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5 mai 2018

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

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Sixième jour

Convenance du titre de Notre-Dame du Bon Conseil donné à Marie

 

2° Par rapport à Dieu dans la Rédemption

 

Dans l’oeuvre de la Rédemption, Marie se révèle à nous comme l'objet du plus sublime dessein. N'est-elle pas appelée, en effet, à y remplir le plan mystérieux de la divine sagesse ? Dieu, par un seul acte de Sa volonté, eût pu relever l'humanité déchue et la réhabiliter, c'eût été un acte de Sa toute-puissance ; mais Dieu veut plutôt faire éclater Sa sagesse, et c'est pourquoi Sa miséricorde se sert des moyens par lesquels l’homme était tombé. Sans excuser Adam, nous pouvons dire que le péché d'Eve contribua et pour beaucoup à la ruine universelle. Oh ! le terrible malheur qu'attira sur nous le mauvais conseil de notre première mère ! Sans doute la sanctification des hommes devait découler et découla de Jésus, mais Dieu avait décidé qu'une femme coopérerait à cette sanctification et nous attirerait des biens sans nombre. Cette femme privilégiée fut Marie. Si Dieu a voulu substituer à l'Adam terrestre Jésus-Christ, l'Adam céleste, Il a voulu aussi à la première Eve, substituer Marie, la nouvelle Eve, vraie Mère de vie. Tandis que celle-là fut la femme inconsidérée, Celle-ci a brillé par son esprit de Conseil et a réparé la ruine originelle.

Comment l'a-t-elle réparée ? Le voici : Notre salut demandait, avec le sacrifice de Jésus-Christ, le consentement de Marie, puisque Marie, en acceptant la Maternité divine, devait offrir la matière apte à ce sacrifice, c'est-à-dire la chair et le sang de l'homme. L'amour maternel aurait dû s'opposer à la mort d'un Fils unique tendrement aimé, vraies délices du paradis. Marie, au contraire, immole son affection de mère et unit sa volonté à celle de Dieu, offrant elle-même pour les péchés du monde les tourments et la Passion de son Enfant chéri, comme parle saint Bernard. Elle veut le sacrifice de Jésus, sacrifice qui dépend de la volonté du Père Éternel et du consentement de la Mère. Puisqu'elle s'associe aux divins Conseils et veut ce que veut le Père, la Mère veut donc aussi la mort de son Fils. Avant que le Saint et le Juste soit devenu victime d'expiation sur le Calvaire, il est déjà une hostie immaculée dans le Cœur de Marie. Le Fiat prononcé dans l'humble maison de Nazareth, voilà la grande parole du Conseil qui fit de Marie la coopératrice de notre salut et la réparatrice des maux causés par l'imprudence d'Eve. Ses rapports avec Dieu dans l'oeuvre de la Rédemption comme dans l'oeuvre de la Création, lui méritent donc parfaitement le titre de Notre-Dame du Bon Conseil.

 

Exemple

 

Une mère de famille d'une petite ville de la Basse Normandie, prise des fièvres typhoïdes, était bientôt, à toute extrémité, elle n'entendait plus, elle ne voyait plus. Une de ses filles écrit à un prêtre de sa connaissance pour lui demander de dire une messe, sans parler en aucune manière de Notre-Dame du Bon Conseil. A sa réponse, le prêtre, membre de la Pieuse Union, joint une image de la Madone du Bon Conseil, recommandant de la placer en vue de la malade. Sa recommandation est exécutée et l'image attachée aux rideaux du lit. Aussitôt et en présence du médecin, la malade s'écrie : « Oh ! la belle Vierge que je vois !… » Le médecin qui n'a pas vu l'image déclare que c'est l'effet du délire. Mais la malade insiste : « Je vois, dit-elle, aussi bien que vous ! » Et, se levant sur son séant, elle veut saisir la belle image... Le médecin constate non seulement que la malade voit, mais qu’il y a en elle un mieux sensible. Le mieux s'accentue de jour en jour, et, une quinzaine après, l'heureuse privilégiée fait annoncer sa guérison, en l'attribuant entièrement à Notre-Dame du Bon Conseil qui lui était parfaitement inconnue jusque-là.

 

Prière

 

Priez pour nous, Vierge du Bon Conseil, Mère du Sauveur, qui avez mis au monde le Verbe sans commencement, le Fils dont le trône est celui même du Père, le Consubstantiel avec le Père et l'Esprit, l’Éternel comme le Père et l’Esprit, le Verbe qui a donné aux cieux leurs voûtes, à la terre sa base ! Salut, Vierge sainte, fournaise spirituelle qui a donné à l'humanité, pour sa nourriture, la flamme et le pain de vie ! Ô douce Mère ! Soyez mon secours et mon conseil. Plus grande est ma misère et plus grande aussi doit être votre compassion. Ainsi soit-il.

 

Texte extrait du livre « Le Mois de Marie devant l'Image miraculeuse de Notre Dame du Bon Conseil de Genazzano », disponible aux Editions Rassemblement à son image

 

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