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  • La beauté élève l'âme... Par ces images volontairement sélectionnées, ainsi que par la récitation de ces prières, puissiez-vous avoir le désir de parvenir à Jésus et à la sainteté, but ultime de toute vie...
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30 novembre 2008

Neuvaine à la Très Sainte Face

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La Sainte Face de Manoppello

Ce voile est conservé, comme son nom l'indique, à Manoppello (Pescara), petite ville italienne dans le massif des Abbruzzes, dans la province de Chieti, à 23 km de Chieti et 190 km de Rome. Son histoire est semblable à celle rapportée pour le voile de Véronique. Le visage imprimé sur un tissu mince (24 sur 17,5 cm) est superposable à celui du Saint Suaire (sudarium), avec plus de dix points de référence, au point de ne montrer qu'une seule image. Le père Heinrich Pfeiffer, professeur d'iconographie et d'histoire de l'art chrétien à l'Université grégorienne, explique que cette image a servi de modèle pour les représentations postérieures de la Sainte Face, y compris les portraits dans les catacombes romaines du IVe siècle. Cette relique serait considérée comme authentique par les experts du Saint Suaire, c'est du moins la thèse soutenue par les défenseurs du voile.

Neuvaine à la Très Sainte Face de Jésus

Ô Sauveur Jésus ! A la vue de Ta Très Sainte Face défigurée par la douleur, le sang, les crachats et à la vue de Ton Cœur Sacré si plein d'Amour, je m'écrie, comme Saint Augustin : Seigneur Jésus ! Imprime dans mon cœur Tes plaies sacrées, pour que j'y lise en même temps Tes Douleurs et Ton amour.... Tes douleurs afin de souffrir pour Toi toute douleur... Ton amour, afin de mépriser pour Toi tout autre amour. Seigneur Jésus, en me présentant devant Ta Face adorable pour Te demander les grâces dont j'ai besoin et que Tu connais mieux que moi, je Te supplie, avant toute chose, de me mettre dans la disposition intérieure de ne jamais rien Te refuser de ce que, tous les jours, Tu me demandes par Tes saints commandements et par Tes divines inspirations. Dieu Tout-Puissant, Père Éternel, contemple la Face de Ton Fils Jésus. Je Te la présente avec compassion et confiance pour la gloire de Ton Saint Nom, pour l'expiation de mes péchés et de ceux du Peuple élu de Ton Eglise. L'Agneau Divin et Miséricordieux plaide notre cause.... Ecoute Ses cris suppliants, voit Ses larmes, Ô mon Dieu ! Et à cause de Ses mérites infinis, exauce-Le quand Il intercède pour nous, pauvres et misérables pécheurs qui avons recours à Toi.

Ô Seigneur Jésus, dont la Face adorable s'est inclinée si douloureusement sur l'Arbre de la Croix, au Jour de Ta terrible Passion, aujourd'hui encore, par Amour, daigne T'incliner vers nous, pauvres pécheurs repentants et implorants. Laisse tomber sur nous un regard de compassion et reçoit-nous dans Tes bras.

Sois-nous propice, Ô mon Dieu ! Ne rejette pas nos prières, lorsque, au milieu de nos afflictions, nous invoquons Ton Saint Nom avec amour, confiance et espérance et que nous chérissons Ta Très Sainte Face Adorable. Amen

Ô mon Dieu, ne me laisse pas succomber à la tentation mais délivre-moi du Malin.

Ô Seigneur écoute ma prière et que mes cris s'élèvent jusqu'à Toi.

Ô Jésus, Roi d'Amour, j'ai confiance en Ta miséricordieuse Bonté.

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30 novembre 2008

Neuvaine du travail à saint José Maria Escriva

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Saint José Maria Escriva de Balaguer

1902-1975

Fête le 26 juin


Saint José Maria Escriva de Balaguer est né en 1902 à Barbastro (Espagne). Il est le deuxième de six enfants. Il apprend de ses parents et à l'école les fondements de la foi et incorpore très tôt à sa vie des coutumes chrétiennes telles que la confession et la communion fréquentes, la récitation du chapelet et l'aumône. La mort de ses trois petites soeurs et la faillite familiale lui font connaître très vite le malheur et la douleur : cette expérience forge son caractère, au naturel enjoué et expansif, et le fait mûrir. En 1915 sa famille s'installe à Logroño, où son père a trouvé du travail. En 1918, José Maria comprend que Dieu veut quelque chose de lui, sans savoir toutefois de quoi il s'agit. Il décide de se donner entièrement à Dieu et de devenir prêtre. Il pense qu'il sera ainsi plus disponible pour accomplir la volonté divine. Il commence ses études ecclésiastiques à Logroño puis, en 1920 entre au séminaire diocésain de Saragosse. Il complète sa formation préalable au sacerdoce à l'Université pontificale de cette ville. Il suit aussi des études de droit, sur la suggestion de son père et avec l'autorisation de ses supérieurs. En 1925, il reçoit le sacrement de l'ordre et commence à exercer son ministère pastoral, auquel dès lors son existence s'identifie. En 1927 il se rend à Madrid pour y obtenir le doctorat en droit. Sa mère, sa soeur et son frère l'y accompagnent, car, après le décès de son père, en 1924, José Maria est le chef de famille. Dans la capitale, il réalise une intense activité sacerdotale, principalement auprès des pauvres, des malades et des enfants. En même temps, il gagne sa vie et subvient aux besoins des siens en donnant des cours de matières juridiques. C'est une époque de grandes difficultés financières, vécue par toute sa famille avec dignité et courage. Son apostolat sacerdotal s'étend aussi à des étudiants, des artistes, des ouvriers et des intellectuels qui, au contact des pauvres et des malades dont José Maria s'occupe, apprennent à vivre la charité et à s'engager avec un sens chrétien à améliorer la société. À Madrid, au cours d'une retraite spirituelle, Dieu lui fait voir la mission à laquelle il l'a destiné : le 2 octobre 1928 naissait l'Opus Dei. L'Opus Dei a pour mission spécifique de promouvoir parmi des hommes et des femmes de tous les milieux de la société un engagement personnel de suivre le Christ, d'aimer Dieu et son prochain et de recherche la sainteté dans la vie quotidienne. À partir de 1928, José Maria Escriva se livre corps et âme à l'accomplissement de la mission de fondation qu'il a reçue, car il est convaincu que Jésus-Christ est la nouveauté éternelle et que l'Esprit Saint rajeunit continuellement l'Église, au service de laquelle il a suscité l'Opus Dei. En 1930, à la suite d'une nouvelle lumière que Dieu allume dans son âme, il commence le travail apostolique des femmes de l'Opus Dei. José Maria Escriva placera toujours la femme, en tant que citoyenne et que chrétienne, face à ses responsabilités - ni supérieures ni inférieures à celles de l'homme - dans la construction de la société civile et de l'Église. Il publie en 1934, sous le titre de Consideraciones espirituales, la première édition de Chemin, son ouvrage le plus répandu, publié à plus de quatre millions d'exemplaires au fil des ans. José Maria Escriva est également connu dans la littérature spirituelle par d'autres titres, tels que Saint Rosaire, Quand le Christ passe, Amis de Dieu, Chemin de Croix, Sillon ou Forge. La guerre civile d'Espagne (1936-1939) sera un obstacle sérieux pour la fondation encore récente. Ce sont des années de souffrance pour l'Église, marquées, dans bien des cas, par la persécution religieuse, dont le fondateur de l'Opus Dei réussira à sortir vivant au prix de bien des souffrances. Ce sont aussi des années de croissance spirituelle et apostolique et de consolidation de l'espérance. À partir de 1940, José Maria Escriva prêche des exercices spirituels à des centaines de prêtres dans toute l'Espagne, à la demande de nombreux évêques. Au cours de ces années, l'Opus Dei se développe dans toute la péninsule, en attendant que la fin de la deuxième Guerre mondiale (1939-1945) permette l'expansion du travail apostolique à d'autres pays. L'Espagne des années quarante sera aussi la scène de graves incompréhensions, dont l'écho retentira encore bien des années plus tard. Josémaria supporte les difficultés en priant et avec bonne humeur, certain que, dans l'Église comme dans la société civile, les jalousies et les envies accompagnent toujours les premiers pas de toute réalité nouvelle. En 1943, une nouvelle grâce de fondation que José Maria Escriva reçoit alors qu'il célèbre la messe, l'amène à fonder la Société sacerdotale de la Sainte-Croix, dans laquelle des prêtres provenant des fidèles laïcs de l'Opus Dei seraient incardinés. La pleine appartenance de fidèles laïcs et de prêtres à l'Opus Dei, ainsi que la coopération organique des uns et des autres dans leurs activités apostoliques, est un trait propre au charisme de fondation de l'Opus Dei que l'Église a confirmé en déterminant sa configuration juridique. La Société sacerdotale de la Sainte-Croix réalise aussi, en plein accord avec les pasteurs des Églises locales, des activités de formation spirituelle pour des prêtres diocésains et pour des candidats au sacerdoce. Les prêtres diocésains peuvent faire eux aussi partie de la Société sacerdotale de la Sainte-Croix, sans cesser pour autant d'appartenir au clergé de leurs diocèses respectifs. Conscient de la racine et de la portée universelles de sa mission, José Maria Escriva vient s'installer à Rome en 1946, dès la fin de la guerre mondiale. De 1946 à 1950, l'Opus Dei obtient diverses approbations pontificales qui viennent confirmer les éléments spécifiques de la fondation : sa finalité surnaturelle, qui se traduit par le fait de répandre le message chrétien de sanctification de la vie courante ; sa mission au service du pontife romain, de l'Église universelle et des Église locales ; son caractère universel ; la sécularité ; le respect de la liberté et de la responsabilité personnelles et du pluralisme dans les domaines politique, sociaux, culturels, etc. Sous l'impulsion du fondateur, l'Opus Dei va s'étendre peu à peu de Rome à trente pays des cinq continents entre 1946 et 1975. À partir de 1948, des gens mariés, qui recherchent la sainteté dans leur état, peuvent aussi appartenir à part entière à l'Opus Dei. Le saint-siège approuve aussi, en 1950, que des hommes et des femmes non catholiques et non chrétiens (orthodoxes, luthériens, juifs, musulmans, etc.) soient admis en tant que coopérateurs et aident les activités apostoliques de l'Opus Dei. Dans la décennie des années cinquante, José Maria Escriva encourage le lancement de projets très variés : écoles de formation professionnelle, centres de formation pour paysans, universités, collèges, hôpitaux et dispensaires, etc. Ces activités, fruit de l'initiative de fidèles chrétiens courants qui veulent répondre, avec une mentalité laïque et un sens professionnel, aux besoins concrets d'un endroit déterminé, sont ouvertes à des personnes de toutes races, religions et conditions sociales : la claire identité chrétienne des initiatives promues par les fidèles de l'Opus Dei va de pair, en effet, avec un profond respect de la liberté des consciences. Pendant le concile Vatican II (1962-1965), le fondateur de l'Opus Dei maintient des relations intenses et fraternelles avec de nombreux Pères conciliaires. Quelques-uns des thèmes qui constituent le noyau du magistère conciliaire sont l'objet de ses conversations fréquentes. C'est le cas, par exemple, de la doctrine sur l'appel universel à la sainteté ou sur la fonction des laïcs dans la mission de l'Église. Profondément identifié à la doctrine de Vatican II, José Maria Escriva contribuera activement à sa mise en oeuvre au travers des activités de formation de l'Opus Dei dans le monde entier. Entre 1970 et 1975, son zèle évangélisateur l'amène à entreprendre des voyages de catéchèse en Europe et en Amérique. Au cours de nombreuses réunions de formation, simples et familiales - même quand des milliers de personnes y prennent part - il parle de Dieu, des sacrements, des dévotions chrétiennes, de la sanctification du travail, avec la même vigueur spirituelle et la même capacité de communication qu'au cours des premières années de son sacerdoce. Il meurt à Rome, le 26 juin 1975. Des milliers de personnes qui se sont approchées du Christ et de l'Église grâce à son travail sacerdotal, à son exemple et à ses écrits pleurent sa mort. Un grand nombre de fidèles demande au pape d'ouvrir sa cause de canonisation. Le 17 mai 1992, le pape Jean Paul II élève José Maria sur les autels au cours d'une cérémonie de béatification à laquelle participait une foule immense de pèlerins, à Rome. Il a été canonisé le 6 octobre 2002.

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Neuvaine du travail à saint José Maria Escriva Fondateur de l'Opus Dei

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Prière à dire chaque jour

Ô Dieu, par la médiation de Marie, tu as concédé d'innombrables grâces à saint Josémaria, prêtre, en le choisissant comme instrument très fidèle pour fonder l'Opus Dei, chemin de sanctification dans le travail professionnel et l'accomplissement des devoirs ordinaires du chrétien: fais que je sache, moi aussi, convertir tous les instants et toutes les circonstances de ma vie en occasions de t'aimer et de servir, avec joie et simplicité, l'Église, le Souverain Pontife et les âmes, éclairant les chemins de la terre avec la lumière de la foi et de l'amour. Accorde-moi, par l'intercession de saint Josémaria, la faveur que je te demande : ... Amen


Notre Père, Je vous salue Marie, Gloire au Père.


Premier jour

Le travail, chemin de sainteté


Réflexions de saint Josémaria


Nous sommes là pour rappeler l'exemple de Jésus qui, pendant trente années, à Nazareth, n'a cessé de travailler, de pratiquer un métier. Aux mains de Jésus, le travail, un travail professionnel semblable à celui que réalisent des millions d'hommes dans le monde, devient une tâche divine, une œuvre rédemptrice, une voie de salut (Entretiens avec mgr Josémaria Escriva de Balaguer, n° 55)

Là où sont vos frères les hommes, mes enfants, là où sont vos aspirations, votre travail, vos amours, là se trouve le lieu de votre rencontre quotidienne avec le Christ. C’est au milieu des choses les plus matérielles de la terre que nous devons nous sanctifier, en servant Dieu et tous les hommes. Là où sont vos frères les hommes, mes enfants, là où sont vos aspirations, votre travail, vos amours, là se trouve le lieu de votre rencontre quotidienne avec le Christ. C’est au milieu des choses les plus matérielles de la terre que nous devons nous sanctifier, en servant Dieu et tous les hommes. Dieu vous appelle à le servir dans et à partir des tâches civiles, matérielles, séculières de la vie humaine : c’est dans un laboratoire, dans la salle d’opération d’un hôpital, à la caserne, dans une chaire d’université, à l’usine, à l’atelier, aux champs, dans le foyer familial et au sein de l’immense panorama du travail (Homélie : Aimer le monde passionnément).

Intentions


Pour trouver du travail


Afin que Dieu notre Seigneur m’aide à trouver du travail et qu’il me bénisse avec un emploi honnête, digne et stable, pour que je comprenne bien que mon travail professionnel est un service aux autres où Dieu mon Père m’attend à toute heure et me demande d’imiter Jésus lorsqu’il travaillait comme charpentier à Nazareth.


Pour faire du bon travail

Afin que Dieu notre Seigneur m’aide à comprendre que mon travail professionnel est un service aux autres, où il m’attend à toute heure et me demande, en toutes circonstances, d’imiter Jésus lorsqu’il travaillait comme charpentier à Nazareth.


Deuxième jour

Travailler par amour de Dieu

Réflexions de saint José Maria


La dignité du travail est fondée sur l’Amour. Le grand privilège de l’homme est de pouvoir aimer et dépasser ainsi l’éphémère et le transitoire. (Quand le Christ passe, n° 48)


Faites tout par amour. — Ainsi il n’y a pas de petites choses : tout est grand. — Persévérer par amour dans les petites choses, c’est de l’héroïsme. (Chemin, n° 813)

J’y insiste : c’est dans la simplicité de ton travail ordinaire, dans les détails monotones de chaque jour que tu dois découvrir ce qui est caché aux yeux de beaucoup, le secret qui donne grandeur et nouveauté : l’Amour. (Sillon, n° 489)


Intentions


Pour trouver du travail

Afin que Dieu m’accorde la grâce de trouver vite un travail qui rassure ma famille ; pour qu’il m’aide aussi à comprendre que la valeur de tout travail honnête tient à l’amour dont il est fait : à l’amour de Dieu à qui nous l’offrons, puis à l’amour du prochain, que nous voulons ainsi servir.


Pour faire du bon travail


Afin que Dieu m’aide à comprendre que la valeur tout travail honnête tient à l’amour dont il est fait : d’abord, à l’amour de Dieu à qui nous nous l’offrons, puis à l’amour du prochain, que nous voulons ainsi servir.


Troisième jour

Travailler avec ordre et assiduité

Réflexions de saint José Maria


Que la durée de notre passage sur terre est brève ! Ces mots retentissent au plus profond du cœur de tout chrétien cohérent, comme un reproche face à son manque de générosité, et comme une invitation constante à la loyauté. Il est vraiment court le temps que nous avons pour aimer, pour offrir, pour réparer. Il n’est donc pas juste de le gaspiller, ni de jeter de façon irresponsable ce trésor par la fenêtre : nous ne pouvons pas négliger cette étape du monde que Dieu confie à chacun. (Amis de Dieu, n° 39)


Quand tu auras de l’ordre, ton temps se multipliera : tu pourras ainsi rendre davantage gloire à Dieu, en travaillant davantage à son service. (Chemin, n° 80)

Intentions


Pour trouver du travail


Afin que, grâce au secours de la Très Sainte Vierge Marie, je trouve un emploi stable, qui me convienne ; et pour que quand je travaille je sache profiter du temps comme d’un trésor et que je m’applique à mieux vivre l’ordre, en tâchant de tout faire ponctuellement, intensément et assidûment, sans erreurs ni retards ; afin que je parvienne à équilibrer mes horaires pour concilier vie spirituelle, vie de famille, profession et relations sociales.

Pour faire du bon travail


Afin que, grâce au secours de la Très Sainte Vierge Marie, je sache profiter du temps comme d’un trésor et m’applique à mieux vivre l’ordre, de sorte que j’arrive à tout faire ponctuellement, intensément et assidûment, sans erreurs ni retards, en me soumettant à un plan structuré qui me permette d’équilibrer mes horaires pour concilier vie spirituelle, vie de famille, profession et relations sociales.


Quatrième jour

Travail bien achevé

Réflexions de saint José Maria


Nous ne saurions offrir au Seigneur quelque chose qui, dans les limites de notre pauvre humanité, ne serait pas parfait, sans tache, soigneusement accompli, même dans les détails les plus minimes : Dieu n’accepte pas ce qui est bâclé. Vous n’offrirez rien qui ait une tare, nous enjoint la Sainte Écriture, car cela ne vous ferait pas agréer de Dieu. C’est pourquoi, le travail de chacun d’entre nous, cette tâche qui occupe nos journées et nos énergies, doit être une offrande digne du Créateur, operatio Dei, travail de Dieu et pour Dieu : en un mot, une activité bien accomplie, irréprochable. (Amis de Dieu, n° 55)


Nous devons avant tout aimer la sainte messe, qui doit être le centre de notre journée. Si nous vivons bien la messe, comment ne pas continuer ensuite, pendant le reste de la journée, à penser au Seigneur, en ayant soin de ne pas nous éloigner de sa présence, pour travailler comme il travaillait et aimer comme il aimait ? Nous apprenons alors à remercier le Seigneur d’une autre manifestation de sa délicatesse: ne pas avoir voulu limiter sa présence au moment du sacrifice de l’autel, mais avoir voulu demeurer dans la sainte hostie, réservée dans le tabernacle. (Quand le Christ passe, n° 154)


Intentions


Pour trouver du travail


Afin qu’avec le secours de Notre Dame, je puisse vite sortir du chômage. Et pour que Dieu m’aide à travailler à nouveau de mon mieux, avec la plus grande perfection possible, sans le bâcler, convaincu qu’un travail sans amour ne peut pas être sanctifié.


Pour faire du bon travail


Afin que Dieu m’aide à faire de mon mieux pour réaliser mon nouveau travail avec la plus grande perfection possible, sans le bâcler, convaincu qu’un travail mal fait ne peut pas être sanctifié puisqu’il y manquerait l’amour, condition indispensable pour que n’importe quelle activité humaine puisse plaire à Dieu.


Cinquième jour

Tous les travaux honnêtes sont dignes

Réflexions de saint José Maria


Quant à nous chrétiens, il est temps que nous proclamions, haut et fort, que le travail est un don de Dieu, et qu’il n’est pas juste de classer les hommes en diverses catégories selon le travail qu’ils réalisent puisqu’il n’y a pas de sots métiers. Le travail — tout travail —témoigne de la dignité de

l’homme et de son emprise sur la création. C’est une occasion de perfectionner sa personnalité. (Quand le Christ passe, n° 47)

Devant Dieu, aucune occupation n’est par elle-même grande ou petite. Tout acquiert la valeur de l’Amour que l’on met à la réaliser. (Sillon, n° 487)

Intentions


Pour trouver du travail


Afin que Dieu me donne la joie d’un travail, d’une tâche où je pourrai être utile et mettre en œuvre toutes mes capacités. Afin que, si ce travail ne se révélait pas à la hauteur de ma qualification et de mes aspirations légitimes, je ne le méprise pas, tant que je n’en aurai pas trouvé un autre plus approprié, mais que je le réalise avec responsabilité, essayant d’imiter Jésus dans son atelier de Nazareth.


Pour faire du bon travail


Afin que, si actuellement mon travail est au-dessous de ma préparation et de mes aspirations légitimes, Dieu m’aide à ne pas le mépriser, tant que je n’en aurai pas trouvé un autre plus approprié, mais que je le réalise en toute responsabilité, tâchant de le mettre au niveau de celui que Jésus réalisait dans son atelier de Nazareth.

Sixième jour

Travailler en compagnie de Dieu et avec une intention droite


Réflexions de saint José Maria


Tout au long de la journée, tu dois entretenir avec le Seigneur une conversation constante, nourrie, si besoin, des circonstances mêmes de ta vie professionnelle. (Forge, n° 745)

Ton crucifix. — En tant que chrétien, tu devrais toujours porter sur toi ton crucifix. Et le poser sur ta table de travail. Et le baiser avant de t’endormir et à ton réveil ; et quand ton pauvre corps se révoltera contre ton âme, baise encore ton crucifix. (Chemin, n° 302)

Mets sur ta table de travail, dans ta chambre, dans ton portefeuille, une image de Notre Dame et adresse-lui un regard quand tu commences ton travail, pendant que tu le réalises et lorsque tu le termines. Elle t’obtiendra (je te l’assure !) la force pour faire de ton occupation un dialogue amoureux avec Dieu. (Sillon, n° 531)


Intentions


Pour trouver du travail


Afin que Dieu m’accorde un emploi honnête et digne et qu’il m’ouvre les yeux pour que je comprenne qu’il est toujours à mes côtés ; afin que je m’efforce d’être en présence de Dieu durant mon travail, en me servant, discrètement d’un petit crucifix, d’une image de Notre Dame ou de l’image d’un saint de ma dévotion.


Pour faire du bon travail


Afin que Dieu me permette de réaliser qu’il est toujours près de moi lorsque je travaille et que, pour ne pas perdre de vue cette réalité merveilleuse, je m’efforce d’être en présence de Dieu durant mon travail en me servant, discrètement et comme d’un réveil, d’un petit crucifix, d’une image de Notre Dame ou de l’image d’un saint de ma dévotion et que je place ces « réveils » là où je puisse les voir fréquemment sans cependant les afficher ni en faire étalage.


Septième jour

Faire grandir les vertus dans le cadre du travail

Réflexions de saint José Maria


Tout ce qui nous occupe, nous, pauvres hères, y compris la sainteté, est un tissu de petits riens qui, selon la droiture de notre intention, peuvent devenir une tapisserie splendide d’héroïsme ou de bassesse, de vertus ou de péchés. (Chemin, n°826)


C’est un véritable réseau de vertus qui est mis en action lorsque nous réalisons notre métier avec le dessein de le sanctifier : la force d’âme pour persévérer dans notre tâche, malgré les difficultés naturelles et sans jamais nous laisser emporter par le stress ; la tempérance pour nous dépenser sans

compter et pour surmonter la commodité et l’égoïsme ; la justice pour remplir nos devoirs envers Dieu, envers la société, envers la famille, envers nos collègues ; la prudence pour savoir ce qu’il convient de faire dans chaque cas et pour nous mettre au travail sans délai... Et le tout, j’y insiste, par Amour. (Amis de Dieu, n° 72)

Intentions


Pour trouver du travail


Afin qu’avec le secours de Notre Dame je trouve l’emploi que je cherche et qu’en accomplissant mon nouveau travail, Dieu m’aide à développer les vertus chrétiennes et à grandir dans ma vie spirituelle. Que je cherche à être patient et compréhensif, aussi bien avec mes patrons qu’avec mes collègues et mes subalternes. Que je sois simple et humble, fuyant la vanité et le triomphalisme, et que j’agisse en tout avec pureté de cœur.


Pour faire du bon travail


Afin que Dieu m’aide à développer, à travers mon travail, les vertus chrétiennes et à grandir dans ma vie spirituelle. Que je cherche à être patient et compréhensif, aussi bien avec mes patrons qu’avec mes collègues et mes subalternes. Que je sois simple et humble, fuyant la vanité et le triomphalisme, que j’agisse en tout avec pureté de cœur.


Huitième jour

Travailler c'est servir, aider les autres


Réflexions de saint José Maria


Pensez qu’en réalisant votre tâche professionnelle en toute responsabilité, non seulement vous subvenez à vos besoins financiers, mais vous rendez un service on ne peut plus direct au développement de la société, vous allégez aussi les charges des autres et vous aidez tant d’œuvres d’assistance, au niveau local et universel, en faveur des individus et des peuples moins favorisés. (Amis de Dieu, n° 120)


Quand tu auras achevé ton travail, fais celui de ton frère, aide-le pour le Christ, avec tant de délicatesse et de naturel que personne, pas même celui qui en bénéficie, ne s’aperçoive que tu en fais plus que tu ne dois en stricte justice. Voilà la délicate vertu d’un fils de Dieu ! (Chemin, n° 440)


Intentions


Pour trouver du travail


Afin que Dieu Notre Seigneur me donne le travail que je lui demande avec tant de foi et pour qu’il suscite en moi le désir de faire de mon travail non pas une occasion de servir mes intérêts, mais une

occasion de servir les autres, persuadé que cet idéal de service aux autres donnera à ma vie un sens nouveau, plus élevé et plus gai.

Pour faire du bon travail


Afin que Dieu suscite en mon âme le désir de faire de mon travail non pas une chasse gardée, centrée sur mes intérêts, mais un service ouvert au bien commun et à l’utilité du plus grand nombre, fait dans l’assurance que cet idéal de service aux autres donnera à ma vie un sens nouveau, plus élevé et plus gai.


Neuvième jour

Faire de l'apostolat avec notre travail

Réflexions de saint José Maria

Le travail professionnel est aussi apostolat, occasion de se dévouer pour les autres afin de leur révéler le Christ et les conduire vers Dieu le Père. (Quand le Christ passe, n° 49)

Vis ta vie ordinaire ; travaille là où tu te trouves, en t’efforçant d’accomplir tes devoirs d’état, les obligations de ta profession ou de ton métier, en progressant, en te dépassant chaque jour. Sois loyal, compréhensif envers les autres et exigeant envers toi-même. Sois mortifié et joyeux. Tel sera ton apostolat. Et sans que tu saches pourquoi, misérable comme tu l’es, ceux qui t’entourent viendront à toi et, dans une conversation naturelle, simple, à la sortie du travail, dans une réunion de famille, dans l’autobus, au cours d’une promenade, n’importe où, vous évoquerez ces inquiétudes qui existent dans l’âme de tous, bien que certains ne veuillent pas le savoir : ils réaliseront tout, petit à petit, quand ils commenceront à chercher Dieu pour de bon. (Amis de Dieu, n° 273)

Intentions


Pour trouver du travail


Afin que, par la médiation de Notre Dame, Dieu fasse que je trouve un bon travail où je puisse progresser et donner le meilleur de moi même et pour qu’il m’aide à trouver dans mon milieu professionnel un domaine ouvert à la mission apostolique que Dieu confie à tous les baptisés. Que je sache profiter de toutes les occasions qu’il me donne pour aider mes collègues, mes amis, mes collaborateurs, mes clients, à découvrir les merveilles de la foi chrétienne.


Pour faire du bon travail


Afin que Dieu m’aide à trouver dans mon milieu professionnel un domaine ouvert à la mission apostolique que Dieu confie à tous les baptisés. Que je sache profiter de toutes les occasions qu’il me donne pour aider mes collègues, mes amis, mes collaborateurs, mes clients, à découvrir les merveilles de la foi chrétienne.


Autorisation ecclésiastique

+D. Benedicto Beni dos Santos

Évêque auxiliaire de São Paulo,

le 8 avril 2003


Pour plus d’information sur saint Josémaria voir :

www.josemariaescriva.info

www.escrivaworks.org

www.opusdei.fr


Nous serions reconnaissants à toute personne ayant obtenu des grâces par l’intercession de saint José maria Escriva d’en faire part à la Prélature de l’Opus Dei,


Bureau pour les Causes des saints,

7, rue Dufrénoy

75116 Paris.

e-mail : ocs@opusdei.fr


www.fr.josemariaescriva.info/opus_dei/Neuvainetravail.pdf

MO_20SJM4

Téléchargez le texte de la Neuvaine du travail (pdf) en cliquant ici

MO_20TOSHI_20SJM

28 novembre 2008

Neuvaine à Mère Yvonne-Aimée de Jésus

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Mère Yvonne-Aimée de Malestroit

O Jésus Roi d'Amour J'ai confiance en ta Miséricorde Bonté

1901-1951

Elle naît en 1901 à Cossé en Champagne dans la Mayenne. Entrée en 1927 au Monastère des Augustines de Malestroit, elle en devient la supérieure dès 1935. Elle fonde la Fédération des Monastères d'Augustines en 1946 et est élue première Supérieure Générale. Le 3 Février 1951, elle meurt à Malestroit. Elle a 49 ans. Elle lance en 1928, le projet d'une clinique moderne qui ouvrira ses portes dès 1929."La vie la chargea de fardeaux croissants, pour alléger ceux des autres. Au pire des épreuves, elle resta encourageante, tonique, stimulante, toujours et pour tous, simplement et sans grandes phrases. Tout cela témoigne d'un amour extraordinaire, et extraordinairement efficace."

P. René Laurentin

Portait de Mère Yvonne Aimée de Malestroit

Il y a donc 80 ans ce matin, dans le silence de cette église de Cossé en Champagne, Monsieur le Curé Guesdre a célébré la Sainte Messe et lu le même Evangile que nous venons d’entendre. Ce 16 juillet 1901, la saison était magnifique, le soleil brillait, une grande paix baignait le bourg et les campagnes. Et, le soir, tandis que l’Angélus tintait au clocher roman et que les clochers d’alentour lui répondaient, une petite Yvonne venait de naître dans une vieille maison de Cossé, à deux pas de l’église, chez Monsieur et Madame Alfred Beauvais. Cette enfant qui deviendra Mère Yvonne Aimée, considèrera toujours comme une grâce d’être née en la fête de Notre Dame du Mont Carmel, sous le signe de la Vierge, Mère des Contemplatifs. Le 18 juillet suivant, Yvonne est baptisée dans cette église par Monsieur le curé. Plus tard, chaque année, au 18 juillet, Mère Yvonne Aimée ne cachera pas son bonheur : « c’est, disait-elle, l’anniversaire du jour où je suis devenue fille du Bon Dieu. » En 1942, elle était de passage ici, à Cossé, où j’étais moi-même invité. Elle me conduisait sur la tombe de Monsieur Alfred Beauvais, son Père, trop tôt disparu, « Monsieur Alfred » comme l’appelaient les paysans qui l’adoraient tant il était simple, droit, gai, spontané, généreux, large, accueillant. De lui, elle tenait beaucoup. De Madame Beauvais, elle avait l’activité intense et ordonnée ; et de ses ancêtres du Maine elle avait une foi catholique et un bel équilibre humain. J’entends encore Mère Yvonne Aimée évoquer sur place, ici, ses souvenirs d’enfance : les jeux dans la maison, les veillées devant la cheminée où flambaient des bûches, la petite grotte de Notre Dame de Lourdes dans le jardin où son jeune père l’emmenait prier. Elle m’a demandé de venir avec elle près des fonts baptismaux, ces fonts baptismaux où elle avait reçu la grâce de la seconde naissance. C’était vraiment un pèlerinage aux sources. En effet, à travers la brève existence que fut la sienne, un fleuve de grâce a jailli ici même, pour votre Fédération et pour L’Eglise.

Mais qui était Mère Yvonne Aimée ?

Pour répondre à cette question, il me semble que le mieux, c’est de vous citer des jugements autorisés qui ont été portés sur sa vie, sur son œuvre, sur son expérience chrétienne. L’Historien Daniel Rops ne l’a pas connue mais, dit-il, il admire la beauté des textes rares que l’on connaît d’elle où précise-t-il, on croit entendre l’écho de sainte Catherine de Sienne ou de la Bienheureuse Marie de l’Incarnation. Par contre, le Général Audibert, chef de la Résistance de l’Ouest, a été le témoin et l’un des bénéficiaires de l’hospitalité qu’elle offrit aux blessés paras ou maquisards pendant l’occupation. Frappé de son courage et de sa présence d’esprit dans le danger et les risques énormes qu’elle prenait au nom de cette hospitalité chrétienne, il la saluait en souriant par ces deux mots : « Mon Général. » Et, à la nouvelle de sa mort, il écrivit douloureusement : « Quand disparaît un être de cette clarté, de cette puissance, de cette grandeur, il semble que le ciel s’obscurcisse pour nous. » Voici, maintenant, quelques jugements émanant d’autorités religieuses : Pour Dom Sortais, Abbé général de la Trappe, Mère Yvonne Aimée fut une grande Supérieure qui a bâti toute son œuvre sur le roc de la foi. Personnellement, Dom Sortais avait remarqué le don qu’elle possédait de pacifier et d’épanouir les âmes. Dom Cozien, Abbé de Solesmes, relevait en Mère Yvonne Aimée, je le cite : « le sens de la prière, de la beauté de la liturgie, de la louange de Dieu, à l’école de L’Eglise. » il ajoutait ces mots qui vont loin : « Toute la vie de Mère Yvonne Aimée a été sous l’emprise de Dieu. » Monseigneur Picaud, Evêque de Bayeux et Lisieux. Les Carmélites de Lisieux admirent la manière dont Monseigneur Picaud a compris sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et Mère Yvonne Aimée. De Mère Yvonne Aimée, il a dit en pesant ses mots : « Elle a été un grand témoin du monde surnaturel. » Le Cardinal Larraona qui fut le Secrétaire de la Sacrée Congrégation des Religieux, a déclaré : « Je me souviens très bien de Mère Yvonne Aimée. En prenant l’initiative de rassembler en Fédération les Monastères de son Ordre, elle a fait une œuvre exemplaire dont nous pouvons ici, à Rome, nous inspirer. » Il m’est impossible ce matin d’analyser tous les traits d’Yvonne Aimée. Sa personnalité a suivi une progression constante et atteint vers l’age de 40 ans une plénitude humaine et chrétienne. Je soulignerai seulement deux points : sa conformité à la volonté de Dieu, a foi et son amour envers l’Eucharistie. Une parole de Jésus qu’elle conservait dans son cœur, la bouleversait et éveillait en elle un écho sans fin. C’est celle-ci, en saint Marc : « Qui est ma mère, qui sont mes frères ? Promenant un regard sur ceux qui étaient assis autour de Lui, Jésus ajouta : Voici ma mère et mes frères. Quiconque fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma sœur, ma mère. » De même, Mère Yvonne Aimée pouvait rester très très longtemps à méditer cette autre parole de Jésus qu’elle trouvait inépuisable : « Ce ne sont pas ceux qui disent : Seigneur, Seigneur, qui entreront dans le Royaume des Cieux, mais ceux qui font la volonté de mon Père. » A ses novices elle disait, dans la ligne des paroles précédentes : « Mes petites sœurs, l’amour est d’abord dans la volonté. » Cette mystique de la volonté situait Mère Yvonne Aimée dans le grand courant spirituel qui part de sainte Thérèse de Lisieux, de saint François de Sales, de saint Ignace de Loyola, de saint Bernard, de saint Augustin, de tant d’autres saints, de la Vierge Marie, Servante du Seigneur et de Jésus Lui-même, dont la nourriture était de faire la volonté de son Père. Pour Mère Yvonne Aimée, comme pour ces Maîtres spirituels, la volonté divine n’a rien d’un commandement abstrait et impérieux. Cette volonté divine est sagesse, vérité, miséricorde. Elle est appel à la liberté et appel à l’amour comme le serviteur du Psaume 122 qui a les yeux fixés sur les mains de son Maître, comme l’épouse tendre, calme et spontanée qui tressaille au moindre vouloir du Bien Aimé. Yvonne Aimée écoutait sa voix, sa parole dans L’Eglise. Elle s’est tenue attentive toujours à ses moindres signes. Elle va tout droit au service de Jésus Roi d’Amour. Un jour elle m’a dit : « ma voie est celle des Anges qui ne font jamais attendre Dieu. » Déjà, petite première Communiante de 10 ans, elle avait écrit de son sang : « Je veux n’être qu’à Toi, mais je veux surtout ta volonté. » On comprend, estime un théologien, la montée en flèche d’une âme ainsi livrée à Dieu, jusqu’à l’abandon total. A l’amour qui t’emporte, ne demande pas où il va.

Yvonne Aimée et l’Eucharistie

Pendant la célébration elle se tenait très droite et très recueillie dans sa stalle. Au moment de l’élévation, avant de se prosterner, elle fixait l’Hostie et le Calice un regard intense, un regard brillant et souvent le soir et parfois la nuit, elle venait près de la grille du chœur prier longuement, à genoux devant le Saint Sacrement. Vous avez en main des textes où elle laisse jaillir sa foi envers l’Eucharistie. Vous savez quel événement intérieur, décisif, a été sa première Communion, oui, un grand événement spirituel. Et vous savez aussi à quel point elle prié pour les prêtres. C’est à l’âge de 22 ans que, pour la première fois, non sans une intuition prophétique, elle commença de rechercher les hosties profanées. On a vu Yvonne Aimée jeune fille, revenir blessée et couverte de sang après avoir reçu des coups alors qu’elle cherchait à arracher des hosties emportées par des gens sacrilèges et impies. Dans ce charisme qui frappe beaucoup l’écrivain Julien Green – il en parle dans son journal et il appelle Mère Yvonne Aimée « une femme admirable » – dans ce charisme de recherche, Monseigneur Picaud voyait une récompense de la foi intrépide d’Yvonne Aimée. Avec le recul du temps, on pourrait aussi y découvrir un rappel de la tradition constante de L’Eglise affirmant à l’encontre des Novateurs, que la présence réelle du Corps et du Sang du Seigneur subsiste en dehors de la célébration liturgique. Peut-être aussi, pourrait-on lire un rappel de ce respect extraordinaire dont les chrétiens, fût-ce au péril de leur vie, se doivent d’entourer le pain rompu pour un monde nouveau, l’admirable sacrement où se révèle le plus, disait-elle, la Miséricorde de Jésus, sacrement qui construit l’unité fraternelle des communautés chrétiennes. Plusieurs années avant le Concile, Mère Yvonne Aimée souhaitait des messes du soir. On songe à la joie qu’elle aurait éprouvée à communier sous les deux Espèces et avec quelle ferveur elle aurait suivi ce Congrès Eucharistique international qui s’ouvre ce soir à Lourdes. Mes sœurs, vous avez le droit d’être heureuses de compter dans votre Ordre une Yvonne Aimée, ce guide sûr, cette lumière éblouissante, ce feu brûlant et vous avez raison de commémorer ici sa naissance et son baptême. Oui, le bourg de Cossé n’aura jamais vu tant de blanches Augustines. Elle doit en être ravie, comme elle l’est, certainement, de votre volonté d’approfondir sans cesse votre vocation canoniale qu’elle trouvait si grande et qu’elle a travaillé, 30 ans avant le Concile, à bien adapter aux temps nouveaux dans une fidélité créatrice. Pour sa part, au-delà des charismes qui la mettaient au service de l’Eglise, sa vie a été toute simple parce que basée sur la charité qui est la loi essentielle de vos Communautés Elle était grande dans sa manière d’aimer. Il y avait en elle quelque chose d’eschatologique. Il y avait en elle parfois, comme une anticipation prophétique du monde futur. Et pourtant, pourtant, elle était incroyablement humaine, tout entière au moment présent et bien de son temps. Elle a beaucoup réalisé : jeune fille au service des pauvres dans les bidonvilles de Paris, Prieure de Malestroit, fondatrice et première Supérieure Générale de votre Fédération. Il se trouvait des personnes qui disaient que tout lui réussissait. Elle était la première à rire de cette réflexion naïve, à ne pas se croire infaillible, à encaisser des échecs, des déceptions, des contradictions. Certes, elle a marqué des points et accompli une œuvre considérable et durable ; mais il aurait manqué quelque chose à la beauté de sa vie si tout lui avait réussi humainement. Et, pour que sa configuration au Christ fut plus étroite, elle a reçu, vers l’âge de 20 ans, une grande grâce de compassion. Elle a enduré dans son corps, dans son cœur et dans son âme, des souffrances inouies, un martyre à certaines heures, mais sans jamais le faire peser sur son entourage. Plus elle avançait dans la vie, plus elle s’enveloppait de silence. Au sein de l’action qui mobilisait ses qualités de femme, on la devinait très petite devant Dieu et comme revêtue de douceur et de force, comme immergée dans la paix et la joie qui sont les fruits de l’Esprit Saint. Elle n’avait qu’à exister, sa vie était un appel, sa vie est un appel. Frères et Sœurs, en terminant, je dirai simplement ceci : il n’y aura jamais qu’un moyen de connaître en profondeur Mère Yvonne Aimée, c’est de l’invoquer. L’expérience le montre : sitôt qu’on s’adresse à elle, elle se dévoile en répondant.

Abbé Paul Labutte, Homélie à Cossé en Champagne, le 16 juillet 1981

Neuvaine à Mère Yvonne-Aimée de Jésus

Ô Yvonne-Aimée, tant chérie de Notre Seigneur Jésus, du fond de ma petitesse et de mes faiblesses, je m'adresse à toi qui as été comblée de tant de grâces et de bénédictions par le Seigneur. Daigne solliciter pour moi la grâce de ........ si la Justice de Dieu le permet. Ô Jésus, Roi d'amour, qui a inspiré à Ta Servante Yvonne-Aimée une participation généreuse à Ta tendresse infinie pour les âmes, une ardente dévotion envers la Sainte Eucharistie, une fidélité inébranlable à Ton service, daigne, nous T'en supplions, glorifier en elle tous Tes dons, et m'accorder par son intercession, la grâce que j'implore avec confiance de Ta divine et miséricordieuse bonté. Ô Toi, qui vit et règne avec Dieu le Père dans l'unité du Saint-Esprit, pour les siècles des siècles. Amen.

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Ô mon Dieu, ne me laisse pas succomber à la tentation mais délivre-moi du Malin.

Ô Seigneur écoute ma prière et que mes cris s'élèvent jusqu'à Toi.

Ô Jésus, Roi d'Amour, j'ai confiance en Ta miséricordieuse bonté.

28 novembre 2008

Saint Basile d'Ancyre

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Saint Basile d'Ancyre

Prêtre et Martyr

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Fête le 22 mars

Martyr. Prêtre d'Ancyre (actuellement Ankara), il est arrêté sous l'empereur Julien l'Apostat qui prétendait rétablir le paganisme dans son empire. Un long procès s'en suivit. Au milieu des tortures, Basile loue le Seigneur et refuse de sacrifier à la déesse Hécate. Il en donne le remords à ceux qui avant lui avaient renié le Christ pour sauver leur vie. L'empereur Julien l'interroge en personne; Basile lui reproche son apostasie. On ordonne qu'il soit découpé en lanières. Saint Basile en jette une à la figure de l'empereur. Il est alors totalement écorché vif et meurt de ses blessures. Son corps repose actuellement dans l'église orthodoxe Sainte Foy de Nérac (47).

Tropaire en l'honneur de Saint Basile d'Ancyre

Ton martyr, Seigneur, pour le combat qu'il a mené a reçu de Toi, notre Dieu, la couronne d'immortalité; animé de Ta Force il a terrassé les tyrans persécuteurs et réduit à l'impuissance des démons. Par les prières de Saint Basile, sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.

28 novembre 2008

Saint Galactoire de Lescar

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Saint Galactoire de Lescar

Evêque et Martyr

+ au début du 6e siècle

Fête le 27 juillet

Galactoire, sous le nom de « Galactorius, episcopus de Bernano », participa au Concile d'Agde, avec Saint Grat d'Oloron, Gratianus de D'acqs (Dax) et de nombreux délégués des Évêques des Tarbes et d'Aire. On est certain de son épiscopat et de ce que son diocèse était bien organisé.

Si l'ancienne légende de Lescar nous montre Galactoire combattant les Goths avec une troupe armée et trouvant la mort à Mimizan, elle mérite cependant d'être rammenée dans le contexte historique valable. On conçoit assez mal que le Saint Evêque de Lescar ait pu, en dépit d'une sympathie possible pour le Roi Clovis, lever l'étendard de la révolte contre Alaric, dont la tolérance venait de se manifester ouvertement à l'égard des Catholiques.

Il est plus raisonnable de penser que, Galactoire, se trouvant à Mimizan vers 507, afin d'y rencontrer l'Évêque de Bordeaux, fut surpris par quelques hordes de Goths, qui, mise en déroute à Vouillé, par l'armée des Francs, s'enfuyaient précipitamment vers les Pyrénées. Il est probable, qu'humiliés de leur défaite, et aussi par haine de la doctrine Catholique, ils mirent à mort l'Évêque de Beneharnum.

On sait cependant que les reliques de Saint Galactoire furent pieusement conservées jusqu'à la Réforme dans une châsse située au dessus du maître autel de la Cathédrale et que des Chanoines nobles ou gradués veillaient à sa garde. L'office de la Translation des Reliques se célébrait chaque année le 5 janvier. On ne sait pas avec précision quand les reliques disparurent, détruites, ou respectueusement cachées.

Prière

Dieu éternel et Tout-Puissant, Tu as donné à Saint Galactoire le courage de mourir pour la liberté de la Foi: que sa prière nous obtienne la grâce de supporter toute adversité par amour pour Toi et de tendre de toutes nos forces jusqu'à Toi, qui est notre Vie. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

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27 novembre 2008

Neuvaine à Notre Dame de la Médaille Miraculeuse

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Notre Dame de la Médaille Miraculeuse

Apparitions à Paris en 1830

Fête le 27 novembre


Entrée au noviciat depuis quelques jours seulement, sainte Catherine Labouré fut gratifiée de plusieurs faveurs célestes. La Très Sainte Vierge Marie daigna lui apparaître à six reprises. La seconde apparition eut pour objet la manifestation de la Médaille Miraculeuse. Voici en substance le rapport que la voyante en a fait à son confesseur, le Père Jean-Marie Aladel: «Le 27 novembre 1830, un samedi avant le premier dimanche de l'Avent, à cinq heures et demie du soir, j'étais à la chapelle quand il m'a semblé entendre du bruit du côté de l'épître, comme le froufrou d'une robe de soie. Ayant regardé de ce côté-là, j'aperçus la Sainte Vierge. Elle était debout, habillée de blanc, une robe en soie blanche aurore à manches plates, un voile blanc qui descendait jusqu'en bas. En-dessous du voile, j'ai aperçu Ses cheveux en bandeaux; la figure était assez découverte et Ses pieds appuyés reposaient sur une boule. Elle tenait aussi une boule dans Ses mains représentant le globe terrestre. Ses mains étaient élevées à la hauteur de l'estomac, d'une manière très aisée et les yeux élevés vers le ciel. Sa figure était de toute beauté; je ne pourrais la dépeindre. «Et puis, tout à coup, j'ai aperçu des anneaux à Ses doigts revêtus de pierreries plus belles les unes que les autres; leur éclat couvrait tout le bas et je ne voyais plus Ses pieds. A ce moment, il s'est formé un tableau un peu ovale autour de la Vierge Sainte, avec au haut, ces mots écrits en lettres d'or: O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous. Une voix se fit alors entendre qui me dit: Faites frapper une médaille sur ce modèle; toutes les personnes qui la porteront au cou recevront de grandes grâces. Les grâces seront abondantes pour tous ceux qui la porteront avec confiance. Le tableau se retourna soudain et je pus contempler le revers de la Médaille sur lequel était gravé le monogramme de la Sainte Vierge, composé de la lettre M, surmonté d'une croix, avec une barre à la base. Au-dessous de cette lettre M, côte à côte, les deux saints Cœurs de Jésus et de Marie.» Pendant un an, sainte Catherine Labouré fut traitée de visionnaire par son directeur. Marie vint de nouveau la visiter en cet endroit et Se plaignit de ce que la Médaille n'avait pas encore été frappée. Dès son premier entretien avec le Père Aladel, sœur Catherine lui avait fait promettre de ne jamais révéler son nom à qui que ce soit; elle-même garda inviolablement son secret. Le Père Aladel confia ses scrupules à Monseigneur de Quélen, archevêque de Paris. Le pieux prélat l'encouragea à faire frapper la Médaille, ce qui n'engageait en rien l'autorité ecclésiastique et ne pouvait que contribuer à faire honorer la Très Sainte Vierge Marie. Le Père Aladel n'hésita plus et commanda vingt mille médailles. En trois ans, plus de cinq millions de médailles furent vendues. Sa diffusion internationale fut accompagnée d'incessants prodiges, de guérisons et d'innombrables conversions Pendant que la Médaille Miraculeuse inondait les cinq continents de ses inénarrables bienfaits, sainte Catherine Labouré continuait de se dévouer dans l'obscurité au service des vieillards. A l'âge de soixante-dix ans, juste avant de mourir, elle confia son secret à sa supérieure. L'approbation officielle de l'Église, les merveilles opérées en si grand nombre, et enfin la prodigieuse humilité de la voyante garantissent l'authenticité de l'origine céleste de la Médaille Miraculeuse.


Neuvaine à Notre Dame de la Médaille Miraculeuse

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Premier jour de la neuvaine

La première apparition


Dans la nuit du 18 au 19 juillet 1830, la Sainte Vierge apparaît pour la première fois à Sainte Catherine Labouré que son Ange gardien réveille et conduit du dortoir jusqu’à la chapelle. « J’entends comme un bruit, comme le frou-frou d’une robe de soie, qui venait du côté de la tribune, auprès du tableau de Saint Joseph, qui venait se poser sur les marches de l’autel, du côté de l’Évangile, dans un fauteuil pareil à celui de Sainte Anne. (…) Alors, regardant la Sainte Vierge, je n’ai fait qu’un saut auprès d’Elle, à genoux sur les marches de l’autel, les mains appuyées sur les genoux de la Sainte Vierge. Là, il s’est passé le moment le plus doux de ma vie. » 

Ô Très Sainte Vierge, ô ma Mère, regardez mon âme avec miséricorde, obtenez-moi un esprit d’oraison qui me fasse toujours recourir à vous ; obtenez-moi les grâces que je vous demande et inspirez-moi surtout de vous demander les grâces que vous voulez le plus me donner.

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père

« Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ».

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Deuxième jour

Protection de Marie dans les temps de malheur


« Les temps sont très mauvais, des malheurs vont fondre sur la France, le trône sera renversé par des malheurs de toutes sortes (la Sainte Vierge avait l’air très peinée en disant cela). Mais venez au pied de cet autel, là, les grâces seront répandues sur toutes les personnes qui les demanderont avec confiance et ferveur, elles seront répandues sur les grands et les petits (…). Le moment viendra où le danger sera grand. On croira tout perdu. Là, je serai avec vous ! » 

Ô Très Sainte Vierge, ô ma Mère, dans les désolations actuelles du monde et de l’Église, obtenez-moi les grâces que je vous demande et inspirez-moi surtout de vous demander les grâces que vous voulez le plus me donner.

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père

« Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ».

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Troisième jour

«  La Croix sera méprisée ... »


« Mon enfant, la Croix sera méprisée, on la mettra par terre, le sang coulera dans les rues, on ouvrira de nouveau le côté de Notre Seigneur. Monseigneur l’archevêque sera dépouillé de ses vêtements (ici la Sainte Vierge ne pouvait plus parler, la peine était peinte sur son visage). Mon enfant, me dit-elle, le monde entier sera dans la tristesse ». 

Ô Très Sainte Vierge, ô ma Mère, obtenez-moi la grâce de vivre en union avec Vous, avec votre divin Fils et avec l’Église, en ce moment crucial de l’histoire où une humanité entière est en train de se déclarer pour le Christ ou contre le Christ, en cette période qui est tragique comme l’a été la Passion ! Obtenez-moi les grâces que je vous demande et inspirez-moi surtout de vous demander les grâces que vous voulez le plus me donner.

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père

« Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ».

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Quatrième jour

Marie écrase la tête du serpent 


Le 27 novembre 1830, à cinq heures et demie du soir, alors que Sainte Catherine est en oraison dans la chapelle, la Sainte Vierge lui apparaît pour la deuxième fois, debout, à la hauteur du tableau de Saint Joseph qui se trouve à droite du maître-autel, « la figure si belle qu’il me serait impossible de dire sa beauté, elle avait une robe de soie blanche aurore (…) la tête couverte d’un voile blanc qui lui descendait de chaque côté jusqu’aux pieds. » Les pieds appuyés sur une demi sphère, Elle écrase du talon la tête d’un serpent.

Ô Très Sainte Vierge, ô ma Mère, soyez ma protection contre les attaques de l’ennemi infernal, obtenez-moi les grâces que je vous demande et inspirez-moi surtout de vous demander les grâces que vous voulez le plus me donner.

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père

« Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ».

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Cinquième jour

La Vierge au globe 


La Sainte Vierge tient dans ses mains un globe qui représente le monde entier, particulièrement la France et chaque personne en particulier, qu’Elle offre à Dieu en implorant Sa miséricorde. À ses doigts, des anneaux enchâssant des pierreries d’où jaillissent des rayons plus beaux les uns que les autres, qui symbolisent les grâces que la Sainte Vierge répand sur les personnes qui les demandent.

Ô Très Sainte Vierge, ô ma Mère, obtenez-moi les grâces que je vous demande et inspirez-moi surtout de vous demander les grâces que vous voulez le plus me donner.

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père

« Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ».

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Sixième jour

L’invocation de la médaille 


Au cours de la deuxième apparition, la Sainte Vierge fait comprendre à Sainte Catherine Labouré « combien il était agréable de prier la Sainte Vierge et combien Elle était généreuse envers les personnes qui la prient ; que de grâces Elle accordait aux personnes qui les lui demandent ; quelle joie Elle éprouve en les accordant ». Puis, il se forme « un tableau autour de la Sainte Vierge , un peu ovale, où il y avait en haut ces paroles écrites en lettres d’or : « Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ». » 

Ô Très Sainte Vierge, ô ma Mère, obtenez-moi les grâces que je vous demande et inspirez-moi surtout de vous demander les grâces que vous voulez le plus me donner.

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père

« Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ».

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Septième jour

Révélation de la médaille 


« Alors une voix se fit entendre qui me dit : Faites, faites frapper une médaille sur ce modèle, toutes les personnes qui la porteront recevront de grandes grâces en la portant au cou. Les grâces seront abondantes pour les personnes qui la porteront avec confiance ». 

 

Ô Très Sainte Vierge, ô ma Mère, obtenez-moi les grâces que je vous demande et inspirez-moi surtout de vous demander les grâces que vous voulez le plus me donner.

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père

« Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ».

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Huitième jour

Les Cœurs de Jésus et de Marie 


Après avoir contemplé le tableau de la médaille, Sainte Catherine le voit qui se retourne pour présenter le revers : Un « M », monogramme de Marie, surmonté d’une petite croix et au bas les deux Cœurs Jésus et de Marie, le premier entouré d’épines et le second traversé d’un glaive ; tout autour, est ensuite placée une couronne de douze étoiles.

Ô Cœur immaculé de Marie, rendez mon cœur semblable au Vôtre, obtenez-moi les grâces que je vous demande et inspirez-moi surtout de vous demander les grâces que vous voulez le plus me donner.

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père

« Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ».

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Neuvième jour

Marie sera proclamée Reine de l’Univers


Sainte Catherine, confirmant en cela les prédictions de Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, affirme que la Très Sainte Vierge sera proclamée Reine de l’Univers : « Oh qu’il sera beau d’entendre dire : Marie est la reine de l’Univers, particulièrement de la France. Et les enfants s’écrieront : Et de chaque personne en particulier ! Avec joie et transport. Ce sera un temps de paix, de joie et de bonheur qui sera long. Elle sera portée en bannière et elle fera le tour du monde ». 

Ô Très Sainte Vierge, ô ma Mère, obtenez-moi les grâces que je vous demande et inspirez-moi surtout de vous demander les grâces que vous voulez le plus me donner.

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père

« Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ».


Prière Finale de la neuvaine


Ô Très Sainte Vierge, ô ma Mère, demandez pour moi à Votre divin Fils tout ce dont mon âme a besoin et tout ce dont toute l’humanité a besoin, pour instaurer sur Terre votre Règne. Car ce que je vous demande plus que tout c’est votre triomphe en moi et dans toutes les âmes, et l’implantation de votre Règne sur la Terre. Ainsi soit-il.

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24 novembre 2008

Neuvaine à Notre Dame de Fatima

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Notre Dame de Fatima

Apparition au Portugal en 1917

Fête le 13 mai

Le pape Benoît XV organisait une croisade de prières à Marie Médiatrice de toutes grâces, en vue de sauver le monde alors dévasté par la première Guerre Mondiale. Une semaine plus tard, son appel angoissé recevait une réponse des lèvres mêmes de la divine Médiatrice. Un dimanche, 13 mai 1917, trois enfants gardent leurs brebis sur les collines de Fatima, au Portugal. Lucie, âgée de 10 ans et ses cousins François et Jacinthe âgés respectivement de le 9 et 7 ans sont les heureux choisis de la Vierge. En entendant sonner midi au loin, ils s'agenouillent et récitent le chapelet. Leur prière est interrompue par la vue d'un éclair, puis d'un second plus brillant que le premier. Le ciel est cependant sans nuages. Ô merveille! à quelques pas, sur les branches d'un chêne vert, ils aperçoivent une belle Dame plus étincelante que le soleil. Eblouis autant que terrifiés, les trois enfants veulent s'enfuir, mais la mystérieuse apparition les rassure par un geste de maternelle bonté et leur dit: «N'ayez pas peur, Je ne vous ferai pas de mal.» Après quelques minutes d'un silence extatique, Lucie ose demander: «Qui êtes-vous? -- Je suis du ciel, répond la céleste vision, Je suis descendue pour vous demander de venir ici, six mois de suite, le 13 de chaque mois.» La Vierge leur recommande de réciter souvent le chapelet. «Vous ajouterez cette prière après le Gloria Patri: «Ô mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l'enfer, et conduisez au ciel toutes les âmes, spécialement celles qui ont le plus besoin de Votre miséricorde.» Puis, Elle Se tait et S'éloigne doucement, comme poussée par un zéphir et disparaît dans la lumière du soleil. À tous les 13 des cinq mois suivants, les enfants ont la joie insigne de revoir la belle Dame. La nouvelle des apparitions se répand rapidement dans la région. Le 13 juillet, la foule des curieux atteint cinq mille et en août, elle se chiffre à près de vingt mille. Enfin, le 13 octobre, environ soixante-dix-mille personnes accourent malgré la pluie. Tout à coup, le ciel s'éclaircit, le soleil tremble... se secoue... et se met à tourner sur lui-même à une vitesse vertigineuse, lançant d'énormes faisceaux lumineux et multicolores. Les nuages, les arbres, les rochers prennent les teintes les plus variées. Pendant que la foule haletante contemple ce saisissant spectacle, les trois enfants voient la Très Sainte Vierge accompagnée cette fois de Jésus et de saint Joseph. Ce prodige inouï dura une douzaine de minutes et fut aperçu distinctement à plus de quatre milles à la ronde. Ce miracle se réalisait exactement au jour, à l'heure et à l'endroit annoncés, pour inciter les hommes à croire à la réalité des apparitions et à obéir au message que la Très Sainte Vierge apportait du Ciel. À Fatima comme à Lourdes, Notre-Dame recommandait la pénitence et la récitation du rosaire. «Si l'on répond à Ma demande de faire pénitence et de prier, la Russie se convertira et vous aurez la paix,» a promis la Vierge Marie. «...Sinon, elle répandra ses erreurs dans le monde, suscitant des guerres et des persécutions à l'Église. Les bons seront martyrisés, le Saint-Père aura beaucoup à souffrir, plusieurs nations seront anéanties.» Mais n'oublions pas que Notre-Dame de Fatima a ajouté: «À la fin, Mon Coeur Immaculé triomphera.»

Neuvaine à Notre Dame de Fatima

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Premier jour

François et Jacinthe, vous qui avez tant prié les Anges et qui avez eu la joie de recevoir la visite de l’Ange de la Paix, obtenez-nous de les prier comme vous l’avez fait. Montrez-nous comment vivre en leur compagnie. Aidez-nous à voir en eux des adorateurs du Très-Haut et des serviteurs de Notre-Dame, des protecteurs fidèles et des messagers de paix.


Notre Père, je Vous salue Marie

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Deuxième jour

Petits bergers, vous qui avez vu la si belle Dame, plus brillante que le soleil, et qui avez aussitôt accepté de vous offrir totalement à Dieu, apprenez-nous à nous offrir généreusement à notre tour. Encouragez-nous en nous rappelant qu’à tous les instants de notre vie, même les plus éprouvants, la grâce de Dieu est notre réconfort. Et faites-nous découvrir en Notre-Dame celle qui est la Toute Belle, la Toute Sainte, la Toute Immaculée.


Notre Père, je Vous salue Marie

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Troisième jour

François et Jacinthe, vous à qui Notre-Dame a promis de vous emmener avec elle dans le Ciel et à qui elle a montré son Cœur entouré d’épines, rendez-nous sensibles aux douleurs que lui causent les blasphèmes et les ingratitudes des hommes. Donnez-nous de la réconforter par nos prières et nos sacrifices. Et augmentez en nous le désir du Ciel, là où nous pourrons encore mieux la consoler ensemble par notre amour.


Notre Père, je Vous salue Marie

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Quatrième jour

Chers Pastoureaux qui avez été horrifiés par la vision de l’enfer et tellement marqués par les souffrances des âmes damnées, apprenez-nous à mettre en œuvre les deux grands moyens que Notre-Dame vous a indiqués pour sauver les âmes : la consécration Son Cœur Immaculé et la Communion réparatrice des 5 premiers samedis. Priez avec nous pour la paix du monde, pour le Saint-Père et pour l’Église. Avec nous, demandez à Dieu de nous préserver de l’enfer et d’attirer toutes les âmes au Ciel.


Notre Père, je Vous salue Marie

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Cinquième jour

François et Jacinthe, vous à qui Notre-Dame a demandé de prier et de faire des sacrifices pour les pécheurs qui sont abandonnés à leur solitude parce qu’il n’y a personne qui se sacrifie et prie pour eux, faites que nous ressentions le même attrait que vous pour toutes ces âmes en détresse. Aidez-nous à intercéder pour la consécration de la Russie d'où découlera la conversion du monde. Donnez-nous votre confiance inébranlable en la bonté de Notre Dame qui déborde d’amour pour tous ses enfants et en la miséricorde de Dieu qui veut que tous les hommes soient sauvés.


Notre Père, je Vous salue Marie

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Sixième jour

Petits bergers qui avez vu Notre-Dame dans son éblouissante et incomparable beauté et qui savez que nous ne l’avons pas vue nous-mêmes, montrez-nous comment nous pouvons la contempler dès maintenant avec les yeux de notre cœur. Faites-nous comprendre le merveilleux message qu’elle vous a confié. Aidez-nous à le vivre pleinement et à le faire connaître partout autour de nous et à travers le monde.


Notre Père, je Vous salue Marie

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Septième jour


François et Jacinthe, vous à qui Notre-Dame a dit qu’elle voulait une chapelle et à qui elle a révélé qu’elle était « Notre Dame du Rosaire », enseignez-nous à réciter le chapelet en méditant les mystères de la vie de son Fils Jésus. Enflammez-nous de votre amour pour qu’avec vous nous puissions aimer Notre-Dame du Rosaire et adorer Dieu caché mais réellement présent dans nos chapelles et nos églises.


Notre Père, je Vous salue Marie

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Huitième jour

Petits enfants si chers à Notre-Dame, qui avez connu de grandes souffrances pendant votre maladie et qui les avez sereinement acceptées en les intégrant dans l’offrande définitive de votre vie, apprenez-nous à offrir nos propres épreuves. Montrez-nous que la souffrance nous configure au Christ, lui qui a voulu racheter le monde par la croix. Et faites-nous découvrir que la souffrance n’est jamais vaine, qu’elle est au contraire source de purification pour nous-mêmes, de salut pour les autres et d’amour pour Dieu.


Notre Père, je Vous salue Marie

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Neuvième jour

François et Jacinthe, vous que la mort n’a pas effrayés, vous que Notre-Dame est venue chercher pour vous emmener dans le Ciel, apprenez-nous à ne pas regarder la mort comme un échec ou un non-sens, mais comme l’unique chemin pour passer de ce monde à Dieu, pour entrer dans la lumière éternelle où nous retrouverons ceux que nous avons aimés. Et donnez-nous l’assurance que ce passage n’a rien de redoutable, puisque nous ne le faisons pas seuls, mais avec vous et avec Notre Dame.


Notre Père, je Vous salue Marie

Téléchargez le texte de la Neuvaine à Notre Dame de Fatima (pdf) en cliquant ici

24 novembre 2008

Neuvaine à Marie Rose Mystique

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Marie Rose Mystique

Apparitions à Montichiari


A l'origine : une apparition à Pierina Gilli


Pierina Gilli est née le 3 août 1911 à Montichiari (Brescia) d’une famille paysanne, aînée de neuf enfants. Son père mourut à son retour de la guerre en 1918. Il fallut la placer dans l’orphelinat des Servantes de la charité où elle vécut dans la pauvreté de sa famille regroupée avec une autre, vu l’extrémité de leur misère. Elle reçut des sollicitations pédophiles du père de l’autre famille dont elle ne parla pas pour ne pas ajouter aux motifs de division. Mais sa résistance la fit considérer comme désobéissante et obstinée. Elle dut user de toutes ses forces pour échapper à son bourreau qui lui disait : « Si tu parles, je te tue. » C’est dans ces circonstances que sa mère l’apprit et que Pierina décida de se faire religieuse. Mais sa santé l’en empêcha, malgré bien des tentatives. Elle sert alors à l’hôpital civil Desenzano, tenu par les Servantes de la charité, durant les quatre années de la Seconde Guerre mondiale. Le 14 avril 1944, à trente-trois ans, on l’accepte comme postulante chez ces mêmes religieuses, puis elle est envoyée comme infirmière à l’hôpital d’enfants de Brescia. Le 1er décembre 1944, elle est atteinte de méningite ; elle perd connaissance ; on lui donne les derniers sacrements et l’on attend sa mort. Mais le 17 décembre 1944, sainte Marie crucifiée di Rosa, fondatrice des Servantes de la charité, lui apparaît et la guérit. Renvoyée chez elle, vu la fragilité de son état, elle offre ses souffrances pour le salut des aˆ mes consacrées. En juillet suivant, son état s’aggrave. Le 17 décembre 1945, elle est atteinte de colites rénales. On la transporte à l’hôpital de Montichiari avec les plus sombres pronostics. Pourtant, fin avril 1946, elle reprend ses fonctions d’infirmière à l’hôpital de Montichiari. Mais survient une rechute en novembre 1946, avec une occlusion intestinale nécessitant une intervention chirurgicale urgente.

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Le récit de l'apparition


C’est alors que, dans la nuit du 23 au 24 novembre, la fondatrice lui apparaît une deuxième fois, mais pour lui faire signe de regarder dans « un angle de la chambre ». « Alors, je vis à ce moment une très belle dame, transparente en vêtements violets avec un voile de couleur blanche qui, de la tête, descendait jusqu’aux pieds. Elle est transparente. Elle ouvrait les bras et on voyait trois épées enfoncées dans sa poitrine au niveau du cœur : « “C’est la Madone” », lui dit sœur Marie crucifiée. Elle lui demande d’offrir prière et sacrifices pour : 1. les âmes religieuses qui trahissent leur vocation ; 2. réparer le péché mortel de ces âmes ; 3. réparer la trahison des prêtres qui se rendent indignes de leur ministère. « Elle me recommanda particulièrement la sanctification des prêtres. Si ceux-là sont saints, bien des âmes se sanctifieront » (Marie Rosa Mystica, 12 et 43-44).

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La Vierge se révèle comme Rose mystique et invite à la prière et à la pénitence.


Le 1er juin 1947, la Madone lui apparaît de nouveau. Elle n’est plus transparente, mais réelle. C’est une apparition et non plus une vision, mais elle reste silencieuse. Cette fois, elle apparaît avec trois roses posées horizontalement sur la poitrine : de gauche à droite : une blanche, une rose et une jaune : La première signifie la prière ; la seconde, la réparation ; la troisième, l’esprit d’immolation. Ces trois roses, symboliques des trois formes de réparation « feront tomber les trois épées qui transpercent les cinq heures de Jésus et de Marie ». Car dans le lieu de l’apparition figurait aussi une image de la transfixion du Christ sur la Croix. Pierina note et intériorise le message (Diare, 45-48). Le 13 juillet, la Madone précise : « Je suis la Mère de Jésus et la Mère de vous tous. Le Seigneur m’envoie pour promouvoir une plus efficace piété mariale dans les instituts et congrégations religieux [...] et parmi les prêtres. Je promets à tous ceux qui m’honoreront ma protection, un renouveau de vocations, moins d’apostasie, et un grand désir de sainteté. Que le 13 de chaque mois soit un jour de prière dédié à Marie et préparé durant les douze premiers jours du mois. Je ferai descendre sur ce jour une abondance de grâces et de vocations. » Le 22 novembre 1947 (cinquième apparition), la Vierge vient se poser sur les quatre petites croix symbolisées sur le sol de l’église (Duomo) par Pierina. Elle annonce de grandes conversions, l’urgence de la réparation par la prière et l’acceptation des « petites croix » quotidiennes. Au cours de la sixième apparition (7 décembre 1947, Vigile de l’Immaculée Conception), la Vierge demande : « A  Fatima, j’ai fait répandre la dévotion de la consécration à mon Cœur. « A Bonate, j’ai cherché à la faire pénétrer dans la famille chrétienne. « A Montichiari, je désire que cette dévotion à la Rose mystique, unie à la dévotion à mon Cœur, soit approfondie dans les instituts religieux et obtiennent de plus abondantes grâces par mon cœur maternel. » Suivit cet appel : « A  Bonate, la foi manque ! » ce qu’elle confirme dans la dernière apparition du 8 décembre 1947 : « Ici à Montichiari, je désire être appelée Rose mystique. » Ce jour-là, on rendit grâces pour deux guérisons : Un poliomyélitique de cinq ans qui n’avait jamais pu marcher jusque-là ; Une jeune tuberculeuse de vingt six ans qui ne pouvait même plus parler. Ces guérisons furent instantanées, complètes et durables. Un troisième miracle a lieu dans une maison privée, pendant l’apparition : une personne de trente-six ans, d’un problème cérébral et d’incontinence. C’est ce miracle qui semble avoir fait la plus vive impression (Weigl, 26-27).

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Le temps du discernement


A l’épreuve de l’obéissance Mgr Giacinto Tredici, évêque de Brescia, ordonne à Pierina de se retirer dans un couvent de religieuses à Brescia, à quelques kilomètres de là, comme servante, pour freiner l’expansion spontanée de l’affluence. Elle accepte humblement cette retraite éprouvante. Tout semble donc terminé avec la louable obéissance de Pierina et de ceux qui se sont engagés au service du pèlerinage naissant. Le 9 août 1951, Pierina est présentée au pape Pie XII qui lui dit : « Nous nous souvenons de ce que les pèlerins de Montichiari nous ont rapporté. Dis-moi, chère fille, es-tu devenue meilleure après avoir vu la Vierge ? » Pierina reste embarrassée dans son humilité. Elle fait un léger signe de tête affirmatif. Le pape pose la main sur elle : « Courage ma fille, cherchez à mieux correspondre à une si grande et si merveilleuse grâce. Priez aussi pour Nous. » Deuxième étape : Fontanelle Pierina continue à réciter fidèlement le rosaire dans un très grand abandon à Dieu. Sa destinée souffrante paraît être celle d’une âme victime. La Vierge lui manque. Soudain, en février 1966, elle la voit de nouveau dans sa chambre durant sa prière. Elle prévient l’évêque qui l’invite à la plus totale discrétion. Le 17 avril 1966, elle va prier dans la grotte de Fontanelle, ou` l’on descend par un escalier de pierre ; il y coule une source. « La Vierge apparaît » et lui dit : « Mon divin Fils, tout Amour, m’envoie pour rendre cette source miraculeuse, comme signe de purification et de pénitence. Que tous les malades, mes enfants, demandent pardon à mon Fils par un baiser d’amour, avant de se désaltérer à cette source. » L’évêque de Brescia, averti, recommande à Pierina le silence le plus absolu. Elle ne se rend donc à la fontaine qu’accompagnée d’une seule amie et discrètement. Au cours de cette apparition et des suivantes jusqu’au 6 août 1966, le message l’invite à la dévotion à « Marie Rose mystique ». La fontaine symbolise les grâces promises en ce lieu. Le 6 août 1966, jour de la Transfiguration, la Vierge lui demande une communion réparatrice pour le 13 octobre 1966. [...]

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La prise en charge par L'Église


L’Association de Fontanelle fondée le 28 février 1990, à la demande de l’évêque pour dialoguer avec lui, fusionna avec l’Association Rosa Mistica fondée le 5 juillet suivant à la demande de Pierina pour guider la prière. Elles sont désormais regroupées dans l’Association Rosa Mistica di Fontanelle, qui réunit leurs objectifs. La prise en charge du culte par l’Eglise relance la dévotion à Rosa Mistica, qui s’est développée spontanément dans une vingtaine de pays, de la Russie à l’Amérique latine.

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Dans le monde entier


Il existe un sanctuaire de Rosa Mistica à Fujian, en Chine. Depuis 1949, l’évêque de Fuzhou (Foochov), Mgr Zheng, connaissait le message de Notre-Dame qui fut son soutien pendant ses dix-huit années de travail forcé en Chine. Ordonné évêque en 1990, il envoya au père Lazzarotto en Italie la photographie d’une statue de Marie Rose mystique qu’il avait érigée sur une colline. Il construisit ensuite un petit sanctuaire, puis une grande église paroissiale qu’il a consacrée le 13 mai 1991. Le père Lazzarotto songe à faire pèlerinage à cette nouvelle église de Fuzhou.

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Actualité


A Fontanelle, la Vierge n’a pas promis de miracles, mais les pèlerins rendent grâces de guérisons spirituelles et physiques : certaines ont été constatées médicalement, mais pas systématiquement comme à Lourdes. C’est un des cas remarquables où l’obéissance, la discrétion et la modération des fidèles ont su obtenir non pas une reconnaissance officielle (qui n’est d’ailleurs pas nécessaire), mais une canalisation par l’Eglise qui contrôle et cultive les fruits du pèlerinage. L’évêque a autorisé la prière des fidèles ; il invite à développer à Fontanelle la prière et la ferveur, la confession et l’enseignement. Mais la curie diocésaine, soucieuse d’éviter tout illuminisme, a mis en garde contre l’arbitraire de prêtres de passage qui mettraient l’accent sur les phénomènes extraordinaires. Ces directives pastorales, publiées sous la rubrique « Curie », ne sont pas signées de l’évêque et s’appuient sur les instructions de la congrégation romaine du culte divin. La curie ne souhaite pas l’érection d’un sanctuaire qui « risquerait de défigurer les yeux ». Le nouveau pasteur à qui est confié ce sanctuaire célèbre la messe dans une chapelle de la Vierge, située à 500 mètres du sanctuaire populaire de Fontanelle. 


René Laurentin et Patrick Sbalchiero, Dictionnaire encyclopédique des apparitions de la Vierge. Inventaire des origines à nos jours. Méthodologie, prosopopée, approche interdisciplinaire, Fayard, Paris 2007.

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Neuvaine très puissante à Marie Rose Mystique


Du 1er jour du mois au 12 ... le 13ème jour, journée de grâce et a tout moment de l'année


Pour le triomphe de Maria Rosa Mystica, pour les vocations, la paix, la sainteté des prêtres et des familles vous pouvez réciter cette prière tous les jours.


Vierge Immaculée, Mère de Grâce, Rosa Mystica, en l'honneur de Ton Divin Fils, nous nous prosternons devant toi pour implorer la miséricorde de Dieu; non pas pour nos mérites, mais pour la bonté de Ton Coeur Maternel, nous demandons secours et grâces, certains que tu nous écouteras.


Ave Maria...


Mère de Jésus, Reine du Saint Rosaire et Mère de l'Eglise, Corps Mystique du Christ, nous demandons pour le Monde brûlé par les discordes le don de l'unité et de la paix et toutes les grâces qui peuvent nous convertir et qui peuvent convertir les cours de beaucoup de tes fils !

Ave Maria...


Rosa Mystica, Reine des Apôtres, fait fleurir autour des Autels Eucharistiques plusieurs vocations religieuses et sacerdotales qui, avec la sainteté de la vie et le zèle ardent pour les âmes, puissent étendre le règne de ton Jésus dans le monde entier! Comble nous aussi de tes faveurs célestes!


Salve Regina


Rosa Mystica, Mère de l'Eglise, prie pour nous.


Avec approbation. Ecclésiastique

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24 novembre 2008

Neuvaine en l'honneur de l'Immaculée Conception

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Neuvaine en l'honneur de l'Immaculée Conception

Du 30 novembre au 8 décembre 2008


Chaque année, l'Eglise nous invite à nous préparer à la Solennité de l'Immaculée Conception, le 8 décembre. 9 jours de prière préparent notre âme à entrer dans cette journée de grâces. Cette Grande Neuvaine pour honorer la Vierge Marie dans son Immaculée Conception peut être priée en famille… Depuis toujours, les Eglises d'Orient fêtaient la pureté originelle de Marie, en une fête de "la Conception de la sainte Mère de Dieu." le 9 décembre ou, plus exactement, la fête de la conception de Marie dans le sein de sainte Anne. Les Latins l'adoptèrent progressivement à partir du 10ème siècle, mais Saint Bernard, Saint Bonaventure, comme Saint Thomas d'Aquin se refusaient encore à admettre cette "Immaculée Conception". Saint Jean Duns Scot fut le premier à la faire triompher et à y faire se rallier la Sorbonne de Paris. Les Papes intervinrent maintes fois au cours des siècles pour imposer silence à cette querelle jusqu'au jour où Pie IX la définit comme un dogme de foi, en 1854 : " Dès le premier instant de sa conception, par grâce et privilège uniques du Dieu Tout-Puissant, la bienheureuse Vierge Marie a été préservée du péché originel " Comme au premier jour de la Création quand Adam et Eve sortaient des mains du Créateur, la mère de son Fils était là, minuscule cellule humaine pourvue d'une âme toute sainte. Elle est ainsi "devenue la gloire de notre nature pécheresse." Il faut comprendre l’Immaculée-Conception, non pas seulement comme une exemption virginale de la tache originelle, mais comme une sanctification qui s’opère dès la naissance de la vie de la Vierge, dans la vision des mérites de Jésus-Christ.


Prières a dire chaque jour


Venez, Esprit-Saint, remplissez les cœurs de vos fidèles, et allumez en eux le feu de votre divin amour.


V. Envoyez votre esprit et tout sera créé

R. Et vous renouvellerez la face de la terre.

Prions


O Dieu qui avez instruit et éclairé les cœurs de vos fidèles par les lumières de votre Esprit-Saint, envoyez-nous ce même Esprit, qui nous fasse connaître et aimer le bien, et qui répande toujours sur nous la joie de ses divines consolations. Par Jésus-Christ Notre-Seigneur. Ainsi soit-il.


Litanies de la Sainte Vierge


Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, ayez pitié de nous.

Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, écoutez-nous.

Jésus-Christ, exaucez-nous.

Père céleste qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Esprit Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.

Sainte Marie, priez pour nous.

Sainte Mère de Dieu, priez pour nous.

Sainte Vierge des vierges, priez pour nous.

Mère du Christ, priez pour nous.

Mère de la divine grâce, priez pour nous.

Mère de l'Eglise, priez pour nous.

Mère très pure, priez pour nous.

Mère très chaste, priez pour nous.

Mère toujours Vierge, priez pour nous.

Mère sans tache, priez pour nous.

Mère aimable, priez pour nous.

Mère admirable, priez pour nous.

Mère du bon conseil, priez pour nous.

Mère de Créateur, priez pour nous.

Mère du Sauveur, priez pour nous.

Vierge très prudente, priez pour nous.

Vierge vénérable, priez pour nous.

Vierge digne de louange, priez pour nous.

Vierge puissante, priez pour nous.

Vierge clémente, priez pour nous.

Vierge fidèle, priez pour nous.

Miroir de justice, priez pour nous.

Trône de la sagesse,priez pour nous.

Cause de notre joie, priez pour nous.

Vase spirituel,priez pour nous.

Vase d'honneur,priez pour nous.

Vase insigne de la dévotion, priez pour nous.

Rose mystique, priez pour nous.

Tour de David, priez pour nous.

Tour d'ivoire, priez pour nous.

Maison d'or, priez pour nous.

Arche d'alliance, priez pour nous.

Porte du ciel, priez pour nous.

Étoile du matin, priez pour nous.

Salut des infirmes, priez pour nous.

Refuge des pécheurs, priez pour nous.

Consolatrice des affligés, priez pour nous.

Secours des chrétiens, priez pour nous.

Reine des Anges, priez pour nous.

Reine des Patriarches, priez pour nous.

Reine des Prophètes, priez pour nous.

Reine des Apôtres, priez pour nous.

Reine des Martyrs, priez pour nous.

Reine des Confesseurs, priez pour nous.

Reine des Vierges, priez pour nous.

Reine de tous les Saints, priez pour nous.

Reine conçue sans le péché originel, priez pour nous.

Reine élevée aux Cieux, priez pour nous.

Reine du très Saint Rosaire, priez pour nous.

Reine de la paix, priez pour nous.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur.


V. Priez pour nous, Sainte Mère de Dieu.

R.Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ.


Prions


Seigneur, daignez nous accorder, à nous vos serviteurs, de jouir toujours de la santé de l'âme et du corps ;et par la glorieuse intercession de la bienheureuse Marie toujours vierge, délivrez-nous des tristesses de la vie présente, et donnez-nous d'avoir part aux joies éternelles. Par Jésus-Christ Notre Seigneur. Ainsi soit-il.


Vous êtes toute belle


Vous êtes toute belle, Marie, et la faute originelle n'est point en vous. Votre vêtement est blanc comme neige, et votre visage pareil au soleil. Vous êtes toute belle, Marie, et la faute originelle n'est point en vous. Vous, la gloire de Jérusalem, Vous la joie d'Israël, Vous qui êtes l'honneur de notre peuple. Vous êtes toute belle, Marie. 


Prière du Jubilé pour le 150ème anniversaire des Apparitions à Lourdes


A l'occasion de l'année Jubilaire fêtant le 150e anniversaire des Apparitions de Marie, à Lourdes, année se terminant le 8 décembre 2008. En action de grâce pour cette belle année, riche en évènements et en grâces en tous genres, nous dirons donc la prière composée par les sanctuaires de Lourdes, pour fêter cette année:


Dieu notre Père, parmi toutes tes créatures, tu as fait éclore Marie, la créature parfaite, «l'Immaculée Conception ». Ici, à Lourdes, elle a prononcé ce nom et Bernadette l'a répété. L'Immaculée Conception, c'est un cri d'espérance : le mal, le péché et la mort ne sont plus les vainqueurs. Marie, signe précurseur, aurore du salut ! Marie, toi l'innocence et le refuge des pécheurs : nous te prions.

Ave Maria, gratia plena !

Seigneur Jésus, tu nous as donné Marie comme Mère. Elle a partagé ta Passion et ta Résurrection. Ici, à Lourdes, elle s'est montrée à Bernadette, attristée de nos péchés mais rayonnante de ta lumière. Par elle, nous te confions nos joies et nos peines, les nôtres, celles des malades, celles de tous les hommes. Marie, notre sœur et notre mère, notre confidente et notre soutien : nous te prions.

Ave Maria, gratia plena !

Esprit Saint, tu es Esprit d'amour et d'unité. Ici, à Lourdes, par Bernadette, Marie a demandé de bâtir une chapelle et de venir en procession. Inspire l'Eglise que le Christ construit sur la foi de Pierre : rassemble-la dans l'unité. Guide le pèlerinage de l'Eglise : qu'elle soit fidèle et audacieuse !Marie, toi qui es comblée de l'Esprit Saint, tu es l'épouse et la servante. Tu es le modèle des chrétiens et le visage maternel de l'Eglise : nous te prions.

Ave Maria, gratia plena !

Pour tant de grâces reçues ici, Pour toutes les conversions, tous les pardons, toutes les guérisons, pour les vocations et les promesses que tu as confirmées ou que tu as fait naître ici pour la joie du service que tu nous donnes de goûter, Notre-Dame de Lourdes, nous te remercions !


Benedicta tu in mulieribus !


Avec tous nos frères et sœurs humains, avec les peuples en mal de paix et de justice, avec les jeunes qui cherchent leur voie, toi qui t'es montrée toute jeune à la jeune Bernadette, avec les victimes d'un deuil, d'une maladie, d'un handicap, d'un échec, avec ceux qui auraient un motif de désespérer, Notre-Dame de Lourdes, nous te prions !


Ora pro nobis !

Parce que tu es le sourire de Dieu, le reflet de la lumière du Christ, la demeure de l'Esprit Saint, parce que tu as choisi Bernadette dans sa misère, que tu es l'étoile du matin, la porte du ciel, et la première créature ressuscitée, Notre-Dame de Lourdes, nous t'admirons, nous t'acclamons et avec toi nous chantons les merveilles de Dieu :

Magnificat !


Premier jour

Me voici à vos pieds, Vierge Immaculée. Je me réjouis vivement avec vous de ce que, de toute éternité, vous avez été choisie pour être la mère du Verbe Incarné, Fils du Dieu Eternel, et de ce que vous avez été préservée du péché originel. Je remercie et je bénis la Très Sainte Trinité qui vous a accordé ce privilège dans votre Conception. Je vous supplie humblement de m'obtenir la grâce de triompher des tristes suites que le péché originel a laissées en moi; de grâce, faites que je les surmonte et que je ne cesse jamais d'aimer mon Dieu.


Je Vous salue Marie, Litanies de la Sainte Vierge, Vous êtes toute belle et la Prière du Jubilé pour le 150ème anniversaire des Apparitions à Lourdes


Deuxième jour

O Marie, lys de pureté immaculée, je me réjouis avec vous de ce que, dès le premier instant de votre Conception, vous avez été comblée de grâces et douée du parfait usage de votre raison. Je remercie et j'adore la Très Sainte Trinité qui vous a enrichie de dons si précieux, et je me confonds en votre présence, en me voyant si dépourvu de grâces. O vous qui avez reçu une si grande abondance de biens célestes, daignez en faire part à mon âme, faites-moi participer aux trésors de votre Immaculée Conception !


Je Vous salue Marie, Litanies de la Sainte Vierge, Vous êtes toute belle et la Prière du Jubilé pour le 150ème anniversaire des Apparitions à Lourdes


Troisième jour

O Marie, rose mystique de pureté, je me réjouis avec vous de ce que, dans votre Immaculée Conception, vous avez glorieusement triomphé du serpent infernal, en étant conçue sans la tache du péché originel. Je remercie et je loue de tout mon cœur la Très Sainte Trinité qui vous a accordé un si grand privilège. Je vous supplie de m'accorder la force nécessaire pour surmonter les embûches du démon et ne plus souiller mon âme par le péché. Ne me refusez jamais votre puissant secours, et faites que je triomphe toujours sous votre protection, de tous les ennemis de mon Salut éternel !


Je Vous salue Marie, Litanies de la Sainte Vierge, Vous êtes toute belle et la Prière du Jubilé pour le 150ème anniversaire des Apparitions à Lourdes


Quatrième jour


O Vierge Marie, miroir de pureté immaculée, je me réjouis au delà de toute expression, en pensant que, dès le moment de votre Conception, vous avez possédé, avec tous les dons du Saint Esprit, les vertus infuses les plus sublimes et les plus parfaites. Je remercie et je loue la Très Sainte Trinité qui vous a favorisée de ces privilèges. Je vous supplie, Mère de bonté, de m'obtenir la grâce de pratiquer la vertu et de me rendre par là digne de recevoir les dons et les grâces de l'Esprit-Saint !


Je Vous salue Marie, Litanies de la Sainte Vierge, Vous êtes toute belle et la Prière du Jubilé pour le 150ème anniversaire des Apparitions à Lourdes


Cinquième jour


O Marie, astre resplendissant de pureté, je me réjouis avec vous de ce que le mystère de votre Immaculée Conception a été le principe du salut du genre humain et la joie du monde entier. Je remercie et je bénis la Très Sainte Trinité qui vous a ainsi exaltée et glorifiée. Je vous supplie de m'obtenir la grâce de savoir profiter de la Passion et de la mort de Jésus, afin que le sang qu'Il a répandu pour moi sur la croix, ne me soit pas inutile; mais, au contraire, que, menant une vie sainte, je pense me sauver par ses mérites !


Je Vous salue Marie, Litanies de la Sainte Vierge, Vous êtes toute belle et la Prière du Jubilé pour le 150ème anniversaire des Apparitions à Lourdes


Sixième jour

O Marie, étoile brillante de pureté immaculée, je me réjouis avec vous de ce que votre Immaculée Conception a causé une très grande joie à tous les anges du Paradis. Je remercie et je bénis la Très Sainte Trinité qui vous a fait part d'un si beau privilège. O Marie, obtenez-moi la grâce de participer un jour à cette joie, et de pouvoir, dans la compagnie des anges, vous louer et vous bénir pendant toute l'éternité !


Je Vous salue Marie, Litanies de la Sainte Vierge, Vous êtes toute belle et la Prière du Jubilé pour le 150ème anniversaire des Apparitions à Lourdes


Septième jour


O Marie, aurore naissante de pureté immaculée, pénétré d'admiration, je me réjouis avec vous de ce que, dans le moment même de votre Conception, vous avez été confirmée en grâce et rendue impeccable. Je remercie et j'exalte la Très Sainte Trinité qui n'a accordé qu'à vous seule ce privilège tout particulier. Obtenez-moi, Vierge Sainte, une horreur profonde et continuelle pour le péché, le plus grand de tous les maux, et la grâce de plutôt mourir que de le commettre jamais.


Je Vous salue Marie, Litanies de la Sainte Vierge, Vous êtes toute belle et la Prière du Jubilé pour le 150ème anniversaire des Apparitions à Lourdes


Huitième jour


O Vierge Marie, soleil sans tache, je me réjouis avec vous de ce que, dans votre Conception, le Seigneur vous a conféré plus de grâces que n'en eurent jamais tous les anges et tous les saints, au comble de leurs mérites. Je remercie et j'admire la souveraine libéralité de la Très Sainte Trinité qui vous a accordé ce privilège. O Marie, faites que je corresponde fidèlement à la grâce divine et que je n'en abuse plus désormais; changez mon cœur, et que, dès à présent, je commence à reconnaître mes fautes et à m'en corriger.


Je Vous salue Marie, Litanies de la Sainte Vierge, Vous êtes toute belle et la Prière du Jubilé pour le 150ème anniversaire des Apparitions à Lourdes


Neuvième jour


O Marie, vierge et mère tout ensemble, lumière brillante de sainteté et de pureté immaculée, à peine conçue, vous avez adoré profondément votre Dieu et l'avez remercié de ce qu'il voulait bien se servir de vous pour anéantir l'ancien arrêt de malédiction porté contre le genre humain et pour répandre d'abondantes bénédictions sur les enfants d'Adam. O Marie, faites que ces bénédictions allument dans mon cœur l'amour de Dieu; enflammez ce cœur, afin que j'aime mon Dieu constamment, et que, le possédant dans l'éternité, je puisse lui témoigner une vive reconnaissance pour les privilèges incomparables qu'il vous a accordés, et jouir du bonheur de vous voir couronnée de tant de gloire !


Je Vous salue Marie, Litanies de la Sainte Vierge, Vous êtes toute belle et la Prière du Jubilé pour le 150ème anniversaire des Apparitions à Lourdes

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Téléchargez le texte de la Neuvaine de l'Immaculée Conception (pdf) en cliquant ici

24 novembre 2008

Neuvaine en l'honneur de Saint Joseph

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Neuvaine en l'honneur de Saint Joseph

Pendant une longue période de temps, Notre Dame apparaissait en privé à Marisa Rossi à Rome. Elle lui transmet des messages de Dieu concernant L'Eucharistie qui est le coeur de la foi Catholique. En Juin 1993 elle a demandé au nom de Dieu à ce que ces messages soient rendus publiques et depuis 1995 plusieurs miracles eucharistiques se sont réalisés. Notre Dame dit: « Je suis la Mère de l'Eucharistie. Apprenez la Parole de Jésus, aimez Jésus, l'Eucharistie. » Son Excellence, Monseigneur Claudio Gatti a reconnu l'origine surnaturelle des apparitions et des miracles eucharitiques (Décret du 14/9/2000) Depuis 1971 Marisa Rossi a été assistée par l'Evêque Claudio Gatti, qui est son directeur spirituel. Il a fondé le "Movimento Impegno e Testimonianza - Madre dell'Eucaristia", un mouvement de prière pour le "Triomphe de l'Eucharistie". Ces apparitions continuent actuellement et de nouveaux messages sont toujours transmis.

Cette neuvaine a été composée à un moment particulièrement douloureux de notre vie. Le grand amour et la prédiction particulière que nous avons toujours eus pour Saint Joseph nous ont été enseignés par la Madone. L'épouse la plus pure a exprimé son remerciement pour cette neuvaine en l'honneur de son époux le plus chaste et a manifesté le désir que sa publication ait lieu avant celle de sa vie, afin de faire connaître et aimer celui qui a eu le privilège et la charge d'être appelé "père"par le Fils de Dieu. Saint Joseph a exprimé ses remerciements dans son message du 19 mars 1994. Nous sommes confiants que la méditation de cette neuvaine pourra faire du bien spirituellement à nos frères, comme elle nous en a procuré. Le texte de cette Neuvaine a été élaboré par Monseigneur Claude Gatti.


Prière à dire chaque jour


Cher et silencieux Saint Joseph, nous voulons nous remémorer doucement, tout doucement le déroulement de ton existence terrestre qui a été comme une ligne droite et lumineuse se dirigeant vers Dieu. Une ligne droite se compose de beaucoup de points, et dans ta vie également il y a eu de nombreuses étapes importantes et précieuses avant d'atteindre le but final; c'est-à-dire la félicité et la jouissance du Paradis. Nous t'invitons à être présent dans notre vie pour avoir la certitude de jouir de la compagnie de ton épouse et de la grâce de ton fils putatif que tu as aimé, reconnu et adoré comme ton Dieu.

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Premier jour
La naissance d'un lys: Saint Joseph

A sa naissance, Saint Joseph fut accueilli par la complaisance et le sourire de la Sainte Trinité. Les Trois Personnes Divines ont agi et laissé leur empreinte personnelle dans l'âme de cette créature choisie parmi tant d'autres pour accomplir des tâches importantes, mais également silencieuses et cachées. Dieu le Père l'a préparé à sa mission d'époux de Marie et à sa responsabilité de père putatif de son Divin Fils. Dieu le Fils l'a aimé d'un amour unique et particulier, l'a appelé du doux nom de "père", l'a respecté et écouté en tant que fils docile et obéissant. Dieu l'Esprit Saint l'a comblé de dons, de grâces et de charismes particuliers, afin de lui permettre, dans un humble abandon, d'accomplir sa mission dans le plan du salut. La naissance de Saint Joseph est comme la première lueur au firmament céleste annonçant la première aurore du jour: Marie et la splendeur du soleil à midi: Jésus. La naissance de Saint Joseph anticipe et précède les naissances de Marie et de Jésus. Sa lumière est plus faible que la pleine lumière de Marie et celle fulgurante de Jésus, mais c'est une lumière que Dieu aime, apprécie et reconnaît au milieu de tant de lumières pulsatives.

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Deuxième jour
Saint Joseph: adolescent humble et soumis

Saint Joseph a vécu son adolescence dans la simplicité, la docilité et le respect envers ses parents. Pour pouvoir exercer des rôles importants et des responsabilités délicates à l'âge adulte, il est nécessaire d'acquérir dans l'adolescence un style de vie formé avec autorité par les éducateurs, car prétendre s'éduquer soi-même signifie s'exposer à de sérieux dangers et défaites certaines.L'amour respectueux et confiant de Saint Joseph à l'égard de ses parents fut un amour toujours croissant, car même si cet amour est naturellement présent dans chaque enfant, il devint en lui une vertu soutenue par son engagement et l'aide de Dieu. Joseph a observé avec foi et conviction le commandement divin: tu honoreras ton père et ta mère. Dans eux, il a non seulement vu des personnes adultes et expérimentées mais Dieu qui se sert de ses créatures et les élève à la dignité et responsabilité d'être ses collaborateurs dans la croissance humaine et spirituelle de l'homme. Si Saint Joseph a vécu son rôle d'époux et de père putatif avec maturité, responsabilité et autorité, c'est parce qu'il s'est préparé avec une humilité convaincue et profonde à vivre ces rôles.Saint Joseph est un exemple d'humilité véritable, parce qu'il a vaincu son moi propre, accepté et respecté les autres. Son amour était alimenté par l'humilité et le service généreux envers les autres qui est nourri d'humilité. Saint Joseph a atteint le sommet de l'humilité parce qu'il a vaincu, dominé l'orgueil et vécu caché, serein et confiant. Il a donné la première place à Dieu, la deuxième au prochain et a toujours voulu la dernière pour lui.

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Troisième jour
Saint Joseph: jeune homme pur

Saint Joseph est un témoignage lumineux et convaincant d'une vie enrichie d'une vertu si chère à Dieu: la pureté. Dans un monde qui s'enfonce de plus en plus dans les plaisirs désordonnés de la chair, les purs se souviennent de la condition finale et définitive de l'homme: "Ils seront comme des anges de Dieu dans le ciel " (Matthieu 22, 30). La pureté permet à l'homme de vivre en relation intime avec Dieu et de se dévouer généreusement au service des autres. La pureté est une vertu que Saint Joseph a soigneusement cultivée au cours de sa jeunesse et vie conjugale, s'opposant même à la mentalité de son peuple et de son temps qui considérait le choix de la chasteté comme un choix provisoire et non définitif. Saint Joseph a défendu sa pureté contre la concupiscence de la chair, les tentations du démon et les sollicitations du monde, par la prière, la vigilance et le jeûne. Saint Joseph était prêt et heureux d'offrir à Dieu le lys de sa pureté, le même lys qu'il offrira de nouveau à Dieu avec Marie au cours des années de leur vie conjugale. Le chaste époux de la Madone peut nous aider à comprendre la beauté de la pureté, mais avant tout, il peut prier et intercéder pour nous dans les moments de tentation mettant en péril notre pureté.

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Quatrième jour
Joseph et Marie fiancés

Joseph et Marie s'offrent en exemple aux jeunes couples qui s'aiment, car ils sont le couple qui a atteint les hauteurs les plus sublimes de l'amour dans toute son ampleur, sa profondeur et sa plénitude. Quand Joseph et Marie se rencontrèrent pour la première fois, ils sentirent naître en leur coeur un amour pur et vrai. Ils ressentirent ces sentiments, ces émotions et affections qui indiquent que la fleur de l'amour est née, cet amour dont Dieu est la source et le but. Ils étaient conscients que Dieu les avait fait se rencontrer en mettant l'un sur la route de l'autre. Joseph découvrit par illumination intérieure que sa future épouse était douée de dons particuliers: dons naturels, exceptionnels et surnaturels. Marie réalisa que son futur époux était juste, qu'il respectait la loi de Dieu, aimait la prière et était prêt au sacrifice. Leur amour ne fit que croître de jour en jour. Ils s'engagèrent à se connaître, à se comprendre et à s'aider. Ils priaient ensemble et la prière les unissait à Dieu et les liait toujours plus étroitement. Ils jeûnaient ensemble et de nouvelles énergies spirituelles leur étaient ainsi transmises. Ils méditaient ensemble la Parole de Dieu et la lumière croissait dans leur âme leur permettant de connaître et d'accepter les desseins de Dieu à leur égard. Ils lurent bon nombre de fois les passages de l'Ancien Testament parlant du Messie et leur coeur en ressentait une émotion toute particulière. Le jeune Joseph et la jeune Marie sont l'exemple et le témoignage le plus complet et le plus lumineux pour les jeunes de tous les temps qui se préparent à dire le "oui" définitif devant Dieu.

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Cinquième jour
L'amour des époux Joseph et Marie


L'amour qui unit Marie et Joseph était l'amour conjugal le plus élevé, le plus total et le plus véritable. Ils se sentaient réellement mari et femme. Ils étaient époux par la volonté de Dieu, mais également par leur choix et consentement personnel. Marie et Joseph ont voulu être unis par l'amour dont Dieu est la source et le but et non par l'amour qui naît des exigences physiques et ne privilège que certaines facultés ou qualités du corps et il ne pouvait en être autrement. L'amour qui vient de Dieu élève l'homme à des hauteurs vertigineuses, celui qui naît d'autres sources ne peut dépasser la modeste dimension humaine. Quand Marie et Joseph se marièrent, ils étaient beaux, jeunes, remplis d'amour réciproque, et formaient un couple magnifique. Ces époux s'aimaient et admiraient la beauté spirituelle de l'autre, donnant la préférence aux exigences de l'âme, les seules qui permettent de vivre sur terre en compagnie de Dieu et au service du prochain. Ils ont aimé et se sont aimés comme tous les hommes s'aimeront au Paradis après la résurrection de la chair, ainsi que l'a enseigné Jésus. Joseph et Marie, époux véritables et merveilleux, nous enseignent que le véritable amour unissant pour toujours un homme et une femme vient uniquement de Dieu.

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Sixième jour
Joseph et la famille

La Sainte Famille de Nazareth s'offre en exemple à toutes les familles chrétiennes. Jésus, Marie et Joseph ont vécu chacun leur rôle avec simplicité, authenticité et amour. Jésus était le fils docile et obéissant, Marie l'épouse et la mère responsable et généreuse et Joseph l'époux et le père animé d'un esprit de serviabilité véritable. Les heures du jour étaient réglées par la prière commune et la lecture de la Parole de Dieu. Les moments les plus désirés et attendus étaient ceux où la Sainte Famille se réunissait pour converser, Jésus étant le maître et Marie et Joseph les disciples. Dans cette incarnation, le fils de Dieu avait dissimulé (Phil 2,6) mais pas renoncé à ses attributs divins et dans l'intimité de la maison de Nazareth il se manifestait comme la "Parole de Dieu" (Jean 1,1). Les cœurs bons et sincères de Marie et de Joseph étaient la bonne terre où en tombant, la Parole de Dieu donna du fruit " au centuple" (Luc 8,5-15). En écoutant Jésus, Joseph et Marie n'étaient pas frappés de son intelligence (Luc 2,47) comme les docteurs du temple, car ils savaient qu'ils écoutaient le Fils de Dieu et ils l'écoutaient avec amour et foi. De toute façon, Jésus, le Fils de Dieu, a voulu être soumis à un homme (Luc 2,51) et Joseph ne s'est pas soustrait à sa tâche délicate et exigeante, mais l'a vécue avec sérénité, responsabilité et conviction, car il savait que c'était la volonté de Dieu. La vie de Saint Joseph nous enseigne que quelque soit la responsabilité qui incombe à l'homme, il ne doit pas permettre qu'elle perturbe sa sérénité, son silence et son calme intérieur.

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Septième jour
Le silence de Saint Joseph

L'Evangile ne rapporte aucune parole de Saint Joseph bien qu'il ne soit pas un simple comparse mais un protagoniste dans l'Evangile de l'Enfance de Jésus. Du silence extérieur caractérisant Saint Joseph, on passe spontanément au silence intérieur. Qu'entend on par silence intérieur ? Il signifie faire taire toutes les autres voix pour n'écouter que celle de Dieu. Dieu nous parle constamment et de différentes façons, mais l'homme ne l'écoute pas volontairement, car ce qui le séduit ce sont les messages stimulant les plaisirs désordonnés et les objectifs dépourvus de valeur à la lumière de Dieu. Dieu a parlé au coeur de Joseph, libre de toutes affaires humaines inutiles. Joseph a vécu en union et dialogue constant avec Dieu. Seul le silence intérieur peut se transformer en un dialogue riche d'amour avec Dieu et en une disponibilité généreuse envers le prochain. Parler du silence intérieur de Saint Joseph signifie présenter un homme jouissant d'une vie intérieure riche et attentif aux réalités extérieures. Saint Joseph a été proclamé patron de l'Eglise universelle parce qu'il a protégé l'Enfant Jésus avec amour, sollicitude et au prix de privations, d'incompréhensions et de souffrances. Avec sa puissante intercession, il défend maintenant l'Eglise contre les périls attentant à son existence, son intégrité et son unité car l'Eglise est le Sacrement du Christ et le Christ est présent dans le monde dans l'Eglise et par l'Eglise. Saint Joseph protège l'unité et l'harmonie des familles et des communautés religieuses et ecclésiastiques contre les divisions, les incompréhensions, les personnalismes et les erreurs.

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Huitième jour
L'abandon à Dieu de Saint Joseph

S'abandonner à Dieu veut dire "oui" à Dieu avec son coeur et sa volonté, alors que l'homme est tenté de dire non. S'abandonner à Dieu peut d'abord provoquer un profond déchirement qui se résorbe peu à peu lorsque l'homme réussit à s'élever à une vision de foi vigoureuse et sereine. Saint Joseph a constamment eu en mémoire ce passage de l'Ancien Testament: Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies - dit l'Eternel. Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies, et mes pensées au-dessus de vos pensées " (Esaie 55, 8-9). Un des péchés les plus fréquents et les plus graves de notre temps est la prétention de l'homme d'imposer à Dieu des programmes, méthodes et solutions qu'il considère meilleurs dans son orgueil et sa stupidité. Saint Joseph offre à l'Eglise son modèle de vie soumise et abandonnée à Dieu en toute confiance et sérénité. Il s'est toujours abandonné à Dieu, même quand son âme et ses sentiments étaient torturés et qu'il vivait des situations humainement incompréhensibles et dramatiques: la maternité mystérieuse de Marie, la fuite en Egypte, la perte de Jésus au temple et les années de vie silencieuses à Nazareth. Saint Joseph a vécu de dures épreuves et de grandes souffrances, mais son abandon à Dieu a été parfait et éloquent. Saint Joseph a contribué d'une façon silencieuse mais effective à l'oeuvre rédemptrice de Jésus qui l'a appelé du doux nom d'Abba: père.

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Neuvième jour
La mort de Saint Joseph

Saint Joseph est entré en silence dans le récit de l'Evangile et en est sorti sur la pointe des pieds. Nous savons seulement qu'il a travaillé comme charpentier (Matthieu 13, 55) durant les années où il a vécu avec Jésus et Marie à Nazareth, mais nous ne savons rien de sa mort, ni quand et comment elle est advenue. Joseph est présenté dans l'Evangile comme le juste (Matthieu 1,19) et ce mot signifie non seulement "parfait devant la loi" mais surtout "celui qui a atteint la perfection morale". L'expression "juste" trouve sa place dans les béatitudes: " Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés" (Matthieu 5, 6), et ici la justice veut dire les biens spirituels que Dieu donne à l'homme avec le salut. L'époux de Marie a été largement rassasié "dans sa faim et soif de justice" parce qu'il a puisé à pleines mains dans la source de la grâce: le Dieu tout puissant. Lorsque Joseph était à la maison, travaillait ou était en compagnie de son fils putatif, il lui suffisait de lever les yeux pour voir le Fils de Dieu et de l'adorer en union avec Dieu le Père et Dieu le Saint Esprit. Il a eu une union ininterrompue, un contact étroit et un dialogue personnel avec la Très Sainte Trinité. Des fleuves de lumière et de grâce ont inondé et enrichi l'âme de Saint Joseph. Celui qui est "juste" au cours de sa vie se présentera à Dieu riche en "justice" au moment de sa mort et Dieu l'accueillera dans ses bras avec un amour infini. Lors de son passage de la vie à la mort, Saint Joseph a été assisté par Jésus qui priait avec son père putatif et lui suggérait des paroles que Joseph répétait avec toujours plus de fatigue physique, mais toujours plus de foi, d'espérance et d'amour. Marie était unie dans ce choeur de prières et les années passées avec son chaste époux dans la prière, le secret, le sacrifice et la méditation de la Parole de Dieu, de l'amour de Dieu et du prochain défilaient dans sa mémoire. Saint Joseph était serein et confiant parce qu'il tenait dans ses mains les mains du Fils de Dieu, son fils putatif et celles de la Mère de Dieu, sa très pure épouse. L'humble Saint Joseph s'endormit sous le baiser du Fils de Dieu et se réveilla dans les bras de la Sainte Trinité.

Texte extrait du site www.madredelleucaristia.it

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24 novembre 2008

Marie Mère de l'Eucharistie

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Marie Mère de l'Eucharistie

Origine

Pendant une longue période de temps, Notre Dame apparaissait en privé à Marisa Rossi à Rome. Elle lui transmet des messages de Dieu concernant L'Eucharistie qui est le coeur de la foi Catholique. En Juin 1993 elle a demandé au nom de Dieu à ce que ces messages soient rendus publiques et depuis 1995 plusieurs miracles eucharistiques se sont réalisés. Notre Dame dit: « Je suis la Mère de l'Eucharistie. Apprenez la Parole de Jésus, aimez Jésus, l'Eucharistie. » Son Excellence, Monseigneur Claudio Gatti a reconnu l'origine surnaturelle des apparitions et des miracles eucharitiques (Décret du 14/9/2000) Depuis 1971 Marisa Rossi a été assistée par l'Evêque Claudio Gatti, qui est son directeur spirituel. Il a fondé le "Movimento Impegno e Testimonianza - Madre dell'Eucaristia", un mouvement de prière pour le "Triomphe de l'Eucharistie". Ces apparitions continuent actuellement et de nouveaux messages sont toujours transmis.

Prière à Marie, Mère de l'Eucharistie

Salut, Marie, douce Mère de l'Eucharistie. Avec douleur et un grand amour, tu nous as donné ton Fils Jésus suspendu à la croix. Faibles créatures que nous sommes, nous nous attachons à toi pour être des fils dignes de ce grand Amour et de cette grande Douleur. Aide-nous à être humbles et simples, aide-nous à aimer tous les hommes, aide-nous à vivre dans la grâce, toujours prêts à accueillir Jésus dans nos coeurs. Ô Marie, Mère de l'Eucharistie, nous ne pourrons jamais comprendre par nos propres forces ce grand mystère d'Amour. Obtiens-nous la lumière du Saint-Esprit, car c'est seulement ainsi que nous pourrions comprendre, ne serait-ce qu'un instant, l'Amour infini de ton Fils Jésus qui se donne à nous. Amen.

Rome, le 9 mars 1990. Prière dictée par Jésus à Marisa

Consécration à Marie, Mère de l’Eucharistie

Mon Dieu, Je crois que Tu es Un en nature, en Trois Personnes, égales en divinité, présentes dans l'Eucharistie. Devant Toi, Dieu Un et Trois, je me prosterne en adoration et Te reconnais Créateur, Rédempteur, Sanctificateur. Moi petite et faible créature, élevée par ta gâce à la dignité d'être ton fils, je veux vivre les enseignements de l'Evangile, être un membre docile de l'Eglise, accueillir les messages que Tu nous a envoyés par la Mère de l'Eucharistie. Mon père, j'ai besoin de ton amour
pour donner un sens, une direction et un but à ma vie, je ne peux pas me passer de Toi pour me réaliser comme ton fils. Jésus, doux Maître, je veux te reconnaître et t'aimer toujours plus, fais que ma vie soit nourrie, soutenue, fortifiée par l'Eucharistie, pain de Dieu, pain de vie, pain vivant descendu du ciel. Saint Esprit, donne-moi ta lumière, pour que je puisse comprendre, même pour un seul instant, tout l'amour infini de la Très Sainte Trinité qui se donne à moi dans l'Eucharistie. O Dieu, Un et Trois, je me consacre à Toi par l'intermédiaire de Marie, Mère de l'Eucharistie. Je m'engage, pour autant que cela me soit possible, à participer chaque jour à la Sainte Messe et à Te recevoir dans mon coeur, je crois que Tu es réellement présent dans les tabernacles des églises, où je veux aller te louer, t'adorer et te tenir compagnie. Mère de l'Eucharistie, toi qui nous a donné ton Fils Jésus, avec douleur et tant d'amour alors qu'Il était suspendu à la croix, aide-moi à vivre dans la grâce pour être toujours prêt à recevoir Jésus dans mon coeur. Ainsi soit-il.

Rome, le 6 décembre 1994

Litanies de Marie, Mère de l'Eucharistie

Formulées par Monseigneur Claudio Gatti

Seigneur, ayez pitié - Seigneur, ayez pitié 
Christ, ayez pitié - Christ, ayez pitié
Seigneur, ayez pitié - Seigneur, ayez pitié

Dieu le Père qui nous a créés - Ayez pitié de nous
Dieu le Fils, qui nous a rachetés - Ayez pitié de nous
Dieu Esprit Saint, qui nous sanctifies - Ayez pitié de nous

Fille préférée de Dieu le Père - Priez pour nous.
Mère toujours vierge de Dieu le Fils.
Mère par l'action du Saint Esprit.
Femme pleine de grâce et exempte de tout péché.
Créature humaine dotée par Dieu de talents surnaturels et naturels.
Fille pleine d'amour et de docilité envers ses parents.
Adolescente chaste, généreuse et méditative.
Exemple de prière et de méditation de la Parole de Dieu.
Epouse toute douce et toute pure de Saint Joseph et exemple pour les épouses chrétiennes.
Témoin vivant pour les veufs et veuves de la sérénité et de l'abandon à la Volonté Divine.
Disciple humble et joyeux du Divin Fils.
Mère unie par l'amour et la douleur au Divin Fils.
Mère de l'Eucharistie.
Saint Joseph, gardien de l'Eucharistie, patron du monde, protecteur de l'Eglise.
Mère du peuple de la Nouvelle Alliance.
Mère du Collège apostolique dont Pierre a été fait chef.
Mère de l'Eglise, cette communauté rassemblée autour de la Parole de Dieu, qui accepte et reconnaît l'efficacité des Sacrements et est guidée par la Hiérarchie ecclésiastique.
Mère du Pape, des évêques, des prêtres et des diacres.
Guide, aide et consolation des âmes consacrées.
Mère et enseignante des séminaristes et des jeunes.
Protecteur et gardienne de la famille chrétienne.
Maître et exemple de toutes les vertus.
Refuge de ceux qui pleurent, soutien dans les épreuves, consolation au milieu des hostilités.
Reine de la paix.
Reine de l'amour.

Agneau de Dieu qui enlèves le péché du monde, pardonnez nous, Seigneur
Agneau de Dieu qui enlèves le péché du monde, écoutez nous, Seigneur
Agneau de Dieu qui enlèves le péché du monde, ayez pitié de nous.

Priez pour nous Mère de l'Eucharistie - Pour que nous soyons rendus dignes des promesses du Christ.

Pour de plus amples renseignements

visitez le site officiel

www.madredelleucaristia.it

21 novembre 2008

Neuvaine à Sainte Philomène

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Sainte Philomène

La chère petite Sainte du Curé d'Ars

au 3e siècle

Fête le 10 août


Jésus disait à Sr Faustine : "Chaque jour, tu amèneras à mon Coeur. un groupe différent de ces âmes, et tu les plongeras dans l'océan de ma Miséricorde. Moi, je ferai entrer toutes ces âmes dans la demeure de mon Père. Tu feras cela dans cette vie et dans l'autre. Je ne refuserai rien aux âmes que tu amèneras à la source de ma Miséricorde. Chaque jour, par ma douloureuse Passion, tu solliciteras de mon Père des grâces pour ces âmes." (Petit Journal, § 1209)


Pape Grégoire XVI lui donne le titre de grande Thaumaturge. Le vénérable Curé d'Ars a été suscité par Dieu pour servir de modèle et de patron aux prêtres. Il ne faut pas leur demander d'aspirer aux mêmes dons extraordinaires ni d'imiter ses extrêmes rigueurs, Cela n'est pas possible sans un appel spécial de Dieu. Mais ils peuvent facilement suivre son exemple de bien d'autres façons.Si les prêtres voulaient seulement placer une statue de cette grande Thaumaturge dans leurs églises et répandre sa dévotion, du haut de la chaire comme dans le confessionnal, leurs églises deviendraient bientôt des centres de dévotion, et des grâces abondantes se répandraient sur le pasteur et sur le peuple. Les malades, les affligés, et surtout, les pécheurs les plus endurcis récolteraient sans tarder les bienfaits de la puissante intercession de la Sainte. Chapitre 6 p. 52ge du XIX siècle, aussi le titre Patronne du Rosaire Vivant(1) Dans sa jeunesse , Jean-Paul II a lui-même fait partie d'un Rosaire vivant, qui consiste à vivre et prier plus spécifiquement tel ou tel mystère du Rosaire, personnellement ou en groupe. Le Pape Pie IX lui donne le titre : Patronne du Royaume de Naples et 1849 Patronne des Enfants de Marie....


Que faut-il donc penser d'une dévotion que les Papes ont non seulement sanctifiée l'un après l'autre de leur autorité suprême, mais recommandée eux-mêmes par leur amour et leur propre exemple? Rien ne peut être assurément plus consolant pour les dévots de sainte Philomène que les Vicaires du Christ aient si clairement manifesté leur foi dans les pouvoirs miraculeux de son intercession. Que nos lecteurs ne s'imaginent pas que les exemples que nous avons donnés soient exceptionnels ; ils sont plutôt la règle. La venue de la Sainte dans une église ou une région est le signal des plus étonnantes bénédictions. Les miracles opérés dans certains sanctuaires de sainte Philomène sont si merveilleux qu'ils rivalisent presque avec ceux de Mugnano. Si seulement les prêtres pouvaient être amenés à placer une statue de la Sainte dans leur église. elle ferait le reste toute seule.


Je demande aux lecteurs et lectrices d'aller acheter ce livre et visiter les sites internets qui parlent de cette grande sainte martyre et d'avoir une dévotion pour elle et la faire connaître. Je demande aux prêtres de la faire connaître et de placer son image à défaut d'une statuette dans leur église, chapelle et de lui faire une place de choix. On peut faire une neuvaine à sainte Philomène en récitant la belle litanie de Sainte Philomène neuf jours consécutifs. Lorsque l'intention est très importante, il est bon d'assister à la Messe et de recevoir la communion pendant les neuf jours. De merveilleux résultats ont également été obtenus en faisant dire une neuvaine de Messes à son Sanctuaire de Mugnano.

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Sainte Philomène, Vierge et Martyre


Partie commune pour chaque jour. Daignez prier pour moi pendant cette neuvaine faite en votre honneur; Vous savez ce que j'espère de votre intercession, ( préciser ici, dans les termes que l'on voudra, la faveur que l'on désire). Sainte Philomène, en qui le saint Curé d'Ars mettait toute sa confiance, moi aussi j'ai confiance en vous! Sainte Philomène, Vierge et Martyre, priez pour nous.
Pater, Ave. Gloria.

Répandre la dévotion à Sainte Philomène

Une autre façon très efficace de conquérir l'amour et l'amitié de la " chère petite Sainte'' c'est de répandre sa dévotion et de faire largement connaître ses pouvoirs miraculeux. La façon la plus simple est de faire connaître la vie et l'Histoire de sainte Philomène au plus grand nombre de personnes possibles. Il est presque impossible de lire le simple récit des miracles qu'elle opère et des faveurs qu'elle obtient sans éprouver une puissante attirance et une ardente affection pour la chère Thaumaturge. Ceux qui répandent sa dévotion peuvent être assurés de sa puissante protection.


Neuvaine à Sainte Philomène

Premier jour


Par la pensée, ô sainte Philomène, je descends en cette catacombe romaine où vos restes sacrés sont demeurés ensevelis pendant des siècles. Je vénère ces reliques d'une Vierge martyre des premiers temps de l’Église, puis je lis sur les trois briques qui fermaient votre tombeau cette suave inscription: Pax te cum fi lumena! La paix soit avec toi Fille de Lumière. Sainte Philomène, votre nom signifie Bien-aimée. Oui, en vérité, vos précoces vertus, votre pureté virginale, votre courage dans les sacrifices vous ont valu d'être ici-bas, avant même de l'être au Ciel, une de ces âmes que Jésus aima particulièrement. Et à présent, après votre immolation sanglante, vous reposez dans la paix, dans l'éternelle paix ! Ô sainte Philomène, obtenez-moi de fuir le péché, de rester dans la grâce de Dieu et de posséder ainsi toujours la paix de la bonne conscience, afin que moi-même j'aie une place privilégiée dans le coeur de mon Dieu.

Deuxième jour


O sainte Philomène, ce n'est qu'à l'aurore du dix-neuvième siècle que votre humble tombe est sortie, comme par hasard, de l'oubli. Jusque-là, on avait ignoré jusqu'a votre existence et à votre nom, comment s'est passée votre existence sur la terre? Nous l'ignorons. Nous savons seulement qu'elle s'acheva en peu d'années, et qu'elle fut humble comme votre tombeau. Oh! la vie cachée, la vie modeste et obscure, comme vous la relevez aux yeux du chrétien ! C'est la vie de Jésus à Nazareth et ce fut la vôtre, douce Vierge martyre. Apprenez-moi à l'apprécier et à l'aimer. Faites-moi mépriser et fuir, comme elles le méritent, les vanités d'un monde coupable. Qu'à votre exemple, je m'attache à mes devoirs d'état, si humbles, si laborieux soient-ils, afin qu'en les remplissant j'accomplisse, moi aussi, la divine Volonté.

Troisième jour


O sainte Philomène, l'Église vous a décerné le titre de Vierge. Vous avez été immolée au printemps de votre vie, et vous étiez restée pure au milieu d'un monde païen, corrompu et corrupteur .Vous êtes comme un beau lys ensanglanté dont le parfum, traversant les âges, est parvenu jusqu'à nous. N'est-ce pas même votre amour de la virginité qui vous fit accepter si généreusement le martyre? Les temps où nous vivons, ô petite Sainte, sont-ils moins mauvais que ceux où vous avez vécu? À combien de dangers ne sont pas exposées les âmes croyantes ! Gardez-moi au milieu de ce monde. Donnez-moi en même temps l'amour de la prière qui écarte les périls et qui, comme le disait votre saint ami le Curé d'Ars, " rend une âme pure toute-puissante sur le coeur si bon de Notre-Seigneur".

Quatrième jour


O sainte Philomène, avec le titre de Vierge, l'Église vous a décerné le titre de martyre. Cette palme, peinte sur votre tombe, prouve en effet que vous avez bien donné à Jésus-Christ le témoignage suprême de l'amour. À treize ans vous avez quitté la terre, alors que la vie vous souriait, pleine de promesses; mais pour éviter la mort il eût fallu renier Dieu, et vous ne l'avez pas voulu, Sainte Martyre, vous nous apprenez le prix de notre âme et combien précieux est le trésor de notre foi. Vous nous apprenez encore que nous devons tout endurer, tout souffrir plutôt que d'abandonner nos pratiques religieuses et l'obéissance aux lois de l'Église. Obtenez-moi la force dans les épreuves, dans les peines, dans les maladies, avec le courage de faire, pour l'amour de Dieu, tous les sacrifices nécessaires.

Cinquième jour

O sainte Philomène, c'est dans le sanctuaire de Mugnano, en Italie, que vous avez d'abord manifesté votre bienveillant pouvoir. À peine vos restes précieux y furent-ils honorés que les miracles dus à votre intercession se multiplièrent. C’est au pied de votre reliquaire que fut guérie, en particulier, une mourante amenée de France, celle-là même qui avait fondé à Lyon l'oeuvre admirable de la Propagation de la Foi. Cette guérison poussa le souverain Pontife Grégoire XVI à approuver votre culte déjà si répandu." C'est une grande Sainte", avait déjà dit de vous le pape Léon XII. Oui, ô bien-aimée du Christ, nous le croyons, vous êtes vraiment une grande Sainte. Un village de la terre de France, ARS, a été aussi le témoin de vos prodiges. Votre puissance n'a point diminué. On vous a appelée une " sainte petite Thérèse des premiers temps de l'Église" : comme votre angélique soeur ne passez-vous pas votre Ciel à faire du bien sur la terre?

Sixième jour


O sainte Philomène, pendant trente années, un prêtre de France que l'Église a canonisé, le Curé d'Ars, n'a cessé de vous invoquer et de vous faire invoquer. Il vous appelait sa chère petite Sainte, son consul, sa chargée d'affaires, près de Dieu. C'est par vous que saint Jean-Marie Vianney a obtenu de Dieu des grâces et des miracles sans nombre. À sa demande, vous guérissiez les corps, vous convertissiez les âmes. En vérité vous paraissiez lui obéir comme un enfant à son père. Une prière fervente, ô douce Vierge Martyre, trouve toujours le chemin de votre coeur. C'est pourquoi, m'inspirant de l'exemple du saint Curé d'Ars, je fais instance auprès de vous. Vous mettiez parfois sa patience à l'épreuve. Si vous voulez éprouver ma Foi, donnez-moi, avec la persévérance dans la prière, la confiance assurée que Dieu, prié par vous, m'accordera la grâce la meilleure.

Septième jour


O sainte Philomène, il est conté dans la vie du saint Curé d'Ars que vous lui apparaissiez pour le réconforter au milieu des luttes qu'il avait à soutenir contre l'enfer. Vous " descendiez vers lui du Ciel, belle et lumineuse", lui apportant un reflet des divines splendeurs. Ne disait-il pas en son langage simple " Avec la sainte Vierge et sainte Philomène, nous nous connaissons bien" ? Vaillante Martyre, moi aussi je désire vous bien connaître, vous et la Vierge bénie qui écrase la tête du serpent infernal. Satan multiplie les assauts contre les âmes baptisées ; il en veut spécialement aux âmes des plus petits. Ö petite sainte du Curé d'Ars, rendez sa rage impuissante. Donnez-moi une horreur toujours plus grande du péché, afin qu'il n'ait sur moi aucun empire. Fortifiez-moi au milieu des tentations et donnez-moi la victoire.

Huitième jour


O sainte Philomène, du monde disparaîtraient peu à peu les Vérités de l'Évangile si, de temps en temps, il ne nous les montrait vivantes dans une âme pleine de Foi. Au sortir de la grande révolution qui accumula tant de ruines, vous avez été comme la messagère de Dieu et l'apôtre du surnaturel. En beaucoup d'âmes, vos prodiges ont rallumé ou ranimé la Foi. Votre mission, ô Vierge du Christ, n'est pas achevée encore, le désir des jouissances, les passions mauvaises, les doctrines perverses, la presse impie et immorale ont exercé leurs ravages en trop d'âmes de notre temps et de notre pays. Des criminels se sont acharnés à chasser la religion consolatrice du coeur des humbles et des petits. Combattez, je vous en prie, leur action perverse; faites que moi-même j'exerce autour de moi une chrétienne et salutaire influence.

Neuvième jour


O sainte Philomène, après les épreuves de la terre, après les tourments du martyre, là-haut vous reposez dans la paix. Vous jouissez de la vision sans fin de Dieu que vous avez tant aimé. De toutes vos peines, de toutes vos souffrances il ne vous reste plus que la joie de les avoir acceptées généreusement et une éternelle gloire. Que vous êtes heureuse ! Pour moi, c'est encore l'exil loin de la maison de notre Père, voyez les regards de mon coeur dirigés vers vous. Écoutez ma prière fervente. Cette neuvaine ne s'achèvera pas sans que je vous supplie, ô douce et puissante Philomène, de me continuer votre aide et votre protection. Par vous, j'implore la grâce finale, le bonheur de contempler, avec vous et le saint curé d'Ars, Celui qui fait au Ciel les éternels délices des élus.


La '' chère petite Sainte'' du Curé d'Ars, R.P. Paul O'Sullivan,o.p.(E.D.M.) Éditions Leparex 405.195,Côte Ste-Catherine Outremont,(Québec)- Canada H2V 2B1 tél/fax : (514) 270-7441)

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Téléchargez la Neuvaine à Sainte Philomène (pdf) en cliquant ici

Voir aussi: http://imagessaintes.canalblog.com/archives/2007/11/28/7049600.html

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21 novembre 2008

Chemin de Croix

Chemin de Croix

Méditations du Frère Maximilien-Marie

Prière préparatoire

Ô Jésus, Vous êtes mon Sauveur. Je viens aujourd'hui méditer, avec votre aide, les stations de Votre Voie Douloureuse: donnez-moi, je Vous le demande avec toute la ferveur de mon âme, de mieux comprendre cet Amour qui Vous a conduit et soutenu dans la montée du Calvaire. C'est l'Amour de Votre Cœur qui Vous a porté à un tel excès de douleurs; c'est l'Amour de Votre Cœur pour les âmes des pauvres pécheurs - dont je suis - qui Vous a conduit à la mort; c'est l'Amour de Votre Cœur pour mon âme si souvent ingrate et tiède, qui Vous a élevé sur la Croix... Accordez-moi de puiser dans la contemplation de Votre Sainte Passion un renouveau de ferveur et de générosité à Votre service. Fortifiez, je Vous en prie, ma résolution de m'éloigner de tout ce qui Vous offense et ma volonté de marcher désormais dans les voies d'une plus grande fidélité. Très Sainte Vierge Marie, qui êtes devenue ma Mère au pied de la Croix, prêtez-moi vos yeux pour regarder Jésus, prêtez-moi surtout votre propre Cœur pour L'aimer et m'attacher à Lui.

Avant chaque station: Nous Vous adorons, ô Jésus, et nous Vous bénissons parce que Vous avez racheté le monde par Votre Sainte Croix.

Après chaque station: Ayez pitié de nous, Seigneur; Seigneur, ayez pitié de nous. Que par la Miséricorde de Dieu les âmes des fidèles trépassés reposent en paix.

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Première Station

Jésus est condamné à mort

Je Vous vois, ô Jésus, Vous que le prophète avait décrit comme "le plus beau des enfants des hommes" (PS .XLIV), dans l'état où Vous a laissé une cruelle agonie, suivie d'une nuit de mauvais traitements et d'outrages: Vous êtes là, réduit à l'impuissance en face d'une foule haineuse, et Vous Vous taisez. Votre silence, qui contraste tellement avec les cris et les blasphèmes qui montent contre Vous, impressionne d'ailleurs Pilate et le met mal à l'aise. Vous aviez dit: "Mettez-vous à mon école, car Je suis doux et humble de cœur"; cette douceur et cette humilité sont ici manifestes, en face de la violence des passions déchaînées, en face de l'arrogance et du mépris. Oui, vraiment, Vous êtes l'Agneau doux et humble que l'on conduit à l'abattoir et qui n'ouvre pas la bouche. Et lorsque tombe la sentence de condamnation, Vous Vous taisez encore. Vous ne protestez pas puisque Vous aviez déjà accepté cette sentence de mort dans le sein de l'adorable Trinité, lorsque le décret éternel décidant de l'Incarnation avait été porté... Humilité, douceur et silence de mon Dieu, je vous adore! Je veux recevoir la leçon que Vous me donnez ici: pardonnez-moi, je Vous prie, les fautes que j'ai commises contre la douceur et l'humilité; apprenez-moi à rester humblement doux, doucement humble, en face des jugements négatifs portés contre moi; enseignez-moi ce paisible silence de la foi pour accepter les contradictions, les critiques et les malveillances, et pour en faire des sacrifices que j'unirai au Vôtre.

Pater, Ave, Gloria

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Deuxième Station

Jésus est chargé de Sa Croix

Sans aucun ménagement, les soldats Vous chargent du bois du supplice: une Croix massive, lourde, rugueuse, terrible, écrasante... et Vous savez bien ce qu'elle va Vous apporter de souffrances. Pourtant, résolument, Vous l'étreignez et Vous appliquez Vos lèvres saintes sur son bois d'infamie qui Vous fera tant saigner. Vous nous montrez ainsi de quelle manière il faut recevoir et accepter les croix de chaque jour: en les embrassant! Vous nous aviez avertis: on ne peut prétendre être du nombre de Vos disciples, de Vos amis, de Vos intimes, sans avoir part à Votre Croix. Pourtant, ô mon Jésus, et malgré tous les bons désirs de mon cœur, je dois bien avouer que la souffrance et l'humiliation me répugnent, me font horreur, me donnent envie de fuir... non de les embrasser. Est-ce donc que je ne Vous aime pas? Non, mon amour pour Vous est sincère, mais il est encore faible et manque souvent de générosité. Ô mon divin Sauveur, je Vous en supplie, venez en aide à ma faiblesse et fortifiez mon cœur trop prompt à s'effrayer, trop porté à s'apitoyer sur lui-même! Faites-moi bien comprendre que tant que je me regarderai moi-même je serai prisonnier de ma faiblesse; mais si je Vous regarde Vous, ce sont Votre propre détermination, Votre courage, Votre force qui peu à peu viendront m'habiter et me transformer. Profondément. Durablement. Je ne veux plus murmurer contre les mille et une contrariétés de chaque jour; je ne veux plus regimber contre l'aiguillon de la souffrance; je veux y voir au contraire la part quotidienne de Votre Croix que Vous m'invitez à porter derrière Vous. Faites-m'en la grâce, ô Jésus!

Pater, Ave, Gloria

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Troisième Station

Jésus tombe une première fois

Il y a si peu de temps que Vous Vous êtes mis en route sur le chemin du Calvaire - Vous n'avez fait que quelques pas! - et cependant Vous tombez... Déjà! Je Vous contemple, abattu sous le poids de Votre Croix, fléchissant les genoux, courbé vers la terre... N'êtes-Vous plus Celui qui d'un seul mot, dans la synagogue, a fait se redresser la femme courbée depuis dix-huit ans. Celui aussi qui a relevé la femme adultère aux yeux de ceux qui l'accusaient et à ses propres yeux? Il ne m'est pas facile de comprendre le mystère d'un tel abaissement, la leçon contenue en cette apparente et déconcertante faiblesse. Et pourtant, Vous voulez que je Vous contemple ainsi: Vous êtes toujours le Dieu fort qui tient en Sa main la puissance de l'ouragan et la force des tempêtes; Vous êtes toujours Celui dont une seule parole a jeté à terre les soldats qui venaient Vous arrêter... Si Vous êtes tombé, c'est pour me relever de ces chutes déplorables, trop souvent répétées, qui affligent Votre divin Cœur. Vous Vous êtes, pour ainsi dire, mis à mon niveau, afin de mieux me venir en aide, afin d'entendre l'aveu de ces faiblesses qui sont miennes parce que j'ai trop compté sur mes propres forces! Vous Vous abaissez: l'infinie miséricorde se penche vers la misère pour entendre la voix du repentir et pour relever le pauvre du fumier où il croupissait (Ps.CXII).

Pater, Ave, Gloria

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Quatrième Station

Jésus rencontre Sa Très Sainte Mère

Ô Jésus, Vous paraissez parfois d'une incroyable sévérité avec Votre Mère si douce, si délicate, et dans les affections de laquelle n'entre cependant aucune ombre d'imperfection. Dès le recouvrement au Temple, lorsque Vous aviez douze ans. Vous donnez l’impression de la traiter sans ménagement; une lecture trop superficielle pourrait laisser penser que la réponse que Vous lui faites à elle-même lors des noces de Cana, ou encore celle que Vous donnez à ceux qui Vous signalent que Votre Mère Vous cherche, alors que Vous étiez en train d'enseigner, sont totalement dépourvues des prévenances de la piété filiale... En outre, si plusieurs saints Docteurs ont affirmé que Vous aviez préféré que Saint Joseph mourût avant Votre vie publique et Votre Passion, pour lui éviter des souffrances que son cœur, pourtant revêtu de qualités viriles, auraient difficilement pu supporter, il est bien difficile de comprendre - selon l'ordre naturel - que Vous ayez imposé le spectacle de telles atrocités au cœur combien plus sensible et compatissant de Marie! Mais il ne faut pas ici raisonner selon les critères habituels de la nature! Le Cœur immaculé de Marie bat à l'unisson du Vôtre. Le "Fiat" entier et splendide qu'elle a donné à l'Incarnation n'a pas été prononcé sans une compréhension de ce que serait la mission de Celui dont elle allait façonner la chair très pure, cette chair que Vous allez offrir en sacrifice sur la Croix, au bout de ce chemin. C'est parce que Vos deux Cœurs sont parfaitement unis qu'il convenait surnaturellement que Marie souffre auprès de Vous, souffre avec Vous et marche à Vos côtés dans la montée du Calvaire. Alors je puis ici comprendre que la souffrance que Vous permettez à ceux qui Vous sont plus intimes n'est pas une marque de réprobation, mais bien une marque de plus grande dilection : Vous introduisez de la sorte Vos élus dans la participation à Votre mission de Sauveur.

Pater, Ave, Gloria

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Cinquième Station

Simon le Cyrénéen aide Jésus à porter Sa Croix

Tout ce que vous ferez à l'un de ces petits qui sont Mes frères, c'est à Moi que vous le ferez". Il ne m'est pas spontané, il ne m'est pas facile, de Vous reconnaître, ô divin Maître, caché dans ce prochain qui me dérange, qui me sollicite, qui me provoque à un geste de générosité, de compassion ou de service... qui m'invite à franchir les innombrables protections et barrières de sécurité que ma volonté de confort a édifiées pour protéger mon égoïsme plus ou moins conscient! Qu'est-ce qui pouvait permettre à Simon, réquisitionné, forcé, de voir en Vous le Sauveur, sous ces apparences d'ignominie? Humainement, rien! Qu'est-ce qui a fait de cet homme ordinaire qui revenait des champs, un modèle et un saint? Il est très probable que, dans un premier temps, il n'ait pas accepté avec joie cette tâche que les soldats lui imposaient, et qui lui paraissait répugnante. Peut-être même a-t-il maugréé? Cependant un changement s'est produit dans son âme. Je comprends que celui qui Vous contemple peut se trouver transformé au spectacle de Vos douleurs. Je comprends que celui qui vit en Votre présence, et même si celle-ci n'est pas sensible, même si celle-ci n'est pas conforme aux aspirations de la sensibilité, peut se trouver renouvelé au plus profond de lui-même et dans la manière dont il va regarder toutes choses. Faites-moi donc la grâce, ô mon Jésus, de vivre en Votre présence, pour mieux Vous reconnaître en Vos frères qui ont besoin de moi.

Pater, Ave, Gloria

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Sixième Station

Sainte Véronique essuie le visage de Jésus

Votre divin Visage est maculé, meurtri, méconnaissable. Il faut une foi peu commune pour Vous reconnaître sous ces traits d'infamie et de douleur que Vous ont donnés les mauvais traitements de la nuit et les divers supplices de la matinée. Véronique n'a pas hésité: il y avait en elle quelque chose qui parlait plus haut que ce que lui montraient ses sens. Sous le sang et les crachats, malgré les blessures et la poussière collée qui Vous défigurent, son cœur reconnaît Celui auquel elle a donné sa foi et son amour. Alors elle n'hésite pas. A-t-elle même réfléchi, pesé le pour ou le contre avant de s'élancer? Sa détermination a quelque chose de calme et de viril qui tranche avec la veulerie, la lâcheté et les reniements de ceux qui Vous entourent ou de ceux qui Vous ont abandonné. Les soldats sont saisis d'un étonnement qui n'est pas exempt de secrète admiration; ils la laissent s'approcher de Vous. Geste sans emphase mais plein d'une sobre grandeur: elle a dénoué son voile et Vous en a délicatement essuyé le visage. Elle n'a pas essayé de Vous soulager du poids physique de la Croix, ainsi que le fait Simon; elle n'a peut-être rien dit, parce que son regard et son geste en disaient plus long que toute parole, mais elle a ouvert la voie à toutes les âmes réparatrices. La foi et l'amour qui l'animaient ont été la source de son courage et les inspirateurs de son geste si délicat. C'est l'amour qui fait la réparation, et la réparation n'est rien d'autre que de l'amour. Je Vous demande, ô Jésus, la grâce de m'engager résolument dans les pas de Sainte Véronique, dans les voies de la réparation, pour Vous rendre amour pour amour.

Pater, Ave, Gloria

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Septième Station

Jésus tombe une deuxième fois

Vous tombez une nouvelle fois... Pourquoi m'en étonnerai-je? Ce sont mes péchés qui font le poids de cette Croix qui Vous écrase et qui Vous font tomber à terre; ce sont mes chutes qui sont la cause des Vôtres. Et ce n'est pas une fois, ni deux fois que je suis tombé dans le péché, mais tant de fois que je ne puis les compter. Alors il Vous a fallu Vous abaisser, encore et encore, jusqu'à cette boue où je me suis enlisé, tellement enlisé que j'ai semblé faire corps avec elle parfois! Toutefois Votre miséricordieuse patience ne s'est jamais lassée de me pardonner. Si mes chutes sont innombrables, elles ne sont pas infinies: Votre Miséricorde, elle, est infinie! Mes fautes sont abondantes, mais Votre grâce est surabondante: jamais la désolante variété de toutes mes indigences ne pourra épuiser le trésor de Vos pardons, du moins tant que je ne cesserai pas de crier vers Vous et d'implorer Votre pitié avec une vraie confiance: "Ayez pitié de moi, ô Dieu, selon Votre grande miséricorde; "Et selon la multitude de Vos bontés, effacez mon iniquité. "Lavez-moi plus amplement de mon iniquité, "Et purifiez-moi de mon péché" (Ps. L,3-4). Plus redoutable que la chute elle-même est le découragement qui vient s'insinuer ensuite et qui sape l'énergie intérieure nécessaire à mon relèvement. L'humilité qui confesse la faute commise est sœur de l'espérance; elle ouvre dans l'âme toutes les voies du pardon et de la purification. Alors je ne veux pas tant contempler "Jésus qui tombe" que "Jésus qui se relève" et qui veut ainsi me prémunir contre toute forme de découragement.

Pater, Ave, Gloria

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Huitième Station

Jésus console les filles de Jérusalem qui Le suivent

Il y a chez ces femmes qui Vous suivent, qui pleurent et qui se lamentent, une certaine forme de courage. En effet, au milieu de la foule haineuse qui Vous accable, elles montrent de façon explicite qu'elles n'approuvent pas la condamnation qui Vous frappe et les outrages qu'on Vous fait subir. On pourrait dire que c'est déjà bien et qu'elles prennent des risques en manifestant leurs sentiments à Votre endroit. Mais ce n'est pas assez, et Vous voulez le leur faire comprendre. La leçon est d'importance, puisque Vous Vous arrêtez dans cette montée du Calvaire afin de la leur donner... Leurs larmes et leurs gémissements ne procèdent encore que de leur sensibilité. Leurs sentiments n'ont pas de consistance surnaturelle et ne pénètrent pas dans la profondeur du mystère qui s'accomplit sous leurs yeux: elles n'ont pas, pas encore, les yeux et le cœur de Marie ou de Véronique. Il y a en elles un commencement d'amour que Vous voulez conduire à sa perfection surnaturelle, et c'est pour cela que Vous avez ces paroles fortes à leur adresse, et - à travers elles - à l'adresse de chacune de nos âmes: Vous ne demandez pas de nous une compassion sentimentale, mais Vous nous enseignez à pleurer nos péchés qui sont la cause de Vos douleurs; Vous voulez que notre contrition nous conduise à un véritable amendement et que le regard que nous portons sur Votre Passion nous détermine à marcher résolument dans l'exigeante voie de la sainteté que Vous nous avez tracée. Toute volonté de compassion ou de réparation qui ne s'enracine pas dans cette résolution énergique est une illusion, aussi vaine que dangereuse.

Pater, Ave, Gloria

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Neuvième Station

Jésus tombe une troisième fois

Vous êtes presque arrivé au lieu du supplice, et Vous tombez encore une fois. Quel secret enseignement m'est encore donné en cette troisième chute! Je sais bien que Votre détermination n'est en rien entamée et que Vous êtes toujours aussi ferme dans Votre volonté d'offrir à Votre Père le sacrifice parfait de satisfaction, et de dispenser à nos âmes une Rédemption surabondante. Aussi peut-on dire qu'il y a en Vous une certaine impatience d'arriver au bout de cette Passion... Mais il est des heures où malgré la volonté arrêtée qui est en nous, certaines faiblesses sont plus fortes: nous avons beau affirmer nos résolutions, nous n'en tombons pas moins! C'est peut-être l'amertume de ces fautes de faiblesse, si humiliantes, que Vous avez voulu goûter ici. Tant de fois, trop souvent, j'ai pensé, j'ai cru - sincèrement peut-être, naïvement sûrement! - que je pourrais par ma seule volonté aller jusqu'au bout de ce que je m'étais fixé. Vous me montrez ici que si ma détermination volontaire est nécessaire, elle ne doit en aucune manière être un volontarisme. Ce dernier finit toujours par être désastreux pour l'âme car, quand elle est trop sûre d'elle-même, la volonté de l'homme se fait son propre centre et son point d'appui. Insensiblement, par petites touches, elle ne s'appuie plus sur Votre grâce, mais elle se confie en sa propre force. C'est une usurpation. Ces fautes de faiblesse ou ces déconcertantes impuissances liées à la fragilité de notre nature m'apparaissent donc comme salutaires. En les permettant, Vous exercez finalement une miséricorde plus profitable qu'en nous en préservant. Vous nous maintenez ainsi dans une humilité bénéfique, dans une défiance continue de nos propres qualités et de nos vertus elles-mêmes, afin de n'avoir plus de confiance qu'en Vous, en Vous seul. Et cela est un plus grand bien pour nos âmes. Ô sublime Pédagogue, puisse-je profiter de cette nouvelle leçon et me défier ainsi toujours plus de moi-même!

Pater, Ave, Gloria

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Dixième Station

Jésus est dépouillé de Ses vêtements

Les soldats et les bourreaux sont pressés d'en finir. Sans aucun ménagement ils arrachent Vos vêtements, collés aux plaies dont Votre corps est couvert. Pourquoi avez-Vous donc voulu un tel luxe, une telle abondance de souffrances dans une telle cruauté de détails? La flagellation n'avait-elle pas été suffisante qu'il Vous faille en ressentir à nouveau toutes les atrocités? Fallait-il tant de sang si une seule goutte était suffisante pour effacer tous les péchés du monde (cf. St Thomas d'Aquin in "Adoro Te")? Fallait-il boire jusqu'à une telle lie le calice de la honte et de la dérision? Vous n'avez plus ni beauté ni éclat, plus rien pour attirer le regard; Vous êtes devenu semblable au lépreux dont on se détourne avec horreur; la compassion cède la place à un irrépressible dégoût. Déconcertante nudité de Dieu associée à un indescriptible écorchement! Vous nous avez demandé de porter la Croix à Votre suite: faudra-t-il que nous allions nous aussi jusque là? Notre nature s'effraie et se scandalise en entrevoyant tout ce qu'il pourrait nous en coûter. Car en entendant Vos paroles qui vouent Vos disciples à la Croix, nous avons en définitive eu tendance à imaginer ces croix promises, annoncées, comme des actions d'éclat où nous brillerions encore à nos propres yeux d'un rayonnement de héros! Mais Vous voulez nous dépouiller ici de ces illusions encore tellement humaines. L'écorchement de l'amour-propre est encore plus terrible que celui de la chair. Mais tant que nous n'y aurons pas consenti nous ne pourrons rien comprendre à l'Amour!

Pater, Ave, Gloria

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Onzième Station

Jésus est cloué à la Croix

Vos pieds se sont fatigués à la recherche des brebis égarées, ô divin Pasteur, et Vos mains se sont dépensées inlassablement pour semer des bienfaits de consolation et de guérison... Et les voici maintenant immobilisés et, semble-t-il, inopérants: "Il en a sauvés d'autres, et Il ne peut se sauver Lui-même!" Mais ceux qui Vous raillaient ainsi ne faisaient que montrer leur aveuglement et l'endurcissement de leurs cœurs, empêtrés dans une vision superficielle des choses et des événements. C'est au moment où Vous paraissez réduit à l'impuissance la plus radicale que Vous devenez le plus "efficace"! Si Vos pieds ne peuvent marcher, si Vos mains ne peuvent plus toucher (cf. PS. CXIII, 7), ce n'est certes pas à la façon des vaines et impuissantes idoles; un son, un cri sort de votre bouche: "Mon Père, pardonnez-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font!" Et comme Vous l'avez tant de fois montré en Vos trois années de vie publique, Votre parole accomplit ce qu'elle exprime: le pardon divin est ici offert, donné en plénitude. Les clous qui immobilisent Vos pieds et Vos mains font jaillir le fleuve quadriforme qui arrose et féconde le nouveau Paradis à partir du nouvel Arbre de Vie: "Voici que Je fais toutes choses nouvelles!" (Apoc. XXI, 5). C'est ici le lieu de la nouvelle création plus merveilleuse encore que la première: mirabilius reformasti! Vos pas ne Vous porteront plus sur les chemins terrestres à la poursuite des misères humaines parce que désormais Vous allez attirer à Vous toutes choses; Vos mains, désormais percées, seront encore plus remplies de consolations, de bienfaits, de guérisons, de pardons et de grâces. C'est pourquoi j'approche mes lèvres de Vos Plaies sacrées, tout pénétré de reconnaissance et d'adoration.

Pater, Ave, Gloria

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Douzième Station

Jésus meurt sur la Croix

La Croix est dressée: voici l'Ostensoir où est exposée aux regards de tous les siècles "l'Hostie pure, l'Hostie Sainte, l'Hostie immaculée". Père éternel, Père d'infinie sainteté, recevez cette Hostie sans tache qui s'offre à Votre justice comme propitiation pour nos péchés, tous nos péchés, tous les péchés de la pauvre humanité! La Croix est dressée, et la divine Victime qui est immolée sur elle, est en même temps l'Avocat qui plaide devant Vous en notre faveur, par toutes les plaies de Son Corps. Son Sang, qui parle plus haut que celui d'Abel, n'appelle pas la vengeance, mais Votre indulgence et Votre pardon. Ô Père d'éternelle miséricorde, nous Vous offrons ces Plaies saintes et sacrées de Votre Fils, ces Plaies si nombreuses desquelles s'écoule en telle abondance un Sang si précieux, et nous Vous demandons de guérir par elles les blessures que le péché a faites à nos âmes. Ô Dieu dont le propre est d'avoir toujours pitié et de pardonner, accordez-moi cette grâce d'avoir sans cesse présent aux regards de mon âme cet instant solennel où se concentre d'une manière si poignante la somme de Vos bontés envers moi. C'est au pied de cette Croix où, dans un grand cri et des larmes, Votre Fils Bien-Aimé me rend la vie par Sa mort, que je peux le mieux comprendre le prix que j'ai à Vos yeux et, par conséquent, le sens que je dois donner à ma vie... Ô Croix, Vous êtes bien mon unique espérance, puisque Vous êtes recouverte du Précieux Sang de mon salut et que je trouverai toujours avec Vous le gage de mon pardon et la douceur de la paix intérieure.

Pater, Ave, Gloria

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Treizième Station

Jésus est descendu de la Croix et remis à Sa Très Sainte Mère

Avec des précautions si délicates qu'elles pouvaient faire penser qu'ils craignaient de le faire encore souffrir, les derniers d'entre les fidèles ont descendu de la Croix le corps exsangue et inerte de votre Jésus. Il repose maintenant sur vos genoux. Vous avez partagé toutes les intentions de Son sacrifice et tout Son souci du salut de nos âmes au cours de ces trois heures terribles d'agonie où vous êtes restée debout. Vous avez intensément vécu, dans une douloureuse extase, plus redoutable que tous les supplices de tous les martyrs de tous les temps, la communion intime au divin Rédempteur. Et le glaive s'est enfoncé si avant dans votre Cœur immaculé qu'il en semble désormais indissociable: Cœur douloureux et immaculé de Marie! La consolation de mourir en même temps que Celui qui est toute votre vie ne vous a pas été donnée; votre souffrance reste quand celle de Jésus a pris fin. Que manque-t-il donc à la Passion du Christ pour qu'il vous faille la compléter en votre vie? Ses souffrances n'ont-elles pas été surabondantes? Les douleurs insondables de Jésus n'ont-elles pas un prix infini, parce qu'il est Dieu? Que peut-on rajouter à l'infini? Quel complément peut-on apporter à la plénitude? Mais justement celui d'un retour d'amour. Jésus nous a tout donné et Il attend de nous que nous Lui rendions selon la mesure du don que nous avons reçu. Mère du bel amour, vous nous montrez ici la voie, enseignez-nous à y marcher à votre suite.

Pater, Ave, Gloria

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Quatorzième Station

Jésus est mis au tombeau

Le corps sans vie, embaumé à la hâte, enveloppé dans le linceul, est déposé sur la froide banquette de pierre. L'un après l'autre, les derniers amis se retirent. On roule la pierre: lourde meule qui prétend emprisonner le grain de blé, déjà broyé, jeté en terre. Le silence et les ténèbres enveloppent toutes choses; mais après le tremblement de terre et l'affolement des éléments au moment de la mort de leur Créateur, ce silence et ces ténèbres sont les complices d'un mystère déjà à l'œuvre au cœur de la terre. Déjà, dans les profondeurs des enfers, Adam se prosterne avec reconnaissance devant le Fils de l'homme qui lui tend la main et le relève. Déjà, les Patriarches exultent en contemplant Celui dont ils avaient entrevu le jour en tressaillant. Déjà, Saint Jean-Baptiste s'est écrié en le désignant à tous les justes de l'Ancien Testament: "Voici l'Agneau de Dieu! Voici l'Agneau immolé et vainqueur, qui ôte les péchés du monde!" Marie, silencieuse, s'en revient vers Jérusalem, soutenue par Marie-Magdeleine et par Jean. Mais a-t-elle besoin d'être soutenue? Au-delà des douleurs sans nom qui ont déferlé sur elle et l'ont brisée, son âme est habitée par une paix profonde: elle sait, elle est sûre que ce n'est pas là la fin. En ce moment, c'est elle qui soutient, seule, dans le monde, la veilleuse d'une espérance et d'une foi indicibles. Elle porte en son Cœur martyr toute l'espérance de l'Église. Notre-Dame de la Sainte Espérance, modèle de ma foi, je veux, comme Saint Jean, vous "prendre chez moi" et me mettre à l'école de votre indéfectible et paisible confiance...

Pater, Ave, Gloria

Prières finales

Ô bon et très doux Jésus! Je me prosterne à genoux en Votre présence, et je Vous prie et conjure, avec toute la ferveur de mon âme, de daigner graver en mon cœur de vifs sentiments de foi, d'espérance et de charité, un vrai repentir de mes péchés et une volonté très ferme de m'en corriger, tandis que je considère et contemple par l'esprit Vos cinq plaies, avec une grande affliction et une grande douleur, me rappelant ces paroles que déjà le prophète David mettait sur Vos lèvres, ô bon Jésus: "Ils ont percé mes mains et mes pieds; ils ont compté tous mes os!"

Je vous salue. Marie, pleine de douleurs, Jésus crucifié est avec vous; vous êtes digne de compassion entre toutes les femmes, et digne de compassion est Jésus, le fruit de vos entrailles. Sainte Marie, mère de Jésus crucifié, c'est nous qui avons attaché à la Croix votre divin Fils, obtenez-nous des larmes de repentir et d'amour, maintenant et à l'heure de notre mort. Ainsi soit-il.

Cœur de Jésus, j'ai confiance en Vous et je Vous aime!

Notre-Dame de Compassion, priez pour, nous!

Notre-Dame de Consolation, priez pour, nous!

Notre-Dame de France, priez pour, nous!

Notre-Dame de Paris, priez pour, nous!

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20 novembre 2008

Neuvaine à Sainte Jeanne d'Arc

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Sainte Jeanne d'Arc

Vierge, Libératrice de la France

1412-1431

Fête le 30 mai


Sainte Jeanne d'Arc montre une fois de plus, et d'une manière particulièrement éclatante, deux choses: combien Dieu aime la France et comme il est vrai qu'Il Se plaît à choisir les plus faibles instruments pour l'accomplissement des plus grandes choses. Jeanne d'Arc naquit à Domrémy, dans la Lorraine actuelle, le 6 janvier 1412; ses parents, Jacques d'Arc et Isabelle Romée, étaient des cultivateurs faisant valoir leur petit bien. La première parole que lui apprit sa mère fut le nom de Jésus; toute sa science se résuma dans le Pater, l'Avé, le Credo et les éléments essentiels de la religion. Elle approchait souvent du tribunal de la pénitence et de la Sainte Communion; tous les témoignages contemporains s'accordent à dire qu'elle était "une bonne fille, aimant et craignant Dieu", priant beaucoup Jésus et Marie. Son curé put dire d'elle: "Je n'ai jamais vu de meilleure chrétienne, et il n'y a pas sa pareille dans toute la paroisse." La France était alors à la merci des Anglais et des Bourguignons, leurs alliés; la situation du roi Charles VII était désespérée. Mais Dieu Se souvint de Son peuple, et afin que l'on vît d'une manière évidente que le salut venait de Lui seul, Il Se servit d'une humble fille des champs. Jeanne avait treize ans quand l'Archange saint Michel lui apparut une première fois, vers midi, dans le jardin de son père, lui donna des conseils pour sa conduite et lui déclara que Dieu voulait sauver la France par elle. Les visions se multiplièrent; l'Archange protecteur de la France était accompagné de sainte Catherine et de sainte Marguerite, que Dieu donnait à Jeanne comme conseillères et comme soutien. Jusqu'ici la vie de Jeanne est l'idylle d'une pieuse bergère; elle va devenir l'épopée d'une guerrière vaillante et inspirée; elle avait seize ans quand le roi Charles VII, convaincu de sa mission par des signes miraculeux, lui remit la conduite de ses armées. Bientôt Orléans est délivrée, les Anglais tremblent et fuient devant une jeune fille. Quelques mois plus tard, le roi était sacré à Reims. Dans les vues divines, la vie de Jeanne devait être couronnée par l'apothéose du martyre: elle fut trahie à Compiègne, vendue aux Anglais, et après un long emprisonnement, où elle subit tous les outrages, condamnée et brûlée à Rouen (30 mai 1431). Son âme s'échappa de son corps sous la forme d'une colombe, et son cœur ne fut pas touché par les flammes. L'Église a réhabilité sa mémoire et l'a élevée au rang des Saintes. Jeanne d'Arc demeure la gloire de la France, sa Protectrice puissante et bien-aimée. Elle a été déclarée sa Patronne secondaire par un Bref du Pape Pie XI, le 2 mars 1922.


Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950

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Neuvaine à Sainte Jeanne d'Arc


Réciter, après chaque journée, la prière suivante : Sainte Jeanne d'Arc, ton martyre est la grande victoire de Dieu sur nos ennemis. Intercède, du Royaume des Cieux, pour que nous soyons préservés des guerres contre notre pays et des assauts contre notre foi. Que la France se souvienne qu'elle est la Fille Aînée de l'Eglise. Seigneur, nous te rendons grâce car Tu as béni notre pays en nous donnant Jeanne d'Arc. Suscite encore de nombreuses vocations pour garder intacte la mission apostolique de la France. Amen. Réciter : 1 Pater, 1 Ave et 1 Gloria. 

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Premier jour


Jeanne, le Seigneur a chargé l'Archange Saint Michel de t'apparaître et de t'annoncer ta mission de sauver le Royaume de France. Jeanne, ton grand désir de servir Dieu et de tout faire pour lui plaire, te font prononcer le « fiat » malgré tes craintes de ne pas être digne et capable d'accomplir cette mission. Le ciel t'a donné une épée pour combattre, et les voix de Sainte Catherine et de Sainte Marguerite pour te guider. Intercède pour que nous puissions toujours répondre à notre vocation.

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Deuxième jour


Jeanne, tu rends visite au Dauphin de France. Tu lui révèles qu'il est le véritable héritier de France, et fils de roi, qu'il sera couronné à Reims et que tu es venue pour l'aider à accomplir ce désir du Ciel. Tu livres ensuite de nombreuses batailles contre les Anglais, et tu en sors toujours victorieuse. Tu livres également bataille au péché dans ton propre camp et tu demandes à tes soldats de retrouver l'état de grâce. Intercède maintenant pour que notre pays se souvienne de son baptême et retrouve le chemin des sacrements.

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Troisième jour


La semaine de Pâques de cette année 1430, alors que tu te trouves dans un fossé de Melun, les voix de Saintes Catherine et Marguerite t'annoncent que tu seras faite prisonnière avant la fête de la Saint Jean et que Dieu te viendra en aide durant cette épreuve. Tu es alors envahie d'angoisse et tentée de ne pas te soumettre à la volonté divine afin de sauver ta vie. Prie pour nous, afin que nous fassions toujours la volonté de Dieu, et non la nôtre.

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Quatrième jour


C'est le 26 Mai, après une rude bataille, que tu es prise par un archer du camp adverse. Tu es ainsi arrêtée et accusée par l'inquisition d'hérésie et d'idolâtrie. Malgré tes craintes et tes peurs, tu te laisses emprisonner. Tu gardes confiance en tes voix, et tu demandes leur intercession afin de répondre aux questions qui te sont posées. Demande à Dieu, pour nous, le courage et l'audace d'affirmer notre foi.

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Cinquième jour


Tu es torturée moralement, assaillie par de nombreux et interminables interrogatoires, abandonnée et trahie de tous, y compris du Roi, traitée comme une prisonnière de guerre, menacée corporellement par les gardiens de ta cellule, accusée de nombreuses fautes que tu n'as pas commises, sans avocat. Toujours docile aux conseils de tes voix, tu réponds sans crainte à tout ce que l'on te demande. Intercède pour que nous ayons toujours recours à la prière dans nos difficultés.

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Sixième jour


Tous tes accusateurs s'acharnent pour te faire faillir, pour te faire contredire les faits que tu relates ; ils t'accusent, te menacent de tortures physiques, te harcèlent sans cesse durant des heures ; en vain, tu as toujours réponse à toutes les questions, jusqu'au jour, où, n'en pouvant plus, effrayée par la mort, tu renies tout. Puis, par la grâce de Dieu, tu acceptes avec courage le martyre et reviens sur tes reniements. Malgré la reconnaissance de certains de tes juges de l'intervention divine dans ta conduite, tu es condamnée à mort par le supplice du feu. Prie pour que la France relève la face et se souvienne de ses promesses faites à Dieu.

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Septième jour


Jeanne, tu es surnaturellement soutenue par le Ciel, mais tu n'échappes pas aux angoisses provoquées par la sentence. Tu aurais préféré « être décapitée sept fois plutôt que brûlée et réduite en cendres ». Sur le bûcher, une fois liée, tu demandes pardon aux anglais et à tous tes ennemis, pour les batailles livrées contre eux, et, d'une voix haute et claire, tu pardonnes à tous ceux qui t'ont condamnée. « Mes Saintes ne m'ont pas trompée, ma mission était de Dieu. Saint Michel, Sainte Marguerite et Sainte Catherine, vous tous, mes frères et sœurs du Paradis, venez à mon aide... ». Au milieu des flammes, tu regardes la croix qui t'est présentée, et tu prononces le Nom de Jésus avant de mourir. Sois notre modèle dans l'obéissance, dans la confiance en Dieu, et la persévérance dans notre mission

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Huitième jour


Alors que le bourreau éteint le brasier afin que tous voient le cadavre défiguré de celle qui les a fait trembler, il écarte les cendres et le miracle apparaît devant leurs yeux effrayés : Ton cœur est là, rempli d'un sang vermeil et semblant vivre encore ! Du soufre et de l'huile sont alors répandus dessus, le feu reprend puis s'éteint à nouveau, le laissant toujours intact. Inquiet de ce miracle et craignant l'émotion du peuple, le cardinal d'Angleterre ordonne que tes os, tes cendres et surtout ton cœur soient jetés immédiatement dans la Seine. Le bourreau dit alors : « J'ai grand peur d'être damné pour avoir brûlé une sainte ». Des cris s'élèvent dans la foule : « Nous sommes tous perdus car une sainte a été brûlée ! ». Aide-nous à servir Dieu et à ne chercher que la gloire du Ciel.

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Neuvième Jour


Après ta mort, mourut la prospérité des anglais en France. Depuis le bûcher de Rouen, ils ne connurent que déceptions et défaites. A leur grande honte et confusion, ils furent rejetés de tous les pays qu'ils avaient conquis. Tous ceux qui avaient jugé avec mauvaise foi la Pucelle trouvèrent la mort peu de temps après la sienne. L'évêque Cauchon, enrichi par le Roi d'Angleterre, mourut subitement ; il fut excommunié par le Pape et ses os furent jetés aux bêtes féroces. Ainsi s'accomplit la prédiction faite à Jeanne, en sa prison, par ses voix : « Tu auras secours. Tu seras délivrée par une grande victoire. Prends tout en gré. Ne te soucie pas de ton martyre. Tu viendras enfin au Royaume du Paradis ». Que la résurrection soit le seul but de notre vie. Sois présente à nos côtés et contribue encore à la sanctification de notre pays.

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20 novembre 2008

Saint Joseph de Copertino

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Saint Joseph de Copertino

1603-1663

Fête le 18 août

La vie de Joseph de Cupertino est assurément l’une des plus extraordinaires et des plus déroutantes de l’hagiographie, mais que son procès de canonisation se soit déroulé sous les yeux des Lumières, suffit à garantir que l’Eglise s’est posé toutes les questions qu’on était en droit d’attendre en pareil cas. Le père de Joseph Désa, un menuisier de grande vertu, avait si peu d’entendement dans les affaires que sa femme, pour se protéger des agents de justice, dut se cacher dans une étable où elle accoucha (17 juin 1603). L’enfant fut baptisé à Notre-Dame-des-Neiges de Cupertino (diocèse de Nardo), petite ville du royaume de Naples, entre Brindes et Otrante, où il vécut toute son enfance sous la conduite énergique de sa mère, Françoise Zanara. Si, comme le disent les actes de sa canonisation, dès sa plus tendre enfance, à l’âge de cinq ans, il donna de tels signes de sainteté que, pour être déjà vénéré comme un homme parfait, l’âge seul lui manquait, il n’en n’était pas moins extrêmement maladroit, manuellement et intellectuellement. Atteint d’une étrange maladie, il attribua sa guérison à la Sainte Vierge et, résolu à consacrer sa vie à Dieu, il s’imposa de grandes mortifications. A dix-sept ans, comme deux de ses oncles étaient franciscains conventuels, il se présenta dans leur Ordre où il fut refusé pour insuffisance intellectuelle. Les Capucins l’acceptèrent comme frère convers mais, en extase continuelle, il se montra si malhabile dans les travaux qu’ils le congédiairent pour manque d’esprit, d’aptitude et de santé. Sa mère qui était fort humiliée et ne voulait plus s’occuper de lui, réussit à fléchir son frère, Jean Donato, qui était franciscain conventuel et l’on reçut Joseph, sous l’habit du Tiers-Ordre, au couvent de Grottella où il fut chargé de s’occuper de la mule. Or, Joseph, toujours joyeux, fit preuve de tant d’obéissance et d’humilité, de tant de piété et de pénitence, que ses supérieurs décidèrent de le recevoir comme clerc. Au mois de juin 1625, à Altamura, il reçut l’habit de l’Ordre. Il arriva péniblement à lire et à mal écrire mais jamais à apprendre. Le 3 janvier 1627, l’évêque de Narto, Jérôme de Franchis, qui lui faisait passer l’examen d’admission aux ordres, ouvrit la Bible au hasard et lui fit expliquer le passage Beatus venter qui te portavit (heureux le sein qui t’a porté) ; à la surprise générale, Joseph fit un superbe commentaire et l’évêque, le jour même, lui conféra les ordres mineurs puis le sous-diaconat (27 février) et le diaconat (20 mars). L’année suvante, l’examen pour le sacerdoce, fait par le sévère évêque de Castro, Jean-Baptiste Deti, se passa à Bogiardo. Joseph était accompagné de jeunes moines savants dont les premiers firent si vive impression sur l’évêque qu’il admit indistinctement tous les candidats ; Joseph fut admis au sacerdoce qu’il reçut le 4 mars 1628, et devint ainsi le patron des candidats aux examens. Lors d’un voyage qu’il fit sur l’ordre de ses supérieurs pour visiter les couvents du royaume de Naples, il se fit un peu trop remarquer par un vicaire général qui le dénonça à l’inquisition napolitaine. Déclaré innocent du crime d’imposture dont on l’accusait, il venait de célébrer la messe à Saint-Grégoire-l’Arménien, il fut ravi en extase. Les inquisiteurs l’envoyèrent à Rome, près du général de son Ordre qui, après avoir montré beaucoup de méfiance, fut si persuadé de sa sainteté qu’il voulut le présenter au pape Urbain VIII. Lorsque Joseph se prosterna pour baiser le pied du Pape, considérant qu’il était devant le vicaire du Christ, il entra en extase et fut transporté jusqu’au plafond de la salle d’audience ; Urbain VIII se tourna vers le père général et lui dit : Si frère Joseph mourait sous notre pontificat, nous voulons servir de témoin à son procés de canonisation pour déposer du prodige dont nous venons d’être témoin. Joseph eut fort voulu qu’on le renvoyât dans son couvent de Grottella, mais on l’envoya au couvent d’Assise où il eut fort à souffrir du dédain du gardien (supérieur). Il perdit alors toutes les consolations divines qu’ils connaissaient depuis l’enfance et fut assailli de terribles tentations. Averti, le général de l’Ordre le fit revenir à Rome où il retrouva plus abondamment les consolations divines. Pour avoir assisté à une extase de Joseph, Jean-Frédéric, duc de Brunswick et de Hanovre, abjura le protestantisme. Au prince Casimir de Pologne, second fils de Sigismond III, qu’Innocent X avait fait cardinal et qui lui demandait s’il devait recevoir les ordres, Joseph répondit : Ne le faites pas, vous seriez obligé de rentrer dans le monde ; Dieu ne tardera pas à vous faire connaître sa volonté ; en effet, le frère aîné du prince mourut et Casimir fut élu roi de Pologne. De retour au couvent d’Assise où les esprits avaient changé, il fut reçu triomphalement par les religieux et les notables de la ville ; lorsqu’il entra dans l’église, voyant une image de la Vierge de Grottella, il s’écria : O ma Mère, vous m’avez accompagné jusqu’ici ! puis, en extase, il s’éleva jusqu’à l’image. En 1653, on parvint à prévenir contre Joseph Innocent X qui chargea l’inquisiteur de Pérouse, Vincent-Marie Pellegrini de le tenir enfermé au couvent des capucins de Petra-Rubea, puis dans celui de Fossombre. Au matin du 7 janvier 1655, alors que les sacristains cherchaient les ornements sacerdotaux pour qu’il célébrât la messe, il leur commanda de prendre les ornements noirs car le Pape venait de mourir. Le nouveau pape, Alexandre VII Chigi le fit libérer et conduire au couvent d’Osimo, dans la Marche d’Ancône, où il mourut, un peu avant minuit, le mardi 18 septembre 1663. Il fut béatifié par Benoît XIV, en 1753, et canonisé par Clément XIII, le 16 juillet 1767.

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Prière pour les examens

O bienheureux Joseph de Cupertino, qui aimez à vous montrer favorable envers vos dévoués serviteurs, je viens implorer votre aide pour cet examen que je dois subir. Malgré mon travail, ma bonne volonté, je crains de me laisser troubler et de ne pouvoir répondre convenablement. Rappelez-vous que vous vous êtes trouvé dans la même difficulté et que par l’obéissance et la puissante protection de votre père spirituel vous en êtes sorti heureusement. Faites de même à mon égard. Accordez-moi l’assurance dans mes réponses, donnez à mon intelligence la promptitude et la vivacité. Je vous le demande pour l’amour de Jésus, de Marie et de saint François dont vous fûtes l’enfant et le serviteur fidèle. En vous je me confie, très saint Patron des examens, et je suis convaincu que mon espoir ne sera pas trompé.

Prière

Je suis mort au monde et ma vie est cachée en Dieu avec le Christ.

Le Seigneur a conduit le juste par les voies droites

- Et lui a montré le royaume de Dieu.

O Dieu, qui avez voulu attirer toute chose à votre Fils unique, Jésus-Christ, faites que, par les mérites et à l’exemple de votre séraphique confesseur Joseph de Cupertino, nous élevant au-dessus de toutes les cupidités terrestres, nous mérition d’arriver à celui qui, avec vous et le Saint-Esprit, vit et règne dans les siècles des siècles. - Amen.

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Prière à Saint Joseph de Copertino pour les examens

Ô Bienheureux Joseph de Copertino, qui aimez à vous montrer favorable envers vos dévoués serviteurs, je viens implorer votre aide pour cet examen que je dois subir. Malgré mon travail, ma bonne volonté, je crains de me laisser troubler et de ne pouvoir répondre convenablement. Rappelez-vous que vous vous êtes trouvé dans la même difficulté et que par l’obéissance et la puissante protection de votre père spirituel vous en êtes sorti heureusement. Faites de même à mon égard. Accordez-moi l’assurance dans mes réponses, donnez à mon intelligence la promptitude et la vivacité. Je vous le demande pour l’amour de Jésus, de Marie et de saint François dont vous fûtes l’enfant et le serviteur fidèle. En vous je me confie, très saint Patron des examens, et je suis convaincu que mon espoir ne sera pas trompé.

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20 novembre 2008

Un Mois avec nos amies les âmes du Purgatoire (2e partie)

Un mois avec nos amies les âmes du Purgatoire (2e partie)

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Quinzième jour

L’oubli des morts


Il dénote une grande insensibilité

Un pauvre appelé Lazare, couvert d’ulcères et de haillons, gisait à la porte d’un homme riche et opulent ; il demandait peu : les miettes seulement qui tombaient de la table du riche. Mais celui – ci les refusait impitoyablement. Quelle insensibilité, quelle dureté ! Faut –il s’étonner si ce mauvais riche, après sa mort, descendit en enfer, pendant que Lazare montait dans le sein d’Abraham ? Le souvenir de nos parents défunts est sans cesse présent à notre esprit et à nos cœurs. La maison que nous habitons, le nom que nous portons, les biens dont nous jouissons, tout nous rappelle leur image. Pourtant ils ne crient pas, leur tombe est muette, mais l’Eglise, leur mère commune, ne nous dit –elle pas sans cesse : « Ayez pitié de vos morts. Laissez tomber de votre table quelques miettes pour apaiser leur faim, quelques gouttes pour étancher leur soif. Méchant serviteur, ne dois –tu pas prendre pitié de ton frère ? » Quoi donc, il a vécu, il a travaillé pour vous dans sa vie, et maintenant qu’il vous demande quelques miettes de l’héritage qu’il vous a laissé, vous les lui refusez ?... Si comme le mauvais riche, nous sommes insensibles aux cris de détresse de nos frères, Dieu sera insensible aux nôtres. Comment pourrait – il nous accueillir en son sein ?


Il révèle une noire ingratitude

Un officier de Pharaon ayant encouru la disgrâce du roi fut jeté en prison avec Joseph. Homme doux et compatissant, Joseph se lia d’amitié avec son compagnon d’infortune, adoucit son chagrin, interpréta ses songes et lui donna l’assurance d’un prompt rétablissement. Pour toute récompense de ses services, il lui demanda seulement de se souvenir de lui auprès du roi. Hélas ! Cet ingrat, enivré des douceurs de ses nouvelles prospérités, oublia entièrement son bienfaiteur, et l’infortuné Joseph languit encore deux années dans les fers. Ce cruel oubli n’est – il pas révoltant ? Et comment pouvez – vous oublier vous – même tant de parents, tant de bienfaiteurs dont vous avez reçu la vie, dont vous possédez les biens, à qui vous devez votre fortune, votre réussite ? Naguère, quand ils vous disaient adieu, et vous priaient de ne pas les oublier, vous répondiez en pleurant. Mais le temps a séché vos larmes et vous les avez bientôt oubliés. Vous n’avez plus pour eux ni regret, ni tendresse ni reconnaissance. Vous vous repaissez, comme l’officier de Pharaon, du bien – être qu’ils vous ont acquis, à la sueur de leur front, et vous lez laissez gémir comme Joseph, dans la prison du purgatoire. Où sont donc votre foi, votre conscience, votre cœur, votre mémoire ?  «  Seigneur, Seigneur, réparez cet étrange oubli, et donnez à nos frères souffrants et abandonnés le repos et la gloire éternelle. »


Exemple

Chaganus, ayant mis en fuite l’armée de Maurice, exigea de l’empereur une somme d’argent considérable pour le rachat des nombreux prisonniers qu’il avait faits. Maurice refusa. Le vainqueur demanda alors une somme moins forte qui ne lui fut pas accordée. Après avoir réduit à bien peu de choses la rançon qu’il désirait sans pouvoir l’obtenir, le barbare irrité fit couper la tête à tous les soldats impériaux qu’il avait eus en son pouvoir. Peu de jours après, Maurice eut une épouvantable vision. Il vit une multitude d’esclaves qui portaient des chaînes pesantes. Ces infortunés, avec des accents horribles, criaient vengeance contre lui. Le Juge Souverain, irrité, lui disait : « Aimes – tu mieux être puni en monde ou en l’autre ? » « Ah Seigneur ! Je préfère être châtié en ce monde. » répondit l’empereur consterné. « Et bien, en punition de ta cruauté envers ces pauvres soldats, dont tu n’as pas voulu sauver la vie, lorsque tu le pouvais à si peu de frais, l’un d’eux t’enlèvera ta couronne, ta réputation et ta vie, et toute ta famille te suivra dans ta chute ! » En effet, peu de jours après, l’armée s’insurgea et proclama Phocas empereur. Maurice, fugitif, s’enfuit sur un petit navire ; mais ce fut en vain. Les partisans de Phocas se saisirent de lui, et le chargèrent de chaînes. Ce malheureux père eut la douleur de voir massacrer ses cinq fils et il mourut lui – même ignominieusement. Âme chrétienne, qui lisez ces lignes, pensez – y : ce ne sont pas de pauvres soldats, ce sont vos propres frères, vos chers parents qui gémissent, devenus prisonniers aimants de la Justice Divine. Dieu miséricordieux vous demande pour leur rachat une prière, une communion, une aumône. Serez – vous assez dur ou assez insensible pour les refuser ?


Prions


Comment pourrais – je oublier, Seigneur, ces âmes auxquelles la mienne était liée par les liens de l’affection et de la parenté ? Comment pourrais – je abandonner dans leurs cruelles souffrances ces êtres chéris, qui m’ont donné pendant leur vie des preuves si nombreuses d’une affection toute tendre et dévouée ? Tous les jours de ma vie et jusqu’à mon dernier soupir, je prierai pour eux. O Jésus, soyez leur propice. Appelez vos enfants et nos frères dans la Cité Sainte. Qu’ils reposent dans la paix éternelle !

Seizième Jour

Premier motif de soulager les âmes du purgatoire : la gloire de Dieu


Cette dévotion glorifie Dieu

Le premier motif qui doit nous engager à hâter par tous les moyens possibles la délivrance des saintes âmes du purgatoire, est la gloire qui en revient à Dieu. En effet, rien ne glorifie le Très – Haut, ne fait bénir son nom, ne dilate son cœur paternel, rien ne contribue davantage à l’accomplissement de Sa Volonté adorable, que le soulagement des morts. Comprenons – le bien, en leur ouvrant le Ciel, nous donnons à Dieu des voix pour Le louer, des cœurs pour L’aimer et Le bénir ; nous lui donnons des âmes qui vont se consumer au pied du trône de son éternité, dans les ardeurs d’un amour si pur, si parfait et si grand, qu’il ne nous est pas même donné de le comprendre dans le lieu de notre exil. « Il n’est rien de plus agréable à Dieu, disait Saint Augustin, que le soulagement et la délivrance des fidèles trépassés. » « C’est, ajoutait Bourdaloue, un apostolat plus beau, plus grand et plus méritoire, que la conversion des pécheurs, des infidèles, des païens. » Hâtons – nous donc de satisfaire aux droits de la Justice Divine pour procurer cette Glorification. Ces âmes feront pour nous dans le Ciel ce que nous faisons si mal dans ce monde. Ce sont des voix pures, angéliques, qui diront pour nous ce cantique de la patrie que nous ne pouvons pas chanter sur une terre étrangère. C’est par leurs chants de triomphe que nous glorifierons le Dieu de toute gloire et de toute majesté. Et ce Dieu, qui a promis de ne point laisser sans récompense un verre d’eau froide, donné à un pauvre en Son Nom, comblera de largesses ceux qui se dévouent pour Lui donner des âmes qu’Il aime tendrement.


Elle réjouit Ses Saints

Souvenons – nous qu’en délivrant ces âmes par nos actes d’amour, non seulement nous glorifions Dieu, mais nous réjouissons le Ciel tout entier. L’entrée d’un nouvel élu dans cette belle patrie est une fête de famille pour tous ses heureux habitants ; chacun d’eux l’accueille et le félicite avec une joie fraternelle. Marie, la Mère de Miséricorde, la Consolatrice de l’Eglise Souffrante tressaille d’une sainte allégresse, s’unit à Jésus pour déposer sur son front la couronne de gloire et d’immortalité promise aux vainqueurs. Son Ange Gardien et son Saint Patron le saluent avec une joie ineffable et le félicitent de sa délivrance et de son bonheur. Toute la Cour Céleste, qui se réjouit à la conversion d’ un pécheur, se réjouit davantage encore en voyant augmenter le nombre des élus ; elle entonne de nouvelles hymnes à la gloire de l’Agneau Divin dont la grâce, victorieuse de la faiblesse humaine, élève les fils d’Adam sur les trônes des anges déchus. Attachons – nous à une dévotion si agréable à Dieu et à tous ses amis. Prêtons l’oreille, non plus aux gémissements des âmes du purgatoire, mais aux pressantes invitations de Jésus – Christ, de la Sainte Vierge et des Saints qui nous supplient d’introduire près d’eux, dans la Cité du Bonheur, nos frères qui pleurent dans le purgatoire. Rendons ces orphelins à leur Père qui est au Ciel, ces pauvres exilés à leur Patrie Éternelle Un jour bientôt, nous irons les rejoindre et partager leur félicité.


Exemple

Il est raconté au Livre de Daniel, que le roi de Perse, Darius, avait fait une loi dont la violation comportait la peine d’être exposé aux lions et dévoré par eux. Le prophète Daniel, adorateur du vrai Dieu, ne pouvant se soumettre à cette loi païenne, fut accusé comme violateur de la volonté royale. Le roi qui aimait Daniel fur désolé de savoir qu’il venait d’être accusé d’un crime le faisant condamner à la fosse aux lions. Mais pour ne pas se mettre en opposition avec la loi qu’il venait de porter, il consentit à ce que le prophète fut précipité dans cette épouvantable fosse. Cependant en le laissant partir, il lui dit : « Daniel, Serviteur de Dieu, va tranquille ; ce que je ne puis pas faire moi, sans blesser ma justice, j’ai confiance que le Dieu que tu adores le fera, et Il te délivrera dans Sa Miséricorde. » EN effet, Dieu veilla miraculeusement sur Daniel. Il ferma d’abord la gueule des lions qui, au lieu d’être ses bourreaux, étaient devenus ses gardiens. Ensuite, il envoya son Ange pour lui porter à manger. Voilà l’image de ce qui arrive aux âmes du purgatoire. Dieu, en les voyant entachées de péchés, endettées envers Sa Justice, ne peut pas les admettre dans Son Royaume, Il est obligé de les laisser aller dans la prison de l’expiation, et Il leur dit : « Allez avec confiance, car ce que Je ne puis pas faire à cause de Ma Justice, vous âmes chrétiennes, vous le ferez, vous serez les ministres de Ma Miséricorde, vous êtes constituées libératrices du purgatoire, comme Moïse fut libérateur du peuple Israël en Égypte. A vous de soulager et délivrer ces pauvres prisonnières ; à vous de leur porter la nourriture spirituelle qu’elles attendent avec impatience. » Quelle noble et sainte mission !


Prions


O Dieu infiniment Bon et infiniment Aimable, oubliez, je vous en supplie, les droits de Votre Justice pour ne Vous souvenir que de ceux de Votre Miséricorde ; exercez – la dans toute son étendue sur ces âmes qui Vous sont si chères. Ouvrez leur Votre sein Paternel et permettez leur de Vous glorifier dans le Ciel par leurs actions de grâce et leurs éternelles louanges. Douce Marie, Saintes et Saints du Ciel, intercédez pour elles. O Jésus, soyez leur propice. Montrez leur Votre Face dans la Jérusalem céleste ! Qu’elles reposent en paix.

Dix septième jour

Deuxième motif : l’amour de Notre Seigneur


Combien Il aime les âmes du purgatoire

Considérez que NSJC a pour les âmes du purgatoire, comme pour toutes les âmes rachetées au prix de son sang, un amour infini. Chacune peut dire : « Il m’a aimé et s’est livré pour moi » Et s’il y a des mesures et des degrés dans l’infini, Il doit les aimer plus que nous, parce – que confirmées en grâce,  ne pouvant plus pécher, elles ne L’offenseront jamais plus, et parce -qu’elles Le bénissent et Le chérissent plus tendrement que nous. Oui, n’en doutons pas, les yeux et le cœur du Miséricordieux Jésus, sont sans cesse attachés sur ces martyrs d’outre – tombe, sur nos frères les morts. Loin de les oublier, de les délaisser dans les souffrances, on peut dire qu’Il souffre en quelque sorte en eux. Il souffre comme Rédempteur dans ces âmes qu’Il a rachetées par tant de sacrifices ; comme Père, comme Époux, comme Chef, dans les membres de Son Corps Mystique. Leurs douleurs lui rappellent Ses propres douleurs, leur amour appelle Son Amour. S’Il pouvait mourir, Il mourrait encore pour payer leurs dettes et leur ouvrir la porte du Paradis ; et pour retenir la force de Son Amour, il faut toute la Sagesse et toute la Miséricordieuse Justice d’un Dieu qui a horreur de la moindre tâche. Ayons les sentiments du Cœur de NSJC. Comme Lui, aimons nos frères de l’Eglise Souffrante, aimons les tendrement à cause de leur sainteté et de la durée de leurs tourments. Aimons – les comme nous – même pour l’amour de Dieu. Alors, nous prendrons une large part à leurs peines et nous leur tendrons une main secourable.


Combien Notre Seigneur désire que nous soulagions les âmes du purgatoire

Notre Seigneur Jésus Christ ne peut pas délivrer lui – même les âmes du purgatoire ; la Justice Divine s’y oppose, mais du Tabernacle, où l’Amour le rend captif, il incite tous les fidèles de la terre à prier pour elles, à faire descendre le rafraîchissement et la paix dans le lieu de l’expiation. Il dit un jour à Ste Gertrude : « Toutes les fois que vous délivrez une prisonnière, cela m’est aussi agréable que si vous me rachetiez moi – même de la captivité, et je saurai bien vous en récompenser. » A l’autel où il s’immole, Il ne veut pas que Son Sacrifice soit offert une seule fois, sans que le prêtre et les assistants aient un souvenir pour l’Eglise Souffrante. Enfin, Il réunit en un seul trésor tous Ses Mérites, tous ceux de sa Divine Mère et des saints et Il demande à tous les fidèles d’y puiser à pleines mains, afin d’acquitter les âmes du purgatoire ; la Justice Divine s’y oppose mais du Tabernacle, Il s’écrie : « Rendez moi mes enfants, délivrez les par la prière, par le St Sacrifice, par les indulgences ; hâtez le moment où il Me sera donné de les couronner dans la gloire et de les inonder d’un torrent de délices. » Pour exciter notre charité, Il ne cesse de nous répéter ce qu’Il disait à Ses disciples en leur parlant des pauvres : « Tout ce que vous ferez pour le moindre d’entre eux, je le regarderai comme fait à Moi – même. » Et Il nous récompensera un jour, comme si Lui – même eût été délivré. Chers amis, quel puissant motif, pour nous enflammer de zèle en faveur d’une œuvre si grande, si facile à accomplir ! Quelle joie de pouvoir si aisément satisfaire les désirs brûlants du Cœur de NSJC. Le Divin Sauveur dit un jour à la Vénérable Marie Lataste :  « Vous ne sauriez rien faire de plus agréable à Dieu que de venir au secours de ces âmes » Parmi les âmes du purgatoire ne sont pas assez recommandées à la prière des fidèles. Et cependant combien sont grands et nombreux les bienfaits que nous devons aux prêtres ! La plupart des biens et des bénédictions de la religion nous arrivent par le prêtre. Du berceau jusqu’à la tombe, il est pour nous le distributeur de grâces, le consolateur, le soutien, le conseiller. NS lui disait un jour : « Ma fille, priez beaucoup, beaucoup pour mes prêtres, car on ne prie pas assez pour eux ; les fidèles oublient trop qu’il est de leur devoir de prier pour les prêtres, qui sont leurs pères par rapport à leur salut. » Plus grande est la dignité d’une personne, plus grande aussi sa responsabilité, plus le jugement sera sévère. Voilà pourquoi, nombre de prêtres doivent aussi passer par le purgatoire. Prions donc pour leur libération, afin que parvenus dans la gloire du Paradis, ils soient nos intercesseurs puissants auprès de Dieu !


Exemple

Dans une lettre écrite à une dame du monde, le Père Lacordaire racontait qu’un paysan de Pologne venant à mourir, fut placé par la Justice Divine dans les flammes de l’expiation. Sa pieuse épouse ne cessait de prier pour le repos de son âme. Ne croyant pas ses prières assez efficaces, elle désira s’adresser au Cœur de Notre Seigneur Jésus Christ et faire célébrer le Saint Sacrifice de la Messe en son honneur, pour la délivrance de celui qu’elle pleurait. Mais elle était pauvre et ne possédait pas le modeste honoraire qu’il est d’usage d’offrir pour la célébration de l’office divin. Elle se présenta devant un riche personnage qui était philosophe, incrédule, et lui exposa humblement l’objet de sa demande. Celui – ci se laissant attendrir lui donna l’offrande qu’elle sollicitait. La veuve aussitôt fit célébrer la Sainte Messe, à la Chapelle du Sacré – Cœur, pour la délivrance de son cher époux, et y assista avec toute la ferveur possible. Dieu permit que quelques jours après, le paysan défunt apparut au riche bienfaiteur : « Je vous remercie, lui dit – il, de l’aumône que vous avez faite pour l’offrande du Divin Sacrifice : cette oblation a délivré mon âme du purgatoire où elle était détenue, et maintenant en reconnaissance de votre charité, je viens de la part du Seigneur vous annoncer que votre mort est prochaine, et que vous devez vous réconcilier avec Lui. » Et ce riche incrédule se convertit et mourut en effet dans les sentiments les plus chrétiens. Amour, reconnaissance au Cœur de Notre Seigneur Jésus Christ !


Prions


O Jésus, plein de Miséricorde et de bonté, Vous qui avez tant aimé les hommes, qui les justifiez par la foi, les glorifiez par la grâce, je vous en prie, par la vertu de la blessure de Votre Côté Sacré, ouvert par la lance sur la croix, délivrez les trépassés du feu du purgatoire et rendez les dignes de la gloire de vos saints. Soyez leur propice Ô Jésus. Appelez vos enfants et nos frères au séjour Éternel Qu’ils reposent en paix.

Dix huitième jour

Troisième motif : l’amour de Marie


Elle console les âmes du purgatoire

Marie ne se contente pas d’encourager et de consoler ses chers enfants de la terre, elle est aussi la Consolatrice de ceux que la Justice et l’Amour retiennent dans le lieu de l’expiation. Quelle mère voyant son enfant tombé dans un brasier ardent et pouvant le secourir, ne volerait pas à son secours ? Et Marie, la plus aimante des mères, resterait insensible aux tortures de ses enfants tombés dans les flammes expiatrices de la Justice Divine ? Oh non, mille fois non ! Pleine de compassion pour eux, elle s’occupe de les soulager. Il n’y a pas de peine dans cette sombre prison qu’elle n’adoucisse ; il n’y a pas d’heure pendant laquelle elle ne verse sur ce feu purificateur, une pluie rafraîchissante. « Oh, comme Marie est bonne, s’écrie St Vincent Ferrier, pour ces âmes captives qui gémissent dans le purgatoire ! Par son entremise, elles sont à chaque instant soulagées et secourues. » La Ste Vierge disait à Ste Brigitte : « Je suis la mère de tous ceux qui sont au purgatoire, et toutes les peines qui sont infligées aux morts, pour l’expiation de leurs fautes, sont allégées par mes prières. » Heureux sont les vrais enfants de Marie. Sa protection ne les accompagne pas seulement en ce monde, mais elle va les chercher pour consoler leurs misères invisibles, impalpables, qu’on pourrait appeler misères d’outre – tombe. Que cette pensée est douce et consolante. Qu’il est agréable d’espérer l’assistance de la Ste Vierge à notre heure dernière, de savoir qu’elle viendra nous visiter, nous consoler, si malheureusement nous tombons dans l’abîme du purgatoire. Quel puissant motif de l’aimer tendrement en ce monde ! O Marie ! Mère de Miséricorde ! Consolatrice des affligés, préservez – nous, délivrez – nous du purgatoire.


Elle les délivre

La Très Ste Vierge ne se borne pas à visiter, à soulager les âmes captives, elle les délivre par son intercession. Pour hâter la fin de leurs peines, elle inspire aux vivants de les aider de leurs suffrages, et elle supplie son Divin Fils de les admettre dans le séjour de la Paix. Or, ce que Marie demande, elle l’obtient toujours. Aussi combien d’âmes oubliées ou insuffisamment secourues gémiraient pendant des siècles dans ce lieu d’indicibles tourments si la Vierge clémente ne hâtait l’heure de leur délivrance ! Combien s’envolent dans le Ciel sur les ailes de son amour, surtout lorsque l’Eglise célèbre ses touchantes solennités. Gerson assurait que le jour où elle monta au Paradis, une multitude d’âmes qui étaient en purgatoire furent délivrées par son intercession. St Louis – Marie Grignon de Montfort, lui, affirmait qu’à ce moment – là, la joie dans le Ciel augmentait de moitié ! C’est aussi une pieuse croyance que tous les samedis et les jours de ses fêtes, cette Bonne Mère descend dans le lieu de la Justice Divine pour en retirer un grand nombre de prisonnières dont elle a obtenu la grâce, heureuse d’emmener ses enfants avec elle pour les associer au bonheur de sa famille du Ciel. Oui, il y a là – haut un nombre incalculable de bienheureux qui doivent leur délivrance du purgatoire à l’Auguste Reine du Ciel. Âmes chrétiennes, priez tous les jours Marie en faveur de vos chers défunts, demandez – lui leur soulagement. A cette fin, offrez – lui de temps à autres quelque mortification, une communion, une visite à la chapelle où elle est spécialement honorée. La Mère de Dieu déclara à Ste Brigitte : « Je suis la mère de toutes les âmes du purgatoire et toutes les peines qu’elles ont méritées sont à toute heure plus ou moins adoucies par mon intercession. » Les dévots de Marie ne sont pas malheureux en purgatoire, ils ne sont pas abandonnés ; Marie est puissante pour les secourir ; mais nous devons la prier, surtout en récitant le Rosaire. St Alphonse de Liguori disait : « Si nous désirons secourir efficacement les âmes du purgatoire, nous devons toujours les recommander dans nos prières à la Très Ste Vierge, et surtout offrir pour elles le chapelet ou le Rosaire par lequel elles sont soulagées. » Bonne Mère, ayez pitié de mes frères souffrants, procurez – leur le repos éternel. Souvenez – vous qu’ils sont vos enfants et que vous êtes toujours leur mère.

Exemple

Une sainte religieuse avait donné pendant quelques temps ses soins à une pauvre fille qui était dans un état déplorable tant pour l’âme que pour le corps. Après avoir menée une vie scandaleuse, elle avait été frappée d’une maladie honteuse qui la rendait un objet de dégoût et de mépris pour tout le monde. L’infection qu’elle répandait autour d’elle était telle que ses voisines l’avait contrainte de chercher un gîte dans une vieille masure isolée. Son caractère était si acariâtre que, seule notre religieuse, surmontant le dégoût qu’elle lui inspirait, venait comme un ange du Ciel de quoi supporter sa malheureuse existence. Toutefois, ses services n’étaient payés que par des injures. Lorsque la Sœur lui parlait de Dieu, cette créature ne répondait que par des blasphèmes. Un jour, survint une crise épouvantable, et l’infortunée malade mourut presque subitement. Sur le point de paraître devant le Souverain Juge, elle se souvint des miséricordes de Marie, qu’elle avait quelquefois invoquée dans sa jeunesse, et elle lui dit : « O vous qui n’abandonnez pas ceux que tout le monde repousse, Mère pleine de tendresse, venez à mon secours ! Si vous mes laissez, je suis perdue ! » Et Marie vint au secours de la pécheresse, lui inspira des actes de repentir et la préserva de l’enfer. Le lendemain, on trouva le cadavre hideux étendu par terre, et chacun de s’écrier que l’âme était réprouvée. La sœur en était elle – même si convaincue, qu’elle l’effaça de son souvenir. Cependant, un jour, celle qu’elle croyait damnée, lui apparut par la permission de Dieu, et lui dit : « Vous qui priez pour tout le monde, m’oubliez – vous ? » « Quoi ? s’écria la sainte religieuse, vous ? en purgatoire ??? »  La pauvre pécheresse lui raconta le miracle de salut qui s’était opéré en elle, à son agonie, la suppliant de prier la Ste Vierge de la délivrer du purgatoire comme elle l’avait préservée de l’enfer. La Sœur pria Marie de tout cœur et bientôt, elle apprit par une seconde apparition que ses supplications étaient exaucées, que la Bonne Mère avait ouvert la porte du Ciel à cette âme pénitente. Merci Marie, pour votre bonté.

Prions


Nous vous saluons, Ô Reine de Miséricorde, notre Vie, notre Douceur, notre Espérance, non seulement dans cette vallée de larmes, mais aussi dans le lieu d’expiation, nous vous saluons. Nous crions vers Vous, consolatrice des affligés ; nous soupirons et gémissons, pour nos frères souffrants du purgatoire. Tournez vers eux, ô notre Avocate, vos regards miséricordieux. Faites – leur voir Jésus, le fruit de vos entrailles. C’est ce que nous vous demandons instamment pour eux, ô Reine pieuse et douce Vierge Marie.

Dix neuvième jour

Quatrième motif : la reconnaissance des défunts


Dans le purgatoire

C’est une opinion bien reçue parmi les théologiens, que les âmes souffrantes intercèdent même dans le purgatoire pour ceux qui les assistent. Elles ne peuvent rien obtenir pour elles – même et leurs prières sont sans fruit, quand elles demandent la fin de leurs tourments ; mais il n’en n’est pas de même des prières qu’elles font pour leurs bienfaiteurs. Ces supplications sont dans l’ordre de la Providence, elles touchent le Cœur de Dieu, et ne sont point accompagnées des défauts qui rendent les nôtres trop souvent infructueuses. Ces bonnes âmes sont pures et saintes, chéries du Seigneur et toujours parfaitement unies à lui. Elles prient sans distractions, avec ferveur, avec persévérance, et leur crédit est si grand que, si l’expérience de chaque jour n’était là pour en rendre témoignage, à peine pourrait – on le croire. Il y a donc tout à gagner pour nous à échanger ainsi nos prières contre celles de nos frères les morts, et le meilleur moyen d’obtenir de Dieu ce que nous sollicitons, c’est de les intéresser à notre cause, en leur confiant et en offrant pour eux, à cette intention, nos bonnes œuvres, le Saint Sacrifice de la Messe, et toutes le indulgences que nous pouvons leur appliquer. Prions donc souvent, prions beaucoup pour les âmes bénies et reconnaissantes du purgatoire, et elles prieront efficacement pour nous ! Elles offriront à Dieu pour nous tout le mérite de leurs indicibles souffrances. C’est une occupation sainte et salutaire que la pensée des morts, nous dit l’Ecriture.


Dans le Ciel

Le Ciel est la patrie de la reconnaissance, et délivrées par nos actes d’amour et nos prières, les âmes nous resteront attachées par les liens d’une gratitude éternelle. Pourront – elles nous oublier lorsque nous les auront mises en possession des richesses éternelles ? Lorsque nous leur aurons rendu leur place au banquet de l’Agneau, où elles pourront enfin manger le pain des Anges dont elles sont affamées ? Non, assurément, elles ne nous oublierons jamais : elles seront attentives à tous nos besoins, elles veillerons sur nous comme d’autres anges gardiens. Du haut de leurs trônes, elles jetteront les yeux sur nos périls et sur nos maux, supplieront Dieu sans cesse de nous épargner les épreuves, d’éloigner de nous toutes les tentations et les dangers, et uniront leurs supplications aux nôtres, pour faire une sainte violence au Cœur de Dieu. Quel soulagement dans nos peines ! Quels auxiliaires précieux ! A notre agonie, quels consolateurs et quels soutiens ! Quels avocats puissants au Jour redoutable de la Rencontre avec Dieu ! Et si nous allons dans le purgatoire, ces âmes que nous aurons délivrées, ne viendront – elles pas à leur tour nous visiter, nous consoler, jusqu’à ce que nous soyons parvenues auprès d’elles, dans les splendeurs de la béatitude éternelle ? Mon Dieu, que d’avantages, que de consolations de toutes sortes dans la dévotion aux fidèles trépassés ! Heureux donc et bienheureux ceux qui prient pour les morts ! « Tout ce que nous leur donnons par charité, disait St Ambroise, se change en grâces, et après notre mort, nous en trouvons le mérite cent fois doublé. »


Exemple

Une personne pieuse et digne de foi a écrit les lignes suivantes, qui sont une preuve de l’efficacité des prières des âmes du purgatoire : « Je désirais le rétablissement de ma pauvre santé bien compromise, et je m’étais adressée à Notre – Dame de Lourdes, à L’Enfant Jésus, à St Joseph, sans rien obtenir. Ce n’est qu’après avoir supplié les saintes âmes du purgatoire de prier pour moi, que j’ai été exaucée. Je leur avais donné jusqu’à Noël, leur promettant des prières et des messes, si à cette époque je pouvais remplir mes devoirs religieux et reprendre mes occupations. Bénies et remerciées soient ces chères protectrices : je suis radicalement guérie ! Aussi, me suis – je empressée d’accomplir ce que je leur avais promis. Vous voyez combien le Bon Dieu désire la délivrance des âmes captives du purgatoire, puisqu’Il force pour ainsi dire à recourir à elles, à prier pour elles, pour obtenir une foule de grâces qu’Il veut faire passer par leurs mains. Quant à moi, je suis convaincue de cette vérité car j’affirme que toutes les faveurs que Dieu m’accorde, je les dois à la prière de mes bonnes amies du purgatoire. Avec elles, je ne désespère de rien, j’espère même contre toute espérance. » Instruisez – vous par cet exemple, et soyez convaincus que vous pourrez tout obtenir par l’entremise de vos frères les morts.

Prions


Saintes âmes du purgatoire, je prie le Seigneur Jésus qui est mort pour vous, d’avoir pitié de vos douleurs. Puisse – t – il, par l’aspersion de Son Sang, vous rafraîchir au milieu de vos tourments ! A votre tour, âmes charitables, daignez intercéder pour moi. Vos prières seront entendues, car vous êtes dans la grâce. Demandez donc pour moi les faveurs spirituelles et temporelles qui me sont le plus nécessaire ; demandez que je fasse une sainte mort et que je sois un jour au Ciel avec vous.

Vingtième jour

Premier moyen de soulager les âmes du purgatoire : la prière


Moyen facile

Après avoir étudié les motifs qui nous pressent de soulager les âmes du purgatoire, examinons maintenant les moyens les plus efficaces de leur venir en aide. Le premier de ces moyens est la prière ; il est à la portée de tous, des pauvres et des riches, des faibles comme des forts, des petits enfants comme des vieillards ; personne ne peut alléguer de motifs raisonnables pour s’en dispenser. Vous ne pouvez pas faire pénitence par le jeûne ? Vous ne pouvez pas faire beaucoup la charité ? Priez alors, priez souvent pour vos frères les trépassés ; priez le matin, priez le soir ; priez le jour, priez même la nuit. Qui donc ne peut la faire, cette charité de la prière qui rachète la douleur ? Qui ne peut trouver dans son cœur un cri de supplication pour ces incomparables misères ? Qui, parmi nous, pleurant la mort des siens, ne peut supplier Dieu ? Nous verrions souffrir un saint, un ami, un parent qu’une prière pourrait soulager et rendre heureux, et nous ne la ferions pas ? Prions pour des frères malheureux ! C’est non seulement aisé et facile, mais consolant et agréable ! Il est si doux de parler de ceux qu’on aime, de s’occuper de ceux que l’on chérit ! Prenez la résolution de ne laisser passer aucun jour sans prier pour vos parents qui ne sont plus. Offrez en leur faveur la peine que vous causent les distractions, ou l’aridité de votre cœur pendant ce saint exercice. Du moins, répétez souvent ces courtes invocations : « Doux Jésus, soyez leur propice ! Seigneur, donnez leur le repos éternel ! Mon Dieu, qu’ils reposent en paix ! »


Moyen efficace

« La prière, c’est la clé d’or qui ouvre le Ciel » disait St Augustin. Plus puissante que toutes choses, elle jaillit du cœur de l’homme, s’élève sur l’aile des anges, monte jusqu’au trône de Dieu, va droit à Son Cœur, Le touche, L’attendrit, fait taire la Justice pour ne plus laisser parler que l’Amour. Vaincue par la prière, la Justice Divine cède, fléchit, pardonne et revêtue du pardon, la prière descend du trône de Dieu dans l’abîme ; là, elle s’épanche sur ces pauvres âmes qui attendent l’heure de la délivrance, éteint le feu purificateur qui les embrase, et brisant à jamais les liens de leur captivité, les rend à la liberté et au bonheur. La prière pour les morts ne connaît pas d’obstacles, pas de distances, pas de durée ; le Ciel s’ouvre devant elle, l’abîme se ferme derrière elle, elle obtient tout, elle triomphe de tout. Et St Thomas assurait que Dieu accueille avec plus de ferveur la prière pour les morts que celle que nous lui adressons pour les vivants. Le Divin Sauveur l’a révélé à Ste Gertrude en ces termes : « Ma tendresse acceptera un pas, un brin de paille ramassé par terre, une parole, un salut, une prière pour les pécheurs ou pour les justes, pourvu qu’on y joigne la bonne intention. » Faisons souvent des actes d’amour pour Dieu : ces actes intérieurs ont une valeur inexprimable comme le déclarait le Père Faber dans son livre : Tout pour Jésus. Chaque acte d’amour mérite la vie éternelle. Or il est aisé de dire et de penser : « Mon Dieu et mon Père, je Vous aime… Je veux Vous aimer… » De tels actes d’amour procurent secours et soulagement aux âmes par tous ces moyens. Nous obtiendrons ainsi des biens ineffables et notre récompense sera éternelle. « Il n’est pas d’occupation plus pieuse et plus sainte que de prier pour les fidèles trépassés. » affirmait St Augustin. L'Église a consacré le psaume De Profundis comme prière spéciale pour les défunts, et Elle nous engage à le réciter souvent à leur intention. Les paroles de ce psaume sont en effet autant de voix qui expriment tour à tour, d’une manière vive et saisissante la douleur, la résignation, l’amour, l’espérance des pauvres âmes qui brûlent dans les profondeurs de l’abîme. Prenons la résolution de la réciter à la fin de notre prière habituelle.

Exemples

Sur le point de mourir, Ste Monique appela près de son lit son fils Augustin : « Mon enfant, lui dit – elle, je meurs contente, j’ai obtenu de mon Dieu ce que j’ai désiré pendant toute ma vie. Oh oui ! Je meurs contente ! Mon fils, mon cher Augustin, quand j’aurai rendu mon dernier soupir, n’oubliez pas dans vos prières, n’oubliez pas à l’autel celle qui a été doublement votre mère. Souvenez vous toujours de l’âme de Monique. » Augustin, attendri, ne put répondre que par ses larmes, et sa mère expira dans la joie du Seigneur. Pendant les vingt années qu’il vécut encore, il ne cessa de prier et de célébrer la messe pour le repos de celle qui l’avait tant aimé. Il fit plus : il demanda instamment à tous les prêtres de sa connaissance, à tous ceux qui liraient ses ouvrages dans la suite des siècles, de se souvenir, au saint autel, de Monique sa mère, afin, ajoute – t –il que cette multitude de supplications lui ouvre la porte du Ciel. Un des exemples les plus touchants de l’efficacité de la prière pour les défunts est rapporté dans les Actes du martyre de Sainte Perpétue, cette sainte d’Afrique qui subit la mort pour le Christ au commencement du troisième siècle. Pendant que Perpétue était en prison, elle eut une vision : elle vit son jeune frère Dinocrate, mort à sept ans, sortir d’un lieu ténébreux et s’approcher d’un puits rempli d’eau jusqu’au bord. Mais ce bord était trop haut pour la taille de l’enfant qui n’y pouvait puiser, et tout triste, il regardait sa sœur. Celle – ci comprit que Dinocrate souffrait pour expier des fautes commises sur la terre. Elle offrit alors ses souffrances et ses prières pour cette jeune âme. Peu après, Perpétue fut favorisée d’une nouvelle vision : elle revit Dinocrate. Mais cette fois – ci, il était tout joyeux, il puisait avec plaisir l’eau du puits mystérieux, dont le bord s’était abaissé à sa portée ; et les ténèbres avaient fait place autour de lui à une lumière éclatante. Il venait donc d’être délivré de sa peine par les prières et les souffrances offertes par sa sœur Perpétue, et il jouissait du bonheur du Ciel symbolisé par le breuvage vers lequel il avait aspiré dans le purgatoire et dont il pouvait maintenant étancher sa soif. L’image de cette vision se trouve exprimée par l’Eglise, lorsqu’elle demande à Dieu d’accorder aux âmes des défunts « le lieu du rafraîchissement, de la lumière et de la paix ». A l’exemple de St Augustin, prions beaucoup, prions sans cesse et toujours pour nos chers parents défunts. Et si notre mère est décédée, ne l’oublions jamais ! Même si elle est au Ciel, nos prières lui seront bienfaisantes dans son intercession près de Dieu pour nos intentions.


Prions


Seigneur Jésus qui avez dit : « Demandez et vous recevrez, cherchez et vous trouverez, frappez et on vous ouvrira » je vous prie, je vous implore, par les mérites de vos saintes plaies et par votre grande Miséricorde, d’avoir pitié des pauvres âmes qui gémissent dans le purgatoire. Ne rejetez pas, doux et tendre Sauveur, mes prières ; entendez mes gémissements et ouvrez à mes amis, à mes parents infortunés, les portes du Céleste Séjour. Que la lumière qui ne s’éteint pas luise sur eux ! Qu’ils reposent dans la paix éternelle !

Vingt et unième jour

Second moyen de soulager les âmes du purgatoire : la charité


La charité corporelle

La charité est une des vérités qui nous sont le plus souvent et le plus fortement recommandées dans l’Evangile. Elle possède même, d’après St Thomas, une puissance de satisfaction plus grande que la prière ; ou plutôt elle double la force de nos prières et en assure le succès. L’ange disait à Tobie : « La charité sauve de la mort ; c’est elle qui efface les péchés ; elle retire l’âme des ténèbres, lui fait trouver grâce devant Dieu et lui assure la Vie Éternelle» Quel moyen plus efficace pour soulager les âmes souffrantes ? Si en leur nom, nous exerçons la charité, les cris de reconnaissance des pauvres montent vers Dieu et triomphent de tout auprès de Lui. C’est une douce rosée qui tombe dans les flammes du purgatoire et en tempère les ardeurs. Le denier qui donne le pain du moment à un misérable de ce monde, donne peut – être à une âme délivrée une place éternelle, à la table du Seigneur. Soyons donc miséricordieux autant que nous pouvons l’être ; si nous avons beaucoup, donnons beaucoup ; si nous avons peu, donnons peu, mais donnons de bon cœur. « Heureux, s’écriait le psalmiste, celui qui comprend la douleur du pauvre et du délaissé : le Seigneur le délivrera au jour mauvais, Il l’assistera sur son lit d’angoisse et le récompensera éternellement. » A l’œuvre donc, secourez les affligés de la terre, et vous soulagerez en même temps ceux qui pleurent. Mettez l’obole de la veuve dans la main du pauvre ; les captifs deviendront libres.

La charité spirituelle

Si les biens nous manquent, si l’argent nous fait défaut, il nous reste la charité spirituelle qui fait du bien à l’âme et au cœur qui souffrent et gémissent. « Elle surpasse, suivant l’expression de St Thomas, la charité corporelle, comme l’esprit surpasse le corps » Les misères spirituelles sont bien plus nombreuses et plus déplorables que les misères corporelles. Or, la Divine Bonté permette que rejaillissent sur nos frères aimés du purgatoire les mérites que nous pouvons obtenir ainsi. Donc pour eux, soignons les pauvres malades. Pour eux, veillons au chevet des agonisants. Pour eux, protégeons les orphelins. Pour eux, consolons les veuves. Pour eux, essuyons les larmes de ceux qui pleurent. Ainsi notre charité diminuera les souffrances de ce monde, qui est un purgatoire de l’autre vie. Qu’est – ce - qui nous arrête quand il s’agit du soulagement et de la délivrance de ces chères âmes ? Qu’est – ce – qui pourrait nous servir d’excuse si nous les oublions, quand il nous est si facile de leur venir en aide ? Et qui viendra un jour à notre aide, si nous ne faisons rien pour les autres ??

Exemple

A Bologne, en Italie, une veuve avait un fils unique qui avait coutume de jouer sur la place publique avec les enfants de son âge. Un jour, un étranger troubla ses jeux, avec un mauvais vouloir évident. L’enfant lui cria de rester tranquille. L’inconnu, vexé, tira son épée et le transperça. Saisi de crainte, et surpris par la violence du geste imprévu qu’il venait d’effectuer, son épée sanglante à la main, il se mit à courir et se précipita dans une maison pour s’y cacher. Or, il se trouve que c’était la maison de l’enfant assassiné… Il arriva dans l’appartement de la veuve qu’il ne connaissait pas. A la vue de cet homme, de cette épée couverte de sang, elle demeura interdite. Mais entendant l’étranger lui demander « Au nom de Dieu » asile contre ceux qui le poursuivaient, elle promit de le cacher et de ne le point le livrer. Cependant, les gendarmes apprenant qu’il était entré dans cette maison, le cherchèrent partout, sans le trouver. Comme ils allaient repartir, ils demandèrent à la dame si elle savait que son fils avait été tué par cet assassin… A ces paroles, la mère tomba évanouie. Quand elle revint à elle, on crut qu’il serait impossible de la sauver, tant ce coup l’avait abattue. Mais s’en remettant en la Divine Providence, elle retrouva une grande énergie et résolut de pardonner au meurtrier de son fils, et plus encore, de le traiter avec charité. Elle alla à la cachette de l’assassin, ne lui fit pas de reproche, lui remit une bourse et lui indiqua une issue discrète, au bout de laquelle l’attendait un cheval sellé, prêt à partir. Sur ce, elle se mit en prière pour l’âme de son fils. A peine s’était – elle agenouillée, les bras en croix, devant un crucifix, pour supplier Jésus de prendre pitié de l’âme de son enfant, que son fils lui apparut, le visage heureux, rayonnant comme le soleil, et lui dit : « Chère Maman, ne pleure pas ! Il ne faut pas me plaindre, mais envier mon sort. Car la charité chrétienne dont tu as fait preuve envers mon meurtrier, m’a tiré immédiatement du purgatoire. La Justice Divine m’avait condamné à de longues années de souffrance, mais ton pardon a terminé, en un instant, toute mon expiation, et je suis auprès de Dieu où je resterai pour l’éternité. » Puis il disparut, laissant sa mère dans la joie, malgré son chagrin.

Prions


Confiant en vos paroles, O mon Sauveur, je ne verrai plus désormais que votre Personne adorable, cachée sous celle du mendiant qui implorera ma pitié. Je pratiquerai la charité à celui qui me la demandera comme si je devais la faire à Vous – même. Mais ma charité ne se bornera pas aux vivants. Je veux qu’elle s’étende jusqu’aux morts et que celle que je ferai pour les pauvres de la terre serve aux pauvres du purgatoire et attire sur eux l’effusion de Votre Miséricorde. Doux Jésus, donnez leur le repos éternel !


Vingt deuxième jour

Troisième moyen de soulager les âmes du purgatoire : la Ste communion


Communion sacramentelle

Quand nous avons le bonheur de communier, nous sommes unis à Notre Seigneur Jésus Christ d’une manière si intime que chacun de nous peut s’écrier avec l’Apôtre : « Non, ce n’est plus moi qui vis, c’est Jésus – Christ qui vit en moi » Alors notre chair devient sa propre chair, son cœur fait palpiter le nôtre, son sang coule dans nos veines, sa divinité réside en nous, Il regarde avec nos yeux, Il dilate notre cœur. Dans cet heureux instant envié des anges, même sans parole, il nous est facile de parler à Dieu, pour lui dire avec plus de confiance encore que le roi prophète : « O Dieu protecteur des affligés, jetez les yeux sur moi, vous y verrez la face de votre Christ : ce n’est plus moi qui parle et qui prie : c’est Jésus, Votre propre Fils, qui parle et prie pour moi ; c’est lui qui demande pour moi la délivrance de ma mère, la délivrance des pauvres âmes abandonnées. Je suis sûr, ô Père Miséricordieux, qui vous ne rejetterez pas ces justes supplications car le visage, les larmes, le sang de Jésus – Christ ont une voix toute - puissante pour apaiser Votre Justice et obtenir le pardon. » Communions souvent pour ces âmes tant aimées qui n’ont plus le bonheur de participer au Banquet Eucharistique. Avec quelle ardeur elles attendent que nous répandions sur elles la rosée rafraîchissante et libératrice du Sang du Christ. Bientôt l’éternelle communion commencera pour elles et elles iront contempler dans le Ciel, le Sauveur, Pain de Vie, l’adoreront, le béniront et le loueront sans fin.


Communion spirituelle

Si vous ne pouvez pas faire souvent la communion sacramentelle, c’est – à – dire recevoir réellement Notre – Seigneur Jésus – Christ dans votre cœur à la Messe, faites du moins la communion spirituelle. Elle consiste dans un désir ardent de s’unir au Divin Sauveur et de recevoir son esprit et ses grâces. C’est une pratique si salutaire aux vivants et aux morts que St Alphonse de Liguori allait jusqu’à dire qu’on peut en tirer autant et plus de fruit si on la fait avec ferveur, que de la communion sacramentelle faite avec tiédeur. Elle a en outre, cet avantage qu’on peut la faire tous les jours, à tous les moments du jour et de la nuit, et en tout lieu, soit profane soit sacré. C’est un moyen simple, facile, puissant de soulager nos chers défunts. Faites donc cette communion spirituelle à chaque visite du Saint – Sacrement. Voici la formule que vous pouvez employer : « Mon Jésus ! Je vous crois ici présent ; je vous aime, je vous désire, je m’unis d’esprit et de cœur, en attendant que je puisse vous recevoir réellement. Bénissez – moi, bénissez aussi les pauvres âmes si souffrantes du purgatoire. Oui, Seigneur, appelez vos enfants et nos frères au repos éternel et que la lumière qui ne s’éteint plus luise sur eux ! Qu’ils reposent en paix ! »


Exemple

Louis de Bois, célèbre maître de la vie spirituelle et homme d’une remarquable sagesse, rapporte qu’un pieux serviteur de Dieu, qu’il connaissait et aimait, fut visité par une âme du purgatoire, et que celle – ci lui fit voir tout ce qu’elle endurait de tourments. Elle était punie pour avoir reçu la Divine Eucharistie avec une préparation insuffisante, et beaucoup de tiédeur. C’est pourquoi la Divine Justice l’avait condamné au supplice d’un feu dévorant qui la consumait.  « Je vous demande, vous qui avez été mon ami intime et fidèle, et qui devez l’être encore, de communier une fois en mon nom et de le faire avec toute l’ardeur et toute la charité dont vous êtes capable. Je suis sûre que cette fervente communion suffira pour ma délivrance et que par ce moyen seront compensées mes coupables froideurs. » Celui – ci s’empressa de participer à la Sainte Messe et de communier pieusement pour le repos de l’âme de son ami. Après l’action de grâces, l’âme lui apparut de nouveau, parée d’une lumière incomparable, heureuse et pleine de reconnaissance. « Soyez béni, ô le meilleur des amis,  votre communion m’a délivrée et je vais voir face – à – face mon Adorable Maître. » Rappelons le conseil de St Bonaventure : « Que la charité vous porte à communier, car il n’y a rien de plus efficace pour le repos éternel des défunts. »


Prions


Vous retenez, ô mon Dieu, les âmes de mes proches dans votre Justice, mais vous voulez qu’en mangeant le Pain des Anges, je puisse leur ouvrir le Paradis. Soyez donc béni, Père Miséricordieux, et je promets que désormais je communierai souvent en faveur de ces saintes âmes du purgatoire. Vous ne verrez plus ainsi en moi que Votre Fils, et ma voix, couverte par la sienne, parviendra ainsi jusqu’à vous et m’obtiendra plus sûrement la grâce que je sollicite. O Jésus, soyez propice à nos chers défunts. Qu’ils reposent en paix !

Vingt troisième jour

Quatrième moyen de soulager les âmes du purgatoire : le sacrifice de la Messe


Il est offert par Jésus Christ

De tous les moyens que nous avons indiqués jusqu’ici, pour le soulagement des âmes du purgatoire, aucun n’est aussi puissant, aussi efficace que le Saint Sacrifice de la Messe : c’est un article bien consolant de notre foi. La raison en est que toute l’efficacité du Divin Sacrifice vient de ce qu’il est offert en la personne et au nom de Notre – Seigneur Jésus – Christ. A l’autel comme au calvaire, même victime, même sacrificateur, et par conséquent même efficacité. Là, Jésus – Hostie offre à son Père tout ce qu’Il est et tout ce qu’il a. Il offre toute l’Eglise Militante et toute l’Eglise Souffrante. Quelle joie dans ce royaume des pleurs, pour ces âmes victimes de la Justice Divine lorsque Jésus les embrasse et les offre toutes à son Père ! Et le Père reçoit l’oblation du Fils ; à travers les flammes expiatrices, il reconnaît en elles, même dans leur disgrâce, les traits de ce Fils adorable, et Il pardonne en considération des mérites de cet Agneau sans tache. Comment se fait – il qu’en un moment si solennel toutes ces âmes ne soient pas délivrées ? Nous ne le savons pas, nous ne pouvons pénétrer les secrets de l'infinie Justice et Sainteté de Dieu. Mais il est certain que toutes sont soulagées. Un saint docteur de l’Eglise affirme même qu’après chaque messe beaucoup d’âmes quittent le purgatoire et s’envolent vers le Paradis. A Rome dans un monastère, une peinture représente St Bernard disant la messe et des âmes qui sortent du purgatoire et montent au Ciel à mesure que le Sacrifice continue. Pourquoi pensons – nous si peu à ces grâces exceptionnelles ? Dans la plupart des familles chrétiennes, on fait célébrer une messe de huitaine et des messes anniversaires chaque année. Y pensez – vous ?


Nous l’offrons avec Lui

Si vos ressources ne vous permettent pas de faire célébrer souvent des messes, n’oubliez pas que vous pouvez les offrir vous – même d’une certaine manière, en y assistant avec dévotion, en unissant vos prières à celle du prêtre, à celle de Notre – Seigneur. Oui, quand vous êtes là, près de l’autel, vous disposez des mérites de l’Agneau sans tache, vous pouvez les appliquer à tous ceux qui vous sont chers, et de même que Marie et Joseph réglaient les actes et les démarches de l’Enfant – Dieu, vous exercez une autorité sur Jésus – Eucharistie, vous devenez le maître, le distributeur de ses mérites. Vous pouvez donc prendre son Sang Divin et le répandre à profusion sur les âmes bénies du purgatoire. Vous pouvez leur appliquer le fruit du Sacrifice, ainsi que la part qui vous revient de droit, de toutes les messes qui se disent dans l’univers. C’est là un trésor auquel nous ne pensons pas assez ; un trésor avec lequel nous pouvons solder la rançon de nos parents et de nos amis et leur ouvrir la porte du Ciel. Nous sommes coupables d’exiger un moyen si facile et si efficace de mettre un terme aux tourments de ces chères âmes qui nous demandent par les mérites du Sauveur, de penser à elles, au St Sacrifice, pendant le Mémento des morts.


Exemple

Le St Curé d’Ars racontait un jour, dans son catéchisme, à ses paroissiens, le trait suivant : «  Mes enfants, un bon prêtre avait eu le malheur de perdre un ami qu’il chérissait tendrement, aussi priait – il beaucoup pour le repos de son âme. Un jour, Dieu lui fit connaître qu’il était en purgatoire et qu’il souffrait horriblement. Ce saint prêtre ne crut rien faire de mieux que d’offrir le Saint Sacrifice de la messe pour son cher défunt. Au moment de la Consécration, il prit l’Hostie entre ses doigts et dit : ‘Père Saint et Éternel, faisons un échange, vous tenez l’âme de mon ami qui est en purgatoire, et moi je tiens le Corps de Votre Fils qui est entre mes mains. Eh bien, Père Bon et Miséricordieux, délivrez mon ami et je Vous offre Votre Fils avec tous les mérites de sa mort et de sa passion’. Sa demande fut exaucée, en effet au moment de l’élévation, il vit l’âme de son ami toute rayonnante de gloire, qui montait au Ciel. Dieu avait accepté l’échange. Eh bien, mes enfants, ajoutait le curé d’Ars, quand nous voulons délivrer du purgatoire une âme qui nous est chère, faisons de même. Offrons à Dieu, par le Saint – Sacrifice Son Fils bien aimé avec tous les mérites de sa mort et de sa passion. Il ne pourra rien nous refuser. » Suivons le conseil du Saint Curé d’Ars. Autre exemple – des messes pour les défunts… Ste Élisabeth, reine du Portugal, venait de perdre sa fille Constance, reine de Castille. Elle se rendait à Santarem. Comme elle passait près d’un bois, un ermite en sortit et se mit à courir derrière le cortège royal, criant qu’il voulait parler à la reine. Les gardes le repoussaient mais la reine l’ayant entendu, ordonna qu’on le lui amenât. Il lui expliqua que plusieurs fois, pendant qu’il priait dans son ermitage, la reine Constance lui était apparue et l’avait conjuré de faire savoir à sa mère qu’elle gémissait dans le purgatoire et qu’il fallait dire la messe pour elle tous les jours, pendant un an… L’ermite se retira et l’on ne le revit plus… Les courtisans qui l’avaient entendu s’en moquaient et le traitait de visionnaire, de fou et même d'intrigant. La reine Élisabeth trouva qu’il était plus sage de faire ce qui lui était demandé par cet homme si peu ordinaire. « Après tout, se dit – elle, faire dire des messes pour notre chère fille défunte est dans la logique chrétienne. » Le Père Ferdinand Mendez, réputé pour sa piété, fut chargé de célébrer les 365 messes pour le soulagement de l’âme de Constance… Sainte Élisabeth priait pour sa fille ; mais elle avait complètement oublié la consigne, donnée à ce bon prêtre… Un jour, Constance apparut à sa mère, vêtue de blanc, éclatante de lumière, et lui dit ; « Maintenant, je m’envole vers la béatitude éternelle ! » Le lendemain Élisabeth alla à l’église pour remercier le Bon Dieu de la délivrance de sa fille. Le père Mendez l’y aperçut et vint lui dire qu’il venait de terminer la veille, la série des 365 messes… Juste au moment de l’apparition de sa fille délivrée… Élisabeth se souvint de l’ermite !

Prions


Aussi coupables que soient à vos yeux les âmes du purgatoire, laissez vous apaiser Ô Dieu de miséricorde et pardonnez leur en voyant le Sang Précieux de Votre Fils répandu chaque jour sur l’autel pour les laver de leurs souillures. Écoutez la voix de ce Sang Adorable qui ne crie pas pour demander vengeance, mais grâce et miséricorde. O Jésus, Agneau sans tache qui effacez les péchés du monde, soyez propice à mes frères défunts. Qu’ils soient délivrés et qu’ils reposent en paix près de Vous !

Vingt quatrième jour

Cinquième moyen : la souffrance


Souffrance volontaire

« Soulageons les âmes du purgatoire, disait St Jean Chrysostome, soulageons – les par tout ce qui nous peine. Car Dieu a soin d’appliquer aux morts les mérites des vivants. » La souffrance ! C’est la grande satisfaction que le Seigneur demande à leur amour débiteur de Sa Justice. Nous souffrons donc pour eux afin qu’ils souffrent moins. Si nous avions une fois plus vive, une charité plus ardente, quelles mortifications ne nous imposerions – nous pas pour soulager et délivrer des parents, des amis qui nous ont tant aimés et qui souffrent maintenant d’une manière si horrible ? La pénitence, le jeûne, les austérités seraient nos exercices ordinaires. Mais au moins ayons le courage d’accomplir quelques légers sacrifices : celui d’un plaisir, d’une affection dangereuse, d’une lecture mauvaise, sacrifice d’une habitude coupable, d’un objet de luxe ou de pure vanité. « Choisissez la meilleure victime, disait le Père Félix, choisissez la surtout au fond de votre cœur pour ceux que vous aimez le plus, sacrifiez ce que vous avez de plus cher ; sacrifiez – vous vous – même et que le prix du sacrifice personnel devienne le rachat de la souffrance paternelle. » Ces âmes bienheureuses s’élèvent vers le Ciel sur les ailes de nos sacrifices, de nos austérités, de nos souffrances. Elles s’envolent triomphantes et elles nous remercient de notre générosité et quand elles seront dans la gloire, elles nous rendrons surabondamment ce que nous aurons fait pour elles. Quel sujet de consolation et d’espérance ! O Jésus crucifié, faites nous comprendre le prix de la souffrance !


Souffrance involontaire

Mais si la souffrance volontaire déconcerte notre courage, la Providence nous impose des souffrances plus méritoires pour nous et pour nos défunts parce – qu’elles ne sont pas de notre choix. Ce sont les afflictions, les peines de l’esprit, du cœur et du corps, inévitables en ce monde. Nous le savons, on en trouve partout, dans tous les états, dans toutes les conditions. Notre vie sur la terre est un combat de tous les jours, un long et pénible martyre. Devons – nous nous en plaindre ? Non, puisque toutes nos peines peuvent devenir un moyen de salut pour nous et pour les autres. Puisque nous pouvons nous en servir pour soulager les plus cruelles de toutes les douleurs, celles que subissent les saintes âmes du purgatoire. Avec cette croix que la Providence jette sur nos épaules, avec cette épine qui ensanglante notre cœur, avec une larme, avec un soupir, avec un acte de résignation, nous pouvons soulager ces grandes misères du purgatoire et sécher les pleurs de nos parents aimés. Courage donc, endurons un peu de froid, nous rafraîchirons des victimes qui brûlent au milieu du feu de la colère de Dieu. Souffrons un peu de chaleur, nous changerons les ardeurs de ce feu en une douce rosée. Supportons une incommodité, nous arracherons des âmes au plus profond des abîmes. Acceptons une fatigue, une lassitude, nous les porterons sur des trônes de gloire dans le Ciel : pour nous un moment de peine, pour elles une éternité de bonheur !


Exemple

Un malade, rapportait St Antonin, était en proie aux plus excessives souffrances et demandait à Dieu avec des larmes, la délivrance de ses maux. Un ange lui apparut et lui dit : « Le Seigneur m’envoie vers vous pour vous donner le choix d’une année de souffrances sur la terre ou un seul jour dans le purgatoire. » Le malade n’hésita pas. Un seul jour dans le purgatoire, se dit – il, je verrai du moins un terme à mes douleurs. Il expira aussitôt et son âme fut précipitée dans l’abîme de l’expiation. Alors l’ange, compatissant, vint s’offrir à lui pour le consoler. A cette vue, le malheureux poussa une clameur déchirante, semblable à un rugissement et s’écria : « Ange séducteur, vous m’avez trompé ! Vous m’avez assuré que je ne serai qu’un jour dans le purgatoire et voilà déjà 20 ans que je suis livré aux plus affreux supplices ! » « Détrompez vous ; à peine quelques minutes se sont écoulées depuis votre trépas, et votre cadavre n’est pas encore froid sur votre lit de mort. » lui répondit l’Ange. « Alors obtenez que je retourne sur la terre pour y souffrir pendant un an, tout ce qu’il plaira à Dieu » Sa demande lui ayant été accordée, le malade incitait tous ceux qui venaient le voir à accepter de bon cœur toutes les peines de ce monde, plutôt que de s’exposer aux tourments de l’autre. « La patience dans les peines, disait – il souvent, est la clé d’or du Paradis. Profitons en donc pour offrir nos souffrances. » Et il mourut au terme de l’année, comme convenu…


Prions


Soyez béni, O mon Dieu, qui avez bien voulu que les souffrances et les peines dont ma vie est semée, deviennent pour moi une source abondante de mérites, et un moyen de satisfaire à Votre Justice pour les âmes qui me sont chères. Désormais, loin de me plaindre de la pesanteur de mes croix, je les supporterai avec patience et résignation, et vous abaisserez sur moi et sur mes parents défunts, un regard de miséricorde. O Jésus, soyez leur propice ! Appelez près de vous vos enfants et nos frères, qu’ils reposent en paix !

Vingt cinquième jour

Sixième moyen, le chemin de croix


C’est le chemin du Ciel pour les vivants

Cette dévotion si grande pour les souvenirs qu’elle réveille, si précieuse pour les avantages qu’elle procure, est le moyen le plus efficace pour vaincre nos passions et la route la plus sûre pour arriver rapidement au sommet de la perfection. A chaque pas du chemin de croix, nous comprenons ce qui a causé tant de douleurs à NSJC. Nous devons craindre de pécher pour ne pas renouveler les souffrances de Sa Passion et chercher l’esprit d’immolation et de pénitence pour devenir semblable, le zèle du salut des âmes, l’amour de l’humilité et de la pureté, le pardon des injures, la patience dans les épreuves et le renoncement au monde. Si vous voulez croître dans la foi, disait St Bonaventure, attirer à vous grâces sur grâces, et devenir semblable, non seulement aux anges mais au Fils de Dieu, livrez vous souvent à cet exercice : le Chemin de la Croix, et vous prendrez le chemin royal qui conduit au Paradis. Il n’y a pas de méthode plus sûre pour avancer dans la vertu et pour imiter le divin exemple qui est montré dans la voie du Calvaire. Faites souvent le chemin de croix, à l’exemple de la Ste Vierge, des premiers disciples, des saints et chaque fois, vous vous sentirez meilleur, plus chrétien, plus près du Ciel, dans le Cœur de Jésus.


C’est le chemin du Ciel pour les morts

Le chemin de croix est aussi une pratique très salutaire à nos chers défunts. En suivant Jésus dans la voie du calvaire, nous recueillons chacune des gouttes de son Précieux Sang, chacun des mérites de son précieux martyre et nous les offrons à la Justice de Dieu pour éteindre la dette des âmes du purgatoire ; c’est un soupir de joie, de soulagement. Le chemin de croix est surtout salutaire aux morts à cause des précieuses indulgences qui y sont attachées et qui sont toutes applicables aux défunts. Elles sont si nombreuses que nous ne pouvons les préciser ainsi que l’enseigne Benoît XIV, et il suffit pour les gagner d’être en état de grâce. On peut accomplir cet exercice plusieurs fois dans la même journée. Si vous désirez soulager et délivrer beaucoup d’âmes du purgatoire, pratiquez pour elles cette dévotion. Vous trouverez sur cette voie douloureuse, consacrée par les souffrances et la mort de NSJC, la consolation dont votre cœur a besoin pour supportez les pertes des personnes que vous pleurez encore et le moyen de leur ouvrir le Ciel. Quel trésor pour vous et pour vos chers absents ! Prenez donc aujourd’hui la résolution de faire le chemin de croix chaque semaine, jour mémorable, qui parle si bien à notre reconnaissance.


Exemple

Une Mission avait lieu dans une petite paroisse ; les paroissiens venaient en foule entendre la parole de Dieu et solliciter son pardon. Trois hommes seulement refusaient avec obstination d’en profiter. Ils avaient juré de ne pas mettre les pieds à l’église et s’étaient surtout promis de ne pas se confesser. La femme de l’un d’eux vint en parler à l’un des missionnaires. « Avez-vous des enfants ? lui demanda l’homme de Dieu. « J’en ai deux, jeunes encore » « Eh bien, amenez les à l’église, faîtes dévotement avec eux le Chemin de Croix pour les âmes les plus délaissées du purgatoire ; demandez par l’entremise de ces âmes que vous aurez soulagées, la conversion de votre époux, et je vous assure que vous l’obtiendrez. Car l’expérience m’a appris deux choses : que l’exercice du Chemin de Croix est le moyen le plus efficace pour soulager nos défunts et pour obtenir par leur intercession les secours dont nous avons besoin. » Chaque jour à midi, l’épouse venait s’agenouiller au pied du Tabernacle avec ses deux jeunes enfants et faisait avec eux le Chemin de Croix. A chaque station, les enfants disaient du fond du cœur : « O Jésus, donnez le