30 octobre 2013

La Prière du Seigneur en Breton

La Prière du Seigneur en Breton

Images du Seigneur1

Posté par fmonvoisin à 16:06 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , ,


23 juillet 2010

Le Notre Père

Posté par fmonvoisin à 10:54 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , ,

14 janvier 2010

Jésus enseigne le Notre Père

06_SymbolBogaOjca

Jésus enseigne le Notre Père

Visions de Maria Valtorta


Jésus sort avec les siens d’une maison qui est près des murs. Je crois que c’est toujours dans le quartier de Bézéta car, pour sortir des murs, on doit encore passer devant la maison de Joseph qui est près de la Porte que j’ai entendu nommer la Porte d’Hérode. La ville est à moitié déserte dans la soirée tranquille au clair de lune. Je me rends compte qu’on a consommé la Pâque dans une des maisons de Lazare. Ce n’est pas la maison du Cénacle. Celle-ci est à l’opposé. L’une est au nord, l’autre au sud de Jérusalem. Sur le seuil de la maison, Jésus, avec sa grâce gentille, fait ses adieux à Jean d’Endor qu’il laisse à la garde des femmes et qu’il remercie pour cette garde. Il baise Margziam qui est venu lui aussi sur le seuil et puis s’éloigne par la porte dite d’Hérode. « Où allons-nous, Seigneur? - Venez avec Moi. Je vous emmène couronner la Pâque avec une perle rare et désirée. C’est pour cela que j’ai voulu être avec vous seuls. Mes apôtres! Merci, mes amis, de votre grand amour pour Moi. Si vous pouviez voir comme il me console, vous en resteriez étonnés. Voyez: je marche à travers des obstacles et des déceptions continuels. Déceptions pour vous. Pour Moi, soyez-en persuadés, je n’ai pas de déceptions, car il ne m’a pas été accordé le don d’ignorer... Même pour cela, je vous conseille de vous laisser conduire par Moi. Si je permets ceci ou cela, n’y apportez pas d’obstacles. Si je n’interviens pas pour mettre fin à quelque chose, ne songez pas à le faire, vous. Chaque chose en son temps. Ayez confiance en Moi, par-dessus tout. » Ils sont à l’angle nord-est de l’enceinte des murs. Ils tournent et côtoient le mont Moriah jusqu’à l’endroit où ils peuvent franchir le Cédron par un petit pont. « Nous allons à Gethsémani? » demande Jacques d’Alphée. « Non, plus haut. Sur le mont des Oliviers. » « Oh! ce sera beau! » dit Jean. « Cela aurait fait plaisir au petit aussi » murmure Pierre. « Oh! Il y viendra bien d’autres fois! Il était fatigué. Et c’est un enfant. Je veux vous donner une grande chose, parce que désormais il est juste que vous l’ayez. » Ils montent à travers les oliviers, laissant Gethsémani sur leur droite et s’élèvent encore sur le mont jusqu’à atteindre la crête où bruissent les oliviers. Jésus s’arrête et dit: "Faisons une pause... Mes chers, si chers disciples et mes continuateurs dans l’avenir, venez près de Moi. Un jour, et pas seulement un jour, vous m’avez dit: « Apprends-nous à prier comme tu pries. Apprends-nous comme Jean l’a fait pour les siens afin que nous, disciples, nous puissions prier avec les paroles mêmes du Maître ». Et je vous ai toujours répondu: « Je le ferai quand je verrai en vous un minimum de préparation suffisant pour que la prière ne soit pas une vaine formule de paroles humaines, mais une vraie conversation avec le Père ». Nous y sommes. Vous êtes en possession de ce qui suffit pour pouvoir connaître les paroles qu’il convient de dire à Dieu. Et je veux vous les enseigner ce soir, dans la paix et l’amour qui existent entre nous, dans la paix et dans l’amour de Dieu et avec Dieu. Nous avons, en effet, obéi au précepte pascal en véritables israélites, et au commandement divin de la charité envers Dieu et envers le prochain. (…) Ecoutez. Quand vous priez dites ainsi: « Notre Père qui es aux Cieux, que soit sanctifié ton Nom, que vienne ton Royaume sur la terre comme il l’est dans le Ciel, et que sur la terre comme au Ciel soit faite ta volonté. Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien, remets-nous nos dettes comme nous les remettons à nos débiteurs. Ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du Malin. Jésus s’est levé pour dire la prière et tous l’ont imité, attentifs, émus. Il ne faut pas autre chose, mes amis. Dans ces mots est renfermé comme en un cercle d’or tout ce qu’il faut à l’homme pour l’esprit, pour la chair et le sang. Avec cela demandez ce qui est utile à celui-là ou à ceux-ci. Et si vous faites ce que vous demandez, vous acquerrez la vie éternelle. C’est une prière si parfaite que les vagues des hérésies et le cours des siècles ne l’entameront pas. Le christianisme sera morcelé par la morsure de Satan et beaucoup de parties de ma chair mystique seront détachées, séparées, formant des cellules dans le vain désir de se créer un corps parfait comme le sera le Corps mystique du Christ, c’est-à-dire formé de tous les fidèles unis dans l’Eglise apostolique qui sera, tant que la terre existera, l’unique véritable Eglise. Mais ces petits groupes séparés, privés par conséquent des dons que je laisserai à l’Eglise Mère pour nourrir mes enfants, garderont toujours le titre d’églises chrétiennes à cause de leur culte pour le Christ et, au sein de leur erreur, elles se souviendront toujours qu’elles sont venues du Christ. Eh bien, elles aussi prieront avec cette prière universelle. Rappelez-vous-en. Méditez-la continuellement. Appliquez-la à votre action. Il ne faut pas autre chose pour se sanctifier. Si quelqu’un était seul, dans un milieu païen, sans églises, sans livres, il aurait déjà tout ce que l’on peut savoir en méditant cette prière et dans son coeur une église ouverte pour la dire. Il aurait une règle de vie et une sanctification assurée.


Notre Père


Je l’appelle Père. C’est le Père du Verbe, c’est le Père de Celui qui s’est incarné. C’est ainsi que je veux que vous, vous l’appeliez, parce que vous êtes un avec Moi, si vous demeurez en Moi. Il fut un temps où l’homme devait se prosterner pour soupirer au milieu des craintes de l’épouvante: "Dieu!" Celui qui ne croit pas en Moi ni dans ma parole est encore dans cette crainte paralysante... Observez l’intérieur du Temple. Non seulement Dieu, mais aussi le souvenir de Dieu est caché aux yeux des fidèles par un triple voile. Séparation par la distance, séparation par les voiles, tout a été pris et appliqué pour dire à celui qui prie: « Tu es fange. Lui est Lumière. Tu es abject. Lui est Saint. Tu es esclave. Lui est Roi ». Mais maintenant!... Relevez-vous! Approchez-vous! Je suis le Prêtre Eternel. Je puis vous prendre par la main et vous dire: « Venez ». Je puis saisir les rideaux du vélarium et les ouvrir, ouvrant tout grand l’inaccessible lieu fermé jusqu’à maintenant. Fermé? Pourquoi? Fermé à cause de la Faute, oui, mais encore plus étroitement fermé par la pensée avilie des hommes. Pourquoi fermé si Dieu est Amour, si Dieu est Père? Je peux, je dois, je veux vous conduire non pas dans la poussière mais dans l’azur; non pas au loin, mais tout près; non pas comme esclaves, mais comme fils sur le coeur de Dieu. "Père! Père!" dites cette parole et ne vous lassez pas de la dire. Ne savez-vous pas que chaque fois que vous la dites, le Ciel rayonne de la joie de Dieu? Ne diriez-vous que ce mot, avec un amour véritable, vous feriez déjà une prière agréable au Seigneur. "Père! Mon père!" disent les petits à leur père. C’est la parole qu’ils disent la première: « Mère, père ». Vous êtes les petits enfants de Dieu. Je vous ai engendrés du vieil homme que vous étiez. Ce vieil homme, je l’ai détruit par mon amour, pour faire naître l’homme nouveau, le chrétien. Appelez donc du nom que les petits connaissent le premier le Père Très Saint qui est aux Cieux.


Que soit sanctifié ton Nom


Oh! Nom, plus que tout autre, saint et suave, Nom que la terreur du coupable vous a appris à voiler sous un autre nom. Non, plus Adonaï, plus. C’est Dieu. C’est le Dieu qui dans un excès d’amour a créé l’humanité. Que l’Humanité de l’avenir, avec les lèvres purifiées par le bain que je prépare, l’appelle de son Nom, se réservant de comprendre avec la plénitude de la sagesse le sens de cet Incompréhensible lorsque, fondue avec Lui, l’Humanité avec les meilleurs de ses enfants, sera élevée jusqu’au Royaume que je suis venu fonder.


Que vienne ton Règne sur la terre comme au Ciel


Désirez de toutes vos forces cet avènement. Ce serait la joie sur la terre, s’il venait. Le Règne de Dieu dans les coeurs, dans les familles, entre les citoyens, entre les nations. Souffrez, prenez de la peine, sacrifiez-vous pour ce Règne. Que la terre soit un miroir qui reflète en chacun la vie des Cieux. Il viendra. Un jour tout cela viendra. Des siècles et des siècles de larmes et de sang, d’erreurs,de persécutions, de brouillard traversé d’éclairs de lumière qu’irradiera le Phare mystique de mon Eglise — si elle est une barque qui ne sombrera pas, elle est aussi un rocher qui résistera aux vagues et elle tiendra bien haut la Lumière, ma Lumière, la Lumière de Dieu — tout cela précédera le moment où la terre possèdera le Royaume de Dieu. Ce sera alors comme le flamboiement d’un astre qui, après avoir atteint la perfection de son existence, se désagrège, fleur démesurée des jardins éthérés pour exhaler dans une rutilante palpitation son existence et son amour aux pieds de son Créateur. Mais cela viendra. Et ensuite, ce sera le Royaume parfait, bienheureux, éternel du Ciel.


Et que sur la terre comme au Ciel soit faite ta volonté


L’anéantissement de la volonté propre au profit de celle d’un autre ne peut se produire que lorsqu’on a atteint le parfait amour pour cette créature. L’anéantissement de la volonté propre au profit de celle de Dieu ne peut se produire que quand on a atteint la perfection des vertus théologales à un degré héroïque. Au Ciel, où tout est sans défauts, s’accomplit la volonté de Dieu. Sachez, vous, fils du Ciel, faire ce que l’on fait au Ciel.


Donne-nous notre pain quotidien


Quand vous serez au Ciel, vous ne vous nourrirez que de Dieu. La béatitude sera votre nourriture. Mais, ici-bas, vous avez encore besoin de pain. Et vous êtes les petits enfants de Dieu. Il est donc juste de dire: « Père, donne-nous le pain ». Avez-vous peur qu’Il ne vous écoute pas? Oh! non! Réfléchissez: supposez que l’un de vous ait un ami et qu’il s’aperçoive qu’il manque de pain pour rassasier un autre ami ou un parent arrivé chez lui à la fin de la seconde veille. Il va trouver l’ami son voisin et lui dit: « Ami, prête-moi trois pains, car il m’est arrivé un hôte et je n’ai rien à lui donner à manger ». Peut-il s’entendre répondre de l’intérieur de la maison: Ne m’ennuie pas car j’ai déjà fermé la porte et bloqué les battants, et mes enfants dorment déjà à mes côtés. Je ne peux me lever et te donner ce que tu veux"? Non. S’il s’est adressé à un véritable ami et qu’il insiste, il aura ce qu’il demande. Il l’aurait même s’il s’était adressé à un ami pas très bon. Il l’aurait à cause de son insistance car celui auquel il demande ce service, pour n’être plus importuné, se hâterait de lui en donner autant qu’il en veut. Mais vous, quand vous priez le Père, vous ne vous adressez pas à un ami de la terre, mais vous vous tournez vers l’Ami Parfait qui est le Père du Ciel. Aussi, je vous dis: « Demandez et l’on vous donnera, cherchez et vous trouverez, frappez et l’on vous ouvrira ». En effet, à qui demande on donne, qui cherche finit par trouver, à qui frappe on ouvre la porte. Qui, parmi les enfants des hommes, se voit présenter une pierre, s’il demande du pain à son propre père? Qui se voit donner un serpent à la place d’un poisson grillé? Il serait un criminel le père qui agirait ainsi à l’égard de ses enfants. Je l’ai déjà dit et je le répète pour vous encourager à des sentiments de bonté et de confiance. De même donc que quelqu’un dont l’esprit est sain ne donnerait pas un scorpion à la place d’un oeuf, avec quelle plus grande bonté Dieu ne vous donnera-t-Il pas ce que vous demandez! Puisqu’Il est bon, alors que vous, plus ou moins, vous êtes mauvais. Demandez donc avec un amour humble et filial votre pain au Père.


Remets-nous nos dettes comme nous les remettons à nos débiteurs


Il y a les dettes matérielles et les dettes spirituelles. Il y a encore les dettes morales. C’est une dette matérielle, l’argent ou la marchandise qu’on vous a prêtés et qu’on doit rendre. C’est une dette morale, l’estime que l’on exige sans réciprocité, et l’amour que l’on veut mais que l’on ne donne pas. C’est une dette spirituelle, l’obéissance à Dieu, de qui on exigerait beaucoup, quitte à Lui donner bien peu, et l’amour qu’on doit avoir pour Lui. Mais Il nous aime et doit être aimé comme on aime une mère, une épouse, un fils de qui on exige tant de choses. L’égoïste veut avoir et ne donne pas. Mais l’égoïste est aux antipodes du Ciel. Nous avons des dettes envers tout le monde. De Dieu au parent, de celui-ci à l’ami, de l’ami au prochain, du prochain au serviteur et à l’esclave, car tous sont des êtres comme nous. Malheur à qui ne pardonne pas! Il ne sera pas pardonné. Dieu ne peut pas, par justice, remettre ce que l’homme Lui doit à Lui Très Saint si l’homme ne pardonne pas à son semblable.


Ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du Malin


L’homme qui n’a pas éprouvé le besoin de partager avec nous le souper de la Pâque m’a demandé, il y a moins d’un an: « Comment? Tu as demandé de ne pas être tenté et d’être aidé dans la tentation contre elle-même? » Nous étions nous deux, seuls... et j’ai répondu.  Une autre fois, nous étions quatre dans un endroit isolé, et j’ai répondu de nouveau. Mais il n’était pas encore satisfait, car dans un esprit compliqué, il faut d’abord ouvrir une brèche en démolissant la forteresse perverse de sa suffisance. Et, pour cette raison, je le dirai encore une fois, dix, cent fois jusqu’à ce que tout soit accompli. Mais vous qui n’êtes pas cuirassés par des doctrines malheureuses et des passions plus malheureuses encore, veuillez prier ainsi. Priez avec humilité pour que Dieu empêche les tentations. Oh! l’humilité! Se connaître pour ce que l’on est! Sans s’avilir, mais se connaître. Dire: « Je pourrais céder même s’il me semble que je ne le puisse pas car je suis, pour moi-même, un juge imparfait. Par conséquent, mon Père, délivre-moi, si possible, des tentations en me tenant tellement proche de Toi afin de ne pas permettre au Malin de me nuire ». Car, souvenez-vous-en, ce n’est pas Dieu qui porte au Mal, mais c’est le Mal qui tente. Priez le Père pour qu’Il soutienne votre faiblesse au point qu’elle ne puisse être induite en tentation par le Malin. J’ai dit, mes bien-aimés. C’est ma seconde Pâque au milieu de vous. L’an dernier nous avons seulement ensemble rompu le pain et partagé l’agneau. Cette année, je vous donne la prière. J’aurai d’autres dons pour mes autres Pâques parmi vous afin que, quand je serais allé là où me veut le Père, vous ayez un souvenir de Moi, l’Agneau, dans toute fête de l’agneau mosaïque. Levez-vous et partons. Nous rentrerons en ville à l’aurore. Ou plutôt: demain, toi Simon, et toi mon frère (il indique Jude), vous irez prendre les femmes et l’enfant. Toi, Simon de Jonas, et vous autres, resterez avec Moi jusqu’à ce qu’ils reviennent. Ensuite nous irons ensemble à Béthanie. Ils descendent jusqu’à Gethsémani où ils rentrent à la maison pour se reposer.

054_001

Posté par fmonvoisin à 13:17 - - Commentaires [5] - Permalien [#]
Tags : , ,

23 septembre 2008

Le Notre Père commenté par Saint Ambroise de Milan

stambroisemilan_600 Saint Ambroise de Milan

Evêque et Docteur de l'Eglise

+ en 397

Fête le 7 décembre


Cet avocat célèbre avait une si grande personnalité qu'il devint gouverneur de la province de Milan. Il découvre alors Jésus-Christ. Il n'est encore que catéchumène lorsque, de passage dans sa ville, il est élu évêque par acclamation du peuple. Il est alors immédiatement baptisé, ordonné prêtre, consacré évêque en peu de temps. Saint Ambroise est un véritable évêque, soucieux de la rectitude de la foi et de la paix sociale. Ses relations avec les empereurs successifs (qui favorisent tantôt les catholiques, tantôt les hérétiques ariens) sont mouvementées. En 390, l'empereur Théodose fait massacrer toute une partie de la population de Thessalonique pour arrêter des émeutes. Pour cette raison, saint Ambroise lui refusera l'accès de son église à Milan, exigeant qu'il se soumette d'abord à la pénitence publique de l'Eglise. L'empereur, subjugué, obéit et, après des mois de pénitence, Théodose ne communie plus dans le sanctuaire avec les prêtres (selon le privilège impérial), mais au milieu des laïcs. Saint Augustin doit, en partie à saint Ambroise, sa conversion, car il épiait ses sermons en cachette, écoutait sa pensée, admirait la parole de ce grand orateur. Saint Ambroise avait un grand souci de belles liturgies. Il introduisit dans l'Eglise latine, l'usage grec de chanter des hymnes qui étaient à la fois des prières, des actions de grâce et des résumés du dogme. Il en composa plusieurs que nous chantons encore aujourd'hui " Aeternae rerum conditor " - " Dieu créateur de toutes choses". Patron des apiculteurs, il est parfois représenté avec une ruche en paille tressée.


Un portrait de saint Ambroise de Milan


Celui qui est considéré comme un des plus grands Pères de l'Eglise (339-397) fut initié aux études bibliques par Origène. "Il a transposé dans le contexte culturel latin -a expliqué le Pape- la méditation de l'Ecriture, inaugurant en occident la Lectio Divina, qui inspira sa prédication et son oeuvre, toute orientée sur l'écoute" de la Parole divine. Il enseigna tout d'abord aux catéchumènes "l'art de vivre bien afin d'être bien préparés aux grands mystères christiques". Sa prédication partant "de la lecture des Livres sacrés pour vivre en conformité à la Révélation". "Il est évident -a précisé le Saint-Père- que le témoignage personnel du prédicateur et son exemple pour la communauté conditionnent l'efficacité de sa démarche. C'est pourquoi le mode de vie et la réalité de la Parole vécue sont déterminants". Puis Benoît XVI a rappelé le témoignage de saint Augustin dont la conversion fut le fruit des "belles homélies" d'Ambroise entendues à Milan, mais aussi "du témoignage qu'il donnait et de celui de l'Eglise milanaise qui ne faisaient qu'un en priant et chantant d'une seule voix". L'Evêque d'Hippone raconte également sa surprise de voir Ambroise lire mentalement en privé les Ecritures, "alors qu'à l'époque leur lecture devait être faite à voix haute afin d'en faciliter la compréhension". Dans ce mode de lecture, a souligné le Pape, "où le coeur s'efforce de comprendre la Parole de Dieu, on entrevoit la méthode catéchistique de saint Ambroise. Complètement assimilée, l'Ecriture suggère les contenus à diffuser en vue de la conservation des coeurs... De fait, la catéchèse est inséparable du témoignage de vie". "Qui éduque dans la foi ne saurait courir le risque de sembler un acteur interprétant un rôle". Le prédicateur doit, "à l'exemple de Jean, appuyer sa tête sur le coeur de son maître, adoptant son mode de pensée, de parler et d'agir". Ambroise de Milan mourut la nuit du Vendredi Saint les bras en croix, "exprimant dans cette attitude sa participation mystique à la mort et à la résurrection du Seigneur. Ce fut là son ultime catéchèse". Sans paroles et dans le silence des gestes il continua de témoigner.

Le Notre Père commenté par Saint Ambroise de Milan

Notre Père qui es aux Cieux

Que signifie aux cieux? Ecoute l’Ecriture qui dit : “Le Seigneur et élevé au-dessus de tous les Cieux”, (Psaume 112,4), et tu trouves partout que le Seigneur est au-dessus des cieux des cieux, comme si les anges n’étaient pas aussi aux cieux, comme si les dominations n’étaient pas aussi aux cieux. Mais aux cieux dont il est dit: “Les cieux racontent la gloire de Dieu”, (Psaume 18,2). Le ciel est là où a cessé la faute, le ciel est là où les crimes sont punis, le ciel est là où il n’y a aucune blessure de la mort. “Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié.” Que signifie “soit sanctifié ?” Comme si nous souhaitions que soit sanctifié celui qui a dit: “Soyez saints parce que je suis saint”, (Lévitique 19,2), comme si notre parole pouvait accroître sa sainteté. Non, mais qu’il soit sanctifié en nous, afin que son action sanctifiante puisse parvenir jusqu’à nous.

Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne arrive


Comme si le règne de Dieu n’était pas éternel. Jésus dit: “J’y suis né”, (Jean 18,37), et tu dis : “Que ton règne arrive”, comme s’il n’était pas venu. Mais le règne de Dieu est arrivé quand vous avez obtenu la grâce. Car il dit lui-même: “Le règne de Dieu est en vous”, (Luc 17,21).

Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien

Je me souviens de ce que je vous ai dit quand j’expliquais les sacrements. Je vous ai dit qu’avant les paroles du Christ, ce qu’on offre s’appelle pain; dès que les paroles du Christ ont été prononcées, on ne l’appelle plus du pain, mais on l’appelle corps. Pourquoi dans l’oraison dominicale qui suit immédiatement dit-il “notre pain”? Il dit pain, mais «epiousios» (en grec), c’est-à-dire substantiel. Ce n’est pas ce pain qui entre dans le corps, mais ce pain de vie éternelle qui réconforte la substance de notre âme. C’est pour cela que le grec l’appelle «epiousios». Le latin a appelé quotidien ce pain que les Grecs appellent “de demain”, parce que les Grecs appellent demain «ten epiousian hemeran». Ainsi donc ce que dit le latin et ce que dit le grec semblent également utiles. Le grec a exprimé les deux sens par un seul mot, le latin a dit quotidien. S’il est quotidien, ce pain, pourquoi attendrais-tu une année pour le recevoir, comme les Grecs ont coutume de faire en Orient ? Reçois chaque jour ce qui doit te profiter chaque jour. Vis de telle manière que tu mérites de le recevoir chaque jour. Celui qui ne mérite pas de le recevoir chaque jour ne mérite pas de le recevoir après une année. Ainsi le saint Job offrait chaque jour un sacrifice pour ses fils, de peur qu’ils n’eussent commis quelque péché dans leur coeur ou en paroles, (Job 1,5). Toi donc, tu entends dire que chaque fois qu’on offre le sacrifice, on représente la mort du Seigneur, la résurrection du Seigneur, l’ascension du Seigneur, ainsi que la rémission des péchés, et tu ne reçois pas chaque jour le pain de vie ? Celui qui a une blessure cherche un remède. C’est une blessure pour nous d’être soumis au péché : le remède céleste, c’est le vénérable sacrement. “Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien” Si tu le reçois chaque jour, chaque jour pour toi c’est aujourd’hui. Si le Christ est à toi aujourd’hui, il ressuscite pour toi aujourd’hui. Comment ? “Tu es mon Fils, aujourd’hui je t’ai engendré.”, (Psaume 2,7) Aujourd’hui, c’est quand le Christ ressuscite. “Il était hier et il est aujourd’hui”, (Hebreux 13,8), dit l’apôtre Paul. Mais il dit ailleurs “La nuit est passée, le jour est arrivé”, (Romains 13,12). La nuit d’hier est passée, aujourd’hui le jour est arrivé.

Remets-nous nos dettes comme nous les remettons à nos débiteurs

Qu’est la dette, sinon le péché ? Si tu n’avais pas accepté d’argent d’un prêteur étranger, tu ne serais pas dans la gêne, et c’est pour cela qu’on t’attribue le péché. Tu as possédé l’argent avec lequel tu devais naître riche. Tu étais riche, fait l’image et la ressemblance de Dieu, (Genèse 1,26-27). Tu as perdu ce que tu possédais, c’est-à-dire, l’humilité, quand tu désires te venger de l’arrogance, tu as perdu ton argent, tu t’es fait nu comme Adam, tu as accepté du diable une dette qui n’était pas nécessaire. Et par là, toi qui étais libre dans le Christ, tu t’es fait le débiteur du diable. L’ennemi tenait ta garantie, mais le Seigneur l’a crucifiée et l’a effacée par son sang, (Colossiens 2,14-15). Il a supprimé ta dette, il t’a rendu la liberté. C’est donc avec raison qu’il dit: “Et remets nous nos dettes comme nous les remettons à nos débiteurs”. Fais attention à ce que tu dis: “Remets-moi comme moi je leur remets.” Si tu remets, tu fais un juste accord pour qu’on te remette. Si tu ne remets pas, comment l’engages-tu à te remettre ?

Et ne nous laisse pas induire en tentation mais délivre-nous du mal

Fais attention à ce qu’il dit: “Et ne nous laisse pas induire en tentation à laquelle nous ne pouvons pas résister.” Il ne dit pas: “Ne nous induis pas en tentation” mais comme un athlète il veut une épreuve telle que l’humanité puisse la supporter et que chacun soit délivré du mal, c’est-à-dire, de l’ennemi, du péché. Mais le Seigneur, qui a ôté votre péché et pardonné vos fautes, est capable de vous protéger et de vous garder contre les ruses du diable qui vous combat, afin que l’ennemi, qui d’habitude engendre la faute, ne vous surprenne pas. Mais qui se confie à Dieu rie craint pas le diable. Car si Dieu est pour nous, qui sera contre nous? C’est donc à lui qu’appartiennent la louange et la gloire depuis toujours, maintenant et à jamais et dans les siècles des siècles. Amen.

Posté par fmonvoisin à 17:09 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , ,

15 septembre 2008

Notre Père

Notre Père

our_father1

Notre Père, qui êtes aux Cieux...

our_father2

... que Votre Nom soit sanctifié...

our_father3

... que Votre Règne arrive...

our_father4

... que Votre Volonté soit faite sur la terre, comme au Ciel...

our_father5

... donnez-nous aujourd'hui notre pain de chaque jour...

our_father6

... pardonnez-nous nos offenses...

our_father7

... comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés...

our_father8

... ne nous laissez pas succomber à la tentation...

our_father9

... mais délivrez-nous du mal...

our_father10

... Car à Vous sont Puissance et Gloire, pour les siècles et les siècles. Amen.

Posté par fmonvoisin à 21:35 - - Commentaires [1] - Permalien [#]
Tags : ,