Neuvaine Notre Dame de Lourdes
Notre Dame de Lourdes
Apparition en 1858
Fête le 11 février
La Vierge Marie est apparue 18 fois à Bernadette Soubirous, entre le 11 février et le 16 juillet 1858, à la grotte de Massabielle, près de Lourdes. Elle demande à Bernadette de devenir sa messagère et de travailler, à sa manière, à la conversion des pécheurs. Elle lui demande d'établir un lieu de prière et de pèlerinage. Elle lui confirme le dogme proclamé trois ans plus tôt par le Pape Pie IX : "Je suis l'Immaculée Conception". Bernadette sera une humble servante qui s'efface quand l'Eglise accepte le message de la Vierge Marie. Aujourd'hui plusieurs millions de visiteurs, de pèlerins et de malades viennent chaque année, du monde entier, prier Notre-Dame de Lourdes, afin d'obtenir la grâce de la conversion et le soulagement de leurs épreuves.
Méditation
Et pour toujours prier, pour que nos activités les plus charitables, pour que nos œuvres de zèle restent toujours prière et ne dévient pas en satisfactions personnelles, en quête de vaine gloire ou de popularité, voire même en simple altruisme naturel, il est nécessaire de faire souvent retour à Dieu par la prière bien comprise : élévation de notre âme vers Dieu pour reconnaître que tout vient de lui et doit aller à lui, qu'il est tout et que nous ne sommes rien. Telle est la leçon que nous donne l'Immaculée aux mains jointes et jusque dans le concret, en tenant le chapelet qui est la prière des humbles. Sur chacun des pieds nus de Notre-Dame de Lourdes, on voit une rose jaune qui brillait comme de l'or. Ses pieds disparaissaient, pour ainsi dire, sous le pan de la robe et les deux roses lui faisaient comme une chaussure. Comment ne pas se rappeler ici l'enthousiasme du prophète : « Qu'ils sont beaux les pieds de ceux qui annoncent la paix ! » Il exalte les pieds des missionnaires parce qu'ils sont le signe de leur activité et de leur zèle. Ces deux roses, sur les pieds de l'Immaculée, sont, comme toujours, symbole d'amour, de l'amour de Dieu et du prochain, du double amour qui se résoud en un seul, la charité, vertu théologale. Mais symbole de son amour agissant puisqu'elles fleurissent sur ses pieds. Amour qui s'active, qui se dépense, qui s'épuise pour Dieu et pour les âmes. Ainsi son union à Dieu indiquée par son regard, formée par la prière, s'achève dans l'amour véritable, non celui des mots mais celui des actes. Parfait modèle de la pleine justice, de la totale religion, de la dédicace sans réserve à Dieu et, à cause de Dieu, aux autres. Le montre-t-elle assez, Notre-Dame de Lourdes, qu'elle est venue secourir ceux qui souffrent, par les innombrables miracles qui se répètent depuis un siècle ! Le montre-t-elle assez, Notre-Dame de Lourdes, qu'elle est venue purifier les âmes aux piscines de la pénitence non moins miraculeuses que celles de la Grotte ! Mais, déjà, sa seule attitude le révèle à tous ceux qui la regardent. Si deux roses d'or ornent ses pieds, c'est qu'elle unit la contemplation de Marie à l'activité de Marthe. Et, à son exemple, l'âme chrétienne qui tend à la perfection ne doit pas s'isoler dans une sorte de recherche de Dieu qui ne serait plus qu'une recherche de soi-même, de sa tranquillité ou de sa paix. Si on aime Dieu, peut-on supporter de le voir méconnu et ignoré par tant et tant d'âmes ? Si, pour Dieu, on aime le prochain, peut-on ne pas s’efforcer de lui procurer ce qui peut l’aider à trouver les biens célestes ? Qu’elle est petite, cette pauvre charité des biens matériels nécessaires qui ne vise pas à communiquer le bien suprême de la sanctification ! Certes, qui peut le plus doit le moins, mais le moins n’a jamais remplacé le plus. Faisons du bien quand nous le pouvons, secourons les pauvres, adonnons-nous aux œuvres de misécorde, mais que nos actions n’aient pour but et pour mobile que la plus grande gloire de Dieu, en dehors de quoi il n'y a qu'agitation humaine, activité naturelle de solidarité et don passager de soi. Ne méritons pas ce reproche du prophète qui disait : « Ils ont des yeux et ne verront pas » ; agenouillons devant la statue de Notre-Dame de Lourdes pour recevoir la leçon de sa religieuse et charitable attitude. Son image est une prédication vivante : elle nous enseigne la primauté de Dieu, vers qui nous avons à tourner notre visage et à fixer nos yeux ; elle nous enseigne la prière par laquelle on se relie à Dieu ; elle nous enseigne la charité effective, entreprenante, active qui en a fini avec le prétexte égoïste. Daigne, l'Immaculée, prendre notre cœur avec le sien pour lui communiquer l’amour de Jésus Dieu, afin que nous soyons fondus avec elle dans le cœur de Jésus, pour aimer avec lui. Amen.
Abbé Chr.Ph Chanut
Neuvaine Notre Dame de Lourdes
Du 3 au 11 février 2009
Chaque jour
Une dizaine de chapelet et avec les invocations: "Notre-Dame de Lourdes, priez pour nous", "Sainte Bernadette, priez pour nous". Aller à la Messe et communier de préférence le 11 février, jour de la fête de Notre-Dame de Lourdes et se confesser si possible.
Premier jour
N.-D. de Lourdes, me voici à vos pieds pour solliciter la grâce (nommer ce que l'on désire) ma confiance en votre pouvoir est inébranlable, vous pouvez tout obtenir de votre divin Fils. Vous qui avez daigné descendre sur la terre pour nous apporter les grâces de ce même Fils, obtenez-nous la grâce de les mériter. Nous vous saluons, ô Merveille du Très-Haut, nous vous félicitons pour votre glorieux privilège, et nous répétons mille fois avec bonheur : Elle est Immaculée, la Vierge de Massabielle ! Elle est Immaculée, N.-D. de Lourdes, qui a daigné nous visiter !
Deuxième jour
N.-D. de Lourdes, vous qui avez voulu vous servir d’une enfant ignorante des choses de ce monde pour vous révéler à nous, et malgré toutes les faveurs dont vous avez comblé Bernadette, cette enfant est restée innocente et humble, parce que vous lui avez promis le bonheur, pas en ce monde, mais en l’autre. Obtenez-nous d’être humbles de cœur et simples d’esprit, afin d’obtenir à notre tour vos faveurs.
Troisième jour
N.-D. de Lourdes, qui avez voulu apparaître dans la grotte de Massabielle pour nous recommander la prière et la pénitence, vous qui avez voulu nous visiter pour nous témoigner de votre bonté maternelle, écoutez aujourd’hui nos vœux suppliants, exaucez-les s’ils doivent, en se réalisant, procurer la gloire de votre divin Fils et le salut de nos âmes.
Quatrième jour
N.-D. de Lourdes, usez en notre faveur de la puissance que vous avez sur le Cœur de votre Fils. Commandez, ô divine Reine, et vous serez écoutée. Voyez notre pauvreté, nos misères et ayez pitié de nous, ô Mère de bonté ! Puisez à pleines mains dans les trésors célestes et répandez-les sur ceux qui prient aux pieds de votre autel.
Cinquième jour
N.-D. de Lourdes, Marie Immaculée, il ne sera pas dit que nous vous avons invoquée en vain. Les affligés, les malheureux, tous ceux qui souffrent : les cœurs brisés, les âmes blessées, les corps malades sont là, tous ils attendent vos bienfaits, ô Vierge secourable ! Si vous le voulez, aucun de tous ceux qui sont là ne s’en ira sans avoir éprouvé l’effet de votre puissante intervention, cette intervention, nous l’obtiendrons si nous imitons vos vertus.
Sixième jour
N.-D. de Lourdes, santé des infirmes, vous qui guérissez les corps afin de mieux guérir les âmes, montrez-vous encore favorable à nos désirs ardents. Soyez l’espoir pour nos chers malades, que leur confiance en vous soit couronnée de succès. Vierge miséricordieuse, dont le nom seul évoque de merveilleuses guérisons, montrez-nous encore votre pouvoir. Intercédez pour nous et pour les êtres qui nous sont chers, ô N.-D. de Lourdes.
Septième jour
N.-D. de Lourdes, qui avez versé des larmes sur nos péchés, donnez-nous un vrai repentir de nos fautes. Aidez-nous à détester tout ce qui peut blesser le cœur de votre divin Fils. Rendez notre contrition parfaite par une volonté sincère de ne plus l’offenser. Donnez-nous cette énergie chrétienne qui ne recule devant aucun sacrifice afin de mériter le pardon des péchés commis et la grâce de ne plus y retomber.
Huitième jour
N.-D. de Lourdes, soutien de l’Eglise, protégez notre Saint Père le Pape N…, remplissez-le toujours des lumières du Saint-Esprit, conservez-le à notre amour filial. Que nous soyons toujours fidèles à sa voix, que ceux qui sont égarés reviennent au sein de l’Eglise pour consoler le cœur de notre Pape bien-aimé.
Neuvième jour
N.-D. de Lourdes, après les enfants de l’Eglise militante, n’oubliez pas ceux de l’Eglise souffrante. Donnez-leur « le repos, la lumière et la paix. » L’Eglise, notre Mère, le demande chaque jour au Saint Sacrifice de la Messe. Ecoutez leurs demandes et exaucez les prières que nous vous adressons pour eux. Ames de père, de mère, d’époux, d’amie, Jésus a payé pour elles. Pour ces morts bien-aimés, grâce et miséricorde, ô N.-D. de Lourdes, afin qu’elle puissent chanter vos louanges dans le Ciel.
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Message de Marie Reine de la Paix et de la Réconciliation à Medjugorje du 25 janvier 2009
Message de Marie Reine de la Paix et de la Réconciliation à Medjugorje
du 25 janvier 2009
« Chers enfants, aujourd’hui encore, Je vous invite à la prière. Que la prière soit pour vous comme une semence que vous déposerez dans Mon Cœur et que Je remettrai pour vous à Mon Fils Jésus pour le salut de vos âmes. Je désire, petits enfants, que chacun de vous tombe amoureux de la vie éternelle qui est votre avenir, et que toutes les choses terrestres vous soient une aide pour que vous vous rapprochiez de Dieu, le Créateur. Je suis avec vous depuis tant de temps parce que vous êtes sur la mauvaise voie. Uniquement avec Mon aide, petits enfants, vous ouvrirez les yeux. Nombreux sont ceux qui, en vivant mes messages, comprennent qu’ils sont sur le chemin de la sainteté vers l’éternité. Merci d’avoir répondu à Mon appel. »
Retrouvez ce Message de Marie Reine de la Paix et les précédents,
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Neuvaine enseignée par le Christ à Dozulé
Neuvaine de Noël
A Dozulé, le 25 Décembre 1975, le Seigneur a dit à Mme Madeleine Aumont, avant la Neuvaine destinée à prolonger l’Année Sainte : “ L’humanité ne trouvera pas la paix, tant qu’elle ne connaîtra pas Mon Message et ne le mettra pas en pratique. Mon Père, dont la Bonté est infinie, veut faire connaître au monde Son Message, pour éviter la catastrophe. Plus que jamais, Je veux verser dans les cœurs Ma Grâce à toutes ces âmes en détresse. Et voici ce que Je promets à chacune de ces âmes, quand elles connaîtront Mon Message et le mettront en pratique. ”
Jésus: « Je désire qu’ils disent chaque jour la prière, suivie d’une dizaine de Chapelet. Chaque foyer qui la dira avec une grande Confiance sera protégé de tout cataclysme, puis Je verserai dans les cœurs Ma Miséricorde. » Promesse faite par Jésus Lui-même à Mme Madeleine Aumont le 28 Mars 1975 à Dozulé (Normandie).
Prière Quotidienne
Jésus de Nazareth a Triomphé de la Mort, Son Règne est Eternel, Il vient Vaincre le monde et le temps. Pitié mon Dieu pour ceux qui Te blasphèment, pardonne-leur, ils ne savent ce qu’ils font, pitié, mon Dieu pour le scandale du Monde, délivre-les de l’esprit de Satan, pitié mon Dieu pour ceux qui Te fuient, donne-leur le goût de la Sainte Eucharistie, pitié mon Dieu pour ceux qui viendront se repentir au Pied de la Croix Glorieuse, qu’ils y trouvent la Paix et la Joie en Dieu notre Sauveur, pitié mon Dieu pour que Ton Règne arrive, mais sauve-les, il en est encore temps, car le temps est proche et voici que Je Viens. Amen !
Viens Seigneur Jésus !
1 Notre Père, 10 je Vous salue Marie
Seigneur, répands sur le Monde Entier les trésors de Ton Infinie Miséricorde.
Après la Prière Quotidienne, dire pendant 9 jours les prières suivantes :
Premier jour
“ J’adoucirai l’amertume où se plonge l’âme des pécheurs. ”
1 Notre Père, 3 je Vous salue Marie
Par Ta douloureuse Passion, Seigneur, prends pitié de nous et du monde entier.
Gloire à Dieu au plus Haut des Cieux, Paix et Joie sur la Terre aux hommes qu’Il aime
Terminer par le Signe de la Croix
Deuxième jour
“ Je multiplierai de grâces l’âme des prêtres et des religieuses, car c’est par elles que Je veux faire connaître Mon Message. ”
1 Notre Père, 3 je Vous salue Marie
Par Ta douloureuse Passion, Seigneur, prends pitié de nous et du monde entier.
Gloire à Dieu au plus Haut des Cieux, Paix et Joie sur la Terre aux hommes qu’Il aime
Terminer par le Signe de la Croix
Troisième jour
“ Je garderai près de Mon Cœur les âmes pieuses et fidèles, elles M’ont réconforté sur le Chemin du Calvaire. ”
1 Notre Père, 3 je Vous salue Marie
Par Ta douloureuse Passion, Seigneur, prends pitié de nous et du monde entier.
Gloire à Dieu au plus Haut des Cieux, Paix et Joie sur la Terre aux hommes qu’Il aime
Terminer par le Signe de la Croix
Quatrième jour
“ Je verserai les Rayons de Ma Grâce au moment où ils connaîtront Mon Message, aux païens et à tous ceux qui ne Me connaissent pas encore. ”
1 Notre Père, 3 je Vous salue Marie
Par Ta douloureuse Passion, Seigneur, prends pitié de nous et du monde entier.
Gloire à Dieu au plus Haut des Cieux, Paix et Joie sur la Terre aux hommes qu’Il aime
Terminer par le Signe de la Croix
Cinquième jour
“ J’attirerai à l’unité de l’Eglise l’âme des hérétiques et des apostats. ”
1 Notre Père, 3 je Vous salue Marie
Par Ta douloureuse Passion, Seigneur, prends pitié de nous et du monde entier.
Gloire à Dieu au plus Haut des Cieux, Paix et Joie sur la Terre aux hommes qu’Il aime
Terminer par le Signe de la Croix
Sixième jour
“ Je recevrai dans la Demeure de Mon Cœur les enfants et les âmes humbles, afin qu’elles gardent une affection spéciale à notre Père des Cieux. ”
1 Notre Père, 3 je Vous salue Marie
Par Ta douloureuse Passion, Seigneur, prends pitié de nous et du monde entier.
Gloire à Dieu au plus Haut des Cieux, Paix et Joie sur la Terre aux hommes qu’Il aime
Terminer par le Signe de la Croix
Septième jour
“ J’accorderai des grâces de tout ordre à ceux qui connaissant Mon Message persévéreront jusqu’à la fin. ”
1 Notre Père, 3 je Vous salue Marie
Par Ta douloureuse Passion, Seigneur, prends pitié de nous et du monde entier.
Gloire à Dieu au plus Haut des Cieux, Paix et Joie sur la Terre aux hommes qu’Il aime
Terminer par le Signe de la Croix
Huitième jour
“ Je soulagerai les âmes du Purgatoire, Mon Sang éteindra leurs brûlures. ”
1 Notre Père, 3 je Vous salue Marie
Par Ta douloureuse Passion, Seigneur, prends pitié de nous et du monde entier.
Gloire à Dieu au plus Haut des Cieux, Paix et Joie sur la Terre aux hommes qu’Il aime
Terminer par le Signe de la Croix
Neuvième jour
“ Je réchaufferai les cœurs les plus durs, les âmes glacées, celles qui blessent le plus profondément Mon Cœur. ”
1 notre Père, 3 je Vous salue Marie
Par Ta douloureuse Passion, Seigneur, prends pitié de nous et du monde entier.
Gloire à Dieu au plus Haut des Cieux, Paix et Joie sur la Terre aux hommes qu’Il aime
Terminer par le Signe de la Croix.
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Consultez les Messages de Jésus à Dozulé,
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Saint André
Apôtre du Seigneur
Fête le 30 novembre
Encore que cité par Hérodote, André est un prénom grec assez rare qui, selon le Breviarum Apostolorum, signifie viril, beau ou courageux. Frère de Simon-Pierre, saint André né à Bethsaïde, au nord du lac de Tibériade, habitait avec saint Pierre à Capharnaüm, et fut d'abord, comme saint Jean, un disciple de saint Jean-Baptiste : Jean se tenait là avec deux de ses disciples ; et regardant Jésus qui passait, il dit : " Voici l'Agneau de Dieu. " ; et les deux disciples l'entendirent parler, et ils suivirent Jésus. Mais, se retournant et voyant qu'ils le suivaient, Jésus leur dit : " Que cherchez-vous ? " Ils lui dirent : " Maître, où demeures-tu ? " Il leur dit : " Venez et vous verrez. " Ils vinrent donc et virent où il demeurait, et ils demeurèrent chez lui ce jour-là ; c'était environ la dixième heure. André, le frère de Simon-Pierre était l'un des deux qui avaient entendu Jean et suivi Jésus. Il trouve d'abord son frère Simon et lui dit : " Nous avons trouvé le Messie. " Il l'amena à Jésus. L'évangile selon saint Matthieu raconte que, plus tard, Simon et André étaient en train de pêcher dans la mer de Galilée lorsque Jésus leur dit : Venez à ma suite et je vous ferai pêcheurs d'hommes.La tradition grecque appelle André le Protoclet, c'est-à-dire le premier appelé des douze apôtres. Dans la hiérarchie des apôtres, il est classé le quatrième par les Actes des Apôtres (I 13) comme par l'évangile selon saint Marc (III 18), tandis que l’évangile selon saint Matthieu (X 2) et que l’évangile selon saint Luc (VI 14), le mettent à la deuxième place. Lors de la multiplication des pains et des poissons, c'est André qui repère le jeune garçon avec ses cinq pains et ses deux poissons. C'est aussi André qui, avec l'apôtre Philippe, introduit auprès de Jésus les païens de langue grecque. André est encore avec Pierre, Jacques et Jean, lorsqu'ils interrogent Jésus sur la destruction du Temple. Les traditions nous disent que, lors du partage du monde, André reçut la Scythie, immense contrée entre le bas du Danube et le bassin inférieur du Don. Ces mêmes traditions, dans la composition du Symbole des apôtres, lui attribuent la rédaction de l'article Et en Jésus Christ, son Fils unique, notre Seigneur.
Ayant rejoint les territoires qui lui furent échus, affirment les traditions, saint André, apôtre de la pénitence, fit de nombreuses conversions et fonda de nouvelles églises qu'il pourvut d'évêques : l'Achaïe, l'Epire, la Thrace et la Grèce considèrent André comme leur évangélisateur, au même titre que Byzance qui en fait l'installateur de son premier patriarche ; d'autres ajoutent à son crédit la Cappadoce, la Galatie, la Bithynie, les pays des Sogdiens et des Secces. De retour dans la ville de Patras, capitale d'Achaïe, fit tant et si bien qu'on envoya contre lui le proconsul Egée qui le fit emprisonner. Or, l'emprisonnement de l'apôtre André provoqua une émeute populaire qu'il dut lui-même calmer en disant : Le chrétien ne devient pas victorieux en se défendant mais en mourant. Les supplices qui sont à craindre ne sont pas ceux que l'on endure en cette vie, mais ceux qui sont préparés aux impies dans les enfers. Vous devez avoir plutôt de la compassion du malheur d'Egée qui se rend digne de ces tourments éternels, que de l'indignation pour sa fureur contre nous. Il viendra bientôt un temps où nous serons récompensés de nos peines, et où Egée sera rigoureusement puni pour sa cruauté. Le lendemain, Egée convoquait saint André à son tribunal et après l'avoir condamné à être fouetté sur un chevalet, le fit attacher sur une croix en forme de X. Comme Egée s'approchait de la croix d'André, celui-ci lui dit : Que viens-tu faire ici, Egée ? Si c'est pour croire en Jésus-Christ, à la bonne heure, je t'assure qu'il te fera miséricorde ; mais si c'est pour me faire descendre de la croix, sache que tu n'en viendra pas à bout et que j'aurai la consolation d'y mourir pour mon cher maître. Je le vois déjà, je l'adore et sa présence me comble de joie. Je n'ai point d'autre regret que celui de ta damnation qui est inévitable si tu ne te converstis pas maintenant que tu le peux, car peut-être ne le pourras-tu pas lorsque tu le voudras. Egée ordonna de détacher André, mais les bourreaux étaient mystérieusement affaiblis lorsqu'ils en approchaient, tandis que l'Apôtre priait d'une voix forte : Ne permettez pas, mon Seigneur, que votre serviteur qui est attaché à cette croix pour la confession de votre Nom, en soit délié ; ne souffrez pas que je reçoive cette humiliation de la part d'Egée qui est un homme corruptible ; mais recevez-moi, s'il vous plaît , entre vos mains, tout plein de connaissance de vos grandeurs que ce supplice m'a données. Vous êtes mon cher maître que j'ai connu, que j'ai aimé et que je désire uniquement contempler. C'est en vous que je suis ce que je suis et il est temps que je me réunisse à vous, comme au centre de tous mes désirs et à l'objet de toutes mes affections. C'était, croit-on, le 30 novembre 62. A la grande fureur d'Egée, Maximille, femme d'un sénateur, recueillit le corps de saint André, l'embauma et l'enterra. Lorsqu'Egée voulut envoyer une députation dénoncer Maximille à l'Empereur, un démon se jeta sur lui, le traîna sur la place publique et l'étrangla. Après saint Pierre et saint Paul, saint André est l'apôtre qui a le plus d'églises en France où il est le patron d’Agde, d’Avranches, de Bordeaux, d’Orange et de la Bourgogne dont le duc Philippe III le Bon mit sous sa protection l’ordre de la Toison d’Or. A l’étranger, saint André est le patron d’Amalfi, de Baeza (Andalousie) qui fut arrachée aux Maures le 30 novembre 1227, du Brabant, de Brescia (Italie), du Brunswick, de l’Ecosse, du Holstein, de Lunebourg (Hanovre), de la Hongrie, de Mantoue, de Minden (Westphalie), de Pesaro (Italie), de Ravenne, de Rochester (comté de Kent), de la Russie, de Santander (Espagne), du Sleswig, de Verceil (Italie) et de Wells (comté de Somerset). Saint André qui est le patron des pêcheurs de poissons d’eau douce, des poissonniers et des cordiers, est aussi invoqué par les femmes qui cherchent un mari et celles veulent devenir mères.
Visions de la Bienheureuse Anne Catherine Emmerich sur la vie de Saint André
J'ai vu la vie de l'apôtre saint André et reconnu une relique provenant de lui. J'ai vu aussi une fête de l'Église en son honneur, à laquelle assistaient tous les apôtres, ainsi que la Mère de Dieu et Madeleine : Marthe n'y était pas. Je le vis après la mort de Jésus parcourir la Grèce et l'Asie et aller continuellement d'un lieu à l'autre en opérant partout des miracles. Il était plus âgé et moins grand que Pierre : sa taille était ramassée : ses manières simples, franches et ouvertes : ses qualités dominantes étaient la sincérité et la libéralité. Il avait la tête chauve, sauf quelques mèches de cheveux blancs comme la neige sur les côtés : son menton aussi était garni de deux mèches blanches assez courtes. Il avait une femme et quatre enfants, deux garçons et deux filles. mais à dater du moment où Jésus l'appela à sa suite il vécut dans la continence la plus absolue. Il fut le premier des apôtres qui renonça à tout ce qu'il possédait et aucun d'eux n'a si promptement et si scrupuleusement donné et distribué tout son bien au profit de la communauté : cela eut lieu lorsque Jésus congédia ses apôtres pour quelque temps, lors du voyage qu'il fit avant sa mort en Arabie et en Egypte.
Lorsqu'André partit pour ses voyages apostoliques, sa femme habita d'abord à Béthanie : ensuite elle alla dans les environs d'Ephèse. mais cependant à une certaine distance de l'habitation de la sainte Vierge. Plus tard j'ai vu presque toujours les enfants des apôtres parmi les disciples et en général assistant les apôtres. André n'était pas proprement un pécheur comme son frère, il était plutôt l'administrateur d'une pêcherie qu'il tenait à ferme et sa maison était au centre de Bethsaïde, tandis que celle de Pierre était à l'extrémité de la ville tout au bord de l'eau.
Je vis André et un autre encore (Saturnin), avec Jean-Baptiste : je vis Jean parler de Jésus qui passait à une certaine distance, sur quoi André et l'autre disciple s'étant entretenus quelques moments avec Jean, le quittèrent pour aller à Jésus qui venait vers eux de l'autre côté du chemin. Il leur demanda qui ils cherchaient et leur permit de le suivre.
Quant aux divers événements de la vie de saint André et des miracles opérés par lui, Anne-Catherine ne raconta que le peu qui suit : Je vis André en Achaie, en même temps que Matthieu était prisonnier dans une ville éloignée avec des disciples et une soixantaine d'autres personnes. On avait mis du poison dans les yeux de Matthieu, ce qui le faisait beaucoup souffrir : ses yeux étaient très rouges et très enflés et il n'y voyait plus : cependant on ne les avait pas crevés. Cette ville était au sud-est de Jérusalem, de l'autre côté de la mer Rouge, en Éthiopie : elle était située au bord d'une rivière qui était fort grande pour un pays de montagnes. Les habitants de cette contrée sont tout noirs : mais il y a pourtant une partie du pays ou ils sont blancs : cette partie est comme une enclave. André reçut dans une vision l'ordre de se rendre auprès de Matthieu. Il monta sans être connu sur un navire où se trouvaient beaucoup de passagers et dont la marche fut très rapide : ensuite il voyagea par terre et je les vis suivre alternativement les deux bords de la rivière près de laquelle la ville était située. Quand il y fut arrivé, il guérit Matthieu, fit tomber ses chaînes et celles de ses compagnons de captivité et prêcha l'Evangile. Au commencement tout alla bien, mais ensuite les habitants excités par une méchante femme se saisirent d'André et le traînèrent à travers la ville, après lui avoir lié les pieds André pria pour ses bourreaux : ils furent touchés, lui demandèrent pardon et se convertirent : il revînt ensuite en Achaïe. Je le vis guérir un possédé aveugle et ressusciter un enfant égyptien. Un jeune homme que sa mère dénaturée excitait à commettre un inceste avec elle et qu'elle avait accusé devant le proconsul à cause de son refus de consentir a ce crime, se réfugia auprès de lui André et le jeune homme prièrent : l'apôtre fit faire à celui-ci le voeu le jeûner un certain temps et ils allèrent ensemble au tribunal. La mère fut frappée de la foudre et le jeune homme, mis en liberté, jeûna pendant plusieurs jours.
André alla aussi à Nicée où il chassa des sépultures de la ville sept esprits impurs qui aboyaient comme des chiens. Il établit là un évêque qui était des environs de Cédar. Il ressuscita un enfant mort à Nicomédie : il apaisa une tempête sur l'Hellespont : les sauvages habitants de la Thrace voulurent le faire périr, mais effrayes par une éclatante lumière céleste qui l'environna, ils se prosternèrent la face contre terre. Je vis encore l'histoire d'une pécheresse convertie appelée Trophima, contre laquelle aucune force humaine ne pouvait rien lorsqu'elle portait sur sa poitrine le livre des Evangiles. Je vis aussi une fois André exposé aux bêtes, puis rendu à la liberté.
Quant au martyre qui termina sa vie, je me souviens seulement que son juge s'appelait Egéas. La croix à laquelle il fut attaché avait cette forme >I< . cependant ses pieds n'étaient pas écartés l'un de l'autre, mais attachés au poteau du milieu : l'usage de cette espèce de croix s'était répandu parce qu'elle était plus commode et plus prompte à dresser à l'aide de trois pièces de bois. André resta ainsi suspendu pendant deux jours et deux nuits et il prêcha du haut de sa croix : " la fin, le peuple qui l'avait pris en grande affection se souleva et demanda sa délivrance. Un envoyé d'Egéas étant venu, la foule se pressa si nombreuse autour de la colline que plusieurs personnes furent étouffées. Mais André pria pour obtenir la grâce de mourir : ils ne purent pas le détacher de la croix parce que leurs mains furent frappées de paralysie. Ce fut ainsi qu'il mourut.
Prière
Seigneur, Maître du monde, nous Te supplions humblement: permets que l'Apôtre Saint André, après avoir intercédé et guidé Ton Église, ne cesse d'intercéder pour nous. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.
Litanies de Saint Jacques le Majeur
Saint Jacques le Majeur
Disciple du Seigneur
+ en 44
Fête le 25 juillet
Saint Jacques le majeur était fils de Zébédée et frère de Saint Jean. Ils étaient pêcheurs sur le lac de Tibériade, compagnons de Simon et d'André. Ils étaient dans la barque de leur père et réparaient les filets quand Jésus, passant sur le rivage, leur dit :"Suivez-moi." Ils le suivirent. Avec Pierre, Jacques et Jean seront les plus proches des apôtres de Jésus. Ils sont à la Transfiguration, ils entrent auprès de la petite fille de Jaïre. Ils seront au jardin des Oliviers. Jacques, comme Jean, désire la première place auprès du Maître (Marc 10. 37). Il y gagnera l'annonce de son martyre: "Ma coupe, vous la boirez." De même quand il veut faire tomber le feu du ciel sur un village inhospitalier, ce fils du tonnerre s'attire une réprimande. Jésus ne ménage pas ceux à qui il accorde sa confiance privilégiée. Jacques but la coupe du Seigneur en l'an 43, lors de la persécution d'Hérode. Etienne avait eu la place de premier martyr. Jacques le suivit de peu. A la fin du 7ème siècle, une tradition fit de Jacques l'évangélisateur de l'Espagne, avant sa mort ou par ses reliques. Son corps aurait été découvert dans un champ grâce à une étoile : le campus stellae, devenu Compostelle. Après Jérusalem et Rome, ce fut le lieu d'un des plus célèbres pèlerinages de la chrétienté au Moyen Age et de nos jours encore.
Visions de la Bienheureuse Anne Catherine Emmerich sur la vie de Saint Jacques
Jacques était grand, il avait les épaules larges sans être trapu, ses cheveux étaient noirs et sa barbe brune. Il avait le teint blanc, la physionomie grave et pourtant pleine de sérénité. Il était marié et vivait à Capharnaum, mais il n'avait pas d'enfants. Sa femme était une soeur de la veuve de Naïm et se réunit plus tard aux saintes femmes.
La mère de Jacques s'appelait Marie Salomé, elle était fille d'une soeur de sainte Anne, dont le mari s'appelait Salomo : elle avait demeuré d'abord près de Bethléhem, puis sur les biens de sainte Anne. Marie Salomé épousa Zébédée dont elle eut Jacques le Majeur et Jean. Elle était du même âge que la fille aînée d'Anne, Marie d'Héli, née dix-huit à vingt ans avant la sainte Vierge, et qui épousa Cléophas, dont elle eut Marie de Cléophas : celle-ci épousa Alphée qui avait eu d'un premier mariage le publicain Matthieu et qui eut d'elle Simon, Jacques le Mineur et Thaddée. D'un second mariage avec Sabas, Marie de Cléophas eut José Barsabas et d'un troisième mariage Siméon évêque de Jérusalem, Marie Salomé était donc nièce de sainte Anne et cousine germaine de Marie, la mère de Dieu.
Lorsque Etienne fut lapidé, un an environ après le crucifiement de Jésus-Christ, sa mort ne fut pas suivie d'une persécution en règle contre les apôtres ; seulement, la plupart des chrétiens qui s'étaient établis dans des cabanes autour de Jérusalem, et qui étaient en partie sous la direction d'Etienne, furent chassés de leurs demeures il n'y eut pas d'autre persécution dirigée contre les apôtres et les disciples proprement dits, si ce n'est quelques meurtres isolés. Les Juifs éprouvaient un certain effroi : de temps en temps il y avait un tumulte populaire, puis le calme renaissait. Jacques fut l'un des premiers apôtres qui quittèrent Jérusalem lorsqu'ils se furent partagé les contrées à évangéliser, et il se rendit en Espagne. Il resta un peu plus de quatre ans dans ce pays, fit pendant ce temps plusieurs voyages, rencontra infiniment d'obstacles, et éprouva des tribulations de toute espèce : il eut souvent à soutenir de rudes luttes, et disputa beaucoup avec les savants. Je vis plus d'une fois Marie lui venir miraculeusement en aide lorsqu'il l'invoqua dans ses tribulations. En allant de Jérusalem en Espagne, il passa par les îles grecques et par la Sicile, puis il longea longtemps par mer la côte d'Espagne jusqu'à un étroit passage assez semblable à celui qui est entre la France et l'Angleterre, et enfin, il débarqua à Gadès. Il y a là une presqu'île avec un promontoire de rochers. Sa prédication fut mal accueillie dans cette contrée, et si quelques chrétiens réfugiés là n'avaient pas rendu témoignage de la vérité de ses paroles, on l'aurait mis en prison. Il alla alors dans une autre ville où il ne trouva pas un meilleur accueil, il fut arrêté et on voulait le mettre à mort, mais il fut délivré miraculeusement. Je le vis en prison, rêvant qu'un ange venait à lui et le délivrait en le faisant passer par-dessus une haute muraille. Je vis la chose arriver réellement pendant que Jacques croyait rêver : je le vis au haut du mur se réveiller et regarder derrière lui : il y avait devant le mur une grande étendue d'eau. Je vis un ange descendre du ciel et le transporter de l'autre côté de l'eau. Il se rendit ensuite à Rome, accompagné de deux disciples. Il en laissait derrière lui six ou sept qu'il avait chargés de continuer son oeuvre, leur promettant de revenir en Espagne. Dans son voyage, il passa à Marseille mais il ne vit pas Lazare ni les autres qui étaient plus avant dans l'intérieur du pays. Il continua son voyage par terre, suivant toujours les côtes dans la direction du midi, prêcha en divers endroits et fut mis en prison où il y resta six jours. Il fut ensuite emmené à Rome par des soldats, traduit devant un tribunal, puis remis en liberté. Ce voyage avait bien duré six mois.
Après cela Jacques revint en Espagne ; il retourna à Gadès où le nombre des chrétiens s'était notablement accru par suite des émigrations là, il remonta dans l'intérieur du pays ; il navigua d'abord sur un radeau avec quelques disciples, puis il fit plusieurs journées de voyage à travers des montagnes désertes, évitant les villes avec soin. Il passa devant Tolède et ne s'arrêta nulle part jusqu'à ce qu'il fût arrivé à Cæsar-Augusta (Saragosse). Il y eut dans cette ville un très grand nombre de conversions, des rues entières reconnurent le Seigneur, et on en chassa ceux qui restaient attachés au paganisme. Là aussi je vis Jacques courir de grands dangers ; on lâcha sur moi des serpents qu'il prit dans sa main sans s'émouvoir ; ils ne lui firent aucun mal et se précipitèrent sur les paiens qui se pressaient autour de lui, et que ce prodige frappa de terreur. Je vis aussi des magiciens faire assaillir Jacques par des démons sous toutes les formes. Je vis encore qu'ayant commencé à prêcher à Grenade, il y fut mis en prison avec tous ceux qui étaient devenus ses disciples. Il implora mentalement l'assistance de Marie qui alors était encore à Jérusalem, et un ange envoyé par elle vint le délivrer miraculeusement ainsi que tous ses disciples. Ce fut alors que Marie lui transmit par les anges l'ordre d'aller en Galice, d'y annoncer l'Evangile et de revenir ensuite à Jérusalem.
Le miracle de Saragosse
Je vis Jacques, après son retour à Saragosse, en proie a de vives inquiétudes à cause d'une persécution qui commençait et qui menaçait l'existence de la communauté chrétienne. C'était pendant la nuit : il priait avec quelques disciples au bord du fleuve, devant les murailles de la ville. Les disciples étaient dispersés et couchés par terre et je me disais : " C'est ainsi qu'était Jésus-Christ sur la montagne des Oliviers ".
Jacques était couché sur le dos les bras étendus en croix : il priait Dieu de lui faire connaître s'il devait fuir ou rester. Il pensa à la sainte Vierge et la supplia de prier avec lui pour demander conseil et assistance à son fils qui ne refuserait pas d'exaucer sa mère. Je vis alors une lumière éclatante briller tout a coup dans le ciel au-dessus de lui, et apparaître des anges qui faisaient entendre des chants admirables : ils portaient entre eux une colonne de lumière du pied de laquelle partait un rayon délié qui venait toucher la terre à deux pas en avant des pieds de l'apôtre comme pour marquer une place. La colonne était de couleur rougeâtre, avec un mélange d'autres couleurs qui y formaient comme des veines : elle était très hauts et très mince et se terminait comme un lis par des pétales lumineux qui s'épanouissaient pour former une corolle : l'un d'eux s'allongeait et s'agitait du côté de l'ouest, dans la direction de Compostelle. Dans cette fleur resplendissante, je vis la figure de la sainte Vierge : elle était d'une blancheur diaphane, avec des reflets plus doux et plus beaux que ceux de la soie brute, et se tenait dans l'attitude qui lui était ordinaire lorsqu'elle priait debout. Elle avait les mains jointes : son long voile relevé sur sa tête tombait par derrière sur ses épaules et l'enveloppait jusqu'aux pieds : elle s'élevait ainsi gracieuse et svelte, au milieu des cinq pétales qui formaient la fleur lumineuse. C'était quelque chose de merveilleusement beau Je vis que Jacques se releva sur ses genoux en priant et qu'il reçut de Marie l'avertissement intérieur qu'il devait sans tarder ériger une église dans cet endroit, car l'intercession de Marie devait y prendre racine et s'y implanter comme une colonne. En même temps Marie lui annonça qu'après avoir bâti la maison de Dieu il devrait se rendre à Jérusalem. Jacques se leva et appela les disciples qui déjà accouraient près de lui, car ils avaient entendu les chants et vu la lumière ; il leur fit part des merveilles qu'il avait vues et tous suivirent des yeux la lumière qui s'évanouissait.
Dans la cinquième année qui suivit la mort du Christ, un nouvel orage s'était élevé contre la communauté chrétienne. Marie reçut un avertissement et Jean la conduisit avec d'autres personnes dans les environs d'Éphèse où déjà quelques chrétiens s'étaient établis. Lorsque Jacques eut fait à Saragosse ce qui lui avait été prescrit par Marie, il forma comme un collège de douze disciples parmi lesquels il y en avait de fort instruits et les chargea de continuer l'oeuvre fondée par lui au milieu de tant de difficultés.
Le martyre de Saint Jacques
Lui-même quitta l'Espagne pour se rendre à Jérusalem comme Marie le lui avait ordonné. Dans ce voyage il visita Marie à Éphèse. Elle lui annonça qu'il ne tarderait pas à être mis à mort à Jérusalem, elle l'encouragea et le consola. Jacques prit congé de la sainte Vierge et de Jean son frère et se rendit à Jérusalem. Ce fut à cette époque qu'il se mit en relation avec le magicien Hermogène et un autre qui devint son disciple, et qu'il les convertit l'un et l'autre par un miracle. Il fut plusieurs fois arrêté et traduit devant la synagogue. Je vis qu'on se saisit de lui à Jérusalem peu de temps avant la fête de Pâques, comme il prêchait en plein air sur une colline : c'était bien au temps de Pâques, car je vis les étrangers campés autour de la ville comme à l'ordinaire. Jacques ne resta pas longtemps en prison. Il fut condamné dans le lieu même où Jésus avait été jugé, mais la maison était tout autrement disposée. Tout avait été changé aux endroits où Jésus avait porté ses pas : j'ai toujours pensé que nul autre ne devait y paraître après lui. Je vis qu'on le conduisit du côté du Calvaire : sur le chemin il ne cessa de prêcher et convertit plusieurs personnes.
Note : Ici comme ailleurs Anne-Catherine a dit si formellement que Jacques le Majeur était mort avant la sainte Vierge, et qu'il n'était pas présent lorsqu'elle mourut beaucoup plus tard à Éphèse, qu'il est nécessaire de rectifier ce qu'on lit dans " la Vie de la sainte Vierge ". Si elle fait mention de Jacques en racontant la mort de Marie, elle entend parler de José Barsabas qui y parut comme son représentant, ou peut-être de sa présence en esprit.
Lorsqu'on lui lia les mains, il dit : " Vous pouvez enchaîner ces mains, mais non la bénédiction de Dieu ni ma langue " ! Un boiteux qui était assis sur le chemin, s'adressa à lui, le priant de lui donner la main et de le guérir. Jacques répondit : " Viens à moi et donne-moi la main ". Sur quoi le boiteux se leva, prit les mains lices de l'apôtre et fut guéri. Je vis aussi son dénonciateur, nomme Josias, courir vers lui tout ému de repentir et lui demander pardon. Jacques lui demanda s'il ; désirait le baptême, et l'autre lui ayant répondu qu'il le désirait, l'apôtre l'embrassa en disant : " Tu seras baptisé dans ton sang ". Je vis encore une femme tenant à la main un enfant aveugle courir vers Jacques à l'endroit même où il devait être supplicié et obtenir la guérison de, cet enfant.
Jacques fut d'abord placé avec Josias sur une petite éminence : on proclama les crimes qui lui étaient imputés, et le jugement rendu contre lui. Ensuite il s'assit sur une pierre à laquelle ses mains étaient enchaînées des deux côtés ; on lui banda les yeux, et enfin on lui trancha la tête. Pendant ce temps, on avait renfermé Jacques le Mineur dans sa propre maison. Matthieu, Nathanaël Khased et Nathanaël le fiancé étaient alors à Jérusalem. Matthieu résidait à Béthanie. La maison de Lazare, ainsi que toutes ses autres propriétés en Judée, était depuis longtemps affectée à l'usage de la communauté chrétienne, mais les Juifs s'étaient emparés du château qui était dans la ville. Lors de l'exécution de Jacques, il y eut un soulèvement populaire, et beaucoup de gens se convertirent. Les disciples de Jacques voulaient avoir son corps, mais les Juifs se hâtèrent de le faire emporter par les soldats. Hérode mourut bientôt après à Césarée. Son ventre creva pendant une fête, comme il était sur un théâtre, en présence de tout le peuple ; on l'emporta dans une grande salle où était son trône, et qui pouvait contenir facilement cinq cents personnes. La rage et la douleur l'avaient jeté dans un accès de frénésie ; on ne peut dire à quel point il était dégoûtant à voir. On cacha sa mort pendant un certain temps. Je crois que Pierre ne revint à Jérusalem que plusieurs semaines après, et qu'il fut mis en prison. Plus tard, lorsque les disciples de Jacques réclamèrent son corps, les Juifs ne voulurent pas dire où il était, mais on le sut par un miracle, parce que deux malfaiteurs qu'ils avaient chargés de le porter dans un autre endroit a9n que ses disciples ne pussent pas découvrir où il se trouvait, se trouvèrent dans l'impossibilité de s'éloigner de là. Les disciples lui donnèrent la sépulture dans le voisinage de Jérusalem, mais pendant une persécution postérieure, ils l'enlevèrent secrètement et le transportèrent sur un navire qui les conduisit en Espagne. Parmi eux se trouvaient Ctésiphon, Joseph d'Arimathie et Saturnin. Celui-ci était déjà allé en Espagne précédemment, et il y avait prêché l'Evangile ; il portait toujours des vêtements de lin. J'ai vu aussi dans quel endroit ces disciples se séparèrent, mais je l'ai oublié. J'ai eu touchant Saturnin une vision des plus claires. Il était né à Patras, en Grèce, de parents d'un rang distingué. Avant entendu parler de Jean Baptiste, il quitta ses parents, alla le trouver et devint son disciple zélé. Je le vis au baptême de Jésus-Christ, et lorsque Jean lui dit que le Christ était au-dessus de lui, il suivit le Seigneur dont il ne se sépara plus. Je vis qu'il travailla extraordinairement : il fit de longs voyages après la mort de Jésus, et baptisa un grand nombre de personnes. Je ne puis pas comprendre pourquoi il n'est pas question de lui dans les Evangiles. Je me souviens encore qu'il fut mis à mort dans une ville appelée Tolosa. Les idoles tombèrent là en sa présence, on le maltraita cruellement, et on l'attacha à des taureaux qui le traînèrent jusqu'à ce qu'il eût rendu l'âme. Je me souviens aussi d'un disciple du nom de Nicolas avec lequel il était en relation, et d'un autre nommé Andronic. J'ai vu tant de personnages et j'ai eu tant de visions qui les concernaient, que mon misérable état me rend absolument impossible de me reconnaître au milieu de tout cela. Saturnin fut évêque et il fit immensément de choses. Il prêcha d'abord en Orient et alla jusqu'aux frontières de la Perse. Dans le pays ou il fut martyrisé, il travailla considérablement et fonda plusieurs églises.
Lorsqu'avec Ctésiphon et Joseph d'Arimathie, il porta en Espagne le corps de saint Jacques, j'eus une vision touchant la méchante reine Lupa qui avait persécuté saint Jacques pendant qu'il évangélisait l'Espagne. Elle ne voulait pas permettre qu'on lui donnât la sépulture, mais les disciples l'avaient déposé sur une pierre qui se creusa sous le corps en forme de sépulcre. Il arriva en outre que la terre rejeta d'elle-même à plusieurs reprises d'autres corps qu'on avait enterrés près de lui. Lupa ayant porté des accusations contre les disciples, ils furent mis en prison, mais ils s'en échappèrent miraculeusement, et comme le roi les poursuivait, accompagné de quelques cavaliers, un pont sur lequel il passait s'écroula, en sorte que ses gens et lui périrent. Lupa fut saisie d'un tel effroi qu'elle dit aux disciples d'aller prendre dans un désert des taureaux sauvages et de les atteler ensemble : elle leur permettait de bâtir une église dans l'endroit où ils conduiraient le corps. Elle croyait que ces animaux farouches briseraient tout dans leur fureur. Les disciples, en entrant dans le désert, rencontrèrent un dragon qui tomba mort lorsqu'ils firent sur lui le signe de la croix Les taureaux se laissèrent atteler et conduisirent le corps de Jacques au château de Lupa. Ce fut là qu'on l'enterra, et le château devint une église, car Lupa se convertit et devint chrétienne ainsi que son peuple. J'eus ensuite une vision touchant une femme païenne de Rome : elle était vieille et toute contrefaite, et une impulsion intérieure l'excitait à se convertir. Elle s'adressa en esprit au tombeau de saint Jacques Et ; Espagne : alors Jacques lui apparut décapité et lui dit qu'il voulait lui montrer Jésus pour qu'elle le reçût en elle, et qu'elle irait ensuite visiter le tombeau de l'apôtre. Je vis qu'elle recouvra la santé et qu'elle alla en effet en Espagne au tombeau de saint Jacques. Il s'y opéra beaucoup de miracles, et le corps fut transféré dans un endroit dont le nom ressemble à celui de Constantinople (Compostelle).
Jacques le Mineur fut martyrisé plusieurs années après Jacques le Majeur. Je le vis sept jours de suite traîné devant le tribunal et chaque fois on l'accabla de mauvais traitements pendant une heure. Après avoir été précipité du haut du temple, il fut encore lapidé et achevé à coups de bâton. Il était évêque de Jérusalem. Je vis aussi un disciple du nom de Jacques à Babylone avec Abdias. Tout son désir était de mourir de la même mort que le Seigneur et il fut en effet crucifié plus tard dans un autre endroit.
Litanies de Saint Jacques le Majeur
Seigneur, ayez pitié de nous.
Christ, ayez pitié de nous.
Seigneur, ayez pitié de nous.
Jésus-Christ, écoutez-nous.
Jésus-Christ, exaucez-nous.
Père céleste qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Fils Rédempteur du monde qui êtes Dieu,ayez pitié de nous.
Esprit-Saint qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Trinité Sainte qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.
Sainte Mère de Dieu, priez pour nous.
Sainte Vierge des vierges, priez pour nous.
Sainte Marie, Reine des Apôtres, priez pour nous.
Saint Jacques, priez pour nous.
Saint Jacques, qui fûtes un des premiers Apôtres que Jésus appela à Sa suite, priez pour nous.
Saint Jacques, qui fûtes un des trois Apôtres que Jésus aima spécialement, priez pour nous.
Saint Jacques, qui avez mérité de voir la Gloire de Jésus sur le Mont Thabor, priez pour nous.
Saint Jacques, qui avez mérité d'être un des témoins de l'Agonie de Jésus au Jardin des Oliviers, priez pour nous.
Saint Jacques, qui avez prêché avec un zèle intrépide la divinité de Jésus dans la Judée et la Samarie, priez pour nous.
Saint Jacques, qui avez annoncé aux païens de l'Espagne l'Evangile de Jésus, priez pour nous.
Saint Jacques, qui devant Hérode avec confessé Jésus comme Dieu vivant, priez pour nous.
Saint Jacques, qui le premier de tous les Apôtres, avez versé votre sang pour Jésus, priez pour nous.
Saint Jacques, qui le premier de tous les apôtres, avez donné par votre martyre un glorieux témoignage à Jésus, priez pour nous.
Saint Jacques, colonne inébranlable et appui de l'Église de Jésus, priez pour nous.
Saint Jacques, qui êtes un avocat spéciale et un protecteur particulier dans toutes les nécessités,
Soyez-nous propice, pardonnez-nous, Seigneur.
Soyez-nous propice, exaucez-nous, Seigneur.
Soyez-nous propice, ayez pitié de nous, Seigneur.
Priez pour nous, ô Saint Jacques,
Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ.
Prions
Dieu Tout-Puissant, puisque Saint Jacques fut le premier de Tes Apôtres à offrir sa vie pour l'Evangile, accorde à Ton Église de trouver dans son témoignage une force, et dans sa protection un appui. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.
Prière du pèlerin à Saint Jacques
Saint Jacques, Donne-nous bonne route et beau temps. Fais qu’en compagnie de ton saint ange, nous puissions parvenir heureusement au lieu que nous voulons atteindre et, à la fin au port du salut éternel… Fais que parmi toutes les vicissitudes de ce voyage qu’est cette vie, nous soyons toujours sous ta protection et ton assistance.
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Litanies de sainte Thècle
Sainte Thècle
Vierge et Martyre
Fête le 24 septembre
Sainte Thècle était originaire de la ville d'Iconium (Asie-Mineure). Elle était la fille d'une riche païenne nommée Théoclie. Agée de dix-huit ans, elle était fiancée à un jeune homme nommé Thamyris, qui l'aimait d'un amour ardent. C'est à cette époque que, descendant d'Antioche, Saint Paul fut accueilli à Iconium dans la maison d'Onésiphore, un voisin de Thècle, et y enseignait nuit et jour la parole de Dieu.
A tous ceux qui l'écoutaient dans une grande joie, il disait: «Heureux ceux dont le coeur est pur, parce qu'ils verront Dieu. Heureux ceux qui gardent la chasteté de leur chair, parce qu'ils seront le temple de Dieu. Heureux ceux qui ont renoncé à ce monde, car ils seront agréables à Dieu. Heureux ceux qui craignent les paroles de Dieu, parce qu'ils seront consolés. Heureux ceux qui embrassent la sagesse de Jésus-Christ, parcequ'ils seront appelés les fils du Très-Haut. Heureux ceux qui ont gardé le Baptême, car ils trouveront le repos auprès du Père et du Fils. Heureux ceux qui ont compris la science de Jésus-Christ, parce qu'il seront dans la lumière. Heureux ceux qui ont rejeté l'extérieur du monde par amour de Dieu, car ils jugeront les Anges et seront glorifiés à la droite du Père. Heureux les corps des vierges, parce que la parole du Père sera pour eux oeuvre de salut au Jour de son Fils, et ils goûteront le repos dans l'éternité de l'éternité».
Au comble de la joie et comme fascinée par ces paroles célestes, Thècle fut amenée à la foi en écoutant Paul cachée derrière une fenêtre qu'elle ne quitta pas pendant trois jours. Or Théoclie et Thamyris étaient dans une grande émotion en voyant ainsi Thècle oublier ce qui est terrestre pour s'attacher aux paroles de cet étranger qui enseignait à se détourner du mariage. Toute la ville était également en émoi, c'est pourquoi on se saisit de Paul et on l'amena devant le gouverneur. Celui-ci ordonna de l'enchaîner et de le conduire en prison. Après avoir donné ses bracelets au gardien, Thècle vint de nuit retrouver Paul dans sa prison, afin d'apprendre les grandeurs de Dieu, assise à ses pieds et baisant ses chaînes.
Lorsqu'on découvrit Thècle ainsi enchaînée par l'amour divin auprès de Paul, on les fit comparaître tous deux devant le gouverneur. Comme elle ne répondait pas aux questions du gouverneur, sa mère elle-même s'écria: «Brûle cette ennemie du mariage au milieu de l'amphithéâtre, afin que toutes les femmes instruites par cet exemple soient épouvantées!» Le gouverneur, contre son gré et sous la pression de la foule, fit flageller Paul, le chassa hors de la ville, et condamna Thècle à être brûlée vive. Alors qu'on l'emmenait nue au lieu du supplice et que dans une grande fébrilité les jeunes gens et jeunes filles rassemblaient les bois pour le bûcher, Thècle vit le Seigneur sous les traits de Paul, qui l'emplit d'une force divine en la regardant. S'armant du signe de la Croix, elle monta. sur le bûcher. Mais, bien que la flamme brillât haute, le feu ne la toucha pas et, ému par son amour, Dieu envoya une forte pluie qui éteignit le feu et inonda l'amphithéâtre. Conduite par Dieu, Thècle retrouva Paul, qui se cachait dans un tombeau à proximité de la ville avec Onésiphore et les siens. Ils partirent ensemble pour Antioche. A peine étaient-ils entrés dans la ville qu'un notable nommé Alexandre, frappé par la beauté de Thècle s'éprit furieusement de la jeune fille et se précipita pour l'étreindre en pleine place publique. Elle se défendit, déchira sa chlamyde, arracha la couronne de sa tête et le rendit ridicule. Pour se venger, celui-ci la livra au gouverneur qui la condamna aux bêtes. On l'attacha à une lionne farouche, mais celle-ci lécha les pieds de Thècle, comme pour rendre hommage à sa virginité. Le lendemain, on lâcha contre elle de nombreuses bêtes fauves, mais elles ne purent la toucher, car la jeune fille était protégée par une lionne. Voyant une grande fosse pleine d'eau, préparée pour un nouveau supplice, Thècle s'écria: «C'est maintenant le moment de recevoir le bain de la régénération!» Elle s'y jeta en disant: «Au nom de Jésus-Christ, je me baptise à mon dernier jour». Toute la foule sursauta d'émotion, pensant que les phoques allaient dévorer tant de beauté.
Au moment où elle plongeait dans l'eau, la flamme d'un éclair frappa les bêtes qui surnagèrent mortes, et un nuage de feu voila la nudité de l'épouse du Christ. On la livra alors à d'autres bêtes plus redoutables, mais les femmes de la ville, scandalisées par l'injustice de la condamnation de leur congénère, poussèrent de grands cris et les unes jetèrent des aromates, d'autres du nard, d'autres de la casse, d'autres de l'amone, en sorte que le théâtre fut rempli de parfums et les animaux, comme accablés de sommeil, ne touchèrent même pas la Sainte. On attacha ensuite Thècle entre les pattes de deux taureaux, auxquels on appliqua des fers brûlants afin de les rendre plus furieux. Ils bondirent, mais la flamme, s'étendant en cercle, brûla les cordes et laissa la Sainte comme si elle n'avait pas été liée. Constatant qu'aucune de leurs machinations ne pouvait quoique ce soit contre la servante de Dieu, le gouverneur et Alexandre lui rendirent la liberté.
Après s'être reposée quelques jours chez Triphaine, une riche femme de la ville qui l'avait prise comme fille adoptive dès le début de ses tribulations, Thècle, n'aspirant qu'à retrouver Paul, partit pour Myre. De là, elle retourna avec lui à Iconium pour y proclamer les merveilles de Dieu. Elle y trouva Thamyris mort et sa mère obstinée à rester sourde au message du salut. C'est pourquoi elle partit pour Séleucie, où elle demeura près de soixante-douze ans, à pratiquer l'ascèse dans une grotte située aux environs de la ville, dans la montagne de Calamon. Elle endura de violents combats contre les démons et se fit connaître de tous par les nombreux miracles qu'elle accomplissait. Jaloux de ses succès, les médecins païens de la ville envoyèrent des jeunes gens débauchés pour la perdre. Mais, par la providence de Dieu, elle entra vivante dans le rocher et s'enfonça sous la terre. (On raconte qu'elle serait allée à Rome pour retrouver Paul; mais qu'elle l'aurait trouvé mort. Elle serait restée là quelque temps, et se serait endormie d'un beau sommeil. Elle serait ensevelie à deux ou trois stades environ du tombeau de son maître).
Visions de la Bienheureuse Anne Catherine Emmerich sur la vie de Sainte Thècle
22-23 septembre 1820 et 23 septembre 1821
Lorsque je reçus hier la relique de Sainte Thècle, je vis la sainte descendre d'en haut vers moi : elle était comme revêtue de lumière et portait à la main une branche couverte de fleurs d'un blanc jaunâtre qui étaient fermées. Elle me dit en montrant la relique : " C'est une parcelle de mes ossements ". Je vis après cela jusqu'au soir diverses scènes de sa vie, et ce matin tout son martyre me fut montré dans une vision qui dura à peu près une heure.
Je vis d'abord Thècle dans la maison de ses parents à Iconium : elle était de taille moyenne, ses cheveux étaient bruns. Son visage était grave et beau : elle n'avait pas le teint fleuri, mais brun. Son front et son nez formaient presque une ligne droite. Elle avait dans toute sa personne quelque chose de pieux et de grave et portait une longue robe de laine blanche avec une large ceinture dont les extrémités étaient courtes par devant : cette robe était relevée par endroits et formait des plis nombreux. Ses manches étaient larges et attachées avec des rubans cannelés au milieu et garnis de perles sur les bords. Ses cheveux partagés en trois parties et entremêlés d'une étoffe transparente qui brillait comme de l'argent, étaient masses à droite, a gauche et sur le derrière de la tête.
Je la vis d'abord dans la maison de ses parents avec son père, sa mère et son fiance qui était un grand homme de très bonnes manières. Elle avait avec lui les façons les plus amicales. La maison était comme celles de l'ancien temps, bâtie autour d'une cour avec des galeries soutenues par des colonnes. Devant la maison il y avait encore une autre cour entourée d'un mur au haut duquel était une terrasse avec une balustrade à hauteur d'appui. Au-dessus de cette terrasse étaient tendues des tapisseries pour préserver du soleil.
Paul était à Iconium avec un disciple : ce n'était pas Barnabé, autant que je m'en souviens. Il y avait dans la ville une synagogue : mais Paul enseignait aussi publiquement dans des maisons où il avait des amis et même au dehors. Ce fut ainsi qu'il prêcha sur une extrade à l'entrée d'une maison qui faisait face à celle de Thècle. Il avait un nombreux auditoire parmi lequel se trouvaient des jeunes filles. Il enseigna sur le mariage et dit entre autres choses : " Celui qui se marie ne pèche pas, mais celui qui ne se marie pas, fait mieux ; etc ". Thècle était assise sur la terrasse et elle entendit ces paroles de l'autre côté de la rue. Les jeunes filles de la ville venaient souvent s'asseoir ainsi sur leurs terrasses, parées de toute espèce d'atours, innocemment ou à mauvaise intention. Thècle fut très émue des paroles de l'apôtre. Après ce discours, Paul fut mis en prison.
Je vis qu'on préparait les présents de noces de Thècle, qu'un envoyé de son fiance la visita et qu'elle renonça à lui. Je la vis une fois seule dans sa chambre : elle avait un rouleau d'écritures de l'épaisseur du doigt dans lequel elle lisait : c'était un écrit de Paul dans lequel il était question du mariage et de la virginité. Cette lecture l'émut beaucoup. Elle joignit les mains et pria, prit sur sa poitrine un bijou qu'elle avait reçu de son fiancé, puis en prit un autre sur son épaule droite ou à son oreille c'était comme une pierre blanche avec un petit orne ment dessus. Elle mit tout cela dans une cassette où étaient renfermés plusieurs autres joyaux. Vers le soir je la vis, ayant sur le bras un voile de couleur sombre, quitter la maison et aller dans la ville à la recherche de quelqu'un. Elle rencontra un homme qu'elle connaissait, auquel elle remit ses bijoux. Lorsqu'elle fut de retour chez elle, cet homme vint lui apporter de petites plaques de métal carrées. Je la vis, accompagnée d'un serviteur, se glisser dans l'obscurité jusqu'à la prison de Paul. Elle avait la tête enveloppée d'un voile brun ; elle longea des murs épais et passa sous des arcades. Il y avait là des gardes auxquels elle ne parla pas : mais elle rencontra un homme qui semblait être le geôlier en chef et auquel elle donna de l'argent. Je vis celui-ci prendre une lampe et conduire Thècle dans la prison : il resta sur le seuil de la porte pour l'éclairer. Saint Paul n'était pas enchaîné : il était enveloppé dans un grand manteau. La prison était spacieuse : Paul avait près de lui des rouleaux d'écritures. Thècle s'entretint avec lui, lui exposa sa situation et les pensées qui l'agitaient. L'apôtre lui donna plusieurs explications : puis elle s'agenouilla et il la baptisa avec l'eau d'un flacon qu'il portait dans les plis de sa robe. Alors une lumière descendit d'en haut et les environna tous les deux. Le geôlier vit cela, et plus tard lui aussi se fit chrétien. Je vis Thècle quitter la prison et rentrer chez elle : j'eus alors des visions où je la vis renoncer à toute espèce de parure, se voiler entièrement et déclarer à ses parents et à son fiancé qu'elle était chrétienne et voulait rester vierge. Je vis là-dessus sa mère hors d'elle-même : Thècle fut conduite dans la maison d'une femme qui devait, à ce qu'on espérait, la faire changer de sentiment, mais elle n'y réussit pas Cette femme s'appelait Tryphène Je vis ensuite Thècle traduite devant le tribunal comme chrétienne sur l'accusation de sa Propre mère, puis interrogée, condamnée, jetée en prison et enfin conduite au lieu du supplice. On l'avait dépouillée de tous ses vêtements. mais un nuage vint l'entourer et lui servir de voile : on la fit passer au milieu d'un cercle de valets de bourreaux qui la frappèrent à coups de verges jusqu'à ce qu'elle tombât par terre. Je la vis plus tard attachée à un poteau et déchirée avec des ongles de fer : ses longs cheveux pendaient autour de son corps ensanglanté. On alluma un bûcher : quand on l'eût détachée du poteau, elle y sauta d'elle-même et resta les bras étendus au milieu des flammes qui l'environnaient sans lui faire de mal et qui bientôt s'éloignèrent d'elle. Puis la pluie se mit à tomber si abondamment que tout le monde s'enfuit du lieu du supplice et que le feu s'éteignit. Thècle pouvait s'enfuir : elle n'en fit rien et se laissa ramener en prison. Beaucoup de gens se convertirent. Je la vis priant la nuit dans son cachot : je Vis aussi saint Paul lui apparaître, la consoler et guérir toutes ses blessures. Paul alors n'était plus prisonnier : on avait écrit à Rome, je crois, à son sujet et il avait été mis en liberté.
Je vis de nouveau conduire Thècle de la prison au tribunal et de là dans une enceinte circulaire où elle devait combattre contre les bêtes féroces. On la dépouilla encore de ses vêtements et sa pudeur fut encore protégée miraculeusement. On attacha à ses côtés avec des chaînes un ours et une lionne. Elle avait une chaîne de chaque côté du corps et une à chaque bras, et ces quatre chaînes retenaient près d'elle les deux bêtes féroces. Une secousse violente qu'elles lui donnèrent la fit tomber a la renverse. Alors la lionne brisa les chaînes sans faire aucun mal à la sainte : elle marcha dessus et passa sa tête au-dessous en sorte qu'elles se rompirent. L'ours était assis à quelque distance, plein de rage, mais intimidé : la lionne se jeta sur lui et l'étrangla, puis, comme un chien caressant, elle revint à Thècle qui s'était débarrassée de ses chaînes et se mit à lui lécher les pieds, pendant que la sainte la dressait et lui passait la main sur la tête et même dans la gueule. Tout le peuple cria au miracle, le juge déclara qu'il ne ferait plus rien contre elle et se convertit.
Mais d'autres conduisirent Thècle couverte d'une souquenille brune dans le voisinage d'un cours d'eau. Il y avait là une profonde citerne revêtue en maçonnerie au fond de laquelle il y avait de la vase toute remplie d'affreux serpents. Les valets du bourreau s'étant saisis de la sainte pour l'y précipiter la tête la première, elle s'échappa de leurs mains, fit le signe de la croix sur la citerne et sauta dedans : mais les serpents se retirèrent devant elle et se serrèrent contre les parois. Alors les bourreaux ouvrirent une écluse et la citerne se remplit de l'eau de la rivière voisine ; mais Thècle s'éleva avec l'eau sans quitter la position verticale et n'en ayant que jusqu'à mi-corps. Les serpents de leur côté grimpèrent contre les parois sans se rapprocher d'elle et l'on fut obligé d'arrêter l'eau, car autrement ils seraient sortis et se seraient jetés sur le peuple. La pieuse vierge qui n'avait eu aucun mal rendit grâce à Dieu : on la retira de là et il y eut beaucoup de conversions. Elle fut alors ramenée chez Tryphène qui se convertit, elle aussi.
Comme après tout cela beaucoup de personnes et surtout de jeunes filles venaient se joindre à Thècle, on la bannit de la ville et je la vis parmi des rochers dans une grotte couverte de gazon. Plusieurs femmes et jeunes filles l'avaient suivie. Elle était tout enveloppée dans un vêtement de couleur brune : elle avait sur la tête un capuchon qui lui couvrait le cou et la poitrine et qui faisait des plis quand elle tournait la tête. La grotte était dans un lieu très retiré. Je la vis errer dans les environs et mendier sa subsistance. Elle instruisait les gens du voisinage sans faire d'éclat, priait auprès des malades et les guérissait par l'imposition des mains. Elle faisait tout cela très simplement et sans s'attribuer aucune autorité, mais comme une personne pieuse favorisée de grands dons sur naturels. Plus tard je la vis à Séleucie chez cette même Tryphène dont il a déjà été parlé. Elle partit de la pour aller rejoindre saint Paul et elle fit des prédications ; mais il la renvoya, disant que cela n'était pas convenable. Une fois pourtant il lui fit une visite.
23-24 septembre
Je vis cette nuit sainte Thècle avec environ sept autres femmes et jeunes filles établie près de Séleucie dans un ermitage très bien arrangé. Plusieurs cellules très propres avaient été pratiquées dans des rochers formant une enceinte semi-circulaire. Au milieu de cette enceinte était une colonne hexagone ou octogone soutenant un toit qui abritait tout l'espace compris entre la colonne et les cellules : il était couvert de gazon et de verdure. La partie antérieure était fermée par des arbres et des rochers : il y avait des deux côtés une entrée étroite. Le toit s'appuyait sur ces arbres et s'engageait dans leurs branches. La lumière arrivait dans l'enceinte couverte et dans les cellules par des ouvertures pratiquées dans le haut du toit. Tout cet ensemble avait beaucoup de grâce, d'élégance et de distinction. Les cellules étaient taillées dans des roches veinées de diverses couleurs : il y avait dans chacune un banc recouvert de mousse sur lequel ces femmes dormaient : on y avait aussi pratiqué des niches où se trouvaient des croix de bois ayant cette forme : quelques-unes portaient une image du Christ qui semblait découpée dans du parchemin ; sur d'autres c'était une image faite à l'aiguille ressemblant un peu à une poupée. Ces niches se fermaient au moyen de trappes, qui en s'abaissant, présentaient une petite table devant l'image. Je vis en outre chez les habitantes de l'ermitage des verges et des cordes de crin dont elles se servaient pour se mortifier. Je vis des petits plats bruns qui semblaient façonnes avec de la terre, mais pas de foyers pour faire du feu : je crois qu'elles ne mangeaient que des fruits et des aliments crus. Les portes des cellules étaient en clayonnage. Il y avait une source devant l'ermitage. Autour de la colonne centrale régnait un ressaut formant une espèce d'autel : elle était entièrement revêtue de tapis sur lesquels étaient brodées à l'aiguille des figures d'un travail fort simple, représentant entre autres certains apôtres et la sainte Vierge. Il me parut aussi qu'il y avait à l'intérieur de cette colonne comme une espèce d'armoire : je ne me rappelle plus ce qu'on y renfermait. Thècle et ses compagnes priaient ensemble autour de cette colonne. Une de leurs occupations était de tresser des couvertures.
Je vis Thècle, qui n'avait que dix-sept ans à l'époque de son martyre, couchée ici sur son lit de mort à l'âge de quarante. Ses compagnes étaient agenouillées autour d'elle et un prêtre, qui me parut aussi être un anachorète, lui donna la communion. Il portait la sainte Eucharistie dans une boîte oblongue de forme quadrangulaire, laquelle s'ouvrait à moitié. C'était un morceau de pain de forme ovale enveloppé dans un linge. Le prêtre avait une longue barbe et le corps ceint d'une corde. Thècle ne mourut pas tout de suite ; avant d'expirer elle resta longtemps encore étendue sur sa couche, silencieuse et immobile comme la sainte Vierge Marie au moment de sa mort. Plus tard j'eus une vision touchant ses funérailles. Ses compagnes l'enveloppèrent entièrement avec des bandelettes, comme on le faisait pour les morts dans ce pays. On la coucha sur une planche et celle-ci fut placée sur une autre qui était garnie de poignées pour l'aider à la porter. On déposa ensuite le corps dans une grotte sépulcrale où plusieurs autres reposaient déjà. Je crois que par la suite on bâtit là une chapelle.
Je me souviens encore que, me trouvant dans une chapelle près de son tombeau, la sainte m'apparut, me revêtit d'un vêtement blanc et me mit notamment sur la tête une coiffe blanche, très belle quoique fort simple et semblable à un capuchon qui recouvrait aussi la poitrine : elle était élégamment plissée et cachait presque entièrement je visage. J'ai oublié pourquoi Thècle m'habillait ainsi, mais je crois qu'il s'agissait d'une mission que je devais remplir quelque part dans ce costume pour n'être pas reconnue. La pieuse Anne Catherine avait vu toute la vie de sainte Thècle, mais elle ne put communiquer que ce qui précède. Il lui fut dit encore que sainte Thècle, en qualité de première martyre, avait été comparée à la sainte Vierge par des Pères de l'Eglise.
Litanies de sainte Thècle
Seigneur, ayez pitié de nous
Christ, ayez pitié de nous
Seigneur, ayez pitié de nous
Christ, écoutez-nous
Christ, exaucez-nous
Père Céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous
Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous
Esprit Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous
Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous
Sainte Marie, Priez pour nous
Sainte Mère de Dieu, priez pour nous
Sainte Thècle, priez pour nous
Sainte Thècle, qui êtes restée pure au milieu des païens, priez pour nous
Sainte Thècle, convertie par le Saint Apôtre Paul et qui êtes devenue sa première disciple, priez pour nous
Sainte Thècle, ardente élève de la Parole de Dieu, priez pour nous
Sainte Thècle, fidèle servante du Saint Apôtre Paul, priez pour nous
Sainte Thècle, qui l'avez nourri en prison, priez pour nous
Sainte Thècle, qui avez quitté, par amour pour le Christ, votre fiancé terrestre, priez pour nous
Sainte Thècle, dont la mère païenne vous a en vain et de façons multiples, forcée d'abandonner le Christ, priez pour nous
Sainte Thècle, dont les parents vous ont battue à cause de votre attachement à la Foi Chrétienne, priez pour nous
Sainte Thècle, dont le fiancé vous a dénoncé auprès de l'empereur à cause de votre Foi, priez pour nous
Sainte Thècle, qui avez été condamnée à brûler sur le bucher, priez pour nous
Sainte Thècle, qui, par le Signe de la Croix, avez provoqué une pluie pour éteindre le feu, priez pour nous
Sainte Thècle, qui avez été jetée en pâture aux animaux sauvages dans la fosse aux lions, priez pour nous
Sainte Thècle, qui, par la Force de Dieu, avez été préservée de toute les tortures, priez pour nous
Sainte Thècle, première martyre parmi les femmes, priez pour nous
Sainte Thècle, qui avez converti la pieuse Triphémia et toute sa maisonnée, priez pour nous
Sainte Thècle, qui avez servi Dieu jusqu'à un âge très avancé, priez pour nous
Sainte Thècle, qui avez été visitée par votre Epoux Jésus-Christ pendant votre prière, priez pour nous
Sainte Thècle, qui avez, par votre parole et votre exemple, gagné de nombreuses âmes pour le Christ, priez pour nous
Sainte Thècle, qui dans toutes les tribulations, êtes pour nous un refuge sûr, priez pour nous
Sainte Thècle, qui êtes les mère des veuves, des orphelins et des pècheurs repentis, priez pour nous
Sainte Thècle, qui intercèdez pour nous au trône de Dieu, priez pour nous
Sainte Thècle, acclamée par les patriarches, priez pour nous
Sainte Thècle, dont la tombe est visitée par d'innombrables et pieux pèlerins, priez pour nous
Sainte Thècle, qui obtenez pour tous ceux qui vous invoquent consolation et protection, priez pour nous
Sainte Thècle, miroir et modèle des vierges, priez pour nous
Sainte Thècle, servante du Père Eternel, priez pour nous
Sainte Thècle, délice de Dieu le Fils, votre Epoux choisi, priez pour nous
Sainte Thècle, temple magnifique de l'Esprit Saint, priez pour nous
Sainte Thècle, priez pour nous
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur
Priez pour nous, sainte vierge et Martyre Thècle,
Afin que nous soyons rendus dignes des promesses de Notre Seigneur Jésus Christ
Prions
O Dieu, qui avez tiré de l'obscurité du paganisme la Sainte Vierge et Martyre Thècle, et qui l'avez choisie comme épouse pour Votre Fils et l'avez revêtue de Grâces particulières pour la consolation de Vos fidèles; veuillez nous accorder par ses mérites et son intercession, d'être illuminés et réconfortés par sa grâce, de parvenir à la vraie conversion de notre vie et de partager avec elle, Votre Béatitude au Ciel. Par Jésus le Christ, notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous, dans l'Unité du Saint Esprit pour les siècles et les siècles. Amen.
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Les épousailles de Marie et de Saint Joseph
Les épousailles de Marie et de Saint Joseph
Texte extrait de la Vie Divine de la Très Sainte Vierge Marie, de Maria d'Agreda
La divine enfant fut rapportée par les anges dans le temple. Elle leur fit de douces plaintes et d'amoureuses instances, afin qu'il lui découvrissent la faute qui la privait de la présence de son divin époux. Le Seigneur entendit enfin ses plaintes et se manifesta à son épouse par une vision abstractive de sa divinité. Il dissipa ses ténèbres et remplit son âme de célestes consolations et des joies les plus pures. A l'âge de treize ans et demi il lui arriva ce que l'Écriture nous dit être arrivé à Abraham lorsqu'il lui fut commandé de sacrifier son fils Isaac. Elle avait fait voeu de virginité perpétuelle en présence de Dieu et des saints anges, et elle n'avait rien de plus à coeur que de conserver toujours ce beau lys de pureté. Mais le Seigneur lui commanda de prendre l'état du mariage, sans lui découvrir encore qu'elle fut choisie pour être la mère de Dieu. A cet ordre inattendu elle resta très affligée, mais elle suspendit son jugement, et croyant plus fermement qu'Abraham lui-même, elle espéra contre l'espérance, et se résigna à la divine volonté. Dieu dit en songe à Siméon de chercher un époux pour la fille de Joachim et de rassembler tous les prêtres et les docteurs pour leur exposer que cette enfant était orpheline et qu'elle n'avait aucune volonté de s'engager dans le mariage; mais que la coutume étant qu'aucune fille ne sortit du temple sans s'établir, il était convenable de lui trouver un mari. Le saint vieillard obéit aux ordres divins. Il exposa la chose aux prêtres, qui furent d'avis qu'il fallait prier le Seigneur de leur faire connaître quel était celui qu'il avait choisi pour son époux à cette enfant. Ils fixèrent donc un jour auquel tous les jeunes hommes de la famille de David, qui étaient présents à Jérusalem devaient se rassembler dans le temple; ils choisirent celui où Marie achevait, la quatorzième année de son âge. Simon voulut alors donner connaissance à la sainte enfant de leur résolution et l'engager à recommander cette affaire au seigneur. A cette nouvelle elle ressentit une si vive affliction qu'elle serai morte si Dieu ne l'eut fortifiée de sa divine vertu. Il lui donna cet avis neuf jours avant celui qui avait été fixé; en ce temps là, tandis que la sainte vierge redoublait ses prières afin que la divine volonté s'accomplit sur elle, le seigneur lui apparut et lui dit: Mon épouse et ma colombe, apaisez votre coeur affligé; je suis attentif à vos désirs et à vos prières, le prêtre sera conduit par ma lumière; je vous donnerai un époux qui ne s'opposera pas à vos désirs, et je vous viendrai en aide avec ma grâce. Je chercherai un homme parfait et selon mon coeur et je le choisirai parmi mes serviteurs; non pouvoir est infini et il sera toujours avec vous pour votre protection. Ces paroles du seigneur apaisèrent le coeur de la pure vierge et elle pria de nouveau le Très-Haut de lui conserver la pureté. Elle s'adressa aussi à ses anges qui la .consolèrent par les raisons tirées de la puissance de Dieu et de son amour infini envers elle. Le jour fixé arriva, tous les jeunes hommes de la famille de David s'assemblèrent et Joseph originaire de Nazareth, mais alors habitant à Jérusalem se trouva avec eux. Il était âgé de trente-trois ans, était bien fait de corps, d'un visage agréable et d'une modestie et d'une grâce incomparable. Dès sa douzième année il avait fait voeu de chasteté. Il était parent au troisième degré de la sainte vierge. Les prêtres se mirent- en prières afin de régler avec l'assistance divine ce qu'il fallait faire. Le seigneur inspira à Simon de faire prendre une baguette sèche à chaque prétendant et il leur dit que chacun demandât à Dieu de manifester sa divine volonté. Lorsqu'ils étaient tous en prière, on vit fleurir la baguette que tenait saint Joseph et voler au-dessus de sa tête une blanche colombe entourée d'une splendeur admirable. En outre saint Joseph entendit une voix qui lui dit intérieurement : Joseph mon serviteur, Marie doit être votre épouse, recevez-la avec soin et respect, car elle est agréable à mes yeux, juste, très-pure de corps et d'esprit et vous ferez ce qu'elle vous dira. Sur la déclaration du ciel les prêtres donnèrent la très-sainte Vierge pour épouse à saint Joseph, comme choisi de Dieu. Marie baisa la main à Siméon et à Anne sa maîtresse et sortit du temple avec son époux et quelques serviteurs du saint lieu et ils allèrent ensemble à Nazareth. Arrivés là, les saints époux visitèrent leurs parents et leurs amis ainsi qu'on la pratique dans ces sortes d'occasions et ils se retirèrent enfin à leur maison. Alors la très-pure Vierge pria les anges de l'assister dans ce premier entretien qu'elle devait avoir seule à seule avec un homme. Ils furent tous présents en forme visible; ils donnèrent une grande force à ses paroles et enflammèrent de charité le coeur de saint Joseph. Elle fit alors connaître à son époux le voeu de perpétuelle chasteté qu'elle avait fait, le suppliant de l'aider à l'accomplir; saint Joseph lui découvrit de son côté celui qu'il avait fait à l'âge de douze ans. Le coeur des deux chastes époux fut rempli de consolation en voyant l'oeuvre du seigneur dans la conformité de leurs sentiments; ils renouvelèrent leurs voeux, promirent d'y être fidèles et de s'entraider pour leur perfection. Après ces promesses, ils partagèrent, l'héritage que saint Joachim et sainte Anne leur avait laissé, ils en offrirent une part au temple, l'autre fut réservée pour les pauvres; ils gardèrent la troisième pour leur entretien Saint Joseph avait appris dans sa jeunesse le métier de charpentier comme un emploi honnête, dans le dessein de gagner sa vie. Il demanda à la sainte Vierge son épouse, s'il lui serait agréable qu'il exerçât ce métier. La sainte Vierge y Consentit, en l'avertissant que le Seigneur voulait qu'ils fussent pauvres et qu'ils secourussent les pauvres. Elle lui demanda la permission de distribuer des aumônes, ce que le saint époux lui accorda volontiers. Dieu pour augmenter dans saint Joseph le respect et la vénération qu'il devait à son épouse, voulut qu'elle répandît dans son époux par sa vue et sa présence une crainte respectueuse qui ne peut s'exprimer en paroles. Ces effets résultaient d'une rayonnante splendeur de la divine lumière, unie à une majesté ineffable dont saint Joseph était pénétré. Le saint mariage fut célébré le huit septembre, Marie ayant quatorze ans accomplis et saint Joseph trente-trois.
La Maison de la Vierge
La Maison de la Vierge
Ephèse, Turquie
Ceux qui ont eu la chance d'aller en pèlerinage à Ephèse y visitent les ruines de la Basilique de Saint Jean, la Caverne des Sept Saints Dormants et Meryem Ana sur la colline de Bülbül Dag. Ceux qui ne peuvent y aller recueilleront le témoignage de cette étonnante histoire.
En préliminaire
Le dogme de l'Assomption de la Vierge Marie en tout cas depuis 1950, est objet de Foi. La Dormition de Marie était depuis la primitive Église reconnue par les Chrétiens et surtout par les Orthodoxes. Quand au lieu de cette élévation au Ciel, Jérusalem ou Ephèse, c'était une question disputée. Toutefois depuis le siècle dernier, le Cardinal Roncalli (Bienheureux Jean XXIII) et les Souverains Pontifes Paul VI, Jean Paul II et Benoît XVI ayant visité Meryem Ana légitimement en quelque sorte le sentiment que Marie, prise en charge par Saint Jean selon la demande de Jésus en Croix, ait vécu dans la dite Maison. Les circonstances de la découverte de cette maison au 19e siècle méritent, tel un signe providentiel, d'être contées. La Béatification d'Anne Catherine Emmerich en 2004, lève aussi l'hypothèque de ses révélations.
La découverte
En 1881, un Prêtre Français du Diocèse de Paris, l'Abbé Gouyet, eût l'idée d'aller à Ephèse, pour vérifier l'exactitude de la description de la Maison de la Vierge, telle que la donnait la stigmatisée allemande Anne-Catherine Emmerich dans son livre « La Vie de la Sainte Vierge ». Bien qu'encouragé dans ses recherches par l'évêque du lieu, et après avoir trouvé des traces de cette maison, le rapport de l'Abbé de ne recueillit pas l'assentiment des autorités parisiennes et romaines. Dix ans plus tard, les Filles de la Charité, qui tenaient l'Hôpital Français de Smyrne (Izmir maintenant en Turquie), avaient la coutume de lire pendant le repas un livre pieux. Alors que cette « Vie de la Sainte Vierge » de la visionnaire allemande était lue au réfectoire, et que d'après ses dires Marie aurait vécu près d'Ephèse, la Supérieure de l'Hôpital, Sœur Marie de Mandat-Grancey, dit à l'aumônier, M. Jung, Lazariste « Ephèse n'est pas bien loin, il vaudrait bien la peine d'y aller voir » (Les Lazaristes comme les Filles de la Charité sont mêmes disciples de Saint Vincent de Paul). Le Père Jung demeurait toutefois sceptique.
Marie et Jean à Ephèse, plan de la Maison de Marie
Le Père Eugène Poulin, Lazariste, Supérieur du Collège du Sacré Cœur à Izmir, qui avait lu le livre de Catherine Emmerich, décida avec le Père Jung de monter avec lui à Bülbül Dag, sur la montagne où était indiquée la fameuse Maison. Le Père Poulin, savant hébraïsant, connaissant le Liber Miraculorum de Grégoire de Tours (538-594) qui parle de Saint Jean vivant dans une maison d'Ephèse... mais n'attachait pas beaucoup de crédit aux déclarations de ce célèbre Evêque de Tours qui mêle parfois l'Histoire et la légende. Les Lazaristes se mettent donc en route vers cette montagne décrite dans le livre de la visionnaire. A 17 km de Meryem Ana, ils rencontre des Kirkindjiotes, Orthodoxes, habitant cette région, qui chaque année, le jour de l'Assomption montaient à un sanctuaire. C'était le Monastir, sorte de Chapelle, doté d'une source « miraculeuse », l'Ayassama. Près de cette chapelle délabrée se trouvait d'après les habitants Kirkindjiotes un lieu dit Panaghia Kapoulou (Panakia Kapoulou), les « Portes de la Toute-Sainte », c'est à dire la Maison de la Vierge. Ces Kirkindjiotes étaient des descendants des premiers Chrétiens d'Ephèse ayant fui cette ville et vivant au pied de la montagne, à une quinzaine de kilomètres d'Ephèse. Ils étaient Orthodoxes, et bien que pour l'Église Orthodoxe Marie soit « endormie » dans le Seigneur à Jérusalem, eux sur place, vénéraient Marie et sa Dormition-Assomption à Panaghia Kapoulou. Tradition multiséculaire. Les Pères Lazaristes vécurent beaucoup de péripéties dans cette région repaire de bandits, dépourvue de route.
Le jeudi 13 août 1891, vers 11 heures du matin, après une ascension difficile, nos deux Lazaristes arrivent sur une terrasse près d'une chapelle en ruine et couverte de plantations. Livre en mains, ils scrutent le paysage et découvrent plusieurs ressemblances avec la description de la voyante allemande. D'abord les rochers derrière la « maison »; la montagne du haut de laquelle on voit Ephèse et la mer. Quant à la maison elle correspondait à la description de la vision: deux pièces, l'une devant, l'autre derrière. Seule la cheminée n'apparaissait pas. Des fouilles furent entreprises; on y trouva de nombreux indices de l'antiquité de cet établissement (pièce de monnaies, poteries). Le déblaiement des gravats, terres etc... fit apparaître un amas de pierres soigneusement rangées, et sous ces pierres des tuiles noircies d'un côté. C'était de la cendre. Le foyer de la maison, l'âme, était découvert. Les Pères chercheurs consignèrent leur découverte dans un procès verbal, aux fins de la transmission à l'évêque du lieu. (NDLR, en mars 1996, Monseigneur Bernardini nous affirma qu'au milieu des cendres se trouvaient des braises; témoignage transmis mais non consigné dans les PV officiels). A la suite des comptes redus des deux Prêtres, Monseigneur Timoni, évêque de Smyrne, forma une commission compétente, composée de sept Prêtres et de cinq laïcs dont lui-même se réservait la présidence. Le 1er décembre 1892, les douze membres, évêque en tête, montaient à Meryem Ana. Ils consignèrent leurs constatations et leur correspondances des lieux avec le texte d'Anne Catherine Emmerich, en procès verbal en bonne et due forme. Entre temps, la Sœur Marie de Mandat Grancey acheta pour 40 000 Francs le domaine, et utilisa l'argent de sa dot à la réparation de la Chapelle. De nombreux déboires administratifs et policiers vinrent assaillir les religieux gardiens des lieux. Pour certaines autorités Turques, une telle présence Chrétienne en pays Musulman semblait un blasphème. Et pourtant Chrétiens en Musulmans venaient de plus en plus nombreux en pèlerinage à Meryem Ana. Le Gouvernement Turc, en 1950, comprenant l'intérêt touristique du site, ordonna la construction d'une route.
Meryem Ana et l'Église
Dès 1895, Léon XIII envoya en Orient une commission chargée d'étudier la question des rites orientaux. Le Commissaire principal de cette commission se rendit à Meryem Ana et enquêta sur place. A son retour à Rome il rendit compte directement à Léon XIII. En 1896, Saint Pie X et Pie XI prirent connaissance des brochures avec photos de la maison et félicitèrent les auteurs; en 1931, à l'occasion du 15e centenaire du Concile d'Ephèse, Monseigneur Roncalli (futur Bienheureux Jean XXXIII) manifesta le désir de monter sur la montagne; mais faute de route, il dut y renoncer.
En se rendant à la Maison de la Théotokos près d'Ephèse, les trois récents Papes ont encouragés le pèlerinage qui rassemble parfois autant de Musulmans que de Chrétiens. Marie Mère de Jésus, n'est-elle pas citée 34 fois dans le Coran? Leur pèlerinage n'est peut-être pas preuve de l'authenticité historique de la Maison de la Vierge, rien n'étant rajouté à l'Evangile, mais une incitation à vivre les signes, ces clins d'oeil de la Providence.
Lieu de réconciliation: Chrétiens et Musulmans
En 1961, Louis Massignon, ce chantre de l'amitié Islamo-Chrétienne, déclarait: « Ephèse doit devenir, avant le rassemblement final à Jérusalem pour tous les groupes Chrétiens et Musulmans le lieu de la réconciliation en Marie « Hazrat Meryem Ana » (Notre Mère en Turc en attendant qu'Israël, la reconnaisse enfin comme la gloire de Sion, rejoigne cette unanimité tant désirée. » Le sanctuaire d'Ephèse est un lieu de rencontre exceptionnel entre les Chrétiens et les Musulmans, « où les divers ex-votos montrent que la Vierge accorde des miracles aux uns comme aux autres ».
Il ne reste plus guère de Chrétiens à Ephèse; mais au-delà du patrimoine Chrétien – la Basilique Saint Jean avec son tombeau, et Meryem Ana – on ressent dans un contact avec nos origines une Église secrète vouée au silence de l'amour. Ce patrimoine-source a marqué la Chrétienté primitive, « une empreinte d'exil, de vie commune érémitique », selon les mots de Louis Massignon (cité par Moncelon).
L'histoire de la Maison de la Vierge à Ephèse et les circonstances de sa découverte n'ont pas à être vues comme un récit merveilleux, un jeu de piste spirituel, mais comme un cadeau affectueux pour notre temps. De l' « Asie » où se réfugia Marie, on entend encore le « faites toute ce qu'Il vous dira » de Cana, et des dernières paroles de Jésus en Croix: « Femme voici Ton fils, puis il dit au disciple: voici ta Mère... Dès cette heure-là, le disciple l'accueillit chez lui » (JN 19, 27).
Texte paru dans le magazine Stella Maris, N° 453 de décembre 2008
Neuvaine à Notre Dame de Pontmain
Notre Dame de Pontmain
Apparition en 1871
Fête le 17 janvier
Au soir du 17 janvier 1871, La Vierge Marie est apparu dans le Ciel avec une robe bleue sombre remplie d'étoiles, un crucifix dans ses mains. Des mots se sont "affichés" par la suite au dessous d'elle: « Mais priez donc mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps, Mon Fils se laisse toucher. »
L'hiver 1870-1871 fut terrible pour la France. Le 19 juillet, Napoléon III avait déclaré la guerre à la Prusse et depuis, les défaites se succédaient. L'Empereur avait capitulé le 2 septembre, Paris était assiégé par l'ennemi, l'armée de l'Ouest était battue au Mans le 13 janvier, et elle se repliait en désordre ; une grande partie de la France était occupée : il ne restait plus aucun espoir humain d'arrêter l'invasion. A près la défaite du Mans, l'inquiétude augmenta dans l'Ouest ; les troupes françaises battaient en retraite en direction de la Bretagne. Le soir du 17 janvier, le général allemand Von Schmidt disait : "En ce moment, mes troupes sont à Laval". Elles étaient, en effet, aux portes de la ville et avaient reçu l'ordre de la prendre; celle-ci ne pouvait résister. Or, Laval est à 52 kilomètres de Pont-Main. L'angoisse régnait à Pont-Main. Depuis le 23 septembre, 38 hommes ou jeunes gens étaient partis à la guerre. Monsieur le Curé les y avait préparés. Après la messe qu'il avait célébré pour eux le jour du départ, il les avait bénis, consacrés à la Sainte Vierge, et leur avait promis qu'ils reviendraient tous ; mais, depuis plusieurs jours, on était sans nouvelles de la plupart d'entre eux. L'angoisse était telle que le 15 janvier, après les vêpres, personne n'avait eu le courage d'entonner le cantique habituel : "Mère de l'Espérance". Mais l'abbé Guérin avait su trouver dans son coeur les paroles de foi et de confiance qui raniment le courage : la prière et les chants s'étaient finalement élevés comme de coutume. Puisque toutes les espérances et les consolations humaines semblaient perdues, ne fallait-il pas se tourner vers Dieu ? Dieu, en effet, allait « se laisser toucher » par l'intervention de sa Mère à qui l'on recourait de toutes parts. C'est sa Mère aussi, que Dieu allait choisir pour apporter le message d'espérance et l'assurance d'être exaucé en peu de temps. C'est à Pont-Main qu'elle apporta ce message. On y priait tellement! Au départ des soldats, Monsieur le Curé avait demandé à ses paroissiens de venir à la messe, chaque jour si possible. Son appel avait été entendu ; l'assistance était nombreuse et, après la messe, on priait encore pour la France et les soldats. La paroisse était devenue une véritable communauté priante, dans laquelle chaque famille voulait avoir sa place. Les enfants priaient peut-être encore plus que leurs parents. Monsieur le curé ne se lassait pas de leur redire : « Priez, mes enfants, vous obtiendrez miséricorde ; et surtout, demandez par Marie ». Parmi les enfants, les deux petits Barbedette se distinguaient par leur piété. Chaque matin, après une courte prière et le travail avec leur père, ils récitaient le chapelet à haute voix pour leur frère (parti à la guerre), avant le déjeuner. Depuis le début de la guerre, ils allaient chaque jour à l'église faire le chemin de croix, pour demander la cessation des hostilités. Ils servaient ensuite la messe de 7 heures et s'unissaient encore aux prières pour les soldats. La classe sonnait à 8 heures. Là encore, les religieuses les faisaient prier et chanter des cantiques pour obtenir la miséricorde divine. Ainsi se passa la journée du 17 janvier 1871... Au moment précis où la Vierge Marie promettait la paix aux petits enfants de Pont-Main, les troupes allemandes étaient établies dans le voisinage immédiat de Laval et recevaient du général Von Schmidt l'ordre de prendre la ville qui était sans défense... Mais dans la nuit du 17 au 18, le prince Frédéric-Charles donnait contrordre ; le lendemain avaient lieu à Saint-Melaine, à 2 km de Laval, les derniers combats qui se terminaient à l'avantage de l'armée française. Le 20 janvier, Laval vivait encore dans l'inquiétude, car la nouvelle de l'apparition n'était pas connue. Mgr Wicart, évêque de Laval faisait dans la basilique d'Avesnières le voeu de rebâtir la tour et la flèche, pour que la ville fut préservée de l'invasion. Le jour même, les troupes allemandes commençaient à évacuer la Mayenne. Le message de Pont-Main se réalisait : « Priez, Dieu vous exaucera en peu de temps ». Le 28, l'armistice était signé...
D'après le Chanoine Foisnet, Notre Dame de Pont-Main, Belles histoires belles vies, éditions Fleurus
Neuvaine à Notre Dame de Pontmain
Mais priez mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps. Mon fils se laisse toucher
Pontmain, lieu d'apparition officiellement reconnu par l'Eglise. Reméditons son message riche d'enseignement pour aujourd'hui. Car comme en 1871, la France est envahie. Non pas par les Prussiens, mais par le découragement et la culture de mort. Prions afin qu'elle soit délivrée !
Chaque jour à la fin de la prière, prier : un Notre Père, un Ave Maria, puis dire l’invocation : Notre Dame de Pontmain, prie pour nous !
Notre Dame de la prière
L’apparition : une prière communautaire entre le Ciel et la terre.
Prière : Seigneur, Dieu de l’Alliance, tu invite tes enfants à une communion de vie avec Toi. Par Marie, tu nous en rappelles le chemin. Apprends-nous à prier afin que nous puissions t’exposer les besoins de notre vie humaine et t’écouter nous redire ton amour. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.
Mère de l’Espérance
L’apparition : Marie apporte l’espérance au petit peuple découragé.
Prière : Par la promesse d’un sauveur, Dieu de nos pères, tu as soutenu l’espérance de ton peuple durant les épreuves de son histoire. Aux heures de doute, de lassitude ou de dégoût, qu’intercède pour nous Celui qui se laisse toucher par la prière, le Sauveur des hommes, né de la Vierge Marie, Jésus-Christ, ton Fils, notre Seigneur et notre Dieu, qui règne avec toi et le Saint Esprit, maintenant et dans les siècles des siècles. Amen !
Madone de l’Enfance
L’apparition : à Pontmain, ce sont les petits enfants qui sont témoins et messagers.
Prière : Seigneur Jésus-Christ, tu as donné les enfants comme modèles à ton peuple et tu ouvres ton Royaume à ceux qui leur ressemblent. Avec l’aide de Marie que tu a donnée pour Mère, apprends-nous à aimer et à comprendre les tout-petits. A leur exemple, garde-nous confiants dans l’amour que tu nous portes. Toi qui est vivant dans l’amour du Père et du Saint-Esprit pour les siècles des siècles.
Mère compatissante
L’apparition : Dans l’angoisse de la guerre Marie vient assurer de la tendresse de Dieu. Prière : Aux heures de détresse et d’angoisse, tu as permis Seigneur, que Marie, Mère du Christ et Mère des hommes, redonne à tes enfants l’espérance et la joie. A sa prière, fais-nous reconnaître, aujourd’hui la présence de l’Emmanuel, la vraie lumière qui éclaire notre nuit, Jésus-Christ, ton Fils, notre Seigneur et notre Dieu qui règne avec Père et le Saint Esprit, maintenant et dans les siècles des siècles. Amen !
Mère du sauveur
L’apparition : Marie nous présente la croix douloureuse puis glorieuse de son Fils.
Prière : Seigneur Jésus-Christ, tu as pris sur toi, les souffrances et le péché du monde et tu as offert ta vie pour la multitude. Que ta Croix glorieuse, présentée dans le ciel de Pontmain, par la Vierge Marie, soit un signe dans notre marche hésitante et que sa présence en nos vies nous fasse découvrir ton Visage de Gloire, en ton Royaume où tu règnes avec le Père et le Saint-Esprit. Amen !
Sixième jour
Mère de l’Eglise
Prière : Père des cieux, tu as voulu que la Vierge Marie témoigne d’une tendresse particulière pour un peuple en prière. Donne-nous le sens du rassemblement ecclésial. Apprends-nous à voir en Marie le modèle et la Mère du Peuple de Dieu. Soutiens chacun de nous dans la mission que tu lui confies d’annoncer ton œuvre d’amour et de salut accomplie par ton fils, Jésus, notre Seigneur.
Enseignante céleste
L’apparition : Dans le ciel de Pontmain Marie nous enseigne l’essentiel du Mystère du Salut. Prière : Dans ta bonté paternelle, Seigneur, tu soutiens l’espérance de tes enfants. Fais-nous vivre le regard tourné vers ton Fils, Lui que la Vierge Marie nous présente comme le fondement de notre foi et de notre espérance : Jésus-Christ, notre Seigneur et notre Dieu, qui règne avec toi, Père et le Saint-Esprit pour les siècles des siècles. Amen !
Messagère de la sainte Cité
L’apparition : à Pontmain par Marie c’est le Ciel qui s’ouvre et la vie éternelle apparaît ! Prière : Père des Cieux, dans la visite de la Vierge Marie, tu ouvres notre regard sur la merveilleuse beauté des élus dans la Gloire. Aide ton peuple à être le témoin assuré de la vie éternelle dans un monde livré à l’incroyance. Donne-lui d’être, en cette vie, un reflet de la lumière de ton Christ, dans la ferme espérance d’être corps glorieux en ton Royaume de lumière. Par Jésus le Christ notre Seigneur.
Reine de la Paix
L’apparition : à Pontmain, le 17 janvier Marie est venue apporter un message de paix, et de fait, à partir de ce jour ce fut la fin de la guerre et les soldats rentrèrent chez eux.
Prière finale à Notre Dame de Pontmain, Mère de l’Espérance et Reine de la Paix. Très douce Vierge Marie, tu as, dans ton apparition à Pontmain, rappelé l’importance de la prière, fortifié en nos cœurs l’Espérance et apporté la Paix. Daigne accueillir favorablement aujourd’hui la prière ardente que nous t’adressons pour que s’établisse dans nos coeurs, nos familles, notre pays et toutes les nations la paix, fruit de la justice, de la vérité et de la charité. Augmente en nos âmes le désir de vivre pleinement notre foi, sans aucune compromission, dans toutes les circonstances de notre vie. Aide-nous à toujours comprendre les autres et à les aimer profondément en Dieu. Amen !
Permis d’imprimer. Laval le 30 novembre 1994.
+ Louis-Marie Billé
Evêque de la Mayenne (France).
Téléchargez le texte de la Neuvaine à Notre Dame de Pontmain (pdf) en cliquant ici
Message de Marie Reine de la Paix et de la Réconciliation à Medjugorje du 25 décembre 2008
Message de Marie Reine de la Paix et de la Réconciliation à Medjugorje du 25 décembre 2008
" Chers enfants, vous courez, vous travaillez, vous amassez, mais sans la bénédiction. Vous ne priez pas! Aujourd'hui je vous invite à vous arrêter devant la crèche et à méditer sur Jésus que je vous donne aujourd'hui encore, pour qu'Il vous bénisse et vous aide à comprendre que, sans Lui,vous n'avez pas d'avenir. C'est pourquoi, petits enfants, abandonnez vos vies entre les mains de Jésus afin qu'Il vous guide et vous protège de tout mal. Merci d'avoir répondu à mon appel. "
Commentaire
Pour vous aider à donner votre vie à Jésus, allez sur le site www.labonnenouvelle.fr et cliquer sur "pacte d'alliance avec Jésus". Autre idée : commandez le livre de retraite de consécration à Dieu par Marie en 33 jours sur le site www.mariereine.com. C'est un chemin puissant pour abandonner nos vies entre les mains de Jésus, afin qu'il nous guide et nous protège de tout mal, comme le dit Marie dans ce dernier message ci-dessus. Lors de sa dernière apparition quotidienne, le 12 septembre 1998, la Gospa a dit à Jakov Colo qu’il aurait désormais une apparition annuelle, le 25 décembre, le jour de Noël. Cette année il en fut également ainsi. La Vierge est venue portant l’Enfant Jésus dans ses bras. L’apparition a commencé à 9h 48 et a duré 6 minutes. La Gospa a donné le message suivant : « Chers enfants, aujourd’hui, de manière spéciale, je vous invite à prier pour la paix. Sans Dieu, vous ne pouvez pas avoir la paix ni même vivre dans la paix. C'est pourquoi, petits enfants, aujourd’hui, en ce jour de grâce, ouvrez vos coeurs au Roi de la Paix afin qu’Il naisse en vous et vous accorde sa paix ; et vous, soyez porteurs de paix dans ce monde sans paix. Merci d’avoir répondu à mon appel. »
Retrouvez les anciens messages de Marie Reine de la Paix à Medjugorje,
en cliquant sur le lien suivant:
http://spiritualitechretienne.blog4ever.com/blog/articles-83937-273707.html