Le Mois de Sainte Claire
Le Mois de Sainte Claire
Exercices pour honorer Sainte Claire pendant le mois d'août par une pauvre Clarisse
Mère Séraphine du Cœur de Jésus
Vingt-septième jour
Sa dévotion à la Passion
Fille du séraphin d’Assise qui portait sur sa chair sanglante les stigmates de Jésus-Christ, Claire les avait au fond de son cœur. Pouvait-elle ne pas_ressentir d’une façon intime et permanente les douleurs de la Passion. elle qui vivait perpétuellement du souvenir de Jésus en Croix, de ses plaies et de ses souffrances ?...
« Tous les jours, elle consacrait plusieurs heures à méditer sur les douleurs de Jésus. Elle ne pouvait presque ni s’en occuper ou les rappeler à ses compagnes sans verser d'abondantes larmes. Elle avait, dit le bienheureux évêque de Porto, un attrait particulier pour l’office de Sexte et de None, parce que l'un rappelle le crucifiement, l’autre la mort du divin Agneau. Elle ne se bornait pas à la récitation de l’office ecclésiastique auquel les religieuses de Saint-Damien étaient déjà tenues ; elle disait encore fréquemment celui de la Croix que son glorieux Père avait composé, ainsi que la prière en l’honneur des cinq Plaies qu'elle entremêlait d'intarissables larmes... Elle cachait constamment sous sa pauvre tunique un cordon formé de treize nœuds, comme un mémorial secret des coups et des blessures de son bon Maître. Inconsolable toutes les fois qu’elle pensait au mépris que font les hommes de son sang précieux, elle aurait volontiers répandu le sien jusqu'à la dernière goutte pour le salut de ces ingrats et pour dédommager Notre-Seigneur de leur mépris et de leur indifférence... »
La Passion de Jésus-Christ était aussi le sujet touchant de ses pieux entretiens avec ses compagnes. C’était, comme dit l’abbé Demore. le livre choisi, l’unique, on peut dire, qu’elle présentait a ses filles spirituelles. Claire voulait qu’elles y étudiassent l'amour infini du Sauveur et les obligations de la reconnaissance envers lui. La Passion de Jésus, voilà donc le livre ouvert constamment au regard de Claire et de ses filles... La croix ! Voilà le miroir sans tache dont elle ne détournait jamais les yeux… Les souffrances d'un Dieu ! Voilà l’objet habituel de leurs pensées et de leurs affections... ses plaies entr'ouvertes leur plus doux asile... sa pauvreté leurs richesses, sa couronne d'épines, leur diadème de gloire.
« Je vous en conjure, mes très chères sœurs, disait souvent la sainte Abbesse a ses filles, ne perdez jamais de vue la Passion du Sauveur ; ayez-la constamment présente à la mémoire et faites en sorte d’en raviver le souvenir dans votre esprit par une méditation continuelle ».
La Sainte elle-même était si embrasée d’amour pour Jésus crucifié qu'elle passait les jour et les nuits à pleurer sur les souffrances du Sauveur. Satan, l'ennemi s’en montrant furieux, Dans sa rage, il mettait tout en œuvre peur l’empêcher de donner cours à ses tendres sentiments de douleur et de compassion. Une fois entre autres, il apparut devant elle la nuit sous une forme hideuse et s’ingénia par toute espèce de raisons fausses à la persuader qu'elle finirait par devenir aveugle et par perdre l’esprit si, elle continuait à pleurer. La Sainte, sans s’émouvoir lui répondit : « Celui qui doit jouir de la lumière éternelle ne saurait être aveugle ». A ces mots, Satan prit la fuite.
La dévotion de Claire a la Passion se manifestait aussi par le signe de la croix au moyen duquel elle faisait de fréquents miracles.
Réflexions et Avis
De l’avis des saints, aucun exercice ne saurait être plus agréable à Dieu et plus avantageux pour l’âme que la méditation des souffrances du Sauveur. Écoutons ce qu'en dit saint Alphonse de Liguori :
« La dévotion à la Passion de Jésus-Christ est la plus utile et la plus affectueuse de toutes les dévotions, c'est la plus agréable à Dieu, celle qui console davantage les pêcheurs et qui inspire plus d'amour. De quelle source recevons-nous tous les biens, sinon de la passion du Sauveur ? D’où nous vient l'espérance du pardon, la force contre les tentations, la confiance d'aller en Paradis, tant de lumières, d’invitations pleines d’amour, de désirs de conversion, sinon de la Passion du Sauveur ? Il avait donc bien raison l’apôtre, de dire anathème à qui n’aime pas Jésus-Christ !
Saint Bonaventure dit qu'il n’y a point de dévotion plus propre à sanctifier une âme que la méditation de la Passion de Jésus-Christ et il nous conseille de la méditer tous les jours, si nous voulons faire du progrès dans l'amour de Dieu. Saint Augustin assure qu'on mérite davantage en versant une seule larme au souvenir de la Passion qu‘en jeûnant continuellement au pain et à l'eau : c’est pour cela que les saints se sont toujours occupés de la Passion du Sauveur. Saint François d’Assise est devenu par là un séraphin ; il pleurait un jour a chaudes larmes ; quelqu'un lui en demanda la cause : « Je pleure, répondit le Saint, les souffrances et les ignominies de mon Sauveur et ce qui m'afflige le plus, c’est que les hommes pour qui il a tout souffert n'y pensent point ». A ces mots, ses larmes augmentèrent, de sorte que celui qui l’avait interrogé se mit aussi à pleurer lui-même. Un agneau qui bêlait, ou tout autre chose qui lui rappelait le souvenir de la Passion suffisait à ce Saint pour lui faire verser des pleurs. Un jour qu‘il était malade, on lui conseilla de se faire lire quelque livre de piété : « Mon livre, répondit-il, c’est Jésus crucifié ». Aussi exhortait-il sans cesse ses religieux à penser toujours à la Passion. Quiconque ne s'enflamme point de l'amour de Dieu en contemplant Jésus en croix ne l'aimera jamais ».
Que la pensée des souffrances de jésus vous soit habituelle. Heureuse l'âme qui en est là ! Dieu se complaît en elle, parce qu’elle-même vit d’un souvenir qui l’honore et le glorifie
Avis des Saints
« Ayez toujours devant les yeux la voie humble et pauvre de la Sainte Croix, par laquelle nous a conduit Jésus-Christ, notre Sauveur » (Saint François d’Assise). « Méditez continuellement le mystère de la Passion et les douleurs de la très sainte Vierge au pied de la Croix » (Sainte Claire d’Assise). « Aimez la Croix et marchez constamment dans le chemin du Calvaire ». (Sainte Catherine de Bologne).
Couronne de sainte Claire
Fleur séraphique
La Bienheureuse Paule de Montaldi, vierge de son Ordre (1443-1514).
Toute jeune encore, le peuple l'appelait déjà la petite Sainte. Sa vertu alla croissant avec l’âge et, dès l’aurore de sa quinzième année, Paule, la blanche fleur de Montaldi, quittait le bourg natal, le toit paternel et venait dans tout l’épanouissement de son adolescence et dans toute la joie de son âme se consacrer au seigneur. C’est à Mantoue, au monastère de Sainte-Lucie, que la jeune fille avait choisi sa retraite. Une fois clarisse, Paule consacra toutes les forces et l‘énergie de son âme à l(acquisition des vertus propres a son état. Les veilles prolongées, les disciplines et les jeûne rigoureux, rien ne semblait devoir satisfaire sa soit d’austérité et de souffrance. Le démon lui livra de rudes attaques, mais l’humble fille de sainte Claire, confiante en la grâce de son céleste Epoux, lutta courageusement et remporta sur son ennemi d’innombrables victoires.
Pratique : La dévotion à la Passion.
Prière
Que ne puis-je, ô glorieuse Mère, avoir sans cesse à l‘esprit, comme vous, le souvenir de Jésus crucifié ! Daignez m'obtenir cette grâce, unie à celle d'un plus ardent amour et d’une plus grande générosité pour lui. Ainsi soit-il.
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Le Mois de Sainte Claire
Le Mois de Sainte Claire
Exercices pour honorer Sainte Claire pendant le mois d'août par une pauvre Clarisse
Mère Séraphine du Cœur de Jésus
Vingt-sixième jour
Insigne mortifiée
L’attrait de sainte Claire pour la pénitence est décrit par tous ses biographes avec l’accent de l'admiration. Citons une page du récit authentique de ses austérités.
« Les Annales de l'Ordre ont gardé le souvenir de trois cilices qu’elle portait alternativement. L'un en poils de chameau tressé avec des nœuds,étonne la piété des fidèles marseillais par son admirable conservation, chaque année durant l’octave de la fête du 12 août, tandis que les Clarisses de Marseille l’exposent à leur vénération. L'autre, en cuir de sanglier, était armé de soies courtes et piquantes qui pénétraient dans les chairs. Le dernier en cuir de cheval entremêlé de nœuds fort durs, se conserve au monastère d’Assise ; c’est celui que la petite sœur Agnès de Spello déroba pieusement un jour et ne put supporter.
L'abstinence était à l'unisson de ces instruments de pénitence. La chair même la plus virginale réclame trop souvent ses prétendus droits, il faut la mater et, Comme disent les saints, la mortifier. Claire mortifia la sienne au point d'obliger François à modérer ses ardeurs pénitencielles. Quelques herbes suffisaient à sa pauvre nourriture. En Carême et durant le long Avent franciscain, elle vivait uniquement de pain et d’eau. Trois jours par semaine même ; durant ces saintes périodes, elle s’abstenait de tout aliment ; c'est cette dernière austérité que saint François et l’Evêque d'Assise durent lui interdire parce qu’elle tendait à ruiner ses forces.
Toujours nu-pieds, sans sandales même au cœur de l’hiver, elle était vêtue d'une simple tunique et d’un manteau dont la lourdeur à elle seule constituait déjà une grande pénitence. « J’ai vu, écrit Barthélemy de Pise, la tunique de saint François et celle de sainte Claire, je les ai comparées l‘une à l’autre, et j'ai pu me convaincre que celle de la pieuse vierge était plus lourde et plus grossière encore que l'habit si lourd et si grossier de son bienheureux Père.
Longtemps, elle couche sur la terre nue ou sur un fagot de sarments avec un billot d'arbre pour oreiller. Ses directeurs l’obligèrent à accepter une natte de cuir avec un peu de paille jusqu’à ce qu’enfin les infirmités la contraignirent à s’étendre sur la paillasse qu’elle se reprochait si fort, comme un excès de délicatesse imposé cependant par l’obéissance qu‘elle fit toujours passer avant le sacrifice.
Avec cela, toujours gaie, contente, le visage rayonnant, d’une aimable joie. « Jamais, dit son premier biographe, on n’aperçut en elle rien de sombre ni de triste. Parmi ces mortifications de tout genre, elle conservait un visage riant, un front serein, un air « de fête » et de joie qui révélait pour ainsi dire malgré elle les douceurs intérieures qu’elle y goûtait ». (Monseigneur Ricard).
Réflexions et Avis
La mortification est de tous les temps parce qu'il n'en est aucun où nous n’ayons besoin de faire pénitence et de crucifier la nature. « Ceux qui ont Jésus-Christ, dit l’Apôtre, out crucifié leur chair avec ses convoitises » (Galates 5, 24). Ce n’est bien qu’a pareille condition en effet que nous pouvons demeurer unis à Jésus-Christ. Sans mortification, pas de persévérance dans la grâce, moins encore de vie intérieure et d’union à Dieu. La pente au mal qui est en nous doit être constamment réprimée. L'âme sans cesse doit y résister : loi de lutte et de combat qui n’est autre que la mortification.
Effectivement, le premier degré de la mortification c'est de résister au mal. Le mal se présente ordinairement sous l’aspect du plaisir, ou nous le commettons pour échapper à quelque souffrance. Dans l’un et l'autre cas, nous ne pouvons y résister que par la modification. Renoncer à toute jouissance défendue, embrasser toute souffrance imposée, c'est là un double et impérieux devoir qui ne peut s’accomplir que par la mortification. En l’un et l'autre cas, se mortifier est une obligation rigoureuse. C’est une pénitence de laquelle nul ne peut s'affranchir, une mortification qu'il faut accomplir sous peine de péché.
Et voyez jusqu'où Notre-Seigneur veut que nous la portions. Écoutez : « Si votre œil vous est un sujet de scandale, arrachez-le... si c’est votre pied ou votre bras, coupez-le ; il vaut mieux entrer dans le royaume des Cieux avec un pied ou un bras de moins que d’être précipité dans l‘enfer avec tous ses membres ».
Mais la mortification volontaire que l'on embrasse uniquement pour plaire à Dieu, imiter Notre-Seigneur et lui ressembler davantage est d’un mérite bien plus grand et nous vaudra bien une autre gloire. Les saints l'ont embrassée avec joie, heureux de prouver ainsi leur amour pour Dieu. À leur exemple, la mortification pour vous. âme pieuse, sera de chaque instant. Que d’occasions s‘offrent à chaque minute de faire pénitence. N'en laissez s'échapper aucune. Généralement parlant. nous aurons toujours, il est vrai, l'occasion de nous mortifier, mais la grâce qui nous y convie une première fois, sera-t-elle aussi forte, aussi près de nous la seconde ?
Avis des Saints
« Sans la mortification, nous ne pouvons ni plaire à Dieu, ni servir utilement le prochain » (Saint François Xavier). « Nous pouvons juger de notre avancement dans la vie spirituelle par les progrès que nous taisons dans la vertu de mortification » (Saint Vincent de Paul). « Non, les saints n'en ont pas trop fait pour mortifier et faire mourir la nature et par ce moyen vivre en Dieu avec Jésus-Christ » (Saint Alphonse de Liguori).
Couronne de sainte Claire
Fleur séraphique
La Bienheureuse Louise de Savoie, religieuse de son Ordre (1461-1503)
Cette illustre princesse eut pour père le Bienheureux Amédée IX, duc de Savoie. et pour mère Yolande, fille de Charles VII, roi de France, et sœur de Louis XI. Celui-ci, à la tutelle de qui fut confiée la jeune princesse après la mort de sa mère, lui désigne pour époux le Prince Hugues de Chalon, bien digne en tout d'avoir pour épouse une sainte. Leur union ne devait pas être de longue durée. A l’âge de vingt-sept ans, Louise eut la douleur de perdre le jeune prince son époux, et quelques années plus tard, elle profitait de sa liberté pour entrer au monastère d'Orbe, où elle se sanctifia dans la pratique des plus sublimes vertus.
Pratique : demander à sainte Claire quelque chose de l’esprit de mortification qui l’animait.
Prière
Quel esprit de mortification fut le vôtre, ô séraphique Mère, et de quelle honte, de quelle confusion ne doit-il pas me pénétrer, moi si lâche, hélas ! lorsqu’il s’agit de faire pénitence ! Obtenez-moi, je vous en conjure, les forces d'une sainte énergie qui me fasse aller à l'encontre de ma lâcheté en ce point. Ainsi soit-il.
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Le Mois de Sainte Claire
Le Mois de Sainte Claire
Exercices pour honorer Sainte Claire pendant le mois d'août par une pauvre Clarisse
Mère Séraphine du Cœur de Jésus
Vingt-cinquième jour
Cœur généreux
Parler de la générosité de Claire, c’est revenir en quelque sorte sur les héroïques vertus que nous avons déjà admirées en elle : mais qui pourra s’en abstenir sachant qu'un tel sujet renferme encore tant de merveilles ?
Il faudrait avoir lu au fond de son cœur, comme y lisait François, pour se faire quelque idée des aspirations généreuses de notre aimable Sainte.
Prouver à Dieu son amour, au prix même des plus grands sacrifices fut chez elle une soif toujours inassouvie. L‘amour ne vit pas sans douleurs et Claire n’entendait pas autrement l’amour de son cœur pour Jésus. Aussi quelle admirable énergie lui voyons-nous en face de toute souffrance, de quelle joyeuse âme s‘élance-t-elle au devant de la croix, sous quelles flammes d‘amour se livre-t-elle a celles du sacrifice !
Le sacrifice ! N’est-ce pas à le vouloir et à l'aimer que s'était vouée notre chère héroïne dès le printemps de sa vie ? Quitter une famille chère, briser son cœur dans ce départ, renoncer aux plus légitimes jouissances pour se plonger dans une vie d'austérités et de perpétuel renoncement, qui ne verra dans une telle générosité l'amour du sacrifice poussé jusqu’aux dernières limites, amour du sacrifice jusqu'à la folie de la croix !
Ému d’une telle ferveur, le séraphique Patriarche en témoigne plus d’une fois et son bonheur et son admiration. Claire elle-même le rappelle dans son Testament avec une simplicité touchante comme une exhortation de grand poids pour les disciples de son Ordre.
« Le bienheureux François, dit-elle, considérant que quoique délicates et faibles de corps, nous ne reculions devant aucune privation, besoin, fatigue, tribulation ou mépris du monde et que même nous regardions tout cela comme de grandes délices à l'exemple du Saint et de ses frères, ainsi que lui-même et ses disciples avaient pu souvent s'en convaincre, le Bienheureux. Dis-je, s'en réjouit beaucoup devant le Seigneur ».
Oui, certes, François se réjouissait de la ferveur et de la générosité de Claire, mais il en profitait à merveille pour réclamer de son cœur de nouveaux sacrifices pour le Dieu qu’elle aimait.
La sainte Abbesse tressaillait de joie à son tour en voyant.la générosité de ses filles pour le Seigneur. À Saint-Damien, comme ailleurs, elle n'était autre que le fruit et le développement de la sienne, s’étendant comme le principe d'une sève généreuse et forte de la racine aux rameaux. L’heureuse influence qu'elle exerçait en ce point tant par ses paroles que par ses exemples est restée célèbre, car si chez elle, l’exemple s’ajoutait aux paroles, les exhortations de Claire portaient aussi d'admirables effets.
Réflexions et Avis
La générosité pour Dieu est le caractère des saints. Elle est la note vraie de leur amour pour lui et de leur mépris d’eux-mêmes. « L'homme doit aimer Dieu jusqu‘en mépris de soi ». C‘est bien ainsi que le comprennent les saints et dans ce sens qu‘ils cherchent à lui prouver leur amour. À la générosité d’une âme, à sa générosité manifeste, on peut juger de son esprit d’abnégation pour elle-même, de son amour et de son dévouement pour Dieu. Hors de là toute la vertu est illusoire et suspecte. Quel fond peut-on faire en effet sur un amour qui ne consiste qu’en purs sentiments et qui va rarement peut-être à se prouver par des actes positifs et généreux ?
La générosité est en nous comme un ressort spirituel qui met en mouvement toutes les vertus. Dans l’impétuosité de son ardeur, elle les entraîne, ayant le secret de rendre possibles et même faciles les actes même les plus héroïques, ceux qui paraissent de prime abord les plus rebutants à la pauvre nature timide et faible.
Mais, demanderez-vous peut-être, âme pieuse, où trouver le secret de cette générosité parfaite, dans quel mystérieux principe en puiser la Sève féconde ?
Sainte Claire nous l'explique admirablement dans une lettre à ta bienheureuse Agnès de Prague. cette fille chérie de son cœur. Nous résumons ces données en leur donnant le titre qu’elles méritent et sous lequel les présente ingénieusement la Sainte :
« Le Miroir Mystique de l'âme de celle qui veut imiter jésus-Christ et marcher généreusement à sa suite, c‘est la contemplation assidue des mystères et des vertus du Verbe fait homme. L’âme doit s'y regarder chaque jour afin de se parer au dehors et au dedans de toutes les vertus. Au sommet du Miroir la pauvreté du Christ dans le mystère de la sainte Humilité de sa vie cachée. Au bas, l’ineffable amour de son coeur divinement prouvé durant les trois dernières années de sa vie sur la terre et surtout 'par sa Passion et sa mort. Miroir céleste attaché à la Croix et dans lequel se lisent en caractères de feu l'amour et la générosité du Sauveur pour nous ! ».
Avis des Saints
« Regardez-vous chaque jour dans ce Miroir, afin de vous parer au dehors et au-dedans de toutes les vertus » (Sainte Claire). « Répondons à celui qui nous appelle de sa Croix, répondons-lui d‘une même voix et d’un même cœur : je vous aime ! » (Sainte Claire). « Si vous correspondez aux vues de Dieu, il fera de vous un saint » (Saint Paul de la Croix).
Couronne de sainte Claire
Fleur séraphique
La Bienheureuse Eustochium de Calafato, vierge de son Ordre (1430-1484)
A son baptême, elle reçut le nom de Smaragde qui signifie émeraude, doux pronostic de l’éclat dont elle brillerait plus tard comme une perle précieuse dans l’Eglise de Dieu. Dans le cloître, l‘amour de la pauvreté, l’esprit de pénitence et la dévotion à la Passion du Sauveur furent les vertus dominantes de la chère Bienheureuse L’autorité que lui donnaient ces vertus s‘accrut par le don des miracles. Plusieurs fois dans un moment de détresse, elle multiplie le pain et les autres provisions. Nombre d’hommes et de malades furent guéris de son vivant au contact d'un linge sur lequel avaient perlé ses larmes, larmes d‘amour et de compassion qu‘elle versait au souvenir de la Passion du Sauveur. Un jour de la Portioncule, Notre-Seigneur lui montra une multitude d'âmes délivrées du Purgatoire par les indulgences du grand pardon. Un autre jour, elle reçut la Communion de la main d’un ange.
Pratique : Faire généreusement pour Dieu tout ce qu’il demande.
Prière
Ardente et séraphique sainte, ô Claire, obtenez-moi la générosité pour Dieu. Qu’elle anime, guide et embrase mon cœur en communiquant à tous mes sentiments et à toutes mes œuvres sa flamme divine. Ainsi soit-il !
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Le Mois de Sainte Claire
Le Mois de Sainte Claire
Exercices pour honorer Sainte Claire pendant le mois d'août par une pauvre Clarisse
Mère Séraphine du Cœur de Jésus
Vingt-quatrième jour
Âme d’oraison
L’oraison, disent les maîtres de la vie spirituelle, est une élévation et une application de l’âme à Dieu pour lui rendre nos devoirs, lui exposer nos besoins et en devenir meilleur pour sa gloire.
Sainte Claire a été, dans toute l’acception du mot, une âme d’oraison, ce qui veut dire une âme tout appliquée à Dieu, constamment occupée de lui plaire. de l'honorer, de le servir. Vivre uniquement pour Dieu, toujours préoccupée des devoirs à lui rendre, des hommages qu’il mérite, des moyens de lui rester unie, tel fut le caractère propre de cette âme d’élite qu‘un don surnaturel avait si merveilleusement gratifiée de la part de Marie : « Marie a choisi la meilleure part, elle ne lui sera pas ôtée » (Luc 10, 42).
Claire en effet ne trouvait son bonheur que dans l'union permanente à Celui qu’elle aimait. Pas un instant de la journée où l‘heureuse contemplative ne sût y maintenir son esprit et son cœur. Rien des distractions de la terre ou des occupations de sa charge n'était capable de la ravir à ce saint exercice ou d'en affaiblir dans son âme les merveilleux effets.
Encore dans le monde et toute jeune, quel ne fut pas l’irrésistible attrait de la chère Sainte pour cette douce occupation de l'âme : la prière et l'oraison. Une fois au cloître, la fervente élue s’y plonge avec l'ardeur d'un séraphin. Elle eût voulu n'interrompre jamais, pas même une seconde, le fil de son intime conversation avec le Seigneur. Les heures du jour ne suffisent pas à apaiser cette faim ardente, à la rassasier de cet aliment divin, Claire y consacre encore une partie de la nuit... Dans la chapelle du monastère ou sur les dalles glacées de sa petite cellule, la chère Sainte restait agenouillée de longues heures dans la muette contemplation de Celui qui la ravissait... Ses communications avec le ciel étaient incessantes et les prières ardentes qu'y envoyait sa foi attiraient chaque jour sur la sainte Abbesse et sur son monastère de nouvelles bénédictions.
A la splendeur céleste qui illuminait le visage de la sainte au sortir de son oraison, ses compagnes devinaient bien vite ce qui s'était passé dans son âme. La jeune sœur Benvenuta de Pérouse vit un jour, au-dessus de l'endroit où la Sainte convenait avec Dieu, une splendeur admirable et si grande qu’elle crut tout d'abord voir la flamme d’un incendie qui dévorait le monastère ; mais elle s’aperçut bientôt que ce feu descendait du Ciel et que Dieu voulait lui faire comprendre par là. de quelle nature était la flamme qui consumait le cœur de sa Mère, flamme allumée par l’Esprit divin. emblème en même temps de la ferveur de son oraison.
Réflexions et Avis
L’oraison mentale est nécessaire, dit saint Alphonse de Liguori, premièrement pour nous éclairer dans le voyage que nous faisons vers l’éternité. Les vérités éternelles sont des choses spirituelles qui ne se voient pas des yeux du corps, mais seulement des yeux de l’âme. Quand on ne pratique pas l’oraison. on ne les voit pas, la lumière manque et l'on marche difficilement dans la voie du salut. En outre, sans pratiquer l’oraison on ne connaît pas ses défauts et par conséquent, dit saint Bernard, on n‘en conçoit aucune horreur, on. n'aperçoit pas non plus les dangers que l’on court pour son salut et l'on ne songe nullement à les éviter. Mais celui qui pratique l’oraison découvre bientôt ses défauts ainsi que les dangers auxquels il est exposé et il prend ses précautions. Selon saint Bernard, la méditation règle nos affections, dirige nos actions et corrige nos défauts.
En second lieu, sans l'oraison on manque de lutte pour vaincre les tentations et pratiquer la vertu. Sainte Thérèse disait que celui qui néglige l’oraison n'a pas besoin d‘être porté en enfer par les démons, il s'y jette lui-même. La raison en est que sans l’oraison on ne pense pas à prier, et si l'on ne prie pas comment persévérer dans le bien ? Le Seigneur nous donnera-t-il la persévérance si nous ne la lui demandons pas et comment la lui demanderons-nous sans la prière ?
De plus, l‘oraison est l‘heureuse fournaise où les âmes s‘embrasent de l’amour divin. Sainte Catherine de Bologne l‘appelle un lien qui attache étroitement notre âme à Dieu. C’est ce doux Cellier où l’âme s’enivre tellement du divin amour qu‘elle perd en quelque sorte l‘usage des sens pour les choses du monde ; elle ne voit plus que se qui plaît a son Bien-Aimé ; elle ne parle que de son Bien-Aimé. tout autre discours l’ennui, l’afflige. Attachons-nous donc à l’oraison et ne nous en relâchons jamais. L’oraison est l’aliment de l’âme, comme le pain est celui du corps ». Sainte Claire l’expliquait à ses filles : « De même, leur disait-elle, que ce serait commettre un grande imprudence que de refuser au corps ce qui lui est nécessaire pour qu’il suisse remplir ses fonctions, ce ne serait pas une témérité moindre d'enlever à l‘âme ce qui la fait vivre. Or, c’est l’oraison qui présente la nourriture à l’esprit, et la Charité est le feu qui cuit les aliments. En effet, par; l’efficacité de l’oraison, la foi se ranime, l’espérance s'affermit, la charité s’enflamme, les bons propos se forment, les victoires se remportent. Sans cet aliment, l'esprit perd ses forces et la tentation fait facilement brèche pour y introduire le mal à la place du bien ».
Avis des Saints
« Mon premier avis, âme dévote, c‘est que vous soyez amie de la sainte oraison, c'est par cette porte qu‘on entre dans la connaissance de Dieu et de soi-même » (Sainte Camilla Battista de Varano). « Ayez à cœur l’oraison mentale, c’est le plus court chemin pour arriver à la perfection » (Saint Ignace de Loyola). « N’abandonnez pas l’oraison, dût l’épreuve, des aridités et des tentations se prolonger durant toute votre vie Un temps viendra où tout-vous sera largement payé » (Sainte Thérèse d’Avila).
Couronne de sainte Claire
Fleur séraphique
La Bienheureuse Séraphine Sforza (Suève de Montefletro), religieuse de son Ordre (1434-1478)
Mariée au seigneur de Pesaro, Alexandre Sforza, Suève eut la douleur, après quelques années d'intime union, de voir changer complètement à son égard les sentiments de son époux. La vie de la vertueuse princesse fut dès lors un martyre de tous les murs. Mais plus les mauvais traitements augmentaient, plus elle redoublait ses prières, ses austérités, ses exercices spirituels, afin d'y puiser la force de tout souffrir. Dans son affliction, l’auguste Mère de Dieu lui apparut et lui montra la vie des filles de sainte Claire comme le port où il lui serait donné de trouver le calme et le repos après tant d’orages. Suève revêtit donc les livrées de sainte Claire nous le nom de Séraphine et passa le reste de ses jours à prier pour son époux dont elle finit par obtenir la conversion. Elle fut élue Abbesse en 1475. Après sa mort, un parfum délicieux s’exhala de son corps et remplit pendant trois jours la chapelle du monastère où il était exposé.
Pratique : Fidélité à l'oraison.
Prière
O glorieuse Mère, si bien nommée « Encensoir d'oraison », obtenez-moi le don de recueillement et de prière, afin que je puisse comme vous rendre à Dieu d'incessants, de brûlante hommages. Faites que j’apprécie l’oraison et l'esprit de prière si nécessaire à mon progrès. Ainsi soit-il.
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Le Mois de Sainte Claire
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Mère Séraphine du Cœur de Jésus
Vingt-troisième Jour
Duchesse des humbles
Autre appellation significative que nous allons méditer aujourd’hui. La Bulle de canonisation l’a décernée à Claire en même temps que l’immortel et si glorieux titre de Princesse des pauvres.
Devant la sainte Eglise, Claire apparut si belle au jour de son triomphe, si éclatante en pureté, si généreuse dans sa pauvreté et l'esprit d’abaissement, qu’Alexandre IV ne crut pouvoir l’exalter d'une façon plus éloquente en l‘inscrivant au rang des saints.
Duchesse des humbles ! Qu’est-ce à dire, sinon que la douce Abbesse de Saint-Damien excella dans la pratique de l’humilité comme dans celle de la pauvreté ? Elle a brillé non moins par l‘une que par l’autre, si bien que l’humilité et la pauvreté, ces deux vertus-sœurs, sont en quelque sorte les fleurons les plus éclatants de son céleste diadème. Plus notre Sainte aimait la pauvreté, plus elle allait disparaissent dans la profonde humilité. Chez tous les Saints, la note de l’une est généralement celle de l’autre ; impossible qu’il en soit autrement. car la chère et bénie pauvreté conduit toujours à l'humilité.
Mesurons donc l'humilité de Claire à la hauteur de cette pauvreté divine qu’elle aima si éperdument et pratiqua si parfaitement.
Quelques-unes de ses admirables paroles en ce point nous le révéleront mieux encore. Écoutons ses accents d’une humilité ravissante : « Moi, Claire, malgré mon indignité, servante de Jésus-Christ et des Pauvres Sœurs du monastère de Saint-Damien, et plante inutile dans le champ du Seigneur… je tremble en songeant à la fragilité de ma nature et crains d’en faire encore plus la triste expérience… Quel bonheur, écrit-elle à l’ardente Agnès de Bohême, quel bonheur de penser que par votre ardeur à imiter Jésus-Christ pauvre et humble, vous suppléez à mes défauts et compensez si abondamment les imperfections de mon zèle à imiter ce divin Modèle… Vivre pauvre et s’attacher à Jésus-Christ pauvre, quel bonheur !… Considérer les humiliations qu’il a embrassées pour nous et le suivre en devenant, s’il le faut, pour lui, un objet de mépris aux yeux du monde... c’est à cela que nous devons aspirer ».
Aux paroles viennent s’ajouter les actes : par humilité, Claire refuse constamment durant plus de trois ans le titre d’Abbesse et n’en veut point d'autre que celui de servante : « Ancilla », se disant même en toute occasion une servante inutile.
Par humilité, elle recherche pour elle ce qu’il y a de moindre, laissant aux autres ce qu’il y a de mieux. Les occupations les plus pénibles et les plus vulgaires font sa joie, les derniers offices du monastère sont ceux qu’elle se réserve de préférence. Abbesse, on la voit de plus en plus se confondre et s’anéantir. Plus on l’honore, plus elle s’abaisse ; plus elle est au-dessus des autres, plus elle s’anéantit ; elle-même sert ses compagnes à table, lave les pieds des sœurs quêteuses lorsqu’elles reviennent au monastère et les baise avec une expression de foi et de reconnaissance qui n’a d’égale que son incomparable humilité.
Réflexions et Avis
De même que l'estime et l’amour de la pauvreté tirent mépriser à notre héroïne les richesses de la terre, de même aussi l’estime et l'amour de l’humilité la portèrent à mépriser les honneurs du monde pour embrasser les humiliations de Jésus-Christ. Si Claire, comme nous l’avons vu, fut une incomparable amante de la pauvreté, elle fut aussi une sublime passionnée de l’humilité.
« Mais tout d'abord, qu’est-ce que l’humilité ? Être humble, c'est s'ignorer soi-même pour ne connaître que Dieu seul ; c’est donner à ce grand Dieu la seule gloire qu’il ambitionne, en confessant avec joie et par des hommages sans cesse renouvelés que tout est à lui, que tout vient de lui et que tout doit retourner à lui. Être humble; c’est faire un acte de suprême adoration, acte qui consiste à affirma le souveraine amabilité, la souveraine beauté de notre Dieu et qui se résume en ces mots : « Vous êtes tout, Seigneur, et je ne suis rien ; à vous donc louanges, honneur, amour et gloire, et à moi le mépris, la confusion ». Être humble enfin, c'est recevoir toute chose de la main de Dieu avec une amoureuse confiance, comme l'enfant reçoit des mains de son père, parfaitement convaincu que par lui-même il ne mérite rien, que l’amour seul lui donne tout ce qu’il possède, que l’amour: seul l‘a fait tout ce qu’il est ». (Auteur d’Allons au Ciel!)
Tel fut bien le caractère de l'humilité. Aussi profonde que sincère, de notre glorieuse Mère. Tel devrait bien être aussi le caractère de la notre, âme pieuse. L’humilité mettrait ainsi une garde à nos yeux pour qu’ils ne soient jamais détournée de la vue salutaire de notre bassesse et de notre néant, et nous tiendrait dépendant en tout et partout de la volonté de Dieu, comme nous le sommes de sa toute-puissance. Elle serait la force de notre bras, nous faisant agir n toute rencontre pour la plus grande gloire de Dieu. Elle serait l‘appui de nos pieds dans la vie du Ciel, y guidant nos pas, encourageant nos efforts et deviendrait finalement la main qui nous en ouvrirait la porte, car nul ne doit prétendre entrer au Ciel s’il ne s’est humilié devant Dieu et nul n'aura autant de part à sa gloire que l'âme qui aura été vraiment humble ici-bas, aimant à s‘abaisser devant les autres et restant toujours vile à ses propres yeux.
Avis des Saints
« Humilions-nous pour faire notre salut » (Saint Dorothée de Gaza). « La première chose à faire pour attirer en nous la grâce, c’est de se bien convaincre que de nous-mêmes, nous ne sommes rien et que tout ce qu’il y a de bon en nous vient de Dieu » (Sainte Catherine de Bologne). « Aimez a être oublié, méprisé et compté pour rien » (Saint Bonaventure).
Couronne de sainte Claire
Fleur séraphique
La Bienheureuse Antoinette de Florence, religieuse de son Ordre (1401-1472)
Du commencement à la fin de sa vie, une admirable ferveur la distingue sans cesse. Élue Abbesse, elle communique à ses filles ce feu sacré et fait régner ainsi à un très haut degré l’esprit de régularité, de pauvreté et de pénitence. A l’amour divin qui ne cessait de l'embraser, elle donnait sans relâche l'aliment d'une maison où elle passait les nuits presque entières. Une nuit qu'elle était en oraison dans l’église, un globe de feu vint reposer sur sa tête et illuminer tout à coup le lieu où elle se trouvait. D‘autres loin, on la vit élevée de terre et ravie en extase.
Pratique : s'exercer à l’humilité en ayant soin d’en pratiquer aujourd‘hui même quelque acte généreux.
Prière
J’admire plus que jamais, ô Mère, la belle humilité qui brille en vous ! Puisse-t-elle rayonner jusqu'à moi et me faire apprécier plus que je n’ai fait jusqu’ici les motifs et les occasions nombreuses que j'ai de pratiquer une telle vertu. Aidez-moi, je vous en conjure, à devenir comme vous douce et humble de cœur, à l‘exemple de Jésus. Ainsi soit-il.
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Le Mois de Sainte Claire
Le Mois de Sainte Claire
Exercices pour honorer Sainte Claire pendant le mois d'août par une pauvre Clarisse
Mère Séraphine du Cœur de Jésus
Vingt-deuxième jour
Princesse des pauvres
La Bulle de canonisation décerna à la sainte Abbesse de Saint Damien un titre inconnu et qui dut sembler bien étrange à la société de ce temps. Alexandre IV l’appela « Primiceria pauperum, Princesse des pauvres ».
« Princesse des pauvres ! s’écrie le pieux Abbé Demore, elle le fut : son coeur était trop vaste, trop noble, trop chrétien pour s’abaisser jusqu’aux misérables satisfactions qu’il faut aller fouiller dans les biens de la terre ; l'immensité de Dieu était seule capable de le remplir. Persuadée que l’on n’est jamais plus riche que lorsqu’on a tout laissé, elle aurait craint de souiller la pureté de son âme par le moindre regard jeté sur ce qui passe avec le siècle. Elle ne trouvait de consolation et de bonheur que dans la pensée qu'elle avait tout quitté pour Celui qui s'est fait si pauvre, afin de nous enrichir par son indigence. Devient-elle la fondatrice d’un nouvel ordre, elle veut que tout jusqu'à leur propre nom, rappelle à ses filles spirituelles la, résolution qu’elles ont prise de vivre et de mourir « Pauvres ». Adresse-t-elle à ses religieuses quelques-uns de ces discours brûlant: qui en faisaient autant de saintes, c’est de la « très haute Pauvreté « qu’elle fait l’éloge. Écrit-elle quelqu’une de ces délicieuses lettres que nous citons ailleurs, c'est l’amour de la sainte et admirable Pauvreté qui l’inspire. Son Institut se propage-t-il au loin, « la bienheureux Pauvreté est toujours la richesse impénétrable qui doit attirer sur ses monastères les regards et les, complaisances du ciel, la muraille impénétrable qui doit les défendre, la tout qui doit les protéger ». Un souverain pontife, aussi grand par le génie que par le cœur, la presse-t-il d'accepter au moins quelques biens fonds, quelques ressources, elle ne veut d'autres fonds que les trésors inépuisables de la Providence, d'autres revenus, que tes privations de tout genre qui la feront marcher de plus près sur les traces de Jésus-Christ. Si on lui donne en aumônes de simples morceaux de pain, elle les reçoit avec joie ; si, au contraire, on lui donne des pains entiers, elle s’afflige, elle tremble de peur de violer en les acceptant le vœu qu’elle a fait de n’avoir jamais rien en propre. Les vêtements les plus grossiers sont ceux qu’elle choisit de préférence, les aliments les plus insipides ceux qu’elle se réserve ; la cellule la plus étroite et la plus incommode celle qu’elle envie à ses sœurs… Oh ! Oui, digne fille de saint François d’Assise, vous êtes véritablement la Princesse des Pauvres ! »
On comprend mieux, d’après cet exposé, quelles délices trouvait la Sainte à savourer dans sa Règle des articles tels que celui-ci : « Que les sœurs ne s’approprient rien, ni maison, ni terrain, ni autre chose, mais comme pèlerine et étrangère ici-bas ; servant le Seigneur dans la pauvreté et l’humilité, qu’elles envoient demander l’aumône avec confiance. Il ne faut pas qu'elles en aient honte, puisque Notre-Seigneur s’est fait pauvre pour nous en ce monde ».
Réflexions et Avis
« Bienheureux les pauvres d’esprit, parce que le royaume des cieux est à eux » (Mat 5, 3). Ainsi que François d'Assise, Claire avait compris le sens mystérieux, mais bien réel, de ces divines paroles. L’évangélique pauvreté lui était apparue, comme à lui, sous les charmes célestes que revêt tout enseignement du Sauveur. Tous deux l’entrevirent comme une souveraine ignorée, une reine méconnue, délaissée, abandonnée, mais digne de tout amour... Une telle vision de la pauvreté sublime eut pour effet de les conquérir l’un et l‘autre à son service et à son amour. François, sur l'heure, devint son Chevalier, et Claire, l'heureuse Princesse de sa cour.
« Quelles ravissante légions d'âmes, dit un pieux auteur, ont marché après eux sous l’étendard de la noble et très sainte Pauvreté ! Quel magnifique spectacle elles ont donné au monde en renonçant volontairement aux richesses et aux honneurs d’ici-bas pour embrasser de même la pauvreté et les humiliations de Jésus-Christ ! »
Heureux mille lois ceux et celles qu'un appel spécial de Dieu a fixés dans cet état de perfection, mais tout en réfléchissant à ce bonheur, l'âme chrétienne doit se rappeler quels devoirs sérieux lui tracent à elle aussi les paroles du Sauveur : « Bienheureux les pauvres d’esprit ». Prises en dehors de la pauvreté religieuse, elles proclament le bonheur de quiconque sait vivre détaché des choses périssables de la terre et en écarter l‘amour de son cœur.
Qui ne le sait, tout chrétien doit s’efforcer de détacher son cœur des biens matériels de ce monde sous peine de se voir un jour aux prises avec cette impossibilité effrayant: qu’expriment ces autres paroles de Jésus : « il est aussi difficile aux riches d‘entrer dans le royaume des cieux qu’à un chameau de passer par le trou d’une aiguille »( Mat 19, 24).
Les richesses, en effet, seraient au salut un obstacle insurmontable sans l'esprit de détachement, et comment prétendre imiter Jésus dans sa pauvreté, son dénuement, les privations qui en furent la suite lorsqu’on vit dans une abondance où tout satisfait la sensualité et l’orgueil !…
Avis des Saints
« Ne nous laissons pas courber vers la terre par le pesant fardeau des richesses. Ne cherchons pas à posséder à la fois le Christ et le monde ; aux biens fragiles et éphémères de cette vie préférons les biens éternels » (SaintJérôme). « Dans cette vallée de malheur, vous ne pouvez rien posséder d‘assez beau, d’assez ravissant pour posséder pleinement votre cœur » (Saint François d’Assise). « Qui devient pauvre de ses propres biens s’enrichit des biens de Dieu ; donc l'homme doit choisir les richesses célestes et mépriser les siennes propres ». (Bienheureux Gilles d’Assise).
Couronne de sainte Claire
Fleur séraphique
Sainte Catherine de Bologne, vierge de son Ordre (1413-1447).
A la cour de Ferrare où elle fut élevée, Catherine ravit tout le monde par les qualités de son esprit et de son coeur. Devenue fille de Sainte Claire, elle fait l'admiration de ses compagnes par ses sublimes Vertus. Elle menait une vie toute crucifiée, leur enseignant ainsi par son exemple a ne jamais s'écarter du chemin royal de la croix. Elle se rappelait ce que lui avait dit un jour Notre-Seigneur : « Ma fille, si tu veux faire une chose qui me soit agréable, ne laisse passer un seul jour sans t'associer à mes souffrance en méditant sur ma cruelle Passion et recommande aux autres la même pratique : vous retirerez des fruits inappréciables de cette dévotion ».
Pratique : s'imposer joyeusement aujourd’hui quelques privations positives en esprit de pauvreté.
Prière
Incomparable Amante de la très sainte Pauvreté, révélez-m'en les gloires. Que je l’entrevoie comme vous dans les charmes de ses splendeurs. dans les célestes joies de la béatitude qui lui sont promises. Plus convaincue de ses prérogatives et de ses biens, que je les estime et les désire de tout mon cœur. Ainsi soit-il.
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Le Mois de Sainte Claire
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Exercices pour honorer Sainte Claire pendant le mois d'août par une pauvre Clarisse
Mère Séraphine du Cœur de Jésus
Vingt-et-unième jour
Progrès croissants
Claire survivre vingt-sept ans à son bienheureux Père, mais le départ du saint patriarche pour le ciel n’avait fait qu'attiser en son cœur le feu de l’amour sacré. Après la mort de saint François, l’ardeur de Claire pour la perfection s’embrase de plus en plus. L’amour divin qui la consumait prend chaque jour de nouveaux accroissements. Il faut en dire autant de l’esprit de mortification, de son admirable patience dans la maladie, de l‘attrait indicible qu’elle avait pour la très sainte pauvreté. L’amour divin la tenait absorbée en Dieu des journées entières, la douce patience en faisait un angélique modèle au milieu même des plus vives souffrances. Quant à la pauvreté, sa grande vertu de prédilection, d’amour et de fait, Claire la portait si loin qu’elle eût voulu, comme son bienheureux Père, n’y être dépassée par personne et pouvoir même se dire qu’elle ne pouvait aller au delà.
À Saint Damien, tout subissait délicieusement l’heureuse influence de son zèle et de sa ferveur. Sincères admiratrices doses vertus, les filles de Claire rivalisaient d’auteur à les imiter. « Toutes n'avaient qu’une seule volonté et un même cœur. L’humilité, qui est à la fois la gardienne des dons de Dieu et la source des autres vertus, était portée parmi elles jusqu’à l’héroïsme. Saintement détachées de tous les objets de la terre, elles n’avaient d’attraits que pour les biens du Ciel. Ni les contradictions, ni les souffrances n’altéraient la sérénité de leur cœur. Leur vie était une prière continuelle, leur amour de la pauvreté tenait du prodige. leur abstinence était plus étonnante encore. Nulle part vous n’auriez trouvé un silence plus absolu ; jamais dans la Communauté, composée pourtant de cinquante membres, vous n’auriez entendu une parole oiseuse, plusieurs même avaient perdu tellement l’habitude du langage que, lorsque des rapports nécessaires les obligeaient à communiquer leurs pensées, elles avaient peine à en trouver l’expression ». (Vie de Sainte Claire, par Joseph de Madrid).
Tant de vertus et de sainteté répandait au loin son parfum. Le nom de Claire était en Italie en telle vénération que non seulement les évêques et les Cardinaux, mais aussi le Pape désiraient la voir et l'entendre. Le Cardinal Hugolin ne connaissait pas, disait-il, de joie comparable au bonheur d’entretenir la vierge d’Assise. Le Pape innocent IV la visita aussi plusieurs fois en personne. Dans une de ces visites. Claire pria humblement le Saint Père de vouloir bien bénir le pain de la Communauté que la sœur dépensiére venait de poser sur la table. Le Saint Père refusa, disant à la sainte Abbesse qu'il voulait que ce fût elle qui le bénit. L’humble Sainte confondue s'en excusa, alléguant qu'elle serait digne de blâme de donner cette bénédiction en présence du Vicaire de jésus-Christ. Mais le Saint Père le lui ayant commandé par obéissance, Claire a l’instant fit pieusement sur ce pain le signe de la Croix. Ô merveille de l'obéissance et de la sainteté ! À l’instant même le signe de la croix. Parut gravé sur chaque pain ! Innocent IV, témoin de ce prodige, prit un de ces pains et, rendant grâces à Dieu, il partit, laissant Claire avec sa bénédiction.
Réflexions et Avis
Comme pour les Saints, il y a pain nous une loi de progrès, la même qu’a intimée Notre Seigneur par ces paroles : « Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait » (Mt 5, 48). Or, quel travail, quels efforts n’avons-nous pas à faire, misérables et imparfaits que nous sommes, pour arriver à tel point, à telle mesure de perfection. Ah ! Sans doute, vous direz : je ne puis tendre à l’acquisition entière d'une perfection si haute et si étendue, mais nous vous disons que s’il ne vous est pas permis de l’atteindre, au moins vous reste-t-il le perpétuel devoir d’y tendre avec ardeur et de ne rien négliger pour y progresser toujours.
Une âme pénétrée de cette obligation ne saurait perdre la moindre occasion d’y satisfaire. Aucun moyen auxiliaire ne lui paraît indifférent ou superflu. Elle estime, apprécie et tient à mettre en usage jusqu'aux moindres des éléments susceptibles de favoriser sa marche vers l'idéal sublime qui lui est montré. Elle sait qu'en cela rien n’est à négliger ou à dédaigner,car,effectivement, lorsqu'il s'agit de croître en vertu, tout doit être mis à profit avec une sainte ambition puisqu'il n’est rien de si humble et de si petit qui ne soit d‘une merveilleuse efficacité en ce en ce point : L’édifice de notre perfection, a-t-on dit, se ,construit au moyen de gouttes d’eau et grains de sable. Cela veut dire qu’il faut chercher à faire profit des plus petites choses.
Âme pieuse, voulez-vous progresser dans la vertu, avancer dans l’amour ? Témoignez-le comme Sainte Claire, par une fidélité inviolable à vos bonnes résolutions, par votre générosité à souffrir tout ce que Dieu jugera bon que vous souffriez ; Rien n’accélère autant le progrès des justes que leur acquiescement complet aux vouloirs divins. Souscrire volontiers à tout ce qu’il ordonne, à tout ce qu’il désire de nous sera un moyen infaillible de réjouir son cœur d’attirer ses grâces et de marcher à grands pas dans la voie qui conduit à lui.
Avis des Saints
« L’homme sera tenu de rendre compte même de la grâce qu’il n’a pas, parce que s'il travaillait avec zèle et sollicitude avec la grâce dont- il a été comblé, il obtiendrait encore celle qu’il n’a pas » (Bienheureux Gilles d’Assise). « Ouvrez donc les yeux et ne perdez pas le peu de jours que vous avez à vivre. Soyez vigilant, fervent, et, en peu de temps vous ferez grand profit dans la voie de la perfection » (Sainte Camilla Battista de Varano). « Ayons constamment le coeur tourné du côté du Ciel » (Saint Paul de la Croix).
Couronne de sainte Claire
Fleur séraphique
Sainte Colette, vierge et réformatrice de l’Ordre (1381-1446)
D’une humble condition, mais sublime en vertu. Colette fut, choisie par le Seigneur pour rendre à l'Ordre de Sainte Claire sa première splendeur. Elle reçut avec humilité cette grande mission et ne se laissa point décourager par les obstacles. Elle puisait dans l’oraison, l'esprit de pénitence et l’union à Dieu, le secret de sa force et de son courage. En présence de l’adorable captif de nos autels, son âme était embrasée d’ardeurs séraphiques auxquelles ne manquaient pas de répondre les faveurs de Jésus. Un jour que le prêtre oublia à la messe de donner la Communion à la sainte Abbesse qui l’attendait à la grille, Notre Seigneur apparut tout à coup, ouvrit le Tabernacle et donna de sa main la communion à sa sainte Epouse, puis, après avoir replacé le ciboire dans le Tabernacle et donné la bénédiction, il disparut, laissant dans l'admiration les religieuses témoins d'une telle merveille.
Pratique : Sainte ardeur dans la pratique des vertus.
Prière
Ayez pitié de ma faiblesse, ô Mère, et que votre âme compatissante me prête son appui. Obtenez-moi la force dont j'ai besoin pour vaincre ma lâcheté et marcher courageusement dans la voie de l’amour qui n’est autre que celle de la pureté, de l’humilité, de la persévérance finale. Ainsi soit-il !
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Le Mois de Sainte Claire
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Exercices pour honorer Sainte Claire pendant le mois d'août par une pauvre Clarisse
Mère Séraphine du Cœur de Jésus
Vingtième jour
Touchants adieux
Un sacrifice cruellement douloureux se préparait pour Claire et ses filles : le séraphique patriarche, leur Père, approchait de sa fin. La vie austère qu’il avait menée, les fatigues d’un apostolat sans trêve et surtout le feu de amour divin, qui brûlait son cœur, en avaient fait un holocauste cher à son Dieu, et le Seigneur maintenant en exigeait le sacrifice.
Le 4 octobre 1226 devait être le dernier jour de François sur la terre. Sentant sa dernière heure arriver, il ordonna qu’on le déposât sur la terre nue, et croisant ses bras, il murmura ces paroles, ineffable accent de son cœur : « Adieu, mes enfants, adieu à tous... je vous laisse dans la crainte et la paix du Seigneur, demeurez-y toujours... Le temps de l’épreuve et de la tribulation approche, heureux ceux qui persévéreront. Pour moi, je vais à Dieu avec un grand empressement et je vous recommande tous à sa grâce ».
Deux frères, Léon et Angelo, vinrent, sur son désir, chanter le « Cantique de Frère Soleil », chant d’ineffables louanges au Créateur, terminé par le plus tendre appel à sa douce et bien-aimée sœur la mort…
François se fit lire ensuite la passion de Jésus-Christ, selon saint Jean. Après cette lecture, il récita d’une voix mourante le chant du Roi Prophète, qui commence par ces mots : « Ma voix a crié vers le Seigneur », et qui finit par ceux-ci : « Voilà que les justes attendent votre jugement sur moi » (Psaume 161). À ces derniers mots, l’âme de François s’échappe de sa prison mortelle ; il avait quarante-cinq ans. Un frère vit son âme sous la forme d’une étoile resplendissante, s’élever au ciel sur une nuée blanche et lumineuse.
On devine l’intense douleur de Claire et de ses filles, en apprenant la mort du séraphique Père, le deuil inconsolable de leurs âmes navrées... François était depuis quinze ans le guide et le père de la petite famille de Saint Damien, sa forte et lumineuse colonne, comme l’a dit sainte Claire, et, après Dieu, sa consolation et son appui. Aussi, éclata-t-elle en gémissements non interrompus, la douleur des Pauvres Dames.
Dieu leur réservait, cependant, la consolation de revoir leur angélique Père avant que sa dépouille mortelle fût déposée dans le tombeau. Le lendemain, en se rendant de Notre Dame des Anges à Assise, pour la cérémonie des funérailles, le convoi funèbre se dirigea vers Saint Damien et l'on introduisit le corps du,Saint dans l’humble chapelle des religieuses. Devant la grille qu’on avait ouverte, chacune put, voir, contempler, vénérer le saint corps... Claire et ses filles ne pouvaient se rassasier d’une telle vision… Les stigmates sacrés que portait le séraphique Père les ravissaient d’admiration, et Claire surtout ne se lassait pas de baiser ces plaies vénérables, incompréhensible récompense de l’amour qui l'avait embrasé ici-bas. Elle eût voulu en retirer un de ces clous merveilleux qu’on voyait aux pieds et aux mains et le garder connue une précieuse relique. Mais la sainte Mère l’essaya en vain… Le clou formé de chair adhérait à la chair et la sainte Abbesse dut se contenter de tremper un linge dans le sang vermeil qui s'échappait de la plaie glorieuse de son côté.
Lorsque la piété des Filles de François eut donné libre cours à ses démonstrations, les magistrats et les Frères Mineurs, qui leur avaient apporté le saint corps, reprirent leur précieux fardeau et continuèrent leur route vers l’église de Saint Georges à Assise, laissant les Pauvres Dames, malgré leur douleur, saintement consolées.
Réflexions et Avis
La vue consolante des restes mortels de François, l'image de jésus crucifié, si fidèlement reproduite sur lui ne fut pas stérile au sein de la pieuse communauté de Saint Damien. Dans son esprit de zèle, Claire sut admirablement en tirer parti pour exhorter ses filles à la reconnaissance envers Dieu, à la générosité dans son amour.
Ce que nous savons des vertus des Saints ne doit pas seulement exciter notre admiration, mais encore nous porter à les imiter en ce que Dieu demande de nous. C'est à cela, avant tout, qu'il faut s’attacher et à ce point de vue surtout que doit se manifester notre culte et notre dévotion pour eux. Qu’il vous serait utile, âme pieuse, de réfléchir chaque' jour sur les exemples des Saints, d’étudier leurs vertus pour ensuite travailler avec plus d'efforts et de persévérance à les imiter. En les voyant si humbles, si défiants d‘eux-mêmes, si détachés du monde, comment ne pas apprécier davantage l‘humilité, la pureté, l‘esprit de renoncement, toutes les vertus enfin que nous voyons briller en eux ?… Que l'exemple de sainte Claire produise en nous ce merveilleux effet ! « Et celui de François, ce bienheureux pauvre de Jésus Christ, quand nous apprendra-t-il, comme il apprit à tant d'autres, à mépriser le monde, à aimer Dieu de tout notre cœur et à vivre uniquement pour lui ? »
Avis des Saints
« La sainte contrition, la sainte humilité, la sainte charité, la sainte dévotion, la sainte joie, voilà ce qui rend l’âme sainte et bonne ». (Bienheureux Gilles d’Assise). « Il ne suffit pas de faire de bonnes œuvres, il faut les bien faire. » (Saint Alphonse de Liguori). « Aimez et faites ce que vous voudrez ». (Saint Augustin).
Couronne de sainte Claire
Fleur séraphique
La Bienheureuse Félicie Meda, vierge de son Ordre (1378-1444)
A l’âge de douze ans, elle fit vœu de chasteté et ne vécut plus que pour plaire à son céleste époux. Dix ans plus tard. elle entrait chez les pauvres Clarisses de Milan, où elle se distinguer par la pratique de routes les vertus. Le malin esprit ne voyait pas de bon œil le zèle et la ferveur de la chère bienheureuse. Aussi s’efforçait-il par mille stratagèmes de la troubler et de la tourmenter. Il lui apparaissait sous les formes les plus effrayantes, allant même jusqu’à la maltraiter et l'accabler de coups. Mais la patience de Félicie ne faiblissait pas et Satan devait se retirer vaincu devant les armes puissantes auxquelles elle avait recours : La prière et la confiance.
Pratique : S’encourager à la pratique de la vertu par l’exemple des saints.
Prière
Au nom de saint François, votre bienheureux Père et le mien, je vous demande, ô Mère, l’esprit de générosité et de ferveur. Attirez mon âme à l’odeur de vos célestes parfums, entraînez-moi après vous dans le sentier des vertus parfaites : humilité que vous aviez si profonde, charité si tendre, abnégation si entière et si étendue... Que j’y marche à votre exemple d’un pas généreux. Ainsi soit-il.
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Le Mois de Sainte Claire
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Dix-neuvième jour
Flammes d’amour
Nous allons raconter sous ce titre, aujourd’hui, le merveilleux prodige qui eut lieu à Sainte Marie des Anges, un jour que la bienheureuse Claire s'y était rendue avec une de ses compagnes pour visiter saint François. Cédant au pieux désir de la Sainte, le bienheureux Père voulut bien lui procurer une fois la douce consolation, immense pour son cœur, de revoir ce cher sanctuaire de Notre Dame des Anges dans lequel avait eu lieu, comme on s’en souvient, sa consécration au Seigneur la nuit du Dimanche des Rameaux 1212.
Repassant ensemble les bienfaits sans nombre et les consolations divines dont le Ciel les avait comblés depuis, les saints Fondateurs en bénirent avec effusion le Père de miséricorde, auteur de tout bien, et l’hymne de la reconnaissance ne tarissait pas de leurs cœurs émus.
Après ce libre cours donné à l’action de grâces, François invita Claire et sa compagne à partager le frugal repas de la Communauté. Les saintes moniales acceptent et prennent place humblement à la table modeste des pauvres du Seigneur.
« Or, est-il dit, pour le premier service, saint François commença à parler de Dieu d’une manière si suave, si sublime, si merveilleuse, que la grâce divine descendit sur les convives en abondance et tous furent ravis en Dieu… Et pendant qu'ils étaient ainsi ravis, les yeux et les mains levés au Ciel, les gens d’Assise et de Bettona et ceux des environs, virent Sainte Marie des Anges tout embrasée, ainsi que le couvent et le bois tout ensemble, tellement que ceux d’Assise coururent de ce côté en grande hâte pour éteindre le feu, croyant que tout brûlait. Ils entrèrent et virent saint François avec sainte Claire et toute leur compagnie ravis en Dieu » (Fiorettis).
A cette vue ils comprirent le mystère. Les flammes dont leur avait paru enveloppé le monastère étaient l’indice miraculeux de celles de l’amour divin dont les âmes y étaient embrasées et ils revinrent émerveillés, ravis d’une telle vision.
Longtemps après revenant à eux, les saints extatiques ne songèrent plus guère à la nourriture corporelle. Le Seigneur les avait nourris d'un pain céleste renfermant en soi de pures délices.
Claire et sa compagne, le cœur brûlant, rentrèrent à Saint Damien qu elles ne devaient plus quitter. Laissons-les dans leur chère solitude pour revenir auprès du saint Patriarche, car nous touchons à l'heure où le cœur de François brasier d’amour. va devenir celui d’un séraphin. Écoutons ce miracle. C’est saint Bonaventure qui le raconte.
« Un matin, pendant qu’il priait sur le versant de la montagne, il vit descendre des hauteurs célestes un séraphin ayant six ailes de feu toutes resplendissantes. Conduit bientôt par la rapidité de son vol vers l’homme de Dieu, l'esprit demeura proche de lui sans toucher la terre, Alors entre les ailes du Séraphin apparut un homme crucifié ; ses mains et ses pieds étaient étendus et attachés à une croix. Deux de ses ailes s’élevaient au-dessus de sa tête, deux autres étaient étendues pour voler, et les deux dernières couvraient son corps.
A cette vue, le Saint demeura dans un étonnement indéfinissable, et son cœur éprouva un sentiment de joie mêlée de tristesse. Il se réjouissait d’un aussi admirable spectacle, où le.Seigneur, sous la forme d'un séraphin, contemplait son serviteur, et son âme était transpercée d’un glaive de compassion douloureuse en le voyant ainsi attaché à la Croix.
Une vision si insondable le jetait dans une anxiété profonde; car il savait que l’infirmité de la passion n’était aucunement compatible avec l’immortalité d’un esprit séraphique.
Enfin, il comprit, par une illumination céleste, que la divine Providence l’avait fait jouir d’une telle faveur pour lui apprendre à lui, l’ami de Jésus-Christ, qu’il devait se transfigurer, non par le martyre du corps, mais par un embrasement sans réserve de son âme en la ressemblance du Sauveur crucifié.
La vision, disparaissant, le laissa tout rempli d’une ardeur indicible et imprima sur son corps des traces admirables. Soudain commencèrent à paraître dans ses mains et dans ses pieds tes marques de clous, telles qu’il les avait vues tout a l’heure dans l’homme crucifié offert à ses regards. Ses mains et ses pieds semblaient transpercés de ces clous, leurs têtes apparaissaient,à l'intérieur des mains et au-dessus des pieds, et l’on voyait sortir leur pointe à la partie opposée. Ces têtes étaient noires et rondes, les pointes longues et comme recourbées avec effort après avoir traversé la chair ; elles demeuraient tout à fait distinctes. Son côté droit portait aussi l’empreinte diane cicatrice rouge, comme s’il eût été transpercé d’un coup de lance, et souvent le sang s’échappait de cette plaie avec une abondance telle que tous les vêtements du Saint en étaient pénétrés ».
François avait reçu les stigmates de la Passion, il était en quelque sorte un autre Christ, la vivante image de Jésus crucifié.
Réflexions et Avis
Le degré de perfection et, par conséquent, de sainteté, s'établit en toute âme par celui de l'amour. Plus une âme aime Dieu, plus il y a en elle l’élément de la sainteté, et plus cette âme est agréable à ses yeux et chère à son Cœur. Ce n’est donc point sur la nature des actes que nous accomplissons, non plus que sur leur éclat ou leur multitude qu'en est basé le mérite, mais bien sur le degré d'amour qui les inspire et qui les réalise. Mettons beaucoup d’amour en tout ce que nous faisons et toutes nos œuvres seront des œuvres parfaites. Habituons-nous à agir constamment, par amour, à en produire des actes fréquents et à mesure que les formera notre âme son progrès s'accentuera et sa sainteté grandira.
Un grand moyen de nous exciter à l’amour divin est le souvenir des bienfaits de Dieu à notre égard, des souffrances de Notre Seigneur Jésus Christ et de l’amour qu’il nous a témoigné de mille manières surtout en mourant pour nous sur la croix et en instituant la sainte Eucharistie par laquelle il veut bien se faire notre aliment et le compagnon de notre exil. Nourri de ces grands souvenirs, l'amour généreux se développe rapidement, ainsi que nous le voyons dans Claire et François d'Assise, l’un et l’autre admirables envahis de ce feu sacré.
Avis des Saints
« L’amour n’est pas aimé, pleurons » (Saint François d’Assise). « Aimez entièrement Celui qui s’est offert entièrement pour vous » (Sainte Claire). « Dans le Cœur de Jésus, on ne découvre qu‘amour et charité... pénétrez dans ce cœur, âme chérie de Dieu, si vous voulez croître en amour et avancer dans la perfection ». (Sainte Camilla Battista de Varano).
Couronne de sainte Claire
Fleur séraphique
La Bienheureuse Claire Agolanti de Rimini, religieuse de son Ordre (1282-1346).
Célèbre convertie, elle obtient de son mari la liberté de faire pour Dieu autant qu'il lui avait permis de faire pour le monde. Elle s’abandonne sans réserve a son amour pour les austérités, à son amour pour la prière et pour les pauvres. Une nuit, Notre-Seigneur daigna apparaître accompagné de saint Jean-Baptiste et des apôtres, lui montrant la plaie de son sacré côté et lui dit de demander toutes les grâces qu'elle voudrait, La Sainte se contenta de solliciter la conversion des pêcheurs et pour elle-même la grâce de compatir aux douleurs de la Passion.
Pratique : Demander l’amour divin avec instance.
Prière
Ô vous dont le cœur brûlait sans cesse de ces divines flammes, obtenez-en au mien une vive étincelle. Je voudrais pouvoir aimer Dieu comme vous de toute l’affection dont sont capables mon âme et mon coeur. Ô sainte Claire, obtenez-moi cette grâce de Celui que vous avez tant aimé. Ainsi soit-il.
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Le Mois de Sainte Claire
Le Mois de Sainte Claire
Exercices pour honorer Sainte Claire pendant le mois d'août par une pauvre Clarisse
Mère Séraphine du Cœur de Jésus
Dix-huitième jour
Esprit de sacrifice
« Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il se renonce soi-même, qu’il prenne sa croix et me suive ». (Luc 9, 23). Ainsi est formulée dans le saint Evangile la grande loi de l’abnégation chrétienne et la doctrine spirituelle du sacrifice, l’une et l’autre promulguées par Notre Seigneur, corroborées par ses exemples et toujours d’une actualité permanente à travers les siècles. Se renoncer soi-même, prendre sa croix et suivre Jésus-Christ est l’invariable itinéraire tracé par le Sauveur lui-même à toute âme qui veut marcher après lui dans la route qu il nous a frayée.
En s’engageant dans cette voie qui s’ouvrait devant elle, Claire en avait sondé toutes les profondeurs. Elle en avait compris les renoncements, mesuré les sacrifices, accepté généreusement toutes les immolations. Sans parler des points multiples de la Règle et des austérités indicibles qu’y ajoutait sa ferveur, qui dira, par exemple, ce que furent pour notre Sainte les immolations du cœur, le sacrifice des séparations déchirantes qu’un essaimage voulu du ciel ne tarda as à lui demander ?Le parfum de sainteté qu’exhalait Saint Damien se répandait déjà dans toute la péninsule, et.bientôt arrivèrent à Assise de nombreuses suppliques sollicitant pour ailleurs des noyaux de ce merveilleux fruit séraphique, des essaims fondateurs de cette Ruche embaumée. Ce fut d’abord San Severino, puis Spello, Arezzo et Pérouse qui vinrent tour à tour demander à Claire ces sacrifices d'un nouveau genre. Comme le disent ses biographies, la sainte Abbesse sut généreusement y souscrire, mais le départ de sa tendre Agnès, qu’il fallut donner à la fondation de Florence, fut de ceux qui firent le plus saigner son cœur. Ce fut en 1219 que sonne l’heure déchirante de la séparation ; le cœur de la sainte Abbesse, comme nous venons de le dire, en saigna douloureusement dans le silence. Quant à celui d’Agnès, il en garda longtemps une blessure qui semblait presque inguérissable… Que n’ajoutait pas, hélas ! à celle de Claire cette douleur intense d‘Agnès dont l’écho attendrissant est parvenu jusqu’à nous !… Pour voler courageusement au sacrifice leurs cœurs n’en demeuraient pas moins déchirés et meurtris... Mais si leur douleur fut intense, leur courage à la surmonter n'en fut que plus admirable et plus héroïque.
Après le départ d’Agnès, ce fut pour la seconde fois celui d’une nièce chérie, la douce Balbina, puis celui de sa chère Pacifique, tante Bonna, qui fut envoyée à Spello. D'autres filles bien chères furent données aussi à la France, à l’Espagne et ailleurs… L’arbre séraphique, plongeait ses racines au coeur de la sainte Fondatrice et chacun de ses rameaux ne devait germer qu’au prix de larmes et de sacrifices.
Qu’étaient cependant ces sacrifices, comparés à celui que le ciel allait bientôt lui demander ? Claire se le disait elle-même en voyant son bienheureux Père, martyr de l’amour non moins que de la souffrance, s’affaiblir peu à peu comme une lumière qui s’éteint dans le silence et l’ombre...
Réflexions et Avis
Toute vocation et ses devoirs conduisent à des immolations et des sacrifices. Le dévouement le plus empressé, le plus joyeusement traduit n’échappe même pas à cette onéreuse condition. Depuis que le péché a si malheureusement vicié notre nature, l’homme ne peut s‘adonner au bien et pratiquer la vertu sans qu’il lui en coûte. De là ces difficultés renaissantes que nous éprouvons trop souvent en pareils cas et de là aussi, par conséquent, la loi du sacrifice.
Ne vous faites pas illusion. Sans l’esprit de renoncement et de sacrifice, il n’y a pas de vie chrétienne. L'âme.qui refuse de se renoncer elle-même pour éviter ce que Dieu défend, ou de se sacrifier pour accomplir-ce qu'il enjoint, ne saurait être comptée parmi ses enfants... Tout chrétien est donc tenu de satisfaire à cette grande loi du sacrifice; mais l'âme pieuse plus unie et Dieu par l'obéissance et l’amour doit l’observer plus parfaitement. Elle doit sentir le besoin d’aller au delà, de faire quelque chose de plus. Elle se dira donc : Si le simple chrétien peut se contenter de renoncer aux jouissances défendues et d’accomplir les préceptes de mortification qu'impose rigoureusement le saint Evangile, moi je dois faire plus... et malgré ce qu'il pourra m'en coûter, j'embrasserai la mortification chrétienne dans une plus vaste mesure, acceptant volontiers non seulement les sacrifices qu’elle impose formellement, mais encore ceux qu’inspire aux âmes de bonne volonté le désir de plaire à Dieu et qui sont le fruit d’inspirations généreuses.
Vous vous rappellerez alors, chère âme, qu’avec Jésus, vous êtes victime et que votre cœur est son autel choisi. « Le feu sacré doit s' y entretenir avec soin. Mille nouvelles victimes y doivent être immolées chaque jour. Vos sens, vos passions, le monde et ses plaisirs seront la matière du sacrifice et l’amour consumera l'holocauste tout entier ».
Infinies sont les jouissances qu’éprouve l’âme à s’immoler pour Dieu. Nos meilleurs sacrifices découlent des souffrances et il n‘en est pas de plus nobles et de plus excellents à offrir à Dieu.
Avis des Saints
« Arrière l'amour-propre ! Ne vous écoutez pas. Que le saint amour vous fasse courir dans la voie qui vous plaît le moins, où vous ne trouverez que répugnance et sacrifice ; là sera la gloire et la volonté du Seigneur ! » (Sainte Véronique Juliani). « On ne devient saint qu’en s'humiliant, renonçant à soi-même, se crucifiant en tout et partout » (Sainte Marguerite Marie). « Si la peine vous effraie, regardez ce qui vous est promis » (Saint Augustin).
Couronne de sainte Claire
Fleur séraphique
La Bienheureuse Mathie de Nazzarei, vierge de son Ordre (1234-1300).
Comme la sainte Fondatrice et la douce Agnès sa sœur, la jeune Mathie, pour réaliser sa vocation, eut à soutenir contre ses parents des luttes inouïes. Mais Dieu lui communiqua tant de force et de sagesse qu'elle sut résister aux promesses comme aux menaces. Elle vécut de longues années en religion et exerça dans son monastère la charge d’Abbesse durant quarante ans. A ses derniers moments, une éclatante lumière avait environné la chère bienheureuse et s'était répandue dans tout le monastère. Peu après, les habitants de Melica voyaient une splendide étoile apparaître sur sa cellule, comme pour annoncer la gloire dont elle joui!sait au Ciel.
Pratique : Souscrire volontiers, malgré les répugnances de la nature, aux sacrifices qui nous sont demandés.
Prière
Glorieuse Mère sainte Claire, obtenez du Seigneur le pardon de mes infidélités. Quels reproches n'ai-je pas à me faire en ce point, moi si faible, hélas ! Lorsqu'il s’agit de me renoncer et d'écraser la nature. Ô sainte Mère, rendez mon cœur plus fort et plus généreux. Ainsi soit-il !
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