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saint sacrement
31 mai 2013

Le Mois du Saint Sacrement

Le Mois du Très Saint Sacrement

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Sixième jour

Le Samedi dans l'Octave

 

O Lumière Bienheureuse,

Venez remplir jusqu'à l'intime

Le cœur de tous vos fidèles.

Je Vous salue Marie.

 

L'âme fidèle ne devrait jamais se lasser de contempler le bienfait de la présence réelle. Tout lui rappelle ce Mystère d'une incompréhensible charité. Le culte catholique, quelle est sa fin ! N'est-ce pas la Sainte Eucharistie ! Toute la liturgie, à quoi se rapporte-t-elle ? La Divine Eucharistie, Jésus-Christ présent dans nos Eglises, sur l'Autel, dans le Saint Tabernacle ; c'est la pensée constante de l'Eglise dans tout ce qu'elle dit à Dieu, dans tout ce qu'elle enseigne à ses enfants. Mais pourquoi la présence réelle ! Ne pourrait-on pas sonder la pensée de Dieu dans l'institution de cet adorable Mystère ? Pourquoi Jésus-Christ, après son Ascension, a-t-il voulu être au milieu de nous, vivre avec les hommes, toujours, partout, avec tous ?

Jésus-Christ est venu dans le monde en qualité de Médiateur et de Prêtre. Pendant sa vie mortelle, il n'a cessé d'offrir à son Père, des adorations et des hommages, des supplications et des prières, jusqu'à ce que, le dernier jour étant venu, il consomma son sacrifice, par l'immolation de son Corps, l'effusion de son Sang, le don de sa Vie. Ecoutons Saint Paul: « Dans les jours de sa chair, ayant offert à son Père avec un grand cri et avec larmes, ses prières et ses supplications, il a été exaucé ». Le même Apôtre nous dit: « Dieu était déjà dans Jésus-Christ, réconciliant le monde avec soi, n'imputant plus au monde ses péchés » Voilà donc le vrai propitiatoire de la nouvelle alliance, Jésus-Christ !... Dieu était dans lui, et par chacun de ses actes, chacune de ses douleurs, il réconciliait le monde avec lui, ne lui imputant plus ses péchés, mais lui accordant le pardon et la miséricorde, en vue des mérites infinis de son Fils. Le même Apôtre nous dit encore en parlant de Jésus-Christ : « Il a plu à Dieu de réconcilier toutes choses par lui et en lui-même, tant ce qui est sur la terre que ce qui est au Ciel. Il nous a rendus dignes d'avoir part au sort et à l'héritage des Saints ; il nous a arrachés de la puissance des ténèbres, et nous a fait passer dans le royaume de son Fils bien-aimé, par le Sang duquel nous avons été rachetés et nous avons reçu la rémission de nos péchés ».

Après avoir consommé cette œuvre de l'infinie miséricorde, Jésus, le Pontife éternel, entre dans le Ciel où il est encore notre Médiateur, Toujours vivant pour intercéder pour nous. Mais il a été écrit : « Le Très-haut l'a juré, et il ne révoquera point son serment : vous êtes le prêtre éternel selon l'ordre de Melchisédech ». Or, comment ces paroles ont-elles leur accomplissement? Melchisédech nous dit Saint Paul, était l'image du Fils de Dieu. Le jour où le Sauveur consacra pour la première fois le pain et le vin, il fut établi Prêtre éternel selon l'ordre de Melchisédech ; et c'est dans le Sacrement d'Amour qu'il remplit encore, tous les jours, les fonctions de son Divin Sacerdoce, et qu'il continue à réconcilier l'homme avec Dieu.

Jésus-Christ est donc le véritable Prêtre de la Nouvelle Alliance, et comme Il demeure éternellement, Il possède un Sacerdoce qui est éternel. C'est pourquoi Il est toujours vivant pour intercéder pour nous. C'est dans le Sacrement adorable de l'Eucharistie que je trouve ce Pontife Saint, Innocent, sans souillure, séparé des pécheurs, plus élevé que les Cieux, Médiateur de la Nouvelle Alliance, dont le Sang parle d'une manière bien plus éloquente ce celui d'Abel. Voilà donc ce Prêtre Éternel qui, en entrant pour la première fois dans le monde, avait dit à son Père : « Vous n'avez point voulu d'Hostie, ni d'oblation, mais vous m'avez formé un corps. Vous n'avez point agréé les holocaustes, ni les sacrifices pour le péché. Alors j'ai dit : « Me Voici, je viens selon ce qui est écrit de moi pour faire votre volonté ». Je vous adore, ô Souverain Prêtre de la nouvelle alliance !

 

Premier point

Jésus-Christ intercède pour nous dans la Sainte Eucharistie

 

Répétons les paroles de Saint Paul, et appliquons-les à l'auguste Sacrement de l'Autel. Nous dirons alors : Dans sa vie Eucharistique, Jésus-Christ offre à son Père des supplications et des prières et ces prières pour l'Eglise, pour tous les fidèles, pour le monde entier, montent vers le Trône de Dieu comme un parfum qui réjouit le Ciel, comme un encens d'une agréable odeur. Du fond de son Tabernacle, Jésus-Christ crie vers son Père et demande grâce pour les pécheurs, et Dieu ouvre en faveur de l'homme le trésor de ses Miséricordes ! Quand il était sur la terre, Jésus-Christ se retirait bien souvent dans un lieu désert pour y passer la nuit en prières. Le Tabernacle, voilà le désert, voilà la nouvelle solitude que mon Sauveur a choisie pour prier en ma faveur. Quelle pensée consolante ! Je regarde le Saint Autel, et je me dis à moi-même : le Sauveur est là, continuant de faire pour moi l'office de Médiateur. Un Dieu homme prie pour moi ! Les gémissements, les supplications, de la Crèche, du Jardin de Gethsémani, du Calvaire, partent à chaque instant de ce Sanctuaire et montent vers le Trône de Dieu. La conversion des pécheurs, la persévérance des justes, leurs progrès dans le bien, tout est dû aux prières du Prêtre éternel qui ne cesse d'intercéder pour les hommes. Oh ! Comme je prierai avec confiance au pied des Saints Autels ! Ma prière unie à celle de Jésus pénétrera les Cieux ; elle sera toute puissante !

 

Deuxième point

Jésus-Christ offre Son Cœur dans la Sainte Eucharistie

 

Lorsque Jésus-Christ était dans le monde, Dieu était dans Jésus-Christ réconciliant le monde avec soi. Ce Mystère s'accomplissait à chaque instant, parce que Jésus-Christ ne cessait de présenter à son Père les sentiments parfaits de son Cœur, et Dieu acceptait cet hommage, il en était glorifié, il oubliait la malice de l'homme. Dans l'adorable Tabernacle, ce Mystère d'Amour continue. Jésus-Christ est dans la Sainte Eucharistie offrant à son Père ses abaissements infinis, et Dieu est dans Jésus-Christ recevant ses profondes humiliations et se réconciliant avec l'homme orgueilleux, en le convertissant à l'amour et à la pratique de l'humilité. Jésus-Christ est dans la Sainte Eucharistie offrant à son Père sa pauvreté volontaire, le dépouillement absolu, le mépris de toutes les richesses, et Dieu est dans Jésus-Christ se réconciliant avec l'homme avide des biens de ce monde, en lui inspirant le détachement de tout ce qui est périssable et l'amour des biens surnaturels. Jésus-Christ est dans l'Eucharistie offrant à son Père cette soumission sans bornes qui le rend encore tous les jours obéissant à ses Prêtres, dépendant de leur volonté, comme il est facile de le voir en considérant tout ce qui se passe dans nos Eglises ; et Dieu est dans Jésus-Christ, recevant comme un encens d'une agréable odeur, cet anéantissement de son Fils, et réconciliant avec lui l'homme trop longtemps révolté contre sa volonté souveraine. Enfin, Jésus-Christ est dans l'Eucharistie offrant à son Père sa chair d'une pureté infinie, en réparation des outrages que reçoit tous les jours sa majesté souveraine, parles abominations et les crimes dont un grand nombre d'hommes ne cessent de se rendre coupables ; et Dieu est dans Jésus-Christ mettant toutes ses complaisances dans la sainteté infinie de son Fils et se réconciliant avec l'homme devenu chaste, après avoir été purifié dans le Sang de l'Agneau sans tache.

Voilà donc, ô mon Sauveur, ce que vous faites pour moi dans ce Sacrement Adorable. O Jésus ! Comment ai-je pu vivre si longtemps sans dévotion, sans amour, pour ce Mystère d'une si prodigieuse charité !...

 

Troisième point

Jésus-Christ immole Son Corps dans la Sainte Eucharistie

 

Ce qu'avait annoncé le Seigneur, par la bouche du Prophète, s'accomplit à chaque instant sous nos yeux. « Depuis le lever du soleil jusqu'au couchant, Mon Nom est grand parmi les nations, et l'on sacrifie en tout lieu, et l'on offre à Mon Nom une oblation toute pure ». Oui, le Mystère de la Passion et de la Mort de Jésus-Christ se renouvelle sur l'Autel. La Messe est un véritable sacrifice ; la continuation du Sacrifice de la Croix. Là, Jésus-Christ est Prêtre. Tout Prêtre, dit Saint Paul, est établi pour offrir, de la, la nécessité pour lui d'avoir quelque chose à offrir. Prêtre éternel, Jésus-Christ offre son propre Corps et son Sang adorable. Prêtre et victime à la fois, il s'offre lui-même. Prêtre selon l'ordre de Melchisédech, il offre son corps et son sang, sous les espèces du pain et du vin. Cet adorable sacrifice est offert à chaque instant et dans le monde entier. Dieu en reçoit une gloire infinie. L'Eglise l'offre pour honorer sa majesté souveraine, pour la rémission des péchés, en action de grâces de tous les bienfaits qu'elle reçoit du Ciel ; elle l'offre pour obtenir, à chaque instant, de nouvelles faveurs. Il est offert pour les vivants et pour les morts. Il porte la joie dans le Ciel ; les Anges et les Saints en sont dans l'allégresse ; il fait tomber des torrents de bénédictions sur la terre ; le Sang du divin Agneau éteint les brasiers du Purgatoire. Je comprends maintenant pourquoi Jésus-Christ est dans l'Eucharistie, toujours, partout, avec tous les hommes.

O mon âme, tu devrais te fondre comme une cire bouillante et t'écouler toute entière dans Jésus-Christ ! Qui me donnera, ô mon Dieu, de bien apprécier ce don inestimable que vous avez fait à votre Eglise ! Anges du Tabernacle, adorez, aimez pour moi. Non, jamais je n'aimerai assez !

 

O salutaris Hostia,

Quae cœli pandis ostium,

Bella premunt hostilia ;

Da robur, fer auxilium.

 

Ô Salutaire Hostie,

Qui nous ouvrez les portes du ciel,

Les armées ennemies nous poursuivent ;

Donnez-nous la force, portez-nous secours.

 

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30 mai 2013

Le Mois du Saint Sacrement

Le Mois du Très Saint Sacrement

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Cinquième jour

Le Vendredi après la Fête du Saint-Sacrement

 

O Lumière Bienheureuse,

Venez remplir jusqu'à l'intime

Le cœur de tous vos fidèles.

Je Vous salue Marie.

 

Le prophète Baruch apercevant de loin les siècles chrétiens s'était écrié : « Il a été vu sur la terre, et Il a conversé avec les hommes ». Tous les Pères ont entendu ces paroles de l'Incarnation du Fils de Dieu. « Il a été vu, a dit Saint Ambroise, comme homme parmi les hommes, mais il a été adoré comme Dieu. Sa chair était enveloppée de langes, et sa divinité était servie par le ministère des Anges ». Qui dira la gloire qui rejaillit sur l'humanité toute entière de la présence d'un Homme-Dieu parmi les malheureux enfants d'Adam ! Jésus-Christ a habité parmi nous et nous avons vu Sa Gloire. Écoutons le Disciple que Jésus aimait : « Nous vous annonçons la Parole de vie qui était dès le commencement, que nous avons ouïe, que nous avons vue de nos yeux, que nous avons regardée avec attention, et que nous avons touchée de nos mains. Car la vie s'est rendue visible; nous l'avons vue. Elle s'est montrée à nous ».

Saint Jean et tous les Apôtres ont vu, ont touché celui qui est la Vie ! Ce fut lorsque cette Vie éternelle, qui était dans le Père, daigna se montrer a nous en se revêtant d'un corps comme le nôtre, afin que ce qui ne pouvait auparavant être vu que par les yeux de l'âme, devint, dans ce Mystère, visible aux yeux, du corps, et capable d'être touché par les mains de l'homme. Il fut bien grand pour les Apôtres le bonheur de voir, d'entendre, de toucher Jésus-Christ. Et Marie, et Joseph, quelle immense consolation pour leur âme ! Le Sauveur a été vu par un peuple nombreux, il a été suivi par de fidèles amis. On l'entendait. et chacun était obligé de convenir que les paroles qui tombaient de sa bouche divine, étaient les Paroles de la Vie éternelle ! Marthe, Lazare, et vous Marie-Madeleine ! Quelle ineffable consolation pour votre cœur, quand il honorait de sa présence divine le château de Béthanie ! Les Apôtres s'attachaient tous les jours davantage à leur maître. Lorsque le Divin Sauveur, témoin de l'incrédulité du grand nombre, adressait à ses fidèles Disciples ces paroles touchantes : « Et vous, ne voulez vous point aussi me quitter ? » Pierre s'écriait avec un vif sentiment d'amour : « A qui irons-nous, Seigneur ? Vous avez les Paroles de la Vie éternelle : nous croyons et nous savons que Vous êtes le Christ, Fils de Dieu ».

Mais un jour vint où les Disciples entendirent Jésus qui leur disait : « Mes petits enfants,Je n'ai plus que peu de temps à être avec vous ». Il les nomme ses Petits Enfants pour leur marquer l'amour tendre qu'il leur porte, et pour les engager eux-mêmes à le regarder et à l'aimer comme leur père. Il les prévient qu'il n'a plus qu'un peu de temps à être avec eux d'une manière sensible et visible comme il avait fait jusqu'alors. Il veut les préparer à cette rude séparation qui va bientôt s'opérer. Je l'entends de nouveau : « Encore un peu de temps, et vous ne Me verrez plus, car Je vais à Mon Père. Je suis sorti du sein de Mon Père, et Je suis venu dans le monde : maintenant Je laisse le monde, et Je m'en retourne à Mon Père ».

Que ces paroles sont tristes ! Connue le cœur des Apôtres dût en être pénétré ! Leurs yeux se remplirent de larmes. Elles étaient bien légitimes ces larmes. Jésus voit leur tristesse, il est lui-même leur consolateur. Un ami ne console-t-il pas ses amis ? Je l'entends : « Que Votre cœur ne se trouble point. Vous croyez en Dieu, croyez en Moi. Parce que Je vous ai dit ces choses, votre cœur a été rempli de tristesse. Non, Je ne vous laisserai point orphelins : Je viendrai à vous. Voilà que Je suis avec vous tous les jours, Jusqu'à la consommation des siècles ». Qu'il est doux ce langage pour l'âme fidèle qui a le bonheur de le comprendre. O prodige d'une charité immense ! l'amour de Jésus pour les Siens lui fait inventer un moyen d'être toujours avec eux. « Voilà Mon Corps ! Faites ceci en mémoire de Moi ! » Ah ! Je veux aujourd'hui m'efforcer de pénétrer dans cet abîme d'un amour incompréhensible.

 

Premier point

Jésus-Christ est toujours au milieu de nous dans la Divine Eucharistie

 

Pourquoi être jaloux du bonheur des hommes qui ont vécu à l'époque où le Sauveur était visiblement sur la terre ? Hélas ! Combien alors ne crurent pas en lui ? Qui m'assure que j'aurais été du très petit nombre de ceux qui le reconnurent et l'adorèrent comme Fils de Dieu ? Aujourd'hui, nés dans le sein de l'Eglise, nous avons reçu la foi par le Baptême. O bienfait inestimable ! Nous connaissons Jésus-Christ et nous savons qu'il est là au milieu de nous, qu'il y demeure jusqu'à La consommation des siècles. Oui, mon Dieu, je le crois, et comme je me sens heureux de Vous connaître !

Mais pourquoi Jésus-Christ demeure-t-il habituellement au milieu de nous, dans le Saint Tabernacle ? Pourquoi ? C'est que plus on aime une personne, plus aussi on désire vivement être longtemps avec elle ! S'entretenir avec quelqu'un que l'on aime bien, c'est un bonheur, c'est une jouissance. Des enfants passent des années entières avec leur mère et ne se dégoûtent ni de sa présence, ni de ses entretiens. Voilà le secret de la présence habituelle de Jésus dans le Divin Sacrement. O que dois-je penser de son amour pour moi !

Quelques jours, dans le cours de l'année, quelques heures tous les jours, ce serait beaucoup, sans doute, mais ce ne serait pas assez pour le cœur aimant de Jésus. Rien n'est plus consolant, et rien n'est plus certain ; à quelque heure, dans quelque moment que ce soit, je puis être avec Lui, car il m'attend toujours ! Jamais il ne quitte son Tabernacle, il l'a promis, la nuit comme le jour il est là, et si mon cœur prête l'oreille, il l'entend qui s'écrie : « J'ai choisi ce lieu et je l'ai sanctifié ; mes yeux et mon cœur y demeureront toujours. Mes yeux seront ouverts, mes oreilles seront attentives à la prière de celui qui m'invoquera en ce lieu ». Ah ! Que ne puis-je répondre : « C'est le lieu de mon repos. Je l'habiterai parce que je l'ai choisi ».

 

Deuxième point

Jésus-Christ est partout avec les hommes dans la Divine Eucharistie

 

Sans doute le Sauveur aurait pu être sur la terre caché sous les espèces sacramentelles et ne demeurer cependant que dans une seule ville, dans une Eglise, sur un autel. S'il en était ainsi, le désir serait bien grand dans le cœur des fidèles d'aller, au moins une fois dans la vie, visiter ce saint lieu ! Quel empressement ! Comme tous les peuples seraient jaloux du bonheur de cette ville qui posséderait le Corps de Jésus-Christ ! Mais non, cela n'a pas suffi à son amour...Mon adorable Rédempteur est Partout où l'Eglise Catholique compte des enfants. Il est dans les grandes villes, dans les villages, dans les hameaux. Il a voulu rendre facile l'accès auprès de Lui. Dès que l'on voit un certain nombre de maisons réunies en un même lieu, on est certain qu'il y en aune habitée par Jésus-Christ. La voyez-vous ? On la distingue parmi les autres ; sa forme particulière attire les regards. Ce n'est pas assez. Le voyageur doit l'apercevoir de loin ; voilà pourquoi une tour, une flèche s'élance dans les airs. C'est le premier objet qui frappe la vue. On le voit; le cœur s'ouvre à la confiance , à l'amour, aux saints désirs; l'âme fidèle dit : « Il est là ! »

Dans les villes, il a voulu avoir plusieurs demeures. Il est dans tous les quartiers, quelquefois on le trouve dans deux, trois Tabernacles, et cela dans une même rue ! On voit des maisons habitées par des pécheurs scandaleux, des hérétiques, et les murs de ces maisons sont appuyés contre les murs d'une Eglise ! Ô homme ! Si tu connaissais le don De Dieu ! Infortunées créatures qui n'y pensent jamais !

O mon Dieu, j'ai pu vous oublier ! Combien le sentiment de la reconnaissance s'est affaibli dans un grand nombre d'âmes ! Oh ! Si jamais je t'oublie, mystère d'amour, va..., que plutôt j'oublie ma main droite ! Que ma langue demeure attachée à mon palais, si je cesse de me souvenir de toi ; si tu n'es pas à jamais, ô Divine Eucharistie, ma première joie et mon premier amour !

 

Troisième point

Jésus-Christ est avec Tous les hommes dans la Divine Eucharistie

 

Pendant sa vie mortelle, Jésus-Christ était avec un très petit nombre d'hommes dont il avait fait ses Disciples. Les autres le voyaient quelquefois ; plusieurs ne le virent et ne l'entendirent jamais. Et puis, Jésus-Christ parcourait les villes et les campagnes ; les mêmes personnes ne jouissaient pas toujours de son adorable présence. Lazare, Marthe, Marie, le désiraient, et cependant ils le savaient loin de Béthanie.

Aujourd'hui, dans le Sacrement d'amour, ce bienfait de la présence corporelle du Divin Sauveur, reçoit une extension qu'on n'aurait jamais osé demander, et que les Disciples les plus attachés au Sauveur, n'auraient pu même imaginer. Il est avec tous ses enfants, aucun n'est privé du bienfait de sa présence. Il les appelle, il les invite tous. Le pauvre est favorisé autant que le riche; le savant et l'ignorant, le jeune enfant et le vieillard, tous sont appelés auprès de lui. Le juste vient; il adore, il aime ; le pécheur vient aussi ; il se trouve là comme la femme de Samarie sur les bords du puits de Jacob. Que de choses il entendra, s'il veut être attentif ! Jésus désaltérera son cœur ; il lui inspirera, il est vrai, le dégoût de ces eaux bourbeuses où le mondain cherche inutilement à apaiser l'ardeur qui le dévore ; mais il lui donnera cette eau salutaire de la grâce qui jaillit pour la vie éternelle.

Ô Jésus ! Donnez-moi de cette eau ! Mais que dites-vous de mon indifférence, de mon peu d'ardeur pour Vous visiter ! De mon peu d'assiduité auprès de vous ? J'en suis couvert de confusion. O que d'hommes ingrats ! Pourquoi faut-il que je leur ressemble ? Non, Sauveur, il n'en sera plus ainsi.

 

Nobis datus, nobis natus

Ex intacta Virgine

Et in mundo conversatus,

Sparso verbi semine,

Sui moras incolatus

Miro clausit ordine.

 

Fils d'une mère toujours vierge

Né pour nous, à nous donné,

Et dans ce monde ayant vécu,

Verbe en semence semé,

Il conclut son temps d'ici-bas

Par une action incomparable.

 

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29 mai 2013

Le Mois du Saint Sacrement

Le Mois du Très Saint Sacrement

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Quatrième jour

Le jour de la Fête du Très Saint Sacrement

 

Faites briller en nous Votre Lumière,

Répandez l'amour dans nos cœurs,

Soutenez la faiblesse de nos corps

Par Votre éternelle vigueur !

Je Vous salue Marie

 

Laissons parler le Disciple bien-aimé : « Le soir avant la Fête de Pâques, Jésus sachant que son heure était venue de passer de ce monde à son Père, après qu'il eût aimé les siens qui étaient dans ce monde, Il les aima Jusqu'à la fin ». Le Sauveur va passer de ce monde à son Père, par sa Mort, sa Résurrection et son Ascension, ce que signifie le mot même de Pâques, c'est-à-dire passage. Il avait aimé les Siens, et de quel amour !... Que n'avait-il pas fait pour eux depuis trente-trois ans ! Les Siens qui étaient dans le monde, Ses Apôtres, Ses Disciples, Ses amis, et dans leur personne, tous ceux qui, dans la suite des siècles, consentiront à être aussi Ses disciples, Ses Amis. Il les aima Jusqu'à la fin ! Jésus va étendre son amour jusqu'aux dernières limites où il semble que l'amour d'un Dieu puisse atteindre. Dans cet acte d'Amour incompréhensible, il embrassera tous les hommes de tous les pays jusqu'aux extrémités de l'univers, de tous les temps jusqu'à la consommation des siècles.

Maintenant écoutons Saint Paul, et avec lui Saint Mathieu, Saint Marc et Saint Luc : « J'ai appris du Seigneur ce que je vous ai enseigné, c'est que, dans la nuit même où Il devait être livré à la mort, le Seigneur Jésus prit du pain, et ayant rendu grâces, Il le rompit, et dit à ses Disciples : « Prenez et mangez, ceci est Mon Corps qui sera livré pour vous ; faites ceci en mémoire de Moi ». De même, après avoir soupé, Il prit le Calice, en disant : « Ce Calice est la nouvelle Alliance en Mon Sang ; faites ceci en mémoire de Moi, toutes les fois que vous le boirez ». Ah ! Le Prophète avait vu de loin ce prodige, et il s'était écrié : « Le Seigneur plein de Tendresse et de Miséricorde a établi un monument de toutes Ses merveilles, Il a donné nourriture à ceux qui le craignent. Sans doute, le Seigneur avait opéré de grandes merveilles depuis la création du monde jusqu'à la venue de Jésus-Christ. Ces merveilles ont eu pour objet de faire connaître Sa puissance, Sa Miséricorde, Sa Sagesse, Sa Justice. Les Miracles sont la voie par où Dieu se manifeste : mais Jésus-Christ en a laissé un permanent dans son Eglise, par lequel il se cache ; c'est celui de l'Eucharistie. Ceci est admirable. Dans l'Eucharistie je trouve le monument des merveilles de Jésus-Christ, puisque c'est la commémoration de sa mort, et le gage de la promesse qu'il a a faite aux fidèles de demeurer parmi eux , quoiqu'il dût remonter au Ciel, et qu'il y soit en effet remonté. Mais en même temps c'est le chef-d'œuvre de la puissance de Jésus-Christ, résolu de se cacher à nos sens pour exercer notre foi. Il nous rappelle, par l'Eucharistie, la mémoire de sa mort ; mais il se cache pour se communiquer à nous, et pour nous nourrir de sa propre substance. Ce Sacrement est tout à la fois le prodige de sa force toute divine, et le monument éternel de sa tendresse ».

Mais quelles sont les plus étonnantes merveilles de la Sagesse, de la Puissance, de l'Amour de Dieu envers les hommes ? Je les trouve dans l'union de la Divinité avec la nature humaine par le Mystère de l'Incarnation, dans le séjour qu'un Dieu a bien voulu faire parmi les hommes, conversant familièrement avec eux pendant trente-trois ans ; enfin, dans le Sacrifice et la mort de ce même Dieu immolé sur la Croix pour le salut des hommes. Or, ces trois grands Mystères ne sont-ils pas continués, et ne pourrait-on pas dire en quelque sorte qu'ils reçoivent comme une extension infinie par le Sacrement de l'Eucharistie ! O Prodige ! Ô Amour ! Ô Mystère ineffable ! Et c'est aujourd'hui que l'Eglise invite tous ses enfants à célébrer le grand jour de l'institution de cet Adorable Sacrement ! Je l'entends qui s'écrie dans le sentiment du plus juste enthousiasme: « Sion, loue ton Sauveur, célèbre dans tes Hymnes et tes Cantiques ton Pasteur et ton Roi. Aie le courage d'exalter son nom par toutes les puissances de ton être : il est au-dessus de toute louange, jamais tu ne pourras le louer assez ».

Dans la Bulle par laquelle le Pape Urbain IV enjoint à toute l'Eglise de célébrer la Fête du Très Saint Sacrement avec la même pompe que les quatre principales Fêtes de l'année, ce Saint Pape s'exprime de la sorte : « Nous versons des larmes de joie dans cette sainte commémoration ; le cœur tressaillant d'allégresse et inondé de consolations, les fait couler de nos yeux en abondance. O immensité du Divin amour ! O débordement de la Divine bonté ! O générosité sans mesure de notre Dieu ! Il nous avait donné déjà toutes choses ; il nous avait faits maîtres de toutes les créatures sur la terre ; il nous avait élevés, ennoblis, jusqu'à commettre un ange pour nous garder et nous assister dans toutes nos voies, jusqu'à l'envoyer pour servir de guide et de conseil à tous ceux qui recevront l'héritage du Salut. Non content d'avoir tant fait pour nous, il a voulu déployer encore les richesses de sa bonté en notre faveur. Pressé par la charité immense qu'il nous porte, il s'est donné lui-même à nous, et mettant le comble à tous les autres prodiges de sa libéralité, par un Miracle que jamais l'amour n'aurait imaginé, il se fait notre nourriture. O bonté singulière et admirable ! Il est tout à la fois le donateur et le don. C'est un prodige de générosité dans un homme, et surtout dans un homme du plus haut rang, de se livrer pour un autre homme : ici c'est notre Dieu lui-même, la Souveraine Grandeur, qui se donne à l'homme jusqu'à lui servir d'aliment, afin que celui qui a trouvé la mort dans le fruit qu'il a mangé autrefois contre la défense de son Créateur, pût retrouver la vie dans une nouvelle nourriture faite de la Chair et du Sang de son Rédempteur. L'homme est tombé après avoir mangé un fruit de mort ; et il s'est relevé en mangeant du fruit de l'Arbre de Vie. Sur le premier Arbre, pendait le morceau fatal qui a perdu Adam avec toute sa postérité ; celui-ci nous a porté l'Antidote Céleste et Divin qui donne l'immortalité. La tentation de goûter celui-là nous a précipités dans l'abîme ; c'est en goûtant celui-ci que nous sommes assurés de notre Salut. Voyez comme par où le mal est entré, le remède lui-même nous est parvenu, et comme d'où la mort est sortie, la bonté du Seigneur en a fuit sortir la vie. Il est écrit du premier aliment : « Au jour où vous en mangerez, vous mourrez »; et il est dit du second : « Ce lui qui mange de ce pain vivra éternellement ». O excellence de ce Sacrement ! O Sacrement digne d'être adoré, respecté, glorifié, honoré, exalté par les plus pures louanges ; d'être célébré par les plus vives acclamations, reçu dans les cœurs les plus chastes ! » Ainsi parle l'Eglise par la bouche du Pasteur Suprême, le Vicaire de Jésus-Christ.

O mon Dieu ! Pénétrez mon cœur des sentiments que Jésus-Christ attend de moi dans ce jour mémorable.

 

Premier point

En quoi consiste le don que Jésus-Christ fait à son Eglise, en instituant le Sacrement de la Divine Eucharistie ?

 

Jésus-Christ se donne Lui-même. Il voulait donner beaucoup, il voulait être généreux à l'excès; il voulait aimer immensément. Il se livre lui-même : Il laisse aux Siens sa personne adorable, Dieu et homme tout ensemble, Jésus laisse à son Eglise sa Divinité et son Humanité, le Dieu-Homme, l'Emmanuel, le Dieu avec nous. Voilà le don inestimable qui nous est fait aujourd'hui Nous le possédons avec toutes ses perfections, il sera avec nous Plein de grâce et de vérité ! Le Verbe qui s'est fait chair dans le sein de Marie, la plus pure des Vierges ; que Marie a porté pendant neuf mois, aujourd'hui, change le pain en son Corps, le vin en son Sang, pour continuer à vivre au milieu des hommes...

Cette Chair Divine dont le Fils de Dieu s'est revêtu au moment de l'Incarnation, cette Chair devenue le prix de notre Rédemption ; cette même Chair dont le Sauveur était revêtu lorsqu'Il passait parmi les peuples en répandant mille Bénédictions ; cette Chair dans laquelle un Dieu a voulu souffrir les tourments les plus affreux pour nous ouvrir le Ciel ; cette même Chair placée glorieusement dans le Ciel depuis le jour de l'Ascension, couronnée d'honneur et de gloire, et dont la vue réjouit les Anges et les Saints ; voilà ce que Jésus-Christ me donne aujourd'hui. Les apparences du pain dérobent Jésus aux yeux de mon corps, comme dans la Crèche et sur la Croix, l'Humanité cachait le Dieu; mais Il est là. Je l'entends qui s'écrie : « Ceci est Mon Corps ».

Saint Jean Damascène, ravi d'admiration à la vue de cette merveille, prend un style tout de feu, et s'écrie : « Le Dieu bon, le Dieu très bon, le Dieu infiniment bon, le Dieu de toute bonté, a voulu répandre sur nous comme un débordement des richesses de son amour pour les hommes ». Oui, c'est vrai, je le crois, ô mon Dieu ! Je le sens ! Je le goûte, ce grand Mystère d'amour !... Je vous adore !... Je vous aime !...

 

Deuxième point

A qui le Sauveur fait-il ce don précieux de Son Corps et de son Sang ?

 

Aux Siens ! C'est Saint Jean qui le dit. Aux Siens qui sont autour de Lui, Aux Siens de tous les temps, de tous les lieux. Donc à nous qui vivons maintenant. O Eglise Catholique, ô ma mère, en t'appartenant, j'ai droit, oui, un droit incontestable à ce bien précieux. Jésus-Christ est à moi, son corps, son sang, son âme, sa divinité ! Alors, quand le Sauveur prit du pain, le bénit et le distribua à ses Disciples en disant : « Ceci est Mon Corps, prenez et mangez, tous » ; Il s'adressait à moi, Il me voyait de loin, il consacrait le pain et le vin pour moi ! O Jésus, il y a donc dix-huit siècles que vous m'attendez dans le Saint Tabernacle ; Vous saviez l'époque où je vivrais, et Vous étiez là dans le Sacrement d'Amour afin que je ne fusse pas un instant sur la terre sans Vous. En venant au monde je Vous y ai trouvé, et je jouis de Votre présence, et je suis en possession de tous les biens qui en découlent§... O amour ! Je veux aujourd'hui goûter, savourer ces paroles : « Après avoir aimé les Siens, Il les aima jusqu'à la fin ! » Ceux qui s'aiment bien se promettent réciproquement de ne s'oublier jamais. Or, voilà ce que Jésus-Christ ne dédaigne pas de me recommander à son égard : « Faites ceci en mémoire de Moi ». Quant à lui, oh ! Il n'oubliera jamais les Siens ! « Voila Mon Corps ! Je suis avec vous tous les jours ! Ah ! Je comprends le langage de l'Eglise:

 

Sit laus plena, sit sonora ;

Sit jucunda, sit decora

mentis jubilatio.

 

Que notre louange soit pleine, qu’elle soit sonore ;

qu’elle soit joyeuse, qu’elle soit belle

la jubilation de nos cœurs.

 

Troisième Point

Dans quelles circonstances Jésus-Christ donne-t-il aux hommes cette marque d'amour ?

 

C'était la veille de Sa mort. Le Démon avait déjà mis dans le cœur de Judas le dessein de le trahir. Le pacte était fait. Encore quelques heures, et la puissance des ténèbres va se déchaîner contre le Juste par excellence. Quelle nuit pour Jésus-Christ que celle qui commence ! Il est à table avec ses Apôtres. J'ai désiré, dit-il, d'un ardent désir de manger cette Pâque avec vous ». Je comprends pourquoi ce désir, ô adorable Jésus ! L'Amour qui Vous brûle a besoin de se faire jour et de se manifester. Il se lève, quitte ses vêtements, lave les pieds à ses Disciples. Toutes ses paroles sont solennelles. Il parle de l'amour. « Désormais Je ne vous appellerai plus Mes serviteurs, mais Je vous appellerai Mes amis. Vous êtes Mes amis ». Dans ce moment le Disciple bien-aimé repose sur la poitrine de son maître. O Dieu ! Quelle admirable scène, quel tableau délicieux pour l'âme pieuse qui le contemple ! Je me tiens en esprit dans un coin du Cénacle; je prête une oreille attentive, je regarde Jésus ; il y a dans tout son extérieur quelque chose de si grand ! La joie, la douleur, l'amour, tous ces sentiments, je les vois dans son regard. C'en est fait, l'Agneau de la nouvelle Loi est substitué à la Pâque ancienne. Le sacrifice de l'autel, la Communion, la vie Eucharistique de Jésus, tout est institué ! Et Judas s'en va, tandis que le Cantique d'action de grâces étant fini, le Sauveur va commencer sa douloureuse passion.

O mon Dieu ! Que de Mystères !.... O triomphe de la Charité Divine !.... Quoi ! Je pourrais aujourd'hui avoir d'autres pensées ! Disons avec une foi vive:

 

« In supremœ nocte cœnae,

Recumbens cum fratribus

Observatà lege plene

Cibis in legalibus,

Cibum turbae. Duodenae,

Sedat suis manibus.

 

« Dans la nuit de la dernière cène,

Se trouvant à table avec ses frères,

Après avoir observé la loi,

En mangeant les viandes qu'elle ordonnait,

Il se donna Lui-même,

Et de Ses propres mains,

A ses douze Apôtres pour être leur Nourriture ».

 

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28 mai 2013

Le Mois du Saint Sacrement

Le Mois du Très Saint Sacrement

 

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Troisième jour

 

Veille de la fête du Saint Sacrement

 

 

 

O Lumière Bienheureuse,

 

Venez remplir jusqu'à l'intime

 

Le cœur de tous Vos fidèles.

 

Je Vous salue Marie...

 

 

 

Lorsque Moïse disait au peuple d'Israël de la part de Dieu : « Ce jour sera pour vous un monument éternel, et vous le célébrerez de génération en génération, par un culte perpétuel, comme une fête solennelle au Seigneur », il voulait donner à ce peuple une grande idée des prodiges que le Ciel allait opérer en sa faveur. La manducation de l'Agneau Pascal, le passage de la mer Rouge, la délivrance d'une honteuse servitude, tout devait concourir à graver bien profondément dans le cœur des Israëlites le souvenir des divines miséricordes. Aussi une fête solennelle est établie, elle continuera pendant une semaine entière ; le premier jour est appelé Saint et Solennel, et le septième sera une fête également vénérable. « Demain, disait encore Moïse dans une circonstance à jamais mémorable, demain vous verrez la gloire de Dieu. Le Seigneur vous donnera de la chair à manger, et le matin il vous rassasiera de pain ».

 

Saint Paul nous enseigne de la manière la plus formelle que tout ce qui est arrivé dans l'ancien Testament était une ligure des merveilles que Dieu devait opérer en faveur d'un peuple nouveau, par Jésus-Christ, le Sauveur du genre humain. Le même Apôtre appelle tous ces grands événements une ombre des mystères accomplis dans Jésus-Christ. Dans son admirable Epître aux Hébreux, il dit encore que les cérémonies du culte ancien ne sont que les figures et les ombres des choses du Ciel. Or, la réalité est incomparablement au-dessus de la figure, la lumière incomparablement plus excellente que les ombres. Qui dira maintenant la solennité du grand jour qui approche ? Et comment parier dignement de la préparation de nos âmes pour la célébration de ce grand Mystère ?

 

Encore une réflexion. Dans les jours de fête comme la Naissance de Jésus-Christ, sa Résurrection, son Ascension dans le Ciel, l'Eglise célèbre la mémoire, le souvenir des Mystères les plus augustes. Mais ces Mystères ne se renouvellent plus. Dans la fête de demain, nous trouvons, avec la mémoire de l'institution de l'Eucharistie, le renouvellement de ce prodige d'amour. C'est bien plus qu'un souvenir, c'est le mystère accompli sous nos yeux.

 

Bientôt l'Eglise parlera. Ses temples magnifiquement décorés, les ornements les plus riches en usage dans les plus beaux jours de l'année ecclésiastique, le chant solennel des Hymnes et des Cantiques, le son mélodieux des cloches qui semblent porter dans les airs notre joie et notre reconnaissance, tout nous crie: « Elevez vos cœurs, préparez vos âmes ! C'est la Fête du Corps de Jésus-Christ, réellement présent dans la Divine Eucharistie !... » La Fête du Corps de Jésus-Christ ! Qui comprendra bien cette parole ! O mon Dieu, ce ne sera pas l'âme dissipée et mondaine qui ne voit le plus souvent dans les solennités de l'Eglise qu'un vain spectacle propre à nourrir la curiosité ! Ce ne sera pas le chrétien ignorant et presque sans foi, qui ne s'est jamais occupé des trésors infinis que la Miséricorde divine a renfermés dans la Sainte Eucharistie ! Ce sera encore moins l'homme sensuel qui ne goûta jamais les choses du Ciel, et dont le cœur demeura toujours étranger aux jouissances ineffables de la piété chrétienne.

 

Mais l'âme fidèle dont le cœur est constamment attaché à Jésus-Christ, comprend cette parole : « La fête du Corps de Jésus ! » C'est une parole de vie qui pénètre, qui remue délicieusement, qui va jusqu'au plus intime de l'âme pour y réveiller tous les sentiments de la plus vive reconnaissance et de l'amour le plus tendre. Elle l'entend, cette parole : « La Fête du Corps de Jésus ! » elle la médite, elle la goûte, elle en savoure la douceur ! Alors elle s'écrie : « Oui, ce jour est solennel parmi les plus beaux jours de l'armée. Il se lève devant moi comme un monument magnifique de l'infinie miséricorde de mon Sauveur, comme un monument de la joie et de la reconnaissance de l'Eglise. Ce jour est grand pour moi, je le célébrerai par un culte digne du Sauveur qui en est l'objet. Le juste ouvre son cœur à la joie et à l'amour. Il veut que la grande solennité de demain soit sanctifiée par le recueillement et la ferveur ».

 

Or voici ce que l'Eglise demande de tous ses enfants. Que les joies les plus pures président à nos solennités ; que nos Hymnes et nos Cantiques partent du plus intime de nos cœurs ; que tout ce qui reste du vieil homme disparaisse ; et que tout soit nouveau en nous, le cœur, le langage et les œuvres.

 

 

 

Sacris solemniis

 

Juncta sint gaudia,

 

Et ex praecordiis

 

Sonent praeconia ;

 

Recedant vetera,

 

Nova sint omnia,

 

Corda, voces, et opera.

 

 

 

Sainte solennité

 

Touche et réjouis l’âme,

 

Arrière le passé

 

Que la céleste flamme,

 

Des grâces de ce jour,

 

Renouvelle à la fois,

 

Les cœurs, les œuvres et les voix.

 

 

 

Premier point

 

Sentiment de joie

 

 

 

J'entends l'Eglise qui s'écrie dans la ferveur de son amour : « Réjouissez-vous, et louez Dieu ; chantez dans de saints transports les louanges du Dieu de Jacob ». Faites entendre les instruments harmonieux ; prenez votre harpe, sonnez de la trompette, dans ce jour célèbre de votre grande solennité ». Certes, elle est bien légitime cette joie, et le cœur du fidèle pourrait-il ne pas tressaillir d'allégresse, en considérant l'objet de cette fête ? C'est Jésus-Christ, mais Jésus-Christ, considéré dans le Sacrement de l'Autel. Jésus-Christ toujours avec nous, réellement présent au milieu de nous, Jésus-Christ dans le Saint Tabernacle Jésus-Christ qui se donne depuis dix-huit siècles à ses enfants comme nourriture Jésus-Christ qui s'immole à chaque instant pour le salut des hommes Jésus-Christ dont les mains divines s'ouvrent continuellement pour répandre des flots de Bénédictions et des torrents de Grâces sur ceux qui viennent l'adorer dans le Mystère incompréhensible de son amour !...

 

Si je considère la fin de cette solennité, ma joie ne sera pas moins vive. Elle consiste à rendre des actions de grâces particulières et plus solennelles au Divin Sauveur pour ce bienfait inestimable, le don qu'il a fait de lui-même, de sa personne adorable, à l'Eglise qui est sa fidèle Epouse. Elle consiste à réparer les négligences, peut-être l'oubli coupable dans lequel plusieurs ont vécu pendant longtemps, à dédommager le Cœur adorable de Jésus de l'ingratitude, dont la plupart des Chrétiens ne cessent de se rendre coupables, à expier les profanations et les sacrilèges dont ce Divin Sacrement continue à être l'objet. Elle consiste à retremper notre âme dans cet océan d'amour ; à renouveler, augmenter la dévotion la plus raisonnable, la mieux fondée, la plus utile qui fut jamais, la dévotion au Très Saint Sacrement !

 

O Sauveur, j'ai entendu l'invitation de l'Eglise. J'ai compris Votre voix, me voici. Je veux célébrer avec une joie sincère cette fête si chère à mon cœur !

 

 

 

Deuxième point

 

Sentiment d'Amour

 

 

 

Et ex praecordiis sonent praeconia. Oui, des louanges, l'Adoration, tous les hommages dont une âme remplie de l'Esprit de Dieu peut être capable. Pendant cette grande Octave, l'Eglise nous dit à tous : « Venez, réjouissons« nous devant le Seigneur ; faisons éclater nos transports d'allégresse devant Dieu qui est notre Salut. Prévenons sa présence par des Hymnes de louanges ; poussons des cris de joie au milieu de nos Cantiques. Venez, prosternons-nous devant Dieu qui nous a créés, parce qu'il est notre Dieu, et que nous sommes son peuple et les brebis de ses pâturages ». Au moment où les Temples sont ornés pour la solennité de ce grand jour, il me semble entendre le Divin Sauveur qui s'adresse à toutes les âmes chères à son Cœur, et qui leur dit : « Pendant cette Octave, veillez bien sur vous et demeurez dans Mon Amour. On peut faire beaucoup de choses, se donner beaucoup de mouvement, avoir un zèle tout extérieur, et ne pas M'aimer. Pour vous, prenez garde, c'est votre amour que je demande ».

 

Mais l'amour se manifeste par les actes. Bien plus, Saint Grégoire dit que l'amour fait de grandes choses, et que s'il ne les fait pas, il ne mérite pas le nom d'amour. Que fera l'âme fidèle pour témoigner son amour à Jésus dans le Saint-Sacrement ? Elle prendra une part active à tout ce que l'Eglise a institué pour honorer cet auguste Mystère. La Messe Solennelle, la Communion, l'Adoration pondant que le Saint-Sacrement est exposé, les Offices du soir, les Processions, les Saluts, tout lui deviendra cher ; on la verra partout pénétrée d'une vive foi, dans le recueillement et la ferveur.

 

O quel bonheur ! Un jour, une semaine entièrement consacrée à louer, à adorer, à bénir Jésus-Christ dans le Sacrement de son Amour! Pour une âme qui connaît, qui goûte Jésus-Christ, quelle admirable fête ! Que de Cantiques elle va chanter avec l'Eglise ! C'est bien le moment favorable pour élever vers le Saint Autel ce cri du cœur : « Que vos Tabernacles sont aimables, Seigneur Dieu des Vertus ! Mon âme désire ardemment d'être dans la maison du Seigneur; elle est presque dans la défaillance par l'ardeur de ce désir. Mon cœur et ma chair font éclater par des transports de joie l'amour qu'ils ont pour le Dieu vivant ». Triomphe de l'amour ! Jésus-Christ dans le Saint-Sacrement ! Oui, je chanterai cet amour, Mon cœur proférera une bonne parole, il dira que son Jésus est tout son bien et toute sa richesse.

 

 

Troisième point

 

Pureté du Cœur

 

 

 

Recedant vetera, nova sint omnia, corda, voces, et opera. Que tout ce qui reste du vieil homme disparaisse; et que tout soit nouveau en vous, le cœur, le langage et les œuvres. Non, l'âme mondaine, l'âme sensuelle ne comprend rien à ce Mystère ineffable. Il faut, pour pénétrer dans le Saint des Saints, un cœur libre de toute affection criminelle. Je dois donc me dépouiller du vieil homme. Tout en moi doit être nouveau, et par là même, digne de Dieu. L'Apôtre me le dit : « Vous ne pouvez pas boire le Calice du Seigneur et le Calice des Démons ; vous ne pouvez pas participer à la table du Seigneur et à la table des Démons ». Il faut donc, pour première disposition à la fête de demain, il faut un cœur pur, une conscience lavée de toutes ses souillures. Les choses Saintes sont pour les Saints. « Heureux ceux qui lavent leurs vêtements dans le Sang de l'Agneau, afin qu'ils aient droit à l'Arbre de Vie. Qu'on laisse bien loin les animaux immondes, et tous ceux qui aiment et font le mensonge ».

 

Quel est le fidèle qui honorera dignement Jésus-Christ pendant ces jours consacrés au Triomphe de la Divine Eucharistie ? Celui qui aura été renouvelé, purifié par un sincère retour à Dieu. Si les Hymnes et les Cantiques sont nouveaux, c'est que l'âme jouit d'une vie nouvelle. Vie de sainteté, de pureté, d'amour !.. Ce jour sera donc employé à examiner la conscience, à détester tout ce qui pourrait déplaire à Jésus-Christ, à faire une confession humble, accompagnée d'une sincère douleur avec un grand désir d'être à Jésus-Christ, à lui seul !

 

 

 

Verbum caro, panem verum

 

Verbo carnem efficit ;

 

Fitque sanguis Christi merum,

 

Et si sensus deficit,

 

Ad firmandum cor sincerum

 

Sola fides sufficit.

 

 

 

Le Verbe fait chair, par son verbe,

 

Fait de sa chair le vrai pain;

 

Le sang du Christ devient boisson,

 

Nos sens étant limités,

 

C'est la foi seule qui suffit

 

pour affermir les cœurs sincères.

 

 

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27 mai 2013

Le Mois du Saint Sacrement

Le Mois du Très Saint Sacrement

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Deuxième jour

Le Mardi après la Trinité

 

Venez en nous, Père des pauvres,

venez, Dispensateur des dons,

venez, Lumière de nos cœurs.

Je Vous salue Marie...


Nous lisons dans le second chapitre de la Genèse les paroles suivantes : « Un fleuve sortait de ce lieu de délices pour arroser le Paradis ». C'était à ce fleuve que Dieu avait donné la propriété d'entretenir la fraîcheur dans le Paradis terrestre, de lui communiquer sa fécondité. Tout ce qu'il y avait de riches productions dans ce lieu de délices était dû aux eaux abondantes de ce fleuve; la beauté et la multitude des fruits, l'éclat et les innombrables Variétés des fleurs. Cette source qui se divisait en plusieurs fleuves pour embrasser dans leurs cours, toute la vaste étendue du Paradis, était, suivant Saint Jean Chrysostôme, une figure de la Sainte Eucharistie, fontaine de grâces qui se répand en plusieurs fleuves spirituels, pour répandre sur le champ de l'Eglise la fécondité la plus merveilleuse.

Le Saint Esprit emploie fréquemment, dans l'Ecriture, cette comparaison d'un fleuve ou d'une source d'eau vive pour nous faire comprendre les effets de la grâce que Dieu répand sur les hommes. Tantôt c'est une faible source qui devient un grand fleuve, et qui répand partout ses eaux abondantes. Tantôt le Seigneur promet de répandre la sagesse, comme le Tigre répand ses eaux aux jours des nouveaux fruits ; l'intelligence, comme les eaux de l'Euphrate ; la science qui s'étendra comme le Gehon au jour de la vendange; une autre fois il s'écrie : « Je suis sorti du Paradis, je suis comme le ruisseau d'un fleuve aux eaux immenses, comme l'écoulement d'une rivière, comme le canal qui conduit les eaux ». Nous lisons dans Isaïe : « Un chemin traversera le désert, et je ferai couler des fleuves dans une terre inaccessible ; a tous se désaltéreront dans les eaux que je répandrai à travers le désert, dans les fleuves que je ferai couler à travers la solitude, pour éteindre la soif de mon peuple, du peuple que j'ai choisi ».

Oh! comme elles parlent éloquemment ces figures! L'Eglise, tous les jours, rend au Ciel mille actions de grâces, en reconnaissant que tous ces prodiges de miséricorde s'accomplissent en sa faveur par la Sainte Eucharistie. Elle voit dans cet adorable mystère ce fleuve de Dieu aux eaux magnifiques et abondantes. Elle tressaille d'allégresse parce qu'il lui a été dit : « Le Fleuve de Dieu a été rempli d'eaux ». « L'abondance des eaux du fleuve réjouit la cité de Dieu ». Lorsque Moïse eut conduit le peuple d'Israël dans le désert, l'eau vint à manquer, le peuple murmura. Alors Dieu dit à Moïse : « Frappe la pierre d'Horeb, l'eau en jaillira, et le peuple sera désaltéré ». Moïse obéit, et les eaux abondantes sorties de cette pierre, coulèrent tout le temps que le peuple y demeura. « Le Seigneur, s'écrie David, avait changé la pierre en une source d'eaux abondantes ». Il est bien certain que toutes ces choses étaient pour annoncer les grands mystères de Jésus-Christ et les faveurs dont il devait combler son Eglise. Ecoutons Saint Paul : « Nos pères ont bu le même breuvage spirituel ; ils buvaient de l'eau de la pierre mystérieuse, eau qui les suivait dans le désert ; et cette pierre était Jésus-Christ. Toutes ces choses étaient des figures de ce qui nous regarde ».

Quelle est donc cette Eau spirituelle et mystérieuse qui sort de la pierre comme une source magnifique ! Cette eau destinée à désaltérer le chrétien qui voyage et qui combat, en se dirigeant vers la véritable terre promise, qui est le Ciel ? Où est la source de ces eaux abondantes de la grâce ? Mon Dieu ! Serait-il possible de ne pas voir, sous ces figures, la Divine Eucharistie. Le disciple bien-aimé nous dit dans son Apocalypse : « L'Ange me transporta en esprit sur une montagne grande et élevée, et il me montra Jérusalem, la Cité Sainte qui descendait du Ciel venant de Dieu, et il me montra un fleuve d'eau vive qui sortait du trône de Dieu et de l'Agneau ». Nous la connaissons, cette Jérusalem nouvelle, la Cité Sainte qui vient de Dieu. C'est l'Eglise. Eh bien ! Portons nos regards sur le trône de l'Agneau, sur l'autel du Dieu vivant, où Jésus-Christ, l'Agneau sans tâche, a établi sa demeure. De ce trône d'amour jaillit une fontaine dont les eaux majestueuses se répandant sur toute l'Eglise, vont porter jusqu'aux extrémités du monde, l'abondance des célestes bénédictions.

O mon Dieu ! Qui me donnera de bien comprendre et surtout d'apprécier ce don inestimable ? Qui me découvrira toutes les richesses que répand sur l'Eglise et sur chacun de ses enfants ce fleuve d'eau vive qui a sa source dans la Divine Eucharistie, et qui communique à l'Epouse du Sauveur une fécondité toujours nouvelle ?

 

Premier Point

La Sainte Eucharistie donne à l'âme chrétienne la fécondité

 

Les merveilles opérées dans l'Eglise par les torrents de grâces que la Divine Eucharistie répand sur elle, je dois les considérer dans l'âme fidèle qui a le bonheur de recourir à cette source de tous les biens. L'âme chrétienne est comme une terre qui doit produire des fruits dignes de Dieu. Elle est, dit le prophète, comme un arbre planté sur le bord des eaux, et qui donne son fruit au temps qui lui est marqué. Combien de cœurs fidèles qui se sont ouverts pour recevoir ce principe d'une fécondité admirable, et dont les fruits sont beaux et excellents ! Hélas ! Souvent notre âme, semblable à une terre desséchée et brûlée par l'ardeur dévorante des passions, sent le besoin d'être arrosée, rafraîchie et fécondée par les eaux salutaires de la grâce !Pourquoi demeure-t-elle dans cet état d'aridité qui la rend semblable à cet arbre maudit par Jésus-Christ dans le Saint Evangile ?

David s'était plaint à Dieu de l'aridité de son âme qu'il comparait à une terre déserte, où l'eau ne coule pas. Tout-à-coup le Saint-Esprit ouvre devant lui les trésors divins de la grâce, et le prophète s'écrie : « Vous avez visité la terre, et vous l'avez comme enivrée de vos pluies. Le fleuve de Dieu a été rempli d'eau ; et vous avez par là préparé de quoi nourrir les habitants de la terre. Enivrez d'eau ses sillons ; multipliez ses productions; et elle semblera se réjouir de l'abondance de ses rosées par les fruits qu'elle produira ».

Où donc les âmes ferventes puisent-elles ces sentiments de vertu qui se traduisent en actions souvent héroïques ; les prodiges que la Charité enfante tous les jours; la patience inaltérable au milieu des épreuves les plus cruelles; la pureté sans tâche, parmi les moyens de séduction employés par le monde; où en chercherons-nous le principe ? « Ah ! La timide colombe, nous dit le Saint-Esprit, attache son regard vers les ruisseaux mystérieux ». Et ailleurs : « Les eaux des fontaines ont coulé.... et les âmes sont devenues comme un olivier verdoyant, comme le lys qui croit sur le bord des eaux, comme la rose du printemps ». O vous qui n'êtes que des arbres infructueux, dont le cœur est toujours semblable à une terre sans eau ; levez les yeux, voyez la fontaine aux eaux vives et abondantes. Venez, inclinez votre cœur vers la Sainte Eucharistie, portez sur elle toutes vos pensées ; bientôt vous comprendrez ce que devient une âme fécondée par cette source divine.

 

Deuxième point

La Divine Eucharistie répare les forces

 

Quand le voyageur est accablé de lassitude, quand il a marché longtemps dans un lieu désert, ses forces semblent renaître à la vue d'une source d'eau vive qui sort de la montagne. Lorsque après un combat opiniâtre, un homme couvert de poussière, ses membres étant brisés par des efforts longs et persévérants, vient à rencontrer un torrent, il s'arrête, il bénit Dieu. Bientôt il sent comme une vigueur nouvelle communiquée à tout son corps. Ce voyageur si souvent fatigué, ce combattant dont les forces s'épuisent, n'est-ce pas le fidèle qui gravit la Montagne du Salut, qui rencontre à chaque instant, sur son chemin, des ennemis nombreux dont les attaques multipliées et perfides exigent des efforts persévérants qui épuisent bientôt ses forces ?

Hélas ! Je comprends bien ces choses ! et surtout, je connais depuis longtemps ma faiblesse ! Mais j'entends une voix, c'est celle d'un homme qui a connu , comme moi, toutes les fatigues du désert, et toute la force des ennemis de son salut. Il crie vers le Ciel, et tout-à-coup son cœur se fond en reconnaissance : « C'est le Seigneur qui me conduit ; rien ne pourra me manquer ; il m'a établi dans un lieu « abondant en pâturages ; il m'a amené près d'une fontaine fortifiante. Que mon Calice qui à la force d'enivrer, est a admirable !... »

Cette eau qui répare les forces épuisées, Jésus-Christ en avait parlé à la Samaritaine. « Si vous saviez quel est Celui qui vous a dit : « Donnez-Moi à boire », vous Lui en auriez demandé vous-même, et Il vous aurait donné de l'eau vive ». Le Disciple Bien-aimé n'a-t-il pas entendu le Divin Maître s'écrier : « Je serai leur Pasteur, Je les conduirai aux fontaines des eaux vivantes » ; et encore : « Je donnerai gratuitement à boire de la Source d'Eau Vive à celui qui a soif ». Cette source d'Eau Vive n'est-ce pas la Divine Eucharistie ? Quand Isaïe s'écriait : « Vous deviendrez comme un jardin toujours arrosé, et comme une fontaine dont les eaux ne sèchent jamais ». Ne voyait-il pas de loin l'âme fidèle qui puise continuellement à cette source intarissable du souverain bien ? Ne semblait-il pas apercevoir à travers la nuit des siècles le Sacrement d'amour quand il disait : « C'est là qu'est la fontaine et le puits des eaux vivantes qui coulent avec impétuosité ».

D'où vient qu'un si grand nombre de Chrétiens tombent en défaillance comme ceux dont parlait Saint Paul, quand il disait : « Parmi vous il y en a beaucoup qui sont faibles et malades, d'où vient « que plusieurs meurent par suite de cette faiblesse ? » Ah ! s'écrie un prophète : « Ce peuple a rejeté les eaux de Siloë ! » « Ils m'ont abandonné, dit Jérémie, moi qui suis la fontaine d'eau vive ». Pauvres aveugles qui ne voient pas cette source d'eau vive où l'âme fidèle vient à chaque instant se plonger pour en sortir avec une nouvelle vigueur. C'est là que l'aigle fatigué par la rapidité de son vol vient renouveler sa jeunesse : c'est là que l'âme humiliée par des chutes fréquentes vient laver ses iniquités et chercher l'innocence. Le prophète Zacharie l'avait annoncé. « En ce jour-là, dit-il, il y aura une fontaine ouverte aux habitants de Jérusalem, pour y laver les souillures du pécheur ».

O Jésus ! J'ai cherché partout le remède à mes maux et j'ai souvent oublié la Sainte Eucharistie ! Quelle folie ! Il y a dans cet oubli, qui porte un si grand préjudice aux âmes, quelque chose de surnaturel. Le démon seul peut en être l'auteur ; car il n'ignore pas que les grâces puisées dans cette Source Divine, me rendraient invincible.

 

Troisième point

La Sainte Eucharistie apaise la soif

 

Notre âme est dévorée par la soif du bonheur. Il y a au fond de notre nature un principe de tristesse et d'ennui qui nous accompagne partout et nous empêche de trouver ici-bas une véritable félicité. Et, cependant, nous la cherchons la félicité. Elle est notre fin. Mais ou rencontrer des jouissances capables de nous rendre heureux ? C'est en vain que l'homme s'agite, il ne trouvera qu'un grand vide au milieu des plaisirs qu'il a si longtemps désirés ! O mon âme, où iras-tu te désaltérer ? La soif te dévore. Il faut que tu aimes, il faut que tu jouisses ; c'est un besoin pour ta nature.

J'entends le prophète Isaïe : « Vous puiserez avec joie des eaux dans les Fontaines du Sauveur ». « Il y a une eau, avait dit le sage, qui éteint la soif la plus dévorante ». « Si vous avez soif, buvez l'eau dont mes serviteurs boivent ». « La fontaine de tes jardins, dit l'époux à l'épouse, est une source d'eau vive ». « Allez au-devant de ceux qui sont altérés, et portez leur de l'eau, s'écrie le prophète Isaïe ». Enfin, nous lisons dans l'Apocalypse : « Je donnerai gratuitement à boire de la source d'eau vive à celui qui a soif ». Mais que dis-je ? j'entends une voix qui sort du Tabernacle : « Si Quelqu'un à soif, qu'il vienne à Moi et qu'il boive ». La voici cette eau qui rafraîchit les âmes altérées. Tous les élus de Dieu en ont connu la source. C'est la Divine Eucharistie !

L'Eglise emprunte au prophète ces paroles puissantes : « Vous tous qui avez soif, venez aux eaux ; hâtez-vous ; achetez sans argent et sans aucun échange le vin et le lait ». Je comprends, maintenant, pourquoi mon Jésus a dit : « Heureux ceux qui sont altérés de la justice ! » Oui, elle sera désaltérée, l'âme qui soupire après la Justice et la Sainteté, en venant a la source de tous les biens. Qui dira les douceurs dont certaines âmes sont inondées au pied des Saints Autels ! Ah ! Je n'ai que trop aimé les créatures ! Insensé ! Je ne comprenais pas qu'en buvant à la coupe des plaisirs et des jouissances mondaines, la soif qui me dévore ne pouvait que s'accroître. Désormais je dirai avec le serviteur d'Abraham : « Voilà que je me tiens au pied de cette fontaine ; et je l'appellerai volontiers, comme Josué, « La fontaine du soleil ». L'âme qui vient s'y désaltérer n'est-elle pas inondée de lumières ?

C'est donc à Vous seul, ô mon Sauveur, que j'aurai recours pour rassasier mes insatiables désirs ! Le Sanctuaire, l'Autel, le divin Tabernacle, la Table Eucharistique, voilà mon Trésor !... Ouvrez-vous, Fontaines Sacrées, je veux me désaltérer à Vos Sources Divines ! O Jésus ! O Jésus !

 

Jesu, quem velatum nunc aspicio,

Oro fiat illud quod tam sitio ;

Ut te revelata cernens facie,

Visu sim beatus tuae gloriae.

 

Jésus, que sous un voile, à présent, je regarde,

Je Vous en prie, que se réalise ce dont j'ai tant soif ;

Vous contempler, la face dévoilée,

Que je sois bienheureux, à la vue de Votre gloire.

 

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26 mai 2013

Le Mois du Saint Sacrement

Le Mois du Très Saint Sacrement

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Premier jour

Le lundi après la Trinité

 

Venez Esprit Saint

Et envoyez du Ciel

un rayon de Votre Lumière.

Je Vous salue Marie...

 

Ravi d'admiration, en voyant à travers les siècles, les beaux jours de l'Eglise chrétienne, le prophète Zacharie s'écriait autrefois : « Quel est le bien de Dieu, quelle est Sa Gloire, sinon le froment des élus, et le vin qui fait Germer les vierges ? » Quel est ce bien que le Saint-Esprit appelle le bien de Dieu ? Ce bien qui fait sa gloire ! Nous le savons par le Saint Esprit Lui-même ; c'est la Sainte Eucharistie, le pain qui nourrit les élus, le vin qui engendre toutes les vertus en donnant à l'homme la force et le courage de vaincre ses passions et de vivre sur la terre exempt de toute corruption, avec la pureté des Anges!... La Divine Eucharistie est donc pour l'Eglise Catholique, le Souverain Bien, elle est sa Gloire !.. Elle est le Bien par excellence ; tout est renfermé dans cet auguste Mystère. Elle est la Gloire de l'Eglise, puisque, par l'Eucharistie, l'Eglise est mise en possession de Jésus-Christ, le Roi éternel des siècles, le Fils unique de Dieu le Père, la splendeur de sa gloire, l'image vive, expresse, subsistante, et très-parfaite de sa substance, l'Emmanuel, le Dieu avec nous !

Nous apprenons par l'Ecriture que Dieu ayant créé le premier homme le plaça dans un lieu de délices appelé Paradis. Le Paradis terrestre était un jardin délicieux planté par la main du Créateur et destiné à l'homme dans les jours heureux de son innocence. Là se trouvaient réunies toutes les richesses de la nature. Les arbres les plus beaux, chargés de fruits excellents, s'élevaient du milieu d'un tapis de fleurs dont l'éclat varié réjouissait la vue, tandis que l'air était embaumé de leur parfum. On voyait au milieu de ce jardin s'élever l'arbre de Vie. Son fruit devait préserver l'homme des atteintes du mal et lui donner l'immortalité. Le vrai Paradis des délices, formé par Dieu lui-même, orné de toutes sortes de richesses, n'est-ce pas l'Eglise de Jésus-Christ ? Que d'arbres merveilleux ? Que de fleurs odorantes et aux couleurs mille fois variées ! Les Apôtres, les Vierges, les Martyrs !... Le Sacerdoce, l'état Religieux, la famille Chrétienne !... L'innocence toujours si belle ; la pénitence avec son doux parfum d'humilité et de confiance. Oh ! Qu'elle est ravissante de beauté cette Eglise, l'épouse du Souverain-Roi ! Elle est riche des dons que lui a faits Jésus-Christ. Qui pourrait dire les trésors qu'elle possède !...

Mais ne voyez-vous pas s'élever au milieu du vrai Paradis, que la grâce et la Miséricorde ont préparé pour l'homme nouveau, régénéré dans le Sang du Sauveur, cet Arbre de Vie, dont le fruit doit procurer à ceux qui le mangent, la bienheureuse immortalité ! Cet arbre de vie, c'est la Sainte Eucharistie. « II n'y a point d'arbre dans le Jardin de Dieu qui lui ressemble ou qui soit a comparable à sa beauté ». Voyez les Sacrements avec les divins privilèges qu'ils communiquent à l'homme ! La Divine Eucharistie est au milieu d'eux ce qu'était l'arbre de vie parmi les arbres du Paradis terrestre. Elle les surpasse en excellence autant qu'en beauté ! Ce qu'elle contient, c'est le salut du monde !... O chef-d'œuvre de la sagesse éternelle !...

« La Sagesse, dit le Saint-Esprit, est un arbre de Vie ». Et Saint Augustin expliquant ces paroles : « La sagesse , dit-il, est dans le Paradis spirituel de l'Eglise, ce qu'était l'arbre de vie dans le Paradis terrestre ». Or, la Sagesse s'est bâti une maison et elle habite parmi nous. Elle est là dans nos Tabernacles. Qu'il me soit permis en considérant cette merveille du Paradis qu'on nomme l'Eglise, de lui appliquer ces paroles du prophète Daniel : « Je voyais, et voilà un arbre au milieu de la terre, et sa hauteur était prodigieuse ; un arbre grand et fort dont la hauteur atteignait le Ciel ; il paraissait s'étendre jusqu'aux a extrémités du monde. Ses feuilles étaient belles, et ses fruits abondants ; il portait la nourriture de tous les hommes ; sous ses branches habitaient les animaux et les bêtes des champs, sur ses rameaux chantaient les oiseaux du Ciel, et toute chair vivait de lui ! ».

Voilà la merveille de l'Eglise. Ce qui ne fut qu'un songe pour l'impie qui voulait usurper la gloire du Très-Haut, est devenu une vérité pour les enfants de Dieu. Quelle magnifique image de la Divine Eucharistie ! Qui n'aimera à contempler cet Arbre merveilleux ! Venez, peuples, et vivez à l'ombre de ses immenses rameaux; âmes fidèles, figurées par les oiseaux du Ciel, élevez-vous sur les ailes de la foi et de l'amour, chantez des hymnes et des cantiques à la gloire du Divin Sauveur; vous tous, enfants de l'Eglise, heureux habitants du nouveau Paradis de la terre, venez et mangez du fruit de cet arbre ; toute chair vivra de ce fruit. La vie surnaturelle, la vie de la grâce est là; c'est le pain des Elus ; celui qui le mange arrive à l'immortelle gloire ! En voulant exalter la Croix du Sauveur, l'Eglise s'écrie : « Vous êtes un arbre tout éclatant de beauté ! » Que ne devons-nous pas dire de la beauté de 1'arbre de Vie.. Ecrions-nous avec le Prophète Ezéchiel : « O vous qui êtes si grand et si élevé parmi tous les arbres du Jardin de délices, il n'y a point de cèdres dans le Jardin de Dieu qui soit plus élevé que vous ; non, il n'y a point d'arbre dans le Jardin de Dieu qui vous ressemble, ni qui soit comparable à votre beauté ».

 

Premier point

Le fruit de l'Arbre de Vie considéré par rapport à ceux qui le mangent

 

Je remarque plusieurs propriétés dans le fruit de cet arbre que Dieu avait planté au milieu du Paradis terrestre, et je les trouve dans la Sainte Eucharistie. Le fruit de l'arbre de vie avait la vertu de préserver te corps de toute infirmité et de toute maladie.

L'Eglise de Jésus-Christ est composée d'hommes faibles et sujets à mille infirmités ou maladies spirituelles. La vie qui est communiquée par le Baptême, augmentée, fortifiée par la Confirmation, Jésus-Christ savait avec quelle facilité nous la perdrions. Il connaissait ce limon impur dont nous avons tous été formés. Cette faiblesse, cette corruption inhérente à notre nature, l'inconstance de nos pensées et la fragilité de notre cœur, toutes nos misères lui étaient parfaitement connues. Dans sa miséricorde, il a voulu un remède à toutes nos infirmités, un préservatif puissant contré toutes les maladies de notre âme. Il l'a placé dans sa Chair adorable et dans son Précieux Sang.

Si le Prophète appelle ce Sacrement « le froment des élus et le vin qui fait germer les vierges » ; c'est parce que les âmes que Dieu a choisies, et qui, de leur côté, ont choisi Dieu pour en faire l'unique objet de leurs désirs, reçoivent par cette divine nourriture, la force de se vaincre elles-mêmes et d'assujétir leurs sens comme leur volonté à la loi de Dieu. Ce Vin, bien différent du vin de la terre qui est une source de dissolution, est un vin céleste qui a la vertu de germer les Vierges, c'est-à-dire, d'augmenter la grâce et la pureté de nos âmes. « A celui qui veut vaincre, s'écrie le Saint-Esprit, Je lui donnerai à manger du fruit de l'arbre de vie qui est dans le Paradis de mon Dieu ». Cette expression, « arbre de vie », est employée par l'Ecriture pour signifier tout ce qui peut servir de nourriture spirituelle et faire le bonheur de l'âme. Ici c'est Jésus-Christ lui-même qui est 1'Arbre De Vie, puisqu'il se donne en nourriture à ses enfants, « afin, dit-il, que celui qui mange ce Pain ne meure point ».

Ah ! Si depuis dix-huit siècles, l'Eglise a abattu sous ses pieds un si grand nombre d'ennemis, n'est-ce pas au fruit de cet arbre de vie dont elle ne cesse de se nourrir, n'est-ce pas à la Sainte Eucharistie, à Jésus-Christ toujours présent au milieu d'elle, qu'il faut attribuer toutes ses victoires ! Si une multitude de Saints, au milieu des séductions du monde, et dans une chair de péché, ont offert, par la pureté de leur vie, un spectacle digne des Anges et des hommes, qui leur a communiqué cette vertu de demeurer comme invulnérables au milieu des combats ? N'est-ce pas ce fruit de l'arbre de vie, la Sainte Eucharistie ! C'est donc dans ce Sacrement que je trouverai le principe de cette vie de foi et d'amour qui fait les Saints et les élus de Dieu; c'est en mangeant ce fruit délicieux de l'arbre de Vie que je me préserverai de la corruption du monde et de la souillure du péché.

O mon Dieu, je le comprends ; jusqu'à ce jour je n'ai pas apprécié ce grand bien. Je me plains à chaque instant, et de ma faiblesse, et de la violence de mes tentations, et je ne lève pas les yeux pour voir ce fruit divin qui procure l'incorruptibilité, et, par conséquent, l'immortalité... Divine Eucharistie, vous serez mon bien, vous serez ma gloire !...

 

Deuxième point

L'Arbre de Vie, dans l'Eglise Catholique, communique la vie dans le temps même qu'on ne peut manger de son fruit

 

C'est ici qu'il faut admirer la supériorité de la réalité sur la figure. Si Adam n'eût pas mangé du fruit de l'arbre de vie, il n'aurait jamais participé à sa vertu miraculeuse. Mais il en est bien autrement de la Divine Eucharistie. Cet Arbre merveilleux n'a pas été planté au milieu de l'Eglise uniquement pour nous sauver par la manducation de son fruit. Non, ses effets sont incomparablement plus excellents. Son existence seule est le Bien par excellence et la Gloire de l'Eglise, le Bien et la Gloire de tous les fidèles. Saint Jean nous dit dans l'Apocalypse qu'il a vu l'arbre de vie au milieu do la Ville Sainte, et que Les Feuilles de cet arbre sont pour guérir les Nations.

C'est un arbre qui étend au loin ses rameaux. L'âme brûlée par les ardeurs des tentations vient y chercher une fraîcheur bienfaisante qui lui procure la paix et le repos. Le fidèle qui a vaillamment combattu, vient se délasser des fatigues d'un combat opiniâtre, en se couchant sur une terre ombragée par les feuillages de l'Arbre mystérieux. Le pauvre que le monde repousse trouve là une demeure agréable qui le met à couvert de toutes les rigueurs et do toutes les intempéries de l'air. Ce n'est pas tout encore. L'arbre de Vie répand autour de lui une vertu qui se communique aux âmes, qui relève leur courage abattu, qui fortifie leur faiblesse et qui verse les douceurs et les consolations de l'espérance dans les cœurs les plus tristes et les plus affligés.

Tenez-vous au pied de cet Arbre, à l'heure même où l'Eglise ne vous permet pas de manger son fruit. Là priez, ce n'est pas assez, ouvrez la bouche, Aspirez, comme le prophète, L'esprit du divin Sacrement, vous attirerez dans vous quelque chose qu'aucune langue ne sait nommer. Si Jésus a dit : « Quelqu'un M'a touché, car une vertu est sortie de Moi », ici c'est la même chose. Partout où l'âme fidèle peut se placer sous les rameaux touffus de l'arbre de Vie, elle sent une vertu divine se répandre dans elle-même, elle se trouve nourrie sans qu'elle paraisse avoir mangé du fruit de cet Arbre.

Faites-moi comprendre ces vérités, ô mon Dieu ! Faites-les moi goûter ! Ah ! je n'ai que trop oublié les biens que vous m'avez préparés dans le Sacrement de Votre Amour ! Jours précieux, que je vais consacrer à honorer ce monument de Votre Gloire ! Venez, Seigneur Jésus, venez !... vous seul pouvez me découvrir les richesses de Votre immense Charité.

 

Troisième point

L'Arbre de Vie est présenté à ceux qui sont morts

 

Ce qui montre encore mieux l'excellence de la Sainte Eucharistie sur l'Arbre de vie planté au milieu du Paradis terrestre, c'est la conduite que Dieu tient aujourd'hui à l'égard des pêcheurs, comparée à celle qu'il a tenue à l'égard de notre premier Père. A peine Adam eût-il péché que, par l'ordre du Créateur, il fut chassé du Paradis, et qu'un Chérubin armé d'un glaive de feu dût lui en interdire l'entrée. Pauvre Adam ! Il ne fut pas seulement privé de ce fruit qui donnait l'immortalité ; mais la vue de l'Arbre qui le portait lui fut à jamais interdite. Oh ! Qu'il en est bien autrement aujourd'hui! Sous la loi d'amour, c'est la miséricorde qui éclate par-dessus toutes les œuvres de Dieu.

L'arbre de Vie qui s'élève au milieu de l'Eglise étend indistinctement ses branches sur les justes et sur les pécheurs. Tous sont invités à venir se reposer sous son ombrage bienfaisant. Il est vrai que le pécheur, avant d'être purifié, ne peut manger le fruit divin qui est offert au juste. Malheur à la bouche impure qui recevrait le pain des Anges !... Mais il est vrai aussi que la Sainte Eucharistie opère tous les jours des prodiges. Le pécheur entre dans le lieu Saint comme par hasard, et par un mouvement de curiosité naturelle, et tout-à-coup il se sent ému au dedans de lui-même, un rayon de lumière traverse son esprit et lui montre l'abîme dans lequel il se trouve; son cœur est fortement remué, bientôt il se fondra comme la cire auprès d'un feu violent. Qui racontera les merveilles opérées en faveur des coupables par la Sainte Eucharistie? Personne n'est exclu ; le libertin et l'impie, le profanateur et celui qui a lancé le blasphème, tous sont invités à venir devant Jésus-Christ. D'un regard , il perce les âmes, et sa parole relève leur courage abattu.

O mon Sauveur, si un Chérubin était à la porte de Votre temple, comme autrefois à l'entrée du Paradis terrestre pour en interdire l'accès aux pécheurs, que deviendrais-je, moi, si souvent infidèle à la parole mille fois jurée à vos pieds ! Hélas ! Vous auriez pu ne demeurer dans Saint Sacrement que pour les âmes saintes, et me faire dire qu'il n'est pas juste de donner aux chiens le pain destiné aux enfants ! Vous ne l'avez pas fait. Non, votre amour ne l'a pas permis ! Arbre de la vie éternelle, votre fruit nourrit le juste ; mais à l'ombre de vos rameaux, le pécheur devient juste à son tour et se dispose à participer aussi à cette nourriture céleste ! Miséricorde de mon Dieu, je vous chanterai éternellement !...

 

Pange lingua gloriosi
Corporis mysterium,
Sanguinisque pretiosi,
Quem in mundi pretium
Fructus ventris generosi,
Rex effudit gentium.

Chante, ô ma langue, le mystère
De ce corps très glorieux,
Et de ce sang si précieux,
Que le Roi de nations
Issu d'une noble lignée,
Versa pour le prix de ce monde.

 

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25 mai 2013

Le Mois du Saint Sacrement

Le Mois du Très Saint Sacrement

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Le Dimanche de la Sainte Trinité

 

Exercice préparatoire

 

Venez en nous, Esprit créateur,
Visitez les âmes des vôtres,
Emplissez de la grâce d'en-haut
Les cœurs qui sont vos créatures.

Vous qu'on appelle le Conseiller,
Don du Seigneur de Majesté,
Source vive, Feu, Charité,
Toi qui êtes l'onction spirituelle.

Vous, le Donateur aux sept Dons,
Puissance de la main de Dieu,
Vous que le Père avait promis,
Qui faites jaillir notre louange.

Mettez Votre Lumière en nos esprits,
Répandez Votre Amour en nos cœurs,
Et que Votre force sans déclin,
Tire nos corps de leur faiblesse.

Repoussez l'Adversaire au loin,
Sans tarder, donnez-nous la paix,
Ouvrez devant nous le chemin :
Que nous évitions toute faute.

Faites-nous connaître Dieu le Père,
Faites-nous apprendre aussi le Fils,
Et croire en tout temps que Vous êtes
L'unique Esprit de l'un et l'autre.

Gloire, soit à Dieu le Père,
gloire au Fils ressuscité des morts,
gloire au Paraclet,
dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

On récitera ensuite trois fois le je Vous salue Marie, en l'honneur de Marie Mère de Jésus, afin d'obtenir par l'intercession de la Vierge immaculée la grâce de sanctifier le Mois du Très Saint Sacrement.

 

I. « Je suis le pain de vie. Vos pères ont mangé la manne dans le désert, et ils sont morts : c'est ici le pain qui est descendu du Ciel, afin que si quelqu'un en mange, il ne meure point. Je suis le pain vivant qui suis descendu du Ciel. Si quelqu'un mange de ce pain il vivra éternellement, et le pain que je donnerai, c'est ma chair que je donnerai pour la vie du monde. Les juifs donc disputaient entre eux : « Comment celui-ci nous peut-il donner sa chair à manger ? Mais Jésus leur dit : « En vérité, en vérité, je vous dis, que si vous ne mangez la chair du Fils de l'Homme, et si vous ne buvez son sang, vous n'aurez point la vie en vous. Celui qui mange ma chair, et qui boit mon sang, a la vie éternelle, et je le ressusciterai au dernier jour. Car ma chair est véritablement une viande, et mon sang est véritablement un breuvage. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang, demeure en moi, et je demeure en lui. Comme mon Père qui est vivant, m'a envoyé, et que je vis par mon Père, de même celui qui me mange vivra par moi. C'est ici le pain qui est descendu du Ciel. Il n'en est pas ainsi que de la manne, dont vos pères ont mangé, et toutefois ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement ».

Nous venons d'entendre les paroles sorties de la bouche du Verbe incarné, de la Sagesse éternelle. Prosternons-nous en esprit ; adorons le grand mystère qui nous est révélé; faisons un acte de Foi intérieur et sincère. Et puis, écoutons l'Eglise dépositaire infaillible des vérités révélées par Jésus-Christ.

« Notre Sauveur étant près de quitter ce monde pour aller à son Père, institua ce Sacrement, dans lequel il répandit, pour ainsi dire, toutes les richesses de son amour envers les hommes, perpétuant la mémoire de ses merveilles, et il nous commanda d'honorer sa mémoire et d'annoncer sa mort en le recevant, jusqu'à ce qu'il vienne lui-même juger le monde. Il a voulu aussi que ce Sacrement fût reçu comme la nourriture spirituelle des âmes qui les entretint et les fortifiât, en les faisant vivre de la propre vie de celui qui a dit : « Celui qui Me mange, vivra aussi pour Moi » ; et comme un antidote par lequel nous fussions délivrés de nos fautes journalières, et préservés des péchés mortels. Il a voulu, de plus, qu'il fût le gage de notre gloire future, et de notre bonheur éternel, et enfin, le symbole de l'unité de ce corps dont il est lui-même le chef, et auquel il a voulu que nous fussions unis et attachés par le lien de la foi, de l'espérance et de la charité, comme des membres étroitement serrés et joints ensemble, afin qu'ayant tous un même langage, il n'y ait point de schismes parmi nous ».

« Le Saint Concile (de Trente) enseigne et reconnaît ouvertement et simplement que, dans l'Auguste Sacrement de l'Eucharistie, après la consécration du pain et du vin, notre Seigneur Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai homme, est contenu véritablement, réellement et substantiellement sous l'espèce de ces choses sensibles. Car il ne répugne point que notre Sauveur soit toujours assis à la droite du Père dans le Ciel, selon la manière d'être naturelle, et que néanmoins il soit présent substantiellement en plusieurs autres lieux d'une manière sacramentelle, que notre esprit, éclairé par la Foi, peut concevoir, comme possible à Dieu, et que nous devons croire très constamment, quoiqu'on puisse à peine l'exprimer par des paroles. Car c'est ainsi que tous nos prédécesseurs, qui ont appartenu à la véritable Eglise de Jésus-Christ, toutes les fois qu'ils ont parlé de cet auguste Sacrement, ont reconnu et professé ouvertement que notre Rédempteur institua ce Sacrement si admirable dans le dernier repas, lorsque après avoir béni le pain et le vin, il attesta en termes clairs et formels qu'il leur donnait son propre corps et son propre sang. Et comme ces paix rôles rapportées par les saints Evangiles, et depuis répétées par Saint Paul, portent en elles-mêmes cette signification propre et très manifeste selon laquelle elles ont été entendues par les Pères ; certes, c'est un attentat horrible que des hommes opiniâtres et méchants osent les détourner selon leur caprice et leur imagination, à un sens métaphorique, par lequel la vérité de la chair et du sang de Jésus Christ est niée, contre le sentiment universel de l'Eglise, qui étant comme la colonne et l'appui de la vérité, a détesté ces inventions d'esprits impies comme sataniques, conservant toujours la mémoire et la reconnaissance d'un bienfait qu'elle regarde comme le plus excellent qu'elle ait reçu de Jésus Christ ».

Il n'y a donc aucun lieu de douter « que les fidèles chrétiens, suivant la coutume reçue de tout temps dans l'Eglise catholique, ne soient obligés de rendre au Très Saint-Sacrement le culte de latrie qui est dû au vrai Dieu. Car, pour avoir été institué par notre Seigneur Jésus-Christ, afin qu'il fut reçu par les fidèles, nous ne devons pas moins l'adorer, puisque nous y croyons présent le même Dieu, dont le Père Eternel a dit en l'introduisant dans le monde : « Et que tous les Anges de Dieu l'adorent ; le même que les et Mages se prosternant ont adoré, le même, enfin, que les Apôtres, selon le témoignage de l'Ecriture, ont adoré en Galilée ».

« Ce que les pasteurs doivent expliquer avec soin, ce sont les significations du Sacrement de l'Eucharistie, afin que les fidèles, en voyant les mystères sacrés des yeux du corps, nourrissent en même temps leur esprit de la considération des vérités divines que ces mystères rappellent. Or, ce Sacrement rappelle principalement trois choses.

La première est une chose passée, la Passion de notre Seigneur; car il a dit : « Faites ceci en mémoire de moi » ; et saint Paul, après lui : « toutes les fois que vous mangerez ce pain et que vous boirez ce vin, vous annoncerez la mort du Seigneur, jusqu'à ce qu'il vienne ». Le seconde chose, c'est la grâce divine que ce Sacrement communique à ceux qui le reçoivent pour nourrir et fortifier leur âme. Dans le Baptême nous sommes engendrés à une vie nouvelle ; dans la Confirmation nous sommes fortifiés, pour que nous puissions résister au démon, et professer le Nom de Jésus-Christ ; et dans l'Eucharistie, nous recevons la nourriture qui entretient en nous la vie spirituelle. La troisième chose que ce Sacrement rappelle, est une chose future qu'il annonce, et dont il est le gage, la gloire et les délices éternels dont Dieu a promis de nous faire jouir dans la Céleste Patrie. Ces trois choses, qui ont évidemment rapport au passé, au présent et à l'avenir, sont signifiées par le Sacrement de l'Eucharistie ; et le Sacrement tout entier, quoique composé d'espèces différentes, représente chacune de ces choses en particulier, comme si elles n'en faisaient qu'une seule ».

La Sainte Eucharistie est donc le mystère que nous devrions méditer tous les jours de notre vie ; c'est le Sacrement le plus grand, le plus Saint, celui dans lequel nous ne trouvons pas seulement une grâce particulière, mais où nous rencontrons l'auteur même de toutes les grâces, Jésus-Christ. Or, la grâce, dit le Saint Esprit, a été faite par Jésus-Christ. Dans la dernière Cène, Jésus-Christ se donne lui-même à nous comme nourriture ; n'est-ce pas une preuve de l'amour le plus généreux ? Ecoutons Saint Jean Chrysostôme : « Il voulut témoigner l'amour qu'il nous porte, non-seulement, en s'offrant à ceux qui désireraient de le voir, mais encore en permettant qu'ils puissent le toucher et le manger. Si l'on voit des parents qui livrent leurs enfants à des nourrices étrangères, moi, dit Jésus, je ne ferai pas ainsi : Je vous nourris de ma propre chair, je vous présente mon corps, et par là même je veux que vous attendiez de grands biens pour votre avenir ; car, si aujourd'hui je me donne à vous, que sera-ce dans l'éternité! Pour être votre frère, je me suis revêtu de votre chair, et j'ai voulu que votre sang coulât dans mes veines. Et maintenant je vous nourris de cette chair et de ce sang par lesquels je me suis fait votre frère ». Saint Augustin s'écrie : « Il s'est revêtu de la chair de l'homme, et c'est Marie qui la lui a fournie. Et Celui que nous avons vu dans cette chair converser avec les hommes, leur donne cette même chair à manger, afin qu'elle leur procure le salut. Oh! oui, nous sommes véritablement la nation sainte, la race choisie, le sacerdoce royal, le peuple conquis ».

II. Ecrions-nous avec le conducteur du peuple de Dieu : « Non, il n'y a pas de Nation si grande et si honorée qui voit ses dieux aussi près d'elle comme notre Dieu ». Si quelqu'un a le bonheur de comprendre tout ce qui vient d'être dit, il comprendra aussi la nécessité de la Dévotion envers l'adorable Sacrement de nos Autels. Et rien n'étant plus propre à ranimer dans nos cœurs l'amour qui doit les embraser envers cet auguste mystère, comme une suite d'exercices destinés à nous développer les richesses intimes renfermées dans la Divine Eucharistie, il est impossible que l'âme fiilèle ne se sente déjà portée à la dévotion qui lui est proposée.

Qu'il y ait dans l'année ecclésiastique une époque spécialement consacrée au culte de la Divine Eucharistie, c'est une chose raisonnable et dont la haute convenance ne saurait être l'objet du moindre doute. D'ailleurs, à défaut de longs raisonnements, nous pouvons nous contenter du témoignage infaillible de l'Eglise. Nous venons de l'entendre ; le Saint Concile de Trente déclare que : « C'est une très sainte et très pieuse coutume établie dans l'Eglise, de destiner tous les ans un certain jour et une fête particulière pour honorer avec une vénération et une solennité singulière, cet auguste et Adorable Sacrement, et pour le porter en procession avec respect et avec pompe dans les rues et les places publiques. Car, il est bien juste qu'il y ait certains jours de fête établis auxquels tous les Chrétiens témoignent par quelque démonstration solennelle de respect, leur gratitude et leur reconnaissance envers leur Maître et commun Rédempteur, pour un bienfait si ineffable et tout divin, par lequel la victoire et le triomphe de sa mort sont représentés. Et d'ailleurs, la vérité victorieuse devait triompher ainsi du mensonge et de l'hérésie, déconcerter et faire sécher de dépit ses ennemis, à la vue de ce grand éclat et de cette joie universelle de l'Eglise, ou les ramener enfin de leur égarement par la confusion et la honte dont ils pourraient être touchés ».

Saint Thomas s'écrie : « La Dévotion des fidèles exige qu'ils célèbrent avec solennité l'institution d'un Sacrement si admirable et qui devient pour eux le principe du salut, afin qu'ils honorent le mode ineffable de la divine présence dans ce Sacrement visible, et qu'ils exaltent la toute puissance divine qui, dans ce Sacrement, opère tant de merveilles, afin qu'ils rendent à Dieu des actions de grâces solennelles pour un bienfait si précieux et si doux ». Mais pourquoi les jours qui vont suivre seront-ils propres à cette Dévotion ? Pourquoi ne pas choisir une autre époque de l'année ? Pourquoi ! Mais pour n'être pas plus sages que l'Eglise, ou mieux pour ne pas avoir cette prétention. Et quoi ! L'Eglise va célébrer avec la plus grande pompe, et pendant une semaine entière, la Fête du Très Saint Sacrement, elle invitera tous ses enfants, en les appelant au pied des Saints Autels, à venir témoigner à Jésus-Christ leur amour et leur reconnaissance pour un si grand bienfait ; et nous oserions renvoyer à un autre temps la pratique d'une Dévotion aussi salutaire pour nous qu'elle doit être agréable à Dieu !

Quand l'Eglise a fixé au jeudi qui suit l'Octave de la Pentecôte la solennité qui va bientôt commencer, elle a eu un motif particulier. C'est saint Thomas qui nous l'apprend. Pour que le peuple fidèle pût célébrer dignement l'institution d'un si sublime Sacrement, le Souverain Pontife Urbain IV, animé a de la plus tendre dévotion envers cet auguste Mystère, a fixé, par un sentiment de piété, cette solennité au jeudi après l'Octave de Pentecôte, afin que nous tous, qui, pendant toute l'année, usons de ce Sacrement pour notre salut, nous célébrions son institution dans le temps où le Saint-Esprit, en ouvrant le cœur des disciples de Jésus Christ, les a disposés à comprendre a tout ce qu'il y a d'ineffable dans ce profond mystère. C'est précisément l'époque où cet adorable Sacrement fut prêché aux premiers fidèles, et où les disciples commencèrent à le fréquenter ».

Profonde sagesse de l'Eglise ! C'est lorsque notre âme a été préparée par la retraite de dix jours qui précède la solennité de Pentecôte; lorsque, dans ce grand jour, le Saint Esprit a inondé notre âme de lumières, et rempli notre cœur de dévotion et d'amour ; c'est enfin après que nous avons employé une semaine entière à demander à grands cris la visite de l'Esprit Saint ; c'est alors que l'Eglise nous jugeant plus propres à la contemplation du mystère sublime de nos Autels, jugeant notre cœur plus capable de ressentir les heureux effets des grâces abondantes dont il doit être inondé, nous invite à pénétrer dans le Saint des Saints, pour contempler la majesté du Dieu qui se cache pour notre amour, et pour puiser dans le sein de ses miséricordes les grâces les plus précieuses et les plus abondantes.

O mon Dieu ! je le comprends aujourd'hui. J'ai eu tort, pendant un grand nombre d'années, moi qui consacrais des mois entiers à d'autres dévotions, de refuser à l'Eglise cette docilité et cette obéissance qui auraient dû me faire regarder l'Octave du Très Saint Sacrement comme une époque des plus solennelles, comme un temps de grande ferveur, de recueillement et de prière. C'en est fait, je vais commencer cette année, et ce sera pour tout le reste de ma vie. Je me préparerai à la fête du Très Saint Sacrement par des exercices de piété, par la méditation de ce grand mystère d'amour. Je célébrerai la grande Octave avec recueillement, avec une ferveur aussi grande qu'il me sera possible de l'avoir ; et puis je prolongerai encore ces actes de dévotion afin de vous témoigner bien mieux toute la reconnaissance dont mon âme est pénétrée pour le bienfait inestimable de votre divine présence sous les Espèces Eucharistiques.

III. Nous lisons dans l'Apocalypse : « Je fus ravi en esprit, et je vis un trône placé dans le Ciel, et quelqu'un assis sur le trône. Il y avait autour du trône un arc-en-ciel semblable à une vision d'émeraude. Autour du trône on voyait vingt-quatre trônes, et sur les trônes vingt-quatre vieillards assis, revêtus d'habits blancs, avec des couronnes d'or sur leurs têtes. Sept lampes brûlantes étaient devant le trône. Les vingt-quatre vieillards se prosternaient devant celui qui est assis sur le trône, et ils adoraient celui qui vit dans les siècles des siècles, et ils jetaient leurs couronnes devant le trône disant : « Vous êtes digne, Seigneur, notre Dieu, de recevoir gloire, honneur et puissance, parce que vous avez créé toutes choses, et que c'est par votre volonté qu'elles subsistent et qu'elles ont été créées ».

Voilà bien Jésus-Christ dont le Trône Eucharistique s'élève au milieu de l'Eglise, cette Jérusalem nouvelle, Cité Sainte, Paradis de la terre. Ces vingt-quatre trônes, il faut les élever autour du trône de l'Agneau ; ces vingt-quatre vieillards, je veux les représenter par vingt-quatre jours consacrés à honorer d'un culte spécial Celui qui vit au milieu de nous sur un trône d'amour. Les vingt-quatre vieillards étaient revêtus de robes blanches, symbole de la sainteté et de l'innocence. Nous aussi, pendant ces vingt-quatre jours, nous nous efforcerons de vivre dans une telle pureté, que nous soyons jugés dignes d'approcher de l'Autel Saint. Les vieillards portaient sur leur tête des couronnes d'or. Et ne sommes-nous pas cette Nation Sainte dont parle l'Apôtre Saint Pierre, cette Race Choisie, cet ordre de Prêtres-Rois établis pour offrir à Dieu des sacrifices qui lui soient agréables par Jésus-Christ ?

Notre couronne est celle des enfants et des élus de Dieu; nous viendrons en faire hommage à celui qui l'a placée sur nos fronts, au jour où, brisant les liens de notre servitude, il nous fit entrer en participation de tous les biens dont il a enrichi son Eglise. Les vieillards se prosternaient devant le trône en disant : « Vous êtes digne, Seigneur notre Dieu, de recevoir la gloire, l'honneur et la puissance ». C'est ce que je veux faire pendant ces vingt-quatre jours. On me verra devant le Saint Tabernacle, aux pieds du Divin Sauveur ; je demanderai à grands cris pour tous mes frères la grâce de connaître mieux Jésus-Christ. Que dis-je ! je demanderai pour Jésus-Christ qu'il soit connu, adoré, loué, aimé, servi par toutes les créatures. Ah ! Comme je désirerais tenir dans mes mains le cœur de tous les fidèles pour les offrir au Sauveur Jésus ! Seigneur, je formerai les vœux les plus ardents pour que de toutes les parties du monde on entende s'élever vers la Divine Eucharistie ce cri de reconnaissance et d'amour : « Vous êtes digne, Seigneur notre Dieu, de recevoir la gloire, l'honneur et la puissance !... »

 

Réciter dévotement :

Tantum ergo Sacramentum
Veneremur cernui :
Et antiquum documentum
Novo cedat ritui :
Praestet fides supplementum
Sensuum defectui.

Il est si grand, ce Sacrement !
Adorons-le, prosternés.
Que s’effacent les anciens rites
Devant le culte nouveau !
Que la foi vienne suppléer
Aux faiblesses de nos sens !

 

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24 juillet 2011

Oblation Eucharistique

 

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Oblation Eucharistique

 

Mon Divin Père, Je suis plus que jamais à votre enfant.

Merci, ô mon Père, de m'avoir donné Jésus, Votre Fils.

Avec toutes les grâces et les dons de l'Esprit Saint qu'il apporte avec lui.

Ce n'est donc plus moi.

C'est Votre Fils bien-aimé qui est en moi.

Père, c'est lui qui Vous parle.

C'est Lui qui Vous prie, c'est Lui qui Vous aime c'est Lui qui Vous implore pour moi et pour tous mes frères du monde.

C'est par Lui que je me laisse prendre, anéantir et mourir à moi-même, pour n'être plus que par Lui, louange, adoration et action de grâce.

Pour que Vous seul, Père, soyez ma vie et mon tout.

Regardez maintenant, ô Père, avec complaisance, votre enfant.

Ne voyez en lui que ce Fils que Vous aimez.

Je ne suis donc plus seul, ô mon Père, je suis dans la Trinité, la Trinité et je mourrais dans le sein de la Trinité.

Oui, Père, tous nous voulons, pour notre vie et notre adhésion à Votre Volonté en tout, être avec Jésus, par la grâce du Saint Esprit, Votre temple, Votre consolation, Vos apôtres, plus que tout cela...

Comme Votre Fils, qui vous aima jusqu'à mourir d'amour pour Vous, et de zèle pour Votre gloire.

O Jésus, nous Vous remercions pour le don que Vous venez de nous faire de tout Vous-même dans cette visite Eucharistique.

Nous Vous aimons de tout notre cœur, en nous mêmes et dans toutes les hosties consacrées du monde entier, simplement, tendrement, fortement, comme vos petits frères et soeurs qui ne veulent plus vous quitter un instant de ce ce jour, mais demeurer dans Votre Amour.

En ce moment, les espèces Sacramentelles disparaissent quand l'Hostie se dissout, mais vous continuez à habiter en nous comme Verbe Divin.

O Fils Adorable du Père, Vous voulez prendre la pauvre humanité de chacun de nous, pour en faire d'autres Christs et, par Votre grâce et Votre Esprit, reproduire, vivre en nous Votre vie filiale pour la gloire du Père.

Nous voici totalement disponibles, sincèrement désireux de ne vivre, penser, agir, vouloir et aimer que sous la mouvance de Votre Esprit, afin que, dans cette journée, de notre labeur apostolique et de toute cette œuvre qui vous est chère, « Par vous, avec Vous, et en Vous », tout honneur et toute gloire soit rendus au Père, dans l'unité du Saint Esprit.

O Marie, Reine des Apôtres et notre Mère, soyez avec nous durant cette journée:

Nous Vous la confions pour que, avez Jésus, dans le Saint Esprit, Votre Bonté nous aide à la rendre agréable à notre Père et riche en mérite pour le salut des âmes.

Père Divin, nous voulons Vous aimer.

Père Divin, nous voulons Vous glorifier.

Père Divin, nous voulons Vous faire connaître.

Père Divin, nous voulons Vous faire aimer.

Père Divin, nous voulons vous faire triompher.

Père Divin, que Votre Règne arrive sur la terre comme au Ciel.

Père Divin, au Nom de Jésus, faites que nos familles, nos communautés, nos sociétés et nos nations, soient unies dans la paix, l'égalité et l'amour. Amen.

 

Mère Eugenia Elisabetta Ravasio

 

Imprimatur

Jean Cardinal Verdier

Archevêque de Paris

le 8 mai 1936

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2 mars 2009

Chapelet en l'honneur du Saint Sacrement

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Chapelet en l'honneur du Saint Sacrement

Texte du Bienheureux Jean Martin Moye


Nous allons réciter le chapelet pour honorer le Très-Saint-Sacrement, qui est l'abrégé de tous les mystères de la religion qui y sont renfermés, et de ceux de la vie, de la mort, et de la passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ qui y sont représentés et renouvelés, pour honorer les trois Personnes de la très sainte Trinité, qui, étant inséparables, y sont par concomitance, pour honorer l'incarnation du Sauveur qui descend du ciel sur l'autel, s'incarnant pour ainsi dire de nouveau entre les mains du prêtre, prenant une nouvelle naissance plus admirable en quelque sorte que la première puisqu'il est produit sans père ni mère par les paroles de la consécration, et renouvelant les exemples de pauvreté, d'humilité, d'obéissance, de charité, de patience qu'il nous a donnés en sa naissance, sa vie, et sa passion. Exemple de pauvreté : il est sous l'apparence d'un peu de pain, et souvent dans des églises et des tabernacles aussi pauvres que l'étable de Bethléem. Exemple d'humilité : il s'est anéanti en descendant du sein de son Père dans le sein d'une Vierge, mais ici il s'abaisse encore bien plus profondément en daignant venir loger dans des cœurs aussi corrompus que les nôtres ; il a caché l'éclat de sa divinité sous les voiles de son humanité, et dans ce sacrement il couvre l'une et l'autre sous les faibles espèces de pain et de vin. Exemple d'obéissance : il obéit, non plus à Dieu, mais à un homme ; il se rend à la voix du prêtre. Exemple de charité : il s'est donné au monde en général en venant sur la terre, et il se donne à chacun en particulier dans l'eucharistie. Exemple de patience : il souffre en silence les irrévérences, les blasphèmes, les sacrilèges ; il est trahi de nouveau par les pécheurs qui communient indignement ; il fait aussi dans le saint-sacrement ce qu'il a fait sur la terre : il habite avec les hommes par sa présence ; il converse avec eux dans les visites qu'on lui rend ; il guérit et console les malades et les infirmes ; il nourrit les âmes ; il nous donne la vie ; et il meurt sacramentalement quand les espèces sont consommées, ressuscite quand on en consacre de nouveau. Nous aurons donc intention d'honorer tous ces mystères, tous ces miracles, et ces prodiges de puissance et de bonté que Dieu opère en notre faveur dans le très Saint Sacrement.


Je crois en Dieu... Notre Père... Je vous salue...


1. qui est le pain vivant qui est descendu du ciel.

2. qui fait ses délices d'être avec les enfants des hommes.

3. dont la chair est vraiment une nourriture et le sang un breuvage.


Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit, qui sont réellement présents par concomitance dans le Très-Saint-Sacrement.

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Première Dizaine


Pour honorer l'institution de l'eucharistie, pour remercier Notre-Seigneur Jésus-Christ de la bonté infinie et de la charité immense qui l'a porté à établir ce divin sacrement malgré l'abus et les profanations qu'il prévoyait qu'on en ferait, pour reconnaître sa présence réelle dans le Saint-Sacrement, pour l'y adorer avec les anges et les hommes, et pour offrir à Dieu toute la gloire et l'honneur, tous les hommages et les adorations qu'il lui rend par la profondeur de ses abaissements et ses humiliations, et tous les sentiments d'amour dont le Sacré-Cœur de Jésus, qui est réellement présent sur nos autels, est embrasé pour son Père.


Notre Père... Je vous salue...


1. qui avait promis de nous donner sa chair à manger et son sang à boire en disant : " Le pain que je donnerai, c'est ma chair pour la vie du monde ".

2. qui avait un désir extrême de faire la Cène avec ses disciples pour instituer le Saint-Sacrement.

3. qui lava les pieds à ses apôtres pour marquer la pureté avec laquelle il faut s'approcher du Très-Saint-Sacrement.

4. qui après avoir mangé l'agneau pascal, qui était la figure de l'eucharistie, a établi la réalité, prenant du pain et, levant les yeux au ciel, le bénit, le rompit, le distribua à ces disciples en disant : " Prenez et mangez ; ceci est mon corps qui sera livré pour vous ".

5. qui prit le calice en disant : " Ceci est mon sang qui sera répandu pour vous ".

6. qui a établi ses apôtres prêtres et leur a donné le pouvoir de consacrer, d'offrir, et de distribuer son corps et son sang, en leur disant : " Faites ceci en mémoire de moi ".

7. qui a institué l'eucharistie pour nous faire souvenir de sa mort et de sa passion et nous en appliquer les mérites, en disant : " Toutes les fois que vous mangerez de ce pain et que vous boirez de ce calice, vous annoncerez la mort du Seigneur jusqu'à ce qu'il vienne ".

8. qui par la force de sa divine parole change le pain en son Corps et le vin en son Sang sans en changer les espèces.

9. qui est véritablement présent en personne avec ses deux natures partout où est le Très-Saint-Sacrement.

10. qui descend du ciel sur nos autels, où il adore sans cesse la Majesté divine par les anéantissements de son humanité unie à la divinité.


Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit, qui sont réellement présents par concomitance dans le Très-Saint-Sacrement.

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Deuxième Dizaine


Pour honorer l'eucharistie comme sacrifice où Jésus-Christ s'offre à Dieu d'un bout du monde à l'autre dans tous les lieux comme hostie pure et sans tache, vraiment sainte, capable d'honorer la Majesté suprême, de satisfaire à sa justice pour nos péchés, de nous obtenir avec le pardon toutes les grâces du salut, afin qu'assistant désormais à la sainte Messe avec foi, respect, dévotion, et contrition et dans un esprit de sacrifice pour nous offrir tous avec Jésus-Christ en mémoire de sa mort, nous participions à tous les fruits de notre rédemption.


Notre Père... Je vous salue...


1. qui est prêtre selon l'ordre de Melchisédech, offrant dans la sainte Messe son humanité à Dieu sous les espèces du pain et du vin.

2. qui est prêtre et victime, sacrifice et sacrificateur, offrant et offrande, hostie pure et sans tache d'un prix infini, seule capable de rendre à la Majesté divine une gloire proportionnelle à sa grandeur.

3. qui dans une seule Messe rend à Dieu plus d'amour que tous les péchés ne lui ont fait d'outrage.

4. qui par une seule Messe rend à Dieu plus de gloire que les hommes et les anges et que tout l'univers réuni ne peuvent lui en procurer.

5. qui est vrai holocauste qui s'offre sans partage et sans réserve pour la gloire de son Père.

6. qui est la victime de propitiation qui s'offre pour apaiser la colère de Dieu et nous le rendre propice.

7. qui est le sacrifice eucharistique que nous offrons en actions de grâces des bienfaits que Dieu nous a accordés, et pour en obtenir de nouveaux pour nous et pour toute l'Église.

8. que l'Église offre à Dieu comme unique victime digne de sa grandeur, et qui s'offre elle-même avec lui comme étant le corps et l'âme réunis à son Chef.

9. qui a amassé le trésor des grâces par le sacrifice de la Croix et qui les distribue dans le sacrifice de la Messe.

10. qui présente sans cesse à Dieu les souffrances de sa mort et de sa passion, et qui nous en applique le mérite.


Gloire au Père...

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Troisième Dizaine


Pour honorer l'eucharistie comme sacrement et pour demander la grâce de nous disposer à la recevoir saintement, afin qu'il produise en nous tous les effets admirables qu'il opère dans ceux qui s'en approchent dignement.


Notre Père... Je vous salue...


1. qui nous invite à aller le recevoir dans son auguste sacrement en nous adressant ces paroles pleines de tendresse : " Venez à moi, vous tous qui êtes chargés, et je vous soulagerai ".

2. qui nous fait un commandement exprès de nous approcher de la sainte table par ces paroles : " Si vous ne mangez la chair du Fils de l'Homme et si vous ne buvez son sang vous n'aurez pas la vie en vous ".

3. qui nous ordonne de nous préparer avec soin à recevoir ce divin sacrement par ces paroles de l'apôtre saint Paul : " Que l'homme s'éprouve lui-même et qu'il mange ensuite de ce pain, car si quelqu'un mange de ce pain ou boit le calice du Seigneur indignement, il boit et mange sa condamnation, ne discernant pas le Corps du Seigneur ".

4. qui est le Bon Pasteur qui nourrit ses brebis de sa propre Chair et les abreuve de son Sang.

5. qui s'unit à nous afin que nous demeurions en lui et lui en nous.

6. qui se donne à nous afin que nous vivions pour lui, ainsi qu'il l'a dit lui-même : " Celui qui me mangera vivra en moi ".

7. qui est la vraie nourriture de nos âmes, qui conserve, augmente, affermit la vie spirituelle de la grâce habituelle, et donne toutes sortes de grâces actuelles.

8. qui nous communique avec abondance les dons de son Esprit et les affections de son sacré cœur et les qualités divines et surnaturelles de son âme, les lumières, les grâces et les vertus de sa divinité même, afin que nous soyons transformés en lui, étant tout remplis de Dieu et ne vivant que pour Dieu.

9. qui est le remède des faibles, le pain des forts, et les délices des parfaits.

10. qui communique à nos corps un germe d'immortalité pour la résurrection glorieuse.


Gloire au Père...

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Quatrième Dizaine


Pour honorer les mystères de la naissance et de la vie cachée et publique de Notre-Seigneur, qui sont renouvelés dans l'eucharistie, et pour demander que Dieu nous en applique les mérites dans la participation de ce divin sacrement.


Notre Père... Je vous salue...


1. qui descend du trône de sa gloire sur l'autel à la voix du prêtre, comme il est descendu dans le sein de la Vierge selon la parole de l'ange.

2. qui prend sur nos autels une nouvelle naissance sans père ni mère.

3. que la multitude des anges adorent prosternés devant nos tabernacles.

4. qui est exposé à l'adoration de tous les hommes, des grands et des petits, des pauvres et des riches, comme il a été adoré par les bergers et les mages.

5. que l'Église présente à Dieu à la Messe comme vous l'avez présenté au Temple.

6. que les prêtres donnent aux fidèles comme vous l'avez donné au saint vieillard Siméon et à Anne la prophétesse.

7. qui rassasie la multitude du peuple chrétien du pain céleste qui se multiplie tous les jours par la consécration comme il a rassasié la multitude des Juifs dans le désert.

8. qui éclaire les aveugles, visite et guérit les malades, chasse les démons, et opère sur nos âmes d'une manière invisible dans l'eucharistie des prodiges plus merveilleux qu'il n'en a opéré dans sa vie mortelle sur les corps.

9. qui converse avec les hommes en les écoutant et en leur parlant par un langage secret dans les visites qu'ils vont lui faire au Saint-Sacrement.

10. qui conserve le monde entier par sa divine présence au Saint-Sacrement, où il renouvelle sa vie pauvre et cachée lorsqu'il est renfermé dans nos tabernacles, et sa vie publique lorsqu'on l'expose à l'adoration ou qu'on le porte en triomphe aux processions ou en viatique aux malades.


Gloire au Père...

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Cinquième Dizaine


Pour réparer tous les outrages faits à Jésus-Christ de la part des Juifs et des païens au temps de sa passion, et qui sont maintenant renouvelés dans l'eucharistie par les hérétiques et les mauvais chrétiens ; pour lui faire amende honorable de toutes les communions indignes qui se sont faites depuis celle de Judas jusqu'aujourd'hui, et de toutes celles que l'on fera jusqu'à la fin du monde, et toutes les irrévérences et impiétés qui se sont commises et qui se commettront dans nos églises et ailleurs contre cet auguste sacrement.


Notre Père... Je vous salue...


1. qui est maintenant oublié, abandonné, délaissé seul dans le Saint-Sacrement dans la plupart des églises, comme il a été abandonné de ses disciples au temps de sa passion.

2. qui est tant de fois trahi par le baiser perfide des impies qui s'approchent de la sainte table en état de péché mortel, comme il l'a été par Judas.

3. qui est livré, non plus aux Juifs comme autrefois, mais au démon qui habite dans le cœur du pécheur qui le reçoit indignement dans la communion.

4. qui est devenu un sujet de mépris, d'opprobres, et de risées pour les libertins de nos jours, qui l'insultent jusqu'au pied des autels, comme les Juifs l'ont insulté sur la Croix.

5. qui entend toutes les impiétés et les blasphèmes des libertins et des hérétiques, comme il entendit ceux des Juifs.

6. devant qui les mondains fléchissent les genoux d'une manière presque aussi outrageante que les soldats qui le couronnèrent d'épines dans le prétoire de Pilate.

7. qui voit du fond de nos autels nos irrévérences, nos distractions, et nos froideurs, et avec une patience aussi admirable que celle avec laquelle il souffrit tous les mauvais traitements des Juifs.

8. qui prie son Père pour nous dans le temps que nous l'offensons, comme il pria pour les bourreaux qui le crucifiaient.

9. que nous crucifions de nouveau par nos péchés, non plus sur le bois de la Croix, mais dans un cœur corrompu et une conscience chargée de crimes.

10. qui s'immole de nouveau sur nos autels mystiquement, représentant sa mort par l'état de mort où il paraît et par la séparation des deux espèces.


Gloire au Père...

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Offrande du chapelet


Nous vous offrons, ô mon Dieu, par les mains de la très sainte Vierge, ce chapelet que nous venons de réciter à l'honneur du Très-Saint-Sacrement, et nous vous prions de nous accorder par son intercession toutes les grâces que nous vous avons demandées.

Texte extrait du site http://moye.chez-alice.fr

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1 mars 2009

Litanies de demande de pardon en l'honneur du Saint Sacrement

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« J'ai besoin d'âmes réparatrices... »

Allons en esprit au Jardin de Gethsémani; faisons silence, âmes réparatrices; plongeons notre coeur dans un ardent désir de réparation et de crainte; Allons, recueillant la voix angoissée et douloureuse de Jésus, qui se débat dans la plus épouvantable des agonies. Solitude immense, jusqu'à l'abandon du Père Céleste! Son humanité abattue vers le sol. Est-il possible qu'un Dieu en soit arrivé à ce point? Et cela pour tous les péchés de l'humanité, pour les nôtres, en particulier. Contemplons comme sa douleur arrive à la plus grande intensité, moins par la proximité de sa Passion que pour tant d'ingratitudes et manque de compréhension. Il pense que sa Passion sera infructueuse pour beaucoup d'âmes; une douleur aiguë le fait frémir. Ses douleurs se transforment en agonie torturante. Il va vers ses disciples préférés et les trouve endormis! ... ses meilleurs, ses plus intimes amis ne peuvent veiller une heure avec le Maître! Il appelle son Père lui demandant que passe ce calice et il ne trouve seulement que solitude et abandon! ... Les cieux se fermeraient-ils aussi? ... Mais non, un ange descend le réconforter dans sa défaillance. Une sueur de sang l'enveloppe avec tant d'abondance qu'elle se répand sur la terre - "Mon Père! s'il est possible que ce calice s'éloigne de moi! Mais que s'accomplisse non pas ma volonté, mais la Tienne!" Quelle leçon! la plus sublime! celle que Jésus nous enseigne à Gethsémani, pour que nous fassions notre prière de tous les jours avec cet esprit! Si nous demandons dans la douleur et la souffrance que s'éloigne de nous le calice, en même temps sachons demander et accepter avec générosité que s'accomplisse la Volonté de Dieu.


Recueillons et amassons au plus intime de nos âmes les paroles de Jésus qui agonise: "Ecoutez-moi, âmes réparatrices, je suis Moi, Votre Jésus, mais brisé, agonisant dans un cruel tourment, abandonné de tous, affamé de la gloire de mon Père, assoiffé de toutes les âmes, brisé dans tout mon corps par le plus épouvantable de tous les supplices! ... Cet état dans lequel je me trouve, ne vous émeut-il pas de compassion? ... Ne voulez-vous pas m'ouvrir les portes de votre coeur, pour qu'au moins, j'y rencontre repos et consolation? Si vous pouviez comprendre mon grand amour pour toutes les âmes! Et comment ma Miséricorde les recherche! Vous n'hésiteriez-pas un seul instant à me donner tout votre coeur et non seulement cela, mais votre vie serait une fidèle reproduction de ma vie, mes douleurs seraient les vôtres, sentant en votre propre chair les ingratitudes et les péchés dont les hommes m'accablent. Je désire ardemment, j'ai besoin d'âmes réparatrice à travers tous les siècles et en tous les coins de la terre; elles sont les paratonnerres de la Justice divine; les prières et larmes de ces âmes ont un pouvoir infini devant le Père, puisque elles sont unies à mes intentions. Ne craignez pas, petit troupeau, de me ressembler, vous avez à embrasser la croix de la douleur, de la persécution, de la calomnie, de la pauvreté. Ma Grâce ne vous manquera pas; sans moi, vous ne pouvez rien faire avec Moi, vous pouvez tout, mais les âmes détachées me plaisent. J'instituai la Sainte Eucharistie, je souffris l'agonie de Gethsémani, la trahison de Judas, le reniement de Pierrre, un inique procès, me voyant placé après Barrabas, la flagellation et le couronnement d'épines, les mépris et les moqueries, la voie de l'amertume, la douleur de ma Mère, ce coeur très pur, transpercé et affligé par toutes les peines et tourments de la terre. La crucifixion, ma mort ignominieuse et la lance du soldat Longin, ouvrant mon côté, pour laisser passer les torrents de mes grâces, de mes miséricordes, de mon amour. L'amour immense d'un Dieu décida mon Incarnation et à l'étonnement du Ciel et de la Terre, je voulus descendre sur celle-ci, je pris la nature humaine dans le sein très pur d'une Vierge, je naquis dans une pauvre étable, venant à la recherche des hommes de bonne volonté qui me rencontreront toujours, en me revêtant de leur chair, de leur coeur, de leurs sentiments. Je fus sujet au froid, aux privations, au travail. Bien que je sois Dieu, j'obéis à mes parents et restai assujetti à eux, jusqu'à la mort. Pourquoi ai-je fait cela? Par amour, mon grand amour pour les âmes. Je pouvais opérer la Rédemption sans verser une seule goutte de mon sang, mon pouvoir seulement suffisait pour sauver toutes les âmes. Mais il était nécessaire de vous faire comprendre comment Dieu aime ses créatures et jusqu'à quel point me conduisit cet amour. Depuis le moment où fut consommé le sacrifice du Calvaire, je laissai l'humanité rachetée par mon propre sang. Au pied de la croix, ce sacrifice se consomma et se marqua en ma Mère. Elle m'arracha toutes les grâces et faveurs, elle est la Médiatrice de toutes les grâces, elle intercède et tous ceux qui, en leurs nécessités recourent à elle avec foi et confiance obtiendront tout ce qu'ils demandent pour difficile et impossible que cela paraisse. Dans les ombres de la nuit surviennt les plus horribles crimes, péchés d'apostasie, débridement de toutes les passions; le pouvoir des ténèbres comme un jour à Gethsémani, revient à l'heure actuelle avec plus d'intensité et virulence que jamais. Les gens veulent se divertir, en usant de tous les moyens et passant par-dessus les lois morales et divines. Pauvre humanité corrompue et submergée par tous les péchés capitaux! Et que puis-je dire de tant de sacrilèges, de profanations? Et ce qui est plus terrible, apostasie des miens, de ceux qui ont été oints dans les ordres sacrés par Pierre. Tout cela n'est-ce pas assez pour renouveler et continuer l'agonie de Gethsémani, le Prétoire, la flagellation ou me clouer sur la croix, disloquant mes membres et ouvrant mes plaies à nouveau? Et mon cri déchirant de: "J'ai soif"? soif brûlante des miens! je mets mes délices à être avec les fils des hommes et ils me laissent seul, dans le plus cruel des abandons, niant ma présence en la Sainte Eucharistie, perdant la Foi, parce qu'ils ont cessé de prier; il n'y a pas de temps pour la prière, pour parler avec Moi, pour écouter Ma voix ni recueillir mes plaintes. Les hommes ne s'entendent pas entre eux, à cause de tout le bruit qu'ils font, bruit assourdissant des chansons, musiques, salles de fêtes, techniques et science moderne, beaucoup de programmes et d'idéologies fausses! Toujours l'orgueil, cause de toues les ruines de l'humanité dans tous les temps!


Âmes réparatrices, votre mission sur la terre est d'aimer, de m'aimer de toutes vos forces, sans repos, et d'aimer tous les hommes pour moi, cela est votre mission, votre fin. Je vous regarde là, tout près de mon Coeur et de celui de ma Mère bénie, dans le silence de la nuit, unis les uns aux autres, pour tirer consolation de votre amour, réparation, pénitence, générosité pour calmer la soif immense qui me consume d'être connu et aimé de tous. Oui, j'ai soif d'amour, de sacrifice, d'amour caché dans l'humilité et le silence des petites choses de chaque jour, acceptées avec amour et esprit de foi, d'amour pur qui se donne entièrement, mourant aux plaisirs des sens pour vivre de l'esprit. Ainsi, vous apaiserez la soif d'un Dieu qui laisse les Cieux pour aller à la recherche des pécheurs. L'amour implique douleur et sacrifice, n'ayez crainte, ma grâce ne vous manquera pas, avec elle vous obtiendrez tout. Demandez-moi beaucoup; n'hésitez pas à me demander; pour les âmes confiantes et généreuses, il y a d'abondantes grâces, mes mains en étant toujours remplies pour les répandre. Priez beaucoup pour les pécheurs, pour mes Prêtres, âmes consacrées, pour ce chaos et confusion, pour cette vague de matérialisme et d'orgueil qui envahit tout. Assez de péchés! La Justice divine est comblée! mais malgré tout, mon amour continue, appelant, invitant sans cesse; et déjà il y a des guerres sanglantes, des tremblements de terre, la faim, les épidémies... Mon Coeur brûle de Miséricorde plus que de Justice, mais l'iniquité des hommes est si grande qu'ils méprisent ma Miséricorde et se rient de mon Ciel. Il y en a certains qui ne veulent pas entendre ma Voix, ni accomplir mes commandements! Peut-être est-il très proche le jour terrible où les hommes resteront paralysés d'épouvante! Priez, priez et persévérez dans la prière, unisssez-vous à mes intentions et à celles des saints et justes de la terre par les mains de ma Mère, pour faire violence au Père.


D'après une méditation du Père Mateo Crawley, des Sacrés Coeurs de Picpus

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Litanies de demande de pardon en l'honneur du Saint Sacrement

Litanies de demande de pardon pour tous les outrages et les sacrilèges commis envers le Saint Sacrement.

Seigneur, ayez pitié de nous

Jésus-Christ ayez pitié de nous

Jésus, écoutez-nous.

Jésus, exaucez-nous.

Dieu, Père de Miséricorde, ayez pitié de nous

Dieu Fils, Médiateur entre Dieu et l'homme, ayez pitié de nous

Dieu Esprit Saint, lumière des Cœurs, Sainte et indivisible Trinité, ayez pitié de nous

Trinité Sainte, un Seul Dieu, ayez pitié de nous

Ô Hostie Sacrée! Victime d'expiation pour les péchés du monde, ayez pitié de nous, sauvez-nous, ô Seigneur.

Ô Hostie Sacrée! Sacrifié sur l'autel par nous et pour nous, ayez pitié de nous, sauvez-nous, ô Seigneur.

Ô Hostie Sacrée ! Méprisée et négligée, ayez pitié de nous, sauvez-nous, ô Seigneur.

Ô Hostie Sacrée! Outragée par les blasphème des hommes, ayez pitié de nous, sauvez-nous, ô Seigneur.

Ô Hostie Sacrée! Négligée et abandonnée dans nos églises, ayez pitié de nous, sauvez-nous, ô Seigneur.

Pour tant d'indignes communions, nous vous demandons humblement pardon, ô Seigneur.

Pour le manque de respect des chrétiens, nous vous demandons humblement pardon, ô Seigneur.

Pour les incessants blasphèmes des impies, nous vous demandons humblement pardon, ô Seigneur.

Pour les paroles indignes prononcées dans les églises, nous vous demandons humblement pardon, ô Seigneur.

Pour les crimes des pécheurs, nous vous demandons humblement pardon, ô Seigneur.

Pour les sacrilèges qui profanent votre Sacrement d'Amour, nous vous demandons humblement pardon, ô Seigneur.

Pour la froideur de la plupart de vos enfants, nous vous demandons humblement pardon, ô Seigneur.

Pour leurs outrages envers vos invitations à aimer, nous vous demandons humblement pardon, ô Seigneur.

Pour l'infidélité de ceux qui se disent vos amis, nous vous demandons humblement pardon, ô Seigneur.

Pour les abus de votre grâce, nous vous demandons humblement pardon, ô Seigneur.

Pour notre infidélité, nous vous demandons humblement pardon, ô Seigneur.

Pour notre lenteur à vous aimer, nous vous demandons humblement pardon, ô Seigneur.

Pour notre tiédeur envers votre Sainte Messe, Nous vous demandons humblement pardon, ô Seigneur.

Pour votre amère tristesse à cause des âmes qui se perdent, nous vous demandons humblement pardon, ô Seigneur.

Pour votre longue attente à la porte de nos cœurs, nous vous demandons humblement pardon, ô Seigneur.

Pour vos soupirs par amour, nous vous demandons humblement pardon, ô Seigneur.

Pour vos larmes par amour, nous vous demandons humblement pardon, ô Seigneur.

Pour vos emprisonnements par amour, nous vous demandons humblement pardon, ô Seigneur.

Pour votre mort par amour, nous vous demandons humblement pardon, ô Seigneur.

Pour que vous nous sauviez, pour que vous nous écoutiez, nous vous supplions d'écouter les pécheurs que nous sommes.

Pour que vous nous appreniez à connaitre votre Amour pour nous dans le très Saint Sacrement, nous vous supplions d'écouter les pécheurs que nous sommes.

Pour que vous acceptiez notre repentir fait dans un esprit d'humilité, nous vous supplions d'écouter les pécheurs que nous sommes.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur.

Jésus-Christ, écoutez-nous.

Jésus-Christ, écoutez-nous.

Vous leur avez donné le pain du ciel,

Qui renferme toutes sortes de délices.

Prions

Seigneur Jésus, vous qui avez choisi de vous exposer à tous les outrages des impies plutôt que de retirer votre Corps de nos églises, accordez-nous la grâce de déplorer sincèrement et de tout cœur, toutes les injures et tous les sacrilèges commis contre vous et de réparer autant qu'il est possible et d'un amour sincère, les nombreuses ignominies et les outrages que vous avez subis et que vous subissez encore continuellement en cette ineffable mystère qui vit et règne avec Dieu, dans l'unité du Saint-Esprit, pour les siècles des siècles. Amen.

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Téléchargez le texte des Litanies de demande de Pardon au St Sacement, (pdf) en cliquant ici

13 juin 2008

L'Amour Miséricordieux

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Icône de l'Amour Miséricordieux

Un quart d'heure en présence du Saint-Sacrement

Le Père Antoine Marie Claret (1807-1870), qui fut archevêque de Santiago de Cuba, a fondé la Société Missionnaire des Fils du Cœur Immaculé de Marie, les Clarétains. Les textes suivants, de saint Antoine Marie Claret, ont été choisis et publiés en 1988 pour l'Année Mariale par le bureau pastoral de l’archidiocèse de Vienne. Ces écrits du Père Claret sont à la forme personnelle ; c'est Jésus qui parle à chacun de nous individuellement.

– Pour Me plaire, il n'est pas nécessaire d'avoir beaucoup d'instruction ; il suffit que tu M’aimes beaucoup. Parle-Moi avec simplicité, comme tu parlerais avec ton ami le plus intime.

As-tu quelque chose à Me demander pour quelqu'un ?

– Dis-Moi son nom et ce que tu voudrais que Je fasse maintenant pour lui. Demande beaucoup ! N'hésite pas à demander : Parle-Moi également avec simplicité et sincérité des pauvres que tu veux consoler, des malades que tu vois souffrir ; des égarés que tu désires voir revenir sur le droit chemin. Dis-Moi au moins une parole pour chacun.

Et pour toi-même, n'as-tu pas besoin de quelque chose ?

– Dis-Moi franchement que tu es peut-être orgueilleux, égoïste, inconstant, négligent... puis demande-Moi de te venir en aide dans le peu ou le grand nombre d’efforts que tu fais pour t'en sortir: N'aie pas honte ! Au ciel, il y a beaucoup de justes, beaucoup de saints qui avaient exactement les mêmes défauts. Mais ils ont demandé humblement... et peu à peu, ils se sont vus libérés de leurs défauts. Et n'hésite pas à prier pour ta santé et pour une heureuse issue de tes travaux, de tes affaires ou de tes études. Tout cela, Je peux te le donner et Je te le donne. Je désire que tu Me pries pour cela, si ce n'est pas préjudiciable à ta sanctification, mais la favorise et la soutient. Et aujourd'hui même, de quoi as-tu besoin ? Que puis-Je faire pour toi ? Si tu savais combien Je désire ardemment t'aider ;

As-tu actuellement un projet ?

– Expose-le Moi. Qu'est-ce qui te préoccupe ? Que penses-tu ? Que désires-tu ? Que puis-Je faire pour ton frère, pour ta sœur, pour tes amis, pour ta famille, pour tes supérieurs ? Que voudrais-tu faire pour eux ? Et pour ce qui est de Moi, n'as-tu pas le désir que Je sois glorifié ? Ne voudrais-tu pas faire quelque chose de bien pour tes amis que tu amies peut-être beaucoup, mais qui, peut-être, vivent sans penser à Moi. Dis-Moi, qu'est-ce qui attire particulièrement ton attention aujourd’hui ? Que désires-tu le plus ardemment ? De quels moyens disposes-tu pour l’obtenir ? Si un projet échoue, dis-le Moi ; Je te donnerai les raisons de l'échec. Ne voudrais-tu pas Me gagner à ta cause ?

Peut-être te sens-tu triste ou de mauvaise humeur ?

– Raconte-Moi dans tous les détails ce qui t'attriste, ce qui t'a offensé, ce qui t'a blessé dans ton amour-propre, ce qui t'a humilié. Dis-Moi tout et bientôt tu parviendras au point où tu Me diras que tu pardonnes tout selon mon exemple, que tu oublies tout. En récompense, tu recevras ma consolante bénédiction. Peut être as-tu peur ? Sens-tu dans ton âme cette détresse indéfinissable qui n'est pas, justifiée, mais qui ne cesse pourtant de le déchirer le cœur ? Jette-toi dans les bras de la Providence ! Je suis avec toi, à ton côté. Je vois tout, J'entends tout, et Je ne t'abandonne pas un seul instant. Sens-tu l’abandon d’êtres qui auparavant t’aimaient bien mais qui maintenant t’ont oublié et s'éloignent de toi sans que tu en sois la cause ? Prie pour eux, et Je les ferai revenir à ton côté, s'ils ne sont pas un obstacle à ta sanctification.

Et n'as-tu pas peut-être une joie à Me faire partager ?

– Pourquoi ne Me laisserais-tu pas partager ta joie ? Ne suis-Je pas un ami ? Raconte-Moi ce qui a consolé ton coeur et ce qui t'a fait sourire depuis la dernière visite chez Moi. Peut-être as-tu connu des surprises agréables ; peut-être as-tu reçu de bonnes nouvelles, une lettre, un signe d'affection ; peut-être as-tu surmonté une difficulté ; peut-être es-tu sorti d'une situation qui paraissait sans issue. Tout cela est mon Œuvre. Tu dois seulement Me dire : merci, mon Dieu !

Ne voudrais-tu pas Me promettre quelque chose ?

– Je lis au fond de ton coeur. On peut facilement tromper les hommes, mais pas Dieu. Alors, parle-Moi tout à fait ouvertement. Es-tu vraiment fermement décidé à ne plus t’exposer à telle occasion de péché, à renoncer à telle chose qui t'a causé du tort, à renoncer à lire tel livre qui a excité ton imagination, à ne plus avoir de contact avec. telle personne qui trouble la paix de ton âme ? Redeviendras-tu doux, aimable et complaisant avec telle personne que tu as considérée jusqu'ici comme un ennemi parce qu’elle a laissé échapper quelque chose contre toi. Eh bien ! retourne maintenant à tes occupations habituelles, à ton travail, ta famille, tes études, mais n'oublie pas ce quart d'heure que nous avons passé ensemble. Garde autant que tu le peux silence, modestie, recueillement intérieur et amour du prochain.

Aime ma Mère qui est aussi la tienne.

– Et reviens de nouveau avec le coeur encore plus rempli d’amour, encore plus abandonné à mon Esprit. Alors tu trouveras chaque jour dans mon Coeur un nouvel amour ; de nouveaux bienfaits et de nouvelles consolations.

Téléchargez la photo de l'Icône (pdf) en cliquant ici

Voir aussi: http://imagessaintes.canalblog.com/archives/2008/05/24/9302332.html

9 février 2008

Le Christ Miséricordieux

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Un quart d'heure en présence du Saint Sacrement

As-tu quelque chose à Me demander pour quelqu'un ?

Dis-Moi son nom et ce que tu voudrais que je fasse maintenant pour lui. Demande beaucoup! N'hésite pas à demander. Parle-Moi également avec simplicité et sincérité des pauvres que tu veux consoler, des malades que tu vois souffrir, des égarés que tu désires voir revenir sur le droit chemin. Dis-Moi au moins une parole pour chacun.

Et pour toi-même, n'as-tu pas besoin de quelque chose ?

Dis-Moi franchement que tu es peut-être orgueilleux, égoïste, inconstant, négligent… puis demande-Moi de te venir en aide dans le peu ou le grand nombre d'efforts que tu fais pour t'en sortir. N'aie pas honte! Au ciel, il y a beaucoup de justes, beaucoup de saints qui avaient exactement les mêmes défauts. Mais ils ont demandé humblement... et peu à peu, ils se sont vus libérés de leurs défauts. Et n'hésite pas à prier pour ta santé et pour une heureuse issue de tes travaux, de tes affaires ou de tes études. Tout cela, Je peux te le donner et Je te le donne. Je désire que tu Me pries pour cela, si ce n'est pas préjudiciable à ta sanctification, mais la favorise et la soutient. Et aujourd'hui même, de quoi as-tu besoin ? Que puis-Je faire pour toi ? Si tu savais combien Je désire ardemment t'aider.

As-tu actuellement un projet ?

Expose-le Moi. Qu'est-ce qui te préoccupe ? Que penses-tu ? Que désires-tu ? Que puis-Je faire pour ton frère, pour ta sœur, pour tes amis, pour ta famille, pour tes supérieurs ? Que voudrais-tu faire pour eux ? Et pour ce qui est de Moi, n'as-tu pas le désir que Je sois glorifié ? Ne voudrais-tu pas faire quelque chose de bien pour tes amis que tu aimes peut-être beaucoup, mais qui, peut-être, vivent sans penser à Moi. Dis-Moi, qu'est-ce qui attire particulièrement ton attention aujourd'hui ? Que désires-tu le plus ardemment ? De quels moyens disposes-tu pour l'obtenir ? Si un projet échoue, dis-le-Moi ; Je te donnerai les raisons de l'échec. Ne voudrais-tu pas Me gagner à ta cause ?

Peut-être te sens-tu triste ou de mauvaise humeur ?

Raconte-Moi dans tous les détails ce qui t'attriste, ce qui t'a offensé, ce qui t'a blessé dans ton amour-propre, ce qui t'a humilié. Dis-Moi tout et bientôt tu parviendras au point où tu Me diras que tu pardonnes tout selon mon exemple, que tu oublies tout. En récompense, tu recevras ma consolante bénédiction. Peut-être as-tu peur ? Sens-tu dans ton âme cette détresse indéfinissable qui n'est pas justifiée, mais qui ne cesse pourtant de te déchirer le cœur ? Jette-toi dans les bras de la Providence! Je suis avec toi, à ton côté. Je vois tout, J'entends tout, et Je ne t'abandonne pas un seul instant. Sens-tu l'abandon d'êtres qui auparavant t'aimaient bien mais qui maintenant t'ont oublié et s'éloignent de toi sans que tu en sois la cause ? Prie pour eux, et Je les ferai revenir à ton côté, s'ils ne sont pas un obstacle à ta sanctification.

Et n'as-tu pas peut-être une joie à Me faire partager ?

Pourquoi ne Me laisserais-tu pas partager ta joie ? Ne suis-Je pas ton ami ? Raconte-Moi ce qui a consolé ton cœur et ce qui t'a fait sourire depuis ta dernière visite chez Moi. Peut-être as-tu connu des surprises agréables ; peut-être as-tu reçu de bonnes nouvelles, une lettre, un signe d'affection ; peut-être as-tu surmonté une difficulté ; peut-être es-tu sorti d'une situation qui paraissait sans issue. Tout cela est mon Œuvre. Tu dois seulement Me dire : merci, mon Dieu !

Ne voudrais-tu pas Me promettre quelque chose ?

Je lis au fond de ton cœur. On peut facilement tromper les hommes, mais pas Dieu. Alors, parle-Moi tout à fait ouvertement. Es-tu vraiment fermement décidé à ne plus t'exposer à telle occasion de péché, à renoncer à telle chose qui t'a causé du tort, à renoncer à lire tel livre qui a excité ton imagination, à ne plus avoir de contact avec telle personne qui trouble la paix de ton âme ? Redeviendras-tu doux, aimable et complaisant avec telle personne que tu as considérée jusqu'ici comme un ennemi parce qu'elle a laissé échapper quelque chose contre toi. Eh bien! retourne maintenant à tes occupations habituelles, à ton travail, ta famille, tes études, mais n'oublie pas ce quart d'heure que nous avons passé ensemble. Garde autant que tu le peux silence, modestie, recueillement intérieur et amour du prochain. Aime ma Mère qui est aussi la tienne. Et reviens de nouveau avec le cœur encore plus rempli d'amour, encore plus abandonné à mon Esprit. Alors tu trouveras chaque jour dans mon Cœur un nouvel amour, de nouveaux bienfaits et de nouvelles consolations.

Saint Antoine-Marie Claret

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