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bienheureux
30 avril 2012

Le Bienheureux Jérémie de Valachie

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Le Bienheureux Jérémie de Valachie

1556-1625

Fête le 5 mars

 

Le Bienheureux Jérémie Kostist naquit en Roumanie en 1556, plus précisément dans la région de Valachie de laquelle vient son nom. Né dans une famille appartenant à l'Église Orthodoxe Roumaine séparée par Rome, il nourrissait grande attraction pour le Siège de Saint Pierre et, après un pèlerinage à pied qui dura près de deux ans, il atteignit la ville éternelle, après s'être converti à la Foi Catholique, il entra dans finalement l'ordre des Frères Mineurs Capucins, passant dans différents couvents de l'Italie méridionale. Dans son nouvel état de vie, il se consacre avec zèle et ferveur à essayer de réconcilier l'Église Catholique les Églises Orientales. Son amour pour les plus pauvres et les malades fut continu et incessante fut son œuvre de réconfort et de secours aux déshérités qui avaient pris l'habitude de venir vers lui afin de trouver aide et réconfort. Il est mort en odeur de sainteté en 1625 à Naples et, au terme d'un long procès canonique, il a été béatifié 1983.

 

Prière

 

O Dieu de Miséricorde, Vous avez donné au Bienheureux Jérémie de Valachie la grâce d'imiter Votre Fils dans le service de ses frères et le don inconditionnel de lui-même pour son prochain. Aidez-nous à marcher sur les chemins de l'Evangile avec humilité et amour, afin que nous puissions pleinement coopérer au plan de salut que Vous avez prévu pour l'humanité. Nous Vous le demandons, Père, par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

Geremia da Valacchia_02

Téléchargez le texte de cette prière (pdf) en cliquant ici

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4 août 2011

Neuvaine à la Bienheureuse Imelda Lambertini

336_001Vie de la Bienheureuse Imelda Lambertini

Vierge de l'ordre de Saint-Dominique

 

Par le Vénérable Père Marie-Jean-Joseph Lataste

 

Lu et approuvé

le 14 octobre 1865,

Frère Auguste Martin O.P., Maître en Théologie Sacrée des Frères Précheurs.

Frère J.M. Monsabré O.P.

 

Imprimatur

Frère E.C. Minjard O.P.

Provincial de la Province de France.

 

Dédicace

 

C'est à vous que je dédie plus particulièrement ce petit livre, chers petits enfants, qui vous préparez à la première communion, vous que le Sauveur Jésus aimait tant! vous qu'il a tant honorés en la personne d'une de vos compagnes, la petite Imelda; vous enfin qu'il va honorer bientôt d'une grâce presque semblable, en se donnant à vous! Toute communion n'est-elle donc pas un miracle?.. Je n'ose vous souhaiter la mort de notre petite sainte, si belle et si heureuse qu'elle soit! Que diraient vos mères !.. Du moins, je vous souhaite sa vie. Vivez de telle sorte que le bon Sauveur puisse nous dire de vous ce qu'il disait à ses disciples au temps de son passage sur la terre. « Si vous ne devenez semblables à ces petits enfants, vous n'aurez point d'entrée au royaume des cieux ». C'est à vous que je dédie ce petit livre, mais c'est aussi à vos mères, à vos grandes sœurs, à tous vos parents enfin, à toutes les familles chrétiennes. Dieu veuille à cette lecture, retremper leurs âmes dans les souvenirs de leur première communion, elles exciter à vous accompagner bientôt à la sainte table, et y recevoir enfin du Dieu de l'Eucharistie le baiser de la réconciliation et de l'amour.

 

« Achevée en peu de jours, sa vie a rempli beaucoup d'années parce qu'elle a beaucoup aimé ».

 

Il n'est peut-être pas de vie plus angélique ni de mort plus sainte à la fois et plus merveilleuse que celle de la Bienheureuse Imelda, de l'ordre de Saint Dominique. Sa jeunesse, sa douce piété, sa pureté surtout et son amour pour l'Époux des Vierges auraient dû, semble-t-il, en faire la patronne obligée de toutes les congrégations de jeunes filles. Il en est ainsi, dit-on, en Italie et en Espagne; là on la propose pour modèle à toutes les jeunes personnes, particulièrement à l'époque de la première communion; mais dans notre patrie elle n'est pas connue; en dehors de l'ordre des Frères Prêcheurs, où elle est spécialement honorée (1) et où elle a toujours compté de fidèles dévots, il n'est peut-être pas en France un seul cœur qui se tourne quelquefois vers elle et recoure à son aimable intercession. Puissent les quelques lignes qui vont suivre la faire connaître et aimer d'un grand nombre d'âmes! Puissent-elles surtout les porter à l'imiter! Puisse enfin notre Bienheureuse obtenir à tous ceux qui les liront, comme à celui qui les a écrites, un peu de ce sublime amour qui consuma sa vie sitôt écoulée et si bien remplie!

 

I

 

Notre angélique docteur, saint Thomas, un des interprètes les plus éclairés des choses divines, nous enseigne dans ses écrits, que la perfection de la vie chrétienne est toute dans la charité, et il semble que Dieu ait voulu confirmer cette vérité dans les merveilles opérées par lui en la bienheureuse Imelda: une enfant de douze ans à peine, qui, par une charité tout exceptionnelle, est devenue une sainte et a mérité d'être mise sur nos autels! D'une pureté tout angélique, elle a beaucoup aimé, comme Madeleine(2)! Elle a beaucoup aimé! Voilà toute sa vie; voilà comment en peu de jours elle a vécu de longues années.

 

Issue de la noble famille des Lambertini de Bologne, Imelda donna dès sa jeunesse des signes d'une piété rare et d'une maturité précoce. Il est de ces enfants merveilleux qu'on croirait des Anges prêtés un instant à la terre pour l'édifier et la réjouir; ils inspirent à ceux qui les approchent un respect involontaire; ils attirent à eux tous les cœurs; mais leur vie est courte, et leur fin prématurée n'étonne pas. Chacun répète en versant des larmes et des fleurs sur leur tombe: « Cette âme était trop pure pour la terre, elle n'était pas faite pour nous! »

 

Telle fut notre Bienheureuse. Elle était encore tout enfant, et déjà Ton remarquait en elle quelque chose de surnaturel, une délicatesse extrême, une pudeur instinctive et gracieuse, qui jetaient dans l'admiration tous ceux qui avaient le bonheur de la voir de près. Venait-elle à pleurer, au lieu des contes dont on amuse d'ordinaire les enfants, on n'avait qu'à s'entretenir devant elle de choses pieuses, qu'à prononcer les Noms bénis de Jésus et de Marie pour ramener le sourire sur ses lèvres et sécher à l'instant tous ses pleurs. A peine sortie de l'enfance, elle s'était construit de ses propres mains un petit oratoire où, fuyant les jeux ordinaires de son âge, elle récitait gravement les psaumes de David et d'autres dévotes prières. Toutes les séductions du monde, toutes les splendeurs de la maison de son père n'inspirèrent que du dédain à notre jeune vierge; et, dès qu'elle eut commencé à les connaître, dès l'âge de dix ans, elle résolut de s'en séparer au plus vite et d'embrasser pour l'amour de Jésus la pauvreté, l'obéissance et la chasteté dans une maison religieuse où elle pût être toute à lui.

 

Elle obtint de ses pieux parents d'être placée au couvent de Sainte Marie Madeleine, à Valdipietra, près Bologne, et d'y revêtir, selon la coutume du temps, l'habit de notre saint Ordre, en attendant le jour où, plus capable de mesurer la portée de ses engagements, elle pourrait enfin être admise à prononcer solennellement des vœux qu'elle avait déjà prononcés irrévocablement dans son cœur.

 

La plus jeune et la plus inexpérimentée de toutes, elle fut bientôt pour toutes un sujet d'édification autant que d'étonnement. Il n'était pas de point si difficile dans la règle qu'elle n'accomplît avec une scrupuleuse exactitude, pas de si rudes combats à livrer à sa volonté et à ses affections personnelles qu'elle n'en sortît toujours victorieuse, pas de pénitence si austère qu'elle ne voulût l'infliger à son petit corps. S'il faut en croire la tradition, (elle si pure pourtant !) elle pratiqua la mortification corporelle à l'égal de ces femmes longtemps criminelles, célèbres depuis par leurs pénitences expiatoires. Eh! pourquoi donc? Parce que, dit un vieil auteur, quand on porte au cœur un ardent amour, il faut qu'il éclate et se fasse jour en quelque manière. Comme la jeune Agnès, elle eût été bien heureuse de donner sa vie pour l'amour de Dieu; ne le pouvant pas, du moins elle a voulu châtier son corps pour se consoler dans les souffrances de n'être pas, elle aussi, martyre de Jésus-Christ.

 

En peu de temps elle devint un type si accompli des vertus religieuses, que ses sœurs, les plus anciennes elles-mêmes, n'hésitèrent pas à la prendre pour leur modèle. Toutes l'aimaient de cet amour irrésistible qu'engendre dans les âmes pures une véritable vertu. Elle se faisait remarquer surtout par son assiduité à l'oraison, son amour filial pour la Reine des anges et sa dévotion extraordinaire envers la très-sainte Eucharistie. Elle n'avait pas de plus grand bonheur que de passer des heures entières auprès de l'adorable Sacrement de nos autels; elle y goûtait en son cœur la vérité de ces paroles du Prophète : Que vos tabernacles sont aimables, Seigneur, Dieu des vertus!.. Qu'ils sont doux vos autels, mon Seigneur et mon Dieu! Comme un seul jour passé dans votre sanctuaire vaut mieux que mille sous les tentes des pécheurs!.. Chaque jour, pendant le saint sacrifice, elle demeurait absorbée dans la méditation de ce mystère ineffable; son amour alors se trahissait par des larmes, et la violence de ses désirs arrachait à son âme virginale de chastes soupirs qu'elle essayait en vain d'étouffer. Mais c'était surtout au moment de la sainte communion, quand ses compagnes allaient s'asseoir au céleste banquet, intérieurement. Dans ses récréations, indifférente à tout ce qui se passait autour d'elle, une seule question la préoccupait, et elle ne cessait de la poser à ses compagnes, naïve enfant qu'elle était : Oh! je vous en prie, disait elle avec une ingénuité tout angélique, expliquez-moi comment on peut recevoir Jésus dans son cœur et ne pas mourir !..

 

Cependant les supérieurs, moins attentifs à la piété, à la modestie, à la sagesse précoce de la jeune vierge qu'à sa jeunesse même, ne jugèrent pas devoir l'admettre encore à la sainte Table, car c'était alors l'usage dans ces pays de ne pas faire la première communion avant l'âge de quatorze ans. Imelda dut se résigner et attendre.

 

Oh! qui pourra bien dire ce qu'elle a souffert! Quel tourment, s'écrie le vieil auteur espagnol que je citais tout à l'heure, quel tourment, quand on aime et quand on aime Dieu, de désirer l'union, et de ne voir jamais son désir assouvi!.. Aimer Dieu! soupirer après lui, aspirer à le recevoir dans son cœur, à l'étreindre des bras de son âme, et Favoir toujours sous les yeux, et ne l'avoir jamais à soi!.. Quel supplice! Et toutefois, heureux, ô mon Dieu, ceux qui ont ainsi votre amour pour bourreau, continue notre pieux auteur (3), et qu'il serait à désirer que tous les mortels, et moi avec eux, fussions torturés en cette manière. Il dit ailleurs: Sainte Thérèse appelle l'amour divin enfer, suivant ces paroles sacrées: L'amour est fort comme la mort, l'amour est dur comme l'enfer, Fortis est ut mors dilectio, dura sicut infernus œmulatio(C. C. VIII, 6.); mais mille fois heureux, Seigneur, celui qui recevrait ainsi de votre main le coup mortel, et se verrait précipité dans ce divin enfer doit il n'espérerait plus, ou pour mieux dire, d'où il ne craindrait plus de sortir jamais!

 

II

 

Imelda fut donc réduite à attendre. Mais on ne saurait voir longtemps ses espérances frustrées, quand une fois, ô mon Dieu, on s'est mis d'un cœur sincère à la recherche de votre amour; car il n'y a devant vous acception d'âge ni de personne, et l'amour seul est de quelque poids à vos yeux. C'est ce que vous nous avez déclaré vous-même par la bouche du Sage : Ceux qui m'aiment sont aimés de moi, avez-vous dit; et ceux qui me cherchent dès le matin me trouveront infailliblement. Cette parole divine ne pouvait faillir, et celui qui se plaît parmi les lis ne tarda pas de se rendre aux désirs de la pieuse enfant.

 

C'était le jour de l'Ascension, 12 mai 1333, notre petite sainte avait alors douze ans, presque l'âge de Marie quand elle reçut en son cœur la visite du Fils de Dieu. Ses compagnes, heureuses et recueillies, allaient, chacune à son tour, prendre leur place à la table des anges. Imelda seule ne s'y rendit pas. Agenouillée devant sa petite stalle, elle pleurait d'envie en songeant à leur bonheur. Jamais prières plus ferventes, ni larmes plus brûlantes et plus pressées n'avaient accompagné des désirs plus impatients. Les yeux levés au ciel, ses deux petites mains croisées sous son scapulaire blanc, et comprimant sa poitrine comme pour modérer la violence des battements de son cœur qui semblait près de se rompre, elle pressait entre ses doigts l'image de Jésus crucifié qui ne la quittait jamais, et lui disait doucement avec l'âme sainte des Cantiques: « Venez, ô le Bien-Aimé de mon âme! Descendez dans ce jardin qui est tout à vous, et cueillez-en les fruits. Ou cessez d'abaisser vers moi vos regards, ou laissez mon âme s'envoler sur vos traces. Entraînez-moi après-vous, que je coure à l'odeur de vos parfums! Vous m'êtes, ô mon Bien-Aimé, comme un bouquet de myrrhe; votre image bénie reposera toujours sur mon sein; mais que ne puis-je faire davantage et moi aussi vous donner asile aujourd'hui, et vous faire fête dans mon cœur! Venez, Seigneur Jésus, venez, car je languis d'amour et me meurs du désir de votre adorable présence!.. »

 

Mais Jésus ne venait pas; et sachant que tout est possible à une prière opiniâtre, elle ne cessait de l'importuner, pour ainsi dire, de ses cris; son cœur trop plein débordait en ces amoureuses plaintes, C'est ce même auteur pieux qui nous les a transmises; nous les traduirons dans toute leur naïve et aimable simplicité: « Eh quoi! vous plaît-il donc, ô mon Roi, que votre petite servante brûle et se consume toujours ainsi en d'inefficaces désirs? Pardonnez à ma hardiesse, Seigneur; mais je ne vois pas pourquoi, seule, je suis ainsi rejetée de vous? pourquoi, seule, privée de vous presser sur mes lèvres? pourquoi seule enfin, toujours éloignée de votre banquet nuptial! On me dit que je suis une enfant, que je suis trop petite; mais n'avez-vous pas dit à vos Apôtres: « Laissez venir à « moi les petits enfants et ne les empêchez pas d'approcher de moi? » Que je suis trop petite! Mais est-ce bien là une raison? C'est donc en vain que vous vous êtes fait petit vous-même, si leur âge vous est un motif pour vous refuser aux enfants comme moi, même quand ils vous aiment et vous désirent tant! On me dit encore ce que vous répondîtes autrefois à l'un de vos plus aimants serviteurs: « Croîs, et tu me mangeras(4)! Mais, Seigneur, je sais aussi ce que vous répondit la pauvre Cananéenne, que les petits chiens se nourrissent des miettes de pain qui tombent de la table de leur maître. Eh bien! quoique très indigne, n'obtiendrai-je pas comme eux, Seigneur, une miette de votre table somptueuse et royale? Une miette, une seule miette de votre Pain sacré suffirait à votre petite esclave pour rassasier la faim qui la dévore. Accordez-la-moi, Seigneur! Accordez-la-moi, ô le Roi de mon âme, ou bien... vous le voyez, je dépéris, je me meurs! Vous eûtes pitié de la foule qui vous suivait, et elle ne vous avait suivi que trois jours cependant, vous ne voulûtes pas la laisser partir affamée, de peur qu'elle ne tombât en défaillance le long du chemin; vous fîtes un nouveau miracle pour la rassasier; et vous n'auriez pas pitié, Seigneur, de cette pauvre enfant qui est à vous, à vous tout entière et sans réserve; elle qui depuis tant d'années court après vous, soupirant et se mourant du désir de s'asseoir à votre banquet sacré? Vous répandez vos biens à profusion sur toute créature; toutes attendent de vous leur nourriture, et vous la leur donnez à propos; vous ouvrez vos mains, et tous les êtres sont inondés de vos bienfaits: même aux petits des corbeaux vous donnez leur pâture; et moi, vous me laisseriez mourir de faim!.. Non, cela n'est pas possible; cela répugne à votre bonté. Non, vous avez promis d'accorder tout à la foi et à la persévérance, vous ne me refuserez pas aujourd'hui. Ou donnez-moi de ce Pain dont mon âme est affamée, ou bien laissez-moi mourir enfin; car j'ai hâte d'être unie à vous, et si ce n'est dans l'Eucharistie, que ce soit au moins dans la mort! Venez donc, venez donc, ô Jésus! ou donnez-moi les ailes de la colombe, que je m'envole et que j'aille enfin me reposer en vous! »

 

Ainsi gémissait la jeune vierge. Elle demandait l'une ou l'autre de ces grâces, elle les obtint toutes deux. Comme elle pleurait et priait encore, tout à coup, est-ce un rêve? une hostie miraculeuse se détache du saint ciboire, traverse la grille du chœur, et, voltigeant en l'air, s'arrête au niveau de son front. Les religieuses, émues d'un tel spectacle, n'osent d'abord en croire leurs yeux; mais l'illusion bientôt n'est plus possible: le miracle persévère; une clarté subite se répand dans l'église, accompagnée d'une suave odeur; et comme une main invisible et puissante retient le Pain mystique suspendu devant la jeune enfant. Triomphante et timide à la fois, elle demeure partagée entre la joie de se sentir si près de Celui qu'elle aime et la douleur de ne pouvoir s'unir à Lui. On eût dit un ange en adoration plutôt qu'une simple mortelle. Son confesseur, averti de ce prodige, accourt, et voyant dans ce fait une manifestation non équivoque de la volonté divine, recueille respectueusement la sainte Hostie sur une patène et en communie la trop heureuse enfant...

 

III

 

Enfin ses vœux sont accomplis! et, comme si elle n'eût pu dans un corps mortel supporter une telle joie, elle s'affaisse sur elle-même, abîmée dans une contemplation profonde : ainsi la fleur s'incline sous les gouttes de la rosée du ciel, trop frêle pour en soutenir le poids. Les mains toujours croisées sur la poitrine, les yeux doucement fermés, Imelda paraissait livrée à un délicieux sommeil. Comme les heures devaient s'écouler rapides dans cette extase de l'amour! A voir ses lèvres mi-closes, décolorées, mais éclairées d'un sourire tout céleste et comme agitées d'un frémissement léger, on eût cru les entendre murmurer ces paroles du Cantique: « Mon Bien-Aimé est à moi, et je suis à Lui! Il m'a introduite dans ses celliers, il m'a enivrée de son amour... J'ai trouvé Celui que mon cœur aime; je l'ai trouvé, je le tiens, et ne le laisserai pas aller! » Longtemps ses sœurs l'admirèrent en silence. Elles ne se lassaient pas de la regarder, de la voir, de la voir encore, ni de louer Dieu au fond de leur cœur, parce qu'il est bon, et que sa miséricorde s'étend à tous les siècles. Toutefois l'office achevé, la voyant toujours immobile et prosternée, elles ne peuvent se défendre d'une vague inquiétude. On l'appelle; on la prie, on la supplie, on lui commande de se relever; elle, toujours si prompte en obéissance, cette fois n'obéit pas; elle n'a pas entendu...; on la touche, elle n'a pas senti...; on la relève..., elle était morte!....

 

Morte! Morte à douze ans!.. Morte d'amour, et d'amour pour son Dieu! au jour et à l'heure de sa première communion! O l'heureuse mort! Trop heureuse enfant! ) Avec des sens moins imparfaits et 'moins grossiers que les nôtres, on eût pu voir son âme, comme une légère vapeur, s'élever dans les airs à la suite du Sauveur, en ce jour de son Ascension glorieuse, et les Anges auxquels elle allait être à jamais réunie, accourir sur ses pas et, fêtant sa bienvenue, chanter comme autrefois à l'Assomption de leur Reine: « Quelle est celle-là qui s'élève à travers le désert comme un nuage d'encens? Elle s'avance comme l'aurore à son lever, belle et douce comme l'astre des nuits, radieuse comme le soleil... Quelle est celle-là qui s'élève ainsi du désert, tout environnée de délices, et appuyée sur son Bien-Aimé ?.. — C'est notre petite sœur, disaient les Anges (5). Venez, petite enfant, chère au cœur de Jésus, pure comme la colombe, douce comme le miel, quasi mel data, Imelda, petite sœur, venez! venez recevoir la couronne qui? vous est préparée! »

 

Comme Marie, elle avait rendu son dernier soupir dans un suprême élan d'amour. La charité, comme la mort, a ses victimes. L'amour est fort comme la mort. Oh! comment pouvons-nous si souvent recevoir Jésus dans nos cœurs et ne pas mourir! En 1566, les Dominicaines quittèrent leur couvent de Valdipietra pour s'établir à Bologne même. C'est dans leur église que reposent aujourd'hui les restes précieux de la bienheureuse Imelda Lambertini. Un des descendants de cette illustre famille, le cardinal Lambertini, depuis pape sous le nom de Benoît XIV, restaura et embellit de ses propres deniers l'église de nos Dominicaines de Bologne, alors qu'il occupait le siège archiépiscopal de cette ville; il y fit élever une chapelle et un autel en l'honneur de notre jeune sainte, sa parente; d'autres membres de sa famille, pour honorer sa mémoire, firent graver en 1591, sur la pierre de son sépulcre, le trait miraculeux qui termina sa vie et que nous venons de raconter.

 

Petite Sœur Imelda, priez pour nous!

 

Notes

 

(1) Sur l'examen des pièces du procès de béatification, le pape Léon XII, après avoir consulté la Sacrée Congrégation des Rites, a approuvé son culte et autorisé l'ordre des Frères-Prêcheurs à réciter son office et à célébrer la sainte messe en C son honneur. Sa fête a été fixée au 46 septembre.

 

(2) Il semble que Dieu l'ait prédestinée dès le berceau à cette vie toute d'amour. Madeleine fut son premier nom, celui qui lui fut donné au baptême et le seul sous lequel elle fut connue avant son entrée en religion. Dans le cloître on l'a nommée Imelda, sans doute à cause de sa douceur et de son extrême amabilité: Imelda, c'est-à-dire donnée au monde comme du miel, quasi mel data, ? suivant l'étymologie d'un pieux et savant religieux Ç f du Carmel, un de ses plus ardents dévots.

 

(3) Un de nos Pères espagnols, du couvent de Bénavarre (Aragon), auteur d'un « Abrégé de la Vie très-prodigieuse de la Bienheureuse Imelda de Lambertini, Vierge de l'Ordre de Saint-Dominique ».

 

(4) Cresce, et manducabis me. (Saint Augustin, Confessions.)

 

(5) Soror nostra parva. (Cant. C, vin, 8.)

Beata_Imelda_Lambertini

Neuvaine à la Bienheureuse Imelda Lambertini

Vierge de l'Ordre de Saint Dominique

 

Pour se préparer à recevoir dignement la Sainte Eucharistie

particulièrement au jour de la Première Communion

 

D'après un vieux manuscrit espagnol, composé par une religieuse espagnole à l'époque de la Béatification de la Bienheureuse Imelda

 

Tous les jours de la Neuvaine

 

Après avoir fait le signe de la croix, un acte fervent de contrition, et un acte de charité, on dira l'oraison suivante:

 

Seigneur, incompréhensible dans vos voies, Dieu éternel, mon très-aimable Père, en qui je crois, en qui j'espère, et que j'aime de tout mon cœur pardessus toutes choses, prosterné en votre divine présence, je vous adore, vous bénis et vous loue, pour votre Être ineffable , pour vos perfections infinies, et parce que vous vous montrez toujours admirable dans vos Saints. Je vous rends honneur, louange et gloire de ce que, parmi vos autres créatures, vous avez daigné choisir votre très fidèle et très chère Épouse, la Bienheureuse Imelda, pour servir de modèle à toutes les âmes amantes de votre Fils Jésus-Christ dans le sacrement de l'Eucharistie. Je vous supplie de m'accorder, par sa puissante intercession et par les mérites du même Jésus-Christ, mon Rédempteur, le pardon de tous mes péchés; et pour fruit de cette sainte neuvaine, le remède à mes maux, l'amendement de ma vie et l'imitation de ses vertus; afin que, mourant comme Elle en votre sainte grâce, je puisse vous aimer et vous bénir éternellement avec Elle dans le ciel. Ainsi soit-il.

 

On ajoutera à cette oraison commune une oraison propre à chaque jour, ainsi qu'il est marqué plus loin. Après l'oraison propre on récitera trois Pater, trois Ave et trois Gloria, dans le but d'obtenir de Dieu la grâce spéciale qu'on lui demande dans cette neuvaine, et on les récitera de la manière suivante:

 

Petite Imelda, puisque votre amour attira Jésus en votre âme, obtenez-nous la même flamme; puissions-nous enfin l'aimer sans retour!

 

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père.


 

Si petite encore, de la charité, vous eûtes vraiment la science, vous qu'une sainte impatience unit à Jésus pour l'éternité!

 

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père.

 

Enfant, vous l'aimiez comme un séraphin; Il vint, et d'extase ravie en ses bras vous cherchiez la vie: vous eûtes la mort.. mais l'amour sans fin!


Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père.

 

Priez pour nous, Bienheureuse Imelda.

Pour que nous devenions dignes des promesses du Christ.

 

Oraison

 

Jésus Christ, Notre Seigneur, qui reçûtes au ciel la Bienheureuse Vierge Imelda blessée du feu d'une ardente charité et nourrie miraculeusement de l'Hostie immaculée, accordez-nous, par son intercession, d'approcher avec la même ferveur de la Table sainte; faites que nous désirions comme elle la dissolution de notre corps; et qu'affranchis des liens de la terre, nous méritions d'être unis à vous qui vivez et régnez avec le Père et le Saint-Esprit par tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

 

On terminera par les oraisons suivantes qui seront récitées chaque jour.

 

A Notre Seigneur Jésus Christ

 

Mon Seigneur Jésus-Christ, qui dans le sacrement de l'Eucharistie êtes vraiment l'Aimant des âmes aimantes, vous qui avez dit que vos délices sont d'être avec les enfants des hommes et qui l'avez bien prouvé dans votre petite Épouse la bienheureuse Imelda, puisque, ne pouvant supporter les retards que les créatures mettaient à son union à vous dans le sacrement de l'autel, vous opérâtes cette merveille inouïe, que, vous donnant miraculeusement à elle, vous l'avez affranchie des liens de la terre et transportée dans vos bras au sein de l'éternelle béatitude où personne plus ne la pourra séparer de votre chaste et ineffable union; nous vous supplions, par les complaisances que vous avez daigné prendre en une si pure créature, de nous donner, au moment de vous recevoir, ces mêmes dispositions et ces mêmes sentiments qui vous la rendirent si chère, afin que nous aussi nous r devenions participants un jour des délices de votre Amour dans la gloire sans fin. Ainsi soit-il.

 

A la Très Sainte Vierge du Rosaire

 

Et vous, ô très-aimable Vierge Marie, Mère de Dieu et notre Souveraine, Notre Dame du Très Saint Rosaire, par la joie que vous reçûtes le jour où votre divin Fils vous présenta dans ses bras l'âme si gracieuse de sa petite amante Imelda, nous vous supplions de nous obtenir de sa divine Majesté les grâces que nous lui demandons par cette neuvaine, et aussi la conversion des pauvres pécheurs, la force nécessaire aux agonisants et le repos des âmes du purgatoire. Ainsi soit-il.

 

On pourra terminer par un cantique à la bienheureuse Imelda. Ainsi se fera la neuvaine de chaque jour.

 

Oraisons propre

 

Premier jour

Pour demander à Dieu une parfaite correspondance à sa grâce et une grande fidélité à ses commandements

 

O ma Protectrice, bienheureuse Imelda, parfait modèle des servantes de Dieu, épouse très fidèle de l'Agneau sans tâche, mon Seigneur Jésus-Christ, exemplaire nouveau au sein de son Église et gloire de la Famille Dominicaine, je vous vénère et vous aime de tout mon cœur. Attiré par la très suave odeur de votre très éminente sainteté, j'ai recours à vous; à vous qui avez toujours conservé dans votre âme bénie la candeur de l'innocence baptismale, sans la souiller jamais, à vous qui fûtes si parfaite dans l'observance des commandements de Dieu. Je désire ardemment imiter vos exemples, et par là me rendre digne de votre gracieuse intercession auprès du Tout-Puissant. Demandez-lui pour moi une parfaite correspondance à sa grâce, une grande fidélité à ses commandements, et qu'en outre de la faveur toute spéciale que je lui demande par votre entremise, durant cette neuvaine, il m'accorde encore de mourir saintement, afin de le contempler et de jouir de Lui éternellement dans le ciel. Ainsi soit-il.

 

Deuxième jour

Pour obtenir le don d'une parfaite obéissance


 

O très obéissante Vierge et ma sœur bien-aimée, Bienheureuse Imelda, digne fille du Dieu de majesté, vous qui, inclinant l'oreille intérieure de votre âme à la douce voix de sa divine inspiration, lui obéîtes si fidèlement, faisant en toutes choses sa Très Sainte Volonté avec la plus parfaite abnégation de la vôtre, l'unissant en tout et partout à celle du Seigneur! par cette admirable conformité vous parvîntes à une si grande perfection que vous eûtes la force de demeurer longtemps privée du Pain des élus, malgré votre ardent désir, pour condescendre au bon plaisir de vos supérieures et au jugement de vos directeurs. Je vous supplie humblement de prier pour moi sa divine Majesté, qu'elle daigne m'accorder et la grâce de vous imiter dans cette vertu comme en toutes les autres, et la faveur spéciale que je lui demande dans cette neuvaine, par votre intercession; afin qu'accomplissant en tout et toujours sa Très Sainte Volonté sur la terre, j'aille un jour l'accomplir mieux encore avec les Bienheureux dans le ciel. Ainsi soit-il.

 

 

Troisième jour

Pour demander l'esprit de la pauvreté et le détachement des choses d'ici-bas

 

O ma très aimable sœur et vénérée protectrice, Bienheureuse Imelda, fidèle imitatrice de la pauvreté de Notre Seigneur Jésus-Christ, pour l'amour duquel vous renonçâtes parfaitement à toutes choses, le suivant en nudité d'esprit, et de telle manière que hors de Lui vous n'aimiez rien, vous ne possédiez rien, méritant par là d'être son Épouse choisie et privilégiée, enrichie de l'abondance de ses dons, prévenue de ses plus douces bénédictions et de ses grâces les plus signalées; je vous supplie d'intercéder pour moi auprès du Tout-Puissant; qu'il m'accorde la faveur spéciale que je lui demande dans cette neuvaine; mais surtout qu'il éloigne de mon cœur toute affection aux choses terrestres, afin que l'aimant uniquement et par-dessus toutes choses, durant le temps qui me reste à vivre sur la terre, j'obtienne le bonheur de mourir dans son amitié et dans sa grâce, pour le louer et le bénir éternellement dans la gloire. Ainsi soit-il.

 

Quatrième jour

Pour demander le don d'une inaltérable chasteté

 

O très chaste et très pure Vierge, mon avocate, Bienheureuse Imelda, par votre virginité angélique digne Épouse de l'Agneau sans tache, temple vivant et demeure de l'Esprit-Saint par votre très pure chasteté; terre vierge qui, fécondée par la rosée de la grâce divine, produisîtes des fruits abondants de justice et de sainteté; étoile resplendissante qui embellissez le ciel Dominicain: je vous supplie par cette vertu et toutes celles que vous avez si bien pratiquées, par toutes les grâces dont vous orna votre céleste Epoux, de m'obtenir de sa divine Majesté le pardon de mes péchés, la pratique de la plus inviolable chasteté, la victoire sur toutes les tentations qui lui sont contraires, et qu'en outre de la faveur spéciale que je demande dans cette neuvaine, il m'accorde, après une vie sainte et pure, l'heureuse mort des justes et le bonheur de le voir et de le louer éternellement dans le ciel. Ainsi soit-il.

 

Cinquième jour

Pour demander l'esprit de pénitence et de mortification

 

Ma très pénitente et très innocente protectrice, Bienheureuse Imelda, exemplaire vivant de toutes les vertus, qui sûtes unir la rigueur de la plus austère pénitence à une innocence merveilleuse d'âge et de mœurs; qui portâtes dans votre petit corps virginal la mortification de votre Époux souffrant, Jésus-Christ, par les rudes coups dont vous le maltraitiez: je vous supplie de m'obtenir de Dieu un véritable esprit de mortification, qui m'aide à dompter mes passions et' rende mon âme plus libre pour les choses du ciel. Qu'il m'accorde encore la faveur particulière que je désire obtenir, si tel est son bon plaisir, en cette neuvaine, et surtout la grâce singulière de faire durant la vie et à la mort de dignes fruits de pénitence, pour jouir éternellement de sa divine présence dans le ciel. Ainsi soit-il.

 

Sixième jour

Pour demander à Dieu la sainte humilité

 

O ma très humble sœur et ma puissante avocate, Bienheureuse Imelda, trésor très-riche de sainteté enfoui dans le champ de votre humilité héroïque, jardin fermé, mais délicieux par les fruits divins que vous cachiez dans le secret de votre cœur; puits abondant des eaux vives de la grâce et des dons les plus parfaits, profond de la profondeur même de votre abaissement; vous fûtes, par cette vertu, semblable au grain de sénevé de l'Évangile, car votre humilité mérita que le Tout-Puissant fît en vous de grandes choses, vous élevant miraculeusement de cette terre au séjour des Saints: je vous supplie instamment de m'obtenir de la divine Majesté la véritable humilité de cœur, la faveur spéciale que j'attends de cette neuvaine, et particulièrement la grâce qu'il a promise aux humbles, afin que le servant fidèlement dans cette grande vertu durant la vie, j'obtienne, après la mort, de le voir et de jouir de Lui pour toujours dans l'éternelle félicité. Ainsi soit-il.

 

Septième jour

Pour demander la patience et la résignation dans les épreuves de la vie


 

Ma très douce avocate, Bienheureuse Imelda, modèle admirable de résignation et de patience dans la dure impossibilité où vous fûtes longtemps, malgré vos ardents désirs, de vous unir à votre Époux Jésus-Christ dans le sacrement de l'Amour; vous le souffrîtes sans ouvrir la bouche pour vous plaindre, imitant en cela le Prophète royal et Jésus lui-même, dans leurs grandes afflictions; par la très-haute perfection de cette patience où vous conservâtes inaltérable la paix intérieure de votre âme, inaltérable la suavité de votre cœur, effet visible de la parfaite union de votre volonté à celle du bon Maître, je vous supplie de m'obtenir de sa Majesté la faveur que je lui demande dans cette neuvaine, mais particulièrement la patience dans les adversités, la conformité à sa très-sainte volonté dans tous les accidents de la vie, et enfin de mourir dans sa grâce et de jouir de Lui pour toujours dans la béatitude éternelle. Ainsi soit-il.

 

Huitième jour

Pour demander à Dieu l'amour du prochain

 

Ma très douce et très aimable Patronne, Bienheureuse Imelda, parfait modèle de la plus douce et de la plus héroïque charité envers le prochain; charité précoce, puisque, dès vos plus tendres années, ne sachant pas encore parler, vous aviez déjà cette compassion pour les pauvres qui fit de vous plus tard la consolatrice des affligés, l'aide des misérables, le refuge de tous les nécessiteux; je vous supplie, avec toute l'ardeur dont je suis capable, d'exercer envers moi votre brûlante charité en m'obtenant de Dieu une charité semblable; une charité à toute épreuve, comme la vôtre, large, immense, inépuisable, que rien ne rebute, que rien ne fatigue, que rien n'arrête; une charité compatissante à toutes les infortunes et qui, puisant sa source au cœur même de Jésus-Christ, s'étende aussi à tous les hommes, sans distinction d'âge, ni de condition, ni de race, ni de pays, ni de religion même, les aimant tous comme moi-même et pour Dieu seul; aimant les bons pour qu'ils soient meilleurs, les méchants pour qu'ils se convertissent et qu'ils vivent; une charité en un mot comme la veut et l'aime Jésus: bonne, patiente, point envieuse ni téméraire, ni précipitée; sans orgueil, sans ambition; ne cherchant point ses propres intérêts; qui ne se pique et ne s'aigrit point; qui ne pense point le mal; qui ne se réjouit pas de l'injustice, mais se réjouit de la vérité; qui supporte tout, qui croit tout, espère tout, souffre tout. Priez Dieu qu'il m'accorde encore, avec la faveur particulière que je lui demande en cette neuvaine, la grâce d'une sainte mort et le salut éternel de mon âme. Ainsi soit-il.

 

Neuvième jour

Pour demander un ardent amour de Dieu

 

Ma très dévote, très fervente et très aimante avocate, Bienheureuse Imelda, très digne Épouse de l'Agneau immaculé de Dieu, qui efface les péchés du monde, sainte demeure où réside l'Esprit-Saint avec ses dons les plus précieux, aimée et favorisée de Dieu; choisie entre mille pour être les délices du Créateur; fournaise sacrée de la divine charité dont vous embrasez ceux qui contemplent dévotement votre heureux trépas; moi le plus humble de vos dévots, je me mets à présent et pour toujours à l'ombre de votre tout aimable protection. Je vous supplie, gracieuse Imelda, qu'en outre de la singulière faveur que j'ai demandée par votre intercession durant cette neuvaine, vous m'obteniez de la divine Majesté la grâce spéciale de vous imiter dans toutes les vertus que vous avez pratiquées, mais principalement dans votre ardente charité pour Lui. Que je l'aime! Que je l'aime beaucoup! Que je l'aime toujours davantage! Que je l'aime par-dessus tout et par-dessus moi-même! de tout mon cœur, de toute mon âme, de toutes mes forces! Dans quelques jours il va se donner à moi en nourriture! Il va se donner tout à moi, sans réserve! Oh! que je me donne à Lui sans réserve aussi! A Lui dès cette heure! A lui pour toujours! A la vie, à la mort; pour le temps et pour l'éternité! Et si je ne puis mourir, comme vous, dans ses bras et sur son cœur, du moins que ma vie entière s'use et se consume pour Lui! Que ce soit là, ma bien-aimée petite sœur Imelda, le fruit particulier de la dévotion avec laquelle je vous ai vénérée en cette neuvaine et que je vous ai vouée pour toujours! Que ce me soit le moyen de me préparer dès maintenant, par une sainte vie, à la mort qui approche, afin que, mourant embrasé du plus ardent amour pour Dieu, je passe enfin de cet exil à la Patrie où je pourrai le voir et le bénir avec vous toute l'éternité. Ainsi soit-il.

 

Elans d'amour de Saint Alphonse de Liguori

Pouvant servir de préparation ou d'action de grâce à la Sainte Communion

 

Mon doux Jésus! vous seul me suffisez. O mon amour! ne permettez pas que je me sépare jamais de vous. Qui suis-je donc, Seigneur, que vous mettez tant de soins à rechercher mon amour? Eh! qui pourrais-je aimer, si je ne vous aimais pas, ô mon doux Jésus? Me voici, Seigneur; disposez de moi selon votre bon plaisir. Donnez-moi votre amour, c'est tout ce que je vous demande. Faites que je sois entièrement à vous avant que je meure. Père éternel, pour l'amour de Jésus-Christ, ayez pitié de moi. Mon Dieu, je ne veux que vous et rien de plus; mon doux Jésus! que ne puis-je me sacrifier pour vous qui vous êtes sacrifié pour moi! Si je venais à mourir en état de péché, je ne pourrais plus vous aimer. Maintenant que je le puis encore, je veux vous aimer autant que je le pourrai. Je vous consacre tout ce qui me reste de vie. Je veux ce que vous voulez, et rien que ce que vous voulez. Faites, ô mon Dieu, que je vous voie apaisé contre moi, la première fois que je vous verrai. Vous ne m'abandonnerez pas; je ne vous laisserai jamais. Nous ne cesserons de nous aimer, ô mon Dieu, dans cette vie et dans l'autre. Mon ingratitude serait trop noire, si, après tant de grâces, je ne vous aimais beaucoup. Vous vous êtes donné tout à moi; je me donne tout entière à vous. Vous qui aimez qui vous aime, je vous aime, aimez-moi donc aussi. Si je ne vous aime pas assez, donnez-moi l'amour que vous désirez de moi. Vous m'avez obligée à vous aimer; donnez-moi la force de tout surmonter pour vous plaire. Recevez l'amour d'une âme qui vous a donné tant de déplaisirs. Faites-moi connaître, ô mon Dieu! quel bien infini vous êtes, afin que je puisse vous aimer autant que je le dois. Je veux vous aimer beaucoup en cette vie, pour pouvoir vous aimer beaucoup dans l'autre. J'espère, ô Dieu éternel! vous aimer éternellement. Que ne vous ai-je toujours aimé ! Que ne suis-je morte avant de vous avoir offensé! Je vous consacre ma volonté, ma liberté; disposez de moi selon votre bon plaisir. Je veux que mon unique contentement soit de vous contenter, ô bonté infinie! O mon Dieu! je me réjouis de votre béatitude infinie! Vous êtes tout-puissant, rendez-moi sainte. Vous m'avez cherchée lorsque je vous fuyais; vous m'avez aimée quand je dédaignais votre amour: ne m'abandonnez pas maintenant que je vous aime et que je vous cherche. Qu'aujourd'hui soit le jour où je me donne tout à vous! Infligez-moi toutes sortes de châtiments; mais ne me privez pas de la faculté de pouvoir vous aimer. Je vous remercie de ce que vous me donnez le temps de vous aimer. Je vous aime, ô mon doux Jésus! je vous aime; et j'espère terminer ma vie en répétant encore: Je vous aime, je vous aime. Je veux vous aimer sans réserve, et faire tout ce que je connaîtrai pouvoir vous plaire. Je préfère à tous les applaudissements du monde le bonheur de vous plaire. Je suis prête à éprouver toutes les peines, pourvu que je vous aime, ô mon Dieu. Oh! puissé-je mourir pour vous, ô mon Dieu! qui êtes mort pour moi! Oh! que ne puis-je faire que tout le monde vous aime comme vous le méritez! O volonté de mou Dieu, vous êtes mon amour! O Dieu d'amour! donnez-moi votre amour. O Marie! attirez-moi tout à Dieu. O ma Mère, faites que j'aie recours à vous. C'est à vous qu'il appartient de me conduire à la sainteté: c'est aussi ce que j'espère de vous. Vivent Jésus notre amour, et Marie notre espérance! Ainsi soit-il.

 

Efficacité de l'intercession de la Bienheureuse Imelda Lambertini

 

Le jour de l'Épiphanie, au moment où l'on termine l'impression de cette Vie, il me vient du fond de la Mésopotamie une lettre qui m'est adressée par un de mes bons frères du noviciat, un juif converti, aujourd'hui ardent apôtre en nos missions de Mossoul, le R. P. Jean-Baptiste Lévy. Cette lettre se rattache de trop près à la gloire de notre Bienheureuse et de nos missionnaires pour que je puisse résister au désir d'en donner ici un extrait, bien assuré d'avance qu'il sera lu par tous avec le plus vif intérêt.

 

Mossoul, 3 décembre 1865.


Bien-aimé frère, père et ami, Le choléra a sévi ici aussi. Nous avons, pourra gloire de Dieu, été les sauveurs de la ville. Le chef politique et le chef religieux, musulmans, sont venus nous remercier, ainsi que les principaux habitants de toutes les sectes. Secours religieux aux catholiques, à tous force morale, ainsi que secours médicaux et pécuniaires, ont été donnés par la mission, motus proprio, car ici, chacun est pour soi et Dieu pour tous. Par la force même des choses, les missionnaires étaient devenus tout à la fois prêtres, médecins, apothicaires, sœurs d'hôpital; nous étions tout. Nous nous étions partagé la ville en quartiers, et nous allions chez tous les malades, accompagnés d'hommes de la police, car il fallait des gardes autour de nos chevaux pour nous préserver de la foule, qui nous aurait arraché les habits sans cette précaution. On nous traquait nuit et jour, sans nous laisser de relâche. Il fallait nous voir dans les rues suivis d'un cortège de suppliants; tous nous bénissaient, les Juifs, les Musulmans, les Arabes, les hérétiques Jacobites ou Arméniens, les Catholiques Syriens et Chaldéens. Tous nous appelaient les Envoyés de Dieu. Les Musulmans, dans leur admiration pour ce dévouement, s'écriaient: « Ce ne sont pas des chrétiens!... Ce sont des Musulmans, fils du Prophète! » Car ces pauvres gens ne peuvent s'imaginer que, pour l'amour de Jésus, on puisse sacrifier sa vie au service des Musulmans! A ce sujet, je vous dirai que, depuis ma venue ici, j'ai inculqué aux enfants des écoles la dévotion à notre petite sainte Imelda. Son image est à l'école. On la prie; on l'aime; et elle fait des prodiges. En particulier, pendant le choléra, une fille nommée Madjouda (la glorieuse), âgée de dix ans, ma pénitente, est atteinte du choléra. On m'appelle; j'y vais. Je lui donne des remèdes pour le corps et pour l'âme. Enfin son mal s'aggrave; elle entre dans la période algide. Que faire? Elle n'a pas fait sa première communion! Elle se rappelle Imelda; elle veut communier le jour de sa mort. Comme les vomissements avaient cessé, je la prépare. Elle s'unit à la bienheureuse Imelda; elle reçoit la sainte communion, les indulgences, etc.. puis elle ferme les yeux! On la croit morte; on pleure! Mais son cœur est encore chaud; il est nuit; on attend le lendemain pour l'enterrer. Le matin, la petite s'éveille et dit à ses parents: « La sainte Vierge veut que je devienne une sainte ! Elle m'a dit: « Sois guérie ! » On crie au prodige. Mais le lendemain, voilà que le corps de la petite fille enfle; elle souffre de grandes et insupportables douleurs. On croit qu'elle va mourir. J'arrive, je ne la reconnais pas, tellement elle est enflée et changée par la fièvre tvphoïde. Je lui demande ce qu'elle veut... Elle me répond: « Jésus! » Je la confesse; elle communie... Sur le champ la fièvre a disparu. Elle redevint maigre comme le choléra l'avait laissée; elle se lève et va se promener au soleil dans la cour de la maison. Aussi la dévotion à notre chère sainte a bien augmenté; et la fille a reçu, à la place du nom de Madjouda, celui plus glorieux d'Imelda, qui j veut dire en arabe un être tendre, jeune (tener en latin). Vous voyez que notre union continue; le même esprit nous anime : pendant que vous écrivez la vie d'Imelda, je la communique à de bonnes petites âmes arabes, portant dans leurs cœurs pour Jésus et Marie les ardeurs du soleil brûlant qui dessèche leurs déserts. J'ai annoncé votre petit livre, car vous me l'avez promis. Je veux le traduire en arabe; peut-être sera-t-il imprimé à Mossoul... Quelle gloire!... A Dieu! Rappelez-moi au souvenir de tous, et croyez-moi pour la vie,

 

Votre fidèle ami et frère

Frère J.B. Levy, Missionnaire Apostolique des Frères Précheurs.

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Le Vénérable Marie-Jean Joseph Lataste

Fondateur des Dominicaines de Béthanie

1832-1869

 

Alcide Lataste est né à Cadillac sur Garonne, en Gironde, dans le Diocèse de Bordeaux, le 5 septembre 1832, après une jeunesse remplie de dévouement au sein de la Société de Saint Vincent de Paul, pour laquelle il fonda des Conférences locales, il entra, en 1857, dans l'Ordre des Frères Précheurs, plus communément appelés Dominicains, où il prit le nom de Père Marie-Jean-Joseph. En 1864, il prêcha une retraite aux détenues de la Centrale de Cadillac, actuellement, le Château des Ducs d'Epernon, et, pendant ces jours, il découvrit en elles les merveilleux effets de la Miséricorde et, en certaines, il discerna un réel appel à se donner au Seigneur dans la vie consacrée. C'est dans cette prison, devant le Seigneur exposé, qu'il reçut l'inspiration de fonder une nouvelle famille religieuse dans laquelle toutes les Soeurs, quel que soit leur passé, les unes converties, les autres religieuses, seraient unies dans un même amour et une même consécration, témoignant ainsi que « pour se donner à nous, Dieu ne regarde pas ce que nous avons été, mais ce que nous sommes ». Le Père Marie-Jean-Joseph Lataste est entré dans la Vie à Frâsne-le-Château, en Haite Saône. Il repose actuellement dans la maison généralice, qui se trouve à Saint Sulpice de Favière, où il est entouré de la vénération de ses Filles. La décret autorisant sa Béatification a été signé le 27 juin 2010.

 

Pour approfondir

 

« Ces femmes qui étaient mes sœurs » Jean-Marie Gueulette, aux Editions du Cerf. « Le Précheur de la Miséricorde », de Jean-Marie Gueulette, aux Editions du Cerf. « Marie-Madeleine a encore quelque chose a dire », de sœur Emmanuelle-Marie, aux Editions du Cerf/ Nouvelles Cité. « Le Message du Père Lataste et les Dominicaines de Béthanie », de Monseigneur Gérard Daucourt, aux Ed. Le Livre Ouvert.

 

Prière du Père Lataste

 

O mon Jésus, que je Vous aime! Donnez-Vous à mois et donnez-moi à Vous! Identifiez-moi à Vous: que ma volonté soit la Vôtre! Incorporez-moi à Vous, que je ne vive qu'en Vous et pour Vous! Que je dépense pour Vous tout ce que j'ai reçu de Vous, sans en rien garder pour moi-même! Que je meure à tout pour Vous! Que je Vous gagne des âmes! Des âmes, ô mon Jésus, des âmes!

 

Relations des grâces

Dominicaines de Béthanie

91 910 Saint Sulpice de Favières

www.dominicainesdebethanie.org

 

Cette Neuvaine a été publiée à Paris, chez Poussielgue et fils, 27, rue Cassette, 1906.

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Téléchargez le texte de cette Neuvaine (pdf) en cliquant ici

10 juillet 2011

Les Bienheureux Martyrs des Pontons de Rochefort

10 juillet 2011

Litanies des Bienheureux Martyrs des Pontons de Rochefort

 

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Les Bienheureux Prêtres Martyrs des Pontons de Rochefort

« Fidélité et pardon »

1794-1795

Fête le 27 et le 18 août

 

En 1790 la Révolution exige des prêtres qu'ils prêtent serment à la "Constitution civile du clergé" qui tend, entre autre, à séparer l'Église de France de Rome (l'évêque, comme les prêtres, étant élu et ne pouvant que signifier au Pape son élection). En 1791, l'Etat considère comme suspect tous les non-jureurs et en 1792 il prévoit leur déportation à la Guyane. De plusieurs départements, on achemine vers le port de Rochefort 829 prêtres et religieux réfractaires. Bien qu'ils ne soient pas toujours maltraités sur leur passage, les conditions du voyage sont déjà pénibles et cependant, malgré les possibilités qui leur sont parfois offertes, aucun ne s'échappe. Arrivés à Rochefort, sur la Charente, et après un certain temps de détention, on les embarque sur deux "pontons"; ce sont deux anciens "négriers" ayant servi pour la traite. Mais pour les prêtres, les conditions sont encore plus affreuses qu'elles ne l'étaient pour les esclaves, car il ne s'agit plus seulement de "marchandise" humaine à conserver, mais d'ennemis à éliminer. Quant à la destination vers la Guyane, personne ne l'envisage sérieusement, car avec le blocus des côtes par les Anglais, c'est impossible. On se contente donc de jeter l'ancre au large de l'estuaire de la Charente près de l'île d'Aix et c'est là que resteront les deux pontons. Les conditions sont intenables: entassement, nourriture infecte, habits pleins de poux, épidémie de typhus, interdiction de parler latin et même de prier. Aux moqueries et mauvais traitements, ces martyrs n'opposent aucune parole de malédiction, mais répondent par le pardon et la prière pour le pays. Le bilan est de 547 morts. L'épreuve aura duré du 11 avril 1794 au 12 avril 1795. Le 1er octobre 1995 Jean Paul II en béatifie 64, les seuls pour lesquels il y a des témoignages. Dans la même cérémonie, il béatifie aussi 45 martyrs de la guerre civile espagnole (1936-1939), ainsi qu'un religieux des Écoles pies. En tout 110 bienheureux!

 

Les neuf résolutions
Prises par certains prêtres déportés sur les Deux-Associés


1. Ils ne se livreront point à des inquiétudes inutiles sur leur délivrance ; mais ils s'efforceront de mettre à profit le temps de leur détention, en méditant sur leurs années passées, en formant de saintes résolutions pour l'avenir afin de trouver dans la captivité de leur corps, la liberté de leur âme. Ils regarderont aussi comme un défaut de résignation à la volonté de Dieu, les moindres murmures, les plus légères impatiences, et surtout cette ardeur excessive à rechercher les nouvelles favorables, qui ne peuvent qu'introduire dans leur âme cet esprit de dissipation si contraire au recueillement continuel dans lequel ils doivent vivre, et cette soumission sans borne à la volonté de Dieu, qui doit leur ôter toute inquiétude sur l'avenir.

 

2. Si Dieu permet qu'ils recouvrent, en tout ou en partie, cette liberté après laquelle soupire la nature, ils éviteront de se livrer à une joie immodérée, lorsqu'ils en apprendront la nouvelle. En conservant une âme tranquille, ils montreront qu'ils ont supporté sans murmure la croix qui leur avait été imposée, et qu'ils se disposaient à la supporter plus longtemps encore, avec courage et en vrais chrétiens qui ne se laissent pas abattre par l'adversité.

 

3. S'il était question de leur rendre leurs effets, ils ne montreront aucune avidité à les réclamer ; mais ils feront avec modestie et dans l'exacte vérité la déclaration qui pourrait leur être demandée ; recevront, sans se plaindre, ce qui leur sera donné ; accoutumés, comme ils doivent l'être, à mépriser les biens de la terre et à se contenter de peu, à l'exemple des apôtres.

 

4. Ils ne satisferont point les curieux qu'ils pourraient rencontrer sur leur route ; ils ne répondront point aux vaines questions qu'ils leur feraient sur leur état passé ; ils leur laisseront entrevoir qu'ils ont supporté leurs peines avec patience, sans les leur raconter en détail, et sans montrer aucun ressentiment contre ceux qui en ont été les auteurs et les instruments.

 

5. Ils se comporteront avec la plus grande modération et la plus exacte sobriété dans les auberges ; ils se garderont bien de faire la comparaison, surtout devant des étrangers, des mets qu'on leur servira avec leur ancienne nourriture, et de paraître y mettre trop de jouissance : l'empressement pour la bonne chère deviendrait un grand sujet de scandale pour les fidèles qui s'attendent à retrouver dans les ministres de Jésus-Christ les imitateurs de sa pénitence.

 

6. Arrivés dans leur famille, ils ne montreront point trop d'empressement à raconter leurs peines ; n'en feront part qu'à leurs parents et amis, et encore avec beaucoup de prudence et de modération ; ils n'en parleront jamais en public et ne céderont point aux instances qu'on pourrait leur faire à cet égard. Ils observeront chez eux et chez les autres une égale frugalité, ne recherchant pas les repas, et s'y comportant, lorsqu'ils croiront devoir accepter les invitations qui leur seront faites, avec autant de modestie que de sobriété.

 

7. Ils se condamneront au silence le plus sévère et le plus absolu sur les défauts de leurs frères et les faiblesses dans lesquelles auraient pu les entraîner leur fâcheuse position, le mauvais état de leur santé et la longueur de leur peine ; ils conserveront la même charité à l'égard de tous ceux dont l'opinion religieuse serait différente de la leur ; ils éviteront tout sentiment d'aigreur ou d'animosité, se contentant de les plaindre intérieurement, et s'efforçant de les ramener à la voie de la vérité par leur douceur et leur modération.

 

8. Ils ne montreront aucun regret de la perte de leurs biens, aucun empressement à les recouvrer aucun ressentiment contre ceux qui les possèdent ; mais ils recevront sans murmure les secours que la nation pourra leur accorder pour leur subsistance, toujours contents du simple nécessaire, tant pour les vêtements que pour la nourriture.

 

9. Ils ne feront ensemble, dès à présent, qu'un cœur et qu'une âme, sans acception de personnes, et sans montrer d'éloignement pour aucun de leurs frères, sous quelque prétexte que ce soit. Ils ne se mêleront point de nouvelles politiques, se contentant de prier pour le bonheur de leur patrie et de se préparer eux-mêmes à une vie nouvelle, si Dieu permet qu'ils retournent dans leurs foyers, et à y devenir un sujet d'édification et des modèles de vertu pour les peuples, par leur éloignement du monde, leur application à la prière et leur amour pour le recueillement et la piété.

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Prière récitée par les Bienheureux Prêtres Déportés

 

Ô Jésus-Christ, tous vos Saints nous disent que votre Cœur a été ouvert pour tous les hommes ; mais bien des prodiges de miséricorde nous disent qu'il a été spécialement ouvert pour la France. O vous qui, dans votre charité, avez pourvu à tous les besoins à venir, en faisant naître cette dévotion au sein du royaume, n'avez-vous pas voulu lui préparer une ressource assurée dans ses malheurs ; et dans le miracle que vous opérâtes, au commencement de ce siècle, en faveur d'une de nos villes qui recourut à votre Cœur sacré, n'avez-vous pas voulu nous laisser un gage de ce que nous devons en espérer si nous y recourons aussi ? Au milieu du fléau destructeur de la peste dans cette malheureuse cité, son charitable pasteur, ses pieux magistrats, vont se prosterner devant votre Cœur, au nom de toute la ville, en lui vouant un culte solennel, et aussitôt la contagion disparaît. O mon Sauveur, en feriez-vous moins pour nous ? Les tristes effets de la contagion de l'impiété et du libertinage subsisteraient-ils encore après que nous aurions réclamé la bonté infinie de votre Cœur divin ? Ah ! quand nous disons à un homme comme nous que nous comptons sur la bonté de son cœur, il ne saurait rien nous refuser. Et qu'est-ce, ô mon Sauveur, que le Cœur de l'homme le meilleur et le plus compatissant, auprès de votre Cœur ? Et nous ne nous confierions pas à la bonté de votre Cœur ! Et nous douterions que de ce Cœur d'où sont sortis tant de miracles de charité, il en sortît encore un aujourd'hui pour nous ! Oh ! non, nous n'en douterons pas... O Jésus-Christ, notre aimable Sauveur, nous nous souviendrons que votre Cœur est le sanctuaire de votre miséricorde et la source de tous les biens. Nous implorons avec la plus tendre confiance, son immense charité pour nous. Nous nous vouerons, nous nous vouons, dès ce moment, au culte de votre adorable Cœur ; tous les cœurs de ce royaume, nous les réunissons par les désirs de la charité, pour les lui offrir tous ensemble. Oui, Cœur de Jésus, nous vous offrons notre patrie tout entière et les cœurs de tous ses enfants. Ô Vierge sainte, ils sont maintenant entre vos mains ; nous vous les avons remis en nous consacrant à vous, comme à notre protectrice et à notre Mère. Aujourd'hui nous vous en supplions, offrez-les, offrez-les au Cœur de Jésus. Ah ! présentés par vous, il les recevra ; il leur pardonnera, il les bénira, il les sanctifiera, il les sauvera, et il sauvera la France tout entière ; il lui rendra la paix, il y fera revivre la foi, la piété et les mœurs ; il y fera refleurir la sainte religion. Ainsi soit-il.

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Litanies des Bienheureux Martyrs des Pontons de Rochefort

 

Seigneur, ayez pitié de nous.

Christ, ayez pitié de nous.

Seigneur, ayez pitié de nous.

Christ, écoutez-nous.

Christ, exaucez-nous.

Père Céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Fils Rédempteur, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Esprit Saint, Source de Vie, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Sainte Marie, priez pour nous.

Sainte Mère de Dieu, priez pour nous.

Reine des Saints, priez pour nous.

Reine des Martyrs, priez pour nous.

Reine du Ciel, priez pour nous.

Reine de France, priez pour nous.

 

Bienheureux Jean-Baptiste Souzy, Prêtre et Vicaire Général du diocèse de La Rochelle, priez pour nous.

Bienheureux Antoine Bannassat, Prêtre de Saint-Fiel,

Bienheureux Jean-Baptiste de Bruxelles, chanoine de Saint-Léonard,

Bienheureux Florent Dumontet de Cardaillac, aumônier de la comtesse de Provence,

Bienheureux Jean-Baptiste Duverneuil, Carme de la maison d'Angoulême,

Bienheureux Pierre Gabilhaud, Prêtre de Saint-Christophe,

Bienheureux Louis-Wulphy Huppy, Prêtre du diocèse de Limoges,

Pierre Jarrige de La Morelie de Puyredon, chanoine de Saint-Yrieix,

Bienheureux Barthélemy Jarrige de La Morelie de Biars, bénédictin de l'abbaye de Lezat,

Bienheureux Jean-François Jarrige de la Morelie du Breuil, chanoine de Saint-Yrieix,

Bienheureux Joseph Juge de Saint-Martin, sulpicien, directeur de séminaire,

Bienheureux Marcel-Gaucher Labiche de Reignefort, missionnaire à Limoges,

Bienheureux Pierre-Yrieix Labrouhe de Laborderie, chanoine de Saint-Yrieix,

Bienheureux Claude-Barnabé Laurent de Mascloux, chanoine du Dorat ,

Bienheureux Jacques Lombardie, curé de Saint-Hilaire-de-Foissac,

Bienheureux Joseph Marchandon, curé de Marsac,

Bienheureux François d'Oudinot de La Boissière, chanoine du diocèse de Limoges,

Bienheureux Raymond Petiniaud de Jourgnac, vicaire général de l'évêque de Limoges,

Bienheureux Jacques Retouret, carme de la maison de Limoges,

Bienheureux Frère Paul-Jean Charles (frère Paul), moine cistercien de l'abbaye de Sept-Fons,

Bienheureux Frère Elie (Augustin-Joseph) Desgardin, moine cistercien de l'abbaye de Sept-Fons,

Bienheureux Frère Roger (Pierre-Sulpice-Christophe) Favergne, frère des Ecoles chrétiennes,

Bienheureux Joseph imbert, jésuite,

Bienheureux Claude-Joseph Jouffret de Bonnefont, sulpicien, supérieur du petit séminaire d'Autun,

Bienheureux Claude Laplace, prêtre à Moulins,

Bienheureux Noël-Hilaire Le Conte, chanoine de la cathédrale de Bourges,

Bienheureux Pierre-Joseph Le Groing de La Romagère, chanoine à la cathédrale de Bourges,

Bienheureux Jean-Baptiste-Xavier Loir, Frère Mineur Capucin au Petit-Forez,

Bienheureux Frère Léon (Jean) Mopinot, frère des Ecoles chrétiennes à Moulins,

Bienheureux Philippe Papon, Prêtre de Contigny,

Bienheureux Frère Nicolas Sauvouret, Cordelier à Moulins,

Bienheureux Jean-Baptiste Vernoy de Montjournal, chanoine à Moulins,

Bienheureux Frère Louis-Armand-Joseph Adam, Cordelier à Rouen,

Bienheureux Frère Charles-Antoine-Nicolas Ancel, eudiste à Lisieux,

Bienheureux Frère Claude Beguignot, chartreux à Saint-Pierre-de-Quevilly,

Bienheureux Frère Protais (Jean) Bourdon, Frère Mineur Capucin à Sotteville,

Bienheureux Frère Louis-François Lebrun, moine bénédictin de la congrégation de Saint-Maur,

Bienheureux Michel-Bernard Marchand, Prêtre du diocèse de Rouen,

Bienheureux Pierre-Michel Noël, prêtre du diocèse de Rouen,

Bienheureux Frère Gervais-Protais Brunel, moine cistercien de Mortagne,

Bienheureux Frère Sébastien (François) François, Frère Mineur Capucin,

Bienheureux Frère Hubert de Saint Claude (Jacques) Gagnot, carme de la maison de Nancy.

Bienheureux Frère Uldaric (Jean-Baptiste) Guillaume, frère des Ecoles chrétiennes à Nancy,

Bienheureux Frère Thomas (Jean-Georges) Rehm, dominicain au couvent de Schlestadt,

Bienheureux Frère Claude Richard, bénédictin à Moyen-Moutier,

Bienheureux Jean Hunot, chanoine à Brienon-l'Archevêque,

Bienheureux Sébastien-Loup Hunot, chanoine à Brienon-l'Archevêque,

Bienheureux François Hunot, chanoine de Brienon-l'Archevêque,

Bienheureux Georges-Edme René, chanoine à Vézelay,

Bienheureux Frère Lazare Tiersot, chartreux à Beaune,

Bienheureux Scipion-Jérôme Brigeat Lambert, doyen du chapitre d'Avranches,

Bienheureux Jean-Nicolas Cordier, jésuite,

Bienheureux Charles-Arnould Hanus, Prêtre et doyen du chapitre de Ligny,

Bienheureux Nicolas Tabouillot, curé de Méligny-le-Grand,

Bienheureux Antoine, dit Constant, Auriel, vicaire à Calviat et Sainte Mondane,

Bienheureux Elie Leymarie de Laroche, prieur de Coutras,

Bienheureux François Mayaudon, Chanoine à Saint-Brieuc puis à Soissons,

Bienheureux Claude Dumonet, professeur au collège de Mâcon,

Bienheureux Jean-Baptiste Laborie du Vivier, chanoine de la cathédrale de Mâcon,

Bienheureux Gabriel Pergaud, génovéfain de l'abbaye de Beaulieu,

Bienheureux Frère Michel-Louis Brulard, carme de la maison de Charenton,

Bienheureux Charles-René Collas du Bignon, sulpicien, supérieur du petit séminaire de Bourges,

Bienheureux Jacques-Morelle Dupas, vicaire à Ruffec,

Bienheureux Jean-Baptiste Ménestrel, chanoine à Remiremont,

 

Que par vous, nous conservions le Don de la Foi, nous vous en supplions, exaucez-nous.

Pour que nous fuyions les mauvaises compagnies, nous vous en supplions, exaucez-nous.

Pour que nous ayons horreur du blasphème,

Pour que nous sortions de la mort du péché,

Pour que, à votre exemple, nous pardonnions à nos ennemis,

Pour que nous sachions recevoir dignement les Sacrements,

Pour que les pécheurs se convertissent,

Pour que le zèle de l'honneur de Dieu nous embrase,

Pour que nous marchions fidèlement dans la Charité du Christ,

Pour que le Saint Sacrement de l'autel soit toujours la source de notre vie,

Afin que nous y puisions sans cesse lumière et force pour lutter contre le mal,

Pour que Dieu protège son Eglise contre les blasphème,

Pour que Dieu fortifie son Eglise contre les attaques et les violences de ses ennemis,

Pour que Dieu envoie à son peuple de saints Prêtres,

Pour que la France, fille aînée de l'Eglise reste fidèle à son baptême,

Afin que nous imitions votre amour envers Dieu et envers le prochain,

Afin que nous soyons justes, simples et chastes dans toutes nos actions,

Afin que nous conformions toujours notre volonté à celle de Dieu,

Afin que nous aimions Dieu dans les épreuves comme dans la prospérité,

Afin que la prospérité ne nous rende pas orgueilleux et ne nous fasse jamais oublier la Sainte Loi de Dieu,

Afin que nulle peine ou souffrance ne soit capable de nous faire perdre l'amour de Dieu,

Afin que nous obtenions le pardon de nos péchés et la délivrance de nos maux,

Afin que nous puissions toujours goûter les consolations et le secours du Seigneur,

Afin que, après une vie chrétienne, nous puissions mourir de la mort des justes,

 

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur.

 

Bienheureux ceux qui seront persécutés pour la justice,

Car le Royaume des cieux est à eux.

 

Prions

 

O Dieu, qui avez donné aux Bienheureux Prêtres Martyrs des Pontons de Rochefort, dans l'extrême détresse de la déportation, la grâce de la fidélité et du pardon, nous Vous en supplions, accordez-nous, par leur intercession et à leur exemple, la grâce de demeurer toujours attachés à Votre Eglise et d'être ardents à nous réconcilier avec nos frères. Nous Vous le demandons, par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

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3 mai 2011

Bienheureux Jean Paul II

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Bienheureux Jean Paul II

« N'ayez pas peur ! Ouvrez grand les portes au Christ ! »

1920-2005

Fête le 22 octobre

 

Karol Józef Wojtyła, devenu Jean-Paul II à son élection au Siège apostolique d'octobre 1978, est né le 18 mai 1920 à Wadowice, petite ville située à 50 km de Cracovie. Il est le plus jeune des trois enfants de Karol Wojtyła et d'Emilie Kaczorowska. Sa mère mourut en 1929. Son frère aîné Edmund, qui fut médecin, est décédé en 1932, leur père, ancien Sous-officier, en 1941. Leur sœur Olga était décédée avant sa naissance. Il fut baptisé le 20 juin 1920, dans l'Eglise paroissiale de Wadowice, par le prêtre François Zak, fit sa Première Communion à 9 ans et reçut la Confirmation à 18 ans. Conclues ses études secondaires près l'Ecole Marcin Wadowita de Wadowice, il s'inscrit en 1938 à l'Université Jagellon de Cracovie et à un cours de théâtre. L'Université ayant été fermée en 1939 par l'occupant nazi, le jeune Karol dût travailler sur un chantier de l'usine chimique Solvay afin de gagner sa vie et d'échapper à la déportation en Allemagne.

 

A compter de 1942, ressentant sa vocation au sacerdoce, il suivit les cours de formation du Séminaire clandestin de Cracovie. Il fut à la même époque l'un des promoteurs du Théâtre Rapsodique, lui aussi clandestin. Après la Seconde Guerre Mondiale, il poursuivit ses études près le Grand Séminaire de Cracovie à peine réouvert, mais également à la Faculté de théologie de l'Université Jagellon, jusqu'à son ordination sacerdotale survenue à Cracovie le 1er novembre 1946 des mains du Cardinal Adam Stefan Sapieha. Il fut ensuite envoyé à Rome par le Cardinal Sapieha et poursuivit ses études doctorales sous la direction du Dominicain français, le P.Garrigou-Lagrange. Il soutint en 1948 sa thèse en théologie consacrée à la Foi dans l'oeuvre de saint Jean-de-la-Croix (Doctrina de fide apud Sanctum Ioannem a Cruce). Durant ce séjour romain, il occupa son temps libre pour exercer son ministère pastoral auprès des émigrés polonais de France, de Belgique et des Pays-Bas. Il rentra en 1948 en Pologne pour être vicaire en diverses paroisses de Cracovie et Aumônier des étudiants jusqu'en 1951 lorsqu'il reprit ses études philosophiques et théologiques. En 1953, il soutint près l'Université catholique de Lublin une thèse intitulée "Mise en valeur de la possibilité de fonder une éthique catholique sur la base du système éthique de Max Scheler". Il accéda ensuite à l'enseignement professoral de la théologie morale et d'éthique sociale au Grand Séminaire de Cracovie et à la Faculté de théologie de Lublin.

 

Le 4 juillet 1958, Pie XII le nomma Evêque titulaire de Ombi et auxiliaire de Cracovie et, le 28 septembre suivant, il reçut la consécration épiscopale des mains de l'Archevêque Eugeniusz Baziak, en la cathédrale du Wawel (Cracovie). Le 13 janvier 1964, il fut nommé Archevêque de Cracovie par Paul VI qui, le 26 juin 1967, l'éleva au cardinalat, du titre de S.Cesareo in Palatio, une diaconie élevée au rang presbytéral pro illa vice.Après avoir participé au Concile Vatican II (1962-1965), où il offrit notamment une importante contribution à l'élaboration de la constitution Gaudium et spes, le Cardinal Wojtyła prit part à toutes les assemblées du Synode des Evêques.

 

Au cours du second Conclave de 1978, il fut élu Pape par les Cardinaux le 16 octobre et prit le nom de Jean-Paul II. Le 22 octobre, Jour du Seigneur, il entamait solennellement son ministère pétrinien de 263º successeur de l'Apôtre Pierre. Son pontificat de près de 27 années allait être l'un des plus longs de l'histoire de l'Eglise. Jean-Paul II a exercé le ministère pétrinien avec un inlassable esprit missionnaire, prodiguant toutes ses énergies poussé par la sollicitude pastorale envers toutes les Eglises et par la charité ouverte à l'humanité tout entière. En 26 années de pontificat, le Pape Jean-Paul II a accompli 104 voyages apostoliques hors d'Italie et 146 visites dans ce pays. Comme Evêque de Rome, il a visité 317 des 333 paroisses de son diocèse. Plus qu'aucun de ses prédécesseurs, il a rencontré le Peuple de Dieu et les Responsables des nations: aux 1166 audiences générales du mercredi ont participé plus de 17.600.000 pèlerins, sans compter toutes les autres audiences spéciales et les cérémonies religieuses [plus de 8 millions de pèlerins seulement au cours du Grand Jubilé de l'An 2000]; outre les millions de fidèles qu'il a rencontrés au cours de ses visites pastorales en Italie et dans le monde. Nombreuses sont les personnalités gouvernementales reçues en audience: il suffit de rappeler les 38 visites officielles et les 738 audiences ou rencontres de chefs d'Etat, ainsi que les 246 audiences et rencontres de premiers ministres.

 

Son amour pour les jeunes l'a poussé à lancer en 1985 les Journées mondiales de la Jeunesse, et les 19 JMJ de son pontificat ont rassemblé des millions de jeunes dans diverses parties du monde. D'autre part, son attention à la famille s'est exprimée par la tenue de Rencontres mondiales des Familles entreprises à son initiative en 1994. Il a promu avec succès le dialogue avec les juifs et avec les représentants des autres religions, les invitant parfois à des rencontres de prière pour la paix, en particulier à Assise. Sous sa direction l'Eglise s'est approchée du troisième millénaire et a célébré le grand Jubilé de l'An 2000, selon les orientations indiquées dans la Lettre apostolique Tertio Millennio adveniente. Celle-ci s'est ensuite ouverte à la nouvelle époque, en recevant ses indications dans la Lettre apostolique Novo Millennio ineunte, dans laquelle il montrait aux fidèles le chemin de l'avenir. Avec l'Année de la Rédemption, l'Année mariale et l'Année de l'Eucharistie il a promu le renouveau spirituel de l'Eglise.

 

Il a donné une impulsion extraordinaire aux canonisations et aux béatifications, pour montrer d'innombrables exemples de la sainteté d'aujourd'hui, qui soient un encouragement pour les hommes de notre temps. Jean-Paul II a procédé à 147 cérémonies de béatification (1338 Bienheureux) et à 51 de canonisation (482 Saints). Il a proclamé Docteur de l'Eglise sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus.

 

Il a considérablement élargi le Collège des Cardinaux, en a créant 231 en 9 Consistoires, plus 1 in pectore, dont le nom n'a jamais été révélé. Il a également présidé 6 réunions plénières du Sacré Collège.Jean-Paul II a présidé 15 Synodes des Evêques: 6 Assemblées ordinaires (1980, 1983, 1987, 1990, 1994 et 2001), 1 générale extraordinaire (1985), 8 spéciales (1980, 1991, 1994, 1995, 1997, 1998 [2] et 1999). Au nombre de ses documents majeurs, on compte 14 encycliques, 15 exhortations apostoliques, 11 constitutions apostoliques et 45 lettres apostoliques. Il a promulgué le Catéchisme de l'Eglise catholique, à la lumière de la Tradition, interprétée avec autorité par le Concile Vatican II. Il a également réformé le Codes de droit canonique latin et oriental, a créé de nouvelles institutions et réorganisé la Curie romaine. A titre privé, en tant que Docteur, a également publié cinq livres: "Entrer dans l'espérance" (octobre 1994); "Don et Mystère: en ce 50 anniversaire de mon ordination sacerdotale" (novembre 1996); "Triptyque romain"- Méditations poétiques (mars 2003); "Levez-vous et allons!" (mai 2004) et "Mémoire et Identité" (février 2005).

 

Jean-Paul II est décédé au Vatican le 2 avril 2005 à 21 h 37', tandis qu'on entrait déjà dans le Jour du Seigneur, Octave de Pâques et Dimanche de la Divine Miséricorde. Les funérailles de Jean-Paul II se sont déroulées le 8 avril 2005, alors que depuis son décès plus de trois millions de fidèles étaient venus à Rome saluer sa dépouille, attendant jusqu'à 24 heures avant d'entrer dans la Basilique St. Pierre. Le 28 avril, le nouveau Pape Benoît XVI a accordé la dispense des 5 années après la mort pour l'ouverture de la Cause en béatification-canonisation de Jean-Paul II. La procédure canonique a été ouverte le 28 juin suivant par le Cardinal Camillo Ruini, Vicaire général pour le diocèse de Rome. Jean Paul II a été béatifié le Dimanche 1er mai 2011, par son successeur, le Pape Benoît XVI, jour de la Fête de la Miséricorde Divine.

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Homélie prononcée par le Pape Benoît XVI lors de la Messe de Béatification du Serviteur de Dieu Jean Paul II, place Saint Pierre, à Rome, le 1er mai 2011

 

Chers frères et sœurs!

 

Il y a six ans désormais, nous nous trouvions sur cette place pour célébrer les funérailles du Pape Jean-Paul II. La douleur causée par sa mort était profonde, mais supérieur était le sentiment qu’une immense grâce enveloppait Rome et le monde entier: la grâce qui était en quelque sorte le fruit de toute la vie de mon aimé Prédécesseur et, en particulier, de son témoignage dans la souffrance. Ce jour-là, nous sentions déjà flotter le parfum de sa sainteté, et le Peuple de Dieu a manifesté de nombreuses manières sa vénération pour lui. C’est pourquoi j’ai voulu, tout en respectant la réglementation en vigueur de l’Église, que sa cause de béatification puisse avancer avec une certaine célérité. Et voici que le jour tant attendu est arrivé! Il est vite arrivé, car il en a plu ainsi au Seigneur: Jean-Paul II est bienheureux! Je désire adresser mes cordiales salutations à vous tous qui, pour cette heureuse circonstance, êtes venus si nombreux à Rome de toutes les régions du monde, Messieurs les Cardinaux, Patriarches des Églises Orientales Catholiques, Confrères dans l’Épiscopat et dans le sacerdoce, Délégations officielles, Ambassadeurs et Autorités, personnes consacrées et fidèles laïcs, ainsi qu’à tous ceux qui nous sont unis à travers la radio et la télévision.

 

Ce dimanche est le deuxième dimanche de Pâques, que le bienheureux Jean-Paul II a dédié à la Divine Miséricorde. C’est pourquoi ce jour a été choisi pour la célébration d’aujourd’hui, car, par un dessein providentiel, mon prédécesseur a rendu l’esprit justement la veille au soir de cette fête. Aujourd’hui, de plus, c’est le premier jour du mois de mai, le mois de Marie, et c’est aussi la mémoire de saint Joseph travailleur. Ces éléments contribuent à enrichir notre prière et ils nous aident, nous qui sommes encore pèlerins dans le temps et dans l’espace, tandis qu’au Ciel, la fête parmi les Anges et les Saints est bien différente! Toutefois unique est Dieu, et unique est le Christ Seigneur qui, comme un pont, relie la terre et le Ciel, et nous, en ce moment, nous nous sentons plus que jamais proches, presque participants de la Liturgie céleste.

 

«Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru.» (Jn 20,29). Dans l’Évangile d’aujourd’hui, Jésus prononce cette béatitude : la béatitude de la foi. Elle nous frappe de façon particulière parce que nous sommes justement réunis pour célébrer une béatification, et plus encore parce qu’aujourd’hui a été proclamé bienheureux un Pape, un Successeur de Pierre, appelé à confirmer ses frères dans la foi. Jean-Paul II est bienheureux pour sa foi, forte et généreuse, apostolique. Et, tout de suite, nous vient à l’esprit cette autre béatitude : «Tu es heureux, Simon fils de Jonas, car cette révélation t’est venue, non de la chair et du sang, mais de mon Père qui est dans les cieux» (Mt 16, 17). Qu’a donc révélé le Père céleste à Simon? Que Jésus est le Christ, le Fils du Dieu vivant. Grâce à cette foi, Simon devient «Pierre», le rocher sur lequel Jésus peut bâtir son Église. La béatitude éternelle de Jean-Paul II, qu’aujourd’hui l’Église a la joie de proclamer, réside entièrement dans ces paroles du Christ: «Tu es heureux, Simon» et «Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru.». La béatitude de la foi, que Jean-Paul II aussi a reçue en don de Dieu le Père, pour l’édification de l’Église du Christ.

Cependant notre pensée va à une autre béatitude qui, dans l’Évangile, précède toutes les autres. C’est celle de la Vierge Marie, la Mère du Rédempteur. C’est à elle, qui vient à peine de concevoir Jésus dans son sein, que Sainte Élisabeth dit: «Bienheureuse celle qui a cru en l’accomplissement de ce qui lui a été dit de la part du Seigneur!» (Lc 1, 45). La béatitude de la foi a son modèle en Marie et nous sommes tous heureux que la béatification de Jean-Paul II advienne le premier jour du mois marial, sous le regard maternel de Celle qui, par sa foi, soutient la foi des Apôtres et soutient sans cesse la foi de leurs successeurs, spécialement de ceux qui sont appelés à siéger sur la chaire de Pierre. Marie n’apparaît pas dans les récits de la résurrection du Christ, mais sa présence est comme cachée partout: elle est la Mère, à qui Jésus a confié chacun des disciples et la communauté tout entière. En particulier, nous notons que la présence effective et maternelle de Marie est signalée par saint Jean et par saint Luc dans des contextes qui précèdent ceux de l’Évangile d’aujourd’hui et de la première Lecture: dans le récit de la mort de Jésus, où Marie apparaît au pied de la croix (Jn 19, 25); et au début des Actes des Apôtres, qui la montrent au milieu des disciples réunis en prière au Cénacle (Ac 1, 14).

 

La deuxième Lecture d’aujourd’hui nous parle aussi de la foi, et c’est justement saint Pierre qui écrit, plein d’enthousiasme spirituel, indiquant aux nouveaux baptisés les raisons de leur espérance et de leur joie. J’aime observer que dans ce passage, au début de sa Première Lettre, Pierre n’emploie pas le mode exhortatif, mais indicatif pour s’exprimer; il écrit en effet: «Vous en tressaillez de joie», et il ajoute: «Sans l’avoir vu vous l’aimez; sans le voir encore, mais en croyant, vous tressaillez d’une joie indicible et pleine de gloire, sûrs d’obtenir l’objet de votre foi: le salut des âmes.» (1 P 1, 6. 8-9). Tout est à l’indicatif, parce qu’existe une nouvelle réalité, engendrée par la résurrection du Christ, une réalité accessible à la foi. «C’est là l’œuvre du Seigneur – dit le Psaume (118, 23) – ce fut une merveille à nos yeux», les yeux de la foi.

 

Chers frères et sœurs, aujourd’hui, resplendit à nos yeux, dans la pleine lumière spirituelle du Christ Ressuscité, la figure aimée et vénérée de Jean-Paul II. Aujourd’hui, son nom s’ajoute à la foule des saints et bienheureux qu’il a proclamés durant les presque 27 ans de son pontificat, rappelant avec force la vocation universelle à la dimension élevée de la vie chrétienne, à la sainteté, comme l’affirme la Constitution conciliaire Lumen gentium sur l’Église. Tous les membres du Peuple de Dieu – évêques, prêtres, diacres, fidèles laïcs, religieux, religieuses –, nous sommes en marche vers la patrie céleste, où nous a précédé la Vierge Marie, associée de manière particulière et parfaite au mystère du Christ et de l’Église. Karol Wojtyła, d’abord comme Évêque Auxiliaire puis comme Archevêque de Cracovie, a participé au Concile Vatican II et il savait bien que consacrer à Marie le dernier chapitre du Document sur l’Église signifiait placer la Mère du Rédempteur comme image et modèle de sainteté pour chaque chrétien et pour l’Église entière. Cette vision théologique est celle que le bienheureux Jean-Paul II a découverte quand il était jeune et qu’il a ensuite conservée et approfondie toute sa vie. C’est une vision qui est synthétisée dans l’icône biblique du Christ sur la croix ayant auprès de lui Marie, sa mère. Icône qui se trouve dans l’Évangile de Jean (19, 25-27) et qui est résumée dans les armoiries épiscopales puis papales de Karol Wojtyła: une croix d’or, un «M» en bas à droite, et la devise «Totus tuus», qui correspond à la célèbre expression de saint Louis Marie Grignion de Montfort, en laquelle Karol Wojtyła a trouvé un principe fondamental pour sa vie: «Totus tuus ego sum et omnia mea tua sunt. Accipio Te in mea omnia. Praebe mihi cor tuum, Maria – Je suis tout à toi et tout ce que j’ai est à toi. Sois mon guide en tout. Donnes-moi ton cœur, O Marie» (Traité de la vraie dévotion à Marie, nn. 233 et 266).

 

Dans son Testament, le nouveau bienheureux écrivait: «Lorsque, le jour du 16 octobre 1978, le conclave des Cardinaux choisit Jean-Paul II, le Primat de la Pologne, le Card. Stefan Wyszyński, me dit: "Le devoir du nouveau Pape sera d’introduire l’Église dans le Troisième Millénaire". Et il ajoutait: «Je désire encore une fois exprimer ma gratitude à l’Esprit Saint pour le grand don du Concile Vatican II, envers lequel je me sens débiteur avec l’Église tout entière – et surtout avec l’épiscopat tout entier –. Je suis convaincu qu’il sera encore donné aux nouvelles générations de puiser pendant longtemps aux richesses que ce Concile du XXème siècle nous a offertes. En tant qu’évêque qui a participé à l’événement conciliaire du premier au dernier jour, je désire confier ce grand patrimoine à tous ceux qui sont et qui seront appelés à le réaliser à l’avenir. Pour ma part, je rends grâce au Pasteur éternel qui m’a permis de servir cette très grande cause au cours de toutes les années de mon pontificat». Et quelle est cette «cause»? Celle-là même que Jean-Paul II a formulée au cours de sa première Messe solennelle sur la place Saint-Pierre, par ces paroles mémorables: «N’ayez pas peur! Ouvrez, ouvrez toutes grandes les portes au Christ!». Ce que le Pape nouvellement élu demandait à tous, il l’a fait lui-même le premier: il a ouvert au Christ la société, la culture, les systèmes politiques et économiques, en inversant avec une force de géant – force qui lui venait de Dieu – une tendance qui pouvait sembler irréversible. Par son témoignage de foi, d’amour et de courage apostolique, accompagné d’une grande charge humaine, ce fils exemplaire de la nation polonaise a aidé les chrétiens du monde entier à ne pas avoir peur de se dire chrétiens, d’appartenir à l’Église, de parler de l’Évangile. En un mot: il nous a aidés à ne pas avoir peur de la vérité, car la vérité est garantie de liberté. De façon plus synthétique encore: il nous a redonné la force de croire au Christ, car le Christ est Redemptor hominis, le Rédempteur de l’homme: thème de sa première Encyclique et fil conducteur de toutes les autres.

 

Karol Wojtyła est monté sur le siège de Pierre, apportant avec lui sa profonde réflexion sur la confrontation, centrée sur l’homme, entre le marxisme et le christianisme. Son message a été celui-ci: l’homme est le chemin de l’Église, et Christ est le chemin de l’homme. Par ce message, qui est le grand héritage du Concile Vatican II et de son «timonier», le Serviteur de Dieu le Pape Paul VI, Jean-Paul II a conduit le Peuple de Dieu pour qu’il franchisse le seuil du Troisième Millénaire, qu’il a pu appeler, précisément grâce au Christ, le «seuil de l’espérance». Oui, à travers le long chemin de préparation au Grand Jubilé, il a donné au Christianisme une orientation renouvelée vers l’avenir, l’avenir de Dieu, transcendant quant à l’histoire, mais qui, quoi qu’il en soit, a une influence sur l’histoire. Cette charge d’espérance qui avait été cédée en quelque sorte au marxisme et à l’idéologie du progrès, il l’a légitimement revendiquée pour le Christianisme, en lui restituant la physionomie authentique de l’espérance, à vivre dans l’histoire avec un esprit d’«avent», dans une existence personnelle et communautaire orientée vers le Christ, plénitude de l’homme et accomplissement de ses attentes de justice et de paix.

 

Je voudrais enfin rendre grâce à Dieu pour l’expérience personnelle qu’il m’a accordée, en collaborant pendant une longue période avec le bienheureux Pape Jean-Paul II. Auparavant, j’avais déjà eu la possibilité de le connaître et de l’estimer, mais à partir de 1982, quand il m’a appelé à Rome comme Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, j’ai pu lui être proche et vénérer toujours plus sa personne pendant 23 ans. Mon service a été soutenu par sa profondeur spirituelle, par la richesse de ses intuitions. L’exemple de sa prière m’a toujours frappé et édifié: il s’immergeait dans la rencontre avec Dieu, même au milieu des multiples obligations de son ministère. Et puis son témoignage dans la souffrance: le Seigneur l’a dépouillé petit à petit de tout, mais il est resté toujours un «rocher», comme le Christ l’a voulu. Sa profonde humilité, enracinée dans son union intime au Christ, lui a permis de continuer à guider l’Église et à donner au monde un message encore plus éloquent précisément au moment où les forces physiques lui venaient à manquer. Il a réalisé ainsi, de manière extraordinaire, la vocation de tout prêtre et évêque: ne plus faire qu’un avec ce Jésus, qu’il reçoit et offre chaque jour dans l’Église.

 

Bienheureux es-tu, bien aimé Pape Jean-Paul II, parce que tu as cru ! Continue – nous t’en prions – de soutenir du Ciel la foi du Peuple de Dieu. Tant de fois il nous a béni sur cette place du Palais Apostolique. Aujourd‘hui, nous te prions : Saint Père  bénis nous. Amen.

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Office des Lectures pour la Fête du Bienheureux Jean Paul II

 

Charles Joseph Wojtyła naquit en 1920, à Wadowice (Pologne). Après son ordination sacerdotale, il compléta ses études de théologie à Rome. Puis, il revint dans sa patrie, où il exerça diverses charges pastorales et universitaires. Nommé évêque auxiliaire de Cracovie, puis archevêque de ce même diocèse en 1964, il participa au concile œcuménique Vatican II. Elu pape le 16 octobre 1978 sous le nom de Jean-Paul II, il fit preuve d’une sollicitude apostolique extraordinaire, en particulier à l’égard des familles, des jeunes et des malades, qui le conduisit à accomplir d’innombrables visites pastorales dans le monde entier. Parmi les très nombreux fruits laissés à l’Eglise par Jean-Paul II, les plus significatifs sont les suivants : son Magistère d’une richesse incomparable, la promulgation du Catéchisme de l’Eglise catholique et des Codes de Droit canonique pour l’Eglise latine et les Eglises orientales. Il mourut pieusement à Rome, le 2 avril 2005, à la veille du II dimanche de Pâques ou de la divine miséricorde.

 

Commun des pasteurs (papes)

 

Office des lectures

 

Deuxième lecture

 

De l’homélie du bienheureux Jean-Paul II, pape, au début de son pontificat

(22 octobre 1978 : AAS 70 [1978], 945-947)

 

N’ayez pas peur ! Ouvrez les portes au Christ

 

Pierre est venu à Rome ! Qu’est-ce qui l’a guidé et conduit vers cette ville, le cœur de l’Empire, sinon l’obéissance à l’inspiration reçue du Seigneur ? Peut-être ce pêcheur de Galilée n’a-t-il pas voulu venir jusque-là ? Peut-être aurait-il préféré rester sur les rives du lac de Génésareth, avec sa barque et ses filets ? Mais, conduit par le Seigneur et obéissant à son inspiration, il est venu jusqu’ici ! Selon une vieille tradition, pendant la persécution de Néron, Pierre aurait voulu quitter Rome. Mais le Seigneur est intervenu ; il est venu à sa rencontre. Pierre s’adressa à lui et lui demanda : « Quo vadis, Domine ? » (« Où vas-tu, Seigneur ? ») Et le Seigneur lui répondit aussitôt : « Je vais à Rome pour être crucifié une seconde fois. » Pierre retourna à Rome et il y est resté jusqu’à sa crucifixion. L’époque actuelle nous invite, nous pousse, nous oblige à regarder le Seigneur et à nous plonger dans l’humble méditation du mystère du pouvoir suprême du Christ. Celui qui est né de la Vierge Marie, le Fils du charpentier – comme on avait coutume de l’appeler –, le Fils du Dieu vivant, comme l’a confessé l’apôtre Pierre, est venu pour faire de nous tous « un royaume de prêtres ».

 

Le Concile Vatican II nous a rappelé le mystère de ce pouvoir et le fait que la mission du Christ – Prêtre, Prophète-Maître et Roi – continue dans l’Église. Tout le Peuple de Dieu participe à cette triple mission. Et si, autrefois, on déposait sur la tête du Pape la triple couronne, c’était pour exprimer, à travers ce symbole, le dessein du Seigneur sur son Église, à savoir que toute la hiérarchie de l’Église du Christ, et tout le « pouvoir sacré » exercé par elle, ne sont qu’un service, le service qui tend à un unique but : la participation de tout le Peuple de Dieu à cette triple mission du Christ et sa constante fidélité à demeurer sous le pouvoir du Seigneur, lequel tire ses origines non des puissances de ce monde mais du mystère de la Croix et de la Résurrection. Le pouvoir absolu et très doux du Seigneur répond à ce qu’il y a de plus profond en l’homme, aux aspirations les plus nobles de son intelligence, de sa volonté, de son cœur. Ce pouvoir ne s’exprime pas en langage de force, mais dans la charité et la vérité. Le nouveau successeur de Pierre sur le Siège de Rome élève aujourd’hui une prière fervente, humble et confiante : « Ô Christ, fais que je puisse devenir et demeurer un serviteur de ton unique pouvoir ! Un serviteur de ton pouvoir tout imprégné de douceur ! Un serviteur de ton pouvoir qui ne connaît pas de déclin ! Fais que je puisse être un serviteur ! Ou mieux le serviteur de tes serviteurs ».

 

Frères et sœurs, n’ayez pas peur d’accueillir le Christ et d’accepter son pouvoir ! Aidez le Pape et tous ceux qui veulent servir le Christ et, avec la puissance du Christ servir l’homme et l’humanité entière ! N’ayez pas peur ! Ouvrez, ouvrez toutes grandes les portes au Christ ! À sa puissance salvatrice ouvrez les frontières des États, les systèmes économiques et politiques, les immenses domaines de la culture, de la civilisation, du développement. N’ayez pas peur ! Le Christ sait « ce qu’il y a dans l’homme » ! Et lui seul le sait ! Aujourd’hui, si souvent l’homme ignore ce qu’il porte au-dedans de lui, dans les profondeurs de son esprit et de son cœur. Si souvent il est incertain du sens de sa vie sur cette terre. Il est envahi par le doute qui se transforme en désespoir. Permettez donc – je vous prie, je vous implore avec humilité et confiance – permettez au Christ de parler à l’homme. Lui seul a les paroles de vie, oui, de vie éternelle !

 

Répons

 

R/.  N’ayez pas peur : le Rédempteur de l’homme a révélé le pouvoir de la croix et donné sa vie pour nous ! * Ouvrez, ouvrez les portes au Christ.

V/.  Nous sommes appelés dans l’Eglise à participer à son pouvoir.

R/.  Ouvrez, ouvrez les portes au Christ.

 

Oraison

 

Dieu, riche en miséricorde, tu as appelé le bienheureux pape Jean-Paul II à guider ton Eglise répandue dans le monde entier; forts de son enseignement, accorde-nous d’ouvrir nos cœurs avec confiance à la grâce salvifique du Christ, unique Rédempteur de l’homme. Lui qui règne avec toi et le Saint Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles.

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Oraison de Messe la Fête du Bienheureux Jean Paul II

Commun des pasteur (papes)

 

Collecte

 

Dieu, riche en miséricorde, tu as appelé le bienheureux pape Jean-Paul II à guider ton Eglise répandue dans le monde entier; forts de son enseignement, accorde-nous d’ouvrir nos cœurs avec confiance à la grâce salvifique du Christ, unique Rédempteur de l’homme. Lui qui règne avec toi et le Saint Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles.

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Textes extraits du site du Saint Siège www.vatican.va

 

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30 mars 2011

Un martyr bordelais, le Bienheureux Jean-Joseph Rateau

17 mars 2011

La Servante de Dieu Marguerite Rutan

 

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Marguerite Rutan

Martyre de la Révolution française

1736-1794

 

Marguerite Rutan naquit à Metz le 23 avril 1736 dans une famille nombreuse et modeste. Entrée chez les filles de la Charité, elle fut envoyée à Dax sur la demande de l’évêque, pour diriger l’hôpital qu’il construisait. Lorsque la Révolution éclata et que certains réclamèrent l’expulsion des soeurs, l’évêque Monseigneur Saurine, se prononça énergiquement pour leur maintien. Après la suppression des ordres religieux, les soeurs de St Vincent de Paul changèrent leur nom en celui de Dames de la Charité et continuèrent le service des pauvres. Le 3 octobre 1793, les religieuses eurent à choisir: prêter serment à la Constitution ou être expulsées. Toutes refusèrent de jurer. Les services qu’elles rendaient aux pauvres et aux malades de la ville étaient tels qu’on n’osa pas tout d’abord demander leur renvoi. A la fin de l’année, Soeur Marguerite fut accusée d’avoir « par son incivisme, cherché à corrompre et à ralentir l’esprit révolutionnaire et républicain » (auprès des militaires en traitement à l’hôpital) et fut envoyée à la maison de réclusion des Carmes. Le 8 avril, la commission extraordinaire fit comparaître la religieuse, ainsi que le père Jean Eutrope de Lannelongue, curé de Gaube et prêtre réfractaire. Tous deux furent guillotinés le lendemain. Marguerite chanta le Magnificat dans sa marche vers l’échafaud. Le 1er juillet 2010, le Saint-Siège a publié le décret reconnaissant le martyre Soeur Marguerite Rutan.

 

Béatification de Marguerite Rutan

Le Dimanche 19 juin 2011

Aux Arènes de Dax à 15h00

 

Pour les chrétiens, tous les hommes, grâce au Christ, sont appelés à « refléter la gloire de Dieu ».Certains hommes et femmes ont vécu plus intensément les exigences de cet amour. Ce sont eux que l'on appelle les saints. La béatification et la canonisation ont pour but de proposer en exemple le témoignage de leur vie et ainsi autoriser un culte public en son honneur. La Béatification désigne l'acte de l'autorité pontificale par lequel une personne défunte est mise au rang des bienheureux. (La béatification est un préliminaire à la canonisation). Il n’y a jamais eu de béatification dans le Diocèse de Dax, puisque avant Benoît XVI, cette célébration se déroulait à Rome. Saint Vincent de Paul est le dernier saint Landais reconnu. C’est dire la chance que nous avons de pouvoir vivre en direct cette béatification.

 

Prière

 

Seigneur notre Dieu, qui, pour le rayonnement de Votre Eglise, avez accordé à Votre Servante Marguerite Rutan la grâce de mourir pour la liberté de la Foi ; nous Vous en supplions, par son intercession, accordez-nous de supporter toute adversité par amour pour Vous, et de tendre de toutes nos forces jusqu'à Vous, qui êtes notre Vie. Accordez-nous enfin les grâces que nous sollicitons par son intercession, afin que nous soit manifestée la puissance de son intercession. Nous Vous le demandons par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

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Biographie de Marguerite Rutan : http://spiritualitechretienne.blog4ever.com/blog/lire-article-83937-2090211-la_venerable_marguerite_rutan.html

 

21 janvier 2011

250e anniversaire de la naissance du Bienheureux Guillaume Joseph Chaminade

250e anniversaire de la naissance du Bienheureux Guillaume Joseph Chaminade

1761-1850

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« Dans des temps difficiles, croire et annoncer l'Evangile: que nous dit le Père Chaminade? »

 

Une Conférence de Jean-Louis Schlegel, sociologue des religions, éditeur; et du Père André Fétis, Marianiste, assistant général, sous la présidence de S. E. le Cardinal Jeazn-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux.

 

Athénée Municipal

Place Saint Christoly

Mardi 25 janvier 2011

20h30

 

Chaminade_Icon

Le Bienheureux Guillaume Joseph Chaminade

Fondateur de la Société de Marie

(Marianistes)

Périgueux, le 8 avril 1761

Bordeaux, le 22 janvier 1850

Béatifié à Rome par le Vénérable Jean Paul II, le 3 septembre 2000

Fête le janvier

 

Guillaume-Joseph Chaminade naît en 1761 à Périgueux (France). Son père est drapier. Il est le 14e enfant d'une famille profondément pieuse qui donnera trois autres prêtres à l'Eglise. Il est ordonné en 1785. En 1791, pendant la Révolution, il refuse de prêter serment à la « Constitution civile du clergé » et, en exerçant un ministère clandestin à Bordeaux, il court un danger continuel. Il collabore avec la vénérable Marie-Thérèse Charlotte de Lamourous et l'aide à fonder l'œuvre de la Miséricorde de Bordeaux, Foyer pour les jeunes filles repenties. En 1795, chargé d'accueillir les prêtres qui avaient consenti au serment, il en réconcilie une cinquantaine. Deux ans plus tard, il doit s'exiler pour trois années à Saragosse. Là, au pied de Notre-Dame del Pilar, il forge ses convictions mariales et apostoliques, et il reçoit l'inspiration de fonder une famille de laïcs et de religieux consacrés à Marie. De retour à Bordeaux en 1800, il remet sur pied une ancienne Congrégation mariale. Il donne aux laïcs qui la compose une solide formation religieuse, leur proposant des objectifs apostoliques bien précis et leur demandant de s'inspirer des premiers chrétiens pour offrir à la société déchristianisée le spectacle d'un « peuple de saints ». Il est ainsi le précurseur de la participation active des laïcs à la vie de l'Eglise. Il les invite à se tourner sans cesse vers Marie. Il est en même temps Administrateur apostolique du diocèse de Bazas. « Missionnaire apostolique » en 1801, il veut une mission permanente orientée vers la formation de la foi, en travaillant avec de nouvelles méthodes. La mission consiste principalement à rejoindre ceux qui ne fréquentent pas l'Eglise, qui sont en marge des paroisses. En 1816, avec la vénérable Adèle de Batz de Trenquelléon, il fonde à Agen l'Institut des Filles de Marie Immaculée - les futures religieuses marianistes - institut qui ouvrira des écoles de campagne où l'on assurera l'éducation chrétienne des jeunes filles et la promotion de la femme. L'année suivante, il fonde à Bordeaux la société de Marie, les futurs « Marianistes ». Les marianistes, hommes et femmes, sont issus des Congrégations mariales dont ils seront chargés d'assurer la continuité. Le Père Chaminade peut dire: « Par la grande miséricorde de Dieu envers moi et envers les autres, depuis longtemps, je ne vis et ne respire que pour partager le culte de l'Auguste Vierge et pour contribuer ainsi chaque jour à l'accroissement de sa famille ». Les dix dernières années de sa vie sont marquées par l'épreuve: santé, problèmes financiers, défection de certains, incompréhension des autres; en 1845 il est remplacé comme supérieur général. Mais il meurt en paix en 1850, car « son attitude filiale envers Marie l'a maintenu dans la paix en toute circonstance, l'aidant à faire la volonté du Christ » (Jean Paul II).


20 janvier 2011

250e anniversaire de la naissance du Bienheureux G.J. Chaminade

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250e anniversaire de la naissance
du
Bienheureux Guillaume-Joseph Chaminade

(1761-1850)


Samedi 22 janvier 2011


15 h 00: Cimetière de la Chartreuse à Bordeaux, devant le tombeau du Père Chaminade, hommage au Père.

18 h 30: Chapelle de la Madeleine, à Bordeaux: Vêpres Solenelles pour la Fête des Saints, chantées à l'Autel Chaminade

Dimanche 23 janvier 2011


10h30: Messe du Bx G.J. Chaminade, à la Chapelle de la Madeleine à Bordeaux à 10h30, présidée par Mgr Mouisse, Evêque de  Périgueux, avec le choeur de la Cathédrale de Périgueux

 

Au Collège Sainte Marie de Grand Lebrun, à Bordeaux Messe célébrée par le Père Alexandre, Provincial,, avec la maîtrise de Bordeaux.

Ces deux messes seront suivies d'un verre de l'amitié.



Mardi 25 janvier 2011



Athénée Saint Christoly, à Bordeaux a 20 h 30, conférence de J.L. Schlegel, Historien, des religions et du Père André Fétis, S.M., Assistant du Général, sous la présidence de S.E. Monseigneur Jean-Pierre Ricard: "En des temps difficiles, croire et annoncer l'Evangile: que nous dit le Père Chaminade?"

2 décembre 2010

Neuvaine avec le Bienheureux Charles de Foucauld

Neuvaine avec le Bienheureux Charles de Foucauld

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Le Bienheureux Charles de Foucauld

1858-1916


Charles de Foucauld, Frère Charles de Jésus, naquit à Strasbourg, en France, le 15 septembre 1858. Orphelin à six ans, il fut élevé, avec sa soeur Marie, par son grand-père, dont il suivit les déplacements dus à sa carrière militaire. Adolescent, il s'éloigna de la foi. Connu pour son goût de la vie facile, il révéla cependant une volonté forte et constante dans les difficultés. Il entreprit une périlleuse exploration au Maroc (1883-1884). Le témoignage de la foi des musulmans réveilla en lui la question de Dieu: « Mon Dieu, si vous existez, faites que je vous connaisse ». De retour en  France, touché par l'accueil affectueux et discret de sa famille profondément chrétienne, il se mit en quête. Guidé par un prêtre, l'abbé Huvelin, il retrouva Dieu en octobre 1886. Il avait 28 ans. « Aussitôt que je crus qu'il y avait un Dieu, je compris que je ne pouvais faire autrement que de ne vivre que pour lui ». Un pèlerinage en Terre Sainte lui révéla sa vocation: suivre Jésus dans sa vie de Nazareth. Il passa sept années à la Trappe, d'abord à Notre Dame des Neiges, puis à Akbès, en Syrie. Il vécut ensuite seul dans la prière et l'adoration près des Clarisses de Nazareth. Ordonné prêtre à 43 ans (1901), il partit au Sahara, d'abord à Beni-Abbès, puis à Tamanrasset parmi les Touaregs du Hoggar. Il voulait rejoindre ceux qui étaient le plus loin, « les plus délaissés, les plus abandonnés ». Il voulait que chacun de ceux qui l'approchaient le considère comme un frère, « le frère universel ». Il voulait « crier l'Évangile par toute sa vie » dans un grand respect de la culture et de la foi de ceux au milieu desquels il vivait. « Je voudrais être assez bon pour qu'on dise: Si tel est le serviteur, comment donc est le Maître? » L e soir du 1er décembre 1916, il fut tué par une bande qui avait encerclé sa maison.


Prière d’abandon du Père de Foucauld


Mon Père, je m’abandonne à Vous, faites de moi ce qu’il Vous plaira. Quoi que Vous fassiez de moi, je Vous remercie. Je suis prêt à tout, j’accepte tout, pourvu que Votre Volonté se fasse en moi, en toutes vos créatures; je ne désire rien d’autre, mon Dieu. Je remets mon âme entre Vos mains, je Vous la donne, mon Dieu, avec tout l’amour de mon cœur, parce que je Vous aime, et que ce m’est un besoin d’amour de me donner, de me remettre entre Vos mains sans mesure, avec une infinie confiance, car Vous êtes mon Père.


Oraison pour la fête du Bienheureux Charles de Jésus


Dieu et Père, Tu as appelé le Bienheureux Charles à vivre de ton amour dans l’intimité de ton Fils, Jésus de Nazareth. Accorde-nous de trouver dans l’Evangile le fondement d’une vie chrétienne de plus en plus rayonnante, et dans l’Eucharistie, la source d’une fraternité universelle. Par Jésus Christ, ton Fils, qui vit et règne avec toi dans l’unité du Saint Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.

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Premier jour

Avec le Bienheureux Charles de Foucauld, demandons au Seigneur de faire grandir en nous la foi.


La foi éclaire tout d’une lumière nouvelle autre que la lumière des sens, ou plus brillante, ou différente […]. Elle transforme tellement toute chose qu’à peine les anciens sens peuvent-ils servir à l’âme : elle ne perçoit par eux que de trompeuses apparences; la foi lui montre les réalités. L’oeil lui montre un pauvre, la foi lui montre Jésus; l’oreille lui fait entendre des injures et des persécutions, la foi lui chante: « Réjouissez-vous et jubilez de joie » […]. Le goût nous fait sentir un peu de pain sans levain, la foi nous montre: « le Sauveur Jésus, homme et Dieu, corps et âme ».


(Retraite à Nazareth, Charles de Foucauld et la fraternité, Denise et Robert Barrat)


Evangile selon Saint Matthieu 8, 8-10


Le centurion dit à Jésus: « Seigneur, je ne mérite pas que tu entres sous mon toit; mais dis  seulement une parole et mon enfant sera guéri »… Entendant cela, Jésus fut dans l’admiration et dit à ceux qui le suivaient: « En vérité, je vous le dis, chez personne je n’ai trouvé une telle foi en Israël ».


Réciter la Prière d’abandon du Père de Foucauld


Grâce à demander: Notre Seigneur loue la foi du centurion… En effet, la foi en la bonté, en la puissance de Notre Seigneur sont un hommage qu’on lui rend: c’est aussi une marque d’amour, car la foi en de telles perfections ne peut exister sans admiration, sans une admiration respectueuse qui est celle de l’amour… […] Cette foi que nous avons, par la grâce de Dieu, dans notre esprit, faisons-la passer, par sa grâce, dans nos actes… Soyons hommes de désir et demandons à Dieu l’impossible dans nos prières pour le bien des âmes, pour sa glorification en elles, puisque nous croyons que sa bonté nous accordera les vrais biens que nous lui demanderons… Pour avoir cette foi en la puissance que Dieu accorde à nos pauvres prières, demandons-la, demandons cette confiance, cette foi si recommandée, si nécessaire, si difficile à sentir et dont le défaut est une injure à Notre Seigneur […]. Ne mettons pas de mesure à nos demandes, puisque Dieu n’en a pas mis à la puissance de nos prières, comme il n’y en a pas à sa bonté et à sa puissance.


(Méditations sur l’Evangile au sujet des principales vertus, L’Esprit de Jésus)


Acte de foi


Mon Dieu, je crois fermement toutes les vérités que vous nous avez révélées et que vous nous enseignez par votre sainte Eglise, parce que vous ne pouvez ni vous tromper, ni nous tromper. Dans cette foi puissé-je vivre et mourir. Amen.


Réciter l'Oraison du Père de Foucauld


Deuxième jour

Avec le Bienheureux Charles de Foucauld, vivons dans l’espérance de la vie éternelle.


Notre Père « qui êtes aux cieux »… Pourquoi choisissez-vous cette qualification plutôt qu’une autre, plutôt que « Père juste », « Père saint » ?.. C’est sans doute, mon Dieu, pour élever notre âme dès le commencement de la prière bien haut au-dessus de cette pauvre terre, et la placer dès le début où elle doit toujours être, en cette vie et dans l’autre, au ciel sa patrie… C’est aussi pour nous placer dès les premiers mots de notre prière dans l’espérance et dans la paix: Notre Père est dans les cieux : comment, avec la confiance, n’aurions-nous pas espérance et douce paix?..


(Méditations sur l’Evangile au sujet des principales vertus, L’Esprit de Jésus)


Evangile selon Saint Luc 12, 32


Jésus disait à ses disciples: « Sois sans crainte, petit troupeau, car votre Père s’est complu à vous donner le Royaume ».


Réciter la Prière d’abandon du Père de Foucauld


Grâce à demander: Courage! ne nous décourageons pas lorsque nous tombons ; relevons-nous au contraire, et, comme le voyageur qui a fait une chute, marchons, courons plus vite pour rattraper le temps perdu. Que notre chute nous rende plus humbles ; faisons des actes d’humilité à la vue de cette faute, mais surtout faisons des actes d’espérance, espérant fermement que nous avons la grâce de ne plus retomber et qu’il dépend de nous seuls d’être parfaitement saints à l’avenir. Jésus est là dans notre coeur et nous en donne le moyen.


(Psaume 59, Méditation sur les Psaumes)


Acte d’espérance


Mon Dieu, j’espère avec une ferme confiance que par les mérites de Notre Seigneur Jésus Christ, vous me donnerez votre grâce en ce monde et le bonheur éternel en l’autre, parce que vous l’avez promis et que vous tenez toujours vos promesses. Dans cette foi puissé-je vivre et mourir. Amen.


Réciter l'Oraison du Père de Foucauld


Troisième jour

Avec le Bienheureux Charles de Foucauld, laissons-nous saisir par la Charité du Christ.


Charité : la charité consiste à aimer Dieu par-dessus tout pour lui-même et à aimer tous les humains comme soi-même pour l’amour de Dieu. L’amour du prochain ne diffère pas de l’amour de Dieu. Ces deux amours sont les ruisseaux d’une même source; l’un monte au ciel pour jaillir jusqu’à  Dieu; l’autre coule à terre pour le bien du prochain, qui est quelque chose de Dieu et comme son image.


(L’Esprit de Jésus, Méditations sur les saints Evangiles)


Evangile selon Saint Jean 15,9-10 et 12


A l’heure de passer de ce monde à son Père, Jésus disait: « Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi j’ai gardé les commandements de mon Père et je demeure en son amour ». « Voici quel est mon commandement: vous aimer les uns les autres comme je vous ai aimés ».


Réciter la Prière d’abandon du Père de Foucauld


Grâce à demander: Aimons tous les hommes comme les a aimés Jésus, leur voulant autant de bien qu’Il leur en a voulu, leur faisant tout le bien en notre pouvoir, nous dévouant à leur salut, prêts à donner notre sang pour le salut de chacun d’eux; aimons-les en vue de Dieu, autant qu’Il le veut, comme Il le veut, non pour nous ni pour eux, mais pour Lui; notre amour pour eux n’en sera pas diminué mais incomparablement augmenté, puisant dans cette source de la volonté divine une force, une stabilité, un dévouement, une ardeur que n’a pas l’amour purement humain, et qui sont dans les seuls coeurs qui, laissant Jésus vivre en eux, aiment par Jésus et non par eux-mêmes…


(Directoire Art. XX, Charles de Foucauld et la fraternité, Denise et Robert Barrat)


Acte de Charité


Mon Dieu, je vous aime de tout mon cœur, de toute mon âme et plus que tout parce que vous êtes infiniment bon, et j’aime mon prochain comme moi-même pour l’amour de vous. Amen.


Réciter l'Oraison du Père de Foucauld


Quatrième jour

Avec le Bienheureux Charles de Foucauld, allons à l’écart pour rencontrer le Seigneur.


Il faut passer par le désert et y séjourner pour recevoir la Grâce de Dieu; c’est là qu’on se vide,  qu’on chasse de soi tout ce qui n’est pas Dieu et qu’on vide complètement cette petite maison de notre âme pour laisser toute la place à Dieu seul. […] Plus tard l’âme produira des fruits exactement dans la mesure où l’homme intérieur se sera formé en elle. On ne donne que ce qu’on a et c’est dans la solitude, dans cette vie, seul avec Dieu seul, dans ce recueillement profond de l’âme qui oublie tout le créé pour vivre seule en union avec Dieu, que Dieu se donne tout entier à celui qui se donne ainsi tout entier à Lui.


(Lettre au Père Jérôme, 19 mai 1898, D. et R. Barrat, Charles de Foucauld et la fraternité)


Evangile selon Saint Luc 5, 15-16


Or la réputation de Jésus se répandait de plus en plus à son sujet, et des foules nombreuses s’assemblaient pour l’entendre et se faire guérir de leurs maladies. Mais lui se tenait retiré dans le désert et priait.


Réciter la Prière d’abandon du Père de Foucauld


Grâce à demander: Notre âme aussi est une maison de prière: la prière doit sans interruption s’élever d’elle vers le ciel, comme une fumée d’encens: et combien de fois hélas! les distractions, les pensées terrestres, les pensées qui ne sont pas pour la plus grande gloire de Dieu, les pensées mauvaises même l’occupent, la remplissent de bruit, de trouble et de souillures et en font une caverne de voleurs… Efforçons-nous de toute notre puissance de faire que notre esprit soit toujours occupé de Dieu ou de ce qu’il nous charge de faire pour son service, et même qu’en faisant ce dont il nous charge, nous jetions sans cesse un regard vers lui, sans jamais détacher de lui le cœur en aucune façon. […] Quand on aime, on ne perd pas de vue ce qu’on aime…


(Méditations sur l’Evangile au sujet des principales vertus, L’Esprit de Jésus)


Plus Jésus est entouré, plus il se retire pour prier. Plus Jésus est entouré par la foule et plus il se montre le grand thaumaturge qui annonce la résurrection des morts, et plus il se retire dans les solitudes pour y prier. C’est vraiment l’exemple de l’action et de la contemplation.


(Père Marie-Joseph Le Guillou, o.p. Un chemin pour la prière, p. 10)


Réciter l'Oraison du Père de Foucauld


Cinquième jour

Avec le Bienheureux Charles de Foucauld, accueillons avec respect la Parole de Dieu.


Lisons et relisons amoureusement les psaumes, la sainte Ecriture et surtout les passages prophétiques qui nous parlent de Jésus ou les parties du Nouveau Testament qui le montrent. Quand nous faisons oraison, quand nous assistons à la messe, que nous sommes dans l’action de grâces, si nous ne savons que dire, si nous sommes distraits, secs, lisons quelques mots d’un psaume, de l’Evangile, et par ce moyen ramenons notre âme à Dieu […]


(Méditations sur les Psaumes, Psaume 39)


Evangile selon Saint Jean 3, 29


Jean-Baptiste disait: « L’ami de l’époux, qui est là, et l’écoute, jubile de joie en entendant la voix  de l’époux. Telle est ma joie, et elle est complète ».


Réciter la Prière d’abandon du Père de Foucauld


Grâce à demander: L ’ami de l’époux, qui est là, et l’écoute, jubile de joie en entendant la voix de l’époux… Ne dois-je pas dire ces paroles, mon Dieu, mon Seigneur Jésus, chaque fois que j’entends quelque texte inspiré, Psaume, Evangile surtout, Pater, Ave, enfin tout texte faisant partie des Livres inspirés! C’est bien la voix de l’Esprit Saint qui parle, chaque fois que je les lis, que je les  entends… […] C’est dans cette jubilation que je dois être, chaque fois que j’entends, que je lis, que je récite quelque texte si court qu’il soit de la « Parole de Dieu », de la parole du Bien-aimé, de la parole de l’Epoux si passionnément chéri!


(Méditation sur l’Evangile au sujet des principales vertus, L’Esprit de Jésus)


Notre Père


Notre Père, qui êtes aux Cieux, que Votre Nom soit sanctifié, que Votre Règne vienne, que Votre Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel. Donnez-nous aujourd’hui notre pain de chaque jour, pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés et ne nous laissez pas succomber à la tentation mais délivrez-nous du mal.


Réciter l'Oraison du Père de Foucauld


Sixième jour

Avec le Bienheureux Charles de Foucauld, demandons la grâce de nous convertir


Convertissons-nous, car nous aussi tant que nous sommes, nous sommes de ces pécheurs qui, tout en sachant qu’il y a un Dieu, disons au fond de nos coeurs: « il n’y en a point » toutes les fois que nous agissons d’une manière différente de ce qu’il veut de nous, de ce que nous savons lui plaire le plus […]. Prenons enfin le parti de changer de voie et de penser qu’il y a un Dieu, qu’il nous voit sans cesse, et de faire ce qui plaît à un Maître si bon et si aimable… Et soyons bons pour les pécheurs, puisque Dieu est si bon pour nous […]. « Soyons miséricordieux comme notre Père est miséricordieux ». Dieu « aime la miséricorde plus que les sacrifices ». Et la miséricorde, c’est l’amour des misérables, c’est le coeur s’inclinant avec bonté, avec tendresse, vers les misérables.


(Commentaire du Psaume 52, 1-4)


Evangile selon Saint Matthieu 9, 13


Jésus disait: « Allez apprendre ce que veut dire cette parole: C’est la miséricorde que je désire, et non les sacrifices. Car je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs ».


Réciter la Prière d’abandon du Père de Foucauld


Grâce à demander: Ayons un profond regret de notre faute, ayons-en une contrition parfaite, la regrettant amèrement parce qu’elle offense Dieu infiniment bon et infiniment aimable, Dieu, c’est tout dire […]. Et puis ne regardant plus le passé […], ne voyons que l’avenir, et entrons hardiment et avec confiance dans une nouvelle voie; regardons non plus en arrière, mais en avant; ne regardons pas seulement, pas tant les fautes à ne plus commettre, mais surtout les vertus à pratiquer; […] ne regardons pas tant nos péchés passés pour ne pas y retomber, que Jésus et ses perfections pour les imiter. Courage! et en avant!


(Méditation sur le Psaume 59, 1-5)


Acte de contrition


Mon Dieu, j’ai un très grand regret de Vous avoir offensé parce que Vous êtes infiniment bon et que le péché vous déplaît. Je prends la ferme résolution, avec le secours de Votre sainte grâce, de ne plus vous offenser et de faire pénitence.


Réciter l'Oraison du Père de Foucauld


Septième jour

Avec le Bienheureux Charles de Foucauld, suivons Jésus dans son humilité et son abaissement.


« Jésus a tellement pris la dernière place que nul n’a pu la lui ravir ». (Abbé Huvelin)


J ’ai perdu mon coeur pour ce Jésus de Nazareth crucifié il y a 1900 ans et je passe ma vie à chercher à L’imiter autant que le peut ma faiblesse. (Lettre à Gabriel Tourdes, 1902)


Epître aux Philippiens 2, 5-8


Le Christ Jésus, ayant la condition de Dieu, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur. Devenu semblable aux hommes, reconnu homme à son aspect, il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix.


Réciter la Prière d’abandon du Père de Foucauld


Grâce à demander: Humilité de Jésus! Imitons-la. Cherchons la dernière place non seulement pour nous, mais pour tout ce qui nous approche, parents, amis, compagnons. Ne rougissons pas de la pauvreté, de l’abaissement des nôtres, réjouissons-nous, car cela nous rapproche de Jésus. Ne nous réjouissons pas de leur apparente élévation, elle ne fait que nous rendre d’autant plus dissemblables de Jésus qu’elle est plus grande… Ô Jésus, que vous êtes bon de nous rendre si douces toutes les vertus, en faisant d’elles autant de traits de ressemblance et d’union avec vous, ô divin Bien-aimé!


(Explication du saint Evangile, L’Esprit de Jésus)

Nous avons besoin de découvrir que la meilleure place est la dernière. Enoncé ainsi, cela paraît tout simple mais se mettre à la dernière place n’est pas si simple. Il s’agit d’un engagement de tout l’être du plus profond de nous-mêmes. C’est s’engager dans le mystère du Christ humble et pauvre qui est au service de ses frères, qui s’est mis aux pieds des apôtres et leur a lavé les pieds.


(Homélies Année C, p. 195, Père Marie-Joseph Le Guillou, o.p.)


Réciter l'Oraison du Père de Foucauld



Huitième jour

Avec le Bienheureux Charles de Foucauld, imitons Jésus dans la simplicité de Nazareth en apprenant à sanctifier notre vie quotidienne.


Silencieusement, secrètement, comme Jésus à Nazareth, obscurément comme Lui, passer inaperçu sur la terre, comme un voyageur dans la nuit, pauvrement, laborieusement, humblement, doucement, avec bienfaisance comme lui…


(Prière à Nazareth)


Evangile selon Saint Luc 2, 51-52


Il redescendit alors avec eux à Nazareth ; et il leur était soumis. Et sa mère gardait fidèlement toutes ces choses en son coeur. Quant à Jésus, il croissait en sagesse, en taille et en grâce devant Dieu et devant les hommes.


Réciter la Prière d’abandon du Père de Foucauld


Grâce à demander: Sainte Vierge, Saint Joseph, mettez-moi aux pieds de Jésus à Nazareth! Mon Dieu, je Vous aime, je me donne à Vous, je Vous appartiens, faites que je sois à tout instant ce qui Vous plaît le plus! Ainsi soit-il!


(Prière à Nazareth)


C’est Charles de Foucauld qui, en cherchant « le lieu le plus reculé », a trouvé Nazareth. Lors du pèlerinage en Terre Sainte, Nazareth a été le lieu qui l’a le plus marqué […]. Il voulait suivre un Jésus silencieux, pauvre et travailleur. […] Charles de Foucauld, en marchant sur les traces des  « mystères de la vie de Jésus », a rencontré Jésus travailleur. Il a rencontré le vrai « Jésus de l’histoire ». […] L’élément le plus nouveau dans l’enseignement de Charles de Foucauld sur le mystère de Nazareth est que la vie cachée à Nazareth n’a pas été uniquement une étape dans la préparation de Jésus à sa mission de Sauveur […], elle représente déjà le salut qui commence à opérer, par son intermédiaire.


Le Dieu de Jésus Christ, Cardinal J. Ratzinger (Benoît XVI) L’Osservatore Romano N. 46 – 15 novembre 2005)


Réciter l'Oraison du Père de Foucauld


Neuvième jour

Avec le Bienheureux Charles de Foucauld, adorons le Seigneur dans Son Eucharistie.



Coeur Sacré de Jésus, merci du don éternel de la sainte Eucharistie: merci d’être ainsi toujours avec nous, toujours sous notre toit, toujours devant nos yeux, chaque jour en nous… Merci de vous donner, livrer, abandonner ainsi tout entier à nous […]! Mon Dieu, venez en moi; je vous aime, vous adore, je me donne à vous, pour être et faire tout ce qui vous plaira. Que ce ne soit plus moi qui vive, mais vous qui viviez en moi.


(Méditations sur les saints Evangiles, Jeudi Saint, L’Esprit de Jésus)


Première épître aux Corinthiens 11, 23-25


Pour moi, en effet, j’ai reçu du Seigneur ce qu’à mon tour je vous ai transmis: le Seigneur Jésus, la nuit où il était livré, prit du pain et, après avoir rendu grâce, le rompit et dit: « Ceci est mon corps, qui est pour vous; faites ceci en mémoire de moi ». De même, après le repas, il prit la coupe en disant: « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang; chaque fois que vous en boirez, faites-le en mémoire de moi ».


Réciter la Prière d’abandon du Père de Foucauld


Grâce à demander: Quand nous sommes devant le Saint Sacrement surtout, que notre premier mot soit toujours « merci »! Merci d’être à vos pieds, mon Dieu, aux pieds de votre Corps, contre vous! […] Merci de me permettre de vous prier, de vous parler, de vous regarder, de m’entretenir avec vous, vous mon Seigneur et mon Dieu, mon Bien-aimé, mon bonheur et ma vie! […] Et non seulement remercier pour nous, mais pour tous les hommes, nos frères, vos enfants, mon Dieu, que je dois aimer, que je veux aimer si tendrement!


(Méditations sur l’Evangile au sujet des principales vertus, L’Esprit de Jésus)

L ’Eucharistie nous met au coeur de la Pâque du Christ: elle nous ouvre à sa vie. L’Eucharistie nous ouvre à la vie même du Christ et c’est là que nous pouvons retrouver l’énergie de notre baptême et en approfondir ses effets. Ainsi l’Eucharistie fait reculer en nous le scandale du péché et de la mort: elle fait éclater nos limites pour laisser le champ à Dieu. En affirmant que nous vivons de la vie du Christ ressuscité, nous affirmons que notre vie ne sera pas toujours affrontée à d’incessants obstacles, mais que notre vie sera comblée par la vie même de Dieu, car la rencontre avec Dieu est d’abord communication de son amour et ensuite plénitude d’action.


(Le sens de notre vie, Père Marie-Joseph Le Guillou, o.p.)


Réciter l'Oraison du Père de Foucauld

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Prière pour obtenir une grâce par l'intercession du Père Charles de Foucauld

Dieu, notre Père, Tu as appelé le Bienheureux Charles de Foucauld, prêtre, à vivre de ton amour dans l'intimité de ton Fils, Jésus de Nazareth. Accorde-nous de trouver dans l'Evangile le fondement d'une vie chrétienne de plus en plus rayonnante et dans l'Eucharistie la source d'une véritable fraternité universelle. Nous te supplions tout particulièrement d'accorder par l'intercession du Bienheureux Charles de Foucauld, si cela est conforme à ta sainte volonté, la grâce de ........ en faveur de ...... que nous recommandons à ton coeur de Père. Nous te le demandons par Jésus, ton Fils bien-aimé, Notre Seigneur.

Imprimatur : Viviers, le 14 septembre 2006

+ François Blondel

Evêque de Viviers

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25 novembre 2010

Le Bienheureux Laurent-Marie de Saint François-Xavier Salvi

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Le Bienheureux Laurent-Marie de Saint François-Xavier Salvi

« Le Missionnaire de l'Enfant Jésus »

1782-1856

Fête le 12 juin

Le Bienheureux Laurent-Marie de Saint François de Saverino est né à Rome en 1782. Son père était l'administrateur d'une des plus grandes familles de Rome. Il grandit dans une famille très aimante. A la maison, on appelait Lorenzo (Laurent) « le petit saint ». Il fit ses études avec Saint Gaspard de Bufalo, et reçut les leçons d'un prêtre, Mauro Capellari, qui deviendra pape sous le nom de Grégoire XVI. A 18 ans, il demande à son père la permission de devenir Passioniste. Il avait connu les passionistes grâce à des prédications de feu de Saint Vincent-Marie Strambi, alors célèbre à Rome. Son noviciat se déroule au mont Argentario. En 1802 il fait sa profession religieuse et devient prêtre en 1805. En 1810, le décret de suppression des ordres religieux par Napoléon l'oblige à reprendre la vie commune. L'année suivante, apprenant qu'une communauté s'est reformée clandestinement à Pievetorina, il y accourt aussitôt. En 1814, le décret anti-religieux est annulé, et Lorenzo retourne alors à la vie régulière. Supérieur vigilant, il fut un prédicateur itinérant et populaire, à la manière de st Paul de la croix. Apôtre de l'enfance de Jésus, et propagateur de cette spiritualité, il mourut en 1856, comme un véritable enfant de Dieu. Sa spiritualité est marquée à la fois par la force et par la douceur. Sa parole interpelle intensément, parce qu'elle est fondée sur une expérience personnelle. De plus, beaucoup de phénomènes prodigieux viennent confirmer son autorité spirituelle. Il avait une dévotion spéciale pour Jésus-enfant. C'est sous cette forme que le Seigneur lui était apparu à Pievetorina, et l'avait guéri d'une grave maladie. Avec l'image de Jésus-enfant, il opère de nombreux miracles. C'est ainsi qu'il arrête en 1855 une épidémie de choléra à Viterbe. Il sera surnommé « le Missionnaire de Jésus Enfant ». Parmi ses écrits, son oeuvre principale s'intitule: « L'âme, amoureuse de Jésus-enfant ». En plein siècle des lumières, il y développe une spiritualité affective et transparente.

Prière pour la Canonisation du Bienheureux Laurent-Marie de St François-Xavier

Passioniste, la grâce de Vous servir avec amour à travers les pauvres, par l'exercice inlassable des missions itinérantes et par la direction spirituelle des âmes: accordez-nous les Dons de foi, de  charité, de confiance, ainsi que le même ardent amour pour votre Sainte Enfance, Votre Douloureuse Passion et Votre Mort, que vous avez mis dans le cœur du Bienheureux Père Lorenzo, enfin, si il Vous plait que le Bienheureux soit élevé au rang des Saints de l'Eglise, accordez-nous les grâce que nous Vous demandons par son intercession (...). Amen.

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père

Merci de signaler les grâces reçues à

Postulation Générale des Passionistes

13, Piazza San Giovanni e Paolo

I-00184 Roma (Italia)

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21 octobre 2010

Bienheureuse Alexandrina de Balasar

16 octobre 2010

Le Bienheureux Jean XXIII

14 octobre 2010

Canonisation du Bienheureux André Bessette

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Le Frère André Bessette

Le Petit Chien de Saint Joseph

1845-1937


Grand événement pour le Québec! Le Dimanche 17 octobre, le Frère André Bessette sera canonisé. Cet homme d'une grande humilité est connu aujourd'hui dans le monde entier. On lui doit le plus grand sanctuaire au monde dédié à Saint Joseph. Retour sur sa vie.


Le Frère André, comme on l'appelait au Québec, avait une très grande dévotion à Saint Joseph, Patron de l`Église Universelle. Comme Saint Joseph, il connut lui aussi la souffrance, la pauvreté, le dur travail, et il se confia toujours à la Divine Providence. Personne, en le voyant, n'aurait pu imaginer que ce frêle religieux pourrait entreprendre la tâche colossale de construire sur le Mont-Royal la plus grande Basilique dédiée à Saint Joseph dans le monde entier, mais c'est ce qu'il fit, et le fondement de l'Oratoire est fait de plus de prières que de pierres, car il en a fallu des sacrifices et des prières de la part du bon Frère et de ses amis pour ajouter ce joyau à la couronne de Saint Joseph.


Prénommé Alfred dans sa jeunesse, le Frère André est né à St Grégoire d`Iberville, le 9 août 1845 de l'union d`Isaac et Clotilde Bessette, le huitième de leurs douze enfants, et toute cette famille vivait dans une petite maison d'une seule pièce. Ses deux parents étaient très pieux et travailleurs: Isaac était menuisier et charron, et sa mère était ménagère. Étant pauvres, ils n'avaient souvent que du pain de seigle à manger, mais leur amour mutuel, ancré sur celui du bon Dieu, faisait que ça ne les empêchait pas d'être heureux. Un an après la naissance d'Alfred, la famille déménagea à Farnham pour que m. Bessette puisse avoir plus d`ouvrage.


Alfred fut de naissance affligé d'un problème d'estomac qui l'empêchait de manger la plupart des aliments. Cette infirmité le rendit plus fragile que ses frères et, bien qu'il désirait ardemment suivre son père et ses frères quand ils allaient bûcher, il était toujours trop malade pour ce faire. Clotilde avait toujours une place spéciale dans son cœur pour Alfred, et elle s'efforçait de lui préparer des mets qu'il pouvait digérer.


Mme Bessette était de nature enjouée, un beau sourire illuminant toujours son visage. Mais un jour de février 1851, elle fut incapable de sourire. En effet elle eut le cœur brisé lorsque des voisins se présentèrent ce jour-là à sa porte pour lui annoncer que son mari était mort écrasé sous un arbre qu'il venait d'abattre! Bien que glacée par la douleur, elle ne se laissa pas décourager, enterra son défunt mari le lendemain, et retroussa ses manches. À force de travail elle réussit à garder ses enfants près d'elle, mais l'effort était trop grand pour que cela dure, et au bout de quatre ans elle contracta la tuberculose. Obligée de répartir ses enfants parmi les familles de la parenté, elle garda néanmoins le petit Alfred à ses côtés. Tous deux déménagèrent chez Marie, la sœur de Clotilde, et chez son mari Timothée Nadeau, qui vivaient alors à Saint Césaire, un village voisin. Clotilde combattit vaillamment la terrible maladie pendant deux ans mais, se sentant près de la fin, elle fit venir tous ses enfants à son chevet, et elle les consola en leur disant: «Mes chers enfants, voici que votre cher père nous a quitté il y a six ans pour se rendre au Ciel. Le bon Dieu désire maintenant que je vous quitte à mon tour. Priez pour moi. N'oubliez pas la tombe de votre père. Enterrez-moi à ses côtés au cimetière de Farnham. Je veillerai sur vous du haut du Ciel.» Le dix novembre 1857, elle mourut à l'âge de quarante-trois ans.


Monsieur Nadeau n'étant pas riche, il encouragea Alfred, alors âgé de douze ans, à gagner son pain quotidien. Il s'arrangea pour que le garçon devienne apprenti auprès d'un cordonnier, mais cela se révéla impossible car Alfred souffrait trop de l'estomac pour pouvoir passer ses journées penché au-dessus de pièces de cuir, pour les couper, et les fixer à grands coups de marteau. Cela provoquait des crises aiguës de son mal. C'est durant cette période de douloureux apprentissage qu'Alfred fut préparé à sa première communion par le Curé André Provençal et, lors du grand jour, il décida d'imiter Saint Joseph pour le restant de sa vie.


Malgré sa maladie, Alfred n'hésitait pas à faire pénitence: Il portait souvent une ceinture de cuir bardée de fer, ou une chaîne de fer, ou un autre instrument de pénitence autour de la taille. En plus il dormait sur la dure, à même le plancher! Une autre partie de ses pénitences, et peut-être la plus méritoire, lui venait de ses cousins qui rejetaient sur lui la responsabilité de leurs mauvais coups. De nature très sensible, il arrivait alors souvent qu'Alfred pleurât lorsqu'il se retrouvait seul.


En avril 1860, Timothée Nadeau se joignit aux centaines d'autres Canadiens qui se lancèrent à la conquête de l'or californien. À cette époque les gouvernements se montrèrent incapables de favoriser le développement de l'agriculture au pays, et ceci était particulièrement criant au Québec, où il y eut une véritable émigration vers les États-Unis.


M. Nadeau avait établi sa famille à Farnham avant de partir pour son périple. Alfred devint quant à lui garçon de ferme chez les Ouimet, près de Saint Césaire. C'était un garçon jovial et travaillant, et il se plaisait à occuper ses temps libres par des exercices de dévotion, et parmi ceux-ci il développa l'habitude de converser avec Saint Joseph, ce qui augmenta en lui son amour pour ce saint, ainsi que son désir de l'imiter. En ce grand saint il trouva un modèle idéal à suivre ainsi qu'un ami pour le guider dans la voie de la sainteté. Après avoir passé un an chez les Ouimet, Alfred s'essaya à d'autres métiers pendant une période qui dura trois ans. Malgré ses efforts et son ardent désir de devenir boulanger, puis forgeron, il n'était pas assez solide pour ces durs métiers, et dut les abandonner.


Il se décida donc, à l'âge de 18 ans, à joindre la troupe grandissante des jeunes Canadiens-Français qui s'expatriaient aux États-Unis pour y trouver des conditions plus décentes de vie. Or, en 1863, ce pays était en pleine guerre civile, et les manufactures manquaient de bras. Les jeunes Québécois y étaient donc bien accueillis, et rétribués par des gages bien plus élevés que ceux auxquels ils étaient accoutumés chez eux. Alfred se retrouva donc au Connecticut, où il travailla dans les usines de plusieurs villes. À cause de sa santé, il devait de temps à autre quitter ces dernières pour aller travailler au grand air dans des fermes.


En 1867, Alfred revint à Saint Césaire au Québec, avec en poche la connaissance de l'anglais, ce qui dans le futur allait se révéler très utile. C'est à cet endroit que le Curé Provençal le mit en contact avec les Frères de Sainte Croix, qui y dirigeaient une école commerciale. Cette Congrégation avait été fondée en France par le Bienheureux Basile Moreau, et celui-ci était venu en 1847 au Canada pour y restaurer un système d'éducation francophone et catholique, lequel avait été détruit par les Protestants, après leur conquête du Canada en 1763. En fait les Britanniques avaient déjà pris quelques mesures en 1824 et 1841 pour satisfaire les Canadiens Français, car ils craignaient que ceux-ci ne se laissent séduire par des promesses américaines, et ne les joignent pour bouter l'Anglais hors de Nouvelle-France. Donc le français fut reconnu comme une langue officielle, la culture française eut droit de cité, la persécution directe contre le Catholicisme cessa. Mais pour que les Canadiens puissent s'identifier au nouveau pays créé par la Conquête, il fallait les faire participer à la vie publique, et pour cela il fallait leur permettre à nouveau de recevoir une éducation dans leur langue natale. C'est ce qui explique les autorisations données aux ordres religieux d'ouvrir des écoles au Québec. Le dévouement et l'abnégation dont les âmes consacrées ont fait preuve dans leur rôle d'éducateurs, fut la cause de cette vénération dont ils furent l'objet de la part de nos bons Canadiens jusqu'à récemment.


Le Curé Provençal était convaincu de la vocation d'Alfred, et lui parla en ce sens; mais notre pauvre ami se récusa aussitôt, invoquant son incapacité à lire ou à écrire. Le bon Curé lui répondit: «Ce n'est pas une raison. Il y a des Frères qui n'ont pas besoin des ces choses: ils se dévouent aux tâches matérielles. Jeune homme, vous n'avez pas besoin de savoir lire ou écrire, pour savoir prier!» Durant deux ans, à cause de sa faible santé, Alfred hésita à demander son admission chez les Frères de Sainte Croix. Mais sur l'encouragement du Curé, Alfred fit son entrée au Noviciat des Frères à Montréal, en remettant au Supérieur une lettre cachetée par l'abbé Provençal, qui y disait: «Je vous envoie un saint!»


Après quelques semaines Alfred reçut l'habit religieux des Frères de Sainte Croix, et prit le nom de Frère André, en l'honneur de son ami et protecteur le Curé André Provençal. Au bout d'un an le Père Guy, Maître des Novices, apprit au Frère André qu'à cause de sa mauvaise santé, il avait peu de chances d'être admis aux vœux, et de demeurer Religieux. Mais le bon Dieu n'avait pas dit son dernier mot: Mgr Bourget, Évêque de Montréal, vint visiter le Noviciat quelques jours plus tard, et le Frère André plaida auprès de lui sa propre cause. «S'il vous plaît, Excellence, aidez-moi. Je désire tellement devenir Frère.» Le bon Évêque, le regarda avec gentillesse et lui dit: «Ne craignez point mon cher fils, vous serez admis à faire votre Profession Religieuse.» De son côté, le Père Guy plaidait la cause du Frère André auprès de ses confrères: «Si ce jeune homme devient incapable de travailler, il pourra au moins prier. Chers confrères, notre vocation n'est-elle pas d'enseigner aux gens comment prier? Cet homme le leur montrera par son exemple!». Et c'est le 22 août 1872 que la promesse de Mgr Bourget se trouva vérifiée, et que notre ami Alfred Bessette fut admis à prononcer les vœux perpétuels de pauvreté, chasteté, et obéissance, qui allaient faire de lui jusqu'à sa mort le «Frère André».


Son noviciat étant terminé, on lui donna le travail de Portier du Collège de Mont-Royal, poste qu'il allait occuper pendant quarante ans. Convaincu qu'il devait à l'intercession de saint Joseph de se trouver nommé au Mont-Royal, le Frère André résolut d'y honorer son saint favori d'une manière spéciale. Désirant y bâtir un sanctuaire en son honneur, il alla y planter une médaille de Saint Joseph. Il était loin de savoir que ce faisant, il allait aider à la réalisation de la prophétie du saint Curé d'Ars faite à Basile Moreau des années auparavant: «Cette Congrégation de la Sainte-Croix, après beaucoup d'épreuves, fera de grands travaux!»


En tant que Portier, le Frère se devait de répondre à la sonnerie de l'entrée, et d'avertir les Religieux et les étudiants quand ils recevaient de la visite au Parloir. Il devait de plus réveiller les Religieux à 05:00 le matin, et sonner la cloche marquant les divers exercices de la journée. De plus il devait veiller à maintenir le parloir et les corridors en état de propreté immaculée, sans oublier la distribution du courrier ni les courses en carriole pour aller porter le linge des pensionnaires à laver chez leurs parents respectifs. Mais ce n'est pas tout: Notre bon Frère était aussi le barbier des élèves, et le Sacristain des Prêtres! Bref, une vie bien remplie!


Bien qu'il continuât à souffrir de cruels maux d'estomac, ce qui limitait sa nourriture à du pain trempé dans du lait, le bon Frère accomplissait son devoir d'état le mieux possible, tout en priant constamment, et il se confiait à la Providence pour le reste. Après les prières du matin et la méditation, le Frère assistait à la Messe près de l'entrée de la chapelle, de façon à pouvoir entendre la sonnerie de la porte du collège. Il avait coutume de prier longtemps après que la communauté se soit retirée pour la nuit. S'endormait-il à genoux, il reprenait ses prières dès qu'il se réveillait. Suite à un incident où le Frère avait entendu des bruits suspects durant la nuit, un confrère décida qu'à l'avenir la porte intérieure de la chapelle serait verrouillée elle aussi pour la nuit. Quelle ne fut pas un soir sa surprise de voir le Frère André pénétrer dans la chapelle en ouvrant la porte sans clef, comme si de rien n'était!


Le Frère aimait aussi aller prier sur la montagne faisant face au collège. Un soir qu'il s'y était rendu avec un élève, et qu'ils s'étaient agenouillés dans une clairière, le Frère confia à son jeune compagnon: «J'ai enfoui ici une médaille de Saint Joseph. Prions pour que nous puissions un jour acheter ce terrain.» Ils revinrent souvent prier à cet endroit, et un jour le Frère dit: «Nous obtiendrons ce coin de terre, Saint Joseph en a besoin!» Un jour que le Frère Albéric, Économe, demandait au Frère André pourquoi, malgré le soin qu'il mettait à ranger son bureau, il retrouvait toujours sa statue de Saint Joseph tournée vers la montagne quand venait le matin, celui-ci répondit: «C'est parce qu'il veut y être honoré!» Il faut savoir que la situation à ce regard était loin d'être encourageante: En effet le propriétaire de cette partie de la montagne était un vieil égoïste qui souvent n'hésitait pas à lâcher ses chiens contre les Novices qui aimaient à s'y promener durant leurs récréations. Or les autorités du Collège avaient proposé à quelques reprises au vieux grigou de lui acheter sa terre, car elles craignaient d'y voir se construire un centre de villégiature, ce qui aurait troublé profondément la vie du collège. Mais le prix demandé était exorbitant, et ce fut un particulier qui acheta le lot, et celui-ci ne voulut rien entendre des offres subséquentes des Pères de Sainte Croix. Le Frère Albéric décida alors d'enterrer une médaille de Saint Joseph, comme le Frère André l'avait fait quelques années auparavant. Finalement, le 20 juillet 1896, les Pères purent acheter la propriété convoitée.


Le Frère André était toujours disposé à aider les autres. Les élèves et leurs parents n'hésitaient pas à se confier à lui et à se recommander à ses prières. Bientôt, de plus en plus de gens en vinrent à réaliser que celles-ci étaient très efficaces. Au cours de son périple quotidien vers le bureau de Poste, le Frère s'arrêtait souvent en chemin pour visiter les malades, et il leur donnait de l'huile ayant brûlé devant la statue de saint Joseph située dans la chapelle du collège. Avant peu, les malades se mirent à répandre une rumeur: le Frère André était un saint! Dieu lui avait accordé le pouvoir de guérir! Comme le Frère continuait ses visites aux malades, il eut l'occasion d'en préparer plusieurs à faire une bonne mort, et les gens du quartier en vinrent à lui demander de s'occuper aussi de préparer les morts pour les funérailles. Un jour il arriva qu'après avoir rendu ce service à un homme décédé quelques heures plus tôt, le Frère se retira dans sa chambre pour y prier après sa journée bien chargée. Il entendit soudain un épouvantable fracas de vaisselle brisée dans le réfectoire voisin. Accouru précipitamment sur les lieux, quelle ne fut pas la surprise de notre ami de constater que tout y était en ordre! Cet incident surprenant se renouvela souvent au fil des jours, et parfois le Frère apercevait un énorme chat noir dans le réfectoire qui causait lui aussi des bruits effrayants avant de disparaître. Le bon Frère déclara à un témoin éberlué: «Je comprends maintenant qu'il s'agit du Démon qui veut me faire peur et me déranger, à cause des œuvres de charité que je fais.»


La dévotion de notre ami envers Saint Joseph augmentait pour ainsi dire quotidiennement. Un certain jour le Frère Albéric, qui s'était blessé à la jambe et était immobilisé dans sa chambre depuis un mois, se désespérait de ne pouvoir se rendre aux cérémonies en l'honneur de Saint Joseph au jour de sa fête patronale. Il fit une neuvaine au grand saint avec le Frère André, et bien que la veille son état ne s'était pas amélioré, le 19 mars il put se rendre avec joie à la chapelle! Une autre fois, il advint qu'un jeune élève se trouvait confiné au lit depuis plusieurs jours en raison d'une fièvre maligne. Lors d'une récréation, le Frère se rendit à l'infirmerie, et dit au jeune malade: «Lève-toi, petit paresseux! Tu es en parfaite santé. Va-t-en jouer dehors avec les autres!» Le garçon commença par hésiter, mais se sentant effectivement mieux il alla rejoindre ses camarades. Le Frère fut réprimandé par le médecin du collège pour ce geste «imprudent», mais quand celui-ci examina le garçon, il fut bien obligé d'admettre que l'enfant était effectivement guéri!


Quelque temps après, une épidémie de variole atteignit le collège, et l'infirmerie de l'ancien Noviciat se trouvait remplie de patients, tant Religieux qu'étudiants. Quelques-uns moururent, malgré les soins assidus prodigués par le Supérieur du collège, et par le Frère André. À un certain point, notre ami pria Saint Joseph de faire cesser l'épidémie. Dès ce moment plus personne ne fut atteint, et les malades se trouvèrent subitement guéris!


Il serait impossible de calculer exactement combien de guérisons le bon Frère obtint par ses prières. Des mourants recouvraient la santé, des cas «désespérés» étaient guéris, des jambes et des bras infirmes devenaient normaux comme par un jeu d'enfant. Parfois la cure était instantanée: «Lève-toi et marche!», mais cela pouvait aussi prendre du temps et de la persévérance, des prières et des neuvaines. Il arrivait que la guérison ne soit que partielle, mais alors le Frère donnait un avertissement: «Continuez de prier, si vous ne voulez pas perdre ce que vous avez gagné!» Un seul mot du Frère était parfois suffisant pour obtenir la guérison complète d'un malade vivant au loin! La recette du Frère était invariable: «Ayez confiance en st Joseph! Frottez la partie malsaine avec une médaille ou de l'huile de Saint Joseph.» Il allait parfois jusqu'à frotter lui-même la partie malade, et il y avait alors une guérison instantanée.


On comprend que la nouvelle du pouvoir de thaumaturge du bon Frère ne mit pas longtemps à se répandre dans Montréal. De plus en plus de gens, certains souffrant même de maladies contagieuses, se massaient littéralement dans le parloir du collège, pour être reçus par le Frère. Ils en arrivèrent même à envahir les corridors. Mais cela ne plaisait pas aux parents d'élèves, car ils craignaient que leurs garçons n'attrapent quelque maladie infectieuse. La foule des visiteurs en vint à troubler réellement la vie de l'institution; il fallait prendre des mesures pour que tout rentre dans l'ordre. Les supérieurs ordonnèrent donc au Frère de cesser de recevoir les malades. Notre ami obéit, mais pas les malades, qui continuèrent d'affluer en masse. Les supérieurs trouvèrent un compromis: Le Frère André se devrait à l'avenir de recevoir ses malades à la station de tramway de l'autre côté de la rue. Mais ceci eut pour effet que les passagers du tramway se plaignirent du danger constitué par la présence des malades, spécialement durant l'hiver quand ils se réunissaient à l'intérieur. De plus, les malades qui ne savaient rien de la nouvelle disposition, continuaient de se rendre au collège. Les supérieurs, de même que les autorités diocésaines étaient très mal à l'aise devant la situation. Mgr Bruchési, Archevêque de Montréal, se fit mettre au courant par le Provincial de la Congrégation de Sainte Croix. Apprenant que le Frère André s'était toujours montré obéissant, il dit au Provincial: «Alors laissez le faire. Si son œuvre est de Dieu elle continuera, sinon elle s'effondrera d'elle-même.»


Vers la même période, les Supérieurs avaient autorisé le bon Frère à mettre de côté l'argent reçu des élèves à qui il coupait les cheveux, et celui donné comme aumône par les fidèles, de façon à réunir une somme suffisante pour l'érection d'un petit sanctuaire à Saint Joseph. Ils lui avaient aussi permis de placer sur la montagne une petite niche abritant une statue du saint. À l'été de 1904 le Frère avait économisé $200.00, et il obtint la permission de bâtir un petit oratoire à flanc de montagne. Le Portier, maintenant âgé de soixante ans, se mit hardiment à l'ouvrage. Il fallut d'abord ouvrir une voie d'accès et acheter les matériaux de base. Les $200.00 ne durèrent pas longtemps, mais de nombreux bienfaiteurs mirent temps et argent à la disposition du saint Frère. Au mois d'octobre de la même année, un petit oratoire, suffisant à peine à contenir un autel et un espace suffisant pour le prêtre et un servant de messe, fut complété. Deux grandes portes s'ouvraient à l'avant, et permettaient aux gens d'assister à la messe de l'extérieur, où deux bancs avaient été installés sur le gazon. Mais bien sûr il était impossible aux pèlerins malades de se réunir là, et ils continuèrent donc d'aller au collège. Les Supérieurs envisagèrent alors de se débarrasser du problème en nommant le Frère au Nouveau-Brunswick, mais le Père Dion (Provincial) et un groupe de Religieux plaidèrent la cause du Frère: «Agrandissez la chapelle et chauffez-la. Les pèlerins l'utiliseront sûrement.» Les autorités du collège autorisèrent alors un groupe de laïcs à se constituer en comité, et à transformer l'oratoire pour qu'il soit accessible toute l'année. Les travaux furent complétés en novembre 1908, et le nouveau bâtiment pouvait maintenant accueillir 200 personnes à l'année longue. En 1909 un autre bâtiment fut construit, abritant un magasin d'objets pieux, un restaurant, un bureau et une salle d'attente pour Frère André et ses malades. À l'été 1910 une sacristie fut ajoutée à l'oratoire, avec une chambre à l'étage. Les Supérieurs nommèrent alors le Frère André Gardien du sanctuaire, et il logea dans la chambrette en question. C'est durant la même année que le Père Clément, professeur au collège, fut assigné comme aide au Frère André; mais le Père perdait rapidement la vue et se désespérait de ne pouvoir plus enseigner. Mais le bon Frère, reconnaissant que le Père était très utile pour calmer les âmes troublées, et bien sûr pour les confessions, ne s'en fit pas outre mesure et se mit à prier. Le lendemain, la vue du Père s'était grandement améliorée, et il put poursuivre son enseignement!


Les pèlerins vinrent au sanctuaire par centaines d'abord, et bientôt par milliers. Le Frère André passait entre huit et dix heures par jour dans son bureau, recevant trente à quarante personnes à l'heure. Au fil des années, il y eut un très grand nombre de guérisons miraculeuses, et les pèlerins exaucés laissèrent dans la chapelle des centaines et des centaines de cannes, béquilles, autres appareils, et plaques de marbre, en guise d'ex-voto. Bien que le décompte exhaustif des guérisons ait été difficile, on a pu néanmoins en consigner 435 pour la seule année 1916!


Le Frère André ne manquait jamais d'encourager et d'aviser ses malades, à une époque où déjà la société évoluait rapidement, et pas souvent pour le mieux. Il avait aussi un bon sens de l'humour, et l'utilisait fréquemment pour donner des petites leçons. Un jour il vit une femme cueillir des pommes vertes des arbres de la communauté. Celle-ci vint le voir plus tard pour être guérie de douleurs à l'estomac. Le Frère lui déclara: «Frottez-vous avec une médaille de Saint Joseph et, bien sûr, cessez de manger des pommes vertes!» À une autre femme se plaignant de ressentir constamment un poids sur la poitrine, il répondit: «Ce n'est sûrement pas votre décolleté qui vous embarrasse. Frottez-vous jusqu'à ce que le tissu s'allonge!» À une autre dame portant une robe un peu courte il demanda: «Ne craignez-vous pas de vous enfarger dans votre robe?» Il est à noter que le Frère, amant de la modestie et de la pureté, n'accepta jamais de toucher les femmes pour les guérir. Cela n'empêcha pas les mauvaises langues d'aller bon train, et de faire circuler rumeurs et calomnies odieuses au sujet du saint Religieux, ce qui causa bien des souffrances à cette âme sensible. Il s'ouvrit un jour à un de ses amis laïcs au sujet de sa peine. Mais ce soi-disant ami tourna le Frère en ridicule, et dévoila ses confidences à tout un chacun. Nouvelle croix pour notre saint! Seule sa dévotion ardente envers la Passion de Notre Seigneur put l'aider à supporter patiemment cette dure épreuve. Cette dévotion l'aidait aussi à gagner des âmes au Christ. Souvent il prenait son crucifix entre les mains, et méditait tout haut, décrivant aux pauvres pécheurs les multiples souffrances du Sauveur. Il soupirait alors, les larmes aux yeux: «Ah! Si seulement on aimait Dieu, si seulement on L'aimait comme Il nous a aimés!»


Durant les vingt dernières années de sa vie, l'œuvre de construction du grand Oratoire St-Joseph devint la dominante de ses pensées et de ses prières. Il entreprit des tournées au Canada et en Nouvelle-Angleterre pour recueillir des aumônes. Lorsqu'il parlait du bon Saint Joseph, et du projet de l'Oratoire, il amassait de nombreux et généreux dons de ses auditeurs. Lentement, mais sûrement, l'édifice de béton s'éleva au flanc du Mont-Royal. Mais vint un jour où les Supérieurs se découragèrent devant l'énormité de la tâche et les coûts croissants. Quant à lui, le bon Frère remarquait: «Je ne verrai pas l'achèvement des travaux à l'Oratoire, mais le projet se complétera. De toutes façons, ce n'est pas mon projet, c'est celui de st Joseph!» En 1931 les travaux arrêtèrent cependant, par manque de fonds, et comme la Grande Dépression débutée en 1929 se poursuivit pendant plusieurs années, le chantier en vint à une halte complète pendant une longue période. Sans toit, la future Basilique ressemblait à une gigantesque dent cassée au flanc de la montagne. En 1936, les autorités de la Congrégation de Sainte Croix se réunirent pour décider si on allait continuer, ou bien arrêter là le projet. Le Frère André les encouragea: «Mettez une statue de Saint Joseph au milieu de l'édifice. S’il veut un toit au-dessus de sa tête, il s'arrangera bien!» Ce que les Supérieurs firent le jour même. Deux mois plus tard, ils avaient reçu suffisamment de dons pour reprendre les travaux.


Bien qu'ayant alors plus de 90 ans, le bon Frère n'en continuait pas moins d'être plein de compassion, et de s'occuper de ses chers malades et de ses pauvres. Mais avec l'âge sa santé, qui avait toujours été faible, déclina rapidement, et notre ami s'épuisa plus rapidement, ce qui le rendit quelque peu irritable et nerveux. À la fin de 1936 il souffrit de gastrite aiguë, et fut transporté à l'hôpital de Saint Laurent. Début janvier 1937 il eut une thrombose et, bien que souffrant beaucoup, il remarqua à un de ses compagnons: «Comme le bon Dieu et bon. Comme Il est beau et puissant. Oui, Il doit être très beau, puisque l'âme, qui n'est qu'un rayon de Sa Beauté est si belle!» Peu après il tomba dans un coma, et les autorités de l'hôpital permirent aux malades d'entrer dans sa chambre. Ils défilèrent un à un autour de son lit, pour y faire une prière et toucher ses mains qui en avaient guéri en si grand nombre.


Finalement, le six janvier 1937, le jour de l'Épiphanie, Frère André Bessette s'éteignit en paix, muni des sacrements de l`Église. Il avait 92 ans. Il fut exposé le même jour à l'Oratoire, et les visiteurs venus lui rendre un dernier hommage affluèrent en masse compacte. Malgré la température hivernale humide et froide, la foule ne cessa de circuler autour de son cercueil, et cela dura pendant une semaine! Parmi les visiteurs il y avait beaucoup de malades, d'aveugles, de boiteux, et le Frère ne les oublia pas, car plusieurs s'en retournèrent chez eux guéris! Les visiteurs vinrent de partout au Canada, mais aussi de divers États américains: Maine, Rhode Island, Massachussets, Connecticut, New Hampshire, et Vermont. En tout et partout c'est environ un million de personnes qui cette semaine-là gravirent la pente du Mont-Royal menant à l'Oratoire St-Joseph, pour voir une dernière fois l'humble Frère de Sainte Croix. Le jour des funérailles, Mgr Limoges, Évêque de Mont-Laurier, officia, et Son Éminence le Cardinal Villeneuve, Archevêque de Québec prononça l'oraison funèbre: «Quelqu'ait été la réputation de vertu de ses enfants, l`Église insiste pour que lors de leurs funérailles des prières soient dites et des supplications faites pour les fautes que la fragilité humaine aurait pu leur faire commettre durant leur vie. Elle nous interdit de la devancer dans le jugement sur l'héroïcité de leur vertu et la certitude de leur entrée au Paradis, car c'est une prérogative qu'elle se réserve. Mais avec tout le respect que l'on doit à Notre Sainte Mère l`Église, nous pouvons dire aujourd'hui que nous célébrons la fête de l'Humilité!»


En juin 1978, le Pape Paul VI déclara le Frère André «Vénérable» et, le 23 mai 1982, le Pape Jean-Paul II le déclara «Bienheureux». Même si aujourd'hui le corps du Frère André repose dans une modeste tombe de granit noir, la puissance de son intercession n'a pas diminué pour autant, au contraire! Sur sa tombe nous pouvons lire les mots «Pauper, Servus, Humilis», c'est-à-dire: «Pauvre, Serviteur, Humble». Et cela résume bien sa vie et son idéal. En effet il a vécu dans toute sa rigueur son vœu de pauvreté: il n'était pas du tout concerné par les richesses, et remettait au service de Dieu toutes les aumônes qu'il recevait. Serviteur, il était aux ordres de tout un chacun, spécialement durant ses années comme Portier du collège, mais aussi dans son service auprès des pauvres, les consolant et priant pour eux. Humble, il l'était sans limite: acceptant humblement les réprimandes de ses supérieurs et collègues, et disant à la ronde qu'il n'était que le «petit chien de Saintt Joseph»! Donnant toujours, il ne demandait rien, et il ne voulait surtout pas que la ferveur des pèlerins le mette sur un piédestal. Il n'est pas étonnant dès lors que des millions de personnes soient venues le visiter durant sa vie et après sa mort, pour recevoir des bienfaits spirituels et matériels. Si nous pouvions imiter le Frère André même un petit peu, nous en profiterions beaucoup. Mais hélas! Notre faiblesse humaine est si grande! Demandons donc au Bienheureux Frère André de nous obtenir la grâce de le suivre dans son imitation du grand Saint Joseph!


Texte extrait du site www.sspx.ca

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Apprenez-nous la confiance dans la prière

Prière à Saint Joseph et au Bienheureux Frère André


Saint Joseph, avec toi, pour toi, nous bénissons le Seigneur. Il t'a choisi entre tous les hommes pour être le chaste époux de Marie, celui qui se tient au seuil du mystère de Sa Maternité Divine et qui, après Elle, l'accueille dans la Foi comme l'Oeuvre du Saint Esprit. Tu as donné à Jésus une paternité liégale en lien avec la lignée de David. Tu as constamment veillé sur la Mère et l'Enfant avec une sollicitude affectueuse, pour assurer leur vie et leur permettre d'accomplir leur destinée. Le Sauveur Jésus a daigné se soumettre à toi, comme un père, durant son enfance et son adolescence, et recevoir de toi l'apprentissage de la vie humaine, pendant que tu partageais sa vie dans l'adoration de son mystère. Tu demeures auprès de Lui, protèges spécialement ce peuple Canadien qui s'est placé sous ton patronage. Aide-le à s'approcher à son tour du mystère du Christ dans les dispositions de Foi, de soumission et d'amour qui ont été les tiennes. Regarde les besoins spirituels et matériels de tous ceux qui recourent à ton intercession, en particulier des familles et des pauvres de toutes pauvretés: par toi, ils sont sûrs de rejoindre le regard maternel de Marie et la main de Jésus qui les secourt.


Et toi, Bienheureux Frère André Bessette, portier du Collège et gardien de cet Oratoire, ouvre à l'Espérance tous ceux qui continuent à solliciter ton aide. Apprends-leur la confiance dans la vertu et la prière et, avec elle, le chemin de la conversion et des Sacrements. Que par toi et par Saint Joseph, Dieu continue à répandre ses bienfaits sur la Congrégation de Sainte Croix, sur tous ceux qui fréquentent cet Oratoire, sur la cité de Montréal, sur le peuple de Québec, sur tout le peuple Canadien et sur l'Eglise entière.


(Prière prononcée par le Vénérable Jean Paul II à l'Oratoire Saint Joseph de Mont Royal, le 10 septembre 1984, extraite du livre « Les prières de Jean Paul II, Ed. Bayard/La Documentation Catholique)


Bienheureux Frère André, Priez Pour Nous!
Bon Saint Joseph, Priez Pour Nous!

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Pour approfondir

Site de l'oratoire Saint Joseph de Mont Royal

www.saint-joseph.org


Site sur le Frère André

http://frere-andre.saint-joseph.org/fr


Congrégation de Sainte Croix

www.cscfrance.org


Pour suivre la Messe de Canonisation du Frère André en direct

Dimanche 17 octobre à 10 h 00, visible en ligne sur le site de la Chaine KTO

www.ktotv.com

28 septembre 2010

Le Bienheureux Frédéric Ozanam

20 septembre 2010

John Henry Newman nous enseigne la passion pour la vérité

11 septembre 2010

Le Bienheureux Bernard de Morlaas

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Le Bienheureux Bernard de Morlaas

+ en 1277

Fête le 23 mai


Le Bienheureux Bernard de Morlaas (Pyrénées Atlantiques, France), vivait au XIIIe siècle. S'étant consacré à Dieu dans l'Ordre des Frères Prêcheurs, il fut chargé, à Santarem (Portugal), de l'éducation de deux enfants voués à Saint Dominique. Ces jeunes élèves travaillaient et prenaient leur goûter dans une chapelle du couvent ornée d'une statue de la Sainte Vierge tenant sur ses bras Son Divin Fils. Un jour, cédant à leurs naïves instance, Jésus descendit des bras de Sa Mère pour partager leur petit repas; puis à son tout, Il les invita, eux et leur maître, à souper dans la maison de Son Père, pour le jour de l'Ascension. En effet, ce saint jour, le 23 mai 1277, après avoir servi la Messe au Bienheureux Bernard et communié de sa main, les deux enfants et leur maître, saisis par une sorte d'extase, s'endormirent dans le Seigneur au pied de l'autel. Ces Bienheureux sont honorés parmi les Patrons de l'École Apostolique des Frères Prêcheurs de Mazères (Ariège). La Providence semble les désigner pour Protecteurs spéciaux des écoles ou la religion occupe le premier plan, conformément aux principes d'une raison saine et éclairée.


Prière avec indulgence de 40 jours accordée par Monseigneur l'Évêque de Bayonne et une autre de 40 jours accordée par Monseigneur l'Évêque de Pamiers


O Bienheureux Bernard, puissions-nous, par votre intercession, mener une vie si pure qu'elle attire fréquemment dans nos cœurs la visite de notre Dieu. Ainsi soit-il.


Permis d'imprimer

Pierre Eugène, Évêque de Pamiers, 1er décembre 1881

3 septembre 2010

Le Bienheureux Jean Duns Scot

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Bienheureux Jean Duns Scot

1266-1308

Fête le 8 novembre

 

Le Bienheureux Jean Duns Scot est né en Irlande en l'an 1266. Les conseils et les exemples d'un oncle Franciscain éveillèrent en lui sa vocation religieuse. Il fut ordonné Prêtre en 1291 à Northampton. Il étudia, puis enseigna successivement à Paris, à Oxford et à Cambridge, et enfin revint à Paris. Partout son génie et son savoir lui acquirent une autorité. Mais il dut quitter la France pour Cologne, où son renom de science et l'autorité le suivit. Il mourut le 8 novembre 1308. Il a été béatifié par le Vénérable Jean Paul II le 20 mars 1993. Jean Duns Scot demeure l'un des théologiens les plus accrédités par l'Eglise. Il est d'ailleurs le seul dont une thèse, longtemps contestée, devint l'objet d'une définition dogmatique et fut reconnue comme Dogme de Foi. Il s'agit d'une Conception de la Très Sainte Vierge Marie, qu'il avait proclamée exemptée du péché originel. Or cette thèse du Bienheureux Docteur n'est qu'un corollaire de sa Doctrine foncière, dans laquelle il a syncrétisé les enseignements de la Révélation évangélique sur ce que nous appelons « le motif de l'Incarnation ». A savoir: l'universelle Primauté du Verbe incarné Notre Seigneur Jésus-Christ. Il a, en effet, conclu l'enseignement des apôtres, en particulier de Saint Paul et de Saint Jean que la Trinité Sainte a constitué l'Homme-Dieu et l'artisan de toute l'oeuvre divine, comme son suprême adorateur. Il est donc médiateur, et de l'adoption des enfants de Dieu et de la création et de la révélation et aussi du Salut du genre humain. La sainteté de sa vie est non moins reconnue que son génie doctrinal. Son culte a été approuvé par l'Eglise. Il est vénéré dans toute la Chrétienté, notamment à Cologne et à Lourdes. C'est l'extension de son culte à l'Eglise universelle que sollicite notre humble prière: n'hésitons pas à la présenter à Dieu, ni à réclamer l'intercession du Bienheureux Jean Duns Scot auprès de Celui qu'il a si magnifiquement glorifié. De nombreuses grâces ont été obtenues par son intercession et des faveurs miraculeuses ont étés retenues pour son procès de Canonisation. N'hésitons pas à recourir à lui.

 

Prière pour solliciter la Canonisation du Bienheureux Jean Duns Scot

 

O Dieu qui avez gratifié d'une telle Sagesse le Bienheureux Frère Jean, notre Frère et notre Maître, qu'il a su reconnaître et proclamer de Votre bien-aimé Fils Jésus, la primauté universelle sur Votre Oeuvre, et par conséquence l'Immaculée Conception de Sa Mère Marie, daignez accorder à vos serviteurs qui très humblement vous en supplient, de voir enfin Votre Eglise professer la doctrine et vénérer la Sainteté du Bienheureux Jean, à la Gloire de Votre Nom, Vous qui vivez avec ce même Fils et le Saint Esprit, pour les siècles et les siècles. Amen.

 

Permis d'Imprimer

Paris, 31 novembre 1956

P. Girard, V.G.

 

Les personnes qui penseraient avoir ainsi obtenu de son patronage quelques faveurs signalées, sont priées d'en avertir

 

La Curie Généralice des Frères Mineurs

25 Via Santa Maria Mediatrice

00165 Roma Italia

postgen@ofm.org

 

Télécharger le texte de cette prière (pdf) en cliquant ici

22 août 2010

Neuvaine à la Bienheureuse Teresa de Calcutta

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Neuvaine à la Bienheureuse Teresa de Calcutta

Très chers amis, lecteurs et abonnés du blog Images Saintes,

A l'occasion de l'anniversaire du Centenaire de la naissance de la Bienheureuse Teresa de Calcutta, je vous invite à réciter une neuvaine pour préparer sa fête liturgique qui est célébrée le 5 septembre, la Neuvaine commencera le le Vendredi 27 août prochain pour se terminer le 4 septembre. Je vous invite à me faire parvenir le récit des grâces que vous aurez reçues par l'intercession de la Bienheureuse Teresa de Calcutta, et je les transmettrait à la postulation.

Fraternellement,

Franck Monvosisin, rédacteur du Blog Images Saintes.

Première partie

La Bienheureuse Teresa de Calcutta

« Viens, sois ma lumière »

1910-1997


« Par mon sang, je suis albanaise. Par ma nationalité, indienne. Par ma foi, je suis une religieuse catholique. Pour ce qui est de mon appel, j’appartiens au monde. Pour ce qui est de mon cœur, j’appartiens entièrement au Cœur de Jésus ». Petite de stature, avec une foi solide comme le roc, Mère Teresa de Calcutta, se vit confier la mission de proclamer la soif infinie de l’amour de Dieu pour l’humanité, en particulier pour les plus pauvres des pauvres, « Dieu aime toujours le monde et Il nous envoie, vous et moi, pour être son amour et sa compassion auprès des pauvres ». C’était une âme remplie de la lumière du Christ, brûlante d’amour pour lui et consumée d’un seul désir: « apaiser sa soif d’amour et des âmes ».


Cette messagère lumineuse de l’amour de Dieu est née le 26 août 1910 à Skopje, une ville située aux croisements de l’histoire des Balkans. Cadette de Nikola et Drane Bojaxhiu, elle fut appelée Gonxha Agnès; elle reçut sa première communion à l’âge de cinq ans et demi et fut confirmée en novembre 1916. Le jour de sa première communion, elle fut remplie d’un grand amour pour les âmes. La mort soudaine de son père quand elle avait environ huit ans, laissa la famille dans une condition financière difficile. Drane éleva ses enfants avec amour et fermeté, influençant beaucoup le caractère et la vocation de sa fille. La formation religieuse de Gonxha fut soutenue par la paroisse jésuite très active du Sacré Cœur dans laquelle elle était bien engagée. A l’âge de dix-huit ans, poussée par le désir de devenir missionnaire, Gonxha quitte sa maison en septembre 1928 pour rentrer à l’Institut de la Vierge Marie, connu sous le nom de Sœurs de Lorette, en Irlande. Là, elle reçut le nom de Sœur Mary Teresa, après Sainte Thérèse de Lisieux. En décembre, elle part pour l’Inde, et arrive à Calcutta le 6 janvier 1929. Après avoir fait ses premiers vœux en mai 1931, Sœur Teresa fut envoyée à la communauté de Loretto Entally à Calcutta et enseigna à l’école de filles, Sainte Marie. Le 24 mai 1937, Sœur Teresa fit ses vœux perpétuels devenant, comme elle disait, « l’épouse de Jésus pour « toute l’éternité ».


A partir de ce moment-là, elle fut appelée Mère Teresa. Elle continua à enseigner à Sainte Marie et en 1944 devint la directrice de l’école. Les vingt années de Mère Teresa à Lorette furent remplies d’une joie profonde, elle était très pieuse, aimant profondément ses sœurs et ses élèves. Remarquée pour sa charité, sa générosité et son courage, sa résistance au travail et douée d’un talent naturel pour l’organisation, elle vécut sa consécration à Jésus, au milieu de ses compagnes, avec joie et fidélité. Le 10 septembre 1946, en route pour sa retraite annuelle à Darjeeling, Mère Teresa reçut dans le train son « inspiration », son « appel dans l’appel ». Ce jour-là, d’une manière qu’elle n’expliquera jamais, la soif de Jésus d’aimer et sa soif pour les âmes prit possession de son cœur et le désir de satisfaire cette soif devint la motivation de sa vie. Au cours des semaines et des mois suivants, Jésus lui révéla, par des locutions intérieures et des visions, le désir de son cœur d’avoir « des victimes d’amour », qui « diffuseraient son amour sur les âmes ». Il la suppliait « Viens, sois ma lumière ». « Je ne peux y aller seul ». Il lui révéla sa douleur devant la négligence envers les pauvres, son chagrin d’être ignoré d’eux et son immense désir d’être aimé par eux. Il demanda à Mère Teresa d’établir une communauté religieuse, les Missionnaires de la Charité, dédiée au service des plus pauvres d’entre les pauvres.


Presque deux ans d’épreuves et de discernement passèrent avant que Mère Teresa ne reçoive la permission de commencer. Le 17 août 1948, elle se revêtit pour la première fois de son sari blanc, bordé de bleu et passa les portes de son couvent bien-aimé de Lorette pour entrer dans le monde des pauvres. Après un stage de courte durée chez les Sœurs de la Mission Médicale à Patna, Mère Teresa retourna à Calcutta et trouva un logement temporaire chez les Petites Sœurs des Pauvres. Le 21 décembre, elle alla pour la première fois dans les bidonvilles. Elle visita quelques familles, lava les plaies de plusieurs enfants, prit soin d’un vieil homme malade allongé dans la rue et d’une femme tuberculeuse mourant de faim. Elle commençait chaque journée en communion avec Jésus dans l’Eucharistie et puis elle sortait, le chapelet à la main, pour le trouver et le servir dans « les rejetés, les mal-aimés, les négligés ». Après quelques mois, ses anciennes élèves la rejoignèrent une par une. Le 7 octobre 1950, la nouvelle congrégation des Missionnaires de la Charité était officiellement établie dans l’Archidiocèse de Calcutta. Au début des années 1960, Mère Teresa commença à envoyer ses sœurs dans d’autres régions de l’Inde. L’approbation accordée par le Pape Paul VI en février 1965 l’encouragea à ouvrir une maison au Venezuela. Ce fut bientôt suivi par des fondations à Rome et en Tanzanie et finalement, sur tous les continents. Commençant en 1980 et continuant à travers les années 1990, Mère Teresa ouvrit des maisons dans presque tous les pays communistes, y compris l’ancienne Union Soviétique, l’Albanie et Cuba. Afin de mieux répondre aux besoins physiques aussi bien que spirituels des pauvres, Mère Teresa fonda Les Frères Missionnaires de la Charité en 1963, en 1976 la branche contemplative des sœurs, en 1979 les Frères Contemplatifs, et en 1984 les Pères Missionnaires de la Charité. Cependant son inspiration n’était pas limitée à ceux qui avaient une vocation religieuse. Elle forma les Coopérateurs de Mère Teresa et les Coopérateurs Malades et Souffrants, personnes de fois et nationalités différentes avec qui elle partageait son esprit de prière, de simplicité, de sacrifice et son apostolat pour les humbles travaux d’amour.


Cet esprit inspira plus tard les Laïques Missionnaires de la Charité. En réponse aux demandes de beaucoup de prêtres, en 1981 Mère Teresa commença aussi le mouvement Corpus Christi pour les prêtres, traçant un « petit chemin de sainteté » pour ceux qui désirent partager son charisme et son esprit. Durant ces années de croissance rapide, le monde commença à tourner son regard vers Mère Teresa et le travail qu’elle avait commencé. Elle reçut de nombreux prix pour honorer son travail, en commençant par le prix indien Padmashri en 1962 et le Prix Nobel de la Paix en 1979, alors que les médias, avec un intérêt grandissant, commençaient à suivre ses activités. Elle reçut tout cela « pour la gloire de Dieu et au nom des pauvres ». L’ensemble de la vie et de l’œuvre de Mère Teresa témoignent de la joie d’aimer, de la grandeur et dignité de chaque être humain, de la valeur de chaque petite chose faite avec foi et avec amour, et, par-dessus tout, de l’amitié avec Dieu.


Mais il y avait un autre côté héroïque de cette grande femme qui fut révélé seulement après sa mort. Cachée aux yeux de tous, cachée même à ses plus proches, sa vie intérieure fut marquée par l’expérience d’un sentiment profond, douloureux et constant d’être séparée de Dieu, même rejetée par lui, accompagné d’un désir toujours croissant de son amour. Elle appela son expérience intérieure, « l’obscurité ». La « nuit douloureuse » de son âme qui débuta à peu près au moment où elle commençait son travail pour les pauvres et qui continua jusqu’à la fin de sa vie, conduisit Mère Teresa à une union toujours plus profonde avec Dieu. A travers cette obscurité, elle participa mystiquement à la soif de Jésus dans son désir d’amour douloureux et ardent, et elle partagea la désolation intérieure des pauvres. Durant les dernières années de sa vie, malgré des problèmes de santé de plus en plus sérieux, Mère Teresa continua à gouverner sa congrégation et à répondre aux besoins des pauvres et de l’Eglise.


En 1997, les sœurs de Mère Teresa étaient au nombre d’environ 4000 et étaient établies dans 610 fondations réparties dans 123 pays du monde. En mars 1997, elle bénit la nouvelle supérieure générale des Missionnaires de la Charité récemment élu et elle effectua encore un voyage à l’étranger. Après avoir rencontré le Pape Jean Paul II pour la dernière fois, elle rentra à Calcutta et passa ses dernières semaines à recevoir des visiteurs et à enseigner es sœurs. Le 5 septembre fut le dernier jour de la vie terrestre de Mère Teresa. Elle reçut du gouvernement de l’Inde les honneurs de funérailles officielles et son corps fut enterré dans la Maison Mère des Missionnaires de la Charité. Sa tombe devint rapidement un lieu de pèlerinage et de prière pour les gens de toutes fois, riches et pauvres. Mère Teresa laissa le testament d’une foi inébranlable, d’un espoir invincible et d’une charité extraordinaire. Sa réponse à la cause de Jésus, « Viens sois ma lumière », fit d’elle une Missionnaire de la Charité, une « mère pour les pauvres », un symbole de compassion pour le monde et un témoignage vivant de la soif d’amour de Dieu. Moins de deux ans après sa mort, dû à la réputation de sainteté largement répandue de Mère Teresa et au rapport des faveurs reçues, le Pape Jean Paul II permit l’ouverture de sa cause de canonisation. Le 20 décembre 2002, il approuva les décrets de ses vertus héroïques et miracles. Mère Teresa a été Béatifiée le 19 octobre 2003, par le Vénérable Jean Paul II.


Texte extrait du site du Saint Siège

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Deuxième partie

Neuvaine à la Bienheureuse Teresa de Calcutta

Dieu parle dans le silence

Avant de commencer à prier, recherchez un endroit qui vous aidera à prier, de préférence une église ou une chapelle devant le Saint Sacrement. Faites silence en vous car Dieu est l'ami du silence. Dieu nous attend toujours dans le silence, pour nous parler et nous écouter. « Dans le silence de nos cœurs, Dieu parle de Son Amour; avec notre silence, nous permettons à Jésus de nous aimer ». (Mère Teresa) Lisez quelques unes ou toutes les citations du jour et permettez qu'elles vous imprègnent votre cœur. Méditez les paroles de Mère Teresa pendant un moment et laissez l'une de ses pensées grandir dans votre cœur et vous accompagner toute la journée. Unissez-vous à tous vos frères et sœurs à travers le monde qui souffrent dans l'obscurité et la peine, puis récitez avec ferveur la Prière à la Bienheureuse Teresa de Calcutta. Vous pouvez aussi faire un acte concret d'amour envers une personne de votre famille, de votre communauté, ou de votre voisinage, afin de vivre plus profondément l'esprit et le message de Mère Teresa durant la Neuvaine.

Prière à la Bienheureuse Teresa de Calcutta

Bienheureuse Teresa de Calcutta, tu as permis à l’amour assoiffé de Jésus sur la Croix de devenir une flamme vivante en toi, et ainsi tu es devenue la lumière de son amour pour tous. Obtiens pour moi du Cœur de Jésus… (Mentionner ici l’intention pour laquelle vous priez). Apprends-moi à permettre à Jésus de pénétrer et de posséder tout mon être si entièrement que ma vie aussi puisse rayonner sa lumière et Son amour sur les autres. Amen.

Cœur Immaculé de Marie, cause de notre joie, priez pour nous.

Bienheureuse Teresa de Calcutta, priez pour nous.

Premier jour

Connaître le Dieu vivant

« Connaissez-vous vraiment Jésus vivant, non à partir de livres, mais en étant avec Lui dans votre cœur? »

« Suis-je convaincu de l'Amour du Christ pour moi et du mien pour Lui? Cette conviction est le roc sur lequel est bâtie la sainteté. Que devons-nous faire pour avoir cette conviction? Nous devons connaître Jésus, aimer Jésus, servir Jésus. La connaissance vous rendra fort comme la mort. Nous connaissons Jésus par la Foi: en méditant Sa Parole dans les Ecritures, en L'écoutant parler à travers Son Eglise et à travers l'intime union de la prière ».

« Cherchez-Le dans le Tabernacle. Fixez vos yeux sur Lui qui est la Lumière. Approchez votre cœur tout près de Son Cœur Divin et demandez-Lui de vous accorder la grâce de Le connaître ».

Pensée pour la journée: « Ne cherchez pas Jésus dans les terres lointaines. Il n'y est pas: Il est près de vous, Il est en vous ».

Demandez la grâce de connaître intimement Jésus.

Récitez la prière à la Bienheureuse Teresa.

Deuxième jour

Jésus vous aime

« Suis-je convaincu de l'amour du Christ pour moi et du mien pour Lui? Cette conviction est comme la lumière du soleil qui fait monter la sève de vie et éclore les bourgeons de sainteté. Cette conviction est le roc sur lequel est bâtie la Sainteté ».

« Le Démon peut essayer d'utiliser les blessures de la vie et parfois nos propres erreurs, pour vous donner le sentiment qu'il est impossible que Jésus vous aime réellement, qu'Il est vous est réellement attaché. C'est un danger pour nous tous. Et c'est si triste, car c'est complètement contraire à ce que Jésus veut réellement, attend de vous dire.... Il vous aime toujours, même lorsque vous ne vous en sentez pas dignes ».

« Jésus vous aime tendrement, vous êtes précieux pour Lui. Tournez-vous vers Jésus avec une grande confiance, laissez-vous aimer par Lui. Le passé appartient à Sa Miséricorde, l'avenir à Sa Providence et le présent à Son Amour ».

Pensée pour la journée: « N'ayez pas peur, vous êtes précieux pour Jésus: Il vous aime ».

Demandez la grâce d'être convaincu de l'Amour inconditionnel et personnel de Jésus pour vous.

Récitez la prière à la Bienheureuse Teresa.

Troisième jour

Entendez Le vous dire: « J'ai soif »

« Dans Son Agonie, dans Sa Souffrance, dans Sa Solitude, Il a dit très clairement: « Pourquoi M'as-Tu abandonné? » Il était si terriblement seul et abandonné et souffrant sur la Croix... A ce moment le plus difficile, Il s'est écrié: « J'ai soif! »... Et les gens ont pensé qu'Il avait une soif ordinaire et Lui ont donné du vinaigre; mais ce n'était pas de cela dont Il avait soif, c'était de notre amour, de notre affection, de cet attachement intime à Lui et de ce partage de Sa Passion. Et c'est étrange qu'Il est employé un tel mot. Il a utilisé « J'ai foi », au lieu de « Donne-Moi ton amour »... La soif de Jésus sur la Croix n'est pas imagination. Cet fût une parole: « J'ai soif ». Ecoutons-Le me le dire et vous le dire... C'est vraiment un don de Dieu ».

« Si vous écoutez avec votre cœur, vous entendrez, vous comprendrez.... Tant que vous ne savez pas, au plus profond de vous-même, que Jésus a soif de vous, vous ne pouvez pas commencer à savoir qui Il veut être pour vous. Ou qui Il veut que vous soyez pour Lui ».

« Suivez Ses traces à la recherche des âmes. Portez-Le, Lui et Sa Lumière dans les maisons des pauvres, particulièrement aux âmes qui en ont le plus besoin. Répandez la Charité de Son Cœur où que vous alliez et apaisez ainsi Sa soif pour les âmes ».

Pensée pour la journée: « Rendez-vous compte! Dieu a soif que, vous et moi, nous nus offrions pour étancher Sa soif ».

Demandez la grâce de comprendre le cri de soif de Jésus.

Récitez la prière à la Bienheureuse Teresa.

Quatrième jour

La Vierge Marie vous aidera

« Comme nous avons besoin de Marie pour nous apprendre ce que signifie étancher l'Amour assoiffé de Dieu pour nous, que Jésus est venu nous révéler! Elle le fit d'une si belle manière. Oui, Marie à permis à Dieu de prendre possession de sa vie par sa pureté, son humilité, son amour fidèle... Cherchons à grandir, sous la conduite de notre Mère du Ciel, dans ces trois attitudes intérieures importantes à l'âme qui réjouissent le Cœur de Dieu et Le rendent capable de s'unir à nous, dans et à travers Jésus, par le pouvoir de l'Esprit Saint. C'est en faisant ainsi que, comme Marie notre Mère, nous permettrons à Dieu de prendre possession de tout notre être, et qu'à travers nous, Dieu pourra étendre son Amour Assoiffé à tous ceux que nous rencontrerons, particulièrement les pauvres ».

« Si nous nous tenons auprès de la Vierge Marie, elle nous donnera son esprit de confiance aimante, d'abandon total et de joie ».

Pensée pour la journée: « Comme nous devons rester près de Notre Dame, elle qui a compris la profondeur de l'Amour Divin qui lui fut révélé alors qu'elle se tenait au pied de la Croix et entendait Jésus crier: « J'ai soif ».

Demander la grâce d'apprendre de Notre Dame à étancher la soif de Jésus comme elle le fit.

Réciter la Prière à la Bienheureuse Teresa.

Cinquième jour

Faites aveuglément confiance en Jésus

« Faites confiance au Bon Dieu qui nous aime, qui prend soin de nous, qui voit tout, qui connaît tout, qui peut tout faire pour mon bien et le bien des âmes ».

« Aimez-Le en toute confiance sans regarder en arrière, sans peur. Donnez-vous entièrement à Jésus. Il se servira de vous pour accomplir de grandes choses à condition que vous croyiez en Lui, ayez confiance en Lui, avec une confiance aveugle et absolue, parce qu'Il est Jésus ».

« Jésus ne change jamais... Faites-Lui confiance avec amour, faites-Lui confiance avec un grand sourire, croyant toujours qu'Il est le Chemin vers le Père, qu'Il est la lumière de ce monde de ténèbres ».

« En toute sincérité, nous devons être capables de lever les yeux et de dire: « Je puis tout en celui qui me fortifie ». Forts de cette affirmation de Saint Paul, vous devez avoir une confiance certaine en faisant votre travail, ou plutôt le travail de Dieu, bien, efficacement et même parfaitement, avec Jésus et pour Jésus. Soyez aussi convaincus que par vous-mêmes vous ne pouvez rien faire, rien avoir, sauf le péché, la faiblesse et la misère; que tous les dons de la nature et de la grâce que vous avez, vous les tenez de Dieu ».

« Marie a aussi montré cette confiance totale en Dieu, en acceptant d'être utilisée pour Son plan de Salut en dépit de son insignifiance, car elle savait que Lui qui était Tout-Puissant, pouvait faire de grandes choses en elle et à travers elle. Elle a fait confiance. Une fois qu'elle lui a dit « oui », terminé. Elle n'a jamais douté ».

Pensée pour la journée: « La confiance en Dieu peut tout. C'est de notre vide et de notre petitesse don Dieu a besoin et non de notre plénitude ».

Demandez la grâce d'avoir une confiance inébranlable dans la puissance de Dieu et dans Son Amour pour vous et pour tous.

Récitez la Prière à la Bienheureuse Teresa.

Sixième jour

L'amour véritable est abandon

« « J'ai soif » n'a aucun sens sauf si, dans un abandon total, je donne tout à Jésus ».

« Comme il est difficile de conquérir Dieu! Nous nous donnons à Dieu, alors Dieu est à nous; et il n'y a rien de plus à nous que Dieu. Car si nous nous abandonnons à Lui, nous Le possèderons comme Il se possède Lui-même; c'est à dire que nous vivrons Sa propre vie. La monnaie avec laquelle Dieu récompense notre abandon est Lui-même. Nous devenons dignes de Le posséder quand nous nous abandonnons à Lui de manière surnaturelle. Le véritable amour est abandon. Plus nous aimons, plus nous nous abandonnons ».

« Souvent vous voyez alignés des fils électriques, petits et gros, neufs et vieux, bon marché et coûteux. Sauf si et jusqu'à ce que le courant passe, il n'y aura aucune lumière. Le fil c'est vous et moi. Le courant, c'est Dieu. Nous avons le pouvoir de laisser passer le courant à travers nous, de le laisser nous utiliser et de produire la lumière du monde, Jésus; ou de refuser d'être utilisés et de permettre aux ténèbres de se répandre. La Vierge Marie a été le fil le plus merveilleux. Elle a permis à Dieu de la remplir jusqu'à ras-bord, et ainsi, par son abandon, « Qu'il me soit fait selon Votre Parole », elle est devenue pleine de grâce. Et naturellement, dès qu'elle fut remplie par ce courant, la grâce de Dieu, elle partit en hâte chez Élisabeth raccorder le fil, Jean, au courant Jésus ».

Pensée du jour: « Permettez à Dieu de vous utiliser sans vous consulter ».

Demandez la grâce d'abandonner toute votre vie à Dieu.

Récitez la prière à la Bienheureuse Teresa.

Septième jour

Dieu aime celui qui donne avec joie

« Pour apporter la joie au plus profond de notre âme, le Bon Dieu s'est donné Lui-même à nous... La joie n'est pas seulement une question de tempérament. Au service de Dieu et des âmes, c'est toujours difficile, raison supplémentaire pour essayer de l'acquérir et de la faire grandir dans nos coeurs. La joie est prière, la joie est force, la joie est amour. La joie est un filet d'amour avec lequel vous pouvez prendre beaucoup d'âmes. Dieu aime celui qui donne avec joie. Il donne encore plus, celui qui donne avec joie. Si dans le travail vous avez des difficultés et si vous les acceptez avec joie, avec un grand sourire, dans cela comme dans toutes choses, les autres verront vos bonnes oeuvres et glorifieront le Père. La meilleure façon de montrer votre gratitude à Dieu et aux hommes est de tout accepter avec joie. Un cœur joyeux est la conséquence naturelle d'un cœur brûlant d'amour ».

« Sans joie il n'y a pas d'amour, et l'amour sans joie n'est pas l'amour véritable. Nous avons donc besoin d'apporter cet amour et cette joie dans le monde d'aujourd'hui ».

« La joie était aussi la force de la Vierge Marie. La Vierge Marie a été la première Missionnaire de la Charité. Elle a été la première à recevoir Jésus physiquement et à porter Jésus aux autres; et elle est partie en hâte. Seule la joie pouvait lui donner cette force et cette rapidité pour partir faire le travail d'une servante ».

Pensée du jour: « La joie est le signe de l'union avec Dieu, de la présence de Dieu. La joie est amour, la conséquence naturelle d'un cœur brûlant d'amour ».

Demandez la grâce de garder la joie d'aimer et de partager cette joie avec tous ceux que vous rencontrez.

Récitez la prière à la Bienheureuse Teresa.

Huitième jour

Jésus s'est fait le Pain de Vie et Celui qui a faim

« Nos oeuvres de Charité ne sont rien d'autre que le débordement de notre amour pour Dieu jaillissant du fond de nous-mêmes. Aussi, celui qui est le plus uni à Lui, aime le plus son prochain ».

« Notre activité n'est vraiment apostolique que dans la mesure ou nous Lui permettons d'agir en nous et à travers nous, avec Sa puissance, avec Son désir, avec Son Amour. Nous devons devenir saints, non parce que nous voulons nous sentir Saints, mais parce que le Christ doit être capable de vivre pleinement Sa vie en nous ».

« Dépensons-nous avec Lui et pour Lui. Permettez-Lui de voir avec vos yeux, parler avec votre langue, travailler avec vos mains, marcher avec vos pieds, penser avec votre tête et aimer avec votre cœur. N'est-ce pas là l'union parfaite, une prière continuelle d'amour? Dieu est notre Père aimant. Laissez votre lumière d'amour briller tellement devant les hommes que voyant vos bonnes oeuvres (le nettoyage, le balayage, la cuisine, l'amour pour votre mari et vos enfants), ils puissent glorifier le Père ».

« Soyez saints. La Sainteté est le chemin le plus facile pour étancher la soif de Jésus, la Sienne pour vous et la vôtre pour lui ».

Pensée du jour: « Crois que Lui, Jésus, est sous l'apparence du Pain et que Lui, Jésus est dans celui qui a faim, qui est nu, le malade, l'isolé, celui qui n'est pas aimé, le sans-logis, le démuni, le désespéré ».

Demandez la grâce de voir Jésus dans le Pain de Vie et de Le servir dans les pauvres sous Son déguisement de détresse.

Récitez la Prière à la Bienheureuse Teresa.

Neuvième jour

La Sainteté est Jésus vivant et agissant en moi

« Quoi que tu fasses, quand j'avais faim tu m'as donné à manger, quand j'avais soif tu m'as donné à boire. Quand j'étais fatigué, tu m'as aidé à trouver du repos, quand j'avais peur tu m'as ôté toute mon angoisse. Quand j'étais petit tu mas appris à lire, quand j'étais seul tu m'as donné de l'amour. Quand j'étais en prison tu es venu dans ma cellule, quand j'étais à l'hôpital tu m'as soigné. Quand j'étais dans un pays étranger tu m'as accueilli, quand j'étais au chômage tu m'as cherché du travail. Quand j'étais vieux tu m'as offert ton sourire, quand j'étais sans repos tu m'as patiemment écouté. Quand j'étais blessé dans la bataille tu as pansé mes plaies, quand j'aspirais à la bonté tu m'as tenu la main. Quand on se moquait de moi tu étais à mes côtés, quand j'étais heureux tu as partagé ma joie. Quand j'étais sans abri tu m'as ouvert ta porte, quand j'étais nu tu as donné ton vêtement ».

« La plus grande maladie actuelle n'est pas la lèpre ou la tuberculose mais le sentiment d'être indésirable, mal-aimé et abandonné de tous. Le plus grand péché est l'absence d'amour et de charité, la terrible indifférence au prochain qui, au bord de la route, est en butte à l'exploitation, la corruption, l'indigence et la maladie. ... Que le Christ fasse passer sa lumière et sa vie en nous et, à travers nous, dans le monde de la misère. Que les pauvres, en nous voyant, soient attirés vers le Christ et l'invitent à entrer chez eux dans leurs vies ».

« Il s'est fait pain de vie afin de rassasier notre faim d'amour ».

Pensée du jour: « La Charité envers les autres est le chemin le plus sûr pour une grande sainteté ».

Demandez la grâce de devenir un saint.

Récitez la prière à la Bienheureuse Teresa.

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Prière pour la canonisation de la Bienheureuse Teresa de Calcutta

Jésus, Vous avez fait de Mère Teresa un exemple inspirant d’une foi profonde et d’une charité brulante, une témoin extraordinaire du chemin vers l’enfance spirituelle et une éducatrice hors du commun de la valeur et de la dignité de chaque vie humaine. Accordez-nous qu’elle soit vénérée et imitée comme une des saintes canonisées de l’Église. Écoutez les demandes de tous ceux qui sollicitent son intercession, et spécialement la grâce dont je Vous implore (précisez la faveur pour laquelle vous priez). Qu’à son exemple nous répondions à Votre soif d’amour exprimée sur la Croix, en témoignant d’une charité joyeuse envers Vous caché derrière les traits de détresse du plus pauvre des pauvres, en particulier les moins aimés et les moins désirés. Cette prière nous la faisons en Votre nom par l’intercession de Marie, Votre Mère et notre Mère. Amen.

Avec approbation ecclésiale.

Veuillez faire connaitre les faveurs ou miracles reçu par l’intercession de Mère Térésa de Calcutta à

The Postulator 54  A.J.C. Bose Road, Calcutta

700016 - INDIA

ou Missionaries della Carità, Piazza San Gregorio al Celio 2

00184 Roma  Italia

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Pour approfondir

Site officiel du Centre Mère Teresa de Calcutta

www.motherteresa.org

Site de la Postulation de Mère Teresa

www.motherteresacause.info

Site des Frères Missionnaires de la Charité

http://sites.google.com/site/freresmissionnairesdelacharite

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