15 août 2018

Neuvaine à Saint Barthélemy

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Neuvaine à saint Barthélemy

Du 16 au 24 août

 

Introduction

 

Barthélemy fut l’un des Douze choisis par Jésus pour être ses apôtres. Il porte le nom de Barthélemy pour les évangélistes Matthieu (10, 1-33), Marc (Mc 3,18) et Luc (6, 12-16) qui nous ont transmis une liste de ceux que le Seigneur avait désignés, après une nuit passée en prière. Pour Jean (1, 43-51) qui nous a fait le récit de sa découverte du Christ, il s’appelle Nathanaël, mais son identification ne fait pas de doute aujourd’hui. Barthélemy était originaire de Cana en Galilée. Jean nous le présente comme un homme qui fréquentait l’Ecriture. Mais s’il attendait le Messie, il n’était pas porté pour autant à croire n’importe qui et n’importe quoi. Lorsque Philippe vient lui dire, certainement avec enthousiasme « Nous avons trouvé celui dont parlent la Loi et les Prophètes ! », il demande à voir. Et il voit. Sa rencontre avec Jésus est décisive. Le Seigneur fait allusion à un épisode de sa vie dont le sens nous échappe, mais qui a dû être révélateur pour lui, car il fut suivi par un acte d’amour sans retour. Jésus le définit comme étant « l’homme loyal, un véritable fils d’Israël qui ne sait pas mentir ! ». Il deviendra l’une des bases de la Jérusalem nouvelle dont parle Saint Jean. Il sera un témoin de la Résurrection.

Cette neuvaine va nous faire cheminer avec cet apôtre, aux côtés de Jésus, pour mieux nous familiariser avec cette « colonne de notre foi. » Cette neuvaine peut être commencée le 16 août, juste après l’Assomption, pour préparer la fête de saint Barthélemy du 24 août.

 

Prières quotidiennes

 

Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit

Je crois en Dieu

 

Prière à l’Esprit Saint

 

Saint-Esprit, je vous prie d’illuminer mon esprit des lumières qui sont nécessaires pour moi et pour ceux qui s’adressent à moi et de soutenir ma faible volonté par des grâces d’amour et de force. Divin Sanctificateur, conduisez-moi au sommet de la sainteté par le travail continu, patient, docile à vos attentions. Vous êtes Sainteté et je dois vous laissez vivre en moi, secondant votre œuvre de perfection. Divin Rénovateur, renouvelez tout, enlevez tout mal, tout danger, toute malice, refaites tout neuf en moi, tout pur, tout saint. Divin Vivificateur. Ame de mon âme, donnez-moi la force de rendre toujours témoignage au divin Fils, avec vous, de le glorifier toujours et de vivre pour sa gloire et mourir dans son amour. Divin Donateur, donnez-moi vos dons pour contempler Dieu dans la lumière de vos mystères afin de comprendre la vraie valeur de la vie et des choses et d’aimer tout d’une pure charité comme si j’étais déjà au ciel. Merci ! Amen.

 

Prière à saint Barthélemy

 

Saint Barthélemy, tu as été appelé par Jésus pour devenir son disciple. Nous te confions notre foi, apôtre zélé. Que nous puissions dire comme toi : « Seigneur ! Tu es le Fils de Dieu ! » Que nous sachions annoncer Jésus-Christ, Rédempteur du monde. Saint Barthélemy, Jésus a dit de toi « Il ne sait pas mentir ! » Nous te confions notre vie, témoin de Celui qui est la Vérité. Que nous puissions témoigner avec ta force et dans la vérité de la présence et de la miséricorde de Jésus. Saint Barthélemy, Dieu t’a donné des dons particuliers comme celui de délivrer les possédés, de guérir toutes les infirmités. Nous te confions nos malades, ami du Tout-Puissant, chasse toute sorte de mal. Qu’aucun démon ne nous tourmente. Saint Barthélemy, Dieu t’a donné la Sagesse, car les rois, les peuples se faisaient baptiser en t’entendant. Nous te confions, ceux qui ne connaissent pas encore l’amour de Dieu, prédicateur de feu. Que tous les pécheurs obtiennent la grâce de la conversion. Saint Barthélemy, tu as fait des miracles éclatants, ton zèle et tes prodiges ont changé la face des contrées où tu allais. Nous te confions l’Eglise, thaumaturge du Christ, qu’elle convertisse, comme toi, les foules. Que ta prière nous obtienne beaucoup de saints prêtres et évêques.

 

Prière finale de chaque jour de la neuvaine

Seigneur, Tu as choisi saint Barthélemy pour porter Ta Parole jusqu’aux terres lointaines et manifester Ta Toute-Puissance, permets qu’à sa prière, je sois exaucé (e) (nommer la demande). Rends-moi digne de lui ressembler dans l’obéissance à Ta Sainte Volonté et la manifestation de Ta Gloire. Je Te le demande aussi par l’intercession du Cœur Immaculé de la Très Sainte Vierge, Ta mère, et notre Mère. Amen.

 

Notre Père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père

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Premier jour

Barthélemy, accompagnateur du Christ

 

« La première communauté chrétienne se montraient assidus à l’enseignement des apôtres, fidèles à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières. La crainte s’emparait de tous les esprits : nombreux étaient les prodiges et signes accomplis par les apôtres. » (Actes 2, 42-43)

Saint Barthélemy, tu as eu l’immense privilège, en tant que disciple, accompagnateur de Jésus-Christ, d’être appelé par Lui. Tu as eu le bonheur de faire partie des douze apôtres, envoyés en mission par, Notre Seigneur. Tu as suivi le Fils de Dieu partout où Il alla. Il voulait que tu sois son « ami ». Tu as partagé ses années de vie publique : ses joies, ses fatigues, le don de soi aux autres, par amour pour Lui. Assiste-moi dans mon quotidien, je te soumets mon épreuve ( la nommer) et présente-la au Seigneur, comme tu le faisais quand tu Lui amenais les personnes qui voulaient voir Jésus.

 

Béni soit Dieu dans ses saints.

 

Prières quotidiennes

 

Deuxième jour

Barthélemy, missionnaire

 

« Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. Le Dieu de nos pères a ressuscité ce Jésus que vous, vous aviez fait mourir en le suspendant au gibet. C’est lui que Dieu a exalté par sa droite, le faisant Chef et Sauveur, afin d’accorder par lui à Israël la repentance et la rémission des péchés. » (Actes 5, 29-31)

Saint Barthélemy, Notre Seigneur Jésus-Christ t’a donné la mission de proclamer que le Royaume des Cieux est tout proche. Tu apportais la paix de Dieu, car Jésus est le Prince de la Paix. Comme Lui, tu as donné ta vie sans te ménager, pour annoncer la Bonne Nouvelle du salut : quiconque croit en Jésus, Fils de Dieu, vrai Dieu et vrai homme est sauvé. Je te prie de m’aider dans ma peine ( la nommer). Intercède pour moi auprès du seigneur. J’ai confiance en Lui et en toi, son disciple choisi avec amour.

 

Béni soit Dieu dans ses saints.

 

Prières quotidiennes

 

Troisième jour

Barthélemy guérit les malades

 

« Par les mains des apôtres, il se faisait de nombreux signes et prodiges parmi le peuple. Ils se tenaient tous d’un commun accord sous le portique de Salomon, et personne d’autre n’osait se joindre à eux, mais le peuple célébrait leurs louanges. » (Actes 5, 12-14)

Saint Barthélemy, Notre Seigneur Jésus-Christ t’a envoyé guérir les malades. Les souffrants qui s’adressaient à toi étaient guéris. C’était l’œuvre de Dieu-Miséricordieux qui est venu sur terre pour les malades. Je recours à toi, saint Barthélemy, témoin du feu de l’Amour et de la Puissance de Jésus pour implorer ton aide dans ma souffrance ( la nommer). Que Dieu Tout-Puissant d’Amour m’exauce par ta prière. Amen

 

Béni soit Dieu dans ses saints.

 

Prières quotidiennes

 

Quatrième jour

Barthélemy ressuscite les morts

 

« Allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël. Chemin faisant, ressuscitez les morts…» (Matthieu 10, 6)

Saint Barthélemy, Notre Seigneur Jésus-Christ t’a envoyé ressusciter les morts. C’est à travers toi que le Dieu des vivants, celui qui est la Vie, ressuscitait les morts. Il a fait en toi de grandes choses car tu étais son apôtre plein de zèle. Je te présente mon affliction ( la nommer). Puisses-tu, conformément à la mission que le Seigneur t’a confiée à toi, son apôtre, faire revenir la vie dans toutes les situations de mon épreuve. Que la vie éclate en abondance, comme les fleurs du printemps couvrent et parent l’arbre apparemment mort. Je te remercie, saint Barthélemy et je rends grâce au Seigneur pour l’œuvre de résurrection qu’Il fait dans ma vie. Amen

 

Béni soit Dieu dans ses saints.

 

Prières quotidiennes

 

Cinquième jour

Barthélemy purifie les lépreux

 

« Il n’y a pas de quoi vous glorifier ! Ne savez-vous pas qu’un peu de levain fait lever toute la pâte ? Purifiez-vous du vieux levain pour être une pâte nouvelle, puisque vous êtes des azymes. Car notre pâque, le Christ, a été immolée. Ainsi donc célébrons la fête, non pas avec des vieux levain, ni un levain de malice et de méchanceté, mais avec des azymes de pureté et de vérité. » (1 Corinthiens 5, 7-8)

Saint Barthélemy, Notre Seigneur Jésus-Christ t’a envoyé purifier les lépreux. Comme les lépreux, je connais l’exclusion et la rupture à cause de mon épreuve ( la nommer). Je connais la déchéance et la souffrance. J’aspire au bonheur d’être purifié(e). Je m’adresse à toi, saint Barthélemy, apôtre puissant par l’œuvre du Saint Esprit que Dieu t’a donné à la Pentecôte. Par Lui, tu peux tout : purifier, sanctifier, redonner l’intégralité de la Vie. Prie pour moi, avec moi. Que Dieu nous entende  et aie pitié de moi. Amen.

 

Béni soit Dieu dans ses saints.

 

Prières quotidiennes

 

Sixième jour

Barthélemy expulse les démons

 

« La multitude accourait même des villes voisines de Jérusalem, apportant des malades et des gens possédés par des esprits impurs et tous étaient guéris. » (Actes 5,16)

Saint Barthélemy, Notre Seigneur Jésus-Christ t’a envoyé expulser les démons. Il t’a donné le pouvoir sur les esprits impurs. Tu avais autorité sur tous les démons que tu chassais hors et loin des possédés afin qu’ils ne nuisent plus à personne. Je te supplie de m’aider dans ma peine ( la nommer). Expulse tout esprit mauvais qui aliène ma liberté physique et spirituelle. Que je puisse retrouver la liberté et la paix des Enfants de Dieu.

 

Béni soit Dieu dans ses saints.

 

Prières quotidiennes

 

Septième jour

Barthélemy fait la volonté de Dieu

 

« D’entendre cela, ils eurent le cœur transpercé, et ils dirent à Pierre et aux apôtres : « Frères, que devons-nous faire ? »  Pierre leur répondit : «  Repentez-vous, et que chacun de vous se fasse baptiser au nom de Jésus-Christ pour la rémission de ses péchés, et vous recevrez alors le don du Saint Esprit » (Actes 2, 37-38)

Saint Barthélemy, Notre Seigneur Jésus-Christ t’a envoyé donner gratuitement tout ce que tu avais reçu gratuitement. Dieu est Don, Dieu est Amour. Il l’a prouvé le jour du Vendredi Saint et continue à le manifester par ses saints comme toi, saint Barthélemy. Tu as passé ta vie à donner ce que tu as reçu du Seigneur gratuitement. Tu ne voulais ni or ni argent. Ton seul désir était de faire la volonté du Seigneur, de témoigner des largesses de sa Bonté. Prie pour moi, saint Barthélemy pour que mon problème ( le nommer) m’apprenne à faire la volonté de Dieu, à voir Son Amour dans ma vie. Amen.

 

Béni soit Dieu dans ses saints.

 

Prières quotidiennes

 

Huitième jour

Barthélemy confiant dans la Providence divine

 

« Quiconque boit de cette eau aura soif à nouveau : mais qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura plus jamais soif ; l’eau que je lui donnerai deviendra en lui source d’eau jaillissant en vie éternelle. » (Jean 4, 14)

Saint Barthélemy, Notre Seigneur Jésus-Christ t’a envoyé,   en te recommandant de ne te procurer ni or ni argent, ni menue monnaie pour ta ceinture, ni besace pour la route, ni deux tuniques, ni sandales, ni bâton. Jésus voulait que tu vives dans la confiance absolue en Sa Providence. Aide-moi à lui abandonner totalement et définitivement ma croix ( la nommer). Que je Lui fasse entièrement confiance et que je prenne sur mes épaules son joug qui est doux et léger. Amen.

 

Béni soit Dieu dans ses saints.

 

Prières quotidiennes

 

Neuvième jour

Barthélemy proclame Jésus

 

« En vérité, en vérité, je te le dis, à moins de naître d’en haut, nul ne peut voir le Royaume de Dieu. » (Jean 3,3)

 « Mais l’heure vient - et c’est maintenant – où les véritables adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité. Car tels sont les adorateurs que cherche le Père.  Dieu est esprit, et ceux qui adorent, c’est en esprit et en vérité qu’ils doivent adorer. » (Jean 4, 23-24)

Saint Barthélemy, tu as proclamé à Notre Seigneur Jésus-Christ : « Rabbi, Tu es le Fils de Dieu ! Tu es le Roi d’Israël !» (Jn 1,43). Tu as vu le Fils de Dieu, face à face. Cette rencontre a été une nouvelle naissance qui a changé le cours de ta vie. Tu as reconnu et proclamé qui est Jésus. C’était un cri venant de tes entrailles qui scellait ton alliance définitive avec le Seigneur et balayait tout ce qui n’était pas Lui dans ta vie. Intercède pour que, comme toi, moi aussi, je Le rencontre, Le reconnaisse et Le serve avec amour tout le reste de ma vie. Amen.

 

Béni soit Dieu dans ses saints.

 

Prières quotidiennes

 

Prière finale pour mieux aimer Marie

 

« Tous d’un même cœur, étaient assidus à la prière avec quelques femmes, dont Marie mère de Jésus, et avec ses frères. » (Actes 1, 14)

Marie, la très sainte, la première disciple était avec toi et les autres apôtres pendant la vie publique de Jésus. Marie a donné naissance à Jésus. Mais L’Eglise a pris chair de la Vierge Marie aussi par sa prière, par sa vie d’amour, d’offrandes, de silence, de confiance en Dieu malgré les souffrances. Tu as été un de ses enfants très chers, saint Barthélemy car Jésus, son Fils tant aimé, avait un amour de prédilection pour toi et tous les apôtres. C’est par la prière de Marie dans la chambre haute que son époux, l’Esprit saint, est venu vous transformer.

Saint Barthélemy présente à Marie nos immenses besoins. Que Marie nous obtienne les grâces d’avoir la foi, l’espérance, l’amour, la paix, la joie, l’esprit d’adoration, de savoir faire la volonté de Dieu par l’union à Dieu. Nous le demandons par le Christ, Notre Seigneur. Amen.

 

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Litanies de saint Barthélemy

 

Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, ayez pitié de nous.

Seigneur, ayez pitié de nous.


Jésus-Christ, écoutez-nous.

Jésus-Christ, exaucez-nous.

 

Père céleste qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Fils Rédempteur du monde qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Esprit-Saint qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Trinité Sainte qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.

 

Sainte Marie, priez pour nous.

Sainte Mère de Dieu, priez pour nous.

Sainte Vierge des vierges, priez pour nous.

 

Tous les saints anges et archanges, priez pour nous.

Tous les saints chœurs des anges, priez pour nous.

Tous les saints patriarches et prophètes, priez pour nous.

 

Saint Barthélemy, apôtre de Dieu, priez pour nous.

Saint Barthélemy, vous avez tout quitté et suivi Jésus, priez pour nous.

Saint Barthélemy, vous avez été attaché au Seigneur d’un amour fidèle, priez pour nous.

Saint Barthélemy, vous avez été envoyé par le Seigneur pour annoncer l’Evangile,

Saint Barthélemy, vous avez été investi par Lui de forces miraculeuses,

Saint Barthélemy, vous avez reçu, le jour de la Pentecôte, le Saint-Esprit,

Saint Barthélemy, vous avez rendu témoignage de Jésus-Christ,

Saint Barthélemy, vous avez annoncé l’Evangile aux païens,

Saint Barthélemy, vous avez par la grâce de Dieu, sauvé de nombreuses âmes de la damnation éternelle,

Saint Barthélemy, vous qui avez gardé la foi,

Saint Barthélemy, espérant en la grâce divine et croyant à la récompense éternelle, vous avez reçu courage et consolation,

Saint Barthélemy, vous avez aimé Dieu par dessus tout, et les hommes comme vous-même,

Saint Barthélemy, vous avez, pour l’amour de Dieu, enduré honte et persécution,

Saint Barthélemy, vous avez souffert patiemment de cruelles tortures,

Saint Barthélemy, vous avez préféré Jésus à votre propre vie,

Saint Barthélemy, vous avez répandu votre sang pour le service à Jésus,

Saint Barthélemy, vous avez alors obtenu la couronne de la vie,

Saint Barthélemy, vous êtes maintenant à jamais auprès de Dieu et vous voyez Sa béatitude,

 

Afin que notre ardeur pour la prière grandisse, intercédez pour nous auprès de Lui.

Afin d’acquérir la vertu de l’humilité, intercédez pour nous auprès de Lui.

Afin d’acquérir la vertu de la patience, intercédez pour nous auprès de Lui.

Afin d’acquérir la vertu de vérité, intercédez pour nous auprès de Lui.

Afin d’acquérir la vertu de justice,

Afin d’acquérir la vertu de paix,

Afin d’acquérir la vertu de bonté,

Afin d’acquérir la vertu de l’amour de nos ennemis,

Afin d’acquérir la vertu de tempérance,

Afin d’acquérir la vertu de chasteté,

Afin d’acquérir la vertu de miséricorde,

Afin d’acquérir la vertu de force,

Afin d’acquérir la vertu du zèle pour le bien,

Afin d’obtenir la grâce de la sainte persévérance,

Afin que Dieu ait pitié de nous,

Afin que nous pardonnions à notre prochain,

Afin que Dieu nous accorde son pardon,

Afin que Dieu nous convertisse,

Afin que les parents élèvent leurs enfants dans la crainte de Dieu,

Afin que les supérieurs, les pères et mères de familles donnent le bon exemple à leur maisonnée, et les empêchent de faire le mal,

Afin que les serviteurs, les enfants et les ouvriers soient soumis et vertueux,

Qu’ils soient préservés du mal,

Que les tentateurs ainsi que les tentés se convertissent,

Que nous aimions Dieu par-dessus tout, et notre prochain, par amour pour Lui,

Que nous détestions le péché,

Que nous accomplissions notre devoir d’Etat,

Que nous ayons une mort paisible et que nous parvenions à la vie éternelle,

Que Dieu récompense nos parents et nos bienfaiteurs,

Qu’Il nous préserve du mal temporel et éternel,

 

Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur.

 

Prions

 

Seigneur tout-puissant, vous avez fortifié le saint apôtre Barthélemy. Il a annoncé l’Evangile aux païens au milieu de multiples difficultés et tribulations et il a souffert la torture et le martyre par amour pour vous. Veuillez, par votre Esprit-Saint, nous fortifier de la même façon, afin que nous suivions l’enseignement de votre Fils dans la vraie foi, avec espérance et un amour fidèle. Que nous évitions tout péché, supportions avec patience les adversités de cette vie et qu’enfin, nous puissions, après une bonne mort, vous louer à jamais. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ. Amen.

 

Téléchargez le texte de cette Neuvaine (pdf), en cliquant ici

 

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Le livret de cette neuvaine est disponible, ainsi que son CD, auprès de la librairie d’Etoile Notre Dame

 

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23 juin 2011

Neuvaine à Saint Jacques le Majeur

 

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Neuvaine à Saint Jacques le Majeur

 

O Très glorieux Apôtre Saint Jacques, vous qui, le long de la mer de Galilée, avez été appelé par Notre Seigneur à le suivre, et qui, docile à cet appel divin avez quitté, avec le plus généreux détachement, non seulement tout ce qui vous servait tous les jours à gagner votre vie, mais qui de plus avez abandonné votre père pour suivre le divin Sauveur; ah! combien de fois ai-je non seulement été appelé moi-même, mais ai-je été sollicité par Sa grâce à mener une vie plus réglée et plus chrétienne, et j'ai toujours résisté fortement aux invitations réitérées de mon Dieu pour ne suivre que mes mauvais penchants et les maximes perverses d'un monde aussi corrompu que gâté; oh! faites donc que désormais, toujours docile à écouter la voix de mon Dieu et ses saintes inspirations, je me détache de l'affection que j'ai pour la vanité des choses terrestres, et que je n'aie plus de goût que pour les biens éternels et les délices du Ciel.

 

3 Notre Père, 3 je Vous salue Marie et 3 Gloire au Père

 

O très glorieux Apôtre Saint Jacques, vous qui, en récompense de votre fidélité à correspondre aux grâces du divin Maître, fûtes appelé par lui à participer au privilège extraordinaire de contempler, avec Saint Pierre et Saint Jean, Sa sainte humanité glorifiée sur le Tabor, quoique vous fussiez encore revêtu de votre chair mortelle; ah! de combien de grâces n'ai-je pas été comblé de la part de ce divin Sauveur sans aucun mérite de la mienne. Avec ces grâces, je devrais être un grand saint, et je ne suis qu'un pécheur rebelle par l'abus détestable que j'en ai toujours fait. Obtenez donc que je fasse un si bon usage des dons du Seigneur que je mérite d'en recevoir de plus grands encore; et que, par ma fidélité à correspondre à ses grâces jusqu'à la mort, je parvienne au bonheur de jouir, avec vous, de mon Dieu et du ciel.

 

3 Notre Père, 3 je Vous salue Marie et 3 Gloire au Père

 

O très glorieux Apôtre Saint Jacques, vous qui, comme le prophète Elie, avez brûlé d'un saint zèle pour l'honneur de votre divin Maître et de la vérité de son Evangile, avez prêché, avec une liberté toute Apostolique, dans la Judée, la Samarie et l'Espagne, la nouvelle foi, sans craindre la malice de la perfide Synagogue ni la cruauté du barbare Hérode, jusqu'à être le premier d'entre les Apôtres à la signer de votre sang, et à la couronner de votre mort glorieuse; ah! faites que dans ces temps malheureux où règne une incrédulité si perverse, et où le mal se montre d'une manière triomphante, non seulement je mette mon bonheur à professer hautement la foi Catholique et à la défendre contre les impies, mais de plus que je me glorifie, en toute occasion, d'être un fidèle et généreux disciple du Sauveur, jusqu'à souffrir pour lui les tourments les plus cruels et la mort même. C'est la grâce, ô grand Apôtre, que je vous prie de m'obtenir par votre puissante intercession, afin que je puisse reconnaître que ce sera véritablement à votre intercession que je devrai mon salut éternel.

 

3 Notre Père, 3 je Vous salue Marie et 3 Gloire au Père

 

Saint Jacques, priez pour nous

Afin que nous devenions dignes des promesses du Seigneur.

 

Prions

 

O Dieu Tout-Puissant, puisque Saint Jacques fut le premier de Vos Apôtres à offrir sa vie pour l'Evangile, accordez à Votre Église de trouver dans son témoignage une force, et dans sa protection un appui. Nous Vous le demandons, Père, par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.


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25 octobre 2010

Saint Paul 3/3

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24 octobre 2010

Saint Paul 2/3

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23 octobre 2010

Saint Paul 1/3

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20 octobre 2010

Rome, ville de la Prédication Apostolique

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15 mars 2010

Neuvaine en l'honneur des Saints Apôtres Pierre et Paul

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Saint Pierre et Saint Paul

Apôtres du Seigneur

+ en 65 ou 66

Fête le 29 juin


Le 29 juin, l'Église honore à la fois saint Pierre et saint Paul, ces deux incomparables Apôtres, unis dans la foi, dans la prison et dans la mort. Toutefois, la fête du 30 juin nous donnant occasion de parler de saint Paul, bornons-nous aujourd'hui au prince des Apôtres. C'est à l'Évangile qu'il faut avoir recours pour connaître les détails de cette vie étonnante. Fils de pêcheur et pêcheur lui-même, simple, ignorant, sans éducation, il entend le Fils de Dieu lui adresser cet appel singulier: « Suis-Moi, Je te ferai pêcheur d'hommes ». Parmi tous les Apôtres, il brille par sa foi énergique et reconnaît en Jésus le Christ, Fils de Dieu. Il ne quitte jamais le Sauveur, il est de toutes les grandes occasions de la vie du Maître. Malgré son triple reniement au jour de la Passion, faute si noblement réparée ensuite, il est confirmé comme chef des Apôtres et chef de l'Église. Son siège renversera bientôt celui des Césars, et l'humble pêcheur aura un nom plus immortel que les plus grandes célébrités de tous les siècles. Jésus avait dit autrefois à Ses Apôtres: « Le disciple n'est pas plus que le Maître; si on Me persécute, on vous persécutera ». Saint Pierre devait avoir, en effet, le sort de Jésus-Christ et arroser de son sang l'Église naissante. Touché par les larmes des fidèles, non mû par la crainte, Pierre songea d'abord à fuir la persécution que venait de soulever l'empereur Néron; mais, comme il sortait de Rome, il vit le Christ Se présenter à lui: « Où allez-Vous, Seigneur, Lui dit-il. « Je vais à Rome, dit Jésus, pour y être crucifié de nouveau ». A ces mots, le Sauveur disparut, et Pierre comprit qu'il devait revenir à Rome pour y être crucifié. Le prince des Apôtres eut à endurer les souffrances d'un long emprisonnement; il eut du moins la consolation d'y être le compagnon de saint Paul et de consommer son sacrifice le même jour que lui. Pierre fut condamné au supplice de la Croix; mais, par humilité, se jugeant indigne d'être crucifié comme le divin Maître, il demanda à être crucifié la tête en bas, ce qui lui fut accordé. Arrivé au lieu du supplice, Pierre ne put contenir la joie de son coeur: « C'est ici l'arbre de vie, cria-t-il au peuple, l'arbre où a été vaincue la mort et le monde racheté. Grâces à vous, Fils du Dieu vivant! »


Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.

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Neuvaine en l'honneur des Saints Apôtres Pierre et Paul


Elle commence le 20 Juin mais peut être dite a tout moment de l'année


V. Dieu, venez à mon aide.

R. Seigneur, hâtez-vous de me secourir.

Gloire au Père, etc.


Premier jour


Princes glorieux des Apôtres, saint Pierre et saint Paul, qui avez été les premiers à prêcher la doctrine céleste, et qui les premiers l'avez mise en pratique; vous dont les actions n'ont jamais eu d'autre motif que la volonté divine; vous dont la mort n'a été qu'un holocauste de l'obéissance la plus généreuse, obtenez-nous, ô disciples privilégiés de Jésus-Christ, cet esprit évangélique de parfait obéissance qui montre en nous de fidèles imitateurs de vos exemples; faites que nous accomplissions en tout la volonté divine jusqu'à la mort; afin qu'après avoir suivi fidèlement Jésus-Christ avec vous, sur la terre, nous puissions aussi être reçus dans le ciel, pour y chanter les victoires de la Divine Miséricorde, qui sont préparées à ceux qui sont véritablement obéissants.


Notre Père, je Vous salue Marie, gloire au Père


Deuxième jour


« Faites pénitence de vos péchés », voilà, ô Saint Pierre, quelle a été ta conclusion de votre premier discours, et voilà qu'elle est la maxime fondamentale que vous n'avez jamais cessé d'annoncer à tous les hommes, pendant le cours entier de votre Apostolat. Vous, glorieux saint Paul, en justifiant, auprès du roi Agrippa, votre prédication, vous avez pu lui dire qu'elle consistait principalement à annoncer aux hommes la pénitence, et à les engager tons à se convertira Dieu et à faire des œuvres d'une sincère repentance. Ces instructions, ô saints Apôtres, vous nous les faites à nous aussi dans vos divines Épîtres. Que vos voix célestes aient une force irrésistible sur nos cœurs, qu'elles nous  saisissent d'une terreur salutaire, qu'elles nous portent à verser des larmes de contrition, et à persévérer dans l'imitation de votre ardeur à pratiquer la pénitence, afin que nous obtenions, au ciel, cette joie qui est réservée à tous ceux qui, sur la terre, versent des larmes de contrition.


Notre Père, je Vous salue Marie, gloire au Père


Troisième jour


Princes glorieux des Apôtres, saint Pierre et saint Paul, vous avez été pour tout l'univers, et d'une manière toute spéciale pour Rome, les premiers ministres de l'Évangile de Jésus-Christ et les premiers fondateurs de sa foi. Regardez-nous, ô saints Apôtres, avec la même bonté avec laquelle vous avez regardé les premiers chrétiens obtenez-nous cette foi vive, efficace, sincère, généreuse  qui les a sanctifiés, par le ministère de votre Apostolat. Ils ont été un glorieux monument de la puissance de votre ministère Apostolique; faites que nous soyons, nous aussi, un monument non moins admirable de la puissance de votre protection. Que nos actions, que nos mœurs ressemblent parfaitement aux actions et aux mœurs de ces heureux chrétiens, puisque nous leur sommes entièrement unis par la pratique de la même Foi Divine; et obtenez-nous que nous soyons au Ciel, avec Jésus-Christ, les héritiers de l'éternelle félicité dont ils jouissent, après avoir été, sur la terre, par la Miséricorde de Dieu, les héritiers de leur foi.


Notre Père, je Vous salue Marie, gloire au Père


Quatrième jour


Vous nous dites dans vos, ô Prince glorieux des Apôtres, saint Pierre: « Souvenez-vous mes frères, que Jésus-Christ nous a régénérés par sa résurrection et nous a donné une vive espérance de ressusciter un jour avec lui et que cette cette espérance, si nous la gardons jusqu'à la mort, nous mettra en possession de l'héritage qui ne périra jamais ». Et vous, glorieux Saint Paul, vous écriviez aux fidèles que dans la voie du Seigneur on rencontre beaucoup de tribulations, mais qu'avec l'espérance en Jésus-Christ on les surmonte, parce que cette espérance ne peut nous tromper. Vous, Saints Apôtres, vous avez possédé à la plus haute perfection cette vertu divine. Vous en avez éprouvé sur la terre les effets les plus merveilleux, et vous en êtes très abondamment récompensés dans le Ciel. Par cette espérance héroïque que vous a accordé Jésus-Christ sur la terre, par ces fruits glorieux que donna cette même vertu à votre Apostolat, et par cette récompense immense quelle vous a valu dans le ciel, obtenez-nous à tous une espérance chrétienne, inébranlable et généreuse qui nous obtienne la grâce d'observer la Loi de Dieu et nous procure le Salut éternel; que cette espérance nous encourage, et nous porte à coopérer fidèlement à toutes ses grâces et nous mette en possession de l'éternel héritage dans le Ciel.


Notre Père, je Vous salue Marie, gloire au Père


Cinquième jour


Glorieux Princes des Apôtres, Saint Pierre et Saint Paul, modèles très parfaits de la patience Chrétienne, vous avez montré, par l'exercice continuel et héroïque de cette vertu, que vous étiez de vrais ministres de Dieu et ses dignes ambassadeurs auprès des hommes, pour leur prêcher les vérités éternelles. Tous le terre a été témoin des exemples prodigieux de patience que vous avez donnés, mais Rome surtout en a été le théâtre plus longtemps que les autres contrées et d'une manière bien plus spéciale. Depuis plus de dix-neufs siècles, Rome continue de se rappeler et d'honorer avec piété, les maisons, les prisons, les chaines, les croix, que vous avez consacrées par les actes les plus héroïques de votre patience; et ce furent ces mêmes actes de patience qui engagèrent une multitude innombrable de Romains à embrasser la loi de Jésus-Christ, et à l'embrasser avec une telle ardeur  qu'un très grand nombre d'entre eux la scellèrent de leur sang et rivalisèrent avec vous de patience par le martyre. Que votre exemple exerce toujours une grande puissance sur nous tous, ainsi qu'il l'a fait sur nos sur glorieux devanciers; et que tant de saints monuments de votre patience conservés dans cette ville auguste, lui  conservent, à jamais, avec l'honneur d'abriter paisiblement dans son sein le Vicaire de Jésus-Christ, la gloire ineffable d'être le centre de la vérité, pour tout l'univers; que ces monuments, en portant an loin l'influence salutaire de votre vertu, nous fassent, embrasser courageusement la croix, et marcher généreusement sur les traces de Jésus-Christ, jusqu'à ce que nous parvenions, avec vous, dans son royaume et que nous trouvions en lui le repos éternel.



Notre Père, je Vous salue Marie, gloire au Père


Sixième jour


Princes glorieux des Apôtres saint Pierre et saint Paul, c'est à votre prédication, à votre zèle que l'Église Catholique doit sa propagation, son établissement et sa conservation. Vous, Saint Pierre, peu avant de sacrifier votre vie pour Jésus-Christ,vous avez promis avec un zèle tout paternel, à tous les chrétiens, que vous les auriez toujours présents à votre esprit et que vous vous souviendriez d'eux dans la joie du Seigneur. Votre zèle, Saint Paul. vous a porté à pourvoir, tandis que vous étiez ici-bas. aux besoins non-seulement de ceux qui vivaient alors, mais aussi de ceux qui existeraient dans les siècles à venir. Que vos soins affectueux soient donc constants et efficaces pour nous aussi;  faites encore pour nous ce que vous avez promis que par votre intercession, le Dieu tout-puissant lève sur nous sa main bienfaisante, ainsi qu'il la leva jadis sur tant de peuples, par la vertu de votre prédication. Que le Seigneur donne à ses ministres cette vertu qu'il vous a donnée, qu'il conserve, dans toute l'Église, cette Religion sainte que votre dévouement y a fondée, et que toutes les ovations confessent et adorent le Père, le Fils et le saint Esprit, unique dans sa nature, mais Dieu en trois personnes.


Notre Père, je Vous salue Marie, gloire au Père


Septième jour


O Princes glorieux des Apôtres, saint Pierre et saint Paul, les heureux habitants de Home sont le monument le plus admirable et le plus glorieux de votre superbe charité. L'antique, la superbe Rome a bu au calice infâme de toute sorte de dissolutions et d'impiétés: elle s'est abreuvée du sang d'innombrables martyrs de Jésus-Christ, et en punition d'une si grande scélératesse et de tant de sacrilèges, elle a été ruinée et elle ne subsiste plus. Rome qui existe aujourd'hui doit son existence et sa gloire à la Chaire Apostolique, à vos cendres, à vos tombeaux vénérables, ô Princes des Apôtres. Regardez donc votre cité, et continuez de lui accorder, pour les siècles à venir, les bienfaits de votre protection. Éloignez, de cette ville et de tous ceux qui l'habitent, ces vices qui ont ruiné Rome antique et coupable. Faites les croître et se perfectionner dans toutes les vertus qui doivent briller dans la Métropole de la Sainte Religion de Jésus-Christ, et rendez ainsi de plus en plus vénérable et glorieuse la Chaire suprême de la Vérité. Prenez sous votre protection spéciale notre Saint Père le Pape, le Sacré Collège, les Évêques et tous les Pasteurs des âmes, les Rois et tous ceux qui gouvernent les empires de la terre, les peuples chrétiens, pour qu'ils honorent la religion par une vie sainte, les nations infidèles, schismatiques et hérétiques, pour qu'elles parviennent à la connaissance de la Vérité, tous les justes, pour qu'ils persévèrent dans la Justice, tous les pécheurs, pour qu'ils se convertissent, enfin tous les fidèles trépassés, afin que tous parviennent à la gloire éternelle, après avoir été, toute leur vie, attachés à la Religion que vous avez fondée.


Notre Père, je Vous salue Marie, gloire au Père


Huitième jour


Princes glorieux des Apôtres saint Pierre et saint Paul, pour faire éclater la gloire de votre protection, pour rendre votre pouvoir aimable et terrible, tout à la fois, à l'univers et surtout à Rome, vous avez jadis excité le grand saint Léon à réprimer l'orgueil et la fureur d'Attila, qui menaçait de ruiner entièrement l'Italie et principalement la ville de Rome. Ce roi barbare vous vit alors, debout à côté de ce Pontife vénérable: il vit votre bras armé du glaive du Seigneur; il vit l'attitude formidable avec laquelle vous menaciez sa vie, s'il refusait de vous obéir. Il pâlit, il trembla, ce barbare, il respecta Léon, il l'honora, il lui obéit, et, au grand étonnement de tout l'univers. il rebroussa chemin. Ce fut ainsi que Rome fut sauvée par vous du carnage et de toute sorte de calamités. O puissance  admirable! O confusion de l'orgueil humain! O gloire immense de la protection Apostolique! Daignez, ô saints Apôtres, lever pour nous aussi vos mains bienfaisantes et redoutables. Assistez-nous et défendez-nous contre les ennemis de la loi de Jésus-Christ; humiliez-les par votre voix puissante; confondez-les et amenez-les à des sentiments de repentir; afin que, connaissant, eux aussi, et confessant Jésus-Christ. ils aient le bonheur de se sanctifier et d'opérer sûrement leur salut.


Notre Père, je Vous salue Marie, gloire au Père


Neuvième jour


Princes glorieux des Apôtres, Saint Pierre et Saint Paul, vous avez obtenu du Seigneur les grâces les plus précieuses et les plus abondantes de l'esprit de Jésus-Christ. Cet Esprit est un esprit d'amour et de charité, et ce fut l'esprit de la Charité et de l'amour qui anima sans cesse vos actions Apostoliques. Par cet Esprit, vous avez sanctifié le monde entier et Rome en particulier. Sur ce théâtre de  l'univers, tantôt dans les prisons, tantôt chargés de fers, sur les échafauds et sous les bras meurtriers des bourreaux, vous avez montré aux hommes ce que peut opérer dans un cœur chrétien l'amour pour Jésus-Christ. Comme monument indestructible de cet amour, vous avez voulu que Rome fût l'héritière de votre dépouille mortelle; que la reposassent vos restes vénérables; que là fussent glorifiés vos tombeaux sacrés. Ah! que de si précieux monuments ne soient pas inutiles pour nous, et que cette terre, consacrée par votre sang et par l'acte le plus sublime et le plus parfait de votre amour pour Dieu, soit toujours fécondée par cette charité divine. Que cette charité embrase, par votre intercession, tous nos cœurs; que ces jours, voués au souvenir de votre charité divine, s'écoulent pour nous dans de continuels exercices de cette vertu; que l'esprit de charité pour Jésus-Christ anime les jours que nous avons encore à passer sur la terre, et que notre dernier acte ici bas soit un acte parfait de charité qui, mettant un terme à nos jours mortels, soit le commencement des jours immortels, pendant lesquels nous pourrons, avec vous, aimer, bénir, remercier le Père, le Fils et le saint Esprit, dans les siècles des siècles. Ainsi-soit-il.


Notre Père, je Vous salue Marie, gloire au Père


Prière

A dire chaque jour pendant la Neuvaine


Très-saints Princes des Apôtres, Pierre et Paul, nous, vos humbles et dévots serviteurs, bénissons, louons et remercions Notre Seigneur Jésus-Christ de ce qu'il a voulu vous désigner comme protecteurs et patrons de toute l'Église catholique. Vous avez été pour tout l'univers les premiers prédicateurs des vérités évangéliques, les fondateurs de la Religion Chrétienne, de très parfaits modèles de toutes les vertus et les principaux ministres des plus grandes miséricordes de Dieu. Vous, très-saints Princes des Apôtres, vous, nos maîtres; nos avocats, nos pères, du haut de ces trônes tout brillants d'une lumière immense, sur lesquels vous êtes assis dans le royaume céleste, fixez toujours des regards de bienveillance sur toute la sainte Église catholique. Que vos oreilles, que vos yeux soient ouverts continuellement sur elle; regardez ses besoins, écoutez ses prières, exaucez ses vœux. Priez sans relâche, et implorez de Dieu toutes sortes de faveurs pour la chrétienté. C'est vous qui l'avez établie, c'est vous qui l'avez conservée jusqu'à ce jour, et ce sera vous aussi qui, par votre patronage, garderez toujours au milieu d'elle la Chaire infaillible des éternelles vérités. Tendez à Celui, qui y est assis et qui nous gouverne, votre main bienfaisante, et donnez-lui ce glaive d'or, qui est le glaive de la Divinité, et qui exterminera glorieusement tous les ennemis de la vérité. Que par vous la loi, la paix, la charité de Jésus-Christ règnent dans tout l'univers; protégez tous les habitants de cette ville, tous les membres de ce Diocèse,et faites régner d'une manière spéciale parmi nous ces mêmes vertus célestes, afin que, par votre intercession, nous et tous nos frères en Jésus-Christ, nous accomplissions constamment ses préceptes évangéliques et que, par là, nous ayons le bonheur de partager avec vous le royaume éternel. Ainsi-soit-il.


Antienne: Aujourd'hui, Simon Pierre est monté sur la croix; aujourd'hui, celui qui a les clefs du royaume des cieux est allé plein de joie à Jésus-Christ; aujourd'hui, l'Apôtre saint Paul, la lumière de l'univers, abaissé la tête sous l'épée, et a reçu !a couronne du martyre pour le nom de Jésus-Christ.


R. Ils ont annoncé les œuvres de Dieu.

V. Et ils ont eu l'intelligence de ses ouvrages.


Prions


Seigneur, rendez-vous présent à nos supplications; et pleins de confiance dans votre miséricorde nous vous demandons, par l'intercession de vos saints Apôtres, Pierre et Paul, de nous secourir du haut du ciel, dans votre bonté. Par Jésus-Christ, Notre-Seigneur. Ainsi-soit-il.


Prière

a dire à la fin du dernier jour de la Neuvaine


O saints Apôtres, Pierre et Paul, moi N, je vous choisis, aujourd'hui et pour toujours, connue mes protecteurs et mes avocats. Je me réjouis humblement avec vous, saint Pierre Prince des Apôtres, parce que vous êtes cette pierre sur laquelle Jésus-Christ a bâti son Église, et avec vous, saint Paul, choisi de Dieu comme un vase d'élection, et pour prêcher la vérité dans  tout l'univers. Obtenez-moi, je vous prie, une foi vive, une ferme espérance et une Charité parfaite, un détachement complet de moi-même, le mépris du monde, la patience dans les adversités, l'humilité dans la prospérité, le recueillement dans l'oraison, la pureté du cœur, l'intention sainte dans mes actions, le soin de m'acquitter des devoirs de mon état, la fidélité dans mes propos, la résignation à la volonté divine, et la persévérance dans la Grâce de Dieu jusqu'à la mort, afin qu'ayant surmonté, par votre intercession et vos mérites, les tentations du monde, du démon et de la chair, je me rende digne de paraître eu présence du suprême et éternel pasteur des âmes, Jésus-Christ, qui, avec le Père et le saint Esprit, vit et règne dans les siècles des siècles, pour jouir de lui et l'aimer éternellement. Ainsi-soit-il.


Notre Père, je Vous salue Marie, gloire au Père


Par un Rescrit du 28 juillet 1778, le Pape Pie VI accorda 100 jours d'indulgences à tous les chrétiens qui, contrits, récitent au moins une fols par jour la prière suivante, avec un Pater, Ave et Gloria en l'honneur des saints Apôtres Pierre et Paul : et l'indulgence plénière si, en quelque fête que ce soit ou de saint Pierre ou de saint Paul, ou bien en quelqu'un des neuf jours qui précèdent ces fêtes ou, des huit qui les suivent, après s'être confessés et avoir communié, ils visitent dévotement une église ou un autel dédié aux mêmes Apôtres, et y récitent l'oraison ci-dessous, en priant en outre pour la Sainte Église et pour le Souverain Pontife.


Imprimatur

+ Ig. Episc Marianopolitanus

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10 octobre 2009

Neuvaine en l'honneur de Saint Pierre

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Saint Pierre

Apôtre du Seigneur

+ au 1er Siècle

Fête le 29 juin


Pierre eut trois noms: il s'appela 1° Simon Barjona. Simon veut dire obéissant, ou se livrant à la tristesse. Barjona, fils de colombe, en syrien bar veut dire fils, et en hébreu; Jona signifie colombe. En effet, il fut obéissant; quand J.-C. l’appela, il obéit, au premier mot d'ordre du Seigneur: il se livra à la tristesse. quand il renia J.-C. « Il sortit dehors et pleura amèrement. » Il fut fils de colombe parce qu'il servit Dieu avec simplicité d'intention. 2° Il fut appelé Céphas, qui signifie chef ou pierre, ou blâmant de bouche: chef, en raison qu'il eut 1a primauté dans la prélature; pierre, en raison de la fermeté dont il fit preuve dans sa passion; blâmant de bouche, en raison de la constance de sa prédication. 3° Il fut appelé Pierre, qui veut dire connaissant, déchaussant, déliant: parce qu'il connut la divinité de J.-C. quand il dit: « Vous êtes le Christ, le Fils du Dieu vivant »; il se dépouilla de toute affection pour les siens, comme de toute oeuvre morte et terrestre, lorsqu'il dit: « Voilà que nous avons tout quitté pour vous suivre » ; il nous délia des chaînes du péché par les clefs qu'il reçut du Seigneur. Il eut aussi trois surnoms: 1° on l’appela Simon Johanna, qui veut dire beauté du Seigneur; 2° Simon, fils de Jean, qui veut dire à qui il a été donné ; 3° Simon Barjouay qui veut dire fils de colombe. Par ces différents surnoms on doit: entendre qu'il posséda la beauté de moeurs, les dons des vertus, l’abondance des larmes, car la colombe gémit au lieu de chanter. Quant au nom de Pierre, ce fut J.-C. qui permit qu'on le lui donnât puisqu'il dit: « Vous vous appellerez Képhas, qui veut dire Pierre. » 2° Ce fut encore J.-C. qui le lui donna après le lui avoir promis, selon qu'il est dit dans saint Marc: « Et il donna. à Simon le nom de Pierre. » 3° Ce fut J.-C. qui le lui confirma, puisqu'il dit dans saint Mathieu: « Et moi je vous dis que vous êtes Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon église.» Son martyre fut écrit par saint Marcel, par saint Lin, pape, par Hégésippe et par le pape Léon.


Saint Pierre, fut celui de tous les apôtres qui eut la plus grande ferveur: car il voulut connaître celui qui trahissait le Seigneur, en sorte que s'il l’eût connu, dit saint Augustin, il l’eût déchiré avec les dents: et c'est pour cela que le Seigneur ne voulait pas révéler le nom de ce traître. Saint Chrysostome dit aussi que si J.-C. avait prononcé son nom, Pierre aussitôt se serait levé et l’aurait massacré sur l’heure. Il marcha sur la mer pour aller au-devant du Seigneur ; il fut choisi pour être le témoin de la Transfiguration de son maure et pour assister à la résurrection de la fille de Jaïre; il trouva, dans la bouche du poisson, la pièce d'argent de quatre dragmes pour le tribut; il reçut du Seigneur les clefs du royaume des cieux; il eut la commission de faire paître les brebis; au jour de la Pentecôte, par sa prédication, il convertit trois mille hommes; il prédit la mort d'Ananie et de Saphire: il guérit Enée de sa paralysie; il baptisa Corneille; il ressuscita Tabithe; il rendit la santé aux infirmes par l’ombre de son corps; mis en prison par Hérode, il fut délivré par un ange. Pour sa nourriture et son vêtement, il nous témoigne lui-même quels ils furent, au livre de saint Clément: « Je ne me nourris, dit-il, que de pain avec des olives et rarement avec des légumes; quant à mon vêtement, vous le voyez, c'est une tunique et un manteau, et avec cela je ne demande rien autre chose. » On rapporte aussi qu'il portait toujours dans son sein un suaire pour essuyer les larmes qu'il versait fréquemment; car quand la douce allocution du Seigneur et la présence de Dieu lui venaient à la mémoire, il ne pouvait retenir ses pleurs, tant était grande la tendresse de son amour. Mais quand il se rappelait la faute qu'il commit en reniant J.-C., il répandait des torrents de larmes: il en contracta tellement l’habitude de pleurer, que sa figure paraissait toute brûlée, selon l'expression de saint Clément. Le même saint rapporte qu'en entendant le chant du coq, saint Pierre avait coutume de se lever pour faire oraison et de pleurer abondamment. Saint Clément dit encore, comme on le trouve dans l’Histoire ecclésiastique, que lorsqu'on menait au martyre la femme de saint Pierre, celui-ci tressaillit d'une extraordinaire joie, et l’appelant par son propre nom, il lui cria : « O ma femme, souvenez-vous du Seigneur. » Une fois, saint Pierre avait envoyé deux de ses disciples prêcher; après avoir cheminé pendant vingt jours, l’un d'eux mourut, et l’autre revint trouver saint Pierre, et lui raconter l’accident qui était arrivé (on dit que ce fut saint Martial, ou selon quelques autres, saint Materné. On lit ailleurs que le premier fut saint Front, et que son compagnon, celui qui était mort, c'est-à-dire le second, fut le prêtre Georges). Alors saint Pierre lui donna son bâton avec ordre d'aller retrouver son compagnon et de poser ce bâton sur le cadavre. Quand il l’eut fait, ce mort de quarante jours se leva tout vivant. En ce temps-la, il se trouvait à Jérusalem un magicien, nommé Simon, qui se disait être la première vérité; il avançait que ceux qui croyaient en lui devenaient immortels; enfin il prétendait que rien ne lui était impossible. On lit aussi, dans le livre de saint Clément; que Simon avait dit: « Je serai adoré comme un Dieu; on me rendra publiquement les honneurs divins; et tout ce que j'aurai voulu faire, je le pourrai. Un jour que ma mère Rachel m’ordonnait d'aller dans les champs pour faire la moisson, je vis une faux parterre à laquelle je commandai de faucher d'elle-même: et elle faucha dix fois plus que les autres moissonneurs. » Il ajouta, d'après saint Jérôme: « Je suis la parole de Dieu; je suis beau, je suis le paraclet, je suis tout-puissant, je suis le. tout de Dieu. » Il faisait aussi mouvoir des serpents d'airain; rire des statues de bronze ou de pierre, et chanter des chiens: Simon donc, comme le dit saint Lin, voulant discuter avec saint Pierre et montrer qu'il. était Dieu, saint Pierre vint le jour indiqué, au lieu de la conférence, et dit aux assistants: « La paix soit avec vous, mes frères, qui aimez la vérité. » Simon lui dit : « Nous n'avons pas besoin de la paix, nous: car si la paix et la concorde existent ici, nous ne pourrons parvenir à trouver la vérité: ce sont les larrons qui ont la paix entre eux; n'invoque donc pas la paix, mais la lutte : entre deux champions il y aura paix, quand l’un aura été supérieur à l’autre. » Et Pierre répondit: « Qu'as-tu à craindre d'entendre parler de paix ? C'est du péché que naît la guerre, et là où n'existe pas le péché, règne la paix. On trouve la vérité dans les discussions et la justice dans les oeuvres. » Et Simon reprit: « Ce que tu avances n'a pas de valeur, mais je te montrerai la puissance de ma divinité afin que tu m’adores aussitôt. Je suis la première vertu et je puis voler parles airs, créer de nouveaux arbres, changer les pierres en pain, rester dans le feu sans en être endommagé et tout ce que je veux, je le puis faire. » Saint Pierre donc discutait contre lui et découvrait tous ses maléfices. Alors Simon, voyant qu'il ne pouvait résister au saint apôtre, jeta dans la mer tous ses livres de magie, de crainte d'être dénoncé comme magicien; et alla à Rome afin de s'y faire passer pour Dieu. Aussitôt que saint Pierre eut découvert cela, il le suivit et partit pour Rome.


La quatrième année de l’empire de Claude, saint Pierre arriva à Rome, où il resta vingt-cinq ans. Et il ordonna évêques Lin et Clet, pour être ses coadjuteurs, l’un, comme le rapporte Jean Beleth, dans l’intérieur de la ville, l’autre dans la partie qui était hors des murs. En se livrant avec grand zèle à la prédication, il convertissait beaucoup de monde à la foi, et guérissait la plupart des infirmes. Et comme dans ses discours il louait et recommandait toujours de préférence la chasteté, il convertit les quatre concubines d'Agrippa qui se refusèrent à retourner davantage au près de ce gouverneur. Alors celui-ci entra en fureur et il cherchait l’occasion de nuire à l’Apôtre. Ensuite le Seigneur apparut à saint Pierre et lui dit: « Simon et Néron forment des projets contre ta personne; mais ne crains rien, car je suis avec toi pour te délivrer, et je te donnerai la consolation d'avoir auprès de toi mon serviteur Paul qui demain entrera dans Rome. Or, saint Pierre, sachant, comme le dit saint Lin, que dans peu de temps il devait quitter sa tente, dans l’assemblée des frères, il prit la main de saint Clément, l’ordonna évêque et le força à siéger en sa place dans sa chaire. Après cela Paul arriva à Rome, ainsi que le Seigneur l’avait prédit, et commença à prêcher J.-C. avec saint Pierre. Or, Néron avait un tel attachement pour Simon qu'il le pensait certainement être le gardien de sa vie, son salut, et celui de toute la ville. Un jour donc, devant Néron (c'est ce qu'en dit saint Léon, pape), sa figure changeait subitement, et il paraissait tantôt plus vieux et tantôt plus jeune. Néron, qui Noyait cela, le regardait comme étant vraiment le fils de Dieu. C'est pourquoi Simon le magicien dit à Néron, toujours d'après saint Léon: « Afin que tu saches, illustre empereur, que je suis le fils de Dieu, fais-moi décapiter et trois jours après je ressusciterai. » Néron ordonna donc au bourreau qu'il eût à décapiter Simon. Or, le bourreau, en croyant couper la tête à Simon, coupa celle d'un bélier: grâce à la magie, Simon échappa sain et entier, et ramassant les membres du bélier il les cacha ; puis il se cacha pendant trois jours : or, le sang du bélier resta coagulé dans la même place. Et le troisième jour Simon se montra à Néron et lui dit « Fais essuyer mon sang qui a été répandu ; car me voici ressuscité trois jours après que j'ai été décollé, comme je l’avais promis. » En 1e voyant Néron fut stupéfait et le regarda comme le vrai fils de Dieu. Un jour encore qu'il était dans une chambre avec Néron, le démon qui avait pris sa forme parlait au peuple dehors : enfin les Romains l’avaient en si grande vénération qu'ils lui élevèrent une statue sur laquelle ils mirent cette inscription : Simoni Deo sancto, A Simon le Dieu saint.


Saint Pierre et saint Paul, au témoignage de saint Léon, allèrent chez Néron et dévoilèrent tous les maléfices de Simon, et saint Pierre ajouta due, de même, qu'il y a en J.-C. deux substances, savoir : celle de Dieu et celle de l’homme, de même en ce magicien, se trouvaient deux substances, celle de l’homme et celle du diable. Or, Simon dit, d'après le récit de Marcel et de saint Léon: « Je ne souffrirai pas plus longtemps cet ennemi ; je commanderai à mes anges de me venger de cet homme. » Pierre lui répondit: « Tes anges, je ne les crains point, mais ce sont eux qui me craignent. » Néron ajouta: « Tu ne crains pas Simon qui prouve sa divinité par ses oeuvres? » Pierre lui répondit : « Si la divinité existe en lui, qu'il nie dise en ce moment ce que je pense ou ce que je fais : je vais d'avance te dire tout bas à l’oreille quelle est ma pensée pour qu'il n'ait pas l’audace de mentir. » « Approche-toi, reprit Néron, et dis-moi ce que tu penses. » Or, Pierre s'approcha et dit à Néron tout bas : « Ordonne qu'on m’apporte un pain d'orge et qu'on me le donne en cachette. » Or, quand on le lui eut apporté, Pierre le bénit et le mit dans sa manche, et dit ensuite : « Que Simon, qui s'est fait Dieu, dise ce que. j'ai pensé, ce que j'ai dit, ou .ce qui s'est fait. » Simon, répondit : « Que Pierre dise plutôt ce que je pensé moi-même. » Et Pierre dit: « Ce que pense Simon, je prouverai que je le sais, pourvu que je fasse ce à quoi il a pensé. » Alors Simon en colère s'écria: « Qu'il vienne de grands chiens et qu'ils te dévorent. » Tout à coup apparurent de très grands chiens qui se jetèrent sur saint Pierre: mais celui-ci leur présenta le pain bénit, et à l’instant, il les mit en fuite. Alors saint Pierre dit à Néron: « Tu le vois, je t'ai montré que je savais ce que Simon méditait contre moi, et ce ne fut point par des paroles, mais par des actes: Car celui qui avait promis qu'il viendrait des anges contre moi, a fait venir des chiens, afin de faire voir que les anges de Dieu, ne sont autres que des chiens. » Simon dit alors : « Écoutez, Pierre et Paul; si je ne puis vous rien faire ici, nous irons où il faut que je vous juge; mais pour le moment, je veux bien vous épargner. »


Alors, selon que le rapportent Hégésippe et saint Lin, Simon, enflé d'orgueil, osa se vanter de pouvoir ressusciter des morts; et il arriva qu'un jeune homme mourut. On appela donc Pierre et Simon et de l’avis de Simon on convint unanimement que celui-là serait tué. qui ne pourrait ressusciter le mort. Or, pendant que Simon faisait ses enchantements sur le cadavre, il sembla aux assistants que la tête du défunt s'agitait. Alors tous se mirent à crier en voulant lapider saint Pierre. Le saint apôtre put à peine obtenir le silence qu'il réclama: « Si le mort est vivant, dit-il, qu'il se lève, qu'il se promène, qu'il parle : s'il en est autrement, sachez que l’action d'agiter là tête du cadavre est de la fantasmagorie. Qu'on éloigne Simon du lit afin que les ruses du diable soient pleinement mises à nu. » On éloigné donc Simon du lit, et l’enfant resta immobile. Alors saint Pierre, se tenant éloigné, fit une prière, puis élevant la voix : « Jeune homme, s'écria-t-il, au nom de Jésus de Nazareth qui a été crucifié, lève-toi et marche. » Et à l’instant il se leva en vie et marcha. Comme le peuple voulait lapider Simon saint Pierre dit: « Il est bien assez puni de se reconnaître vaincu dans ses artifices; or, notre maître nous a enseigné à rendre le bien pour le mal. » Alors Simon dit : « Sachez, vous, Pierre et Paul, que vous n'obtiendrez rien de ce que vous désirez ; car je ne daignerai pas vous faire gagner la couronne du martyre. » Saint Pierre reprit : « Qu'il nous arrive ce que nous désirons : mais à toi il ne peut arriver rien de bon, car chacune de tes paroles est un mensonge. » Saint Marcel dit qu'alors Simon alla à la maison de son disciple Marcel, et qu'il y lia à la porte un chien énorme en disant: « Je verrai à présent si Pierre, qui vient d'ordinaire chez toi, pourra entrer. » Peu d'instants après saint Pierre arriva, et eu faisant le signe de la croix, il délia le chien. Or, ce chien se mit à caresser tout le monde, et ne poursuivait que Simon : il le saisit, le renversa par terre, et il voulait l’étrangler, quand saint Pierre accourut et cria au chien de ne point lui faire de mal; or, cette bête, sans toucher son corps, lui arracha tellement ses habits qu'elle le laissa nu sur la terre. Alors le peuple et surtout les enfants coururent après le chien en poursuivant Simon jusqu'à ce qu'ils l’eussent chassé bien loin de la ville, comme ils eussent fait d'un loup. Simon ne pouvant supporter la honte de cet affront resta un an sans reparaître. Marcel, en voyant ces miracles, s'attacha désormais à saint Pierre. Dans la suite, Simon revint et rentra de nouveau dans les bonnes grâces de Néron. Simon donc, d'après saint Léon, convoqua le peuple, et déclara qu'il avait été outrageusement traité par les Galiléens, et pour ce motif, il dit vouloir quitter cette ville qu'il avait coutume de protéger; qu'il fixerait un jour où il monterait au ciel, car il ne daignait plus rester davantage sur la terre. Au jour fixé, il monta donc sur une tour élevée, ou bien, d'après saint Lin, il monta au Capitole et, couvert de laurier, il se jeta en l’air et se mit à voler. Or, saint Paul dit à saint Pierre : « C'est à moi de prier et à vous de commander. » Néron dit alors: « Cet homme est sincère, et vous n'êtes que des séducteurs. » Or, saint Pierre dit à saint Paul : « Paul, levez la tête et voyez. » Et quand Paul eut levé la tête et qu'il eut vu Simon dans les airs, il dit à Pierre : « Pierre, que tardez-vous? achevez ce que vous avez commencé déjà le Seigneur nous appelle. » Alors saint Pierre dit « Je vous adjure, Anges de Satan, qui le soutenez dans les airs, par N.-S. J.-C., ne le portez plus davantage, mais laissez-le tomber. » A l’instant il fut lâché, tomba, se brisa la cervelle, et expira. Néron, à cette nouvelle, fut très fâché d'avoir perdu, quant à lui, un pareil homme et il dit aux apôtres : « Vous vous êtes rendus suspects envers moi ; aussi vous punirai-je d'une manière exemplaire. » Il les remit donc entre les mains d'un personnage très illustre, appelé Paulin, qui les fit enfermer dans la prison Mamertine sous la garde de Processus et de Martinien, soldats que saint Pierre convertit à la foi : ils ouvrirent la prison et laissèrent aller les apôtres en liberté. C'est pour cela que, après le martyre des apôtres, Paulin manda Processus et Martinien, et quand il eut découvert qu'ils étaient chrétiens, on leur trancha la tête par ordre de Néron. Or, les frères pressaient Pierre de s'en aller, et il ne le fit qu'après avoir été vaincu par leurs instances. Saint Léon et saint Lin assurent qu'arrivé à la porte où est aujourd'hui Sainte-Marie ad passus, Pierre vit J.-C. venant à sa rencontre, et il lui dit : « Seigneur, où allez-vous? » J.-C. répondit : « Je viens à Rome pour y être crucifié encore une fois. » « Vous seriez crucifié encore une fois, répartit saint Pierre. » « Oui, lui répondit le Seigneur. » Alors Pierre lui dit : « Seigneur, je retournerai donc, pour être crucifié avec vous. » Et après ces paroles, le Seigneur monta au ciel à la vue de Pierre qui pleurait. Quand il comprit que c'était de son martyre à lui-même que le Sauveur avait voulu parler, il revint, et raconta aux frères ce qui venait d'arriver. Alors il fut pris par les officiers de Néron et mené au préfet Agrippa. Saint Lin dit que sa figure devint comme un soleil. Agrippa lui dit : « Es-tu donc celui qui se glorifie dans les assemblées ou ne se trouvent que la populace et de pauvres femmes que tu éloignes du lit de leurs maris? » L'apôtre le reprit en disant qu'il ne se glorifiait que dans la croix du Seigneur. Alors Pierre, en qualité d'étranger, fut condamné à être crucifié, mais Paul, en sa qualité de citoyen romain, fut condamné à avoir la tête tranchée.


A l’occasion de cette sentence, Denis en son épître à Timothée parle ainsi de la mort de saint Paul : « O mon frère Timothée, si,tu avais assisté aux derniers moments de ces martyrs, tu aurais défailli de tristesse et de douleur.0ui est-ce qui n'aurait pas pleuré quand fut rendue la sentence qui condamnait Pierre à être crucifié et Paul à être décapité ? Tu aurais alors vu la foule des gentils et des Juifs les frapper et leur cracher au visage. » Or, arrivé l’instant où ils devaient consommer leur affreux martyre, on les sépara l’un de l’autre et on lia ces colonnes du monde, non sans que les frères fissent entendre des gémissements et des sanglots. Alors Paul dit à Pierre: « La paix soit avec vous, fondement des églises, pasteur des brebis et des agneaux de J.-C. » Pierre dit à Paul : « Allez en paix, prédicateur des bonnes moeurs, médiateur et guide du salut des justes. » Or, quand on les eut éloignés l’un de l’autre, je suivis mon maître; car on ne les tua point dans le même quartier (saint Denis). Quand saint Pierre fut arrivé à la croix, saint Léon et Marcel rapportent qu'il dit : « Puisque mon maître est descendu du ciel en terre, il fut élevé debout sur la croix; pour moi qu'il daigne appeler de la terre au ciel, ma croix doit montrer ma tête sur la terre et diriger mes pieds vers le ciel. Donc, parce que je ne suis pas digne d'être sur la croix de la même manière que mon Seigneur, retournez ma croix et crucifiez-moi la tête en bas. » Alors on retourna la croix et on l’attacha les pieds en haut et les mains en bas. Mais, en ce moment, le peuple rempli de fureur voulait tuer Néron et le gouverneur, ensuite délivrer l’apôtre qui les priait de ne point empêcher qu'on le martyrisât. Mais le Seigneur, ainsi que le disent Hégésippe et Lin, leur ouvrit les yeux, et comme ils pleuraient, ils virent des anges avec des couronnes composées de fleurs de roses et de lys, et Pierre au milieu d'eux sur la croix recevant un livre que lui présentait J.-C., et dans lequel il lisait les paroles qu'il proférait. Alors saint, Pierre, au témoignage du même Hégésippe, se mit à dire sur la croix : « C'est vous, Seigneur, que j'ai souhaité d'imiter; mais je n'ai pas eu la présomption d'être crucifié droit : c'est vous qui êtes toujours droit, élevé et haut ; nous sommes les enfants du premier homme qui a enfoncé sa tête dans la terre, et dont la chute indique la manière avec laquelle l’homme vient au monde ; nous naissons en effet de telle sorte que nous paraissons être répandus sur la terre. Notre condition a été renversée, et ce que le monde croit être à droite est certainement à gauche. Vous, Seigneur, vous me tenez lieu de tout; tout ce que vous êtes, vous l’êtes,pour moi, et il n'y a rien autre que vous seul. Je vous rends grâce de toute mon âme par laquelle je vis, par laquelle j'ai l’intelligence et par laquelle je parle. » On connaît par là deux autres motifs pour lesquels il ne voulut pas être crucifié droit. Et saint Pierre voyant que les fidèles avaient été témoins de sa gloire, rendit grâces à Dieu, lui recommanda les chrétiens et rendit l’esprit. Alors Marcel et Apulée qui étaient frères, disciples de saint Pierre, le descendirent de la croix et l’ensevelirent en l’embaumant avec divers aromates: Isidore dans son livre de la Naissance et de la Mort des Saints s'exprime ainsi: « Pierre après avoir fondé l’église d'Antioche, vint à Rome, sous l’empereur Claude, pour confondre Simon ; il prêcha l’Evangile pendant vingt-cinq ans en cette ville dont il occupa le siège pontifical ; et la trente-sixième année après la Passion du Seigneur,- il fut crucifié par Néron, la tête en bas, ainsi qu'il l’avait voulu. Or, ce jour-là même, saint Pierre et saint Paul apparurent à Denys, selon qu'il le rapporte en ces termes dans la lettre citée plus haut: « Ecoute le miracle, Timothée, mon frère, vois le prodige, arrivé au jour de leur supplice: car j'étais présent au moment de leur séparation. Après leur mort, je les ai vus, se tenant par la main l’un et l’autre, entrer par les portes de la ville, revêtus d'habits de lumière, ornés clé couronnes de clarté et de splendeur. »


Néron ne demeura pas impuni pour ce crime et bien d'autres encore qu'il commit; car il se tua de sa propre main. Nous allons rapporter ici en peu de mots quelques-uns de ses forfaits. On lit dans une histoire apocryphe, toutefois, que Sénèque, son précepteur, espérait recevoir de lui une récompense digne de son labeur ; et Néron lui donna à choisir la branche de l’arbre sur laquelle il préférait être pendu, en lui disant que c'était là la récompense qu'il en devait recevoir. Or, comme Sénèque lui demandait à quel titre il avait mérité ce genre de supplice, Néron fit vibrer plusieurs fois la pointe d'une épée au-dessus de Sénèque qui baissait la tête pour échapper aux coups dont il était menacé ; car il ne voyait point sans effroi le moment où il allait recevoir la mort. Et Néron lui dit : « Maître, pourquoi baisses-tu la tête sous l’épée dont je te menace ? » Sénèque lui répondit: « Je suis nomme, et voilà pourquoi je redouté la mort, d'autant que je meurs malgré moi. » Néron lui dit: « Je te crains encore comme je le faisais alors que j'étais enfant : c'est pourquoi tant que tu vivras je ne pourrai vivre tranquille. » Et Sénèque lui dit « S'il est nécessaire que je meure, accordez-moi au moins de choisir le genre de mort que j'aurais voulu. » « Choisis vite, répondit Néron, et ne tarde pas à mourir. » Alors Sénèque fit préparer un bain où il se fit ouvrir les veines de chaque bras et il finit ainsi sa vie épuisé de sang. Son nom de Sénèque fut pour lui comme un présage, se necans, qui se tue soi-même : car ce fut lui qui en quelque sorte se donna la mort, bien qu'il y eût été forcé. On lit que ce même Sénèque eut deux frères : le premier fut Julien Gallio, orateur illustre qui se tua de sa propre main; le second fut Méla, père du poète Lucain ; lequel Lucain mourut après avoir eu les veines ouvertes par l’ordre de Néron, d'après ce qu'on lit. On voit, dans la même histoire apocryphe, que Néron, poussé par un transport infâme; fit tuer sa mère et la fit partager en deux pour voir comment il était entretenu dans son sein. Les médecins lui adressaient des remontrances par rapport au meurtre de sa mère et lui disaient : «Les lois s'opposent et l’équité défend qu'un fils tue sa mère : elle l'a enfanté avec douleur et elle t'a élevé avec tant de labeur et de sollicitude. » Néron leur dit : « Faites-moi concevoir un enfant et accoucher ensuite, afin que je puisse savoir quelle a été la douleur de ma mère. » Il avait encore conçu cette volonté d'accoucher parce que, en passant dans la ville, il avait entendu les cris d'une femme en couches. Les médecins lui répondirent « Cela n'est pas possible ; c'est contre les lois de la nature; il n'y a pas moyen de faire ce qui n'est pas d'accord avec la raison. » Néron leur dit donc: « Si vous ne me faites pas concevoir et enfanter, je vous ferai mourir tous d'une manière cruelle. » Alors les médecins, dans des potions qu'ils lui administrèrent, lui firent avaler une grenouille sans qu'il s'en aperçût, et, par artifice, ils la firent croître dans son ventre : bientôt son ventre, qui ne pouvait souffrir cet état contre nature, se gonfla, de sorte que Héron se croyait gros d'un enfant ; et les médecins lui faisaient observer un régime qu'ils savaient être propre à nourrir la grenouille, sous prétexte qu'il devait en user ainsi en raison de la conception. Enfin tourmenté par une douleur intolérable, il dit aux médecins : « Hâtez le moment des couches, car c'est à peine si la langueur où me met l’accouchement futur me donne le pouvoir de respirer. » Alors ils lui firent prendre une potion pour le faire vomir et il rendit une grenouille affreuse à voir, imprégnée d'humeurs et couverte de sang. Et Néron, regardant son fruit, en eut horreur lui-même et admira une pareille monstruosité : mais les médecins lui dirent qu'il n'avait produit un foetus aussi difforme que parce qu'il n'avait pas voulu attendre le temps nécessaire. Et il dit : « Ai-je été comme cela en sortant des flancs de ma mère ? » « Oui, lui répondirent-ils. » Il recommanda donc de nourrir son foetus et qu'on l’enfermât dans une pièce voûtée pour l’y soigner. Mais ces choses-là ne se lisent pas dans les chroniques; car elles sont apocryphes. Ensuite s'étant émerveillé de la grandeur de l’incendie de Troie, il fit brûler Rome pendant sept jours et sept nuits, spectacle qu'il regardait d'une tour fort élevée, et tout joyeux de la beauté de cette flamme, il chantait avec emphase les vers de l’Iliade. On voit encore dans les chroniques qu'il pêchait avec des filets d'or, qu'il s'adonnait à l’étude de la musique, de manière à l’emporter sur les harpistes et les comédiens : il se maria avec un homme, et cet homme le prit pour femme, ainsi que le dit Orose. Mais les Romains, ne pouvant plus supporter davantage sa folie, se soulevèrent contre lui et le chassèrent hors de la ville. Lorsqu'il vit qu'il nie pouvait échapper, il affila un bâton avec les dents et il se perça par le milieu du corps : et c'est ainsi qu'il termina sa vie. On lit cependant ailleurs qu'il fut dévoré par les loups. A leur retour, les Romains trouvèrent la grenouille cachée sous la voûte ; ils la poussèrent hors de la ville et la brûlèrent : et cette partie de la ville oit avait été cachée la grenouille reçut, au dire de quelques personnes, le none de Latran (Lateus rana) (raine latente).


Du temps du pape saint Corneille, des chrétiens grecs volèrent les corps des apôtres et les emportèrent; mais les démons, qui habitaient dans les idoles, forcés par une vertu divine, criaient : «Romains, au secours, on emporte vos dieux. » Les fidèles comprirent qu'il s'agissait des apôtres, et les gentils de leurs, dieux. Alors fidèles et infidèles, tout le monde se réunit pour poursuivre les Grecs. Ceux-ci effrayés jetèrent les corps des apôtres dans un puits auprès des catacombes ; mais dans la suite les fidèles les en ôtèrent. Saint Grégoire raconte dans son Registre qu'alors il se fit un si affreux tonnerre et des éclairs en telle quantité que tout le monde prit la fuite de frayeur, et qu'on les laissa dans les catacombes. Mais comme on ne savait pas distinguer les ossements de saint Pierre de ceux de saint Paul, les fidèles, après avoir eu recours aux prières et aux jeûnes, reçurent cette réponse du ciel : « Les os les plus grands sont ceux du prédicateur, les plus petits ceux du pêcheur. » Ils séparèrent ainsi les os les uns des autres et les placèrent dans les églises qui avaient été élevées à chacun d'eux. D'autres cependant disent que saint Sylvestre, pape, voulant consacrer les églises, pesa avec un grand respect les os grands et petits dans une balance et qu'il en mit la moitié dans une église et la moitié dans l’autre. Saint Grégoire rapporte dans son Dialogue, qu'il y avait, dans l’église où le corps de saint Pierre repose, un saint homme d'une grande humilité, nommé Agontus : et il se trouvait, dans cette même église, une jeune fille paralytique qui y habitait; mais réduite à ramper sur les mains, elle était obligée de se traîner, les reins et les pieds par terre: et depuis longtemps elle demandait la santé à saint Pierre; il lui apparut dans une vision et lui dit : « Va trouver Agontius, le custode, et il te guérira lui-même. » Cette jeune fille se mit donc à se traîner çà et là de tous côtés dans l’église, et à chercher qui était cet Agontius : mais celui-ci se trouva tout à coup au-devant d'elle : « Notre pasteur et nourricier, lui dit-elle, le bienheureux Pierre, apôtre,  m’a envoyé vers vous, pour que vous me délivriez de mon infirmité. » Il lui répondit : « Si tu as été envoyée par lui, lève-toi. » Et lui prenant la main, il la fit lever et elle fut guérie sans qu'il lui restât la moindre trace de sa maladie. Au même livre, saint Grégoire dit encore que Galla, jeune personne des plus nobles de Rome, fille du consul et patrice Symmaque, se trouva veuve après un an de mariage. Son âge, et sa fortune demandaient qu'elle convolât à de secondes noces ; mais elle préféra s'unir à Dieu par une alliance spirituelle, dont les commencements se passent dans la tristesse mais par laquelle on parvient an ciel, plutôt chie de se soumettre à des noces charnelles qui commencent toujours par la joie pour finir dans la tristesse. Or, comme elle était d'une constitution toute de feu, les médecins prétendirent que si elle n'avait plus de commerce avec un homme, cette ardeur intense lui ferait pousser de la barbe contre l’ordinaire de la nature. Ce qui arriva en effet peu de temps après. Mais Galla ne tint aucun compte de cette difformité extérieure, puisqu'elle aimait la beauté intérieure : et elle n'appréhenda point , malgré cette laideur, de n'être point aimée de l’époux céleste. Elle quitta donc ses habits du monde, et se consacra dans le monastère élevé auprès de l’église de saint Pierre, où elle servit Dieu avec simplicité et passa de longues années dans l’exercice, de la prière et de l’aumône. Elle fut enfin attaquée d'un cancer au sein. Comme deux flambeaux étaient toujours allumés devant son lit, parce que, amie de la: lumière, elle avait en horreur les ténèbres spirituelles comme les corporelles, elle vit le bienheureux Pierre, apôtre, au milieu de ces deux flambeaux, debout devant son lit. Son amour lui fit concevoir de l’audace et elle dit : « Qu'y a-t-il, mon maître ? Est-ce que mes péchés me sont remis? » Saint Pierre inclina la tête avec la plus grande bonté, et lui répondit : « Oui, ils sont remis, viens. » Et elle dit : « Que sueur Benoîte vienne avec moi, je vous en prie. » Et il dit : « Non, mais qu'une telle vienne avec toi. » Ce qu'elle fit connaître à l’abbesse qui mourut avec elle trois jours après. — Saint Grégoire raconte encore dans le même ouvrage, qu'un prêtre d'une grande sainteté réduit à l’extrémité, se mit à crier avec grande liesse : « Bien, mes seigneurs viennent ; bien, mes seigneurs viennent; comment avez-vous daigné venir vers un si chétif serviteur? Je viens; je viens, je vous remercie, je vous remercie. » Et comme ceux qui étaient là lui demandaient à qui il parlait de la sorte, il répondit avec admiration : « Est-ce que vous ne voyez pas que les saints apôtres Pierre et Paul sont venus ici ensemble ? » Et comme il répétait une seconde fois les paroles rapportées plus haut, sa sainte âme fut délivrée de son corps. — Il y a doute, chez quelques auteurs, si ce fut le même jour que saint Pierre et saint Paul souffrirent. Quelques-uns ont avancé que ce fut le même jour, mais un an après. Or, saint Jérôme et presque tous les saints qui traitent cette question s'accordent à dire que ce fut le même jour et la même année, comme cela reste évident d'après la lettre de saint Denys, et le récit de saint Léon (d'autres disent saint Maxime), dans un sermon où il s'exprime comme il suit : « Ce n'est pas sans raison qu'en un même jour et dans le même lieu, ils reçurent leur sentence du même tyran. Ils souffrirent le même jour afin d'aller ensemble à J.-C. ; ce fut au même endroit, afin que Rome les possédât tous les deux; sous le même persécuteur, afin qu'une égale cruauté les atteignît ensemble.


Ce jour fut choisi pour célébrer leur mérite; le lieu pour qu'ils y fussent entourés de gloire ; le même persécuteur fait ressortir leur courage. » Bien  qu'ils aient souffert le même jour et à la même heure, ce ne fut pourtant pas au même endroit, mais dans des quartiers différents : et ce que dit saint Léon qu'ils souffrirent au même endroit, doit s'entendre qu'ils souffrirent tous les deux à Rome. C'est à ce sujet qu'un poète composa ces vers: Paul fut couronné d'une épée; Pierre eut la croix renversée. Néron fut duc, si comme l’on nomme le lieu fut la cité de Rome. Un autre dit encore : Paul est sacré par le glaive, Pierre par la croix : à tous deux, la même gloire, le même bourreau, et Rome pour théâtre. Quoiqu'ils aient souffert le même jour, cependant saint Grégoire ordonna qu'aujourd'hui on célébrerait, quant à l’office, la solennité de saint Pierre, et que le lendemain, on ferait la fête de la Commémoration de saint Paul ; en voici les motifs : en ce jour fut dédiée l’église de saint Pierre; il est plus grand en dignité; il est le premier qui fut converti; enfin il eut la primauté à Rome.


Texte extrait de la Légende Dorée de Jacques de Voragine

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Neuvaine en l'honneur de Saint Pierre


Premier jour

Pour acquérir la docilité


Le premier discours de Pierre (Actes des Apôtres)


Le jour de la Pentecôte, Pierre, debout avec les onze autres Apôtres, prit la parole; il dit d’une voix forte: « Habitants de la Judée, et vous tous qui séjournez à Jérusalem, comprenez ce qui se passe aujourd’hui, écoutez bien ce que je vais vous dire. Non, ces gens-là ne sont pas ivres comme vous le supposez, car il n'est que neuf heures du matin. Mais ce qui arrive, c'est ce que Dieu avait dit par le prophète Joël: Il arrivera dans les derniers jours, dit Dieu, que je répandrai mon Esprit sur toute créature: vos fils et vos filles deviendront prophètes,vos jeunes gens auront des visions, et vos anciens auront des songes. Même sur mes serviteurs et sur mes servantes,je répandrai mon Esprit en ces jours-là, et ils seront prophètes. Je ferai des prodiges en haut dans le ciel, et des signes en bas sur la terre, du sang, du feu, une colonne de fumée. Le soleil se changera en ténèbres, et la lune sera couleur de sang, avant que vienne le jour du Seigneur, grand et manifeste. Alors, tous ceux qui invoqueront le Nom du Seigneur seront sauvés.


Prière


O glorieux et bien-aimé Saint Pierre, votre docilité aux divines inspirations m'entraîne passionnément à votre suite. Comme vous, je désire être docile aux inspirations que le Seigneur me fait entendre. Quand votre frère, André, vous a annoncé: « Nous avons trouvé le Messie », vous êtes parti sans délai. Quand vous avez reçu l'Esprit Saint, vous êtes parti immédiatement pour accomplir le mandat divin: « Allez et prêchez ». Comme vous, mon aimable Saint, je me mets à l'écoute attentive de la Voix de Dieu, et de désire travailler à acquérir toutes les vertus Chrétiennes qui m'unissent à Dieu, durant cette vie, comme je le serai dans le Ciel. Amen.


Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père


Deuxième jour

Pour acquérir la sainteté


Les premiers fruits (Actes des Apôtres)


Ceux qui l'entendaient furent remués jusqu'au fond d'eux-mêmes; ils dirent à Pierre et aux autres Apôtres: « Frères, que devons-nous faire ? » Pierre leur répondit: « Convertissez-vous, et que chacun de vous se fasse baptiser au nom de Jésus Christ pour obtenir le pardon de ses péchés. Vous recevrez alors le don du Saint-Esprit. C'est pour vous que Dieu a fait cette promesse, pour vos enfants et pour tous ceux qui sont loin, tous ceux que le Seigneur notre Dieu appellera. » Pierre trouva encore beaucoup d'autres paroles pour les adjurer, et il les exhortait ainsi : « Détournez-vous de cette génération égarée, et vous serez sauvés. »


Prière


O très aimable Saint Pierre, voyant le miracle de la pêche abondante, voyant devant vous, la Sainteté de Dieu, le Seigneur Tout-Puissant, vous vous crûtes indigne et lui avez dit: « éloignez-Vous de moi Seigneur, car je suis un homme pécheur! » Vous qui dans la nuit de la dernière Cène, n'aviez pas permis que le Seigneur puisse vous lavé les pieds, voyant le Créateur de tout l'Univers se prosterner devant vous, vous sentiez qu'un abîme s'ouvrait devant vous. Donnez-moi d'acquérir la vertu d'humilité, par laquelle je pourrai me soumettre docilement à la Sainte Loi. Amen.


Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père


Troisième jour

Pour acquérir la fidélité


La communauté Chrétienne (Actes des Apôtres)


Dans les premiers jours de l’Église, les frères étaient fidèles à écouter l’enseignement des Apôtres et à vivre en communion fraternelle, à rompre le pain et à participer aux prières. La crainte de Dieu était dans tous les cœurs ; beaucoup de prodiges et de signes s'accomplissaient par les Apôtres. Tous ceux qui étaient devenus croyants vivaient ensemble, et ils mettaient tout en commun; ils vendaient leurs propriétés et leurs biens, pour en partager le prix entre tous selon les besoins de chacun. Chaque jour, d'un seul cœur, ils allaient fidèlement au Temple, ils rompaient le pain dans leurs maisons, ils prenaient leurs repas avec allégresse et simplicité. Ils louaient Dieu et trouvaient un bon accueil auprès de tout le peuple. Tous les jours, le Seigneur faisait entrer dans la communauté ceux qui étaient appelés au salut.


Prière


O Saint Pierre, quel moment amer et douloureux quand, au chant du coq, vous vous rappeliez la prophétie de Jésus. Vous réalisez alors que vous aviez gravement péché contre votre Divin Seigneur et Maître. Saint Pierre, vous avez prolongé cette douleur toute votre vie, pleurant tous les jours l'heure de votre négation. Tant de larmes creusèrent vos joues. Faites, très clément Saint, que moi aussi je pleure mes innombrables fautes, dont maintenant je me repens et que je déteste de tout mon cœur. Amen.


Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père


Quatrième jour

Pour acquérir la persévérance


Les premières persécutions (Actes des Apôtres)


Le grand prêtre et tout son entourage, c'est-à-dire le parti des sadducéens, étaient remplis de fureur contre les Apôtres: ils les firent arrêter et jeter publiquement en prison. Mais, pendant la nuit, l'ange du Seigneur ouvrit les portes de la cellule et les fit sortir en disant: « Partez d'ici, tenez-vous dans le Temple et là, annoncez au peuple toutes les paroles de vie. » Ils obéirent et, de bon matin, ils entrèrent dans le Temple et se mirent à enseigner. En arrivant, le grand prêtre et son entourage convoquèrent le grand conseil, tout le sénat des fils d'Israël, et ils envoyèrent chercher les Apôtres à la prison. En arrivant, les gardes ne les trouvèrent pas dans la cellule. Ils revinrent donc avec cette nouvelle: « Nous avons trouvé la prison parfaitement verrouillée, et les gardiens en faction devant les portes; mais, quand nous avons ouvert, nous n'avons trouvé personne à l'intérieur. » En entendant ce rapport, le commandant de la garde du Temple et les chefs des prêtres, en plein désarroi, se demandaient ce qui se passait. Là-dessus, quelqu'un arriva avec cette nouvelle: « Les hommes que vous aviez mis en prison, les voilà qui se tiennent dans le Temple, et ils instruisent le peuple ! » Alors, le commandant partit avec les gardes, pour ramener les Apôtres, mais sans violence, parce qu'ils redoutaient que le peuple ne leur jette des pierres. Il amena les Apôtres devant le grand conseil, et le grand prêtre les interrogea: « Nous vous avions formellement interdit d'enseigner le nom de cet homme-là, et voilà que vous remplissez Jérusalem de votre enseignement. Voulez-vous donc faire retomber sur nous le sang de cet homme ? » Pierre, avec les Apôtres, répondit alors : « Il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes. Le Dieu de nos pères a ressuscité Jésus, que vous aviez exécuté en le pendant au bois du supplice. C'est lui que Dieu, par sa puissance, a élevé en faisant de lui le Chef, le Sauveur, pour apporter à Israël la conversion et le pardon des péchés. Quant à nous, nous sommes les témoins de tout cela, avec l'Esprit Saint, que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent. » En entendant les Apôtres parler ainsi, les membres du grand conseil, exaspérés, projetaient de les faire mourir. Mais un membre du grand conseil se leva ; c'était un pharisien nommé Gamaliel, docteur de la Loi honoré de tout le peuple. Il ordonna de faire sortir les Apôtres un instant, puis il dit: « Hommes d'Israël, faites bien attention à la décision que vous allez prendre envers ces hommes. Il y a quelque temps, on a vu surgir Theudas; il prétendait être quelqu'un, et quatre cents hommes environ s'étaient ralliés à lui; il a été tué, et tous ses partisans ont été mis en déroute et réduits à rien. Après lui, à l'époque du recensement, on a vu surgir Judas le Galiléen qui a entraîné derrière lui une foule de gens. Il a péri lui aussi, et tous ses partisans ont été dispersés. Eh bien, dans la circonstance présente, je vous le dis: ne vous occupez plus de ces gens-là, laissez-les. Car si leur intention ou leur action vient des hommes, elle tombera. Mais si elle vient de Dieu, vous ne pourrez pas les faire tomber. Ne risquez donc pas de vous trouver en guerre contre Dieu. » Le conseil se laissa convaincre. On convoqua alors les Apôtres, et, après les avoir fouettés, on leur interdit de parler au nom de Jésus, puis on les relâcha. Mais eux, en sortant du grand conseil, repartaient tout joyeux d'avoir été jugés dignes de subir des humiliations pour le nom de Jésus. Tous les jours, au Temple et dans leurs maisons, sans cesse, ils enseignaient cette Bonne Nouvelle: Jésus est le Messie.


Prière


De vous, très aimable Saint, l'on peut dire que le zèle pour la gloire de Dieu vous consumait. Pour sa prédication, le Chef des Apôtres ne désirait rien de moins que Rome. La cité qui fut la capitale de la méchanceté deviendra le siège du Vicaire du Christ. Vous n'avez pas craint la fureur de l'empereur Néron. Plus fort que sa cruauté infernal, vous lui avez opposé le zèle qui brûlait en votre cœur pour Jésus et pour toutes les âmes. Vénérable Saint, faites de moi, si zélé parfois dans le mal, un infatigable apôtre au service de mes frères. Qu'avec mes bonnes oeuvres, je puisse payer pour les mauvaises action de ma vie, obtenant ainsi de mériter le Ciel. Accordez-moi, ô Saint Pierre, toutes les grâces que je vous demande. Amen.


Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père


Cinquième jour

Pour acquérir la Charité


Les premières Missions (Actes des Apôtres)


Les Douze convoquèrent alors l'assemblée des disciples et ils leur dirent: « Il n'est pas normal que nous délaissions la parole de Dieu pour le service des repas. Cherchez plutôt, frères, sept d'entre vous, qui soient des hommes estimés de tous, remplis de l'Esprit Saint et de sagesse, et nous leur confierons cette tâche. Pour notre part, nous resterons fidèles à la prière et au service de la Parole. » La proposition plut à tout le monde, et l'on choisit : Étienne, homme rempli de foi et de l'Esprit Saint.


Prière


O valeureux Saint Pierre, éclairé par le Père, avec hardiesse Vous confessiez la divinité de Jésus, en disant: « Vous êtes le Christ, le Fils du Dieu Vivant ». Votre confession fut si claire, si solennelle, si courageuse et sûre, que le Seigneur vous proclama bienheureux. Faites, ô glorieux Saint, qu'ayant reçu la Révélation, à votre exemple, je sache confesser le Christ en présence des ennemis de l'Église; que je sache confesser le Christ principalement par mes oeuvres; que mes oeuvres, ô Saint Pierre, confirment que je crois en Christ et en Sa Doctrine. Ne permettez pas que je puisse le renier. Ainsi, Saint Pierre, en vous imitant, faites que je mérite les faveurs divines et tout ce que je demande durant cette neuvaine.


Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père


Sixième jour

Pour acquérir la perfection


Le premier martyr (Actes des Apôtres)


Étienne était en face de ses accusateurs. Rempli de l’Esprit Saint, il regardait vers le ciel ; il vit la gloire de Dieu, et Jésus debout à la droite de Dieu. Il déclara: « Voici que je contemple les cieux ouverts: le Fils de l'homme est debout à la droite de Dieu. » Ceux qui étaient là se bouchèrent les oreilles et se mirent à pousser de grands cris ; tous à la fois, ils se précipitèrent sur lui, l'entraînèrent hors de la ville et commencèrent à lui jeter des pierres. Les témoins avaient mis leurs vêtements aux pieds d'un jeune homme appelé Saul. Étienne, pendant qu'on le lapidait, priait ainsi: « Seigneur Jésus, reçois mon esprit. » Puis il se mit à genoux et s'écria d'une voix forte : « Seigneur, ne leur compte pas ce péché. » Et, après cette parole, il s'endormit dans la mort.


Prière


O Saint Pierre, si un Saint multiplie les miracles c'est que Notre Seigneur se complaît à favoriser son rayonnement. A votre désir irrésistible de faire le bien, le Seigneur répond en vous donnant le pouvoir du miracle, pour qu'ainsi vous puissiez convertir avantage avec le pouvoir Divin qu'avec vos propres mérites. Puissant Saint Pierre, vous avez pour votre mission l'omnipotence de Dieu, d'une manière presque absolue: vous ressuscitez les morts, vous relevez les paralytiques, vous donnez la mort à deux menteurs, vous guérissez d'innombrables malades, même votre ombre, en passant sur les malades les libère. Par votre pouvoir, qui maintenant dans le Ciel est encore plus grand, obtenez-moi du Seigneur les remèdes et la Charité qu'il me faut pour soulager mon prochain. Amen.


Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père


Septième jour

Pour acquérir l'humilité


La première grande conversion (Actes des Apôtres)


Comme il était en route et approchait de Damas, une lumière venant du ciel l'enveloppa soudain de sa clarté. Il tomba par terre, et il entendit une voix qui lui disait: « Saül, Saül, pourquoi me persécuter ? » Il répondit: « Qui es-tu, Seigneur ? — Je suis Jésus, celui que tu persécutes. Relève-toi et entre dans la ville: on te dira ce que tu dois faire. » Ses compagnons de route s'étaient arrêtés, muets de stupeur : ils entendaient la voix, mais ils ne voyaient personne. Saul se releva et, bien qu'il eût les yeux ouverts, il ne voyait rien. Ils le prirent par la main pour le faire entrer à Damas. Pendant trois jours, il fut privé de la vue et il resta sans manger ni boire. Or, il y avait à Damas un disciple nommé Ananie. Dans une vision, le Seigneur l'appela: « Ananie ! » Il répondit: « Me voici, Seigneur. » Le Seigneur reprit: « Lève-toi, va dans la rue Droite, chez Jude: tu demanderas un homme appelé Saül, de Tarse. Il est en prière, et il a eu cette vision: un homme, du nom d'Ananie, entrait et lui imposait les mains pour lui rendre la vue. » Ananie répondit: « Seigneur, j'ai beaucoup entendu parler de cet homme, et de tout le mal qu'il a fait à tes fidèles de Jérusalem. S'il est ici, c'est que les chefs des prêtres lui ont donné le pouvoir d'arrêter tous ceux qui invoquent ton Nom. » Mais le Seigneur lui dit: « Va ! cet homme est l'instrument que j'ai choisi pour faire parvenir mon Nom auprès des nations païennes, auprès des rois et des fils d'lsraël. Et moi, je lui ferai découvrir tout ce qu'il lui faudra souffrir pour mon Nom. » Ananie partit donc et entra dans la maison. Il imposa les mains à Saül, en disant: « Saül, mon frère, celui qui m'a envoyé, c'est le Seigneur, c'est Jésus, celui qui s'est montré à toi sur le chemin que tu suivais pour venir ici. Ainsi, tu vas retrouver la vue, et tu seras rempli de l'Esprit Saint. » Aussitôt tombèrent de ses yeux comme des écailles, et il retrouva la vue. Il se leva et il reçut le baptême. Puis il prit de la nourriture et les forces lui revinrent. Il passa quelques jours avec les disciples de Damas et, sans plus attendre, il proclamait Jésus dans les synagogues, affirmant qu'il est le Fils de Dieu. Tous ceux qui l'entendaient étaient déconcertés et disaient: « N'est-ce pas lui qui, à Jérusalem, s'acharnait contre ceux qui invoquent ce nom-là, et qui était venu ici pour les faire prisonniers et les ramener devant les chefs des prêtres ? »


Prière


O Saint Pierre, très grand amant du Christ, s'il en avait été de votre pouvoir, vous n'auriez jamais permis la Passion de notre Divin Rédempteur. Vous auriez combattu et votre magnifique Seigneur n'aurait pas connu la souffrance.... Vous marchiez sur les eaux pour arriver plus vite à Lui qui vous attendait sur la plage.... rapidement, vous couriez voir le tombeau vide, votre sermon de la Pentecôte est un incendie dans lequel vous vous enflammiez pour votre Souverain Seigneur. Faites que moi aussi je brûle d'amour pour le Christ. Que je craigne de Le perdre. Que je puisse brûler d'amour pour les autres et me sacrifier pour Jésus. Qu'étant uni à mon Seigneur et à vous ici-bas, je le sois au Ciel pour l'éternité. O grand Saint Pierre, obtenez-moi toutes les faveurs que je vous demande durant cette neuvaine accomplie en votre honneur. Amen.


Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père


Huitième jour

Pour acquérir l'obéissance


Les premières Eglises (Actes des Apôtres)


L'Église de Jérusalem entendit parler de tout cela, et l'on envoya Barnabé jusqu'à Antioche. A son arrivée, voyant les effets de la grâce de Dieu, il fut dans la joie. Il les exhortait tous à rester d'un cœur ferme attachés au Seigneur ; c'était un homme de valeur, rempli de l'Esprit Saint et de foi. Une foule considérable adhéra au Seigneur. Barnabé repartit pour aller à Tarse chercher Saul. Il le trouva et le ramena à Antioche. Pendant toute une année, ils furent ensemble les hôtes de l'Église, ils instruisirent une foule considérable ; et c'est à Antioche que, pour la première fois, les disciples reçurent le nom de « chrétiens ».


Prière


O admirable Saint Pierre, Vicaire du Christ, Saint merveilleux, vous fûtes et vous serez toujours présent en chacun des Papes, guidant les agneaux et les brebis, les fidèles et les évêques. Saint Pierre, royal Vicaire du Christ, vous gouvernez votre Église comme jamais aucun souverain n'a gouverné un royaume ici sur la terre. Votre règne, à la différence des règnes du monde, a des influences sur l'éternité de toutes et chacune de vos brebis, puisque vous possédez toujours les clés du Royaume de Dieu. Obtenez-moi que je puisse vivre de telle manière que ce soit par de telles pensées salutaires que j'entretienne mon espérance des réalités d'en haut. Amen.


Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père


Neuvième jour

Pour acquérir la Sagesse


Les premiers martyrs (Apocalypse de Saint Jean)


Et quand il a ouvert le cinquième sceau, j'ai vu sous l'autel les âmes de ceux qui ont été immolés à cause de la parole de Dieu et du témoignage qu'ils portaient. Ils crièrent d'une voix forte : « Jusqu'à quand, Maître saint et véritable, resteras-tu sans juger et sans tirer vengeance des habitants de la terre pour avoir versé notre sang ? »


Prière


Bienheureux Saint Pierre, glorieux Martyr du Christ, athlète très courageux qui affrontas de façon héroïque la fureur du cruel Néron, jusqu'à votre martyre vos yeux contemplaient déjà le Ciel et vos pieds marchaient vers la Gloire Céleste. Dans cette attitude, sans jamais fermer les yeux à la misère de la terre, vous les avez ouvert aux grandeurs et aux délices de la Gloire Céleste. O Saint victorieux, bien que je ne sois pas appelé au martyre, faites qu'au moins je sache comment me sacrifier dans mes devoirs. Amen.


Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père


D'après une Neuvaine extraite de « Recueil de Neuvaines » d'André Castella, aux Ed. du Parvis

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Téléchargez le texte de la Neuvaine à St Pierre (pdf) en cliquant ici

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23 janvier 2009

Saint André

andrew Saint André

Apôtre du Seigneur

Fête le 30 novembre

Encore que cité par Hérodote, André est un prénom grec assez rare qui, selon le Breviarum Apostolorum, signifie viril, beau ou courageux. Frère de Simon-Pierre, saint André né à Bethsaïde, au nord du lac de Tibériade, habitait avec saint Pierre à Capharnaüm, et fut d'abord, comme saint Jean, un disciple de saint Jean-Baptiste : Jean se tenait là avec deux de ses disciples ; et regardant Jésus qui passait, il dit : " Voici l'Agneau de Dieu. " ; et les deux disciples l'entendirent parler, et ils suivirent Jésus. Mais, se retournant et voyant qu'ils le suivaient, Jésus leur dit : " Que cherchez-vous ? " Ils lui dirent : " Maître, où demeures-tu ? " Il leur dit : " Venez et vous verrez. " Ils vinrent donc et virent où il demeurait, et ils demeurèrent chez lui ce jour-là ; c'était environ la dixième heure. André, le frère de Simon-Pierre était l'un des deux qui avaient entendu Jean et suivi Jésus. Il trouve d'abord son frère Simon et lui dit : " Nous avons trouvé le Messie. " Il l'amena à Jésus. L'évangile selon saint Matthieu raconte que, plus tard, Simon et André étaient en train de pêcher dans la mer de Galilée lorsque Jésus leur dit : Venez à ma suite et je vous ferai pêcheurs d'hommes.La tradition grecque appelle André le Protoclet, c'est-à-dire le premier appelé des douze apôtres. Dans la hiérarchie des apôtres, il est classé le quatrième par les Actes des Apôtres (I 13) comme par l'évangile selon saint Marc (III 18), tandis que l’évangile selon saint Matthieu (X 2) et que l’évangile selon saint Luc (VI 14), le mettent à la deuxième place. Lors de la multiplication des pains et des poissons, c'est André qui repère le jeune garçon avec ses cinq pains et ses deux poissons. C'est aussi André qui, avec l'apôtre Philippe, introduit auprès de Jésus les païens de langue grecque. André est encore avec Pierre, Jacques et Jean, lorsqu'ils interrogent Jésus sur la destruction du Temple. Les traditions nous disent que, lors du partage du monde, André reçut la Scythie, immense contrée entre le bas du Danube et le bassin inférieur du Don. Ces mêmes traditions, dans la composition du Symbole des apôtres, lui attribuent la rédaction de l'article Et en Jésus Christ, son Fils unique, notre Seigneur.DB_f201r_d1l

Ayant rejoint les territoires qui lui furent échus, affirment les traditions, saint André, apôtre de la pénitence, fit de nombreuses conversions et fonda de nouvelles églises qu'il pourvut d'évêques : l'Achaïe, l'Epire, la Thrace et la Grèce considèrent André comme leur évangélisateur, au même titre que Byzance qui en fait l'installateur de son premier patriarche ;  d'autres ajoutent à son crédit la Cappadoce, la Galatie, la Bithynie, les pays des Sogdiens et des Secces. De retour dans la ville de Patras, capitale d'Achaïe, fit tant et si bien qu'on envoya contre lui le proconsul Egée qui le fit emprisonner. Or, l'emprisonnement de l'apôtre André provoqua une émeute populaire qu'il dut lui-même calmer en disant : Le chrétien ne devient pas victorieux en se défendant mais en mourant. Les supplices qui sont à craindre ne sont pas ceux que l'on endure en cette vie, mais ceux qui sont préparés aux impies dans les enfers. Vous devez avoir plutôt de la compassion du malheur d'Egée qui se rend digne de ces tourments éternels, que de l'indignation pour sa fureur contre nous. Il viendra bientôt un temps où nous serons récompensés de nos peines, et où Egée sera rigoureusement puni pour sa cruauté. Le lendemain, Egée convoquait saint André à son tribunal et après l'avoir condamné à être fouetté sur un chevalet, le fit attacher sur une croix en forme de X. Comme Egée s'approchait de la croix d'André, celui-ci lui dit : Que viens-tu faire ici, Egée ? Si c'est pour croire en Jésus-Christ, à la bonne heure, je t'assure qu'il te fera miséricorde ; mais si c'est pour me faire descendre de la croix, sache que tu n'en viendra pas à bout et que j'aurai la consolation d'y mourir pour mon cher maître. Je le vois déjà, je l'adore et sa présence me comble de joie. Je n'ai point d'autre regret que celui de ta damnation qui est inévitable si tu ne te converstis pas maintenant que tu le peux, car peut-être ne le pourras-tu pas lorsque tu le voudras. Egée ordonna de détacher André, mais les bourreaux étaient mystérieusement affaiblis lorsqu'ils en approchaient, tandis que l'Apôtre priait d'une voix forte : Ne permettez pas, mon Seigneur, que votre serviteur qui est attaché à cette croix pour la confession de votre Nom, en soit délié ; ne souffrez pas que je reçoive cette humiliation de la part d'Egée qui est un homme corruptible ; mais recevez-moi, s'il vous plaît , entre vos mains, tout plein de connaissance de vos grandeurs que ce supplice m'a données. Vous êtes mon cher maître que j'ai connu, que j'ai aimé et que je désire uniquement contempler. C'est en vous que je suis ce que je suis et il est temps que je me réunisse à vous, comme au centre de tous mes désirs et à l'objet de toutes mes affections. C'était, croit-on, le 30 novembre 62. A la grande fureur d'Egée, Maximille, femme d'un sénateur, recueillit le corps de saint André, l'embauma et l'enterra. Lorsqu'Egée voulut envoyer une députation dénoncer Maximille à l'Empereur, un démon se jeta sur lui, le traîna sur la place publique et l'étrangla. Après saint Pierre et saint Paul, saint André est l'apôtre qui a le plus d'églises en France où il est le patron d’Agde, d’Avranches, de Bordeaux, d’Orange et de la Bourgogne dont le duc Philippe III le Bon mit sous sa protection l’ordre de la Toison d’Or. A l’étranger, saint André est le patron d’Amalfi, de Baeza (Andalousie) qui fut arrachée aux Maures le 30 novembre 1227, du Brabant, de Brescia (Italie), du Brunswick, de l’Ecosse, du Holstein, de Lunebourg (Hanovre), de la Hongrie, de Mantoue, de Minden (Westphalie), de Pesaro (Italie), de Ravenne, de Rochester (comté de Kent), de la Russie, de Santander (Espagne), du Sleswig, de Verceil (Italie) et de Wells (comté de Somerset). Saint André qui est le patron des pêcheurs de poissons d’eau douce, des poissonniers et des cordiers, est aussi invoqué par les femmes qui cherchent un mari et celles veulent devenir mères.

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Visions de la Bienheureuse Anne Catherine Emmerich sur la vie de Saint André

pierre_et_andr_J'ai vu la vie de l'apôtre saint André et reconnu une relique provenant de lui. J'ai vu aussi une fête de l'Église en son honneur, à laquelle assistaient tous les apôtres, ainsi que la Mère de Dieu et Madeleine : Marthe n'y était pas. Je le vis après la mort de Jésus parcourir la Grèce et l'Asie et aller continuellement d'un lieu à l'autre en opérant partout des miracles. Il était plus âgé et moins grand que Pierre : sa taille était ramassée : ses manières simples, franches et ouvertes : ses qualités dominantes étaient la sincérité et la libéralité. Il avait la tête chauve, sauf quelques mèches de cheveux blancs comme la neige sur les côtés : son menton aussi était garni de deux mèches blanches assez courtes. Il avait une femme et quatre enfants, deux garçons et deux filles. mais à dater du moment où Jésus l'appela à sa suite il vécut dans la continence la plus absolue. Il fut le premier des apôtres qui renonça à tout ce qu'il possédait et aucun d'eux n'a si promptement et si scrupuleusement donné et distribué tout son bien au profit de la communauté : cela eut lieu lorsque Jésus congédia ses apôtres pour quelque temps, lors du voyage qu'il fit avant sa mort en Arabie et en Egypte.andreas7s

Lorsqu'André partit pour ses voyages apostoliques, sa femme habita d'abord à Béthanie : ensuite elle alla dans les environs d'Ephèse. mais cependant à une certaine distance de l'habitation de la sainte Vierge. Plus tard j'ai vu presque toujours les enfants des apôtres parmi les disciples et en général assistant les apôtres. André n'était pas proprement un pécheur comme son frère, il était plutôt l'administrateur d'une pêcherie qu'il tenait à ferme et sa maison était au centre de Bethsaïde, tandis que celle de Pierre était à l'extrémité de la ville tout au bord de l'eau.

Je vis André et un autre encore (Saturnin), avec Jean-Baptiste : je vis Jean parler de Jésus qui passait à une certaine distance, sur quoi André et l'autre disciple s'étant entretenus quelques moments avec Jean, le quittèrent pour aller à Jésus qui venait vers eux de l'autre côté du chemin. Il leur demanda qui ils cherchaient et leur permit de le suivre.

Quant aux divers événements de la vie de saint André et des miracles opérés par lui, Anne-Catherine ne raconta que le peu qui suit : Je vis André en Achaie, en même temps que Matthieu était prisonnier dans une ville éloignée avec des disciples et une soixantaine d'autres personnes. On avait mis du poison dans les yeux de Matthieu, ce qui le faisait beaucoup souffrir : ses yeux étaient très rouges et très enflés et il n'y voyait plus : cependant on ne les avait pas crevés. Cette ville était au sud-est de Jérusalem, de l'autre côté de la mer Rouge, en Éthiopie : elle était située au bord d'une rivière qui était fort grande pour un pays de montagnes. Les habitants de cette contrée sont tout noirs : mais il y a pourtant une partie du pays ou ils sont blancs : cette partie est comme une enclave. André reçut dans une vision l'ordre de se rendre auprès de Matthieu. Il monta sans être connu sur un navire où se trouvaient beaucoup de passagers et dont la marche fut très rapide : ensuite il voyagea par terre et je les vis suivre alternativement les deux bords de la rivière près de laquelle la ville était située. Quand il y fut arrivé, il guérit Matthieu, fit tomber ses chaînes et celles de ses compagnons de captivité et prêcha l'Evangile. Au commencement tout alla bien, mais ensuite les habitants excités par une méchante femme se saisirent d'André et le traînèrent à travers la ville, après lui avoir lié les pieds André pria pour ses bourreaux : ils furent touchés, lui demandèrent pardon et se convertirent : il revînt ensuite en Achaïe. Je le vis guérir un possédé aveugle et ressusciter un enfant égyptien. Un jeune homme que sa mère dénaturée excitait à commettre un inceste avec elle et qu'elle avait accusé devant le proconsul à cause de son refus de consentir a ce crime, se réfugia auprès de lui André et le jeune homme prièrent : l'apôtre fit faire à celui-ci le voeu le jeûner un certain temps et ils allèrent ensemble au tribunal. La mère fut frappée de la foudre et le jeune homme, mis en liberté, jeûna pendant plusieurs jours.

pb244André alla aussi à Nicée où il chassa des sépultures de la ville sept esprits impurs qui aboyaient comme des chiens. Il établit là un évêque qui était des environs de Cédar. Il ressuscita un enfant mort à Nicomédie : il apaisa une tempête sur l'Hellespont : les sauvages habitants de la Thrace voulurent le faire périr, mais effrayes par une éclatante lumière céleste qui l'environna, ils se prosternèrent la face contre terre. Je vis encore l'histoire d'une pécheresse convertie appelée Trophima, contre laquelle aucune force humaine ne pouvait rien lorsqu'elle portait sur sa poitrine le livre des Evangiles. Je vis aussi une fois André exposé aux bêtes, puis rendu à la liberté.

Quant au martyre qui termina sa vie, je me souviens seulement que son juge s'appelait Egéas. La croix à laquelle il fut attaché avait cette forme >I< . cependant ses pieds n'étaient pas écartés l'un de l'autre, mais attachés au poteau du milieu : l'usage de cette espèce de croix s'était répandu parce qu'elle était plus commode et plus prompte à dresser à l'aide de trois pièces de bois. André resta ainsi suspendu pendant deux jours et deux nuits et il prêcha du haut de sa croix : " la fin, le peuple qui l'avait pris en grande affection se souleva et demanda sa délivrance. Un envoyé d'Egéas étant venu, la foule se pressa si nombreuse autour de la colline que plusieurs personnes furent étouffées. Mais André pria pour obtenir la grâce de mourir : ils ne purent pas le détacher de la croix parce que leurs mains furent frappées de paralysie. Ce fut ainsi qu'il mourut.

HCW_20Fishes_20Andrew

Prière

Seigneur, Maître du monde, nous Te supplions humblement: permets que l'Apôtre Saint André, après avoir intercédé et guidé Ton Église, ne cesse d'intercéder pour nous. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

andre