Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Images Saintes
Archives
Newsletter
Derniers commentaires
Images Saintes
  • La beauté élève l'âme... Par ces images volontairement sélectionnées, ainsi que par la récitation de ces prières, puissiez-vous avoir le désir de parvenir à Jésus et à la sainteté, but ultime de toute vie...
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
31 décembre 2010

Le Mois de l'Enfant Jésus

Le Mois de l'Enfant Jésus

17028872

Huitième jour

Jésus est circoncis


« Huit jours s'étant écoulés depuis la naissance de Jésus, il fut circoncis ». (Luc 2) Lorsque Abraham fut appelé de Dieu pour être le père d'une race choisie et fidèle qui ne devait jamais finir il reçut l'ordre de faire observer par tous ses descendants la loi de la circoncision. C'était comme un signe de l'alliance que Dieu daignait contracter avec eux et de la protection qu'il leur promettait; c'était la marque distinctive de cette nation, qu'il daignait appeler son peuple; mais la circoncision était destinée surtout à imprimer dans la chair de l'homme le sceau du péché, et à lui rappeler par le sang qu'elle faisait couler qu'il avait mérité la mort. L'enfant Jésus ne pouvait être obligé à cette humiliante et douloureuse cérémonie puisqu'il était le maître de la Loi et le saint des saints, et que de plus il était né d'une mère vierge. Toutefois quoiqu'il en fût manifestement dispensé il a voulu s'y soumettre, l'accomplir et selon la lettre et selon l'esprit par humilité, par obéissance et par amour. Huit jours après sa naissance il fut présenté à la circoncision. Entre, ô mon âme! dans l'esprit qui anime l'enfant Jésus en cette démarche, et demande-lui la grâce de bien comprendre pourquoi il veut aujourd'hui porter en lui-même 1° la marque du péché, 2° la honte du péché, 3° le châtiment du péché.


La marque du péché


« Jésus souffre d'être mis au rang des pécheurs; il va comme un vil esclave porter sur sa chair un caractère servile et la marque de notre péché d'origine. Le voilà donc en apparence fils d'Adam comme les autres; pécheur et banni par sa naissance il fallait qu'il portât la marque du péché, comme il en devait porter la peine. Cependant, au lieu d'être impur comme nous par son origine; par son origine, il était saint, conçu du saint Esprit qui sanctifie tout, et uni en personne au Fils de Dieu, qui est le saint des saints par essence. L'esprit qui nous sanctifie clans notre régénération est celui dont Jésus-Christ est conçu, dont sa sainte chair a été formée, et qui est infus naturellement dans son âme sainte, de sorte qu'il n'a pas besoin d'être circoncis; et il ne se soumet à cette loi que pour accomplir toute justice en donnant au monde l'exemple de la plus parfaite obéissance et de l'humilité la plus profonde ». O Sauveur naissant! faut-il donc que je trouve en moi une opposition si absolue et si constante à toutes vos affections comme à votre conduite. Rien, ne vous oblige à la loi de la circoncision, et vous vous faites un devoir de vous y soumettre; et moi, lorsque je ne viole pas ouvertement vos commandements divins, je trouve toujours des raisons pour m'en dispenser et en adoucir la rigueur. Vous êtes innocent, et vous voulez porter la marque des pécheurs; et moi, qui suis pécheur,je veux paraître innocent: je ne me contente point de ne pas me montrer tel que je suis en réalité, plein de défauts, d'imperfections et de misères, je veux qu'on m'estime tout différent de ce que je suis en effet, qu'on me croie des talents, des qualités, des vertus que je n'ai pas; et si même une main charitable vient me présenter le miroir, m'obliger à reconnaître un travers, une faiblesse sur lesquels je m'étais trop long-temps abusé, l'humeur, ou au moins la tristesse, s'empare de moi, je récrimine, je me plains, et peut-être je paie par un injuste et amer ressentiment un service digne de toute ma reconnaissance. O Sauveur plein de justice et d'innocence! guérissez par ce signe d'humiliation que vous avez voulu imprimer sur votre chair virginale la plaie profonde de mon orgueil; que je me considère enfin tel que je suis à vos yeux, et que je ne veuille pas paraître tout autre aux yeux du prochain.


La honte du péché


Le corps que le Verbe a pris dans les chastes entrailles de Marie n'est-il donc pas le chef d'œuvre de l'Esprit saint, un temple de gloire? Cette chair dont l'attouchement béni guérira les âmes, qui les nourrira, les fera croître, les gardera pour la vie éternelle, n'est-elle donc pas digne de tout honneur et de toute la vénération des anges et des hommes? Oh! oui sans doute, et bien plus que nous ne le pouvons comprendre. Sa dignité ne demande-t-elle donc pas qu'on lui épargne l'humiliation de porter l'empreinte du crime d'Adam? n'est-ce pas assez que le Verbe ait été fait chair, sans qu'il soit fait encore chair de péché? O sagesse éternelle ! vos pensées ne sont pas nos pensées, et vos voies ne sont pas nos voies: je pense en homme, et vous agissez en Dieu. Vous la voyez dans toute sa vérité cette offense de Dieu que je ne connais que par la foi, et que même malgré le secours de cette divine lumière je ne sais ni bien sentir, ni bien comprendre. Vous en pénétrez l'étendue immense et la profonde malice, et dès les premiers jours de votre vie vous vous offrez à votre divin Père pour en porter le châtiment et en subir l'ignominie. Comme ces criminels que la justice humaine flétrit par une marque infamante avant de les frapper de mort, dès votre naissance, ô Agneau sans tache ! vous voulez recevoir dans ce corps que vous immolerez un jour sur la croix la flétrissure de nos péchés. O mon âme! voilà ce que le péché coûte à ton Rédempteur dès son entrée dans la carrière; il découvre à fond toute l'indignité et toute l'horreur de cette prodigieuse maladie dont tous les hommes naissent infectés; il en prend pour ainsi dire dans sa circoncision le venin mortel, et en veut porter la marque et la plaie; et pourquoi? pour effacer ta honte, ô mon âme ! pour l'anéantir dans sa propre chair. O bonté infinie de ton aimable Sauveur! Il se dévoue à recevoir un sacrement d'ignominie, et il te préparé» un sacrement de gloire. Par sa circoncision il adopte et s'approprie l'opprobre de l'homme: par le baptême il rend l'homme participant de sa nature divine. Renonce, ô mon âme! renonce au vieil Adam, prends aujourd'hui l'engagement de te dépouiller du vieil homme et de ses œuvres, de renoncer pour toujours au péché. Ne sois pas assez malheureuse pour faire revivre en toi, en le commettant, la honte que Jésus-Christ a subie pour le détruire.


Le châtiment du péché


La circoncision n'était pas seulement humiliante, elle était encore douloureuse; et il en devait être ainsi puisqu'elle avait été ordonnée comme la marque des pécheurs, et comme le châtiment et une sorte d'expiation du péché. Mais si elle était douloureuse pour tous ceux qui en subissaient l'opération, combien plus ne le fut-elle pas pour l'Enfant Jésus! Les autres enfants en souffraient les douleurs sans les connaître; Jésus Christ, avec une pleine connaissance, et avec un sentiment d'autant plus vif que son corps adorable, par sa parfaite constitution, était plus sensible à la souffrance. Ainsi il connaissait parfaitement et sentait jusque dans le fond de son être tout ce qui se faisait à son égard; et dans cette opération sanglante il voyait le prélude et comme l'essai des supplices par lesquels devait se terminer sa vie; et en répandant quelques gouttes de son sang il savait bien qu'il s'engageait tout entier à la mort. Ainsi sa circoncision fut le commencement de sa passion; dans cette première blessure qu'il endura il ressentit tous les déchirements du Calvaire, et comme le poids de la justice divine commençant à s'appesantir sur lui. O mon âme! tel a été pour toi l'amour du Verbe fait chair qu'il a voulu exposer son corps tout saint, tout vénérable, tout parfait qu'il était à l'humiliation et à la douleur, à la rigueur de la justice de Dieu et à la cruauté des hommes. Tout faible, tout délicat qu'il est aujourd'hui il se livre au couteau de la circoncision, sans plainte, sans murmure, avec un courage et une patience qui ne peuvent appartenir qu'à lui. Jusqu'à quand traiteras-tu ton corps avec tant de délicatesse, ne lui refusant rien, cédant à ses appétits et à ses exigences! Oublies-tu donc qu'il est ton esclave, et que pour conserver l'empire sur lui tu as besoin de le tenir sous le joug de la mortification? Ne sais-tu pas que celui qui nourrit délicatement son esclave ne tarde pas à essuyer ses insolences? Et si enfin tu veux sincèrement appartenir à Jésus-Christ ne dois-tu pas crucifier ta chair avec ses désirs déréglés, c'est à dire résister vivement à la concupiscence, la combattre sans relâche, lui refuser tout ce qui peut la réveiller ou lui servir d'aliments. C'est là la circoncision véritable qui n'est pas faite de la main des hommes, la circoncision de Jésus Christ.


Résolutions et aspirations


Adorez souvent dans la journée le Fils de Dieu comme le premier principe et la dernière fin de votre vie; offrez-lui souvent son précieux sang, et le priez de l'appliquer comme un divin baume aux plaies de votre âme. Excitez-vous à bien commencer l'année, et à mener réellement une vie nouvelle. Dites à Jésus-Christ: ô mon Sauveur! que vous allez de bonne heure à la croix et aux souffrances! que vous êtes prompt à donner votre sang! c'est dès le huitième jour que vous commencez à le répandre. Hélas! depuis tant d'années je n'ai pas encore commencé à vous aimer. Il faut que je commence enfin avec le secours de votre grâce à porter en moi la marque de votre circoncision et de votre sang, et que je la renouvelle sans cesse, puisque la concupiscence produit sans cesse de nouveaux rejetons, et que, quoi que je fasse, je trouverai toujours en moi quelque chose à retrancher.


Prière


O divin enfant! souverain amateur des âmes, pour rendre hommage aux souffrances et aux plaies de votre chair innocente je vous offre ma santé, mes forces, ma vie pour être consommées à votre service dans les exercices d'une sainte pénitence et d'une mortification continuelle. Faites-moi cette grâce, qu'au lieu de flatter mon corps, comme je l'ai fait jusqu'à ce jour, j'en devienne l'ennemi; que je refuse à mes sens tout ce qui vous déplaît et tout ce que vous n'avez pas aimé; donnez-moi cette mortification intérieure qui vivifie l'âme et y fait croître les vertus; arrosez-moi de ce sang précieux que vous répandez aujourd'hui, afin qu'il me purifie, me fortifie, me dégoûte et me délivre de l'empire des sens, et que je trouve ma gloire et mon plaisir à vous aimer et à souffrir pour votre amour. Ainsi soit il.

dip_sacre_03g

Pour recevoir chaque jour la Méditation du Mois de l'Enfant Jésus, recevoir régulièrement des prières dans votre boite e-mail, et pour être tenus au courant des mises du blog, abonnez-vous à la Newsletter d'Images Saintes

Publicité
30 décembre 2010

Le Mois de l'Enfant Jésus

Le Mois de l'Enfant Jésus

17028872

Septième jour

Jésus attire Marie à la contemplation de ses mystères


 

« Marie conservait le souvenir de toutes ces choses, et elle les méditait dans le fond de son cœur ». (Luc 2) Vous avez vu les bergers adorer l'enfant Jésus, s'en retourner glorifiant Dieu et le faisant glorifier à tous ceux qui les écoutaient. Mais voici quelque chose encore de plus merveilleux et de plus édifiant. Marie conservait toutes ces choses, les repassant dans son cœur; car, qu'y a-t-il de plus admirable, après ce qui lui a été annoncé par l'ange, après ce qui s'est passé en elle-même, que d'écouter parler tout le monde et de demeurer cependant la bouche fermée? Elle a porté dans son sein le fils du Très Haut; elle l'en a vu sortir comme un rayon de soleil, pour ainsi dire, d'une nuée pure et lumineuse. Que n'a-t-elle pas senti à sa présence! quelle paix! quelle joie divine! Que ne pourrait-elle donc pas dire elle-même de son cher fils! Cependant elle le laisse louer par tout le monde, et non-seulement elle garde le silence, mais elle recueille avec respect ce que chacun dit de l'enfant Jésus, tout jusqu'aux paroles des bergers, et elle en fait le sujet de ses méditations. Sont-ce là vos dispositions quand vous entendez la parole de Dieu, quand vous sortez de l'église après un sermon? Quelle importante leçon vous offre ce respect et ce recueillement de Marie! Pensez-y dans ces jours où vous célébrez le souvenir de ces touchants mystères. Hélas! dans cette fin d'année, après tant d'instructions, de lectures de piété, de saintes inspirations, quelle terrible matière d'examen! Pour vous y préparer considérez aujourd'hui, 1° Quel est l'objet des contemplations de Marie; 2° quelle est la manière dont elle s'y applique; 3° quels sont les fruits qu'elle en retire.


Quel est l'objet des contemplations de Marie?


C'est sans doute toujours et avant tout son fils bien-aimé; c'est tout ce qui a rapport à lui, ce qui se dit, ce qui se passe à son sujet. C'est sur ce cher objet que se concentrent toutes ses pensées, toutes ses affections, tous ses vœux. C'est pour lui, par lui et en lui qu'elle pense, qu'elle aime, qu'elle souffre, qu'elle se réjouit. Cette céleste occupation de son âme, elle voudrait la communiquer à tous ceux qu'elle voit, qui approchent de l'Enfant-Dieu. Cette disposition n'est pas seulement chez elle l'effet de la tendresse maternelle, c'est un sentiment de foi, d'amour pour Dieu, de charité pour les hommes. Aussi toutes les paroles qui viennent de la part de Dieu, toutes les merveilles dont elle est témoin, tous les mystères qui se passent sous ses yeux, elle les remarque avec une application extrême; elle en considère attentivement toutes les circonstances particulières. Elle n'a porté que neuf mois le Verbe divin dans ses entrailles, mais toute sa vie elle l'a porté dans son cœur, conservant en elle-même avec un respect inexprimable non-seulement toutes ses paroles et toutes ses actions, mais toutes les réflexions auxquelles elles ont donné lieu, les mouvements de foi, de piété, dont elles ont été l'occasion, les vertus et les œuvres surnaturelles dont elles sont devenues le principe. Elle médite continuellement sur tout cela; elle le repasse dans son esprit; son cœur s'échauffe et s'embrase dans cette ravissante contemplation. Est-ce là ton occupation, ô mon âme?  Jésus est-il l'objet continuel de tes affections, de tes désirs, de ton espérance, de ton amour? est-il le sujet ordinaire de tes pensées et de tes réflexions? est-ce à lui que tu rapportes ce que tu vois, ce que tu entends? est-ce à diriger vers lui les esprits et les cœurs que tu mets tes soins? et les vains discours, les vains projets, les funestes illusions des enfants du siècle te ramènent-ils à lui? te font-ils sentir quelle grâce il t'a faite en t'appelant à la lumière de son Evangile, en mettant en toi le goût de sa sainte vérité ? Au lieu de ces précieux souvenirs, de ces utiles retours sur les égarements, les folies et les malheurs qu'enfantent l'irréligion et l'indifférence, que de temps perdu en pensées" vagues, oiseuses, en imaginations chimériques et déraisonnables. O mon Dieu! quel vide dans ma vie tout entière! quel déplorable, quel criminel usage de mon intelligence! Est-ce pour une telle fin que vous aviez marqué sur nous la lumière de votre visage? O mon Dieu! pardonnez à mon ingratitude et à ma folie!


Quelle est la manière dont Marie s'occupe de ce quelle entend dire de l'enfant Jésus


Ce n'est pas un coup d'œil superficiel qu'elle jette à la bâte sur tous ces sujets qui intéressent sa foi, sa piété et son amour. C'est par une sérieuse et attentive méditation qu'elle les grave dans son cœur, de sorte que rien ne peut les en effacer, et que leur image toujours vivante réveille toujours en elle des sentiments plus vifs et plus profonds. Ce n'est pas en elle une idée fugitive, un léger aperçu: non, non. Elle repasse fréquemment par la pensée sur ces paroles qu'elle a entendues, que l'enfant divin a mises dans la bouche des hommes simples dont il a éclairé l'âme; elle s'en occupe dans son esprit, elle s'y comptait, elle y trouve sa joie et son bonheur, parce que la gloire de Jésus en est le sujet, et que son amour en est lé fruit. Ce n'est pas assez encore, elle compare entre elles celles que l'ange lui a adressées au moment de l'incarnation, et celles par lesquelles il a annoncé aux pasteurs le moment de la naissance du Fils de Dieu; la pauvreté et l'humilité de ce petit enfant avec la majesté et les richesses incomparables de sa divinité; l'étable avec le ciel, la crèche avec son trône, les animaux qui l'environnent avec les séraphins qui l'adorent. Qui pourrait dire quels ravissements, quels transports ces rapprochements faisaient naître en elle; avec quelle tendresse son cœur s'écoulait dans le cœur de son fils; avec quelle dévotion elle le prenait entre ses bras pour l'offrir au Père! Ah! voilà l'exemple qu'il me faut imiter. Venez, toutes les puissances de mon âme; venez à la source de la lumière, de la sagesse, de la charité, de la grâce, de toutes les consolations célestes; venez apprendre de Marie à étudier le cœur de Jésus, à entrer dans l'esprit de ses mystères, à découvrir la manne cachée dans sa parole, dans ses sacrements, dans les prières et les cérémonies de l'Eglise. Ne gémis plus, ô mon âme! de tes ennuis, de tes dégoûts, de tes ténèbres; efface les importunes images de la vanité; conserve le recueillement et la paix; apporte aux pieds de l'enfant Jésus de saints désirs; médite ses enseignements et la conduite de ses serviteurs et de ses vrais disciples, et tu te trouveras bientôt toute changée, transformée et comme animée d'une vie nouvelle.


Quels sont les fruits que retire Marie de ce saint exercice


Ah! qu'ils sont précieux , qu'ils sont abondants! Elle anticipe sur la vie que les élus mèneront dans le ciel pendant toute l'éternité, puisqu'elle se nourrit de la vérité, qu'elle contemple la souveraine beauté, s'échauffe et s'embrase des feux de la divine charité. Par cette occupation toute spirituelle elle se dégage de plus en plus des sens et des objets sensibles, elle s'élève à chaque moment, et pour ainsi dire par le vol le plus rapide au dessus de la terre et de ce monde visible, et dans un corps mortel, elle vit réellement comme si elle était déjà ressuscitée. C'est qu'elle anime toutes ses actions extérieures de l'esprit intérieur qu'elle puise dans ses contemplations, sublimes. C'est qu'attirant à tout moment en elle par l'humilité de sa foi et la soif brûlante de sa charité, les eaux vives des fontaines du Sauveur, elle ne cesse de croître dans la connaissance et dans l'amour de Jésus-Christ. C'est qu'enfin, introduite à toute heure dans le sanctuaire du Dieu caché, dans lame de son fils adorable, elle y puise les plus hautes connaissances; tous les trésors de la science et de la sagesse, renfermés en lui, sont ouverts à sa mère bien-aimée, qui en est enrichie sans mesure. O cœur de Marie! arche du testament, qui conservez tout ce qu'il y a de précieux sur la terre et dans le ciel, apprenez-nous à méditer les paroles et les actions de votre fils, et à les graver si avant dans notre cœur qu'elles ne s'en échappent plus, et qu'elles y produisent des fruits abondants de grâce et de salut. Oh si, comme vous, j'avais recueilli toutes les leçons et toutes les lumières que les saintes lectures, les exhortations chrétiennes, des avis pieux et charitables devaient répandre dans mon âme, si je les avais mises à profit pour mon avancement spirituel! O Marie! que par votre puissante intercession je travaille dès aujourd'hui à réparer tant de pertes que tout ce que je lirai, tout ce que j'entendrai, tout ce que votre divin enfant daignera communiquer à mon esprit et à mon cœur anime toutes mes actions et me fasse croître en sainteté.


Vertu à obtenir: L'amour de l'oraison.


Résolutions et aspirations


Honorez souvent aujourd'hui la bienheureuse Marie tenant son fils entre ses bras, et s'occupant des merveilles de sa naissance. Pensez à la douceur, à la patience du fils et de la mère, et comparant vos défauts avec leurs vertus, entrez dans de véritables sentiments de componction, et dites, avec une confusion sincère: O Jésus! que je suis éloigné de vos exemples! O mère de miséricorde! que j'ai sujet de rougir en me voyant si dénué de vertus! Ecoutez votre ange gardien vous reprocher la négligence dans laquelle vous avez vécu cette,année. Prenez un moment dans la journée pour passer en revue les bienfaits que vous avez reçus de Dieu, et pour l'en remercier; mettez-vous aux pieds de votre crucifix, si vous ne pouvez aller devant le saint-sacrement; et avec le même recueillement que vous auriez porté près de la crèche, considérez: 1° les bienfaits spirituels, les bonnes pensées, les saintes affections, l'éloignement des dangers et des occasions du péché, la force pour agir, la patience pour souffrir, le courage pour vaincre les difficultés, etc.; 2° les biens temporels, la conservation, la santé, l'affection de vos amis et de vos proches, la jouissance des choses nécessaires à la vie, etc.; 3° les bienfaits que Dieu a répandus sur ceux qui vous sont unis par la nature ou par l'amitié; 4° les bienfaits qui vous sont communs avec tous les hommes, la création, la rédemption, votre adoption par le baptême, etc.; 5° les bienfaits extraordinaires et plus signalés que vous avez reçus dans le cours de celte année, etc., etc.; 6° enfin les bienfaits innombrables que Dieu vous a accordés et que vous ne connaissez pas. Etonnez-vous de cette prodigieuse multitude de dons et de grâces, et pour mieux en sentir le prix rappelez-vous la grandeur de celui qui en est l'auteur, l'indignité de celui qui les reçoit, le mérite et la valeur de chacun de ces bienfaits, la manière dont ils vous sont donnés, gratuitement, sans nulle obligation, par un excès infini d'amour. Entrez ici dans un profond sentiment de reconnaissance, et priez la bienheureuse Vierge d'en remercier son Fils, et le Fils d'en rendre grâce pour vous au Père éternel. Considérez ensuite le mauvais usage de tous ces bienfaits, regrettez la perte que vous en avez faite. le peu de service que vous avez rendu à votre bienfaiteur; concevez un désir sincère d'être désormais plus fidèle, et pour cela, reconnaissez votre passion dominante, vos défauts habituels, les fautes et les péchés qui vous ont été plus nuisibles; prenez des résolutions et des moyens efficaces pour les combattre et les éviter; offrez ensuite ces saintes résolutions par la sainte Vierge, par Saint Joseph à Jésus-Christ dans la crèche, le priant de vous donner sa bénédiction et la grâce de les accomplir fidèlement.


Prière


O bienheureuse Marie! qu'il est vrai de dire que vous avez choisi la meilleure part, contemplant dans le recueillement du plus profond silence aux pieds de votre cher Fils les choses merveilleuses qui accompagnent sa venue dans le monde. O ma divine mère! faites que je demeure toujours avec vous pour le contempler, le servir et l'aimer. O mon très doux Jésus! donnez-moi un ardent amour pour votre tendre enfance, un amour filial pour votre bien-aimée mère. O mère de miséricorde! mère de Jésus, qui est mon Dieu et ma miséricorde, obtenez-moi cette grâce, que je la mette comme un cachet sur mon cœur et sur mes affections, afin que je ne l'oublie jamais; soyez béni des biens sans nombre que vous m'avez accordés pendant le cours de cette année; pardonnez-moi miséricordieusement mes innombrables infidélités, que je regarde celle où je vais entrer comme la veille de l'éternité; elle est peut-être la dernière de ma vie. Je vous demande par votre adorable enfance de l'employer tout entière pour votre gloire et pour mon salut. Ainsi soit-il.

886_001

Pour recevoir chaque jour la Méditation du Mois de l'Enfant Jésus, recevoir régulièrement des prières dans votre boite e-mail, et pour être tenus au courant des mises du blog, abonnez-vous à la Newsletter d'Images Saintes

29 décembre 2010

Le Mois de l'Enfant Jésus

Le Mois de l'Enfant Jésus

17028872

Sixième jour

Jésus attire les bergers à sa crèche


« Ne craignez point, car je viens vous annoncer une nouvelle qui sera pour tout le peuple un grand sujet de joie, c'est qu'aujourd'hui il vous est né dans la ville de David un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur ». (Luc 2) Les anges étaient descendus du ciel pour adorer le Verbe fait chair. Le divin Enfant députe l'un d'entre eux vers des bergers qui dans les champs voisins veillaient à la garde de leurs troupeaux. Ce n'était pas la première fois que ces Esprits célestes se montraient aux hommes sous une forme humaine. Ils avaient autrefois conversé avec Abraham, Isaac et Jacob; c'était peut-être aux mêmes lieux que cet ancien berger, père des douze Patriarches, avait aussi fait paître ses troupeaux et reçu leur visite. Quoi qu'il en soit, l'Ange du Seigneur se présente tout à coup à eux: une lumière extraordinaire les environne, ce qui leur cause une extrême frayeur. Mais à l'instant même, il les rassure. « Ne craignez point, leur dit-il, je vous annonce une grande joie: dans la ville de David (remarquez bien ce lieu qui dès longtemps a été désigné par la prophétie), aujourd'hui vous est né le Sauveur du monde, le Christ, le Seigneur, et voici le signe que je vous donne pour le reconnaître: vous trouverez un enfant enveloppé de langes et couché dans une crèche. Est-ce à de telles marques que les sages du siècle s'attendaient à reconnaître l'admirable, le Dieu fort, le Père de l'Eternité, le Prince de la Paix? Non sans doute, mais c'est à ces marques qu'il veut être reconnu. Ne perdons pas le temps en vains raisonnements; hâtons-nous ô mon âme! passons jusqu'à Bethléem, allons chercher Jésus : voyons ce qui est arrivé, et ce que le Seigneur nous a fait connaître. Envoyez-moi votre lumière, ô enfant Dieu ! dissipez mes illusions et mes ténèbres, guidez-moi dans la contemplation de ce mystère d'humilité, de foi et de simplicité, afin que je découvre aujourd'hui : 1° qui sont ceux à qui vous envoyez votre ange; 2° quelle est la nouvelle que vous leur faites annoncer; 3° à quelle marque vous voulez qu'ils vous reconnaissent.


Qui sont ceux à qui l'ange est envoyé


Ce sont des bergers, des hommes simples, pauvres, petits par leur condition et leurs emplois j ne vous étonnez pas: un Dieu humble, simple et pauvre devait avoir une prédilection marquée et réserver ses préférences pour les pauvres. N'y avait-il donc pas dans Israël des docteurs, des sages, des hommes habiles dans la science des écritures et par là plus convenables et plus propres à cette révélation? Oui sans doute; mais ces docteurs étaient des hommes superbes, enflés de la science de la loi, et qui auraient rejeté les prodiges de son humilité, de son silence, de son infirmité, puisqu'ils sont scandalisés de la sainteté de sa doctrine et des merveilles de sa puissance. Ah! Il révèle aujourd'hui sa venue à de pauvres pasteurs, et il en fait les évangélistes de sa naissance, comme il découvrira un jour à de pauvres pécheurs ses autres mystères et en fera des apôtres. Il les choisit parce qu'ils sont pauvres et que l'estime des richesses ne les soulèvera pas contre sa pauvreté, parce qu'ils sont simples, et que l'orgueil du savoir ne les armera pas contre l'humilité de l'esprit, parce qu'ils sont vigilants, et que la mollesse et la sensualité ne les révolteront pas contre la sainteté, la mortification et la pénitence. O mon âme! que penses-tu de ce choix? De pauvres bergers, des hommes sans lettres, sans culture, sans appui dans le monde, voilà ceux que le Fils de Dieu choisit pour ses favoris, à qui il envoie ses ambassadeurs. Estimeras-tu encore les richesses, les grandeurs périssables, les talents qui enfantent presque toujours une secrète et dangereuse estime de soi-même. Je vous rends grâce, ô divin enfant! de ce que dès votre apparition en ce monde vous corrigez ainsi l'erreur de mon esprit et le dérèglement de mon cœur. Je vous bénis, mon Dieu et mon Père, roi du ciel et de la terre, de ce que vous avez caché ces choses aux sages et aux savons, et que vous les avez révélées aux petits! oui, mon père, car il vous a plu que cela fut ainsi. Mais quand vous m'enseignez par le choix que vous faites de ces bergers les dispositions que vous voulez trouver en nous pour nous communiquer vos mystères, donnez-moi l'esprit d'humilité, de détachement £t de vigilance afin que vous daigniez m'attirer à vous, que je reçoive avec joie vos inspirations et vos lumières, et que je réponde avec docilité et avec zèle à l'attrait de votre grâce.


Quelle est la nouvelle annoncée aux bergers


C'est la plus importante et la plus heureuse qu'ils pussent apprendre, c'est qu'il leur est né un Roi, un Roi berger, qui est le fils de David, qui a voulu honorer leur pauvreté en en portant les livrées, et leur condition en les appelant les premiers à sa crèche; c'est qu'il est né pour eux, pour les consoler et les sanctifier; toutefois cette joie; dont les anges leur apportent les prémices a été bientôt partagée par tout le peuple. C'est l'univers que Jésus Christ vient sauver, ce sont tous les captifs qu'il vient racheter et mettre en liberté, tous les malades qu'il vient guérir; quelle plus heureuse nouvelle! Vous étiez tous comme des brebis égarées; mais vous allez revenir au pasteur et à l'évêque de vos âmes. Voilà le grand sujet de joie qu'Isaïe avait publié d'avance. L'esprit du Seigneur est sur moi; c'est pourquoi il m'a consacré par son onction: il m'a envoyé annoncer l'Evangile aux pauvres et leur porter la bonne nouvelle de leur délivrance; pour guérir ceux qui ont le cœur affligé; pour annoncer aux captifs qu'ils vont être mis en liberté, et aux aveugles qu'ils vont recevoir la vue. L'éclat de la lumière divine qui environnait l'envoyé céleste avait effrayé les bergers : la douceur de sa voix les rassure, fait succéder la joie à la crainte et les captifs qu'il vient racheter et mettre en liberté, tous les malades qu'il vient guérir; quelle heureuse nouvelle! Vous étiez tous comme des brebis égarées; mais vous allez revenir du pasteur et à l'évêque de vos âmes. Voilà le grand sujet qu'Isaïe avait publié d'avance. « L'Esprit du Seigneur est sur moi; c'est pourquoi il m'avait consacré par son onction, il m'a envoyé annoncer l'évangile aux pauvres et leur porter la bonne nouvelle de leur délivrance; pour guérir ceux qui ont le cœur affligé; annoncer aux captifs qu'il vont être mis en liberté, et aux aveugles qu'ils vont recevoir la vue ». L'éclat de la lumière divine qui environnait l'envoyé céleste avait effrayé les bergers: la douceur de sa voix les rassure, fait succéder la joie à la crainte et les remplit du plus vif désir de voir ce petit enfant, ce Jésus qui leur apporte la paix. Mais quoi donc, ô mon âme! cette nouvelle ne doit-elle pas exciter en toi les mêmes transports que dans les bergers; n'est-ce pas ta réconciliation, ton affranchissement et ta délivrance que l'ange a annoncés! Peut-il y avoir pour toi un plus grand sujet de se réjouir et de remercier Dieu. Toutes les fois qu'il te pardonne, qu'il t'envoie une bonne pensée, une crainte salutaire, un sentiment d'amour, n'est-ce pas comme une apparition de son ange? et quand tu entends publier son Evangile, lorsqu'avant de te donner son corps le prêtre dit à haute voix: « Voici l'agneau de Dieu, voici celui qui efface les péchés du monde », n'est-ce pas la bonne nouvelle qui t'est communiquée? ne doit-elle pas exciter en toi une religieuse frayeur et un contentement spirituel? Ah! pourquoi te préoccuper, te passionner pour tant de nouvelles qui te troublent, te désolent, t'irritent, te font perdre la paix et l'union avec Dieu? demande plutôt aux anges de Dieu des nouvelles de ce bienheureux séjour qu'ils habitent et que tu dois habiter toi-même. O très doux enfant, mettez en moi ce désir puisque tout le reste n'est que vanité, amertume et profonde misère.


A quelles marques les bergers doivent reconnaître le Sauveur


Vous trouverez, leur dit l'ange, un enfant enveloppé de langes et couché dans une crèche.  Considérez attentivement chacune de ces marques, elle renferme une instruction dont l'homme avait un besoin bien extrême. L'enfance du Sauveur marque son humilité et sa petitesse: les langes marquent sa pauvreté, sa crèche marqué la mortification de son corps: c'est donc clans  l'anéantissement, dans la petitesse, dans la pauvreté et )a pénitence que consiste la vraie marque de Jésus-Christ. Vous avez beau inventer les interprétations et les prétextes, il est toujours certain que le fils de Dieu a jugé tout ce faux éclat, toute cette gloire empruntée indignes de lui et des siens;  ainsi en la refusant il l'a méprisée, en la méprisant il l'a proscrite, en la proscrivant il l'a rangée parmi les pompes du démon et du siècle. Juge maintenant, ô mon âme! si Jésus Christ est né en toi: vois si tu portes ces trois marques auxquelles il veut être reconnu, l'humilité, la pauvreté, la mortification. Ce sont là les livrées du Roi Jésus; tu connais celles du prince de ce monde, qui fait régner dans son empire la convoitise de la chair, la concupiscence des yeux et l'orgueil de la vie.  Ah! tu ne les as que trop longtemps portées ces odieuses livrées de l'implacable ennemi de l'enfant Jésus! II faut y renoncer enfin, car nul ne peut servir deux maîtres. Apporte-les aujourd'hui au pied de la crèche pour en faire le trophée de la victoire du Sauveur; cherche dans tes affections, dans tes habitudes, dans les objets de tes attaches ce que tu dois dès ce moment même lui immoler pour l'honorer, lui plaire et commencer à devenir semblable à lui.


Vertu à obtenir: L'amour des pauvres.


Résolutions et aspirations


Honorez pendant ce jour l'enfant Jésus couché dans la crèche; figurez-vous que les anges vous invitent à aller l'adorer dans le saint Sacrement, où il renouvelle sans cesse les fruits merveilleux de sa bienheureuse naissance; allez le visiter extraordinairement une fois, et dites en y allant: Lève-toi, ô mon âme, hâte-toi d'aller au devant du Seigneur ton Dieu. Enfin celui qui a été si long-temps désiré et attendu de tous les peuples, le fils du Dieu vivant est venu; réjouis-toi, fais éclater ton allégresse, viens à ses pieds pleurer tes péchés, lui demander l'innocence, l'humilité, l'amour, et lui jurer une inviolable fidélité.


Prière


Fidèles et saints pasteurs, premiers favoris du Verbe incarné que Jésus Christ a choisis préférablement aux Rois de Juda, aux princes des prêtres et aux docteurs de la loi, pour être ses premiers adorateurs, offrez-moi à l'enfant divin, qui vous a prévenus des bénédictions de sa douceur. Présentez aussi à Marie et à Joseph mes félicitations et mon amour; à la voix de l'ange vous avez tout quitté pour venir adorer le Messie, votre Sauveur et le mien; obtenez-moi donc de cet adorable enfant la même docilité, la même foi, la même simplicité, la même ardeur, afin que j'aie le bonheur de le voir, de le posséder et de l'aimer avec vous dans le ciel pendant l'éternité. Ainsi soit-il.

christ_child_sacred_heartjpg


Pour recevoir chaque jour la Méditation du Mois de l'Enfant Jésus, recevoir régulièrement des prières dans votre boite e-mail, et pour être tenus au courant des mises du blog, abonnez-vous à la Newsletter d'Images Saintes

28 décembre 2010

Le Mois de l'Enfant Jésus

Le Mois de l'Enfant Jésus

17028872

Cinquième jour

Jésus donne la paix aux hommes


« Paix sur la terre aux hommes de bonne volonté ». (Luc 2) Quelle est donc cette paix que les anges annoncent si solennellement du haut des cieux? Ce n'est pas la paix que le monde souhaite à ses amateurs, et qui n'est que la jouissance paisible des biens frivoles et périssables, c'est à dire le contentement des passions; non, non, ce n'est point cette paix fausse et trompeuse, c'est la paix de Dieu, qui surpasse tout sentiment, c'est la paix avec Dieu que le péché avait rompue, que Jésus-Christ a traitée avec son Père, et qui est enfin conclue par ses mérites. Il est vrai qu'il faudra que le traité soit signé du sang même du divin médiateur et scellé du sceau de la croix. Mais il est accepté dès sa naissance et publié parles anges. Le père les a chargés d'annoncer cette paix à tous les hommes de bonne volonté, à ceux à qui il veut du bien et à ceux qui ont eux-mêmes une bonne volonté. Ces deux sens s'accordent parfaitement, puisque le premier effet de la bonne volonté que Dieu a pour nous est de nous inspirer une bonne volonté envers lui. Réjouis-toi de cette heureuse nouvelle, ô mon âme! la guerre est terminée. Apprends quelle est cette paix qui est annoncée à l'univers; c'est 1° 1a paix de 1'homme avec Dieu, 2° la paix des hommes entre eux, 3° la paix de l'homme avec lui-même.


La paix de l'homme avec Dieu par la rémission des péchés


Quels malheurs n'entraîne pas après elle la guerre même la plus légitime de peuple à peuple et de souverain à souverain! Les pleurs, le sang, le carnage, les dévastations et la ruine en sont toujours la suite inévitable. Que sera-ce donc que la guerre la plus injuste, la plus inégale, la plus coupable, la guerre de l'homme contre Dieu! ce n'est pas seulement la faiblesse qui ose s'attaquer à la force, c'est le néant qui veut s'égaler à l'être, se mesurer avec lui, et peut-être se flatte d'en triompher. O folie ! ô criminelle audace! ô révoltante ingratitude! Que le châtiment d'un tel attentat est juste, mais qu'il est terrible! Adam et Eve dépouillés de tous les dons que leur créateur s'était plu à leur prodiguer, chassés ignominieusement et pour toujours du paradis de délices, condamnes à mort eux et toute leur postérité, et en attendant, sans en connaître le moment, l'exécution de cet arrêt fatal, réduits à recueillir au milieu des épines un pain de larmes, en proie aux craintes, aux remords, à l'ignorance et à la concupiscence, fuyant devant la face de Dieu, n'osant élever leurs regards vers le ciel. O Dieu! Qui pourra donc vous réconcilier avec nous? Toute la Cour Céleste s'offrirait en holocauste, votre gloire et votre justice n'en seraient point satisfaites; toute la terre nagerait dans le sang des victimes, votre colère ne serait point apaisée. Le Verbe Divin a vu toute l'impuissance de ces oblations, l'inefficacité de toutes ces hosties et de tous ces sacrifices et il a dit: « Voici que je viens ». Il est venu, il a désarmé le Père, et il a apporté la paix; il l'a annoncée à ceux qui étaient loin et à ceux qui étaient proche, car c'est par lui que nous avons les uns et les autres accès auprès du Père dans un même esprit. Refuseras-tu cette paix, ô mon âme! ou plutôt ne l'imploreras-tu pas, ne t'efforceras-tu pas d'en conserver les fruits? Voudras-tu la rompre par le péché? car c'est par le péché que l'homme se met en guerre avec Dieu. Qui est-ce qui lui a résisté et a été en paix? Quel affreux malheur que d'être en guerre avec Dieu! Etre armé contre son Créateur, avoir pour ennemi le Tout-Puissant, ne plus oser le prier, penser à lui, l'appeler son père; ne voir en lui qu'un juge redoutable et un implacable vengeur! J'ai péché! Que ferai je pour vous apaiser, ô Créateur des hommes! pourquoi m'avez-vous ainsi placé en butte à vos traits! pourquoi ne pas effacer mon péché? O enfant Jésus! Agneau de Dieu, qui ôtez les péchés du monde, donnez-nous la paix.


La paix des hommes entre eux


D'où naissent les guerres et les discordes? demande l'apôtre Saint Jacques. N'est-ce pas, répond-il, de vos passions qui combattent dans votre chair? C'est en effet des passions que sortent comme d'une source intarissable les dissensions, les animosités, les haines et les vengeances. La guerre de l'homme contre Dieu fut comme le signal de la guerre de l'homme contre son semblable. Depuis le jour où Caïn rougit la terre du sang de son frère les hommes demeurèrent pour ainsi dire sans cesse armés les uns contre les autres, et les inimitiés se multipliant de toutes parts couvrirent la terre de crimes et de malheurs. Il est vrai que la Loi mettait quelque frein à la violence; mais si elle tendait à restreindre la vengeance ou à prévenir l'injuste agression , elle n'en détruisait pas le principe. Qu'il y a loin de cette maxime: « OEil pour œil et dent pour dent », à ce précepte de l'Evangile: « Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, priez pour ceux qui vous persécutent et vous calomnient ». « C'est que la Loi qui donnait le précepte ne donnait pas la force de l'accomplir »;  c'est qu'il fallait que celui par qui tout devait être pacifié au ciel et sur la terre vînt en personne réconcilier les hommes en allumant dans leur cœur le feu de la charité, leur offrît, pour le conserver, le triple secours de son exemple, de ses enseignements et de sa grâce. Aussi comme la division avait été le premier effet du péché, l'union des cœurs devait être le premier fruit de la réconciliation opérée par Jésus-Christ. C'est là la marque à laquelle devaient être reconnus ses disciples, c'est à l'amour qu'ils auraient les uns pour les autres. C'est là le commandement nouveau qu'il leur fait; c'est comme son testament si fidèlement exécuté, que bientôt la multitude des fidèles n'est plus qu'un cœur et qu'une âme, que les infidèles, ravis de la paix céleste qui règne au milieu d'elle, s'écrient: « Voyez comme ils s'aiment! » Reconnais aujourd'hui, ô mon âme! et comprends bien que ce qui peut te donner la paix avec le prochain c'est une humilité véritable et une sincère charité. Commence par établir la paix au milieu de toi, et tu l'auras bientôt avec les autres: traite-les avec bonté, excuse-les avec indulgence, supporte leurs faiblesses avec douceur, souffre leurs défauts avec patience, et couvre-les du manteau de la charité. Mais pour cela il faut être véritablement humble, étudier soigneusement ses misères et fermer les yeux sur celles d'autrui ; chercher à s'effacer pour laisser paraître le prochain, à l'élever et à s'abaisser soi-même; être dans la disposition habituelle de faire céder son droit, son opinion, son jugement et de perdre même ce qui est le plus précieux, pour ne pas perdre la paix et la charité, se souvenant de cette parole: « Bienheureux les pacifiques parce qu'ils seront appelés enfant de Dieu ».


La paix de l'homme avec lui-même


Est-il donc possible d'éviter cette guerre intestine dont le foyer est au milieu de nous, ce perpétuel combat de la chair contre l'esprit, de la raison contre la foi, de la nature contre la grâce, de la cupidité contre la charité, qui a fait gémir tous les saints ? Non sans doute; mais au milieu même de cette guerre et de ces combats non seulement nous pouvons être en paix, mais nous ne pouvons même posséder la paix qu'en combattant et en faisant la guerre. Ainsi les hommes charnels obéissent à leurs penchants, suivent les inclinations de la nature, se laissent entraîner par leurs passions; mais ils ont beau dire: la paix, la paix! la paix n'est pas pour eux. Les remords, les chagrins, les revers, les craintes, les dégoûts, les désespoirs, tout les agite, les alarme et les tient dans des anxiétés insupportables. Mais lorsque le fort armé garde l'entrée de sa maison, tout ce qu'il possède est en paix. Ainsi le chrétien qui a sans cesse les armes à la main goûte une paix profonde, au milieu même des assauts que lui livre l'ennemi du salut, et surabonde de joie au milieu de ses tribulations: il captive son esprit sous le joug de la foi; mais il s'affranchit du doute de l'incertitude et de l'erreur: il contraint sa chair à porter la mortification du Sauveur; mais il fait triompher son âme de ses humiliations et de ses révoltes; il crucifie les affections déréglées; mais la charité le dédommage de ses sacrifices par l'abondance des plus pures consolations. Voilà pourquoi la paix annoncées toute la terre n'est promise qu'aux hommes de bonne volonté, c'est à dire à ceux qui feront concourir tous leurs désirs à vouloir ce que Dieu veut, à ceux qui le glorifieront par leur foi, par leur amour et par leurs œuvres, qui inclineront leur cœur à croire, à obéir et à aimer. O mon âme! peux-tu aspirer à cette paix divine? as-tu tenté quelques efforts, fait quelque sacrifice pour en obtenir le don ou t'en assurer les fruits? As-tu du moins commencé à correspondre aux desseins de Dieu, à la bonne volonté qu'il a pour toi, aux vues de son infinie miséricorde? ce n'est que par la guerre qu'on obtient la paix. Attaque donc généreusement telle inclination mauvaise qui domine en toi, et qui s'oppose aux effets de la grâce et à l'établissement du règne de Dieu au milieu de toi. Aidez-moi, protégez-moi, soutenez, affermissez ma volonté, ô mon Sauveur! vous le voyez, je suis à vous, je n'ai point d'autre maître. Dominez enfin dans mon cœur au milieu des ennemis (i) qui osent vous en disputer la possession et l'empire.


Vertu à obtenir: La paix intérieure.


Résolutions et aspirations


Honorez souvent dans cette journée le Père Eternel, qui vous a donné son Fils, et par lui la paix. A sa naissance, elle a été célébrée par les anges et annoncée à la terre. Quand il prendra une vie nouvelle dans le tombeau et qu'il apparaîtra à ses disciples, sa première parole et son premier souhait sera encore la paix. La paix soit avec vous! c'est moi, ne craignez point. Je vous ai réconciliés par mon sang; je vous soutiendrai par ma grâce, je vous couronnerai dans ma gloire. Encore une fois la paix soit avec vous! Ah! mon Sauveur, quand vous la souhaitez vous la donnez en effet. Mais afin que je la reçoive et que j'en recueille les fruits, donnez-moi la bonne volonté à qui elle est promise. Toutes les fois qu'on entonne ce cantique angélique, entrez dans le concert des anges par l'accord de tous vos désirs; souvenez-vous de la naissance du Sauveur, qui a inspiré ce chant; et lorsque le prêtre souhaite la paix de notre Seigneur, demandez-la pour vous et pour l'Eglise.


Prière


Divin Jésus, qui en naissant nous apportez la paix, et qui au milieu des souffrances et des privations vous montrez si résigné et si tranquille, donnez-nous dans tous les événements de cette vie, et les agitations de la terre, ce calme divin dont vous nous offrez un si parfait modèle dans votre crèche; mais surtout daignez nous accorder cette paix que le monde est incapable de nous procurer, la paix de la bonne conscience, qui est l'effet de votre grâce et le fruit de la fidélité et de la générosité à votre service, afin que m'abandonnant pleinement à la conduite de votre adorable Providence, malgré les menaces des ennemis intérieurs et extérieurs de mon salut, j'aie le bonheur de vous imiter sur la terre, et de vous posséder dans le ciel. Ainsi soit-il.

566_001__2_

Pour recevoir chaque jour la Méditation du Mois de l'Enfant Jésus, recevoir régulièrement des prières dans votre boite e-mail, et pour être tenus au courant des mises du blog, abonnez-vous à la Newsletter d'Images Saintes

27 décembre 2010

Le Mont Sainte Odile

Publicité
27 décembre 2010

Le Mois de l'Enfant Jésus

Le Mois de l'Enfant Jésus

17028872

Quatrième jour

Jésus rend gloire à son Père


« Gloire à Dieu au plus haut des cieux ». (Luc 2) Le monde célèbre la gloire du monde. Les enfants de la terre chantent les joies de la terre, ce qu'ils appellent leurs plaisirs, ce qu'ils croient la félicité. Quels chants doivent donc faire entendre les anges de Dieu, sinon les joies du ciel et la gloire de Dieu,qu'ils contemplent sans cesse et dont la vue ravissante éveille sans cesse en eux de nouveaux transports d'admiration et de reconnaissance? Dès que l'homme fut créé, les cieux la lui racontèrent, cette gloire de son Dieu; mais bientôt il n'entendit plus leur voix; le magnifique spectacle de la nature ne lui dit plus rien; il en contempla les merveilles avec un cœur glacé: il est devenu d'une insensibilité monstrueuse pour celui qui l'a créé par amour, qui à tout moment le comble de ses biens. Du moins sois reconnaissante, bénis le Seigneur, ô mon âme! et que tout ce qui est en moi rende hommage à son saint nom! Pour comprendre comment tu dois le glorifier considère quelle est la gloire que lui rendent i° les anges dans le ciel, 2° l'enfant Jésus dans la crèche, 3° les fidèles dans l'église.


Les anges dans le ciel


Louer Dieu, le bénir sans cesse c'est l'occupation bienheureuse des célestes intelligences. La majesté divine, qui se dévoile à leurs regards, les pénètre de sa lumière, les ravit par ses charmes, les enivre de ses chastes délices. Cette plénitude de contentement, ce rassasiement de bonheur a besoin de s'épancher au dehors; et la louange est intarissable en eux comme la félicité. Le grand mystère de piété qui leur est manifesté la rend plus vive encore et plus animée au milieu de leurs chœurs. Le Verbe divinement jaloux de la gloire du Père outragée par le péché, qui pour la venger et la rétablir se précipite dans le néant de la nature humaine, leur révèle la grandeur infinie de celui à qui il fallait une si prodigieuse réparation; ils s'embrasent d'une nouvelle ardeur et s'excitent mutuellement à des adorations plus profondes. Tantôt dans l'extase de l'admiration, c'est parle silence qu'ils le louent, tantôt c'est sans se reposer qu'ils répètent saint, saint, saint est le Seigneur Dieu tout-puissant, qui était, qui est et qui sera. Vous êtes digne, Seigneur, de toute gloire, honneur et puissance. Elève-toi, ô mon âme! par la foi et la charité au milieu des anges de Dieu , aux lieux les plus hauts, à la plus grande hauteur du trône éternel! mêle ta faible voix à leur ravissante harmonie pour célébrer le Seigneur, parce qu'il est bon de le chanter! Ce ne sera, il est vrai, que dans ce bienheureux séjour que tu pourras dignement chanter sa gloire, parce que là seulement tu en découvriras les splendeurs. Ici bas tes louanges sont trop souvent interrompues par tes gémissements; tes misères, tes ténèbres, tes vaines attaches, les importunes images de la vanité, ce poids de la corruption qui t'entraîne viennent bientôt troubler tes célestes entretiens. Néanmoins élève tes regards vers cette gloire à laquelle tu dois avoir part un jour, et qui te sera clairement manifestée; élève ta voix pour glorifier Dieu en lui-même, et n'aime ce qu'il fait en toi que par rapport à lui.


L'enfant Jésus dans sa crèche


Quelque sublimes que soient les cantiques des anges, peuvent-ils jamais louer clignement celui qui est au-dessus de toute louange! Quelque profondes que soient leurs adorations, comment pourraient-elles jamais glorifier parfaitement celui à qui appartient toute gloire! O terre ! ô cieux! reconnaissez votre impuissance, faites silence: le dominateur que vous cherchez, lange de l'alliance qu'appellent vos vœux, l'unique, le véritable adorateur, a paru: « Voici que je viens, dit-il lui-même dès son entrée dans le monde, pour accomplir votre volonté, ô mon Dieu! » Le reconnaissez-vous dans l'enfant Jésus? retrouvez-vous en lui le chantre divin dont les louanges égalent la grandeur du Tout-Puissant, l'holocauste vivant qui honore souverainement son incompréhensible majesté? Et quel est donc ce cantique nouveau que Dieu a mis dans sa bouche, cet hymne de louange à sa gloire? Ah! n'entendez-vous pas ses soupirs et ses gémissements? Quels hommages pourraient égaler ceux du unique du Père réduit à cet abaissement? Cette inaction, ce silence, cette dépendance universelle, cette impuissance totale dans lesquels il se tient ne sont-ils pas une réparation solennelle de la désobéissance de l'homme, et en voilant sous les dehors insignifiants du premier âge jusqu'à l'apparence de son intelligence divine, ne venge-t-il pas pleinement son Père de cette raison superbe qui avait osé s'élever contre lui? Mais quoi de plus glorieux pour ce céleste père que le sacrifice que lui fait de sa propre gloire ce fils qui lui est égal en sainteté, en sagesse et en puissance? Quelle surabondante réparation dans les hommages de ce Verbe adorable qui, s'étant approprié la nature humaine, présente dans sa personne les satisfactions de tous les hommes, et, par l'union de son corps mystique avec lui, dans chacun de ses membres, les satisfaction d'un Dieu! Tu appartiens, ô mon âme! À ce divin Chef: tu peux par lui offrir au Père les plus sublimes louanges et des hommages dignes de sa grandeur, puisqu'il t'a adoptée, et par cette adoption t'a rendue participante de toutes les grâces qu'il communique aux membres de son corps mystique. Mais souvient toi qu'elle te serait un jour un sujet de condamnation si tu ne t'appliquais pas dès aujourd'hui à appartenir et à participer à son esprit, et à en suivre avec docilité l'impression et le mouvement. C'est par l'abnégation, l'humilité, le crucifiement des désirs de la chair que ta l'attireras en toi. O Dieu humilié, souffrant, abandonné, donnez-moi vos saintes dispositions, remplissez-moi de votre esprit !


Les fidèles dans l'Eglise


Si la naissance de l'Enfant-Dieu excite au milieu des anges de si vifs transports d'admiration et de reconnaissance, si ce Verbe divin , par l'anéantissement de sa grandeur et de sa puissance, s'efforce de rendre à son Père la gloire que lui avaient t, ravie l'orgueil et la désobéissance de l'homme, que ne doit pas faire l'homme lui-même pour coopérer à une réparation si nécessaire, et pour s'unir aux expiations toutes puissantes de l'innocente victime de ses péchés. Il est vrai qu'il était par lui-même dans l'impuissance absolue de satisfaire à Dieu: toute la postérité d'Adam se fût offerte en holocauste, la réparation n'avait nulle proportion avec l'attentat; mais l'Incarnation du Verbe non seulement le répare pleinement, elle donne de plus aux hommes qu'elle fait enfants de Dieu par adoption le moyen de lui rendre plus de gloire que ne lui en a ravi le péché. C'est la notre ressource, notre consolation, notre espérance. Par Jésus Christ nous pouvons tout, nous demandons à Dieu une oblation égale non seulement à ses bienfaits, mais encore a ses grandeurs en lui présentant un autre lui-même. Pat nous-mêmes nous ne pouvons ni le bénir, ni le glorifier, ni rien lui offrir qui lui soit agréable, mais nous le bénissons en Jésus Christ en qui il nous a premièrement comblé de toutes sortes de bénédictions spirituelles. Quel bonheur pour toi, ô mon âme! De pouvoir glorifier ton Dieu tout grand, tout puissant qu'il est, quoique tu ne sois qu'infirmité et misère, de préluder au milieu des douleurs de la terre aux saintes joies du ciel, et dans la captivité de la chair à la bienheureuse occupation des anges! oh! si je pouvais ne m'occuper que de vos louanges, ô mon Dieu! si toute ma vie n'était qu'un cantique de glorification continuelle! mais comment vous louer et vous glorifier, si vous détournez de moi votre visage; éclairez mes yeux pour que je découvre ce qui vous déplaît dans mon cœur, afin de vous l'immoler, ce qui peut vous plaire, afin que je m'y attache.


Vertu à obtenir: Ne se proposer en tout que la gloire de Dieu.


Résolutions et aspiration


Honorez aujourd'hui l'enfant Jésus, par qui seul le Père céleste pouvait être dignement loué, adoré et glorifié; unissez-vous aux dispositions de son cœur adorable, au désir ardent qu'il a de procurer la gloire de Dieu aux dépens de la sienne avant tout. Oh! qu'il aura bien droit de dire un jour: Pour moi je ne cherche point ma propre gloire, après l'avoir ainsi enfouie dans l'abjection de sa naissance. Vous plairez-vous encore à recevoir la gloire les uns des autres? Ah!s'il faut vous glorifier, que ce soit de vos misères, qui font éclater l'infinie miséricorde de Dieu à votre égard; ou plutôt encore dites avec le même sentiment que l'apôtre: A Dieu ne plaise que je me glorifie en autre chose qu'en la croix de Jésus-Christ.


Prière


Divin enfant, qui êtes la joie des anges, quoique dans votre crèche vous ne fassiez entendre que des soupirs et des gémissements, par qui vos fidèles rendent gloire à votre père, quoique vous vous y teniez dans un humble et profond silence, je m'unis à tous les devoirs que dès votre entrée dans le monde votre âme n'a cessé de rendre à Dieu votre père, à vos adorations, à votre obéissance, à votre sacrifice, à vos actions de grâces, à votre amour, à votre contrition pour mes péchés, à votre esprit et à votre cœur: c'est en vous que je mets tout mon espoir et toute ma joie, et avec tous les saints mon espérance et ma félicité éternelle. Ainsi soit-il.

1105368december252009

Pour recevoir chaque jour la Méditation du Mois de l'Enfant Jésus, recevoir régulièrement des prières dans votre boite e-mail, et pour être tenus au courant des mises du blog, abonnez-vous à la Newsletter d'Images Saintes

26 décembre 2010

Le Mois de l'Enfant Jésus

Le Mois de l'Enfant Jésus

17028872

Troisième jour

Jésus attire les neuf chœurs des Anges


« En même temps une troupe nombreuse de l'armée céleste se joignit à l'Ange, et ils se mirent à louer Dieu ». (Luc 2) Jésus-Christ est le chef de toute principauté et de toute puissance, Dieu a mis toute chose sous ses pieds. Quel fut donc l'étonnement des esprits célestes lorsqu'ils virent ce fils unique du Père abaissé jusqu'à la nature humaine, devenu un enfant d'un jour! mais en même temps avec quels transports de joie ils saluèrent le lever de ce soleil de justice, qui venait dissiper les ténèbres du monde et redonner aux hommes la vie de la grâce et de la gloire! Etonnés et ravis de voir un Dieu réduit à l'état d'enfant et couché dans la crèche, et cependant cet Enfant-Dieu plus glorieux, incomparablement plus ardent en amour que les Séraphins, plus éclairé que les Chérubins, plus puissant que les Dominations, plus pur, plus parfait et plus heureux que les plus sublimes intelligences, ils louent, ils bénissent Dieu. O mon âme! unis-toi aux transports de joie et d'admiration qu'excite en eux la vue de ce mystère qui s'est opéré; recueille les leçons que te donnent 1° leur joie, 2° leur charité, 3° leur zèle.


Leur joie


Comme les mauvais anges sont animés d'une horrible haine contre Dieu et d'une envie infernale de sa gloire, les bons anges sont heureux de tout ce qui peut la procurer ou l'accroître. Pendant quatre mille ans, ils avaient vu le vrai Dieu comme banni du milieu de ses créatures, et les vapeurs d'un encens profane s'élever des autels consacrés aux démons: efforts, inspirations, menaces, prières ils avaient tout mis en usage pour maintenir la sainteté de son culte au milieu d'Israël ou pour amener à sa connaissance les Gentils. Mais les temps de la grâce n'étaient point encore arrivés; et ils n'avaient pu dissiper la nuit de l'idolâtrie répandue sur la terre. Quelle joie pour eux de voir la lumière s'élever de la crèche de l'enfant Jésus, de reconnaître en lui le Médiateur promis aux hommes, qui doit abolir le règne du péché, former à son Père un peuple nouveau d'adorateurs en esprit et en vérité, et marquer les justes attirés vers lui de toutes les parties de l'univers d'un caractère de sainteté dont il sera le parfait modèle et d'une charité dont il est la source intarissable; à la vue de cet incomparable adorateur ils glorifient par lui le Père miséricordieux, qui l'a donné au monde, et célèbrent sa gloire, dont la majesté remplit la terre et les cieux. Chante avec eux, ô mon âme! Chante le cantique du Seigneur. Cette terre n'est plus tout à fait une terre étrangère, puisque Jésus l'a visitée. Il peut en éclairer les ténèbres et en adoucir toutes les amertumes. Jamais les concerts du ciel n'y avaient été entendus; mais vous apparaissez, ô enfant divin! et la louange que donnent à votre divin Père vos gémissements et vos pleurs, vos saints anges la répètent au plus haut des cieux, ils en descendent avec une allégresse inexprimable pour vous adorer, pour reconnaître votre infinie grandeur, votre puissance, votre sagesse cachée sous le voile d'une si prodigieuse humilité. Souffrez que, malgré mes ténèbres et ma misère, je m'unisse à leur céleste harmonie pour vous souhaiter tout honneur, toute gloire, toute louange et toute bénédiction dans le temps et dans l'éternité.


Leur charité


Ce n'est pas seulement au Père et à son Verbe incarné que s'adressent les félicitations et les joyeux cantiques des anges, c'est aussi à nous, enfants d'Eve, à nous dont le Saint des saints a adopté et réellement pris la nature. Ainsi quoiqu'il l'ait préférée à la leur, cette préférence ni n'excite leur envie , ni ne refroidit leur charité pour les hommes; et ils se réjouissent de la dignité sublime à laquelle le fils de Dieu nous a élevés en la prenant: ils regardent avec autant de respect que de consolation la gloire de l'union hypostatique communiquée à la nature humaine, et ils en bénissent l'auteur de tout don parfait avec autant de reconnaissance que s'il les avait élevés eux-mêmes à ce comble à honneur. Sont-ce là tes dispositions, ô mon âme! Les succès ou les avantages du prochain sont-ils pour toi un sujet de joie et d'actions de grâce, ou bien le poison mortel de l'envie ne t'a-t-il pas trop souvent pénétrée comme à ton insu? Sonde en présence des humiliations prodigieuses de ton Sauveur la plaie honteuse que jusqu'ici tu t'es dissimulée à toi-même; examine si cette froideur, cette antipathie, ce malaise que tu éprouves à l'approche de telle personne n'ont pas leur principe dans une supériorité d'esprit, de talent, de vertus, peut-être même, hélas! de quelque frivole avantage que tu n'oses pas l'avouer? O anges saints! obtenez-moi une charité vraie fondée sur l'humilité. O mon Dieu! je prends part au bonheur de tous ceux qui vous craignent, Je vous offre tous les talents que vous m'avez donnés et toutes les grâces que vous m'avez faites; je consens à en être dépouillé pour en revêtir un autre qui en use mieux que moi, si vous le jugez ainsi. Que si vous avez la bonté de me les conserver, je vous prie de gratifier, mes frères encore plus que moi, afin que plus de personnes vous glorifient, que votre nom soit mieux connu, et que ceux que vous honorerez de vos faveurs suppléent au mauvais usage que j'ai fait de celles dont vous m'avez prévenu.


Leur zèle


Comme la joie des anges est pure et sincère, leur charité est active et efficace, ils sont empressés de procurer à Dieu toute la gloire et aux hommes tout le bonheur qui peut dépendre de leur ministère; à peine ils ont entendu la bonne nouvelle que l'un d'eux avait été chargé de porter aux bergers, que tout à coup cette milice céleste fait éclater ses transports. C'est comme une seule voix qui s'élève du sein de cette innombrable multitude! parce que c'est le même feu qui l'échauffe, c'est un seul et même désir qui l'anime. Annoncer aux hommes la naissance de Jésus Christ, les attirer à sa grâce, porter la lumière dans les esprits, éveiller la piété dans les cœurs, réparer parles hommages de la plus vive reconnaissance l'ingratitude des hommes envers ce Dieu fait homme, leurs rebuts et leurs outrages par la promptitude de leur obéissance et la profondeur de leurs adorations, voilà les ministères que se partagent ces esprits bienheureux. Ils environnent, en les félicitant de leur bonheur, la divine Mère qu'il s'est choisie, le glorieux père qu'il a adopté; ils vont au fond de l'Orient appeler les prémices de la gentilité; ils descendent dans les limbes pour annoncer aux Justes de l'ancienne alliance que leur rédemption est proche, que le Désiré des nations, qu'ils ont salué de loin, dont leurs soupirs ont appelé l'avènement béni, a paru enfin, qu'ils l'ont vu et l'ont adoré plein de grâce et de vérité. Est-ce là le besoin de votre cœur, l'occupation habituelle de votre esprit,l'emploi de votre temps dans les moments dont vous pouvez disposer? Vous consumez tant et de si longues heures en conversations, en visites, en rapports plus ou moins inutiles que vous appelez des devoirs et des bienséances; quelle place y tiennent la gloire de Dieu, l'intérêt des âmes, les vues de la foi? Songez bien que les dispositions et les habitudes de ceux avec qui vous conversez ne sauraient vous servir d'excuse, parce que, comme les anges, vous devez brûler de zèle et profiter de toutes les occasions pour faire glorifier Dieu. Mais vous-même entretenez-vous un commerce habituel avec eux? implorez-vous leurs lumières, leurs conseils, leur puissant appui ? avez-vous soin d'invoquer ceux de vos amis, de vos proches, des pauvres pécheurs? êtes-vous docile à leurs inspirations? n'avez-vous pas quelquefois le malheur d'étouffer leur voix, leurs invitations aimables ou leurs reproches?


Vertu à obtenir: L'esprit de zèle.

3bDetailofSynaxisofArchangels

Résolutions et aspirations


Honorez aujourd'hui l'enfant Jésus adoré par les anges; remerciez-les de l'honneur qu'ils ont rendu à cet aimable Sauveur; priez-les de vous aider à bénir le Père céleste de vous avoir donné son fils, et de vous obtenir la grâce de recueillir le fruit de sa naissance; efforcez-vous d'imiter le zèle dont ils sont animés pour la gloire de Dieu et le salut des âmes. Ne vous contentez pas de connaître et aimer Jésus, désirez qu'il soit connu et aimé de tous les hommes: inspirez en toute occasion sa crainte et son amour, et que tout votre bonheur soit de le voir servi et honoré.


Prière


Je vous adore, ô très doux enfant de la bienheureuse vierge Marie! je vous adore, parce que la plénitude de la divinité habite en vous, parce que le trésor incompréhensible de la sagesse divine est caché en vous, parce que toute la douceur de l'amour du Saint-Esprit s'est écoulée en vous. O très doux Jésus! opérez et achevez dans mon âme ce que vous vous êtes propose de toute éternité. Que votre toute-puissance me régisse; que votre sagesse me remplisse de ses lumières; que votre douceur m'attire, et que votre bonté infinie m'attache à vous éternellement. Ainsi soit-il.

D89

Pour recevoir chaque jour la Méditation du Mois de l'Enfant Jésus, recevoir régulièrement des prières dans votre boite e-mail, et pour être tenus au courant des mises du blog, abonnez-vous à la Newsletter d'Images Saintes

26 décembre 2010

Saint et Joyeux Noël

Jubilee_Nativity_700px

Saint et Joyeux Noël


Très chers amis, fidèles lecteurs et abonnés du blog Images Saintes, je vous souhaite un saint et joyeux Noël et tous mes voeux pour les fêtes de fin d'années. Qu'en ces jours de grâce, l'Enfant Roi vienne naitre en nos coeurs et qu'il nous bénisse et nous garde toujours!


Fraternellement,


Franck Monvoisin,

rédacteur du blog.

26 décembre 2010

Messages de Marie Reine de la Paix et de la Réconciliation à Medjugorje

2cacfaa

Messages de Marie Reine de la Paix et de la Réconciliation à Medjugorje


Mois de Septembre 2010


Message à Marija et Ivan du 23 septembre 2010

Merci, chers enfants, d'avoir accepté Mes messages et de vivre Mes messages. Merci chers enfants; soyez Mes missionnaires, Mes apôtres, portez Mes messages au monde. Soyez les porteurs de la Bonne Nouvelle. Priez avec Moi. 


Mois d'octobre 2010


Message à Mirijana du 2 octobre 

Chers enfants! Aujourd'hui Je vous invite à une humble, mes enfants, une humble dévotion. Vos coeurs doivent être justes. Que vos croix soient pour vous un moyen dans la lutte contre les péchés d'aujourd'hui. Que vos armes soient et la patience et un amour sans limite. Un amour qui sait attendre et qui vous rendra capables de reconnaître les signes de Dieu; que votre vie, par un amour humble, montre la vérité à tous ceux qui la cherchent dans les ténèbres du mensonge. Mes enfants, Mes apôtres, aidez-Moi à ouvrir les chemins pour Mon Fils. Encore une fois, Je vous invite à prier pour vos pasteurs. A leurs côtés, Je triompherai. Je vous remercie. 

Message du 25 octobre


Chers enfants, que ce temps soit pour vous le temps de la prière. Mon invitation désire être pour vous, petits-enfants, un appel à vous décider à suivre le chemin de la conversion. C’est pourquoi, priez et recherchez l’intercession de tous les saints. Qu’ils soient pour vous un exemple, une stimulation et une joie vers la vie éternelle. Merci d’avoir répondu à Mon appel.


Mois de novembre 2010


Message à Mirijana du 2 novembre

Chers enfants! Avec une maternelle persévérance et avec amour, Je vous porte la lumière de la vie pour détruire les ténèbres de la mort en vous. Ne Me repoussez pas, mes enfants. Arrêtez-vous et regardez en vous, et voyez combien vous êtes pécheurs. Reconnaissez vos péchés et priez pour obtenir le pardon. Mes enfants, vous ne voulez pas accepter que vous êtes faibles et petits, or vous pouvez être forts et grands en faisant la volonté de Dieu. Donnez-Moi vos coeurs purifiés pour que Je puisse les illuminer par la lumière de la vie, Mon Fils. Je vous remercie. 


Message du 25 novembre


Chers enfants, Je vous regarde et Je vois en votre coeur la mort sans espérance, l’inquiétude et la faim. Il n’y a ni prière ni confiance en Dieu, c’est pourquoi le Tout-Puissant Me permet de vous apporter l’espérance et la joie. Ouvrez-vous. Ouvrez vos coeurs à la Miséricorde de Dieu et Il vous donnera tout ce dont vous avez besoin, Il comblera vos coeurs de paix car Il est la paix et votre espérance. Merci d’avoir répondu à Mon appel.


Mois de décembre 2010


Message à Mirjana du 2 décembre


Chers enfants! Aujourd'hui, ici avec vous, Je prie afin que vous trouviez la force d'ouvrir votre Coeur, et de connaître ainsi l'amour puissant de Dieu, qui souffre. De par cet amour de Dieu, par sa bonté et sa douceur, je suis moi aussi avec vous. Je vous appelle: que ce temps particulier de préparation soit un temps de prière, de pénitence et de conversion. Mes enfants, vous avez besoin de Dieu! Vous ne pouvez pas aller de l'avant sans Mon Fils. Quand vous comprendrez et accepterez cela, ce qui vous a été promis se réalisera. Par l'Esprit Saint, le Royaume des Cieux naîtra en vos coeurs. Je vous guide vers cela. Je vous remercie


Message du 25 décembre


Chers enfants, aujourd’hui, Moi et Mon Fils Jésus désirons vous donner une abondance de joie et de paix, afin que chacun de vous soit un joyeux porteur et un témoin de la paix et de la joie dans les lieux où vous vivez. Petits enfants, soyez une bénédiction et soyez la paix! Merci d’avoir répondu à Mon appel.


Retrouvez l'intégralité des messages donnés par Marie à Medjugorje en cliquant sur le lien suivant: http://spiritualitechretienne.blog4ever.com/blog/articles-cat-83937-273707-marie_reine_de_la_paix_et_de_la_reconciliation.html


25 décembre 2010

Le Mois de l'Enfant Jésus

Le Mois de l'Enfant Jésus

17028872

Deuxième jour

Joie de la sainte Vierge à la naissance de Jésus


« Heureuses les entrailles qui ont porté le fils de Dieu! heureuses les mamelles qui l'ont allaité! » (Luc 2: 27) Le moment heureux annoncé pendant quatre mille ans par tant d'oracles, appelé par tant de vœux et de soupirs étant arrivé, Jésus sort du sein virginal de Marie comme le rayon du soleil sort d'une nuée éclatante; brûlante d'amour, saintement impatiente de contempler le désiré des nations, sa mère l'a enfanté sans douleur comme sans souillure: qui pourrait dire avec quels sentiments de respect et de tendresse elle l'adore comme son Dieu, l'embrasse comme son fils, l'enveloppe de langes, le pose dans la crèche, ne pouvant rassasier ni ses yeux ni son cœur de la vue de ce cher et adorable objet. O mon âme! demande à cette bienheureuse mère d'avoir part à la consolation, au respect et à la ferveur dont la remplit la naissance de son fils bien-aimé. 1° Elle le contemple, 2° elle l'adore, 3° elle le sert.


Marie contemple l'enfant Jésus


C'était sans doute un bonheur ineffable de posséder pour ainsi dire à elle seule le trésor du ciel et de la terre, le Verbe divin incarné dans ses chastes entrailles, de sentir à tout moment son cœur tout embrasé de ses ardeurs, de son incomparable charité, son esprit éclairé des lumières même de la sagesse incréée; le Dieu caché remplissant de l'abondance de sa grâce toute la capacité de son âme, et en échange de l'être naturel qu'elle lui avait donné, lui rendant avec usure la participation de son être surnaturel et divin. Mais enfin la gloire du Père, le salut des hommes, les bienheureux effets qui devaient résulter de l'incarnation du Verbe l'avaient fait soupirer plus vivement que les Patriarches après l'heure fortunée qui le montrerait à la terre. Elle le voit enfin, pensez avec quelle joie: rassasiée de bonheur parce quelle a vu sa gloire, elle le contemple, elle le présente aux adorations des anges et des hommes avec des transports qui ne pouvaient naître que dans le cœur de la mère d'un Dieu. O mon âme! sont-ce là tes désirs et tes sujets de joie? Tu ne devrais aspirer ici bas qu'à deux choses, à posséder habituellement Jésus-Christ par la grâce et fréquemment par l'eucharistie, et à le voir un jour dans sa gloire. La première est l'unique consolation et le vrai bonheur de la terre; la seconde toute la joie, toute la félicité du ciel. Que te revient-il de tous ces désirs qui t'agitent et font ton tourment? Qu'as-tu trouvé jusqu'à présent dans les créatures qui t'ait pleinement contentée; rentre enfin en toi-même, laisse aux hommes vains les choses vaines ; ferme sur toi la porte et appelle à toi Jésus, ton bien-aimé. O Dieu naissant! je ne veux plus demander, je ne désirerai plus qu'une seule chose, c'est d'habiter en vous, de vivre avec vous tous les jours de ma vie; montrez-moi votre visage, et que je ne cesse plus de le contempler.


Elle l'adore


Heureuse de contempler l'enfant Jésus et de l'embrasser avec un« tendresse toute maternelle, avec quels sentiments de respect, dans quel anéantissement profond de tout son être ne l'adore-t-elle pas! Elle voit le fils du Très-Haut abaissé jusqu'à devenir son fils, celui qui donne la vie à tout ce qui respire lui demandant du lait, le Roi de gloire relégué dans cette masure abandonnée, faisant entendre des gémissement plaintifs, celui dont le tonnerre n'est pas une digne vois, et dès le premier moment de son apparition sur la terre accomplissant par ses douleurs et ses humiliations prodigieuses son office de Sauveur et de Rédempteur; et comparant sa génération éternelle avec sa naissance temporelle, elle le voit dans la première nécessairement infini, tout puissant, indépendant, possédant toute sagesse et toute grandeur, et dans la seconde volontairement faible, indigent, soumis à ses créatures, sujet à toutes sortes de souffrances et même à la mort. Elle l'adore avec toutes ses dignités divines et humaines, comme le vrai Dieu et la vie éternelle et en même temps comme le Rédempteur, le prêtre et la victime du genre Humain, et elle s'offre, se consacre et s'immole avec lui, pour lui et en lui. Loin, loin de toi ô mon âme! les pensées des enfants du siècle. Plus ton Dieu s'est abaissé, plus il doit t'être cher; il ne pouvait appartenir qu'au Tout-Puissant de descendre par miséricorde à cet excès, et par cet excessif abaissement de te relever et de guérir l'orgueil de l'esprit et du cœur humain. Vous êtes vraiment le Dieu caché, Dieu Sauveur d'Israël. Mais votre charité vous révèle à ma foi; cette étable est à mes yeux un palais, c'est un temple, c'est la digne demeure d'un Dieu, qui n'a pas eu horreur du sein d'une Vierge. Je veux m'y cacher avec vous, y vivre et y mourir; cachez-moi, ô mon Sauveur! dans le secret de votre face, afin que je ne me laisse plus séduire par la vanité.


Elle le sert


Ce n'est pas une parole sans effet que Marie a proférée quand elle a dit à l'Ange: « Voici la servante du Seigneur », c'est un sentiment vrai et profond qu'elle exprimait; elle veut être réellement l'humble fidèle servante de son Dieu, non seulement quand il lui demande l'obéissance du haut du trône de sa gloire, mais plus encore, s'il est possible, lorsqu'ayant pris lui-même la forme d'esclave il lui demande ses services. Elle est heureuse de servir Jésus comme son fils et comme son Dieu: comme son fils elle lui prodigue tous les soins d'une bonne et tendre mère, comme son Dieu tous les respects, toutes les soumissions de la plus humble servante; elle lui consacre tous les moments de sa vie, tous les mouvements de son cœur sans partage et sans réserve; elle s'offre à lui avec une sainte ferveur pour lui rendre tous les devoirs de mère, de nourrice, d'esclave, pour accomplir toutes ses volontés, s'assujettir à tout son pouvoir. Avec quel inexprimable ravissement elle le garde, elle l'allaite, épiant ses mouvement les plus imperceptibles,  prévenant ses moindres désirs, écartant tout ce qui pourrait lui nuire ou lui déplaire! ah! le sommeil même n'interrompt pas cette bienheureuse occupation; c'est bien elle qui peut dire: « Je dors, mais mon cœur veille ». Est-ce ainsi que je vous sers, ô mon Dieu? Non non, quelques jours de soins, d'exactitude et de fidélité suffisent pour épuiser mes forces et pousser à bout ma constance. Comme si vous n'étiez pas le plus grand, le plus indulgent et le plus généreux des maîtres, je languis à votre service, je compte avec vous, qui m'avez donné sans mesurer, et qui me réservez une récompense infinie, qu'on est trop heureux de servir, puisque vous servir, Seigneur, c'est régner. Je veux commencer enfin par l'accomplissement de votre volonté à pouvoir dire avec vérité: « Je suis votre serviteur et le fils de votre servante ». O Marie! offrez ce désir à votre divin fils pour qu'il le rende efficace, et qu'à l'avenir je le serve fidèlement.


Vertu à obtenir: La joie spirituelle au service de Dieu.

002_001

Résolutions et aspirations


Honorez aujourd'hui la bienheureuse Vierge. Réjouissez-vous avec moi, vous dit-elle, parce que toute petite que je suis j'ai été agréable au Très Haut, et que l'Homme-Dieu est sorti de mes entrailles; répondez-lui: Oui, vous êtes bienheureuse, ô vierge Marie! parce que vous avez porté dans votre sein le Seigneur et le créateur du monde; vous avez engendré celui qui vous a créée, et vous demeurez éternellement vierge. O Marie! vierge sacrée, vous êtes bienheureuse et digne de toute louange, parce que le soleil de justice, Jésus-Christ, notre Dieu, est sorti de vous.


Prière


O très sainte et très heureuse Mère de Dieu! souffrez que je prenne part à votre joie, puisque vous êtes ma souveraine et que je vous appartiens à tant de titres; permettez que j'adore votre divin fils avec vous, que je lui rende mes hommages, que je me donne à lui pour accomplir toutes ses volontés, que je m'humilie devant lui et que je m'engage irrévocablement à son service; offrez-lui vous-même tous mes vœux, offrez-lui tout ce que je suis, tout ce que je puis; priez-le qu'il soit mon Sauveur, et que je trouve accès auprès de lui pour jouir des fruits de sa naissance, le servir sur la terre, le contempler, l'adorer et l'aimer à jamais dans le ciel. Ainsi soit-il.

asta35_412

Pour recevoir chaque jour la Méditation du Mois de l'Enfant Jésus, recevoir régulièrement des prières dans votre boite e-mail, et pour être tenus au courant des mises du blog, abonnez-vous à la Newsletter d'Images Saintes

24 décembre 2010

Le Mois de l'Enfant Jésus

Le Mois de l'Enfant Jésus

17028872

Premier jour

Jour de Noël

Naissance de Jésus Christ


« Aujourd'hui il vous est né dans la ville de David un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur ». (Luc 2) A la pensée du Fils unique du Très Haut, de son Verbe éternel, Dieu de Dieu, lumière de lumière, vrai Dieu de vrai Dieu, conversant avec les hommes, revêtu de leur nature, se montrant sous la forme d'un enfant, ô mon âme! abîme-toi, livre-toi aux transports de l'admiration, de l'attendrissement et de la reconnaissance; adore, loue, bénis, chante avec les esprits célestes, et répète comme eux: « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté! » c 'est aujourd'hui qu'est né le Sauveur du monde, qui est le Christ, le Seigneur, et après l'avoir quelques moments contemplé en silence, élève-toi aux considérations que ce prodige d'amour te présente. 1° Quel est celui qui vient au monde? 2° Comment y vient-il? 3° Pourquoi y vient-il ?


Quel est ce petit enfant qui vient au monde?


Celui que vous voyez couché dans une crèche, qui pleure, qui tremble de froid, qui demande du lait, qui ne paraît en rien différent des autres enfants, est néanmoins le fils du Dieu vivant, l'héritier de toutes choses, l'admirable, le fort, le tout-puissant, le réparateur du monde et le sauveur de tous les hommes. Qui a donc pu opérer un tel prodige, et réduire la souveraine grandeur à cet incompréhensible abaissement? Ah! c'est l'amour que vous avez pour moi, ô mon Jésus! oui, c'est pour moi que vous êtes descendu du ciel, pour moi que vous vous êtes fait homme, pour moi que vous vous êtes fait enfant et que vous avez voulu naître dans une étable. Et moi, qu'ai-je fait, qu'ai-je souffert pour vous? quel mépris, quelle incommodité, quelle peine ai-je endurés pour vous et pour mon salut? Hélas! le luxe, la vanité, l'amour de mes aises, peut-être les délices et la sensualité, voilà l'objet constant de mes désirs, de mes recherches et de mes soins. Est-il donc vrai que je vous reconnaisse pour mon maître, ô enfant de douleur ! oserai-je me dire votre disciple?


Comment Jésus vient-il au monde?


Il y vient pauvre, il y vient petit, il y vient humble, il y vient comme un étranger qui n'est ni connu ni appuyé de personne; c'est volontairement qu'il choisit ce que le monde dédaigne, ce qui révolte la sensualité, ce que l'orgueil abhorre; il manque de tout, il souffre de tout, il est dans un dénuement et un abandon absolus, et pourtant il ne se plaint pas; il pleure, il est vrai, mais ce sont nos infidélités qui font couler ses larmes; c'est l'offense de Dieu qui cause sa douleur: le dénuement, l'oubli, l'abjection, il s'y est dévoué pour réparer le crime de l'orgueil et l'injustice des affections du cœur humain. Par cette raison, il s'y plaît, il les aime, il s'en réjouit, il en fait ses délices. Après cela pourrai-je encore rechercher la gloire, l'estime des hommes, leurs fausses louanges; serai je encore aussi délicat sur les préférences, l'oubli, l'abandon? Ah! si je n'ai pas le courage d'embrasser l'excessive pauvreté de votre naissance, ô divin enfant! donnez-moi du moins de supporter les privations, de me soumettre aux épreuves que m'a ménagées votre miséricordieuse providence; que je commence à sentir enfin la nécessité de la mortification et de la pénitence!


Pourquoi Jésus-Christ vient-il au monde?


Cette étable où il s'est réfugié pour naître, cette crèche dans laquelle il est étendu ne vous le disent-elles pas? comment en le voyant couché sur cette paille, couvert de ces pauvres langes, versant des pleurs, comment ne. pas reconnaître le nouvel Adam portant les caractères et subissant la peine du péché? c'est la victime qui vient et qui prélude à son grand sacrifice; elle s'étend sur cette crèche comme sur un autel, s'offre déjà en esprit d'immolation. Et que n'immole-t-il pas en effet dans cet état d'enfance? Grandeur, sagesse, prudence, tout est éclipsé, tout disparaît sous les dehors insignifiants du premier âge; car il fallait qu'il fut en tout semblable à ses frères. Il est engendré dans les splendeurs des saints avant l'aurore, et il naît dans un réduit obscur,- la lumière est comme son vêtement, et il est couvert de pauvres langes; il est le Verbe de Dieu, qui soutient tout, et il faut que sa mère le porte entre ses bras. O grandeur ainsi abaissée! que vous êtes aimable, ô éternel! devenu un enfant d'un jour, que vous êtes adorable! ô toute-puissante faiblesse, soyez ma force! ravissante obscurité, soyez ma lumière! pauvreté de Jésus, soyez mon trésor et toute ma richesse! Humblement prosterné au pied de votre crèche, je vous adore, ô divin enfant! j'adore ce cœur si tendre, qui s'efforce de me donner des marques de son amour infini; j'adore cet esprit en qui sont renfermés tous les trésors de la science et de la sagesse, et qui se couvre si miséricordieusement des voiles de l'enfance; j'adore ces larmes précieuses qui coulent de vos yeux pour purifier mon âme et apaiser la colère de votre Père céleste allumée par mes péchés; j'adore ces mains puissantes, captives aujourd'hui dans les langes, comme elles le seront un jour si douloureusement, lorsque les Juifs les auront chargées de chaînes et clouées à la croix. « Doux amour, ô mon adorable Jésus! vous dirai-je avec Saint Bernard, faites sentir à mon cœur combien vous m'avez aimé, combien vous m'aimez encore. Ah  je voudrais bien vous aimer, mais je ne le puis sans vous. Jésus, mon amour et ma vie,  faites-moi la grâce de mourir pour votre amour ».


Vertu à obtenir: L'amour de Jésus.

mary0

Aspirations et résolutions


Honorez, bénissez le Père éternel, qui a tellement aimé le monde qu'il lui a donné son fils unique.  Nous vous louons, nous vous bénissons, nous vous adorons, nous vous rendons grâces à cause de votre grande gloire. Glorifiez le Fils, qui ne veut naître dans le temps que pour vous donner la naissance spirituelle. Gloire à vous, ô Jésus! qui êtes né d'une vierge, que tous les anges de Dieu vous adorent. Je me prosterne, je m'abîme devant vous avec Marie et Joseph, et vous adore comme Dieu au-dessus de tous les siècles des siècles. Proposez-vous de souffrir aujourd'hui quelque chose pour commencer à l'imiter; pratiquez quelque acte d'humilité dont Jésus seul, s'il est possible, soit le confident et le témoin, et dites-lui avec Saint Augustin: « Eloignez de moi l'esprit d'orgueil, ô mon Sauveur, et donnez-moi le trésor de votre humilité! »


Prière


O Dieu! qui dans votre naissance portez l'ignominie de notre origine criminelle, et qui, l'unique Fils de Dieu, cher et précieux à votre Père, souffrez les rebuts et les peines qui sont dus aux enfants de colère; qui, sans dire un seul mot, nous instruisez par la virginité de votre très sainte mère, de la régénération pure que vous nous méritez en naissant, de notre rédemption, par le bois de la crèche, image de celui de la croix, de la céleste nourriture que vous nous destinez par la crèche même où vous reposez, faites-nous comprendre les secrets de votre admirable silence, et rendez-nous de telle sorte enfants en vous que nous puissions avec vous être les héritiers du Père éternel avec lequel vous vivez et régnez aux siècles des siècles. Ainsi soit il.

2618032361_bfc31c2b9c_b

Pour recevoir chaque jour la Méditation du Mois de l'Enfant Jésus, recevoir régulièrement des prières dans votre boite e-mail, et pour être tenus au courant des mises du blog, abonnez-vous à la Newsletter d'Images Saintes

23 décembre 2010

Le Mois de l'Enfant Jésus

17028872

Le Mois de l'Enfant Jésus

Elévations à Dieu sur les Mystères de la Sainte Enfance de Notre Seigneur Jésus Christ


Approbation de Mgr l'Evêque de Soissons et de Laon


La dévotion aux mystères de la sainte enfance de notre Sauveur ne peut être qu'une source abondante de grâces, et produire que des fruits salutaires. Ces méditations, destinées à en faire connaître l'objet et la fin, sont remplies des considérations les plus touchantes. La clarté et l'agrément du style s'y unissent à la solidité des pensées t et les maximes de la morale la plus sublime et la plus pure y sont justifiées et rendues aimables par les exemples d'un Dieu enfant, en qui tout est grâce et tout est bonté. Nous approuvons donc ces méditations, et nous souhaitons qu'elles rencontrent un grand nombre d'âmes capables de les goûter, et de s'en rendre propres les pratiques.


Donné à Soissons, le 10 octobre 1830

+ Jul.-Fr. Ev. de Soiss. et Laon.


Préface


« La dévotion à la divine Enfance de notre Seigneur Jésus-Christ, n'est pas une dévotion nouvelle, mais la plus ancienne de toutes celles de notre sainte religion. Elle est fondée dans les saints Evangiles; les Saints Pères l'ont insinuée dans leurs écrits et dans leurs sermons; l'Eglise en a publiquement autorisé la pratique, et les fidèles, qui l'ont embrassée solidement, en ont tiré de merveilleux fruits. » Ainsi parle le P. Avrillon, religieux Minime, dans un petit recueil de sentiments et de pratiques, divisé en douze réflexions, selon les douze mystères de la Sainte Enfance, et dont le but est de la faire honorer le vingt-cinquième jour de chaque mois. Plus d'un siècle avant lui, le pieux cardinal de Bérulle, premier général de l'Oratoire en France, non content d'avoir voué sa congrégation à la sainte Enfance de Jésus-Christ, avait composé sur cette dévotion un traité plein d'onction, et le R. P. Amelotte son digne successeur, des pratiques, des réflexions et des prières bien propres à attirer les fidèles à l'imitation et à l'amour de l'enfant Jésus. Cette dévotion, si féconde en consolations et en lumières, n'a jamais cessé d'être chère à la piété. Les plus grands docteurs de l'Eglise en ont été les zélés défenseurs, et se sont efforcés de l'inspirer aux chrétiens: S. Jean Chrvsostome voulut qu'on célébrât dans l'Eglise de Constantinople la fête de la Nativité du Verbe Enfant. Il rencontra des contradictions: on taxait de nouveauté l'établissement de cette solennité. « Je sais bien, dit-il dans l'un de ses sermons, que les sages du siècle s'élèvent contre cette dévotion; mais n'a-t-elle donc pas été enfantée par les Patriarches, annoncée par les Prophètes, désirée par les Justes, observée depuis longtemps par l'Eglise romaine? N'est-ce pas par elle que la connaissance nous en a été transmise? Les infidèles, ajoute-t-il, font des railleries sur un Dieu Enfant, et troublent les simples par leur impiété; mais les choses dont ils se moquent n'en sont pas moins dignes d'une  religieuse frayeur et d'une sainte admiration ». Saint Léon, pape appelle la sainte Enfance « une déclaration authentique de la divinité du Sauveur ». Saint Augustin dans le transport de sa joie et de sa reconnaissance s'écrie: « O bienheureuse enfance par laquelle a été réparée la vie de tous les hommes! » C'était afin que ce mystère se renouvelât sans cesse pour elle et fût comme vivant à ses yeux que sainte Paule s'était retirée auprès des lieux sacrés où il s'est opéré, et que Saint Jérôme invitait en son nom Marcelle à venir la rejoindre. Quels discours, lui écrivait-il quelles paroles pourraient vous représenter dignement la grotte du Sauveur du monde? De siècle en siècle cette touchante dévotion a fait la consolation et le ravissement des saints. Quelles larmes d'attendrissement, quels brûlants soupirs n'a-t-elle pas arrachés à Saint François, à Saint Bernard, à Saint Thomas! Saint Antoine de Padoue et sainte Thérèse y trouvaient une source abondante de grâces et de dons spirituels: enfin le zèle de M. le cardinal de Bérulle lui donna plus d'éclat et la répandit dans toutes les parties de la France, et jusqu'à l'époque des malheurs de la religion elle était suivie avec une grande édification non seulement dans les communautés, mais encore par les personnes du monde. Il en est encore, nous n'en doutons pas, un grand nombre qui se feraient un bonheur dé s'y attacher si on leur en faisait connaître l'importance et les avantages, et surtout si on leur en facilitait la pratique. C'est le désir d'atteindre un but si louable qui a donné l'idée d'un Mois de la sainte Enfance du Sauveur sur le modèle du Mois de Marie, c'est à dire d'une suite de réflexions, de sentiments et de prières pour chaque jour du mois dans lequel on vénère spécialement les premiers mystères de la vie du Verbe fait chair. On possède déjà il est vrai un petit ouvrage bien digne de l'accueil que lui ont fait les amis de la religion , et qui a pour titre le Mois de Jésus. Mais quoique l'on s'y propose de consacrer au Sauveur les prémices de l'année en l'honorant particulièrement pendant le mois de janvier, ce ne sont pas uniquement les mystères de sa divine Enfance qu'on y révère, mais tous les mystères de sa vie depuis son Incarnation jusqu'à son Ascension triomphante. Le Mois de la sainte Enfance que nous présentons aux Fidèles n'est destiné qu'à leur retracer les premières années de la vie de Jésus-Christ et à ranimer, en leur rappelant le prodigieux abaissement auquel le Dieu de majesté a daigné se réduire pour eux, leur reconnaissance et leur foi. La dévotion à la sainte Enfance doit être celle de tous les chrétiens, puisque c'est pour eux qu'en ont été accomplis tous les mystères, et qu'ils semblent avoir été représentés par les personnages de tout âge, de tout sexe et de toute condition qui s'y sont rencontrés. Mais ne doit-elle pas être par excellence la dévotion des pères et des mères? quel intérêt n'ont-ils pas à placer leurs enfants sous la protection de la divine Enfance du Sauveur, et pour ainsi dire à l'ombre de sa crèche, pour les garantir des dangers d'une persécution bien plus funeste que celle d'Hérode? Et les enfants, quel charme ne doit-elle pas avoir pour eux ! Ne semble-t-il pas que ce soit pour les sanctifier et les instruire que le Fils unique de Dieu ait voulu passer par toutes les douleurs et les assujettissements du premier âge? Naturellement les enfants aiment les enfants: comment donc n'aimeraient-ils pas l'enfant Jésus? Naturellement ils sont portés à imiter: comment ne seraient-ils pas attirés à l'imitation de ses exemples par son aimable douceur et sa ravissante miséricorde? Quelle dévotion plus attrayante que celle qui présente à la piété le plus digne objet de ses hommages, et pour la pratique, ses modèles les plus accomplis. Marie et Joseph , Saint Jean, sainte Elisabeth et Saint Zacharie, Saint Syméon et sainte Anne la prophétesse, les Bergers et les Mages ont été les premiers adorateurs de la sainte Enfance. C'est sur ces glorieuses traces qu'on invite les âmes fidèles à s'avancer vers Jésus enfant pour adorer l'incompréhensible abaissement de la majesté divine, comme s'exprime Saint Augustin. Est-il de plus saintes pratiques que celles qui nous portent à aimer et à imiter les vertus dont un Dieu Enfant nous offre le modèle, qui nous conduisent à retracer en nous cette bienheureuse Enfance qu'il a toujours aimée, et qu'il nous fait envisager comme la marque la plus assurée de la prédestination quand il dit: « Si vous ne devenez comme de petits en

ans, vous n'entrerez point dans le royaume des cieux ».


Avertissement


Pratiques pour le Mois de la sainte Enfance


Comme c'est la première fois qu'on présente aux fidèles la dévotion à la sainte Enfance sous la forme qu'elle a dans ce petit ouvrage, il est peut-être nécessaire d'indiquer la manière d'employer utilement ce Mois, et les pratiques les plus propres à en assurer les fruits. On doit donc, 1° Dès la veille de Noël s'offrir à l'Enfant Jésus pour honorer profondément l'état d'enfance par lequel il a daigné passer, et tous les mystères qu'il y a accomplis pour notre amour; unir ses hommages à ceux qu'il a reçus dans cet état de sa bienheureuse mère, de Saint Joseph, des Anges, des Pasteurs, des Rois Mages et de tous les Justes qui ont eu les premiers le bonheur de l'adorer. 2° Se proposer d'obtenir quelque grâce particulière pour soi-même ou pour le prochain dans l'ordre du temps ou de l'éternité; mais surtout une abondante participation à l'esprit, aux dons et aux vertus que la sainte Enfance a apportés aux hommes. 3° Lire attentivement l'Elévation marquée pour chaque jour, et terminer chaque exercice par quelque bonne résolution relative à la vertu proposée à pratiquer. 4° Réciter soit les Litanies de la sainte Enfance, soit celles des saints consacrés à l'enfance du Fils de Dieu, ou qui ont souffert le martyre dans l'enfance; s'il se peut, le petit chapelet ou la couronne de l'Enfant Jésus, ou enfin quelques unes des prières qui se trouvent à la fin du volume. 5° Comme il est d'usage dans les communautés d'exposer pendant le mois de janvier quelque image de la crèche, c'est devant elle qu'il convient de se réunir pour les exercices du Mois de la sainte Enfance. Les personnes du monde pourront placer ou dans leur chambre ou dans leur livre même quelque petit emblème propre à réveiller leur piété. 6° En l'honneur des services que la sainte Vierge a rendus à l'enfant Jésus, chacun devra s'appliquer à le servir en ses membres, qui sont les pauvres, et à cette intention faire quelque aumône, visiter les hôpitaux ou les prisons, les malades ou les affligés pour les consoler et les secourir, et pour honorer le Fils de Dieu en leur personne. 7° On assistera tous les jours, si on en a la liberté, au saint sacrifice de la messe, ou l'on viendra dans la journée adorer le très saint Sacrement, considérant l'Eglise comme la véritable Bethléem, l'autel et le tabernacle comme la crèche où le Dieu caché repose pour notre amour. 8° Enfin quand même on aurait eu le bonheur de communier à Noël, il faudrait se mettre en état d'obtenir la même faveur encore une fois pendant le cours du mois en l'honneur de la sainte Enfance, puisque c'est surtout par notre union avec Jésus Christ dans son sacrement que nous pouvons entrer dans l'esprit de sa divine Enfance, et, comme des enfants nouvellement nés, conserver la simplicité, la pureté et l'innocence.

divino_infante10

Veille du Premier jour


Élévation pour la veille de Noël

Arrivée de la Sainte Famille à Bethléem


« Il est venu chez lui, et les siens ne l'ont point reçu ». ( Jean 1) « Il n'y avait pas de place pour eux dans l'hôtellerie ». (Luc 2) Mettez-vous aujourd'hui et pour tout le mois à la suite de la sainte famille; entrez avec elle dans Bethléem, vous efforçant de vous bien pénétrer des sentiments dont elle est animée; et à la vue des rebuts et des humiliations qu'elle essuie, de la douceur et de la patience qu'elle y oppose, faites un retour sur vous-même. Puisque vous voulez pendant ce mois attirer en vous le saint enfant Jésus, examinez soigneusement s'il n'y a pas au fond de votre cœur quelque disposition propre à affaiblir ou à rendre inutile ce désir si légitime et si avantageux pour vous. Trois choses le repoussent de l'hôtellerie où il demandait un asile: 1° la dissipation, 2° l'avarice, 3° le plaisir. Voyez donc si ces trois obstacles ne se rencontrent pas en votre âme.


La dissipation


Quel tumulte dans ces hôtelleries! Les repas, les amusements, les affaires, ce mouvement continuel, cette agitation des esprits et des cœurs laissent-ils à ceux qui les fréquentent la liberté de rentrer en eux-mêmes, de s'entretenir avec Dieu, de s'occuper de la grande affaire du salut? Oh! qu'il est vrai qu'il n'y a pas de place pour Jésus dans ces bruyantes demeures! et que le Verbe fait chair ne saurait y prendre naissance! O mon âme! n'est-ce pas là ton image? N'es-tu pas habituellement comme ouverte à toutes les illusions du monde, à tous les vains fantômes de la terre? Qu'est-ce qui t'occupe pour l'ordinaire? les craintes, les désirs, les regrets, les espérances, toujours de nouveaux projets, de nouvelles chimères. Ne sont-ce pas là les hôtes que tu accueilles et que tu nourris? Mais les vues de la foi, le regret de tes péchés, le désir des biens immortels, le soin de ta perfection, ah! il n'y a pas de place pour eux. La dissipation leur ferme la porte et les met en fuite. O Sauveur près de naître, ce n'est ni dans le trouble qu'on peut vous trouver, ni dans une âme agitée que vous voulez établir votre demeure. Qu'à votre approche les images de la vanité s'effacent, que le silence se fasse dans mon âme; donnez-moi la paix dont vous êtes l'auteur, le médiateur et le gage, pour que je puisse profiter du bienfait de votre naissance, recueillir vos inspirations, et commencer enfin à me reposer en vous.


L'avarice


La foule et les riches avaient rempli les hôtelleries. C'est surtout en ces lieux que la richesse fait le mérite, et que la cupidité assigne les égards et les préférences. Un brillant équipage, un grand train assurent un accueil favorable; et il n'y a de rebuts et d'exclusion que pour la pauvreté. Jésus n'y sera donc pas reçu: il s'annonce trop obscurément; tout ce qui l'environne a trop peu d'éclat. Qu'est-ce que ces cœurs durs et intéressés pourraient estimer dans Marie et Joseph? Que gagneraient-ils avec de pareils hôtes? O célestes époux! que ne leur dites-vous que vous êtes les descendants des rois, que Marie porte dans son sein l'espérance et le salut du monde? Non, non; l'humilité Tous fait une loi du silence; vous vous unissez en souffrant de ses humiliations aux dispositions du Verbe incarné. Il faut qu'à la lettre, dès le premier moment de son entrée dans le monde, le Fils de l'homme n'ait pas oh reposer sa tête, et que la sainte famille nous offre la plus sublime leçon de patience, de douceur et d'humilité au milieu des privations les plus pénibles. A quel point elle m'était nécessaire! combien l'estime des richesses est profondément enracinée dans mon cœur! Désirer ce que je n'ai pas, posséder avec attache, perdre avec des regrets démesurés, n'est-ce pas là la source de toutes mes inquiétudes, le principe de mon peu de progrès dans la vertu, de ma froideur pour Dieu, de mon indifférence pour les biens invisibles! O adorable Rédempteur! Comment pourrais-je espérer d'avoir part aux dons célestes que vous apportez aux hommes, si mon cœur est toujours aussi attaché aux biens de la terre? Et cependant je ne puis le méconnaître, elles vivent en moi ces attaches funestes; et quoi que je puisse dire loin de l'occasion, quand elle se présente, mes murmures ou mes alarmes ne révèlent que trop clairement la profonde misère de mon âme. Mais qui pourra donc la guérir, ô mon Dieu! faire mourir en elle la racine de toutes les cupidités?Ce seront vos divins exemples, ô Sauveur naissant, et les grâces que nous ont méritées les rebuts que vous avez voulu essuyer à Bethléem.


Rappelez-vous ce qui se passe ordinairement dans les hôtelleries: A quoi les jours y sont-ils employés? La bonne chère, le jeu, les conversations oiseuses et quelquefois des passe-temps encore plus coupables n'y sont-ils pas l'occupation habituelle de ceux qui les fréquentent? Comment donc ceux-ci pourraient-ils s'accommoder du Dieu caché qui vient condamner par ses exemples les ris insensés et les amusements criminels des enfants du siècle, et marquer ses disciples du sceau de la mortification et de la pénitence? Ah ! il n'y a vraiment pas de place pour lui. Hélas! en trouvera-t-il une aujourd'hui dans mon âme? Est-elle insensible aux attraits du plaisir? Mes yeux ne se laissent-ils pas bien facilement éblouir par le trompeur éclat du monde, par les pompes et les illusions de la vanité? Si je rejette ce qui blesse ouvertement la conscience, ce qui serait évidemment péché, suis-je attentif à me défendre de tout ce qui peut y conduire et m'y a trop souvent entraîné ? La sensualité, le luxe, la recherche de tout ce qui me flatte, l'éloignement de tout ce qui me gêne ou me déplaît, une vie toute naturelle, toute mondaine, toute terrestre peut-être et toute sensuelle ne forment-ils pas en moi une habitude de conduite entièrement étrangère et même opposée au crucifiement de la chair et de l'esprit prescrit par l'Evangile. Cependant, ô Enfant-Dieu! ne vous éloignez pas de moi! ne dédaignez pas de naître dans mon cœur. Il me tarde de vous en établir le maître et l'unique maître; mais pour qu'il soit moins indigne de votre sainteté purifiez-le, bannissez-en les affections coupables et les désirs déréglés: mettez-y vos vertus; qu'il n'aime que ce que vous avez aimé; qu'il ne recherche que ce qui peut le rapprocher de vos adorables exemples! Que mon bonheur pendant tout ce mois soit de vous contempler, de vous bénir et de vous invoquer, afin que par votre infinie miséricorde, daignant vous reposer dans mon âme, la purifier et,la nourrir, elle. puisse s'établir solidement et croître dans votre amour; c'est la grâce que je vous demande par l'entremise de Marie et de Joseph. Ainsi soit-il.


Litanies de la Sainte Enfance de Notre Seigneur Jésus Christ


Seigneur, ayez pitié de nous.

Christ, ayez pitié de nous.

Seigneur, ayez pitié de nous.

Christ, écoutez-nous.

Christ, exaucez-nous.

Père céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Esprit Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.

 

Jésus, qui avez été enfant, ayez pitié de nous.

Enfant, qui êtes fils du Dieu vivant,

Enfant qui êtes fils de la vierge Marie,

Enfant né avant l'aurore,

Enfant qui êtes le Verbe fait chair,

Enfant qui êtes la sagesse de votre Père,

Enfant qui avez consacré la virginité de votre Mère,

Enfant fils unique de votre Père,

Enfant premier né de votre Mère,

Enfant qui êtes l'image 3 de votre Père,

Enfant qui êtes le principe de votre Mère,

Enfant qui êtes la splendeur du père,

Enfant qui êtes l'honneur de votre Mère,

Enfant égal à votre Père,

Enfant soumis à votre Mère,

Enfant qui êtes les délices de votre Père,

Enfant qui êtes les richesses de votre mère,

Enfant qui êtes le don du Père,

Enfant qui êtes le présent de votre Mère,

Enfant le fruit d'une Vierge,

Enfant créateur de l'homme,

Enfant qui êtes la vertu de Dieu ,

Enfant qui êtes notre Dieu,

Enfant qui êtes notre frère,

Enfant qui êtes voyageur dans la gloire,

Enfant qui êtes glorieux dans la voie,

Enfant qui avez la maturité d'un homme parfait dés le ventre de votre Mère,

Enfant qui avez la sagesse d'un vieillard dès votre enfance,

Enfant qui êtes le père des siècles,

Enfant né depuis peu de jours,

Enfant qui étant la vie êtes nourri de lait,

Enfant qui étant le Verbe demeurez dans le silence,

Enfant qui jetez des cris enfantins dans le berceau,

Enfant qui tonnez du haut du ciel,

Enfant la terreur de l'enfer,

Enfant la joie du Paradis,

Enfant qui êtes terrible aux tyrans,

Enfant qui êtes le désir des Mages,

Enfant qui êtes exilé du milieu de votre peuple,

Enfant qui êtes roi dans votre exil,

Enfant destructeur des idoles,

Enfant jaloux de la gloire de votre Père,

Enfant qui êtes fort dans la faiblesse,

Enfant qui êtes puissant dans la petitesse,

Enfant qui êtes le trésor de la grâce,

Enfant qui êtes la source du bon amour,

Enfant qui rétablissez tout dans le ciel,

Enfant qui réparez tout sur la terre,

Enfant qui êtes le chef des anges,

Enfant qui êtes la tige des patriarches,

Enfant la parole des prophètes,

Enfant le désir des nations,

Enfant la joie des pasteurs,

Enfant la lumière des mages,

Enfant le salut des enfants,

Enfant l'attente des justes,

Enfant le maître des sages,

Enfant qui êtes les prémices de tous les saints,


Soyez-nous favorable, pardonnez-nous, Jésus enfant,

Soyez-nous favorable, exaucez-nous, Jésus enfant.

Du joug de la servitude des enfants d'Adam délivrez-nous, Jésus enfant.

De la captivité du démon,

De la malignité du siècle,

De la concupiscence de la chair,

De l'orgueil de la vie,

Du désir déréglé de savoir,

De l'aveuglement de l'esprit,

De la mauvaise volonté,

De nos péchés,

Par votre Conception très pure,

Par votre naissance très humble,

Par vos larmes,

Par votre Circoncision très douloureuse,

Par votre manifestation très glorieuse,

Par votre Présentation où vous vous êtes consacré à Dieu,

Par votre conversation très sainte,

Par votre vie toute divine,

Par votre pauvreté,

Par vos souffrances,

Par vos voyages

Par vos travaux,


Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, délivrez-nous, Jésus enfant.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Jésus enfant.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, délivrez-nous, Jésus enfant.


Esprits célestes, adorez-Le,

Sion l'a entendu et a tressailli de joie.


Prions


Jésus notre Seigneur, qui avez daigné anéantir pour l'amour de nous la grandeur de votre divinité incarnée et votre humanité toute divine jusqu'à l'état et à la condition très basse de la naissance et de l'enfance, faites, s'il vous plaît, qu'en reconnaissant votre sagesse divine dans l'enfance, votre puissance dans la faiblesse, votre majesté dans la petitesse, nous vous adorions très petit sur la terre, et que nous vous contemplions tout grand que vous êtes dans le ciel, vous qui étant Dieu, Vivez et régnez avec Dieu le père, en l'unité du Saint-Esprit , durant tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

 

Prières à Jésus Naissant


Acte d'adoration


Mon Sauveur Jésus, vrai Dieu et vrai homme, je vous reconnais comme le créateur du monde qui vous êtes voulu faire créature; comme le maître souverain du ciel, qui avez pris la forme de serviteur en la terre; comme engendré de Dieu le Père dans l'éternité, qui avez voulu naître d'une mère vierge dans le temps. Quoique vous paraissiez petit à mes yeux, la foi me découvre votre infinité, et sous les voiles de votre faiblesse je contemple votre toute-puissance; j'adore en vous tout ensemble la grandeur et la petitesse, les richesses et la pauvreté, le silence et la parole infinie, l'éternité et l'enfance; et parce qu'en vos deux natures vous n'êtes que la seule personne du fils de Dieu, j'adore également votre bassesse et votre majesté, vos souffrances et votre impassibilité, votre béatitude et vos larmes. Soit que vous commandiez aux anges, soit que vous dépendiez d'une vierge, je vous reconnais toujours pour le souverain Seigneur, comme gouvernant l'univers dans le ciel, vous êtes mon Dieu, mon créateur, mon principe et ma fin; et comme tremblant dans la crèche, vous «tes mon rédempteur, mon avocat, ma victime et mon libérateur. Je vous rends en mon cœur le plus grand de tous les respects, autant dans la captivité de vos langes que dans l'empire de votre gloire; et soit petit ou grand je vous honore de toute l'étendue de mon âme, pardessus tout honneur, je vous loue pardessus toute louange, je vous aime pardessus tout amour, et c'est à votre enfance même, parce qu'elle est l'enfance de mon Dieu, que je veux rendre toute ma vie un culte, un hommage et un service parfait et accompli.


Acte d'oblation


Mon Dieu et mon Sauveur, vrai fils de Dieu et vrai fils de l'homme, c'est à vous, comme à mon Créateur, que je dois tout mon être et tous les fruits qui en peuvent provenir; et comme à mon Rédempteur, je vous dois le nouvel être et toutes les richesses de la grâce que j'ai déjà reçues et de la gloire dont vous me donnez l'espérance ; quoique vous soyez petit enfant, c'est vous néanmoins qui m'avez formé l'âme et le corps, et qui me devez créer une seconde fois par l'effusion de votre sang et par l'infusion de votre esprit. Je ne puis jamais ni rien être, ni rien avoir, ni rien faire qui ne vous soit parfaitement acquis, en quelque état que vous soyez; et que je ne sois obligé de vous rendre comme à mon Dieu et à mon Sauveur. J'offre mon être à votre être infini, qui en est le principe; j'offre ma vie à votre vie éternelle, d'où elle est procédée, et à votre vie temporelle, qui commence pour me la mériter, qui cessera pour me la redonner et qui se rétablira elle même pour me l'assurer à jamais. J'offre tout ce que j'ai et aurai de pouvoir aux saintes et divines affections de votre esprit, par lesquelles vous demandez pour moi à Dieu votre père ce même pouvoir, qu'il ne m'accorde que pour l'amour de vous, et par lesquelles vous apaisez sa colère contre moi et contre l'univers. Vous offrez à la souveraine Majesté un sacrifice de parfaite louange, et lui rendez pour moi et pour tous les hommes les devoirs de reconnaissance, d'amour et de soumission que nous sommes obligés de lui rendre. Je m'offre tout entier à cette incomparable humilité , par laquelle vous vous anéantissez jusqu'à l'indigence de toutes choses, à l'extrême faiblesse, au silence, aux langes, à la crèche ; et ce qui surpasse tout abaissement, vous vous chargez de toutes mes offenses. Qu'il n'y ait aucun jour ni aucun moment de ma vie, aucune intention, œuvre, parole, ni aucun état qui ne soient consacrés en l'honneur de cette infinie humilité. Qu'en tout temps je dépende de la vertu qui découle de cette divine enfance» que j'en porte l'impression partout, et que pour y être attaché par un lien de perpétuelle servitude je n'agisse jamais que dans l'esprit de votre soumission, simplicité et innocence.


Acte d'union et d'amour


Divin enfant, qui n'ouvrant votre bouche adorable que pour y former des soupirs et des gémissements pour mes péchés, avez l'esprit toujours occupé dans l'entretien avec Dieu votre père; qui sous l'humble et profond silence mettez en usage tous les trésors de la science et de la sagesse de Dieu, qui sont cachés en vous, et qui plus vous êtes dans les liens et dans l'infirmité de l'enfance, plus vous donnez de liberté et d'étendue à vos vertus, j'unis mon cœur et mon esprit à tout ce que vous êtes et dans l'une et l'autre de vos natures et dans l'infinité de votre personne qui, les soutenant toutes deux également, fait qu'elles s'entre communiquent leurs propriétés sans aucune confusion. J'ose vous dire que par votre sainte humanité je me joins à tout ce que vous êtes dans votre incompréhensible divinité, comme par la faveur de votre divine nature j'espère avoir part à tout ce qui appartient à l'humanité. Je me donne à votre sainteté, à votre pureté, à votre vérité; je me conforme à toutes vos saintes volontés, à votre sage providence, à tous vos ordres sur ma vie, sur ma mort et sur mon éternité. J'adhère à votre amour, à votre miséricorde, à votre justice, et en un mot à toutes vos divines perfections; et je les adore et les aime de toute l'étendue de mon cœur. Je me donne aussi à votre sainte humanité subsistante en votre divine personne, et formée par le Saint Esprit de votre très chaste et très pure Mère. Je m'unis à la pureté et à la sainteté de tous vos sens, à la justice qui les conduit et à la soumission qu'ils rendent à la divinité, qui habite en eux corporellement. Je me joins d'esprit aux devoirs que dès votre entrée dans le monde votre âme n'a cessé de rendre à Dieu votre père, à vos adorations, à votre obéissance, à votre sacrifice, à vos actions de grâces, à votre amour, à votre contrition pour nos péchés, à tous vos désirs, à toutes vos prières, à votre joie, à vos souffrances et à toutes les richesses de votre esprit, qui surpassent ma connaissance. Je me donne à tout par la foi, j'aime et adore tous ces trésors divins et humains, et c'est en vous qu'avec Dieu votre père je mets tout mon plaisir et toute ma joie, et avec tous les Saints mon espérance et ma félicité éternelle. Que toutes les affections de la terre soient bannies de mon cœur, je n'en veux avoir que pour vous, et s'il m'était possible de rappeler toutes mes pensées inutiles, toutes mes passions déréglées, et tous mes attachements aux créatures, je les voudrais toutes convertir en votre seul amour. Que toute ma curiosité soit de vous connaître, que tous mes désirs soient de vous plaire, que toute mon ambition soit de vous posséder, que toute ma joie soit de vous aimer et de vous obéir, et que toute ma vie ne tende qu'à imiter les exemples de votre sainteté, simplicité et innocence.

jesusnio

Pour recevoir chaque jour la Méditation du Mois de l'Enfant Jésus, recevoir régulièrement des prières dans votre boite e-mail, et pour être tenus au courant des mises du blog, abonnez-vous à la Newsletter d'Images Saintes

23 décembre 2010

Neuvaine de Noël avec Benoit XVI

Neuvaine de Noël avec Benoit XVI

Prince_of_Peace_long_expected

Neuvième jour

L'accomplissement de la Parole


Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.


Liturgie de la Parole


Livre de Michée 5: 1-4


Toi, Bethléem Ephrata,le plus petit des clans de Juda,c'est de toi que je ferai sortir celui qui doit gouverner Israël. Ses origines remontent aux temps anciens,à l'aube des siècles. Après un temps de délaissement, viendra un jour où enfantera celle qui doit enfanter, et ceux de ses frères qui resteront rejoindront les enfants d'Israël. Il se dressera et il sera leur berger par la puissance du Seigneur, par la majesté du nom de son Dieu. Ils vivront en sécurité, car désormais sa puissance s'étendra jusqu'aux extrémités de la terre, et lui-même, il sera la paix!


Psaume 79


Berger d'Israël, écoute, toi qui conduis Joseph, ton troupeau: resplendis au-dessus des Kéroubim,

devant Éphraïm, Benjamin, Manassé! Réveille ta vaillance et viens nous sauver.

Dieu, fais-nous revenir; que ton visage s'éclaire et nous serons sauvés!

Seigneur, Dieu de l'univers, vas-tu longtemps encore opposer ta colère aux prières de ton peuple,

le nourrir du pain de ses larmes, l'abreuver de larmes sans mesure?

Tu fais de nous la cible des voisins : nos ennemis ont vraiment de quoi rire!

Dieu, fais-nous revenir; que ton visage s'éclaire et nous serons sauvés!

La vigne que tu as prise à l'Égypte, tu la replantes en chassant des nations.

Tu déblaies le sol devant elle, tu l'enracines pour qu'elle emplisse le pays.

Son ombre couvrait les montagnes, et son feuillage, les cèdres géants;

elle étendait ses sarments jusqu'à la mer, et ses rejets, jusqu'au Fleuve.

Pourquoi as-tu percé sa clôture? Tous les passants y grappillent en chemin;

le sanglier des forêts la ravage et les bêtes des champs la broutent.

Dieu de l'univers reviens! Du haut des cieux, regarde et vois: visite cette vigne, protège-la,

celle qu'a plantée ta main puissante, le rejeton qui te doit sa force.

La voici détruite, incendiée; que ton visage les menace, ils périront!

Que ta main soutienne ton protégé, le fils de l'homme qui te doit sa force.

Jamais plus nous n'irons loin de toi: fais-nous vivre et invoquer ton nom !

Seigneur, Dieu de l'univers, fais-nous revenir; que ton visage s'éclaire, et nous serons sauvés.


Lettre aux Hébreux 10: 5-10


Aussi, en entrant dans le monde, le Christ dit, d'après le Psaume: « Tu n'as pas voulu de sacrifices ni d'offrandes, mais tu m'as fait un corps. Tu n'as pas accepté les holocaustes ni les expiations pour le péché »; alors, je t'ai dit: « Me voici, mon Dieu,je suis venu pour faire ta volonté, car c'est bien de moi que parle l'Écriture ». Le Christ commence donc par dire: « Tu n'as pas voulu ni accepté les sacrifices et les offrandes, les holocaustes et les expiations pour le péché que la Loi prescrit d'offrir ». Puis il déclare: « Me voici, je suis venu pour faire ta volonté ». Ainsi, il supprime l'ancien culte pour établir le nouveau. Et c'est par cette volonté de Dieu que nous sommes sanctifiés, grâce à l'offrande que Jésus Christ a faite de son corps, une fois pour toutes.


Evangile selon Saint Luc 1: 39-48


En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement vers une ville de la montagne de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l'enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie de l'Esprit Saint, et s'écria d'une voix forte:  « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi? Car, lorsque j'ai entendu tes paroles de salutation, l'enfant a tressailli d'allégresse au-dedans de moi. Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur ». Marie dit alors: « Mon âme exalte le Seigneur, mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur. Il s'est penché sur son humble servante ;désormais tous les âges me diront bienheureuse ».


Cantique des Prophéties

Le Pape Benoît nous dit:


Vivons intensément ces derniers jours qui précèdent Noël avec Marie, la Vierge du silence et de l'écoute. Que Celle-ci, qui fut totalement enveloppée par la lumière de l'Esprit Saint, nous aide à comprendre et à vivre pleinement le mystère de Noël du Christ. Avec ces sentiments, je vous exhorte à conserver vivant l'émerveillement intérieur dans l'attente fervente de la célébration désormais proche de la naissance du Sauveur. (Catéchèse du 21 décembte 2005).


Avec Benoît XVI, méditons:  « Bienheureuse celle qui a cru en l'accomplissement de ce qui lui a été dit de la part du Seigneur.


« Magnificat anima mea Dominum », dit-elle à l’occasion de cette visite, « Mon âme exalte le Seigneur » (Luc 1, 46). Elle exprime ainsi tout le programme de sa vie: ne pas se mettre elle-même au centre, mais faire place à Dieu, rencontré tant dans la prière que dans le service du prochain, alors seulement le monde devient bon. Marie est grande précisément parce qu’elle ne veut pas se rendre elle-même grande, mais elle veut rendre Dieu grand. Elle est humble: elle ne veut être rien d’autre que la servante du Seigneur (Luc 1, 38. 48). Elle sait qu’elle contribue au salut du monde, non pas en accomplissant son œuvre, mais seulement en se mettant pleinement à la disposition des initiatives de Dieu. Elle est une femme d’espérance: uniquement parce qu’elle croit aux promesses de Dieu et qu’elle attend le salut d’Israël; l’ange peut venir chez elle et l’appeler au service décisif de ces promesses. C’est une femme de foi: « Heureuse celle qui a cru », lui dit Élisabeth (Luc 1, 45). (…) Marie est une femme qui aime. (Encyclique Deus Caritas Est, § 41).

017_001__2_

Thèmes pour la réflexion et la prière

Guidés par les paroles du Pape, apprenons à suivre Marie.


Marie est une femme d'espérance. (…) L’espérance s’enracine en pratique dans la vertu de patience, qui ne fait pas défaut dans le bien, pas même face à l’échec apparent, et dans celle d’humilité, qui accepte le mystère de Dieu et qui Lui fait confiance même dans l’obscurité. (…) C'est précisément pour cela que nous devons être des apôtres pleins d'espérance, qui placent une joyeuse confiance dans les promesses de Dieu. Il n'abandonne jamais son peuple, et l'invite même à  la conversion, afin que son Royaume devienne réalité. Royaume de Dieu veut dire non seulement que Dieu existe et vit, mais également qu'il est présent et oeuvre dans le monde. C'est la réalité la plus intime et décisive de tout acte de la vie humaine, à tout moment de l'histoire. (Deus Caritas Est,§ 39 et Discours du 32 septembre 2005).


Marie est une femme de Foi. (…) La première personne qui s'associe au Christ sur le chemin de l'obéissance, de la Foi éprouvée et de la douleur partagée, c'est sa Mère, Marie. (…) Marie est la Mère de Celui qui est « gloire de son peuple Israël » et « Lumière pour éclairer les nations », mais aussi « Signe en butte à la contradiction » (Luc 2: 32-34). Et Elle-même, dans son âme immaculée, devra être transpercée par l'épée de la douleur, démontrant ainsi que son rôle dans l'histoire du Salut ne se limite pas au Mystère de l'Incarnation, mais se complète dans la participation pleine d'amour et de douleur à la mort (…) de Son Fils (…) et la rendra ainsi non seulement la Mère de Dieu mais également notre Mère commune. (Homélie du 2 février 2006 et Discours du 1 mai 2006).


Marie est une femme qui aime. Comment pourrait-il en être autrement? Comme croyante qui, dans la foi, pense avec les pensées de Dieu et veut avec la volonté de Dieu, elle ne peut qu’être une femme qui aime. Nous le percevons à travers ses gestes silencieux, auxquels se réfèrent les récits des Évangiles de l’enfance. Nous le voyons à travers la délicatesse avec laquelle, à Cana, elle perçoit les besoins dans lesquels sont pris les époux et elle les présente à Jésus. Nous le voyons dans l’humilité avec laquelle elle accepte d’être délaissée durant la période de la vie publique de Jésus, sachant que son Fils doit fonder une nouvelle famille et que l’heure de sa Mère arrivera seulement au moment de la croix, qui sera l’heure véritable de Jésus (Jean 2, 4; 13, 1). Alors, quand les disciples auront fui, elle demeurera sous la croix (Jean 19, 25-27); plus tard, à l’heure de la Pentecôte, ce seront les disciples qui se rassembleront autour d’elle dans l’attente de l’Esprit Saint. (Deus Caritas Est, § 41).


Dans l'Incarnation du Fils de Dieu, nous reconnaissons en effet les débuts de l'Eglise. Tout provient de là. Toute réalisation historique de l'Eglise et également chacune de ses institutions doivent se référer à cette Source originelle. Elles doivent se référer au Christ, Verbe de Dieu incarné. C'est Lui que nous célébrons toujours: l'Emmanuel, le Dieu-avec-nous, par l'intermédiaire duquel s'est accomplie la volonté salvifique de Dieu le Père. (Homélie du 25 mars 2006).


Noël est la fête de la Paix. L'Enfant qu'Isaïe annonce est appelé par lui « Prince de la Paix ». On dit de son règne: « La paix n'aura pas de fin ». Aux bergers sont annoncés dans l'Evangile la « gloire de Dieu au plus haut des cieux » et « la paix sur la terre ». (…) Avec Marie, cultivons la certitude que l'homme qui se laisse illuminer par la splendeur de la Vérité, suit presque naturellement le chemin de la Paix. (Homélie du 24 décembre 2005 et Homélie du 1er janvier 2006).

495_001

Cantique de Marie


Antienne du Magnificat: Lorsque le soleil se lèvera, vous verrez le Roi des rois: comme l'époux e la chambre nuptiale, Il vient de chez Son Père.


Magnificat

Mon âme exalte le Seigneur,

exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur!

Il s'est penché sur son humble servante;

désormais, tous les âges me diront bienheureuse.

Le Puissant fit pour moi des merveilles; Saint est son nom!

Son amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent;

Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.

Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.

Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.

Il relève Israël, son serviteur, il se souvient de son amour,

de la promesse faite à nos pères, en faveur d'Abraham et de sa race, à jamais.

Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit,

maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.

3163817893_456d4ba187_o

Prière d'intercession


Lez temps est désormais venu:après avoir revécu pendant l'Avent l'attente du Messie chanté par les prophètes, en ce jour de Vigile solennelle, nous nous mettons spirituellement en chemin avec Marie et Joseph, vers la Grotte de Bethléem. Que notre cœur soit prêt à accueillir l'annonce des anges et à adorer avec les pasteurs l'Enfant nouveau-né. Avec tous les hommes de bonne volonté, nous T'invoquons:


Viens, Seigneur Jésus, répondre à notre attente inquiète!


La Terre, que tu as choisie pour demeurer parmi nous, connait depuis toujours la tragédie de la haine et de la guerre: au nom des populations aujourd'hui épuisées par de si longues souffrances, nous Te demandons le don du dialogue fraternel et de la paix tant désirée. C'est pourquoi nous Te prions:


Viens, Seigneur Jésus, répondre à notre attente inquiète!


Alors que tu étais riche, Tu es né dans une pauvreté extrême; Petit et sans défense, Tu as eu besoin de parents qui prennent soin de Toi. Nous Te prions pour tous les enfants abandonnés, maltraités, exploités afin qu'ils puissent trouver des familles prêtes à les accueillir, à leur offrir de l'amour ainsi qu'une saine éducation. C'est pourquoi nous Te prions:


Viens, Seigneur Jésus, répondre à notre attente inquiète!


Pour sauver l'humanité perdue à cause du péché, Toi le Verbe éternel du Père, Tu as revêtu notre fragilité. Que Ta naissance redonne espoir aux malades, aux malheureux, aux foules de pauvres sans visage, sans nom; qu'ils sentent résonner dans leur cœur, depuis la Grotte de Bethléem, la Parole qui les appelle: « Venez à Moi, tous les opprimés, tous les éprouvés et vous trouverez la paix de l'âme ». C'est pourquoi nous Te prions:


Viens, Seigneur Jésus, répondre à notre attente inquiète!


O Christ, notre Rédempteur, Tu vies jeter un pont entre le Ciel et la terre: que Ta naissance provoque une saine inquiétude chez ceux qui, satisfaits par une vie fondée sur le bien-être, ne savent pas regarder au-delà des limites étroites d'un bonheur terrestre; que chacun puisse découvrir que Tu t'es fait homme pour nous rendre dignes d'être fils de Dieu, appelés par Ton Règne de Sainteté et d'Amour. C'est pourquoi nous Te prions:


Viens, Seigneur Jésus, répondre à notre attente inquiète!


Toi le Verbe du Père, viens dans le silence de notre Cœur énoncer Ta Parole salvatrice: fais qu'en la protégeant en en la méditant comme Marie, nous la fassions resplendir dans chacune de nos actions. C'est pourquoi nous Te prions:


Viens, Seigneur Jésus, répondre à notre attente inquiète!


Intentions libres


Notre Père...


Prions


Père bon et Miséricordieux, qui nous as soutenu dans ce Chemin de l'Avent, accorde-nous de vivre la plénitude de la grâce de ce Noël Saint où Ta Parole s'accomplit. En suivant l'exemple de Ton Fils humble et obéissant, fais que, nous aussi, nous engagions notre vie dans un service généreux et fidèle qui T'auréole de gloire et profite à nos frères. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.


D'après un texte extrait de Neuvaine de Noël avec Benoit XVI aux Editions Salvator

christ_child_in_star_0001

Pour recevoir régulièrement des prières dans votre boite e-mail, et pour être tenus au courant des mises du blog, abonnez-vous à la Newsletter d'Images Saintes

22 décembre 2010

Neuvaine de Noël avec Benoit XVI

Neuvaine de Noël avec Benoit XVI

Prince_of_Peace_long_expected

Huitième jour

Dans la relation avec Jésus


Au Nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit. Amen.


Liturgie de la Parole


Livre de Malachie 3: 1-4, 23-24


Voici que j'envoie mon Messager pour qu'il prépare le chemin devant moi; et soudain viendra dans son Temple le Seigneur que vous cherchez. Le messager de l'Alliance que vous désirez, le voici qui vient, dit le Seigneur de l'univers. Qui pourra soutenir le jour de sa venue? Qui pourra rester debout lorsqu'il se montrera? Car il est pareil au feu du fondeur, pareil à la lessive des blanchisseurs. Il s'installera pour fondre et purifier. Il purifiera les fils de Lévi, il les affinera comme l'or et l'argent: ainsi pourront-ils, aux yeux du Seigneur, présenter l'offrande en toute justice. Alors, l'offrande de Juda et de Jérusalem sera bien accueillie du Seigneur, comme il en fut aux jours anciens, dans les années d'autrefois. Voici que je vais vous envoyer Élie le prophète, avant que vienne le jour du Seigneur, jour grand et redoutable. Il ramènera le coeur des pères vers leurs fils, et le coeur des fils vers leurs pères, pour que je ne vienne pas frapper le pays de malédiction!


Psaume 24


Vers toi, Seigneur, j'élève mon âme,

vers toi, mon Dieu. Je m'appuie sur toi: épargne-moi la honte; ne laisse pas triompher mon ennemi.

Pour qui espère en toi, pas de honte, mais honte et déception pour qui trahit.

Seigneur, enseigne-moi tes voies, fais-moi connaître ta route.

Dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi, car tu es le Dieu qui me sauve. C'est toi que j'espère tout le jour en raison de ta bonté, Seigneur.

Rappelle-toi, Seigneur, ta tendresse, ton amour qui est de toujours.

Oublie les révoltes, les péchés de ma jeunesse; dans ton amour, ne m'oublie pas.

Il est droit, il est bon, le Seigneur, lui qui montre aux pécheurs le chemin.

Sa justice dirige les humbles, il enseigne aux humbles son chemin.

Les voies du Seigneur sont amour et vérité pour qui veille à son alliance et à ses lois.

A cause de ton nom, Seigneur, pardonne ma faute : elle est grande.

Est-il un homme qui craigne le Seigneur? Dieu lui montre le chemin qu'il doit prendre.

Son âme habitera le bonheur, ses descendants posséderont la terre.

Le secret du Seigneur est pour ceux qui le craignent; à ceux-là, il fait connaître son alliance.

J'ai les yeux tournés vers le Seigneur: il tirera mes pieds du filet.

Regarde, et prends pitié de moi, de moi qui suis seul et misérable.

L'angoisse grandit dans mon coeur: tire-moi de ma détresse.

Vois ma misère et ma peine, enlève tous mes péchés.

Vois mes ennemis si nombreux, la haine violente qu'ils me portent.

Garde mon âme, délivre-moi; je m'abrite en toi: épargne-moi la honte.

Droiture et perfection veillent sur moi, sur moi qui t'espère!

Libère Israël, ô mon Dieu, de toutes ses angoisses!


Evangile selon Saint Luc 1: 57-66


Quand arriva le moment où Élisabeth devait enfanter, elle mit au monde un fils. Ses voisins et sa famille apprirent que le Seigneur lui avait prodigué sa miséricorde, et ils se réjouissaient avec elle. Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l'enfant. Ils voulaient le nommer Zacharie comme son père. Mais sa mère déclara: « Non, il s'appellera Jean ». On lui répondit: « Personne dans ta famille ne porte ce nom-là! » On demandait par signes au père comment il voulait l'appeler. Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit: « Son nom est Jean ». Et tout le monde en fut étonné. A l'instant même, sa bouche s'ouvrit, sa langue se délia: il parlait et il bénissait Dieu. La crainte saisit alors les gens du voisinage, et dans toute la montagne de Judée on racontait tous ces événements. Tous ceux qui les apprenaient en étaient frappés et disaient: « Que sera donc cet enfant? » En effet, la main du Seigneur était avec lui.

154_001

Cantique des Prophéties

Benoit XVI nous dit:


Par sa vie, Jean-Baptiste témoigne, non sans difficulté et de façon contrastée, de son amour pour la vérité et nous fait prendre conscience que tous les croyants sont appelés à affronter le chemin de la vie dans la recherche de la vérité, de la justice et de l'amour. (Discours du 18 août 2005).


Avec Benoît XVI, méditons: « Quant à Élisabeth, le temps fut révolu où elle devait enfanter, et elle donna naissance à un fils ».


Au centre de l'oeuvre éducative, et en particulier dans l'éducation à la foi, qui est le sommet de la formation de la personne et son horizon le plus adapté, se trouve de manière concrète la figure du témoin: il devient un point de référence précisément dans la mesure où il sait rendre raison de l'espérance qui soutient sa vie (cf. 1 P 3, 15), il est personnellement concerné par la vérité qu'il propose. D'autre part, le témoin ne renvoie jamais à lui-même mais à quelque chose, ou mieux, à Quelqu'un plus grand que lui, qu'il a rencontré et dont il a éprouvé la bonté à laquelle on peut faire confiance. Ainsi, chaque éducateur et témoin trouve son modèle indépassable en Jésus Christ, le grand témoin du Père. (…) Tel est le motif pour lequel à la base de la formation de la personne chrétienne de la transmission de la Foi se trouve nécessairement la prière, l'amitié personnelle avec le Christ. (Discours du 6 juin 2006).

195_001

Thèmes pour la réflexion et la prière

Guidés par les paroles du Pape, préparons-nous à vivre une relation profonde avec Jésus.


Nous vivons une époque ou l'influence du sécularisme s'accroît en, faisant de l'homme la mesure de lui-même. (…) Jean-Baptiste nous enseigne à ne pas avoir peur de miser sur le Christ! A avoir la nostalgie du Christ, comme le fondement de la vie! A allumer en nous le désir de construire notre vie avec Lui et pour Lui! (Discours du 23 juin 2006 et discours du 27 mai 2006).


Comme Jean, tous les croyants sont appelés à affronter leur chemin de vie à la recherche de la vérité, de la justice et de l'amour. Ils doivent devenir des hommes de la vérité, du droit, de la bonté, du pardon, de la miséricorde. Ils ne poseront plus la question: a quoi cela me sert-il? Ils devront au contraire poser la question: avec quoi est-ce que je sers la présence de Dieu dans le monde? Ils doivent apprendre à se perdre eux-mêmes et ainsi à se trouver eux-mêmes. (Discours du 20 août 2005).


Les témoignage de Jean-Baptiste nous dit qu'il faut entrer réellement dans une relation d'amitié avec Jésus, dans une relation personnelle avec Lui et ne pas savoir seulement par les autres ou par les livres qui est Jésus, mais vivre une relation toujours plus approfondie d'amitié personnelle avec Jésus, dans laquelle nous pouvons commencer à comprendre ce qu'Il nous demande. Et ensuite, l'attention à ce que nous sommes, à nos capacités: d'une part du courage et de l'autre de l'humilité, de la confiance et l'ouverture. (…) Le secret de la sainteté est l'amitié avec le Christ et l'adhésion fidèle à Sa Volonté. (Discours du 6 avril 2003 et Discours du 19 août 2005).


La famille subit les répercussions de ce processus de relativisation qui, en ne reconnaissant rien comme définitif, ne laisse comme ultime mesure que son propre moi avec ses désirs, et sous l'apparence de la liberté devient une prison pour chacun. (…) A côté de cellules familiales exemplaires, il en existe souvent d'autres malheureusement marquée par la fragilité des liens conjugaux, par la plaie de l'avortement et par la crise démographique, par le peu d'attention à la transmission de valeurs authentiques aux enfants. (…) Une modernité qui n'est pas enracinée dans d'authentiques valeurs humaines est destinée à être dominée par la tyrannie de l'instabilité et de l'égarement. C'est pourquoi, chaque communauté ecclésiale est appelée à constituer un point de référence et à dialoguer avec la société dans laquelle elle est insérée (…) en puisant dans la Parole de Dieu les principes qui indiquent les bases incontournables permettant d'édifier la famille selon le dessein du Créateur. (Discours du 6 juin 2005 et du 3 juin 2006).


La prédication de Jean est dans le même temps un appel de grâce et un signe de contradiction et de jugement pour tout le Peuple de Dieu. (…) Même le respect de la vie se présente aujourd'hui comme « signe de contradiction » par rapport à la mentalité dominante. (…) Car il s'agit d'un bien « indisponible »: l'homme n'est pas le maître de la vie; il en est plutôt le gardien et l'administrateur. Le plein respect de la vie est lié au sens religieux, à l'attitude intérieure avec laquelle l'homme se situe par rapport à la réalité, comme un patron ou un gardien. (…) Si l'on enlève aux créatures leur référence à Dieu, comme fondement transcendant, celles-ci risquent de tomber en proie au jugement arbitraire de l'homme qui peut en faire, comme nous le voyons, un usage insensé. (Catéchèse du 15 mars 2006 et Homélie du 5 février 2006).

916_001

Cantique de Marie


Antienne du Magnificat: O Emmanuel, notre Roi et notre Législateur, l'attente des nations et leur Sauveur: venez nous sauver, Seigneur notre Dieu.


Magnificat

Mon âme exalte le Seigneur,

exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur!

Il s'est penché sur son humble servante;

désormais, tous les âges me diront bienheureuse.

Le Puissant fit pour moi des merveilles; Saint est son nom!

Son amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent;

Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.

Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.

Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.

Il relève Israël, son serviteur, il se souvient de son amour,

de la promesse faite à nos pères, en faveur d'Abraham et de sa race, à jamais.

Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit,

maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.

Child_Jesus

Prière d'intercession


Que la joie qui a envahi la demeure de Zacharie et toute la région après la naissance de Jean-Baptiste, inonde aussi nos coeurs en anticipant la joie de Noël et de la venue de Jésus, désormais proches. Bien que comblés, nous sommes conscients de notre pauvreté et de nos contradictions. C'est pourquoi nous demandons à être renforcés par la grâce pour nous élancer vers Celui qui vient demeurer parmi nous. Humblement, nous Te prions:


Visite-nous, Seigneur, et fais-nous don de Ta Grâce.


En silence et avec une Charité modeste, Marie s'est prodiguée aux côtés d'Elisabeth dont la délivrance approchait; en confiant en sa maternelle intercession l'Eglise, nous Te prions, Seigneur, d'en soutenir l'ardeur missionnaire et de favoriser de Ta grâce les tâches apostoliques des ministres sacrés, afin qu'ils puissent éveiller à la vie de la Foi une multitude de fils et de filles. Humblement, nous Te prions:


Visite-nous, Seigneur, et fais-nous don de Ta Grâce.


Toi qui as appelé par son nom dès le sein maternel, le Précurseur du Messie, Te révélant comme « Celui qui fait grâce », nous Te supplions pour toutes les populations qui attendent la Justice et aspirent à la paix. Illumine l'esprit et le Cœur de ceux qui gouvernent afin qu'ils se sachent appelés à la noble et difficile mission de favoriser entre les peuples une vraie fraternité fondée sur le respect réciproque et sur la collaboration. Humblement, nous Te prions:


Visite-nous, Seigneur, et fais-nous don de Ta Grâce.


La naissance de Jean-Baptiste émerveilla tout le monde; à Toi, Seigneur, qui nous surprends toujours par Tes interventions salvatrices, nous adressons notre supplique pour le continent européen. Qu'il puisse redécouvrir ses racines chrétiennes et opposer à la culture de mort dominante, une culture respectueuse des valeurs authentiques de la vie, pour construire une société ouverte et solidaire, capable d'offrir aux jeunes un avenir fécond, nourri d'espérance. Humblement, nous Te prions:


Visite-nous, Seigneur, et fais-nous don de Ta Grâce.


Après le temps de l'épreuve purificatrice, les lèvres de Zacharie s'ouvrirent et il chanta Ton puissant Salut: en nous unissant à l'homme crucifié dans son cœur et son esprit, nous Te demandons, Seigneur, pour chacun, la force d'accueillir avec Foi la souffrance et de la vivre avec générosité et douceur, afin qu'elle devienne pour tous une source de grâce et de bénédiction. Humblement, nous Te prions:


Visite-nous, Seigneur, et fais-nous don de Ta Grâce.


O Dieu, Toi qui nous as envoyé Jean pour préparer le cœur du peuple élu à accueillir le Sauveur promis, illumine-nous par Ta parole et accomplis en nous une profonde conversion; que l'humble reconnaissance de notre péché nous permette d'obtenir Ton Pardon et fasse de nous des témoins crédibles de Ton Amour Miséricordieux. Humblement, nous Te prions:


Visite-nous, Seigneur, et fais-nous don de Ta Grâce.


Intentions libres


Notre Père...


Prions


Dieu fidèle, Père de notre Seigneur Jésus Christ, alors que le temps des épreuves perdure dans l'avènement de notre vie terrestre, continue à nous surprendre par Tes visites de grâce, afin que nous cheminions avec persévérance dans Tes pas, guidés par la Foi, illuminés par l'espérance, poussés par l'amour. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.



D'après un texte extrait de Neuvaine de Noël avec Benoit XVI aux Editions Salvator

364_001

Pour recevoir chaque jour la Méditation de la Neuvaine de Noël, recevoir régulièrement des prières dans votre boite e-mail, et pour être tenus au courant des mises du blog, abonnez-vous à la Newsletter d'Images Saintes

21 décembre 2010

Neuvaine de Noël avec Benoit XVI

Neuvaine de Noël avec Benoit XVI

Prince_of_Peace_long_expected

Septième jour

Un Dieu grand


Au Nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit. Amen.


Liturgie de la Parole


Premier Livre de Samuel 1: 24-28


Lorsque Samuel eut été sevré, Anne, sa mère, le conduisit à la maison du Seigneur, à Silo; elle avait pris avec elle un taureau de trois ans, un sac de farine et une outre de vin. On offrit le taureau en sacrifice, et on présenta l'enfant au prêtre Élie. Anne lui dit alors: « Écoute-moi, mon seigneur, je t'en prie! Aussi vrai que tu es vivant, je suis cette femme qui se tenait ici près de toi en priant le Seigneur. C'est pour obtenir cet enfant que je priais, et le Seigneur me l'a donné en réponse à ma demande. A mon tour je le donne au Seigneur. Il demeurera donné au Seigneur tous les jours de sa vie ». Alors ils se prosternèrent devant le Seigneur.


Cantique (Premier Livre de Samuel 2: 1, 4-8)


Mon coeur bondit de joie pour le Seigneur, mon front se relève pour mon Dieu ;ma bouche se rit de mes rivaux ;oui, j'exulte en ton salut.

L'arc des forts se brise; mais les chétifs ont la vigueur pour ceinture;

les repus s'embauchent pour du pain,les affamés n'ont plus à travailler.

Le Seigneur fait mourir et fait vivre,il fait descendre aux enfers et en ramène;

le Seigneur appauvrit et enrichit,il abaisse, mais aussi il relève.

De la poussière, il retire le faible,et du fumier, il relève le pauvre pour l'asseoir au rang des princes, lui assigner un trône de gloire.


Evangile selon Saint Luc 1: 46-55


Marie dit alors: « Mon âme exalte le Seigneur, mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur. Il s'est penché sur son humble servante ;désormais tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles; Saint est son nom! Son amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent. Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de bien les affamés, renvoie les riches les mains vides. Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour, de la promesse faite à nos pères, en faveur d'Abraham et de sa race à jamais ».


Cantique des Prophéties

Le Pape Benoît nous dit que:


Marie nous enseigne que nous de devons pas nous éloigner de Dieu, mais rendre Dieu présent; faire en sorte qu'Il soit grand dans notre vie; ainsi, nous aussi, nous devenons divins; toute la splendeur de la divinité nous appartient alors. (Homélie du 15 août 2006).


Avec Benoît XVI méditons: « Mon âme magnifie le Seigneur ».


Dans l'Evangile, nous avons entendu le Magnificat, cette grande poésie qui s'est élevée des lèvres, et plus encore du Cœur de Marie, inspirée par l'Esprit Saint. Dans ce chant merveilleux se reflète toute l'âme, toute la personnalité de Marie. Nous pouvons dire que son chant est un portrait, une véritable icône de Marie, dans laquelle nous pouvons la voir exactement telle qu'elle est. Je voudrais souligner uniquement deux points de ce grand chant. Celui-ci commence par la parole « Magnificat »: mon âme « magnifie » le Seigneur, c'est-à-dire « proclame la grandeur » du Seigneur. Marie désire que Dieu soit grand dans le monde, soit grand dans sa vie, soit présent parmi nous tous. Elle n'a pas peur que Dieu puisse être un « concurrent » dans notre vie, qu'il puisse ôter quelque chose de notre liberté, de notre espace vital, par sa grandeur. Elle sait que si Dieu est grand, nous aussi, nous sommes grands. Notre vie n'est pas opprimée, mais est élevée et élargie: ce n'est qu'alors qu'elle devient grande dans la splendeur de Dieu. (Homélie du 15 août 2005).

526_001__2_

Thème pour la réflexion et la prière

Guidés par les paroles du Pape, employons-nous à rendre Dieu grand dans notre vie.


Marie désire que Dieu soit grand dans le monde, soit grand dans sa vie. (…) Il est important que Dieu soit présent, par exemple, à travers la Croix, dans les édifices publics, que Dieu soit présent dans notre vie commune, car ce n'est que si Dieu est présent que nous pouvons suivre une orientation, une route commune; autrement, les différences deviennent inconciliables, car il n'existe pas de reconnaissance de notre dignité commune. Rendons Dieu grand dans la vie publique et dans la vie privée. Cela veut dire laisser chaque jour un espace à Dieu dans notre vie, en commençant le matin par la prière, puis en réservant du temps à Dieu, en consacrant le dimanche à Dieu. Nous ne perdons pas notre temps libre si nous l'offrons à Dieu. Si Dieu entre dans notre temps, tout notre temps devient plus grand, plus ample, plus riche. (Homélie du 15 août 2005).


Dieu n'est pas un Dieu lointain, trop distant et trop grand pour s'occuper de nos sottises. Puisqu'Il est grand, Il peut également s'intéresser aux petites choses. Puisqu'Il est grand, l'âme de l'homme, l'homme créé pour l'amour éternel, n'est pas une petite chose, mais est grand et digne de Son Amour. La Sainteté de Dieu n'est pas seulement un pouvoir incandescent devant lequel nous devons nous retirer terrifiés; elle est un pouvoir d'amour et donc un pouvoir purificateur et restaurateur. (Messe « In Cena Domini » du 13 avril 2006).


Cette poésie de Marie, le Magnificat, est entièrement originale; toutefois, elle est, dans le même temps, un "tissu" composé à partir de « fils » de l'Ancien Testament, à partir de la Parole de Dieu. Et ainsi, nous voyons que Marie était, pour ainsi dire, « chez elle » dans la Parole de Dieu, elle vivait de la Parole de Dieu, elle était pénétrée de la Parole de Dieu. (…) Et ainsi, Marie parle avec nous, elle nous parle, elle nous invite à connaître la Parole de Dieu, à aimer la Parole de Dieu à vivre avec la Parole de Dieu et à penser avec la Parole de Dieu. Et nous pouvons le faire de façons très diverses: en lisant l'Ecriture Sainte, en particulier en participant à la Liturgie, dans laquelle, au cours de l'année, la Sainte Eglise nous présente tout le livre de l'Ecriture Sainte. Elle l'ouvre à notre vie et le rend présent dans notre vie. (Homélie du 15 août 2005).


Dans la mesure où elle parlait avec les paroles de Dieu, elle pensait avec les paroles de Dieu, ses pensées étaient les pensées de Dieu. Ses paroles étaient les paroles de Dieu. Elle était pénétrée par la lumière divine et c'est la raison pour laquelle elle était aussi resplendissante, aussi bonne, aussi rayonnante, d'amour et de bonté. Marie vit de la Parole de Dieu, elle est imprégnée de la Parole de Dieu. Et le fait d'être plongée dans la Parole de Dieu, le fait que la Parole de Dieu lui est totalement familière, lui confère également la lumière intérieure de la sagesse. Celui qui pense avec Dieu pense bien, et celui qui parle avec Dieu parle bien. Il possède des critères de jugement valables pour toutes les choses du monde. Il devient savant, sage, et, dans le même temps, bon; il devient également fort et courageux, grâce à la force de Dieu qui résiste au mal et promeut le bien dans le monde. (Homélie du 15 août 2005).

313_001

Cantique de Marie


Antienne du Magnificat: O Roi des Nations, objet de leurs désirs, pierre angulaire qui réunissez en Vous les deux peuples, venez, et sauvez l'homme que Vous avez formé du limon.


Magnificat

Mon âme exalte le Seigneur,

exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur!

Il s'est penché sur son humble servante;

désormais, tous les âges me diront bienheureuse.

Le Puissant fit pour moi des merveilles; Saint est son nom!

Son amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent;

Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.

Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.

Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.

Il relève Israël, son serviteur, il se souvient de son amour,

de la promesse faite à nos pères, en faveur d'Abraham et de sa race, à jamais.

Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit,

maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.

675_001__3_

Prière d'intercession


A l'approche de Noël, le merveilleux Cantique du Magnificat, tissé des fils d'or de l'Ancienne Alliance, résonne constamment dans nos coeurs et nous aide à vivre animés par les mêmes sentiments que Marie, lors de l'attente de Jésus, pour également reparcourir avec Elle le chemin à la suite du Christ, avec humilité et gratitude. C'est pourquoi nous Te prions:


Dilate notre cœur en nous donnant Ton Esprit d'Amour.


Seigneur, autour de nous, tout nous parle de Toi et tout nous renvoie à Toi: l'immensité du cosmos nous révèle Ta Toute-Puissance et même la plus fragile des créatures nous manifeste Ton Humilité et Ta Tendresse. Donne à nos yeux la Lumière de Ton Esprit d'Amour, afin que nous sachions Te reconnaître et Te servir auprès de chacun de nos frères, en désirant toujours contempler ouvertement Ton Visage. C'est pourquoi nous Te prions:


Dilate notre cœur en nous donnant Ton Esprit d'Amour.


Seigneur, Tu connais la tristesse que suscite en nous le drame de tant de peuples accablés par la violence et la misère; avec Marie et tous les pauvres de la terre, nous Te supplions de tourner Ton Regard Miséricordieux vers cette humanité opprimée et perdue, afin qu'elle s'ouvre pour accueillir le don de la paix et de la joie que Tu viens apporter sur la terre. C'est pourquoi nous Te prions:


Dilate notre cœur en nous donnant Ton Esprit d'Amour.


En adressant notre supplique à la tendresse de Marie, Ta Mère et notre Mère, nous Te prions pour tous les laissés pour compte de notre société opulente: que Ta compassion pour la souffrance humaine parvienne à changer leur sort, en nous faisant davantage prendre conscience de notre responsabilité face à cette forme d'indifférence et d'injustice. C'est pourquoi nous Te prions:


Dilate notre cœur en nous donnant Ton Esprit d'Amour.


En ayant deviné le caractère grandiose de Ton dessein, celui du Salut éternel, Marie chante de manière prophétique la magnificence de Ton Amour. Fais qu'en nous laissant illuminer et transformer par Ta Parole, nous aussi nous vivions en agissant avec Foi, bonté et douceur, afin de répandre autour de nous la sérénité et la paix. C'est pourquoi nous Te prions:


Dilate notre cœur en nous donnant Ton Esprit d'Amour.


Seigneur, fais que notre amour soit aussi désintéressé que celui de Marie, afin que toute notre vie ne soit qu'une incessante prière et un chant consacrés à Ta Louange, Dieu fidèle, qui guides l'histoire vers son accomplissement, dans Ton Règne de Lumière et de Joie sans fin. Au nom de toutes les créatures, nous T'invoquons:


Dilate notre cœur en nous donnant Ton Esprit d'Amour.


Intentions libres


Notre Père...


Prions


En contemplant émerveillés l'ouvre du Salut grandiose que Tu vas accomplir pour restaurer en nous l'image divine que le péché a défigurée, nous voulons chanter pour Toi, Seigneur, Te remercier, T'assurer de notre reconnaissance et de notre joie: comble-nous de Ton Amour, et garde notre esprit alerte, afin que nous soyons toujours prêts à témoigner par notre vie que Tu es un Dieu fidèle. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.



D'après un texte extrait de Neuvaine de Noël avec Benoit XVI aux Editions Salvator

expectation

Pour recevoir chaque jour la Méditation de la Neuvaine de Noël, recevoir régulièrement des prières dans votre boite e-mail, et pour être tenus au courant des mises du blog, abonnez-vous à la Newsletter d'Images Saintes

20 décembre 2010

Neuvaine de Noël avec Benoit XVI

Neuvaine de Noël avec Benoit XVI

Prince_of_Peace_long_expected

Sixième jour

Le voyage de la joie


Au Nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit. Amen.


Liturgie de la Parole


Livre du Cantique des Cantiques 2: 8-14


Voici mon bien-aimé qui vient! Il escalade les montagnes, il franchit les collines,  il accourt comme la gazelle, comme le petit d'une biche. Le voici qui se tient derrière notre mur; il regarde par la fenêtre, il guette à travers le treillage.  Mon bien-aimé a parlé; il m'a dit: « Lève-toi, mon amie, viens, ma toute belle. Car voici que l'hiver est passé, la saison des pluies est finie, elle s'en est allée. Dans la campagne, les fleurs apparaissent. Le temps des chansons arrive. Le roucoulement de la tourterelle se fait entendre dans nos campagnes. Le figuier forme ses premiers fruits,la vigne en fleur exhale son parfum. Lève-toi, mon amie, viens, ma toute belle! Ma colombe, blottie dans le rocher, cachée dans la falaise, montre-moi ton visage, fais-moi entendre ta voix; car ta voix est douce, et ton visage est beau ».


Sophonie 3: 17-18


Le Seigneur ton Dieu est en toi,c'est lui, le héros qui apporte le salut. Il aura en toi sa joie et son allégresse, il te renouvellera par son amour; il dansera pour toi avec des cris de joie, comme aux jours de fête. J'ai écarté de toi le malheur, pour que tu ne subisses plus l'humiliation.


Psaume 32


Criez de joie pour le Seigneur, hommes justes! Hommes droits, à vous la louange!

Rendez grâce au Seigneur sur la cithare, jouez pour lui sur la harpe à dix cordes.

Chantez-lui le cantique nouveau, de tout votre art soutenez l'ovation.

Oui, elle est droite, la parole du Seigneur; il est fidèle en tout ce qu'il fait.

Il aime le bon droit et la justice; la terre est remplie de son amour.

Le Seigneur a fait les cieux par sa parole, l'univers, par le souffle de sa bouche.

Il amasse, il retient l'eau des mers; les océans, il les garde en réserve.

Que la crainte du Seigneur saisisse la terre, que tremblent devant lui les habitants du monde!

Il parla, et ce qu'il dit exista; il commanda, et ce qu'il dit survint.

Le Seigneur a déjoué les plans des nations, anéanti les projets des peuples.

Le plan du Seigneur demeure pour toujours, les projets de son coeur subsistent d'âge en âge.

Heureux le peuple dont le Seigneur est le Dieu, heureuse la nation qu'il s'est choisie pour domaine!

Du haut des cieux, le Seigneur regarde : il voit la race des hommes.

Du lieu qu'il habite, il observe tous les habitants de la terre,

lui qui forme le coeur de chacun, qui pénètre toutes leurs actions.

Le salut d'un roi n'est pas dans son armée, ni la victoire d'un guerrier, dans sa force.

Illusion que des chevaux pour la victoire : une armée ne donne pas le salut.

Dieu veille sur ceux qui le craignent, qui mettent leur espoir en son amour,

pour les délivrer de la mort, les garder en vie aux jours de famine.

Nous attendons notre vie du Seigneur: il est pour nous un appui, un bouclier.

La joie de notre coeur vient de lui, notre confiance est dans son nom très saint.

Que ton amour, Seigneur, soit sur nous comme notre espoir est en toi!


Evangile selon Saint Luc 1: 39-45


En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement vers une ville de la montagne de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l'enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie de l'Esprit Saint, et s'écria d'une voix forte:  « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi? Car, lorsque j'ai entendu tes paroles de salutation, l'enfant a tressailli d'allégresse au-dedans de moi. Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur »

019f

Cantique des Prophéties

Le Pape Benoit nous dit que:


Marie, la Mère du Christ et de l'Eglise nous enseigne à être « épiphanie » du Seigneur, dans l'ouverture du cœur à la force de la grâce et dans l'adhésion fidèle à la Parole de Son Fils, Lumière du monde et but ultime de l'histoire. (Homélie du 6 janvier 2006).


Avec Benoit XVI, méditons: « En ces jours-là, Marie partit »


Dieu est bon, il nous aime, il nous connaît, il est avec nous, avec nous au point de s'être fait chair!. C'est la grande joie que le christianisme annonce. Connaître ce Dieu est vraiment la "bonne nouvelle, une parole de rédemption. Peut-être nous, catholiques, qui le savons depuis toujours, ne sommes-nous plus surpris, ne ressentons-nous plus avec acuité cette joie libératrice. Mais si nous regardons le monde d'aujourd'hui, où Dieu est absent, nous devons constater qu'il est lui aussi dominé par les peurs, par les incertitudes: est-il bon d'être un homme ou pas? Est-il bon de vivre ou pas? Est-il vraiment bon d'exister? Ou tout est-il peut-être négatif? Et les hommes vivent en réalité dans un monde sombre, ils ont besoin d'anesthésie pour pouvoir vivre. Ainsi la parole: « réjouis-toi, le Seigneur est avec toi » est une parole qui ouvre réellement un temps nouveau. Très chers amis, par un acte de foi, nous devons de nouveau accepter et comprendre dans la profondeur de notre coeur cette parole libératrice: « réjouis-toi! ».  Lorsque quelqu'un a reçu cette joie, il ne peut pas la garder pour lui; la joie doit toujours être partagée. Une joie doit être communiquée. Marie est immédiatement allée communiquer sa joie à sa cousine Elisabeth. (Homélie du 18 décembre 2005).

481_001

Thème pour la réflexion et la prière

Guidés par les paroles du Pape, soyons les témoins de la joie du Christ.


Marie est notre Mère, Elle transmet joie, confiance et bonté et Elle nous invite nous aussi à distribuer la joie. Tel est le véritable engagement de l'Avent: apporter la joie aux autres. La joie est le véritable don de Noël, et non pas les cadeaux coûteux qui prennent du temps et de l'argent. Nous pouvons communiquer cette joie de manière simple: par un sourire, par un geste de bonté, par une petite aide, par un pardon. Apportons cette joie et la joie donnée nous reviendra en retour. Cherchons en particulier à apporter la joie la plus profonde, celle d'avoir connu Dieu en Christ. Prions pour que dans nos vies transparaisse cette présence de la joie libératrice de Dieu. (Homélie du 8 décembre 2005).


Notre monde est un monde de peurs: peur de la misère et de la pauvreté, peur des maladies et des souffrances, peur de la solitude, peur de la mort. (…) (Avec Marie nous comprenons que) si Dieu reste absent dans ma vie, il me manque un guide, si Jésus est absent de ma vie, il me manque une amitié essentielle, il me manque également une joie qui est importante pour la vie. La force aussi de grandir en tant qu'homme, de surmonter mes vices et de mûrir humainement. (Homélie du 18 décembre 2005 et Discours du 15 octobre 2005).


Qui a rencontré quelque chose de vrai, de beau et de bon dans sa propre vie, le seul vrai trésor, la perle précieuse, court le partager partout, dans sa famille et au travail, dans tous les domaines de son existence. (…) Dans la mesure où nous nous nourrissons également du Christ, et que nous l'aimons, nous ressentons également en nous l'incitation à conduire les autres vers Lui: en effet, nousn ne pouvons pas garder pour nous la joie de la Foi, nous devons la transmettre. (Homélie du 3 juin 2006 et Discours du 5 juin 2005).


Il faut à nouveau faire comprendre que le plaisir n'est pas tout. Que le Christianisme nous donne la joie, comme l'amour donne la joie. Mais l'amour signifie également toujours renoncer à soi-même. Le Seigneur Lui-même nous a donné la formule de ce qu'est l'amour: celui qui se perd se retrouve; celui qui gagne et se conserve soi-même se perd. Il s'agit toujours d'un exode et donc également d'une souffrance. La véritable joie est une chose différente du plaisir, la joie croît, mûrit toujours dans la souffrance en communion avec la Croix du Christ. Ce n'est que de là que naît la véritable joie de la Foi. (Discours du 27 juillet 2005).


En voyant les rues et les places des villes décorées par des illuminations resplendissantes, rappelons que ces lumières évoquent une autre lumière, invisible aux yeux, mais pas au cœur. Alors que nous les admirons, alors que nous allumons les bougies dans les églises ou l'illumination de la crèche et de l'arbre de Noël dans les maisons, que notre âme s'ouvre à la véritable lumière spirituelle apportée à tous les hommes de bonne volonté. (…) Le vrai mystère de Noël est la splendeur intérieure qui vient se communiquer à nous, allumer dans notre cœur la petite flamme de la bonté de Dieu; par notre amour, portons tous la lumière dans le monde! Ne permettons pas que cette flamme de lumière soit éteinte par les courants froids de notre temps! Gardons-là fidèlement et faisons-en don aux autres! (Catéchèse du 21 décembre 2005 et Homélie du 24 décembre 2005).

119841518_99ba1809fb_o

Cantique de Marie


Antienne du Magnificat: O Orient, splendeur de la lumière éternelle, soleil de justice: venez, et illuminez ceux qui sont assis dans les ténèbres et dans l'ombre de la mort.


Magnificat

Mon âme exalte le Seigneur,

exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur!

Il s'est penché sur son humble servante;

désormais, tous les âges me diront bienheureuse.

Le Puissant fit pour moi des merveilles; Saint est son nom!

Son amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent;

Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.

Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.

Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.

Il relève Israël, son serviteur, il se souvient de son amour,

de la promesse faite à nos pères, en faveur d'Abraham et de sa race, à jamais.

Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit,

maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.

Christmas_Eucharist_tree_color

Prière d'intercession


Mue par l'amour qui l'a comblée, Marie part immédiatement et se rend chez sa cousine Élisabeth. Son élan nous montre à quel point il est vrai, que lorsqu'on accueille Jésus, on ne peut qu'éprouver le désir de l'apporter aux autres, en le faisant connaître à travers une Charité humble et efficace. Pour faire vivre en nous cette page évangélique, adressons-nous avec Foi au Père en Lui disant:


Père Saint, fais de nous de joyeux témoins de l'Evangile.


Marie, après avoir répondu « oui » à l'appel divin, part libre et joyeuse rendre visite à sa cousine Élisabeth: Seigneur, donne à tous les jeunes l'élan et le courage afin qu'ils suivent leur propre vocation et qu'ils soient au sein de l'Eglise des pousses de vie nouvelle, pour la Gloire de Ton Saint Nom. Nous Te prions:


Père Saint, fais de nous de joyeux témoins de l'Evangile.


Accueille et soutiens par la force de Ton Esprit notre désir de nous rapprocher de tout homme qui souffre. Là où nous ne pouvons pas le faire personnellement, que cela soit notre prière qui s'affranchisse des distances, pour recueillir dans notre cœur toute la douleur humaine et Te la présenter, Dieu de toutes les consolations. Nous Te prions:


Père Saint, fais de nous de joyeux témoins de l'Evangile.


Seigneur, nous Te prions pour toutes les mères qui attendent un enfant, plus particulièrement pour celles qui sont tentées de renoncer à leur maternité. Fais qu'elles rencontrent conseils avisés et soutien pour triompher de toutes les peurs et reconnaître le don inestimable de la vie, même lorsque celle-ci est marquée par la douleur. Nous Te prions:


Père Saint, fais de nous de joyeux témoins de l'Evangile.


Lorsque Marie se rendit de Nazareth à Aïn-Karim, portant en Son Sein le Verbe devenu chair, Elle accomplit la première procession Eucharistique de l'histoire: Seigneur, fais que nous aussi, en nous nourrissant du Pain de la Vie, nous devenions des personnes eucharistiques, capables d'authentiques actions de Charité, der gestes de réconciliation sincères, de partager la douleur d'autrui, en nous montrant toujours aimables vis-à-vis de tous. Nous Te prions:


Père Saint, fais de nous de joyeux témoins de l'Evangile.


En accompagnant chaque jour par la prière tous les frères que Tu appelles à Toi dans cette vie, nous les confions également, Père, à l'intercession Maternelle de Marie: qu'Elle les soutienne dans les premiers pas de leur pèlerinage terrestre; qu'Elle les introduise dans le Règne de la Lumière que Ton Fils nous a rouvert. Vivons bienheureux dans la splendeur de Ton Visage et dans la joie profonde de la Communion des Saints. Nous Te prions:


Père Saint, fais de nous de joyeux témoins de l'Evangile.


Intentions libres


Notre Père...


Prions


O Christ, Verbe incarné, dans le Sein de la Vierge marie Tu as commencé a parcourir les routes du monde pour apporter aux hommes le Salut: fais que l'Eglise, vivifiée par la force de Ta présence, dans le Sacrement de l'Eucharistie, puisse irradier partout la joie de l'Evangile et figure pour tous la lumière de l'espérance lors du pèlerinage terrestre vers la Jérusalem Céleste. Toi qui es Dieu, qui vis et règnes pour les siècles des siècles. Amen.


D'après un texte extrait de Neuvaine de Noël avec Benoit XVI aux Editions Salvator

Werzinger_Das_Allerheiligste_1

Pour recevoir chaque jour la Méditation de la Neuvaine de Noël, recevoir régulièrement des prières dans votre boite e-mail, et pour être tenus au courant des mises du blog, abonnez-vous à la Newsletter d'Images Saintes

20 décembre 2010

Notre Dame de Guadalupe

20 décembre 2010

Le Serviteur de Dieu Gaston de Sonis

Louis_Gaston_de_Sonis

Le Serviteur de Dieu Gaston de Sonis

Apôtre du Sacré Cœur, Zouave Pontifical et Héros Catholique

1825-1887


Gaston de Sonis, fils de Charles-Gaston de Sonis et de Marie-Elisabeth de Bébian, naquit le 25 août 1825, à la guadeloupe, où son père était officier. L'enfant vint en France faire ses études, fut admis à Saint-Cyr et à Saumur et en sortit sous-lieutenant au 5° Hussards. en garnison à Castres, il épousa Mlle Anaïs Roger, fille d'un honorable notaire de cette ville. Officier studieux, ferme sur le devoir et la discipline, mais plein de grâce, d'esprit, de vivacité, Sonis fut toujours estimé de ses soldats et de ses chefs. Au soir de sa vie, ses égaux disaient de lui: « le Général de Sonis, c'est l'honneur ». Père de douze enfants, il les aima avec tendresse et s'imposa les plus grands sacrifices pour leur donner la meilleure éducation. Chrétien fervent, il édifia les villes où il séjourna par sa charité envers les pauvres, son assistance quotidienne à la messe, ses communions fréquentes, sa dévotion au Sacré-Coeur de Jésus. Les Arabes, au milieu desquels il passa de longues années, l'appelaient: Maître en piété. Commandant du 17° Corps d'Armée pendant la guerre de 1870, il fit à Loigny, le 2 décembre, à la tête des Zouaves pontificaux que précédait l'étendard du Sacré Coeur, cette charge célèbre qui sauva d'une déroute complète ses troupes et celles de Chanzy. Gravement blessé, il resta la nuit, par un froid de 20 degrès, sur le champ de bataille; il y fut préservé de la mort, fortifié et consolé par Notre-Dame de Lourdes qu'il contemplait en esprit. Quoique amputé de la jambe gauche, bien au dessus du genou, il reprit, aussitôt remis, son commandement et continua de monter à cheval. En 1880, à Chateauroux, en pleine persécution, il se fit mettre en disponibilité pour protester contre l'expulsion des religieux. Ses infirmités, suites de ses blessures, l'ayant, en 1883, forcé à quitter son commandement pour devenir membre d'une commission au ministère de la guerre, il offrit ses souffrances à Dieu pour expier les crimes de l'impiété régnante. Il y ajoutait des mortifications, des jeûnes et portait des instruments de pénitence qui imprimées sur sa chair meurtrie les stigmates de Celui qui fut torturé par nos iniquités. Il mourut à Paris en réputation de sainteté, le 15 août 1187. Son corps, transporté à Loigny, fut inhumé dans la crypte de l'église, près des Zouaves pontificaux et des soldats tombés dans la bataille du 2 décembre 1870. Sur la pierre qui le recouvre, on lit ses paroles de saint Paul qu'il avait choisies lui-même: « Miles Christi », soldat du Christ. Le 26 septembre 1929, au cours du procès canonique qu'il instruit sur sa réputation de sainteté, Mgr Harscouët, évêque de Chartres, procéda à l'exhumation des restes du pieux Général. Après 42 ans, sans le moindre embaumement, le corps fut trouvé dans son cercueil de plomb, entier, les membres souples, en parfait état de conservation. Ne peut-on voir là une rare et délicate attention de la Providence à l'égard d'un de ses enfants les plus dévoués, une récompense, dès ce monde, de son admirable pureté. De nombreux pèlerins sont venus depuis prier à son tombeau, pour implorer de lui force, lumière ou santé, et beaucoup ont été exaucés. Tous les ans, le dimanche le plus proche du 2 décembre, a lieu une cérémonie officielle à Loigny-la-Bataille pour rendre hommage au général de Sonis et aux autres combattants. Il s'agit de la dernière commémoration présidée par des autorités militaires et civiles à perdurer pour une bataille de la guerre de 1870. Enfin, chaque année est organisée une marche de Fains la Folie à Loigny la bataille, en l'honneur et pour la béatification du général de Sonis, quelques semaines avant la pentecôte.


Prière composée par le Général de Sonis


Mon Dieu, me voici, devant vous pauvre, petit, dénué de tout. Je suis là, à vos pieds, plongé dans mon néant. je voudrais avoir quelque chose à vous offrir, mais je ne suis rien que misère. Vous, vous êtes mon Tout, vous êtes ma richesse. Mon Dieu, je vous remercie d'avoir voulu que je ne fusse rien devant vous. J'aime mon humiliation, mon néant. Je vous remercie d'avoir éloigné de moi quelques satisfactions d'amour-propre, quelques consolations de coeur. Je vous remercie des déceptions, des inquiétudes, des humiliations. Je reconnais que j'en avais besoins, et que ces biens auraient pu me retenir loin de vous. O mon Dieu, soyez béni quand vous m'éprouvez. J'aime à être brisé, consumé, détruit par vous. Anéantissez-moi de plus en plus. Que je sois à l'édifice, non pas comme la pierre travaillée et polie par la main de l'ouvrier, mais comme le grain de sable obscur, dérobé à la poussière du chemin. Mon Dieu, je vous remercie de m'avoir laissé entrevoir la douceur de vos consolations. Je vous remercie de m'en avoir privé. Tout ce que vous faites est juste, est bon. Je vous bénis dans mon indigence. Je ne regrette rien, sinon de ne vous avoir pas assez aimé. Je ne désire rien, sinon que votre volonté soit faite. Vous êtes mon maître et je suis votre propriété. Tournez et retournez-moi. Détruisez et travaillez-moi. Je veux être réduit à rien pour l'amour de vous. O Jésus! Que votre main est bonne, même au plus fort de l'épreuve! Que je sois crucifié, mais crucifié par vous! Ainsi soit-il.


Prière au Coeur de Jésus pour demander la béatification du Général de Sonis


Coeur de Jésus, vous que le Général de Sonis a fidèlement servi sur cette terre; Vous, dont la statue était chez lui à la place d'honneur, qu'il écoutait dans ses fréquentes communions et ses longues visites au Saint-Sacrement; Vous, la cause de sa tendre dévotion à Marie et à Joseph; Vous, son modèle dans l'amour de la pauvreté, son guide dans le soulagement des malheureux; Vous, la source de son filial attachement, de sa respectueuse soumission au Pape et à l'Eglise; Vous, dont il se disait et fut le dévoué soldat dans le monde et dans l'armée; Vous, dont la sainte Image flottait sur l'étendard des Zouaves de Charette qu'il fit déployer dans la bataille du 2 décembre 1870; Vous, sa force dans les combats, son soutien dans l'adversité, sa consolation dans la souffrance; nous Vous supplions de hâter la béatification de votre insigne serviteur, de lui accorder le don des miracles, de l'exaucer lorsque nous recourons à lui dans nos difficultés, dans nos peines, dans nos maladies, et qu'il intercède auprès de Vous en notre faveur. Ainsi soit-il.


Coeur de Jésus, sauvez la France, et glorifiez le Général de Sonis.

(50 jours d'indulgences, Raoul évêque de Chartres)


Prière de faire connaître les grâces obtenues par l'intercession du Général de Sonis, au

monastère du Carmel de Verdun (meuse),

ainsi qu'à

Monsieur le Curé de Loigny-la-bataille,

par Orgères (Eure-et-Loire)


Imprimatur

13 Aprilis 1929.

Radulphus, Episcopus Carnuten.


Téléchargez le texte de cette prière (pdf) en cliquant ici

19 décembre 2010

Neuvaine de Noël avec Benoit XVI

Neuvaine de Noël avec Benoit XVI

Prince_of_Peace_long_expected

Cinquième jour

La demeure vivante de Dieu


Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.


Liturgie de la Parole


Livre d'Isaïe 7: 10-14


Le Seigneur parla encore ainsi au roi Acaz: « Demande pour toi un signe venant du Seigneur ton Dieu, demande-le au fond des vallées ou bien en haut sur les sommets ». Acaz répondit: « Non, je n'en demanderai pas, je ne mettrai pas le Seigneur à l'épreuve ». Isaïe dit alors: « Écoutez, maison de David! Il ne vous suffit donc pas de fatiguer les hommes: il faut encore que vous fatiguiez mon Dieu! Eh bien! Le Seigneur lui-même vous donnera un signe: Voici que la jeune femme est enceinte, elle enfantera un fils, et on l'appellera Emmanuel,(c'est-à-dire: « Dieu-avec-nous »).


Psaume 23


Au Seigneur, le monde et sa richesse, la terre et tous ses habitants!

C'est lui qui l'a fondée sur les mers et la garde inébranlable sur les flots.

Qui peut gravir la montagne du Seigneur et se tenir dans le lieu saint?

L'homme au coeur pur, aux mains innocentes, qui ne livre pas son âme aux idoles (et ne dit pas de faux serments).

Il obtient, du Seigneur, la bénédiction, et de Dieu son Sauveur, la justice.

Voici le peuple de ceux qui le cherchent ! Voici Jacob qui recherche ta face!

Portes, levez vos frontons, élevez-vous, portes éternelles : qu'il entre, le roi de gloire!

Qui est ce roi de gloire? C'est le Seigneur, le fort, le vaillant, le Seigneur, le vaillant des combats.

Portes, levez vos frontons, levez-les, portes éternelles: qu'il entre, le roi de gloire!

Qui donc est ce roi de gloire? C'est le Seigneur, Dieu de l'univers; c'est lui, le roi de gloire.


Evangile selon Saint Luc 1: 26-38


Le sixième mois, l'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une jeune fille, une vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph; et le nom de la jeune fille était Marie. L'ange entra chez elle et dit: « Je te salue, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi ». A cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. L'ange lui dit alors: « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n'aura pas de fin ». Marie dit à l'ange: « Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis vierge? » L'ange lui répondit: « L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre; c'est pourquoi celui qui va naître sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu. Et voici qu'Élisabeth, ta cousine, a conçu, elle aussi, un fils dans sa vieillesse et elle en est à son sixième mois, alors qu'on l'appelait: la femme stérile. Car rien n'est impossible à Dieu ». Marie dit alors: « Voici la servante du Seigneur; que tout se passe pour moi selon ta parole ». Alors l'ange la quitta.


Cantique des Prophéties, le Pape Benoît nous dit que:


Marie nous enseigne que pour aimer selon Dieu, il faut vivre en Lui et de Lui: Dieu est la première « maison » de l'homme et seul celui qui demeure en Lui brûle d'un feu de Charité Divine capable « d'incendier » le monde. (Message du 2 juin 2006).


Avec Benoit XVI, méditons: « Salut, comblée de grâce! »


Marie, l'humble femme de province (…) est « le saint resté » d'Israël auquel les prophètes, au cours de toutes les périodes de douleurs et de ténèbres, ont fait référence. (…) En elle demeure le Seigneur, en Elle Il trouve le lieu de Son repos. Elle est la maison vivante de Dieu qui n'habite pas dans des édifices de pierre, mais dans le cœur de l'homme vivant. (…) Ne vous contentez pas d'une religiosité extérieure. Dieu ne se contente pas du fait que son peuple le vénère avec les lèvres, Il veut notre cœur. Il nous donne sa grâce si nous ne nous éloignons pas, ou si nous ne nous séparons pas de Lui. (Homélie du 2 décembre 2005 et Discours du 5 novembre 2005).

076_001__3_

Thèmes pour la réflexion et la prière

Guidés par les paroles du Pape, préparons-nous, comme Marie, à dire « oui » au Seigneur.


Nous contemplons cet aspect du Mystère précisément aujourd'hui. La source  divine s'écoule par un canal privilégie: la Vierge Marie. Utilisant une image éloquente, Saint Bernard parle, à ce propos « d'aquaeductus » (Sermo in Nativitate B.V. Mariae). En célébrant l'Incarnation du Fils nous ne pouvons pas, par conséquent, ne pas honorer Sa Mère. C'est à Elle que fut adressée l'annonce de l'Ange. Elle l'accueillit, et lorsque du plus profond de son Cœur Elle répondit: « Je suis la Servante du Seigneur; qu'il m'advienne selon ta parole » (Luc 1: 38), à ce moment-là, le Verbe éternel commença à exister comme être humain dans le temps. (Homélie du 25 mars 2006).


Marie accueille avec une disponibilité personnelle la vague de l'Amour de Dieu qui se déverse en Elle. En cela également, Elle est la parfaite disciple de Son Fils, qui à travers l'obéissance à Son Père réalise entièrement Sa propre liberté et précisément de cette manière exerce la liberté, en obéissant. (…) L'homme qui s'abandonne totalement entre les mains de Dieu ne devient pas une marionnette de Dieu, une personne consentante ennuyeuse; il ne perd pas sa liberté. Seul l'homme qui se remet totalement à Dieu trouve la liberté véritable, l'ampleur vaste et créative de la liberté du bien. (Homélies du 25 mars 2006 et du 8 décembre 2005).


L'homme qui se tourne vers Dieu ne devient pas plus petit, mais plus grand, car grâce à Dieu et avec Lui, il devient grand, il devient divin, il devient vraiment lui-même. L'homme qui se remet entre les mains de Dieu ne s'éloigne pas des autres en se retirant dans sa rédemption en privé; au contraire, ce n'est qu'alors que son cœur s'éveille vraiment et qu'il devient une personne sensible et donc bienveillante et ouverte. Plus l'homme est proche de Dieu et plus il est proche des hommes. Nous le voyons en Marie. Le fait qu'Elle soit totalement auprès de Dieu est la raison pour laquelle Elle est également si proche de tous les hommes. (Homélie du 8 décembre 2005).


Marie est tellement liée au grand mystère de l'Eglise qu'Elle et l'Eglise sont inséparables, tout comme sont inséparables le Christ et Elle. Marie reflète l'Eglise, Elle l'anticipe dans sa personne, et, dans tous les épisodes douloureux qui frappent l'Eglise qui souffre et qui oeuvre, Elle reste toujours l'Etoile du Salut. (…) Les gens semblent ne pas avoir besoin de nous, tout ce que nous faisons semble inutile. Toutefois, nous apprenons de la Parole du Seigneur que seule cette semence transforme toujours à nouveau la terre et l'ouvre à la vraie vie. (Homélie du 8 décembre 2005 et Discours du 25 juillet 2005).

090_001

Cantique de Marie


Antienne du Magnificat: O Clef de David, ô Sceptre de la Maison d'Israël! Qui ouvrez, et nul ne peut fermer; qui fermez, et nul ne peut ouvrir; venez et tirez de la prison l'homme captif, qui est assis dans les ténèbres et dans l'ombre de la mort.


Magnificat

 

Mon âme exalte le Seigneur,

exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur!

Il s'est penché sur son humble servante;

désormais, tous les âges me diront bienheureuse.

Le Puissant fit pour moi des merveilles; Saint est son nom!

Son amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent;

Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.

Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.

Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.

Il relève Israël, son serviteur, il se souvient de son amour,

de la promesse faite à nos pères, en faveur d'Abraham et de sa race, à jamais.

 

Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit,

maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.

223_001

Prière d'intercession


Que cette « férie majeure »de l'Avent », où l'on se remémore la grande « annonce » de l'Incarnation, soit vécue par nous comme un jour de profond silence et d'écoute attentive, un jour de contemplation émerveillée et de détermination concrète, un joue où le « oui » de Marie au dessein de Dieu devienne également le « oui » de notre adhésion pleine au projet que le Seigneur a pour nous. Ainsi, il trouvera sur la terre, aujourd'hui, aussi, des coeurs prêts à l'accueillir. C'est pourquoi nous prions:


O Père, source de joie, fais de nous la demeure de Ta Parole.


« Réjouis-toi, Marie! » Seigneur, que ce salut que tu adresses aujourd'hui à l'Eglise entière, parvienne de manière plus particulière à tous les ministres sacrés comme une parole pleine de force et de nouveauté. En l'accueillant avec Foi et gratitude, fais qu'ils reçoivent un nouvel élan pour affronter sereinement les tâches apostoliques et être dans le monde de joyeux annonciateurs de l'Evangile? C'est pourquoi nous Te prions:


O Père, source de joie, fais de nous la demeure de Ta Parole.


« Le Seigneur es t avec toi ». Aujourd'hui, Seigneur, grâce au « oui » de Marie, le Christ, Ton Fils, entre silencieusement dans l'histoire humaine pour cheminer avec nous. Soutiens les pas d'une foule de réfugiés qui sont à la recherche d'une terre hospitalière; fais que, surtout, lors des prochaines fêtes de Noël, les réfugiés expérimentent la joie de la communion fraternelle, puisque nous formons tous ensemble un seul peuple marchant à Ta rencontre, vers Toi, notre demeure définitive. C'est pourquoi nous prions:


O Père, source de joie, fais de nous la demeure de Ta Parole.


« Tu enfanteras un fils ». Nous Te remercions, Père, puisque dans Ton immense Amour, encore et toujours, Tu nous concèdes, nous qui sommes une terre desséchée, le don de devenir une terre féconde pour une heureuse maternité de grâce. Fais que nous ne décevions pas Tes attentes, que nous disposions nos coeurs à accueillir, à consoler tous les pauvres et ceux qui souffrent, plus particulièrement les enfants abandonnés et orphelins. C'est pourquoi nous prions:


O Père, source de joie, fais de nous la demeure de Ta Parole.


« Comment cela sera-t-il? » Face à Tes surprenants appels, encore aujourd'hui, Seigneur, dans le cœur d'un grand nombre, cette question s'élève: « Comment...? » Fais qu'en suivant l'exemple de la Vierge Marie et de son aide maternelle, nous sachions toujours accueillir avec Foi Ta Sainte Volonté et suivre Tes voies même sans les comprendre, en comptant uniquement sur Ta grâce. C'est pourquoi nous prions:


O Père, source de joie, fais de nous la demeure de Ta Parole.


« Je suis l'esclave du Seigneur ». Père, accorde à tous les hommes la joie de transfigurer leur existence quotidienne, qu'ils vivent en ayant conscience qu'ils sont à ton service: que tout ce que nous faisons soit toujours l'expression de la liberté, de l'amour dans une fidélité qui ne recule pas devant le sacrifice et ne cherche rien d'autre que Ta Gloire et le bien des frères. C'est pourquoi nous prions:


O Père, source de joie, fais de nous la demeure de Ta Parole.


Intentions libres


Notre Père...


Prions


Père, au nom de l'immense amour qui Te poussa à envoyer sur terre Ton Fils préféré à la recherche de l'humanité égarée pour la reconduire vers Toi, fais que Ta Parole de Vie puisse trouver en nous, comme dans le sein chaste de Marie, une demeure accueillante et libre, un amour qui se donne sans retard et une disponibilité entière afin de participer à Ton dessein de Salut universel. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.


D'après un texte extrait de Neuvaine de Noël avec Benoit XVI aux Editions Salvator

B_W_Child_Jesus

Pour recevoir chaque jour la Méditation de la Neuvaine de Noël, recevoir régulièrement des prières dans votre boite e-mail, et pour être tenus au courant des mises du blog, abonnez-vous à la Newsletter d'Images Saintes

18 décembre 2010

Neuvaine de Noël avec Benoit XVI

Neuvaine de Noël avec Benoit XVI

Prince_of_Peace_long_expected

Quatrième jour

Croire


Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.


Liturgie de la Parole


Livre des Juges: 13: 2-7, 24-25


Il y avait un homme de Soréa, du clan de Dane, nommé Manoa. Sa femme était stérile et n'avait pas eu d'enfant. L'ange du Seigneur apparut à cette femme et lui dit: « Tu es stérile et tu n'as pas eu d'enfant. Mais tu vas concevoir et enfanter un fils. Désormais, fais bien attention : ne bois ni vin ni boisson fermentée, et ne mange aucun aliment impur, car tu vas concevoir et enfanter un fils. On ne lui coupera pas les cheveux, car il sera voué à Dieu dès sa conception. C'est lui qui entreprendra de sauver Israël de la main des Philistins ». La femme s'en alla dire à son mari: « Un homme de Dieu est venu me trouver; il avait l'apparence d'un ange de Dieu tant il était imposant. Je ne lui ai pas demandé d'où il venait, et il ne m'a pas fait connaître son nom. Mais il m'a dit: Tu vas concevoir et enfanter un fils. Désormais ne bois ni vin ni boisson fermentée, et ne mange aucun aliment impur, car l'enfant sera voué à Dieu dès sa conception et jusqu'au jour de sa mort! » La femme mit au monde un fils, et elle le nomma Samson. L'enfant grandit, le Seigneur le bénit, et l'esprit du Seigneur commença à le conduire.


Psaume 70


En toi, Seigneur, j'ai mon refuge: garde-moi d'être humilié pour toujours.

Dans ta justice, défends-moi, libère-moi, tends l'oreille vers moi, et sauve-moi.

Sois le rocher qui m'accueille, toujours accessible; tu as résolu de me sauver: ma forteresse et mon roc, c'est toi!

Mon Dieu, libère-moi des mains de l'impie, des prises du fourbe et du violent.

Seigneur mon Dieu, tu es mon espérance, mon appui dès ma jeunesse.

Toi, mon soutien dès avant ma naissance, tu m'as choisi dès le ventre de ma mère ; tu seras ma louange toujours!

Pour beaucoup, je fus comme un prodige; tu as été mon secours et ma force.

Je n'avais que ta louange à la bouche, tout le jour, ta splendeur.

Ne me rejette pas maintenant que j'ai vieilli; alors que décline ma vigueur, ne m'abandonne pas.

Mes ennemis parlent contre moi, ils me surveillent et se concertent.

Ils disent: « Dieu l'abandonne! Traquez-le, empoignez-le, il n'a pas de défenseur! »

Dieu, ne sois pas loin de moi; mon Dieu, viens vite à mon secours!

Qu'ils soient humiliés, anéantis, ceux qui se dressent contre moi; qu'ils soient couverts de honte et d'infamie, ceux qui veulent mon malheur!

Et moi qui ne cesse d'espérer, j'ajoute encore à ta louange.

Ma bouche annonce tout le jour tes actes de justice et de salut; (je n'en connais pas le nombre).

Je revivrai les exploits du Seigneur en rappelant que ta justice est la seule.

Mon Dieu, tu m'as instruit dès ma jeunesse, jusqu'à présent, j'ai proclamé tes merveilles.

Aux jours de la vieillesse et des cheveux blancs, ne m'abandonne pas, ô mon Dieu; et je dirai aux hommes de ce temps ta puissance, à tous ceux qui viendront, tes exploits.

Si haute est ta justice, mon Dieu, toi qui as fait de grandes choses: Dieu, qui donc est comme toi?

Toi qui m'as fait voir tant de maux et de détresses, tu me feras vivre à nouveau, à nouveau tu me tireras des abîmes de la terre,

tu m'élèveras et me grandiras, tu reviendras me consoler.

Et moi, je te rendrai grâce sur la harpe pour ta vérité, ô mon Dieu! Je jouerai pour toi de ma cithare, Saint d'Israël!

Joie sur mes lèvres qui chantent pour toi, et dans mon âme que tu as rachetée!

Alors, tout au long du jour, ma langue redira ta justice; c'est la honte, c'est l'infamie pour ceux qui veulent mon malheur.


Evangile selon Saint Luc 1: 5-25


Il y avait, au temps d'Hérode le Grand, roi de Judée, un prêtre nommé Zacharie, du groupe d'Abia. Sa femme aussi était descendante d'Aaron; elle s'appelait Élisabeth. Tous les deux vivaient comme des justes devant Dieu: ils suivaient tous les commandements et les préceptes du Seigneur d'une manière irréprochable. Ils n'avaient pas d'enfant, car Élisabeth était stérile, et tous deux étaient âgés. Or, tandis que Zacharie, au jour fixé pour les prêtres de son groupe, assurait le service du culte devant Dieu,  il fut désigné par le sort, suivant l'usage liturgique, pour aller offrir l'encens dans le sanctuaire du Seigneur. Toute l'assemblée du peuple se tenait dehors en prière à l'heure de l'offrande de l'encens. L'ange du Seigneur lui apparut debout à droite de l'autel de l'encens. En le voyant, Zacharie fut bouleversé et saisi de crainte. L'ange lui dit: « Sois sans crainte, Zacharie, car ta supplication a été entendue: ta femme Élisabeth te donnera un fils, et tu le nommeras Jean. Tu seras dans la joie et l'allégresse, beaucoup d'hommes se réjouiront de sa naissance, car il sera grand devant le Seigneur. Il ne boira pas de vin ni de boissons fermentées, et il sera rempli de l'Esprit Saint dès avant sa naissance; il fera revenir de nombreux fils d'Israël au Seigneur leur Dieu, il marchera devant le Seigneur, avec l'esprit et la puissance du prophète Élie, pour faire revenir le coeur des pères vers leurs enfants, convertir les rebelles à la sagesse des hommes droits, et préparer au Seigneur un peuple capable de l'accueillir ». Mais Zacharie dit à l'ange: « Comment vais-je savoir que cela arrivera? Moi, je suis un vieil homme, et ma femme aussi est âgée ». L'ange lui répondit: « Je suis Gabriel; je me tiens en présence de Dieu, et j'ai été envoyé pour te parler et pour t'annoncer cette bonne nouvelle. Mais voici que tu devras garder le silence, et tu ne pourras plus parler jusqu'au jour où cela se réalisera, parce que tu n'as pas cru à mes paroles: elles s'accompliront lorsque leur temps viendra ». Le peuple attendait Zacharie et s'étonnait de voir qu'il restait si longtemps dans le sanctuaire. Quand il sortit, il ne pouvait pas leur parler, et ils comprirent qu'il avait eu une vision dans le sanctuaire. Il leur faisait des signes, car il demeurait muet. Lorsqu'il eut achevé son temps de service au Temple, il repartit chez lui. Quelque temps plus tard, sa femme Élisabeth devint enceinte. Pendant cinq mois, elle garda le secret. Elle se disait: « Voilà ce que le Seigneur a fait pour moi, lorsqu'il a daigné mettre fin à ce qui faisait ma honte aux yeux des hommes ».


Dans les Cantique des Prophéties, le Pape Benoit nous dit que:


Dieu se cache dans le mystère: prétendre Le comprendre signifierait le cherche et le limiter à nos concepts et à notre savoir et le perdre ainsi irrémédiablement. Par contre, par la Foi, nous pouvons nous ouvrir un chemin à travers des concepts, y compris théologiques et « toucher » le Dieu vivant. Et dès que Dieu a été « touché », Il nous transmet immédiatement Sa Force. (Discours du 26 mai 2005).


Avec Benoît XVI, méditons « Et voici que tu va être réduit au silence (…) parce que tu n'as pas cru à mes paroles ».


Croire veut tout d'abord dire accepter comme vérité ce que notre esprit ne comprend pas entièrement. Il faut accepter ce que Dieu nous révèle sur Lui-même, sur nous-mêmes et sur la réalité, ineffable, inimaginable. Cet acte d'acceptation de notre connaissance et nous permet de parvenir au mystère dans lequel notre existence est plongée. Il n'est pas facile d'accepter que la raison possède cette limitation. Et c'est précisément là que la Foi se manifeste dans sa deuxième dimension: celle de se confier non pas à une personne ordinaire, mais au Christ. Ce en quoi nous croyons est important, mais celui en qui nous croyons est encore plus important. (Homélie du 28 mai 2005).

119_001__2_

Thème pour la réflexion et la prière

Guidés par les paroles du Pape, méditons sur la signification de la Foi.


L'incrédulité de Zacharie nous enseigne qu'il faut accepter comme vérité ce que notre esprit ne comprend pas totalement, elle nous enseigne à avoir la Foi. (…) Dans la Foi, nous accueillons en effet le don que Dieu fait de Lui-même en se révélant à nous, créatures faites à Son Image; nous accueillons et nous acceptons cette vérité que notre esprit ne peut comprendre totalement et ne peut posséder, mais qui, précisément pour cela, étend l'horizon de notre connaissance et nous permet de parvenir au Mystère dans lequel nous sommes plongés et de retrouver en Dieu le sens définitif de notre existence. (Homélie du 28 mai 2006 et discours du 5 juin 2006).


La foi n'est pas simplement l'adhésion à un ensemble complet de dogmes, qui éteindrait la soif de Dieu présente dans l'âme humaine. Au contraire, elle projette l'homme, en chemin dans le temps, vers un Dieu toujours nouveau dans sa nature infinie. Le chrétien est donc en même temps quelqu'un qui cherche et quelqu'un qui trouve. (Angélus du 28 août 2005).


L'existence humaine est un chemin de foi et, en tant que tel, avance davantage dans l'ombre que dans la lumière, non sans moments d'obscurité, mais également d'intenses ténèbres. Tant que nous nous trouvons ici-bas, notre relation avec Dieu a lieu davantage dans l'écoute que dans la vision; et la contemplation elle-même se réalise, pourrait-on dire, les yeux fermés, grâce à la lumière intérieure allumée en nous par la Parole de Dieu. (Angélus du 12 mars 2006).


Zacharie, père de Jean-Baptiste, était devenu muet car il n'avait pas cru l'Ange, mais ensuite, le pardonnant, Dieu lui avait accordé le don de prophétiser dans le chant du « Benedictus »: « Celui qui peut auparavant était muet, à présent il prophétise déjà, observe Saint Ambroise, c'est l'une des plus grandes grâces du Seigneur, que précisément ceux qui l'ont renié le confessent ». (…) La Foi peut toujours nous ramener à Dieu même lorsque notre péché nous fait souffrir. Une Foi forte doit traverser des épreuves. Une Foi vivante doit toujours s'accroître. A tous ceux pour qui il est difficile de croire en Dieu, je le répète ce jour: « Dieu est amour ». Soyez vous-mêmes les témoins de cette vérité. (Catéchèse du 19 octobre 2005 et discours du 26 mai 2006 et du 27 mai 2006).


La Foi, comme attitude fondamentale de l'esprit, qui n'est pas seulement quelque chose d'intellectuel ou de sentimental, la Foi véritable touche la personne tout entière: ses pensées, ses sentiments d'affection, ses intentions, ses relations, sa dimensions corporelles, ses activités, son travail quotidien. (…) Découvrir la beauté et la joie de la Foi est un chemin que chaque nouvelle génération doit parcourir par elle-même, car dans la Foi est mis en jeu ce que nous avons de plus personnel et de plus intime, notre cœur, notre intelligence, notre liberté, dans un rapport profondément personnel avec le Seigneur qui oeuvre en nous. (Catéchèse du 31 mai 20069 et discours du 5 juin 2006.

127_001

Cantique de Marie


Antienne du Magnificat: O rejeton de Jessé, qui êtes comme un étendard pour les peuples: devant qui les rois se tiendront dans le silence; à qui les nations offriront leurs prières: venez nous délivrer, ne tardez plus.


Magnificat

Mon âme exalte le Seigneur,
exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur!
Il s'est penché sur son humble servante;
désormais, tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles;
Saint est son nom!
Son amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent;
Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël, son serviteur, il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères, en faveur d'Abraham et de sa race, à jamais.

Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit

Maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.

197_001__3_

Prière d'intercession


En nous présentant la figure de Zacharie, la liturgie contemporaine nous invite à accueillir la grâce rénovatrice de cet Avent qui est, par excellence, le temps de l'étonnement quant aux nouvelles et merveilleuses surprises de Dieu. Que l'humanité entière puisse connaître un nouveau primtemps de l'esprit et retrouver l'élan pour construire une civilisation ouverte aux vraies valeurs de la vie? C'est pourquoi nous prions ensemble avec Foi:


Seigneur Jésus, viens pour raviver notre Foi.


En portant dans nos mains, avec une sainte crainte et une grande joie, le flambeau qui, génération après génération, a illuminé le chemin de l'homme à travers l'histoire, nous Te prions, Seigneur, pour l'Eglise, Ton Epouse: fais resplendit toujours d'avantage sa sainteté et sa beauté, afin que tous les hommes ressentent de la fascination pour l'Evangile. C'est pourquoi nous Te prions:


Seigneur Jésus, viens pour raviver notre Foi.


Nous Te prions, Seigneur Jésus, pour tous ceux qui, éprouvés par la douleur, se sont éloignés de la Foi, et, repliés sur eux-mêmes, sont tentés de refuser la vie: permets-nous d'être pour eux des messagers de Ton Amour qui a fait que la douleur soit salvatrice. En transformant leur angoisse muette en cri, en prière, nous Te supplions:


Seigneur Jésus, viens pour raviver notre Foi.


Nous Te prions, Seigneur Jésus, pour les enseignants, les catéchistes, pour ceux qui ont des responsabilités dans le domaine éducatif: fais qu'en tirant force et lumière de la prière comme d'une fervente vie sacramentelle, ils sachent éveiller dans le cœur des jeunes le désir d'une profonde communion avec Toi. C'est pourquoi nous Te prions:


Seigneur Jésus, viens pour raviver notre Foi.


Solidaires avec tous nos frères persécutés à cause de la Foi, nous Te demandons, Seigneur, de faire d'eux de véritables Témoins de Ton Amour; en opposant au mal uniquement la force du bien et du pardon, qu'ils puissent connaître la vraie paix du Cœur et irradier autour d'eux la lumière de Ta présence. C'est pourquoi nous Te prions:


Seigneur Jésus, viens pour raviver notre Foi.


Ne permets pas, Seigneur, que le flambeau de notre Foi s'éteigne, emporté par les rafales des vents tempêtueux de l'incrédulité et de la corruption. Concède-nous la résistance nécessaire pour contrer leur fureur et attendre Ton Noël dans un silence riche de prières, de simple Charité et d'inébranlable espérance. C'est pourquoi nous Te prions:


Seigneur Jésus, viens pour raviver notre Foi.


Intentions libres


Notre Père...


Prions


Seigneur, Dieu fidèle, Toi qui exauces toujours nos prières, par-delà notre mérite et notre désir, concède-nous de savoir attendre avec persévérance l'heure de la grâce même lorsque avec Ton silence, Tu nous mets à l'épreuve. Que Marie, la Vierge fidèle, nous vienne en aide afin de vivre cet Avent comme un chemin de purification intérieure nous renforçant dans notre Foi et d'arriver à Noël prêts à accueillir avec gratitude et joie le Don du Salut en Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.


D'après un texte extrait de Neuvaine de Noël avec Benoit XVI aux Editions Salvator

June_9_Jesus_on_World

Pour recevoir chaque jour la Méditation de la Neuvaine de Noël, recevoir régulièrement des prières dans votre boite e-mail, et pour être tenus au courant des mises du blog, abonnez-vous à la Newsletter d'Images Saintes

Publicité
1 2 > >>
Publicité
Publicité