Le Mois des âmes du Purgatoire
Le Mois des âmes du Purgatoire
Douzième jour
La plus grande des œuvres de miséricorde
Prélude : Transportons-nous au jugement et entendons le juste Juge dire aux élus : « Venez, les bénis de mon Père, prendre possession du royaume qui vous a été préparé dès la naissance du monde : J'ai eu faim, et vous m'avez donné à manger ; j'ai eu soif, et vous m'avez donné à boire ; j'étais étranger, et vous m'avez logé ; j'étais nu, et vous m'avez donné des habits ; j'étais malade, et vous m'avez visité ; j'étais prisonnier, et vous êtes venu me voir ».
Méditation
La charité envers les âmes du purgatoire comprend à elle seule toutes les œuvres de miséricorde qui viennent d'être énumérées et les surpasse grandement en mérite.
En effet, le chrétien qui délivre une âme du purgatoire et qui lui ouvre le ciel lui donne, non pas les miettes de sa table, mais le pain des anges, avec toutes les délices du paradis, dont elle est si affamée qu'il n'y a point de tourment comparable à cette peine.
Il lui donne, non pas un verre d'eau, mais la source toute entière de cette eau qui rejaillit jusque dans la vie éternelle ; de cette eau dont elle a une soif telle, qu'elle brûle jour et nuit, sans pouvoir se procurer le moindre rafraîchissement.
Il ne la loge pas chez lui comme on loge un étranger qui passe, mais il l'introduit dans cette demeure éternelle, dans ce bienheureux séjour après lequel elle soupire et dont l'entrée lui fut fermée dès le moment de la création.
Il la revêt, non pas d'un habit que le temps consume, mais de la robe d'immortalité qui la défendra éternellement du froid et de la chaleur.
Il la visite pour l'assister, non pas dans un léger accès de fièvre, mais dans l'ardeur de ces flamines impitoyables qui la tourmentent sans lui donner de repos.
Enfin, il descend dans sa prison pour rompre ses chaînes et la mettre dans la glorieuse liberté des enfants de Dieu.
Résolution : Offrir quelques satisfactions dans la journée en faveur de l'âme la plus souffrante dans le purgatoire.
Bouquet spirituel : « Venez, les bénis de mon Père ». (Saint Matthieu 25, 34).
Exemple
Réprimande de saint Augustin
Saint Augustin reprend fortement la témérité d'un écrivain de son temps qui disait qu'il ne fallait pas craindre le purgatoire, puisque les tourments qu'on y souffre ne doivent pas durer toujours. « Peu importe, disait-il, le temps que je passerai dans ce lieu, pourvu qu'à la fin je sois introduit au ciel ». Saint Augustin répond à cela : « Que personne ne parle ainsi, car le feu de l'expiation sera plus affreux qu'aucune souffrance de ce monde, quelque dure que nous l'imaginions ». (Sermo VI, de Sanctis).
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