30 avril 2017

Neuvaine pour la France par l'intercession de Sœur Josépha Menendez

Neuvaine pour la France par l'intercession de Sœur Josépha Menendez

Du 29 avril au 7 mai 2017

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La Servante de Dieu Josepha Menendez

1890-1923

 

Maria Josefa Menendez naît à Madrid le 4 février 1890. Elle est placée par ses parents dans une école où elle apprend le métier de coutûrière. Après de nombreux délais dûs à l'opposition de sa famille, elle entre dans la Société du Sacré-Coeur en 1920, et est admise au noviciat du couvent des Feuillants, à Poitiers. Objet de grâces d'oraison extraordinaires, elle est la dépositaire du message du Sacré Coeur au monde et aux âmes consacrées. En effet, Notre Seigneur lui apparaît chaque jour et lui demande de coucher ses paroles sur le papier puis de les transmettre à son évêque qui devra les communiquer au monde entier. Soeur Josefa meurt à 33 ans, le 29 décembre 1923.

 

Prière pour obtenir des grâces par l'intercession de Sœur Josefa Menendez

 

O Jésus qui ne pouvez résister à la supplication d'une âme qui attend tout de Vous, donnez-nous la foi, la confiance et l'abandon qui touchent votre Cœur, afin que sûrs de Vous, nous puissions obtenir de votre Toute-Puissante Bonté, ce que nous Vous demandons humblement pour votre Gloire et l'accomplissement de votre Règne d'Amour et de Miséricorde. O Jésus, glorifiez votre Cœur en nous accordant la grâce (conversion ou guérison, faveur spirituelle ou temporelle) que nous sollicitons, par l'intercession de votre humble servante Josefa.

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Neuvaine pour la France par l'intercession de Sœur Josépha Menendez

 

« France, Fille aînée de l’Eglise, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ? »

 

Chers amis,

 

En ces temps troublés, à l'heure où nous allons élire notre futur chef d'Etat, nous vous proposons une neuvaine afin de confier la France au Cœur de Jésus. Au-delà de la politique qui limite souvent nos débats, au-delà des tensions de ces dernières semaines, il s'agit par cette neuvaine de nous abandonner avec confiance à la Providence, abandon qui passe par une vraie conversion du cœur. A nous, par nos efforts quotidiens, nos prières, de supplier le Ciel de sauver la France. Que nos gouvernants soient inspirés en vue du bien commun et du salut des âmes ! Cette neuvaine sera placée sous l’intercession de Sœur Josépha Menendez, mystique morte en 1923 à 33 ans à Poitiers. C’est en France que le Cœur de Jésus fait d'elle sa confidente et sa messagère. Par elle, Il renouvelle au monde l'appel d'une Miséricorde et d'un Amour infinis et demande en retour la confiance qui attend tout de Lui. C’est un véritable « Appel à l'amour » que nous adresse le Cœur de Jésus par son intermédiaire. La neuvaine commencera le samedi 29 avril pour s’achever le dimanche 7 mai, jour des élections. En plus de la prière quotidienne, vous trouverez un texte de méditation pour chaque jour tiré des paroles même du Christ confiée à sœur Josépha. Ce texte nous aidera à nous plonger et à nous abandonner dans l’Amour de Dieu.

 

Les 9 thèmes des méditations de cette prière pour la France :

 

  1. Qui suis-Je ?

  2. Appel à l’Amour

  3. Appel au pardon

  4. Les trésors de mon Cœur

  5. Appel à la vie intime avec Jésus

  6. Appel à l’assistance dominicale

  7. Appel à la Foi

  8. Appel à la confiance

  9. La victoire de l’Amour

 

Pour son Amour et pour la France, devenons des saints à l’école de Sœur Josépha Menendez.

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Pourquoi une neuvaine à sœur Josépha ?

 

Ultimes paroles de Sœur Josépha : « Vous prierez pour la France lui demandèrent ses Mères : « Ah ! Mes chères Mères, répondit-elle je crois bien ! C’est la patrie de mon âme ! Elle m’a donné ma vie religieuse ! Ici, j’ai trouvé un petit coin pour vivre et mourir ».

 

Révélation de Notre-Seigneur à Sœur Josépha

 

La France est au cœur de ce message divin peu connu aujourd’hui « … comme Dieu veut régner par l’amour, il demande à ses âmes et principalement à celles de cette nation (en parlant de la France) de réparer, d’abord pour obtenir le pardon mais surtout pour attirer de nouvelles grâces à cette nation qui, je le répète, est la première qui a connu mon Cœur et où cette dévotion s’est répandue ».

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Prière de la Neuvaine pour la France par l'intercession de Sœur Josépha Menendez

à dire chaque jour

 

Ô Jésus qui ne pouvez résister à la supplication de ceux qui attendent tout de Vous, donnez-nous la confiance, la foi et l’abandon qui touchent Votre Cœur afin que sûrs de Vous, nous obtenions de Votre toute puissante bonté la grâce pour la France que nous Vous demandons pour Votre gloire et l’accomplissement de Votre règne d’amour et de miséricorde. Ô Jésus, glorifiez Votre Cœur en nous accordant pour la France la grâce que nous sollicitons par l'intercession de Votre humble servante Josépha. Ô Jésus, à Votre Cœur, nous vous confions notre pays ; regardez, puis faites ce que Votre Cœur Vous dira ; laissez agir Votre Cœur ; Ô Jésus, nous comptons sur Vous, nous nous fions à Vous, nous sommes sûrs de Vous !

 

Premier jour

« Qui suis-je »

 

« Je suis l’Amour ! Mon Cœur ne peut plus contenir la Flamme qui Le dévore. J’aime à tel point les âmes, que J’ai donné ma vie pour elles. Pour leur amour, J’ai voulu rester emprisonné dans le tabernacle. Depuis vingt siècles, Je demeure là, nuit et jour, voilé sous les apparences du pain et caché dans l’Hostie, supportant, par amour, l’oubli, la solitude, les mépris, les blasphèmes, les outrages, les sacrilèges… Pour l’amour des âmes, J’ai voulu leur laisser le Sacrement de Pénitence, afin de leur pardonner, non pas une fois ou deux, mais aussi souvent qu’elles auront besoin de recouvrer la grâce. Là, Je les attends… là, Je désire qu’elles viennent se laver de leurs fautes, non avec de l’eau, mais dans mon propre Sang. Au cours des siècles, J’ai révélé, de différentes manières, mon Amour pour les hommes : Je leur ai montré combien le désir de leur salut Me consume. Je leur ai fait connaître mon Cœur. Cette dévotion a été comme une lumière répandue sur le monde. Elle est aujourd’hui le moyen dont se servent, pour toucher les cœurs, la plupart de ceux qui travaillent à étendre mon Règne ». (Notre-Seigneur à Josefa le 11 juin 1923).

 

Deuxième jour

Appel à l'amour

 

Pour y former sa privilégiée, le doux maître lui rappelait sa divine présence, si l’activité à l’ouvrage la lui faisait un peu oublier. C’est ainsi que dans le feu d’un travail pressé, elle entendit tout à coup la voix bien connue lui demander : « Josefa, que fais-tu ? – Ah ! Seigneur, Vous êtes-là ? » Il reprit : « À quoi penses-tu ? – Mon Jésus, je ne pensais à rien. – Mais tu M’aimes, n’est-il pas vrai ? » (21 février 1920).

Un soir, à la tombée de la nuit, Josefa se perdait dans un long corridor qui n’était pas éclairé ; soudain, une grande lumière parut à l’autre extrémité et elle vit Notre-Seigneur ! Il semblait vouloir la rejoindre ; elle courut à sa rencontre : « D’où viens-tu ? – lui demanda-t-Il. – De fermer les fenêtres. « Où vas-tu ? – Je vais achever de fermer. – Tu ne sais pas répondre ! Je viens de l’amour ! Je vais à l’amour ! Que tu montes ou que tu descendes tu es toujours dans mon Cœur qui est l’abîme de l’amour et Je suis avec toi. » Josefa ne nommera plus ce passage que le « corridor de l’amour ». (23 octobre 1920).

Elle passait ensuite à d’autres travaux et Jésus restait avec elle. Il lui demanda : « Que fais-tu en ce moment ? – Jésus de mon âme, Vous le savez bien ; je Vous le dis, je Vous aime. » Il reprit : « Beaucoup d’âmes croient que l’amour consiste à dire : « Mon Dieu, je Vous aime. Mais non. L’amour est suave et travaille parce qu’il aime, il fait tout en aimant. Je veux que tu M’aimes ainsi avec suavité toujours, en tout ; dans le travail comme dans le repos, dans l’oraison, la consolation, la tristesse ou l’humiliation, aime toujours et montre ton amour par tes actes. Cela, c’est l’amour. Si beaucoup d’âmes le comprenaient, comme elles avanceraient dans la perfection et comme elles consoleraient mon Cœur. » (22 novembre 1920)

 

Troisième jour

Appel au Pardon

 

« Je suis Dieu, mais Dieu d’Amour ! Je suis Père, mais un Père qui aime avec tendresse et non avec sévérité. Mon Cœur est infiniment saint, mais aussi infiniment sage et, connaissant la misère et la fragilité humaines, Il s’incline vers les pauvres pécheurs avec une Miséricorde infinie. J’aime les âmes après qu’elles ont commis leur premier péché, si elles viennent Me demander humblement pardon… Je les aime encore, quand elles ont pleuré leur second péché et, si cela se répète, Je ne dis pas un milliard de fois mais des millions de milliards, Je les aime et leur pardonne toujours, et Je lave, dans le même sang, le dernier comme le premier péché ! Je ne Me lasse pas des âmes et mon Cœur attend sans cesse qu’elles viennent se réfugier en Lui, et cela d’autant plus, qu’elles sont plus misérables ! Un père n’a-t-il pas plus de soin de l’enfant malade que de ceux qui se portent bien ? Pour lui, sa sollicitude et ses délicatesses ne sont-elles pas plus grandes ? Ainsi, mon Cœur répand-Il sur les pécheurs, avec plus de largesse encore que sur les justes, sa Compassion et sa Tendresse. Voilà ce que Je désire expliquer aux âmes : J’enseignerai aux pécheurs que la Miséricorde de mon Cœur est inépuisable ; aux âmes froides et indifférentes, que mon Cœur est un Feu qui veut les embraser, parce qu’Il les aime ; aux âmes pieuses et bonnes, que mon Cœur est le Chemin pour avancer vers la perfection et arriver en sécurité au terme bienheureux. Enfin, aux âmes qui Me sont consacrées, aux prêtres, aux religieux, à mes Âmes choisies et préférées, Je demanderai, une fois de plus, qu’elles Me donnent leur amour et ne doutent pas du Mien, mais surtout qu’elles Me donnent leur confiance et ne doutent pas de ma Miséricorde ! Il est si facile d’attendre tout de mon Cœur. » (Notre-Seigneur à Josefa le 11 juin 1923).

 

Quatrième jour

Les Trésors de Mon Cœur

(le pardon et la miséricorde)

 

« Je ferai connaître que la mesure de mon Amour et de ma Miséricorde envers les âmes tombées n’a pas de limites. Je désire pardonner. Je Me repose en pardonnant. Je suis toujours là, attendant avec amour que les âmes viennent à Moi. Qu’elles ne se découragent pas ! Qu’elles viennent ! Qu’elles se jettent dans mes Bras ! Qu’elles ne craignent rien, Je suis leur Père ». (Notre-Seigneur à Josefa 6 août 1922).

« Mon amour arrive à ce point que, d’un rien, mes âmes peuvent tirer de grands trésors : si dès le matin elles savent s’unir à moi et offrir toute la journée avec l’ardent désir que mon cœur se serve de leurs actions au profit des âmes, et si, moment par moment, heure par heure, elles exécutent leur devoir avec amour, que de trésor elles acquièrent dans cette journée ! Je leur découvrirai de plus en plus mon amour qui est inépuisable et il est si facile à l’âme qui aime de se laisser guider par ce même amour. Aime et souffre, l’amour ne peut se séparer de la souffrance ! Abandonne-toi à l’amour du plus tendre des pères. » (Notre-Seigneur à Josefa le 30 novembre 1922).

« Je veux maintenant quelque chose de plus, car si Je demande l’amour pour répondre à celui qui Me consume, ce n’est pas le seul retour que Je désire des âmes : Je désire qu’elles croient en ma Miséricorde, qu’elles attendent tout de ma Bonté, qu’elles ne doutent jamais de mon Pardon ». (Notre-Seigneur à Josefa le 10 juin 1923).

 

Cinquième jour

Appel à la vie intime

 

« Je le répète encore : ce que Je dis maintenant, ce n’est rien de nouveau. Mais de même que la flamme a besoin d’aliment pour ne pas s’éteindre, de même les âmes ont besoin d’un nouvel élan qui les fasse avancer et d’une nouvelle chaleur qui les ranime. Je veux que l’on sache combien Je désire que mes âmes se raniment et se renouvellent dans cette vie d’union et d’intimité avec Moi. Qu’elles ne se contentent pas de Me parler quand elles sont au pied du tabernacle. Je suis là, présent, c’est vrai, mais Je vis aussi en elles et Je Me complais à ne faire qu’un avec elles. Qu’elles Me parlent de tout !… qu’elles Me consultent en tout !… qu’elles Me demandent tout !… Je vis en elles pour être leur vie. Je demeure en elles pour être leur force… oui, je le répète, qu’elles n’oublient pas que Je me complais à ne faire qu’un avec elles… qu’elles se souviennent que Je suis en elles… et que là, je les vois, Je les entends et Je les aime. Là, J’attends qu’elles correspondent à mon Amour. Il y a beaucoup d’âmes qui, chaque matin, font oraison. Mais n’est-ce pas plutôt une formule qu’une entrevue d’amour ?… Elles entendent ou disent la messe et Me reçoivent dans la communion, mais une fois sorties du saint Lieu, ne se laissent-elles pas absorber par leurs affaires, à tel point qu’elles pensent à peine à M’adresser un mot ?… Je suis dans cette âme comme dans un désert, elle ne Me dit rien, elle ne Me demande rien… Et lorsqu’elle a besoin de consolation, bien souvent elle la demande à une créature qu’elle doit aller chercher, plutôt qu’à Moi, son Créateur, qui suis et qui vis en elle !… N’est-ce pas manque d’union, manque de vie intérieure ou, ce qui revient au même, manque d’amour ?… » (Notre-Seigneur à Josefa le 5 décembre 1923).

 

Sixième jour

Appel à l'assistance à la Messe Dominicale

 

« Ainsi, quand vous avez passé toute une semaine à vos travaux, à vos affaires, à vos délassements aussi… Il vous demande de donner au moins une demi-heure à l’accomplissement de son précepte. Est-ce beaucoup exiger ? Allez donc à sa Maison à Lui. Il vous y attend jour et nuit ; et chaque dimanche ou jour de fête, réservez-Lui cette demi-heure en assistant au mystère d’Amour et de Miséricorde qu’on appelle la Messe. Là, parlez-Lui de tout : de votre famille, de vos enfants, de vos affaires, de vos désirs… Exposez-Lui vos difficultés et vos souffrances… Si vous saviez comme Il vous écoutera et avec quel amour !… Vous Me direz peut-être : « Je ne sais pas assister à la messe ! Il y a si longtemps que je n’ai pas foulé le seuil d’une église ! » Ne vous effrayez pas… Venez et passez seulement cette demi-heure à mes Pieds. Laissez votre conscience vous dire ce que vous devez faire, sans fermer l’oreille à sa voix. Ouvrez votre âme… alors ma Grâce parlera… Elle vous montrera peu à peu comment vous devez agir en chaque circonstance de votre vie, vous comporter avec votre famille ou dans vos affaires… Comment vous devez élever vos enfants, aimer vos inférieurs, respecter vos supérieurs… Elle vous demandera peut-être d’abandonner cette entreprise, de rompre cette amitié mauvaise, de vous éloigner énergiquement de cette réunion dangereuse… Elle vous dira que vous haïssez telle personne sans raison, et que de telle autre que vous fréquentez et aimez, vous devez au contraire fuir les conseils et vous séparer… Essayez seulement et, peu à peu, s’étendra la chaîne de mes grâces. Car il en est du bien comme du mal, il suffit de commencer. Les anneaux de la chaîne s’appellent les uns les autres. Si, aujourd’hui, vous écoutez ma Grâce et si vous la laissez agir en vous, demain vous l’entendrez mieux, plus tard mieux encore et ainsi, de jour en jour, la lumière viendra, la paix grandira et votre bonheur sera éternel ! (Notre-Seigneur à Josefa le 19 juin 1923).

 

Septième jour

Appel à la Foi

 

« Jeunesse, richesse, sagesse, gloire humaine, tout cela n’est rien… tout cela passe et finit, Dieu est le Seul qui subsiste pour l’éternité ! Si le monde et la société sont remplis de haines et en luttes continuelles, peuples contre peuples, nations contre nations, et individus contre individus, c’est que le grand fondement de la foi a presque entièrement disparu. Que la foi se ranime, et la paix reviendra et la charité régnera ! La foi ne nuit pas à la civilisation et ne s’oppose pas au progrès. Au contraire, plus elle est enracinée dans les individus et dans les peuples, plus grandissent en eux la sagesse et la science, car Dieu est Sagesse et Science infinies. Mais là où la foi n’est plus, la paix disparaît et, avec elle, la civilisation, la culture, le vrai progrès… car Dieu n’est pas dans la guerre… Il n’y a plus alors que division des opinions entre elles, soulèvement des classes les unes contre les autres et, dans l’homme lui – même, rébellion des passions contre le devoir. Alors disparaît tout ce qui fait la noblesse de l’homme : c’est la révolte, l’insubordination, la guerre ! Ah ! laissez-vous convaincre par la foi et vous serez grands. Laissez-vous dominer par la foi et vous serez libres ! Vivez selon la foi et vous ne mourrez pas éternellement ! » (Notre-Seigneur à Josefa le 19 juin 1923).

 

Huitième jour

Appel à la confiance

 

« De même, quand les âmes (les hommes) prient pour elles ou pour d’autres : si elles hésitent, si elles doutent de Moi, elles n’honorent pas mon Cœur, tandis qu’elles Le glorifient quand elles attendent avec sécurité ce qu’elles Me demandent, sachant bien que Je ne puis leur refuser que ce qui ne convient pas au bien de leur âme. Quand le Centurion vint Me supplier de guérir son serviteur, il Me dit avec une grande humilité : « Je ne suis pas digne que Vous entriez dans ma maison… » Mais plein de foi et de confiance, il ajouta : « Cependant, Seigneur, dites seulement une parole et mon serviteur sera guéri. » Cet homme connaissait mon Cœur. Il savait que Je ne puis résister à la supplication d’une âme qui attend tout de Moi… Cet homme M’a grandement glorifié, car à l’humilité il a joint la ferme et entière confiance… Oui, cet homme connaissait mon Cœur. Et pourtant Je ne m’étais pas manifesté à lui comme Je me manifeste à mes Âmes choisies. C’est par la confiance qu’elles obtiendront d’innombrables grâces, non seulement pour elles, mais aussi pour les autres, et c’est ce que Je veux qu’elles comprennent à fond, car Je désire qu’elles révèlent les traits de mon Cœur aux pauvres âmes qui ne Me connaissent pas. » (Notre-Seigneur à Josefa le 5 décembre 1923).

 

Neuvième jour

La victoire de l'Amour et la diffusion du Message

 

« Je veux pardonner. Je veux régner. Je veux pardonner aux âmes et aux nations. Je veux régner sur les âmes, sur les nations et sur le monde entier. Je veux répandre ma Paix jusqu’aux extrémités du monde, mais, d’une manière spéciale, sur la France, cette terre bénie, berceau de la dévotion à mon Cœur. Oui, je veux être sa Paix, sa Vie, son Roi ! Je suis la Sagesse et le Bonheur, Je suis l’Amour et la Miséricorde, Je suis la Paix. Je régnerai ! Pour régner, Je commencerai par faire Miséricorde, car mon Règne est de Paix et d’Amour : Voilà la fin que Je veux réaliser, voilà mon Œuvre d’Amour ! » (Notre-Seigneur à Josefa le 12 juin 1923).

« Aucune de mes Paroles ne se perdra. Rien de ce que Je te dis ne s’effacera jamais », même si le démon « nourrit mille projets pour faire disparaître mes Paroles… il n’y réussira pas… » Je veux que mon Amour soit le soleil qui éclaire et la chaleur qui échauffe les âmes. C’est pourquoi Je désire que l’on fasse connaître mes Paroles… Toutes seront imprimées, lues et prêchées, et Je leur donnerai une grâce spéciale afin qu’elles éclairent et transforment les âmes. Ne sais-tu pas ce qui arrive lorsqu’un volcan s’ouvre ? La puissance de feu est si grande qu’elle est capable d’arracher les montagnes et de les détruire, et l’on connaît qu’une force irrésistible a passé par là. Ainsi, mes Paroles auront une telle force et ma Grâce les accompagnera de telle manière, que les âmes les plus obstinées seront vaincues par l’Amour. » (Notre-Seigneur à Josefa le 6 août 1922).

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Pour approfondir

 

Livre un « Un Appel à l’Amour » qui retranscrit le message du Cœur de Jésus pour chacune de nos âmes. Vous pouvez le lire en ligne (format pdf) en cliquant ici

Pour se le procurer, se mettre en contact avec les

Oeuvres du Sacré-Cœur de Poitiers

1 voie Malraux

86000 Poitiers

Mail : unappelalamour@gmail.com.

 

Documentaire

"Josefa Menendez, un appel à l'Amour"

 

Portrait de soeur Josepha Menendez, religieuse du Sacré-Coeur, née le 4 février 1890. Après une enfance et une jeunesse particulièrement ferventes, elle entre au Noviciat de la Société du Sacré-Coeur, à Poitiers, le 4 février 1905. Elle est alors très rapidement l'objet de révélations divines : faire connaître au monde (Un reportage de 52 mn).

 

Téléchargez le texte de cette Neuvaine (pdf) en cliquant ici

Neuvaine proposée par Hozana.org, retrouvez et participez à cette Neuvaine en cliquant ici


08 mars 2017

Le Mois du Coeur Agonisant de Jésus

Le Mois du Cœur agonisant de Jésus

Père Blot

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 Vingt-deuxième jour

Le Cœur agonisant

 

Pour la fête de l'oraison de Notre Seigneur sur le mont des Oliviers, l'introït de la messe commence ainsi : « Cor meum conturbatum est in me, mon Cœur s'est troublé en moi, et la crainte de la mort est tombée sur moi » (Psaume 37, 11). C'est donc spécialement au Cœur, que se rapportent les souffrances de Jésus agonisant.

 

Méditation

 

I. Le Cœur du bon Maître endura seul des souffrances plus nombreuses et plus acerbes, que toutes les autres parties de son corps prises ensemble ; l'état de ce Cœur adorable, livré à toutes les sévérités de la justice divine, était bien plus lamentable que l'état de ce corps mortel, déchiré par la cruauté des bourreaux ; la passion intérieure fut plus poignante que la passion extérieure. Voyez ce Cœur délaissé, abandonné de tous, chargé de tous les péchés des hommes. Il est réduit à dire au Père céleste : « Vous avez détourné de moi votre face, et j'en suis tout troublé » (Psaume 19, 8). Dieu semble en effet s'être éloigné, il livre à lui-même ce Cœur innocent devenu victime pour nous, il ne lui donne ni vues, ni lumières, ni goûts. Tout rebute ce pauvre Cœur, tout contribue à lui faire sentir le poids de sa peine. En quel abattement il tombe ! Quel ennui le saisit et le désole ! Quelles sombres réflexions l'inquiètent et le tourmentent ! Il a beau prier, le ciel est fermé pour lui ; la nature et les sens ne cessent de lui dire : « Où donc est ton Dieu ? » (Psaume 41, 4). Il éprouve toutes les agonies, il ressent toutes les souffrances morales, pour nous aider à les sanctifier. Hâtons-nous donc de prendre tous ses sentiments. Il faut que le Cœur agonisant du divin Maître batte en quelque sorte dans mon cœur affligé, pour que je participe à sa soumission, à son énergie, à son dévouement. Cœur admirable, soyez mon modèle, mon amour et mon soutien !...

II. Jésus s'était séparé de la plus grande partie de ses amis, et de sa Mère elle-même, en quittant le cénacle ; il s'était séparé de huit apôtres, en entrant dans Gethsémani ; enfin dans le jardin, il se sépare des trois disciples qu'il aime le plus. Ils s'endorment, pendant que Judas veille pour le trahir, et que nous veillons tous pour l'offenser. Nos péchés sans nombre, de hideux fantômes, de cruels démons peuplent seuls sa solitude. Son Cœur devient le confluent de toutes les souffrances, à cause des iniquités qui débordent de tous nos cœurs. Dans le Cœur agonisant du Sauveur tombent tous les crimes du monde, comme les fleuves entrent dans la mer avec la fange qu'ils charrient : de là des tristesses, des angoisses, des agitations, des tempêtes excitées parla colère même de Dieu irrité contre nous. Ah ! que ne puis-je arrêter le torrent de nos iniquités ? D'où vient que je le grossis encore par mes propres péchés ?...

III. De ce même Cœur, de cet océan de douleur et d'amour, sortent des gémissements, des prières, des actes répétés de résignation, des vapeurs sanglantes qui forment des nuages bienfaisants, pour répandre au loin une rosée salutaire. Par un flux et reflux continuel de miséricorde et d'expiation, il bat tous les rivages, il atteint tous nos cœurs, durs, secs, froids, stériles et insensibles comme des rochers ; puis il se replie sur lui-même, en soupirant, mais pour nous bénir encore et préparer notre salut. Voilà jusqu'où va sa douleur, voilà jusqu'où va sa bonté, dans le plus complet isolement. Pauvre Cœur abandonné, votre agonie n'a plus de bornes., et vos souffrances sont sans mesure. L'infinité de nos péchés vous accable, et notre ingratitude y met le comble en vous délaissant. Moi, du moins, je vous tiendrai compagnie, j'essuierai votre sueur, je m'unirai à votre prière, je partagerai vos afflictions et vos peines...

Lisez dans l'Agonie de Jésus, liv. I, ch. VIII, Jésus agonisant chef des pénitents.

 

Pratique : Résignons-nous à être, autant qu'il plaira au Seigneur, dans le trouble, dans l'inquiétude, dans la tristesse, dans la crainte, dans le dégoût et l'ennui. Ne cherchons pas à échapper à l'agonie du cœur par l'acceptation de l'agonie, en imitant ces âmes égoïstes qui veulent trouver dans leur résignation même quelque goût ou plaisir spirituelle calme, la paix, le contentement. Travaillons avec zèle à l'extension de l'archiconfrérie et de la communauté du Cœur agonisant.

 

Exemple

 

On obtient chaque jour de très nombreuses conversions, en invoquant le Cœur agonisant de Jésus, en plaçant son image dans la chambre du malade, sa médaille sur la poitrine ou sous l'oreiller du moribond. Dans presque tous les hôpitaux tenus par des religieuses on pourrait dire, comme les religieuses de Saint Alexis de Limoges : « Depuis que nous ayons embrassé la dévotion au Cœur agonisant de Jésus et au Cœur compatissant de Marie, elle a été une source de grâces précieuses et abondantes, d'abord pour nous-mêmes, ensuite pour les pauvres malades de notre vaste hôpital, que nous n'avons plus la douleur de voir mourir sans recevoir les derniers sacrements. Avons-nous affaire aux âmes les plus endurcies, dès que nous implorons pour elles les Cœurs sacrés de Jésus et de Marie, nous sommes exaucées ». On obtient de même des guérisons. Le 26 mai 1872, on écrivait de Lavaur (Tarn) : « Marie Cany, épouse de Jean Raynaud, en proie à d'atroces souffrances et abandonnée des médecins, appliqua une médaille, le 7au matin, sur le point le plus douloureux. Aussitôt la douleur se calma, et à deux heures le bien était complet ; il s'est maintenu. Nous espérons que cette faveur excitera de plus en plus la dévotion au Cœur agonisant, et ranimera le zèle des associés ». La pieuse médaille préserva de la mort un grand nombre de soldats, durant la guerre de1870-1871.

 

Vingt-troisième jour

Agonisons avec Jésus

 

De la grotte de l'agonie, l'Homme-Dieu nous dit : « Mon Cœur n'a attendu que des outrages et de la misère, improperium expectavit Cor meura et miseriam. J'ai été dans l'attente de quelqu'un qui s'affligerait avec moi, et il n'y en a point eu ; j'ai espéré des consolateurs, et je n'en ai point trouvé » (Psaume 78, 21). Voulons-nous le consoler ? Partageons ses souffrances et son agonie, avant de partager sa gloire et sa couronne (Romains 8, 17).

 

Méditation

 

I. La première manière d'agoniser avec le Sauveur, c'est de souffrir avec lui. Mais qui se présente pour partager l'état de Jésus agonisant dans Gethsémani ? Qui veut éprouver comme lui la crainte, l'ennui, le dégoût, la tristesse mortelle ? Qui veut suer sang et eau ? Qui se plaît à rencontrer un Judas parmi ses amis ? Qui est heureux d'adresser au Seigneur de longues prières, sans les voir exaucées ? Il est surtout un trait que nous n'imitons guère : c'étaient les péchés des hommes qui mettaient Jésus à l'agonie. Or, nous n'avons aucun empressement à partager cette agonie de douleur et de confusion, pour nos propres péchés, moins encore pour les péchés des autres. Il faut ordinairement que Dieu frappe à coups redoublés, que son bras s'appesantisse sur nous, pour que nous nous décidions à expier nos fautes ; encore nous bornons-nous alors à faire des afflictions qui nous sont envoyées une salutaire expiation. Mais nous n'allons pas au-devant, comme le divin Maître, comme les religieux pénitents ou contemplatifs qui embrassent volontairement un genre de vie, qu'ils savent être la plus large participation aux agonies du Sauveur. Quand donc serons-nous les compagnons de Jésus dans ses humiliations et ses souffrances !...

II. Une autre manière de lui tenir compagnie, d'agoniser avec lui, c'est d'avoir patience avec nous-mêmes, c'est de nous résigner aux tourments que nous causent notre imagination et notre sensibilité. N'est-ce pas exprès, tout exprès, que le Fils de Dieu a voulu s'abandonner à l'excès de sa sensibilité, comme aux sombres prévisions de son imagination ? A-t-il donc failli ? Non, il nous a sauvés par ces souffrances intérieures recherchées à dessein, autant que par les tortures extérieures infligées par ses bourreaux. Réduit à l'agonie par la vivacité de son imagination qui prévient les événements, et par la sensibilité de son Cœur qui aime éperdument des ennemis, il console et rassure ces âmes pieuses, qui s'entendent reprocher souvent de porter dans leur cœur la cause de leurs afflictions. Et ne portons-nous pas dans notre corps la cause de nos maladies ? Nos infirmités corporelles n'en peuvent pas moins être très-méritoires, si nous savons faire de nécessité vertu. Lors donc qu'une âme est torturée par la prévision ou l'exagération de ses maux, par l'excès de sa délicatesse ou de sa sensibilité, qu'elle laisse mille personnes la charger de reproches ou de mépris, et qu'elle considère Jésus-Christ seul en son agonie. Jésus lui reste, et c'est assez ; car il lui reste avec la force, avec la lumière, avec la consolation de ses souffrances et de ses exemples

III. Une troisième manière d'agoniser avec le Sauveur, c'est d'endurer comme lui notre dernière agonie, c'est de prier, d'agir, de souffrir pour sanctifier l'agonie des autres. Qu'elles sont affreuses les angoisses des pauvres moribonds, lorsque le remords de la conscience, la crainte du jugement qui s'approche et l'incertitude du salut éternel se réunissent, pour remplir leur âme de trouble et de frayeur ! L'enfer, qui n'a plus qu'un peu de temps (Apocalypse 12,1 2), redouble sa rage et fait un effort suprême, pour saisir au passage cette proie qui va lui échapper. Pour ce dernier combat, le démon qui d'ordinaire tendait des embûches à l'âme durant son pèlerinage, ne se contente pas de venir seul à la charge, mais il appelle à son aide des légions innombrables d'esprits infernaux. L'Église a donc bien raison de convoquer ses fidèles et ses ministres, d'appeler même les anges du ciel, auprès du plus humble agonisant qui va quitter la terre, pour opposer les saintes phalanges de la lumière et de l'amour aux infernales phalanges des ténèbres et de la haine. Secondons-nous de tous nos efforts les pieux desseins de notre mère ? Invoquons-nous Jésus agonisant pour chaque moribond, comme fait le prêtre qui l'assiste ?...

Lisez dans l'Agonie de Jésus, liv. I, ch. VII, Jésus agonisant, soutien des affligés.

 

Pratique : Laissons le Seigneur nous immoler en paix et sans bruit, sur le calvaire du cœur ou dans le jardin de l'agonie. Confortons les affligés, comme l'ange consolateur conforta Jésus. Engageons les cœurs qui souffrent à recourir au Cœur agonisant du divin Maître, pour qu'il sanctifie leur agonie par l'exemple et le mérite de la sienne. Prions tous les jours pour les mourants.

 

Exemple

 

On raconte de saint André Avellin, qu'au moment de sa mort son lit fut entouré de milliers de démons, et que pendant son agonie il eut un combat si terrible à soutenir contre l'enfer, que tous les religieux qui l'assistaient en furent saisis d'épouvante. On vit le visage du saint se décomposer, et prendre une couleur livide ; il tremblait de tous ses membres ; les larmes coulaient de ses yeux en abondance : autant d'indices du violent assaut qu'il avait à repousser. Un pareil spectacle arrachait des pleurs à tous les assistants : chacun redoublait de prières, chacun tremblait pour soi en voyant qu'un saint mourait de la sorte. Une seule chose consolait ces religieux ; c'était que le moribond tournait souvent ses regards vers une image de la très sainte Vierge, comme pour demander du secours. On se souvenait qu'il avait dit plus d'une fois, durant sa vie, que Marie serait son refuge à l'heure de la mort : « Ora pro nobis, in hora mortis ». Ce fait est cité par Saint Alphonse de Liguori.

 

Vingt-quatrième jour

La sueur sanglante

 

Durant son agonie et sa longue prière, Jésus sua du sang, sudor ejus sicut guttœ sanguinis decurrentis in terram (Luc 22, 44). Le sang et la sueur ordinaire ayant paru presque en même temps sur son corps, le sang s'y figea bientôt, et fut entraîné jus- qu'à terre par la fluidité de la sueur, qui lui servait comme de véhicule ; ou bien la sueur de sang étant très abondante coula jusqu'à terre, aidée à prendre ce cours par l'humidité que la sueur laissa sur la peau.

 

Méditation

 

I. Le péché se forme dans le cœur, avant de se consommer à l'extérieur par l'action, et il consiste dans la détermination de la volonté, plutôt que dans l'acte matériel. Il faut donc que le pécheur, avant d'offrir à Dieu le sacrifice de son corps au moyen de la satisfaction, lui offre le sacrifice de son cœur au moyen de la contrition. Caution des pécheurs, Jésus allait offrir le sacrifice de son corps sur le Calvaire, en satisfaisant surabondamment à la justice divine ; mais il commence par offrir, au jardin des Oliviers, le sacrifice de son Cœur par une indicible contrition. Sur le Calvaire la présence des bourreaux, faisant violence au Sauveur, empêchera les Juifs de croire que cette mort sanglante soit libre et volontaire du côté de la victime. Mais au jardin, la sueur de sang met en évidence cette liberté du sacrifice, qui importe tant à notre salut. Ici point de tourments ni de coups ; aucune blessure extérieure ne force le sang à jaillir des veines. Ici le Fis de Dieu, tout à la fois prêtre, autel et victime, ouvre lui-même, par son propre vouloir, ses veines sacrées. Profitons-nous aussi de notre liberté, pour multiplier nos sacrifices, les rendre plus saints et plus complets ?...

II. Quel supplice ne cause pas à toutes les parties du corps de Jésus agonisant, la rupture subite de tant de fibres délicates, dont le moindre dérangement nous cause de si excessives douleurs ! Mon sacrifice serait imparfait, disait le Fils de Dieu, s'il n'était celui d'un esprit abattu et d'un cœur brisé, spiritus contribulatus, cor contritum (Psaume 50, 19). Et mon âme, plus excellente que mon corps, doit être plus accablée par la crainte et la douleur, que mon corps ne le sera par les coups redoublés qui tomberont sur lui. Je ne trouve donc maintenant d'autre consolation que de consentir à m'affliger, puisque vous voulez que je souffre, ô mon Père ! Cette nuit est pour moi aussi douloureuse que le sera ma croix. Tous mes os sont comme arrachés de leur place, tous mes nerfs sont mis à la torture, mon Cœur est devenu semblable à la cire qui se fond (Psaume 21, 15), et mes artères sont agitées par un mouvement si violent, qu'elles s'entr'ouvrent et répandent du sang par tous mes pores. Avons-nous souffert, avons-nous combattu, avons-nous seulement résisté jusqu'au sang ?...

III. J'ai foulé le pressoir, avait dit le Sauveur par la bouche du prophète, je l'ai même foulé seul, car personne n'était avec moi, et mon vêtement a été couvert de sang (Isaïe 63, 3). Dans Gethsémani, qui signifie pressoir, sa chair a été foulée comme sous un pressoir, et le sang en est sorti, comme le suc sort du raisin en rougissant les habits de ceux qui le pressent. C'était Jésus lui-même qui, sans le secours d'aucun bourreau, pressait ainsi sa chair très sainte pour en exprimer le sang. Il pouvait dire : « Aucun homme de cœur n'est avec moi », car aucun gentil, aucun juif ne partageait son agonie, ne le soutenait dans cette lutte, n'essuyait sa sueur. Exposé à cette juste colère de Dieu, qui est comparée à un pressoir (Apocalypse 19, 15), et pour ainsi dire vendangé par le Seigneur (Thren. 1, 12) en punition de nos crimes, le Cœur du bon Maître ressemblait à un raisin foulé avec violence sous le pressoir, pour qu'un vin généreux en jaillisse de toutes parts. Jésus, c'est moi qui ai mis votre Cœur sous le pressoir pour en faire jaillir le sang. Puisse une goutte de ce sang tomber sur mon cœur refroidi, pour l'animer, l'échauffer, et le rendre tout brûlant du feu sacré de votre amour !...

Lisez dans l'Agonie de Jésus, liv. XI, ch. X, Fins et significations de la sueur de sang.

 

Pratique : Voulons-nous satisfaire à Dieu pour nos péchés ? Prenons pour modèle Jésus suant sang et eau, et implorons son secours. Mon Sauveur, qui avez sué volontairement du sang pour moi, changez la délicatesse de mon cœur en un vif désir de souffrir quelque chose pour vous.

 

Exemple

 

Sainte Madeleine de Pazzi éprouvait une indicible compassion pour le Sauveur en sa sueur de sang. Un jour, dans une extase, l'ayant vu tout sanglant au jardin des Oliviers, elle en conçut tant de douleur que de moment en moment elle tombait par terre, comme si elle eût été morte. Puis poussant les soupirs les plus enflammés, elle s'écria : « Mon Jésus, vous avez sué du sang ! Ah ! que ne puis-je enchaîner toutes les volontés des créatures, et les amener à vous !... Je ne puis plus, ô mon amour, vous appeler le plus beau des enfants des hommes, comme faisait le prophète (Psaume 44, 3), puisque je vois tout votre visage plein de sang. Tous vos apôtres dorment ; je m'étonne qu'ils ne se lèvent pas pour considérer votre face ensanglantée... » La sainte voyait tomber des gouttes de sang du visage de Jésus-Christ jusqu'à terre ; elle s'écriait avec une grande stupeur : « Il sue du sang ! mon amour, ne suffit-il pas que vous suiez du sang de tous les membres de votre corps ? Faut-il encore que je vous voie répandre par vos yeux des gouttes de sang, au lieu de larmes ? mon amour, que n'ai-je été moi-même la terre qui recevait ce sang !... Oh ! Si je pouvais recevoir quelques gouttes de votre sang, qui sont comme autant de rubis précieux tombant sur la terre ! Oh ! Si mon cœur était cette terre qui les reçoit, qu'il serait riche, qu'il serait heureux ! Il aurait en lui-même un trésor suffisant pour acheter mille mondes ».

 

Vingt-cinquième jour

Le sommeil

 

Durant sa prière, Jésus agonisant se leva plusieurs fois pour visiter ses apôtres privilégiés ; mais il les trouva toujours dormants, invenit eos dormientes (Matthieu 26, 40). Combien ce lâche sommeil fut poignant pour le Cœur du bon Maître ! Combien notre cœur à nous-mêmes ne souffre-t-il pas du sommeil ou de l'indifférence de nos amis, pendant que le vent de l'adversité souffle sur nous !

 

Méditation

 

I. Dans le présent Jésus lisait l'avenir, et il se disait : Ce sommeil de mes disciples m'est plus dur que la cruauté de mes bourreaux. Je vois que mon corps mystique, par la somnolence de mes pontifes et de mes prêtres, sera dans la suite assailli et maltraité, autant de fois que les successeurs des apôtres les imiteront dans leur sommeil, plus que dans leur courage. On verra dans les champs de l'Évangile, ensemencés par ma parole, arrosés par mon sang, croître les germes funestes de l'ivraie ou de la zizanie, les doctrines licencieuses, les hérésies manifestes, parce que mes apôtres dorment et que leurs successeurs dormiront encore. On verra les églises non respectées, les sacrements non fréquentés, les autels sans ornements, les mœurs sans pureté, la religion sans prestige,parce que mes apôtres dorment et que leurs successeurs dormiront encore. Ah ! mon Cœur en éprouve une agonie de tristesse et de dégoût ! Ne contribuons-nous point a endormir dans la tiédeur et la mollesse quelques âmes, des fidèles et même des prêtres ?...

II. Le sommeil de nos amis était aussi représenté dans le sommeil des amis de Jésus. Quel désappointement cruel pour nous, quand nous sommes forcés, durant nos épreuves, de comparer nos amis à ces oiseaux de passage, qui ne s'arrêtent en nos climats qu'autant que l'air en est doux et tempéré, et qui s'envolent aussitôt que l'hiver approche ! Alors notre sensibilité se retourne contre elle-même, et le développement qu'elle avait acquis par l'amitié, ne sert plus qu'à augmenter notre tourment. Heureux, mille fois heureux, Seigneur, l'homme qui tend vers vous les bras de son affection, et qui met en vous seul tout son amour, toute sa confiance ! Car vous seul peuplez réellement pour lui toutes les solitudes, vous seul ne lui manquez jamais, vous seul lui êtes un appui toujours prêt et toujours puissant, vous seul faites refleurir pour lui les sentiers de la vie, vous seul lui ouvrez à la mort les portes du ciel. Vous seul, ô Dieu fait homme, Jésus agonisant, victime du sommeil de vos amis, vous êtes pour nous un ami qui jamais ne sommeille réellement...

III. Dieu lui-même semble dormir quelquefois à notre égard : sommeil apparent, mais néanmoins douloureux pour nous, qui nous écrions alors avec David : Quare obdormis, Domine ? pourquoi dormez-vous, Seigneur ? Pourquoi oubliez-vous notre indigence et notre tribulation ? (Psaume 43, 23-26) ? Il nous répond : « Je dors, mais mon Cœur veille, Cor meum vigilat » (Cantique 5, 2). Mon sommeil ne ressemble-t-il pas à celui d'une mère, auprès du berceau de son enfant ? Lors même que ses sens paraissent le plus endormis, son cœur veille, et le moindre cri poussé par l'objet de son amour, la retrouve prête à lui prodiguer ses soins. Ainsi, malgré mon sommeil apparent sous le voile des espèces sacramentelles, mon Cœur eucharistique est toujours veillant et priant pour vous. Oui, mon Dieu, vous êtes l'ami qui veille pour les amis mêmes qui s'endorment ; vous êtes celui qu'au sortir de leur sommeil, interrompu parle malheur, ils trouvent toujours prêt à leur prodiguer ses conseils, ses secours et son sang. Ai-je recouru à ce Cœur divin qui veille nuit et jour près de moi, toutes les fois que je me suis senti malheureux et délaissé ?...

Lisez dans L'Agonie de Jésus, liv. IX, ch.I, Le sommeil de nos amis.

 

Pratique : Rougissons d'abandonner nos amis dans le malheur, ou de nous montrer indifférents à leurs souffrances. Si nous sommes nous-mêmes abandonnés de nos amis, ne nous en plaignons qu'à Dieu, et versons toutes les tristesses de notre cœur dans le Cœur agonisant ou dans le Cœur eucharistique de Jésus, en attendant de lui seul notre meilleure consolation.

 

Exemple

 

Saint Jean Eudes, fondateur des prêtres de Jésus et Marie, et des Religieuses de Notre-Dame de charité, vit ses meilleurs amis s'éloigner de lui, tant sa réputation fut attaquée par d'atroces calomnies. Ceux mêmes qui l'avaient exhorté à entreprendre l'établissement de sa Congrégation, l'abandonnèrent dans le malheur, à l'exception de trois; la reine-mère refusa de l'admettre à se justifier ; le vertueux baron de Renty fut lui-même ébranlé. Mais le P. Eudes ne se montra jamais plus tranquille et plus satisfait, que lorsqu'on le traita plus indignement. Un jour, dans les rues de Caen, une femme applaudie par la populace le chargea des injures les plus grossières. Il ne songea seulement pas à se dérober aux insultes, et on ne s'aperçut qu'il avait senti cette brutalité, que lorsqu'étant rentré au séminaire il dit à celui qui l'accompagnait : « Allons, mon frère, allons remercier Notre-Seigneur de la grâce qu'il nous a faite, de vouloir bien partager avec nous ses humiliations ». Dans ce même temps il écrivit : « Où trouvera-t-on un ami fidèle ? C'est la chose du monde la plus facile. Aimons Jésus fils de Marie, et Marie mère de Jésus ; mettons toute notre confiance en eux, et ils feront paraître leur puissance et leur bonté ». Ces deux amis célestes lui ramenèrent, en effet, la confiance et l'estime de tous, avec le succès de ses œuvres.

 

Vingt-sixième jour

Le réveil

 

Les deux premières fois que le Sauveur visita ses apôtres endormis, il leur adressa des reproches pour les réveiller : « Est-ce donc ainsi que vous tenez vos promesses ? Quoi ! vous n'avez pu veiller une heure avec moi ! » Mais dans la troisième visite il leur dit : « Dormez maintenant et reposez-vous » (Marc 14, 41). Néanmoins il ajouta aussitôt : « C'est assez, levez-vous ! »

 

Méditation

 

I. Le bon Maître réveille ou corrige ceux qu'il aime le plus parmi ses disciples, et c'est même au premier d'entre eux qu'il adresse d'abord ses reproches : « Simon, dormis ! Simon, tu dors ! » (Marc 14, 37). Il avait plus promis que les autres, il était leur chef ; n'était-il pas plus obligé à veiller ? Pour qu'il sente mieux sa faute, il reçoit ici le nom du vieil homme, le nom de l'humble et obscur pêcheur, Simon ; il ne reçoit pas du tout le nom de l'homme nouveau, du pontife suprême, du fondement de l'Église, Pierre. De même après notre conversion, après des jours de ferveur, si nous commençons à nous endormir, la voix de notre conscience nous adresse de légers reproches, et nous rappelle aussi notre humiliant passé. L'écoutons-nous ? Secouons-nous notre torpeur ?...

II. Jésus agonisant dit ensuite aux trois apôtres ensemble : « Sic non potuistis una hora vigilare mecun ? Ainsi vous n'avez pu veiller une heure avec moi ? » (Matthieu 26, 40). Ainsi se rapporte à ce que tous avaient dit après leur chef : « Quand même il me faudrait mourir avec vous, je ne vous nierai point » (Matthieu 26, 35). Voilà donc, leur dit le Sauveur, voilà donc comme vous êtes préparés à mourir avec moi, vous qui n'avez pas même pu veiller avec moi pendant une heure ! Une heure signifie ici un moment, par une figure dont le Maître se sert, pour faire ressortir toute la négligence de ses disciples. Par sa brièveté ce reproche unit la force à la douceur. Avec moi rend le reproche plus grave Jésus veillait lui-même, il veillait pour ses disciples, il veillait en présence de ses disciples, il gardait ses disciples comme un père garde ses petits enfants, comme un pasteur arde ses timides brebis : les trois disciples n'avaient donc point à s'effrayer de leur solitude, et, sous les yeux du divin Maître, leur indolence ou leur lâcheté devenait moins excusable et plus honteuse. Nous-mêmes nous ne sommes jamais seuls, le Seigneur est toujours avec nous, comme le prêtre nous le souhaite et l'affirme souvent. Dominus vobiscum ! Pourquoi donc sommes-nous si facilement découragés, abattus ?...

III. Les apôtres préférés, et pourtant si faibles, fie savaient que répondre aux justes reproches que le Fils de Dieu leur adressait, ignorabant quid responderent ei (Marc 14, 40). Les yeux de leur âme étaient appesantis, comme ceux de leur corps, leur intelligence était elle-même obscurcie par la sensualité, par le péché. L'ignorance est un sommeil. L'ignorance volontaire, causée par la paresse de l'esprit, est parfois en nous un sommeil coupable, dont nous rendrons un compte sévère. Les disciples écoutèrent avec une humble confusion les reproches du Maître, et ne cherchèrent point à se justifier. Ce silence est digne d'éloges : l'imitons-nous, nous qui sommes toujours si prompts à trouver des excuses ? Mais ils n'en retombèrent pas moins dans le sommeil : combien nous aussi nous profitons peu des avertissements qui nous sont donnés ! Combien nous restons endormis au service de Dieu !...

Lisez dans L'Agonie de Jésus, liv. IX. ch. IV, Le repos permis.

 

Pratique : Réveillons-nous à l'approche du carême, et par nos prières, nos actes, nos exemples, faisons en sorte que la sainte parole réveille les âmes endormies. Venons nous-mêmes toujours, et amenons les autres au pied de la chaire de vérité, afin de produire cette édification du nombre, qui est un réveil et un entraînement pour toute une paroisse.

 

Exemples

 

Dans l'histoire des Saints, on voit quelles admirables industries le Seigneur leur inspire pour réveiller les âmes. Saint François-Xavier, après avoir vainement exhorté un grand pécheur à se confesser, l'invite à faire avec lui une promenade sur une montagne voisine. Dès qu'ils sont seuls et à l'écart, l'apôtre saisit des chardons, s'en fait une discipline, se dépouille et se frappe rudement, en répétant à son compagnon : « C'est pour vous, c'est pour apaiser la colère de Dieu qui va tomber sur vous ! » Le sang qui sort des épaules de l'innocent rejaillit sur le coupable ; vaincu par un tel exemple de charité, le pécheur tombe aux pieds du saint, se confesse et se corrige.

Du vivant de saint Ignace, un Frère de la Compagnie de Jésus, fort tenté sur sa vocation, résolut de quitter Dieu pour retourner au monde. Le saint fondateur, ayant découvert que la cause de ce trouble venait d'un péché dont ce Frère ne voulait pas se confesser, alla le trouver et lui raconta toute sa vie passée, combien il avait été acharné au faux amour des créatures, afin de lui ôter la honte, et de lui donner une meilleure impression de la miséricorde divine. Heureux l'homme qui, dans la voix terrible des révolutions et des malheurs publics ou privés, reconnaît la voix du divin Maître lui donnant une leçon sur la vanité des choses humaines, pour le réveiller de son assoupissement et rattacher on cœur à Dieu !

 

Vingt-septième jour

N'entrons pas dans la tentation

 

Aux reproches, Notre-Seigneur ajouta un précieux conseil : « Veillez et priez, dit-il aux trois apôtres, afin que vous n'entriez point en tentation » (Marc 14, 38). De quelle tentation parle-t-il ? de toute tentation, principalement de la tentation de l'abandonner lui-même, comme les apôtres vont le faire dans sa passion, parce qu'ils n'ont ni assez veillé ni assez prié.

 

Méditation

 

I. Nous sommes tous éprouvés par quelque espèce de tentation. L'Homme-Dieu fut tenté, et sa tentation s'étend à tous les chrétiens ; elle se fit sentir aux apôtres et se fait sentir à chacun de nous, elle se fera sentir à ceux qui viendront après nous. Aussi ne dit-il pas : « Veillez et priez pour n'être point tentés » ; il dit seulement : « Veillez et priez pour ne pas entrer dans la tentation, ut non intretis in tentationem » (Matthieu 26, 41), pour n'être pas vaincus par la tentation, pour qu'elle ne vous prenne ni ne vous retienne dans ses filets. Nous ne pouvons pas empêcher le démon de nous tendre des pièges, des filets, des embûches, mais nous pouvons ne jamais y tomber ; nous sommes tentés malgré nous, mais nous n'entrons dans la tentation que de notre gré. Tenons-nous donc sur nos gardes, et prévoyons le danger, l'occasion, la tentation, pour n'y pas entrer...

II. Qu'est-ce que d'entrer dans la tentation ? C'est entrer dans les sentiments qu'elle suggère, en suivre l'attrait, en subir la violence ; c'est entrer dans le courant de nos passions, et nous laisser entraîner ou submerger. Entrer en tentation, c'est appliquer notre esprit à ce qui nous est subitement suggéré de mauvais, c'est nous en occuper. On veut voir ce que c'est, on s'entretient quelque temps avec le serpent, on ne veut pas le chasser sans savoir ce qu'il dit, et l'on pénètre ainsi plus ou moins rapidement dans la tentation, où l'on ne tardera pas à périr. Car toutes les tentations ont un commencement, qui mène fort loin quand il est négligé. Mais il serait aisément vaincu, si on ne lui laissait pas le temps de se fortifier, soit par une espèce d'engourdissement et de paresse, soit par une mauvaise curiosité, soit par une présomption téméraire. Nous entrons d'autres fois dans la tentation par plaisir ou par faiblesse, parce que nous négligeons la prière, et que nous nous laissons amorcer par le moindre appât, comme le poisson qui entre dans le filet ou mord à l'hameçon. N'est-ce point là l'explication de nos chutes ?...

III. En disant tous les jours à Dieu : « Et ne nos inducas in tentationem, ne nous induisez point en tentation, ne nous laissez pas succomber à la tentation (Matthieu 6 , 13), nous ne refusons pas d'être tentés, nous demandons la force de résister aux tentations, une force qui soit proportionnée au péril. Nous prions notre Père céleste de régler tellement, à notre égard, tous les événements dont il est le maître absolu, qu'aucun ne devienne pour nous une tentation trop forte, subite ou imprévue. Nous demandons qu'il nous inspire la vigilance et la fidélité, pour réprimer les plus légers commencements de la séduction ou de la crainte ; nous demandons qu'il fasse cesser la tentation, avant que notre patience et notre fermeté soient abattues. Si néanmoins nos tentations se multiplient, tâchons de nous en consoler et de nous en réjouir. Comme la fumée précède le feu, la tentation précède la gloire : et comme l'or s'épure dans le creuset, l'homme se perfectionne dans les épreuves. Ne nous laissons-nous point aller, au contraire, à la tristesse et au découragement ?...

Lisez dans L'Agonie de Jésus, liv. XI, ch. IX, N'entrez pas dans la tentation.

 

Pratique : Pour ne point entrer dans la tentation ou pour en sortir victorieux, veillons par la pratique des bonnes œuvres, prions par la fréquentation des sacrements. Augmentons même souvent alors nos charités, nos oraisons et nos austérités. Pour faire de toutes nos tentations autant de sources de grâces, demandons instamment à Dieu la prudence et le courage.

 

Exemple

 

Au temps de saint Vincent de Paul, un célèbre docteur en théologie fut soumis à une terrible épreuve. Son esprit s'obscurcit, sa foi s'ébranla, la prière sur ses lèvres se changea en blasphème, et le désespoir lui soufflait de continuelles tentations de suicide. Après de vains efforts pour le guérir, Vincent s'offrit à Dieu en victime, et consentit à prendre sur lui la tentation du docteur. Cet héroïque sacrifice fut accepté dans toute son étendue. Pendant que la lumière, l'espérance et l'amour affluaient dans l'âme du docteur, le saint était cruellement tenté, malgré ses larmes et ses bonnes œuvres. Alors il écrivit son Credo, et l'appliqua comme un remède sur son cœur. Puis, il convint avec Dieu que sa main, posée sur ce papier, serait un désaveu de la tentation et un acte de foi. De plus, il se fit une loi de contredire en tout les suggestions de l'ennemi, dans ses pensées, ses paroles et ses actes, s'appliquant à suivre toujours l'esprit de foi, à ne proférer que son langage, et à ne produire que les œuvres de la divine charité. Ce fut alors qu'il multiplia ses visites et ses services dans les hôpitaux. Cependant trois ou quatre années se passèrent dans ce rude exercice, et la tentation durait toujours. Dieu voulait encore quelque chose de son serviteur. Un jour qu'il était plus désolé que de coutume, il tomba à genoux et voua a vie à Jésus Christ dans la personne des pauvres. Il se releva libre et consacré apôtre de la charité.

 

Vingt-huitième jour

Promptitude et faiblesse

 

En recommandant la vigilance et la prière, Jésus en donna ce motif : « Spiritus quidem promptus est, caro autem infirma » (Matthieu 26, 41), parce que l'esprit est prompt à s'élever vers l'avenir, et à former de beaux projets, mais la chair est faible à les réaliser, et à tenir nos meilleures résolutions. Une trop grande confiance dans la promptitude de l'esprit, doit nous faire craindre d'autant plus la faiblesse de la chair.

 

Méditation

 

I. Le Verbe incarné, pendant sa vie mortelle, avait eu la promptitude de l'esprit, et il avait vivement désiré sa passion ; mais à peine l'heure de souffrir est-elle venue, qu'il éprouve la faiblesse de la chair et tombe en agonie. De même nous concevons dans la joie, mais nous enfantons dans la douleur, et peut-être ne participons-nous jamais mieux à l'agonie du Sauveur, qu'au moment d'accomplir, comme lui, ce qui doit contribuer à la gloire de Dieu et au salut des âmes. Si notre esprit est généreux, comme le sien, à vouloir ce qui est saint et utile, prompt à trouver les moyens de le faire, notre chair est faible dans l'exécution ; elle sent la peine et la fatigue, elle nous force à dire quelquefois : ah ! Qu'il en coûte pour faire le bien ! Sommes nous alors courageux, comme Jésus, pour aller au-devant des difficultés ?...

II. Les apôtres avaient prouvé la promptitude de leur esprit, quand ils avaient dit : « Nous mourrons avec vous » (Marc 14, 31) ; maintenant ils prouvent l'infirmité de leur chair, en se livrant au sommeil précurseur du renoncement ou de l'abandon. Nous-mêmes ne prouvons-nous pas cette promptitude de l'esprit dans les moments de ferveur ? par exemple, lorsque, dans la joie d'une première communion, nous renouvelons nos promesses du baptême ? Mais vienne l'adversité, vienne la tentation, nous ne montrons plus que la faiblesse de la chair. Cette promptitude et cette faiblesse, en un même sujet, nous causent parfois une sorte d'agonie. L'agonie est un abaissement de la vie : notre vie ne s'abaisse-t-elle pas par la faiblesse de la chair ? L'agonie est un combat : le combat, ne se ranime-t-il pas en nous par la promptitude de l'esprit ? Chacun de nous peut dire : Il y a deux hommes en moi, l'homme de l'esprit et l'homme de la chair ; et ces deux hommes se font souvent la guerre. Puisse cette lutte intérieure m'apprendre à être plus indulgent pour le prochain, plus miséricordieux dans mes jugements !...

III. Le tour de phrase dont se servit le divin Maître, attirait l'attention de ses disciples sur la faiblesse de là chair, plus que sur la promptitude de l'esprit, et la leur présentait comme ce qui les exposait le plus à entrer dans la tentation ; car l'esprit est prompt à la vérité, mais la chair est bien faible. Saint Paul insistera aussi davantage sur cette infirmité de la partie animale de notre être, puisqu'il en gémira souvent dans ses épîtres. Le principal motif de cette insistance est, sans doute, que la faiblesse de la chair n'est pas une simple absence de forces, quelque chose de purement négatif, mais une résistance positive à l'esprit par la violence des désirs contraires. Cette faiblesse de la chair n'est point semblable à la débilité d'un malade ou d'un enfant, qui n'est capable d'aucun effort ; on doit la comparer à la résistance d'un homme sain et robuste, d'un athlète ferme et vigoureux, combattant contre un autre qui prétend l'assujettir. Que faisons-nous pour diminuer cette résistance de la chair aux mouvements de l'esprit ? Nous imposons-nous des privations ou quelques macérations, comme le grand apôtre qui châtiait son corps pour le réduire en servitude (1 Corinthiens 9, 27) ?...

Lisez dans L'Agonie de Jésus, liv. IX,ch. XI, Promptitude de l'esprit et faiblesse de la chair en nous-mêmes.

 

Pratique : Gardons-nous d'accroître la fragilité de la chair, en prenant les habitudes d'un siècle sensuel, où chacun cherche ses aises et veut trouver partout le confortable. Défions-nous de l'ardeur même de l'esprit, qui peut devenir pour nous un danger, parce qu'elle naît quelquefois de l'orgueil et engendre la présomption. A la mortification unissons toujours l'humilité.

 

Exemple

 

Saint Thomas d'Aquin, à peine âgé de seize ans, s'enfuit de sa famille qui s'opposait à sa résolution d'entrer chez les dominicains. Surpris en route, il fut ramené au château d'Aquin et resserré dans une étroite prison. Une courtisane fut même introduite dans sa chambre. Aussitôt, prenant un tison enflammé, il repousse et poursuit la misérable. Puis, avec le même tison, il trace une croix sur le mur, tombe à genoux et renouvelle le vœu qui le consacrait entièrement au Seigneur. Pendant qu'il priait, un doux sommeil s'empara de lui. Les anges le visitèrent dans cette extase de la virginité, et ceignirent ses reins d'une ceinture, en lui disant : « Nous venons à toi, de la part de Dieu, te conférer le don de virginité perpétuelle ». Le cordon miraculeux que Thomas avait reçu des anges, et qu'il porta jusqu'à la fin de sa vie, fut donné à la maison des dominicains de Verceil, en Piémont. Sur ce modèle furent faits d'autres cordons semblables, qui devinrent la marque distinctive d'une nouvelle association, nommée la Milice Angélique, dont le but était de conserver ou de reconquérir le trésor de la pureté. Cette légion sainte, armée pour le triomphe de l'esprit sur la chair, se répandit avec une merveilleuse rapidité dans toutes les contrées de l'Europe, et s'est perpétuée jusqu'à nos jours. Les riches et les pauvres, les rois et les reines se firent gloire, pendant plus de cinq siècles, de porter le cordon de saint Thomas et de la sainte Vierge ; il devint surtout en usage parmi les étudiants de toutes les universités.

 

Vingt-neuvième jour

Prière répétée

 

Jésus agonisant se tourna trois fois vers son Père pour demander grâce, et trois fois il parut repoussé. Il s'approcha trois fois de ses plus chers disciples, comme pour en recevoir un peu de consolation, et trois fois il les trouva endormis. Comment cette réitération des mêmes efforts, toujours infructueux en apparence, n'aurait-elle pas aggravé l'agonie du chef, puisqu'elle aggrave tous les jours l'agonie des membres, nos luttes et nos souffrances morales ?

 

Méditation

 

I. Le Sauveur au jardin des Olives fit trois fois la même prière, oravit tertio eumdem sermonem dicens (Matthieu 26, 44). Il répéta les mêmes choses, et presque les mêmes paroles. Cette répétition peut se rapporter au transeat, au calice dont il demandait l'éloignement, et dans ce cas l'identité des termes n'excluait point la variété des intentions. Par ce calice, le divin agonisant ne pouvait-il pas indiquer tantôt une chose, tantôt une autre ? Cette répétition peut s'entendre du fiat, c'est-à-dire de la résignation qui, dans l'expression comme dans le sentiment, était générale et s'étendait à tout, mais qui pouvait admettre quelque variété dans les termes : « Que votre volonté soit faite et non la mienne (Luc 22, 42), non ce que je veux, mais ce que vous voulez (Marc 14, 36), comme vous voulez et non pas comme je veux (Matthieu 26, 39). Toutes les prières ne sont-elles pas résumées ou renfermées dans celles-là? Et n'est-ce pas cette partie de sa prière que Notre-Seigneur répéta surtout ? Est-ce aussi ce que nous aimons à répéter le plus, fiat ! Fiât !? D'ordinaire nous ne répétons volontiers que le transeat de la répugnance : loin de moi cette épreuve, loin de moi ce mépris, loin de moi cette douleur ! Notre parfait modèle l'a dit en son agonie, mais en ajoutant chaque fois le fiat de la soumission. L'imitons-nous ?...

II. Cette répétition se rapporte à l'ensemble, et s'entend de toute là prière de Notre-Seigneur. Il la répéta plusieurs fois intégralement, et voulut nous apprendre ainsi à persévérer dans nos demandes, à les renouveler même avec une constance toujours plus grande. Car notre insistance finit par obtenir ce qui pourrait être refusé à notre indignité. Cette importunité réjouit merveilleusement notre Père céleste. S'il diffère de nous accorder ses dons, son motif ordinaire est de nous les faire demander lus souvent et plus instamment. La foi, l'humilité, le respect et la confiance préparent les grâces, mais c'est la persévérance qui nous les obtient. Nous obstinons-nous dans la même prière, dans la même demande ?...

III. Le bon Maître voulait aussi nous montrer qu'une première résignation, une première acceptation du calice, ne suffit pas de notre part, et que nous devons réitérer souvent les protestations de notre obéissance, avec les prières qui peuvent seules nous obtenir cette conformité. Le Fils de Dieu ne s'était-il pas pleinement soumis dès la première fois, et son sacrifice n'avait-il pas été sans réserve ? Cependant il réitère les mêmes instances, pour s'entretenir dans ces heureuses dispositions. Pourquoi donc nous, qui sommes si changeants et si faibles, ne réitérerions- nous pas les mêmes exercices de piété, la méditation, l'examen, la confession, la visite et la communion ? L'Église le fait, comme son divin Époux. C'est la manne qui tombe toujours la même dans le désert de cette vie, mais qui a tous les goûts et toutes les délices (Sagesse 16, 20). Sommes- nous fidèles à la recueillir ?...

 

Lisez dans L'Agonie de Jésus, liv. IX, ch. XIV, Répétition des mêmes prières.

 

Pratique : Combattons la paresse de l'esprit, qui met obstacle à notre persévérance dans les mêmes prières, à nos progrès dans l'oraison, à notre perfection dans la vie contemplative. Tenons-nous en garde contre la manie de changer ou de multiplier les pratiques de dévotion, parce qu'elle n'est qu'une pure impatience de notre nature, qui veut toujours courir à cent choses, et qui n'aime rien tant que la nouveauté.

 

Exemple

 

La charité de saint Paul était un vaste et profond océan ; il donnait quelque soulagement à l'impétuosité de ses flots, en multipliant ses prières, en réitérant ses instances pour les enfants d'Israël. Pour eux l'affection de mon cœur, écrivait-il. et pour leur salut ma prière à Dieu (Romains 10, 1).La charité divine fut toujours le foyer du plus ardent patriotisme, et, en vivant ou en mourant pour Jésus-Christ, les saints priaient très souvent pour leur patrie. Ils prient encore pour elle comme pour leur famille, comme pour lEghse, et ils ajoutent à la prière le sacrifice. Pour décider le Seigneur à donner des grâces de choix, les religieuses du Cœur agonisant réitèrent chaque jour leur vœu d'immolation. Il les oblige au jeûne hebdomadaire et cette pratique extérieure de mortification a pour but de leur rappeler abattement corporel, auquel la sueur de sang réduisit le divin Maître. Il les oblige à l'exercice quotidien d'intercession, et cet exercice répond à la prière prolongée que fit l'Homme-Dieu dans le jardin des Oliviers. Quoi de plus éloquent que le cri de miséricorde poussé par toutes ces épouses du Sauveur, qui viennent au pied de l'autel s'associer à son sacrifice, unir leur prière à sa Prière, leur agonie à son agonie ! Des faits nombreux ont prouvé qu'elles obtiennent les grâces variées et puissantes, surtout des pensons inespérées, des conversions sincères, des morts édifiantes. Mais elles laissent à Dieu le soin de révéler ces faits. Leur vif désir est de rester elles-mêmes dans l'ombre et l'oubli, pour mieux imiter Jésus agonisant, dont la prière et le sacrifice sur le mont des Oliviers se firent dans le silence de la nuit.

 

Trentième jour

Les prévisions

 

Après avoir réveillé une troisième fois ses disciples, le divin Maître leur dit : « Il suffit, l'heure est venue, voici que le Fils de l'homme va être livré aux mains des pécheurs, Ecce Filius hominis tradetur. Levez-vous donc et allons. Voici que celui qui va me livrer est proche » (Marc 14, 41-42). Ces mots nous révèlent en Notre Seigneur cette prévision des épreuves, qui est souvent en nous une cause d'agonie, de souffrance, d'accablement.

 

Méditation

 

I. Les dernières paroles de Jésus agonisant à ses trois apôtres préférés, nous apprennent l'efficacité d'une résignation parfaite secondée de la grâce : il n'est rien de si pénible qu'elle ne nous fasse endurer ou entreprendre avec intrépidité ; elle réveille et fortifie toutes les puissances de L'âme. Notre Seigneur avait tremblé, avait été accablé de tristesse, s'était étendu sur la poussière et avait répandu une sueur de sang ; mais depuis qu'il s'est résigné pleinement à la volonté de son Père, il est plein d'ardeur pour affronter les redoutables épreuves qu'il prévoit, et il s'écrie lui-même : « En avant ! Venit hora », voici l'heure attendue depuis tant de siècles, voici l'heure que j'ai toujours regardée depuis le premier instant de ma vie, voici l'heure de ma détention et de votre affranchissement. Voici l'heure d'offrir aux hommes un suprême exemple de courage et de force, afin que, dans les occasions où ils se verront assaillis de difficultés, ils se souviennent de moi et surmontent tout généreusement, comme ils m'auront vu faire. Et pour qui va-t-il le faire ? pour qui court-il au-devant des souffrances prévues ? pour des indifférents, pour des ingrats, pour ses bourreaux eux-mêmes. Le Cœur agonisant de Jésus est un immense brasier d'amour ; le vent de l'ingratitude en rend la flamme plus vive et plus ardente. Ah ! Je veux en approcher mon cœur, pour qu'il s'embrase aussi et lui devienne semblable...

II. Les pécheurs désignés par la parole de Notre-Seigneur, in manus peccatorum, sont les Romains idolâtres, les Juifs déicides et Judas le traître. Cette connaissance anticipée de la trahison, de l'arrestation, de tous les détails de la passion, rendit plus douloureuse pour son Cœur toute sa vie mortelle, et en particulier son agonie. Dès son entrée en ce monde, il était homme pour sentir cette peine dans toute son étendue, et Dieu pour la prévoir dans toutes ses circonstances. Durant la passion, il y eut peu d'intervalle entre les différents supplices, à peine lui donnait-on le loisir de respirer ; néanmoins il ne les souffrit pas tous à la fois, au lieu qu'au jardin ces maux vinrent en foule assaillir son âme désolée : elle découvrit d'une seule vue toute cette longue et tragique histoire. Or tel qui pourrait résister en détail à tous ces malheurs, est accablé par la multitude. Le Sauveur fut d'abord abattu, mais avec quelle énergie il se releva ! Ainsi la grâce corrige et complète la prévision naturelle, qui souvent exagère les maux à venir, et nous abat plus qu'elle ne nous relève ; la grâce en fait la prévoyance chrétienne, qui prie avec Jésus, se mortifie avec Jésus, et se relève avec Jésus en face des difficultés réelles, pour les affronter de grand cœur...

III. Notre âme a deux facultés qui multiplient pour nous les douleurs et les épreuves. La mémoire et la prévoyance ne sont-elles pas en nous comme deux échos, qui répètent tous les sons lamentables, ou comme deux miroirs qui réfléchissent toutes les images sombres et attristantes ? Nous oublions plus facilement nos joies que nos douleurs, et nous sommes plus prompts à prévoir la peine que le plaisir. Cette prévision nous sert-elle toujours à augmenter nos mérites, en multipliant nos actes de résignation ? C'était dans sa prière que le Fils de Dieu prévoyait et acceptait toutes ses épreuves ; le temps de nos exercices de piété n'est il pas aussi le plus favorable à la prévoyance, et à l'acceptation de nos croix ? L'oraison du matin et la retraite annuelle sont des actes de prévoyance pour toute une journée, pour toute une année. La vie spirituelle est une continuelle prévoyance, et les saints furent les plus prévoyants de tous les hommes. Sous ce rapport, sommes-nous les enfants des saints ?...

Lisez dans L'Agonie de Jésus, liv. XI, ch. I, Prévoir les épreuves.

 

Pratique : Étendons notre prévoyance jusqu'au dernier instant de notre vie, afin que la mort ne puisse nous surprendre, quand même elle serait subite. Propageons la confrérie de la Bonne-Mort, et les associations de prières pour les défunts. Si nous le pouvons, consacrons un jour par mois à l'exercice de la préparation à la mort.

 

Exemple

 

Mademoiselle de Saint-Légier de la Sauzaye avait le zèle des malades. Ce fut à leur chevet qu'elle reçut l'inspiration d'établir une œuvre spéciale pour les aider à bien mourir, et pour préparer l'habitation de l'indigent à la visite du suprême consolateur. Bientôt, avec le concours d'une autre pieuse demoiselle, vouée comme elle au service de Notre-Seigneur dans la personne des pauvres, elle fonda l' Œuvre du Saint-Viatique. Elle put en constater les heureux fruits, mais elle mourut avant de la voir érigée en archiconfrérie. Cette érection date du 13 avril 1874, et le siège de l'archiconfrérie est la basilique de Saint Pierre à Saintes (Charente Maritime, France). Les associés commencent par remplir auprès des malades le ministère d'anges de paix, de bon conseil et de pieuse assistance ; ils leur inspirent des sentiments de foi et de confiance en Dieu, ils les disposent à se confesser, puis à communier ; ils ornent la chambre, et y portent toute une petite chapelle. Ils accompagnent le Saint-Viatique, et après que le prêtre s'est retiré ils n'abandonnent pas le mourant : ils l'exhortent à unir ses souffrances à celles du Sauveur, et prient avec lui et pour lui. « Quelle consolation pour le prêtre, écrivait-on, de trouver des chrétiennes au cœur brûlant d'amour pour Jésus, qui mettent leur bonheur à préparer les âmes, et à faire oublier aux pauvres le dénuement de leur mansarde, lorsque Dieu vient les visiter ! Aussi je désire vivement que l'OEuvre s'établisse partout ».

 

Trente-et-unième jour

Le Cœur compatissant de Marie

 

On croit que la Vierge-Mère eut le privilège de savoir ce que son Fils endurait, et d'unir son Cœur compatissant au Cœur agonisant de l'Homme-Dieu. Plusieurs âmes d'élite ont même pensé que Marie fut corporellement présente auprès de Jésus agonisant dans le Jardin, comme elle se tint debout auprès de Jésus mourant sur le Calvaire.

 

Méditation

 

I. La prévoyance avait fait de la vie de la Mère, comme de la vie du Fils, une longue agonie, et tout ce que les prévisions de Jésus avaient de plus douloureux, s'était réfléchi dans les prévisions de Marie, comme dans un miroir fidèle, afin d'augmenter sa participation aux souffrances qui devaient nous sauver. Marie fut ainsi, après Jésus, le plus parfait modèle de la résignation dans la prévoyance, et afin que sa résignation fût plus méritoire, sa prévoyance s'étendait au delà de ses maux personnels, à tous les maux de celui qu'elle aimait plus qu'elle-même. Elle n'aurait pu supporter un tel poids de douleurs, s'il n'avait été tempéré par de fréquentes consolations. Le Cœur agonisant de Jésus appelait donc le Cœur compatissant de Marie, et comme c'est au jardin que l'un fut le plus agonisant, c'est alors que l'autre fut le plus compatissant. L'agonie du Fils causa l'agonie de la Mère, et celle-ci à son tour rendit celle-là plus cruelle. Les honorons-nous toutes deux, par un pieux souvenir et une efficace compassion ?...

II. Pour aller du cénacle au jardin des Oliviers, pour courir à la mort, le Sauveur avait dû s'éloigner de sa Mère ; mais il ne s'en était séparé que de corps : il lui laissa tout entier son Cœur, et demeura toujours avec elle par la pensée et l'affection. L'amour qu'il avait pour sa Mère, fut un clou qui lui perça le Cœur, et l'attacha à une croix intérieure. Il voyait Marie présente à tous les mystères de sa passion, il voyait toutes les plaies de son corps se réunir et se ramasser dans le Cœur virginal de cette Mère bien-aimée : la compassion qu'elle avait ainsi de sa mort, le faisait plus souffrir que sa mort même. Voilà comment, rapprochés par un amour sans bornes, les Cœurs sacrés de Jésus et de Marie s'embrasaient de plus en plus l'un pour l'autre, et leurs flammes en s'unissant rendaient plus ardente la compassion réciproque pour leurs communes douleurs. Chaque coup qui frappait l'un ou l'autre de ces deux Cœurs, loin de trancher le nœud de leur amour, le resserrait davantage. En est-il ainsi de nous ?...

III. Venez donc, ô Marie, venez essuyer la sueur sanglante de Jésus. Et si vous n'avez pas de linge, essuyez, comme Madeleine, avec vos propres cheveux (Luc. vu, 38). Que de fois, lorsqu'il était encore enfant, vous avez essuyé ses larmes, en lui témoignant un souverain respect et une singulière dévotion ! Que de fois, le Cœur débordant de tendresse, vous lui avez donné un baiser ! Ce soir encore essuyez-le, baisez-le ! Non, vous ne pouvez être de corps auprès de lui, vous savez seulement ce qu'il endure dans son agonie. Mais cette connaissance suffit à déchirer votre Cœur, autant que si vous éprouviez vous-même ses angoisses. Votre Cœur est aussi brûlant que s'il était dans une ardente fournaise, et le feu de l'affliction vous pénètre tout entière. Durant cette triste nuit quelles paroles jaillirent de votre Cœur comme des étincelles ! « Ô mon Fils, disiez-vous, qui me fera la grâce de souffrir tous vos tourments, de mourir en votre place ? Ô Jésus, unique consolation de mon Cœur pourquoi ne me permet-on pas du moins de mourir avec vous ?... »N 'oublions-nous point ces gémissements de notre Mère ? (Eccle. 7, 29) Sommes-nous dans les sentiments où était Jésus (Philip, II, 5), où était Marie ?...

Lisez dans L'Agonie de Jésus, liv. XII, ch. VI, L'agonie de Marie.

 

Pratique : Imitons Notre-Dame du Mont des Oliviers, et invoquons son Cœur compatissant pour les affligés, les pécheurs et les moribonds. Dans le même but, répandons cette série non interrompue d'hommages, qu'on nomme Supplication perpétuelle au Cœur compatissant de Marie.

 

Exemple

 

Une noble veuve, très-zélée à répandre en Angleterre la dévotion qui nous occupe, offrait à Dieu tous ses efforts comme une prière pour des grâces nouvelles, comme un témoignage de reconnaissance pour les faveurs déjà obtenues. Une de ses parentes, ayant reçu une grande grâce par l'intercession de Notre-Dame des Victoires, voulait envoyer à Paris un riche ex-voto en métal. « N'y dépensez plutôt qu'une somme modique, lui dit la pieuse veuve, et faites offrir beaucoup de messes en action de grâces, en priant les prêtres que vous en chargerez, d'en remettre les mérites aux mains de la très sainte Vierge, pour qu'elle en fasse elle-même l'application aux âmes des agonisants, qui devront ce jour-là paraître devant Dieu. Ces âmes sauvées par la vertu du saint sacrifice, seront un ex-voto vivant et éternel, qui sera plus agréable au Cœur agonisant de Jésus et au Cœur compatissant de Marie ». Ce conseil fut suivi, comme on peut le voir dans les Annales de l'archiconfrérie du très saint et immaculé Cœur de Marie, numéro de décembre 1872. Combien de prêtres et de fidèles reconnaissants voudront aussi contribuer, par l'oblation du sacrifice de la messe, au salut des agonisants de chaque jour ! Les âmes ainsi sauvées deviendront dans le ciel autant d'ex-voto vivants, qui rendront éternellement témoignage de notre gratitude, pour les grâces dont nous sommes comblés ici-bas. Adressons-nous donc au Cœur compatissant de Marie, pour qu'il applique aux moribonds tous nos mérites et les mérites du sang de Jésus-Christ.

 

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01 mars 2017

Le Mois du Coeur Agonisant de Jésus

Le Mois du Cœur agonisant de Jésus

Père Blot

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Quinzième jour

La paternité divine

 

Le premier mot de la prière du Sauveur est, Mon Père, Pater mi (Matthieu 26, 39). Ce doux nom de Père excite en Jésus, au milieu même de ses plus poignantes douleurs, une confiance vraiment filiale : il n'hésite pas à se jeter entre les bras de Dieu, tant il est sûr d'en être exaucé comme un fils par un bon père. Pour la manière et la mesure, il s'en repose absolument sur sa providence paternelle.

 

Méditation

 

I. Jamais avant l'ère chrétienne, l'homme malheureux, l'homme suppliant, en s'adressant à la Divinité, n'avait osé lui donner le nom de Père. Mais le Sauveur le lui prodigue, même quand il en est le plus abandonné. Au jardin des Oliviers, il est accablé sous le poids d'une mortelle tristesse, et il dit : « Mon Père, que ce calice passe loin de moi » (Matthieu 26, 39). Sur le Calvaire, il est attaché à la croix, et quelle est sa première parole ? « Père, pardonnez-leur » (Luc 23, 34). Quelle est sa dernière parole ? « Père, je remets mon âme entre vos mains (Luc 23, 46). Voilà cet amour filial qui est le propre de la loi nouvelle. Que d'amour le Cœur agonisant met dans ces deux mots : « Mon Père » ! Que d'amour les saints, au milieu des plus grandes tribulations, n'ont-ils pas mis dans chacune des prières qu'ils faisaient à leur Père céleste ! Quel amour y mettons-nous ?...

II. C'était comme homme que Notre-Seigneur adressait à Dieu une prière proprement dite, et c'était comme homme qu'il disait : « Le Père est plus grand que moi » (Jean 14, 28). Alors le nom de Père désignait la Trinité entière. Mais dans la prière il pouvait désigner seulement la première personne, Jésus pouvait la prier seule, comme nous la prions nous-mêmes souvent, comme nous prions aussi la seconde et la troisième. On peut croire que, durant son agonie, le Sauveur pria tour à tour la Trinité entière et la première personne seulement ; qu'il désignait toute la Trinité, quand il disait simplement : « Père, Pater » ; mais qu'il s'adressait à la première personne, lorsqu'il disait en spécifiant : « Mon Père, Pater mi ». Or, comme les fleuves retournent à l'Océan d'où ils sont sortis, ainsi Jésus agonisant, par le sentiment filial qui correspond à cette double expression, retournait dans le sein de son Père, pour y trouver un abri contre les maux qui le poursuivaient. De même Isaac avait appelé Abraham son père, Pater mi, au moment où il allait être sacrifié par lui (Genèse 22, 7). Est-ce aussi dans le malheur et l'affliction, que nous faisons éclater notre piété filiale envers Dieu ?...

III. Trois témoignages, la soumission, les larmes et la sueur sanglante, se réunissent dans le jardin des Oliviers, pour attester la piété filiale de Jésus, et l'immensité de la douleur à laquelle il s'abandonne, afin de mieux glorifier son Père. Quand Pierre tirera le glaive pour le défendre, il l'arrêtera par ces mots : « Ne boirai-je donc pas le calice que mon Père m'a donné ? » (Jean 18, 11) La souffrance est le don d'un Père, la persécution est une coupe d'honneur, que Jésus nous apprend à recevoir avec reconnaissance et amour. Hélas ! Nous voulons presque toujours un autre calice, que celui qui a été choisi pour nous par notre Père céleste. Nous ne voudrions aucune épreuve, ou du moins nous ne voudrions que celle de notre choix...

 

Lisez dans L'Agonie de Jesus, Liv. VII, ch. V, La paternité de Dieu dans nos épreuves.

 

Pratique : Souffrons patiemment, dans un silence d'adoration, en baisant la main divine et paternelle qui nous frappe. Il faut vingt vertus pour ne point abuser des charmes de la prospérité ; il n'en faut qu'une seule pour profiter des coups de l'adversité, la résignation à la volonté de notre Père qui est dans les cieux.

 

Exemple

 

Dieu prend un soin paternel des innocents persécutés ; sa sollicitude va jusqu'au miracle. Saint Macaire d'Egypte vit un jour se réfugier, dans sa pauvre cellule, un homme accusé de meurtre, et poursuivi par ceux qui avaient ordre de l'arrêter. Le saint demanda où l'on avait enterré le mort, s'y rendit avec les accusateurs, pria quelques instants, puis appela le mort par son nom et lui dit : « Je vous conjure par Jésus-Christ de déclarer si cet homme qu'on accuse, est celui qui vous a ôté la vie ? » Du fond du sépulcre, le mort répondit d'une voix fort intelligible : « Non, ce n'est pas lui qui m'a tué! » Les assistants se jetèrent aux pieds du saint, et l'innocent fut sauvé. Un autre jour, sciant du blé, Macaire. vit une pauvre femme, qui glanait après lui et pleurait continuellement. Il voulut savoir la cause de ses larmes, « On avait confié, dit-elle, un trésor en dépôt à mon mari, et parce qu'il est mort subitement sans dire où il l'avait mis, celui auquel il appartenait veut nous avoir pour esclaves, mes enfants et moi ». Le saint se fait conduire à l'endroit où le mari est enterré, appelle le mort et l'invite à déclarer où est le trésor dont il était dépositaire. « Il est dans ma maison, répond-il, on le trouvera caché au pied du lit ». La veuve l'y trouva en effet, le rendit au créancier et dégagea ses enfants.

 

Seizième jour

Que ce calice passe !

 

Jésus agonisant dit à son divin Père : « Que ce calice passe loin de moi, transeat a me calix iste ! » (Matthieu 26, 39). L'expression de calice est une figure qui désigne les souffrances, les ignominies, toute la passion du Sauveur. Elle paraît empruntée à l'usage de présenter, à tous les convives, une même coupe pleine de vin, dont chacun buvait à son tour.

 

Méditation

 

I. Le pronom démonstratif « iste », employé par les trois évangélistes, prouve que le divin Maître ne refuse pas tous les calices, mais seulement une espèce particulière. Il en repousse un, à cause de ses lamentables conséquences ; mais il en demande tacitement un autre, plus amer peut-être, afin d'opérer un bien plus universel ; il demande à souffrir en lui-même et en nous, dans son corps réel et dans son corps mystique, pour notre plus grand bien, comme pour la plus grande gloire de Dieu. Jusqu'à la fin des temps le calice de l'agonie, le calice de la douleur, fera donc le tour delà table, au banquet de la grâce, et s'arrêtera devant chacun des convives, pour que nous en buvions tous à la ronde. C'est notre Père céleste qui nous le présente, et l'impression des lèvres de Jésus y demeure. Ah ! buvons-en généreusement notre part, à l'exemple des grandes âmes qui se sont enivrées du vin de la croix...

II. Le mot calice signifie parfois un grand bonheur (Psaume 15, 5 ; 22, 5), et il peut désigner ici la coupe désirée par celui qui est prêt à tout souffrir, pour sauver l'objet de son amour. Parce qu'une charité infiniment libre lui faisait prendre notre place, Jésus agonisant regardait comme une coupe délicieuse, comme un calice enivrant, tout ce qu'il lui faudrait souffrir pour nous réconcilier avec son Père. N'avait-il pas déjà exprimé le désir de recevoir au plus tôt le sanglant baptême de sa passion ? (Luc 12, 50) Son amour n'était-il pas le plus cruel et le plus impatient de ses bourreaux ? Trois heures de retardement sont pour le Rédempteur un supplice, tant il est pressé d'accomplir son œuvre. Ah ! S'écrie-t-il, je veux éloigner ce calice en le vidant, en le vidant promptement, en le vidant jusqu'à la lie. Viens vite, ô calice tant désiré, approche-toi de mes lèvres, et passe ensuite rapidement loin de moi ! Avons-nous cette soif de souffrances, pour gagner des âmes à Dieu ?..

III. Quand il considérait notre intérêt, le Sauveur demandait que chacun de nous bût généreusement, après lui, le calice des peines et des afflictions de cette vie. Selon saint Hilaire, il disait : « Que ce calice passe loin de moi, non sans que je le boive, mais après que je l'aurai bu; qu'il soit bu par tous les autres, après avoir été bu par moi ». Que tous les convives assis comme moi au banquet de la douleur, dans la suite des siècles, boivent après moi cette coupe d'honneur avec courage et confiance. Du moins, ô mon Père, pour que les hommes profitent de ma passion, transmettez-leur une partie de mes souffrances, faites que l'horreur que j'ai de leurs péchés passe de mon Cœur innocent dans leurs cœurs coupables, et pour que ce calice leur soit plus salutaire, faites qu'ils le boivent avec moi ! Avons-nous la sainte ambition de souffrir, pour expier nos péchés et les péchés d'autrui ?...

 

Lisez dans L'Agonie de Jésus, Liv. VII, ch. IX. Le calice d'amertume.

 

Pratique : Nous pouvons conjurer notre Père céleste de faire passer le calice de la mort, loin de ceux dont la vie est précieuse à la famille, à la patrie, à l'Église. Mais prions-le plus encore d'éloigner des âmes qui nous sont chères la mort spirituelle du péché. Imitons ces mères vertueuses qui, à la pensée du péché mortel où leur enfant pouvait tomber, s'écriaient : « Que ce calice d'amertume passe loin de moi ! Mon Dieu, plutôt la mort de mon enfant que la perte de son innocence ! »

 

Exemple

 

Souvent une personne pieuse et dévouée offrit à Dieu sa propre vie, pour la conservation d'une vie qui lui paraissait plus importante ; souvent aussi le Seigneur accepta cette offrande, et réalisa cet échange. Dans la nuit du 23 au 24 décembre 1823, le pape Léon XII était mourant, et venait même de recevoir le saint Viatique. Près de lui se tenait debout le vénérable Vincent Strambi, passionniste, ancien évêque de Macérata et de Tolentino. Il était environ une heure après minuit. Tout à coup ce prélat, inspiré de Dieu, demande au souverain Pontife la permission d'aller offrir le saint sacrifice de la messe, pour le rétablissement de sa santé. Il l'obtient, et en se retirant il dit : « Courage, Saint Père ! Il y a une personne qui présente à Dieu l'immolation de sa vie, pour la conservation de la vôtre ». La messe fut célébrée avec une ferveur, qui toucha profondément les assistants, et Dieu agréa l'offrande de Vincent ; car il rendit presque instantanément la santé à l'auguste malade, au grand étonnement de tous ceux qui se trouvaient présents. Vincent, à quelques jours de là, le 1er janvier 1824, payait son tribut à la mort. Combien de retours à Dieu, à la santé de l'âme, sont dus à l'immolation volontaire d'une personne, qui offre ses larmes et sa vie à cette intention, comme avait fait sans doute la mère de l'enfant prodigue, comme fit Monique pour Augustin !

 

Dix-septième jour

Que Votre Volonté soit faite

 

Notre-Seigneur nous avait appris à dire à notre Père céleste : « Que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel » (Matthieu 6, 10). Lui-même nous en donne l'exemple dans son agonie : « Mon Père, s'écrie-t-il, si vous voulez, éloignez de moi ce calice (Luc 22, 42). Mais s'il ne peut passer sans que je le boive, que votre volonté soit faite, fiat voluntas tua » (Matthieu 26, 42). On ne demande pas que Dieu fasse ce qu'il veut : car qui pourrait s'opposer à lui pour l'empêcher de le faire ? Mais nous demandons sa grâce et son secours, pour faire nous-mêmes ce qu'il veut.

 

Méditation

 

I. La volonté du Seigneur est miséricordieuse : il veut que tous les hommes soient sauvés (1 Timothée 2, 4), il ne veut pas qu'un seul des plus petits périsse (Matthieu 18, 14). Sa volonté réunit toutes les perfections, par conséquent l'amour et la providence qui s'étendent à tout. Elle nous est cachée en certains détails, et suit parfois des routes qui nous paraissent contraires à ce qu'elle prétend, soit afin de ne point nous rebuter dès le commencement, soit afin de nous faire attendre plus patiemment l'issue. Mais soyons convaincus que, tant que nous serons en cette vie, tout ce qui nous arrivera par la volonté ou la permission de Dieu, n'arrivera que pour notre bien, même les persécutions, les injures, la pauvreté ou la maladie. N'est-il pas écrit qu'il fallait que Jésus lui-même souffrît pour entrer dans sa gloire (Luc 24, 26) ? Prenez donc mon cœur, ô mon Dieu, comme vous prîtes le Cœur agonisant de Jésus, pour le presser fortement par diverses épreuves, ainsi qu'un fruit mûr et choisi, afin d'en exprimer le suc délicieux de la résignation !...

II. Le plus souvent, la volonté de Dieu est médiate, se manifeste et nous atteint par des intermédiaires. Comme pour nous donner l'existence et le bonheur, il se sert du ministère des créatures ; de même pour nous envoyer des épreuves, il emploie ordinairement des messagers. Dans le second cas, notre soumission doit descendre à tous ses intermédiaires, comme dans le premier cas notre reconnaissance doit monter jusqu'à lui-même. En se cachant ainsi, il resserre les liens de la société humaine, il rend plus méritoires notre obéissance et notre gratitude, il fait de nos douleurs autant d'acheminements au tombeau. Savons-nous, comme le Verbe fait chair, descendre chaque jour par la soumission, et monter par la reconnaissance ?...

III. Jésus agonisant voit la volonté de son Père jusque dans la volonté de ses ennemis, il étend la volonté de Dieu jusqu'à la volonté des hommes. C'est le traître Judas, c'est le lâche Pilate, ce sont les Juifs, que le Père éternel a chargés d'exécuter sur son Fils incarné les arrêts de sa divine justice. Que votre volonté soit faite signifie donc, dans la bouche du Rédempteur : « Que la volonté de Judas, que la volonté de Pilate, que la volonté de mes persécuteurs et de mes bourreaux soit accomplie ! Que ce qu'ils veulent soit fait, que tout se passe comme ils l'entendent ! » Mon doux Maître, quelle opposition entre ma conduite et la vôtre ! Pour vous soumettre à la mort, aux plus horribles supplices, par amour pour moi, il vous suffit que les plus méchants des hommes le veuillent. Et pour me soumettre au plus petit mal, à la plus faible contrariété, à l'inégalité d'humeur des personnes chères qui vivent avec moi, il ne me suffit pas toujours que Dieu l'ordonne !...

 

Lisez dans L'Agonie de Jésus, Liv. VIII, chap. IV, La résignation.

 

Pratique : Dans nos souffrances et nos malheurs, ne considérons et n'accusons ni l'avarice de ce parent, ni l'inconstance de cet ami, ni l'infidélité de ce serviteur, ni la méchanceté de ce concurrent. Mais allons jusque dans le sein de la divinité chercher le principe de nos peines. Car, encore que Dieu ne soit pas l'auteur du péché commis dans l'injustice qui nous est faite, il permet et il veut que nous en tirions un grand profit spirituel.

 

Exemples

 

Saint Vincent de Paul, dans toutes ses lettres, ne recommandait rien tant aux supérieurs de sa congrégation que la conformité au bon plaisir de Dieu. Il disait que Notre-Seigneur est une communion continuelle aux âmes vertueuses, qui se tiennent fidèlement et constamment unies à sa très sainte volonté, qui ont un même vouloir et un même non-vouloir avec lui. Il ajoutait que se conformer en toutes choses à la volonté de Dieu, et y prendre tout son plaisir, c'est vivre sur la terre d'une vie tout angélique, et même de la vie de Jésus-Christ.

Un des plus illustres otages de la Commune reconnut et bénit la volonté divine, qui faisait pour lui de la captivité une grâce de conversion. Le président Bonjean se confessa au P. Clerc, jésuite, le jour même où ils furent fusillés ensemble, le 24 mai 1871. Quelques instants auparavant il avait dit : « La crise que nous traversons me rappelle les dangers que j'ai courus sur mer. J'ai vu, dans la violence de la tempête, le gouvernail échapper aux mains du pilote, et le navire se balancer sur les abîmes. La main seule de Dieu le soutenait, et l'empêchait de sombrer. Voilà notre situation pour le moment. Qu'il fait bon alors s'abandonner à la conduite de Dieu, qui dirige tout à sa gloire et pour notre bien ! Comme cette pensée repose le cœur ! Comme elle me console quand je songe à l'affliction de ma famille ! ».

 

Dix-huitième jour

« Non ma volonté »

 

« Non ma volonté, non mea voluntas ! » (Luc 22, 42), s'écrie le Sauveur en sa prière, pour redresser notre volonté trop souvent tortueuse. Il commence par exprimer nos sentiments propres, et finit par nous faire exprimer les siens. En soumettant sa volonté en mon nom, il m'a mérité la grâce de soumettre aussi la mienne et de dire : « Ni ce que je veux, ni comme je veux, mais ce que vous voulez et comme vous voulez, ô mon Père ! »

 

Méditation

 

I. Pendant que la volonté supérieure ou de raison, en Jésus agonisant, adorait la volonté du Père céleste et s'y soumettait sans réserve, la volonté inférieure éprouvait une répugnance extrême à souffrir, parce qu'elle envisageait seulement ce que les souffrances avaient de contraire à la nature. Notre-Seigneur montrait ainsi une certaine volonté particulière d'homme, dans laquelle il figurait la nôtre, parce qu'il est notre chef. De même ses disciples ont parfois une volonté particulière, ils veulent quelque chose qui convient à leur intérêt, à l'affaire du moment. Mais dès qu'ils ont compris et reconnu que Dieu veut autre chose, ils préfèrent à leur volonté, à leurs désirs, à leurs répugnances, la volonté de celui qui est meilleur que nous tous; ils s'empressent de dire : « Non quod ego volo, sed quod tu, non ce que je veux, mais ce que vous voulez » (Marc 16, 36). Avons-nous cet Empressement à préférer la volonté de Dieu à la nôtre ?...

II. Notre-Seigneur s'attristait d'une mort, que Dieu voulait et ordonnait ; néanmoins il ne péchait pas, il ne cessait pas même d'être parfait. En lui, tous les mouvements de la volonté humaine qui ne tendaient pas à ce que Dieu voulait, n'étaient que des velléités ; de même qu'ils ne sont en nous que des velléités, quand nous disons : « Je voudrais bien que tel malheur ne m'arrivât pas, mais que la volonté de Dieu soit faite ! » De telles velléités ne sont pas des péchés, parce qu'elles ne nous font pas sortir du cercle, que le divin vouloir a tracé autour de nous ; on n'en sort, on ne pèche qu'en désirant, parlant ou agissant contre cette auguste volonté, parfaitement connue et déclarée par un précepte. Nous pouvons donc demander à Dieu le retour à la santé pour un malade, le retour à la paix et à la joie pour un affligé. Nous pouvons même faire de ces désirs et de ces prières des actes méritoires, en pratiquant la chanté ou la piété filiale. Il suffit que nous disions alors à notre Père céleste, comme son Verbe fait chair : Pourtant, non comme je veux, mais comme vous voulez, verumtamen non sicut ego volo, sed sicut tu » (Matthieu 26. 39). Le disons-nous sincèrement et du fond du cœur ?...

III. Rien n'est fort comme la volonté de l'homme unie à celle de Dieu. L'Écriture ne dit-elle pas : « Vir obediens loquetur victoriam (Proverbes 21, 28) ? L'homme qui obéit, c'est-à-dire qui soumet et conforme sa volonté à celle de Dieu, aura toujours des victoires à raconter, victoires sur l'enfer et sur le monde, victoires sur la fragilité de la chair et sur la paresse de l'esprit. Mais la volonté n'est jamais qu'avec l'amour, nous voulons ce que nous aimons, ce qui nous fait plaisir, et nous avons ordinairement en horreur ce qui nous cause quelque peine. D'où donc viendra la générosité dans nos actes, et la sublimité dans nos sentiments ? De l'amour de Dieu, et de la soumission à sa très sainte volonté. Le bon Maître souffrait comme le malade, qui consent à être amputé ou brûlé pour guérir, et qui supporte courageusement l'opération, bien qu'il n'aime ni l'amputation ni la brûlure, qu'il en ait même une grande frayeur. Mais Jésus agonisant aurait voulu souffrir plus encore, tant il désirait prouver à son Père son obéissance, et aux hommes son désir de leur salut. De même les martyrs ont souffert contre leur volonté naturelle les douleurs et les tourments ; mais ils étaient heureux de vaincre cette répugnance par amour pour Notre Seigneur, et d'accroître ainsi leurs mérites. Foulons donc aux pieds toutes les répugnances, pour nous soumettre à la volonté de Dieu ; nous nous élèverons plus haut dans la perfection et la félicité...

 

Lisez dans l'Agonie de Jésus, Liv. VIII, ch. V, La conformité.

 

Pratique : Goûtons le repos du cœur, en voulant tout ce que Dieu veut. Tâchons de connaître, en tout ce qui nous regarde, la volonté divine, et d'y conformer la nôtre. Pour nous consoler et nous soutenir dans nos épreuves, disons souvent : « Dieu l'a voulu ! ».

 

Exemples

 

Saint Ignace de Loyola avait un si ardent désir de voir Dieu, qu'il pleurait de joie en pensant à sa mort. « Néanmoins, disait-il, si on me donnait le choix de sortir à l'instant de ce monde, et d'aller au ciel jouir de Dieu, ou de rester sur la terre sans être assuré de persévérer dans la vertu, mais en rendant un service notable à la majesté divine, je préférerais demeurer en cette vie, ne regardant que Dieu, sans me soucier du péril » . Sainte Catherine de Sienne s'écriait : « Seigneur, il serait bon pour moi que tous lussent sauvés, et que moi seule, en gardant toujours votre charité, j'endurasse les peines de l'enfer, parce qu'il y aurait là pour vous un plus grand honneur et une plus grande gloire. Et si, en vous restant unie par l'amour, j'étais placée sur la bouche de l'enfer, pour fermer cet abîme de telle sorte que personne n'y tombât plus, j'en aurais une très-grande joie ». Durant trente-huit ans, pauvre, seule, abandonnée, en proie à toutes les maladies et à toutes les afflictions, sainte Lidwine ne demandait rien à Dieu, si ce n'est qu'il augmentât ses douleurs pour épargner les coupables et les convertir.

 

Dix-neuvième jour

Le Fiat dans le sacrifice

 

Jésus agonisant dit à son divin Père : « Fiat, fiat (Matthieu 26, 42 ; Luc 22, 42). Il avait déjà dit, et chacun de nous peut répéter après lui : « Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé » (Jean 4, 34). Un fiat sera donc pour les disciples, comme pour le Maître, un aliment aussi délicieux que fortifiant. Il embaume la bouche qui le prononce, il nourrit l'âme qui le médite, il est le pain quotidien de tout cœur qui tend à la perfection.

 

Méditation

 

I. Un seul fiat dans nos peines vaut mieux que mille actions de grâces dans nos joies. C'est le plus grand hommage que nous puissions rendre à Dieu, parce que c'est l'aveu le plus significatif de sa souveraineté sur toutes les créatures. Immoler notre volonté, ce n'est pas seulement un sacrifice plus excellent, parce qu'elle l'emporte en dignité sur notre corps, autant que celui-ci sur les biens extérieurs ; mais c'est encore un sacrifice plus étendu, un sacrifice universel, un holocauste, puisque c'est par la volonté que nous nous servons de tout le reste, et que donner notre volonté c'est tout donner. C'est donner l'écorce, c'est donner la moelle, c'est donner l'arbre entier avec ses fruits ; c'est offrir et sacrifier à Dieu tout ce que nous avons, tout ce que nous sommes. Étendons-nous jusque là notre fiat ?...

II. L'incarnation du Verbe exposait la Vierge-Mère aux plus rudes épreuves. Son fiât généreux l'éleva en dignité, répara la désobéissance d'Eve, et donna au monde un Sauveur. Ce qui nous élève aussi et ce qui nous sauve, c'est le fiât répété dans la souffrance et le sacrifice. Combien de fois même une épreuve, supportée avec résignation, a-t-elle préparé une conversion, enfanté Jésus dans une ou plusieurs âme ? Dans la maladie, nous pensons parfais à ce que nous ferions pour Dieu et pour le prochain, si nous étions en santé. Unissons plutôt nos douleurs aux douleurs de Jésus-Christ, notre volonté à la volonté de Dieu. Cette union vaudra mieux que toutes les mortifications, que toutes les pratiques de piété, que toutes les œuvres de zèle. On ne glorifie jamais plus le Seigneur, qu'en faisant mieux sa volonté. Pour cela même on le sert plus sûrement en souffrant qu'en agissant. En sommes-nous convaincus ?...

III. Aux approches de la mort surtout, un fiat qui l'accepte avec ses rigueurs et ses suites, est l'acte d'une charité très parfaite, qui suffit certainement pour effacer tous les péchés de la vie. et pour mériter la gloire du ciel. Jésus agonisant n'est-il pas le modèle de tous les moribonds ? En éprouvant notre répugnance naturelle à mourir, il voulut la sanctifier ; en la surmontant il voulut nous communiquer sa résignation. Lorsque de pieux moribonds sont tranquilles et souriants en face du trépas, c'est que le Cœur agonisant du bon Maître les fait participer aux merveilleux effets de sa prière et de son fiât. mon Dieu, dès aujourd'hui j'accepte la mort, comme mon Sauveur l'accepta, produisant par sa grâce, et en union avec lui, cet acte d'obéissance entière et de soumission parfaite, dont il me donna l'exemple. Vous me commandez de mourir en punition de mes fautes, j'obéis, je meurs, et je meurs content parce que je meurs obéissant comme mon Jésus....

 

Lisez dans l'Agonie de Jésus, Liv. VIII, ch. VII, Le fiat de l'agonie.

 

Pratique : Ne souhaitons notre sanctification même que dans la mesure de la grâce, que le Seigneur a résolu de nous donner, Faisons plus de cas de son bon plaisir et de sa divine volonté, que de toute la perfection et de toute la sainteté possible. Pour les malades et les mourants que nous visitons, faisons en sorte que le fiât revienne sans cesse dans leur cœur et sur leurs lèvres. Invoquons pour eux le Cœur agonisant de Jésus, et tâchons qu'ils en prennent tous les sentiments.

 

Exemples

 

Saint François de Sales, frappé d'apoplexie et mourant, entendit un religieux lui faire cette question : « Si telle était la volonté de Dieu, ne voudriez-vous pas bien mourir en ce moment ? » « Si Dieu le veut, répondit le saint malade avec un doux sourire, je le veux aussi ». « Monseigneur, lui dit le Père Maniglier, jésuite de ses amis, qui était accouru près de lui dès qu'il avait appris l'accident, dites : Transeat a me calix iste, que ce calice passe à côté de moi sans que je le boive ». « Oh ! Non, répondit-il, il vaut mieux dire : « Mon Dieu, que votre volonté se fasse et non la mienne ».

Le roi Louis XIII, près d'expirer au château de Saint-Germain-en-Laye, demandait à Vincent de Paul quelle était la meilleure manière de se préparer à la mort. « Sire, répondit le saint, c'est d'imiter celle dont Jésus-Christ se prépara à la sienne, et de se soumettre entièrement et parfaitement, comme il fit, à la volonté du Père céleste : Non mea minutas, sed tua fiat ! » « Jésus, reprenait le religieux monarque, je le veux aussi de tout mon cœur. Oui, mon Dieu, je le dis et le veux dire jusqu'au dernier soupir de ma vie : Fiat voluntas tua ! » Puis il parlait gaiement de son dernier voyage. Un de ses médecins lui ayant dit qu'il avait encore tout au plus deux ou trois heures à vivre, le prince joignit les mains, regarda le ciel, et s'écria sans montrer d'altération : « Eh bien, mon Dieu, j'y consens et de bon cœur ».

Le 19 mai 1818, le pape Pie VII accorda une indulgence de cent jours à la récitation de cet acte de conformité une fois le jour : « Fiat, Que la très juste, la très haute et très aimable volonté de Dieu soit faite, louée et éternellement exaltée en toutes choses ».

 

Vingtième jour

L'ange qui fortifie

 

Durant, son oraison, Notre-Seigneur vit un ange du ciel lui apparaître pour le conforter, angélus de cœlo confortans eum (Luc 22, 43). N'est-ce pas aussi durant la prière, n'est-ce pas souvent par le ministère d'un ange, ou d'une âme qui en a l'innocence et la charité, que les fidèles malheureux reçoivent la force et la consolation ?

 

Méditation

 

I. L'Évangile ne dit pas que l'ange ait consolé Jésus ; il dit seulement qu'il le fortifia, confortans eum. Il fut comme l'écuyer céleste du divin chevalier, il l'arma en quelque sorte pour cette lutte, pour ce combat, pour ce duel terrible qui devait se terminer par une complète victoire de la miséricorde et de la vie, par le salut du monde. Nous, hélas nous n'estimons la consolation qu'autant qu'elle peut nous soustraire à la lutte, à la fatigue, à l'ennui, à la douleur, à la croix, à la mort du vieil homme, ou du moins apporter à la partie inférieure un peu d'adoucissement et de relâche. Cœur agonisant de Jésus, apprenez-nous à n'estimer, à ne désirer, à n'accepter que la consolation qui accroît notre patience en proportion de nos épreuves, et qui nous donne des forces nouvelles pour nous préparer à de nouveaux combats !...

II. L'ange ne fortifie pas Notre-Seigneur en lui communiquant quelque vertu, ou quelque force, qui ne fût pas auparavant en lui ; toute la force divine est toujours restée dans le Dieu fait homme. Mais la partie inférieure de l'âme du Sauveur était, dans sa passion, comme abandonnée de la supérieure et privée de ses influences, afin de souffrir tout ce qu'elle pouvait souffrir. C'est pourquoi l'ange le fortifie, en faisant à cette partie inférieure de son âme une vive représentation du grand fruit de sa passion et de son sang, en lui mettant devant les yeux tant d'âmes dont il serait le salut et la vie, en le relevant par là de l'abattement où l'avait mis la vue de tant d'autres âmes, qui rejetteraient le prix de son sang, dont il serait par leur faute la perte et la ruine. L'envoyé céleste l'encourage et le conforte, en lui faisant voir toute la gloire qui suivra sa mort, la conversion des peuples, l'établissement de l'Église, la joie et le courage de tant de millions de martyrs, l'innocence de tant de justes, la pénitence de tant de coupables. Cœur agonisant de mon Sauveur, n'êtes- vous pas en effet consolé et ranimé par la joie, que vos anges eux-mêmes vous témoignent de la conversion des pécheurs ? Et toi, mon âme, pauvre enfant prodigue, par ton retour as-tu consolé ton Sauveur et ton Père ?...

III. Outre les consolations dont le motif nous est personnel, n'y a-t-il pas des consolations dont le motif se puise dans un généreux dévouement ? Un père, à la mort, se console en pensant à l'heureux avenir de ses enfants, lorsqu'il lui est donné de l'entrevoir. Moïse put s'affliger pour lui-même, mais il se réjouit certainement pour son peuple. De même Jésus goûta des consolations vraiment paternelles, pendant que l'ange déroulait devant lui le tableau de l'heureuse et sainte postérité, qui naîtrait de ses souffrances et de sa mort. Le céleste esprit lui montrait les fruits de sa passion, pour lui donner de la force, et non pour lui ôter l'amertume de sa douleur. Une telle consolation suffirait-elle à notre égoïsme ? Sommes-nous réjouis et fortifiés au récit, ou à la vue du bien accompli par d'autres ?...

 

Lisez dans L'Agonie de Jésus, Liv. X, ch. IV, Les fruits de l'apparition.

 

Pratique : Ne cherchons pas notre consolation dans les nouveautés même pieuses ; mais soyons réservés à l'égard des apparitions et des prophéties, que l'autorité ecclésiastique n'a point encore approuvées. Que Jésus seul soit toujours pour nous l'ange des grandes consolations ; puisons les dans son Cœur agonisant ou dans son Cœur eucharistique.

 

Exemple

 

En l'honneur de l'ange consolateur, les Religieuses du Cœur agonisant ont un exercice spécial, où elles font cette prière : « Jésus, qui avez voulu être triste jusqu'à la mort au jardin des Oliviers, et qui, dans cet excès d'abattement, n'avez pas craint d'être soutenu et fortifié par un ange, ne rejetez pas le faible soulagement que vous offre, avec tout le respect, et tout l'amour dont elle est capable, la plus indigne de vos servantes. Permettez qu'après avoir uni ma prière à votre prière, mon sacrifice à votre sacrifice, pour expier mes ingratitudes et pour sauver les âmes des pauvres mourants, je me joigne, pour vous consoler, à l'auge consolateur de votre agonie. Permettez-moi de rester avec vous dans cette grotte solitaire, d'être témoin de vos angoisses, d'y compatir, de les partager, de boire avec vous jusqu'à la lie le calice d'amertume, que vous envoie votre Père céleste.

Glorieux ministre du Très-Haut, qui avez eu la sublime mission de consoler, de réconforter un Dieu, souffrez qu'avec vous je tienne fidèlement compagnie à mon Sauveur. Ah ! Que ne puis-je comme vous apporter quelque soulagement aux tristesses profondes de sa sainte âme, à l'agonie mortelle de son aimable Cœur ! Donnez-moi votre force, votre courage, votre amour, pour que je puisse prier avec Jésus, souffrir avec Jésus, mourir avec Jésus. Ainsi soit-il ».

 

Vingt-et-unième jour

La crise ou l'agonie

 

Depuis qu'il est au jardin des Oliviers, notre Libérateur n'a cessé de combattre pour nous par la prière et la souffrance. Mais un messager de son divin Père est venu lui montrer les fruits de la victoire : aussitôt il engage la lutte suprême, factus in agonia (Luc 22, 43), et entre dans une agonie qu'on a comparée souvent à une crise.

 

Méditation

 

I. Le mot crise signifie au propre l'effort que fait la nature dans les maladies, effort lui est d'ordinaire indiqué par une sueur ou par quelque autre symptôme, et qui produit un changement subit et marqué en bien ou en mal. Il signifie au figuré le moment périlleux ou décisif d'une affaire, n'est-ce pas ce que nous voyons dans l'Agonie du Sauveur, après qu'un ange est venu le fortifier ? Tous les mouvements des passions contraires, réprimés les uns par les autres, se brisent dans le Cœur agonisant de Jésus, et y font comme une crise d'amour qui lui fait rejeter le sang, que la crainte lui envoie pour le soutenir dans sa défaillance. La sueur de sang fut plutôt une suite de la crise, que la crise elle-même. Ce mot convient d'autant mieux ici, qu'employé seul il est ordinairement pris en bonne part, et restreint à signifier les crises salutaires. Ce n'est pas le Fils de Dieu qui est malade, c'est la pauvre humanité ; mais il daigne éprouver en soi la crise qui doit nous sauver tous. Avons-nous une telle charité ? Au moment décisif, pour assurer une conversion, redoublons-nous nos macérations et nos actes de patience ?...

II. Cette agonie, cette crise était entièrement libre en Jésus-Christ. Nous, nous entrons en agonie sans le vouloir, et c'est à contre-cœur que nous traversons une crise, un temps où la nature va faire effort pour produire un changement, qui sera peut-être notre ruine et notre perte. L'Homme-Dieu ne fut point saisi par l'agonie ; il entra plutôt en agonie, comme le soldat se présente au combat, après l'avoir désirée, après l'avoir cherchée. Tout homme a dans sa vie des moments plus pénibles, des moments plus périlleux, des moments plus décisifs et plus critiques. Quelquefois même, pour que nous ayons une plus grande ressemblance avec Jésus agonisant, le symptôme de cette crise, de cette lutte intérieure, est l'insomnie, l'agitation, la pâleur du visage, la sueur qui coule de tous les membres. Si alors nous ne ressemblons pas au Sauveur par la liberté, ressemblons-lui du moins par l'assiduité à la prière. Il priait davantage, prolixius orabat (Luc. 22, 43) : prolongeons aussi nos prières, aux heures de crise ou d'agonie de l'âme. Le faisons-nous ?...

III. Plus il priait et souffrait librement, plus notre divin Sauveur exprimait vivement et méritoirement en lui notre dernière agonie, cette crise suprême que nous subirons tous, et qu'il voulait tout à la fois adoucir et sanctifier. Comme cette crise est la plus importante, puisqu'elle va décider de notre éternité, c'est elle principalement qu'il veut représenter en soi, de manière à vérifier cette parole de saint Paul : Pour nous tous Jésus a goûté la mort, gustaret mortem (Hebreux, 9). Les autres agonisants, comme si leurs sens étaient déjà morts, ne peuvent plus goûter l'amertume du trépas. Mais au jardin des Oliviers, les sens du divin agonisant étaient pleins de vie, et les facultés de son âme avaient toute la liberté de leur exercice. Voulons-nous comme lui goûter, sentir, savourer toute l'amertume de la souffrance, pour qu'elle soit aux autres plus douce et plus profitable ?..

 

Lisez dans L'Agonie de Jésus, Liv. XI, ch. V, La crise.

 

Pratique : Pour mener une vie nouvelle, commençons par recevoir un baptême de souffrances, et prenons un bain d'humiliations, un bain de douleurs et d'épreuves. Ayons le courage d'agoniser pour la conversion d'un pécheur, pour la sanctification d'un juste, pour la conservation de la foi dans notre patrie, pour la prospérité de l'Église universelle.

 

Exemples

 

Sainte Madeleine de Pazzi, pour hâter le retour des enfants prodigues, aurait voulu souffrir et ne pas mourir, être immortelle dans la souffrance. Elle demandait instamment les infirmités corporelles les douleurs morales, les persécutions du dehors, et même tous les châtiments que les pécheurs avaient mérités par leurs fautes, sans en excepter toutes les peines du purgatoire. Par zèle pour le salut des âmes, elle s'offrit même à rester en enfer, au milieu des tourments, à la seule condition de ne haïr ni blasphémer jamais la divine majesté. On l'entendit s'écrier : « Quelle souffrance pour moi que de ne pas souffrir ! Je voudrais mourir mille fois dans les tourments, pour donner mille fois ma vie. Que ne puis-je à toute heure et à tout instant endurer le martyre, pour ramener les âmes à leur Créateur ! Mais ce ne serait plus pour moi un martyre, ce serait un paradis. Verbe de Dieu, pourquoi ne me faites-vous pas goûter les peines de l'enfer, afin d'apaiser, au moins en partie, la colère de votre Père ! ».

Sœur Madeleine Orsini trouvant ses tribulations trop longues, Jésus crucifié lui apparut. « Ah ! Lui dit-elle, vous n'avez été que trois heures en croix, tandis que je suis dans la peine depuis plusieurs années ». « Ignorante, repartit le Sauveur, depuis le premier moment de ma conception, je souffris dans mon Cœur tout ce que j'endurai plus tard sur la croix ! ».

 

Retrouvez et téléchargez les 3 volumes de L'Agonie de Jésus du Père Blot,

Pour compléter votre méditation quotidienne

Les références à ces livres sont indiquées chaque jour après la méditation du Mois,

 

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Volume 1

Volume 2

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16 août 2016

Chapelet pour le salut des âmes

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 Chapelet pour le salut des âmes

5000 âmes sont sauvées chaque fois que vous récitez ce chapelet

Jésus: «Je vous donne un nouveau chapelet pour prier pour les temps que vous vivez, pour le salut de la famille et pour les âmes».

Un nouveau Chapelet du Sacré-Cœur de Jésus et du Cœur Immaculé de Marie, enseigné par Jésus-Christ, le 18 Février 1998

(Extrait de «Messages du ciel» traduits par le Père Adolf Faroni – Notre Seigneur et Notre Dame parlent au monde à Tina du Saint-Sacrement)

Nihil obstat: 13-VIII-98 Mgr. JC Abriol – Vic. gén. du diocèse de Manille

Notre Seigneur a dit à Tina qu’il faut dire ce chapelet tous les jours et à chaque fois qu’il est récité, 5.000 âmes sont sauvées jusqu’à quatre générations à venir. Cette prière est autant valable qu’un exorcisme parce que la puissance des deux cœurs est si forte qu’elle fera fuir le mal.

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Comment dire ce Chapelet

 

Credo,

Notre Père,

3 Je vous salue Marie

Gloire au Père

Sur les gros grains : Père éternel, je vous offre le Sacré-Cœur de Jésus et le Cœur Immaculé de Marie pour le salut de nos âmes, de nos familles et du monde entier.

Sur chacun des 10 petits grains : Sacré-Cœur de Jésus, aie pitié de nous - Cœur Immaculé de Marie, priez pour nous.

3 Gloire au Père

Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit.

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Téléchargez le texte de cette prière (pdf) en cliquant ici

Remerciements à Fabienne qui m'a autorisé et laissé libre champ pour propager ce petit chapelet qui est très efficace...

Pour recevoir le nombre de copies que vous désirez de ce chapelet, merci d’en faire la demande à catholique.magazine@laposte.net  ou encore appelez le 04.67.62.14.64

07 juin 2016

Le Mois du Sacré Cœur de Jésus

Le Mois du Sacré Cœur de Jésus

Un Tertiaire Séculier

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« Nous avons tous reçu de sa plénitude ». (Jean, 1, 16).

 

Huitième jour

 

Le cœur de Jésus est l'autel sur lequel il a offert le sacrifice du monde le plus agréable au Créateur. C'est sur ce même autel que nous devons mettre tous nos voeux et offrir tous nos coeurs, parce que c'est de là qu'il les reçoit et qu'il les écoute. Tout l'honneur que les créatures lui ont jamais rendu, toutes leurs louanges, leurs sacrifices, leurs adorations et leur amour sont des effets qui en dépendent ; ces effets ne sont rien en comparaison de l'honneur qu'il rend tout seul à la souveraine grandeur de Dieu, vu qu'il n'y a que lui seul qui l'aime et le respecte autant qu'il le mérite (Nouët). Ce que nous pouvons donc faire de plus agréable à Dieu, c'est de lui offrir les hommages et les adorations du coeur de son divin fils.

Pratique : Offrez à Dieu chaque jour vos prières par le cœur de Jésus, c'est le moyen de les rendre aussi méritoires qu'efficaces.

Oraison Jaculatoire : Coeur de Jésus, force des faibles, revêtez-moi de votre force.

 

Neuvième jour

 

C'est dans le coeur de Jésus que l'Eglise à pris naissance, par conséquent, les fidèles doivent l'aimer comme le lieu de leur véritable origine, et n'en sortir jamais. Jésus étant endormi du sommeil de la mort, l’Église fut tirée de son cœur ; il voulut que son cœur fût ouvert pour lui donner sujet de se glorifier d'être sorti du côté de son Sauveur. Le coeur de Jésus est le coeur de l’Église ; il veille pendant qu'elle dort. L'Ecriture sainte dit quo les premiers chrétiens n'avaient qu'un coeur et qu'une âme ; c'était le cœur de Jésus qui vivait en eux, et qui leur inspirait à tous l'amour des choses célestes. (Nouët).

Pratique : C'est faire une chose très agréable au divin cœur de Jésus, que de renouveler, au moment du réveil les promesses de votre baptême.

Oraison Jaculatoire : Si quelqu'un ne vous aime pas, ô cœur de Jésus ! Qu'il soit anathème !

 

Dixième jour

 

Aux qualités les plus éclatantes, aux titres les plus magnifiques, le Cœur de Jésus joint une tendresse qui va pour nous jusqu'à l'excès : « Mes délices, dit-il, sont d'être avec les enfants des hommes ». Sa douceur est si aimable qu'elle a charmé ses plus mortels ennemis. Tantôt il se compare à un père qui ne peut contenir sa joie ni retenir ses larmes au retour d'un fils débauché ; tantôt à un pasteur poursuivant une brebis égarée. Amène-t-on à ses pieds une femme adultère, il refuse de la condamner et couvre de honte ses accusateurs. Il s'assoit à la table des publicains et des pécheurs, pour les ramener à lui...

Pratique : Dans tous ses doutes, dans tous ses ennuis, s'adresser au Cœur de Jésus comme un enfant à son père, un ami à son ami, et le prier de nous éclairer et de nous aider.

Oraison Jaculatoire : J'ai trouvé le cœur de mon roi, de mon père, de mon ami Jésus : que puis-je désirer au ciel et chercher sur la terre ?

 

Onzième jour

 

Je n'étais pas encore que déjà le Cœur de Jésus ne respirait que pour moi, ne soupirait qu'après mon salut, n'aspirait qu'à se donner a moi, ne pensait qu'à moi, ne veillait que pour moi, ne s'inquiétait que de moi. Ce Cœur est si amoureux du mien qu'il ne fait pas difficulté de venir frapper à sa porte et de lui en demander l'entrée. Les saints en sont dans le ravissement, et ils auraient sujet de s'en étonner si tous les cœurs étaient faits comme les nôtres. Mais c'est que Dieu a mis tant de mérites dans le Cœur de son fils qu'il chérit même les nôtres en sa considération. Non, Seigneur, je ne m'étonne plus si vous voulez être appelé le Dieu de mon cœur, si vous êtes jaloux de son amour, mais je m'étonne qu'il vous rebute, qu'il puisse hésiter à se donner à vous (Nouët).

Pratique : Adressez-vous souvent aux Saints Anges chargés d'adorer le Cœur de Jésus, et priez-les de suppléer par leur amour à votre froideur.

Oraison Jaculatoire : Aimé soit partout le Sacré Coeur de Jésus.

 

Douzième jour

 

Notre Seigneur me fit connaître, dît Sainte Marguerite-Marie, que le grand désir qu'Il avait d'être aimé des hommes lui avait fait prendre le dessein de leur manifester son Cœur, et de le leur donner dans ces derniers temps, comme le dernier effort de son amour. Qu en cela il leur ouvrirait tous les trésors d'amour, de grâce, de miséricorde, de sanctification et de salut que ce cœur contient, afin que tous ceux qui voudraient lui rendre et lui procurer tout l'amour et l'honneur qu'il leur serait possible, fussent enrichis avec profusion des trésors dont ce Cœur Divin est la source, source féconde et inépuisable.

Pratique : Ne vous laissez jamais aller au découragement, quelque grandes que soient vos fautes ; mais songez que vous avez à votre disposition, pour les réparer, tous les mérites du Cœur de Jésus.

Oraison Jaculatoire : Cœur de Jésus, vous serez mon espérance dans le trouble et mon ombrage contre les ardeurs de mes passions !

 

Treizième jour

 

Le Sacré Cœur de Jésus, dit un grand serviteur de Dieu, est le siège de toutes les vertus, la source des bénédictions, la. retraite de toutes les âmes saintes : ce Cœur adorable est toujours brûlant d'amour pour les hommes, toujours touché de nos maux, toujours disposé à nous recevoir, à nous servir d'asile dès cette vie. Venez-y donc, vous surtout qui êtes chargés de croix, de tentations, de misères ; le Sacré Cœur vous invite, il vous attend, il vous presse, il désire vous soulager...

Pratique : La reconnaissance est un des caractères distinctifs de la dévotion au Sacré Cœur de Jésus ; rappelez-vous chaque jour tous les bienfaits que vous en avez reçus.

Oraison jaculatoire : Tenez moi uni à vous ô Cœur de Jésus !

 

Quatorzième jour

 

Ce n'est pas le fer de la lance qui blessa le premier le Cœur de Jésus, l'amour le plus ardent pour les hommes l'avait tout d'abord blessé. Ce fut la première et la plus grande de ces plaies, qu'il ne put dissimuler lui-même : « Vous avez blessé mon cœur, ma sœur, mon épouse, vous avez blessé mon cœur » (Cantique des cantiques).

Pratique : prenez la résolution de faire, autant que possible, tous les premiers vendredis du mois, une communion que vous offrirez au Cœur de Jésus, en réparation d« toutes les négligences qui se seraient glissées dans celles que vous aurez faites dans l'intervalle, ou précédemment.

Oraison Jaculatoire : Cœur de Jésus, rassasié d'opprobres, apprenez-moi à supporter les souffrances et les contradictions.

 

Quinzième jour

Toutes les plaies de notre Sauveur sont autant de portes de salut ouvertes à tout le monde ; mais celle du cœur est la plus large. Toutes ses plaies sont autant de ruisseaux de pourpre dans lesquels nous pouvons plonger les puissances de notre âme pour donner du prix à toutes nos pensées, à toutes nos paroles et à toutes nos actions ; mais celle du cœur leur fait prendre une plus belle couleur, un éclat plus vif, une teinte plus précieuse.

Pratique : Notre Seigneur, parmi les différents exercices qu'il prescrivit à Sainte Marguerite Marie pour honorer son Cœur, lui enseigna celui qui est connu sous le nom d'heure sainte. Il consiste à faire une heure d'oraison les nuits du jeudi au vendredi, et à s'unir aux douleurs du cœur de Jésus dans son agonie au jardin des Oliviers. Si l'âge, la santé ne vous le permettent pas, vous ne pourrez au moins vous excuser d'en former le désir... Priez votre bon ange de tenir votre place auprès du Cœur de Jésus.

Oraison Jaculatoire : Oh ! Qui me donnera d'entrer dans l'intérieur de votre Cœur, ô Jésus !

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31 mai 2016

Le Mois du Sacré Cœur de Jésus

Le Mois du Sacré Cœur de Jésus

 

Un Tertiaire Séculier

 

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« Nous avons tous reçu de sa plénitude ». (Jean, 1, 16).

 

 

 

Pratique du Mois du Sacré Cœur

 

 

 

Cet exercice de dévotion au Sacré Cœur de Jésus, établi sur le modèle du Mois de Marie, a pour fin principale d'honorer les trente-trois années que Jésus-Christ a passées sur la terre. Ce mois commence le 1er juin.

 

 

 

Imprimatur

 

+ E.A.Archpus Quebecen

 

 

 

Hommage au Divin Cœur de Jésus

 

 

 

Divin Cœur de Jésus, je Vous offre ce petit livre par l'entremise du Cœur immaculé de Marie, et en union à toutes les intentions auxquelles vous vous immolez sans cesse vous-même sur nos autels. Puisse-t-il contribuer à faire augmenter chaque jour le nombre des soldats qui s'enrôlent dans la sainte ligue de Votre Cœur pour procurer le salut des âmes, le triomphe de l’Église et du Saint-Siège, et enfin le rétablissement de l'ordre social dans le monde. Ainsi soit-il.

 

 

 

Un Tertiaire Séculier

 

Québec, Pentecôte 1872

 

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Dévote offrande au Sacré cœur de Jésus

 

À réciter devant son image

 

 

 

Moi, N., pour Vous témoigner ma reconnaissance, et pour réparer mes infidélités, je Vous donne mon cœur, et me consacre entièrement à Vous, mon aimable Jésus, et, moyennant Votre secours, je me propose de ne plus pécher. Amen.

 

 

Acte de réparation

 

 

 

Dieu trois fois saint, je vous adore, je vous aime, je vous bénis par le cœur sacré de Jésus au Très-Saint-Sacrement de l'Autel, et je Vous offre, par les mains bénies de la Vierge Immaculée, toutes les Saintes Hosties qui sont sur nos autels et dans nos tabernacles, en sacrifice d'expiation, de réparation et d'amende honorable pour tous les sacrilèges, les profanations, les iniquités, les blasphèmes et les crimes qui Vous outragent par tout l'univers. Amen.

 

 

Communion spirituelle

 

 

 

Mon Seigneur Jésus-Christ au Saint-Sacrement, je crois en Vous, j'espère en Vous, je Vous aime, je me repens, je Vous désire, venez dans mon cœur que je Vous donne.

 

 

 

Prière de Saint Ignace

 

ou Consécration de soi-même à Jésus-Christ

 

 

 

Recevez, Seigneur, ma liberté sans restriction ; acceptez ma mémoire, mon entendement, ma volonté ; je n'ai rien, je ne possède rien qui ne soit un don de Votre libéralité ; je vous remets le tout, afin que Vous en disposiez comme il Vous plaira ; l'unique chose que je Vous supplie de m'accorder avec votre grâce, c'est un véritable amour pour Vous. Si je l'ai, je suis assez riche, et je ne demande rien de plus.

 

 

Prière au Sacré Cœur

 

 

 

Souvenez-vous, ô très-doux Jésus, qu'on n'a jamais entendu dire qu'aucun de ceux qui ont eu recours à votre Sacré Cœur, imploré son assistance ou réclamé sa miséricorde ait été abandonné ! Rempli et animé de la même confiance, ô Cœur roi des cœurs ! je viens, je cours à Vous, et, gémissant sous le poids de mes péchés, je me prosterne devant Vous : ô Cœur Sacré, ne méprisez pas mes faibles prières, mais écoutez-les favorablement et daignez les exaucer.

 

 

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Considérations pour tous les jours du mois du Sacré Cœur

 

 

 

Premier jour

 

 

 

Le Cœur Sacré de Jésus, percé par une lance sur la Croix, fut dès lors ouvert à tous les Chrétiens comme un asile inviolable. Mais il était donné au 17e siècle de voir le Sacré Cœur de Jésus, honoré d'un culte spécial. Dieu se servit, pour établir cette dévotion, d'une sainte religieuse nommée Marguerite-Marie. Jésus-Christ lui apparut un jour, et lui dit : « Mon Cœur a tant aimé les hommes qu'il n'a rien épargné, jusqu'à s'épuiser pour leur témoigner son amour ; et, pour reconnaissance, je ne reçois de la plupart que des ingratitudes, par les mépris, les irrévérences, les sacrilèges dans le sacrement de mon amour. C'est pour cela que je te demande que le premier vendredi, après l'octave du Saint-Sacrement, soit dédié à une fête particulière pour honorer mon Cœur, en lui faisant réparation et amende honorable ».

 

 

Pratique : Engagez les fidèles à célébrer la fête du Sacré Cœur de Jésus.

 

 

Oraison Jaculatoire : Cœur de Jésus, attirez-nous après vous, nous courons à l'odeur de vos parfums.

 

 

 

Deuxième jour

 

 

 

En commençant ce mois, il convient de nous rappeler les promesses que Jésus-Christ, faites à ceux qui embrasseront la dévotion au Sacré Cœur Ce divin Sauveur fit entendre à la bienheureuse Marguerite-Marie que c'était par un dernier effort de son amour envers les hommes qu'il avait résolu de leur découvrir les trésors de son Cœur en lui inspirant cette dévotion, qui doit faire naître l'amour de Jésus-Christ dans le cœur des plus insensibles, et embraser celui des moins fervents. Publiez partout, inspirez, lui dit Jésus-Chris et recommandez cette dévotion aux gens du monde, comme un moyen sûr et facile pour obtenir de moi un véritable amour de Dieu... à tous les fidèles, comme une dévotion des plus solides et des plus propres à faire obtenir la victoire sur les plus fortes passions, à remettre l'union et la paix dans les familles les plus divisées,, et à faire triompher des imperfections les plus invétérées.

 

 

Pratique : Parler quelquefois du Sacré Cœur de Jésus.

 

 

Oraison Jaculatoire : Votre amour seul, ô Cœur de Jésus, et je suis assez riche. (Saint Ignace).

 

 

 

Troisième jour

 

 

 

La dévotion au Sacré Cœur a pour objet le Cœur adorable de Jésus-Christ embrasé d'amour pour les hommes, et outragé par l'ingratitude de ces mêmes hommes. Il est aisé de voir que cette dévotion ne consiste pas à aimer seulement et à honorer d'un culte singulier ce cœur de chair, semblable au nôtre, qui fait partie du corps auguste de Jésus-Christ. L'objet et le motif de cette dévotion, c'est l'amour immense de Jésus-Christ pour les hommes. Christ nous a offert son cœur comme l'objet le plus capable de nous rappeler cet amour qui l'a porté à s'immoler pour nous et à demeurer avec nous dans l'adorable Eucharistie. La fin de ce culte rendu à ce divin cœur est : 1° de reconnaître et d''adorer par un retour d''amour et par un dénouement sans bornes l'amour infini du cœur de Jésus pour les hommes ; 2° de réparer par toutes les voies possibles les indignités et les outrages auxquels son amour l'a exposé durant sa vie mortelle et l'expose encore dans l'Eucharistie.

 

 

Pratique : L'offrande de nos actions à Dieu chaque jour n'est pas seulement une pieuse pratique, mais un véritable devoir, puisqu'il ne nous a donné l'existence que pour le servir ; soyez-y donc fidèle.

 

 

Oraison Jaculatoire : « Aimé soit partout le Sacré Cœur de Jésus ».

 

 

 

Quatrième jour

 

 

 

La dévotion au Cœur de Jésus est différente de celle que Ton rend à son corps dans l'Eucharistie : l'une a pour objet le Cœur seul de Jésus-Christ, l'autre a pour objet le corps entier de notre divin Sauveur sous les espèces sacramentelles, sans aucun rapport spécial à son cœur. Dans la dévotion au Saint Sacrement, le motif est d'honorer lu chair sacrée de Jésus-Christ unie avec le Verbe. Dans la dévotion au Sacré Cœur, le motif essentiel est d'honorer son cœur uni à la divinité, et surtout d'y reconnaître cet amour dont il est embrasé pour les hommes, et de lui faire amende honorable de ce qu'il a souffert dans le sacrement de son amour, l'invention la plus merveilleuse qui soit sortie de son cœur divin.

 

 

Pratique : Dans toutes les communions et les visites au Saint-Sacrement se proposer d'honorer le cœur de Jésus et de lui faire amende honorable pour les crimes des hommes.

 

 

Oraison Jaculatoire : Cœur de Jésus-Christ, vivifiez-moi.

 

 

Cinquième jour

 

 

 

Le Cœur de Jésus est rempli de toutes les richesses de la grâce et de la gloire. Ses mouvements sont si généreux, ses inclinations Si nobles, ses qualités si admirables, qu'il n'y a rien dans tous les cœurs qui en puisse approcher. Il ne s'en trouvera aucun qui nous ait tant aimés, ou qui ait ressenti nos misères avec tant de tendresse, qui ait conçu des desseins si grands pour nous, ou enfin qui ait eu tant de joie de notre bien. Oh ! quand les cœurs de tous les hommes se fermeraient pour vous, ne vous troublez pas, dit un pieux auteur, le cœur de Jésus vous sera toujours fidèle et toujours ouvert.

 

 

Pratique : En vous préparant à la confession, suppliez Jésus qu'il veuille bien recevoir votre cœur dans le sien, pour vous faire quelque part de la douleur amère qu'il ressentit de vos péchés dans son agonie.

 

 

Oraison Jaculatoire : Qui nous séparera de voire amour, ô cœur de Jésus !

 

 

 

Sixième jour

 

 

 

Le Cœur de Jésus est saint de la sainteté de Dieu même ; d'où vient que tous les mouvements de ce cœur, tous ses soupirs, tous ses désirs, toutes ses affections, toutes ses demandes, toutes ses actions, suivant la dignité de la personne qui les opère, sont des actions munies en leur prix et en leur valeur. Il est donc juste qu'il soit honoré d'un culte singulier, puisqu'en l'honorant, nous honorons sa divine personne (Nouët). Si la vénération que nous avons pour les saints nous rend leur cœur si précieux, que devons-nous donc penser de l'adorable cœur de Jésus-Christ, puisque c'est dans ce cœur divin qu'ont été formés tous les desseins de notre salut, et que c'est par l'amour dont brûle ce même cœur qu'ils ont été exécutés.

 

 

Pratique : imitez sainte Claire, et ne laissez passer aucun jour sans honorer le cœur de Jésus.

 

 

Oraison Jaculatoire : Cœur de Jésus, tournez vers vous toutes les affections de mon cœur !

 

 

 

Septième jour

 

 

 

Le Cœur de Jésus est le roi de tous les cœurs par sa grandeur, par son pouvoir, par son mérite. Il est aussi le plus digne de commander l'amour à nos cœurs, parce qu'il est le plus obligeant, le plus aimable et aussi le plus aimant. C'est par amour qu'il a voulu être blessé pour guérir tous les autres cœurs, et leur faire un bain de son sang précieux. Sa plaie est sa couronne ; le droit qu'il a sur nous ne peut donc être plus légitime, et nous ne pouvons lui refuser obéissance sans injustice puisque nous lui devons tout, ni sans folie puisqu'il ne commande rien qui ne soit pour notre bien (Nouët). Ô Jésus ! fermez mon cœur à tous les objets de la terre, pour en diriger toutes les affections vers le vôtre.

 

 

Pratique : Le Cœur de Jésus, dit Sainte Marguerite-Marie, a un désir infini d'être connu et aimé ; il veut qu'on s'adresse à lui avec une grande confiance, et il n'y a pas de moyen plus efficace d'obtenir ce qu'on lui demande, que de le faire par l'entremise du Saint Sacrifice de la Messe.

 

 

Oraison Jaculatoire : Jésus, doux et humble de cœur, faites mon cœur semblable au vôtre.

 

 

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18 avril 2014

La Miséricorde Divine

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La Miséricorde Divine du Coeur de Jésus

 

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L'icône du Christ Miséricordieux

 

La genèse de l'icône est liée à une vision du Christ Miséricordieux que soeur Faustine a eue le 22 février 1931, dans notre couvent à Plock. Au cours de cette vision, le Christ lui a commandé de peindre une image avec une inscription au bas: Jésus, j'ai confiance en Toi. L'image représente le Christ ressuscité portant les stigmates de la Passion aux mains et aux pieds. De son Coeur caché sur l'image sortent deux rayons: l'un rouge et l'autre pâle. Lorsque soeur Faustine avait demandé à Jésus la signification des rayons, Il lui a répondu: Ces deux rayons indiquent le sang et l'eau: le rayon pâle signifie l'eau qui justifie les âmes; le rayon rouge signifie le sang, qui est la vie des âmes. Ces deux rayons jaillirent des entrailles de ma miséricorde, alors que mon coeur, agonisant sur la croix, fut ouvert par la lance. Autrement dit, ces deux rayons désignent les Sacrements, mais aussi la sainte Eglise née du côté transpercé du Christ, ainsi que les dons de l'Esprit Saint dont l'Eau est un symbole biblique: Heureux, celui qui vivra dans leur ombre - dit Jésus - car la main juste de Dieu ne l'atteindra pas. L'image montre donc une grande Miséricorde Divine qui fut révélée dans le Mystère pascal de la Rédemption, et qui s'accomplit sans cesse dans les Sacrements de l'Eglise. L'image est un vase pour puiser des grâces et un signe qui rappelle aux fidèles le besoin d'avoir confiance en Dieu et de faire miséricorde aux autres. Les paroles situées en bas de l'image expriment elles-aussi, l'attitude de confiance: Jésus, j'ai confiance en Toi. L'image doit rappeler, par ailleurs, la nécessité de pratiquer la charité, d'après les paroles prononcées par Jésus Lui-même: Par cette image, je donnerai beaucoup de grâces aux âmes, elle doit leur rappeler les exigences de ma miséricorde, car même la foi la plus forte ne sert à rien sans l'action. La vénération de cette icône consiste en une prière pleine de confiance, liée à des actes de miséricorde. Au culte de l'image Jésus a attaché les promesses suivantes: la grâce du salut, de grands progrès sur la voie de la perfection chrétienne, la grâce de bien mourir ainsi que toutes sortes de grâces et de biens nécessaires pour vivre ici-bas, pourvu que l'on prie avec confiance. Je donne aux hommes un vase - dit Jésus à soeur Faustine - avec lequel ils doivent venir puiser la grâce à la source de la miséricorde. Ce vase, c'est cette image avec l'inscription: Jésus, j'ai confiance en Toi. Par cette image j'accorderai beaucoup de grâces aux âmes, que chaque âme ait donc accès à elle. Je promets que l'âme qui honorera cette image ne sera pas perdue. le lui promets aussi la victoire sur ses ennemis dès ici-bas, et spécialement à l'heure de la mort, moi-même, je la défendrai comme ma propre gloire. Les flammes de la miséricorde me brûlent, je désire les déverser sur les âmes humaines. Oh! quelle douleur elles me causent, quand elles ne veulent pas les recevoir (... ). Dis à l'humanité endolorie de se blottir dans mon coeur miséricordieux et je la comblerai de paix. L'humanité ne trouvera pas la paix tant qu'elle ne se tournera pas avec confiance vers ma miséricorde. Parle au monde de ma miséricorde, que l'humanité entière apprenne à connaître mon insondable miséricorde. C'est un signe pour les derniers temps, après viendra le jour de la justice. Tant qu'il en est temps, que les hommes aient recours à la source de ma miséricorde, qu'ils profitent du sang et de l'eau qui ont jailli pour eux. (848) Avant de venir  comme juge équitable, j'ouvre d'abord toutes grandes les portes de ma miséricorde. Qui ne veut pas passer par la porte de ma miséricorde, doit passer par la porte de ma justice...

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La Fête de la Miséricorde Divine

Le 1er Dimanche après Pâques

 

Elle doit être célébrée le premier dimanche après Pâques (le dimanche in albis), conformément à un voeu exprimé par le Seigneur Jésus à soeur Faustine. La date choisie par Jésus lui-même montre le rapport étroit qui existe entre le Mystère pascal de la Rédemption et cette Fête. En effet, la liturgie même de la Fête loue Dieu riche en miséricorde. La Fête de la Miséricorde doit être non seulement un jour où l'on honore Dieu dans ce mystère, mais aussi un jour de grâce pour tous et surtout pour les pauvres pécheurs. Le Seigneur Jésus a attaché à cette Fête de grandes promesses. La plus importante est intimement liée à la Sainte Communion reçue ce jour-là (après une confession valide). Elle consiste à obtenir une rémission plénière des fautes et des peines. Cette grâce égale uniquement celle que nous recevons au Sacrement du baptême. La grandeur de cette Fête réside aussi dans le fait suivant: tous, même ceux qui se sont convertis à l'occasion de cette Fête, peuvent implorer et obtenir toutes les grâces, à condition que leurs demandes soient conformes à la volonté divine. Je désire - dit Jésus à Sainte Faustine - qu'il y ait une fête de la Miséricorde. Je veux que cette image que tu peindras avec un pinceau, soit solennellement bénie le premier dimanche après Pâques, ce dimanche doit être la fête de la Miséricorde. Je désire que la fête de la Miséricorde soit le recours et le refuge pour toutes les âmes, et surtout pour les pauvres pécheurs. En ce jour les entrailles de ma miséricorde sont ouvertes, je déverse tout un océan de grâces sur les âmes qui s'approcheront de la source de ma miséricorde; toute âme qui se confessera et communiera recevra le pardon complet de ses fautes et la remise de leur punition; en ce jour sont ouvertes toutes les sources divines par lesquelles s'écoulent les grâces; qu'aucune âme n'ait peur de s'approcher de moi, même si ses péchés sont comme de l'écarlate. La Fête de la Miséricorde a jailli de mes entrailles pour la consolation du monde entier (1517) et elle est confirmée dans les profondeurs de mon amour infini. Cette fête doit être préparée par une Neuvaine qui commence le Vendredi Saint; elle consiste à réciter le Chapelet à la Miséricorde Divine pendant neuf jours de suite; la neuvaine se termine le dimanche dit in albis.

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La Neuvaine à la Miséricorde Divine

 

La neuvaine est le dernier acte de lutte spirituelle pour les âmes qui se sont égarées sur le chemin de la vie et qui ont perdu la foi, l’espérance et l’amour. La neuvaine doit être une prière « pour la conversion du monde entier et la connaissance de la Miséricorde Divine » (PJ 1059). Elle doit être célébrée à compter du Vendredi Saint pour préparer la Fête de la Miséricorde Divine mais à tout autre moment de l’année aussi. Le désir du Seigneur est que Faustine amène les âmes à la source de la Miséricorde Divine « afin qu’elles puisent force et fraîcheur, ainsi que toutes les grâces dont elles ont besoin dans les difficultés de la vie et particulièrement à l’heure de la mort » (PJ 1209). Il annonce également qu’Il ne refusera rien à l’âme qui lui sera amenée à la source de sa miséricorde (cf. ibid.). Chaque jour de la neuvaine doit être une prière pour des groupes de personnes différents. Le désir du Sauveur est donc clair, il veut que nous nous souciions non seulement de notre salut, mais également de celui des autres. Comme nous pouvons facilement le remarquer, cet appel à la prière ne concerne pas uniquement les pécheurs, mais différentes catégories de personnes, y compris celles qui au quotidien plaisent à Dieu. Ainsi, l’humanité deviendrait une immense famille de prière unie par la glorification de la Miséricorde Divine et par l’imploration de cette miséricorde pour ceux qui en ont besoin. « Je désire que durant ces neuf jours, tu amènes les âmes à la source de ma miséricorde, afin qu’elles puisent force et fraîcheur, ainsi que toutes les grâces dont elles ont besoin dans les difficultés de la vie et particulièrement à l’heure de la mort. Chaque jour tu amèneras jusqu’à mon cœur un groupe d’âmes différent et tu les plongeras dans l’océan de ma miséricorde. Et moi, je ferai entrer toutes ces âmes dans la demeure de mon père. Tu feras cela dans cette vie et dans l’autre. Je ne refuserai rien aux âmes que tu amèneras à la source de ma miséricorde. Et chaque jour par ma douloureuse passion, tu solliciteras de mon Père des grâces pour ces âmes.» « J’ai répondu : Jésus, je ne sais comment faire cette neuvaine, ni quelles âmes conduire tout d’abord à Ton Cœur très compatissant. Et Jésus me répondit qu’il me dirait chaque jour quelles âmes je devrai conduire à Son Cœur. » (PJ 1209)

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L'Heure de la Miséricorde Divine

 

Voici comment Sœur Faustine note la demande de Jésus à la date du 10 octobre 1937, juste un an avant sa mort : « A trois heures implore ma miséricorde, tout particulièrement pour les pécheurs et ne fût-ce que pour un bref instant, plonge-toi dans ma passion, en particulier dans mon abandon au moment de mon agonie C’est là une heure de grande miséricorde pour le monde entier. Je te laisserai pénétrer ma mortelle tristesse ; en cette heure je ne saurais rien refuser à l’âme qui me prie, par ma passion… » (PJ 1320) En février 1938, Jésus demandait d’être invoqué dans sa miséricorde pour les pécheurs et le monde entier, à trois heures de l’après-midi. A cette médiation, il a attaché une grande promesse d’effusion de grâces spéciales pour toute âme et le monde entier. « Je te rappelle ma fille que chaque fois que tu entendras l’horloge sonner trois heures, immerge-toi tout entière en ma miséricorde en l’adorant et en la glorifiant ; fais appel à sa toute puissance pour le monde entier et particulièrement pour les pauvres pécheurs car à ce moment elle est grande ouverte à toutes les âmes ; à cette heure là tu peux tout obtenir pour toi et pour les autres, à cette heure- là , la grâce a été donnée au monde entier, la miséricorde l’emporta sur la justice. Ma fille essaie à cette heure là de faire le chemin de croix autant que tes occupations te le permettent mais si tu ne peux pas faire le chemin de croix, entre au moins un moment à la chapelle et célèbre mon Cœur qui est plein de miséricorde dans le Très Saint Sacrement ; et si tu ne peux pas entrer à la chapelle, plonge toi dans la prière là où tu te trouves, ne serait-ce que pour un tout petit moment. J’exige de toute créature de vénérer ma miséricorde, mais de toi d’abord, car je t’ai fait connaître le plus profondément ce mystère.» (PJ 1572) Voilà comment nous pouvons sanctifier cette « heure du Golgotha » de tous les jours en mettant en pratique les recommandations du Christ Miséricordieux. « A cette heure-là, tu peux tout obtenir pour toi et pour les autres; à cette heure, la grâce a été donnée au monde entier la miséricorde l'emporta sur la justice. » (PJ 1572) Cette heure permettra aussi à chacun d’unir ses activités et ses souffrances avec celles du monde entier à l’œuvre rédemptrice du Christ. Quel trésor de grâces pouvons-nous ainsi mettre à la disposition de l’Eglise ! Alors notre vie de chrétien revêtira une signification plus consciente de sa vraie valeur corédemptrice. Mais n’oublions pas que l’heure du Golgotha n’est pas le terme de la mission du Christ. Nécessairement, elle conduit à la rencontre personnelle du Ressuscité qui, de son Cœur transpercé, nous enveloppe de ses rayons de purification et de sanctification. Tel est d’ailleurs le message du Christ Miséricordieux.

 

Prière pour célébrer l’Heure de la Miséricorde

 

Ô Jésus, Tu T’es chargé Toi-même, uniquement par amour pour nous, d’une si terrible passion. La justice de Ton Père aurait été fléchie par Ton seul soupir, et Ton anéantissement est uniquement l’œuvre de Ta miséricorde et de Ton inconcevable amour… Au moment de Ton agonie sur la croix, à ce moment même, Tu nous as donné la vie éternelle; en laissant ouvrir Ton côté, Tu nous as ouvert l’inépuisable source de Ta miséricorde; Tu nous as donné ce que Tu as de plus cher: le sang et l’eau de Ton Cœur. Telle est la toute-puissance de Ta miséricorde, d’elle provient toute grâce pour nous. (Petit Journal, 1747)

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Chapelet à la Miséricorde Divine

 

Jésus a dicté cette prière à la Sœur Faustine à Vilnius la nuit du 13/14 septembre 1935. (Petit Journal 475-477) Il lui en parlé 14 fois, tout en expliquant son but et les promesses liées à elle. Dans ce chapelet nous offrons à Dieu le Père: « le Corps et le Sang, l’Âme et la Divinité » de Jésus Christ… « en réparation de nos péchés et de ceux du monde entièr. » Par cette prière nous nous unissons au sacrifice de la croix de Jésus, pour le salut de monde; nous invoquons cet amour que Dieu le Père a pour son Fils, et pour le monde. En demandant la miséricorde de Dieu pour nous et pour le monde entier, nous accomplissons un acte de miséricorde. En ajoutant à cela une attitude de confiance et en accomplissant les conditions d’une bonne prière (humilité, persévérance, accord avec la volonté de Dieu), avec attitude d’un sincère, regret des péchés commis, nous pouvons espérer la réalisation des promesses du Christ liées à la récitation de ce chapelet. Ma fille, incite les âmes à dire ce chapelet que je t’ai donné. Il me plaît de leur accorder tout ce qu’elles me demanderont en disant ce chapelet. (Petit Journal, 1541) Si ce que tu demandes est conforme à ma volonté. (Petit Journal, 1731) Les prêtres le donneront aux pécheurs comme une ultime planche de salut; même le pécheur le plus endurci , s’il récite ce chapelet une seule fois obtiendra la grâce de mon infinie miséricorde. (Petit Journal, 687) Les promesses particulières liées au chapelet concernent l’heure de la mort: la grâce de la conversion et d’une mort paisible; elles peuvent être obtenues par les personnes qui récitent ce chapelet et les mourants, auprès desquels l'on prie avec ces paroles.

 

Récitation du chapelet à la Miséricorde Divine

On récite les prières suivantes sur le chapelet ordinaire, et l'on méditera sur les Mystères Douloureux

 

Au début: Notre Père… Je Vous salue Marie…. Je crois en Dieu…

Sur les gros grains, une fois: Père Éternel, je Vous offre le Corps et le Sang, l’Âme et la Divinité de Votre Fils Bien-Aimé, notre Seigneur Jésus-Christ, en réparation de nos péchés et de ceux du monde entier.

Sur les petits grains, 10 fois: Par Sa douloureuse Passion, soyez miséricordieux pour nous et pour le monde entier.

Pour terminer, 3 fois: Dieu Saint, Dieu Fort, Dieu Éternel, ayez pitié de nous et du monde entier.

 

Jésus, j'ai confiance en Vous ( X3).

 

Jésus Miséricordieux, étendu sur la croix, souvenez-Vous de nous à l’heure de notre mort.

 

Méditation pour les Mystères Douloureux

 

L’Agonie au Gethsémani

 

Je suis entrée dans la passion que Jésus a subie au Jardin des Oliviers…. Pendant tout ce temps, je fus comme évanouie. Chaque frémissement de cœur de Jésus se répercutait dans mon cœur et transperçait mon âme…. Je L’ai accompagné au Jardin et au cachot, devant les juges, j’étais avec Lui dans chacun de Ses supplices; pas un de Ses mouvements, pas un de Ses regardes ne m’échappe, j’ai connu la toute-puissance de Son Amour et de Sa Miséricorde envers les âmes. J’agissais avec Lui, mais je ne pouvais trépasser. Le monde ignore tout ce que Jésus a souffert. (Petit Journal II, 102; III,14,15)

 

La Flagellation

 

J'aperçus Jésus attaché à un poteau, dépouillé de ses vêtements et tout de suite la flagellation commença. J'ai vu quatre hommes qui, tour a tour, frappaient le Seigneur avec des foutes…Son sang a coulé a terre et la chair commençait a se détacher en certains endroits. Et j’ai vu dans Son dos os a nu… Jésus gémissait en silence en souffrant…Et Jésus me fit connaître pour quels péchés accepta la flagellation, ce sont les péchés d’impureté. Oh quel souffrances morales de Jésus…quand Il se soumit à la flagellation! (Petit Journal I,93; I,185).

 

Le couronnement d'épines

 

Après la flagellation, les bourreaux emmenèrent le Seigneur et Lui ôtèrent son vêtement, qui déjà collait a Ses plaies; celles-ci se rouvrirent pendant qu’il ôtaient le vêtement, alors on jeta sur le épaules du Seigneur et sur Ses plaies ouvertes un manteau rouge, sale et déchiré. On fit asseoir le Seigneur sur une poutre, puis on tressa une couronne d’épines, qu’on Lui posa sur la tête, et on Lui mit dans la main un roseau et tous se moquaient de Lui et Lui rendaient hommage comme à un roi, ils Lui crachaient au Visage, d’autres prenaient le roseau et Le frappaient à la tête, d’autres encore Lui violaient la face et Le frappaient à coups de poing; Jésus supportait tout avec douceur. (Petit Journal I,170)

 

Le Portement de la Croix

 

Je vis tout une légion d’âmes crucifiées comme Jésus. Et je vis une deuxième et troisième légion d’âmes. La deuxième légion n’était pas clouée à la croix ; mais les âmes tenaient fermement la croix en mains; la troisième légion n’était ni crucifiée, ni ne tenait fermement la croix, mais ces âmes traînaient la croix derrière elles, d’un air mécontent. Alors Jésus me dit: Vois-tu, ces âmes qui me ressemblent dans les souffrances et dans les mépris, me ressembleront aussi dans la gloire; et celles qui sont le moins semblables à Moi dans les souffrances et le mépris, seront aussi moins semblables à Moi dans la gloire. (Petit Journal I, 186).

 

La Mort sur la Croix

 

A trois heures, je vis le Seigneur Jésus crucifié, qui me regarda et dit: J’ai soif (Petit Journal III, 8), soif du salut des âmes, Aide-Moi à sauver les âmes. Joins te souffrances à Ma Passion et offre-les au Père des Cieux pour le rachat des pêcheurs. (Petit Journal II, 104) Je vis sortir de son cote le deux rayons, telles qu’ils sont sur cette image. Alors je sentis dans mon âme la soif du salut des âmes, et de anéantissement de moi-même au profit des pauvres pécheurs. (Petit Journal II, 205)

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La diffusion du culte de la Miséricorde Divine

 

« Les âmes qui propagent la vénération de ma miséricorde, je les protège durant toute leur vie, comme une tendre mère son nourrisson, et à l’heure de la mort, je ne serai pas pour elles un juge, mais le Sauveur miséricordieux » (PJ 1075). Jésus adresse aussi un autre encouragement aux prêtres en les assurant que : « Les pécheurs endurcis se repentiront lorsqu’ils leur parleront de Mon insondable miséricorde, de la pitié que J’ai sur eux en mon cœur » (PJ 1521). Les prêtres et les fidèles sont les apôtres de la Miséricorde de Dieu d’abord par le témoignage de leur vie chrétienne authentique et profonde, qui s’exprime dans une attitude de confiance envers Dieu et d’amour miséricordieux envers le prochain. Jésus dit à Sœur Faustine : « Je désire la confiance de mes créatures. Exhorte les âmes à une grande confiance en l’abîme de ma miséricorde » (PJ 1059). « J’exige de toi des actes de miséricorde qui doivent découler de ton amour pour Moi. Tu dois témoigner aux autres la miséricorde, toujours et partout, tu ne peux pas t’en écarter, ni t’excuser, ni te justifier. Je te donne trois moyens pour exercer la miséricorde envers le prochain : le premier – l’action, le deuxième – la parole, le troisième – la prière ; ces trois degrés renferment la plénitude de la miséricorde » (PJ 742). Les adorateurs de la Miséricorde Divine doivent accomplir chaque jour des actes de miséricorde. On peut être un grand apôtre de la Miséricorde Divine sans utiliser beaucoup de paroles. Sœur Faustine nous a laissé l’exemple efficace d’un tel apostolat par sa vie vécue dans un esprit de confiance et de miséricorde, par ses prières et ses sacrifices, pour la plus grande gloire de la miséricorde divine dans son âme, dans les âmes des autres, mais surtout dans celles des autres pécheurs. Elle priait ainsi : C’est mon plus grand désir que les âmes sachent que Tu es leur bonheur éternel, qu’elles croient en Ta bonté et glorifient Ton infinie miséricorde (PJ 305). Sur elle s’est accomplie la promesse de Jésus : Toutes les âmes qui vénéreront ma miséricorde et propageront sa gloire en incitant les autres âmes à la confiance en ma miséricorde – ces âmes ne connaîtront pas l’effroi à l’heure de la mort. Ma miséricorde les abritera lors de cette dernière lutte (PJ 1540). « Parle au monde de ma miséricorde, que l'humanité entière apprenne à connaître mon insondable miséricorde. C'est un signe pour les derniers temps, après viendra le jour de la justice. Tant qu'il en est temps, que les hommes aient recours à la source de ma miséricorde, qu'ils profitent du sang et de l'eau qui ont jailli pour eux. » (PJ 848).

 

Appendice

22

Sœur Marie Faustine du Saint Sacrement (Hélène Kowalska)

Sa vie et sa mission

 

Hélène Kowalska, connue sous le nom religieux de Sœur Faustine, fait partie aujourd’hui des saints de l’église, élevée sur les autels. Elle a été béatifiée et canonisée par Jean-Paul II . Elle appartient à ces personnes dont Dieu a fait son instrument pour sanctifier l’humanité et la rapprocher de Lui. Elle naît le 25 août 1905 dans une famille de paysans simples et pauvres dans le centre de la Pologne. Rien de particulier ne la distingue si ce n’est une remarquable vie de piété qui se développe très tôt. En raison des conditions familiales difficiles, elle ne peut recevoir une solide éducation, elle arrête sa scolarité en primaire au bout de 3 années. Elle entend pour la première fois la voix de Dieu à l’âge de sept ans. C’est cette voix qui se renforce en son cœur qui la conduit à choisir le chemin de la vie religieuse dans la Congrégation des Sœurs de Notre Dame de la Miséricorde à Varsovie. Elle y entre le 1er août 1925 dans la Congrégation des sœurs de Notre-Dame de la Miséricorde après une année passée comme domestique pour réunir sa dot. Elle est affectée aux tâches les plus humbles de cuisinière, jardinière, portière ou encore boulangère. Au gré des remplacements dans les différentes maisons de sa congrégation, elle sera amenée à vivre à Cracovie, Varsovie, Płock, Vilnius (en Lituanie actuellement, mais Pologne à son époque), Walendow, Derdy. Tout au long de sa vie de postulante puis novice, elle subit des purifications intenses, appelées « nuits ». A côté des apparitions de Jésus, la Vierge Marie ou de nombreux saints (St Michel (PJ 706), Ste Thérèse de l’Enfant Jésus (PJ 150), …), elle traverse sa vie de religieuse sous le signe de très nombreuses souffrances qu’elle accepte avec une admirable patience, confiance et fidélité à la volonté divine. Jésus la charge d’une mission particulière dans l’Eglise : « Tu es la secrétaire de ma miséricorde, je t’ai choisie pour cette fonction dans cette vie et dans la vie future. Je le veux ainsi malgré tous les obstacles que l’on dressera contre toi » (PJ 1605). Elle sera conduite par Jésus à sacrifier sa propre vie pour faire connaître au monde entier la miséricorde infinie que Dieu veut déverser sur le monde et en particulier intercéder pour les plus grands pécheurs en faisant réparation pour leurs péchés. Le 22 février 1931, à Płock, le Christ lui apparaît et lui demande pour la première fois de peindre un tableau selon ce qu’elle a vu dans sa vision. C’est à Vilnius, aidée par son confesseur le Père Michel Sopocko, qu’elle débute les démarches pour la réalisation de ce tableau. Faustine rapportait à ses confesseurs et à ses supérieures toutes ses actions liées aux visions et toutes ses expériences spirituelles. C’est à la demande du Père Sopocko qu’elle met par écrit ses visions et ses entretiens avec Jésus. Ces cahiers ont été rassemblés sous le titre de « PETIT JOURNAL » après sa mort. Elle a souvent été contrecarrée, mise à l’épreuve par ceux qui devait faire preuve de prudence qu’en à l’authenticité de ses visions et ses demandes. L’analyse des comportements et des contenus transmis par Faustine, évaluation psychiatrique y compris, ont permis de les rendre dignes de foi. Le tableau du Christ Miséricordieux a été réalisé selon ses indications en août 1934. Quelques mois plus tard, Faustine connaît pour la seconde fois la même vision qu’en 1931. Dans cette deuxième apparition, les rayons de la Miséricorde Divine embrassent le monde entier. En raison de son mauvais état de santé, elle est envoyée à Cracovie où elle sera hospitalisée pour une tuberculose déjà très avancée, inguérissable à l’époque. Elle meurt le 5 octobre 1938, à l’âge de 33 ans. Elle sera béatifiée le 18 avril 1993, puis canonisée par le pape Jean-Paul II le 30 avril 2000 comme elle en avait eu la vision (PJ 1044).

Faustine était sans aucun doute l’une des personnes qui, dans l’Histoire de l’église, ont appartenu, par une grâce spécifique de Dieu, aux « privilégiés » ayant connu une étroite communion mystique avec Dieu dès cette terre. En témoigne le Petit Journal qu’elle nous a laissé en héritage spirituel. Elle y raconte de manière simple et naturelle, sans aucune exaltation, ses rencontres exceptionnelles avec le Christ Miséricordieux. C’est justement elle que le Christ a utilisée pour rappeler au monde la nécessité de se détourner du péché et l’existence de Son insondable Miséricorde, qu’Il est prêt à déverser sur tous ceux qui font pénitence. Elle a été choisie pour être l’apôtre de la Miséricorde pour notre temps. C’était sa principale mission, mission qu’elle a payée par de grandes souffrances et d’humiliations mais en gardant toujours une très grande confiance en Dieu. Toute sa vie, elle a été de constitution fragile et la plupart du temps entourée de soins médicaux. Elle a offert toutes ses souffrances, tant physiques que spirituelles, au Seigneur pour les péchés du monde, pour sauver les pécheurs par le don de la Miséricorde Divine, pour le monde d’aujourd’hui qui s’efforce de ne compter que sur lui-même, qui croit si fort en ce qui est matériel et qui connaît en même temps un vide spirituel qu’il essaye à tout prix d’assourdir. Le message parlant de Dieu qui se penche sur chaque pécheur, prêt à tout pardonner par amour et à donner ce dont le monde a le plus besoin, est un message d’espérance et un remède pour les âmes meurtries.

 

Petite chronologie de Sœur Faustine (Hélène Kowalska)

 

25 août 1905 Naissance du 3ème enfant des Kowalski dans le village de Glogowiec 27 août 1905 Baptême d’Hélène dans la paroisse de St Casimir à Swinice Warckie 1912 Hélène entend pour la première fois l’appel à une vie consacrée à Dieu 1914 Première communion 1 août 1925 Après avoir travaillé pendant une année comme domestique afin de constituer sa dot, Hélène est acceptée au sein de la Congrégation des Sœurs de la miséricorde à Varsovie, rue Zytnia où elle commence son Postulat 23 janvier 1926 Départ pour le noviciat à Cracovie 30 avril 1926 Prise d’habit et prend le nom de Sœur Marie Faustine 30 avril 1928 Premiers vœux religieux temporaires 1928 Elle travaille à Varsovie 1929 Elle travaille à Vilnius (Lituanie), Kiekrz (Poznan) 22 février 1930 Elle travaille à Plock où elle reçoit la première demande de Jésus pour peindre un tableau suivant le modèle de l’apparition qu’elle a eu 1932 Elle revient à Varsovie pour sa probation 1 mai 1933 Vœux perpétuels à Cracovie devant Mgr Stanilaw Rospond 1933 Elle part pour Vilnius juin 1934 La première icône représentant Jésus Miséricordieux est peinte par E. Kazimirowski à Vilnius 8 janvier 1936 Elle visite l’archevêque dR. Jalbrzykowski pour lui annoncer la demande de Jésus de fonder une nouvelle congrégation 1936 – 1937 Maladie et hospitalisations 5 octobre 1938 Elle meurt à 22h45 18 avril 1993 Béatification à Rome par Jean-Paul II 30 avril 2000 Canonisation à Rome par le Pape Jean-Paul II en la fête de la miséricorde Divine et première canonisée du 2ème millénaire.

 

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Bienheureux Père Michel Sopoćko

sa vie et sa mission

 

Le père Michel Sopoćko est l’une de ces personnes que l’on ne peut omettre quand on parle du message de la Miséricorde Divine. Il naît en 1888, le jour de la Toussaint, à Nowosady (dans la région de Vilnius en Lituanie actuelle, à l’époque d’avant-guerre Pologne). Il reçoit l’ordination sacerdotale le 15 juin 1914 après de brillante étude au séminaire romain catholique de Vilnius. En 1926, après des études à l’Université de Varsovie, il obtient le titre de docteur en théologie et, en 1934, il soutient son habilitation à l’Université de Vilnius. Il étudie également à l’Institut Supérieur de Pédagogie. En 1928, le Ministère du Culte et de l’Education Publique confie au jeune professeur la chaire de théologie de l’Université Etienne Batory à Vilnius. Il est parallèlement nommé recteur de l’église Saint Michel. Il est également l’auteur de nombreux ouvrages dans le domaine de la pédagogie, de la théologie pastorale et de l’homilétique. Après la IIème guerre mondiale, il poursuit son activité dans les nouvelles frontières de la Pologne. A Vilnius il est également connu comme un pasteur zélé, il œuvre contre l’alcoolisme ; c’est également un confesseur apprécié par les séminaristes, les prêtres et les religieuses. C’est en tant qu’un des confesseurs de la Congrégation Notre-Dame de la Miséricorde, qu’il rencontre Sœur Faustine. Sœur Faustine a eu auparavant deux visions de ce futur confesseur, une première fois à Varsovie lors de sa 3ème probation (PJ 53)et la seconde à Cracovie (PJ 60). Dubitatif au début sur les révélations que lui rapporte Sœur Faustine, il devient convaincu que les inspirations qu’elle reçoit son d’origine divine et s’engage alors dans la propagation du culte de la miséricorde Divine tel que le demande Jésus avec insistance (PJ 422). Grâce à ses démarches, le peintre Eugène Kazimirowski a peint le premier tableau du Christ Miséricordieux. Ce tableau fut exposé pour la première fois à la porte dite « Notre-Dame de la Miséricorde » ou « Ostra Brama » à Vilnius le 1er dimanche après Pâques en avril 1935 qui correspondait aussi à la fin du jubilée de la Rédemption du monde (PJ 89, 416, 417, 420). Après la mort de Sœur Faustine, le père Sopoćko veille à ce que le culte de la Miséricorde Divine dans les formes voulues par Jésus soit propagé. Comme chaque grain jeté en terre, il a d’abord dû mûrir avant de donner des fruits. Comme Jésus l’avait annoncé à Sœur Faustine (PJ 1586), ce serviteur fidèle a dû faire face toute sa vie aux épreuves et en particulier de voir interdit officiellement par Rome en 1958 ce culte de la Miséricorde pour lequel il s’était intégralement donné. Jésus avait révélé à sœur Faustine le 9 juin 1935, son désir que soit fondée une Congrégation qui devait avoir pour but la proclamation de la Miséricorde Divine (PJ 436-439). Cette congrégation « les sœurs de Jésus Miséricordieux », a vu le jour dans les années 40. Elle est actuellement répandue dans plusieurs pays. Le père Sopoćko meurt le 15 février 1975. En 1987 son procès en béatification débute au niveau diocésain. En 2002, les actes sont transmis à la Congrégation pour la Cause des Saints à Rome et, en 2004, est proclamé le décret d’héroïcité de ses vertus. Nous fêtons sa béatification le 28 septembre 2008 à Bialystok (Pologne) où il repose au sein de sa congrégation. Son élévation aux autels est l’aboutissement tant attendu de celui qui, aux côtés de sœur Faustine, est devenu le plus grand propagateur de la Miséricorde Divine (PJ 1256).

 

Pour aller plus loin

 

« Le Petit Journal de Sœur Faustine » - Editions Paroles et Dialogues

« L’Icône du Christ Miséricordieux » de Maria Winowska - Editions Saint-Paul

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Liens

http://spiritualitechretienne.blog4ever.com/blog/lirarticle-83937-704163.html

 

http://spiritualitechretienne.blog4ever.com/blog/lirarticle-83937-540333.html

 

http://spiritualitechretienne.blog4ever.com/blog/lirarticle-83937-956238.html

 

http://spiritualitechretienne.blog4ever.com/blog/lirarticle-83937-956236.html

 

Sites et blogs recommandés

 

http://www.faustine-message.com

 

http://www.misericordedivine.org

 

http://divinemisericorde.com/doku.php

 

http://www.hommage-a-la-misericorde-divine.com

 

http://divinemisericorde.blogspot.com

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Jésus, j'ai confiance en Vous!

25 juin 2013

Litanies du Sacré Cœur de Jésus Enfant

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Litanies du Sacré Cœur de Jésus Enfant

 

Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, ayez pitié de nous.

Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, écoutez-nous.

Jésus-Christ, exaucez-nous.

Père céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Fils, rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Saint-Esprit, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Sainte Trinité, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.

 

Cœur de Jésus Enfant, ayez pitié de nous.

Cœur de Jésus Enfant, formé dans le Sein de la Vierge Marie, ayez pitié de nous.

Cœur de Jésus Enfant, nourri du lait de Marie, ayez pitié de nous.

Cœur de Jésus Enfant, en Qui Votre Père se plaît uniquement, ayez pitié de nous.

Cœur de Jésus Enfant, chef d'oeuvre du Saint Esprit, ayez pitié de nous.

Cœur de Jésus Enfant, Tabernacle de la Très Sainte Trinité,

Cœur de Jésus Enfant, Fournaise d'Amour,

Cœur de Jésus Enfant, Trône d'Amour,

Cœur de Jésus Enfant, Demeure de la Justice et de l'Amour,

Cœur de Jésus Enfant, Source de lait et de miel,

Cœur de Jésus Enfant, puissant dans la faiblesse,

Cœur de Jésus Enfant, miracle d'obéissance,

Cœur de Jésus Enfant, abîme d'Humilité,

Cœur de Jésus Enfant, océan de Bonté

Cœur de Jésus Enfant, doux centre de nos cœurs,

Cœur de Jésus Enfant, notre félicité souveraine,

Cœur de Jésus Enfant, que l'Amour a désarmé,

Cœur de Jésus Enfant, Trésor ouvert à tous,

Cœur de Jésus Enfant, source de Bénédictions,

Cœur de Jésus Enfant, principe de Sainteté,

Cœur de Jésus Enfant, glorifié par les Anges et les bergers,

Cœur de Jésus Enfant, attirant les Rois des extrémités du monde,

Cœur de Jésus Enfant, délice du Ciel et de la terre,

 

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur.

 

O Dieu, crééz en moi un cœur pur,

Et renouvelez en moi l'esprit d'innocence.

 

Prions

 

Dieu Tout-puissant qui avez formé par le Saint Esprit dans le sein de Marie une demeure Sainte et Immaculée à Jésus-Christ, créée en nous un cœur nouveau, afin que, Vous servant sur la terre avec un cœur pur, nous méritions de jouir de la beauté de Votre Face pendant l'éternité. Par le même Jésus, le Christ, notre Seigneur. Ainsi soit-il.

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Téléchargez le texte de ces Litanies (pdf) en cliquant ici

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22 juin 2013

La Semaine du Sacré Cœur

La Semaine du Sacré Cœur

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Samedi

 

Pour le matin

 

Considération

 

Considérez le Cœur de Jésus mort et privé dans le tombeau de tous Ses Mouvements naturels par la séparation de sa chère âme. Ô Sacré Cœur de Jésus, si l'Amour Vous a mis dans cet état, et si Vous dormez pour un temps, Votre Divinité et Votre Sainte Âme veillent, et le même Amour qui Vous a fait naître et vivre, Vous feront bientôt ressusciter. Ô Cœur Sacré, qui avez voulu perdre la vie pour mes péchés, faites que le mien meure tout à fait au péché.

 

Adoration

 

O Sacré Cœur de Jésus, j'adore cette mort toute de Charité qui Vous a mis dans le tombeau. Faites que j'entre dans la plaie de Votre Cœur, que le coup de lance a faite, et que j'y meure d'amour pour Vous. Ô Cœur de Marie Mère du Cœur de Jésus, j'ai recours à Vous afin que Vous me parliez a sa place. Le Cœur de Jésus et le Vôtre ne sont qu'un et ce que vous ferez sera approuvé de Lui. Dites à cette Sainte Mère ce que le cœur vous suggérera.

 

Vive le Cœur de Jésus, le Roi des cœurs, et qu'Il règne éternellement sur tous les cœurs Ainsi soit-il.

 

Louange et Prière

 

O Sacré Cœur de Jésus, soyez loué et béni à jamais de ce que Vous avez voulu mourir pour nous mériter la vie ; c'est Vous qui êtes cet admirable grain de froment qui devait être mis en terre et y mourir afin d’être le germe de la vie de tous les hommes. Conservez-moi cette précieuse vie de l’âme que Vous m'avez acquise et donnée, et ne permettez point que je la perde jamais.

 

V/. En paix et dans Lui-même

R/. je dormirai et je me reposerai.

 

Oraison à la Sainte Vierge

 

Je vous salue, Marie, Mère du Cœur de Jésus, fidèle dépositaire de tous Ses sentiments, Image de Sa bonté et de Sa charité, très digne Sanctuaire du Saint-Esprit ; je Vous supplie, par le Sacré Cœur de Jésus Fils unique du Père Éternel et le Vôtre, de me secourir en tous mes besoins et à l'heure de ma mort. Faites-moi sentir que Vous êtes ma Mère, en jetant Vos yeux de Miséricorde sur mon cœur pour le garder, afin qu'il ne soit plus infidèle à Celui de Votre cher Fils Jésus-Christ, qui vit et règne avec le Père et le Saint-Esprit, par tous les siècles des siècles Ainsi soit-il.

 

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Pour l'après-dîner

 

Considération

 

Considérez que c'est Jésus-Christ Lui-même qui a ainsi voulu faire mourir Son Cœur, car Il a dit qu'Il avait le pouvoir de quitter Son âme et de la reprendre. Ô Sacré Cœur de Jésus, si Vous n’étiez point véritablement mort, on n'aurait jamais pu connaître l’excès dont Votre Amour a été capable. Apprenez-moi la pratique des saintes leçons de la mort à moi-même, que Vous nous avez enseignées.

 

Adoration

 

Je Vous adore, Sacré Cœur de Jésus, enseveli dans le cœur de la terre pour ressusciter, mais vivant toujours dans Celui de Votre sainte Mère ; accordez-moi, par Son intercession, la pureté de l’âme et du corps. Vivez dans moi afin que ce ne soit plus moi, mais que ce soit Votre Cœur qui vive en moi.

 

Vive le Cœur de Jésus le Roi des cœurs, et qu'il règne éternellement sur tous les cœurs. Ainsi soit-il.

 

Louange et Prière

 

O Sacré Cœur de Jésus, qu'heureux est celui qui ne met son espérance et sa confiance qu'en Vous qui le rassasiez. Vous êtes la véritable lumière de notre Patrie, dont les charmes surpassent tout ce que le sens humain peut éprouver. Oh, que je Vous ai connu et aime tard, ô Beauté ancienne ! Si je vous ai aime tard, faites que je vous aime parfaitement.

 

R/. Sa demeure s'est faite dans la paix

V/. Et Son habitation est dans la Sainte Sion.

 

Oraison à la Sainte Vierge

 

Je Vous salue, Marie Mère du Cœur de Jésus, fidèle dépositaire de tous ses sentiments, Image de Sa bonté et de Sa Charité, très digne Sanctuaire du Saint-Esprit ; je Vous supplie, par le Sacré Cœur de Jésus Fils unique du Père Éternel et le Vôtre, de me secourir en tous mes besoins et a l'heure de ma mort. Faites-moi sentir que Vous êtes ma Mère, en jetant Vos yeux de Miséricorde sur mon cœur pour le garder, afin qu'il ne soit plus infidèle à Celui de Votre cher Fils Jésus-Christ, qui vit et règne avec le Père et le Saint-Esprit, par tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

 

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Pour le soir

 

Considération

 

Considérez le Cœur de Jésus-Christ enseveli, comme le modèle de l'ensevelissement que vous devez faire du vôtre afin de vivre comme étant mort aux créatures pour ne vivre qu'à Lui. Son Apôtre saint Paul nous dit, que nous devons être ensevelis par une imitation de Sa mort, pour avoir part à Sa gloire. O Sacré Cœur de Jésus, que je meure donc avec Vous, et que j'aie place en Votre sépulture. Que je vive mort avec Vous et que je ne reste plus vivant avec moi-même ; l'un m'est bien plus désirable que l'autre. Tuez-moi d'un bon coup de Votre Charité, afin que je ne vive plus qu'a Vous et par Vous, et pour Vous. Ainsi soit-il.

 

Adoration

 

O Sacré Cœur de Jésus, mort et enseveli dans le tombeau, je Vous adore uni toujours à Votre Divinité. Vous avez toujours été le Cœur d'un Dieu, quoique Vous ayez été le cœur mort d'un homme enseveli ; faites-moi la grâce d’être du nombre de ces Bienheureux morts dont la vie est cachée en Dieu avec la Vôtre ; que mon cœur de terre et d'homme misérable, devienne tout céleste par la vertu du Vôtre.

 

Vive le Cœur de Jésus le Roi des cœurs, et qu'Il règne éternellement sur tous les cœurs Ainsi-soit-il.

 

Louange et Prière

 

O Cœur Sacré de Jésus, si Vous reposez, si Vous dormez dans le tombeau après avoir opéré l’œuvre de notre Rédemption, de même que Dieu se reposa après avoir fait l’œuvre de la Création, Votre Divinité est toujours veillante. Que Votre Cœur Divin soit toujours l'aimant sacré de mon cœur, afin que son penchant soit toujours vers Vous et qu'il tire le mien après soi, sans que mes infidélités y apportent jamais de résistance et d'obstacle.

 

R/. Vous êtes le Dieu de mon cœur

V/. Et mon partage pour toute l’Éternité.

 

Oraison à la Sainte Vierge Mère du Cœur de Jésus

 

Je Vous salue Marie, Mère du Cœur de Jésus, fidèle dépositaire de tous Ses sentiments, Image de Sa bonté et de Sa charité, très digne Sanctuaire du Saint-Esprit ; je Vous supplie par le Sacré Cœur de Jésus Fils unique du Père Éternel et le Vôtre, de me secourir en tous mes besoins et à l'heure de ma mort. Faites-moi sentir que Vous êtes ma Mère, en jetant Vos yeux de Miséricorde sur mon cœur, pour le garder, afin qu'il ne soit plus infidèle a Celui de Votre cher Fils Jésus-Christ, qui vit et règne avec le Père et le Saint-Esprit, par tous les siècles des siècles Ainsi soit-il.

Most Sacred Heart of Jesus

 

20 juin 2013

La Semaine du Sacré Cœur

La Semaine du Sacré Cœur

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Vendredi

 

Pour le matin

 

Considération

 

Considérez ou plutôt admirez les sentiments du Sacré Cœur de Jésus-Christ faisant sa prière dans le Jardin des Oliviers. La tristesse le saisit d'une manière si forte, qu'il en sue le Sang et déclare qu'Il souffre une tristesse mortelle ; et elle se manifeste assez par Son état d'Agonie. Ô Sacré Cœur de Jésus, quelle est la cause de Votre tristesse et de l'Agonie que Vous souffrez ? C'est Votre propre Volonté, car Vous n’êtes offert que parce que Vous l'avez bien voulu. Il y a ici un mystère caché, mais qui nous fait voir au dehors ce que Votre Amour est capable de faire et de souffrir. Vous aviez des Légions d'Anges a Votre service pour Vous délivrer des mains des Juifs, mais Vous n'avez point voulu Vous en servir. C’était la vue de l'ingratitude des pécheurs, qui devaient s'attirer la juste vengeance de Votre Père Céleste en foulant aux pieds Votre Sang répandu pour eux, c’était cela qui pressait l'Amour de Votre Sacré Cœur et qui Vous faisait souffrir une espèce de mort anticipée. Quoi ! Mon cœur, seras-tu insensible à tes péchés et à tes infidélités, en voyant le Sacré Cœur de Jésus réduit à cet état par la seule prévoyance que tu les commettrais, et que tu te mettrais toi-même en état d’être privé du bénéfice de Sa Rédemption.

 

Adoration

 

Je Vous adore, Sacré Cœur de Jésus, dans l’état douloureux où Vous Vous êtes trouvé au Jardin des Oliviers. C'est moi qui mérite toutes les peines que Vous souffrez, car j'en suis la cause ; mais Votre Amour Vous ayant fait Vous charger de toutes nos iniquités, Vous en portez la peine. Ô Sacré Cœur de Jésus, c'est par Votre tristesse que mon âme est consolée, et par Votre Agonie que ma mort est adoucie ; Votre Oraison, accompagnée de tant de douleurs, me marque que Vous avez voulu me délivrer par Votre Oraison, avant que de me racheter par Votre Passion. Donnez-moi un cœur contrit et humilié qui ait part aux douleurs et aux afflictions que le Vôtre a souffertes. Enseignez-moi à bien faire 1'Oraison de souffrance et de patience.

 

Vive le Cœur de Jésus le Roi des cœurs, et qu'Il règne éternellement sur tous les cœurs. Ainsi soit-il.

 

Louange et Prière

 

O Sacré Cœur de Jésus qui avez voulu nous faire voir l'ardent désir que Vous avez du Salut des hommes, et la douleur que Vous causaient les péchés de ceux qui perdraient le fruit de Votre Rédemption, puisque la tristesse que Vous en eûtes Vous mit dans l'agonie et Vous fit suer le Sang, soyez loué et béni à jamais. Faites par Votre Sainte Grâce que je verse au moins des larmes de cœur, pour la part que mes péchés ont eue a l'affliction que Vous avez soufferte dans Votre Oraison du Jardin.

 

V/. Veillez et priez pour quel vous n'entriez point en tentation

R/. Car l'esprit est prompt et la chair est infirme.

 

Oraison

 

O Sacré Cœur de Jésus qui avez accepté, avec des Mouvements d'Amour incomparable, de naître, d’être circoncis, d’être reprouvé par les Juifs, d’être trahi par un baiser de Judas, d’être lié et mené comme un agneau innocent à la boucherie, d’être présenté aux yeux d’Hérode et de Caïphe avec infamie et d'y être accusé par de faux témoins, d’être tourmenté de coups de fouets et d'opprobres, de recevoir des crachats sur Votre Sainte Face, des soufflets et une couronne d’épines sur Votre Tête, d’être frappé d'un roseau la Face couverte d'un voile, d’être dépouillé de Vos vêtements, attaché avec des clous et levé sur la Croix, mis entre les larrons, abreuvé de fiel et de vinaigre et blessé d'un coup de lance: je vous prie, ô Sacré Cœur, par toutes ces peines et par la Croix et la mort que Vous avez acceptées, de me délivrer de tout ce qui peut Vous déplaire et offenser, et faites-moi la grâce de me recevoir au même lieu ou Vous avez conduit le bon larron. Vous qui vivez et régnez avec le Père et le Saint-Esprit, par tous les siècles des siècles. Amen.

 

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Pour l'après-dîner

 

Considération

 

Considérez quels étaient les Mouvements du Sacré Cœur de Jésus parmi la variété des souffrances, des moqueries, des opprobres que les Juifs lui ont fait souffrir pendant tout le temps de Sa Passion. Ô Sacré Cœur de Jésus, quel spectacle offriez-Vous pour lors aux yeux du monde, des Anges et des hommes par Votre humilité, par Votre douceur à l’égard même de ces cruels bourreaux, par Votre obéissance, par Votre patience représentée par l'agneau qui se tait sous la main de celui qui le tond, par Votre pauvreté, par Votre amour du mépris et des souffrances et par Votre Divine Charité. Ô mon cœur, tu serais indigne d'appartenir au Cœur de Jésus, si tu n'estimais la pratique de ces vertus comme le plus grand bien que tu puisses avoir au monde, puisque ce sont celles du Cœur de Jésus et qu'Il t'a tant recommandées.

 

Adoration

 

O Sacré Cœur de Jésus, si Votre Père Éternel, selon le témoignage de Saint Paul, Vous a fait adorer par tous les Anges dès Votre entrée en ce monde, que n'ont-ils pas fait en Vous voyant et en Vous admirant dans l'exercice de Votre Passion ! Je Vous adore avec eux, et je Vous prie de m'accorder la grâce de Vous adorer en Esprit et en Vérité, en participant à Vos souffrances, à Vos affections et à Vos désirs.

 

Vive le Cœur de Jésus, le Roi des cœurs, et qu'Il règne éternellement sur tous les cœurs Ainsi soit-il.

 

Louange et Prière

 

Soyez loué et béni à jamais, ô Sacré Cœur de Jésus, qui nous avez enseigné, encore plus par œuvres que par paroles, l'excellence et les effets de la Céleste Charité dont Vous avez apporté le Feu Sur la terre. Faites-le brûler dans nos cœurs, et faites-nous la grâce de Vous aimer et de nous aimer les uns les autres comme Vous nous avez aimés

 

V/. La discipline de notre paix Lui a été imposée

R/. Et nous sommes guéris par Ses meurtrissures.

 

Oraison

 

O Sacré Cœur de Jésus qui avez accepté, avec des Mouvements d'Amour incomparable, de naître, d’être circoncis, d’être reprouvé par les Juifs, d’être trahi par un baiser de Judas, d’être lié et mené comme un agneau innocent à la boucherie, d’être présents aux yeux d’Hérode et de Caïphe avec infamie et d'y être accusé par de faux témoins, d’être tourmenté de coups de fouets, et d'opprobres, de recevoir des crachats sur Votre Sainte Face, des soufflets et une couronne d’épines sur Votre Tête, d’être frappé d'un roseau la face couverte d'un voile, d’être dépouillé de vos vêtements, attaché avec des clous et levé sur la Croix, mis entre les larrons, abreuvé de fiel et de vinaigre et blessé d'un coup de lance : je Vous prie, ô Sacré Cœur, par toutes ces peines et par la Croix et la mort que Vous avez acceptées, de me délivrer de tout ce qui peut Vous déplaire et offenser, et faites-moi la grâce de me recevoir au même lieu où Vous avez conduit le bon larron. Vous qui vivez et régnez avec le Père et le Saint-Esprit, par tous les siècles des siècles Amen.

 

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Pour le soir

 

Considération

 

Considérez les Mouvements du Sacré Cœur de Jésus, étendu et mourant sur la Croix, à l’égard de Son Père éternel auquel Il se plaint et abandonne Son Esprit ; à l’égard de Sa Sainte Mère qu'Il recommande à son Disciple Bien-aimé ; à l’égard de Ses bourreaux pour lesquels Il prie. Ô Sacré Cœur de Jésus, Vous avez fait de grands miracles en ressuscitant les morts, en commandant aux éléments, en chassant les démons, en guérissant les malades. Ce sont des preuves que Vous êtes le Tout-Puissant. Mais si j'osais le dire, tous ces miracles ne sont rien en comparaison de ceux que Vous avez faits sur la Croix. Quelle merveille de voir le Créateur disposer des créatures comme Il Lui plaît : mais c'est la merveille des merveilles de voir le Créateur dire, faire et souffrir ce que Vous avez dit, fait et souffert sur la Croix pour l'Amour de tous les hommes, de ceux même qui Vous crucifiaient. Ô Sacré Cœur de Jésus, ôtez-moi ce cœur de pierre que je porte, et donnez-m'en un de chair qui ressente Votre Amour et Vos souffrances comme il doit les ressentir, et qui soit désireux de voir accompli dans moi ce qui y manque de la représentation de Vos Souffrances.

 

Adoration

 

O Sacré Cœur de Jésus, j'adore tous les Mouvements que Vous avez faits et soufferts sur la Croix, comme autant de miracles et de sacrifices que Vous avez offerts à Dieu sur l'Autel de Votre Charité. Que devenait le Cœur de Votre Sainte Mère, en voyant et en connaissant ce que le Vôtre souffrait et disait. O Cœurs de Jésus et de Marie qui connaissez et qui sentez ce que Vous souffrez l'un et l'autre, cessez, cessez de Vous porter des coups de douleurs l'un à 1'autre. Ce sont nos péchés qui sont la cause de Vos douleurs et de Vos larmes ; puisque nous reconnaissons que c'est nous qui sommes coupables de tout le mal, faites au moins que nous ressentions notre part de Vos douleurs.

 

Louange et Prière

 

Soyez loué et béni a jamais, ô Sacré Cœur de Jésus, de tout ce que Votre Charité Vous a fait souffrir pour notre Rédemption. Vos souffrances extérieures ont été grandes ; mais Vos souffrances intérieures Vous ont été encore plus sensibles. Toute l'ingratitude des hommes Vous était connue. Vous en avez porté par avance toute l'affliction et l'angoisse dans Votre Oraison du Jardin. Un de Vos Prophètes s'en est plaint par avance en Votre Nom. « J'ai cherché quelqu'un, dit-il, qui voulut s'affliger avec Moi, et il n'y en a pas eu qui voulut Me consoler, et Je ne l'ai point trouvé ». Mais rien de cela ne Vous a rebuté ni empêché de consommer l’œuvre de la Rédemption de tous les hommes par Votre mort, et par une mort sur la Croix. Oh ! Le Dieu de mon cœur, ne souffrez point que mon cœur soit de ceux qui ne veulent ni s'affliger avec Vous ni Vous consoler par le regret et la douleur de leurs propres péchés

 

V/. Nous l'avons vu sans beauté, comme un lépreux et comme un homme frappé de la main de Dieu.

R/. Il a été chargé de nos maladies et il a porté nos iniquités.

 

Oraison

 

O Sacré Cœur de Jésus qui avez accepté, avec des Mouvements d'Amour incomparable, de naître, d’être circoncis, d’être reprouvé par les Juifs, d’être trahi par un baiser de Judas, d’être lié et mené comme un agneau innocent à la boucherie, d’être présenté aux yeux d’Hérode et de Caïphe avec infamie et d'y être accusé par de faux témoins, d’être tourmenté de coups de fouets et d'opprobres, de recevoir des crachats sur Votre Sainte Face, des soufflets et une couronne d’épines sur Votre Tête, d’être frappé d'un roseau la Face couverte d'un voile, d’être dépouillé de Vos vêtements, attaché avec des clous et levé sur la Croix, mis entre les larrons, abreuvé de fiel et de vinaigre et blessé d'un coup de lance : je Vous prie, ô Sacré Cœur, par toutes ces peines et par la Croix et la mort que Vous avez acceptées, de me délivrer de tout ce qui peut Vous déplaire et offenser, et faites-moi la grâce de me recevoir au même lieu où Vous avez conduit le bon larron. Vous qui vivez et régnez avec le Père et le Saint-Esprit, par tous les siècles des siècles Amen.

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