Le Mois de Marie avec la Vénérable Maria d’Agreda
Le Mois de Marie avec la Vénérable Maria d’Agreda
Vingt-neuvième jour
Sainte Mort
Prélude : Marie est étendue sur son lit de mort, les mains jointes sur sa poitrine et ses yeux levés vers le ciel où elle tend de tous ses vœux.
Méditation
Le jour que la divine volonté avait déterminé approchait, le jour où l'arche vivante et véritable du Testament devait être transférée dans le temple de la Jérusalem céleste, avec beaucoup plus de gloire et de joie que Salomon ne plaça dans le sanctuaire, sous les ailes des chérubins, celle qui en était la figure.
Des anges chantaient : « Hâtez-vous, ma bien-aimée, ma colombe, ma toute-belle, et venez ; car l'hiver est passé ». (Cant., 2, 10). Marie prononça alors les douces paroles de son divin Fils mourant sur la croix : « Père, je remets mon âme entre vos mains ! » Puis, elle ferma les yeux et elle expira.
La maladie qui lui ôta la vie, ce fut l'amour, sans aucun autre accident ou infirmité, et ce fui à cette heure que le pouvoir divin sus pendit l'intervention miraculeuse par laquelle il lui conservait les forces naturelles, afin qu'elle ne fussent point consumées par l'ardeur sensible que lui causait l'amour divin ; et, le miracle cessant, ce feu sacré produisit son effet.
Ô feu divin, qui avez consumé le cœur de ma mère, voici mon cœur ; il est froid et glacé, embrasez-le d'une des étincelles qui jaillissent en si grande abondance de cette fournaise ardente qu'on appelle le cœur très pur et immaculé de la bienheureuse vierge Marie !
Mère compatissante, je veux aimer, mais je suis faible et pauvre. Achetez-moi avec vos mérites un peu de cet or pur qui est la charité envers Dieu et enrichissez moi de votre superflu !
Résolution : Demander souvent la grâce d'une bonne mort, par l'intercession de Marie.
Bouquet spirituel : « Je vous salue, Marie, holocauste du divin amour. (Commentaires d'Eustache).
Exemple
Marianne de Jésus
Cette bienheureuse semblait ne pouvoir se détacher de l'autel de l'église qu'elle fréquentait, dédiée à Notre Dame de Lorette, et elle demanda qu'en quelque lieu qu'elle mourût, ses parents la fissent ensevelir près de cet autel. « Ma Reine, ma souveraine, ma mère, Vierge des vierges ! » tels étaient les titres dictés par son amour, avec lesquels elle parlait de la très sainte Vierge. Assistée miraculeusement de sa divine patronne, elle mourut dans les plus beaux sentiments de piété, et lorsque son cercueil fut entré dans l'église, on s'aperçut que la morte avait les yeux ouverts et fixés sur la statue de Notre Dame de Lorette, honorée en ce jour sur le grand autel, ce qui augmenta alors la vénération que le peuple avait envers la bienheureuse. (Le Lys de Quito).
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