Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Images Saintes
Archives
Newsletter
Derniers commentaires
Images Saintes
  • La beauté élève l'âme... Par ces images volontairement sélectionnées, ainsi que par la récitation de ces prières, puissiez-vous avoir le désir de parvenir à Jésus et à la sainteté, but ultime de toute vie...
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
24 juin 2018

Neuvaine à la Vénérable Nennolina Meo

 

s-l1600-001

 

Neuvaine à la Vénérable Nennolina Meo

Du 25 juin au 3 juillet

 

Antonietta naît à Rome le 15 décembre 1930, dans une famille plutôt aisée aux solides principes moraux et religieux. La maison se trouve à quelques pas de Sainte-Croix-de-Jérusalem. On récitait chaque jour le Rosaire, et on allait quotidiennement à la Messe. Ses parents aimaient beaucoup la Sainte Vierge, et, pour le voyage de noces, ils avaient été en pèlerinage au sanctuaire de la Reine du Rosaire de Pompéi. Les premiers mots que Nennolina, le surnom donné à Antonietta, apprend à écrire, par sa maman, sont les Noms de Jésus et de Marie. Quatrième d’une fratrie dont deux membres sont déjà « au Ciel », cette jolie brunette obéissante et joyeuse, ravit par son charme, sa candeur et sa capacité de réflexion très au-dessus de son âge. Nennolina était une enfant vive, toujours gaie, qui avait souvent une grande envie de sauter. Elle aimait beaucoup chanter.

A trois ans, elle entra au jardin d’enfant des religieuses. Elle connait dès son plus jeune âge un attrait pour la prière. A l'âge de quatre ans, elle est inscrite dans la section des Petites de l'Action catholique féminine.

Un jour, dans le jardin de la maison, elle tombe par terre et se cogne le genou sur un caillou. On la soigne, mais la douleur ne passe pas. Les médecins ne comprennent pas l'origine de sa douleur, mais, quand ils diagnostiquèrent le mal, il était trop tard : « osteosacoma, cancer des os », l'amputation de la jambe est alors inévitable. Tout le monde en est bouleversé...sauf elle.

Au printemps de l'année 1936, après l'intervention chirurgicale, on installe à Nennolina une lourde prothèse orthopédique, puis elle reprend sa vie d'enfant. Déjà à cet âge, elle avait un concept de la valeur de la souffrance, incompréhensible sans la grâce de Dieu.

Elle commença à aller à l’école primaire à six ans, avec une prothèse qui la gênait beaucoup. Mais elle offrait tout à Jésus : “Chaque pas que je fais, que ce soit un mot d’amour”. Le jour de l’anniversaire de l’amputation elle voulut le célébrer par un grand repas et par une neuvaine à la Vierge de Pompéi, parce que grâce à cet événement, elle avait pu offrir sa souffrance à Jésus. A 6 ans, elle obtient de faire sa première communion, comme le permet désormais l’Eglise (décret de Pie X d’août 1910, autorisant la communion des enfants à l’âge de raison, c'est-à-dire 7 ans, et même avant). Se préparant avec ferveur, elle promet à Jésus, quand il sera dans son cœur, de lui « dire des petits mots pour le consoler ».La nuit de Noël 1936, elle reçut la Première Communion et quelques mois plus tard la Confirmation.

L’amputation de la jambe n’avait pas bloqué la tumeur, qui s’étendit à la tête, à la main, au pied, à la gorge et à la bouche. Les souffrances de la maladie et celles des traitements destinés à la soigner étaient très fortes. Le mal progresse et après de longues et atroces souffrances, cette enfant toujours préoccupée des autres et qui ne s’est jamais plainte rend sa belle âme à Dieu, le 3 juillet 1937. Elle entre dans la Vie, n'ayant pas encore eu ses 7 ans, un samedi, comme elle l'avait annoncé. Elle est enterrée dans la Basilique Sainte-Croix-de-Jérusalem à Rome.

Dès 1941, la présidente de l'Action catholique italienne propose l'ouverture de la cause en béatification et canonisation. Celle-ci s'ouvrira en 1972 après l'accord obtenu de la Congrégation pour les causes des saints.

Mais, conversions et grâces accompagneront sa mort : au cimetière romain du Verano, sa tombe sera jonchée de petits billets de prière et d’actions de grâce. Dans  l’année qui suivra, deux biographies de Nennolina seront publiées : sa réputation de sainteté se répandra si spontanément et si vite qu’elle dépassera non seulement les limites de sa paroisse, Sainte-Croix-de-Jérusalem, mais aussi celles de Rome et de l’Italie. Dès 1940, sa biographie paraît en plusieurs langues, y compris l’arménien. Le procès de béatification s’ouvre en 1942 et la phase diocésaine se termine en 1972. Mais son âge, à la limite de ce que l’on considère comme l’âge de raison, suscite la perplexité des personnes qui examinent son cas et de nombreuses difficultés surgissent au cours du procès. Aucune loi canonique ne détermine en fait l’âge à partir duquel on peut ouvrir un procès de béatification. Ce n’est qu’en 1981, avec la Déclaration de la Sainte Congrégation pour les Causes des Saints, que l’Eglise reconnaît pleinement que les enfants peuvent, eux aussi, accomplir des actes héroïques de foi, d’espérance et de charité, et par conséquent être élevés à l’honneur des autels.

Un décret, en date du 18 Décembre 2007, a été signé au Vatican, par le pape Benoît XVI, reconnaissant l'héroïcité de ses vertus. Nennolina est désormais Vénérable.

 

Prières quotidiennes

 

Prière à la Vénérable Antonietta Meo

 

O Dieu, Père des humbles, nous Te remercions parce que Tu nous as donné, en Antonietta Meo, une image vivante de Ton Amour et de Ta Sagesse révélés aux tout-petits. Toi qui lui as donné la Grâce d'être unie à la Croix du Seigneur Jésus et de souffrir avec force et avec joie. Rends-la glorieuse encore sur terre, afin qu'elle soit pour tous un exemple lumineux de fidélité à l'Evangile. Accorde-nous son amour simple et ardent pour l'Eucharistie et pour l'Eglise. Viens en aide à notre pauvreté et, par son intercession, rends-nous la grâce que nous Te demandons avec confiance. Amen.

 

Je crois en Dieu, Notre Père, 10 Je vous salue Marie,

Gloire au Père, O Marie conçue sans péché.

 

Blessed-Antonietta-Meo

 

Premier Jour

Antonietta, auteur d’une œuvre étonnante

 

Cette jeune enfant a écrit plus de cent cinquante lettres à Jésus, à Marie et à la Trinité, rédigées durant sa maladie, d’une maturité exceptionnelle. Cette œuvre étonnante témoigne d’une ascension spirituelle fulgurante. Ecrites de sa main malhabile de petite élève ou dictées à sa maman, ces incroyables petites lettres dégagent un tendre parfum d’intimité avec le Ciel : « Cher Jésus. Chère Petite Sainte Vierge »,commence l’auteur qui conclut souvent par : « Pleins de baisers de la part de ta petite Antonietta ».

C’est à partir du moment où sa mère commence à lui enseigner un peu de catéchisme, en vue de sa première communion qu’Antonietta se met à lui dicter de petites lettres, puis à les écrire elle-même, et à les poser chaque jour sous une statuette de l’Enfant Jésus au pied de son lit « pour qu’il vienne les lire la nuit ».

Sa mère témoignera : « Cela a débuté comme un jeu. C’est ainsi que souvent, le soir, après avoir dit sa prière à son ange gardien, Antonietta a pris l’habitude de me dicter des “poésies”,  d’abord pour moi, puis pour son papa et Margherita, puis pour Jésus et pour la Sainte Vierge. Je prenais le premier bout de papier que je trouvais, et je me contentais d’écrire ce qu’elle me disait, en souriant d’indulgence pour ce qu’elle me dictait avec tant de simplicité et de détermination ».

Confions tous les enfants à Jésus, pour que s’établisse dans leur cœur cette tendre relation avec lui.

Jésus, aide-nous à développer les talents que tu as mis en nous.

 

Prières quotidiennes

 

Deuxième Jour

Antonietta, future Docteur de l’Eglise

 

Le journal de Nennolina et ses lettres parlant de Jésus, de la Vierge Marie et de Dieu le Père sont chargées d'émotion et d'affection. Elles révèlent une union mystique vraiment extraordinaire. La théologie qui transpire de ses écrits, tracés d’une main enfantine et avec la manière simple et souvent incertaine des enfants, est d'une beauté surprenante. Beaucoup sont actuellement étudiés par les spécialistes. Car « l’œuvre » de cette jeune enfant dénote une profondeur spirituelle et une justesse théologique stupéfiantes.Au point que d’aucuns ont voulu voir en cette enfant de 6 ans un possible Docteur de l’Eglise. Cette correspondance place d’emblée sa jeune auteur dans la cour des plus grands. Comme eux, cette enfant aime Jésus d’un amour d’épouse. Amour mystique aux accents poétiques, qui rappelle celui de Thérèse de Lisieux. Elle écrit à Jésus : « Je veux être ta lampe et ton lys. La lampe qui brûle nuit et jour devant le tabernacle, ne te laissant jamais seul ; le lys qui orne l’autel et t’adore ». Des lys, elle promet d’ailleurs d’en envoyer beaucoup quand elle sera au paradis !

Jésus, fais de nous de précieux témoins de ton amour.

 

Prières quotidiennes

 

Troisième Jour

Antonietta aime Jésus jusqu’à l’héroïsme

 

Dès qu’elle apprend à tenir la plume, pendant sa première année d’école primaire, Nennolina veut signer toute seule : « Antonietta et Jésus ».Elle s’adresse à Jésus et à Marie avec une tendre familiarité. Ses petites lettres se terminent toujours par des caresses, des baisers, adressés à ses destinataires célestes. Les religieuses qui l’ont éduquée sont elles aussi témoins de cette tendre attitude, elles qui ont souvent vu, avant qu’elle ne sorte de l’église, la petite fille s’approcher du tabernacle et s’exclamer : « Jésus, viens jouer avec moi !».Elle écrit également dans ses lettres qu’elle désire que Jésus soit toujours avec elle : Pendant les mois qui la séparent de la nuit de Noël, ses lettres expriment tout son amour pour Jésus et l’ardent désir de le recevoir dans son cœur.

Les lettres de Nennolina sont des méditations-conversations avec Dieu le Père, Jésus, la Vierge Marie, l'Esprit Saint, la Sainte-Trinité. Elles sont pleines de tendresse, de douces expressions de l'amour ; de profondes réflexions sur les mystères de la foi ; de la persistance des souhaits de la réception de l'Eucharistie ; des offres de sa douleur à Jésus pour le salut des âmes.

La pensée de Jésus ne la quitte pas, elle compte les jours, les heures, les minutes. Les lettres sont répétitives et ses pensées, comme chez tous les enfants, sautent du coq à l’âne, mais sous leur forme enfantine, elles ne sont jamais banales ni puériles.

Son amour dépasse les mots : elle comprend qu’aimer Jésus, c’est faire sa volonté, jusqu’à l’héroïsme : « Rends-moi ma petite jambe si tu veux, écrit-elle à Jésus, mais si tu ne veux pas, fiat voluntas tua ».

O Jésus, fais-nous grandir, comme Nennolina, dans l’amour sans limite.

 

Prières quotidiennes

 

Quatrième Jour

Antonietta offre sa souffrance pour les pécheurs

 

Un peu plus tard, sa générosité extrême la fait monter encore plus haut : « Je ne te demande pas de me rendre ma jambe, je te l’ai donnée ». « Tu sais, maman ? J'ai proposé ma jambe à Jésus, pour la conversion des pauvres pécheurs et pour bénir tous les soldats en Afrique. »

Antonietta comprend qu’aimer Jésus, c’est aussi lui « donner des âmes ».Aussi offre-t-elle ses souffrances pour les pécheurs, « surtout pour les plus méchants »,précise-t-elle. Elle déclare vouloir beaucoup d’âmes : « O Jésus plein d’amour, donne-moi des âmes, donne m’en beaucoup !».

Elle prie pour les pécheurs : « Je te prie pour cet homme qui a fait tant de mal » ; «je te prie pour le pécheur que tu sais, qui est si vieux et qui est à l’hôpital Saint-Jean».

Nennolina comprend la valeur de la douleurA sa mère, elle dit : « Quand vous sentez la douleur, vous devez garder le silence et l'offrir à Jésus pour un pécheur. Jésus a tant souffert pour nous, mais il n'a pas commis de péché : Il était Dieu. Comment pouvons-nous nous plaindre, nous qui sommes pécheurs. Comment pouvons-nous le choquer toujours ? »

Prions pour les pécheurs, c’est ce que Marie nous demande de faire et qu’Antonietta a si bien compris et mis en œuvre.

 

Prières quotidiennes

 

Cinquième Jour

Antonietta comprend l’amour rédempteur de la douleur

 

Même si elle était très jeune, Antonietta a montré la compréhension de l'amour rédempteur de la douleur que vous ne pouvez pas expliquer si vous n'avez pas admis l'intervention d'une grâce extraordinaire. Nennolina comprend que chacun peut et doit remplir cette mission lui-même, en Jésus-douleur pour le salut de chaque âme. Elle offre sa douleur comme une récompense à Jésus pour toute la douleur qu’Il a soufferte. Elle a compris que sa douleur pourrait diminuer celle de Jésus qui continue à souffrir non plus dans son corps physique, mais dans son corps mystique. Jésus souffre sur les champs de bataille, dans les nombreux moyens par lesquels les hommes souffrent.

Antonietta, 6 ans, conseille à sa maman : « Pour ne pas souffrir, c’est bien simple : au lieu de penser à tes souffrances, pense à celles de Jésus, qui a tant souffert pour nous. Et tu verras que tu ne sentiras plus rien ». La petite fille qui sait à peine écrire, sait de quoi elle parle.

Quand quelqu'un lui demandait comment elle se sentait, elle répondait qu'elle allait bien.Elle ne voulait pas que quiconque prie pour son rétablissement, mais prie de l’aider à faire la volonté de Dieu. "Je veux rester avec Lui sur la croix parce que je l'aime", écrit-elle.

A son guide spirituel, elle dit  : "Pour un instant, je couche sur ma blessure, de manière à offrir plus de douleur à Jésus".

Cessons de nous plaindre et remercions Dieu pour les souffrances qu’il nous permet de partager avec lui.

 

Prières quotidiennes

 

Sixième Jour

Antonietta demande des grâces à Jésus

 

Antonietta ne cessera jamais de demander des grâces à Jésus et à sa Mère, pour ceux qui lui sont proches, pour ceux qui se recommandent à ses prières :

« Aujourd’hui j’ai fait un peu de caprices, mais prends, ô bon Jésus, ta petite fille dans tes bras... Aide-moi, parce que sans ton aide, je ne peux rien faire… Aide-moi de ta grâce… Aide-moi, car sans ta grâce je ne peux rien faire… Je t’en prie, Bon Jésus, garde toujours ta grâce dans mon âme ».

« Cher Jésus, demain tu seras dans mon cœur, fais comme si mon âme était une pomme. Et fais qu’il y ait une petite armoire à l’intérieur de mon âme, comme les pépins qui sont à l’intérieur d’une pomme. Et comme la graine blanche qui est sous la peau noire des pépins, fais qu’à l’intérieur de la petite armoire il y ait ta grâce, qui serait comme la graine blanche. Mettez Votre Grâce dans le placard et que cette Grace reste avec moi pour toujours. »

Le futur Paul VI, alors Secrétaire d’Etat, à la lecture de la biographie et des lettres d’Antonietta Meo, écrira que Dieu, en agissant dans les âmes par les voies les plus mystérieuses, concèdera à beaucoup de pénétrer, grâce à la lecture de la vie de cette enfant qui n’avait pas encore sept ans, le mystère de cette sagesse qui se cache aux superbes et apparaît aux enfants ». 

Demandons et il nous sera donné. Mais sachons demander avec persévérance.

 

Prières quotidiennes

 

Septième Jour

Nennolina, martyre

 

Le 12 juin 1937, l’état d’Antonietta s’aggrave. Elle respire avec peine. On extrait du liquide de ses poumons. Le 23, on lui scie trois côtes, sous anesthésie locale en raison de sa faiblesse. Voici ce que dit sa mère : « Je ne peux décrire le supplice de ce petit corps martyrisé. Ce jour-là, j’ai retenu mes larmes de toutes mes forces et je lui ai dit : “Tu verras, ma petite fille, dès que tu te seras remise, nous irons en vacances, nous irons au bord de la mer... tu aimes tant la mer... tu pourras aussi te baigner, tu sais !”.Elle m’a regardée, et m’a dit avec tendresse : « Maman sois heureuse, sois contente... Je sortirai d’ici dans un peu moins de dix jours” ».Sa mère ne pouvait pas savoir qu’Antonietta lui avait dit exactement le jour et l’heure auxquels elle allait mourir.

Dans les jours qui suivent, Antonietta continue avec une force désarmante à sourire. Elle sourit même aux infirmières qui viennent soigner sa cicatrice, alors que les métastases ont déjà envahi et dévasté tout son petit corps et que, sous la pression de la masse tumorale dans sa poitrine, le cœur a été déplacé. Tous les témoins du procès ont exprimé leur stupeur devant son extraordinaire sérénité. Sa mère en arrivera même à douter qu’elle souffre : « Je suis allée voir le docteur, et je lui ai dit : “Docteur, je ne crois pas... dites-moi la vérité, dites-moi vraiment... Antonietta souffre beaucoup ?”. “Mais Madame, quelle question ! Que dites-vous ! Taisez-vous ! Les douleurs sont atroces”. Je suis retournée près de son lit... je n’avais plus de voix, et je lui ai dit pour la première fois : “Antonietta, bénis ta maman... Antonietta, bénis maman”. Avec sa main, elle a tracé à grand-peine, une petite croix sur mon front ».

Au procès, le père d’Antonietta rendit le témoignage suivant : « Un jour, voyant son état s’aggraver, j’ai décidé qu’il fallait administrer l’extrême-onction à ma petite fille. Lorsque le prêtre lui a dit que les saintes huiles augmentent la grâce, Antonietta qui écoutait attentivement a répondu : « Oui, je les veux ! » Elle a répondu avec calme à toutes les prières, elle a récité l’acte de contrition, puis elle a tendu ses petites mains ouvertes au prêtre pour qu’il l’oigne... Elle a posé un baiser sur le crucifix de sa première communion. Tout s’est passé avec simplicité, dans la sérénité ».

L’aube de ce matin du 3 juillet 1937 s’était à peine levée quand son père s’approcha d’elle pour arranger encore une fois son oreiller, et Antonietta lui murmura, en approchant ses lèvres pour lui donner un baiser : « Jésus, Marie..., maman, papa ».Sa mère raconte : « Elle a fixé son regard devant elle... Elle a souri... et puis un long, dernier soupir ».

Le petit cercueil blanc fut transporté le lendemain, accompagné d’une foule émue, dans la basilique Sainte-Croix-de-Jérusalem, dans cette même basilique où se trouvent les reliques de la Passion de Jésus, et où Nennolina avait été baptisée à peine six ans auparavant. C’était le 28 décembre 1930, le jour des Saints Innocents.

Prions pour savoir témoigner jusqu’au martyre, comme Nennolina, s’il le faut.

 

Prières quotidiennes

 

Huitième Jour

La plus jeune vénérable de l’ère chrétienne

 

« Il y aura des saints parmi les enfants !»s’exclama saint Pie X lorsqu’il leur permit l’accès aux tabernacles eucharistiques, en abaissant l’âge auquel il était possible de recevoir la Communion. Mais il n’imaginait peut-être pas que cela viendrait si vite.

Décédée à l’âge de 6 ans, Antonietta Meo (15 décembre 1930-3 juillet 1937) est donc la plus jeune vénérable non martyre de l’histoire de l’Eglise.

Elle est plus jeune que les deux bergers de Fatima, Jacinthe et François, béatifiés par Jean-Paul II le 13 mai 2000 (morts à 10 ans), que la vénérable Anne de Guigné (10 ans et demi) ou que Marie-Carmen Gonzalez Valerio, sa contemporaine (1930-1939).

Devenir vénérable est la première étape vers la Béatification, étape nécessaire avant la canonisation. Antonietta Meo est la plus jeune candidate à la sainteté de toute l'histoire de l'Eglise catholique, qui ne soit pas martyre. Sa vie a été un témoignage de la sainteté des enfants qui souffrent.

Confions tous les innombrables êtres humains qui ne seront jamais canonisés mais qui le sont déjà dans le cœur de Dieu.

 

Prières quotidiennes

 

Neuvième Jour

La sainteté est pour tous !

 

Le cas de Nennolina est certainement une nouvelle confirmation de cette vérité, fortement mise en relief par Vatican II : La sainteté n'est pas à l'usage d'un petit nombre, mais un devoir contraignant pour tous les baptisés.

La dernière lettre de Nennolina porte la date du 2 juin. C’est celle qui arrivera dans les mains de Pie XI : “Cher Jésus crucifié, je t’aime tant, tu m’es si cher ! Je veux être avec toi sur le Calvaire. Cher Jésus, dis à Dieu le Père que je l’aime beaucoup lui aussi. Cher Jésus, donne-moi la force nécessaire pour supporter ces douleurs que j’offre pour les pécheurs ».

Sa mère témoigne : « A ce moment-là, Antonietta a été prise d’une violente crise de toux et de vomissements, mais aussitôt que la crise a pris fin, elle a voulu continuer à dicter.

Le professeur Milani, médecin pontifical qui avait été appelé par le docteur Vecchi pour une consultation, est venu examiner Antonietta. Il a dit que l’état de ma petite fille était grave, et qu’elle devait être ramenée à la clinique pour être de nouveau opérée. Le professeur est resté parler avec elle et a été frappé de la voir supporter ses douleurs sans se plaindre. Mon mari lui a parlé des lettres qu’elle écrivait. Il a demandé à voir la dernière. Après l’avoir lue, il a dit qu’il voulait parler d’Antonietta au Saint-Père et nous a demandé la permission d’emporter la lettre avec lui. Le lendemain, une automobile du Vatican s’est arrêtée devant notre habitation. Un délégué envoyé personnellement par le Saint-Père Pie XI était venu apporter la bénédiction apostolique à notre petite fille. Il nous a dit que Sa Sainteté avait été très émue par la lecture de la lettre, et nous a même laissé un billet du professeur Milani qui demandait à Antonietta de le recommander au Seigneur et d’implorer pour lui les dons qu’elle avait demandés pour elle-même ».

Prions pour l’humanité, afin qu’elle resplendisse de la lumière divine.

 

Prières quotidiennes

 

20222478

 

Litanies

 

Voici quelques-uns des écrits de Nennolina, adressés à son « Cher Jésus ou à Marie », sous forme de litanies. La première lettre date du 15 septembre 1936 :

 

Cher Jésus, aujourd’hui je vais sortir et je vais chez ma sœur et je leur dis que je veux faire ma première communion à Noël. Jésus, viens vite dans mon cœur, je te serrerai très fort et je t’embrasserai.

Mon cher Jésus, aujourd’hui j’ai appris à faire le « O », comme ça je t’écrirai bientôt toute seule.

Cher Jésus, viens à l’école avec moi demain !

Cher Jésus, dis à l’Esprit Saint qu’il m’illumine d’amour et qu’il me remplisse de ses sept dons.

Cher Jésus, dis à la Sainte Vierge que je l’aime tant et que je veux être à côté d’elle.

Chère Sainte Vierge, tu es si bonne, prends mon cœur et donne-le à Jésus.

Cher Jésus, dites à la douce Vierge Marie que je sais que demain, ce sera sa journée, je veux faire beaucoup de sacrifices pour la réconforter.

Cher Jésus, je veux te répéter que je t’aime beaucoup. Mon bon Jésus, je te recommande mon père spirituel, donne-lui les grâces nécessaires.

Cher Jésus, je te recommande mes parents et Margherita. Ta petite fille t’envoie beaucoup de baisers.

Jésus, laisse cette grâce rester toujours, toujours avec moi. Je ne peux rien faire sans ta grâce.

Cher Jésus Eucharistie, mon cœur est plein d'amour pour vous et je suis heureux de vous accueillir demain matin à la sainte communion.

Cher Jésus eucharistie, je suis si, si contente que tu sois venu dans mon cœur. Ne t’en va plus de mon cœur, reste toujours, toujours avec moi. Jésus, je t’aime tant, je veux m’abandonner dans tes bras, fais de moi ce que tu veux.

Cher Jésus, aussi, vous pourrez venir dans mon cœur et rester enfermé avec moi. Je ferai beaucoup de sacrifices pour vous et vous dirai quelques mots doux pour vous réconforter. 

Cher Jésus, je t’aime beaucoup, je veux te le répéter que je t’aime beaucoup. Je te donne mon cœur.

Cher Jésus si vous étiez un homme comme nous et si vous étiez enfermé dans une maison, Vous ne connaîtriez pas toutes ces offenses qu'on vous fait.

Cher Jésus, dites à Dieu le Père que je l'aime tant.

Cher Jésus, je Vous adore et je baise Vos pieds.
Cher Jésus qui avez tant souffert sur la croix, apprenez-moi comment faire mon devoir pour que je puisse faire des sacrifices.

Cher Jésus, je sais combien tu as souffert sur la Croix, je veux t'offrir de petites fleurs et rester toujours près de Toi, sur la croix voisine, près de Ta petite Maman.

Mon bon Jésus, donne-moi des âmes, donne m’en beaucoup, je te le demande volontiers. Je te le demande pour que tu les fasses devenir bonnes et qu’elles puissent aller près de toi au Paradis. Cette prière, Antonietta la répétera de très nombreuses fois.

 

Dans sa dernière lettre du 2 juin 1937, elle écrit : « Cher Jésus, dis à ta petite maman que je l’aime et que j’ai hâte d’être votre voisine. »

 

Le Pape Benoît XVI a parlé d’Antonietta, lors de l’Audience aux garçons et aux filles de l’Action catholique, 20 décembre 2007. En voici quelques extraits : « Je suis heureux que vous ayez cité le nom d’une fillette, Antoinette Meo, appelée Nennolina. Il y a trois jours, j’ai décrété la reconnaissance de ses vertus héroïques. Quel exemple lumineux nous laisse cette fillette de votre âge ! Nennolina, enfant romaine, pendant sa courte vie – six ans et demi seulement – a fait preuve d’une foi, d’une espérance et d’une charité spéciales, ainsi que des autres vertus chrétiennes. Bien qu’étant une enfant fragile, elle est arrivée à donner un témoignage fort et ferme et vous pouvez la considérer comme l’une de vos amies, comme un modèle dont vous pouvez vous inspirer. Sa vie, à la fois si simple et si importante, montre qu’on peut être saint à tout âge : c’est vrai pour les enfants et pour les adolescents, pour les adultes et pour les personnes âgées. Chaque étape de notre vie est bonne pour décider d’aimer vraiment Jésus et de le suivre fidèlement. En quelques années, Nennolina a atteint le sommet de la perfection chrétienne que nous sommes tous appelés à rechercher, elle a parcouru à toute vitesse l’autoroute qui mène à Jésus.Comme vous le savez, Antoinette vit maintenant auprès de Dieu, et du haut du ciel, elle est proche de vous : sentez-la présente avec vous, dans vos groupes. Apprenez à la connaître et à suivre son exemple ».

 

Neuvaine proposée par l’Etoile Notre Dame

 

il_570xN

 

Téléchargez le texte de cette Neuvaine (pdf) en cliquant ici

 

 

Publicité
21 juin 2018

Vénérable Soeur Emilie Engel

Num_riser0040

Vénérable Soeur Emilie Engel

 Co-fondatrice des Soeurs de Marie de Schoenstätt

 Une merveille de confiance

 1893-1955

On ne connaît guère en France cette Allemande qui vécut de 1893 à 1955 et dont le procès de béatification est en cours. Sa vie a été publiée en 2004, en français sous le titre : « Je persiste dans mon Oui. » Ce titre résume toute la spiritualité qui anima cette femme de foi et qui la transforma profondément dans son être et dans son action. Sa vie, en effet, fut un Oui continuel au Père du ciel, à tous les appels qu’elle perçut avec sa fine sensibilité et auxquels elle répondit très généreusement malgré les obstacles rencontrés.

Née dans le Sauerland, au sud de la Ruhr, elle grandit dans une famille nombreuse et très croyante de cultivateurs. A 6 ans elle commença à vivre une terrible épreuve morale, une peur intense, que l’éducation religieuse de ce temps-là, sauf dans sa famille, n’était pas faite pour apaiser : peur de Dieu, peur du jugement et, associé à cela, un complexe d’infériorité.

A la maison, on la retrouvait parfois cachée sous l’escalier. Cette souffrance extérieure réapparaîtra bien souvent au cours de sa vie. Elle s’en libérera très progressivement en faisant totale confiance au Père du ciel et en se tournant résolument vers les autres, malgré sa timidité.

De fait, elle ne manquait pas de volonté. Elle résolut, comme deux de ses sœurs, de s’orienter vers l’enseignement primaire, ce qui était une profession tout à fait inhabituelle pour une jeune fille du monde rural au début du vingtième siècle. Elle fut envoyée dans des cités minières de la Ruhr, où elle découvrit une misère en tout genre, qu’elle ne soupçonnait pas jusqu’alors. Bien loin de se contenter d’assurer ses heures d’école, elle visita les familles de ses élèves et fut consternée. « Aux plus malheureux l’accueil le plus chaleureux » était sa devise. Repas offerts chez elle à des enfants qui avaient faim, soins apportés à une mère tuberculeuse dans un extrême dénuement, prise en charge des enfants de celle-ci après son décès, etc… Son dévouement était inlassable, au mépris de la contagion, qui la gagna, sans doute, à cette époque. Toute sa vie, de fait, fut marquée par la tuberculose, avec des années en sanatorium, de pénibles opérations et un Oui qui ne se démentait pas.

En cela elle fut confortée par la découverte qu’elle fit du Mouvement de Schoenstatt (à Vallendar près de Coblence) et par son fondateur, le Père Joseph Kentenich. Cette rencontre, commencée en 1921, sera pour elle une révélation : désormais elle se sait appelée personnellement par le Père du ciel, elle prend conscience du rôle de Marie dans sa vie, et l’apostolat, qu’elle a toujours exercé, s’impose à elle de plus en plus. Le fondateur, qu’elle a choisi comme guide spirituel, l’aide avec une surnaturelle clairvoyance et un sens aigu de la psychologie et de la pédagogie, à se libérer peu à peu de ses craintes et de ses complexes, en devenant une « merveille de confiance » en la Providence divine. Devenue sœur de Marie de Schoenstatt, elle fera partie de la génération fondatrice de cette grande famille et y acceptera des charges diverses, malgré de multiples assauts de la maladie et une nature réservée qui aurait préférer rester en retrait.

Pendant les trois années et demie que le Père Kentenich passa au camp de concentration de Dachau (1941-1945), sœur Emilie se sentira investie d’une nouvelle responsabilité à l’égard de ses sœurs. Elle l’assurera avec calme et ferme espérance. Au retour du fondateur, elle est disponible pour la fonction de provinciale, qu’elle exerce avec tout son cœur maternel et l’ardent désir que sa province devienne une province de saintes. Le nom choisi pour celle-ci est un programme pour toutes :  « Province de la Providence ». Qu’elle soit le « jardin de Marie » où tout ce qui pousse d’utile et de beau dans un jardin soit à la gloire de Marie.

Une nouvelle épreuve attend la famille de Schoenstatt. L’exil à Milwaukee (USA) imposé par le Saint-Office au Père Kentenich en 1951. Cet exil ne prendra fin qu’en 1965 avec la fin du Concile Vatican II et la totale réhabilitation par le Pape Paul VI. Sœur Emilie mourra en 1955 sans avoir revu celui qui l’avait tellement marquée par ses conseils, sa sagesse, son enseignement et sa sainteté.

Les dernières années de Emilie Engel seront marquées par la déchéance physique mais aussi par d’admirables progrès dans la consécration de sa personne entre les mains du Père céleste et de Marie, jusqu’à rendre grâce pour toutes ses souffrances et même jusqu’à demander toutes les souffrances imaginables. En cela, rien de morbide mais simplement une disponibilité sans réserve à toute la volonté du Père pour la sanctification de ses sœurs. L’éclat qui, jusqu’à la fin, brille dans son regard est le signe manifeste de sa joie d’enfant de Dieu qui n’a vécu que pour être aimée de Lui et pour aimer. Le secret de cette libération et de ce rayonnement est son esprit d’enfance spirituelle vécue héroïquement.

 

 (Texte de l’Abbé Louis Fleury, extrait du site internet du Diocèse de Cambrai)

 

Bibliographie : « Je persiste dans mon Oui », Disponible auprès des Soeurs de Marie de Thun-Saint-Martin

 

Un décret reconnaissant l’héroïcité des Vertus de Soeur Emilie Engel a été signé le 10 mai 2012 par le Pape Benoît XVI. Soeur Emilie Engel est donc ainsi déclarée Vénérable.

 

Prière pour la béatification de Soeur Emilie

 

Dieu, notre Père, Soeur Emilie a cheminé sa vie durant avec la confiance d’un enfant en Ta sage et bienveillante Providence. À Ton désir et à Ta Volonté, sa réponse était toujours « Oui, Père », même dans la souffrance et la précarité. Elle trouvait ainsi dans Ton Coeur Paternel un refuge assuré et se trouvait libérée de la peur et de la détresse morale. Tu as merveilleusement manifesté en sa personne Ton amour et Ta Miséricorde.

Je Te demande la béatification de Soeur Emilie pour l’honneur de Ton Nom, pour l’honneur de la Mère Trois Fois Admirable et Reine de Schoenstatt, et pour le bonheur de l’humanité.

Par son intercession, accorde-moi de voir exaucées mes intentions personnelles dans la mesure où cela correspond à Ta bienveillante Providence. Amen.

 

Merci de signaler toutes grâces reçues par l’intercession de la Vénérable Soeur Emilie Engel à

 

Soeurs de Marie de Schoenstatt

Sanctuaire de l’Unitté

1,Route nationale

F- 59141 Thun-Saint-Martin

www.sanctuairedelunite.fr

Mail : Schoenstattfr@aol.com

 

Soeurs de Marie de Schoenstatt

Maison « Providentia »

Trierer Str. 388

D- 56078 Koblenz-Metternich

www.haus-providentia.de 

Mail: info@haus-providentia.de

 

Téléchargez le texte de cette prière (pdf) en cliquant ici

 

21 juin 2018

Neuvaine avec le Père Joseph Kentenich

JK_Bild

Neuvaine avec le Père Joseph Kentenich

 

Le Père Joseph Kentenich

1885-1968

 

Le Père Joseph Kentenich est le fondateur d'un mouvement de renouveau religieux. Des aptitudes exceptionnelles de cœur et d'esprit, des grâces insignes aussi, lui ont permis d'assumer une très grande mission.

Il fut appelé à devenir le père d'une famille spirituelle de grande expansion. Avec patience et abnégation, avec amour et fidélité, il se dépensa au service de tous les membres des communautés qu'il formait avec un art exceptionnel de direction.

Tel un prophète, il propagea avec enthousiasme les vérités divines, et, au milieu des confusions de l'époque, il fraya la route à d'innombrables hommes de tous les continents. Homme de Dieu, sous l'impulsion de l'Esprit Saint, il travailla sans relâche et souffrit saintement pour sa mission dans l'Église. Héraut de la Sainte Mère de Dieu, c'est à son image qu'il voulut modeler « l'homme nouveau dans la Communauté nouvelle ».

Le Père Kentenich naquit le 18 novembre 1885 à Gymnich, près de Cologne, en Allemagne. Il reçut de sa mère un très grand amour pour la Vierge Marie. A l'âge de 9 ans, il se consacrait totalement à la Mère de Dieu. Il reçut sa formation Théologique chez les Pères Pallotins, à Limbourg. C'est dans cette même ville qu'il fut ordonné Prêtre en 1910.

Il fut d'abord professeur au Petit Séminaire d'Ehrenpreis, puis, de 1912 à 1919, directeur spirituel au Petit Séminaire des Pères Pallotins de Schœnstätt, près de Vallendar, sur le Rhin. Son charisme d'éducation se manifesta dès les premières années de son sacerdoce. Il savait toucher ses élèves et les enthousiasmer pour les grandes causes.

Avec quelques-un de ses élèves, le 18 octobre 1914, le Père Kentenich posait le premier jalon de la fondation de l'œuvre de Schoenstatt, dans un acte de Foi et de confiance en la Providence Divine. Dans la vieille chapelle de Saint Michel, il scella avec la Mère de Dieu une alliance qu'il se plaisait à appeler « Alliance d'amour ». En effet, profondément convaincu de l'Amour de Marie pour tous les hommes, il la supplia, par la prière et le sacrifice de se laisser toucher pour que cette petite chapelle devienne un lieu privilégié de grâces et qu'elle puisse y attirer des multitudes d'hommes et de les instruire en vue de l'œuvre du Royaume de Dieu.

L'allocution qu'il prononça en cette circonstance est considérée comme l'Acte de Fondation du Mouvement de Schoenstatt.

Les jeunes qui dirigeait le Père comprirent d'emblée ses intentions et témoignèrent de leur esprit de sacrifice pendant les dures années de la première guerre mondiale. Quelques uns d'entre eux, au milieu des dangers du front, firent le sacrifice de leur vie pour servir la cause de Schoenstatt. Parmi ces derniers, le Serviteur de Dieu Joseph Engling se distingua particulièrement: il tomba près de Cambrai, dans le nord de la France. Son procès de Béatification est en cours.

Conduit par la Divine Providence, conscient de la mission que le Seigneur lui confiait et doué d'un talent extraordinaire d'organisateur, le Père Kentenich commença en 1919, la fondation de son œuvre multiforme et internationales de communautés sacerdotales et laïques. A partir de 1926, il jetait les bases de plusieurs instituts séculiers. Il fut pour tous le Père conscient de sa responsabilité, qui savait unir les siens dans l'amour de la Mère Trois Fois Admirable de Schoenstatt et de son sanctuaire.

Au cours des dernières décennies, ce « sanctuaire des origines » fut reproduit, dans le même style, dans les mêmes dimensions, en de nombreuses régions d'Europe et autres continents. Ainsi naquirent dans le monde entier des centres de Schoenstatt et à partir desquels, le mouvement du Renouveau s'enracina dans bien des pays.

De 1914 à 1945, le Père Kentenich fut détenu à la prison de la Gestapo de Coblence, puis déporté au camp de concentration de Dachau. Ferme dans la souffrance et animé d'une joyeuse résignation, il supporta les rigueurs et les périls du camp : il y fut pour tous un soutien. Même dans les situations les plus périlleuses, il travaillait sans relâche pour son œuvre, tout en exerçant une grande prudence.

Sain de corps et d'esprit, imprégné d'une Foi agissante, il revint à Schoenstatt dès la fin de la guerre et se consacra sans tarder à son œuvre. A partir de 1947, il entreprit des voyages en Afrique et en Amérique pour y répandre et y affermir les communautés de la Famille de Schoenstatt.

De 1946 à 1965, c'est par l'Église que le Fondateur et son œuvre furent mis à rude épreuve. Le Père Kentenich dut se séparer de sa fondation et s'exiler durant 14 ans à Milwaukee, aux États Unis. Longue période de silence pendant laquelle il supporta avec courage les incompréhension et les calomnies. Son amour pour l'Église et sa fidélité à son œuvre triomphèrent de l'épreuve.

Il considéra comme le plus grand cadeau de la Mère de Dieu son retour dans la famille de Schoenstatt, rendant grâce à Dieu pour les siens qui avaient gardé en l'Église et en lui-même une inébranlable fidélité. Au cours des trois dernières années de sa vie, malgré son âge avancé, le Père Kentenich travailla avec zèle au perfectionnement interne de son œuvre. Par de nombreuses conférences, il prit une position claire et nette face à la confusion de certaines doctrines théologiques ainsi qu'à une crise d'autorité dans l'Église. Il était le conseiller de plus d'un personnage influent. Son enseignement confirmait les siens dans la fidélité à la tradition et au Magistère de l'Église et favorisait l'ouverture à un aggiornamento. Il prenait particulièrement à cœur l'affermissement de la Foi de ses disciples aux réalités surnaturelles et voulait les mettre « avec Marie sur les voies des temps nouveaux dans une joyeuse espérance et la certitude de la victoire ».

Le Père Kentenich mourut subitement après avoir célébré l'Eucharistie, le 15 septembre 1868, en la Fête le Notre Dame des Sept Douleurs. Son corps repose dans la sacristie de l'église de l'Adoration, à Berg-Schoenstatt, à l'endroit même où il remet son âme entre les mains du Père.

 

Préface

 

Toute sa vie, le Père Kentenich a su s'attirer la confiance d'innombrables amis. Ils percevaient en lui un homme proche de Dieu et bénéficiaient de sa bonté et de sa sagesse. Joseph Kentenich leur offrait aide et conseil dans leurs besoins spirituels autant que matériels. Il n'y a donc pas lieu de s'étonner qu'après sa mort, beaucoup continuent de s'adresser à lui et de lui faire confiance puisqu'il se trouve maintenant pleinement en Dieu.

Dans la lumière de Dieu, il est à même de connaître nos besoins et il continue sa mission avec un autre mode de présence. Il est toujours le père qui se préoccupe de sa Famille de Schoenstatt et de tous ceux qui sollicitent son aide. Son amour le pousse à intercéder pour nous auprès du Père de l'Amour qui l'écoute et lui accorde ce qui est le mieux pour notre bien.

La présente Neuvaine que nous allons faire avec le Père Kentenich, sous forme de prière à nos intentions, va nous conduire, chaque jour, à une rencontre spirituelle avec le Fondateur de Schoenstatt: elle nous invite à la réflexion et à l'imitation de sa vie et veut affermir notre confiance.

En plus des textes à lire et à méditer, on peut réciter chaque jour une prière pour la Béatification du Père Kentenich.

Sachons enfin qu'auprès de la tombe du Fondateur, beaucoup prient aux intentions de tous ceux qui font cette Neuvaine. Aujourd'hui, un flot ininterrompu de chrétiens viennent prier sur sa tombe, confiants en son intercession. Innombrables en effet furent ceux qui trouvèrent en lui un guide et un père et qui, persuadés de la sainteté de sa vie, prient pour sa prochaine Canonisation.

 

Num_riser0014

Prière à Dieu le Père pour la Glorification du Père Joseph Kentenich

 

Père Éternel, Vous avez fait vivre de la Bonne Nouvelle de Votre Fils Votre Serviteur, le Père Joseph Kentenich. Il nous l'a fait connaître: nous sommes Vos enfants. O Père attirez à Vous nos cœurs comme Vous avez attiré le sien afin que nous fassions avec amour ce qui Vous plaît. Disposez de nous selon Votre Volonté et donnez-nous la grâce d'être prêts à accepter la Croix dans notre vie. Par l'intercession du Père Joseph Kentenich, mettez en nous une infinie confiance en Vous. Père de Miséricorde, guidés par Votre main, faites que nous cheminions ici-bas paisiblement et courageusement jusqu'à la plénitude de la perfection. Nous voulons chanter éternellement les louanges de Votre amour infini. O Père très Bon, accordez à tous les hommes de connaître clairement le sens et le but de leur vie: le retour vers Vous. Par l'intercession du Père Joseph Kentenich, multipliez les guérisons et les miracles de conversions intérieure. Écoutez nos prières. Daignez bientôt accorder à Votre Serviteur l'honneur des autels pour que se révèle Votre Amour Paternel et que s'affermisse chez les hommes la Foi en Votre Amour et la confiance en Votre Miséricorde. Amen.

 

Num_riser0012

Premier jour

Témoin de l'Amour

 

« Comme le Père M'a aimé, Moi aussi Je vous ai aimée. Demeurez en Mon Amour » (Jean 19: 5) 

« Ce que Je vous commande, c'est de vous aimer les un les autres ». (Jean 15: 17)

 

 

A une époque où « par suite de l'iniquité, l'amour se refroidit chez un grand nombre » (Matthieu 24: 12), Dieu nous a donné un homme qui aima beaucoup. Son intimité avec Dieu se reflétait nettement dans ses paroles et dans ses actes. Son être tout entier était pénétré de Dieu. Tous ceux qui ont eu des contacts avec lui ont pu le constater. Il ne refusait rien à l'Amour éternel: que ce soit au camp de concentration ou en exil, sa fidélité fut à toute épreuve. Cet amour de Dieu le poussait à se donner totalement aux autres. Il recevait tous ceux qui l'approchaient, avec amour, respect, intuition, cordialité. Sans se ménager, il leur consacrait sa force et son temps. Il était disponible à tous: aux prêtres qui demandaient conseil, aux laïcs qui le consultaient, à celui qui avait besoin de consolation dans la souffrance ou de lumière pour sa conscience. Sa patience était inlassable. Il n'acceptait les cadeaux que pour faire plaisir à d'autres. Celui qui rencontrait le Père Kentenich découvrait en lui la bonté et la Miséricorde de Dieu, l'image du Bon Pasteur qui donne sa vie pour les siens. C'est ainsi qu'il rapprochait de Dieu tous ceux qui le consultaient.

 

Réflexion

 

Nous sommes sur terre pour aimer Dieu. Il nous a aimés le premier et nous attire à Lui dans un Amour éternel. Il veut notre cœur, notre volonté, nos actions, notre prière. Où que nous soyons, nous avons à être témoins d'un grand amour. Sachons transmettre d'amour désintéressé, serviable, indulgent, qui pardonne, l'amour qui se penche sur le faible pour l'aider, sur les cœurs pour les unir.

 

Aujourd'hui, je réciterai souvent la prière suivante: O Seigneur, augmente mon amour pour toi ».

Aujourd'hui, pour témoigner de mon amour de Dieu, je serai spécialement attentif à venir en aide aux autres.

 

Mon Seigneur et mon Dieu, détruisez ce qui m'enchaîne dans mon élan vers Vous. Tout ce qui paralyse ou pourrai amoindrir l'amour que j'ai pour vous; mais donnez-moi tout ce qui peut faire jaillir l'amour que j'ai pour vous, et ce moi misérable, ôtez-le, si cela gène l'amour que j'ai pour vous! (D'après le Père Kentenich)

 

Réciter la prière pour la Glorification du Père Joseph Kentenich

 

Deuxième jour

En alliance avec la Mère Trois Fois Admirable

 

« Je conclurai avec eux une alliance pacifique, ce sera avec eux une alliance perpétuelle. Je les établirai, Je les multiplierai et J'établirai Mon Sanctuaire au milieu d'eux à jamais. Je ferai Ma demeure au-dessus d'eux et Je serai leur Dieu et ils seront Mon peuple ». (Ézéchiel 37: 27-26).

Dès sa plus tendre enfance, le Père Kentenich aima la Mère de Dieu. Il se donna à Elle dès l'âge de neuf ans dans une consécration qui fut décisive pour toute sa vie religieuse. Il avouait que Marie était sa seule éducatrice et son seul guide. Ce fut Elle qui le conduisit avec fermeté à travers toutes les crises spirituelles de ses années d'études. Elle lui fit don de la lumière et de la force pour sa mission de Fondateur. « Tout ce que je suis, répondait-il sans cesse, tout ce qui se fait à Schoenstatt, je le dois à la Mère de Dieu ». Comme elle le fut pour la vie du Fondateur, la consécration à Marie fut le principe et le fondement solide de la vie des communautés qu'il a fondées. Le 18 octobre 1914, dans la Chapelle Saint Michel à Schoenstatt, le Père Kentenich scella une Alliance d'amour avec la Mère de Dieu, la Mère Trois Fois Admirable. La Vierge répondit à l'offrande du Père Kentenich par un amour réciproque. Elle combla toutes ses espérances et, dans cette petite chapelle, elle établit son « Trône de Grâces » vers lequel elle attira d'innombrables cœurs pour les relier plus intimement à Dieu. Schoenstatt devint ainsi un lieu de pèlerinages, centre d'un Mouvement universel de renouveau religieux et moral. Le Père Kentenich était persuadé que l'offrande de sa personne à la Mère de Dieu était le gage sacré de fidélité à l'alliance baptismale, car Marie nous aide à demeurer fermes dans la Foi et à mener une vie Chrétienne. C'est pourquoi, avec une ténacité et un enthousiasme sans pareils, le Père Kentenich annonçait le message de l'Alliance d'amour avec la Mère Trois Fois Admirable. Animé d'une Foi inébranlable, « l'allié de la Mère de Dieu » remit entre ses mains sa vie et son honneur en des heures difficiles et décisives de sa vie comme de l'histoire de Schoenstatt. Il la servit jour après jour avec une inlassable fidélité.

 

Réflexion

 

Dieu Trinité veut nous donner la vie éternelle. C'est pour cela que par le Baptême Il a scellé une alliance avec nous, mais Il exige fidélité à cette promesse baptismale. Si, par l'Alliance d'amour, nous sommes liés à la Mère de Dieu, celle-ci nous aide dans la lutte contre les puissances du mal qui veulent nous séparer du Christ. Dans les crises actuelles de la Foi, elle est pour nous un guide sûr. Sa préoccupation majeure est de nous faire parvenir à la vie éternelle. « Servus Mariae nunquam peribit » (Un serviteur de Marie ne saurait périr), peut-on lire en latin sur le cadre illuminé qui entoure l'image de la Mère Trois Fois Admirable.

 

Que l'alliance de mon Baptême demeure toujours solide.

Dans toutes les circonstances, ai-je confiance en la fidélité de la Mère de Dieu, mon Alliée?

Aujourd'hui, je renouvelle mon alliance baptismale et mon alliance d'amour avec la Mère de Dieu, et j'implore la grâce de la fidélité.

 

« A l'alliance d'amour qui demeure fidèle ne périra jamais: ma conviction est telle ». (Adapté d'après des poèmes écrits en camp de concentration par le Père Kentenich).

 

Réciter la prière pour la Glorification du Père Joseph Kentenich

 

Troisième jour

L'apôtre des magnificences de Marie

 

« Quelle est celle-ci qui surgit comme l'aurore, belle comme la lune, resplendissante comme le soleil, redoutable comme des bataillons? » (Cantique des Cantiques 6: 10)

 

« Voici ta Mère »: ces paroles de Jésus furent pour le Père Kentenich tout un programme de vie spirituelle. Partout où il enseignait, il parlait de la Mère de Dieu et proclamait ses magnificences. Il allumait dans les cœurs une grande émotion et un enthousiasme débordant, il parlait de la beauté de l'Immaculée, de la bonté et de la sagesse de la Mère, de la grandeur de celle qui accompagna et assista le Christ, de la dignité de la Reine. Il désignait Marie comme « celle qui vient à bout de toutes les hérésies » et comme guide éprouvé dans les controverses spirituelles de notre temps. Parce qu'il accumulait les expériences de son pouvoir et de son amour, il demeurait serein dans toutes les difficultés. Ses paroles comme ses actes étaient un vibrant appel à mettre en Marie une confiance sans limites. On retrouvait manifestement dans sa vie le reflet des traits fondamentaux de Marie: son abandon total au Père surtout, dans la Foi, l'espérance et l'amour, sa fidélité, contre vents et marées, au Rédempteur et à son œuvre, sa pureté et sa transparence, son amour serviable et désintéressé. Au cours des nombreuses années de son ministère sacerdotal, il s'efforça toujours de former les siens à l'image de Marie et de placer ses fidèles au service personnel de la Reine des Apôtres. « Comme une armée rangée en ordre de bataille » pour la lutte en faveur du Royaume de Dieu.

 

Réflexion

 

La Très Sainte Vierge Marie a été merveilleusement favorisée par Dieu. Son être tout entier est d'une parfaite harmonie. Elle est notre Mère, notre Reine. Si nous nous abandonnons à Elle, Dieu agit en nous par l'image idéale de « l'homme nouveau ». Elle supplée à nos faiblesses et nous n'implorons jamais en vain sa toute puissance suppliante.

 

Quelle est ma prière préférée à Marie?

Qu'est-ce qui m'attire le plus en Marier, Mère de Dieu?

Aujourd'hui, tout au moins sur un point, j'essaie de suivre son exemple.

 

Rendez-nous pareil à Votre image, tout à fait comme Vous: pas à pas à Votre suite en ce pèlerinage de la vie avec Vous. Vous dont le Cœur si doux déborde de dignité, de force et de simplicité, venez en nous semer la concorde, et la joie et l'amour. (Adapté d'après un poème du Père Kentenich).

 

Réciter la prière pour la Glorification du Père Joseph Kentenich

 

Quatrième jour

Guidé par le Père

 

« Mon rempart, mon refuge, mon Dieu en qui je me fie! » (Psaume 91: 2)

« Envoyez Votre Lumière et Votre Vérité: qu'elles soient mon guide et me ramènent vers Votre Montagne Sainte vers Vos demeures » (Psaume 43: 3)

 

Le Père Kentenich demeurait inébranlable dans les remous du doute et de l'incrédulité de notre époque. Il était pénétré de la certitude que Dieu est Père et qu'Il conduit les évènements du monde et le destin de chacun de nous. Pour le Père Kentenich, tout laissait transparaitre Dieu aussi bien pour donner un sens aux événement importants de l'histoire du monde que dans les menus faits de la vie quotidienne. Inlassablement, il cherchait à découvrir les plans de la Providence: « l'oreille collée au Cœur de Dieu et les doigts sur le pouls du monde ». Ses projets personnels ne comptaient pas quand Dieu lui indiquait la route à suivre. Il marchait simplement, avec confiance, malgré les obscurités et les souffrances. Quand il percevait clairement la Volonté du Père, il l'accomplissait, même s'il devait affronter les pires difficultés. Avec un sens éclairé de la Foi, il conduisait les siens en toute sécurité au milieu des tempêtes soulevées au cours des cinquante années de l'histoire de sa fondation. Par un labeur patient et méticuleux, il apprit à ses fidèles que Dieu dirige avec amour le destin de ses enfants: pour celui qui aime « tout concourt au bien », même le péché et la mort. Même les plus rudes coups du sort ne purent ébranler sa Foi profonde en l'amour attentionné du Père. Dans le tourbillon du temps ce fut un roc solide. Par son joyeux message de Foi, à la recherche de Dieu, le véritable chemin qui conduit au Cœur du Père.

 

Réflexion

 

Dieu est Père. Dieu est bon. Tout ce qu'Il fait est bon. Il m'a conduit jusqu'à présent. Bien que le sens de sa conduite me soit encore caché, Il en connait le but et m'indique le chemin. Son Amour s'étend sur moi.

 

Est-ce que je crois vraiment que Dieu est Père, qu'Il m'aime et me conduit personnellement?

En quelles circonstances m'a-t-Il montré Son Amour d'une manière spéciale?

Est-ce que je découvre aussi l'Amour du Père dans les heures sombres de mon passé?

 

Aujourd'hui, je vais être attentif aux signes qu'Il me donne.

 

Dans les ténèbres, dans la nuit, avec Vous je chemine, car Votre Amour toujours me suit et me domine ». (Père Kentenich)

 

Réciter la prière pour la Glorification du Père Joseph Kentenich

 

Cinquième jour

Instrument dans la main de Dieu

 

« Cet homme m'est un instrument de choix pour porter Mon Nom devant les païens, les rois et les enfants d'Israël. Moi-même en effet Je lui montrerai tout ce qu'il lui faudra souffrir pour mon Nom » (Ac. 9: 15-16)

 

Le Père Kentenich était appelé par Dieu à fonder un mouvement universel. Profondément disponible pour la réalisation des plans Divins, il se mettait sans réserves entre les mains du Père, se soumettant à Sa Volonté, comme l'instrument est soumis à son maître. Marie était pour lui l'exemple de la parfaite disponibilité à Dieu. Il ne reculait devant aucune tâche. Avec fougue et sans crainte, il fonçait dès qu'il était convaincu que Dieu attendait quelque chose de lui. Jamais il n'aurait voulu modifier les plans de Dieu. Parce qu'il s'en remettait entièrement au Seigneur, ce fut dans une paix inaltérable et la certitude de la victoire qu'il put réaliser de grandes œuvres. En prison, on lui offrait la possibilité d'être exempté du camp de concentration, mais il décida d'aller librement à Dachau, profondément convaincu d'un dessein providentiel: « Si Dieu veut que je fasse cela, disait-il, Il me donnera la force de le réaliser. Là aussi je serai à Son service! » Et, au camp de concentration, Dieu fit de lui le soutien et le conseiller de beaucoup de ses compagnons de captivité. Il lui donna même le courage de fonder deux nouvelles branches de ses Communautés, durant ce temps. Jusqu'à la fin de sa vie, il fit montre d'une grande docilité qui le rendait capable de répondre au moindre désir de Dieu. Le Seigneur marqua de son sceau cette vie de totale dépendance en rappelant à Lui, dans la Patrie éternelle, son Serviteur le Père Kentenich, alors qu'il venait de célébrer la Sainte Messe dans l'église de l'Adoration.

 

Réflexion

 

Dieu me veut aussi à son service et, par mon intermédiaire, il veut agir dans mon milieu de vie. Il a besoin de moi et me prépare pour la mission qu'Il m'a confiée si je m'en remets entièrement à Lui. Il me donne les forces nécessaires pour réaliser tout ce qu'Il attend de moi.

 

Suis-je un instrument docile entre les mains de Dieu?

M'est-il arrivé parfois de m'opposer à Lui?

Aujourd'hui, je cherche une occasion de faire quelque chose pour la cause de Dieu et pour Son Royaume.

 

Réciter la prière pour la Glorification du Père Joseph Kentenich

 

Sixième jour

Fidèle à la Mission

 

« Va vers tous ceux à qui Je t'enverrai et tout ce que Je t'ordonnerai, dis-le. N'aie aucune frayeur devant eux, car Je suis avec toi pour te protéger ». (Jérémie 1: 7-8).

 

Pour le Père Kentenich, sa mission fut une grâce, mais aussi un lourd fardeau. L'Esprit de Dieu alluma en lui un ardent amour et un courage à toute épreuve. Il était choisi pour porter ce feu au monde et l'enflammer pour Dieu. Il annonçait comme une réconfortante vérité cette Bonne Nouvelle d'un Dieu qui aime chaque homme d'un amour unique. Le Père Kentenich était doué du charisme d'éducateur. Il fut pour beaucoup un Père diligent, extrêmement bon et sage, qui transmettait l'amour de Dieu largement offert et manifesté. Au cours de sa longue vie sacerdotale, il put admirer en bien des âmes et reconnaître la claire signification d'un noble amour humain propice à la naissance et au développement d'un solide et fervent amour de Dieu. Sa mission fut d'instaurer une méthode pédagogique qui tienne compte de cette connaissance, qui favorise et utilise ce qu'il y a de naturellement bon pour la formation religieuse. « La grâce présuppose la nature ». Le Père Kentenich découvrait en Marie la grande Éducatrice des peuples. Il était convaincu que le maintien du Christianisme dépendait de la fidélité à la Mère de Dieu. Si le Père Kentenich ne laisse que peu d'ouvrages imprimés, en revanche, il grava dans le cœur de beaucoup d'hommes d'ineffaçables empreintes. Sa préoccupation majeure était de réaliser concrètement les inspirations divines. Pour qu'elles prennent corps, rien ne lui paraissait trop pénible. Ses principaux objectifs étaient constamment présents à son esprit, aussi bien dans les services rendus à des particuliers que dans d'innombrables conférences et voyages à travers le monde. Son activité, notamment le caractère marial de sa mission, lui valut souvent l'opposition de l'opinion publique car il allait à contre-courant des fluctuations de la pensée moderne. Loin de se laisser déconcerter, il encaissa toutes les attaques, les fausses interprétations, voire les calomnies, et dirigea les siens avec énergie vers le but voulu par Dieu. L'histoire de l'œuvre de Schoenstatt en est la preuve.

 

Réflexion

 

A moi aussi Dieu a donné une mission à remplir autour de moi, mission de grâce et de responsabilité. Nul ne peut l'accomplir à ma place car cette mission m'est personnelle. Ma formation humaine et spirituelle, mon travail professionnel, mon service auprès des hommes, tout cela fait partie de ma mission. La fidélité à cette mission sera parfois cause d'opposition de la part de mon entourage.

 

Est-ce que je connais bien ma mission personnelle?

Comment supporter les difficultés inhérentes à cette mission personnelle?

Est-ce que je m'efforce de me rendre indépendant face aux opinions du jour?

Aujourd'hui, je réfléchis à la grâce et à la charge de ma mission.

 

« Retirez-nous toute volonté personnelle, et faites de nous les instruments de Votre Bonté, et mettez en nous un cœur pur et fidèle, et permettez-nous d'accomplir Votre Volonté ». (Père Kentenich)

 

Réciter la prière à Dieu le Père pour la Glorification du Père Joseph Kentenich

 

Septième jour

Fondateur de grandes œuvres

 

« Je te fais père d'une multitude de peuples. Je te rendrai extrêmement fécond, de toi Je ferai des peuples et des rois sortiront de toi » (Genèse 17: 5-7)

 

Par l'intermédiaire du Père Kentenich, Dieu a donné à l'Église un immense Mouvement de renouveau. L'œuvre qu'Il commença au Petit Séminaire de Schoenstatt, par une congrégation mariale d'étudiants, comprend aujourd'hui des communautés ouverte aux  Prêtres et aux laïcs, aux jeunes, aux hommes, aux femmes, aux familles. A partir des communautés types de Schoenstatt, le Père Kentenich étendit le mouvement dans quatre continents. L'œuvre devenait ainsi mondiale et l'unité du Mouvement était garantie par l'amour de la Mère et Reine Trois Fois Admirable de Schoenstatt, le lien entre les différents sanctuaires et la fidélité au Père Fondateur. Former des « hommes nouveaux » dans une « communauté nouvelle », tel fut le but essentiel du Père Kentenich. But vers lequel il aspirait avec ardeur et de toutes ses forces. Toutes les communautés qu'il fonda sont constituées en groupes spécifiques sous une direction autonome. Il est clair et bien entendu que, dans tous ces groupes indépendants et aux objectifs précis, doivent s'épanouir des hommes d'esprit marial, remplis de zèle apostolique. Ils visent la famille idéale dont le trait d'union est un amour respectueux et où chacun se consacre de tout cœur à une seule grande mission: le renouveau marial et religieux du monde. Jusque dans les dernières années de sa vie, le Père Kentenich dispensa largement son amour de Père et de Fondateur aux diverses communautés. Celles-ci s'affermirent d'une manière inespérée et se rapprochèrent de plus en plus. La Fondation ne formait plus qu'une grande famille, ceci malgré la corruption de l'époque, la contradiction et l'instinct grégaire: une époque où tant d'hommes étaient profondément déracinés.

 

Réflexion

 

Nous sommes tous appelés à devenir des « hommes nouveaux », une « nouvelle communauté », une  « nouvelle création » (Galates 6:15) et à servir la « nouvelle communauté », c'est à dire la petite communauté dans laquelle nous vivons et la grande famille du peuple de Dieu. Notre vie a un but sublime. Dieu veut se servir de nous pour ses œuvres. Nos limites ne sont pas des obstacles si nous les reconnaissons et si nous nous confions en la force de Dieu.

 

Que puis-je faire pour la communauté dans laquelle je me trouve?

Est-ce que j'aspire à un amour magnanime et serviable?

Aujourd'hui je serai attentif à combler les désirs du prochain.

 

« Mettez en nous l'Esprit de Force de notre Sauveur pour faire de nous l'amorce d'un monde meilleur » (Père Kentenich).

 

Réciter la prière à Dieu le Père pour la Glorification du Père Joseph Kentenich

 

Huitième jour

Éprouvé par la souffrance

 

« Au jour de l'épreuve il fut trouvé fidèle, c'est pourquoi Dieu lui promit par serment de bénir toutes les nations en sa descendance » (Sir. 44 : 20-21).

 

Avant d'appeler ses prophètes, Dieu leur faisait ressentir leur impuissance. Sa grâce peut alors se répandre dans le vase purifié par la souffrance. Le Père Kentenich dut aussi faire l'expérience de son impuissance physique et spirituelle dans une mesure que Dieu attend de ses préférés. Confiant en sa  grâce, le Fondateur allait à la rencontre de la Croix. Alors qu'il était prisonnier politique, il fit cette prière: « Si Vous voulez mes forces, ma vie, me voici: adsum! Si Vous voulez que mes forces spirituelles diminuent progressivement: me voici! » Rien ne le faisait douter de l'Amour du Père. Sa conviction le poussait à dire: « Sans doute, c'est la voie actuelle qui est la meilleure pour moi. S'il n'en était pas ainsi, Dieu ne me laisserait pas m'y engager ». Il souffrit pour son Œuvre et pour les siens à la manière du Christ, qui disait de Lui-même: « Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » (Jean 15:13). Il supporta la douloureuse confrontation avec l'Église, car il reconnaissait que Dieu le voulait ainsi. Dans les heures les plus sombres, il ne cherchait aucun soutien humain: il se confiait uniquement à Dieu et à la Très Sainte Vierge. Pour lui, la souffrance était précieuse: quelque chose qu'il pouvait offrir au Père éternel pour le développement de sa Fondation et pour qu'elle puisse accomplir sa mission dans les siècles à venir, pour le bien du monde. A cause de sa fidélité, le Seigneur le bénit ainsi que son œuvre.

 

Réflexion

 

La Croix se présente souvent dans ma vie comme une sombre énigme. Elle me tourmente d'autant plus que j'en saisis moins le sens. La solution est dans la Foi; derrière toute souffrance, la Foi perçoit la présence du Père éternel, le Père de l'Amour infini qui veut purifier son enfant pour se donner davantage à Lui. Celui qui aime croit que la « voie de la Croix » est le chemin du Salut. Le Christ est à la recherche d',hommes qui veuillent bien porter la Croix avec Lui afin que Sa Grâce triomphe dans les âmes.

 

Dans ma vie, quelle est mon attitude face à la Croix? Dans les difficultés que je rencontre?

Les expériences douloureuses ont-elles été pour moi source de bénédictions?

Suis-je décidé à ce que Dieu dispose également de moi dans la souffrance et à accepter la Croix pour le bien des autres? Chaque épreuve est un signe de Dieu.

Aujourd'hui je vais accepter toutes les petites contrariétés comme un signe de l'Amour de Dieu.

 

« Père, vous ne m'enverriez ni la Croix ni les épreuves, si par ailleurs Vous n'offriez aussi des forces toutes neuves pour les supporter » (Père Kentenich).

 

Réciter la prière à Dieu le Père pour la Glorification du Père Joseph Kentenich

 

Neuvième jour

« Il aimait l'Église »

 

« Je sais, ô mon Dieu que Vous sondez les cœurs et que Vous Vous plaisez à la droiture, c'est d'un cœur droit que j'ai engagé tout cela, et, à cette heure, j'ai vu avec joie Votre peuple, ici présent, s'engager envers Vous » (1 Ch 29: 17).

 

Le Père Kentenich aimait l'Église et, en Prêtre zélé, se mit totalement à son service. Il vit arriver sur le peuple de Dieu les crises inhérentes à son développement. Mais prévoyant, il envisageait les moyens pour y faire face à longue échéance. Témoin du renouveau dans l'Église, il sur en donner le signal de façon claire et en baliser l'itinéraire. Grâce à son Œuvre, il put mettre à la disposition de l'Église des groupes de chrétiens bien formés et bien préparés: communautés sacerdotales qui dirigent le Mouvement de renouveau ou travaillent avec zèle à la direction spirituelle dans les diocèses; cercles de laïcs ayant pleine conscience de leur mission en vue du renouveau de l'Église et qui entendent la réaliser en communion avec l'autorité ecclésiastique. Fidèle au Saint Siège, le Père Kentenich était attaché à tous les enseignements concernant la Foi et les transmettait par tous les moyens. A l'instar d'autres fondateur de grandes communautés, animé d'un charisme insigne, parce qu'il ouvrait les voies d'une vie nouvelle, il eut à souffrir dans l'Église, il supporta en silence la tension entre la hiérarchie et sa mission charismatique. Les grandes missions doivent être testées, il le savait bien! Elles doivent se modeler à la suite du Christ. Confiant en la fidélité de Dieu, le Père Kentenich espérait qu'il ne laisserait jamais périr, son œuvre.

 

Réflexion

 

Aujourd'hui encore, le penchant à la critique et l'instabilité dans la Foi dominent dans bien des milieux. Acculés aux opinions les plus contradictoires, beaucoup n'entendent plus la voix de la Vérité et se laissent détourner de la fidélité à l'Église et au Saint Père.

 

Est-ce que je fais confiance à l'opinion publique, à n'importe quelle presse, quelle radio, ou au représentant du Christ?

Ai-je le courage d'affirmer mes convictions?

Aujourd'hui, je récite le Credo.

 

« Je veux écouter l'Église: elle doit toujours me trouver ferme dans la Foi et docile à ses enseignements ».

 

« Avec la plus grande fermeté, nous croyons au Message de l'éternelle Vérité. Nous inclinant avec courage et lucide docilité et nous mettant vite à l'ouvrage pour Le suivre sans hésiter ». (Père Kentenich).

 

Réciter la prière pour la Glorification du Père Joseph Kentenich

 

Num_riser0016

Nous prions tous ceux qui ont bénéficié de l'aide du Père Kentenich de consigner par écrit comment leur prière fut exaucée et d'en adresser le témoignage à:

 

Secrétariat Père Kentenich

Berg Schoenstatt 7

56779 Vallendar (Allemagne)

www.pater-kentenich.org

 

Sœurs de Marie de Schoenstatt

Foyer de Schoenstatt

Thun Saint Martin

F- 59141 Iwuy (France)

www.sanctuairedelunite.fr

 

pjkpal

Téléchargez le texte de la Neuvaine au P. Kentenich (pdf) en cliquant ici

 

Cette Neuvaine a été publiée sur Images Saintes le 30 avril 2010. Mise à jour le 21 juin 2018

20 juin 2018

Neuf jours avec Joseph Engling

Joseph_Engling

Neuf jours avec Joseph Engling

Victime de l'œuvre de Schœnstatt

1898-1918

 

Une neuvaine du Père Alexandre Menningen

 

Introduction

 

 Le 18 octobre 1914, le Père Joseph Kentenich, aumônier de l’internat de Schoenstatt, près de Vallendar, sur le Rhin, suscita parmi les membres de la congrégation mariale d’alors, un courant spirituel qui devint peu à peu, au cours des années, l’Œuvre de Schoenstatt d’aujourd’hui. Depuis ; l’ Œuvre a pris pied dans presque tous les continents. Partout où elle est connue, on cite les noms de ces jeunes cofondateurs qui, sur les champs de batailles de la Première Guerre mondiale, ont offert à la Sainte Vierge le sacrifice de leur vie. Parmi eux, Joseph Engling tient, sans contredit, la première place. Il prit dans l’histoire de la fondation de Schoenstatt, une part prépondérante et ouvrit la voie avec succès. Schoenstatt se fit connaître comme une œuvre authentique de la Providence Divine et obtint l’approbation et la bénédiction de l’Église. Nous sommes donc fondés à penser que, dans la fondation de Schoenstatt, Joseph Engling fut l’instrument de la Providence Divine.

Jusque bien loin, un élan religieux et moral peu ordinaire a suscité une sincère admiration et une grande confiance envers Joseph Engling. C’est ainsi que se multiplièrent bientôt les voix des personnes attestant s’être tournées vers lui dans leurs détresses et leurs soucis et avoir eu leurs prières exaucées grâce à son intercession. D’où le souhait clairement exprimé d’une neuvaine qui soit totalement dans l’esprit de Schoenstatt et de Joseph Engling. C’est à ce souhait que veut répondre ces présentes pages.

La neuvaine est une forme de culte catholique des Saints et de la piété populaire, qui a connu dans les derniers siècles une large propagation. C’est avant tout dans les neuvaines que les gens en grande difficulté ont volontiers cherché leur recours, encore aujourd’hui. Que la prière se prolonge durant neuf jours prouve combien nous mettons notre espérance, non pas en nous mêmes, mais en Dieu et en ses Saints, en qui Dieu se manifeste admirablement.

L’exemple biblique d’une neuvaine, nous le trouvons dans la communauté primitive de Jérusalem. Comme le relatent les Actes des Apôtres, après l’Ascension du Sauveur, elle se rassembla dans le Cénacle autour de Marie, Sa Mère virginale, et durant neuf jours, implora avec Elle la venue du Saint Esprit.

Il n’est pourtant pas nécessaire de poursuivre la neuvaine neuf jours consécutifs. Sans doute même peut elle être faite avec plus de profit si elle se répartit sur un plus grand laps de temps.

Si la neuvaine doit être comprise dans l’esprit de Joseph Engling, on ne peut la concevoir comme une simple prière de demande dans nos peines. Elle se veut bien plutôt une formation éducative pour la tâche que Dieu veut pour notre vie. Elle pourrait dès lors nous donner une méthode succincte pour tendre vers une véritable piété et sanctifier notre vie de tous les jours. Mais surtout l’exemple de Joseph Engling est pour nous une exhortation à nous remettre avec confiance à la Mère de Dieu pour notre tâche quotidienne, son fardeau et sa peine. Il a engagé totalement sa vie au service de la Mère de Grâce de Schoenstatt, même dans ses heures pénibles. C’est elles justement qu’il lui a offertes afin que, de son Sanctuaire, sorte un torrent de grâces pour le renouveau religieux et moral du monde. Si Dieu, dans son dessein insondable, te laisse, malgré tes prières, tes tourments et tes épreuves, remets ton sacrifice entre les mains de la Mère Trois Fois Admirable de Schoenstatt. Demande, en union avec son fidèle serviteur Joseph Engling, que ton offrande devienne source de grâces pour ton salut et celui des autres.

La vie et la mort de Joseph Engling sont étroitement liées au Sanctuaire de la Mère et Reine Trois Fois Admirable de Schoenstatt ainsi qu’à l’œuvre qui en est issue. L’offrande du sacrifice de sa vie sur le champ de bataille fut accompagnée d’une prière : que la Sainte Vierge veuille choisir Schoenstatt comme lieu d’une particulière activité de sa part. Un regard sur le passé et le présent de l’Église le laisse paraître : la Providence de Dieu en a ainsi souvent disposé, que l’intercession de la Mère de Dieu soit liée à un lieu choisi qu’on nomme donc son lieu de grâce ou son sanctuaire. Comment ne pas constater que Marie se laisse approcher partout et toujours en sa qualité de bienveillante médiatrice de grâces en faveur des croyants ? La famille de Schoenstatt a la conviction que l’offrande de la vie de Joseph Engling a contribué à faire de Schoenstatt un lieu de grâce de la Sainte Vierge et le berceau d’une authentique œuvre de Dieu.

 

24785267_2016176318594229_1451120186793622042_o

 

Courte biographie de Joseph Engling

 

Joseph Engling naquit le 5 janvier 1989 à Prossitten en Prusse orientale dans une famille d'artisans de 7 membres. Son père était maître tailleur et vivait dans des conditions modestes mais pas vraiment précaires. Une maladie d'enfance eut pour séquelle une légère déformation du sternum, de sorte que les épaules paraissaient un peu voûtée. Bien que sa croissance ultérieure fit de lui un jeune fort et solidement bâti, suite à cette déformation sa silhouette resta pourtant un peu courbée et plutôt gauche. A cela s'ajoutait un léger défaut de prononciation, de sorte que les sons R, S ou L il ne pouvait les prononcer qu'avec difficultés. Ces défauts physiques constituèrent pour sa vie ultérieure une croix réellement pesante, qui lui réserva bien des heures pénibles.

Son naturel fit le lui un jeu réfléchi et sincère, doué d'une vive sensibilité avec un attrait marqué pour la vie familiale. A cela le poussait un besoin inné d'agir, d'affronter avec courage tout travail à la maison comme aux champs. La fête de la Première Communion en 1910, laissa dans son âme très sensible aux choses religieuses une profonde impression. C'est alors que ce garçon âgé de 12 ans entreprit un journal spirituel dont les écrits trahissent un jugement sûr et une piété tendre et mûrie. A 14 ans Joseph Engling se décida pour une vocation sacerdotale et arriva en septembre 1912, alors que celui-ci venait d'être terminé, à l'externat des Pallotins à Schœnstatt, près de Vallendar sur le Rhin. Le jeune campagnard ne donna pas l'impression d'un talent éblouissant mais pourtant d'un écolier appliqué, plus que moyennement doué et d'un bon camarade.

Sans s'arrêter à ses défauts physiques et grâce à son caractère irréprochable, il acquit bientôt parmi ses condisciples un ascendant spirituel communément reconnu. C'est alors qu'il reçut des instructions du Père spirituel la première orientation pour une auto éducation et une formation de caractère méthodiques.

Elle marqua profondément sa vie, sa participation à la fondation de la Congrégation mariale de l'internat, dont devait sortir plus tard la fondation du Mouvement Apostolique de Schœnstatt. L'acte de fondation de cette Congrégation eut lieu le 18 octobre 1914. Ce jour là, le Père Joseph Kentenich, l'instigateur du Mouvement de Schœnstatt, prononça devant les congréganistes cet exposé mémorable qui est entré dans l'histoire de Schœnstatt, sous le nom de « Charte de Fondation ». En décidant cette fondation, le Père aumônier et les jeunes co fondateurs concluaient ensemble ce qui fut appelé plus tard « l'Alliance d'amour » avec la Mère de Dieu, Alliance qui, grâce à une assistance spéciale de la Providence Divine, devint la cellule initiale de l'actuelle Famille de Schœnstatt.

Cette « Alliance d'amour » historique avec la Sainte Vierge, Mère Trois Fois Admirable, Joseph Engling l'a tellement prise à cœur, que le fondateur de l'œuvre de Schœnstatt, des années après, pouvait l'appeler « l'Acte de fondation » vécu. Depuis les jours de l'histoire primitive de Schœnstatt, un trait fondamental se dessina dans sa vie : le rapport d'une filiation spirituelle envers le père et fondateur de la Famille de Schœnstatt à venir. C'est ainsi que, dès lors, il portait à maturité et incarnait clairement ces idées et ces forces vitales qui ont façonné l'œuvre de Schœnstatt.

Durant l'année scolaire 1915-16, Joseph Engling devint Préfet de la Petite Congrégation, qui rassemblait les classes moyennes. Sous son efficace direction, malgré les dures contraintes du temps de guerre, la jeune Congrégation connut un sommet.

C'est à cette époque que se dessina son idéal personnel : « tout à tous et entièrement donné à Marie. » Celui-ci devrait donner à sa vie consistance et orientation. Son amour pour la Mère de Dieu le poussait à un incessant travail et, envers les autres, à un service apostolique plein d'abnégation. Avant tout il fut le précurseur de l'idée de « Capital de grâces » de la Mère Trois Fois Admirable de Schœnstatt. Un ordre du jour spirituel, dans lequel il avait consigné les prières les plus importantes et les sacrifices au quotidien, représentait son incessante contrition à ce « Capital de grâces » .

En novembre 1916, il reçut sa convocation pour le service des armes. Avec 17 autres jeunes de l'internat il partit à Haguenau, en Alsace, pour faire ses classes. A cause de ses défauts physiques il n'était pas fait pour être soldat de parade. De ce fait la vie en caserne devint pour lui une dure et pénible épreuve, surtout lorsqu'il se trouva sous les ordres de gradés inhumains et en compagnie de quelques camarades grossiers. Malgré ces conditions éprouvantes il resta imperturbablement attaché à son effort et à l'entretien de sa vie intérieure et il tint à la caserne son Ordre du jour spirituel exactement comme dans la grande paix de l'internat. Sa persévérance alla jusqu'à servir d'encouragement et de soutient à ses condisciples, qui ne souffraient pas moins de la vie militaire, dont ils faisaient la dure expérience.

Début juin 1917 Joseph Engling partit pour le front. C'est d'abord sur celui de l'Est, en Russie, que fut dirigé son régiment. Certes, il ne vécut pas là de très grands combats. Mais durant les mois que dura son séjour à l'Est, il connut de dures marches, la morsure de la faim consécutive à un ravitaillement insuffisant, la monotonie d'une guerre de position. Là aussi, il poursuivit sans relâche son combat pour la sainteté. C'est à cette époque qu'il rassembla autour de lui un groupe de condisciples dispersés : il resta jusqu'à sa mort leur centre dynamique en maintenant entre eux un échange de pensées par lettres.

Au commencement de l'année 1918 son régiment fut transféré sur un sol abreuvé devant la place forte de Verdun, à proximité de la hauteur 304. Joseph Engling qui, entre temps, s'était avéré soldat d'élite, entra dans la troupe d'assaut du régiment. Dans cette unité, il participa à plusieurs opérations périlleuses. A cette même époque, au milieu de l'agitation de la vie au front, il ne cessa de progresser dans la prière solitaire. Sur son ordre du jour spirituel figurèrent, en plus des prières quotidiennes, nombre d'autres exercices tels que la participation spirituelle à la Sainte Messe, la communion spirituelle, deux heures de gardes, le chapelet, la lecture spirituelle, la bonne intention, l'examen de conscience et la contrition du soir. A cela s'ajoutait une résolution particulière par laquelle il menait le combat contre une faiblesse de caractère ou pour l'exercice d'une vertu. Sur ce vaste programme religieux de chaque jour il se rendait à lui-même des comptes par écrit. Comme l'attestent ses annotations, à peu d'exceptions près, il a tenu consciencieusement, durant toute sa vie de soldat, ce compte-rendu écrit. Durant l'année 1918, il y a ajouté plusieurs fois, dans la tranchée, une journée de récollections personnelle et une fois, autant que faire se put, une retraite privée.

A la mi-avril sa division participa à la grande attaque allemande entre Ypres et Béthune. Plusieurs fois, sous un feu intense, le régiment de Joseph Engling subit de lourdes pertes. Dans l'épouvante de cette guerre de matériel son amour pour Marie grandit jusqu'à l'héroïsme. La Foi en la mission de Schœnstatt le remplit au point d'offrir volontairement sa vie pour que soit atteint ce but : il le fit dans une consécration écrite à la Mère Trois Fois Admirable. Alors que le frisson de la mort régnait autour de lui et que beaucoup de ses camarades tombaient sous les obus, se fit jour en lui la résolution particulière de renouveler en esprit plusieurs fois par jour devant la Sainte Vierge l'offrande du sacrifice de sa propre vie. Le sérieux de cette offrande se vérifia particulièrement dans la paix intérieure avec laquelle il affronta courageusement les plus grands dangers et exerça la camaraderie. Il était là toutes les fois qu'il y avait des blessés à ramener, des ensevelis à dégager et des morts à enterrer. Il était volontaire pour aller chercher le ravitaillement sous les obus.

Les derniers mois de sa vie se passèrent dans les combats de la retraite. En ces jours où les soldats eurent à endurer des souffrances inhumaines, il resta un camarade bon et fidèle à son devoir. C'est justement cette période difficile qui le vit au sommet de son itinéraire spirituel. Et pas seulement en continuant, comme toujours, à tenir fidèlement son Ordre du jour spirituel, qu'il soit complètement épuisé par de longues marches, totalement absorbé dans des opérations ou fatigué à mourir à force de travailler aux terrassements. Durant ces semaines, il ne cessa de penser à adorer chaque heure le Dieu en trois Personnes demeurant dans son âme et ainsi à poursuivre continuellement son chemin avec Dieu. Peu de temps avant sa mort, sa vie de prière atteignit une telle profondeur et une telle intimité qu'elle était comme une constante union à Dieu et qu'elle s'élevait à proximité quasi palpable de Dieu.

Le 4 octobre 1918 au soir, il fut touché, aux environs de Cambrai, à Thun-Saint Martin, par un tir meurtrier. C'est alors que fut scellée dans une mort héroïque sa consécration à la Mère de Dieu. Enterré à la hâte, jusqu'à aujourd'hui l'on a jamais retrouvé son corps.

Parmi les compagnons de Joseph Engling, prévalut depuis toujours la conviction que durant sa vie, il avait pratiqué les vertus avec héroïsme. Quand, avec la première biographie, furent connus ses journaux, lettres et annotations, cette conviction ne fit que s'affermir. On comprend que, ces dernières années, la vénération à son égard ne fait que s'accroître. Tout cela a fait qu'aux autorités ecclésiastiques compétentes fut présentée la proposition d'instaurer la cause de Béatification de Joseph Engling. Cette proposition, Mgr l'évêque l'a reçue favorablement et, le 4 octobre 1952 à Trèves, il a ouvert officiellement le procès. Durant l'été 1964 le procès y aboutit à une conclusion provisoire et l'enquête officielle fut introduite à Rome.

 

Au delà de la mort

  

L’article de Foi concernant la communion des Saints nous enseigne que les élus du Ciel et le peuple de Dieu en chemin sont étroitement unis entre eux. C’est pourquoi l’Église nous engage à demander la céleste intercession de ceux que Dieu a reçu dans sa maison. Nous pouvons espérer que leur intercession peut nous obtenir la bienveillante assistance de Dieu, quand nous nous tournons vers eux pour qu’ils nous aident dans les afflictions de notre pèlerinage terrestre.

La mort précoce de Joseph Engling n’a pas mis fin à son activité terrestre. Les personnes sont de plus en plus nombreuses à témoigner qu’à l’évidence leurs demandes ont été exaucées. Dans les dernières années, des centaines et des centaines, concernant presque toutes les détresses de la vie quotidiennes : cas de maladie, détresses au plan professionnel, souffrance morale, la famille, cas de malheur de toutes sortes, crises dans le couple, crises de la Foi chez des proches, etc...

 

 Num_riser0008

Neuf jours avec Joseph Engling

 

Prière préparatoire 

 

Dieu bon et miséricordieux, Père de tous les hommes, tu nous as dit par la bouche de Ton Divin Fils : « Demandez et vous recevrez ». Docile à Ta sainte volonté, je viens à Toi dans la détresse de mon cœur et j’implore Ton puissant secours et Ta protection. Montre-moi Ta miséricorde et fais-moi ressentir que Tu es mon Père. Comme l’enseigne Ton Église, Tu révèles Ta puissance, avec une particulière prédilection, par tous ceux qui t’ont servi ici bas avec amour total. C’est pourquoi je dépose, plein de confiance, mon intention dans les mains de Ton serviteur Joseph Engling et j’attends de son intercession que Tu exauces mes prières.

Mère aimée trois fois admirable, Mère de grâce de Schoenstatt, tu es venue déjà en aide à tant de personnes dans leurs multiples détresses. Jette les yeux avec bienveillance sur le grand souci qui accable mon âme. Je l’ai confié aux mains de Ton fidèle serviteur Joseph Engling. Par son amour si tendre, il Te fut toujours donné ici-bas ; maintenant qu’il est devenu Ton protégé de choix, Tu l’exauces volontiers. Par son intercession, que Dieu le Seigneur accueille favorablement ma prière et me donne la joie d’être exaucé grâce à lui. Amen.

 

Premier Jour

Auto éducation et formation de caractère

 

Lecture de la lettre de Saint Paul aux Ephésiens (6,13-18)

 

C'est pourquoi, prenez toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir résister dans le mauvais jour, et tenir ferme après avoir tout surmonté. Tenez donc ferme: ayez à vos reins la vérité pour ceinture; revêtez la cuirasse de la justice; mettez pour chaussure à vos pieds le zèle que donne l'Évangile de paix; prenez par-dessus tout cela le bouclier de la foi, avec lequel vous pourrez éteindre tous les traits enflammés du malin; prenez aussi le casque du salut, et l'épée de l'Esprit, qui est la parole de Dieu. Faites en tout temps par l'Esprit toutes sortes de prières et de supplications. Veillez à cela avec une entière persévérance, et priez pour tous les saints.

 

Sur le champ de bataille de son propre cœur

 

Quand Joseph Engling arriva à l'école de formation de Schoenstatt, il se bâtit un idéal personnel de vie en ces termes: « Tout à tous et entièrement donné à la Sainte Vierge ». C'est ce but que visait tout le combat de sa vie. L'arme avec laquelle il mena le combat fut la résolution particulière. Celle-ci consistait à exercer la vertu que son idéal exigeait le plus dans les circonstances connues ou à combattre la faiblesse qui l'empêchait le plus de tendre vers son idéal. Arrivait-il parmi des camarades frustes, sa résolution particulière s'énonçait de telle façon: « Aimable et serviable dans les relations ». Rencontrait-il des supérieurs désagréables, sa résolution était alors: « Considérez les ordres de l'autorité légitime comme donné par Dieu ». Les efforts et le service des armes devenaient-ils accablants, c'est alors qu'il disait: « Par amour pour la Mère de Dieu, ne pas perdre ma bonne humeur ». Était-il exposé à bien des excitations et des distractions, c'était l'occasion de veiller au recueillement durant la prière. Dès qu'apparaissait clairement l'objectif du combat, il s'y engageait avec sa résolution particulière. Et il la mettait en pratique jusqu'à ce qu'il ait surmonté les difficultés. A chaque confession, il rendait compte de la façon dont il avait tenu sa résolution particulière. C'est ainsi qu'il venait à bout de deux faiblesses innées de caractère: la propension aux accès de colère et aux soudains changements d'humeur. Sa ténacité à mettre en pratique sa résolution particulière en toute situation, malgré les difficultés et les échecs, exigeait un rude combat pour son idéal de vie.

 

Comment vivre cela? 

 

As-tu déjà une fois examiné à fond tes dispositions de caractère? Y as-tu décelé des faiblesses innées? Peut-être as-tu un tempérament irritable qui se répand vite en paroles violentes. Peut-être es-tu porté à rechercher tes aises, à vivre dans l'insouciance et ainsi tu es négligeant dans ton travail professionnel. Ou bien tu es tout de suite blessé, de mauvaise humeur ou mal luné et tu fais peser cela sur ton entourage. Ou bien tu es jouisseur et prétentieux et tu exiges toujours pour toi ce qu'il y a de mieux. Réfléchis donc là-dessus. Quand tu auras trouvé ton plus gros défaut, formule à partir de là ta résolution particulière. Que la vigueur et la fidélité avec lesquelles tu la tiendras aujourd'hui soient, pour ce premier jour, ton cadeau à Notre-Dame de Schoenstatt.

 

Prière

 

Divin Sauveur, Maître et modèle de toute vertu, Tu m'as appelé à Te suivre. Tu veux que je tende vers une vraie sainteté et, pour cela, que je mène un sérieux combat contre mes faiblesses et mes tendances au mal. Voici que je suis prêt à suivre Ton appel. Éclaire mon intelligence pour que je me connaisse vraiment moi-même, fortifie ma faible volonté pour que je ne mollisse jamais dans le combat. Tu me montres en Ton courageux lutteur, Joseph Engling, un modèle lumineux, qui m'instruit et me stimule. Confiant en l'aide de Ta grâce, je veux le suivre. Accorde-moi l'accomplissement de ce que Tu as commencé en moi. Amen.

 

Offrande du soir ( à dire chaque jour)

 

Bien-aimée Mère trois fois admirable de Schoenstatt, accueille favorablement toute ma tâche quotidienne avec toutes ses fatigues et ses fardeaux, et tout ce que j’ai pu accomplir à Ton service. Je Te confie, en Te priant de le répandre en grâce sur tous ceux qui vont en pèlerinage dans Ton Sanctuaire. Sois indulgentes pour les fautes et les faiblesses de ce jour et répare ce que j’ai gâché par na négligence. Je Te remercie pour toute protection et toute bénédiction que tu m’as accordées aujourd’hui. J’implore maintenant de Toi Ton secours pour que je continue à avancer sur le chemin où ton fidèle serviteur Joseph Engling me précède ces jours-ci. Amen.

 

Nous prions avec Joseph Engling (chaque jour)

 

Mère trois fois admirable, je T’offre toutes mes actions, toutes mes bonnes œuvres, tout mon effort de sanctification personnelle pour servir les desseins que toi, ô Mère, tu assignes à notre congrégation. Amen.

 

Deuxième Jour

Priant Solitaire 

 

Évangile de Saint Luc (21, 34-36)

 

Prenez garde à vous-mêmes, de crainte que vos cœurs ne s'appesantissent par les excès du manger et du boire, et par les soucis de la vie, et que ce jour ne vienne sur vous à l'improviste; car il viendra comme un filet sur tous ceux qui habitent sur la face de toute la terre. Veillez donc et priez en tout temps, afin que vous ayez la force d'échapper à toutes ces choses qui arriveront, et de paraître debout devant le Fils de l'homme.

 

Sa prière au quotidien

 

La vie de prière de Joseph Engling atteignit son sommet au milieu des événements agités et stressants du front. Ses exercices spirituels, qu'il voulait assurer au long de la journée, il les inscrivait dans son Ordre du jour spirituel. Chaque soir, par écrit, il notait pour lui-même s'il s'en était acquitté et de quelle façon. Il commençait la journée avec la prière du matin, la bonne intention, la participation en pensée à la Sainte Messe, la communion spirituelle. Durant ce temps, il se transportait assez souvent dans la petite chapelle de grâce de Schoenstatt. Là, il adorait le Sauveur présent dans l'Eucharistie, il renouvelait la participation spirituelle au sacrifice de la Messe et passait l'heure, autant que faire se pouvait, dans le recueillement intérieur. En dehors de cela, au cours de la journée, il récitait le chapelet et faisait une courte lecture spirituelle. Presque chaque mois, il réalisait une journée de récollection et même, à l'occasion, une retraite pour lui seul. Il concluait la journée avec la prière du soir, examen de conscience et un acte de contrition parfaite. Vers la fin de sa vie, chaque heure, il se remettait en présence de Dieu et restait en oraison. Ces exercices spirituels, il les a assurés presque chaque jour de sa vie de soldat. Et pourtant il était fatigué jusque?à l'épuisement par des marches pénibles, des travaux nocturnes de terrassement et par la faim. En ces heures-là, il était parfois complètement absorbé par les péripéties stressantes de la bataille ou bien retourné intérieurement, crispé par son entourage. Dans ces pénibles circonstances, il restait un priant solitaire.

 

Comment vivre cela? 

 

L'exhortation du Divin Sauveur à prier en tout temps est valable aussi pour toi, malgré ton travail quotidien qui disperse ton esprit, et tes occupations professionnelles usantes. Certes, tu ne dois pas exiger de toi ce dont Joseph Engling a été capable. Commence petitement. Mais aujourd'hui, sans doute, pourrais-tu faire un peu plus qu'hier. Peut-être réussirais-tu, pour une journée, à assurer quelques-uns des exercices de l'Ordre du jour spirituel de Joseph. Ou bien tu te fit pour la journée d'aujourd'hui quelques petites pauses de prière. Alors tu te retires un peu à l'écart et tu te recueilles un moment dans la prière. Ce peut être aussi des oraisons jaculatoires, d'instantes prières que tu répètes assez souvent au cours de la journée. Parmi ces suggestions, choisis celles qui te conviennent.

 

Prière 

 

Seigneur Jésus-Christ, Tu nous as exhortés à prier en tout temps. Dans la prière, c'est Ta grâce qui nous visite et nous fortifie dans le combat pour le bien. Apprends-moi à prier comme autrefois Tu as appris à Tes disciples à le faire. Éveille en mon intérieur l'esprit de recueillement, pour que je ne me laisse pas absorber par les distractions de l'existence quotidienne. Éveille en moi le sens de Ta mystérieuse présence en mon âme, élève mon cœur vers Toi dans le silence du recueillement. Fais moi marcher à Ton côté au long de ce jour, comme Tu m'en as donné l'exemple dans Ton serviteur Joseph Engling.

 

Troisième Jour

Tout à tous 

 

Évangile de Saint Jean (15, 9-10, 12-14, 17)

 

Comme le Père m'a aimé, je vous ai aussi aimés. Demeurez dans mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, de même que j'ai gardé les commandements de mon Père, et que je demeure dans son amour. C'est ici mon commandement: Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés. Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande. Ce que je vous commande, c'est de vous aimer les uns les autres.

 

Son amour du prochain sans réserve 

 

Joseph Engling était naturellement porté au don de soi à son prochain. D'où aussi son grand idéal de vie: Tout à tous! Déjà à Schoenstatt, il s'imposait cette exigence d'avoir l'œil sur tout besoin de l'autre et d'aller au-devant de chacun dans une totale disponibilité. Ses condisciples savaient qu'on pouvait attendre de lui n'importe quel service. Il donna de son dévouement des manifestations inhabituelles, surtout quand il devint soldat. C'est là que parfois de mauvais camarades abusèrent de sa serviabilité. Bien qu'il leur ait témoigné beaucoup d'amabilité, quelques brutes ont tourné en ridicule sa piété, l'ont volé, grossièrement calomnié ou traité sans ménagements. Après un violent combat intérieur, il en venait pourtant à garder même avec eux des rapports de camaraderie. Un soldat de sa compagnie atteste que Joseph Engling donnait souvent son dernier morceau de pain à des camarades qui avaient faim, dût-il lui-même souffrir de la faim. Au milieu des explosions d'obus, en Flandre, il a souvent, au péril de sa vie et comme volontaire, ramené des blessés, enterré des morts et dégagé des ensevelis. Quand personne ne voulait aller chercher le ravitaillement à cause de la violence des tirs, Joseph se levait en silence et partait. A des hommes d'un certain âge, il faisait arrêter le dur travail de terrassement et l'accomplissait à leur place. Un jour, un père de famille fut détaché pour une patrouille dangereuse et broyait du noir à la pensée des siens au pays, alors bien vite, Joseph s'approcha de lui et dit: « Reste, camarade, j'y vais pour toi! » Comme point final, l'offrande de sa vie que fit Joseph à la Mère de Dieu fut une expression de son amour du prochain et de son zèle pour le Salut des Âmes immortelles.

 

Comment vivre cela? 

 

Aujourd'hui doit être le jour d'un généreux amour du prochain. C'est maintenant que tu devrais accomplir un sacrifice spécial d'amour serviable. Réfléchis où il pourrait se situer. Peut-être vivent dans ton entourage des personnes qui te sont très antipathique. Sois donc patient et aimable dans les relations. Peut-être a-t-on répondu à ta bonne volonté par l'ingratitude, l'indifférence et les blessures. Sois pourtant avenant et prêt à rendre service. Ou bien tu pourrais choisir pour toi aujourd'hui ce qu'il y a de plus humble et de désagréable: tu peux faire cela où on recueille le moins de remerciement et de reconnaissance. Sois donc toute la journée l'aide aimable de ton entourage et cherche à susciter la joie par des services spontanés. Peut-être peux-tu aussi faire un cadeau à quelqu'un au prix d'un sacrifice personnel, faire plaisir discrètement à un pauvre homme, visiter un malade ou choisir quelque chose de ce genre là. Précise-toi maintenant, si possible, en quoi ton sacrifice va consister.

 

Prière

 

Seigneur et sauveur Jésus-Christ, Tu nous appelles Tes amis si nous nous aimons les uns les autres. Je voudrais être digne de Ton amitié et donc apprendre de Toi à aimer les autres comme je le dois. Par la vie de Joseph Engling, Tu m'as mis devant les yeux un exemple de la façon dont je puis être tout  à tous dans le don total de moi-même. Mais dans mon cœur je trouve encore tant d'incitations à l'égoïsme et au désir de jouissance, qui me font obstacle. Dans Ta grâce, purifie donc mon amour pour que je me donne sans attendre en retour, remerciement ni reconnaissance. Par amour pour Toi, je veux, avec bonté de cœur, partager tout besoin et rester disponible à toute assistance. Accorde-moi la force de faire preuve d'amour même là où ma bonne volonté ne reçoit que l'ingratitude et le mépris. Amen.

 

Quatrième jour

Porter la croix avec courage 

 

Évangile de Saint Luc (9, 23-25)

 

Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge chaque jour de sa croix, et qu'il me suive. Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la sauvera. Et que servirait-il à un homme de gagner tout le monde, s'il se détruisait ou se perdait lui-même? 

 

Son courage dans la souffrance 

 

La vie n'a pas été pour Joseph Engling une école de facilité. Combien lui ont coûté ses déficiences physiques, son attitudes courbée, sa démarche lourde et son défaut de prononciation! A la caserne surtout, il eut à souffrir beaucoup de la part d'un supérieur un peu « cinglé » et de quelques camarades. Durant la guerre, il affronta de multiples épreuves. Dans les dures conditions de service de leur cantonnement, les nouvelles recrues souffrirent tellement de la faim que des camarades gardèrent de ce séjour, durant bien des années, un souvenir terrible. Un jour, il fut faussement accusé de vol par quelques camarades et dut patiemment supporter un pénible interrogatoire de la part de l'adjudant. La vie au front était souvent faite d'efforts surhumains, à croupir en terre durant des mois dans de misérables trous, par tous les temps. A cela, il fallait ajouter le stress, l'épouvante d'une bataille moderne à grand renfort de matériel. Ses efforts pour engager d'autres personnes à Schoenstatt n'aboutissaient presque jamais. Même parmi les autres congréganistes schoenstattiens, il ne trouva pas toujours une juste compréhension, d'où bien souvent l'impression de solitude. A cela s'ajoutaient de fréquents accès de mélancolie, qui provoquaient chez lui un profond accablement. Toutes ces croix, il les a portées courageusement. Il ne renacla pas devant son sort, ne devint pas aigri à cause des autres, il ne perdit pas courage. Un camarade rapporte que Joseph Engling n'a aucune parole de découragement en 1918 devant la situation générale catastrophique. La peine de ces dures années de guerres, il la déposa en esprit d'offrande dans les mains de la Mère de grâces de Schoenstatt.

 

Comment vivre cela? 

 

Toi aussi, tu as sûrement ta croix à porter. Peut-être est-ce une maladie qui te frappe, ou le dur combat pour la pain quotidien, ou encore un mal moral qui t'accable. Cela pourrait être aussi une peine dans la famille parce que vous devez affronter un coup du sort ou parce qu'un membre de la famille est en extrême danger moral. Ce jour présent doit te trouver fort pour porter la croix. Offre ta peine au Seigneur portant sa croix, uni à la Mère des Douleurs. Répète fréquemment avec Lui, durant ce jours, les paroles qu'Il a prononcées au Mont des Oliviers : « Père, s'il est possible, fais que cette coupe s'éloigne de moi. Pourtant que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse mais la Tienne.

 

Prière

 

Seigneur Jésus-Christ crucifié, comme Toi, j'ai aussi une croix à porter et, comme Toi, je sens peser la charge. Mais ce qui me donne force, c'est que je ne suis pas seul sur le chemin de croix. Tu marches avec moi et partages avec moi le fardeau. Je ne veux donc pas renoncer mais poursuivre fidèlement à Ton côté tant que, selon le dessein insondable du Père Céleste, durera ce chemin de croix. Douloureuse Mère de Dieu, implore pour moi de Dieu la force de rester courageux, comme Tu le fus au pied de la croix. par Tes mains, j'offre tout avec les mêmes sentiments dans lesquels Ton fidèle serviteur Joseph Engling T'a offert les tribulations de sa vie. Amen.

 

Cinquième jour

Apôtre pour le royaume de Dieu 

 

Évangile de Saint Matthieu (28, 18-20)

 

Tout pouvoir m'a été donné dans le ciel et sur la terre. Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde.

 

Le sens et le service apostoliques de Joseph

 

Déjà lorsque Joseph Engling se décida à devenir prêtre, son unique désir était de se consacrer au Royaume de Dieu. Ce désir ne fit que croître quand, à Schoenstatt, il découvrit pour sa vie une haute mission. Ce qui lui en donna la force, ce fut avant tout une foi inébranlable en la mission de Schoenstatt voulue par Dieu pour un renouveau religieux et moral de cette époque dans le Christ. Il devint préfet de la congrégation de l'école et, à cette place de responsable, il déploya parmi les congréganistes un apostolat empressé. C'était un travail de contact, soutenu et sans bruit, de l'un à l'autre. C'est ainsi qu'il réussit à porter la congrégation à un haut niveau. Quand il fut aux armées, il organisa un vaste réseau de correspondance avec ses condisciples et chercha, de cette façon, à les maintenir dans l'amour idéal et la fidélité envers lui. Son apostolat s'exerçait aussi dans son entourage immédiat. Des camarades l'avaient surnommé « l'adjudant de l'aumônier de la division ». Son souci particulier concernait la célébration de la Messe. Même s'il y avait une longue route à parcourir, il cherchait à motiver les camarades pour qu'ils y participent et reçoivent les sacrements. Il faisait des sacrifices particuliers pour l'apostolat par l'écrit. Avec sa maigre solde il s'achetait de bon livres et revues et, dans son sac lourdement chargé, les traînait jusque dans la tranchée. Plus d'une fois, il se tourna vers Schoenstatt et demanda de la littérature missionnaire. L'apostolat de la parole, on le trouve dans son engagement en faveur des enseignements et des droits de l'Eglise. Dans les derniers mois, figurait dans son ordre du jour spirituel une prière pour l'association Saint Boniface et son travail en faveur des frères dans la foi dispersés dans la diaspora.

 

Comment vivre cela?

 

Toi aussi, tu es appelé à l'apostolat. Mets en oeuvre spécialement aujourd'hui ton esprit apostolique. Rassemble dans ton esprit les occasions qui se prêtent bien au service de l'apostolat. Peut-être peux-tu t'intéresser au travail, aux services de la pastorale paroissiale ou, d'une façon ou d'une autre, participer aux groupes d'Eglise. Peut-être peux-tu faire quelque chose dans le domaine caritatif, pour les missions, pour l'apostolat par la presse. Ou bien fais visite à un malade, fais un don pour une bonne cause. Cultive l'apostolat de la bonne parole et cherche à gagner des personnes en danger. Si une action extérieure t'es impossible, offre aujourd'hui un sacrifice particulier et prie pour l'Eglise de Dieu opprimée.

 

Prière

 

Divin Sauveur Jésus-Christ, par le Baptême Tu m'as appelé à l'apostolat, par la Confirmation Tu m'as sacré militant du royaume de Dieu. Remplis-moi du sentiment de responsabilité pour la mission qui m'est confiée et éveille en moi le sens missionnaire pour Ta Sainte cause. Donne-moi le courage du sacrifice, afin que je ne craigne aucune peine. Le courage de rester fort, afin que nul échec ne me paralyse. Mets dans mon cœur les sentiments qui conviennent sur mes lèvres la parole opportune. Oriente toutes mes actions, tous mes soucis et fais-les tourner à la gloire de Ton Saint Nom et à l'extension de Ton Royaume ici sur terre. Amen.

 

Sixième jour

Tout donné à la Sainte Vierge 

 

Évangile selon Saint Jean (19, 25-27)

 

Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Clopas, et Marie de Magdala. Jésus, voyant sa mère, et auprès d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère: Femme, voilà ton fils. Puis il dit au disciple: Voilà ta mère. Et, dès ce moment, le disciple la prit chez lui.

 

Sa dévotion à Marie

 

La grande caractéristique de la vie intérieure de Joseph Engling fut l'amour authentique qui l'anima pour la Mère de Dieu. D'où cette deuxième face de son idéal de vie : « Tout donné à la Sainte Vierge. » Elle était la Reine à qui son cœur appartenait, à qui il confiait tout. Sa vie, son travail, sa prière et sa souffrance, il les comprenait comme une action continuelle au service de la Mère de grâce de Schoenstatt. Les points culminants de sa dévotion mariale étaient toujours les fêtes de Marie et le mois de Mai. C'est alors qu'il rassemblait ce qu'il appelait « les fleurs de mai ». Il entendait par là une grosse brassée de sacrifices vécus dans l'existence quotidienne et qu'il offrait à Marie comme cadeau de Mai. Pendant les durs combats de Flandre sa résolution particulière consista, durant des semaines, à se souvenir souvent, dans la journée, de la Mère de Dieu, à la saluer et à offrir par ses mains tout ce qu'il vivait. Chaque jour, en esprit, il pérégrinait jusqu'à Schoenstatt en son petit sanctuaire. C'était l'endroit même où il se sentait chez lui, où il avait ses racines. Ainsi peut-on lire maintes fois dans son journal intime que les durs efforts et renoncements de sa vie au front étaient devenus légers à la pensée de la Mère trois fois admirable. Le don de soi atteignit un sommet quand, au milieu de la bataille, il mit par écrit sa consécration à la Sainte Vierge. Par ces quelques lignes il offrit à Marie sa vie en sacrifice pour la mission et la cause de Schoenstatt. Jusqu'à dix fois par jour, durant ces semaines passées au danger, il a renouvelé de vive voix sa consécration. Quelques mois plus tard, sur le champ de bataille, celle-ci fut scellée par la mort.

 

Comment vivre cela?

 

Comme ce fut le cas pour Joseph Engling, que ta vie aussi soit entièrement donnée à la Mère de Dieu. Elle est le chemin le plus sûr qui mène au Christ. Pour devenir un serviteur de Marie, il n'est besoin de rien d'autre qu'un amour simple et droit et d'une confiance sincère. Que l'exercice de l'un et l'autre constitue le meilleur de la journée présente. Tu peux mettre en pratique cette intention en accomplissant à la perfection tel devoir d'état par amour pour la Sainte Vierge. Tu peux lui faire plaisir en faisant plaisir aux autres. Tu peux lui témoigner ta vénération en décorant son image chez toi, en visitant une stèle ou une chapelle dédiées à Marie. Adresse-lui ta salutation par le chapelet ou quand sonne l'angélus. En esprit, met-toi en route pour Schoenstatt auprès de la Mère de grâce et là, offre-lui une victoire sur toi-même accomplie avec cœur L'amour te rendra inventif sur les façons d'offrir tes services à la Mère de Dieu.

 

Prière

 

Mère bien-aimée, trois fois admirable, combien ton serviteur Joseph Engling T'a aimée et avec quelle fidélité il Te fut dévoué, sa vie durant ! C'est bien cet amour pour Toi qui l'a fait vivre dans l'intimité de Dieu et lui a donné force d'âme. Moi aussi, je voudrais T'appartenir sans réserve et rester à Ton service. Accepte donc ma consécration, par laquelle je me lie à Toi pour toujours. Pour qu'advienne Ton règne, je veux à l'avenir engager toutes mes forces. De Ton côté, prends ma vie sous Ta protection et façonne-la sur le modèle de Ton divin Fils. En Toi, Mère bien-aimée de Dieu, j'ai mis ma confiance, conduis-moi tout au long de mon pèlerinage terrestre. Amen.

 

Septième jour

Porter le Christ 

 

Lecture de la lettre de Saint Paul aux Galates (2, 16, 19-20)

 

Sachant que ce n'est pas par les œuvres de la loi que l'homme est justifié, mais par la foi en Jésus Christ, nous aussi nous avons cru en Jésus Christ, afin d'être justifiés par la foi en Christ et non par les œuvres de la loi, parce que nulle chair ne sera justifiée par les œuvres de la loi. car c'est par la loi que je suis mort à la loi, afin de vivre pour Dieu. J'ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi.

 

Sa vie dans le Christ

 

Dans sa plus grande jeunesse, Joseph Engling vécut une profonde expérience du Christ: la célébration de sa première communion. Dès ce temps-là, âgé de 12 ans, il tenait un journal spirituel, qui porte témoignage de sa maturité de sa vie intérieure. A Schoenstatt cela devint encore plus profond quand il se joignit, à l’intérieur de la congrégation mariale, à la section eucharistique. On peut le constater : les époques que distingue une intense dévotion mariale ne tardent pas à engendrer un amour plus grand encore pour la Christ. C’est ainsi que la célébration quotidienne de l’Eucharistie devient bientôt le centre de ses occupations journalières. Son zèle pour le Christ eucharistique le poussa, durant les vacances dans sa paroisse d’origine, à introduire un usage qui n’existait pas encore: celui de la communion fréquente. Et il commença dans sa propre famille. La participation quotidienne au sacrifice de la Messe, il la prit tellement à cœur que, durant sa vie de soldat, il souffrit beaucoup d’en être privé. En compensation, il s’efforçait, chaque matin, d’y participer en esprit et de faire, à cette occasion, la communion spirituelle. Pendant la journée il se remettait devant la présence de Dieu en son âme par deux heures de garde eucharistique. D’après ses annotations écrites, il s’est acquitté de ses exercices à peu prés chaque jour, quelles que soit les conditions de vie au front. Si l’occasion se présentait de participer réellement à la Messe célébrée par un aumônier, ce jour devenait pour lui un jour de fête qui remplissait son âme d’un réel enthousiasme. Il vivait l’année liturgique de telle façon que, malgré les événements éprouvant du front, les grandes fêtes marquaient sa vie spirituelle. En août 1918, sa résolution particulière fut, tout un temps, de se rendre attentif, chaque heure, à la présence du Fils de Dieu dans son âme : ainsi cheminait-il uni au Christ tout au long de sa journée.

 

Comment vivre cela?

 

Qu’en est-il de ta vie avec et dans le Christ? Es-tu continuellement en état de grâce? comment participes-tu au Saint-Sacrifice de la Messe et comment soignes-tu la réception des sacrements? Ce jour-ci doit traduire ton amour pour le Sauveur eucharistique. Choisis parmi les propositions suivantes quelque chose qui te convienne. Si les circonstances le permettent, assiste aujourd’hui au Saint-Sacrifice de la Messe. Continue dans la journée ta participation à la Messe. Concentre-toi assez souvent dans le recueillement intérieur. Transporte-toi alors en esprit dans l'église de ta communauté pour y adorer comme Joseph Engling une heure de garde. Fais aussi une visite au Saint Sacrement ou une lecture de la Sainte Écriture. Rends grâce à Dieu qui habite en toute âme en état de grâce et te croise aujourd’hui bien plus d’une fois dans le prochain. Que ton salut adressé à l’autre soit en même temps un salut au Christ Jésus.

 

Prière

 

Sauveur Eucharistique, caché mystérieusement sous les apparences du pain, je crois au mystère de Ta présence réelle dans le sacrement de l’autel et je T’adore. Pénètre-moi toujours plus de cette foi pour que je puisse prendre une part active au Saint Sacrifice, que Tu renouvelles chaque jour sur l’autel. En Toi, je voudrais être transformé pour que ce ne soit plus moi qui vive mais Toi en moi. Demeure avec moi, Seigneur, et ne permets pas que je perde jamais par le péché la partage de ta vie. Amen.

 

Huitième jour

Vivre en enfant de Dieu 

 

Lecture de la lettre de Saint Paul aux Romains (8, 14-17)

 

Car tous ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu sont fils de Dieu. Et vous n'avez point reçu un esprit de servitude, pour être encore dans la crainte; mais vous avez reçu un Esprit d'adoption, par lequel nous crions: Abba! Père! L'Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers: héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d'être glorifiés avec lui.

 

Sa vie d’enfant de Dieu

 

Plusieurs mois avant la fin de sa vie, la conscience qu’il avait d’être enfant de Dieu agit sur son âme comme un puissant levier. Cela ne lui vint pas d’un enseignement extérieur mais ce fut la conséquence naturelle et le plus beau fruit de sa piété mariale et de son amour du Christ longtemps entretenus. Désormais, il pratique, au milieu des occupations quotidiennes imposées par la situation, un cheminement constant avec le Dieu trinitaire. Chaque heure il renouvelait expressément sa conviction de la présence de Dieu en son âme. Il élevait son cœur vers lui dans la prière et s’efforçait d’accomplir d’une façon qui plaise à Dieu l’action alors en cours. Cette solitude dans la prière et cette continuelle union à Dieu se haussaient en lui jusqu’à une proximité presque perceptible de Dieu. Mais, en même temps, croissait aussi en lui la délicatesse de conscience de sorte qu’il détectait en lui-même les fautes les plus légères. Cela éveillait le vif désir de racheter ces infidélités par une pénitence et une mortification accrues. Son cheminement avec Dieu était constamment lié à l'exercice précis d’une vertu. C’est ce que laissait entendre sa dernière résolution particulière: se dire à haute voix que Dieu, le Père bien-aimé de tous les hommes, était prés de lui et le poussait au don de soi sans réserve au prochain.

 

Comment vivre cela?

 

Deviens convaincu que, par ton état de grâce, tu es un enfant de Dieu et que tu portes en toi une haute valeur. Vis-tu aussi comme Joseph Engling, ta condition d’enfant de Dieu? Qu’en est-il de ta relation à Dieu? Est-ce la relation de l’homme qui se sait conduit par la main de Dieu le Père, ou bien est-ce la relation troublée par le péché, peut-être même par la crainte non fondée de pécher. Ou bien avances-tu dans la vie sans te poser de questions, sans prendre en compte le fait que Dieu est avec toi et demeure en toi? rappelle-toi assez souvent que Dieu est présent en ton âme et prie-le. Pense que sa providence garde ta vie et la conduit. Laisse-toi donc conduire par lui en toute confiance. Fais lui don de l’action dont tu es justement en train de t’acquitter par devoir d’état. Accomplis-la de telle façon qu’il en soit honoré et non déshonoré. Fais aujourd’hui une lecture de Bible pour approfondir en toi la conscience de la présence de Dieu.

 

Prière

 

Dieu, Père du Ciel, Créateur de ma vie, de qui j’ai reçu tout ce que je suis. Je reconnais ma totale dépendance par rapport à Toi, je T’adore et Te vénère. Je veux aussi T’appartenir totalement et c’est pourquoi je confie à Ta providence tout mon destin. Père Céleste, par Ton Fils Jésus-Christ, Tu as suscité en moi une mystérieuse vie. Rends-Moi conscient, au plus profond de l'âme que je suis à Toi et que Ton amour de Père règne sur moi. Garde-moi dans Ton amour. Sous Ton regard à qui rien n’échappe je veux, fidèle à Tes commandements, aller dans Ta vie. Purifie mon intérieur de tout péché et de tout désordre pour que Te plaise constamment et que mes actes soient un incessant sacrifice de louange à la gloire de Ton Saint Nom. Amen.

 

Neuvième jour

Fidèle jusqu’à la mort

 

Lettre de Saint Paul aux Romains (8, 35-39)

 

Qui nous séparera de l'amour de Christ? Sera-ce la tribulation, ou l'angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou le péril, ou l'épée? selon qu'il est écrit: C'est à cause de toi qu'on nous met à mort tout le jour, Qu'on nous regarde comme des brebis destinées à la boucherie. Mais dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. Car j'ai l'assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus Christ notre Seigneur.

 

Sa persévérance dans le bien

 

Les paroles de l’apôtre peuvent quasiment à la lettre s’appliquer a la vie de Joseph Engling. Rien n’a pu le faire dévier de son but: devenir un saint. La « détressée du fait de ses défauts corporels et de caractère ne l’a pas découragé. « L’angoisse » provoquée par des fausses accusations n’ont pas engendré chez lui l’amertume à l’égard des autres. La « faim » n’a pas pu stopper sa marche vers l’idéal, le « dénuement » non plus dans les misérables logements de la tranchée. Le « danger » de la bataille ne parvient pas à étouffer sa vie intérieure, et le « supplice », la mort, ne l’a pas séparé du Christ mais l’a uni à Lui pour toujours. On peut considérer comme l’exploit de sa vie, que nul échec ne put briser son élan vers la Sainteté. Il eut le courage, en dépit de tout, de recommencer sans cesse chaque jour. Lui aussi, pourtant, dans les contrariétés de la vie, les accès de découragements auraient pu l’anéantir. Mais jamais ils n’eurent le dessus dans son combat religieux et moral.

 

Comment vivre cela?

 

Tu sais déjà certainement par expérience que la persévérance est ce qu’il y a de plus dur. Cela vaut tout autant pour ton effort vers l’accomplissement de toi-même pour ta prière. Quand donc la vue de tes fautes ou de tes faiblesses va te décourager, rappelle-toi une chose : l’insatisfaction de toi-même, dont tu souffres, est justement signe que la grâce de Dieu est agissante en ton âme Ne renonce donc pas. Dieu est avec toi et si ta prière, apparemment, n’a encore eu que peu de succès, ne pense pas que Dieu s’est détourné de toi. Tu ne connais pas ses insondables desseins. Reste persévérant dans la prière. D’une façon ou d’une autre, tu es toujours exaucé par Dieu. Viendra le temps où tu constateras que le Seigneur agissait justement. Souvent, il a bien tout dirigé justement quand il n’exauçait pas nos désirs humains. Recueille-toi donc aujourd’hui dans une prière de don de toi à la Sainte Volonté de Dieu et promet-lui de ne te laisser détourner da Sa providence par aucun événement. Reste-lui fidèle jusqu’à la mort.

 

Prière

 

Dieu Tout Puissant et Père plein de bonté, Toi qui mystérieusement diriges ma vie selon Tes insondables desseins, apprends-moi à renoncer à ma volonté propre et à être tout donné à la Tienne. Par l’intercession de Marie, Ta Sainte Mère, et de Ton serviteur Joseph Engling, accorde moi la grâce de la persévérance jusqu’à la fin. Fortifie-moi dans les épreuves de cette terre, pour que je ne me laisse pas gagner par le découragement. C’est en Toi que je veux espérer, là où les vues humaines ne laissent plus aucun espoir. Je veux compter sur Toi là où les forces humaines sont impuissantes. C’est en Toi, Seigneur, que je mets ma confiance, ne me laisse jamais périr. Amen.

 

 

schoenstatt_4b 

 

Conclusion

 

Tu as maintenant achevé ta neuvaine à Joseph Engling et, durant neuf jours, tu t’es éduqué à son école. Si donc tu pouvais te compter parmi ceux qui ont éprouvé la bénédiction de son intercession, ou qui l’éprouveront, alors remercie ton intercesseur auprès du Trône de Dieu et remercie aussi la Sainte Vierge, si possible, envoie un message au Secrétariat Joseph Engling, Schönstatt Institut, Marienbrüder, Höhrer Strasse 80an D-56179 Vallendar.

Mais si ta prière n’est pas tout de suite exaucée, ne renonce pas. Bien des gens ont fait la neuvaine, pas seulement une fois, mais plusieurs, avant que Dieu n’agrée leur supplique. Reste donc persévérant. S’il est dans le plan de Dieu d’exaucer ta demande, tu peux avoir confiance que Joseph Engling implorera certainement auprès de Dieu l’heureuse issue de ta prière. Persévère donc inébranlablement dans la confiance. Et si Dieu, en son insondable dessein, en avait décidé autrement, alors acquiesce car c’est pour ton plus grand bien. Dépose avec patience tous tes soucis dans la main de la Sainte Vierge. Du haut de la Croix le Sauveur a béni le monde, de même ta croix actuelle deviendra aussi pour d’autres une source de bénédictions. Ta confiance en la Mère Trois Fois Admirable et en son serviteur Joseph Engling ne reste pas sans réponse. Si tu as fait comme il faut cette Neuvaine, tu t’es enrichi intérieurement. Très certainement, d’une autre façon, elle deviendra pour toi aussi bénédiction, telle que tu ne peux encore aujourd'hui la deviner.

  

Prière

 

Bien-aimée Vierge Marie, Mère Trois Fois Admirable de Schoenstatt ! Arrivé au terme de cette Neuvaine, je viens à Toi et je dépose en tes mains ce que ces neuf jours comportent de travail, de prière et d’esprit de sacrifice. Dans ta bonté sois indulgente et ne tiens pas compte des manques et des défauts qui entachent mon offrande. Reçois-la favorablement comme un signe de mon amour et de ma gratitude. Je te confie l’heureux aboutissement de ma prière. De ta main je recevrai volontiers ce que le Père du Ciel, dans Son insondable Providence, a décidé. S’il accorde ce pour quoi je l’implore, aide-moi à remercier. S’il me laisse ma croix, aide-moi à me plier avec courage à sa Sainte Volonté. À l’exemple de Ton serviteur Joseph Engling, je veux Te servir avec fidélité. Et ainsi j’espère de Ton intercession, protection et bénédiction dans toutes les situations de ma vie. Qu’il soit aussi dorénavant mon compagnon de route et qu’il marche à mes côtés au long de mon pèlerinage terrestre, jusqu’à Toi, dans l’éternelle patrie. Amen.

  

 Num_riser0007

 

Prière pour la béatification de Joseph Engling

 

Etends la main, Seigneur, et fais surgir signes, miracles et guérisons par l’intercession de Ton fidèle serviteur Joseph Engling, afin que soient manifestées au monde entier Ton infinie Miséricorde, la puissance et la bonté de la Mère et Reine Trois Fois Admirable de Schoenstatt. Amen.

Bien-aimée Mère et Reine Trois Fois Admirable de Schoenstatt, Mère de Grâce, Tu nous as accordé, en la personne de Ton fidèle serviteur Joseph Engling, un exemple lumineux qui nous indique comment T’aimer et comment lutter pour le Règne de Ton Fils. Avec une fidélité constante, il Te fut totalement donné et, avec un zèle inlassable, il s’est fait tout à tous. Nous t’en supplions, par la puissance de ton intercession, fais qu’il soit inscrit au nombre des saints confesseurs, afin qu’il puisse continuer ici-bas, avec plus d’efficacité encre, à agir pour Ta Gloire et pour le Règne de Ton Fils. Obtiens-nous aussi la grâce de suivre l’exemple de ses vertus et d’être toujours dévoué à ton service dans le sacrifice et la joie de l’amour. Nous promettons d’offrir volontiers par Tes mains, Mère de Grâces de Schoenstatt, toutes nos prières, nos travaux et nos souffrances pour que jaillisse de Ton Sanctuaire un abondant torrent de grâces pour le renouveau religieux et moral du monde dans le Christ. Amen.

 

Relations de grâces

Faire connaître, s’il vous plaît, les cas de prières exaucées à

 

Secrétariat Joseph Engling,

 Schönstatt-Institut,

 Marienbrüder,

 Höhrer Strasse 80a,

 D-56179 Vallendar.

www.josef-engling-france.com.pl

 

Sœurs de Marie de Schœnstatt

Thun St Martin

F. 59 141 Iwuy

www.sanctuairedelunite.fr

 

 

Téléchargez le texte de la Neuvaine à Joseph Engling (pdf) en cliquant ici

 

 

Voir aussi: http://spiritualitechretienne.blog4ever.com/blog/lirarticle-83937-492492.html

 

 

Pour approfondir

"Joseph Engling et la spiritualité de Schönstatt", de René Lejeune, Editions du Parvis, 1992. Vous pouvez vous le procurer sur le site de l'éditeur en cliquant ici

"Joseph Kentenich et le Mouvement de Schoenstatt, douze portes pour découvrir et comprendre", par une Soeur Ermite, aux Editions Parole et Silence, 2018. Présentation de ce livre sur le site de l'éditeur en cliquant ici

 

4 juin 2018

Neuvaine à saint Antoine de Padoue

Neuvaine à saint Antoine de Padoue

Du 5 au 13 juin

Fête de saint Antoine

13497630_10206150222585995_1354764378962627467_o

 

Introduction

 

Saint Antoine de Padoue est né à Lisbonne en 1195 et mort le 13 juin 1231. A partir du XVIIe siècle, saint Antoine de Padoue fut invoqué pour retrouver les objets perdus, puis pour recouvrer la santé, et enfin pour exaucer un vœu. L'idée d'invoquer saint Antoine pour retrouver les objets perdus vient du fait qu'un voleur qui lui avait dérobé ses commentaires sur les Psaumes se sentit obligé de les lui rendre. De nombreux épisodes surnaturels lui sont attribués, comme d'avoir tenu une nuit l'Enfant Jésus dans ses bras. On le représente souvent prêchant aux foules ou aux poissons, en discussion avec saint François, guérissant des malades, remettant en place la jambe qu'un homme s'était coupée en signe de pénitence, faisant s'agenouiller une mule devant le Saint Sacrement pour convaincre un Juif qui doutait de la présence de Dieu dans l'hostie, ou encore assistant à l'apparition de la Vierge Marie et de l'Enfant Jésus, assis ou debout sur un livre. Saint Antoine est un très grand saint. C’est dommage de le cantonner à celui qui retrouve les objets perdus. Il fut un maître de doctrine spirituelle, prédicateur de renom et thaumaturge. Il fut déclaré Docteur de l'Eglise  en 1946. Liturgiquement, il est commémoré le 13 juin.

Prier pendant neuf jours nous le fera découvrir et apprécier à sa juste dimension

 

Prières quotidiennes

 

Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit. Amen.

 

Je crois en Dieu

 

Prière à l’Esprit Saint

 

Père Eternel, au Nom de Jésus-Christ et par l’intercession de Marie, la Vierge Immaculée, et de saint Antoine de Padoue, envoyez-moi votre Saint-Esprit !

Saint-Esprit, Dieu d’infinie charité, donnez-moi votre saint amour.

Saint-Esprit, Dieu des vertus, convertissez-moi.

Saint-Esprit, source de lumière céleste, dissipez mon ignorance.

Saint-Esprit, Dieu d’infinie pureté, sanctifiez mon âme.

Saint-Esprit, Dieu de toute félicité, communiquez-vous à mon cœur.

Saint-Esprit, vous habitez dans mon âme, transformez-la et rendez-la toute à vous.

Saint-Esprit, amour substantiel du Père et du Fils, demeurez toujours dans mon cœur.

 

Prières à saint Antoine de Padoue

 

« Bref de Saint Antoine »

 

« Voici la croix du Seigneur ! Fuyez, puissances ennemies !
Le lion de la tribu de Juda, le rejeton de David, a vaincu ! Alléluia ! »

 

Saint Antoine, je vous en supplie, voyez la situation où je me trouve, réconfortez-moi dans ma détresse, intercédez pour moi et ma famille auprès de Notre Sauveur Jésus Christ. Que nous conservions toujours l'Amour de Dieu dans nos cœurs. Assistez-nous dans les nécessités de la vie. Écoutez mes prières, ayez pitié de moi, accordez-moi les faveurs que je vous demande (…) Je vous en prie, aidez-moi à surmonter toutes les difficultés que je viens déposer à vos pieds, je crois en vous, j'ai confiance en vous.


3 Notre Père, 3 Je vous salue Marie, 3 Gloire au Père

St Antoine de Padoue Murillo BDX

 

Premier jour

Saint Antoine a ressuscité des morts

 

En 1220, les restes d'un groupe de Franciscains martyrs furent ramenés du Maroc. Cet événement conduisit saint Antoine à joindre l'ordre de François d'Assise, où il reçut le prénom Antoine. Il partit en mission, à sa demande, au Maroc mais dut être rapatrié en Europe dès 1221, pour des problèmes de santé. Son bateau fut dévié par les vents sur la côte de Sicile où il rencontra les frères de Messine et se rendit avec eux au Chapitre général en 1221, et passa ensuite près d'un an en retraite au couvent de Montepaolo, pratiquement isolé du reste de la communauté.

Grand saint Antoine, je vous félicite de toutes les prérogatives dont Dieu vous a favorisé entre tous les saints. La mort est désarmée par votre puissance, l'erreur est dissipée par vos lumières ; ceux que la malice s'efforce d'accabler, reçoivent par votre secours le soulagement tant désiré ; les lépreux, les malades et les estropiés obtiennent leur guérison par votre vertu ; les orages et les tempêtes de la mer sont apaisés sur votre commandement ; les chaînes des captifs sont rompues par votre autorité ; les choses perdues se retrouvent par vos soins ; tous ceux qui vous invoquent avec confiance sont affranchis des maux qu'ils endurent et des périls qui les menacent ; enfin, il n'est aucune nécessité sur laquelle votre pouvoir et votre bonté ne s'étendent.

Saint Antoine, dès votre plus tendre enfance, vous avez reçu de Dieu les grâces et les bénédictions les plus hautes et avez montré tous les signes de votre sainteté future, daignez poser votre regard plein de pitié sur nous qui, aujourd’hui, avons recours à votre puissante protection pour obtenir du Seigneur les grâces dont nous avons besoin. Amen.

O saint Antoine, puissant intercesseur, par toutes ces grâces que le ciel vous a faites, je vous supplie de prendre un soin éternel de mon âme, de mon corps, de mes affaires et de ma vie tout entière, assuré que rien au monde ne pourra me nuire, tant que je serai sous la conduite et la sauvegarde d'un tel Patron et Protecteur. Amen.

 

Prières quotidiennes

 

Deuxième jour

Saint Antoine s’est employé à combattre les hérésies

 

Fernando di Buglione naquit vers 1195 à Lisbonne, dans une famille noble et militaire. Il suivit des études brillantes chez les chanoines Réguliers de saint Augustin à Saint-Vincent da Fora puis au monastère de Sainte-Croix de Coïmbra, un important centre d'études et de vie religieuse, où il fut ordonné prêtre. Il était un éminent théologien.

Saint Antoine, vous êtes une des gloires les plus éclatantes et les plus populaires de l’ordre séraphique ! Saint Antoine, appelé par Dieu dans les rangs de l’ordre séraphique fondé par le «poverello» d’Assise, vous avez accepté de répondre avec générosité à la divine vocation. Non seulement vous avez combattu de grandes difficultés mais aussi vous avez pratiqué avec ardeur les plus héroïques vertus pour devenir très vite une grande lumière de sainteté: obtenez-nous de recevoir la grâce d’être toujours prêts à écouter la voix du Seigneur, de suivre docilement ses divines inspirations, d’être fidèlement en accord avec ses grâces et de nous conformer avec générosité à sa volonté dans tous les événements de notre vie. Amen.

Saint Antoine, recommandez mes besoins, et présentez mes misères au héros des miséricordes, au Dieu de toute consolation afin que par vos mérites, il daigne me fortifier dans son service, me consoler dans mes afflictions, me délivrer de mes maux, ou tout au moins me donner la force de les supporter pour ma plus grande sanctification. ô parfait imitateur de Jésus-Christ qui avez reçu le privilège spécial de réparer les pertes, je vous supplie de me faire retrouver la volonté de Dieu; ou au moins le repos de mon esprit et la paix de ma conscience, dont la privation m'afflige plus sensiblement que la perte de toutes les choses du monde. A ces faveurs, joignez-en une autre, qui est de me tenir ferme dans la possession des vrais biens intérieurs et cachés ; en sorte qu'aucune force ennemie ne me les fasse perdre et ne me sépare de mon Dieu, auquel soient honneur et actions de grâces, maintenant et toujours. Ainsi soit-il.

 

Prières quotidiennes

 

Troisième jour

Saint Antoine préserve des calamités qui punissent les pécheurs

 

En 1222, lors de l'ordination de plusieurs franciscains, il dut prendre la parole et montra un grand talent d'orateur et d'érudit. François d'Assise l'envoya alors prêcher en Italie et en France. Il prêcha et enseigna la théologie en Italie, notamment à Bologne, puis alla s'établir dans le sud de la France entre autre à Toulouse et Montpellier. Antoine connaissait très bien la théologie et ses prédications rencontrèrent un succès important, favorisant la conversion de nombreux hérétiques. Il fonda un monastère à Brive, où il fit de nombreuses conversions.

Saint Antoine, par humilité, vous vous êtes toujours efforcé de cacher aux yeux des hommes non seulement vos vertus mais aussi toutes les grâces et tous les dons naturels précieux reçus du Seigneur, nous vous prions d’obtenir pour nous la grâce d’être humble de cœur, de savoir combattre tout sentiment d’orgueil, d’amour-propre et de vanité, et d’être capables de vivre une vie cachée, avec Jésus-Christ en Dieu. Amen.

Saint Antoine, au cours de toute votre vie sacerdotale, vous avez été habité par le désir de voir régner Jésus-Christ dans tous les cœurs et vous vous êtes rendu en Afrique, prêt à verser votre sang pour le salut des âmes non encore éclairées par la lumière de la Foi. Suppliez Jésus pour nous afin qu’il détruise en nous tout ce qui s’oppose à son divin amour, afin qu’il règne en souverain dans nos cœurs pour que nous contribuions, par notre parole et notre exemple, au salut éternel de notre prochain. Amen.

 

Prières quotidiennes

 

Quatrième jour

Saint Antoine chasse les démons

 

En 1226, saint Antoine est custode de Limoges et en 1227, après la mort de François d'Assise, il est Provincial d'Italie du nord, tout en continuant ses prêches et ses controverses avec les Albigeois. En 1230, au chapitre, il renonce sa charge de ministre provincial. Il fut envoyé à Rome où il fut un conseiller de Grégoire IX dans le problème de la validité du Testament de François d'Assise.

Saint Antoine, en récompense de votre pureté angélique et de l’ardent amour que vous nourrissiez envers Jésus, vous avez mérité de voir apparaître le divin Enfant et de le recevoir dans vos bras, priez afin que nous aussi, en conservant notre esprit, notre cœur et notre corps scrupuleusement purs, puissions vivre toujours unis à Jésus, qui se plaît au milieu des lys, pour finalement le voir au ciel dans toute sa majesté et le suivre, où qu’il aille.

Saint Antoine, en souvenir du pouvoir que Dieu vous a concédé sur le démon et sur tout esprit malin, pouvoir grâce auquel vous êtes parvenu à extirper le mal du corps des possédés, par la simple invocation de votre nom, priez Dieu afin qu’Il ne permette jamais que nous soyons nous-mêmes esclaves du démon par le péché, mais qu’au contraire, grâce à son assistance divine, nous soyons toujours victorieux des tentations et des entreprises de l’ennemi infernal. Amen.

 

Prières quotidiennes

 

Cinquième jour

Saint Antoine fait retrouver les choses perdues

 

En 1231, il fut envoyé à Padoue où il poursuivit ses prêches durant le Carême mais il meurt d'épuisement le 13 juin suivant à Arcelle, près de Padoue.

Saint Antoine de Padoue, j'attends que vous me fassiez retrouver ce que j'ai égaré. Ce que j'ai perdu, considérez que je vous l'ai confié et laissé à votre garde; et c'est en toute simplicité que je viens vous réclamer ce qui est à moi. J'ai une confiance inébranlable en votre honnêteté; ce que j'ai perdu, certainement vous allez me le restituer; pour vous en témoigner ma reconnaissance, je vous promets de verser à votre intention une somme qui sera en rapport avec mes moyens et la valeur de ce que vous m'aurez fait retrouver. Saint Antoine, je compte sur vous ; ne permettez pas que je sois trompé dans mon espérance, afin que vos ennemis ne puissent pas dire que ceux qui vous font confiance sont trahis. Amen.

O saint Antoine, le plus gentil des saints, ton amour de Dieu et de ses créatures t’a valu, sur cette terre, des pouvoirs miraculeux. Je t’implore d’intercéder en ma faveur.  Murmure ma demande aux oreilles du doux Enfant Jésus, qui aimait se blottir dans tes bras… (exprimez votre demande) O saint Antoine, saint des miracles, dont le cœur était rempli de compassion humaine, je t’en prie, exauce ma prière et je te serai reconnaissant pour toujours. Amen.

 

Prières quotidiennes

 

Sixième jour

Saint Antoine, célèbre thaumaturge, guérit les malades

 

Antoine de Padoue, décédé à l'âge d'environ 36 ans, docteur de l'Eglise est surnommé aussi «le Thaumaturge». Il fut canonisé le 30 mai 1232 par le pape Grégoire IX, moins d’un an après sa mort. Le culte de saint Antoine de Padoue se répandit surtout aux XVe et XVIe siècles. Il devint le saint national du Portugal, dont les explorateurs le firent connaître du monde entier. Il est ainsi le patron des marins, des naufragés et des prisonniers. En souvenir des nombreux et fulgurants miracles que Dieu a accomplis par l’intermédiaire, de saint Antoine, il est invoqué, à juste titre, comme «thaumaturge». Depuis les temps apostoliques, il n'est guère surpassé que par Saint François qui semble lui avoir transmis en héritage, avec ses vertus, les merveilleux privilèges dont il était doué. Les annales de l'Ordre séraphique sont remplies de faits qui forment une démonstration opulente de la puissance surnaturelle qu'il exerça pendant sa vie et après sa mort. Sa prédication était accompagnée de phénomènes qui faisaient revivre les belles scènes de la Bible, quand autour de Jésus, les aveugles voyaient, les sourds entendaient, les paralytiques marchaient, et les morts sortaient de leur tombeau.

Saint Antoine, en récompense du grand apostolat pour le bien que vous avez mené par votre activité de prédicateur, vous avez mérité que, par privilège exceptionnel, votre langue soit conservée intacte.

Présentez au Trône du Seigneur nos humbles suppliques, plaidez la cause de notre salut éternel et obtenez-nous la grâce d’utiliser notre langue au service du bien, pour prier, pour louer, pour glorifier Dieu sur la terre et pour chanter sa gloire et sa miséricorde dans le ciel, éternellement.

Saint Antoine, puissant thaumaturge, j'ai recours à vous dans ma détresse; je viens implorer votre secours et votre protection, votre conseil et votre consolation. O consolateur plein de commisération, vous venez si puissamment au secours de ceux que l'épreuve fait gémir. Je viens donc à vous dans ma pauvreté et ma misère, avec une confiance toute filiale, afin d'obtenir du Dieu puissant et miséricordieux la grâce que je sollicite en toute humilité (Ici l'on désigne la grâce que l'on veut obtenir).

 

Prières quotidiennes

 

Septième jour

Saint Antoine convertit les pécheurs

 

Par ses écrits, celui que le souverain pontife appelait l’Arche du testament, à cause de sa vaste connaissance des saintes Ecritures, appartient surtout à l’histoire de l’exégèse. Ses connaissances en théologie et son don de la prédication convertirent de nombreux pécheurs. Grâce à la force de vos homélies évangéliques, vous avez obtenu des prodiges de conversion d’hérétiques et de pécheurs endurcis, obtenez pour nous l’entière et véritable conversion de notre cœur à Dieu, la délivrance du péché, une douleur salutaire pour les fautes commises et une confiance infinie dans la miséricorde de Dieu.

Saint Antoine, avec un courage apostolique ardent et invaincu, vous avez osé reprocher son injustice et son iniquité au tyran Ezzelino da Romano, demandez pour nous à Dieu qu’il nous concède un esprit assez fort pour combattre, en toutes circonstances, le mal, le vice et les erreurs, et pour défendre avec courage les droits de la vérité et de la justice.

Bon saint Antoine, il est vrai, je suis indigne de votre sollicitude, car trop souvent j'ai offensé votre Dieu et le mien. Cependant je mets ma confiance en vous, le bienfaiteur de tant d'hommes éprouvés par la douleur. J'ai le ferme espoir que vous ne refuserez pas votre aide paternelle à votre indigne enfant. Daignez donc intercéder pour moi auprès de Dieu jusqu'au jour où ma demande sera agréée. Ainsi soit-il.

 

Prières quotidiennes

 

Huitième jour

Saint Antoine libère les captifs et délivre du mal

 

Saint Antoine, parvenu au terme de votre vie, vous avez choisi de vous préparer à la mort dans le recueillement et la prière. Après avoir récité les Psaumes de la pénitence, vous vous êtes endormi dans le Seigneur en invoquant la Très Sainte Vierge Marie. Obtenez pour nous aussi, qu’à l’heure de notre mort, nous recevions les saints sacrements, que nous ressentions dans notre cœur un véritable sentiment de contrition et que nous invoquions les doux noms de Jésus et de Marie, dans un esprit de confiance filiale.

Saint Antoine, personne ne vous invoque jamais en vain. Une fois encore je me tourne vers vous, pour que vous m'obteniez du Seigneur Dieu, les grâces dont j'ai grand besoin, et particulièrement ce qui me tient tant à cœur (préciser votre intention personnelle). Vous avez toujours été mon bon et fidèle protecteur. Accueillez, s'il vous plaît, ma demande, pour que grâce à votre intercession, Dieu veuille bien m'exaucer, si elle est sa Volonté. Que le Seigneur augmente ma foi et me garde le cœur ouvert et miséricordieux Par Jésus, le Christ, notre Seigneur ! Amen.

 

Prières quotidiennes

 

Neuvième jour

Saint Antoine sauvegarde la santé de l’âme et du corps

 

Saint Antoine, tout au long de votre vie, vous avez défendu constamment la vérité de la foi catholique contre tous les faux prêches des hérétiques, qui vous surnommaient le «marteau». Continuez à protéger, du ciel, l’Eglise de Jésus-Christ, à la défendre de ses ennemis et à prier afin que ceux qui vivent dans les ténèbres de l’erreur reçoivent la lumière pour embrasser la vérité et que ceux qui ont déjà reçu le don de la foi la protègent avec un soin jaloux. Saint Antoine, vous avez reçu de Dieu le don de soigner non seulement la santé des âmes en les libérant du péché mais également les corps en les guérissant miraculeusement de leurs infirmités, priez le Seigneur pour qu’Il éloigne de nous les calamités, les maladies, les souffrances ainsi que tous les maux physiques et pour qu’Il fasse toujours de nous les temples vivants de l’Esprit Saint.

Saint Antoine, depuis plus de dix siècles, le monde chrétien tout entier vous vénère. Riche dès la naissance, vous avez tout abandonné pour vivre pauvre et vous êtes entré chez les Franciscains après avoir étudié les sciences sacrées. Mais par humilité, vous avez caché vos grandes connaissances et vos frères religieux ne les ont connues que lorsque saint François vous a donné l'ordre de prêcher partout la Vérité de Dieu. Dès lors, votre parole a converti des multitudes. Vous aimiez tellement le Seigneur que vous désiriez le martyre et le Seigneur vous a accordé la maladie ! A 36 ans, brûlant d'amour pour Dieu, épuisé par votre ministère, vous êtes mort en chantant un dernier cantique à la Sainte Vierge. Moins d'un an après, l'Eglise vous a canonisé, tant étaient nombreux les prodiges qui ont marqué votre vie et qui se sont poursuivis après votre mort. Vous savez la grâce dont j’ai besoin (préciser votre intention personnelle). Je vous en fais la demande pour que vous intercédiez auprès du Bon Dieu pour moi. Mais je désire surtout la force d'accomplir, dans la sérénité de l'âme et du cœur, la volonté de Dieu.

Obtenez-moi ô saint Antoine, une foi, sûre et joyeuse qui illumine ma vie et aide les autres. Obtenez-moi de me détacher de ce qui peut nuire à ma marche vers le Père des Cieux, « Lumière de la vie » et « source de toute consolation ». Il y a plus malheureux que moi, aidez-moi, à votre exemple, à les soulager. Que mon âme, mon cœur, ma bourse ne se ferment jamais aux besoins des autres. Que ma maison soit ouverte, mon évangile vivant, et que je partage mon pain. Je le demande au Seigneur, par votre intermédiaire, ô grand saint Antoine, pour son amour et pour sa gloire, dans les siècles des siècles. Amen.

 

Prières quotidiennes

[Recueil_Portraits_de_saint_Antoine_[

 

Litanies de saint Antoine de Padoue


Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, ayez pitié de nous.

Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, écoutez-nous.

Jésus-Christ, exaucez-nous.

Dieu le Père, du haut des cieux, ayez pitié de nous.

Dieu le Fils, Rédempteur du monde, ayez pitié de nous.

Dieu le Saint-Esprit, ayez pitié de nous.

Trinité-Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.

 

Sainte Marie, conçue sans la tache originelle, priez pour nous.

Saint Antoine de Padoue, …

Saint Antoine, gloire de l'Ordre séraphique, …

Saint Antoine, arche du Testament, …

Saint Antoine, sanctuaire de la céleste Sagesse, …

Saint Antoine, foulant aux pieds les vanités du monde, …

Saint Antoine, vainqueur de la concupiscence, …

Saint Antoine, ami de la pénitence, …

Saint Antoine, miroir d'obéissance, …

Saint Antoine, perle de pauvreté, …

Saint Antoine, lis de céleste pureté, …

Saint Antoine, type d'humilité, …

Saint Antoine, amateur passionné de la croix, …

Saint Antoine, martyr de désir, …

Saint Antoine, fournaise de charité, ...

Saint Antoine, zélateur de la justice, ...

Saint Antoine, apôtre de l'Evangile, ...

Saint Antoine, marteau des hérétiques, ...

Saint Antoine, lumière éclairant les pécheurs, ...

Saint Antoine, effroi des infidèles, ...

Saint Antoine, modèle des parfaits, ...

Saint Antoine, consolateur des affligés, ...

Saint Antoine, vengeur du crime, ...

Saint Antoine, défenseur de l'innocence, ...

Saint Antoine, libérateur des captifs, ...

Saint Antoine, guide des voyageurs, ...

Saint Antoine, guérisseur des malades, ...

Saint Antoine, semeur de miracles, ...

Saint Antoine, qui rendez la parole aux muets, ...

Saint Antoine, qui donnez l'ouïe aux sourds, ...

Saint Antoine, qui rendez la vue aux aveugles, ...

Saint Antoine, qui redressez les boiteux, ...

Saint Antoine, qui chassez les démons, ...

Saint Antoine, qui faites retrouver les choses perdues, ...

Saint Antoine, qui domptez la fureur des tyrans. ...

Des embûches du démon, saint Antoine, délivrez-nous.

De la foudre et de l'orage, saint Antoine, délivrez-nous.

Par votre intercession, saint Antoine, protégez-nous.

Dans tout le cours de notre vie, saint Antoine, protégez-nous.

 

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.

Agneau de dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous.

 

V. Saint Antoine, priez pour nous.

R. Afin que nous soyons dignes des promesses de Jésus-Christ.


Prions


Seigneur, faites, nous vous en supplions, que le bienheureux Antoine, votre illustre confesseur, secoure votre peuple par sa fervente et continuelle intercession, qu'il nous rende dignes maintenant de votre grâce, et nous donne les joies éternelles de la vie future. Par le Christ Notre-Seigneur. Ainsi soit-il.

 

Cette neuvaine est disponible en CD auprès de la Librairie d’Etoile Notre Dame

 

St Antoine de Padoue A4

 

Téléchargez le texte de cette neuvaine (pdf) en cliquant ici

 

Publicité
Publicité
Publicité