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  • La beauté élève l'âme... Par ces images volontairement sélectionnées, ainsi que par la récitation de ces prières, puissiez-vous avoir le désir de parvenir à Jésus et à la sainteté, but ultime de toute vie...
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27 juin 2011

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

 

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

Saint Gaspard de Buffalo

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Vingt-huitième jour

L'effusion du très-précieux sang de Jésus dans l'ouverture de son côté

 

Jésus-Christ étant mort sur la croix, un soldat frappa son côté avec une lance aiguë, et ouvrit par là une nouvelle source de sang qui jaillit avec l'eau de son cœur entr'ouvert. Il fut frappé, dit saint Bernard, de cette lance cruelle de barbarie et de fureur, parce qu'il avait d'abord été frappé par la lance de l'amour. Voici le sang nouveau qui augmente notre espérance. Son cœur s'ouvre comme une arche de refuge pour les justes et pour les pécheurs. Ils y sont tous invités: Venez, nia colombe, dans les fentes de la pierre, dit-il à l'âme juste qu'il invite comme une colombe chérie à se retirer dans les fentes de la pierre, qui sont ses plaies sacrées et particulièrement celle du cœur. Il invite les pécheurs à cette pierre de refuge, pour y trouver la rémission du châtiment mérité, et pour se laver de leurs taches. O amour sans bornes de Jésus, mais auquel les hommes répondent si mal! « Voici, dit Jésus, que je vous donne mon sang, afin que vous me donniez une goutte du sang de votre cœur, c'est-à-dire, une larme, un acte de douleur de m'avoir offensé ». Ceci est une manière facile de rendre sang pour sang. Pour compenser une mer de sang, il suffit d'une seule larme; et voilà ce qu'on lui refuse bien souvent! Il en est bien peu, si même il s'en trouve, qui se repentent du fond du cœur des graves offenses faites à la souveraine Majesté. Ainsi se renouvelle chaque jour ce que le Seigneur a déclaré à la bienheureuse Angèle de Foligno: « Il y en a encore beaucoup, lui dit-il, qui ne cessent de briser mes os, et de faire couler le sang de mes veines ». Et ne doit-on pas dire avec saint Bonaventure: « O mon Jésus, il faut avoir un cœur plus dur que la pierre, pour ne pas être attendri par votre sang! »

 

Considérez encore plus, ô mon âme, les profonds mystères que recèle cette blessure d'amour et le sang précieux qui en découle. D'une côte de notre premier père Adam, Dieu forma Eve notre mère; et du côté ouvert de Jésus fut formée son épouse chérie l'Eglise, qu'il voulut acquérir par son propre sang. Dans l'arche, Noé échappa aux eaux dévastatrices du déluge universel, et dans cette arche mystérieuse de son côté ouvert, Jésus donne asile aux a m es pour les soustraire à l'épée vengeresse de la justice divine irritée contre les hommes. Un autre mystère est exprimé encore dans cette plaie sacrée et dans ce sang. Cette pierre d'Horeb frappée de la main de Moïse dans le désert, par le commandement de Dieu, et d'où jaillirent des eaux limpides pour étancher la soif du peuple israélite, ne signifie autre chose, au dire de l'Apôtre, que le cœur de Jésus ouvert et frappé, fontaine éternelle de miséricorde et de grâce. Voici la fontaine d'où coule ce sang dont l'abondance est plus que suffisante pour désaltérer toutes les âmes. O plaie d'amour! Ô sang adorable, source d'éternelle vie! j'ai trouvé, dirai-je, ô mon Jésus, avec votre dévoué serviteur saint Bernard, j'ai trouvé le plus tendre des cœurs ouvert et blessé pour moi, le cœur du père le plus aimant, le cœur du pasteur le plus attentif, de l'ami le plus fidèle, du frère le plus tendre qu'on puisse désirer. Permettez-moi donc de m'approcher de votre cœur si doux pour me purifier par ce sang bienfaisant qui en découle; permettez-moi d'entrer dans cette arche de refuge pour me soustraire au naufrage qu'attireraient mes fautes; et dans ce sang d'amour que vous versez de ce cœur, puissent s'éteindre ces flèches brûlantes que la divine justice est prête à darder contre un pécheur comme moi! C'est là que je veux me cacher; c'est là que je veux vivre, là que je veux mourir, dans la plus vive confiance que vous n'aurez pas le cœur de m'arracher de votre côté pour me jeter dans les ardeurs de l'enfer.

 

Colloque

 

J'ai trouvé, mon doux Jésus, dirai-je avec Saint Bernard, j'ai trouvé ouvert et blessé pour mon amour le cœur le plus aimant qui fut jamais, le cœur du père le plus tendre, du pasteur le plus généreux, de l'ami le plus fidèle, du frère le plus aimable; enfin, le cœur qui m'offre des biens supérieurs à tous ceux que mon esprit pourrait imaginer, que mon cœur pourrait désirer. Permettez-moi donc de m'approcher de ce divin cœur pour m'y purifier; d'entrer dans cet asile pour m'y soustraire au naufrage dont je suis menacé. C'est là que viendront, je l'espère, s'émousser ces traits dont me menace la justice divine; c'est là que je veux me cacher, là que je veux vivre, là que je veux mourir, avec la ferme confiance de n'en être pas rejeté.

 

Exemple

 

Très jeune encore sainte Lutgarde vivait dans un monastère de Bénédictines, lorsque notre ennemi commun lui tendit, au moyen de quelques jeunes gens, un dangereux piège. Ayant eu accès dans le monastère, ils lui tinrent de tels discours, que son cœur, peu affermi encore dans la vertu, se laissa gagner d'un sentiment d'affection pour celui qui lui exprimait sa tendresse; mais un jour qu'elle s'entretenait de ces dangereuses pensées, elle se sentit surprise d'une secrète horreur, et vit apparaître le Christ qui lui montrait son côté ouvert, lui ordonnant de rejeter les séductions de ce fol amour, et de tourner son cœur vers sa plaie: « Là, lui dit-il, tu trouveras les vraies délices qui te combleront de consolations infinies ». Ces paroles opérèrent dans Lutgarde un changement total; et dès lors, se donnant tout entière à son Seigneur, elle ne chercha plus rien que de l'aimer et de lui plaire.

 

Prière jaculatoire : Père éternel, je vous offre le sang de Jésus Christ pour le rachat de mes péchés et les besoins de votre Eglise.

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26 juin 2011

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

 

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

Saint Gaspard de Buffalo

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Vingt-septième jour

L'effusion du très-précieux sang de Jésus Christ dans son crucifiement

 

Arrivé au haut du Calvaire, après un pénible voyage, où il eut à supporter le poids de l'arbre de la croix sur ses épaules blessées et sanglantes, Jésus-Christ fut livré à toute la fureur des Juifs, et dépouillé de tousses vêtements, jusqu'à celui-là même qui touchait sa chair et que le nombre et la violence des coups avait collé à sa peau; ce qui fait dire à saint Laurent Giustiniani, dans une pieuse réflexion, que ses plaies se renouvelèrent alors, et que son sang coula de nouveau. Considérez donc ici, ô mon âme, la cruelle douleur de Jésus, sa confusion, les opprobres, les insultes, les tortures que cet agneau innocent eut à souffrir au milieu de ces loups pleins de rage, avides de son sang, avides de le crucifier. Sachez au moins de quel enseignement est pour vous ce dépouillement. Le docteur saint Augustin en explique le mystère. Le Seigneur veut avec ses plaies et avec son sang nous dépouiller des vices auxquels l'âme est si attachée. Hélas! qu'elles sont nombreuses ces attaches vicieuses qui prédominent en nous; attaches d'autant plus pernicieuses que nous les connaissons moins! Mon Jésus, par votre sang adorable, faites que mon cœur se détache de ce qui n'est pas conforme à votre sainte volonté.

 

Dépouillé de ses vêtements, Jésus va de lui-même se placer sur la croix, y étend ses mains et ses pieds que les bourreaux cruels ont la barbarie de transpercer de clous. Us font craquer les os de ce corps sacré, et de ses blessures font échapper des torrents de sang. Oh! alors, qui peut exprimer avec des paroles les douleurs de Jésus dans une telle effusion de sang? La croix s'élève, elle est plantée dans la fosse qui lui est préparée, et Notre-Seigneur crucifié est exposé à la vue d'un peuple immense. Le soleil s'obscurcit, les ténèbres couvrent la face de la terre, les pierres se fendent, les sépulcres s'entr'ouvrent, les morts ressuscitent, le voile du temple se déchire. Et cependant Jésus offre son sang au Père éternel, et le prie par ce sang de pardonner à ses bourreaux. Il efface avec ce sang la sentence de la damnation éternelle, apaise la justice irritée, consomme son sacrifice, et scelle avec ce sang et avec sa mort le nouveau et éternel Testament; de ses plaies comme de sources vives, coule ce sang qui arrose la terre et la purifie de ses souillures: « Sanguis Christi totum abluit orbem terrarum », comme dit saint Chrysostôme. Et qui ne voudra pas participer à ce sang ? Quelle âme ne désirerait voir les plaies sacrées du Rédempteur s'imprimer dans son coeur avec les caractères du très-précieux sang? Qui ne se sentirait tout enflammé d'amour envers Jésus crucifié, qui nous excite à boire à cette fontaine de miséricorde?

 

Colloque

 

Mon Rédempteur crucifié, si quelquefois, par mes péchés, je me suis joint à vos bourreaux, et si j'ai ouvert ces plaies en vous crucifiant de nouveau dans mon cœur, aujourd'hui plein d'affection et de repentir, je sens la plus vive douleur; et par ce sang sacré qui coule de vos blessures, je vous prie de me pardonner. Je vous adore sur la croix, et je joins mes adorations à celles que votre très-sainte mère Marie, le bien-aimé disciple saint Jean, la Madeleine, les saintes femmes et le bon larron converti vous offrirent sur le Calvaire. Vous avez dit que lorsque vous seriez élevé de terre vous attireriez toute chose à vous par l'effusion de votre très-précieux sang. Voilà que vous êtes élevé de terre sur la croix. Et moi, je resterais toujours attaché à la terre! O Seigneur! qu'aujourd'hui votre nom soit glorifié! La croix est votre gloire; en vertu de la croix vous nous attirez à vous par les liens de votre sang, et puisque vous m'avez créé par votre pure miséricorde, puisque vous avez été crucifié suspendu en l'air pour ma rédemption, faites donc, ô mon Dieu, que je ne me sépare plus de vous par le mérite de ce sang si tendre que vous, avez répandu pour mon salut.

 

Exemple

 

Dès son enfance, sainte Catherine de Gènes avait dans sa chambre une image du Christ mort. A force de le regarder ainsi transpercé et sanglant, elle se sentait tout enflammée d'amour pour lui. Aussi voulut-elle ensuite se faire religieuse. Mais arrivée à l'âge de seize ans, elle dut épouser un gentilhomme de la ville, et dès lors, à l'instigation des siens, elle se livra aux relations mondaines et aux divertissements dangereux du siècle. N'y trouvant aucun plaisir, et plutôt des remords, elle voulut faire et fit une confession générale, dans laquelle, par un trait spécial de la grâce, elle fut tellement pénétrée de sentiments de contrition, qu'elle en resta comme anéantie et complètement changée. Elle s'adonna à toutes sortes d'exercices de mortification et de pénitence, répétant souvent ces mots: « O mon amour! plus de péché ». Sa componction fut augmentée et vivifiée par une vision, dans laquelle le Seigneur crucifié lui apparut tout sanglant, lui disant qu'il avait été réduit à cet état par les péchés des hommes et son amour pour eux. Un tel spectacle resta si bien gravé dans son cœur, qu'elle ne pouvait presque penser à autre chose, et ne faisait que sangloter.

 

Prière jaculatoire : Père éternel, je vous offre le sang de Jésus Christ pour le rachat de mes péchés et les besoins de votre Eglise.

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25 juin 2011

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

 

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

Saint Gaspard de Buffalo

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Vingt-sixième jour

L'effusion du très-précieux sang de Jésus Christ dans le couronnement d'épines

 

Non contents d'avoir cruellement flagellé le divin Rédempteur, les bourreaux trouvèrent moyen de le torturer là où n'avaient pu atteindre leurs verges, et poussés par la plus féroce barbarie ils formèrent une couronne d'épines acérées; ils la firent entrer dans sa tète avec tant de force, qu'avec des tourments inouïs elle vint jusque sur ses tempes dont elle fit ruisseler le sang. Voilà ce qu'ont produit les pensées dépravées des hommes: le pécheur n'est jamais rassasié: s'il ne peut pas pécher par ses œuvres, il pèche par la pensée et le désir, et il boit l'iniquité comme l'eau. Tendre Rédempteur, vous qui aviez présents à votre esprit tous les péchés du monde, présents, passés et futurs: « La voix de mes iniquités a éloigné mon salut », vous aperceviez alors le nombre et l'énormité des péchés qui se commettent par la pensée; vous voyiez comment l'esprit superbe s'enivre de ses grandeurs ambitieuses, et comment d'un cœur dépravé sortent de hideuses pensées qui souillent l'esprit. Or tous les membres de votre corps étaient affligés par la flagellation que vous souffriez alors, et vous donniez ainsi satisfaction à la justice divine pour les péchés commis par les œuvres. La tête seule était exempte de coups, et maintenant vous permettez qu'elle aussi soit transpercée des épines les plus aiguës, et avec le sang précieux qui coule sur votre face adorable vous lavez les iniquités de notre esprit. O amour immense, qui vous a fait souffrir tant de tourments pour nos péchés!

 

Venez, âmes dévouées au précieux sang de Jésus, venez voir le pacifique Salomon couronné par sa mère, c'est-à-dire par la perfide synagogue et la nation juive, d'où il tirait son origine selon la chair, couronne d'ignominie et Je douleurs; voyez le sang ruisseler partout de sa tête sacrée. Comment notre cœur peut-il soutenir une pareille vue, Jésus-Christ ainsi transpercé et sanglant! Sachez pourtant que cette couronne de mépris et de douleur, il l'a portée avec joie et allégresse pour l'amour de l'Eglise son épouse. Car ce jour-là même en mourant pour elle il consommait avec elle et scellait de son sang l'alliance éternelle, et l'union indissoluble qu'elle contractait avec lui dans la mort. Venez donc contempler le merveilleux spectacle du roi pacifique, et considérez les mystères de sa charité: quittons, quittons les royaumes de la mort et la maison du péché: humilions notre orgueil, délivrons notre esprit des pensées mauvaises; soyons joyeux, si quelquefois nous pouvons participer à ses humiliations. Apprenons de sou exemple à renoncer au monde, à détester d'esprit et de cœur toutes ses vanités, ses mœurs, ses maximes si opposées à l'humiliation de Jésus; et puisqu'il fut haï du monde, que ce soit de même notre gloire à nous et notre consolation, de souffrir les contradictions et les mépris des amis insensés du monde.

 

Colloque

 

Jésus très-patient, quelle partie de votre corps fut exempte de douleurs et de tourments? La tête seule avait échappé à la flagellation, maintenant je la vois transpercée, je vois le sang qui ruisselle de fontaines aussi nombreuses que les pointes de ces épines aiguës dont elle est lacérée. La malédiction de la terre condamnée à ne produire que ronces et épines, fut la peine imposée à l'orgueil d'Adam, qui avait la prétention de devenir semblable à vous. Mais cette peine, c'est vous qui maintenant la ressentez, et c'est votre tête sacrée qui en est chargée afin d'expier mes pensées mauvaises. Mon cœur, je le confesse avec les paroles du prophète Joël, est une vallée pleine de ronces et d'épines; les mauvaises pensées déchirent continuellement mon âme, et la meurtrissent de mille manières. Dieu! faites que ces épines, qui transpercent votre front, imprégnées du sang divin, fassent couler sur ma tête une précieuse liqueur qui la purifie de toute vicieuse pensée: que ces épines transpercent et déchirent mon coeur, et qu'ainsi déchiré ce cœur comprenne que sous un chef couronné d'épines, il ne doit pas y avoir de membre délicat: « Sub capite spinoso non decet membrum esse delicatum ». (Saint Benoît.)

 

Exemple

 

La bienheureuse Rita de Cascia, de l'ordre de saint Augustin très-dévouée à la passion de Jésus-Christ, macérait continuellement son corps par les veilles, les jeûnes, le cilice, et particulièrement par les épines dont elle avait soin de garnir sa tunique. Depuis minuit jusqu'au lever du soleil, elle se livrait à la contemplation de Jésus crucifié. Un jour qu'elle y était plus attentive que jamais, prosternée au pied du crucifix, Dieu permit qu'une épine de la couronne de Jésus vînt à frapper son front. Il en résulta une plaie incurable, qu'avec un bonheur indicible elle conserva jusqu'à sa mort. Seulement, l'année sainte, comme elle désirait se rendre à Rome avec les autres religieuses pour gagner les saintes indulgences, la plaie se ferma; mais une fois de retour au monastère, elle s'ouvrit de nouveau, et elle ne se referma plus pendant tout le reste de sa vie, la sainte s'estimant au comble du bonheur de pouvoir participer à une des blessures causées par ces épines qui firent répandre tant de sang à son tendre Sauveur.

 

Prière jaculatoire : Père éternel, je vous offre le sang de Jésus Christ pour le rachat de mes péchés et les besoins de votre Eglise.

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24 juin 2011

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

 

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

Saint Gaspard de Buffalo

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Vingt-cinquième jour

L'effusion du très-précieux sang de Jésus Christ dans la flagellation

 

Parmi les nombreux tourments que Notre Seigneur souffrit à l'époque de sa passion, un des plus cruels fut certainement la flagellation qu'il eut à endurer dans le prétoire de Pilate. Il est dépouillé de ses vêtements et attaché nu à une dure colonne; on apprête les cordes, les verges de fer, les poignées d'épines, et avec ces cruels instruments on déchire le corps du Rédempteur. Le sang ruisselle; aucune partie n'est exempte de coups; il n'est plus qu'une plaie. La prophétie d'Isaïe est réalisée; il n'a plus de beauté ni d'éclat, il est méprisé, il est le dernier des hommes, l'homme de douleurs. Son visage est comme voilé; on ne peut plus le reconnaître, et il semble un lépreux flagellé de Dieu et humilié. Pénétrés de compassion par la manière si touchante dont vous représentez l'homme de douleurs, qui de nous, 6 mon Jésus, ne devrait pas appliquer à lui-même les paroles du même prophète : Il a été couvert de plaies à cause de mes iniquités, et flagellé pour mes crimes. Il porte le châtiment de mes fautes; par ses meurtrissures j'ai été guéri, par ce sang sacré qu'il a répandu j'ai fait ma paix avec Dieu. Oh! dureté de cœur, combien vous êtes détestable!

 

Mais quelle fut la faute qui frappa le plus cruellement Jésus clans sa barbare flagellation et lui fit répandre tant de sang? Ah! il me semble entendre dire au Père éternel: « Pour un crime qui règne au milieu de mon peuple, j'ai permis que mon divin Fils fut ainsi frappé ». Et quel est-il? Ah! on ne le sait que trop; le vice abominable de l'impureté: Dieu en envoyant son Fils revêtu de la chair qui lui donnait la ressemblance du péché, punit dans sa chair les souillures du péché. Lorsque toute chair eut corrompu sa voie, Dieu par un déluge d'eau voulut purifier le monde de tant de souillures; de même avec une pluie abondante du sang de Jésus-Christ, son Fils bien-aimé si cruellement frappe et torturé, il montre en même temps que l'énormité de la faute le remède prompt et souverainement efficace. Ames impures, voyez combien ont coûté à Jésus vos plaisirs sensuels; voyez ces chairs innocentes et ce corps virginal devenus une seule plaie. Tant de sang ne suffit-il pas pour vous-faire rentrer en vous-mêmes, et vous porter au repentir? Ames pénitentes qui autrefois êtes tombées dans de semblables abominations, mais qui ensuite vous êtes repenties, voyez combien de sang a coûté à Jésus votre erreur et votre péché; que cette vue soit toujours présente à votre cœur, pour vous empêcher de le flageller de nouveau. Ames chastes, a mes pures, voyez combien d« sang a répandu Jésus Christ pour vous mériter la grâce de conserver votre pureté. Ce sang que les pécheurs tirent des veines de Jésus au milieu de sa cruelle passion, apprête le remède salutaire pour assainir les blessures, que de semblables coups ont occasionnées à l'âme: il suffit de l'appliquer dans la mortification, dans la garde des sens, et bien plus dans la confession sacramentelle, et alors il deviendra votre salut, ô pécheurs: si vous le méprisez, ce sang sera votre condamnation et votre ruine éternelle.

 

 

Colloque

 

O mon Rédempteur flagellé, quel reproche est pour moi ce sang innocent que vous répandez, puisqu'il me rappelle tous mes crimes! Je me reconnais coupable de m'être joint tant de fois à vos persécuteurs, et de vous avoir frappé d'autant de verges que j'ai commis de péchés graves. Et cependant la voix de ce sang ne crie pas vengeance, mais miséricorde: ce sang est le baume salutaire que je veux appliquer à mes profondes blessures; je veux dans ce sang plonger et purifier cette pauvre âme souillée et impure: une seule goutte suffit pour me purifier; par les mérites de ce sang très-innocent, donnez-moi la douleur de mes fautes, excitez en moi l'horreur et la haine du péché; et faites que ce sang préserve mon cœur de tonte souillure et de toute impureté, afin d'être admis au bonheur de vous voir dans le ciel, où n'entreront pas les âmes impures, mais les âmes chastes.

 

Exemple

 

Sainte Thérèse, très-dévouée au sang très précieux de Jésus-Christ, se sentit tout émue à la vue d'une image du Sauveur flagellé, dont le sang semblait ruisseler sous les coups; pour enseigner la manière de prier, elle désirait qu'on pensât à la flagellation de Jésus Christ: « Pensons, disait-elle, à la Passion de Jésus-Christ noire Seigneur, quand il était attaché à la colonne; que notre intelligence en pèse toutes les circonstances, et juge de la grandeur de sa douleur et de ses peines, quand il se trouvait ainsi seul et abandonné de ses amis ». L'affection qu'elle portait à Jésus flagellé lui valut d'entendre un jour de la bouche même de Jésus ces paroles: « Quoi que tu n'aies rien à me rendre, je te donne tout mon sang afin qu'il soit offert par toi au Père éternel, sûre d'obtenir par un pareil moyen toutes les faveurs les plus signalées ».

 

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23 juin 2011

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

 

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

Saint Gaspard de Buffalo

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Vingt-quatrième jour

L'effusion du sang très-précieux de Jésus Christ dans le jardin de Gethsémani

 

L'heure décrétée de toute éternité s'approchait à laquelle le Fils de Dieu devait se sacrifier pour nous pécheurs, au milieu des plus cruels tourments: et c'est pourquoi, après avoir célébré la Pâque avec ses apôtres, et avoir laissé le gage le plus sincère de sa charité dans l'institution du très-saint sacrement, il sortit du cénacle et se rendit à Gethsémani, où il avait coutume de se retirer pour prier. Mais hélas! dans cette prière il se trouble, s'attriste et souffre l'agonie de la mort. Deux bourreaux s'acharnent contre lui, et déchirent son tendre cœur; c'est d'une part la vue des péchés du monde, et de l'autre la vue des tourments que lui prépare la perfide synagogue. Hélas! quelle tempête de tristesse et de douleurs vient se soulever dans son coeur affligé! Ce fut alors que le sang de Jésus ne trouvant plus sa route accoutumée, ruissela de son front, courut sur son visage, le long de ses vêtements, et enfin coula jusqu'à terre. Jésus tomba alors comme frappé de mort et baigné dans son propre sang. Ici, ô mon âme! comment peux-tu soutenir la vue de Jésus dans ce pénible état! Et quels sont ceux qui vous y ont conduit, ô mon Jésus, et ont fait sortir tout ce sang de votre corps? Il me semble entendre répondre comme il répondit à sainte Catherine de Sienne: « La haine et l'amour; la haine contre le péché, l'amour pour les hommes ». Oh! comment mon cœur ne se brise-t-il pas de douleur et d'amour!

 

Jésus, sentant la faiblesse de son humanité, se tourna vers son divin Père et lui adressa cette prière: « Mon Père, si cela est possible, éloignez de moi ce calice ». Mais voyant que la volonté de son Père était qu'il souffrît la mort, voyant que sa divine justice voulait satisfaction pour les péchés des hommes, il reprit aussitôt : « Que la volonté divine soit faite, et non la volonté humaine »; et intrépide et d'un pas assuré, il alla au-devant de Judas et des soldats qui venaient l'arrêter. Oh! quel grand enseignement nous donne Jésus baigné de sang dans ce jardin! quelle leçon parfaite de résignation à la volonté divine dans toutes nos adversités! « Que votre volonté soit faite », disait-il, quoique au milieu des douleurs. Sont-ce là nos paroles, sont-ce là nos sentiments dans nos angoisses et nos afflictions? Nous résignons-nous entièrement à cette volonté divine qui ne cherche que notre sanctification? Ou bien au contraire, dans notre obstination et noire dureté, ne cherchons-nous pas à satisfaire notre volonté plutôt que celle de Dieu? Si les choses arrivent selon nos désirs, et selon l'amour déréglé de nous-mêmes qui prédomine en nous, il nous est facile de répéter: « Que votre volonté soit faite »: mais si elles sont contraires à notre désir, nous nous irritons, nous nous dépitons, et si alors nos lèvres répètent des paroles de résignation, nos actions les contredisent.

 

Colloque

 

Ah! mon Jésus baigné de sang dans le jardin de vos afflictions, combien aujourd'hui m'instruisez-vous et me confondez-vous à la fois! Vous, au milieu de tant de peines, vous êtes prêt à faire la volonté divine jusqu'à souffrir la mort: et moi, pour le plus léger contre-temps, j'abandonne cette parfaite résignation, qu'à toute espèce de titre je dois à votre très-sainte et très-aimable volonté: vous m'engagez à remettre ma volonté à votre divin Père en m'enseignant dans l'oraison dominicale à répéter de cœur: Que votre volonté soit faite; et moi, combien de fois me suis-je révolté contre cette volonté en m'abandonnant aux perfides instigations de mon amour propre! Aujourd'hui, pourtant, que je reconnais mon erreur, je veux y porter remède; et c'est ce très-précieux sang répandu par vous qui me fera obtenir cette parfaite résignation. Oui, par ce sang de miséricorde , j'ai l'espoir et la confiance que vous me donnerez votre grâce avec la force nécessaire pour répéter dans tous les malheurs, dans toutes les souffrances, dans les infirmités et les angoisses: « Qu'elle soit faite, qu'elle soit faite votre volonté ».

 

Exemple

 

Saint Charles Borromée était très-dévoué au sang adorable de Jésus-Christ, et avant de mourir il voulut aller à la sainte montagne Varallo pour méditer dans les pieuses chapelles de ce sanctuaire les effusions de ce sang précieux. Arrivé presque au dernier terme de sa vie, il fit mettre auprès de son lit une image de Jésus agonisant et priant dans le jardin, afin d'adoucir son passage à l'éternité; et il dit au Père François Panigarola qui vint le visiter, ces paroles: « Je reçois un grand soulagement et une grande consolation dans mes infirmités, par la contemplation des mystères de la passion de Notre-Seigneur, et particulièrement de son agonie dans le jardin, et de sa sépulture, le commencement et la fin de sa passion ». (Vie du saint, par Giussano).

 

Prière jaculatoire : Père éternel, je vous offre le sang de Jésus Christ pour le rachat de mes péchés et les besoins de votre Eglise.

 

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22 juin 2011

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

 

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

Saint Gaspard de Buffalo

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Vingt-troisième jour

Le très-précieux sang de Jésus-Christ nous encourage à supporter avec patience notre croix

 

La vie du chrétien doit être une vie crucifiée, dit saint Augustin, puisque nous sommes les disciples de Jésus qui pour nous mourut sanglant sur une croix. Et en effet le Rédempteur lui-même dit dans son Evangile: que celui qui veut le suivre doit prendre sa croix, et doit imprimer ses pas sur les sentiers du Calvaire. Et l'apôtre assure qu'il ne sera jamais digne du nom de chrétien celui-là qui ne vit pas crucifié. Certes nous ne manquons pas d'occasions de crucifier la chair rebelle avec ses désirs dépravés, dans cette misérable vallée de larmes où nous vivons, et où chaque pas nous amène amertumes et souffrances. Or, quel est celui qui portera volontiers sa croix, se résignera entièrement à la volonté divine dans les adversités de la vie? quel est celui qui vivra crucifié? Celui-là qui sera dévoué au très précieux sang de Jésus-Christ, parce qu'il trouvera en lui sa consolation, et un puissant aiguillon pour atteindre à l'abnégation de lui-même, et au crucifiement de sa chair. Si l'âme considère d'un regard attentif et dévoué le crucifié et le sang qui découle de ses plaies, si elle voit sa tête couronnée d'épines, son corps flagellé, son côté ouvert, comment pourra-t-elle refuser de souffrir? A cette vue le cœur se sentira excité à porter sa croix, chaque tribulation deviendra une cause de joie et d'allégresse, et on s'estimera heureux de boire à ce calice dont Jésus a goûté le premier les amertumes. « Si la colère, si l'impatience viennent à se remuer en nous, dit saint Chrysostôme, le sang de Jésus est comme une médecine céleste, qui, introduite dans nos entrailles, fait périr les vers et tous les insectes venimeux qui voulaient nuire à notre vie ». Tant ce sang divin est puissant à réfréner l'impétuosité des passions, et en particulier la colère avec ses déplorables résultats!

 

Quel ne sera pas le soulagement de l'âme au milieu de ses souffrances, si elle considère le mérite acquis pour elle par le sang de Jésus! Non-seulement il a rendu facile la voie de la croix, mais encore il a rendu méritoires nos souffrances et nos tribulations. Arrosées de ce sang de valeur infinie, elles montent vers le ciel où elles trouvent une récompense éternelle; et en vertu de ce sang divin, la souffrance d'un instant enfante un bonheur éternel. C'est pourquoi, animés par ce sang précieux, les apôtres joyeux et pleins d'allégresse allaient courageusement à l'encontre des persécutions; parce qu'ils s'étaient rendus dignes de souffrir pour le nom de Jésus, les outrages, les verges, les chaînes et la mort. Ce sang faisait braver aux martyrs les plus féroces bourreaux, et tous les cruels tourments dont les menaçaient les tyrans; les Solitaires et les Pénitents se sentaient par les mérites de ce sang le cœur inondé de jubilation. Pourquoi ne produirait-il donc pas le même effet dans nos coeurs, ce sang adorable, si nous en avions l'âme, le cœur toujours inondés? si nous méditions les peines et les douleurs de celui qui pour nous l'a versé, si nous l'aimions d'une ardente charité? Oh! bienheureuse l'âme qui se plonge continuellement dans le sang de Jésus!

 

Colloque

 

Sang très-précieux de mon Jésus, quel encouragement vous me donnez à souffrir avec patience ces croix qui sans cesse se rencontrent dans ce misérable exil, et que je n'ai que trop méritées par mes fautes! L'exemple que m'a donné Jésus, et le mérite qu'il a acquis dans l'effusion de ce sang divin, sera toujours pour moi un puissant aiguillon à la souffrance. Lui innocent, il a voulu mourir sanglant sur une croix pour me mériter, à moi pécheur, une gloire éternelle. Il a bu le calice amer de tant de peines pour adoucir mes afflictions, et je refuserais les croix? Non, il ne convient pas, mon Jésus, que je prenne un autre sentier que celui du Calvaire, que vos pas ont foulé pour moi. O croix précieuse! répéterai-je encore, recevez le disciple comme vous avez reçu le Maître dont l'exemple et les paroles m'enseignent à souffrir. Ne craignez pas de me frapper de votre tendre main, je ne cesserai pas de la baiser, car elle me frappe pour mon salut; donnez-moi de souffrir, et je serai satisfait: Brûlez, tranchez, dirai-je avec saint Augustin, ne m'épargnez pas ici, afin de m'épargner dans l'éternité.

 

Exemple

 

Ce fut par de grandes tribulations que le Seigneur éprouva et rendit plus parfaite la vertu de saint Elzéar, comte d'Ariane. Il fut injustement dépouillé de ses biens, attaqué dans son honneur, et soumis à d'autres maux et d'autres souffrances bien cruelles. Cependant au milieu de tant d'amertumes, on ne Je vit jamais donner aucune marque de trouble, jamais il ne se permit une plainte, et encore moins un mouvement d'impatience: cette tranquillité d'âme émerveillait tous ceux qui l'observaient. Un jour la comtesse Delphine son épouse lui demanda l'explication d'une pareille résignation, et il lui répondit: « Quand il me survient une peine, je me cache dans les plaies de Jésus-Christ; je réfléchis combien mon Seigneur a souffert pour moi, et je ne sors pas de ces inflexions, que ces blessures et ce sang n'aient adouci et allégé toutes mes peines ».

 

Prière jaculatoire : Père éternel, je vous offre le sang de Jésus Christ pour le rachat de mes péchés et les besoins de votre Eglise.

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21 juin 2011

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

 

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

Saint Gaspard de Buffalo

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Vingt-deuxième jour

Le sang très précieux de Jésus-Christ enrichit l'âme de toutes les vertus

 

Formé de la main toute-puissante de Dieu pour être l'heureux séjour de nos premiers parents dans l'état d'innocence, le paradis terrestre renfermait les sources abondantes de quatre fleuves qui se répandaient sur toute la terre. Quel était le sens symbolique de ces fleuves, sinon les plaies sacrées de Jésus? De ces plaies dérivent comme d'une source abondante toutes les grâces qui se répandent dans les âmes avec le sang précieux qui en découle. Voyez sainte Gertrude dans ses admirables extases; il lui semblait que des plaies très saintes de Jésus, sortait, pareil à de grands fleuves, le sang divin qui fertilisait les champs de la sainte Eglise. D'où il résulte que toutes les vertus qui ornent les âmes doivent emprunter leur éclat et leur vie à ce sang adorable, pour être méritoires de la vie éternelle. Et effectivement, comment l'âme pourrait-elle mériter, si Jésus n'avait répandu son sang? Comment former une bonne pensée, comment invoquer le nom très-saint de Jésus, comment observer sa sainte loi, si ce sang n'était pas là pour vivifier et animer toutes nos bonnes actions? Nos prières ne monteraient pas au ciel, nos pénitences ne seraient pas acceptées, nos œuvres de miséricorde ne seraient pas méritoires, sans la vertu de ce sang de propitiation: de même que le soleil donne sa lumière avec toutes ses splendeurs à la terre tout entière, qui sans lui ne serait que ténèbres; ainsi les âmes, faute de ce sang de lumière éternelle, seraient dans l'obscurité, et dans l'impossibilité de mériter. Oh! efficace admirable de ce très-précieux sang!

 

Pour nous rendre compte de cette vérité dans son principe même, nous devons attentivement considérer combien l'homme est naturellement faible pour la pratique des vertus; sa faiblesse est telle, qu'il ne peut concevoir, désirer, et à plus forte raison pratiquer de lui-même aucune vertu méritoire de la vie éternelle sans l'aide de la grâce: « Non quod suficientes simus cogitare aliquid à nobis, quasi ex nobis; sed sufficientia nostra ex Deo est ». Or, cette grâce de pratiquer le bien, d'où vient-elle, sinon des mérites de ce sang sacré qu'a répandu Jésus? C'est ce qui faisait dire à Jésus s'adressant à sainte Thérèse: « Je te donne mon sang », voulant dire qu'avec ce sang il lui donnait tous les biens, et qu'il pouvait avec cet or précieux enrichir son urne de toutes les vertus. Par ce sang, l'humilité mérite d'être exaltée, en vertu des humiliations de Jésus qui le répandit. Par ce sang, la patience est couronnée dans le ciel, en vertu des souffrances que Jésus Christ a supportées en le répandant. Par ce sang, la charité resplendit et rend l'âme qui la possède semblable aux anges du ciel, en vertu de cet Agneau immaculé qui s'est sacrifié sur la croix. Par ce sang, la charité s'enflamme et rend l'âme agréable à Dieu, en raison de l'amour ardent de Jésus, qui a voulu nous racheter avec son sang. O sang béni, quel trésor tu es pour nous! fais que tous connaissent ta valeur et ton prix incomparable.

 

Colloque

 

Qui ne serait pas surpris, aimable Jésus, de votre immense amour, par lequel vous nous avez enrichis de tant de biens, que nous trouvons dans les mérites de votre très-précieux sang? Et il est vrai de dire, que dans ce trésor nous trouvons toutes les vertus, comme nous en avertit l'apôtre saint Paul. Que deviendrais-je, quel mérite pourrais-je acquérir sans l'efficacité de ce sang qui me relève, me fortifie dans toutes les bonnes œuvres? Si je trouve en moi quelque faible bien, je le dois tout entier à vos mérites: c'est vous qui m'avez racheté, m'avez sanctifié avec les sacrements, et m'avez donné tant de grâces pour pratiquer le bien; et tout cela, je le reconnais, en vertu du sang très-saint que vous avez versé pour moi et que vous m'offrez chaque jour, afin que par lui je puisse me sauver. Sang adorable de mort Jésus, je t'adore du fond de mon cœur, je t'invoque ardemment; tu seras mon salut: par toi j'espère parvenir au paradis.

 

Exemple

 

Sainte Lutgarde entendit une nuit une voix qui lui disait: « A quoi perdez-vous votre temps, paresseuse? Levez-vous; c'est le moment de faire pénitence pour les pécheurs qui dorment dans les souillures de leurs fautes ». Effrayée, la sainte se rendit à l'église, et sur le seuil elle rencontra Jésus crucifié, dont le sang ruisselait de toute part, réduit par les pécheurs en cet affreux état; elle embrassa alors la croix, la pressa sur son sein, et approcha ses lèvres de la plaie de son côté: aussitôt elle y puisa une liqueurs! délicieuse, que dès lors elle sentit naître en elle un courage tout nouveau pour le service de Dieu et la pratique des saintes vertus. On sut plus tard parla sainte, que depuis cette heure, elle conserva dans sa bouche une douceur plus suave que celle du miel.

 

Prière jaculatoire : Père éternel, je vous offre le sang de Jésus Christ pour le rachat de mes péchés et les besoins de votre Eglise.

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20 juin 2011

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

 

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

Saint Gaspard de Buffalo

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Vingt-et-unième jour

Le sang très-précieux de Jésus-Christ allume la Charité dans les âmes

 

Combien était ardent dans le très-aimable coeur de Jésus le désir de répandre son sang pour la rédemption du monde! « Je dois être baptisé d'un baptême de sang, et qu'il me tarde qu'il soit accompli! » C'est ainsi que s'exprimait le Seigneur afin de nous montrer combien était grand son désir de répandre son sang pour la rédemption du monde et d'en former un bain salutaire à nos âmes. Si nous considérons la générosité avec laquelle il le répandit et le prix incomparable de ce sang précieux, nos cœurs ne seront-ils pas embrasés d'amour, et ne répèterons nous pas avec l'Apôtre: « La charité de Jésus-Christ nous presse ». Il faudrait avoir un cœur plus dur que la pierre, plus cruel que celui d'un tigre pour ne pas aimer avec ardeur celui qui le premier nous a tant aimés; et cependant par une monstrueuse ingratitude, dont Jésus-Christ se plaint en ces termes: « Oblivioni datus sum, tanquam mortuus à corde », il semble qu'on le traite, en effet, comme un mort pour lequel on n'a aucune affection. O douleur! combien de pécheurs ingrats méprisent ce sang adorable, l'outragent, le profanent, le foulent aux pieds! Ah! vous du moins, amantes de Jésus-Christ, âmes dévouées à ce sang précieux, honorez-le, adorez-le et offrez-le chaque jour au trône de Dieu avec l'affection de la plus ardente charité.

 

Pour enflammer de plus en plus dans nos cœurs ces bienheureuses flammes d'amour, considérons en outre pour qui Jésus-Christ a répandu ce sang précieux. Ah! vous le savez: il l'a répandu pour nous pécheurs, et il l'offre tout entier pour notre salut. Le cœur aimant de Jésus est, au dire du prophète Joël, une fontaine perpétuelle d'où se répand, et jusqu'à la consommation des siècles, ce fleuve d'amour. Le trésor de la croix, avec lequel Jésus-Christ a payé la dette contractée par toute la postérité d'Adam, envers la souveraine justice, ne nous est jamais et ne nous sera jamais fermé; mais il est toujours ouvert dans la blessure du côté de notre Sauveur: « Le bois delà croix exhale un baume intarissable de parfums spirituels », nous assure saint Bernard. La multitude de ceux qui empruntent à ce trésor ne l'épuiser» jamais, car il vient de ce cœur dont on a dit: « Il est riche en miséricorde ». Et il a beau fournir à nos besoins, il n'en est que plus abondant. Quoique Jésus-Christ soit monté glorieux à la droite de son divin Père, il n'en a pas moins voulu laisser à l'Eglise ce riche trésor de son sang et de ses mérites infinis; il a voulu que les âmes fussent toujours libres de s'en prévaloir, pour se réconcilier par ses mérites avec sa divine majesté, et participer aux richesses immenses de son amour. C'est là, mon Jésus, qu'on peut admirablement juger de toute la grandeur de votre excessive charité, si large, si profonde, si incompréhensible! Mon Dieu! que notre cœur s'enflamme donc enfin d'amour! aimons donc Jésus qui nous a ainsi aimés du fond de ses entrailles, et nous a unis à son cœur si doux par ce sang adorable; répétons: « Qui nous séparera de la charité de Jésus-Christ? »

 

Colloque

 

Aimable Rédempteur, que de votre cœur ouvert s'élancent des flèches d'amour aussi nombreuses que les gouttes de votre précieux sang, pour pénétrer nos cœurs si froids et si insensibles à votre amour! Que toute affection terrestre meure en nous et fasse place dans tous les cœurs à ce feu de charité que vous êtes venu apporter au monde. Que chacun vous aime de tout son cœur, de toute son âme, de toutes ses forces, et par-dessus toute chose; que cet amour ne fasse que s'enflammer davantage, jusqu'à ce que nous obtenions de vous aimer dans le ciel. Oui, mon Jésus, nous vous demandons votre amour, par ce sang que vous avez répandu pour nous avec tant d'amour. Votre amour, votre amour, et nous serons suffisamment riches: « Donnez-nous votre amour, dirons-nous avec saint Ignace, et nous sommes contents de mourir d'amour ». Oh! puissions-nous donner pour votre amour tout le sang de nos veines, comme vous nous avez donne par amour tout votre sang!

 

Exemple

 

Parmi les âmes les plus enflammées d'amour envers Jésus-Christ, brille le grand martyr saint Ignace, qui était très-dévoué au sang très-précieux du Rédempteur, et qui dans ses lettres aux habitants de Smyrne, d'Ephèse et de la Magnésie, fait plusieurs fois mention du sang de Jésus et de-sa passion. Plein du désir de répandre son sang pour Jésus-Christ, il eût excité les bêtes féroces à le dévorer, si elles s'étaient refusées à déchirer son corps; et soupirant après les plus cruels tourments pour imiter son Rédempteur qui avait répandu son sang sur une croix, il répétait: Feu, croix, bêtes féroces, rupture des os, séparation des membres, broiement de tout mon corps, que tous les tourments du démon fondent sur moi, pourvu que je puisse posséder Jésus-Christ. Et lorsque, condamné à mort, il entendait déjà le rugissement des lions prêts à le dévorer, il répétait dans les transports de sa joie: « Je suis le froment de Jésus-Christ; que les bêles me broient sous leurs dents, afin que je devienne un pain pur ». Et avec une voix d'exaltation et d'allégresse, il donna volontiers son sang et sa vie pour le Seigneur.

 

Prière jaculatoire : Père éternel, je vous offre le sang de Jésus Christ pour le rachat de mes péchés et les besoins de votre Eglise.

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19 juin 2011

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

 

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

Saint Gaspard de Buffalo

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Vingtième jour

Le sang très-précieux de Jésus-Christ fortifie notre espérance

 

Tant que nous vivons dans cet exil et dans cette vallée de larmes, notre ame est comme au milieu d'une mer orageuse, dit saint Bernard; à chaque instant elle court risque de faire naufrage, assaillie sans cesse de mille tentations, par lesquelles le démon cherche à la gagner et à la précipiter dans l'abîme du désespoir; tantôt par le souvenir des fautes passées, tantôt par la terreur du jugement, tantôt par la faiblesse et l'infirmité que nous éprouvons tous, notre ennemi commun cherche à nous entraîner dans la prévarication. Mais quel sera le moyen le plus efficace de ne pas faire naufrage ait milieu de ces flots et de ces tempêtes? Comment l'espérance se maintiendra-t-elle dans notre cœur? Comment chaque jour la vivifier? Comment la fortifier? Ah! vous le savez, âmes pieuses, c'est en regardant Jésus, en qui reposent toutes nos espérances, comme dit saint Paul: « Christi Jesu spei nostrae ». Regardez souvent avec de profonds sentiments de dévotion le sang très-précieux de Jésus; c'est le moyen lé plus précieux et le plus efficace. Offrir souvent au Père éternel ce sang divin, participer souvent aux sacrements, l'invoquer dans les tentations, l'opposer comme un écu inexpugnable à tous les assauts infernaux, et, de cette manière, marcher d'un pas assuré dans les voies du Seigneur, avec la vive confiance que celui qui nous a donné son sang nous donnera la force de ne pas tomber. « Poursuivons, nous dit l'apôtre, la carrière qui nous est proposée, les yeux tournés vers Jésus, l'auteur et le consommateur de la foi ». « Jésus, selon les paroles du même apôtre, nous a rachetés par son propre sang, afin de paraître devant la Face de Dieu où il intercède pour nous ». Au ciel cette hostie immaculée, le plus agréable des sacrifices, ne cesse pas d'être offerte au Père éternel. Contemplons donc ses plaies, et le sang dont elles sont inondées; et le cœur dilaté par ce sang vivifiant, nous cheminerons d'un pas rapide dans les voies du Seigneur.

 

L'âme qui considère ses défauts et ses continuelles imperfections pourrait quelquefois tomber dans le découragement, si ses regards ne se tournaient pas vers l'Agneau immaculé. Mais il n'en sera pas ainsi, si tel est l'objet de ses pensées, de ses regards. Evitez de pécher, mes enfants, disait saint Jean à ses disciples; mais si quelquefois vous tombez en faute, ne vous découragez pas, ne perdez pas la confiance du cœur, car nous avons près du trône du Père un puissant avocat, qui implore constamment pour nous la miséricorde, en faisant parler la voix de son sang innocent. Ainsi donc, si l'âme troublée par la considération trop attentive et réfléchie de ses imperfections, se plonge dans le sang sacré du divin Agneau qui efface les péchés du monde, elle y puisera une merveilleuse consolation: elle pensera que Jésus ne cesse d'implorer, pour notre guérison et notre salut ; elle pensera qu'il est toujours exaucé, et que ce sang tout puissant peut remédier à tous les défauts. Et alors avec une profonde paix du coeur, mais une grande horreur de ses fautes, l'âme supportera ses propres imperfections, se raffermira dans la vertu de l'humilité, et eh vertu de ce sang triomphera de toutes les tentations, comme nous en avertit la séraphique sainte Thérèse; et elle sera guérie par ce remède bienfaisant qui apporte Vie et salut.

 

Colloque

 

Ah! Jésus qui m'aimez tant, quelle force, quelle vie nouvelle mon espérance puise en votre amour! Cet amour va jusqu'à offrir pour moi, à chaque moment, votre sang tout puissant et efficace, devant le trône de votre Père éternel; afin qu'il ne regarde pas mes fautes, mais bien les mérites de ce sang. Ah! que ferais-je, misérable, dans cette vallée de larmes, si vous n'opposiez un aussi puissant remède à tous les maux qui m'assiègent? Je sens ma faiblesse, je vois les périls qui m'entourent, j'ai horreur de mes iniquités passées; mais après tout je me console quand je tourne ma pensée et mon cœur vers votre sang sacré; c'est là mon remède, ma force, mon salut; avec lui je brave tous les ennemis de mon salut: « Si consistant adversùm me castra, non timebit cor meum, dirai-je avec David; si exurgat adversùm me praelium, in hoc ego sperabo ». Que l'enfer se déchaîne contre moi, que le démon s'efforce à m'entraîner dans le gouffre du désespoir, je ne crains rien, car mon esprit et mon cœur sont munis de votre précieux sang: ce sang, vous l'avez répandu pour moi; ce sang, vous me l'offrez avec tant d'amour; ce sang, il a le pouvoir de me sauver. Ainsi donc, mon espérance ne sera pas trompée. J'espère, moi aussi, venir un jour répéter dans le ciel avec les saints, qui ont été sauvés par les mérites de ce sang: « Vous nous aces rachetés, Seigneur, par votre sang ».

 

Exemple

 

Le bienheureux Jacques de Bevagna fut surpris un jour d'une violente tentation, concernant son salut éternel, et quoiqu'il eût pratiqué beaucoup de vertus héroïques, il était extrêmement épouvanté de la crainte de la damnation. Un jour, dans sa désolation et son affliction, il se plaça devant l'image de Jésus crucifié, et il remarqua que de son côté sacré s'échappaient d'abondantes gouttes de sang; en même temps il entendit la douce voix de Jésus qui lui disait: « Que ce sang soit le signe de ton salut ». A cette vue et à ces paroles, toute terreur se dissipa, il sentit dans son cœur un indicible soulagement, et continua plus que jamais à marcher dans une voie de vertu, qui le conduisit à une haute perfection.

 

Prière jaculatoire : Père éternel, je vous offre le sang de Jésus Christ pour le rachat de mes péchés et les besoins de votre Eglise.

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18 juin 2011

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

 

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

Saint Gaspard de Buffalo

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Dix-neuvième jour

Le sang très-précieux de Jésus-Christ confirme notre foi

 

Considérez, mon a me, le grand don que nous avons reçu dans le saint baptême, nous chrétiens, alors que le Seigneur mit dans nos âmes sa sainte foi, et, du milieu des ténèbres, nous appela à son admirable lumière. Don précieux qu'il nous a départi, de préférence à tant d'âmes infortunées qui gémissent dans l'infidélité, loin de cette arche de salut qui est l'Eglise. Don qui, moyennant la charité, nous rend participants à la filiation divine et à l'hérédité du ciel, don qui est le fondement et le principe de notre salut. C'est pour nous mériter un don aussi précieux, que Jésus-Christ a répandu son sang, et c'est en vertu de ce sang qu'il nous est départi. Et Jésus étant l'auteur et le consommateur de la foi, a voulu, avec son sang, mettre le sceau à cette vérité adorable, qu'il avait enseignée par ses paroles et ses exemples. Or cette foi que nous recevons par les mérites du sang très-précieux de Jésus, continue à habiter dans nos cœurs par les mérites de ce même sang, et il en est comme l'aliment : c'est lui qui l'affermit, qui la vivifie, la conserve constamment. Il est l'âme de cette charité, sans laquelle la foi ne saurait contenter le saint cœur de Dieu. D'où il résulte, mon âme, que plus tu seras dévote au sang sacré de Jésus, plus ta foi sera vive, et plus tes œuvres seront conformes à ses préceptes et aux vérités qu'elle propose à notre croyance. Oh! quels accents de reconnaissance et d'amour ne devons-nous pas envoyer au ciel, vers cet Agneau divin qui nous a rachetés, et nous a appelés par la foi à être participants de son royaume!

 

C'est pourquoi en effet tant de héros de la foi, animés à la vue de Jésus crucifié et sanglant, n'ont pas hésité à répandre aussi leur sang, et à sacrifier leur propre vie a leur croyance. Combien d'enfants innocents, combien de tendres vierges, se sont sacrifiés au milieu des plus atroces tourments, animés dans leur foi par ce sang divin! Une Agnès, une Catherine, une Viviane, un Venant et mille autres, seront toujours les éclatants témoins de cette vérité. Et nous, comment avons-nous imité de si illustres exemples? quelle a été en nous l'action efficace de cette foi, pour la quelle tant de glorieux martyrs de Jésus Christ ont donné leur sang et leur vie? Hélas! non-seulement nous méritons le reproche de l'apôtre de n'avoir pas encore répandu une seule goutte de sang pour Jésus Christ; mais nous devons être confus en songeant à toutes les occasions où nous n'avons pas agi selon les enseignements de cette foi que nous professons. Nous nous sommes contentés d'une foi morte ou languissante, et, à l'exemple des vierges folles, nous avons tenu la lampe de la foi sans l'huile de la charité. Ah! combien est vile et lâche une âme qui n'est pas prête à verser son sang pour Jésus-Christ!

 

Colloque

 

Mon Jésus, auteur et consommateur de notre foi, vous qui avez sacrifié votre vie sur une croix, et répandu tout votre sang pour confirmer les vérités que nous croyons, pourquoi, à votre imitation, ne puis-je répandre encore tout mon sang ? Je ne mérite pas cette faveur que vous avez accordée à tant de serviteurs fidèles; mais, si je ne puis répandre mon sang au milieu des plus cruels supplices, je puis pourtant souffrir avec patience les adversités et les amertumes de cette vie, je puis mortifier cette chair rebelle par la pénitence, je puis porter avec résignation cette croix que vous daignez m'envoyer. Oui, mon âme, soyez attentive à toujours porter dans votre cœur la mortification de Jésus-Christ; et de cette manière, sans le fer des bourreaux, vous pouvez, dit saint Bernard, avoir part à la gloire du martyre; et alors la foi sera animée par les oeuvres, et telle qu'elle pourra m'amener, par les mérites de votre sang très-précieux, à contempler sans voile les infaillibles vérités qu'elle m'enseigne.

 

Exemple

 

Parmi les innombrables exemples qu'on pourrait citer de glorieux martyrs qui ont répandu leur sang pour la foi, animés par le précieux sang de Jésus-Christ, je choisis les glorieux princes des apôtres, saint Pierre et saint Paul, le premier crucifié sur le Janicule, le second décapité aux Eaux Salviennes. Ces saints, après avoir supporté, à l'exemple de Jésus-Christ, les opprobres, les mépris, les coups, la prison, les chaînes, furent martyrisés, et donnèrent volontiers leur sang pour celui qui en avait tant répandu pour les âmes, confirmèrent avec leur propre sang les vérités qu'ils avaient crues et pratiquées, et nous laissèrent un grand et éclatant exemple par le courage avec lequel ils versèrent leur sang pour soutenir la foi. ( Histoire de leur martyre)

 

Prière jaculatoire : Père éternel, je vous offre le sang de Jésus Christ pour le rachat de mes péchés et les besoins de votre Eglise.

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17 juin 2011

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

 

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

Saint Gaspard de Buffalo

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Dix-huitième jour

Le sang très-précieux de Jésus-Christ remplit l'âme de douceur et de paix

 

Le prophète Isaïe avait depuis longtemps prédit que dans la plénitude des temps les âmes puiseraient avec joie les eaux suaves et douces que répandent les fontaines du Sauveur. Et quelles sont ces eaux suaves et douces, sinon les célestes consolations qu'on reçoit par les mérites du sang très-précieux du Rédempteur, qui se répand par autant de fontaines qu'il y a de plaies sacrées? Oh! avant-goût du paradis qu'éprouvent tous les jours ces âmes qui professent une sincère et constante dévotion à ce très-précieux sang! L'âme dévouée à ce sang adorable se console et par ce qu'elle possède déjà, et par ce qu'elle espère: ce qu'elle possède, c'est le trésor inappréciable de la grâce sanctifiante acquise moyennant l'effusion de ce sang de valeur infinie dans la participation des très-saints sacrements. Il n'y a pas de paroles pour décrire la tranquillité d'âme et la douceur d'esprit que le Seigneur répand dans celui qui est dévoué à ce sang divin; celui-là seul peut le dire qui l'a goûté: « C'est un perpétuel festin ». Les anges et la reine des anges, la très-sainte Vierge, et la très-sainte Trinité, regardent cette âme avec un œil d'amour. Oh! quelle paix! oh! quelle sérénité de conscience! Elle se figure déjà goûter sur la terre les délices du paradis: « Bona conscientia non solim sufficit ad solatium, sed etiam ad coronam », nous assure saint Jean Chrysostôme. Si quelquefois Dieu éprouve encore cette âme au creuset de la tribulation, s'il suspend ses délices, c'est pour lui faire acquérir plus de mérites, et elle se sent en paix au milieu même de l'amertume et de la désolation, en se résignant à la volonté de Dieu. Tout cela est l'effet de ce sang très-précieux.

 

Mais l'âme trouve sa consolation dans ce sang, non-seulement par ce qu'elle possède, mais plus encore par ce qu'elle espère; elle en espère tout dans ses prières. Telle est en effet son efficacité, que tout peut s'obtenir en son nom, et que nos prières ne pourraient rien obtenir si elles n'étaient pas accompagnées de ce sang de propitiation et de grâce. Le bienheureux Simon de Cascia nous dit que c'est la sueur de sang répandue par Jésus dans le jardin qui donne l'efficacité à nos prières auprès de Dieu. Si l'âme est tentée, elle sort victorieuse du combat, parce que couverte et armée de ce sang, elle met en fuite les démons; si elle est dans l'affliction, elle espère la consolation; dans les fatigues, le repos; dans les périls, le salut; au moment de la mort, la gloire. Elle connaît bien le trésor qu'elle possède; elle y voit le gage et les arrhes du paradis. Oh! que ces richesses sont inestimables! on peut dire à l'âme dévouée à ce sang ce que saint Jérôme disait à la vierge sainte Eustochie: « Vous êtes munie d'un or sans prix ». Et, en effet, saint Ambroise appelle ainsi le sang très-précieux de Jésus-Christ. Quel est donc celui qui ne voudra pas s'en enrichir? Ne serait-ce pas le comble de la folie, que d'être auprès d'une mine d'or, où l'on serait libre de puiser à volonté, et de préférer gémir dans sa pauvreté? Ah! n'y a-t-il pas folie mille fois plus dans une âme qui néglige une pareille dévotion, et se prive des délices célestes que verse au fond des coeurs ce baume salutaire!

 

Colloque

 

Je comprends maintenant, mon Jésus, ce qui fait mes angoisses et mes misères. Jusqu'ici j'ai peu apprécié votre sang, j'ai vécu dans la tiédeur, et j'ai montré peu d'empressement à le mettre à profit. Ah! que n'aurais-je pas obtenu si, avec une foi vive et une charité ardente, je l'avais souvent offert au pied de votre trône? si, avec un profond sentiment de piété et de respect, je l'avais adoré? si, dans de convenables dispositions, je m'étais approché des très-saints sacrements, qui sont les fontaines où nous le puisons? Mais il n'en sera pas ainsi pour l'avenir; dès aujourd'hui je veux professer la plus fervente dévotion à ce sang de vie éternelle: il fera les délices de mon cœur, le but de tous mes désirs, l'objet de toutes mes affections; et après avoir trouvé dans votre sang ma consolation, ma paix et ma tranquillité pendant cette vie, j'espère trouver par lui une gloire éternelle dans le ciel.

 

Exemple

 

On raconte de sainte Thérèse, qu'ayant un jour le très-saint sacrement dans la bouche, il lui sembla que son visage et sa personne tout entière étaient inondés d'un sang aussi chaud que s'il fût sorti à l'instant des veines qui le contenaient: en même temps la sainte éprouva une délicieuse consolation; et le Seigneur lui dit: « Je veux que mon sang te rende heureuse et confiante en ma miséricorde qui ne te manquera jamais; je l'ai répandu avec douleur, et tu le possèdes avec délices ». Et en effet; à mon Rédempteur, il a coûté le prix immense d'une douloureuse effusion; à moi, il ne coûte presque aucune peine et me procure au contraire la joie et les délices du cœur.

 

Prière jaculatoire : Père éternel, je vous offre le sang de Jésus Christ pour le rachat de mes péchés et les besoins de votre Eglise.

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16 juin 2011

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

 

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

Saint Gaspard de Buffalo

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Dix-septième jour

Le sang très-précieux de Jésus-Christ nous donne la vie éternelle perdue par le péché

 

Dieu avait menacé Adam de la mort, s'il goûtait jamais le fruit défendu de l'arbre de la science du bien et du mal. Mais lui, tenté par Eve, le mangea, transgressa le commandement du Seigneur, et encourut la loi de mort dont l'avait menacé la colère de Dieu. Outre cette mort apportée dans le monde par le péché originel, le péché actuel l'apporte encore tous les jours dans le monde, quand il est grave et mortel: la solde du péché c'est la mort; et on l'appelle mortel, parce qu'il apporte avec lui la mort spirituelle et éternelle. Si le sang de Jésus-Christ ne nous délivrait de cette double mort, s'il ne nous donnait de nouveau la vie perdue par le péché, nous gémirions dans les ombres de la mort, et, devenus fils de la colère, en butte au feu éternel, nous serions exclus pour toujours de la céleste béatitude. Jésus, cher Jésus, combien nous vous devons de gratitude! Avec l'effusion de votre sang sacré, vous nous avez apporté la vie, et une vie surabondante, en nous donnant à la fois la vie spirituelle et la vie éternelle. Vous avez bien raison de dire: « Je suis venu pour qu'ils aient la vie, et pour qu'ils l'aient plus abondante ».

 

Que dirait-on, selon la réflexion de suint Bernard, si on voyait le fils du roi donner son sang pour délivrer un esclave condamné à mort, et mourir à sa place? Qui n'admirerait pas cette condescendance inouïe? Mais n'est-ce pas une plus grande merveille encore, ô mon âme! de voir Jésus mourir sanglant sur une croix pour nous délivrer, nous misérables pécheurs, de la mort que nous avons méritée, et répandre ce sang d'une valeur infinie, qui vivifie et donne la bienheureuse immortalité? et c'est pourquoi tous les jours il est appliqué à nos âmes par la participation des saints sacrements et par l'offrande à la majesté divine sur l'autel sacré, afin que, par le moyen de ce sang, l'entrée de la vie éternelle nous soit ouverte, et que nous vivions perpétuellement dans le ciel. Voilà quelle est notre confiance; voilà l'espérance de nos coeurs: « Habentes itaque, dit l'apôtre, fratres, fiduciam in introitu sanctorum per sanguinem Christi ». Quel a été jusqu'ici notre désir de posséder cette vie éternelle, que le sang de Jésus-Christ a méritée? Comment avons-nous dirigé les affections de notre cœur? Oh! combien de fois, oublieux de cette éternité, avons nous cherché une félicité terrestre, et avons nous placé nos affections dans les vanités de la terre, dans les biens fragiles et caducs, qui n'apportent avec eux qu'une mort éternelle? Oublieux de la céleste patrie, nous avons aimé l'exil; oublieux de la félicité éternelle, nous avons aimé la terre; et combien de fois avons nous préféré la satisfaction d'une brutale passion à ces biens éternels et parfaits, qu'avec son sang Jésus nous a préparés dans le ciel!

 

Colloque

 

Oh! combien a été grande votre ineffable charité envers nous misérables pécheurs, qui, morts à la grâce, ne pouvions attendre qu'une mort éternelle! Pour nous, vous vous sacrifiez sur une croix, et avec votre mort vous nous avez donné la vie. Cette vie, je l'ai perdue toutes les fois que j'ai gravement péché; et vous, par les mérites du sang très-précieux, vous avez daigné me la rendre; mais que deviendrai-je, si je vous offense de nouveau ? Ah! mon Jésus, puissé-je mourir plutôt que de perdre le trésor de votre grâce, et Cette vie immortelle que vous m'avez acquise au prix de votre sang! Ah! puissé-je, moi aussi, donner pour vous mon sang et ma vie, comme ont fait tant d'âmes chéries de vous, qui pour vous répandirent leur propre sang! Et que vous donnerais-je, si je vous donnais tout le sang de mes veines, en échange de celui que votre amour infini a répandu pour moi? Ah! puisque je ne puis vous donner le sang de mon corps, je vous donne le sang de tout mon cœur. Ce cœur, je vous le donne avec ses douleurs et son repentir; je vous le donne, mon Jésus, je vous le consacre, certain que vous ne le rejetterez pas; et par les mérites de votre sang, faites que je ne perde plus la vie de la grâce que vous me donnez, pour posséder dans l'éternité cette vie de gloire, que vous m'avez méritée avec l'effusion de votre sacré sang.

 

Exemple

 

Considérez sur le Calvaire le bon larron converti. Voilà un grand pécheur qui, au jour de la grande effusion du sang très précieux de Jésus-Christ, obtint la vie de la grâce et de la gloire, et mérita, ce jour même, le paradis par l'efficacité de ce sang divin. Voyant Jésus répandre son sang avec tant de patience et tant d'amour, il sentit son coeur rempli de componction, eut recours à Jésus, se fia aux mérites efficaces de ce sang de vie éternelle, et il entendit ces douces et consolantes paroles: « Aujourd'hui, tu seras avec moi dans la maison du Père ». Aussi, le Seigneur a-t-il dit à sainte Mathilde: « C'est moi qui ai adouci la colère de mon Père céleste, et avec mon sang j'ai réconcilié l'homme avec Dieu »; et il dit à sainte Madeleine de Pazzi: « Ce sang lie les mains à ma justice; car elle n'est plus libre en quelque sorte, et ne peut punir le monde de ses péchés, comme elle le faisait, quand elle n'entendait pas la voix de ce sang qui n'avait pas encore été versé ».

 

Prière jaculatoire : Père éternel, je vous offre le sang de Jésus Christ pour le rachat de mes péchés et les besoins de votre Eglise.

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15 juin 2011

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

 

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

Saint Gaspard de Buffalo

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Seizième jour

Le sang très-précieux de Jésus-Christ nous ouvre l'entrée du paradis

 

Le péché avait fermé l'entrée de la béatitude éternelle, et le genre humain gémissait dans les ombres de la mort et au milieu des plus épaisses ténèbres, misérablement condamné à l'enfer, lorsque pour ouvrir les portes bienheureuses fermées par le péché, le Fils de Dieu descendit du ciel sur la terre, se revêtit de notre chair, se fit humble et petit et se sacrifia sur la croix. Par là il voulut, dit saint Paul, que, remplis de confiance dans le sang du Christ, nous pussions marcher dans cette voie nouvelle et vivante par le voile, c'est-à-dire par sa chair. Il nous a ouvert avec son sang l'entrée du royaume bienheureux: pour y entrer, il faut d'abord passer par la mer de la miséricorde, qui est ce sang de salut éternel; et de même que les Israélites, pour entrer dans la terre promise, devaient passer par la mer Rouge, ainsi celui qui veut pénétrer dans la céleste Jérusalem doit se plonger d'abord dans la mer immense du sang sacré de Jésus-Christ. L'âme qui, dans le cours de sa vie, s'est continuellement purifiée dans ce sang innocent, l'a fréquemment offert au Père divin, s'en est souvent alimentée dans la très-sainte communion, en a été pénétrée par la participation aux autres sacrements, arrivera sûrement par cette mer de miséricorde au port du salut éternel. Et quel est celui qui n'en voudra pas profiter?

 

Un autre motif de consolation qui doit faire naître en nos coeurs la confiance la plus vive d'avoir un jour entrée au paradis, grâce à ce sang divin, est tiré du docteur saint Augustin. Après avoir appelé le sang de Jésus-Christ le gage de son amour et de notre salut, il ajoute des paroles bien propres à enflammer tous les cœurs par une glorieuse espérance, fondée sur le sang du Rédempteur: Noli dicere: in coelo non ero; tenemus sanguinem Christi. Si quod plus est tenemus, quod minus est speramus »; Ne vous laissez jamais aller à cette pensée, que vous ne serez pas admis à l'éternelle félicité; car le sang du Christ est plus que la gloire du paradis. Si donc nous avons la possession du bien le plus précieux, qui est le sang du Sauveur, nous devons espérer obtenir un moindre bien, qui est la béatitude éternelle. Oh! paroles consolantes! Je ne sais pas si on peut présenter un motif plus puissant de consolation à une a me inquiète et timide, qu'agiterait l'incertitude de son salut. Vous avez entre vos mains le sang très-précieux de Jésus-Christ, dit le saint docteur; soyez donc sans crainte, la gloire céleste vous attend. Si Dieu vous a donné le don le plus grand, pourquoi craindriez-vous qu'il vous refusât un don moins grand? Ah! ravivez, ravivez en vous, âmes dévouées au sang précieux de Jésus, la plus forte espérance de votre salut éternel.

 

Colloque

 

Quelle joie m'inonde le cœur, aimable Jésus, à ces douces pensées, et quelle vive confiance de salut conçoit mon âme à votre vue, ô mon Jésus crucifié! car je vois de ces plaies sacrées couler le prix de mon salut, et cet or inestimable qui me permet d'acheter le paradis. Oui, je l'espère, et je veux le recevoir de vous par les mérites de ce sang précieux, qui non-seulement est le gage de votre amour, mais encore mon rachat et ma rédemption. En vertu de ce sang très-précieux, je surmonterai les obstacles que présente la voie du salut, je vaincrai les tentations, je dompterai les passions, et j'obtiendrai la grâce de persévérer dans le bien jusqu'à la mort. Cette espérance, ô mon Dieu, faites qu'elle soit inébranlable, qu'elle tienne mon âme bien affermie dans votre divin service et dans votre saint amour jusqu'au dernier souille de ma vie; et à travers les flots orageux de cette mer perfide du monde, faites que je ne fasse pas naufrage, mais que, plein d'espérance et de bonnes œuvres, j'arrive, moyennant la force et l'efficacité de votre grâce, que j'implore par ce sang, au port du salut éternel.

 

Exemple

 

Le Seigneur consola un jour sainte Mathilde qui le suppliait d'accorder un heureux passage à une personne pieuse, en lui disant: « Quel est le pilote qui, après avoir conduit jusqu'au port un navire chargé de marchandises, jetterait la cargaison à la mer au moment de l'arrivée? Oh! comment pouvez-vous douter qu'ayant toujours protégé cette âme pendant tout le cours de sa vie, maintenant qu'au terme de ses jours elle est parvenue au port, je songe à l'abandonner? » Ainsi celui qui a toujours navigué dans cette immense mer du sang précieux, ne pourra pas être privé à la fia de cette vie, du fruit inestimable de ce même sang, qui est la vie éternelle.

 

Prière jaculatoire : Père éternel, je vous offre le sang de Jésus Christ pour le rachat de mes péchés et les besoins de votre Eglise.

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14 juin 2011

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

 

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

Saint Gaspard de Buffalo

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Quinzième jour

Le sang de Jésus-Christ, soulagement des âmes du Purgatoire

 

Considère, mon âme, qu'on ne peut entrer dans le paradis, à moins d'être parfaitement purifié de la moindre tache, et qu'auprès avoir pleinement satisfait à la divine justice; rien de souillé ne pouvant entrer dans la bienheureuse Sion. C'est pour cela que Dieu, juste juge, retient dans le purgatoire les âmes qui ont quitté ce monde imparfaitement purifiées, afin de les admettre après leur purification dans le séjour éternel. Et comme, dans sa tendresse paternelle , il ne peut souffrir que ces âmes bénies vivent long-temps loin de lui, le désir de les voir bientôt délivrées de leurs peines l'a engagé à remettre en nos mains le prix de leur délivrance. Et quel est ce prix? c'est le sang très-précieux de son divin Fils unique. Oh! quelle consolation, quel rafraîchissement procure aux âmes ce sang bienfaisant! Il éteint leurs flammes, brise leurs chaînes, ouvre le cachot de tortures où elles sont enfermées. Se tournant vers le Seigneur, ces âmes peuvent à juste titre répéter: « Tu autem in sanguine testamenti tui emisisti vinctos tuos de lacu in quo non est aqua » (Zacharie 9, 11). Avec votre sang efficace, délivrez-nous, Seigneur, du lac de nos misères, et des peines amères que nous souffrons dans le purgatoire.

 

Le sang de la rédemption peut s'appliquer aux âmes du Purgatoire de plusieurs manières, mais combien il leur est efficace, quand on l'applique par le moyen du sacrifice non sanglant de l'autel! Oh! combien de ces âmes sortent par lui de leur prison! oh! combien d'anges descendent pour éteindre ce feu ardent, quand on offre pour elles à la divine Majesté ce sang adorable sur les saints autels! Oh! combien les malheureuses attendent impatiemment le moment où est versé sur leurs flammes ce sang précieux, le plus consolant des rafraîchissements! Quel est celui qui refusera de penser à elles, quand nous avons à notre disposition le moyen de les délivrer de leurs peines? qui sera assez dur pour fermer l'oreille à leurs voix, pour fermer ses entrailles à leurs besoins? « Levez-vous, vous dirai-je avec saint Bernard, levez-vous, secourez-les! » Et comment? En leur appliquant le saint sacrifice, en offrant pour elles à la majesté du Père le sang immaculé du divin Agneau: Conjurez par vos gémissement, intercédez par vos prières, satisfaites par le sacrifice unique, comme nous y exhorte en leur faveur le même saint. Oh! combien de fois le Seigneur a fait voir, et d'une manière sensible, que ces âmes s'envolent au ciel à l'instant même où s'offre pour elles ce très-précieux sang! Ayez donc à cœur la délivrance de ces âmes! Et si par vous elles prennent possession de la gloire, elles n'oublieront jamais d'intercéder près du trône de miséricorde et de grâce pour les âmes qui furent leurs bienfaitrices.

 

Colloque

 

Très-aimable Jésus, rappelez-vous que si vous êtes juge, vous êtes aussi père et époux de ces filles de Sion que, dans les profondeurs du purgatoire, vous livrez, pour leur purification, aux ardeurs d'un feu dévorant; acceptez donc les mérites de votre sang répandu aussi pour elles, et que nous offrons devant le trône de votre Majesté pour leur rafraîchissement! Délivrez-les par ce sang divin de leurs peines cruelles. Une seule goûte de ce sang suffit pour éteindre toutes leurs ardeurs, et nous, nous vous l'offrons tout entier pour elles. Faites que la rédemption soit abondante; délivrez-les toutes de cette prison; toutes appelez-les au ciel; toutes couronnez-les de gloire, afin qu'elles aussi, elles viennent aujourd'hui chanter au ciel ce cantique d'allégresse et de joie, répétant dans les splendeurs de l'éternelle lumière: « Seigneur, vous nous avez rachetés avec votre sang », et ne cessent de vous louer et de vous aimer pendant toute une éternité bienheureuse.

 

Exemple

 

Le bienheureux Henri Suso, dominicain, étudiant à Cologne, convint avec un religieux de son ordre qu'à la mort de l'un d'eux, le survivant dirait, à moins d'impossibilité, pour l'âme du défunt, le lundi la messe des Morts, et le vendredi celle de la Passion. Le saint ayant appris la mort de son ami lit pour lui beaucoup d'oraisons, et d'autres œuvres de piété, mais ne célébra pas la messe. Et un jour le défunt lui apparut, lui reprochant d'avoir manqué à sa promesse, oubli qui le retenait dans les peines du purgatoire. Henri lui répondit qu'il n'avait jamais cessé de le recommander au Seigneur; mais le défunt reprit: « C'est du sang, du sang que je demande: où sont les messes que tu m'as promises et qui nous sont si précieuses? » Alors le bienheureux avoua son oubli, et ayant offert les sacrifices promis délivra son ami du purgatoire.

 

Prière jaculatoire : Père éternel, je vous offre le sang de Jésus Christ pour le rachat de mes péchés et les besoins de votre Eglise.

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13 juin 2011

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

 

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

Saint Gaspard de Buffalo

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Quatorzième jour

Le sang très-précieux de Jésus-Christ nous obtient une sentence favorable au jugement particulier

 

Oh! combien sont terribles, Seigneur, vos jugements divins! Vous qui avez trouvé des taches dans les anges eux-mêmes, et devant qui les cieux ne sont pas purs; vous qui jugez toute parole oiseuse, hélas! que deviendrai-je, disait le saint homme Job, quand vous viendrez me juger? Et moi, misérable pécheur, que ferai-je? Ah! je le sais, je le sais, ce que j'ai à faire; sainte Marie-Madeleine de Pazzi m'en instruit: « Je me couvrirai de votre sang, et je viendrai vous supplier de ne pas regarder mes fautes, mais les mérites de ce sang sacré. C'est lui qui effacera mes péchés; c'est lui qui demandera miséricorde pour moi, pécheur ». Oh! combien elle est heureuse l'âme qui, teinte de ce sang, paraîtra devant son juge! On lui dira: « Quel est celui qui vient d'Edom, revêtu de la pourpre de Bosra »? Elle ne craindra pas ses ennemis; elle se présentera pleine de confiance devant le divin juge; elle verra ses fautes effacées par ce sang; elle présentera les mérites de ce sang divin au pied du trône de Dieu, et en vertu de ces mérites, recevra la sentence de vie éternelle. Mais malheur à l'âme qui ne sent pas le prix de ce sang, et ne lui rend pas honneur! O Dieu! quelle sentence pourra-t-elle attendre, sinon une sentence d'éternelle condamnation?

 

Vérité terrible, mais indubitable! Cette voix aussi sonore que la voix de la trompette, cette voix du sang du Rédempteur, qui t'invite maintenant à la pénitence, si tu la méprises et si tu lui fermes l'oreille, elle sera un jour pour toi, songes-y bien, comme le son de la trompette fatale, signal du plus rigoureux des jugements. Ne vois-tu pas, ô âme révoltée et obstinée dans le péché, que le sang divin te menace d'un feu éternel! Oh! purifie-toi avec ce sang, pendant que le Seigneur te donne le temps de te convertir; ou bien il te faudra bientôt brûler dans le feu éternel. L'eau et le feu sont les deux éléments qui purifient. Celui qui refuse maintenant de se purifier par les larmes de pénitence, ce bain salutaire qui, uni au sang très-précieux de Jésus-Christ, lave toutes les taches du péché, tombera dans un feu dévorant. Ce feu ne pourra jamais le purifier; mais il le tourmentera toute l'éternité avec des flammes ardentes allumées dans le sang divin, que tant d'hommes sont assez insensés pour mépriser: « Maintenant le Christ est une eau bienfaisante, dit l'abbé Guerric; il sera alors un feu qui consume », tout à l'heure, il était une fontaine ouverte pour l'ablution des péchés, il sera alors une flamme cruelle, un feu dévorant jusqu'à la moelle de l'ame. Ici, le bain du sang; là, la fournaise de feu; que choisis-tu? Ah! disons plutôt avec le même Guerric: « Il vaut mieux, mes frères, et il est plus doux d'être purifié par une fontaine que par le feu. Que l'âme se purifie dans cette fontaine de miséricorde et de grâce, pour ne pas brûler dans un gouffre de feu éternel; qu'elle se plonge dans cette mer du sang très-précieux de Jésus avec la plus sincère affection du cœur, pour éviter la sentence terrible d'éternelle malédiction.

 

Colloque

 

O juge très-juste, cher Jésus, vous ne voulez pas la mort du pécheur, mais vous désirez qu'il se convertisse et vive; et dans ce but, vous nous invitez avec tant de miséricorde à la pénitence, vous nous offrez votre sang très pur pour laver les souillures de notre coeur, et vous vous contentez de quelques larmes d'un cœur contrit et humilié qui s'unissent à ce sang de salut. Ah! quelle serait donc notre dureté de résister encore à votre grâce, et de fermer l'oreille à votre voix! Une pareille dureté ne mériterait-elle pas à juste titre l'éternelle condamnation? Accordez-moi donc, avant de m'envoyer la mort, la grâce de profiter de vos miséricordes, en me plongeant dans la fontaine de miséricorde, et de me purifier ainsi de toutes mes fautes. Faites que dans ce sang je trouve ma consolation à la vie et à la mort; afin que , par ses mérites. j'obtienne de votre divin tribunal une sentence favorable, et que ce sang ne se convertisse pas pour moi, comme pour les perfides Juifs, en une malédiction éternelle.

 

Exemple

 

On raconte dans la vie de saint François Borgia, qu'assistant un malade qui touchait au terme de sa vie et refusait obstinément de se confesser, le saint prit un crucifix et se prosterna à terre , auprès du lit du malade. Avec des paroles de feu, au nom du sang tout puissant de Dieu, au nom de l'immense amour que le Rédempteur nous a témoigné sur la croix, il l'exhorta à se réconcilier avec Dieu et à recevoir les saints sacrements. Mais comme celui-ci n'en restait pas moins endurci dans l'impiété, on vit un sang frais s'échapper des plaies de l'image. Le Seigneur voulait, par ce miracle, l'inviter à la pénitence, et lui offrir, avec une bienveillance inouïe, son Sang pour remède à son obstination: mais le misérable refusant d'écouter les paroles du saint et l'invitation de Dieu même, on vit l'image détacher une de ses mains de la croix, et la remplissant de sang, le jeter au visage du pécheur obstiné. Peu de temps après il mourut désespéré, et ce sang, miraculeusement échappé du crucifix, ne servit, en punition de son obstination criminelle, qu'à attiser contre lui les flammes dévorantes du feu infernal. (Vie de Saint François Borgia par Nierimber)

 

Prière jaculatoire : Père éternel, je vous offre le sang de Jésus Christ pour le rachat de mes péchés et les besoins de votre Eglise.

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12 juin 2011

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

 

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

Saint Gaspard de Buffalo

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Treizième jour

Le sang très-précieux de Jésus-Christ adoucit la mort

 

L'homme craint naturellement la mort; et si à cette crainte naturelle se joint le souvenir des péchés commis, oh! combien elle sera plus terrible encore! Eh bien! pour dissiper cette crainte, et rendre notre mort douce, nous trouvons un secours admirable dans la dévotion au sang très-précieux de Jésus-Christ. Notre âme, en considérant Jésus crucifié dont le sang ruisselle de toute part, conçoit l'espérance (lu salut, et sent se dissiper toutes ses craintes; elle entend la voix de ce sang qui retentit comme une trompette et crie miséricorde: « Sanguis Christi, ut tuba clamat », dit saint Bernard. Voyez-la qui a traversé cette mer, et est au moment d'atteindre le port; elle tient à la main cet or précieux qui doit lui gagner une gloire éternelle: « Bonum aurum sanguis Christi », nous dit saint Ambroise. Elle se sert de ce sang comme d'une clef du paradis, s'écrie saint Thomas; alors elle sent renaître son courage et ne craint plus la mort. Et, en effet, combien sont consolantes ces paroles par lesquelles saint Chrysostôme dissipe en vertu de ce sang divin toute crainte de la mort? Ce sang chasse les démons, conduit vers nous les anges et le Seigneur des anges; et l'effusion de ce sang nous ouvre le ciel. A la fin de notre vie, le démon viendra, selon qu'il a coutume, assaillir notre âme de ses plus fortes tentations; mais la vue du sang de Jésus Christ dont nous serons trempés et armés, le mettra en fuite. Assistés de la très-sainte Vierge, assistés de nos anges gardiens, du prince des hiérarchies angéliques, le glorieux saint Michel, et pardessus tout du Seigneur tout-puissant et glorieux des anges, que pourrons-nous craindre? Heureuses alors les âmes dévouées à ce sang!

 

Considère en outre, ô mon âme, que si munie du sang de Jésus-Christ tu te présentes aux portes (lu ciel, elles s'ouvriront aussitôt devant toi; l'ange armé du glaive de feu préposé à leur garde ne pourra t'en défendre l'abord, puisque tu viendras marquée du sang de l'Agneau divin, en qui pour la vie comme pour la mort tu as placé tes espérances: « Virtus sanguinis à latere Christi profluentis removit angelum et hebetavit gladium », écrivait saint Antoine de Padoue. C'est là ce qui arriva en figure aux Hébreux, alors que l'ange, ministre de la colère de Dieu, exempta du châtiment de la mort tous ceux dont les portes étaient marquées de sang. Voilà la grâce accordée à la figure. Quelle vertu n'aura donc pas, à plus forte raison, la chose ainsi figurée? Telle est la pensée de saint Jean Chrysostôme : « Le sang de l'agneau servait à la délivrance de l'homme raisonnable, non par sa propre valeur, mais parce qu'il représentait le sang du Seigneur ». Quand l'âme fidèle sera baignée de ce sang très-saint du Fils de Dieu, lorsqu'il sera non-seulement sur les lèvres qui invoqueront ses mérites, mais encore dans le cœur purifié par ce même sang, cette âme pourrait-elle être soumise au glaive formidable de la colère vengeresse de Dieu, ce glaive qui arme, au jour de la mort, la main de l'ange exterminateur? Oh! heureuse la mort de celui qui se confie dans ce sang précieux!

 

Colloque

 

Si je réfléchis, mon Jésus, à ma vie passée, au nombre et à la gravité de mes fautes, la pensée de la mort m'épouvante. Je vois mes péchés, et je ne vois pas le repentir; je forme de bonnes résolutions, et je retombe. Mais si je tourne mes regards vers vous, mon Jésus crucifié, et vers le sang qui s'échappe de ces plaies sacrées, oh! quelle consolation pour moi! J'entends la voix de ce sang qui, devant votre trône, crie pour moi miséricorde; et puisque vous êtes mort sur la croix, et avez répandu votre sang avec tant d'abondance pour me délivrer de la mort affreuse des pécheurs, et me mériter la mort précieuse du juste, voici la grâce que je vous demande en toute humilité; c'est de mener une vie telle, qu'elle me conduise à cette sainte mort par les mérites de votre sang très-précieux, versé tout entier pour le salut de mon âme.

 

Exemple

 

Pendant que saint François Caracciolo travaillait à la propagation de l'ordre des clercs mineurs, on vint lui proposer la fondation d'une nouvelle maison à Agnone. Quoiqu'il fût très-affaibli par les mortifications et les fatigues, il s'y rendit de Rome en passant par Lorette; et deux jours après qu'il y fut arrivé, il fut saisi d'une fièvre violente qui le mit en peu de temps à toute extrémité. Le saint, qui prévoyait sa mort prochaine, voulut faire sa confession générale, et il reçut ensuite, avec la plus grande dévotion, le saint Viatique et l'Extrême-Onction. Le crucifix à la main, on l'entendit souvent répéter, plein d'amour et de confiance: « Sang de Jésus répandu pour moi, tu es à moi; je le veux, Seigneur, donnez-le-moi, ce sang qui est à moi; ne me refusez pas ce qui est à moi »; et imprimant de tendres baisers sur les plaies de son Rédempteur, il répétait: « Sang très-précieux de mon Jésus, tu es à moi, et par toi, et avec toi seulement j'espère mon salut ». Et c'est dans ces sentiments qu'il expira paisiblement.

 

Prière jaculatoire : Père éternel, je vous offre le sang de Jésus Christ pour le rachat de mes péchés et les besoins de votre Eglise.

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11 juin 2011

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

 

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

Saint Gaspard de Buffalo

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Douzième jour

Le sang très-précieux de Jésus-Christ nous fortifie dans le sacrement de l'Extrême Onction

 

Notre divin Rédempteur prévoyait bien les angoisses, les inquiétudes, les afflictions et les douleurs dans lesquelles se trouvent les âmes au moment de leur séparation du corps; il savait bien quels sont leurs besoins au moment de la mort, moment terrible d'où dépend l'éternité. C'est pourquoi il a voulu assumer sur lui-même d'amères tristesses et une mortelle agonie; pendant trois heures continues, il voulut rester crucifié et agonisant, abandonné même de son Père céleste, et à la merci de ses barbares persécuteurs. Il voulut répandre son sang très-précieux, pour ainsi dire jusqu'à la dernière goutte, sur le dur bois de la croix, afin de nous préparer pour le moment de la mort un sacrement de consolation et de grâce, l'extrême-onction. Par elle, non-seulement sont effacés les restes du péché, non-seulement la santé du corps nous est rendue si elle est utile à notre âme, mais de plus, elle apporte un grand soulagement au malade, lui donne la force et le courage de résister aux tentations diaboliques, de souffrir avec patience les incommodités du mal qui le tourmente, et lui facilite un heureux passage à l'éternité bienheureuse. L'aimable Seigneur pouvait-il faire plus pour le bien des âmes? Pensez, pensez seulement combien de sang, combien de peines et de tourments a coûté ce sacrement! Oh ! qui peut comprendre les désolations d'esprit, les tristesses et les peines souffertes sur la croix?

 

Entre, mon âme, dans le Cœur très aimant du Seigneur crucifié, et médite sur ce qu'ont dû être les douleurs offertes par lui sur le Calvaire, pour pouvoir nous mériter de si efficaces consolations à l'article de la mort! Les horribles blasphèmes qu'il entendait sur cette montagne, la dureté de cœur du larron impénitent, l'ingratitude des hommes qu'il prévoyait, la douleur qui déchirait le cœur de sa mère désolée, étaient autant de pointes acérées qui lui transperçaient le cœur. La soif ardente qui le torturait, l'abandon de son divin Père, que de douloureuses sensations! Et dans cet instant même, par l'effusion de son très-précieux sang, il préparait ce sacrement qui, au moment de la mort, adoucit nos peines et les rend méritoires pour la vie éternelle. lia pris pour lui la plus triste amertume des affres de la mort, pour rendre la nôtre douce et précieuse. Il a fait de ce sacrement comme un vase sacré plein de son sang, et il confère la grâce de telle sorte que le mérite et la satisfaction gagnés par Jésus Christ avec son propre sang, s'appliquent à chaque fidèle qui le reçoit dignement: il peut l'offrir pour lui-même, comme s'il eût satisfait par ses propres actions et ses souffrances à la justice éternelle. Ah! mon Jésus, que cette charité est incompréhensible. Vous aviez raison de dire sur la croix: « tout est accompli », car vous ne pouviez rien faire de plus pour l'amour de nous, nous préparant ainsi, par l'effusion de votre sang, tant d'aides efficaces pour notre vie et notre mort. Mais pourrons-nous dire à l'article de la mort: « Consummatum est », nous avons tout accompli? Hélas! si nous ne faisons pas pendant la vie le bien que vous exigez de nos âmes, si nous n'observons pas constamment votre très-sainte loi, si dès maintenant nous ne remplissons pas nos devoirs, comment répéter à la mort « consummatum est »? Allons! mon âme, fais maintenant pendant la vie tout le bien que tu voudrais avoir fait à l'article de la mort.

 

Colloque

 

Mon Jésus crucifié, quelles grandes leçons vous me donnez du haut de la chaire de vérité et de sagesse! quelle patience, quelle charité, quelle profonde humilité on apprend à votre école! Vous, Fils de Dieu, innocent, saint et sans tache, vous mourez au milieu des plus cuisantes tortures, votre sang ruisselant de toute part, afin de méritera moi pécheur, pour consolation à l'instant de ma mort, les secours si puissants de votre divine grâce. Vous épuisez le calice amer de tant de douleurs, vous répandez avec tant d'abondance votre sang, pour me mériter une bonne mort et un heureux passage à l'éternité; et moi, jusqu'ici, qu'ai-je fait pour me disposer au moment, inévitable et terrible à la fois, d'où dépend ou mon éternelle béatitude ou mon éternelle perdition? Dieu! par le très-précieux sang, donnez-moi la grâce dès aujourd'hui de me préparer à ce moment suprême par l'exercice des bonnes œuvres; faites que fortifié parles saints sacrements, en vertu de ce sang de salut, j'exhale mon a me dans votre côté sacré, afin que, baignée de votre sang, elle vienne un jour vous louer et vous bénir dans le ciel.

 

Exemple

 

Saint Camille de Lellis, plein de dévotion envers le sang de Jésus-Christ, trouvait une grande consolation dans sa dernière maladie, à avoir devant les yeux une image de Jésus crucifié, dont il donna lui-même le dessin. Le sang s'échappait en grande abondance des plaies; une multitude d'anges le recueillaient dans des calices, et le présentaient au Père divin. Le saint à cette vue sentait un grand soulagement, et, dans ces derniers moments de sa vie, s'excitait à une espérance plus vive du salut éternel. (Vie du Saint par Cicatelli)

 

Prière jaculatoire : Père éternel, je vous offre le sang de Jésus Christ pour le rachat de mes péchés et les besoins de votre Eglise.

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10 juin 2011

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

 

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

Saint Gaspard de Buffalo

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Onzième jour

Le sang précieux de Jésus nous alimente dans la très-sainte Communion

 

Lorsque fut venue l'heure de partir de ce monde et de retourner vers son divin Père, le tendre cœur de Jésus-Christ ne pouvait se déterminer à laisser ses disciples orphelins et abandonnés; et c'est pourquoi, après avoir célébré la Pâque, selon le rite de la loi de Moïse , il institua le saint sacrement de l'Eucharistie, dans lequel il nous nourrit de sa propre chair et de son sang très-précieux, et nous invite tous à y prendre part. Et c'est dans ce sacrement que se distribue d'une manière plus particulière aux fidèles bien disposés le sang du Rédempteur. Quand nous communions, nous pourrions dire avec saint Cyprien: « Nous avons sucé le sang du Seigneur, et nous avons appliqué notre langue sur les blessures mêmes de notre Rédempteur ». Quelle douce fontaine coule incessamment, du haut de l'autel sacré des bénédictions célestes! c'est ce qui fait dire à saint Jean Chrysostôme: « Fontaine des dons célestes, auprès de laquelle est assis Jésus-Christ, qui s'adresse, non pas à une Samaritaine, mais à l'Eglise universelle: ici il ne donne pas un simple verre d'eau, mais un sang vivant, qui, pris par nous en témoignage de la mort du Seigneur, est pour nous une source de vie ». Il semble qu'il ne suffisait pas à son immense amour d'avoir versé ce sang tout entier sur la croix, s'il ne testait pas encore avec nous jusqu'à la consommation des siècles , pour nous alimenter et nous abreuver de ce très-précieux sang dans la sainte communion; et avec la voix retentissante de ce sang, il nous appelle, selon saint Ambroise, il nous invite et désire vivement que nous y participions. Et que dit-il? « Ouvrez-moi quelque accès vers votre cœur, je le comblerai de mes grâces ».

 

L'abbé Rupert démontre fort bien l'amour ineffable que Jésus nous témoigne en se donnant lui-même tout entier aux âmes dans la très-sainte communion et en nous abreuvant avec son très-précieux sang, qui non-seulement nous purifie de nos taches quotidiennes, mais nous préserve pour l'avenir des fautes graves; et c'est ce qu'a voulu exprimer le Rédempteur par le lavement des pieds qu'il fit à ses apôtres. Le Seigneur se leva de table, c'est-à-dire qu'il quitta le banquet de la gloire paternelle, et se revêtant de notre chair comme d'un linge, il versa son sang comme on verse Veau dans un bassin; et depuis ce moment il lave chaque jour nos pieds, quand nous le recevons en rémission des péchés. O raffinement d'amour du doux cœur de Jésus! Avec quelle avidité les âmes ne devraient-elles pas courir s'étancher à cette fontaine inépuisable de bonté et d'amour! Combien ne devrait-on pas fréquenter un sacrement dans lequel Jésus, d'après les paroles du Concile de Trente, a prodigué les richesses de son amour. Avec quels sentiments et avec quelle disposition devrait-on recevoir le très-précieux sang de Jésus, qui se donne ici avec sa chair immaculée, avec son âme très sainte, avec sa divinité même! Quelle foi vive, quel respect profond, quelle sainte crainte, quel saint tremblement, quelle ardente charité devraient accompagner les a mes qui s'approchent de cette table! Approchez , vous dirai-je avec les paroles de la sainte Eglise, approchez avec foi, avec crainte, avec amour. Mais, hélas! quelle froideur, quelle insensibilité dans tant d'âmes qui s'approchent si languissantes de cette fontaine d'amour!

 

Colloque

 

Vous êtes, mon Jésus, ce père aimant et ce bon pasteur qui, après avoir donné son sang et sa vie pour nous sur une croix, nous nourrissez dans la très-sainte Eucharistie de votre chair, et nous désaltérez de voire sang; et qu'est-ce que votre cœur pouvait faire de plus pour nous prouver la charité ardente dont vous êtes animé pour nous? Maintenant je comprends toute la force des paroles de saint Jean votre disciple chéri, que dans ce sacrement vous nous avez aimés à l'excès. Maintenant je comprends ce que dit l'Eglise votre épouse, dans le concile de Trente, que vous, ô Seigneur! en donnant le sacrement adorable de l'Eucharistie, vous avez prodigué toutes les richesses de votre amour infini. Oh! comment mon cœur ne se dissout-il pas pour vous qui avez tout fait pour moi! Qui peut résister à l'émotion qu'inspirent ces traits d'une charité sans borne? Ah! désormais mes délices seront de vous recevoir dans la très-sainte communion , de m'enivrer de votre sang d'amour, de vous adorer dans les saints tabernacles, de contempler l'ineffable charité qui se montre dans ce sacrement!

 

Exemple

 

Saint Philippe de Néri eut une dévotion particulière au sang précieux de Jésus-Christ. Il avait coutume .de mettre pour la consécration une grande quantité de vin dans le calice, afin de prolonger la durée des espèces. On observa aussi qu'après la consécration son calice était plein de sang pur. En le prenant, ses lèvres s'y collaient avec tant d'ardeur, qu'il finit par attaquer, non-seulement la dorure, mais l'argent lui-même; et ce sang divin lui communiquait une telle dévotion, que sa figure pâlissait, et qu'il semblait plus mort que vif. Ce spectacle arracha souvent des larmes de componction des yeux des assistants. Il priait ensuite le Seigneur que, s'il ne pouvait répandre son sang dans le martyre, ainsi qu'il l'eût voulu, il le lui fit au moins verser en telle abondance par la bouche et par les narines, qu'il pût ainsi lui rendre sang pour sang. Il fut bien exaucé, car il versa plusieurs fois une telle quantité de sang, qu'il en perdit le mouvement et l'usage de la vue. (Vie de Saint Philippe de Néri par Bacci).

 

Prière jaculatoire : Père éternel, je vous offre le sang de Jésus Christ pour le rachat de mes péchés et les besoins de votre Eglise.

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9 juin 2011

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

 

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

Saint Gaspard de Buffalo

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Dixième jour

Le sang très-précieux de Jésus-Christ nous purifie dans le sacrement de la Pénitence

 

Il y avait à Jérusalem une piscine appelée Probatique, qui était entourée de cinq portiques, où étaient des infirmes de toute espèce, attendant la venue de l'Ange du Seigneur, qui mettait les eaux en mouvement, et le premier qui s'y plongeait était guéri. Or cette piscine, disent les saints Pères, était un symbole du sacrement de la Pénitence, formé avec le sang de la Rédemption. L'Eglise ouvre aux âmes un bain salutaire plus miraculeux que cette piscine des Juifs: il y coule une fontaine intarissable, formée non du sang des animaux et des victimes expiatoires, mais du sang très saint de l'Agneau immaculé, immolé et offert en sacrifice pour la rédemption du genre humain; et il offre avec la piscine des Hébreux cette différence que, dans cette dernière, un seul infirme était guéri au contact des eaux miraculeuses mises en mouvement par l'Ange du Seigneur, tandis que dans la piscine salutaire du sang de Jésus-Christ, non-seulement un chrétien, mais tous les chrétiens peuvent en tout temps trouver la guérison de leurs mortelles infirmités. Et que faut-il pour l'obtenir? Rien autre que de le vouloir efficacement. Voulez-vous être guéri? dit le Seigneur à ce malade de la piscine Probatique; et il le répète encore à chaque pécheur. Et le pécheur, que répond-il? Hélas! combien y en a-t-il parmi nous qui aiment mieux gémir dans leurs souillures que de se purifier dans ce bain salutaire?

 

Il conviendrait à beaucoup de chrétiens de répéter ce que dit ce serviteur fidèle à Naaman, le lépreux Syrien, alors que le prophète Elisée lui recommanda de se laver dans les eaux du Jourdain pour se guérir de la lèpre, et qu'il s'y refusait : « Si le prophète t'avait commandé une chose difficile, tu aurais dû la faire, à plus forte raison dois-tu lui obéir, quand il t'a dit de te laver pour être guéri » (Rois 5, 13). Ainsi, si le Seigneur nous avait commandé de recouvrer la santé de notre âme au prix de notre sang, nous devrions le faire; combien avec plus de raison encore devons-nous lui obéir, quand il nous commande seulement de nous laver dans le sang de Jésus-Christ par la pénitence sacramentelle! C'est là le Jourdain: nous devons nous y laver pour être purifiés de la lèpre abominable du péché: nul n'étant pur de souillure, la source qui coule des blessures sacrées du Seigneur est nécessaire à tous, dit saint Bernard. Du moment que le péché est confessé au prêtre avec un vrai repentir, et que les paroles de l'absolution sacramentelle ont été prononcées, l'a me est purifiée. O immense libéralité de mon Rédempteur! à quel point en est venu votre amour! nous laver avec votre propre sang! Qui donc refusera d'aller plonger ses fautes dans cette mer inépuisable de votre très-précieux sang, qui fera disparaître toutes ses infirmités?

 

Colloque

 

Mon Jésus, je vais sans retard à cette bienfaisante fontaine, et quoique je me voie souillé de bien des fautes, cependant, en me plongeant dans cette mer inépuisable de miséricorde, j'ai la confiance que mon âme en sortira purifiée, puisque telle est l'assurance que vous m'en donnez par le prophète: « Si fucrint peccata vestra sicut coccinum, quasi nix dealbabuntur » (Isaïe 1, 18). Et de même que quelques gouttes d'eau dans une vaste mer sont aussitôt absorbées par les ondes, il en sera ainsi de mes fautes jetées dans la mer immense de votre très-saint sang, et qui seront aussitôt effacées; et l'âme plongée dans ces eaux de miséricorde en sortira nette et purifiée. Donnez-moi pourtant, ô mon Jésus, une vive douleur, un sincère repentir, afin que j'unisse ma douleur à votre sang, et qu'avec un cœur contrit et humilié, que vous ne repoussiez pas, je puisse recevoir la rémission de mes iniquités; faites que votre sang guérisse les blessures de ma pauvre a me, pour vérifier en moi ces paroles: Sanguis Christi emundat nos ab omni iniquitate ».

 

Exemple

 

Pour la consolation des âmes qui craignent parfois de ne pas avoir, dans la confession sacramentelle, une douleur suffisante de leurs péchés, il sera utile de rapporter ce que dit par inspiration divine sainte Marie-Madeleine de Pazzi, pour montrer que le sang de Jésus-Christ supplée encore à cette douleur. La Sainte, méditant sur la sueur de sang répandue par le Sauveur agonisant dans le jardin, disait: « Qui peut pénétrer, ô Seigneur! les abîmes d'angoisse et de douleur que vous éprouvez, afin de satisfaire pour tant d'âmes et obtenir leur contrition? Par là, dans votre sacrement, notre attrition se change en contrition, et nous sommes justifiés sans faire acte de contrition parfaite, parce que vous avez pris sur vous la contrition que nous devrions avoir; vous avez satisfait pour cette douleur interne qui nous manque, avec cette angoisse, cette douleur et cette contrition que vous avez senties pour nous dans votre Cœur affligé ». Ainsi s'exprime la Sainte.

 

Prière jaculatoire : Père éternel, je vous offre le sang de Jésus Christ pour le rachat de mes péchés et les besoins de votre Eglise.

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7 juin 2011

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

 

Le Mois du Précieux Sang de Jésus

Saint Gaspard de Buffalo

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Huitième jour

Le sang très-précieux de Jésus-Christ nous purifie dans le sacrement de Baptême

 

Jésus-Christ, en expirant sur la croix, venait de consommer le sacrifice de justice et de charité que le divin Agneau offrit pour nous sur cet autel de miséricorde; un des soldats qui étaient sur le Calvaire prit alors une lance, et frappant le côté sacré de Jésus-Christ, l'entr'ouvrit et en fit sortir l'eau et le sang, symbole, au dire de saint Augustin, des sacrements qui purifient et alimentent. Ainsi dans cette eau très-pure est figuré le sacrement de baptême, fontaine de régénération et de vie, par laquelle nous sommes régénérés à la grâce. Mais d'où vient à cette eau l'admirable vertu de purifier les âmes du péché originel dans les enfants, et de tous les péchés actuels dans les adultes qui reçoivent ce sacrement? D'où dérive une si grande efficacité dans cet élément? L'abbé Rupert répond: « Elle dérive du sang très-précieux de Jésus-Christ »; c'est par l'union et le mélange de l'eau avec le sang du Rédempteur, que l'eau a acquis une vertu si efficace et si merveilleuse; d'où il résulte que tous les effets que le baptême produit dans l'âme dérivent de ce sang précieux; c'est par lui que nous sommes régénérés à la grâce; c'est par lui que nous sommes devenus fils de Dieu par adoption , frères de Jésus-Christ, héritiers du paradis. O mystères sublimes de la bonté ineffable de Jésus! ô puissance ineffable de ce sang!

 

Mais comment s'est maintenue cette vie de grâce qui nous fut donnée dans le Baptême? Comment avons-nous conservé cette innocence baptismale dont notre âme a été embellie par la vertu du sang de Jésus-Christ? Hélas! Aux premières lueurs de la raison n'avons-nous pas perdu la belle robe de l'innocence du baptême, n'avons-nous pas souillé cette âme lavée dans le sang du divin Agneau, et ne pouvons-nous pas dire en pleurant avec saint Augustin: « Où ai-je été, et quand ai-je été innocent? » Nous sommes devenus fils de Dieu par le baptême, et après une aussi grande faveur, nous cessons d'agir avec l'esprit de Dieu; nous sommes enfants de lumière, et nos œuvres sont des œuvres de ténèbres; après être devenus héritiers du ciel, nous nous sommes soumis a l'esclavage de Lucifer. Souviens-toi donc, ô chrétien, m'écrierai-je avec le grand pontife saint Léon, souviens-toi de ta dignité, et après avoir été fait participant de la nature divine par le baptême, ne t'abaisse pas jusqu'à reprendre de nouveau ce joug infernal, auquel t'a soustrait le sang de Jésus-Christ. Nous sommes fils de Dieu, que nos œuvres soient donc dictées par l'esprit de Dieu: Frères de Jésus Christ et héritiers du ciel, n'attachons pas notre coeur à la terre.

 

 

Colloque

 

Quel remerciement pourra vous rendre mon âme, Très-aimable Jésus, pour avoir daigne me faire naître dans le giron de la sainte Eglise, et m'admettra aux fonts sacrés du baptême! Ne pouvais-je pas aussi bien naître dans les ténèbres de l'idolâtrie et de l'infidélité? Et cependant vous m'avez fait naître parmi les catholiques, vous m'avez purifié dans le baptême, et fait participant des mérites de votre sang. C'est pourquoi je suis confus en voyant que je n'ai pas répondu à votre amour, et combien ma vie a dégénéré de ce caractère de chrétien que vous avez imprimé à mon âme; je l'ai défiguré, je l'ai avili par mes œuvres mauvaises. Mon Dieu! purifiez de nouveau mon âme, et si de votre côté ouvert coula cette eau unie à votre très-précieux sang par laquelle j'ai été purifié dans le baptême, aujourd'hui je joins une autre eau à votre sang vivifiant; c'est l'eau de mes larmes excitées par la contrition du cœur; que ces larmes unies à votre très précieux sang forment un baume salutaire de pénitence, pour laver de nouveau l'âme des souillures contractées depuis le baptême.

 

Exemple

 

Cette robe blanche, qui servait à revêtir les néophytes, après qu'ils avaient reçu le sacrement du baptême, ce linge blanc qui se place sur les enfants après qu'ils ont été baptisés, sont le symbole de la netteté et de la pureté que l'âme acquiert par le sang de Jésus-Christ dans ce sacrement; pureté que nous devons conserver immaculée, afin de nous présenter nets et purs devant le tribunal de Jésus-Christ après notre mort. C'est pourquoi sainte Maruta montra cette robe blanche à un apostat, afin qu'il reconnût le bienfait reçu dans le baptême au moyen du sang innocent de l'Agneau immaculé, et qu'il retournât de nouveau à la foi qu'il avait abandonnée.

 

Prière jaculatoire : Père éternel, je vous offre le sang de Jésus Christ pour le rachat de mes péchés et les besoins de votre Eglise.

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