Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ
Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ
Troisième jour
3 Avril
Jésus lié
Prélude : La troupe des soldats, le tribun et les valets des Juifs s'emparent de Jésus et le lient avec des cordes.
Méditation
Après avoir prouvé sa divinité par le renversement de ceux qui venaient le prendre et la guérison de Malchus, Jésus se laissa saisir et lier. Il est lié comme une victime innocente, dévouée au salut du monde. C'était l'une des prescriptions de la loi que la victime devait être liée, et, pour obéir à la loi, cette victime volontaire se laisse lier. Il est lié comme un captif d'amour, car si l'amour ne se fut d'abord emparé de son Cœur, jamais ses ennemis n'auraient pu l'arrêter. Ô charité, que tes liens sont forts et puissants, puisqu'ils peuvent captiver un Dieu ! Liez- moi donc si étroitement à lui que jamais je ne puisse m'en séparer. Il est lié comme un voleur. Ah ! l'aimable voleur, qui fait sa gloire de ravir les cœurs ! Quand donc vous emparerez-vous du mien, ô mon Jésus ?
En consentant à se laisser lier, Jésus s'est proposé diverses fins, également dignes de sa miséricorde et de sa bonté.
Il veut être lié pour nous tirer de la servitude. Trois sortes de liens le tiennent étroitement attaché : les Juifs le lient, son amour le lie, nos péchés le lient. Mais, en prenant nos liens, il nous tire de l'esclavage du démon et nous met en liberté. « Si vous me cherchez, dit-il, laissez aller mes disciples ». Ah ! mon Sauveur, que d'obligations je vous ai ! Vous avez rompu mes liens, je ne veux plus être esclave. Mes péchés m’avaient livré au démon, je ne pouvais m'affranchir de sa tyrannie, mais vous m'avez dégagé, en présentant vos mains aux chaînes et aux liens. Ô mon libérateur bien-aimé, je vous glorifierai toute ma vie.
Il veut être lié pour nous apprendre à fuir la licence, le libertinage et l'abus de la liberté. Notre Seigneur a mis la vie, le salut et la gloire dans la croix. Abandonnons donc volontiers cette malheureuse liberté que nous avons de pécher et de l'offenser, pour nous lier à lui par les liens de la charité. Il a été d'abord captif de l'amour qui l'a fait descendre du ciel, et il s'est ensuite chargé des liens de la Passion. Si nous voulons monter au ciel, il faut premièrement porter les liens de la Passion et puis ceux de l’amour : embrassons donc les souffrances, et soupirons après la charité. Les Juifs ont mis la main sur Jésus et en ont fait leur captif pour un temps. Que nous serions heureux si Jésus mettait la main sur nous, et nous faisait ses esclaves pour l'éternité.
Il veut être lié, pour lier à son tour les mains à la justice divine et délier celles de la miséricorde. Jésus veut être lié, pour empêcher la justice divine de nous punir : ne pourra-t-il pas aussi lier les mains d'un misérable pécheur tel que moi, pour m'empêcher de l'offenser ? Il a compati à mes liens, ne compatirai-je point aux siens ? Aurai-je le cœur assez dur pour aggraver ses chaînes par la pesanteur de mes crimes et pour les multiplier par le nombre de mes iniquités, qui est vraiment effroyable ?
Il veut enfin être lié pour consoler ses serviteurs affligés, qui gémissent dans les fers, qui languissent dans la servitude. « Souvenez-vous de mes liens », disait l'Apôtre, et saint Jean Chrysostome après lui : « Quand vous êtes dans l'affliction, souvenez-vous des liens de saint Paul ». Or, si les liens des Apôtres et des Martyrs sont sacrés, si nous devons en conserver chèrement la mémoire et leur porter un grand respect, que sera-ce des liens de Jésus-Christ ? Oh! que ces liens sont précieux ! Qu'il est utile d'en rappeler fréquemment le souvenir ! Êtes-vous dans la désolation ? Souvenez-vous de la triste nuit que Notre-Seigneur passa dans les liens avant sa mort. Êtes-vous pressé par la tentation ? Liez votre volonté avec les chaînes de l'humiliation et de la dépendance. Souvenez-vous que Jésus-Christ, pour vous consoler, a bien voulu plier sous la pesanteur de ses chaînes, et souffrir que des hommes de néant entreprissent sur sa liberté, le traînant de tribunal en tribunal, les mains liées, comme un criminel.
Pratique : Se restreindre volontairement dans l'usage de sa liberté.
Bouquet spirituel : « Souvenez-vous de mes liens ».
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Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ
Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ
Deuxième jour
2 Avril
Le baiser de Judas
Prélude : Au milieu de la nuit éclairée mystérieusement par la douteuse clarté des lanternes que portent les soldats, celui qui les guide s'avance vers Jésus et imprime sur sa face auguste le baiser de la trahison.
Méditation
Il leur avait dit : « Celui que je baiserai, c'est lui ! Arrêtez-le ! » Le nom du traître ? Judas, un nom que Jésus avait souvent prononcé avec amour, depuis le jour où il le prononça pour la première fois en l'appelant à l'honneur de le suivre ! Judas, l'un des douze privilégiés, le disciple de Jésus, rempli de grâces, favorisé du don des miracles, l'apôtre devient le chef des ennemis de Dieu. Tremblons à la vue de ce malheur, humilions- nous et entrons en une humble défiance de nous-mêmes.
Ô mon Sauveur, tout le monde vous trahit, vous qui faites du bien à tout le monde. On se sert des choses les plus saintes pour trahir la sainteté même. On prend le baiser de paix pour signal de la guerre. Pour perdre Jésus, les traîtres feignent l'esprit et la douceur de Jésus ! Que de prières hypocrites, que de communions sacrilèges renouvellent le baiser de Judas !
Ô ami fidèle, à qui me fierai-je ? À vous seul. Le cœur des hommes est un abîme insondable. On ne peut faire fonds sur leur amitié. Mais vous, vous ne trompez jamais personne. Voilà le sujet de ma confiance. Elle serait entière, si vous pouviez vous fier à moi, ainsi que je puis me confier en vous.
« Mon ami, dit Jésus au traître, pourquoi êtes-vous venu ? Judas, vous trahissez le Fils de l'Homme par un baiser ! » Jésus fait un dernier effort sur le cœur de Judas, tandis que ce traître emploie toutes ses forces pour le perdre. Voilà donc la beauté souveraine aux prises avec la souveraine malice. Judas vient contre Jésus, armé de perfidie et de violence ; et Jésus s'approche de Judas avec les armes de l'humilité et de l'amour. Judas lui donne un baiser plus cruel que tous les traits les plus envenimés, et Jésus se baisse pour le recevoir, avec une simplicité et une générosité divine. Judas salue son maître avec les dehors d'une amitié feinte ; Jésus lui offre avec une affection sincère l'occasion de son salut éternel. Judas, semble-t-il lui dire, si vous n'avez plus d'amour pour moi, j'en ai encore pour vous, et je suis aussi prêt à vous donner le pardon que je l'ai été à recevoir l'injure que vous me faites.
Jésus combat la malice de Judas par sa bonté. Quelle sera donc l'issue de ce combat ? Hélas ! ils mourront tous les deux ; mais leur fin sera bien différente. Jésus nous ouvrira le ciel en mourant ; Judas se le fermera pour jamais. Oh ! que les hommes prennent de peine pour se perdre ! Que ne cela que fait pas ce malheureux pour avancer sa ruine ? Il va, il vient, il passe la nuit dans l'inquiétude. Que gagne-t-il donc ? Trente deniers, et puis la malédiction de Dieu !... Un petit intérêt temporel et la réprobation éternelle, voilà en effet toute la récompense des pécheurs.
Ô mon Sauveur, est-ce donc pour les hommes se consument de fatigues, de soucis et de labeurs ? Si je le veux, je puis me sauver avec moins de peine qu'ils n'en prennent pour se perdre. Pourquoi donc ne ferais-je pas pour mon salut ce que vos ennemis font pour leur damnation ?
« Mon ami, pourquoi êtes-vous venu ? » Cette question de Jésus à Judas, je veux me l'adresser souvent à moi-même, comme si j'entendais la bouche auguste du Rédempteur la proférer à mon endroit. « Pourquoi êtes-vous venu » dans le monde, dans la religion, dans la vie chrétienne, dans la pratique des vertus, dans la piété ? Est-ce pour y vivre en païen et en mondain, pour scandaliser vos frères, par votre mauvais exemple ?
Pourquoi allez-vous à l'oraison, à l'église, à la messe, à la visite du Saint-Sacrement, à l'adoration, à la Table Sainte ? Est-ce donc pour y perdre le temps en distraction, en oisiveté, en mille pensées extravagantes, que vous entretenez lâchement, sans respecter la majesté de Dieu, qui est présent, qui s'offense de vos irrévérences ? Quel fin, quel but, quelle récompense, quel fruit espérez-vous d'une conduite aussi criminelle, d'une vie si déréglée ?
Pratique : S'examiner soigneusement sur la manière dont on s'approche de la Sainte Table, de peur de renouveler le baiser de Judas.
Bouquet spirituel : « Mon ami, pourquoi êtes-vous venu ? »
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Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ
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Premier jour
1er Avril
L'agonie
Prélude : Transportons-nous par la pensée au jardin des Oliviers, et tenons-nous respectueusement à la distance où Jésus a placé ses apôtres, pour de la le contempler durant son agonie.
Méditation
Après la Cène, Jésus sort du Cénacle, et comme David persécuté par son propre fils, il quitte Jérusalem ; il traverse le torrent de Cédron, dont les eaux impétueuses lui parlent de la Passion, qui va fondre sur lui, et entre au jardin des Oliviers, pour y faire couler l'huile de ses miséricordes, en s'y soumettant à une pression qui exprimera de ses veines une sueur de sang.
Au pied de la montagne, Jésus fait asseoir ses disciples, pendant qu'il va se livrer au plus dur des labeurs pour salut de leurs âmes et des nôtres. Il emmène avec lui trois apôtres, prédilection qui montre à quel prix et de quelle nature sont les faveurs divines en ce monde. Il leur découvre l'extrême tristesse dont il est saisi, ajoutant que, s'ils veulent le consoler, ils demeureront avec lui et veilleront.
En entrant dans le jardin des Oliviers, Jésus remplit son Cœur de toutes les misères du monde, et le monde de toutes les miséricordes de son Cœur. Il s'attriste à la vue de nos misères spirituelles ; il s'attriste surtout de ce que nous ne ressentons pas autant qu'il faudrait l'extrême misère où nous sommes réduits.
Voulez-vous mesurer l'étendue de cette tristesse du Sauveur, dont il disait lui-même qu'elle allait jusqu'à la mort ? En voyant son Père offensé par tant de crimes et de scélératesses, Jésus s'attrista en proportion des lumières que sa divine intelligence possédait, de l'amour infini de son cour sacré, du nombre et de l'intensité des crimes passés et futurs.
Se voyant chargé de tous, les péchés du monde, il souffre une confusion extrême, parce qu'il est assimilé aux pécheurs, lui, la sainteté infinie ; parce qu'il devient un objet d'horreur pour son Père même ; parce qu'il est contraint de s'humilier en la présence des hommes et des Anges. La crainte s'empare de lui. Le Tout-Puissant consent à trembler pour nous consoler dans nos propres craintes et adoucir les peines que la peur nous donne ; pour que nous nous revêtions de sa propre force, en unissant nos craintes à la sienne ; pour nous rendre intrépides, en réveillant et confirmant en nous la confiance.
Son Cœur est saisi d'ennui et il éprouve dans sa nature humaine une immense répugnance pour la mort violente et ignominieuse qui l'attend. Mais, ce qui redouble son ennui, c'est de voir le peu de fruit que les pécheurs tirent de sa mort, ainsi que l'aveuglement des Juifs, obstinés à le méconnaître. Alors, notre divin modèle recourt à la prière. Les conditions de cette prière doivent nous servir d'exemple : elle fut recueillie, désintéressée, vigilante, respectueuse, confiante, humble, résignée et persévérante.
Pendant que Jésus priait, tout le ciel était attentif. Un des princes de la cour céleste porta sa prière devant le trône de Dieu et en reçut l'ordre de descendre au jardin des Oliviers, pour apparaître à notre divin Rédempteur, au plus fort même de sa douleur, le réconforter et lui apporter les ordres de son Père.
Les paroles de l'ange fortifièrent Jésus, mais elles ne lui donnèrent aucune consolation sensible ni aucun soulagement. Sa douleur s'augmenta même point de le réduire à une affreuse agonie, qui ne l'empêcha cependant pas de persévérer dans la prière, qu'il prolongea avec plus de ferveur encore. Alors une sueur de sang universelle, miraculeuse et salutaire vint baigner la terre où le divin agonisant était prosterné.
Pendant son oraison, Jésus visita par trois fois ses Apôtres. Mais il les trouva toujours endormis. « Pourquoi dormez-vous ? leur dit-il. Ainsi, vous n'avez pu veiller une heure avec moi ! » Puis, après ce doux reproche, il leur donne trois excellents avis contre les tentations : « Veillez et priez, dit-il, afin que vous n'entriez point en tentation, car l'esprit est prompt et la chair est faible ». Veillez donc, priez et dé- fiez-vous de vous-mêmes.
Pratique : Unir ses souffrances physiques et morales aux souffrances de Jésus durant son agonie.
Bouquet spirituel : « Se trouvant en agonie, il prolongeait sa prière ».
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Le Mois de Saint Joseph
Le Mois de Saint Joseph
Trente-et-unième et dernier jour
31 mars
Les trois grâces spéciales
Prélude : Saint Joseph est assis dans le ciel sur un trône glorieux, entouré d'une auréole incomparable. Les vœux de ses fidèles serviteurs montent vers lui comme un encens d'agréable odeur.
Méditation
Par la grâce de Dieu, disait saint Alphonse de Liguori, il n'y a maintenant dans le monde chrétien aucun fidèle qui n'ait de la dévotion à saint Joseph ; mais, entre tous les autres, ceux-là certainement en reçoivent plus de grâces, qui l'invoquent plus souvent et avec plus de confiance. Ainsi, ne manquons jamais chaque jour, et plu- sieurs fois par jour, de nous recommander à saint Joseph, qui, après la bienheureuse Vierge, est de tous les saints le plus puissant auprès de Dieu. Adressons-nous à lui tous les jours par quelque prière particulière, et célébrons spécialement son mois béni en multipliant nos exercices de piété en son honneur et en jeûnant la veille de sa fête.
Demandons-lui des grâces ; il nous les obtiendra toutes, pourvu qu'elles soient utiles à notre âme. Surtout je vous exhorte à lui demander trois grâces spéciales, à savoir : le pardon des péchés, l'amour envers Jésus-Christ et une bonne mort.
1° Pardon des péchés. Pendant que Jésus-Christ vivait sur la terre, dans la maison de Joseph, si un pécheur eût désiré obtenir du Seigneur le pardon de ses fautes, aurait-il pu trouver un moyen plus sûr d'être exaucé, que l'intercession de Joseph ? Si donc nous voulons être réconciliés avec Dieu, recourons à saint Joseph, qui, maintenant dans le ciel, est encore plus aimé de Jésus-Christ qu'il ne l'était sur la terre.
2° Amour envers Jésus-Christ. Je tiens pour certain que la grâce la plus singulière que saint Joseph procure à ses dévots serviteurs, c'est un tendre amour vers le Verbe incarné ; il jouit de ce privilège en récompense de l'extrême affection qu'il a eue pour Dieu en ce monde.
3° Une bonne mort. C'est une chose connue de tous que saint Joseph est le patron de la bonne mort, parce qu'il a eu le bonheur de mourir entre les bras de Jésus et de Marie. Ceux qui l'honoreront doivent donc espérer qu'il viendra avec Jésus et Marie les assister dans leurs derniers moments.
Résolution : Prendre la résolution de suivre encore, l'année prochaine et pendant toute la vie, les exercices du mois de saint Joseph en reconnaissance des grâces que le bon Dieu nous a accordées cette année à l'occasion de ces saints exercices.
Bouquet spirituel : « Jésus ! Marie ! Joseph !!! »
Acte de consécration au Glorieux Saint Joseph
à réciter le dernier jour du mois de mars
Ô glorieux saint Joseph, très digne époux de la mère de Dieu, Père nourricier du Verbe incarné, fidèle Protecteur des âmes qui aspirent à la vie chrétienne et intérieure et qui se confient en vous, vous à qui le Père éternel a daigné confier son Fils bien-aimé et la Vierge immaculée ! moi, N., indigne d'être votre serviteur, mais encouragé par votre extrême bonté, me prosternant à vos pieds avec le plus profond respect, en présence de la très sainte Trinité, de Jésus et de Marie, de mon ange gardien et de toute la Cour céleste, je vous choisis pour mon Maître, pour le protecteur et le guide de mon âme, que je remets pour toujours entre vos mains ; je vous consacre aussi mon corps, tous mes travaux et occupations, tous les moments de ma vie, et surtout celui duquel dépend mon éternité. Recevez-moi donc pour votre serviteur, ô saint patriarche ! soyez mon maître et mon patron, et, en cette qualité, exercez sur moi une autorité entière; soyez ma force dans mes faiblesses, mon espérance dans mes misères, mon refuge dans mes besoins, mon appui pendant toute ma vie, et mon secours à l’heure de ma mort. Ainsi soit-il.
Téléchargez l’intégralité des méditations et prières du Mois de Saint Joseph, en cliquant ici
Prochain mois de dévotion : Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ : rendez-vous demain...
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Le Mois de Saint Joseph
Le Mois de Saint Joseph
Trentième jour
30 mars
Le pouvoir de Saint Joseph
Prélude : Pénétrons dans l'assemblée des saints. Chacun d'eux brille d'un éclat incomparable. Mais saint Joseph est entouré d'une auréole encore plus lumineuse. Unissons-nous aux anges et aux bienheureux pour louer le saint patriarche.
Méditation
Saint Augustin, après avoir comparé les autres saints aux étoiles, pour faire ressortir la gloire de saint Joseph, compare ce bienheureux patriarche au soleil. De son côté, François Suarez, illustre théologien, regarde comme très raisonnable l'opinion qui soutient que saint Joseph, après Marie, surpasse en mérite et en gloire tous les autres saints.
De ce principe, Saint Bernardin de Bustis conclut que, dans le ciel, saint Joseph commande en quelque sorte à Jésus et à Marie, lorsqu'il veut en obtenir quelque grâce pour ses serviteurs.
Écoutons maintenant saint Bernard : « Ce qui distingue saint Joseph des autres saints, dit ce grand docteur, c'est que tandis que les autres ont un patronage particulier à exercer, lui peut protéger tous ceux qui recourent à sa protection avec confiance, et il les aide dans leurs besoins ». Ce sentiment de saint Bernard est confirmé par l'expérience, comme sainte Thérèse l'assure avec tant de conviction.
Tout cela ne doit point nous étonner, si nous considérons que, comme Jésus- Christ a voulu être soumis à Joseph sur la terre, de même dans le ciel il aime à faire tout ce que le saint lui demande. Ces réflexions augmentant notre confiance en la protection du glorieux patriarche, figurons-nous que le Seigneur, nous voyant affligés au milieu des misères de cette vie, nous adresse à tous ces paroles de Pharaon à son peuple, pendant la grande famine qui désolait l'Egypte : « Ite ad Joseph, allez à Joseph ! » il vous consolera.
Résolution : Prendre la résolution efficace de recommander à saint Joseph toutes ses entreprises, et recourir à sa puissante protection dans tous ses besoins.
Bouquet spirituel : « Allez à Joseph ! » (Genèse 61, 55).
Exemple
Le témoignage d'une âme sauvée par saint Joseph
Le Père Jean d'Allose, dans son livre Sur saint Joseph, rapporte qu'un religieux de saint Augustin apparut à un de ses frères en religion et lui dit que Dieu l'avait délivré de l'enfer à cause de sa dévotion particulière à saint Joseph ; il lui affirma ensuite que le saint, en sa qualité de père putatif de Jésus-Christ, avait un grand pouvoir auprès de Notre Seigneur. (Saint Alphonse de Liguori)
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Le Mois de Saint Joseph
Le Mois de Saint Joseph
Vingt-neuvième jour
29 mars
Familiarité et respect
Prélude : Représentons-nous le Fils de Dieu auprès de son père adoptif dans le ciel, et entendons-le répéter ces paroles, que l’Église place sur les lèvres de Dieu, quand il veut récompenser une âme juste : « Serviteur bon et fidèle, vous m'avez été fidèle dans des choses qui étaient grandes sans doute, mais je veux vous établir au-dessus de choses plus grandes encore ».
Méditation
Saint Bernardin de Sienne a écrit une parole que je voudrais voir méditée profondément par toutes les âmes qui aspirent à devenir les servantes dévouées du puissant saint Joseph : « Il n'est pas douteux, dit ce grand prédicateur des gloires du père nourricier de Jésus, qu'après avoir témoigné à saint Joseph la douce familiarité et la respectueuse obéissance qu’un fils doit à son père, pendant qu'il était sur la terre, Notre Seigneur ne continue ou même n'augmente l'accomplissement de ces devoirs dans le ciel », puisque la gloire, comme la grâce, loin de détruire la nature, la complète et la perfectionne. Cela signifie, d'après saint Liguori, que ce souverain Seigneur, qui a daigné révérer saint Joseph ici-bas comme son père, ne lui refuse certaine- ment rien de ce qu'il lui demande dans les cieux.
Observons de plus que si Joseph n'eut pas l'autorité d'un père naturel sur l'humanité de Jésus-Christ, il eut cependant un certain pouvoir sur elle comme époux de Marie, qui, étant la mère naturelle du Sauveur, eut une véritable autorité sur lui. Celui qui a le domaine de l'arbre a aussi le domaine du fruit qu'il porte. C'est pourquoi Jésus, sur la terre, respectait Joseph et lui obéissait comme à son supérieur. D'où nous pouvons légitimement conclure que maintenant, dans le ciel, les prières de saint Joseph sont regardées par Notre Seigneur comme des ordres, suivant cette belle pensée de Saint Jean de Gerson : « Lorsqu'un père prie son fils, sa prière a toute la force d'un commandement ».
Résolution : Examinez si vous n'avez pas quelquefois hésité à recourir à l'intercession de saint Joseph, et prenez la résolution de lui témoigner en toute occasion votre plus entière confiance.
Bouquet spirituel : « Lorsque Joseph disait à Jésus : « Faites cela », Jésus le faisait aussitôt ». (Révélations de sainte Brigitte, liv. VI, chap. 58).
Exemple
Confiance en saint Joseph
Un élève était depuis longtemps réduit, par sa mauvaise santé, à ne pouvoir suivre que de loin sa classe. L'un de ses maîtres lui ayant suggéré l'idée d'entreprendre une neuvaine en l'honneur de saint Joseph, il s'y résolut, avec une ferme confiance de guérir ; mais à peine était-elle commencée qu'il se sentit bien plus mal qu'auparavant, et fut obligé de garder le lit. Tant mieux, dit-il, on n'en verra que plus manifestement quel est le pouvoir de saint Joseph. Il dit vrai, car à la fin de la neuvaine il se trouva guéri et assez fort pour reprendre ses études et se mettre au niveau de sa classe. Peu après, sa sœur lui ayant mandé qu'elle était malade, il lui répondit qu'il connaissait un remède souverain : qu'elle n'avait qu'à invoquer saint Joseph, et que celui qui avait guéri le frère saurait bien aussi guérir la sœur. (P. Patrignani).
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Le Mois de Saint Joseph
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Vingt-huitième jour
28 mars
La gloire
Prélude : Se représenter saint Joseph entrant au ciel à la suite de son divin Jésus triomphant. Le Père s'incline vers lui et le presse sur son Cœur, l'Esprit-Saint l'inonde d'une lumière éblouissante, les anges lui font une cour glorieuse.
Méditation
Puisque l'Apôtre nous assure que, dans l'autre vie, Notre Seigneur récompense chacun selon ses mérites, quelle ne devons-nous pas penser que soit la gloire de saint Joseph dans le ciel !
Au dernier jour, le Sauveur dira aux élus : « J'ai eu faim, et vous m'avez donné à manger ; j'ai eu soif, et vous m'avez donné à boire ; j'ai été étranger, et vous m'avez donné un logement ; j'ai été nu, et vous m'avez vêtu ». Mais les élus n'auront logé, nourri, vêtu Notre Seigneur que dans la personne des pauvres, tandis que saint Joseph a procuré la nourriture, l'habitation et le vêtement à la propre personne de Jésus-Christ. Quelle gloire n'aura-t-il donc pas accordée à son père nourricier qui l'a tant aimé et lui a rendu tant de services pendant sa vie sur la terre ?
De plus, le Seigneur a promis une récompense à quiconque donne aux pauvres la moindre petite aumône en son nom, lorsqu'il disait : « Quiconque donnera aux pauvres, même seulement un verre d'eau, en mon nom, parce qu'ils m'appartiennent, je vous le dis en vérité, il ne perdra point sa récompense ». Quelle sera donc la récompense de Joseph, qui peut dire à Jésus-Christ : « Je ne vous ai pas seulement procuré la nourriture, l'habitation et le vêtement, mais je vous ai sauvé la vie, en vous délivrant des mains d'Hérode ! »
Enfin, n'oublions pas que la gloire que Dieu accorde à ses saints dans le ciel correspond à la sainteté de leur vie sur la terre, et nous aurons une idée affaiblie, mais juste, de l'excellence de la gloire dont saint Joseph jouit dans le paradis.
Résolution : Demander souvent à Dieu la grâce de la persévérance finale, par l'intercession du glorieux saint Joseph.
Bouquet spirituel : « Dieu rendra à chacun selon ses œuvres ». (Romains 2, 6).
Exemple
La dévotion de saint Joseph conseillée par ce bienheureux patriarche
Deux religieux Carmes déchaussés de Grenade sortaient du monastère des Carmélites de la même ville, lorsqu'ils virent venir à leur rencontre un homme assez avancé en âge et d'un aspect vénérable, qui se plaça entre eux et leur demanda d'où ils venaient. Le plus ancien des deux répondit qu'ils venaient du couvent des Carmélites déchaussées. « Mes pères, reprit l'inconnu, pourquoi donc ont-elles tant de dévotion à saint Joseph ? - C'est, répondit le religieux, parce que notre sainte Mère Thérèse de Jésus en avait elle-même beaucoup pour ce grand saint. - Je le savais déjà, répliqua l'inconnu... Regardez-moi en face, et ayez pour saint Joseph une dévotion pareille à celle de votre mère ; tout ce que vous demanderez, vous l'obtiendrez ». En disant ces mots, il disparut, les laissant dans la stupéfaction. De retour à leur couvent, ils rendirent compte à leur supérieur de ce qui venait d'arriver. « C'était saint Joseph, leur dit-il. Ce n'est pas pour vous, c'est pour moi qu'a eu lieu l'apparition ; car je n'étais pas assez dévot à saint Joseph. Mais dorénavant je le serai ». Cet événement remonte à 1584, deux ans après la mort de sainte Thérèse. (Père Patrignani, La dévotion à saint Joseph).
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Le Mois de Saint Joseph
Le Mois de Saint Joseph
Vingt-septième jour
27 mars
Le titre de Juste
Prélude : Représentons-nous l'entrée triomphante de saint Joseph dans les Limbes : les saintes âmes qui habitent ce lieu d'attente saluent avec respect et bonheur cette âme dont la sainteté et la justice dépassent de beaucoup la leur. Unissons-nous à elles pour offrir au juste Joseph les hommages qui lui sont dus.
Méditation
Nous méditions hier sur la sainteté de Joseph. Pour la résumer en un seul mot, il suffit de répéter les paroles de l'Evangéliste : « Joseph était un homme juste ».
Qu'est-ce à dire : homme juste » ? Saint Alphonse de Liguori répond : « Homme juste signifie un homme qui possède toutes les vertus ; car celui à qui il manque une seule vertu ne peut être appelé juste ».
Et, avant lui, saint Pierre Chrysologue, reprenant cette même question : « Qu'est-ce qu'un homme juste ? » avait répondu : « C'est un homme parfait, qui possède toutes les vertus ».
Suivons les progrès de cette justice dans le cœur de Joseph.
Purifié dès le sein de sa mère, son enfance s'écoula dans l'innocence la plus parfaite. Son adolescence fut ornée de toutes les vertus propres à cet âge ; il avait, dit un pieux auteur, la piété d'Abel, l'obéissance d'Isaac, la sagesse de Tobie, la chasteté du fils de Jacob, la fermeté de Daniel et l'amour ardent des trois enfants de la fournaise. Déjà saint avant son mariage, sa justice s'accrut encore beaucoup, lorsqu'il fut uni à la mère de Dieu, dont les exemples seuls auraient suffi pour la multiplier. Plus tard, ses rapports avec Jésus-Christ augmentèrent encore sa sainteté. Enfin, sa fidélité à observer tout ce que la loi commandait, son obéissance aveugle aux ordres du Tout-Puissant et son admirable correspondance à la grâce divine lui communiquèrent à un degré éminent, ou pour mieux dire, dans leur plus haute perfection, toutes les vertus.
Résolution : Dans les tentations d'orgueil, se comparer à la justice parfaite de saint Joseph.
Bouquet spirituel : « Joseph était un homme juste ». (Matthieu 1, 19).
Exemple
Le guide spirituel
C'est par sa fidélité à invoquer et à imiter saint Joseph que sainte Thérèse est parvenue à des états si sublimes d'oraison, après avoir gémi longtemps dans les aridités et les sécheresses les plus désolantes. C'est aussi le secours de ce grand maître de la vie intérieure qu'elle proposait aux âmes pieuses qui désiraient faire des progrès dans l'oraison. « Quiconque, disait-elle, manque de directeur propre à le conduire dans la voie de l'oraison, n'a qu'à prendre saint Joseph pour guide, bientôt il saura le véritable chemin et arrivera au but ». (R. P. Huguet, La dévotion à saint Joseph en exemples).
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Le Mois de Saint Joseph
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Vingt-sixième jour
26 mars
La sainteté de Joseph
Prélude : Contemplons l'intérieur de saint Joseph. Le Saint-Esprit l'habite avec complaisance, parce qu'il l'a orné de tous les dons les plus beaux et les plus rares. Adorons cet esprit de sanctification dans le temple qu'il s'est formé au dedans de l'âme de saint Joseph, et rendons à ce dernier les hommages de vénération et d'admiration qui lui sont si légitimement dus.
Méditation
C'est la sainteté de Joseph qui l'a rendu si cher à Dieu. Une seule considération suffira pour nous donner une idée de cette sainteté admirable : il a été choisi de Dieu pour remplir les fonctions de père auprès de la personne de Jésus-Christ !
Rappelons à ce propos quelques principes qui nous serviront à développer cette idée unique, si bien faite pour nous expliquer la grandeur de la sainteté de ce glorieux patriarche.
Saint Paul disait de lui-même que Dieu l'avait rendu capable d'exercer le grand ministère de la nouvelle alliance, c'est-à-dire, comme l'explique saint Thomas d'Aquin, que lorsque Dieu destine quelqu'un à une fonction, il lui donne toutes les grâces nécessaires pour l'exercer dignement.
Ainsi Dieu, ayant destiné saint Joseph à faire l'office de père auprès de la personne du Verbe incarné, on doit tenir pour certain qu'il lui conféra en même temps tous les dons de la sagesse, tous les degrés de sainteté éminente qui convenaient à une pareille charge. On ne doit donc pas douter que le Seigneur ne l'ait enrichi de toutes les grâces et de tous les privilèges accordés aux autres saints. Nous avons vu hier comment Dieu lui accorda, de plus qu'aux autres saints, trois grands et précieux privilèges.
Unissons toutes les puissances de notre âme pour glorifier saint Joseph et lui offrir notre juste tribut d'admiration et de louanges.
Résolution : Mettre souvent notre travail de sainteté sous la protection du grand saint Joseph.
Bouquet spirituel : « Dieu l'a rendu capable d'être un digne ministre ». (Corinthiens 3, 6).
Exemple
L'oraison facilitée
Je connais, dit le père de Barry, deux personnes qui redoutaient beau- coup l'oraison, à cause des difficultés qu'elles y rencontraient. Toutes deux, dans l'espoir de les surmonter, prirent saint Joseph pour leur guide, et elles ne tardèrent pas à ressentir les heureux effets de sa protection. Bientôt les difficultés disparurent tellement, que cette salutaire pratique devint le plus doux et le plus agréable de leurs exercices de piété. (Dévotion à saint Joseph).
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Le Mois de Saint Joseph
Le Mois de Saint Joseph
Vingt-cinquième jour
25 mars
Trois privilèges
Prélude : À genoux devant une statue de saint Joseph, renouvelons à ce grand patriarche l'hommage de nos plus parfaits sentiments d'admiration, d'amour et de louanges.
Méditation
Le pieux chancelier de l'Université de Paris, le grand et célèbre Jean de Gerson, avait une dévotion toute spéciale envers l'auguste père nourricier de Jésus. Dans un des sermons qu'il composa en l'honneur de saint Joseph, ce grand homme, qui avait beaucoup étudié les Pères et la tradition, énumère trois privilèges spéciaux comme ayant été attribués par Dieu à saint Joseph, en prévision de la sublime mission qu'il devait remplir un jour sur la terre.
Le premier de ces privilèges fut d'être sanctifié dès le sein de sa mère. En effet, si Jérémie fut privilégié de cette grâce parce qu'il devait être le grand prophète des lamentations, si saint Jean-Baptiste reçut cette faveur en sa qualité de précurseur de Jésus-Christ, à combien plus forte raison convenait-il qu'il fût purifié de la tache originelle et sanctifié dans le sein de sa mère, celui qui devait servir de père au Sauveur et devenir l'époux de la Reine des vierges ? Comment aurait-il pu être traité avec moins d'amour et de miséricorde que les deux saints personnages dont nous venons de parler ?
Le second privilège de saint Joseph fut d'être en même temps confirmé en grâce, et de n'avoir jamais le malheur d'offenser Dieu grièvement, tant le Seigneur avait fortifié son esprit et sa volonté par des secours extraordinaires, afin d'achever et de perfectionner le bel ouvrage qu'il avait commencé en lui, au même instant où il l'avait purifié de la tache originelle.
Enfin, le troisième privilège de saint Joseph fut d'être toujours exempt des mouvements de la concupiscence. Et, chose consolante pour notre faiblesse, cette grâce, saint Joseph, par les mérites de sa pureté, à coutume d'en rendre participants ses pieux serviteurs, en les délivrant des appétits charnels et des mouvements désordonnés. Voilà pourquoi on l'appelle le patron de la pureté.
Résolution : Invoquer le nom de saint Joseph dans les tentations contre la sainte vertu de pureté.
Bouquet spirituel : « Le jour de l'union de Marie et de Joseph, la virginité s'allia avec une autre virginité ». (Saint Jean de Gerson).
Exemple
La protection de l'angélique saint Joseph
Une personne avait eu le malheur de commettre un péché grave contre la plus belle des vertus. Mais, la mauvaise honte en retenant l'aveu sur ses lèvres, elle profana les sacrements. Dès lors sa conscience, déchirée par de cruels remords, lui fit expier ses crimes. Sans repos ni le jour ni la nuit, se voyant sur le bord de l'enfer, elle détestait sa coupable faiblesse, elle maudissait l'infâme plaisir, cause de son malheur, sans pouvoir néanmoins se résoudre à en faire l'aveu, qui aurait terminé ses peines. Dans cette perplexité, l'heureuse idée lui vint de s'ouvrir à saint Joseph. Elle récita dévotement pendant neuf jours l'hymne des vêpres et l'oraison de son office. À peine cette salutaire pratique terminée, elle fut délivrée de sa fausse honte. Elle confessa son affreux péché non seulement sans répugnance, mais avec bonheur, et là finirent toutes ses peines. Convaincue par cette expérience, elle prit sur elle l'image de saint Joseph avec l'intention de ne s'en séparer jamais. Depuis ce moment, elle vainquit facilement toutes les mauvaises tentations, et elle reçut tant de grâces qu'elle avouait au père de Barry ne pouvoir jamais les reconnaître suffisamment. (Dévotion à Saint Joseph).
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