02 décembre 2017

L’Avent avec Maria Santissima Bambina

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L’Avent avec Maria Santissima Bambina

 

Introduction

 

En 1930, Notre-Seigneur révéla à sœur Lucie, la voyante de Fatima, que le Cœur Immaculé de Marie était très offensé, particulièrement par ceux qui  »cherchent publiquement à mettre dans le cœur des enfants l’indifférence ou le mépris, ou même la haine à l’égard de cette Mère Immaculée ».

Pour réparer ces outrages, découvrons pendant cet Avent la merveilleuse histoire de la Santissima Bambina de Milan. Il y a cent trente ans, cette statue manifestait sa puissance par de nombreux miracles, par des conversions et des guérisons spectaculaires.

Éveillons en notre âme une ardente dévotion pour Marie Enfant et essayons de lui plaire par nos vertus. Réjouissons cette Sainte Petite  »en jetant des bouquets de fleurs sur son berceau, de saints soucis de la bien imiter, des pensées de la servir à jamais, des lis de pureté, des roses d’une ardente charité et des violettes de la très désirable humilité et simplicité. Faisons place à cette sainte Enfant ! Elle n’aime que les lieux approfondis par l’humilité, abaissés par la simplicité, élargis par la charité. »  (Saint François de Sales)

Pendant cet Avent, comme l’a recommandé le pape François, prions pour les pauvres enfants chrétiens qui, en ce moment, sont persécutés et même martyrisés, dans plusieurs pays. Que la Santissima Maria Bambina leur donne force et courage dans leurs souffrances et privations. Qu’Elle comble leur cœur de la vraie joie de Noël, même s’ils sont privés de tous cadeaux  ! Avec les carmélites de Laval, disons :

 

« Ô Marie, étends sur le monde

Ton sceptre aussi puissant que doux ;

Daigne surtout à notre France

Rendre sa foi des anciens jours ;

C’est ton royaume… Que ta clémence

Daigne s’en souvenir toujours ».

 

3 décembre

1er Dimanche de l’Avent

La  fête angevine

 

Un jour de 430, l’évêque d’Angers, saint Maurille, vint rendre visite à ses frères, les moines du mont Glonne. Descendu au pied du coteau pour prier dans la solitude, il se vit tout à coup entouré d’une lumière céleste. La Très Sainte Vierge, tenant en ses bras son Divin Enfant, daignait lui apparaître dans un peuplier. Elle dit à son dévot serviteur que la volonté de Dieu et le bon plaisir de son Fils étaient qu’il établît une fête solennelle du jour de sa sainte naissance, le 8 de septembre.

La « fête angevine », comme on l’appela alors, fut inscrite au calendrier du diocèse. Ce n’est que deux siècles plus tard qu’elle se répandit, après une nouvelle manifestation du Ciel.

À l’école de notre Père, désirons être  » enfant de Marie dans toutes les minutes, toutes les secondes de notre existence. Enfant de Marie, cela remplit une vie, c’est un chemin d’accès facile à Dieu. C’est un moyen sûr de devenir frères de Jésus et dévots du Cœur Immaculé ». 

Je vous salue, Aimable Enfant, très chère Souveraine, Cœur de mon cœur, ma joie et mon amour  !

 

Lundi 4 décembre

À Rome

 

Au septième siècle, un pieux catholique avait, tous les 8 septembre, la vision de l’extraordinaire allégresse des anges au Ciel. Il osa demander avec grande révérence pourquoi cette grâce lui était accordée ce jour-là et non un autre. Dieu lui révéla que cette date marquait l’anniversaire de la naissance de sa Très Sainte Mère, et il le chargea de le faire connaître à son Église.

Le saint homme en informa le pape Serge Ier qui introduisit la fête au calendrier romain. Désirant qu’elle soit solennellement célébrée à Rome, il prescrivit une procession aux flambeaux. Le 7 septembre, le clergé et les fidèles se réunirent à l’église Saint-Adrien, puis le cortège s’ébranla au chant des litanies. Arrivé au seuil de la basilique Sainte-Marie-Majeure, le Souverain Pontife, qui avait parcouru pieds nus une partie de la procession, se déchaussa à nouveau, puis pénétra dans le sanctuaire tandis qu’on entonnait le Te Deum. On lava les pieds du Saint-Père qui se prépara à célébrer le Saint-Sacrifice de la messe.

En l’honneur de l’Immaculée récitons notre chapelet pour notre le pape François, afin qu’à l’exemple de Saint Serge Ier, il obéisse humblement aux demandes du Cœur Immaculé de Marie, à Fatima.

Ô Marie Enfant, je vous consacre mon cœur et vous recommande ma Patrie, le Pape et l’Église.

 

Mardi 5 décembre

Le Père Olier

 

Le Père Olier, très dévot envers Notre-Dame, encourageait ses dirigés à honorer la naissance de Marie  :

« Pour entrer dans cette dévotion, vous pourriez avoir chez vous un oratoire où vous mettriez, non une crèche, comme on fait au temps de la Nativité de Notre-Seigneur, mais un petit berceau dans lequel serait la Très Sainte Vierge nouvellement née, ayant d’un côté sainte Anne, de l’autre saint Joachim ; sa couche serait environnée d’anges, dans l’expression du respect, de la joie, de l’admiration.

Vous iriez là tous les jours, rendre vos devoirs à Marie Enfant. Il me semble que c’est une bien douce visite que celle que l’on peut faire en esprit à sainte Anne et à saint Joachim pour leur demander l’entrée de leur sainte demeure et l’accès au berceau de leur sainte Enfant, dont ils sont les gardiens et les anges visibles.

Après les avoir salués, on ira se mettre à genoux auprès du berceau ; on s’unira aux saints anges pour respecter et louer avec eux les grandeurs inconnues de Marie et prendre part à tous les respects et les sentiments amoureux qu’ils offrent à ce chef-d’œuvre de l’amour et de la sagesse divine ».

En bon enfant de Marie, mettons notre âme, notre corps et toute notre vie sous la garde de l’Immaculée.

Charmante Petite Marie, faites-moi la grâce de ne jamais ternir la robe d’innocence de mon baptême.

 

Mercredi 6 décembre

La Statue de cire

 

En 1653, le Père Olier recommanda à l’une de ses pénitentes de dessiner la Vierge Marie, selon ses indications, c’est-à-dire comme un nouveau-né. Cette esquisse parvint, on ne sait comment, chez les franciscaines de Todi, en Italie. S’inspirant du dessin qu’elle avait sous les yeux, la supérieure, mère Isabella Chiara Fornari, modela une très belle statue en cire de la Vierge Enfant.

Tous les monastères voulurent dès lors posséder ce trésor et l’on en fit des copies. Les capucines de Milan ne se contentèrent pas d’une reproduction  ; elles demandèrent l’originale… qu’elles obtinrent  ! Lorsque l’évêque la leur apporta, en 1739, les Milanais se pressèrent aux pieds de la Vierge Enfant. Tous voulaient prier la très douce Petite Marie, la Madonnina.

En 1782, le très anticlérical Joseph II promulgua une loi de suppression des monastères. Les capucines se dispersèrent. Treize d’entre elles trouvèrent refuge dans l’ancien couvent des augustines, emportant la Céleste Petite.

Soyons reconnaissants envers nos parents de nous avoir inculqué l’amour de la Vierge Marie, nous qui sommes ses enfants. N’oublions pas tous ceux qui outragent son Cœur Immaculé et prions pour eux.

Ô très pure Petite Enfant Marie, éclatante de blancheur, je vous demande pardon pour tous ceux qui ne vous aiment pas.

 

Jeudi 7 décembre

Marie en grand chagrin

 

En 1810, une loi de Napoléon contraignit de nouveau les religieuses à se cacher. Nos capucines se réfugièrent chez les chanoinesses du Latran, à Milan. Par prudence, sœur Barbara Viazzoli, qui avait la garde de la statue, la confia à don Louis Bosisio, curé de San Marco, à condition de la remettre dès que possible à quelque ordre religieux. Le respectable ecclésiastique, tout heureux de posséder la ravissante Madone, n’eut pas le courage de s’en séparer. Longtemps après, se sentant proche de sa fin, il constitua héritières de son trésor les sœurs de la Charité, chargées à Milan du soin des malades.

Impossible de décrire la joie des religieuses  ! Leur fondatrice, animée d’une ardente dévotion pour la Vierge Marie Enfant, avait précisément inculqué à ses filles une spiritualité toute d’abandon, de simplicité, d’enfance spirituelle.

Sur les entrefaites, la communauté déménagea et s’installa, le 24 avril 1876, via Santa Sofia avec l’intention de mettre à l’honneur l’aimable Petite Marie. Hélas  ! les autorités ecclésiastiques les en empêchèrent  : ce culte ne devait pas s’étendre hors de la communauté.

La Sainte Petite manifesta aussitôt sa peine : son visage, auparavant si beau, devint jaunâtre et perdit tous ses charmes. Dès lors, les sœurs rangèrent la statue de cire dans sa petite caisse, ne l’exposant plus que le 8 septembre, uniquement sur l’autel du noviciat. Le reste de l’année, la très humble Enfant était laissée dans un complet oubli. Dieu le permettait ainsi pour lui rendre dans la suite un honneur plus éclatant…

Enfants de Marie, veillons à ne pas contrister notre Sainte Mère par notre orgueil et notre mauvais caractère. Au contraire, cherchons à faire plaisir à nos proches.

Ô Céleste Enfant, tournez vers nous vos regards remplis de douceur et de bonté.

 

Vendredi 8 décembre

Immaculée Conception

Honneur à Marie Enfant

 

La Santissima Bambina a la taille d’un nouveau-né (52 cm). Ce petit bébé qui paraît si faible est la Vierge Immaculée. Préservée du péché originel, elle « écrase la tête de l’antique serpent » de son pied virginal et, « seule, elle extermine les hérésies dans le monde entier ». Prédestinée de toute éternité pour devenir mère du Fils de Dieu, elle est revêtue de gloire, de puissance au Ciel, et médiatrice de toutes grâces pour la terre.

C’est pourquoi cette divine Enfant sait consoler les pèlerins qui se pressent plus nombreux que jamais auprès d’elle. Son visage tout de grâce et de douceur les attire.

Les sœurs l’avaient parée de riches vêtements  : des langes en soie blanche garnis de dentelles de prix, un riche bonnet de rubans et de dentelles, une bavette tout en perles fines. Quatre rubans d’or ornés de diamants, turquoises et rubis offerts par les fidèles retenaient les langes. L’auréole, d’un travail fort délicat, était formée d’étoiles en diamant tandis que le nœud retenant le bas du maillot était en filigrane d’or.

En cette fête solennelle de l’Immaculée Conception, adressons-nous souvent à la bien-aimée Petite Marie :

« Je vous salue, ô Céleste Petite, Colombe immaculée qui écrasez la tête du dragon infernal  ! De toute impureté, je vous prie, gardez mon corps ».

 

Samedi 9 décembre

Prodige !

 

Un tel miracle réveilla la ferveur de la communauté envers la très sainte Petite Marie. C’était la preuve que Notre-Dame voulait que cette dévotion privée devienne publique. On ne craignit donc plus de l’offrir de nouveau à la vénération des fidèles.

Un mois après, sœur Giuseppa et sœur Crocifissa étaient guéries miraculeusement. Au début de l’année 1885, la communauté priait la céleste Enfant pour une sœur à l’agonie lorsque, soudain, la moribonde se releva pleine de vie !

Quelques jours après, la douce Enfant signalait encore sa puissance en guérissant à la fois l’âme et le corps d’une pauvre jeune fille. La nouvelle de ces prodiges se répandit et suscita l’enthousiasme. C’est alors que, le 16 janvier suivant, la communauté constata que le visage de la céleste Petite avait repris sa couleur et sa beauté originelles. Il avait retrouvé le teint rose et frais d’un visage d’enfant !

Enfant de Marie, je me préparerai toute la journée à célébrer demain la fête de son Immaculée Conception.

« Demain, souvenez-vous, dès le matin tôt, dans votre cœur et sur vos lèvres, de saluer la Vierge et de lui dire : « Bon anniversaire ! » Et de lui dire un « Je vous salue Marie » qui vienne du cœur. Rappelez-vous-le bien ! » (pape François)

 

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30 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

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Trente-et-unième jour

Marie figurée par l'aurore, la lune et le soleil

« Quelle est celle-ci qui s'avance comme l'aurore naissante, belle comme la lune, éclatante comme le soleil ? » (Cantique des Cantiques 6, 9).

 

L'aurore représente Marie

 

Avant la naissance de cette Bienheureuse Enfant, le monde, semblable à la terre durant la nuit, était enseveli dans l'obscurité et les ténèbres. L'erreur, le péché, la misère tenaient le genre humain comme accablé d'un sommeil léthargique et mortel. Marie Enfant, messagère du Soleil de la Grâce, éclaira le monde et fit naître la joie dans les cœurs.

 

Réflexion

 

Quand la dévotion à Marie Enfant commence à entrer dans une âme, si pécheresse soit-elle, au même moment commencent aussi pour cette âme l'oeuvre de la Miséricorde et l'espérance de la conversion et du Salut. Si donc cette sainte dévotion avait, au contraire, subi en moi quelque affaiblissement, quel signe serait-ce ? Un signe funeste. Je verrais par là que mon âme court à sa ruine et à sa perte. Aussi veux-je conjurer Marie de ne jamais permettre pour moi un tel malheur.

 

Marie est figurée, en second lieu, par la lune

 

La lune préside à la nuit, et vient en aide aux voyageurs en leur montrant, par sa douce clarté, où poser le pied sur la route, et en leur faisant apercevoir les précipices, ou encore en leur permettant de se défendre des voleurs. De même, la Très Sainte Vierge vient au secours des pauvres pécheurs, en leur obtenant la grâce de voir l'abîme vers lequel ils marchent, et de revenir dans le chemin du Paradis, qu'ils avaient abandonné ; Elle leur découvre les embûches des mondains, leurs ennemis visibles, et des démons, leurs ennemis invisibles, afin qu'ils s'en écartent, se défient de leurs trahisons, et sauvent leurs âme.

 

Réflexion

 

Marie, nous venons de le voir, est bien représentée par la lune. Heureux serais-je si, au milieu de mes égarements et des ténèbres de ma vie pécheresse, j'avais suivi les lumières, les inspirations et les secours spirituels de tous genres que cette lune resplendissante de Dieu est venue m'apporter. Mais hélas ! Il n'en n'a pas toujours été ainsi. Et pourquoi ? Parce que, pour ma part, imitant la lune qui paraît et disparaît et dont l'aspect change continuellement, j'ai agi comme un insensé. Mon inconstance dans le service de Marie m'a bien des fois mis dans le danger de devenir la proie de mes ennemis, et d'être entraîné par eux dans les feux éternels. Aidé du secours de Dieu et de la protection de la Très Sainte Vierge, je promets sincèrement de changer de conduite.

 

Marie est belle et radieuse comme le soleil

 

1° Par Sa Maternité, Elle participe à la dignité du Soleil Divin, c'est-à-dire de Dieu : de Dieu le Père, dont le Fils Jésus est aussi le Sien ; de Dieu le Fils, qui a voulu naître d'Elle et Lui être soumis ; de Dieu le Saint Esprit, avec qui Elle a coopéré à l'Incarnation du Verbe. 2° Par la plénitude de la Grâce qui est en Elle, par Sa Sainteté suréminente, par Sa Gloire incomparable, Marie resplendit, comme le soleil, d'un éclat qui fait pâlir celui de tous les autres astres, c'est-à-dire de tous les Saints.

 

Réflexion

 

Si j'aime véritablement Marie, je dois louer Dieu de l'avoir faite si grande, me réjouir de Son élévation et de Sa félicité, comme si ces avantages étaient mon propre bien, enfin me sentir pressé de la bénir, de l'honorer et de l'exalter sans cesse, dans un désir ardent de la voir connue, servie, aimée et glorifiée de tous.

 

Colloque

 

Aimable Petite Marie, quel est celui qui, connaissant Vos gloires futures, pourrait résister au besoin de Vous témoigner sa vénération, même en Vous voyant emmaillotée de langes, incapable de Vous aider Vous-même, et sujette à toutes les nécessités ? Mais, par ailleurs, si puissants sont Vos attraits qu'on se sent doucement pressé de s'approcher de Vous avec cet abandon et cette confiance qu'inspire une tendre enfant. Laissez-moi donc, ô Marie, Vous exprimer ma profonde admiration, comme à la Reine future de tous les Saints : laissez-moi, en même temps, cédant à l'amour qui me transporte, déposer un baiser tout brûlant sur Votre berceau, et Vous dire de cœur et de bouche : « O Marie Enfant, faites de moi un Saint. Régnez dès maintenant sur mon cœur, afin que je puisse Vous louer et Vous glorifier éternellement ». Ainsi soit-il.

 

Pratique : Réciter avec beaucoup de dévotion ses prières journalières à Marie.

Aspiration : « Aimable Reine de tous les Saints, douce Enfant, conduisez-moi au Ciel ».

 

Exemple

Toute une série de grâces obtenues par la dévotion à Marie Enfant

 

Un Prêtre de Milan, pénétré d'une dévotion toute particulière pour Marie Enfant, est en mesure d'attester avoir reçu un nombre incalculable de grâces depuis le jour où il se sentit attiré vers Elle par les célestes charmes du visage de la Santissima Bambina vénérée chez les Sœurs de la Charité. Tantôt une inquiétude lui tourmentait l'esprit, et la Vierge Enfant, à sa prière, l'en délivrait avec une suavité surhumaine. Tantôt, de graves difficultés surgissant dans l'exercice de son ministère, il recourait à Marie Enfant et en recevait toujours une puissante assistance. D'autres fois les obstacles venaient à l'envi s'opposer aux projets qu'il formait pour honorer Sa céleste Bienfaitrice ; la peine où il se trouvait le conduisait aux pieds de la Sainte Image, afin d'y trouver le secours désiré, et jamais ce secours ne lui faisait défaut. En un mot, si ce digne Prêtre voulait raconter toutes les grâces extraordinaires reçues par lui de la très aimable Petite Madone, il ne pourrait y arriver. Et celle de ces grâces qu'il tient pour la plus insigne, c'est l'amour dont il est épris pour Marie Enfant, amour tel que, pour la faire aimer de tous, non seulement, lui semble-t-il, il offrirait volontiers ses fatigues et ses sueurs, mais de grand cœur il donnerait son sang et sa vie.

Dieu veuille que de tels sentiments soient le partage de tous, des Prêtres surtout. Du Clergé ils se répandraient facilement dans les cœurs des fidèles, et la dévotion à Marie Enfant deviendrait, entre les mains du peuple Chrétiens, une arme victorieuse pour briser l'orgueil des puissances infernales. Ainsi soit-il.

 

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Consécration à Marie Enfant

 

Douce Vierge Marie, nous venons humblement vénérer Votre Enfance. Sous ces faibles dehors Vous réjouissez le Ciel, et Dieu prenait en Vous ses complaisances les plus infinies en attendant Jésus, comme le disent de Vous les Livres Saints : « Parce que J'étais petite, J'ai plus au Très-Haut ».

Ô Doux Bijou de ce grand Dieu, Enfant chérie du Ciel, daignez nous associer à Votre Sainte Enfance. Puissions-nous par elle mériter de garder l'innocence, la sincérité et l'amour filial de cœurs d'enfants à l'égard de Dieu. Divine Vierge Enfant, donnez-nous d'attirer sur nous-mêmes, sur ceux que nous aimons, les regards complaisants du Seigneur.

Vierge Enfant, attente des Nations et du Ciel, effroi des enfers, daignez rendre aux familles Chrétiennes le sentiment de leurs plus nobles devoirs envers Dieu, envers l'Eglise, envers leur pays et envers eux-mêmes. Vierge Enfant, écartez des foyers Catholiques la mort qui vide les berceaux, écartez le péché qui tue les âmes et prépare la mort des corps.

Rendez, ô Vierge Enfant, au beau pays de France son âme sainte, chrétienne, vaillante, simple, laborieuse et héroïque des temps passés. Redonnez à notre cher et grand pays les nombreux foyers d'autrefois. Redonnez, ô Marie, à ces foyers de notre France, les légions d'Anges qui jadis peuplèrent son sol et, devenus hommes, firent à travers le monde rayonner la pensée libératrice du Christ Votre Fils.

Ô Vierge Enfant, douce Reine du noble Pays de France, prenez pitié de Votre Royaume, de Vos aimants sujets, et écartez-en toute trahison, toute perfidie, tout mal par la candeur, le charme et la faiblesse toute-puissante de Votre Enfance.

Soyez, ô Marie, à notre pays, l'aurore qui annonce le jour, la lune qui éclaire nos nuits, le soleil qui resplendit sur nos âmes et féconde leurs labeurs.

Aimable Vierge Enfant, sur Vous le Très-Haut ne peut jeter qu'un regard d'infini Amour ; Sa colère tombe et se désarme dès que Ses yeux voient la pauvre humanité en Votre douce Enfance. Protégez donc nos pères, nos mères, nos époux, nos épouses, nos enfants, nos frères, nos sœurs, tous nos amis. À Votre Enfance, ô Marie, nous remettons en toute confiance le soin de nos destinées temporelles et éternelles, l'avenir et le présent de notre patrie. Nous Vous consacrons nos vies, nos âmes, nos corps, nos pensées, nos familles, nos gloires, nos deuils, nos prêtres, nos hommes d'Etat, nos guerriers, nos écrivains, nos poètes, nos penseurs, nos artistes, nos ouvriers, nos artisans et nos laboureurs.

Ô Vierge Enfant, sauvez-nous, et sauve notre noble pays de France : Vous avez écrasé de Votre pied virginal toute hérésie en écrasant la tête du Démon. Vierge Enfant, écrasez les peuples hérétiques, les infidèles qui, par les armes, voudraient attaquer la liberté de Votre peuple, et faites de ce peuple roi, ô douce Enfant Marie, un peuple de saints en ce monde, pour qu'il soit éternellement le peuple chéri du Dieu dont Vous êtes la Mère, l'Epouse et la Fille. Ainsi soit-il.

 

Fin du Mois de Marie Enfant

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Prochain Mois de dévotion, le Mois de Notre Dame du Perpétuel Secours, rendez-vous le 30 septembre, dans quelques instants...

 

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29 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

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Trentième jour

Marie figurée par la Femme de l'Apocalypse

« Un grand signe apparu dans le ciel : c'était une femme revêtue de soleil, ayant la lune sous ses pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles » (Apocalypse 12, 1).

 

La Femme de l'Apocalypse, figure de Marie

 

Saint Ambroise, Saint Augustin, Saint Bernard et plusieurs autres docteurs voient, dans cette mystérieuse femme, une admirable figure de la Très Sainte Vierge.

 

Réflexion

 

Dieu, voulant manifester aux hommes Sa Miséricorde préférablement à Sa Justice, choisit parmi les plus pures créatures le sexe le plus faible, la femme, et, ayant formé Marie, il l'éleva si haut, l'orna de dons si sublimes et si rares, et la fit participer à ses divines perfections à un degré tel, qu'Elle ne saurait Elle-même comprendre Sa grandeur. Je puis donc prendre courage au milieu de mes misères, en pensant que, malgré cela et même précisément à cause de cela, le Dieu de Miséricorde voudra bien faire éclater en moi Sa Miséricorde infinie.

 

Raisons de cette ressemblance

 

C'est chose certaine : dans la Femme de l'Apocalypse, tous les Saints Pères reconnaissent l'Eglise. Mais, dans un certain sens, l'Eglise, c'est Marie : car la Sainte Eglise est, pour ainsi dire, résumée tout entière en Marie, en tant que Marie est Mère de Jésus, Chef Divin de l'Eglise et de tous les membres qui la composent. Comme l'Eglise, Marie est revêtue de soleil, c'est-à-dire de Jésus-Christ, qui l'investit entièrement et l'orne de Son Esprit, de Ses Vertus et des Dons de Sa Grâce. Comme l'Eglise, Marie a sous Ses pieds la lune, c'est-à-dire, selon l'explication de Saint Grégoire, toutes les choses terrestres et instables, qu'Elle méprisa, et dont Elle se servit, comme d'un marche-pied, pour arriver à la possession des biens immuables et éternels. Enfin, douze étoiles, représentant les douze Apôtres, lui forment une couronne, car, après avoir reçu le Saint Esprit, au jour où Il descendit en même temps sur Marie et sur eux, les Apôtres travaillèrent à étendre le Royaume dont Jésus est le Roi et Marie la Reine. (Les douze étoiles symbolisent aussi les douze Tribus d'Israël ndlr).

 

Réflexion

 

Quelle consolation n'est-ce pas pour moi de savoir que j'appartiens à cette Sainte Eglise représentée par Jésus comme Chef, et par Marie comme Mère de tous les membres de ce Corps Mystique ! Je me garderais donc d'être dans l'Eglise comme un membre gangrené et difforme, m'efforçant au contraire de travailler à me perfectionner chaque jour davantage dans la pratique des vertus.

 

Pensée morale

 

Puisque Marie représente l'Eglise, la dévotion à Marie est conséquemment une des marques les plus évidentes, les plus indubitables qu'on appartient à la véritable Eglise militante, et un des signes les plus certains qu'on est prédestiné à faire un jour partie de l'Eglise triomphante dans le Paradis.

 

Réflexion

 

Serai-je sauvé ? Telle est la préoccupation qui, de temps en temps, vient m'assaillir et remplir mon cœur de perplexité. Qu'ai-je à répondre ? Je ferai tout mon possible pour honorer, servir et aimer Marie, et j'aurai ainsi l'assurance de mon Salut éternel. Oui, la dévotion à Marie est la marque des prédestinés.

 

Colloque

 

O la douce et consolante pensée que celle-ci, ô Marie ! En Vous voyant, Dieu voyait et Il voyait encore toute l'Eglise, particulièrement toute la famille de Ses élus. En Vous, en effet, Il voyait encore la Mère de tous les fidèles, la Reine de tous les Saints, en Votre qualité de Mère de Jésus, de Mère de la Grâce et de la Miséricorde. Je dois donc, ô très Sainte et très Aimable Enfant, faire tous mes efforts pour me tenir uni à Vous, pour m'attacher à Vous, Vous servir, Vous aimer et Vous imiter. Malheur à moi si Vous n'accueillez sous Votre égide maternelle les imparfaits et les pauvres pécheurs ! Je serai perdu ; le Seigneur ne me reconnaîtrait plus que pour un des siens ; Jésus me rejetterait comme un étranger, et c'en serait fait de moi. Mais Vous, ô Céleste Petite, j'en ai l'assurance, Vous me protégerez et me reconnaîtrez pour vôtre, malgré ma misère, pourvu que je désire me corriger et devenir meilleur. Oui, ô Marie, je le désire, et je l'espère de Votre toute-puissante intercession, car Vous êtes la Mère du Bel Amour, de la crainte, de la science et de la Sainte Espérance. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Demander pardon à Marie des fautes commises pendant ce mois qui s'achève.

Aspiration : « Vous qui êtes la Reine des Martyrs, donnez-moi la force dans les maux qui m'arrivent ».

 

Exemple

Deux grâces merveilleuses obtenues par la dévotion à Marie Enfant

 

Une excellente femme se voyait dans l'impossibilité de se servir de son pied gauche, à cause d'une vive douleur qu'elle ressentait au talon. S'étant présentée au chirurgien d'un grand hôpital de Milan, celui-ci, après un examen attentif, lui déclara que le traitement serait long et douloureux. En attendant, il ordonna à la pauvre estropiée d'appliquer pendant quarante-huit heure un vésicatoire énergique sur la partie malade, de revenir ensuite se faire visiter, et là, il verrait, par l'effet du vésicatoire, quels remède employer. Une des parentes de l'infirme lui mit donc le vésicatoire, mais en même temps elle plaça par dessus un de coton bénit par le contact de l'image miraculeuse de la Santissima Bambina, en exhortant la patiente à se recommander avec Foi à Marie. La malade ne tarda pas à s'endormir et reposa tranquillement toute la nuit. Le lendemain matin, voulant se lever, elle prenait, comme d'habitude, de grandes précaution pour ne pas se faire mal au talon en le heurtant par mégarde, et elle n'osait se décider à poser le pied par terre, alors surtout qu'elle était sous l'action du douloureux médicament. Pourtant elle ne sentait plus aucune douleur, et il lui semblait être guérie. « Ô chère petite Madone, dit-elle, serais-je donc guérie ? Essayons ». Tout doucement d'abord, elle pose le pied sur le pavé ; elle l'appuie ensuite d'avantage, le talon surtout, mais elle n'éprouve aucun mal. « Il n'y a plus de doute, s'écrie l'heureuse femme, mon mal a disparu ; Marie Enfant m'a guérie ». En effet, ayant enlevé l'emplâtre, on trouva le vésicatoire encore intact ; la guérison était visiblement due tout entière au coton béni de Marie Enfant.

Voici une autre grâce obtenue par l'intercession de la Santissima Bambina : Le jour de la Nativité de la Très Sainte Vierge, en 1886, venait au monde, à Trévise, une enfant qui reçut au Baptême ne nom de Maria Bambina, car on attribuait son heureuse naissance à la Vierge Enfant, à qui sa pauvre mère s'était recommandée. La pauvre femme s'était vue à toute extrémité à la naissance de ses deux premiers enfants, et les avait perdu en leur donnant le jour. Ce troisième accouchement s'annonçait dans des conditions encore plus alarmantes, et néanmoins Marie Enfant ne se contenta pas de sauver la mère, mais elle préserva l'enfant de tout accident. Aussi, en régénérant cette petite dans les eaux du baptême, voulut-on imprimer sur elle, pour ainsi dire, le souvenir de la faveur obtenue, en lui donnant, comme nous l'avons dit, le nom de Maria Bambina.

 

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28 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

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Vingt-neuvième jour

Marie figurée par l'épouse du Cantique des Cantiques

« Vous êtes belle, ô ma bien-aimée, et pleine de douceur ; Vous êtes belle comme Jérusalem, et terrible comme une armée rangée en bataille » (Cantique 6, 3).

 

Marie est représentée directement par l'épouse du Cantique des Cantiques

 

L'Abbé Rupert et d'autres interprètes expliquent le Cantique des Cantiques de Salomon dans le sens particulier, mais principal (comme le remarque Cornelius a Lapide), de l'Amour mutuel de Jésus et de Marie. C'est aussi ce que fait la Sainte Eglise, qui, dans le culte d'hyperdulie qu'elle rend à Marie, se plaît à tresser avec les versets de ce Cantique sacré la couronne de louanges qu'elle lui décerne.

 

Réflexion

 

Quand on veut se former une idée, au mois vraisemblable, de l'amour réciproque de Jésus et de Marie, on doit se représenter d'un côté l'amour de tous les enfants pour leurs mères, de l'autre amour de toutes les mères pour leurs enfants, et, après cela, reconnaître que l'amour mutuel de Jésus et de Marie est au-dessus de toute comparaison. Pour tout dire en un mot, c'est un amour immense et sans mesure, un amour digne d'un Dieu et de la Mère d'un Dieu. Et moi, malheureux pécheur, je laisse mon cœur rester encore si froid dans l'amour de Jésus et de Marie !

 

Marie est figurée indirectement par l'épouse du Cantique des Cantiques

 

Dans le sens premier, total et adéquat, le sujet du Cantique des Cantiques, c'est l'amour réciproque de Jésus et de son épouse, la Sainte Eglise ; mais l'Eglise est représentée par Marie, comme la fille par sa mère. Pareillement, dans son sens second, partiel, le Cantique sacré nous chante l'amour de Jésus-Christ pour l'âme juste ; mais l'âme de Marie n'a-t-elle pas été formée par Jésus lui-même comme une parfaite image de la sienne, et comme le prototype de tous les élus et de tous les saints ?

 

Réflexion

 

Quelle reconnaissance ne dois-je pas à Dieu de m'avoir fait naître dans la véritable Eglise ! Hélas ! Sans cela je n'aurais pas appris à aimer Marie. Quel malheur c'eût été pour moi ! Ô Marie, Marie, je reconnais que Vous méritez un culte tout particulier, et je me sens dans une vraie nécessité de Vous aimer de tout mon cœur. Plutôt mourir que de ne pas aimer Marie !

 

Conséquence pratique

 

Penser à Marie, c'est penser à l'oeuvre la plus parfaite, qui, parmi les pures créatures, soit jamais sortie des mains du Tout-Puissant, et ait été produite par l'Amour infini de Dieu pour les hommes. La dévotion à Marie doit donc être sans mesure, comme le culte que lui décerne l'Eglise est incomparablement supérieur à celui qu'elle rend aux autres Saints.

 

Réflexion

 

Voici ce que je me propose de faire à l'avenir : chaque fois que je prierai Jésus, je Lui demanderai la grâce qui m'est la plus chère, celle de m'apprendre à aimer Marie d'un filial amour ; et, quand je parlerai aux hommes, je les prierai de m'aider à aimer Marie, et je ferai tous mes efforts pour que tous les cœurs soient embrasés d'un si beau, si profitable, si délicieux amour.

 

Colloque

 

Anges du Paradis, et vous tous Saints du Ciel et de la terre, unissez-vous à moi pour louer Marie Enfant. Ô bien-aimée Petite, quelles louanges Vous donnerai-je ? Je ne sais, car Votre grandeur est au-dessus de toute louange ? Vous êtes les délices de Dieu, qui Vous aima toujours, qui Vous sanctifia dès le premier instant de Votre Conception, qui répandit dans Votre âme la plénitude de Sa Grâce. Soyez donc aussi toutes mes délices, ô Marie. Ô très belle, très gracieuse petite Marie, oui je veux Vous aimer, Vous aimer toujours, Vous aimer de tout mon cœur et à tout prix, parce que Vous le méritez, parce que Jésus, dont je dois imiter l'exemple pour pouvoir me sauver, m'a appris à Vous aimer ainsi. Je Vous en conjure, ô Sainte Enfant, accordez-moi de connaître toujours plus votre ineffable amabilité, afin de toujours mieux Vous servir, Vous louer, Vous glorifier et Vous aimer du plus ardent amour. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Visiter Marie Enfant, ou, si on ne le peut, prier quelques instants devant son image.

Aspiration : « Vous êtes assise dans la Gloire, ô ma Mère, obtenez-moi d'être assis à Vos pieds ».

 

Exemple

Deux guérisons obtenues par l'intercession de Marie Enfant

 

Une personne de Milan, nommée E.R., languissait depuis six mois sur son lit, par suite d'une paralysie qui lui avait complètement enlevé l'usage des jambes. Se voyant dans cet état, absolument incapable de venir en aide à sa famille, et sans espoir de guérir, abandonnée qu'elle était des médecins, l'infortunée se laissait aller à une affliction profonde et faisait compassion à tous ceux qui venaient la voir. Nul ne pouvait parvenir à relever son courage, tant il lui semblait impossible de recouvrer à jamais la santé. Il était réservé à Marie Enfant d'apporter à la pauvre paralytique une complète consolation. En effet, entendant parler des grâces signalées, parfois même miraculeuses, que la Santissima Bambina accordait à pleines mains à ceux qui se recommandaient à son intercession, elle songea à prendre, elle aussi, pour obtenir sa guérison, ce moyens si conforme aux sentiments de Foi et de piété qui l'animaient. Elle pria donc une de ses amies de faire toucher au saint Berceau de la Vierge Enfant quelques linges qu'elle lui remit. A peine les eût-on rapportés ainsi bénis, qu'elle les appliqua sur les parties paralysées de son corps et aussitôt elle fut guérie.

Une autre grâce presque semblable fut accordée à une jeune femme de la province de Milan. Depuis cinq mois elle gardait le lit, retenue par une si énorme enflure des jambes, qu'il lui était impossible de faire le moindre mouvement sans des douleurs assez violentes pour occasionner des spasmes. Comme la malade dont nous avons parlé précédemment, elle recourut par la prière à la Vierge Enfant, et, s'étant procuré du coton qui avait touché au saint Berceau, elle en enveloppa ses membres enflés et continua à se recommander assidûment à la Céleste Petite pendant neuf jours. Ce temps écoulé, toute l'enflure disparut comme par enchantement, la malade se trouva complètement guérie, et ses forces étaient si bien revenues qu'elle voulu consacrer ses premiers pas à se rendre à la Chapelle de Marie Enfant, en action de grâces de la faveur qu'elle venait de recevoir.

 

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27 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

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Vingt-huitième jour

Marie figurée par Esther

« Le roi (Assuérus) aima Esther plus que toutes ses autres femmes, et elle trouva grâce et faveur devant lui au-dessus de toutes » (Esther 2, 17).

 

Esther, figure de Marie

 

Saint Bonaventure reconnaît en Esther cette ressemblance avec Marie, quand il dit : « La Souveraine des Anges et des hommes est figurée par la reine Esther ».

 

Réflexion

 

Esther signifie « cachée ». Or Marie, considérée dans toute la suite de sa vie sur la terre, peut être appelée à juste titre l'âme cachée par excellence. Sa vie, en effet, fut entièrement ignorée du monde, et les Evangélistes eux-mêmes n'en parlent qu'avec une brièveté mystérieuse. C'est qu'il convenait que la Mère du Dieu véritablement caché l'imitât jusqu'à l'héroïsme dans Sa vie cachée et inconnue aux hommes. Mais à cette obscurité devait succéder pour Elle une glorification qu'on pourrait dire presque divine, après Sa triomphante Assomption. Heureux serais-je, moi aussi, si je sais vivre inconnu au monde et uniquement occupé à louer Dieu.

 

Traits de ressemblance entre Marie et Esther

 

La reine Esther plut au roi Assuérus, plus que toutes les autres femmes, et fut si agréable à ses yeux qu'il lui promit la moitié de son royaume, et la révocation du décret ordonnant la destruction du Peuple Juif. De même Marie, à qui l'Ange adressa ces paroles : « Vous avez trouvé grâce devant le Seigneur » (Luc 1, 30), a été établie par Dieu Corédemptrice du monde, Reine du Ciel et de la terre, et Dispensatrice de Sa Miséricorde.

 

Réflexion

 

La beauté véritable, c'est la Beauté Divine. Marie fut divinement belle, non seulement dans Son corps, chef d'oeuvre du Dieu qui l'avait choisie pour Mère, mais aussi et bien plus encore dans Son âme, toute remplie de Grâce, de Dons Célestes et de Sainteté. Celui dont l'âme est belle, est assuré d'être aimé de Dieu et de faire ses délices. Ô vanité du monde, qui n'estime que la beauté matérielle ! Puissé-je ne jamais tomber dans une telle illusion !

 

Pensée morale

 

Voulons-nous que Marie nous fasse participer aux effets de la Miséricorde Divine ? Imitons-la en étant miséricordieux envers les autres : « Bienheureux les miséricordieux, parce qu'ils obtiendront eux-mêmes Miséricorde » (Matthieu 5, 7).

 

Réflexion

 

L'amour de miséricorde et de compassion le plus excellent, et qui révèle une vraie Charité envers le prochain, c'est celui qu'on pratique en compatissant aux peines des autres, quand leur défauts peuvent occasionner des désagréments et surtout leur faire perdre l'estime et la bienveillance. Je m'appliquerai donc de toutes mes forces à faire régner cet amour dans mon cœur.

 

Colloque

 

O Marie, quand je Vous contemple au Ciel, assise à la droite de Votre Divin Fils sur le Trône Auguste de Votre Gloire, et investie de cette Majesté ineffable qui convient à la Reine du Ciel et de la terre, j'éprouve une sentiment de souverain respect et en même temps de vive confiance, car, si Vous êtes Reine, Vous êtes aussi notre Avocate et le Refuge des pécheurs. Mais lorsque ensuite je Vous considère comme une toute petite Enfant, telle que Vous l'étiez aux premiers jours de Votre vie mortelle, ce que je ressent est plus que du respect, et je suis doucement pressé d'en user envers Vous avec tout l'abandon dont mon cœur est capable. Et alors, si je le pouvais, de combien de baisers ardents et pleins d'amour je couvrirais Votre gracieux visage ! Quelles caresses je Vous prodiguerais ! Comme je Vous embrasserais et Vous serrerais étroitement sur mon cœur ! Cependant, la Foi me découvrant sous ces dehors de l'enfance Celle qui doit être un jour la Mère de mon Dieu, vient arrêter mon élan, et me dire de me regarder comme indigne même de baiser le berceau où Vous reposez et les langes qui Vous enveloppent. Au milieu de ces sentiments différents, l'amour dont je suis enflammé pour Vous veut se faire une issue, et force ma langue à Vous répéter et à Vous protester que je Vous aime, ô très aimable Petite, que je veux Vous aimer toujours d'avantage, et Vous aimer toute l'éternité. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Faire souvent des actes d'amour envers Marie.

Aspiration : «  O Mère aimable, Mère Tendre et Clémente, je Vous donne mon âme ».

 

Exemple

Marie Enfant console une mère qui la prie

 

Les grâces sont accordées à ceux qui prient avec dévotion et avec Foi. Et, parce que c'est un fait reconnu que, chez les femmes Chrétiennes, la prière réunit le plus souvent ces deux conditions, il n'y a pas lieu de s'étonner que souvent aussi, elles trouvent place dans les exemples de grâces que nous relatons ici. Celui que nous allons citer est encore une faveur obtenue par une mère au profit de sa jeune enfant.

Dans une ville de Lombardie, une femme dont les traits altérés annonçaient une grande douleur, se présenta à son Curé afin de savoir de lui quelle pratique de dévotion elle devait faire pour obtenir une grâce à sa petite fille : « « Si vous la voyiez, disait-elle, cette pauvre enfant ; elle est pleine de santé et belle comme un petit ange ; seulement, alors qu'à son âge les autres enfants balbutient déjà depuis longtemps quelques mots, ma petite continue à être complètement muette. Elle aura bientôt deux ans, et je n'ai pu l'entendre dire « maman » ou « papa ». Mon Dieu, quel malheur ! » Et, achevant ces mots, la mère toute émue se mit à pleurer. « Ne vous chagrinez pas, ma brave femme, lui répondit le Curé ; je connais un remède qui pet guérir même les enfants muets : c'est de prier la Santissima Bambina. Tenez, prenez ceci ». Et en même temps il lui présenta une médaille de Marie Enfant. « Suspendez cette médaille au cou de votre petite, ajouta-t-il, recommandez sa guérison avec confiance à Marie, et vous verrez que, par son intercession, le Bon Dieu vous consolera ». Encouragée par ces bienveillantes et saintes paroles, la bonne mère se retira, résolue à commencer sans délai une Neuvaine à la Vierge Enfant. Jusqu'à la fin de cette Neuvaine, sa ferveur alla toujours croissant. Le dernier jour arrivé, elle venait d'achever son pieux exercice, lorsqu'elle entendit soudain sa petite fille l'appelant de la chambre où elle était couchée, et prononçant distinctement le mot « maman ». Hors d'elle-même, la pauvre femme accourut, ne se possédant pas de joie, et de nouveau, à plusieurs reprises, l'enfant répéta : « Maman, maman... », au milieu des baisers dont la couvrait sa mère. La Santissima Bambina avait délié la langue de la petite fille de Sa servante.

 

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26 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

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Vingt-septième jour

Marie figurée par Judith

« Et Judith dit :... Louez le Seigneur notre Dieu : Il n'a point abandonné ceux qui ont espéré en Lui, et, par moi sa servante, Il a fait éclater Sa Miséricorde » (Judith 13, 17-18).

 

Judith, figure de Marie

 

« Marie, dit Saint Bonaventure, a été bien représentée par Judith, cette femme dont le nom est si célèbre ».

 

Réflexion

 

Le nom de Judith signifie « qui loue Dieu », et, pour ce motif, Judith peut être déjà considérée comme une parfaite figure de Marie. Nous sommes, en effet, autorisés à le croire, Marie, depuis Sa Conception Immaculée, a toujours loué le Seigneur ; mais Sa louange revêtit un caractère plus sublime encore depuis le moment où Elle devint la Mère de Jésus. Son Cantique Magnificat devait être pour Elle comme une mélodie continuelle par laquelle Elle charmait le Cœur du Verbe Incarné. Et moi, jusqu'à présent ai-je imité Marie comme j'y étais obligé ? Tout devrait m'exciter à louer le Seigneur ; mais, au milieu de cet univers, immense concert de voix qui s'unissent pour bénir le Très-Haut, ne resté-je point muet et indifférent peut être pendant un temps considérable, ou, si quelque fois je loue Dieu, mon cœur de ne demeure-t-il point étranger à ce qu'expriment mes lèvres ? Combien j'ai mieux à faire à l'avenir !

 

Comment Judith a été la figure de Marie

 

Judith a été la figure de Marie d'abord par sa chasteté, louée en ces termes par le grand-prêtre et par le peuple : « Vous avez déployé un courage viril et vous avez eu un cœur ferme, parce que vous avez aimé la chasteté » (Judith 15, 11). Or, Marie fut un vrai prodige de chasteté. Par suite, Elle fut un prodige de force et de courage, et de même que Judith, en coupant la tête d'Holopherne, délivra Béthulie des Assyriens qui l'assiégeaient, de même Marie, en écrasant la tête du Serpent infernal, fut la Libératrice du monde entier.

 

Réflexion

 

Pour imiter Marie, il ne doit point suffire de ne pas obéir à mes passions, mais je dois, en outre, m'efforcer de leur couper la tête, c'est à dire travailler de tout mon pouvoir à mortifier celle qui domine toutes les autres ; le plus souvent cette passion est l'orgueil.

 

Application pratique

 

Le Démon est l'ennemi né de Marie, qui est destiné par Dieu à le combattre et à le vaincre, non seulement par son avantage personnel, mais encore pour le nôtre. Donc, un moyen assuré pour triompher des tentations, c'est le recours à Marie.

 

Réflexion

 

Pour résister aux tentations, il ne devra pas me suffire d'invoquer le Nom de Marie, si terrible à l'Enfer ; je ferai plus encore : afin de prévenir les assauts de l'Ennemi, je renouvellerai dons souvent cette salutaire invocation, et par là je me rendrai en même temps plus facile la pratique de la vertu.

 

Colloque

 

Quand je me rappelle, ô Très Sainte Petite Marie, l'action éclatante de Judith tranchant la tête d'Holopherne et délivrant ainsi ses concitoyens de la servitude et d'une ruine entière, je me sens pressée de louer le Dieu Tout-Puissant, qui, par la main d'une faible femme, a fait une œuvre si merveilleuse. Mais j'exalte bien plus encore cette puissance infinie de Dieu lorsque je pense qu'Il a voulu se servir de Vous, ô Marie, pour arracher à l'esclavage du tyran infernal l'humanité tout entière asservie à son empire. Ah ! Qu'il est vrai de dire : « Le Puissant fit pour moi des merveilles... Il a déployé la force de son bras ! » Louange donc et bénédiction au Seigneur ! Mais Vous, ô Bien-Aimée Petite, je Vous prie et Vous conjure de me retenir sur la pente du péché, qui aboutit à l'esclavage du démon. Il Vous suffit pour cela de me tenir à l'abri sous le bouclier de Votre Protection. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Dès qu'on est tenté, implorer aussitôt le secours de Marie.

Aspiration : « O Vous, la Vierge des vierges, rendez mes affections chaque jour plus pures ».

 

Exemple

Guérison d'un horrible mal obtenue par l'intercession de Marie Enfant

 

Depuis longtemps déjà une excellente femme ressentait aux narines de vives douleurs. Ce quelle redoutait devint bientôt une réalité : ce mal n'était autre qu'un affreux cancer se développant progressivement. Malgré toute la patience et la résignation de la malade, la nature de son mal et la vivacité de la douleur, qui ne lui laissait pas un instant de repos, la mettaient dans un état à faire pitié à tous. Parmi les personnes qui, de temps en temps, venaient la visiter pour la consoler, se trouvait une amie dont le cœur était rempli de Charité et de solide piété. Cette dame, apprenant de la maladie l'inutilité des remèdes non moins douloureux que variés employés pour la guérir : « Eh bien ! Lui dit-elle, puisqu'il en est ainsi, c'est un signe qu'il fait faire usage des remèdes surnaturels, et recourir à la prière, plus puissante que tous les remèdes naturels ». « Et qui devrais-je prier ? », répondit la pauvre malade. « Mon cœur me dit, repartit son amie, que si nous confions votre guérison à Marie Enfant, nos vœux seront exaucés ». La malade eut à peine entendu prononcer le nom de Marie Enfant qu'elle sentit naître en son âme une douce espérance d'être guérie. Les deux amies commencèrent immédiatement une neuvaine à la Santissima Bambina, et en même temps elle se procurèrent un peu de coton bénit par le contact de la sainte image, afin de l'appliquer sur le mal. Quand la malade eut reçu un flocon de ce précieux coton, elle ressentit qu'il était le remède souverain destiné à la guérir. Se recueillant alors un instant, elle prononça du fond de son cœur ces paroles : « O Marie Enfant, guérissez-moi, s'il Vous plaît ». Puis, avec une grande Foi, elle posa et pressa le coton son son mal, en répétant toute émue la même prière. Un moment après, avec l'impression d'une personne qui se sent guérie, elle enleva le coton. Non-seulement le cancer s'était arrêté subitement, mais il avait entièrement disparu, sans même laisser l'ombre d'une cicatrice qui rappelât l'horrible mal. Au pieux lecteur de juger de la joie et de la reconnaissance excitées par une si merveilleuse guérison, dans le cœur de celle qui en était l'objet.

 

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25 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

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Vingt-sixième jour

Marie figurée par Ruth

« Ruth recueillait les épis que les moissonneurs laissaient derrière eux » (Ruth 2, 3).

 

Ruth, figure de Marie

 

Ruth représente la Vierge Marie, comme le déclare Saint Bonaventure.

 

Réflexion

 

Le nom de Ruth signifie d'abord « rassasiée ». Or Marie, dans l'ordre des biens spirituels et surnaturel, mérite bien ce nom de « rassasiée », selon la parole de Son Divin Fils : « Bienheureux ceux qui ont faim et soif de la justice, parce qu'ils seront rassasiés ». La Très Sainte Vierge n'eut jamais d'autre désir que de plaire à Dieu, et toute son occupation fut d'accomplir de tout son pouvoir la Volonté Divine. Aussi s'éleva-t-Elle par là à un tel degré de Justice et de sainteté que nulle autre perfection, hormis celle de Dieu, ne surpasse la sienne. Quel stimulant pour moi, encore si peu avancé dans la voie de la vertu !

 

Traits de ressemblance entre Ruth et Marie

 

« Ruth, dit Saint Bonaventure, signifie aussi « qui voit et s'empresse ». Ainsi, Marie voit toutes nos misères et se montre tout empressée à nous témoigner Sa Maternelle Miséricorde. Ruth pouvait relever les épis que les moissonneurs laissaient derrière eux : Marie sauve les âmes des pécheurs que d'autres n'ont pu convertir : « Oh ! S'écrie notre Saint Docteur, véritablement grande est la grâce de Marie, qui recueille pour la Miséricorde une multitude d'âmes, abandonnées comme incorrigibles par les docteurs et les pasteurs ».

 

Réflexion

 

Je dois l'avouer : à mes nombreuses imperfections, qui me rendent si peu semblable à Marie, se joignent encore deux défauts : d'abord une sorte d'aveuglement qui m'empêche de voir mes maux et d'opérer le bien, puis une lâcheté et une négligence que je porte partout et dont je suis l'esclave. J'en suis effrayé ; aussi je m'empresserai de recourir à Marie pour obtenir de me corriger.

 

Conséquence pratique

 

Quand nous sommes tentés de désespérer de notre conversion ou de celle du prochain, recourons à Marie. Elle est la Ruth mystique qui nous fera recueillir les fruits les plus merveilleux et les plus au-dessus de notre portée. Saint Anselme va jusqu'à dire que nous sommes quelques fois plus vite exaucés par l'invocation du Nom de Marie que par celle du Nom Adorable de Jésus : nous devons l'entendre en ce sens que Jésus le veut ainsi pour glorifier Sa Très Sainte Mère.

 

Réflexion

 

La plus dangereuse des tentations, il m'est important de le retenir, est celle qui me ferait oublier ma Mère du Ciel et m'empêcherait de recourir à Elle. Malheur à moi si j'y succombe ! Ah ! Si dans le passé j'y ai parfois cédé, quel regret ne dois-je pas en avoir !

 

Colloque

 

Sans vous, ô très Sainte Enfant, qu'en serait-il de moi ? Ma perte serait certaine. Malgré les soins si assidus dont Dieu et ceux qui me tiennent sa place m'ont environné, ma malice me fait encore rester attaché à la terre par toutes les fibres de mon cœur : par là je suis toujours en danger d'échapper aux mains de ce Dieu Miséricordieux, qui veut pourtant mon Salut et ma sanctification, et je m'expose à tomber entre celles d'un Dieu Juste et sévère, qui me jettera comme une herbe inutile dans les flammes dévorantes de l'Enfer pour y brûler éternellement. Mais heureusement Vous êtes là, ô Enfant bénie, et Vous y êtes pour les pécheurs, par conséquent pour moi. Oui, Vous me recueillerez à temps, Vous me relèverez sans retard, et, grâce à Vous, je pourrai devenir un froment choisi et me voir au nombre des élus. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Veiller soigneusement à ne jamais parler avantageusement de soi.

Aspiration : « Siège mystique de la Sagesse, nous Vous en conjurons, conservez-nous une Foi ardente ».

 

Exemple

Un enfant guéri d'une très dangereuse maladie par l'intercession de Marie Enfant

 

Chéri comme la prunelle de l'oeil, le jeune Vincent P., de Venise, grandissait sous le regarde de son père et de sa mère, dont il faisait l'unique bonheur. Seulement, la faible complexion de ce petit être faisait toujours redouter à ses parents qu'en grandissant il ne fût atteint de quelques unes de ces maladies auxquelles est exposé cet âge si frêle et si délicat. En effet, toute une complication de maux vint bientôt s'abattre sur lui, et avec une telle violence qu'en peu de temps sa vie fut mise en danger. Il n'avait rien de moins qu'une pleuropneumonie double. Les pauvres parents en étaient dans une extrême consternation. Par bonheur pour eux et pour lui, ils avaient, dès sa naissance, consacré ce cher petit à la Vierge Enfant. Ce fut pour toute la famille un motif d'espérance ; en recourant à Marie Enfant, se disait-on, on le sauverait. Marie devant le considérer comme son bien et sa propriété. Les pieux parents convinrent donc de demander sa guérison à la bien-aimée Madonnina, et firent vœu, s'ils obtenaient cette grâce, de faire porter à l'enfant les couleurs de la Vierge, c'est à dire le bleu et le blanc, pendant un an, à partir du jour de son complet rétablissement. On était déjà au dernier jour du triduum de prières fait en famille à cette intention, et, ce jour là, une Messe pour le petit malade était célébrée à Milan à l'autel de la Santissima Bambina. Or, à l'heure même où la Divine Victime était offerte pour lui dans cette sainte Chapelle, le petit Vincent encore étendu sur son lit de souffrance, à Venise, donnait soudain de signes évidents d'un mieux sensible. La fièvre, auparavant si ardente, commençait à se calmer pour disparaître bientôt entièrement, et, au bout de quelques jours à peine, l'enfant qu'on avait désespéré de sauver par les moyens naturels, était délivré de tout mal et jouissait de la plus parfaite santé. Le père et la mère ne pouvaient se lasser d'en remercier Marie Enfant. Pendant une année entière, ce fut un plaisir et une consolation tout ensemble de voir le petit Vincent, plein de vie, se montrer à tous avec une certaine fierté angélique, paré des couleurs de Marie, comme un monument vivant et animé de la bonté et de la puissance de la Vierge Enfant.

 

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24 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

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Vingt-cinquième jour

Marie figurée par Déborah

« Or, il y avait une prophétesse nommée Déborah... Déborah et Barac chantèrent ce cantique ». (Juges 4, 4 ; 5, 1).

 

Déborah, figure de Marie

 

Le nom de Déborah signifie « abeille » et les Saints Pères comparent, en effet Marie à l'abeille. D'autre part, Cornelius a Lapide affirme que Déborah a été véritablement une figure de la Très Sainte Vierge.

 

Réflexion

 

Le nom d'abeille convient admirablement à Marie. En effet, au sens spirituel, elle a véritablement produit le miel céleste qui est Jésus, dont le Nom est doux comme le miel, dont la Miséricorde adoucit tous les cœurs, dont la grâce répand la suavité sur toutes les amertumes de l'esprit. En outre, Marie Elle-même, par Son Nom, par Sa Tendresse Maternelle, par Sa protection tout d'Amour, distille incessamment le miel dans l'âme de ses enfants et de ses serviteurs. Suis-je en droit de dire que je ressemble à ma Céleste Mère ? Mes procédés envers le prochain, au lieu d'être doux comm le miel, ne sont-ils point, au contraire, amers comme l'absinthe ?

 

Ressemblance entre Déborah et Marie

 

Barac ne consentit point à marcher contre l'ennemi, sans être accompagné par Déborah : de même Jésus, et après lui, les Apôtres et tous les Saints, ont pris et prendront toujours pour compagne, dans leurs entreprises, Marie, Mère de Jésus et Reine de tous les Saints. De plus Déborah, après la mort de Sisara, tué par Jahel, entonna un cantique sublime : de même Marie, devenue Mère du Vainqueur de l'Enfer a chanté Son Divin Cantique.

 

Réflexion

 

Si cette vie est un combat, et si je veux m'assurer le triomphe final, celui duquel dépend le cantique de la victoire, je devrai me couvrir du manteau de Marie, comme d'un bouclier impénétrable, et m'attacher à ma Céleste Reine par une dévotion constante. Je ne cesserai donc pas un instant de réclamer Son assistance, je ferai tout ce qu'Elle m'inspirera, et ainsi je bannirai toute crainte. Combattre avec Marie, c'est être certain de la victoire et du Salut.

 

Pensée pratique

 

Pour assurer le succès de toute entreprise, il suffit de mettre sa confiance en Marie, notre douce protectrice, qui peut et veut nous assister dans tous nos besoins.

 

Réflexion

 

Marie peut nous secourir en toute occasion : c'est une vérité aussi certaine que Sa qualité de Mère de Dieu. Elle est disposée à le faire en effet : c'est encore une vérité tout aussi indubitable, car c'est Elle notre Mère. L'essentiel est donc de la prier avec une Foi vive, parce qu'Elle est la Mère de Dieu, et de recourir à Elle avec la ferme confiance d'être exaucé, parce qu'Elle est notre Mère.

 

Colloque

 

O très gracieuse petite Marie, vos dévots serviteurs Vous comparent à l'abeille, non seulement parce que Vous en avez la pureté et l'activité infatigable, mais encore parce que, comme l'abeille a tout à la fois le miel et l'aiguillon, ainsi, pour ceux qui Vous honorent, Vous avez, malgré leurs fautes, la douceur du miel, et, pour les ennemis des âmes, Vous êtes terrible comme une armée rangée en bataille. Eh bien ! Aimable Petite, soyez pour moi toute douceur et toute clémence, j'en ai besoin, car je suis un grand pécheur ; mais, je Vous en conjure, combattez aussi avec moi et pour moi les ennemis de mon Salut, auxquels j'ai cédé tant de fois. De grâce, ô Marie, aidez-moi à leur résister, à les vaincre, à les désarmer, afin que je puisse chanter éternellement avec Vous l'hymne de la victoire. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Porter sur soi quelque objet de piété en l'honneur de la Très Sainte Vierge.

Aspiration : « O Vous qui êtes la Reine de tous les Saints, nous Vous demandons avec larmes grâce et miséricorde ».

 

Exemple

Marie Enfant guérit instantanément la fille d'une de ses fidèles servantes

 

Les grâces corporelles ont pour but le bien du corps ; cependant, quand Dieu les accorde, Il a toujours en vue le bien de l'âme, et c'est dans le même but que Marie Enfant intervient pour nous les obtenir. Le bienfait reçu soulage le corps, c'est vrai, mais, pour le recevoir, toujours il a fallu prier, quelquefois même longtemps et avec une ferme confiance. Une fois obtenu, ce bienfait produit nécessairement en celui qui en a été l'objet, un accroissement d'amour et de reconnaissance envers la céleste Bienfaitrice ; il opère en même temps un renouvellement de dévotion dans tous ceux qui en ont connaissance, en leur faisant comprendre toujours mieux la bonté et le pouvoir de Marie Enfant. Voici maintenant le récit de la guérison que nous avons annoncée :

La pieuse comtesse N.N., avait une petite fille de onze ans. Depuis trois semaines, cette enfant ne pouvait plus garder aucun aliment, si peu qu'elle prit. Tout les soins étaient inutiles, tous les remèdes impuissants. Cependant, elle dépérissait à vue d'oeil, et sa mère, qui l'aimait tendrement, était dans des angoisses mortelles. « Allons, dit un jour la comtesse à sa fille, recourons à Marie Enfant et Elle nous consolera ». L'enfant y consentit avec joie. Alors la mère et la fille commencèrent ensemble à implorer avec beaucoup de ferveur et de confiance l'intercession de la Santissima Bambina, et firent des prières spéciales à cette intention. Une grâce si ardemment sollicitée ne se fit pas longtemps attendre. Un soir, la petite fille, qu'un jeûne si prolongé avait exténuée et anéantie, se tourne tout à coup vers la comtesse : « Maman, dit-elle, tu ne sais pas, un ange, oui un ange vient de me dire que je suis guérie ». Et la mère hors d'elle-même : « Dieu le veuille, ma chérie, mais en attendant tu ne peux pas encore prendre de nourriture... » A quoi l'enfant répond : « Je me sens faim. C'est si vrai que j'ai envie de manger de la viande salée ; donne-m'en, et tu verras ». La mère n'était pas encore convaincue. Cependant elle fit apporter à sa fille ce qu'elle désirait. Il était onze heures du soir. L'enfant mangea sans difficulté, assurant que ce repas lui restaurait l'estomac et qu'elle ne s'était jamais sentie si bien depuis qu'elle était au monde. En effet, elle s'endormit ensuite, et passa toute la nuit dans un sommeil tranquille ; le lendemain son estomac était en parfait état : la guérison était manifeste. La comtesse s'empressa de la conduire au Sanctuaire de la Vierge Enfant, où toute deux rendirent à Marie les plus affectueuses actions de grâces.

 

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23 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

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Vingt-quatrième jour

Marie figurée par Rahab de Jéricho

« Je me souviendrai de Rahab » (Psaume 86).

 

Rahab de Jéricho, figure de Marie

 

Dans le Psaume 86, que nous venons de mentionner, la cité de Dieu, c'est-à-dire Jérusalem, représente allégoriquement la Sainte Eglise ; il en est de même de Rahab. Et puisque l'Eglise applique d'une manière mystique à Marie, en qui elle est comme résumée tout entière, les figures sous lesquelles les Livres Sacrés la symbolisent elle-même, nous pouvons, selon le sentiment du Cardinal Huges, voir aussi en la célèbre Rahab une figure de Marie.

 

Réflexion

 

Rahab signifie « Dilatée ». Or, par son nom, par sa puissance, par sa protection, la Mère de Dieu est vraiment dilatée, et ne peut l'être davantage. Partout ou se trouve un Chrétien Marie est invoquée ; le Créateur ayant voulu Lui être soumis sur la terre, toutes les créatures Lui obéissent comme à leur reine. Et moi ai-je su en pratique reconnaître Marie pour ma Souveraine ? Ou plutôt n'abusè-je pas trop souvent de ma liberté pour secouer l'aimable joug de Son gouvernement ?

 

Rapports entre Rahab et Marie

 

Rahab crut au Dieu des Hébreux et pourvut à la sécurité des deux explorateurs envoyés par Josué ; par là elle se préserva de la mort avec toute sa famille, en faisant reconnaître sa demeure aux assaillants au moyen d'un cordon rouge suspendu à la fenêtre. De même, Marie, appelée Bienheureuse à cause de sa Foi, donna l'hospitalité dans son sein à Celui qui devait détruire le règne de Satan, et dont la Passion, suivant Saint Ambroise était figurée par le cordon rouge de Rahab.

 

Réflexion

 

S'il est un sujet dont la Très Sainte Vierge désire voir ses serviteurs occuper constamment leur esprit, c'est la Passion de Son Divin Fils. Le souvenir des souffrances endurées pour nous par Jésus-Christ, est, en effet, le moyen le plus propre à nous inspirer la crainte du péché, une sainte ardeur pour expier par la pénitence nos fautes passées, et un amour véritable pour Jésus, c'est-à-dire un amour qui vit de sacrifices.

 

Application pratique

 

Le Fils de Dieu ne dédaigna point de compter parmi ses ancêtres Rahab la pécheresse, comme l'affirme Saint Matthieu : « Salmon engendra Booz, de Rahab » (Matthieu 1, 5) ; de même Il a voulu que cette femme fut la figure de Sa Mère. Par conséquent, l'âme de notre dévotion envers Marie doit être une grande confiance en Elle, considérée comme les Refuge des pauvres pécheurs.

 

Réflexion

 

La Très Sainte Vierge, voulant sauver les pécheurs, emploie pour y parvenir le moyen indiqué par Jésus, lorsqu'Il compara ses apôtres à des pécheurs attirant les poissons dans leur filet par l'appât d'autres poissons semblables à eux. Ainsi, la vue de mes défauts et de mes péchés ne dois pas m'empêcher de travailler à attirer mon prochain dans les filets de Notre Seigneur. Marie saura faire de moi son instrument pour gagner à Dieu des pécheurs qui me ressemblent.

 

Colloque

 

O Sainte Marie Enfant, Vous sachant si grande devant Dieu, je n'oserai m'approcher de Vous, car je reconnais combien je m'en suis rendu indigne par mes grands péchés. Mais Votre âge si tendre et Votre amabilité enfantine m'attirent et m'encouragent à Vous parler sans crainte et avec simplicité. Laissez-moi donc, ô Céleste Enfant, Vous demander une grâce, et daignez, je Vous en conjure, l'implorer de Dieu en ma faveur avec une ardeur qui égale ma confiance en Votre médiation. Cette grâce, la seule que je réclame de Vous, est celle d'être admis au nombre de vos protégés. Je ne désire rien de plus, et cela me suffit pour être assuré de mon Salut. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Visiter quelques malades pour l'amour de Marie.

Aspiration : « O Marie, Vous avez guéri par milliers des âmes malades : mon cœur Vous découvre ses plaies ».

 

Exemple

Secours donné par Marie Enfant à un petit garçon

 

La Santissima Bambina n'est sourde aux prières de personne ; mais, on l'a remarqué, elle témoigne une prédilection particulière pour les petits enfants. On dirait que, vénérée et invoquée Elle-même comme enfant, telle qu'Elle est représentée dans la gracieuse Image des Sœurs de Milan, Elle a plus de sympathie pour l'âge de la pureté et de l'innocence. Si fréquentes sont, en effet, les grâces accordées par cette Vierge bénie à ces petites créatures, qu'on peut à peine en dire le nombre. Parmi ces heureux enfants, nous devons citer un petit garçon, nommé G.F., âgé de dix ans, favorisé dernièrement par la Santissima Bambina d'une assistance tout à fait miraculeuse.

Cet enfant s'amusait un jour à je ne sais quel jeu du genre de ceux qui ont tant d'attrait pour cet âge si vif et si volage. Tout à coup un cri perçant se fait entendre au milieu des ébats de la troupe bruyante. C'était le petit G., portant la main à une de ses oreilles, il pleurait à chaudes larmes, répétant qu'il souffrait à en défaillir. Sa mère épouvantée accourt et lui demande la cause de son mal. L'enfant répond qu'il à un noyau de cerise dans l'oreille et que la douleur est insupportable.

La mère essaya tous les moyens pour extraire le noyau, mais inutilement ; plus on employait d'expédient, plus l'enfant criait et se lamentait à navrer le cœur de la pauvre mère. A son tour, le chirurgien aux soins duquel il fut confié, usa de tous les instruments de son art, les plus propres à obtenir un résultat, mais sans plus de succès ; tous ses efforts augmentèrent plutôt les souffrances du petit patient : « Puisqu'il en est ainsi, dit alors la mère, je sais ce que je ferai. Voilà plusieurs mois écoulés déjà, et les moyens de la médecine empirent l'état de mon fils. Marie, Santé des Infirmes, se chargera de le guérir. Oh ! Oui ! Marie Enfant m'accordera cette grâce ». Aussitôt elle commença, en l'honneur de la Santissima Bambina, une neuvaine de prières, à laquelle s'unirent avec toute la ferveur possible son petit malade et toutes les personnes de sa maison. On pria, en effet, de manière à faire à la Vierge Enfant une douce et irrésistible violence ; avant la fin de la Neuvaine, les pieux suppliants étaient déjà exaucés. Voici comment : un matin l'enfant, toujours aussi souffrant et tellement agité qu'il passait les nuits sans sommeil, se tenait la tête inclinée sur un petit bassin pour se laver, quand tout à coup il sentit dans l'oreille un élancement si violent qu'il faillit en perdre connaissance. En même temps tomba de son oreille dans le petit bassin un petit corps dur comme un caillou. Il le prend, le regarde... c'était le fatal noyau, que la main charitable de Marie Enfant venait d'extraire elle-même. Une plaque commémorative placée contre un des murs du sanctuaire de la Santissima Bambina rappelle aux visiteurs de la petite chapelle cette grâce due à l'intercession de la Vierge au berceau. Vive Marie Enfant !

 

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22 septembre 2013

Le Mois de Marie Enfant

Le Mois de Marie Enfant

ou le Mois de septembre consacré à Marie la Santissima Bambina

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Vingt-troisième jour

La Très Sainte Vierge figurée par Marie, sœur de Moïse et d'Aaron

« Marie, la prophétesse, sœur d'Aaron, prit donc un tambourin et toutes les femmes marchèrent à sa suite, ayant aussi des tambourins et formant des choeurs de musique. Et Marie chantait la première, disant : « Chantons des hymnes au Seigneur, car Il a fait éclater Sa Gloire, et Il a précipité dans la mer le cheval et le cavalier » (Exode 15, 20-21).

 

Myriam, sœur de Moïse et d'Aaron, figure de la Très Sainte Vierge

 

Dans le texte du Livre de l'Exode que nous venons de citer, la sœur de Moïse et d'Aaron est pour la première fois appelée Marie (on ne lui donne pas ce nom aux versets 4 et 7 du chapitre 2) ; c'est seulement, en effet, après le passage de la Mer Rouge qu'elle commença à être la figure de la Très Sainte Vierge. Tel est le sentiment de Cornelius a Lapide sur ce texte.

 

Réflexion

 

Le nom de Marie signifie d'abord « élevée », et, à cause de cette signification, Marie, sœur de Moïse et d'Aaron, qui fut élevée au-dessus de toutes les femmes d'Israël pour être leur conductrice, figure bien la Vierge Marie, dont l'élévation à quelque chose de vraiment divin. Or, qu'ai-je fait, moi, pour exalter et glorifier ma céleste Reine ? Ai-je célébré Ses fêtes avec la dévotion convenable ? Me suis-je acquitté avec ferveur et assiduité des pratiques de piété qui vont à Son honneur ? Si j'ai à me réformer sur ce point, je promettrai sincèrement à Marie de le faire.

 

Raisons de cette ressemblance

 

Marie, sœur de Moïse, chante l'hymne de la délivrance de la servitude d'Egypte, et Marie, Mère de Jésus, chante son divin « Magnificat ». Celle-là, par Son exemple, invite les autres femmes d'Israël à se livrer à la joie, et Marie est pour les autres femmes le parfait modèle de toutes les vertus. Toutes les deux sont vierges : l'une est prophétesse, l'autre la Reine des Prophètes. « Dans l'Ancien Testament, dit Saint Ambroise, la vierge israélite guidait le peuple dans le passage de la mer : dans le Nouveau, la Vierge Marie, devenue Mère du Roi des Cieux, est choisie pour procurer le Salut des hommes ».

 

Réflexion

 

Pour ma part, je ne dois rien souhaiter plus vivement que d'avoir Marie pour guide et d'être aidé par Elle à effectuer heureusement, par une sainte mort, le passage de cette vie à l'éternité. Alors, là-haut, dans la Terre Promise du Paradis, je pourrais chanter éternellement un hymne de reconnaissance. Je suivrais donc toujours la route tracée par les exemples de ma Céleste Mère.

 

Application morale

 

Le caractère de la vraie dévotion à Marie, c'est la fidélité et l'application à marcher sur les traces de cette Vierge Sainte et à l'imiter dans la pratique de la vertu. Voilà la partie essentielle de cette dévotion ; tout le reste doit être considéré comme accessoire.

 

Réflexion

 

En ce qui la concerne, Marie est fidèle à me servir de guide sur la mer de ce monde, par les saints exemples qu'Elle m'a données de toutes les vertus. Le malheur est que je La perds facilement de vue et, au lieu de La suivre, je m'abandonne à l'impulsion de mes passions. Et qui sait combien peu il s'en faut encore peut être pour que mon sort soit fixé, et que je sois destiné à être bienheureux au Ciel avec Marie, ou damné dans l'Enfer avec les démons ? Au quoi je veux me résoudre ?

 

Colloque

 

O Marie, si le monde vous avait connu des Votre Enfance, il aurait pur comprendre le sens de Vos vagissements, et il les eût écoutés avec plus de joie qu'aucun hymne de triomphe ; car, en entendant cette voix enfantine, il eût appris qu'Elle venait enfin de paraître sur la terre Celle qui devait l'affranchir de l'esclavage du démon. Pour moi, ô Marie, je Vous reconnais avec bonheur comme notre Libératrice, et je remercie Dieu de vouloir bien par Vous, si je suis fidèle à Vous suivre dans les voies de la Sainteté, me faire traverser sain et sauf la mer orageuse de cette vie et arriver au port de la Bienheureuse éternité. Ô très aimable Marie Enfant, aidé de Votre secours, j'ai l'espérance d'être enfin délivré de mes ennemis et de pouvoir chanter avec Vous : « Il a renversé les grands de leur trône et exalté les humbles ».

 

Pratique : Prendre un temps pour méditer sur l'un des mystères de la Vie de la Très Sainte Vierge.

Aspiration : « Reine des Confesseurs, faites que ma vie rende gloire à notre Sainte Foi ».

 

Exemple

Guérison d'une religieuse converse, dévote à Marie Enfant

 

Nul ne peut douter : Marie, Mère de la Grâce, obtient de Dieu des faveurs de tous genre à ceux qui ont recours à Elle ; cependant se sont surtout celles de l'ordre temporel que mentionne l'histoire. Assurément les grâce accordées dans l'ordre spirituel sont en très grand nombre ; mais, étant surtout intérieures, elles demeurent plus facilement le secret de ceux qui les reçoivent. Par ailleurs, le commun des lecteurs trouve plus d'attrait au récit des faits sensibles. Tels sont les motifs pour lesquels, dans le catalogue des prodiges dus à l'intercession de Marie Enfant, on conserve surtout la relation des grâces temporelles. Voici une autre guérison opérée, au moyen de la dévotion à la Santissima Bambina, en faveur d'une Sœur converse du Couvent des Dames Anglaises établi à Darjeeling, dans l'Himalaya :

Depuis longtemps déjà, cette religieuse était atteinte de la spinite. Les douleurs très aiguës qu'elle éprouvait dans l'épine dorsale et aux genoux, l'empêchaient de marcher et de se tenir debout sans appui pour aller d'un lieu à un autre, elle était réduite à se traîner en rampant. Une personne dévote à Marie Enfant lui remit un jour une médaille de la Santissima Bambina. A cette vue, la malade se sentit l'âme inondée d'une joie inconnue, jointe à une confiance d'être bientôt guérie par l'intercession de cette douce Vierge et rendue ainsi plus utile à sa Communauté.

Sans tarder, elle commença avec beaucoup de ferveur une Neuvaine de prières à Marie Enfant. Les premiers jours, la Sainte Vierge voulut mettre sa Foi à l'épreuve ; le mal s'aggrava même à ce point que, dans l'excès de la souffrance, la pauvre Sœur ne pouvait plus prononcer une parole. Bien loin de perdre courage, elle prit alors la médaille bénie et la posa sur sa poitrine ; à l'instant même, elle recouvra la voix. Elle se la plaça ensuite sur l'estomac, puis sur les genoux. A ce contact sacré, elle se sentit inspirée de se lever ; aussitôt elle se dressa seule et se tint debout sans l'aide de personne. Soutenue par deux religieuses, elle voulut essayer de faire quelques pas, et, peu d'instants après, laissant tout appui, elle se mit à marcher seule et librement, à la stupéfaction et à la grande joie de celles qui furent témoins d'un fait si merveilleux. Par suite de cette guérison miraculeuse et inattendue, la dévotion à Marie Enfant commença, on le comprend, à jeter de profondes racines sur ces hautes montagnes de l'Asie, ce qui fait espérer pour ces Chrétientés lointaines une moisson abondante en fruit de Salut.

 

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