Litanies du Bienheureux Idesbald des Dunes
Le Bienheureux Idesbald Van der Gracht
vers 1090-1167
Fête le 18 avril
Le Bienheureux Idesbald Van der Gracht naquit en Belgique, aux environs de l'an 1090 à Eggewaartskapelle. Descendant d'une excellente famille de la région de Furnes dans les Flandres, il était le fils d'Eggewaart, un gentleman-farmer de la noblesse terrienne, qui érigea une chapelle et l'offrit à l'abbaye Saint Bertin, de Saint Omer. Ainsi se perdait le nom original du domaine « Ter gracht », et le village était appelé Eggewaarstkapelle (chapelle d'Eggewaart), selon le nom du donateur. Quand Idesbald offrit en 1121, pour continuer l'oeuvre pieuse de son père, à l'abbaye Saint Bertin de Saint Omer, une donation d'une partie de son domaine, sa femme et quelques uns de ses enfants étaient morts. Durant 30 ans, Idesbald joue un rôle important dans la région du "Veurne-ambacht". Il reste lié à la cour des Comtes de Flandres, sous le règne du bienheureux Charles-le-bon, Guillaume de Normandie et Thierry d'Alsace. En 1149 il est devenu échevin régional à Veurne (Furnes). A cette époque son nom disparaît des actes comtaux. Le sexagénaire gentleman-farmer et veuf est devenu moine de l'Abbaye-aux-dunes de Koksijde. Cette abbaye a adopté en 1130 la règle des Cisterciens. Saint Bernard y a installé comme abbé son ami le Bienheureux Robert de Bruges. Sous l'autorité de Robert, Idesbald fait son entrée. Il est ordonné prêtre probablement par l'évêque Milon de Thérouanne et devient chantre de l'abbaye. Après la mort de Saint Bernard en 1153, Robert de Bruges lui succède à Citeaux. Son successeur à Ter Duinen, Albero, démissionne en 1155 comme abbé. Les moines élisent, convaincus de sa sainteté, Idesbald, qui compte à peine 6 années de vie monacale, comme successeur d'Albero. Les 12 années de direction d'Idesbald sont une bénédiction pour l'abbaye, au spirituel et au temporel. Il ne marche pas seulement devant ses moines par une vie édifiante et parvient à gagner de nouveaux moines pour l'abbaye, mais il obtient plusieurs héritages pour son abbaye, qui devient le centre économique de la région. Il tint cette charge jusqu'à sa mort survenue en 1167.
Les moines l'avaient en si haute vénération, que contrairement à tous les usages de la communauté, ils déposèrent le corps de leur abbé dans un cercueil en plomb. En 1239, lors de la reconstruction de l'Abbaye des Dunes, la tombe fut mise à jour et au grand étonnement des religieux le corps fut retrouvé flexible incorrompu, répandant un suave parfum. Le nouveau monastère fut saccagé et détruit en 1566 par les gueux et les restes du Bienheureux Idesbald disparurent sous les ruines. Une étrange clarté surnaturelle attira l'attention des marins sur le trésor enfoui en ces lieux. En 1623 les moines nivelèrent l'emplacement ou s'éleva jadis l'abbaye, découvrirent le cercueil en plomb dans lequel le corps du Bienheureux fut retrouvé toujours dans le même état de conservation. En 1894, Idesbald fut officiellement béatifié par le pape Léon XIII et, depuis le 6 avril 1831, son corps repose actuellement en l’église Notre-Dame de la Poterie à Bruges. Le Bienheureux Idesbald est le saint patron des marins, des cultivateurs des polders et de la noblesse flamande. Il est représenté portant sur la main une barque à voile. Les habitants du littoral ont pour lui une dévotion particulière. Il est spécialement invoqué contre la fièvre, les rhumatismes, la goutte.
Litanies du Bienheureux Idesbald des Dunes
Seigneur, ayez pitié de nous.
Jésus-Christ, ayez pitié de nous.
Seigneur, ayez pitié de nous.
Jésus-Christ, écoutez-nous.
Jésus-Christ, exaucez-nous.
Père céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Fils, rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Saint-Esprit, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Sainte Trinité, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.
Sainte Marie, patronne du Bienheureux Idesbald, priez pour nous.
Bienheureux Idesbald, fidèle serviteur de Marie, priez pour nous.
Bienheureux Idesbald, exemple de toutes les vertus,
Bienheureux Idesbald, miroir d'obéissance,
Bienheureux Idesbald, ange de dévotion,
Bienheureux Idesbald, lys de chasteté,
Bienheureux Idesbald, amant de la pauvreté,
Bienheureux Idesbald, ami de la pénitence,
Bienheureux Idesbald, contempteur des vanités du monde,
Bienheureux Idesbald, zélé au service divin,
Bienheureux Idesbald, prêtre selon le Cœur de Dieu,
Bienheureux Idesbald, père des pauvres,
Bienheureux Idesbald, consolateur des affligés,
Bienheureux Idesbald, protecteur des marins,
Bienheureux Idesbald, patron des malades,
Bienheureux Idesbald, à cause de votre Charité, agréable à Dieu et aux hommes,
Bienheureux Idesbald, parfait religieux,
Bienheureux Idesbald, charitable envers vos frères,
Bienheureux Idesbald, élu Abbé à cause de vos vertus,
Bienheureux Idesbald, humble et doux envers vos sujets,
Bienheureux Idesbald, très attaché à Saint Bernard, votre Père spirituel,
Bienheureux Idesbald, éprouvé par Dieu,
Bienheureux Idesbald, plein de soumission à la Volonté de Dieu,
Bienheureux Idesbald, mourant au milieu de vos frères en larmes,
Bienheureux Idesbald, regretté par les nécessiteux,
Bienheureux Idesbald, vénéré par les foules,
Bienheureux Idesbald, élevé dans la gloire divine,
Bienheureux Idesbald, invoqué avec confiance par les croyants,
Bienheureux Idesbald, très puissant auprès de Dieu,
Bienheureux Idesbald, refuge en nos besoins,
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur.
Priez pour nous, Bienheureux Idesbald,
Afin que nous devenions dignes des promesses du Seigneur.
Prions
Seigneur notre Dieu, qui par votre bonté ineffable, avez retiré du monde le Bienheureux Idesbald, pour qu'il brillât par sa perfection religieuse, nous vous en supplions, faites que par ses mérites et suivant son exemple, nous progressions constamment dans la vertu. Vous qui vivez et régnez en tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
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Le Bienheureux Columba Marmion
Le Bienheureux Columba Marmion
Abbé de Maredsous
1858-1923
Fête le 3 octobre
Né à Dublin, en 1858, de père Irlandais et de mère Française, Joseph Marmion se fit remarquer dès son jeune âge par un grand esprit de Foi puisé au foyer familial. Ses études secondaires terminées, il fut reçu au Séminaire de Clonliffe (Dublin). Il acheva sa formation sacerdotale à Rome, où il fut, au Collège Pontifical de la Propagande, un des brillants disciples du célèbre Cardinal Satolli. Il fut ordonné Prêtre dans la Ville Eternelle le 11juin 1881.
Une visite faite à Maredsous lors de son retour en Irlande fut l'occasion de l'appel à la vie monacale Bénédictine. Après plusieurs années de professorat de philosophie au Séminaire de Clonliffe, il put suivre sa vocation, et entra à Maredsous le 21 novembre 1886. Dans la vie religieuse, il se distingua surtout par une constante fidélité à la grâce. Aussi Dieu le combla-t-il de lumières abondantes sur le mystère de la vie divine.
En 1899, il fut envoyé à l'Abbaye du Mont-César à Louvain où il demeura dix ans, comme Prieur et professeur de théologie. C'est là qu'il rencontra Monseigneur Mercier, plus tard Cardinal, qui l'honora de son amitié et le choisit comme confesseur. Plus tard, l'éminent Cardinal devait écrire de Dom Marmion : « Il fait toucher Dieu ». Élu abbé de Mardesous en septembre 1909, Dom Marmion y mourut saintement le 30 janvier 1923.
A tous ceux qui le connurent, il laissa l'ineffaçable souvenir d'un noble esprit, d'une âme élevée, d'un grand cœur : âme de contemplatif, cœur de Saint ; théologien consommé, directeur spirituel éminent, apôtre débordant de zèle autant que de bonté compréhensive et rayonnante qui trouvait sa source dans un amour passionné du Christ et des âmes.
Les ouvrages spirituels où il expose, avec autant de profondeur que de simplicité, le mystère du Christ, l'ont placé au premier rang des maîtres de la vie intérieure. On a pu dire de lui qu'il est le « Docteur de l'adoption divine ». Son rayonnement se perpétue dans le monde par sa doctrine et par les faveurs qu'il plaît à Dieu d'accorder aux âmes qui recourent à son intercession. Il a été béatifié le 3 septembre 2000 par le Bienheureux Jean Paul II.
Le message de Dom Marmion
Les grandes lignes de la doctrine spirituelle de Dom Marmion peuvent se ramener aux points suivants. La sainteté, en l'homme, n'est possible que selon le plan divin : connaître ce plan, s'y adapter parfaitement, c'est toute la substance de la sainteté. Ce plan consiste à appeler la créature humaine à participer, par la grâce de l'adoption surnaturelle, à la propre vie éternelle de Dieu. Au centre de ce plan est établi le Christ, Homme-Dieu, en qui réside la plénitude de vie divine, et qui vient la communiquer aux hommes. L'homme entre en participation de cette vie divine par la grâce sanctifiante qui, lui laissant sa condition de créature, le rend véritablement, par adoption, l'enfant de Dieu : le Père Céleste enveloppe tous les chrétiens dans une extension de Sa Paternité à l'égard de Son propre Fils Jésus-Christ.
Partant de ces doctrines fondamentales, Dom Marmion demande à l'âme qu'il dirige une double attitude essentielle : humble soumission de la créature, fidélité d'amour de l'enfant. Il veut que l'âme consciente des droits de Dieu, Maître souverain, cherche à reconnaître ces droits, à les honorer, à les respecter par la conformité parfaite de sa volonté à celle de Dieu. Mais en se sachant enfant du Père Céleste, toute cette œuvre de conformité doit s'enraciner dans un amour filial incessant. Et cela, par Jésus-Christ, unique voie qui mène au Père, en se réclamant de ses mérites, en union constante avec les dispositions intérieures du Verbe Incarné, Homme-Dieu, modèle vivant de toute perfection, et par l'action de Son Esprit, Auteur de toute Sainteté pour l'Eglise et pour les âmes. En un mot le « Message » que Dom Marmion apporte aux générations présentes est de faire comprendre aux fidèles combien le Christ est leur tout ; combien par la Foi vive en Lui, l'âme élargit ses perspectives et transforme en fidélité d'amour le plus simple accomplissement humble et généreux de tous ses devoirs d'état.
Consécration de Dom Marmion à la Très Sainte Trinité
Ô Père éternel, prosternés en humble adoration à Vos pieds, nous consacrons tout notre être à la gloire de Votre Fils Jésus, le Verbe incarné. Vous l'avez constitué Roi de nos âmes ; soumettez-Lui nos âmes, nos cœurs, nos corps, et que rien en nous ne se meuve sans Ses ordres, sans Son inspiration. Qu'unis à Lui, nous soyons portés dans Votre Sein et consommés dans l'Unité de Votre Amour.
Ô Jésus, unissez-nous à Vous dans Votre vie toute Sainte, toute consacrée à Votre Père et aux âmes. Soyez « notre Sagesse, notre Justice, notre Sanctification, notre Rédemption, notre Tout ». Sanctifiez-nous dans la Vérité.
Esprit-Saint, Amour du Père et du Fils, établissez-Vous comme une Fournaise d'Amour au centre de nos cœurs et portez toujours, comme les flammes ardentes, nos pensées, nos actions, nos affections, en-haut ; jusque dans le Sein du Père. Que notre vie entière soit un Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit.
Ô Marie, Mère du Christ, Mère du Saint Amour, formez-nous Vous-même selon le Cœur de Votre Fils. Amen.
Prière pour obtenir des grâces par l'intercession du Bienheureux Columba Marmion
Seigneur Jésus qui avez accordé tant de lumières au Bienheureux Columba sur Votre Divinité et sur les richesses de la grâce d'adoption, daignez avoir pour agréables les prières que nous Vous adressons par son intercession : donnez-nous surtout la même ardeur de Foi, afin que, nous aussi, inébranlablement, confiants dans Vos mérites infinis et vivants en enfants de Dieu, nous puissions, par un amour humble et généreusement fidèle, parvenir à l'éternelle joie dans le Sein du Père. Amen.
Prière pour demander la Canonisation du Bienheureux Columba Marmion
Seigneur Jésus qui avez accordé tant de lumières au Bienheureux Columba sur Votre Divinité et sur les richesses de la grâce d'adoption, daignez, nous Vous en supplions, Vous servir de ses écrits pour attirer un grand nombre d'âmes à la connaissance et à l'amour de Votre Personne Sacrée, e, si tel est votre bon plaisir, l'appeler lui-même aux honneurs de la canonisation, afin que l'on recoure de plus en plus à son intercession et qu'on apprenne, à son exemple, à se dévouer humblement et généreusement à Votre Divin Service. Vous qui vivez et régnez avec Dieu le Père en l'Unité du Saint Esprit dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
Prière de signaler les grâces reçues par l'intercession du Bienheureux Columba Marmion auprès de l'
Abbaye de Maredsous
11, rue de Maredsous
B-5537 Denée, Belgique
Courriel: postulation@marmion.be
Site internet de la Cause de Béatification de Dom Marmion
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Litanies de Saint Véron
Saint Véron de Lembeek et sa soeur Sainte Vérone
+ 9e siècle
Fêtes le 31 janvier et le 30 mars
La légende de Saint Véron, situant sa vie au IXe siècle, a rapportée pour la première fois par Obert, abbé de Gembloux, dans un document daté de 1020. Il y est dit que en 1004, le curé de Lembeek eut des apparitions d'un saint inconnu qui lui demandait que son tombeau soit vénéré, lui en indiquant l'emplacement. Convaincu du caractère surnaturel des apparitions, le prêtre fait effectuer une excavation et y trouva le corps d'un homme avec un écriteau portant son nom et la date du 18 janvier. Le nouveau saint reçut rapidement les honneurs solennels et bientôt une légende est vit le jour. Ce confesseur de la Foi aurait été le fils de Louis le Germanique, petit-fils de Louis le pieux et donc arrière petit-fils de Charlemagne. Dès l'âge de 16 ans, il quitta la cour pour venir se réfugier à Lembeek, près de Hal, où il travailla comme valet de ferme, dans la plus humble condition, imitant en cela Jésus qui travailla de ses mains à Nazareth. Il y acquit une grande réputation de sainteté. Il fit un jour jaillir une source en plantant son bâton en terre, et cette source existe toujours sous le nom de « puits saint Véron ». Il connut les invasions normandes et mourut en 863. Son tombeau devint bien vite un lieu de pélerinage. On l'invoque contre le typhus, les fièvres malignes, les migraines, les névralgies, les rhumatismes et les maux de tête. Ses reliques ont été transportées à Mons, en l'église Sainte-Waudru, mais il s'en trouve toujours à Lembeek, où une marche dédiée à Saint Véron est organisée le lundi de Pâques, à Ragnies, dans le Hainaut, un pèlerinage est organisé le même jour. Saint Véron est honoré dans le diocèse de Malines et fêté le 31 janvier et le 30 mars en Hainaut. Quant à sa soeur, nous ne connaissons rien de sa vie. Elle mourut à Leefdael, dans le Brabant, et un premier oratoire en bois fut immédiatement construit sur son tombeau. Il fut remplacé par une église en pierres au 11ème siècle. Une source située à proximité a la réputation de guérir les fièvres. Elle est fêtée le même jour que son frère. (D'après un texte extrait du site : http://home.scarlet.be)
Litanies de Saint Véron
Seigneur, ayez pitié de nous.
Christ, ayez pitié de nous.
Seigneur, ayez pitié de nous.
Christ, écoutez-nous.
Christ, exaucez-nous.
Père Céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Fils Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Esprit Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.
Sainte Marie, conçue sans péchés, priez pour nous.
Saint Véron, modèle d'innocence et de piété dès votre enfance, priez pour nous.
Saint Véron, contempteur du monde et de sa vanité, priez pour nous.
Saint Véron, fidèle disciple de Jésus-Christ,
Saint Véron, ami de la chasteté,
Saint Véron, miroir d'humilité,
Saint Véron, modèle de ferveur et d'assiduité dans la prière,
Saint Véron, riche par la pauvreté chrétienne,
Saint Véron, patient dans les afflictions,
Saint Véron, charitable envers les pauvres,
Saint Véron, brûlant d'amour pour Jésus-Christ,
Saint Véron, pénétré de compassion en méditant la Passion du Sauveur,
Saint Véron, dévoué serviteur de la Sainte Vierge,
Saint Véron, doux au milieu des contradictions,
Saint Véron, consolateur de ceux qui sont affligés des maux de têtes et des migraines,
Saint Véron, refuge des infirmes et de ceux qui souffrent des névralgies,
Saint Véron, modèle des maîtres par votre douceur et votre fermeté,
Saint Véron, exemple des serviteurs par votre obéissance et votre fidélité,
Saint Véron, ange par votre vie toute céleste,
Saint Véron, martyr par votre austère pénitence,
Saint Véron, confesseur par vos œuvres saintes,
Saint Véron, vierge par la pureté du corps et de l'esprit,
Saint Véron, pèlerin sur la terre,
Saint Véron, citoyen de la cité céleste,
Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur.
Seigneur, écoutez-nous
Seigneur, exaucez-nous.
Priez pour nous, ô Saint Véron,
Afin que nous devenions dignes des promesses du Seigneur.
Prions
Nous Vous en supplions, Dieu Tout-Puissant, de nous accorder que par les mérites glorieux de notre Confesseur Saint Véron et par sa pieuse intercession, nous soyons préservés de toute adversité. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Ainsi soit-il.
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Sainte Godeliève
Sainte Godeliève
Sainte Patronne des époux malheureux
+ 1070
Fête le 6 juillet
Vers l'an 1049, sous le règne d'Henri Ier, naquit Godeliève Si vous allez en Belgique, à Gistel, non loin de Bruges, vous y découvrirez un culte très vivant aujourd'hui en Flandre. Son père s'appelait Hemfrid, il était seigneur de Wierre-Effroy, dans le Boulonnais. Sa mère s'appelait Ogine. Ils eurent trois filles : Ogine, Adèle et Godeliève Ils habitaient le château de Wierre à Longfort. Parvenue à l'âge de jeune fille, Godeliève était charmante, intelligente, gracieuse et très belle. Sa chevelure était noire. Mieux qu'aucune jeune fille, elle maniait le fuseau et l'aiguille. La réputation de sa sagesse et de sa beauté se répandirent jusqu'aux confins du pays. Un jeune seigneur flamand, Bertholf de Ghistelles, entendit parler d'elle et se jura de l'épouser. Il se rendit à Longfort et la vue de Godeliève lui fit tant impression qu'il se déclara de suite. Mais Hemfrid, son père, répondit qu'il ne voulait pas contrarier sa fille qui désirait devenir religieuse. Bertolf rentra à Ghistelles et sut mettre le comte de Flandre Beaudoin, son parent, dans ses desseins. Après l'intervention de Beaudoin auprès du comte Eustache de Boulogne, et par son intermédiaire, à Hemfrid, Godeliève donna son consentement pour de pas déplaire à ses parents. Ce ne fut pas sans pleurer que Godeliève quitta ses parents. Bertolf avait souvent parlé de sa mère à Godeliève et de la tendresse qu'elle avait pour son fils. Godeliève se proposa de la regarder comme sa propre mère et d'avoir la tendresse d'une fille. Arrivés au château, Bertolf présenta Godeliève à sa mère. Pénétrée par la jalousie, elle dit « Que nous amenez-vous là ? Nous avons assez de corneilles dans notre pays, sans que vous alliez de si loin chercher celle-ci !... » Elle les quitta les laissant dans une grande stupéfaction.
Dès ce moment, Bertolf sentit s'éteindre le feu de son amour pour Godeliève Le soir, voyant Godeliève laissant flotter ses cheveux noirs, la mère de Bertolf entra dans une rage violente, disant à ses femmes de chambre : « Voyez la belle corneille que mon fils s'est choisie. Il a déshonoré notre maison. Honte et malédiction sur toi Bertolf, tu feras le tourment de ma vie, maudit sois-tu mille fois ! » Il faut se souvenir que Bertolf était de race Nortmanne ou Germanique et que, comme tous les hommes de cette race, il avait une haute stature, les yeux bleus et les cheveux blonds. Godeliève était née dans le Boulonnais longtemps occupé par les Romains. Comme ces conquérants avaient les cheveux noirs, on peut penser que du sang Romain coulait dans ses veines. Cela explique en partie l'antipathie de la mère de Bertolf. Bertolf finit par avoir horreur de son mariage et songea à le faire casser. Sa mère lui conseilla de partir en voyage. Elle s'occuperait de Godeliève Prenant prétexte que Bertolf était parti en pèlerinage à Notre Dame de Bruges, pour que sa femme soit féconde, la mère commença à persécuter Godeliève Elle l'injuria, la traitant de corneille, l'obligeant à rendre tous ses bijoux. Puis elle conduit Godeliève dans une cellule du château en lui imposant une jeune fille comme aide mais aussi espion et qui lui apporterait à manger. Les valets étaient chargés de l'injurier au passage. Godeliève ne cessait cependant de prier pour ses persécuteurs. Bertolf revint mais influencé par sa mère, il adopta la même attitude qu'elle en injuriant et repoussant Godeliève La mère redoubla ses injures et ses coups, Bertolf faillit avoir pitié mais sa mère clama que cette fille était tout juste bonne à chasser les corneilles
Elle fut donc envoyée dans les champs pour chasser les corneilles avec la servante qui lui était adjointe. Bertolf, de son côté, courait de ville en ville en répandait de noires calomnies sur sa femme. Mais personne n'y croyait. Une femme touchée de compassion vint trouver Godeliève et la supplia de rentrer chez ses parents. Elle sut faire de la servante sa complice et toutes deux partirent à la dérobée vers Longfort. Au château, personne ne la reconnut tant les mauvais traitement l'avait défigurée. Quand elle se nomma, son père Hemfrid se mit en colère et parti se plaindre à Beaudoin comte de Flandres. Mais Beaudoin pensa qu'il s'agissait là d'une affaire ecclésiastique et lui proposa d'aller trouver l'évêque de Tournai et de Soissons. Celui-ci lança un mandement enjoignant à Bertolf de reprendre sa femme et de vivre en bonne intelligence avec elle. Bertolf effrayé rejeta tout sur sa mère et promis de respecter le mandement. Godeliève retourna donc à Gistelles mais pour y retrouver la même vie : la cellule, peu de nourriture, les injures.
Un an passa, Bertolf et sa mère, furieux de voir qu'ils n'arrivaient pas à se débarrasser de Godeliève décidèrent d'utiliser un moyen violent. Il feignit de se repentir de sa conduite en prétextant qu'une maladie s'était jetée sur lui. Il promit de vivre avec elle comme au premier jour. Godeliève étonnée mais confiante, s'habilla magnifiquement pour plaire à son mari. Cela dura huit jours. Puis Bertolf lui confia qu'il avait fait appel à une matrone pour le guérir de ses mauvais penchants et lui proposa d'être aussi introduite auprès d'elle. Le soir, Il monta sur son cheval et partit vers Bruges afin de ne pas être soupçonné de complicité du crime qu'il avait ordonné. Godeliève qui avait passé la soirée dans la chapelle, rentra dans sa chambre et s'endormit. Peu de temps après, on frappa à sa porte pour l'avertir de ce que la femme dont Bertolf lui avait parlé était là et voulait la voir. Godeliève ouvre la porte et se dispose à s'habiller. « Non madame, dirent les scélérats, c'est en négligé et avec vos cheveux épars qu'elle veut vous voir. » Godeliève, vêtue de sa tunique s'empressa de descendre. A peine est-elle dans la cour que des hommes se lancent sur elle et l'étranglent avec une nappe longue et étroite. Godeliève ne poussa pas un seul cri. Elle perdit en même temps la voix, le souffle et la vie. Comme le sang lui sortait pas les yeux, la bouche et les narines, les bourreaux la jetèrent dans le puits de la cour, puis, après l'avoir lavée, la couchèrent dans son lit pour faire croire qu'elle était morte naturellement.
Ceci se passa dans la nuit du 6 au 7 juillet 1070. Le matin, les domestiques trouvèrent le cadavre et remarquèrent les traces d'étouffement. Bertolf rentra dans la journée et feignit le désespoir. Sa mère fit de même. Mais ils ne trompèrent personne. Ensuite, Bertolf contracta une seconde union. Mais il eut de cette femme une fille aveugle de naissance. Bertolf y vit la punition de son crime. A l'âge de 9 ans, la petite fille qui avait entendu parler de Godeliève et de ses qualités, se prit à l'aimer tendrement et la priait tous les jours. Un matin, elle prit de l'eau du puits dans lequel avait été jeté Godeliève et s'en frotta les yeux puis recouvrit la vue. Bertolf n'en fut que plus mortifié. Il partit à Rome pour obtenir le pardon, de son crime et finit ses jour dans un monastère où il observait la plus grande pénitence. Godeliève est invoqué par les femmes qui sont maltraitées par leur mari ou par celle qui ont un mari de mauvaise humeur. On l'invoque aussi contre les maux de gorge et l'esquinancie. On la représente avec un linge tordu autour du cou ou avec une corde. Elle porte généralement un morceau de pain qu'elle donnait aux pauvres.
Prières à Sainte Godeliève
Sainte Godeliève, qui, dans les plus douloureuses circonstances, avez brillé par votre bonté et votre patience, apprenez-nous à être bons pour les autres, et surtout pour ceux qui souffrent. Secourez-nous quand nous sommes atteints de maux de gorge ou de la vue. Protégez nos familles ; faites qu'elles demeurent toujours unies et fécondes. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Ainsi soit-il.
Sainte Godeliève, qui, dans les plus douloureuses circonstances, avez brillé par votre bonté et votre patience, apprenez-nous à être bons pour les autres, et surtout pour ceux qui souffrent. Secourez-nous quand nous sommes atteints de maux de gorge ou de la vue. Protégez nos familles ; faites qu'elles demeurent toujours unies et fécondes. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Ainsi soit-il.
Daigne Seigneur, exaucer nos prières, et fais que, célébrant avec ferveur le courage et les souffrances de la bienheureuse Godeliève, Ta vierge et martyre, nous soyons, par son intercession, embrasés de Ton amour et conduits au bonheur des récompenses promises à ceux qui T'aiment. Par notre Seigneur.
Père Tout Puissant et Bon, qui a mené sainte Godeliève à Ta gloire par les voies de l'épreuve, et qui, pour toutes ses vertus, l'a 4 fois couronnée, accorde-nous la grâce par son intercession, de pouvoir suivre le voie qu'elle nous a tracée et de pouvoir participer au bonheur éternel dont Tu l'a récompensée. Par Jésus-Christ notre Seigneur. Amen.
Nous vous en prions, Dieu tout-puissant, faites qu'après avoir honoré sans cesse les glorieuses souffrances de sainte Godeliève, nous méritions son intercession auprès de vous, afin d'obtenir de votre bonté et par ses prières la guérison que nous sollicitons par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Ainsi soit-il.
Sainte Godeliève, qui avez une grâce spéciale pour guérir des maux de gorge, priez pour nous qui vous invoquons avec confiance.
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Le Serviteur de Dieu Georges de Geel
Le Serviteur de Dieu Georges de Geel
Frère Mineur Capucin Martyrisé au Congo
1617-1652
Le Père Georges de Geel, dans le monde Adrien Willems, naquit en 1617. Ordonné Prêtre à Anvers en 1642, il entra la même année dans l'Ordre des Frères Mineurs Capucins, à Louvain. Par zèle des âmes il partit au Congo en 1648, mais il n'y arriva qu'en 1651. On conserve à Rome un dictionnaire congolais écrit de sa main, témoignage de son zèle et de son talent. Assassiné par les habitants du Congo, en 1652, il mourut de la palme des martyrs de la Foi ; des faits merveilleux ont étés officiellement attestés lors de son trépas. La cause de sa Béatification a été introduite à la Curie Archiépiscopale de Malines, avec l'espoir de voir un jour proclamer « Saint Patron du Congo ».
Prière pour demander la Béatification du Serviteur de Dieu Georges de Geel
O Dieu qui avez rempli Votre Serviteur Georges de l'esprit de zèle apostolique et lui avez accordé la force de sacrifier sa vie pour Vous, tout en implorant le pardon pour ses bourreaux, daignez faire resplendir son nom parmi les Bienheureux martyrs et puisse ainsi, à son exemple, croître en nous l'esprit de zèle et de Charité. Vous qui vivez et régnez dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
Imprimatur
Mechliniae, die 15 julii 1938
Et. Jos. Carton de Wiart
Vic. Gen.
Evulgetur
P. Raphaël ab Oreye
Min. Prov. O.M. Cap.
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Le Vénérable Père Joseph Passerat
Le Vénérable Père Joseph Passerat
Vicaire Général de la Congrégation du Très Saint Rédempteur
mort à Tournai (Belgique) le 30 octobre 1858
Notice historique
Né à Joinville, en Champagne (France), le 30 avril 1772, Joseph Passerat se signala, dès l'âge le plus tendre, par son ardente piété. Après de brillantes études dans l'abbaye de Saint Urbain et au Petit Séminaire de Châlons-sur-Marne, il fut enrôlé dans les armées de la République; mais Dieu l'appelait depuis longtemps au Sacerdoce. Pour obéir, le jeune Passerat n'hésite pas à quitter sa patrie alors en pleine Révolution. Il se rend à Namur, puis à Liège, parcourt diverses contrées de l'Allemagne et arrive enfin, en 1796, à Varsovie où Saint Clément-Marie Hofbauer le reçoit dans la Congrégation du Très Saint Rédempteur. Ordonné Prêtre l'année suivante, il devient bientôt Maitre des Novices, puis Recteur de la communauté du Mont Tabor, près du lac de Constance. Mais la persécution s'acharne contre son Institut. Le Vénérable veut le sauver à tout prix. A cette fin, il se réfugie avec les siens en Bavière, puis en Suisse, notamment à Coire, à Viège (Valais), et dans le Canton de Fribourg, où il dessert les chapellenies de Farvagny et de Posat, et la paroisse de Cerniat. En 1818, il réussit enfin à fonder une communauté régulière dans l'ancienne Chartreuse de la Valsainte. Deux ans plus tard, le 15 mars 1820, mourait l'apôtre de la Pologne, Saint Clément-Marie Hofbauer. Le Père Passerat lui succède comme Supérieur des Rédemptoristes établis en dehors de l'Italie. Il se rend à Vienne où il demeure jusqu'à la révolution de 1848. Condamné une fois de plus à l'exil, le Vénérable se réfugie en Belgique. Là, il donne sa démission, devient aumônier des Rédemptoristines de Bruges, et meurt saintement à Tournai, le 30 octobre 1858. Ses restes vénérés reposent en cette ville, dans l'église des Pères Rédemptoristes.
Actions et vertus du Serviteur de Dieu
Le Père Passerat fut le propagateur insigne de sa Congrégation. Il a fondé près de 60 maisons et établi son Institut dans la plupart des pays d'Europe et aux Etats Unis. C'est lui aussi qui introduisit en Autriche, puis en Belgique, l'Ordre des Rédemptoristines, dont il est, après Saint Alphonse de Liguori, le Père et le zélé promoteur. Le Père Passerat fut un ascète admirable. Il sut maintenir chez les siens la discipline et la ferveur par sa fidélité à conserver et à accroitre l'esprit de son Bienheureux Père Saint Alphonse. « Tout ce qu'il y a parmi nous de vie intérieure et d'ascétisme pratique, disait le Révérendissime Père Mauron, c'est au Père Passerat que nous le devons ». Le Père Passerat fut un contemplatif éminent. Un de ses disciples, le saint Père Huchant, l'appelait un séraphin terrestre, et s'écriait en parlant de son maître: « Cinquante ans de contemplation infuse, ô âme bienheureuse, ô âme béatifiée! » Un célèbre orateur, l'abbé Combalot, n'hésita pas à le proclamer, du chaut de sa chaire, « un miracle d'oraison ». Parfait imitateur de Saint Alphonse, de Saint Clément-Marie et de Saint Gérard Majella, le Père Passerat conserva jusqu'à sa mort l'innocence de son baptême et ne commit jamais de péché véniel délibéré. La douceur merveilleuse de son gouvernement et l'onction pénétrante de ses écrits le font comparer à juste titre à l'aimable Saint François de Sales. Modèle et maître de vie religieuse et de zèle apostolique, homme éminent en qui brillent toutes les vertus et qui excellait à y former ses frères, le Vénérable Passerat tient, après Saint Alphonse de Liguori et Saint Clément-Marie Hofbauer, le premier rang dans son Institut. Déjà de nombreuses faveurs ont été obtenues par son intercession. Sa cause de Béatification, introduite en cour de Rome, le 13 mai 1901, est en fort bonne voie. Puisse-t-elle avancer rapidement comme il est permis de l'espérer!
Quelques maximes spirituelles du Vénérable Père Passerat
« Oh! Combien une âme qui tend à la perfection, est agréable à Dieu. Oh! Combien elle est utile et même nécessaire à l'Eglise de Dieu ».
« Des actes! Des actes! Dieu fait des miracles pour une âme qui entreprend généreusement l'oeuvre de sa perfection ».
On a autant d'espérance, d'amour de Dieu, d'humilité, d'obéissance, en un mot de vertu, qu'on a de foi: pas d'avantage. Sans la foi vive, on ne fait des propos que pour gémir de ne pas les avoir observés ».
« Ceux-là se damnent qui n'ont pas de crainte de se damner ».
« Spes tua per tuus! Votre confiance en Dieu, c'est le pied qui vous porte et vous conduit ».
« Si tant d'âmes n'arrivent pas à la perfection, c'est à cause de leur manque de confiance ».
« Dans toutes nos tentations et nos peines, allons au Ciel, nous y verrons toute la cour céleste attentive à notre combat ».
« On aime Dieu autant qu'on éprouve de peine à ne pas l'aimer ».
« Demandons chaque jour à Dieu la grâce de pratiquer un acte de Charité ».
« La bonne intention! La bonne intention! Et puis s'affectionner à la prière. »
« Comment pouvons-nous tant nous inquiéter de l'approbation des hommes et si peu penser à ce que le Ciel pense de nous ».
« Dieu a créé le monde par un fiat. Il l'a racheté par un fiat: qu'il me soit fait selon Votre Parole. Il faut un troisième fiat si nous voulons nous sauver et entrer au Ciel: que Votre Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel ».
« Sur la terre, souvent on se résigne parce qu'il le fait bien; dans le Ciel, on ne désire pas que la Volonté de Dieu soit autre ».
« Sans doute on peut et on doit dire avec Jésus-Christ: Ne nous laissez pas entrer en tentation, mais il ne faut pas désirer avec empressement et chagrin d'être délivré de la tentation ».
« Dans les maladies, il faut se résigner, se reposer sur la Croix et vouloir mourir si Dieu le veut ».
« Pas d'obéissance, pas de mérites ».
« Ceux qui se conduisent d'après leurs idées n'ont pas besoin de démons pour les tenter ».
« Pour arriver pleinement à la sainteté, il faut 1° prier et demander un directeur selon son cœur, 2° faire ce qu'il dit ».
« Que la religion est belle dans ses maximes! Le plus grand, c'est le plus humble, non aux yeux des hommes, mais aux yeux de la Très Sainte Trinité et de la cour céleste ».
« On ne trouve rien de bon dans un religieux qui n'est pas homme d'oraison ».
« Un homme intérieur fera plus en deux heures que tout autre en dix ans ».
« Il faut faire marcher d'un même pas l'oraison et l'action ».
« Celui qui a l'estime et l'amour de la prière effectuera ce que du juste la Sainte Ecriture: La Loi de Dieu est dans son cœur et non pas seulement dans sa bouche ».
« Le premier moyen de sauver son âme et de se sanctifier, c'est la prière; le deuxième, la prière; le dixième, le centième, la prière ».
« La plus mauvaise de toutes les prières est celle qu'on ne fait pas ».
« Toutes les dévotions doivent se rapporter à la dévotion envers Jésus-Christ. Marie est toujours auprès de Jésus ».
« Chacun avance selon sa piété et sa fidélité à la Très Sainte Vierge Marie, ni plus, ni moins ».
« Un exercice d'un prix inappréciable, est celui de se disposer à chaque instant à quitter la vie ».
« Mon Seigneur Jésus-Christ, je veux souffrir pour Vous qui avez tant souffert pour moi et par moi ».
Prière
O Dieu qui couronnez Vos Saints dans le Ciel et les faites honorer par Votre Eglise sur la terre, daignez glorifier Votre Serviteur, le Vénérable Père Joseph Passerat, en nous accordant, par son intercession, les faveurs que nous sollicitons de Votre Bonté. Ainsi soit-il.
Imprimatur
Rmu Romagnoli
Sub-Prom-Fidei.
Romae 1a maii 1926
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Neuvaine à Saint Ghislain
Saint Ghislain
Abbé, Evangélisateur et Thaumaturge
+ vers 681-685
Fête le 9 octobre
Le nom de saint Ghislain est, sans contredit, un des plus illustres entre tous ceux des apôtres étrangers qui vinrent prêcher la Foi dans la Gaule Belgique. Il reçut le jour dans l'Attique, de parents nobles selon le monde et également distingués par leur vertu. Tous les auteurs sont d'accord sur le lieu de sa naissance, et quoique son nom paraisse plutôt d'origine franque que grecque, ils disent qu'il faut supposer ou que saint Ghislain le changea quand il arriva dans ce pays, ou bien qu'il descendait d'un de ces Francs qui, pendant les invasions barbares, s'établirent dans la Grèce, où ils avaient été envoyés comme ambassadeurs par les premiers chefs mérovingiens. Son heureux naturel lui fit faire de bonne heure de rapides progrès dans les études, et plus encore dans la piété, vers laquelle le portait son coeur innocent. Il paraît que plus tard on l'envoya suivre les cours d'Athènes qui, bien que déchue de son ancienne splendeur, était toujours la mère des arts et des belles-lettres dans la contrée. Le jeune étudiant y continua les beaux exemples qu'avaient donnés, quelques siècles auparavant, saint Grégoire de Nazianze et saint Basile. Comme eux il savait pratiquer la vertu malgré les séductions qui l'environnaient, et vivre d'une manière irréprochable au milieu de jeunes gens livrés au vice. Ne trouvant auprès des docteurs de ces écoles, au lieu de la vérité qu'il cherchait, qu'une sagesse toute terrestre, il résolut de s'attacher uniquement à Dieu et embrassa la vie religieuse dans un monastère de l'Ordre de Saint-Basile. On reçut avec joie ce jeune disciple qui portait l'innocence empreinte sur le front et dont toute la conduite annonçait un homme rempli de l'esprit de Dieu. Saint Ghislain eut promptement justifié cette haute opinion qu'on avait de son mérite: à peine fut-il admis dans la communauté, qu'on vit briller en lui les plus belles qualités unies aux plus rares vertus. D'une foi vive et inébranlable, d'une humilité qui le portait à se mettre au-dessous de tous ses frères, il était toujours disposé à leur rendre les services de la plus affectueuse charité. Ses paroles respiraient l'amour de Dieu, et tous ceux qui l'approchaient trouvaient dans sa personne un charme innocent qui les attachait et les enflammait d'ardeur pour l'imiter. Aussi le nouveau religieux faisait-il la consolation de ses frères dans le monastère. Lui-même remerciait sans cesse la Providence qui lui avait inspiré la pensée salutaire d'embrasser un si saint état. Il trouvait ce que son coeur avait souvent demandé à Dieu, une vie réglée et conforme en tout à Ses volontés adorables. Semblable à une industrieuse abeille, il cachait dans son coeur le miel composé des plus précieuses vertus, et offrait dans toute sa conduite d'admirables exemples d'obéissance et d'humilité. Ce doux parfum qui embaumait son âme lui permettait de dire comme le Roi-prophète : "Vos paroles sont douces à ma bouche, Seigneur, elles sont plus douces que le miel et son rayon". Une sainteté si éminente, dans un âge encore peu avancé, fit impression sur l'esprit des supérieurs, qui ne pouvaient douter que Dieu n'eût sur le jeune Ghislain de grands desseins. Ils jugèrent qu'il était digne d'être promu au sacerdoce, auquel, malgré toutes les résistances de son humilité, il dut se préparer. Des auteurs pensent même qu'il fut placé, quelques années plus tard, sur le siége épiscopal d'Athènes.
On peut voir dans
les "Acta Sanctorum Belgii", la discussion de cette
particularité de la vie de saint Ghislain sur laquelle les critiques
sont fort partagés. Les raisons qu'apporte le docte J. Ghesquière,
qui croit que saint Ghislain n'était point évêque, sont
incontestablement très-fortes; d'un autre côté, des auteurs d'un
grand poids soutiennent l'opinion contraire, et c'est celle de toutes
les Eglises qui font l'Office du Saint de temps immémorial. S'ils ne
peuvent répondre à toutes les questions qui leur sont faites, ne
semble-t-il pas qu'il serait bien difficile aussi de renverser les
raisons et la tradition sur lesquelles ils s'appuient? Quoi qu'il en
soit de cette circonstance de sa vie sur laquelle les hagiographes ne
s'accordent pas, saint Ghislain ne gouverna pas longtemps cette
église. Un jour qu'il était en prière, une vision lui fit
connaître qu'il devait aller à Rome rendre ses hommages aux saints
Apôtres. Il ne paraît pas que cette révélation lui eût indiqué
dès lors le pays de Hainaut où il vint ensuite. Plein de confiance
en Dieu et de soumission à Sa volonté, il se hâta d'obéir à cet
ordre du Ciel; et ayant pris avec lui un certain nombre de ses
disciples, il se dirigea vers Rome avec les sentiments d'un digne
pèlerin. Arrivé à Rome, prosterné au pied du tombeau des apôtres
saint Pierre et saint Paul, il leur rendit tous les témoignages du
plus filial attachement. C'est là que le Seigneur lui manifesta de
nouveau Sa volonté, en lui disant de passer les Alpes et les autres
pays au nord de ces montagnes, jusqu'à ce qu'il rencontrât une
province appelée Hainaut, où il fixerait sa demeure. Soumis aux
desseins de Dieu, le saint Apôtre renvoya alors dans leur pays tous
les disciples qui l'avaient accompagné, à la réserve de Lambert et
Bellère, avec qui il se dirigea vers les lieux que le Seigneur lui
avait indiqués. En arrivant dans les contrées voisines du Hainaut,
saint Ghislain entendit prononcer le nom d'un serviteur de Dieu dont
l'éloge était sur toutes les lèvres. C'était saint Amand, alors
évêque de Maastricht, homme admirable par les travaux qu'il avait
déjà accomplis et les nombreux monastères qu'il fondait en tous
lieux. Frappé de tout ce qu'on disait de lui, saint Ghislain se
dirigea avec ses disciples vers ce saint évêque, qu'il trouva dans
sa ville épiscopale. Après avoir conversé ensemble et s'être
édifiés et encouragés mutuellement, saint Ghislain se retira et
alla dans le Hainaut commencer un monastère à l'endroit où l'on
voit aujourd'hui la ville qui porte son nom. Ce lieu était alors
appelé Ursidongus, Ursidongue (retraite de l'ours ou de l'ourse).
Ses vertus attirèrent bientôt auprès de lui des habitants du pays,
à qui il enseignait les principes de la vie Chrétienne. On ne
pouvait assez admirer sa profonde humilité, son inaltérable
douceur, sa prière presque continuelle, et son infatigable ardeur au
travail. Déjà plusieurs personnes, touchées de sa sainteté,
voulaient s'attacher à lui et vivre sous sa conduite: tous se
réjouissaient en voyant s'élever dans la contrée un monastère qui
serait dirigé par cet homme de Dieu. Sa réputation ne tarda pas à
parvenir jusqu'aux oreilles de saint Aubert, évêque de Cambrai,
dont ce lieu dépendait. Aubert voulut connaître le pieux étranger
qui instruisait et édifiait ainsi ses ouailles. Il le fit prier de
venir auprès de lui. Saint Ghislain, dont les désirs étaient
prévenus par cette demande, eut hâte de se rendre près du
vénérable évêque. S'étant mis en route, il arriva le soir dans
un village appelé Roisin, entre les villes actuelles de
Saint-Ghislain et du Quesnoy. Là, après avoir cherché quelque
temps, il trouva un homme de bien qui s'empressa de lui donner
l'hospitalité. Le matin, au moment où il se disposait à continuer
sa route, son hôte lui dit: « Mon Père, je reconnais que vos
oeuvres sont agréables à Dieu; je vous supplie donc de vouloir bien
revenir chez moi lorsque vous aurez terminé votre visite auprès de
l'évêque ». Cette demande, où se révélait la piété de
cet homme simple et droit, fut accueillie de saint Ghislain avec
joie. Dieu plus tard la récompensera par une guérison inespérée.
Arrivé à Cambrai, saint Ghislain fut présenté à saint Aubert qui
lui adressa ces paroles: « Mon frère, dites-moi qui vous êtes
et quelle est votre dignité? » « Je suis Grec de nation,
répondit saint Ghislain, et Chrétien par le caractère: je suis né,
j'ai été baptisé et élevé à Athènes. C'est de cette ville que,
par l'ordre de Dieu, je suis venu d'abord à Rome, puis vers ce pays.
Dans un lieu placé sur la rivière de Haine et qu'on appelle
Ursidongus, j'ai entrepris de construire, en l'honneur de Dieu, un
oratoire dédié à saint Pierre et à saint Paul, et votre bonté a
prévenu l'intention que j'avais de me rendre auprès de vous, pour
vous demander la permission d'achever cette oeuvre que j'avais
commencée ». Ces paroles si sages firent impression sur le
coeur du saint évêque de Cambrai, qui se sentit aussitôt pénétré
de respect et d'affection pour le vertueux étranger. Il l'encouragea
beaucoup dans son entreprise, et lui promit qu'il irait le visiter et
bénir son oratoire aussitôt qu'il serait achevé. Comblé de joie
par cette promesse, saint Ghislain se mit en chemin pour revenir à
Ursidongus. Selon la parole qu'il avait donnée, il s'arrêta à
Roisin chez l'hôte charitable qui l'avait reçu à son passage; mais
cet homme, dont l'épouse commençait à ressentir les douleurs de
l'enfantement, chercha dans le voisinage et procura à l'homme de
Dieu une habitation plus convenable pour y passer la nuit. A peine
était-il rentré dans sa demeure, qu'il accourut tout éperdu auprès
de saint Ghislain: « Serviteur de Dieu, s'écrie-t-il, venez au
secours de mon épouse qui va mourir; daignez prier Dieu pour elle ».
Touché jusqu'au fond de l'âme par cette voix suppliante, le Saint
lui répondit avec bonté: « Cessez de vous livrer à la
tristesse, car quand vous rentrerez chez vous, vous trouverez votre
épouse en pleine santé, et elle vous aura donné un fils ».
Le Saint lui donna sa ceinture pour être placée en forme de
baudrier autour du corps de la mère (de là, dit-on, le nom de
Baudry que portèrent tous les aînés de cette noble famille de
Roisin). La parole de l'homme de Dieu eut sur-le-champ son
accomplissement; ce qui causa une joie inexprimable dans toute la
famille et le village. Le Saint baptisa lui-même l'enfant, et le
père, afin de témoigner sa reconnaissance, donna une partie de ses
biens pour l'achèvement de l'église de Saint-Pierre et de
Saint-Paul dans le nouveau monastère.
Revenu auprès de
ses disciples, saint Ghislain acheva avec joie les travaux si
heureusement commencés. Puis, quand tout fut préparé pour la
consécration, il envoya un message au vénérable évêque de
Cambrai. « Père, lui disait-il, le temps approche où, comme
vous l'avez promis à votre serviteur, vous daignerez venir donner
votre bénédiction à son oeuvre ». Saint Aubert, accompagné
de saint Amand, qui avait repris sa vie apostolique, se rendit avec
lui à Ursidongus. Ce lieu prit dès lors le nom de Cella ou La
Celle. Tous furent reçus avec le plus profond respect par saint
Ghislain et les disciples réunis auprès de lui. Au milieu d'un
immense concours de peuple accouru pour assister à la cérémonie,
ils consacrèrent à Dieu, sous les auspices de saint Pierre et de
saint Paul, cette nouvelle maison de prière, autour de laquelle
s'éleva dans la suite la ville de Saint-Ghislain. Parmi les nombreux
assistants présents à cette solennité, on remarquait surtout le
comte Mauger, époux de sainte Waudru, qui prit alors la résolution
de se séparer du siècle pour s'attacher uniquement au service de
Dieu - le futur saint Vincent de Soignies. Le Bienheureux Ghislain,
témoin de cette conversion éclatante, l'encouragea de toutes les
manières. Il fut aussi quelque temps après d'un grand secours à
sainte Waudru pour l'exécution d'un semblable dessein. Cette sainte
femme, qui nourrissait en son coeur le désir de vivre dans le
silence et la prière, et qui n'avait pas été étrangère à la
détermination de son époux, profita de la facilité que lui offrait
sa retraite pour se réfugier elle-même dans quelque solitude. Saint
Ghislain lui donna les moyens d'accomplir cette résolution, et ses
sages conseils, en même temps qu'ils firent avancer sainte Waudru
dans la pratique des plus sublimes vertus, augmentèrent encore dans
le coeur d'Aldegonde, sa soeur, le désir de l'imiter. Ce bonheur fut
en effet accordé à cette Sainte quelque temps après, quand elle
alla bâtir le monastère de Maubeuge, où elle se renferma avec les
filles de sainte Waudru.
On ne connaît
point le détail des rapports qu'eurent ensemble jusqu'à la fin de
leur vie ces saintes âmes, si ce n'est par quelques faits détachés
qui montrent combien Dieu se plaisait à répandre sur elles Ses
faveurs. Les auteurs qui citent la révélation, dans laquelle sainte
Aldegonde aperçut l'âme du bienheureux Amand, s'envolant au Ciel
sous la forme d'un beau vieillard environné d'une multitude joyeuse
et triomphante, ajoutent qu'elle rapporta cette vision à sa soeur
sainte Waudru et à saint Ghislain. Celui-ci lui dit alors: « Si
vous avez mérité de voir le Dieu du Ciel couronner Son serviteur
Amand, c'est pour votre bien; car sachez que la fin de votre vie
approche. Demandez au Seigneur de vous envoyer quelque infirmité qui
achève de vous purifier, et vous prépare à recevoir la récompense
dont jouit déjà le bienheureux Amand ». Jusque dans la plus
extrême vieillesse, saint Ghislain allait de temps en temps
converser de choses spirituelles avec la vénérable sainte Waudru;
et lorsque les infirmités de l'âge ne permirent plus à l'un et à
l'autre de faire tout le trajet qui séparait les monastères de
Celle et de Mons, ils bâtirent, d'un commun accord, un petit
oratoire en l'honneur du saint martyr Quentin, dans un lieu appelé
Quaregnon. C'est là qu'ils se rendirent quelquefois à l'exemple de
saint Benoit et de sa soeur sainte Scholastique, dont ils
reproduisaient parfaitement la conduite et la sainteté. Telle fut la
vie de saint Ghislain, ornée de toutes sortes de vertus. Il répandit
dans toute la contrée la bonne odeur de Jésus-Christ et se montra
son véritable disciple par sa charité envers les pauvres, son amour
pour Dieu, et par l'accomplissement fidèle de tous les devoirs de la
vie religieuse. Il mourut en paix dans un âge avancé, et fut
enterré par ses disciples dans l'église de son monastère. On peint
fréquemment près de lui une ourse avec son ourson: nous avons
indiqué la raison de cette caractéristique.
Culte et
reliques
Son corps reposa
dans l'église de son monastère, jusqu'à l'époque où Charlemagne
chargea l'abbé Eléfaut d'en construire une autre plus spacieuse et
plus magnifique. Halitgaire, évêque de Cambrai, la consacra, l'ais
818, sous le règne de Louis le Débonnaire. Le corps saint y fut
alors porté et bientôt après oublié cause des invasions des
Normands et du découragement général qui abattait tous les
esprits. Le monastère lui-même resta en ruine jusqu'à ce que, en
929, un aveugle, averti pendant son sommeil, se rendit auprès de ces
décombres pour prier et y recouvra la vue. Il fit faire aussitôt
des recherches pour retrouver les reliques du Saint dont le culte
reçut une nouvelle extension. En 933, le monastère fut relevé,
mais 5 ans plus tard un incendie le réduisit encore en ruines :
heureusement les reliques furent épargnées.
Ces reliques furent
portées le 22 septembre 1023 à la consécration de l'église de
Saint-André, du Cateau, faite par l'évêque Gérard de Florines ;
en 1030, à la consécration de la cathédrale de Cambrai; en 1063, à
celle de l'église du monastère de Saint-Sépulcre, sous le
bienheureux Liébert, et en 1070 à celle de l'église des apôtres
saints Pierre et Paul, à Hasnon. Tous ces faits prouvent d'une
manière éclatante le respect et la dévotion que l'on avait au
11ième siècle pour ce grand serviteur de Dieu. On en trouve
d'autres témoignages dans les siècles suivants : en 1101, la 6
juin, les reliques de saint Ghislain sont portées à Maubeuge pour
assister à la translation solennelle de celles de sainte Aldegonde ;
en 1180, elles sont placées dans une nouvelle châsse par Roger,
évêque de Cambrai ; en 1491, le 15 janvier, l'évèque de Cambrai,
Henri de Berghes, les visite et en sépare un bras pour être
présenté à la vénération publique. Ce bras ayant disparu dans
les guerres du 16ième siècle, l'archevêque de Cambrai, Louis de
Berlaymont, le remplaca, en 1588, par l'autre bras qui fut exposé à
la piété des lidèles. En 1626, le jour de Saint-Luc, François
Vander-Burgh, aussi archevêque de Cambrai, plaça dans une nouvelle
châsse, préparée à cet effet, une grande partie des reliques de
saint Ghislain, et en 1628, le jour de Saint-Jean l'évangéliste,
l'abbé de Crespin mit la tête du Saint dans une fierte
particulière.
Enfin, une
confrérie, appelée confrérie de la Charité, fut érigée en
l'onneur de saint Ghislain, confirmée en 1120 par Burchard, évêque
de Cambrai. On l'appela plus tard la confrérie de Saint-Ghislain.
Beaucoup de seigneurs et de personnes nobles voulurent en faire
partie, entre autres Philippe IV, roi d'Espagne, et son épouse. Les
élèves du collège du Lys, en l'université de Louvain, avaient
adopté saint Ghislain pour leur patron et célébraient chaque année
sa fête avec solennité. Aujourd'hui encore, dans l'église
métropolitaine de Cambrai, il existe une confrérie de
Saint-Ghislain que la piété des fidèles a rendue célèbre.
Peut-être quelques documents authentiques permettraient-ils de la
rattacher à celle qui fut confirmée en 1120 par l'évêque
Burchard. Avant la révolution de 1793, elle appartenait à la
paroisse de Saint-Nicolas; mais cette église avant été détruite,
les reliques du Saint ainsi que l'association furent transportées à
la métropole. Cette confrérie est double; l'une est
particulièrement destinée aux jeunes enfants, l'autre aux grandes
personnes. Ces enfants, quelque temps après leur naissance, sont
apportés dans l'église par leurs parents et recommandés à la
protection du Saint, afin qu'il les délivre des maladies et des
dangers auxquels ils sont exposés à cet âge. Si quelques-uns
d'entre eux meurent dans les premières années de l'enfance,
l'association fait chanter une Messe dite « des Anges ».
Quant aux grandes personnes, qui se mettent aussi dans cette
confrérie afin d'être délivrées d'accidents et surtout de
certaines maladies, comme le mal caduc et autres semblables, leur
nombre est aussi très-considérable. A la mort de chaque associé on
fait célébrer une Messe pour le repos de son âme. De plus, le
mercredi de chaque semaine, on chante un salut en l'honneur du saint
patron, et le second dimanche d'octobre, sa Fête est célébrée
avec solennité. Pendant l'octave qui la suit, une foule de pèlerins
de la ville et des villages voisins viennent rendre leurs hommages à
leur digne protecteur et se recommander à sa puissante intercession.
Le village de
Roisin est devenu un lieu de pèlerinage à saint Ghislain pour les
femmes dont les couches approchent. Elles y vont même quelquefois
après, quand elles ont été heureusement délivrées. La ville de
Saint-Ghislain est aussi un lieu de pèlerinage très-fréquenté.
Les pauvres mères qui craignent pour la vie de leurs chers
nourrissons, les portent à Saint-Ghislain. Le prêtre récite sur
eux l'Evangile, leur fait toucher les reliques du Saint, et souvent,
après ce pieux voyage, les hideuses convulsions et les frayeurs
naturelles aux jeunes enfants, surtout à l'époque de la première
dentition, se trouvent apaisées: touchant bienfait de la divine
clémence qui récompense la foi naïve des mères par le Salut de
leurs enfants!
Texte extrait des Petits Bollandistes Volume 12
Neuvaine à Saint Ghislain
Premier
jour
Saint
Ghislain qui, pour apporter à nos pères tes lumières de
l'Evangile, avez quitté votre patrie et êtes venu planter la Croix
de Jésus-Christ dans les sombres forêts, encore païennes, des
Gaules, écoutez l'humble prière de vos serviteurs qui mettent en
vous leur confiance. Donnez-nous l'esprit de Foi. Ne permettez pas
que jamais nous nous laissions envahir par l'indifférence ou le
respect humain. Ecartez de nous tout ce qui pourrait devenir un
danger pour nos croyances. Que, fiers de notre glorieux nom de
Chrétiens, nous ne rougissions jamais de nous montrer zélés
disciples du Christ et ardents défenseurs de la Sainte Eglise.
Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père
Deuxième jour
Saint
Ghislain, qui, avant d'entreprendre vos courses apostoliques, avez
voulu retremper votre foi auprès du représentant de Jésus-Christ
sur la terre; Saint Amand, évêque de Maastricht, sous la direction
duquel vous avez voulu organiser votre entreprise; Saint Pierre et
Saint Paul, colonnes de Notre Mère la Sainte Eglise, auxquels vous
avez voulu dédier votre premier sanctuaire; inspirez-nous le plus
grand respect pour la Parole de Jésus-Christ; rendez-nous dociles à
la voix de nos évêques; pénétrez-nous de respect pour tous ceux
que la Providence a chargés du soin de nos âmes.
Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père
Troisième jour
Saint
Ghislain, qui, dans l'exercice de votre mission apostolique, avez
connu les épreuves de la persécution et de la calomnie; donnez-nous
la grâce du courage et de la résignation Chrétienne aux jours de
l'épreuve. Ne permettez pas que l'esprit du mal profite de notre
trouble pour nous écarter des voies de la charité. Saint Aubert,
Evêque de Cambrai, qui avez soutenu Saint Ghislain contre la
méchanceté de ses ennemis, soyez le défenseur de notre faiblesse
maintenant et surtout à l'heure de notre mort.
Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père
Quatrième jour
Saint
Ghislain, qui avez été inspiré de remettre votre baudrier au
châtelain de Roisin pour arracher miraculeusement sa vertueuse
épouse au danger d'une mort imminente, exaucez toute mère qui vous
invoque à son heure critique. Et puisqe votre baudrier sauva en même
temps le nouveau-né, sauvez encore nos petits enfants, menacés de
convulsions et autres maux de leur âge. L'expérience nous a appris
que votre miraculeux pouvoir s'étend aussi à toute personne
souffrant de maladies nerveuses. Soulagez tous ceux qui ont recours à
vous dans leurs douleurs.
Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père
Cinquième
jour
Saint
Ghislain, qui, en sauvant du péril de mort la châtelaine et
l'enfant de Roisin, avez appris aux mères Chrétiennes à mettre
leur confiance en la divine Providence, inspirez le sentiment de la
sublimité de leur vocation à celles auxquelles vous réservez les
honneurs de la maternité. Faites-leur comprendre qu'en trahissant
leurs devoirs, elle contrecarrent les desseins de Dieu; elles
méprisent les honneurs d'une coopération à l'oeuvre divine de la
création; elles foulent aux pieds le sang de Jésus-Christ, elles
restreignent les fruits de la Rédemption, elles se préparent
d'inévitables et terribles châtiments sur terre et dans l'éternité.
Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père
Sixième
jour
Saint
Ghislain, qui, en rendant la vie à l'enfant de Roisin, l'avez
associé, avec sa famille, à votre gloire immortelle; faites
comprendre à nos mères qu'une situation n'est jamais désespérée
mais que la divine Providence se joue des prévisions humaines et
peut, si Elle le veut, nous faire trouver la prospérité là où
nous n'attendions que l'épreuve. Donnez à ces vaillantes victimes
du devoir, la grâce d'un saint abandon entre les mains de Dieu. Ne
permettez pas qu'égarées par de fausses maximes, elles s'obstinent
à se préparer les plus amères désillusions en disposant en dehors
de Dieu, d'un avenir qui n'appartient qu'à Lui.
Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père
Septième
jour
Saint
Ghislain, dont le zèle se répandit autour de vous par la parole et
par l'action : prédicateur zélé, ouvrier apostolique, fondateur
d'abbayes, faites-nous partager votre amour pour le bien. Faites de
nous des apôtres, dans nos familles, au sein de notre entourage,
près de ceux que la Providence a mis sous notre direction.
Rendez-nous fidèles à notre vocation et aidez-nous à réaliser
tout ce que Dieu attend de notre bonne volonté.
Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père
Huitième
jour
Saint
Ghislain, dont la reconnaissance fut si vive à l'égard du Seigneur
si hospitalier de Roisin, remplissez-nous de pareille gratitude
envers nos bienfaiteurs. Accordez-nous la grâce, pleine de
consolations, d'une charité sans borne et s'étendant à toutes les
misères d'ici-bas. "C'est à ce signe qu'on reconnaîtra si
vous êtes véritablement mes disciples", dit Notre
Seigneur, "si vous vous aimez les uns les autres".
Rendez-nous surtout charitables envers ceux qui souffrent comme vous
avez eu pitié de nos pères plongés dans les ténèbres du
paganisme.
Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père
Neuvième
jour
Saint
Ghislain, dont le célèbre miracle de Roisin provoqua la confiance
des femmes Chrétiennes qui implorent le secours du Ciel en prévision
d'un évènement dont l'attente les glace d'effroi, calmez ces
appréhensions exagérées par l'esprit mauvais. Bénissez leur
confiant abandon en la puissance de votre intercession; exaucez leurs
voeux; comblez-les de vos faveurs pour que celui ou celle dont elles
attendent la délivrance, deviennent après avoir été l'objet de
leur consolation ici-bas, le motif de leur gloire dans le Ciel.
Ainsi-soit-il.
Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père
Consécration des enfants par leurs parents
Seigneur
Jésus, qui lorsque vous étiez sur la terre, attiriez à vous les
petits pour les bénir et qui avez promis le Ciel à ceux qui leur
ressemblent, nous vous consacrons aujourd'hui nos enfants, afin
qu'étant vôtres avant d'être à nous, Vous nous aidiez à les
rendre forts de corps et d'âme pour Votre gloire et notre
consolation.
Saint
Ghislain, protégez-nous. (trois fois)
Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles trépassés reposent en paix. Amen.
Saint Ghislain bénissez nos enfants; accordez-leur la santé du corps, la pureté de l'âme, l'innocence du coeur.
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Saint Pie
Saint Pie
L'Enfant Martyr d'Ere (Belgique)
Une rencontre avec l'enfant martyr d'Ere ne laisse personne indifférent. Tant ce «petit bout» de cire semble réel. Si vous poussez la porte de la chapelle des Passionistes, à Ere, vous découvrirez non seulement d'extraordinaires décors à l'italienne mais aussi un curieux personnage de cire qui semble dormir sous le maître-autel. En l'observant de plus près, on ne peut s'empêcher de ressentir un profond malaise. L'enfant, âgé de 5 ans à peine, porte les stigmates des souffrances infligées il y a bien des siècles. Son nom s'inscrit en lettres d'or sur fond rouge: St Pie, enfant martyr. L'histoire nous apprend que cet enfant a été persécuté, avec ses parents, durant les trois premiers siècles du christianisme. Ses restes, préservés dans les catacombes de Rome, sont enfermés dans un petit corps de cire criant de vérité. Symbole de toutes les infamies dont peuvent être victimes nos enfants. Les reliques sont confiées aux pères Passionistes qui installent un noviciat dans le château de la baronne de Croeser, à Ere, en 1841. Trois ans plus tard, ils entament, de leurs propres mains, la construction de la chapelle actuelle bénie en 1845. C'est le pape Pie IX qui leur confie l'enfant martyr. Lequel est, à l'époque, transféré en train depuis les catacombes de Rome jusqu'à la gare de Tournai. Porté en triomphe, le corps de cire est amené en cortège à Ere par des chrétiens, des représentants du clergé et les pères. Le petit martyr est couché sous le maître hôtel où il repose toujours aujourd'hui malgré le départ, en 1995, des derniers pères vers leur maison courtraisienne. La tête, portant une couronne dorée, repose sur un oreiller brodé d'étoiles, dorées elles aussi. L'enfant, qui porte une robe bleue et des sandales de cuir, présente des traces de sang sur le cou et sur le visage. Il tient les yeux légèrement entrouverts et semble vous fixer lorsque vous le regardez. Il se passe rarement une journée sans que l'un ou l'autre fidèle vienne lui rendre hommage. Si l'on en croit le texte repris au dos d'une photo souvenir jadis disponible sur le site: «selon maints témoignages, bien des grâces et des guérisons ont toujours récompensé la prière confiante des chrétiens de partout». Que l'on soit ou non croyant, une confrontation avec cet enfant de cire ne peut laisser indifférent. Et quelle que soit la divinité à laquelle s'adresserait votre prière, face à une telle expression de souffrance, elle ne pourrait sans doute se conclure que par ces termes: «plus jamais cela!».