25 décembre 2021

Le Mois des Bergers

Le Mois des Bergers

 

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Vingt-sixième jour

La crèche de Bethléem

26 Décembre

 

« Et voici à quoi vous le reconnaîtrez : vous trouverez un enfant enveloppé de langes et couché dans une crèche ». (Luc 2, 12)

 

I. Le plus grand événement qui devait se passer pendant les siècles d'existence accordés monde s'est accompli. Le plus grand, le plus puissant et le meilleur des hommes vient de naître. Le Verbe éternel, le fils du Dieu vivant, la seconde Personne de l'indivisible Trinité, s'est incarné ; il a pris un corps et une âme semblables aux nôtres ; une vierge, fille de rois, l'a enfanté. Le Messie promis vient d'apparaître ; les anges l'ont annoncé à la terre du haut des cieux. - Quand donc s'est accompli ce grand événement ? Aujourd'hui même. - Et, ou est né cet homme que nul homme n'égalera jamais ? - À Bethléem, terre de Juda. - Dans quel palais la vierge d'Israël a-t-elle enfanté ce roi ? Elle est voyageuse, et étrangère au pays. - Dans quelle hôtellerie, alors ? Dans une étable. - Où donc trouver cet homme incomparable, ce sauveur, ce Messie, ce Dieu ? À quel signe le reconnaître ? L'ange répond : « Voici à quoi vous le reconnaîtrez : vous trouverez a un enfant enveloppé de langes et couché dans une crèche »... Ô crèche de Bethléem ! crèche de Bethléem ! vous confondez toutes les pensées humaines.... Vous ouvrez à nos méditations un abîme de mystères, à travers lesquels l’Esprit de Dieu peut seul nous conduire et nous guider.

II. Il était naturel de penser, comme les Juifs, que le libérateur de son peuple viendrait dans ce monde avec quelque éclat, pour imposer aux grands mêmes... de croire que la vierge choisie serait prise dans l'une des familles d'Israël les plus riches et les plus répandues.., d'imaginer que l'Emmanuel naîtrait, sinon au milieu des splendeurs célestes, du moins  entouré de toutes les magnificences de la terre, et que sa venue serait annoncée et célébrée avec pompe d'un bout à l'autre de l'univers... C'était naturel ; cela s'arrangeait bien avec nos pensées, surtout avec celles que nous nous faisons des grands hommes et de la divinité... Il n'en a rien été cependant. À peine si dans les synagogues on s'était aperçu des signes du temps où le Messie, viendrait. On ne se préoccupait pas davantage de savoir si quelque vierge n'aurait pas reçu de communication céleste ; Bethléem n'étant ni entourée, ni surveillée. Les peuples de la Judée traversaient, indifférents, les jours marqués pour la venue de leur Sauveur. Et pourtant qu'il était lourd le joug qu'ils subissaient ! Jamais la main d'un rédempteur n'avait été plus nécessaire, et l'on ne s'inquiétait nullement des prophéties.... Les enfants d'Israël paraissaient comme orgueilleux et fiers de leur servitude vis-à-vis de Rome..... Qui le croirait ? Le libérateur était venu, le Christ était né, Dieu habitait parmi les hommes, la vierge l'avait enfanté, Bethléem le possédait dans ses murs, et le monde l'ignoraient. les enfants de la promesse eux-mêmes ne s'en doutaient pas... Il est vrai qu'il n'y avait qu'un moyen bien misérable de le reconnaître ; il fallait chercher parmi les étables de la petite ville de Juda, si par hasard il ne s'y trouvait pas un enfant enveloppé de langes et couché dans une crèche. Ô crèche de Bethléem ! est-ce bien vous qui renfermez, dans ce petit enfant que j'y aperçois, mon Seigneur et mon Dieu ?…

III. Les bergers, sur l'indication de l'ange, ne pouvaient, pas se tromper. Il n'y avait pas d'erreur. possible. On ne couche pas les enfants dans une crèche. La plus infortunée des mères a où recevoir et où déposer convenablement son enfant. Pour descendre à cet excès de pauvreté, il faut être la fille de David, la mère du roi des rois, l'épouse du saint Esprit... Pour ne trouver en naissant qu'une crèche pour berceau, au milieu d'une mauvaise étable ; pour n'avoir, comme préservatif contre le froid que le souffle d'un bœuf ou d'une ânesse, il ne faut pas être le fils d'un homme ; non, le plus dénué des pères eût trouvé ou fait un berceau pour son enfant, et lui eût procuré un abri dans cette nuit si froide.... Dans une étable, sur un peu de paille, ô mon Dieu, enveloppé de langes et couché dans une crèche, il ne pouvait se trouver que le fils de Dieu. Quoi d’étonnant que Jésus soit né dans une étable et qu'on l'ait couché dans une crèche ? Ne devait- il pas être le bon pasteur ? N'était- il pas l'Agneau de Dieu ; la brebis qui devait lui être immolée pour le salut des autres brebis ? Mystérieux symboles !... Allez bergers, allez! cherchez dans Bethléem ; et quand vous aurez rencontré un enfant dans une telle condition, « enveloppé de langes et couché dans une crèche », arrêtez-vous, c'est lui ; il ne peut pas y en avoir d'autre, c'est votre sauveur et votre Dieu… Ô crèche de Bethléem ; crèche de Bethléem ! je tombe à deux genoux devant toi, les mains jointes, la tête baissée, les yeux pleins de larmes ; et je réfléchis, je médite, j'adore et j'aime.

 

solution : Je lirai aujourd'hui, avec piété et attention, dans le saint Evangile, selon saint Luc, le récit de la naissance du Sauveur.

Bouquet spirituel : « Oh ! Si quelqu'un pouvait me donner de l'eau de la citerne de Bethléem, qui est près de la porte ! » (Paralipomènes, 11, 17).

 

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24 décembre 2021

Le Mois des Bergers

Le Mois des Bergers

 

La Nativité

 

Vingt-cinquième jour

Il est né le divin enfant !

25 Décembre

 

« C'est qu'aujourd'hui il vous est né, dans la ville de David, un sauveur qui est le Christ, le Seigneur ». (Luc 2, 11).

 

I. Une fois rassurés par l'ange, les bergers l'écoutent pour savoir quelle est cette grande nouvelle dont le monde allait tant se réjouir... Alors l'ange du Seigneur reprend : « C'est qu'aujourd'hui il vous est né, dans la ville de David, un sauveur qui est le Christ, le Seigneur ». Les temps étaient accomplis ; les prophéties avaient désigné la petite ville de David, Bethléem, comme l'endroit où naîtrait le Christ, le Sauveur, le Messie après lequel tant de générations malheureuses avaient soupiré. Eh bien ! C'en est fait ! les prophéties s'accomplissent en ce moment même. La Vierge prédestinée, la fille de la race et de la tribu de David est à Bethléem, et elle vient de mettre au monde le Christ, l'oint du Seigneur, le Sauveur, celui qui doit racheter les brebis de leur longue servitude ; Jésus, le Seigneur, l'Emmanuel... Remarquons bien ces paroles de l'ange : « le Christ le Seigneur ». Il est à la fois l’oint et le consécrateur, le Christ et le Seigneur, l'envoyé et celui qui envoie. Nous pouvons donc aller à la crèche non-seulement pour y admirer notre Rédempteur enfant, mais encore pour y adorer le Verbe éternel incarné pour notre salut. Ah ! c'est bien là la bonne nouvelle, la grande nouvelle, la cause unique de notre espérance et de notre joie !... Il est né le divin enfant !

II. Notre joie est grande, en effet, aujourd'hui ; elle est complète. Le cœur de tout votre peuple bat d'un seul cœur, et c'est un battement d'amour pour vous ô divin enfant de Marie ! Nous sommes plus joyeux que ne pouvaient l'être les bergers. Ils ont vu vos jours ; nous, nous voyons vos siècles ; ils ont vu vos misères et vos souffrances ; nous, nous sommes les témoins des trésors que vous répandez et de la gloire qui vous environne ; ils ont vu la pauvre étable ; nous, nous admirons votre sainte Eglise et tous les temples splendides qu'elle vous a élevés ; enfin, ils ont vu quelques hommes autour de votre pauvre berceau ; mais pour nous, c'est par centaines de millions que nous comptons nos frères, vos adorateurs. Ô féconde et heureuse nouvelle que les anges ont apportée aux bergers !... Nous ne sommes plus des esclaves et des maudits, nous sommes redevenus libres, et, par les mérites du Seigneur notre Christ, nous sommes des fils d'adoption. Dieu nous a reconnus après que nous avons été lavés dans le sang de Jésus-Christ. Terre et cieux, réjouissez-vous : il est né le divin enfant !

III. Les bergers n'étaient point préparés à la grande fête que la naissance du Christ inaugurait pour le monde. Ils ne savaient même pas que ce seraient eux qui en recevraient les premiers la nouvelle et qu'ils seraient chargés de la porter à leurs frères. De là leur frayeur et leur étonnement à l'apparition de l'ange resplendissant... Dieu cependant les à invités à venir à la crèche de son divin fils... Pourquoi ? parce qu'ils avaient la foi en la venue du Messie ; parce qu'ils étaient les descendants des bergers à qui la promesse d'un Sauveur fut faite par Dieu même : Abraham, Isaac, Jacob, Joseph, David, etc., et parce que c'étaient les cœurs les moins imprégnés de la malice des sociétés humaines de ce temps... Mais pour nous, il faut que nous soyons préparés à la solennité de Noël, car nous sommes prévenus de son jour et de son heure... Si les bergers avaient été avertis du moment de l'apparition de l'ange, pour leur faire connaître l'heure et l'endroit de la naissance du Messie, comment auraient-ils passé les jours qui les séparaient de ce moment ? N'y auraient-ils pas songé sans cesse ? ne s'y seraient- ils pas préparés en s'excitant à la reconnaissance envers Dieu à cause de leur élection, et à l'amour envers ce Christ qui venait pour les sauver ?... Prévenus, faisons donc au moins ce qu'auraient fait les bergers, s'ils l'avaient été. Préparons-nous, purifions-nous, excitons-nous à la reconnaissance, à l'amour, et approchons-nous avec  confiance de la crèche de Jésus, de ce véritable trône de la miséricorde et de la grâce. Il est né le divin enfant !

 

solution : J'assisterai aujourd'hui avec plus de piété que jamais aux offices de l’Église, et m'attacherai à lire avec attention les prières qui y sont dites ou chantées, afin d'en faire le sujet de mes pensées pendant le reste du mois.

Bouquet spirituel : « Mes brebis habiteront sans crainte dans leur pays, car elles sauront que c'est moi qui suis le Seigneur, lorsque j'aurai brisé leurs chaînes et rompu leur joug, et que je les aurai arrachées des mains de ceux qui les gouvernaient avec empire ». Ézékiel 34, 27).

 

Nativité

 

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23 décembre 2021

Le Mois des Bergers

Le Mois des Bergers

 

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Vingt-quatrième jour

Noël ! Noël !

24 Décembre

 

« Il y avait là, aux environs, des bergers qui veillaient dans les champs, gardant tour-a-tour leur troupeau durant la nuit. Tout-à-coup un ange du Seigneur parut auprès d'eux, et ils furent environnés d'une lumière divine, ce qui les remplit d'une extrême frayeur. Mais l'ange leur dit : Ne craignez point, car je viens vous annoncer une nouvelle qui sera pour tout le peuple un sujet de joie ». (Luc 2 8, 9, 10).

 

I. Il est né le divin enfant ; que la terre tressaille d'allégresse ! Noël ! Noël ! La nuit est sombre, l'air est froid : une jeune femme, n'ayant pu trouver place dans une hôtellerie, se réfugie dans une étable et met au monde, presque dans la rue, un pauvre petit enfant... On ne voit là rien de bien joyeux. N'importe ! Noël ! Noël ! « un petit enfant nous est né... » Si la nuit est sombre, Dieu l'illuminera de sa gloire ; si l'air est froid, l'enthousiasme et l'amour réchaufferont les cœurs ; si une jeune femme a enfanté dans une étable, Dieu va faire de cette étable le plus splendide des palais. Les anges du ciel vont descendre avec les bergers qu'ils y inviteront ; l'étoile d'Orient s'arrêtera sur lui, et les rois y viendront aussi Anges, bergers et rois s'y prosterneront pour adorer. En vérité, ce n'est plus ni une étable, ni un palais, c'est la maison de Dieu et la porte du Ciel. Descendons jusqu'à Bethléem. Noël ! Noël !

II. Et la mère, la pauvre mère ? Oh ! ne la plaignons pas ! C'est Marie, c'est la Vierge d'Israël qui vient d'enfanter, c'est la mère du Rédempteur, la mère de Dieu. Il n'y a pas eu de place pour elle dans l'hôtellerie, mais que cette étable parle mieux à son cœur ! La crèche, les pauvres langes, la paille, le souffle réchauffant de l'ânesse et du bœuf, ce petit enfant qu'elle vient de donner au monde, les bergers qui accourent, les anges qui remplissent les cieux de leurs chants et de leur lumière, ce concert de bénédictions et de louanges qui ébranlent les cieux et réjouissent la terre ; tout cela forme, pour la sainte et divine accouchée, des harmonies qui ravissent son âme. Elle voit, elle entend, elle écoute tout ; tout va à son cœur pour y être conservé, médité et délicieusement goûté. En cette nuit, qui apporte aux hommes la lumière éternelle, Marie voit avec nous, chante avec nous, se réjouit avec nous... Venez, exaltons l'enfant-Dieu et sa bienheureuse mère : Noël ! Noël !

III. Quand les grandes voix du ciel retentissent, le premier sentiment de l'homme est un sentiment de frayeur, parce que l'homme sait qu'il n'est qu'un coupable par rapport à Dieu. Avant la chute, les communications, entre Adam et son créateur, n'étaient précédées ni suivies d'aucune crainte. Mais après la chute, quand Dieu appelle Adam, Adam a peur, il se cache. Depuis ce temps-là, l'âme humaine a été troublée et remplie de terreur devant les manifestations divines. Aussi voyons-nous l'Eternel et ses anges faire suivre immédiatement leurs premières paroles, ou leur apparition, de ces mots : « Ne craignez point. Ne timeas ». Gabriel lui-même les a dits à Marie, qui se troublait devant la salutation angélique. Aujourd'hui un ange du Seigneur apparaît à des bergers qui gardent leurs troupeaux. Il les couvre d'une lumière divine, « ce qui les emplit d'une frayeur extrême ». « Mais l'ange leur dit : Ne craignez point, car je viens vous annoncer une nouvelle qui sera pour tout le peuple un grand sujet de joie ». Nous connaissons cette nouvelle que l'ange va annoncer aux bergers ; cette nouvelle qui, après vingt-et un siècles, porte encore la joie dans tous les cœurs de ceux qui l'ont reçue : cette nouvelle qui a changé la face du monde et qui a donné des élus à Dieu... Si vous n'étiez pas venu, ô mon Dieu, ô notre Emmanuel, ô notre divin petit enfant, si vous n'étiez pas venu, il n'y aurait pas eu de Ciel à travers les éternités. Tout était perdu ; l'empire était à Satan et à la mort... Vous êtes venu et ç'a été l'avènement du règne de Dieu, le triomphe de la lumière sur les ténèbres, l'assurance des splendeurs sans fin de la vie de l'âme. Noël ! Noël !

 

Résolution : Mon cœur est une hôtellerie bien indigne de recevoir le divin enfant Jésus. Mais je vais m'efforcer, par l'ardeur de mes prières et de mes désirs, et par mon absolue confiance dans les mérites de Jésus-Christ, d'en faire une demeure de laquelle ses anges et mon âme puissent approcher pour l'adorer humblement.

Bouquet spirituel : « Ne craignez point, car Dieu a écouté la voix de l'enfant, de l'endroit où il est. Levez-vous, prenez l'enfant et tenez-le par la main, parce que je le rendrai chef a d'un grand peuple ». (Genèse 21, 17).

 

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22 décembre 2021

Le Mois des Bergers

Le Mois des Bergers

 

Vierge enceinte

 

Vingt-troisième jour

Marie

23 Décembre

 

« Mon âme glorifie le Seigneur, et mon esprit est ravi de joie en Dieu mon Sauveur ». (Luc 1, 46).

 

I. Quand une créature de Dieu, au milieu de ce monde d'épreuves et de douleurs, reçoit une grâce si grande que jamais, même dans les ardeurs de la prière, elle n'a pu l'entrevoir, ni la désirer, ni la demander ; son âme est d'abord comme écrasée sous le poids du bienfait et de l'honneur. La parole ne peut sortir de la bouche qui pourtant voudrait parler ; la pensée ne sait rien formuler de précis, le cœur bat à se rompre, parce que les larmes ne peuvent couler. C'est une joie comprimée ; mais elle est si forte, si brûlante, qu'on en mourrait si elle n'éclatait pas à la fin... Il en fut ainsi de Marie après l'Annonciation : « Voici la servante du Seigneur », dit-elle en inclinant la tête, et ce fut tout. Mais lorsqu'elle arriva chez Elisabeth, sa cousine, pour lui annoncer la grande nouvelle, et qu'elle eût entendu celle-ci lui dire, avant qu'elle eut parlé : « D'où me vient ce bonheur que la mère de mon Sauveur vienne vers moi ? » La joie trouve son point de contact, l'étincelle se produit, le feu qui couvait reçoit de l'air et éclate. Marie fondant en larmes, les bras et les yeux levés vers le ciel, crie son sublime cantique d'actions de grâces : « Mon âme glorifie le Seigneur, et mon esprit est ravi de joie en Dieu mon Sauveur ». Saluons Marie. Ave Maria.

II. Et pourquoi Marie est-elle ainsi ravie de joie ? « Parce que Dieu a regardé la bassesse de sa servante ». Ô profondeur mystérieuse de l'humilité de Marie ! Où était donc cette bassesse en vous, ô la plus parfaite des servantes de Dieu, ô Vierge prédestinée à être la mère du Rédempteur, ô Vierge devant qui la malédiction qui pesait sur notre race s'est arrêtée ?... Nous ne voyons, nous, que gloire, beauté et pureté en vous !... Quelle ne devrait donc pas être notre humilité... nous si imparfaits, si indignes, si pécheurs !... Marie ajoute : « Désormais je serai appelée bienheureuse ». Qui pourrait compter et dire combien de fois, depuis, les enfants des hommes ont dit à Marie : « Vous êtes bénie entre toutes les femmes ? » Qui pourrait compter et dire combien de fois dans l’Église, parmi les fidèles, ont retenti ces paroles : « Toutes les générations m’appelleront bienheureuse ! » Qui pourrait compter et dire combien Marie d'autels et combien Marie a d'enfants ? Prophétie de la Mère de Dieu, quel glorieux accomplissement vous avez reçu à travers les siècles ! Ave Maria.

III. Marie poursuit : « Je serai appelée bienheureuse, parce que le Seigneur a fait en moi de grandes choses, lui de qui le nom est saint ». C'est ainsi « que d'âge en âge, Dieu répand sa miséricorde sur ceux qui le craignent ». Marie descendait, en effet, de ces générations illustres et nombreuses qui, sous la loi de crainte, n'avaient cessé de marcher devant Dieu en toute justice. « Il a déployé la force de son bras pour dissiper et humilier les cœurs orgueilleux », ceux qui s'élevaient contre Dieu et contre son Christ. « Les grands, il les a renversés de leurs trônes et il a élevé les petits, les opprimés, ceux qu'on écrasait alors sans pitié. Les pauvres ont été rassasiés, les riches s'en sont retournés les mains vides. Parce que Dieu s'est souvenu, dans sa miséricorde, de son malheureux peuple, et qu'il pris Israël sous sa protection, selon la promesse qu'il avait faite à Abraham et à sa race, pour toujours ». Certes voilà bien le chant de la rédemption ! Marie le laisse échapper de son cœur dans un élan de gratitude et d'amour, en attendant qu'elle nous associe à sa joie, à ses transports et à sa reconnaissance, en nous donnant le Rédempteur... Ave Maria.

 

Résolution : Je ferai demain un pèlerinage à Notre Dame des Victoires, ou à l'un des sanctuaires de Marie, dans ma localité.

Bouquet spirituel : « Ô Marie, celui que la terre et les cieux ne pourraient contenir, vous l'avez renfermé dans votre sein ». (Saint Bernard).

 

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21 décembre 2021

Le Mois des Bergers

Le Mois des Bergers

 

Arbre de Jessé

 

Vingt-deuxième jour

Les temps sont accomplis

22 Décembre

 

« Béni soit le Seigneur le Dieu d'Israël, de ce qu'il a racheté et visité son peuple ; de ce qu'il nous a suscité un puissant sauveur dans la maison de David, son serviteur. Selon la promesse qu'il avait faite par la bouche de ses saints prophètes qui ont été dans les siècles passés ». (Luc I. 68, 69, 70).

 

I. Les temps sont accomplis. Le divin berger va descendre du Ciel pour visiter et racheter ses chères brebis. Le puissant Sauveur qui doit être suscité dans la maison de David va naître. Le temps est venu où, selon la prédiction si précise de Daniel, le péché va trouver sa fin, pour « que l'iniquité soit effacée, que la justice éternelle vienne sur la terre », que les visions et les prophéties soient accomplies et que « le Saint des saints soit oint de l'huile sacrée ». C'est bien Dieu, n'est-ce pas, qui vient nous visiter et nous racheter ?... Il va nous venir ! « Selon la promesse qu'il en avait faite par la bouche de ses saints prophètes qui ont été dans les siècles passés ». Terre, prépare-toi à recevoir ton Seigneur et ton Dieu... Ô mon cœur ! appelle-le par des désirs ardents ! Mon âme, celui que les nations ont attendu pendant tant de siècles va venir et descendre en toi-même... Comment recevras- tu et mangeras-tu cette manne céleste ? Avec quelles dispositions ? Avec quels sentiments ? Il va venir ! Tout est-il bien prêt pour le recevoir ?…

II. Les temps sont accomplis : écoutons la voix qui précède le Rédempteur : « Console-toi, console-toi, mon peuple, mon enfant, mon frère ma brebis bien-aimée. Ton salut est là qui vient. Pourquoi te consumer ainsi dans le chagrin et dans les larmes ? Je ne veux pas à ma venue te voir encore plongée dans une semblable douleur. Bannis toute crainte, je te sauverai, comme je l'ai promis. Je suis le Seigneur ton Dieu, le saint d'Israël et ton Rédempteur ». Vous venez pour la miséricorde, pour faire grâce, pour racheter, ô divin Messie ! Quel sujet de consolation pour tout votre peuple ! À cette annonce qui nous rend l'espérance et qui brise nos fers, comment n'essuierions-nous pas nos larmes ? Comment la joie n’envahirait-elle pas notre cœur ? Notre salut vient, et ce salut c'est vous-même. Votre voix nous rassure, que redouter encore ? Ah ! Seigneur, nous vous bénissons et notre âme se réjouit en vous, ô le désiré des nations, ô notre Sauveur et notre Dieu !…

III. Les temps sont accomplis. Le Sauveur du monde vient habiter parmi les hommes. Il vient à l'heure marquée, à l'expiration des soixante et dix semaines d'années indiquées par Daniel ; « après que le sceptre de David s'est échappé des mains de Juda », et à la chute des quatre grands empires de l'antiquité. Il vient en la manière que les prophètes l'ont annoncé. Le Verbe éternel, la seconde personne de la Sainte Trinité, le Fils éternellement engendré par le Père, dans l'unité de l'Esprit va quitter les cieux pour descendre sur la terre, en s'incarnant, en prenant un corps et une âme semblables aux nôtres, dans le sein d'une Vierge qui le concevra par l'opération du Saint Esprit, qui l'enfantera et qui nous donnera l'homme-Dieu, Emmanuel, Dieu avec nous : « Écoutez donc, maison de David, s'était écrié Isaïe. Le Seigneur vous donnera lui-même un prodige. Une Vierge concevra, et elle enfantera un fils qui sera appelé Emmanuel. Un rejeton sortira de la tige de Jessé et une fleur naîtra de sa racine et l'esprit du Seigneur se reposera sur lui ». Voilà les prophéties. voici leur accomplissement. Un ange est envoyé de Dieu à une vierge... et cette vierge s'appelait Marie, et l'ange dit : « Je vous salue, ô pleine de grâce, le Seigneur est avec vous... Vous concevrez dans votre sein, et vous enfanterez un fils à qui vous donnerez le nom de Jésus. Il sera grand, et il sera appelé le Fils du Très-Haut »... Jésus est conçu dans le sein de la Vierge immaculée, et bientôt elle l'enfantera... Ô mystère ineffable... les temps sont accomplis.

 

Résolution : Avec quelle tendre piété je vais me préparer à recevoir Jésus pendant la solennité de Noël !

Bouquet spirituel : « Le Saint-Esprit surviendra en vous et la vertu du Très-Haut vous couvrira de son ombre : c'est pourquoi le fruit saint qui naîtra de vous sera appelé le Fils de Dieu ».

 

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20 décembre 2021

Le Mois des Bergers

Le Mois des Bergers

 

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Vingt-et-unième jour

Jésus-Christ est Dieu

21 Décembre

 

« Mes brebis entendent ma voix, je les connais et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle, et elles ne périront jamais, et nul ne me les arrachera d'entre les mains. Mon père qui me les a données est plus grand que toutes choses, et personne ne peut les arracher de la main de mon Père. Mon Père et moi, nous ne sommes qu'un ». (Jean 10, 27, 28, 29).

 

I. Jésus-Christ est Dieu. Comment en douter quand tout le dit et le démontre ?... Il a été annoncé comme Dieu par les prophètes. « Et son nom sera Emmanuel, c'est-à-dire, Dieu avec nous ». « Qu'ils sont beaux, s'écrie Isaïe, les pieds de celui qui annonce la bonne nouvelle, qui prêche le salut et qui dit à Sion : votre Dieu va régner ! » Le prophète met encore ces paroles dans la bouche du Messie : « Prêtez l'oreille et venez à moi ; écoutez-moi et votre âme trouvera la vie ». La vie, n'est-ce pas Dieu ?... Mais il y a plus, c'est Dieu même que son peuple attendait comme Sauveur, libérateur, rédempteur. « Oh ! si vous vouliez ouvrir les cieux et en descendre, les montagnes s'écrouleraient devant vous ! » « Ouvrez-vous, nuées du Ciel, et que le Juste en descende comme il une pluie ! » « Et vous, Bethléem... c'est de vous que sortira celui qui doit régner sur Israël ; et dont la génération est dès le commencement, dès l'éternité ». Il y a une prophétie plus claire encore et plus positive sur la divinité du Christ, du Messie promis. Michée a écrit : « Je mettrai mon peuple tout ensemble, comme un troupeau dans une bergerie, comme les brebis au milieu d'un parc.... Car Celui qui doit leur ouvrir le chemin marchera devant elles.... Leur roi passera devant leurs yeux et le Seigneur sera à leur tête ». C'était donc Dieu même qui nous était promis... et c'est Dieu qui est venu et qui, comme dit saint Paul, « ayant la nature de Dieu, n'a pas cru que ce fût pour lui une usurpation de se dire l'égal de Dieu ».

II. Jésus-Christ est Dieu. Il l'a affirmé lui-même par sa parole et prouvé par ses actes. En parlant de ses brebis, dont il est le bon pasteur, il s'énonce en Dieu : « Je leur donne la vie éternelle, elles ne périront jamais et nul ne me les arrachera d'entre les mains ». S'il s'agit de son Père, il tient le même langage : « Personne ne peut les arracher de la main de mon Père ». « Mon Père et moi nous ne sommes qu'un ». « Seigneur, dit la Samaritaine à Jésus, je sais que le Christ doit venir, lors donc qu'il sera venu, il nous annoncera toutes choses ». Et Jésus lui répond : « C'est moi-même qui vous parle qui suis le Christ ». C'est-à-dire Dieu incarné. N'est-il pas incontestable que Dieu seul lit et voit au fond des consciences, surtout pour les choses qui touchent à la foi ! Eh bien ! Jésus s'adressant aux Pharisiens leur dit : « Je vous connais et je sais que vous n'avez pas en vous l'amour de Dieu ». Encore une affirmation entre mille autres. Qui peut descendre du Ciel et venir habiter la terre si ce n'est Dieu ? Jésus-Christ dit formellement : « Je suis descendu du Ciel.... Je suis le pain vivant, qui suis descendu du Ciel... Celui qui en mangera vivra éternellement ». N'allons pas au-delà. Les affirmations de la divinité de Jésus-Christ abondent dans ses paroles et dans sa doctrine. Jésus-Christ est Dieu !

III. Jésus-Christ est Dieu. Rappelons-nous tous les prodiges qu'il a semés sur ses pas.... En remettant les péchés, il avait soin de prouver qu'il avait ce pouvoir, en guérissant un paralytique, en ouvrant les yeux à un aveugle, en chassant les démons du corps des possédés. Dans le danger que courent ses apôtres sur la mer, il apaise d'un mot les vents et la tempête : « Taisez-vous, et il se fit un grand calme ». Enfin, s'il faut montrer qu'il est le maître de la vie et de la mort, il ressuscite Lazare. « Lazare, sors du sépulcre ! Veni foras » ; ou bien il rend à une mère accablée de douleur, le fils qu'elle vient de perdre : « Jeune homme, levez-vous ! » Et enfin il se ressuscite lui-même et remonte au Ciel. Ah ! Jésus-Christ, Jésus-Christ c'est Dieu. Après de telles preuves, qui ne se sentirait confirmé dans sa foi, et d'une manière inébranlable ? Qui surtout serait pas pris pour Jésus d'un amour sans borne! Jésus-Christ est Dieu !.... Quel sujet inépuisable de méditations pleines de délices, puisqu'il est Dieu et homme tout ensemble !

 

solution : Je ferai le plus souvent qu'il me sera possible une lecture dans les œuvres des saints qui ont le plus aimé Jésus Christ.

Bouquet spirituel : « Vous êtes mon Seigneur et mon Dieu ». (Saint Thomas).

 

Bergers

 

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19 décembre 2021

Le Mois des Bergers

Le Mois des Bergers

 

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Vingtième jour

Jésus-Christ est la vie

20 Décembre

 

« Je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu'elles l'aient abondamment ». (Jean 10, 10)

 

I. La vie est la manifestation extérieure de l'existence de Dieu. La vie est éternellement en Dieu ; mais sans la création, c'est-à-dire sans la communication de la vie ; Dieu seul aurait connu son être... La vie dans les créatures est donc et ne peut être qu'une émanation de celui qui a en soi-même la plénitude de la vie... Dieu fait d'abord l'homme d'une matière inerte, du limon de la terre. Ce n'est qu'une image ; mais bientôt cette image s'anime ; elle va, elle vient, elle pense ; c'est que « Dieu a répandu sur son visage un souffle de vie ». Dieu est donc non-seulement l'auteur de la vie, mais il est plus encore, il est la vie même. C'est en lui « que nous respirons, que nous nous mouvons et que nous sommes ».

Dans toutes les créatures, - l'homme excepté, - il n'y a qu'une vie, la vie physique ou instinctive. Mais chez l'homme, fait à l'image de Dieu, il y a une seconde vie, celle de l'âme, pour raisonner, pour juger, pour aimer. C'est surtout cette vie que le péché nous avait fait perdre, c'est surtout cette vie que Jésus-Christ est venu nous rendre... « Je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu'elles l'aient abondamment ».

II. Mais qui peut rendre la vie à celui qui est mort ? C'est Jésus-Christ, parce que c'est par lui « que toutes choses ont été faites ». Qui peut redresser une raison aliénée ? C'est Jésus-Christ, parce qu'il a été envoyé pour « guérir toutes nos infirmités physiques et morales ». Qui peut rendre sain un jugement perverti ? C'est Jésus-Christ, car il a été établi « Juge des Justices ». Qui peut rendre à l'amour divin un cœur devenu, par le mal, l'esclave du mal ? C'est Jésus-Christ, car c'est lui qui « purifie le cœur de tout péché ». Si donc Jésus-Christ nous rend la raison, le jugement et l'amour qui constituent la vie de l'âme ; et si, comme conséquence de cette rédemption spirituelle, il ressuscite un jour nos corps afin que nous ayons de nouveau et pour toujours la vie en nous, et que nous l'ayons surabondamment ; qu'est-ce que Jésus-Christ ? Que peut-il être, sinon l'auteur de notre vie, sinon la vie même ? Jésus-Christ, c'est la Vie.

III. Écoutons maintenant les affirmations : « La vie était en lui », s'écrie saint Jean. « Vous avez mis à mort l'auteur de la vie », dit saint Pierre. « Celui qui croit au Fils a la vie ; celui qui n'y croit pas ne verra pas la vie ». « Les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l'entendront vivront », C'est Jésus-Christ qui parle maintenant : « Vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie ». « Le Fils de l'homme vous donnera la vie ». « Le pain de Dieu est celui qui est descendu du Ciel et qui donne la vie au monde ». « Je suis le pain de vie ». « La volonté de mon Père est que quiconque voit le Fils et croit en lui, ait la vie éternelle, et je le ressusciterai au dernier jour ». « Celui qui mange mon corps et boit mon sang a la vie en lui », c'est-à-dire se nourrit de la vie même. « Mes paroles sont esprit et vie ». Enfin, il faut tout dire, il faut dire ce mot que tous les autres figurent, et qui résume tous les autres. « La vie, dit le Sauveur, la vie, c'est moi. Ego sum vita ». Saint Paul, dans toutes ses épîtres, revient continuellement sur cette vérité que Jésus-Christ est vie. « Ceux qui croient régneront dans la vie par Jésus-Christ ». « Votre vie se cache, est confondue avec la vie de Jésus-Christ. Abscondita est cum Christo ». « Que la vie de Jésus-Christ se manifeste dans notre corps et dans notre chair ». « La vie éternelle est dans le Fils de Dieu. Qui a le Fils a la vie… » Jésus, ô mon Sauveur, mon pain et ma vie, je crois que vous êtes la vie, et que quand je me nourris de votre corps et de votre sang, vous me donnez le gage de la vie éternelle.

 

Résolution : Jésus-Christ étant la vie, je m'appliquerai à devenir de plus en plus digne de m'approcher de la sainte Table, où il daigne être lui-même la nourriture de mon âme et le bien-aimé de mon cœur.

Bouquet spirituel : « Ce n'est plus moi qui vit, c'est Jésus-Christ qui vit en moi ». (St Paul).

 

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18 décembre 2021

Le Mois des Bergers

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Dix-neuvième jour

Jésus-Christ est la vérité

19 Décembre

 

« Vous étiez comme des brebis égarées, mais maintenant vous êtes retournés à celui qui est le pasteur et l'évêque de vos âmes ». (1ere Lettre de Saint Pierre 2, 25).

 

I. Jésus-Christ est la vérité... La vérité ! On l'a cherchée de tout temps ; on l'a définie de toute manière. Il y a des hommes qui l'ont trouvée et qui la possèdent... Il y en a qui la cherchent toujours, sans savoir où elle réside, ni à quelle marque la reconnaître. Il en est qui n'y croient pas, et ne s'occupent point de la chercher. Ces derniers, à moins d'un regard miséricordieux du Ciel, ne la connaîtront jamais : l'aveugle-né n'a pas pour la lumière ces aspirations et ces regrets qui agitent l'âme de celui qui a perdu la vue. Ceux qui cherchent la vérité avec une âme droite et un cœur sincère la verront un jour debout devant eux et les illuminant de ses rayons. Ceux qui la discutent et ne veulent point la voir là où elle est, sont les plus à plaindre, car ils s'épuisent à suivre un chemin qui conduit fatalement et toujours à l'erreur et aux ténèbres... Il y a eu aussi des philosophes, des sages et des savants qui ont déclaré avoir trouvé la vérité ; mais leurs discours se contredisent ; et la vérité est une chose absolue, sans tempérament, sans nuance. Attribut de Dieu, elle est comme lui, une, invariable, immuable, éternelle...

II. Une seule voix a retenti dans le monde qui ait proclamé et fait connaître la vérité ; c'est la voix de Notre Seigneur Jésus-Christ, du Verbe éternel. Et qu'a dit cette voix ?... Toutes les fois que le Sauveur ouvrait la bouche pour affirmer quelque chose, il commençait ainsi : « en vérité, en vérité, je vous le dis ». Parlait-il de la manière dont il fallait adorer Dieu ? Il disait : « Il faut adorer Dieu en esprit et en vérité ». S'adressait-il à ceux qui croyaient en lui et qui observaient sa parole, il s'écriait : « Vous connaîtrez la vérité et la vérité vous délivrera ». Et encore : « Si donc le Fils vous met en liberté, vous serez inévitablement libres ». À son juge, le plus inique des juges qui fut jamais, le juge qui envoie au supplice celui qu'il déclare innocent, il dit : « Quiconque appartient à la vérité écoute ma voix ». Seigneur Jésus, nous vous disons comme Pilate : « Qu'est-ce que la vérité ? » Mais nous ne vous quitterons pas comme lui sans avoir reçu votre réponse. « Qu'est-ce que la vérité ? » - « La vérité, c'est moi ! Je suis la vérité, Ego sum veritas ». Voilà ce que Jésus-Christ répond à tous ceux qui cherchent loyalement la vérité…

III. Vous êtes la vérité, ô Seigneur Jésus ! et je le crois, parce que pour être la vérité, il faut être Dieu... Menteur, impie, et blasphémateur serait l'homme s'il osait dire : « Je suis la vérité ». Jamais, si vous n'aviez pas prouvé en même temps votre divinité par des prodiges inouïs et par une morale toute céleste, jamais vous n'eussiez prononcé de telles paroles. Vous êtes la vérité, ô mon divin Maître, et je vous adore parce que la vérité c'est Dieu le Père. « Votre parole est la vérité même, ô mon Père ! » Parce que la vérité, c'est Dieu le Fils : « Je suis la vérité ». Parce que la vérité, c'est le Saint-Esprit « l'Esprit de vérité qui procède du Père » et parce que la vérité c'est Dieu : Père, Verbe et Esprit, Trinité sainte et adorable, Dieu seul en trois personnes. « Il y en a trois qui rendent témoignage dans le Ciel : le Père, le Verbe et l’Esprit-Saint, et ces trois sont une même chose ». Mais, ô bon Pasteur des âmes, vous êtes homme aussi ; qui donc rendra témoignage que vous êtes la vérité ? Vos apôtres : « Vous avez les paroles de la vie éternelle ». Vos ennemis . « Celui là était vraiment le Fils de Dieu ». Dieu lui-même : « C'est là mon Fils bien-aimé... écoutez-le ». Et enfin l'Esprit-Saint : « C'est l'Esprit qui rend témoignage que Jésus-Christ est la vérité ». Ô vérité incarnée, vérité visible, vérité parlante et enseignante ! je veux de plus en plus vous étudier et vous connaître, afin de vous adorer et de vous aimer de plus en plus. Mais instruisez-moi vous-même. « Parlez, votre serviteur écoute ».

 

Résolution : Je ne passerai jamais une journée sans me rappeler une des paroles de Jésus-Christ, et sans y réfléchir quelques instants ; car chaque parole de Jésus est un rayon du soleil de la vérité éternelle.

Bouquet spirituel : « Je n'ai point de plus grande joie que d'apprendre que mes enfants marchent dans la vérité ». (Lettre de St Jean 3, 5).

 

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17 décembre 2021

Le Mois des Bergers

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Dix-huitième jour

Jésus-Christ est la voie

18 Décembre

 

« Joseph dit à ses frères : « Je vais dire à Pharaon que mes frères et tous ceux de la maison de mon père sont venus me trouver de la terre de Canaan, où ils demeuraient : que ce sont des pasteurs de brebis avec leurs troupeaux, leurs bœufs et tout ce qui est à eux ». (Genèse 47, 1).

 

I. De même que Joseph était la voie, la seule voie par laquelle on allait à Pharaon, de même Notre-Seigneur Jésus-Christ est la voie, la seule voie qui conduit à Dieu. Tellement que si nous demandions au Seigneur autrement qu'au nom de son fils, il nous dirait : « Allez à Jésus », comme autrefois Pharaon disait au peuple qui l'implorait pour avoir du pain : « Allez à Joseph ». L'écriture sainte a épuisé pour ainsi dire toutes les pensées qui peuvent se rattacher à ce mot via, la voie, le chenin. Il y a : la voie que le Seigneur indique, les voies du Seigneur, la voie unique, la voie de la solitude, la voie des commandements, la voie droite, la voie des ancêtres, la voie des pasteurs, la voie de la perfection, les voies du salut, les voies des impies et de la perdition. Enfin ce mot de voie y trouve son application en plus de huit cents situations différentes... Et puis, un homme est venu, l'homme-Dieu, qui s'est levé du milieu des hommes et qui leur a dit : « Pauvres égarés ! Pauvres brebis perdues ! Vous cherchez le chemin par ou vous devez marcher, le chemin qui conduit à Dieu, au Père ?... Eh bien ! le chemin, le voilà : « Je suis moi-même ce chemin ; je suis la voie. Personne ne va au Père que par le Fils ».

II. Jésus-Christ est la voie « Je suis la voie » et Jésus-Christ est Dieu... Par où donc passer pour aller au Ciel, sinon par Jésus-Christ ? Il est la voie étroite qui mène à la vie éternelle. Par toute autre voie, on retourne d'où l'on est parti, au péché, à la mort éternelle. Il est la voie de la justice, via justitiæ ; la voie de la vérité, via Dei in veritate ; la voie dans laquelle on ne défaille point, ne deficient in viâ ; la voie de la paix pour y diriger ses pas ; la voie de l'amitié par où viennent ceux qui vous aiment, venit amicus de viâ ad me. Il est, ce bon maître, la voie par laquelle nous allons où il est allé, et quo ego vado viam scitis. Il est la voie qui monte vers la Jérusalem nouvelle, la voie que l'on suit dans la joie de son coeur ; la voie sur laquelle on voit Dieu ; la voie la plus excellente qui puisse nous être montrée, adhuc excellentiorem viam vobis demonsiro ; la voie qu'il n'est pas permis d'ignorer; la voie du vrai sanctuaire,qui n'était point découverte pendant que le premier tabernacle subsistait ; la voie du  bien, du beau, du vrai, la voie à l'extrémité de laquelle est le Ciel, la voie qui est le Ciel même... La félicité sans borne et sans fin…

III. Si nous sommes sur cette voie, restons-y ; n'allons plus ni à gauche, ni à droite; car des deux côtés, il n'y a plus trace de voie ; et d'affreux précipices y attendent les égarés. Si nous ne sommes pas sur cette voie, revenons-y promptement. Notre salut ne s'opérera pas hors de ce chemin béni. Pour y revenir, il ne faut qu'un peu de courage et de bonne volonté ; car c'est une voie vivante qui se porte vers ceux qui l'ont perdue et qui la regrettent. De cette voie partent les appels de Dieu vers les âmes. Sur cette voie se trouvent tous les secours, tous les réconfortants, toutes les consolations pour les malades et les désolés. Cette voie est arrosée d'un sang réparateur, qui rajeunit les âmes flétries et qui ressuscite les âmes mortes, par sa vertu et ses mérites ; sur cette voie, il n'y a que miséricorde, pardon, charité, sainteté. Heureux, mille fois heureux, celui qui achève sa course sur cette voie; car cette voie, c'est Jésus-Christ, et Jésus- Christ, c'est la vie éternelle…

 

solution : L'âme en état de grâce est sur la voie du Ciel, c'est-à-dire avec Jésus-Christ. Je ne demeurerai donc jamais hors de cet état.

Bouquet spirituel : « C'est ici la voie, marchez dans ce chemin sans vous détourner, ni à droite, ni à gauche ». (Isaïe 30, 21).

 

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16 décembre 2021

Le Mois des Bergers

Le Mois des Bergers

 

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Dix-septième jour

Jésus la bonté même

17 Décembre

 

« Il mènera son troupeau dans les pâturages, comme un pasteur qui paît ses brebis. Il rassemblera par la force de son bras les petits agneaux, il les prendra dans son sein, et il portera lui-même les brebis qui seront pleines ». (Isaïe 40, 2).

I. Quand les écrivains sacrés et inspirés parlent de la bonté de Dieu, ils paraissent manquer d'expressions et d'images assez tendres et assez vives pour la dépeindre. Ils en reviennent toujours à la comparaison du pasteur et des brebis, qui est le symbole de sa paternité universelle. C'est un père ; mais c'est un père tendre, plein d'amour et de bonté, qui dans tout homme voit un enfant malheureux et coupable qu'il faut sauver ; et voilà pourquoi les prophètes en parlent comme d'un pasteur qui paît ses brebis, qui les rassemble par la force de son bras, qui les prend dans son sein et les porte sur ses bras. Toutes ces paroles, tous ces rapprochements ne sont que la prophétique image du pasteur qui devait être suscité de Dieu pour sauver Israël, de celui qui devait dire. « Je suis le bon pasteur. Je connais mes brebis et mes brebis me connaissent ». Oui, Jésus-Christ, homme-Dieu, est venu sur la terre personnifier, rendre visible et sensible la bonté de Dieu pour les hommes, afin de l'appliquer et de la mettre en pratique. C'est pour cela qu'il dit à son Père : « Vous m'avez formé un corps, me voici pour faire votre volonté, ô mon Dieu ». Or, la volonté de Dieu était de témoigner sa bonté au monde en lui donnant son fils unique…

II. Jésus est la bonté même parce qu'il est Dieu, et que c'est par bonté qu'il a pris un corps. En douterions-nous que c'est par bonté ? Il a pris un corps pour venir nous voir avec des yeux plus compatissants, à cause de sa ressemblance avec nous ; pour venir voir nos misères, nos maux, nos ténèbres afin d'en être touché davantage ; pour venir entendre nos plaintes et nous exaucer ; pour venir converser, habiter avec nous, afin de nous instruire, de nous éclairer. Il a pris un corps pour nous témoigner d'une manière plus saisissante son infinie bonté pour nous prouver en même temps, sa force, sa grandeur, son pouvoir, sa divinité, comme pour nous forcer à tomber d'admiration et de reconnaissance à ses pieds... Comment ! Quitter les splendeurs éternelles, se faire homme, et venir habiter et agir parmi les hommes, pour leur prouver uniquement, et d'une manière sensible et frappante, que Dieu est bon et qu'il les aime !... Oh ! amour, qui confondra toujours tout esprit qui voudra en pénétrer la profondeur !... O amour de Jésus !... O Jésus la bonté même.

III. La bonté de Jésus-Christ ne se borne pas à son incarnation et à sa cohabitation avec les hommes pour venir les visiter et passer au milieu d'eux en leur faisant du bien. L'homme a contracté une dette envers Dieu. Son péché est toujours présent devant le Seigneur ; et tant qu'il ne sera pas effacé, la justice divine n'aura point reçu satisfaction et notre salut sera compromis. Eh bien ! Pour acquitter cette dette, pour effacer ce péché, pour satisfaire à la justice, Jésus-Christ nous donne ce corps qu'il a pris, il nous le livre pour être notre victime de propitiation, il l'abandonne pour que nous l'immolions, pour que son sang coule, et que, par le mérite qu'il donne à ce sang comme Dieu, le Père éternel soit apaisé et que les portes de la vie nous soient ouvertes... Telle est la bonté de Jésus-Christ. C'est un abîme sans fond... Ah ! C'est bien Jésus que le roi prophète dépeignait dans ces paroles : « Quand vous donnez la nourriture à vos enfants, ils la recueillent, et quand vous ouvrez votre main, ils sont tous remplis des effets de votre bonté ». Ne méprisons pas les richesses de sa bonté et souvenons-nous, avec saint Augustin, que cette infinie bonté « qui nous a créés sans nous, ne peut pas nous sauver sans nous », c'est-à-dire sans notre foi, notre espérance, notre amour et notre repentir.

 

Résolution : La pensée de la bonté de Jésus-Christ me quittera plus, et pour reconnaître cette bonté, mon coeur sera tout à Jésus-Christ.

Bouquet spirituel : « Dieu nous a ressuscités avec son fils et nous fait asseoir dans le Ciel en Jésus-Christ, pour faire éclater, dans les siècles à venir, les richesses surabondantes de sa grâce, par la bonté qu'il nous a témoignée en Jésus-Christ ». (St Paul).

 

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