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  • La beauté élève l'âme... Par ces images volontairement sélectionnées, ainsi que par la récitation de ces prières, puissiez-vous avoir le désir de parvenir à Jésus et à la sainteté, but ultime de toute vie...
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14 septembre 2011

Le Mois des Saints Anges

 

Le Mois des Saints Anges

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Quinzième jour

Les Saints Anges président à nos prières et les présentent à Dieu

 

Point de doctrine

 

« Que les saints a anges président aux prières des fidèles, il n'y a aucun doute à concevoir là dessus, dit Saint Hilaire de Poitiers; il y a plus, ils les offrent chaque jour à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur ». L'ange du Chrétien offre des prières à Dieu, et il le fait par le seul grand-prêtre digne de l'être, par Jésus-Christ notre Seigneur, poursuit Origène. Saint Ephrem, parlant du ciel, assure à son tour, que les anges et les saints qui règnent avec Dieu dans sa gloire, y prient pour nous.

 

Traits de l'Ecriture Sainte

 

« Lorsque vous priiez avec larmes, dit l'ange Raphaël à Tobie, j'offrais vos supplications au Seigneur ». Mânué, père de Samson, ayant offert un sacrifice au Seigneur, sur une pierre, au milieu d'une vaste plaine, en présence de son ange qui lui apparaissait sensiblement sans qu'il le connût, l'ange s'éleva dans la flamme du sacrifice, et disparut à ses yeux. Ce qui indique qu'il monta aux cieux pour offrir le sacrifice de Manué, devant le trône de Dieu. Saint Jean, dans son Apocalypse, vit un ange ayant un encensoir d'or à la main, à qui fut présenté beaucoup d'encens, pour être brûlé devant le trône de Dieu; et cet encens, c'était les prières des saints.

 

Réflexions pratiques

 

Mon saint ange Gardien, ai-je pensé que vous étiez à mes côtés quand je priais, que vous présidiez à ma prière? si je l'avais fait,combien n'aurais-je pas été plus recueilli! Vous priez avec nous, vous priez pour nous, et vous présentez nos prières à Dieu, quelle charité! Ah! que mes prières ne méritent-elles d'être présentées à mon Dieu par la main de mon ange, comme celles de Tobie! que mon bon ange ne s'enveloppe-t-il dans la flamme de mon sacrifice comme il le fit pour Manué! enfin que n'ai-je le bonheur de concourir à accroître cette masse d'encens brûlé dans l'encensoir d'or, devant le trône de mon Dieu, pour attirer ses bénédictions sur moi et sur la terre! si jusqu'à présent je ne l'ai fait, puisse-t-il du moins, désormais en être ainsi!

 

Prière :Auguste Reine des Cieux, Souveraine Maîtresse des Anges, Vous qui, dès le commencement, avez reçu de Dieu le pouvoir et la mission d'écraser la tête de Satan, nous Vous le demandons humblement: envoyez vos légions célestes pour que, sous vos ordres et par votre puissance, elles poursuivent les démons, les combattent partout, répriment leur audace et les refoulent dans l'abîme. « Qui est comme Dieu ? » O bonne et tendre Mère, Vous serez toujours notre amour et notre espérance! O divine Mère, envoyez les Saints Anges pour me défendre et repousser loin de moi le cruel ennemi! Saints Anges et Archanges, défendez-nous, gardez-nous! Réciter en suite neuf Gloire au Père suivis de neuf fois l'invocation : Reine des Anges, priez pour nous.

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13 septembre 2011

Le Mois des Saints Anges

 

Le Mois des Saints Anges

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Quatorzième jour

Les Saints Anges font pour nous l'office de médiateurs auprès de Dieu

 

Point de doctrine

 

« Gardons-nous, dit Saint Hilaire, de mettre en oubli ou de mépriser l'esprit céleste que Dieu, dans sa bonté, nous a envoyé pour être notre protection; de méconnaître les bons offices de ce saint et charitable conducteur, dont les désirs ardents et les prières ferventes s'élèvent chaque jour pour nous vers Dieu ».

 

Trait de l'Ecriture Sainte

 

« Et je vis un autre ange qui montait du côté du soleil levant, dit saint Jean dans son Apocalypse; celui-là avait le signe ou le sceau du Dieu vivant; il cria d'une voix forte aux quatre qui étaient placés aux quatre coins du globe: « Ne faites rien qui soit nuisible ni sur terre, ni sur mer, jusqu'à ce que nous ayons imprimé un signe distinctif sur le front des vrais serviteurs de notre Dieu ». Jacob, le père des douze tribus, vit une échelle qui touchait de la terre aux cieux, et sur le haut de laquelle était appuyé le Dieu dit ciel; par cette échelle les anges montaient et descendaient; ce qui annonce la médiation.

 

Réflexions pratiques

 

Je me garderai d'oublier jamais qu'un ange m'est envoyé de mon Dieu pour veiller Sur moi, et que jour et nuit il est à mes côtés pour me défendre; comme je n'oublierai jamais que faisant pour moi l'office de médiateur auprès de Dieu, il ne cesse de le prier pour moi, qu'il est un de ceux qui montent et descendent par l'échelle mystérieuse de Jacob, pour porter à Dieu mes besoins, et rapporter d'auprès de lui les grâces qui me sont chaque jour nécessaires. Vous, saints Anges! Dont il est fait mention dans l'Apocalypse, venez, je vous en conjure par l'entremise de mon charitable gardien, venez imprimer sur mon front le signe caractéristique des enfants de Dieu, avant le jour de sa colère, pour que je ne sois point enveloppé dans masse de la réprobation. Ainsi-soit-il.

 

Prière :Auguste Reine des Cieux, Souveraine Maîtresse des Anges, Vous qui, dès le commencement, avez reçu de Dieu le pouvoir et la mission d'écraser la tête de Satan, nous Vous le demandons humblement: envoyez vos légions célestes pour que, sous vos ordres et par votre puissance, elles poursuivent les démons, les combattent partout, répriment leur audace et les refoulent dans l'abîme. « Qui est comme Dieu ? » O bonne et tendre Mère, Vous serez toujours notre amour et notre espérance! O divine Mère, envoyez les Saints Anges pour me défendre et repousser loin de moi le cruel ennemi! Saints Anges et Archanges, défendez-nous, gardez-nous! Réciter en suite neuf Gloire au Père suivis de neuf fois l'invocation : Reine des Anges, priez pour nous.

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11 septembre 2011

Le Mois des Saints Anges

 

Le Mois des Saints Anges

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Douzième jour

Les Anges Gardiens s'éloignent peu à peu de l'âme en état de péché mortel, qui veut persévérer dans cet état, et finissent par se déclarer contre elle

 

Point de doctrine

 

« Comme la fumée met en fuite les abeilles, et la mauvaise odeur les colombes, dit saint Basile, de même l'infection du péché fait fuir l'ange chargé du soin de nous garder ». « Les anges aiment celui que vous aimez, ô mon Dieu, dit Hugues de Saint Victor; ils protègent celui sur lequel vous jetez des regards de tendresse; mais ils abandonnent ceux dont vous vous retirez vous-même; ils haïssent ceux qui commettent l'iniquité, parce qu'il sont vos ennemis, et que faisant le mal, ils donnent de la joie aux démons, et attristent toute la cour céleste ».

 

Traits de l'Ecriture Sainte

 

Les saints anges se retirent de Sodome, et l'abandonnent à toute la rigueur delà justice de Dieu, parce qu'elle veut persévérer dans le péché, et que sa malice est à son comble. Abraham, le père des croyants, afin d'apaiser par leur médiation la colère de Dieu, et détourner de dessus cette ville infâme les traits de sa redoutable justice, prie, mais c'est en vain, il ne peut rien obtenir. Tel en agissent les saints anges envers l'âme qui veut persévérer dans la malice du péché. Dans cet état, non seulement ils ne sont pas pour elle, mais ils se déclarent contre elle pour la punir. Dieu fait dire au peuple d'Israël, par Moïse: « Je vous envoie mon ange pour marcher à votre tête, et vous garder dans vos voies; mais prenez garde de l'écouter, parce que si vous venez à tomber dans le péché il vous punira, étant là pour me représenter dans ma justice comme dans ma miséricorde, et mon nom est en lui ». Quelques moments avant la ruine de Jérusalem, on entendit la voix des anges faisant entendre ce cri effrayant: « Sortons d'ici! sortons d'ici! Ce n'est plus la maison de Dieu! »

 

Réflexions pratiques

 

Si je suis dans l'état du péché mortel, quel malheur pour moi! abandonné de Dieu, abandonné des saints anges, hélas! que vais-je devenir? qui va me montrer le chemin dans les voies inconnues, n'ayant plus de guide? qui va me délivrer au moment du péril, n'ayant plus de défenseur? qui va me consoler dans mes peines? n'ayant plus de consolateur? Maudit péché, affreux germe de Satan! sors donc démon, âme! car je ne veux plus vivre sous ton funeste empire. Voilà qu'à cause de toi, celui qui me sauva de tant de périls, s'est maintenant déclaré contre moi. Non je ne veux plus vivre dans le péché. O mon bon ange! vous êtes témoin de ma résolution, revenez donc à moi quand je reviens à vous, vous promettant désormais de vous rester fidèle. Ainsi-soit-il.

 

Prière :Auguste Reine des Cieux, Souveraine Maîtresse des Anges, Vous qui, dès le commencement, avez reçu de Dieu le pouvoir et la mission d'écraser la tête de Satan, nous Vous le demandons humblement: envoyez vos légions célestes pour que, sous vos ordres et par votre puissance, elles poursuivent les démons, les combattent partout, répriment leur audace et les refoulent dans l'abîme. « Qui est comme Dieu ? » O bonne et tendre Mère, Vous serez toujours notre amour et notre espérance! O divine Mère, envoyez les Saints Anges pour me défendre et repousser loin de moi le cruel ennemi! Saints Anges et Archanges, défendez-nous, gardez-nous! Réciter en suite neuf Gloire au Père suivis de neuf fois l'invocation : Reine des Anges, priez pour nous.

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10 septembre 2011

Le Mois des Saints Anges

 

Le Mois des Saints Anges

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Onzième jour

Nos saints Anges Gardiens compatissent à nos maux, et prennent part à la joie que nous ressentons en Dieu

 

Point de doctrine

 

Bien que les saints anges, dans l'état de gloire où ils sont affermis pour toujours, ne soient plus susceptibles de douleur et de souffrance, cela n'empêche pas qu'ils ne compatissent, autant que l'état où ils sont puisse le leur permettre, aux maux que nous endurons. De là le prophète Isaïe parlant des maux que s'étaient attirés, à cause de leurs iniquités, les enfants d'Israël, dit que, voyant cela, les anges de paix pleurèrent amèrement: Angeli pacis amareflebunt. « Ces bienheureux esprits, compatissant à nos peines, et prenant part à la joie que nous éprouvons, s'identifient en quelque sorte avec nous, nous aident dans le travail, nous protègent dans le repos, dit Hugues de Saint Victor, ils nous encouragent dans le combat, nous couronnent dans la victoire, se réjouissent en nous, quand nous nous réjouissons en vous, ô mon Dieu ».

 

Trait de l'Ecriture Sainte

 

On voit parce que dit l'ange Gabriel touchant les Juifs captifs en Babylonie,combien il compatissait à l'état de ce peuple, et combien il s'affligeait de ce que sa captivité étant prolongée, sa foi s'affaiblissait dans ce mélange avec les infidèles. « Le prince des ténèbres, qui est à la tête du royaume des Perses, dit-il à Daniel, m'a résisté pendant vingt-un jours; mais Michel, le premier d'entre les princes de l'armée céleste, est venu à mon secours, et nous l'avons vaincu; en sorte que je suis demeuré là près du roi de Perse, pour l'affermir dans la résolution qu'il a prise en votre faveur ». L'Evangile nous apprend que les anges prennent part à la joie que nous goûtons dans le Seigneur, lorsque nous revenons sincèrement à lui, là où il dit, après avoir parlé de cette femme transportée de joie d'avoir retrouvé la dragme qu'elle avait perdue. « En vérité, je vous le dis, que telle sera dans le ciel la joie des anges de Dieu, sur un pécheur converti qui fait pénitence » (Luc 15: 10).

 

Réflexions pratiques

 

Combien les anges de Dieu n'ont-ils pas eu peut-être, hélas! à gémir et à pleurer sur mon compte! dans quel état suis-je? qui le sait? Saint Bernard tremble, sent ses cheveux se dresser sur sa tête, lorsqu'il lit ces paroles dans les livres saints, ou qu'il se les rappelle: « Personne ne sait s'il est digne d'amour ou de haine ». Ah! si les colonnes tremblent ainsi, que vont devenir les faibles roseaux. Une âme est parfois comparée à une ville; s'il en est ainsi, infortuné pécheur! Ne suis-je pas du nombre de celles dont parle Isaïe, qui furent le sujet des cris et des larmes des anges de paix? Ces villes étaient ruinées, renversées, réduites en cendres; les voies qui y conduisaient autrefois n'existaient plus; les chemins étaient rompus; il n'y avait plus personne qui y passât; tous ceux qui les avaient autrefois habitées étaient morts ou repoussés de devant la face de Dieu; parmi ceux qui vivaient encore, il n'y avait plus entre eux et Dieu de pacte d'alliance. Quel état fait pour effrayer! faudra-t-il donc que je désespère de mon salut? oh! non: Dieu promet le pardon à celui qui le lui demande humblement, par Jésus Christ notre Seigneur; il n'est que ceux qui endurcis dans le crime ne veulent pas s'humilier devant Dieu et se convertira lui qui périssent. « Saints anges Gardiens, qui aimez tant les âmes faites à l'image de Dieu et rachetées par le sang de Jésus-Christ, qui êtes si compatissants sur les maux que nous éprouvons, n'abandonnez donc pas, je vous en conjure, un pécheur repentant, un pécheur accablé sous le poids de ses remords, qui se présente devant vous et devant son Dieu avec un cœur contrit et humilié; qui jure d'aller accuser ses péchés au tribunal de la pénitence, et de laver son âme dans le sang de l'Agneau! Que je sois le bienheureux pécheur converti, le pénitent dont il est parlé dans le Saint Evangile, et dont le retour à son Dieu vous procure tant de joie dans le paradis! et qu'il me soit donné de célébrer un jour avec vous, et toute la Cour Céleste, les éternelles miséricordes du Seigneur, dans les transports d'une éternelle joie! Ainsi soit-il ».

 

Prière :Auguste Reine des Cieux, Souveraine Maîtresse des Anges, Vous qui, dès le commencement, avez reçu de Dieu le pouvoir et la mission d'écraser la tête de Satan, nous Vous le demandons humblement: envoyez vos légions célestes pour que, sous vos ordres et par votre puissance, elles poursuivent les démons, les combattent partout, répriment leur audace et les refoulent dans l'abîme. « Qui est comme Dieu ? » O bonne et tendre Mère, Vous serez toujours notre amour et notre espérance! O divine Mère, envoyez les Saints Anges pour me défendre et repousser loin de moi le cruel ennemi! Saints Anges et Archanges, défendez-nous, gardez-nous! Réciter en suite neuf Gloire au Père suivis de neuf fois l'invocation : Reine des Anges, priez pour nous.

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9 septembre 2011

Le Mois des Saints Anges

 

Le Mois des Saints Anges

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Dixième jour

Nos bons Anges nous aiment, si nous leur sommes fidèles, d'un amour fort et constant, et sont attentifs à nous servir jusqu'à nous rendre les soins les plus minutieux

 

Point de doctrine

 

« Les saints anges nous regardant comme leurs concitoyens, comme étant destinés à réparer les pertes qu'ils ont faites dans leurs rangs, par la chute des anges rebelles, nous aiment d'un amour vif et tendre », lisons-nous dans les Soliloques de saint Augustin. « Par une suite de cet amour sincère, ils nous gardent, ajoute Hugues de Saint Victor, et ils nous gardent dans tous les lieux et à toutes les heures; ils nous assistent, et prennent de nous les soins les plus universels et les plus assidus, pourvoyant à tous nos besoins avec la plus constante sollicitude, dans la proportion que nous correspondons davantage à leur amour, et que nous leur marquons une plus grande confiance ». Leurs soins tout amoureux, dit l'Ecriture, seront portés au point de nous prendre et nous porter dans leurs mains, ainsi que le fait la plus tendre des mères pour son tendre nourrisson, si le besoin l'exige; et cela de peur que nous n'allions heurter du pied contre la pierre.

 

Traits de l'Ecriture Sainte

 

Avec quelle affabilité, quel amour, quel empressement à obliger, ne se présente pas l'ange au jeune Tobie, au moment d'entreprendre un long voyage! durant le voyage, quelle surveillance attentive! quelle promptitude à le secourir, aussitôt qu'il réclame son assistance, plein de confiance en lui! comme il prend soin de sa nourriture! comme il lui fait connaître avec détail des remèdes qui doivent lui conserver la. vie à lui-même et rendre la vue à son vieux père, etc., etc! Agar au désert, se croyant au moment de périr, elle et Ismaël son fils, l'ange lui apparaît et lui indique tous les moyens de sortir de sa cruelle et triste position. Un ange prend le prophète Habaquc, et le transporte à Babylone dans la fosse aux lions, pour qu'il procure à Daniel la nourriture dont il a besoin. L'Ecriture sainte est pleine de ces traits qui servent à prouver combien les saints anges sont attentifs à procurer les soins les plus universels et les plus assidus, à tous ceux qui, pour obéir aux décrets de l'adorable Providence, placent en eux leur confiance, et ont soin de les invoquer, surtout dans les besoins pressants.

 

Réflexions pratiques

 

Dieu a permis que les saints anges se montrassent, parfois, sous des formes sensibles, et qu'ils rendissent en cet état, aux hommes, les plus universels et ks plus importants services, marque éclatante de l'amour qu'il nous porte. Il en a agi ainsi pour nous montrer dans ces exemples, que les services qui nous sont rendus par ces charitables gardiens, ne sont pas moins réels pour chacun de nous, lors même que nous ne les voyons pas des yeux du corps. Il n'est que des incrédules ou des gens de peu de foi qui nient ou mettent en oubli ce point de doctrine. L'homme de foi, le véritable Catholique, qui en a la conviction intime, ne manquera pas lui-même d'honorer ce céleste ambassadeur, de lui rendre amour pour amour, dé lui marquer chaque jour sa reconnaissance par quelque prière faite en son honneur, et de l'invoquer dans le besoin. Aussi est-ce celui-là qui échappera à tous les périls, comme le jeune Tobie, qui sera secouru dans ses pressants besoins comme Agar, qui sera visité et assisté dans la fosse aux lions comme Daniel; enfin qui par les grâces qu'il lui obtiendra et l'aide de son assistance, triomphant du monde, du démon et de la tyrannie de ses passions, sauvera son âme. « Mon saint ange Gardien, faites que je sois cet heureux mortel! c'est pour obtenir par votre puissante médiation toutes ces grâces, comme pour vous marquer ma vive reconnaissance pour vos bons offices, que je veux chaque jour vous honorer, vous aimer toujours davantage, et être toujours plus fidèle à vos saintes inspirations. Ainsi soit-il ».

 

Prière :Auguste Reine des Cieux, Souveraine Maîtresse des Anges, Vous qui, dès le commencement, avez reçu de Dieu le pouvoir et la mission d'écraser la tête de Satan, nous Vous le demandons humblement: envoyez vos légions célestes pour que, sous vos ordres et par votre puissance, elles poursuivent les démons, les combattent partout, répriment leur audace et les refoulent dans l'abîme. « Qui est comme Dieu ? » O bonne et tendre Mère, Vous serez toujours notre amour et notre espérance! O divine Mère, envoyez les Saints Anges pour me défendre et repousser loin de moi le cruel ennemi! Saints Anges et Archanges, défendez-nous, gardez-nous! Réciter en suite neuf Gloire au Père suivis de neuf fois l'invocation : Reine des Anges, priez pour nous.

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8 septembre 2011

Le Mois des Saints Anges

Le Mois des Saints Anges

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Neuvième jour

Il faut invoquer son Ange Gardien, surtout dans le péril et au moment de la tentation

 

Point de doctrine

 

David disait, priant pour lui-même, que ceux qui ont de mauvais desseins contre moi, soient renversés et confondus, et que l'ange du Seigneur les repousse avec force! (Psaume 34). « Si vous avez soin de recourir à vos anges gardiens, nous dit saint Bernard, ils ne permettront pas que vous soyez tenté au dessus de vos forces; mais ils vous prendront et vous porteront dans leurs mains, ainsi que Dieu l'a promis, pour que vous échappiez au piège qui vous a été tendu. Eh! qu'on l'évite facilement le piège, qu'aisément on franchit l'obstacle, quand on est porté en de telles mains! Quand donc vous vous sentez pressé par la tentation, qu'un grand danger vous menace, invoquez aussitôt votre gardien fidèle, votre saint conducteur, votre charitable défenseur; c'est pour vous le moment opportun, le jour de la tribulation: Invoca custodem tuum, ductorem tuum, adjutorem tuum, in opportunitatibus, intribulatione. L'invoquant, criez vers lui, lui disant: « Seigneur, sauvez-nous, nous périssons »; et si votre foi est vraie, que votre confiance soit sincère, il vous délivrera; car il ne dort point, il ne sommeille point celui qui veille à votre garde, et il ne manque jamais de délivrer celui qui l'invoque avec foi, confiance et persévérance, lors même que, parfois, afin d'éprouver et de faire croître en mérite, il fait attendre durant quelques moments son secours ».

 

Traits de l'Ecriture Sainte

 

Judas Macchabée se trouvant dans le plus grand danger de périr, invoque avec gémissement et avec larmes le Seigneur, le conjurant de lui envoyer le bon ange; et lorsqu'il marchait, lui et sa petite troupe, à la rencontre de l'armée formidable de Lysias, voilà qu'ils aperçurent, au sortir de Jérusalem, un homme à cheval, qui marchait devant eux, revêtu d'un habit d'une éclatante blancheur, ayant des armes d'or et une lance à la main. La victoire fut alors assurée, car peu importe à Dieu le grand ou le petit nombre. Trois enfants hébreux ayant été jetés dans une fournaise ardente à Babylone, invoquent le Seigneur, et voilà que le bon ange est avec eux au milieu des flammes, qu'il empêche de les atteindre. Daniel, jeté dans la fosse aux lions, invoque le Seigneur, et le bon ange est avec lui pour le défendre, ainsi qu'il le confesse en présence de Darius, son roi et son maître, qui est venu dès le grand matin pleurer auprès de la fosse, en lui disant: « Mon roi, vivez éternellement; le Seigneur mon Dieu a envoyé son ange pour fermer la gueule aux lions, et les empêcher de me nuire, parce qu'il a vu la pureté de mes intentions ».

 

Réflexions pratiques

 

Au rapport du salut, nous avons à combattre des ennemis bien plus nombreux et plus redoutables que ceux qu'eut à combattre corporellement Judas Macchabée; il est un feu, un incendie bien plus à redouter que la fournaise de Babylone; il est des lions bien autrement faits pour enrayer que ceux de la fosse où fut jeté Daniel: les démons, le monde, les passions, et par suite le feu éternel de l'enfer, voilà le sujet de nos craintes. Ah! ne cessons donc de crier vers Dieu pour le conjurer de nous envoyer son bon ange, si par malheur nous l'avions forcé de s'éloigner de nous à cause de nos infidélités et de nos péchés sans nombre, afin qu'il combatte pour nous. Comme les trois enfants hébreux et comme Daniel, conjurons-le de faire éclater sur nous sa miséricorde en nous envoyant cet esprit céleste pour qu'il vienne éteindre les flammes de nos passions et fermer la gueule aux lions. Pour vous, ô nos saints et charitables guides, si par nos infidélités, notre malice et notre ingratitude, nous vous avions forcés de nous abandonner, vous faisant dire, comme autrefois à ceux qui délaissèrent le temple de Jérusalem: Sortons d'ici! sortons d'ici! ce n'est plus la maison de Dieu! Ah! revenez à nous, prenez pitié de nous. Vous voyez combien nous sommes repentants de nos fautes et que nous ne voulons plus pécher; ne nous rejetez donc pas à tout jamais! quelle gloire ne sera-ce pas pour vous dans le ciel, durant l'éternité, d'avoir concouru à sauver enfin des âmes pour qui il semblait n'y avoir plus d'espérance. Dans cette vue, venez donc à nous et hâtez-vous de nous secourir, afin qu'il nous soit donné de pouvoir célébrer un jour avec vous les éternelles miséricordes du Seigneur. Ainsi soit-il.

 

Prière :Auguste Reine des Cieux, Souveraine Maîtresse des Anges, Vous qui, dès le commencement, avez reçu de Dieu le pouvoir et la mission d'écraser la tête de Satan, nous Vous le demandons humblement: envoyez vos légions célestes pour que, sous vos ordres et par votre puissance, elles poursuivent les démons, les combattent partout, répriment leur audace et les refoulent dans l'abîme. « Qui est comme Dieu ? » O bonne et tendre Mère, Vous serez toujours notre amour et notre espérance! O divine Mère, envoyez les Saints Anges pour me défendre et repousser loin de moi le cruel ennemi! Saints Anges et Archanges, défendez-nous, gardez-nous! Réciter en suite neuf Gloire au Père suivis de neuf fois l'invocation : Reine des Anges, priez pour nous.

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7 septembre 2011

Le Mois des Saints Anges

Le Mois des Saints Anges

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Huitième jour

Il faut se garder de scandaliser les petits enfants et les âmes faibles dans la foi, car leurs anges châtient et frappent souvent de mort ceux qui les scandalisent

 

Point de doctrine

 

Le Sauveur du monde annonce dans son saint Évangile, et l'indique d'une manière bien effrayante, que ceux qui scandalisent les petits enfants (terme sous lequel sont comprises les âmes faibles dans la foi), seront punis par leurs anges Gardiens, là où il dit: « N'ayez garde de mépriser un de ces petits enfants; car je vous le dis, leurs anges voient sans cesse la face de mon Père qui est dans les cieux, et ils ne provoqueront pas en vain sa redoutable justice » (Evangile selon Saint Matthieu 18: 10). Et dans le même chapitre, il est encore dit: « Pour celui qui scandalise un de ces petits qui croient en moi, il eût mieux valu pour lui, qu'on lui eût attaché une pierre de moulin au cou et qu'on l'eût jeté dans le fond de la mer ». « Oh qu'il est donc dangereux, dit saint Hilaire, de mépriser celui dont la faiblesse, dont les cris, les prières, les gémissements et les larmes sont portés par le ministère des anges au pied du trône de Dieu, du trône de ce Dieu terrible, éternel et invisible, dont la puissance et la justice sont si fort à redouter ».

 

Traits de l'Écriture Sainte

 

Héliodore, premier ministre de Séleucus roi de Syrie, pénètre dans le temple de Jérusalem avec de mauvais desseins; un grand scandale, s'il réussit, va en résulter pour les faibles, je dis pour les faibles, car les âmes bien affermies dans la foi, tels que les Mathatias et les Machabées ses enfants, rien ne les ébranle; ils mourraient plutôt que d'abandonner leur Dieu; Héliodore, dis-je donc, étant entré dans le temple avec de mauvais desseins, des anges apparurent, le renversèrent contre terre et le frappèrent de verges, au point qu'il fut resté mort sous les coups, si le grand prêtre Onias n'eut prié pour lui. Depuis, ce même Héliodore disait à son maître, que s'il avait quelque ennemi à faire châtier, il n'avait qu'à l'envoyer dans le temple de Jérusalem dans le même dessein que lui. Hérode, dont il est parlé au chapitre 12 du Livre des Actes des Apôtres, scandalise les faibles en s'attribuant la gloire qui appartient à Dieu, aussitôt l'ange du Seigneur le frappe, et il meurt rongé de vers comme un autre Antiochus. Saint Jérôme parle de parents d'une vierge qui furent tous frappés de mort subite, en ce qu'ils voulaient entraîner cette vierge dans les plaisirs du monde.

 

Réflexions pratiques

 

N'ai-je point scandalisé les petits enfants, les âmes faibles, par des irrévérences dans la maison de Dieu; par mon orgueil, qui m'a fait m'attribuer à moi-même la gloire qui n'appartient qu'à Dieu; par l'esprit de mondanité, qui m'a fait leur inspirer l'amour du monde ou les y porter, plutôt qu'à l'amour de la vertu et à la crainte de Dieu? ou ne les ai-je pas scandalisés de tout autre manière; soit par mon maintien, mes paroles ou mes actions; soit en leur prêtant de mauvais livres; ou en les leur laissant lire, ou en les autorisant par mon exemple à les lire ; soit par mes rapports scandaleux avec telles ou telles personnes; soit en négligeant les pratiques religieuses, ce qui les aurait portés à en faire autant, etc., etc.? Ah! s'il en est ainsi, combien n'ai-je pas sujet de craindre d'être châtié d'une manière exemplaire, d'être enveloppé dans quelque disgrâce effrayante, d'être couvert de plaies, rongé de vers, puni de mort, poussé à l'enfer, et cela par la main des anges de ceux que j'ai eu le malheur de scandaliser. Ah! Seigneur, vous avez exaucé le repentir de David, en lui pardonnant les péchés, que par son scandale il avait fait commettre aux autres, comme ceux qu'il avait commis lui-même; daignez en user de même à mon égard; je vous promets, moyennant le secours de votre sainte grâce, de réparer désormais, autant qu'il sera en moi, le mal que j'ai pu faire. Vous saints anges Gardiens de ces âmes infortunées que j'ai pu égarer, je comprends votre indignation et votre juste colère contre moi; c'est un barbare qui a fait périr l'enfant sous les yeux de son tuteur et de son père; mais ayez pitié de moi, pardonnez-moi, puisqu'en ce jour je change et que je me convertis. Qu'il en soit ainsi.

 

Prière :Auguste Reine des Cieux, Souveraine Maîtresse des Anges, Vous qui, dès le commencement, avez reçu de Dieu le pouvoir et la mission d'écraser la tête de Satan, nous Vous le demandons humblement: envoyez vos légions célestes pour que, sous vos ordres et par votre puissance, elles poursuivent les démons, les combattent partout, répriment leur audace et les refoulent dans l'abîme. « Qui est comme Dieu ? » O bonne et tendre Mère, Vous serez toujours notre amour et notre espérance! O divine Mère, envoyez les Saints Anges pour me défendre et repousser loin de moi le cruel ennemi! Saints Anges et Archanges, défendez-nous, gardez-nous! Réciter en suite neuf Gloire au Père suivis de neuf fois l'invocation : Reine des Anges, priez pour nous.

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6 septembre 2011

Le Mois des Saints Anges

 

Le Mois des Saints Anges

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Septième jour

Partout on doit porter un grand respect à son Ange Gardien

 

Point de doctrine

 

Dieu a ordonné à son Ange de te garder dans toutes tes voies, ô homme. « Combien cet ordre de ton Créateur, enflammant ta dévotion, affermissant ton espérance, ne doit-il pas t'inspirer de respect, s'écrie Saint Bernard. Marche donc avec précaution, dans toutes tes voies! puisque partout tu es sûr de rencontrer ton ange, se trouvant partout où tu te trouves, ainsi, qu'il lui a été ordonné de le faire. Quelle que soit la. maison que tu habites, ou la partie de cette maison, la plus secrète, comme la plus fréquentée, porte partout un grand respect à ton ange, qui partout se trouve a présent, et n'ose faire en sa présence ce que tu n'oserais faire si moi-même j'étais présent. Serait-il possible qu'on rencontre en toi l'incrédulité des enfants de perdition; et chez toi serait-elle arrivée au point de te faire nier (ou douter) de la présence de cet envoyé céleste, parce qu'étant un pur esprit, tu ne le vois pas des yeux du corps? Ah! ne sois pas si téméraire! sache à n'en pas douter, que l'ange envoyé pour ta garde, est partout présent devant toi, que partout il est avec toi; que, non seulement il est avec toi; mais qu'il est là pour toi, pour t'empêcher d'offenser Dieu et perdre ton âme, pour te protéger contre tes ennemis, et t'assister dans tous tes besoins ».

 

Trait de l'Ecriture Sainte

 

Balaam, fils de Beor, se met en chemin pour faire une mauvaise action, ne pensant pas que l'ange du Seigneur le suit partout. Dieu fait des miracles pour l'en convaincre, comme pour le détourner de son mauvais dessein. L'ânesse qui lui sert de monture, se détourne du chemin et se jette à travers les terres. Balaam la meurtrit de coups pour la ramener dans le chemin. Jetée entre deux murailles qui enferment des vignes, elle presse d'un côté , contre le mur, le pied de son maître barbare, qui continue à la battre. Arrivée en un lieu encore plus étroit, l'ânesse refuse d'avancer et tombe sous les pieds de cet homme infidèle, qui, transporté de colère, la bat avec encore plus de barbarie. Là, (miracle unique dans l'histoire sainte), le Seigneur ouvrant la bouche à l'ânesse pour la taire parler comme un être raisonnable, elle lui dit: « Que vous ai-je fait? pourquoi m'avez-vous déjà frappé trois fois? ne suis-je pas la bête que vous avez accoutumé de monter jusqu'à ce jour? dites moi si je vous ai jamais rien fait de semblable ». A cet instant le Seigneur ouvre les yeux à Balaam, et il voit l'ange debout dans le chemin, qui tient une épée nue à la main, pour l'empêcher de passer. Balaam s'humilie et honore l'ange, qui lui dit. Pourquoi avez-vous battu votre ânesse? je suis venu pour m'opposer à vous, parce que votre voie est corrompue, et si l'ânesse ne se fût détournée du chemin en me cédant, je vous eusse tué vous-même, tandis qu'elle serait restée en vie.

 

Réflexions pratiques

 

Combien de Balaam infidèles! hélas!ne suis-je pas de ce nombre? que de fois il m'est arrivé de ne pas penser à mon ange Gardien, surtout quand,peut-être, je me trouvais préoccupé de quelques mauvais desseins, où j'aurais eu un plus pressant besoin de son secours? Ai-je peut-être été cent fois au moment d'être frappé de mort, lorsque quelque circonstance ménagée par la Providence, contre laquelle je m'irritais, ma sauvé la vie, afin que j'eusse le temps de me reconnaître. Pardon, ô mon Dieu! pardon , ô mon bon ange, mon charitable guide! je promets d'être désormais plus fidèle. Ainsi soit-il.

 

Prière :Auguste Reine des Cieux, Souveraine Maîtresse des Anges, Vous qui, dès le commencement, avez reçu de Dieu le pouvoir et la mission d'écraser la tête de Satan, nous Vous le demandons humblement: envoyez vos légions célestes pour que, sous vos ordres et par votre puissance, elles poursuivent les démons, les combattent partout, répriment leur audace et les refoulent dans l'abîme. « Qui est comme Dieu ? » O bonne et tendre Mère, Vous serez toujours notre amour et notre espérance! O divine Mère, envoyez les Saints Anges pour me défendre et repousser loin de moi le cruel ennemi! Saints Anges et Archanges, défendez-nous, gardez-nous! Réciter en suite neuf Gloire au Père suivis de neuf fois l'invocation : Reine des Anges, priez pour nous.

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5 septembre 2011

Le Mois des Saints Anges

 

Le Mois des Saints Anges

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Sixième jour

Nos saints Anges Gardiens ont ordre de nous garder dans toutes nos voies

 

Point de doctrine

 

« Il a ordonné à ses Anges de vous garder dans toutes vos voies » (Psaume 90). Ce n'est pas seulement dans la maison; c'est dans le chemin; c'est au désert; c'est sur les fleuves; c'est quand la foule vous environne, comme quand vous êtes seul; quand vous dormez, comme quand vous veillez. « Il ordonné; et qui a ordonné, demande saint Bernard? à qui a-t-il ordonné? concernant qui a-t-il ordonné? et qu'a-t-il ordonné? qui a ordonné? Dieu, la souveraine majesté! A qui a-t-il ordonné? à ses Anges, qui le voient face à face. Concernant qui? touchant l'homme. Et que lui a-t-il ordonné touchant l'homme? de le garder dans toutes ses voies, en tout lieu, en tout temps, partout et toujours; qu'es-tu donc, ô homme! ô créature misérable! pour mériter une telle faveur? Qu'est-ce que l'homme ô mon Dieu! pour que vous daigniez ainsi vous souvenir de lui? ou qu'est le fils de l'homme, pour que votre amour vous porte à lui prodiguer tant de soins? »

 

Traits de l'Ecriture Sainte

 

Agar est au moment de périr au désert, où elle se croit abandonnée du ciel et de la terre, et elle y est visitée, consolée et assistée par un ange. « L'ange du Seigneur ma gardée, dit Judith, soit lorsque je suis sortie de cette ville, soit lorsque je suis demeurée là, soit lorsque je suis revenue ici ».


 

Réflexions pratiques

 

Quel sujet de confiance pour moi! quelle pensée consolante! Je resterai donc convaincu maintenant que partout où je serai, en quelque lieu de la terre que je me trouve, mon bon Ange y sera avec moi, pour me garder, me protéger et me défendre contre toute espèce d'ennemis. O céleste ambassadeur! qu'il est si honorable pour moi d'avoir à mes côtés, qui marchez avec moi quand je marche, qui avec moi vous arrêtez quand je m'arrête, qui veillez tandis que je sommeille! que je ne sois donc jamais assez ingrat ni assez criminel pour vous oublier, mais que je marche toujours dans le souvenir de votre présence, jusqu'à ce qu'il me soit donné de vous être uni dans la gloire éternelle. Ainsi soit-il.

 

Prière :Auguste Reine des Cieux, Souveraine Maîtresse des Anges, Vous qui, dès le commencement, avez reçu de Dieu le pouvoir et la mission d'écraser la tête de Satan, nous Vous le demandons humblement: envoyez vos légions célestes pour que, sous vos ordres et par votre puissance, elles poursuivent les démons, les combattent partout, répriment leur audace et les refoulent dans l'abîme. « Qui est comme Dieu ? » O bonne et tendre Mère, Vous serez toujours notre amour et notre espérance! O divine Mère, envoyez les Saints Anges pour me défendre et repousser loin de moi le cruel ennemi! Saints Anges et Archanges, défendez-nous, gardez-nous! Réciter en suite neuf Gloire au Père suivis de neuf fois l'invocation : Reine des Anges, priez pour nous.

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4 septembre 2011

Le Mois des Saints Anges

 

Le Mois des Saints Anges

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Cinquième jour

Les Saints Anges Gardiens

Dieu donne à chacun un Ange Gardien

 

Point de doctrine

 

La bonté de Dieu est si grande et si étonnante à notre égard, qu'outre les soins généraux qu'il a voulu que ses anges prissent de nous, en les plaçant à la tête des églises, des nations, des royaumes et des empires, il a voulu encore en donner un à chacun d'entre nous, afin qu'il veille sur nous d'une manière toute particulière. Angelis suis mandavit de te. « La foi nous enseigne, dit Godescard, que Dieu a destiné un Ange particulier à garder chacun de ses serviteurs, c'est-à-dire, chacun des justes, ou de ceux qui sont en état de grâce. L'Eglise ne s'est pas expliquée d'une manière aussi positive sur les pécheurs et les infidèles; mais les plus célèbres docteurs ont toujours cru qu'ils avaient chacun leur Ange Gardien; et ce sentiment, appuyé d'ailleurs sur l'autorité de l'Ecriture, est si solide et si universel, qu'il ne paraît pas possible d'en contester la vérité, surtout par rapport à ceux qui sont dans la communion de l'Eglise ». Dieu, daigne nous envoyer à chacun un Ange pour veiller à notre garde! « Quel honneur pour l'âme à qui ce céleste ambassadeur est envoyé pour prendre soin d'elle, s'écrie ici Saint a Bernard! et quelle marque d'une excessive charité de la part de Dieu! »

 

Trait de l'Ecriture Sainte

 

Les Anges étant de purs esprits ne sauraient, sans prendre une forme sensible, apparaître aux yeux de notre corps; et ce miracle a été fait en faveur de plusieurs. Gedéon a été du nombre de ces heureux mortels qui ont vu l'Ange du Seigneur sous une forme sensible: « Il était à battre et à dépouiller le froment, pour se sauver ensuite, et ne pas tomber entre les mains des Madianites, lorsque l'Ange lui apparut sous un chêne, et lui dit: « Le Seigneur est avec vous ». « Si le Seigneur est avec nous, répondit Gedéon, comment est-ce que tous ces maux sont tombés sur nous? Comment sommes-nous livrés entre les mains des Madianites? » Gedéon ayant dit ces mots, l'Ange, après l'avoir assuré de son assistance et de la protection du Dieu du Ciel, disparaît à ses yeux.

 

Réflexions pratiques

 

Après tant de bonté de la part de Dieu, qui est allé jusqu'à nous donner à chacun un de ses Anges pour veiller à notre garde, quelles actions de grâces lui en avons-nous rendu jusqu'à ce jour? Si un roi de la terre nous donnait un de ces hommes intrépides dans les combats qui font la gloire de ses armées, pour nous garder dans la traversée d'un désert périlleux, pourrions-nous n'être pas reconnaissants pour un si grand bienfait? Sommes-nous donc dispensés de la reconnaissance, par la raison que Dieu est si infiniment élevé au dessus des rois, et que toute grandeur n'est devant lui que comme si elle n'était pas? ou bien serait-ce parce qu'il est la bonté infinie? Mais, qu'ai-je dit, avons-nous manqué de la reconnaissance? avons-nous même su, ou l'avons-nous cru, que Dieu nous avait donné un Ange pour veiller à notre garde? Ah! nous nous lassons, nous nous épuisons chaque jour dans nos recherches, à connaître la cause de nos malheurs! et la voilà, c'est que la foi nous manque; c'est qu'en l'absence de la foi nous ne connaissons plus ces moyens de salut, ou nous n'y croyons plus. Alors avons-nous raison de dire, comme Gédéon: Pourquoi tous ces maux? comment sommes-nous livrés entre les mains de l'incrédulité? Revenons à la foi de nos pères, et comme eux nous serons sauvés. Retraçant leur piété, disons avec eux, nous adressant au Dieu des Anges: « Dieu qui, par un effet admirable de votre providence, daignez envoyer vos saints Anges pour veiller à notre garde; accordez à nos humbles supplications la grâce d'être toujours sous leur protection, et celle d'être éternellement en leur société dans le Ciel. Nous vous en supplions, par Jésus-Christ notre Seigneur. Ainsi soit-il ».

 

Prière :Auguste Reine des Cieux, Souveraine Maîtresse des Anges, Vous qui, dès le commencement, avez reçu de Dieu le pouvoir et la mission d'écraser la tête de Satan, nous Vous le demandons humblement: envoyez vos légions célestes pour que, sous vos ordres et par votre puissance, elles poursuivent les démons, les combattent partout, répriment leur audace et les refoulent dans l'abîme. « Qui est comme Dieu ? » O bonne et tendre Mère, Vous serez toujours notre amour et notre espérance! O divine Mère, envoyez les Saints Anges pour me défendre et repousser loin de moi le cruel ennemi! Saints Anges et Archanges, défendez-nous, gardez-nous! Réciter en suite neuf Gloire au Père suivis de neuf fois l'invocation : Reine des Anges, priez pour nous.

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3 septembre 2011

Le Mois des Saints Anges

 

Le Mois des Saints Anges

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Quatrième jour

Saint Raphaël Archange

 

Point de doctrine

 

Saint Raphaël est aussi de l'ordre des Archanges. Il a fallu que la famille heureuse à laquelle il a été envoyé pour lui rendre, sous une forme visible, des services si majeurs et en si grand nombre, fût bien chère au cœur de Dieu. « Comme lorsque ceux des esprits célestes qui ont reçu un nom, ce nom répond à l'office qu'ils ont eu à remplir sur la terre, d'après l'ordre qu'ils en avaient reçu de Dieu », dit Saint Grégoire, Pape. Celui de ce bienheureux archange, est Raphaël, qui en hébreux signifie, « Le Médecin de Dieu », en ce que ce Saint Archange a rendu la vue au père Tobie.

 

Trait de l'Ecriture Sainte

 

Tobie, de la tribu de Nephtali, homme célèbre par sa piété, ses aumônes, et les soins de sa famille, perd la vue en prenant soin d'ensevelir les morts, durant la captivité. Il n'a qu'un fils, qu'il a élevé dans la crainte de Dieu. Se voyant près de mourir, il envoie ce cher fils à Ragès, au pays des Mèdes, pour toucher dix talents d'argent qu'il avait prêté à un nommé Gabélus. Le jeune Tobie se dispose au départ, lorsqu'un jeune homme se présente ceint et revêtu comme un voyageur, pour l'accompagner. C'est l'ange Raphaël qui vient à lui sous cette forme sensible, laissant ignorer qu'il est un archange. Il délivre le jeune Tobie d'un monstre sorti de l'eau prêt à le dévorer. Il lui fait faire une alliance des plus heureuses, et le délivre du démon Asmodée qui avait déjà fait périr sept hommes pour cause de sentiments dépravés. Enfin il va recevoir au nom du jeune Tobie la somme qui était l'objet du voyage, le ramène auprès de son vieux père, à qui il rend la vue, puis se fait connaître et se retire en disant: « Je suis l'ange Raphaël, un des sept qui sommes toujours présents devant le Seigneur, prêts à exécuter ses ordres ». (Tobie 12 : 15).

 

Réflexions pratiques

 

Que tous les voyageurs qui entreprennent un long voyage, que tous ceux qui contractent des alliances, que tous les malades et les infirmes n'ont-ils recours à l'archange saint Raphaël! Il arrive mille accidents dans les voyages auxquels on échapperait; on forme des alliances coupables que Dieu maudit, ou tout se damne, les pères, les mères et les enfants; enfin, on garde des maladies durant de longues années, et souvent l'on meurt avant son terme, pour n'avoir pas eu recours au guide fidèle du voyageur, à l'Ange qui 'préside aux alliances heureuses, enfin au médecin de Dieu, au Saint Archange Raphaël. « Bienheureux Archange, il est un voyage bien plus périlleux que ceux de la vie présente, qui est celui de l'éternité; une alliance bien plus durable, qui est celle de la vie ou de la mort éternelle; enfin une cécité et une maladie bien plus dangereuse, qui est celle du péché, qui conduit au tombeau de l'enfer où fut enseveli le mauvais riche de l'Evangile; nous vous en conjurons, venez à notre aide, et hâtez-vous de nous secourir, afin que, délivrés de tout danger, échappés aux fureurs du monstre qui sort de l'abîme, aux pièges funestes du démon Asmodée, et à la rage de tous les autres démons, nous arrivions sains et saufs à la vie éternelle, pour laquelle nous avons tous été créés. Ainsi soit-il ».

 

Prière :Auguste Reine des Cieux, Souveraine Maîtresse des Anges, Vous qui, dès le commencement, avez reçu de Dieu le pouvoir et la mission d'écraser la tête de Satan, nous Vous le demandons humblement: envoyez vos légions célestes pour que, sous vos ordres et par votre puissance, elles poursuivent les démons, les combattent partout, répriment leur audace et les refoulent dans l'abîme. « Qui est comme Dieu ? » O bonne et tendre Mère, Vous serez toujours notre amour et notre espérance! O divine Mère, envoyez les Saints Anges pour me défendre et repousser loin de moi le cruel ennemi! Saints Anges et Archanges, défendez-nous, gardez-nous! Réciter en suite neuf Gloire au Père suivis de neuf fois l'invocation : Reine des Anges, priez pour nous.

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2 septembre 2011

Le Mois des Saints Anges

Le Mois des Saints Anges

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Troisième jour

Saint Gabriel Archange

 

Point de doctrine

 

Saint Gabriel, dont le nom signifie en hébreux « Force de Dieu », est un archange, du nombre de ceux qui approchent de plus près le trône de Dieu, et qui sont chargés des missions les plus importantes. Saint Grégoire explique que « Ceux d'entre ces esprits bienheureux qui n'ont à remplir que des missions d'un ordre inférieur, sont appelés simplement les Anges, tandis que ceux qui sont choisis de Dieu pour remplir a des missions d'un ordre supérieur, sont appelés Archanges. Ainsi l'esprit bienheureux, choisi par le Père céleste, pour être envoyé à la très sainte Vierge Marie, et lui annoncer qu'elle serait la mère du Verbe, est-il pris parmi les archanges; et il convenait que celui qui devait être chargé d'une mission aussi importante, fût pris parmi les esprits d'un ordre supérieur ».

 

Traits de l'Ecriture Sainte

 

A la première année du règne de Darius, fils d'Assuérus, de la race des Mèdes, qui régna dans l'empire des Chaldéens dont il s'empara, l'archange Gabriel annonça au prophète Daniel l'époque fixe où devait naître le Messie, promis dès le commencement du monde. A partir de l'époque où l'ordre devait être donné, et fut donné en effet par Aztaxercès, surnommé Longuemain de rebatir Jérusalem, il marqua soixante-dix semaines d'années, c'est-à-dire, quatre cent quatre-vingt-dix ans; ce qui s'accomplit à la lettre. Le temps marqué étant venu, le même archange saint Gabriel, est envoyé à la très sainte Vierge Marie, pour lui dire de la part de Dieu qu'elle est choisie pour être la mère de son fils, qu'il sera nommé Jésus, et qu'elle concevra par l'opération du Saint Esprit. Le prodige s'opère, le Verbe est fait chair, et il a habité parmi nous.

 

Réflexions pratiques

 

Comment est-ce qu'un Chrétien n'honorerait pas ce saint archange, tant honoré de la part de Dieu lui-même? comment, pour peu qu'il lui reste de foi, pourrait-il cesser de lui marquer sa reconnaissance, au nom de tous les vrais croyants comme au sien propre, pour avoir annoncé au monde et si long-temps d'avance l'époque fixe de la venue de son Sauveur, et pour l'avoir annoncé à Marie elle-même lorsque le temps marqué a été révolu? et ce bienheureux archange étant la force de Dieu, ainsi que le signifie son nom, comment serait-on assez aveugle et assez ennemi de soi-même, pour ne pas recourir à lui lorsqu'on se sent entraîné par sa propre faiblesse, et au moment de périr pour une éternité? Recourons donc à saint Gabriel, surtout dans les moments désastreux pour la foi où nous nous trouvons, en lui disant avec foi et confiance: « Bienheureux archange Saint Gabriel! vous tant aimé de Dieu! vous si cher aux Cœurs de Jésus et de Marie! vous la force de Dieu! Ah! levez-vous, venez à notre aide et hâtez« vous de nous secourir! Vous voyez que l'enfer déchaîné nous environne et nous presse de toutes parts; qu'il nous fait violence; que l'impiété triomphante menace le monde d'une apostasie générale; que les blasphèmes contre Dieu et son fils Jésus se multiplient; que la foi faiblissant chaque jour, la corruption s'empare de tous les cœurs; que le société se dissout; que les âmes enfin périssent, et que l'enfer se remplit de victimes. Ne permettez pas, zélé défenseur de la cause de Dieu, que l'ennemi de notre salut triomphe. En union avec Saint Michel et les autres Saints Anges et Archanges, vous avez chassé Satan du ciel, chassez-le maintenant de la terre; chassez-le du moins d'auprès de ceux qui conservent encore une étincelle de foi et qui vous invoquent, afin qu'ils sauvent leur âme, et qu'il leur soit donné de bénir un jour en union avec toutes les intelligences célestes, les éternelles miséricordes du Seigneur. Ainsi soit-il ».

 

Prière :Auguste Reine des Cieux, Souveraine Maîtresse des Anges, Vous qui, dès le commencement, avez reçu de Dieu le pouvoir et la mission d'écraser la tête de Satan, nous Vous le demandons humblement: envoyez vos légions célestes pour que, sous vos ordres et par votre puissance, elles poursuivent les démons, les combattent partout, répriment leur audace et les refoulent dans l'abîme. « Qui est comme Dieu ? » O bonne et tendre Mère, Vous serez toujours notre amour et notre espérance! O divine Mère, envoyez les Saints Anges pour me défendre et repousser loin de moi le cruel ennemi! Saints Anges et Archanges, défendez-nous, gardez-nous! Réciter en suite neuf Gloire au Père suivis de neuf fois l'invocation : Reine des Anges, priez pour nous.

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1 septembre 2011

Le Mois des Saints Anges

 

Le Mois des Saints Anges

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Deuxième jour

Saint Michel Archange

 

Point de doctrine

 

Saint Michel est le premier des anges et archanges, le chef de tous les ordres, de toutes les hiérarchies angéliques, depuis la chute de l'orgueilleux Lucifer. Mikael, vient du mot Mical, qui signifie quis ut Deus (qui est semblable à Dieu), cri de guerre qu'il fit entendre, lorsqu'à la tête des anges restés fidèles, il résista à Lucifer et à tous ceux d'entre les anges qui avaient pris part à sa révolte. Dans ce combat, dont font mention les livres saints (Apocalypse 12: 7), les anges rebelles furent vaincus et précipités du ciel dans les enfers et sur la terre, devenue depuis comme le second théâtre de cette guerre épouvantable, « jusqu'à ce qu'au jour du jugement, ces esprits infernaux reçoivent leur dernière sentence » (Cité de Dieu), dit saint Augustin. De la ce cri, cette voix forte partie du haut du ciel, dont il est fait mention dans l'Apocalypse, chapitre 12: « Malheur à la terre et à la mer, parce que le diable est venu vers vous, ayant une grande colère! » Ce qui sert à expliquer cette doctrine du grand Apôtre: « Nous avons à combattre, non seulement contre la chair et le sang, contre des hommes comme nous, mais encore contre les principautés et les puissances infernales, contre les princes de ce monde, c'est-à-dire, de ce siècle ténébreux, et contre les esprits de malice répandus dans l'air ». (Ephésiens 6: 12.) D'où saint Pierre, le prince des apôtres, nous dira lui-même à son tour: « Soyez sobres et veillez; car le démon, votre ennemi, tourne autour de vous comme un lion rugissant, chérit chant à vous dévorer comme sa proie ». (1 Pierre 5: 8). Hélas! voilà donc que toute la race d'Adam, depuis son péché, se trouve engagée dans cette effrayante guerre. Les hommes, selon le bon ou le mauvais usage qu'ils font de leur liberté, selon leur foi, ou leur manque de foi en Jésus-Christ, par qui seul ce redoutable ennemi peut être vaincu, prennent parti pour ou contre; et ceux là ne servent pas mal sa cause, qui combattent ou nient cet important point de doctrine catholique, parce qu'alors Satan, ce cruel ennemi, s'avance dans le silence et dans l'ombre, et vient dévorer sans obstacle les brebis du troupeau de Jésus-Christ, c'est-à-dire perdre les âmes.

 

Traits de l'Ecriture Sainte

 

Dans les combats du ciel contre l'enfer, qui dureront jusqu'à la fin des temps; combats où il s'agit du triomphe de la cause de Dieu, d'une part, et de celle de Satan, de l'autre, comme du salut et de la réprobation des âmes; combats où sont vus, d'un côté, les bons anges et les enfants de la foi combattant sous la même bannière, et,de l'autre, les pervers, confondus avec les anges rebelles, combattant sous celle de Satan; dans ces divers combats, saint Michel a été souvent vu décidant de la victoire, surtout dans les grands événements qui se sont passés sur la terre. Daniel, à la faveur des lumières célestes qui lui sont communiquées, apprend que l'ange gardien de la Perse s'est fortement intéressé en faveur de ce pays, et que saint Michel, auquel la garde des Juifs avait été confié, apparaissant, lève les obstacles qui s'opposent à leur retour de la captivité. Gabriel dit en cette occasion à Daniel « qu'il a fait de grands efforts en Perse, pour ce sujet, pendant vingt-un jours, et que Michel étant venu à son secours, toutes les difficultés ont étés surmontées » (Daniel 10: 13). Parlant de la cruelle persécution qu'Antiochus devait susciter aux Juifs, le même Daniel, dans ses lumières prophétiques, voit apparaître saint Michel, pour couvrir de son bouclier les Macchabées, et renverser Antiochus cet homme, féroce, et cruel, ce barbare persécuteur, qui meurt rongé de vers (Daniel 11: 34). L'apôtre saint Jude, verra lui-même Michel apparaissant à Satan, pour l'empêcher de produire, après sa mort, le corps de Moïse, aux Juifs, qui l'auraient adoré, et il l'entendra lui dire: « Imperet tibi Dominus » (Epitre de Saint Jude 9), c'est-à-dire Dieu et commande! qui est comme l'arme première, le quis ut Deus, dont il le perça la première fois; et Satan, vaincu par ces paroles foudroyantes, se retira. Nous apprenons de Sozomène, que le grand Constantin fit bâtir, en l'honneur de saint Michel, une église, qu'il appela Michaelion, et dans laquelle il s'opéra plusieurs miracles. Cet historien assure qu'il avait éprouvé lui-même la protection du saint archange. La France honore Saint Michel comme son protecteur spécial. Pourquoi, Catholiques de France, n'avons-nous donc pas recours à lui pour nous sauver des fureurs des impies?

 

Réflexions pratiques

 

Des anges dans le ciel sont tombés par orgueil; Adam est tombé dans le paradis terrestre , par désobéissance. Quel sujet de frayeur et de crainte pour nous! où donc trouver un lieu où nous puissions vivre en sûreté? Mais des anges sont restés fidèles dans le ciel, parce qu'ils se sont humiliés devant Dieu; et des pécheurs se sont convertis et sont devenus de grands Saints sur la terre, parce qu'ils ont été humbles, qu'ils se sont soumis à la loi de Dieu, et qu'ils ont imploré le secours des anges fidèles, spécialement celui de saint Michel, pour les aider à triompher des puissants ennemis de leur salut. Voulons nous sauver nous-mêmes notre âme? suivons donc là dessus l'exemple des Saints; humilions-nous devant la souveraine majesté de Dieu; soumettons-nous à sa loi sainte; et comme eux ne cessons d'invoquer la protection des saints anges, particulièrement celle de saint Michel; disant avec l'Eglise, nous adressant à Dieu: « Faites, Seigneur, nous vous en conjurons, que, parmi les dangers sans nombre qui nous environnent, et dans la pénible et périlleuse guerre que nous avons à soutenir contre les esprits de ténèbres, nous soyons secourus par l'archange saint Michel, aidés de la protection toute puissante de ce grand prince, qui, pour avoir vengé d'une manière si éclatante les droits sacrés de votre éternelle Divinité, à mérité d'être fait le défenseur de l'Eglise militante votre épouse. Nous vous en conjurons, par Jésus-Christ notre Seigneur, qui vit et règne avec vous dans l'unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il ».

 

Prière :Auguste Reine des Cieux, Souveraine Maîtresse des Anges, Vous qui, dès le commencement, avez reçu de Dieu le pouvoir et la mission d'écraser la tête de Satan, nous Vous le demandons humblement: envoyez vos légions célestes pour que, sous vos ordres et par votre puissance, elles poursuivent les démons, les combattent partout, répriment leur audace et les refoulent dans l'abîme. « Qui est comme Dieu ? » O bonne et tendre Mère, Vous serez toujours notre amour et notre espérance! O divine Mère, envoyez les Saints Anges pour me défendre et repousser loin de moi le cruel ennemi! Saints Anges et Archanges, défendez-nous, gardez-nous! Réciter en suite neuf Gloire au Père suivis de neuf fois l'invocation : Reine des Anges, priez pour nous.

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31 août 2011

Le Mois des Saints Anges

Le Mois des Saints Anges

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Premier jour

Honneurs dûs aux Saints Anges

 

Point de doctrine

 

« Rendez à chacun ce qui lui est dû à qui l'honneur, l'honneur » (Romains 13:7). Parmi ceux à qui il est dû un culte d'honneur, nous comptons en tête les saints Anges, après la très sainte Vierge Marie, reine des Anges. Que sont-ils les saints Anges, à qui nous devons rendre cet honneur? De purs esprits: « Qui facis angelos tuos spiritus » (Psaume 103). Ils se divisent en neuf chœurs ou ordres, enseigne saint Grégoire, pape: les Anges, les Archanges, les Vertus,les Puissances, les Principautés, les Dominations, les Trônes, les Chérubins et les Séraphins. « Presque chaque page des livres saints nous parle des Anges et des Archanges, continue le même Père; les prophètes nous révèlent les Chérubins et les Séraphins; et le grand Apôtre, après avoir parlé, dans sa lettre aux Ephésiens, des Principautés, des Puissances, des Vertus et des Dominations, dans celle aux Colossiens, il fait mention des Trônes: ce qui constitue les neuf ordres ou Choeurs angéliques » (Saint Grégoire). Nous devons tous les honorer, soit comme amis de Dieu, soit comme remplissant auprès de nous, selon son bon plaisir, l'office d'ambassadeurs, soit enfin comme étant nos médiateurs devant le trône de sa redoutable majesté.

 

Trait de l'Ecriture Sainte

 

Dieu dit à Moïse, pour être annoncé, de sa part, à tout le peuple d'Israël: « Voilà que je vais vous envoyer mon ange, afin qu'il marche devant vous, qu'il vous garde pendant le chemin, et qu'il vous introduise dans la terre que je vous ai préparée. Honorez-le, écoutez-le, et vous gardez de le mépriser, parce qu'il a ordre de ne point vous épargner lorsque vous pécherez, et qu'il vous parle en mon nom ».

 

Réflexions pratiques

 

Nous devons donc honorer les saints anges, et cela de la part de Dieu même qui le commande. Observa eum nec Contemnendum putes; et la sanction de cet ordre ou de cette loi est que le châtiment suivra si nous venons à l'enfreindre. Nous devons honorer les saints anges par reconnaissance, puisqu'ils font pour nous l'office de médiateurs auprès de Dieu; enfin nous devons honorer les saints anges, en ce que notre intérêt le réclame. « Si vous écoutez sa voix dit le Seigneur, et que vous fassiez ce que je vous dis, je serai l'ennemi de vos ennemis, et j'affligerai ceux qui vous affligent ». Ah! si nos ennemis ont pris tant d'empire sur nous, enfants de la foi, ne trouverions-nous donc pas là une des causes principales de nos malheurs , de ce que nous avons violé cette ordonnance du Créateur, et mis en oubli la dévotion aux saints anges? Pour y mettre un terme, hâtons-nous donc de réparer nos torts, faisant renaître au milieu de nous cette dévotion si fort accréditée chez les saints de l'une et l'autre alliance.

 

Prière :Auguste Reine des Cieux, Souveraine Maîtresse des Anges, Vous qui, dès le commencement, avez reçu de Dieu le pouvoir et la mission d'écraser la tête de Satan, nous Vous le demandons humblement: envoyez vos légions célestes pour que, sous vos ordres et par votre puissance, elles poursuivent les démons, les combattent partout, répriment leur audace et les refoulent dans l'abîme. « Qui est comme Dieu ? » O bonne et tendre Mère, Vous serez toujours notre amour et notre espérance! O divine Mère, envoyez les Saints Anges pour me défendre et repousser loin de moi le cruel ennemi! Saints Anges et Archanges, défendez-nous, gardez-nous! Réciter en suite neuf Gloire au Père suivis de neuf fois l'invocation : Reine des Anges, priez pour nous.

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26 août 2011

La Vénérable Margaret Sinclair

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La Vénérable Margaret Sinclair

Religieuse de l'Ordre de Sainte Claire

1900-1925

 

Margaret Sinclair est née à Édimbourg, Ecosse, le 29 Mars 1900. Ses parents étaient de modestes ouvriers, son père, Andrew Sinclair, était balayeur de rue éboueur, et sa mère, Elizabeth Kelly, est mère au foyer, éduquant les nombreux enfants. Margaret aidera sa mère et agira si bien sur les caractères difficiles de ses frères et sœurs, que sa sœur Isabelle deviendra Petite Sœur des Pauvres. Par son tempérament, elle aimait le sport, les œuvres d'art et la beauté de la création. En août 1914, elle commence à travailler en tant qu'apprentie-française polisseuse, rapidement, on remarque sa parfaite conscience professionnelle, mais aussi son sourire et son silence. Elle fut membre engagée du syndicat de son métier. Un fiancé lui est présenté, mais il s'avère que l'individu est irreligieux et blasphémateur. Marguerite le repousse, car elle veut se donner totalement à Dieu. Le 22 Juillet 1923, elle entre au couvent des Clarisses Colletines de Notting Hill, à Londres, le plus pauvre des ordres religieux. Le 11 février 1924, elle prend l'habit religieux et reçoit le nom de Sœur Marie-Françoise des Cinq Plaies et deviendra sœur tourière, car elle exprime le désir de faire l'accueil des visiteurs et de quêter. Le 14 Février 1925, elle prononce ses voeux religieux. Le 9 avril 1925, après avoir contracté la tuberculose de la gorge, avec beaucoup de tristesse, elle entre au sanatorium de l'Essex. Digne émule de Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, durant la période de sa maladie, elle ne se plaindra jamais de ses souffrances, même si elle est oubliée dans les soins. Elle remercie sans cesse, même dans les pires moments, et garde toujours le sourire. Lorsqu'elle est entrée dans la vie, le 24 Novembre 1925, un grand nombre des personnes souffrants de la phtisie qui s'étaient recommandés à ses prières furent guéris. Elle fut inhumée au Cimetière de Kensal Green de Londres. Le 22 Décembre 1927, en ouvrant sa cause de Béatification, l'Eglise l'a reconnue Servante de Dieu. Le 6 Février 1978 le pape Paul VI l'a déclarée Vénérable, reconnaissant qu'elle avait pratiqué les vertus à un degré héroïque Le concours des pèlerins venant à son tombeau et le nombre des grâces obtenues par son intercession sont un témoignage éloquent de la sainteté de sa vie.

 

Prière pour demander la béatification de la Vénérable Margaret Sinclair

 

Seigneur Jésus, qui avez doté Votre humble et toujours souriante vierge Margaret Sinclair, d'une part de Vos souffrances et de Votre zèle pour le Salut des hommes, accordez-nous, par sa glorification, d'avoir part à Votre Gloire, ô Dieu, qui vivez et régnez dans tous les siècles et les siècles. Ainsi soit-il.

 

Trois je Vous salue Marie, suivis de l'invocation : « Margaret Sinclair, priez pour nous ».

 

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26 août 2011

Consécration des soldats Catholiques et des forces alliées au Sacré Cœur de Jésus

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Consécration des soldats Catholiques et des forces alliées au Sacré Cœur de Jésus

 

Au milieu des épreuves que traverse notre Patrie, nous venons à Vous, ô Seigneur Jésus, Vous offrir nos hommages et nos supplications. Nous Vous adorons comme notre Dieu et nous Vous reconnaissons comme notre Souverain Maître et Seigneur, parce que Vous nous avez créés par Votre Toute Puissance et rachetés par Votre Précieux Sang. Nous Vous demandons pardon pour toutes les fautes par lesquelles nous avons offensés Votre Cœur Sacré. Nous consacrons à ce cœur qui a tant aimé les hommes nos personnes, nos familles, nos armées, notre Patrie. Nous Vous consacrons nos personnes: nos esprits pour qu'ils croient toutes les Vérités que Vous nous enseignez par Votre Eglise; nos cœurs, pour qu'ils Vous aiment toujours par dessus tout; nos volontés, pour qu'elles obéissent à tous Vos Commandements; nos fatigues et nos souffrances, notre sang même, afin que Vous en disposiez à Votre gré pour le triomphe de Votre juste cause et l'extension de Votre Règne en ce monde. Nous Vous consacrons nos familles: nous voulons Vous y faire régner en remplissant tous nos devoirs de fils, d'époux, de pères, et en élevant chrétiennement nos enfants. Nous Vous consacrons nos armées: inspirez les chefs, donnez aux soldats le courage dans les combats et la générosité dans le sacrifice; couvrez-nous tous de Votre protection et conduisez-nous à la victoire. Nous Vous consacrons, autant qu'il dépend de nous, notre Patrie et les Nations alliées: faites régner par elles la « justice qui élève les peuples », et accordez leur la victoire dans la lutte qu'elles soutiennent pour la défense du droit. Cœur adorable de notre Dieu, les Nations alliées Vous implorent! Bénissez-les, protégez-les! Sauvez-les!

 

Cœur Sacré de Jésus, nous avons confiance en Vous !

 

Montmartre, avril 1917

 

Imprimatur

+ Louis, Evêque de Poitiers

 

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20 août 2011

"Pierre et l'Emmanuel"

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Pierre et l'Emmanuel

Un très beau reportage sur Pierre Goursat, fondateur de la Communauté de l'Emmanuel


Pierre et l'Emmanuel par Emmanuelmedias

Voir aussi: http://imagessaintes.canalblog.com/archives/2010/02/04/16784526.html

4 août 2011

Neuvaine à la Bienheureuse Imelda Lambertini

336_001Vie de la Bienheureuse Imelda Lambertini

Vierge de l'ordre de Saint-Dominique

 

Par le Vénérable Père Marie-Jean-Joseph Lataste

 

Lu et approuvé

le 14 octobre 1865,

Frère Auguste Martin O.P., Maître en Théologie Sacrée des Frères Précheurs.

Frère J.M. Monsabré O.P.

 

Imprimatur

Frère E.C. Minjard O.P.

Provincial de la Province de France.

 

Dédicace

 

C'est à vous que je dédie plus particulièrement ce petit livre, chers petits enfants, qui vous préparez à la première communion, vous que le Sauveur Jésus aimait tant! vous qu'il a tant honorés en la personne d'une de vos compagnes, la petite Imelda; vous enfin qu'il va honorer bientôt d'une grâce presque semblable, en se donnant à vous! Toute communion n'est-elle donc pas un miracle?.. Je n'ose vous souhaiter la mort de notre petite sainte, si belle et si heureuse qu'elle soit! Que diraient vos mères !.. Du moins, je vous souhaite sa vie. Vivez de telle sorte que le bon Sauveur puisse nous dire de vous ce qu'il disait à ses disciples au temps de son passage sur la terre. « Si vous ne devenez semblables à ces petits enfants, vous n'aurez point d'entrée au royaume des cieux ». C'est à vous que je dédie ce petit livre, mais c'est aussi à vos mères, à vos grandes sœurs, à tous vos parents enfin, à toutes les familles chrétiennes. Dieu veuille à cette lecture, retremper leurs âmes dans les souvenirs de leur première communion, elles exciter à vous accompagner bientôt à la sainte table, et y recevoir enfin du Dieu de l'Eucharistie le baiser de la réconciliation et de l'amour.

 

« Achevée en peu de jours, sa vie a rempli beaucoup d'années parce qu'elle a beaucoup aimé ».

 

Il n'est peut-être pas de vie plus angélique ni de mort plus sainte à la fois et plus merveilleuse que celle de la Bienheureuse Imelda, de l'ordre de Saint Dominique. Sa jeunesse, sa douce piété, sa pureté surtout et son amour pour l'Époux des Vierges auraient dû, semble-t-il, en faire la patronne obligée de toutes les congrégations de jeunes filles. Il en est ainsi, dit-on, en Italie et en Espagne; là on la propose pour modèle à toutes les jeunes personnes, particulièrement à l'époque de la première communion; mais dans notre patrie elle n'est pas connue; en dehors de l'ordre des Frères Prêcheurs, où elle est spécialement honorée (1) et où elle a toujours compté de fidèles dévots, il n'est peut-être pas en France un seul cœur qui se tourne quelquefois vers elle et recoure à son aimable intercession. Puissent les quelques lignes qui vont suivre la faire connaître et aimer d'un grand nombre d'âmes! Puissent-elles surtout les porter à l'imiter! Puisse enfin notre Bienheureuse obtenir à tous ceux qui les liront, comme à celui qui les a écrites, un peu de ce sublime amour qui consuma sa vie sitôt écoulée et si bien remplie!

 

I

 

Notre angélique docteur, saint Thomas, un des interprètes les plus éclairés des choses divines, nous enseigne dans ses écrits, que la perfection de la vie chrétienne est toute dans la charité, et il semble que Dieu ait voulu confirmer cette vérité dans les merveilles opérées par lui en la bienheureuse Imelda: une enfant de douze ans à peine, qui, par une charité tout exceptionnelle, est devenue une sainte et a mérité d'être mise sur nos autels! D'une pureté tout angélique, elle a beaucoup aimé, comme Madeleine(2)! Elle a beaucoup aimé! Voilà toute sa vie; voilà comment en peu de jours elle a vécu de longues années.

 

Issue de la noble famille des Lambertini de Bologne, Imelda donna dès sa jeunesse des signes d'une piété rare et d'une maturité précoce. Il est de ces enfants merveilleux qu'on croirait des Anges prêtés un instant à la terre pour l'édifier et la réjouir; ils inspirent à ceux qui les approchent un respect involontaire; ils attirent à eux tous les cœurs; mais leur vie est courte, et leur fin prématurée n'étonne pas. Chacun répète en versant des larmes et des fleurs sur leur tombe: « Cette âme était trop pure pour la terre, elle n'était pas faite pour nous! »

 

Telle fut notre Bienheureuse. Elle était encore tout enfant, et déjà Ton remarquait en elle quelque chose de surnaturel, une délicatesse extrême, une pudeur instinctive et gracieuse, qui jetaient dans l'admiration tous ceux qui avaient le bonheur de la voir de près. Venait-elle à pleurer, au lieu des contes dont on amuse d'ordinaire les enfants, on n'avait qu'à s'entretenir devant elle de choses pieuses, qu'à prononcer les Noms bénis de Jésus et de Marie pour ramener le sourire sur ses lèvres et sécher à l'instant tous ses pleurs. A peine sortie de l'enfance, elle s'était construit de ses propres mains un petit oratoire où, fuyant les jeux ordinaires de son âge, elle récitait gravement les psaumes de David et d'autres dévotes prières. Toutes les séductions du monde, toutes les splendeurs de la maison de son père n'inspirèrent que du dédain à notre jeune vierge; et, dès qu'elle eut commencé à les connaître, dès l'âge de dix ans, elle résolut de s'en séparer au plus vite et d'embrasser pour l'amour de Jésus la pauvreté, l'obéissance et la chasteté dans une maison religieuse où elle pût être toute à lui.

 

Elle obtint de ses pieux parents d'être placée au couvent de Sainte Marie Madeleine, à Valdipietra, près Bologne, et d'y revêtir, selon la coutume du temps, l'habit de notre saint Ordre, en attendant le jour où, plus capable de mesurer la portée de ses engagements, elle pourrait enfin être admise à prononcer solennellement des vœux qu'elle avait déjà prononcés irrévocablement dans son cœur.

 

La plus jeune et la plus inexpérimentée de toutes, elle fut bientôt pour toutes un sujet d'édification autant que d'étonnement. Il n'était pas de point si difficile dans la règle qu'elle n'accomplît avec une scrupuleuse exactitude, pas de si rudes combats à livrer à sa volonté et à ses affections personnelles qu'elle n'en sortît toujours victorieuse, pas de pénitence si austère qu'elle ne voulût l'infliger à son petit corps. S'il faut en croire la tradition, (elle si pure pourtant !) elle pratiqua la mortification corporelle à l'égal de ces femmes longtemps criminelles, célèbres depuis par leurs pénitences expiatoires. Eh! pourquoi donc? Parce que, dit un vieil auteur, quand on porte au cœur un ardent amour, il faut qu'il éclate et se fasse jour en quelque manière. Comme la jeune Agnès, elle eût été bien heureuse de donner sa vie pour l'amour de Dieu; ne le pouvant pas, du moins elle a voulu châtier son corps pour se consoler dans les souffrances de n'être pas, elle aussi, martyre de Jésus-Christ.

 

En peu de temps elle devint un type si accompli des vertus religieuses, que ses sœurs, les plus anciennes elles-mêmes, n'hésitèrent pas à la prendre pour leur modèle. Toutes l'aimaient de cet amour irrésistible qu'engendre dans les âmes pures une véritable vertu. Elle se faisait remarquer surtout par son assiduité à l'oraison, son amour filial pour la Reine des anges et sa dévotion extraordinaire envers la très-sainte Eucharistie. Elle n'avait pas de plus grand bonheur que de passer des heures entières auprès de l'adorable Sacrement de nos autels; elle y goûtait en son cœur la vérité de ces paroles du Prophète : Que vos tabernacles sont aimables, Seigneur, Dieu des vertus!.. Qu'ils sont doux vos autels, mon Seigneur et mon Dieu! Comme un seul jour passé dans votre sanctuaire vaut mieux que mille sous les tentes des pécheurs!.. Chaque jour, pendant le saint sacrifice, elle demeurait absorbée dans la méditation de ce mystère ineffable; son amour alors se trahissait par des larmes, et la violence de ses désirs arrachait à son âme virginale de chastes soupirs qu'elle essayait en vain d'étouffer. Mais c'était surtout au moment de la sainte communion, quand ses compagnes allaient s'asseoir au céleste banquet, intérieurement. Dans ses récréations, indifférente à tout ce qui se passait autour d'elle, une seule question la préoccupait, et elle ne cessait de la poser à ses compagnes, naïve enfant qu'elle était : Oh! je vous en prie, disait elle avec une ingénuité tout angélique, expliquez-moi comment on peut recevoir Jésus dans son cœur et ne pas mourir !..

 

Cependant les supérieurs, moins attentifs à la piété, à la modestie, à la sagesse précoce de la jeune vierge qu'à sa jeunesse même, ne jugèrent pas devoir l'admettre encore à la sainte Table, car c'était alors l'usage dans ces pays de ne pas faire la première communion avant l'âge de quatorze ans. Imelda dut se résigner et attendre.

 

Oh! qui pourra bien dire ce qu'elle a souffert! Quel tourment, s'écrie le vieil auteur espagnol que je citais tout à l'heure, quel tourment, quand on aime et quand on aime Dieu, de désirer l'union, et de ne voir jamais son désir assouvi!.. Aimer Dieu! soupirer après lui, aspirer à le recevoir dans son cœur, à l'étreindre des bras de son âme, et Favoir toujours sous les yeux, et ne l'avoir jamais à soi!.. Quel supplice! Et toutefois, heureux, ô mon Dieu, ceux qui ont ainsi votre amour pour bourreau, continue notre pieux auteur (3), et qu'il serait à désirer que tous les mortels, et moi avec eux, fussions torturés en cette manière. Il dit ailleurs: Sainte Thérèse appelle l'amour divin enfer, suivant ces paroles sacrées: L'amour est fort comme la mort, l'amour est dur comme l'enfer, Fortis est ut mors dilectio, dura sicut infernus œmulatio(C. C. VIII, 6.); mais mille fois heureux, Seigneur, celui qui recevrait ainsi de votre main le coup mortel, et se verrait précipité dans ce divin enfer doit il n'espérerait plus, ou pour mieux dire, d'où il ne craindrait plus de sortir jamais!

 

II

 

Imelda fut donc réduite à attendre. Mais on ne saurait voir longtemps ses espérances frustrées, quand une fois, ô mon Dieu, on s'est mis d'un cœur sincère à la recherche de votre amour; car il n'y a devant vous acception d'âge ni de personne, et l'amour seul est de quelque poids à vos yeux. C'est ce que vous nous avez déclaré vous-même par la bouche du Sage : Ceux qui m'aiment sont aimés de moi, avez-vous dit; et ceux qui me cherchent dès le matin me trouveront infailliblement. Cette parole divine ne pouvait faillir, et celui qui se plaît parmi les lis ne tarda pas de se rendre aux désirs de la pieuse enfant.

 

C'était le jour de l'Ascension, 12 mai 1333, notre petite sainte avait alors douze ans, presque l'âge de Marie quand elle reçut en son cœur la visite du Fils de Dieu. Ses compagnes, heureuses et recueillies, allaient, chacune à son tour, prendre leur place à la table des anges. Imelda seule ne s'y rendit pas. Agenouillée devant sa petite stalle, elle pleurait d'envie en songeant à leur bonheur. Jamais prières plus ferventes, ni larmes plus brûlantes et plus pressées n'avaient accompagné des désirs plus impatients. Les yeux levés au ciel, ses deux petites mains croisées sous son scapulaire blanc, et comprimant sa poitrine comme pour modérer la violence des battements de son cœur qui semblait près de se rompre, elle pressait entre ses doigts l'image de Jésus crucifié qui ne la quittait jamais, et lui disait doucement avec l'âme sainte des Cantiques: « Venez, ô le Bien-Aimé de mon âme! Descendez dans ce jardin qui est tout à vous, et cueillez-en les fruits. Ou cessez d'abaisser vers moi vos regards, ou laissez mon âme s'envoler sur vos traces. Entraînez-moi après-vous, que je coure à l'odeur de vos parfums! Vous m'êtes, ô mon Bien-Aimé, comme un bouquet de myrrhe; votre image bénie reposera toujours sur mon sein; mais que ne puis-je faire davantage et moi aussi vous donner asile aujourd'hui, et vous faire fête dans mon cœur! Venez, Seigneur Jésus, venez, car je languis d'amour et me meurs du désir de votre adorable présence!.. »

 

Mais Jésus ne venait pas; et sachant que tout est possible à une prière opiniâtre, elle ne cessait de l'importuner, pour ainsi dire, de ses cris; son cœur trop plein débordait en ces amoureuses plaintes, C'est ce même auteur pieux qui nous les a transmises; nous les traduirons dans toute leur naïve et aimable simplicité: « Eh quoi! vous plaît-il donc, ô mon Roi, que votre petite servante brûle et se consume toujours ainsi en d'inefficaces désirs? Pardonnez à ma hardiesse, Seigneur; mais je ne vois pas pourquoi, seule, je suis ainsi rejetée de vous? pourquoi, seule, privée de vous presser sur mes lèvres? pourquoi seule enfin, toujours éloignée de votre banquet nuptial! On me dit que je suis une enfant, que je suis trop petite; mais n'avez-vous pas dit à vos Apôtres: « Laissez venir à « moi les petits enfants et ne les empêchez pas d'approcher de moi? » Que je suis trop petite! Mais est-ce bien là une raison? C'est donc en vain que vous vous êtes fait petit vous-même, si leur âge vous est un motif pour vous refuser aux enfants comme moi, même quand ils vous aiment et vous désirent tant! On me dit encore ce que vous répondîtes autrefois à l'un de vos plus aimants serviteurs: « Croîs, et tu me mangeras(4)! Mais, Seigneur, je sais aussi ce que vous répondit la pauvre Cananéenne, que les petits chiens se nourrissent des miettes de pain qui tombent de la table de leur maître. Eh bien! quoique très indigne, n'obtiendrai-je pas comme eux, Seigneur, une miette de votre table somptueuse et royale? Une miette, une seule miette de votre Pain sacré suffirait à votre petite esclave pour rassasier la faim qui la dévore. Accordez-la-moi, Seigneur! Accordez-la-moi, ô le Roi de mon âme, ou bien... vous le voyez, je dépéris, je me meurs! Vous eûtes pitié de la foule qui vous suivait, et elle ne vous avait suivi que trois jours cependant, vous ne voulûtes pas la laisser partir affamée, de peur qu'elle ne tombât en défaillance le long du chemin; vous fîtes un nouveau miracle pour la rassasier; et vous n'auriez pas pitié, Seigneur, de cette pauvre enfant qui est à vous, à vous tout entière et sans réserve; elle qui depuis tant d'années court après vous, soupirant et se mourant du désir de s'asseoir à votre banquet sacré? Vous répandez vos biens à profusion sur toute créature; toutes attendent de vous leur nourriture, et vous la leur donnez à propos; vous ouvrez vos mains, et tous les êtres sont inondés de vos bienfaits: même aux petits des corbeaux vous donnez leur pâture; et moi, vous me laisseriez mourir de faim!.. Non, cela n'est pas possible; cela répugne à votre bonté. Non, vous avez promis d'accorder tout à la foi et à la persévérance, vous ne me refuserez pas aujourd'hui. Ou donnez-moi de ce Pain dont mon âme est affamée, ou bien laissez-moi mourir enfin; car j'ai hâte d'être unie à vous, et si ce n'est dans l'Eucharistie, que ce soit au moins dans la mort! Venez donc, venez donc, ô Jésus! ou donnez-moi les ailes de la colombe, que je m'envole et que j'aille enfin me reposer en vous! »

 

Ainsi gémissait la jeune vierge. Elle demandait l'une ou l'autre de ces grâces, elle les obtint toutes deux. Comme elle pleurait et priait encore, tout à coup, est-ce un rêve? une hostie miraculeuse se détache du saint ciboire, traverse la grille du chœur, et, voltigeant en l'air, s'arrête au niveau de son front. Les religieuses, émues d'un tel spectacle, n'osent d'abord en croire leurs yeux; mais l'illusion bientôt n'est plus possible: le miracle persévère; une clarté subite se répand dans l'église, accompagnée d'une suave odeur; et comme une main invisible et puissante retient le Pain mystique suspendu devant la jeune enfant. Triomphante et timide à la fois, elle demeure partagée entre la joie de se sentir si près de Celui qu'elle aime et la douleur de ne pouvoir s'unir à Lui. On eût dit un ange en adoration plutôt qu'une simple mortelle. Son confesseur, averti de ce prodige, accourt, et voyant dans ce fait une manifestation non équivoque de la volonté divine, recueille respectueusement la sainte Hostie sur une patène et en communie la trop heureuse enfant...

 

III

 

Enfin ses vœux sont accomplis! et, comme si elle n'eût pu dans un corps mortel supporter une telle joie, elle s'affaisse sur elle-même, abîmée dans une contemplation profonde : ainsi la fleur s'incline sous les gouttes de la rosée du ciel, trop frêle pour en soutenir le poids. Les mains toujours croisées sur la poitrine, les yeux doucement fermés, Imelda paraissait livrée à un délicieux sommeil. Comme les heures devaient s'écouler rapides dans cette extase de l'amour! A voir ses lèvres mi-closes, décolorées, mais éclairées d'un sourire tout céleste et comme agitées d'un frémissement léger, on eût cru les entendre murmurer ces paroles du Cantique: « Mon Bien-Aimé est à moi, et je suis à Lui! Il m'a introduite dans ses celliers, il m'a enivrée de son amour... J'ai trouvé Celui que mon cœur aime; je l'ai trouvé, je le tiens, et ne le laisserai pas aller! » Longtemps ses sœurs l'admirèrent en silence. Elles ne se lassaient pas de la regarder, de la voir, de la voir encore, ni de louer Dieu au fond de leur cœur, parce qu'il est bon, et que sa miséricorde s'étend à tous les siècles. Toutefois l'office achevé, la voyant toujours immobile et prosternée, elles ne peuvent se défendre d'une vague inquiétude. On l'appelle; on la prie, on la supplie, on lui commande de se relever; elle, toujours si prompte en obéissance, cette fois n'obéit pas; elle n'a pas entendu...; on la touche, elle n'a pas senti...; on la relève..., elle était morte!....

 

Morte! Morte à douze ans!.. Morte d'amour, et d'amour pour son Dieu! au jour et à l'heure de sa première communion! O l'heureuse mort! Trop heureuse enfant! ) Avec des sens moins imparfaits et 'moins grossiers que les nôtres, on eût pu voir son âme, comme une légère vapeur, s'élever dans les airs à la suite du Sauveur, en ce jour de son Ascension glorieuse, et les Anges auxquels elle allait être à jamais réunie, accourir sur ses pas et, fêtant sa bienvenue, chanter comme autrefois à l'Assomption de leur Reine: « Quelle est celle-là qui s'élève à travers le désert comme un nuage d'encens? Elle s'avance comme l'aurore à son lever, belle et douce comme l'astre des nuits, radieuse comme le soleil... Quelle est celle-là qui s'élève ainsi du désert, tout environnée de délices, et appuyée sur son Bien-Aimé ?.. — C'est notre petite sœur, disaient les Anges (5). Venez, petite enfant, chère au cœur de Jésus, pure comme la colombe, douce comme le miel, quasi mel data, Imelda, petite sœur, venez! venez recevoir la couronne qui? vous est préparée! »

 

Comme Marie, elle avait rendu son dernier soupir dans un suprême élan d'amour. La charité, comme la mort, a ses victimes. L'amour est fort comme la mort. Oh! comment pouvons-nous si souvent recevoir Jésus dans nos cœurs et ne pas mourir! En 1566, les Dominicaines quittèrent leur couvent de Valdipietra pour s'établir à Bologne même. C'est dans leur église que reposent aujourd'hui les restes précieux de la bienheureuse Imelda Lambertini. Un des descendants de cette illustre famille, le cardinal Lambertini, depuis pape sous le nom de Benoît XIV, restaura et embellit de ses propres deniers l'église de nos Dominicaines de Bologne, alors qu'il occupait le siège archiépiscopal de cette ville; il y fit élever une chapelle et un autel en l'honneur de notre jeune sainte, sa parente; d'autres membres de sa famille, pour honorer sa mémoire, firent graver en 1591, sur la pierre de son sépulcre, le trait miraculeux qui termina sa vie et que nous venons de raconter.

 

Petite Sœur Imelda, priez pour nous!

 

Notes

 

(1) Sur l'examen des pièces du procès de béatification, le pape Léon XII, après avoir consulté la Sacrée Congrégation des Rites, a approuvé son culte et autorisé l'ordre des Frères-Prêcheurs à réciter son office et à célébrer la sainte messe en C son honneur. Sa fête a été fixée au 46 septembre.

 

(2) Il semble que Dieu l'ait prédestinée dès le berceau à cette vie toute d'amour. Madeleine fut son premier nom, celui qui lui fut donné au baptême et le seul sous lequel elle fut connue avant son entrée en religion. Dans le cloître on l'a nommée Imelda, sans doute à cause de sa douceur et de son extrême amabilité: Imelda, c'est-à-dire donnée au monde comme du miel, quasi mel data, ? suivant l'étymologie d'un pieux et savant religieux Ç f du Carmel, un de ses plus ardents dévots.

 

(3) Un de nos Pères espagnols, du couvent de Bénavarre (Aragon), auteur d'un « Abrégé de la Vie très-prodigieuse de la Bienheureuse Imelda de Lambertini, Vierge de l'Ordre de Saint-Dominique ».

 

(4) Cresce, et manducabis me. (Saint Augustin, Confessions.)

 

(5) Soror nostra parva. (Cant. C, vin, 8.)

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Neuvaine à la Bienheureuse Imelda Lambertini

Vierge de l'Ordre de Saint Dominique

 

Pour se préparer à recevoir dignement la Sainte Eucharistie

particulièrement au jour de la Première Communion

 

D'après un vieux manuscrit espagnol, composé par une religieuse espagnole à l'époque de la Béatification de la Bienheureuse Imelda

 

Tous les jours de la Neuvaine

 

Après avoir fait le signe de la croix, un acte fervent de contrition, et un acte de charité, on dira l'oraison suivante:

 

Seigneur, incompréhensible dans vos voies, Dieu éternel, mon très-aimable Père, en qui je crois, en qui j'espère, et que j'aime de tout mon cœur pardessus toutes choses, prosterné en votre divine présence, je vous adore, vous bénis et vous loue, pour votre Être ineffable , pour vos perfections infinies, et parce que vous vous montrez toujours admirable dans vos Saints. Je vous rends honneur, louange et gloire de ce que, parmi vos autres créatures, vous avez daigné choisir votre très fidèle et très chère Épouse, la Bienheureuse Imelda, pour servir de modèle à toutes les âmes amantes de votre Fils Jésus-Christ dans le sacrement de l'Eucharistie. Je vous supplie de m'accorder, par sa puissante intercession et par les mérites du même Jésus-Christ, mon Rédempteur, le pardon de tous mes péchés; et pour fruit de cette sainte neuvaine, le remède à mes maux, l'amendement de ma vie et l'imitation de ses vertus; afin que, mourant comme Elle en votre sainte grâce, je puisse vous aimer et vous bénir éternellement avec Elle dans le ciel. Ainsi soit-il.

 

On ajoutera à cette oraison commune une oraison propre à chaque jour, ainsi qu'il est marqué plus loin. Après l'oraison propre on récitera trois Pater, trois Ave et trois Gloria, dans le but d'obtenir de Dieu la grâce spéciale qu'on lui demande dans cette neuvaine, et on les récitera de la manière suivante:

 

Petite Imelda, puisque votre amour attira Jésus en votre âme, obtenez-nous la même flamme; puissions-nous enfin l'aimer sans retour!

 

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père.


 

Si petite encore, de la charité, vous eûtes vraiment la science, vous qu'une sainte impatience unit à Jésus pour l'éternité!

 

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père.

 

Enfant, vous l'aimiez comme un séraphin; Il vint, et d'extase ravie en ses bras vous cherchiez la vie: vous eûtes la mort.. mais l'amour sans fin!


Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père.

 

Priez pour nous, Bienheureuse Imelda.

Pour que nous devenions dignes des promesses du Christ.

 

Oraison

 

Jésus Christ, Notre Seigneur, qui reçûtes au ciel la Bienheureuse Vierge Imelda blessée du feu d'une ardente charité et nourrie miraculeusement de l'Hostie immaculée, accordez-nous, par son intercession, d'approcher avec la même ferveur de la Table sainte; faites que nous désirions comme elle la dissolution de notre corps; et qu'affranchis des liens de la terre, nous méritions d'être unis à vous qui vivez et régnez avec le Père et le Saint-Esprit par tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

 

On terminera par les oraisons suivantes qui seront récitées chaque jour.

 

A Notre Seigneur Jésus Christ

 

Mon Seigneur Jésus-Christ, qui dans le sacrement de l'Eucharistie êtes vraiment l'Aimant des âmes aimantes, vous qui avez dit que vos délices sont d'être avec les enfants des hommes et qui l'avez bien prouvé dans votre petite Épouse la bienheureuse Imelda, puisque, ne pouvant supporter les retards que les créatures mettaient à son union à vous dans le sacrement de l'autel, vous opérâtes cette merveille inouïe, que, vous donnant miraculeusement à elle, vous l'avez affranchie des liens de la terre et transportée dans vos bras au sein de l'éternelle béatitude où personne plus ne la pourra séparer de votre chaste et ineffable union; nous vous supplions, par les complaisances que vous avez daigné prendre en une si pure créature, de nous donner, au moment de vous recevoir, ces mêmes dispositions et ces mêmes sentiments qui vous la rendirent si chère, afin que nous aussi nous r devenions participants un jour des délices de votre Amour dans la gloire sans fin. Ainsi soit-il.

 

A la Très Sainte Vierge du Rosaire

 

Et vous, ô très-aimable Vierge Marie, Mère de Dieu et notre Souveraine, Notre Dame du Très Saint Rosaire, par la joie que vous reçûtes le jour où votre divin Fils vous présenta dans ses bras l'âme si gracieuse de sa petite amante Imelda, nous vous supplions de nous obtenir de sa divine Majesté les grâces que nous lui demandons par cette neuvaine, et aussi la conversion des pauvres pécheurs, la force nécessaire aux agonisants et le repos des âmes du purgatoire. Ainsi soit-il.

 

On pourra terminer par un cantique à la bienheureuse Imelda. Ainsi se fera la neuvaine de chaque jour.

 

Oraisons propre

 

Premier jour

Pour demander à Dieu une parfaite correspondance à sa grâce et une grande fidélité à ses commandements

 

O ma Protectrice, bienheureuse Imelda, parfait modèle des servantes de Dieu, épouse très fidèle de l'Agneau sans tâche, mon Seigneur Jésus-Christ, exemplaire nouveau au sein de son Église et gloire de la Famille Dominicaine, je vous vénère et vous aime de tout mon cœur. Attiré par la très suave odeur de votre très éminente sainteté, j'ai recours à vous; à vous qui avez toujours conservé dans votre âme bénie la candeur de l'innocence baptismale, sans la souiller jamais, à vous qui fûtes si parfaite dans l'observance des commandements de Dieu. Je désire ardemment imiter vos exemples, et par là me rendre digne de votre gracieuse intercession auprès du Tout-Puissant. Demandez-lui pour moi une parfaite correspondance à sa grâce, une grande fidélité à ses commandements, et qu'en outre de la faveur toute spéciale que je lui demande par votre entremise, durant cette neuvaine, il m'accorde encore de mourir saintement, afin de le contempler et de jouir de Lui éternellement dans le ciel. Ainsi soit-il.

 

Deuxième jour

Pour obtenir le don d'une parfaite obéissance


 

O très obéissante Vierge et ma sœur bien-aimée, Bienheureuse Imelda, digne fille du Dieu de majesté, vous qui, inclinant l'oreille intérieure de votre âme à la douce voix de sa divine inspiration, lui obéîtes si fidèlement, faisant en toutes choses sa Très Sainte Volonté avec la plus parfaite abnégation de la vôtre, l'unissant en tout et partout à celle du Seigneur! par cette admirable conformité vous parvîntes à une si grande perfection que vous eûtes la force de demeurer longtemps privée du Pain des élus, malgré votre ardent désir, pour condescendre au bon plaisir de vos supérieures et au jugement de vos directeurs. Je vous supplie humblement de prier pour moi sa divine Majesté, qu'elle daigne m'accorder et la grâce de vous imiter dans cette vertu comme en toutes les autres, et la faveur spéciale que je lui demande dans cette neuvaine, par votre intercession; afin qu'accomplissant en tout et toujours sa Très Sainte Volonté sur la terre, j'aille un jour l'accomplir mieux encore avec les Bienheureux dans le ciel. Ainsi soit-il.

 

 

Troisième jour

Pour demander l'esprit de la pauvreté et le détachement des choses d'ici-bas

 

O ma très aimable sœur et vénérée protectrice, Bienheureuse Imelda, fidèle imitatrice de la pauvreté de Notre Seigneur Jésus-Christ, pour l'amour duquel vous renonçâtes parfaitement à toutes choses, le suivant en nudité d'esprit, et de telle manière que hors de Lui vous n'aimiez rien, vous ne possédiez rien, méritant par là d'être son Épouse choisie et privilégiée, enrichie de l'abondance de ses dons, prévenue de ses plus douces bénédictions et de ses grâces les plus signalées; je vous supplie d'intercéder pour moi auprès du Tout-Puissant; qu'il m'accorde la faveur spéciale que je lui demande dans cette neuvaine; mais surtout qu'il éloigne de mon cœur toute affection aux choses terrestres, afin que l'aimant uniquement et par-dessus toutes choses, durant le temps qui me reste à vivre sur la terre, j'obtienne le bonheur de mourir dans son amitié et dans sa grâce, pour le louer et le bénir éternellement dans la gloire. Ainsi soit-il.

 

Quatrième jour

Pour demander le don d'une inaltérable chasteté

 

O très chaste et très pure Vierge, mon avocate, Bienheureuse Imelda, par votre virginité angélique digne Épouse de l'Agneau sans tache, temple vivant et demeure de l'Esprit-Saint par votre très pure chasteté; terre vierge qui, fécondée par la rosée de la grâce divine, produisîtes des fruits abondants de justice et de sainteté; étoile resplendissante qui embellissez le ciel Dominicain: je vous supplie par cette vertu et toutes celles que vous avez si bien pratiquées, par toutes les grâces dont vous orna votre céleste Epoux, de m'obtenir de sa divine Majesté le pardon de mes péchés, la pratique de la plus inviolable chasteté, la victoire sur toutes les tentations qui lui sont contraires, et qu'en outre de la faveur spéciale que je demande dans cette neuvaine, il m'accorde, après une vie sainte et pure, l'heureuse mort des justes et le bonheur de le voir et de le louer éternellement dans le ciel. Ainsi soit-il.

 

Cinquième jour

Pour demander l'esprit de pénitence et de mortification

 

Ma très pénitente et très innocente protectrice, Bienheureuse Imelda, exemplaire vivant de toutes les vertus, qui sûtes unir la rigueur de la plus austère pénitence à une innocence merveilleuse d'âge et de mœurs; qui portâtes dans votre petit corps virginal la mortification de votre Époux souffrant, Jésus-Christ, par les rudes coups dont vous le maltraitiez: je vous supplie de m'obtenir de Dieu un véritable esprit de mortification, qui m'aide à dompter mes passions et' rende mon âme plus libre pour les choses du ciel. Qu'il m'accorde encore la faveur particulière que je désire obtenir, si tel est son bon plaisir, en cette neuvaine, et surtout la grâce singulière de faire durant la vie et à la mort de dignes fruits de pénitence, pour jouir éternellement de sa divine présence dans le ciel. Ainsi soit-il.

 

Sixième jour

Pour demander à Dieu la sainte humilité

 

O ma très humble sœur et ma puissante avocate, Bienheureuse Imelda, trésor très-riche de sainteté enfoui dans le champ de votre humilité héroïque, jardin fermé, mais délicieux par les fruits divins que vous cachiez dans le secret de votre cœur; puits abondant des eaux vives de la grâce et des dons les plus parfaits, profond de la profondeur même de votre abaissement; vous fûtes, par cette vertu, semblable au grain de sénevé de l'Évangile, car votre humilité mérita que le Tout-Puissant fît en vous de grandes choses, vous élevant miraculeusement de cette terre au séjour des Saints: je vous supplie instamment de m'obtenir de la divine Majesté la véritable humilité de cœur, la faveur spéciale que j'attends de cette neuvaine, et particulièrement la grâce qu'il a promise aux humbles, afin que le servant fidèlement dans cette grande vertu durant la vie, j'obtienne, après la mort, de le voir et de jouir de Lui pour toujours dans l'éternelle félicité. Ainsi soit-il.

 

Septième jour

Pour demander la patience et la résignation dans les épreuves de la vie


 

Ma très douce avocate, Bienheureuse Imelda, modèle admirable de résignation et de patience dans la dure impossibilité où vous fûtes longtemps, malgré vos ardents désirs, de vous unir à votre Époux Jésus-Christ dans le sacrement de l'Amour; vous le souffrîtes sans ouvrir la bouche pour vous plaindre, imitant en cela le Prophète royal et Jésus lui-même, dans leurs grandes afflictions; par la très-haute perfection de cette patience où vous conservâtes inaltérable la paix intérieure de votre âme, inaltérable la suavité de votre cœur, effet visible de la parfaite union de votre volonté à celle du bon Maître, je vous supplie de m'obtenir de sa Majesté la faveur que je lui demande dans cette neuvaine, mais particulièrement la patience dans les adversités, la conformité à sa très-sainte volonté dans tous les accidents de la vie, et enfin de mourir dans sa grâce et de jouir de Lui pour toujours dans la béatitude éternelle. Ainsi soit-il.

 

Huitième jour

Pour demander à Dieu l'amour du prochain

 

Ma très douce et très aimable Patronne, Bienheureuse Imelda, parfait modèle de la plus douce et de la plus héroïque charité envers le prochain; charité précoce, puisque, dès vos plus tendres années, ne sachant pas encore parler, vous aviez déjà cette compassion pour les pauvres qui fit de vous plus tard la consolatrice des affligés, l'aide des misérables, le refuge de tous les nécessiteux; je vous supplie, avec toute l'ardeur dont je suis capable, d'exercer envers moi votre brûlante charité en m'obtenant de Dieu une charité semblable; une charité à toute épreuve, comme la vôtre, large, immense, inépuisable, que rien ne rebute, que rien ne fatigue, que rien n'arrête; une charité compatissante à toutes les infortunes et qui, puisant sa source au cœur même de Jésus-Christ, s'étende aussi à tous les hommes, sans distinction d'âge, ni de condition, ni de race, ni de pays, ni de religion même, les aimant tous comme moi-même et pour Dieu seul; aimant les bons pour qu'ils soient meilleurs, les méchants pour qu'ils se convertissent et qu'ils vivent; une charité en un mot comme la veut et l'aime Jésus: bonne, patiente, point envieuse ni téméraire, ni précipitée; sans orgueil, sans ambition; ne cherchant point ses propres intérêts; qui ne se pique et ne s'aigrit point; qui ne pense point le mal; qui ne se réjouit pas de l'injustice, mais se réjouit de la vérité; qui supporte tout, qui croit tout, espère tout, souffre tout. Priez Dieu qu'il m'accorde encore, avec la faveur particulière que je lui demande en cette neuvaine, la grâce d'une sainte mort et le salut éternel de mon âme. Ainsi soit-il.

 

Neuvième jour

Pour demander un ardent amour de Dieu

 

Ma très dévote, très fervente et très aimante avocate, Bienheureuse Imelda, très digne Épouse de l'Agneau immaculé de Dieu, qui efface les péchés du monde, sainte demeure où réside l'Esprit-Saint avec ses dons les plus précieux, aimée et favorisée de Dieu; choisie entre mille pour être les délices du Créateur; fournaise sacrée de la divine charité dont vous embrasez ceux qui contemplent dévotement votre heureux trépas; moi le plus humble de vos dévots, je me mets à présent et pour toujours à l'ombre de votre tout aimable protection. Je vous supplie, gracieuse Imelda, qu'en outre de la singulière faveur que j'ai demandée par votre intercession durant cette neuvaine, vous m'obteniez de la divine Majesté la grâce spéciale de vous imiter dans toutes les vertus que vous avez pratiquées, mais principalement dans votre ardente charité pour Lui. Que je l'aime! Que je l'aime beaucoup! Que je l'aime toujours davantage! Que je l'aime par-dessus tout et par-dessus moi-même! de tout mon cœur, de toute mon âme, de toutes mes forces! Dans quelques jours il va se donner à moi en nourriture! Il va se donner tout à moi, sans réserve! Oh! que je me donne à Lui sans réserve aussi! A Lui dès cette heure! A lui pour toujours! A la vie, à la mort; pour le temps et pour l'éternité! Et si je ne puis mourir, comme vous, dans ses bras et sur son cœur, du moins que ma vie entière s'use et se consume pour Lui! Que ce soit là, ma bien-aimée petite sœur Imelda, le fruit particulier de la dévotion avec laquelle je vous ai vénérée en cette neuvaine et que je vous ai vouée pour toujours! Que ce me soit le moyen de me préparer dès maintenant, par une sainte vie, à la mort qui approche, afin que, mourant embrasé du plus ardent amour pour Dieu, je passe enfin de cet exil à la Patrie où je pourrai le voir et le bénir avec vous toute l'éternité. Ainsi soit-il.

 

Elans d'amour de Saint Alphonse de Liguori

Pouvant servir de préparation ou d'action de grâce à la Sainte Communion

 

Mon doux Jésus! vous seul me suffisez. O mon amour! ne permettez pas que je me sépare jamais de vous. Qui suis-je donc, Seigneur, que vous mettez tant de soins à rechercher mon amour? Eh! qui pourrais-je aimer, si je ne vous aimais pas, ô mon doux Jésus? Me voici, Seigneur; disposez de moi selon votre bon plaisir. Donnez-moi votre amour, c'est tout ce que je vous demande. Faites que je sois entièrement à vous avant que je meure. Père éternel, pour l'amour de Jésus-Christ, ayez pitié de moi. Mon Dieu, je ne veux que vous et rien de plus; mon doux Jésus! que ne puis-je me sacrifier pour vous qui vous êtes sacrifié pour moi! Si je venais à mourir en état de péché, je ne pourrais plus vous aimer. Maintenant que je le puis encore, je veux vous aimer autant que je le pourrai. Je vous consacre tout ce qui me reste de vie. Je veux ce que vous voulez, et rien que ce que vous voulez. Faites, ô mon Dieu, que je vous voie apaisé contre moi, la première fois que je vous verrai. Vous ne m'abandonnerez pas; je ne vous laisserai jamais. Nous ne cesserons de nous aimer, ô mon Dieu, dans cette vie et dans l'autre. Mon ingratitude serait trop noire, si, après tant de grâces, je ne vous aimais beaucoup. Vous vous êtes donné tout à moi; je me donne tout entière à vous. Vous qui aimez qui vous aime, je vous aime, aimez-moi donc aussi. Si je ne vous aime pas assez, donnez-moi l'amour que vous désirez de moi. Vous m'avez obligée à vous aimer; donnez-moi la force de tout surmonter pour vous plaire. Recevez l'amour d'une âme qui vous a donné tant de déplaisirs. Faites-moi connaître, ô mon Dieu! quel bien infini vous êtes, afin que je puisse vous aimer autant que je le dois. Je veux vous aimer beaucoup en cette vie, pour pouvoir vous aimer beaucoup dans l'autre. J'espère, ô Dieu éternel! vous aimer éternellement. Que ne vous ai-je toujours aimé ! Que ne suis-je morte avant de vous avoir offensé! Je vous consacre ma volonté, ma liberté; disposez de moi selon votre bon plaisir. Je veux que mon unique contentement soit de vous contenter, ô bonté infinie! O mon Dieu! je me réjouis de votre béatitude infinie! Vous êtes tout-puissant, rendez-moi sainte. Vous m'avez cherchée lorsque je vous fuyais; vous m'avez aimée quand je dédaignais votre amour: ne m'abandonnez pas maintenant que je vous aime et que je vous cherche. Qu'aujourd'hui soit le jour où je me donne tout à vous! Infligez-moi toutes sortes de châtiments; mais ne me privez pas de la faculté de pouvoir vous aimer. Je vous remercie de ce que vous me donnez le temps de vous aimer. Je vous aime, ô mon doux Jésus! je vous aime; et j'espère terminer ma vie en répétant encore: Je vous aime, je vous aime. Je veux vous aimer sans réserve, et faire tout ce que je connaîtrai pouvoir vous plaire. Je préfère à tous les applaudissements du monde le bonheur de vous plaire. Je suis prête à éprouver toutes les peines, pourvu que je vous aime, ô mon Dieu. Oh! puissé-je mourir pour vous, ô mon Dieu! qui êtes mort pour moi! Oh! que ne puis-je faire que tout le monde vous aime comme vous le méritez! O volonté de mou Dieu, vous êtes mon amour! O Dieu d'amour! donnez-moi votre amour. O Marie! attirez-moi tout à Dieu. O ma Mère, faites que j'aie recours à vous. C'est à vous qu'il appartient de me conduire à la sainteté: c'est aussi ce que j'espère de vous. Vivent Jésus notre amour, et Marie notre espérance! Ainsi soit-il.

 

Efficacité de l'intercession de la Bienheureuse Imelda Lambertini

 

Le jour de l'Épiphanie, au moment où l'on termine l'impression de cette Vie, il me vient du fond de la Mésopotamie une lettre qui m'est adressée par un de mes bons frères du noviciat, un juif converti, aujourd'hui ardent apôtre en nos missions de Mossoul, le R. P. Jean-Baptiste Lévy. Cette lettre se rattache de trop près à la gloire de notre Bienheureuse et de nos missionnaires pour que je puisse résister au désir d'en donner ici un extrait, bien assuré d'avance qu'il sera lu par tous avec le plus vif intérêt.

 

Mossoul, 3 décembre 1865.


Bien-aimé frère, père et ami, Le choléra a sévi ici aussi. Nous avons, pourra gloire de Dieu, été les sauveurs de la ville. Le chef politique et le chef religieux, musulmans, sont venus nous remercier, ainsi que les principaux habitants de toutes les sectes. Secours religieux aux catholiques, à tous force morale, ainsi que secours médicaux et pécuniaires, ont été donnés par la mission, motus proprio, car ici, chacun est pour soi et Dieu pour tous. Par la force même des choses, les missionnaires étaient devenus tout à la fois prêtres, médecins, apothicaires, sœurs d'hôpital; nous étions tout. Nous nous étions partagé la ville en quartiers, et nous allions chez tous les malades, accompagnés d'hommes de la police, car il fallait des gardes autour de nos chevaux pour nous préserver de la foule, qui nous aurait arraché les habits sans cette précaution. On nous traquait nuit et jour, sans nous laisser de relâche. Il fallait nous voir dans les rues suivis d'un cortège de suppliants; tous nous bénissaient, les Juifs, les Musulmans, les Arabes, les hérétiques Jacobites ou Arméniens, les Catholiques Syriens et Chaldéens. Tous nous appelaient les Envoyés de Dieu. Les Musulmans, dans leur admiration pour ce dévouement, s'écriaient: « Ce ne sont pas des chrétiens!... Ce sont des Musulmans, fils du Prophète! » Car ces pauvres gens ne peuvent s'imaginer que, pour l'amour de Jésus, on puisse sacrifier sa vie au service des Musulmans! A ce sujet, je vous dirai que, depuis ma venue ici, j'ai inculqué aux enfants des écoles la dévotion à notre petite sainte Imelda. Son image est à l'école. On la prie; on l'aime; et elle fait des prodiges. En particulier, pendant le choléra, une fille nommée Madjouda (la glorieuse), âgée de dix ans, ma pénitente, est atteinte du choléra. On m'appelle; j'y vais. Je lui donne des remèdes pour le corps et pour l'âme. Enfin son mal s'aggrave; elle entre dans la période algide. Que faire? Elle n'a pas fait sa première communion! Elle se rappelle Imelda; elle veut communier le jour de sa mort. Comme les vomissements avaient cessé, je la prépare. Elle s'unit à la bienheureuse Imelda; elle reçoit la sainte communion, les indulgences, etc.. puis elle ferme les yeux! On la croit morte; on pleure! Mais son cœur est encore chaud; il est nuit; on attend le lendemain pour l'enterrer. Le matin, la petite s'éveille et dit à ses parents: « La sainte Vierge veut que je devienne une sainte ! Elle m'a dit: « Sois guérie ! » On crie au prodige. Mais le lendemain, voilà que le corps de la petite fille enfle; elle souffre de grandes et insupportables douleurs. On croit qu'elle va mourir. J'arrive, je ne la reconnais pas, tellement elle est enflée et changée par la fièvre tvphoïde. Je lui demande ce qu'elle veut... Elle me répond: « Jésus! » Je la confesse; elle communie... Sur le champ la fièvre a disparu. Elle redevint maigre comme le choléra l'avait laissée; elle se lève et va se promener au soleil dans la cour de la maison. Aussi la dévotion à notre chère sainte a bien augmenté; et la fille a reçu, à la place du nom de Madjouda, celui plus glorieux d'Imelda, qui j veut dire en arabe un être tendre, jeune (tener en latin). Vous voyez que notre union continue; le même esprit nous anime : pendant que vous écrivez la vie d'Imelda, je la communique à de bonnes petites âmes arabes, portant dans leurs cœurs pour Jésus et Marie les ardeurs du soleil brûlant qui dessèche leurs déserts. J'ai annoncé votre petit livre, car vous me l'avez promis. Je veux le traduire en arabe; peut-être sera-t-il imprimé à Mossoul... Quelle gloire!... A Dieu! Rappelez-moi au souvenir de tous, et croyez-moi pour la vie,

 

Votre fidèle ami et frère

Frère J.B. Levy, Missionnaire Apostolique des Frères Précheurs.

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Le Vénérable Marie-Jean Joseph Lataste

Fondateur des Dominicaines de Béthanie

1832-1869

 

Alcide Lataste est né à Cadillac sur Garonne, en Gironde, dans le Diocèse de Bordeaux, le 5 septembre 1832, après une jeunesse remplie de dévouement au sein de la Société de Saint Vincent de Paul, pour laquelle il fonda des Conférences locales, il entra, en 1857, dans l'Ordre des Frères Précheurs, plus communément appelés Dominicains, où il prit le nom de Père Marie-Jean-Joseph. En 1864, il prêcha une retraite aux détenues de la Centrale de Cadillac, actuellement, le Château des Ducs d'Epernon, et, pendant ces jours, il découvrit en elles les merveilleux effets de la Miséricorde et, en certaines, il discerna un réel appel à se donner au Seigneur dans la vie consacrée. C'est dans cette prison, devant le Seigneur exposé, qu'il reçut l'inspiration de fonder une nouvelle famille religieuse dans laquelle toutes les Soeurs, quel que soit leur passé, les unes converties, les autres religieuses, seraient unies dans un même amour et une même consécration, témoignant ainsi que « pour se donner à nous, Dieu ne regarde pas ce que nous avons été, mais ce que nous sommes ». Le Père Marie-Jean-Joseph Lataste est entré dans la Vie à Frâsne-le-Château, en Haite Saône. Il repose actuellement dans la maison généralice, qui se trouve à Saint Sulpice de Favière, où il est entouré de la vénération de ses Filles. La décret autorisant sa Béatification a été signé le 27 juin 2010.

 

Pour approfondir

 

« Ces femmes qui étaient mes sœurs » Jean-Marie Gueulette, aux Editions du Cerf. « Le Précheur de la Miséricorde », de Jean-Marie Gueulette, aux Editions du Cerf. « Marie-Madeleine a encore quelque chose a dire », de sœur Emmanuelle-Marie, aux Editions du Cerf/ Nouvelles Cité. « Le Message du Père Lataste et les Dominicaines de Béthanie », de Monseigneur Gérard Daucourt, aux Ed. Le Livre Ouvert.

 

Prière du Père Lataste

 

O mon Jésus, que je Vous aime! Donnez-Vous à mois et donnez-moi à Vous! Identifiez-moi à Vous: que ma volonté soit la Vôtre! Incorporez-moi à Vous, que je ne vive qu'en Vous et pour Vous! Que je dépense pour Vous tout ce que j'ai reçu de Vous, sans en rien garder pour moi-même! Que je meure à tout pour Vous! Que je Vous gagne des âmes! Des âmes, ô mon Jésus, des âmes!

 

Relations des grâces

Dominicaines de Béthanie

91 910 Saint Sulpice de Favières

www.dominicainesdebethanie.org

 

Cette Neuvaine a été publiée à Paris, chez Poussielgue et fils, 27, rue Cassette, 1906.

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Téléchargez le texte de cette Neuvaine (pdf) en cliquant ici

30 juillet 2011

Mois du Sacré cœur de Jésus

 

Mois du Sacré cœur de Jésus

D'après Sainte Marguerite-Marie

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Trente-et-unième jour

Promesses de Notre-Seigneur en faveur des âmes dévotes à son Sacré Cœur

 

Prélude

 

Représentons-nous Sainte Marguerite-Marie en extase devant une image du sacré Cœur de Jésus.

 

Méditation

 

Nous ne saurions mieux terminer ce mois béni qu'en méditant les promesses faites à la Bienheureuse en faveur des âmes qui seront fidèles à la dévotion à son Cœur sacré. « Je ne sache pas, dit-elle, qu'il y ait nul exercice de dévotion, dans la vie spirituelle, qui soit plus propre pour élever en peu de temps une âme à la plus haute sainteté, et pour lui faire goûter les véritables douceurs qu'on trouve au service de Dieu. Oui, je le dis avec assurance, si l'on savait combien Jésus-Christ a pour agréable cette dévotion, il n'est pas un chrétien, pour peu d'amour qu'il eût pour cet aimable Sauveur, qui ne la pratiquât d'abord ». « Faites en sorte, continue-t-elle parlant à celui à qui elle écrivait, que les personnes religieuses l'embrassent, car elles en retireront tant de secours, qu'il ne faudrait point d'autre moyen pour rétablir la première ferveur et la plus exacte régularité dans les communautés les moins bien réglées, et pour porter au comble de la perfection celles qui vivent dans la plus exacte régularité. Mon divin Sauveur m'a fait entendre que ceux qui travaillent au salut des âmes auront l'art de toucher les cœurs les plus endurcis, et travailleront avec un succès merveilleux, s'ils sont pénétrés eux-mêmes d'une tendre dévotion à son divin Cœur. Pour les personnes séculières, elles trouveront par ce moyen tous les secours nécessaires à leur état: c'est à-dire la paix dans leur famille, le soulagement dans leurs travaux, et les bénédictions du Ciel dans toutes leurs entreprises. C'est proprement dans ce Cœur adorable qu'elles trouveront un lieu de refuge pendant leur vie, et principalement à l'heure de leur mort. Ah! qu'il est doux de mourir après avoir eu une constante dévotion au sacré Cœur de celui qui nous doit juger! Enfin il est visible qu'il n'est personne au monde qui ne ressentit toute sorte de secours du Ciel, s'il avait pour Jésus-Christ un amour reconnaissant, tel qu'est celui qu'on lui témoigne par la dévotion à son sacré Cœur ».

 

Pratique: Inspirer le plus que nous pourrons, autour de nous, la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus.

 

Oraison Jaculatoire : Divin Cœur de Jésus, faites que je vous aime toujours de plus en plus.

 

Exemple

Les flèches d'amour

 

« Quand saint Louis de Gonzague était sur la terre, dit Sainte Madeleine de Pazzi, il décochait sans cesse des flèches d'amour dans le Cœur du Verbe divin, et, maintenant qu'il est au ciel, ces flèches retournent en son propre cœur ».

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Acte de consécration au Sacré cœur de Jésus

Pour terminer les exercices du Mois du Sacré Cœur

 

O Jésus, je Vous consacre mon cœur; placez-le dans le Vôtre. C'est dans Votre Cœur que je veux habiter, et par Votre Cœur que je veux aimer; c'est dans Votre Cœur que je veux vivre inconnu, et connu de Vous seul. C'est dans ce Cœur que je puiserai les ardeurs de l'Amour qui doit consumer le mien, c'est en Lui que je trouverai la force, la lumière, le courage, la véritable consolation. Quand je serai languissant, Il m'aimera; triste, Il me réjouira; inquiet et troublé, Il me rassurera.

 

O Cœur de Jésus! que mon cœur soit l'autel de Votre Amour, que ma langue publie Votre Bonté, que mes yeux soient sans cesse fixés sur Votre Plaie, que mon esprit médite Vos perfections adorables, que ma mémoire conserve à jamais le précieux souvenir de Vos Miséricordes, que tout en moi exprime mon amour pour Votre Cœur, ô Jésus, et que mon cœur soit prêt pour Vous à tous les sacrifices.

 

O Cœur de Marie, après le Cœur de Jésus le plus aimable, le plus compatissant de tous les cœurs, présentez au Cœur de Votre Fils notre amour, notre considération, nos résolutions: Il s'attendrira sur nos misères, Il nous en délivrera, et, après avoir été notre protectrice sur la terre, ô Mère de Jésus! Vous serez notre Reine dans les Cieux. Ainsi-soit-il.

 

Fin du Mois du Sacré Cœur de Jésus

 

Pour télécharger l'intégralité des méditations du Mois du Sacré Cœur de Jésus (pdf) cliquer ici

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Prochain Mois de Dévotion,

Le Mois des Saints Anges,

rendez-vous le 31 août.

29 juillet 2011

Mois du Sacré cœur de Jésus

 

Mois du Sacré cœur de Jésus

D'après Sainte Marguerite-Marie

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Trentième jour

Le Trône de la grâce et de la Miséricorde

 

Prélude

 

Notre-Seigneur est assis dans le divin tabernacle comme sur un trône d'amour d'où s'échappent des torrents de grâce.

 

Méditation

 

« Le Saint-Sacrement, disait l'ardente épouse du Cœur sacré de Jésus, est le trône de la grâce et de la miséricorde, et c'est pour inviter les pécheurs à venir demander cette grâce et cette miséricorde que Notre-Seigneur demeure toujours dans ce saint mystère; offrez-vous à lui comme une esclave devant son libérateur, comme une criminelle qui a mérité la mort devant son Roi qui l'en a délivrée. A ces deux titres, vous êtes tout à lui et il a sur vous le droit de disposer de votre vie qui est plus à lui qu'à vous-même. Ne vous réservez donc plus d'autre droit sur vous-même que ce qu'il vous faut pour l'aimer par choix ». Mais, au prix de quels sacrifices Jésus Christ a-t-il réalisé ces effusions de l'amour et de la grâce? Il s'est pour cela humilié à un degré inexprimable au Saint-Sacrement. « Il y voile pour nous sa puissance et sa gloire, et s'expose par amour à toutes les insultes des frénétiques et des faux chrétiens ». « Entrez dans le même esprit: offrez-vous devant lui comme le néant devant son tout, comme la boue devant le soleil pour être foulée aux pieds de tout le monde s'il le veut ainsi. Toute votre attention doit être de vous humilier et de trouver votre plaisir à ce que les autres vous aident à y réussir en vous humiliant et vous méprisant. Ne refusez rien de ce qui se présentera à faire, de ce qui pourra vous rendre plus vil et plus abject devant tout le monde. Par là, vous serez plus étroitement unie au Cœur sacré de Jésus ».

 

Exemple

Amour de Saint Léonard de Port Maurice pour le Cœur de Jésus

 

Instruit par la foi que Dieu est le bien suprême et infini, la bonté par essence, renfermant toutes les perfections possibles, sans limite ni mesure aucune, que par conséquent il mérite toutes nos affections, tout notre amour, le bienheureux Léonard se proposa de l'aimer de tout son cœur, de toute son âme et de toutes ses forces, et de lui rapporter, comme à l'objet le plus aimable en soi, toutes ses pensées, toutes ses paroles, tous ses mouvements et toutes ses actions. Il résolut de produire souvent dans son cœur des actes d'amour de Dieu, qu'on nomme amour de complaisance, en se réjouissant et en le félicitant de ses infinies perfections; d'amour de bienveillance, en formant le désir qu'il soit aimé, servi et glorifié par tout le monde; d'amour de préférence, en l'estimant plus que toutes les créatures ensemble, ou plutôt en regardant comme un pur néant tout ce qui n'est pas Dieu.

 

Pratique : Faire quelques actes d'humilité en esprit d'actions de grâces pour la miséricorde du Sauveur.

 

Oraison Jaculatoire : Divin Cœur de Jésus, et riche à l'égard de tous ceux qui vous invoquent ! (Litanies du Sacré-Cœur).

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