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  • La beauté élève l'âme... Par ces images volontairement sélectionnées, ainsi que par la récitation de ces prières, puissiez-vous avoir le désir de parvenir à Jésus et à la sainteté, but ultime de toute vie...
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18 avril 2011

Mardi Saint

 

Semaine Sainte 2011

Mardi Saint

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Evangile selon Saint Jean

 

Après avoir ainsi parlé, Jésus fut bouleversé au plus profond de lui-même, et il attesta : « Amen, amen, je vous le dis : l'un de vous me livrera. » Les disciples se regardaient les uns les autres, sans parvenir à comprendre de qui Jésus parlait. Comme il y avait à table, tout contre Jésus, l'un de ses disciples, celui que Jésus aimait, Simon-Pierre lui fait signe de demander à Jésus de qui il veut parler. Le disciple se penche donc sur la poitrine de Jésus et lui dit : « Seigneur, qui est-ce ? » Jésus lui répond : « C'est celui à qui j'offrirai la bouchée que je vais tremper dans le plat. » Il trempe la bouchée, et la donne à Judas, fils de Simon l'Iscariote. Et, quand Judas eut pris la bouchée, Satan entra en lui. Jésus lui dit alors :« Ce que tu fais, fais-le vite. » Mais aucun des convives ne comprit le sens de cette parole. Comme Judas tenait la bourse commune, certains pensèrent que Jésus voulait lui dire d'acheter ce qu'il fallait pour la fête, ou de donner quelque chose aux pauvres. Quand Judas eut pris la bouchée, il sortit aussitôt ; il faisait nuit. Quand il fut sorti, Jésus déclara : « Maintenant le Fils de l'homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui. Si Dieu est glorifié en lui, Dieu en retour lui donnera sa propre gloire ; et il la lui donnera bientôt. Mes petits enfants, je suis encore avec vous, mais pour peu de temps, et vous me chercherez. J'ai dit aux Juifs : Là où je m'en vais, vous ne pouvez pas y aller. Je vous le dis maintenant à vous aussi. Je vous donne un commandement nouveau : c'est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres. Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres. » Simon-Pierre lui dit : « Seigneur, où vas-tu ? » Jésus lui répondit : « Là où je m'en vais, tu ne peux pas me suivre pour l'instant ; tu me suivras plus tard. » Pierre lui dit : « Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre maintenant ? Je donnerai ma vie pour toi ! » Jésus réplique : « Tu donneras ta vie pour moi ? Amen, amen, je te le dis : le coq ne chantera pas avant que tu m'aies renié trois fois.»

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Points de réflexion

 

Potentiel de trahison

 

Le nom de « chrétien » n’est pas en soi une garantie de fidélité au Christ. Une âme choisie par le Christ peut se détourner et choisir de l’abandonner. Comme le relate l’Evangile « Jésus fut bouleversé au plus profond de lui-même et il attesta, ‘amen, amen, je vous le dis : l’un de vous me livrera’ ». Je ne peux pas être sûr de mon salut. Je dois persévérer en foi et en vertu. Est-ce que je prends la déclaration de Jésus à la légère ? Jésus, est-il bouleversé pour moi ? La « crainte du Seigneur » est un don du Saint Esprit (voir CEC, n°1831). Je devrais trembler à la pensée de pouvoir offenser le Christ. Chaque péché que je commets est un rejet de l’amour infini de Dieu envers moi. Prenons maintenant la résolution d’être absolument fidèle à la grâce de Dieu dans notre vie.

 

Seigneur, qui est-ce ?

 

Jésus répond à la question sur celui qui va le trahir : « C’est celui à qui je vais offrir la bouchée que je vais tremper dans le plat. » Jésus parle d’un ami intime. Jésus parle d’un de ceux qui a reçu ses dons, mais celui-ci s’en ira pour faire sa propre volonté au lieu de la volonté de Dieu. Le salut éternel n’est pas une garantie, même pour un chrétien. Dieu aime tellement chacun qu’il grave son image en lui, exprimé dans le don de l’intelligence et de la libre volonté. Dieu nous aime tellement qu’il respecte notre liberté même : « ce que tu vas faire, fais-le vite. » Dieu n’offre aucune résistance à la liberté humaine, car sa raison d’être est l’amour – même si cet amour et cette confiance sont trahis. Seigneur, ne me laisse jamais t’abandonner. Permets que je sois fidèle à ton amitié.

 

La gloire de l’amour triomphant

 

On doit glorifier Jésus parce que son amour sera triomphant. Même si l’homme est infidèle, Dieu est toujours fidèle. L’amour se prouve dans les épreuves. L’amour de Jésus va bientôt endurer l’infidélité du péché. Si le Christ nous demeure fidèle dans son amour, il reste d’abord fidèle à Dieu le Père. « Maintenant le Fils de l’Homme est glorifié et Dieu est glorifié en lui. » Cette glorification sera une nouvelle révélation pour l’homme : la profondeur de l’amour divin. « Là où je vais, vous ne pouvez pas venir. » Jésus va enseigner, par son exemple, comment on tend l’autre joue, comment donner la tunique et le manteau. Il va démontrer comment le grain qui meurt, va porter un fruit abondant. L’homme, sans cet exemple et cette grâce, ne connaît que la loi du talion, œil pour œil, dent pour dent, la légitime défense. Suis-je assez humble pour apprendre de l’exemple de Jésus ?

 

Dialogue avec le Christ

 

Seigneur Jésus, donne-moi l’humilité d’apprendre à ton exemple. Souvent je présume que je suis digne de ton amitié, tel que je suis ; ou je pense que je suis capable de plus de vertu que le prouvent mes actes finalement. Que ta grâce triomphe en mon cœur, pour que ma conversion te glorifie.

 

Résolution : Aujourd’hui je remplirai une de mes responsabilités avec vertu, parfaitement, silencieusement, afin de m’assurer que mes actions précèdent mes paroles…

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Oraison

 

Dieu tout-puissant et éternel,  donnez-nous de célébrer les  mystères de la Passion du Seigneur, de telle sorte que nous méritions la rémission de nos péchés. Par le même Jésus-Christ notre Seigneur. Amen.

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Nous terminerons cette journée en insérant ici quelques strophes empruntées à l'Eglise grecque sur la Passion du Sauveur.

 

Votre côté ouvert, ô Christ, semblable à la fontaine qui jaillissait d'Eden, arrose votre Eglise comme un jardin spirituel ; la source qui en émane se divise en quatre fleuves qui sont les quatre Evangiles ; le monde en est arrosé, la création vivifiée, les nations instruites à vénérer dans la foi votre règne.

 

O Christ, auteur de la vie, vous avez été crucifié pour moi, afin de verser sur mon âme, comme d'une fontaine. la rémission des péchés. Votre côté a été traversé par la lance, afin d'ouvrir sur moi les sources de la vie ; vous avez été percé par les clous, afin que, découvrant dans la profondeur de vos souffrances l'immensité de votre souverain pouvoir, je m'écrie : Gloire à votre Croix et à votre Passion, ô Sauveur !

 

Vous avez déchiré, ô Christ, la cédule de notre condamnation sur votre Croix ; mis au rang des morts, vous avez enchaîné le tyran et délivré tous les captifs par votre résurrection. C est elle qui nous a illuminés, ô Seigneur, ami des hommes! Nous vous crions : Souvenez-vous de nous aussi, ô Sauveur, dans votre Royaume !

 

Votre Mère, ô Christ, qui vous a enfanté sans le secours de l'homme, et qui est demeurée vierge après l'enfantement, nous l'amenons devant vous, Seigneur miséricordieux, afin qu'elle intercède pour nous, et que vous accordiez l'éternel pardon à ceux qui crient : Souvenez-vous de nous aussi, Seigneur, dans votre Royaume !

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17 avril 2011

Lundi Saint

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Semaine Sainte 2011

Lundi Saint

 

Evangile selon saint Jean

 

Six jours avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie où habitait Lazare, celui qu'il avait ressuscité d'entre les morts. On donna un repas en l'honneur de Jésus. Marthe faisait le service, Lazare était avec Jésus parmi les convives. Or, Marie avait pris une livre d'un parfum très pur et de très grande valeur ; elle versa le parfum sur les pieds de Jésus, qu'elle essuya avec ses cheveux ; la maison fut remplie par l'odeur du parfum. Judas Iscariote, l'un des disciples, celui qui allait le livrer, dit alors : « Pourquoi n'a-t-on pas vendu ce parfum pour trois cents pièces d'argent, que l'on aurait données à des pauvres ? » Il parla ainsi, non parce qu'il se préoccupait des pauvres, mais parce que c'était un voleur : comme il tenait la bourse commune, il prenait pour lui ce que l'on y mettait. Jésus lui dit : « Laisse-la ! Il fallait qu'elle garde ce parfum pour le jour de mon ensevelissement. Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, mais moi, vous ne m'aurez pas toujours. » Or, une grande foule de Juifs apprit que Jésus était là, et ils arrivèrent, non seulement à cause de Jésus, mais aussi pour voir ce Lazare qu'il avait ressuscité d'entre les morts. Les chefs des prêtres décidèrent alors de faire mourir aussi Lazare, parce que beaucoup de Juifs, à cause de lui, s'en allaient, et croyaient en Jésus.

 

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Méditation

 

Nous avons remarqué plus haut que le récit évangélique qui vient d'être lu se rapporte au Samedi, veille du Dimanche des Rameaux, et qu'il a été inséré dans la Messe d'aujourd'hui parce que, dans l'antiquité, ce Samedi n'avait pas de Station. La sainte Eglise a voulu porter notre attention sur cet intéressant épisode des derniers jours de notre Rédempteur, parce qu'il nous aide à saisir l'ensemble des circonstances qui se produisaient à ce moment autour de lui. Marie-Madeleine, dont la conversion était, il y a quelques jours, l'objet de notre admiration, est appelée à figurer dans les scènes de la Passion et de la Résurrection de son maître. Type de l'âme purifiée et admise ensuite aux faveurs célestes, il nous importe de la suivre dans les diverses phases que la grâce divine lui fait parcourir. Nous l'avons montrée s’attachant aux pas de son Sauveur et subvenant à ses besoins; ailleurs le saint Evangile nous la tait voir préférée à Marthe sa sœur, parce qu'elle a choisi la meilleure part ; dans les jours où nous sommes, elle nous intéresse surtout par son tendre attachement à Jésus. Elle sait qu'on le cherche pour le faire mourir ; et l'Esprit Saint, qui la conduit intérieurement à travers les états toujours plus parfaits qui se succèdent en elle, veut qu'aujourd'hui elle accomplisse une action prophétique à l'égard de ce qu'elle redoute le plus. Entre les trois présents des Mages, l'un d'eux était un signe de mort pour le divin Roi que ces hommes fidèles étaient venus saluer du fond de l'Orient : c'était la myrrhe, parfum funéraire qui fut employé si abondamment dans la sépulture du Sauveur. Nous avons vu que Madeleine, au jour de sa pénitence, témoigna de son changement de vie par l'effusion du plus précieux de ses parfums sur les pieds de Jésus. Aujourd'hui, elle a recours encore à cette touchante manifestation de son amour. Son maître divin est à table chez Simon le Lépreux ; Marie, la Mère de douleurs, est avec lui, ainsi que les disciples ; Marthe veille au service ; tout est calme dans cette maison ; mais de tristes pressentiments sont au fond des cœurs. Tout à coup Madeleine paraît, portant dans ses mains un vase rempli d'une huile de nard du plus grand prix. Elle se dirige vers Jésus, et s'attachant à ses pieds, elle les inonde de ce parfum ; et cette fois encore elle les essuie avec ses cheveux. Jésus était étendu sur un de ces lits dont les Orientaux se servaient, lorsqu'ils prenaient leur repas dans les festins ; il était donc facile à Madeleine d'arriver aux pieds de son maître, et de renouveler cette démonstration de respect et de tendresse à laquelle elle s'était livrée autrefois chez le pharisien ; mais en ce jour le récit sacré ne nous dit pas qu'elle ait mêlé ses larmes à son parfum. Deux des Evangélistes, dont saint Jean a voulu compléter la narration trop succincte, nous apprennent qu'elle répandit aussi cette huile de senteur sur la tête du Sauveur. Madeleine sentait-elle en ce moment toute la portée de l'action que l'Esprit divin lui inspirait ? L'Evangile ne le dit pas ; mois Jésus révéla le mystère à ses disciples ; et nous qui recueillons ses paroles, nous apprenons par ce fait que la Passion de notre Rédempteur est, pour ainsi dire, commencée, puisque déjà la main de Madeleine L'embaume pour le tombeau. La suave et pénétrante odeur du parfum avait rempli toute la salle. L'un des disciples, Judas Iscariote, ose protester contre ce qu'il appelle une profusion. La bassesse de cet homme et son avarice Font rendu insensible et sans pudeur. La voix de plusieurs des disciples s'unit à la sienne : tant leurs pensées étaient vulgaires encore! Jésus permit cette indigne réclamation pour plusieurs motifs. Il voulait d'abord annoncer sa mort prochaine à ceux qui l'entouraient, en leur dévoilant le secret exprime par cette effusion d'un parfum sur son corps. Son but ensuite était de glorifier Madeleine, dont l'amour était à la fois si tendre et si ardent ; et c'est alors qu'il annonça que la renommée de cette illustre pénitente s'étendrait par toute la terre, aussi loin que l'Evangile lui-même pénétrerait. Enfin il voulait par avance consoler les âmes pieuses auxquelles son amour inspirerait de faire des largesses à ses autels, et les venger des critiques mesquines dont elles devaient souvent être l'objet. Recueillons ces enseignements divins. Aimons à honorer Jésus dans sa personne comme dans ses pauvres Honorons Madeleine et mettons-nous à sa suite, lorsque bientôt nous la verrons si assidue au Calvaire et au sépulcre. Enfin préparons-nous à embaumer notre Sauveur, en réunissant pour sa sépulture la myrrhe des Mages, qui figure la pénitence, et le précieux nard de Madeleine, qui représente l'amour généreux et compatissant.


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Nous terminerons la journée par cette belle prière empruntée à l'antique Liturgie Gallicane

 

O Christ! ô Dieu, souverain Seigneur, crucifiez-nous comme vous même à ce monde ; que votre vie soit en nous. Mettez sur vous nos péchés, afin qu'ils soient, eux aussi, par vous attachés à la Croix. Vous qui avez été élevé de terre,afin de nous soustraire au joug de l'impur tyran, attirez-nous à vous. Nous sommes, il est vrai, exposés aux insultes du diable; à cause de notre chair et de ses convoitises ; mais ce n'est pas lui, c'est vous que nous voulons servir. Nous voulons vivre sous vos lois; nous vous prions de nous gouverner, vous qui, par la mort de la Croix, avez daigné nous délivrer , nous mortels et envahis par la mort. Aujourd'hui donc, pour cet immense bienfait, nous vous présentons notre très humble service ; nous vous adorons, nous vous implorons, nous vous supplions de venir promptement vers nous, ô Dieu éternellement puissant ! que votre Croix, par sa vertu souveraine , triomphe en nous des attraits du monde; que votre bonté rétablisse nos âmes dans leur état primitif de vertu et de grâce. Vous accomplit ce qui jusqu'alors n'était que possible ; vous devant qui le passé et le présent sont unis, faites que voire Passion nous soit salutaire en ce moment, comme si elle avait lieu aujourd'hui ; qu'une goutte de votre sang divin épanché un jour sur la terre soit aujourd'hui notre salut ; qu'elle lave tous les péchés e notre nature terrestre; qu'elle se mêle à la terre de notre corps ; et qu'elle nous rende tout vôtres , étant redevenus votre corps par notre réconciliation avec vous, notre Chef, qui vivez et régnez avec le Père et le Saint-Esprit. Maintenant donc commencez à régner sur nous, Homme-Dieu , Christ Jésus , Roi dans les siècles des siècles!

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Textes du Serviteur de Dieu Dom Prosper Guéranger, extraits de « L'Année Liturgique »

27 novembre 2010

Le Veni Sancte Spiritus paraphrasé

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Le Veni Sancte Spiritus paraphrasé


O Saint-Esprit, venez, et envoyez du haut du ciel, le rayon de votre lumière


L'âme qui n'est pas éclairée par le Saint Esprit ne possède que sa propre lumière; c'est le comble du malheur. En voyant son indigence et sa profonde misère, son ignorance et l'imperfection de sa prétendue sagesse, elle pousse un cri de détresse, et la foi qui la soutient encore la porte à regarder en haut; de là cette fervente prière: O Saint Esprit, Esprit de Dieu, annoncé et promis par Jésus Christ, venez, ne demeurez pas loin de moi, descendez dans mon intelligence, visitez mon cœur, et, des profondeurs du ciel que vous habitez, dirigez vers moi le rayon lumineux de cette clarté surnaturelle et divine, sans laquelle mon âme demeurerait éternellement plongée dans la profonde nuit de l'ignorance et de l'erreur.


Venez, père des pauvres; venez, distributeur des dons; venez, lumière des cœurs


L'âme qui se connaît bien s'écrie avec le prophète: Oui, moi je suis cet homme qui voit sa pauvreté et son indigence. Comme elle est heureuse cette âme! La voilà qui entre dans le chemin du ciel; car la vue de son extrême indigence lui fait pousser ce cri plein d'humilité et de confiance : Venez, père des pauvres! Oui, le Saint Esprit est le vrai père des indigents, des délaissés, de ceux qui n'ont rien ou qui ont tout perdu. Il est leur Père, parce qu'il possède tous les dons surnaturels, tous les biens de la grâce dont il est le distributeur. Jésus-christ nous a mérité ces dons et ces biens; le Saint Esprit en est le donateur, c'est à lui qu'appartient l'œuvre de notre sanctification; il enrichit les cœurs dont il est la grande lumière. Oh! comme j'aime cette invocation: Venez, Père des pauvres, venez, distributeur des dons surnaturels! Venez, ô éternelle clarté qui seule dissipez par votre présence les sombres et funestes obscurités du cœur humain abandonné à lui-même! Père des pauvres, il n'y a peut-être pas une âme plus indigente que la mienne, venez à elle, et les dons qui vous accompagnent toujours m'enrichiront des seuls biens que je désire.


Consolateur excellent, doux et aimable hôte de l'âme, délicieux rafraîchissement


Oh! oui, sur cette terre d'exil, dans cette vallée de larmes, j'ai besoin d'un consolateur qui me soutienne, en me montrant la vanité des joies et des plaisirs du monde présent, en relevant mon courage par l'espérance des biens de la grâce et de la gloire. Jésus-christ m'a promis ce consolateur. C'est vous, ô Saint Esprit! Venez, venez à moi! Mais venez, pour habiter au dedans de moi! Qu'elle est heureuse l'âme qui vous possède, l'âme dont vous avez fait votre sanctuaire! Doux habitant, hôte aimable de mon cœur, comment pourrais-je consentir à vous éloigner de moi par mes infidélités? Non, jamais! Soyez tout et toujours dans mon âme. Cette âme infortunée est souvent altérée par la soif du bonheur, et le bonheur la fuit, parce qu'il n'est pas dans les choses créées; cette âme qui vous appelle est brûlée, desséchée par l'ardeur des passions et par des vents furieux; que serait-elle sans vous, ô céleste et ineffable rafraîchissement qui apaisez la soif, qui calmez les ardeurs mauvaises, qui, par une rosée divine, rendez la fécondité à la terre la plus desséchée? O venez, venez, rosée bienfaisante, hôte divin, aimable et doux consolateur.


Vous êtes le repos dans le travail, vous délivrez de la chaleur en la modérant, vous apportez la consolation au milieu des larmes


Ce sont presque les mêmes pensées, l'Eglise y revient pour que je m'en nourrisse mieux. Mais quelle douceur et quels charmes dans ces images sous lesquelles se cachent les plus intimes communications de l'Esprit Saint à l'âme fidèle! Oui, ici-bas le travail et la peine. Certes, personne n'arrive à la sainteté, sans de nombreuses et cruelles violences. Ne faut-il pas l'abdication de soi-même, le renoncement, la crois, pour suivre Jésus Christ? Mon Dieu, le travail est long et pénible; qui le supportera longtemps? Qui le continuera toujours avec courage? L'Eglise me le dit: Ce sera l'âme visitée par le Saint Esprit; il est le repos, le repos en Dieu; sa présence délasse; l'âme supporte tout avec joie, quand le Saint Esprit est avec elle. Qu'importe le poids de la chaleur et du jour, pour l'âme qui travaille et qui marche dans la voie laborieuse du ciel? Le Saint Esprit est là; il tempère cette chaleur qui pourrait nous accabler; son souffle céleste établit un doux printemps dans le cœur des justes. Non, les amis de Dieu ne pleurent pas, à cause de la peine qu'il faut prendre pour arriver au ciel, ou s'ils pleurent, ils ne se désolent jamais. Le Saint Esprit les soutient, il leur prodigue les consolations divines, il est le vrai soulagement qui vient d'En-Haut, et qui rend douces toutes les larmes versées dans l'oraison et sur les pieds de Jésus.


O bienheureuse lumière, remplissez le fond des cœurs de vos fidèles


Après ce qui vient d'être dit, il n'est pas étonnant de voir l'Eglise élever vers le ciel sa voix toujours mélodieuse, et faire entendre cette exclamation: O bienheureuse lumière! Sans doute, le Saint Esprit est cette lumière qui nous vient de l'éternité, et qui porte avec elle tous les genres de satisfactions et de joies. Les âmes pures, les âmes fidèles le savent. Qui dira ce qu'elles reçoivent dans le silence de la prière? Pourquoi faut-il que l'on voie un si grand nombre de chrétiens privés des faveurs singulières du Saint Esprit? Oh! vous qui méditez les belles paroles de l'Eglise, criez vers le ciel, criez bien fort, obtenez la réalisation de ce vœu ardent: Bienheureuse lumière, remplissez tous les cœurs, faites-en des cœurs fidèles, toujours dociles à l'impulsion du Saint-Esprit!


Sans votre assistance divine, il n'y a rien, non, il n'y a rien du pur dans l'homme


Telle est la vérité. Où est le bien, où est la vertu, où est l'innocence, si le Saint Esprit est loin? Des apparences trompeuses, on pourra les rencontrer; la réalité, jamais. Sans les dons surnaturels de la grâce, il y a des vertus humaines; mais que sont ces vertus? Hélas! l'histoire du genre humain est l'a pour faire pousser par un grand génie ce gémissement profond: Beaucoup sont loués sur la terre, tandis qu'ils brûlent dans l'enfer. Voilà ce que confesse l'Eglise, quand elle dit au Saint Esprit que, sans son assistance divine, il n'y a rien de bon dans l'homme. O mon Dieu, comme je comprends bien cette parole! Sans la grâce du Saint Esprit, sans les lumières qu'il m'a prodiguées, sans cette onction divine qui a si souvent pénétré mon cœur, de quelle vertu étais-je capable? Que serais-je devenu? O Saint Esprit, venez! Vous seul pouvez rendre mon cœur capable de voir Dieu, parce que vous seul pouvez le rendre pur de la pureté que Dieu exige.


Lavez ce qui est sale, arrosez ce qui est aride, guérissez ce qui est blessé


Que de grâces sont renfermées dans ces paroles! Grâces demandées par l'Eglise au Saint Esprit qui en est le distributeur. Hélas! je le sais bien; tout n'est pas propre, tout n'est pas pur dans beaucoup d'âmes; que de taches! que de souillures! Mais qui lave les âmes et les consciences? qui purifie les cœurs? Le Saint Esprit. N'ai-je rien à lui demander sous ce rapport? Mon âme est-elle plus blanche que la neige, comme le Roi-Prophète voulait la sienne?... Et puis encore, n'y a-t-il pas des cœurs qui sont semblables à une terre aride et desséchée? Je me suis plaint souvent du mien qui me semblait incapable de rien produire dans l'ordre du salut; j'avais tort. Le Saint Esprit arrose, il donne la fécondité. Oh! si je savais dire comme il faut, et répéter souvent cette prière: Riga quod est aridum! Ce n'est pas tout encore, car mon âme est souvent blessée par ses ennemis, elle a des plaies, et elle en souffre bien. Qu'elle fasse monter vers le ciel ce vœu ardent: O Saint Esprit, venez et guérissez mes maux, fermez toutes mes plaies: Sana quod est saucium.


Rendez flexible ce qui est raide, échauffez ce qui est froid, dirigez ce qui sort de la voie


O mon Dieu, voilà bien la pauvre nature humaine avec sa grande misère. Mais telle qu'elle est, voici le Saint-Esprit tout prêt à la réformer, en venant à elle. Il y a bien des âmes difficiles à plier, bien des cœurs que la grâce trouve peu flexibles. Si j'examine mes rapports avec les maximes, avec l'esprit de l'Evangile, je serai forcé d'avouer qu'il a toujours existé en moi, ce principe de résistance qui m'a constamment empêché de plier et de m'abaisser, pour descendre jusqu'au niveau de la véritable humilité chrétienne. Il appartient au Saint Esprit de corriger mon inflexibilité, de me rendre pliable et flexible sous l'action de la grâce. Quelquefois c'est la chaleur qui manque à ma volonté; le froid glacial de l'indifférence me jette dans une funeste torpeur; et je ne marche pas. L'Eglise veut que je m'adresse au Saint Esprit, parce que lui seul étant le feu éternel de l'amour, pourra fondre la glace de mon cœur,si le froid est parvenu à le gagner. Enfin l'imperfection de mes lumières et surtout de mon juge, ment, dans les choses de Dieu, me fait souvent quitter la voie droite et simple tant recommandée par Jésus Christ. Alors je dévie, je sors du vrai sentier; de là mille faux pas qui m'éloignent de Dieu, et de la perfection à laquelle il m'invite. O Saint Esprit, redressez mes jugements, conduisez-moi comme on conduit un homme qui n'y voit pas bien, et je ne quitterai jamais la route que m'a indiquée mon Sauveur Jésus, et que tous les Saints ont suivie ! O Saint Esprit, principe de rectitude, habitez en souverain mon âme tout entière.


Donnez à tous vos fidèles qui mettent en vous leur confiance vos sept dons sacres et divins


Oh! les sept dons du Saint Esprit, comme ils sont désirables! L'âme du juste les connaît, elle s'en occupe, elle les désire, elle les aime. Ces dons sont appelés saints et sacrés; ne sont-ils pas divins? Le Saint Esprit en est le principe et la source. C'est lui qui les distribue. Heureuse l'âme qui sait dire avec l'éloquence du cœur: Da, donnez, ô Esprit sanctificateur, donnez-moi ces dons précieux; je le sais, ils sont pour vos fidèles, pour les cœurs dociles qui s'ouvrent afin de les recevoir. Pourquoi ne seraient-ils pas pour moi?...


Donnez-moi le mérite de la vertu, donnez-moi le perfectionnement de l'œuvre de mon salut, donnez-moi la joie qui n'a point de fin

 

Quelle vivacité et quelle ardeur dans ces demandes, dans ces vœux et ces désirs de l'âme qui apprécie les grâces dont le Saint Esprit est le distributeur continuel! Oui, le mérite de la vertu, voilà l'objet de la pure et noble ambition du fidèle ami de Jésus; le mérite, et non la gloire qu'une certaine vertu pourrait obtenir de la part des hommes; le mérite, le mérite, et rien autre ici bas, ô mon Dieu! Ce mérite ne vient que des vertus dont le Saint Esprit est le principe et l'auteur. L'Eglise ajoute: Donnez le perfectionnement du salut;,la persévérance finale, voilà la perfection de la vie chrétienne; c'est un don gratuit. Oh! qui ne le demanderait avec une vive ardeur? Bien commencer, c'est quelque chose; marcher longtemps c'est davantage; mais persévérer et mourir dans l'amour, voilà l'absolu nécessaire. Comme je le sens, ô mon Dieu!... Enfin l'âme fidèle s'écrie avec l'Eglise: Da perenne gaudium, donnez-moi, ô Saint Esprit, la joie qui n'a pas de fin! Que d'autres cherchent les joies de la vie présente, s'ils les apprécient, je les plaindrai beaucoup. Pour moi, ô Saint Esprit, je veux les pures joies qui viennent de vous seul, je veux les joies de Jésus et de Marie, je veux les joies du ciel qui enivrent les élus dans le séjour de l'éternelle béatitude. Amen! Oh! oui, qu'il en soit ainsi! Je le demanderai tous les jours de ma vie, à chacun des instants qui doivent composer mon existence. Amen! Amen!


Imprimatur

Marseille, le 14 mai 1867

Guiol, Ach. Vic. Gen.


Prière extraite du « Saint Esprit », de l'Abbé Coulin, Paris, Librairie Casterman, 1867

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Téléchargez le texte de cette prière (pdf) en cliquant ici

3 septembre 2010

Chemin de Croix médité avec Jean Paul II

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Chemin de Croix

Méditations du Vénérable Jean Paul II

Le Vendredi-Saint de l'An 2000, année sainte

Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit.  Amen.

« Si quelqu'un veut marcher derrière moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix et qu'il me suive ». (Mt 16, 24)

Depuis vingt siècles, l'Église se rassemble en cette soirée, pour se rappeler et pour revivre les événements de l'ultime étape du chemin terrestre du Fils de Dieu. Aujourd'hui, comme chaque année, l'Église qui est à Rome se réunit au Colisée, pour se mettre à la suite de Jésus qui, « portant lui-même sa croix, sortit en direction du lieu dit: le Crâne, ou Calvaire, en hébreu: Golgotha » (Jean 19, 17). Nous nous trouvons ici, convaincus que le chemin de croix du Fils de Dieu ne fut pas le simple fait de marcher vers le lieu de son supplice. Nous croyons que chaque pas du Condamné, chacun de ses gestes et chacune de ses paroles, et aussi ce qu'ont vécu et accompli ceux qui ont pris part à ce drame, nous parlent continuellement. C’est aussi dans sa souffrance et dans sa mort que le Christ nous révèle la vérité sur Dieu et sur l'homme. En cette année jubilaire, nous voulons réfléchir avec une intensité particulière sur le contenu de cet événement, afin qu'il parle avec une force nouvelle à nos esprits et à nos cœurs, et qu’il devienne pour nous source de la grâce d'une authentique participation. Participer signifie avoir part. Que veut dire avoir part à la croix du Christ ? Cela veut dire faire l'expérience dans l'Esprit Saint de l'amour que la croix du Christ cache en elle. Cela veut dire reconnaître, à la lumière de cet amour, sa propre croix. Cela veut dire la prendre sur ses épaules et, toujours en vertu de cet amour, marcher... Marcher tout au long de la vie, en imitant Celui qui « endura une croix, dont il méprisa l'infamie, et qui est assis désormais à la droite du trône de Dieu » (Hébreux 12, 2).

Prions

Seigneur Jésus Christ, remplis nos cœurs de la lumière de ton Esprit, afin que, te suivant sur ton ultime chemin, nous connaissions le prix de notre rédemption et devenions dignes de participer aux fruits de ta passion, de ta mort et de ta résurrection. Amen.

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Première station

Jésus est condamné à mort

Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi.
Quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum.

« Es-tu le roi des Juifs ? » (Jean 18, 33). « Ma royauté ne vient pas de ce monde; si ma royauté venait de ce monde, j'aurais des gardes qui se seraient battus pour que je ne sois pas livré aux Juifs. Non, ma royauté ne vient pas d'ici » (Jean 18, 36). Pilate ajouta : « Alors, tu es roi? » Jésus répondit: « C'est toi qui dis que je suis roi. Je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci: rendre témoignage à la vérité. Tout homme qui appartient à la vérité écoute ma voix ». Pilate répliqua:  « Qu'est-ce que la vérité? ». À ce point, le Procureur romain considéra l'interrogatoire comme terminé. Il alla chez les Juifs et leur dit: « Moi, je ne trouve en lui aucun motif de condamnation » (Jean 18, 37- 38). Le drame de Pilate se cache dans la question: « Qu'est-ce que la vérité? » Ce n'était pas une question philosophique sur la nature de la vérité, mais une question existentielle sur son rapport à la vérité. C'était une tentative de se dérober à la voix de sa conscience qui lui ordonnait de reconnaître la vérité et de la suivre. L'homme qui ne se laisse pas conduire par la vérité se dispose même à émettre une sentence de condamnation à l'égard d'un innocent. Les accusateurs devinent cette faiblesse de Pilate et c'est pourquoi ils ne cèdent pas. Avec détermination ils réclament la mort en croix. Les demi-mesures auxquelles Pilate a recours ne l'aident pas. La peine cruelle de la flagellation infligée à l'Accusé n'est pas suffisante. Quand le Procureur présente à la foule Jésus flagellé et couronné d'épines, il semble chercher une parole qui, à son avis, devrait faire céder l'intransigeance de la foule. Montrant Jésus, il dit: « Ecce homo! Voici l'homme! » Mais la réponse est: « Crucifie-le, crucifie-le! » Pilate cherche alors à discuter: « Reprenez-le, et crucifiez-le vous-mêmes; moi, je ne trouve en lui aucun motif de condamnation » (Jean 19, 5-6). Il est toujours plus convaincu que l'Accusé est innocent, mais cela ne lui suffit pas pour émettre une sentence d'acquittement. Les accusateurs recourent à l'ultime argument: « Si tu le relâches, tu n'es pas ami de l'empereur. Quiconque se fait roi s'oppose à l'empereur » (Jean 19, 12). La menace est claire. Devinant le danger, Pilate cède définitivement et émet la sentence. Mais non sans faire le geste lâche de se laver les mains: « Je ne suis pas responsable du sang de cet homme; cela vous regarde! » (Mt 27, 24). C'est de cette façon que Jésus a été condamné à la mort sur une croix, Lui le Fils du Dieu vivant, le Rédempteur du monde. Tout au long des siècles, la négation de la vérité a engendré souffrance et mort. Ce sont les innocents qui paient le prix de l'hypocrisie humaine. Les demi-mesures ne sont pas suffisantes. Il ne suffit pas non plus de se laver les mains. La responsabilité pour le sang du juste demeure. C'est pour cela que le Christ a prié avec tant de ferveur pour ses disciples de tous les temps: « Père, consacre-les par la vérité: ta parole est vérité » (Jean 17, 17).

Prière

Ô Christ, toi qui as accepté une condamnation injuste, accorde-nous, ainsi qu’à tous les hommes de notre temps, la grâce d'être fidèles à la vérité; ne permets pas que le poids de la responsabilité pour la souffrance des innocents retombe sur nous et sur ceux qui viendront après nous. À toi, Jésus, juste Juge, l’honneur et la gloire pour les siècles sans fin. Amen.

Pater noster, qui es in cælis: sanctificetur nomen tuum; adveniat regnum tuum; fiat voluntas tua, sicut in cælo, et in terra. Panem nostrum cotidianum da nobis hodie; et dimitte nobis debita nostra, sicut et nos dimittimus debitoribus nostris; et ne nos inducas in tentationem; sed libera nos a malo. Amen.

Notre Père, qui êtes aux Cieux, que Votre Nom soit sanctifié, que Votre Règne arrivé, que Votre Volonté soit accomplie sur la terre comme au Ciel, donnez-nous aujourd'hui notre pain de chaque jour, pardonnez-nous nos offenses, comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés, ne nous laissez pas succomber à la tentation, mais délivrez-nous du mal. Amen.

Stabat mater dolorosa,

iuxta crucem lacrimosa,

dum pendebat Filius.

Debout, la Mère douloureuse,

près de la Croix était en larmes,

devant son Fils suspendu.

2
Deuxième station

Jésus est chargé de sa croix

Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi.
Quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum.

La croix. Instrument de mort infamante. Il n'était pas licite de condamner à la mort de la croix un citoyen romain: c'était trop humiliant. Le moment où Jésus de Nazareth s'est chargé de la croix pour la porter sur le Calvaire marque un tournant dans l'histoire de la croix. Signe d'une mort infamante, réservée à la catégorie la plus basse des hommes, la croix devient une clé. Désormais, avec l'aide de cette clé, l'homme ouvrira la porte des profondeurs du mystère de Dieu. Par le geste du Christ qui accepte la croix, instrument de son dépouillement, les hommes sauront que Dieu est amour. Amour sans limites: « Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique: ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle » (Jean 3, 16). Cette vérité sur Dieu s'est révélée par la croix. Ne pouvait-elle pas se révéler d'une autre façon ? Peut-être que oui. Toutefois Dieu a choisi la croix. Le Père a choisi la croix pour son Fils, et le Fils l'a prise sur ses épaules, il l'a portée sur le Calvaire et sur elle il a offert sa vie. « Sur la croix il y a la souffrance, sur la croix il y a le salut, sur la croix il y a une leçon d'amour. Ô Dieu, celui qui une fois t'a compris ne désire rien d'autre, ne cherche rien d'autre » (Chant polonais de Carême). La Croix est signe d'un amour sans limites!

Prière

Ô Christ, toi qui acceptes la croix de la main des hommes, pour en faire le signe de l'amour salvifique de Dieu pour l'homme, accorde-nous, ainsi qu'à tous les hommes de notre temps, la grâce de la foi en cet amour infini, afin que, en transmettant au nouveau millénaire le signe de la croix, nous soyons des témoins authentiques de la Rédemption. À toi, Jésus, prêtre et victime, la louange et la gloire pour les siècles. Amen.

Pater noster, qui es in cælis...

Cuius animam gementem,

contristatam et dolentem,

pertransivit gladius.

Dans son âme qui gémissait,

toute brisée, endolorie,

le glaive était enfoncé.

3

Troisième station

Jésus tombe pour la première fois

Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi.
Quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum.

« Dieu a pris sur lui nos péchés à nous tous » (Isaïe 53, 6). « Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait son propre chemin. Mais le Seigneur a fait retomber sur lui nos fautes à nous tous » (Isaïe 53, 6) Jésus tombe sous la croix. Cela arrivera par trois fois sur le chemin relativement bref de la « Via Dolorosa ». Il tombe d'épuisement. Le corps ensanglanté par la flagellation, la tête couronnée d'épines. Tout cela fait que les forces lui manquent. Il tombe, et la croix de tout son poids l'écrase contre terre. Il faut revenir aux paroles du prophète qui, des siècles auparavant, entrevoit cette chute. C'est comme s'il la contemplait de ses propres yeux: devant le Serviteur du Seigneur à terre sous le poids de la croix, il montre la vraie cause de sa chute: « Dieu a pris sur lui nos péchés à nous tous ». Ce sont les péchés qui ont écrasé contre terre le divin Condamné. Ce sont eux qui ont déterminé le poids de la croix qu'il portait sur ses épaules. Ce sont les péchés qui ont provoqué sa chute. Le Christ péniblement se relève pour reprendre le chemin. Les soldats qui l'escortent cherchent à le stimuler par des cris et des coups. Après un moment le cortège repart. Jésus tombe et se relève. C’est ainsi que le Rédempteur du monde s'adresse sans prononcer un mot à tous ceux qui tombent. Il les exhorte à se relever. « Dans son corps, il a porté nos péchés sur le bois de la croix, afin que nous puissions mourir à nos péchés et vivre dans la justice. Par ses blessures, nous sommes guéris » (1 Pierre 2, 24).

Prière

Ô Christ, toi qui es tombé sous le poids de nos fautes et qui t'es relevé pour notre justification, nous t’en prions, aide-nous, ainsi que tous ceux qui sont écrasés par le péché, à nous remettre debout et à reprendre le chemin. Donne-nous la force de l'Esprit, pour porter avec Toi la croix de notre faiblesse. À toi, Jésus, écrasé sous le poids de nos fautes, notre louange et notre amour pour les siècles. Amen.

Pater noster, qui es in cælis...

O quam tristis et afflicta,

fuit illa benedicta,

mater Unigeniti !

Qu'elle était triste et affligée,

la Mère entre toutes bénie,

la Mère du Fils unique !

4

Quatrième station

Jésus rencontre sa mère

Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi.
Quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum.

« Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n'aura pas de fin » (Luc 1, 30-33). Marie se remémorait de ces paroles. Elle y revenait souvent dans le secret de son cœur. Quand, sur le chemin de la croix, elle rencontra son Fils, peut-être justement ces paroles lui revinrent-elles à l'esprit. Avec une force particulière. « Il régnera... Et son règne n'aura pas de fin... », avait dit le messager céleste. Maintenant, alors qu'elle voit son Fils, condamné à mort, porter la croix sur laquelle il devra mourir, elle pourrait se demander humainement parlant : Comment donc ces paroles peuvent-elles se réaliser ? De quelle façon régnera-t-il sur la maison de David ? Et comment se pourra-t-il que son règne n'ait pas de fin ? Humainement parlant, ces questions peuvent se comprendre. Cependant Marie se souvient qu'alors, après avoir entendu l’annonce de l’ange, elle avait répondu: « Voici la servante du Seigneur; que tout se passe pour moi selon ta parole » (Luc 1, 38). Maintenant elle voit que cette parole se réalise comme parole de la croix. Parce qu'elle est mère, Marie souffre profondément. Toutefois, maintenant aussi elle répond comme elle avait répondu alors à l'Annonciation: « Que tout se passe pour moi selon ta parole ». De cette façon, elle prend maternellement dans ses bras la croix avec le divin Condamné. Sur le chemin de la croix, Marie se manifeste comme Mère du Rédempteur du monde. « Vous tous qui passez par le chemin, regardez et voyez s'il est une douleur pareille à la douleur qui me tourmente » (Lamentations de Jérémie 1, 12). C'est la Mère des Douleurs qui parle, la Servante qui obéit jusqu'au bout, la Mère du Rédempteur du monde.

Prière

Ô Marie, toi qui as parcouru le chemin de la croix avec ton Fils, déchirée de douleur dans ton cœur de mère, mais te souvenant toujours de ton fiat et intimement convaincue que Celui à qui rien n'est impossible saurait réaliser ses promesses, implore pour nous et pour les hommes des générations futures la grâce de l'abandon à l'amour de Dieu. Fais que, face à la souffrance, au refus, à l'épreuve, même prolongée et violente, nous ne doutions jamais de son amour. À Jésus, ton Fils, honneur et gloire pour les siècles. Amen.

Pater noster, qui es in cælis...

Quæ mærebat et dolebat,

pia mater, cum videbat

Nati pœnas incliti.

Qu'elle avait mal, qu'elle souffrait

la tendre Mère, en contemplant

son divin Fils tourmenté !

5

Cinquième station

Simon de Cyrène aide Jésus à porter sa croix

Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi.
Quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum.

« Ils réquisitionnèrent Simon » (Marc 15, 21).  Les soldats romains firent ainsi, craignant que le Condamné épuisé ne parvienne pas à porter la croix jusqu’au Golgotha. Ils n’auraient pas pu exécuter la sentence de crucifixion portée sur lui. Ils cherchaient un homme qui l’aidât à porter la croix. Leur regard se posa sur Simon. Ils le réquisitionnèrent pour le charger de ce poids. On peut imaginer qu’il ne fut pas d’accord et qu’il s’y opposa. Porter avec un condamné sa croix pouvait être considéré comme une offense à la dignité d’un homme libre. Bien qu’à contrecœur, Simon prit la croix pour aider Jésus. Dans un chant de Carême résonnent ces paroles: « Sous le poids de la croix, Jésus accueille le Cyrénéen ». Ce sont des paroles qui laissent entrevoir un changement total de perspective : le divin Condamné apparaît comme quelqu’un qui, en un certain sens, «fait don» de la croix. N’est-ce pas lui qui a dit: « Celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n’est pas digne de moi » (Matthieu 10, 38)? Simon reçoit un don. Il en est devenu « digne ». Ce qui aux yeux de la foule pouvait offenser sa dignité lui a, au contraire, conféré une nouvelle dignité dans la perspective de la Rédemption. Le Fils de Dieu l’a fait participer d’une manière singulière à son œuvre salvifique. Simon en est-il conscient? L’évangéliste Marc identifie Simon de Cyrène comme étant le « père d’Alexandre et de Rufus » (15, 21). Si les fils de Simon de Cyrène étaient connus de la première communauté chrétienne, on peut penser que lui aussi, précisément tandis qu’il portait la croix, a cru au Christ. Il passa librement de la contrainte à la disponibilité, comme s’il avait été intimement touché par ces paroles: « Celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n’est pas digne de moi ». Alors qu’il portait la croix, il fut introduit à la connaissance de l’évangile de la croix. Depuis lors, cet évangile parle à de nombreuses personnes, innombrables Cyrénéens appelés au cours de l’histoire à porter la croix avec Jésus.

Prière

Ô Christ, qui as conféré à Simon de Cyrène la dignité de porter ta croix, accueille-nous aussi sous son poids, accueille tous les hommes et donne à chacun la grâce de la disponibilité. Fais que nous ne détournions pas notre regard de ceux qui sont accablés par la croix de la maladie, de la solitude, de la faim, de l’injustice. Fais que, portant les poids les uns des autres, nous devenions témoins de l’évangile de la croix, des témoins véritablement crédibles de toi, qui vis et règnes pour les siècles des siècles. Amen.

Pater noster, qui es in cælis...

Quis est homo qui non fleret,

matrem Christi si videret

in tanto supplicio ?

Quel est celui qui sans pleurer,

pourrait voir la Mère du Christ

dans un supplice pareil ?

6

Sixième station

Véronique essuie le visage de Jésus

Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi.

Quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum.

Véronique ne figure pas dans les Évangiles. Ce nom n’y est pas mentionné, bien qu’il y ait celui de différentes femmes qui apparaissent aux côtés de Jésus. Il se peut donc que le nom exprime plutôt ce que fit cette femme. En effet, selon la tradition, sur le chemin du Calvaire une femme se fraya un chemin parmi les soldats qui escortaient Jésus et, avec un voile, elle essuya la sueur et le sang du visage du Seigneur. Ce visage resta imprimé sur le voile; un reflet fidèle - une «icône véritable». C’est à cela qu’on lierait le nom même de Véronique. S’il en est ainsi, ce nom, qui rend mémorable le geste accompli par cette femme, renferme en même temps la plus profonde vérité sur elle. Un jour, suscitant les critiques de l’assistance, Jésus prit la défense d’une femme pécheresse qui avait versé sur ses pieds de l’huile parfumée et qui les avait essuyés avec ses cheveux. À l’objection qui lui fut faite alors, il répondit: « Pourquoi tourmenter cette femme? C’est une action charitable qu’elle a faite à mon égard [...]. Si elle a versé ce parfum sur mon corps, c’est en vue de mon ensevelissement » (Matthieu 26, 10. 12). On pourrait aussi appliquer ces paroles à Véronique. Ainsi est manifestée la portée profonde de cet événement. Le Rédempteur du monde donne à Véronique une image authentique de son visage. Le voile sur lequel reste imprimé le visage du Christ devient un message pour nous. Il dit en un sens: Voilà comment toute action bonne, tout geste de véritable amour envers le prochain renforce en celui qui l’accomplit la ressemblance avec le Rédempteur du monde. Les actes d’amour ne passent pas. Tout geste de bonté, de compréhension, de service, laisse dans le cœur de l’homme un signe indélébile, qui le rend toujours plus semblable à Celui qui « se dépouilla lui-même, en prenant la condition de serviteur » (Philippiens 2, 7). Ainsi se forme l’identité de l’homme, son vrai nom.

Prière

Seigneur Jésus Christ, Toi qui as accepté le geste désintéressé d’amour d’une femme et qui en retour as fait en sorte que les générations s’en souviennent avec le nom de ton visage, fais que nos actions, et celles de tous ceux qui viendront après nous, nous rendent semblables à toi et laissent au monde le reflet de ton amour infini. À toi, Jésus, splendeur de la gloire du Père, louange et gloire pour les siècles. Amen.

Pater noster, qui es in cælis...

Quis non posset contristari

Christi matrem contemplari,

dolentem cum Filio?

Qui pourrait sans souffrir comme elle

contempler la Mère du Christ,

douloureuse avec son Fils?

7

Septième station

Jésus tombe une deuxième fois

Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi.
Quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum.

« Et moi, je suis un ver, pas un homme, raillé par les gens, rejeté par le peuple » (Psaume 21 [22], 7). Ces paroles du psaume viennent à l’esprit tandis que nous regardons Jésus qui, pour la deuxième fois, tombe sous la croix. Voici que, dans la poussière de la terre, gît le Condamné. Écrasé sous le poids de la croix. Ses forces l’abandonnent toujours davantage. Mais, à grand peine, il se relève pour continuer son chemin. Que signifie pour nous, hommes pécheurs, cette deuxième chute ? Plus encore que la première, elle semble nous exhorter à nous relever, à nous relever une nouvelle fois sur notre chemin de croix. Cyprian Norwid a écrit: « Non pas derrière nous-mêmes avec la croix du Sauveur, mais derrière le Sauveur avec notre croix ». Maxime brève mais qui en dit long. Elle explique en quel sens le christianisme est la religion de la croix. Elle laisse entendre que tout homme rencontre ici-bas le Christ qui porte la croix et qui tombe sous son poids. À son tour, sur le chemin du Calvaire, le Christ rencontre tout homme et, tombant sous le poids de la croix, il ne cesse d’annoncer la Bonne Nouvelle. Depuis deux mille ans, l’évangile de la croix parle à l’homme. Depuis vingt siècles, le Christ qui se relève de la chute rencontre l’homme qui tombe. Tout au long de ces deux millénaires, beaucoup en ont fait l’expérience: tomber ne signifie pas la fin du chemin. En rencontrant le Sauveur, ils se sont sentis rassurés par Lui: « Ma grâce te suffit: ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse » (2 Corinthiens 12, 9). Ils se sont relevés réconfortés et ils ont transmis au monde la parole de l’espérance qui jaillit de la croix. Aujourd’hui, une fois franchi le seuil du nouveau millénaire, nous sommes appelés à approfondir le contenu de cette rencontre. Il faut que notre génération transmette aux siècles futurs la bonne nouvelle de notre relèvement dans le Christ.

Prière

Seigneur Jésus Christ, toi qui tombes sous le poids du péché de l’homme et qui te relèves pour le prendre sur toi et l’effacer, donne-nous, à nous hommes faibles, la force de porter la croix de chaque jour et de nous relever de nos chutes, pour transmettre aux générations qui viendront l’Évangile de ta puissance salvifique. À toi, Jésus, soutien de notre faiblesse, la louange et la gloire pour les siècles. Amen.

Pater noster, qui es in cælis...

Pro peccatis suæ gentis,

vidit Iesum in tormentis,

et flagellis subditum.

Pour les péchés de tout son peuple

elle le vit dans ses tourments,

subissant les coups de fouet.

8

Huitième station

Jésus console les femmes de Jérusalem

Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi.

Quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum.

« Femmes de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi! Pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants! Voici venir des jours où l’on dira: « Heureuses les femmes stériles, celles qui n’ont pas enfanté, celles qui n’ont pas allaité! » Alors on dira aux montagnes: « Tombez sur nous », et aux collines: « Cachez-nous ». Car si l’on traite ainsi l’arbre vert, que deviendra l’arbre sec ? » (Luc 23, 28-31).Ce sont là les paroles de Jésus aux femmes de Jérusalem qui pleuraient, exprimant ainsi leur compassion pour le Condamné. « Ne pleurez pas sur moi! Pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants! » À ce moment-là, il était certainement difficile de comprendre le sens de ces paroles. Elles contenaient une prophétie, qui devait se vérifier rapidement. Peu avant, Jésus avait pleuré sur Jérusalem, annonçant l’horrible sort qui la frapperait. Maintenant, il semble se référer à cette prédiction: « Pleurez sur vos enfants... » Pleurez, parce qu’ils seront, eux précisément, témoins et participants de la destruction de Jérusalem, de cette Jérusalem qui « n’a pas reconnu le moment où Dieu la visitait » (Luc 19, 44). Si, tandis que nous suivons Jésus sur le chemin de la croix, s’éveille en nos cœurs la compassion pour sa souffrance, nous ne pouvons pas oublier cet avertissement. « Si l’on traite ainsi l’arbre vert, que deviendra l’arbre sec? » Pour notre génération, qui est au tournant d’un millénaire, plutôt que de pleurer sur le Christ martyrisé, c’est l’heure de «reconnaître le temps où elle est visitée». Déjà resplendit l’aurore de la Résurrection. « C’est maintenant le moment favorable, c’est maintenant le jour du salut » (2 Colossiens 6, 2). À chacun de nous, le Christ adresse ces paroles de l’Apocalypse: « Voici que je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui; je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi. Le vainqueur, je le ferai siéger près de moi sur mon Trône, comme moi-même, après ma victoire, je suis allé siéger près de mon Père sur son Trône » (3, 20-21).

Prière

Ô Christ, toi qui es venu en ce monde pour visiter tous ceux qui attendent le salut, fais que notre génération reconnaisse le temps où elle est visitée et qu’elle ait part aux fruits de ta Rédemption. Ne permets pas qu’il faille pleurer sur nous et sur les hommes du nouveau siècle parce que nous avons repoussé la main du Père miséricordieux. À toi, Jésus, né de la Vierge Fille de Sion, honneur et gloire pour les siècles éternels. Amen.

Pater noster, qui es in cælis...

Tui Nati vulnerati,

tam dignati pro me pati,

pœnas mecum divide.

Ton enfant n'était que blessures,

lui qui daigna souffrir pour moi;

donne-moi part à ses peines.

9

Neuvième station

Jésus tombe pour la troisième fois

Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi.
Quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum.

Voilà de nouveau le Christ tombé à terre sous le poids de la croix. La foule, curieuse, regarde s’il aura encore la force de se relever. Saint Paul écrit: « Lui qui était dans la condition de Dieu, il n’a pas jugé bon de revendiquer son droit d’être traité à l’égal de Dieu; mais au contraire, il se dépouilla en prenant la condition de serviteur. Devenu semblable aux hommes et reconnu comme un homme à son comportement, il s’est abaissé lui-même en devenant obéissant jusqu’à mourir, et à mourir sur une croix » (Philippiens 2, 6-8). Voilà précisément ce que semble exprimer la troisième chute: le dépouillement, la kénose, du Fils de Dieu, l’humiliation sous la croix. Jésus avait dit à ses disciples qu’il était venu non pour être servi mais pour servir (Matthieu 20, 28). Au Cénacle, en s’abaissant jusqu’à terre et en leur lavant les pieds, il avait d’une certaine manière voulu les habituer à cette humiliation de sa personne. En tombant à terre pour la troisième fois sur le chemin de la croix, il nous crie encore à pleine voix son mystère. Écoutons sa voix! Ce Condamné, qui succombe sous le poids de la croix tout près du lieu de son supplice, nous dit: « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie » (Jean 14, 6). « Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, il aura la lumière de la vie » (Jean 8, 12). Ne soyons pas troublés à la vue d’un Condamné qui tombe à terre, épuisé sous la croix. Cette manifestation extérieure de la mort qui s’approche cache la lumière de la vie.

Prière

Seigneur Jésus Christ, toi qui, par ton humiliation sous la croix, as révélé au monde le prix de sa rédemption, donne aux hommes du troisième millénaire la lumière de la foi, afin que, reconnaissant en toi le Serviteur souffrant de Dieu et de l’homme, ils aient le courage de suivre le même chemin qui, par la croix et le dépouillement, conduit à la vie éternelle. À toi, Jésus, soutien de notre faiblesse, honneur et gloire pour les siècles. Amen.

Pater noster, qui es in cælis...

Eia, mater, fons amoris,

me sentire vim doloris

fac, ut tecum lugeam.

Daigne, ô Mère, source d'amour,

me faire éprouver tes souffrances

pour que je pleure avec toi.

010

Dixième station

Jésus est dépouillé de ses vêtements, abreuvé de vinaigre et de fiel

Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi.
Quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum.

« Il en goûta, mais ne voulut pas boire » (Matthieu 27, 34). Il ne veut pas de calmants, qui auraient obscurci sa conscience durant l’agonie. Il voulait agoniser sur la croix en toute conscience, en accomplissant la mission reçue de son Père. C’était contraire aux méthodes en usage chez les soldats chargés de l’exécution. Chargés de clouer le condamné sur la croix, ils cherchaient à diminuer sa sensibilité et sa conscience. Dans le cas du Christ, il ne pouvait en être ainsi. Jésus sait que sa mort en croix doit être un sacrifice d’expiation. C’est pourquoi il veut garder sa conscience éveillée jusqu’à la fin. Privé de celle-ci, il n’aurait pas pu, de façon totalement libre, accepter la pleine mesure de sa souffrance. Il doit monter sur la croix pour offrir le sacrifice de la Nouvelle Alliance. Il est Prêtre. Il doit entrer, par son propre sang, dans les demeures éternelles, après avoir accompli la rédemption du monde (Hébreux 9, 12). Conscience et liberté: telles sont les caractéristiques imprescriptibles d’un agir pleinement humain. Le monde connaît tant de moyens pour affaiblir la volonté en obscurcissant la conscience! Il faut les protéger jalousement contre toutes les violences! Même l’effort légitime pour atténuer la souffrance doit toujours se faire dans le respect de la dignité humaine. Il faut comprendre profondément le sacrifice du Christ, il faut s’unir à lui pour ne pas céder, pour ne pas permettre que la vie et la mort perdent leur valeur.

Prière

Seigneur Jésus, Toi qui, avec un entier dévouement, as accepté de mourir sur la croix pour nous sauver, fais que nous ayons part, ainsi que tous les hommes du monde, à ton sacrifice sur la croix, afin que notre existence comme nos actions expriment notre participation libre et consciente à ton œuvre de salut. À toi, Jésus, Prêtre et Victime, honneur et gloire pour les siècles. Amen.

Pater noster, qui es in cælis...

Fac ut ardeat cor meum

in amando Christum Deum,

ut sibi complaceam.

Fais qu'en mon coeur brûle un grand feu

pour mieux aimer le Christ mon dieu

et que je puisse lui plaire.

011

Onzième station

Jésus est cloué sur la croix

Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi.

Quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum.

« Ils me percent les mains et les pieds, je peux compter tous mes os » (Psaume 21 (22), 17-18). Les paroles du prophète s’accomplissent. L’exécution commence. Les coups des bourreaux écrasent les pieds et les mains du Condamné sur le bois de la croix. Dans le creux des mains, les clous sont fixés avec violence. Ces clous maintiendront le condamné suspendu dans les tourments inexprimables de l’agonie. Dans son corps, comme dans son esprit très sensible, le Christ souffre d’une manière indicible. Avec lui, on crucifie deux vrais malfaiteurs, l’un à sa droite et l’autre à sa gauche. La prophétie s’accomplit: « Il a été compté avec les pécheurs » (Isaïe 53, 12). Quand les bourreaux dresseront la croix, alors commencera une agonie qui durera trois heures. Il faut que s’accomplisse aussi cette parole: « Moi, quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes » (Jean 12, 32). Qu’est-ce qui « attire » chez ce Condamné en agonie sur la croix? Il est certain que l’image d’une souffrance aussi intense éveille la compassion. Mais la compassion ne suffit pas pour inciter à lier sa propre vie à Celui qui est cloué à la Croix. Comment expliquer que, de génération en génération, cette terrible vision ait pu attirer des foules innombrables de personnes qui ont fait de la croix la caractéristique de leur foi? D’hommes et de femmes qui, au cours des siècles, ont vécu et ont donné leur vie en regardant ce signe? Du haut de la croix le Christ attire par la puissance de l’amour, de l’Amour divin, qui ne s’est pas soustrait au don total de soi; de l’Amour infini, qui a élevé de terre sur l’arbre de la croix le poids du corps du Christ, pour compenser le poids de l’antique faute; de l’Amour sans limites, qui a comblé tout le manque d’amour et qui a permis à l’homme de se réfugier à nouveau dans les bras du Père miséricordieux. Que le Christ élevé sur la croix nous attire, nous, hommes et femmes du nouveau millénaire! À l’ombre de la croix, évivons dans l’amour comme le Christ nous a aimés et s’est livré pour nous en offrant à Dieu le sacrifice qui pouvait lui plaire » (Ephésiens 5, 2).

Prière

Christ élevé, Amour crucifié, remplis nos cœurs de ton amour, afin que nous reconnaissions dans ta Croix le signe de notre rédemption et que, attirés par tes blessures, nous vivions et mourions avec toi, qui règnes avec le Père et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.

Pater noster, qui es in cælis...

Sancta mater, istud agas,

Crucifixi fige plagas

cordi meo valide.

Ô sainte Mère, daigne donc

graver les plaies du Crucifié

profondément dans mon coeur.

012

Douzième station

Jésus meurt sur la croix

Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi.
Quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum.

« Père, pardonne-leur: ils ne savent pas ce qu’ils font » (Luc 23, 34). Au plus vif de la Passion, le Christ n’oublie pas l’homme, et en particulier il n’oublie pas ceux qui sont la cause directe de sa souffrance. Il sait que l’homme, plus que toute autre créature, a besoin d’amour; qu’il a besoin de la miséricorde qui, en cet instant, se répand sur le monde. « Amen, je te le déclare: aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis » (Luc 23, 43). Jésus répond ainsi à la demande du malfaiteur suspendu à sa droite: « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras inaugurer ton Règne » (Luc 23, 42). La promesse d’une nouvelle vie. Tel est le premier effet de la passion et de la mort imminente du Christ. Une parole d’espérance pour l’homme. Au pied de la croix se tenait sa Mère, et près d’elle le disciple, Jean l’évangéliste. Jésus dit: « Femme, voici ton fils! », et au disciple: « Voici ta mère! » (Jean 19, 26-27). « Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui » (Jean 19, 27). C’est son testament pour les personnes les plus chères à son cœur. Son testament pour l’Église. En mourant, Jésus veut que l’amour maternel de Marie embrasse tous ceux pour qui Il donne sa vie, l’humanité entière. Aussitôt après, Jésus s’écrie: « J’ai soif » (Jean 19, 28). Parole où transparaît la terrible soif qui brûle tout son corps. C’est la seule parole qui manifeste directement sa souffrance physique. Puis Jésus ajoute: « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné? » (Matthieu 27, 46; Psaume 21 (22), 2). Il prie avec les paroles du psaume. Malgré sa teneur, la phrase met en évidence son union profonde avec son Père. Dans les derniers instants de sa vie sur la terre, Jésus se tourne vers son Père. Désormais, le dialogue ne se déroulera plus qu’entre le Fils qui meurt et le Père qui accepte son sacrifice d’amour. Quand arrive la neuvième heure, Jésus s’écrie: « Tout est accompli! » (Jean 19, 30). Voici l’heure où s’accomplit l’œuvre de la rédemption. La mission pour laquelle il est venu sur la terre a atteint son but. Le reste appartient au Père: « Père, entre tes mains je remets mon esprit » (Luc 23, 46). Ayant dit cela, il expira. « Le rideau du Temple se déchira en deux... » (Luc 27, 51). Le « Saint des Saints » du Temple de Jérusalem s’ouvre au moment même où y entre le Prêtre de la Nouvelle et Éternelle Alliance.

Prière

Seigneur Jésus Christ, Toi qui, au moment de l’agonie, n’es pas resté indifférent au sort de l’homme et qui, dans ton dernier souffle as confié avec amour à la miséricorde du Père les hommes et les femmes de tous les temps avec leurs faiblesses et leurs péchés, remplis-nous, nous-mêmes et les générations futures, de ton Esprit d’amour, afin que notre indifférence ne rende pas vaine en nous les fruits de ta mort. A toi, Jésus crucifié, sagesse et puissance de Dieu, honneur et gloire pour les siècles éternels. Amen.

Pater noster, qui es in cælis...

Vidit suum dulcem Natum

morientem desolatum,

dum emisit spiritum.

Elle vit son enfant très cher

mourir dans la désolation,

alors qu'il rendait l'esprit.

013

Treizième station

Jésus est descendu de la croix et confié à sa Mère

Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi.

Quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum.

O quam tristis et afflicta,

fuit illa benedicta,

Mater Unigeniti.

Qu’elle était triste et affligée,

la Mère entre toutes bénie,

la Mère du Fils unique!

On a remis entre les mains de la Mère le corps sans vie de son Fils. Les Évangiles ne disent pas ce qu’elle a éprouvé en cet instant. C’est comme si les Évangélistes, par ce silence, voulaient respecter sa douleur, ses sentiments et ses souvenirs. Ou simplement comme s’ils ne s’estimaient pas capables de les exprimer. C’est seulement la dévotion séculaire qui a conservé l’image de la «Pietà», fixant ainsi dans la mémoire du peuple chrétien l’expression la plus douloureuse de cet ineffable lien d’amour, né dans le cœur de la Mère le jour de l’Annonciation et mûri dans l’attente de la naissance de son divin Fils. Cet amour s’est révélé dans la grotte de Bethléem, il a déjà été soumis à l’épreuve durant la présentation au Temple, il s’est approfondi en même temps que les événements conservés et médités dans son cœur (Luc 1, 37). Maintenant, ce lien étroit d’amour doit se transformer en une union qui dépasse les frontières de la vie et de la mort. Et il en sera ainsi tout au long des siècles: les hommes s’arrêtent auprès de la statue de la Pietà de Michel-Ange, s’agenouillent devant l’image de la Bienfaitrice Douloureuse (Smetna Dobrodziejka) dans l’église des Franciscains à Cracovie, devant la Mère des Sept Douleurs, Patronne de la Slovaquie, et ils la vénèrent dans de nombreux sanctuaires à travers le monde entier. Ils apprennent ainsi le difficile amour qui ne se dérobe pas devant la souffrance, mais qui s’abandonne avec confiance à la tendresse de Dieu, à qui rien n’est impossible (Luc 1, 37).

Prière

Salve, Regina, Mater misericordiæ, vita dulcedo et spes nostra salve. Ad te clamamus... illos tuos misericordes oculos ad nos converte et Iesum, benedictum fructum ventris tui, nobis post hoc exilium ostende.

Obtiens-nous la grâce de la foi, de l’espérance et de la charité, afin que, comme toi, nous sachions nous aussi persévérer au pied de la croix jusqu’à notre dernier souffle. À ton Fils, Jésus, notre Sauveur, avec le Père et avec l’Esprit Saint, tout honneur et toute gloire pour les siècles des siècles. Amen.

Pater noster, qui es in cælis...

Fac me vere tecum flere,

Crucifixo condolere,

donec ego vixero.

Que vraiment je pleure avec toi,

qu'avec le Christ en Croix je souffre,

chacun des jours de ma vie!

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Quatorzième station

Le corps de Jésus est mis au tombeau

Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi.

Quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum.

« Il a été crucifié, est mort et a été enseveli... » Le corps sans vie du Christ a été déposé dans le tombeau. Pourtant, la pierre du tombeau n’est pas le sceau définitif de son œuvre. Le dernier mot n’appartient pas au mensonge, à la haine et à l’abus de pouvoir. Le dernier mot sera prononcé par l’Amour, qui est plus fort que la mort. « Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul; mais s’il meurt, il donne beaucoup de fruit » (Jean 12, 24). Le tombeau est la dernière étape de la mort du Christ au cours de toute sa vie terrestre; c’est le signe de son sacrifice suprême pour nous et pour notre salut. Très vite, désormais, ce tombeau deviendra la première annonce de louange et d’exaltation du Fils de Dieu dans la gloire du Père. «Il a été crucifié, est mort et a été enseveli,(...) le troisième jour est ressuscité des morts ». Avec la mise au tombeau du corps sans vie de Jésus, au pied du Golgotha, l’Église commence la veillée du Samedi saint. Marie conserve et médite au fond de son cœur la passion de son Fils; les femmes se donnent rendez-vous le lendemain matin après le sabbat, pour oindre le corps du Christ avec des aromates; les disciples se rassemblent, en se cachant au Cénacle, jusqu’à ce que le sabbat soit passé. Cette veillée s’achèvera avec la rencontre près du tombeau, le tombeau vide du Sauveur. Alors le tombeau, témoin muet de la résurrection, parlera. La pierre roulée, l’intérieur vide, les bandelettes à terre, voilà ce que verra Jean, arrivé au tombeau avec Pierre: « Il vit et il crut » (Jean 20, 8). Et avec lui l’Église crut, elle qui, depuis ce moment-là, ne se lasse pas de transmettre au monde cette vérité fondamentale de sa foi: « Le Christ est ressuscité d’entre les morts, pour être parmi les morts le premier ressuscité » (1 Corinthiens 15, 20). Le tombeau vide est le signe de la victoire définitive de la vérité sur le mensonge, du bien sur le mal, de la miséricorde sur le péché, de la vie sur la mort. Le tombeau vide est le signe de l’espérance qui « ne trompe pas » (Romains 5, 5). « Par notre espérance, nous avons déjà l’immortalité » (Sagesse 3, 4).

Prière

Seigneur Jésus Christ, toi qui, dans la puissance de l’Esprit Saint, as été conduit par le Père des ténèbres de la mort à la lumière d’une vie nouvelle dans la gloire, fais que le signe du tombeau vide nous parle, à nous et aux générations futures, et qu’il devienne source de foi vive, de charité généreuse et de ferme espérance. À toi, Jésus, présence cachée et victorieuse dans l’histoire du monde, honneur et gloire pour les siècles. Amen.

Pater noster, qui es in cælis...

Quando corpus morietur,

fax ut animæ donetur

paradisi gloria. Amen.

Au moment où mon corps mourra,

fais qu'à mon âme soit donnée

la gloire du Paradis. Amen.

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1 septembre 2010

La Dévotion à la Sainte Face de Notre Seigneur

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La Dévotion à la Sainte Face de Notre Seigneur

« O Dieu notre protecteur, regardez et jetez les yeux sur la Face de Votre Christ » (Psaume 83)

La Dévotion à la Sainte Face a pour but principal de rendre à la Face adorable de Jésus-Christ, défigurée dans la Passion, des hommages particuliers de respect et d'amour; de réparer les blasphèmes et la violation du dimanche, qui l'outragent de nouveau; enfin, d'obtenir de Dieu la conversion des blasphémateurs et des profanateurs du Saint Jour. Cette touchante dévotion que le Seigneur semble avoir Lui-même institué le jour de sa mort, en imprimant miraculeusement Ses Traits ensanglantés sur le Voile de Véronique, a toujours été connue et pratiquée dans l'Eglise. Le Saint Voile, conservé précieusement à Rome dans la Basilique Vaticane, y est entouré d'honneurs et de marques de confiance. Plusieurs fois par an, on l'expose à la vénération des fidèles. Les Souverains Pontifes ont accordé de nombreuses Indulgences à ceux qui visitent pieusement cette Relique insigne. Plusieurs Saints et Saintes se sont distingués par leur piété envers la Divine Face, et en ont retiré toutes sortes de fruits de grâce pour le salut; nous citerons entre autre le Saint Roi David, Saint Augustin, Saint Bernard, Sainte Gertrude, Sainte Mechtilde, et de nos jours, parmi les personnes mortes en odeur de Sainteté, la Soeur Marie de Saint Pierre, Carmélite de Tours, la Mère Marie-Thérèse, fondatrice de la Congrégation de l'Adoration Réparatrice, enfin le Vénérable Monsieur Dupont, l'infatigable propagateur du Culte de la Sainte Face. Cette dévotion a pris en ces derniers temps un développement considérable, c'est un souffle de l'Esprit Saint qui semble passer sur tout l'univers Catholique, c'est un remède providentiel offert au monde pour combattre les ravages de l'impiété et se prémunir contre les fléaux de la Divine Justice. Les magnifiques et consolantes promesses de Notre Seigneur, confirmées par une heureuse expérience montrent combien la Dévotion à la Sainte Face est agréable à Dieu et utile à tous les Chrétiens. Que de succès dans les affaires, que de lumières surnaturelles, que de conversions inespérées, que de grâces de choix obtenues par ce moyen! En particulier, que de guérisons opérées par la vertu de l'huile qui brûle à Tours devant la Vénérable Image. Il est a remarquer que Notre Seigneur, en aucune autre partie de Son Corps Adorable, n'a souffert autant de mauvais traitements, d'outrages et d'ignominies qu'en Son aimable Visage. Aucune circonstance de la Passion n'a été aussi clairement annoncée par les Prophètes, ni aussi minutieusement rapportée par les Evangélistes. Tous ces détails n'ont pas été consignés dans l'Ecriture sans un dessein particulier de Dieu. Ils nous exhortent éloquemment à donner, entre les différents mystères de la Douloureuse Passion du Rédempteur, une place à part aux humiliations et aux douleurs de Sa Très Sainte Face. Chrétiens, qui avez à cœur la gloire de Dieu et le salut du prochain, avec une confiance absolue, priez devant l'Image de la Face sanglante et humiliée de Votre Sauveur. En réparation de toutes les impiétés du monde, offrez au Père adorable cette Face avec Ses tristesses, Ses larmes, Ses meurtrissures, Ses plaies, Son Sang, Ses ignominies. Par là, vous apaiserez la colère de Dieu, vous obtiendrez la conversion de vos frères égarés, vous contribuerez puissamment au triomphe de l'Eglise et au Salut de la France (et du monde entier), et vous participerez aux magnifiques récompenses que promet Notre Seigneur.

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Promesses faites par Notre Seigneur Jésus-Christ en faveur de tous ceux qui honoreront Sa Sainte Face

Ils recevront en eux, par l'impression de mon humanité, un vif éclat de ma divinité, et ils en seront éclairés au fond de l'âme, de sorte que, par la ressemblance de mon Visage, ils brilleront que beaucoup d'autres dans la vie éternelle ». (Sainte Gertrude, Insinuations, Livre 4, chapitre 7)

Sainte Mechtilde demandant un jour à Notre Seigneur que ceux qui célèbrent la mémoire de Sa Douce Face ne soient jamais privés de Son aimable compagnie, il répondit: « Pas un d'eux ne doit être séparé de Moi ». (Sainte Mechtilde, De la Grâce Spirit. Livre 1, chapitre 13)

« Notre Seigneur, dit la Soeur Marie de Saint Pierre, m'a promis d'imprimer dans les âmes de ceux qui honorent Sa Très Sainte Face les traits de Sa Divine ressemblance ». (21 janvier 1847) « L'image de cette Face adorable est comme le cachet de la divinité qui a la vertu de réimprimer, dans les âmes qui s'appliquent à Elle, l'image de Dieu ». (6 novembre 1845).

« Par ma Sainte Face, vous ferez des prodiges ». (27 octobre 1845)

« Vous obtiendrez par le dévotion à l'Image de Ma Sainte Face le Salut de beaucoup de pécheurs. Par cette offrande, rien ne vous sera refusé. Si vous saviez combien la vue de Ma Face est agréable à Mon Père! » (22 novembre 1846).

« De même que dans un Royale, on se procure tout ce qu'on peut désirer avec une pièce de monnaie marquée à l'effigie du Prince, ainsi, avec la pièce de monnaie marquée à l'effigie du Prince, ainsi, avec la Pièce précieuse de ma Sainte Humanité, qui est Ma Face Adorable, vous obtiendrez dans le Royaume des Cieux tout ce que vous voudrez ». (29 octobre 1845)

« Selon le soin que vous aurez de réparer Mon Portrait, défiguré par les blasphémateurs, de même J'aurai soin du vôtre, qui a été défiguré par le péché; J'y réimprimerai Mon Image et Je rendrai aussi beau qu'il était au sortir des fonts du Baptême ». (3 novembre 1845)

« Notre Seigneur m'a promis, dit encore Soeur Marie de Saint Pierre, que ceux qui défendraient Sa cause en cette oeuvre de Réparation, par paroles, par prières ou par écrits, qu'Il défendrait leur cause devant Son Père; à leur mort, Il essuiera la Face de leur âme en effaçant les traces du péché et leur rendra leur beauté primitive ». (12 mars 1846)

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Prière de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus à la Sainte Face

O Jésus, qui dans votre cruelle passion êtes devenu "l'opprobre des hommes et l'homme de douleurs", je vénère votre divin visage, sur lequel brillaient la beauté et la douceur de la divinité, maintenant devenu pour moi comme le visage d'un "lépreux"! Mais sous ces traits défigurés je reconnais votre amour infini, et je me consume du désir de vous aimer et de vous faire aimer de tous les hommes. Les larmes qui coulèrent si abondamment de vos yeux m'apparaissent comme des perles précieuses que j'aime à recueillir afin d'acheter avec leur valeur infinie les âmes des pauvres pécheurs. O Jésus, dont le visage est la seule beauté qui ravit mon coeur, j'accepte de ne pas voir ici-bas la douceur de votre regard, de ne pas sentir l'inexprimable baiser de votre bouche; mais je vous supplie d'imprimer en moi votre divine ressemblance, de m'embraser de votre amour, afin qu'il me consume rapidement, et que j'arrive bientôt à voir votre glorieux visage dans le Ciel. Ainsi soit-il.

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31 août 2010

Chemin de Croix Eucharistique

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Chemin de Croix Eucharistique

Texte de Saint Pierre-Julien Eymard

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Première station
Jésus est condamné à mort

O Christ, nous Vous adorons et nous Vous bénissons,

Parce que Vous avez racheté le monde par Votre Sainte Croix.

Jésus est condamné par les siens, par ceux-là mêmes qu'Il a comblés de ses faveurs. On Le condamne comme séditieux, Lui la Bonté même; comme blasphémateur, Lui la Sainteté même; comme ambitieux, Lui qui s'est fait le dernier de tous. On le condamne à la mort de la Croix comme le dernier des esclaves. Jésus accepte avec amour cette sentence de mort: c'est pour souffrir et pour mourir qu'Il est venu ici-bas, et pour nous apprendre à faire l'un et l'autre. Jésus est encore condamné à mort en son Eucharistie. Dans ses grâces d'abord, dont on ne veut pas; dans son amour, qu'on méconnaît; dans son état sacramentel, par l'incrédule qui le nie, par l'horrible sacrilège. Par la communion indigne, le mauvais chrétien vend Jésus-Christ au démon, le livre à ses passions, le met aux pieds du démon, roi de son cœur; il le crucifie dans son corps de péché. Jésus est plus maltraité par les mauvais chrétiens que par les Juifs: à Jérusalem, Il ne fut condamné qu'une fois, et au Saint Sacrement, tous les jours et en milliers de lieux, et par un nombre épouvantable de juges iniques. Et  cependant Jésus se laisse insulter, mépriser, condamner: Il continue toujours Sa vie sacramentelle,  afin de nous montrer que son amour pour nous est sans condition ni réserve, qu'Il est plus grand que notre ingratitude. O Jésus, pardon, mille fois pardon pour tous les sacrilèges! S'il m'était arrivé d'en commettre jamais, je veux passer ma vie à les réparer, et Vous aimer et Vous honorer pour ceux qui Vous méprisent; faites-moi la grâce de mourir avec Vous!


Notre Père, Je vous salue Marie, Gloire...

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Deuxième station

Jésus est chargé de sa Croix


O Christ, nous Vous adorons et nous Vous bénissons,

Parce que Vous avez racheté le monde par Votre Sainte Croix.

A Jérusalem, les Juifs imposent à Jésus une lourde et ignominieuse Croix: c'était alors l'instrument de supplice des derniers des hommes. Jésus reçoit cette Croix accablante avec joie; Il la reçoit avec empressement, la baise avec amour et la porte avec douceur. Il veut par là nous l'adoucir, nous  l'alléger, nous la rendre douce et aimable, et la déifier dans Son Sang. Au divin sacrement de l'autel, les mauvais chrétiens imposent à Jésus une Croix bien plus lourde, bien plus ignominieuse pour Son Cœur. Cette Croix, ce sont leurs irrévérences dans le saint lieu, leur esprit si dissipé, leur cœur si froid en sa présence, leur dévotion si tiède. Quelle Croix humiliante pour Jésus que d'avoir des  enfants si peu respectueux, des disciples si misérables! En Son Sacrement encore, Jésus porte mes croix; Il les met sur Son Cœur pour les sanctifier; Il les couvre de son amour, de ses baisers, pour  me les rendre aimables; mais Il veut que je les porte pour Lui, que je les Lui offre; Il veut bien recevoir les épanchements de ma douleur, souffrir que je pleure sur mes croix, que je Lui demande secours et consolation. Oh! qu'elle devient légère la croix qui passe par l'Eucharistie! Qu'elle sort belle et radieuse du Cœur de Jésus! Comme il fait bon la recevoir de Ses mains, la baiser après Lui! C'est donc là que j'irai me réfugier dans mes peines; là que j'irai me consoler et me fortifier; là que j'irai apprendre à souffrir et à aimer! Pardon, Seigneur, pardon pour ceux qui Vous traitent sans respect dans Votre Sacrement d'Amour; pardon pour mes indifférences, mes oublis en votre présence: je veux Vous aimer, je Vous aime de tout mon cœur!


Notre Père, Je vous salue Marie, Gloire...

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Troisième station

Jésus tombe une première fois


O Christ, nous Vous adorons et nous Vous bénissons,

Parce que Vous avez racheté le monde par Votre Sainte Croix.

Jésus avait été si épuisé de sang dans les trois heures de Son Agonie et sous les coups de la flagellation, si affaibli par la nuit cruelle qu'Il passa en la garde de ses ennemis, qu'après quelques moments de marche, Il tombe accablé sous le poids de sa Croix. Que de fois Jésus-Eucharistie tombe à terre dans les saintes parcelles, sans qu'on s'en doute! Mais ce qui le fait tomber de douleur, c'est la vue du premier péché mortel qui souilla mon âme! Ah! qu'elle est encore plus douloureuse la chute que fait Jésus dans un jeune cœur qui le reçoit indignement au jour de sa première communion! Il tombe sur ce cœur de glace, que le Feu de Son Amour ne peut fondre; sur cet esprit orgueilleux et dissimulé, sans pouvoir le toucher; dans ce corps qui n'est qu'un tombeau. Hélas! faut-il traiter ainsi Jésus la première fois qu'Il vient à nous si plein d'Amour? O Jésus! merci de l'Amour que Vous m'avez témoigné à ma Première Communion: jamais je ne l'oublierai; je suis à Vous, tout à Vous, puisque Vous êtes tout à moi: faites de moi ce qu'il Vous plaira.


Notre Père, Je vous salue Marie, Gloire...

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Quatrième station

Jésus rencontre Sa Sainte Mère

O Christ, nous Vous adorons et nous Vous bénissons,

Parce que Vous avez racheté le monde par Votre Sainte Croix.


Marie accompagne Jésus sur la route du Calvaire: elle y endure un véritable martyre dans son âme; mais quand on aime, on veut compatir. Ah! aujourd'hui, le Cœur eucharistique de Jésus rencontre sur le chemin de ses douleurs, au milieu de ses ennemis, les enfants de Son Amour, les épouses de Son Cœur, les ministres de ses grâces, qui, bien loin de le consoler comme Marie, s'unissent à ses bourreaux pour l'humilier, le blasphémer, le renier! Que de renégats et d'apostats abandonnent le service et l'amour de l'Eucharistie dès que ce service demande un sacrifice ou un acte de foi pratique! O Jésus, mon bon Sauveur, je veux Vous suivre humilié, insulté, maltraité, avec Marie ma Mère, et Vous dédommager par mon amour!

Notre Père, Je vous salue Marie, Gloire...

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Cinquième station
Le Cyrénéen aide Jésus à porter Sa Croix

O Christ, nous Vous adorons et nous Vous bénissons,

Parce que Vous avez racheté le monde par Votre Sainte Croix.

Jésus s'affaissait de plus en plus sous Son fardeau; les Juifs, qui voulaient le faire mourir sur la Croix, pour mettre le comble à Ses humiliations, sollicitèrent Simon de Cyrène de prendre la Croix de Jésus. Celui ci s'y refusait, et il fallut le contraindre à se charger de cet instrument qui lui paraissait plein d'ignominie: il se soumit, et mérita que Jésus touchât son cœur et le convertît. En Son Sacrement, Jésus appelle les hommes à Lui, et presque personne ne répond à ses invitations: Il les convie à Son Banquet Eucharistique, et l'on a mille prétextes pour refuser de s'y rendre. L'âme ingrate et infidèle refuse la grâce de Jésus-Christ, le don le plus excellent de Son Amour; et Jésus reste seul, abandonné, les mains pleines de grâces dont on ne veut pas: on a peur de son amour! Au lieu des respects qui Lui sont dus, Jésus ne reçoit, la plupart du temps, que des irrévérences. On rougit de le rencontrer dans les rues; on le fuit dès qu'on l'aperçoit; on n'ose pas Lui donner les témoignages extérieurs de sa foi. Divin Sauveur, est-ce possible? Hélas! il n'est que trop vrai, et je sens les reproches que m'adresse ma conscience. Oui, souvent, attaché à ce qui me plaisait, j'ai refusé d'entendre Votre appel; souvent, pour ne pas être obligé de me corriger, j'ai rejeté l'invitation à Votre Table dont Vous m'honoriez dans Votre Amour: je le regrette du fond du cœur. Je comprends qu'il vaut mieux tout laisser que de manquer par sa faute une communion, la plus grande et la plus aimable de Vos grâces. Oubliez le passé, bon Sauveur, et recevez et gardez Vous-même mes résolutions pour l'avenir.


Notre Père, Je vous salue Marie, Gloire...

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Sixième station

Une pieuse femme essuie la Face de Jésus


O Christ, nous Vous adorons et nous Vous bénissons,

Parce que Vous avez racheté le monde par Votre Sainte Croix.


Le Sauveur n'a plus une Face humaine: les bourreaux l'ont couverte de sang, de boue, de crachats! Lui, la splendeur de Dieu, Il est méconnaissable, et, Son Visage Divin est couvert de souillures. La pieuse Véronique brave les soldats: sous les crachats, elle a reconnu son Sauveur et son Dieu, et, mue de compassion, elle essuie ce Visage auguste. Jésus la récompense en imprimant ses traits sur le linge dont elle essuie Sa Face adorable. Divin Jésus, vous êtes bien outragé, bien insulté, bien profané dans Votre adorable Sacrement et où sont les Véroniques compatissantes qui viennent réparer ces abominations? Ah! on est attristé, épouvanté que tant de sacrilèges soient commis si facilement contre le Sacrement auguste: on dirait que Jésus-Christ n'est plus parmi nous qu'un étranger indifférent, méprisable même! Il est vrai qu'Il voile Sa Face sous le nuage d'espèces bien faibles, bien humbles: c'est pour que notre amour y découvre par la Foi ses traits divins. Seigneur, je crois que Vous êtes le Christ, le Fils du Dieu vivant, et j'adore sous le voile eucharistique Votre Face adorable, pleine de gloire et de majesté; daignez, Seigneur, imprimer Vos traits dans mon cœur, pour que je porte partout avec moi Jésus, et Jésus-Eucharistie.


Notre Père, Je vous salue Marie, Gloire...

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Septième station
Jésus tombe une deuxième fois

O Christ, nous Vous adorons et nous Vous bénissons,

Parce que Vous avez racheté le monde par Votre Sainte Croix.

Malgré l'aide de Simon, Jésus succombe une seconde fois à sa faiblesse: c'est pour Lui l'occasion de nouvelles souffrances; Ses genoux, Ses mains sont déchirés par ces chutes sur un chemin ardu, et les mauvais traitements de ses bourreaux redoublent avec leur rage. Oh! que le secours de l'homme est nul sans celui de Jésus-Christ! et que de chutes se prépare celui qui s'appuie sur les hommes! Que de fois aujourd'hui le Dieu de l'Eucharistie tombe par la communion dans des coeurs lâches et tièdes qui le reçoivent sans préparation, le gardent sans piété, le laissent aller sans un acte d'amour et de reconnaissance! Aussi Jésus reste-t-Il stérile en nous, à cause de notre tiédeur. Qui oserait recevoir un grand de la terre avec aussi peu de soins qu'on reçoit tous les jours le Roi du ciel? Divin Sauveur, je Vous fais amende honorable pour toutes mes communions tièdes et faites sans dévotion. Que de fois déjà Vous êtes venu en moi! Je Vous en remercie, et je veux Vous être fidèle à l'avenir: accordez-moi Votre Amour, il suffit!


Notre Père, Je vous salue Marie, Gloire...

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Huitième station

Jésus console les pieuses femmes désolées

O Christ, nous Vous adorons et nous Vous bénissons,

Parce que Vous avez racheté le monde par Votre Sainte Croix.

C'était la Mission du Sauveur aux jours de Sa vie mortelle, de consoler les affligés et les persécutés. Il veut y être fidèle dans le moment même de Ses plus grandes souffrances; Il s'oublie Lui-même, et essuie les larmes des pieuses femmes qui pleuraient sur ses douleurs et sur sa Passion: quelle Bonté! En Son Divin Sacrement, Jésus n'a presque jamais personne pour le consoler de l'abandon des siens, des crimes dont il est l'objet. Il est là, seul, les jours et les nuits. Ah! si Ses yeux pouvaient pleurer, que de larmes ils répandraient sur l'ingratitude et l'abandon des siens! Si Son Cœur pouvait encore souffrir, quels tourments Il endurerait de Se voir ainsi délaissé, même de ses amis! Malgré cela, dès que nous venons à Lui, Il nous accueille avec Bonté, écoute nos plaintes, le récit souvent bien long et bien égoïste de nos misères, et Il s'oublie Lui-même pour nous consoler, nous refaire. Divin Sauveur, pourquoi ai-je recours si souvent aux consolations des hommes au lieu de m'adresser à Vous? Je sens que cela blesse Votre Cœur jaloux de mon cœur; soyez en Votre Eucharistie mon unique consolation, mon seul confident: une parole, un regard de votre bonté me suffisent. Que je Vous aime de tout mon cœur, et faites de moi tout ce qu'Il vous plaira !


Notre Père, Je vous salue Marie, Gloire...

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Neuvième station

Jésus tombe pour la troisième fois


O Christ, nous Vous adorons et nous Vous bénissons,

Parce que Vous avez racheté le monde par Votre Sainte Croix.

Quelles souffrances dans cette troisième chute de Jésus! Il reste écrasé sous le poids de Sa Croix, et les mauvais traitements de ses bourreaux peuvent à peine le relever. Jésus veut tomber une troisième fois avant d'être élevé sur la Croix, comme pour témoigner qu'Il regrette de ne pouvoir faire le tour de la terre chargé de Sa Croix. Jésus viendra une dernière fois en moi en viatique avant que je quitte, moi aussi, cette terre d'exil. Ah! Seigneur, accordez-moi cette grâce, la plus précieuse de toutes, et le complément de toutes celles de ma vie! Mais que je Vous reçoive bien à cette dernière  communion si pleine d'amour! Quelle chute épouvantable que celle de Jésus tombant, pour la  dernière fois dans le cœur d'un mourant qui, à tous ses péchés passés, ajoute le crime du sacrilège, reçoit indignement Celui qui va le juger, et profane ainsi le viatique de son Salut! En quel  douloureux état doit se trouver Jésus dans un cœur qui le déteste, dans un esprit qui le méprise, dans un corps de péché livré au démon! Hélas! c'est l'enfer de Jésus sur la terre! Mais quel sera le jugement de ces malheureux? On tremble d'y penser. Seigneur, pardon, pardon pour eux: nous Vous prions pour tous les moribonds; accordez-leur de mourir dans Vos bras après Vous avoir bien reçu en viatique.


Notre Père, Je vous salue Marie, Gloire...

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Dixième station

Jésus est dépouillé de Ses vêtements


O Christ, nous Vous adorons et nous Vous bénissons,

Parce que Vous avez racheté le monde par Votre Sainte Croix.

Qu'Il doit souffrir dans ce dépouillement cruel et impitoyable! On Lui arrache ses vêtements collés à Ses Plaies, on les rouvre, on le déchire! Qu'Il doit souffrir dans sa modestie, d'être traité comme on rougirait de le faire d'un misérable et d'un esclave; qui meurent au moins dans le suaire qui doit les ensevelir! Jésus est encore dépouillé de ses vêtements en son état sacramentel. Non content de le voir dépouillé, par Son Amour pour nous, de la gloire de Sa Divinité, de la beauté de Son Humanité, ses ennemis le dépouillent de l'honneur de Son Culte, pillent Ses églises, profanent Ses vases sacrés et Ses Tabernacles, Le jettent à terre: Il est livré à leur merci sacrilège, Lui, le Roi et le Sauveur des hommes, comme au jour de Son crucifiement. En se laissant ainsi dépouiller en l'Eucharistie, Jésus veut nous réduire à l'état de pauvres volontaires, qui ne tiennent plus à rien, pour nous revêtir de Sa vie et de Ses vertus. O Jésus-Eucharistie, soyez mon unique bien!


Notre Père, Je vous salue Marie, Gloire...

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Onzième station
Jésus est cloué sur la Croix


O Christ, nous Vous adorons et nous Vous bénissons,

Parce que Vous avez racheté le monde par Votre Sainte Croix.


Quels tourments que ceux qu'endure Jésus quand on Le crucifie! Sans un miracle de Sa puissance, Il n'eut pu les supporter sans mourir. Mais au Calvaire, Jésus est attaché à un bois innocent et pur:  dans la communion indigne, le pécheur crucifie Jésus en son corps de péché, comme si l'on attachait  un corps vivant à un cadavre en décomposition. Sur le Calvaire, Il est crucifié par ses ennemis déclarés; ici, par ses enfants qui Le crucifient dans l'hypocrisie de la dévotion. Sur le Calvaire, Il n'est crucifié qu'une fois; ici, c'est tous les jours et par des milliers de chrétiens. O Divin Sauveur, je Vous demande pardon des immortifications de mes sens: Vous les expiez bien cruellement! Vous voulez, par Votre Eucharistie, crucifier ma nature, immoler sans cesse le vieil homme, et m'unir à Votre vie crucifiée et ressuscitée: faites, Seigneur, que je me livre tout à Vous sans réserve ni condition.


Notre Père, Je vous salue Marie, Gloire...

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Douzième station

Jésus expire sur la Croix


O Christ, nous Vous adorons et nous Vous bénissons,

Parce que Vous avez racheté le monde par Votre Sainte Croix.


Jésus meurt pour nous racheter; sa dernière grâce est le pardon accordé à ses bourreaux; le dernier don de son amour, sa divine Mère; son dernier désir, la soif de souffrir; son dernier acte, l'abandon de son âme et de sa vie entre les mains de son Père. En la divine Eucharistie, Jésus continue l'amour qu'il me témoigna à sa mort; tous les matins, on s'immole au Saint Sacrifice, et il vient perdre en ceux qui le reçoivent son existence sacramentelle: dans le coeur du pécheur, il meurt pour sa condamnation. De son hostie, il m'offre les grâces de ma rédemption, le prix de mon salut. Mais pour que je puisse y participer, il veut que je meure avec lui et pour lui. Faites-moi cette grâce, Ô mon Dieu, de mourir au péché et à moi-même, et de ne plus vivre que pour vous aimer en votre Eucharistie.


Notre Père, Je vous salue Marie, Gloire...

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Treizième station

Jésus est remis à Sa Mère


O Christ, nous Vous adorons et nous Vous bénissons,

Parce que Vous avez racheté le monde par Votre Sainte Croix.


Jésus est déposé de la Croix et remis à Sa Divine Mère, qui Le reçoit entre Ses bras et sur Son Cœur, et l'offre à Dieu comme la Victime de notre Salut. C'est à nous maintenant d'offrir Jésus Victime à l'Autel et dans nos coeurs, pour nous et pour les nôtres. Il est à nous: Dieu le Père nous le donne; il se donne Lui-même pour que nous le fassions valoir. Quel malheur que ce Prix infini demeure infructueux entre nos mains par suite de notre indifférence! Offrons-Le en union avec Marie, et prions cette Bonne Mère de l'offrir avec nous.


Notre Père, Je vous salue Marie, Gloire...

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Quatorzième station

Jésus est mis dans le Sépulcre


O Christ, nous Vous adorons et nous Vous bénissons,

Parce que Vous avez racheté le monde par Votre Sainte Croix.


Jésus veut subir l'humiliation du tombeau, et Il est abandonné à la garde de ses ennemis: Il est encore leur prisonnier. Mais c'est en l'Eucharistie que Jésus est vraiment enseveli; au lieu d'y rester trois jours, il y reste toujours, et c'est nous qu'Il convie à le garder. Il est notre Prisonnier d'Amour. Le corporal l'enveloppe comme un suaire! La lampe brille devant Son Autel comme devant les tombeaux; autour de Lui règne un silence de mort. En venant en notre cœur par la Communion, Jésus veut encore s'ensevelir en nous; préparons Lui une sépulture honorable, neuve, blanche, qui ne soit pas occupée par les affections terrestres; embaumons-le du parfum de nos vertus. Venons, pour ceux qui ne viennent pas, l'honorer, l'adorer en Son Tabernacle, le consoler dans Sa prison, et demandons-Lui la grâce du recueillement et de la mort au monde, pour mener une vie cachée en l'Eucharistie.


Notre Père, Je vous salue Marie, Gloire...

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Saint Pierre-Julien Eymard

Fondateur de la Congrégation des Pères du Saint-Sacrement et des Servantes du Saint-Sacrement

1811-1868

Saint Pierre-Julien Eymard est né à La Mure, diocèse de Grenoble, le 4 février 1811, de parents de modeste condition, mais très chrétiens. On put comprendre, dès ses premières années, qu'il serait un grand serviteur de l'Eucharistie, car il ressentit de très bonne heure un irrésistible attrait pour le très Saint-Sacrement. Tout jeune, il aimait à visiter l'église, se cachait derrière l'autel, fixait les yeux sur le Tabernacle "pour y prier plus près de Jésus et L'écouter". Être prêtre, monter un jour à l'autel, consacrer et distribuer l'Eucharistie, tel était dès lors le rêve de cet enfant prédestiné. Sa vocation fut longtemps éprouvée par la résistance de son père et par sa mauvaise santé; mais son énergie triompha de tous les obstacles, par le secours de Marie, dont il aimait à visiter les sanctuaires vénérés, surtout celui de Notre-Dame du Laus. Prêtre en 1834, vicaire, puis curé, pendant plusieurs années, il se montra partout un saint et un apôtre. Son amour pour la Sainte Vierge le fit entrer dans la Société de Marie, où il remplit bientôt de hautes fonctions avec toutes les bénédictions de Dieu. Sa Mère céleste lui révéla, à Fourvières, sa vraie vocation, celle de fonder une Congrégation du très Saint-Sacrement. Sa grande foi triompha de toutes les difficultés, et ses oeuvres prospérèrent merveilleusement, pour la gloire de Jésus-Hostie. Épuisé de fatigues, il mourut prématurément le 1er août 1868. On peut dire sans exagération qu'il fut le promoteur, par lui-même et par ses religieux, de toutes les grandes oeuvres eucharistiques de notre temps. Le Pape Pie XI l'a béatifié le 3 août 1925.

Abbé L. Jaud, Vie des Saints, Tours, Mame, 1950

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12 juin 2010

Les Sept offrandes du précieux sang de Jésus-Christ au Père éternel

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Les Sept offrandes du précieux sang de Jésus-Christ au Père éternel

 

I

Père éternel et tout-puissant, je vous offre: le précieux sang de Jésus-Christ, votre Fils bien-aimé et mon divin Rédempteur, pour la propagation et l'exaltation de notre sainte mère l'Eglise, pour la conservation et la prospérité de son chef visible le souverain Pontife, pour les cardinaux, évêques et pasteurs des âmes, et pour tous les ministres du sanctuaire.


Gloire au Père...

Louanges et grâces à jamais à Jésus, qui par son sang nous a sauvés.


II

Père éternel et Tout-Puissant, je vous offre les mérites du sang précieux de Jésus, votre Fils bien-aimé et mon divin Rédempteur, pour la conservation de la paix et de la concorde entre les rois et princes catholiques, pour l'humiliation des ennemis de la sainte foi, et pour la félicité du peuple chrétien.


Gloire au Père...

Louanges et grâces à jamais à Jésus, qui par son sang nous a sauvés.


III

Père tout-puissant et éternel, je vous offre les mérites du sang précieux de Jésus, votre Fils bien-aimé et mon divin Rédempteur, pour le retour des incrédules à la lumière de la foi, pour l'extirpation des hérésies et la conversion des pauvres pécheurs.


Gloire au Père...

Louanges et grâces à jamais à Jésus, qui par son sang nous a sauvés.


IV

Père éternel et Tout-puissant tout-puissant, je vous offre les mérites du sang précieux de Jésus, votre Fils bien-aimé et mon divin Rédempteur, pour mes parents, amis et ennemis, pour les pauvres, les malades, les malheureux et tous ceux enfin pour lesquels vous savez que je dois prier, et vous voulez que je prie.


Gloire au Père...

Louanges et grâces à jamais à Jésus, qui par son sang nous a sauvés.


V

Père éternel et tout-puissant, je vous offre les mérites du sang précieux de Jésus, votre Fils bien-aimé et mon divin Rédempteur, pour tous ceux qui aujourd'hui passeront à l'autre vie, afin que vous les délivriez des peines de l'enfer, et les admettiez à la jouissance de votre gloire.


Gloire au Père...

Louanges et grâces à jamais à Jésus, qui par son sang nous a sauvés.


VI

Père éternel et tout-puissant, je vous offre les mérites du précieux sang de Jésus, votre Fils bien-aimé et mon divin Rédempteur, pour tous ceux qui savent apprécier ce grand trésor, pour ceux qui sont unis avec moi, dans l'adoration et la vénération de ce sang précieux, et pour ceux qui travaillent à en propager la dévotion.


Gloire au Père...

Louanges et grâces à jamais à Jésus, qui par son sang nous a sauvés.


VI

Père tout-puissant et éternel, je vous offre les mérites du précieux sang de Jésus, voire Fils bien-aimé et mon divin Rédempteur, pour tous mes besoins spirituels et temporels, pour le soulagement des saintes âmes du purgatoire, de celles surtout qui ont été dévotes à ce sang adorable, et aux douleurs et souffrances de la très-sainte Vierge, notre tendre Mère.


Gloire au Père...

Louanges et grâces à jamais à Jésus, qui par son sang nous a sauvés.


Louons Jésus et Marie,
Louons-les toujours.


Prions


Dieu éternel et tout-puissant qui avez constitué votre fils unique, Rédempteur du monde, et avez voulu être apaisé par son sang, faîtes, nous vous en prions, que, vénérant le prix de notre salut et étant par lui protégés sur la terre contre les maux de cette vie, nous recueillions la récompense éternelle dans le Ciel. Par le même Jésus-Christ Notre-Seigneur. Ainsi-soit-il.


Vive le sang de Jésus maintenant, et toujours, et dans tous les siècles des siècles.

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8 avril 2010

Le Chapelet de Notre Dame des Sept Douleurs

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Le Chapelet de Notre Dame des Sept Douleurs


Manière de le réciter


On doit d'abord se recueillir en se rappelant quelque circonstance des douleurs de la très Sainte Vierge, et en produisant du fond de son cœur un acte de contrition. On commence ensuite par réciter le Venez Esprit Créateur; le Notre Père et les trois je Vous salue Marie qui suivent les Septaines, se récitent pour honorer les larmes que répandit la Mère de Dieu dans ses douleurs, et afin d'obtenir, par son intercession, que nous en répandions de semblables pour nos péchés.


Acte de contrition


Je confesse à Dieu tout-puissant, je reconnais devant mes frères, que j'ai péché en pensée, en parole, par action et par omission. Oui, j'ai vraiment péché. C'est pourquoi je supplie la Vierge Marie, les anges et tous les saints, et vous aussi, mes frères, de prier pour moi le Seigneur notre Dieu.


Venez Esprit Créateur


Venez, Esprit Créateur, visitez l'âme de vos fidèles, emplissez de la grâce d'En-Haut les cœur que Vous avez créés. Vous que l'on nomme le Conseiller, le Don du Dieu Très Haut, Source Vive, feu, charité, invisible consécration. Vous êtes l'Esprit aux sept dons, le doigt de la main du Père, l'Esprit de vérité promis par le Père, c'est Vous qui inspirez nos paroles. Allumez en nous Votre Lumière, emplissez d'amour nos cœurs, affermissez toujours de Votre Force la faiblesse de notre corps. Repoussez l'ennemi loin de nous, donnez-nous Votre Paix sans retard, pour que, sous Votre  conduite et Votre conseil, nous évitions tout mal et toute erreur. Faites-nous connaître le Père, révélez-nous le Fils, et Vous, leur commun Esprit, faites-nous toujours croire en Vous. Gloire soit à Dieu le Père, au Fils ressuscité des morts, à l'Esprit Saint Consolateur, maintenant et dans tous les siècles. Amen.


Offrande du Chapelet


O Vierge sans tache! Mère désolée et plongée dans un océan d'amertumes et d'angoisses, je supplie très humblement votre cœur abattu et navré de douleur, de m'obtenir de votre divin Fils la grâce de contempler les mystères douloureux qui sont proposés ici dans la sainte Couronne, et d'acquérir les faveurs promises à tous ceux qui s'appliquent dévotement à ce saint exercice.

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Première Douleur

La prophétie de Syméon


Le saint vieillard Syméon ayant le bonheur de reconnaître dans l'Enfant Jésus le Sauveur du monde, et le tenant entre ses bras le jour de la présentation au temple, prédit à Marie qu'un glaive de douleur transpercerait son âme au sujet de ce divin Fils. O très-Sainte Mère! je prends part à la cruelle peine que vous fit éprouver la prophétie du saint vieillard Symèon; obtenez-moi la grâce de conserver précieusement au fond de mon cœur, à votre exemple, le souvenir de la Passion et de la mort de mon Sauveur, pour détester mes péchés qui en ont été la cause!


Un Notre Père, sept je vous salue Marie à Notre Dame des Douleurs:


Je vous salue Marie, Mère pleine de douleurs, le Seigneur crucifié est avec vous. Vous êtes éplorée entre toutes les femmes, et Jésus le fruit béni de vos entrailles, est éploré. Sainte Marie, Mère de Jésus crucifié, donnez nous vos larmes, nous qui avons crucifié Votre fils, maintenant et à l’heure de notre mort! Amen. (Saint Bonaventure)

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Deuxième Douleur

La fuite en Egypte


Marie est obligée de fuir en Egypte emportant son divin Enfant. Considérez les. circonstances de ce pénible et douloureux voyage! C'est au milieu de la nuit que l'ordre en est donné... C'est vers des lieux bien éloignés que Marie va porter ses pas,,. C'est au moment d'une saison rigoureuse et dans une extrême pauvreté, que la faible Vierge va se mettre en marche. O divine Marie! je m'afflige du cruel exil que vous fit souffrir la persécution d'Hérode, pendant lequel vous éprouvâtes tant de peines, de misère et de pauvreté. Faites, ô Mère de douleurs! que je sois délivré de la persécution de mes ennemis, et qu'à votre exemple je sois pénétré de résignation et de patience dans toutes les épreuves qu'il plaira au Seigneur de m'envoyer.


Un Notre Père, sept je vous salue Marie à Notre Dame des Douleurs.

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Troisième Douleur

Le recouvrement de Jésus au Temple


Marie désolée, cherche pendant trois jours son divin Fils, qui, à l'âge de douze ans, était resté à Jérusalem dans le temple, au milieu des docteurs de la loi. Suivez cette bonne Mère, et, à son exemple, cherchez Jésus avec douleur et empressement. O tendre Mère! je m'unis aux excessives douleurs que vous ressentîtes en cherchant votre divin Fils, Hélas! combien de fois je l'ai perdu par ma faute, cet aimable Sauveur! Faites, ô Mère de pitié! que, par les larmes abondantes que vous avez répandues, je le retrouve une fois pour toujours ce tendre Maître, et que je ne me sépare jamais de lui.


Un Notre Père, sept je vous salue Marie à Notre Dame des Douleurs.

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Quatrième Douleur

Marie voit son Fils chargé de la Croix


Marie rencontre son divin Fils dans sa Passion, portant sa croix et montant au Calvaire. Quelle cruelle circonstance pour une aussi tendre Mère!.... Méditez... et compatissez. O divine Marie! je m'associe à cette profonde douleur dans laquelle vous fûtes submergée en voyant votre Fils adorable chargé de sa croix, et succombant sous cet énorme fardeau sans pouvoir le soulager! Quel affreux supplice pour une mère! Faites, ô très Sainte Vierge! que pour vous honorer dans ce mystère, je supporte avec patience et résignation les croix qui me seront imposées par la divine Providence.


Un Notre Père, sept je vous salue Marie à Notre Dame des Douleurs.

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Cinquième Douleur

Marie au pied de la Croix


Marie voit son adorable Fils élevé sur la croix, versant son sang pour le salut des hommes, et souffrant les tortures les plus cruelles. Placez-vous, comme elle, au pied de la croix, et associez-vous à ses douleurs. O très-douloureuse Mère! dans quel affreux supplice votre cœur a dû être plongé en voyant ce divin Fils cloué sur la croix! Combien je désire participer à vos douleurs! C'est pour l'amour de moi que ce tendre Sauveur a voulu supporter de si horribles tourments! O Reine des Martyrs! je vous supplie, par la tendresse de votre cœur, de m'obtenir la grâce de vivre crucifié au monde et à .moi-même, et de déposer au pied de la Croix de votre divin Fils toutes mes afflictions.


Un Notre Père, sept je vous salue Marie à Notre Dame des Douleurs.

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Sixième Douleur

Jésus, descendu de la Croix, est remis à Marie


Marie reçoit le corps de Jésus au moment où on le détache de la croix... Quel spectacle pour cette divine Mère!... Soutenez avec Marie ce dépôt sacré, et arrosez-le de vos larmes; ses blessures vous ont rendu la vie! O la plus affligée des mères! vous recevez entre vos bras le corps sacré de votre cher Fils, tout couvert de plaies et entièrement défiguré par les horreurs de la mort. Faites, ô Mère de douleurs! que je participe à vos angoisses, et que tout le feu de mes passions s'éteigne en méditant l'affreux état où mes péchés ont réduit mon Sauveur sur la croix.


Un Notre Père, sept je vous salue Marie à Notre Dame des Douleurs.

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Septième Douleur

Marie au Tombeau de Jésus


Marie voit mettre dans le tombeau lé Corps adorable du Sauveur; elle en est entièrement séparée... Quelle désolation: et quelles angoisses pour son cœur maternel! Offrez-vous à cette incomparable Reine des Martyrs et que votre fidélité à la servir ne s'altère jamais. O la plus affligée des mères! je m'unis aux amertumes et aux angoisses que vous éprouvâtes lorsque vous fûtes entièrement privée du corps de votre divin Fils; au moment de sa sépulture, votre âme resta alors comme ensevelie dans un océan de douleur; d'épaisses ténèbres l'enveloppèrent de toutes parts, et le glaive le plus déchirant perça d'outre en outre votre cœur maternel. Obtenez-moi, ô divine Mère, par les mérites de vos inexprimables douleurs, le pardon de toutes mes fautes, et à l'heure de ma mort, protégez-moi par votre présence, et conduisez-moi dans le séjour de la gloire.


Un Notre Père, sept je vous salue Marie à Notre Dame des Douleurs.

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Le Chapelet terminé, on peut réciter le Stabat Mater:


La Mère de Jésus au pied de la Croix où son Fils est attaché, sent au-dedans d'elle-même la plus vive de toutes les amertumes.

C'est là que son âme est percée du glaive de douleur, que le saint vieillard Syméon lui avait prédit.

Quelle tristesse s'empare de cette sainte Mère du Fils unique de Dieu,

Lorsqu'elle voit souffrir le plus honteux supplice à un Fils qu'elle sait être le Dieu de gloire!

Qui pourrait retenir ses larmes, en voyant la Mère de Jésus-Christ dans cet excès de douleur?

Qui pourrait demeurer insensible, en considérant cette tendre Mère souffrant avec son Fils?

Elle voit Jésus dans les tourments pour les péchés de sa nation; elle voit son corps déchiré à coups de fouets.

Ce Fils qu'elle aime uniquement, elle le voit dans la dernière agonie, abandonné de tout le monde, expirer sur une croix.

O Mère pleine d'amour! obtenez-moi la grâce de sentir les traits qui vous percent; faites, par vos prières, que je partage avec vous la douleur qui vous pénètre.

Faites que mon cœur soit embrasé de l'amour de Jésus-Christ, en sorte que je ne pense plus qu'à lui plaire.

Chaste Mère d'un Dieu attaché pour moi sur la croix, demandez-lui qu'il imprime profondément ses plaies dans mon cœur.

Daignez partager avec moi les tourments de ce Fils adorable, qui veut bien souffrir la mort pour me racheter.

Demandez-lui qu'il me fasse sincèrement compatir toute ma vie aux douleurs qu'il endure sur la croix.

Mon désir le plus ardent est de me tenir avec vous auprès de cette croix, et de l'arroser de mes larmes.

Vierge incomparable , montrez-vous sensible à mes vœux, et obtenez-moi la grâce de pleurer avec vous.

Que votre divin Fils me fasse sans cesse porter sa croix et sa mort, et qu'il grave dans ma mémoire les tourments et l'ignominie de sa Passion.

Qu'il me blesse de ses blessures, et que son amour me fasse boire, comme un vin délicieux, les amertumes de sa croix.

Que cet amour embrase mon cœur, et que votre protection puissante obtienne pour moi le salut éternel au jour du jugement.

Que la croix de votre Fils soit ma défense; que sa mort soit ma sûreté, et que sa grâce soit mon soutien.

Et quand mon corps mourra, obtenez à mon âme la gloire de la félicité, du ciel.


O vous tous, qui passez par le chemin,

Considérez et voyez s'il y a une douleur comme la mienne.


Prions


Nous vous supplions, Seigneur, que la bienheureuse Vierge Marie, votre sainte Mère, dont l'âme a été percée par un glaive de douleur au temps de votre Passion, intercède pour nous auprès de votre clémence, maintenant et à l'heure de notre mort. Vous qui vivez et régnez dans l'unité du Saint-Esprit. Amen.

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Téléchargez le texte du Chapelet de Nd des Sept Douleurs (pdf) en cliquant ici

14 janvier 2010

Prière de Consécration à la Vérité

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Prière de Consécration à la Vérité

Message de Jésus à Maureen Sweeney-Kyle du 20 janvier 2009


« Je suis votre Jésus, né Incarné. Je viens de nouveau vous parler à propos de la Vérité. La Vérité est tout ce qui incarne et supporte les Dix Commandements. Donc, comprenez que la loi du Saint Amour, qui est l’expression et ce qui compose les deux grands Commandements : aimer Dieu par-dessus toutes choses et son prochain comme soi-même, est la Sainte Vérité... Ainsi, voici une prière de consécration à la Vérité qui peut être récitée chaque jour :


Cher Jésus, je demande au Cœur de Votre Père Éternel de laver mon pauvre cœur dans l’eau purifiante de Sa Volonté Divine. Montrez-moi tout ce qui s'oppose à la Sainte Vérité dans mon cœur et aidez-moi à le chasser pour toujours. Je comprends que toute vérité est basée sur le Saint Amour. C’est seulement par l’amour et l’humilité que je peux vivre dans la Sainte Vérité. Par cette Vérité, laquelle j’espère respecter dès maintenant, aidez-moi à accepter chaque illumination de conscience que Vous choisissez de m’envoyer. Amen.


S’il vous plaît, croyez-moi lorsque Je vous dis que c’est une prière importante pour ces temps. Toutes les religions, sectes et gouvernements égarent les gens à l’aide des mensonges de Satan. Ainsi, ne ménagez aucun effort pour faire connaître cette prière et ce message. »


24 décembre 2009

Le Cœur Sacré de Jésus enfant

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Le Cœur Sacré de Jésus enfant

I

Voici que je m’éveille

Pour offrir à mon tour

A ce poupon d’amour

Mon cœur et mon oreille

Pour l’entendre et l’aimer

Et toujours m’enflammer

II

Mais je l’entends qui pleure,

A cause des froideurs

Qu’Il trouve dans nos cœurs.

J’ai bien peur qu’Il ne meure !

Aimons-le vitement

Pour son allègement

III

Il a quitté la gloire

Pour conquérir nos coeurs

Et s’en rendre vainqueur.

Il aura la victoire !

Puisqu’Il s’est fait enfant

Il sera triomphant !

IV

Il veut le sacrifice

Du coeur et de l’esprit ;

Ne soyons pas surpris

Qu’en lui rendant service,

Nous trouvions des rigueurs

Pour l’esprit et le coeur.

V

Ah ! que je suis heureuse

Et que le sort m’est doux !

J’ai trouvé mon époux ;

J’en suis si amoureuse

Qu’il aura pour toujours

Mon coeur et mes amours.

VI

Je ne saurai plus vivre,

Ce poupon va mourir !

Il ne fait que languir :

L’amour va le poursuivre

Jusque dessus la croix !

C’est là tout son emploi.

VII

Nous mourons donc ensemble

Puisque l’amour est fort

Cent fois plus que la mort.

De vous quitter je tremble,

Et j’aime mieux mourir

Que de vous voir souffrir !

Sainte Marguerite Marie Alacoque

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16 août 2009

Le Chemin de Croix avec Notre Dame de Naju

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Le Chemin de Croix avec Notre Dame de Naju

Avant propos


Je crois au Mystère de notre Seigneur, Jésus-Christ Eucharistie qui s'est changée en chair et en sang, et en la présence réelle de Jésus-Christ dans le Sang Précieux qui est descendu sur la montagne de la Vierge à Naju. A mon humble avis et jugement, je considère ces spécialement ces manifestations: les Miracles Eucharistiques et la descente du Précieux Sang à Naju, manifestations dont j'ai été témoin, comme des signes certains donnés par Dieu. Ceux qui sont simples de cœur, acceptent ces phénomènes extraordinaires, en croyant avec la Foi d'un enfant. Ce que Jésus veut de nous n'est pas une foi intellectuelle axée sur la science et sur le raisonnement, mais une foi simple et enfantine. Je recommande ces textes, car je crois que de nombreuses âmes grandiront spirituellement, avec ce Chemin de la Croix où la Vierge marche avec son Fils Jésus, saignant avec Lui, et qu'elles recevront la grâce de la conversion et des guérisons spirituelles et physiques. "Faites connaître dans le monde entier l'Amour inestimable de Mon brûlant Cœur Sacré, et faites comprendre qu'Il (Mon brûlant Cœur Sacré qui a donné jusqu'à la dernière goutte de Sang et d'Eau) est le Refuge de tous les pécheurs du monde la plénitude du Salut." (Message du 15 août 2002) Que le saint nom de Jésus notre Seigneur soit béni à jamais ! Dans le Christ,


+ Dominic Su, Evêque de Sibu, Sarawak, Malaisie, 4 avril 2004, Dimanche des Rameaux et de la Passion


Préface


Notre Seigneur et la Vierge ont versé personnellement le Sang Précieux et les larmes du sang sur la montagne de la Vierge à Naju pour montrer que les souffrances misérables et affreuses de la Croix ne peuvent rester seulement dans le passé de deux mille ans, mais aujourd'hui encore. Pour cela, nous avons recueilli les prières que Julia Kim avait offertes sur le chemin de Croix pour la conversion des pécheurs et pour réparer les blessures du Sacré Cœur du Seigneur et du Cœur Immaculé de Marie qui gravirent péniblement, versant le sang sans cesse pour la conversion des pécheurs et le salut du monde. Cet ensemble de prières a pour but de méditer sur le Chemin de Croix où le Seigneur et la Vierge nous accompagnent, en versant le sang. Il contient les messages que Julia a reçus du Seigneur et de la Vierge et les témoignages portant sur les douleurs dont Julia a souffert, participant ainsi personnellement à la Passion du Seigneur sur le Chemin de la Croix. Si nous offrons tous tous ces prières, en faisant le Chemin de la Croix par une pénitence sincère et avec amour et dévotion, nous réparerons les blessures du Sacré Cœur du Seigneur et du Cœur Immaculé de la Vierge qui ont été déchirées en mille morceaux. Ainsi notre soif spirituelle et intérieure sera apaisée, et nos âmes seront comblées d'amour, de joie et de paix. "Le Précieux Sang qui jaillit des Plaies de Mon Sacré Cœur que Je vous ai montré, est le signe de Mon infinie Miséricorde, de Mon Profond Amour et de Mon Amitié pour tous les enfants de ce monde, ainsi que Ma Présence auprès de vous." (Message du Seigneur sur la montagne de la Vierge à Naju, le 15 août 2002).

Rev. Francis Su, Église Saint Antoine, Sarikei, Sarawak, Malaisie, 19 mars 2004, Solennité de saint Joseph

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Témoignage

Le sang fraîchement versé était trouvé dans la montagne de la Vierge à Naju


Le 15 août 2002, vers 9h 30 -10h 30 du matin, mes deux frères prêtres, le Père Francis et le Père Philip, ont concélébré avec moi en plein air sur la colline de Naju où les évènements mystérieux s'étaient produits ces dernières années. Ce jour-là, il y avait des pèlerins de Hong Kong, d'Indonésie, de Taiwan, du Japon, de Malaisie, de Singapour et de Corée, participant à la célébration de l'Eucharistie. Etant avertis que du sang frais fut trouvé sous le reposoir où l'évêque Roman Danylak du Canada célébra la messe le 22 septembre 1995, moi, je célébrai le 24 août 1995, nous sommes allés voir. C'était l'endroit où, les espèces Eucharistiques que Julia reçut en communion, se transformèrent en Chair et en Sang sous la forme d'un cœur humain de bébé pendant chacune de ces deux messes. Quelques minutes plus tard, nous avons vu que de plus en plus les pierres se recouvraient de sang. Vers 11h 20 du matin, Julia Kim est arrivée. Elle eut une vision de notre Seigneur Jésus dont le Cœur, déchiré en mille morceaux à cause des péchés et de l'ingratitude de Son peuple, saignait abondamment. Le sang est tombé sur les pierres. Je crois que le Seigneur Jésus a permis que ce phénomène extraordinaire arrive, pour nous faire comprendre que Ses douleurs comme le versement de Son Sang Précieux n'étaient pas simplement l'histoire passée qui eut lieu il y a 2 000 ans. Ce qui s'est produit alors est toujours et sera renouvelé et effectif jusqu'à la fin du monde. Comprenons que c'est un appel urgent du Seigneur et de la Vierge de prier pour la conversion des pécheurs, et continuons nos efforts pour accomplir ensemble leurs messages et leurs demandes.


Evêque Dominic Su, Diocèse de Sibu, Malaisie, 15 août 2002

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Introduction

Le Chemin de la Croix de la Montagne de la Vierge de Naju


Le Chemin de la Croix de la montagne de la Vierge de Naju en Corée est un endroit, rempli d'amour et de grâce, où Jésus et la Vierge marchent avec nous, représentant la Passion de la Croix vécue voici deux mille ans, et dont Jésus en subit encore des souffrances sur la Croix, transcendant le temps et l'espace. Le 9 novembre 2001, Julia faisant les Stations du Chemin de la Croix avec plusieurs amis sur la montagne de la Vierge, souffrit si atrocement qu'elle ne pouvait plus tenir les yeux ouverts. En faisant le Chemin de la Croix, Julia eut une vision de Jésus versant Son Sang Précieux et celle de la Vierge pleurent des larmes de sang. En fait, nous avons vu du sang frais ici et répandu par terre; plus de 3.000 pierres ainsi des feuilles mortes entre la Troisième et la Quinzième Station étaient tachées de sang. Beaucoup de pierres étaient couvertes de petits morceaux de chair et de sang coagulé. Il y avait même un morceau de chair qui avait des poils bruns qui a a été trouvé. Ce jour-là, la Vierge a dit, "J'écoute attentivement les prières ferventes que vous offrez en faisant le Chemin de la Croix. Je vous accompagne, en pleurant des larmes de Sang à côté de Mon Fils Jésus qui verse son Sang pour vous". (Message de la Vierge, le 9 novembre 2001) Ainsi, nous avons appris que les signes que nous avons reçus ce jour-là étaient le Sang Précieux de Jésus et les larmes de sang de la Vierge. Encore, le 18 janvier 2002, beaucoup de Précieux Sang coula entre la Septième et la Treizième Stations. En particulier, ce qui était plus étonnant, c'était que, cet après-midi là, nous avons vu du sang frais coulant à nouveau sur les dalles et sur une grande roche à la Douzième Station. Plusieurs pèlerins qui avaient prié en furent témoins. Une des taches de Sang qui avait coulé sur la grande roche a formé une croix au milieu de laquelle il y avait une image représentant le visage de la Vierge. A ce moment, Jésus a dit, "Deux mille ans ont passé, mais à cette heure-ci, Je viens à vous, versant encore Mon Sang afin d'être avec vous. ... si tous ceux qui font ce Chemin de Croix ouvrent largement leurs cœurs et désirent sincèrement l'union avec Moi, s'ils prient et partagent les peines que J'ai endurées, alors ils Me rencontreront et recevront la guérison spirituelle et physique de leurs épreuves." (Message de Jésus, le 18 janvier 2002) Le 27 janvier 2002, le Précieux Sang de Jésus coula à nouveau aux Neuvième, Onzième, et Douzième Stations, notre Seigneur a dit, "Si Je vous révèle Mon Amour, jusqu'à verser Mon Sang pour vous, c'est pour effacer définitivement vos péchés. C'est un témoignage de Mon immense Amour pour vous tous, c'est le Sang de l'Alliance". (Message de Jésus, le 27 janvier 2002) Le 2 février 2002, le Seigneur versa une sueur de sang et d'eau très épaisse sur les dalles de la Dixième à la Onzième Station du Chemin de Croix, et la Vierge a dit, "Je vous laisserai grandir spirituellement par les prières que vous offrez de tout votre cœur sur ce Chemin de Croix sur lequel Je marche avec Mon Fils Jésus, saignant avec Lui. Le Seigneur baignera aussi vos âmes et vos corps dans son Sang Précieux et vous accordera l'indulgence plénière qu'Il vous a promis". (Message de la Vierge, le 2 février 2002) Nous deviendrons tous, des âmes humbles et petites, répondant avec un 'Amen' volontaire à l'Amour de notre Seigneur et de la Vierge, qui est si grand, si profond, si et large, en témoignant plus vigoureusement de la force de l'amour et en nous offrant totalement au Seigneur, en toute loyauté et héroïsme. Le dernier jour, nous participerons au baquet céleste et éternel, dans la gloire, là où il n'y aura plus ni mort, ni faim, ni détresse, ni agonie, ni tristesse, ni souffrances, ni soupirs, et rien que l'Amour. Amen. Les échantillons de sang (tâches de sang sur les petites pierres, les feuilles d'arbre, et la gaze, qui ont étés prélevés sur le Chemin de Croix de la montagne de la Vierge, ont été à plusieurs reprises soumis aux essais d'ADN dans le Département de Pathologie clinique à l'université nationale de Séoul pendant 3 ans. Le résultat du test ADN a confirmé que le Précieux Sang qui était descendu à Naju, était d'origine humaine et masculine avec le groupe sanguin AB Rh (+) De plus, ayant effectué les essais à l'hôpital de la Croix Verte à Gwangju et à l'hôpital général de Naju aussi bien qu'aux laboratoires à l'étranger, nous avons tous tiré la même conclusion: le groupe sanguin AB Rh (+). Quand le miracle eucharistique se produisit au cours de la messe, il y a 1300 ans à l'église de Lanziano, en Italie, les saintes Espèces furent changées en chair et en sang ; une hostie se changea en un cœur humain de chair, et le vin en sang. Les essais des échantillons prélevés sur les espèces Eucharistiques dans les années 1970 ont aussi démontré que le groupe sanguin était AB.

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Prière d'ouverture


O mystère de l'Amour Infini du Seigneur qui est l'Alpha et l'Omega! Vous nous aimez, nous pécheurs, a tel point que Vous nous avez donné jusqu'à la dernière goutte de Sang et d'Eau. Nous désirons marcher avec la Vierge Marie, sur ce Chemin de la Croix où le Seigneur a marché portant la Croix lourde, versant le sang de Son corps tout lacéré et recouvert de blessures par toutes sortes d'insultes et de châtiments, pour la conversion des pécheur et nous désirons participer à la Passion du Seigneur en nous repentant de tous nos péchés. La Vierge de Naju nous a donné le message suivant, rempli d'amour, à nous qui sommes si indignes et pécheurs :


" Mes enfants du monde ! Si vous désirez Me suivre comme des enfants innocents, Je vous baignerai dans l'eau de la miséricorde, Je vous nourrirai de Mon lait spirituel et vous prendrai près du Seigneur. Je vous ferai grandir spirituellement et vous prendrai près du Seigneur. Je vous ferai grandir spirituellement par les prières que vous offrirez de tout votre cœur sur ce Chemin de Croix sur lequel Je marche avec Mon Fils Jésus, saignant avec Lui. Le Seigneur baignera aussi vos âmes et vos corps dans son Sang Précieux et vous accordera l'indulgence plénière qu'Il vous a promis. Donc, venez vite humblement à Moi, en petites âmes, méditant profondément sur les souffrances de la Croix endurées par le Seigneur infiniment saint, et reconnaissez toujours que vous êtes de pauvres pécheurs." (Message du 2 février 2002)


Qu'il nous advienne en nous selon ces paroles de la Vierge ! Bien que nous soyons indignes, nous désirons confesser au Seigneur et à la Vierge que nous sommes pécheurs, et marcher sur ce Chemin de la Croix, en méditant sur l'amour le plus sublime et le plus pur du Seigneur et de la Vierge qui ont endurés d'innombrables et d'infinies souffrances sur la Croix. Bien nos prières soient faibles, faites que nous devenions des mouchoirs d'amour pour essuyer le Sang et la Sueur de Jésus et les larmes de Sang de la Vierge, des panseurs d'amour pour réparer les blessures du Cœur Sacré de Jésus et du Cœur Immaculé de la Vierge, et des pinces d'amour pour retirer du Corps de Jésus les clous que nous y avons enfoncés par nos péchés. Sanctifiez tout le clergé et accordez à tous les enfants du monde la grâce du repentir. Bien que nous en soyons indignes, aidez-nous à remporter la victoire sur les démons, qui remplissent la terre pour que le Seigneur et la Vierge soient consolés, et que nous puissions jouir de la paix, de l'amour, de la joie en transformant nos vie en prières, à chaque moment de la journée. Amen.


En marchant vers la Première Station : O Vierge Marie, daignez imprimer en mon cœur les Plaies de Jésus crucifié.

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Première Station

Méditons sur Jésus condamné à la mort

Nous vous adorons, ô Christ, et nous vous bénissons,

Parce que vous avez racheté le monde par votre Sainte Croix.


Le Seigneur de l'Amour est condamné à mort. Faisons pénitence, par les mérites de la Passion de notre Seigneur, pour toutes les fois ou nous jugeons, critiquons, diffamons, et condamnons notre prochain, et qu'ainsi nous faisons encore comparaître notre Seigneur devant le tribunal injurieux, et tous les mérites que nous avons accumulés, tombent à l'eau les uns après les autres.


Nous ne pouvons méditer profondément quand nous nous sommes infligés les uns aux autres des blessures aux âmes, en nous rejetant mutuellement, nous avons abandonné les lois de la morale, et lorsque nous nous sommes écrasés les uns les autres pour nous élever. Comme les enfants appelés, qui ne se sont pas battus les uns contre les autres, tels des démons affamés, pour supplanter leur prochain, combattons et rejetons les démons de la division qui cherchent à nous diviser. Prenons la résolution, en pénitence de nos péchés, de ne plus encore faire comparaître notre Seigneur devant le tribunal injurieux, veillons et prions toujours. (Méditez un moment.)


« Je parcours en personne ce Chemin de Croix (dans la Montagne de la Vierge) avec toi, en versant Mon Sang. Ainsi donc, si tous ceux qui font ce Chemin de Croix ouvrent largement leurs cœurs et désirent sincèrement l'union avec Moi, s'ils prient et partagent les peines que J'ai endurées, alors ils Me rencontreront et recevront la guérison spirituelle et physique de leurs épreuves.'' (Message du Seigneur, le 18 janvier 2002)


Notre Père... Je vous salue, Marie... Gloire au Père...

O Vierge Marie, daignez imprimer en mon cœur les Plaies de Jésus crucifié.

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Deuxième Station

Méditons sur Jésus chargé de sa croix


Nous vous adorons, ô Christ, et nous vous bénissons,

Parce que vous avez racheté le monde par votre Sainte Croix.


Le Seigneur de l'Amour, est chargé de sa Croix pour sauver toute l'humanité ! Comme le Seigneur a été condamné comme un criminel, il a porté la Croix pour sauver la race humaine, la Vierge de Naju a dit, "qu'on ne peut acquérir la sainteté que par la croix" (Message du 26 novembre 1989). Mais nous avons souvent tenté de ne pas porter la croix non causée par les autres mais par nos propres péchés, et nous avons essayé de déposer notre croix, en nous plaignant pour des petites souffrances (maux de tête, contusions, égratignures...). Ainsi Jésus subit des souffrances sous la lourde Croix causée par nous-même maintenant. O Père, Aidez-nous à nous repentir profondément de nos péchés et de nos erreurs du passé, et à nous approcher le plus près possible du Seigneur par la Vierge, sans refuser de porter la croix qui nous est donnée, en regardant Jésus qui gravit la colline du Golgotha portant Sa lourde croix, traînant Son Corps tout couvert de blessures provoquées par la couronne d'épines et la flagellation, et subissant les moqueries et les dédains de la foule. (Méditez un moment)


"Je vous accorderai tout ce que vous demanderez sincèrement avec amour pour Moi, mais des prières sans ferveur, sans profondeur, ne peuvent émouvoir ni Mon Père, ni Ma Mère, ni Moi. Il n'est plus temps de choisir, hâtez-vous d'unir vos efforts pour repartir dans la bonne direction." (Message du Seigneur du 11 juin 2002)


Notre Père... Je vous salue Marie... Gloire au Père...
O Vierge Marie, daignez imprimer en mon cœur les blessures de Jésus crucifié.

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Troisième Station

Méditons sur Jésus tombant pour la première fois sous le poids de sa croix


Nous vous adorons, ô Christ, et nous vous bénissons,

Parce que vous avez racheté le monde par votre Sainte Croix.


Le Seigneur de l'Amour Qui tombe sous le poids de nos péchés ! Quand nous sommes seuls, tristes et affligés, que nous ployons sous le poids de nos vies dures, et nous sommes épuisés et trépassés à cause des discordes et des angoisses, que nous tombons dans le péchés, que manquons de confiance en nous et en tout, et que voulons abandonner, quand nous tombons dans la déception et dans le désespoir, ô Père, aidez-nous toujours à méditer sur la Passion du Seigneur sur la Croix, à entendre les voix aimantes du Seigneur et de la Vierge, en nous repentant de nos péchés, et aidez-nous à nous relever et à prendre un nouveau départ. (Méditez un moment.)


"Mes enfants dans le monde, qui avez été appelés ! Hâtez-vous de vous éveiller et approchez-vous, car Mon Fils Jésus et Moi, Nous venons spécialement pour sauver vos âmes entachées de toutes vos péchés qui sont d'une saleté repoussante, en les dégageant de ce qui les entrave, en les lavant avec le Précieux Sang coulant des Cinq Plaies de Mon Fils et des Plaies de la Couronne d'Epines et de son Sacré Cœur; en les lavant par les larmes et les larmes de Sang que Je verse, et avec les flots de la Miséricorde." (Message de la Vierge du 18 janvier 2002).


"N'attendez pas votre dernier jour pour regretter vos attaches et vos compromissions aux choses matérielles, car la chair va se délabrer et disparaître; mais hâtez-vous de venir a Moi par Ma Mère, armez-vous des messages que Ma Mère et Moi vous avons donnés pour vous repentir, en vous donnant encore et encore les mêmes recommandations. Vous hériterez du Ciel qui a été gagné par les infinies souffrances de la Croix." (Message du Seigneur du 18 janvier 2002).


Notre Père... Je vous salue Marie... Gloire au Père...


O Vierge Marie, daignez imprimer en cœur les blessures de Jésus crucifié.

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Quatrième Station

Méditons sur Jésus rencontrant sa mère affligée


Nous vous adorons, ô Christ, et nous vous bénissons,

Parce que vous avez racheté le monde par votre Sainte Croix.


Le Seigneur de l'Amour ressent la douleur déchirante de voir Sa Mère sur le Chemin de Croix ! Chaque fois que de nombreux enfants du monde et particulièrement la plupart des enfants qui ont été appelés commettent des péchés, le Cœur Sacré du Seigneur est impitoyablement transpercé par des épées tranchantes, des lances pointues et des poinçons, et sa Tête est, sans cesse et avec force, écrasée sous la couronne d'épines, et son Sang coule de plus en plus. N'est-ce pas déplorable et lamentable? D'ailleurs, qui pourrait imaginer les souffrances du Cœur Immaculé de Marie transpercé d'un coup de poignard ? Nous croyons fermement que, si nous portons bien la croix qui nous est donnée, en nous repentant profondément de nos péchés dorénavant, nous verrons le Seigneur et la Vierge qui nous donnent du courage et de la force avec des Paroles de consolation et d'encouragement à chaque moment. O Père, faites que nous veillions et priions en méditant toujours sur les atroces douleurs que le Seigneur et la Vierge souffrent pour et à cause de nous. (Méditez un moment.)


"Le Seigneur qui vous aime tant, continue à saigner. Mon Cœur se tord de douleur tandis que Je contemple tout ceci. N'allez-vous pas essuyer Son Sang et Sa Sueur?" (Message de la Vierge du 25 novembre, 1996)


Notre Père... Je vous salue Marie... Gloire au Père...


O Vierge Marie, daignez imprimer en mon cœur les blessures de Jésus crucifié.

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Cinquième Station

Méditons sur Simon le Cyrénéen aidant Jésus à porter sa Croix


Nous vous adorons, ô Christ, et nous vous bénissons,

Parce que vous avez racheté le monde par votre Sainte Croix.


Le Seigneur accorde sur nous l'Amour et la Miséricorde infinis ! O Père, que nous devenions tous un en Christ qui, Lui, est la Tête, en ne refusant jamais de porter la croix qui nous est donnée, en nous souvenant de Simon qui a aider le Seigneur à porter la lourde croix, et en nous repentant sincèrement de nos péchés à chaque moment, nous rappelant toujours que Vous avez donné jusqu'à la dernière goutte de Votre Sang pour expier nos péchés et nous sauver tous. Aidez-nous à nous encourager mutuellement d'un cœur sincère, à nous apprendre les uns les autres ce qui est bon, et à accueillir les conseils qui pourront corriger nos défauts, avec un amour généreux et sans limite, et faites que nous devenions de vrais enfants qui recevront le Seigneur et la Vierge dans notre cœur pour que ces liens d'amour ne puissent jamais se briser. (Méditez un moment)


"Je vous ai particulièrement appelés ici pour que vous puissiez jouir du rôle de Simon, le Cyrénéen qui a porté courageusement la lourde croix pour aider le Seigneur quand Il monte sur la Colline du Calvaire, et vous devriez donner cette joie au démon ? Aimez-vous les uns les autres dans un amour qui transcende les créatures, sans oublier la transcendance de mon Amour." (Message de la Vierge du 8 décembre 1995)


Notre Père... Je vous salue Marie... Gloire au Père...


O Vierge Marie, daignez imprimer en mon cœur les blessures de mon Jésus crucifié.

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Sixième Station

Méditons sur sainte Véronique essuyant le visage de Jésus


Nous vous adorons, ô Christ, et nous vous bénissons,

Parce que vous avez racheté le monde par votre Sainte Croix.


Le Seigneur de l'Amour porte la croix jusqu'à la fin pour la conversion des pécheurs malgré le sang et la sueur ruisselant sans cesse qui couvraient Ses yeux ! Nous sommes tous appelés dans la vie quotidienne à essuyer la sueur de sang du Seigneur et les larmes de sang de la Vierge, mais nous, remplis de colère et de passions déchaînées, et dominés par l’envie et la jalousie, offrons la joie au diable, en nous haïssant et en ne nous pardonnant pas. Que cela fait grand mal aux Cœur du Seigneur et de la Vierge ! Les soldats fouettent Jésus, Lui donnent des coups de pieds, Lui crachent au visage, et la foule le lapide, mais Sainte Véronique s'est frayée un chemin à travers la foule, s'approche courageusement du Seigneur sans se soucier du respect humain et de la crainte des critiques, et essuie le visage de Jésus couvert de sang et de sueur, elle nettoie Ses yeux aveuglés par le sang qui coule le long de son front transpercé par la couronne d'épines, qui est fortement enfoncée. O Père, Aidez-nous à rester toujours éveillés pour que nous soyons les apôtres du Cœur Sacré du Seigneur et du Cœur Immaculé de la Vierge Marie qui les consoleront, comme Sainte Véronique, témoignant plus vigoureusement de la force de l'amour, en toute loyauté et avec héroïsme, sans nous soucier du respect humain et de la crainte des critiques. (Méditez un moment)


"Si vous avez compris, que même maintenant, je verse des sueurs de sang et des larmes de sang pour vous, alors vous aussi essuyez maintenant mes sueurs de sang avec votre vie. Agir ainsi c'est vraiment mener une vie de pénitence et de réparation." (Message du Seigneur du 27 mai 1992)


Notre Père... Je vous salue Marie... Gloire au Père...

O Vierge Marie, daignez imprimer en mon cœur les blessures de Jésus crucifié.

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Septième Station

Méditons sur Jésus, épuisé, tombant pour la deuxième fois


Nous vous adorons, ô Christ, et nous vous bénissons,

Parce que vous avez racheté le monde par votre Sainte Croix.


Le Seigneur de l'Amour, épuisé par la flagellation et les innombrables coups de fouet, tombe misérablement sous le poids de la croix, et se relève avec toute sa force pour la conversion des pécheurs ! Quand le Seigneur est tombé une deuxième fois, un soldat romain L'a frappé impitoyablement sur Sa joue gauche avec son poing bagué. Son visage était déchiré et un morceau de chair s'en est arraché. D'autres soldats ont fouetté partout Son corps, Lui ont donné cruellement des coups de pied et l'ont écrasé. Comme la douleur était intense! O Père, alors que nous essayons de vivre juste selon la Volonté du Seigneur et de la Vierge, indignes pécheurs que nous sommes, et de nous convertir par les mérites de la Passion de Jésus qui pouvait se lever avec la plus grande difficulté sans aucune aide pour la conversion des pécheurs seulement, ayez pitié de nous pour que nous puissions nous relever et prendre un nouveau départ, même si nous sommes épuisés que nous titubons et que nous tombons. (Méditez un moment.)


"Mon Fils Jésus et Moi-Même sommes de nouveau près de vous aujourd'hui, par vos prières pleines d'amour et votre participation aux souffrances de Jésus, consacrant votre temps à la conversion des pécheurs, méditant sur le Mystère du Salut, obtenu par les infinies souffrances de la Croix de Jésus." (Message de la Vierge, le 2 février 2002)


Notre Père... Je vous salue Marie... Gloire au Père...

Sainte Mère, daignez imprimer en mon cœur les blessures de mon Jésus crucifié.

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Huitième Station

Méditons sur Jésus exhortant les femmes de Jérusalem


Nous vous adorons, ô Christ, et nous vous bénissons,

Parce que vous avez racheté le monde par votre Sainte Croix.


Le Seigneur de l'amour nous console même au milieu des souffrances atroces! Seigneur, Vous nous aimez tant, nous pécheurs, et nous consolez même quand vous ne pouvez plus tenir les yeux ouverts, que Vous perdez connaissance dans les douleurs de la Flagellation, des coups de barre de fer, les coups de massue, les coups de pierres, et dans les douleurs de tout Votre Corps déchiré et de Vos os broyés, traînant Vos pieds sur le sol avec votre Corps pesant et subissant les innombrables moqueries et insultes de la foule qui ne cesse jamais de vous insulter et de Vous railler. Le Seigneur et la Vierge nous attendent les bras ouverts, car Ils veulent que nous nous convertissions tous et soyons sauvés, même les bourreaux et les plus grands pécheurs qui commettent toutes sortes péchés, en succombant aux tentations du démon qui les conduit à l'amour égoïste et au manque de compréhension mutuelle. O Père, Aidez-nous à rester éveillés et a prier sans cesse à chaque moment de notre vie, en petites âmes, se souvenant que le jugement sévère de la justice est proche. (Méditez un moment.)


"Ne pleurez pas en voyant mes larmes, mais regardez et consolez mon Fils Jésus qui sue du sang et qui est couronné d'épines." (Message de la Vierge, le 11 août 2002)


En cette époque, la coupe de la juste colère de Dieu a été déjà remplie et levée très haut, et Son châtiment est sur le point de s'abattre sur le monde entier, car l'humanité commet indistinctement les péchés. Qu'il nous advienne selon ces paroles de la Vierge !


Notre Père... Je vous salue Marie... Gloire au Père...

O Vierge Marie, daignez imprimer en mon cœur les blessures de mon Jésus crucifié.

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Neuvième Station

Méditons sur Jésus tombant pour la troisième fois


Nous vous adorons, ô Christ, et nous vous bénissons,

Parce que vous avez racheté le monde par votre Sainte Croix.


Le Seigneur de l'Amour se relève avec toute sa force pour accomplir la volonté du Père et le salut de l'humanité, en tombant misérablement et se roulant par terre avec la Croix ! Seigneur Jésus, avec Votre Corps sanglant et déchiré en mille morceaux, Vous portez non seulement la lourde Croix mais aussi les péchés de toute la race humaine, Vous tombez et subissez ces souffrances à cause de nos péchés. Seigneur, tombant à plat ventre avec la Croix, Vous roulant a terre et Vous débattant sous le poids de la Croix, Vous Vous êtes offert pour la conversion des pécheurs et le salut de l'humanité. Si nous ne nous convertissons pas, que c'est déplorable ! O Père, Aidez-nous à être Vos enfants qui consolent le Seigneur et la Vierge par l'aimable offrande de nos peines, de nos souffrances, de nos afflictions, de nos soucis et de nos désaccords, et aidez-nous a méditer profondément sur les douleurs horribles du Seigneur. (Méditez un moment.)


"Et une affreuse douleur de plus pour Mon Cœur de Mère fut quand Jésus parcourut Son terrible Chemin de Croix jusqu'au Calvaire sous toutes sortes de railleries, Son Corps fut entièrement couvert de sang à cause de la flagellation, Il était totalement épuisé et tombait misérablement avec Sa Croix. Je ressentis cette peine dans tout Mon Corps, et Mes os furent comme broyés. Mais ce ne fut pas tout ! Lorsque J'entendis le bruit du marteau clouant Mon Fils sur la Croix, Je ressentis ces martèlements dans Mon Corps et, lorsque la lance transperça le Cœur du Seigneur attaché à la Croix, pareillement Mon Cœur fut comme transpercé et écrasé. Après ce jour, (Vendredi Saint) Moi Sa Mère, qui fus incapable d'aider le Seigneur dans ces misérables circonstances, Je parcourus, jour après jour, le Chemin du Calvaire que Jésus avait suivi en versant Son Sang, priant intensément Dieu le Père pour la conversion des pécheurs. Et maintenant encore, deux mille ans plus tard, Je marche encore avec vous." (Message de la Vierge du 28 mars 2002, Jeudi-Saint)


O Père, aidez-nous à rester toujours éveillés et à transformer nos vies en prières à chaque moment de chaque jour selon les paroles de la Vierge, pour que nous soyons les apôtres des Cœurs de Jésus et de Marie qui réparent Leurs blessures.


Notre Père... Je vous salue Marie... Gloire au Père...

O Vierge Marie, daignez imprimer en mon cœur les blessures de Jésus crucifié.

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Dixième Station

Méditons sur Jésus dépouillé de ses vêtements, abreuvé de fiel et de vinaigre


Nous vous adorons, ô Christ, et nous vous bénissons,

Parce que vous avez racheté le monde par votre Sainte Croix.


Quand les soldats déshabillent violemment Jésus, il tombe de son Corps, des morceaux de Chair et des gouttes de Sang. Mais le Seigneur, est rempli d'amour, et Il désire seulement la conversion des pécheurs, même au milieu des douleurs terribles! Le Seigneur, est misérablement épuisé et souffre d'abondants saignements, il a des frissons, subit toutes sortes de malédictions, railleries, insultes, et l'humiliation d'être déshabillé et d'être abreuvé de vinaigre et de fiel. Cette scène était si pénible qu'on ne pouvait garder les yeux ouverts. O Seigneur, la grande majorité du clergé et des religieux, et même des enfants que Vous avez spécialement choisis et appelés, Vous ont cloué sur la Croix, et, au lieu de Vous descendre de la Croix, ils restent comme endormis et se gonflent d'orgueil, de vanité et d'égoïsme et joignent leurs forces à celle du démon. Enfin ils s'égarent dans la mauvaise direction, et marchent sur la route de l'enfer avec la nombreuse troupe des damnés. Quelle peine le Seigneur et la Vierge ressentent-ils en voyant cela! O Père, bien que nous en soyons indignes, aidez-nous à nous débarrasser dès maintenant de l'orgueil et de l'égoïsme, à remporter la victoire sur les démons diables qui remplissent la terre, et à devenir les consolateurs des Cœurs de Jésus et de la Vierge, et d'humbles instruments qui essuient votre Sueur et vos Larmes de sang. (Méditez un moment)


"Souvenez-vous que, déjà, ce monde se transforme en cendres à cause de ses graves péchés mais Mon Fils Jésus prend encore patience grâce à vos ferventes prières, sacrifices et réparations. Mes petites âmes, vous devez vous laisser consumer dans le Cœur Sacré de Jésus, qui est la Victime offerte en Sacrifice de Réconciliation, et en Mon Cœur Immaculé. Transformez vos vies en prières afin de cicatriser les plaies sanglantes du Seigneur." (Message de la Vierge du 9 novembre 2001)


Notre Père... Je vous salue Marie... Gloire au Père...

O Vierge Marie, daignez imprimer en mon cœur les blessures de Jésus crucifié.

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Onzième Station

Méditons sur la crucifixion de Jésus


Nous vous adorons, ô Christ, et nous vous bénissons,

Parce que vous avez racheté le monde par votre Sainte Croix.

O mon Seigneur, mon Bien-aimé ! Vous aimez tant les âmes qui continuent à Vous enfoncer dans la boue. Comment pouvons-nous tenir compte de Votre immense Amour, si grand, si profond, si large? Des coups violents de marteau continuent à vous casser les oreilles. La Vierge observe Jésus saignant sans interruption, endurant ce cruel transpercement de Sa chair vivante et le broiement de Ses os. Elle sent une atroce douleur en sa poitrine, et Son Cœur se déchire en morceaux. Combien de prières pourront enlever tous ces clous enfoncés dans Votre Corps Seigneur! Bien que nous soyons en indignes, nous Vous aimons de tout notre cœur. Soyez consolé par les sacrifices, pénitences, et ferventes prières que nous Vous offrons, même s'ils sont petits comme la poussière. O mon Seigneur et ma Mère! Soyez consolés: et faites que nous devenions dès maintenant des pinces d'amour pour retirer les clous du Corps de Jésus que nous avons enfoncés par nos péchés, des mouchoirs d'amour pour essuyer votre Sang et votre Sueur, et enfin des tailleurs d'amour pour réparer les blessures du Cœur Sacré de Jésus, pour que notre gratitude envers Vous ne se démente jamais. (Méditez un moment)


"De même que Dieu sauva beaucoup d'Israélites dans le désert en érigeant, par Moïse, un serpent de bronze, Mon Fils Jésus et Moi avons l'intention de sauver beaucoup de nos enfants par les mérites infinis de Sa Croix et l'Amour brûlant de Mon Cœur Immaculé, vous accompagnant sur ce Chemin de Croix, répandant du sang tandis que vous méditez sur la Passion du Seigneur et que vous priez avec dévotion pour la conversion des pécheurs en ce temps dangereux." (Message de la Vierge du 28 mars 2002)


Notre Père... Je vous salue Marie... Gloire au Père...

O Vierge Marie, daignez imprimer en mon cœur les blessures de mon Jésus crucifié.

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Douzième Station

Méditons sur la mort de Jésus crucifié


Nous vous adorons, ô Christ, et nous vous bénissons,

Parce que vous avez racheté le monde par votre Sainte Croix.


Mon Seigneur qui êtes la Victime offerte en Sacrifice de Réconciliation, offrant Votre Corps pour le salut de l'humanité! Le Seigneur infiniment saint, a pardonné à ses bourreaux, et a même prié pour eux : "Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font". (Luc 23: 34) En blessant notre prochain, nous nous blessons mutuellement à cause de la jalousie, de l'envie, de la rancœur, de la haine, de la trahison, de la colère, du malentendu, le cœur en est inévitablement meurtri. Seigneur, ayez pitié de nous et faites que nous puissions nous repentir de tous les péchés que nous avons commis jusqu'ici, et pardonner à nos ennemis et les aimer, en méditant sur l'amour du Seigneur qui a pardonné même à ceux qui Lui ont fait du mal et qui l'on mis à mort. Lorsque le larron qui était à la droite de Jésus, condamné à mourir, supplia Jésus avec pleine confiance, en disant : "O Jésus, quand Tu seras dans Ton Royaume, souviens-toi de moi". Le Seigneur lui a répondu : "En vérité, Je te le dis, aujourd'hui même, tu seras avec Moi au Paradis." (Luc 23: 42-43), il a obtenu le Royaume des Cieux. O Père, quand nous nous considérons comme pauvres et incompétents, même si nous voulons mourir, désespérant et cédant à un sentiment de frustration et de découragement, aidez-nous, pécheurs que nous sommes, à nous repentir entièrement de nos péchés, par les mérites de la Passion sur la Croix pendant laquelle une lance a traversé son Côté et a pénétré son Coeur, et par l'amour infinie avec lequel le Seigneur a été cruellement cloué à la Croix pendant trois heures, versant pour nous les pécheurs jusqu'à la dernière goutte de Son Sang et d'Eau tandis qu'Il était attaché à la Croix, entouré de toutes sortes de haines et d'insultes, aidez-nous ainsi à devenir de petites âmes simples, selon la volonté de Dieu et de la Vierge comme le larron qui était à la droite de Jésus, condamné à mourir crucifié, supplia Jésus avec pleine confiance, pour que nous puissions entrer dans le Royaume des Cieux au dernier jour (Méditez un moment.)


"Mes petites âmes bien-aimées! Tandis que Moi qui étais Crucifié mourais misérablement au milieu des souffrances les plus aiguës, l'humiliation que Ma nature humaine a soufferte, était vraiment extrême. Mais ce n'était ni une haine, ni des insultes, mais un Amour infini pour le salut de l'humanité." (Message du Seigneur (5 août 1986)


En nous rappelant toujours de ces paroles du Seigneur, nous deviendrons de petites âmes réparant les insultes faites au Seigneur et qui consolent la Vierge, en offrant généreusement nos vies entières, en les transformant en prières.


Notre Père... Je vous salue Marie... Gloire au Père...

O Vierge Marie, daignez imprimer en mon cœur les blessures de Jésus crucifié.

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Treizième Station

Méditons sur Jésus descendu de la croix


Nous vous adorons, ô Christ, et nous vous bénissons,

Parce que vous avez racheté le monde par votre Sainte Croix.


O affligée Vierge Marie, vous, qui tenez sur vos genoux le cadavre du Christ, descendu de la croix, et qui pleurez misérablement! Comment pouvons-nous, qui sommes si indignes, tenir compte de vos souffrances misérables que vous avez subies à l'heure de l'agonie de votre Fils, en tenant dans vos bras Son corps brisé, fondant en larmes dans une profonde tristesse ? Nous sommes pécheurs et nous n'avons rien d'autre à vous offrir que notre honte, mais, bien que la solitude, les tristesses et les peines nous arrivent, que nous subissons toute espèce d'injures, et que l'on se couvre de critiques pleines de propos insensés, essayons d'offrir avec joie et amour notre vie entière pour le Seigneur et la Vierge, méditant sur les grandes douleurs de la Mère. Comme si nous voudrions offrir nos blessures non cicatrisées et bien enveloppées dans des bandages, en transformant nos vies en prières. Aidez-nous, ô Père à déployer la force de l'amour et à vous montrer pleinement et héroïquement notre fidélité, en imitant l'amour brûlant du Seigneur et de la Vierge qui ont versé leur Sang pour vos enfants dont les âmes sont mourantes. (Méditez un moment.)


"Je n'ai pas racheté les enfants du monde avec l'or, l'argent, les pierres précieuses, ou le pouvoir mondain, mais Je les ai racheté avec l'amour de Dieu qui est le plus pur et le plus suprême et avec lequel J'ai donné jusqu'à la dernière goutte de Sang et d'Eau en ouvrant Mon Sacré Coeur. J'emploierai ce Sang d'Amour pour le repentir des pécheurs." (Message du Seigneur du 28 juillet 1987)


Notre Père... Je vous salue, Marie... Gloire au Père...

O Vierge Marie, daignez imprimer en mon cœur les blessures de mon Jésus crucifié.

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Quatorzième Station

Méditons sur Jésus mis au tombeau


Nous vous adorons, ô Christ, et nous vous bénissons,

Parce que vous avez racheté le monde par votre Sainte Croix.


Seigneur, qui êtes l'Amour même, vous auriez pu Vous-même descendre de la Croix! Mais vous avez été cloué sur la Croix, êtes mort puis enseveli et ressuscité le 3e jour pour accomplir tout, car si Vous n'auriez pas connu la mort, Vous ne seriez pas ressuscité. Seigneur, qui êtes l'e début et la fin de toute chose, et qui détenez les clés de la mort, de l'enfer et des cieux, Vous vous êtes livré tout entier pour chacun d'entre nous. Comment pouvons-nous, pécheurs que nous sommes, tenir compte de Votre immense Amour, dans toute sa hauteur, sa profondeur et sa largeur? Marie, ma chère Maman, Vous qui êtes plus grand trésor de l'Église et la très sainte Reine de l'Univers! Combien ce fut une journée de cruelles souffrances pour Vous, oui, une longue, très longue journée au cours de laquelle vous restiez seule, alors que Vous aviez ayant perdu votre Fils Jésus, vous retrouvant sans Lui! Vous avez toujours souffert à partir du jour où vous avez conçu votre Fils Jésus, mais en ce Samedi Saint, vous exprimiez pour la première fois extérieurement votre Douleur et vous priez toute la nuit pour votre Fils Jésus et pour les pécheurs, pleurant dans la plus grande désolation sans avoir conscience du temps qui passe. O Seigneur, nous sommes de pauvres pécheurs, faites que nous transformions notre vie en une continuelle prière, et que toute notre vie Vous soit totalement consacrée par de petites et de grandes croix, en nous souvenant toujours de vos fortes douleurs.


"C'est pour vous que J'ai enduré toutes sortes de peines, et que Je suis mort crucifié. Mais la mort ne M'a pas anéanti, J'ai accepté de mourir, non seulement pour vous, mais aussi pour Mes bourreaux et les plus grands pécheurs pour qu'ils se repentent et soient sauvés, afin que vous soyez tous, un jour, unis dans la très Sainte Trinité. Je souhaite que vous réalisiez tous que Moi et Ma Mère, Nous avons tout donné pour vous sans rien Nous réserver; désirant que le monde entier se convertisse." (Message du 1er juillet 1996)


Notre Père... Je vous salue Marie... Gloire au Père...

O Vierge Marie, daignez imprimer en mon cœur les blessures de mon Jésus crucifié.

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Quinzième Station

Méditons sur la Résurrection de Jésus au matin de pâques


Le Seigneur du grand amour, entre sa Mort et sa Résurrection, passe de la mort à la vie! Votre inestimable et infini Amour grâce auquel la mort ne Vous a pas anéanti mais grâce auquel Vous êtes ressuscité et vous nous avez donné de l'espoir, et Celui merveilleux avec lequel Vous nous avez promis à tous une nouvelle vie éternelle par le Sacrifice de la Croix, sont arrivés au Ciel. Vous nous aimez tellement que vous nous avez promis de nous grandir spirituellement et de nous accorder l'indulgence plénière. En cette époque où seront séparés le bon grain et l'ivraie, nous désirons comprendre le fait important que nous sommes appelés afin que tous les enfants du monde puissent se repentir, être sauvés et rendre gloire à Dieu. Nous souhaitons accomplir la volonté de la Vierge, travailler sans relâche à sauver ce monde pitoyable qui va vers sa destruction et sa ruine. Nous faisons entière confiance au Seigneur et à la Vierge qui nous garderont pour que nous ne perdions jamais notre intégrité, même dans l'adversité avec l'arme invincible, l'amour du prochain, qui nous permettra de vaincre les attaques rusées du démon. Père, faites que tous Vos enfants du monde, libérés de l'obscurité, renaissent spirituellement et jouissent de la paix, de l'amour, et de la joie. (Méditez un moment.)


"Il y a deux mille ans, J'aurais pu descendre de la Croix. Gardant en mémoire cette vérité qu'il faut mourir pour pouvoir ressusciter, vous au moins, qui avez répondu à Mon appel, vous devez Me suivre en restant unis, dans l'humilité et la droiture, imitant la foi des martyrs." (Message du Seigneur, le 12 avril 1998)


"Le Dernier Jour, vous participerez au Banquet céleste et éternel, dans la gloire, parmi les acclamations des anges et des saints, là où il n'y aura plus ni mort, ni faim, ni soif, ni tristesse, ni souffrances, ni soupirs, mais rien que l'Amour." (Message de la Vierge, le 9 novembre 2001)


Gloire, louange, grâces et adoration au Seigneur, maintenant et toujours. Amen.

Préparons nos esprits et cœurs pour recevoir la bénédiction de Jésus ressuscité


"Je vous accorde à tous une bénédiction sans limite à vous tous qui êtes venus Nous chercher, Moi et Ma Mère désirant que le monde entier soit sauvé." (Message du Seigneur du 30 juin 2002)


Pour l'accomplissement de la Volonté Divine que le Saint Père cherche, pour la sanctification du clergé et des religieux, pour la conversion des pécheurs et pour la sanctification de toutes les familles, nous disons:


Notre Père... Je vous salue Marie... Gloire au Père...

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9 août 2009

Chemin de croix pour la paix

Chemin de croix pour la paix

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Première station

Jésus est condamné à mort


Pilate s’en lave les mains. Lâcheté de Pilate, lâcheté de ceux qui pourraient contribuer à la vérité et qui refusent d’en payer le prix. Prions pour que nous ayons un amour plus grand de la vérité, en refusant de tergiverser dans les compromis. « Que votre oui soit oui, que votre non soit non, tout le reste vient du mauvais »

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Deuxième station

Jésus est chargé de sa croix


Puisque nous prions pour la paix, nous pouvons dire que Jésus porte la croix des guerres et des victimes innocentes. Même si ce sont les hommes qui la portent, c’est bien sûr Dieu qu’ils en rejettent la responsabilité. Prions pour que nous ayons une vision plus réaliste de nos propres responsabilités dans le poids de nos actes pour la réalisation de la paix ou de la guerre. Et pour que nous acceptions de les porter, comme une croix s’il le faut.

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Troisième station

Jésus tombe pour la première fois


« Vous avez entendu qu’il a été dit aux anciens: Tu ne tueras pas; et si quelqu’un tue, il en répondra au tribunal. Eh bien moi je vous dis: quiconque se fâche contre son frère en répondra au tribunal; mais s’il dit à son frère: « Crétin ! », il en répondra au Sanhédrin; et s’il lui dit « Renégat ! », il en répondra dans la géhenne de feu ». En Mt 5,21, trois racines de violence dénoncées par Jésus: la colère. Prions pour la paix dans les relations humaines à travers le dialogue, l’écoute, la concertation, afin que le Seigneur nous évite cette chute de la colère.

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Quatrième station

Jésus rencontre sa mère


Sur ce chemin qui mène à la paix, et où il faut subir la violence, aux côtés de Jésus se trouve Marie. Elle s’engage dans le même combat, à sa place de créature et de mère. Elle a vraiment pris part au mystère de notre rédemption, « donnant à l’immolation de la victime, née de sa chair, le consentement de son amour », communiant en son cœur, par la participation à ses souffrances, à l’amour rédempteur de Jésus. Elle ne cesse de vivre cet engagement aux côtés de Jésus et à nos côtés, nous appelant à être présents avec elle par la prière, la conversion, le sacrifice. Prions pour que nous ne nous dérobions pas.

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Cinquième station

Simon de Cyrène aide Jésus à porter sa croix


Prions pour le successeur de Pierre, qui porte le poids des conflits de ce monde. Qui appelle sans cesse à la paix les parties en présence, et les hommes à prendre conscience de leur dignité et à la respecter. Prions pour Jean-Paul II, pour que le Seigneur lui donne la force dans son ministère.

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Sixième station

Véronique essuie la face de Jésus


Le visage défiguré de Jésus, le visage défiguré de l’homme en guerre a besoin de secours, d’aide, de soins. Prions pour les personnes engagées dans les œuvres humanitaires, les organisations non gouvernementales; elles vivent cette forme de la charité au service de la paix; elles souffrent souvent de servir d’alibi aux « politiques » pour ne rien faire. Prions pour que les uns et les autres se complètent.

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Septième station

Jésus tombe pour la deuxième fois


Nous revenons à Mt 5,21, trois racines de violence dénoncées par Jésus: Le mépris: « s’il dit à son frère: « Crétin ! », il en répondra au Sanhédrin ». Prions pour la paix dans les relations humaines à travers l’estime mutuelle, le refus de considérer l’autre comme inférieur, l’accueil des différences, afin que le Seigneur nous évite cette chute du mépris.

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Huitième station

La rencontre des femmes de Jérusalem


Dans les conflits en cours, et les conflits de tous les temps, les populations civiles, et parmi elles les femmes, subissent la barbarie de la soldatesque sans foi ni loi: séparations, spoliations, viols, dégradations. Prions en demandant à l’Esprit Saint, l’Esprit de Vie, de toucher les blessures de mort ainsi provoquées, de guérir les psychismes meurtris, de donner la force du pardon.

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Neuvième station

Jésus tombe pour la troisième fois


Nous revenons à Mt 5,21ss, trois racines de violence dénoncées par Jésus: l’insulte: « s’il lui dit « Renégat ! », il en répondra dans la géhenne de feu ». Prions pour la paix dans les relations humaines à travers le refus des médisances, des calomnies, des jugements violents, des condamnations sans appel. Que l’Esprit Saint mette dans nos cœurs la bienveillance.

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Dixième station

Jésus est dépouillé de ses vêtements


Les réfugiés ont à vivre l’exode, la perte de leurs biens, les déplacements, la fuite, les séparations… Prions pour ces populations qui ont tout perdu, pour qu’elles gardent l’espérance, et pour que nous sachions partager avec ceux qui ont besoin.

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Onzième station

Jésus est cloué sur la croix


Les exécutions sommaires, la haine qui revêt alors le visage de la barbarie la plus abjecte, et qui dans les guerres sont monnaie courante, c’est tout cela que tu as porté Jésus en laissant les clous pénétrer ta chair. Demandons pour notre temps, pour nos sociétés, pour les pays en guerre, la grâce de respecter la dignité de l’être humain.

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Douzième station

Jésus meurt sur la croix


Sur la croix, Jésus a prononcé ses ultimes paroles, dont l’une était le pardon donné à ses bourreaux. Il en a fait une exigence, à travers une parole de l’Évangile encore trop méconnue: « aimez vos ennemis ». Etienne, le premier chrétien martyr vers l’an 35, a pardonné à ses bourreaux comme le livre des Actes des Apôtres en témoigne. Demandons la grâce de l’Esprit Saint pour tous ceux qui sont placés dans cette situation, afin qu’ils puissent avoir la force de pardonner; et demandons pour nous-mêmes de ne jamais accepter la rancune.

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Treizième station

Le corps de Jésus est détaché de la croix et remis à sa mère


Offrons en union avec la souffrance de Marie et celles de Jésus, la souffrance des mères, des épouses, des sœurs, qui perdent leur enfant, leur conjoint, leur frère, dans l’absurdité des guerres fratricides. Prions pour demander pour leur cœur le baume de la consolation.

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Quatorzième station

La mise au tombeau


Si Joseph d’Arimathie a pris soin du corps de Jésus, nous sommes témoins de l’existence des fosses communes, qui sont le signe d’exécutions sommaires massives, et du manque de respect de la dépouille mortelle de ceux que l’on a ainsi assassinés. Prions peut-être pour ceux qui, chez nous, vivent le service des familles en deuil : employés des entreprises de pompes funèbres, prêtres, religieuses, laïcs au service des célébrations de funérailles chrétiennes.

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Quinzième station

Jésus ressuscite d’entre les morts


Que jamais l’Église ne se taise dans son témoignage sur la victoire déjà remportée par Jésus, que jamais elle ne cesse d’annoncer l’espérance que nous ouvre la résurrection de Jésus : celle de la vie éternelle dans le Royaume, dont Jésus nous a dit: « Je pars vous préparer une place », et où il « essuiera toute larme de nos yeux ».

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3 août 2009

Chemin de croix des mères

Chemin de croix des mères

avec Marie et les femmes de Jérusalem


Femmes et mères comme Marie, imitons-la. Elle nous attend debout au pied de la croix; les sentiments intimes du cœur de Jésus à l’agonie trouvent en elle les mêmes échos : la «joie parfaite» du salut donné à l’humanité et une «tristesse à en mourir». Joie et souffrance, vie à l’autre et mort à soi-même, c’est l’offrande de nos vies de mamans que nous voulons faire à Jésus par Marie.

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Première station

Jésus est condamné à mort


Ta Croix ô Christ est notre lumière, nous acclamons ta Résurrection qui donne la Vie !


Faussement accusé, injustement condamné, Jésus endure devant le tribunal des hommes toutes nos « condamnations » de femmes: femmes au cœur de mère, mais que la stérilité condamne à la non-maternité… mères interrompant la vie et condamnant un enfant à mort… Tu es le pauvre Seigneur Jésus, en toi la gloire éternelle de Dieu, prends pitié de nous, de nos maternités déçues ou déjouées; ne nous condamne pas; remets-nous notre dette au Tribunal de l’Amour.


Nous te le demandons avec et par Marie : Je vous salue Marie…

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Deuxième station

Jésus est chargé de la croix


Ta Croix ô Christ est notre lumière, nous acclamons ta Résurrection qui donne la Vie !


Jésus est brutalement chargé d’une croix de bois. Notre péché lui pèse lourdement comme à certains moments dans la vie d’une femme: la future mère fatiguée et joyeuse à la fois, portant l’enfant à naître… et celle, abandonnée, supportant seule le poids de l’enfant qui s’annonce… O Croix sagesse suprême, O croix de Jésus-Christ ! Le Fils de Dieu lui-même Jusqu’à la mort obéit ; Ton dénuement est extrême O Croix de Jésus-Christ ! Prends pitié de nous, de nos enfants à naître; libère-nous du poids de nos fautes; libère nos enfants à naître du poids trop lourd de notre arbre familial, de ce poids de péché que nous transmettons de génération en génération.


Nous te le demandons avec et par Marie : Je vous salue Marie…

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Troisième station

Jésus tombe pour la première fois


Ta Croix ô Christ est notre lumière, nous acclamons ta Résurrection qui donne la Vie !


Avec quelle douleur Marie a-t-elle dû voir son Fils tomber à terre ! C’est le jour où il fait son premier pas qu’une maman voit son petit tomber pour la première fois… c’est l’apprentissage de la vie: tomber pour se relever et avancer… Mais souffrons-nous autant de la chute et du premier péché d’un enfant ? Si l’espérance t’a fait marcher plus loin que ta peur... Tu auras les yeux levés, Alors tu pourras tenir, jusqu’au soleil de Dieu. Prends pitié des mères qui souffrent de voir leurs enfants laisser tomber toute pratique religieuse, tomber dans la drogue ou en d’autres déviances… et des mères indifférentes à l’âme de leurs enfants : « ils sont bien libres, ils choisiront plus tard ! » Seigneur, relève nos enfants de leurs chutes ; relève-nous nous-mêmes de nos chutes innombrables.


Nous te le demandons avec et par Marie: Je vous salue Marie…

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Quatrième station

Jésus rencontre sa mère


Ta Croix ô Christ est notre lumière, nous acclamons ta Résurrection qui donne la Vie !


Que dire de cet échange de regards qui parlent un tout autre langage que celui du monde. Nous sommes habitués à un monde bruyant et voyeur. Sous prétexte « d’être vrai », on y dit tout, on y montre tout, on y fait tout librement et sans pudeur. Ces yeux-là disent et montrent autre chose ! Jésus et Marie lisent chacun dans le regard de l’autre cette vérité transparente et très pure de l’amour inconditionnel de Dieu pour chacun de nous. Vierge au cœur transpercé, viens guider nos pas; Vierge au pied de la croix, éclaire notre route; Vierge de ceux qui souffrent, donne-nous ton Fils. Jésus, prends pitié de ces jeunes éduqués dans des sociétés malsaines et dont le regard est déjà sali tout petit… Donne aux mères cette délicatesse du regard et du toucher, qui respecte l’autre quel qu’il soit…


Nous te le demandons avec et par Marie : Je vous salue Marie…

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Cinquième station

Jésus est aidé par Simon de Cyrène


Ta Croix ô Christ est notre lumière, nous acclamons ta Résurrection qui donne la Vie !


Personne ne s’offre à aider Jésus : Simon est désigné d’office, il va au service, résigné. Il y a dans la résignation quelque chose de servile. Marie n’est pas résignée devant la souffrance de son fils : elle dit « fiat » librement et le vit pleinement. Où sont amour et charité, Dieu lui-même est présent, Car l’amour est de Dieu, Car Dieu est amour. Il y a bien des manières d’être mère et de servir: en en faisant trop… ou pas assez ! Et puis, il y a tous ces comportements de mères résignées et anéanties à cause de grandes blessures familiales. Jésus, prends pitié des mamans qui n’en peuvent plus de voir souffrir l’un des leurs et qui se résignent sans un vrai fiat, ou qui se révoltent contre Toi.


Nous te le demandons avec et par Marie : Je vous salue Marie…

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Sixième station

Véronique essuie le visage de Jésus


Ta Croix ô Christ est notre lumière, nous acclamons ta Résurrection qui donne la Vie !


Les humiliations, les crachats… le visage de Jésus en est couvert. Une femme s’avance et l’essuie. L’Évangile ne nous dit pas si Véronique était mariée, mère ou non. Mais ce geste de laver, d’essuyer, de panser est le geste féminin le plus maternel. Véronique le fait sans crainte des moqueries. Je cherche le visage, le visage du Seigneur, Je cherche son image, tout au fond de vos cœurs. Il y a des mères qui veulent que leurs enfants réussissent dans la vie… Jésus, donne-leur plutôt de désirer qu’ils réussissent leur vie, avec Toi. Prends pitié des mères qui subissent la honte du fils « qui a fait des bêtises » ou de la fille « qui tourne mal »… Donne à chacune la grâce de l’humilité dans la maternité.

Nous te le demandons avec et par Marie : Je vous salue Marie…

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Septième station

Jésus tombe pour la seconde fois


Ta Croix ô Christ est notre lumière, nous acclamons ta Résurrection qui donne la Vie !


Pour nous relever de toutes nos fautes « à répétition », Jésus tombe encore une fois. Il ne veut pas nous voir revenir et revenir sans cesse sur notre péché, le ressasser jusqu’à douter de sa miséricorde. Oui je me lèverai, et j'irai vers mon Père. Mon cœur a dit je cherche ta face, Entends mon cri, pitié réponds-moi. Jésus, prends pitié des mères qui se découragent, doutent, désespèrent de leur propre progéniture: l’exaspération suscitée par la mollesse et le peu de motivation de l’adolescent au lycée, ces jeunes qui s’abîment dans la drogue et les boîtes… et qui tombent dans la nuit du péché quand tombe la nuit. Donne aux mamans de vraies entrailles de mère: donne-leur d’être miséricordieuses…


Nous te le demandons avec et par Marie: Je vous salue Marie…

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Huitième station

Jésus rencontre les femmes de Jérusalem


Ta Croix ô Christ est notre lumière, nous acclamons ta Résurrection qui donne la Vie !


L’évangile relève la présence des « femmes de Jérusalem »: où sont donc passés pères, maris, fils ? N’y a-t-il plus d’hommes dans les rues de Jérusalem ? Si, sans doute. Mais simplement peut-être sont-ils moins « présents » à la souffrance de Jésus: les femmes sont plus promptes à consoler et plus expansives à le traduire… Changez vos cœurs, croyez à la Bonne Nouvelle, Changez vos cœurs, croyez que Dieu vous aime. Je ne viens pas pour condamner le monde, Je viens pour que le monde soit sauvé. Jésus, prends pitié des mères qui élèvent seules un enfant, dont le père a déserté le domicile… Prends pitié des veuves qui doivent subvenir seules à l’éducation de leurs enfants.


Nous te le demandons avec et par Marie : Je vous salue Marie…

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Neuvième station

Jésus tombe pour la troisième fois


Ta Croix ô Christ est notre lumière, nous acclamons ta Résurrection qui donne la Vie !


Notre poids de péché, notre lourdeur font trébucher Jésus… et tout l’amour qu’il nous porte le fait tomber pour la troisième fois. Nous n’avons guère conscience de la lourdeur de certaines de nos « légèretés »: trop espacer nos confessions, communier à la légère, se couler dans certaines modes vestimentaires qui salissent le regard des hommes et des enfants… Agneau de Dieu qui prend nos péchés. Tu donnes Vie au monde, vie, Tu donnes Vie au monde. Jésus, prends pitié des mères confrontées à la légèreté de leurs grands enfants, à leur refus de s’engager dans le mariage, à leurs modes de vie qui déroutent, à leurs inconséquences…


Nous te le demandons avec et par Marie : Je vous salue Marie…

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Dixième station

Les vêtements de Jésus sont partagés


Ta Croix ô Christ est notre lumière, nous acclamons ta Résurrection qui donne la Vie !


C’est une suprême humiliation que Celui qui nous revêt d’un vêtement de roi au baptême soit dépouillé du sien ! Que Celui qui nous offre un vêtement de gloire par sa résurrection soit mis à nu par de simples mortels… Donne-nous Seigneur, un cœur nouveau, Mets en nous Seigneur, un esprit nouveau. Jésus, prends pitié de ces pays où des femmes subissent la violence et sont dépouillées de leur dignité: femmes humiliées et méprisées; mères qu’une extrême misère réduit à vendre leur corps pour donner à manger aux enfants… Prends pitié de ces toutes jeunes filles livrées aux plaisirs des hommes dans les rues de la misère…


Nous te le demandons avec et par Marie: Je vous salue Marie…

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Onzième station

Jésus est cloué à la croix


Ta Croix ô Christ est notre lumière, nous acclamons ta Résurrection qui donne la Vie !


Jésus est écartelé à l’extrême pour atteindre chaque extrémité de la croix. Ce n’est pas seulement aux dimensions de cette croix de bois qu’il se prête, mais à l’exacte dimension de l’humanité pour la sauver tout entière. Et si son corps est capable d’un tel don, qu’en est-il de son cœur transpercé ! Marie vit le même écartement, dans son cœur, comme dans sa chair sûrement : une femme sait bien ce que veut dire cet écartèlement de la chair au moment de mettre au monde. Mystère du Calvaire, Scandale de la Croix: Le maître de la terre, esclave sur ce bois ! Victime dérisoire, Toi seul es le Sauveur, Toi seul le roi de gloire, Au rang des malfaiteurs. Jésus qui enfante l’humanité à une vie nouvelle, prends pitié des mères en proie aux douleurs de l’enfantement, celles dont la douleur ne cessera jamais plus devant leur petit mal formé. Soutiens celles qui donnent courageusement la vie en pleine civilisation de mort, et celles qu’un cœur généreux a faites mères par la grâce de l’adoption…


Nous te le demandons avec et par Marie: Je vous salue Marie…

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Douzième station

Jésus meurt sur la croix


Ta Croix ô Christ est notre lumière, nous acclamons ta Résurrection qui donne la Vie !


Jésus jette sa dernière prière vers le Père et c’est un cri. Tant que nous n’avons pas crié vers le Père, avons-nous seulement déjà prié une fois ? Nous chantons la Croix du Seigneur, Qui se dresse sur l’univers, Comme un signe éclatant, de la gloire de notre Dieu. Jésus prends pitié des mères criant leur révolte devant le bébé mort-né; des mères criant leur douleur d’avoir perdu un petit enfant à la veille de grandir, un adolescent à la veille d’être adulte, un jeune adulte à la veille d’être à son tour père ou mère…


Nous te le demandons avec et par Marie: Je vous salue Marie…

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Treizième station

Jésus est déposé de la croix


Ta Croix ô Christ est notre lumière, nous acclamons ta Résurrection qui donne la Vie !


Marie le reçoit dans ses bras, mort. Sa foi ne la quitte pas, mais comme le jour doit alors ressembler à la nuit, à cet instant là ! Corps du Christ, livré pour nous ! Sang du Christ, versé pour nous ! Jésus prends pitié des mères pour qui le jour tarde à se lever: celles dont les bras attendent désespérément de serrer à nouveau ce fils parti en claquant la porte… celles dont l’enfant autiste s’est muré dans un silence de mort, celles qui pleurent le suicide d’un enfant…


Nous te le demandons avec et par Marie: Je vous salue Marie…

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Quatorzième station

Jésus est mis au tombeau


Ta Croix ô Christ est notre lumière, nous acclamons ta Résurrection qui donne la Vie !


Comment ne pas être émerveillé de la foi de Marie, Celle qui a cru, la première des croyants, en cet instant où la réalité, dans toute sa cruauté, manifeste que tout est fini ! Marie, garde notre foi à l’abri de toutes les corruptions, garde-la dans toute sa jeunesse et sa vitalité. Grain de blé qui tombe en terre, si tu ne meurs pas, Tu resteras solitaire, Ne germera pas. Qui à Jésus s’abandonne, trouvera la vie, Heureux l’homme qui se donne, Il sera béni. Jésus prends pitié des mères dont les entrailles sont désormais tombeau: la mère vieillissante et oubliée, et qui souffre de l’ingratitude de ses enfants; prends pitié de ces femmes qui ont reçu et donné ce beau cadeau de la Vie, et que la société abandonne…


Nous te le demandons avec et par Marie: Je vous salue Marie…


Il est vraiment ressuscité, pourquoi chercher parmi les morts ?

Il est vivant comme il l’a promis, Alléluia.

Marie-Ghislaine Armand, Mère de famille.

Texte extrait du site www.notredameduchene.com

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19 juin 2009

Saintes fêtes des Cœur de Jésus et de Marie

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Vendredi 19 juin

solennité de la Fête du Coeur de Jésus

Journée mondiale de prière pour la sanctification des prêtres


Le Christ révèle à sainte Marguerite-Marie, le 27 décembre 1673, que "Mon divin Coeur est si passionné d'amour pour les hommes, et pour toi en particulier que, ne pouvant plus contenir en lui-même les flammes de son ardente charité, il faut qu'il les répande par ton moyen, et qu'il se manifeste à eux pour les enrichir de ses précieux trésors que je te découvre..." En juin 1675, il s'adresse à elle en ces termes : "Voilà ce Coeur qui a tant aimé les hommes, qu'il n'a rien épargné, jusqu'à s'épuiser et se consommer, pour leur témoigner son amour. Je te demande que le premier vendredi d'après l'octave du Saint-Sacrement soit dédié à une fête particulière pour honorer mon Coeur, en communiant ce jour là, et en lui faisant réparation d'honneur par une amende honorable, pour réparer les indignités qu'il a reçues pendant le temps qu'il a été exposé sur les autels. Je te promets aussi que mon Coeur se dilatera, pour répandre avec abondance les influences de son divin amour sur ceux qui lui rendront cet honneur, et qui procureront qu'il lui soit rendu.... Fait savoir au fils ainé de mon Sacré-Coeur (le roi Louis XIV) que, comme sa naissance temporelle a été obtenue par la dévotion aux mérites de ma sainte enfance, de même il obtiendra sa naissance de gloire éternelle par sa consécration à mon Coeur adorable. Mon Coeur veut régner dans son palais, être peint sur ses étendards et gravé dans ses armes pour les rendre victorieuses de tous ses ennemis et de tous ceux de la sainte Eglise. Mon Père veut se servir du roi pour l'exécution de son dessein, qui est la construction d'un édifice public où serait placé le tableau de mon Coeur pour y recevoir les hommages de toute la France" Il faudra attendre 1870 : la guerre éclate entre la France et l'Allemagne ; la défaite militaire française ne tarde pas, suivie de l'occupation d'une partie du pays par les troupes allemandes. Alexandre Legentil, député sous Louis-Philippe, et son beau-frère, Hubert Rohault de Fleury, font voeu de construire une église consacrée au Coeur du Christ, en réparation et pénitence pour les fautes commises par les Français : "Pour faire amende honorable de nos péchés et obtenir de l'infinie miséricorde du Sacré-Coeur de Notre Seigneur Jésus-Christ le pardon de nos fautes, ainsi que les secours extraordinaires qui peuvent seuls délivrer le Souverain Pontife de sa captivité et faire cesser les malheurs de la France, nous promettons de contribuer à l'érection, à Paris, d'un sanctuaire dédié au Sacré-Coeur de Jésus." Pendant la première guerre mondiale, en réponse à la demande adressée par Sainte Marguerite Marie, en 1675, plus de douze millions de drapeaux et fanions français ornés du Sacré Coeur de Jésus furent portés par les soldats, les régiments, etc.. En 1917, la République a interdit la consécration individuelle des soldats au Sacré Coeur et le port du Sacré Coeur. Dans une lettre aux pèlerins de Paray, en 1999, Jean Paul II "invite tous les fidèles à poursuivre avec piété leur dévotion au culte du Sacré-Coeur de Jésus, en l'adaptant à notre temps, pour qu'ils ne cessent d'accueillir ses insondables richesses, qu'ils y répondent avec joie en aimant Dieu et leurs frères, trouvant ainsi la paix, entrant dans une démarche de réconciliation et affermissant leur espérance de vivre un jour en plénitude auprès de Dieu, dans la compagnie de tous les saints."


Prière

Cœurs-Unis de Jésus et Marie, nous vous accueillons avec joie dans notre maison. Soyez pour nous le signe de l’amour et de la paix. Par l’union de vos Cœurs vous nous montrez le chemin. Unissez, notre cœur à vos Cœurs. Faîtes de nos cœurs des lumières d’amour qui touchent d’autres cœurs. Que cette communion des cœurs grandisse toujours davantage, jusqu’à ce que les cœurs de tous les hommes soient remplis d’amour et de l’Esprit-Saint. Ce sera alors une nouvelle Pentecôte. Cœur-Sacré de Jésus, ouvre nos cœurs à toutes tes grâces afin que comme saint Paul nous puissions dire «ce n’est plus moi qui vit mais Christ qui vit en moi» (Ga 2, 20) Cœur-Sacré de Jésus, bénis nos cœurs et nos familles. Nous voulons t’appartenir et que rien ne nous sépare de toi. Apporte nous la paix et la Vie.

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Samedi 20 juin

Fête du Coeur Immaculé de Marie


La propagation de la dévotion au Coeur de Marie remonte au XVIIe siècle où saint Jean Eudes la propagea en l'unissant à celle du Sacré-Coeur de Jésus. Au cours du XIXe siècle, sa sainteté Pie VII d'abord, et Pie IX ensuite, accordèrent à plusieurs églises une fête du Coeur très pur de Marie fixée au dimanche dans l'octave de l'Assomption, puis au samedi suivant la fête du Sacré-Coeur. Le 13 juillet 1917, la Sainte Vierge apparaissait au Portugal pour déclarer aux petits voyants de Fatima que Dieu voulait établir la dévotion à Son Coeur Immaculé pour le salut du monde. Elle demanda aux chrétiens la pratique du premier samedi du mois par la communion réparatrice et la récitation du chapelet accompagnée de la méditation des mystères du Rosaire. Le 31 octobre 1942, le jour de la clôture solennelle du Jubilé des Apparitions de Fatima, le pape Pie XII s'exprimant à la radio, consacra le monde au Coeur Immaculé de Marie pour répondre à l'appel de notre Mère du ciel. Il renouvela ce geste important le 8 décembre 1942. En 1944, en pleine guerre mondiale, le même souverain pontife consacrait encore tout le genre humain au Coeur Immaculé de Marie pour le mettre sous Sa toute-puissante protection. A l'occasion de cette même cérémonie, il décréta que l'Eglise entière célébrerait chaque année une fête en l'honneur du Coeur Immaculé de Marie afin d'obtenir par l'intercession de la Très Sainte Vierge, «la paix des nations, la liberté de l'Eglise, la conversion des pécheurs, l'amour de la pureté et la pratique des vertus.» Il fixa la date de cette fête au 22 août, jour octave de la fête de l'Assomption. En créant la très Sainte Vierge, la Trinité Sainte a pu contempler le ravissant spectacle d'un Coeur qui dès son premier battement n'aima que son Dieu, et L'aima à lui seul plus que tous les anges et les saints ensemble ne L'aimeront jamais. «Le Père, dit saint Jean Eudes, a déployé Sa puissance pour former un Coeur de fille plein de respect et de fidélité envers son Créateur. Le Fils en fit un Coeur de Mère et l'Esprit-Saint en fit un Coeur d'épouse pour y célébrer Ses noces ineffables.» La gloire de la fille du roi, disent les Livres Saints, est toute intérieure et cachée, autrement dit, elle est toute en Son Coeur. Là se trouvent toutes les perfections des anges et des hommes, dans un tel degré d'excellence que rien n'y peut être comparé. Là se trouvent les perfections de Dieu même, aussi fidèlement retracées qu'elles peuvent l'être dans une simple créature. La bonté et la miséricorde président parmi les vertus dont Dieu a orné le Coeur Immaculé de Sa Mère. Aussi tout pécheur trouve en Elle un refuge assuré. Ce Coeur qui nous a tant aimé n'a point été flétri dans le tombeau comme celui des autres mortels. Ses mouvements n'ont été qu'un seul instant suspendus sous le souffle de la mort. Il vit aujourd'hui palpitant d'un amour infini, inondé de célestes délices au sein de la gloire immortelle où il continue de nous aimer avec prédilection. Comme la sainte Eglise nous le recommande aujourd'hui au moyen de la belle fête du Coeur Immaculé de Marie, vouons un culte spécial de vénération et d'amour à ce Coeur magnanime, le plus noble le plus généreux qui soit sorti des mains du Créateur. Supplions-le donc de nous apprendre à aimer Jésus, à souffrir pour Lui, à supporter avec amour et résignation les peines de la vie, les souffrances et les croix qu'il plaira à Dieu de nous envoyer. Recourons donc sans cesse à ce Coeur incomparable et nous expérimenterons infailliblement sa bénignité, sa mansuétude et sa tendresse.

Prière

Cœur Immaculé de Marie, nous nous consacrons à toi, ainsi que nos familles et notre paroisse. Nous nous confions totalement à Dieu par tes mains. Marie, nous voulons être tes apôtres pour faire connaître au monde la Flamme d’amour de ton Cœur Immaculé. Nous marcherons à la lumière de la foi, de l'espérance et de l'amour pour que le monde croit que le Christ est l'envoyé du Père dont Il est venu nous transmettre la Parole. Nous savons, Marie que tu sera toujours avec nous et que ton Cœur Immaculé sera notre refuge et le chemin qui te conduira jusqu'à Dieu. Trinité Sainte nous t’adorons et nous nous offrons totalement à toi ! Amen.

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Dimanche 21 juin

Fête du Coeur de Jésus et Journée des familles



“L'un des soldats, de sa lance, lui perça le côté et il en sortit aussitôt du sang et de l'eau.” (Jn 19,34) La fête du Coeur de Jésus (ou Sacré-Cœur) est célèbrée chaque année le troisième vendredi après la Pentecôte. Au cours de cette fête, l’Église contemple le Coeur de son Sauveur et se laisse guider par lui jusqu’au plus profond du mystère de l’amour où se rencontrent l’homme et Dieu. En 1674 Jésus demande à sainte Marguerite-Marie que le vendredi après la fête du Saint-Sacrement soit dédié à une fête particulière pour honorer son Coeur. En 1856, le pape Pie IX étend définitivement cette fête du Coeur de Jésus à toute l’Église qui n’a cessé, depuis, de la célébrer avec ferveur. « Dieu veut établir dans le monde la dévotion au Cœur Immaculé de Marie. » (extrait du message de la Vierge au enfants de Fatima (Portugal) le 13 juin 1929.

Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean (Jn 19, 31-37)

Le Côté ouvert de Jésus


Jésus venait de mourir. Comme c’était le vendredi, il ne fallait pas laisser des corps en croix durant le sabbat (d’autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque). Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu’on enlève les corps après leur avoir brisé les jambes. Des soldats allèrent donc briser les jambes du premier, puis du deuxième des condamnés que l'on avait crucifiés avec Jésus. Quand ils arrivèrent à celui-ci, voyant qu'il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes, mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l'eau. Celui qui a vu rend témoignage, afin que vous croyiez vous aussi. (Son témoignage est véridique et le Seigneur sait qu'il dit vrai.) Tout cela est arrivé afin que cette parole de l'Écriture s'accomplisse : Aucun de ses os ne sera brisé. Et un autre passage dit encore : Ils lèveront les yeux vers celui qu'ils ont transpercé.


Acte d'Offrande des Coeurs Unis de Jésus et de Marie

D'après les révélations d'une âme réparatrice allemande


Père Eternel, avec confiance, je Vous offre les coeurs unis de Jésus et de Marie, les Plaies Victorieuses et Sanglantes de Jésus et les Larmes de Marie, notre Mère du Ciel. Seigneur, que Votre Volonté soit faite!


« Dans les tentations de découtagement, dites: "Coeurs Unis de Jésus et de Marie, j'ai confiance en Vous!" Dans els tentations contre la pureté, prenez refuge dans le champ d'attraction des Coeurs Unis de Jésus et de Marie. Pour la santé du corps, priez ansi: "Je place mon corps malade, mes nerfs, mes glandes.... dans le bain curatif des Coeurs Unis de Jésus et de Marie." Pareillement, confiez votre entourage, vos soucis au très puissant rayonnement magnétique des Coeurs Unis de Jésus et de Marie dans l'Amour. »


Cœurs Unis de Jésus et de Marie, nous avons confiance en Vous!


Extrait de "Coeurs Unis de Jésus et de Marie", aux Ed du Parvis


Saintes fêtes des Cœurs de Jésus de Marie

7 juin 2009

Chapelet des saintes plaies

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Chapelet des saintes plaies

Ce Chapelet se récite sur un chapelet spécial

Origine: Pères Passionistes, approuvé par Pie VII en 1822

Voici comment le réciter

Sur les cinq série de cinq grains, en méditation des cinq plaies de Jésus Crucifié (pieds, mains, côté)

Réciter cinq Gloire au Père

Sur les trois grains séparés, réciter un Notre Père, un Je vous Salue Marie et un Gloire au Père

NB : On peut commencer et terminer le chapelet en faisant 5 fois le signe de croix, en souvenir des cinq plaies.

On peut aussi, sur chaque plaies symbolisée par une médaille réciter l’invocation du chapelet des saintes Plaies : « Père éternel, je vous offre les Plaies de Notre Seigneur Jésus-Christ. Pour guérir celles de nos âmes. »

25 mai 2009

Chemin de croix 2009 au Colisée

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Chemin de croix 2009 au Colisée

Texte intégral du Chemin de Croix présidé par le pape Benoît au Colisée


Introduction


Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit. Amen.


Chers frères et sœurs, nous sommes venus ici chanter ensemble un «hymne d'espérance». Nous voulons nous dire à nous-mêmes que tout n'est pas perdu dans les moments difficiles. Lorsque les mauvaises nouvelles se succèdent, nous sommes opprimés par l'angoisse. Lorsque le malheur nous frappe de plus près, nous nous décourageons. Lorsqu'une catastrophe fait de nous ses victimes, la confiance en nous même est entièrement ébranlée et notre foi est mise à dure épreuve. Mais tout n'est pas encore perdu. Comme Job, nous sommes à la recherche d'un sens (cf. Jb 1, 13-2, 10). Dans cet effort, nous avons un exemple: «Abraham crut, espérant contre toute espérance» (Rm 4, 18). En vérité, dans les temps difficiles, nous ne voyons aucune raison pour croire et espérer. Et pourtant, nous croyons. Et pourtant, nous croyons. Et pourtant, nous espérons. Cela peut arriver dans la vie de chacun de nous. Cela a lieu dans le contexte social plus large. Avec le psalmiste, nous nous demandons: «Pourquoi te désoler, ô mon âme, et gémir sur moi? Espère en Dieu» (Ps 42, 6). Nous renouvelons et nous renforçons notre foi et nous continuons à avoir confiance dans le Seigneur. Car il sauve ceux qui ont perdu toute espérance (cf. Ps 34, 19). Et cette espérance à la fin ne déçoit pas (cf. Rm 5, 5). C'est véritablement dans le Christ que nous comprenons la pleine signification de la souffrance. Au cours de cette méditation, tandis que nous contemplerons avec angoisse l'aspect douloureux de la souffrance de Jésus, nous porterons également notre attention sur sa valeur rédemptrice. Le projet de Dieu était que le «Messie devait souffrir» (Ac 3, 18; 26, 23) et que ces souffrances devaient être pour nous (cf. 1 P 2, 21). La conscience de cela nous remplit d'une vive espérance (cf. 1 P 1, 3). C'est cette espérance qui nous maintient heureux et constants dans la tribulation (cf. Rm 12, 12). Un chemin de foi et d'espérance est un long chemin spirituel, attentif au plus profond dessein de Dieu dans les processus cosmiques et dans les événements de l'histoire humaine. Etant donné que sous la superficie de catastrophes naturelles, de guerres, de révolutions et de conflits en tout genre, il y a une présence silencieuse, il y a une action divine précise. Il demeure caché dans le monde, dans la société, dans l'univers. La science et la technologie révèlent les merveilles de sa grandeur et de son amour: «Pas de paroles dans ce récit, pas de voix qui s'entende; mais sur toute la terre en paraît le message et la nouvelle, aux limites du monde» (Ps 19, 3). Il respire l'espérance. Il révèle ses desseins à travers sa «Parole», montrant la façon dont il puise le bien du mal tant dans les petits événements de nos vies personnelles, que dans les grands événements de l'histoire humaine. Sa «Parole» fait connaître «la glorieuse richesse» du dessein de Dieu, qui dit qu'il nous libère de nos péchés et que le Christ est au milieu de vous, lui, l'espérance de la gloire (Col 1, 27). Puisse ce message d'espérance retentir de Hoang-Ho jusqu'au Colorado, de l'Himalaya aux Alpes et aux Andes, du Mississipi au Brahmaputra. Il dit: «Soyez forts, prenez courage, vous tous qui espérez le Seigneur» (Ps 30, 25).

IPremière Station

Jésus à l'agonie dans le Jardin des Oliviers


Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi.

Quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum.


De l'Evangile selon saint Luc, 22, 41-44


Puis Jésus s'écarta à la distance d'un jet de pierre environ. Se mettant à genoux, il priait: «Père, si tu veux, éloigne de moi cette coupe; cependant, que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse, mais la tienne». Alors, du ciel, lui apparut un ange qui le réconfortait. Dans l'angoisse, Jésus priait avec plus d'insistance; et sa sueur devint comme des gouttes de sang qui tombaient jusqu'à terre.


Jésus était à l'agonie. La douleur et l'angoisse s'abattirent sur lui. Le péché de toute l'humanité l'opprimait de ton son poids! . Mais plus sa douleur était grande, plus sa prière était intense. La douleur est toujours pour nous un défi. Nous nous sentons seuls abandonnés. Nous oublions de prier et nous nous écroulons. Certains vont même jusqu'à s'ôter la vie. Mais si nous nous tournons vers Dieu, nous devenons spirituellement forts et nous nous rapprochons de nos frères en difficulté (cf. 1 Tm 5, 10).Jésus continue de souffrir à travers ses disciples persécutés. Le Pape Benoît XVI dit qu'à notre époque aussi, les martyrs «ne font pas défaut pas à l'Eglise» (Sacramentum caritatis, n. 85). Le Christ est à l'agonie parmi nous et à notre époque. Nous prions pour ceux qui souffrent. Le mystère de la souffrance chrétienne a une valeur la rédemptrice. Puissent les persécutions, que subissent les croyants, compléter en eux le souffrances du Christ, qui apportent le salut (cf. Col 1, 24) Seigneur Jésus, fais que nous puissions comprendre plus profondément le grand «mystère du mal» et dans quelle mesure nous y avons contribué. Puisque la souffrance est entrée dans la vie humaine à travers le péché, ton plan a prévu que l'humanité fût sauvée du péché à travers la souffrance. Que ne se perdent aucune des petites contrariétés, humiliations et frustrations que nous subissons dans nos vies quotidiennes ni aucun des grands malheurs qui nous frappent de manière inattendue. Unies aux tiennes, puissent les tribulations que nous supportons, accueillies par toi, produire de l'espérance (cf. Rm 5, 4). Seigneur, enseigne-nous à être emplis de compassion non seulement avec ceux qui ont faim, qui ont soif, avec les malades ou ceux qui se trouvent dans un état de besoin particulier, mais aussi envers ceux qui sont enclins à être malpolis, polémiques ou offensants. De cette manière, puisque tu nous as réconfortés dans toutes nos difficultés, puissions-nous nous aussi «réconforter tous ceux qui sont dans la détresse, grâce au réconfort que nous recevons nous-mêmes de Dieu» (2 Co ! 1, 4).


Pater noster, qui es in coelis, sanctificetur nomen tuum, adveniat regnum tuum, Fiat voluntas tua, sicut in caelo et in terra. Panem nostrum quotidianum da nobis hodie. Et dimitte nobis debita nostra, sicut et nos dimittimus debitoribus nostris. Et ne nos inducas in tentationem. Sed libera nos a malo. Amen


Stabat mater dolorosa

Debout, la Mère douloureuse

iuxta crucem lacrimosa

près de la Croix était en larmes

dum pendebat Filius.

devant son Fils suspendu.


IIDeuxième station

Jésus est trahi par Judas et retient la violence de Pierre


Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi.

Quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum.


De l'Evangile selon saint Luc, 22, 47-50

De l'Evangile selon saint Matthieu 26, 52.56


Il parlait encore quand parut une foule de gens. Le nommé Judas, l'un des Douze, marchait à leur tête. Il s'approcha de Jésus pour l'embrasser. Jésus lui dit: «Judas, c'est par un baiser que tu livres le Fils de l'homme?». Voyant ce qui allait se passer, ceux qui entouraient Jésus lui dirent: «Seigneur, faut-il frapper avec l'épée?». L'un d'eux frappa le serviteur du grand prêtre et lui trancha l'oreille droite. Jésus lui dit: «Rentre ton épée, car tous ceux qui prennent l'épée périront par l'épée». Alors les disciples l'abandonnèrent tous et s'enfuirent.


C'est un ami proche qui trahit Jésus, et par un baiser qui plus est. La manière dont Jésus a affronté la violence contient un message pour notre époque. La violence est suicidaire - dit-il à Pierre - et on ne l'emporte pas sur elle par une autre violence, mais par une énergie spirituelle supérieure, qui s'étend aux autres sous forme d'amour qui guérit. Jésus touche le serviteur du souverain prêtre et le guérit. L'homme violent peut avoir besoin aujourd'hui aussi d'un geste qui guérit, né d'un amour qui transcende les questions immédiates. A une époque de conflit entre personnes, groupes ethniques et religieux, nations, intérêts économiques et politiques, Jésus dit que le conflit et la violence ne sont pas la réponse, mais c'est l'amour, la persuasion et la réconciliation. Même lorsqu'il nous semble ne pas parvenir à de tels efforts, nous plantons quoi qu'il en soit des semences de paix, qui porteront du fruit en leur temps. La justesse de notre cause est notre force. Seigneur Jésus, tu nous considères comme tes amis, et pourtant nous relevons des traces d'infidélité en nous-mêmes. Nous reconnaissons nos transgressions. Nous sommes parfois présomptueux et trop sûrs de nous-mêmes. Nous tombons. Ne permets pas que l'avarice, la concupiscence ou l'orgueil nous surprennent. Avec quelle légèreté nous recherchons des satisfactions éphémères et des idées sans fondements! Fais que nous ne soyons pas «secoués et menés à la dérive par tous les courants d'idées, mais qu'en vivant dans la vérité de l'amour, nous grandissions dans le Christ pour nous élever en tout jusqu'à lui, car il est la Tête» (Ep 4, 14-15). Puisse la vérité et la sincérité des intentions être notre force. Réprime, Seigneur, notre impétuosité dans des situations de violence, comme tu as réprimé le caractère impulsif de Pierre. Garde-nous sereins dans l'esprit face à l'opposition et à des traitements injustes (cf. Jc 5, 10-11a). Persuade-nous qu'«une aimable réponse apaise la fureur» (Pr 15, 1) dans nos familles et que la «bonté» unie à la «sagesse» apporte la sérénité dans la société (cf. Pr 31, 26). «Seigneur fais de moi un instrument de ta paix» (attribué à saint François d'Assise).


Pater noster...


Cuius animam gementem,

Dans son âme qui gémissait,

contristatam et dolentem

toute brisée, endolorie,

pertransivit gladius.

le glaive était enfoncé.


IIITroisième station

Jésus est condamné par le Sanhédrin


Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi.

Quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum.


De l'Evangile selon saint Matthieu, 26, 62-66


Alors le grand prêtre se leva et lui dit: «Tu ne réponds rien à tous ces témoignages portés contre toi?». Mais Jésus gardait le silence. Le grand prêtre lui dit: «Je t'adjure, par le Dieu vivant, de nous dire si tu es le Messie, le Fils de Dieu». Jésus lui répond: «C'est toi qui l'as dit; mais en tout cas, je vous le déclare: désormais vous verrez le Fils de l'homme siéger à la droite du Tout-Puissant et venir sur les nuées du ciel». Alors le grand prêtre déchira ses vêtements, en disant: «Il a blasphémé! Pourquoi nous faut-il encore des témoins? Vous venez d'entendre le blasphème! Quel est votre avis?». Ils répondirent: «Il mérite la mort».


Sur toutes les terres, il y a eu des personnes innocentes qui ont souffert, des personnes qui sont mortes en combattant pour la liberté, l'égalité ou la justice. Ceux qui luttent en faveur des «enfants de Dieu» promeuvent l'œuvre de Dieu lui-même. Car il défend les droits des faibles et des opprimés (cf. Is 1, 17). Quiconque collabore à cette œuvre dans l'esprit de Jésus apporte l'espérance aux opprimés et offre un message de justice à celui qui accomplit le mal. La manière de Jésus de combattre pour la justice n'est pas de susciter la colère collective des personnes contre l'opposant, ce qui a pour conséquence de les pousser à des formes de plus grande injustice. Au contraire, elle est de défier l'ennemi avec la justesse de notre propre cause et de susciter la bonne volonté de l'opposant de manière telle qu'il renonce à l'injustice par la persuasion et la conversion du cœur. Le Mahatma Gandhi a apporté dans la vie publique cet enseignement de Jésus sur la non-violence avec un étonnant succès. Seigneur, nous jugeons souvent les autres hâtivement, indifférents à la réalité des faits et insensibles aux sentiments des personnes! Nous mettons en acte des stratagèmes d'auto justification et nous essayons d'expliquer la manière irresponsable dont nous nous sommes comportés avec «l'autre». Pardonne-nous! Lorsque nous sommes mal jugés et injustement traités, donne-nous, Seigneur, la paix intérieure et la confiance que ton Fils a manifestées devant l'injustice. Préserve-nous d'une réponse agressive qui irait contre ton Esprit. Au contraire, aide-nous à apporter ta puissante Parole dans des situations de tension et de crainte, afin que puisse se révéler son pouvoir dynamique dans l'histoire. C'est dans sa volonté que notre paix habite» (Dante Alighieri, La Divine Comédie, Paradis, Chant III, v. 85).


Pater noster...


O quam tristis et afflicta

Qu'elle était triste et affligée,

fuit illa benedicta

la Mère entre toutes bénie,

mater Unigeniti!

la Mère du Fils Unique!


IVQuatrième station

Jésus est renié par Pierre

Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi.

! Quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum.


De l'Evangile selon saint Luc, 22, 54-62


Ils se saisirent de Jésus pour l'emmener et ils le firent entrer dans la maison du grand prêtre. Pierre suivait de loin. Ils avaient allumé un feu au milieu de la cour et ils s'étaient tous assis là. Pierre était parmi eux. Une servante le vit assis près du feu; elle le dévisagea et dit: «Celui-là aussi était avec lui». Mais il nia: «Femme, je ne le connais pas». Peu après, un autre dit en le voyant: «Toi aussi, tu en fais partie». Pierre répondit: «Non, je n'en suis pas». Environ une heure plus tard, un autre insistait: «C'est sûr: celui-là était avec lui, et d'aill! eurs il est Galiléen». Pierre répondit: «Je ne vois pas ce que tu veux dire». Et à l'instant même, comme il parlait encore, un coq chanta. Le Seigneur, se retournant, posa son regard sur Pierre; et Pierre se rappela la parole que le Seigneur lui avait dite: «Avant que le coq chante aujourd'hui, tu m'auras renié trois fois». Il sortit et pleura amèrement.


Pierre affirmait qu'il était fort, mais il s'est écroulé devant une jeune servante. La faiblesse humaine nous prend par surprise et nous tombons. Voilà pourquoi Jésus nous demande de veiller et de prier (cf. Mt 26, 41). Et il nous exhorte à renoncer à nous-mêmes et à nous approcher de Dieu. A l'intérieur de nous, ! il y a un «moi» rebelle. Nous sommes souvent intérieurement divisés (cf. Jc 4, 8) mais nous ne parvenons pas à reconnaître cette incohérence intérieure. Pierre la reconnut lorsque ses yeux rencontrèrent les yeux de Jésus, et alors il pleura. Plus tard, Thomas, rencontrant le Seigneur ressuscité, se rendit compte de son infidélité et il crut. Paul, à la lumière du Christ, se rendit compte de la contradiction intérieure et il la surmonta avec son aide (cf. Rm 7, 14-25), jusqu'à parvenir enfin à la découverte: «Je vis, mais ce n'est plus moi qui vit, c'est le Christ qui vit en moi» (Ga 2, 20). Seigneur, avec quelle facilité nous tolérons une divergence toujours plus grande entre ce que nous prétendons être et ce que nous sommes réellement! Trop souvent, nous ne parvenons pas à mettre en œuvre nos propres décisions et pas même à honorer parfois les promesses les plus solennelles! Par conséquent, nous sommes souvent hésitants au moment de prendre un engagement définitif même avec toi. Nous confessons que nous ne sommes pas parvenus à apporter dans notre vie cette discipline intérieure, que l'on attend de toute personne adulte et qui est nécessaire au succès de tout projet humain. Accorde la fermeté à notre détermination intérieure. Aide-nous à conduire à une heureuse conclusion toute œuvre de bien commencée. Rends-nous capables d'être «debout, comme des gens parfaits et pleinement accordés à la volonté de Dieu» (Col 4, 12).


Pater noster...


Quæ mærebat et dolebat

Qu'elle avait mal, qu'elle souffrait

pia mater, cum videbat la tendre

la Mère, en contemplant

Nati pœnas incliti.

Son divin Fils tourmenté!


VCinquième station

Jésus est jugé par Pilate


Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi.

Quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum.

De l'Evangile selon saint Luc, 23, 22-25


Pour la troisième fois, il leur dit: «Quel mal a donc fait cet homme? Je n'ai trouvé en lui aucun motif de condamnation à mort. Je vais donc le faire châtier, puis le relâcher». Mais eux insistaient à grands cris, réclamant qu'il soit crucifié; et leurs cris s'amplifiaient. Alors Pilate décida de satisfaire leur demande. Il relâcha le prisonnier condamné pour émeute et pour meurtre, celui qu'ils réclamaient, et il livra Jésus à leur bon plaisir.


Ce n'était pas la justesse d'une question qui importait à Pilate, mais ses intérêts professionnels. Une telle attitude ne l'aida pas dans ce cas, ni dans sa carrière successive. Il était si différent de Jésus, que la rectitude intérieure rendait courageux. Et Pilate n'était pas non plus intéressé par la vérité. Il s'éloigne de Jésus en s'exclamant: «Qu'est-ce que la vérité?» (Jn 18, 38). Une telle indifférence à l'égard de la vérité n'est pas rare aujourd'hui. Les personnes se préoccupent souvent de ce qui procure une satisfaction immédiate. On se contente de réponses superficielles. On prend des décisions non pas sur la base de principes d'intégrité, mais de considérations opportunistes. En ne choisissant pas d'options moralement responsables, on porte atteinte aux intérêts vitaux de la personne humaine et de la famille humaine. Prions afin que les «conceptions spirituelles et éthiques», contenues dans la Parole de Dieu, inspirent les normes de vie de la société à notre époque (cf. XIIe Assemblée générale ordinaire du synode des évêques, Message au Peuple de Dieu, 24 octobre 2008, n.15). Seigneur, donne-nous le courage de prendre des décisions responsables lorsque nous rendons un service public. Diffuse la probité dans la vie publique et aide-nous à «conserver la foi et la conscience droite» (cf. 1 Tm 1, 19). Seigneur, tu es la source de toute Vérité. Guide-nous dans notre recherche de réponses ultimes. Fais que, laissant derrière nous les explications partielles et incomplètes, nous puissions rechercher ce qui est en permanence vrai, beau et bon. Seigneur, arme-nous de courage devant «la fronde et les flèches de la fortune outrageante» (William Shakespeare, Hamlet, III, 1). Lorsque les ombres s'intensifient sur les chemins escarpés de la vie, et que descend la nuit obscure, rends-nous capables d'écouter l'enseignement de l'apôtre Paul: «Veillez, tenez bon dans la foi, soyez des hommes, soyez forts» (1 Co 16, 13).


Pater noster...


Quis est homo qui non fleret,

Quel est celui qui sans pleurer

matrem Christi si vederet

pourrait voir la Mère du Christ

in tanto supplicio?

dans un supplice pareil?


VISixième station

Jésus est flagellé et couronné d'épines


Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi.

Quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum.


De l'Evangile selon saint Matthieu, 27, 26-30


Pilate leur relâcha donc Barabbas; quant à Jésus, il le fit flageller, et le leur livra pour qu'il soit crucifié. Alors les soldats du gouverneur emmenèrent Jésus dans le prétoire et rassemblèrent autour de lui toute la garde. Ils lui enlevèrent ses vêtements et le couvrirent d'un manteau rouge. Puis, avec des épines, ils tressèrent une couronne, et la posèrent sur sa tête; ils lui mirent un roseau dans la main droite et, pour se moquer de lui, ils s'agenouillaient en lui disant: «Salut, roi des Juifs!». Et, crachant sur lui, ils prirent le roseau, et ils le frappaient à la tête.


L'inhumanité atteint de nouveaux sommets. Jésus est flagellé et couronné d'épines. L'histoire est pleine de haine et de guerre. Aujourd'hui aussi, nous sommes témoins de violences au-delà de ce qui est crédible: meurtres, violences sur les femmes et les enfants, prises d'otages, extorsions, conflits ethniques, violences urbaines, tortures physiques et mentales, violations des droits humains. Jésus continue de souffrir lorsque les croyants sont persécutés, lorsque la justice est administrée de façon déformée dans les tribunaux, lorsque la corruption est enracinée, les structures injustes écrasent les pauvres, les minorités sont opprimées, les réfugiés et les migrants maltraités. Jésus est dépouillé de ses vêtements lorsque la personne humaine est déshonorée sur les écrans, lorsque les femmes sont contraintes à s'humilier, lorsque les enfants des quartiers pauvres errent dans les rues, ramassant les ordures. Qui sont les coupables? Ne montrons pas du doigt les autres, car nous aussi, nous avons pu avoir une part de responsabilité dans ces formes d'inhumanité. Seigneur Jésus, nous savons que tu souffres lorsque nous sommes une cause de souffrance les uns pour les autres et que nous demeurons indifférents. Ton cœur a été touché par la compassion lorsque tu as vu les foules «fatiguées et abattues, comme des brebis sans berger» (Mt 9, 36). Donne-moi des yeux qui reconnaissent les besoins des pauvres et un cœur qui se prodigue par ! amour. «Donne-moi la force de rendre mon cœur fécond dans le service» (Rabindranath Tagore, Gitanjali, 36). Surtout, fais que nous puissions partager avec le pauvre ta «parole» d'espérance, l'assurance de ton aide. Puisse «l'amour de ta maison» brûler en nous comme un feu (Ps 69, 10). Aide-nous à porter le soleil vivant de ta joie dans la vie de ceux qui se traînent le long des chemins du désespoir.


Pater noster...


Pro peccatis suæ gentis

Pour les péchés de tout son peuple

vidit Iesum in tormentis,

elle le vit dans ses tourments,

et flagellis subditum.

subissant les coups de fouet.


VIISeptième station

Jésus, objet de moqueries, est emmené pour être crucifié


Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi.

Quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum.


De l'Evangile selon saint Matthieu 27, 31


Quand ils se furent bien moqués de lui, ils lui enlevèrent le manteau, lui remirent ses vêtements, et l'emmenèrent pour le crucifier.


Jésus, au nom duquel chacun tombe à genou aux cieux et sur terre (cf. Ph 2, 10), est l'objet de moqueries. Nous sommes bouleversés en voyant les degrés de brutalité dans lesquels les êtres humains peuvent sombrer. Jésus est humilié de façons nouvelles aujourd'hui aussi: lorsque les réalités les plus sacrées et profondes de la foi sont banalisées, lorsque l'on laisse le sens du sacré s'effriter, et que le sentiment religieux est relégué dans les vestiges désagréables de l'antiquité. Dans la vie publique, tout risque d'être désacralisé: les personnes, les lieux, les promesses, les prières, les pratiques, les paroles, les textes sacrés, les formules religieuses, les symboles, les cérémonies. Notre vie sociale devient toujours plus sécularisée. Le sacré est effacé. La vie religieuse devient timide. Ainsi, nous voyons que les questions les plus importantes se situent parmi les inepties et les banalités glorifiées. Les valeurs et les normes, qui maintenaient ensemble les sociétés et guidaient les personnes vers les idéaux les plus élevés, sont raillés et jetés à la mer. Jésus continue à être ridiculisé! Nous avons la foi, Seigneur, mais pas assez. Aide notre incrédulité (cf. Mc 9, 24). Fais que nous ne mettions jamais en doute ou que nous ne nous moquions pas avec cynisme des aspects les plus sérieux de la vie. Accorde-nous de ne pas perdre notre chemin dans le désert de l'absence de Dieu. Rends-nous en mesure de te percevoir dans la brise légère, de te voir aux angles des rues, de t'aimer dans l'enfant qui n'est pas encore né. Dieu, fais-nous comprendre que sur le Thabor ou sur le Calvaire, ton Fils est le Seigneur. Avec ses habits resplendissants ou dépouillés de ses vêtements, il est le Sauveur du monde (cf. Jn 4, 42). Rends-nous attentifs à ses présences silencieuses: dans sa «Parole», dans les tabernacles, les sanctuaires, les lieux humbles, les personnes simples, la vie des pauvres, le rire des enfants, les pins qui murmurent, les collines qui ondulent, la! plus petite cellule vivante, l'atome le plus petit et les galaxies lointaines. Fais que nous puissions le regarder avec stupeur tandis qu'il marche sur les eaux du Rhin, du Nil et du Tanganica.


Pater noster...


Quis non posset contristari

Qui pourrait sans souffrir comme elle

Christi matrem contemplari

contempler la Mère du Christ

dolentem cum Filio?

douloureuse avec son Fils?


VIIIHuitième station

Jésus est aidé par Simon de Cyrène à porter la Croix


Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi.

Quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum


De l'Evangile selon saint Luc, 23, 26


Pendant qu'ils l'emmenaient, ils prirent un certain Simon de Cyrène, qui revenait des champs, et ils le chargèrent de la croix pour qu'il la porte derrière Jésus.


Chez Simon de Cyrène, nous voyons le prototype du disciple fidèle qui prend la croix sur lui et suit le Christ (cf. Mt 10, 38). Il n'est pas différent des millions de chrétiens d'origines humbles, ayant un profond attachement au Christ. Privés de charisme, de raffinement, mais dotés d'une foi profonde. Des hommes et des femmes d'une telle foi continuent de croître en terre d'Afrique et d'Asie et sur les îles lointaines. C'est parmi eux que fleurissent les vocations. Simon nous rappelle les petites communautés et les tribus avec leur engagement caractéristique pour le bien commun, un profond enracinement dans les valeurs éthiques et l'ouverture à l'Evangile. Elles méritent attention et soin. Le Seigneur ne veut pas qu'«un seul de ces petits soit perdu» (Mt 18, 14). Chez Simon, nous découvrons le caractère sacré de l'ordinaire et la grandeur de ce qui semble petit. Car la réalité la plus petite a un certain rapport mystique avec la plus grande, et l'ordinaire avec la plus extraordinaire! Seigneur, dans ton plan admirable, tu élèves les humbles (cf. Lc 1, 52) et tu soutiens les pauvres. Renforce ton Eglise dans son service aux communautés défavorisées: les moins privilégiés, les marginalisés, les personnes vivant dans des bidonvilles, les pauvres des zones rurales, les personnes souffrant de malnutrition, les intouchables, les personnes handicapées, les victimes de diverses formes de dépendance. Puisse l'exemple de ta servante, Mère Teresa de Calcutta, nous inspirer et nous conduire à consacrer plus d'énergies et de ressources à la cause des «plus pauvres des pauvres». Puissions-nous nous aussi écouter un jour ces paroles de Jésus: «J'avais faim et vous m'avez donné à manger, j'avais soif et vous m'avez donné à boire; j'étais un étranger, et vous m'avez accueilli; j'étais nu et vous m'avez habillé; j'étais malade et vous m'avez visité; j'étais en prison et vous êtes venus jusqu'à moi» (Mt 25, 35-36).


Pater noster...


Tui Nati vulnerati,

Ton enfant n'était que blessures,

tam dignati pro me pati,

lui qui daigna souffrir pour moi;

pœnas mecum divide.

donne-moi part à ses peines.


IXNeuvième station

Jésus rencontre les femmes de Jérusalem


Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi.

Quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum.


De l'Evangile selon saint Luc, 23, 27-28


Le peuple, en grande foule, le suivait, ainsi que des femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur Jésus. Il se retourna et leur dit: «Femmes de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi! Pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants!».


Devant les femmes en larmes, Jésus oublie sa condition. Il ne s'occupe pas de ses souffrances, mais de l'avenir tragique qui les attend, elles et leurs enfants. Les destins des sociétés sont étroitement liés au bien-être de leurs femmes. Partout où elles ne sont pas tenues suffisamment en estime ou leur rôle est diminué, les sociétés ne peuvent pas s'élever et atteindre leurs véritables potentialités. De la même façon, partout où leur responsabilité envers les nouvelles générations est négligée, ignorée ou marginalisée, l'avenir de cette société devient incertain. Dans de nombreuses sociétés du monde, les femmes ne bénéficient pas d'un traitement équitable. Le Christ pleure probablement pour elles. Il existe également des sociétés qui ne se soucient pas de leur avenir. Le Christ pleure probablement pour leurs enfants. Partout où l'avenir est négligé, à cause de l'utilisation excessive des ressources, de la dégradation de l'environnement, de l'oppression des femmes, de l'abandon des valeurs familiales, du manque de respect pour les normes éthiques, ! de l'abandon des traditions religieuses, Jésus continue de dire aux personnes: «Ne pleurez pas sur moi! Pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants!» (Lc 23, 28). Seigneur, tu es le Patron de l'histoire. Pourtant, tu as voulu notre collaboration pour accomplir tes desseins. Aide chacun à accomplir de façon responsable son rôle dans la société: les chefs dans leurs communautés, les parents dans leurs familles, les éducateurs et les agents de la santé dans leur domaine de compétence, les agents de la communication dans le monde de l'information. Suscite en nous le sens de la mission dans ce que nous faisons, un profond sens de responsabilité les uns envers les autres, envers la société, envers notre avenir commun et à ton égard, car tu as placé entre nos mains les destins de nos communautés et de l'humanité elle-même. Seigneur, ne détache pas de nous ton regard lorsque tu vois des femmes humiliées ou lorsque ton image est défigurée dans la personne humaine; lorsque nous interférons dans les systèmes de vie, lorsque nous affaiblissons le pouvoir nutritif de la nature, que nous polluons les cours d'eau, le bleu profond des mers ou les neiges du nord. Sauve-nous de l'indifférence cruelle pour notre avenir commun et ne permets pas que nous conduisions notre civilisation sur le sentier du déclin.


Pater noster...


Eia, mater, fons amoris,

Daigne, ô Mère, source d'amour,

me sentire vim doloris

me faire éprouver tes souffrances

fac, ut tecum lugeam.

pour que je pleure avec toi.


XDixième station

Jésus est crucifié


Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi.

Quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum.


De l'Evangile selon saint Luc, 23, 33-37

De l'Evangile selon saint Matthieu , 27, 46


Lorsqu'on fut arrivé au lieu dit: le Crâne, ou Calvaire, on mit Jésus en croix, avec les deux malfaiteurs, l'un à droite et l'autre à gauche. Jésus disait: «Père, pardonne-leur: ils ne savent pas ce qu'ils font». Ils partagèrent ses vêtements et les tirèrent au sort. Le peuple restait là à regarder. Les chefs ricanaient en disant: «Il en a sauvé d'autres: qu'il se sauve lui-même, s'il est le Messie de Dieu, l'Elu!». Les soldats aussi se moquaient de lui. S'approchant pour lui donner ! de la boisson vinaigrée, ils lui disaient: «Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même!». Vers trois heures, Jésus cria d'une voix forte: «Eli, Eli, lama sabactani?», ce qui veut dire: «Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?».


Les souffrances de Jésus atteignent leur comble. Il était resté impassible devant Pilate. Il avait supporté les mauvais traitements des soldats romains. Il avait gardé le contrôle de soi pendant la flagellation et le couronnement d'épines. Jusque sur la Croix, il semblait ne pas être bouleversé par la tempête des insultes. Il n'avait aucune parole de lamentation, ni de désir de vengeance. Puis toutefois, à la fin, arrive le moment où il cè! de. Il n'a plus la force de résister. Il se sent abandonné même par le Père! L'expérience nous apprend que même l'homme le plus fort peut descendre aux abîmes du désespoir. Les frustrations s'accumulent, la colère et le ressentiment ajoutent leurs poids. Les maladies, les mauvaises nouvelles, les malheurs, les mauvais traitements - tout peut arriver ensemble. Cela peut nous être arrivé à nous aussi. C'est dans ces moments-là que nous avons besoin de nous souvenir que Jésus ne nous abandonne jamais. Il s'adressa au Père avec un cri. Que notre cri aussi soit adressé au Père, qui vient constamment à notre aide dans toutes nos angoisses, chaque fois que nous l'invoquons (cf. Ps 107, 6, 13, 19, 20). Seigneur, lorsque les nuages s'accumulent à l'horizon et que tout semble perdu, lorsque nous ne trouvons pas d'amis qui nous soient proches et que l'espérance nous échappe des mains, apprends-nous à avoir confiance en toi, qui viendra assurément à notre secours (cf. Ps 25, 15). Puisse l'expérience de la douleur et des ténèbres intérieures nous enseigner la grande vérité qu'en toi rien n'est perdu, que même nos péchés - une fois reconnus dans le repentir - servent un but, comme le bois mort dans le froid de l'hiver (cf. Frère Roger de Taizé). Seigneur, tu as conçu un dessein universel derrière les mécanismes de l'univers et le progrès de l'histoire. Ouvre nos yeux aux rythmes et aux modèles dans les mouvements des étoiles! , à l'équilibre et aux proportions dans la structure intérieure des éléments, à l'interdépendance et à la complémentarité dans la nature, au progrès et au but dans le cours de l'histoire, à la correction et à la compensation dans nos histoires personnelles. C'est cette harmonie, que tu ne cesses de recréer malgré les douloureux déséquilibres que nous causons. En toi aussi, la perte la plus grande est un gain. La mort du Christ en effet est le prélude à la résurrection.


Pater noster...


Fac ut ardeat cor meum

Fais qu'en mon cœur brûle un grand feu

in amando Christum Deum,

pour mieux aimer le Christ mon Dieu

ut sibi complaceam.

et que je puisse lui plaire.


XIOnzième station

Jésus promet son Règne au bon larron


Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi.

Quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum.


De l'Evangile selon saint Luc, 23, 39-43


L'un des malfaiteurs suspendus à la croix l'injuriait: «N'es-tu pas le Messie? Sauve-toi toi-même, et nous avec!» Mais l'autre lui fit de vifs reproches: «Tu n'as donc aucune crainte de Dieu! Tu es pourtant un condamné, toi aussi! Et puis, pour nous, c'est juste: après ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons. Mais lui, il n'a rien fait de mal». Et il disait: «Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras inaugurer ton Règne». Jésus lui répondit: «Amen, je te le déclare: aujourd'hui, avec moi, tu seras dans le Paradis».


Ce n'est pas l'éloquence qui convainc et qui convertit. Dans le cas de Pierre, c'est un regard d'amour; dans le cas du bon larron c'est la sérénité sans amertume pour la souffrance. La conversion s'accomplit comme un miracle.! Dieu ouvre tes yeux. Tu reconnais sa présence et son action. Tu te rends! Miser sur le Christ est toujours un mystère. Pourquoi fait-on un choix définitif pour le Christ, même avec la perspective des difficultés ou de la mort? Pourquoi les chrétiens fleurissent-ils dans les lieux de persécution? Nous ne le saurons jamais. Mais cela arrive sans cesse. Quand une personne qui a abandonné la foi rencontre le vrai visage du Christ, elle est abasourdie par ce qu'elle voit réellement et comme Thomas, elle pourrait se rendre: «Mon Seigneur et mon Dieu» (Jn 20, 28). C'est un privilège de révéler le visage du Christ aux autres. C'est une joie encore plus grande de le découvrir ou de le redécouvrir. «C'est ta face Seigneur que je cherche, ne me cache pas ta face» (Ps 27, 8). O Seigneur aujourd'hui c'est vers toi que, en larmes, je crie: «Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras inaugurer ton Règne» (Lc 23, 42). C'est vers ce règne que j'aspire avec confiance. C'est la demeure d'éternité que tu as préparée pour tous ceux qui te cherchent avec un cœur sincère. «Ce que personne n'avait vu de ses yeux ni entendu de ses oreilles, ce que le cœur de l'homme n'avait pas imaginé, ce qui avait été préparé pour ceux qui aiment Dieu» (1 Co 2, 9). Aide-moi Seigneur pendant ! que je marche avec peine vers mon destin éternel. Dissipe l'obscurité sur mon chemin, et tiens mes yeux levés vers le haut!


«Conduis-moi, douce lumière, dans les ténèbres qui m'entourent. Conduis-moi! La nuit est épaisse et je suis loin de chez moi. Conduis-moi! Dirige mes pas, Je ne demande pas de voir l'horizon lointain un pas après l'autre, voilà qui me suffit»

(John Henry Newman, Livre de prières, sous la direction de Vincent Ferrer Blehl, s.j., Birmingham, 1990, p. 32).


Pater noster...


Sancta mater, istud agas,

Ô sainte Mère, daigne donc

Crucifixi fige plagas

graver les plaies du Crucifié

cordi meo valide.

profondément dans mon cœur.


XIIDouzième station

Jésus, la Mère et le disciple qu'il aimait au pied de la Croix


Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi.

Quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum


De l'Evangile selon saint Jean, 19, 25-27


Or, près de la croix de Jésus se tenait sa mère, avec la sœur de sa mère, Marie femme de Cléophas, et Marie Madeleine. Jésus, voyant sa mère, et près d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère: «Femme, voici ton fils». ! Puis il dit au disciple: «Voici ta mère». Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui.


Dans la souffrance, nous désirons ardemment la solidarité. Marie, la mère, nous rappelle l'amour, le soutien et la solidarité de la famille, Jean la fidélité. La cohésion de la famille, les liens au sein de la communauté, les liens de l'amitié sont essentiels pour le développement des êtres humains. Dans une société anonyme, ils perdent de leur vigueur. Quand ils font défaut, notre humanité s'affaiblit. Par ailleurs, en Marie, nous ne relevons pas le moindre signe de rancœur, ni ni une parole d'amertume. La Vierge devient l'archétype du pard! on dans la foi et dans l'espérance. Elle nous montre le chemin vers l'avenir. Ceux qui voudraient aussi répondre à l'injustice violente avec une «justice violente», savent que cette réponse n'est pas la solution. Le pardon suscite l'espérance. Il existe aussi des offenses historiques qui peuvent blesser la mémoire des sociétés pendant des siècles. Si nous ne transformons pas notre colère collective en de nouvelles énergies d'amour au moyen du pardon, nous périrons. Quand la guérison arrive grâce au pardon, nous allumons une lampe qui annonce des possibilités nouvelles pour «la vie et la paix» de l'humanité (cf. Ml 2, 5). Seigneur Jésus, ta Mère se tenait silencieusement à tes côtés lors de ton agonie. Elle, qui est restée cachée quand ils t'acclamaient comme un grand prophète, est à côté de toi dans ton humiliation. Fais que j'aie le courage de demeurer fidèle aussi là où ils ne te reconnaissent pas. Accorde-moi de ne pas avoir honte d'appartenir au «petit troupeau» (Lc 12, 32). Seigneur, fais-moi me rappeler que ceux que je considère comme mes «ennemis» appartiennent aussi à la famille humaine. S'ils me traitent injustement, fais que ma prière soit seulement: «Père, pardonne-leur: ils ne savent pas ce qu'ils font» (Lc 23, 34). Il peut arriver que dans un contexte semblable, je reconnaisse à l'improviste le vrai visage du Christ et que je crie comme le centurion : «Vraiment, cet homme était le Fils de Dieu!» (Mc 15, 39).


Pater noster...


Fac me tecum pie fere,

Que vraiment je pleure avec toi,

Crucifixo condolere,

qu'avecle Christ en Croix je souffre,

donec ego vixero

chacun des jours de ma vie!


XIIITreizième station

Jésus meurt sur la Croix


Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi.

Quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum


De l'Evangile selon saint Luc, 23, 46


Alors, Jésus poussa un grand cri: «Père, entre tes mains je remets mon esprit». Et après avoir dit cela, il expira.


Jésus remet sa vie à son Père dans un abandon serein. Ce que les persécuteurs croient être un moment d'échec est en fait un moment de triomphe. Quand un prophète meurt pour la cause qu'il a soutenue, i! l donne la preuve définitive de tout ce qu'il a dit. La mort du Christ est quelque chose de plus. Elle porte la rédemption (cf. Ga 3, 13). «En Lui, par son sang nous avons la rédemption, le pardon de nos fautes» (Ep 1, 7).Pour moi, c'est avec cela que commence un chemin mystique: le Christ m'attire plus près de Lui jusqu'à ce que je lui appartienne totalement (cf. Jn 12, 32; Ph 3, 12-14; Ga 2, 20) «Comme un cerf altéré cherche l'eau vive, ainsi mon âme te cherche toi, mon Dieu... Quand pourrai-je m'avancer, paraître face à Dieu?» (Ps 42, 2-3). Seigneur Jésus, tu as été cloué sur la Croix à cause de mes péchés. Aide-moi à acquérir une conscience plus grande de mes fautes et de l'immensité de ton amour. «Alors que nous n'étions encore capables de rien, le Christ est mort pour nous alors que nous étions encore pécheurs» (Rm 5, 6.8). Je te confesse mes péchés comme l'ont fait les prophètes: «Nous avons péché, nous avons commis l'iniquité, nous avons fait le mal, nous avons été rebelles, nous! nous sommes détournés de tes commandements et de tes préceptes! Nous n'avons pas écouté tes serviteurs les prophètes...» (Dn 9, 5-6) Rien en moi ne mérite ta bienveillance. Je te rends grâce pour ton incommensurable bonté envers moi. Aide-moi à vivre pour toi, conforme ma vie à la tienne (cf. 1 Co 11, 1), de telle sorte que je sois uni à toi, et devienne une nouvelle créature (cf. 2 Co 5, 17). Le Christ avec moi, Le Christ en moi, le Christ derrière moi, Le Christ devant moi, le Christ à coté d! e moi, le Christ me conquiert, le Christ me réconforte, le Christ me guérit («Saint Patrick's Breastplate», hymne irlandais du VIIIe siècle)

Pater noster...


Vidit suum dulcem Natum

Elle vit son enfant très cher

Morientem desolatum

mourir dans la désolation

Cum emisit spiritum

Alors qu'il rendait l'esprit!


XIVQuatorzième station

Jésus est descendu de la Croix et mis au tombeau


Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi.

Quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum.


De l'Evangile selon saint Marc, 15, 46


Joseph d'Arimathie, acheta donc un linceul, il descendit Jésus de la Croix, l'enveloppa dans le linceul et le déposa dans un sépulcre qui était creusé dans le roc. Puis il roula une pierre contre l'entrée du tombeau.


La tragédie ! nous fait réfléchir. Un tsunami nous rappelle ce qu'est la vie. Hiroshima et Nagasaki demeurent des lieux de pèlerinage. Quand la mort nous touche de près, c'est un autre monde qui nous est proche. C'est alors que nous nous libérons des illusions et que nous avons la perception d'une réalité plus profonde. Autrefois les personnes priaient ainsi en Inde: «Conduis nous de l'irréel au réel, de l'obscurité à la lumière, de la mort à l'immortalité» (Brihadaranyaka Upanishads I.III.28). Après que Jésus eut laissé cette terre, les chrétiens ont commencé à regarder en arrière et à comprendre sa vie et sa mission. Ils ont annoncé son message jusqu'aux confins de la terre. Ce message, c'est Jésus Christ lui-m&eci! rc;me, qui est «puissance de Dieu et sagesse de Dieu» (1 Co 1, 24). Il nous dit que la réalité c'est le Christ (cf. Col 2, 17) et notre destin définitif est de vivre avec lui (cf. Ph 1, 23). Seigneur Jésus, alors que nous avançons avec peine sur le chemin de la vie, donne-nous de recevoir une lueur sur notre destin définitif. Et quand finalement nous franchirons le dernier seuil, nous saurons que «la mort n'existera plus, il n'y aura plus de pleurs, de cris, ni de tristesse» (Ap 21, 4). Dieu essuiera toutes larmes de nos yeux. Voici la Bonne Nouvelle que nous désirons annoncer «de toute façon» (Ph 1, 23) là où le nom du Christ n'a pas encore ét&eac! ute; annoncé (cf. Rm 15, 20). Dans ce but, nous nous engageons totalement «travaillant jour et nuit» (1 Ts 2, 9) jusqu'à l'épuisement (cf. 1Co4, 12). Seigneur, apprend nous à être des messagers efficaces de ta Bonne Nouvelle. «Je sais, moi, que mon libérateur est vivant, et qu'à la fin il se dressera sur la poussière des morts; avec mon corps, je me tiendrai debout, et de mes yeux de chair,je verrai Dieu» (Jb 19, 25-26)


Pater noster...


Quando corpus morietur,

Au moment où mon corps mourra,

fac ut anim&aeli! g; donetur

fais qu'à mon âme soit donnée

paradisi gloria. Amen.

la gloire du Paradis. Amen.

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Téléchargez le texte de ce Chemin de Croix (pdf) en cliquant ici

16 mai 2009

Angelus de la Passion

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Angelus de la Passion

L’ange apparut au Seigneur dans le jardin de Gethsémani pour le réconforter.

R - Ô Père, que ta volonté soit faite et non la mienne.


Je Vous salue Marie, comblée de grâces, le Seigneur est avec Vous, Vous êtes bénie entre toutes les femmes, et Jésus, le Fruit de Votre Sein est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous, pauvre pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort. Amen.


Jésus, condamné, meurt sur la croix.

R - Père, pardonne-leur, (car) ils ne savent pas ce qu’ils font.

Je Vous salue Marie, comblée de grâces, le Seigneur est avec Vous, Vous êtes bénie entre toutes les femmes, et Jésus, le Fruit de Votre Sein est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous, pauvre pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort. Amen.


Et Jésus descendit aux enfers,

R - pour y prêcher aux âmes des justes.


Je Vous salue Marie, comblée de grâces, le Seigneur est avec Vous, Vous êtes bénie entre toutes les femmes, et Jésus, le Fruit de Votre Sein est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous, pauvre pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort. Amen.


Prie pour nous Sainte Mère de Dieu,

R – Afin que nous demeurions debout avec toi au pied de la croix.


Prions le Seigneur

Regarde, Seigneur, nous t’en prions, la famille qui t’appartient: c’est pour elle que Jésus, le Christ, notre Seigneur, ne refusa pas d’être livré aux mains des méchants, ni de subir le supplice de la croix. Lui qui règne avec Toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.

Prière extraite du site www.passioniste.org.pf

12 mai 2009

L'image miraculeuse de la Sainte Famille

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L'image miraculeuse de la Sainte Famille

Origine de cette image


Au cours de la célébration de la Sainte Eucharistie, une personne photographia le Prêtre au moment de la Consécration. A sa grande surprise, le développement du négatif révéla cette image. Le Père Christian-Michel S.A.C nous dit: « Stupéfait et doutant de son authenticité, j'ai moi-même, comme Prêtre, envoyé cette photo en Italie, près de Rome, pour la faire « évaluer » par une âme privilégiée en qui j'avais toute confiance et qui me répondit: « Cette image est vraiment authentique, c'est la Sainte Famille de Nazareth. Elle est précieuse pour être apportée dans toutes les familles; elle apporte la Bénédiction de Dieu. Avec elle, viennent la Foi, la prière et la Présence Divine. Avec elle, Jésus vient dans la maison ». Nous n'avons pas à connaître les mystères de Dieu, personne ne doit s'enorgueillir de l'honneur de posséder ce trésor. Le vouloir du Ciel est d'employer tous les moyens pour apporter une aide spirituelle au monde qui se trouve dans une grande détresse. On peut donc considérer cette image comme un vrai cadeau du Ciel.


On peut demander cette image à la Librairie Téqui

53150 Saint Cénéré

ou

82, rue Bonaparte 75006 Paris


Prière à la Sainte Famille


Ô vous, Sainte Famille de Jésus, Marie, Joseph, nous nous recommandons à vous en toute confiance parce que vous êtes pour nous de vrais témoins de l'Évangile. À toi, Marie, nous présentons toutes ces mères, dont le coeur est brisé par des inquiétudes de toutes sortes. Nous pensons plus précisément à ... Daigne toi-même les consoler.  Porte-les une à une à ton Enfant bien-aimé. Et toi, Joseph, humble serviteur, docile à la grâce de Dieu, nous te confions tous les papas de la terre, particulièrement ... Nous te demandons surtout de guider les pères démunis afin qu'ils puissent à leur tour guider leurs enfants à la manière dont toi-même as accompagné Jésus. Montre-leur à se confier à Dieu et à son divin Fils. Jésus, toi qui as comblé les enfants de bénédictions, nous implorons ton secours pour tous les enfants. Protège-les. Garde-les dans ton amour. Apprends-leur à aimer, comme toi, tu les aimes. Sainte Famille de Jésus, Marie, Joseph, nous vous demandons de protéger nos familles. Qu'elles vivent dans le respect. Qu'elles apprennent la joie du partage, du pardon et de l'amour. Amen.

Téléchargez la notice sur l'Image de la Sainte Famille (pdf) en cliquant ici

20 avril 2009

Chemin de Croix

Chemin de Croix

Méditation du père Xavier Snoëk

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PREMIÈRE STATION

Jésus au Jardin des Oliviers

Évangile selon saint Marc 14,32-36

Ils parviennent à un domaine appelé Gethsémani, Jésus emmène avec lui Pierre, Jacques et Jean, et commence à ressentir frayeur et angoisse. Il leur dit : « Mon âme est triste à mourir. Demeurez ici et veillez. » S’écartant un peu, il tombait à terre et priait pour que, s’il était possible, cette heure s’éloigne de lui. Il disait : « Abba… Père ! Tout est possible pour toi, éloigne de moi cette coupe. Cependant, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux !

Gethsémani c’est l’envers de la Transfiguration. C’est l’heure des ténèbres. C’est l’heure où Satan revient pour tenter Jésus. Jésus qui sait ce qui va se passer est pris par l’angoisse de la mort. Il partage notre humanité jusque là. La pointe de l’Incarnation est là. Mais Jésus est Dieu. Il adhère totalement au projet du Père sur l’humanité qui passe par le sacrifice de la croix. Jésus avance résolument sur le chemin de la croix. Il ne se dérobe pas. Gethsémani c’est la tension extrême entre la divinité et l’humanité du Christ. Là Jésus vit nos combats mais il en sort vainqueur. Dieu est plus fort que Satan. L’Amour a vaincu. L’Amour est plus fort que tout.

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DEUXIÈME STATION

Jésus trahi par Judas

Marc 14,43.45-46

Judas, l’un des Douze, arriva avec une bande armée d’épées et de bâtons, envoyée par les chefs des prêtres, les scribes et les anciens. Judas, s’approchant de Jésus, lui dit : « Rabbi ! » Et il l’embrassa. Les autres lui mirent la main dessus et l’arrêtèrent.

C’est la confusion. Dans d’autres évangiles Jésus dit « c’est moi » ego eimi c'est à dire « Je suis » le nom divin et alors ils tombent à la renverse, l’adorant malgré eux. Cette confusion est celle qui est dans la tête de Judas, dont on ne connaîtra jamais le motif de la trahison. Combinaisons tordues, tentatives pour que Jésus s’impose par la force, use de son pouvoir à son profit. C’est une ultime tentation de Satan qui se sert de Judas. Tout est paradoxal. Cela est bien traduit par le baiser. Acte d’amour qui, dans ce cas, est complètement faux, puisqu’il n’est que signe de reconnaissance. Jésus en est conscient. Il ne fuit pas. Il fait face souverainement. Face au désordre et à la confusion qui règnent dans la tête de Judas et autour de lui, Jésus est le roi qui s’avance librement dans sa Passion. Jésus entre librement dans sa Passion comme le rappelle la liturgie eucharistique. C’est maintenant l’heure du Salut. Face aux bâtons dérisoires, face aux épées Jésus reste Fils de Dieu et guérit le blessé. Il pardonne même à ses ennemis.

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TROISIÈME STATION

Jésus jugé par le Sanhédrin

Marc 14,55.60-62.64

Les chefs des prêtres et tout le grand conseil cherchaient un témoignage contre Jésus pour le faire condamner à mort, et ils n’en trouvaient pas. Alors le grand prêtre se leva devant l’assemblée et interrogea Jésus : « Es-tu le Messie, le Fils du Dieu béni ? » Jésus lui dit : « Je le suis. » Tous prononcèrent qu’il méritait la mort.

Jésus affirme le nom divin. Il se proclame avec majesté et assurance « Dieu ». Ceci est inacceptable pour les grands prêtres. Le motif de la condamnation se trouve là. Au début ils ont fait arrêter Jésus par jalousie mais maintenant ils ont la vraie raison. Il n’y en a pas d’autre. C’est le refus de la nature divine de Jésus. Face au sanhédrin Jésus apparaît comme Dieu. Les grands prêtres ont perdu la partie.Ils n’ont rien compris. Enfermés dans leur raisonnement, ils n’ont pas reçu le Messie que Dieu leur envoyait. Ils accomplissent la parabole des vignerons homicides. Après avoir tué les prophètes et Jean Baptiste, ils vont tuer Jésus. Ils sont passés à côté de la grâce. C’est au nom de leur attachement à Dieu, qu’ils vont décider la mort de Jésus. D'une certaine manière, ils sont respectables dans leur logique. Leur foi en Dieu « un » est admirable, mais ils n’ont pas compris Jésus. Ils ne l’ont pas écouté. Ils n’ont pas non plus écouté les prophètes. Seul, un de leurs disciples comprend : saint Paul.

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QUATRIÈME STATION

Jésus renié par Pierre

Marc. 14,72

Un coq chanta pour la seconde fois. Alors Pierre se souvint de la parole de Jésus : « Avant que le coq chante deux fois, tu m’auras renié trois fois. » Et il se mit à pleurer.

Toute la misère humaine, toutes nos lâchetés sont rassemblées dans la trahison de Pierre. Fanfaron, il avait affirmé à Jésus qu’il ne le renierait pas. C’était une grave imprudence. Il a essayé de suivre Jésus mais s’arrête en chemin, comme nous mêmes, bien souvent. Mais Pierre pleure. Son repentir est immédiat. La miséricorde de Jésus s’exerce même pendant la Passion. Pierre en est le bénéficiaire. C’est pour nous, la source d’une grande espérance. Même après la trahison, le retour est possible. Nous mêmes, pécheurs, nous sommes appelés à demander pardon avec confiance. Jésus a pardonné, à Pierre, sa trahison, sa miséricorde est infinie il peut aussi nous pardonner. Il peut tout pardonner. Il faut seulement que nous nous tournions vers lui.

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CINQUIÈME STATION

Jésus jugé par Pilate

Marc. 15,14-15

Ils crièrent encore plus fort : « Crucifie le ! » Pilate, voulant contenter la foule, relâcha Barabbas. Et après avoir fait flageller Jésus, il le leur livra pour qu’il soit crucifié.

Pilate ne sait que faire. La foule crie. Il ne voit en Jésus aucun motif de condamnation. Sa femme lui conseille de ne pas s’occuper de cette affaire. Mais Pilate n’est pas scrupuleux. Une vie humaine ne compte pas. Il a déjà le sang de quelques massacres sur les mains. Il a même été convoqué à Rome pour cela. Alors un homme de plus, abandonné de tous ! Qu’est ce que la vérité ? Pilate semble avoir répondu à la question: Il s’en moque. Malgré l’absence de motif, il fait flageller Jésus et le condamne à mort. Ce qui l’a décidé est la peur de perdre sa place. Les juifs ont insinué qu’il n’était pas un ami de l’empereur s'il laissait en vie, un homme qui se dit Roi des juifs. Pilate va alors se servir de Jésus, pour ridiculiser les juifs en faisant rédiger l’écriteau « Jésus roi des juifs ». Quand les juifs viennent réclamer sa modification, il les refuse, trop content de sa trouvaille. Il apparaît en fait parfaitement cynique. Rien ne l’émeut, pas même Jésus méconnaissable « Voici l’homme ».

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SIXIÈME STATION

Jésus couronné d’épine

Marc. 15,1719

Ils lui mettent un manteau rouge et lui posent sur la tête une couronne d’épines qu’ils ont tressée. Puis ils se mirent à lui faire révérences : « Salut, roi des Juifs. » Ils lui frappaient la tête avec un roseau, crachaient sur lui, et s’agenouillaient pour lui rendre hommage.

Scène paradoxale : à la fois scène de torture et de dérision et en même temps parfaitement juste. Il faut adorer Jésus qui souffre les humiliations, les crachats, les tortures amour pour nous. La mort est nécessaire à notre salut. Non les tortures ni les outrages C’est le signe de l’amour surabondant de Jésus. Adorons et rendons grâce. Mais adorons aussi Jésus Roi des juifs, adorons le couronné, même si c’est avec des épines, voyons son sceptre, même si c’est un roseau, avec les soldats, agenouillons nous pour lui rendre hommage, même si ces derniers le font par moquerie, Jésus est vraiment roi, il en porte les insignes. À travers ces gestes et ces attitudes outrageantes, la vérité est affirmée. Jésus porte tous les attributs du roi, il va pouvoir monter sur son trône : la croix.

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SEPTIÈME STATION

Jésus chargé de sa croix

Marc. 15,20-21a

Quand ils se furent bien moqués de lui, ils lui ôtèrent le manteau rouge, et lui remirent ses vêtements. Puis ils l’emmenèrent pour le crucifier.

Jésus fait connaissance avec l’instrument de son supplice qui est aussi celui de notre salut. Abîmé, meurtri, exsangue, à bout de force déjà, il est chargé de sa croix. Les soldats brutaux, profitent de leur force. Jésus est le faible, l’humilié. Mais leur pouvoir est illusoire et leur force passagère. Jésus sera vainqueur. Dans cette scène, Jésus est vraiment l’esclave. Il porte sa croix, « travail » d’esclave. C’est l’humiliation suprême. Il est courbé sous le bois de la croix. Sous les outrages, il est roi, crucifié, il est sur son trône. Là, il est seulement le serviteur. Même si subsiste la couronne d’épine qui rappelle qu’il n’est pas un condamné comme les autres.

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HUITIÈME STATION

Jésus aidé par le Cyrénéen

Marc. 15,21

Et ils réquisitionnent, pour porter la croix, un passant, Simon de Cyrène, le père d’Alexandre et de Rufus, qui revenait des champs.

Jésus est si faible qu’il ne peut porter sa croix. Il a besoin de Simon. Il a besoin de de nous. Simon n’a pas le choix. Il se retrouve, lui, innocent à porter la croix du condamné, Alors que l’instant est solennel. C’est le moment injuste pour Jésus qui lui aussi est innocent. Prenons conscience de tant d’injustice. Ceux qui portent la croix sont innocents. Les soldats qui les accompagnent sont les vrais coupables. La situation est inversée. Mais la situation se renverse, car si l’évangéliste Marc connaît Alexandre et de Rufus, c’est qu’eux mêmes, à la suite de leur père Simon, sont devenus chrétiens et sont connus de la communauté chrétienne. À travers cette simple mention, c’est la victoire du Christ qui est annoncée. Le pouvoir des soldats est illusoire, la force est vaine. L'humilité et la faiblesse triomphent.

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NEUVIÈME STATION

Jésus rencontrant les femmes

Évangile selon saint Luc. 23,27-28.31

Le peuple, en grande foule, le suivait, ainsi que des femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur Jésus. Il se retourna et leur dit : « Femmes de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi ! Pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants ! Car si l’on traite ainsi l’arbre vert, que deviendra l’arbre sec ? »

Cette foule c’est celle des disciples, celle de ceux qui croient en Jésus, c’est le petit reste d’Israël. Elle nous préfigure. Elle pleure sur les souffrances de Jésus alors qu’elle devrait pleurer sur ses péchés. Ce ne sont pas les Juifs qui mettent Jésus à mort Ce ne sont pas les Romains qui mettent Jésus à mort. Ils sont des acteurs que les circonstances ont mis là. Nous tous, sommes responsables de la mort de Jésus et de ses souffrances, par notre péché Ne reportons pas sur les autres la responsabilité de la mort de Jésus. Ne soyons pas comme les femmes de Jérusalem qui ne se lamentent pas sur ce qu’il faut. Ne nous laissons pas enfermer dans notre affectivité et nos bons sentiments, regardons nous en face et convertissons nous !

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DIXIÈME STATION

Évangile selon saint Marc. 15,24

Alors ils le crucifient, puis se partagent ses vêtements, en tirant au sort pour savoir la part de chacun.

Jésus est enfin sur la croix. Nous y sommes arrivés avec lui. Le dénouement approche. Notre lassitude devant cet interminable chemin de souffrance semble voir la fin. Jésus est sur son trône. Il n’est plus courbé sous le poids de nos péchés. Il est dressé à la face du monde. Il est « désigné » roi. Mais il est aussi maintenant nu, dans la tenue de l’esclave. Jésus est bien Roi et serviteur. Nous levons maintenant les yeux vers lui comme on levait les yeux vers le serpent d’airain. C’est de la Croix que vient le salut. Les soldats ne se rendent compte de rien. Alors que l'instant est solennel. C'est le moment le plus important de l’Histoire de l’Humanité. C’est l’heure du Salut. Les soldats, eux, jouent aux dés, les dépouilles de Jésus, misérables bouts de tissus ensanglantés. Alors que le sort de l'humanité est en jeu, que la vie éternelle va être obtenue, ils cherchent à gagner quelques linges dérisoires.

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ONZIÈME STATION

Jésus et le bon larron

Évangile selon saint Luc. 23,39-43

L’un des malfaiteurs suspendus à la croix l’injuriait: « N’es-tu pas le Messie ? Sauve- toi toi-même, et nous avec ! » Mais l’autre lui fit de vifs reproches : « Tu n’as donc aucune crainte de Dieu ! Tu es pourtant un condamné, toi aussi ! Et puis, pour nous, c’est juste : après de ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons. Mais lui, il n’a rien fait de mal. » Et il lui disait : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras inaugurer ton Règne. » Jésus lui répondit : « Amen, je te le déclare, aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. »

Jésus est sur son trône avec à sa droite et à sa gauche ceux pour qui, les places ont été retenues. Le Tentateur est de retour. C’est son heure. Il était déjà présent à Gethsémani. Le voilà à nouveau. Cette fois, il passe par le condamné qui lui dit « sauve toi ! » Pourtant la victoire de Jésus est déjà présente, à travers l’autre condamné quand le Christ lui dit : « Tu seras en paradis ». La porte est ouverte. La victoire de Jésus sur la mort est déjà là. Le Tentateur vient de livrer son dernier combat et il l'a perdu. Jésus est victorieux même s'il agonise. Il est reconnu comme roi. Son règne a commencé sur la Croix. Le calvaire est la salle du trône du Christ.

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DOUZIÈME STATION

Jésus, sa Mère et Jean

Évangile selon saint Jean. 19,26-27

Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. » Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui.

Dans cette scène s'expriment tout l'amour, toute la tendresse du Christ. Jésus se préoccupe du destin de sa mère, il la confie à Saint Jean. Toute la délicatesse de Jésus apparaît à ce moment. Cette scène nous montre également l’enracinement de Jésus, dans l’humanité. Il se soucie de l’avenir matériel de sa mère, veuve, sans autre enfant. Jésus donne aussi sa mère, à Jean, le disciple qu’il aimait. À travers lui il donne à chacun de nous, Marie, comme mère. Avec sollicitude, elle veille sur chacun d’entre nous. Marie, présente au pied de la croix, est aussi aux côtés de Jésus, dans la gloire. Aussi, elle intercède pour nous, de manière efficace, dans la gloire divine. Jésus est toujours sur son trône mais il y a deux personnes nouvelles à droite et à gauche, deux familiers, deux proches. La Vierge Marie, conçue sans péché et Jean, celui que Jésus aime. Ils ont pris la place des deux larrons. Pour entrer dans la gloire et siéger à la droite et à la gauche de Jésus, de larrons que nous sommes, il nous faut devenir sans péché comme la Vierge Marie ce qui nécessite une transformation qui ne peut être opérée que par Dieu et il nous faut aimer et être aimé, comme Jean.

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TREIZIÈME STATION

Jésus mourant sur la Croix

Évangile selon saint Marc. 15,34.36-37

Et à trois heures, Jésus cria d’une voix forte : « Éloï, Éloï, lama sabactani ? », ce qui veut dire : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » L’un d’eux courut tremper une éponge dans une boisson vinaigrée, il la mit au bout d’un roseau, et il lui donnait à boire en disant : « Attendez ! Nous verrons bien si Élie vient le descendre de là ! »Mais Jésus, poussant un grand cri, expira.

Le monde bascule à ce moment à cet instant précis. Le rideau du Temple se déchire. Il y a des tremblements de terre. Le ciel s’est obscurcit. L’Ancienne Alliance est rompue. Le Temple est ébranlé et va être détruit. La mort de Jésus concerne tout l’univers et l’humanité. Le cours de l’Histoire est changé. Une dernière fois à travers « Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m’as tu abandonné ? » le Tentateur se manifeste. Mais la présence des cataclysmes montre sa défaite. Jésus dit sa soif. À travers sa plainte, c’est toute sa souffrance qui s’exprime, souffrance physique mais aussi morale. Jésus a soif de notre salut. Il a soif de nous voir dans la gloire. Sa mort est notre passage vers une autre vie. C’est une nouvelle naissance. du sabbat commencent à briller. Dans les douleurs de la Passion, Jésus nous enfante à la vie éternelle. Quelle disparité avec les réactions des témoins qui ne comprennent rien à ce qui se passe ! Adorons tant d’amour manifesté par tant de souffrance ! Contemplons l’ampleur du salut qui vient de s’accomplir à travers (ce dernier souffle rendu au Père.

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QUATORZIÈME STATION

Jésus mis au tombeau

Évangile selon saint Marc. 15,46

Joseph d’Arimathie acheta un linceul, il descendit Jésus de la croix, l’enveloppa dans le linceul et le déposa dans un sépulcre qui était creusé dans le roc. Puis il roula une pierre contre l’entrée du tombeau.

Après l’hostilité des soldats et les moque ries de la foule, les amis de Jésus se rassemblent autour de Marie. C’est l’Église qui est entrain de naître et qui, timidement, se réunit autour de Marie, pour rendre un dernier hommage à son Seigneur. Avec beaucoup de soins, son corps précieux est descendu de la croix. Avec Joseph d’Arimathie, la Vierge Marie, saint Jean et les autres, contemplons le corps souffrant de Jésus. Son corps, garde mémoire de chacun des outrages de la Passion. Son corps, garde mémoire de tant d’amour pour nous. Les plaies de Jésus sont les signes de l’amour infini qu'il nous donne. Ressuscité, ce sont ses plaies qui le feront reconnaître. Maintenant avec Marie, Nicodème et les saintes femmes, essayons de réparer les outrages. En accomplissant les soins mortuaires, ils veulent compenser toute la haine qui s’est déversée sur le corps de Jésus. Par leur amour, ils veulent réparer la haine. L’amour prend, alors, le pas sur la haine. Les lumières du sabbat commencent à briller. Elles annoncent la victoire sur la mort. Le sabbat va être le grand repos, comme toujours, mais au matin de Pâques, le monde va être recréé. Le Christ va sortir victorieux de son tombeau. Aussi ce tombeau où Jésus est déposé, est il également le signe de notre espérance. Maintenant avec Marie, contemplons les plaies de Jésus. Ce sont elles qui permettent à Thomas de reconnaître son Seigneur et son Dieu. Avec Jésus suivons ce chemin de Croix : il mène à la Résurrection.

Extrait de France Catholique n°3154, du 27 février 2009

10 avril 2009

Le Chemin de la Croix avec la Vraie Vie en Dieu

Le Chemin de la Croix

Méditations tirées de La Vraie Vie en Dieu


Je suis Dieu, créature, suis-Moi à Mes Stations du Chemin de Croix. Désire-Moi seulement à chaque Station, Je suis à chacune d'elles. J'y serai et Je te veux là. Je veux que tu t'y agenouilles. - Seigneur, je ne sais pas ce que Tu veux dire! Quelles stations? (29 mai 1987)

1

Première station

Jésus est condamné à mort par Pilate

(Mt 27 26; Mc 15 15; Jn 19 16)


Bientôt, et c'est votre bientôt, lorsque vous serez couverts de votre propre sang, Moi, alors, en tant que Juge, Je vous rappellerai le sang que vous portiez sur vos mains pour avoir interdit à tant d'âmes de recevoir Mes grâces à travers ce Rappel de Ma Parole. Vous êtes comme les Romains, Me couronnant d'épines journellement. Allez-vous Me dire alors comme Pilate: «je suis innocent de ce sang» et vous laver les mains dans l'eau parfumée? Vous refusez d'accepter l'antidote de la mort. Vous refusez de reconnaître Ma Parole donnée par Mon Saint Esprit, en vos jours... (19 janvier 1995)

2

Deuxième station

Jésus est chargé de Sa Croix

(Mt 27 31; Mc 15 20; Lc 23 26; Jn 19 17)


Ils M'ont lié les pieds avec des cordes et M'ont dit de marcher jusqu'à l'endroit où se trouvait Ma Croix. Ma fille, Je ne pouvais pas avancer puisqu'ils M'avaient lié les pieds. Alors ils M'ont jeté à terre et traîné par les cheveux jusqu'à Ma Croix. Ma souffrance était intolérable. Des parties de ma chair qui pendaient après la flagellation ont été arrachées. Ils ont desserré les liens de Mes Pieds et M'ont donné des coups de pieds pour que Je Me relève et que Je soulève Mon fardeau sur Mes épaules. Je ne pouvais pas voir où se trouvait Ma Croix car les épines qui avaient pénétré ma Tête me remplissaient les Yeux de Sang qui coulait sur Mon Visage. Alors, ils ont soulevé Ma Croix, l'ont posée sur Mes épaules et M'ont poussé vers la porte. Ma fille, oh! comme elle était lourde, la Croix que J'ai dû porter! J'ai avancé à tâtons vers la porte, guidé par le fouet derrière Moi. J'essayais de voir Mon chemin à travers Mon Sang qui Me brûlait les Yeux. (9 novembre 1986)


La croix que tu auras à porter est Ma Croix de Paix et d'Amour, mais pour porter Ma précieuse Croix, Ma fille, tu devras te sacrifier beaucoup, être forte et porter Ma Croix avec amour. Tu la partageras avec Moi et tu partageras Mes souffrances.

3

Troisième station

Jésus tombe pour la première fois


Je Me suis redressé avec peine. Les foules s'étaient déchaînées. Je ne voyais aucun ami autour de Moi; aucun n'était là pour Me consoler. Mon agonie semblait augmenter et Je suis tombé à terre. (9 novembre 1986)

4

Quatrième station

Jésus rencontre Sa Sainte Mère


Je suis venu dans ce Saint Coeur, image et ressemblance de Mon Sacré-Coeur, pour devenir le Dieu-Homme afin que Je suive Ses pas et que, plus tard, Elle suive les Miens. J'ai dit qu'Elle et Moi avons tout partagé jusqu'à la Croix; Notre Union était si intimement parfaite que Nous n'avions pas besoin de parler, car la seule et unique expression était dans Nos Coeurs. Mes paroles et Mes pensées n'avaient pas besoin de lui être transmises en Mon absence; dans le suprême pouvoir de Mon Saint Esprit, tout était connu d'Elle; dans Son Coeur virginal, tout était connu d'Elle, puisqu'Elle possédait Dieu et que Dieu La possédait. (25 mars 1996)

5

Cinquième station

Jésus est aidé par Simon de Cyrène

(Mt 27 32; Mc 15 21)


Craignant que J'expire avant la Crucifixion, les soldats ordonnèrent à un homme appelé Simon de porter Ma Croix. Ma fille, ce n'était pas là un geste de bonté, ni de compassion, mais pour M'épargner pour la Croix. [...] Porte Ma Croix, Vassula, porte-la pour Moi. (9 novembre 1986)


Laisse-Moi déposer Ma Croix sur toi de nouveau; soulage-Moi de Mon fardeau; laisse-Moi me reposer. Je veux que tu la porte pour Moi parce que J'ai confiance en toi; [...] ici, maintenant, Je te confie Ma Croix; tu verras bientôt combien lourde est Ma Croix; Je reviendrai plus tard t'en décharger.

6

Sixième station

Véronique essuie la Face de Jésus


Je Me suis laissé couronner d'une couronne d'épines, Je leur ai permis de se moquer de moi et de cracher sur Ma Sainte Face (3 mars 1989) J'ai alors senti quelqu'un qui essuyait Mon Visage. (9 novembre 1986) Vassula, oui, regarde Ma Face. De M'avoir seulement regardé, cela Me console. Dis-leur qu'il faut si peu pour Me consoler. Viens Me louer en M'aimant. (7 juin 1987)


Si seulement vous saviez comme Je suis prêt à pardonner les crimes de votre ère, pour un seul regard affectueux porté sur Moi, un moment de regret, un soupir d'hésitation, une légère reconsidération. Un sourire à Ma Sainte Face et Je pardonnerai et J'oublierai. Je ne regarderai même pas Mes Plaies. J'effacerai de Ma vue toutes vos iniquités et vos péchés, n'auriez-vous même qu'un instant de regret, et tout le Ciel célébrerait votre geste, car votre sourire et votre regard affectueux seront reçus par Moi comme de l'encens, et ce léger instant de regret sera entendu par Moi comme un nouveau cantique. (29 août 1989)

7

Septième station

Jésus tombe pour la deuxième fois


J'aime tous ceux qui tombent et qui viennent à Moi en demandant pardon. Je les en aime davantage. Je ne les repousserai jamais, même s'ils tombent des milliers de fois [...] Je ne te laisserai pas tomber, Je serai près de toi pour te soutenir. (30 janvier 1987)


Je t'aime et Je te soutiendrai dans tes chutes, Je ne te laisserai pas te perdre. (15 mai 1987)

8

Huitième station

Jésus console les femmes de Jérusalem

(Lc 23 27-32)


Des femmes saisies d'angoisse se sont avancées pour laver Mon Visage tuméfié. Je les entendais pleurer et se lamenter. Je les ai senties. «Soyez bénies, ai-Je dit, Mon Sang lavera tous les péchés de l'humanité. Regardez, Mes filles, le temps de votre salut est arrivé.» (9 novembre 1986)


Malheur à ceux qui porteraient toujours leur péché, lové en eux comme on porte un enfant, lorsque Mon Jour viendra! (2 juin 1991)


Alors tous les maîtres de la terre, les gouverneurs et les commandants, les gens riches et les hommes d'influence, la population entière, esclaves et citoyens, s'enfuiront dans les montagnes, se cacher dans les cavernes et parmi les rochers. Ils diront aux montagnes et aux rochers: «tombez sur nous et cachez-nous de Celui qui siège sur le Trône et de la colère de l'Agneau (3 mars 1992)

9

Neuvième station

Jésus tombe pour la troisième fois


Mon Coeur se remplit de compassion pour ta misère et tes chutes. (31 mai 1987)


Aujourd'hui, Je pose cette question à ceux qui refusent cette révélation: «est-il contraire à Ma Loi, dans votre ère, de sauver Ma création de la chute par Mes Oeuvres Providentielles d'aujourd'hui?» (2 janvier 1988)

10

Dixième station

Jésus est dépouillé de Ses vêtements

(Mt 27 35; Mc 15 24; Lc 23 34; Jn 19 23-24)


Arrivés sur le Mont, ils M'ont jeté à terre, M'ont arraché Mes vêtements et M'ont laissé nu pour M'exposer à la vue de tous. Mes blessures se sont rouvertes et Mon Sang coulait à terre. Les soldats M'ont présenté du vin mêlé à du fiel. Je l'ai refusé, car J'avais déjà au fond de Moi l'amertume que M'avait donnée Mes ennemis. (9 novembre 1986)


Tes vêtements, Mon enfant, rouleront dans ton sang et cela, également, sera l'évidence que tu viens de Moi. C'est pour cela que tu es née, et ton acceptation fait Mon délice parce qu'au travers de tes souffrances, J'en sauverai beaucoup. (25 octobre 1995)

11

Onzième station

Jésus est mis en Croix

(Mt 27 35+55; Mc 15 24; Lc 23 33+49; Jn 19 18)


Ils m'ont vite cloué d'abord les Poignets et, après avoir laissés les Clous Me fixer à Ma Croix, ils ont étiré Mon Corps brisé et M'ont transpercé les Pieds avec violence. Ma fille, ô Ma fille, quelle souffrance, quelle agonie, quel torture de Mon Âme. Abandonné par Mes bien-aimés, renié par Pierre, sur lequel J'allais fonder Mon Église, renié par le reste de Mes amis, laissé tout seul, abandonné à Mes ennemis, J'ai pleuré. Mon Âme était remplie de douleur. (9 novembre 1986)


Je leur ai permis de Me crucifier - tout cela par Amour pour vous. Ô enfants du Crucifié! Comment pouvez-vous oublier tout ce que J'ai fait pour vous? La Sagesse est descendue, pour être saisie par contrainte et jugement. J'ai été méprisé et rejeté par les hommes pour porter vos souffrances. J'ai été cloué sur le Bois pour vous libérer. Je leur ai permis de Me transpercer afin de vous délivrer. J'ai accepté la mort la plus douloureuse pour que votre âme puisse vivre et partager Mon Royaume. J'ai laissé Mon Sang couler en Rivières pour que vous obteniez la Vie Éternelle. Pour l'amour de vous, Je me suis laissé considérer comme pécheur. (3 mars 1989)


Comment ne pouvez-vous pas vous aimer les uns les autres? Comment pouvez-vous M'honorer, alors que vous choisissez et que vous rejetez?

12

Douzième station

Jésus meurt en Croix

(Mt 27 50; Mc 15 37; Lc 23 46+49; Jn 19 30)


Les soldats ont dressé Ma Croix et l'ont posée dans le trou. J'ai contemplé les foules de là où Je me trouvais, en y voyant à peine de Mes Yeux tuméfiés. J'ai observé le monde. Je n'ai vu aucun ami parmi ceux qui se moquaient de Moi. Aucun n'était là pour Me consoler. «Mon Dieu! Mon Dieu! pourquoi M'as-Tu abandonné?» Abandonné par tous ceux qui M'aimaient. Mon regard s'est posé sur Ma Mère. Je L'ai regardée et Nos Coeurs ont parlé: «Je te donne Mes enfants bien-aimés pour qu'ils soient aussi tes enfants. Tu seras leur Mère.» (9 novembre 1986)


Vous vous rappelez lorsque J'étais sur la Croix? Quelles sont les paroles que J'ai dites? J'ai dit qu'Elle est aussi votre Mère; Elle vous aime et prend soin de vous. Abba donne à qui Il lui plaît; acceptez ce que Dieu vous donne. J'ai crié de Ma Croix. C'était Mon dernier grand cri que J'ai poussé quand J'étais encore dans la chair, un cri chargé de souffrance, de peine et d'amertume, résonnant des profondeurs de Mon Âme, perçant les hauteurs des Cieux. Il a ébranlé les fondations de la terre et a fendu en deux les coeurs de ceux qui M'aimaient comme il a déchiré le voile du Temple. Il a suscité de dévoués serviteurs à Ma suite, comme il a réveillé les morts de leurs tombes, renversant la terre qui les couvrait comme il a renversé le Mal. De forts tonnerres ont secoué les hauteurs même des Cieux, et tous les anges se sont prosternés en tremblant et M'ont adoré en silence. Ma Mère, debout toute proche de Moi, en entendant Mon Cri est tombée à genoux, couvrant son visage en larmes. Elle a porté ce dernier cri en Elle jusqu'au jour de Sa dormition... Elle a souffert... (29 avril 1987)


Tout s'accomplissait, le salut était proche. J'ai vu les Cieux s'ouvrir et tous les anges se tenaient droits, en silence: «Père, Je remets Mon Esprit entre Tes Mains. Je suis avec Toi maintenant.» (9 novembre 1986)


Je suis abreuvé d'amertume, souffrant toujours de toutes les iniquités du monde, de la méchanceté, des sans-loi et de l'égoïsme. Mon Cri s'amplifie de jour en jour. J'ai été laissé seul sur Ma Croix, seul à porter les péchés du monde sur Mes Épaules, seul à souffrir, seul à mourir, versant Mon Sang, qui a couvert la terre entière, vous rachetant, Mes bien-aimés. Ce même Cri est maintenant sur terre comme un écho du passé. Est-ce que Je vis dans l'ombre du passé? Mon Sacrifice a-t-il été en vain? Comment pouvez-vous ne pas entendre Mon Cri de la Croix? Pourquoi fermez-vous vos oreilles et Le faites-vous disparaître? (29 avril 1987)

13

Treizième station

Jésus est détaché de la Croix

(Mt 27 59; Mc 15 46; Lc 23 53; Jn 19 39)


Ne perds jamais courage, Je suis à côté de toi. Entre dans les Plaies de Jésus, entre dans Mon Coeur Douloureux et sens Ma Douleur. Sens combien Je pleure. Je viens à beaucoup, Je leur montre Mon Coeur, Je donne des signes en laissant Mes Images verser des larmes; J'apparais en divers endroits, mais les coeurs de Mes enfants sont recouverts d'une croûte épaisse, une couche d'incrédulité; ils ridiculisent ceux qui croient; la Parole de Dieu ne signifie rien pour eux; les appels de Dieu sont ignorés; ils prêtent peu d'attention à Nos avertissements. Personne ne veut écouter les Messages donnés par Dieu et prononcés de Sa Bouche. La foi de votre ère a disparu, balayée par l'intolérance, la perversion, la cruauté et l'ignominie. Combien est douloureux Mon Coeur Immaculé. Ma Main ne peut plus empêcher le Bras de Dieu de tomber sur vous. (6 août 1988)

14

Quatorzième station

Jésus est mis au tombeau

(Mt 27 60; Mc 15 46; Lc 23 53; Jn 19 41-42)


J'entends vous ressusciter de vos tombeaux et vous ramener à votre domaine, Mon Sacré Coeur. (10 avril 1990)


Et toi, Mon enfant qui Me lis ou M'écoutes, toi dont J'ai visité le tombeau et en qui J'ai fait entrer Mon Souffle, Je te dis: suis les traces de Mon Sang que Je laisse derrière Moi pour toi comme un signe, et si tu es arrêté et interrogé sur ton chemin par un passant, dis-lui que tu es Mon élève et Moi, ton Maître, et que tu es sur le chemin de témoigner un Christ crucifié, un Christ ressuscité; et lorsque tu seras arrêté par un marchand, prends garde à sa malhonnêteté, prends garde qu'il n'échange pas la Croix que Je t'ai donnée contre une soi-disant sagesse corrompue. Sans un son, sans un mot, embrasse avec plus de ferveur que jamais la barre au travers de tes épaules et suis les marques de Mon Sang, et elles te mèneront à Moi. Et si l'un d'entre-eux engage des poursuites contre toi, ne te couvre pas le visage contre les insultes ou les coups, mais offre aussi ton dos afin qu'ils te reconnaissent par tes plaies. Laisse celles-ci être une parfaite imitation de Mes Plaies car elles te seront infligées par ceux-là même qui M'ont frappé Moi, ton Maître. Et alors, le Signe du Fils de l'Homme apparaîtra dans les cieux, une grande lumière sera vue dans vos ténèbres car Moi, le Saint des Saints, J'entends vous sauver pour l'amour de Mon Nom. (22 octobre 1990)


Viens, Mon enfant, toi qui M'écoutes ou Me lis. J'ai à nouveau montré Mon Amour pour toi dans ce témoignage. Ne dis pas que Je suis trop loin pour aimer car à cet instant-même, Mes Yeux sont sur toi avec une spéciale tendresse et une affection que tu ne pourras jamais comprendre pleinement. Devrais-Je revenir pour te racheter, rien que pour toi seul, sans la moindre hésitation, Je viendrais répéter Ma Passion, pour toi seul! Maintenant, Me crois-tu lorsque Je te dis qu'un homme ne peut avoir de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis? Je te dis tout cela afin que tu puisses trouver la paix dans Mon Sacré-Coeur, afin que tu puisses trouver la Vraie Vie en Moi, afin que tu puisses trouver le véritable amour et le repos en Moi, ton Dieu. Je sais que tu es faible, Mon enfant, mais ta faiblesse attire Mon Omnipotence. Peux-tu saisir ce que Je dis? Je dis: la paix soit avec toi! Je suis la Victime d'Amour qui te parle. Je suis Celui qui t'ai donné ce témoignage d'Amour comme un rappel de Mon Amour. Absorbe-Moi et permets-Moi de t'envahir. Sens comme Mon Coeur languit pour un retour d'amour! Ne Me résiste pas. Viens à Moi tel que tu es, viens boire l'épanchement de Mon Coeur et tu voudras en boire plus. Oh! tant d'entre-vous se sont écartés de la Vérité et sont partis dans tous les sens. La Vérité est AMOUR. Je suis la Vérité. Soyez témoins de la Vérité. Recevez le Saint Esprit de Vérité, recevez le Saint Esprit de Grâce. Je vous bénis tous, laissant Mon Soupir d'Amour sur vos fronts. Soyez un sous Mon Saint Nom. (22 octobre 1990)

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Vassula Ryden et la Vraie Vie en Dieu

Depuis le 28 novembre 1985, Vassula Rydén reçoit des messages du Ciel. D'abord approchée par son ange gardien, elle est préparée à sa rencontre avec Dieu. Viendront une somme considérable de messages, du témoignage de l'amour de notre Dieu pour Ses créatures. Le Seigneur nous réaffirme Sa Parole en la fin des temps, pose le constat de l'état de notre monde, de notre Foi, nous confirme tant et tant de choses sur les apparitions de notre Sainte Mère, les saints et encore une multitude de thèmes que vous pouvez trouver sur le site multilingue. Des centaines de milliers de personnes ont été profondément marquées par ces messages déjà traduits en plus de quarante langues. Cette oeuvre considérable constituée de plusieurs volumes, a été intitulée par notre Père Bien Aimé Lui-même : « la Vraie Vie en Dieu » De nombreux évêques, prêtres et théologiens croient à l'authenticité des messages donnés à Vassula : c'est vraiment Dieu qui, à travers elle, s'adresse à chacun de nous, envoie à toute l'humanité une véritable lettre d'amour, dans un temps où elle a désespérément besoin d'être guidée par Lui. La mission principale qu'a reçue Vassula est l'unité des chrétiens, c'est vraiment une grave offense que d'avoir divisé le Corps mystique du Christ qui est l'Église en autant de morceaux. C'est par ailleurs l'oeuvre à laquelle s'est attaché Sa Sainteté Jean-Paul II dès les premiers instants de son pontificat. Ainsi, Vassula est Grecque-Orthodoxe et appelle aux travers des messages du Père, du Fils, du Saint Esprit, de la Sainte Vierge à ce que les chrétiens, tous les chrétiens, se rassemblent sous l'autorité du successeur de Pierre. Le Seigneur a promis que si les catholiques et les orthodoxes unifiaient leur date de Pâques, Il ferait le reste, question toujours pendante à ce jour. Le Seigneur a choisi Vassula pour son ignorance, la plus nulle des nulles comme Il aime à lui rappeler, nous signifiant ainsi que quiconque peut aller vers Lui, quels qu'aient été son passé, ses péchés, son refus de Dieu. « Venez à moi, je vous relèverai et je vous renouvellerai ! » Nous dit le Seigneur.


Publication des messages sous Nihil Obstat et Imprimatur


Janvier 2006


Les messages sont publiés pour la première fois en un seul volume sur papier bible et en Anglais. Pour cela ils sont revêtus du Nihil Obstat de Monseigneur Felix Toppo, S.J., D.D., Evêque de Jamshedpur, Censor Liborum du 28 novembre 2005 et de l'Imprimatur de Monseigneur C. Argüelles, D.D., STL, Archevêque de Lipa du 28 novembre 2005. Le 24 Novembre 2005, Monseigneur Toppo a préfacé le recueil des messages par ce texte (original en Anglais) : J'ai lu tous les livres de la Vraie Vie en Dieu et médité leur contenu. Je crois réellement que les livres contiennent le Divin Dialogue de la Sainte Trinité, de Notre Sainte Mère et des Anges avec toute l'humanité au travers de Vassula Rydén. Je n'y ai trouvé aucune objection et rien de contraire à la foi et la morale de l'authentique autorité de l'Eglise. Lire ces livres et méditer leur contenu est une bénéfice spirituel pour tous. Je recommande ces livres à chaque Chrétien.


Felix Toppo, S.J., D.D.

Evêque de l'Eglise catholique Romaine de Jamshedpur, Inde

le 24 novembre 2005.

Avant cette date, certains opposants hargneux mettaient en avant la notification émise par la Congrégation pour le Doctrine de la Foi, opposant auquels le Cardinal Ratzinger (aujourd'hui le Pape Benoît XVI) avait déjà répondu : Les messages de la Vraie Vie en Dieu ont fait l'objet d'une notification de la part de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi en 1995, mise en garde non fondée, Vassula n'ayant pu s'exprimer et n'ayant pas été interrogée en aucune manière. (Voir la déclaration du Préfet de la Congrégation, le Cardinal Ratzinger, aux Évêques du Brésil et à Guadalajara) Depuis, les choses ont considérablement évoluées : Modification par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi de la situation concernant la Vraie Vie en Dieu


Janvier 2005

Au cours de ces dernières années, une communication suivie a eu lieu entre la Congrégation pour la Doctrine de la Foi (CDF) et Vassula. Cette communication a modifié la situation établie à la suite de la Notification publiée par la CDF en 1995. Sur la demande du cardinal Joseph Ratzinger, Préfet de la CDF, le dialogue entre Vassula et la CDF a été publié dans le plus récent volume de l'oeuvre la Vraie Vie en Dieu. La publication de ce dialogue a été annoncée dans une lettre datée du 10 juillet 2004, signée du Cardinal Ratzinger lui-même, adressée à plusieurs Présidents de Conférences épiscopales catholiques qui avaient exprimé leur souci concernant Vassula et ses écrits. Le Cardinal désire que chacun lise les questions posées par la CDF à Vassula et les réponses qu'elle leur a apportées. Lorsque nous avons demandé au Cardinal Ratzinger, "que répondra votre bureau si quelqu'un demande si la notification est toujours valide ?", il a répondu : "La situation a été modifiée"


Lettre originale du Cardinal Ratzinger
traduction

Lettre du Sous-Secrétaire de la CDF
traduction

Commentaire par Mgr l'Archevêque Ramón C. Argüelles
traduction

Commentaire par le père Lars Messerschmidt


De nombreuses études ont été faites autour des messages de la Vraie Vie en Dieu, comme par le très modeste mais néanmoins très réputé Abbé Réné Laurentin. La parole du Seigneur étant gratuite, elle est bien évidemment disponible en ligne dans son intégralité. Un des fruit de l'oeuvre a été la création des Beth Myriam (qui veut dire : les maisons de Marie et sont des maisons de charité) destinées à servir des repas au pauvres dans plusieurs pays défavorisés. Les grâces autour de l'oeuvre de la Vraie Vie en Dieu sont innombrables : conversions, guérisons, visions... à la lecture de l'oeuvre, lors de réunions de témoignage, en visionnant les videos. Cette oeuvre est une véritable splendeur, un enseignement à partir du niveau zéro. Elle a été et demeure l'apprentissage de Vassula qui nous indique que son prénom doit être remplacé par celui du lecteur, le Seigneur S'adressant à chacun de nous. Il est indispensable de lire l'oeuvre dans l'ordre chronologique pour bénéficier de cet enseignement actuel, qui est à la portée de tous et s'adresse à nous tous, sans aucune exception ! Il est également vivement conseillé de lire les références bibliques lorsqu'elles se présentent au fil de la lecture pour une meilleure compréhension à la fois du message et de la partie des Saintes Écritures citée. Actuellement, notre Seigneur donne toujours ses messages à Vassula à l'intention de nous tous, il en sera ainsi jusqu'à la mort de Son prophète. C'est avec une joie non dissimulée et un enthousiasme sans bornes que nous vous invitons à vous ouvrir à ces messages, laissez vous pénétrer par la parole de Notre Seigneur. Il y a près de 2000 ans, les foules étaient suspendues au lèvres de Jésus leur parlant d'amour et d'espérance. Comme Il l'avais promis, Il est toujours au milieu de nous, Il nous guide à nouveau dans ce monde obscur comme, lorsqu'Il S'est fait homme, Il a vécu parmi Ses créatures. Ne ratez en aucun cas une réunion de témoignage qui se situerait près de chez vous ! Vous trouverez également de nombreuses autres informations en ligne chez www.vassula.org. Bonne lecture, ouvrez-vous aux grâces répandues par cette oeuvre et bienvenue en la Vraie Vie en Dieu ! Une lettre d'information est diffusée par e-mail avec une fréquence d'environ une parution par mois. Vous y trouverez toutes les informations utiles concernant l'actualité de l'oeuvre et les compte rendus des voyages de Vassula. Il suffit de s'inscrire en cliquant ici. Les champs Nom et Prénom sont facultatifs, merci simplement d'indiquer votre pays et bien sûr votre adresse e-mail.

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