22 décembre 2017

Le Mois de Jésus Naissant

Le Mois de Jésus Naissant

Un mois proposé par l’Etoile Notre Dame

NativityRS

23 décembre

La grotte de l'accueil

 

« Jésus lui répondit : Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l'homme n'a pas où reposer sa tête. » (Matthieu 8, 20).

Dans la dépression, en haut et en bas des pentes qui l'entourent, il y a des maisons et encore des maisons. C'est Bethléem. « Nous voici sur la terre de David, Marie. Maintenant tu vas te reposer. Tu me semble tellement fatiguée... » « Non. Je pensais... Je pense... » Marie prend la main de Joseph et lui dit avec un sourire radieux : « Je crois vraiment que le moment est venu ». « Dieu de miséricorde ! Comment allons-nous faire ? » « Ne crains pas, Joseph. Ne te laisse pas troubler. Vois comme je suis calme, moi ! » « Mais tu souffres beaucoup ». « Oh ! Non. Je suis remplie de joie. Une telle joie, si forte, si belle, si irrésistible, que mon cœur bat fort, fort et me dit : Il naît ! Il nait ! Il le dit à chaque battement. C'est mon Petit qui frappe à la porte de mon cœur et qui me dit : Maman, me voici pour te donner le baiser de Dieu. Oh! quelle joie, mon Joseph ! » Mais Joseph n'est pas à la joie. Il pense à l'urgence de trouver un abri et il hâte le pas. Porte après porte, il demande un abri. Rien. Tout est occupé. (…)

« Ohé ! Galiléen ! » lui crie par derrière un vieil homme. « Là au fond, sous ces ruines, il y a une tanière. Peut-être n'y a-t-il encore personne ». Ils s'approchent de cette « tanière ». C'est vraiment une tanière. Parmi les décombres d'un bâtiment en ruines, il y a un refuge, au-delà duquel se trouve une grotte... Pour y voir plus clair, car il y a très peu de jour, Joseph allume une petite lampe qu'il sort de la besace qu'il porte en bandoulière. Il entre. Un mugissement le salue. « Viens. Marie, elle est vide, il n'y a qu'un bœuf ». Joseph sourit : « Ça vaut mieux que rien !... ».

Marie met pied à terre et entre. Joseph a fixé la petite lampe à un clou dans l'un des troncs qui servent de pilier. On voit la voûte couverte de toiles d'araignées, le sol en terre battue et tout disloqué avec des trous, des cailloux, des détritus et des excréments et couvert de tiges de paille. Au fond, un bœuf se retourne et regarde avec ses grands yeux tranquilles pendant que du foin lui pend des lèvres. Il y a un siège grossier et deux pierres dans un coin, près d'une fente. Le noir de ce recoin indique que c'est là qu'on fait du feu.

Marie s'approche du bœuf. Elle a froid. Elle lui met les mains sur le cou pour en sentir la tiédeur. Le bœuf mugit et se laisse faire. Il semble comprendre. De même quand Joseph le pousse plus loin pour enlever beaucoup de foin au râtelier et faire un lit pour Marie. Le râtelier est double : celui où mange le bœuf et par-dessus une sorte d'étagère où se trouve une provision de foin. C'est celle-là que prend Joseph. Le bœuf laisse faire. Il fait aussi une place pour l'âne qui, fatigué et affamé, se met tout de suite à manger. Il sort parce que dehors il y a un ruisseau et revient avec de l'eau pour l'âne. Puis il s'empare d'une botte formée de branches, déposée dans un coin et essaye de balayer le sol. Ensuite il étend du foin, en fait un lit, près du bœuf dans l'angle le plus sec et le plus abrité...

Marie, assise sur un tabouret, fatiguée, regarde et sourit. C'est fini. Marie s'installe de son mieux sur le foin moelleux avec les épaules appuyées sur un tronc. Joseph complète l'ameublement en étendant son manteau qui fait office de tente sur le trou qui sert d'entrée. Un abri très relatif. Puis il offre du pain et du fromage à la Vierge et lui donne à boire de l'eau d'une gourde. « Dors maintenant » lui dit-il après. « Moi, je veillerai pour que le feu ne s'éteigne pas. Il y a du bois, heureusement. Espérons qu'il dure et brûle. Je pourrai épargner l'huile de la lampe ».

Marie s'allonge, obéissante. Joseph la couvre avec le manteau même de Marie et la couverture qu'elle avait d'abord aux pieds. « Mais toi... tu auras froid ». « Non, Marie. Je reste près du feu. Tâche de te reposer. Demain ça ira mieux. » Marie ferme les yeux sans se faire prier. Joseph se rencogne dans son coin sur le tabouret avec des brindilles à côté. Il y en a peu. Je ne pense pas qu'elles durent longtemps. Il se retourne de temps en temps pour la regarder et la voit tranquille, comme si elle dormait. Il utilise peu à peu les branches et les jette une par une sur le feu pour qu'il ne s'éteigne pas, pour qu'il donne de la lumière et pour que ce peu de bois dure. Il n'y a plus que la lueur, tantôt plus vive, tantôt presque morte du feu, car la lampe est à bout de combustible et dans la pénombre se détache seulement la blancheur du bœuf, du visage et des mains de Joseph. Tout le reste n'est qu'une masse qui se fond dans l'épaisseur de la pénombre.

« On ne vous dit rien » dit Marie. « La vision parle d'elle-même. A vous d'en tirer la leçon de charité, d'humilité et de pureté qui en découle. Repose-toi. Repose-toi en veillant comme j'ai veillé en attendant Jésus. Il viendra t'apporter sa paix ». (Maria Valtorta, Tome 1 – P167-168).

 

Méditation

 

O mon âme !  Admire, cet exemple de l'humilité de ton Sauveur. Représente-toi cette grotte où le Dieu du ciel et de la terre va paraître dans ce petit enfant. Cela se passe à Bethléem, ville du pain. Cela préfigure le moment où Jésus réunissant ses disciples, rompra le pain en plusieurs morceaux, en donnera à chacun de ses apôtres, en leur disant : « Prenez et mangez, ceci est mon corps qui est livré pour vous, faites ceci en mémoire de moi ». Il prendra ensuite le calice, rendra grâce à son Père et le donnera à ses disciples, en disant : « Buvez-en tous, car ceci est mon sang, le sang de la nouvelle alliance, qui sera répandu pour vous et pour la multitude en rémission des péchés ». Le voilà consommé, ô mon âme ! Ce grand mystère d'amour, de puissance et d'anéantissement. Le Fils de Dieu ne quittera plus la terre. Il habitera au milieu des siens, même après être remonté triomphant dans le royaume de son Père. Il sera, dans le sacrement de son corps et de son sang, la nourriture, la boisson et le soutien de ses fidèles. Jésus est pour nous toutes choses dans la très sainte eucharistie : si vous voulez guérir vos blessures, il est le médecin ; si vous êtes chargé de péchés, il est la justice ; si vous avez besoin d'assistance, il est la force ; si vous craignez la mort, il est la vie ; si vous voulez au ciel, il est la voie ; si vous fuyez les ténèbres, il est la lumière ; si vous avez faim, il est la nourriture. Goûtez et voyez donc combien est doux Jésus, Notre Seigneur.

 

Prière


O Dieu plein d'amour pour moi ! Comment ai-je pu voir avec indifférence toutes les peines que vous vous êtes données pour m'attirer à vous ? Comment n'ai-je pas été attendri en voyant vos pieds sacrés se lasser à me poursuivre à mesure que je me lassais à vous fuir ? Doux Jésus, aidez-moi à préparer la grotte de mon âme pour qu'elle soit prête à vous accueillir demain. Venez divin Messie, je vous attends au cœur de mon cœur. Venez y faire votre demeure et m'apporter votre joie, votre paix pour que celles-ci soient parfaites en moi.

Résolutions : Je ne différerai plus de mettre à exécution les inspirations salutaires de la grâce. Je regarderai tous les moments que Dieu m'accorde, comme autant de faveurs spéciales et j'éviterai de les employer à des occupations frivoles.

 

Un Je vous salue Marie

 

geboorte_van_christus_7klein


Pour recevoir chaque méditations du Mois de Jésus Naissant

pendant le mois de Décembre,

abonnez-vous à la Newsletter d’Images Saintes


12 avril 2012

Les Enfants Martyrs des Lucs sur Boulogne

numérisation0090-001

Le Massacre des Lucs sur Boulogne

28 février 1794

 

En 1793, les Vendéens s'insurgeaient contre le gouvernement révolutionnaire, persécuteur des Prêtres et de la Religion. Pendant près d'un an, ils tinrent tête aux Armées de la Convention qui, pour en finir, organisa les Colonnes Infernales, avec mission de mettre la Vendée à feu et à sang. Le massacre des Lucs, à la date du 28 février 1794, est l'un des épisodes les plus tragiques de cette histoire.

Les Lucs formaient en ce temps-là deux paroisses : le Grand Luc, 2050 habitants, et le Petit Luc, 100 habitants. Les Bleus s'avancèrent sur deux colonnes parties, l'une de Mormaison, l'autre de Legé. « Sur leur passage, tout flambe : villages, étables, barges, paillers. Tout est détruit. On compte des victimes en près de 60 hameaux. Le Curé du Petit Luc, l'Abbé Voyneau, est horriblement massacré dans le chemin de la Malnaie ; les bleus lui arrachent, dit-on, la langue et le cœur qu'ils écrasent sur les pierres du chemin ».

« A l'approche des bandits, de nombreux paroissiens se sont réfugiés dans l'église du Petit Luc, des vieillards, des femmes avec leurs enfants. Ils se préparent à la mort en récitant le Chapelet. Qui dira la ferveur de cette invocation suprême : « Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort.... »

« Les assassins arrivent. Sans un mouvement de pitié, ils déchargent leurs fusils sur la foule agenouillée, ils s'acharnent sur les mourants à coups de baïonnettes... Puis, satisfaits, n'ayant plus rien à tuer, ils s'en vont vers les landes de Launay. Parvenus à quelque distance, ils aperçoivent le clocher du Petit Luc. Ils tirent dessus à coups de canon. Le clocher s'effondre, écrasant de sa masse le monceau des victimes encore pantelantes... » (Abbé Auguste Billaud).

En 1863, on découvrit, sous les décombres de l'église, les ossements de ces martyrs enlacés de leurs scapulaires et de leurs chapelets. Un témoin oculaire, l'Abbé Barbedette, Curé du Grand Luc « en ce temps de persécution la plus atroce » a dressé le long martyrologe de ses fidèles. Il a recueilli 563 noms dont 458 nous ont été conservés. Parmi ces morts, beaucoup d'enfants. La Liste suivante ne comprend que ceux de 7 ans et au-dessous. « Les Lucs, a-t-on dit, avec leurs 110 martyrs en fleurs, sont le Bethléem de la Vendée ».

 181_001

Liste des enfants martyrs des Lucs

 

Marie-Modeste AIRIAU, de la Ricoulière, 5 ans et 7mois,

Thomas AIRIAU, de Villeneuve, 10 mois,

Joseph ARCHAMBAUD, de Puyberne, 20 mois,

Agathe ARNAUD de Belleville (tuée au Lucs ) 4 ans et demi,

Etienne BERIAU, de l’Erzandière.15 jours,

Marie-Madeleine BERIAU, de Roblin, 2 ans et 11 mois,

Jeanne BERIAU, du Petit-Luc, 4 ans,

Marie BERNARD, de la Jarrie, 3 ans,

Céleste BOISSELEAU, de la Grézaudière, 6 ans,

Pierre BOISSELEAU, de la Gaconnière, 6ans et demi,

François BOSSIS, du bourg du Grand-Luc, 7 mois,

Joseph BOSSIS, son frère, 23 mois,

Louis BOSSIS, autre frère, 5 ans,

Pierre BOUET, de la Surie, 27 mois,

Louis BOURON, de Bourgneuf, 3 mois,

Madeleine BOURON, sa cousine, de Bourgneuf, 3 ans,

Marie CHARUAU, de la Guyonnière, 2 ans,

Marie-Madeleine CHARUAU, sa sœur, 4ans et 3 mois,

Jean CHARRIER, de la Devinière, 3 ans,

Marie DAVIAUD, de l’Erzandière, 1 mois,

Pierre DAVIAUD, son frère, 5 ans et 8 mois,

Jeanne DAVIAUD, au Petit-Luc, 2 ans et 11 mois,

Pierre DAVIAUD, son frère, 4 ans et 10 mois,

Louis EPIARD, du Chef-du-Pont, 5 ans et 10 mois,

Jean-François ERCEAU, de la Sorinière, 27 mois,

Pierre FETIVEAU, de la Gaconnière, 27 mois,

N…FETIVEAU, son frère, 3 mois,

Jeanne FEVRE, du Chef-du-Pont, 5 ans et demi,

Suzanne FORGEAU, de la Sorinière, 20 mois,

Rose-Aimée FORT, du Champ-Dolent, 31 mois,

Pierre-René FORT, son frère, 5 ans et 9 mois,

Marie-Anne FOURNIER, bourg du Grand-Luc, 30 mois,

Jacques FOURNIER, son frère, 5 ans et 5 mois,

Marie GARREAU, de la Cornetière, 7 ans,

Marie-Anne GAUTRET, de la Guénière,7 ans,

Pierre GEAI, des Temples ; 25 mois,

Jean GIRARD, du Chef-du-Pont, 1 an,

Marie-Jeanne GIRARD, sa sœur, 4 ans et 2 mois,

Pierre GIRARD, leur frère, 6 ans et 4 mois,

Pierre GOUIN, des Temples, 1 an,

Louis GRALEPOIS, de la Grézaudière, 13 mois,

Jeanne GRALEPOIS, de la Bretonnière, 5 ans,

Pierre GRATON, du Puy, 3 ans et 4 mois,

Jeanne GRIS, de la Cernetière, 5 mois,

Pierre GRIS, son frère, 5 ans,

Lubin GUILLET, du Bourg du Grand-Luc, 6 ans,

Marie GUITET, de l’Erzandière, 4 ans et demi,

Marie HERMOUET, du bourg du Grand-Luc, 5 mois,

Louis HIOU, de Bourgneuf, 2 ans et 11 mois,

Marie-Anne JOLI, de la Bromière, 27 mois,

Marie MALARD, du Marchais, 4 ans,

Jean MALIDIN, de la Primaudière, 18 mois,

Marie MALIDIN, sa sœur, 3 ans et 11 mois,

Jeanne MALIDIN, de la Bruère, 3 ans,

Rose MALIDIN, sa sœur, 6 ans et 2 mois,

Joseph MANDIN, du bourg du Grand-Luc, 23 mois,

Louis MANDIN, son frère, 5 ans et 9 mois,

Véronique MARTIN, de la Moricière, 1 an,

Marie-Françoise MARTIN, du Petit-Luc, 2 ans,

Louise MARTIN, sa sœur, 5 ans et 4 mois,

Rosalie MARTIN, de la Guénière, 2 ans et 10 mois,

Louise MARTIN, sa sœur, 5 ans et 3 mois,

Rosalie MARTINEAU, de Bourgneuf, 2 ans et 11 mois,

Jean MIGNEN, de la Sorinière, 1 an,

Louise MINAUD, du Brégeon, 15 jours,

Louise-Marie MINAUD, sa sœur, 15 mois,

Jean MINAUD, leur frère, 5 ans et 3 mois,

Pierre MINAUD, autre frère, 6 ans et 11 mois,

Jeanne MINAUD, de la Davière, 15 mois,

André MINAUD, son frère, 4 ans et 2 mois,

Véronique MINAUD, leur sœur, 6 ans et 8 mois,

Pierre MINAUD, leur cousin de la Davière, 4 ans,

Louise MINAUD, de l’Ethelière, 33 mois,

Marie-Anne MINAUD, sa sœur, 6 ans et 11 mois,

Anne MORILLEAU, de la Primaudière, 2 ans

Céleste MORILLEAU, sa sœur, 6 ans et 5 mois,

Jean PERROCHEAU, du Retail, 5 ans et 3 mois,

Pierre POGU, de la Pellerinière, 22 mois,

Jean POGU, son frère, 5 ans,

Rose PREVIT, de Villeneuve, 10 mois,

Marie PREVIT, sa sœur, 6 ans,

Rose REMAUD, de Bourgneuf, 4 ans et 11 mois,

Marie REMAUD, de la Grande-Métairie, 4 ans et demi,

Pierre RENAUD, de la Nouette, 18 mois,

Catherine RENAUD, sa sœur, 3 ans et demi,

Jeanne RENAUD, leur cousine, de la Nouette, 4 ans,

Marie-Anne RENAUD, de la Petite-Brosse, 4 ans,

Pierre RENAUD, son frère, 6 ans et demi,

Marie RICOULEAU, de la Bromière, 22 mois,

Jeanne ROBIN, de la Retardière, 5 ans,

Marie-Anne RORTAIS, de la Guyonnière, 4 ans,

Jeanne ROUSSEAU, de la Gaconnière, 23 mois,

Jean ROUSSEAU, son frère, 3 ans et 11 mois,

Louis ROUSSEAU, autre frère, 7 ans,

Victoire ROUSSEAU, cousine, de la Gaconnière, 11 mois,

Jeanne ROUSSEAU, sœur de Victoire, 4 ans,

Jeanne SAVARIAU, de la Sorinière, 5 ans et 10 mois,

Pierre SIMONEAU, de la Moricière, 6 mois,

Jean SIMONEAU, son frère, 4 ans et 10 mois,

Jacques SIMONEAU, de la Bugelière, 18 mois,

Joseph, SIMONEAU, cousine, de la Bugelière, 8 mois,

Henri SORET, du Petit-Luc, 2 ans,

Jacques SORIN, de la Bromière, 5 mois,

Jean SORIN, son frère, 3 ans et 3 mois,

Madeleine TENET, du Chef-du-Pont, 7 ans,

Louis VRIGNAUD, de la Ricoulière, 23 mois,

Marie-Jeanne VRIGNAUD, de la Cornetière, 3 ans,

Jean-Baptiste VRIGNAUD, son frère, 4 ans et 5 mois.

 

En 1947, Son Eminence, Monseigneur Cazaux, Evêque de Luçon, commença le procès de Béatification de ces petits enfants et Monsieur l'Abbé Prouteau, Curé des Lucs, actif promoteur de la Cause, en porta les pièces à Rome. Les grandes personnes ne pourront, hélas ! Prétendre aux honneurs de la glorification officielle par l'Eglise, faute de document précis nous révélant leurs attitude en face de la mort. Pour les petits enfants, évidemment la question de l'acceptation du Martyre ne se pose pas. Il suffira de prouver qu'ils furent immolés en haine de la religion : démonstration relativement facile, semble-t-il, car les persécuteurs ont pris soin d'avouer eux-mêmes leur haine antireligieuse. Aussi se sont-ils vantés d'avoir pu « décalotter à peu de frais, toute une nichée de calottins qui brandissaient leur insignes du fanatisme ». (C'est-à-dire, évidemment, leurs chapelets et leurs Sacrés Sœurs). En juin 1960, le Bienheureux Pape Jean XXIII appelait sur le Séminaire des Herbiers « l'intercession des jeunes martyrs ». Prions-les nous aussi et demandons à Dieu le succès de leur cause, unique en son espèce dans les annales de la Sainteté.

 dsc03397

Prière pour demander leur Béatification

 

Seigneur Jésus, qui avez couronné de l’auréole des martyrs les petits enfants de Bethléem immolés à votre place par Hérode, daignez nous accorder la Glorification des petits enfants des Lucs, victimes de l’impiété révolutionnaire. N’est-ce pas en haine de votre nom qu’ils furent eux aussi massacrés, nouveaux Saints Innocents de cette paroisse justement surnommée le Béthléem de la Vendée ? Nous Vous supplions donc, ô Divin Ami des enfants, d'exaucer les prières que nous adressons à ces petits anges, afin que, bientôt, la Sainte Eglise puisse les donner pour modèles aux petits enfants de chez nous. Nous Vous demandons encore, ô Jésus, que l'exemple de leur mort nous apprenne l'amour de Votre Sacré Cœur et la vraie dévotion au Rosaire et que leur céleste protection nous aide à montrer dans toutes les actes de notre vie une fidélité chrétienne digne de nos pères. Amen.

 

Cœur Sacré de Jésus, ayez pitié de nous !

Notre-Dame du Petit-Luc, Reine des Martyrs, priez pour nous !

 

Conformément aux décrets d'Urbain VIII, nous déclarons qu'en donnant aux Victimes des Lucs, le titre de Martyrs, nous n'avons voulu prévenir, aucunement, le jugement officiel de l'Eglise.

 

Nihil Obstat

Luçon, le 22 décembre 1961

+ Ch. Massé, V.G.

 

Imprimatur

Luçon, le 22 décembre 1961

+ A.M. Cazaux, Evêque de Luçon.

 546_001

Téléchargez le texte de cette prière (pdf) en cliquant ici