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  • La beauté élève l'âme... Par ces images volontairement sélectionnées, ainsi que par la récitation de ces prières, puissiez-vous avoir le désir de parvenir à Jésus et à la sainteté, but ultime de toute vie...
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30 novembre 2009

Les Quinze Samedis de la Reine du Rosaire de Pompéi 8/15

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Les Quinze Samedis de la Reine du Rosaire de Pompéi

Bienheureux Bartolo Longo

8

Huitième samedi

Troisième Mystère Douloureux

Jésus couronné d'épines

(Mt 27, Mc 15, Jn 19)


Considère, ô mon âme, comment les bourreaux, las de flageller le Sauveur, le détachèrent de la colonne tout baigné de sang. Contemple ton Jésus férocement lacéré dont tout le corps n'est qu'une plaie, obligé d'aller à la recherche de ses vêtements que les soldats, par fureur et par malice, avaient dispersés de-ci et de-là quand ils l'avaient dépouillé, et contraint de parcourir tout le prétoire sous les moqueries et les sarcasmes de ces gens indignes qui ajoutaient l'insulte à la cruauté. Il supporta leurs outrages comme il avait supporté leurs coups, avec une douceur, une modestie et une patience invincibles, et, ayant finalement retrouvé ses vêtements, il s'habilla. Et bien que ce spectacle eût dû remplir de compassion les cœurs les plus endurcis, ses bourreaux n'en furent pas plus émus que les loups sans pitié; ils inventèrent même, pour le faire souffrir de nouveau, un supplice jusqu'alors inconnu et qui jamais n'a été répété dans les martyrs les plus barbares. Voilà l'effet que produit le péché dans l'âme, et cette dernière commet le péché avec imprudence et plaisir. Un péché commis laisse toujours après lui le désir de commettre d'autres. Même si un homme est fatigué de pécher, il n'en est pas pour autant assouvi, et bien qu'il ait perdu le pouvoir, il conserve la volonté du pécher. Une des plus grandes illusions du pécheur est de croire qu'il se libère de la tentation en la satisfaisant. Le fait de commettre le péché ne fait qu'augmenter en nous l'inclination qui nous porte à le faire, parce que selon l'observation de Saint-Grégoire (XXV Mora. 12), le péché qui n'est pas détruit par la pénitence, se laisse aller de tout son poids à un autre péché. L'âme qui, en péchant perd la grâce de Dieu, perd encore plus la force de résister aux occasions qui se présentent pour pécher; et le corps est encore moins capable d'être freiné dans ses appétits, vu qu'il a goûté le plaisir de les satisfaire. Ces gredins sont donc arrivé »s jusqu'à perdre tout sentiment de l'humanité. Les Juifs avaient accusé Jésus Christ d'avoir voulu se faire et même dire être roi de Judée. Maintenant battu, et recouvert d'infamies, ils l'exposent comme un roi dérisoire aux sarcasmes du peuple. O mon âme, entre donc dans cette cour du prétoire: unis-toi à Marie, fidèle compagne des douleurs et des ignominies de Jésus, qui se trouve là, au milieu de cette foule démoniaque et entend les cris et les blasphèmes. Demande-lui la grâce de comprendre ce profond mystère pour en profiter et adoucis-lui sa douleur. Ils enlèvent de nouveau à Jésus ses habits déjà attachés aux récentes plaies dues à la flagellation; son sang commence de nouveau à s'écouler de toutes parts. Ils le couvrent d'un manteau de pourpre, tressent une couronne de longues épines armées de pointes dures et acérées et la lui mettent sur la tête: et afin qu'elle ne tombe pas, ils la lui enfoncent, avec fureur, à coups de bâtons. Les épines pénètrent de toutes parts, dans le front, dans les tempes, et le sang se répand sur le visage, sur le cou, surtout son corps et lui occasionnent des douleurs si vives qu'elles lui auraient donné la mort si la vertu divine ne l'avait soutenu jusqu'à sa mort sur la croix. Donc, ces douleurs dureront jusqu'à ce qu'il meurt. Quelle souffrance! Et si seulement une seule épine s'enfonçait dans la tête de quelqu'un d'autre, comment aurait-il réagi? Et certainement, comme l'affirme saint Anselme, le vénérable tête du Christ, la plus belle et la plus délicate de tous les hommes, fut blessée par mille pointes. Lui, vraiment il nous aima, « or ce sont nos souffrances qu'il portait et nous douleurs dont il était chargé » (Is 53,4).


Pour peu que tu aies souffert de violents de maux de tête, tu peux imaginer combien fut terrible la souffrance de ton Sauveur parmi toutes les autres qu'il endurait déjà. Cette seule pensée fait frémir. Et ce qui aurait pu émouvoir, ce qui n'aurait jamais du être vu sans horreur même chez les animaux les plus vils, ne servit à rien d'autre qu'à exciter les rires insolents et les insultes cruelles de ces cœurs barbares. E Jésus se laisse conduire, dépouiller, couronner, comme ils le voulaient, sans dire une parole, sans faire la moindre résistance, faisant preuve d'une patience surhumaines. Tous en fermant les yeux à cause de la violente douleur; il offre son martyre au Père éternel. C'est ici également que s'accomplissent les paroles du prophète Isaïe: «J'ai tendu le dos à ceux qui me frappaient, et les joues à ceux qui m'arrachaient la barbe; je n'ai pas soustrait ma face aux outrages et aux crachats » (Is 50, 6). Jésus n'avait pas les yeux bandés, comme dans la maison de Caïphe: il voyait les salutations insultantes qu'on lui rendait, il voyait les coups qu'on lui préparait. Il souffrait dans un profond silence, avec une patience inébranlable. « L'ayant dévêtu, ils lui remirent une chlamyde écarlate, puis ayant tressé une couronne avec des épines, ils la placèrent sur sa tête, avec un roseau dans sa main droite; et, s'agenouillant devant lui, ils se moquaient de lui en disant: « Salut, roi des Juifs! » et crachant sur lui, ils prenaient le roseau et frappaient sa tête » (Mt 27, 28-30). Et parce que le Christ supportait tout cela avec une très grande patience, il étaient pris d'une grande fureur. O mon âme pécheresse, orgueilleuse et vile, rends-toi compte de la monstruosité de tes péchés qui, pour être expiés, ont eu besoin d'une si sévère correction et d'un tel châtiment de la part du Père éternel! Jésus mêlait ses larmes avec son sang, qu'il répandait pour toi. Il expiait ainsi les raffinités de ton corps, les plaisirs de ta chair coupable, le luxe de tes habits, la vanité que tu en tires et l'orgueil qu'il t'en inspirent. Il expiait ainsi ce désir de dominer qui se trouve dans tous les cœurs. Il expiait ainsi tous les péchés qui naissent et qui restent dans nos têtes, dans notre mémoire, dans notre imagination, dans notre esprit. C'est ainsi que ton bien-aimé Sauveur expiait les soins idolâtre que tant de gens prennent pour orner leur tête orgueilleuse et pécheresse afin de l'exposer aux regards de tous dans le but de s'attirer des adorateurs, alors que tout ceci n'est que poussière sale et putréfiée. Il méritait la grâce de la patience et de la mortification, la grâce du mépris du monde, de ses vanités et de toute sa gloire. Il méritait la grâce de l'humilité, de la douceur et de la patience. O mon âme, que ce soit dans les tentations, dans les projets de fortune, d'ambition, de vengeance, dans les pensées impures ou dans les imaginations impures, pense à Jésus couronné d'épines. Et quand tu souffres de maux de tête, pense aux péchés qu'elle ta fais commettre; et pour les expier, unis le peu que tu souffres aux grandes souffrances que Jésus a dû endurer pour toi. O mon Sauveur, quelle part n'ai-je pas prise moi-même à cette souffrance que vous avez endurée dans le Prétoire! C'est moi qui, par mes péchés, vous ai couronné d'épines, qui vous ai salué avec dérision, qui vous ai craché au visage, qui ai frappé votre tête, qui ai fait couler votre sang et qui vous ai causé de si cruelles douleurs. Et quelle gratitude pourrai-je avoir envers vous? « Jésus sortit donc dehors, portant la couronne d'épines et le manteau de pourpre. Et Pilate leur dit: Voici l'homme! Lorsqu'ils le virent, les grands prêtres et les gardes vociféraient: crucifie-le! Crucifie-le! » (Jn 19, 5-6). O mon Jésus Divin, je ne veux plus vous crucifier. Je vous adore comme mon vrai roi, je vous reconnais comme pour mon Seigneur, même couvert de plaies et d'opprobres, car vous avez voulu en être couvert pour me revêtir de gloire. Le sang qui s'écoulait de tout votre corps tout ne suffisait-il pas, ô mon Sauveur, sans avoir besoin de répandre aussi celui de votre tête? La tête est la partie qui distingue les hommes, où se réunissent tous les sens et les organes de la vie, où se révèlent la beauté et la laideur, où apparaissent la joie et mélancolie, la santé et la maladie et en un mot, tous les sentiments de l'âme. C'est précisément cette partie, ô Seigneur, que vous avez laissé perforer par les épines et baigner par le sang. Avec de telles preuves, je vous reconnaîtrai, ô doux Epoux de mon âme, « le plus beau des enfants des hommes » (Psaume 44, 3). Est-ce le visage pour lequel les anges soupirent, et qui était la joie de Joseph et de Marie, votre Mère, devenue maintenant la plus affligée des Mères? Je vous adore, ô Dieu de mon cœur, j'adore l'amour infini qui vous a rendu dans cet état et que des grâces infinies vous récompense de tant de miséricordes! Misérable que je suis! Cela ne me suffit-il pas encore pour aimer la Croix, les injures, les opprobres, et tout ce qui me rendrait semblable à vous, ô Dieu de mon âme? Quand il m'arrive des souffrances, je suis atterré; quand elles durent, j'en reste abattu, quand je m'en vois délivré, j'éprouve une grande joie. Ne détruirez-vous jamais, ô mon Dieu, la faiblesse de ma chair avec la force de votre amour? Toutes mes pensées vont toujours dans le sens de la commodité de mon corps, de la douceur de cette vie, de l'illusion que j'ai de moi-même, du plaisir que je prends aux éloges des hommes et j'oublie alors combien je suis misérable et méprisable à vos yeux. Quand donc apprendrai-je à me mépriser comme je le mérite? Vous êtes couronné d'épines et moi je fuis tout ce qui me fait souffrir! O Très Sainte Mère de Dieu, parfaite imitatrice du Sauveur, comme vous êtes submergée par le chagrin! Si votre Fils innocent est couronné d'épines, qu'adviendra-t-il de moi qui ne suis qu'orgueil et sensualité? Assistez-moi, ô refuge des pécheurs, pour que j'imite son exemple, donnez-moi la volonté et la force de supporter toutes les souffrances qu'il plaira à Dieu de m'envoyer, parce que je sais que je ne peux me mettre à sa place sans croix et sans épines. O mon Ange gardien, et vous Anges vous de la paix, qui avez vu mon Sauveur défiguré et sanguinolent, et qui avez vu nettement les épines de mon Seigneur, ayez pitié d'une âme pécheresse et misérable qui, avant d'être couronnée avec vous de gloire au Ciel doit nécessairement être couronnée d'épines sur la terre. Ainsi soit-il.


Vertu: La patience.


Pratique: Supportez avec douceur le caractère souvent difficile des personnes de votre entourage car ces tempéraments sont nécessaires pour l'exercice de la vertu. Souffrez les aridités et les ennuis de l'esprit, aussi bien que les tristesses et les tentations et aussi les infirmités sans vous lamenter et sans aller les raconter partout ou chercher de l'apitoiement. Supportez également les calomnies et les autres formes de mépris sans vous plaindre et ainsi vous aurez trouvé la paix.


Oraison jaculatoire: O Marie, ma vie et mon espérance, que deviendrai-je si vous m'abandonnez?


Prières avant la Communion du Huitième Samedi


Quand tu verras, ô mon âme, la sainte hostie entre les mains du Prêtre, et qu'il te diras: «Voici l'Agneau de Dieu, celui qui efface les péchés du monde, ravive ta la foi et pense, sous les formes sacramentelles, tu vois ton Jésus couvert de plaies, couronné d'épines, revêtu d'un manteau de pourpre et présenté au peuple juif par Pilate: Voici l'homme (Ecce homo). Entends ces paroles que te répéter en ce moment, le Père éternel: mon enfant, voici l'homme qui est mon Fils, qui est semblable à moi, et maintenant il a été fait et il est semblable à toi, et il t'aime d'un amour infini. C'est mon Fils bien-aimé; je te le donne dans l'état dans lequel tu le contemples. Que puis-je faire pour toi? Reçois-le, écoute-le, aime-le, et essaye de l'imiter. En lui je te donne les biens que je possède, en lui tu trouveras un remède à tous tes maux, un soulagement à toutes tes peines, une consolation dans tes tristesses, le médiateur pour toutes tes demandes. Que vous rendrai-je, ô Père éternel, pour cette Charité infinie? Je sais qu'en échange de tous ces biens, vous ne demandez que moi. Qui donc suis-je, Seigneur, pour mériter vos regards après tant d'ingratitudes? C'est pour cela que je vous offre votre Fils, cet Homme de douleur: Voici l'Homme, je vous l'offre avec tout son Sang, avec tous ses tourments, avec tous ses mérites, et je me consacre pour toujours à vous avec Lui et en Lui. Et vous, ô mon Jésus, ainsi réduit, que dites-vous à mon âme misérable qui est maintenant affligée de vous avoir outragé? Je sens que vous me répondez par cette Hostie: âme pécheresse, voici l'Homme. Voilà je suis cet homme que tu, le médiateur entre Dieu et toi, ton Sauveur, l'amant éternel de ton âme: où vas-tu quand tu me fuis? Qui cherches-tu quand tu ne me recherche pas? Qui aimes-tu quand tu n'aimes pas? Quel père, frère comme moi trouveras tu? Voici l'homme: admire-moi et demande-moi ce que tu désires. Donne même à tes désirs toute l'extension que tu voudras parce que c'est pour toi que je suis couvert de plaies et baigné de larmes. Tous ces tourments c'est pour toi que je les endure: mon Sang, mon Corps, ma Vie, mes mérites, tout est à toi. « Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et moi je vous soulagerai » (Mt 11, 28). Entrez dans mon Cœur par ces plaies, gardez les biens que vous y trouverez; venez à moi, et je vous réconforterai, vous aimerai, et vous calmerai avec tous les délices de mon amour. Et moi, ô Seigneur, que puis-je vous répondre? Je ne puis que me jeter à vos pieds, vous adorer, vous remercier, vous louer, vous confesser toutes mes misères et répéter cent fois: Voici l'Homme. Voici cette âme malheureuse qui se trouve devant vous, et qui vous a tant de fois frappé et craché au visage. Mes mains, ô Seigneur, en pratiquant l'iniquité, vous ont enfoncé ces épines. Mais toutes ces misères ne peuvent m'ôter la confiance que j'ai en votre miséricorde. Comment pourrai-je me défier de votre Charité? Puis-je manquer d'espérance en vous, ô mon Dieu, en voyant ce que vous avez enduré pour moi? Voici l'homme pour lequel vous vous êtes fait homme. Je vous en prie, ô Dieu de mon cœur, au nom de cet amour, de me pardonner mes fautes passées, de me changer, de me transformer entièrement en vous. Si vous cherchez de l'humiliation en moi, vous en trouverez en quantité; si vous voulez sauver les pécheurs, venez dans cette âme et sauvez-là. Je viens à vous, Mère de miséricorde, pour que vous me présentiez à votre Fils, que de vos mains je veux recevoir ce matin, afin que son Cœur déçu soit consolé par votre amour et par ma douleur. Saint Joseph, mon Père, assistez-moi. Anges du Seigneur, priez pour moi.


Prière pour demander la grâce dont on a besoin


O mon Sauveur et mon Dieu, pour votre Naissance, par votre Passion, par votre Mort, et par votre Résurrection glorieuse, faites-moi cette grâce (ici on expose la grâce que l'on désire). Je vous la demande au nom du Mystère de votre Incarnation en l'honneur duquel je vous offre la Communion que je vais faire. Je vous la demande encore au nom de Marie Immaculée, au nom de votre Très doux cœur, par Votre très Saint Nom, ô mon Jésus, par lequel vous avez promis d'accorder toute grâce. Ainsi soit-il.


Prière de demande à la Bienheureuse Vierge de Pompéi


Reine très glorieuse du Saint Rosaire, qui avez choisi Valle de Pompéi pour un nouveau Trône de votre puissance, Fille de de Dieu le Père, Mère de Dieu le Fils et Epouse de Dieu le Saint Esprit, je vous en conjure, par Vos joies, par vos douleurs, par vos gloires, par le Mystère de l'Incarnation en l'honneur duquel je me suis approché de la Sainte Table, daigner m'accorder cette grâce. (ici on demande la grâce).


Prière après la Communion


Je vous adore dans mon cœur, beauté céleste, ô vrai Dieu du ciel et la terre. Je vous aime et vous embrasse. Je ne dirai pas comme Jacob: Je ne vous laisserai point aller sans que vous m'ayez béni; Mais je répéterai plutôt: je serre dans mes bras mon Epoux et je ne l'abandonnerai plus jamais. Quand donc verrai-je votre visage, lumière de mes yeux, mon amour, ma joie? Que de misères ne trouvez-vous pas à détruire en moi, ô miséricorde infinies! O mon Dieu et mon Roi, vous vous êtes exposé à la vue de vos amis et de vos ennemis les mains liées, couvert d'ignominies et de plaies et couronné d'épines et ceci dans le but d'allumer votre amour dans les âmes. Exécutez donc sur moi vos desseins, ô mon Espérance et ma Vie, prenez mon âme. Plus elle est misérable et attachée aux biens de ce monde et plus vous ferez ressortir en elle la force de votre amour. Au grand jour du jugement, ô Seigneur, votre couronne sera changée en une couronne de majesté et de gloire. De quelle frayeur ne seront pas saisis vos ennemis! Que diront-ils alors? Que diront ceux qui vous ont outragé quotidiennement? Comme ils seront terrifiés! Serai-je du nombre des réprouvés?... Aurai-je à craindre votre présence et mon sort sera-t-il de vous blasphémer éternellement? ... Oh! non, mon Sauveur et mon Dieu: c'est maintenant que vous devez me juger et non à ce moment là, maintenant que je vous tiens bien serré contre mon cœur, vous; mon unique bien, mon amour, ma vie. Jugez-moi à présente que je vous adore couronné d'épines. Brûlez-moi maintenant, éprouvez-moi maintenant, ne me pardonnez pas maintenant, afin que vous me pardonniez dans l'éternité, dirai-je comme Saint Augustin. O Jésus affligé, méprisé, martyrisé, je me jette à vos pieds et je veux être à vous. Ouvrez sur moi les yeux de votre miséricorde; achevez votre oeuvre, ô Cœur de Jésus couronné d'épines; transpercez mon cœur de vos épines sanglantes et ardentes d'amour, perforez-le avec ces pointes pour l'allumer de leur feu: piquez son amour propre et faites fuir de lui toute sensualité. Je vous offre mon âme, mon corps, mes forces, mon honneur, ma vie et tout ce que j'ai reçu de vous! Je vous offre aussi mes péchés, ma misère et mes nécessités. Faites sur moi ce que vous font les plaies dont vous êtes couvert, parce que je suis si misérable et si aveugle que j'ignore même ce qui me convient et ce que je dois vous demander. Dites-le donc vous-même, à mon âme, doux Jésus, combien vous m'aimez, ce que vous avez fait et ce que vous avez dû subir pour moi. La seule chose que je puisse faire est de m'offrir à vous, de m'abandonner en toi, ô mon Dieu, mon Sauveur, ô ma vie! O Marie, la plus bénie entre toutes les femmes, vous êtes maintenant la plus désolé de toutes les mères, car vous avez vu de vos propres yeux votre Fils unique lacéré de plaies, couronné d'épines, défiguré par le sang. Qui peut mesurer l'intensité d'une telle douleur? Comment pouvez-vous retrouver sur ce visage la beauté de votre Jésus qui faisait votre consolation dans les épreuves de votre vie? Ce Jésus, fruit de vos chastes entrailles, que vous avez nourri de votre lait virginal et sur les lèvres duquel, quand vous l'embrassiez, vous trouviez les douceurs du Paradis; lui que vous aviez soustrait aux embûches du cruel Hérode et qui, devenu adulte, avait partagé vios fatigues et vos peines; et qui maintenant n'es plus l'aspect d'un homme, mais qui n'est plus qu'une plaie de la tête aux pieds et comme un lépreux, il est devenu l'opprobre du peuple. O ma Mère affligée par mes péchés, je veux participer à votre grande douleur ce matin, partager votre peine; je vous prie de la graver dans mon cœur en m'unissant par un plus fort amour à votre Fils bien-aimé que j'ai reçu dans cette communion. Offrez-lui en même temps que votre cœur mon cœur attristé et dites-lui ces paroles ineffable d'amour que moi je ne suis pas capable de prononcer. Faites de moi de devenir un autre homme et mettez-moi au nombre de vos véritables enfants et de vos dévots. Mon ange gardien, glorieux Saint Joseph, mes Saints Patrons, Saint Michel, éminent prince du Paradis, ô Saints Elus Esprit Célestes, vous qui adorez continuellement Jésus dans le Sacrement de l'autel, et vous toutes, Bienheureuses Ames du Ciel qui devez au sang et aux Epines de Jésus la gloire dont vous bénéficiez là haut, ayez pitié de moi. Priez pour mon âme misérable qui est exilée de la Patrie et dépouillée de tout bien: obtenez-lui le véritable amour de Dieu, la patience dans toutes les peines et la persévérance finale. Ainsi soit-il.


Invocations à Jésus après la Communion


Âme du Christ, sanctifiez-moi; Corps du Christ, sauvez-moi; Sang du Christ, enivrez-moi; Eau du côté du Christ, lavez-moi; Passion du Christ, fortifiez-moi; ô bon Jésus, exaucez-moi; dans vos blessures, cachez-moi; ne permettez pas que je sois séparé de vous; de l'ennemi, défendez-moi; à ma mort, appelez-moi; ordonnez-moi de venir à vous, pour qu'avec les saints je vous loue dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Prière pour demander la grâce dont on a besoin


O mon Sauveur et mon Dieu, pour votre Naissance, par votre Passion, par votre Mort, et par votre Résurrection glorieuse, faites-moi cette grâce (ici on expose la grâce que l'on désire). Je vous la demande au nom du Mystère de votre Incarnation en l'honneur duquel je viens de recevoir Votre Corps Sacro-Saint et Sang Divin, je vous la demande encore au nom de Marie Immaculée, au nom de votre Très doux cœur, par Votre très Saint Nom, ô mon Jésus, par lequel vous avez promis d'accorder toute grâce. Ainsi soit-il.


Prière de demande à la Bienheureuse Vierge de Pompéi


Reine très glorieuse du Saint Rosaire, qui avez choisi Valle de Pompéi pour un nouveau Trône de votre puissance, Fille de de Dieu le Père, Mère de Dieu le Fils et Epouse de Dieu le Saint Esprit, je vous en conjure, par Vos joies, par vos douleurs, par vos gloires, par le Mystère de l'Incarnation en l'honneur duquel je me suis approché de la Sainte Table, daigner m'accorder cette grâce. (ici on demande la grâce).


Prière à Saint Joseph


O Saint Joseph, auguste Père de Jésus et notre Père glorieux à qui Dieu a confié son Fils bien-aimé, le Saint Esprit, son Epouse très chaste époux, et la Vierge Marie, la garde de sa virginité, vous qui pouvez tant auprès de Jésus et de Marie, demandez-leur et obtenez-moi cette grâce (on expose ici la grâce désirée). Jésus, Marie, Joseph, faites que pour vous je vive, pour vous je souffre et que pour vous je meure: que tout soit vôtre, que rien ne soit mien. Ainsi soit-il.


Prière à Jésus Crucifié


Me voici, ô bon et très doux Jésus, prosterné en votre présence. Je vous prie et je vous conjure avec toute l'ardeur de mon âme d'imprimer dans mon cœur de vifs sentiments de foi, d'espérance et de charité, un vrai repentir de mes fautes et une volonté très ferme de m'en corriger ; tandis qu'avec un grand amour et une grande douleur, je considère et contemple en esprit vos cinq plaies, ayant devant les yeux ces paroles que le prophète David vous faisait dire de vous-même, ô bon Jésus : « Ils ont percé mes mains et mes pieds, ils ont compté tous mes os » (Ps. 21).


Réciter le Notre Père, Je vous salue Marie et Gloire au Père, les intentions du Souverain Pontife.


(Indulgence plénière, les vendredis de Carême, après la communion, devant la représentation de Jésus-Christ crucifié ; indulgence partielle, en action de grâce après la communion).


Prière


Par vos Plaies Divines, ô Seigneur, je demande le triomphe et l'exaltation de la Sainte Église, votre épouse, dont le Souverain Pontife en est le chef visible; l'extirpation de l'hérésie et de l'idolâtrie, la paix entre les nations, le conversion des pécheurs, je vous recommande tous mes parents, amis, ennemis, mes bienfaiteurs spirituels et temporels, tous ceux qui prient pour moi, et qui me demandent de ne pas les oublier dans mes prières, particulièrement tous les associés et les bienfaiteurs du Sanctuaire et des oeuvres de Pompéi et tous les membres de la Pieuse Union pour Agonisants créé en Sanctuaire de Pompéi. J'offre cette indulgence aux âmes du Purgatoire.


Prière à la Vierge du Saint Rosaire de Pompéi pour implorer son amour et sa protection durant la vie et la mort


O Marie, Mère Immaculée de Jésus, ma tendre Mère, Reine du Très Saint Rosaire, vous qui avez daigné choisir pour demeure la vallée désolée de Pompéi, pour illuminer le monde de la lumière de vos grâces et de vos miséricordes, daignez poser sur de moi vos yeux remplis de compassion et acceptez-moi comme votre serviteur et comme votre enfant qui vous aime et qui vous dit à haute voix: « Mère de Miséricorde! » Ecoutez mes gémissements: que vos pas immaculés m'ouvrent le chemin de la pureté et de la paix. Que sonne à mes oreilles la douceur de votre voix, ô ma douce Dame, car vos paroles sont celles de la vie. Ouvrez vos mains pleines de grâce, et secourez votre indigne serviteur indigne, qui vous appelle, délivrez-le des pièges de ses ennemis. Etendez jusqu'à moi les douces chaînes de votre couronne, avec lesquelles vous attirez à vous les cœurs les plus rebelles et rendez mon cœur captif afin qu'il ne s'éloigne plus jamais de vous. O Rose de toute pureté, que l'odeur de vos parfums me porte à l'amour du Paradis. O chère Rose du Seigneur, je soupire d'amour et de douleur. Attendrissez mon cœur par vos larmes; touchez-le par votre compassion; rendez-le sensible à vos douleurs et fortifiez-le par votre grâce. O Marie, Mère pleine de grâces, priez pour moi. Prenez-moi comme votre serviteur. Faites que je me confie toujours à vous, que je pense toujours à vous, que je fasse toujours appel à vous, que je vous serve toujours vous, que je vous aime toujours. Que pour vous, je vive, j'agisse, je souffre et je meure. Et à l'heure de la mort, délivrez-moi du démon, et conduisez-moi à Jésus, votre Fils et mon juge. O Cœur Immaculé de la Mère de Dieu, source inépuisable de la bonté, de douceur, d'amour et de miséricorde, prenez mon cœur, rendez-le au vous. Purifiez-le, sanctifiez-le, détachez-le de l'amour des créatures et que le feu divin qui vous consuma puisse consumer mon cœur dans le temps et dans l'éternité. Ainsi soit-il.


Memorare à la Vierge de Pompéi


Souvenez-vous, ô très miséricordieuse Vierge du Rosaire de Pompéi, qu'on a jamais entendu dire que qu'un de vos dévots qui ait, par le Rosaire, demandé votre aide ou imploré votre secours, ait été abandonnée. Animé d'une telle confiance, je viens à vous, ô Mère de Miséricorde, Vierge des vierges, puissante Reine des Victoires. Gémissant sous le poids de mes péchés, je me prosterne à vos pieds en implorant la miséricorde, en demandant grâce. Ne rejetez pas ma prière, ô Mère du Verbe, par votre Sacro Saint Rosaire, par la prédilection que vous avez montré pour le sanctuaire de Pompéi, écoutez-moi et exaucez-moi. Ainsi soit-il.


Dire trois fois: Reine du Très Saint Rosaire, priez pour nous. Réciter ensuite les Litanies de la Sainte Vierge. Une prière pour la glorification du bienheureux Bartolo Longo. Un Ave pour tous les associés du Sanctuaire de Pompéi dispersés à travers à travers le monde et qui se recommandent à nos prières, un Ave au Cœur Immaculé de Marie pour la conversion des pécheurs, avec les invocations suivantes: Doux cœur de Marie, soyez mon salut. Refuge des pécheurs, priez pour nous, O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. Notre-Dame du Rosaire de Pompéi, priez pour nous. Bénie soit la Sainte et Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie Mère de Dieu. Enfin, on demande la bénédiction à Jésus, Marie et Joseph.


Grâce de la Très Sainte Vierge de Pompéi


À Naples, dans la maison des Sœurs du Bon Pasteur, à Posillipo


Nous sommes le 10 avril 1890, et un mal cruel me prend aux jambes, si bien que deux jours après, je perds l'usage de mes jambes, en ce sens que je ne peux plus marcher. Quand on me soulève, je reste toute courbée et je ne sens plus la plante de mes pieds. Je ne peux ni rester debout, ni rester au lit. Deux personnes me prennent par les aisselles et je m'abandonne sans force à leur soutien. Le médecin craignait la paralysie, et après de nombreuses cures, internes et externes, il n'arrivent à rien. Le mal augmente très vite et je me sens mourir. Il n'y a plus de remède! Une sclérose de la moelle épinière me porte inévitablement à la tombe. De nombreuses prières ont été faites et à plusieurs saints. Nous nous adressons à Saint Joseph, à notre Mère Supérieure, la vénérable Pelletier, à Rosa Maria Carafa, et enfin au Très Saint Cœur de Jésus. C'est alors que Mère vicaire mère, Sœur Marie de Sainte-Germaine, me suggère de m'adresser à la Vierge du Rosaire de Pompéi. Avec une douce espérance, je me recommande à la Madone, et commence la dévotion des Quinze samedis du Très Saint Rosaire. Et je renouvelle les trois neuvaines à la Vierge de Pompéi. Lorsque arrive le Huitième Samedi, au cours duquel on commémore le huitième Mystère qui es le troisième Douloureux, nous étions le 24 Juillet. Je souffrais encore plus que les autres jours. Ce soir-là, pour me faire respirer un peu d'air pur, on me transporta sur la terrasse et je faisait vraiment peine à voir. La Bonne Mère Vicaire, prise de compassion, me dit: J'ai confiance en la Madone de Pompéi: la Madone de Pompéi, nous accordera certainement grâce, et nous faisons la promesse d'écrire et de publier cette grâce. Cette nuit je dormis. De temps en temps, je m'éveillais et alors je priais la Madone de Pompéi. Puissance de Marie! A peine réveillée le lendemain matin, je sens en moi une nouvelle force qui me donne envie de me jeter hors du lit. C'est l'heure de la prière, les nonnes vont au Choeur. Je me sens fortement poussée. Je descends toute seule du lit et commence à m'habiller. J'étais instantanément et miraculeusement guérie!... Prise d'une force surnaturelle qui me meut, qui me pousse, qui m'agite, je sors de la cellule, et folle de joie de me voir complètement remise, je me mets à courir dans le couloir tout en me mettant à crier: La Madone de Pompéi m'a accordé la grâce!... Je suis guérie grâce à un miracle, je peux marcher et courir!... Jusqu'à ce moment-là, une de mes consoeurs, Sœur Gertrude sortit et en me voyant ainsi, effrayée, elle poussa un cri. En entendant ce cri, la Supérieure et toutes les nonnes, près de 23 personnes, quittèrent le chœur en courant suivies par les 60 filles qui se trouvaient dans l'autre choeur. Au milieu des pleurs et de l'allégresse, je sautais, battis les pieds à terre et pour montrer que j'étais vraiment guérie, je montais deux paliers d'escalier. Enfin, de retour à l'église, toute la communauté en larmes entonna le Te Deum dans une commotion générale. Après le Te Deum, tout le monde cria, en choeur: Vive Marie! Vive Marie! La Supérieur fit prendre un portrait de la Vierge de Pompéi, et le fit exposer sur l'autel à l'église; et toute la journée il y eut a un va et vient continuel de visites à cette image dont Dieu s'était servi pour visiter et égayer, par sa grâce, l'humble maison des Sœurs du Bon Pasteur à Villanova di Posillipo. Je vous ai consacré mon cœur, ô Madone de Pompéi, vous m'avez secourue dans cette vie, ayez pitié de moi! Naples Institut du Bon Pasteur de Villanova di Posillipo, le 16 août 1890. La grâciée: Soeur Madeleine de Saint Jean de la Croix Grossi. Vu pour la vérité des faits: Soeur Marie de Sainte Germaine, Vicaire de l'Institut du Bon Pasteur. Son témoins des faits quatre-vingts trois personnes.


Attestation médicale


Je soussigné Guillaume Romanelli, Docteur en Médecine, certifie que Madeleine de Saint Jean Grossi, atteinte de sclérose de la moelle épinière, rebelle aux cures pharmaceutiques rebelles, a été guérie miraculeusement, après cinq mois de maladie, d'une manière instantanée, grâce à la Très Sainte Vierge du Rosaire de Pompéi. Naples, le 17 août 1890, Docteur Guillaume Romanelli. Cette grâce a été publié dans le Périodique «  Le Rosaire et la nouvelle Pompéi », en août 1891.

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27 novembre 2009

Les Quinze Samedis de la Reine du Rosaire de Pompéi 7/15

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Les Quinze samedis de la Reine du Rosaire de Pompéi

Bienheureux Bartolo Longo

7

Septième samedi

Deuxième Mystère Douloureux

La Flagellation de Notre Seigneur

(Mt 22, Mc 15, Luc 22)


Jésus dans les tribunaux. Parcours, ô mon âme, la voie douloureuse que suivit ton Père Jésus, durant les longues et cruelles heures de ses souffrances. Souffleté dans la maison d'Anne, il passa dans celle de Caïphe où il fut bafoué, déclaré blasphémateur et condamné à mort. Puis enfermé dans une prison, il fut abandonné jusqu'à l'aube aux coups, aux railleries et aux insultes d'une soldatesque insolente. Quand il fait jour, on le traine dans les rues et on le fait comparaître devant les deux tribunaux païens de Pilate et Hérode. Par ce dernier, il est considéré comme fou, et comme tel, on le revêt de la robe blanche de la folie et on l'expose ainsi à la risée d'une populace séduite. Admire, ô mon âme, ton Jésus, toujours humble, toujours patient. Il se laisse conduire comme un agneau paisible là où la des hommes et la fureur de Satan le tourmenteront. En présence des cris, des calomnies et des mépris, il garde le plus profond silence. Et Jésus se taisait pour te montrer que quand tu es accusée ou calomniée, tu dois, ô mon âme, t'abandonner à Dieu, et ne chercher que pour son amour d'autre justification que le silence. « Maltraité, il s'humiliait, il n'ouvrait pas la bouche comme l'agneau qui se laisse mener à l'abattoir comme devant les tondeurs une brebis muette, il n'ouvrait pas la bouche » (Is 53,7). C'est ainsi qu'en suivant ce divin exemple, tu acquerras la paix du cœur. Que de saints, de solitaires et que d'hommes aux cœurs pacifiques ce silence de Jésus n'a-t-il pas engendrés! Miséricorde, Seigneur, miséricorde! Je suis rempli de péchés et vous, vous êtes l'innocence même. Vous aimez vos persécuteurs jusqu'à mourir pour eux et moi, je nourris de la vengeance et de la haine pour ceux qui m'ont fait même les plus légères injures. Vous permettez à tous de vous juger et moi, je ne consens à être jugé par personne. O Bonté infinie, quand donc mon mon cœur sera-t-il changé? O Dieu, mon sauveur, mon Maître, je vous confesse mon ingratitude, mon orgueil, ma présomption et je désire, avec votre grâce, imiter votre résignation et souffrir en silence dans toutes les peines et injustices qui me seront faites. Je pardonne de tout mon cœur à tous ceux qui m'ont offensé et qui m'offenseront dans l'avenir. Par votre amour, je les dispense de me rendre l'honneur qu'il m'auront enlevé par leur calomnies car je ne veux d'autre honneur que celui de vous servir et de vous aimer. Détruisez en moi tout sentiment d'aigreur et de vengeance, dilatez mon cœur par votre charité, afin que je vous aime sans réserve, et qu'en tous ceux qui me persécutent, afin que « je devienne tout joyeux d'avoir été digne de subir des outrages pour le Nom de Jésus ». (Ac 5, 41).


Jésus dans la prison. Retiré de prison, Jésus est trainé avec ignominie à travers les rues de Jérusalem afin de le rendre odieuse et méprisable aux yeux du peuple. Celui-ci en effet, qui ne juge que sur les apparences, le traite de maudit, de séducteur, d'insensé. Il est remis entre les mains de ses bourreaux qui le conduisent devant Pilate. Dans les rues on lui fait subir mille outrages et mille violences. Il n'entend autour de lui que blasphèmes. On le tire par des cordes, on le pousse avec le fer des lances, on le force d'avancer sans lui laisser le temps de se reposer, lui qui est exténué de fatigue et accablé par les souffrances d'une nuit entière. Quand il tombe, on le recouvre de coups et d'injures comme le plus méprisable des hommes. C'est ainsi que le vit le Prophète Royal: « Et moi, ver et non pas un homme, risée des gens, mépris du peuple » (Ps. 22, 7). C'est ainsi que du jardin de Gethsémani au Calvaire, en moins de douze heures, on lui fit accomplir six voyages durant lesquels il ne cessa de montrer la plus inaltérable patience inaltérable, la plus profonde humilité, la plus infinie charité, la plus incroyable pénitence. Réveille-toi, ô mon âme, sors de l'assoupissement et de la léthargie dans laquelle tu es plongée et considère les femmes qui, avec Marie, parcourent les rues de Jérusalem en les baignant de leurs larmes et en remplissant l'air de leurs gémissements. Reconnais que parmi elles la plus belle des créatures, la plus sainte des femmes, la plus désolée des mères, reconnais Marie, mère de Jésus, ta mère, qui va à la recherche du bien-aimé de son âme, et qui demande partout si quelqu'un l'a vu. O très douce Marie, après avoir passé de longues heures en oraison, vous avez appris que votre fils était entre les de ses ennemis. Mais quand il fut pris et mis en prison à la merci des injures et des humiliations des soldats, et que Jean vint vous faire le récit de ses tourments et vous annonça sa condamnation à mort par le Sanhédrin, qui peut exprimer la douleur de votre cœur? Mais toujours soumise à la volonté de Dieu, vous ne vous êtes pas laissée aller à des transports de désespoir auxquels se donnent habituellement les femmes affligées Et bien que crucifiée par une douleur incroyable, vous n'avez montré qu'une parfaite soumission. Et vous avez répété: « Voici la Servante du Seigneur, qu'il me soit fait selon votre Parole ». Le soleil n'est pas encore levé et vous quittez votre demeure pour retrouver Jésus et l'accompagner jusqu'au pied de la croix. Mais voici qu'au détour de la rue qui conduit au palais de Pilate, un peuple agité surgit comme une marée. C'est une foule immense qui traîne, au milieu des cris moqueurs et de hurlements de blasphèmes, un homme chargé de chaînes, les mains liées derrière le dos, le visage défais, les cheveux en désordre, les traits défigurés par les crachats et le sang qui le rendent méconnaissable. Aux battements de votre cœur, ô Marie, vous avez reconnu au milieu de cette foule féroce, votre Fils innocent. Sous les malédictions de la populace et le triomphe de ses ennemis, revêtu d'une robe d'ignominie, le Fils de Dieu, doux sous les outrages, tranquille sous les coups, ne proféra ni le moindre murmure, ni la moindre lamentation. Ce Divin Agneau, se trouvant au milieu des loups, désirait revoir sa sainte Mère, parce que ceux qui aiment, quand ils sont dans le malheur, ressentent plus vivement l'absence de leurs amis et ils en désirent ardemment la présence même si cela doit être pour eux une plus grande douleur. Mais vous, Vierge bénie, vous n'avez pas pu voir votre fils, et Lui n'a pu avoir cette satisfaction. Permettez que je vous accompagne jusqu'à ce vous puissiez le revoir et vous consoler en lui.


La flagellation. Considère, ô mon âme, que Pilate, bien qu'ayant reconnu l'innocence de Jésus, le condamna à être flagellé en public pour satisfaire la cruauté du peuple juif, espérant par là le soustraire à la mort. Quelle justice, grand Dieu! Condamner un innocent juste à la seule fin de donner raison à la haine de ses accusateurs! On fait entrer Jésus dans le prétoire et on le dépouille de ses vêtements, sans qu'il oppose la moindre résistance et sans qu'il profère le moindre murmure. Il offre à son Père Éternel, avec un cœur plein d'amour, sa chair innocente qui va être lacérée et son sang précieux qu'il désirait depuis si longtemps répandre pour nous. Il est donc lié à une colonne et sans égard pour la loi des juifs qui défendait de donner plus de quarante coups, les soldats, pour contenter leur instincts sanguinaires, appliquent à Jésus la loi des romaine qui permettait la flagellation illimitée. Une entière cohorte de soldats entoure la place, formant un cercle de fer et deux bourreaux musclés arrivent, suivis par d'autres encore plus robuste et plus fiers, se saisissent d'une masse de verges et de fouets en cuir et de cordes pleine de nœuds. Vois, ô mon âme, ton Jésus, tranquille, comme s'il était convaincu de tous les délits qu'on lui imputait, débout, lié à une colonne. Qui pourrait dire combien il a souffert de désolation et de douleur? Dès les premiers coups, sa chair virginale est battue, brisée, labourée et toute recouverte de sillons sanglants. Les fouets lui enlèvent des lambeaux entiers de chair et les coups retombent sur les plaies vivre créant de nouvelles blessures sur les anciennes. Quel spectacle atroce et sanguinaire! Qui peut se le représenter sans en frémir! Ils le battent sans interruption et Lui n'émet aucune plainte: ils le lacèrent si cruellement que son corps n'est plus qu'une plaie. O divin Jésus, est-ce le tourment si cruel et si honteux que vous vouliez souffrir pour nous, et auquel vous avez voulu être soumis pour expier nos péchés? Et comment puis-je encore vous offenser? O mon Dieu, a quel titre, je mérite que vous souffriez autant pour moi? Vous aviez prédit tout ceci à travers les prophètes. « Sur mon dos ont labourés les laboureurs, allongeant leurs sillons... » (Ps. 129, 3) « Oui, Dieu m'a livré à des injustes... Il ouvre en moi une brèche » (Jb 16,11.14). « De la plante des pieds à la tête, il ne reste rien de sain. Ce n'est que blessures, contusions, plaies ouvertes, qui ne sont pas pansées, ni bandes, ni soignées avec de l'huile » (Is 1,6). « Mais lui, il a été transpercé à cause de nos crimes, écrasé à cause de nos fautes » (Is 53, 5). O mon Dieu, tout ceci pour nos péchés! Comment? Pour des criminels comme moi, vous avez subi un tel supplice? Pour moi, coupable de tant de péchés, vous avez enduré des douleurs aussi excessives? Que ne ferai-je pas, ô mon Sauveur, pour vous et pour expier mes fautes! Voici, mon âme, le modèle de la pénitence, d'après lequel tous les Saints ont appris à traiter leur propre corps pour le soumettre à l'esprit. Car pendant notre vie mortelle, notre âme n'a pas de plus grand ennemi que notre chair qui, toujours rebelle, n'accepte ni frein, ni joug, suis sans retenue ses inclinations terrestres favorisée par les sens, va au-devant de ses désirs avec une telle violence que l'esprit en est souvent opprimé et cette chair lui donne, à elle seule, plus de difficultés que tous ses autres ennemis réunis. Voilà donc pourquoi les chrétiens, après la venue de Jésus-Christ, ont commencé à pratiquer de grandes austérités, autrefois inconnues, telles que l'usage des cilices, des chaînes de fer, les disciplines, et la volonté continuelle de la mortification des sens; et tout ceci par peur de voir, d'entendre, de dire ou d'apprécier quelque chose qui pourrait contaminer la pureté de leurs cœurs. Car il faut, par la mortification du corps, prévenir la tentation et la chute. L'apôtre Saint Paul disait: « Je meurtris mon corps au contraire et le traine en esclavage » (1 Cor 9, 27). En effet, si toute la sainteté de David et la sagesse de Salomon n'ont pu les empêcher de tomber, quel sera le sort de ceux qui, durant toute leur vie, le cherchent qu'à contenter leur propre corps? C'est donc pour expier et mettre des barrières à ce dérèglement si commun chez les hommes, que le Sauveur a voulu que sa chair innocente soit si cruellement lacérée.


Prière à Jésus flagellé


O mon Dieu, ô mon amour, ô vie de mon âme, me voici devant vous, touché et pénétré de douleur et d'émerveillement, à tel point que je ne puis trouver aucune parole pour l'exprimer; mais je me prosterne à vos pieds sacrés, je baise cette terre baignée de votre sang sacré et je pleure mes péchés, cause de vos si grands tourments et ici, je confesse mes fautes, et ici, j'attends votre miséricorde. Je ne m'en irai pas de ce lieu: je veux rester ici immobile pour contempler ce spectacle. O sang très précieux et très saint de mon Seigneur flagellé, je vous adore. Je ne m'éloignerai jamais de vous, ô mon Dieu, et je resterai enlacé à vos pieds, jusqu'à ce que vous m'avez lavé et purifié avec ce précieux baume, qui seul peut guérir mes plaies. Ainsi soit-il.


Vertu: La pénitence.


Pratique: Mortifiez vos sens, instrument de péché et cause des douleurs de Jésus, en vous privant d'un mets qui vous plaît, en vous levant plus tôt que d'habitude, ou en passant une heure dans le silence. Privez-vous aussi de quelque plaisirs permis. Pratiquez surtout la modestie et tenez les yeux baissés. Ne satisfaites point la curiosité que vous avez en vous de vous intéresser aux affaires d'autrui. Récitez le Rosaire à genoux.


Oraison jaculatoire: O Marie, refuge des pécheurs, je place en vous toute mon espérance.


Prières avant la communion du Septième Samedi


Et voici le moment, ô mon Jésus, où votre chair si pure et si innocente a été lacérée pour moi. Vos veines ont été ouvertes et déchirées et votre sang est apparu pour me sauver. C'est le moment où votre très saint Corps a été labouré par des coups cruels. Comment puis-je, sans frémir, vous contempler ainsi lacéré et battu? O mon Jésus, par votre flagellation, vous avez voulu que votre corps soit plein de plaies et d'ouvertures afin que vos fils puissent y entrer, y établir leur demeure et y trouver leur douce nourriture. Soyez toujours loué, ô mon Seigneur! Que les anges, le ciel, la terre ainsi que tous les hommes vous bénissent éternellement! Je n'ai pas, ô mon Dieu, le courage nécessaire d'imiter la pénitence de vos serviteurs, mais de cet Autel vous me procurez un remède plus doux: celui du Sacrement de votre Corps et de votre Sang qui me donnera la force de vaincre les tentations de péché de la chair et de me préserver des rechutes. Par la Sainte Communion et la méditation de vos Mystères vous me donnez la haine du péché et vous me conduisez à avoir une grande confiance en vous, vous qui avez voulu si fièrement être persécuté pour moi. Vous m'inspirez une haute idée de la sainteté Dieu et de la la sévérité de ses jugements car il fit tomber sur votre tête innocente la rigueur de sa justice, uniquement parce que vous aviez pris l'apparence du pécheur. Vous ravivez mon espérance en vous recevant, c'est pour moi le meilleur moyen de payer toutes mes fautes et de ne pas tomber dans le désespoir. Ô Marie, Mère très affligée, vous avez entendu le coups de la cruelle flagellation: Vous étiez dans le prétoire quand la tempête des péchés de les hommes s'est déchaînée sur le le dos innocent de Jésus. Vous avez vu surgir ce sang que vous lui aviez donné: ayez pitié de moi, qui, par les plaisirs coupables de mon corps, ai été la cause de la Flagellation de Jésus Obtenez-moi la grâce d'éprouver les mêmes douleurs que votre Fils, de haïr mes péchés et d'être en ce moment lavés par le sang très de « l'Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde » (Jn 1, 29). J'ai lacéré votre Cœur et je voudrais le guérir en m'unissant à celui de votre fils dans une union d'amour inséparable. O Jérusalem céleste, continuellement baignée par les sources du Sauveur, et qui retire de ses plaies toute sa beauté, faites tomber sur cette terre stérile quelques gouttes de ces eaux bienfaisantes dont vous possédez la source. Aimez, bénissez pour moi ce Dieu de Miséricorde. Remplacez-le ô bienheureuses âmes, avec votre amour et la lumière dont vous êtes remplies; dissipez les ténèbres qui embrument mon intelligence; faites fonde par une étincelle de votre flamme sacrée la glace de mon mon cœur, afin que je brûle avec vous du même feu qui vous a consumées. Ainsi soit-il.


Prière pour demander la grâce dont on a besoin


O mon Sauveur et mon Dieu, pour votre Naissance, par votre Passion, par votre Mort, et par votre Résurrection glorieuse, faites-moi cette grâce (ici on expose la grâce que l'on désire). Je vous la demande au nom du Mystère de votre Incarnation en l'honneur duquel je vous offre la Communion que je vais faire. Je vous la demande encore au nom de Marie Immaculée, au nom de votre Très doux cœur, par Votre très Saint Nom, ô mon Jésus, par lequel vous avez promis d'accorder toute grâce. Ainsi soit-il.


Prière de demande à la Bienheureuse Vierge de Pompéi


Reine très glorieuse du Saint Rosaire, qui avez choisi Valle de Pompéi pour un nouveau Trône de votre puissance, Fille de de Dieu le Père, Mère de Dieu le Fils et Epouse de Dieu le Saint Esprit, je vous en conjure, par Vos joies, par vos douleurs, par vos gloires, par le Mystère de l'Incarnation en l'honneur duquel je me suis approché de la Sainte Table, daigner m'accorder cette grâce. (ici on demande la grâce).


Prière après la Communion


Le Prophète David a dit: « Le passereau même a trouvé une maison, et l'hirondelle un nid pour elle, où elle pose ses petits » (Ps 84, 4). Et Vous, Seigneur Jésus, vous avez ajouté que « Les renards ont des tanières et les oiseaux du ciel ont des nids » (Lc 9: 58). La maison que vous avez préparé pour mon âme, ô mon doux Sauveur, est dans vos plaies. Et c'est dans elles que mon âme trouvera l'aliment pour se nourrir, le refuge contre la fureur de la justice divine, l'abri contre la violence des tentations, des tristesses de la vie. O Cœur de mon cœur, ô vie de mon âme! Pilate vous a reconnu innocent, mais parce qu'il était cruel et injuste, il vous a fait flageller pour satisfaire vos ennemis, mais il vous a également satisfait vous qui, durant toute votre vie, avez désiré vous voir couvert de sang et comblé d'opprobres. Ce feu sacré qui brûle dans votre cœur est insatiable: il veut tout consommer, et vous, vous vous êtes consumé en entier au nom de l'amour que vous me portez. Aujourd'hui le sacrifice est complet. Pendant trente-trois ans, vous vous êtes épuisé en privations, en prières pour moi, en jeûne et même en tentation; maintenant vous avez fait le sacrifice de votre honneur, de votre doctrine, de votre Sainteté, de vos amis, et non content de me donner tout votre sang, vous avez voulu aussi vous dépouiller de votre chair dont les lambeaux parsèment le Prétoire! Que puis-je faire? Il est juste que je me sacrifie pour vous, ô mon trésor, ô mon amour, ô vie de mon âme. Me voici: je m'offre tout à vous, ô mon Jésus. Permettez que je sois attaché à cette colonne à votre place et que je partage les coups que vous recevez. Uni à vous par la Sainte Communion durant le sacrifice de la Messe, je vous offre mon amour avec toutes ses puissances et mon corps avec tous ses sens. Je ne me plaindrai plus, à l'avenir, de tous les malheurs qui m'arriveront, mais je les accepterai parce qu'ils viennent de votre main. Faites de moi ce qu'il vous plaira. Battez, corrigez et purifiez ma misérable pécheresse: mais serrez-moi toujours contre votre Cœur paternel, contre vos plaies dignes d'amour. Faites que je n'aime et n'apprécie que la croix. Et si ma chair se rebelle, redoublez, afin qu'elle soit entièrement soumise à votre esprit. Par votre Apôtre Saint Paul, vous m'avez dit que « le sans du Christ purifiera-t-il notre conscience des oeuvres mortes pour que nous rendions un culte au Dieu vivant » (He 9, 14). O Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, jetez un regard sur ce lépreux rempli d'ulcères, blessé des pieds à la tête et plein de péchés et d'imperfections. Lavez-moi avec ce le sang qui s'écoule de tout votre Corps. Vous qui avez dit à Saint-Pierre: « Si je ne te lave pas, tu n'as pas de part avec moi » (Jn 13, 8). O Seigneur, voici ma tête, mes mains, mes désirs, ma volonté, mon intelligence, mes oeuvres, mes pensées, mes affections, tous mes sens: lavez-moi complètement car tout est contaminé; guérissez tout, car tout est malade. Changez-moi par la vertu de votre sang précieux, afin que je puisse m'unir à vous, ô pureté infinie, et que je puisse entièrement vous servir, ô Agneau si pur! Car vous êtes en même temps mon berger, mon guide, ma nourriture. Enflammez mon cœur de votre amour divin, but de votre flagellation, le condensé et la perfection de la loi, le centre de tout le paradis et le terme de mes soupirs, de mes pleurs, de mes préoccupations de la vie et de la mort. Amen.


Invocations à Jésus après la Communion


Âme du Christ, sanctifiez-moi; Corps du Christ, sauvez-moi; Sang du Christ, enivrez-moi; Eau du côté du Christ, lavez-moi; Passion du Christ, fortifiez-moi; ô bon Jésus, exaucez-moi; dans vos blessures, cachez-moi; ne permettez pas que je sois séparé de vous; de l'ennemi, défendez-moi; à ma mort, appelez-moi; ordonnez-moi de venir à vous, pour qu'avec les saints je vous loue dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Prière pour demander la grâce dont on a besoin


O mon Sauveur et mon Dieu, pour votre Naissance, par votre Passion, par votre Mort, et par votre Résurrection glorieuse, faites-moi cette grâce (ici on expose la grâce que l'on désire). Je vous la demande au nom du Mystère de votre Incarnation en l'honneur duquel je viens de recevoir Votre Corps Sacro-Saint et Sang Divin, je vous la demande encore au nom de Marie Immaculée, au nom de votre Très doux cœur, par Votre très Saint Nom, ô mon Jésus, par lequel vous avez promis d'accorder toute grâce. Ainsi soit-il.


Prière de demande à la Bienheureuse Vierge de Pompéi


Reine très glorieuse du Saint Rosaire, qui avez choisi Valle de Pompéi pour un nouveau Trône de votre puissance, Fille de de Dieu le Père, Mère de Dieu le Fils et Epouse de Dieu le Saint Esprit, je vous en conjure, par Vos joies, par vos douleurs, par vos gloires, par le Mystère de l'Incarnation en l'honneur duquel je me suis approché de la Sainte Table, daigner m'accorder cette grâce. (ici on demande la grâce).


Prière à Saint Joseph


O Saint Joseph, auguste Père de Jésus et notre Père glorieux à qui Dieu a confié son Fils bien-aimé, le Saint Esprit, son Epouse très chaste époux, et la Vierge Marie, la garde de sa virginité, vous qui pouvez tant auprès de Jésus et de Marie, demandez-leur et obtenez-moi cette grâce (on expose ici la grâce désirée). Jésus, Marie, Joseph, faites que pour vous je vive, pour vous je souffre et que pour vous je meure: que tout soit vôtre, que rien ne soit mien. Ainsi soit-il.


Prière à Jésus Crucifié


Me voici, ô bon et très doux Jésus, prosterné en votre présence. Je vous prie et je vous conjure avec toute l'ardeur de mon âme d'imprimer dans mon cœur de vifs sentiments de foi, d'espérance et de charité, un vrai repentir de mes fautes et une volonté très ferme de m'en corriger ; tandis qu'avec un grand amour et une grande douleur, je considère et contemple en esprit vos cinq plaies, ayant devant les yeux ces paroles que le prophète David vous faisait dire de vous-même, ô bon Jésus : « Ils ont percé mes mains et mes pieds, ils ont compté tous mes os » (Ps. 21).


Réciter le Notre Père, Je vous salue Marie et Gloire au Père, les intentions du Souverain Pontife.


(Indulgence plénière, les vendredis de Carême, après la communion, devant la représentation de Jésus-Christ crucifié ; indulgence partielle, en action de grâce après la communion).


Prière


Par vos Plaies Divines, ô Seigneur, je demande le triomphe et l'exaltation de la Sainte Église, votre épouse, dont le Souverain Pontife en est le chef visible; l'extirpation de l'hérésie et de l'idolâtrie, la paix entre les nations, le conversion des pécheurs, je vous recommande tous mes parents, amis, ennemis, mes bienfaiteurs spirituels et temporels, tous ceux qui prient pour moi, et qui me demandent de ne pas les oublier dans mes prières, particulièrement tous les associés et les bienfaiteurs du Sanctuaire et des oeuvres de Pompéi et tous les membres de la Pieuse Union pour Agonisants créé en Sanctuaire de Pompéi. J'offre cette indulgence aux âmes du Purgatoire.


Prière à la Vierge du Saint Rosaire de Pompéi pour implorer son amour et sa protection durant la vie et la mort


O Marie, Mère Immaculée de Jésus, ma tendre Mère, Reine du Très Saint Rosaire, vous qui avez daigné choisir pour demeure la vallée désolée de Pompéi, pour illuminer le monde de la lumière de vos grâces et de vos miséricordes, daignez poser sur de moi vos yeux remplis de compassion et acceptez-moi comme votre serviteur et comme votre enfant qui vous aime et qui vous dit à haute voix: « Mère de Miséricorde! » Ecoutez mes gémissements: que vos pas immaculés m'ouvrent le chemin de la pureté et de la paix. Que sonne à mes oreilles la douceur de votre voix, ô ma douce Dame, car vos paroles sont celles de la vie. Ouvrez vos mains pleines de grâce, et secourez votre indigne serviteur indigne, qui vous appelle, délivrez-le des pièges de ses ennemis. Etendez jusqu'à moi les douces chaînes de votre couronne, avec lesquelles vous attirez à vous les cœurs les plus rebelles et rendez mon cœur captif afin qu'il ne s'éloigne plus jamais de vous. O Rose de toute pureté, que l'odeur de vos parfums me porte à l'amour du Paradis. O chère Rose du Seigneur, je soupire d'amour et de douleur. Attendrissez mon cœur par vos larmes; touchez-le par votre compassion; rendez-le sensible à vos douleurs et fortifiez-le par votre grâce. O Marie, Mère pleine de grâces, priez pour moi. Prenez-moi comme votre serviteur. Faites que je me confie toujours à vous, que je pense toujours à vous, que je fasse toujours appel à vous, que je vous serve toujours vous, que je vous aime toujours. Que pour vous, je vive, j'agisse, je souffre et je meure. Et à l'heure de la mort, délivrez-moi du démon, et conduisez-moi à Jésus, votre Fils et mon juge. O Cœur Immaculé de la Mère de Dieu, source inépuisable de la bonté, de douceur, d'amour et de miséricorde, prenez mon cœur, rendez-le au vous. Purifiez-le, sanctifiez-le, détachez-le de l'amour des créatures et que le feu divin qui vous consuma puisse consumer mon cœur dans le temps et dans l'éternité. Ainsi soit-il.


Memorare à la Vierge de Pompéi


Souvenez-vous, ô très miséricordieuse Vierge du Rosaire de Pompéi, qu'on a jamais entendu dire que qu'un de vos dévots qui ait, par le Rosaire, demandé votre aide ou imploré votre secours, ait été abandonnée. Animé d'une telle confiance, je viens à vous, ô Mère de Miséricorde, Vierge des vierges, puissante Reine des Victoires. Gémissant sous le poids de mes péchés, je me prosterne à vos pieds en implorant la miséricorde, en demandant grâce. Ne rejetez pas ma prière, ô Mère du Verbe, par votre Sacro Saint Rosaire, par la prédilection que vous avez montré pour le sanctuaire de Pompéi, écoutez-moi et exaucez-moi. Ainsi soit-il.


Dire trois fois: Reine du Très Saint Rosaire, priez pour nous. Réciter ensuite les Litanies de la Sainte Vierge. Une prière pour la glorification du bienheureux Bartolo Longo. Un Ave pour tous les associés du Sanctuaire de Pompéi dispersés à travers à travers le monde et qui se recommandent à nos prières, un Ave au Cœur Immaculé de Marie pour la conversion des pécheurs, avec les invocations suivantes: Doux cœur de Marie, soyez mon salut. Refuge des pécheurs, priez pour nous, O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. Notre-Dame du Rosaire de Pompéi, priez pour nous. Bénie soit la Sainte et Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie Mère de Dieu. Enfin, on demande la bénédiction à Jésus, Marie et Joseph.


Grâces de la Très Sainte Vierge de Pompéi


A Lecce, une retentissante conversion


Le premier jour de l'an 1890, jour au cours duquel la Vierge de Pompéi devait recevoir du Pape du Rosaire, Sa Sainteté Léon XIII, la plus grande exaltation, puisqu'il rendait son culte universel dans le monde, dans la belle et pieuse ville de Lecce survenait un acte de miséricorde dont on ne lit de semblable que dans les premières pages de l'histoire du christianisme. Ce fait fut publié dans le Périodique « Le Rosaire et la Nouvelle Pompéi », Cahier VI, 1890. Dans la vaste église du Rosaire de Lecce, en présence d'une foule de seigneurs, d'avocats, d'étudiants et d'artistes, dont est composée la population de cette ville très cultivée, se présente à l'Autel, pour le Sacrifice Divin, un prêtre qui, après trente années d'un ignoble son divorce de sa Vierge épouse, l'Église de Jésus-Christ, venait, entre les larmes de repentir sincère et une confession publique de ses fautes, offrir à Dieu, pour la première fois après un si long intervalle, la victime de l'expiation et du pardon. La foule mêla ses larmes à celles du repenti, lequel, nouveau Saül, de persécuteur du Christ était devenu, par un grand miracle de la Vierge de Pompéi, un vase d'élection. Le nom de ce prêtre, qui donnait au monde un nouveau témoignage de la puissance de la Mère de Dieu, invoquée sous le titre du Rosaire de Pompéi, était connu pour son désaveu public et de la confession publique. Il s'agissait du Révérend Pasquale Bortone. Ce fait extraordinaire est relaté par le vénérable Père de ce diocèse, Son Excellence Monseigneur Luigi Zola, Evêque de Lecce lequel à cause d'un sentiment de tendre affection qu'il portait à notre reine de la vallée du Vésuve, se déclare fortuné de pouvoir témoigner au monde un si important prodige octroyé par la Vierge à sa ville si aimée de Lecce dans laquelle revenait au bercail une brebis perdue. C'était en 1860 que Don Pasquale Bortone, prêtre de la ville de Lecce, pris par la nouveauté des temps, et par des passions de jeunes, voulut ébranler le doux joug du Seigneur. Oubliant l'excellente dignité où l'avait porter Dieu et n'attachant aucune considération aux liens indissolubles qui le liaient à Dieu et à l'Église, il voulut d'une manière misérable, apostasier. Le voilà, ce nouveau fils prodigue, qui va, errant de-ci de-là, loin de la maison paternelle, et portant toujours vifs dans l'âme, le remords cruel qui, jour et nuit, le torture à la pensée de la trahison faite à son Dieu. Il disait dans sa confession publique: en vain je cherchais à me par des distraire par des passe temps et des divertissements; en vain je cherchais la paix, même si ma nouvelle situation était flatteuse et distrayante. Les remords étaient toujours à à me déchirer l'âme et à m'empêcher de fermer les yeux pour dormir. Il est Inutile de dire qu'une fois le premier pas fait, il s'enfonça de plus en plus dans l'abîme. Et pourtant Bortone, une fois brisée la foi en Dieu jurée a cours de l'ordination, ajouta dépravation sur dépravation. Il passa trente années dans cette vie de péché. Une chose lui resta de sa jeunesse: tout au long de la vie misérable qu'il menait, il n'oublia jamais Marie. Que ceux qui liront cette relation notent bien la miséricorde de cette éminente Dame! Je priais toujours la Madone, bien que sans confiance, écrivait-il lui-même. En 1888 Bortone retourna dans sa ville natale, Lecce, mais en si mauvaise santé qu'il faisait pitié. Dans le certificat médical qui fut publié dans le dit Périodique, on constate que le malheureux, par des erreurs de diététiques, souffrait de problèmes graves du système nerveux, de paralysie incomplète des sens et du des nerfs moteurs de presque tout son corps qui lui occasionnaient des tremblements continuels aux membres inférieurs et supérieurs avec un affaiblissement considérable de ses forces. Il avait aussi des problèmes mentaux; en effet, il croyait que tout le monde lui en voulait et pour cela il se méfiait presque toujours aussi bien des personnes que des choses. Sans la santé et sans la grâce de Dieu qui insuffle la patience et la résignation dans la maladie, Don Pasquale Bortone se laissa aller au désespoir et par deux fois il tenta de se suicider. C'est dans cet état qu'il fut trouvé par le Docteur Luigi Sellitto de Lecce, lequel, appelé pour le soigner et constatant la gravité de l'état du malheureux, déclara franchement qu'il n'avait aucun espoir en sa guérison. Je le soignais pendant près de quatre mois, sans obtenir aucun bon résultat, écrivait le médecin dans son attestation. Qui plus est, la paralysie qui avait atteint les bras et les mains le réduisit à un point tel qu'il ne pouvait plus apposer sa signature sur son brevet de pension qu'il devait percevoir chaque mois. L'infortuné eût la chance d'être accueillie dans la famille de son neveu, Maître Nicolas Bortone, avocat au Barreau de Lecce. Celui-ci, qui avait une profonde piété, ajoutée à un zèle apostolique pour le Sanctuaire de Pompéi et à une tendre dévotion pour la Très Sainte Vierge invoquée sous ce titre prodigieux, s'était depuis peu, adressé à ce Sanctuaire pour obtenir des prières de la part de toute la Confrérie et surtout des Orphelins de la Madone de Pompéi. La fête solennelle du Rosaire de 1889 arriva et ils se mirent à prier la Vierge du Rosaire de Pompéi, avec la Neuvaine, pour obtenir les grâces dans les cas les plus désespérés. Et pour avoir plus de force sur le cœur de notre Reine clémente, Nicolas Bortone unit les prières qui étaient dites chez lui à celles récitées par les orphelins dans le sanctuaire. Tant de foi et tant de prières firent que la Vierge n'abandonna jamais cette âme, même si elle était dépravée. Pasquale Bortone, torturé par le remords, essaya même quelques fois de se réconcilier avec Dieu, mais quand on lui intimait de faire un désaveu public en réparation des scandales publics, il se montrait réticent et se mettait même en colère ou entrait dans une fureur noire. Il était inscrit à la Franc-Maçonnerie. Les choses durèrent ainsi jusqu'en fin Novembre 1889. C'était le 29 de ce mois-là au cours duquel tous les fidèles adressent leur âme affectueuse à la Vierge Immaculée, en commençant la Neuvaine préparatoire à la fête du 8 Décembre. La famille de l'avocat Bortone eût le courage de proposer au malade de commencer avec eux, tous ensemble, une neuvaine à la prodigieuse Vierge de Pompéi pour obtenir au moins un soulagement à tant de souffrances corporelles en accordant le bénéfice du sommeil. Le malade consentit et ils commencèrent tous ensemble la Neuvaine à la Vierge de Pompéi, selon la méthode du livre en usage dans ce sanctuaire. Le premier triduum était accompli. C'était durant la nuit du dimanche 1er décembre, quand Bortone vit en rêve, mais distinctement, la bienheureuse Vierge, exactement celle qu'on vénérait à Pompéi, qui lui dit: « confesse-toi et réconcilie-toi avec Dieu, il est encore temps de le faire ». Cela lui procura une grande émotion qui lui donna tout d'abord à penser; puis il finit par ne plus attacher d'importance à la Vision, qui ne pouvait plus être que la conséquence d'un rêve, et il n'en parla donc à personne. La nuit suivante, la Bienheureuse Vierge lui apparut de nouveau et, avec des paroles plus pressantes, le poussa à la plus totale réconciliation avec Dieu, et lui assura qu'il triomphera. « Fais vite, lui répéta la Madone, appelle le Prêtre et confesse-toi et tu auras le triomphe. Le jour de ma fête, tu devras communiquer ». A ces paroles, Bortone devint un autre homme. Et la Reine bénie, qui est généreuse non seulement en grâces spirituelles mais aussi prodigieuse en bénéfices temporels jusqu'à rappeler au Cœur de son Fils, les âmes perdues, lui redonna, avec la santé de l'âme celle aussi du corps. La paralysie de cette personne exténuée et fatigué disparut soudain. Ce malade, qui ne pouvait même plus se supporter à tel point qu'il était prêt à se suicider, se leva du lit, guéri. Il lui tardait d'être au lendemain. Le jour à peine levé, il fit appeler le curé de Sainte Marie del la Porte, le Révérend Don Giuseppe Caprioli. En pleurant, il lui raconta ce que la Vierge avait fait pour lui et lui demanda une feuille de papier et ce même Bortone qui, comme le certifie l'acte notarié, ne pouvait signer ni même apposer sa propre signature, écrivit d'une main ferme son désaveu et le remit à son évêque. Voici sa déclaration textuelle: «Je soussigné, Don Pasquale Bortone, Prêtre, par la grâce de Dieu et sous la protection de la Très Sainte Marie de Pompéi, désavoue tout ce que j'ai pu dire ou faire contre Dieu, l'Eglise et les obligations dues à ma charge. Je prie Dieu et la Très Sainte Marie de toujours m'aider si tant est qu'avec une vie de bonté je puisse réparer le scandale donné et mourir dans sein de l'Eglise catholique. Lecce, le 3 Décembre 1889. Bortone Pasquale, Prêtre. » Cette nuit là, il dormit paisiblement. C'était la première fois, après trente années de remords, qu'il goûtait la douceur du repos d'une conscience réhabilitée dans la grâce divine. Peu de jours après, de sa propre main, il écrivit une relation sur la grâce miraculeuse qu'il reçut de la Vierge. La conversion fut complète, et lui qui, d'abord par un sentiment respect humain, non seulement ne voulait pas faire une rétractation publique, mais qui, de plus, recommandait au Curé de Caprioli de ne pas se faire remarquer lorsqu'il venait lui rendre visite, une fois publiée la rétractation, acheta plusieurs copies du périodique de Lecce « le Vexille de la vérité » qui la publiait, pour l'envoyer aux divers endroits ou il avait fait scandale, en vivant comme séculier alors qu'il était prêtre. Accomplissant finalement tout ce prescrit l'Eglise en de semblables circonstances, l'Evêque de Lecce, Monseigneur Zola, put le réhabiliter au ministère sacerdotal. Il lui fit faire d'abord une retraites de quelques jours pour un cours d'exercices spirituels. Puis il l'admis à la célébration du Divin Sacrifice. Pour cela, il fut décidé que ce jour solennel serait le 1er de l'An 1890. L'église choisie pour cette belle fonction fut la grande église du Très Saint Rosaire de Lecce. L'annonce de ce fait et de l'évènement tout nouveau qui devait s'accomplir, attira à l'église une foule immense, composée non seulement d'artistes et d'ouvriers qui formaient la population de Lecce, mais également de l'aristocratie et de la jeunesse studieuse ainsi que des célébrités les plus nobles du Barreau. Et en ce jour solennel, le Père Don Pasquale Bortone, réconcilié avec Dieu et l'Eglise, célébra le Saint Sacrifice, après presque trente années d'interruption. En ce matin du mardi 3 Décembre, sous l'empire de la ferveur de sa récente conversion, il avait manifesté sa détermination de vouloir se confesser sur la place publique afin de réparer le scandale notoire. Le prudent Evêque approuva le désir ce cette volonté mue par une main très puissante, mais au lieu de la place, il préféra assigner l'église. Et le révérend Bortone, une fois accompli le Saint Mystère, voulut raconter lui-même, de sa propre bouche, au très nombreux auditoire les prodiges de Marie du Rosaire de Pompéi, qui l'avait converti et guérit et il demanda à tous pardon des scandales qu'il avait commis. Tous ceux qui étaient dans l'église ne surent pas retenir leurs ses larmes, tant était leur commotion car tous reconnaissaient en cet homme un prodige digne de la Miséricorde de Marie. Et c'est ainsi qu'ils sortirent de l'église tout en louant et bénissant la puissance de cette Dame qui, en ce jour, a ouvert, de son Trône de Pompéi, une nouvelle source de grâces en faveur des pécheurs. Le converti se retira du monde, s'enferma dans le Sanctuaire de Lecce, et voulut réparer les scandales commis en menant une vie vraiment pénitente. Aujourd'hui, par ce fait merveilleux et extraordinaire, s'ouvre à l'esprit des hommes un pan de l'énigmatique rideau qui recouvre le Mystère Divin enveloppant le Sanctuaire de Pompéi. Aujourd'hui, les desseins de Dieu sur cette nouvelle Arche du Salut commencent à se manifester aux hommes de bonne volonté avec une clarté lumineuse qui n'est presque plus la foi. Pour quelle raison donc Dieu a-t-il privilégié d'un aussi particulier amour les séculiers et les pécheurs à Pompéi? A présent, mes frères, après avoir lu le nouveau triomphe de la Reine des Victoires, vous répondrez vous-mêmes: Que Dieu choisissait, dans son Temple de Pompéi, des séculiers et des pécheurs pour les convertir et les sauver par l'entremise de sa Mère, et après ceux-ci, une longue liste de pécheurs serait convertie en de nouveaux esclaves fidèles à la Reine du Ciel, et en de nouveaux propagateurs de ses miséricordes inouïes. Voici donc écarté un peu du mystère: le Temple de Pompéi, fait par des pécheurs, est destiné par Dieu, à la confession des pécheurs.


Palerme, Soeur Silvia Manzella est prodigieusement libérée de la phtisie grâce à la dévotion des Quinze Samedis


« Le 3 Janvier 1906, je fus prise de fièvre accompagnée de sueurs, de toux et de douleurs au dos et à la poitrine qui me donnèrent à présager quelque chose de grave, surtout pour une constitution aussi fragile que la mienne. J'ai voulu faire analyser mes crachats et de l'analyse il résultat qu'il étaient plein de bacilles de Koch. Entre temps, la maladie poursuivait son cours, et les sœurs du Couvent m'exhortaient à prier la Vierge de Pompéi pour obtenir la guérison. Je commençais alors les Quinze samedis: mes élèves priaient elles aussi avec une une foi très vive et une grande ferveur. C'était là demander une grâce extraordinaire, un vrai prodige: mais la puissance miséricordieuse de Marie a des limites? A ce moment-là, la fièvre commença à cesser, la toux a diminué petit à petit, l'expectoration disparut complètement. A la fin des Quinze Samedis, on envoya de nouveau au laboratoire l'expectoration et le résultat fut meilleur vu qu'on y trouva très peu de bacilles. On recommença les Quinze samedis et à son terme la bonne Mère Supérieure voulut que fût analysé, pour la troisième fois, mon crachat. Et consolante stupeur! Le, cette fois fut complètement négatif. Pour plus de sûreté, il fut également demandé au laboratoire de l'hôpital d'en faire l'esamen d'où l'on obtint la même réponse: complément négatif. Le premier dimanche d'octobre, Fête du Très Saint Rosaire, complètement rétablie, je pus me joindre aux autres sœurs et aux élèves, pour remercier, dans la chapelle, la Sainte Vierge du Rosaire de Pompéi. Et maintenant je ne souffre plus rien, j'ai passé un hiver très rigoureux en pleine forme et je suis si bien remise que tous ceux qui me voient en restent surpris. Il faut en remercier infiniment la glorieuse Mère de Miséricorde et Reine des victoires! Palerme, le 23 Janvier 1909. Soeur Silvia Manzella, Soeur des Pauvres » (Du Périodique Le Rosaire et la nouvelle Pompéi », XXVII année).


À Sienne, Soeur Marie Catherine Prunetti, bénédictine, obtient la guérison grâce à la dévotion des Quinze Samedis et à la récitation du Rosaire


« Pour la plus grande gloire de Dieu, j'envoie la narration de la prodigieuse guérison obtenue, y incluant le certificat médical où on relèvera la grave maladie dont j'étais atteinte. Ayant perdu tout espoir de guérison, abandonnée par les médecins et résignée à la volonté divine, j'avais, à l'âge de vingt-huit ans, déjà fait le sacrifice de ma vie. Il n'en demeurait pas moins que je commençai les Quinze samedis à la Très Sainte Vierge du Rosaire de Pompéi. Le 6 août, je me senti poussée, avec une plus grande foi à m'adresser à la puissante reine puissante: « Chère maman, je dis-je, Saint Stanislas, à l'occasion de votre glorieuse Ascension au Ciel, vous supplia de venir au Paradis pour célébrer cette fête, et il fut, par vous, exaucé. Je n'ose point, à cause de mon indignité, vous demander autant, mais si c'est conforme à votre sainte volonté et à celle de Jésus, je vous demande la grâce de la santé pour pouvoir servir la Communauté Religieuse dont je fais partie. Au même moment, je ne saurais décrire ce qui se passa en moi. Une voix céleste parla à mon pauvre cœur et je me sentis dire: « Je veux te guérir! Et tu es digne de la grâce ». Le miracle s'était déjà réalisé! Mes yeux versèrent des larmes de joie... Le même jour, je pus assister aux Heures Canoniales et prendre part au repas en commun; quelques jours après, je repris les exercices habituels, abandonés pendant cinq années. En un mot, grâce à la Bienfaitrice céleste, je suis complètement guérie. Toutes les autres soeurs ne cessent d'applaudir à ce miracle. Quand à moi, il ne me reste qu'à être digne de la grâce reçue. Sienne, Monastère de la Madonne près le Reguge, le 4 Décembre 1904, Soeur Marie Catherine Prunetti, Bénédictine. »


A Laureana, grâce obtenue par l'Avocat Francesco Carlizzi, au cours du dernier des Quinze samedis précédant la Fête du 8 Mai


«  C'est avec l'âme pleine de joie et une profonde émotion que je fais connaître une importante grâce que la Très Sainte Vierge de Pompéi a accordé à ma fille Marie en Mai de cette même année 1903. Ma fille Marie, âgée de six ans, était depuis longtemps pâle et maigrissait de jour en jour. Nous, ses parents, tout comme le médecin, nous ne pouvions nous expliquer son dépérissement. Un mal latent la rongeait... mais lequel? Nous ne réussissions pas à le savoir. Jusqu'à ce qu'un jour, ma fille ressentit une douleur au genou gauche, qui l'empêchait de marcher. Tout de suite, elle fut examinée par le médecin et la nouvelle que celui-ci nous annonça fut une très douloureuse et poignante surprise: il s'agissait d'une tumeur froide et maligne!... Nous avons commencé aussitôt à faire à notre fille toutes sortes de cures, mais en vain. La grosseur, à notre grande frayeur, augmentait et notre fille, ne pouvait plus bouger!... Alors nous nous sommes adressés à notre Très Sainte Mère de Pompéi... C'était le soir du vendredi qui précédait le dernier des Quinze samedis, en préparation à la fête de la Vierge de Pompéi du 8 Mai. Ayant perdu toute espérance dans la science, je ne voyais briller en mon âme que le nom très saint de la Sainte Vierge de Pompéi, et dans un élan de foi, après avoir fait la dernière méditation de la journée à la petite, je mis sur le genou, de la malade un petit billet ou j'avais écrit: « V.R. Pompéi o. p. ». Puis je refis le pansement du genou, et, me recommander à puissante la reine pour obtenir la grâce désirée le jour suivant qui était le dernier de ses Samedis, je m'écriai avec une foi vive: « Vous seul, ô Mère, pouvez guérir ma créature, ma petite, ma malheureuse créature! » Exalté par ma foi et par un pressentiment intérieur de la grâce, le matin du samedi, j'attendis avec impatience le moment de donner les soins à ma fille. O prodige! En lui enlevant les pansements, je m'aperçus tout de suite que l'enflure n'existait plus. Je commençai à crier: Miracle! Miracle! Toute ma famille accourit et peu après le médecin traitant arriva et ce dernier constata qu'il n'y avait plus ni grosseur, ni durcissement, ni aucu,e trace du mal dont souffrait ma fille. Du fait, celle qui, pendant près de deux mois, gisait dans le lit sans pouvoir poser son pied a terre, se leva et put marcher, courir et sauter avec ses sœurs, sans la moindre souffrance. Laureana, le 14 août 1904. L'avocat Francesco Carlizi » (Du Périodique « Le Rosaire et la Nouvelle Pompéi », XXIIIe Année).

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23 novembre 2009

Les Quinze Samedis de la Reine du Rosaire de Pompéi 6/15

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Les Quinze Samedis de la Reine du Rosaire de Pompéi

Bienheureux Bartolo Longo

6

Sixième Samedi

Premier Mystère Douloureux

La prière de Jésus au jardin des Oliviers

(Mt 26, Mc 14; Lc 22, Jean, 18)

Oraison préparatoire

O mon âme, avant de plonger dans l'océan douloureux de la Passion de ton salut, demande-lui sa grâce et son amour afin qu'il fasse tomber sur toi son sang divin. O Cœur très saint de mon Sauveur, par l'excès de votre amour qui vous a porté à endurer pour nous une si grande désolation, donnez-moi le recueillement intérieur et la componction du cœur, afin que je puisse comprendre l'étendue de vos angoisses lorsque, privé de tous secours humains, vous vous êtes contraint à souffrir, ce qui faisait horreur à la nature elle-même! Ouvrez mes oreilles pour qu'elles entendent votre voix; illuminez mes yeux pour qu'ils voient vos divins propres exemples, amollissez mon cœur afin qu'il devienne sensibles à vos douleurs et craigne désormais tout ce qui pourrait les renouveler. Et vous, ô très sainte Mère de Dieu qui, dans la solitude de votre demeure avez senti pendant les longues heures de cette nuit cruelle, les tortures préparées pour faire souffrir cruellement votre Fils bien-aimé, faites-moi participer aux tourments de votre cœur maternel afin que je déteste en moi-même les causes de ses douleur. Ainsi soit-il.

Considère, ô mon âme, comment le Divin Sauveur, après avoir lavé les pieds de ses disciples, institué en leur présence le Sacrement de son Corps et son Sang, et après avoir pris congé d'eaux en des termes émus et sublime, s'est rendu suivant son habitude dans le jardin de Gethsémani, afin d'être découvert par ses ennemis plus aisément. Et leur à dit: « Restez ici, tandis que je m'en irai prier là-bas.... Veillez et priez pour ne pas entrer en tentation » (Mt 26, 36 et 41). Il s'était offert spontanément aux ordres de Dieu son Père, parce que lui l'avait voulu, mais il suivit cet ordre de manière à ce que sa douloureuse Passion puisse satisfaire sa justice et dans le même temps nous amener à l'aimer; car le but final de ses souffrances était l'amour. Et Jésus « commença à ressentir tristesse et angoissse » (Mt 26, 37). Son Père aimant voulait qu'il sacrifiât non seulement son corps mais aussi son âme avec toutes ses puissances; et ce fût de la partie la plus noble de son Humanité qu'il voulu commencer le sacrifice de la rédemption. Aussi, avant l'arrivée de ses ennemis, il priva sa sainte humanité du soutien qu'elle recevait de la Divinité, et, découvrant, dans le même temps, toutes les souffrances qu'il aurait à endurer, cette nouvelle l'emmena à une agonie mortelle. Son âme vit se dérouler devant elle toutes les souffrances, tous les tourments dont pâtirait son corps; la flagellation, les épines, les clous, la croix, le fiel, le vinaigre, les souffrances de son âme: la trahison de Judas, la fuite honteuse de ses disciples, le reniement de Saint Pierre, les calomnies des prêtres, les injustices des juges, les affronts des soldats, les ignominies faites à sa personne divine, le mépris fait à sa doctrine et à ses miracles, le triomphe de ses ennemis, les blasphèmes de la populace, l'abandon dans lequel le laisserait son Père quand il serait sur la croix et la douleur vue de sa mère désespérée. C'est alors que la peur et l'ennui, le dégoût et l'amertume, l'abattement et la tristesse s'emparèrent de son âme au point de l'en faire mourir. C'est pourquoi il a dit à ses disciples: « Mon âme est triste à en mourir » (Mt 26,38). O Cœur affamé de mon aimable Rédempteur, comment êtes-vous arrivé à tant de désolation? Qui donc vous a poussé à endurer les angoisses et les horreurs de la mort? Ce tourment, qui fut le premier de votre passion, fut aussi, sans aucun doute le plus violent, puisqu'il réussit à vous arracher cette prière à votre Père: « Etant allé un peu plus loin, il tomba face contre terre en faisant cette prière: Mon Père, s'il est possible que cette coupe passe loin de moi! A laquelle vous avez aussitôt ajouté: Cependant, non pas comme je veux, mais comme vous voulez » (Mt 26:39). Vois, ô mon âme, ton Jésus, ton Père aimant qui s'adresse aux disciples pour chercher une consolation et qui les trouve abattus par sa propre faiblesse. S'adressant de nouveau à son Père, il le trouva ferme et inflexible. « Il vient vers les disciples et les trouve en train de dormir. Et il dit à Pierre: Ainsi, vous n'avez pas eu la force de veiller une heure avec moi! Veillez et priez pour ne pas entrer en tentation: l'esprit est ardent, mais la chair est faible. A nouveau, pour la deuxième fois, il s'en alla prier: Mon Père, si cette coupe ne peut passer sans que je la boive, que votre volonté soit faite! (Mt 26, 40-42). Cette prière, il la refit une troisième fois et sa tristesse s'était tellement accrue qu'elle semblait plus dans l'agonie d'un moribond que la douleur normale d'un homme qui souffre. « Entré en agonie, il priait de façon plus instante » (Luc 22, 44). La lutte qui s'ensuivit alors entre la partie inférieure de l'âme pleine de répugnance et la partie supérieure pleine de soumission fut la cause d'un bain de sueur de sang si abondant qu'après avoir mouillé ses vêtements, il baigna également la terre où il priait. C'est ainsi que s'abandonna Celui qui était le défenseur de tous les hommes. Et c'est ainsi que s'avérèrent les paroles du Prophète Royal: « J'espérai la compassion, mais en vain, des consolateurs, et je n'en ai pas trouvé » (Ps. 68, 21). O très affligé Jésus, c'est donc ainsi que vous voulez gagner mon amour? En assumant la même infirmité et la même misère compagnon des affligés ? O que de merveilleux enseignements vous me donnez par ce Mystère!

O Mon âme, les raisons de cette tristesse mortelle de ton Jésus, comme Il le révéla à la Bienheureuse Battista Varani, furent au nombre de quatre: La première: la damnation d'une quantité innombrables d'âmes, malgré sa très cruelle mort. « Considère, ô ma chère, disait Jésus à la Bienheureuse, quels furent mon martyre et ma douleur de voir que pour tant de membres qui avaient séparés de moi, tant d'âmes seraient damnés! Et chaque membre se séparait autant de fois qu'une âme péchait mortellement ». La grandeur et la multitude infinie des péchés du monde étaient donc distinctement présent à son esprit avec une claire vision de la Majesté Divine offensée par tant de délits rendus plus grave par le mépris de son amour. En outre, bien peu d'hommes auraient pu profiter de son amour pour tous. Par conséquent, il ne trouverait d'autre consolation que dans la parfaite soumission aux décrets de son père qui voulait qu'il souffrît pour ceux-la mêmes qui ne profiteraient point de sa Passion. La deuxième: Les péchés et les peines de tous les élus. « Tous les membres des élus, qui étaient sur le point de pécher mortellement, disait le bon Jésus, m'affligèrent et me crucifièrent lorsqu'ils s'éloignèrent de moi. Puis, je sentis et j'éprouvais alors toutes leurs amertumes, les martyres, les pénitence, les tentations, les infamies de leur vie et aussi les peines de leur purgatoire, comme tant de membres de mon corps ». La troisième: la Sainte Vierge, sa Mère, qu'il aimait d'un amour infini, ses chèrs et bien-aimés disciples et apôtres pour lesquels son amour avait été plus grand que celui d'un père pour ses fils; et Marie-Madeleine, en même temps disciple et pénitente qui, bien que le connaissant peu, souffrit plus que tout, de sa Passion et de sa Mort. La quatrième: L'ingratitude du peuple juif, que Dieu avait fait son peuple élu et qu'il avait comblé de bienfaits et de prodiges, tout comme celle de son aimé Judas le traitre. Jésus, agenouillé devant ce traître, lui avait lavé ses pieds, l'avait embrassé avec la plus grande tendresse, et lui avait parlé en toute sincérité de son amour infini, l'ingratitude de toutes les créatures, qui, pire que Judas, l'auraient trahi pour de vils plaisirs ou pour de vils intérêts. O Seigneur, quelle part aurais-je pris à votre tristesse! Quelles impressions devraient faire votre cœur très pur et innocent mes péchés, mes rechutes, mes infidélités, mes lâchetés? Que suis-je malheureux! Ne serai-je donc jamais pour vous un sujet de joie et de consolation? Oh combien est différend l'objet de mes peines et celui qui occasionna votre tristesse mortelle! O cœur chagriné de mon Dieu, vous vouliez par cette tristesse et cette sueur de sang expier la folle attitude des impies et la tranquillité insensée avec laquelle les pécheurs sont endormis sur leur péché sans avoir peur d'être surpris par la mort temporelle et éternelle. Vous vouliez expier pour ces joies, ces goûts, ces plaisirs, ces désirs de la vie, ces espérances pour lesquelles j'abandonne mon coeur même si votre Loi ne le permets pas. Vous vouliez réparer pour ces fausses contradictions de mon cœur et pour mes conversions sans douleur intérieure. Vous vouliez sanctifier en moi et en tous les hommes ces mêmes passions de la tristesse, de la peur, de l'ennui, du dégoût et de la peine que j'éprouve sur la voie de la vie spirituelle, et vous vouliez me consoler quand j'en souffre et ne mériter la grâce de les supporter avec patience, avec résignation, avec joie. Vous vouliez me fortifier comme vous aviez fortifié tant de martyrs à défier joyeusement la mort et à me préparer à la pénitence comme vous aviez inspiré tant d'autres fidèles à s'exercer dans les plus dures pénitences. O comme votre amour est doux, bon et plein de pitié! O Cœur très doux de Jésus, combien je vous remercie d'avoir tant souffert! Le sauveur voulut souffrir cette agonie pour te faire comprendre, ô mon âme, la valeur de la pénitence des sens, de l'humiliation et de la contradiction de l'amour propre. Pour t'enseigner que personne ne sera jamais jugé pour la faiblesse de sa chair, mais pour l'obéissance à la volonté de Dieu, il éprouva une tristesses mortelle, proportionnée à sa vertu; et il le fit aussi pour te convaincre que Dieu, qui distribue comme il lui plaît, les misères de la vie, ne permettra jamais que celles-ci soient supérieurs à tes forces. Il voulut te faire connaître qu'il y avait deux volontés en lui: celle de la faiblesse humaine, qui se refuse de souffrir et cherche le plaisir, et celle de la conformité à la volonté de Dieu. Le chrétien ne doit pas se croire ennemi de Dieu, parce que sa chair se révolte contre l'esprit et aime ses plaisirs; mais il doit tenter de soumettre sa chair et il doit se persuader que celle-ci ne peut nuire à l'esprit tant que celui-ci se soumet pleinement à la volonté et aux lois de Dieu. Un Ange descendit du ciel pour consoler Jésus non pas parce qu'il lui manquait du courage nécessaire pour combattre la faiblesse humaine, mais pour montrer à tous ceux qui souffrent que leurs consolations et leur forces doivent venir du ciel; car Dieu n'oublie personne dans l'adversité. Là ou est la souffrance, Dieu est toujours présent. Finalement, Jésus prie son Père. Il savait bien qu'il ne pouvait se soustraire à la Passion, mais il voulait te démontrer, ô mon âme, cette vérité si nécessaire: que le secours divin ne consiste pas toujours à te délivrer des peines que Dieu t'a envoyées, mais à te les faire supporter avec une humble soumission et en pleine et entière conformité, en restant toujours unie à Lui, dans son amour.

Acte de Réparation au Cœur Agonisant de Jésus

O Cœur paisible et agonisant de mon Sauveur, acceptez, je vous en prie, en échange des trois heures d'agonie durant lesquelles vous avez été plongé dans les ondes profondes d'une mer de désolation, cette heure de prière et cette journée que je consacre à la mémoire de votre cœur attristé. Acceptez cette sainte Messe à laquelle je vais assister et à la Communion que je faire réparation de toute la douleur que vous a causé la vue de mes péchés. Acceptez aussi toutes mes douleurs, mes peines, mes contrariétés, non seulement jour, mais de toute ma vie. O Cœur aimant de mon Père, de mon Frère, de mon Epoux, Cœur plein de douceur et de patience, à quel excès de souffrances vous a poussé votre amour! Et que devez-vous faire de mon amour? Ah Seigneur! dans l'amertume de mon âme, je vous dirai: J'éprouve de la douleur de vous avoir déçu et je veux à l'avenir vous aimer plus que je ne l'ai fait jusqu'à présent! » Quand donc vous connaîtrai-je, ô mon Dieu? Quand donc vous rechercherai-je sans entraves? Quand donc vous obéirai-je sans inconstance? Quand vous dirai-je avec un cœur sincère: « Que votre Volonté soit faite »? Prenez mon cœur, ô Jésus, et mettez-le dans le vôtre afin que je vous comprennent et vous aime. O Cœur enflammé de la très grande charité, enflammez mon cœur par votre amour afin que je puisse vous recevoir dignement, que je sois tout à vous aujourd'hui, toute ma vie et pendant toute l'éternité. Ainsi soit-il.

Prière au Saint Cœur de Marie pour obtenir la conformité à la Volonté de Dieu

O Bienheureuse Mère de Dieu, ô Vierge Immaculée, que vous fut cruelle la croix de votre ton cœur, en cette douloureuse nuit où Jésus, abandonné de ses disciples, fut plongé dans une mortelle agonie! Vos yeux ne purent se fermer au sommeil et vous avez passé ces longues heures de l'agonie dans les larmes et les soupirs, unie en esprit à votre très doux Jésus.  O très douce Mère, vous l'aviez-vu, ce divin Fils, avant qu'il aille à sa Passion, pâle mais généreux, venir vous faire ses derniers adieux et vous demander votre bénédiction; vous aviez vu son âme blessée et dans ses yeux mouillés, vous aviez vu la Volonté du Père éternel qui le condamnait à mort, lui son propre Fils, votre Fils, pour racheter mon âme au prix de tout son Sang et vous aviez été condamné en même temps à avoir votre Cœur très pur crucifié au pied de la Croix sur le Calvaire. Un océan d'angoisse submergea alors votre doux Cœur déjà blessé par l'acuité du couteau de Siméon. Douloureuse nuit s'il en fut jamais pour le cœur d'une Mère comme vous, ô Marie! Quelle âme humaine pourra comprendre les prières que vous avez adressées à Dieu ce matin-là et les paroles dictées par votre Cœur enflammé ? « O Jésus, mon Fils, disiez-vous, ô mon Fils, mon très doux Jésus, qui vous a enlevé à moi? Qui vous a séparé de votre tendre Mère? Pourquoi ne vous vois-je plus, ô lumière de mes yeux? Qui me permettra, ô Jésus, mon Fils, de souffrir et mourir pour vous ? » Pourquoi pas mon âme ne se fond-elle pas à la vue de votre douleur? O pieuse Mère et la plus affligée entre toutes les mères, vous pliez la tête sous les ordres divins, vous buvez le calice jusqu'à la lie avec une parfaite soumission à la volonté de Dieu; et je veux vous suivre, et je compatis à vos douleurs. O Marie, vous le reverrez votre fils, mais sur le Golgotha, sur les monts de la douleur, crucifié, moribond, sans réconfort. Obtenez-moi, par les angoisses que vous avez endurées, par votre parfaite conformité à la volonté de Dieu, que mon cœur devienne semblable au vôtre et sois toujours soumis à la sainte Volonté de Dieu. Ainsi soit-il.

Vertu: La conformité à la Volonté de Dieu

Pratique: Dès le lever du soleil, préparez-vous à unir votre volonté à celle de Dieu en toutes choses, qu'elles soient favorables ou défavorables. Répétez souvent dans la journée cette prière de l'Imitation de Jésus-Christ: « Faites de moi, ô Seigneur, ce qu'il vous plaira, car votre serviteur est prêt à vous obéir ». La pratique de cette oraison jaculatoire est un moyen très efficace pour arriver à la plus haute la perfection.

Oraison jaculatoire: O Marie, miroir de patience, soyez mon secours dans les tentations.

Prières avant la Communion du Sixième Samedi

Mon très aimé Sauveur, vous n'avez point eu horreur de poser vos lèvres saintes et pleines de vérité sur le visage livide et menteur du traître Judas. Vous l'avez même appelé du doux nom d'ami: « Ami, fais ta besogne » (Mt 26 50) et vous voulu encore, par un baiser, gagner le cœur de ce malheureux. Hélas mon âme est encore plus traitresse que celle de Judas est mon âme: car souvent je vous ai reçu,ô mon Dieu et ensuite j'ai blessé cruellement votre cœur si humble et bon! Mais votre patience augmente ma confiance en vous. Vous attendiez de Judas une parole de repentir qui l'aurait sauvé. Cette parole je veux, moi, vous la dire et vous la répéter cent fois: ô Jésus plein de clémence, mon âme est pleine de remords de vous avoir offensé. Pardonnez-moi mon Dieu, pardonnez-moi! Je sens maintenant dans mon âme ces paroles que vous avez adressées à Judas: « Ami, fais ta besogne » (Mt 26 50). Seigneur, je suis venu pour rendre à votre Cœur Divin la consolation que le lui ai enlevée par mes péchés. Comme je désirerai que la terre m'engloutisse quand je vous vois pleurer des larmes de sang pour les péchés que j'ai commis et expier dans une douleur amère tous les instants de plaisir dans lesquels je me suis abandonné! Pourquoi donc suis-je né si je dois être pour vous un sujet de tant d'afflictions! Ayez pitié de moi, ô miséricorde infinie: je vous en supplie, par la tristesse mortelle que vous avez ressentie lors de votre agonie, par le sang versé, par l'amour que vous me portez, faites qu'après vous avoir offensé je sois digne de souffrir pour vous. O Ange qui avez réconforté Jésus, aidez-moi maintenant à aimer Jésus dans le Sacrement de l'Autel; et vous, mon Ange Gardien, et vous, Esprits Saints bienheureux qui entourez le trône de Dieu, Michel, Gabriel, Raphaël, assistez-moi en cet acte de sacrifice et d'amour. Et vous, Mère pleine de douleurs pour mes péchés, faites-moi participer à votre amour et à votre douleur. O Cœur déchiré de douleur de Jésus, je vous offre le Cœur très aimant et très affligé de votre très Sainte Mère, afin d'obtenir la grâce de bien vous recevoir ce matin, en réparation de mes péchés et de ceux de tous les hommes. Donnez-moi une étincelle de l'amour que vous me portez, ô Cœur aimant de Jésus, afin que je puisse bien me connaître, me haïr et me rendre moins indigne de vous recevoir. Levez-vous et allons, avez-vous dit à vos disciples dans le jardin de Gethsémani. Lève-toi et va, ô mon âme, voici ton Jésus qui vient au-devant de toi; jette-toi dans ses bras et tu y trouveras la paix.

Prière pour demander la grâce dont on a besoin

O mon Sauveur et mon Dieu, pour votre Naissance, par votre Passion, par votre Mort, et par votre Résurrection glorieuse, faites-moi cette grâce (ici on expose la grâce que l'on désire). Je vous la demande au nom du Mystère de votre Incarnation en l'honneur duquel je vous offre la Communion que je vais faire. Je vous la demande encore au nom de Marie Immaculée, au nom de votre Très doux cœur, par Votre très Saint Nom, ô mon Jésus, par lequel vous avez promis d'accorder toute grâce. Ainsi soit-il.

Prière de demande à la Bienheureuse Vierge de Pompéi

Reine très glorieuse du Saint Rosaire, qui avez choisi Valle de Pompéi pour un nouveau Trône de votre puissance, Fille de de Dieu le Père, Mère de Dieu le Fils et Epouse de Dieu le Saint Esprit, je vous en conjure, par Vos joies, par vos douleurs, par vos gloires, par le Mystère de l'Incarnation en l'honneur duquel je me suis approché de la Sainte Table, daigner m'accorder cette grâce. (ici on demande la grâce).

Prières après la Communion

Que votre amour pour nous est immense, ô mon Jésus, mon ami, mon frère et l'époux de mon âme! Plus perfide que Judas, je vous ai trahi mille fois et pourtant vous m'avez non donné maintenant le baiser de paix, mais vous avez voulu encore vous donner à moi comme nourriture, vous unir à moi et me transformer en vous, moi qui ne suis qu'une vile et indigne créature et vous qui êtes un Dieu infiniment grand et infiniment bon! Qui suis-je, ô amour divin, pour mériter tant de bienfaits? Vous avez voulu commencer ma rédemption avec l'agonie très douloureuse de votre âme bénie et moi, en réparation des outrages de tous les hommes et des miens en particuliers, je vous consacre mon âme. Faites de moi, ô Seigneur, tout ce qu'il vous plaira: je m'abandonne à vous sans réserve. Je vous consacre ma volonté: rendrez-la conforme à la vôtre. Je vous consacre mon imagination: guidez-là, préservez-la des ténèbres impures dont le démon voudrait l'entourer. Je vous consacre ma mémoire afin qu'elle ne s'attache qu'à vous; mon intelligence afin qu'elle ne pense qu'à vous. Mais vous le savez, ô mon Dieu, je ne suis qu'une pauvre et faible créature; c'est à vous qu'il appartient de me changer. O cœur très Doux de mon Jésus, je ne puis vous aimer comme je le dois si vous n'enflammez pas mon amour, ni venir à vous si vous ne m'attirez pas à vous, ni même m'appuyer sur vous si vous ne me soutenez pas. Et comme tout doit être vôtre, prenez-moi donc, ô Seigneur, possédez-moi, afin qu'étant entre vos mains, je ne sois plus à moi. Je m'abandonne à votre amour: guidez-moi, transformez-moi, liez-moi, purifiez-moi, faites de moi tout ce qu'il vous plaira, mais ne permettez pas que je me sépare de vous. Les pertes, les tentations, les adversités qui m'arriveront désormais deviendront par vos mains divines la source de grâces que vous me destinez pour me conduire à la vie éternelle. O Cœur Divin et prévoyant de mon Jésus, ô vrai Père de mon âme, ne prêtez pas attention à cette volonté rebelle, faible, inconstante et ennemie de mon propre bien. O ma Mère, unissez mon cœur à celui de votre Jésus: changez mon cœur avec le vôtre, si humble, si patient, si doux, si pur et conforme à la volonté de Dieu. O Anges du Paradis, et vous Cour céleste fondée sur le sang et les souffrances du Divin Sauveur, obtenez-moi l'amour et les grâces qui viennent du sang de cet Agneau de Dieu afin qu'avec vous je jouisse des plaisirs de ce très doux Amant. Ainsi soit-il.

Invocations à Jésus après la Communion

Âme du Christ, sanctifiez-moi; Corps du Christ, sauvez-moi; Sang du Christ, enivrez-moi; Eau du côté du Christ, lavez-moi; Passion du Christ, fortifiez-moi; ô bon Jésus, exaucez-moi; dans vos blessures, cachez-moi; ne permettez pas que je sois séparé de vous; de l'ennemi, défendez-moi; à ma mort, appelez-moi; ordonnez-moi de venir à vous, pour qu'avec les saints je vous loue dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

Prière pour demander la grâce dont on a besoin

O mon Sauveur et mon Dieu, pour votre Naissance, par votre Passion, par votre Mort, et par votre Résurrection glorieuse, faites-moi cette grâce (ici on expose la grâce que l'on désire). Je vous la demande au nom du Mystère de votre Incarnation en l'honneur duquel je viens de recevoir Votre Corps Sacro-Saint et Sang Divin, je vous la demande encore au nom de Marie Immaculée, au nom de votre Très doux cœur, par Votre très Saint Nom, ô mon Jésus, par lequel vous avez promis d'accorder toute grâce. Ainsi soit-il.

Prière de demande à la Bienheureuse Vierge de Pompéi

Reine très glorieuse du Saint Rosaire, qui avez choisi Valle de Pompéi pour un nouveau Trône de votre puissance, Fille de de Dieu le Père, Mère de Dieu le Fils et Epouse de Dieu le Saint Esprit, je vous en conjure, par Vos joies, par vos douleurs, par vos gloires, par le Mystère de l'Incarnation en l'honneur duquel je me suis approché de la Sainte Table, daigner m'accorder cette grâce. (ici on demande la grâce).

Prière à Saint Joseph

O Saint Joseph, auguste Père de Jésus et notre Père glorieux à qui Dieu a confié son Fils bien-aimé, le Saint Esprit, son Epouse très chaste époux, et la Vierge Marie, la garde de sa virginité, vous qui pouvez tant auprès de Jésus et de Marie, demandez-leur et obtenez-moi cette grâce (on expose ici la grâce désirée). Jésus, Marie, Joseph, faites que pour vous je vive, pour vous je souffre et que pour vous je meure: que tout soit vôtre, que rien ne soit mien. Ainsi soit-il.

Prière à Jésus Crucifié

Me voici, ô bon et très doux Jésus, prosterné en votre présence. Je vous prie et je vous conjure avec toute l'ardeur de mon âme d'imprimer dans mon cœur de vifs sentiments de foi, d'espérance et de charité, un vrai repentir de mes fautes et une volonté très ferme de m'en corriger ; tandis qu'avec un grand amour et une grande douleur, je considère et contemple en esprit vos cinq plaies, ayant devant les yeux ces paroles que le prophète David vous faisait dire de vous-même, ô bon Jésus : « Ils ont percé mes mains et mes pieds, ils ont compté tous mes os » (Ps. 21).

Réciter le Notre Père, Je vous salue Marie et Gloire au Père, les intentions du Souverain Pontife.

(Indulgence plénière, les vendredis de Carême, après la communion, devant la représentation de Jésus-Christ crucifié ; indulgence partielle, en action de grâce après la communion).

Prière

Par vos Plaies Divines, ô Seigneur, je demande le triomphe et l'exaltation de la Sainte Église, votre épouse, dont le Souverain Pontife en est le chef visible; l'extirpation de l'hérésie et de l'idolâtrie, la paix entre les nations, le conversion des pécheurs, je vous recommande tous mes parents, amis, ennemis, mes bienfaiteurs spirituels et temporels, tous ceux qui prient pour moi, et qui me demandent de ne pas les oublier dans mes prières, particulièrement tous les associés et les bienfaiteurs du Sanctuaire et des oeuvres de Pompéi et tous les membres de la Pieuse Union pour Agonisants créé en Sanctuaire de Pompéi. J'offre cette indulgence aux âmes du Purgatoire.

Prière à la Vierge du Saint Rosaire de Pompéi pour implorer son amour et sa protection durant la vie et la mort

O Marie, Mère Immaculée de Jésus, ma tendre Mère, Reine du Très Saint Rosaire, vous qui avez daigné choisir pour demeure la vallée désolée de Pompéi, pour illuminer le monde de la lumière de vos grâces et de vos miséricordes, daignez poser sur de moi vos yeux remplis de compassion et acceptez-moi comme votre serviteur et comme votre enfant qui vous aime et qui vous dit à haute voix: « Mère de Miséricorde! » Ecoutez mes gémissements: que vos pas immaculés m'ouvrent le chemin de la pureté et de la paix. Que sonne à mes oreilles la douceur de votre voix, ô ma douce Dame, car vos paroles sont celles de la vie. Ouvrez vos mains pleines de grâce, et secourez votre indigne serviteur indigne, qui vous appelle, délivrez-le des pièges de ses ennemis. Etendez jusqu'à moi les douces chaînes de votre couronne, avec lesquelles vous attirez à vous les cœurs les plus rebelles et rendez mon cœur captif afin qu'il ne s'éloigne plus jamais de vous. O Rose de toute pureté, que l'odeur de vos parfums me porte à l'amour du Paradis. O chère Rose du Seigneur, je soupire d'amour et de douleur. Attendrissez mon cœur par vos larmes; touchez-le par votre compassion; rendez-le sensible à vos douleurs et fortifiez-le par votre grâce. O Marie, Mère pleine de grâces, priez pour moi. Prenez-moi comme votre serviteur. Faites que je me confie toujours à vous, que je pense toujours à vous, que je fasse toujours appel à vous, que je vous serve toujours vous, que je vous aime toujours. Que pour vous, je vive, j'agisse, je souffre et je meure. Et à l'heure de la mort, délivrez-moi du démon, et conduisez-moi à Jésus, votre Fils et mon juge. O Cœur Immaculé de la Mère de Dieu, source inépuisable de la bonté, de douceur, d'amour et de miséricorde, prenez mon cœur, rendez-le au vous. Purifiez-le, sanctifiez-le, détachez-le de l'amour des créatures et que le feu divin qui vous consuma puisse consumer mon cœur dans le temps et dans l'éternité. Ainsi soit-il.

Memorare à la Vierge de Pompéi

Souvenez-vous, ô très miséricordieuse Vierge du Rosaire de Pompéi, qu'on a jamais entendu dire que qu'un de vos dévots qui ait, par le Rosaire, demandé votre aide ou imploré votre secours, ait été abandonnée. Animé d'une telle confiance, je viens à vous, ô Mère de Miséricorde, Vierge des vierges, puissante Reine des Victoires. Gémissant sous le poids de mes péchés, je me prosterne à vos pieds en implorant la miséricorde, en demandant grâce. Ne rejetez pas ma prière, ô Mère du Verbe, par votre Sacro Saint Rosaire, par la prédilection que vous avez montré pour le sanctuaire de Pompéi, écoutez-moi et exaucez-moi. Ainsi soit-il.

Dire trois fois: Reine du Très Saint Rosaire, priez pour nous. Réciter ensuite les Litanies de la Sainte Vierge. Une prière pour la glorification du bienheureux Bartolo Longo. Un Ave pour tous les associés du Sanctuaire de Pompéi dispersés à travers à travers le monde et qui se recommandent à nos prières, un Ave au Cœur Immaculé de Marie pour la conversion des pécheurs, avec les invocations suivantes: Doux cœur de Marie, soyez mon salut. Refuge des pécheurs, priez pour nous, O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. Notre-Dame du Rosaire de Pompéi, priez pour nous. Bénie soit la Sainte et Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie Mère de Dieu. Enfin, on demande la bénédiction à Jésus, Marie et Joseph.

Grâces de la Très Sainte Vierge de Pompéi

À Capri, grâce obtenue par la dévotion des Quinze Samedis

Le récit suivant, convalidé par l'attestation du médecin, fut publiée dans « Le Rosaire et la Nouvelle Pompéi », cahier de Septembre 1887, page 556. Madame Cherubina Licorio, de Capri, après de nombreuses souffrances, sut, en Juillet 1886, qu'elle avait un cancer à l'abdomen. Les médecins, Messieurs Masotina, Rispoli et Fischetti, déclarèrent nécessaire une opération chirurgicale assez difficile et osée, pour lui éviter une mort fatale. Quand elle apprit la nouvelle, la pauvre femme tomba dans un état de dépression terrible et avec sa soeur, qu'elle aimait tendrement, elle ne fit que pleurer et prier du matin au soir. Entre temps Madame Annunziata Fischetti, ayant appris le cas malheureux de son amie Licorio, s'empressa de lui apporter le livre des Quinze samedis du Rosaire, publié à Valle de Pompéi et expédiés par le dit Sanctuaire. Madame Licorio, réanimée et réconfortée dans la foi à la lecture du livre, se dédia tout de suite à commencer le pieux exercice qui devait se terminer en Novembre. Elle Priait avec foi et espérance, mais s'estimant indigne de recevoir un miracle, elle ne voulut point renoncer à tous les moyens humains et a l'efficacité de Dieu, auteur de la Science, a donné à la science humaine. Aussi, ayant entendu dire qu'à Florence, il y avait un médecin spécialiste en une telle maladies, elle partit pour se faire opérer par celui-ci. Mais elle voulut que cette opération se fasse un samedi, afin que la Vierge de Pompéi pût l'aider dans la difficile opération et obtenir pour elle une heureuse réussite. Mais la clémente reine de Pompéi, qui ne laisse jamais dépasser en générosité par ses fils, et récompense largement les personnes qui l'honorent avec le saint exercice des Quinze samedis de son Rosaire, voulut marquer cette journée par un prodige stupéfiant. Le matin du 22 Novembre 1886, Madame Cherubina accomplissait le dernier des Quinze samedis, à Florence, et au cours de ce même matin, elle se présenta chez le docteur pour être opérée. O grâce prodigieuse!... La tumeur avait complètement disparu!... Madame Licorio voulut que cette grâce fut publiée pour la plus grande gloire et le plus grand honneur de la Sainte Vierge de Pompéi. Le docteur Fischetti accepta d'écrire une attestation dans laquelle il décrivait la nature du mal dont souffrait sa patiente et la guérison survenue sans l'opération projetée.

À Pérouse, Madame Esther Boccioli

Madame Esther Boccioli, de Pérouse, à la suite d'une chute douloureuse, se trouva avec le bras disloqué et comme les médecins ne le remirent pas tout de suite en place, l'os resta en dehors de son articulation et son mal fut déclaré inguérissable. Après six mois de souffrances qui l'empêchèrent de faire un quelconque travail, elle s'adressa à la Vierge de Pompéi par la dévotion des Quinze samedis. Elle commença cette pieuse pratique le 24 août 1889, et quatre jours après, sans savoir comment, elle trouva son bras remis en place et complètement libre dans ses mouvements. Mesdames Aldina Brugnali, Teresa Boccioli, Anne Bagnolini, Luigia Bagnolini sont les témoins de ce miracle. (Du Périodique « Le Rosaire et la Nouvelle Pompéi, 5e année).

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21 novembre 2009

Les Treize mardis de Saint Antoine de Padoue 13/13

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Les Treize mardis de Saint Antoine de Padoue

Bienheureux Frédéric Jansoone


Treizième mardi

Saint Antoine de Padoue dans la gloire


Notre Bienheureux Père saint Antoine a donc quitté cette terre, le lieu de son exil, et il est entré dans le lieu de son repos, au séjour de la gloire, dans le beau Paradis! O le Paradis, le beau Paradis! Ah! chaque fois que nous essayons de parler de la beauté du ciel et du bonheur des élus, notre entendement se confond et notre langue reste muette. Le grand docteur de l'Eglise, saint Augustin, voulut un jour, à la prière de Sévère, son ami, faire un Traité sur la beauté du ciel. Se disposant à écrire à saint Jérôme pour le consulter sur une matière si difficile, tout-à-coup, c'est lui-même qui le raconte, une lumière insolite et que rien ne peut dépeindre, éclaire sa cellule et la remplit de parfums dune suavité inconnue. Etonné et comme hors de lui-même, il entend alors clairement une voix qui lui dit: Que veux-tu donc faire, Augustin? Crois-tu pouvoir enfermer dans une petite coupe la mer tout entière; embrasser la terre avec ta main? Veux-tu voir ce que l'œil n'a point vu, comprendre ce qui est incompréhensible?... C'était la voix de saint Jérôme, mort ce jour-là même à Bethléem, et qui, au moment de son entrée en Paradis, veut faire sentir à Augustin qu'un tel bonheur est indescriptible. Va, en effet, l'Apôtre saint Paul, rappelant les paroles du prophète Isaïe, dans sa première épître aux Corinthiens, leur dit: L'œil n'a point vu, l'oreille n'a point entendu, et le cœur de l'homme n'a jamais compris ce que Dieu a préparé à ceux qui l'aiment. Un peu plus tard, dans sa dernière lettre aux Corinthiens, il parle de son grand ravissement jusqu'au troisième ciel; et là il entendit et vit des choses si merveilleuses et si souverainement belles que sa langue demeure radicalement incapable de les redire! Lucifer lui-même qui avant sa chute a joui de l'ineffable beauté de Dieu, est incapable d'en donner une peinture, bien qu'il en ail conservé le souvenir, comme il l'a confessé plusieurs fois dans des exorcismes. Un Religieux de l'Ordre de saint Dominique faisant un jour un exorcisme, adressa au démon cette question: Dieu est-il beau ? Le démon lui répondit par la bouche du possédé: Je l'ai vu un peu plus d'un moment; mais si je pouvais le voir encore une fois de même, je souffrirais volontiers jusqu'au jour du jugement toutes les peines des damnés dans l'enfer! Une autre fois, c'était en 1634, aux célèbres exorcismes de Loudun. Là, on exorcisait plusieurs possédés. L'exorciste interrogea aussi le démon et lui dit: Que ferais-tu pour voir le bon Dieu? Je consentirais à grimper le long d'une colonne qui irait du fond des enfers jusqu'au sommet du ciel, toute hérissée de pointes aigües, de lames tranchantes, d'épines déchirantes; je consentirais en outre à souffrir dix mille ans, uniquement pour avoir le bonheur de contempler Dieu dans le ciel, durant une seule minute! Ah! si les hommes lavaient ce qu'ils perdent, en perdant la grâce de Dieu! Pour nous, âmes pieuses, ne nous exposons jamais à perdre la grâce du bon Dieu ; mettons-nous sous la protection des Saints, nous qui sommes les enfants! des Saints et qui attendons comme eux une vie meilleure dans le beau Paradis. Car, dit saint Augustin, si nous ne pouvons décrire la beauté du ciel, nous pouvons, si nous le voulons, acquérir le ciel les Saints, les amis du bon Dieu! déjà, dès ici-bas, ils avaient comme un avant-goût du Paradis, lorsque le bon Dieu les favorisant de ses grâces de choix, ils étaient ravis hors d'eux-mêmes dans de douces et célestes extases. Notre Père saint François entendit un jour un Ange jouant d'un instrument de musique, et il faillit en mourir de plaisir. Le bienheureux Bernard de Quintavalle, son premier disciple, étant triste, un jour fut consolé par l'apparition d'une simple main qu'il vit dans les airs : cette main tenait un archet, et en donna un seul coup du ciel vers la terre, et il s'en dégagea une harmonie si grande, une douceur si excessive, que si la main, dit-il lui-même, avait ramené l'archet de la terre vers le ciel, son âme se serait séparée de son corps, tant la mélodie qu'il entendait était suave. Est-ce que saint Joseph de Copertino, à la seule vue d'une image de Marie, n'a pas été plusieurs fois soulevé de terre dans de grands ravissements? Nous avons connu nous-même un jeune Religieux que la simple pensée de la beauté de la sainte Vierge faisait tomber en extase! Tâchons donc de devenir nous-mêmes des saints en imitant leurs vertus. Nous oublions trop tout ce que, en vivant saintement, nous pourrions faire de bien sur la terre. Que d'âmes dans le Purgatoire seraient délivrées de leurs peines! que de pauvres âmes pécheresses obtiendraient la grâce de leur conversion! et quelle belle couronne nous nous préparerions aussi nous-mêmes, pour le beau Paradis! Voici un exemple choisi entre mille de ce qu'une âme pieuse peut obtenir de Dieu, par l'intercession des Saints, et surtout par l'invocation de la Reine des Saints, Marie notre tendre Mère. Une servante de Dieu, la sœur Séraphine de Capri priant un jour la sainte Vierge dans la Neuvaine de son Assomption, lui demanda la conversion de mille pécheurs et elle craignit ensuite d'en avoir demandé trop; mais la Mère du Sauveur lui apparut et la reprit de sa vaine appréhension, en lui disant: Pourquoi crains-tu? ne suis-je pas assez puissante pour obtenir de mon Fils le salut de mille pécheurs. Cela est déjà fait, les voilà. Alors, elle la conduisit en esprit dans le Paradis, et elle montra des âme sans nombre, qui avaient mérité l'enfer, et qui, sauvée par son intercession, jouissaient de la béatitude éternelle! Si nous voulons donc faire beaucoup de bien si la terre et obtenir par là un jour nous-mêmes la grâce du Paradis, pratiquons dès ce moment, tout ce que les saints ont pratiqué, soyons nous-mêmes des saints et surtout ayons, comme eux, à l'exemple de saint Antoine, une dévotion vraie, sincère, toute filiale envers la Très sainte Vierge Marie! Car nous le rappelons en terminant: Un vrai serviteur, une vraie servante de Marie ne saurait périr. Louée soit donc à jamais la bonté infinie de notre Dieu qui a daigné nous donner dans le ciel une avocate telle que Marie, laquelle comme Mère de notre Juge et comme Mère de miséricorde, peut intercéder efficacement pour nous dans la grande affaire de notre salut, et nous introduire, après cet exil, dans le beau Paradis !


Exemple


Un homme résidant près de Padoue, voulant connaître par les démons certaines choses secrètes, se plaça une nuit dans un cercle magique avec un certain clerc qui par l'art de la magie savait invoquer les démons. Lors donc que cet homme fut placé dans le cercle et que le susdit clerc eut invoqué les démons, ceux-ci accoururent avec grand fracas et de grands rugissements. Et comme cet homme épouvanté ne savait quoi dire aux démons, les esprits infernaux, séance tenante, lui arrachèrent la langue de son palais et les yeux de sa tête. Après ce terrible traitement, salaire de sa coupable imprudence, cet homme, brisé extérieurement par la douleur de ses yeux arraché» et de sa langue détruite, et extérieurement par l'énormité de sa faute et l'impossibilité de la confesser à un prêtre, eut recours à l'intercession de saint Antoine et mit toute sa confiance en lui. Il se rendit donc au couvent des Franciscains et là passa de longs jours et de longues nuits à prier et conjurer le Seigneur de lui venir en aide par la puissante intercession du grand Thaumaturge saint Antoine. Or, un jour tandis que les Religieux chantaient à la messe le Benedictus qui venit in nomine Domini et que le prêtre élevait la sainte Hostie à la consécration, de nouveaux yeux revinrent à cet homme, à la place des premiers. Un tel miracle groupa immédiatement autour de lui tous les assistants, et ils s'unirent à lui d'un seul cœur et d'une seule âme pour conjurer le Seigneur qu'il daignât, dans sa grande bonté et par les mérites du Thaumaturge, compléter cette œuvre sainte pour cet infortuné, en lui rendant aussi sa langue. Lorsque le chœur eut entonné l'Agnus Dei, et qu'il eut terminé le chant par les mots: dona nobis pacem Dieu, dans sa bonté rendit à cet homme la langue et la parole, et celui-ci s'en servit sur le champ avec une indicible joie pour remercier le Seigneur et chanter les louanges du grand Thaumaturge saint Antoine.


Répons Miraculeux (voir au premier mardi)

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21 novembre 2009

Les Treize mardis de Saint Antoine de Padoue 12/13

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Les Treize mardis de Saint Antoine de Padoue

Bienheureux Frédéric Jansoone


Douzième mardi

La mort de Saint Antoine


Pieux lecteurs, nous allons voir aujourd'hui combien est douce la mort de ceux qui toute leur vie ont bien servi le bon Dieu et qui ont beaucoup aimé la Sainte Vierge. La mort des justes est précieuse aux yeux du Seigneur. La mort de notre Bienheureux fut bien la mort du juste. Toute sa vie n'avait été qu'un long acte d'amour pour Dieu, une glorification non interrompue de Marie Mère de Dieu ! Aussi celle qu'il aimait tant à invoquer sous le beau titre: O Gloriosa Domina, comme une bonne et tendre Mère, vint le consoler à l'heure suprême. Notre saint malade, avant de rendre sa belle âme à Dieu, voulut une dernière fois saluer sa Mère, et il chanta, d'une voix presque éteinte, son hymne favorite: O Gloriosa Domina, et tandis qu'il la chantait, il vit la glorieuse Reine du ciel se présenter à lui, avec son divin Fils Jésus. Comme son visage, à ce spectacle rayonnait d'une splendeur toute céleste, et comme il tenait les yeux fixés en haut, un de ses Frères lui dit : " Que voyez-vous donc, vénéré Père? Je vois, répondit le Saint, je vois Jésus et sa très sainte Mère qui m'invitent à les suivre en Paradis! Quelques moments après, son âme se détacha doucement de son corps, et les suivit en Paradis! La mort qui effraie tant les âmes négligentes, et qui est horrible pour les pécheurs, la mort, elle est pleine de douceur pour les âmes justes! Car tel que mourut saint Antoine, notre aimable Père, ainsi meurent tous ceux qui, comme lui, ont beaucoup aimé Jésus et Marie sur la terre. Mais qui donc peut nous dépeindre mieux combien est précieuse aux yeux de Dieu la mort des Saints que les Saints eux-mêmes? Nous laisserons donc parler les Saints, et nous tâcherons, âmes pieuses, de bien comprendre tout leur céleste langage. Saint Jean de la Croix, dans ses Cantiques intitulés: Vive Flamme d'Amour parle ainsi de la mort des justes: La mort des âmes qui ont brûlé de l'amour de Dieu est souverainement suave et douce. La douceur de mourir surpasse tout ce qu'elles ont jamais ressenti de plus doux dans le cours de leur vie spirituelle. La cause de cet inénarrable plaisir qu'elles goûtent en mourant, c'est qu'elles succombent à la force même de l'amour divin. Près de s'unir à Dieu, elles commencent à entrevoir sa beauté qui va se donner à elles et les transformer en soi, et l'impression de béatitude divine, causée par cette vue, est si puissante qu'elles succombent. Ainsi leur mort commence par un élan extatique d'amour qui brise leurs liens et se termine par la claire vision et la pleine possession de Dieu. C'est pour cela que les Saints, au lieu de craindre la mort, soupiraient après elle, trouvant trop long leur exil sur la terre, et la désiraient avec une ardeur irrésistible. Le grand Apôtre avait ce désir, lorsque, écrivant aux Philippiens, il leur disait: Ma vie c'est Jésus-Christ et la mort m'est un gain. Que si cependant je demeure plus longtemps dans ce corps mortel, je tirerai du fruit de mon travail: aussi je ne sais que choisir; je me trouve pressé des deux côtés: car, d'une part, je désire être dégagé des liens du corps et être avec Jésus-Christ, ce qui est sans comparaison le meilleur ; et de l'autre, il est plus utile pour vous que je demeure encore en cette vie! Ecoutons maintenant saint Alphonse parlant de la séraphique Thérèse de Jésus: La mort, objet de la plus grande frayeur des mondains, est ce que désirent le plus les amis de Dieu. Les uns appellent cette vie une prison: saint Paul l'appelle une véritable mort! Mais qui pourrait exprimer la tristesse et les angoisses extrêmes que le désir de mourir faisait éprouver à notre Sainte, surtout depuis le temps où Notre Seigneur l'appela à son parfait amour. Elle écrit, dans sa vie, que le désir qu'elle avait de mourir pour aller voir Dieu était si grand, qu'il ne lui laissait pas même le loisir de penser à ses péchés... La Sainte pensant d'ailleurs au danger où elle était durant sa vie d'offenser Dieu et de le perdre, disait qu'un seul jour et même une seule heure lui paraissait un temps trop long. C'est pourquoi elle s'écriait; Hélas! Seigneur, tant que nous sommes en cette misérable vie, la vie éternelle est toujours en danger. O vie, ennemie de mon bien, qui pourra te finir! Je te supporte parce que Dieu te supporte; je te conserve, parce que tu lui appartiens: ne me sois ni perfide, ni ingrate. Oh! quand viendra le bienheureux jour, où je me verrai abîmée dans l'océan immense de la souveraine vérité, où tu n'auras plus la liberté de pécher... Oh! Jésus, que la vie de l'homme est longue! Elle est courte, considérée comme moyen d'acquérir la vraie vie, mais elle est longue pour l'âme qui désire se voir en la présence de son Dieu! En un mot tout son soulagement et toute sa consolation, en cette vie, était de penser à sa mort. Et saint Alphonse parlant lui-même de ce désir de la mort, dans son précieux Livre de La préparation à la mort, dit: Comprenons bien que celui qui offre à Dieu sa mort, fait envers Dieu rade d'amour le plus parfait possible.... Celui qui aime Dieu doit soupirer après la mort. O est un signe de peu d'amour pour Dieu que de n'avoir pas le désir d'aller bientôt jouir de sa vie, avec l'assurance de ne pouvoir plus le perdre Aimons donc le bon Dieu le plus possible, dans cette vie: le degré d'amour que la mort trouvera en nous sera la mesure de l'amour dont nous aimerons Dieu dans le ciel, pour toute l'éternité! Les Pères du désert, les Solitaires de la Thébaïde comprenaient bien cette consolante doctrine, et l'un! d'eux, saint Jean Climaque, nous a laissé sur le désir de la mort, cette parole mémorable: Il est digne de louange, celui qui attend la mort, comme devant arriver chaque jour; mais celui-là est un Saint, qui la désire à chaque heure!


Exemple


Au royaume de Portugal, un homme appelé Pierre de Pierre, riche et puissant, était fort attaché à l'Ordre des Frères-Mineurs: c'est pourquoi il leur concéda dans ses propres terres tout l'emplacement nécessaire pour le couvent et de nombreux matériaux pour le construire. Cependant cet insigne bienfaiteur des Frères tomba gravement malade: or une nuit, le malade étant déjà à l'agonie, quatre Religieux étaient là avec beaucoup d'amis, veillant, priant et attendant son dernier soupir. Le moribond avait près de lui, par dévotion, le grand habit de l'Ordre, avec lequel il désirait être enseveli. Mais voici que deux Frères-Mineurs viennent se placer à son chevet, l'un à sa droite et l'autre à sa gauche; et l'un des deux lui dit: Pierre, nous connaissez-vous ? Le moribond retrouvant assez de voix pour répondre: Je vous reconnais, dit-il pour des Frères-Mineurs, mais je ne sais pas qui vous êtes. Je suis saint François et celui-ci est saint Antoine: à cause delà dévotion que vous avez toujours eue pour nous et à cause de toutes vos largesses envers nos Religieux qui habitent ce couvent. Dieu nous a envoyés pour vous consoler et vous guérir de cette maladie. Alors le malade adorant le Très-Haut, pria saint François de daigner bénir l'habit qu'il avait avec lui. Le saint accéda à sa prière et tous les deux disparurent. Quant au moribond il recouvra la santé avec tant de célérité que tous les assistants en restèrent comme frappés de stupeur. Pierre vécut encore douze ans, ne gardant la clef d'aucun trésor si ce n'est celle de l'écrin où il renferma le précieux habit qui avait reçu la bénédiction du séraphique Père saint François avec lequel il fut enseveli!


Répons Miraculeux (voir au premier mardi)

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21 novembre 2009

Les Treize mardis de Saint Antoine de Padoue 11/13

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Les Treize mardis de Saint Antoine de Padoue

Bienheureux Frédéric Jansoone


Onzième mardi

Dévotion de Saint Antoine envers la Sainte Vierge


Tous les Saints ont eu une dévotion spéciale envers la sainte Vierge, Mère de Jésus et notre Mère. Donc, la dévotion à Marie est un signe de prédestination. Mais saint Antoine, dit le pieux Auteur que nous continuons à citer, brille au premier rang parmi les dévots serviteurs de la sainte Vierge. Il était né le jour de l'Assomption de Marie, et il avait reçu le baptême dans l'église cathédrale de Lisbonne, consacrée aussi à l'Assomption de Marie. Tout petit enfant, il ne pouvait être consolé que par la vue de la sainte demeure de Marie. Par les soins de sa pieuse mère, il grandit dans l'amour de Marie. Dans ses nombreuses pérégrinations, dans sa solitude, dans ses études, il aimait à redire l'hymne de son enfance O Gloriosa Domina! Dans ses tentations, dans les dangers qui menaçaient son corps ou son âme, il appelait à son secours sa bonne Mère, sa Glorieuse Reine. Il chercha à communiquer aux peuples l'ardent amour dont il était embrasé pour Marie. Il a laissé de nombreux et doctes sermons sur les grandeurs et les bontés de sa Glorieuse Reine. Enfin, avant de rendre le dernier soupir, il voulut adresser un dernier et solennel hommage à celle qu'il avait tant de fois appelée la Porte brillante de l'éternelle lumière; et de sa voix mourante il chanta son hymne favorite: O Gloriosa Domina. Ames pieuses, vous qui aimez Marie, et qui voulez à tout prix, par l'intermédiaire de Marie, aller rejoindre un jour saint Antoine et tous les Saints en Paradis, vous qui aimez à répéter, avec t jus ces mêmes Saints, qu'un vrai serviteur, une vraie servante de Marie ne saurait périr, permettez-nous donc de vous expliquer, dans la méditation si douce de ce Onzième Mardi comment il faut entendre cette consolante proposition: Un serviteur de Marie ne peut périr. Mais ce n'est pas nous qui parlerons, c'est un grand docteur et un très aimable Saint, saint Alphonse de Liguori, qui, dans tous ses écrits, mais spécialement dans son beau Livre, son livre d'or Les gloires de Marie a admirablement parlé de notre Glorieuse Reine, la douce Reine du ciel, notre Mère, la très sainte Vierge Marie! Il est impossible, dit saint Alphonse, qu'un serviteur de Marie se perde, pourvu qu'il la serve fidèlement et qu'il se recommande à elle... quand nous disons qu'il est impossible qu'un serviteur de la Sainte Vierge se damne, cela ne s'entend point de ceux qui se prévalent de leur dévotion pour pécher avec plus de sécurité. Il semble donc que, lorsque nous exaltons la miséricorde de Marie envers les pécheurs, on a tort de nous blâmer, sous prétexte que ces malheureux s'en autorisent pour pécher plus librement; car nous disons que de tels présomptueux, parleur téméraire confiance se rendent dignes de châtiment, et non de miséricorde. Ainsi, les pécheurs dont il est ici question, sont ceux qui, au désir de s'amender, joignent la fidélité à servir et à invoquer la mère de Dieu. Pour ceux-ci, je soutiens, il est moralement impossible qu'ils se perdent. Saint Alphonse étudie ensuite les docteurs et les Saints qui l'ont précédé et qui concluent unanimement avec lui, qu'un vrai serviteur de Marie ne saurait périr et il continue: En effet, il est certain, comme l'affirme saint Bernard, que la Bienheureuse Vierge ne peut manquer ni de puissance ni de bonne volonté pour nous sauver. La puissance ne lui manque pas, puisqu'il est impossible que ses prières ne soient pas exaucées, ainsi que l'assure saint Antonin. Saint Bernard dit pareillement que ses demandes ne peuvent jamais être vaines, et qu'elle obtient tout ce qu'elle veut. La volonté de nous sauver ne lui manque pas non plus», puisqu'elle est notre Mère, et qu'elle désire plus notre salut que nous le désirons nous-mêmes. Si donc tout cela est vrai comment un serviteur de Marie pourrait-il se perdre? C'est un pécheur, dira-t-on; mais, si avec fidélité et désir de s'amender, il se recommande à cette bonne Mère, elle se chargera de lui procurer les lumières nécessaires pour sortir de son mauvais état, le repentir de ses fautes, la persévérance dans le bien et enfin une bonne mort. Et quelle est la mère qui, ayant toute facilité d'arracher son fils à la mort, demandant seulement sa grâce au juge, ne le ferait pas ? Comment donc penser que Marie, la Mère la plus tendre pour ceux qui s'attachent à son culte, pouvant délivrer un de ses enfants de la mort éternelle, et le pouvant si facilement, n'en ferait rien? Ah! pieux Lecteurs! remercions le Seigneur, si nous voyons qu'il nous a donné la confiance et l'affection que nous devons avoir envers la Reine du ciel, puisque Dieu, selon saint Jean Damascène, n'accorde cette grâce qu'à ceux qu'il a résolu de sauver. Voici les paroles remarquables par lesquelles ce grand Saint anime son espérance et la nôtre: O Mère de Dieu ! je mets ma confiance en vous, je serai sauvé; si je suis sous votre protection, je n'ai rien à craindre; car, vous être dévoué, c'est avoir des armes qui assurent la victoire, armes que Dieu n'accorde qu'à ceux qu'il veut sauver. Marie est notre Mère, elle nous a adoptés pour ses enfants, au pied de la croix, sur le Calvaire! Oh! heureux ceux qui vivent sous la protection d'une Mère si aimante et si puissante! Le prophète David, bien que Marie ne fût pas encore née alors, demandait à Dieu son salut, en se déclarant fils de Marie, et faisait cette prière: Sauvez-moi, Seigneur! moi qui suis le fils de votre servante. De quelle servante parlait-il, demande saint Augustin, sinon de celle qui a dit: Je suis la servante du Seigneur? Eh ! qui osera jamais, dit le Cardinal Bellarmin, venir arracher du sein de Marie ceux de ses enfants qui s'y réfugient pour échapper à leurs ennemis? O Mère pleine de tendresse! Mère pleine de bonté! soyez à jamais bénie! et béni soit à jamais le Dieu qui vous a donnée à nous pour Mère, et pour Refuge assuré dans tous les dangers de la vie! Ayez donc toujours bon courage, ô vous qui êtes les enfants de Marie et nous savons qu'elle reçoit pour ses enfants tous ceux qui désirent l'être. Courage et confiance! quelle crainte auriez-vous de périr, quand une telle mère vous défend et vous protège ? Voici ce que doit se dire, avec saint Bonaventure, quiconque aime cette bonne Mère et se met sous sa protection: O mon âme! que crains tu? la cause de ton salut éternel ne peut se perdre, puisque la sentence est laissée à la décision de Jésus, qui est ton Père, et de Marie qui est ta Mère! La même pensée rassurait saint Anselme et le remplissait de joie: O heureuse confiance! s'écriait-il, ô refuge assuré ! la Mère de Dieu est ma Mère; avec quelle certitude ne dois-je pas espérer, quand je vois l'affaire de mon salut entre les mains d'un Père si bon et d'une Mère si compatissante! Ecoutons donc la voix de notre Mère qui nous engage à devenir comme de petits enfants, à nous tenir près d'elle et à l'invoquer dans tous nos besoins. Les enfants ont toujours à la bouche le nom de leur mère; et dans tous les dangers qui les menacent, dès que la moindre crainte les saisit, on les entend aussitôt s'écrier: Ma mère, ma mère! Ah ! douce Marie, ma tendre Mère! c'est là précisément ce que vous désirez de nous: vous désirez que, comme vos enfants, nous vous appelions à notre secours dans tous les périls, parce que vous voulez nous protéger et nous sauver, ainsi que vous avez toujours fait, quand vos enfants ont eu recours à vous.


Exemple


L'an 1683, Nicolas Grassi, président de la chambre royale, fut envoyé en mission dans l'Etrurie par le vice-roi de Naples. A son retour, il s'arrêta à Rome, avec toute sa suite, pour vénérer les sanctuaires de cette ville. On était à la fin du carnaval, quand son fils unique tomba malade. Il fut bientôt réduit à la dernière extrémité ; si bien que les médecins l'abandonnèrent. Sa mère était au désespoir; mais parce qu'elle était très dévote à saint Antoine, elle lui adressa de ferventes prières. Le mardi avant les cendres, environ vers trois heures du matin, elle entendit son jeune enfant, qui s'appelait Philippe, prononcer doucement le nom de saint Antoine: elle courut aussitôt vers le lit du pauvre agonisant, et lui demanda ce qu'il voulait. L'enfant se contenta de remuer sa petite main: il semblait lui dire de s'écarter, comme si elle était un obstacle au soulagement qu'il attendait. La mère s'éloigna en effet; mais elle l'entendit répéter avec plus de joie encore, le nom de saint Antoine. Comme elle lui demanda ce que signifiait cette appellation réitérée du Saint, l'enfant lui répondit: J'ai vu un petit Frère, qui portait une robe grise: ce Frère c'était saint Antoine. Il tenait à la main quelques fleurs blanches et rouges, avec un livre sur lequel était assis un petit enfant qui brillait comme s'il était tout en argent. Il ne sut pas en dire davantage; cependant il donna à entendre par ses signes qu'il avait vu autre chose. Bientôt après il entra en convalescence; et le quatrième jour du mois de mars suivant, il était complètement guéri. Quelque temps après, on le porta dans une église où l'on vénérait l'image de saint Antoine. En l'apercevant, il se tourna, vers sa mère et dit: Voilà, Maman, comment était le petit Frère qui m'a guéri. Chaque fois qu'il rencontrait un Franciscain, il répétait: L'habit que portait le petit Frère ressemblait à celui-là. Quand le président fut rentré à Naples avec sa femme et ses enfants, il alla rendre grâce à l'église Saint Laurent: depuis il ne cessait de publier partout la grâce insigne dont il avait été l'objet.


Répons Miraculeux (voir au premier mardi)

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21 novembre 2009

Les Treize mardis de Saint Antoine de Padoue 10/13

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Les Treize mardis de Saint Antoine de Padoue

Bienheureux Frédéric Jansoone


Dixième mardi

Saint Antoine et la Sainte Eucharistie


La divine Eucharistie! C'est ici que nous retrouvons notre angélique Saint tout entier. Le fameux miracle de la mule rapporté par l'histoire, a rendu son nom célèbre dans tout l'univers. Puisse-t-il donc nous obtenir à tous, maintenant qu'il jouit, dans le ciel, de ce bon Jésus qu'il avait tant aimé sur la terre, puisse-t-il nous obtenir au moins une faible parcelle de cet amour qui le consumait pour Jésus dans la divine Eucharistie! Ah ! fasse le ciel que nous puissions au moins comprendre Un peu les merveilles de la divine Eucharistie que nous allons méditer en ce moment! Notre Seigneur, à la dernière Cène, quand l'heure fut venue, se mit à table, et les douze apôtres avec lui. Et il leur dit: J'ai désiré d'un grand désir de manger cette Pâque avec vous, avant de souffrir. A ce brûlant désir de se donner à nous dans la sainte communion, notre divin Maître ajoute le précepte formel: et au précepte, afin que nous ne cherchions pas à nous y soustraire, il joint la promesse du Paradis. Il y a plus, il nous menace de l'enfer, si nous refusons de le recevoir. Ces invitations, ces promesses, ces menaces, naissent toutes, dit saint Alphonse, du désir extrême que Jésus a de se communiquer à nous dans ce sacrement de son amour. Le saint Concile de Trente exhorte, conjure, dans sa 13e session, tous et chacun des chrétiens vraiment dignes de ce nom, par les entrailles de la miséricorde divine, de vivre avec une dévotion et une piété telles qu'ils puissent recevoir fréquemment ce Pain super substantiel de la sainte communion. Et à la session 22e, le saint Concile ajoute ces paroles mémorables: Le très saint Concile désirerait que les Fidèles, chaque fois qu'ils assistent à la sainte messe, ne se contentassent pas de faire seulement la communion spirituelle, mais la fissent sacramentalement, afin de retirer plus de fruit de cet adorable sacrifice! De son côté le Catéchisme du Concile, parle de l'obligation grave du devoir pascal, dit: Cependant que les Fidèles ne se persuadent pas qu'il suffit pour entrer dans l'esprit du précepte de communier une seule fois l'an, mais qu'ils considèrent qu'il faut Communier plus souvent dans le cours de l'année. Quant à déclarer s'il convient, pour tous, de communier tous les mois, ou toutes les semaines ou même tous les jours, on ne peut point là-dessus prescrire une règle générale, cependant c'est une Règle très certaine qu'indique saint Augustin, quand il dit: Vivez de telle manière que vous soyez capable de communier tous les jours. Et de fait, continuent les mêmes Pères qui ont composé le Catéchisme, les premiers chrétiens communiaient tous les jours, comme nous le lisons dans les actes des Apôtres. Les mondains et les indifférents ne comprennent rien à la sublimité fie cette doctrine, mais les âmes saintes, dans tous les temps, depuis les premiers chrétiens jusqu'à nos jours, ont toujours eu faim et soif de la communion fréquente. C'est qu'elles connaissaient les avantages divins de la sainte communion. Le même saint Concile de Trente expose ces avantages, lorsqu'il répond, en face du protestantisme naissant, avec une autorité souveraine et dans un langage infaillible, au pourquoi de l'institution de l'adorable Eucharistie. Donc notre Sauveur, avant de quitter ce monde pour retourner vers son Père, institua ce Sacrement, dans lequel il a comme épanché toutes les richesses de son amour divin pour les hommes, en en faisant l'abrégé de toutes ses merveilles. Et en instituant ce Sacrement il a voulu que les hommes le reçussent comme la nourriture spirituelle de leurs âmes; pour entretenir en elles la vie, pour les fortifier, pour les faire vivre de la vie même de Celui qui a dit: Celui qui me mange vivra aussi par moi; et comme un antidote qui nous délivre des fautes vénielles et quotidiennes et qui nous préserve des fautes mortelles! Il a voulu en outre que ce Sacrement fût le gage de notre gloire future et de notre perpétuelle félicité; comme aussi le symbole de l'union de ce corps dont Lui-même est le Chef et dont nous sommes les membres, dans les liens très-resserrés de la Foi, de l'Espérance et de la Charité, afin que nous n'eussions tous qu'un seul et même langage et qu'il n'y eût point de division parmi nous! Après cette sublime et consolante doctrine, que dirons-nous de tant d'âmes, pieuses d'ailleurs, mais qui s'abstiennent, fréquemment peut-être, de s'approcher de la sainte Table, et cela pour des raisons absolument futiles? ô qu'elles le regretteront à leur heure dernière. Il est pourtant si consolant de faire la communion fréquente et aussi souvent que notre Directeur spirituel nous y autorise. Notre Seigneur apparut un jour à sainte Marguerite de Cortone et lui dit: Je sais, ma fille, que tu as faim et soif de la communion fréquente, et en cela tu me plais grandement. Je bénis ton confesseur à qui j'accorderai une grâce toute spéciale, parce qu'il te dirige en ce sens et qu'il te remonte dans tes craintes. Et lorsque mourut ce confesseur, Notre Seigneur révéla à la Sainte qu'il était magnifiquement récompensé dans le ciel!


Exemple


A la mort de saint Antoine de Padoue, les miracles se multipliaient de tous côtés. Ceux que je vais raconter s'accomplirent en faveur de deux esprits prévenus contre le Bienheureux. L'incrédulité est une maladie terrible: la guérison n'en est que plus éclatante. Un soldat nommé Alcardino, du bourg de Salvatiera, peu zélé pour la foi catholique qu'il avait abjurée, entendait parler de tout côté des grands miracles qui s'opéraient au tombeau du bienheureux Antoine; mais il refusait obstinément d'y croire. Sur ces entrefaites, il vint à Padoue; et, comme dans l'hôtellerie où il était logé, les étrangers commentaient, à table, les merveilles qu'on racontait en ville, il dit: J'ai la foi dure: avant de croire à vos propos, je vais jeter cette coupe de verre contre le pavé de la salle: si le thaumaturge dont vous êtes si enthousiastes l'empêche de se casser, je me rendrai à l'évidence. A l'instant même, il prit la coupe, et il la lança de toute la force de son bras contre les dalles de pierre de la salle. Or tandis qu'il aurait suffi de la laisser tomber par mégarde pour qu'elle volât en éclats, ce jour-là, elle rebondit comme si elle était élastique, et resta entière. A la vue du prodige, Alcardino se rangea à l'avis de l'assemblée: il proclama la sainteté d'Antoine et la foi catholique. Depuis il se purifia de ses fautes par une bonne confession. Non content de se soumettre aux lois de l'Eglise, il prêchait partout la puissance du Bienheureux, dont il était la preuve vivante, portant à la main la coupe, désormais frimeuse, dont Dieu s'était servi pour lui ouvrir les yeux. Un autre jour, dans une réunion assez nombreuse, on parlait des miracles en général. Un des assistants vanta beaucoup les miracles du bienheureux Antoine: il cita en exemple le miracle de la coupe de verre que le soldat incrédule avait lancée, de toute sa hauteur, contre les dalles de la salle et qui ne s'était pas cassée. Alors un esprit fort qui écoutait ce récit, voulut faire une plaisanterie : prenant d'une main une coupe vide et de l'autre des sarments desséchés, il dit: Si le bienheureux Antoine fait naître des raisins sur ces sarments, et en assez grande quantité pour qu'en les exprimant je remplisse cette coupe de vin, je crierai au miracle et j'ajouterai foi à celui que vous venez de rapporter. Chose merveilleuse! il avait à peine fini de parler, que les sarments commencèrent à verdir. Ils se couvrirent de feuilles comme au printemps: enfin, on vit naître des raisins qui fleurirent d'abord et arrivèrent bientôt à leur pleine maturité Quand on les pressa dans la main, le vin qui en coula remplit, la coupe de verre jusqu'au bord. Ce prodige rendit les témoins stupéfaits: ceux qui se moquaient du Saint devinrent ses panégyristes.


Répons Miraculeux (voir au premier mardi)

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21 novembre 2009

Les Treize mardis de Saint Antoine de Padoue 9/13

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Les Treize mardis de Saint Antoine de Padoue

Bienheureux Frédéric Jansoone


Neuvième mardi

Amour de Saint Antoine pour la pauvreté


Bienheureux les pauvres d'esprit, car le royaume des cieux est a eux. Ce fut par ces paroles que le Sauveur du monde commenta, son admirable sermon sur la montagne. Notre Seigneur voulait ainsi établir la pauvreté volontaire pour fondement delà perfection évangélique. Et il nous prêcha lui-même la sainte pauvreté par son exemple. Il naquit dans une étable, pauvre: il vécut toute sa vie, pauvre: il n'avait pas même un denier quand il fallut payer le tribut à César: il n'avait pas non plus de maison où il pût célébrer la Pâque avec ses disciples ; et il n'avait pas même de demeure où il pût se reposer: Les renards ont des tanières; les oiseaux du ciel ont des nids; mais le Fils de l'homme n'a pas où reposer sa tête. La première des huit Béatitudes est donc pour les pauvres d'esprit, c'est-à-dire les pauvres de cœur et d'affection ; s'ils n'ont point de richesses, ils n'en désirent pas; s'ils en ont, ils n'y attachent pas leur cœur. Et combien est grande la récompense que Notre Seigneur promet à tous ceux qui voudront le suivre dans les voies de la sainte pauvreté! Ce n'est pas seulement la vie éternelle qu'il promet, cet adorable Maître, mais même le centuple des cette vie, en ce monde. Quiconque quittera sa maison, ou ses frères, ou ses sœurs, ou son père, ou sa mère, ou sa femme, ou ses enfants, ou ses terres, pour l'amour de moi, recevra le centuple présentement, dans ce siècle même, et dans le siècle à venir la vie éternelle. Tous les pauvres volontaires, c'est-à-dire toutes les âmes religieuses qui quittent tout pour l'amour de Dieu, et qui s'attachent à lui par le triple vœu de pauvreté, de chasteté et d'obéissance, ont droit à cette magnifique récompense promise par Jésus-Christ notre divin Maître. Tous les Saints ont suivi Notre Seigneur dans les sentiers de la pauvreté, mais aucun, ce semble, n'a été passionné pour la pauvreté, comme saint François notre Père. Or, le Saint que nous glorifions en ce moment, saint Antoine de Padoue, a été, dit la sainte Eglise, un digne émule de son Séraphique Père. En faisant donc l'éloge de l'un, nous faisons aussi l'éloge de l'autre. Tout le monde sait, tant cet aimable Saint reste toujours populaire, tout le monde sait que saint François aimait éperdument la sainte Pauvreté, qu'il appelait sa Dame, sa Maîtresse, sa Reine!Nous lisons dans la vie de saint François, qu'à l'origine de son Ordre, le nombre des disciples de la pauvreté croissait admirablement à l'ombre du délicieux sanctuaire de Sainte Marie des Anges. Ce charitable Père, en effet, portait tous ses enfants dans son cœur, et là, dans ce doux Sanctuaire, sous le regard de Marie, il les élevait avec la tendresse d'une mère. Il était le premier à aller demander l'aumône déporte en porte, pour subvenir à leurs besoins; quelquefois même il y allait seul pour leur éviter les premières confusions de la mendicité, si naturelles, du reste, à des hommes à peine sortis du siècle et de ses serviles vanités. Il fallait pourtant leur apprendre à demander résolument l'aumône pour l'amour de Dieu; et c'est pourquoi il leur tint ce discours. Mes Frères et mes Enfants bénis ! n'ayez point de honte d'aller demander l'aumône, puisque Notre Seigneur s'est rendu pauvre en ce monde pour l'amour de nous, et qu'à son exemple, nous avons choisi l'état de la plus parfaite pauvreté. Allez donc, avec la bénédiction de Dieu, demander l'aumône, et cela avec une confiance plus grande que celui qui irait offrir cent pour un. Car, c'est l'amour de Dieu que vous offrez en la demandant, puisque vous dites: faites-nous l'aumône pour l'amour de Dieu, et que le ciel et la terre ne sont rien, comparés à ce divin amour. Il leur disait encore avec la même simplicité: Le pain que la sainte pauvreté fait ramasser de porte en porte est le pain des anges, parce que ce sont les bons anges qui inspirent aux fidèles de le donner pour l'amour de Dieu. Le Très-Haut a donné les Frères Mineurs au monde dans ces derniers temps, afin que les élus puissent pratiquer ce qui les fera glorifier par le Souverain Juge, lorsqu'il leur adressera ces paroles si consolantes: Ce que vous avez fait à l'un des plus petits de mes Frères, c'est à moi-même que vous l'avez fait. Puisse cette dernière parole du Pauvre d'Assise réjouir le cœur de toutes les personnes qui continuent toujours, avec la même générosité, à donner le pain de chaque jour, à ses enfants pauvres ! Et daigne le Seigneur exaucer les prières que ces mêmes pauvres font aussi monter tous les jours au ciel, en témoignage de gratitude pour ces âmes charitables qui ici, au Canada, les inondent de leurs abondantes aumônes ! O bon Jésus, vous le vrai Père des pauvres, faites donc bien comprendre à toutes ces charitables Bienfaitrices des enfants du Pauvre d'Assise, et le grand mérite de l'aumône faite au pauvre, et le grand prix en retour, de la prière du pauvre! puisque l'aumône délivre de la mort et que c'est elle qui lave les péchés et fait trouver la miséricorde et la vie éternelle! Et la prière des pauvres, vous l'exaucez toujours, Seigneur: Vous exaucez jusqu'au désir des pauvres: votre oreille entend même la simple préparation de leur cœur! Et vous toutes, âmes si bonnes et si charitables, continuez à renfermer l'aumône dans le cœur des pauvres; et cette aumône, l'Esprit-Saint vous l'assure, prier pour vous et elle vous préservera de tout mal.

Exemple


On sait que dans l'Ordre de saint François qui a toujours été si prodigieusement nombreux dès son origine, les Religieux, qui, comme tous les autres ne possèdent rien en propre, ne possèdent aussi rien en commun. La Règle dit absolument: Que les Frères ne possèdent rien en commun, ni maison, ni lieu, ni aucune autre chose sous le ciel; mais comme des pèlerins et des étrangers dans ce siècle, qu'ils servent le Seigneur dans la pauvreté et l'humilité et qu'ils aillent avec confiance demander l'aumône. Ils vivent depuis près de sept siècles, sur l'unique fonds de la divine Providence. Cependant l'histoire générale de l'Eglise fait remarquer que dans les épidémies, les famines, les plus extrêmes détresses, jamais Franciscain, que l'on sache, n'est mort de faim. Il y a eu pourtant des époques pénibles où les Enfants de saint François se trouvèrent dans de grandes angoisses. Nous, ne voulons en citer qu'un exemple. Dans la Mission de Terre-Sainte, à l'époque des persécutions sanglantes et dans un moment de détresse générale, les Franciscains allaient manquer réellement de pain pour eux et leurs pauvres de Jérusalem. On n'envoyait presque plus d'aumônes des pays catholiques, et les Juifs, à qui il fallut recourir, faute d'autres, pour les nécessités indispensables, les Juifs eurent assez peu de cœur, pour nous prêter, alors que nos pauvres se mouraient de faim, au taux inqualifiable de cinquante pour cent! Pauvres Juifs, ils ont donc bien toujours été les mêmes! Cette usure révoltante augmentait, on le comprend, démesurément la dette. La position n'était pas tenable. Que firent alors les Pères de Terre-Sainte ? Ils eurent recours à notre illustre Thaumaturge, admirable en tous pays. Ils allumèrent dans la Procure absolument vide une petite lampe devant une modeste statue de saint Antoine, et commencèrent avec confiance une Neuvaine en son honneur. Le secours vint, sans tarder, et du côté où il fallait le moins l'attendre. Un musulman inconnu se présenta et, par ses largesses, il aida les Franciscains à sortir des mains des Juifs et à liquider tranquillement leur énorme dette! La petite lampe brûle toujours devant la statue de notre aimable Saint à l'antique procure des Pères de a Terre-Sainte.


Répons Miraculeux (voir au premier mardi)

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21 novembre 2009

Les Treize mardis de Saint Antoine de Padoue 8/13

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Les Treize mardis de Saint Antoine de Padoue

Bienheureux Frédéric Jansoone


Huitième mardi

Amour de Saint Antoine pour la Croix


C'est Notre Seigneur qui a dit et qui nous le répète dans son saint Evangile. Si nous ne faisons pénitence, nous périrons tous. Depuis le péché d'Adam, c'est la loi de la souffrance pour tout homme venant en ce monde. La vie ici-bas est un combat continuel. Le saint homme Job se trouvait dans le rude combat dont il parle, et il disait encore: L'homme né de la femme vit peu de temps et cette vie si courte est pour lui toute pleine de misères. Les mauvais chrétiens ne veulent pas se soumettre à l'indispensable loi de la mortification, de la pénitence. Comme ils ne sont pas au Christ, ils dédaignent de crucifier leur chair avec ses vices et toutes ses convoitises. Et comme ils ne mettent aucun frein aux inclinations mauvaises de la nature, leurs propres passions les tyrannisent : et c'est là, dès ce monde, le châtiment de leur orgueil, semblables à ces philosophes païens, dont l'apôtre saint Paul retrace l'horrible portrait dans sa Lettre aux Romains: Ils sont inexcusables, parce que ayant connu Dieu, ils ne l'ont point glorifié comme Dieu, ou ne lui ont pas rendu grâces ; mais ils se sont perdus dans leurs pensées, et leur cœur insensé a été obscurci. Aussi Dieu les a livrés aux désirs de leurs cœurs, à l'impureté ; en sorte qu'ils ont déshonoré leurs propres corps en eux-mêmes, se livrant à des passions d'ignominie... remplis de toute iniquité, malice, fornication, avarice, méchanceté ; pleins d'envie, de meurtre, de l'esprit de contention, de fraude, de malignité, délateurs, détracteurs, violents, orgueilleux, arrogants, inventeurs de toutes .sortes de mal, insensés, dissolus, sans affection, sans fidélité, sans miséricorde, qui ayant connu la justice de Dieu, n'ont pas compris que ceux qui font ces choses sont dignes de mort ; et non-seulement ceux qui les font, mais quiconque aussi approuve ceux qui les font. " Les chrétiens médiocres admettent la nécessité de la mortification, de la pénitence, mais ils n'en accomplissent pas bien les œuvres. Ils trouvent la pratique de la vertu difficile ; ils croient au-dessus de leurs forces le précepte de l'amour des ennemis, du pardon des injures. Il se créent des raisons imaginaires pour échapper à la loi de l'abstinence et du jeûne, et ils vont rarement se prosterner aux pieds du prêtre pour faire l'humble aveu de leurs fautes. Ils ne ressemblent point non plus à Jésus Crucifié, et ils s'exposent ainsi à leur damnation éternelle. Les bons chrétiens, les vrais disciples de Jésus Crucifié, ceux-là comprennent la loi delà pénitence et travaillent à la mettre généreusement en pratique. Comme pour la sainte vertu d'humilité, les Saints trouvent aussi trois degrés dans la pratique de la mortification. Le Premier est celui que nous enseigne l'Apôtre Saint Pierre, quand il dit: Mes bien-aimés, je vous conjure, comme étrangers et voyageurs sur cette terre, de vous abstenir des désirs charnels qui font la guerre à l'âme. Heureux, dit saint Bernard, celui qui se regarde comme un voyageur sur la terre, qui connaît et qui pleure le malheur de son exil et qui s'adressant à Dieu lui dit du fond de son cœur: Seigneur, ne soyez point sourd à mes larmes; je suis devant vous un étranger et un voyageur, comme tous ceux qui m'ont précédé, rappelez-moi donc auprès de vous. Il est certain que ce Premier degré est d'une vertu très-haute, et nous ne ferons pas peu, si nous pouvons y parvenir; mais il y en a pourtant un autre plus élevé et d'une perfection plus sublime. C'est celui que saint Paul nous désigne quand il dit: Vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Jésus-Christ en Dieu. Ce n'est donc pas assez que nous soyons comme des voyageurs, il faut que nous tâchions d'y être comme des personnes mortes. Heureux, s'écrie encore saint Bernard, celui qui est mort de cette sorte! car cette mort est une véritable vie, puisqu'elle nous conserve sans tache au milieu du siècle, ou que plutôt elle nous en sépare dès ici-bas complètement. Le Troisième degré se trouve dans ces paroles du même Apôtre: Le monde m'est crucifié, et moi je suis crucifié au monde. Ce degré est encore plus élevé que le Second; car, à celui qui est parvenu jusque-là, c'est peu que l'estime et la gloire du monde lui soient indifférents comme à un mort, elles sont même pour lui une croix et un supplice; et de l'ignominie et du mépris, il en fait le sujet de sa joie et de sa gloire. A Dieu, ne plaise que je me glorifie en autre chose qu'en la Croix de N. S. Jésus-Christ. " Tout ce que le monde aime, est une croix pour moi, et tout ce qui est une croix pour le monde est pour moi douceur et jouissance ! Que chacun de nous juge là-dessus, dit toujours saint Bernard, jusqu'à quel degré il est parvenu, et tâche de faire tous les jours de nouveaux progrès, parce que c'est en s'élevant de vertu en vertu que nous verrons enfin le Dieu des dieux dans la céleste Sion. Notre grand Saint, à l'imitation de saint Paul et de saint François, son séraphique Père, a parcouru ces trois degrés de la mortification chrétienne. En effet, qui pourrait dire jusqu'à quel point saint Antoine a porté l'esprit et la pratique de la mortification, de la pénitence ? Dès sa plus tendre enfance, il mortifie ses appétits et ses goûts; il mate son corps innocent par les veilles et les privations. Devenu Frère Mineur, il jeûne les sept carêmes pratiqués par saint François ; sa vie est un carême perpétuel. Il n'accorde qu'un petit nombre d'heures au repos ; et quel repos ! pris le plus souvent sur la terre nue. Il est vêtu d'une simple tunique, d'étoffe rude et grossière, qui ne peut le défendre des rigueurs du froid en hiver ; et qui, par sa pesanteur, lui rend plus intolérables les chaleurs de l'été. Sous cette tunique, il cache de rudes cilices; il ensanglante son corps par de fréquentes disciplines. A ces mortifications volontaires viennent s'ajouter la fatigue des voyages, accomplis à pied la plupart du temps, la privation de nourriture, les fatigues de la prédication et du tribunal de la pénitence. Arrivé au terme de sa vie, ce vrai pénitent ne croit pas avoir assez fait, et d'une voix tremblante, il récite avec ses Frères les Psaumes de la Pénitence.


Exemple


Vers la fin du dix septième siècle, les monuments historiques racontent la conversion miraculeuse d'un jeune indien du royaume de Bengale. C'était un esclave que les Pères de Saint-Augustin, établis dans ces parages, avaient acheté. Ils mirent tous leurs soins à lui apprendre les vérités du salut; mais ils ne purent pas venir à bout de vaincre l'obstination du petit païen, très- épris du culte de ses ancêtres. Or, un jour, tandis qu'il était seul dans une chambre où se trouvait l'image de saint Antoine Padoue, on l'entendit pousser des cris perçants. Les Pères accoururent aussitôt ; et aux questions qu'ils lui adressèrent pour savoir ce qui lui était arrivé, il répondit que le Saint dont l'image était suspendue à la muraille, avait dénoué la corde qu'il portait autour des reins, et qu'il lui avait donné une rude discipline, en lui commandant d'embrasser la religion de Jésus-Christ. C'est ce qu'il fit peu de jours après. Non content d'être chrétien, il prit l'habit religieux, et il commença à prêcher l'Evangile. Les succès qu'il obtint furent tels qu'en peu de temps il convertit jusqu'à vingt mille païens. Les Pères de Saint Augustin, ne pouvant pas, à eux seuls, baptiser et catéchiser convenablement un si grand nombre de néophytes, firent appel aux missionnaires les plus voisins. Ceux-ci répondirent à leur invitation, et ils mirent la faux dans cette moisson! déjà jaunissante. Dieu bénissait leurs travaux; aussi le nombre des nouveaux chrétiens se multiplia avec une rapidité merveilleuse.


Répons Miraculeux (voir au premier mardi)

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21 novembre 2009

Les Treize mardis de Saint Antoine de Padoue 7/13

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Les Treize mardis de Saint Antoine de Padoue

Bienheureux Frédéric Jansoone


Septième mardi

Charité de Saint Antoine pour le prochain


Répondant à un docteur de la loi qui l'interrogeait, Notre Seigneur dit: Vous aimerez le Seigneur votre Dieu de tout votre cœur, de toute votre âme et de tout votre esprit. C'est à le premier et le plus grand commandement. Le second lui est semblable: Vous aimerez votre prochain comme vous-même. C'est là toute la loi et les prophètes. Notre Seigneur attache tant d'importance au deuxième commandement, celui de la dilection fraternelle, il le déclare semblable au premier. Jésus, à la dernière Cène, voulant le graver d'une manière ineffaçable dans le cœur des Apôtres, leur dit, avec toute l'affection du plus tendre des Pères: Mes petits enfants, je vous donne un commandement nouveau, c'est que vous vous aimiez les uns les autres ; mais que vous vous aimiez les uns les autres, comme je vous ai aimés moi-même. Notre Seigneur l'appelle un commandement nouveau ! Le divin Maître continuant son sublime discours de la Cène revient de nouveau à ce commandement, et cette fois il l'appelle son propre commandement à lui: Voici mon commandement, c'est que vous vous aimiez les uns les autres, comme je vous ai aimés. personne n'a un plus grand amour que celui qui donne sa vie pour ses amis. Vous, vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande. Etre les amis du bon Jésus, à la seule condition d'aimer notre prochain comme nous-mêmes, quelle céleste faveur et combien elle nous montre l'excellence de la charité fraternelle! Notre aimable Sauveur revient une troisième fois à ce commandement de l'amour du prochain et il leur dit avec l'accent d'une insistance toute divine: Ce que je vous commande, c'est que vous vous aimiez les uns les autres. N'est-ce pas là le sublime d'un cœur aimant ? L'apôtre saint Paul, qui a tant aimé Notre Seigneur, a poussé l'amour pour ses Frères jusqu'à désirer d'être anathème afin de les donner tous à Jésus, son adorable Maître! N'est-ce pas la charité fraternelle poussée jusqu'au delà même des limites du possible? Et le même Apôtre, recommandant toutes les autres vertus aux premiers chrétiens, leur disait: Mes bien-aimés Frères, ayez par-dessus tout la charité : car c'est elle qui est le lien de la perfection! Ames pieuses, qui lisez ces lignes, vous qui êtes si pleines de charité pour vos frères, écoutez maintenant les instructions de l'Esprit-Saint, le Dieu d'Amour, afin de vous perfectionner encore dans l'accomplissement de la grande loi de la Charité fraternelle. Et que saint Antoine soit lui-même notre modèle et notre guide : car il a couru lui-même avec une ardeur irrésistible dans les voies si belles de la prédilection envers ses frères ! Voulons-nous donc ne jamais manquer à la charité, servons-nous toujours, vis-à-vis de notre prochain, de paroles prévenantes et pleines de douceur; car, dit l'Esprit-Saint : La parole douce multiplie les amis et adoucit les ennemis : et la langue gracieuse produit dans l'homme de bien des fruits abondants. Evitons donc les paroles piquantes, sans exclure pour cela une sainte gaieté, car " le Sage par ses paroles mêmes se rend aimable. Evitons aussi les contestations, parce qu'elles proviennent de notre esprit de contradiction, et l'Esprit Saint nous dit que chacun a le droit d'abonder dans son sens ; ou de notre opiniâtreté dans notre propre jugement. Lorsqu'il suffit de dire oui, oui, non, non, abstenez-vous de toute contestation, dit le Sage, et vous empêcherez ainsi un grand nombre de fautes! Et si quelqu'un, par inadvertance ou par fragilité humaine, nous a dit une parole peu obligeante, répondons-lui sur le ton de la douceur, car Une douce réponse brise la colère, tandis qu'une parole dure excite la fureur. Enfin si nous avons eu le malheur de nous oublier nous-mêmes, que le soleil ne se couche pas sur notre différend, mais disposons-nous à une réconciliation mutuelle, afin de pouvoir dire dans notre prière du soir, sans mentir Dieu: Pardonnez-nous nos offenses, comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés. Quant aux absents, ne critiquons jamais une action bonne, sous prétexte qu'elle part d'une intention mauvaise, car Dieu seul lit au fond des cœurs. Pour les actions qui paraissent indifférentes, pratiquons cette belle parole de saint François de Sales: Si une action avait cent visages, il faudrait toujours la regarder par le plus beau ! Quelle aimable charité! Enfin si une action est évidemment mauvaise, la vraie charité trouve encore des excuses ; elle rejette la faute de la personne qui l'a commise, ou sur la violence de la tentation, ou bien sur son ignorance. C'est ainsi que fit notre divin Maître, vis-à-vis de ses bourreaux, lors qu'il disait: Mon Père, pardonnez-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font! O bon saint Antoine, vous qui avez pratiqué jusqu'à l'héroïsme, l'amour du prochain, obtenez-nous, nous vous en conjurons, par votre puissant crédit auprès de Dieu, que nous observions toujours nous-mêmes les Règles de la charité fraternelle que l'Esprit Saint vient de nous donner, et qu'ainsi, après avoir, à votre exemple, accompli ici-bas ce précepte si cher au divin Maître, nous soyons un jour aussi, admis avec vous au séjour de la gloire!


Exemple


L'an 1674, un africain qui avait été acheté à un marchand d'esclaves, était au service d'un chevalier, dans la ville de Naples. Ayant eu l'occasion de s'emparer d'une somme d'argent considérable, il l'emporta furtivement. Il mit dans le complot un autre domestique du logis ; et, l'entraînant dans sa fuite, il s'embarqua avec lui sur un navire qui faisait voile vers la Sicile. Ils étaient sur le point d'entrer au port, quand une violente tempête s'étant élevée, son compagnon fut renversé par le vent et enseveli au fond de la mer. Le maure craignit un pareil sort ; mais il sentit tout à coup la main de saint Antoine qui le saisissait par les cheveux en lui criant: Rends ce que tu as volé ; ou bien tu vas périr. En disant ces mots le Saint le ramena dans Naples, où il rencontra son maître. Celui-ci avait fait dire un certain nombre de messes en l'honneur du Saint, et il cherchait à découvrir la trace de son serviteur fugitif. L'esclave ne pouvant pas éviter sa présence, tomba à ses pieds, et lui demanda pardon pour l'offense qu'il avait commise envers lui. Il obtint sa grâce sans peine: après cela ayant déposé l'argent qu'il avait dérobé, il le restitua à son maître, selon l'ordre qu'il en avait reçu du Saint. Tout fut profit pour lui: il échappa à une mort certaine; et il racheta son âme du péché et de l'enfer, en recevant le baptême qui le mit au rang des fidèles du Seigneur.


Répons Miraculeux (voir au premier mardi)

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21 novembre 2009

Les Treize mardis de Saint Antoine de Padoue 6/13

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Les Treize mardis de Saint Antoine de Padoue

Bienheureux Frédéric Jansoone


Sixième mardi

L'amour de Saint Antoine envers Dieu


Jésus dans son discours à la dernière Cène, adresse à Dieu cette sublime prière: Mon Père, elle est venue l'heure; glorifiez votre Fils, afin que votre Fils vous glorifie. Puisque vous lui avez donné puissance sur toute chair, afin que, quant à tous ceux que vous lui avez donnés, il lui donne la vie éternelle. Or, la vie éternelle, c'est qu'ils vous connaissent, vous, seul vrai Dieu, et celui que vous avez envoyé, Jésus-Christ. Toute la perfection d'une âme, disent les saints, consiste à connaître et à aimer Dieu et son divin Fils Jésus, notre adorable Maître. Aimons le bon Dieu, nous dit l'apôtre de l'amour, parce qu'il le mérite à tous les titres, c'est lui qui nous a aimés le premier. Il nous a aimés de toute éternité, et nous a attirés à lui ayant pitié de nous. Dieu, dont le cœur est si bon, voyant que les hommes se laissent captiver par des bienfaits, voulut que des bienfaits les enchaînassent à son amour, C'est l'amour qui a présidé à tous les dons que Dieu nous a faits. Il nous a créés à son image: c'est peur nous qu'il a créé toutes les merveilles que nous admirons dans l'univers et il nous a établis Rois sur toute la création. Dieu nous a tellement aimés, que lorsque fut arrivée la plénitude des temps, il nous donna même son propre Fils, son Fils unique, engendré de lui de toute éternité. Que dirons-nous donc après cela ? Si Dieu est ainsi pour nous, qui sera contre nous? Lui qui n'a pas même épargné son propre Fils, mais qui l'a livré pour nous tous, pouvait-il, en agissant ainsi, faire pour nous plus qu'il n'a fait? Je vis, et ce n'est plus moi qui vis, c'est Jésus-Christ qui vit en moi. Car si réellement je vis maintenant dans la chair, j'y vis en la Foi du Fils de Dieu, qui m'a aimé et s'est lui-même livré pour moi. Et il l'a fait librement, par pur amour pour moi. Il s'est offert lui-même victime pour moi parce qu'il l'a voulu. O que Jésus notre divin Maître nous a donc aimés ! Qui pourra jamais comprendre la grandeur de son amour pour les hommes, eux qui en tout temps s'en sont montrés si peu dignes? Qui pourra jamais sonder la profondeur des abaissements du Fils dans le Mystère de l'Incarnation, où il s'est anéanti lui-même, prenant la forme d'un esclave, par pur amour pour nous? Toute sa vie il s'est humilié pour nous, et il s'est rendu obéissant jusqu'à la mort, et la mort la plus ignominieuse, la mort de la croix, tout cela par amour pour nous. L'amour que Jésus-Christ portait aux hommes était si grand qu'il lui faisait désirer l'heure de sa mort, pour leur prouver tout l'excès de sa tendresse pour eux. C'est dans ce sens qu'il parlait lorsqu'il dit à ses Apôtres: Je dois être baptisé d'un baptême (le baptême dans son propre sang !) et je n'ai pas de repos jusqu'à ce qu'il s'accomplisse. Et lorsque l'heure fut enfin venue, de retourner de ce monde vers Dieu son Père, comme il avait aimé les siens qui étaient dans le monde, il les aima jusqu'à la fin. La veille de sa mort, toujours dans l'excès de son amour pour nous, il voulut nous laisser de cet amour la plus grande marque qu'il lui fût possible de donner... et il institua le sacrement de l'amour, l'adorable Eucharistie, et le lendemain il termina son divin Sacrifice, sur le sommet du Calvaire, en déclarant que tout était consommé pour nous, pour la Rédemption de nos âmes ! O que les âmes ingrates qui n'aiment pas Jésus qui les a tant aimées; qui cherchent même des prétextes et des prétextes pleins d'hypocrisie pour ne pas le recevoir dans leur cœur, par la sainte communion; qui sont d'une indifférence absolument révoltante pour l'assistance au plus auguste des sacrifices, celui que Jésus a offert sur la Croix, l'adorable sacrifice de la Messe; ô que ces ingrats auront à rendre, à la mort, un compte terrible, devant le tribunal du souverain Juge! Vous du moins, âmes pieuses, qui accomplissez cette dévotion des Treize Mardis, ne soyez pas du nombre de ces âmes ingrates, mais aimez le bon Jésus qui nous a tant aimés, qui nous aime toujours, et qui restera dans le sacrement de son amour jusqu'à la consommation des siècles, toujours par amour pour nous. Consolez son divin Cœur abreuvé de tant d'amertumes, dans ce siècle de froide indifférence, où l'esprit de ténèbres emploie tous les raffinements de sa perfidie satanique pour éloigner les âmes de l'amour de Jésus en les éloignant de l'église et de la sainte Table, afin de les entraîner ainsi sûrement avec lui dans les brûlants abîmes... Aimez donc Jésus-Christ, notre divin Sauveur, comme l'a aimé saint Antoine de Padoue que nous honorons en ce moment car, pour dire combien notre Saint a aimé Notre Seigneur, il faudrait reprendre toute l'histoire de sa vie ; toute sa vie n'a été qu'un acte d'amour de Dieu et une amende honorable à Jésus, à qui il voulait gagner le plus d'âmes possible, tant sa soif du salut des âmes était grande, ainsi, qu'à sa manière, le trait suivant nous le montrera avec évidence.


Exemple


Le bienheureux Père se trouvait au Puy en Velay. Une Dame, à la veille de devenir mère, vint se recommander à ses prières. Le Saint ayant prié avec ferveur, lui dit: Ayez bonne espérance et soyez dans l'allégresse, car le Seigneur vous donnera un fils; il sera grand dans l'Eglise de Dieu ; il entrera dans l'Ordre des Frères-Mineurs; il sera martyr et, par ses prédications, il obtiendra à beaucoup d'autres la palme du martyre. L'heureuse mère mit, en effet, au monde un fils, qui reçut au baptéme le beau nom de Philippe. Devenu grand, il entra dans l'ordre Franciscain, fut un zélé prédicateur dans sa patrie et passa enfin au-delà des mers, pour exercer sur un nouveau théâtre, son fructueux apostolat. Il aborda en Palestine. La ville d'Azot venait d'être livrée par trahison aux fanatiques Sarrasins et tous les chrétiens au nombre d'environ deux mille abandonnés aux mains de leurs cruels ennemis, et condamnés à la peine capitale. Le frère Philippe se trouva parmi eux, et il obtint, comme une grande faveur, d'être décapité le dernier, ayant ainsi l'occasion d'exhorter les autres captifs pour les conserver tous au Seigneur. Son ardente parole produisit, en effet, les plus consolants résultats. On fit subir un interrogatoire à tous ces infortunés, et on leur demanda s'ils voulaient conserver leur vie, en niant leur Foi, ou bien, persistant dans leur Religion, se soumettre au dernier supplice. Ils répondirent tous d'une voix unanime: Nous suivrons la voie que le frère Philippe, se sera choisie pour lui-même Alors l'intrépide Apôtre ayant réuni tous ces admirables confesseurs de la Foi, leur adressa une très fervente allocution qu'il termina en disant: Frères bien-aimés, demeurez fermes dans votre Foi, car cette nuit même Dieu m'a révélé que j'entrerai au ciel avec un grand nombre d'âmes qui m'accompagneront dans la voie du martyre. Après cette exhortation, le zélé missionnaire entendit la confession des captifs qui répondirent aux Sarrasins qu'ils acceptaient tous la mort pour garder intacte leur Foi en N. S. Jésus-Christ. L'horrible boucherie commence, et durant l'exécution, Philippe, intrépide, prêche aux martyrs la constance dans leur Foi. Le Soudan, ivre de colère, et plus cruel que le tigre et le léopard, fait couper au prédicateur toutes les articulations des doigts et les jointures des mains! Et comme l'invincible apôtre, malgré cet acte d'atroce barbarie, continue à prêcher aux chrétiens, il ordonne qu'on l'écorche vif jusqu'à la ceinture. L'Apôtre du Christ, demeurant comme insensible à cet horrible traitement, poursuit ses exhortations victorieuses. Alors le tyran donne un nouvel ordre qu'on lui arrache la langue, et le confesseur de la Foi, embrasé d'une irrésistible ardeur, continue du geste à fortifier la constance des chrétiens jusqu'à ce qu'il voie tomber à ses pieds la tête du dernier martyr. Alors, avec une indicible jubilation, il écarte de son mieux et avec un grand respect le capuce pour offrir sa tête libre au tranchant du glaive et cueille le dernier la palme du martyre ! Les corps des deux mille martyrs restèrent là quatre jours, sans sépulture. Le Soudan vint lui-même visiter le lieu de l'exécution et resta grandement surpris en voyant que malgré les grandes chaleurs de ces contrées orientales, cet énorme monceau de cadavres n'exhalait pas la moindre odeur de corruption. Les corps des martyrs se conservaient intacts. Ainsi se vérifia la prophétie du grand Thaumaturge saint Antoine de Padoue.


Répons Miraculeux (voir au premier mardi)

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21 novembre 2009

Les Treize mardis de Saint Antoine de Padoue 5/13

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Les Treize mardis de Saint Antoine de Padoue

Bienheureux Frédéric Jansoone


Cinquième mardi

L'héroïque patience de Saint Antoine


Notre Seigneur veut que nous soyons tous des, Saints. L'Apôtre saint Paul disait aux premiers chrétiens: Mes Frères, vous avez appris de nous comment il faut que vous marchiez pour plaire à Dieu. Or, plaire à Dieu, c'est se sanctifier, et c'est là sa volonté expresse; car, ajoute l'Apôtre: La volonté de Dieu c'est votre sanctification. Le bon Dieu, dans son admirable Sermon sur la montagne, l'avait dit clairement à la foule accourue là pour l'entendre. Après avoir donné le précepte si important du pardon des injures, et de l'amour des ennemis, notre divin Maître ajoute: Soyez donc parfaits, vous, comme votre Père céleste lui-même est parfait. Mais où se trouve cette perfection que Jésus-Christ demande de nous ? Précisément dans la vertu que nous proposons aujourd'hui, cher Lecteur, à votre pieuse méditation et dont saint Antoine nous a donné un si édifiant exemple. L'Apôtre saint Jacques instruisant, lui aussi, les premiers fidèles, leur dit que notre perfection consiste dans la vertu de Patience! Considérez comme sujet d'une joie complète, mes Frères, lorsque vous tombez en diverses tentations, sachant que l'épreuve de votre Foi produit la Patience: or, la Patience rend les œuvres parfaites, de manière que vous soyez parfaits, accomplis, et ne manquant de rien. Saint Alphonse de Liguori, en parlant des sept douleurs de Marie, fait sur cette parole de l'Apôtre saint Jacques, cette belle réflexion. Le Seigneur, dit ce grand Saint, nous ayant donné la Bienheureuse Vierge pour modèle de perfection, il a donc fallu qu'il la comblât de tribulations, afin que nous puissions admirer et imiter son héroïque Patience ! Jésus et Marie, voilà nos grands modèles!... Jésus, annonçant les grandes tribulations réservées à ses apôtres, leur disait: (Quand elles seront arrivées) C'est par votre Patience que vous posséderez vos âmes. L'Apôtre saint Paul, exhortant les Hébreux à demeurer fermes dans leur Foi, leur disait: Ne perdez donc pas votre confiance, laquelle a une grande récompense. Et sachez que la Patience vous est nécessaire, afin que, faisant la volonté de Dieu, vous obteniez l'effet de la promesse. Et c'est ainsi que le même Apôtre exhortait toujours les premiers chrétiens, à se souvenir, dans toutes leurs tribulations, de la grande Patience de Notre Seigneur Jésus-Christ; et avec ses exhortations, il leur adressait les souhaits les plus affectueux et les plus paternels, disant: Que le Seigneur dirige donc vos cœurs dans l'amour de Dieu et la Patience de Notre Seigneur Jésus-Christ. La vertu de Patience est si importante et si 'pratique (car elle est de tous les jours et de tous les instants) que Dieu a voulu nous donner d'étonnants exemples de patience même avant la venue de son divin Fils, dans la personne des Justes de l'Ancienne Loi. Les chrétiens qui sont encore faibles dans leur Foi ne connaissent pas la mystérieuse conduite de Dieu envers ses élus, et se demandent pourquoi tant de tribulations pour les âmes justes. L'Esprit-Saint leur répond par l'exemple du saint homme Job et de Tobie. Racontant comment ce dernier devint aveugle, l'Ecrivain sacré ajoute: Or Dieu permit que cette épreuve lui arrivât, afin que sa Patience fût donnée, en exemple à la postérité, comme celle du saint homme Job. Ah! si l'on méditait plus souvent ces grands enseignements de l'Esprit-Saint, il y aurait moins de murmures dans le monde parce que l'on y pratiquerait mieux la sainte vertu de patience. L'archange saint Raphaël dit plus tard à Tobie, après le grand miracle de sa merveilleuse guérison: C'est parce que vous étiez agréable à Dieu, qu'il a été nécessaire que la tentation vous éprouvât. Et l'Apôtre saint Paul nous le répète lorsque, écrivant à son disciple saint Timothée, il lui dit: Ainsi tous ceux qui veulent vivre en Jésus-Christ souffriront persécution. Parce que le Seigneur châtie celui qu'il aime. Enfin Notre Seigneur nous le dit lui-même, dans le livre mystérieux de l'Apocalypse, en s'adressant à l'ange de l'église de Laodicée; Pour moi, je reprends et je châtie ceux que j'aime. Et le bon Jésus, pour tous ceux qui souffrent, mais avec patience, sans murmure, pour l'amour de Dieu, toutes les contradictions de cette vie, Jésus ajoute cette magnifique conclusion: Celui qui aura vaincu, je le ferai asseoir avec moi, sur mon trône! Notre Saint avait compris toutes ces choses et il les avait mises en pratique; c'est pourquoi il nous a laissé l'exemple d'une héroïque Patience! Comme on éprouve l'or dans la fournaise, ainsi Dieu se plut à perfectionner par l'épreuve la vertu de notre Saint. Antoine brûlait du désir du martyre; Dieu ne jugea pas à propos de le lui accorder. Une fièvre maligne s'empara de lui sur les rives d'Afrique; elle ne le quitta presque plus; aussi tous les historiens nous disent que saint Antoine était d'un tempérament maladif. Lorsque l'obéissance a ouvert devant le Saint la carrière du ministère apostolique, la maladie l'arrête au milieu de sa course et le tient sur un grabat pendant près de deux ans. Que n'eut-il pas à souffrir dans ses nombreux voyages! Son corps, miné parla fièvre, avait à lutter contre des fatigues de tout genre et des privations de tous les jours. Comme si ce n'était pas assez de souffrances, des pécheurs obstinés injurient et vont jusqu'à frapper le charitable apôtre. Les hérétiques le calomnient et cherchent à attenter à ses jours par le fer et la prison. L'âme séraphique d'Antoine ne repoussa jamais la croix. Tendrement unie à Jésus crucifié, elle se réjouissait à souffrir avec lui et pour lui. O grand et bon Antoine, obtenez-nous du bon Jésus, obtenez surtout pour toutes nos bonnes mères qui ont tant de misère avec leurs petits enfants, et dans les Soins du ménage la vertu si précieuse, si nécessaire, la vertu sans laquelle nous perdons tous nos mérites pour le ciel, la vertu que vous avez si héroïquement pratiquée vous-même, la sainte vertu de Patience !!!


Exemple


C'est un exemple de patiente charité de notre Saint pour une pauvre femme, victime, hélas comme encore souvent aujourd'hui, de la brutalité de son mari. Du temps que le Saint était encore Gardien à Limoges, en France, une pieuse dame qui était toute dévouée au bien des Religieux, allait de temps en temps acheter ce qui était nécessaire pour leur nourriture. Elle avait un mari brutal, jaloux, sans religion. Un soir qu'elle s'était attardée plus que de coutume, son mari l'injuria, disant: Tu viens encore, sans doute, de la maison de ceux à qui tu as vendu ton affection ! C'est vrai, dit-elle, avec douceur, je viens du couvent des Frères Mineurs que j'aime pour l'amour du bon Dieu. " A cette parole, cet homme, plein de rage, se jette sur elle, la saisit par les cheveux, la traîne horriblement de çà et de là dans la maison et la traite avec tant de brutalité qu'il lui arrache tous les cheveux de la tête. La pauvre femme ainsi maltraitée et souffrant affreusement, mais pleine de confiance, ramasse tous ses cheveux épars, les dépose, sans se plaindre, sur son oreiller, et se couche dessus péniblement, Dès qu'il fit jour, elle envoya vers le Saint, le priant de venir la voir, parce qu'elle ne se sentait pas trop bien. L'homme de Dieu, la pensant malade, crut qu'elle désirait se confesser et se rendit chez elle avec empressement. En le voyant: Père, lui dit-elle, voilà ce que j'ai souffert pour vos Religieux. Et lui montrant tous ses cheveux ainsi barbarement arrachés, elle ajouta comme par inspiration et pleine de confiance: Si vous voulez prier Dieu pour moi, je sais qu'il me rendra toute ma chevelure et la remettra telle qu'elle était auparavant. Le Saint un peu humilié lui répondit: Ah! vraiment, ma bonne Dame, c'est pour cela que vous m'avez appelé! Et cela dit, le saint homme retourna à son couvent. Là, il réunit ses Religieux, leur raconta avec simplicité ce qui était arrivé à cette Dame, leur généreuse bienfaitrice, et il ajouta: Prions pour elle, mes Frères, et peut-être, comme je l'espère, le Seigneur regardera sa Foi. Ils prièrent tous et le Saint avec eux, et voilà que les cheveux de cette femme si confiante et si résignée, se rangeant d'eux-mêmes, merveilleusement, dans le plus bel ordre, se rattachèrent à sa tête, et elles e leva avec sa belle chevelure, tout comme auparavant. Dans l'intervalle, son mari était sorti : lorsqu'il fut de retour, son innocente épouse lui montra, toute souriante, ses cheveux bien remis, et lui raconta, avec des paroles pleines de douceur tout ce qui venait d'arriver, Son mari tout stupéfait, et touché par la grâce du bon Dieu, demanda humblement pardon à sa vertueuse épouse de tous les mauvais traitements dont il l'avait accablée: il se trouva, en même temps, complètement délivré de toute pensée de jalousie, et se dévoua pour toujours, comme sa vertueuse épouse, à la commune utilité des Religieux du couvent du bon saint Antoine !


Répons Miraculeux (voir au premier mardi)

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21 novembre 2009

Les Treize mardis de Saint Antoine de Padoue 4/13

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Les Treize mardis de Saint Antoine de Padoue

Bienheureux Frédéric Jansoone


Quatrième mardi

la profonde humilité de Saint Antoine


Pour perfectionner ses premiers disciples dans la sainte vertu d'humilité, notre Séraphique Père Saint François avait coutume de dire et il le répétait encore: Mes Frères bien-aimés et mes Enfants bénis, sachez que Notre Seigneur quittant le ciel, n'est venu sur la terre que pour une seule chose, que pour nous donner une seule Leçon et cette Leçon est celle-ci: Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur ! Parcourez d'un bout à l'autre tout le Livre des Saints Evangiles et vous trouverez que le divin Maitre, en nous donnant ses préceptes et ses conseils, n'a dit qu'une fois: Apprenez de moi... C'est que l'humilité est la base, le fondement, la racine de toutes les vertus. Oui, si nous étions plus humbles, notre Foi serait plus vive, notre Espérance plus ferme et notre Amour plus ardent. Si nous avions bien l'humilité, nous pratiquerions mieux la patience, nous posséderions toujours la paix du cœur, et nous porterions sans peine, c'est Jésus lui-même qui le dit, le joug du Seigneur ; et nous accepterions les épreuves de la vie, sans murmure ! Les Saints qui ont tous été si humbles, parce qu'ils ont eu le bonheur de mettre en pratique cette Leçon de notre divin Maître, les Saints ont essayé de nous donner une définition de la vraie humilité, et ils nous disent, un peu en hésitant, avec saint Bernard: L'humilité est une vertu qui nous rend méprisables à nos propres yeux, par la véritable connaissance que nous avons de nous-mêmes. Ensuite les Saints admettent plusieurs degrés dans l'humilité. Le Docteur séraphique saint Bonaventure les réduit tous à trois principaux. Le Premier consiste donc à se mépriser soi-même. Le Second consiste à être bien aise que les autres nous méprisent. Or, si nous étions bien solidement établis dans le Premier, nous n'aurions guère de chemin à faire pour arriver au Second. Car si nous avions véritablement du mépris pour nous-mêmes, nous ne serions pas fâchés que les autres en eussent aussi. En voulez-vous une preuve, dit le même Saint ; " N'est-il pas vrai que naturellement nous éprouvons de la satisfaction que les autres se conforment à notre propre sentiment ? que si cela est, pourquoi n'en éprouvons-nous pas lorsqu'ils nous méprisent ? C'est que nous ne nous méprisons pas nous-mêmes en réalité, mais que nous avons bonne opinion de nous-mêmes. O sainte vertu d'humilité, à qui donc de nous sera-t-il donné de gravir dès aujourd'hui même ce second Echelon et de pratiquer cette sentence du même Docteur Séraphique: Aimer à rester inconnu et à être considéré pour rien ! Le Troisième degré d'humilité, c'est lorsqu'une personne ayant reçu de grands dons de Dieu, et se voyant honorée et estimée, ne s'enfle de rien et ne s'attribue rien à elle-même, mais rapporte tout à la source de tout bien qui est Dieu lui-même. Ce troisième degré, continue saint Bonaventure, n'est que pour ceux qui étant déjà consommés dans la vertu, s'humilient d'autant plus en toutes choses, qu'ils sont plus élevés dans la perfection. Venons donc à la pratique. Les vertus morales, dit saint Basile, non plus que les arts et les sciences, ne s'acquièrent que par l'exercice et par la pratique. Donc, si nous voulons acquérir l'humilité, il faut quel nous en pratiquions les actes. Si vous voulez acquérir l'humilité, ajoute saint Bernard, commencez par vous mettre résolument dans le chemin de l'humiliation; car si vous ne pouvez souffrir les humiliations, vous ne pourrez pas non plus parvenir à l'humilité. Mais si nous pratiquons les actes d'humilité promptement, facilement et avec plaisir, ah ! Réjouissons-nous, car nous commençons à entrer dans la perfection de cette indispensable vertu. Notre Saint a été, comme son séraphique Père, profondément humble. Ecoutons, à ce sujet, un Auteur déjà cité. Quelle humilité dans saint Antoine! Il redoute les honneurs de la terre, il fuit môme les dignités de l'Eglise. Toute son ambition est de vivre obscur et ignoré dans la maison du Seigneur. Héritier d'un grand nom, il l'échange contre celui d'Antoine, à l'aide duquel il espère vivre inconnu au monde, dans un Ordre mendiant. Il cache ses talents avec tant de soin, que pendant assez longtemps ses confrères le regardent comme à peu près incapable. Il se plait à remplir les offices les plus bas. Pour l'arracher à sa vie toute cachée en Dieu, il fallut un ordre formel de Saint François. Devenu la merveille de son siècle, il ne s'attribue en rien ses triomphes : il en renvoie toute la gloire à Dieu, auteur de tout don parfait. Est-il étonnant que Dieu lui ait donné le pouvoir d'opérer tant et de si grands prodiges ?


Exemple


Tous les Saints ont eu, à l'imitation du divin Sauveur, une prédilection marquée pour les petits enfants, à cause de leur candeur et de leur innocence. Saint Antoine semble les avoir pris spécialement sous sa protection. Déjà nous avons vu que l'origine du Pain de saint Antoine est due, selon certains Auteurs à la résurrection d'un petit enfant, opérée par notre grand Thaumaturge. Le fait suivant est arrivé à Rome, en l'année 1830, Un petit enfant de six ans se laissa tomber de la fenêtre d'un troisième étage sur le pavé. Sa pauvre mère en le voyant tomber, s'écria: Ah ! saint Antoine! et elle courut aussitôt pour relever son enfant. Elle s'attendait à le trouver mort, ou au moins tout abîmé; l'enfant n'avait aucun mal, il était debout sur le pavé. "Comment cela s'est-il fait, mon pauvre petit, lui demanda sa mère? Un Religieux s'est trouvé là, répondit l'enfant, il m'a reçu entre ses bras et m'a posé bien doucement à terre. La pieuse mère songea à saint Antoine qu'elle avait invoqué, et aussitôt elle allai au couvent de l'Ara Cœli demander une messe d'action de grâce à l'autel du Saint. Elle raconta le fait à plusieurs Pères qui se trouvaient en ce moment à la sacristie. L'un d'eux, le P. François de Camajore, s'adressant à l'enfant, lui posa cette question: Ce Religieux dont tu parles, me ressemblait-il? Il était bien plus beau, répondit naïvement le petit. La mère alla ensuite avec son enfant prier devant le tableau de saint Antoine. A peine l'enfant eut-il jeté les yeux sur l'image du Saint, qu'il se retourna vers sa mère: Maman, lui dit-il avec vivacité, le voilà le Religieux qui m'a porté à terre. Et sa petite main montrait le tableau. L'heureuse mère ne pouvait contenir ses transports de joie et de sa reconnaissance. Elle se retira en criant: Vive saint Antoine, vive mon cher Saint !


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21 novembre 2009

Les Treize mardis de Saint Antoine de Padoue 3/13

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Les Treize mardis de Saint Antoine de Padoue

Bienheureux Frédéric Jansoone


Troisième mardi

la grande simplicité de Saint Antoine


Simplicité, ô que cette vertu est nécessaire pour faire un Saint! L'Esprit Saint faisant l'éloge du saint homme Job, commence par cette parole : Il y avait un homme nommé Job; et cet homme était simple, droit, craignant le Seigneur et s'éloignant du mal. " Il avait la droiture du cœur parce qu'il était simple. Le Sage, en invitant les puissants de la terre à aimer la justice et à chercher le Seigneur, sans quoi il n'y a de salut pour personne, commence le Livre merveilleux de la Sagesse, par cette autre parole, indiquant la manière de chercher le Seigneur, Auteur de notre salut : Ayez du Seigneur de bons sentiments et cherchez-le dans la simplicité de votre cœur. Notre Seigneur ne demandait-il pas une grande simplicité de ses Apôtres, lorsqu'il leur disait: Soyez simples comme des colombes. Et saint Paul, imitant son divin Maître, prévenait avec une grande sollicitude les premiers chrétiens contre les perfidies de l'antique serpent qui cherche toujours, afin de nous éloigner de la voie de la sainteté, à nous faire pécher contre la vertu de simplicité: Je suis jaloux de vous, disait-il aux corinthiens, d'une jalousie de Dieu même. En effet, je vous ai fiancés à un Epoux unique, au Christ, pour vous présenter à lui, comme une Vierge pure. Mais je crains que comme le serpent séduisit Eve par son astuce, ainsi vos esprits ne se corrompent et ne dégénèrent de la simplicité qui est dans le Christ Jésus. Et le grand Apôtre exhorte souvent les premiers fidèles à pratiquer la simplicité sur le modèle de Jésus, leur adorable Maître. Pourquoi donc tant d'insistance pour une vertu que les prétendus sages tournent si facilement en division ? Ecoutons encore, pieux Lecteurs, la réponse de l'Esprit de toute vérité : Dieu veillera au salut des hommes droits, et il protégera ceux qui marchent dans la simplicité. Et ainsi sous la protection de Dieu Celui qui marche dans la voie de la simplicité, marche sûrement. Et celui qui marche ainsi sait qu'il marche sûrement parce que la Bienveillance du Seigneur est pour ceux qui marchent avec simplicité. Finalement il obtiendra le salut éternel, parce que celui qui marche avec simplicité, celui-là sera sauvé. Ainsi marcha toujours notre grand Thaumaturge, saint Antoine. Sa vie tout entière est semée de grands actes de simplicité : il marchait noblement en cela sur les traces de François son séraphique Père. La simplicité est toujours, du reste, le signe caractéristique de son ordre, la prédilection de tous ses vrais Enfants comme le Bienheureux Frère Egide, saint Pascal Baylon, saint Félix de Cantalice, saint Laurent de Brindes, saint Joseph de Copertino. Et pour ne citer qu'un seul exemple de simplicité daans tous ces Saints, on raconte le dernier le trait suivant : Un jour on amena au Père Joseph, un pauvre fou. C'était un grand et beau jeune homme et ses parents affligés le lui présentèrent pour qu'il le bénît et lui obtînt sa guérison. Pour toute réponse, le Père Joseph pousse un petit cri, saisit le jeune homme par les cheveux et l'entraîne avec lui à travers les airs. Le Saint avait un Ravissement ! mais le pauvre fou, lui, n'était point en extase, et la peur terrible qui l'avait saisi, le rendait plus mort que vif. En revenant de son extase, le Père Joseph le déposa tranquillement à terre et il lui dit, avec beaucoup de bonhomie et de simplicité: Mon ami, es-tu encore fou maintenant ? Le jeune homme encore tremblant répondit: Non, mon Père, j'ai eu trop peur. Il avait laissé effectivement sa folie dans les airs, et parfaitement sain d'esprit, il retourna chez lui, avec ses heureux parents, louant Dieu et remerciant le Saint de l'avoir guéri d'une manière originale, il est vrai mais pourtant si réelle et si consolante !L'exemple qui va suivre prouve la simplicité de notre propre Saint, le bon saint Antoine que nous invoquons en ce moment.


Exemple


Le Livre des miracles, Liber miraculorum, inséré dans la vie de saint Antoine, par les Bollandistes, rapporte un miracle bien extraordinaire que le saint opéra, contre toute vraisemblance humaine à Padoue, lorsqu'il y prêcha le carême de 1231. Un jour donc, pendant que le Saint prêchait à Padoue, un citoyen de la ville, appelé Léonard, vint trouver l'homme de Dieu pour lui faire sa confession. Entre autres péchés, il s'accusa d'avoir donné un coup de pied à sa mère, avec tant de violence que la pauvre femme lut renversée jusqu'à terre. En écoutant cet aveu, l'homme de Dieu fut saisi d'horreur; et,opposant à l'émotion de son âme, il lui adressa de sévères reproches, en ajoutant : Le pied qui a frappé sa mère, mériterait d'être coupé. Dans sa simplicité, le pauvre Léonard ne saisit pas la pensée de son dire, le remords de son crime et l'indignation du Saint ait plongé dans une amère tristesse. Egaré par sa douleur, il rentra dans sa maison ; et prenant à la lettre ce qu'il lui avait dit, il se coupa le pied. Le bruit de cette pénitence héroïque, si elle n'avait pas été contre nature, se répandit bientôt dans toute la ville et arriva jusqu'aux oreilles de la mère de Léonard. Celle-ci courut en toute hâte; et apercevant son fils horriblement mutilé, elle demanda la cause de ce malheur. On lui raconta ce qui s'était passé ; à l'instant, elle alla trouver le serviteur de Dieu, en poussant des cris et des menaces. Elle adressa au Bienheureux de sanglants reproches, et l'accusa d'être la cause de la mort de son fils. L'homme de Dieu excusa sa douleur, et se défendit lui-même du crime qu'on lui imputait. En même temps, on transporta auprès du pauvre mutilé: il adressa à Dieu une prière, avec une tendre dévotion et une sollicitude anxieuse; ensuite il prit le pied coupé et il prit la jambe, en traçant le signe de la croix, et faisant sur le membre des onctions avec ses mains vénérables. Il continua quelques instants: alors le pied s'adapta à la jambe et y demeura uni avec une grande solidité. Le bon Léonard se leva avec prestesse; et, fut heureux de sa guérison, il s'abandonna à des transports de joie, louant Dieu de la protection dont il l'avait entouré.


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21 novembre 2009

Les Treize mardis de Saint Antoine de Padoue 2/13

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Les Treize mardis de Saint Antoine de Padoue

Bienheureux Frédéric Jansoone


Deuxième mardi

Saint Antoine, Lys de céleste pureté


Le Sage contemplant à travers les siècles, l'aimable et sainte vertu de Pureté, s'écrie dans son âme ravie: quelle est belle la chaste génération des âmes virginales ! car, sa mémoire est immortelle, et elle est connue et de Dieu et des hommes. Cette vertu est si précieuse aux yeux de Dieu et de ses saints Anges que le Saint-Esprit nous assure, au Livre de l'Ecclésiastique que tout le prix de l'or n'est rien au prix d'une âme vraiment chaste et pure ! Notre Seigneur, en descendant du ciel en terre pour opérer l'œuvre de notre Rédemption n'a voulu avoir pour Mère qu'une âme chaste et pure, une âme virginale, Marie Immaculée, la Reine des âmes angéliques et pures. Ensuite le bon Jésus ne fit connaître d'abord le mystère de son Incarnation qu'à des âmes pures et virginales, saint Joseph, le Patriarche de la chasteté et saint Jean-Baptiste, sanctifié dès le sein de sa mère, en mourant plus tard, martyr pour la défense de la chasteté conjugale, pour la défense de la sainte vertu le pureté. Notre Mère la sainte Eglise nous fait remarquer, avec les saints Pères, que Notre divin Maître eut pour l'apôtre saint Jean, la prédilection marquée dans l'Evangile, parce que saint Jean était une âme virginale. Et Marie, la Mère de Jésus, n'a-t-elle pas, elle aussi, dans ses célestes apparitions, durant tout le cours des siècles, marqué sa prédilection, comme toutes les vies des saints en font foi, pour les âmes innocentes et pures ? Bienheureux donc ceux qui ont le cœur pur, parce qu'ils verront Dieu. Qui montera sur la montagne du Seigneur ? ou qui demeurera dans son Sanctuaire ? — Celui qui a les mains innocentes et le cœur pur : celui-là recevra du Seigneur la bénédiction et la miséricorde de Dieu son Sauveur. Comme ces paroles du Psalmiste s'appliquent admirablement à l'angélique saint Antoine. Ses mains étaient innocentes, parce que son cœur était pur. Nous l'avons déjà vu dans l'Abrégé de sa Vie : tout petit enfant, à l'âge de cinq ans, il fit le vœu de virginité, et dans tout le cours de son existence, il conserva, avec un soin jaloux, pure et sans tache la blanche robe de son innocence baptismale. Il semble que les Litanies composées en l'honneur de notre Saint, aient voulu résumer en un seul mot toute la beauté de cette âme si pure, en l'appelant Lys de céleste pureté. Et comme la vertu, surtout chez les Saints est essentiellement communicative, la voix seule de notre Saint, l'innocence peinte sur son angélique visage portait les autres à la vertu. Le seul contact même de ses vêtements avait une vertu particulier pour combattre les tentations et pour chasser l'esprit impur, cet esprit, encore sept fois plus méchant que les autres, qui tyrannise si affreusement ses malheureuse victimes. Notre Saint venait d'arriver à son Couvent de Limoges. Un jeune Religieux Bénédictin, d'une abbaye voisine, passait par le tourment si pénible des tentations impures. Ayant entendu parler de la haute sainteté d'Antoine, ce pauvre Religieux demanda à son Abbé d'aller trouver le Saint. Il se jeta à ses pieds, et lui fit l'aveu des humiliantes tentations qui jour et nuit assaillaient son âme. L'homme de Dieu l'accueillit avec une incomparable bonté, lui donna ses conseils; le consola et par une de ces inspirations que Dieu donne aux Saints, il ôta sa propre tunique pour en revêtir son cher pénitent. Aussitôt les tentations cessèrent immédiatement. Le jeune Religieux, au comble du bonheur, trouva avec la paix de l'esprit, la sérénité d'une âme pure! O aimable saint Antoine, vous, vrai Lis de céleste ah ! couvrez-nous donc tous de votre tunique, embaumée du parfum de votre angélique pureté ! Mais surtout prenez sous votre protection les jeunes gens de nos jours, si exposés aux traits empoisonnés de leur perfide ennemi. Obtenez-leur, par votre puissant crédit auprès de Jésus, la Pureté des Vierges, et de sa douce Mère, Marie Immaculée. Qu'ils aient tous un grand amour pour la sainte vertu de pureté et que pour la conserver dans leurs jeunes coeurs, ils fuient avec horreur les mauvaises compagnies et les occasions dangereuses, qu'ils veillent à la garde de leurs sens, pratiquant la mortification chrétienne, ne négligeant point le saint exercice de la prière et surtout de la prière en famille, et qu'ils fréquentent fidèlement les Sacrements. Oh ! que d'âmes seront sauvées et bienheureuses pour l'éternité, si Dieu daigne, aimable Saint, par votre angélique intercession, exaucer notre suppliante prière !


Exemple


Un jour que saint Antoine rentrait à Padoue par des sentiers solitaires, afin d'éviter les applaudissements de la foule électrisée par son éloquence, une femme prenant des chemins de traverse, se mit courir après lui, respirant à peine, tant sa marche était précipitée. Elle portait dans ses bras son petit enfant qui était perdu des bras et des jambes, depuis sa naissance. Dès qu'elle fut en présence du Bienheureux, elle se jeta à ses pieds, le conjurant avec des gémissements et des larmes d'avoir pitié d'une mère malheureuse et de daigner faire le signe de la croix sur son enfant. Elle espérait que le petit malade recouvrerait une santé parfaite parla vertu de cette bénédiction.! Comme le serviteur du Christ, par un sentiment d'humilité profonde, refusait d'exaucer sa prière, elle redoubla ses sanglots, et réitéra ses supplications, en criant : Père Antoine, ayez pitié de moi. Le saint homme touché de compassion à la vue de la douleur de la mère et de l'infirmité de l'enfant ; pressé d'ailleurs par les exhortations de son compagnon de route dont la piété était célèbre, se décida à tracer le signe de la croix sur l'enfant, le bénissant au nom et par la puissance de Jésus-Christ. O prodige ! l'enfant se redressa aussitôt parfaitement guéri. Tandis que, auparavant sa mère désolée le portait appuyé sur son sein, elle le ramena rétabli, dans sa maison en le tenant par la main. L'homme de Dieu ne rapporta pas la grâce obtenue, à ses mérites, mais à la foi de cette femme, en la quittant, il lui recommanda de ne la révéler à personne, avant sa mort.


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21 novembre 2009

Les Treize mardis de Saint Antoine de Padoue 1/13

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Les Treize mardis de Saint Antoine de Padoue

Bienheureux Frédéric Jansoone


Origine des 13 mardis de Saint Antoine


Saint Antoine est mort un vendredi, mais certaines difficultés soulevées au sujet des obsèques et des nombreux miracles opérés au contact de ses restes sacrés firent différer la date de sa sépulture. Il ne fut inhumé que le mardi 17 juin 1231. En ce Jour d'impérissable mémoire les prodiges furent plus nombreux et plus éclatants que jamais. Ce jour de merveilles ne pouvait s'oublier, la reconnaissance et l'admiration des peuples firent que le mardi devint spécialement consacré à saint Antoine. Ainsi on choisissait de préférence le mardi pour aller prier sur le tombeau du Saint. C'était une croyance générale à Padoue que l'on obtenait toutes les grâces que l'on désirait en ce jour. Ensuite on se mit à faire des Neuvaines en l'honneur du grand Thaumaturge; et saint Antoine montra combien lui étaient agréables les neuvaines qui étaient faites en son honneur. Une pieuse personne ayant promis au Saint qu'elle visiterait son Tombeau pendant neuf jours consécutifs s'il délivrait son champ d'une multitude d'oiseaux qui venaient piller ses cultures de blé au moment de la moisson, fut à l'instant même exaucée, ainsi que le rapportent les Annales de l'Ordre: les oiseaux s'envolèrent soudainement comme effrayés, pour ne plus jamais revenir. Un événement encore plus saisissant rendit célèbre la dévotion des Neuf Mardis. C'est un grand miracle opéré par saint Antoine en 1617, en faveur d'une noble Dame de Bologne, en Italie, et que nous rapporterons un peu plus loin. Les Frères Mineurs divulguèrent aussitôt ce miracle et recommandèrent vivement la dévotion des Neuf Mardis. Cette pratique se répandit rapidement dans toute l'Italie et dans beaucoup d'autres endroits du monde catholique. La dévotion des peuples n'en resta pas là. Le mardi étant consacré à saint Antoine: le miracle autorisait cette dévotion. Les fidèles portèrent à treize le nombre des mardis destinés à honorer le Saint, et cela en souvenir de sa bienheureuse mort arrivée le 13 Juin. L'Eglise a approuvé cette dévotion par son autorité suprême et l'a enrichie de nombreuses indulgences. Ce que l'Eglise approuve sur la terre est approuvé au Ciel, Dieu l'a montré glorieusement en accordant d'innombrables grâces aux ceux qui pratiquent la dévotion des treize mardis de saint Antoine.


Indulgences accordées a la dévotion des Treize Mardis


Une Indulgence Plénière, pour chacun des Treize Mardis consacrés à honorer spécialement saint Antoine, a toute période de l'année, aux membres de la Pieuse Union qui font cet exercice de dévotion, en l'honneur du saint Thaumaturge, pourvu qu'à chacun des mardis, après s'être confessés et avoir communié, ils visitent une église ou un oratoire public, et y prient aux intentions du Souverain Pontife (Décret de la S. C. des Indulg. du 4 mai 1894).


Premier mardi

Saint Antoine, tout aimable dès son enfance


Dieu a tellement aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle. Et Dieu nous a donné son Fils unique sous la forme douce, aimable et attrayante d'un petit enfant! Jésus, notre divin Maître, a toujours montré, durant les trois années de sa vie publique sur la terre, une grande prédilection pour les petits enfants; et cela à cause de leur simplicité et de l'innocence de leur cœur. Le saint Evangile nous montre partout le très doux Sauveur, en compagnie de ces anges de la terre, les chers petits enfants. Un jour, entre autres, se trouvant aux confins de la Judée, au delà du Jourdain, de grandes foules l'avaient suivi, et il guérit tous les malades. Alors on lui présenta des petits enfants, pour qu'il leur imposât les mains et pria sur eux. Mais ses disciples, encore très ignorants, menaçaient ceux qui les présentaient. Jésus les voyant fut indigné et leur dit: « Laissez les petits enfants venir à moi et ne les en empêchez pas, car le royaume des cieux est à eux et tous ceux qui leur ressemblent. En vérité, je vous le dis: Quiconque n'aura pas reçu le royaume de Dieu comme un petit enfant, n'y entrera pas. Et les embrassant et imposant les mains sur eux, il les bénissait ». Dans une autre circonstance, les disciples demandaient à Notre Seigneur qui sera le plus grand dans le royaume des cieux; et le divin Maître prit un petit enfant, le plaça au milieu d'eux et leur enseigna l'humilité. Et lorsque plus tard, Jésus entre triomphalement dans Jérusalem, il rencontre au Temple, ses amis, les petits enfants qui chantent hautement ses louanges... Marie, la douce Reine du ciel, a divine Mère, a toujours aussi marqué sa prédilection pour les petits enfants: dans ces célestes apparitions, n'est ce pas ordinairement à des petits enfants qu'elle se manifeste avec amour? A Lourdes, à la Salette, à Ponmain, etc... on ne voit là d'abord que de jeunes, d'innocents enfants! O heureux parents! s'ils comprenaient leur bonheur, lorsque le bon Dieu leur accorde de nombreux enfants ! Car c'est alors qu'on pourrait leur adresser ces magnifiques paroles du Roi-Prophète: « Bienheureux tous ceux qui craignent le Seigneur, qui marchent dans ses voies. Et toi, vénéré Père de la nombreuse famille, en te nourrissant du travail de tes mains, tu es heureux, et le bonheur sera toujours ton partage. Ta femme, de son côté, sera, dans l'intérieur de ta maison, comme une vigne féconde; et tu verras tes aimables petits enfants, comme de jeunes plants d'oliviers, rangés autour de la table, dans une innocente allégresse ». Car c'est ainsi que sera béni l'homme qui craint le Seigneur. Heureux parents d'une nombreuse famille, que le Seigneur donc vous bénisse du haut de Sien ; et que vous voyiez, pour la consolation de votre vieillesse, vos enfants bénis, et les enfants de vos enfants jusqu'à la troisième et la quatrième génération; c'est là la paix sur Israël! Les parents de notre Saint eurent ce bonheur, parce qu'ils reçurent avec joie, comme un présent du ciel, cet enfant de bénédiction. Dieu, dit un pieux Auteur, Dieu voulait surtout faire du petit Fernando, qui devait plus tard s'appeler Antoine, un grand saint : pour cela, il orna ses parents de toutes les vertus qui font les vrais chrétiens. Dieu, en effet, a coutume, quand il destine un enfant à une grande sainteté, de le confier d'abord au sacerdoce le plus suave et le plus doux, à celui d'une bonne mère. Il agit ainsi à l'égard de notre Saint. Grâce à sa pieuse mère, le petit Antoine connut le bon Dieu dès les premières lueurs de sa raison, et il l'aima tendrement. Il apprit aussi d'elle qu'il avait au ciel une autre Mère, la Mère du bon Jésus ! et Dona Térésa se plaisait, en le berçant sur ses genoux, à lui chanter ce Cantique si doux, qu'il répétait avec elle, qu'il chanta ensuite souvent dans sa vie et qu'il chanta encore pour la dernière fois au moment de partir pour le ciel: O gloriosa Domina, O glorieuse Souveraine ! Quand il pleurait, sa mère n'avait qu'à le porter à la fenêtre et à lai montrer l'église de Sainte-Marie; l'enfant tendait ses petits bras vers la Vierge et ne pleurait plus. Ses parents le conduisirent le plus tôt possible à cette église bénie, où il avait reçu le saint Baptême. C'est dans une de ces visites au sanctuaire de Marie, c'est devant l'image de la Reine du Ciel que ses parents l'entendirent prononcer de lui-même, à l'âge de cinq ans, le vœu de virginité perpétuelle ! O aimable Enfant, maintenant que dans les splendeurs des Cieux vous jouissez pour toujours de la présence de Jésus et de Marie, ah ! daignez nous bénir, nous qui sommes encore dans ce triste exil de 1a terre; bénissez aussi tous nos chers petits enfants du Canada, et obtenez par votre puissante et aimable intercession que Jésus et Marie veillent sur leurs jeunes ans, les accompagnent et les protègent à travers tous les dangers de la vie et les introduisent un jour, comme vous, ô aimable Saint, dans les éternelles joies du beau Paradis !


Exemple


Une Dame de Bologne, en Italie, était restée pendant vingt-deux ans de mariage sans enfants, et ayant entendu parler du grand nombre de miracles que faisait saint Antoine, allait souvent se prosterner devant l'autel de cet admirable thaumaturge chez les Frères-Mineurs. Une nuit le Saint lui apparut en songe, revêtu d'une admirable gloire : il lui dit d'aller neuf Mardis de suite visiter l'église des Frères-Mineurs, d'y faire chaque fois la sainte Communion et de prier devant son Image, lui promettant que ses désirs seraient accomplis. Elle crut à la promesse et obéit. Elle eut, en effet, un enfant, mais quelle ne fut pas sa douleur en voyant que le nouveau-né était une masse de chair plutôt qu'un enfant ! Toutefois elle ne perdit pas confiance, elle le fit emmailloter et le fit déposer sur l'autel du Saint. Saint Antoine n'avait pas seulement en vue d'éprouver la confiance de cette bonne mère et de lui donner ensuite une grande joie ; il voulait par un éclatant et indéniable prodige établir à jamais la dévotion des Neuf Mardis, Pendant qu'on exécutait l'ordre de la Dame, celle-ci priait ardemment son Saint bien-aimé, Or, on avait à peine déposé sur l'autel cette masse de chair, informe et muette, qu'on entendit un petit vagissement, une voix enfantine : on court à l'autel, on enlève le maillot et l'on voit, ô prodige ! cette masse de chair transformée en un enfant d'une rare beauté. Ce miracle rendit célèbre la gloire du Saint et l'efficacité de la Neuvaine des Mardis : divulgué en Italie, en Autriche, en Allemagne, en France, en Espagne et dans les Pays-Bas, il excita chez tous ces peuples une dévotion telle envers saint Antoine, qu'on suivit en foule dans toutes les églises des Frères-Mineurs la dévotion des Neuf Mardis (et plus tard, par extension des Treize). On a continué cette pratique jusqu'à nos jours, pratique que le bon Saint n'a cessé d'encourager par des merveilles sans nombre. "


Répons Miraculeux

( A réciter à chaque Mardi)


Si vous voulez des miracles, écoutez; la mort, l'erreur, les calamités, le démon, la lèpre sont mis en fuite. Les malades se lèvent guéris.


La mer s'apaise, les chaînes tombent des mains des captifs; le jeune homme et le vieillard demandent l'usage de leurs membres elle recouvrement des choses perdues et l'obtiennent.


Les dangers disparaissent, la misère n'existe plus: qu'ils le racontent ceux qui ont éprouvé ses bienfaits, que les habitants de Padoue le redisent.


La mer s'apaise, etc.


Gloire soit au Père, au Fils, et au Saint-Esprit.


La mer s'apaise, etc.


Saint Antoine, priez pour nous.

Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ.


Prions


O mon Dieu, que la puissante intercession du bienheureux Antoine, votre confesseur, réjouisse votre Eglise, en lui obtenant toujours de nouvelles faveurs spirituelles et la jouissance des joies éternelles, par Jésus-Christ Notre-Seigneur. Ainsi-soit-il.

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21 novembre 2009

Les Quinze Samedis de la Reine du Rosaire de Pompéi 5/15

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Les Quinze Samedis de la Reine du Rosaire de Pompéi

Bienheureux Bartolo Longo

5

Cinquième samedi

Cinquième Mystère Joyeux

Jésus retrouvé au Temple

(Luc 2, 22 - 51)


Jésus vient d'atteindre sa douzième année.... mais que de souffrances n'a-t-il pas endurées jusqu'à ce jour! A peine accomplie la Purification, l'ange du Seigneur apparaît en rêve à Joseph et lui ordonne de fuir en Egypte avec l'Enfant et sa mère pour les sauver de fureur homicide d'Hérode. C'est la seconde preuve de son obéissance. Durant la nuit la plus sainte, la plus obéissante, la plus pauvre, la plus humble famille la plus humble du monde prend la fuite. Là, en Égypte, pays submergé par la superstition, l'idolâtrie et le péché, ils vivent dans la pauvreté et incognito. Hérode tue les innocents, tout en n'épargnant pas son propre son fils, et enfin meurt, rongé par les vers, dans une pestilence insupportable. Les prophéties sur la naissance du Messie se sont accomplies. L'exil prend fin et l'Ange ordonne à Joseph de retourner en Israël. Joseph est toujours le chef de famille. Jésus et Marie se taisent, et se laissent guider, observant les lois de la plus grande obédience. Combien de difficultés ne rencontrent-ils pas au cours de ce voyage de retour! Combien de souffrances et de privations! O saint patriarche Joseph, vrai modèle des âmes intérieures, faites participer mon âme à votre silence profond, à votre paix due à l'obéissance parfaite aux commandements de Dieu, et à la pureté du cœur et d'esprit, afin que je puisse suivre d'une manière parfaite ses divin desseins, ses saintes inspirations, et ses voix qui viennent à travers mes supérieurs et les devoirs de ma condition.


« Quand il eut douze ans, ils firent le pèlerinage suivant la coutume. Comme ils s'en retournaient à la fin de la semaine, le jeune Jésus resta à Jérusalem sans que ses parents s'en aperçoivent. » (Lc 2, 42 -43). Ce n'était pas de leur faute, mais c'était par dessein formel de la Divine Connaissance. Jésus resta à Jérusalem dans le but non seulement de se montrer aux docteurs des Juifs, mais aussi pour raffermir Marie et Joseph dans la croyance de sa divinité, et aussi pour les désigner comme le modèle, le refuge, la consolation des âmes désolées. Les âmes amantes de Jésus qui, privées de sa douce sa douce présence et de la dévotion se voient plongées dans les ténèbres des sens et des passions, dans l'aridité dans les tentations et l'abandon, peuvent, seules, comprendre la douleur immense qu'éprouvèrent Marie et Joseph quand ils perdirent l'Enfant-Jésus! Ils le cherchèrent, mais et personne ne l'avait vu. O Marie, ô Joseph, quelle ne fut pas alors votre tourment! Quelle ne fut pas votre douleur! Comment avez-vous passées ces nuits cruelles? Que de peurs! Que de pensées! Combien de reproches ne vous êtes-vous pas fait? Les fureurs d'Hérode et les périls encourus en Egypte ne vous avaient fait ressentir rien de semblable: car alors, vous aviez Jésus avec vous, et maintenant vous ne l'avez plus. O Mon Dieu, que de fois vous ai-je perdu sans jamais en avoir ressentir de la peine! O mon Dieu, combien de fois ai-je vécu sans vous, sans en éprouver de l'inquiétude! Qu'en aurai-t-il été de moi, si par votre bonté, vous ne m'aviez pas vous-même recherché?


« C'est au bout de trois jours qu'ils le trouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs de la Loi: il les écoutait et leur posait des questions. Il descendit avec eux pour rentrer à Nazareth, et il leur était soumis. Sa mère gardait dans son coeur tous ces événements. » (Lc 2, 46, 51). C'est l'unique fait que saint Luc, révèle sur ce que fit Jésus jusqu'à l'âge de trente ans. Et les autres évangélistes n'ont rien dit de plus, parce qu'il a voulut que de ces trente années de vie cachée nous ne sachions qu'une seule chose: c'est qu'il étais soumis à ceux que le Père Céleste lui avait donné pour supérieurs. C'est dans la soumission que se résume toute sa vie, toute sa doctrine, et, selon Saint Paul, toute sa gloire. « …. Il s'humilia plus encore, obéissant jusqu'à la mort, et à la mort sur une croix! Aussi Dieu l'a-t-il exalté et lui a-t-il donné le Nom qui est au-dessus de tout nom » (Phil. 2, 8-9). Lorsque Marie et Joseph le trouvèrent dans le Temple, selon l'Evangile, ses premières paroles furent: « Pourquoi donc me cherchiez vous? Ne savez-vous pas que je dois être dans la maison de mon Père? » (Lc 2, 49). Et dans la vie privée, aux yeux des hommes, Jésus ne semblait être qu'un fils respectueux et soumis à ses parents. O mon âme, considère avec quelle perfection, avec quelle humilité et avec quelle peine Marie et Joseph se voyaient dans la nécessité de commander, mais aussi de recevoir les service d'un Fils qu'ils savaient être leur Créateur. Joseph, comme chef de famille, était respecté aussi bien par la Mère que par le Fils de Dieu, et cette supériorité l'humiliait grandement: voir un Dieu soumis et obéissant à un simple charpentier! Marie savait qu'en donnant des ordres à son Fils, elle accomplissait la volonté de Dieu son Père. C'était là l'obéissance la plus parfaite qui ait été pratiquée sur la terre. O doux Modèle de la vie cachée! La Sainte Famille observait les lois de Dieu et vivait humblement de son travail manuel et le travail fini, elle se retirait pour s'adonner à la prière: quelles oraison! Quels dons célestes! Ce n'est point seulement dans sa vie cachée que Jésus fut obéissant à la volonté de son Père. Voici sa doctrine: il était descendu du ciel pour faire la volonté de son Père, et la volonté de son Père était sa nourriture, sa doctrine n'était pas la sienne mais celle de son père, le calice qu'il devait boire pour nous, était celui que son père lui avait destiné. Toute l'observance de la loi était renfermée dans la charité, mais tout l'exercice de la charité était réduit à la pratique de l'obéissance. « Si vous m'aimez, vous garderez mes commandements » (Jn 14, 115). « Celui qui ne m'aime pas ne garde pas mes paroles ». (Jn 14, 24). C'est donc par la charité et l'obéissance que notre âme se réconcilie avec Dieu, s'unit à lui et mérite le paradis. Et c'est ainsi que Jésus obéit avec une parfaite soumission aux juges injustes, à un roi idolâtre, à des cruels ministres, tout comme aux supérieurs que son Père lui a donné durant sa vie. Donc pour bien obéir, nous ne devons regarder ni l'âge, ni la capacité, ni le mérite, ni l'intelligence, ni la bonté, et encore moins la vertu et la sainteté de ceux qui nous gouvernent, mais nous ne devons voir en eux que Celui dont ils tiennent la place. Jésus Christ a élevé la vertu de l'obéissance au plus haut degré de perfection. Le Fils de Dieu servait dans une pauvre maison, jusqu'à ne plus sentir ses membres tant il était fatigué, et sans espérance de récompense: plutôt, il savait parfaitement que pour obéir à son père, il aurait à la fin perd le repos, l'honneur, le sang, la vie avec une mort ignominieuse, entre deux voleurs. Ainsi, ses deux dernières paroles fussent conformes à son principe de vie, avant d'expirer sur la croix, il dit: « C'est achevé. Père en Tes mains, je remets mon esprit » (Jn 19, 30, Lc 23, 46). La sagesse du chrétien, réside dans l'obéissance, c'est pourquoi David ne cessait de dire à Dieu: « Enseigne-moi comment faire ta volonté, car c'est toi mon Dieu » (Ps 14: 10) « Une chose que je demande au Seigneur et la seule que je cherche: habiter dans la maison de Dieu tous les jours de ma vie ». (Ps 27: 4). O grande Sagesse incarnée, devant laquelle les anges et les hommes, les corps terrestres et les globes célestes ne sont que néant, je vous adore. Pour confondre mon orgueil, vous cachez votre grandeur et vous vous assujetissez même aux créatures les plus injustes et cruelles. Et quel besoin aviez-vous d'être guidé par Marie et Joseph durant trente années, les obligeant à vous commander pour leur prêter obéissance, vous qui êtes la vraie Lumière et la Sagesse infinie, vous qui gouvernez ceux qui vous obéissent? Hélas, je suis en révolte perpétuelle avec vos commandements, poussé à la désobéissance par ma présomption et par mon amour-propre. C'est le motif pour lequel je suis continuellement inquiet, irascible, en proie à mille contradictions. Daignez Maître Divin, assujettir mon esprit et mes sens à votre volonté; accordez-moi la vertu de l'obéissance qui vous est si chère, et purifiez-moi de toutes mes fautes et de tous mes défauts. O très pure Mère de Dieu, et vous, glorieux saint patriarche Joseph, si humbles et si soumis aux ordres de Dieu, ayez pitié de mes chutes causées par mon amour-propre et mon orgueil: obtenez-moi, de votre très obéissant Jésus, que j'accomplisse toujours par sa sainte volonté. Ainsi soit-il.


Vertu: Exercez-vous dans la pratique de la sainte obéissance.


Pratique: Efforcez-vous aujourd'hui de suivre docilement la volonté d'autrui sans aucune contradiction. Réprimez votre inclination de croire que vous avez raison en toutes choses et de ne suivre que vos propres conseils. Persuadez-vous que Dieu préfère ceux qui obéissent à une autre personne même si cette dernière n'est pas une des meilleure, plutôt que ceux qui ne veulent agir que d'après leur propre jugement. L'obéissance, dit le Sage, est préférable aux sacrifices.


Oraison jaculatoire: O Marie, Étoile de la mer, sauvez-moi des angoisses dans lesquelles je me trouve.


Prières avant la Communion du Cinquième Samedi


O Marie, ô Joseph, que de larmes amères n'avez-vous pas versées pendant ces trois longs jours où, sans que cela soit de votre faute, vous aviez perdu votre Enfant-Jésus! Et moi qui l'ai perdu tant de fois et durant des années entières, je n'en ai ressenti aucune douleur! Qui brisera mon coeur plus dur que la pierre pour que mes yeux versent enfin des pleurs amers? Les pleurs provoqués par l'amour sont l'apanage des parents de Jésus. Le Saint des Saints Lui-même n'en est pas exclu puisqu'il pleure sur le peuple de Jérusalem si rebelle et si endurci. Et moi, après tant de de chutes, tant de fautes, tant d'ingratitudes envers mon Dieu, qui est toujours prêt à me dispenser ses bienfaits, je ne pleure pas. Mon unique espoir repose dans votre amour et dans votre compassion. O Marie, ô Joseph, par vos mains, j'offre au Père éternel, en expiation de toutes mes fautes et je vous supplie de m'accorder vos larmes, vos soupirs afin que je le reçoive dignement en cette sainte Communion. Vous l'avez perdu dans le temple et c'est dans ce temple, sur cet autel, que je vais le retrouver. Du jour où vous l'avez retrouvé à Jérusalem, il ne vous abandonna plus; de mon côté je vous promets que maintenant que je l'ai retrouvé je ne le quitterai plus jamais. Et si je devais de nouveau l'offenser, faites-moi plutôt mourir aujourd'hui même, après ma communion, afin que je puisse le posséder pendant l'éternité. O doux ami de mon âme, venez dans mon cœur, et enseignez-moi les sublime leçons de votre pur amour; vous qui obéissez à toutes les créatures, donnez-moi cette vertu de l'obéissance afin que vous m'acceptiez. O Agneau Divin, toujours plein de mansuétude, humble et très obéissant, obéissez maintenant au cri de mon cœur qui vous désire si ardemment après vous avoir donné tant d'amertume. Quand on a demandé vos mains pour les enchainer, vous les avez données; quand on vous a demandé de vous dépouiller, vous l'avez fait; quand on vous a présenté le fiel et le vinaigre, vous les avez bus; quand on vous a demandé de vous étendre sur la Croix, vous avez obéi et vous vous êtes soumis à la volonté de vos bourreaux comme si votre Père vous en avait donné l'ordre à travers eux. Obéissez maintenant à la voix de votre ministre qui vous offre à votre Père comme un vrai Agneau d'expiation pour tous les péchés du monde. Obéissez à votre amour infini et venez vous unir à votre créature par les liens indissolubles de votre charité. Et vous, Anges du Paradis, qui régnez dans une parfaite obéissance à Dieu, obtenez-moi, par cette sainte Communion, d'être délivré de tous les liens qui me retiennent aux choses de ce monde, afin que parfaitement libéré de mon amour propre, je n'aie point d'autre volonté que celle de Dieu que vous aimez et adorez dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Prière pour demander la grâce dont on a besoin


O mon Sauveur et mon Dieu, pour votre Naissance, par votre Passion, par votre Mort, et par votre Résurrection glorieuse, faites-moi cette grâce (ici on expose la grâce que l'on désire). Je vous la demande au nom du Mystère de votre Incarnation en l'honneur duquel je vous offre la Communion que je vais faire. Je vous la demande encore au nom de Marie Immaculée, au nom de votre Très doux cœur, par Votre très Saint Nom, ô mon Jésus, par lequel vous avez promis d'accorder toute grâce. Ainsi soit-il.


Prière de demande à la Bienheureuse Vierge de Pompéi


Reine très glorieuse du Saint Rosaire, qui avez choisi Valle de Pompéi pour un nouveau Trône de votre puissance, Fille de de Dieu le Père, Mère de Dieu le Fils et Epouse de Dieu le Saint Esprit, je vous en conjure, par Vos joies, par vos douleurs, par vos gloires, par le Mystère de l'Incarnation en l'honneur duquel je me suis approché de la Sainte Table, daigner m'accorder cette grâce. (ici on demande la grâce).


Prière après la Communion


O Seigneur du ciel et la terre, que vos vertus vous louent, que les anges et les saints vous glorifient et que toutes les puissances de mon âme vous bénissent! Enfin je vous ai reçu, ô Dieu de mon cœur; finalement j'ai trouvé Celui qui aime mon âme! O, comme je vous désirais, source de la vie éternelle, Sagesse céleste! Comme je languissais d'avoir été si loin de vous pendant si longtemps! Mon âme est aride comme un terrain sans eau parce qu'elle s'est abreuvée dans la fontaine empoisonnée des plaisirs: elle est comme le foin sec qui a besoin de l'eau salutaire pour le faire reverdir. Vous êtes la source de la vie éternelle, ô sagesse céleste! Maintenant, vous êtes toute à moi; je vous embrasse, je vous serre sur mon cœur, et comme Madeleine repentante, je ne m'éloignerai plus de vos genoux. Vous donnerez à mon esprit des lumières célestes, à mon cœur la grâce de ne plus vous perdre. Maintenant, je vous aime, ô mon Jésus, vie de mon âme, et j'unis mon contentement et mon amour à la joie qu'éprouvèrent Marie et Joseph, votre mère et votre père putatif, quand ils vous retrouvèrent dans le temple. O Marie, ô Joseph, par l'angoisse que vous avez ressentie pendant les trois jours passés sans Jésus, et par l'inoubliable allégresse qui vous as transporté lorsque vous l'avez retrouvé dans le Temple, obtenez-moi de ne plus le perdre par le péché, maintenant que je le tiens pressé sur mon cœur. Obtenez-moi la grâce de ne plus commettre de péchés jusqu'à ma mort et la grâce de la persévérance finale; et si je ne puis jouir de sa présence visible pendant ma vie, montrez-le moi visiblement à l'heure de ma mort et assistez-moi en cette suprême agonie. Et vous, sagesse et amour infini, écoutez-moi. Ce que vous me demandez par-dessus tout, est de vous obéir; et la première chose que vous me demandez est de vous aimer. Et moi, misérable pécheur, en échange de l'amour avec lequel vous vous êtes donné entièrement à moi, je vous jure devant le ciel et la terre d'obéir toujours à votre amour. Recevez ô Dieu de l'amour, tout mon corps, tous mes sens, ma volonté, ma mémoire et mon intelligence, mes désirs, mes soupirs, toutes les intentions et tous les mouvements de mon âme. Recevez, ô mon Dieu toutes les heures, tous les jours, tous les évènements de ma vie, tout mon être. Que votre amour gouverne toutes les actions, règle tous mes travaux et veille à mon repos, me fasse aller ou demeurer là ou il vous plaira; que votre amour dévore mon coeur, qu'il l'afflige ou le console, qu'il l'humilie ou qu'il l'exalte, qu'il consume dans sa fournaise toutes mes imperfections et me tienne continuellement dans la dépendance et l'obéissance la plus parfaite. Je renonce pour toujours à ma propre volonté. Guidez-moi là ou vous voulez et faites-moi commander par qui vous voulez. Mais c'est vous qui serez mon Maître et je reconnaîtrai votre voix dans tous mes supérieurs et dans toutes choses, ô mon Dieu, qui êtes mon guide, mon Maître et mon Père. Ainsi soit-il.


Invocations à Jésus après la Communion


Âme du Christ, sanctifiez-moi; Corps du Christ, sauvez-moi; Sang du Christ, enivrez-moi; Eau du côté du Christ, lavez-moi; Passion du Christ, fortifiez-moi; ô bon Jésus, exaucez-moi; dans vos blessures, cachez-moi; ne permettez pas que je sois séparé de vous; de l'ennemi, défendez-moi; à ma mort, appelez-moi; ordonnez-moi de venir à vous, pour qu'avec les saints je vous loue dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Prière pour demander la grâce dont on a besoin


O mon Sauveur et mon Dieu, pour votre Naissance, par votre Passion, par votre Mort, et par votre Résurrection glorieuse, faites-moi cette grâce (ici on expose la grâce que l'on désire). Je vous la demande au nom du Mystère de votre Incarnation en l'honneur duquel je viens de recevoir Votre Corps Sacro-Saint et Sang Divin, je vous la demande encore au nom de Marie Immaculée, au nom de votre Très doux cœur, par Votre très Saint Nom, ô mon Jésus, par lequel vous avez promis d'accorder toute grâce. Ainsi soit-il.


Prière de demande à la Bienheureuse Vierge de Pompéi


Reine très glorieuse du Saint Rosaire, qui avez choisi Valle de Pompéi pour un nouveau Trône de votre puissance, Fille de de Dieu le Père, Mère de Dieu le Fils et Epouse de Dieu le Saint Esprit, je vous en conjure, par Vos joies, par vos douleurs, par vos gloires, par le Mystère de l'Incarnation en l'honneur duquel je me suis approché de la Sainte Table, daigner m'accorder cette grâce. (ici on demande la grâce).


Prière à Saint Joseph


O Saint Joseph, auguste Père de Jésus et notre Père glorieux à qui Dieu a confié son Fils bien-aimé, le Saint Esprit, son Epouse très chaste époux, et la Vierge Marie, la garde de sa virginité, vous qui pouvez tant auprès de Jésus et de Marie, demandez-leur et obtenez-moi cette grâce (on expose ici la grâce désirée). Jésus, Marie, Joseph, faites que pour vous je vive, pour vous je souffre et que pour vous je meure: que tout soit vôtre, que rien ne soit mien. Ainsi soit-il.


Prière à Jésus Crucifié


Me voici, ô bon et très doux Jésus, prosterné en votre présence. Je vous prie et je vous conjure avec toute l'ardeur de mon âme d'imprimer dans mon cœur de vifs sentiments de foi, d'espérance et de charité, un vrai repentir de mes fautes et une volonté très ferme de m'en corriger ; tandis qu'avec un grand amour et une grande douleur, je considère et contemple en esprit vos cinq plaies, ayant devant les yeux ces paroles que le prophète David vous faisait dire de vous-même, ô bon Jésus : « Ils ont percé mes mains et mes pieds, ils ont compté tous mes os » (Ps. 21).


Réciter le Notre Père, Je vous salue Marie et Gloire au Père, les intentions du Souverain Pontife.


(Indulgence plénière, les vendredis de Carême, après la communion, devant la représentation de Jésus-Christ crucifié ; indulgence partielle, en action de grâce après la communion).


Prière


Par vos Plaies Divines, ô Seigneur, je demande le triomphe et l'exaltation de la Sainte Église, votre épouse, dont le Souverain Pontife en est le chef visible; l'extirpation de l'hérésie et de l'idolâtrie, la paix entre les nations, le conversion des pécheurs, je vous recommande tous mes parents, amis, ennemis, mes bienfaiteurs spirituels et temporels, tous ceux qui prient pour moi, et qui me demandent de ne pas les oublier dans mes prières, particulièrement tous les associés et les bienfaiteurs du Sanctuaire et des oeuvres de Pompéi et tous les membres de la Pieuse Union pour Agonisants créé en Sanctuaire de Pompéi. J'offre cette indulgence aux âmes du Purgatoire.


Prière à la Vierge du Saint Rosaire de Pompéi pour implorer son amour et sa protection durant la vie et la mort


O Marie, Mère Immaculée de Jésus, ma tendre Mère, Reine du Très Saint Rosaire, vous qui avez daigné choisir pour demeure la vallée désolée de Pompéi, pour illuminer le monde de la lumière de vos grâces et de vos miséricordes, daignez poser sur de moi vos yeux remplis de compassion et acceptez-moi comme votre serviteur et comme votre enfant qui vous aime et qui vous dit à haute voix: « Mère de Miséricorde! » Ecoutez mes gémissements: que vos pas immaculés m'ouvrent le chemin de la pureté et de la paix. Que sonne à mes oreilles la douceur de votre voix, ô ma douce Dame, car vos paroles sont celles de la vie. Ouvrez vos mains pleines de grâce, et secourez votre indigne serviteur indigne, qui vous appelle, délivrez-le des pièges de ses ennemis. Etendez jusqu'à moi les douces chaînes de votre couronne, avec lesquelles vous attirez à vous les cœurs les plus rebelles et rendez mon cœur captif afin qu'il ne s'éloigne plus jamais de vous. O Rose de toute pureté, que l'odeur de vos parfums me porte à l'amour du Paradis. O chère Rose du Seigneur, je soupire d'amour et de douleur. Attendrissez mon cœur par vos larmes; touchez-le par votre compassion; rendez-le sensible à vos douleurs et fortifiez-le par votre grâce. O Marie, Mère pleine de grâces, priez pour moi. Prenez-moi comme votre serviteur. Faites que je me confie toujours à vous, que je pense toujours à vous, que je fasse toujours appel à vous, que je vous serve toujours vous, que je vous aime toujours. Que pour vous, je vive, j'agisse, je souffre et je meure. Et à l'heure de la mort, délivrez-moi du démon, et conduisez-moi à Jésus, votre Fils et mon juge. O Cœur Immaculé de la Mère de Dieu, source inépuisable de la bonté, de douceur, d'amour et de miséricorde, prenez mon cœur, rendez-le au vous. Purifiez-le, sanctifiez-le, détachez-le de l'amour des créatures et que le feu divin qui vous consuma puisse consumer mon cœur dans le temps et dans l'éternité. Ainsi soit-il.


Memorare à la Vierge de Pompéi


Souvenez-vous, ô très miséricordieuse Vierge du Rosaire de Pompéi, qu'on a jamais entendu dire que qu'un de vos dévots qui ait, par le Rosaire, demandé votre aide ou imploré votre secours, ait été abandonnée. Animé d'une telle confiance, je viens à vous, ô Mère de Miséricorde, Vierge des vierges, puissante Reine des Victoires. Gémissant sous le poids de mes péchés, je me prosterne à vos pieds en implorant la miséricorde, en demandant grâce. Ne rejetez pas ma prière, ô Mère du Verbe, par votre Sacro Saint Rosaire, par la prédilection que vous avez montré pour le sanctuaire de Pompéi, écoutez-moi et exaucez-moi. Ainsi soit-il.


Dire trois fois: Reine du Très Saint Rosaire, priez pour nous. Réciter ensuite les Litanies de la Sainte Vierge. Une prière pour la glorification du bienheureux Bartolo Longo. Un Ave pour tous les associés du Sanctuaire de Pompéi dispersés à travers à travers le monde et qui se recommandent à nos prières, un Ave au Cœur Immaculé de Marie pour la conversion des pécheurs, avec les invocations suivantes: Doux cœur de Marie, soyez mon salut. Refuge des pécheurs, priez pour nous, O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. Notre-Dame du Rosaire de Pompéi, priez pour nous. Bénie soit la Sainte et Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie Mère de Dieu. Enfin, on demande la bénédiction à Jésus, Marie et Joseph.


Grâce de la Très Sainte Vierge de Pompéi

À Naples, les Quinze samedis de 1884


Un autre exemple de la constance dans la prière et la patience à attendre les grâces de la Vierge Marie nous viens du fait suivant, relaté dans le périodique « Le Rosaire est la Nouvelle Pompéi », 4e Cahiers du mois de Mars 1885. Le bénéficiaire de cette grâce Monsieurs Ignace Ioime de Naples, frère du Révérend Père Gennaro Loime, lequel authentifie le fait, prenant en témoin toute sa famille et le médecin traitant le Dr Gerardo Molfese. Et ici, nous ne ferons que reporter littéralement la relation écrite par Monseigneur Ignace Ioime, publié avec les signatures des témoins dans le susdit périodique. « Vers la fin du mois de Mai de 1883, alors que je jouissais d'une santé florissante, je fus pris d'un malaise général inattendu, qui me procura des troubles nerveux généraux. Ceux-ci empirèrent d'une manière si rapide et démesurée que je n'en pouvais plus. J'étais continuellement perturbé par des douleurs aux intestins, à la poitrine, au dos, et surtout la tête comme s'il était prise dans un étau. Une paralysie de la vessie et une torpeur intestinale s'y ajoutèrent si bien que je n'arrivais plus à digérer ni même un morceau de pain ou un peu de viande et que j'avais la nausée devant n'importe quel mets. Après quatorze mois d'un pareil tourment, je tombais dans une telle prostration que j'en étais devenu un squelette. Tous mes amis étaient persuadés de ma mort prochaine par consomption. Mon médecin traitant, le docteur Gérard Molfese, après avoir mis en pratique tous les remèdes de la science, me fit consulter par d'éminents professeurs, comme le Professeur Cantani, le Professeur Cardarelli et bien d'autres encore. Mais bien que suivant scrupuleusement leur prescription, je me rendais compte qu'il n'y avait pas d'amélioration; de sorte que ma famille fût avisée par ces mêmes spécialistes qu'ils avaient avait très peu d'espérance, pour ne pas dire aucune, en ma guérison. Il ne restait donc rien d'autre a faire que de tenter un changement d'air, ce que je fis en me rendant à Saint Georges à Cremano, mais sans en obtenir aucun profit. Et arriva le mois de Janvier 1884. Racontant les grands malheurs au bon Père, Joseph Cigliano, celui-ci me dit: « Si tu veux te sentir mieux, tu dois t'adresser à la Madone de Pompéi ». Je ne me le fis pas répéter deux fois: je priai mon frère Gennaro Ioime, de m'accompagner dès le lendemain à Pompéi. C'est donc avec beaucoup d'effort que je me rendis, le lendemain matin, à Pompéi, avec mon frère. Pendant qu'il y célébrait la Messe, je me mis à genoux au pied cette miraculeuse image de la Vierge du Saint Rosaire et je lui adressai mille suppliques, lui demandant la grâce si ardemment désirée de ma guérison, promettant de retourner à Pompéi pour la remercier et, par gratitude, de lui faire une offrande de 200 livres pour son temple. Le 13 avril de la même année qui tombait sur le jour de Pâques, jour de la Résurrection du Christ, je me rendis de nouveau à Pompéi accompagné de ma famille et de mon frère prêtre, dans l'espoir de pouvoir obtenir la grâce implorée au cours de cette Fête solennelle du Premier mystère glorieux du Rosaire. En vain! Je pensais alors de faire intercéder les prières des autres auprès de la Vierge. C'est ainsi que je me rendis souvent chez Madame la comtesse de Fusco et l'Avocat Bartolo Longo, pour leur demander la faveur de faire des prières pour moi à Pompéi. Ils m'écoutèrent avec une grande patience car je crains d'avoir été importun en me lamentant sans cesse de mon état et en répétant toujours les mêmes demandes. Cependant, leurs paroles réconfortantes me donnèrent de plus en plus confiance en la Madone de Pompéi. Le 8 mai approchait. J'aspirai à la venue de ce jour durant lequel la Madone concède des grâces spéciales pour me rendre de nouveau au sanctuaire de Pompéi. J'y allai donc; je me recommandai fortement à la Sainte Vierge, récitai avec les autres fidèles la Supplique à midi et sortis du Temple, réconforté. En sortant, je rencontrais monsieur Bartolo Longo et je lui recommandai vivement de continuer à faire dire des prières pour moi. « Vous voulez la grâce, me dit-il, alors faites les Quinze Samedis. Nous commencerons cette pratique dans l'église de Saint Jean à Constantinople, le dernier samedi de juin prochain. Nous vous verrons la ». Je suivis exactement son conseil et commençai avec les autres fidèles la belle dévotion des Quinze Samedis, sans aucune interruption. Nous étions déjà arrivés au Troisième Samedi quand arriva Madame Fortunatina Agrelli, qui, après la fonction, entra dans la sacristie, et raconta le miracle qu'elle avait reçu de la Madone de Pompéi le 8 Mai. Et entre autres choses, elle disait que la Madone avait elle-même comment elle voulait être priée par ceux qui avaient le plus grand besoin de son secours, c'est à dire en faisant trois neuvaines pour implorer les grâces et en récitant les 15 Mystères du Rosaire en entier; et enfin trois autres Neuvaines avec en plus le Rosaire en entier après avoir reçu la grâce. Encouragé par ces belles promesses, je commençai tout de suite les trois Neuvaines à la Vierge de Pompéi, puis la récitation du Rosaire en entier. O Puissance de Marie! Voilà qu'après avoir commencé la troisième Neuvaine invoquant la Vierge prodigieuse qui a érigé son Trône de Reine et de Mère à Pompéi, j'obtins ma guérison complète; de telle sorte que début août, quand on célébra le huitième Samedi, le Troisième Mystère Douloureux du Rosaire, tous mes maux s'étaient évanouis sans en laisser aucune trace. Moi que les médecins, les amis, les parents considéraient être un squelette au bord de la tombe, je me remis complètement au grand émerveillement et à la plus grande stupeur de ma famille, de tous ceux qui m'avaient vu malade, et du médecin lui-même qui, à ce point, n'hésita plus à me remettre son certificat. Rempli de joie, je me présentai en pleine forme à Madame la Comtesse et à Monsieur Longo, que j'avais si souvent ennuyés par mes lamentations, et ils éprouvèrent une vive joie, bénissant la miséricorde et la puissance de la Très Sainte Vierge de Pompéi. Comme preuve de ma complète guérison, je peux affirmer que durant l'épidémie de choléra, qui occasionna une véritable hécatombe en ce mois d'août 1884 à Naples, j'ai mangé de tout, sans m'abstenir de certaine nourriture qui, à l'époque, était considérée comme nocive pour les personne saines et cela parce que j'avais recouvré une santé plus florissante que celle que j'avais avant de tomber malade. Pour finir j'ajoute que, en reconnaissance pour toute ma vie de ce remarquable prodige obtenu de la Très Sainte Vierge du Rosaire de Pompéi, j'accomplis immédiatement, en signe de remerciement, la récitation des trois Neuvaines et du Rosaire en entier, conformément à ce qui m'avait été indiqué de faire. (Ignace Ioime) ».

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14 novembre 2009

Les Quinze Samedis de la Reine du Rosaire de Pompéi 4/15

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Les Quinze Samedis de la Reine du Rosaire de Pompéi

Bienheureux Bartolo Longo

4

Quatrième Samedi

Quatrième Mystère Joyeux

La Présentation de Jésus au Temple

(Luc 2, 22-35)


L'amour du sacrifice est le signe distinctif qui marque la vie du Rédempteur ainsi que toute celle de sa Sainte Mère. Quarante jours à peine sont passés depuis la naissance de Jésus que déjà le Fils et sa Mère ont accompli deux grands sacrifices. Jésus, huit jours après sa naissance, offre à son Père les prémices de son sang dans la Circoncision, et Marie, après les quarante jours voulus par la loi, offre à Dieu donne son Fils. Le jour de la circoncision, on donna à l'Enfant, ne nom de Jésus, qui veut dire Sauveur: nom sublime déjà révélé par l'Archange Gabriel, avant encore que le Verbe ne descende pour devenir le fils de Marie. La circoncision était une cérémonie humiliante! Jésus, le Saint des Saints, est assimilé aux pécheurs et reçoit sur lui le signe de la foi que lui-même avait donné à Abraham comme preuve de sa vraie humanité et comme exemple d'obéissance, d'humilité, en opposition à notre orgueil. O mon âme, Jésus t'a ainsi obligée à la mortification spirituelle, par conséquent à la coupure des mauvaises pensées délibérées et volontaires de ton coeur, de cette envie de toujours parler de toi-même et de critiquer ton prochain. O Jésus, vous avez versé votre Sang pour me sauver et moi, je ne veux pas souffrir pour mon salut éternel! Vous vous êtes si empressé à le verser, et moi je tarde encore à vous donner mon cœur! O Joseph! O Marie! Vous êtes seul sur la terre, connaissez le prix de ce sang divin. Quelle blessure dans vos cœurs quand vous l'avez vu s'écouler! O Jésus, nom plein de force et de puissance, par lequel les hommes peuvent être sauvés et par lequel Dieu nous accorde toutes les grâces à son invocation; nom, qui a ouvert les portes du Ciel et fermé celles de l'enfer, enchaîné le démon, renversé les idoles et banni le paganisme, nom pur et saint, venu au moyen d'un ange du ciel, et imposé à Marie et à Joseph, époux vierges, ô Nom aimable et doux, adoucissez mes peines, fortifiez-moi dans les malheurs, et consolez-moi à l'heure de ma mort par l'espérance du paradis. De grâce, que soit toujours dans mon cœur et sur mes lèvres, le Nom très doux de Jésus


«  Quand arriva le jour fixé par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus le portèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, selon ce qui est écrit dans la Loi : Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur. » (Lc 2, 22 - 23). Observe, ô mon âme, l'obéissance de Marie. Elle, Mère de Dieu, est toujours vierge, et elle n'est point sujette à cette loi humiliante, parce qu'elle n'est pas semblable aux autres mères. Mais elle, accomplit généreusement dans ce Mystère trois grands sacrifices. Premièrement, le sacrifice de son honneur. Elle sacrifie aux yeux des hommes sa virginité, don elle était si fière devant Dieu et les Anges, prêt plutôt à renoncer à l'honneur d'être Mère de Dieu que de cesser d'être vierge. Elle est sainte et toute pure aux yeux de Dieu: et cela lui suffit; elle ne s'inquiète pas des jugements des hommes. Oh! que nous sommes différents! Haïssables aux yeux de Dieu, nous voulons paraître saints et purs aux yeux des hommes; dignes de l'enfer, nous désirons tous les honneurs et les distinctions. Gare à ceux qui nous injurient... Nous voulons aussitôt nous venger. Le second sacrifice de Marie est de se montrer volontairement pauvre. D'après la Loi de Moïse, les mères devaient offrir un agneau et une colombe; les femmes pauvres offraient seulement deux tourterelles ou deux colombes. Marie, la Reine du Ciel et de la terre, la Mère du Créateur du monde, ne craint pas de paraître pauvre devant les hommes et dans la maison du Seigneur. Elle savait que les pauvres sont méprisés et que tous les hommes et femmes s'habillent de façon à paraître riches, alors qu'en réalité ils ne le sont pas! Et même dans la maison de Dieu, les riches veulent avoir la meilleure place! Hélas, c'est souvent dans ce lieu saint, qu'on étale le plus son de luxe et sa vanité! Pour certains, c'est une telle honte de paraître pauvre en public qu'ils préfèrent ne point assister au divin sacrifice de la Messe et aux autres cérémonies religieuses seulement parce qu'ils n'ont pas de vêtement qui flatteraient leur vanité. Quel compte aurons-nous à rendre à Dieu pour ce luxe immodéré que nous recherchons dans nos vêtements lesquels sont, parfois une insulte à la misère du pauvre affamé? Vois donc, ô mon âme, le poids de ce sacrifice qu'accomplit Marie, contre l'autre idole du monde qui est la richesse. Le troisième sacrifice de Marie est le plus grand et le plus parfait de tous: c'est l'offrande même de son Fils qu'elle a fait à Dieu pour l'expiation de nos péchés. Et qui peut bien comprendre la d'un si grand sacrifice? Marie et Joseph portent dans leurs bras cet enfant pour satisfaire leur amour et partager leur félicité. Et Marie, s'adressant à Dieu le Père, dut lui dire ces paroles: « O Père éternel, voici votre fils qui est aussi le mien; je l'offre en action de grâce parce que vous me l'avez donné et que vous l'avez donné aussi aux hommes. Je vous l'offre pour applique votre justice et vous rendre propice à tout le genre humain... » O combien de grâces nous mérita cette Divine Mère par cette suprême oblation! Quel spectacle pour le ciel que cette sainte offrande d'un Dieu à un Dieu. Le Tout-Puissant reçut en son Temple une victime digne de lui et semblable à Lui. Regarde: au prix de menue monnaie d'argent le Divin Jésus est racheté, lui qui devait nous racheter de l'enfer aux prix du sang qui devait s'écouler des cinq plaies de son corps innocent !... O Mon âme, en union avec Marie, présente-toi devant le Père céleste et offre, avec elle et avec Jésus, toutes les pensées de ton esprit et toutes les affections de ton cœur à ton plus haut Créateur.


Le Bienheureux Siméon admire ce spectacle céleste et a foi en la révélation du Saint Esprit. En Voyant l'enfant, il le reconnaît pour son vrai Dieu et il l'adore dans le plus profond de son coeur. Puis il le prend dans ses bras, le presse contre son cœur, et manifeste sa grande joie, et sa reconnaissance en glorifiant Dieu. Pourquoi n'ai-je pas moi aussi cette foi profonde, moi qui, ce matin, aurai le bonheur d'embrasser ce même Jésus plus intimement et de le posséder d'une manière plus absolue dans la Sainte Communion? Considère, ô mon âme, comment Syméon, en bénissant Marie, lui Siméon prophétise ses douleur et la mort de Jésus: « … et toi-même une épée te transpercera l'âme! » (Lc 2, 35). Marie devait voir le cœur de son Fils transpercé d'une lance, et le sien devait être aussi transpercé mais par la douleur. O grand Dieu! S'il ne suffit pas que Marie fut destinée à ce cruel tourment sans en être prévenue trente-trois ans auparavant? O Vierge Sainte, malgré tout, vous élevez avec soin votre cher Fils bien-aimé et vos angoisses grandiront en même temps que lui; votre martyre durera aussi longtemps que durera sa vie et il grandira chaque jour un peu plus à mesure que votre tendre agneau s'approchera de l'heure prévue pour son sacrifice. Il servira à la chute et à la résurrection de beaucoup et il servira comme signe de contradiction. Ah! si ma vie pouvait se passer en votre compagnie dans une retraite, dans la douleur et dans les larmes, en souvenir des souffrances de mon Sauveur! Vous méritez le noble titre de Reine des Martyrs, parce que vous avez été la première dans ce sacrifice. Les autres ont offert leur vie mais vous, vous avez offert votre Fils unique que vous aimiez et estimiez beaucoup plus que votre propre vie. Pour eux, ce fut le sacrifice d'un moment; pour vous, il dura toute votre vie, parce que vous l'avez offert au Père éternel en à chaque instant aux futures souffrances de votre Fils. La Vierge révéla à Sainte Brigitte que cette douleur prédite par par Siméon n'abandonna jamais son coeur jusqu'au jour de mort. Du jour de cette prédiction, dit saint Bernard, elle vécut en commençant à mourir car elle portait au plus profond de son cœur, une douleur plus cruelle que la mort. Néanmoins, elle accepta cette douloureuse nouvelle avec une force héroïque et une résignation complète à la volonté de Dieu. De ce jour là, dit saint Augustin, la Réparatrice du genre humain, et selon Saint Ambroise (Saint Epiphane), la Rédemptrice de tous les esclaves, puisque sa volonté, ne faisait qu'une avec celle de son Divin Fils: nous sauver. O Reine des martyrs, océan de douleur, ne m'abandonnez pas quand, sous le poids de mes malheurs, je sens la force me manquer et la vertu défaillir. Obtenez-moi de Dieu la force et la vertu d'endurer les douleurs et les peines qu'il me destine avec cette paix, cette résignation et cet amour qu'il mérite. Faites que les plaies et le sang de votre Fils bien-aimé ne soient pas inutiles à mon âme. O très pure Mère, sauvez-moi et obtenez-moi le paradis. Donnez-moi la force de commencer, dès aujourd'hui, à donner à Dieu le sacrifice et l'offrande de toutes mes paroles, de toutes mes pensées, de mes désirs, de ma volonté, de mes actions et de mes passions; et que l'exemple de votre immense sacrifice me fasse surmonter et vaincre mon penchant dominant. O Saint Joseph, grand saint, père putatif de Jésus, qui êtes mon Père, vous aussi, vous avez eu votre coeur percé le jour de la Présentation: soyez mon guide particulier dans les voies de Dieu, mon protecteur durant ma vie et mon soutien au moment de ma mort . Amen.


Vertu: l'esprit de sacrifice.


Pratique: Faites à Dieu le sacrifice de ce qui vous mortifie, c'est à dire celui de votre passion dominante. Donc, par amour de ce sacrifice héroïque de Marie chacun de nous doit se repentir de la chose qui le fait toujours retomber dans le péché, ou encore il doit s'efforcer de se priver de tout ce qui peut flatter son amour-propre ou satisfaire ses désirs spirituels et corporels.


Oraison Jaculatoire: O Marie, source de douceur, assistez-moi durant les souffrances de mon agonie.


Prière avant la Communion du Quatrième Samedi


O Mère du Salut et de la lumière divine, par l'amour avec lequel vous avez offert votre Fils au Père éternel pour sauver tous les hommes, daignez me présenter, moi aussi, à ce Dieu d'amour renfermé dans le Saint Sacrement de l'autel, afin que durant mon exil sur la terre, je suive sans cesse sa sainte volonté, et que je sois fidèle à son amour; ainsi que vous avez remis l'Enfant Jésus dans les bras de Siméon, de même confiez-le-moi ce matin et déposez-le sur mon coeur. Daignez, Mère Divine, faire luire à mes yeux l'éclat de votre puissance et enflammez dans mon coeur votre amour et l'esprit de sacrifice. Confiez-moi ce matin votre cher Jésus comme vous l'avez fait à Siméon. Ne dédaignez pas qu'il vienne dans les bras de ce misérable pécheur que je suis, car sa présence dissipera mes ténèbres, détruira mes affections déréglées et sanctifiera mon âme. Mère très pure, purifiez-moi. Otez de mon coeur tout ce qui vous déplaît afin que mon esprit, détaché de son amour-propre et docile à la vertu, devienne un holocauste agréable à votre Fils. O Seigneur que j'ai tant offensé, acceptez cette offrande que je vous fais par ce saint sacrifice, comme vous avez accepté les prémices du Sang de Jésus et recevez-là pour l'expiation de mes péchés. Hélas, une seule goutte de ce Sang précieux ne suffirait pas pour me sanctifier; je l'ai reçu tout entier dans la Sainte Communion entière et je ne suis pas encore consumé par votre amour! Venez ô mon Jésus, et ne tardez pas car tous les biens que je désire m'arriveront avec vous. Venez, ô doux Jésus, dans cette âme pécheresse, qui est la mienne, brisez les chaînes de son esclavage, rendez-lui la liberté comme vous le faites pour vos fils, en lui insufflant l'esprit de force et de détachement des choses terrestres, afin qu'elle puisse être toute vôtre, et vous suive, et vous embrasse, et vous possède, et puisse chanter, avec saint Siméon et avec la prophétesse Anne, le cantique de la joie et de l'ardent désir de reposer éternellement en vous. Et vous, Esprits bienheureux qui, accueillis par myriades autour de cet autel, voyez clairement celui qui désire mon âme, et qui le possédez sans crainte de le perdre à jamais, adorez-le pour moi, bénissez-le pour moi, remerciez-le pour moi, afin qu'à l'heure de ma mort, mon esprit puisse, librement et en votre compagnie, louer le Seigneur et jouir de sa vision dans toute l'éternité.


Prière pour demander la grâce dont on a besoin


O mon Sauveur et mon Dieu, pour votre Naissance, par votre Passion, par votre Mort, et par votre Résurrection glorieuse, faites-moi cette grâce (ici on expose la grâce que l'on désire). Je vous la demande au nom du Mystère de votre Incarnation en l'honneur duquel je vous offre la Communion que je vais faire. Je vous la demande encore au nom de Marie Immaculée, au nom de votre Très doux cœur, par Votre très Saint Nom, ô mon Jésus, par lequel vous avez promis d'accorder toute grâce. Ainsi soit-il.


Prière de demande à la Bienheureuse Vierge de Pompéi


Reine très glorieuse du Saint Rosaire, qui avez choisi Valle de Pompéi pour un nouveau Trône de votre puissance, Fille de de Dieu le Père, Mère de Dieu le Fils et Epouse de Dieu le Saint Esprit, je vous en conjure, par Vos joies, par vos douleurs, par vos gloires, par le Mystère de l'Incarnation en l'honneur duquel je me suis approché de la Sainte Table, daigner m'accorder cette grâce. (ici on demande la grâce).


Prière après la Communion


O Père de la Miséricorde, Dieu de toutes les consolations, je vous offre votre fils unique, maintenant renfermé dans mon cœur et fait chair dans ma chair, et Sang dans mon sang, comme vous l'ont offert dans le temple les deux cœurs les plus saints du Ciel et terre, Marie et Joseph. Détournez vos regards de mes iniquités et considérez seulement le Cœur divin de cet Enfant, de ce doux et humble Agneau qui s'offre à vous vous par amour pour moi afin que vous me pardonniez et que vous m'accordiez, part son intercession, votre grâce. Vous qui parlez à mon cœur, et qui appliquez la Loi, vu le sacrifice de ces trois cœurs vierges et chaste, de Jésus, de Marie et de Joseph, accordez-moi le pardon de mes péchés. Je veux, mois aussi, ce matin, accomplir le sacrifice de moi-même: avec ces trois cœurs très purs et très saints, je vous offre mon être entier et tout ce que je possède: ma pauvreté, ma misère, mes désirs, ma vie avec ce qu'elle a de pitoyable et d'agréable, mon corps avec tous ses sens, mon âme avec toutes ses puissances et tout ce qu'il y a de bon ou de mauvais mauvais en moi: le bon afin que vous l'augmentiez par votre grâce et le mauvais afin que vous l'effaciez par votre miséricorde. Avec ces cœurs sacrifiés et affligés, aujourd'hui, je vous offre également le sacrifice de mon orgueil, de ma colère, des faiblesses de ma chair, de ma passion prédominante. Et vous, divin Jésus, qui vous êtes offert à votre Père Eternel comme l'unique victime capable de purifier, acceptez désormais 1'offre que je vous fais à présent de moi-même avec l'abandon complet qu'il convient à une victime. Sacrifiez-moi vous-même, à votre gloire avec toutes les mortification de vous plaira de m'imposer. Brûlez du feu de votre charité les imperfections de mon âme. Brûlez du feu de votre amour, cette chair rebelle. Qu'elle grille avec le feu du péché et créez en moi un esprit honnête, afin que je mérite un jour d'être présenté à Marie et à Joseph, avec une âme purifiée dans le temple de votre gloire. O saint vieillard Siméon, donnez-moi votre foi et votre sérénité, afin que je loue et bénisse dignement Jésus, que vous avez eu un jour dans vos bras et qui est maintenant enfermé dans mon cœur. O sainte veuve, Anne prophétesse, donnez-moi cette passion pour prêcher et bénir ce Jésus que vous aviez reconnu comme Dieu-Enfant dans les bras de Marie et de Joseph; ce Jésus qui, aujourd'hui, sous les espèces Eucharistiques, est uni à cette misérable créature qu'est la mienne. A présent, je m'exclamerai, moi aussi, comme Siméon: « Maintenant, Maître Souverain, tu peux laisser ton serviteur s'en aller, en paix, selon ta parole, car mes yeux ont vu le salut que tu as préparé à la face de tous les peuples. » (Lc 29-30). Et vous, Vierge Pure, Mère Divine de la pureté, vous qui n'avez jamais eu besoin de purification, obtenez-moi de Dieu ce feu sacré qui purifie tout ce qui peut lui déplaire dans mon âme et faites que je sois au nombre de ceux qui doivent être sauvés grâce au Sang de Jésus-Christ. Et vous, très chaste Epoux de la plus pure des vierges, soyez le gardien de ma pureté et donnez-lui la force de résister aux dangers, aux tentations et à toutes les épreuves auxquelles Dieu, dans sa providence a décidé de soumettre mon âme. Amen.


Invocations à Jésus après la Communion


Âme du Christ, sanctifiez-moi; Corps du Christ, sauvez-moi; Sang du Christ, enivrez-moi; Eau du côté du Christ, lavez-moi; Passion du Christ, fortifiez-moi; ô bon Jésus, exaucez-moi; dans vos blessures, cachez-moi; ne permettez pas que je sois séparé de vous; de l'ennemi, défendez-moi; à ma mort, appelez-moi; ordonnez-moi de venir à vous, pour qu'avec les saints je vous loue dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Prière pour demander la grâce dont on a besoin


O mon Sauveur et mon Dieu, pour votre Naissance, par votre Passion, par votre Mort, et par votre Résurrection glorieuse, faites-moi cette grâce (ici on expose la grâce que l'on désire). Je vous la demande au nom du Mystère de votre Incarnation en l'honneur duquel je viens de recevoir Votre Corps Sacro-Saint et Sang Divin, je vous la demande encore au nom de Marie Immaculée, au nom de votre Très doux cœur, par Votre très Saint Nom, ô mon Jésus, par lequel vous avez promis d'accorder toute grâce. Ainsi soit-il.


Prière de demande à la Bienheureuse Vierge de Pompéi


Reine très glorieuse du Saint Rosaire, qui avez choisi Valle de Pompéi pour un nouveau Trône de votre puissance, Fille de de Dieu le Père, Mère de Dieu le Fils et Epouse de Dieu le Saint Esprit, je vous en conjure, par Vos joies, par vos douleurs, par vos gloires, par le Mystère de l'Incarnation en l'honneur duquel je me suis approché de la Sainte Table, daigner m'accorder cette grâce. (ici on demande la grâce).


Prière à Saint Joseph


O Saint Joseph, auguste Père de Jésus et notre Père glorieux à qui Dieu a confié son Fils bien-aimé, le Saint Esprit, son Epouse très chaste époux, et la Vierge Marie, la garde de sa virginité, vous qui pouvez tant auprès de Jésus et de Marie, demandez-leur et obtenez-moi cette grâce (on expose ici la grâce désirée). Jésus, Marie, Joseph, faites que pour vous je vive, pour vous je souffre et que pour vous je meure: que tout soit vôtre, que rien ne soit mien. Ainsi soit-il.


Prière à Jésus Crucifié


Me voici, ô bon et très doux Jésus, prosterné en votre présence. Je vous prie et je vous conjure avec toute l'ardeur de mon âme d'imprimer dans mon cœur de vifs sentiments de foi, d'espérance et de charité, un vrai repentir de mes fautes et une volonté très ferme de m'en corriger ; tandis qu'avec un grand amour et une grande douleur, je considère et contemple en esprit vos cinq plaies, ayant devant les yeux ces paroles que le prophète David vous faisait dire de vous-même, ô bon Jésus : « Ils ont percé mes mains et mes pieds, ils ont compté tous mes os » (Ps. 21).


Réciter le Notre Père, Je vous salue Marie et Gloire au Père, les intentions du Souverain Pontife.


(Indulgence plénière, les vendredis de Carême, après la communion, devant la représentation de Jésus-Christ crucifié ; indulgence partielle, en action de grâce après la communion).


Prière


Par vos Plaies Divines, ô Seigneur, je demande le triomphe et l'exaltation de la Sainte Église, votre épouse, dont le Souverain Pontife en est le chef visible; l'extirpation de l'hérésie et de l'idolâtrie, la paix entre les nations, le conversion des pécheurs, je vous recommande tous mes parents, amis, ennemis, mes bienfaiteurs spirituels et temporels, tous ceux qui prient pour moi, et qui me demandent de ne pas les oublier dans mes prières, particulièrement tous les associés et les bienfaiteurs du Sanctuaire et des oeuvres de Pompéi et tous les membres de la Pieuse Union pour Agonisants créé en Sanctuaire de Pompéi. J'offre cette indulgence aux âmes du Purgatoire.


Prière à la Vierge du Saint Rosaire de Pompéi pour implorer son amour et sa protection durant la vie et la mort


O Marie, Mère Immaculée de Jésus, ma tendre Mère, Reine du Très Saint Rosaire, vous qui avez daigné choisir pour demeure la vallée désolée de Pompéi, pour illuminer le monde de la lumière de vos grâces et de vos miséricordes, daignez poser sur de moi vos yeux remplis de compassion et acceptez-moi comme votre serviteur et comme votre enfant qui vous aime et qui vous dit à haute voix: « Mère de Miséricorde! » Ecoutez mes gémissements: que vos pas immaculés m'ouvrent le chemin de la pureté et de la paix. Que sonne à mes oreilles la douceur de votre voix, ô ma douce Dame, car vos paroles sont celles de la vie. Ouvrez vos mains pleines de grâce, et secourez votre indigne serviteur indigne, qui vous appelle, délivrez-le des pièges de ses ennemis. Etendez jusqu'à moi les douces chaînes de votre couronne, avec lesquelles vous attirez à vous les cœurs les plus rebelles et rendez mon cœur captif afin qu'il ne s'éloigne plus jamais de vous. O Rose de toute pureté, que l'odeur de vos parfums me porte à l'amour du Paradis.