Le Mois de Saint Vincent de Paul
Le Mois de Saint Vincent de Paul
Lectures de piété sur ses vertus et ses œuvres pour chaque jour du mois de juillet
Dix-huitième jour
Dévotion de Saint Vincent envers la très Sainte Vierge, Mère de Dieu et envers les autres Saints
Nous devons honorer, dit Saint Bernard, de toutes les plus intimes affections de notre cœur la sainte Vierge Marie, parce que tel est le bon plaisir de celui qui a voulu que par l'entremise de cette incomparable Vierge, nous eussions toutes sortes de faveurs et de grâces. Ce n'est donc pas une invention d'esprit humain, ni une production des sentiments de quelque dévotion particulière mais un ordre établi par la volonté de Dieu, que nous rendions un honneur très spécial à celle qu'il a voulu lui-même honorer jusqu'à ce point, que de la choisir pour être la Mère de son propre Fils, et pour recevoir ensuite de son divin Fils les devoirs d'une vraie et parfaite soumission et obéissance.
Toute l'église a toujours reconnu cette vérité, et a donné en tous les siècles des témoignages de son respect et de sa dévotion envers la très sainte Mère de Dieu, par la célébration de ses fêtes, par la vénération de ses images, par les prières solennelles qu'elle lui a toujours offertes et qu'elle continue de lui offrir tous les jours, par les hymnes et cantiques qu'elle chante à sa louange, et par tous les autres moyens que le Saint-Esprit lui a suggérés. Pour cet effet, tous les plus grands Saints sont entrés dans ces mêmes sentiments d'une vénération et dévotion particulière envers cette reine des Anges et des hommes ; et, par conséquent, il y a raison de croire que Vincent, qui avait une telle affection de se conformer à toutes les volontés de Dieu, et de suivre fidèlement la conduite de son église et les exemples des Saints, se sera dignement acquitté de tous les devoirs de dévotion et de piété envers cette très sainte Mère de Dieu. Aussi en a-t-il donné des preuves et laissé des marques très considérables.
Car parmi les règlements qu'il a donnés à sa Congrégation, il a mis celui-ci comme l'un des principaux, et dont il recommandait fort particulièrement l'observance aux siens : « Nous tâcherons, leur dit-il, tous, et un chacun en particulier, de nous acquitter parfaitement, Dieu aidant, du culte spécial que nous devons à la très sainte et Bienheureuse Vierge Marie, Mère de Dieu, 1° en rendant tous les jours, et avec une dévotion toute particulière quelques services à cette digne Mère, notre très pieuse Dame et Maîtresse ; 2° En imitant, autant que nous le pourrons, ses vertus, et particulièrement son humilité et sa pureté; 3° en exhortant ardemment les autres, toutes les fois que nous en aurons la commodité et le pouvoir, à ce qu'ils lui rendent toujours un grand honneur et le service qu'elle mérite ».
Il a toujours recommandé et conseillé à un chacun d'avoir une spéciale dévotion à cette Reine du Ciel ; mais il l'a autant persuadé par son exemple que par ses paroles ; car il jeûnait exactement les veilles de ses fêtes, et se préparait à les célébrer par plusieurs autres mortifications et bonnes œuvres ; et par son exemple, il a introduit cette sainte pratique parmi les siens. Il ne manquait pas d'officier solennellement les jours de ses fêtes, et il le faisait avec de tels sentiments de dévotion, que l'on pouvait aisément connaître quel était son cœur à l'égard de cette très sainte Vierge. Il avait aussi une dévotion particulière de célébrer la sainte messe dans les chapelles et aux autels qui étaient dédiés en son honneur.
Comme il faisait l'ouverture des conférences et des assemblées où il se trouvait, par l'invocation du Saint-Esprit, il les terminait aussi toujours par quelque antienne et oraison en l'honneur de cette très sainte Mère de Dieu. Il portait toujours un chapelet à sa ceinture, tant pour le dire souvent, comme il faisait, que pour faire, par cette marque extérieure, une profession ouverte de sa vénération et. dévotion envers Marie et se déclarer publiquement pour l'un de ses très fidèles et très dévots serviteurs.
La dévotion de ce saint homme envers la Mère de Dieu a paru aussi grandement par les prédications qu'il a faites en son honneur dans les missions où il a travaillé, et par la pratique qu'il a introduite parmi les siens de faire de même, et d'instruire soigneusement le peuple des obligations particulières que les chrétiens ont d'honorer, servir et invoquer cette Sainte Mère et de recourir à elle dans leurs besoins et nécessités. Enfin, le grand nombre des confréries qu'il a établies et fait établir de tous côtés, pour honorer Notre Seigneur par l'exercice de la charité envers les pauvres, et qu'il a mises sous la protection spéciale de sa très sainte Mère, aussi bien que toutes les autres compagnies et assemblées de piété dont il a été l'auteur, sont des marques bien expresses, non-seulement de sa dévotion envers la très sainte Vierge, mais aussi de l'affection et du zèle qu'il avait de la répandre dans tous les cœurs.
Ayant donc été animé de cet esprit, et s'étant toujours étudié de rendre tout l'honneur et tout le service qu'il lui a été possible, à cette reine des anges et des hommes, faut-il s'étonner si tous ses travaux et toutes ses saintes entreprises ont été favorisés de si bons succès, et accompagnés de tant de bénédictions, puisqu'il s'était mis d'une façon si particulière sous la puissante protection de la Mère de Dieu.
Comme Vincent savait fort bien, et l'enseignait souvent dans les missions, que l'honneur qu'on rend, non-seulement à la Mère de Jésus-Christ, mais aussi à tous les saints, retourne à ce divin maître, dont ils sont les véritables serviteurs, il leur rendait en cette vue un grand honneur, et particulièrement aux apôtres, comme à ceux qui avaient eu le bonheur d'approcher de plus près la personne sacrée du Fils de Dieu, et de puiser dans les fontaines du Sauveur cette eau qui rejaillit jusqu'à la vie éternelle. Il les considérait et honorait comme les premiers et grands missionnaires qui avaient porté la lumière de l'Évangile par toute la terre, et travaillé avec de très-amples bénédictions à l'instruction et la conversion des peuples. Entre les apôtres, il aimait et respectait particulièrement Saint Pierre, comme celui qui avait aimé Jésus-Christ plus que tous les autres, et qui avait été par lui établi son premier vicaire sur la terre, et le chef et souverain pasteur de son Eglise. Il avait aussi une vénération et dévotion très spéciale pour saint Paul, comme pour celui qui était le maître et le docteur des gentils, et qui avait plus travaillé que les autres ; et comme il en portait le nom, il s'étudiait aussi d'en imiter les vertus.
Il a aussi fait paraître en tous temps, une dévotion particulière envers son saint ange Gardien, et il n'entrait jamais dans sa chambre, et n'en sortait point, qu'il ne le saluât et ne lui rendit quelque honneur: il a introduit cette pieuse coutume parmi les siens, de faire de même à l'égard de leurs saints anges tutélaires, lorsqu'ils entrent dans leurs chambres et qu'ils en sortent.
Or, l'intention principale de Vincent dans la dévotion qu'il avait pour les anges et les saints, était d'honorer en eux les dons de Dieu et son Saint Esprit, dont ils étaient les temples : en sorte que l'honneur qu'il leur rendait, et les prières qu'il leur offrait, avalent Dieu pour principal objet et pour dernière fin ; et tous les devoirs de piété dont il s'acquittait envers eux, n'étaient que des moyens pour rendre à sa divine Majesté une gloire plus étendue, et pour l'invoquer plus efficacement par leur intercession : suivant en cela les intentions de l'Église, auxquelles ce grand serviteur de Dieu s'étudiait toujours de conformer les siennes, se tenant fidèlement et constamment dans tous les sentiments de cette mère commune de tous les enfants de Dieu, et se soumettant en toutes choses à sa conduite qu'il reconnaissait toute sainte, comme lui étant inspirée par celui qui est l'auteur de toute sainteté.
Nous ne devons pas ici omettre la dévotion particulière qu'il avait de procurer le soulagement et la délivrance des âmes fidèles qui souffrent dans le purgatoire; il exhortait souvent les siens à ce devoir de piété, et disait qu'il faillait considérer ces chers défunts comme les membres vivants de Jésus-Christ animés par sa grâce, et assurés de participer un jour à sa gloire; et que, pour cette considération, nous étions obligés de les aimer, servir et assister de tout notre pouvoir. Pour cet effet, il priait et offrait souvent le très saint sacrifice de la messe à leur intention. Il faisait aussi prier et offrir le même sacrifice pour eux, par les autres prêtres de sa maison; et le sacristain de Saint Lazare a déclaré qu'il lui ordonnait fort souvent de faire dire des messes pour les dînes du purgatoire qui y sont détenues depuis longtemps, et qui n'ont personne qui prie particulièrement pour elles. Il établit encore pour ce même sujet, dans toutes les maisons de sa Congrégation, cette sainte pratique de dire trois fois le jour en commun le De profundis, c'est à savoir, après les deux examens particuliers qui se font avant les repas, et aux prières du soir.
Fleurs Spirituelles
« Aimez Marie, aimez la toujours comme un enfant aime sa Mère, ne négligez rien pour lui être agréable, ayez toujours confiance en sa bonté et miséricorde et elle vous obtiendra le pardon de vos péchés. Aimez Marie, et elle vous mettra à l'abri de tous les dangers que vous courez sur cette terre d'exil. Aimez Marie, et elle demandera pour vous à son divin Fils, toutes les grâces dont vous avez besoin. Aimez Marie, et au moment de votre mort elle viendra vous consoler dans vos peines, et vous soutenir contre les derniers assauts des ennemis de votre salut. Aimez Marie, et un jour elle vous ouvrira les portes du ciel ».
Pratique : Soyez toujours très fidèles à vos pratiques de dévotion envers la sainte Mère de Dieu. Priez pour les personnes qui s'efforcent de propager le culte de Marie.
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