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9 mai 2024

Le Mois de Marie avec Saint Louis-Marie Grignion de Montfort

Le Mois de Marie avec Saint Louis-Marie Grignion de Montfort

 

 

Dixième jour

Marie, ennemie irréconciliable du démon

 

I. Jamais Dieu n'a fait et formé qu'une inimitié, mais irréconciliable, qui durera et augmentera même jusqu'à la fin : c'est entre Marie sa digne Mère et le diable ; entre les enfants et serviteurs de la sainte Vierge et les enfants et suppôts de Lucifer, en sorte que la plus terrible des ennemies que Dieu ait faites contre le démon est Marie, sa sainte Mère.

 

Il lui a même donné, dès le paradis terrestre, tant de haine contre ce maudit ennemi de Dieu, tant d'industrie pour découvrir la malice de cet antique serpent, tant de force pour vaincre, terrasser, écraser cet orgueilleux impie, que celui-ci l'appréhende plus, non seulement que tous les Anges et les hommes, mais, en un sens, que Dieu même : ce n'est pas que la colère, la haine et la puissance de Dieu ne soient infiniment plus grandes que celles de la sainte Vierge, puisque les perfections de Marie sont limitées, mais c'est : 1º parce que Satan, étant orgueilleux, souffre infiniment plus d'être vaincu par une petite et humble servante de Dieu, et son humilité l'humilie plus que le pouvoir divin ; 2º parce que Dieu a donné à Marie un si grand pouvoir contre les diables, qu'ils craignent plus, comme ils ont été souvent obligés de l'avouer malgré eux, par la bouche des possédés, un seul de ses soupirs pour quelque âme, que les prières de tous les saints, et une seule de ses menaces plus que tous leurs autres tourments.

 

II. Ce que Lucifer a perdu par l'orgueil, Marie l'a gagné par l'humilité ; ce qu'Eve a damné et perdu par désobéissance, Marie l'a sauvé par obéissance. Eve, en obéissant au serpent, a perdu tous ses enfants avec elle et les lui a livrés ; Marie, s'étant rendue parfaitement fidèle à Dieu, a sauvé tous ses enfants et serviteurs avec Elle, et les a consacrés à sa Majesté !

 

Non-seulement Dieu a mis une inimitié, mais des inimitiés, non-seulement entre Marie et le démon, mais entre la race de la sainte Vierge et la race du démon, c'est- à-dire que Dieu a mis des inimitiés, des antipathies et des haines secrètes entre les vrais enfants et serviteurs de Marie et les enfants et esclaves du diable. Ils ne s'aimaient point mutuellement, ils n'ont point de correspondance intérieure, les uns avec les autres. Les enfants de Bélial, les esclaves de Satan, les amis du monde (car c'est la même chose) ont toujours persécuté jusqu'ici et persécuteront plus que jamais ceux et celles qui appartiennent à la très sainte Vierge, comme autrefois Caïn persécuta son frère Abel, et Esaü son frère Jacob, qui sont les figures des réprouvés et des prédestinés.

 

L'humble Marie aura toujours la victoire sur cet orgueilleux, et si grande, qu'elle ira jusqu'à lui écraser la tête où réside son orgueil ; elle découvrira toujours la malice du serpent, elle éventera ses mines infernales, elle dissipera ses conseils diaboliques, et garantira jusqu'à la fin des temps ses fidèles serviteurs de sa patte cruelle ; mais le pouvoir de Marie sur tous les diables éclatera particulièrement dans les derniers temps, où Satan mettra des embûches à son talon, c'est-à-dire à ses humbles esclaves et ses pauvres enfants, qu'elle suscitera pour lui faire la guerre.

 

Ils seront petits et pauvres selon le monde, et abaissés devant tous, foulés et persécutés, comme le talon l'est à l'égard des autres membres du corps ; mais en échange, ils seront riches en grâces de Dieu, que Marie leur distribuera abondamment ; grands et relevés en sainteté devant Dieu, supérieurs à toute créature par leur zèle animé, et si fortement appuyés du secours divin, qu'avec l'humilité de leur talon, en union de Marie, ils écraseront la tête du diable et feront triompher Jésus-Christ.

 

Histoires

 

M. des Bastières, compagnon d'apostolat du bienheureux Montfort, raconte que ce convertisseur des âmes exposa plusieurs fois sa vie pour arracher au démon, avec le secours de Marie, d'infortunées pécheresses, livrées à tous les crimes.

 

« Il m'a souvent conduit, écrit-il , dans des maisons mal famées sans m'avertir, craignant avec raison que je ne le refuse. Quand nous entrions dans ces lieux maudits, il se mettait d'abord à genoux dans la chambre, ayant un petit crucifix à la main . Je m'y mettais à son exemple, et nous disions un Ave Maria, et, après avoir baisé la terre, nous nous relevions . Il les prêchait ensuite avec tant de force et d'onction que ces pécheresses et leurs complices ne savaient que dire, tant ils étaient consternés . La plupart des hommes sortaient en silence, laissant ces samaritaines ; les unes pleuraient amèrement , les autres étaient comme des statues immobiles. M. de Montfort les faisait mettre à genoux, et s'y mettait lui- même. Après les avoir bien prêchées, il leur faisait promettre de quitter pour toujours leur vie criminelle et de faire une confession générale ».

 

La mère d'un franc-maçon et la sainte Vierge

 

La sainte Vierge prouve souvent à quel point elle est l'ennemie de Satan et se plaît à lui arracher ses victimes. En voici une preuve dans le récit d'une mère.

 

« J'avais un fils unique, je l'aimais ! il m'aimait bien aussi, lui. Il était intelligent, je le tins à l'école longtemps, trop longtemps peut-être. Il remportait tous les prix. J'en étais fière, j'avais sans doute tort.

 

À seize ans, il concourut pour un emploi : il fut classé en première ligne. On me prédisait pour lui un bel avenir. Je consentis à le laisser partir : on me disait que c'était pour son bien. Au moment de la séparation, je lui dis en l'embrassant : « Tu aimes la sainte Vierge, mon enfant ; n'oublie pas qu'elle n'a jamais abandonné qui a recours à elle. Tu me le promets, mon Charles ? - Oui, mère », me dit il, en me serrant dans ses bras.

 

Il alla à Marseille. Il m'écrivit souvent au début. Ses lettres étaient affectueuses et pleines d'abandon. Elles devinrent rares par la suite, puis... je pleurai, je priai, j'attendis rien ne venait.

 

Un jour, oh ! bien, bien longtemps après, je reçus un télégramme. Il disait : « Venez vite, votre fils vous réclame ». Je partis en grande hâte. Vingt-quatre heures après, j'étais à Marseille. Je cours à la maison de Charles ; le concierge veut m'empêcher de monter. « Je suis sa mère », lui dis-je, et je gravis l'escalier comme une folle. J'entrai chez mon fils malgré deux Messieurs qui voulaient m'en empêcher.

 

Pauvre Charles, cher enfant, il était bien mal ! Il me serrait dans ses bras et me disait : « Je l'ai implorée, mère, et c'est Elle qui t'envoie. Un prêtre un prêtre ! »

 

Je le calmai. Il me raconta ce qui lui était arrivé. Il avait fréquenté de mauvaises compagnies, des hommes sans foi ni loi ; il était devenu franc-maçon et avait juré de vivre et de mourir sans Dieu, le pauvre cœur ! La maladie était venue ; et, se voyant aller à grands pas vers la mort, il s'était souvenu qu'il était chrétien. Il avait demandé un prêtre, et on le lui avait refusé ! Deux prétendus amis (!) s'étaient constitués les sentinelles du démon pour empêcher le prêtre d'arriver à lui ; sa garde-malade même se refusa d'aller le chercher. Une femme ! Et mon Charles se mourait ! Alors, il se rappela ma recommandation dernière, et le Souvenez-vous monta à ses lèvres ; il le répéta sans cesse et tout haut. Une jeune demoiselle, un ange plutôt, en passant, l'entendit. Elle entra pendant l'absence de la garde ; touchée de pitié, elle m'envoya la dépêche qui me fit venir arracher mon enfant au démon. « Figure-toi, mère, me disait-il, qu'ils voulaient mon corps pour l'enterrer à leur guise. Ils me pressaient de signer un écrit qui le leur eût livré. Oh ! pour cela, mère, non jamais ! tu en serais morte ».

 

Un prêtre que j'avais prié de me suivre arriva bientôt. Il reçut la confession de mon fils et lui donna de la force et du courage. Je restai encore deux jours à ses côtés. À la fin du deuxième, il m'attira à lui et soupira à mon oreille : « Mère, c'est Elle qui t'a envoyée ! » Un moment après, mon fils était mort ».

 

Pratique : Ouvrez votre cœur à Marie et priez-la de le remplir des saintes dispositions d'humilité, de contrition et d'abandon de tout vous-même à la justice divine. Entrez dans ces sentiments toutes les fois que vous réciterez : Je confesse à Dieu, et surtout lorsque vous approchez du saint Tribunal, car si Jésus-Christ est la source de la vraie pénitence, Marie est le canal qui en amène les eaux jusqu'à nous.

 

 

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