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3 mai 2024

Le Mois de Marie avec Saint Louis-Marie Grignion de Montfort

Le Mois de Marie avec Saint Louis-Marie Grignion de Montfort

 

Troisième jour

Les trois personnes divines ont eu besoin du ministère de Marie

 

I. J'avoue, avec toute l’Église, que Marie étant une pure créature sortie des mains du Très-Haut, comparée à sa Majesté infinie, est moindre qu'un atome, ou plutôt n'est rien du tout, puisqu'il est seul Celui qui est, et que par conséquent ce grand Seigneur, toujours indépendant et se suffisant à lui-même, n'a point eu, ni n'a point encore besoin de la sainte Vierge pour l'accomplissement de sa volonté et la manifestation de sa gloire : il n'a qu'à vouloir pour tout faire.

 

Je dis cependant que, les choses supposées comme elles sont, Dieu ayant voulu commencer et achever ses plus grands ouvrages par la très sainte Vierge depuis qu'il l'a formée, il est à croire qu'il ne changera point de conduite dans les siècles des siècles.

 

Dieu le Père n'a donné son Unique au monde que par Marie. Quelques soupirs qu'aient poussés les Patriarches, quelques demandes qu'aient faites les Prophètes et les Saints de l'ancienne loi pendant 4000 ans pour avoir ce trésor, il n'y a eu que Marie qui l'ait mérité, et trouvé grâce devant Dieu par la force de ses prières et la hauteur de ses vertus. Le monde était indigne, dit saint Augustin, de recevoir le Fils de Dieu immédiatement des mains du Père ; il l'a donné à Marie afin que le monde le reçût par elle. Le Fils de Dieu s'est fait homme pour notre salut, mais en Marie et par Marie, Dieu le Saint-Esprit a formé Jésus-Christ en Marie, mais après lui avoir demandé son consentement par un des premiers ministres de sa cour.

 

II. Dieu fait homme a trouvé sa liberté à se voir emprisonné dans le sein de Marie. Il a fait éclater sa force à se laisser porter par cette Vierge bénie ; il a trouvé sa gloire et celle de son Père à cacher ses splendeurs à toutes les créatures d'ici-bas pour ne les révéler qu'à Marie ; il a glorifié son indépendance et sa majesté à dépendre de cette aimable Vierge dans sa conception, sa naissance, sa présentation au temple, en sa vie cachée de trente ans, jusqu'à sa mort où elle devait assister, pour ne faire avec elle qu'un même sacrifice, et pour être immolé par son consentement au Père éternel, comme autrefois Isaac par le consentement d'Abraham à la volonté de Dieu ; c'est elle qui l'a allaité, nourri, entretenu, élevé et sacrifié pour nous.

 

Ô divine et incompréhensible dépendance d'un Dieu, que le Saint-Esprit n'a pu passer sous silence dans l'Evangile, quoiqu'il nous ait caché presque toutes les choses admirables que cette Sagesse incarnée a faites dans sa vie cachée, pour nous en montrer le prix ! Jésus-Christ a plus donné de gloire à Dieu son Père par la soumission qu'il a eue à sa Mère pendant trente années, qu'il ne lui en eût donné en convertissant toute la terre par l'opération des plus grandes merveilles. Oh ! qu'on glorifie hautement Dieu quand on se soumet pour lui plaire à Marie, à l'exemple de Jésus-Christ, notre unique modèle !

 

Si nous examinons de près le reste de la vie de Jésus-Christ, nous verrons qu'il a voulu commencer ses miracles par Marie ; il a sanctifié saint Jean dans le sein de sa mère par la parole de Marie. Aussitôt qu'elle eut parlé, Jean fut sanctifié, et c'est son premier et son plus grand miracle de grâce. Il changea aux noces de Cana l'eau en vin à son humble prière, et c'est son premier miracle de nature. Il a commencé et continué ses miracles par Marie, et il les continuera jusqu'à la fin des siècles par Marie.

 

III. Dieu le Saint-Esprit, étant stérile en Dieu, c'est-à-dire ne produisant pas d'autre personne divine, est devenu fécond par Marie qu'il a épousée. C'est avec Elle, en Elle et d'Elle qu'il a produit son chef-d'œuvre qui est un Dieu fait homme, et qu'il produit tous les jours jusqu'à la fin du monde les prédestinés. Ce sont les membres du corps de ce Chef adorable. C'est pourquoi plus il trouve Marie dans une âme, et plus il devient opérant et puissant pour produire Jésus-Christ en cette âme et cette âme en Jésus-Christ. Cet Esprit de Dieu la faisait vivre comme vivrait un saint du paradis venu sur la terre et attendant son retour vers le ciel.

 

Histoires

 

Ici en Angleterre, dit le Père Faber, Marie n'est pas moitié assez prêchée. La dévotion qu'on a pour Elle est faible, maigre et pauvre ; elle est jetée hors de sa voie par les ricanements de l'hérésie. Dominée par le respect humain et la prudence charnelle, elle voudrait faire de la vraie Marie une Marie si petite, que les protestants puissent se sentir à l'aise autour d'Elle. Et c'est pourquoi Jésus-Christ n'est pas aimé, les hérétiques ne sont pas convertis, l’Église n'est pas exaltée, les âmes qui pourraient être saintes dépérissent et dégénèrent, les sacrements ne sont pas fréquentés comme il faut. Jésus n'est pas connu parce que Marie est laissée en oubli ; des milliers d'âmes périssent parce que Marie est éloignée d'elles… Cependant si nous devons croire la révélation des Saints, Dieu veut expressément une dévotion plus grande, une plus large, une plus solide, une toute autre dévotion envers sa sainte Mère. Je ne crois pas qu'il y ait une œuvre plus excellente, plus puissante pour arriver à ce but que la simple propagation de cette dévotion particulière de Saint Louis-Marie Grignon de Montfort.

 

Que quelqu'un essaie seulement pour lui-même cette dévotion, et la surprise que lui feront les grâces qu'elle porte avec elle, et les transformations qu'elle produira dans son âme le convaincront bientôt de son efficacité, d'ailleurs presque incroyable, comme moyen pour obtenir le salut des âmes et la venue du royaume de Jésus-Christ.

 

Oh ! si Marie était seulement connue, il n'y aurait pas de froideur alors pour Jésus ! Oh ! si Marie était seulement connue, combien plus admirable serait notre foi, et combien différentes seraient nos communions ! Oh ! Si Marie était seulement connue, combien plus heureux, combien plus saints, combien moins mondains nous serions, et combien même nous deviendrions les images vivantes de Notre-Seigneur et Sauveur, son très cher et tout divin Fils !

 

Un Juif converti par Marie

 

La sainte Trinité, qui a voulu avoir besoin de la sainte Vierge Marie dans le grand ouvrage de l'Incarnation, veut encore se servir chaque jour de son ministère pour toucher les cœurs endurcis ; c'est par elle souvent qu'elle appelle les âmes à la conversion, tellement est profonde et vraie cette parole du P. de Montfort : Pour aller à Jésus, allons par Marie. Une preuve entre mille.

 

« Né de parents israélites, élevé dans les principes de la loi de Moïse, le jeune B. K. se trouva un jour entraîné par quelques camarades de son âge dans une église de Paris. En ce moment, on célébrait les touchantes cérémonies de la première communion. Que se passa-t-il dans le cœur du jeune israélite pendant cette heure solennelle ?... Ce que nous savons, c'est que jamais ce délicieux spectacle ne s'effaça de son cœur. Il alla même jusqu'à manifester le désir de partager, lui aussi, le bonheur des enfants privilégiés qu'il avait vus communiant pour la première fois. Mais son heure n'était pas encore venue sans doute, car sa mère, à peu de jours de là, l'engagea comme mousse à bord d'un navire. Cette brusque détermination allait donc anéantir les projets de l'enfant. Ainsi, du moins, le croyait cette mère, ignorant que l’Esprit de Dieu souffle où il veut ».

 

Le vaisseau qui porte le jeune B. K , assailli par une violente tempête, ne tarde pas à faire naufrage. Quelques matelots, ayant trouvé un refuge dans la chaloupe, recueillent le mousse, et tous ensemble s'enrôlent sur un bâtiment qu'ils ont le bonheur de rencontrer. Mais leur tranquillité, hélas ! ne fut pas de longue durée : une nouvelle tempête se déchaîna avec plus de fureur peut-être que la première fois, et le navire fut englouti. Pensant que c'en était fait de lui, le pauvre enfant ferma les yeux et perdit connaissance.

 

Sauvé de nouveau dans la chaloupe, il fut pris à bord d'un troisième navire. Ce dernier aussi était condamné à périr corps et biens. Mais, au plus fort de la bourrasque, les matelots invoquèrent Marie, la sublime Etoile de la mer. Cette prière à la sainte Vierge, au milieu d'une épouvantable tempête, fit une telle impression sur le pauvre petit, qu'il mêla sa voix profane à celle des serviteurs de Marie.

 

Et pendant qu'il priait ainsi, une lame l'enleva et le précipita dans les flots furieux de l'Océan. Que devinrent les autres matelots ? B. K. ne l'a pas su. Pour lui, étourdi par le choc, il reprit bientôt ses sens et nagea avec désespoir. Brisé de fatigue, anéanti par l'émotion, il se sentait perdu sans ressources, quand il aperçut à quelques brasses de lui, un tonneau chassé par les flots. Réunissant alors ce qui lui restait de forces, il l'atteignit et s'y cramponna avec une suprême énergie.

 

C'était sa planche de salut. Installé sur son tonneau, au milieu de l'Océan, notre mousse se prit à réfléchir. Il se rappela la scène de la tempête et la touchante prière des matelots à Marie. Cette prière, il la savait ; aussi monta-t-elle ardente de son cœur à ses lèvres. Le petit israélite disait à la Mère des chrétiens : « Marie, ô sainte Vierge, sauvez-moi, et bientôt, je vous le jure, je serai votre enfant ».

Un navire qui revenait en France, aperçut cette bouée et délivra le mousse. On débarqua à Rouen. Le jeune B. K., qui avait passé par tant de périls, avait hâte de revoir sa famille. Il gagna Paris à pied, et vint tout joyeux frapper à la porte maternelle... Mais elle demeura close. Navré de douleur, mourant de faim, il fut trouvé, deux jours après, sur le banc d'un square par un enfant chrétien. Une charitable et pieuse famille le recueillit pendant une huitaine de jours, et nous l'amena ensuite. Le cher enfant voulait recevoir le saint baptême et faire sa première communion. « Oh ! vous verrez, Monsieur l'Abbé, comme je serai méconnaissable, nous disait-il, quand je serai chrétien ! » Aujourd'hui, en effet, ce cher protégé de Marie est un chrétien fervent. (L. Roussel).

 

Pratique : Prosternez-vous devant Marie et dites-lui : « O Mère incomparable, heureuse Vierge, vous recevez et vous donnez tout ce qu'il y a de plus grand au monde ! vous recevez en vous la plénitude de la divinité du Verbe, et vous rendez au Père, par le Fils, toutes les louanges et les gloires qui peuvent l'honorer. Adorable mystère ! que vous êtes inconnu ! Ô mon Dieu ! qui sera digne de pénétrer ce secret divin, d'être introduit dans ce sanctuaire inaccessible !

 

 

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