L'Avent avec les Saints du Carmel
L'Avent avec les Saints du Carmel
Quatrième Semaine
Enseignés par saint Joseph, accueillir le don inouï de Celui qui vient
Sous le patronage de saint Joseph
Tandis que nous approchons de la nuit de Noël, la liturgie nous fait entendre les récits des événements qui ont immédiatement précédé la naissance du Sauveur. Ce dimanche, l’évangéliste Matthieu nous rapporte l’annonce reçue par saint Joseph. Cette « annonce à Joseph » nous est peut-être moins familière que celle reçue par la Vierge Marie, racontée par saint Luc, et commémorée lors de la solennité de l’Annonciation, ainsi que chaque jour, par la prière de l’Angelus. C’est pour nous l’occasion de nous laisser rejoindre, sur notre chemin d’Avent, par saint Joseph, lui que la tradition spirituelle du Carmel affectionne particulièrement.
À son sujet, sainte Thérèse d’Avila affirmait notamment : Je ne vois pas comment on peut penser à la Reine des anges et à tout ce qu’elle eut à souffrir en compagnie de l’Enfant-Jésus, sans remercier saint Joseph de les avoir si bien assistés l’un et l’autre. Ceux qui ne trouvent pas de maître pour leur enseigner l’oraison n’ont qu’à prendre ce saint pour guide et ils ne feront pas fausse route (Livre de la Vie 6, 8). C’est donc au nom du réalisme de l’incarnation – et d’un bon sens élémentaire ! – que sainte Thérèse nous encourage à nous tourner vers saint Joseph. À la suite de sainte Thérèse, à la fin du XVIIe siècle, les Carmes déchaux instaurèrent une fête du « patronage de saint Joseph », pour célébrer leur Protecteur. Ne pourrions-nous pas nous aussi vivre cette dernière semaine de l’Avent sous le patronage de saint Joseph, en le choisissant comme guide ? Pour ce faire, commençons par nous mettre à l’écoute du récit évangélique de « l’annonce à Joseph » :
Voici comment fut engendré Jésus Christ :
Marie, sa mère, avait été accordée en mariage à Joseph ; avant qu’ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l’action de l’Esprit Saint. Joseph, son époux, qui était un homme juste, et ne voulait pas la dénoncer publiquement, décida de la renvoyer en secret.
Comme il avait formé ce projet, voici que l’ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ; elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »
Tout cela est arrivé pour que soit accomplie la parole du Seigneur prononcée par le prophète : Voici que la Vierge concevra, et elle enfantera un fils ; on lui donnera le nom d’Emmanuel, qui se traduit : « Dieu-avec-nous ».
Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse (Mt 1, 18-24).
Face aux imprévus…
Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette annonce est déroutante pour Joseph. Accueillir la venue du Fils de Dieu dans sa vie, cela va le conduire à renoncer à son projet personnel, ou plutôt à renoncer à la forme qu’il avait légitimement envisagée pour la réalisation de son projet personnel. Certainement, il sent dans son cœur l’appel à être époux et père. Cependant, après la visite de l’ange du Seigneur, il va recevoir de Dieu lui-même la façon dont se réaliseront ses désirs : il sera époux et père, mais d’une manière bien différente de ce qu’il avait imaginé, d’une manière encore plus belle et féconde que ce qu’il avait imaginé.
Pour ce qui nous concerne, tout au long de notre retraite, notre désir de la venue du Fils de Dieu a grandi, notre confiance en sa venue certaine s’est affermie. Mais aussi, soyons bien sûr qu’il viendra à nous de la manière qu’il voudra et non pas forcément de la manière que nous imaginons. Alors, en cette dernière semaine, il nous est bon de nous laisser enseigner par saint Joseph : pour cela, voyons comment Joseph lui-même parvient à consentir à l’inouï qui est en train de se produire dans sa vie.
D’abord, comme l’ange l’y encourage, il fait confiance à Dieu : « Ne crains pas ». Peut-être nous demandons-nous quelle pourrait bien être la peur qui menace Joseph, lui dont l’évangéliste saint Matthieu nous dit qu’il est « un homme juste » ? Sans doute celle d’un fiancé amené à renoncer à ses projets les plus chers, et même à son projet de vie. En effet, l’irruption inouïe du Fils de Dieu dans la vie de sa fiancée amène Joseph à consentir à renoncer non pas à un élément de sa vie, mais de renoncer à sa vocation profonde, ou tout au moins à l’image qu’il en avait jusque-là. C’est une plongée dans l’inconnu qui peut susciter un véritable effroi : il lui est demandé d’accepter une paternité si différente de ce qu’il avait légitimement prévu.
Nous aussi, nous pouvons connaître des remises en cause, petites et grandes, de nos projets personnels. Évidemment, il importe que nous soyons des acteurs responsables de notre vie, que nous ne nous laissions pas ballotter au gré des événements. Mais quand l’inattendu surgit dans notre vie, Joseph nous invite à ne pas craindre, à faire confiance, afin de pouvoir accueillir, même dans ce que nous n’avions pas prévu, le dessein d’amour de Dieu.
Ensuite, le messager divin demande à Joseph : « Prends chez toi Marie ton épouse ». Rendu capable d’accueillir la nouveauté du projet du Seigneur, Joseph est appelé à collaborer à l’œuvre de Dieu. En effet, « prendre chez lui » son épouse, ce n’est pas seulement accueillir celle-ci dans une maison, c’est prendre soin d’elle, veiller sur elle et sur l’Enfant qu’elle porte : Joseph sera le responsable, le gardien de la Sainte Famille, le garant de l’accomplissement de la vocation divine de Marie et de son Fils.
Nous aussi, à travers les circonstances parfois déroutantes de nos vies, nous sommes appelés à découvrir comment nous allons participer à la croissance du Royaume de Dieu en notre monde, comment nous allons soutenir nos frères et sœurs afin qu’ils grandissent dans l’accomplissement de leur propre vocation. Joseph nous montre le chemin du véritable amour du prochain : avec discrétion et discernement, prendre dans notre cœur, dans notre prière, dans la sollicitude de notre action, ce soin de la relation d’autrui avec Dieu.
Enfin, saint Matthieu nous rapporte que, une fois réveillé, « Joseph fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit ». Tel est Joseph qui, sans bruit, agit selon la parole du Seigneur, dans l’humilité de celui qui ne cherche pas de bonnes raisons pour accomplir sa volonté propre à la place de celle du Seigneur mais trouve sa joie à agir, dans la silencieuse confiance, selon la Parole d’un autre. Très bien ! mais nous, comment ferons-nous ce que le Seigneur attend de nous ? dans quel songe entendrons-nous la voix d’un ange qui nous dira sur quels chemins marcher ? Allons, restons éveillés ! nous ne sommes pas moins bien lotis que saint Joseph : si nous ne portons pas dans nos bras l’Enfant-Jésus comme il l’a fait, nous recevons dans nos mains le Corps eucharistique du Christ ; si nous n’entendons pas en rêve la voix des anges, nous écoutons la Parole de Dieu dans le silence de notre prière. Et cela suffit – ô combien ! – pour que nous nous levions et que nous fassions ce que le Seigneur attend de nous.
Saint Joseph dans l’iconographie carmélitaine
Pour vivre cette semaine sous le patronage de saint Joseph, nous pouvons aussi nous laisser instruire par l’iconographie carmélitaine du « patronage de saint Joseph ». Nous en voyons un exemple au centre de la façade du carmel de Saint-Joseph d’Avila, le premier carmel fondé par sainte Thérèse : la statue de saint Joseph et l’Enfant-Jésus, de Giraldo de Merlo (1574-1629). En fait, au Carmel, dès la fin du XVIe siècle, le patronage de saint Joseph a été l’occasion du développement d’une iconographie spécifique, marquée par deux nouveautés importantes dans la façon de représenter saint Joseph avec l’Enfant-Jésus.
La première nouveauté tient dans le fait que Joseph est peint ou sculpté avec les traits d’un homme jeune, et non plus ceux d’un vieillard comme dans l’iconographie inspirée par les évangiles apocryphes. Sainte Thérèse elle-même, déjà, a aimé et promu ces représentations, encore au nom du réalisme de l’Incarnation : puisque sa mission est de prendre soin d’une épouse et d’un enfant, d’affronter des circonstances difficiles, il est clair que saint Joseph devait être dans la force de l’âge pour pouvoir assumer au mieux cette responsabilité.
Ensuite, dans ces représentations iconographiques, saint Joseph ne porte pas l’Enfant dans ses bras, mais ils marchent côte à côte, la main dans la main. Joseph est ainsi celui qui apprend à marcher à cet enfant, celui qui veille sur ses premiers pas et est prêt à le relever s’il tombe, celui qui s’émerveille et se réjouit de la croissance et de l’apprentissage de l’autonomie de ce fils, celui qui sera capable de le laisser aller sur son propre chemin. Mais bien sûr, par cette image, Joseph ne nous montre pas seulement qu’il prend soin de l’enfant, il nous montre comment il vit dans la présence de Jésus : en se mettant lui-même sous la conduite de Jésus. Ainsi, il nous enseigne que, pour chacun de nous, la vie spirituelle, la communion avec Dieu, consiste essentiellement à tenir la main de Jésus et à nous laisser guider par lui, pas à pas, à travers un chemin que nous ne connaissons jamais d’avance.
Vivre dans la présence de Jésus, marcher main dans la main avec Jésus, comme saint Joseph et à son exemple, sous son patronage, faire confiance au chemin sur lequel Jésus lui-même nous conduit, ce n’est évidemment pas une jolie image bucolique. C’est le chemin de la foi, et de la foi qui témoigne de son amour par ses œuvres plus que par des grands sentiments. Comme le souligne le Pape François, en saint Joseph, nous voyons le reflet, le modèle et le patron, de « tous ceux qui, apparemment, sont cachés ou en "deuxième ligne" [mais qui] jouent un rôle inégalé dans l’histoire du salut » car il est « l’homme qui passe inaperçu, l’homme de la présence quotidienne, discrète et cachée » (Lettre apostolique Patris corde).
À ce titre, saint Joseph nous rappelle de manière lumineuse, dans l’ombre, que la sainteté à laquelle nous sommes appelés, c’est d’abord la sainteté que le Pape François a appelée « la sainteté de la porte d’à-côté » (cf. Gaudete et exsultate n. 7), c’est-à-dire la sainteté de l’humble accomplissement de notre devoir d’état, de nos engagements petits et grands ; la sainteté de l’attention aux autres, spécialement les plus petits et les plus fragiles, dans le quotidien de la vie, là où nous sommes et pas là où nous rêverions d’être ; la sainteté du courage et de la persévérance, de la créativité en temps de crise. Telle est la sainteté de la vie dans la présence de Dieu, au moyen de l’écoute patiente, croyante, de la Parole de Dieu, et de la mise en œuvre humble et déterminée des appels reçus de Dieu, comme Joseph qui, quand il se réveilla, « fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit ».
Marcher main dans la main avec Jésus
Maintenant, c’est à notre tour ! Pendant cette semaine, nous pouvons notamment suivre les pistes suivantes :
- je me rends attentif aux « petits services » que je peux rendre aux personnes que je rencontre –celles qui me sont les plus proches, ou bien celles que je croise « par hasard » : en faisant pour elles ces « petits riens », je sème et récolte déjà quelque chose de la joie de Noël.
- je cherche à reconnaître les attentions dont je suis le bénéficiaire : rien de banal, chacun de ces petits gestes est l’écho de la main de Dieu, qui vient prendre soin de moi.
- face à une situation déroutante ou inattendue, je demande la grâce de reconnaître à quelle ouverture cela m’appelle peut-être. Il ne s’agit pas d’accepter des choses inacceptables, mais d’être disponible pour modifier librement le regard que je porte sur les choses, les événements, les personnes, afin de voir plus large.
Ne le sentons-nous pas ? Déjà l’Enfant de la Crèche s’approche de nous et nous tend la main : « C’est lui qui nous donne la joie d’entrer déjà dans le mystère de Noël pour qu’il nous trouve, quand il viendra, vigilants dans la prière et remplis d’allégresse » (Préface n°2 des messes du temps de l’Avent).
Bonne préparation à Noël !
fr. Anthony-Joseph Pinelli, ocd (Paris)
Prier chaque jour de la semaine avec saint Joseph
Lundi 19 décembre
Prier les mains vides
« Je voudrais persuader toutes les âmes qu’elles doivent porter de la dévotion à ce glorieux saint Joseph. Une longue expérience, en effet, m’a montré les grâces qu’il nous obtient de Dieu. » Sainte Thérèse d’Avila, Vie 6, 7
« Mets dans le Seigneur ta réjouissance : il t’accordera plus que les désirs de ton cœur. Remets ton sort au Seigneur, compte sur lui, il agira… » (Ps 37,4-5)
Comme un pauvre, je mendie aujourd’hui la grâce de la joie spirituelle.
Mardi 20 décembre
Devenir serviteur
« Saint Joseph va devenir un grand contemplatif du Verbe de Dieu, un contemplatif aussi de la Vierge Marie, son épouse. » Bienheureux Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus, La Vierge Marie toute Mère.
« Je suis la servante du Seigneur ; qu’il m’advienne selon ta parole ! » (Lc 1,38)
Je cherche aujourd’hui à rendre service à mon prochain et en remerciant le Seigneur.
Mercredi 21 décembre
Choisir l’action de grâces
« Ma consolation fut grande. Aussi, je ne me lassais pas de rendre grâces à Dieu et à mon glorieux père saint Joseph. » Sainte Thérèse d’Ávila, Vie 30, 7
« Le juste aura sa joie dans le Seigneur et son refuge en lui ; ils s'en loueront, tous les cœurs droits. (Ps 64, 11)
Que saint Joseph m’aide à devenir plus juste devant Dieu en apprenant à rendre grâces chaque jour pour tous les dons reçus.
Jeudi 22 décembre
Développer notre intimité avec Jésus
« Marie et Joseph avaient fait l’expérience d’une vie seul à seul avec Dieu, et avaient été préparés pour leur mission particulière… Dans les chants de louange qui nous ont été transmis, s’exprime leur adoration émerveillée devant les merveilles divines. » Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix, Source cachée n° 244
« Moi, je prends appui sur ton amour ; que mon cœur ait la joie de ton salut ! Je chanterai le Seigneur pour le bien qu’il m’a fait. » (Ps 13,6)
Quels moyens ai-je pris en cet Avent pour être plus proche du Seigneur ?
Vendredi 23 décembre
Se confier à la Sainte Famille
« Quand l’épreuve sera finie / Nous en avons le doux espoir : / Près de la divine Marie, / Saint Joseph, nous irons vous voir. » Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, Poésie 54
« Lève-toi, prends avec toi l’enfant et sa mère. » (Mt 2, 13)
Je confie ma propre famille à la sainte famille de Nazareth.
Samedi 24 décembre
Au creux de Ses bras
« Ne vous traînez plus à ses pieds, suivez ce ‘premier élan qui vous entraîne dans ses bras. C’est là votre place.’ » Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, LT 261
« Comme une mère caresse son enfant, ainsi je vous consolerai, je vous porterai sur mon sein et je vous balancerai sur mes genoux. » Is 66, 11-12
Le Seigneur nous invite à nous laisser aimer en cette veille de Noël : goûtons cette joie !
Téléchargez les textes de cette semaine (pdf) en cliquant ici
Le Mois de Saint Joseph
Le Mois de Saint Joseph
Trente-et-unième et dernier jour
31 mars
Les trois grâces spéciales
Prélude : Saint Joseph est assis dans le ciel sur un trône glorieux, entouré d'une auréole incomparable. Les vœux de ses fidèles serviteurs montent vers lui comme un encens d'agréable odeur.
Méditation
Par la grâce de Dieu, disait saint Alphonse de Liguori, il n'y a maintenant dans le monde chrétien aucun fidèle qui n'ait de la dévotion à saint Joseph ; mais, entre tous les autres, ceux-là certainement en reçoivent plus de grâces, qui l'invoquent plus souvent et avec plus de confiance. Ainsi, ne manquons jamais chaque jour, et plu- sieurs fois par jour, de nous recommander à saint Joseph, qui, après la bienheureuse Vierge, est de tous les saints le plus puissant auprès de Dieu. Adressons-nous à lui tous les jours par quelque prière particulière, et célébrons spécialement son mois béni en multipliant nos exercices de piété en son honneur et en jeûnant la veille de sa fête.
Demandons-lui des grâces ; il nous les obtiendra toutes, pourvu qu'elles soient utiles à notre âme. Surtout je vous exhorte à lui demander trois grâces spéciales, à savoir : le pardon des péchés, l'amour envers Jésus-Christ et une bonne mort.
1° Pardon des péchés. Pendant que Jésus-Christ vivait sur la terre, dans la maison de Joseph, si un pécheur eût désiré obtenir du Seigneur le pardon de ses fautes, aurait-il pu trouver un moyen plus sûr d'être exaucé, que l'intercession de Joseph ? Si donc nous voulons être réconciliés avec Dieu, recourons à saint Joseph, qui, maintenant dans le ciel, est encore plus aimé de Jésus-Christ qu'il ne l'était sur la terre.
2° Amour envers Jésus-Christ. Je tiens pour certain que la grâce la plus singulière que saint Joseph procure à ses dévots serviteurs, c'est un tendre amour vers le Verbe incarné ; il jouit de ce privilège en récompense de l'extrême affection qu'il a eue pour Dieu en ce monde.
3° Une bonne mort. C'est une chose connue de tous que saint Joseph est le patron de la bonne mort, parce qu'il a eu le bonheur de mourir entre les bras de Jésus et de Marie. Ceux qui l'honoreront doivent donc espérer qu'il viendra avec Jésus et Marie les assister dans leurs derniers moments.
Résolution : Prendre la résolution de suivre encore, l'année prochaine et pendant toute la vie, les exercices du mois de saint Joseph en reconnaissance des grâces que le bon Dieu nous a accordées cette année à l'occasion de ces saints exercices.
Bouquet spirituel : « Jésus ! Marie ! Joseph !!! »
Acte de consécration au Glorieux Saint Joseph
à réciter le dernier jour du mois de mars
Ô glorieux saint Joseph, très digne époux de la mère de Dieu, Père nourricier du Verbe incarné, fidèle Protecteur des âmes qui aspirent à la vie chrétienne et intérieure et qui se confient en vous, vous à qui le Père éternel a daigné confier son Fils bien-aimé et la Vierge immaculée ! moi, N., indigne d'être votre serviteur, mais encouragé par votre extrême bonté, me prosternant à vos pieds avec le plus profond respect, en présence de la très sainte Trinité, de Jésus et de Marie, de mon ange gardien et de toute la Cour céleste, je vous choisis pour mon Maître, pour le protecteur et le guide de mon âme, que je remets pour toujours entre vos mains ; je vous consacre aussi mon corps, tous mes travaux et occupations, tous les moments de ma vie, et surtout celui duquel dépend mon éternité. Recevez-moi donc pour votre serviteur, ô saint patriarche ! soyez mon maître et mon patron, et, en cette qualité, exercez sur moi une autorité entière; soyez ma force dans mes faiblesses, mon espérance dans mes misères, mon refuge dans mes besoins, mon appui pendant toute ma vie, et mon secours à l’heure de ma mort. Ainsi soit-il.
Téléchargez l’intégralité des méditations et prières du Mois de Saint Joseph, en cliquant ici
Prochain mois de dévotion : Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ : rendez-vous demain...
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Le Mois de Saint Joseph
Le Mois de Saint Joseph
Trentième jour
30 mars
Le pouvoir de Saint Joseph
Prélude : Pénétrons dans l'assemblée des saints. Chacun d'eux brille d'un éclat incomparable. Mais saint Joseph est entouré d'une auréole encore plus lumineuse. Unissons-nous aux anges et aux bienheureux pour louer le saint patriarche.
Méditation
Saint Augustin, après avoir comparé les autres saints aux étoiles, pour faire ressortir la gloire de saint Joseph, compare ce bienheureux patriarche au soleil. De son côté, François Suarez, illustre théologien, regarde comme très raisonnable l'opinion qui soutient que saint Joseph, après Marie, surpasse en mérite et en gloire tous les autres saints.
De ce principe, Saint Bernardin de Bustis conclut que, dans le ciel, saint Joseph commande en quelque sorte à Jésus et à Marie, lorsqu'il veut en obtenir quelque grâce pour ses serviteurs.
Écoutons maintenant saint Bernard : « Ce qui distingue saint Joseph des autres saints, dit ce grand docteur, c'est que tandis que les autres ont un patronage particulier à exercer, lui peut protéger tous ceux qui recourent à sa protection avec confiance, et il les aide dans leurs besoins ». Ce sentiment de saint Bernard est confirmé par l'expérience, comme sainte Thérèse l'assure avec tant de conviction.
Tout cela ne doit point nous étonner, si nous considérons que, comme Jésus- Christ a voulu être soumis à Joseph sur la terre, de même dans le ciel il aime à faire tout ce que le saint lui demande. Ces réflexions augmentant notre confiance en la protection du glorieux patriarche, figurons-nous que le Seigneur, nous voyant affligés au milieu des misères de cette vie, nous adresse à tous ces paroles de Pharaon à son peuple, pendant la grande famine qui désolait l'Egypte : « Ite ad Joseph, allez à Joseph ! » il vous consolera.
Résolution : Prendre la résolution efficace de recommander à saint Joseph toutes ses entreprises, et recourir à sa puissante protection dans tous ses besoins.
Bouquet spirituel : « Allez à Joseph ! » (Genèse 61, 55).
Exemple
Le témoignage d'une âme sauvée par saint Joseph
Le Père Jean d'Allose, dans son livre Sur saint Joseph, rapporte qu'un religieux de saint Augustin apparut à un de ses frères en religion et lui dit que Dieu l'avait délivré de l'enfer à cause de sa dévotion particulière à saint Joseph ; il lui affirma ensuite que le saint, en sa qualité de père putatif de Jésus-Christ, avait un grand pouvoir auprès de Notre Seigneur. (Saint Alphonse de Liguori)
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Le Mois de Saint Joseph
Le Mois de Saint Joseph
Vingt-neuvième jour
29 mars
Familiarité et respect
Prélude : Représentons-nous le Fils de Dieu auprès de son père adoptif dans le ciel, et entendons-le répéter ces paroles, que l’Église place sur les lèvres de Dieu, quand il veut récompenser une âme juste : « Serviteur bon et fidèle, vous m'avez été fidèle dans des choses qui étaient grandes sans doute, mais je veux vous établir au-dessus de choses plus grandes encore ».
Méditation
Saint Bernardin de Sienne a écrit une parole que je voudrais voir méditée profondément par toutes les âmes qui aspirent à devenir les servantes dévouées du puissant saint Joseph : « Il n'est pas douteux, dit ce grand prédicateur des gloires du père nourricier de Jésus, qu'après avoir témoigné à saint Joseph la douce familiarité et la respectueuse obéissance qu’un fils doit à son père, pendant qu'il était sur la terre, Notre Seigneur ne continue ou même n'augmente l'accomplissement de ces devoirs dans le ciel », puisque la gloire, comme la grâce, loin de détruire la nature, la complète et la perfectionne. Cela signifie, d'après saint Liguori, que ce souverain Seigneur, qui a daigné révérer saint Joseph ici-bas comme son père, ne lui refuse certaine- ment rien de ce qu'il lui demande dans les cieux.
Observons de plus que si Joseph n'eut pas l'autorité d'un père naturel sur l'humanité de Jésus-Christ, il eut cependant un certain pouvoir sur elle comme époux de Marie, qui, étant la mère naturelle du Sauveur, eut une véritable autorité sur lui. Celui qui a le domaine de l'arbre a aussi le domaine du fruit qu'il porte. C'est pourquoi Jésus, sur la terre, respectait Joseph et lui obéissait comme à son supérieur. D'où nous pouvons légitimement conclure que maintenant, dans le ciel, les prières de saint Joseph sont regardées par Notre Seigneur comme des ordres, suivant cette belle pensée de Saint Jean de Gerson : « Lorsqu'un père prie son fils, sa prière a toute la force d'un commandement ».
Résolution : Examinez si vous n'avez pas quelquefois hésité à recourir à l'intercession de saint Joseph, et prenez la résolution de lui témoigner en toute occasion votre plus entière confiance.
Bouquet spirituel : « Lorsque Joseph disait à Jésus : « Faites cela », Jésus le faisait aussitôt ». (Révélations de sainte Brigitte, liv. VI, chap. 58).
Exemple
Confiance en saint Joseph
Un élève était depuis longtemps réduit, par sa mauvaise santé, à ne pouvoir suivre que de loin sa classe. L'un de ses maîtres lui ayant suggéré l'idée d'entreprendre une neuvaine en l'honneur de saint Joseph, il s'y résolut, avec une ferme confiance de guérir ; mais à peine était-elle commencée qu'il se sentit bien plus mal qu'auparavant, et fut obligé de garder le lit. Tant mieux, dit-il, on n'en verra que plus manifestement quel est le pouvoir de saint Joseph. Il dit vrai, car à la fin de la neuvaine il se trouva guéri et assez fort pour reprendre ses études et se mettre au niveau de sa classe. Peu après, sa sœur lui ayant mandé qu'elle était malade, il lui répondit qu'il connaissait un remède souverain : qu'elle n'avait qu'à invoquer saint Joseph, et que celui qui avait guéri le frère saurait bien aussi guérir la sœur. (P. Patrignani).
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Le Mois de Saint Joseph
Le Mois de Saint Joseph
Vingt-huitième jour
28 mars
La gloire
Prélude : Se représenter saint Joseph entrant au ciel à la suite de son divin Jésus triomphant. Le Père s'incline vers lui et le presse sur son Cœur, l'Esprit-Saint l'inonde d'une lumière éblouissante, les anges lui font une cour glorieuse.
Méditation
Puisque l'Apôtre nous assure que, dans l'autre vie, Notre Seigneur récompense chacun selon ses mérites, quelle ne devons-nous pas penser que soit la gloire de saint Joseph dans le ciel !
Au dernier jour, le Sauveur dira aux élus : « J'ai eu faim, et vous m'avez donné à manger ; j'ai eu soif, et vous m'avez donné à boire ; j'ai été étranger, et vous m'avez donné un logement ; j'ai été nu, et vous m'avez vêtu ». Mais les élus n'auront logé, nourri, vêtu Notre Seigneur que dans la personne des pauvres, tandis que saint Joseph a procuré la nourriture, l'habitation et le vêtement à la propre personne de Jésus-Christ. Quelle gloire n'aura-t-il donc pas accordée à son père nourricier qui l'a tant aimé et lui a rendu tant de services pendant sa vie sur la terre ?
De plus, le Seigneur a promis une récompense à quiconque donne aux pauvres la moindre petite aumône en son nom, lorsqu'il disait : « Quiconque donnera aux pauvres, même seulement un verre d'eau, en mon nom, parce qu'ils m'appartiennent, je vous le dis en vérité, il ne perdra point sa récompense ». Quelle sera donc la récompense de Joseph, qui peut dire à Jésus-Christ : « Je ne vous ai pas seulement procuré la nourriture, l'habitation et le vêtement, mais je vous ai sauvé la vie, en vous délivrant des mains d'Hérode ! »
Enfin, n'oublions pas que la gloire que Dieu accorde à ses saints dans le ciel correspond à la sainteté de leur vie sur la terre, et nous aurons une idée affaiblie, mais juste, de l'excellence de la gloire dont saint Joseph jouit dans le paradis.
Résolution : Demander souvent à Dieu la grâce de la persévérance finale, par l'intercession du glorieux saint Joseph.
Bouquet spirituel : « Dieu rendra à chacun selon ses œuvres ». (Romains 2, 6).
Exemple
La dévotion de saint Joseph conseillée par ce bienheureux patriarche
Deux religieux Carmes déchaussés de Grenade sortaient du monastère des Carmélites de la même ville, lorsqu'ils virent venir à leur rencontre un homme assez avancé en âge et d'un aspect vénérable, qui se plaça entre eux et leur demanda d'où ils venaient. Le plus ancien des deux répondit qu'ils venaient du couvent des Carmélites déchaussées. « Mes pères, reprit l'inconnu, pourquoi donc ont-elles tant de dévotion à saint Joseph ? - C'est, répondit le religieux, parce que notre sainte Mère Thérèse de Jésus en avait elle-même beaucoup pour ce grand saint. - Je le savais déjà, répliqua l'inconnu... Regardez-moi en face, et ayez pour saint Joseph une dévotion pareille à celle de votre mère ; tout ce que vous demanderez, vous l'obtiendrez ». En disant ces mots, il disparut, les laissant dans la stupéfaction. De retour à leur couvent, ils rendirent compte à leur supérieur de ce qui venait d'arriver. « C'était saint Joseph, leur dit-il. Ce n'est pas pour vous, c'est pour moi qu'a eu lieu l'apparition ; car je n'étais pas assez dévot à saint Joseph. Mais dorénavant je le serai ». Cet événement remonte à 1584, deux ans après la mort de sainte Thérèse. (Père Patrignani, La dévotion à saint Joseph).
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Le Mois de Saint Joseph
Le Mois de Saint Joseph
Vingt-septième jour
27 mars
Le titre de Juste
Prélude : Représentons-nous l'entrée triomphante de saint Joseph dans les Limbes : les saintes âmes qui habitent ce lieu d'attente saluent avec respect et bonheur cette âme dont la sainteté et la justice dépassent de beaucoup la leur. Unissons-nous à elles pour offrir au juste Joseph les hommages qui lui sont dus.
Méditation
Nous méditions hier sur la sainteté de Joseph. Pour la résumer en un seul mot, il suffit de répéter les paroles de l'Evangéliste : « Joseph était un homme juste ».
Qu'est-ce à dire : homme juste » ? Saint Alphonse de Liguori répond : « Homme juste signifie un homme qui possède toutes les vertus ; car celui à qui il manque une seule vertu ne peut être appelé juste ».
Et, avant lui, saint Pierre Chrysologue, reprenant cette même question : « Qu'est-ce qu'un homme juste ? » avait répondu : « C'est un homme parfait, qui possède toutes les vertus ».
Suivons les progrès de cette justice dans le cœur de Joseph.
Purifié dès le sein de sa mère, son enfance s'écoula dans l'innocence la plus parfaite. Son adolescence fut ornée de toutes les vertus propres à cet âge ; il avait, dit un pieux auteur, la piété d'Abel, l'obéissance d'Isaac, la sagesse de Tobie, la chasteté du fils de Jacob, la fermeté de Daniel et l'amour ardent des trois enfants de la fournaise. Déjà saint avant son mariage, sa justice s'accrut encore beaucoup, lorsqu'il fut uni à la mère de Dieu, dont les exemples seuls auraient suffi pour la multiplier. Plus tard, ses rapports avec Jésus-Christ augmentèrent encore sa sainteté. Enfin, sa fidélité à observer tout ce que la loi commandait, son obéissance aveugle aux ordres du Tout-Puissant et son admirable correspondance à la grâce divine lui communiquèrent à un degré éminent, ou pour mieux dire, dans leur plus haute perfection, toutes les vertus.
Résolution : Dans les tentations d'orgueil, se comparer à la justice parfaite de saint Joseph.
Bouquet spirituel : « Joseph était un homme juste ». (Matthieu 1, 19).
Exemple
Le guide spirituel
C'est par sa fidélité à invoquer et à imiter saint Joseph que sainte Thérèse est parvenue à des états si sublimes d'oraison, après avoir gémi longtemps dans les aridités et les sécheresses les plus désolantes. C'est aussi le secours de ce grand maître de la vie intérieure qu'elle proposait aux âmes pieuses qui désiraient faire des progrès dans l'oraison. « Quiconque, disait-elle, manque de directeur propre à le conduire dans la voie de l'oraison, n'a qu'à prendre saint Joseph pour guide, bientôt il saura le véritable chemin et arrivera au but ». (R. P. Huguet, La dévotion à saint Joseph en exemples).
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Le Mois de Saint Joseph
Le Mois de Saint Joseph
Vingt-sixième jour
26 mars
La sainteté de Joseph
Prélude : Contemplons l'intérieur de saint Joseph. Le Saint-Esprit l'habite avec complaisance, parce qu'il l'a orné de tous les dons les plus beaux et les plus rares. Adorons cet esprit de sanctification dans le temple qu'il s'est formé au dedans de l'âme de saint Joseph, et rendons à ce dernier les hommages de vénération et d'admiration qui lui sont si légitimement dus.
Méditation
C'est la sainteté de Joseph qui l'a rendu si cher à Dieu. Une seule considération suffira pour nous donner une idée de cette sainteté admirable : il a été choisi de Dieu pour remplir les fonctions de père auprès de la personne de Jésus-Christ !
Rappelons à ce propos quelques principes qui nous serviront à développer cette idée unique, si bien faite pour nous expliquer la grandeur de la sainteté de ce glorieux patriarche.
Saint Paul disait de lui-même que Dieu l'avait rendu capable d'exercer le grand ministère de la nouvelle alliance, c'est-à-dire, comme l'explique saint Thomas d'Aquin, que lorsque Dieu destine quelqu'un à une fonction, il lui donne toutes les grâces nécessaires pour l'exercer dignement.
Ainsi Dieu, ayant destiné saint Joseph à faire l'office de père auprès de la personne du Verbe incarné, on doit tenir pour certain qu'il lui conféra en même temps tous les dons de la sagesse, tous les degrés de sainteté éminente qui convenaient à une pareille charge. On ne doit donc pas douter que le Seigneur ne l'ait enrichi de toutes les grâces et de tous les privilèges accordés aux autres saints. Nous avons vu hier comment Dieu lui accorda, de plus qu'aux autres saints, trois grands et précieux privilèges.
Unissons toutes les puissances de notre âme pour glorifier saint Joseph et lui offrir notre juste tribut d'admiration et de louanges.
Résolution : Mettre souvent notre travail de sainteté sous la protection du grand saint Joseph.
Bouquet spirituel : « Dieu l'a rendu capable d'être un digne ministre ». (Corinthiens 3, 6).
Exemple
L'oraison facilitée
Je connais, dit le père de Barry, deux personnes qui redoutaient beau- coup l'oraison, à cause des difficultés qu'elles y rencontraient. Toutes deux, dans l'espoir de les surmonter, prirent saint Joseph pour leur guide, et elles ne tardèrent pas à ressentir les heureux effets de sa protection. Bientôt les difficultés disparurent tellement, que cette salutaire pratique devint le plus doux et le plus agréable de leurs exercices de piété. (Dévotion à saint Joseph).
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Le Mois de Saint Joseph
Le Mois de Saint Joseph
Vingt-cinquième jour
25 mars
Trois privilèges
Prélude : À genoux devant une statue de saint Joseph, renouvelons à ce grand patriarche l'hommage de nos plus parfaits sentiments d'admiration, d'amour et de louanges.
Méditation
Le pieux chancelier de l'Université de Paris, le grand et célèbre Jean de Gerson, avait une dévotion toute spéciale envers l'auguste père nourricier de Jésus. Dans un des sermons qu'il composa en l'honneur de saint Joseph, ce grand homme, qui avait beaucoup étudié les Pères et la tradition, énumère trois privilèges spéciaux comme ayant été attribués par Dieu à saint Joseph, en prévision de la sublime mission qu'il devait remplir un jour sur la terre.
Le premier de ces privilèges fut d'être sanctifié dès le sein de sa mère. En effet, si Jérémie fut privilégié de cette grâce parce qu'il devait être le grand prophète des lamentations, si saint Jean-Baptiste reçut cette faveur en sa qualité de précurseur de Jésus-Christ, à combien plus forte raison convenait-il qu'il fût purifié de la tache originelle et sanctifié dans le sein de sa mère, celui qui devait servir de père au Sauveur et devenir l'époux de la Reine des vierges ? Comment aurait-il pu être traité avec moins d'amour et de miséricorde que les deux saints personnages dont nous venons de parler ?
Le second privilège de saint Joseph fut d'être en même temps confirmé en grâce, et de n'avoir jamais le malheur d'offenser Dieu grièvement, tant le Seigneur avait fortifié son esprit et sa volonté par des secours extraordinaires, afin d'achever et de perfectionner le bel ouvrage qu'il avait commencé en lui, au même instant où il l'avait purifié de la tache originelle.
Enfin, le troisième privilège de saint Joseph fut d'être toujours exempt des mouvements de la concupiscence. Et, chose consolante pour notre faiblesse, cette grâce, saint Joseph, par les mérites de sa pureté, à coutume d'en rendre participants ses pieux serviteurs, en les délivrant des appétits charnels et des mouvements désordonnés. Voilà pourquoi on l'appelle le patron de la pureté.
Résolution : Invoquer le nom de saint Joseph dans les tentations contre la sainte vertu de pureté.
Bouquet spirituel : « Le jour de l'union de Marie et de Joseph, la virginité s'allia avec une autre virginité ». (Saint Jean de Gerson).
Exemple
La protection de l'angélique saint Joseph
Une personne avait eu le malheur de commettre un péché grave contre la plus belle des vertus. Mais, la mauvaise honte en retenant l'aveu sur ses lèvres, elle profana les sacrements. Dès lors sa conscience, déchirée par de cruels remords, lui fit expier ses crimes. Sans repos ni le jour ni la nuit, se voyant sur le bord de l'enfer, elle détestait sa coupable faiblesse, elle maudissait l'infâme plaisir, cause de son malheur, sans pouvoir néanmoins se résoudre à en faire l'aveu, qui aurait terminé ses peines. Dans cette perplexité, l'heureuse idée lui vint de s'ouvrir à saint Joseph. Elle récita dévotement pendant neuf jours l'hymne des vêpres et l'oraison de son office. À peine cette salutaire pratique terminée, elle fut délivrée de sa fausse honte. Elle confessa son affreux péché non seulement sans répugnance, mais avec bonheur, et là finirent toutes ses peines. Convaincue par cette expérience, elle prit sur elle l'image de saint Joseph avec l'intention de ne s'en séparer jamais. Depuis ce moment, elle vainquit facilement toutes les mauvaises tentations, et elle reçut tant de grâces qu'elle avouait au père de Barry ne pouvoir jamais les reconnaître suffisamment. (Dévotion à Saint Joseph).
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Le Mois de Saint Joseph
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Vingt-quatrième jour
24 mars
La bonne mort
Prélude : Contemplons des yeux de la foi les derniers moments d'un dévot serviteur de saint Joseph. La lumière céleste remplit la chambre où il expire, les anges sont attentifs. Saint Joseph apparaît au sein d'une gloire merveilleuse ; il appelle son pieux serviteur, il lui tend les bras avec un doux sourire.
Méditation
Oh ! qu'un dévot serviteur de saint Joseph éprouvera de consolations à l'heure de sa mort ! Les démons auront beau l'effrayer et chercher à lui inspirer un fatal désespoir, sa confiance ne saurait être déçue. Il a mis toute son espérance en la protection de saint Joseph comme patron de la bonne mort, il se sentira assisté et protégé par ce saint patriarche. En effet, celui à qui Dieu a daigné se soumettre saura bien commander aux démons, les mettre en fuite et les empêcher de tenter à cette heure ses dévots serviteurs.
Ô mon Dieu ! quand je songe aux terreurs de cet effrayant passage, aux angoisses qui doivent saisir une âme à l'heure où elle se sent près de paraître devant Dieu, je comprends l'exclamation du grand évêque qui m'a fourni toutes les méditations que j'ai eu le bonheur de faire pendant ce mois : « Heureuse l'âme qui, dans ses derniers combats, aura pour protecteur le grand saint Joseph ! »
Vous avez bien mérité, admirable saint, la faveur que Dieu vous a départie, d'assister d'une manière spéciale vos pieux serviteurs à l'heure de leur mort ! Vous êtes mort vous-même entre les bras de Jésus et de Marie, vous avez délivré l'enfant Jésus du péril de la mort en le transportant en Egypte. Il était juste qu'après cela le Très-Haut vous accordât le privilège d'être le patron de la bonne mort et de délivrer vos serviteurs mourants du péril de la mort éternelle.
Résolution : Demander souvent à Dieu la grâce d'une bonne mort, par l'intercession de saint Joseph, et renouveler la résolution de mourir en invoquant le doux nom de ce puissant patron de la bonne mort.
Bouquet spirituel : « Heureuse l'âme qui, à ses derniers moments, aura saint Joseph pour protecteur ». (Saint Alphonse de Liguori).
Exemple
Une merveilleuse assistance
Bovérius raconte qu'en 1541, un frère laïc de l'ordre des Capucins, Alexis de Vigevano, étant sur le point d'expirer, pria ses frères d'allumer quelques cierges. Ils lui en demandèrent la raison. Il leur répondit que dans peu d'instants Joseph et Marie devaient venir le visiter. À peine cette réponse faite : « Voici, s'écria-t-il, voici saint Joseph et la Reine du ciel ! À genoux, mes frères, faites-leur un accueil respectueux ». Et, ce disant, il expira doucement, le 19 mars, précisément le jour consacré à honorer saint Joseph. (Saint Alphonse de Liguori).
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Le Mois de Saint Joseph
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Vingt-troisième jour
23 mars
Les consolation de Saint Joseph à la mort
Prélude : Représentons-nous Marie soulevant doucement la tête de son chaste époux, et Jésus, devant sa couche, lui montrant du doigt le ciel.
Méditation
La présence de Jésus et de Marie, d'une telle épouse et d'un tel fils, puisque c'était le nom que daignait prendre le divin Rédempteur, rendit la mort de saint Joseph très précieuse et très douce. En effet, comment aurait-elle pu être amère, la mort de celui qui expirait entre les bras de la Vie ! Qui jamais pourra dire ou saisir les pures délices, les suaves consolations, les bienheureuses espérances, les actes de résignation, les flammes de charité que soufflaient au cœur de Joseph les paroles de vie éternelle que lui disaient tour à tour Jésus et Marie, à ce dernier moment de sa vie ?
La mort de notre saint fut donc toute paisible et toute suave, sans angoisses et sans terreurs, parce que sa vie avait toujours été vraiment sainte et pure.
Ainsi ne sauraient mourir ceux qui ont quelquefois offensé Dieu et mérité l'enfer. Ah ! si nous en sommes là, ne nous laissons pourtant pas abattre par le découragement. Faisons pénitence, et notre mort sera consolée par les divins baisers du Fils de Dieu. Les saints anges nous couvriront de leurs ailes, pour nous rassurer contre les frayeurs du démon. Marie, la patronne de la bonne mort, nous environnera de sa protection maternelle, elle nous cachera dans les plis de son manteau miséricordieux ; Jésus se donnera à nous de la manière la plus ineffable, afin d'être lui-même notre viatique dans le redoutable passage du temps à l'éternité.
Ô mon saint protecteur, si je n'ai pas droit à une mort aussi sainte et aussi consolée que la vôtre, parce que ma vie n'a pas été aussi pure, ah! du moins, j'ai droit à votre protection spéciale, à ce terrible moment, par la confiance que j'ai mise en vous. Je vous charge de m'en adoucir les terreurs, je m'abandonne pour cela entièrement à vous.
Résolution : Recommander aux mourants, quand on les assiste, l'exemple de la mort de saint Joseph.
Bouquet spirituel : « Que mes derniers moments ressemblent à ceux-là ». (Nombres 33, 10).
Exemple
Jésus auprès de Joseph mourant
Assez longtemps Joseph avait nourri à la sueur de son front Celui que David appelle le pauvre et le divin mendiant. C'est maintenant à Jésus de veiller sur Joseph. Pendant que Marie soulevait sa tête languissante, Celui qui nourrit tout être, Jésus, de ses mains divines, lui servait un peu de nourriture qu'il avait échangée contre les outils devenus désormais inutiles. Puis, pour le consoler, Notre Seigneur fixait sur le malade ses yeux mouillés de larmes et lui disait ces paroles : « Bienheureux ceux qui ont le cœur pur, parce qu'ils verront Dieu ». Alors des rayons d'une lumière inconnue à ce monde de ténèbres jaillirent du cœur, des lèvres et des regards de Jésus et enveloppèrent le patriarche de mystérieuses clartés. Pendant ce temps, les anges vinrent le réjouir de leur présence, le consoler par leurs cantiques, embaumer sa chaumière de l'odeur des plus délicieux parfums.(Maria d’Agreda, la Cité mystique de Dieu).
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