La beauté élève l'âme... Par ces images volontairement sélectionnées, ainsi que par la récitation de ces prières, puissiez-vous avoir le désir de parvenir à Jésus et à la sainteté, but ultime de toute vie...
Neuvaine au Frère Jean-Thierry de l’Enfant Jésus et de la Passion
Carme Déchaux
1982-2006
« C’est son amour qui me fait plier
Sa puissance qui me fait prier.
C’est sa puissance qui me fait aimer,
Sa vaillance qui me fait semer ».
À mon ami intime
Tout ce que tu fais me dit que tu m’aimes
Tout ce que tu me donnes tu l’as en toi-même
Mais alors tu sais ce que je suis
Tu sais que je ne suis rien qu’un homme
Pauvre, faible et jamais satisfait
Tu sais que je suis tout cela
Tu ne te lasses pas de m’aimer
Tu ne peux m’abandonner
Ce que je t’ai demandé, tu me l’as donné
Ce que je n’osais espérer, tu m’en as comblé
J’ai mal ce soir, tu as eu mal un soir aussi
Je ne sais ce que sera demain mais, rien ne m’effraie
Je suis sûr, comme toi je triompherai
Je suis sûr, dans la joie je vivrai
Je veux te voir et te parler, je t’ai dit ce que
je n’ai dit à personne d’autre «je t’aime plus que tout,
plus que moi-même, je ferai tout pour toi,
Pourvu que je te voie».
(4 janvier 2004)
Prière par l’intercession de Jean-Thierry
Demandez, on vous donnera ; cherchez, vous trouverez ; frappez, on vous ouvrira. En effet, quiconque demande reçoit, qui cherche trouve, et à qui frappe on ouvrira.
C’est pourquoi je vous le déclare : tout ce que vous demandez en priant, croyez que vous l’avez reçu, et cela vous sera accordé.
Père saint, source de toute sainteté, nous te rendons grâce d’avoir donné à ton Église notre Frère Jean-Thierry de l’Enfant Jésus et de la Passion, exemple lumineux de jeunesse consacrée au Christ. Nous Te remercions de l’avoir conduit avec sagesse et amour sur la route étroite de la Croix. Nous te demandons d’exaucer les désirs que lui-même manifestait pendant qu’il était parmi nous : faire descendre une pluie de saintes et solides vocations religieuses et sacerdotales, particulièrement au Carmel ; d’offrir sa vie pour la sanctification des prêtres et d’aider tout homme marchant vers toi. Nous Te demandons d’exaucer son vœu d’être auprès de Toi et, si c’est ta volonté, de nous obtenir la grâce que nous te demandons (...). Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.
Premier jour
Près de Toi, en confiance
« Comme il est lourd le poids du jour,
Comme je crois souvent manquer le secours toujours
Alors je viens pour ma sécurité me confier à ta milice
Oui, après la souffrance
Après toutes les méfiances
Je viens près de toi me mettre en confiance
Je viens avec toi vivre sans défiance
Tu m’as crée, m’a façonné
D’amour m’a couronné, m’a comblé
C’est pour toi que je fredonne ce refrain
Toi qui m’as fait homme à ta divine image ».
(Au Dieu créateur, 25 juillet 2002)
Seigneur notre Dieu, la confiance de ton serviteur, le Frère Jean-Thierry était telle qu’il savait reconnaître ton amour à l’œuvre dans sa vie et s’abandonner dans tes bras en sécurité et sans défiance. Que son intercession nous obtienne cette grâce que nous Te demandons par son intercession… Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.
Notre Père, je Vous salue Marie, gloire au Père, prière par l’intercession de Jean-Thierry
Deuxième jour
Tu es toujours là
« Je t’ai écrit, tu n’as pas répondu
Jusqu’ici, moi j’ai attendu
Je t’ai appelé, tu n’es pas venu
Sans me parler, tu m’as soutenu
Toi tu as toujours eu des amis
A leur nombre à présent tu m’as mis
Avant de rejoindre mon lit je te parle
Ainsi tous les soirs, sans que je me lasse
Car toujours tu me pousses vers le large
Et quand j’enfonce tu me retiens,
Jamais tu n’es absent, tu es toujours là ».
(A mon ami intime, 4 janvier 2004)
Dieu notre Père, Ton serviteur le Frère Jean-Thierry vivait une amitié profonde avec Ton Fils Jésus-Christ. Dans la Foi, il se confiait à la Présence de cet Ami intime qui jamais ne nous fait défaut. Que son intercession nous obtienne cette grâce que nous Te demandons… Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.
Notre Père, je Vous salue Marie, gloire au Père, prière par l’intercession de Jean-Thierry
Troisième jour
C’est toi que j’ai trouvé
« Gloire à toi qui me sauves.
Merci de me garder près de Toi.
Alors Toi Tu restes avec moi toujours
Quand mon cœur faiblit face au pauvre
Quand le lépreux me fait larmoyer
Quand le malade me consterne
Quand la prostituée m’apitoie
Quand la mort d’un proche me blesse.
Hier Seigneur c’est toi que je cherchais
Dans les gens de mon sang
Dans ceux qui m’aimaient
Aujourd’hui Seigneur c’est Toi que j’ai trouvé
Dans les inconnus, les étrangers
Dans ceux qui me détestent
Ton amour crie plus fort que le sang
Ton amour me brûle, je le sens ».
(Hier Seigneur, Aujourd’hui, Seigneur, 19 décembre 2002)
Dieu d’amour, Ton serviteur le Frère Jean-Thierry a su reconnaître le visage de Ton Fils dans chaque personne. Il percevait ainsi combien Tu ne cesses de nous poursuivre de Ton Amour sauveur. Que son intercession nous obtienne cette grâce que nous te demandons… Par Jésus le Christ notre Seigneur.
Notre Père, je Vous salue Marie, gloire au Père, prière par l’intercession de Jean-Thierry
Quatrième jour
Comme un enfant
« Sagesse : le seul projet que tu pourrais est (de) faire sa volonté.
Thierry : Tu sais bien que ses voies sont impénétrables, il faut pourtant qu’un jour je sois à même de dire voici ce que j’ai fait.
Sagesse : Seul mon père fait tout, tout ce qui est bien. Tu n’as pas besoin de pénétrer sa pensée : sois comme l’enfant dans les bras de sa mère, il ne ne doute de rien, il va où sa mère le mène, il se préoccupe de prendre son lait au moment voulu, il ne demande pas s’il en reste pour demain ».
(Rencontre avec ma Fiancée, 13 mars 2005)
Dieu de Sagesse, Ton serviteur le Frère Jean-Thierry a vécu dans l’intimité de Ta Sagesse qu’il accueillait comme sa Fiancée divine. Il a su se laisser enseigner par elle, afin qu’elle conduise toute sa vie. Que son intercession nous obtienne cette grâce que nous te demandons… Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.
Notre Père, je Vous salue Marie, gloire au Père, prière par l’intercession de Jean-Thierry
Cinquième jour
Son amour m’est une garantie
« 22 ans de vie commune,
elle est toujours plus belle
Chaque jour est comme le premier
Tant je la trouve belle
Chaque jour est vécu comme le dernier
Tant je me sens près d’elle
D’où me vient un tel bonheur ?
D’où me vient un tel élan du cœur ?
J’ouvrais l’œil qu’elle était déjà là, ma compagne
Et où que j’aille, toujours elle m’accompagne.
Je suis égoïste, elle m’accepte
Je suis coléreux, elle m’accepte
Infidèle, tricheur, menteur, elle m’accueille
Son amour m’est une garantie
Son pardon un acquis
Quelle aventure je vis !
Quelle beauté que la sagesse !
La présence de Dieu à mes côtés, j’en suis fou.
Tendresse sans limite, douceur sans pareil, je mourrai heureux ».
(Coup de foudre, folie, 4 novembre 2004)
Dieu de Tendresse infinie, ton serviteur le Frère Jean-Thierry a trouvé son bonheur dans la fidélité de Ton Amour et de Ta Miséricorde insondable. Toi qui nous accueille toujours et demeures à nos côtés. Que son intercession nous obtienne cette grâce que nous te demandons… Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.
Notre Père, je Vous salue Marie, gloire au Père, prière par l’intercession de Jean-Thierry
Sixième jour
Être ce que Tu voudrais
« Le tout n’est pas dans les œuvres éclatantes que tu peux faire, bien plus le « oui » intérieur et l’acceptation profonde de la volonté de Dieu. Vois la Sainte Vierge Marie, en silence elle a dit « oui ». Et maintenant il te faudra du temps et de l’humilité pour comprendre et accepter d’être ce que le Seigneur voudrait que tu sois. Il faudra mâter ton amour-propre pour te laisser servir quand bien même tu aurais voulu servir. Accueille humblement et avec joie tes faiblesses, tes limites ». (Ce qu’elle m’a enseigné aujourd’hui, 6 juin 2005).
Père Saint, par Ta Sagesse Tu as conduit ton serviteur, le Frère Jean-Thierry, dans l’acceptation profonde et joyeuse de Ta Volonté, comme étant le véritable accomplissement de notre vocation. Que son intercession nous obtienne cette grâce que nous te demandons… Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.
Notre Père, je Vous salue Marie, gloire au Père, prière par l’intercession de Jean-Thierry
Septième jour
Je suis avec Toi
« Son amour a crié plus haut que ma faiblesse et au matin il me dit :
- Vas-y, encore aujourd’hui je suis avec toi
- Merci Seigneur, je sais que je suis faible
- Mais avec moi tu es fort
- Viens Seigneur, pour que je sois plus fort
- Puisque je suis là, puisque je te relève du sommeil ce matin, tu comprends que je suis avec toi, tu es à moi et je te protège » (L’amour de Dieu dans ma vie).
Dieu de Majesté, ton serviteur le Frère Jean-Thierry a trouvé sa force chaque matin dans la fidélité de ta présence à ses côtés, éprouvant la puissance de Ta Grâce au creux de sa faiblesse. Que son intercession nous obtienne cette grâce que nous te demandons… Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.
Notre Père, je Vous salue Marie, gloire au Père, prière par l’intercession de Jean-Thierry
Huitième jour
Toi qui peut tout !
« Seigneur Jésus-Christ, j’ai mal dans mon corps, je me sens menacé, je ne trouve aucun réconfort tout autour de moi. Toi qui es présent écoute mes plaintes et transforme-les en prières. Tous ces instants douloureux que je supporte, je te les offre comme autant d’actes d’amour. Soulage cependant mes souffrances physiques et morales ! Viens vite me secourir ! Toi qui peux tout ! Envoie-moi au moins ta Mère et ton Esprit de consolation, qu’il me donne ta paix et que ta Mère m’aide à porter ». (Prière sur une feuille dans sa bible)
Dieu Sauveur, ton serviteur le Frère Jean-Thierry éprouvé dans son corps et dans son âme s’est toujours tourné vers Toi, pour que Tu le soutiennes et transformes ses peines en amour et en joie offerte aux autres. Que son intercession nous obtienne cette grâce que nous te demandons… Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.
Notre Père, je Vous salue Marie, gloire au Père, prière par l’intercession de Jean-Thierry
Neuvième jour
A la mesure sans mesure
« Il aime depuis toujours
Et jamais autant d’amour
Ne lui est rendu en retour.
Moi je suis insatiable
C’est ma nature qui m’accable.
Conscient d’être aussi faible
Et que rien, surtout pas un homme
Ne peut me combler
Je choisis d’épouser une
Solitude avide de compagnie
Qui accueille tous et ne
Reçoit en eux que celui
Qui les envoie
Lui qui pourtant est sans
Bonne et donc qui me
Comblera à la mesure
Sans mesure de son
Immensité »
Dieu tout puissant, ton serviteur le Frère Jean-Thierry n’a trouvé qu’en Toi seul, celui qui peut combler son cœur. Il a perçu aussi combien Tu désires notre compagnie et notre amour. Que son intercession nous obtienne cette grâce que nous te demandons… Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.
Notre Père, je Vous salue Marie, gloire au Père, prière par l’intercession de Jean-Thierry
Relations de grâces
Postulation de la cause de Béatification de Jean-Thierry Ebogo
9 jours avec Dorothy Day : une rebelle au grand cœur
Prières quotidiennes
Prière pour solliciter des grâces par l’intercession de Dorothy Day
Dieu notre Père, ta servante Dorothy Day a incarné la foi catholique par sa vie de prière, de pauvreté volontaire, ses œuvres de miséricorde et son témoignage de justice et de paix inspiré de l’Évangile de Jésus. Que sa vie inspire à ton peuple de se tourner vers le Christ comme son Sauveur et de voir son visage dans les pauvres du monde, et d’élever la voix pour la justice du royaume de Dieu. Je te prie pour que sa sainteté soit reconnue par ton Église et que tu accordes la grâce suivante que je te demande humblement par son intercession : (…). Je te le demande par le Christ notre Seigneur. Amen.
Prière pour les Vocations
Seigneur Jésus, Bon Pasteur, qui as donné ta vie pour tes brebis, entends notre prière humble et confiante. Bénis ton Église avec de nombreux saints prêtres, des personnes consacrées et des laïcs engagés qui annoncent l'Évangile avec passion et amour. Inspire aux jeunes le désir profond de te suivre, de servir l'Église et leurs frères et sœurs avec un cœur généreux. Accorde à ton peuple des pasteurs selon ton cœur, qui soient des témoins vivants de ta présence parmi nous, des hommes et des femmes animés par l'Esprit Saint, prêts à devenir des saints dans ce monde. Par l'intercession de Marie, Mère de l'Église, nous te prions, Seigneur, d'accorder à ton Église les ouvriers dont elle a besoin pour que le Royaume de Dieu s'étende dans chaque cœur. Amen.
Premier Jour
Enfance et jeunesse : une sensibilité sociale en devenir
Dorothy Day naît le 8 novembre 1897 à Brooklyn, New York, dans une famille chrétienne peu pratiquante et plutôt modeste. Son père, John Day, est un journaliste sportif dont le travail amène la famille à déménager régulièrement. En 1906, alors qu'ils sont installés en Californie pour quelque temps, la famille est profondément touchée par le séisme de San Francisco qui a ravagé la ville. La famille perd tous ses biens et part se réfugier à Chicago.
Dorothy grandit ensuite à Chicago, dans un quartier ouvrier, où elle observe les inégalités sociales et les luttes des classes populaires. La lecture devient un refuge pour la jeune Dorothy, qui dévore les œuvres des écrivains socialistes, anarchistes et religieux. Ces influences nourrissent sa conscience sociale naissante et son désir de justice.
Elle se rend compte de la misère qui l'entoure. Elle comprend que les plus pauvres sont considérés dans la société comme des incapables, des bons à rien. Aussi se met-elle à décrire les croyants allant à l'église comme des personnes ayant assez d'argent pour ne pas se soucier des choses du monde. Adolescente, elle s'engage dans des actions militantes et participe à des manifestations, déjà animée par un profond sentiment d'injustice face aux conditions de vie des plus démunis.
Prions
Seigneur, nous te prions pour toutes les personnes qui souffrent dans leur travail, toutes celles qui travaillent dans des conditions de vie pénibles, voire indécentes. Selon l'enseignement social de l'Église, la notion de « travail décent » suppose que soient respectés la dignité humaine, la justice sociale et environnementale, le souci du bien commun par un travail de qualité et une solidarité sociale et écologique.
Donne-nous Seigneur, de réaliser que chaque vie humaine a du prix à tes yeux et donne-nous la grâce de lutter pour de meilleures conditions de vies dans toutes les parties du monde. Seigneur, comme Dorothy a été fascinée par la gauche révolutionnaire, par ses lectures de littérature d'extrême gauche, par son engagement politique pour la cause sociale, nous te confions les questions que se posent les jeunes sur le sens de la vie aujourd'hui, sur la présence de Dieu dans le monde, et sur les moyens justes à employer pour que notre société soit plus humaine.
Pour agir
- Je peux prier pour ceux qui vivent des situations d'esclavage, de harcèlement, d'abus d'autorité, de traitement indécent dans leur milieu professionnel.
- Je peux rendre grâce au Seigneur avant de me mettre à travailler pour la mission qu'il me donne et en étant particulièrement attentif à ceux qui m'entourent sur mon lieu de travail ou d'études, en commençant par me poser cette question : Comment est-ce que je traite ceux qui ne me sont pas utiles ?
- Je peux prendre un moment pour partager ma foi autour de moi, oser être missionnaire, prier pour tous ceux qui n'ont jamais entendu parler de Dieu et qui cherchent un sens à leur vie.
Deuxième Jour
Révolte et activisme précoce : une vie à contre-courant
À 19 ans, Dorothy Day quitte l'université à Chicago pour s'installer à New York, où elle se plonge dans l'effervescence intellectuelle de Greenwich Village et se lie d'amitié avec des écrivains, des artistes et des militants radicaux.
Travaillant comme journaliste, elle écrit pour des journaux socialistes tels que The Masses et The Call, où elle défend les droits des travailleurs, les causes féministes, et dénonce les injustices sociales. Son engagement va au-delà des mots : elle participe à des manifestations et est même emprisonnée à plusieurs reprises pour avoir protesté en faveur du droit de vote des femmes.
Par ailleurs, Dorothy mène une vie personnelle tumultueuse, marquée par des relations amoureuses complexes dont une grossesse non désirée qui se soldera par un avortement. Cet épisode douloureux restera pour Dorothy la plus grande tragédie de sa vie. Traumatisée, elle tente par deux fois, de mettre fin à sa vie.
Prions
Seigneur, nous te prions pour les jeunes filles qui subissent un avortement par choix ou non-choix et qui en souffrent. Pour tous les jeunes qui vivent des relations affectives désordonnées et qui se retrouvent dans des situations difficiles. Seigneur, prends pitié. Nous te demandons pardon pour toutes ces fois où nous ne respectons pas assez nos corps que tu as créés. Donne-nous la grâce de pouvoir t'honorer par nos vies, que nos vies soient belles et rayonnantes. Aide-nous à réaliser davantage que chacune de nos vies est infiniment précieuse à tes yeux.
Pour agir
- Je peux prier avec les textes bibliques sur la naissance de Jésus, le miracle de Noël et accueillir la vie qui vient de Lui.
- Je peux me regarder dans un miroir et rendre grâce à Dieu pour ma vie, pour mon corps qu'il a créé et reconnaître la merveille que je suis à ses yeux, avec le verset suivant :
« Je reconnais devant toi le prodige, l'être étonnant que je suis : étonnantes sont tes œuvres, toute mon âme le sait » (Ps 138, 14).
- Je peux aussi prier pour tous ceux qui éprouvent aujourd'hui tristesse et angoisse et qui peuvent être traversés par l'idée de mettre fin à leurs jours.
Prières quotidiennes
Troisième jour
Conversion au catholicisme : une quête de foi et de sens
Malgré son fort engagement social, Dorothy Day ressent un vide spirituel. Le tournant de sa vie se produit dans les années 1920, après la rencontre de Forster Batterham, avec qui elle aura une petite fille. La maternité éveille en elle un besoin de transcendance et de stabilité, amorce d'un véritable cheminement spirituel. Elle choisit pour sa fille le nom de « Teresa » en référence à sainte Thérèse d'Avila qu'elle s'est mise à lire et qu'elle admire particulièrement.
De plus en plus attirée par la foi catholique, Dorothy se résout à faire baptiser sa fille tout en sachant que cela risque d'engendrer des difficultés dans sa relation avec Forster, qui ne partage pas sa foi. Un jour, alors qu'elle croise une religieuse dans la rue, elle lui demande comment s'y prendre pour faire baptiser son enfant et lui explique sa situation familiale. Sœur Aloysia, une sœur de la Charité, prend soin d'elle et l'aide dans ses démarches. Elle donne des cours de catéchisme à Dorothy, qu'elle prépare en vue du baptême de sa fille, tout en l'interpellant elle-même sur la possibilité d'être baptisée dans l'Église catholique. Dorothy comprend que l'Église est « la maison » qu'elle cherche depuis longtemps et qu'elle a soif d'y appartenir.
En 1927, elle reçoit le baptême catholique, un acte qui surprend ses amis radicaux et intellectuels. Elle souhaite un mariage religieux avec Forster et de nombreux enfants. Mais elle comprend aussi qu'il n'acceptera jamais de se marier à l'Église. A la suite de nombreuses disputes, pendant l'hiver 1927, Dorothy et Forster se séparent définitivement. Elle en a le cœur brisé.
Prions
Seigneur, nous te prions pour nos relations humaines. Nous te confions ceux qui traversent des périodes plus difficiles, qui ne croient plus en un amour vrai et durable. Nous te confions tous ceux qui souhaitent s'engager définitivement dans une voie et choisir de te mettre au centre de leur vie. Nous te prions aussi pour les couples touchés par le divorce, la séparation, à cause d'incompréhensions, de mésententes, de violences et les conséquences sur leurs familles. Viens apporter ta paix au cœur de la discorde, donne Ta grâce d'unité et de réconciliation à ceux qui en ont le plus besoin.
Pour agir
- Je peux rendre grâce pour ceux de mon entourage qui choisissent de s'engager (fiançailles, mariage, vie consacrée).
- Je peux prier pour tous les couples qui souffrent dans leur vie conjugale et familiale, pour les familles monoparentales et je peux oser inviter un couple à prendre du temps pour faire une retraite.
- Je peux faire mémoire de mon propre baptême, remercier le Seigneur pour cette grâce que j'ai de lui appartenir et d'appartenir à l'Église. Je peux aussi le remercier pour la grâce du baptême qui nous rattache à une famille, qui nous rend « fils et filles bien aimés du Père », tous frères et sœurs d'un même Père.
Prières quotidiennes
Quatrième jour
Fondation du Catholic Worker Movement : foi et action sociale
En 1932, Dorothy Day rencontre Peter Maurin, un intellectuel français, ancien frère des écoles chrétiennes, qui bouleverse complètement sa vie et que Dorothy qualifiera de « saint François des temps modernes ». Peter souhaite créer un mouvement pour mettre en œuvre les enseignements sociaux de l'Église et prône un ordre social imprégné de valeurs chrétiennes. Dorothy y voit une réponse providentielle à ses attentes.
Ensemble, ils fondent le Catholic Worker Movement en 1933, un mouvement visant à rapprocher la foi catholique, des réalités sociales et économiques de leur temps. Leur projet se concrétise par la création du journal The Catholic Worker, qui défend les droits des travailleurs, promeut la non-violence, et critique le capitalisme tout en proposant une économie de subsistance basée sur des communautés agricoles. Le journal devient rapidement un instrument de mobilisation et de conscience sociale, atteignant des tirages impressionnants.
Le mouvement ne se limite pas à la parole : il inspire la création de "maisons d'hospitalité", où les plus pauvres peuvent trouver refuge, nourriture et soutien, chaque jour. Ce réseau de maisons se répand à travers les États-Unis, devenant le cœur de l'engagement pratique du mouvement.
Prions
Seigneur, nous te remercions pour les personnes que tu mets sur notre route pour nous aider à avancer avec toi. Tu connais tout de nos vies, Tu conduis nos pas et Tu sais exactement ce dont nous avons besoin. Nous te remercions particulièrement pour cette rencontre entre Peter Maurin et Dorothy Day qui a été providentielle, à l'origine de beaucoup de grâces pour l'Église, le monde et l'humanité. Merci de nous envoyer les bonnes personnes pour nous aider à être audacieux, inventifs dans notre amour pour toi.
Pour agir
- Je peux remercier le Seigneur pour une personne qu'il a mise sur ma route, qui m'a aidé à avancer, qui m'a ouvert les yeux sur le monde.
- Je peux demander à une personne de confiance, d'une communauté, d'un diocèse, de m'accompagner spirituellement, si j'en éprouve le besoin, pour m'aider à avancer sur mon chemin de vie.
Prières quotidiennes
Cinquième jour
Les maisons d'hospitalité : la charité en action
Toute l'œuvre du Catholic Worker Movement est fondée sur les œuvres de miséricorde inspirées de l'Évangile selon saint Matthieu au chapitre 25. Trois d'entre elles : donner à manger aux affamés, donner à boire à ceux qui ont soif et accueillir les étrangers, sont vécues quotidiennement dans chacune des maisons.
Les maisons d'hospitalité du Catholic Worker Movement sont au centre de l'action de Dorothy Day. La première de ces maisons, située dans le Lower East Side de New York, ouvre ses portes en 1933. Ces maisons fonctionnent sur le principe de la charité chrétienne : elles offrent un refuge aux sans-abris, aux chômeurs, et aux exclus de la société. Pour Dorothy, ces maisons incarnent l'Évangile en action, concrétisant les enseignements de Jésus sur l'accueil des pauvres et des marginalisés.
Les résidents des maisons ne sont pas seulement des bénéficiaires d'aide, mais sont encouragés à participer activement à la vie communautaire, contribuant ainsi à leur propre dignité. Les maisons deviennent des lieux de vie intense, où cohabitent prière, travail manuel, et engagement social. Au fil des années, ces maisons d'hospitalité se multiplient, reflétant le succès du mouvement et l'engagement profond de Dorothy envers les valeurs de solidarité et d'entraide.
Prions
Nous te remercions Seigneur pour cette aventure du Catholic Worker Movement que tu as permis, pour la manière dont tu as conduit ce projet et pour le fruit que cela a rapidement porté. Nous te rendons grâce pour tous les lieux de solidarité qui ont pu naître, toutes les maisons d'hospitalité qui ont vu le jour, pour toutes les personnes qui ont pu trouver de l'aide et du soutien. Nous te remercions Seigneur en particulier pour cette fondation dont le pilier principal est l'hospitalité, l'accueil des plus pauvres. Encore aujourd'hui, tu nous appelles à mettre en pratique cet esprit d'hospitalité décrit dans la Lettre aux Hébreux au chapitre 13 verset 2 : « N'oubliez pas l'hospitalité : elle a permis à certains, sans le savoir, de recevoir chez eux des anges. »
Pour agir
- Je peux choisir de prendre un temps de volontariat et faire l'expérience de la pauvreté, chez les petites sœurs des pauvres, ou par du volontariat auprès d'organismes tels que les Missions étrangères de Paris ou les missions Misericordia par exemple.
- Je peux susciter ou rejoindre une activité de ma paroisse au service des plus nécessiteux, vestiaire, repas partagé, soutien scolaire, patronage, café solidaire…
Prières quotidiennes
Sixième jour
Une fidélité radicale à la non-violence
« Heureux les artisans de paix », cette béatitude, Dorothy l'a vécue à fond tout au long de sa vie. Le pacifisme est une composante essentielle de son engagement. Profondément influencée par les enseignements du Christ sur la non-violence, elle adopte une position ferme contre toute forme de guerre et de violence, y compris en période de conflit mondial.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, alors que la majorité de la population américaine soutient l'effort de guerre, Dorothy et le Catholic Worker Movement se prononcent contre la guerre, prônant la non-violence active. Cette position lui attire de vives critiques, mais elle reste inébranlable dans sa conviction que la violence ne peut jamais être justifiée, même dans la lutte contre le mal.
Son pacifisme la conduit également à s'opposer aussi à la guerre du Vietnam, organisant des manifestations et soutenant les objecteurs de conscience. Pour Dorothy, le pacifisme est un impératif moral, un témoignage de sa foi et de son engagement envers la dignité humaine.
Prions
Nous te remercions Seigneur pour la richesse de nos pays, de nos cultures, de nos différences. Merci pour l'histoire singulière de chacun de nos pays et pour celle qui nous est commune. Pardonne-nous nos fautes, nos manques de fraternité et d'intelligence. Pardonne-nous nos erreurs, nos violences, nos conflits, tout ce qui menace la paix entre les hommes et les nations, nos soifs de pouvoir, de vengeance, pour nos jalousies… Guide-nous sur un chemin de paix. Que nous soyons amenés à dépasser les frontières de nos différences, à briser les injustices, à nous rapprocher et à être solidaires. Nous te supplions, Seigneur, de faire taire les conflits incessants dans ce monde. Donne-nous ta paix, Seigneur.
Pour agir
- Je peux rendre grâce pour les hommes et femmes de paix, témoins de non-violence dans le monde : Martin Luther King, les moines de Tibhirine, Mère Teresa… Pour tous ceux qui ont offert leur vie pour la paix entre les peuples, les nations.
- Je peux implorer la bénédiction du Seigneur sur mon pays, sur l'histoire de mon pays, de mon peuple.
- Je peux prier pour les gouvernants des pays, pour qu'ils puissent trouver des solutions adéquates à la résolution de conflits en entamant de réels chemins de dialogue et de fraternité.
Prières quotidiennes
Septième jour
Une femme obéissante à l'Église
Dorothy est très attachée à sa « Sainte Mère » l'Église. Elle lui est particulièrement obéissante et est même intransigeante sur la morale qu'elle propose : « L'Église représente tout pour moi. Elle est le Christ lui-même. […]. »
Dorothy est convaincue que la liturgie et l'action sociale sont intimement liées : « Je n'ai voulu défier l'Église sur aucune de ses positions doctrinales. J'essaie d'être fidèle à l'Église, à ses enseignements, ses idéaux. J'aime l'Église de tout mon cœur et de toute mon âme. Je n'entre jamais dans une église sans remercier notre Dieu tout-puissant de m'avoir donné une maison. L'Église est ma maison, et je ne voudrais pas être sans domicile. » dit-elle.
La douloureuse expérience personnelle de Dorothy l'a également conduite à avoir une position radicale et tranchée sur la question de l'avortement et à reconnaître la sagesse des enseignements de l'Église en matière de morale. Elle a aidé de nombreux jeunes à s'en sortir et exhorté des femmes à ne pas faire les mêmes erreurs qu'elle. En Dorothy cohabitent à la fois un esprit révolutionnaire, radical qui cherche à faire progresser la société, et une vie de prière, d'intimité avec le Christ, de foi intense, ancrée dans la tradition.
Prions
Nous te remercions Seigneur pour l'amour de l'Église de Dorothy, pour son engagement pour la justice sociale et pour la défense de toute vie humaine. Merci Seigneur pour l'Église catholique aujourd'hui, qui forme un seul corps, un corps vivant, pour tout ce qu'elle représente pour chacun d'entre nous, pour son enseignement. Nous te demandons humblement pardon, pour toutes ces tempêtes que l'Église catholique traverse, pardon pour nos manquements, nos indélicatesses, nos infidélités, nos désirs de posséder, de mettre la main sur l'autre. Seigneur, donne-nous la grâce de pouvoir te suivre dans une sainteté de vie, dans un don de nos vies sans mesure à ta suite. Merci aussi Seigneur pour les femmes dans le monde, qui, connues ou inconnues, contribuent à rendre le monde plus humain et plus fraternel. Merci pour toutes celles qui ont su rester proches du Christ en se dépassant elles-mêmes et en offrant leurs vies pour le monde. Nous te rendons grâce pour la tendresse féminine.
Pour agir
- Je peux aller prendre un temps de prière en silence dans une église proche de chez moi et redire mon attachement à cette Église, au Christ.
- Je peux participer à un évènement d'Église qui peut me faire du bien (dans mon diocèse, ma paroisse ou une communauté religieuse).
- Je peux découvrir et me laisser inspirer par des portraits de jeunes saintes : sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, Chiara Luce Badano, Léonie Martin, Claire de Castelbajac, sainte Jeanne d'Arc et tant d'autres…
Prières quotidiennes
Huitième jour
Vie intérieure et spiritualité : l'âme d'une militante mystique
Malgré son activisme public, Dorothy Day mène une vie spirituelle intense et intérieure. Sa foi est nourrie par la prière quotidienne, la participation aux sacrements, et la lecture des Écritures et des œuvres des mystiques chrétiens.
Elle est profondément influencée par les écrits de Thérèse de Lisieux, François d'Assise, et les Pères du désert, qui lui enseignent l'importance de la simplicité, de l'humilité, et de la persévérance dans la foi.
La spiritualité de Dorothy n'est pas séparée de son action sociale ; elle en est le moteur et l'inspiration. Pour elle, chaque acte de charité est une prière, chaque geste en faveur des pauvres est un service rendu à Dieu. Sa vie spirituelle lui permet de supporter les épreuves, les critiques, et les sacrifices que demande son engagement. Elle voit dans la souffrance et les difficultés de son travail une participation à la Passion du Christ, une voie vers la sanctification personnelle.
Prions
Nous te rendons grâce Ô Christ d'être le rocher sur lequel nous pouvons nous appuyer. Nous te remercions Seigneur de nous parler à travers les Écritures et la vie des saints, dans lesquels nous pouvons puiser l'énergie et l'inspiration nécessaires pour aller de l'avant. Donne-nous la grâce de prendre soin de notre vie intérieure, de prendre le temps de prier, de lire des vies de saints, d'apprendre à faire silence.
Pour agir
- Puisque Dorothy s'est laissé inspirer par les Saintes Écritures, je peux aussi prendre le temps de choisir un livre ou un passage de la Bible qui peut m'aider à me centrer sur le Christ et à m'ouvrir aux autres, l'Évangile du jour, des Lettres de saint Paul, les Psaumes, les Proverbes…
- Quelles sont les vies de saints qui m'inspirent ? Quels sont ceux que j'admire et à qui j'aimerais ressembler ? Je peux lire la vie de certains saints, accrocher leurs portraits dans certaines pièces de la maison, les prendre comme amis, leur demander ce dont j'ai besoin.
Prières quotidiennes
Neuvième jour
Une figure intemporelle du christianisme social
Dorothy Day meurt le 29 novembre 1980, laissant un héritage monumental dans le domaine de la justice sociale. Son œuvre et son exemple continuent d'inspirer des générations de militants et de chrétiens à travers le monde. Le mouvement Catholic Worker qu'elle a fondé perdure, avec des maisons d'hospitalité toujours actives, fidèles à sa vision d'un christianisme au service des pauvres.
En 2000, le Pape Jean-Paul II ouvre la cause de sa canonisation, reconnaissant en elle une figure exemplaire de sainteté contemporaine. Bien que Dorothy ait souvent rejeté l'idée d'être considérée comme une sainte, estimant qu'elle n'était qu'une pécheresse repentante, son engagement inlassable pour la justice, sa foi profonde, et sa vie de sacrifice et de service incarnent les idéaux de la sainteté chrétienne. Sa canonisation, encore en cours, serait la reconnaissance ultime de son rôle en tant que prophète de la charité et de la paix dans le monde moderne.
Pour agir
- Je peux prier pour demander au Seigneur de nous donner des saints pour notre temps, des témoins vivants de Sa lumière, dans ce monde en quête de sens et d'espérance.
- Je peux, moi aussi, à mon échelle, rendre mon quotidien plus saint avec de petites actions concrètes : donner de mon temps à un proche qui en a besoin, faire preuve de plus de patience, accorder mon pardon à une personne qui m'a blessé(e)…
Née à Brooklyn, New York, le 8 novembre 1897, Dorothy Day grandit dans la région de la baie de San Francisco et à Chicago. Sa jeunesse est marquée par une passion pour l'écriture et un sens aigu de la justice sociale. Elle commence ses études à l'Université de l'Illinois, mais quitte l'université pour poursuivre ses rêves d'écrivain.
À New York, elle travaille comme journaliste pour des journaux socialistes, participe à des mouvements de protestation et noue des liens d'amitié avec des artistes et des écrivains. Elle vit également des amours ratées, une tentative de suicide et un avortement ; expériences dont elle s'inspire pour écrire un roman.
Durant ces années de bohème, la jeune Day se retrouve confrontée à un vide, à une solitude qu’elle reconnaîtra plus tard comme un désir de Dieu. Lorsque les producteurs hollywoodiens achètent les droits du roman de Day, elle achète une petite maison de bord de mer sur Staten Island. Elle y vit heureuse avec son partenaire, Forster Batterham. Cependant, Batterham rejette à la fois le mariage et la religion, tandis que Day est de plus en plus attirée par l’Église catholique, considérée comme « l’Église des pauvres ».
En 1926, lorsqu’elle donne naissance à une fille, Day, dans sa grande joie, se tourne vers Dieu en signe de gratitude. Sa foi prend racine. Comme elle le décrira plus tard dans son autobiographie spirituelle, The Long Loneliness, sa décision de faire baptiser sa fille Tamar et d’entrer elle-même dans l’Église mène à la fin de son union de fait.
Au début, Day a eu du mal à trouver sa place en tant que catholique. Alors qu’elle couvrait la Marche contre la faim de 1932 à Washington, à l’âge de 35 ans, elle a déploré l’absence de l’Église – qui, selon elle, aurait dû être en première ligne de la marche. Au sanctuaire national de l’Immaculée Conception, elle a écrit plus tard : « J’ai offert une prière spéciale, une prière qui m’a fait pleurer et souffrir, pour que je puisse utiliser les talents que je possédais pour mes collègues de travail, pour les pauvres. » Le lendemain, elle a rencontré Peter Maurin, un immigrant français et ancien Frère des Écoles chrétiennes de La Salle. Maurin lui a présenté l’enseignement social de l’Église et sa propre vision d’une « nouvelle société dans la coquille de l’ancienne ».
Le 1er mai 1933, en pleine Grande Dépression, Maurin et Day lancèrent le journal Catholic Worker. En quelques années seulement, la diffusion du journal explosa et des dizaines de maisons Catholic Worker virent le jour à travers le pays. Les membres du mouvement adoptèrent un mode de vie simple (« pauvreté volontaire ») et s’occupèrent des pauvres et des sans-abri.
Le mouvement des travailleurs catholiques a également été façonné par l'engagement indéfectible de Day en faveur du pacifisme. Elle a écrit des articles cinglants sur les ravages causés par les bombes atomiques à Hiroshima et à Nagasaki et a protesté contre les armes nucléaires. Elle a participé à des actions non violentes avec le mouvement des droits civiques, le mouvement contre la guerre du Vietnam et les United Farm Workers. Parallèlement, au cours des décennies suivantes, elle a écrit, voyagé, donné des conférences et encouragé les gens à pratiquer les œuvres de miséricorde.
Le pèlerinage de Day s'est terminé le 29 novembre 1980 à Maryhouse, une maison d'accueil pour femmes sans-abri de l'association Catholic Worker à New York. Après sa mort, l'historien David O'Brien l'a qualifiée de « figure la plus importante, la plus intéressante et la plus influente de l'histoire du catholicisme américain ».
Sa cause en béatification a été ouverte en 2000 par le pape Jean-Paul II.
Prière pour solliciter des grâces par l’intercession de Dorothy Day
Dieu notre Père, ta servante Dorothy Day a illustré la foi catholique par sa vie de prière, sa pauvreté volontaire, ses œuvres de miséricorde et par son témoignage de justice et de paix, de l’Évangile de Jésus. Que sa vie inspire ton peuple à se tourner vers le Christ, son Sauveur, à voir son visage dans les pauvres du monde et à élever la voix pour la justice du royaume de Dieu. Je te prie pour que sa sainteté soit reconnue par ton Église et que tu m’accordes la faveur suivante que je te demande humblement par son intercession : (…). Je te le demande par le Christ notre Seigneur. Amen.
Jude est aussi appelé Thaddée, dans l’Evangile, pour le distinguer de Judas. Avec Simon, il appartenait sans doute à ces zélotes qui refusaient l'occupation romaine, mais le message du Christ fut pour lui la découverte de l'universalité de l'amour de Dieu. Saint Jean nous rapporte la question de saint Jude lors de la dernière Cène: «Pourquoi te découvres-tu à nous et non pas au monde?» (Jean 14,22). Jésus y répondra indirectement: «Si quelqu'un m'aime, il gardera mon commandement». Dans la liste des apôtres, Simon et Jude sont côte à côte et la tradition les fait mourir ensemble en Perse. Cette neuvaine va nous faire cheminer, avec Jude, aux côtés de Jésus.
Prières quotidiennes
Je crois en Dieu
Prière à l’Esprit Saint
O Saint Esprit, que ton amour immense éveille tous les cœurs meurtris par la douleur ! O Saint Esprit, que par ta volonté, les affamés de par le monde entier retrouvent le chemin de leur nourriture et qu’enfin ils puissent se rassasier de la vraie vie qui est celle que tu nous promets à tous. O Saint Esprit, que par ta grâce, les dirigeants du monde soient un peu indulgents envers leur peuple pour qu’enfin disparaissent les haines et disputes entre les hommes. C’est avec toi que nous arriverons à Dieu le Père tout puissant ! O Saint Esprit, que par cette courte prière tu penses à tous ceux qui espèrent en toi ; aide chacun à pouvoir accepter ta volonté, et donne à chacun la force de pouvoir valider ta volonté ! Amen.
Prière à saint Jude, patron des causes désespérées
Saint Jude, fidèle serviteur et ami de Jésus, l’Église vous honore et vous invoque universellement comme le patron des cas désespérés. Priez pour moi si malheureux. Je vous en supplie du plus profond de mon cœur, servez-vous en ma faveur, du grand privilège que vous avez d'apporter un secours visible et rapide à ceux qui vous invoquent. Venez à mon secours et soulagez ma misère. Obtenez-moi l'aide et la grâce du Bon Dieu dans toutes mes difficultés et en particulier ...... (Demandes particulières). Faites en sorte que je sois du nombre des élus et obtienne le salut éternel. Je vous promets, ô saint Jude, de me souvenir toujours de la grande faveur que vous m'accorderez. Toujours je vous honorerai comme mon patron et mon protecteur. En signe de reconnaissance, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour développer votre dévotion et vous faire connaître comme le patron des causes désespérées. Amen !
Béni soit le Cœur Sacré de Jésus.
Béni soit le Cœur Immaculé de Marie.
Béni soit Saint Jude Thaddée de par le monde et pour l'éternité. Amen !
Notre Père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père
Premier jour
Saint Jude Thaddée, apôtre choisi du Seigneur
Nous prenons aujourd’hui en considération deux des douze Apôtres : Simon le Cananéen et Jude Thaddée (qu’il ne faut pas confondre avec Judas Iscariote). Nous les considérons ensemble, non seulement parce que dans les listes des Douze, ils sont toujours rappelés l’un à côté de l’autre (Mt 10,4 ; Mc 3,18 ; Lc 6,15 ; Ac 1,13), mais également parce que les informations qui les concernent ne sont pas nombreuses, en dehors du fait que le Canon néo-testamentaire conserve une lettre attribuée à Jude Thaddée. (Catéchèse de Benoît XVI du 11 octobre 2006)
Saint Jude, vous avez été un apôtre du Seigneur. Quel grand privilège, mais aussi quelle grande mission ! Saint Jude, notre fidèle intercesseur auprès de Jésus, recueillez nos intentions spéciales suivantes, pour les présenter au Seigneur tout-puissant, Source de tout bien. Obtenez-nous un accroissement de notre foi en son amour. Que chaque jour nous trouve en union de plus en plus intime avec notre Père des cieux. Amen.
Deuxième jour
Saint Jude Thaddée, bienheureux évangélisateur
Jude Thaddée, est ainsi appelé par la tradition qui réunit deux noms différents : en effet, alors que Matthieu et Marc l’appellent simplement « Thaddée » (Mt 10,3 ; Mc 3,18), Luc l’appelle « Jude fils de Jacques » (Lc 6,16 ; Ac 1,13). Le surnom de Thaddée est d’une origine incertaine et il est expliqué soit comme provenant de l’araméen taddà, qui veut dire « poitrine » et qui signifierait donc «magnanime », soit comme l’abréviation d’un nom grec comme « Théodore, Théodote ». (Catéchèse de Benoît XVI du 11 octobre 2006
Saint Jude, vous faites renaître en nos cœurs l’espoir. Vos mérites et votre vie exemplaire nous attirent maintenant les bénédictions et les grâces divines, soyez notre avocat. Conduisez-nous à Jésus et à Marie. Avec vous, bienheureux apôtre, nous rendons grâce à Dieu et le louons de tout cœur pour ses innombrables bienfaits dont nous sommes sans cesse l’objet. Amen.
Troisième jour
Saint Jude Thaddée, fidèle intercesseur
On ne connaît que peu de choses de lui. Seul Jean signale une question qu’il posa à Jésus au cours de la Dernière Cène. Thaddée dit au Seigneur : « Seigneur, pour quelle raison vas-tu te manifester à nous, et non pas au monde ? » C’est une question de grande actualité, que nous posons nous aussi au Seigneur. Pourquoi le Ressuscité ne s’est-il pas manifesté dans toute sa gloire à ses adversaires pour montrer que le vainqueur est Dieu ? Pourquoi s’est-il manifesté seulement à ses Disciples ? La réponse de Jésus est mystérieuse et profonde. Le Seigneur dit : « Si quelqu’un m’aime, il restera fidèle à ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons chez lui, nous irons demeurer auprès de lui » (Jn 14, 22-23). Cela signifie que le Ressuscité doit être vu et perçu avec le cœur, de manière à ce que Dieu puisse demeurer en nous. Le Seigneur n’apparaît pas comme une chose. Il veut entrer dans notre vie et sa manifestation est donc une manifestation qui implique et présuppose un cœur ouvert. Ce n’est qu’ainsi que nous voyons le Ressuscité. (Catéchèse de Benoît XVI du 11 octobre 2006).
Saint Jude, notre fidèle intercesseur auprès de Jésus, recueillez nos intentions spéciales suivantes, pour les présenter au Seigneur tout-puissant, Source de tout bien. Obtenez-nous un accroissement de notre foi en son amour. Que chaque jour nous trouve en union de plus en plus intime avec notre Père des cieux. Amen.
Quatrième jour
Saint Jude Thaddée, lumière pour le monde
A Jude Thaddée a été attribuée la paternité de l’une des Lettres du Nouveau Testament, qui sont appelées « catholiques » car adressées non pas à une Eglise locale déterminée, mais à un cercle très vaste de destinataires. Celle-ci est en effet adressée « aux appelés, bien-aimés de Dieu le Père et réservés pour Jésus Christ » (v. 1). La préoccupation centrale de cet écrit est de mettre en garde les chrétiens contre tous ceux qui prennent le prétexte de la grâce de Dieu pour excuser leur débauche et pour égarer leurs autres frères avec des enseignements inacceptables, en introduisant des divisions au sein de l’Eglise « dans leurs chimères » (v. 8). C’est ainsi que Jude définit leurs doctrines et leurs idées particulières. Il les compare même aux anges déchus et, utilisant des termes forts, dit qu’« ils sont partis sur le chemin de Caïn » (v. 11). En outre, il les taxe sans hésitation de « nuages sans eau emportés par le vent ; arbres de fin d’automne sans fruits, deux fois morts, déracinés ; flots sauvages de la mer, crachant l’écume de leur propre honte ; astres errants, pour lesquels est réservée à jamais l’obscurité des ténèbres » (v. 12-13). (Catéchèse de Benoît XVI du 11 octobre 2006).
Saint Jude, vous faites renaître en nos cœurs l’espoir. Vos mérites et votre vie exemplaire nous attirent maintenant les bénédictions et les grâces divines, soyez notre avocat. Conduisez-nous à Jésus et à Marie. Avec vous, bienheureux apôtre, nous rendons grâce à Dieu et le louons de tout cœur pour ses innombrables bienfaits dont nous sommes sans cesse l’objet. Amen.
Cinquième jour
Saint Jude Thaddée, aux paroles comme des flèches
Aujourd’hui, nous ne sommes peut-être plus habitués à utiliser un langage aussi polémique, qui nous dit cependant quelque chose d’important. Au milieu de toutes les tentations qui existent, avec tous les courants de la vie moderne, nous devons conserver l’identité de notre foi. Certes, la voie de l’indulgence et du dialogue, que le Concile Vatican II a entreprise avec succès, doit assurément être poursuivie avec une ferme constance. Mais cette voie du dialogue, si nécessaire, ne doit pas faire oublier le devoir de repenser et de souligner toujours avec tout autant de force les lignes maîtresses et incontournables de notre identité chrétienne. (Catéchèse de Benoît XVI du 11 octobre 2006).
Saint Jude, notre fidèle intercesseur auprès de Jésus, recueillez nos intentions spéciales suivantes, pour les présenter au Seigneur tout-puissant, Source de tout bien. Obtenez-nous un accroissement de notre foi en son amour. Que chaque jour nous trouve en union de plus en plus intime avec notre Père des cieux. Amen.
Sixième jour
Saint Jude Thaddée, modèle de foi
D’autre part, il faut bien garder à l’esprit que notre identité demande la force, la clarté et le courage face aux contradictions du monde dans lequel nous vivons. C’est pourquoi le texte de la lettre se poursuit ainsi : « Mais vous, mes bien-aimés, – il s’adresse à nous tous – que votre foi très sainte soit le fondement de la construction que vous êtes vous-mêmes. Priez dans l’Esprit Saint, maintenez-vous dans l’amour de Dieu, attendant la miséricorde de notre Seigneur Jésus Christ en vue de la vie éternelle. Ceux qui sont hésitants, prenez-les en pitié… » (v. 20-22). (Catéchèse de Benoît XVI du 11 octobre 2006).
Saint Jude, vous faites renaître en nos cœurs l’espoir. Vos mérites et votre vie exemplaire nous attirent maintenant les bénédictions et les grâces divines, soyez notre avocat. Conduisez-nous à Jésus et à Marie. Avec vous, bienheureux apôtre, nous rendons grâce à Dieu et le louons de tout cœur pour ses innombrables bienfaits dont nous sommes sans cesse l’objet. Amen.
Septième jour
Saint Jude Thaddée, puissante voix du Christ
La Lettre se conclut sur ces très belles paroles : « Gloire à Dieu, qui a le pouvoir de vous préserver de la chute et de vous rendre irréprochables et pleins d’allégresse, pour comparaître devant sa gloire : au Dieu unique, notre Sauveur, par notre Seigneur Jésus Christ, gloire, majesté, force et puissance, avant tous les siècles, maintenant et pour tous les siècles. Amen » (v. 24-25). (Catéchèse de Benoît XVI du 11 octobre 2006).
Saint Jude, notre fidèle intercesseur auprès de Jésus, recueillez nos intentions spéciales suivantes, pour les présenter au Seigneur tout-puissant, Source de tout bien. Obtenez-nous un accroissement de notre foi en son amour. Que chaque jour nous trouve en union de plus en plus intime avec notre Père des cieux. Amen.
Huitième jour
Saint Jude Thaddée, témoin fort et serein
On voit bien que l’auteur de ces lignes vit en plénitude sa propre foi, à laquelle appartiennent de grandes réalités telles que l’intégrité morale et la joie, la confiance et, enfin, la louange. Le tout n’étant motivé que par la bonté de notre unique Dieu et par la miséricorde de notre Seigneur Jésus Christ. C’est pourquoi Jude Thaddée, doit nous aider à redécouvrir toujours à nouveau et à vivre inlassablement la beauté de la foi chrétienne, en sachant en donner un témoignage à la fois fort et serein. (Catéchèse de Benoît XVI du 11 octobre 2006)
Saint Jude, vous faites renaître en nos cœurs l’espoir. Vos mérites et votre vie exemplaire nous attirent maintenant les bénédictions et les grâces divines, soyez notre avocat. Conduisez-nous à Jésus et à Marie. Avec vous, bienheureux apôtre, nous rendons grâce à Dieu et le louons de tout cœur pour ses innombrables bienfaits dont nous sommes sans cesse l’objet. Amen.
Neuvième jour
Saint Jude Thaddée, missionnaire avec saint Simon
Les deux apôtres, Simon et Jude, ont leur fête le même jour parce qu'ils ont travaillé ensemble à la conversion des Gentils. Saint Simon, qui était originaire de Cana, où Jésus changea l'eau en vin, reçut le surnom de Cananéen, pour le distinguer de Simon-Pierre, chef des Apôtres.
Saint Jude était frère de saint Jacques le Mineur. Avant son élévation au ministère évangélique, il était agriculteur. Saint Simon prêcha d'abord en Egypte, en Mauritanie, en Libye. Saint Jude, après avoir prêché en Afrique avec beaucoup de succès, revint en Orient et annonça l'Evangile dans la Judée, la Samarie, la Syrie et la Mésopotamie.
Les choses extraordinaires que Dieu opéra par leurs mains les firent traiter avec respect par le roi de ce pays, qui leur laissa la liberté de prêcher leur doctrine si sainte et si nouvelle. Un fait vint ajouter à leur prestige : deux tigres, échappés de leur cage, étaient la terreur du pays. Au nom de Jésus-Christ, les Apôtres commandèrent à ces bêtes féroces de les suivre, et ils les emmenèrent dans leur maison. Le roi, toute sa cour et plus de soixante mille Perses se firent chrétiens. Des églises s'élevèrent sur les ruines des temples des idoles ; le triomphe du Christ était complet. En compagnie de l’Apôtre Simon, il évangélisa la Perse, où il fut martyrisé et tué à coup de massue.
Saint Jude est souvent représenté tenant une massue dans sa main. Ce n’est pas un bâton de marche, mais l’instrument de son supplice. Il est reconnu comme étant le saint de l'espoir, puisque c'était un être bon. C'est le patron des causes désespérées, des causes perdues, celui qui continue quand plus rien ne retient, à part l'espoir et la foi d'aller au bout de ces espoirs.
Saint Jude, priez pour nous, surtout quand nous sommes englués dans les difficultés. Venez à notre secours, saint apôtre de Dieu ! Nous avons confiance en la force de votre intercession. Amen.
Litanies de saint Jude
Seigneur, ayez pitié de nous,
O Christ, ayez pitié de nous,
Seigneur, ayez pitié de nous,
Jésus Christ, écoutez-nous,
Jésus Christ, exaucez-nous,
Père du Ciel qui êtes Dieu, ayez pitié de nous,
Fils, Rédempteur du monde qui êtes Dieu, ayez pitié de nous,
Saint-Esprit, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous,
Sainte Trinité, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous,
Sainte Marie, reine des Apôtres, priez pour nous.
Saint Jean-Baptiste précurseur du Messie, priez pour nous.
Saint Joseph, patron de l'Église universelle, priez pour nous.
Saint Pierre, prince des Apôtres, priez pour nous.
Saint Jude, vous avez tout quitté pour suivre Jésus,
Saint Jude, vous avez persévéré avec Jésus au milieu des persécutions,
Saint Jude, vous étiez disposé à mourir pour Jésus-Christ,
Saint Jude, vous avez été nourri du Corps de Jésus-Christ,
Saint Jude, vous avez tant souffert durant la Passion de votre divin Maître,
Saint Jude, vous avez vu Jésus montant au Ciel, priez pour nous,
Saint Jude, priant au Cénacle avec Marie et les autres Apôtres,
Saint Jude, vous avez reçu le Saint-Esprit en langue de feu,
Saint Jude, jeté en prison,
Saint Jude, délivré par un ange,
Saint Jude, joyeux d'avoir souffert pour Jésus-Christ,
Saint Jude, vous avez éclairé le monde par vos enseignements,
Saint Jude, vous avez opéré d'éclatants miracles,
Saint Jude, vous avez su demeurer en possession de votre âme par la patience,
Saint Jude, plein de courage dans vos combats contre le démon et le monde,
Saint Jude, vos paroles étaient semblables à des flèches,
Saint Jude, vos paroles perçaient les cœurs de ceux qui vous écoutaient,
Saint Jude, vous avez gagné des royaumes à Jésus-Christ,
Saint Jude, vous êtes maintenant et pour toujours assis à la table du Roi des rois,
Saint Jude, vous devez juger un jour les tribus d'Israël,
Seigneur, que par l’intercession de saint Jude, l’Église de Jésus-Christ soit de plus en plus exaltée, nous vous en prions, exaucez-nous.
Seigneur, que par l’intercession de saint Jude, les ennemis du Vicaire de Jésus-Christ soient convertis,
Seigneur, que par l’intercession de saint Jude, les maîtres de la doctrine sacrée s'appliquent à l'enseigner dans toute sa pureté,
Seigneur, que par l’intercession de saint Jude, les âmes des vrais croyants se fortifient dans leur foi de jour en jour,
Seigneur, que par l’intercession de saint Jude, nous recevions avec une obéissance filiale et généreuse les enseignements du Vicaire de Jésus-Christ,
Seigneur, que par l’intercession de saint Jude, les peuples qui ont reçu le don de la foi n'aient pas le malheur de le perdre,
Seigneur, que par l’intercession de saint Jude, les nations qui se sont laissé séduire reviennent au divin bercail,
Seigneur, que par l’intercession de saint Jude, les contrées jadis évangélisées redeviennent chrétiennes,
Seigneur, que par l’intercession de saint Jude, viennent des Apôtres aux peuples encore assis à l'ombre de la mort,
Seigneur, que par l’intercession de saint Jude, tous ceux qui l’invoqueront dans leurs nécessités s'en trouvent consolés et fortifiés,
Saint Jude, que les fidèles appellent, le Patron des causes désespérées, ne cessez pas de nous montrer que vous jouissez de ce crédit auprès de Dieu.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur.
Priez pour nous, ô bienheureux apôtre Jude !
Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ.
Prions
Seigneur, vous dont la bonté et la clémence sont inépuisables, prêtez l'oreille à nos prières, et daignez faire que tous ceux qui vous honorent dans la personne de saint Jude, votre apôtre, obtiennent, en considération de ses mérites, d'être exaucés dans leurs demandes, par Jésus-Christ, Notre Seigneur et notre Dieu, qui vit et règne avec vous, dans l’unité du Saint-Esprit, pour les siècles des siècles. Amen !
Ce garçon, qui du point de vue sociologique est pareil à ses camarades d'école, est l'authentique témoin que l'Évangile peut être également vécu intégralement par un adolescent d’aujourd’hui. Sa brève existence, l'ayant conduit à sa rencontre avec le Christ, a été comme une lumière jetée sur le chemin de tous ceux qui l'ont croisé sur leur propre route, et également sur celui de toutes les personnes qui vont connaître son histoire. Le témoignage évangélique de Carlo n'est pas seulement un encouragement pour les adolescents d'aujourd'hui, mais il incite les prêtres, les éducateurs à s'interroger sur le bien-fondé de la formation qu'ils donnent aux enfants de nos communautés paroissiales et à la façon de rendre cette même formation plus incisive et plus efficace.
Toutes les citations sont de Carlo Acutis.
Prières quotidiennes
Je crois en Dieu
Prière à l’Esprit-Saint du cardinal Mercier
Esprit Saint, âme de mon âme, je vous adore, éclairez-moi, guidez-moi, fortifiez-moi, consolez-moi, dites-moi ce que je dois faire, donnez-moi vos ordres. Je vous promets de me soumettre à tout ce que vous désirez de moi et d’accepter tout ce que vous permettrez qui m’arrive, faites-moi seulement connaître votre volonté. Amen.
Prière par l’intercession du Bienheureux Carlo Acutis
Ô mon Père, Tu nous as donné le témoignage ardent du jeune bienheureux Carlo Acutis, qui de l’Eucharistie fit le centre de sa vie et la force de son engagement quotidien pour que les autres aussi T'aiment plus que tout. Confirme ma foi, alimente mon espoir, vivifie ma charité, à l'image du jeune Carlo, qui, en grandissant a été imprégné de ces vertus et qui vit désormais auprès de Toi. Accorde-moi la grâce dont j'ai tant besoin (…). Je m'en remets à Toi, mon Père, à ton doux Fils Jésus, dans la puissance du Saint Esprit ; je me confie à la Vierge Marie, notre si douce Mère, et à l'intercession de ton bienheureux Carlo Acutis. Amen.
Premier jour
« Notre objectif doit être l’infini, non pas le fini. L’Infini est notre Patrie. Depuis toujours nous sommes attendus au Ciel »
Prières quotidiennes
Carlo Acutis est né le 3 mai 1991 à Londres dans une famille bourgeoise italienne, originaire de Lombardie, plutôt traditionnelle, catholique mais non pratiquante. Ses parents, Andrea Acutis et Antonia Salzano, sont alors en Angleterre, où son père est en poste. Ses deux grands-mères sont issues de la noblesse.
En septembre 1991, la famille Acutis retourne en Italie et s'installe à Milan. C'est très tôt que Carlo manifeste son goût pour la piété. Il aime prier dans les églises et lors des voyages familiaux, il insiste auprès de ses parents pour visiter les sanctuaires de la région.
Notre Père, 10 je vous salue Marie, Gloire au Père
Deuxième jour
« Tous naissent comme des originaux, mais beaucoup meurent comme des photocopies »
Prières quotidiennes
Tout petit, Carlo Acutis a ressenti très vite le besoin de placer son bonheur en Dieu seul. Carlo commence à consolider sa foi dès l’école élémentaire, suivie à Milan. Alors qu’il n’a que 5 ans, il est surpris par sa baby-sitter en train de joindre les mains pour se consacrer à la Vierge Marie.
Carlo entretiendra toujours une tendre dévotion envers la Vierge, sentant qu’elle est une Mère aimante. Tout en vivant l'amour de la Mère du Sauveur, il lui dédiera ses sacrifices, comme des privations, en son honneur. Il se confiera constamment à la Vierge Marie : « L’amour que la Sainte Vierge a pour nous tous, me fait beaucoup espérer. »
Carlo définira Marie comme « l'unique femme de sa vie ». Il récite quotidiennement le rosaire : « Après la Sainte Eucharistie, le Saint Rosaire est l’arme la plus puissante pour combattre le Diable. Le Rosaire est le plus court chemin pour monter au Ciel ».
Pour ne pas « mourir comme des photocopies », Carlo disait que notre Boussole devait être la Parole de Dieu, à laquelle nous devons constamment nous confronter. Mais, pour un Objectif aussi élevé, il faut des Moyens très spéciaux : les sacrements et la prière.
Carlo va se confesser une fois par semaine. Il s'investit aussi dans le catéchisme qu'il fait aux enfants de sa paroisse. Il vit la vie de la grâce et raconte aux jeunes de son âge sa bouleversante expérience avec Dieu.
Carlo disait : « Les vices, sont comme des poids qui empêchent notre âme de s’élever spirituellement ».
Notre Père, 10 je vous salue Marie, Gloire au Père
Troisième jour
« L’Eucharistie est une autoroute pour le Ciel. Si l’on approche de l’Eucharistie tous les jours, on va droit au Paradis »
Prières quotidiennes
Carlo se passionne pour l’Eucharistie qui occupe une place centrale dans sa vie. Dès son plus jeune âge, il manifeste le désir de recevoir la communion. Devant son insistance, ses parents consultent Mgr Pasquale Macchi, ancien secrétaire de Paul VI. Ayant constaté la maturité spirituelle du garçon, le prélat l'autorise à faire sa première communion dès l'âge de sept ans. La cérémonie a lieu au monastère des ambrosiennes de Perego le 16 juin 1998. Dès lors et jusqu'à sa mort, Carlo participe chaque jour à la messe.
L’Eucharistie est pour Carlo «son autoroute pour le Ciel». Il n’hésite pas à témoigner de sa relation à Dieu à travers des phrases très percutantes. Non seulement Carlo se nourrit avec ferveur chaque jour de l’Eucharistie, mais de plus il passe des heures entières devant le Saint Sacrement. Son expérience et sa maturation chrétienne témoignent de la véridicité des indications données par le Pape Benoît XVI dans son Exhortation Apostolique « Sacramentum Caritatis » : « Le sacrifice de la messe et l’adoration eucharistique corroborent, soutiennent, développent l’amour pour Jésus et la disponibilité pour le service ecclésial ». C’est ainsi que Carlo Acutis est un témoin du Ressuscité.
Carlo disait : « Plus nous communierons, plus nous deviendrons semblables à Jésus et déjà sur cette terre nous aurons un avant-goût du Paradis ».
Notre Père, 10 je vous salue Marie, Gloire au Père
Quatrième jour
« Le saint patron des geeks »
Prières quotidiennes
Affectueusement connu comme le « cyber-apôtre » de l'Eucharistie, Carlo Acutis est probablement le premier jeune du XXIe siècle cité dans une exhortation apostolique du pape François Carlo était très doué pour tout ce qui se rapportait au monde de l'informatique si bien qu'autant ses amis que les adultes diplômés en informatique le considéraient comme un génie. « Utilisateur averti et passionné d’internet, il en fait un moyen d’évangélisation comme en témoigne l’exposition virtuelle sur les miracles eucharistique qu’il réalise à 14 ans, en 2002 ».
Cette exposition nécessita deux ans de recherche et de voyages, dans lesquels ses parents se sont aussi investis, pour exposer 136 miracles eucharistiques reconnus par l'Église, avec photographies et descriptions. Au départ simple site internet, son exposition a été matérialisée et présentée sur les cinq continents, dans près de 10 000 paroisses rien qu'aux États-Unis et dans les sanctuaires les plus célèbres comme Lourdes, Fátima ou Guadalupe. Mais cela ne l’empêche pas d’avoir une existence normale, comme n’importe quel jeune de son âge : Voile, football, dessin, voyages… Il prend part à de nombreuses activités ! Mais c’est surtout aux commandes d’un ordinateur qu’il excelle. Il s’applique très tôt à employer ce talent au service du Christ et de l’Église, multipliant les lignes de codes pour aider sa paroisse, son collège ou son groupe de prière.
Tous étaient stupéfaits de sa capacité à comprendre les secrets que recèle l’informatique et qui ne sont normalement accessibles qu’à ceux qui ont fait des études universitaires. Les intérêts de Carlo allaient de la programmation des ordinateurs au montage des films en passant par la création de sites internet, sans parler de la rédaction et de la mise en page. En somme, ce jeune fidèle du diocèse de Milan était un mystère. Un adolescent de notre temps comme beaucoup d’autres, engagé à l’école, parmi ses amis, grand expert d’ordinateurs. C’est sur tout cela que s’est greffée sa rencontre avec Jésus-Christ.
Notre Père, 10 je vous salue Marie, Gloire au Père
Cinquième jour
« Le bonheur c’est d’avoir le regard tourné vers Dieu. La tristesse c’est d’avoir le regard tourné vers soi-même »
Prières quotidiennes
Carlo, toujours souriant et proche des gens, est sans cesse attentif aux plus faibles. Cherchant à dépasser les frontières de son milieu social. Carlo mène des œuvres de charité auprès des plus pauvres. Il fait du volontariat pour les plus nécessiteux, avec les enfants et avec les personnes âgées.
Il utilise son argent de poche pour leur acheter des produits de premières nécessités, leur apporte sacs de couchage et repas. Il rend fréquemment visite aux personnes âgées. Il entretient aussi des amitiés profondes avec des personnes d’autres religions. Rajesh, un hindouiste employé par ses parents, finira même par se convertir au christianisme grâce à l’adolescent.
Au niveau scolaire, Carlo fréquente l'école des Marcellines de Milan puis l'Institut Léon XIII, lycée tenu par les Jésuites. Il est remarqué par ses professeurs pour ses bons résultats et apprécié par ses camarades pour sa bonne humeur, sa générosité et sa gentillesse envers tous. Dans l'aumônerie du lycée, Carlo exerce une certaine influence par son exemple. Il leur transmet notamment l'importance qu'avait pour lui l'Eucharistie.
Carlo disait : « Notre moi est comme un mur, si nous ne l’abattons pas, nous empêchons Dieu d’entrer en nous et de nous inonder de sa Grâce ».
Notre Père, 10 je vous salue Marie, Gloire au Père
Sixième jour
« Je suis content de mourir car j’ai vécu ma vie sans négliger une seule minute en choses qui ne plaisent pas à Dieu »
Prières quotidiennes
Début octobre 2006, ce qu'on croyait être une grosse grippe est en réalité une leucémie foudroyante, de type M3. Il est hospitalisé à la clinique San Gerardo de Monza. Il étonne le personnel médical par son souci des autres et sa bonne humeur, alors qu'il est en phase terminale. Il meurt au petit matin du 12 octobre 2006. Il est inhumé d'abord à Ternengo, dans le Piémont, puis sa dépouille est transférée, comme il l'avait souhaité, à Assise, dans le caveau de sa famille maternelle.
La mort de Carlo laisse, chez tous ceux qui l’ont connu, un sentiment de grand vide et une profonde admiration pour ce que fut son témoignage d’une vie authentiquement chrétienne, brève mais intense :
Depuis qu’il a reçu la Première Communion, à l’âge de 7 ans, il n’a jamais manqué le rendez-vous quotidien à la messe. Il cherchait toujours, avant ou après la célébration eucharistique, à prier devant le Tabernacle pour adorer le Seigneur réellement présent dans le Saint Sacrement.
La Vierge était sa grande confidente et il ne manquait jamais de l’honorer en récitant chaque jour le chapelet. La modernité et l’actualité de Carlo se conjuguaient parfaitement avec sa profonde vie eucharistique et avec sa dévotion mariale, qui ont contribué à faire de lui ce garçon tout à fait spécial, au point d’être admiré et aimé de tous.
Avant de mourir, Il avait prédit à sa mère, Antonia Salzano, qu’il lui donnerait beaucoup de signes et qu’elle serait maman à nouveau. En 2010, elle a donné naissance à des jumeaux, Michele et Francesca.
Carlo disait : « La Vierge Marie peut nous enseigner à entrer toujours plus dans l’intimité avec les trois Personnes de la Sainte Trinité ; étant la Mère de Jésus et l’Épouse de l’Esprit Saint »
Notre Père, 10 je vous salue Marie, Gloire au Père
Septième jour
« Être toujours uni à Jésus, voilà mon programme de vie »
Prières quotidiennes
Les grandes lignes de sa brève existence sont : vivre avec Jésus, pour Jésus, en Jésus. Par ces quelques mots, Carlo Acutis définit le trait distinctif de sa courte vie.
Le 23 juin 2018 a lieu la reconnaissance canonique du corps de Carlo. Selon les propos de Nicola Gori, postulateur de la cause, le corps a été retrouvé intègre, c’est-à-dire muni de tous ses organes, comme l'a précisé en septembre 2020 l'évêque d'Assise. Le 6 avril 2019, la dépouille de Carlo Acutis a été transférée à l'église Sainte-Marie Majeure d'Assise, devenue en 2016 le Sanctuaire du Dépouillement. Quant à son cœur, que l’on peut désormais considérer comme une relique, il se trouve dans la Basilique Saint-François d’Assise, auprès du saint qu’il admirait.
Carlo Acutis a été solennellement proclamé bienheureux le 10 octobre 2020, au cours d'une messe célébrée dans la Basilique Saint-François d'Assise, par le cardinal Agostino Vallini. En plus des 3000 personnes qui ont assisté à la béatification s'ajoute la présence des parents du nouveau bienheureux, troisième cas similaire dans l'histoire de l'Église. Il sera canonisé en 2025.
Carlo disait : « Sans Lui je ne peux rien faire »
Notre Père, 10 je vous salue Marie, Gloire au Père
Huitième jour
« J’offre toutes les souffrances que je dois subir au Seigneur, pour le pape et pour l’Eglise et pour aller directement au Paradis »
Prières quotidiennes
Aujourd’hui, les vertus du bienheureux Carlo Acutis, conjuguées à son étonnante modernité, n’en finissent pas d’étonner. Le pape François, qui lui voue une affection toute particulière, le donne régulièrement en modèle pour les jeunes d’aujourd’hui. Le bienheureux Carlo Acutis a d’ailleurs déjà donné son nom à plusieurs groupes de jeunesse et les livres à son sujet se vendent comme des petits pains en librairie. Et il n’a pas fini d’inspirer. Un film dédié à ce patron des geeks est en préparation. « L’apôtre du web » a d’ailleurs désormais son propre vitrail dans une église italienne. Il est tout à fait recommandé de prier ce jeune italien.
Carlo disait : « L’Église est celle qui dispense des trésors pour notre salut. Critiquer l’Église revient à nous critiquer nous-mêmes ».
Notre Père, 10 je vous salue Marie, Gloire au Père
Neuvième jour
« Nous devons combattre pour nous convertir »
Prières quotidiennes
Durant sa courte vie, Carlo a mobilisé ses capacités, son énergie et son temps au service du Seigneur. Tout d’abord dans le domaine de l’informatique où il avait un don incontestable, il a créé quatre expositions de grande qualité, précises et détaillées : « les Apparitions de la Madone », « les Miracles Eucharistiques », « Enfer Purgatoire Paradis » et enfin « Anges et Démons ».
Ces quatre thèmes, particulièrement bien choisis, répondent à de nombreuses questions que le monde, éloigné de la foi, se pose aujourd’hui. Ce sont des thèmes qui attirent, interpellent et permettent une évangélisation efficace.
En considérant cet adolescent comme un de leurs compagnons, qui s’est laissé séduire par l’amitié pour le Christ et qui, précisément pour cela, a expérimenté une joie plus vraie, les jeunes sont mis au contact d’une expérience de vie qui n’a rien ôté à la richesse des jeunes années de l’adolescence, mais les met davantage encore en valeur.
Le pape François dit de Carlo Acutis, qu’il a érigé en modèle pour la jeunesse dans son exhortation apostolique Christus vivit : « Ce qui m'étonne c'est la sainteté ordinaire : celle d'un Carlo Acutis. Oui, parfois il suffit de frapper à la porte d'à côté pour tomber sur un saint ! Carlo Acutis doit ouvrir la voie à une nouvelle génération de saints ».
Notre Père, 10 je vous salue Marie, Gloire au Père
Litanies du Bienheureux Carlo Acutis
Seigneur, prends pitié.
Ô Christ, prends pitié.
Seigneur, prends pitié.
Christ, écoute-nous.
Christ, exauce-nous.
Père du Ciel, toi qui es Dieu, aie pitié de nous.
Fils, Rédempteur du monde, toi qui es Dieu,
Esprit Saint, toi qui es Dieu,
Trinité sainte, toi qui es un seul Dieu,
Sainte Marie, prie pour nous.
Bienheureux Carlo, adolescent souriant du troisième millénaire, prie pour nous.
Bienheureux Carlo, jeune touché par la grâce dès l’enfance, prie pour nous.
Bienheureux Carlo, grand ami du Christ,
Bienheureux Carlo, tu as placé ton bonheur uniquement en Dieu,
Bienheureux Carlo, lumière sur notre chemin,
Bienheureux Carlo, authentique témoin de l’Evangile,
Bienheureux Carlo, porteur d’une vraie joie,
Bienheureux Carlo, tu mobilisas toutes tes énergies pour le Seigneur,
Bienheureux Carlo, amoureux de l’Eucharistie, ton autoroute vers le Ciel,
Bienheureux Carlo, tu fis de l’Eucharistie le centre de ta vie,
Bienheureux Carlo, engagé quotidiennement pour Jésus,
Bienheureux Carlo, dont l’espoir est fort,
Bienheureux Carlo, charitable envers les pauvres,
Bienheureux Carlo, ton bonheur était d’aider les autres,
Bienheureux Carlo, attentif aux faibles,
Bienheureux Carlo, toujours tourné vers l’infini,
Bienheureux Carlo, tu t’es consacré à Marie à 5 ans,
Bienheureux Carlo, tu as fait de Marie ta grande confidente,
Bienheureux Carlo, Marie fut l’unique femme de ta vie,
Bienheureux Carlo, tu récitais quotidiennement le rosaire,
Bienheureux Carlo, ta boussole était la Parole de Dieu,
Bienheureux Carlo, tu fréquentais assidûment les sacrements,
Bienheureux Carlo, tu servis constamment l’Église,
Bienheureux Carlo, saint patron des geeks,
Bienheureux Carlo, tu ne négligeas aucune chose qui plaît à Dieu,
Bienheureux Carlo, tu as vécu avec Jésus, pour Jésus, en Jésus,
Bienheureux Carlo, tu as offert tes souffrances pour l’Église, le pape,
Bienheureux Carlo, tu es donné en exemple par le pape,
Agneau de Dieu, qui enlèves le péché du monde, pardonne-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui enlèves le péché du monde, écoute-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui enlèves le péché du monde, aie pitié de nous, Seigneur.
Prie pour nous, Bienheureux Carlo Acutis,
afin que nous devenions dignes des promesses du Christ.
Prions
Que par les prières et les mérites du bienheureux Carlo Acutis, de la bienheureuse Marie toujours Vierge, de saint Michel archange, de saint Jean-Baptiste, des saints apôtres Pierre et Paul et de tous les saints, le Dieu tout-puissant ait pitié de nous et qu’ayant remis tous nos péchés, Jésus Christ nous conduise à la vie éternelle. Que la bénédiction du Dieu tout-puissant, le Père, le Fils et le Saint-Esprit descende sur nous et y demeure à jamais. Amen.
Neuvaine à Saint Joseph pour nos soucis de logement
Premier Jour
Saint Joseph, prie pour nous !
Litanies de saint Joseph
Seigneur, ayez pitié de nous ; Seigneur, ayez pitié de nous.
Jésus-Christ, ayez pitié de nous ; Jésus-Christ, ayez pitié de nous.
Seigneur, ayez pitié de nous ; Seigneur, ayez pitié de nous.
Jésus-Christ, écoutez-nous ; Jésus-Christ, écoutez-nous.
Jésus-Christ, exaucez-nous ; Jésus-Christ, exaucez-nous.
Père céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Fils, rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Esprit Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Trinité sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.
Sainte Marie, priez pour nous.
Saint Joseph, priez pour nous.
Illustre descendant de David, priez pour nous.
Lumière des patriarches, priez pour nous.
Époux de la mère de Dieu, priez pour nous.
Chaste gardien de la Vierge, priez pour nous.
Nourricier du fils de Dieu, priez pour nous.
Zélé défenseur de Jésus, priez pour nous.
Chef de la sainte famille, priez pour nous.
Joseph très juste, priez pour nous.
Joseph très chaste, priez pour nous.
Joseph très prudent, priez pour nous.
Joseph très courageux, priez pour nous.
Joseph très obéissant, priez pour nous.
Joseph très fidèle, priez pour nous.
Miroir de patience, priez pour nous.
Ami de la pauvreté, priez pour nous.
Modèle des travailleurs, priez pour nous.
Gloire de la vie de famille, priez pour nous.
Gardien des vierges, priez pour nous.
Soutien des familles, priez pour nous.
Consolation des malheureux, priez pour nous.
Espérance des malades, priez pour nous.
Patron des mourants, priez pour nous.
Terreur des démons, priez pour nous.
Protecteur de la sainte Eglise, priez pour nous.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous.
Il l'a établi le chef de sa maison.
Et l'intendant de tous ses biens.
Prions
Ô Dieu, qui, par une providence ineffable, avez daigné choisir le bienheureux Joseph, pour être l'époux de votre sainte mère, faites, nous vous en prions, que, l'honorant ici-bas comme protecteur, nous méritions de l'avoir pour intercesseur dans le ciel : vous qui vivez et régnez dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
Prière du jour
Joseph, comme tu étais le père sur terre de Jésus, je te prends aussi pour père et pour modèle. Je te prie assidûment pour que tu viennes à mon secours et prennes ma défense. J'ai besoin de ta protection puissante pour traverser ces temps difficiles. Je me rappelle ta totale soumission au Vouloir de Dieu. Apprends-moi à dire avec un véritable esprit de foi « Que ta Volonté soit faite, ô Seigneur ! ». Je te demande saint Joseph de multiplier cette invocation autant de fois qu'il y a d'hommes, en les rendant tous dociles au Divin Vouloir. Que la force et le courage puissent abonder pour tous ceux qui travaillent à édifier un monde de sagesse selon l’Évangile.
O Saint Joseph, je désire, moi aussi, participer à ce mystère salvifique, pour que le Dieu de l'Incarnation puisse habiter en moi et que je puisse être fidèle à tous ses projets. A ton image, saint Joseph, que je vive ma vie dans l'écoute et le respect de tous ceux et celles que je rencontre. Aide-moi à me recevoir comme fils et fille du Père.
Je vous salue Joseph
Je vous salue Joseph, vous que la grâce divine a comblé. Le Sauveur a reposé dans vos bras et grandi sous vos yeux. Vous êtes béni entre tous les hommes et Jésus, l’enfant divin de votre virginale épouse est béni. Saint Joseph, donné pour père au Fils de Dieu, priez pour nous dans nos soucis de famille, de santé et de travail jusqu’à nos derniers jours et daignez nous secourir à l’heure de notre mort. Amen.
Deuxième Jour
Pour un toit sur nos têtes
Intention du jour
Saint Joseph, toi qui as su trouver un toit pour Marie qui allait enfanter, quand toutes les portes se fermaient, nous te confions toutes les personnes qui aujourd'hui n'en ont pas. Nous te confions également toutes celles qui œuvrent et se mettent au service des sans-abris.
Saint Joseph, prie pour elles.
Saint Joseph, prie pour nous.
Prière de la neuvaine
Glorieux saint Joseph, Tu as veillé avec tant d'amour sur Jésus et Marie afin qu'ils aient toujours un toit. Avec eux, tu as souffert de ne pas être accueilli ni logé à un moment où vous aviez besoin d'aide. Tu as toujours eu confiance en la providence du Père du ciel qui t'a confié la sainte Famille en sachant que tu veillerais sur eux en prenant tes responsabilités et en faisant tout ce qu'il y avait à faire. Nous te confions toutes nos démarches pour trouver une maison. Nous te confions d'avance les relations avec les personnes : qu'elles soient bienveillantes et que tout se déroule pour le bien des personnes et des âmes. Merci d'avance pour ce lieu où tu seras le premier à nous accueillir avec Jésus et Marie. A notre tour, nous voulons en faire un lieu béni où chacun se sente bien et où rayonnera la présence de la sainte Famille. Merci saint Joseph pour ton aide. Nous voulons que tu sois honoré chez nous comme tu le fut par Marie et Jésus à Nazareth. Amen.
1 Notre Père, 3 Je vous salue Marie.
Saint Joseph, lumière dans nos nuits
« Or, lorsque les Anges les eurent quittés pour le ciel, les bergers se dirent entre eux : allons donc à Bethléem… Ils vinrent donc en hâte et trouvèrent Marie, Joseph et le nouveau-né couché dans la crèche ». (Luc 2, 15a et 16)
Quand nous désirons très fort quelque chose et que nous ne l'obtenons pas, la souffrance fait son apparition. Quand la nuit occulte nos pensées et nos décisions, nous sommes dans un désarroi parfois proche du désespoir. Saint Joseph dans l'inquiétude folle de ne pas offrir à sa famille un lieu pour la nativité, devant le non du monde et devant la nuit des cœurs des hommes reçoit dans l'obéissance et dans la confiance le lieu de l'oubli total : une crèche, un reposoir, un hôpital de pauvres. C'est ce lieu d'aboutissement de toute inquiétude et de toute obscurité qui recevra l'éclairage le plus doux, la lumière la plus forte : l'étoile de la Rédemption. Au-delà des nuits, saint Joseph nous apprend à adorer, à prendre Jésus contre notre cœur, à embrasser sa tête délicate. Pour le feu que tu entretiens afin de garder la lampe allumée dans l'exil, dans Bethléem, à Nazareth : saint Joseph sois remercié !
Saint Joseph, berger de l'Agneau, tu as été dans l'inquiétude de ne pas offrir à ta famille un lieu pour la nativité et tu as reçu dans l'obéissance et dans la confiance le lieu de l'oubli total : la crèche.
Au-delà de nos nuits et de nos pauvretés, saint Joseph, apprends- moi à accueillir l'Enfant-Jésus dans mon cœur et conduis-moi au long des nuits vers la crèche de ma vie.
Je vous salue Joseph
Je vous salue Joseph, vous que la grâce divine a comblé. Le Sauveur a reposé dans vos bras et grandi sous vos yeux. Vous êtes béni entre tous les hommes et Jésus, l’enfant divin de votre virginale épouse est béni. Saint Joseph, donné pour père au Fils de Dieu, priez pour nous dans nos soucis de famille, de santé et de travail jusqu’à nos derniers jours et daignez nous secourir à l’heure de notre mort. Amen.
Troisième Jour
Pour un abris où l'on se sente en sécurité
Intention du jour
Saint Joseph, toi qui as su écarter Marie et Jésus du danger, en écoutant la voix de Dieu, nous te confions tout ceux qui ne sont pas en sécurité dans leur logement, les victimes du mal logement et des habitations insalubres.
Saint Joseph, prie pour eux.
Saint Joseph, prie pour nous.
Prière de la neuvaine
Glorieux saint Joseph, Tu as veillé avec tant d'amour sur Jésus et Marie afin qu'ils aient toujours un toit. Avec eux, tu as souffert de ne pas être accueilli ni logé à un moment où vous aviez besoin d'aide. Tu as toujours eu confiance en la providence du Père du ciel qui t'a confié la sainte Famille en sachant que tu veillerais sur eux en prenant tes responsabilités et en faisant tout ce qu'il y avait à faire. Nous te confions toutes nos démarches pour trouver une maison.
Nous te confions d'avance les relations avec les personnes : qu'elles soient bienveillantes et que tout se déroule pour le bien des personnes et des âmes. Merci d'avance pour ce lieu où tu seras le premier à nous accueillir avec Jésus et Marie. A notre tour, nous voulons en faire un lieu béni où chacun se sente bien et où rayonnera la présence de la sainte Famille.
Merci saint Joseph pour ton aide. Nous voulons que tu sois honoré chez nous comme tu le fut par Marie et Jésus à Nazareth. Amen.
1 Notre Père, 3 Je vous salue Marie.
Saint Joseph, modèle de vie intérieure
« Joseph résolut de la répudier sans bruit. Il avait formé ce dessein, quand l'Ange du Seigneur lui apparut en songe ». (Matthieu 1,19b).
Saint Joseph, ton silence était voulu et désiré. Ce grand silence t'a permis d'écouter la Voix de Dieu qui te parlait en te guidant toujours et partout. Tu étais un homme de prière et de recueillement. Ton âme s'entretenait dans les plus saintes pensées. Ton cœur laissait monter vers le ciel les soupirs les plus ardents. Ton amour pour être caché, n'en était que plus vif.
Saint Joseph, devant l'Annonciation, tu te mets à l'école de l'acceptation d'une solitude humaine totale pour vivre finalement avec Marie. Aide-nous à comprendre combien il est important de ne pas rompre des liens affectifs et conjugaux quand une difficulté, une déception, un sentiment de solitude nous envahit. Car au-delà de la souffrance, se présente à nous bien souvent le choix entre l'humilité et l'orgueil ; le choix entre l'amour et la haine ; le choix entre la vie et la mort.
Avec Joseph, modèle de la vie intérieure, Seigneur, je t'en prie : aide-moi à comprendre combien la vie chrétienne n'est rien d'autre que l'amour de Dieu et du prochain. Apprends-moi à faire un peu de silence intérieur. Que par ton intercession j'obtienne cette belle vertu qui consiste à savoir se taire et écouter.
Je vous salue Joseph
Je vous salue Joseph, vous que la grâce divine a comblé. Le Sauveur a reposé dans vos bras et grandi sous vos yeux. Vous êtes béni entre tous les hommes et Jésus, l’enfant divin de votre virginale épouse est béni. Saint Joseph, donné pour père au Fils de Dieu, priez pour nous dans nos soucis de famille, de santé et de travail jusqu’à nos derniers jours et daignez nous secourir à l’heure de notre mort. Amen.
Quatrième Jour
Pour un logement adapté à notre situation
Intention du jour
Saint Joseph, aujourd'hui nous te confions tous ceux dont le logement n'est pas un véritable ancrage ou lieu de repos et d'apaisement. Pour les familles qui partagent un logement trop petit, pour les travailleurs dont le logement est très éloigné de leur travail, pour les personnes souffrantes ou handicapées qui ne peuvent pas habiter dans un logement et un environnement adaptés.
Saint Joseph, prie pour eux.
Saint Joseph, prie pour nous.
Prière de la neuvaine
Glorieux saint Joseph, Tu as veillé avec tant d'amour sur Jésus et Marie afin qu'ils aient toujours un toit. Avec eux, tu as souffert de ne pas être accueilli ni logé à un moment où vous aviez besoin d'aide. Tu as toujours eu confiance en la providence du Père du ciel qui t'a confié la sainte Famille en sachant que tu veillerais sur eux en prenant tes responsabilités et en faisant tout ce qu'il y avait à faire.
Nous te confions toutes nos démarches pour trouver une maison. Nous te confions d'avance les relations avec les personnes : qu'elles soient bienveillantes et que tout se déroule pour le bien des personnes et des âmes.
Merci d'avance pour ce lieu où tu seras le premier à nous accueillir avec Jésus et Marie. A notre tour, nous voulons en faire un lieu béni où chacun se sente bien et où rayonnera la présence de la sainte Famille. Merci saint Joseph pour ton aide. Nous voulons que tu sois honoré chez nous comme tu le fut par Marie et Jésus à Nazareth. Amen.
1 Notre Père, 3 Je vous salue Marie.
Saint Joseph, protecteur dans la maladie
« Joseph, fils de David, ne crains point de prendre chez toi Marie, ton épouse : car ce qui a été engendré en elle vient de l'Esprit Saint ; elle enfantera un fils auquel tu donneras le nom de Jésus. (Matthieu 1,20b).
Toute atteinte physique ou psychologique peut entraver notre marche. Tout état de douleur ou de souffrance peut éveiller en nous dépit, rejet, voir désir de mort. Tout ce qui nous semble acquis, réussi, peut soudainement basculer, disparaître, s'anéantir, devenir le vide total. Saint Joseph en présentant Jésus au Temple, avec Marie, donne le nom de Jésus au monde, qui veut dire « Dieu Sauve ».
Au-delà de toute souffrance, saint Joseph nous désigne le Sauveur. Il nous montre le Père. Il dit oui, il se laisse couvrir par l'Esprit, il reconnaît le nom de Dieu. Saint Joseph, humble devant Dieu, devant le prochain, bien qu'étant de souche royale, tu voulus être considéré comme un simple ouvrier. Tu ne demandas rien pour toi : ni richesses, ni honneurs, heureux seulement de te sacrifier pour les deux Êtres les plus sublimes que le Seigneur t'avait confiés.
Saint Joseph, aide-moi à ne pas me replier sur moi-même dans l'épreuve, dans la maladie, encourage-moi à m'ouvrir à la seule volonté du Père. Je te confie spécialement tous les malades. Avec Joseph, modèle d'obéissance, Seigneur, je t'en prie : enseigne-moi le partage, qui est une des formes de l'amour, pour que je puisse faire, avec joie, la volonté de ton Père qui nous aime tellement.
Je vous salue Joseph
Je vous salue Joseph, vous que la grâce divine a comblé. Le Sauveur a reposé dans vos bras et grandi sous vos yeux. Vous êtes béni entre tous les hommes et Jésus, l’enfant divin de votre virginale épouse est béni. Saint Joseph, donné pour père au Fils de Dieu, priez pour nous dans nos soucis de famille, de santé et de travail jusqu’à nos derniers jours et daignez nous secourir à l’heure de notre mort. Amen.
Cinquième Jour
Pour un endroit où l'on se sente bien
Intention du jour
Saint Joseph, nous te prions pour - qu'au-delà de nos maisons, de nos appartements - nous puissions « habiter » notre immeuble, notre quartier, notre village ou notre ville. Pour que nous sachions nous investir dans nos relations de voisinage afin qu'ensemble nous construisions un environnement agréable et convivial pour tous.
Saint Joseph, prie pour nous.
Prière de la neuvaine
Glorieux saint Joseph, Tu as veillé avec tant d'amour sur Jésus et Marie afin qu'ils aient toujours un toit. Avec eux, tu as souffert de ne pas être accueilli ni logé à un moment où vous aviez besoin d'aide. Tu as toujours eu confiance en la providence du Père du ciel qui t'a confié la sainte Famille en sachant que tu veillerais sur eux en prenant tes responsabilités et en faisant tout ce qu'il y avait à faire.
Nous te confions toutes nos démarches pour trouver une maison. Nous te confions d'avance les relations avec les personnes : qu'elles soient bienveillantes et que tout se déroule pour le bien des personnes et des âmes.
Merci d'avance pour ce lieu où tu seras le premier à nous accueillir avec Jésus et Marie. A notre tour, nous voulons en faire un lieu béni où chacun se sente bien et où rayonnera la présence de la sainte Famille. Merci saint Joseph pour ton aide. Nous voulons que tu sois honoré chez nous comme tu le fut par Marie et Jésus à Nazareth. Amen ?
1 Notre Père, 3 Je vous salue Marie.
Saint Joseph, protecteur de l’Église
« Après leur départ, l'Ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit : « Lève-toi, prends l'enfant et sa mère et fuis en Egypte » (Mt 2,13a).
L'Ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit : « Lève-toi, prends l'enfant et sa mère, et reviens au pays d'Israël » (Mt 2,19b et 20a)
La sainte Église a pour mission particulière de diriger le corps mystique de Jésus, dont les fidèles sont les membres, de garder le corps réel et eucharistique du Sauveur dont elle a reçu le dépôt sacré, de maintenir et de faire croître la vie divine de Jésus dans les âmes. Mais n'est-ce pas là toute la vie de Joseph ? Pourrait-on trouver parmi les hommes un meilleur modèle ? Ainsi, saint Joseph, gardien de l'Agneau, est devenu par la grâce du Père le gardien de l’Église.
Pie IX a été le pontife choisi par Dieu pour donner à la gloire de Joseph un nouvel éclat. Il a décrété le 8 décembre 1870 que saint Joseph serait regardé et invoqué comme le « Patron de l’Église catholique ».
Saint Joseph, tendre époux de l'Epouse de Dieu, avec Marie, tu partageas les peines et les joies de la vie pour mieux garder l'Agneau de Dieu et le faire grandir. Saint Joseph, enseigne-moi à respecter l’Église, à lui être toujours obéissant(e), fidèle dans l'Eucharistie et dans la prière. Que je lui témoigne toujours mon amour inconditionnel.
Je vous salue Joseph
Je vous salue Joseph, vous que la grâce divine a comblé. Le Sauveur a reposé dans vos bras et grandi sous vos yeux. Vous êtes béni entre tous les hommes et Jésus, l’enfant divin de votre virginale épouse est béni. Saint Joseph, donné pour père au Fils de Dieu, priez pour nous dans nos soucis de famille, de santé et de travail jusqu’à nos derniers jours et daignez nous secourir à l’heure de notre mort. Amen.
Sixième jour
Pour un « chez soi »
Intention du jour
Saint Joseph, nous te prions afin que chacun puisse connaître le réconfort et la paix de se sentir bien "chez lui". Que ce sentiment de se sentir à sa place puisse conduire au désir plus large de trouver sa bonne place dans le monde et de répondre à la vocation que le Seigneur a pour chacun de nous.
Saint Joseph, prie pour nous.
Prière de la neuvaine
Glorieux saint Joseph, Tu as veillé avec tant d'amour sur Jésus et Marie afin qu'ils aient toujours un toit. Avec eux, tu as souffert de ne pas être accueilli ni logé à un moment où vous aviez besoin d'aide. Tu as toujours eu confiance en la providence du Père du ciel qui t'a confié la sainte Famille en sachant que tu veillerais sur eux en prenant tes responsabilités et en faisant tout ce qu'il y avait à faire.
Nous te confions toutes nos démarches pour trouver une maison. Nous te confions d'avance les relations avec les personnes : qu'elles soient bienveillantes et que tout se déroule pour le bien des personnes et des âmes.
Merci d'avance pour ce lieu où tu seras le premier à nous accueillir avec Jésus et Marie. A notre tour, nous voulons en faire un lieu béni où chacun se sente bien et où rayonnera la présence de la sainte Famille. Merci saint Joseph pour ton aide. Nous voulons que tu sois honoré chez nous comme tu le fut par Marie et Jésus à Nazareth. Amen”
1 Notre Père, 3 Je vous salue Marie.
Saint Joseph, guide pour l'homme d'aujourd'hui
« Marie sa mère était fiancée à Joseph » (Mt 1, 18).
Joseph fiancé, futur époux, envisage Marie comme une partenaire, une mère de famille pour qui il prépare un logis familial, il prépare un statut social : « Joseph parce qu'il était de la maison de la lignée de David monta en Judée afin de s'y faire inscrire avec Marie » ( Lc 2,4 et 5a). Joseph, chaque matin oeuvre physiquement, il a un métier dur. Il fournit à sa famille le pain quotidien et enseigne à Jésus la tradition. Il prépare et danse le Shabbat, se rend au Temple et assure une vie sociale pour sa famille à Nazareth. Il est frère consacré au monastère de Nazareth. Il est veilleur du silence. Mais en homme protecteur, il sera élève du Père pendant toute sa retraite à Nazareth. Fidèle et juste, saint Joseph va se souscrire aux temps de ce petit monastère, maison du Père sur terre. Que saint Joseph nous enseigne le respect des temps de prière.
N'hésitons pas à demander à saint Joseph d'être et de demeurer pour nous un modèle d'homme, de père juste et responsable dont le monde d'aujourd'hui a besoin pour sauver la famille.
Je vous salue Joseph
Je vous salue Joseph, vous que la grâce divine a comblé. Le Sauveur a reposé dans vos bras et grandi sous vos yeux. Vous êtes béni entre tous les hommes et Jésus, l’enfant divin de votre virginale épouse est béni. Saint Joseph, donné pour père au Fils de Dieu, priez pour nous dans nos soucis de famille, de santé et de travail jusqu’à nos derniers jours et daignez nous secourir à l’heure de notre mort. Amen.
Septième Jour
Pour un foyer qui reste ouvert à l'autre
Intention du jour
Saint Joseph, nous te prions afin qu'être bien chez nous, ne soit jamais une raison de se renfermer sur nous-même ou sur notre seule famille. Que notre foyer reste toujours accueillant, ouvert à l'ami et à l'étranger, vibrant aux joies et aux peines des autres.
Saint Joseph, prie pour nous.
Prière de la neuvaine
Glorieux saint Joseph, Tu as veillé avec tant d'amour sur Jésus et Marie afin qu'ils aient toujours un toit. Avec eux, tu as souffert de ne pas être accueilli ni logé à un moment où vous aviez besoin d'aide. Tu as toujours eu confiance en la providence du Père du ciel qui t'a confié la sainte Famille en sachant que tu veillerais sur eux en prenant tes responsabilités et en faisant tout ce qu'il y avait à faire.
Nous te confions toutes nos démarches pour trouver une maison. Nous te confions d'avance les relations avec les personnes : qu'elles soient bienveillantes et que tout se déroule pour le bien des personnes et des âmes.
Merci d'avance pour ce lieu où tu seras le premier à nous accueillir avec Jésus et Marie. A notre tour, nous voulons en faire un lieu béni où chacun se sente bien et où rayonnera la présence de la sainte Famille. Merci saint Joseph pour ton aide. Nous voulons que tu sois honoré chez nous comme tu le fut par Marie et Jésus à Nazareth. Amen.
1 Notre Père, 3 Je vous salue Marie.
Saint Joseph, au cœur de la communion fraternelle
« Mon enfant, …vois ! Ton père et moi, nous te cherchions » (Lc 2, 48b).
Saint Joseph, père admirable de l'Enfant Jésus, combien fut grand ton bonheur de pouvoir Le serrer entre tes bras. Le Père et le Fils, dans un don intime échangeaient les plus tendres sentiments. Par notre union avec le Cœur de Marie vient le règne d'amour du Cœur doux et humble de Jésus. Par l'union aux Cœurs de Jésus et de Marie, nous communions au cœur doux et juste de Joseph.
Par cette sainte communion familiale, nous reconnaissons l'union de tous les cœurs au nom du Père.
Avec Joseph, modèle d'espérance, Seigneur, nous t'en prions : laisse éclater en nous ta force et nous irons, comme Joseph, là où tu le désires, bâtir avec nos frères une cité plus humaine, et façonner le Royaume où règne ta justice. O Saint Joseph, puissions-nous apprendre de toi à espérer, et que cette espérance puisse nous transformer et nous donner le goût du combat et de l'action !
Saint Joseph, apprends-moi à rendre grâce pour la communion fraternelle au sein de ma famille. Je te consacre tous ceux que j'aime et tous ceux que j'aime moins. Je te demande la grâce pour qu'entre parents et enfants, il y ait cette compréhension affectueuse et sincère qui les rende bons les uns envers les autres. Par l'union aux Cœurs de Jésus et de Marie, je communie au cœur doux et juste de Joseph. Saint Joseph, apprends-moi à être amour et instrument de paix dans ma vie quotidienne pour tous ceux et celles qui attendent mon aide.
Je vous salue Joseph
Je vous salue Joseph, vous que la grâce divine a comblé. Le Sauveur a reposé dans vos bras et grandi sous vos yeux. Vous êtes béni entre tous les hommes et Jésus, l’enfant divin de votre virginale épouse est béni. Saint Joseph, donné pour père au Fils de Dieu, priez pour nous dans nos soucis de famille, de santé et de travail jusqu’à nos derniers jours et daignez nous secourir à l’heure de notre mort. Amen.
Huitième jour
Pour un foyer dans lequel le Christ est au centre
Intention du jour
Saint Joseph, nous te prions afin qu'à ton image nous sachions toujours placer Jésus au centre de notre foyer, au centre de notre vie. Que notre maison soit toujours la maison du Christ et qu'elle soit remplie de sa Joie et de son Amour.
Saint Joseph, prie pour nous.
Prière de la neuvaine
Glorieux saint Joseph, Tu as veillé avec tant d'amour sur Jésus et Marie afin qu'ils aient toujours un toit. Avec eux, tu as souffert de ne pas être accueilli ni logé à un moment où vous aviez besoin d'aide. Tu as toujours eu confiance en la providence du Père du ciel qui t'a confié la sainte Famille en sachant que tu veillerais sur eux en prenant tes responsabilités et en faisant tout ce qu'il y avait à faire.
Nous te confions toutes nos démarches pour trouver une maison. Nous te confions d'avance les relations avec les personnes : qu'elles soient bienveillantes et que tout se déroule pour le bien des personnes et des âmes.
Merci d'avance pour ce lieu où tu seras le premier à nous accueillir avec Jésus et Marie. A notre tour, nous voulons en faire un lieu béni où chacun se sente bien et où rayonnera la présence de la sainte Famille. Merci saint Joseph pour ton aide. Nous voulons que tu sois honoré chez nous comme tu le fus par Marie et Jésus à Nazareth. Amen.
1 Notre Père, 3 Je vous salue Marie.
Saint Joseph qui accueille Jésus au sein de son foyer
« Ils retournèrent en Galilée, à Nazareth, leur ville » (Lc 2, 39b).
Après le temps de l'exil, le temps du désert, l'inquiétude, saint Joseph nous montre le chemin de Nazareth. Pendant près de trente ans, Joseph vit avec Jésus. S'il travaille, ce divin enfant travaille avec lui. S'il prie, s'il parle, s'il sort dans les rues de Nazareth, Jésus est avec lui. à la table de famille, comme dans l'atelier, Jésus a sa place. Nazareth est une école du silence, de la patience et de l'apprentissage à la pauvreté. Nazareth est un atelier où se tisse le tissu le plus noble, l'écharpe royale ! Nazareth est un atelier où se construit le tabernacle au bois le plus noble. Car tout se fait en présence de Jésus.
Pouvons-nous sérieusement, comme saint Joseph, nous rendre le témoignage que Jésus est avec nous, depuis la première heure du jour, jusqu'à la dernière ? L'invitons-nous à notre travail, à notre repos ? Lui offrons-nous toutes nos pensées, nos affections, nos paroles ? Marchons-nous en sa présence ?
Saint Joseph, secours des faibles, aide-nous à offrir à Jésus toute notre vie, toutes nos joies et nos épreuves. Je te prie pour tous ceux qui, dans les difficultés, se laissent abattre. Donne-nous la force nécessaire et la joie dans la douleur. Saint Joseph, protecteur de la famille, aide-nous à comprendre le sens de la paternité véritable afin que les pères de familles retrouvent leur identité profonde. Enseigne-nous à éduquer nos enfants dans la foi, la pureté, le dévouement et le respect de tout ce qui est beau. Je te consacre les pères de famille afin qu'ils soient tes imitateurs dans la direction de cette cellule de la société, qui a tant besoin d'être assainie. Par l'intercession de saint Joseph, modèle des soutiens de famille, Seigneur, nous t'en prions : donne à nos enfants une vision du monde qui les engage à Te suivre dans le seul chemin qu'est la vérité.
Je vous salue Joseph
Je vous salue Joseph, vous que la grâce divine a comblé. Le Sauveur a reposé dans vos bras et grandi sous vos yeux. Vous êtes béni entre tous les hommes et Jésus, l’enfant divin de votre virginale épouse est béni. Saint Joseph, donné pour père au Fils de Dieu, priez pour nous dans nos soucis de famille, de santé et de travail jusqu’à nos derniers jours et daignez nous secourir à l’heure de notre mort. Amen.
Neuvième jour
Saint Joseph, prie pour nous
Prière de la neuvaine
Glorieux saint Joseph, Tu as veillé avec tant d'amour sur Jésus et Marie afin qu'ils aient toujours un toit. Avec eux, tu as souffert de ne pas être accueilli ni logé à un moment où vous aviez besoin d'aide. Tu as toujours eu confiance en la providence du Père du ciel qui t'a confié la sainte Famille en sachant que tu veillerais sur eux en prenant tes responsabilités et en faisant tout ce qu'il y avait à faire.
Nous te confions toutes nos démarches pour trouver une maison. Nous te confions d'avance les relations avec les personnes : qu'elles soient bienveillantes et que tout se déroule pour le bien des personnes et des âmes.
Merci d'avance pour ce lieu où tu seras le premier à nous accueillir avec Jésus et Marie. A notre tour, nous voulons en faire un lieu béni où chacun se sente bien et où rayonnera la présence de la sainte Famille. Merci saint Joseph pour ton aide. Nous voulons que tu sois honoré chez nous comme tu le fus par Marie et Jésus à Nazareth. Amen.
Joseph, une épaule sûre
A Joseph, l'homme juste, Dieu a confié sa sainte Famille. Parce que son épaule était sûre, il en a fait le compagnon de la Mère de Dieu et le protecteur de Son Fils. A Joseph le charpentier, Dieu a confié le Messie qui devait naître de la descendance de David. De Joseph le silencieux, dont pas une phrase n'a été rapportée par les Evangiles, l’Église a fait le protecteur de sa croissance. En l'humble artisan de Nazareth, elle a reconnu son plus grand saint avec Marie.
Je vous salue Joseph
Je vous salue Joseph, vous que la grâce divine a comblé. Le Sauveur a reposé dans vos bras et grandi sous vos yeux. Vous êtes béni entre tous les hommes et Jésus, l’enfant divin de votre virginale épouse est béni. Saint Joseph, donné pour père au Fils de Dieu, priez pour nous dans nos soucis de famille, de santé et de travail jusqu’à nos derniers jours et daignez nous secourir à l’heure de notre mort. Amen.
Le Mois de Marie avec Saint Louis-Marie Grignion de Montfort
Onzième jour
Extension du règne de Marie dans ces derniers temps
I. Dieu veut que sa sainte Mère soit à présent plus connue, plus aimée, plus honorée que jamais elle ne l'a été. Ce qui arrivera sans doute si les prédestinés entrent, avec la grâce et la lumière du Saint-Esprit, dans la pratique intérieure et parfaite que je leur découvrirai dans la suite. Alors, ils verront clairement autant que la foi le permet, cette belle étoile de la mer, et ils arriveront à bon port, malgré les tempêtes et les pirates, en suivant sa conduite. Ils connaîtront les grandeurs de cette souveraine, et ils se consacreront à son service comme ses sujets et ses esclaves d'amour. Ils éprouveront ses douceurs et ses bontés maternelles, et ils l'aimeront tendrement comme ses enfants bien-aimés. Ils connaîtront les miséricordes dont elle est pleine, et les besoins où ils sont de son secours, et ils auront recours à elle en toutes choses, comme à leur chère avocate et médiatrice auprès de Jésus-Christ. Ils sauront qu'Elle est le plus assuré moyen, le plus aisé, le plus court et le plus parfait pour aller à Jésus-Christ, et ils se livreront à Elle, corps et âme, sans partage, pour être à Jésus-Christ de même.
II. Mais quels seront ces serviteurs, esclaves et enfants de Marie ?
Ce seront un feu brûlant des ministres du Seigneur qui mettront le feu de l'amour divin partout ; ce seront - sicut sagittæ in manu potentis, des flèches aiguës de la main de la puissante Marie pour percer ses ennemis ; des enfants de Levi, bien purifiés par le feu des grandes tribulations et bien collés à Dieu, qui porteront l'or de l'amour dans le cœur , l'encens de l'oraison dans l'esprit et la myrrhe de la mortification dans le corps, et qui seront partout la bonne odeur de Jésus-Christ aux pauvres et aux petits , tandis qu'ils seront une odeur de mort aux grands, aux riches et aux orgueilleux mondains.
Ce seront des nuées tonnantes et volantes par les airs au moindre souffle du Saint-Esprit, qui sans s'attacher à rien, ni s'étonner de rien, ni se mettre en peine de rien, répandront la pluie de la parole de Dieu et de la vie éternelle. Ils tonneront contre le péché , ils gronderont contre le monde, ils frapperont le diable et ses suppôts , et ils perceront d'outre en outre, pour la vie ou la mort, avec leurs glaives à deux tranchants de la parole de Dieu, tous ceux auxquels ils seront envoyés de la part de Dieu.
Ce seront des apôtres véritables des derniers temps à qui le Seigneur des vertus donnera la parole et la force pour opérer des merveilles et remporter les dépouilles glorieuses de ses ennemis. Ils dormiront sans or ni argent, et qui plus est, sans soin au milieu des autres prêtres ecclésiastiques et clercs : inter medios cleros, et cependant auront les ailes argentées de la colombe, pour aller, avec la pure intention de la gloire de Dieu et du salut des âmes, où le Saint-Esprit les appellera, et ils ne laisseront après eux, dans les lieux où ils auront prêché que l'or de la charité, qui est l'accomplissement de toute la loi. Enfin, nous savons que ce seront de vrais disciples de Jésus-Christ, qui, marchant sur les traces de la pauvreté, humilité, mépris du monde et charité, enseigneront la voie étroite de Dieu dans la pure vérité selon le saint Evangile et non selon les maximes du monde, sans se mettre en peine ni faire acception de personne, sans épargner, écouter ni craindre aucun mortel, quelque puissant qu'il soit.
Ils auront dans leur bouche le glaive à deux tranchants de la parole de Dieu. Ils porteront sur leurs épaules l'étendard ensanglanté de la croix, le crucifix dans la main droite, le chapelet dans la main gauche, les noms sacrés de Jésus et de Marie sur leur cœur, et la modestie et mortification de Jésus-Christ dans toute leur conduite. Voilà de grands hommes qui viendront ; mais Marie sera là par ordre du Très-Haut pour étendre son empire sur celui des impies, idolâtres et mahométans. Quand et comment cela sera-t-il ?... Dieu le sait ; c'est à nous de nous taire, de prier, de soupirer et d'attendre : expectans, expectavi (1).
(1) Cette attente de la glorification de Jésus-Christ et de son Église avant les jours de la tribulation suprême n'est pas une théorie particulière au Père de Montfort ; presque tous les saints des temps modernes ont énoncé la même idée.
Histoires
Si le bienheureux Montfort fut un si parfait serviteur de Marie, c'est qu'il avait été prévenu par Elle de grâces extraordinaires dès son enfance. Son amour pour Marie était inné chez lui. On peut dire que la sainte Vierge l'avait choisi la première et avait gravé dans sa jeune âme cette tendresse si singulière, qui l'a fait regarder comme l'un des plus grands dévots de la Mère de Dieu. « Était-il devant une image de Marie, il paraissait ne plus connaître personne ; dans une espèce d'extase, immobile, il se tenait des heures entières au pied des autels, à la prier, à l'honorer, à lui dédier son innocence, à se consacrer à son service.
Cette dévotion sensible n'était pas en lui passagère comme en tant d'autres enfants ; elle était journalière. L'église de Saint-Sauveur, sa paroisse, le voyait tous les jours, en allant et en revenant de classe, rendre ses visites à une ancienne et miraculeuse image, et son oncle atteste qu'il y passait quelquefois une heure. Dès sa plus tendre jeunesse, il allait à Elle avec une simplicité enfantine, lui exposant tous ses besoins temporels et spirituels. Tout, à son avis, était fait, quand il avait prié sa bonne Mère.
C'est à cette protection de la sainte Vierge qu'il faut attribuer sa merveilleuse innocence » (Pauvert).
Le chapelet de Gluck
Un des plus grands artistes du siècle dernier, le célèbre compositeur Gluck, avait appris les éléments de son art sous les voûtes d'une cathédrale. Il fut enfant de chœur dès ses jeunes années. Sa voix était si belle, elle avait une expression si pure que lorsqu'il chantait, la cathédrale se remplissait d'une foule immense qui l'écoutait dans le ravissement. Il grandissait dans l'art autant que dans la piété.
Un jour qu'il avait chanté mieux qu'à l'ordinaire une antienne à Marie, un Religieux l'aborda tout ému, et le pressant sur son cœur : « Ô mon fils, lui dit-il, vous m'avez fait répandre aujourd'hui les plus délicieuses larmes de ma vie. Tenez, prenez ce chapelet, gardez-le en mémoire du Frère Anselme. Récitez-le tous les jours, au moins en partie, et si vous êtes fidèle à cette pratique, vous serez aussi cher à Dieu , qu'un jour, évidemment, vous serez grand parmi les hommes ».
Gluck fut fidèle à son chapelet. Sa famille, trop pauvre, ne pouvait lui laisser continuer ses études. Or, un soir, on frappa à la porte de sa demeure ; c'était un maître de chapelle, qui, chargé d'aller recueillir en Italie les œuvres de Palestrina, le prit avec lui, promettant d'achever son instruction. Gluck marcha dès lors grands pas dans la carrière de l'art, mais toujours fidèle aux pratiques de la piété. À la cour de Vienne, au milieu des amusements, le soir, on voyait l'illustre maître s'éloigner, et, comme l'aurait fait un prêtre pour son bréviaire, chercher la solitude afin de dire son chapelet. Lorsqu'une difficulté se présentait dans ses études musicales, vite il se mettait à dire le chapelet, et bientôt la difficulté était vaincue.
Quand la mort, après une glorieuse vie, vint pour ainsi dire le foudroyer, elle le trouva prêt. Il tenait encore à la main le pauvre, mais précieux chapelet du Frère Anselme !
Pratique : Demandez à Dieu que l'intérieur de notre sainte Mère soit connu, aimé et honoré de tous, et qu'il passe pleinement dans le cœur des fidèles, afin que ses vertus et ses mérites soient un nouveau sujet de complaisance pour Dieu ici-bas. C'est le moyen d'honorer à la fois Jésus et Marie.
Le Mois de Marie avec Saint Louis-Marie Grignion de Montfort
Dixième jour
Marie, ennemie irréconciliable du démon
I. Jamais Dieu n'a fait et formé qu'une inimitié, mais irréconciliable, qui durera et augmentera même jusqu'à la fin : c'est entre Marie sa digne Mère et le diable ; entre les enfants et serviteurs de la sainte Vierge et les enfants et suppôts de Lucifer, en sorte que la plus terrible des ennemies que Dieu ait faites contre le démon est Marie, sa sainte Mère.
Il lui a même donné, dès le paradis terrestre, tant de haine contre ce maudit ennemi de Dieu, tant d'industrie pour découvrir la malice de cet antique serpent, tant de force pour vaincre, terrasser, écraser cet orgueilleux impie, que celui-ci l'appréhende plus, non seulement que tous les Anges et les hommes, mais, en un sens, que Dieu même : ce n'est pas que la colère, la haine et la puissance de Dieu ne soient infiniment plus grandes que celles de la sainte Vierge, puisque les perfections de Marie sont limitées, mais c'est : 1º parce que Satan, étant orgueilleux, souffre infiniment plus d'être vaincu par une petite et humble servante de Dieu, et son humilité l'humilie plus que le pouvoir divin ; 2º parce que Dieu a donné à Marie un si grand pouvoir contre les diables, qu'ils craignent plus, comme ils ont été souvent obligés de l'avouer malgré eux, par la bouche des possédés, un seul de ses soupirs pour quelque âme, que les prières de tous les saints, et une seule de ses menaces plus que tous leurs autres tourments.
II. Ce que Lucifer a perdu par l'orgueil, Marie l'a gagné par l'humilité ; ce qu'Eve a damné et perdu par désobéissance, Marie l'a sauvé par obéissance. Eve, en obéissant au serpent, a perdu tous ses enfants avec elle et les lui a livrés ; Marie, s'étant rendue parfaitement fidèle à Dieu, a sauvé tous ses enfants et serviteurs avec Elle, et les a consacrés à sa Majesté !
Non-seulement Dieu a mis une inimitié, mais des inimitiés, non-seulement entre Marie et le démon, mais entre la race de la sainte Vierge et la race du démon, c'est- à-dire que Dieu a mis des inimitiés, des antipathies et des haines secrètes entre les vrais enfants et serviteurs de Marie et les enfants et esclaves du diable. Ils ne s'aimaient point mutuellement, ils n'ont point de correspondance intérieure, les uns avec les autres. Les enfants de Bélial, les esclaves de Satan, les amis du monde (car c'est la même chose) ont toujours persécuté jusqu'ici et persécuteront plus que jamais ceux et celles qui appartiennent à la très sainte Vierge, comme autrefois Caïn persécuta son frère Abel, et Esaü son frère Jacob, qui sont les figures des réprouvés et des prédestinés.
L'humble Marie aura toujours la victoire sur cet orgueilleux, et si grande, qu'elle ira jusqu'à lui écraser la tête où réside son orgueil ; elle découvrira toujours la malice du serpent, elle éventera ses mines infernales, elle dissipera ses conseils diaboliques, et garantira jusqu'à la fin des temps ses fidèles serviteurs de sa patte cruelle ; mais le pouvoir de Marie sur tous les diables éclatera particulièrement dans les derniers temps, où Satan mettra des embûches à son talon, c'est-à-dire à ses humbles esclaves et ses pauvres enfants, qu'elle suscitera pour lui faire la guerre.
Ils seront petits et pauvres selon le monde, et abaissés devant tous, foulés et persécutés, comme le talon l'est à l'égard des autres membres du corps ; mais en échange, ils seront riches en grâces de Dieu, que Marie leur distribuera abondamment ; grands et relevés en sainteté devant Dieu, supérieurs à toute créature par leur zèle animé, et si fortement appuyés du secours divin, qu'avec l'humilité de leur talon, en union de Marie, ils écraseront la tête du diable et feront triompher Jésus-Christ.
Histoires
M. des Bastières, compagnon d'apostolat du bienheureux Montfort, raconte que ce convertisseur des âmes exposa plusieurs fois sa vie pour arracher au démon, avec le secours de Marie, d'infortunées pécheresses, livrées à tous les crimes.
« Il m'a souvent conduit, écrit-il , dans des maisons mal famées sans m'avertir, craignant avec raison que je ne le refuse. Quand nous entrions dans ces lieux maudits, il se mettait d'abord à genoux dans la chambre, ayant un petit crucifix à la main . Je m'y mettais à son exemple, et nous disions un Ave Maria, et, après avoir baisé la terre, nous nous relevions . Il les prêchait ensuite avec tant de force et d'onction que ces pécheresses et leurs complices ne savaient que dire, tant ils étaient consternés . La plupart des hommes sortaient en silence, laissant ces samaritaines ; les unes pleuraient amèrement , les autres étaient comme des statues immobiles. M. de Montfort les faisait mettre à genoux, et s'y mettait lui- même. Après les avoir bien prêchées, il leur faisait promettre de quitter pour toujours leur vie criminelle et de faire une confession générale ».
La mère d'un franc-maçon et la sainte Vierge
La sainte Vierge prouve souvent à quel point elle est l'ennemie de Satan et se plaît à lui arracher ses victimes. En voici une preuve dans le récit d'une mère.
« J'avais un fils unique, je l'aimais ! il m'aimait bien aussi, lui. Il était intelligent, je le tins à l'école longtemps, trop longtemps peut-être. Il remportait tous les prix. J'en étais fière, j'avais sans doute tort.
À seize ans, il concourut pour un emploi : il fut classé en première ligne. On me prédisait pour lui un bel avenir. Je consentis à le laisser partir : on me disait que c'était pour son bien. Au moment de la séparation, je lui dis en l'embrassant : « Tu aimes la sainte Vierge, mon enfant ; n'oublie pas qu'elle n'a jamais abandonné qui a recours à elle. Tu me le promets, mon Charles ? - Oui, mère », me dit il, en me serrant dans ses bras.
Il alla à Marseille. Il m'écrivit souvent au début. Ses lettres étaient affectueuses et pleines d'abandon. Elles devinrent rares par la suite, puis... je pleurai, je priai, j'attendis rien ne venait.
Un jour, oh ! bien, bien longtemps après, je reçus un télégramme. Il disait : « Venez vite, votre fils vous réclame ». Je partis en grande hâte. Vingt-quatre heures après, j'étais à Marseille. Je cours à la maison de Charles ; le concierge veut m'empêcher de monter. « Je suis sa mère », lui dis-je, et je gravis l'escalier comme une folle. J'entrai chez mon fils malgré deux Messieurs qui voulaient m'en empêcher.
Pauvre Charles, cher enfant, il était bien mal ! Il me serrait dans ses bras et me disait : « Je l'ai implorée, mère, et c'est Elle qui t'envoie. Un prêtre un prêtre ! »
Je le calmai. Il me raconta ce qui lui était arrivé. Il avait fréquenté de mauvaises compagnies, des hommes sans foi ni loi ; il était devenu franc-maçon et avait juré de vivre et de mourir sans Dieu, le pauvre cœur ! La maladie était venue ; et, se voyant aller à grands pas vers la mort, il s'était souvenu qu'il était chrétien. Il avait demandé un prêtre, et on le lui avait refusé ! Deux prétendus amis (!) s'étaient constitués les sentinelles du démon pour empêcher le prêtre d'arriver à lui ; sa garde-malade même se refusa d'aller le chercher. Une femme ! Et mon Charles se mourait ! Alors, il se rappela ma recommandation dernière, et le Souvenez-vous monta à ses lèvres ; il le répéta sans cesse et tout haut. Une jeune demoiselle, un ange plutôt, en passant, l'entendit. Elle entra pendant l'absence de la garde ; touchée de pitié, elle m'envoya la dépêche qui me fit venir arracher mon enfant au démon. « Figure-toi, mère, me disait-il, qu'ils voulaient mon corps pour l'enterrer à leur guise. Ils me pressaient de signer un écrit qui le leur eût livré. Oh ! pour cela, mère, non jamais ! tu en serais morte ».
Un prêtre que j'avais prié de me suivre arriva bientôt. Il reçut la confession de mon fils et lui donna de la force et du courage. Je restai encore deux jours à ses côtés. À la fin du deuxième, il m'attira à lui et soupira à mon oreille : « Mère, c'est Elle qui t'a envoyée ! » Un moment après, mon fils était mort ».
Pratique : Ouvrez votre cœur à Marie et priez-la de le remplir des saintes dispositions d'humilité, de contrition et d'abandon de tout vous-même à la justice divine. Entrez dans ces sentiments toutes les fois que vous réciterez : Je confesse à Dieu, et surtout lorsque vous approchez du saint Tribunal, car si Jésus-Christ est la source de la vraie pénitence, Marie est le canal qui en amène les eaux jusqu'à nous.
8 mai 2024
Le Mois de Marie avec Saint Louis-Marie Grignion de Montfort
Huitième jour
Pouvoir de Marie pour la perfection des Saints
I. Si la dévotion à la sainte Vierge est nécessaire à tous les hommes pour faire seulement leur salut, elle l'est encore beaucoup plus à ceux qui sont appelés à une perfection particulière, et je ne crois pas que personne puisse acquérir une union intime avec Notre-Seigneur et une parfaite fidélité au Saint Esprit, sans une très grande union avec la très sainte Vierge et une grande dépendance de son secours.
C'est Marie seule qui a trouvé grâce devant Dieu sans aide d'aucune autre créature : ce n'est que par Elle que tous ceux qui viendront après la trouveront.
Elle était pleine de grâces lorsqu'elle fut saluée par l'archange Gabriel, et elle fut surabondamment remplie de grâces par le Saint-Esprit lorsqu'il la couvrait de son ombre ineffable, et elle a tellement augmenté de jour en jour et de moment en moment cette plénitude double, qu'elle est arrivée à un degré de grâce immense et inconcevable, en sorte que le Très-Haut l'a faite la trésorière de ses trésors et l'unique dispensatrice de ses grâces, pour anoblir, élever et enrichir qui Elle veut dans la voie étroite du ciel ; pour faire passer, malgré tout, qui Elle veut par la porte étroite de la vie, et pour donner le trône, le sceptre et la couronne de roi à qui Elle veut. Jésus est partout et toujours le Fils de Marie, et Marie est toujours l'arbre véritable qui porte le fruit de la vie, et la vraie mère qui le produit.
II. C'est Marie seule à qui Dieu a donné les clefs des celliers du divin amour et le pouvoir d'entrer dans les voies les plus sublimes et les plus secrètes de la perfection et d'y faire entrer les autres. C'est Marie seule qui donne l'entrée dans le paradis terrestre aux misérables enfants d'Eve l'infidèle, pour s'y promener agréablement avec Dieu s'y cacher sûrement contre ses ennemis, et pour s'y nourrir délicieusement, et sans plus craindre la mort, du fruit des arbres de vie et de science du bien et du mal, et pour y boire à longs traits les eaux célestes de cette belle fontaine qui y rejaillit avec abondance ; ou plutôt Elle est elle-même ce paradis terrestre, cette terre vierge et bénie d'où Adam et Eve, les pécheurs, ont été chassés ; Elle ne donne entrée chez Elle qu'à ceux et celles qu'il lui plaît, pour les faire devenir des saints. Tous les riches du peuple, pour me servir de l'expression du Saint-Esprit, tous les riches du peuple supplieront votre visage de siècle en siècle , et particulièrement à la fin du monde, c'est-à-dire que les plus grands saints, les âmes les plus riches en grâces et en vertus seront les plus assidus à prier la très sainte Vierge et à l'avoir toujours présente, comme leur parfait modèle pour l'imiter, et leur aide puissante pour les secourir.
J'ai dit que cela arriverait particulièrement à la fin du monde, et bientôt, parce que le Très-Haut, avec sa sainte Mère, doivent se former de grands Saints, qui surpasseront autant en sainteté la plupart des autres Saints, que les cèdres du Liban surpassent les petits arbrisseaux, comme il a été révélé à une sainte âme, dont la vie a été écrite par un grand serviteur de Dieu.
III. (Ici le P. de Montfort s'élève jusqu'au ton prophétique pour annoncer la diffusion du règne de Marie, et l'extension de sa dévotion dans les derniers âges du monde) Ces grandes âmes, pleines de grâces et de zèle, seront choisies pour s'opposer aux ennemis de Dieu, qui frémiront de tous côtés, et elles seront singulièrement dévotes à la très sainte Vierge, éclairées par sa lumière, conduites par son esprit, soutenues par son bras et gardées sous sa protection, en sorte qu'elles combattront d'une main et édifieront de l'autre. D'une main, elles combattront, renverseront et écraseront les hérétiques avec leurs hérésies, les schismatiques avec leurs schismes, les idolâtres avec leurs idolâtries, et les pécheurs avec leurs impiétés ; et, de l'autre main, elles édifieront le temple du vrai Salomon et la mystique cité de Dieu, c'est-à-dire la très sainte Vierge, appelée par les Saints Pères le temple de Salomon et la cité de Dieu. Ils porteront tout le monde, par leurs paroles et leurs exemples, à sa véritable dévotion, ce qui leur attirera beaucoup d'ennemis, mais aussi beaucoup de victoires et de gloire par Dieu seul.
C'est ce que Dieu a révélé à saint Vincent Ferrier, grand apôtre de son siècle , comme il l'a suffisamment marqué dans un de ses ouvrages.
C'est ce que le Saint-Esprit semble avoir prédit dans le psaume 58, 14 et dont voici les paroles : Et scient quia Deus dominabitur Jacob et finium terræ. Et ils sauront que Dieu régnera sur Jacob et sur les extrémités de la terre.
Cette ville que les hommes trouveront à la fin du monde, pour se convertir et pour rassasier la faim qu'ils auront de la justice, est la très sainte Vierge, qui est appelée par le Saint-Esprit : ville et cité de Dieu.
Histoires
Avant de prêcher aux autres la nécessité d'une dévotion extraordinaire envers la sainte Vierge pour arriver à un degré élevé de perfection, le Père de Montfort en avait ressenti le besoin pour lui-même. Aussi, dès sa jeunesse, à peine eut-il entrevu les sommets de la perfection qu'il comprit ne pouvoir les atteindre que par son secours.
Le premier auteur de sa vie, qui fut en même temps son ami, remarque que dès le petit séminaire de Saint- Sulpice « les récréations loin de le dissiper, favorisaient son recueillement, car il ne pouvait parler ou entendre parler que de Jésus et de Marie. Il prenait en dégoût toute conversation qui ne rappelait pas le nom du Fils et de la Mère. Ses entretiens roulaient presque toujours sur la sainte Vierge, dont il ne se lassait pas de publier les vertus et les grandeurs... Il revenait toujours à parler de cette Mère céleste qui occupait sa pensée et son cœur... Cette dévotion le suivait partout. Trouvait-il de belles et pieuses images de la Sainte-Vierge, son cœur se satisfaisait à les voir et à les admirer, et il n'épargnait rien pour se les procurer.
Il en a acheté quelquefois bon nombre, qu'il distribuait dans le grand et dans le petit séminaire, et se faisait une loi d'en porter toujours une sur ses vêtements ».
Le petit Pâtre de Marie
Il y a un an, racontait en 1890 M. Fourcade, missionnaire à Pondichéry, une maladie épidémique sévissait parmi le bétail de Singapour. Un petit paria chrétien, âgé de huit ans, gardait les troupeaux d'un homme riche.
Comme ils étaient, un jour, tous deux aux champs, l'enfant dit à son maître encore païen : « Maître, la maladie devient de plus en plus forte. Si vous voulez suivre mon conseil, je vous assure que pas un de vos bœufs ne périra. - Dis toujours, répond le maître. - À votre pagode, on fait tous les jours des sacrifices à vos dieux, et cependant la maladie devient plus forte ; vos dieux ne paraissent pas avoir une grande puissance. Moi, je vais faire la promesse d'offrir deux bougies à la Sainte Vierge, notre mère du ciel. Y consentez-vous ? Si aucun de vos bœufs ne périt, donnerez-vous les douze sous pour acheter les deux bougies ? - J'y consens », dit le maître.
À cette condition il ne risquait rien. Alors l'enfant tombe à genoux au milieu du champ, et dans sa foi naïve et admirable, joignant ses petites mains et levant les yeux au ciel avec une confiance angélique : « Bonne Mère, s'écria-t-il, si aucun des bœufs de mon maître ne périt, je vous offrirai deux bougies dans votre chapelle ».
Cependant la maladie sévissait plus que jamais dans le pays, au point de faire périr plus de cinq cents têtes de bétail, mais elle respecta religieusement les bœufs de notre petit pâtre. Jugez s'il en était fier et s'il se gênait pour exalter la puissance de Marie. Le maître fut fidèle à sa promesse et finit par se convertir. Ce fait fit beaucoup d'impression sur l'esprit des païens et contribua à attirer aux exercices de piété envers la Sainte Vierge plusieurs d'entre eux frappés de la puissance de la Mère de Dieu.
Pratique : Approchez-vous de Marie avec une confiance sans bornes. Unissez-vous avec simplicité à cette source de vie la plus pure et la plus sainte que Jésus nous ait ouverte, espérant puiser avec abondance, en notre divine Mère, l'éminence des vertus et la sainteté de vie requises dans l'état où Dieu vous a appelés.
Le Mois de Marie avec Saint Louis-Marie Grignion de Montfort
Septième jour
Le pouvoir de Marie nécessaire à notre salut
On doit conclure de ce que j'ai dit :
I. Que Marie a reçu de Dieu une grand domination dans les âmes des élus, car elle ne peut pas faire en eux sa résidence , comme Dieu le Père lui a ordonné, les former en Jésus-Christ, et former Jésus-Christ en eux, jeter dans les cœurs les racines de ses vertus, et être la compagne indissoluble du Saint-Esprit pour tous ces ouvrages de grâce ; elle ne peut pas, dis-je, faire toutes ces choses, sans avoir droit et domination dans les âmes par une grâce singulière du Très-Haut, qui lui ayant donné puissance sur son Fils unique, la lui a donnée sur ses enfants adoptifs, non seulement quant au corps, ce qui serait peu de chose, mais aussi quant à l'âme.
Marie est la Reine du ciel et de la terre par grâce, comme Jésus en est le Roi par nature et par conquête ; or comme le royaume de Jésus-Christ consiste principalement dans le cœur ou l'intérieur de l'homme, selon cette parole : Le royaume de Dieu est au dedans de vous, de même le royaume de la très sainte Vierge est principalement dans l'intérieur de l'homme, c'est-à-dire dans son âme, et c'est principalement dans les âmes qu'elle est plus glorifiée avec son Fils que de toutes les créatures visibles, et nous pouvons l'appeler avec les Saints : la Reine des cœurs.
II. Il faut conclure que la très sainte Vierge étant nécessaire à Dieu, d'une nécessité qu'on appelle hypothétique, en conséquence de sa volonté, elle est bien plus nécessaire aux hommes pour arriver à leur dernière fin. Il ne faut donc pas mêler la dévotion à la sainte Vierge avec les dévotions aux autres Saints , comme si elle n'était pas plus nécessaire.
Le docte et pieux Suarez, de la Compagnie de Jésus, et plusieurs autres ont prouvé invinciblement, en conséquence des sentiments des Pères, entre autres de saint Augustin, de saint Ephrem, de saint Cyrille de Jérusalem, de saint Germain de Constantinople, de saint Jean de Damas, de saint Anselme, de saint Bernard, de saint Bernardin, saint Thomas et saint Bonaventure, que la dévotion à la très sainte Vierge est nécessaire au salut, et que c'est une marque infaillible de réprobation de n'avoir pas de l'estime et de l'amour pour la sainte Vierge, et qu'au contraire, c'est une marque infaillible de prédestination de lui être entièrement et véritablement dévoué ou dévot.
III. Les figures et les paroles de l'Ancien et du Nouveau Testament le prouvent, les sentiments et les exemples des Saints le confirment, la raison et l'expérience l'apprennent et le démontrent, le diable même et ses suppôts, poussés par la force de la vérité, ont été souvent obligés de l'avouer malgré eux.
De tous les passages des Saints Pères et des Docteurs dont j'ai fait un ample recueil pour prouver cette vérité, je n'en rapporte qu'un seul, afin de n'être pas trop long : Tibi devotum esse , est arma quædam salutis quæ Deus his dat quos vult salvos fieri : Vous être dévot, ô sainte Vierge, dit saint Jean Damascène, est une arme de salut, que Dieu donne à ceux qu'il veut sauver ». Et je pourrais rapporter ici plusieurs histoires qui prouvent la même chose, entre autres celle qui est rapportée dans les chroniques de saint Dominique, lorsque quinze mille démons possédant l'âme d'un malheureux hérétique, près de Carcassonne, où saint Dominique prêchait le Rosaire, furent obligés à leur confusion, par le commandement que leur en fit la sainte Vierge, d'avouer plusieurs grandes et consolantes vérités, touchant la dévotion à la sainte Vierge, avec tant de force et de clarté, qu'on ne peut lire cette histoire authentique et le panégyrique que le diable fit malgré lui de la dévotion à la sainte Vierge, sans verser des larmes de joie , pour peu qu'on soit dévot à la très sainte Vierge.
Histoires
Cette puissance de Marie pour la conversion des pécheurs s'est affirmée souvent dans la vie du Père de Montfort. Il l'a caractérisée en ces termes vulgaires mais énergiques, quand il était au séminaire de Saint- Sulpice : « Jamais aucun pécheur ne m'a résisté, quand j'ai pu lui mettre la main sur le collet avec mon Rosaire ».
Il était allé chez un certain M. Dorville, subdélégué de l'Intendant de Bretagne. La dame de la maison lui ayant fait servir à dîner, M. Dorville crut que la bienséance lui commandait de tenir compagnie au saint.
« Êtes-vous bien dévot à la sainte Vierge ? » telle fut la première question que le Saint adressa brusquement à cet homme du monde qu'il n'avait jamais vu. Et plaçant sur la table une petite statue de la sainte Vierge qu'il portait toujours sur lui, il remercia sa bonne Mère d'avoir donné à ces gens l'idée de lui offrir à dîner, et la pria de verser ses bénédictions sur cette maison hospitalière. M. Dorville ne savait que penser de cette manière de parler et d'agir du saint homme. Mais, après quelques instants d'entretien, Marie avait touché son cœur : la statue avait produit l'effet qu'en avait attendu le Bienheureux.
Les paroles enflammées du saint apôtre de Marie furent une lumière pour M. Dorville. Il se trouva changé en un autre homme. Il promit de réciter tous les jours son Rosaire, et pria le Père de Montfort de le guider dans la vie chrétienne.
Saint Vincent Ferrier
Saint Vincent Ferrier eut, dès sa jeunesse, une dévotion remarquable envers la sainte Vierge, et un prédicateur lui semblait toujours avoir bien prêché lorsqu'il avait parlé à la louange de cette Reine des Anges. Aussi lorsqu'il fut entré dans l'Ordre de Saint Dominique et qu'il fut voué par état à la conversion des pécheurs, il appela toujours Marie à son secours, surtout dans les cas désespérés.
Un jour, il était près du lit d'un mourant. Celui-ci répondit à toutes ses exhortations par ces paroles sataniques : « Je veux me damner, au déplaisir de Jésus-Christ ».
Vincent, plein de confiance en Marie, se tourne vers le moribond et lui dit : « Malgré toi je te sauverai ». Il invite les personnes présentes à invoquer avec ferveur la sainte Vierge, et l'on récite le Rosaire.
Dieu voulut montrer combien lui plaisait l'héroïque espérance de son serviteur. Avant la fin du Rosaire, la chambre se remplit de lumière, la Mère de Dieu apparaît portant dans ses bras le divin Enfant, mais tout couvert de blessures. Le pécheur, témoin de ce spectacle, se convertit subitement, et demande pardon à Dieu et aux hommes.
Pratique : Conjurez Marie d'enlever de votre cœur toutes les affections qui ne seraient pas pour Jésus. Prenez la résolution de réprimer les mouvements de votre impatience naturelle, de l'amour propre et de l'aversion pour vos ennemis, afin d'avoir la patience et l'humilité de Jésus, de vous revêtir de sa divine charité pour tous les hommes.
Le Mois de Marie avec Saint Louis-Marie Grignion de Montfort
Sixième jour
Marie, mère des hommes
I. Dieu le Père veut toujours avoir des enfants par Marie jusqu'à la consommation du monde, et il lui dit ces paroles : « In Jacob inhabita, Demeurez en Jacob », c'est-à- dire faites votre demeure et résidence dans mes enfants et prédestinés, figurés par Jacob et non point dans les enfants du démon figurés par Esaü.
Comme dans l'ordre naturel il faut qu'un enfant ait un père et une mère, de même dans l'ordre de la grâce tous les vrais enfants de Dieu et prédestinés ont Dieu pour père et Marie pour mère ; et qui n'a pas Marie pour mère n'a pas Dieu pour père.
C'est pourquoi les réprouvés, comme les hérétiques, les schismatiques, etc, qui laissent ou regardent avec mépris la très sainte Vierge n'ont point Dieu pour père, quoiqu'ils s'en glorifient, parce qu'ils n'ont point Marie pour mère, car s'ils l'avaient pour mère, ils l'aimeraient et l'honoreraient comme un vrai et bon enfant aime naturellement et honore sa mère qui lui a donné la vie.
Le signe le plus infaillible et le plus indubitable pour distinguer un hérétique, un homme de mauvaise doctrine, un réprouvé d'avec un prédestiné, c'est que l'hérétique et le réprouvé n'ont que du mépris ou de l'indifférence pour la très sainte Vierge, tâchant par leurs paroles et leurs exemples d'en diminuer le culte et l'amour ouvertement ou en secret, quelquefois sous de beaux prétextes. Hélas ! Dieu n'a point dit à Marie de faire sa demeure en eux parce qu'ils sont des Esaü.
II. Dieu le Fils veut se former, et, pour ainsi dire, s'incarner tous les jours par sa chère Mère dans ses membres et il lui dit : « In Israel hæreditare, ayez Israël pour héritage » ; c'est comme s'il disait : Dieu, mon Père, m'a donné pour héritage toutes les nations de la terre, tous les hommes bons ou mauvais, prédestinés ou réprouvés ; je conduirai les uns par la verge d'or, et les autres par la verge de fer ; je serai le père et l'avocat des uns, le juste vengeur des autres et le juge de tous ; mais pour vous, ma chère Mère, vous n'aurez pour héritage et possession que les prédestinés figurés par Israël ; et comme leur bonne Mère, vous les enfanterez et les élèverez, et comme leur Souveraine vous les conduirez, les gouvernerez et les défendrez.
De plus, Jésus étant à présent autant que jamais le fruit de Marie, comme le ciel et la terre le lui répètent mille fois tous les jours : « Et Jésus le fruit de vos entrailles est béni », il est certain que Jésus-Christ est en particulier pour chaque homme qui le possède, aussi véritablement le fruit et l'œuvre de Marie que pour tout le monde en général, en sorte que si quelque fidèle a Jésus-Christ formé dans son cœur, il peut dire hardiment grand merci à Marie ; ce que je possède est son effet et son fruit, et sans elle je ne l'aurais pas. Et on peut lui appliquer plus véritablement que saint Paul ne se les applique, ces paroles : « quos iterum parturio donec formetur Christus in vobis : J'enfante tous les jours les enfants de Dieu jusqu'à ce que Jésus-Christ mon Fils soit formé en eux dans la plénitude de son âge ».
Saint Augustin, se surpassant lui-même en tout ce que je viens de dire, affirme que tous les prédestinés, pour être conformes à l'image du Fils de Dieu, sont en ce monde cachés dans le sein de la très sainte Vierge, où ils sont gardés, nourris, entretenus et agrandis par cette bonne Mère, jusqu'à ce qu'elle les enfante à la gloire, après la mort, qui est proprement le jour de la naissance, comme l’Église appelle la mort des justes. Ô mystère de grâce inconnu aux réprouvés et peu connu aux prédestinés !
III. Dieu le Saint-Esprit veut se former en Elle et par Elle des élus, et il lui dit : « In electis meis mitte radices : Jetez, ma bien-aimée, les racines de toutes vos vertus dans mes élus, afin qu'ils croissent de vertu en vertu, et de grâce en grâce. J'ai pris tant de complaisance en vous, lorsque vous viviez sur la terre, dans la pratique des plus sublimes vertus, que je désire encore vous trouver sur la terre, sans que vous cessiez d'être dans le ciel. Reproduisez-vous, pour cet effet, dans mes élus que je voie en eux avec complaisance les racines de votre foi invincible, de votre humilité profonde, de votre mortification universelle, de votre oraison sublime, de votre charité ardente, de votre espérance ferme et de toutes vos vertus. Vous êtes toujours mon épouse aussi fidèle, aussi pure et aussi féconde que jamais. Que votre foi me donne des fidèles ; que votre pureté me donne des vierges ; que votre fécondité me donne des élus et des temples ! »
Quand Marie a jeté ses racines dans une âme, elle y produit des merveilles de grâce qu'elle seule peut produire.
Histoires
C'est surtout au moment de choisir un état de vie qu'on a besoin des conseils et des inspirations de la Sainte Vierge. Aucune mère ne peut ici-bas donner des conseils aussi sages.
Le Père de Montfort, pendant son cours de philosophie, comprit combien il avait besoin d'elle, et sa décision fut bientôt prise. Avec son énergie de caractère, sa profonde piété et sa confiance sans bornes envers Marie, ses indécisions n'avaient pas duré longtemps. Que de fois, alors, il dut répéter ces paroles de notre liturgie : « Monstra te esse matrem, sumat per te preces qui pro nobis natus tulit esse tuus ! » Les conseils de sa bonne Mère du ciel ne lui manquèrent pas à ce moment critique. C'est du moins ce qu'affirme son condisciple et son ami, M. Blain.
« Il semble, dit-il, que la sainte Vierge le conduisait en toutes ses voies, comme l'Archange Gabriel le jeune Tobie. Il semble qu'il apprenait d'Elle tout ce qu'il avait à faire, même dans les choses les plus embarrassées, comme la vocation à un état de vie ».
Nous ne pouvons mieux faire, dans les mêmes circonstances, que d'imiter ce beau modèle.
Des Juifs sauvés par Marie
En 1881, le jour de l'Immaculée Conception, au moment de l'incendie du grand théâtre de Vienne, en Autriche, une femme juive, qui y avait envoyé ses trois enfants , apprenant qu'il brûlait, sortit de sa maison, tout éperdue de douleur, criant de toutes ses forces : « Maria hilf, Maria hilf ! » c'est-à-dire : « Marie, au secours, Marie au secours ! »
Cette malheureuse mère s'était souvenue que dans leurs détresses les chrétiens recouraient à leur Mère du ciel et surtout l'invoquaient sous le titre de Notre Dame du Secours ou Maria hilf, nom que porte une des églises de Vienne.
Et répétant sans interruption cette invocation si étonnante dans la bouche d'une juive, elle arrive au lieu du sinistre, au moment où l'on sortait ; une à une, de cette immense fournaise, les infortunées victimes toutes calcinées.
La juive, à cette vue, redouble son cri d'alarme : « Maria hilf !... » Bientôt elle se trouve entourée, comme miraculeusement, de ses trois enfants échappés aux flammes d'une manière si extraordinaire, quand plus de mille victimes furent brûlées vives dans cette fournaise, véritable et vivante image de l'enfer (1).
Ivre de joie et de reconnaissance, la pauvre mère les entraîne de ce pas dans l'église de Maria hilf pour louer et remercier la bonne Mère des chrétiens d'avoir sauvé des flammes ses chers enfants. Elle demande six messes d'actions de grâces pour remercier Marie de ce bienfait.
Une fois de plus, Marie s'était montrée la Mère de ceux qui l'aiment sans la connaître.
(1) On n'a pu savoir exactement le nombre des victimes. On avait délivré 854 billets d'entrée seulement dans les 3° et 4 étages.
Pratique : Considérez, avec reconnaissance et bonheur, que vous êtes l'enfant de Marie, non pas quant à votre corps, mais quant à la vie surnaturelle de votre âme, qui est la plus excellente portion de vous-même. Marie a fait, de ses mains, la tunique dont elle couvrit le corps de Jésus, de même, comme une bonne Mère, elle revêt votre âme des mérites de son Fils et des siens propres, se montrant ainsi la Mère des vivants.
Le Mois de Marie avec Saint Louis-Marie Grignion de Montfort
Cinquième jour
Marie, mère de Dieu
Effet admirable des merveilles de l'Incarnation ! La sainte humanité de Jésus n'ayant de personne que dans le Verbe, Marie est véritablement Mère de Dieu, à cause de l'unité de la personne. Le Fils de Marie est le Fils même du Père éternel, et Jésus-Christ n'est pas plus véritablement appelé Fils de Dieu que Fils de la Vierge Marie.
Que dire donc de la Maternité divine ?
I. On assure de saint Denis qu'il l'eût prise pour une divinité s'il n'eût eu la foi, et cela est très véritable à cause de l'union intime de Dieu habitant en Marie qui rayonnait en elle, en quelque sorte comme le soleil à travers le cristal, qu'il éclaire de mille feux.
L'Ecriture dit, des justes qui vivent encore sur la terre, qu'ils sont transformés de clartés en clartés, par l'Esprit du Seigneur, ce que les Pères grecs appellent déification, et qui d'après saint Jean et saint Paul doit être achevé dans les Bienheureux : En voyant Dieu tel qu'il est, nous serons semblables à lui. Il n'y a pas moyen d'expliquer ces choses. Disons seulement que Marie communique à Jésus-Christ sa vie, son sang, son être ; elle le fait participant de tout ce qu'elle a et de tout ce qu'elle est.
Mais Jésus-Christ n'en fait pas moins pour Elle. Il la communie à ses grâces, à sa vie divine, à ses trésors immenses ; en un mot, il se donne tout à sa Mère. Dès les premiers moments de l'Incarnation, le Verbe fait chair était alors tout embaumé de son Père, tout enivré des délices de Dieu, tout absorbé dans l'amour ; après avoir prié pour Marie, et s'être offert pour elle à Dieu, Jésus versa dans elle les prémices de son Esprit, de sa vie et les trésors immenses de sa charité.
Si, après être entré dans le sein de son Père par sa glorieuse Ascension, il répandit dans le cœur des Apôtres, pour prémices de son Esprit, les richesses les plus abondantes qu'il ait versées dans son Église, combien ces prémices de grâce, lorsqu'il descendit lui-même du sein du Père dans sa Mère, ont-elles été fécondes, abondantes, magnifiques !
II. Dans le sein de Marie comme dans le premier temple de la religion chrétienne, il rend à Dieu son Père les devoirs que son égalité divine et éternelle avec lui n'avait pas permis de lui rendre. C'est là que Dieu le Verbe, égal à son Père de toute éternité, qui n'avait pu s'abaisser au-dessous de soi-même, se trouve en notre chair par le moyen de Marie, admirant un Dieu, adorant un Dieu, et le magnifiant dans toute l'étendue de sa gloire ; c'est là enfin que le Fils devient, dans sa nature humaine, inférieur au Père, et que cependant le Père est adoré autant qu'il est adorable.
Dès le premier moment de son Incarnation, il offre à son Père toute sa vie et celle de tous ses membres ; il consacre l’Église pour être immolé avec lui en sacrifice d'expiation sur la croix, en attendant le sacrifice de l'éternité. Ainsi Marie est le temple vivant où Jésus-Christ offre, par avance, le sacrifice du temps et de l'éternité.
La demeure de Jésus en Marie est l'image du ciel et la figure du sein du Père, où Jésus-Christ offrira sur l'autel d'or, dont parle l'Ecriture, et qui est la personne même du Verbe, les louanges de son cœur et celles de tous les fidèles consommés en lui dans la gloire.
III. Bien plus, dès ce premier instant de sa conception, Jésus-Christ, se trouvant redevable à Marie de sa génération comme homme et du pouvoir de mériter, qui est son humanité sainte, qui lui donne le moyen de sanctifier ainsi le nom de Dieu et de lui offrir les premiers devoirs de religion, il rend sa Mère participante de ses adorations, de ses louanges, et la fait la seconde adoratrice parfaite, en esprit et en vérité, de la grandeur de Dieu.
Marie sent les dispositions intérieures de Jésus-Christ et les a connues avec lui. Si le Fils rend ses devoirs au Père par ses élévations en lui, la très sainte Vierge se trouve élevée vers Dieu, en l'unité du Saint-Esprit. Elle est une image accomplie des beautés de Jésus-Christ. Qui voit le Père voit le Fils, et qui voit le Fils voit le Père, ainsi peut-on dire jusqu'à un certain point : qui voit la Mère voit le Fils, et qui voit le Fils voit la Mère. Le Fils est la gloire du Père, et Marie est la gloire de Jésus-Christ.
Ô Mère incomparable ! heureuse Vierge, vous recevez et vous donnez tout ce qu'il y a de plus grand et de plus auguste au monde ! Vous recevez en vous la plénitude de la divinité du Verbe, et vous rendez au Père, par le Fils, toutes les louanges et toutes les gloires qui peuvent l'honorer.
Ô mon Dieu, qui sera digne de pénétrer ce secret divin, d'être introduit dans ce sanctuaire inaccessible ? Ange, dites à présent avec raison, en saluant Marie Ave gratia plena !
Si vous honoriez cette auguste princesse, lorsqu'Elle n'était encore que la servante du Seigneur ; si vous vénériez cette sainte âme, à cause de sa capacité pour recevoir en Elle les dons de Dieu, que sera-ce maintenant qu'Elle en est toute remplie, non pas comme le canal d'une fontaine par l'écoulement de sa source ; non pas comme une rivière remplie par l'épanchement de la mer, mais comme un abîme sans fond et sans limites, qui comprend l'océan même de la divinité. C'est une merveille inconcevable à tous les esprits célestes que cette immensité de grâces.
Ô grandeur inconcevable de Marie ! Ô sainteté ineffable ! tu me ravis, tu m'arraches les larmes des yeux, tu m'ôtes la parole du cœur, la pensée de l'esprit ; je te révère et ne peut faire davantage.
Histoires
Le passage des classes inférieures aux supérieures est souvent fatal aux jeunes gens, à cause de la liberté plus grande de travail et de fréquentations qui leur est accordée ; cette circonstance ne servit qu'à faire avancer le Père de Montfort dans la ferveur. Le Saint avait alors dix-huit ans. Ayant fait son cours de philosophie sous le R. P. Prévost, homme doué d'une ardente dévotion à la Sainte Vierge, Montfort semblerait l'avoir prise de lui s'il ne l'eût fait paraître dès le berceau.
Son amour pour la bonne Mère était comme né avec lui, et l'on peut dire que Marie l'avait choisi la première et avait gravé dans sa jeune âme cette tendresse si singulière qui l'a fait regarder comme un des plus grands dévots de la Mère de Dieu. Il allait à elle comme à sa propre mère, avec une simplicité enfantine, lui exposant tous ses besoins temporels et spirituels. Tout, à son avis, était fait quand il avait prié et demandé conseil à sa Mère du ciel. C'est à cette dévotion qu'il faut attribuer sa merveilleuse innocence.
La bienheureuse Marguerite
Une bienheureuse, de l'Ordre de Saint-Dominique, nommée Marguerite, fille d'un roi de Hongrie, proclamait à chaque instant la divine grandeur de la très sainte Mère de Dieu. Elle ne parlait de Marie qu'en l'appelant « l'Espérance du monde », ou bien « la Mère de Dieu ».
Vouée à la Sainte Vierge par son père et sa mère, la petite Marguerite commença d'aimer et servir la Mère de Dieu en même temps qu'elle commença à comprendre, à parler et à marcher. À l'âge de trois ans et demi, elle avait été confiée aux soins des bonnes sœurs Dominicaines, et six mois après, elle savait déjà par cœur l'Office de la Sainte Vierge, et se plaisait à le réciter au chœur avec les Religieuses. Elle tâchait d'entraîner ses petites compagnes à l'amour de la bonne Mère. « Venez, leur disait-elle, au milieu des récréations ; venez, entrons dans la chapelle, et saluons la bienheureuse Vierge ! »
Passait-elle devant une image de Marie, elle se mettait à genoux et récitait pieusement l'Ave Maria. Toutes les fêtes de la Sainte Vierge étaient pour elle des jours de bonheur et de ferveur ; elle avait coutume d'y offrir, à la Mère de Jésus, un gros bouquet de mille Ave Maria. On l'a vue même, quelquefois, faire en ces jours-là, autant de génuflexions qu'elle disait d'Ave Maria. Sa sainteté admirable lui vint tout entière de Jésus par Marie.
Pratique : Imitez ces beaux sentiments, et demandez à Jésus d'aimer, de vénérer, d'honorer sa Mère, comme les Saints l'ont honorée et aimée, par une confiance et un amour tout filial.
Le Mois de Marie avec Saint Louis-Marie Grignion de Montfort
Troisième jour
Les trois personnes divines ont eu besoin du ministère de Marie
I. J'avoue, avec toute l’Église, que Marie étant une pure créature sortie des mains du Très-Haut, comparée à sa Majesté infinie, est moindre qu'un atome, ou plutôt n'est rien du tout, puisqu'il est seul Celui qui est, et que par conséquent ce grand Seigneur, toujours indépendant et se suffisant à lui-même, n'a point eu, ni n'a point encore besoin de la sainte Vierge pour l'accomplissement de sa volonté et la manifestation de sa gloire : il n'a qu'à vouloir pour tout faire.
Je dis cependant que, les choses supposées comme elles sont, Dieu ayant voulu commencer et achever ses plus grands ouvrages par la très sainte Vierge depuis qu'il l'a formée, il est à croire qu'il ne changera point de conduite dans les siècles des siècles.
Dieu le Père n'a donné son Unique au monde que par Marie. Quelques soupirs qu'aient poussés les Patriarches, quelques demandes qu'aient faites les Prophètes et les Saints de l'ancienne loi pendant 4000 ans pour avoir ce trésor, il n'y a eu que Marie qui l'ait mérité, et trouvé grâce devant Dieu par la force de ses prières et la hauteur de ses vertus. Le monde était indigne, dit saint Augustin, de recevoir le Fils de Dieu immédiatement des mains du Père ; il l'a donné à Marie afin que le monde le reçût par elle. Le Fils de Dieu s'est fait homme pour notre salut, mais en Marie et par Marie, Dieu le Saint-Esprit a formé Jésus-Christ en Marie, mais après lui avoir demandé son consentement par un des premiers ministres de sa cour.
II. Dieu fait homme a trouvé sa liberté à se voir emprisonné dans le sein de Marie. Il a fait éclater sa force à se laisser porter par cette Vierge bénie ; il a trouvé sa gloire et celle de son Père à cacher ses splendeurs à toutes les créatures d'ici-bas pour ne les révéler qu'à Marie ; il a glorifié son indépendance et sa majesté à dépendre de cette aimable Vierge dans sa conception, sa naissance, sa présentation au temple, en sa vie cachée de trente ans, jusqu'à sa mort où elle devait assister, pour ne faire avec elle qu'un même sacrifice, et pour être immolé par son consentement au Père éternel, comme autrefois Isaac par le consentement d'Abraham à la volonté de Dieu ; c'est elle qui l'a allaité, nourri, entretenu, élevé et sacrifié pour nous.
Ô divine et incompréhensible dépendance d'un Dieu, que le Saint-Esprit n'a pu passer sous silence dans l'Evangile, quoiqu'il nous ait caché presque toutes les choses admirables que cette Sagesse incarnée a faites dans sa vie cachée, pour nous en montrer le prix ! Jésus-Christ a plus donné de gloire à Dieu son Père par la soumission qu'il a eue à sa Mère pendant trente années, qu'il ne lui en eût donné en convertissant toute la terre par l'opération des plus grandes merveilles. Oh ! qu'on glorifie hautement Dieu quand on se soumet pour lui plaire à Marie, à l'exemple de Jésus-Christ, notre unique modèle !
Si nous examinons de près le reste de la vie de Jésus-Christ, nous verrons qu'il a voulu commencer ses miracles par Marie ; il a sanctifié saint Jean dans le sein de sa mère par la parole de Marie. Aussitôt qu'elle eut parlé, Jean fut sanctifié, et c'est son premier et son plus grand miracle de grâce. Il changea aux noces de Cana l'eau en vin à son humble prière, et c'est son premier miracle de nature. Il a commencé et continué ses miracles par Marie, et il les continuera jusqu'à la fin des siècles par Marie.
III. Dieu le Saint-Esprit, étant stérile en Dieu, c'est-à-dire ne produisant pas d'autre personne divine, est devenu fécond par Marie qu'il a épousée. C'est avec Elle, en Elle et d'Elle qu'il a produit son chef-d'œuvre qui est un Dieu fait homme, et qu'il produit tous les jours jusqu'à la fin du monde les prédestinés. Ce sont les membres du corps de ce Chef adorable. C'est pourquoi plus il trouve Marie dans une âme, et plus il devient opérant et puissant pour produire Jésus-Christ en cette âme et cette âme en Jésus-Christ. Cet Esprit de Dieu la faisait vivre comme vivrait un saint du paradis venu sur la terre et attendant son retour vers le ciel.
Histoires
Ici en Angleterre, dit le Père Faber, Marie n'est pas moitié assez prêchée. La dévotion qu'on a pour Elle est faible, maigre et pauvre ; elle est jetée hors de sa voie par les ricanements de l'hérésie. Dominée par le respect humain et la prudence charnelle, elle voudrait faire de la vraie Marie une Marie si petite, que les protestants puissent se sentir à l'aise autour d'Elle. Et c'est pourquoi Jésus-Christ n'est pas aimé, les hérétiques ne sont pas convertis, l’Église n'est pas exaltée, les âmes qui pourraient être saintes dépérissent et dégénèrent, les sacrements ne sont pas fréquentés comme il faut. Jésus n'est pas connu parce que Marie est laissée en oubli ; des milliers d'âmes périssent parce que Marie est éloignée d'elles… Cependant si nous devons croire la révélation des Saints, Dieu veut expressément une dévotion plus grande, une plus large, une plus solide, une toute autre dévotion envers sa sainte Mère. Je ne crois pas qu'il y ait une œuvre plus excellente, plus puissante pour arriver à ce but que la simple propagation de cette dévotion particulière de Saint Louis-Marie Grignon de Montfort.
Que quelqu'un essaie seulement pour lui-même cette dévotion, et la surprise que lui feront les grâces qu'elle porte avec elle, et les transformations qu'elle produira dans son âme le convaincront bientôt de son efficacité, d'ailleurs presque incroyable, comme moyen pour obtenir le salut des âmes et la venue du royaume de Jésus-Christ.
Oh ! si Marie était seulement connue, il n'y aurait pas de froideur alors pour Jésus ! Oh ! si Marie était seulement connue, combien plus admirable serait notre foi, et combien différentes seraient nos communions ! Oh ! Si Marie était seulement connue, combien plus heureux, combien plus saints, combien moins mondains nous serions, et combien même nous deviendrions les images vivantes de Notre-Seigneur et Sauveur, son très cher et tout divin Fils !
Un Juif converti par Marie
La sainte Trinité, qui a voulu avoir besoin de la sainte Vierge Marie dans le grand ouvrage de l'Incarnation, veut encore se servir chaque jour de son ministère pour toucher les cœurs endurcis ; c'est par elle souvent qu'elle appelle les âmes à la conversion, tellement est profonde et vraie cette parole du P. de Montfort : Pour aller à Jésus, allons par Marie. Une preuve entre mille.
« Né de parents israélites, élevé dans les principes de la loi de Moïse, le jeune B. K. se trouva un jour entraîné par quelques camarades de son âge dans une église de Paris. En ce moment, on célébrait les touchantes cérémonies de la première communion. Que se passa-t-il dans le cœur du jeune israélite pendant cette heure solennelle ?... Ce que nous savons, c'est que jamais ce délicieux spectacle ne s'effaça de son cœur. Il alla même jusqu'à manifester le désir de partager, lui aussi, le bonheur des enfants privilégiés qu'il avait vus communiant pour la première fois. Mais son heure n'était pas encore venue sans doute, car sa mère, à peu de jours de là, l'engagea comme mousse à bord d'un navire. Cette brusque détermination allait donc anéantir les projets de l'enfant. Ainsi, du moins, le croyait cette mère, ignorant que l’Esprit de Dieu souffle où il veut ».
Le vaisseau qui porte le jeune B. K , assailli par une violente tempête, ne tarde pas à faire naufrage. Quelques matelots, ayant trouvé un refuge dans la chaloupe, recueillent le mousse, et tous ensemble s'enrôlent sur un bâtiment qu'ils ont le bonheur de rencontrer. Mais leur tranquillité, hélas ! ne fut pas de longue durée : une nouvelle tempête se déchaîna avec plus de fureur peut-être que la première fois, et le navire fut englouti. Pensant que c'en était fait de lui, le pauvre enfant ferma les yeux et perdit connaissance.
Sauvé de nouveau dans la chaloupe, il fut pris à bord d'un troisième navire. Ce dernier aussi était condamné à périr corps et biens. Mais, au plus fort de la bourrasque, les matelots invoquèrent Marie, la sublime Etoile de la mer. Cette prière à la sainte Vierge, au milieu d'une épouvantable tempête, fit une telle impression sur le pauvre petit, qu'il mêla sa voix profane à celle des serviteurs de Marie.
Et pendant qu'il priait ainsi, une lame l'enleva et le précipita dans les flots furieux de l'Océan. Que devinrent les autres matelots ? B. K. ne l'a pas su. Pour lui, étourdi par le choc, il reprit bientôt ses sens et nagea avec désespoir. Brisé de fatigue, anéanti par l'émotion, il se sentait perdu sans ressources, quand il aperçut à quelques brasses de lui, un tonneau chassé par les flots. Réunissant alors ce qui lui restait de forces, il l'atteignit et s'y cramponna avec une suprême énergie.
C'était sa planche de salut. Installé sur son tonneau, au milieu de l'Océan, notre mousse se prit à réfléchir. Il se rappela la scène de la tempête et la touchante prière des matelots à Marie. Cette prière, il la savait ; aussi monta-t-elle ardente de son cœur à ses lèvres. Le petit israélite disait à la Mère des chrétiens : « Marie, ô sainte Vierge, sauvez-moi, et bientôt, je vous le jure, je serai votre enfant ».
Un navire qui revenait en France, aperçut cette bouée et délivra le mousse. On débarqua à Rouen. Le jeune B. K., qui avait passé par tant de périls, avait hâte de revoir sa famille. Il gagna Paris à pied, et vint tout joyeux frapper à la porte maternelle... Mais elle demeura close. Navré de douleur, mourant de faim, il fut trouvé, deux jours après, sur le banc d'un square par un enfant chrétien. Une charitable et pieuse famille le recueillit pendant une huitaine de jours, et nous l'amena ensuite. Le cher enfant voulait recevoir le saint baptême et faire sa première communion. « Oh ! vous verrez, Monsieur l'Abbé, comme je serai méconnaissable, nous disait-il, quand je serai chrétien ! » Aujourd'hui, en effet, ce cher protégé de Marie est un chrétien fervent. (L. Roussel).
Pratique : Prosternez-vous devant Marie et dites-lui : « O Mère incomparable, heureuse Vierge, vous recevez et vous donnez tout ce qu'il y a de plus grand au monde ! vous recevez en vous la plénitude de la divinité du Verbe, et vous rendez au Père, par le Fils, toutes les louanges et les gloires qui peuvent l'honorer. Adorable mystère ! que vous êtes inconnu ! Ô mon Dieu ! qui sera digne de pénétrer ce secret divin, d'être introduit dans ce sanctuaire inaccessible !