30 août 2010

Le Mois du Cœur de Marie

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Le Mois du Cœur de Marie

 

Trente-et-unième jour

Le Cœur de Marie Reine et Mère de miséricorde

 

En ce dernier jour, ô ame dévote, considérez avec une confiance et un amour filial, le Cœur envers nous si compatissant de la Reine et Mère de miséricorde. Le Père éternel a assigné à Jésus-Christ le Règne de la justice, et à Marie le Règne de la miséricorde, dit saint Bonaventure. Saint Bernard se demande pourquoi l'Eglise appelle Marie, Reine de miséricorde, et répond: « Afin que nous croyions que Marie ouvre l'abîme de la miséricorde a qui elle veut, quand elle veut, et comme elle veut; de sorte qu'il n'est point de si grand pécheur qui ne se sauve, si la Sainte Reine de tous les Saints le prend sous sa puissante protection ». A l'occasion d'un pécheur supplicié, et sauvé ensuite par Marie, que ce pécheur avait honorée de son vivant, Notre Seigneur révéla à sainte Catherine de Sienne, que par un des privilèges de cette divine Mère, quiconque lui avait été dévot pendant la vie , ne périssait pas. « Ah! s'écrie saint Antonin, quel soin la Vierge Marie ne prend-elle pas de nous? »  Sainte Madeleine de Pazzi, dans un de ses ravissements, nous adresse cette exhortation: « Vous qui ne trouvez pas de miséricorde, recourez à Marie qui est toute bonne et toute-puissante; vous qui êtes sans cesse agité, recourez à Marie qui est une mer pacifique; vous à qui les plaisirs du monde sont devenus insipides, recourez à Marie qui est une mer amère; vous qui êtes sous l'empire du démon, recourez à Marie, qui est la Mère de l'humilité, car rien ne chasse plus le démon que l'humilité. Recourez donc tous à Marie ».

 

Recourons donc à Marie. Mais, dit saint Bernard, pour cela nous devons diriger vers elle toutes les puissances de notre âme. « Elle reconnaît, elle aime ceux qui l'aiment; elle assiste ceux qui l'invoquent avec sincérité, ceux surtout qui s'efforcent de se rendre semblables à elle en chasteté et en humilité, pourvu toutefois qu'ils aient en même temps la charité, qu'ils mettent en elle, après son Fils, toute leur espérance, et qu'ils la cherchent de tout leur cœur ». Mais nous, sommes-nous de ces vrais dévots, de ces enfants chéris de la Reine de miséricorde? O glorieuse Reine, recevez-moi au nombre de vos fidèles serviteurs. « Puisque vous êtes la Reine de miséricorde, vous dirai-je avec saint Bernard, vos véritables sujets sont les misérables. Vous êtes la Reine de miséricorde; et moi je suis des pécheurs le plus misérable, le plus abject de vos sujets; exercez donc sur moi votre empire, gouvernez-moi, dirigez-moi, ô Reine de miséricorde. Ne me rebutez donc pas, ô Marie, car je veux être tout vôtre: je veux avoir pour vous un cœur de fils, comme vous avez pour moi un cœur de mère. Que mon cœur puisse ainsi parvenir à s'unir au vôtre, pour aimer, dans cette sainte union et pendant la bienheureuse éternité, votre Fils, à qui soit honneur et gloire dans tous les siècles des siècles. Amen.

 

Fleur: Réciter avec dévotion, les bras ouverts, le Salve Regina.

Fruit: En toute occasion, montrer un cœur de fils à Marie, et conseiller de faire pendant un mois de l'année de saints exercices de dévotion au sacré Cœur de Marie.

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« A la fin, mon Cœur Immaculé triomphera »

(La très Sainte Vierge Marie aux petits bergers de Fatima, en 1917)

 

Fin du Mois du Cœur Immaculé de Marie

 

Prochain Mois de Dévotion

Le Mois de la Vierge des Douleurs

Qui débutera le 1er septembre

Je vous donne rendez-vous le 31 août pour la 1ere Méditation du Mois de la Vierge des Douleurs

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Pour télécharger l'intégralité du Mois du Cœur de Marie (pdf) cliquer ici


29 août 2010

Le Mois du Cœur de Marie

16

Le Mois du Cœur de Marie

 

Trentième jour

Le Cœur de Marie devenu Océan de grâce à la descente du Saint-Esprit

 

Considérez avec quelle profusion le Saint-Esprit se communiqua à la Vierge son Epouse, préférablement à tous ceux qui se trouvaient avec elle dans le Cénacle. L'Ange l'avait déjà saluée pleine de grâce: Ave gratia plena. Elle avait été remplie de grâce avec une nouvelle abondance, dès le moment qu'elle conçut le divin Verbe par l'opération du Saint Esprit: Spiritus Sanctus superveniet in te. Elle était donc alors remplie avec une extrême abondance, et c'est sur cette abondance extrême que le Saint-Esprit survint de nouveau avec un surcroît d'abondance; car l'Ange n'avait pas dit: Le Saint-Esprit viendra; mais, Il surviendra; Superveniet. Chercherait-on à comprendre jusqu'à quel degré cet Amour incréé communiqua ses dons à sa sublime Epouse déjà remplie et surabondamment remplie de lui? On n'y parviendrait pas; c'est impossible. Imaginez un immense océan de grâce, sur lequel tombe du ciel un déluge plus grand encore que cet océan; comme lors du déluge universel qui fit dépasser à la mer ses limites, couvrir ses rivages et inonder toute la terre. C'est ce qui arriva à Marie, disent les saints Pères qui lui attribuent même la descente du Saint-Esprit sur les âmes de tous les fidèles, sans en excepter les Apôtres. Saint Epiphane dit: « Elle fit tomber en torrents la pluie du Saint-Esprit sur toute la terre, pour y produire le fruit de la Foi ».

 

Notre âme a été arrosée de cette pluie, dans le Sacrement du Baptême, dans celui de la Confirmation, et dans les autres Sacrements. Mais quels sont les fruits qu'a produits notre Foi? Pouvons-nous dire avec l'Apôtre: La grâce de Dieu n'a pas été stérile en moi ? » « O Femme pleine de grâce, comblée de grâce avec une telle surabondance, qu'elle suffirait pour faire revivre toutes les créatures, si elles en étaient arrosées »; ah! faites qu'aujourd'hui la grâce qui me fut autrefois donnée dans le saint Baptême, soit en moi revivifiée, et que j'en sois ressuscité.

 

Fleur: Réciter souvent l'oraison jaculatoire: « Mère de la grâce divine, priez pour moi ».

Fruit: Pratiquer les bonnes œuvres, et faire valoir le talent de la grâce reçu de Dieu.

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Cœur Douloureux et Immaculé de Marie, priez pour nous qui avons recours à Vous!

28 août 2010

Le Mois du Cœur de Marie

16

Le Mois du Cœur de Marie

Vingt-neuvième jour

Le Cœur de Marie encouragé, fortifié, et ravi jusqu'au Ciel, dans l'ascension de son Fils

Sainte Madeleine de Pazzi ayant entendu, dans une de ses merveilleuses extases, le dernier entretien secret de Jésus avec sa Mère, nous le rapporte en ces termes: « Notre Dieu est grand. Les secrets que le divin Epoux de nos âmes communique à Marie sont grands. O Marie, l'entretien que votre Fils eût avec vous, avant sa Passion, fut un entretien de conformité à la volonté de Dieu son Père; celui qu'il eut après sa Résurrection fut un entretien de joie; celui-ci, étant le dernier, fut un entretien de gloire. Mais quel sujet pouvait alors vous intéresser, ô Marie? Serait-ce, le Verbe, époux des Vierges, entouré des Vierges? Oui, sans doute ; puisque vous étiez Vierge, et éprise de la virginité, vos délices devaient être de vous entretenir des Vierges ». Considérez maintenant quel encouragement et quelle force dut puiser le Cœur de la Reine des Vierges dans un entretien si honorable aux Epouses de Jésus-Christ, et imaginez-vous d'être à la suite du divin Rédempteur, lorsque , après cet entretien, il s'acheminait avec sa Mère et ses Disciples vers la montagne des oliviers. Y étant arrivé, prenant congé de sa Mère, et les bénissant tous: « Il se sépara d'eux, et il était porté au Ciel » à leur vue; jusqu'à ce qu'élevé à une grande hauteur une nue le déroba à leurs regards. Ah! peut-on concevoir parfaitement toute la joie, tout le ravissement de Marie voyant ainsi ce beau triomphe de son divin Fils, et admirant ce corps formé dans son sein, s'élevant au-dessus du bienheureux empyrée, et plus brillant que le soleil? Elle ne se rassasiait pas de le regarder, et ne cessait de tenir les yeux fixés vers cette partie du ciel où planait cet Aigle victorieux. Mais le Cœur de Marie l'a suivi, plus loin que sa vue , jusqu'au ciel, où son cher Jésus est assis à la droite de Dieu le Père.

L'Eglise nous exhorte tous les jours, à la sainte Messe, d'élever nos cœurs. Sursùm corda, dit-elle; et nous répondons : Habemus ad Dominufn: Nos cœurs sont élevés au Seigneur. Mais répondons-nous vrai? « Si nous sommes ressuscites avec Jésus-christ , nous dit l'Apôtre, nous devons, non pas rechercher les choses de la terre mais nous occuper de, celles du ciel, où le Christ est assis a la droite de Dieu le Père »; et l'Eglise ajoute: « Que nos cœurs soient fixés où sont les vrais contentements ». O mon Jésus, enlevez mon cœur; ravissez-le, attirez-le vous-même à vous, et tenez-le toujours uni au vôtre et à celui de votre tendre Mère. Qu'il ne soit plus détenu dans le bourbier de ce misérable monde. Faites-moi cette grâce, ô mon Jésus, par l'amour avec lequel vous enlevâtes avec vous au Ciel le Cœur de notre divine Mère.

Fleur: Répéter l'oraison jaculatoire: « Attirez-moi après vous ».

Fruit: Tenir son cœur détaché de la terre, et élevé au Ciel.

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Cœur Douloureux et Immaculé de Marie, priez pour nous qui avons recours à Vous!


27 août 2010

Le Mois du Cœur de Marie

16

Le Mois du Cœur de Marie

Vingt-huitième jour

Allégresse du Cœur de Marie en voyant son Fils ressuscité

Considérez l'allégresse et la joie du Cœur de Marie, à la vue de Jésus, se présentant à elle au moment qu'il Tient de ressusciter. Pour la comprendre, cette joie ineffable, qui pénétra à l'instant dans ce Cœur si profondément affligé, il faudrait s'être fait une juste idée de ses précédentes peines: car la joie de voir son Fils glorieux et ressuscité dut être proportionnée à l'excès des douleurs qu'elle avait éprouvées en le voyant souffrir les plus étranges tourments et la mort la plus cruelle. Quel ne fut donc pas le torrent d'allégresse qui inonda tout-à-coup le Cœur de la Vierge? Saint Ambroise dit, qu'il excita au plus haut degré l'admiration des Anges, et qu'aucune langue humaine ne saurait l'exprimer. Cette joie fut assurément la plus grande que ce, grand Cœur eut jusqu'alors ressentie. Sainte Madeleine de Pazzi, à la seconde fête de Pâque, après la Communion, étant en extase, et contemplant l'apparition de Jésus à sa Mère, s'adresse à lui, et lui dit: « Comme, dans le douloureux entretien que vous eûtes avec votre très sainte Mère avant votre Passion, vous lui donnâtes la connaissance complète de tout ce que votre Humanité sainte avait opéré et devait opérer pour notre salut, et lui révélâtes d'avance toutes vos souffrances et tous vos tourments; de même, dans cet entretien si doux, où elle se trouvait avec vous au comble de la joie, du contentement et de l'allégresse, vous lui donnâtes la connaissance de ce que votre Divinité avait déjà opéré et de ce qu'elle devait opérer à l'avenir en nous et pour nous ». Qui pourrait donc comprendre la joie et le contentement de Marie?

Réjouissons-nous aussi avec elle et avec son divin Fils, en le suppliant d'effectuer ce qu'il annonçait à sa bienheureuse Mère qu'il opérerait en nous. O la plus heureuse des Mères , ô glorieux Jésus, je me réjouis avec vous de tout mon cœur; et de tout mon cœur je vous remercie de tout ce que vous avez souffert pour moi. Daignez, de grâce, m'en appliquer le mérite, et opérer en moi ce qui convient le mieux à votre plus grande gloire et au salut de mon âme.

Fleur: Réciter l'oraison jaculatoire: « Réjouissez-vous, ô Vierge Marie, soyez dans la joie, et louez le Seigneur; parce que le Seigneur est véritablement ressuscité; louez le Seigneur ».

Fruit: Coopérer à la grâce de Jésus-Christ, qui opère en nous.

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Cœur Douloureux et Immaculé de Marie, priez pour nous qui avons recours à Vous!


26 août 2010

Le Mois du Cœur de Marie

16

Le Mois du Cœur de Marie

Vingt-septième jour

Le Cœur de Marie avec Jésus dans le sépulcre

Considérez la Mère de Jésus, qui, près du sépulcre où son Fils est enseveli , ne sait, ne peut s'en détacher, comme le dit saint Bernard. Elle y soupire ces tristes plaintes: « Jésus mon Fils, mon Fils Jésus, mon bon et doux Jésus, vous le Créateur de tout, vous fait homme pour l'amour des hommes, et mis a mort par le plus ignominieux des supplices; vous que la terre, la mer, les deux ne peuvent contenir, vous êtes donc en ce moment renfermé dans cet étroit sépulcre! Mon Fils est mort! il est mort, il est là, sous ces pierres. Mon Fils, ma vie, c'est là que vous êtes, c'est là que je suis avec vous ». Elle-même l'a révélé à sainte Brigitte: « Oui, mon Fils étant enseveli, deux Cœurs en quelque sorte furent renfermés dans le même sépulcre »; c'est-à-dire, le Cœur de Marie et le Cœur de Jésus. Et véritablement cela dut être ainsi; Car Jésus nous a dit, dans l'Evangile: « Où est notre trésor, là est aussi notre cœur ». Le trésor du Cœur de Marie était Jésus certainement. Jésus était dans le sépulcre; le Cœur de Marie y était donc aussi.

Mais notre cœur, où est-il? Il est de même où est notre trésor, c'est-à-dire, l'objet que nous aimons. Et quel est cet objet? Est-ce Jésus? Ah! ne serait-ce pas quelque cadavre, vivant encore, mais qui doit bientôt pourrir dans un tombeau? ou bien, l'argent, ou bien la fumée des vains honneurs et d'une fausse gloire? Trésors abominables devant Dieu! inépuisables sources de misères! Hélas! que de cœurs y sont attachés! O Jésus, mon bien et mon trésor, ayez pitié de moi. Jusqu'à présent mon cœur courait à sa perte, en poursuivant les biens trompeurs et misérables de cette vie. Quel n'était pas mon aveuglement? Je m'en repens du tond de mon cœur; et ce cœur je l'attache à vous. Qu'il soit toujours avec vous! Tendre Mère, obtenez-moi cette grâce, par l'amour que vous portez à Jésus votre trésor.

Fleur: Visiter Notre-Seigneur Jésus-Christ dans le Très Saint Sacrement.

Fruit: Penser souvent à Jésus, et lui rapporter tous les sentiments de notre cœur, surtout dans les tentations.

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Cœur Douloureux et Immaculé de Marie, priez pour nous qui avons recours à Vous!


25 août 2010

Le Mois du Cœur de Marie

16

Le Mois du Cœur de Marie

Vingt-sixième jour

Sentiments du Cœur de Marie, quand elle vit Jésus incliner la tête et expirer sur la Croix

Considérez quels furent les sentiments du Cœur de Marie, déjà au comble de la douleur, en voyant le visage de son cher Fils se couvrir d'une pâleur mortelle, ses paupières se fermer, et enfin sa tête s'incliner humblement, en signe de respect et de soumission envers son Père, pour rendre le dernier soupir. Comment l'âme de cette bienheureuse Vierge ne se sépara-t-elle pas de son corps, lorsque l'âme de son cher Fils quitta le sien? « Ce fut par un très grand miracle, que cela n'arriva pas »,  rapporte sainte Brigitte. Puisque « les pierres se fendirent », en signe de douleur, comment son tendre et sensible Cœur ne se fendit-il pas aussi? Ce fut l'amour même qui le conserva dans son intégrité. Comme Marie fut en tout semblable à Jésus pendant la vie, elle lui fut aussi semblable à la mort. Elle incline aussi la tête; elle comprime dans son Cœur l'immensité de ses peines et de ses douleurs, et toute résignée, elle adore les décrets maintenant accomplis du Père éternel. Voici pourquoi cette âme très sainte ne se sépara pas alors de son Corps. Cette âme était avec celle de son cher Fils comme contenue et resserrée par la véhémence de l'amour qui les pressait et les unissait étroitement toutes deux ensemble.

Peine, affliction, douleur et tourments inouïs! Marie seule les a tous éprouvés. Et quels exemples ne nous a-t-elle pas en même temps donnés de soumission, d'uniformité, de constance et de résignation? Est-il école plus instructive? Et cependant, ô confusion extrême! à peine voit-on en nous l'ombre de ces vertus! O mon Dieu, je confesse qu'il ne faut qu'un léger souffle de vent qui ne flatte pas mon humeur ou mon amour-propre, pour me précipiter dans les abîmes de l'erreur et du vice; qu'il suffit d'un ordre un peu sévère, pour me faire secouer le joug de l'obéissance; qu'une petite affliction peut m'entraîner hors de la voie de vos divins Commandements. Mon Dieu, mon Sauveur, ayez pitié de moi! Et vous, Marie, notre Mère chérie, obtenez-moi ces vertus qui vous fortifièrent et vous rendirent invincible au pied de la Croix ».

Fleur: Réciter sept Ave Maria à l'honneur des sept douleurs du Cœur de Marie.

Fruit: L'amour de la Croix, et, dans toutes les adversités, résignation à la volonté de Dieu.

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Coeur Douloureux et Immaculé de Marie, priez pour nous qui avons recours à Vous!

 

24 août 2010

Le Mois du Cœur de Marie

16

Le Mois du Cœur de Marie

Vingt-cinquième jour

Le Cœur de Marie est pour nous un Cœur de Mère

Jusqu'à présent Marie nous avait aimés comme des sœurs ou des frères: maintenant considérons son amour devenu maternel. Depuis que Jésus nous a remis en ses mains, elle nous a aimes comme des enfants chéris. Elle ne s est pas méprise sur le sens des paroles de son Fils. « Ce disciple choisi, dit Denis le Chartreux, représente chaque fidèle. Ainsi lorsque Jésus-christ dit à Jean : Voilà votre Mère; il donna sa Mère pour mère à chaque chrétien ». Saint Bernardin de Sienne dit aussi: « Nous voyons dans la personne de Jean tous les chrétiens, dont la sainte Vierge est devenue la Mère par amour »; ce que saint Bernard confirme, en disant: « Dans la Passion de Jésus-Christ, tous les enfants de la grâce sont devenus enfants de Marie ». Elle a donc bien compris le sens des paroles de Jésus, en nous acceptant pour ses enfants. « Aussi, dit saint Bernardin de Sienne, dès ce moment elle nous porta tous dans son sein, comme une véritable mère y porte ses enfants ». « Elle est, par l'esprit, la Mère des Membres du Sauveur, puisqu'elle a coopéré par sa charité à la naissance des fidèles dans l'Eglise, comme l'enseigne saint Ambroise ». Qui pourrait donc exprimer avec quel amour elle nous a porté dans ses entrailles et nous a enfantés à la vie de la grâce? Semblable au Père éternel, « elle a aimé le monde au point de donner pour lui son Fils unique », dit saint Bonaventure.

Examinons maintenant quel a été notre amour pour une telle Mère. Une mère qui nous aime d'un amour maternel, nous devons l'aimer d'un amour filial. Mais avons-nous véritablement un tel amour pour une telle Mère? Si nous l'avions, continuerions-nous toujours d'offenser son divin Fils? et ne saurions-nous pas faire, pour son amour, le plus petit sacrifice, après qu'elle en a fait un si grand pour notre amour? Je confesse, ô notre Mère, que , jusqu'à présent, mon amour pour vous n'a consisté qu'en paroles, et non en œuvres. Qu'il n'en soit plus ainsi à l'avenir. Je veux me corriger, je veux me convertir; et pour cela je mets en vous ma confiance. « O salutaire confiance! La Mère de Dieu est notre Mère ». Vous l'avez dit vous-même à sainte Brigitte, « que vous étiez la Mère de tous les pécheurs qui voulaient se convertir ». C'est donc à vous que j'ai recours et que je me recommande.

Fleur: Répéter souvent l'oraison jaculatoire: « Montrez que vous êtes notre Mère ».

Fruit: Prouver par des oeuvres notre amour filial pour Marie.

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23 août 2010

Le Mois du Cœur de Marie

16

Le Mois du Cœur de Marie

Vingt-quatrième jour

Le martyre du Cœur de Marie consommé dans le testament de son Fils mourant sur la Croix

Considérez comment Jésus, après avoir légué à ses ennemis la ferveur de ses prières, au bon larron le paradis, laisse encore à Marie, par un testament public et solennel, un autre fils en sa place dans la personne de Jean, et donne à Jean, pour mère, Marie sa Mère. « Du haut de la Croix Jésus-Christ dictait son testament; Jean l'écrivait et le scellait, digne témoin d'un si grand Testateur ». Voici ses propres paroles: « Femme, voilà votre Fils », s'adressant à sa Mère: « Voila votre Mère », s'adressant à Jean. Cette parole : Femme; fut comme un glaive cruel qui pénétra douloureusement jusqu'au fond du Cœur déjà tout déchiré de Marie. « Ce fut bien plus qu'un glaive, dit saint Bernard; elle ne s'entend plus appeler du nom de Mère! Et puis, quel échange! Jean, au lieu de Jésus! l'esclave, pour le Seigneur! le disciple, pour le Maître! le fils de Zébédée, pour le Fils de Dieu! un homme, une simple créature, pour le vrai Dieu! Et comment cette parole n'aurait-elle pas percé son âme si sensible, quand le souvenir seul fend nos cœurs de pierre? Cette douleur surpassa toutes ses autres précédentes douleurs ». « A ce peu de mots, dit saint Bernard , ces deux âmes chéries ne cessaient de verser des larmes, et gardaient le silence, l'excès de la douleur ne leur permettant pas de parler ». O ciel! que n'en a-t-il pas coûté au Fils de Dieu, pour que sa Mère devînt la nôtre? et à la Mère de Dieu, pour que nous devinssions ses enfants? Prix inestimable d'une douleur immense, qui pourrait vous évaluer?

Mais quel cas avons-nous fait de ce don si précieux et qui a coûté si cher? Car est-il une mère (quelque grandes que soient les douleurs qu'elle souffre dans l'enfantement) dont le fils lui a coûté autant que nous avons coûté à celle qui nous a enfantés au pied de la croix, avec des douleurs si cruelles, qu'elles surpassent de beaucoup tous les tourments de tant de millions de Martyrs, dont pour cela elle est appelée la Reine? Ah! dit l'Esprit-Saint: « N'oubliez point les douleurs de votre Mère ». Il faut y correspondre avec un amour filial. O glorieuse Reine des Martyrs, par ces douleurs et ces angoisses mortelles, que je vous ai coûtées quand vous m'avez enfanté au pied de la Croix, faites que je n'oublie jamais ni vos gémissements ni vos larmes, ni le don précieux que votre Fils m'a fait en mourant; faites que je vous honore comme ma Mère, ainsi que le veut d'ailleurs votre Fils Jésus, qui me dit: « Voila votre Mère ».

Fleur: Se consacrer à Marie au pied du Crucifix, l'accepter amoureusement pour sa Mère, et remercier Jésus d'un don si précieux.

Fruit: Remplir tous les devoirs d un fils envers une telle Mère, c'est-à-dire, l'honorer, l'aimer, l'imiter.

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22 août 2010

Le Mois du Cœur de Marie

16

Le Mois du Cœur de Marie

Vingt-troisième jour

Le Cœur de Marie crucifié pendant le Crucifiement de son Fils

Considérez combien furent douloureux au Cœur de Marie les coups redoublés des marteaux qui enfonçaient les clous dans les pieds et dans les mains de son Fils. Considérez les vives blessures que reçut ce Cœur maternel en voyant percer ces pieds qui avaient toujours couru à la recherche des brebis égarées, et ces mains qui n'avaient cessé de répandre des bienfaits. « O merveille! s'écrie saint Bonaventure, tout Jésus est crucifié dans l'intérieur du Cœur de Marie ». « Toutes les douleurs du monde réunies n'égaleraient pas cette douleur de Marie », dit saint Bernardin de Sienne. « L'amour de cette Mère, dit saint Augustin, excède les amours réunis de tous les pères et mères pour leurs enfanst. » Sa douleur surpassa donc toutes les douleurs, puisqu'elle fut proportionnée à son amour. Car, dit saint Laurent Justinien, « elle fut blessée d'autant plus profondément qu'elle aima plus tendrement ».

Pourquoi n'éprouvons-nous aucune douleur en voyant les peines d'un tel Fils et d'une telle Mère? parce que nous n'avons point d'amour. Autrement serait-il possible de voir un Dieu fait homme pour notre amour, crucifié pour notre amour, et pour notre amour expirant sur une croix, en présence de sa Mère, qui est aussi notre Mère, toute désolée, et crucifiée dans son Cœur; de les voir, dis-je, souffrant ainsi pour nous, sans en avoir compassion, sans en être pénétré de douleur, sans en verser des torrents de larmes? « Si vous voyiez, dit saint Bonaventure, une brute, un animal ainsi maltraité, par pure sensibilité humaine vous en auriez pitié ». Quelle ne devrait donc pas être votre compassion et votre douleur pour les souffrances du Seigneur votre Dieu? Mon Seigneur et mon Dieu, crucifié pour notre amour, considérez, je vous en supplie les plaies de vos mains. « Vous y avez écrit et signé de votre propre Sang l'acte de ma rédemption. Lisez ces caractères, et sauvez-moi ». Je comprends bien que, pour opérer le salut d'un monstre d'ingratitude tel que moi, il ne faut rien moins que la toute-puissante vertu de vos plaies. Imprimez-les donc, ces plaies, dans mon cœur; que votre amour y soit aussi gravé, et que je ressente une vive douleur de mes péchés, cause de vos souffrances. « Je m'adresse a vous, Mère sainte, imprimez fortement dans mon cœur les plaies de Jésus crucifié ».

Fleur: Répéter souvent cette oraison jaculatoire: « Je m'adresse a vous, Mère sainte, imprimez fortement dans mon cœur les plaies de Jésus crucifié ».

Fruit: Aimons Jésus et le Cœur de Marie, crucifiés pour notre amour.

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21 août 2010

Le Mois du Cœur de Marie

16

Le Mois du Cœur de Marie

Vingt-deuxième jour

Coup terrible dont le Cœur de Marie fut frappé quand elle se rencontra avec son Fils chargé de la Croix

Que le Cœur de Marie ressentit un terrible coup à la vue de son Fils Jésus, qui venait d'être condamné a mort, et portait sur ses épaules la Croix, ce gibet où il devait être suspendu! « Marie se rencontra avec Jésus hors de la porte de la ville, ainsi que le rapporte saint Bonaventure, et le voyant chargé de ce bois si énorme, elle fut sur le point de mourir de douleur ». « Mais, continue le saint Docteur en s'adressant à Marie, pourquoi, grande Reine, ne fûtes-vous pas retenue par la vue de cette foule de peuple et de cette multitude de soldats? Vous n'y fîtes pas attention, parce que l'immensité de votre douleur Vous avait en quelque sorte arraché le Cœur ». Marie s'élance donc à travers la foule, et se précipite sur les pas de son Fils, en versant les larmes les plus amères sur les traces de sang qu'il laissait empreintes par terre. Ce qui mit le comble à son martyre, fut de ne pouvoir lui dire une parole, et de ne pouvoir en entendre de son Fils. « Ils ne purent se dire un seul mot, parce que ceux qui menaient Jésus au supplice, le pressaient, le poussaient pour le faire avancer plus vite ». Mais elle lui disait intérieurement , dans les angoisses les plus déchirantes:  « Comment portez-vous cette Croix? Comment supportez-vous ces crachats, ces injures? » « O mon bien-aimé, que ne m'est-il au moins permis de vous donner un dernier baiser? » De l'autre côté, le Fils répétait au fond de son Cœur: « Ma colombe, toute belle, tout admirable, vous avez blessé mon cœur d'un seul de vos regards ». O ciel! quel martyre pour ces deux Cœurs!

Et notre cœur, que fait-il? Est-ce un cœur filial? Ne saurait-il être ému de pitié en voyant dans une si grande désolation le Cœur de Jésus notre Père, et le Cœur de Marie notre Mère? Ne saurait-il s'empêcher de s'abandonner à ses vicieux penchants, à ses criminelles habitudes? O mon Jésus, ôtez de mon cœur tout autre amour que le vôtre, et donnez-moi des entrailles de compassion pour méditer sur les peines de votre Cœur et sur les peines du Cœur de votre Mère. Mère bien-aimée, fontaine d'amour, faites que je sente l'aiguillon de votre douleur, que je la partage avec vous, et que je mêle mes larmes avec les vôtres.

Fleur: Répéter souvent aujourd'hui l'oraison jaculatoire: « Faites, ô Mère d'amour, que je sente votre vive douleur, et que je pleure avec vous ».

Fruit: Que notre cœur, vide de toute affection terrestre, n'ait que de saints désirs et n'aspire qu'aux biens célestes.

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