Litanies des Saints Justes de l'Ancienne Alliance
Les Saints Ancêtres de notre Seigneur Jésus-Christ
Le martyrologe romain fait mémoire, le 24 décembre, des « saints ancêtres de Jésus-Christ ». La veille de la Nativité du Christ, l’Eglise commémore en effet « tous les saints ancêtres de Jésus Christ, fils de David, fils d’Abraham, fils d’Adam », qui plurent à Dieu et furent trouvés justes et fermes dans la foi jusqu’à la mort, sans aucun compromis. Des modèles pour l’Année de la foi…
C’est d’eux en effet qu’est né dans notre histoire le Christ selon la chair, lui qui est « au-dessus de tous, Dieu béni dans les siècles ».
Les évangiles selon saint Matthieu (1, 1-17) et selon saint Luc (3, 23-38) proposent chacun une généalogie du Christ dont le sens est d’abord théologique. Saint Matthieu lui confère une importante particulière en la plaçant en tête de son récit. Il y introduit quatre noms de femmes: Thamar, dont la Bible dit qu’elle fut « juste »; Rahab, la prostituée par qui passe le salut du peuple élu; Ruth, qui s’attacha aux coutumes et au Dieu d’Israël, bien qu’issue des Nations; la femme d’Urie, mère de Salomon, qui relie le Messie à la royauté davidique.
La réalisation du salut promis avance de génération en génération en dépit des obstacles et du péché. Elles sont toutes les quatres estimées dans la tradition juie pour avoir permis au salut de Dieu de passer par elles, en dépit des vicissitudes de l’histoire et de leurs vies.
La généalogie matthéenne s’achève par ce verset étonnant: « Jacob engendra Joseph, l’époux de Marie, de laquelle naquit Jésus que l’on appelle Christ » (v. 16). C’est la paternité légale de Joseph qui est ainsi mise en valeur. Mais aussi la nature extraordinaire de la naissance du Christ « de Marie ».
Litanies des Saints Justes de l'Ancienne Alliance
(Tirées du Directoire de la dévotion à l'Enfant-Jésus)
Seigneur, ayez pitié de nous.
Christ, exaucez-nous.
Seigneur, ayez pitié de nous.
Christ, écoutez-nous.
Christ, exaucez-nous.
Père Céleste qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Fils Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Esprit Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, ayez pitié de nous.
Sainte Vierge, promise au paradis terrestre pour écraser la tête du serpent et donner à l'homme son Sauveur, priez pour nous.
Saint Joseph, uni par le plus chaste mariage à la future Mère immaculée de Jésus, priez pour nous.
Saint Jean-Baptiste, Précurseur du Messie, priez pour nous.
Saint Joachim et Sainte Anne, parents de la très-pure Vierge Marie, priez pour nous.
Saint Zacharie et Sainte Élisabeth, parents du Saint Précurseur, priez pour nous.
Saints Justes des premiers âges (1), Abel (2), Seth, Enoch (3), Noé, priez pour nous.
Saint Abraham, père des croyants, priez pour nous.
Saint et mystérieux Melchisédech, Pontife du Très-Haut, figure du Christ le Prêtre éternel, priez pour nous.
Saints Patriarches, Isaac (4), Loth, Jacob, Joseph, Job, Obed, vous tous, Saints Patriarches et Justes, priez pour nous.
Saints conducteurs et chefs du peuple de Dieu, Moïse, Josué, priez pour nous.
Saints Prophètes, qui avez scellé les divins oracles de votre sang par le martyre, Isaïe, Ézéchiel, Jérémie, Baruch, Amos, Zacharie, priez pour nous.
Saints Prophètes, dont la parole inspirée étincelait comme la flamme, pour la divine gloire, Élie, Élisée, Daniel, Osée, priez pour nous.
Vous tous, qui vous êtes sanctifiés en annonçant les volontés du Seigneur à Israël, priez pour nous.
Saints jeunes hommes Ananie, Mizaël, Azarie, jetés pour le nom du Seigneur dans la fournaise ardente, priez pour nous.
Saints Machabées, (les 7 frères) avec votre glorieuse Mère et le vénérable Éléazar, priez pour nous.
Saints Machabées, qui défendiez de votre épée, avec un courage indomptable, la ville, le temple et le peuple, Mathatias, Judas, Éléazar, Jonathan, Simon, priez pour nous.
Vous tous, saints guerriers, pour qui de solennelles prières furent ordonnées, quand vous fûtes immolés dans les combats, priez pour nous.
Saints prêtres, et sacrificateurs, et réédificateurs du Temple, Aron, Zacharie, Onias, Esdras, Néhémie, priez pour nous.
Saint Juges, Barac, Gédéon, Samson, Samuel, priez pour nous.
Saints Rois, David, Ézéchias, Josias, priez pour nous.
Vous qui avez recueilli la palme de la sainteté comme prêtres, lévites et sacrificateurs, priez pour nous.
Comme Juges, comme Rois, priez pour nous.
Comme membres des collèges (loués par l'Écriture) des Nazaréens, des pieux et obéissants Réchabites et autres, priez pour nous.
Saintes Femmes, Sara, Rébecca, Débora, Judith, Suzanne, Esther, Holda, priez pour nous.
Vous tous, Saints et Saintes du premier Testament, priez pour nous.
Vous qui attendîtes avec d'impatients désirs, dans les limbes, la venue du Messie libérateur, priez pour nous.
Vous qui tressaillîtes d'amour et de joie, en voyant sa sainte âme descendre jusqu'à vous, et changer vos ténébreuses prisons en paradis de délices, priez pour nous.
Vous qui montiez triomphants au ciel avec lui, le jour de son Ascension, priez pour nous.
Vous que saint Jean, sans son Apocalypse, vit en si grand nombre autour du trône de l'Agneau, priez pour nous.
Agneau de Dieu, qui ôtez les péchés du monde, écoutez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui ôtez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui ôtez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.
Oraison
Ô Dieu, qui avez animé de votre esprit le cœur des Justes de l'Ancien Testament, qui nous les faites regarder, à juste titre, comme nos pères dans la foi, car ils croyaient en Jésus-Christ avant sa venue, comme nous croyons en lui depuis sa venue sur la terre, nous vous prions de répandre, par eux, en nous, le trésor de vos grâces et de vos consolations célestes, et de nous conduire dans la voie du salut éternel, que nous a mérité, à tous, notre Sauveur adorable. Ainsi soit-il.
Autre Oraison
Apprenez-nous, Seigneur, à profiter des grands exemples que les Patriarches, les Prophètes et tous les Justes de l'ancienne Loi nous ont laissés par leur fidélité à vous servir, à invoquer votre nom, à marcher en votre présence, quand le monde presque tout entier vous abandonnait. Vous leur aviez révélé de merveilleux mystères, et surtout celui de l'avènement de votre Fils Jésus pour notre salut. Combien de soupirs et de vœux enflammés n'ont-ils point fait monter vers cet Agneau divin, qui devait naître de notre chair et de notre sang, pour effacer nos péchés et renouveler la face de la terre !
Ah ! c'est en vue et par les mérites de l'Enfant-Dieu, que leur vie sainte les approchait de vous, mon Dieu, et leur a fait acquérir tant de grâces, jusqu'à devenir les ancêtres de Jésus-Christ.
Quelle n'était pas leur innocence, leur simplicité, leur mortification, leur charité ! Déjà leur cœur laissait entrevoir, comme dans une lueur anticipée, les vertus que l'Emmanuel voulait montrer au monde, et plusieurs sont morts avec une force généreuse, en annonçant son sacrifice, pour les intérêts de votre gloire. Accordez-nous de les aimer, de les connaître, de les louer, de les imiter ; faites qu'après les avoir pris pour modèles pendant la vie, nous soyons assistés d'eux, à la voix de l'Église et du prêtre, dans nos derniers moments ; car nous désirons sortir de ce monde fortifiés par leurs soins, consolés et réjouis par leurs bienheureuses invocations qui nous sont précieuses, Seigneur, puisqu'elles vous sont agréables. Ainsi soit-il.
Notes
(1) Adam et Ève réclameraient ici, les premiers, la confiance. Aucun des saints Pères n'a douté de la sainteté de nos premiers parents ; et l'Esprit-Saint déclare, au chapitre de la sagesse, que Dieu les a retirés de leur péché. Aussi les Grecs les honorent- ils le dimanche qui précède Noël, et quelques martyrologes latins en font mémoire le 24 avril. Néanmoins, leurs invocations publiques (comme on peut le voir dans le Rituel romain aux prières de la Recommandation de l'âme Litanies) ne sont point admises par les traditions les plus consacrées, en souvenir des maux qu'ils ont attirés sur leurs descendants.
(2) 28 décembre. Nous placerons ainsi, à côté de chaque Juste, le jour désigné par les martyrologes catholiques pour lui rendre hommage. Ceux qui n'auront pas cette indication sont les saints Remères, c'est-à-dire ceux dont le jour spécial du culte n'est point fixé. — De pieux et graves auteurs disent que l'Église honore ensemble tous les saints de l'ancienne Loi au temps de la Sexagésime, en rappelant leur histoire dans ses offices.
(3) 3 janvier. On célèbre le saint enlèvement d'Enoch, comme les carmes celui d'Élie.
(4) 25 mars. C'est l'Immolation d'Isaac qui est marquée, ce jour-là, par les Latins, comme un sujet de fête.
Source : le Petit Sacristain
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Neuvaine au Saint Enfant Jésus
Neuvaine au Saint Enfant Jésus
du 16 au 24 décembre
Histoire
En 1628, une princesse allemande apporta aux Pères Carmes déchaussés de Prague une statuette de l'Enfant Jésus, en leur disant : « Honorez bien cet Enfant Jésus, et rien ne vous manquera ».
Les religieux qui étaient alors fort éprouvés, placèrent la statue dans leur chapelle et lui rendirent hommage. Dès ce moment, des bénédictions de tous genres affluèrent sur le couvent. Les champs des pères, auparavant frappés de stérilité, produisirent, cette année-là, d'abondantes récoltes. Le même fait se renouvela bien des fois dans la suite, malgré les gelées, la grêle ou les orages qui ravageaient les champs voisins. Des ressources suffisantes arrivèrent aux religieux pour pourvoir à leur entretien et continuer la construction de l'église ou du monastère. En outre, la providence envoya d'excellents novices, heureusement doués pour les aptitudes et la vertu, qui devinrent les plus fervents adorateurs de l'Enfant Jésus.
Chose remarquable : dès que la dévotion à l’Enfant Jésus se relâchait, aussitôt les bénédictions se retiraient et les calamités revenaient. Mais si les pieux exercices reprenaient, la paix rentrait dans la communauté et avec elle la prospérité.
À vous aussi nous disons : « Honorez bien cet Enfant Jésus et rien ne vous manquera ».
Introduction
Cette dévotion a trois siècles. Tous ceux qui approchent de la statue miraculeuse de l’Enfant Jésus et prient avec foi devant elle, obtiennent assistance dans les périls, consolation dans les tristesses, secours dans la pauvreté, soulagement dans les angoisses, lumière dans les ténèbres (spirituelles ou corporelles), grâces dans les aridités, santé dans les maladies, espérance aux heures de découragement. L'Enfant Jésus apporte un remède et procure la guérison à tous les maux que nous pouvons rencontrer. C'est encore lui qui met la paix dans les familles, termine les procès, délivre les prisonniers et sauve les condamnés à mort, bénit les unions stériles. Ajoutons qu'Il est surtout le céleste médecin des enfants, qu'Il donne aussi le succès aux examens, de l'ouvrage ou un emploi à ceux qui en manquent.
Il fait du bien à tous. C'est principalement à la suite de pieuses neuvaines qu’Il est prodigue de ses bienfaits. Puissent ces quelques pages Le faire connaître et aimer de plus en plus.
Prières quotidiennes
Prière au saint Enfant Jésus de Prague
du père Cyrille, son fidèle serviteur.
Ô Saint Enfant Jésus, j'ai recours à vous. Je vous en prie par votre sainte Mère, assistez-moi dans cette nécessité (On expose ici l'objet de sa demande), car je crois fermement que votre divinité peut me secourir. J'espère avec confiance obtenir votre sainte grâce. Je vous aime de tout mon cœur et de toutes les forces de mon âme. Je me repens sincèrement de mes péchés, et je vous supplie, ô bon Jésus, de me donner la force d'en triompher. Je prends la résolution de ne plus jamais vous offenser et je viens m'offrir à vous dans la disposition de tout souffrir plutôt que de vous déplaire. Désormais je veux vous servir avec fidélité. Pour l'amour de vous, ô divin enfant, j'aimerai mon prochain comme moi-même. Enfant plein de puissance, ô Jésus, je vous en conjure de nouveau, assistez-moi dans cette circonstance (nommez-la), et faites-moi la grâce de vous posséder éternellement dans le ciel avec Marie et Joseph, et de vous y adorer à jamais avec les saints anges. Ainsi soit-il.
Litanies du Saint Nom de Jésus
Seigneur, ayez pitié de nous,
Jésus-Christ, ayez pitié de nous,
Seigneur, ayez pitié de nous,
Jésus-Christ, écoutez-nous.
Jésus-Christ, exaucez-nous.
Père céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous,
Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous,
Esprit Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous,
Trinité sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous,
Jésus, fils du Dieu vivant, ayez pitié de nous,
Jésus, splendeur du Père, ayez pitié de nous,
Jésus, pur éclat de la lumière éternelle, ayez pitié de nous,
Jésus, roi de gloire, ayez pitié de nous,
Jésus, soleil de justice, ayez pitié de nous,
Jésus, fils de la Vierge Marie, ayez pitié de nous,
Jésus aimable, ayez pitié de nous,
Jésus admirable, ayez pitié de nous,
Jésus, Dieu fort, ayez pitié de nous,
Jésus, Père du siècle à venir, ayez pitié de nous,
Jésus, ange du grand conseil, ayez pitié de nous,
Jésus, très puissant, ayez pitié de nous,
Jésus, très patient, ayez pitié de nous,
Jésus, très obéissant, ayez pitié de nous,
Jésus, doux et humble de cœur, ayez pitié de nous,
Jésus, qui chérissez la chasteté, ayez pitié de nous,
Jésus, qui nous honorez de votre amour, ayez pitié de nous,
Jésus, Dieu de paix, ayez pitié de nous,
Jésus, auteur de la vie, ayez pitié de nous,
Jésus, modèle des vertus, ayez pitié de nous,
Jésus, notre Dieu, ayez pitié de nous,
Jésus, notre refuge, ayez pitié de nous,
Jésus, père des pauvres, ayez pitié de nous,
Jésus, trésor des fidèles, ayez pitié de nous,
Jésus, bon pasteur, ayez pitié de nous,
Jésus, vraie lumière, ayez pitié de nous,
Jésus, Sagesse éternelle, ayez pitié de nous,
Jésus, bonté infinie, ayez pitié de nous,
Jésus, notre voie et notre vie, ayez pitié de nous,
Jésus, joie des anges, ayez pitié de nous,
Jésus, roi des patriarches, ayez pitié de nous,
Jésus, maître des apôtres, ayez pitié de nous,
Jésus, force des martyrs, ayez pitié de nous,
Jésus, lumière des confesseurs, ayez pitié de nous,
Jésus, pureté des vierges, ayez pitié de nous,
Jésus, couronne de tous les saints, ayez pitié de nous,
Soyez-nous propice, pardonnez-nous, Jésus
Soyez-nous propice, exaucez-nous, Jésus
De tout mal, délivrez-nous, Jésus
De tout péché, délivrez-nous, Jésus
De votre colère, délivrez-nous, Jésus
Des embûches du démon, délivrez-nous, Jésus
De l'esprit de fornication, délivrez-nous, Jésus
De la mort éternelle, délivrez-nous, Jésus
Du mépris de vos divines inspirations, délivrez-nous, Jésus
Par le mystère de votre sainte Incarnation, délivrez-nous, Jésus
Par votre nativité, délivrez-nous, Jésus
Par votre enfance, délivrez-nous, Jésus
Par votre vie toute divine, délivrez-nous, Jésus
Par vos travaux, délivrez-nous, Jésus
Par votre agonie et par votre passion, délivrez-nous, Jésus
Par votre croix et par votre abandon, délivrez-nous, Jésus
Par vos langueurs, délivrez-nous, Jésus
Par votre mort et par votre sépulture, délivrez-nous, Jésus
Par votre résurrection, délivrez-nous, Jésus
Par votre ascension, délivrez-nous, Jésus
Par vos joies, délivrez-nous, Jésus
Par votre gloire, délivrez-nous, Jésus
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Jésus
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Jésus
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Jésus
Que le nom du Seigneur soit béni,
maintenant et dans tous les siècles.
Prions
Seigneur Jésus-Christ, qui avez dit : Demandez et vous recevrez, cherchez et vous trouverez, frappez, et l'on vous ouvrira; faites-nous, s'il vous plaît, la grâce de concevoir l'affection de votre amour divin, afin que nous vous aimions de tout notre cœur, en vous confessant de bouche et d'action, et que jamais nous ne cessions de vous louer. Vous qui vivez et régnez dans les siècles des siècles. Amen.
Premier jour
La naissance de Jésus
Je me représente l'Enfant Jésus dans la grotte de Bethléem, enveloppé de pauvres langes, couché sur la paille dans une crèche, entre deux animaux qui le réchauffent de leur haleine... Qu'il est pauvre, qu'il est petit, qu'il est faible et impuissant !
Cependant, Marie et Joseph l'adorent à genoux comme leur Seigneur. Des chœurs d'anges chantent dans les airs sa gloire. La nuit qui le voit naître brille comme le jour, et une étoile miraculeuse annonce sa naissance.
Ma foi de chrétien me dit que cet enfant est mon Créateur, le Tout-Puissant, l’Éternel, l'Infini ; c'est mon Dieu qui vient de se faire homme pour moi. Il a pris un corps et une âme semblables à mon corps et à mon âme, au sein de la Vierge Marie, par un miracle du Saint-Esprit. Sa sainte Mère vient de le mettre au monde. Saint Joseph lui servira de père et de gardien. Il grandira en âge et en sagesse. Il travaillera comme ouvrier à la sueur de son front jusqu’à l'âge de trente ans. Enfin, après avoir, durant trois années, prêché son évangile, fait d'éclatants miracles et établi son Église, Il donnera sa vie pour moi sur la croix, prenant sur lui mes péchés et leur châtiment.
Celui qui croira en lui et aura pratiqué sa doctrine, sera sauvé; celui qui aura refusé de croire, sera perdu pour l'éternité.
Acte de foi
Mon Jésus, je crois à votre parole : Elle est la vérité même. Vous connaissez toutes choses. Je crois comme certaines toutes les vérités que vous avez enseignées à vos apôtres et confiées à votre Église pour qu'elle me les enseigne à son tour.
Je crois en particulier que vous êtes le Fils unique de Dieu, et Dieu vous-même avec le Père et le Saint Esprit; que vous vous êtes fait homme et avez souffert la mort pour nous racheter de l'enfer. Je crois que Marie est votre mère bénie, qu'elle a toujours été sans péché, et qu'elle est toujours demeurée vierge.
Seigneur Jésus, à cause de votre parole, je crois au ciel, à l'enfer, au purgatoire, à votre présence réelle dans le Saint-Sacrement.
Je crois aussi qu'il est juste et profitable d'honorer la Sainte Vierge et les saints, ainsi que leurs images et surtout les vôtres, ô mon Rédempteur ; je veux particulièrement honorer celle qui vous représente dans votre enfance. Divin Enfant Jésus, conservez et augmentez toujours en moi le don inestimable de la foi. Sainte Marie, Mère de Dieu et ma mère, priez pour moi afin que je ne m'expose pas à perdre la foi en des compagnies ou des lectures imprudentes, et que je conforme toujours ma vie à ma croyance.
Prières quotidiennes
Deuxième jour
Le Nom de Jésus
Le huitième jour après Sa naissance, l'Enfant fut circoncis, et on Lui donna le nom de Jésus... Ce nom sacré fait toute mon espérance…
Le péché m'avait fermé le ciel, mais le Fils de Dieu est descendu sur la terre et a lavé dans son sang divin tous les péchés du monde. Aujourd'hui, petit enfant, Il en répand les premières gouttes sous le couteau de la circoncision. C'est à cause de ce sang répandu que son Père céleste veut qu'aussitôt on lui impose le nom le plus glorieux qui se puisse trouver: le nom adorable de Jésus qui signifie Sauveur. Grâce à ce sang et à ce Nom, tous les hommes de bonne volonté seront sauvés.
Par le nom de Jésus je puis obtenir toutes grâces : le pardon de mes péchés et des secours pour n'y plus retomber, l'amitié de Dieu, le ciel et même les biens de ce monde, s'ils ne sont pas nuisibles à mon salut. Il suffit que je demande tout cela à Dieu avec persévérance et par le nom de Jésus, Son Fils. C'est notre Seigneur lui-même qui l'a déclaré dans l’évangile : « Tout ce que vous demanderez à mon Père en Mon Nom, Il Vous l'accordera ».
Rien n’est impossible à celui qui invoque le saint Nom de Jésus
Acte d’Espérance
Dieu de bonté, j'espère fermement surmonter toutes les difficultés de la vie présente et parvenir au bonheur éternel, avec le secours de votre grâce, que vous m'avez promise et qu'a méritée pour moi Jésus-Christ, mon Sauveur.
Même si tous les maux et toutes les peines venaient à fondre sur moi, Vous êtes assez bon et assez puissant pour m’en délivrer, si je vous le demande.
Même si j'avais commis tous les crimes de la terre, Votre miséricorde est si grande, ô mon Dieu, qu'elle pardonnerait encore volontiers à mon repentir, à cause du sang de mon Rédempteur.
Seigneur Jésus, même si j’avais tous les défauts et tous les vices, je me corrigerai certainement avec l'appui de votre saint Nom.
Sainte Marie, Mère de Dieu et ma mère, si une folle présomption venait à m'emporter, retenez-moi par la crainte du Seigneur ; et quand le découragement tentera de m'abattre, relevez mon âme par une confiance sans borne dans le Père des cieux, en Jésus-Christ, mon Sauveur, et en vous ma bonne mère, que je ne veux jamais cesser de prier.
Histoire
En 1650, un noble gentilhomme, habitant la ville de Prague, était tourmenté de la crainte imaginaire de perdre la haute position qu'il occupait dans l’état. Sa peine devint si grande que, pour échapper à la disgrâce dont il se croyait à tort menacé, il résolut de mettre fin à ses jours. Déjà il avait fait les funestes préparatifs, lorsque le père Cyrille vint frapper à la porte de sa demeure. Le père réussit à lui inspirer confiance en la puissance de l'Enfant Jésus, et l'amena aux pieds de la statue miraculeuse dans la chapelle des Carmes déchaussés. À peine le malheureux eut-il remarqué l'air de bonté et de douceur que respire la sainte image, qu'il fondit en larmes ; son cœur se dilata et le sombre désespoir fut dissipé. Il se confessa, communia et se vit pour toujours délivré de ses mortelles angoisses.
Vous même, lorsque vous serez accablé sous le poids de vos peines, allez à l'Enfant Jésus, à son Image miraculeuse, recourez à son saint Nom et il vous soulagera.
Prières quotidiennes
Troisième jour
La visite des bergers
Je vois les bergers, avertis par les anges, accourir, durant cette nuit brillante, à la grotte solitaire de Bethléem. Ils y pénètrent avec un religieux respect et s'agenouillent autour de la crèche. Avec quelle attention amoureuse, ils contemplent le divin Enfant qui sourit à leurs hommages! Ils Lui disent au moins du cœur: “ Vous êtes vraiment le Messie promis, le Sauveur d'Israël. ” C'étaient des gens simples, mais craignant Dieu et chers à son cœur.
Ces bergers me prêchent le plus grand de mes devoirs: celui d'aimer Dieu. Depuis toujours Il pense à moi avec amour; c'est par amour qu'il m'a créé. D'ailleurs Dieu m'a aimé le premier, afin de me faire jouir de son propre bonheur durant l'éternité. Son amour pour moi a été si loin qu'Il m'a donné son Fils unique et l'a livré à la mort de la croix pour l'expiation de mes péchés. De son côté Dieu le Fils m'a aimé jusqu'à s'anéantir et embrasser la pauvreté, les mépris, les supplices pour toucher mon cœur et m'attirer à Lui. Que me demande-t-il en retour? Que je l'aime et que j'aime son Père de tout mon cœur, de toutes mes forces, plus que moi-même, plus que ma vie, plus que mes proches et mes amis, mes biens ou mon plaisir…
Est-ce ainsi que j'aime Dieu ?
Acte d’amour de Dieu
O Dieu ! Qui êtes la bonté et la beauté mêmes, la douceur, la sagesse, la puissance et la science, je vous aime et vous estime au-dessus de tout à cause de vous-même. Je vous aime aussi pour les bienfaits sans nombre dont vous m'avez comblé et que je reçois encore à tous les instants de votre inépuisable bonté. Nul bien ne m'arrive qui ne soit de vous. Tant de fois vous m'avez pardonné au lieu de me précipiter dans les flammes éternelles! Seigneur, je suis très heureux de ce que, dans votre royaume, vous jouissez d'une gloire et d'une félicité infinie. Je désire que, sur la terre, toutes les créatures vous aiment, vous louent et vous servent d'une manière parfaite, comme vous le méritez.
Mon Dieu, je veux tout ce que vous voulez, comme vous le voulez et quand vous le voulez.
Saint Enfant Jésus, je vous aime de tout mon cœur ; je regarde votre amitié et celle de votre Père comme mon bien le plus précieux, et je préfère tout sacrifier plutôt que de la perdre. Celui qui pèche n'aime pas, il reste dans la mort et l'inimitié de Dieu.
Sainte Mère de Jésus-Christ, priez pour moi afin que je ne commette pas le péché mortel, que je ne demeure point dans la mort du péché, mais que je vive toujours dans l'amour de mon Dieu. Ô Marie, vous m'aimez comme votre enfant, je veux toujours vous aimer comme ma mère. Obtenez-moi surtout le véritable amour de Votre Fils.
Histoire
En 1733, un ecclésiastique de Prague s'était chargé de l'éducation de son neveu, devenu orphelin. Sollicitudes incessantes, sacrifices, admonitions, il n'épargna rien pour le former et l'instruire. Peines inutiles. Le neveu ne répondit en rien au dévouement de son oncle. Après deux ans d'études, il ne savait rien et ne pensait qu'à s'amuser. Notre abbé était au désespoir. Il alla célébrer plusieurs fois la sainte messe à l'autel de l'Enfant Jésus miraculeux pour cet enfant revêche, et le décida à réciter tous les jours, devant la sainte image, cette prière : « Écoutez, mon Jésus, les soupirs de mon cœur: pour la vertu, l'étude, inspirez-moi l'ardeur ». Le divin Sauveur se laissa toucher et changea le cœur de l'incorrigible jeune homme, qui devint la consolation de son oncle, tant par sa ferveur que par son application au travail. Il se corrigea si bien que, quelques années après il quittait tout pour suivre Jésus-Christ dans l'ordre des frères prêcheurs.
Demandons le don du divin amour à l'Enfant Jésus. Il en a apporté le feu sur la terre et Il voudrait en enflammer tous les cœurs. Efforçons-nous de l'aimer et de le faire aimer.
Prières quotidiennes
Quatrième jour
Les présents des Mages
Je vois les rois mages quitter leur pays, et guidés par une étoile merveilleuse, venir en Judée pour y adorer le messie nouveau-né, et lui offrir leurs présents.
L'étoile s'arrête au-dessus de la grotte de Bethléem... Eh quoi ! Serait-ce là la demeure du nouveau roi ?... Oui, c'est là ! Ce nouveau roi aime la pauvreté et l'humiliation. Éclairés par la foi, les rois mages pénètrent dans l'étable et reconnaissent leur Créateur dans ce petit enfant couché sur la paille. Je les vois se prosterner, ouvrir leurs trésors et lui présenter de l'or comme à leur roi, de l'encens comme à leur Dieu, de la myrrhe comme au Fils de l'homme qui subira la mort et la sépulture.
À l'exemple des mages, j'offrirai aussi de l'or à Jésus : l’or de mon cœur, mon amour ; je lui présenterai de l'encens : ma prière ; de la myrrhe : des œuvres de pénitence. Mais Jésus veut que je l'aime aussi dans le prochain, et que je lui porte des présents dans la personne des malheureux : car les pauvres, les petits, les faibles, les infirmes, c'est Jésus souffrant. Je dois leur venir en aide autant que je le puis par mes aumônes, mes services, mes conseils, mes prières, pour l'amour de notre Seigneur qui a dit : « Ce que vous aurez fait pour le moindre des miens, Je le tiendrai comme fait à Moi-même ».
Est-ce ainsi que j'ai pratiqué la charité ?
Acte de charité pour le prochain
Mon Dieu, j'aime mon prochain, c'est-à-dire tous les hommes, comme moi-même, pour l'amour de vous. Comment ne les aimerais-je pas ? Vous les avez créés à votre ressemblance; vous les destinez à devenir vos enfants et les habitants de votre royaume. Pour tous, votre Fils Jésus-Christ est mort sur la croix. Vous voulez le salut de tous. À tous aussi je souhaite tous les biens.
Ô mon Dieu, puissent les pécheurs, les ennemis de votre Église se convertir et mourir dans votre amour. Ah ! Que j'ai compassion de ceux qui vivent dans votre disgrâce et se laissent traîner par les démons dans l'abîme du feu éternel ! Pardonnez à tous, comme vous m'avez pardonné si souvent mes offenses.
Seigneur, je pardonne aussi volontiers à tous ceux qui m'ont offensé. Ô Jésus ! Je veux, en proportion de ma situation et de ma fortune, pratiquer envers mon prochain les œuvres corporelles et spirituelles de miséricorde, et, comme vous, mon Sauveur, passer en ce monde en faisant le bien.
Sainte Vierge Marie, qui avez aimé les hommes jusqu'à laisser mourir pour eux votre très cher Fils dans le supplice de la croix, Vous qui ne repoussez personne, pas même les plus coupables qui ont recours à vous : Obtenez-moi le véritable amour du prochain et répandez l'esprit de charité, de douceur et d'union sur toute la terre.
Histoire
En 1872, une famille pauvre de Prague est réduite à la dernière misère. Le père est sans ouvrage, la mère est clouée sur son lit par la maladie, les enfants demandent du pain en pleurant et n'en reçoivent point. Le propriétaire inhumain vient de quitter la maison, la menace à la bouche : « Demain, Vous serez jetés à la rue si le dernier terme n'est pas payé ! » Déjà le petit mobilier a presque entièrement disparu. Pauvres gens ! Que fera le malheureux père ? Il sort et va droit dans l'église de Sainte-Marie de la Victoire se jeter aux pieds du saint Enfant Jésus miraculeux. Là, il laisse échapper un torrent de larmes qu'il ne sait plus retenir. Doux et compatissant Jésus, n'écouterez-vous pas de telles larmes ?
Le 30 janvier, un membre de la société de Saint-Vincent de Paul apporte un faible secours, mais il comprend tout de suite que c'est tout à fait insuffisant pour les besoins de cette famille. Ce bon samaritain a une inspiration. Il écrit une lettre recommandée au comte C. de R. pour l'intéresser en faveur de ses protégés ; Vous entendez, une lettre recommandée à l'Enfant Jésus. Vraiment elle était bien recommandée, car le noble comte s'empressa de faire parvenir un secours considérable. La famille était sauvée. Elle remercia ses trois bienfaiteurs: le membre charitable de Saint-Vincent de Paul, le riche généreux, et vous surtout, ô miséricordieux Enfant Jésus, qui savez inspirer aux hommes une si vraie compassion pour les misères de leurs frères.
Vous même, pendant cette neuvaine, faites ou promettez de faire une aumône en l’honneur de l’Enfant Jésus.
Prières quotidiennes
Cinquième jour
La Présentation au Temple
Je vois Joseph et Marie, le quarantième jour après la Nativité, porter l'Enfant Jésus au temple de Jérusalem. Marie, par les mains du prêtre, présente son enfant au Seigneur, et reconnaît par là que ce très cher Fils qu'elle aime plus que sa vie, appartient tout d'abord au Père céleste et qu'il peut le lui reprendre si tel est son bon plaisir.
L'Enfant Jésus, de son côté, offre le sacrifice de sa vie à son Père pour réparer son honneur outragé et opérer notre salut. Dieu accepte cette offrande du Fils et de la mère, mais pour un temps Il rend à Marie son enfant, qu'elle rachète en donnant deux tourterelles, selon les prescriptions de la loi de Moïse.
Je dois aussi m'offrir au Seigneur avec tout ce qui m'appartient, car tout est à lui ; à chaque instant il me conserve avec tout ce que je possède, et c'est son droit de tout me reprendre quand il lui plaira. Je suis sous sa dépendance continuelle et entière. Reconnaître tout cela, c'est l'adorer. Il est de toute convenance que j'adore mon Créateur le matin à mon lever, le soir avant de prendre mon repos. Une obligation grave m'est faite d’aller l'adorer à l'église les dimanches en assistant à la messe.
Est-ce ainsi que j'ai adoré Dieu ?
Acte d’adoration
Mon Dieu, je reconnais votre excellence au-dessus de tout ce qui existe et de tout ce qui est possible. Vous seul, êtes infini en puissance, en sagesse, en bonté, en sainteté. Vous seul, Seigneur, existez par vous-même et de toute éternité, tandis que tout le reste n'existe que par vous et depuis un temps ; et rien ne peut subsister sans vous. Je me prosterne à vos pieds et vous adore. Je vous reconnais pour mon Créateur et mon souverain maître; Vous avez sur moi droit de vie et de mort. Je suis votre pauvre serviteur obligé de vous servir, de vous louer et d'implorer votre secours.
Mon Dieu, je me soumets de tout cœur à votre volonté; car vous servir, ô grand roi, c'est régner. Ô majesté infinie, mes hommages sont tout à fait insuffisants, je le reconnais; mais je vous offre surtout l'honneur infini qu'il vous rend au saint sacrifice de la messe, où il s'immole pour votre gloire à toutes les heures du jour, dans l'univers entier.
Sainte Mère de Dieu, je vous honore par-dessus tous les anges et les saints ; priez pour moi afin que je ne vous oublie jamais et que je sois toujours fidèle, comme vous, à rendre à mon Créateur les hommages qui lui sont dus.
Histoire
Les jeunes missionnaires de Bordeaux avaient élevé récemment une chapelle au Saint Enfant Jésus miraculeux de Prague. Dans le voisinage de cette chapelle, vivait un vieux militaire, excellent cœur, mais franc-maçon. Un jour, il vint se plaindre au directeur de l’école apostolique que chaque nuit, à la même heure, il entendait frapper un coup vigoureux sur la cloison de sa chambre. « Ma femme, ajouta-t-il, entend de même ; j'ai invité des amis, anciens soldats comme moi ; ils ont monté la garde dans le corridor, et, eux aussi, ont entendu, à l'heure marquée, le coup mystérieux. Et voilà déjà plusieurs années que ce bruit se renouvelle ainsi tous les jours ». Le père alla bénir la maison, mais le bruit continua de se faire entendre.
Le père fut rappelé près du vieux militaire dont l'état de santé devenait inquiétant. Pendant qu'il s'y rendait pour essayer de ramener cette âme à Dieu, les enfants de l’école allèrent prier à la chapelle de l'Enfant Jésus. A la fin de l’entretien, le Père dit au malade : « Pour retrouver la paix, il faudrait vous confesser. - Je ne dis pas non. - Il ne faudrait pas trop remettre. - Il y a si longtemps que je ne l'ai fait ! - Ce n'est pas difficile. Me promettez-vous que vous vous confesserez ? - Je vous le promets, foi de vieux soldat, et sur l'honneur ». Quelques jours après, en effet, pendant que les élèves priaient encore pour lui dans la chapelle de l'Enfant Jésus, M. T... s'exécutait avec la simplicité d'un enfant. Après la confession, il embrassa le père avec larmes, en disant : « Oh ! Que je suis heureux maintenant ! » Et il avoua que les coups donnés sur la cloison avaient cessé depuis le jour où il s'était engagé à confesser ses fautes. Il put encore aller communier dans la chapelle. L'Enfant Jésus acheva Son œuvre en lui accordant une dernière grâce, la plus précieuse de toutes: quelques semaines plus tard, M. T. fit une sainte mort, après avoir reçu avec édification les derniers sacrements.
Vous même, au moins un jour de votre neuvaine, allez entendre ou faites dire la messe à l'autel de l'Enfant Jésus. Le temps du saint sacrifice est de tous, le plus favorable pour adresser une demande au ciel.
Prières quotidiennes
Sixième jour
La fuite en Égypte
Le roi Hérode veut faire mourir l'Enfant Jésus. Comme il ne le connaît pas, le cruel ordonne le massacre de tous les enfants de Bethléem et des environs, âgés de moins de deux ans. Joseph et Marie, avertis par un ange, se sauvent durant la nuit et sont obligés d'emporter notre Seigneur en Égypte. Sept ans après, Hérode étant mort, ils le ramènent en Judée et vont demeurer à Nazareth.
Dieu éprouve ceux qu'il aime. Il aurait pu faire mourir Hérode, ou le mettre dans l'impossibilité de nuire au divin Enfant. Il a préféré laisser agir cet impie selon sa malice, afin de nous apprendre que les justes doivent souffrir persécution et que ce n'est que par beaucoup de tribulations qu'ils arrivent au ciel.
J'aurai donc des épreuves. Que faire alors ? Comme Marie et Joseph, avoir patience et courage, rester fidèle à mes devoirs et prier. Dieu finira par me délivrer, et Il récompensera éternellement les peines supportées pour son amour en cette courte vie.
Comment jusqu’ici ai-je pratiqué la patience ?
Acte de patience
Très patient Jésus, je m'efforcerai de supporter avec patience, pour votre amour tout ce que vous m'enverrez de dur et de fâcheux en cette vie. Jamais je ne murmurerai contre votre aimable providence qui dispose tout pour mon plus grand bien. Si je suis moins favorisé que d'autres, je ne laisserai pas aller mon cœur à l'irritation ni à la tristesse, sûr de voir ma résignation récompensée. Votre équité est parfaite, et elle saura me faire meilleure part sinon ici-bas, certainement là-haut. Seigneur, quand la voie de vos commandements me paraîtra rude et que je me verrai poursuivi par les tentations, je veux rester fidèle à mon devoir, et me détourner tout de suite du mal. Si je suis tourmenté par les démons ou persécuté par les hommes, comme vous l'avez été, Saint Enfant Jésus, je supporterai leurs coups avec constance, jusqu'à ce qu'il vous plaise de me délivrer. Dans la souffrance, les travaux, les ennuis, les revers, je porterai courageusement la croix avec mon Sauveur afin de partager sa gloire et son bonheur durant l'éternité.
Seigneur, si vous jugez bon de me reprendre ceux qui me sont chers, ou mes biens, ou les honneurs de ce monde, je veux dire avec votre divin Fils au jardin des oliviers : « Père, s'il est possible, que cela n'arrive pas; cependant que votre volonté se fasse et non la mienne ». Ou bien avec votre serviteur Job : « Le Seigneur me les avait donnés, le Seigneur me les a ôtés : que son saint Nom soit béni ».
Ô Mère la plus douloureuse et la plus éprouvée ! La plus patiente et la plus courageuse des Vierges ! La patience m'est très nécessaire, priez pour moi afin qu'elle ne m'abandonne jamais et que je ne perde point la couronne qui doit en être la récompense.
Histoire
Notre famille était depuis plusieurs mois livrée aux plus vives angoisses ; les épreuves se succédaient les unes aux autres. Nous avions cependant multiplié nos neuvaines et nos exercices pieux à divers saints, et pas la moindre lueur d'espoir durant ces sombres journées ! Que de larmes versées dans le secret! Que de nuits passées sans sommeil ! Notre situation devint si désespérée que Dieu seul pouvait nous aider. C'est alors que nous apprîmes que la statue du Saint Enfant Jésus miraculeux de Prague allait être bénite solennellement et inaugurée dans l'église des pères Carmes de Gand. Nous reprîmes confiance. Il nous semblait qu'en tel jour le divin Enfant serait prodigue de ses bienfaits. Nous le suppliâmes, en assistant à cette cérémonie, de nous donner, un état prospère et la paix pour notre maison. Nous fûmes exaucés au-delà de toute espérance. Par un revirement soudain, notre demeure, qui était un foyer de douleur, est devenu un séjour de joie et de tranquillité. Nous sommes heureux et ne pouvons assez bénir l'Enfant Jésus de nous avoir délivrés de nos peines. Aussi promettons-nous de ne L'oublier jamais.
Vous même vous aussi, espérez contre toute espérance ; l'Enfant Jésus, touché de votre confiance, saura faire pour vous ce qui vous paraît difficile ou impossible.
Prières quotidiennes
Septième jour
La maison de Nazareth
Je me représente la sainte famille dans l'humble demeure de Nazareth après le retour d’Égypte. Jésus a dépassé la septième année: qu’il est beau, modeste et doux ! Tous les jours il grandit en grâce et en sagesse. Avec quelle piété il prie le matin, le soir avant et après les repas! Tantôt il est à l'atelier réjouissant saint Joseph de sa présence, tantôt il est à la maison prêtant déjà son aide à sa sainte mère dans les petits travaux du ménage; tantôt il va prendre part aux jeux des compagnons de son âge, qui sont ravis de sa douceur. Après les jours d'exil et d'alarmes, quelles joies pour Marie et Joseph ! Qui dira les transports de leur reconnaissance ? Cependant leur joie n'est pas sans douleur ! Ils savent que ce cher enfant doit subir un jour une cruelle passion. Ainsi par un mystère ineffable ils jouissent et souffrent à la fois.
Dieu compatit à la faiblesse de l'homme ; Il fait succéder les joies aux douleurs. Au temps de la prospérité je ne dois pas nourrir une confiance démesurée ; il faut surtout alors que je pratique le devoir de la reconnaissance. Dieu aime et attend qu'on Le remercie de ses bienfaits. Or ses bienfaits sont de tous les jours et de tous les instants, je ne dois donc laisser passer aucun jour sans lui rendre des actions de grâce.
Comment me suis-je acquitté de ce devoir de la reconnaissance envers Dieu ?
Acte de reconnaissance
Seigneur, que vous rendrai-je pour tous vos bienfaits? Vous m'avez tiré du néant: mon âme immortelle, cette intelligence dont je suis si fier, ma raison, ce corps si admirablement constitué avec ses membres et ses organes divers: c’est vous qui me les avez donnés, qui me les conservez et me donnez puissance de m'en servir... Si vous me retiriez l'usage de tel membre ou de tel sens, je serais beaucoup moins heureux. Le ciel étoilé, la terre avec ses plantes, ses fleurs et ses fruits, les animaux qui la peuplent, les merveilles qu'elle renferme, c'est pour mon utilité ou pour mon agrément que vous les avez formés. Le vêtement qui me couvre, l'air que je respire, la nourriture qui me soutient, sont des dons de votre bonté. Si souvent vous m'avez délivré ou préservé de maladies ou d'accidents fâcheux !... Ces mille facilités de la vie réalisées par les progrès de l'homme ne sont-elles pas dues au jeu admirable de votre providence ?
Que vous rendrai-je, Seigneur, pour tous vos bienfaits dans l'ordre spirituel? Par la grâce du saint baptême, vous avez communiqué à mon âme votre propre vie; je suis devenu votre enfant bien-aimé l'enfant de Votre Église, votre héritier pour l'éternité. Éducation chrétienne, sacrements, sainte messe, Parole de Dieu, bons exemples, assistance des saints anges, lumières intérieures, salutaires excitations au bien: ce sont autant de grâces précieuses et incessantes de votre amour. Ingrat, j'ai répondu à vos bontés par mes offenses... Vous avez pardonné à mon cœur repentant et humilié. Si vous m'aviez frappé de mort pendant que j'étais votre ennemi, je serais maintenant enseveli dans l'enfer ! Vous avez eu pitié de moi. Merci, mon Dieu, merci ! Je vous offre en remerciement les louanges de l'Enfant Jésus avec celles de la sainte Vierge, des anges et des saints. Je vous présente surtout le sacrifice que ce divin Fils fait de lui-même à votre majesté dans la sainte messe, et j'ai un extrême contentement de ce que par cette offrande il vous paie parfaitement de tous vos bienfaits.
Marie que la bonté de Jésus m'a donnée pour mère, combien je vous remercie de votre protection maternelle! Continuez à prier pour votre enfant afin qu'il ne devienne jamais ingrat et infidèle à son Dieu.
Histoire
Depuis fort longtemps, une personne sollicitait une faveur spirituelle et temporelle ardemment désirée. Elle s'était adressée dans le courant de l'année dernière à la Madone de Pompéi et à beaucoup d'autres sanctuaires, lorsqu'on lui remit au commencement de cette année (1893), une image du Saint Enfant Jésus de Prague. Elle commença une heureuse neuvaine en son honneur, et le neuvième jour elle était complètement exaucée. Elle ne sait comment exprimer sa reconnaissance.
Vous même vous le voyez, Dieu veut distribuer ses grâces par le moyen de l'image du Saint Enfant Jésus de Prague. Priez donc avec confiance devant cette image miraculeuse.
Prières quotidiennes
Huitième jour
L’Enfant Jésus perdu et retrouvé
Je vois l'Enfant Jésus à l'âge de douze ans se rendant avec ses parents et d'autres habitants de Nazareth en pèlerinage au temple de Jérusalem. Je le contemple priant dans le temple avec eux! Je vois de nouveau les pèlerins, après avoir satisfait leur dévotion, se réunir pour le retour : la sainte Vierge s'avance avec le groupe des femmes saint Joseph avec celui des hommes. Les enfants accompagnent indifféremment leur père ou leur mère. Au soir de la première journée de marche, Joseph et Marie se rejoignent, mais l'Enfant Jésus n'est pas avec eux. Où est-il ? Il a disparu. Tous les voyageurs sont interrogés : personne ne l'a vu. Je me représente la grande désolation des parents, désolation cependant contenue dans les bornes de la soumission à la volonté de Dieu. Ils reprennent aussitôt le chemin de Jérusalem et cherchent avec persévérance, pleins d'angoisses et d'ardents désirs, leur très cher Fils, le trésor de leur vie. Enfin le troisième jour, ils le retrouvent dans le temple assis au milieu des docteurs de la loi, qu'Il interroge et étonne par la sagesse de ses réponses.
La perte de Jésus fut pour Joseph et Marie une épreuve voulue par la providence: Ils n'étaient pas répréhensibles. Mais moi, n'ai-je pas perdu Jésus par ma faute ? Oui, lorsque je me suis rendu coupable d'un péché mortel.
En perdant Jésus, j'ai perdu Dieu pour l'éternité, j'ai tout perdu ! Ô le plus grand de tous les malheurs ! Quand ce malheur m'est arrivé, ai-je aussitôt cherché Jésus par mon repentir et mes prières ? Lorsque lui-même est venu frapper à la porte de mon cœur, demandant à y rentrer, n'ai-je pas, cruel, refusé de lui ouvrir ? Qu'il est doux cependant de le retrouver dans une sincère confession !
Acte de contrition
Mon Dieu, que j'ai été coupable en commettant le péché mortel ! Coupable envers moi-même puisque par là j'ai ôté à mon âme la vie surnaturelle, une vie divine, la vie éternelle, je n'ai plus voulu être enfant de Dieu et je me suis fait esclave de Satan, mon ennemi implacable; j'ai rejeté le ciel et j'ai choisi l'enfer. Coupable envers mon aimable Sauveur : car, par mon péché, ô Jésus, j’ai causé votre mort, je vous ai crucifié avec les Juifs ; disciple infidèle, J'ai manqué aux promesses de mon baptême. Coupable envers votre divinité, ô mon Créateur : j’ai violé les lois que, comme législateur suprême, vous avez posées. J'ai dit, sinon par mes paroles, du moins par ma conduite : Je ne vous servirai pas, bien que vous ayez un droit absolu aux services de votre créature... Je vous ai déshonoré, ô Dieu adorable et trois fois saint ! Je vous ai outragé en face, sous votre regard, puisque Vous êtes partout présent. Voilà comment j'ai payé d'ingratitude le Dieu d'amour et de bonté. Est-il possible, Seigneur que je vous aie mis en balance avec un vain plaisir, une vile satisfaction ! Et j'ai préféré ce vain plaisir, cette boue immonde à l'Infini, au Bien suprême. Je devrais vous aimer de tout mon cœur ; or je me suis fait votre ennemi en commettant ce que savais vous déplaire souverainement.
Combien je rougis maintenant d'avoir été si criminel! Que je voudrais être mort avant de vous avoir offensé! Que je voudrais mourir plutôt que de vous outrager de nouveau! Je me repens de tout mon cœur. J'ai en haine toutes mes iniquités. Pardonnez-les-moi, Seigneur, par les mérites du Sang de mon Rédempteur. Pour tous les biens du monde, je ne voudrais plus les commettre.
Sainte Mère de Dieu, priez pour moi, pauvre pécheur, afin que Dieu me pardonne et que je ne l’offense plus.
Histoire
Un malheureux fils méprisait l'autorité de son père et résistait à ses ordres. Il s'obstina dans son péché et résolut de quitter le toit paternel et de renier sa religion. Son père et ses frères profondément affligés firent dire pour lui plusieurs messes à l'autel de l'Enfant Jésus. Qu'arriva-t-il ? Souvent Dieu blesse le corps pour sauver l'âme. Le fils désobéissant fut subitement frappé d'un mal incurable à la jambe. Les médecins consultés déclarèrent qu'il avait à choisir entre l'amputation du membre malade ou la mort. Alors le malheureux commença de rentrer en lui-même ; il reconnut ses torts, demanda pardon à Dieu et aux hommes, et accepta la mort en expiation de ses péchés. Après avoir reçu pieusement les derniers sacrements, il rendit son âme à Dieu.
Vous même, il sera bon de vous confesser et de communier un jour de la neuvaine ou du moins de vous engager à le faire, si vous êtes exaucé.
Prières quotidiennes
Neuvième jour
Soumission à l’Enfant Jésus
Je vois l'Enfant Jésus quitter le temple de Jérusalem et retourner avec ses parents à Nazareth. Il demeure avec eux jusqu'à l’âge de trente ans, et il leur était soumis. L'Enfant Jésus abandonne pendant trois jours ses parents, pour m'enseigner qu'il faut d'abord obéir à Dieu, et, au besoin, pour exécuter ses ordres, laisser tout, même ce qu'on a de plus cher. Il retourne ensuite avec ses parents et il leur est soumis, pour m'apprendre que je dois néanmoins obéissance à mon père et à ma mère ainsi qu'aux supérieurs, parce qu'ils tiennent la place de Dieu. Les écouter, c'est aussi écouter le Père des cieux ; mépriser leur autorité, c'est mépriser le Créateur. De leur côté, les parents et les supérieurs doivent imiter la bonté du Père céleste et ne rien commander qui soit contraire à sa volonté, à ses lois, aux lois de son Église, à la justice, à la raison.
Il coûte extrêmement à notre nature de se soumettre; mais si un Dieu s'est fait enfant et a obéi pendant trente années à l'homme, sa créature, comment pourrais-je refuser d'obéir à mes semblables en vue de Dieu ?
Acte d’obéissance
Mon Dieu, je reconnais que vous êtes le Maître suprême, à qui tous doivent le plus profond respect et obéissance entière en toutes choses. Comme votre divin Fils à son entrée en ce monde, je viens vous dire: Seigneur, me voici pour faire votre volonté et observer vos commandements. Dieu très sage, je reconnais aussi que vous avez donné une part de votre autorité aux parents et aux supérieurs, et qu'ils ont le droit de me commander en votre nom. Je suis prêt à obéir à leurs ordres pour l'amour de vous... Loin de moi, Seigneur, de résister à aucun de mes supérieurs. Quand même ils seraient remplis de défauts, ils sont cependant toujours dignes de respect et d'obéissance à cause de vous.
Saint Enfant Jésus, qui avez voulu subir la circoncision et vous rendre au temple pour montrer votre exacte obéissance aux lois religieuses, établies au nom de Dieu par Moïse, je veux aussi observer avec fidélité les commandements de la sainte Église que vous avez fondée ; je veux croire tout ce qu'elle ordonne de croire et pratiquer, tout ce qu'elle prescrit : pour le jeûne et l'abstinence, l'assistance à la messe, l'usage des sacrements. Ô divin roi, dès votre naissance, vous avez obéi aux ordonnances de l'empereur Auguste en vous faisant inscrire sur les registres publics; je veux aussi pour votre amour être soumis à l'autorité civile et à ses lois. Comme vous, très doux Jésus, je travaillerai et serai soumis à mes maîtres.
Ô mon Créateur, qui avez été obéissant jusqu'à la mort, jusqu'à mourir sur une croix par obéissance, rendez-moi soumis et obéissant à votre exemple afin que je partage un jour votre gloire.
Grande reine de l'univers, ô Marie, vous qui avez été la plus humble et la plus obéissante de toutes les créatures, priez pour moi afin que je ne m'écarte jamais de la voie sûre de l’obéissance.
Histoire
Une dame de Bruxelles avait obtenu, après huit années d’ardentes supplications, une charmante petite fille. Mais au huitième mois de sa naissance, l'enfant fut sur le point de mourir, atteinte d'une méningite très grave. Elle gisait inerte, comme un cadavre dans son berceau. Les soins de trois médecins ne parvinrent pas à la ranimer. La mère commença une neuvaine au Saint Enfant Jésus de Prague, en union avec une communauté de Carmélites établie aux environs. Cependant la petite ne donnait toujours aucun signe de vie. Mais une mère espère contre toute espérance. Celle-ci continua de supplier l'Enfant Jésus. Après plusieurs jours, de faibles lueurs de vie apparurent, mais suivis bientôt de présages certains de mort. Un matin, survint une dernière crise ; tout semble fini, l'enfant expire. La pauvre mère affolée par la douleur, se sauve loin de ce berceau et court une dernière fois à la chapelle des Carmélites demander à l'Enfant Jésus la vie de sa fille qui se meurt, qui, peut-être, est déjà morte. À son retour, tremblante sur le seuil béni ! En effet, cette fois l'enfant était sauvée. Quatre ans se sont passés depuis ; la petite a grandi et se porte à merveille.
Vous même, persévérez à prier l'Enfant Jésus ; si c'est nécessaire, renouvelez plusieurs fois cette neuvaine. Il finira par vous exaucer dès que vous ne demanderez rien qui déplaise à son Père céleste.
Prières quotidiennes
Prière indulgenciée au saint Enfant Jésus
Très aimable Jésus-Christ, notre Seigneur qui vous êtes fait enfant pour nous et avez voulu naître dans une grotte pour nous délivrer des ténèbres du péché, nous attirer à vous et nous enflammer de votre saint amour ; nous vous adorons comme notre Créateur et Rédempteur ; nous vous reconnaissons et nous vous voulons pour notre roi et Seigneur, et nous vous offrons comme tribut toutes les affections de notre pauvre cœur.
Bien-Aimé Jésus, notre Dieu et Seigneur, daignez accepter cette offrande, et pour qu'elle mérite d'être agrée par vous, pardonnez-nous nos péchés, éclairez-nous, enflammez-nous de ce feu sacré que vous êtes venu apporter dans le monde pour l'allumer dans nos cœurs.
Qu'ainsi notre âme devienne un sacrifice perpétuel qui brûle en votre honneur ; qu'elle cherche toujours votre plus grande gloire ici-bas, afin qu'un jour elle puisse jouir de vos charmes infinis dans le ciel. Ainsi soit-il.
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Neuvaine de la Présentation de la Vierge Marie
Neuvaine de la Présentation de la Vierge
(Du 13 au 21 novembre)
La tradition des chrétiens d'Orient rattacha un "souvenir" relaté dans les évangiles "apocryphes" : le souvenir de l'entrée et de l'offrande de Marie, au Temple, dès sa petite enfance, pour y être préparée à sa destinée de Mère du Messie, jusqu'à son mariage avec Joseph, à Nazareth.
Le Protévangile de Jacques (ch. 6-10) raconte, depuis le IIème siècle au moins, l’histoire suivante : Marie, née miraculeusement de Joachim et Anne est menée dans le Temple, selon leur promesse, à l'âge de trois ans, pour s'y préparer au rôle qu'on lui pressent dans la rédemption d'Israël. Le texte dit qu'elle dansa ce jour-là, et ne se retourna pas en arrière.
Elle resta dans le Temple, nourrie par un ange, jusqu'à sa majorité (12 ans), âge auquel elle fut accordée en mariage à Joseph.
Elle s'occupait de tisser le voile du Temple, et telle est peut-être l'origine de la légende, car les sources juives relatent que des femmes étaient engagées spécialement pour le tissage des 13 tentures utilisées dans le Temple
L’apparition de cette fête est aussi liée à la dédicace d'une basilique en l’honneur de Sainte Marie. L’édifice fut voulu par Elie, évêque de Jérusalem et fut achevé aux frais de l'empereur Justinien (527-565) à côté de la zone du temple de Jérusalem, là où la Vierge aurait passé son enfance consacrée au service divin. Cette Eglise fut dédiée le 21 novembre 543, et fut dite Nouvelle Eglise, pour la distinguer de l’ancienne, dédiée à la nativité de Marie, la Probatique.
La fête fut introduite en Occident au IXème siècle par les moines d'Orient réfugiés en Italie méridionale pendant la conquête musulmane.
Au XIVème siècle, Philippe de Mézières, ambassadeur du roi de Chypre était témoin de la solennité en Orient ; il composa une messe de la Présentation de Marie et la soumit au pape Grégoire XI à Avignon le 21 novembre 1372.
En 1472, le pape Sixte IV étendit la fête liturgique de la "Présentation de Marie dans le temple" à toute l’Église Occidentale.
Depuis le concile Vatican II, on parle de la mémoire liturgique de la Présentation de Marie.
Que cette neuvaine nous fasse revivre les toutes premières années de la Vierge Marie. Ces neuf journées de prières que nous lui adresserons seront un temps fort pendant lequel nous intercéderons pour les enfants et les jeunes.
Prières quotidiennes
Je crois en Dieu
Prière à l’Esprit Saint
O Eternel vivant dans le temps, ô Esprit vivant dans la chair, ô Jésus vivant en Marie, viens aussi vivre en moi: ta force dans ma faiblesse, ton amour dans mon péché, ton Esprit dans ma pesanteur, ta fidélité dans mon inconstance, ta vérité dans mon mensonge.
Viens grandir en moi comme tu as grandi en Marie. Viens au monde par moi comme tu es venu au monde par elle: dans la puissance de l'Esprit, pour le bonheur de l'humanité et pour la gloire du Père. Amen. (Georges Madore, s.m.m)
Notre Père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père
Premier jour
Marie est présentée au Seigneur
Psaume 45, 11-15 : « Ecoute, ma fille, regarde et prête l'oreille, Oublie ton peuple et la maison de ton père ; Laisse le roi désirer ta beauté, Car il est ton seigneur ; prosterne-toi devant lui. Et la fille de Tyr, les plus riches des peuples, Te flatteront par des présents. Elle est toute magnificence, la fille du roi, au milieu du palais ; Son vêtement est tissu d'or. Elle est conduite au roi, vêtue d'habits diaprés ; A sa suite, des vierges, ses compagnes, te sont présentées. »
Quelques jours après le commencement de l’Avent, l’Eglise célèbre la fête de la Présentation de la Sainte Vierge au Temple (21 Novembre). Il est juste que, au début du temps de préparation à Noël, notre pensée se porte vers la Mère de Dieu, dont l’humble et silencieuse attente doit être le modèle de notre propre attente pendant l’Avent. Plus nous nous rapprocherons de Marie pas notre prière, notre docilité, notre pureté, plus se formera en nous Celui qui va naître.
L’Église rappelle non sans raison, cet évènement marial, non pour attirer l'attention sur un geste symbolique, mais pour voir dans la profondeur de ce mystère qui commence à prendre forme, la nature et la vie d'une femme qui se consacrera totalement au Seigneur.
« Lorsque la petite fille eut trois ans, Joachim dit : Appelez les filles d’Hébreux de race pure, et qu’elles prennent chacune un flambeau, un flambeau qui ne s’éteindra pas. L’enfant ne devra pas retourner en arrière et son cœur ne se fixera pas hors du Temple du Seigneur. Elles obéirent à cet ordre et elles montèrent ensemble au Temple du Seigneur. Le prêtre accueillit l’enfant et la prit dans ses bras. Il la bénit, en disant : Il a glorifié ton nom, le Seigneur, dans toutes les générations. C’est en toi qu’aux derniers jours il révélera la Rédemption qu’il accorde aux fils d’Israël ! Il fit asseoir l’enfant sur le troisième degré de l’autel. Et le Seigneur Dieu fit descendre sa grâce sur elle. Debout sur ses pieds, elle se mit à danser. Elle fut chère à toute la maison d’Israël. Les parents redescendirent du Temple, ils étaient remplis d’admiration, ils louaient Dieu l’enfant ne s’était pas retournée en arrière. Marie demeurait dans le Temple du Seigneur, semblable à une colombe, et la main d’un Ange la nourrissait. » (Protévangile de Jacques)
Tous ensemble, réjouissons-nous dans le Seigneur, célébrons ce jour de fête en l’honneur de la Vierge Marie : Les anges se réjouissent avec nous de sa Présentation, ils en glorifient le Fils de Dieu. (Père Ollier)
Prières quotidiennes
Deuxième jour
Marie est accueillie par Dieu
Zacharie 2, 14-17 : « Chante et réjouis-toi, fille de Sion ; voici que je viens, j’habiterai au milieu de toi – oracle du Seigneur. Ce jour-là, des nations nombreuses s’attacheront au Seigneur ; elles seront pour moi un peuple, et j’habiterai au milieu de toi. Alors tu sauras que le Seigneur de l’univers m’a envoyé vers toi. Le Seigneur prendra possession de Juda, son domaine sur la terre sainte ; il choisira de nouveau Jérusalem. Que tout être de chair fasse silence devant le Seigneur, car il se réveille et sort de sa Demeure sainte. »
Marie de Nazareth n’avait encore que trois ans, mais son âme était déjà la merveille de la sainteté. Où mieux que loin du monde, dans l’enceinte du Temple, Marie se fût-elle préparée à sa mission ? Ce sacrifice de Marie enfant renferme toutes les conditions du plus parfait sacrifice : il a été prompt, généreux, joyeux, sans retour, sans réserve.
Cette fête établit ainsi un lien entre le Temple ancien de pierre, et l’Arche de la Nouvelle Alliance, le sein très pur de la Vierge, sur laquelle descendra bientôt la shekinah, la gloire du Dieu vivant.
« Dieu séquestre Marie du monde et la consacre à son Temple, pour signifier qu'elle sera bientôt consacrée au service d'un temple plus auguste et plus sacré que celui-ci. Là, en sa solitude, il la garde, il l'environne de sa puissance, il l'anime de son esprit, il l'entretient de sa parole, il l'élève de sa grâce, il l'éclaire de ses lumières, il l'embrase de ses ardeurs, il la visite par ses anges, en attendant que lui-même la visite par ses anges, en attendant que lui-même la visite par sa propre personne.
Il rend sa solitude si occupée, sa contemplation si élevée, sa conversation si céleste, que les anges l'admirent et la révèrent comme une personne plus divine qu'humaine. Aussi, Dieu est, et agit en elle, plus qu'elle-même. Elle n'a aucune pensée que par sa grâce, aucun mouvement que par son Esprit, aucune action que par son amour.
Le cours de sa vie est un mouvement perpétuel qui, sans intermission, sans relaxation, tend à celui qui est la vie du Père et qui sera bientôt sa vie. Ce terme approche et le Seigneur est avec elle, la remplit de soi-même et l'établit en une grâce si rare, qu'elle ne convient qu'à elle ; car cette Vierge, cachée en un coin de la Judée, inconnue à l'univers, fait un chœur à part dans l'ordre de la grâce, tant elle est singulière. » (Cardinal Pierre de Bérulle).
Prières quotidiennes
Troisième jour
Marie est présentée par ses parents
Mt 12, 46-50 : « Comme Jésus parlait encore à la foule, voici que sa mère et ses frères se tenaient au-dehors, cherchant à lui parler. Quelqu'un lui dit : « Ta mère et tes frères sont là dehors, qui cherchent à te parler. » Jésus répondit à cet homme : « Qui est ma mère, et qui sont mes frères ? » Puis, tendant la main vers ses disciples, il dit : « Voici ma mère et mes frères. Celui qui fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là est pour moi un frère, une sœur et une mère. »
Seigneur aujourd’hui, comme Anne et Joachim les parents de Marie, humblement mais joyeusement nous te présentons : ____ (dire le ou les prénoms de vos enfants).
Merci pour le cadeau de la vie ! Accorde Seigneur à notre (nos) enfant(s) toutes tes faveurs et tes bénédictions. Viens Seigneur réaliser pleinement tes plans dans la vie de notre (nos) enfants.
Nous parents, nous savons que la meilleure chose pour notre (nos) enfants c’est la pleine réalisation de ta Sainte Volonté dans sa (leurs) vie(s). Amen !
Que Sainte Anne et Saint Joachim, qui ont eu l’inestimable privilège de présenter leur fille au Seigneur dans le Temple de Jérusalem comme une offrande pure et sainte, nous garde dans l’action de grâce envers le Seigneur.
Benoît XVI en évoquant la Présentation de la Bienheureuse Vierge Marie au Temple, souligne : «Marie a su réaliser la volonté du Père Céleste. Que Marie nous aide à insérer dans notre vie le plan divin du salut. »
Prières quotidiennes
Quatrième jour
Marie, offrande pure
Ezekiel 43,27 : « Lorsque ces jours seront accomplis, dès le huitième jour et à l'avenir les sacrificateurs offriront sur l'autel vos holocaustes et vos sacrifices d'actions de grâces. Et je vous serai favorable, dit le Seigneur, l'Eternel.
Ce texte a symboliquement pour objet la Mère de Dieu elle-même, offrande parfaite et pure faite au temple vivant.
Marie est l'oblate par excellence. Elle est la première à venir au Temple de l'Esprit. Elle est l'exemple toujours actuelle et vivante d'une vie qui s'est faite de la contemplation et non de supplice. De joie et non de souffrance. De joie et non de privation. Marie est le pilier de la sacralité, parce que co-rédemptrice du genre humain.
Au jour de sa Présentation, Marie nous apparaît également comme le porte-étendard de la virginité chrétienne. Après elle viendront des légions innombrables de vierges consacrées au Seigneur, dans le monde ou à l’ombre des autels ; Marie sera leur éternel modèle, leur patronne dévouée, leur guide sûr dans les voies de la perfection.
« O Marie, enfant chérie de Dieu, que ne puis-je vous offrir et vous consacrer les premières années de ma vie, comme vous vous êtes offerte et consacrée au Seigneur dans le Temple ! Mais, hélas ! ces premières années sont déjà bien loin de moi ! J’ai employé un temps si précieux à servir le monde et vous ai oubliée en écoutant la voix de mes passions. Toutefois il vaut mieux commencer tard à vous servir que de rester toujours rebelle. Je viens donc aujourd’hui m’offrir tout entier à votre service, et consacrer à mon Créateur, par votre entremise bénie, le peu de jours qu’il me reste encore à passer sur la terre. Je vous donne mon esprit, pour qu’il s’occupe de vous sans cesse, et mon cœur, pour vous aimer à jamais. Accueillez, ô Vierge Sainte, l’offrande d’un pauvre pécheur ; je vous en conjure par le souvenir des ineffables consolations que vous avez ressenties en vous offrant à Dieu dans le Temple. Soutenez ma faiblesse, et par votre intercession puissante, obtenez-moi de Jésus la grâce de lui être fidèle, ainsi qu’à vous, jusqu’à la mort, afin qu’après vous avoir servie de tout mon cœur pendant la vie, je participe à la gloire et au bonheur éternel des élus. Amen. » (Saint Alphonse-Marie de Liguori)
Prières quotidiennes
Cinquième jour
Marie, préparée dans le Temple
Hébreux 9, 6-8 : « Les choses étant ainsi disposées, les prêtres entrent continuellement dans la première tente quand ils célèbrent le culte. Mais dans la deuxième tente, une fois par an, le grand prêtre entre seul, et il ne le fait pas sans offrir du sang pour lui-même et pour les fautes que le peuple a commises par ignorance. L’Esprit Saint montre ainsi que le chemin du sanctuaire n’a pas encore été manifesté tant que la première tente reste debout. »
Douze années de recueillement, de prière, de contemplation, telle fut la préparation de l’Elue de Dieu.
La piété populaire et la spiritualité mariale furent marquées par le récit du Protévangile de jacques, car ce récit soulignait bien la disponibilité de la Vierge Marie, à l'égard de la volonté divine. Voici, d’après saint Jérôme, comment se divisait la journée de Marie au Temple. Depuis l’aurore jusqu’à 9 heures du matin, Marie priait. De 9 heures à 3 heures, elle s’appliquait au travail des mains. Ensuite, Marie se remettait à la prière, jusqu’au moment où arrivait sa nourriture.
« Ouvrez-vous, sanctuaire, portes éternelles ! Voici le temple qu'on présente au temple, le sanctuaire au sanctuaire, l'arche véritable où repose le Seigneur effectivement à l'arche figurative où il ne repose qu'en image. » (Bossuet)
Prières quotidiennes
Sixième jour
Marie, Temple saint de Dieu
1 Corinthiens 3, 16-17 : « Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l'Esprit de Dieu habite en vous? Si quelqu'un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira; car le temple de Dieu est saint, et c'est ce que vous êtes. »
Derrière l’imagination du récit apocryphe, on aperçoit un message clair, qui est celui de la fête de la Présentation: le cœur de Marie fut, depuis toujours, et entièrement dédié à Dieu seul. Marie est la Très Sainte. La petite enfant séparée du monde et introduite au Temple pour y demeurer évoque l’idée d’une vie séparée, consacrée, « présentée au Temple », une vie d’intimité avec Dieu : « Aujourd’hui la Toute Pure et toute sainte entre dans le Saint des Saints ». Il est évident que l’Église fait ici une allusion spéciale à la virginité, mais toute vie humaine, dans des mesures diverses, peut être une vie « présentée au Temple », une vie sainte et pure avec Dieu.
« O mon Dieu, que j'eusse bien désiré de me pouvoir vivement représenter la consolation et suavité de ce voyage depuis la maison de Joachim jusque au Temple de Jérusalem ! Quel contentement témoignait cette petite Infante voyant l'heure venue qu'elle avait tant désirée ! Ceux qui allaient au Temple pour y adorer et offrir leurs présents à la divine Majesté chantaient tout au long de leur voyage ; et pour cet effet le royal prophète David avait composé tout exprès un psaume que la Sainte Eglise nous fait dire tous les jours au divin office. Il commence par ces mots : (Psaume 118) : « Heureux les hommes intègres dans leurs voies qui marchent suivant la loi du Seigneur ! Heureux ceux qui gardent ses exigences, ils le cherchent de tout cœur ! Jamais ils ne commettent d'injustice, ils marchent dans ses voies. Toi, tu promulgues des préceptes à observer entièrement. Puissent mes voies s'affermir à observer tes commandements ! »
Marcher en ta voie, c'est-à-dire en l'observance de tes commandements. Les bienheureux saint Joachim et sainte Anne chantaient donc ce cantique au long du chemin, et notre glorieuse Dame et maîtresse avec eux.
O Dieu, quelle mélodie ! O qu'elle l'entonna mille fois plus gracieusement que ne firent jamais les anges ; de quoi ils furent tellement étonnés que, troupe à troupe, ils venaient pour écouter cette céleste harmonie et, les cieux ouverts, ils se penchaient sur les balustres de la Jérusalem céleste pour regarder et admirer cette très aimable Pouponne. J'ai voulu dire ceci en passant à fin de vous bailler sujet de vous entretenir le reste de cette journée à considérer la suavité de ce voyage ; afin de vous émouvoir à écouter ce divin cantique que notre glorieuse Princesse entonne si mélodieusement, et ce avec les oreilles de votre dévotion, car le très heureux saint Bernard dit que la dévotion est l'oreille de l'âme. » (Saint François de Sales).
Prières quotidiennes
Septième jour
Marie, sainte hostie
1 Corinthiens 6, 19-20 : « Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes? Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu. »
Que Marie, pro génitrice et protectrice du genre humain, soulève les cœurs accablés, redonne lumière et espérance aux malades et aux nécessiteux. Qu'elle remplisse les monastères de saintes vocations. Qu'elle encourage les jeunes à sentir le charme et la candeur à laquelle le Seigneur les appelle.
« Je vous salue Marie, dans votre Présentation ! Comme une pure Hostie de l'Abandon. O Vierge et Mère, par ce mystère donnez-moi la dévotion. » (Saint Louis-Marie Grignion de Montfort).
Prières quotidiennes
Huitième jour
Marie, Jérusalem céleste
Ap 21,23 : « La ville n'a besoin ni du soleil ni de la lune pour l'éclairer; car la gloire de Dieu l'éclaire, et l'agneau est son flambeau. »
La Vierge est le véritable Temple où Dieu établira sa demeure au moment de l’Annonciation, préfigurant ainsi la Jérusalem céleste dont l’Agneau qui demeure en son milieu, est l’unique flambeau.
Il y a comparaison entre le Temple de pierre et le Temple vivant : " Le Temple très pur du Sauveur… est conduite aujourd’hui dans la maison du Seigneur, apportant avec elle la grâce de l’Esprit divin ". Marie, qui portera le Dieu-Homme dans son sein, est un temple plus sacré que le sanctuaire de Jérusalem ; il convenait que ces deux temples se rencontrent, mais ici c’est le temple vivant qui sanctifie le temple bâti. La supériorité du temple vivant sur le temple de pierre est vraie d’une manière spéciale de Marie, parce qu’elle était l’instrument de l’Incarnation. Mais, d’une manière plus générale, cela est vrai de tout homme uni à Dieu
« O Jésus, vivant en Marie, venez et vivez dans votre serviteur, en votre esprit de sainteté, dans la plénitude de votre puissance, en la perfection de vos voies, en la vérité de vos vertus, en la communion de vos divins mystères, dominez toute puissance adverse, en votre Esprit, à la gloire du Père. » (Jean-Jacques Olier).
Prières quotidiennes
Neuvième jour
Marie, modèle de l’Église
Luc 1, 46-55 : « Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! Il s'est penché sur son humble servante ; désormais, tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! Son amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent. Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides. Il relève Israël, son serviteur, Il se souvient de son amour, de la promesse faite à nos pères, en faveur d'Abraham et de sa race, à jamais. »
Marie est le modèle de l’Eglise, qui comme elle, se consacre au service de son Dieu par un don total de tout son être.
Si notre âme est un temple où Dieu veut demeurer, il convient que Marie y soit " présentée " : il faut que nous ouvrions notre âme à Marie, afin qu’elle vive dans ce temple, – notre temple personnel.
Puisque l’Eglise entière, puisque toute l’assemblée des fidèles est le corps du Christ et le Temple de Dieu, considérons la fête d’aujourd’hui comme la Présentation de Marie dans ce Temple, – la sainte Eglise universelle. Ce Temple qu’est l’Eglise catholique rend aujourd’hui hommage à ce Temple qu’est Marie.
Si notre âme est temple où Dieu veut demeurer, il est bon que Marie y soit «présentée» et que nous ouvrions à Marie notre âme, notre temple personnel. Et puisque l’Église entière, toute l’assemblée des fidèles, est corps du Christ et Temple de Dieu, prenons la fête d’aujourd’hui comme la Présentation de Marie dans ce Temple, la sainte Eglise universelle, l’Eglise catholique qui rend aujourd’hui hommage à Marie.
« Marie s'exerçait au Temple à l'exercice de la prêtrise, offrant les victimes à Dieu et offrant en foi Jésus-Christ, sous autant de figures qu'il y avait d'hosties, voyant en attente le sacrifice de celui qui devait sauver le monde et qui, en même temps serait le prêtre, la victime et le temple de son propre et divin sacrifice. Que volontiers elle offrait ces victimes, avec quel amour faisait-elle ces fonctions, n'ayant rien de plus aimable que la vue de Jésus-Christ, le tenant toujours dans ses mains en esprit pour le sacrifier à Dieu ! O Prêtre saint et admirable, prêtre invisible, prêtre d'esprit, prêtre divin vivant en terre et faisant ses saintes fonctions sans être vue des hommes, mais honorée seulement des esprits bienheureux et chérie de Dieu même. » (Jean-Jacques Olier).
Prières quotidiennes
Litanies de Marie Enfant
Seigneur, ayez pitié de nous.
Jésus-Christ, ayez pitié de nous.
Seigneur, ayez pitié de nous.
Jésus-Christ, écoutez-nous.
Jésus-Christ, exaucez-nous.
Père céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Fils, rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Saint-Esprit, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Sainte Trinité, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.
Sainte Marie Enfant, Fille de Dieu le Père, priez pour nous.
Sainte Marie Enfant, Siège de la Sagesse éternelle, priez pour nous.
Sainte Marie Enfant, Epouse du Saint Esprit, priez pour nous.
Sainte Marie Enfant, en qui le Verbe incarné voit Sa Mère,
Sainte Marie Enfant, créée dans la Pensée Divine avant les siècles,
Sainte Marie Enfant, qui avez été conçue sans péchés,
Sainte Marie Enfant, fille bénie d'Anne et de Joachim,
Sainte Marie Enfant, honneur et jubilation de votre mère,
Sainte Marie Enfant, plus belle qu'Adam et Eve au premier jour de l'innocence,
Sainte Marie Enfant, plus gracieuse que les Anges,
Sainte Marie Enfant, dont les Choeurs célestes ont célébré la naissance,
Sainte Marie Enfant, dont le Nom a du être apporté du Ciel,
Sainte Marie Enfant, dont le Nom est plein de douceur et d'harmonie,
Sainte Marie Enfant, dont les mères apprennent le Nom à leurs enfants,
Sainte Marie Enfant, dont le Nom signifie Etoile de la mer,
Sainte Marie Enfant, dont le Nom calme les flots des passions,
Sainte Marie Enfant, dont le Nom relève le courage abattu,
Sainte Marie Enfant, dont le Nom est la terreur de l'Enfer,
Sainte Marie Enfant, noble descendante des Patriarches,
Sainte Marie Enfant, qu'on chantée les Prophètes,
Sainte Marie Enfant, tige miraculeuse de Jessé,
Sainte Marie Enfant, magnifique lys des vallons,
Sainte Marie Enfant, blanche colombe des cantiques,
Sainte Marie Enfant, myrrhe aux suaves parfums,
Sainte Marie Enfant, vigne odorante du printemps,
Sainte Marie Enfant, porte mystérieuse réservée au passage du Libérateur,
Sainte Marie Enfant, plus brillante que l'aurore,
Sainte Marie Enfant, aurore même du Soleil de Justice,
Sainte Marie Enfant, plus pure que l'étoile du matin,
Sainte Marie Enfant, rosée qui rafraîchit la terre,
Sainte Marie Enfant, qui conversiez avec Dieu avant même d'avoir l'usage de la parole,
Sainte Marie Enfant, qui Vous êtes présentée au Temple à l'âge de trois ans,
Sainte Marie Enfant, modèle de la vie intérieure,
Sainte Marie Enfant, modèle de silence,
Sainte Marie Enfant, modèle d'humilité,
Sainte Marie Enfant, modèle de simplicité,
Sainte Marie Enfant, modèle d'obéissance,
Sainte Marie Enfant, modèle d'application au travail,
Sainte Marie Enfant, modèle de l'enfance,
Sainte Marie Enfant, qui, la première, avez fait le vœu de virginité,
Sainte Marie Enfant, qui avez soupiré après la venue du Messie,
Sainte Marie Enfant, qui demandiez à Dieu de servir la vierge qui concevrait l'Emmanuel,
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur.
Marie Enfant, priez pour nous,
Afin que nous soyons dignes des promesses de Notre Seigneur Jésus-Christ.
Prions
O Dieu qui avez enrichi de tous les trésors de Votre Grâce la Saint Enfance de la glorieuse Vierge Marie, que nous honorons avec une piété toute filiale, accordez-nous de devenir nous-mêmes semblables aux petits enfants, afin d'entrer un jour dans le Royaume des Cieux qui leur a été promis. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.
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Litanies de Notre Dame de Fatima
Litanies de Notre Dame de Fatima
Seigneur, ayez pitié de nous.
Christ, ayez pitié de nous.
Seigneur, ayez pitié de nous.
Jésus, écoutez-nous.
Jésus, exaucez-nous.
Père céleste qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Fils Rédempteur du monde, ayez pitié de nous.
Esprit Saint qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Sainte Trinité qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.
Notre Dame de Fatima, priez pour nous.
Notre Dame de Fatima, sanctifiez le clergé, priez pour nous.
Notre Dame de Fatima, rendez fervents les catholiques, priez pour nous.
Notre Dame de Fatima, inspirez ceux qui nous dirigent, priez pour nous.
Notre Dame de Fatima, guérissez les malades qui ont recours à vous, priez pour nous.
Notre Dame de Fatima, consolez les affligés qui se confient à vous, priez pour nous.
Notre Dame de Fatima, exaucez ceux qui implorent votre secours, priez pour nous.
Notre Dame de Fatima, délivrez-nous de tout mal, priez pour nous. .
Notre Dame de Fatima, donnez-nous la grâce de résister aux tentations, priez pour nous.
Notre Dame de Fatima, accordez-nous les faveurs que nous vous demandons, priez pour nous.
Notre Dame de Fatima, bénissez ceux qui nous sont chers, priez pour nous.
Notre Dame de Fatima, remettez sur le bon chemin ceux qui s’égarent, priez pour nous.
Notre Dame de Fatima, ayez compassion de nos chers défunts, priez pour nous.
Notre Dame de Fatima, faites revivre en notre patrie son ancienne ferveur, priez pour nous.
Notre Dame de Fatima, obtenez-nous le pardon de tous les sacrilèges qui pèsent sur nous, priez pour nous.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, écoutez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur.
V. Priez pour nous, Sainte Mère de Dieu,
R. Afin que nous devenions dignes des promesses du Seigneur.
Prions
Ô Dieu d’infinie bonté et miséricorde, daignez graver dans nos cœurs une grande confiance en votre Très Sainte Mère, sous le vocable de Notre Dame de Fatima. Accordez-nous, par son intercession, toutes les grâces spirituelles et temporelles dont nous avons besoin. Par Jésus-Christ Notre-Seigneur.
(Indulgence de 150 jours accordée à la récitation pieuse de ces prières par le Cardinal D. Manuel Gonçalves Cerejeira, Cardinal-Patriarche de Lisbonne, le 27 août 1928).
Neuvaine à Saint Martin
Neuvaine à saint Martin
Du 3 au 11 novembre
Les Eglises d'Orient l'appellent aussi "saint Martin le Miséricordieux". Il est né en Hongrie en 316, sur les frontières de l'empire romain où son père était en garnison. A 15 ans, il est soldat car la loi romaine obligeait les fils de soldats à s'enrôler dans l'armée. Il est muté en Gaule et c'est là, qu'à Amiens, il rencontre le pauvre grelottant à qui il donne son manteau et dont il apprend durant la nuit que c'est le Christ qui lui a fait cette demande. Il hésitait à devenir chrétien, il s'y décide enfin. Il quitte l'armée pour rejoindre Saint Hilaire à Poitiers. Avec lui, il fonde le premier monastère des Gaules, à Ligugé, en Poitou. C'est là qu'il sera enlevé par les habitants de Tours qui en font leur évêque. Mais l'ancien soldat devenu chrétien ne s'enfermera pas dans sa cité. Il évangélisera parcourant les campagnes jusqu'à sa mort, à Candes, sur les bords de Loire, disant: « Seigneur, s'il le faut, garde-moi en vie, car je ne refuse pas le labeur ». Il meurt en 397.
Prières quotidiennes
Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, Amen.
Je crois en Dieu
Prière à l’Esprit Saint
Esprit de Sagesse, de Lumière et de Force, Esprit d'Amour, Esprit Saint, mets au cœur de tous les croyants de ce monde l'amour fraternel qui leur permettra de se rencontrer dans un esprit d'échange et de partage au-delà de leurs différences. Que chacun apprenne à découvrir les richesses de l'autre. Esprit Saint, apprends-nous à nous écouter mutuellement avec patience et humilité, pour que chacune de nos rencontres devienne un carrefour où chacun reçoit autant qu'il donne, même si nous venons de chemins très différents. Esprit Saint, donne-nous la force de la foi et rassemble-nous dans une volonté commune. « La bonne nouvelle est annoncée aux pauvres ». Apprends-nous la joie de la foi, de l'espérance, de l'amour qui transforme le monde et libère tout être de ses péchés, de ses misères spirituelles ou matérielles. Esprit Saint, fais de chaque baptisé un rayon de ta lumière, pour que le monde puisse découvrir ta présence et ton amour. Le monde entier est mon village, l'univers est ma paroisse: pousse chacun vers le grand large, vers la civilisation de l'amour où ce qui nous rassemble, nous libérera de ce qui nous divise. Amen.
Prière à saint Martin de Tours
Bienheureux Martin, nous venons à toi. Soldat de Dieu, Apôtre du Christ, Témoin de son Evangile et Pasteur de son Eglise, nous te prions. Tu étais présent à Dieu dans le grand silence des nuits solitaires, donne-nous de lui rester fidèles dans la foi et la prière. Catéchumène, tu donnas au mendiant la moitié de ton manteau, aide-nous à partager avec nos frères. A travers champs et bois, tu as défié le démon et détruit ses idoles, prends-nous en ta garde et protège-nous du mal. Au soir de ta vie, tu n’as pas refusé le poids des jours et des travaux, fais que nous soyons dociles à la volonté du Père. Au ciel de gloire, tu jouis de ton repos dans la maison de Dieu, mets en nos cœurs le désir de te rejoindre et de connaître près de toi la joie de l’éternité bienheureuse. (Cardinal Jean Honoré, archevêque émérite de Tours)
Notre Père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père
Premier jour
Saint Martin, chrétien dès le plus jeune âge
En 316, en Hongrie, quand Martin naît, c’est l’époque du développement de la chrétienté et l’enfant a été vraisemblablement en contact avec des chrétiens. Son père dont la famille est originaire de Pavie (en Italie du nord), était tribun militaire de l’empire romain. C’est à dire un officier supérieur chargé de l’administration de l’armée, et ce n’est probablement pas un hasard si le nom de Martin signifie « voué à Mars», Mars étant le dieu de la guerre à Rome. Vers l’âge de 10 ans, l’enfant veut se convertir au christianisme et il se sent attiré par le service du Christ.
En tant que fils de magistrat militaire, Martin suit son père au gré des affectations de garnison ; il est pour ainsi dire héréditairement lié à la carrière de son père, voué au culte impérial. Ce père est irrité de voir son fils tourné vers une foi nouvelle : alors que l'âge légal de l’enrôlement est de 17 ans, il force son fils de 15 ans à entrer dans l’armée. Il est probable que Martin ne s’est laissé convaincre que pour ne pas nuire à la position sociale de ses parents tant sa vocation chrétienne est puissante.
Il n’en reste pas moins vrai que ce n’est pas en simple soldat que Martin entre dans l’armée romaine mais en tant que fils de vétéran. Il a le grade de circitor avec une double solde. Son rôle est celui de mener la ronde de nuit et d’inspecter les postes de garde et la surveillance de nuit de la garnison. Il possède alors un esclave, mais selon ses hagiographes, il le traite comme son propre frère.
Saint Martin, dès votre plus jeune âge, vous avez été appelé par le Christ. Le Saint Esprit vous a guidé pendant votre adolescence dans le cadre de l’armée. Faites que, diligents et attentifs à suivre toutes les inspirations du Saint-Esprit, nous progressions sans cesse dans cette foi qui fait les saints. Saint Martin, puissions-nous conserver toujours intact ce trésor qui nous a été légué par votre ministère. Obtenez-nous de suivre votre exemple. Protégez-nous afin que soutenus par votre protection nous avancions d'un pas ferme et rapide dans la voie des commandements du Seigneur. Amen.
Prières quotidiennes
Deuxième jour
Saint Martin, le « Miséricordieux »
Affecté en Gaule, un soir de l’hiver 338 à Amiens, il partage son manteau avec un déshérité transi de froid, car il n’a déjà plus de solde après avoir généreusement distribué son argent. Il tranche son manteau ou tout du moins la doublure de sa pelisse et la nuit suivante le Christ lui apparaît en songe vêtu de ce même pan de manteau. Il a alors 18 ans. Le reste de son manteau, appelé « cape » sera placé plus tard, à la vénération des fidèles, dans une pièce dont le nom est à l'origine du mot : chapelle.
La cape de saint Martin de Tours, qui fut envoyée comme relique à la Chapelle palatine d'Aix-la-Chapellle pour Charlemagne, est elle-même à l'origine du mot « chapelle », c'est-à-dire l'endroit où l'on gardait la « c(h)ape » du saint qui était emportée lors des batailles et portée en bannière. Elle est aussi à l'origine du mot « Capet », nom de la dynastie des Rois de France : Francs Capétiens. Ainsi, du royaume d'Austrasie jusqu'à la fin de l'Ancien Régime, saint Martin reste le symbole de l'unité franque.
Saint Martin, même avant la grâce du baptême, vous avez eu le bonheur de vêtir Jésus-Christ dans la personne du pauvre en lui partageant votre manteau, demandez et obtenez pour nous cet esprit de charité, signe distinctif des élus. Faites que nous comprenions et aimions le mystère de la pauvreté. Détachez nos esprits et nos cœurs des biens de la terre, afin que, découvrant des yeux de la foi un Dieu caché sous les haillons de la misère, la pensée de soulager Jésus dans la personne de ses pauvres, rende nos aumônes plus abondantes et plus méritoires. Amen.
Prières quotidiennes
Troisième jour
Saint Martin, soldat chrétien courageux
C’est le temps où les grandes invasions germaniques se préparent. Les Barbares sont aux portes de l’empire ; depuis longtemps déjà les milices auxiliaires des légions sont composées de mercenaires d’origine germanique. En mars 354, Martin participe à la campagne sur le Rhin contre les Alamans en Rhénanie. Ses convictions religieuses lui interdisent de verser le sang et il refuse de se battre. Pour prouver qu’il n’est pas un lâche et qu’il croit à la Providence et à la protection divine, il propose de servir de bouclier humain. Il est enchaîné et exposé à l’ennemi mais, pour une raison inexpliquée, les Barbares demandent la paix. Martin sert encore deux années dans l'armée. Puis il se fait baptiser à Pâques toujours en garnison à Amiens. Cette époque est un temps de transition, la fin d’un règne et le début d’un autre règne où tous, même les soldats, sont pénétrés par les idées nouvelles.
Saint Martin, pour suivre le Christ, vous avez refusé de verser le sang, bien que ce soit votre fonction de soldat. Obtenez-nous, avec un complet détachement des choses du monde, cette merveilleuse confiance dans le secours d'en haut. Qu'à votre exemple, armés de la Croix, nous devenions redoutables aux ennemis de notre salut, ne rougissant jamais de nos croyances, toujours prêts à proclamer notre foi autant par nos actes que par nos paroles. Vous n’avez pas craint d'affronter, seul et sans armes, d'innombrables ennemis, faites-nous chercher avant tout le divin Jésus et que ni la prospérité, ni l'adversité, ni la vie, ni la mort, ni aucune puissance ne puisse nous séparer de son amour. Amen.
Prières quotidiennes
Quatrième jour
Saint Martin, assoiffé de Dieu
En 356, ayant pu quitter l’armée il se rend à Poitiers pour rejoindre Hilaire, évêque de la ville depuis 350. Hilaire a le même âge que Martin et appartient comme lui à l’aristocratie, mais il a embrassé la foi chrétienne tardivement, et est moins tourné vers la mortification et plus intellectuel. Son statut d’ancien homme de guerre empêche Martin de devenir prêtre : aussi refuse-t-il la fonction de diacre que lui propose l’évêque. Il devient donc simplement exorciste. Au cours du même voyage, il rencontra le Diable.
Saint Martin, deux ans après votre baptême, vous avez pu répondre entièrement à l’appel du Christ et venir auprès d’Hilaire pour gagner la connaissance exacte de la religion et de ses devoirs. Communiquez à nos âmes cette soif ardente de la vérité et ce besoin de vie intime avec Dieu. Faites qu'au milieu des tracas de la vie nous sachions trouver Dieu à l'heure de la prière et que notre ferveur rachète les faiblesses de notre nature déchue, afin que commence dès ici bas cette bienheureuse union que nous espérons mériter par votre entremise pour l'éternité. Amen.
Prières quotidiennes
Cinquième jour
Saint Martin, évangélisateur de feu
Dans la région des Alpes, il fut un jour attaqué par des brigands. L'un des voleurs lui demanda s'il avait peur. Martin lui répondit qu'il n'avait jamais eu autant de courage et qu'il plaignait les brigands. Il se mit à leur expliquer l'évangile. Les voleurs le délivrèrent et l'un d'eux demanda à Martin de prier pour lui. La Chrétienté est alors déchirée par des courants de pensée qui se combattent violemment et physiquement. Les ariens sont les disciples d’un prêtre, Arius qui nie que le Christ soit Dieu, fils de Dieu au contraire des trinitaires de l'Eglise romaine. A cette époque les ariens sont très influents auprès du pouvoir politique.
Alors que Hilaire, un trinitaire, victime de ses ennemis politiques et religieux tombe en disgrâce et est exilé, Martin est averti « en songe » qu’il doit rejoindre ses parents en Ilyrie afin de les convertir. Il réussit à convertir sa mère mais son père reste étranger à sa foi. En Illyrie (Albanie) c’est la foi arienne qui est la foi dominante et Martin qui est un fervent représentant de la foi trinitaire doit sans doute avoir de violentes disputes avec les ariens car il est publiquement fouetté puis expulsé. Il s’enfuit et se réfugie à Milan, mais là aussi les ariens dominent et Martin est à nouveau chassé. Il se retire en compagnie d'un prêtre dans l'île déserte de Gallinara non loin du port d'Albenga et se nourrit de racines et d’herbes sauvages. Martin s’empoisonne avec de l’hellébore et il s’en faut de peu qu’il ne meure.
Saint Martin vous avez combattu avec courage l’hérésie aryenne sans concession, ce qui vous a valu des persécutions. Vous avez essayé de convertir vos parents, mais pour votre père ce fut l’échec. Aidez-nous à obtenir votre zèle, votre force pour que sous votre conduite, nous ressentions nous aussi un vif désir de la perfection. Donnez-nous de copier entièrement comme vous le divin Modèle, afin qu'animés de son esprit, vivant de sa vie, nous arrivions au bonheur que Dieu promet à qui sera conforme à l'image de son divin Fils. Amen.
Prières quotidiennes
Sixième jour
Saint Martin, évêque malgré lui
En 360, avec les canons du concile de Nicée, les trinitaires regagnent définitivement leur influence politique et Hilaire retrouve son évêché. Martin en est informé et revient lui-même à Poitiers. Alors âgé de 44 ans, il s’installe sur un domaine gallo-romain qu'Hilaire lui indique près de Poitiers. Martin y crée un petit ermitage, à 8 km de la ville : l'abbaye de Ligugé où il est rejoint par des disciples. Il crée ici la première communauté de moines en Gaule. Ce premier monastère est le lieu de l’activité d’évangélisation de saint Martin pendant dix ans. Il accomplit ses premiers miracles et se fait ainsi reconnaître par le petit peuple comme un saint homme.
En 371, à Tours, l'évêque en place Lidoire vient de mourir ; les habitants veulent choisir Martin mais celui-ci s’est choisi une autre voie et n’aspire pas à l'épiscopat. Les habitants l’enlèvent donc et le proclament évêque le 4 juillet 371, sans son consentement. Martin se soumet en pensant qu’il s’agit là sans aucun doute de la volonté de Dieu. Les autres évêques ne l’aiment guère car il a un aspect pitoyable dû aux mortifications et aux privations excessives qu’il s’inflige, il porte des vêtements rustiques et grossiers. Mais Martin, même s’il est évêque, ne modifie en rien son train de vie.
Saint Martin, modèle d'humilité, de patience, de douceur et de mortification, vos vertus forçaient l'admiration et aucune tribulation ne put jamais vous émouvoir. Imprimez profondément dans nos âmes cette conviction, que les peines de cette vie ne sont rien en comparaison du poids éternel de gloire qui en sera la récompense. Faites-nous voir toujours la main miséricordieuse du Maître dans les épreuves qu'il nous envoie, afin que comme lui, portant courageusement nos croix, nous arrivions dans son royaume par ce chemin de la contradiction et de la souffrance, qui est la voie la plus sûre de la gloire et du bonheur éternels. Amen.
Prières quotidiennes
Saint Martin, premier missionnaire de notre pays
Il crée un nouvel ermitage à 3 km au nord-est des murs de la ville : c’est l’origine de Marmoutier qui avait pour règle la pauvreté, la mortification et la prière. Les moines devaient se vêtir d’étoffes grossières sur le modèle de saint Jean Baptiste qui était habillé de poil de chameau. Ils copiaient des manuscrits, pêchaient dans la Loire. Leur vie était très proche de ce que l’on peut lire dans les Evangiles sur la vie des premiers apôtres. Ils s’abritaient dans des grottes, habitations troglodytes dans les coteaux de la Loire. Le monastère est construit en bois. Martin vit dans une cabane de bois dans laquelle il repousse les « apparitions diaboliques et converse avec les anges et les saints ». C’est une vie faite d’un courage viril et militaire que Martin impose à sa communauté.
Tout ce monde voyage à travers les campagnes à pied, à dos d’âne et par la Loire. Car Martin est toujours escorté de ses moines et disciples, sans doute en grande partie pour des raisons de sécurité car il ne manque pas de voyager très loin de Tours. Ailleurs l’autorité de l’évêque est limitée à l’enceinte de la cité, avec Martin elle sort des murs et pénètre profondément à l’intérieur des terres. Martin semble avoir largement sillonné le territoire de la Gaule ; là où il n’a pas pu aller, il a envoyé ses moines.
A cette époque les campagnes sont païennes. il les parcourt donc faisant détruire temples et idoles. Il fait par exemple abattre un pin sacré. Il prêche avec efficacité les paysans, forçant le respect par l’exemple et le refus de la violence. Il prêche par la parole et par sa force, il sait parler aux petits et il utilise à merveille la psychologie par sa connaissance des réalités quotidiennes et l'utilisation de paraboles simples que le petit peuple comprend, tel que le Christ le faisait : ainsi il dit d’une brebis tondue « qu’elle accomplit le précepte de l’évangile basé sur le partage ». Il remplace les sanctuaires païens par des églises et des ermitages et comprenant fort bien l’homme de la campagne et ses besoins, il se donne les moyens de le convertir alors que la foi chrétienne est encore essentiellement urbaine. Marmoutier sert de centre de formation pour l’évangélisation et la colonisation spirituelle des campagnes. C’est pour l’essentiel la première base de propagation du Christianisme en Gaule.
Saint Martin, plein de zèle pour le salut des âmes, malgré votre dignité épiscopale dont vous avez admirablement rempli les charges, vous avez parcouru les campagnes pour prêcher Jésus-Christ, détruisant les temples des idoles et leur culte. Vous n’avez pas craint d'exposer votre vie pour convertir les infidèles, n'oubliez pas que nous sommes les fils de ceux que vous évangélisiez avec tant d'amour; continuez et perfectionnez du haut du ciel l'œuvre commencée sur celle terre. Préservez de toute erreur un troupeau qui vous est cher et gardez pure et intacte la foi que vous avez prêchée à nos aïeux. Amen.
Prières quotidiennes
Huitième jour
Saint Martin, humble serviteur
Marmoutier comptait 80 frères vivant en communauté, issus pour la plupart de l'aristocratie ce qui permettait à Martin de jouir d’une grande influence et de se faire recevoir par les empereurs eux-mêmes. Il existe désormais une complicité entre les empereurs et les évêques, entre le pouvoir de la nouvelle foi et le pouvoir politique. Mais cela n'empêche pas Martin, à la table de l'empereur, de servir en premier le prêtre qui l'accompagne et d'expliquer que le sacerdoce est plus éminent que la pourpre impériale. Un jour, voyant des oiseaux pêcheurs se disputer des poissons, il explique à ses disciples que les démons se disputent de la même manière les âmes des chrétiens. Et les oiseaux prirent ainsi le nom de l'évêque ; ce sont les martins-pêcheurs.
Saint Martin, votre apostolat a été signalé par des miracles sans nombre. Vous avez rendu la santé aux malades, guéri les infirmes, chassé les démons. Vous avez ressuscité trois morts. Vous conversiez familièrement avec Dieu et avec sa sainte Mère. Maintenant que vous êtes près d'eux, votre puissance ne saurait être amoindrie. Utilisez-la en notre faveur ; il y a encore parmi nous tant de malades et de morts spirituels ! Obtenez la guérison des uns, la résurrection des autres, pour tous, la persévérance dans l'étude et l'imitation de vos vertus, afin qu'un jour nous soyons aussi associés à votre récompense. Amen.
Prières quotidiennes
Neuvième jour
Saint Martin, fidèle jusqu’à la mort
Au soir de sa vie, sa présence est requise pour réconcilier des clercs à Candes sur Loire, à l'ouest de Tours. L'urgence de l'unité de l'Eglise fait que malgré sa vieillesse, il décide de s'y rendre. Son intervention est couronnée de succès, mais le lendemain, épuisé par cette vie de soldat du Christ, Martin meurt à Candes, à la fin de l’automne, le 8 novembre 397 sur un lit de cendre comme mouraient les saints hommes. Disputé entre Poitevins et Tourangeaux, son corps est subtilisé par ces derniers et rapidement reconduit par le fleuve jusqu'à Tours où il est enterré le 11 novembre. Une légende veut que les fleurs se soient mises à éclore en plein novembre, au passage de son corps sur la Loire entre Candes et Tours. Ce phénomène étonnant donnera naissance à l’expression « été de la Saint Martin ». Son successeur est Brice, un de ses disciples.
Saint Martin, malgré votre épuisement, vous avez continué le travail par dévouement à votre troupeau. Vous étiez, comme le Christ un bon pasteur, car vous aimiez vos brebis plus que votre propre vie. Obtenez-nous cet esprit de dévouement, de service. A cette heure de notre mort, amenez près de nous la divine Marie et nos saints anges, pour écarter les esprits de ténèbres et faites que, munis des sacrements de l'Eglise, nous passions de cette vallée de larmes dans la terre des vivants, pour y chanter éternellement avec vous les miséricordes du Seigneur. Amen.
Prières quotidiennes
Prière à saint Martin
Saint Martin, priez pour moi ; Je me recommande bien à vous, grand saint de la France, moi si pauvre et si mauvais ; je me mets sous votre protection... Plus on est misérable, plus on a besoin d’un puissant protecteur. Je m’adresse à vous, qui êtes si puissant au ciel. Ne me repoussez pas, exaucez-moi, soutenez-moi dans cette vie et à l’heure de la mort, afin que je sois fidèle aux grâces que le Bon Dieu me donne, et que je console son Cœur autant que possible, en Lui, par Lui, et pour Lui. Amen. (Bienheureux Charles de Foucauld)
Litanies de saint Martin de Tours
Seigneur, ayez pitié de nous
Jésus-Christ, ayez pitié de nous
Seigneur, ayez pitié de nous
Jésus-Christ, écoutez-nous
Jésus-Christ, exaucez-nous
Dieu le Père, des cieux où vous êtes assis, ayez pitié de nous
Dieu le Fils, Rédempteur du monde, ayez pitié de nous
Dieu le Saint-Esprit, ayez pitié de nous
Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous
Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous.
Saint Martin, généreux soldat de Jésus-Christ, priez pour nous.
Saint Martin, parfait modèle des guerriers, priez pour nous, priez pour nous.
Saint Martin, qui avez su mépriser les biens et les plaisirs du monde, priez pour nous.
Saint Martin qui n’étant encore que catéchumène, vous êtes dépouillé d’une partie de vos vêtements, pour en couvrir un pauvre, priez pour nous.
Saint Martin, qui avez été un modèle de sobriété et d’abstinence, priez pour nous.
Saint Martin, qui ne parliez que de Jésus-Christ, priez pour nous.
Saint Martin, ange de paix, priez pour nous.
Saint Martin, homme d’oraison, priez pour nous.
Saint Martin, qui étiez si ami de la pauvreté, priez pour nous.
Saint Martin, qui étiez le consolateur des affligés, priez pour nous.
Saint Martin, qui étiez le défenseur des opprimés, priez pour nous.
Saint Martin, homme vraiment apostolique, priez pour nous.
Saint Martin, qui supportiez les injures avec tant de patience, priez pour nous.
Saint Martin, qui avez été embrasé du feu de la charité, priez pour nous.
Saint Martin, qui avez opéré tant de merveilles, priez pour nous.
Saint Martin, qui, sur la terre, avez conversé avec les anges, priez pour nous.
Saint Martin, Gloire du sacerdoce, priez pour nous.
Saint Martin, qui avez si bien prêché par votre exemple l’humilité et la douceur, priez pour nous.
Saint Martin, joie et bonheur de l’Eglise, priez pour nous.
Saint Martin, qui avez été tout à la fois évêque et solitaire, priez pour nous.
Saint Martin, pasteur de la province de Tours, priez pour nous.
Saint Martin, qui avez été l’apôtre des Gaules comme saint Paul le fut des Gentils, priez pour nous.
Saint Martin, qui, en célébrant les Saints Mystères, avez été environné d’une lumière miraculeuse, priez pour nous.
Saint Martin, qui portiez partout la bonne odeur de Jésus-Christ, priez pour nous.
Saint Martin, qui avez ressuscité des morts, priez pour nous.
Saint Martin, qui avez renversé tant d’idoles, priez pour nous.
Saint Martin, qui étiez la terreur des démons, priez pour nous.
Saint Martin, défenseur de la foi catholique, priez pour nous.
Saint Martin, confesseur du dogme de la Très Sainte Trinité, priez pour nous.
Saint Martin, qui meniez ici-bas une vie angélique, ...
Saint Martin, qui avez protégé la ville de Tours contre la fureur de ses ennemis, priez pour nous.
Saint Martin, qui avait le don de prophétie, priez pour nous.
Saint Martin, qui avez si glorieusement continué les travaux de saint Gatien, priez pour nous.
Saint Martin, homme puissant en œuvres et en paroles, priez pour nous.
Saint Martin, dont le nom et la sainteté sont connus de toute la terre, priez pour nous.
Saint Martin, qui ne vous êtes jamais refusé au travail, priez pour nous.
Saint Martin, qui avez montré jusqu’à la mort une entière soumission à la sainte Volonté de Dieu, priez pour nous.
Saint Martin, qui avez fait à Dieu le généreux sacrifice de votre vie, priez pour nous.
Saint Martin, en qui l’ennemi du salut ne trouva rien qui lui appartint, priez pour nous.
Saint Martin, qui avez été reçu dans le sein d’Abraham, priez pour nous.
Saint Martin, dont le tombeau a été illustré par tant de miracles, priez pour nous.
Saint Martin, dont le sépulcre est glorieux, priez pour nous.
Saint Martin, dont la vie et la mort sont admirables, priez pour nous.
Saint Martin, dont les funérailles furent un véritable triomphe, priez pour nous.
Saint Martin, qui régnez maintenant avec Notre-Seigneur Jésus-Christ, priez pour nous.
Saint Martin, qui êtes la joie de l’Eglise de Jésus-Christ, priez pour nous.
Saint Martin qui, du haut du ciel, vous intéressez particulièrement à votre troupeau, priez pour nous.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous Seigneur
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous Seigneur
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous
Saint Martin, priez pour nous,
afin que nous soyons rendus dignes des promesses de Jésus-Christ.
Prions
Seigneur, vous voyez que nous ne pouvons rien par nos propres forces, faites, dans Votre Miséricorde, que l'intercession de saint Martin, notre évêque, nous protège contre toutes les adversités. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.
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Litanies de Notre Dame de Bon Encontre
Notre Dame de Bon Encontre
Consolatrice des Affligés
Patronne de l'Agenais
En 1422, au lieu dit « La Croix-des-Chemins », ancien village de Pau, aujourd'hui Bon Encontre, un petit oratoire était déjà dédié à la Très Sainte Vierge Marie. Cette petite chapelle protégeait une croix qui avait la particularité d'être creusée dans sa partie verticale. On avait déposé dans cette cavité une statue, de style gothique, de la Mère du Seigneur, dont la légende rapporte que Jacmes Frayssinet, qui était gardien d'un troupeau, étonné par le comportement d'un bœuf qui était en arrêt devant un buisson d'épines. Jacmes s'approche du buisson et y découvre ce qui deviendra la statue miraculeuse, une terre cuite représentant une vierge tenant dans ses bras un enfant. La Reine de Navarre, Marguerite de Valois, fut rapidement mise au courant de la dévotion entourant cette statue ainsi des nombreux miracles obtenus en la vénérant. Le 25 août 1584, elle décida la construction d'une église qui sera consacrée en 1604. La statue est conservée dans un reliquaire de la basilique. Le pèlerinage a toujours attiré de nombreux fidèles venus du Lot-et-Garonne, mais aussi de régions plus lointaines.
Litanies de Notre Dame de Bon Encontre
Seigneur, ayez pitié de nous.
Jésus-Christ, ayez pitié de nous.
Seigneur, ayez pitié de nous.
Jésus-Christ, écoutez-nous.
Jésus-Christ, exaucez-nous.
Père céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Fils, rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Saint-Esprit, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Sainte Trinité, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.
Sainte Marie, Notre Dame de Bon Encontre, priez pour nous.
Notre Dame de Bon Encontre, honorée par un animal sans raison, priez pour nous.
Notre Dame de Bon Encontre, invoquée par nos pères, priez pour nous.
Notre Dame de Bon Encontre, source de la piété de nos aïeux,
Notre Dame de Bon Encontre, miraculeuse en votre sainte image,
Notre Dame de Bon Encontre, visitée par les princes de la terre,
Notre Dame de Bon Encontre, notre sécurité dans les périls,
Notre Dame de Bon Encontre, consolatrice dans les afflictions,
Notre Dame de Bon Encontre, notre refuge dans les malheurs,
Notre Dame de Bon Encontre, notre libératrice dans les tentations,
Notre Dame de Bon Encontre, notre santé dans les maladies,
Notre Dame de Bon Encontre, soutien des faibles,
Notre Dame de Bon Encontre, protectrice des étudiants,
Notre Dame de Bon Encontre, soutien du soldat,
Notre Dame de Bon Encontre, salut du nautonier,
Notre Dame de Bon Encontre, tutelle des orphelins,
Notre Dame de Bon Encontre, espoir des mères,
Notre Dame de Bon Encontre, secours des enfants,
Notre Dame de Bon Encontre, lumière des aveugles,
Notre Dame de Bon Encontre, ouïe des sourds,
Notre Dame de Bon Encontre, espérance des désespérés,
Notre Dame de Bon Encontre, refuge des pécheurs,
Notre Dame de Bon Encontre, trésor des pauvres,
Notre Dame de Bon Encontre, gardienne de la France,
Notre Dame de Bon Encontre, qui défendez le Saint Siège,
Notre Dame de Bon Encontre, qui avez écrasé l'hérésie,
Notre Dame de Bon Encontre, qui nous avez délivré de la peste,
Notre Dame de Bon Encontre, si chère aux pèlerins,
Notre Dame de Bon Encontre, Reine du clergé,
Notre Dame de Bon Encontre, conçue sans la tache originelle,
Notre-Dame de Bon Encontre, notre secours pendant la vie et à l'heure de la mort,
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur.
Jésus-Christ, écoutez-nous.
Jésus-Christ, exaucez-nous.
Notre Dame de Bon Encontre, priez pour nous,
Afin que nous devenions dignes des promesses de Notre Seigneur Jésus-Christ.
Prions
Mon Dieu, qui par vos prophètes avez annoncé au monde la Vierge qui doit enfanter le Désiré des Nations, accordez-nous par l'intercession de Notre Dame de Bon Encontre les grâces que nous sollicitons de Votre Bonté Paternelle, et formez dans nos cœurs Jésus-Christ, Votre Divin Fils, qui vit et règne avec Vous dans les siècles et les siècles. Ainsi soit-il.
Prière et consécration à Notre Dame de Bon Encontre
O Notre Dame de Bon Encontre ma Mère et ma souveraine, avec quel bonheur je me prosterne à Vos pieds ! Nul ne peut dire tous les prodiges que Vous opérez chaque jour en faveur des âmes qui Vous invoquent, aussi, quelle confiance et quel amour animent vos enfants !
O Vierge aux miracles, comme Vous appelaient nos pères, guérissez ceux qui souffrent, consolez ceux qui pleurent, préservez les familles, protégez les enfants, veillez sur les justes pour les soutenir, sur les pécheurs pour les convertir, sur les Prêtres pour les fortifier, sur les fidèles pour les sauver.
O Mère aimable et pleine de bonté, ayez pitié d'une âme qui se fait gloire de Vous appartenir. Détournez les dangers auxquels je suis exposé ; dispersez mes ennemis, soutenez ma faiblesse, assistez-moi dans tous les moments de ma vie, dirigez-moi jusqu'à la fin de la course sur la mer orageuse de ce monde et conduisez-moi au port de la bienheureuse éternité, où j'espère Vous voir, Vous louer et Vous aimer avec tous les élus pour les siècles et les siècles. Ainsi soit-il.
Prière à Notre Dame de Bon Encontre
Vous, que nos pères ont tant aimé et que nous chérissons tendrement à leur exemple, veuillez nous donner comme à eux, des témoignages de votre sainte protection. Secourez-nous dans tous nos besoins, consolez-nous dans toutes nos peines et après nous avoir aidés pendant la vie, assistez-nous à l'heure de la mort. Amen.
Site internet de la Basilique et de la Paroisse de Bon Encontre
http://paroissenotredamedebonencontre47.over-blog.com
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Litanies du Bienheureux Idesbald des Dunes
Le Bienheureux Idesbald Van der Gracht
vers 1090-1167
Fête le 18 avril
Le Bienheureux Idesbald Van der Gracht naquit en Belgique, aux environs de l'an 1090 à Eggewaartskapelle. Descendant d'une excellente famille de la région de Furnes dans les Flandres, il était le fils d'Eggewaart, un gentleman-farmer de la noblesse terrienne, qui érigea une chapelle et l'offrit à l'abbaye Saint Bertin, de Saint Omer. Ainsi se perdait le nom original du domaine « Ter gracht », et le village était appelé Eggewaarstkapelle (chapelle d'Eggewaart), selon le nom du donateur. Quand Idesbald offrit en 1121, pour continuer l'oeuvre pieuse de son père, à l'abbaye Saint Bertin de Saint Omer, une donation d'une partie de son domaine, sa femme et quelques uns de ses enfants étaient morts. Durant 30 ans, Idesbald joue un rôle important dans la région du "Veurne-ambacht". Il reste lié à la cour des Comtes de Flandres, sous le règne du bienheureux Charles-le-bon, Guillaume de Normandie et Thierry d'Alsace. En 1149 il est devenu échevin régional à Veurne (Furnes). A cette époque son nom disparaît des actes comtaux. Le sexagénaire gentleman-farmer et veuf est devenu moine de l'Abbaye-aux-dunes de Koksijde. Cette abbaye a adopté en 1130 la règle des Cisterciens. Saint Bernard y a installé comme abbé son ami le Bienheureux Robert de Bruges. Sous l'autorité de Robert, Idesbald fait son entrée. Il est ordonné prêtre probablement par l'évêque Milon de Thérouanne et devient chantre de l'abbaye. Après la mort de Saint Bernard en 1153, Robert de Bruges lui succède à Citeaux. Son successeur à Ter Duinen, Albero, démissionne en 1155 comme abbé. Les moines élisent, convaincus de sa sainteté, Idesbald, qui compte à peine 6 années de vie monacale, comme successeur d'Albero. Les 12 années de direction d'Idesbald sont une bénédiction pour l'abbaye, au spirituel et au temporel. Il ne marche pas seulement devant ses moines par une vie édifiante et parvient à gagner de nouveaux moines pour l'abbaye, mais il obtient plusieurs héritages pour son abbaye, qui devient le centre économique de la région. Il tint cette charge jusqu'à sa mort survenue en 1167.
Les moines l'avaient en si haute vénération, que contrairement à tous les usages de la communauté, ils déposèrent le corps de leur abbé dans un cercueil en plomb. En 1239, lors de la reconstruction de l'Abbaye des Dunes, la tombe fut mise à jour et au grand étonnement des religieux le corps fut retrouvé flexible incorrompu, répandant un suave parfum. Le nouveau monastère fut saccagé et détruit en 1566 par les gueux et les restes du Bienheureux Idesbald disparurent sous les ruines. Une étrange clarté surnaturelle attira l'attention des marins sur le trésor enfoui en ces lieux. En 1623 les moines nivelèrent l'emplacement ou s'éleva jadis l'abbaye, découvrirent le cercueil en plomb dans lequel le corps du Bienheureux fut retrouvé toujours dans le même état de conservation. En 1894, Idesbald fut officiellement béatifié par le pape Léon XIII et, depuis le 6 avril 1831, son corps repose actuellement en l’église Notre-Dame de la Poterie à Bruges. Le Bienheureux Idesbald est le saint patron des marins, des cultivateurs des polders et de la noblesse flamande. Il est représenté portant sur la main une barque à voile. Les habitants du littoral ont pour lui une dévotion particulière. Il est spécialement invoqué contre la fièvre, les rhumatismes, la goutte.
Litanies du Bienheureux Idesbald des Dunes
Seigneur, ayez pitié de nous.
Jésus-Christ, ayez pitié de nous.
Seigneur, ayez pitié de nous.
Jésus-Christ, écoutez-nous.
Jésus-Christ, exaucez-nous.
Père céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Fils, rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Saint-Esprit, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Sainte Trinité, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.
Sainte Marie, patronne du Bienheureux Idesbald, priez pour nous.
Bienheureux Idesbald, fidèle serviteur de Marie, priez pour nous.
Bienheureux Idesbald, exemple de toutes les vertus,
Bienheureux Idesbald, miroir d'obéissance,
Bienheureux Idesbald, ange de dévotion,
Bienheureux Idesbald, lys de chasteté,
Bienheureux Idesbald, amant de la pauvreté,
Bienheureux Idesbald, ami de la pénitence,
Bienheureux Idesbald, contempteur des vanités du monde,
Bienheureux Idesbald, zélé au service divin,
Bienheureux Idesbald, prêtre selon le Cœur de Dieu,
Bienheureux Idesbald, père des pauvres,
Bienheureux Idesbald, consolateur des affligés,
Bienheureux Idesbald, protecteur des marins,
Bienheureux Idesbald, patron des malades,
Bienheureux Idesbald, à cause de votre Charité, agréable à Dieu et aux hommes,
Bienheureux Idesbald, parfait religieux,
Bienheureux Idesbald, charitable envers vos frères,
Bienheureux Idesbald, élu Abbé à cause de vos vertus,
Bienheureux Idesbald, humble et doux envers vos sujets,
Bienheureux Idesbald, très attaché à Saint Bernard, votre Père spirituel,
Bienheureux Idesbald, éprouvé par Dieu,
Bienheureux Idesbald, plein de soumission à la Volonté de Dieu,
Bienheureux Idesbald, mourant au milieu de vos frères en larmes,
Bienheureux Idesbald, regretté par les nécessiteux,
Bienheureux Idesbald, vénéré par les foules,
Bienheureux Idesbald, élevé dans la gloire divine,
Bienheureux Idesbald, invoqué avec confiance par les croyants,
Bienheureux Idesbald, très puissant auprès de Dieu,
Bienheureux Idesbald, refuge en nos besoins,
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur.
Priez pour nous, Bienheureux Idesbald,
Afin que nous devenions dignes des promesses du Seigneur.
Prions
Seigneur notre Dieu, qui par votre bonté ineffable, avez retiré du monde le Bienheureux Idesbald, pour qu'il brillât par sa perfection religieuse, nous vous en supplions, faites que par ses mérites et suivant son exemple, nous progressions constamment dans la vertu. Vous qui vivez et régnez en tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
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Le Mois de Marie à la Grotte de Lourdes
Le Mois de Marie à la Grotte de Lourdes
Huitième jour
Extase et troubles diaboliques
« Bernadette se mit à genoux, éleva son chapelet à la hauteur du front et se marqua d'un beau signe de croix. Un moment après, le monde matériel n'existait plus pour elle, et son âme ravie était plongée dans les délices de la contemplation. Des sourires ineffables illuminaient son visage, des courants de joie céleste faisaient tressaillir tout son être ». L'état de grâce, à plus forte raison l'état extatique, donne à la figure des chrétiens des sourires, des reflets à part. Allez en pays protestant : vous serez frappé de l'expression morne des visages. N'avez-vous point remarqué, au contraire, l'épanouissement des vierges, des femmes et même des hommes, dans nos paroisses encore pratiquantes, les jours de fête et surtout de communion pascale ?
La mère et la tante avaient déjà entendu faire le tableau de ce qu'était Bernadette à la Grotte. Leur imagination ne s'était pas élevée à l'idéal des sublimes réalités qui les attendaient. Quand elles virent la voyante sous les rayonnements de l'extase, le corps penché en avant comme pour s'envoler, elles furent saisies d'un tremblement nerveux, et la mère de s'écrier : « O mon Dieu, je vous en conjure, ne m'enlevez pas mon enfant ». C'était le cri de la nature ! Elle est sujette à ces affolements. Très attachée à la terre, elle a toujours peur que la terre ne lui échappe. Que n'est-elle plus clairvoyante ? Elle comprendrait que le Surnaturel, en enlevant, élève ; qu'en tuant, il vivifie. La Mort vient d'en bas, la Vie, d'en haut. Les parents mondains ne veulent, à aucun prix, de la vocation sacerdotale ou religieuse pour leurs fils ou leurs filles, et ils consentent de gaieté de cœur à ce que le monde leur enlève, pour les dégrader, ceux et celles que Dieu, à qui ils les refusent, transfigurerait... Heureusement, la nature n'est point seule à émettre son suffrage.
Une autre voix, celle d'une assistante disait en même temps : « Oh ! qu'elle est belle ! » C'était le cri de la grâce ! Et la grâce, ici comme toujours, avait raison. La vraie beauté n'est point celle du corps qu'exagère le prisme des sensualités ; c'est celle de l'âme perçue à la lumière précise de la foi. Au milieu des laideurs morales qui nous environnent, il faudrait qu'on pût dire de l'âme de chacun de nous : « Oh ! qu'elle est belle ! » Les sociétés, pour vivre, ont besoin, plus qu'on ne pense, de mystiques beautés...
Des larmes d'attendrissement montèrent à tous les yeux : on se mit à prier dans un silence admirable. Bernadette demeura dans le ravissement environ une demi-heure ; cette demi-heure parut un siècle au cœur anxieux de la mère et de la tante ; ce ne fut qu'un éclair, mais un éclair échappé des demeures célestes pour les autres personnes présentes à cette scène. La voyante revint de son extase en se frottant les yeux et comme accablée sous le poids de son bonheur. Heureuse, elle se rapprocha affectueusement de sa mère et de sa tante, qui la reçurent dans leurs bras avec une inexprimable tendresse. Toutes trois, elles remontèrent la pente escarpée de Massabielle au milieu des femmes qui avaient suivi au départ. Celles-ci entouraient Bernadette de mille égards et se répandaient en admiration sur ce qu'elles avaient vu. Chemin faisant, Bernadette raconta que la Dame s'était montrée satisfaite de sa fidélité à revenir à la Grotte.
En cette quatrième Apparition, la Dame témoigna donc, d'abord, sa satisfaction. Elle était contente de la fidélité de l'enfant. Rien ne lui plaît davantage que la fidélité. Elle la considère comme la pierre de touche de l'amour. Un sursaut, un bond de cœur, peut être de la passion, de la frénésie, du dévouement, de l'héroïsme. Mais ce n'est là que l'accident de l'amour. Sa substance, sa force, son charme intime, est dans ce qui dure sans altération d'âme : dans la fidélité. Et Bernadette était fidèle. Et elle plaisait ainsi à la Dame, et la Dame le lui disait. Quelle joie !... Par nous-mêmes nous ne pouvons rien, et nous avons cependant le pouvoir de faire plaisir à la Vierge admirable, à l'être infini : Dieu. Faire plaisir à la terre, c'est le secret des âmes passionnées ou délicates ; faire plaisir au Ciel, c'est le secret des Saints.
Bernadette raconta, en outre, que la Dame lui avait dit que, plus tard, elle aurait des révélations à lui faire. En cette quatrième Apparition, la Dame, qui avait témoigné sa satisfaction, révéla donc aussi sa sagesse. Nous sommes pressés, surtout en ce siècle de vitesse folle. L'art des nuances, la science des gradations, nous font de plus en plus défaut, la Vierge très prudente ne nous ressemble point. Elle a le temps pour auxiliaire de ses projets : par le miroitement de révélations ultérieures, elle pique la curiosité de Bernadette, elle la tient en haleine, elle laisse mûrir en cette enfant les fruits du Surnaturel, et cette maturation qu'en toutes choses, matérielles ou spirituelles, rien ne supplée, la prépare, lentement mais sûrement, au prochain accomplissement de sa mission.
Bernadette parla encore d'un fait étrange qui s'était produit durant la vision. Pendant qu'elle était en prière, dit-elle, un tumulte de voix sinistres paraissant sortir des entrailles de la terre était venu éclater au-dessus des eaux du Gave ; ces voix s'interpellaient, se croisaient, se heurtaient, comme les clameurs d'une foule en querelle. L'une de ces voix, dominant les autres, avait crié d'une manière stridente et pleine de rage : « Sauve-toi ! Sauve-toi ! » A ce cri qui ressemblait à une menace, la Dame avait levé la tête et froncé le sourcil en regardant vers la rivière. Sur ce simple mouvement, les voix s'étaient prises d'épouvante et avaient fui dans toutes les directions. Les auteurs de ce vacarme et de ces insolences étaient sans nul doute les démons survenus en ces parages avec la permission de Dieu. Leur flair, étonnamment subtil, leur faisait pressentir quelque prochain coup d'éclat du Surnaturel en ce coin des Pyrénées ; et, n'étant pas fixés sur l'identité de la Dame, lions féroces, ils rugissaient. Selon toute probabilité, c'est le chef de la troupe diabolique qui, plus haineux que les autres, venait de signifier à la Dame, par un cri plus rageur, de se sauver. Mais celle qui apparaissait, dans l'anfractuosité de la roche, « fraîche comme l'aurore, belle comme la lune, pure comme le soleil », était aussi « terrible comme une armée en bataille ». Un regard, un changement de physionomie, un froncement de sourcil lui avaient suffi pour réduire au silence et disperser l'attroupement mystérieux. Ainsi, ayant témoigné sa satisfaction, révélé sa sagesse, la Dame en cette quatrième apparition manifestait-elle sa puissance...
Examen
Avons-nous une expression de visage qui raconte la sérénité de notre foi, la ferveur de nos prières, la pleine possession de notre âme, qui soit comme un texte vivant d'Evangile, comme une apologie vécue de christianisme ?... On a, pour un observateur perspicace, la figure de son âme... Des sourires illuminaient le visage de Bernadette en prière.... N'avons-nous pas peur des enlèvements de la grâce ? On ne se donne à Dieu qu'à demi par crainte d'être pris en entier : la nature, avare de son autonomie, redoute les concurrences, les mainmises de la grâce.... Il est rare qu'on se trouve trop intelligent, trop honoré, trop riche, trop bien portant.... Par peur de l'emprise surnaturelle, on se trouve presque toujours suffisamment saint... ou l'on préfère, pour échapper aux ennuis du contrôle, ne se point regarder à ce divin miroir, ne se point peser à cette inquiétante balance.... « O mon Dieu, je vous en conjure, ne m'enlevez pas mon enfant », disait la mère Soubirous...
Tout comme les mondains et les mondaines, ne nous laissons-nous pas prendre aux apparences trop sensibles, aux formes matérielles ?... Pour nous, la vraie beauté réside-t-elle dans la pureté de l'âme... « Oh ! Qu'elle est belle ! », disait une assistante. Réservons-nous ce suffrage aux splendeurs d'âme opérées par la grâce ?... Dans notre paroisse, méritons-nous, par nos assiduités aux offices, par notre contribution généreuse aux frais du culte, par l'édification de nos exemples et la promptitude de notre dévouement, le titre de fidèles ?... Hélas ! Que d'infidèles parmi les catholiques de nos paroisses !... On fait plaisir aux créatures... on se fait plaisir à soi-même.... Où sont ceux, celles qui font plaisir à l'Eglise, à la Dame, à Jésus, à Dieu ?...
Sommes-nous des amis de la sage lenteur qui produit, pour le bien, des fruits mûrs en leur temps... Réprimons-nous la mobilité de nos idées, la perpétuité de nos mouvements enfantins ?... La Vierge ne dit pas tout, dès la première entrevue à Bernadette : elle lui annonça, pour plus tard, les révélations plus importantes... Savoir attendre et, sans injustice ni indélicatesse, savoir faire attendre, surtout ceux qui sont jeunes et chez qui la griserie de l'arriviste peut être si néfaste : quel art !... Ne sommes-nous point de ces naïfs qui étonnent, déconcertent et découragent les fréquentes tentations du Démon ?... Le Démon n'est pas un être imaginaire, c'est un être réel. Entre les âmes, il déteste principalement celles qui sont dévotes à la Vierge.... Enfants de Marie, attendez-vous donc à être plus fréquemment, plus violemment tentés... Mais ne vous effrayez point... Invoquez la Dame : « Elle fronça le sourcil et la troupe infernale s'enfuit épouvantée »...
Prière
O Notre Dame, donnez-nous une expression de figure chrétienne, un courage chrétien, une beauté chrétienne... Rendez-nous fidèles à la grâce, à notre règlement particulier, à tous nos devoirs de paroissiens.... Enseignez-nous à penser avec réflexion, à parler avec prudence, à agir avec sagesse.... Le bien aimé Pie IX disait : « L'enfer est en réparation, tous les diables sont dehors ». On raconte, est-ce vrai ?, qu'apparaissant naguère dans une loge maçonnique, le démon aurait dit : « Faites vite, car la Femme de la montagne pourrait vous empêcher d'aboutir ». La Femme de la montagne, c'est vous, ô Femme du calvaire, Dame de Lourdes ! Froncez le sourcil, jetez un regard de colère sur les esprits malins qui ont trop longtemps vagabondé dans le monde pour y accumuler des ruines, et, sans plus tarder, faites-les rentrer tous dans l'abîme infernal...
O Marie, conçue sans péché, Priez pour nous qui avons recours à vous.
Notre-Dame de Lourdes, priez pour nous.
Texte extrait du « Mois de Marie à la Grotte de Lourdes », Abbé Archelet, Librairie P. Lethielleux, Paris, 1908
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Litanies du Bienheureux Ceferino Gimenez-Malla
Bienheureux Ceférino Gimenez malla
Tertiaire Franciscain, Gitan, Martyr
1861-1936
Fête le 4 mai
Ceferino Gimenez-Malla, né en 1861 à Fraga province de Huesca, d'une famille gitane pauvre d’Espagne, s'était établi, car il était nomade, en 1880, maquignon à Barbastro, petite ville d'Aragon, à une heure de la frontière française. C'était un Gitan, surnommé « El Pelé » par les siens, ce qui signifie crûment « les couilles », afin de signaler sa grande force de caractère. Les bonnes relations qu'il savait entretenir tant avec sa communauté qu'avec les payos faisaient de lui un médiateur de premier ordre et lui valurent d'être surnommé « le Maire des Gitans ». Ceferino découvrit assez tardivement la foi en fréquentant les séances de prières d'un ordre franciscain. Ne sachant ni lire ni écrire, il s'était pourtant rendu célèbre pour sa foi profonde, pour sa capacité d'atténuer les conflits et, aussi, pour sa volonté d'aider tous les souffrants. Une histoire de sa vie raconte qu'en 1918, sur la place de Barbastro, un tuberculeux s'écroula sur terre en crachant du sang. En dépit de la menace de contamination, El Pele a accouru vers lui pour le nettoyer de son mouchoir. Aux dires de ses contemporains, c'était un homme grand et maigre, habillé avec soin et « distingué ». Il se maria et se sédentarisa peu à peu à Barbastro (Nord de l'Espagne). N'ayant pas d'enfant, il adopta « la Pepita », nièce de sa femme. Très pieux, il aimait l'Eucharistie (assistance quotidienne à la messe et adoration nocturne) et la Vierge Marie (chapelet). Il avait un don pour catéchiser les enfants en leur racontant des histoires. Homme de la paix, on l'appelle pour arbitrer des conflits entre gitans ou des conflits inter ethniques. L'évêque lui-même a recours à ses conseils. Devenu membre de Saint Vincent de Paul, il est généreux envers les pauvres. En 1936, il fut incarcéré par les Républicains pour avoir essayé de défendre un prêtre soupçonné de collaboration franquiste. En effet, pendant la révolution de 1936, il voit une foule de miliciens s'acharner dans la rue contre ce jeune prêtre. Il prend sa défense. On l'arrête. Quand on lui a demandé s'il avait une arme, il a sorti sans mot dire un chapelet de sa poche ! Un ami de la Pepita, anarchiste, essaie de le libérer : il lui suffirait d'être discret et de renoncer à son chapelet. N'étant pas ecclésiastique, il aurait pu avoir la vie sauve, mais il refusa de renier publiquement sa foi pour recouvrer la liberté. Il fut exécuté sommairement, à la nuit, le 9 août (il avait 75 ans) au bord d'une fosse commune creusée dans le cimetière de Barbastro. Au moment d'être fusillé en même temps que dix-huit autres personnes, Ceferino tenait un chapelet entre ses mains et s'exclama : « Viva el Cristo Rey ! ». « C´était quelque chose d´incroyable, a témoigné un soldat présent dans l´événement, qui fut ensuite Curé dans une paroisse à Zaragoza, ils avançaient, pleins de joie, on dirait qu´ils allait à une fête. Ils ne s´arrêtaient pas de chanter et de réciter des prières ». Ceferino Gimenez-Malla a été béatifié le 4 mai 1997, à Rome, par le Pape Jean-Paul II.
Litanies du Bienheureux Ceferino Gimenez-Malla, Franciscain Séculier Martyr
(Pour un usage privé)
Seigneur, ayez pitié de nous.
Christ, ayez pitié de nous.
Seigneur, ayez pitié de nous.
Christ, écoutez-nous.
Christ, exaucez-nous.
Père céleste qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Fils Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Esprit Saint qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Trinité Sainte qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.
Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous.
Sainte Vierge, conçue sans péché priez pour nous.
Sainte Vierge Marie, Reine des Martyrs, priez pour nous.
Saint François d'Assise, priez pour nous.
Sainte Claire d'Assise, priez pour nous.
Bienheureux Ceferino, homme de paix, priez pour nous.
Bienheureux Ceferino, honnête dans votre travail, priez pour nous.
Bienheureux Ceferino, fidèle à votre famille et vos amis, priez pour nous.
Bienheureux Ceferino, catéchiste des enfants, priez pour nous.
Bienheureux Ceferino, Gitan toujours fidèle à sa parole, priez pour nous.
Bienheureux Ceferino, qui avez aidé les pauvres, les personnes âgées et les malades, priez pour nous.
Bienheureux Ceferino, fidèle à la Messe et à la Communion, priez pour nous.
Bienheureux Ceferino, dévot constant et fidèle de la Très Sainte Vierge Marie, priez pour nous.
Bienheureux Ceferino, confiant en Dieu dans les difficultés, priez pour nous.
Bienheureux Ceferino, emprisonné pour avoir défendu un prêtre, priez pour nous.
Bienheureux Ceferino, qui avez prié le rosaire en prison, priez pour nous.
Bienheureux Ceferino, qui vous avez préféré perdre la liberté plutôt que de renoncer à votre Foi, priez pour nous.
Bienheureux Ceferino, qui, pour l'amour de Dieu, avez pardonné à ceux qui vous ont persécuté, priez pour nous.
Bienheureux Ceferino, qui avez été martyrisé pour votre foi en Dieu, priez pour nous.
Bienheureux Ceferino, modèle et protecteur des Gitans, priez pour nous.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur.
Priez pour nous, ô Bienheureux Ceferino,
Afin que nous devenions dignes des promesses du Seigneur.
Prions
Seigneur notre Dieu, qui avez accordé au Bienheureux Ceferino le courage et la force de confesser sa Foi chrétienne jusqu'à verser son sang pour le Christ, nous Vous en supplions, suscitez dans Votre Église, présente dans toutes les nations, de courageux témoins de la vérité de l'Évangile consacrant leur vie au service des autres. Nous Vous le demandons par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.
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Litanies du Bienheureux Vladimir Ghika
Bienheureux Vladimir Ghika
1873-1954
Fête le 16 mai
Vladimir Ghika est né le 25 décembre 1873, dans une famille régnante roumaine, à Constantinople, où son père représentait la Roumanie auprès de la Porte Ottomane. Sa mère est descendante d’une famille française. Il est baptisé et confirmé dans l’Église orthodoxe. Il arrive en 1878 en France, suit des études à Toulouse où il est licencié en droit, et ensuite à Paris où il intègre avec son frère l’Institut d’Études Politiques. Il souhaite devenir prêtre, et après des études à Rome, il obtient en 1898 une licence en philosophie et un doctorat en théologie.
En 1902, après de longues réflexions, il fait son entrée officielle dans l’Église catholique. Suite à une rencontre providentielle avec Sœur Pucci, il introduit Les Filles de la Charité en Roumanie. Fidèle à la « théologie du besoin », qui sera la règle de sa vie, Vladimir va se vouer, avec une immense disponibilité pour les pauvres, les malades, les blessés, à diverses actions de charité. Pendant la Grande Guerre, on retrouve Vladimir Ghika à Rome ou Paris où il continue ses activités charitables dans les hôpitaux peuplés des blessés, victimes du tremblement de terre d’Avezzano en 1915, ou des tuberculeux de l’hospice de Rome. A Paris, il développe une importante activité diplomatique, il défend les intérêts de la France dans les milieux civils et ecclésiastiques, et œuvre au rétablissement des relations diplomatiques entre la France et le Saint-Siège. Le 4 octobre 1921, la France lui accorda la Légion d’honneur.
De 1920 à 1922, Vladimir fut de ceux qui œuvrèrent à la renaissance de l’Université de Louvain dont la bibliothèque avait été totalement détruite durant la guerre. Il fit partie du Comité international constitué en ce but et dirigé par le recteur, Mgr Deploige. En remerciement, le Cardinal Mercier, primat de Belgique, lui proposa d’inaugurer une chaire consacrée à la Roumanie. Vladimir y donna plusieurs conférences.
En 1923, en la Chapelle des Lazaristes, Vladimir Ghika est ordonné prêtre du diocèse de Paris par le Cardinal Dubois qui lui accorde l’autorisation de célébrer la messe selon les deux rites romain et byzantin. Il est nommé ensuite à l’église des étrangers (aujourd’hui l’église Saint-Ignace). A l’aise dans tous les milieux, il côtoie le Pape et les têtes couronnées, les intellectuels et les artistes ; il est notamment l’ami de Jacques Maritain, Paul Claudel, Francis James. Mais il va aussi à la rencontre des âmes les plus éprouvées, les plus anxieuses, les plus révoltées. Il est à l’origine de nombreuses conversions. Par son action œcuménique, il œuvre toute sa vie pour l’unité des chrétiens.
Il possédait un don spécial d’attirer la confiance et d’obtenir des conversions. Il avait un sens si vif du péché que, plus d’une fois, au confessionnal, comme le Curé d’Ars, devant l’aveu de leurs fautes plus lourdes, des pécheurs l’entendirent pleurer. Entre 1927 et 1939, Vladimir Ghika est aussi l’aumônier du Centre d’Études Religieuses, fondé en 1925 par Jean Daujat.
En 1931 le Pape Pie XI le nomme protonotaire apostolique. Il était depuis 1927 membre du Comité directeur des Congrès Eucharistiques. Son activité sacerdotale et apostolique n’a pas de limites : avec une bonté sans frontières, disponible à tous les appels des âmes, il parcourt les cinq continents, mais toujours avec le cœur à Paris. De Villejuif à Auberive, de Rome à Sydney ou de Buenos Aires à Tokyo (où il participe à la fondation du premier carmel) toute circonstance est bonne pour parler de Dieu aux gens rencontrés sur sa route. Il a été l’inspirateur de l’Association Virgo Fidelis, destinée à promouvoir prières et sacrifices pour le sacerdoce.
En 1939, au début de la guerre, Vladimir Ghika se trouvait en Roumanie. Avec la permission de l’archevêque de Paris, le Cardinal Suhard, il décide d’y rester. Il y poursuit son activité sans relâche auprès des réfugiés, des malades, des prisonniers, des victimes des bombardements. Il est très proche de l’Église gréco-catholique, il instruit et guide spirituellement les étudiants. Il confesse et célèbre la messe dans une prison de femmes.
Après l’arrivée du communisme il fait le choix de rester dans son pays auprès de ses compatriotes en souffrance. Malgré une santé précaire il continue son activité sacerdotale. Le 18 novembre 1952 il est arrêté. Il subit plus de quatre-vingts interrogatoires nocturnes, il est menacé, battu et torturé et, après un simulacre de procès, est condamné à trois ans d’incarcération dans la prison de Jilava près de Bucarest. Ici, il prêche, raconte ses souvenirs et un peu de joie illumine les visages qui l’entourent. Pour lui, les murs de la prison n’existaient pas. Il était libre, parce qu’il faisait la volonté de Dieu. Le 16 mai 1954, il meurt d’épuisement. La cause de sa béatification est ouverte en 2002, par l’Archevêché de Bucarest. Il a été béatifié à Bucarest, le 31 août 2013.
« Sa vie, son témoignage, sont d’une actualité extraordinaire […] Tous ensemble, continuons de supplier pour sa rapide glorification aux yeux de toute l’Église, lui qui déjà ne cesse de veiller avec tendresse sur nous et sur tout son peuple » (Daniel Ange). « Parce que l’Amour infini se donne totalement, nous devons aussi nous donner totalement. Mgr Ghika insistait beaucoup sur ce don total de soi à Dieu, sans restriction, sans réserve, sans partage, pour les laïcs comme pour les prêtres, pour les gens mariés comme pour les religieux, dans le monde comme dans le cloître : lui-même l’a vécu et réalisé dans sa vie bien avant de recevoir le sacerdoce. Au fur et à mesure que grandissait sa charité, il a voulu cette offrande volontaire de lui-même de plus en plus totale, il l’a poussée jusqu’à renoncer à sa fortune, jusqu’à la ruine de sa santé, jusqu’à risquer la lèpre au service des lépreux, jusqu’à rester sous la persécution au service des persécutés, finalement jusqu’à cette mort misérable dans un cachot de prison, fin logique en pays de persécution d’une vie donnée à Dieu et à ses frères et consommation définitive de l’offrande volontaire de lui-même par amour : certes, on ne peut parler de martyre au sens le plus strict du mot puisqu’il n’a pas été tué, mais au sens large la qualification de martyr lui convient bien puisqu’il s’est exposé volontairement à une mort qui devait résulter de la longue suite des privations et des mauvais traitements ». (Jean Daujat).
Biographie extraite du site du Diocèse de Paris : www.paris.catholique.fr
Litanies du Bienheureux Vladimir Ghika
Seigneur, ayez pitié de nous.
Christ, ayez pitié de nous.
Seigneur, ayez pitié de nous.
Christ, écoutez-nous.
Christ, exaucez-nous.
Père Céleste qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Fils Rédempteur du monde qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Esprit Saint qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Trinité Sainte qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.
Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous.
Sainte Marie, Reine des Martyrs, priez pour nous.
Saints Cyrille et Méthode, apôtres des pays Slaves, priez pour nous.
Bienheureux Vladimir Ghika, priez pour nous.
Bienheureux Vladimir Ghika, serviteur obéissant de la Divine Volonté,
Bienheureux Vladimir Ghika, fidèle serviteur de l’Église du Christ,
Bienheureux Vladimir Ghika, tout donné aux œuvres de Charité,
Bienheureux Vladimir Ghika, dont la voix nous appelle infatigablement à la conversion,
Bienheureux Vladimir Ghika, brillant directeur spirituel,
Bienheureux Vladimir Ghika, prophète pour notre temps,
Bienheureux Vladimir Ghika, qui avez semé de l'esprit de l'évangile dans les cœurs,
Bienheureux Vladimir Ghika, rempli de prudence et de sagesse,
Bienheureux Vladimir Ghika, consolateur de ceux qui sont désespérés,
Bienheureux Vladimir Ghika, qui conduisez vers Dieu tous ceux qui sont endurcis de cœur,
Bienheureux Vladimir Ghika, défenseur des faibles,
Bienheureux Vladimir Ghika, ange de bonté,
Bienheureux Vladimir Ghika, fleur de bonté,
Bienheureux Vladimir Ghika, modèle de ceux qui se consacrent à l'exercice des devoirs d'état,
Bienheureux Vladimir Ghika, Prêtre dont le sacrifice fut agréable à Dieu,
Bienheureux Vladimir Ghika, missionnaire dans le monde entier,
Bienheureux Vladimir Ghika, confesseur du Christ,
Bienheureux Vladimir Ghika, digne disciple de l'école de la souffrance,
Bienheureux Vladimir Ghika, phare lumineux pour l’Église d'Orient et d'Occident,
Bienheureux Vladimir Ghika, exemple de respect envers l'Eucharistie et la Vierge Marie,
Bienheureux Vladimir Ghika, dont la prière vous rendait inébranlable,
Bienheureux Vladimir Ghika, veillant au bien de tous,
Bienheureux Vladimir Ghika, pauvre parmi les pauvres,
Bienheureux Vladimir Ghika, déclaré coupable en raison de votre Foi dans le Christ et de votre fidélité en l’Église,
Bienheureux Vladimir Ghika, courageux défenseur de la vérité,
Bienheureux Vladimir Ghika, icône de l'apostolat discret et fructueux,
Bienheureux Vladimir Ghika, disciple dévoué dans l'amour de Dieu et du prochain,
Bienheureux Vladimir Ghika, protecteur des famille,
Bienheureux Vladimir Ghika, joie des enfants,
Bienheureux Vladimir Ghika, tuteur des jeunes étudiants,
Bienheureux Vladimir Ghika, qui aidez tous ceux qui souffrent,
Bienheureux Vladimir Ghika, lumière pour ceux qui errent dans les ténèbres,
Bienheureux Vladimir Ghika, qui soutenez l' union des chrétiens,
Bienheureux Vladimir Ghika, notre médiateur et notre intercesseur,
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde exaucez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur.
Priez pour nous, Bienheureux Vladimir Ghika,
Afin que nous devenions dignes des promesses du Seigneur.
Prions
Seigneur Dieu éternel et Tout-Puissant, qui avez donné au Bienheureux Vladimir Ghika, Prêtre et Martyr, le pouvoir de témoigner de la présence vivante de votre amour, même pendant la persécution, par son intercession et par son exemple, accordez-nous donne la grâce de persévérer dans votre service, dans la communion de la Foi apostolique. Par Jésus, le Christ notre Seigneur. Amen.
Les personnes qui recevraient des grâces attribuées au Bienheureux Vladimir Ghika sont invitées à les faire connaître à :
Arthroscopie Romano-Catolica
Str. General Henri Berthelot Nr 19
R- 010164 Bucarest (Roumanie)
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