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vierge marie
11 mai 2019

Le Mois de Marie Dominicain

Le Mois de Marie Dominicain

Marie honorée par les Saints et les Saintes de l’Ordre de Saint Dominique

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Douzième jour

Dévotion à l’Assomption de Marie

 

« Parmi toutes les fêtes que l’Église à instituées en l’honneur de Marie, on peut dire que l’Assomption est sa fête par excellence » (Père Louis de Grenade).

 

I. Parmi les nombreuses fêtes que la sainte Église consacre à honorer sous divers titres la Mère de Dieu, il est certain que, dans tous les siècles, celui qui est célébré avec le plus de joie et de dévotion, est le, jour de sa glorieuse Assomption. Les fidèles, selon un ancien usage, avaient coutume de se disposer et de se préparer à cette grande fête par des jeûnes et par d'autres saints exercices. Catherine de Sienne ne négligeait pas de se conformer à cet usage, et un jour, quelque temps avant la solennité, la Reine des Anges lui apparut et l'admit à l'honneur de voir comment dans le royaume du ciel, elle était assise sur un trône de gloire magnifique, à côté de son divin Fils. Cette expression à côté, signifie dans les saintes Écritures, la grandeur de la gloire destinée par le Christ à sa très pure Mère. Dans cette vision, elle vit clairement, entre le Fils et la Mère, s'élever une croix teinte de sang. Le jour de la fête arrivé, Catherine se trouva fort malade pour aller à l'église ; cependant le Seigneur voulut la consoler, car il lui fit voir les murs de la grande église qui porte le nom de l'Assomption, et ces murs ne pouvaient sans un miracle être vus de l'endroit où elle se trouvait. Catherine, à cette vue, leva les mains au ciel, rendit grâce au Seigneur d'avoir bien voulu la consoler en lui montrant l'église qu'elle ne pouvait visiter. Mais la bonté divine ne s'arrêta pas à cette faveur, elle lui fit entendre ; malgré l'éloignement, les harmonies des chants sacrés, qui, dans ces jours de fête, rendent plus joyeuses et plus magnifiques nos saintes cérémonies ; et lorsqu'elle entendit, comme si elle avait été présente, le prêtre chanter ces paroles : « Et le in Assumptione Beatæ Mariæ », elle fut tout à coup ravie en extase, et elle vit la bienheureuse Vierge, Notre Dame, qui l'admit à ses doux entretiens. (Vie de sainte Catherine de Sienne, par le Bienheureux Raymond de Capoue).

La très Sainte Vierge daigna aussi se montrer à la même sainte, ainsi qu'à sainte Catherine de Ricci, avec le même cortège d'esprits bienheureux qui l'accompagna au séjour de la gloire, et leur dévotion pour le mystère de l'Assomption s'en accrut grandement.

Le Bienheureux Aymon Taparelli avait toute sa vie honoré l'Assomption de Marie d'un culte spécial, Marie lui accorda la grâce de mourir le jour de cette fête, et il vit sa Souveraine, la divine Vierge, qui venait à sa rencontre, et il s'élança à sa suite pour prendre part à son glorieux triomphe.

À Arles, en 1240, il y avait un religieux nommé Guillaume, qui avait une grande dévotion à l'Assomption de Marie. Il tomba malade au commencement d'août, et son prieur le visitant avec les autres religieux, il leur dit avec une assurance et une confiance admirables : « Je sais bien que je mourrai de cette maladie la veille de l'Assomption ; mais je ne serai pas seul ; le Père Jean,n ce religieux était alors alité, me rejoindra le lendemain de la fête ». « Mais, comment le savez-vous, demanda le prieur ? » « C'est, répondit-il, qu'il me semblait que j'étais dans une grande barque avec d'autres religieux vêtus de blanc, qui me passaient dans l'autre monde. Alors je vis le Père Jean qui courait après moi. en me disant : « Attendez-moi, très cher Père, parce que je dois aller avec vous ». Cela s'accomplit en effet exactement comme il l'avait dit.

En 1698, le jour de l'Assomption, Benoîte Rencurel récitait pieusement dans sa chambre les litanies de la sainte Vierge, lorsqu'elle vit tout à coup apparaître, portée par quatre Anges, l'auguste Mère de Dieu. Pendant qu'elle la contemplait avec un extrême bonheur, elle l'entendit lui dire : « Ma fille, réjouissez-vous ; je vais vous faire voir de belles choses ». En même temps, deux Anges vinrent prendre Benoîte qui se sentit enlevée dans l'espace à la suite de sa bonne Mère. Comme saint Paul elle montait au ciel avec ou sans son corps. Elle ne put le dire... Marie était éblouissante et embaumait les airs, pendant que les Anges chantaient des cantiques ; les litanies de la passion trouvèrent place aussi dans leurs chants. Après un temps qu'elle ne put évaluer, Benoîte était au ciel : elle nageait dans les flots de lumière ; elle entendait d'enivrants concerts, en traversant les phalanges des bienheureux. Ceux- ci étaient tous vêtus de jeunesse, de beauté et de gloire. Ils se levaient par intervalles et se rasseyaient sur leur sièges magnifiques, en chantant les louanges de l'Eternel. Lorsque la Reine du ciel passait prés d'eux, ils la saluaient avec amour, en s'inclinant, et souriaient à sa compagne. Parmi ces bienheureux, Benoîte reconnut les deux directeurs qu'elle avait perdus, et qui venaient de temps en temps la visiter sur la terre. Elle eut aussi le bonheur de contempler dans sa gloire sa pieuse mère, qui la regardait avec une ineffable tendresse. La vue de ces âmes si chères lui fit éprouver le désir d'arrêter sa marche un instant ; elle voulait leur parler, mais Marie l'entraîna plus loin. Bientôt elle vit trois rangs de sièges ruisselants de lumière, et étagés les uns au-dessus des autres. Au rang le plus élevé sont les martyrs vêtus de rouge, lui dit sa divine conductrice ; viennent ensuite les vierges vêtues de blanc; et les couleurs variées distinguent au rang inférieur les autres bienheureux.

Plus loin et au centre du paradis, autant qu'elle put en juger, car tant de splendeurs l'éblouissaient, elle vit un trône plus élevé que tout le reste, et si éclatant, qu'elle ne put distinguer Celui qui y était assis... Marie s'arrêta devant ce trône, qu'une multitude d'Anges entouraient ; elle fit une profonde inclination, adora un moment en silence, et continua sa route dans les régions éternelles. Benoîte vit encore beaucoup de choses admirables, mais elle ne sut comment les exprimer. Cependant la nuit sur la terre touchait à son terme. Le même cortège qui avait enlevé au Laus sa sainte bergère la lui rendit. Benoîte rentra dans sa cellule un instant avant l'aube ; elle était tellement enivrée de consolations qu'elle passa quinze jours sans prendre aucune espèce de nourriture. Sa joie était trop vive pour qu'elle ne fût pas remarquée ; chacun se demandait quelle grande grâce elle avait reçue ; on la suppliait, mais en vain, de s'expliquer, lorsque son directeur, pour la gloire de Dieu, l'obligea de parler. Elle raconta alors, non sans beaucoup d'hésitation et d'embarras, ce qu'on vient de lire. (Vie de Soeur Benoîte).

Marie, à chaque anniversaire de sa glorieuse Assomption, accorde beaucoup de grâces à ses enfants vivants et morts. La veille de l'Assomption, la mère du vénérable M. Dufriche Desgenettes lui apparut et lui dit : « Sois tranquille sur mon sort, Desgenettes ; Dieu m'a fait grâce aujourd'hui. Les saints sacrifices que tu as offerts pour moi à l'heure de ma mort, m'ont beaucoup servi devant Dieu ».

A l'exemple de Saint Dominique, Saint Hyacinthe était un fervent serviteur de la glorieuse Vierge Marie. Prosterné devant son image nuit et jour, il ne cessait d'appeler ses bénédictions sur ses travaux par de ferventes supplications et d'abondantes larmes. Or il arriva qu'un jour il priait avec une dévotion extraordinaire devant l'image de sa bonne Mère, le jour de l'Assomption, dans l'église de Cracovie. Ravi en esprit, le saint contemplait avec bonheur la grandeur du Mystère de ce jour, et la gloire incomparable de l'auguste Mère de Dieu. Inondé de joie et de larmes, il laissait son esprit s'égarer pieusement dans la méditation, et son cœur s'enflammait du désir de l'éternelle béatitude. Pendant que, entraîné par un redoublement de ferveur, il supplie d'une voix mêlée de sanglots la divine Miséricorde de l’admettre au partage de la gloire des élus, tout à coup il voit descendre, du ciel sur l'autel de la Vierge, une éblouissante clarté. Au milieu de cette lumière céleste, le Reine du ciel lui apparaît et lui dit: « Hyacinthe, mon fils, réjouis-toi, car tes prières sont favorablement reçues de mon Fils, le Sauveur des hommes, et tout ce que tu lui demanderas en mon nom, il te l'accordera par mon intercession ». À ces mots, la divine Messagère fut élevée au ciel aux accords de la mélodie des Anges, laissant après elle l'écho d'une suave harmonie et l'odeur d'un parfum exquis, que la langue de l'homme, étrangère aux joies de l'éternité, est impuissante à redire. Profondément réjoui de cette vision céleste et des douces paroles de la sainte Vierge, le bienheureux Hyacinthe sentit sa confiance en Marie grandir d'une manière prodigieuse, à tel point qu'il obtenait de Dieu, sur-le-champ, tout ce qu'il lui demandait. Le saint révéla cette vision à deux de ses frères, sous le sceau du secret, les invitant à une grande dévotion envers la glorieuse Vierge, leur assurant qu'elle est la protectrice de l'Ordre et la consolatrice spéciale des enfants de saint Dominique.

Hyacinthe avait atteint sa soixante-douzième année ; tous ses désirs ne tendaient plus qu'à voir bientôt la dissolution de son corps, pour être avec Jésus Christ. Marie vint elle-même l'assurer qu'il mourrait, selon son désir, le jour de sa glorieuse Assomption, et que, par les mérites de sa sainte mort, elle éloignerait de lui les rigueurs de la condamnation portée contre tous les enfants d'Adam. Le jour de Saint Dominique, il tomba malade ; les progrès du mal furent rapides; la veille de l’Assomption il fit venir près de lui tous ses religieux et leur dit : « Mes bien-aimés fils, demain je vous quitterai pour aller où Dieu m'appelle. Les paroles que j'ai recueillies de la bouche de notre Père Saint Dominique, je vous les lègue comme un héritage sacré. Gardez la douceur du cœur et la mansuétude de l'esprit ; embrassez la charité et la dilection mutuelle, pratiquez la pauvreté ; c'est la le testament de l'éternel héritage. Puis il se tut. Le lendemain, il voulut assister à la récitation des heures canoniales et reçut les sacrements de l'Église, au milieu de tous ses frères qui pleuraient et adressaient à Dieu de ferventes prières.

Le saint avait les yeux fixés au ciel. Arrivé au verset de l'office : « Seigneur, j'ai espéré en vous, je ne serai pas confondu pour l'éternité ». Il versa une grande abondance de larmes, et son âme, pleine de joie et d'amour, s'envola au ciel, soutenue du secours puissant de Marie. Ainsi mourut celui que l'histoire a appelé l'Apôtre du Nord, le thaumaturge de son siècle.

 

II. La foi vive de Saint Hyacinthe lui faisait voir l'entrée glorieuse de Marie au ciel ; il entendait les saints et les esprits célestes s'écrier à sa vue : « Qui est celle-ci, qui s'élève du désert, si brillante de grâces et de vertus, et qui s'avance, appuyée sur son bien-aimé ? » (Cantique des Cantiques). Il voyait toutes les hiérarchies du ciel, tous les patriarches, les prophètes, les martyrs, les vierges, et tous les saints déposer à ses pieds leurs couronnes immortelles, en proclamant sa grandeur et ses louanges ; il voyait Dieu le Père l'appeler à partager sa puissance, le Fils sa sagesse, le Saint-Esprit son amour, et la sainte Trinité couronnant son front pur et radieux d'un diadème de douze étoiles, la proclamer Reine du ciel et de la terre, et ordonner aux Anges et à toutes les créatures de la reconnaître pour telle. Il contemplait dans un transport d'amour et de reconnaissance Marie Reine, mais Reine de clémence et de miséricorde, médiatrice du genre humain après Jésus-Christ et avec Jésus-Christ, intercédant sans cesse pour nous, plaidant pour nous, puisant à pleines mains dans les célestes trésors, et distribuant avec largesse les pardons, les bénédictions et les grâces. Et nous aussi, au souvenir de la gloire et de la puissance accordées à Marie, réjouissons-nous d'avoir au ciel une Mère si bonne et si puissante en même temps, et implorons-la avec une entière confiance. Mais n'oublions point que si la dignité de Mère de Dieu fut quelque chose de bien grand, ce ne fut point la ce que Dieu couronna dans Marie, mais sa fidélité à correspondre aux grâces qu'elle avait reçues ; voilà le moyen par lequel Elle est parvenue à un si haut degré d'honneur et de gloire : et si Saint Hyacinthe reçut de Marie des grâces si particulières, c'est qu'il fut avant tout un fidèle imitateur des vertus de Marie. Marchons sur ses traces, et alors nous pourrons demander à la Reine du ciel et de la terre, avec la certitude d'être exaucés, de nous secourir de tous les besoins de notre âme, de nous obtenir une bonne mort, et que nous quittions notre exil le jour de sa glorieuse Assomption, comme Elle l'a accordé à Saint Hyacinthe et à plusieurs autres Saints de notre Ordre.

Vierge puissante et miséricordieuse, demandez pour tous les grâces célestes ; demandez-les en particulier pour l'Ordre de Saint Dominique et pour votre indigente et indigne servante ; répandez dans mon âme toutes les vertus qui font aujourd'hui votre gloire. Faites que j'aime la vie cachée ; que je devienne humble, douce, modeste, pleine de piété ; que le divin amour possède de plus en plus mon cœur, qu'il le perfectionne, qu'il le sanctifie, et que j'expire dans ces saintes ardeurs. Faites enfin, ma divine Mère, que reçue par Vous dans la cité céleste, je puisse chanter à jamais : « Gloire, honneur, puissance, bénédiction à ma Mère pour jamais ! Amen ».

 

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10 mai 2019

Le Mois de Marie Dominicain

Le Mois de Marie Dominicain

Marie honorée par les Saints et les Saintes de l’Ordre de Saint Dominique

 

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Onzième jour

Dévotion au très Saint Coeur de Marie

 

« Ô Mère toute clémentes, que les blessures cruelles de votre tendre Coeur m’obtiennent une contrition sincère de tous mes péchés, mais surtout que votre Coeur désolé m’enseigne à fuir, à mépriser, à détester tout amour terrestre et passager ! » (Bienheureux Henri Suso).

 

I. Le vénérable abbé Dufriche-Desgenettes, du Tiers-Ordre séculier de Saint Dominique, avait une tendre dévotion au saint Cœur de Marie, et elle lui fit pour ainsi dire opérer des miracles. Nommé à la cure de Notre Dame des Victoires, dite des Petits Pères, située au milieu du quartier le plus affairé de Paris et le plus plongé dans les intérêts matériels, il éprouvait un vif chagrin de Voir son église déserte, les sacrements abandonnés ; car il n'y a rien de plus douloureux pour un zélé pasteur des âmes que de voir les efforts de son zèle paralysés par des dispositions sourdes d'impiété ou de malveillance, par l'opposition prononcée de quelques cœurs corrompus et la profonde indifférence religieuse des masses. Le vénérable pasteur, voyant l'inutilité complète de ses efforts, depuis quatre ans qu'il était dans cette paroisse, pensait à la quitter. Malgré lui, cette pensée occupait un jour son esprit en célébrant la Sainte Messe, lorsqu'il entendit ces paroles prononcées d'une voix solennelle : « Consacre ta paroisse au très Saint et Immaculé Cœur de Marie ! » Lorsqu'il eut fini de célébrer la Messe, le souvenir des paroles qu'il avait entendues lui revint, et craignant d'être le jouet de quelque hallucination, il s'efforça de l'écarter de son esprit, pensant que c'était une illusion, puis il s'agenouilla. Au moment même, - il était seul dans la sacristie, - il entend de nouveau prononcer bien distinctement ces paroles : « Consacre ta paroisse au très Saint et Immaculé Cœur de Marie ». Sa première impression fut un mouvement de stupéfaction : c'étaient les mêmes paroles, la même manière de les entendre, le même son. Pourtant il voulait encore essayer de douter de ce qu'il avait entendu, mais le sens intime lui disait : « Tu ne peux douter, tu as entendu deux fois ». Il prit la résolution de ne plus s'occuper de ce qui venait de lui arriver, de tâcher de l'oublier. Mais ces paroles : « Consacre ta paroisse au très Saint et Immaculé Cœur de Marie », se présentaient sans cesse à son esprit. Il rentra dans son appartement, et pour obéir à la pensée qui le poursuivait, il se mit à composer les statuts de l'Association de l'Archiconfrérie du très Saint Cœur de Marie. À peine eut-il tracé les premiers mots, que le sujet s'éclaircit à ses yeux et les statuts ne tardèrent pas à être rédigés. Quand la nouvelle association fut établie, M. Desgenettes eut la douloureuse satisfaction de la voir soumise à l'épreuve qui n'a jamais manqué aux œuvres vraiment entreprises pour la gloire de Dieu.

De toutes parts ou se déchaîna contre lui. Il n'ignorait rien de toutes ces attaques, et n'opposait à tous les obstacles qu'une invincible patience.

« Qu'on dise de moi ce qu'on voudra, disait-il souvent, peu importe ; ce n'est pas de moi qu'il s'agit ; ce n'est pas ici mon œuvre, c'est celle de la sainte Vierge, et elle saura bien la faire malgré eux ». S'il n'avait que du dédain pour les attaques qui lui étaient personnelles, il n'en était pas de même de celles qu'on dirigeait contre son œuvre. Son indignation trouvait alors des accents énergiques pour la défendre.

Les privilèges et nombreuses indulgences qu'elle a reçus des Souverains Pontifes, l'extension prodigieuse qu'elle a prise si rapidement dans toute la catholicité, les fruits immenses qu'elle a produits de toutes parts, jusque dans les pays les plus lointains, suffiraient pour y montrer le doigt de Dieu, si d'ailleurs elle ne portait tous les caractères d'une œuvre sainte qu'a suscitée la divine Providence pour réveiller, dans notre siècle si indifférent, la foi, l'espérance et surtout la charité des peuples, par la dévotion à Marie.

Peu de jours avant la mort de M. Desgenttes, un prêtre lui disait : « Vous aimez bien la Sainte Vierge, n'est-ce pas, monsieur le curé ? » Il répondit : « À juste titre ! » - « Vous avez beaucoup fait pour elle », - « Non, non, pas tout ce que j'aurais dû ». Il fut déposé dans un caveau creusé devant l'autel de la Sainte Vierge, juste à l'endroit où il avait entendu ces paroles : « Consacre ta paroisse au Saint et Immaculé Cœur de Marie ».

Il était un des premiers entré dans le Tiers Ordre de Saint-Dominique. Ses frères d'adoption lui payèrent le tribut d'une charitable et religieuse affection, en le revêtant après sa mort de ses habits sacerdotaux et du du Tiers-Ordre et en se relayant nuit et jour pour prier auprès de son lit, et dans la chapelle ardente. (Annales de l’Archiconfrérie de Notre Dame des Victoires, mois d’août 1834).

Le 15 janvier 1844, le Père Lacordaire voulut faire une consécration solennelle de son Ordre renaissant à la bienheureuse Vierge Marie, pour laquelle il éprouvait les sentiments de la plus filiale confiance. Après avoir célébré avec sa piété habituelle le saint sacrifice à l'autel de Notre Dame des Victoires, entouré de tous les frères du Tiers-Ordre, il offrit, plein de joie, à la sainte Vierge, un cœur d'argent où étaient gravés ces mots : « Consécration à Notre Dame des Victoires du rétablissent de l’Ordre et du Tiers-Ordre de Saint Dominique », le 15 janvier 1844. Avant d'être relaté dans la vie du Père Lacordaire, ce fait si touchant tub inséré dans les Annales de l'Archiconfrérie en août 1844. Le numéro de ces Annales qui en contenait le récit me tomba sous les yeux, à moi, pauvre jeune fille isolée dans les bruyères de la Bretagne. Cette lecture, qui me fit connaître le Tiers-Ordre de Saint Dominique, me fut, non-seulement une révélation, mais une lumière forte et soudaine qui me montrait avec une puissance irrésistible quel devait être désormais le but de ma vie. Des obstacles qui eussent été insurmontables pour ma seule faiblesse se dressaient de toutes parts devant moi ; mais Dieu combattait pour sa pauvre et faible créature, et d'une manière tout à fait imprévue, mais où son doigt divin se montra visiblement. Il arriva qu'après avoir servi sept ans comme Jacob, j'obtins ce qui pour moi était plus que Rachel pour Jacob, la ceinture si désirée du Tiers-Ordre, le 15 décembre 1851. Ô Cœur de Marie, toujours et toujours tous les biens me sont venus par vous, aussi toujours et toujours je veux vous aimer, dans le temps et dans l'éternité.

Le Père Marie-Augustin avait la plus touchante dévotion au saint Cœur de Marie ; il y faisait sa demeure habituelle, et c'est là sans aucun doute qu'il puisa toutes les admirables vertus qui brillèrent en lui d'un si vif éclat. Pendant sa dernière maladie qui l'enleva si prématurément a l'affection de tous ceux qui le connaissaient, il se réfugiait dans le saint Cœur de sa bonne Mère, et y devenait comme insensible aux cuisantes douleurs qui torturaient son corps. Lorsqu'on était bien loin de penser à sa fin, un de ses frères lui avait dit : « Vous, quand vous serez mort, on vous ensevelira auprès de l'autel de la sainte Vierge, tout près de votre bonne Mère ». Ces paroles se trouvèrent une prophétie ; Marie, non-seulement obtint à son dévoué serviteur de mourir le jour d'une de ses fêtes, mais encore d'aller se reposer au ciel sur son Cœur maternel le jour où l‘Église de la terre célèbre la fête de son Cœur très pur ; et par une disposition particulière de la Providence, le cœur du Père Marie-Augustin repose dans sa chapelle du Rosaire ; et ces deux cœurs qui se sont tant aimés ne seront plus séparés ni sur la terre, ni dans le ciel.

 

II. Permettez, mon Dieu, que la divine Marie ouvre son cœur à tous les enfants de Saint Dominique ; que tous y prennent part avec ses fidèles serviteurs ; qu'ils y goûtent la douceur de ce saint Cœur, source de paix, de miséricorde et d'amour ; que par l'imitation de ses vertus, ils louent et bénissent sur la. terre et pendant l'éternité votre puissance infinie qui a fait. le cœur de Marie si grand, si saint, si charitable, si admirable... Cœur très Saint de Marie Immaculée, Cœur le plus saint, le plus pur, le plus parfait que la main toute-puissante de Dieu ait formé dans une pure créature, Cœur qui avez aimé Dieu plus que tous les Séraphins, les Anges et les Saints ensemble, vous serez mon refuge dans mes afflictions, ma consolation dans mes peines, mon secours dans mes besoins ; vous m'obtiendrez, ainsi qu'à tous les enfants de Saint Dominique, d'accomplir en toutes choses les volontés de Jésus et les vôtres, avec courage et constance afin que nous méritions de paraître à vos yeux et à ceux de tous, des disciples de votre Cœur très Saint. Amen.

Notre Dame des Victoires, obtenez-nous la victoire contre tous nos ennemis ; victoire contre tous les maux temporels, victoire surtout contre nos passions, contre tous les ennemis de notre salut !

L'Église vous appelle la Vierge puissante, et qui pourrait douter de l'étendue de votre puissance près du Très-Haut, en voyant les grâces sans nombre dont vous êtes la dispensatrice ? Tour de David, vous êtes l'honneur et la gloire de la maison de David, vous êtes la puissance, la force et le rempart qui défendez à jamais l'Église de Jésus-Christ, votre divin Fils ; vous êtes le centre fortifié, le bastion imprenable d'où l'Église combattra victorieusement ses ennemis, jusqu'à la fin des temps.

Ô Marie, à cette heure solennelle, où les ennemis de l'Église redoublent de haine et d'astuce contre elle ; à ce moment de danger où tout semble prêt à s'écrouler dans l'abîme, ah ! nous portons nos espérances vers l'autel privilégié de votre Cœur Immaculé. Que votre puissante bonté détourne les coups de la justice céleste ; que les fléaux fuient loin de nous ; que les rois et les peuples ne tremblent plus devant les méchants, parce que vous avez le pouvoir d'anéantir leurs mauvais desseins et d'arrêter leurs triomphes ; et alors ceux que vous aurez sauvés s'écrieront dans le transport de leur joie : gloire à Notre Dame des Victoires !

 

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9 mai 2019

Le Mois de Marie Dominicain

Le Mois de Marie Dominicain

Marie honorée par les Saints et les Saintes de l’Ordre de Saint Dominique

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Dixième jour

Dévotion aux douleurs de la très Sainte Vierge Marie

 

« Ô Vierge bénie, comme l’amertume de la mer surpasse toute amertume, ainsi votre douleur surpasse toutes les autres douleurs » (Cardinal Hugues de Saint Cher)

 

I. Pour avoir la gloire du martyre, dit saint Thomas, il suffit qu'on obéisse jusqu'à s'offrir à la mort. Tauler a écrit que Marie passa sa vie dans une continuelle douleur, son cœur n'étant rempli que de tristesse et de peine. Entre autres significations, dit Saint Albert le Grand, le nom de Marie Signifie mer amère.

Autant l'âme est plus noble que le corps, autant la douleur de Marie surpassa celle des autres martyrs, ainsi que Jésus-Christ le déclara à sainte Catherine de Sienne. En outre, saint Antonin dit que les autres martyrs souffrirent en sacrifiant leur vie propre, au lieu que la sainte Vierge souffrit en sacrifiant celle de son Fils, qu'elle aimait encore plus que la sienne propre. Saint Albert dit en conséquence, que, comme nous sommes obligés à Jésus-Christ, à raison de sa passion soufferte pour l'amour de nous, ainsi nous sommes tous obligés envers Marie, à raison du martyre qu'elle voulut spontanément endurer pour notre salut, à la mort de son Fils.

Quand saint Vincent Ferrier parlait en chaire de la passion du Sauveur et des douleurs de Marie, la profonde émotion qu'il éprouvait rendait sa voix sympathique, et lui donnait une douceur qui attendrissait les cœurs et faisait verser des larmes. Ses paroles tristes et plaintives, entrecoupées de soupirs et quelquefois de sanglots excitaient une piété profonde, et une vive compassion.

Un jour, dans un sermon du saint sur la Passion, arrivé à ce moment où il est coutume dans l'Ordre de saluer Marie, il s'écria : « Ô Marie, nous ne vous saluons pas, car il ne convient pas de saluer une personne affligée ; la saluer serait augmenter sa douleur. Si nous vous saluions, vous nous diriez : « Pourquoi me saluer ? Pourquoi me dire bénie entre toutes les femmes et en compagnie de mon divin Fils ?... Hélas ! Je n'ai plus le bonheur de le posséder ; ils me l'ont pris, ils me l'ont crucifié, et la douleur la plus amère est au fond de mon âme ! » Alors le saint s'adressait au Fils au lieu de s'adresser à la Mère désolée.

Le jour de la Compassion, Marie apparut plusieurs fois au bienheureux François de Possadas, abîmée dans la douleur, telle qu'elle était au pied de la croix.

Le bienheureux Henri Suso méditait sans cesse sur la passion de Jésus, et il aimait à unir les douleurs de la Mère à celles du Fils. Il pensait que c'était un moyen de se rendre très agréable à Marie, car celui qui souffre se plaît à voir ses amis compatir à ses douleurs. Dans ses ferventes méditations, après avoir vu passer en esprit le cortège funèbre qui menait Jésus au Calvaire, il fixait ensuite ses regards sur la sainte Vierge ; quand il voyait passer devant lui cette pauvre Mère, et qu'il avait contemplé son visage tout bouleversé et abattu, sa pâleur, ses gestes attendrissants, le déluge de ses larmes, ses profonds soupirs et ses gémissements déchirants, il se prosternait par terre et embrassait la trace de ses pas, en disant : « Salve Regina, Mater misericordiæ ». Et, il la laissait passer ; puis se relevant il rejoignait Notre Seigneur, et montait avec Lui au Calvaire. Il se représentait Marie au pied de la croix, plaintive, inondée de larmes, et, par compassion pour ses mortelles angoisses, il lui tenait compagnie. Il lui semblait qu'en l'aimant il apporterait quelque soulagement à ses larmes amères. Il croyait que l'invoquer quand elle tient sur ses genoux Jésus descendu de la croix et qu'elle le voit mort pour nous, c'était un moyen infaillible d'obtenir d'elle toutes sortes de grâces.

Après les funérailles de Jésus-Christ, notre bienheureux imaginait le soir, pendant le Salve Regina des complies, un autre voyage spirituel pour consoler Marie, la ramener du Calvaire et la conduire à sa maison. « Ô bonne et tendre Mère ! lui disait-il pour la consoler, souvenez-vous que c'est par cette voie douloureuse que vous êtes parvenue au royaume d'amour où vous êtes maintenant une Reine toute-puissante, une Mère pleine de miséricorde, notre vie, notre douceur et notre espérance ! » Arrivée à la porte de Jérusalem, il contemplait Marie entrant dans la ville, tombant en défaillance, tout inondée du sang qui avait découlé des plaies de son Fils crucifié. Son imagination le conduisait jusqu'à la porte de la maison de Marie, il la saluait encore humblement par ces paroles : « Ô clemens ! Ô pia ! Ô dulcis Virgo Maria ! » il la suppliait de vouloir bien le défendre des assauts de l'ennemi et le sauver à l'heure de la mort. Après avoir ainsi loué la clémence, la bonté, la douceur de cette Mère de toutes les grâces, il lui disait adieu, et la laissait se retirer dans sa maison.

La dévotion qu'avait pour les douleurs de Marie le Père de Montfort ne lui permettait pas de voir sans un vif chagrin l'état de dégradation dans lequel se trouvait une chapelle dédiée à Notre Dame de Pitié. Par ses soins elle fut restaurée ; derrière le tabernacle il éleva une grande croix, au pied de laquelle il mit un beau tableau de la sainte Vierge, tenant le corps mort de son divin Fils sur ses genoux. Il entoura l'autel d'une balustrade sur laquelle il plaça les statues des saints qui ont assisté à la passion de Jésus Christ. Cette image de la sainte Vierge est très remarquable ; personne ne put savoir d'où elle était venue. On la porte tous les lundis de la, Pentecôte dans une procession solennelle.

La fête de la Compassion, ou des douleurs de Marie, se célébrait dans l'Ordre avant même qu’elle fût universellement étendue à toute l'Église, par le pape Benoît XIII, dominicain.

On peut dire que l'Ordre des Servites, consacré particulièrement à honorer les douleurs de Marie, doit sa naissance à l'Ordre de Saint Dominique ; car saint Philippe Benizi, s'étant retiré dans une solitude, et ignorant encore les desseins de Dieu sur lui, la très Sainte Vierge apparut à saint Pierre, martyr dominicain, et lui ordonna d'aller trouver Philippe et de l'engager à fonder un Ordre destiné à honorer spécialement ses douleurs, et nul doute que saint Pierre n'ait guidé Philippe dans cette entreprise.

Mgr Melchior Garcia San Pedro, de l'Ordre de Saint Dominique, évêque du Tongkin central, où il a souffert un cruel martyre le 28 juillet 1858, à l'âge de 37 ans, avait la plus tendre dévotion pour la sainte Mère de Dieu, et il estimait cette dévotion plus que toutes les autres. En vrai enfant de saint Dominique, il récitait tous les jours, malgré ses accablantes occupations, le saint Rosaire, en méditant sur les quinze mystères qui le composent ; chaque jour, en outre, il méditait pendant deux heures sur les humiliations du Fils de Dieu. « Rien ne me donne plus de consolations, disait-il, que la vue de mon Dieu devenu homme de douleurs et victime de propitiation pour nos péchés. Il passait plusieurs heures la nuit dans l'exercice de la contemplation. Il honorait le saint nom de Marie par la récitation des cinq psaumes consacrés à son honneur ; ce nom si doux était répété dans toutes ses lettres. Lorsqu'il prêchait, il ne manquait jamais d'exhorter son auditoire à la dévotion envers la Mère de Dieu, et Marie était le principal sujet de ses conversations. Mais ce qui attendrissait particulièrement son cœur, c'était le souvenir des douleurs de cette divine Mère ; chaque jour il récitait le chapelet de ses sept douleurs ; dans sa ferveur, il aurait voulu arracher le glaive qui transperçait le cœur Immaculé de Marie pour en percer le sien et partager ainsi la douleur et l'amertume de cette tendre Mère. Marie prêta l'oreille à l'héroïque prière de son serviteur et l'exauça. Il termina sa vie au milieu des plus cruels tourments, et versa tout son sang pour l'amour de Jésus et de Marie. (Annales de la Propagation de la Foi).

 

II. Qui pourra donner à mes yeux autant de larmes amères qu'il faudrait de mots et de lettres pour raconter dans quel océan de douleurs fut plongée Marie lors de la Passion de son divin Fils ? Ô Reine du ciel et de la terre, versez au moins dans mon cœur pour en amollir la dureté, une de ces larmes brûlantes que vous répandiez à flots au pied de la croix, pendant l'agonie de votre divin Fils. Que je m'attendrisse que j'éprouve, que je partage votre douleur, car pour comprendre la douleur, il faut l'éprouver et la ressentir soi-même. Si je vous regarde au pied de la croix, pauvre Mère, je vois votre âme accablée d'une immense tribulation ; mille glaives traversent votre cœur virginal ; jamais il n'y eut un spectacle plus pénible ; jamais n'ont retenti des cris plus lamentables, plus déchirants. Dans le Fils, dans la Mère, je trouve des angoisses incomparables. La douleur de la Mère tourmente le Fils, et la mort du Fils tue la Mère. Le Fils regarde la Mère et la console ; la Mère lève les bras au ciel et demande à Dieu de mourir avec son Fils. Qui a plus souffert ? Qui a ressenti les plus grandes peines intérieures ? Ô Jésus, ô Marie, moi je ne puis répondre ; mais, que votre Père qui frappait du haut du ciel, le dise Lui-même... Venez donc, ô mères, compatir aux larmes et aux douleurs de la Mère de Dieu ; venez, ô vierges, pleurer le sang de Jésus qui baigne et couvre encore le visage de la première Vierge du Paradis ; et vous, cœurs affligés, qui êtes accablés de douleurs, rappelez-vous qu'aucune douleur ne ressemble et ne peut être comparée à la douleur de Jésus et de Marie. Et vous, les imitateurs et les amis de Jésus et de Marie, ne vous étonnez pas si en les contemplant votre cœur succombe à la peine, puisque cette douleur de Jésus et de Marie fut si grande que la nature entière y compatit ; les rochers se fendirent et se brisèrent, la terre tremble et le soleil fut obscurci !...

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Prière du Bienheureux Henri Suso à Marie au pied de la Croix

 

Consolez-vous, ô Vierge sainte, et reprenez courage. N'est-ce pas par ce sang précieux que vous devenez l'avocate, la protectrice de tous les fidèles ? Au nom de cette scène douloureuse, au nom de Jésus crucifié, mort et déposé sur vos genoux, jetez un regard bienveillant sur mon âme, et quand elle sortira du corps qui l'emprisonne, présentez-la au doux, au tendre Jésus, à Jésus mon Rédempteur, à Jésus le fruit béni de votre sein maternel. Amen.

 

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8 mai 2019

Le Mois de Marie Dominicain

Le Mois de Marie Dominicain

Marie honorée par les Saints et les Saintes de l’Ordre de Saint Dominique

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Neuvième jour

Dévotion à la Purification de la très Sainte Vierge

 

« En souvenir de cette fête, vous vous offrirez, avec la Mère et le Fils au Père Eternel, pour être entièrement dévouées à sa gloire » (Lettre du Père Lequien).

 

I. La très Sainte Vierge Marie daigna plusieurs fois mettre l‘Enfant Jésus entre les bras de sainte Catherine de Ricci ; cela lui arrivait surtout à la fête de la Purification. Dans ces occasions, la sainte ne se lassait pas de témoigner son amour à son Bien-Aimé, et ne l'aurait pas rendu, si la glorieuse Vierge ne le lui avait redemandé.

Le bienheureux Jourdain de Saxe vit un jour de la Purification la très Sainte Vierge qui, avec son divin Enfant, bénissait tous les religieux, pendant qu'ils chantaient à l'église l'office divin.

Le bienheureux Pierre de Ruffia obtint la plus belle récompense de ses travaux, la couronne du martyre, le jour de la Purification. Heureux d'unir son sacrifice à celui que Jésus offrit alors dans le temple de Jérusalem à Dieu son Père !

Un jour de la Purification, pendant que le Père de Montfort prêchant dans l'église des Dominicains de la Rochelle, parlait des grandeurs de Marie, son visage exténué devint tout d'un coup lumineux et rayonnant ; et ses meilleurs amis ne purent en ce moment le reconnaître qu'à la voix. C'était un indice de la gloire céleste qui devait bientôt récompenser ses vertus et ses travaux.

Au temps de la Purification de la Vierge, pour se préparer dévotement à la recevoir dans le Temple, le bienheureux Henri Suso choisissait les trois jours qui précédaient cette fête, et il honorait symboliquement la virginité, l'humilité, la maternité de Marie en faisant brûler un cierge à trois branches et en récitant chaque jour trois Magnificat. Le matin de la solennité, avant que le peuple vint à l'église, il allait se prosterner devant le maître-autel, et il y méditait les gloires de Marie jusqu'au moment où Elle vint apporter son cher Fils au Temple ; alors il se levait, et s'imaginant qu'Elle était arrivée à la porte de l'église, il appelait tous les amis de Dieu et allait avec eux jusqu'à la porte, et sur la place, au-devant de la très Sainte Vierge. Quand il l'avait trouvée, il la priait de vouloir bien s'arrêter un peu avec son cortège pour entendre le cantique que son cœur voulait lui chanter dans le silence de son âme, avec l'aide de tous ceux qui l‘aimaient, et il entonnait avec tendresse cet hymne spirituel : « Vous êtes pure, vous êtes chaste et sans tache, ô Marie ! Aussi vous êtes devenue la porte éblouissante du ciel. Recevez le pieux tribut de nos louanges, ô Vierge compatissante, qui seule avez conservé votre pureté ! » À ces dernières paroles, il baissait humblement la tête, et suppliait Marie d'avoir compassion de son cœur, si pauvre et si chargé de péchés ; puis il se levait, et, se dirigeant vers l'autel, il la suivait en tenant son cierge, dont il faisait brûler la clarté mystérieuse pour demander à Marie qu'elle ne laissât jamais éteindre dans son cœur la lumière de l'éternelle sagesse et la flamme du divin amour. Il s'adressait à tous les amis de Dieu, les engageant à chanter avec lui l'hymne « Adorna thalamum »... et à recevoir le Sauveur et sa Mère avec les sentiments les plus vifs d'amour et de louanges.

Arrivé à l'autel, au moment où Marie allait offrir son cher Fils au vieillard Siméon, il la suppliait, humblement prosterné à terre, les yeux et les mains levés au ciel, de lui montrer son enfant, de lui permettre d'embrasser ses pieds, ses mains, de le confier un instant. à son âme. Marie consentait, et Frère Henri, tout tremblant de joie et d'amour. prenait Jésus dans ses bras, le pressait sur son cœur, l'embrassait et l'embrassait encore, comme s'il l'eût réellement possédé ; il contemplait avec bonheur ses yeux éblouissants, son visage pur comme le lait, sa bouche ravissante, ses petites mains, son corps blanc comme la neige, ses membres enfantins et divinisés par quelque chose de céleste. Dans son ravissement et son extase, il était tout étonné et tout ému de voir le Créateur de toutes choses à la fois si grand et si petit, si beau et si sublime dans le ciel, si faible et si pauvre sur la terre.

C'était au milieu de ses chants, de ses pleurs, de ses actions de grâces qu'il rendait le divin enfant à Marie, et qu'il l'accompagnait au chœur et dans les cérémonies de la fête.

 

II. Vierge sainte et généreuse, je veux aujourd'hui, comme le bienheureux Henri, vous considérer, venant dans le temple de Jérusalem, offrir au Seigneur le plus complet des sacrifices. Il ne vous suffit pas de vous être consacrée à Lui dès votre enfance, et Lui avoir fait l'hommage de votre virginité ; le Seigneur vous a enrichie de dons nouveaux ; il faut que ces dons retournent à leur auteur. Qu'elle est grande et digne de Lui l'offrande que vous lui présentez le jour de votre Purification ! C'est Jésus, le Fils de votre amour dont vous faites une victime pour le salut de tous ; c'est votre pureté, plus éclatante que celle de tous nos Esprits célestes, que vous soumettez à une purification qui n'est pas ordonnée pour vous ; c'est votre maternité divine que vous voilez sous les dehors d'une maternité commune et ordinaire ; c'est votre très Saint Cœur que la parole de Siméon transperce comme d'un glaive…

Ô Marie, pourquoi donc tant de sacrifices, tant de renoncements? Ah ! Combien il faut que vous ayez d'amour pour le Seigneur, puisque c'est le zèle de sa gloire qui vous porte à Lui immoler ainsi tout ce que vous avez de charité pour les hommes ! Puisque c'est pour leur salut que vous offrez votre Jésus, et que vous joignez votre sacrifice à celui de ce Fils adorable. Ô la plus soumise des vierges, vous avez prévu toutes les suites de l'offrande que vous faisiez et rien n'a arrêté votre courage ; vous avez vu de loin le sanglant sommet du Golgotha, et dès cet instant, vous avez fait le sacrifice de Jésus ; la victime a été agréée, et la terre réconciliée avec le ciel.

O ma divine Mère ! Votre exemple enflamme mon courage, et m'anime d'une sainte ardeur. Donnez-moi votre générosité, et joignez mon sacrifice à celui que vous avez offert dans le temple de Jérusalem. Offrez-moi et immolez-moi avec votre Jésus au Seigneur. Immolez lui mon corps, et que le glaive de la chasteté le sépare de tout ce qui flatte les sens. Immolez lui ma volonté, et que le glaive de l'obéissance le pénètre jusqu'à la division de l'âme. Immolez lui mon cœur, et que le glaive de la mortification le fasse mourir à toutes les joies de la terre, à toute affection dont Dieu seul ne serait pas le principe et la fin. Ô Marie, le souvenir de votre charité excite la mienne, je veux, avec Jésus, avec vous, avec tous les saints travailler à la gloire du Seigneur, expier les péchés du monde, et correspondre à toutes les grâces que j'ai reçues de Dieu.

Vierge sainte, offrez aussi au Seigneur, comme des victimes choisies, tous les enfants de Saint Dominique ; embrasez-les de cette charité qui peut seule donner l'amour du sacrifice, et qu'après avoir glorifié Dieu sur la terre par leurs vertus, ils soient glorifiés en Lui et en Vous, pendant toute l'éternité. Amen.

 

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3 mai 2019

Le Mois de Marie Dominicain

Le Mois de Marie Dominicain

Marie honorée par les Saints et les Saintes de l’Ordre de Saint Dominique

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Quatrième jour

Dévotion à l'Immaculée Conception de Marie

 

« Et j'invoquerai le nom de Marie, le nom de la Vierge à jamais Immaculée ». (Père Toricelli, Mois de Marie).

 

I. Si nous avions eu le bonheur de conserver le livre qu'écrivit saint Dominique pour réfuter l'hérésie des Albigeois, ce livre qui, jeté trois fois dans un brasier ardent, y demeura intact, nous y verrions la preuve que notre bienheureux Père admettait l'Immaculée Conception, et que Dieu approuva manifestement cette doctrine de son saint serviteur, puisqu'il préserva de la destruction le livre qui l'enseignait.

Dans une collection de pièces sur l'Immaculée Conception publiée à Palerme en 1742, on trouve une lettre du Père Alessandro Santo-Canale, jésuite, qui dit : « Un des Ordres les plus ardents en faveur de l'Immaculée Conception de Marie a été le si saint et si savant Ordre des Frères Prêcheurs, même dès son origine, c'est-à-dire au temps du grand patriarche saint Dominique. C'est ce que nous voyons par la controverse qu'il soutint si glorieusement pour lui-même et pour l'Église, contre les Albigeois, à Toulouse ».

On lit dans une ancienne tablette, datant presque de l'époque de saint Dominique et conservée jusqu'à ce jour pour réfuter ces erreurs : « Saint Dominique écrivit un livre sur la sainte humanité de Jésus-Christ ; et les Albigeois, s'élevant avec fureur contre le bienheureux, dirent que la Vierge était conçue dans le péché originel. Or le bienheureux répliqua, d'après ce qui est écrit sur son livre, que la proposition qu'ils annonçaient était fausse, la Vierge Marie étant celle dont l'Esprit Saint parlait par Salomon quand il dit : « Vous êtes toute pure, ma bien-aimée, il n'y a pas de tache en vous ». En un autre passage du livre de saint Dominique, on trouve les paroles suivantes, tirées des actes de saint André : « Ainsi que le premier Adam fut formé d'une terre vierge, qui n'avait jamais été maudite, de même il était convenable que le second Adam fût formé de la même manière ».

Saint Alphonse de Liguori assure que saint Thomas d'Aquin eut une apparition de la très Sainte Vierge qui lui prédit la définition du dogme de son Immaculée Conception.

Le vénérable Louis de Grenade termine plusieurs de ses ouvrages par la louange de Marie Immaculée, et l'éminentissime cardinal Gaude, mort récemment en odeur de sainteté, a fait paraître un opuscule remarquable sur l'Immaculèe Conception.

Un serviteur de Dieu qui avait dirigé assez longtemps la vénérable Mère Françoise des Séraphins, parle ainsi de sa dévotion à l'Immaculée Conception : « La première chose que j'ai à dire sur cette grande servante de Dieu, c'est qu'elle était convaincue qu'elle tenait sa vocation à la religion des mains de la très Sainte Vierge pure et Immaculée, ce qui la rendit si reconnaissante envers cette Mère de bonté, et la porta à lui rendre un si fidèle honneur pendant toute sa vie, qu'elle me dit, plusieurs fois, avec le zèle d'un vrai Séraphin, qu'elle n'avait pas de plus grande joie que d'être dans un lieu où elle pût, avec treize sœurs, louer incessamment nuit et jour cette aimable Mère, et qu'elle n'avait point de plus grand désir que de donner sa vie pour témoigner en présence du ciel et de la terre, des anges et des hommes, de ces belles vérités : que cette Auguste Reine est la vraie et digne Mère de Dieu ; qu'elle est la Vierge par excellence, et qu'elle a été conçue sans aucune tache... Elle ajoutait qu'elle voudrait que les filles qui servaient dans ce monastère fussent appelées les filles de l'Immaculée Conception de la très pure Mère de Dieu. Elle brûlait du désir de la glorifier, et je ne pouvais jamais la quitter sans qu'elle m'eût obligé de lui en enseigner le moyen. Parfois, dans ses entretiens sur cette divine Mère, elle était si fort transportée d'amour qu'il fallait la faire revenir à elle. Elle se plaignait presque toujours de ce qu'elle ne pouvait contenter son désir de la servir dignement, et bien souvent il fallait la consoler à cet égard, en lui disant que cette Mère de Miséricorde excuse notre faiblesse, et que, pourvu qu'elle voie nos cœurs entièrement à Elle, Elle se contente pour le reste de notre bonne volonté. Elle me pria un jour d'agréer qu'elle lui fît la donation de tout elle-même ; je lui en remis la formule par écrit, et lui dis de la signer de son sang. « Hélas ! me dit-elle, que tout ce que j'en ai dans les veines ne peut-il être répandu pour la gloire de son Immaculée Conception : Je me trouverais bien fortunée si je pouvais en être la martyre ! »

La fête de l'Immaculée Conception se célèbre dans l'Ordre de Saint-Dominique avec la même solennité que les fêtes de l'Assomption et du très Saint Rosaire.

 

II. Vierge Marie ! Le Saint Esprit vous a préservée du péché originel et ornée d'une pureté divine ; votre âme a brillé à ses yeux de plus d'éclat que les plus purs esprits de la Jérusalem céleste et dès votre Immaculée Conception, il a pu prendre en vous ses plus douces complaisances. Vierge Immaculée, le Seigneur Vous a confié les trésors de la science ; il vous a éclairée de sa sagesse, embrasée de sa charité, vivifiée de sa propre vie. Ô Vierge privilégiée, de quelle douce joie nous inonde le souvenir de votre Immaculée Conception ! Que volontiers nous vous reconnaissons pour notre Mère et notre Reine dans ce moment où vous triomphez de l'enfer, où vous écrasez la tête de notre infernal ennemi !...

Vierge sainte, daignez agréer le tribut d'hommages que je vous offre en ce jour, et recevez ma prière. Vous savez combien est lourd le poids de ma misère, combien est rapide la pente qui m'entraîne au mal. Je vous en conjure, venez à mon secours. Par votre Immaculée Conception, purifiez mon esprit et mon cœur; purifiez mes pensées, mes désirs, mes inclinations ; faites qu'en moi, comme dans la Mère Françoise des Séraphins, ne règne plus que le pur amour de Dieu qui, dès votre Immaculée Conception, fut toute votre vie. Vierge pleine de bonté, quand les fils de l’apostolique Dominique bravent tous les périls pour aller porter la foi chez les nations infidèles ; quand, dans nos contrées, infatigables Prêcheurs de la Vérité, ils se dévouent tout entiers au salut des âmes et à la conversion des pécheurs, soyez leur force, leur appui, leur guide, leur consolation ; et qu'alors, aujourd'hui et toujours, les cieux exaltent votre gloire, que la terre tressaille de joie et d'allégresse et se joigne à nous pour répéter sans cesse : Bénie soit la sainte et Immaculée Conception de la bienheureuse Vierge Marie ! Amen.

 

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2 mai 2019

Le Mois de Marie Dominicain

Le Mois de Marie Dominicain

Marie honorée par les Saints et les Saintes de l’Ordre de Saint Dominique

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Troisième jour

Puissance de Marie

 

« Puisque Marie est la mère et la dispensatrice de tous les biens, ou peut dire que celui qui la trouve a trouvé toutes les grâces, toutes les vertus, puisqu'il n'y a rien qu'elle n'obtienne par son intercession ». (Saint Antonin).

 

I. « L'Église reconnaît dans la sainte Mère de Jésus deux attributs bien distincts : la puissance et la bonté. Sans la puissance, la bonté de Marie serait à peu près stérile ; et sans la bonté, sa puissance ne serait pour nous d'aucun secours. Mais Dieu voulant faire de Marie l'instrument de sa miséricorde, le refuge des pécheurs. l'ange protecteur et consolateur de tout ce qui souffre ici-bas, la porte du ciel, pour toute âme désireuse de son salut, lui a communiqué tout à la fois sa puissance et sa bonté et par l'union de ces deux attributs, Marie peut accomplir tout ce que lui suggère la tendresse de son cœur à l'égard de ses enfants, et elle le veut, dans toute l'étendue de sa puissance. Elle peut, elle veut ; elle veut, elle peut : tout est renfermé dans ces deux mots. Nous accourons nous réfugier sous votre égide tutélaire, ô sainte Mère de Dieu; ne rejetez pas notre confiance, mais sauvez-nous de tout danger... Et Marie, du haut des cieux, étend ses ailes maternelles sur le monde chrétien, comme l'aigle qui plane puissant dans les airs ». (P. Marie-Augustin, Couronne de Marie, février 1861).

Un jour que saint Dominique préchait sur la place de Carcassonne à une grande foule de peuple, en lui amena un homme possédé du démon. Saint Dominique demanda aux démons : « Pourquoi êtes-vous entrés dans cet homme ? » Ils répondirent : « C'est premièrement à cause de son irrévérence envers la Vierge Marie ; c'est ensuite pour son incrédulité : depuis un mois cet hérétique t'a entendu prêcher le culte de la Vierge, il n'a pas voulu croire à ta parole ; au contraire, il a fait tout le mal dont il était capable. C'est pourquoi, forcés par un juste jugement de Dieu à qui nous ne pouvons résister, nous sommes entrés dans le corps de ce blasphémateur ; c'est bien malgré nous, nous ne voulions pas le tourmenter, il nous gagnait tant d'âmes ! »

Après plusieurs autres questions, saint Dominique dit enfin aux démons : « Quelle est dans le ciel la créature la plus redoutable pour vous et la plus digne en même temps de l'amour et du culte des hommes ici-bas ? » A cette demande, les démons jetèrent des cris si perçants que les assistants terrifiés tombèrent par terre. Mais le saint, imposant silence aux malins esprits, rendit le courage au peuple. Toutefois il continua à presser les démons de répondre, et ceux-ci le conjuraient de les laisser tranquilles. Le saint dit : « Je cesserai de vous tourmenter quand vous aurez répondu à ma question ». « Au moins, répliquèrent-ils alors, laisse-nous le dire à toi seul, en secret, nous t'en conjurons, et non devant cette multitude d'hommes et de femmes ; nous y perdrions trop ! » « Peine inutile ! dit le saint ; hâtez-vous de parler à haute, claire et intelligible voix ».

Puis, comme ils résistaient toujours, le saint, se mettant à genoux, fit cette prière : « Ô très-digne Mère de la Sagesse incarnée, ce peuple connaît déjà le culte du Rosaire qui vous est si cher. Ah ! pour le salut de ces âmes, je vous en prie, forcez vos adversaires à dire clairement la vérité sur ce que je leur demande ». A ces mots apparurent soudain une multitude d'Anges couverts d'une armure d'or, et au milieu d'eux la glorieuse Mère du Sauveur, qui, avec un sceptre d'or touchant le possédé, lui enjoignit de répondre aux questions de son serviteur Dominique. Les démons s'écrièrent : « Ô notre ennemie et notre perte ! ô notre confusion ! Pourquoi êtes-vous descendue du ciel pour nous tourmenter ici ? Ah ! c'est vous qui empêchez l'enfer de se remplir. Vous priez pour les pêcheurs en puissante avocate, et vous êtes pour eux la voie du ciel très sûre et très certaine. Il faut donc vous répondre sans retard. Nous ne voulons pas, nous résistons ; et pourtant nous sommes forcés de découvrir la vérité, de publier nous-mêmes le moyen et la manière de nous confondre. Ô nécessité cruelle et confusion ! Ô affreuse malédiction ! Écoutez donc, chrétiens, ajoutèrent-ils : la Mère de Jésus est toute-puissante pour préserver ses serviteurs de l'enfer. De même que le soleil chasse les ténèbres, elle dissipe nos machinations et nos pièges. Aucune de nos tromperies ne lui échappe ; elle anéantit toutes nos ruses. Hélas ! nous sommes forcés d'en faire l'aveu : nul ne se perd avec nous de ceux qui se consacrent au culte de Marie et y persévèrent. Un seul de ses soupirs offert à la très Sainte Trinité surpasse en excellence et en vertu les prières et les vœux des autres saints.Aussi nous la craignons, elle seule,plus que tous les autres ensemble. Impossible de vaincre un seul de ses serviteurs fidèles. A l'heure de la mort, s'ils l'invoquent, elle en sauve malheureusement pour nous un grand nombre de ceux qui nous appartiennent. Si cette femme ne nous retenait et ne réprimait nos efforts, depuis longtemps nous aurions exterminé l'Église; souvent nous aurions fait perdre la foi à toutes les classes de la société chrétienne. Mais nous sommes contraints de vous le révéler, aucun de ceux qui persévèrent dans la dévotion prêchée par Dominique ne subira les tourments de l'enfer ; Marie obtiendra à ses serviteurs fidèles une vraie contrition de leurs péchés et la grâce d'en faire une confession salutaire ».

Après ces aveux, si pénibles à l'enfer, saint Dominique invita les assistants à réciter à haute voix le saint Rosaire. À chaque Ave Maria récité par le saint et le peuple en même temps, une foule de démons sortaient du corps du possédé sous la forme de charbons ardents. Le Rosaire terminé, Marie donna sa bénédiction au peuple et disparut. Quant au possédé, entièrement délivré, il resta sain et sauf devant saint Dominique, et cette manifestation publique de la puissance de Marie convertit un grand nombre d'hérétiques. (Manuel du Très Saint Rosaire par le Père Pradel).

Sœur Benoîte du Laus, membre du Tiers-Ordre de saint Dominique, fut soumise aux plus dures épreuves ; on soupçonna même la vérité de ses rapports avec le ciel, et l'archevêque d'Embrun envoya au Laus un formidable cortège de juges ecclésiastiques pour interroger la servante de Marie et la punir sévèrement, s'il y avait lieu. Benoîte, en apprenant l'arrivée de ses juges, fut saisie d'une crainte bien naturelle ; mais la sainte Vierge lui apparut et lui dit : « Ne craignez rien, ma fille, il faut rendre raison aux gens d'Église ; répondez à toutes les questions qu'on vous adressera, je suis avec vous ». Puis elle conclut par ces paroles remarquables : « Les prêtres peuvent bien commander à mon Fils, et non à moi ». Benoîte, fortifiée par ces paroles, attendit tranquillement ses juges, et parut devant eux plus tranquillement encore. Elle parla simplement de ses visions, satisfit à toutes les questions qui lui furent adressées, et ne manqua pas de répéter d'après sa bonne Mère, « que les prêtres peuvent bien commander à Jésus-Christ, mais non à la sainte Vierge », et il arriva que la plus astucieuse subtilité échoua devant l'innocence et la candeur de la jeune bergère.

II. Toute cette gloire de Marie, c'est votre gloire, Seigneur, car c'est vous qui avez donné la puissance au bras de Marie; vous l'avez élevée au-dessus des Anges, Vous l'avez couronnée de gloire et d'honneur, et l'avez établie Reine sur toutes les œuvres de vos mains.

Esprits célestes, louez Marie, louez et glorifiez votre puissante Reine.

Ô soleil, louez-la dans votre premier rayon matinal, et dans la lumière éclatante de votre midi, et dans votre dernier adieu du soir.

Et vous, lune, louez-la dans la douceur de vos reflets argentés !

Et vous, étoiles, dans la splendeur du firmament !

Cieux des cieux, louez Marie, louez-la, exaltez-la dans le cours des siècles !

Hélas ! Vierge puissante. ma vie n'est qu'une alternative de promesses de vous servir et d'infidélités, d'offenses et de repentirs. Ô Marie, de ce trône où vous avez été couronnée Reine, tendez-moi vos bras protecteurs. Ah ! Par pitié, ne permettez plus que je m'éloigne jamais de votre Jésus. Vous qui, par la bonté infinie de Dieu, avez reçu la puissance sur le domaine de la Rédemption, régnez sur ce cœur racheté et pourtant toujours rebelle à son Rédempteur. Vous qui pouvez tout obtenir de Dieu, faites qu'il m'accorde la grâce de lui être toujours uni, rendez-vous maîtresse absolue de mon cœur ; pénétrez-le d'amour et d'une irrésistible admiration pour ces dons excellents qui vous ont mérité de devenir la Mère d'un Dieu. Ô vous, dont l'éclat est plus pur que celui de l'étoile du matin, laissez tomber sur mon cœur avec la lumière de cette grâce dont Dieu vous a rendue la dispensatrice, un rayon de votre splendeur immaculée qui élève mon âme au-dessus des illusions de cet exil, faites briller à mes yeux la douce lueur des espérances éternelles. Ô Marie, je vous demande encore, à l'heure terrible de la colère, à cette heure d'amertume et d'angoisse qui terminera mon dernier jour, daignez m'accorder votre assistance, et me porter dans vos bras puissants devant le tribunal de Jésus-Christ, ce juge d'une majesté si sévère, mais aussi votre Fils bien-aimé. Amen. (Extrait di Mois de Marie Immaculée du Père Louis Toricelli).

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1 mai 2019

Le Mois de Marie Dominicain

Le Mois de Marie Dominicain

Marie honorée par les Saints et les Saintes de l’Ordre de Saint Dominique

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Deuxième jour

Le Très Saint Nom de Marie

 

« La gloire du Nom de Marie est comparé à l’huile dans le Cantiques ; car l’huile cicatrise les plaies, répand de l’odeur, alimente la flamme ; ainsi le nom de Marie guérit les malades, réjouit les coeurs et les enflamme de l’amour divin ; à ce nom Satan s’enfuit et l’enfer tremble » (Bienheureux Alain de la Roche).

 

I. Marie ! c'est le nom qui, dans les conseils du Très-Haut, a été donné à Celle dont les vertus, les perfections, les souffrances et la gloire devaient étonner la terre et les cieux. Marie !... C'est le nom que sur un berceau de Juda, deux vieillards, dans un transport d'amour, imposèrent à l'auguste enfant qui,contre toute attente, leur fut donnée. Marie ! C'est le nom que Gabriel donna à la fille de David lorsque, messager céleste, il salua la Vierge de Nazareth. Marie !... c'est le nom que l'Enfant-Dieu aimait à prononcer quand, sur les genoux de sa Mère, enlaçant son cou de ses bras innocents, il la baisait en souriant. Marie ! C'est le nom qui, dans le premier des conciles, vint se poser sur les lèvres des apôtres ; nom sublime, qu'ils gravèrent, avant de se séparer, dans le symbole de la foi, afin que l'univers crût et s'inclinât à ce nom : Oui, Jésus-Christ est né de la vierge Marie, natus ex Maria Virgine. Marie ! C'est le nom que tous les saints adressèrent dans des transports d'amour et de reconnaissance à la créature prodige de perfections, dont le souvenir les inondait de joie. Marie ! C'est le nom qu'aimaient à prononcer dans l'effusion de leurs âmes les Dominique, les Thomas d'Aquin, les Vincent Ferrier, les Hyacinthe, les Raymond de Peñafort, les Antonin, les Pierre martyr, les Louis Bertrand, les Pie V, les Catherine de Sienne, les Rose de Lima, etc., ils ne se lassaient pas de redire ce nom suave et doux, qui comme un mystérieux incendie d'amour embrasait leurs cœurs.

Marie ! c'est le nom qui, dans la superbe basilique, sous le vocable de la Reine du Ciel, apparaît grand de gloire et de magnificence ; et c'est ce nom aussi qui, dans l'oratoire de la vallée, sous l'invocation de la Mère de Dieu, apparaît grand de modestie et d'humilité. Marie ! c'est le nom glorieux et béni que l'univers catholique proclame ; c'est le nom que les chrétiens, agenouillés sur les dalles de vos sanctuaires, redisent en ce jour, ô Vierge bénie, et vont proclamer durant ce beau mois. Marie ! Et moi aussi, pauvre Vermisseau, je veux le redire sans cesse ce doux nom, je veux le bénir et le chanter. Les innombrables lettres de sainte Catherine de Sienne, écrites sous l'inspiration du Saint Esprit, commencent toutes, non-seulement par l'invocation du très Saint Nom de Jésus, mais encore par celui de la douce Vierge Marie.

Le bienheureux Henri Suso, par l'invocation de ce nom, mettait l'esprit malin en fuite. « Ô Marie, disait-il, qu’êtes-vous donc vous-même, si votre nom seul est si délicieux ? Non, les harpes n'ont pas de si douces harmonies que celles qu'apporte aux cœurs affligés le très Saint Nom de Marie, la Vierge Immaculée. Que tous les peuples s'inclinent et s'agenouillent à ce nom sublime et divin de Marie ! »

Le bienheureux Jourdain de Saxe, de l'illustre famille des comtes d'Ebernstein, avait reçu de Dieu, en outre d'une charité inépuisable, d'une ineffable douceur et du don de calmer les âmes troublées, une tendre dévotion pour Marie. Il nous laissa un mémorial de son amour pour elle en établissant la touchante coutume de chanter tous les soirs le Salve Regina dans les couvents de notre saint Ordre. Il composa cette pieuse salutation appelée Couronne du nom de Marie, dont les prières sont si propres à enflammer les coeurs d'une tendre et solide dévotion envers la divine Mère de Jésus.

À peine la bienheureuse Marguerite de Hongrie put-elle parler qu'elle prononçait les saints Noms de Jésus et de Marie, ajoutant toujours à ce dernier nom : « Mère de Dieu et mon espérance ! »

Le bienheureux Martin de Porrès, après avoir récité avec les frères l'office de la sainte Vierge, se rendait promptement dans la chapelle du Rosaire ; et là, se prosternant dans un angle obscur, il restait plusieurs heures immobile devant l'image de Notre Dame, l'invoquant avec une douce dévotion et répétant son Saint Nom dans les transports d'une pieuse joie. La reine des Anges daigna souvent avec son céleste enfant apparaître alors à l'heureux Martin, et par sa présence et ses paroles lui donna un avant-goût des suaves douceurs du paradis.

À peine le bienheureux Jacques Salomon put-il bégayer quelques syllabes que le nom de Marie fut sans cesse sur ses lèvres ; ses délices et sa joie étaient de célébrer les louanges de Marie.

La vénérable Léonore de Parras étant devenue paralytique ne pouvait pas prononcer d'autres paroles que celles-ci : « Mater Dei ».

Le Père Ange de Jésus-Maria avait une si grande dévotion à ces très Saints Noms, qu'il ne les prononçait presque jamais sans tomber en extase.

La vénérable sœur Virginie d'Afilito, pendant une maladie qui dura deux années, ne put proférer que ces paroles : « Belle Marie ! Belle Marie ! »

Le nom seul de Marie suffisait pour consoler et réjouir Monsieur Olier, fondateur de Saint-Sulpice, qui était membre du Tiers Ordre de Saint-Dominique. C'était un son agréable pour son oreille, un baume très suave pour son cœur. « J'espère, disait-il, que le Nom de Marie Sera béni à jamais dans notre maison. Tout mon désir est de l'imprimer dans le cœur de mes frères ». Les lettres initiales de ce nom chéri furent mises partout dans le séminaire, sur les meubles, les vitres, les serrures ; le linge de la maison en fut marqué. Lorsqu'un pauvre, en demandant l'aumône, prononçait le nom de la sainte Vierge, l'abbé Olier ne pouvait plus le refuser ; c'était un supplice pour lui, s'il n'avait rien en ce moment dont il pût disposer. Il donnait du moins une médaille, un livre, un mouchoir ou tout autre objet. Quelquefois il empruntait à ses compagnons de quoi faire l'aumône, ou bien il conduisait les pauvres chez lui. « Ce nom, disait-il, m'est en si grande vénération que tout en moi est forcé de lui céder ».

 

II. Pour imiter tous nos saints, et ne pas porter en vain le nom d'enfants de saint Dominique, aimons Marie, aimons-la comme tout ce que nous avons de plus cher après Jésus, et, chaque jour, en récitant les prières qui lui sont consacrées, goûtons au fond de nos cœurs les fruits délicieux que produit l'invocation de ce nom béni : efforçons-nous de le faire connaître et aimer ; enfin vivons de l'amour de cette divine Vierge, et désirons de mourir dans ses bras en prononçant son doux nom uni à celui de Jésus. (Méditations de la mère Saint-Dominique, qui fut la fondatrice d’un couvent sous le vocable du Très-Saint Nom de Marie près de Lyon).

La parole ne peut exprimer, l'écriture ne saurait rendre. l'expérience seule fait connaître ce qu'on gagne à aimer Marie ! Glorieux père saint Dominique, bienheureux Jourdain de Saxe, qui avez fait cette heureuse expérience, obtenez-nous d'invoquer toujours le Saint Nom de Marie avec cette foi et cet amour qui furent pour vous la source de tant de grâces !… Quand je pense,Vierge sainte, que par la miséricorde de Dieu j'ai reçu au saint baptême votre nom béni, je me sens pénétrée de reconnaissance ; mais en même temps ma faiblesse s'effraye des devoirs que m'impose ce beau nom, et je crains, avec trop de raisons, de le porter indignement. Ô Marie, ô ma Mère ! venez donc à mon aide ; protégez-moi dans tous les dangers, et faites que je marche si fidèlement sur vos traces que je mérite de voir mon nom inscrit sur le livre de la vie éternelle, avec celui de tous ceux qui pendant leur vie auront invoqué avec amour et confiance votre saint nom. Amen.

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24 octobre 2018

Neuvaine à Notre-Dame du Très Saint Rosaire de Kerizinen

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Neuvaine à Notre-Dame du Très Saint Rosaire de Kerizinen

A dire en octobre et a tout moment de l'année...

 

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Marie-Jeanne-Louise Ramonet est née le 7 octobre 1910, en la fête du Rosaire, au hameau de Kerizinen, situé à 4 km du bourg de Plounévez-Lochrist. Elle fut baptisée le même jour. Elle était fragile. Jeanne-Louise était la quatrième de neuf enfants. À 12 ans, après une communion, elle entend le Seigneur lui dire : « Sois mon apôtre, aime tes frères. »A 14 ans, elle se donne au Christ. La Sainte Vierge lui apparaît le 15 septembre 1938, alors qu'elle garde ses deux vaches, tout en tricotant. Jeanne-Louise ne s'y attend absolument pas : « Je croyais qu'il n'y avait que les enfants qui ont des apparitions », dira-t-elle plus tard. Elle a très peur, la Vierge la rassure et lui annonce qu'Elle reviendra la voir. La beauté et les premières paroles de l'apparition lui font comprendre que c'est la Sainte Vierge, mais elle n'en dit rien à personne, même pas à sa sœur. Et elle attend qu'Elle revienne, puisqu'Elle le lui a promis. Jeanne-Louise continue donc sa vie de tous les jours et parfois, dira-telle plus tard, «je me demandais ce qu'il m'était arrivé ». Le 7 octobre 1939, elle se sent poussée par un appel intérieur à se rendre sur le lieu où elle L'avait vue la première fois. Et là, Marie se fait voir.

Une source est donnée par la Sainte Vierge en 1952. Avant d'être un moyen de conversion et de guérison pour les pèlerins, elle est un don merveilleux pour Jeanne-Louise et sa sœur, cela simplifie tellement leur vie : de l'eau potable à portée de mains jusqu'à la fin de sa vie ! Jeanne-Louise en remercia la Sainte Vierge, n'en gaspillant aucune goutte, l'utilisant comme un remède et s'attristant lorsque quelqu'un s'en servait à tort et à travers. Jésus apparaît pour la première fois aux côtés de sa Mère le 1er octobre 1955 : le mystère des Cœurs Unis de Jésus et de Marie dans le Saint Esprit se dévoile à ses yeux. Jeanne-Louise eut en tout 71 apparitions, s'échelonnant sur 27 ans, la dernière se situant le 1er octobre 1965.

Les apparitions eurent lieu dans le champ non loin de la maison (puis dans le petit oratoire lorsqu'il fut construit), mais parfois aussi dans la maison de Jeanne-Louise. C'est à partir de 1984 que la santé de Jeanne-Louise commence de s'altérer. Elle ne peut plus recevoir les pèlerins comme auparavant (elle les a reçus durant 33 ans), et ne sort donc plus que pour la messe à la paroisse et le Rosaire à 15 h. Elle se prépare au grand passage, sa vie intérieure est toute tendue vers cette rencontre avec son Seigneur. Elle reçoit le sacrement des malades. Et le dimanche 19 février 1995, à 8h15, soit à l'heure où elle partait habituellement à la messe dominicale, elle s'en alla vers la maison du Père, dans une grande paix.

Cette neuvaine à Notre-Dame du Très Saint Rosaire va nous faire découvrir la dévotion aux deux Cœurs-Unis de Jésus et de Marie. Les messages de Marie apportent l’espérance car ils affirment le triomphe de ces deux Cœurs.

 

Prières quotidiennes

 

Au Nom du Père et du Fils et du Saint Esprit. Amen.

Je crois en Dieu, Gloire au Père.

 

Prière à l’Esprit-Saint

Esprit Saint, âme de mon âme, du Cardinal Mercier

 

Esprit Saint, âme de mon âme, je vous adore,

éclairez-moi, guidez-moi,fortifiez-moi, consolez-moi,

dites-moi ce que je dois faire,donnez-moi vos ordres.

Je vous promets de me soumettre

à tout ce que vous désirez de moi

et d’accepter tout ce que vous permettrez qui m’arrive,

faites-moi seulement connaître votre volonté.

 

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Prière à Notre-Dame du Très Saint Rosaire de Kerizinen

 

O Douce Mère et puissante Reine, humblement prosternés à vos pieds, nous vous offrons les hommages de notre respect et de notre affection. Le regard tourné vers votre béni sanctuaire, nous nous adressons à vous avec une confiance toute filiale, assurés d'obtenir les faveurs que nous vous demandons. Daignez accorder à nos corps force et santé, à nos cœurs pureté et charité, à nos âmes lumière et sainteté. Nous le savons, votre Cœur est plein de miséricorde et de tendresse, bénissez-nous, ô Bonne Mère, guérissez nos malades, soulagez nos défunts, protégez nos familles, bénissez notre pèlerinage, bénissez l'Église, la France et le monde entier. Notre-Dame du Très Saint Rosaire, faites que nous vous aimions de plus en plus ici-bas, pour vous aimer éternellement au Ciel. Amen.

 

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Premier jour

Marie aime la France

 

« Quand tu cultiveras le sol, il ne te donnera plus sa richesse. Tu seras errant et vagabond sur la terre. Caïn dit à l'Éternel : Mon châtiment est trop grand pour être supporté. Voici, tu me chasses aujourd'hui de cette terre ; je serai caché loin de ta face, je serai errant et vagabond sur la terre, et quiconque me trouvera me tuera. » (Genèse 4, 12-14).

« O France que j'aime entre toutes les nations, ô France que je voudrais sauver, pourquoi restes-tu sourde à mes appels ? Préfères-tu voir tes champs devenir un champ de bataille, ta terre piétinée par des adversaires ne laissant derrière eux que cadavres et sol rougi ? Préfères-tu voir tes villes détruites, anéanties, englouties ? Je descends pour relever la France. Dans quelque temps, je lui donnerai un grand chef, un roi. Elle connaîtra alors un tel redressement que son influence spirituelle sera prépondérante dans l'univers. Mais je descends surtout pour vos âmes, pour les pécheurs. C'est par la Bretagne, qui m'est restée le plus fidèle, que je veux rechristianiser la France qui, revenue au Christ, revêtira un caractère tellement religieux qu'elle redeviendra la lumière des peuples païens. » (29 mai 1948).

Notre-Dame du Très Saint Rosaire, notre nation vous appartient depuis que le roi Louis XIII vous a consacré son royaume. Vous avez montré votre amour de la France très souvent. Faites que les Français vous rendent cet amour.

 

Notre Père, 10 je vous salue Marie, Gloire au Père

 

« O France, ta vie est en danger. Je ne puis te sauver sans toi. Je trouve bien de ces âmes ardentes qui prient et se sanctifient selon mes demandes et mes désirs : avec elles je puis encore espérer ton salut. Mais tes fautes sont si graves, tes péchés sont si lourds, surtout tes péchés contre la pureté, qu'il faut que tous prient, prient toujours et sans se lasser ! »(27 décembre 1947).

 

Prières quotidiennes

 

Deuxième jour

Marie est médiatrice entre Dieu et nous

 

« Jésus est le médiateur de la nouvelle alliance, et du sang de l'aspersion qui parle mieux que celui d'Abel. Gardez-vous de refuser d'entendre celui qui parle ; car si ceux-là n'ont pas échappé qui refusèrent d'entendre celui qui publiait les oracles sur la terre, combien moins échapperons-nous, si nous nous détournons de celui qui parle du haut des cieux, lui, dont la voix alors ébranla la terre, et qui maintenant a fait cette promesse : Une fois encore j'ébranlerai non seulement la terre, mais aussi le ciel. » (Hébreux 12, 24-26).

« Je me tiens entre Dieu et vous, m'efforçant d'obtenir des délais à sa Justice et malgré cela, si les hommes ne se repentent et ne changent de vie, soufflera sur le monde une affreuse tourmente, et c'est pourquoi de si nombreuses fois J'interviens auprès de vous, cherchant à recréer la liaison des hommes avec le Christ et, par-là, préserver l'humanité de la plus désastreuse des guerres, car c'est le peuple de France que J'ai choisi pour renouer les liens brisés du monde avec Dieu. »(6 mars 1949).

Notre-Dame du Très Saint Rosaire, vous intercédez pour nous, afin de nous réconcilier avec Dieu. Donnez-nous les grâces de vous écouter et de vous suivre.

 

Notre Père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père

 

« Mais, chrétiens, courage, le Règne de Dieu est proche. Il s'ouvrira par un fait aussi éclatant qu'inattendu. Dieu se plaira à confondre l'orgueil des impies. Il brisera les obstacles et renversera les projets de ceux qui empêchent la lumière de se faire. » (5 mars 1955).

 

Prières quotidiennes

 

Troisième jour

Marie victorieuse

 

« Sois transportée d'allégresse, fille de Sion ! Pousse des cris de joie, fille de Jérusalem ! Voici, ton roi vient à toi ; Il est juste et victorieux, Il est humble et monté sur un âne, Sur un âne, le petit d'une ânesse. Je détruirai les chars d'Éphraïm, Et les chevaux de Jérusalem ; Et les arcs de guerre seront anéantis. Il annoncera la paix aux nations, Et il dominera d'une mer à l'autre, Depuis le fleuve jusqu'aux extrémités de la terre. Et pour toi, à cause de ton alliance scellée par le sang, Je retirerai tes captifs de la fosse où il n'y a pas d'eau. » (Zacharie 9, 9-11).

« Priez beaucoup pour le Saint-Père, pour la Sainte Eglise que Je soutiendrai pour qu'elle puisse dans un jour prochain, triomphante et en toute liberté, après l'affreuse tourmente qu'elle aura traversée, prêcher partout l'Evangile du seul et vrai Christ qui sera alors aimé et servi par toute la terre, elle-même pacifiée. » 

Notre-Dame du Très Saint Rosaire, vous êtes la Mère de l’Eglise que vous soutenez pendant les périodes difficiles. Apprenez-nous à aimer l’Eglise, à prier pour elle et à prendre soin d’elle.

 

Notre Père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père

 

« C'est par mon Cœur Douloureux et Immaculé que le Règne du Sacré-Cœur, qui est celui de la Justice et de l'Amour, s'étendra dans le monde. C'est par nos deux Cœurs Unis en tout, criblés des mêmes blessures et continuellement martyrisés par l'ingratitude des hommes, que le salut des peuples se fera et que l'Eglise se relèvera forte, unie, triomphante, et combien grande sera alors la splendeur et l'unité de l'Eglise du Christ. » (12 décembre 1955).

 

Prières quotidiennes

 

Quatrième jour

Marie annonce les châtiments

 

« L'Éternel a détourné tes châtiments, Il a éloigné ton ennemi ; Le roi d'Israël, l'Éternel, est au milieu de toi ; Tu n'as plus de malheur à éprouver. En ce jour-là, on dira à Jérusalem : Ne crains rien ! Sion, que tes mains ne s'affaiblissent pas ! L'Éternel, ton Dieu, est au milieu de toi, comme un héros qui sauve ; Il fera de toi sa plus grande joie ; Il gardera le silence dans son amour ; Il aura pour toi des transports d'allégresse. » (Sophonie 3, 15-17).

« Que les actuels fléaux purificateurs vous mènent donc à la conversion et vous cesserez de craindre ; sinon le ciel ne se purgera que par de plus grands châtiments. Ceux-ci auront le caractère de l'imprévu, de la soudaineté, de la violence et de l'irrésistibilité, provoquant une mortalité prodigieuse de l'espèce humaine. Le dernier choc surtout sera épouvantable, moins général que le Déluge, mais plus cruel, car il sera de feu et de sang. » (21 novembre 1957).

Notre-Dame du Très Saint Rosaire, vous êtes prophète pour nous éviter des malheurs. Mais si peu vous entendent. Obtenez-nous les grâces de l’abandon et de la confiance, surtout pendant les périodes tragiques.

 

Notre Père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père

 

« Dieu interviendra visiblement pour avoir raison de l'humanité révoltée, pour écraser l'impiété et afin d'éclairer le rationalisme. Il coupera, tranchant les membres gâtés et gangrenés de la société chrétienne, afin de sauver le reste du Corps mystique de son Eglise. Il vengera le sang de ses victimes et de ses justes que les impies auront persécutés. Bien que tant de fléaux et de châtiments aideront à convertir un bon nombre d'âmes, il y aura toujours des pécheurs jusqu'à la fin, des pécheurs impénitents, devenant de plus en plus méchants et furieux sous les coups de la Justice de Dieu. Sur ces pécheurs enracinés dans leur impénitence Dieu fera subitement tomber son tonnerre et les écrasera tous. Alors on saura qu'il est le maître de ce monde qu'Il a créé et dont on prétend le chasser. » (21 novembre 1957).

 

Prières quotidiennes

 

Cinquième jour

Annonce du Règne d’amour de Jésus et de Marie

 

« Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ, mais chacun en son rang. Christ comme prémices, puis ceux qui appartiennent à Christ, lors de son avènement. Ensuite viendra la fin, quand il remettra le royaume à celui qui est Dieu et Père, après avoir détruit toute domination, toute autorité et toute puissance. » (1 Corinthiens 15, 12).

« Que mes célestes messages soient une source constante de joie et d'espérance pour tous ceux qui, par leur foi, leur confiance et leur amour, aident à la réalisation de ce grand triomphe, aujourd'hui très proche, et qui sera un double Règne d'amour du Cœur de Jésus et de mon Cœur Immaculé. » (21.11.1957)

Notre-Dame du Très Saint Rosaire, le Cœur de Jésus et votre Cœur Immaculé triompheront. Cette certitude procure la joie. Merci Marie de nous conforter dans cette espérance.

 

Notre Père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père

 

« Oui ; c'est le péché qui vous a donné un univers malade. Tous les malheurs actuels en sont le signe angoissant. Unissez vos prières et vos pénitences à mes supplications pour arrêter les foudres vengeresses. Comprenez donc mes avertissements, mes larmes, non comme une menace, mais comme un ultimatum de la Miséricorde divine ! Car plus le mal abonde, plus la Miséricorde divine surabonde. Ce sont les heures les plus sombres de l'histoire qui provoquent les interventions les plus émouvantes de l'Amour infini de Jésus, dont je suis la déléguée et l'ambassadrice. Dans ces temps troublés, tournez-vous avec confiance vers le Cœur Sacré et Miséricordieux de Jésus, mon Fils. » (1er juin 1956).

 

Prières quotidiennes

 

Sixième jour

Marie appelle à la conversion

 

« A ceux de Damas d'abord, puis à Jérusalem, dans toute la Judée, et chez les païens, j'ai prêché la repentance et la conversion à Dieu, avec la pratique d'œuvres dignes de la repentance. Voilà pourquoi les Juifs se sont saisis de moi dans le temple, et ont tâché de me faire périr. Mais, grâce au secours de Dieu, j'ai subsisté jusqu'à ce jour, rendant témoignage devant les petits et les grands, sans m'écarter en rien de ce que les prophètes et Moïse ont déclaré devoir arriver. » (Actes 26, 20-22).

« Les prophéties ont toujours existé dans l'Eglise de Dieu. L'ancien et le nouveau Testament en contiennent beaucoup et elles sont de foi. Dieu, par ses envoyés, n'avait-il pas annoncé le Déluge, l'incendie de Sodome, la captivité de Babylone, de même que la ruine de Jérusalem avec la dispersion de la race juive ? Aujourd'hui, éprouvant le besoin de justifier les coups de sa colère avant le Jugement dernier, il a soin de nous avertir de l'arrivée de grands châtiments. » (18 février 1961).

Notre-Dame du Très Saint Rosaire, vous êtes l’ultime prophète de Dieu. Nous nous consacrons à votre Cœur Immaculé pour que tout ce qui doit advenir se passe pour nous dans la paix.

 

Notre Père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père

 

« Certes, les prophéties des malheurs sont toujours conditionnelles. Elles ne sont que des menaces paternelles de la part de Dieu pour nous forcer à revenir à lui par de saintes terreurs. Voilà pourquoi on doit avoir à cœur de les propager comme un excellent moyen de conversion, puisque la crainte de Dieu est le commencement de la sagesse, de la vertu et du salut des pécheurs. » (18 février 1961).

 

Prières quotidiennes

 

Septième jour

Marie donne la paix

 

« Afin de donner à son peuple la connaissance du salut. Par le pardon de ses péchés, Grâce aux entrailles de la miséricorde de notre Dieu, En vertu de laquelle le soleil levant nous a visités d'en haut, Pour éclairer ceux qui sont assis dans les ténèbres et dans l'ombre de la mort, Pour diriger nos pas dans le chemin de la paix. » (Luc 1, 77-79).

« Nul ne peut douter que je veuille donner la paix au monde, la vraie paix : celle qui exclut tout conflit, toute violence, tout trouble ; celle qui engendre le bonheur et la joie du cœur. Cette paix, aidez-moi à l'obtenir de Dieu par votre charité et par votre prière. » (26 avril 1961).

Notre-Dame du Très Saint Rosaire, vous apportez le bonheur et la joie du cœur à vos enfants. Aidez-nous à la faire grandir.

 

Notre Père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père

 

« Ce n'est pas Dieu qui a créé la souffrance et la mort ; c'est l'homme qui les a introduites par le péché. Dieu est la vie ; le péché, le rejet de Dieu. Mais quelle merveilleuse trouvaille de l'Amour du Seigneur de transformer en instrument de salut ce fruit naturel du péché :  la souffrance ! Elle devient purification pour qui la prend chrétiennement, s'efforçant de comprendre et d'accepter l'intention de Dieu. Le mérite qui peut jaillir de vos souffrances n'est pas un bien réservé à celui qui souffre ; fruit de la charité, il vaut pour tout le Corps du Christ. » (14 mars 1964).

 

Prières quotidiennes

 

Huitième jour

Marie apporte l’espérance

 

« Quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui-même est pur. Quiconque pèche transgresse la loi, et le péché est la transgression de la loi. Or, vous le savez, Jésus a paru pour ôter les péchés, et il n'y a point en lui de péché. » (1 Jean 3, 3-5).

« Toute la souffrance acceptée par amour a une puissance rédemptrice. Des âmes ont été aidées, soutenues, sauvées parce que, tel jour, quelqu'un a prié et souffert pour elles. » (14 mars 1964).

Notre-Dame du Très Saint Rosaire, gardez-nous toujours dans la joie, en sachant que nous sommes des associés à la vie du Christ.

 

Notre Père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père

 

« Ne soyez donc pas dans la tristesse, si la souffrance est votre partage, mais qu'une grande joie habite vos cœurs puisque d'avance vous savez que la victoire vous est acquise : elle prend sa source dans le Christ ressuscité. Vivez dans cette invincible espérance de la résurrection et dans la pacifiante certitude d'être associés, par la grâce, à la vie du Christ. » (14 mars 1964).

 

Prières quotidiennes

 

Neuvième jour

Jésus donne un message

 

« Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger. Car quel rapport y a-t-il entre la justice et l'iniquité ? ou qu'y a-t-il de commun entre la lumière et les ténèbres ? Quel accord y a-t-il entre Christ et Bélial ? ou quelle part a le fidèle avec l'infidèle ? Quel rapport y a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles ? Car nous sommes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l'a dit : J'habiterai et je marcherai au milieu d'eux ; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. » 2 Corinthiens 6, 14-16

 

Message de notre Seigneur Jésus-Christ

 

« Lorsque le monde rejeta Dieu mon Père, Il m'envoya pour l'éclairer. Actuellement, le monde me rejette à nouveau, c'est pourquoi Je vous ai envoyé ma Mère. Sa lumière s'élève dans la nuit pour conduire le monde vers la paix. Pourquoi serait-Elle donc sujet de tant de contradictions ? Elle est là pour une mission tellement grande ! Un lien entre Dieu et vous. Vous ne croyez pas assez à son rôle dans l'histoire du salut et pourtant vous ne pouvez concevoir et construire votre vie spirituelle sans Elle. Car Elle a une place et un rôle déterminés dans l'action divine, par laquelle l'Humanité est arrachée à sa condition pécheresse pour participer à la vie de la Trinité. Vous ne pouvez donc accéder, à l'économie rédemptrice, sans acquérir une nouvelle situation vis-à-vis de ma Mère, car, soyez-en convaincus, Elle est de tout temps, inscrite dans le salut des hommes. » (28 avril 1959).

Notre-Dame du Très Saint Rosaire, vous êtes la corédemptrice bienveillante et toute puissante. Donnez-nous les grâces nécessaires pour aller un jour vous rejoindre dans le royaume de Dieu.

 

Notre Père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père

 

« Ma Mère ne s'ajoute pas à la Rédemption, Elle est dans la Rédemption même. Elle était essentielle à la Rédemption, c'est pourquoi Je L'ai voulue à mes côtés lorsque, pour vous, Je mourais sur la Croix, pour qu'Elle collabore, jusqu'au bout, à votre Rédemption. Au Ciel, Je L’ai voulue près de Moi, dans son Corps Virginal, sans attendre l'apothéose des derniers jours. Mes grâces, Je ne veux les distribuer seul, mais par Elle, qui devient ainsi le canal par où passent toutes les grâces. Sa dévotion n'est donc pas facultative, elle est absolument nécessaire. Comprenez-La donc comme mon Complément Divin, votre Co-Rédemptrice. Elle va avoir dans le monde une place de choix qui vous obligera tous à passer par Elle, pour aller à Dieu. » (28 avril 1959).

 

Prières quotidiennes

 

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Prières

 

Prière donnée par Notre-Dame du Très Saint Rosaire à Kérizinen, le 2 février 1944, lors de la 10e apparition


O Jésus, je me donne à vous par le Cœur Douloureux et Immaculé de Marie pour être la consolation de votre Sacré Cœur à tout jamais. Cœur sacré de Jésus, que votre règne arrive par le Cœur Douloureux et Immaculé de Marie.

 

Message de Marie à Kérizinen

 

« Je désire être honorée et invoquée en ce lieu sous le nom de Notre-Dame du Très Saint Rosaire ».

O Jésus, je me donne à vous par le Cœur Douloureux et Immaculé de Marie pour être la consolation de votre Sacré Cœur à tout jamais.Cœur sacré de Jésus, que votre règne arrive par le Cœur Douloureux et Immaculé de Marie.

Pour sauver ces nations sans base, ces peuples en débâcle, Je demande que le Monde soit de nouveau consacré, mais cette fois à nos deux Cœurs Unis. Que vos familles, vos nations, le Monde entier soient consacrés,mais dans une même consécration, au Cœur Sacré et Miséricordieux de Jésus et à mon Cœur Douloureux et Immaculé : à nos deux Cœurs Unis dans le Saint-Esprit.

 

Consécration aux Cœurs Unis

 

O Très Augustes Cœurs Unis de Jésus et Marie, je me consacre à Vous en ce jour, de plein gré. Je Vous remets tout ce que je possède, tant intérieur qu'extérieur. Que ma vie soit un hymne perpétuel de louange à Vos Très Augustes Cœurs Unis. Prenez les victoires et défaites de cet instant en Vos Cœurs. Utilisez-les comme bon Vous semble pour amener Votre Règne Triomphant. Amen.

 

Consécration familiale aux Cœurs-Unis

 

Cœurs Unis et Sacrés de Jésus et Marie, vous n'êtes qu'un en ce que Vous désirez le salut, la sainteté et la sanctification de chaque âme. Nous consacrons notre famille, recherchant Votre Victoire à la fois dans nos cœurs et dans le monde. Nous reconnaissons la perfection de Votre Miséricorde dans le passé, l'abondance de votre Providence dans l'avenir et la souveraineté suprême de la Divine Volonté du Père dans l'instant présent. Nous désirons faire partie de Votre Règne Triomphant en cet instant présent par notre « oui » au Saint et Divin Amour. Avec l'aide de Votre Grâce, nous souhaitons vivre cette consécration à chaque instant futur. Ainsi serons-nous unis avec vous, chers Cœurs Unis de Jésus et Marie, lors de Votre Triomphe. Amen. 

 

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Consécration du Cœur du Monde aux Cœurs-Unis

 

Cœurs Unis Très Compatissants de la Très Sainte Trinité et du Cœur Immaculé de Marie, acceptez ma prière, au nom du cœur du monde. Éveillez le cœur du monde à la Vérité de la différence entre le bien et le mal.
Inspirez chaque âme afin qu'elle consacre son cœur et sa vie aux Cœurs Unis, renforçant ainsi le cœur du monde dans cette résolution.

Nous vous en supplions, chers Cœurs Unis, laissez s'écouler la grâce de Votre inspiration dans le cœur du monde, le renforçant dans la vérité et dans le Saint Amour. Dans cette inspiration céleste, attirez le cœur du monde dans l'union avec la Volonté de Dieu. Amen.

 

Neuvaine proposée par l’Etoile Notre Dame

 

Téléchargez le texte de cette Neuvaine (pdf) en cliquant ici

 

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Site officiel du Sanctuaire de Notre Dame de Kerizinen: kerizinen.com

 

31 mai 2018

Le mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

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Trente-et-unième jour

Notre Dame du Bon Conseil, triomphante dans les Cieux

 

Le corps virginal qui avait fourni au Verbe fait chair sa substance humaine, qui par un prodige inouï l'avait conçu et l'avait enfanté sans douleur et sans rien perdre de son intégrité, dont l'âme, par une merveille, plus insigne encore, avait été préservée de la tache originelle et de toute espèce de péché, dont la mort enfin n'avait été qu'un pur effet d'amour, devait-il, pouvait-il subir la corruption du tombeau ? Non certes, « le corps sacré de notre Mère, dit Bossuet, le trône de la chasteté, le temple de la sagesse incarnée, l'organe du Saint-Esprit et le siège de la vertu du Très-Haut n'a pas dû demeurer dans le tombeau ; et le triomphe de Marie serait imparfait, s'il s'accomplissait sans sa sainte chair qui a été comme la source de sa gloire ».

Non, non, la croyance des siècles, les glorieuses solennités de l'Eglise, les enseignements de tous les saints Pères, les traditions antiques de toute la catholicité, attestent, sous le nom d'Assomption de la glorieuse Vierge Marie, le double triomphe de son corps virginal et de son âme immaculée, et toutes les voix catholiques, tous les âges, répètent avec transport les hymnes prophétiques de l’ancienne loi. « Levez-vous, Seigneur, et entrez dans Votre repos, Vous et l'arche que Vous avez sanctifiée. Quelle est celle qui monte à travers le désert, belle de toutes les vertus, semblable à une vapeur transparente composée des arômes de la myrrhe, de l'encens, et de toute espèce de parfums ». - « Venez du Liban, ô épouse chérie, venez et vous serez couronnée. Les hauteurs d'Amana, de Sanir et d'Hermon, toutes les vertus les plus élevées des hiérarchies célestes seront votre couronne : venez, venez. C'est elle, elle vient, elle monte du désert, comblée de délices, appuyée sur son bien-aimé ».

Lui-même l'a conduite par la main ; avec Lui elle a franchi toutes les hauteurs célestes. Son trône est près du trône de son Fils. Elle est reine, reine de toutes les hiérarchies angéliques, reine de tous les saints. Seule, elle forme, dit Gerson, la première hiérarchie du ciel, n'ayant au-dessus d'elle que Dieu, l'unique, l'infini, le maître souverain du ciel et de la terre ; et le Salomon des cieux lui a répété ce que celui de la terre avait dit à Bethsabée sa mère : « Demandez, ô ma mère, et rien ne vous sera refusé ! » Quelle gloire ! Quel triomphe ! Réjouissons-nous dans toute l'allégresse de nos coeurs, Enfants de la Mère du Bon Conseil. Celle que nous aimons est l'objet de ce triomphe incomparable, triomphe que nous partagerons un jour, nous en avons pour garantie l'image du Bon Conseil, portraits de la Reine du ciel et de son divin Fils, qu’Elle-même nous a envoyée des cieux !

 

Exemple

 

On lit le fait suivant dans le livre intitulé la Vierge Mère du Bon Conseil par Mgr Dillon : « Le 4 septembre 1796, il arriva que le maître de la boulangerie de Compatri, appartenant au prince de Borghèse, eut l'occasion de blanchir sa demeure. Tandis qu'il s'y préparait une image de Notre Dame du Bon Conseil, gravée sur du papier commun, se détacha du mur et tomba dans le bois destiné au feu. On la jeta par inadvertance dans le four avec le bois. Toute la masse s'enflamma ; au bout de quelque temps, quand on supposa que le bois était suffisamment consumé pour avoir chauffé le four, le boulanger regarda à l'intérieur, et à son grand étonnement vit un morceau de papier intact parmi les cendres enflammées. Son premier mouvement fut de le mêler de nouveau avec les matières embrasées. Cependant il fut encore plus surpris de voir tous ses efforts inutiles. Il le retira donc du four et reconnut l'image de la Madone du Bon Conseil, mêlée involontairement au bois. Sa surprise et celle de toutes les personnes qui entendirent parler du miracle, est plus aisée à imaginer qu'à décrire. L'image fut immédiatement placée avec vénération dans la chapelle du cimetière du Vatican où on la voit encore. Il y a pourtant un léger indice de brûlure aux extrémités, et quelques étincelles semblent avoir été projetées sur les figures de Jésus et de Marie. Les pieux Romains continuent à visiter cette image qui repose maintenant sous un tabernacle, et à y prier pour les morts. En mémoire du miracle, ils l'appellent : « La Libératrice des âmes du Purgatoire ». En effet, les pauvres âmes ont bien à remercier N.-D. qui opéra ce prodige en leur faveur ».

 

Prière

 

Ô Vierge du Bon Conseil, qui par un miracle touchant, avez procuré tant de prières à vos enfants retenus en Purgatoire, vous nous montrez par là qu'aucun de nos besoins n'échappe à votre vigilance maternelle. Votre sollicitude, qui nous accompagne pendant notre exil, nous suit au tribunal de notre Juge suprême et ne nous quitte pas dans les flammes expiatrices. Vous inspirez à vos enfants de la terre de prier pour ces pauvres âmes prisonnières de la divine justice, d'offrir pour elles leurs expiations et leurs bonnes oeuvres, et hâter ainsi le moment de leur délivrance. Ô Mère du Bon Conseil, du sein de votre gloire incomparable, prenez pitié de tous nos Frères défunts et en particulier des membres de la Pieuse Union. Ayez aussi pitié de nous, quand notre heure sera venue et faites qu’ayant été miséricordieux à l’égard de nos frères souffrants, nous soyons à notre tour, traités avec miséricorde. Ainsi soit-il.

 

Texte extrait du livre « Le Mois de Marie devant l'Image miraculeuse de Notre Dame du Bon Conseil de Genazzano », disponible aux Editions Rassemblement à son image

 

Fin du Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

 

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29 mai 2018

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

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Trentième jour

Notre Dame du Bon Conseil, consolatrice des pauvres

 

Pour supporter avec patience les privations inhérentes à son état, le pauvre a besoin d'un soutien ; pour triompher des préjugés vulgaires et se glorifier de sa pauvreté comme d'un titre de noblesse, il a besoin d'exemples. Eh bien ! ce soutien et ces exemples, la Mère du Bon Conseil les offre. Marie naît d'une famille illustre par le nombre et la gloire des ancêtres, mais privée des biens de la fortune. Épouse d’un simple artisan, ouvrière elle-même, elle doit, au moment de la Nativité de son Fils, se retirer dans une grotte affreuse ; l'héritier de David et de Salomon a une crèche pour berceau. Au jour de la Présentation, la fille des Rois offre le sacrifice des pauvres. Qui dira les privations endurées en Égypte ? Rentrée à Nazareth, la Sainte Famille retrouve la pauvreté, l’obscurité, le travail : les voisins ne voient en Marie que la femme d'un charpentier. Quand Jésus sort du silence et de la solitude pour faire entendre aux foules l’Évangile du salut, Marie se tient à l'écart ; elle ne veut pas, semble-t-il, opposer à la doctrine du Fils la simplicité de la Mère : ce Jésus, n'est-Il pas le Fils du charpentier Joseph et de cette femme qui s'appelle Marie ?….

Marie ne paraît ni chez Simon le Lépreux, ni au banquet de Lazare ressuscité, ni à l'entrée triomphante, ni dans aucune manifestation de la vie publique de Jésus, la Passion exceptée. Nous la voyons cependant aux Noces de Cana. Savez-vous pourquoi ? Parce que les invités et les époux sont pauvres.

La pauvreté de Marie ! Quelle source de consolation pour les déshérités d’ici bas ! Quelle pure et suave clarté elle répand sur le délaissement et sur l'oubli auxquels ils sont voués ! Puisque tout homme sent le besoin de se rapprocher de son pareil, Marie doit entourer les pauvres d'une prédilection manifeste. Qu'ils sachent donc puiser dans la détresse de leur Mère un nouveau motif de l'aimer et de la supplier !

Ô vous qui gémissez sous les dures étreintes de la pauvreté, jetez des profondeurs de votre misère, un regard confiant sur la Reine du Ciel. Vous êtes les sujets de Notre Dame du Bon Conseil, ses clients aimés, ses fils de prédilection. Notre Dame du Bon Conseil vous soutiendra, vous guidera, vous consolera. Elle fera comprendre aux riches vos droits et leurs devoirs, leur inspirant de nourrir votre faim des restes de leur superflu. Vous recevrez, par elle, avec patience dans les tribulations, l'intelligence, peut-être même l'amour de votre éminente dignité, et vous tiendrez à rester ce que vous êtes, les confidents du Sauveur, les premiers ministres de Son royaume spirituel.

 

Exemple

 

On écrit de Paris, le 5 février 1892 : « J'étais en butte, depuis deux ans, aux tracasseries de plusieurs membres de ma famille. Ils me réclamaient, à la suite d'un héritage, tout, ce que la loi et la volonté du défunt m'avaient donné. Pendant un demi-siècle, j'avais sué sang et eau pour m'assurer une vieillesse, sinon opulente, du moins paisible et sûre ; et voilà qu’on essayait de m'enlever mes petites économies et de m'envoyer à l’hôpital. J'avais beau exposer ma situation, raisonner mon droit, aller d'avocat à notaire, de maire à avoué, aucune réponse ne me contentait, il me semblait entendre toujours sur le seuil de ma porte, les huissiers et les gendarmes. Si mon état avait duré quelques jours de plus, assurément je perdais la tête. Par bonheur la Providence me fit rencontrer un ecclésiastique fort dévot à Notre Dame du Bon Conseil. Ce digne prêtre me donna une Image de cette Madone et me dit de ne m’inspirer désormais que de ses réponses. Je me mis résolument à I'oeuvre. J’interrogeai chaque matin la divine Conseillère, et ses réponses furent si promptes, si sages, si fidèles que le calme me revint. Ma tactique apprise à l'école de Celle qui est terrible comme une armée rangée en bataille, déconcerte mes ennemis, eux autrefois si insupportables, si accablants, si avides ; eux qui me harcelaient de leurs attaques et de leurs menaces finissent par me laisser tranquille et je puis jouir en paix des derniers restes de ma vie.

 

Prière

 

Ô Marie, Mère du Bon Conseil, nous vous choisissons comme notre protectrice spéciale dans le difficile pèlerinage de cette vie. Nous vous prenons pour arbitre et souveraine dans nos maisons, nos familles et nos intérêts. Rappelez-vous, ô Mère, que pour vous honorer de plus en plus, nous nous sommes unis dans votre Pieuse Union. Délivrez-nous de tous les dangers, consolez-nous dans nos malheurs, défendez-nous contre les embûches de nos ennemis, préservez-nous du péché et assistez-nous à l'heure de notre mort. Ainsi soit-il.

 

Texte extrait du livre « Le Mois de Marie devant l'Image miraculeuse de Notre Dame du Bon Conseil de Genazzano », disponible aux Editions Rassemblement à son image

 

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28 mai 2018

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

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Vingt-neuvième jour

Notre Dame du Bon Conseil, modèle de sacrifice

 

Chez nous les impressions nouvelles affaiblissent ou chassent les anciennes ; les chagrins mêmes, s'ils arrivent en foule, se neutralisent les uns les autres jusqu'à un certain point, les grandes affections envahissent ou absorbent les affections légères. Chez Marie, pas de confusion possible. Son esprit transmettait clairement à son exquise sensibilité les nuances des douleurs les plus délicates et les plus multiples. Le glaive de la prophétie de Siméon faisait briller à ses yeux toutes les circonstances les plus douloureuses du supplice de Jésus ; Elle les voyait, les sentait, les souffrait. Et Marie acceptait la douleur avec une générosité d'autant plus gracieuse que cette générosité naissait spontanément, sans effort, de l'abondance du coeur. En Elle, pas de rébellion ; la grandeur de son union avec Dieu écartait tout délai, tout calcul, tout combat. Jésus lui présentait une coupe d’amertume, pouvait-elle lutter avec son Fils. Même un instant ? L'admettre, serait admettre que Marie eût pu déchoir passagèrement de sa perfection et perdre de son intégrité. Marie n'a plus de volonté, ou plutôt sa volonté est pour jamais dans les profondeurs de la volonté divine.

Quelle magnifique leçon, et quels salutaires conseils pour nous ! – Le monde étant plein de Dieu, il semble qu'il ne devrait pas y avoir de douleur ici-bas, car près de Dieu, le bonheur seul peut exister. Et pourtant, sur cette terre, le malheur est réel ; chaque âme est un sanctuaire de secrète affliction. Pour quelques-uns le chagrin est récent, chez d'autres il est ancien ; chez un grand nombre, il ne finira qu’avec la mort. Comment agirons-nous sous les coups de la souffrance ? Nous tiendrons-nous, comme Marie, dans le silence et dans la paix ? Oui, si nous le pouvons.

Mais si cette héroïque résignation dépasse nos forces, nous imiterons l'image du Bon conseil, nous prendrons Jésus dans nos bras le demandant à sa tendre Mère et nous reposerons notre tête fatiguée sur la sienne, tandis que notre coeur déchiré et sanglant, pressera le sien du reste de ses forces. Alors cette ineffable étreinte nous transformera. Nous regarderons notre douleur en face, loin de la maudire, nous l'aimerons, nous lui dirons d'être pour nous un second Ange gardien qui nous défende contre le découragement, une ombre de Dieu qui empêche les rayons du monde de dessécher en nous les sources de la prière, afin que le soir de la vie arrivé, nous trouvions l'éternelle félicité, dans l'éternel repos.

 

Exemple

 

« Gloire et reconnaissance à Notre Dame du Bon Conseil, écrit une Associée de la Pieuse Union. Mon amie, Louise Dallin, souffrait le martyre. Une dysenterie implacable l'avait tellement épuisée que le médecin croyait à une mort prochaine. Que faire ? Implorer Celle que les générations appellent le Salut des infirmes. J'avais maintes fois constaté l'efficacité des images de Notre Dame du Bon Conseil ; c'était donc à elle qu'il fallait remettre le soin de soulager ou de guérir notre malade. Pleine de confiance, j'aborde le mari désolé : « Monsieur, lui dis-je, j'apporte le salut de votre femme ; vous l'aurez ce salut, mais à une condition : il faut réciter trois Ave Maria et trois invocations à N.-D. du Bon Conseil, ensuite faire avaler cette image à votre malade ». Le mari, indifférent en matière de religion, mais honnête et raisonnable, se met à genoux et fait les prières indiquées. Sa femme invoque, elle aussi, la Mère du Bon Conseil ; puis, avec un accent de piété et de foi qui m'ébranle : « Sainte Vierge, s'écrie-t-elle, ce que vous voulez, vous le pouvez ; veuillez donc me guérir ; mon intérieur est totalement délabré, mais quand même vous pouvez encore me sauver ». Ce que ni le docteur, ni les remèdes n'avaient obtenu, Marie l’accorda. Le lendemain, la malade se levait ; elle était complètement guérie ».

 

Prière

 

Ô Vierge Marie, Mère du Bon Conseil, qui doucement attirée par votre gracieux Enfant, inclinez modestement la tête vers Lui pour répondre aux désirs de Son amour ; apprenez-nous à correspondre aux attraits de la grâce de Dieu et aux inspirations de vos bons conseils. Colombe très pure, votre coeur lut toujours en Dieu, vos pensées turent toujours de Dieu, vos yeux et vos oreilles n'eurent qu'un seul but : voir et entendre Dieu. Pour Lui plaire vous avez accepté avec joie les sacrifices les plus difficiles ; pour Lui obéir vous avez enduré avec une admirable patience les souffrances les plus cruelles, pour Lui être fidèle vous avez voulu vous soumettre aux plus dures humiliations. Ô Mère, aidez-nous à vous imiter ! Ainsi soit-il.

 

Texte extrait du livre « Le Mois de Marie devant l'Image miraculeuse de Notre Dame du Bon Conseil de Genazzano », disponible aux Editions Rassemblement à son image

 

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27 mai 2018

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

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Vingt-huitième jour

Notre Dame du Bon Conseil, modèle de sacrifice

 

De même que dès le premier instant de sa vie humaine Jésus fut Victime, de même à partir de ce moment Marie fut Sacrificateur. Cette fonction de sacrificateur, et cet esprit de sacrifice nous sont dévoilés clairement chez Marie à partir du jour de la présentation de Jésus au temple. A cette heure solennelle, Marie présente au Père céleste son Fils divin en holocauste. Dès alors elle offre son corps, son sang, ses prières, ses mérites, ses vertus, ses travaux, ses souffrances, ses abaissements ; en un mot, elle offre le même sacrifice qui s'achèvera, trente trois ans plus tard, sur le Golgotha.

Marie prend dans le temple une attitude de prêtresse. Sur l'autel de son coeur, plus encore que dans ses bras, elle offre à la justice divine l'adorable Victime et consent à perdre un jour son Enfant pour le rachat du monde. Marie s'abîme dans l'immense holocauste du Christ et s’y unit intimement. Elle joint son coeur à celui du Sauveur et s’immole avec son Fils pour le salut de l'humanité ! N'est-il pas touchant que Jésus ne consente à Se laisser immoler que par les mains de Sa Mère ? Mais dans cette offrande, Dieu le Père posa Sa main sur la tête de l'Enfant Rédempteur, et la Mère eut la consolation pleine d'amertume de voir son Fils grandir pour l'immolation sanglante du Calvaire.

Siméon ne se contenta pas d'exalter la grandeur et l'excellence du Sauveur, d'attester Son humanité, Sa divinité, Sa mort en Sauveur et la place d’honneur qu'il occupe dans la famille humaine comme centre de l'histoire du monde ; il adresse aussi à Marie ces paroles expressives : « Votre âme à vous sera transpercée d'un glaive de douleur ».

Marie aura donc à accompagner de ses souffrances et de son sacrifice la carrière douloureuse, toute d'immolation de son Fils, avant de reprendre sous la croix son rôle de prêtresse... Toute sa vie est une vie de sacrifices continuels ; un martyre ininterrompu. Un glaive doit transpercer son coeur. Cette parole terrible lui met sur les yeux le lugubre tableau du soir de la Vie de son Fils. Qu'elle se trouve, selon le corps, à Bethléem, en Égypte, à Nazareth, son esprit contemple sans cesse la scène sanglante du Calvaire, et ne se détache pas du Golgotha. Dès cet instant, elle ne perd plus le souvenir de la passion du Messie. Mais de même que Jésus a mérité par Ses abaissements et Ses souffrances une exaltation magnifique, ainsi Marie a conquis au prix de ses douleurs et de son sacrifice l’honneur de devenir la Mère de l'Église et de tous les élus. Qu’elles sont belles les deux Victimes, la Mère et le Fils, dans l'image du Bon Conseil ! Marie devait tenir ainsi Jésus en l'offrant dans son coeur au Père éternel.

 

Exemples

 

Une maladie foudroyante surprend un saint prêtre au milieu de son apostolat en faveur de la dévotion du Bon Conseil, et le met sur les bords de la tombe. Le pieux serviteur de Marie ne craint pas la mort ; au contraire, il l'appelle de ses voeux, il parle de l'éternité avec une allégresse rayonnante comme s’il goûtait déjà le bonheur du paradis : « Je suis tout entier à la joie de mourir dit-il en souriant». La bonne Mère du Bon Conseil fortement sollicitée par les amis du malade, impose un sacrifice à son dévoué serviteur qui ne sera supportable pour lui qu'à la condition de servir encore sa tendre Mère... Elle le guérit !

Une famille chrétienne de Béziers se réunit chaque soir, devant l'Image de Notre Dame du Bon Conseil. C’est là que se fait la prière, c'est là que le coeur se dilate et que l’âme s’élève. Sous le regard maternel de la Vierge, tout s'achève, se purifie, se transforme ; comme la joie, la tristesse apporte sa lumière et son parfum, l'épreuve, chrétiennement acceptée, trouve en elle des éléments féconds de consolation et d'espérance. Il semble à cette famille que les Anges ravis par le Ciel à son amour vivent encore, agitant leurs ailes pour avertir de leur présence et faire souvenir de leur bonheur. Que de familles trouveraient la même consolation dans leur résignation, devant la Sainte Image de Notre Dame du Bon Conseil !

 

Prière

 

Brillante étoile du paradis, Mère du Bon Conseil, quel est celui, qui parmi les dangers et les larmes de cet exil, ne vous offre le tribut de ses hommages, de son amour et de sa fidélité ? Le culte de votre Image n'a d'autres bornes que celles du monde. Comme le petit enfant tend les mains vers sa mère, comme l'exilé soupire vers la patrie et le matelot vers le port, ainsi le coeur de l'homme se porte vers vous avec tout l'élan du plus vif amour. Oui, ô Mère du Bon Conseil, aimable et tendre Mère, nous vous aimons ! Ainsi soit-il.

 

Texte extrait du livre « Le Mois de Marie devant l'Image miraculeuse de Notre Dame du Bon Conseil de Genazzano », disponible aux Editions Rassemblement à son image

 

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25 mai 2018

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

 

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Vingt-sixième jour

 

Notre Dame du Bon Conseil, Consolatrice du peuple chrétien

 

 

 

Non seulement Marie assiste de ses conseils l'Eglise naissante, qu'elle ne doit jamais abandonner, mais aussi elle la fortifie, la console et lui assure une glorieuse immortalité. La Passion de son divin Fils ne doit pas finir au Calvaire. Là elle ne fait que commencer, pour se perpétuer dans les frères du Verbe incarné, sur tous les points du globe, jusqu’à la fin des siècles.

 

Le ferme et courageux diacre Étienne est arrêté jugé, condamné à mort. Marie ne l'abandonne pas plus qu'elle n'avait abandonné son fils montant au Calvaire. Descendue au fond de la vallée de Josaphat, non loin du torrent du Cédron, où le jeune diacre doit être lapidé, la douce Vierge, accompagnée de saint Jean, se met à genoux et les prières de la Reine des martyrs obtiennent la palme de la victoire au premier des martyrs.

 

Le feu de la persécution s'allume de plus en plus : les apôtres ont besoin de conseils, les fidèles de consolations. Marie se fait toute à tous ; l'Eglise de Jérusalem est une famille dont elle est la mère. Autour d'elle se réunissent ses enfants ; chacun lui expose ses douleurs et ses craintes. Nul ne la quitte sans être éclairé et consolé. Heureux entretiens ! Dont une heure s'achèterait au prix d'une vie de quatre-vingts ans.

 

Ce que saint Augustin dit de sa bonne mère, doit à plus forte raison se dire de Marie : « Elle était, ô mon Dieu ! La servante de vos serviteurs, elle prenait soin d'eux, comme si tous avaient été ses fils, et elle se prêtait à leurs désirs comme si de tous elle avait été la fille ». La mission de consoler l'Eglise, de l'encourager, de la protéger, ne finit pas avec la vie mortelle de la sainte Vierge. Impérissable comme la parole qui en est le titre, elle durera autant que les siècles.

 

Voilà votre enfant, lui dit le Sauveur mourant. Tant que cet enfant voyagera dans la terre d'exil, exposé aux attaques du prince de la cité du mal, il aura besoin de vous ; vous lui tiendrez lieu de Mère. Notre Dame du Bon Conseil n'a jamais failli à ce divin mandat et sa fidélité à le remplir est écrite dans toutes les pages de l'histoire. Saluons donc notre divine Mère, devant sa douce Image du Bon Conseil, saluons-la avec tout l’amour de nos coeurs comme la suprême consolatrice du peuple chrétien.

 

 

 

Exemple

 

 

 

Au commencement du siècle dernier, Don Étienne Rodota, prêtre du rite grec et albanais de nation, alla visiter Notre Dame de Genazzano. Ses dévotions terminées il se rendit à Rome enflammé d'un tel amour pour la Mère du Bon Conseil qu'il résolut de propager son culte en tous lieux et principalement en Calabre. San Benedetto Ullana, qui fut le premier théâtre de son apostolat, en constata bientôt les résultats glorieux et féconds. Le pays changea complètement. On y vit fleurir la paix, croître la charité, régner les vertus sociales et chrétiennes. Des temples magnifiques s'élevèrent en l'honneur de Notre Dame du Bon Conseil et ces temples furent le centre des manifestations de la miséricorde puissante de Marie. Mais Don Étienne rêvait une grande entreprise ; il voulait ériger à San Benedetto un collège pontifical avec un évêque du rite grec comme président. Il partit donc pour Rome et se remit en pèlerin sur le chemin de Genazzano. Il célébra la messe devant la Sainte Image dévoilée à ses yeux. C’est alors qu'il la vit changeant gracieusement de couleur, devenir vermeille et fleurie comme une rose ; c'est alors aussi qu'il entendit une voix lui dire intérieurement : « Prenez courage, comme votre demande tend à la gloire et à l'honneur de mon Fils, elle sera exaucée ». Don Étienne mourut chargé de mérites, riche de vertus. Peu après un collège pontifical s'élevait à San Benedetto, et Don Samuel, frère de Don Étienne, était nommé premier évêque président grec, avec le titre d'archevêque de Borea. De ce collège partirent, comme d'une ruche parfumée, des essaims de jeunes apôtres qui répandirent à travers les colonies albanaises la dévotion envers la Très Sainte Mère du Bon Conseil.

 

 

 

Prière

 

 

 

Ô très aimable Mère du Bon Conseil, souvenez-vous de votre peuple, de vos serviteurs fidèles qui tendent humblement vers vous leurs mains suppliantes : voyez nos dangers et nos besoins et secourez-nous ! Avec le puissant secours de votre protection, nous recouvrons nous-mêmes, nos familles, nos biens, notre patrie. Ne dédaignez pas, ô Mère très Miséricordieuse, les prières que nous vous adressons dans nos besoins, mais délivrez-nous de tous les dangers ; préservez-nous des châtiments que nous méritons et gardez-nous toujours sous votre patronage, ô Vierge glorieuse et bénie en tous les siècles. Ainsi soit-il.

 

 

 

Texte extrait du livre « Le Mois de Marie devant l'Image miraculeuse de Notre Dame du Bon Conseil de Genazzano », disponible aux Editions Rassemblement à son image

 

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24 mai 2018

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

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Vingt-cinquième jour

Notre Dame du Bon Conseil, Refuge des Pécheurs

 

Quel que soit notre état, quelle que soit notre situation, tous, qui que nous soyons, nous avons besoin de la grâce du Bon Conseil. Aurions-nous roulé jusqu'au dernier abîme de la dégradation morale, le Bon Conseil nous en retirera et nous transportera sur les sommets de la perfection. Voulez-vous, au sortir de cette vie de périls et de luttes, entrer dans le temple de la gloire céleste, vous devez marcher à la lumière et à la suite du Bon Conseil, vous laisser aller à son souffle suave et fort, enfin vivre et persévérer dans la vertu, conformément à ses divines inspirations. C'est à lui que les chrétiens attribuent tout ce qu’ils font de bien ici-bas, à lui que les habitants du ciel rapportent leur félicité.

Contemplons ces bienheureux, qui plongés dans les célestes délices goûtent maintenant et goûteront toujours les joies du Paradis ; qui les a guidés ? Qui les a soutenus ? le Bon Conseil. Et puisque Dieu a voulu que Marie fût la Mère, et la dispensatrice du Bon Conseil, c'est donc Elle qui dépeuple l'enfer et peuple le ciel, c’est Elle qui fait les saints !

Faisons donc monter nos prières vers la Mère du Bon Conseil ; supplions-la d'illuminer notre esprit et de fortifier notre coeur. Et que ne fera-t-elle point pour nous, pauvres pécheurs, quand nous irons à Elle avec piété et lui demanderons de nous conduire, par la grâce du Bon Conseil à la gloire du Paradis ? Que peut-elle refuser à ses fidèles serviteurs dont l'amour persévérant se tourne chaque jour vers elle et réclame son appui ?

Allons nous jeter devant son aimable Image. Porte du ciel, elle s'ouvrira gracieuse et belle pour nous laisser entrer dans les splendeurs du temple éternel. Bannissons toute crainte. Marie, nous repousser !... Marie, fermer l'oreille à nos supplications… mais vous n'y pensez pas ! Invoquons-la sans cesse, sous son beau titre de Mère du Bon Conseil, et nous obtiendrons certainement le double bienfait d'une vie chrétienne et d'une sainte mort. Sa bonté ouvrira devant notre indigence et notre misère le trésor et la source inépuisables de ses maternelles inspirations.

 

Exemple

 

Nous continuons le récit dont nous avons lu hier la première partie : « Le surlendemain de cette triste mort, je suis appelé près de l'autre malade. Mêmes blasphèmes, mais moins affreux à l'endroit de la Sainte Vierge. Je combats pendant trois heures et suis à bout de forces et de raisonnements, quand je songe à une médaille de Notre Dame du Bon Conseil que je porte sur moi. Je la saisis et l'offre au malade... Il regarde, la prend, la tourne et retourne : « elle est tout de même belle votre bonne Vierge, me dit-il, mettez-la sur la cheminée ». J'insiste, pour qu'il se la laisse mettre au cou. « S'il n’y a que cela pour vous faire plaisir, je veux bien, prenez un cordon qui se trouve au fond du deuxième tiroir de la commode ». Je m'empresse d'ouvrir le tiroir, je trouve effectivement le cordon et je lui passe la médaille. « Vous n'allez pas me confesser..., j'en ai assez, dit-il ». Il était une heure de l’après-midi, je le quitte pour aller prendre un peu de nourriture. En route, je rencontre un groupe d'enfants en train de jouer : la pensée me vint de les emmener avec moi à l'église faire une neuvaine pour la conversion du malade. Ils m'accompagnent volontiers et nous prions ensemble la bonne Mère… Une heure après j'étais à la porte de la maison du malade ; je rencontre là une douzaine de personnes me regardant d'un air qui voulait dire : « Vous n'allez rien obtenir ». J'approche du malade : « Eh bien ! Lui dis-je, que devenez-vous ? » « Ce n'est pas tout cela, me répondit-il avec énergie, je veux me confesser, êtes-vous prêt ? Je ne puis résister à votre bonne Vierge ! » Je le confesse, lui donne l’Extrême-Onction, et un quart d'heure après, il meurt doucement, en embrassant sa médaille après m'avoir prié de recommander à sa belle-mère de mettre la médaille miraculeuse avec lui dans son cercueil.

 

Prière

 

Ô Mère du Bon Conseil ! Un pécheur si horrible et si affreux soit-il, ne saurait vous effrayer. Quiconque vous frappe de ses soupirs et de ses gémissements, quiconque, le coeur contrit, implore votre assistance n'est jamais abandonné. Montrez votre miséricorde, prouvez qu'on a raison de vous proclamer la Mère de tous les malheureux. Vous nous voyez à vos pieds, là, devant votre Image. Ayez pitié de notre détresse ; accordez-nous les remèdes qui doivent nous guérir et nous sauver. Constituez-vous notre gardienne durant toute notre vie, afin qu'après vous avoir aimée et servie sur la terre, nous puissions vous aimer dans l'éternelle joie du ciel. Ainsi soit-il.

 

Texte extrait du livre « Le Mois de Marie devant l'Image miraculeuse de Notre Dame du Bon Conseil de Genazzano », disponible aux Editions Rassemblement à son image

 

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23 mai 2018

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

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Vingt-quatrième jour

Notre Dame du Bon Conseil, refuge des pécheurs

 

Que le péché de nos premiers parents ait gravement endommagé notre intelligence et notre volonté, c'est là une vérité de foi et un fait d'expérience plus qu'évident. En quoi consiste cette blessure ? Pour l’intelligence, dans l'aveuglement ; pour la volonté, dans la faiblesse et la tendance au mal. Autre conséquence de la chute originelle : outre la perte de tous les biens surnaturels, la créature ne portera en elle qu'une image défigurée du Créateur.

L'immensité de cette déplorable infortune s'augmente encore de la multitude de nos fautes personnelles, et cette infortune peut devenir telle que les pécheurs tombés dans la plus profonde infirmité spirituelle et le relâchement le plus désordonné, sombrent encore dans l'absolue confusion des idées morales et dans l'abrutissement hideux et complet de la volonté. Secouant le frein du Bon Conseil, ils abandonnent le droit chemin et ils s'égarent dans la nuit des voies ténébreuses. On est épouvanté quand on regarde à la lumière du Bon Conseil les terribles abîmes qui s'ouvrent au sein de la société et peut-être autour de nous, tout près de nous, sous nos propres pas.

Ne craignons pas de scruter notre coeur, le flambeau à la main. Il existe souvent, dans les replis de l'âme, des abîmes plus profonds que les abîmes de l'enfer. Quelle félicité serait la nôtre, si, dans l'oeuvre du salut, nous appelions à notre aide la grâce du bon Conseil ! Donner un bon conseil, c’est arracher l'âme à la funeste influence de l'erreur, la relever de ses chutes et la ramener au salut. Oh ! le doux et saint office ! Qu'il est consolant ! Qu'il est digne d’envie !

Sa grâce, nous le savons, apporte un double bienfait : elle éclaire l'intelligence, fortifie la volonté. Par elle, nous découvrons facilement si la voie que nous suivons est, oui ou non, périlleuse, par elle, nous avons le courage de rentrer dans le droit chemin, de triompher de toutes les séductions, de vaincre tous les obstacles. Écoutons le cri de la Mère du Bon Conseil, écoutons son invitation : « Avec moi se trouvent le conseil et l'équité ; la prudence est à moi, à moi aussi est la force ». Quelle sagesse dans ce cri ! Quelle bonté, dans cette invitation !

 

Exemple

 

Voici un double fait extraordinaire raconté par un prêtre, directeur de la Pieuse Union et dont nous allons voir aujourd'hui la première partie : demain nous verrons la seconde. « Deux jeunes gens, mes paroissiens, reviennent en même temps du service militaire, mais tous deux avec une maladie causée par leur conduite, qui les met bientôt aux portes du tombeau. Ces deux malheureux s'étaient promis l'un à l'autre, au soir de leur première Communion, de ne jamais plus s'approcher des sacrements. Ils tinrent trop bien parole : pas de seconde communion, ni de Confirmation. Le temps du service arrive et tous deux sont placés dans la même ville. Là, continuation de leur vie dissolue et impie avec enrôlement dans la loge maçonnique du lieu. C'est ainsi, perdus corps et âme, que je les ai trouvés. A l'invitation de son père, je vais visiter le plus malade, bien malade en effet, puisque le médecin ne lui donnait qu'un jour ou deux au plus. Il n'est pas d‘abominations et de blasphèmes qu'il ne profère contre Dieu, le Christ, la Sainte Vierge et toute notre sainte religion, de manière que, voyant ma présence plus nuisible qu’utile, je me retire après deux heures du plus terrible combat. J'invite alors plusieurs personnes à venir prier Notre Dame du Bon Conseil. Nous étions cinq : nous voyons tout à coup l'Image de la Madone devenir toute noire. Je fais dépendre le tableau attribuant cela à la fumée des bougies. Mais..., nous constatons avec stupeur que les bougies n'y sont absolument pour rien. Nous replaçons le tableau..., même chose, le visage de la Vierge et celui de l'Enfant Jésus sont noirs... Nous n'en augurons rien de bon, et en effet, le malheureux refuse les sacrements et meurt dans son impénitence.

 

Prière

 

Ô Mère du Bon Conseil, vous êtes vraiment pleine de grâce, et tout notre espoir est en vous l'organe de prédilection du Saint-Esprit. La bonne parole qui s’échappe de votre coeur est esprit et vie, tous ceux qui l'entendront, fussent-ils déjà dans le tombeau, ils vivront ! Aimable Vierge, vous le voyez, mon âme est souillée, aveugle et captive : oh ! Dites un mot, et elle sera purifiée, et ses chaînes tomberont ; dites un mot et l’éternelle lumière luira à mes yeux, et mes os humiliés tressailliront de joie, et ma bouche muette s'ouvrira pour chanter vos louanges et celles du Seigneur qui vous a faite si secourable, et je dirai avec amour : « Vous êtes bénie entre toutes les femmes et béni est le fruit de vos entrailles ! » Ainsi soit-il.

 

Texte extrait du livre « Le Mois de Marie devant l'Image miraculeuse de Notre Dame du Bon Conseil de Genazzano », disponible aux Editions Rassemblement à son image

 

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22 mai 2018

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

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Vingt-troisième jour

Notre Dame du Bon Conseil, notre véritable amie

 

Parce que le péché, avait détruit l'amitié qui existait entre le Créateur et la créature, le divin Conseiller résolut de rétablir cette amitié et de la cimenter sous une rosée de grâces et de bénédictions.

Au temps prescrit, le Fils de Dieu, le Verbe du Père, descendit en Judée, conversa et vécut en familiarité avec les hommes et les instruisit non moins par ses exemples que par Sa parole ; il choisit au milieu d'eux Ses disciples pour en faire Ses intimes, leur révélant et leur livrant les conseils de Son Père éternel. Ces disciples, Il ne les traitera pas comme des serviteurs, mais comme des amis. « Je ne vous appellerai plus mes serviteurs, dit-Il, parce que le serviteur ignore ce que fait le maître ; Je vous ai appelés mes amis, parce que tout ce que J'ai appris de Mon Père, Je vous l'ai confié ».

Telle nous apparaît la divine Mère de cet Ange du grand Conseil, de cet excellent ami des hommes. Elle est pour nous notre amie la meilleure, nous entourant de l'affection qu'elle porte à Jésus. Cette Mère, au coeur souverainement tendre, nous appelle à ses genoux, devant la chère Image du Bon Conseil. Écoutez son langage, expression de l'amitié la plus compatissante : « Venez donc à moi, nous dit-elle, venez à moi vous tous qui désirez goûter les fruits de mon amour, c'est-à-dire mes conseils ; rejetant les fruits du monde, les inspirations du siècle, approchez-vous de moi, profitez de ma parole et rassasiez-vous de mes fruits, suaves entre tous ; fruits du bel et saint amour, fruits de la pure et sainte crainte, fruits de la science divine qui fait les bienheureux, fruits de la sainte espérance qui pousse l'âme au désir de ces biens célestes que l’oeil ne peut voir et que le coeur ne peut comprendre. En moi vous avez l’amie la plus dévouée, parce que je suis pour vous la mère la plus tendre ; avec moi se trouvent le conseil et la droiture, avec moi la prudence et la force, avec moi la fortune et la gloire pour enrichir tous ceux qui m'aiment et remplir leurs trésors ».

Notre piété filiale voudra se hâter de répondre à un amour si profond et soutenir par des actes sa dévotion à la vénérable et tout aimable Image du Bon Conseil.

 

Exemple

 

Un missionnaire de Birmanie écrit en ces termes au Directeur des Annales de Notre Dame du Bon Conseil : « Avec quel plaisir, j'ai reçu l'Image de N.-D. du Bon Conseil que vous avez bien voulu m'envoyer !... Dès que m'apparaît la noble figure de Marie, je tombe à genoux pour l'admirer ; puis ému jusqu'aux larmes, je la prends et je l’installe sur le trône que je lui avais préparé. Mes yeux ne peuvent se lasser de la contempler : une vision céleste ne les aurait pas captivés avec plus de puissance. Cinq ou six jours après, je partis en voyage. Le souvenir de ma douce madone m’accompagna partout, et, à mon retour, mon premier sourire et mon premier salut furent pour Elle. Il serait trop long de vous raconter les grâces qu'elle m’a accordées. Un fait seulement entre mille. Nous avions à l'école un jeune homme que les parents nous avaient abandonné. Ses parents ne songeaient qu'à mal dire et à mal faire. Revenir au milieu d'eux, c'était courir au devant de tous les dangers et de toutes les tribulations. Malgré sa promesse de rester avec nous voilà que notre élève demande à rentrer dans sa famille ; le jour même de l'arrivée de l'image de Notre Dame du Bon Conseil, il vient renouveler sa demande. Je prends une médaille et la mets autour du cou du jeune homme, ajoutant : « Chaque fois que le démon te poursuivra d'une tentation semblable, baise cette médaille, invoque cette Vierge et la tentation se dissipera ». Tout se passa comme je l'avais annoncé. La mère du Bon Conseil secourut son enfant et le maintint dans la persévérance ».

 

Prière

 

Ô bienheureuse Vierge Marie, digne Mère de Dieu et fidèle dispensatrice de toutes les grâces qu’Il veut nous distribuer en cette vie, je vous supplie, pour l'amour de votre cher Fils, de m'obtenir de votre divin Époux, le Saint-Esprit, une lumière céleste et un bon conseil, pour connaître ce que je dois faire et comment je me dois conduire en telle chose, pour la plus grande gloire de Dieu et pour l'avancement de mon salut. J'espère, ô Sainte Vierge, recevoir par votre moyen cette faveur du ciel, car après Dieu, j'ai mis toute ma confiance en vous. Et de crainte que mes péchés m'empêchent l’effet de ma prière, je les déteste autant que je puis, parce qu'ils déplaisent infiniment à votre Fils, et je me repens de tout mon coeur, pour l'amour de Lui, de les avoir commis, me proposant, moyennant Sa sainte grâce, de ne plus L'offenser à l'avenir, et de m'en confesser au plus tôt. Ainsi soit-il. ‘Saint François de Sales).

 

Texte extrait du livre « Le Mois de Marie devant l'Image miraculeuse de Notre Dame du Bon Conseil de Genazzano », disponible aux Editions Rassemblement à son image

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21 mai 2018

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

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Vingt-deuxième jour

Notre Dame du Bon Conseil, notre douce conseillère

 

Que de délicatesse dans la bonté de Marie ! Combien affectueuse est sa tendresse ! Elle ne refuse ses conseils à personne et sa générosité les communique avec un désintéressement tout à fait maternel. La continuité de nos demandes ne la fatigue point, l'instance de nos prières ne saurait l'importuner ; ce n'est pas elle qui nous reproche les bienfaits accordés, pour s'exempter du souci de nous en accorder d'autres. Que ses grâces profitent à notre avancement spirituel, à la sanctification de notre âme voilà ce qu'elle veut et rien de plus. Souverainement riche des divins trésors, elle désire nous faire participer à l'abondance de ses dons et nous communiquer de la plénitude de sa félicité. Se rencontrerait-il un chrétien assez ennemi de lui-même pour refuser les faveurs d'une mère si tendre ! Que personne ne s’éloigne de Marie ! Que personne ne ferme le coeur à sa parole et à ses libéralités ! Allons tous à elle, allons-y avec une piété confiante et humble, avec le dési sincère de demander à la grâce de ses conseils guide, soutien, protection, salut, et nous trouverons près de la charité de cette bonne Mère une aide favorable, nous verrons nos prières exaucées, nos périls éloignés, nos besoins secourus.

La Vierge Marie s'offre à nous, comme notre conseillère. Elle se proclame notre Mère, la Mère du Bon Conseil, et cela, afin que nous lui ouvrions notre coeur en toute confiance. « Mes fils nous dit-elle, mes fils, soyez à moi, vous faire du bien, vous rendre heureux, vous sauver, voilà mon unique désir. Mes conseils vous guideront à travers les incertitudes d'ici-bas et vous assureront l'éternel héritage du Paradis. Mes bien-aimés, appliquez votre esprit à mes paroles, et faites-vous un trésor de mes préceptes. Oh ! Ne les perdez jamais de vue ; si vous gardez la loi divine et mes conseils, votre âme possédera la vie et le salut ». Recourons donc chaque jour avec une grande piété, à la Mère du Bon Conseil, demandons-lui sa protection, prions-la de se constituer notre guide et de nous aider à conquérir le ciel. Bienheureux celui qui veille constamment à la porte de cette Mère de miséricorde et d'amour !

 

Exemples

 

Un ecclésiastique avait besoin d'une assez forte somme. Il fait avec les siens le mois de Notre Dame du Bon Conseil. Quelques jours après on lui envoie, au nom de cette Mère généreuse entre toutes, 500 frs et une magnifique chasuble.

Une soeur tourière désirait arracher à l'école laïque et impie une enfant qu'elle aimait. Tout semblait conspirer contre ce désir : en demander la réalisation, c'était demander un miracle. Peu importe ! La Sainte Vierge se plaît à exaucer les demandes extraordinaires, quand la foi les soutient et que la charité les anime : notre religieuse le savait. Plus les difficultés s'accumulent, plus aussi grandit sa confiance. Elle commence une neuvaine en l'honneur de Notre Dame du Bon Conseil ; à la fin, le miracle se fait tout naturellement.

Un vieillard était sur le point de mourir. En vain sa vertueuse épouse le suppliait de songer au salut de son âme et de revenir, par la confession, au Dieu qu'il avait depuis longtemps abandonné. Le vicaire de la paroisse se présente, mais le moribond refuse poliment son ministère. Sur ces entrefaites passe dans la localité un membre de la Pieuse Union ; il envoie au malade une image de Notre Dame du Bon Conseil. Le malade regarde l'image, la baise, la prie et demande un confesseur. Il meurt le lendemain après avoir reçu les derniers sacrements avec une piété qui émeut et console les siens.

 

Prière

 

Ô Mère très aimable du Bon Conseil, qui, sinon vous, m'arrachera au danger de la mort éternelle, et par la voie de la sainteté me conduira au ciel ? Que votre nom est admirable ! Il me revêt de force, me pénètre de confiance, me remplit de courage. Ce nom délicieux entre tous, est comme l'huile répandue. Il cicatrise et guérit les blessures, il rend la vigueur et la santé, il inonde l'âme d'une joie divine. Oui, tendre Mère du Bon Conseil, je veux à chaque instant, invoquer votre saint nom : ce nom si agréable à Dieu, je veux le graver au fond de mon coeur. Quand les afflictions et les chagrins m'accableront sous leur poids, il sera mon seul repos, mon unique trésor ; à l'heure du combat suprême, j'en ferai ma grande force. Invoquer la Mère du Bon Conseil, et puis... partir ! Ainsi soit-il.

 

Texte extrait du livre « Le Mois de Marie devant l'Image miraculeuse de Notre Dame du Bon Conseil de Genazzano », disponible aux Editions Rassemblement à son image

 

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20 mai 2018

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

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Vingt-et-unième jour

Notre Dame du Bon Conseil, Vierge très prudente

 

Non seulement nous devons modérer nos discours, mais aussi nous devons les régler à l'exemple de Marie ; c'est le complément de la prudence. Marie parla avec modestie, sagesse, douceur. Ses lèvres étaient comme une bandelette d’écarlate ; la censure de la discrétion les régla et la méditation des souffrances du Christ les maintint dans le silence. À l'exemple du Fils qui, durant les longues heures de la Passion, se tait comme l'Agneau sous le fer du tondeur, la Mère au pied de la Croix, resta debout dans un silence résigné et dans un solennel recueillement que ne troublèrent ni les cris, ni les soupirs, ni les lamentations. « Si la bouche parle de l'abondance du coeur, dit un écrivain sacré, que pouvait-il sortir de ce coeur, si ce n'est le miel et le rayon ? »

Salomon nous exhorte à l'étude de la prudence quand il nous dit : « Allez à la fourmi, paresseux ! » Pourquoi nous envoyer à la fourmi ? Parce que la fourmi travaille sans faire entendre aucun bruit ; il veut par là nous apprendre à unir le travail au silence. Les anciens avaient élevé des autels aux dieux amis du silence. Plus heureux que les anciens nous n'avons point à imiter de fausses divinités, mais la Vierge divine qui nous obtiendra, en récompense de notre imitation, l'éternelle béatitude. Quel magnifique modèle ! Combien la prudence de Marie l'emporte sur la prudence des femmes les plus célébrées dans l'Ancien Testament !

Abigaïl calme David irrité contre Nabal et Napaïse, Marie rétablit la paix entre Dieu et l'homme. Rebecca couvre Jacob de peaux de chevreaux et lui fait obtenir ainsi la bénédiction d'Isaac, Marie revêt le Fils de Dieu de la substance de notre chair, et par là, les bénédictions du Très-Haut descendent sur l'humanité régénérée. Judith tranche la tête d'Holopherne, et la ville de Béthulie est délivrée de la servitude, Marie foule aux pieds la tête de Satan, et le genre humain est arraché à la tyrannie du roi des Enfers.

Celle qui a déjoué les ruses du serpent peut donc dire avec juste raison : « la prudence m’appartient, la puissance m’appartient ». Allons souvent à Notre Dame du Bon Conseil, Vierge très prudente, et cette Vierge qui est aussi notre Mère, nous donnera la sagesse et la force pour mettre sa prudence en pratique et ne jamais nous en départir.

 

Exemple

 

Une religieuse écrit en janvier 1888 : « Laissez-moi vous raconter en quelques mots une faveur obtenue par la sainte Madone du Bon Conseil. Un jour (il y a de cela deux ans environ), Notre Mère Supérieure recevait une petite boîte au fond de laquelle se trouvait une enveloppe à mon adresse, une grande et belle médaille de Notre Dame du Bon Conseil, bénite par S. S. Léon XIII, souvenir du R. P. Pifferi. Je me trouvai par hasard présente au dépouillement de la petite boîte. Notre bonne Mère me remit immédiatement la précieuse médaille en me disant : « il faudra la donner à votre frère ». Un seul mot s'échappa de mes lèvres : « O ma Mère ! si elle lui conseillait seulement de faire ses Pâques » ? Cette chère médaille fut remise quelques jours plus tard à ma belle-soeur qui s'empressa de la coudre au scapulaire de mon frère. Elle et moi avions fait bien des instances auprès de lui, pour le ramener à de meilleurs sentiments, mais en vain. La douce Madone plus habile que nous, réussit à merveille. Une fois près de ce coeur récalcitrant, elle fit si bien que le cher frère dut se rendre à ses pressantes sollicitations. Nous avons eu la consolation de le voir rentrer au bercail pendant le carême de 1887. De lui-même, sans que nous ayons eu besoin de lui dire un seul mot, il se rendit à l'Église, fit sa confession et ses Pâques. Depuis ce temps il va à la messe tous les dimanches, ce qu'il ne faisait plus depuis quelques années ». Puisse le récit de cette faveur stimuler le zèle des membres de la Pieuse Union, et les encourager à se servir de la médaille de Notre Dame du Bon Conseil auprès des pécheurs les plus endurcis !

 

Prière

 

Nous voici devant votre image, ô douce Mère ; pourquoi donc ne pas nous exaucer ?... Si nous n'avons pas le bonheur de contempler vos traits et d'entendre votre voix, vous du moins, vous nous voyez, vous nous entendez, vous savez notre détresse. Notre attachement aux vanités de la terre, notre infidélité à la grâce, notre mépris de la loi divine, notre coupable ignorance, le désordre de nos passions mauvaises, nos rechutes fréquentes, tout cela, ô Marie, vous le connaissez. Eh bien donc ! guérissez notre coeur, ô tendre Mère du Bon Conseil, cicatrisez nos blessures... Donnez-nous la lumière, donnez-nous la force, donnez-nous le courage, donnez-nous la paix, donnez-nous la grâce, et parce que notre dénuement est absolu, ayez égard à notre misère et comblez-nous de tous les biens ! Ainsi soit-il.

 

Texte extrait du livre « Le Mois de Marie devant l'Image miraculeuse de Notre Dame du Bon Conseil de Genazzano », disponible aux Editions Rassemblement à son image

 

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19 mai 2018

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

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Vingtième jour

Notre Dame du Bon Conseil, Vierge très prudente

 

Le cinquième acte de la prudence, c’est de modérer ses discours. En cela Marie nous est aussi un parfait modèle. A qui parla la Sainte Vierge ? À l'Ange de l'Annonciation, et de choses qui intéressaient l'humanité ; à son fils, et des craintes que Son séjour au Temple pendant trois jours lui avait inspirées ; à Élisabeth, elle adressa des paroles de félicitations et chanta un hymne de reconnaissance ; aux serviteurs des noces de Cana elle dit ce qu'il fallait pour manifester la gloire du Verbe. Ô Admirable leçon ! Elle nous enseigne à nous abstenir des conversations stériles pour ne parler que de choses utiles ou capables d'édifier le prochain et de procurer la gloire de Dieu. Si nous parlions un peu plus souvent avec les Anges et avec Dieu dans l'oraison et un peu moins avec le monde ; si, dans nos conversations nous mettions plus de respect, de charité et de réserve, notre vie s'écoulerait limpide comme le cristal, dans le calme, la pureté, le bonheur et la paix.

Où parla Marie ? Marie n'alla point bavarder sur les places publiques ; elle parla, dans sa chambre, à l'Ange ; dans le Temple, à son fils ; dans la maison du grand-prêtre, à Élisabeth ; au milieu de noces honnêtes, aux serviteurs. Ainsi d'après l’Évangile, à l'Ange, elle parla deux fois, deux fois à son Fils, deux fois à sa cousine et une fois aux serviteurs ; en tout sept fois seulement. Elle parla peu dans la salutation et dans la demande, alors qu'il s'agissait d'elle plus directement, tandis qu'elle parla beaucoup, dans le cantique d'actions de grâces, parce qu'il s'agissait de la gloire de Dieu. Cette sobriété de paroles ne doit pas nous étonner. Comment pourra-t-elle se répandre en conversations inutiles avec la créature l'âme qui se plaît à contempler, à prier, à écouter son Créateur.

Quand parla Marie ? « L'interrogation, dit l'abbé Pasteur, est la clef du silence ». Marie observa mieux que personne cette règle de conduite : elle n'ouvrit jamais les lèvres sans motif, attendant pour parler d'avoir été interrogée ou prévenue. Jetons encore les yeux sur l'Image de Notre Dame du Bon Conseil : quel mystérieux entretien de la divine Mère avec Jésus son Fils ! Entretien silencieux et cependant si éloquent ! Ce spectacle n'est-il pas pour nous le conseil le plus convaincant ?… Ne nous contentons pas de dire à notre divine Conseillère que nous l'aimons, prenons d'elle un exemple dont nous trouverons l'usage et l'application bien des fois dans notre vie : la modération dans nos paroles et la pratique du silence.

 

Exemple

 

Vers le milieu du siècle dernier vivait à Rome, dans l'exercice de la charité et la pratique des bonnes oeuvres, André Bacci, chanoine de la Basilique de Saint Marc. Tourmenté dans son esprit et dans son âme, ce pieux ecclésiastique ne savait où se tourner pour trouver un remède. Le 7 décembre 1734, il alla visiter une jeune fille en proie depuis huit ans à de violentes contractions nerveuses. C'était là que la Sainte Vierge l'attendait. Il trouve sa malade parfaitement guérie !... Stupéfait, il s'informe comment s'est opéré un changement pareil et apprend qu'il est l'oeuvre de la Madone de Genazzano. En même temps naît en lui le pressentiment que ses maux spirituels disparaîtront sous les regards de la Madone vénérée. Il se met en route pour Genazzano. Chemin faisant il rencontra un pauvre enfant grelottant de froid et les pieds meurtris, il le fait monter dans sa voiture et tous les deux récitent le chapelet. La prière finie l'enfant lui adresse ces paroles : « Vous allez à Genazzano demander à Notre Dame du Bon Conseil une grâce dont vous avez grand besoin, ayez confiance, vous l'obtiendrez ». Le chanoine fut d'autant plus étonné que l'enfant ne pouvant savoir humainement le but ou le motif de son voyage. On arrive aux environs de Genazzano, le chanoine voit son compagnon disparaître. De plus en plus surpris il est obligé de continuer sa route, et il arrive à l’Eglise de Notre Dame du Bon Conseil. On lui découvre la Sainte Image, elle paraît sourire ! Bacci le voit : plus de doute, sa prière est entendue. Il revient à Rome complètement transformé ; il a retrouvé la paix, la sérénité, la joie, et s'estime le plus heureux des hommes. Il est devenu un des plus insignes apôtres de Notre Dame du Bon Conseil et a voulu être enterré près de la Sainte Image à Genazzano.

 

Prière

 

Avec la grâce de votre conseil maternel, ô Marie, vous veillez sur les Justes, vous les exhortez à la perfection, et vous soutenez leur persévérance. Vous recevez avec amour les pauvres pécheurs : vous les encouragez à suivre la voie du salut par une humble et sincère pénitence. Vos conseils maternels écartent tous les malheurs, éclairent tous les doutes, éloignent tous les dangers et surmontent toutes les difficultés. Vous êtes vraiment notre Mère, puisque vous êtes la Mère du Bon Conseil. Nous avons, il est vrai, mille fois mérité de perdre votre grâce, et, comme des fils ingrats, nous avons méprisé vos bons conseils. Ne nous repoussez pas cependant de votre présence, car vous n’avez pas cessé d'être notre Mère ! Ainsi soit-il.

 

Texte extrait du livre « Le Mois de Marie devant l'Image miraculeuse de Notre Dame du Bon Conseil de Genazzano », disponible aux Editions Rassemblement à son image

 

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18 mai 2018

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil

Mater Boni Consilii

Dix-neuvième jour

Notre Dame du Bon Conseil, Vierge très prudente

 

Le quatrième acte de la prudence, c'est de diriger nos actes suivant la raison, de manière qu'ils soient tous droits et louables. Telle se présente à nous la Mère du Bon Conseil. Chez elle, la volonté rester toujours soumise à la raison, la raison à la volonté divine ; les appétits sensitifs furent dominés par la loi. Son âme ressemblait à une horloge habilement construite dans laquelle la roue principale entraîne dans son mouvement les roues secondaires. En nous, la partie inférieure est continuellement en révolte contre la partie supérieure, la chair lutte sans cesse contre l'esprit et l'esprit contre la chair. Marie, Immaculée dès sa conception, ne sentit pas les aiguillons du mal ; par conséquent, en elle point de guerres, point de troubles, mais la plus grande paix, la plus grande concorde ; concupiscence, appétits, coeur, sens, tout obéissait à la raison, et raison, intelligence, mémoire, volonté obéissaient à Dieu.

Le Psalmiste s'écrie dans un élan d'admiration : « Venez et voyez les oeuvres du Seigneur, qu'Il a étalées comme des prodiges, en faisant cesser les guerres jusqu'aux extrémités de la terre ». Quels sont donc ces prodiges ?... Vivre dans la chair et ne pas en ressentir les mouvements, être composé d'esprit et de matière et ne voir entre eux aucun antagonisme. « Quelle, est, se demande Richard de Saint Victor, cette terre d'où toute guerre est bannie jusqu'à ses extrémités, si ce n'est celle dont le prophète dit ailleurs : « La vérité s'est élevée du sein de la terre. Tout combat en est éloigné, la paix y règne pleinement ? »

Cette terre, Enfants de la Vierge Mère du Bon Conseil, c'est notre Mère ! Soyons-en fiers ; contemplons avec l’Église cette chaste colombe qui ne vit que dans l'atmosphère infiniment pure de la divinité, cette rose parfaite qui répand autour d’elle les plus suaves parfums, ce lis dont la fleur est toujours éclatante de la plus pure blancheur ! Demandons-lui son assistance et ses conseils, nous qui, comme dit le Sage, ne pouvons être chastes qu'à l'aide de la grâce, et pour cela comme pour toute autre chose, Marie se montrera généreuse et débonnaire envers nous.

 

Exemple

 

Il est un petit coin de la terre auquel le Ciel sourit et que les Anges s'arrêtent à contempler pour reposer leurs ailes rapides, c'est l'Orphelinat Saint-Jean à Albi. Les Associés de la Pieuse Union imiteront bien les Anges et ne dédaigneront pas de faire une petite visite à cet établissement où s'impriment les chères Annales de Notre Dame du Bon Conseil : « L'orphelinat Saint-Jean abrite deux cents enfants arrachés à l'abandon, à la misère et au vice. Entrons dans la chapelle : elle est simple, bien comprise, parfaitement placée ; l'autel a des lumières, des fleurs, de vrais trésors, sortis des mains de la charité. Mais quel repos pour le coeur de voir ces enfants prier dans ce cher sanctuaire ! Quels élans pour l'âme de les entendre chanter les cantiques de la Mère du Bon Conseil. Dans cette chapelle, cette fraîche corbeille de Marie élève ses parfums vers son Image bénie et ne cesse d'intercéder pour ceux qui entretiennent sa fraîcheur et sa vie, pour les Bienfaiteurs. On y prie pour la propagation du culte de Notre Dame du Bon Conseil, pour la diffusion des Annales et pour les membres de la Pieuse Union vivants et défunts. Et comme on y prie pieusement, tendrement, ardemment !... Mêlons nos prières aux prières de ces orphelins qui travaillent pour Notre Dame du Bon Conseil et pour les membres de la Pieuse Union.

 

Prière

 

Vers vous nous crions, ô Mère du Bon Conseil ; oui, vers vous, car c'est vous ô Souveraine, qui nous avez donné l'Homme-Dieu ; c’est vous, et vous seule, qui écrasez la perversité des hérésies ; vous seule, qui êtes Souveraine du royaume céleste, vous seule, distributrice de la récompense. A vous, notre Mère ; à vous, notre conseillère ; à vous, notre secours ; oui à vous qui daignez laver les souillures de nos péchés, qui consolez l'enfant vagissant dans les langes, qui allaitez les petits affamés, qui portez dans les bras les faibles en défaillance, qui soutenez les blessés, qui guérissez les infirmes ; à vous qui n'abandonnez pas ceux qui vous abandonnent, qui recevez les fugitifs ; à vous qui êtes Reine, impératrice et Souveraine des Anges ; à vous qui nous attirez par vos charmes, qui nous réchauffez, qui nous nourrissez de vos délices ; à vous Mère des orphelins, à vous ! Ainsi soit-il.

 

Texte extrait du livre « Le Mois de Marie devant l'Image miraculeuse de Notre Dame du Bon Conseil de Genazzano », disponible aux Editions Rassemblement à son image

 

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