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  • La beauté élève l'âme... Par ces images volontairement sélectionnées, ainsi que par la récitation de ces prières, puissiez-vous avoir le désir de parvenir à Jésus et à la sainteté, but ultime de toute vie...
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30 novembre 2010

Grande Neuvaine de l'Immaculée Conception 2010

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Grande Neuvaine de l'Immaculée Conception

Bénie et encouragée par le Pape Benoît XVI

Du 30 novembre au 8 décembre 2010

 

Prière

 

Très Sainte Vierge Marie, nous croyons qu’à la fin de votre vie terrestre, vous avez été élevée corps et âme au Ciel, parce que vous êtes la Mère de Dieu, Immaculée. La Très Sainte Trinité vous a couronnée Reine de l’univers, et avec tous les Anges et les Saints du Ciel, vous intercédez pour nous, Pèlerins de la terre, et pour les âmes des Défunts qui ont encore besoin de purification. Aidez-nous à orienter notre vie vers Dieu  qui a un Dessein d’amour sur chacun de nous, à prier, à recourir aux Sacrements de l’Église et à faire le bien,  pour notre bonheur véritable dès ici-bas. Donnez-nous une Foi et une Espérance inébranlables en l’Amour infini de Dieu, au milieu des luttes et des  épreuves inévitables et nécessaires de cette vie, car les souffrances du temps présent ne sont rien en comparaison du Bonheur qui nous attend. Amen.

 

Imprimatur du Vicaire Épiscopal de Paris, 30 avril 2010

 

1) Chaque jour une dizaine de Chapelet, suivie de 3 fois : « O Marie, conçue sans péchés, priez pour nous qui avons recours à vous ».

2) Une Communion le jour du 8 décembre ou un jour de l’octave. – Confession recommandée.

 

Images à commander à l'adresse suivante

Chapelet des Enfants

5 rue de l’Université

75007 Paris

 

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29 novembre 2010

Neuvaine à Notre Dame du Bon Succès

Estampa_de_la_oraci_n_EcuadorNeuvaine à Notre Dame du Bon Succès


Prologue


Pour commencer, avant de prier la Neuvaine, relatons quelque faits historiques qui sont à l'origine de la dévotion à Notre Dame du Bon Succès de Quito. Certainement, ces faits serviront à allumer en nous le feu d'amour pour avoir une si bonne Mère et nous pousseront à devenir de plus en plus fervents dans tout ce que nous entreprendrons. Le lieu où l'histoire commence et où la belle dévotion de Notre Dame de Bon Succès a trouvé ses origines, est un endroit renommé : le Couvent Royal de l'Immaculée Conception de Notre Dame de Quito. C'était le premier Couvent de la ville, fondée le 13 janvier 1577, selon les chroniques de Rodriguez Do Campo. L'historien Montesinos a inclus dans ses « annales » l'histoire de la fondation de ce Couvent. Entre autres choses, il a écrit : « Les religieuses fondatrices étaient Maria Taboada, qui, en religion s'appelait appelée Maria de Jésus; Catalina Rodriguez, en religion Catherine de la Conception; Francisca Xaramillo, en religion Lucia de la Conception; Maria Rodriguez, en religion Maria de l'Incarnation. Ces femmes ont fait leur profession religieuse avec le Père Juan lzquierdo, le Vice-commissaire le Général de la Province de Quito, le 25 janvier 1575. Avec étaient venues Juana de Castaneda et Magdalena de Valenzuela, Juliana d'Arce, Mariana Torres et Leonor Tamay, qui étaient encore trop jeunes pour prononcer leurs voeux perpétuels et qui, une fois qu'elles avaient atteint l'âge requis par le noviciat, on fait leur profession ». Le Couvent a été fondé au jour indiqué par Do Campo dans « Le Livre de Fondation », se trouvant dans les archives du Couvent Conceptionniste de Quito. En voici le texte: « Ce Couvent Royal des Sœurs de la Conception de Quito a été fondé le 13 janvier de l'année 1573, son fondateur et sa première Abbesse étant Maria de Jésus y Taboada. Elle est issue de la maison noble de Soloriego de Galice, bien qu'elle ait été plus admirée et reconnue pour sa grande vertu, qu'en raison de sa noblesse ». Certaines des femmes qui venaient d'Espagne pour fonder le couvent n'étaient pas encore assez âgée pour professer leur vœux. Parmi eux se trouvait la nièce de la fondatrice, qui était encore une jeune fille lorsque le couvent fut fondé. Cependant, avec le temps, elle est devenue la plus grande splendeur du Couvent Royal. Elle est née en Biscaye et s'appelait Mariana de Torres y Berriochoa.


Permettez-moi de dire certaines choses à son sujet: Mariana de Torres, qui, en religion, s'appellera Mariana de Jésus, n'était âgée que de 14 ans lorsque les mères fondatrices ont fait leur de profession, elle put prononcer ses vœux perpétuels en 1579 seulement. Dans le « Livre de la Fondation », on peut lire: « Mariana de Torres, professe et prend le nom de Mariana de Jésus; elle a fait ses vœux le 21 Septembre, jour de la Saint Matthieu, de l'année 1579, elle est l'une des premières novices ». Le « Livre des Professions » dit la même chose: « Mariana de Torres professe et prend le nom de Mariana de Jésus; elle a prononce ses vœux le 21e jour du mois de Septembre de l'année 1579 ». Il semble très clair que Mariana de Jésus a été un véritable pilier pour le couvent en raison de sa très haute vertu qu'elle a atteint et des titres qu'elle a tenu. Nous noterons ici les différentes périodes  où  elle a été nommée abbesse. Dans le « Livre des Morts » du Couvent Royal, il est écrit: « Décédé: Mariana de Jésus, 6e abbesse ». Mariana était abbesse quatre fois. Elle a occupé ce titre au cours de la période 1598-1601, 1610-1613, 1616-1619, 1622-1625, et a continué à tenir le titre de Présidente de 1625 à 1628. Qu'elle ait bien réalisé son travail, nous en avons connaissance par les rapports de la Visite Pastorale de l'année 1599, qui eut lieu pendant la première année ou Mère Mariana était responsable du monastère. Le Frère Benito Hernandez d'Ortega était le Visiteur Épiscopal et il fit des recommandations qu'il jugea opportunes pour les sœurs pour les Sœurs avec des mots notables sur la Mère Mariana. Dans le « Livre de la Fondation », il est dit : « Tous ces mandats, ainsi que ceux de visites précédentes, le dit visiteurs, sur le commandement de Votre Seigneurie (l'évêque), ayant été traités et communiqués, je déclare par la présente que j'ai commandé et ordonné qu'ils soient tenus et réalisé dans son intégralité, et cela inclut les peines et les censures créés en eux. Et j'ai déclaré et je déclare que la dite abbesse (Mère de Jésus Mariana Torres) est une religieuse de grande vertu et un exemple de gouvernante, qu'elle exerce saintement  au nom de Votre Seigneurie (l'évêque) ».


Au sujet de ses vertus


Il y aurait beaucoup à dire sur la grande vertu Mariana Mère, et je ne citer que l'une des nombreuses personnes qui en ont témoignées. Je me souviens des paroles trouvées dans le « Procès » de la Bienheureuse Mariana, le lys blanc de Quito. Il y est affirmé que la Bienheureuse Mariana de Jésus,  qui n'était encore qu'une jeune fille, se rendit à l'église de la Conception à assister aux funérailles d'une religieuse nommée Mariana de Jesus (Torres), qui mourut en odeur de sainteté. Plus explicite est le témoignage de Rodriguez DoCampo qui parle de ce Couvent dans son célèbre « Descripcion y Relacion del Estado Eclesiastico del Obispado de San Francisco de Quito » (la Description et Compte rendu de l'État Ecclésiastique l'Épiscopat de Saint François de Quito). Citant le « Procès » de la Bienheureuse Mariana, il déclare: « Il y a eu (dans le dit Couvent) des Nonnes qui avaient une vertu singulière et de la religion, comme Maria de Jésus Taboada, la première Abbesse et d'autres qui suivaient son exemple. Resplendissante dès sa jeunesse par son humilité, son obéissance, sa pénitence et son don de prière, sa piété et sa dévotion pour Notre Seigneur Jésus Christ, ainsi que son amour et sa révérence pour le Nom de Jésus, Mariana de Jésus, fut l'une premières à avoir pris qui a pris l'habit (Dans le Couvent de Quito) ». Elle a vécu et elle est morte en laissant un grand exemple, spirituellement et temporellement, dans sa piété aussi bien que son sage gouvernement, étant Abbesse à diverses reprises. Ses pétitions et prières ont été accompagnées par la Majesté Divine et elle a reçu de Sa Miséricorde tout ce à qu'elle a demandé.  « Elle est morte avec autant de paix et de sainteté qu'elle un vécu en ce monde. Ses confesseurs dans les sermons lors de son enterrement, ainsi que les dossiers annuels le commentaire révèlent comment elle fut remplie de zèle pour le service divin et qu'elle avait bénéficié de grandes révélations de la Majesté de la Divin et de sa sainte Mère et l'Enfant Jésus qu'elle portait dans ses bras, et qu'elle avait Don de prophétie. Elle a reçu ces dons prophétiques, à mon avis qui est aussi celui de l'archevêque Pedro Oviedo qui a échangé avec elle et qui connaissait donc les prophéties qu'elle avait fait, de sorte que Dieu puisse  être loué et béni, comme preuve qu'il fait des saints et qu'il donne son Divin Esprit à ceux qui le servent. Ces prophéties concernent aussi d'autres choses en particulier sur les faveurs divines qu'elle  a reçu et dont la vérification se fera dans la longueur de l'histoire ».


Notre Dame du Bon Succès


Il est de notoriété publique que l'une des églises les plus connues de Madrid est celle de Notre Dame du Bon Succès. Quelle est l'origine de son invocation? Après la mort du frère de Bernandin Obregon, fondateur des Frères Minimes pour le service des malades (Ordre de Saint François de Paule), le Frère Gabriel de Fontaned fut été élu pour lui succéder. Accompagné de Guillermo de Rigosa, il partit à Rome pour y plaider la cause de l'approbation officielle de leur Institut, devant le Pontife Romain. Comme ils passaient par la ville de Traigueras (sous la juridiction de Tortosa, dans la Principauté de Catalogne), ils découvrirent miraculeusement dans une grotte de montagne une belle statue de la Sainte Vierge Marie portant son divin Fils dans son bras gauche et un sceptre dans son droit, avec une précieuse couronne sur sa tête. Quand ils arrivèrent à Rome, ils rapportèrent au Pape ce qui s'était passé, et le Pape a non seulement reconnu le caractère surnaturel de cette découverte, et, après avoir confirmé la nouvelle ordonnance, il la plaça sous la protection de la même Vierge, auquel il donna le nom de la Vierge du Bon Succès. C'est ainsi qu'est venu ce nom qui a été donné par le Souverain Pontife. La sainte statue, qui a été placé à l'Hôpital Royal de Madrid, est devenu célèbre pour les nombreuses faveurs accordées par le ciel à travers elle. En 1641, Philippe III ordonna la construction du splendide sanctuaire de la Puerta del Sol (Porte du Soleil). La magnificence de cet édifice qui est consacré Notre Dame du Bon Succès est renommé parmi les églises de Madrid. Les nonnes espagnoles qui avaient traversé l'Océan pour fonder le couvent de l'Immaculée Conception à Quito ont apporté avec eux un fervent amour pour la Vierge du Bon-Succès. Elles ne se doutaient pas que la Sainte Vierge daignerait les favoriser d'une façon très spéciale au moyen de ce titre particulier.


Le cas miraculeux


Cela s'est déroulé de cette façon. C'était pendant l'année 1610. Mariana de Jésus Torres, étant alors Abbesse du Couvent, dont la vertu était déjà bien connue, se distinguait pour sa dévotion pour la Vierge de Bon Succès. Une nuit, dans le chœur supérieur de l'église, alors que Mariana priait devant avant Notre Seigneur présent dans le Saint Sacrement, recommandant sa communauté à la Vierge Sainte, elle remarqua une lumière douce qui était soudainement apparue dans l'air. Dans cette lumière, se trouvait Mère de Dieu accompagné par des Anges. Dans ses bras elle portait l'Enfant Divin. Submergée par l'émotion, Mariana de Jésus se mit à genoux devant Marie et, incapable de se retenir, elle demanda quel était le but de cette visite si céleste. À cela la Mère de Dieu répondit avec bonté: « Je suis Sainte Marie du Bon Succès, celle que vous avez invoqué avec une affection si tendre. Votre prière m'a énormément fait plaisir. Votre foi m'a amené ici et votre amour m'a invité à vous rendre visite ». La Reine du Ciel a également dit à l'humble sœur que son désir, ainsi que celui de son Divin Fils, était qu'elle soit honoré par cette communauté comme étant sa principale abbesse et ce, jusqu'à la fin des temps. Pour cela, la Vierge lui ordonna de faire réaliser une statue, telle qu'elle la voyait de ses yeux et de lui donner le nom de Sainte Marie du Bon Succès, exigeant que cette statue, une fois réalisée soit placée au-dessus du siège de l'Abbesse de la communauté. Ainsi, elle voulait présider au gouvernement de cette Communauté qu'elle s'était réservée. Remplie de confusion par cette demande, la mère Mariana répondit qu'il serait impossible de reproduire dans le bois la majesté, la beauté, la taille et autres caractéristiques de la Dame céleste. En réponse, Notre-Dame lui ordonna d'ôter sa ceinture (la corde qu'elle avait autour de la taille de son habit), et avec, elle lui demanda de mesurer sa hauteur, elle-même l'aida à prendre les mesures. Après cela, la Dame Céleste dit en souriant, qu'elle pouvait s'occuper du reste toute seule. Enfin, elle répéta ses ordres, expliquant à Mariana de Jésus que dans sa main droite, elle devrait tenir la crosse et les clefs du couvent, qu'elle s'était choisie pour elle-même, assurant ainsi que les efforts de Satan pour le détruire seraient vains. La Vierge du Bon Succès de Quito apparaît avec la crosse dans la main droite, à la place du sceptre qu'elle porte sur la statue de Madrid. Les Sœurs du Couvent de l'Immaculée Conception de Quito ont toujours eu un grand amour pour leur Abbesse Céleste. Et il ne serait pas trop de dire que la statue de la Vierge de Bon Succès, une fois complété, a rapidement été très vénérée par les gens Quito, qui la vénèrent encore fidèlement depuis près de trois siècles. Nous pouvons dire, alors, que la Vierge de Bon Succès de Quito est devenue une dévotion nationale, comme l'Image de Notre Dame des Douleurs qui est vénérée au  Collège des Jésuites. Ainsi elle nous montre comment elle veut nous prendre sous sa protection spéciale et en conséquence, tous les Équatoriens et tous les Chrétiens devraient avoir le recours a elle avec une grande ferveur et une confiance filiale. Une des façons principales de se tourner vers la Dame Céleste est de faire avec dévotion une neuvaine en son honneur. Puissiez-vous réciter ces prières de tout votre Cœur et qu'elles vous fassent du bien! Que la Sainte Vierge déverse ses grâces dans vos âmes!


José M. Urrate, SJ


Avantages de cette neuvaine


En route vers Rome pour chercher l'approbation pour leur Ordre, deux moines espagnols furent  rattrapés par une tempête si épouvantable qu'ils craignirent pour leurs vies. En cherchant l'abri, une lumière étrange dans les collines au-dessus d'eux les a conduit vers une caverne cachée. A l'intérieur, ils découvrirent une statue de la Reine de Ciel portant son Fils Divin dans un bras et un sceptre dans l'autre. Tel était la découverte prodigieuse en Espagne de la statue originale de Notre Dame de Bon Succès. La première partie de cette neuvaine à Notre Dame de Bon Succès souligne d'importantes leçons que nous pouvons prendre pour méditer sur l'histoire. Dans les tempêtes les plus désespérées de la vie, nous pouvons trouver des grâces inattendues et recevoir l'aide de Notre Dame, notre refuge et notre consolation. En la cherchant, nous trouverons un guide et une protectrice qui nous accompagnera tout au long de notre pèlerinage sur cette terre et qui nous conduira en toute sécurité vers notre destination finale. La neuvaine se poursuit avec l'histoire des apparitions de Notre Dame du Bon Succès dans le Nouveau Monde. C'est la foi et la prière fervente du religieuse Conceptionniste, dans un couvent de Quito, en Équateur, qui a incité qui a Notre Dame à apparaitre et a offrir de nouvelles preuves de sa miséricorde et de sa bonté. En imitant la foi, la dévotion et la ferveur que Mère Mariana de Jésus Torres, nous pourrons également bénéficier de la puissante protection de Marie, qui a promis d'accorder son bon succès aux âmes qui resteront fidèles, dans ces jours de malheur et de crise que traversent l'Église et la société. La neuvaine continue l'histoire avec l'apparition de Notre Dame de Bon Succès dans le Nouveau Monde. C'était la foi et la prière fervente d'une Sœur Conceptionniste dans un couvent à Quito, l'Équateur qui a incité Notre Dame à apparaître et offrir les nouvelles preuves de sa pitié et bonté. En imitant(émulant) la foi, la dévotion et la ferveur dans la prière de Mère Mariana de Jésus des Sommets de roche, nous pouvons aussi gagner la protection puissante de Mary, qui a promis son bon succès à ces âmes qui restent fidèles dans ces jours malheureux de crise dans l'Église et la société. J'ai eu le privilège de traduire cette neuvaine de prières, qui, dans sa version originale était adressée aux sœurs cloitrées Conceptionnistes qui vivent dans le Couvent de Quito, sous le même toit que la statue miraculeuse de Notre Dame du Bon Succès. J'ai adapté la neuvaine pour les hommes et les femmes qui vivent dans le monde afin qu'ils puissent également avoir recours à Notre-Dame sous ce titre. Sachant que Notre-Dame du Bon Succès à dit que c'était son désir particulier d'être connu en ces temps, nous pouvons avoir confiance qu'elle sera attentive à nos prières.

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Neuvaine à Notre Dame du Bon Succès


Acte de repentance

A réciter chaque jour au début de la Neuvaine


Je crois en Vous, ô mon Dieu. Renforcez ma foi ô Seigneur, ma foi. J'espère dans Vous, ô mon Dieu. affirmez, ô Seigneur, mon espérance. Je Vous aime, ô mon Dieu. Augmentez, ô Seigneur, mon amour. Je me repens de Vous avoir offensé. O mon Dieu, aidez-moi à avoir de la contrition, afin  qu'avec le secours de Votre grâce et le puissant patronage de Marie, Notre de Bon Succès, je ne puisse plus pécher. O Seigneur, ayez pitié et miséricorde de moi. Amen.


Prière d'ouverture


O très Excellente et Immaculée Reine du Ciel, Sainte Marie, Notre Dame du Bon Succès, Fille chérie du Père Éternel, Mère bien-aimée du Divin Fils, Épouse du Saint-Esprit, Trône Sublime de la Divine Majesté, Temple Auguste de la Sainte Trinité, en qui les Trois Personnes Divines ont placées  tous les trésors de leur Puissance, de leur Sagesse et de leur Amour! Souvenez-vous, ô Notre Dame du Bon Succès, que Dieu a vous a donné un grand pouvoir que vous puissiez secourir les misérables pécheurs malheureux; Souvenez-vous que vous avez souvent promis que Vous seriez une Mère charitable pour tous ceux qui auront recours à Vous. Je viens alors vers Vous, ô Notre Dame du Bon Succès, Mère charitable et Miséricordieuse, et je Vous prie, au nom de Votre Amour pour le Très Haut, de l'obtenir de Dieu le Père,  une Foi vive qui ne perd jamais de vue les vérités éternelles; du Fils, une ferme espérance qui aspire toujours à atteindre la  gloire qu'Il a gagné pour moi par Son Sang; et du Saint-Esprit, une Charité si enflammée que je vive toujours en aimant la Bonté Suprême et vous, ô Très Sainte Vierge la plus sainte, jusqu'à ce que, par votre intercession, je puisse Vous aimer et jouir éternellement du Dieu Trois Fois Saint dans la gloire du Ciel. Amen.


Je Vous salue Marie, Fille Bien-aimée de Dieu le Père. Je vous salue Marie...

Je Vous salue Marie, Mère du Divin Fils. Je vous salue Marie...

Je Vous salue Marie, Épouse de l'Esprit Saint. Je vous salue Marie…

Gloire au Père...


(L'on passe ensuite à la méditation et à la prière du jour)


Prière d'action de grâce à la Sainte Vierge


O Vierge bénie entre toutes les femmes! Les mots nous manquent pour vous rendre grâce pour les innombrables bénédictions que nous avons reçues de Votre main. Le jour de Votre naissance peut être appelé jour de l'action de grâce, du bonheur et de la consolation. Vous êtes l'honneur de l'humanité, la joie du Paradis, le cadeau bien-aimé de Dieu et le bonheur de notre pays. Quel mérite avons-nous, ô Notre Dame du Bon Succès, de mériter de Vous avoir pour Mère? Que Dieu  soit toujours béni! Et que Vous aussi, Vous soyez toujours bénie, ô Vierge Marie, car, malgré notre ingratitude, vous nous accorderez les faveurs dont nous avons besoin. Vous êtes, ô Mère très clémente, notre consolation sur terre, notre refuge, notre aide et notre protection dans tous nos besoins. Protégez-nous des guerres, de la peste, de la faim, des tempêtes, des tremblements de terre et tous les désastres que nous méritons par notre culpabilité... Priez pour l'Église Sainte et pour son Chef visible. Écoutez les supplications de ceux qui vous invoquent. Soyez notre Avocate, notre Mère, car comme nous plaçons notre confiance en Vous, nous espérons que par Votre intercession nous obtiendront le pardon de Votre Divin Fils pour tous nos péchés et la persévérance dans la grâce jusqu'à notre mort. Notre Dame du Bon Succès, aidez-nous à persévérer dans la grâce jusqu'à la mort. Amen

 

élever son cœur vers Dieu, et demander, par l'intercession de la Bienheureuse Vierge Marie, Notre Dame du Bon-Succès, les grâces et faveurs que l'on désire recevoir.


Éloges à la Très Sainte Vierge Marie


O Vierge Marie, notre Mère, R. Venez à notre secours et montrez-nous Votre Miséricorde, car Vous êtes notre Mère. 

Plus que tout autre, vous étiez attentive à la Parole du Père, qui a fait de grandes choses en Votre  honneur. R. Venez à notre secours et montrez-nous Votre Miséricorde, car Vous êtes notre Mère.

Vous êtes le plus digne Temple de la Sainte Trinité. R. Venez à notre secours et montrez-nous Votre Miséricorde, car Vous êtes notre Mère.

En Vous se trouve la même pureté que celle des Anges.  R. Venez à notre secours et montrez-nous Votre Miséricorde, car Vous êtes notre Mère.

Le monde Chrétien proclame que vous régnez juste à côté du Roi de Rois. R. Venez à notre secours et montrez-nous Votre Miséricorde, car Vous êtes notre Mère.

O Mère de la Grâce! O notre espérance! Port pour les naufragés et étoile de la mer. R. Venez à notre secours et montrez-nous Votre Miséricorde, car Vous êtes notre Mère.

Porte de Ciel, santé des malades, Lumière dans les ténèbres. R. Venez à notre secours et montrez-nous Votre Miséricorde, car Vous êtes notre Mère.

Par vous, nous nous trouverons devant Dieu dans la Cour Céleste, où Il vit et règne. R. Venez à notre secours et montrez-nous Votre Miséricorde, car Vous êtes notre Mère.

Guidez nos pas et aidez-nous, ô douce Marie, à notre dernière heure. R. Venez à notre secours et montrez-nous Votre Miséricorde, car Vous êtes notre Mère.

Recevez ces tendres éloges de nos lèvres, qui ne peuvent pas exprimer votre splendeur. R. Venez à notre secours et montrez-nous Votre Miséricorde, car Vous êtes notre Mère.


O Sainte Marie secourez les misérables, aidez les faibles, intercédez pour les affligés, intercédez pour le clergé et pour les fidèles. Permettez que tous ceux qui célèbrent Votre Sainte Mémoire puissent éprouver votre secours et recevoir vos faveurs.


Priez pour nous, O Notre Dame du Bon Succès!

Afin que nous soyons rendus dignes des promesses de notre Seigneur Jésus Christ.

 


Prière finale


Seigneur notre Dieu, nous Vous demandons de nous accordez la santé de l'âme et du corps,  par l'intercession de la Bienheureuse Vierge Marie. Par ses mérites et par ceux de son Fils, notre Seigneur Jésus Christ, permettez que nous soyons libérés des maux présents et que nous puissions atteindre le bonheur éternel. Amen.


Premier Jour

Réciter l'Acte de repentance et la Prière d'ouverture


Considérez combien grandes et incomparables sont les merveilles du Dieu Tout-puissant, en manifestant les trésors de Sa Miséricorde en faveur de ceux qu'il a rachetés. Par conséquent, si nous admirons les excès de Sa Bonté dans les nombreuses grâces dont il nous a enrichis, combien plus encore devrions-nous nous émerveiller et être remplis de gratitude pour la grande bénédiction que Sa Main droite nous a accordé en Marie, la plus Sainte, la plus parfaite et la plus privilégiée de toutes les que créatures, qu'Il nous a donné afin qu'Elle soit une source de consolation, particulièrement pour tous ceux qui le servent et qui l'aiment de tout leurs cœurs et qui a aussi inspiré divers vocables et diverses invocations pour l'honorer.  Par ces dévotions, nous recevons de grandes faveurs en invoquant son secours et sa protection. Telle est l'expérience des vrais dévots de la Mère de Dieu et plus particulièrement de ceux qui l'ont invoquée par la merveilleuse Statue de Notre Dame du Bon Succès, se trouvant dans l'Église de l'Hôpital Royal dans la Ville de Madrid, devenue miraculeuse d'une façon spéciale et inattendue depuis que ce Trésor a été trouvée dans le désert. Comme Dieu avait dit au Prophète Isaïe qu'il viendrait chercher ceux qui n'étaient pas venus le rechercher et qu'il mettraient de côté ceux qui n'avaient pas cru en Sa bonté et la largesse, ainsi, le Très Haut à clairement exprimé son désir que Sa Très Sainte Mère soit honorée et vénérée sous le titre de Notre Dame du Bon Succès.


Prière


O Dieu, qui, dans votre Bonté infinie, en permettant la fabrication miraculeuse l'image de Notre Dame du Bon Succès, nous avez donné une puissante médiatrice en qui nous pouvons avoir recours avec une totale confiance en sa protection dans toutes nos nécessité: accordez-nous l'aide que nous demandons avec ferveur et confiance pour que nous puissions connaître, honorer et servir la Sainte Vierge et pour que, par son intercession, nous puissions réaliser notre sanctification sur cette terre pour que nous devenions, ensuite, comme Elle, bienheureux dans le Ciel. Amen.


Réciter ensuite la prière d'action de grâces, puis les Éloges à la Très Sainte Vierge Marie


Deuxième jour

Réciter l'Acte de repentance et la Prière d'ouverture


Considérez comment la Divine Providence désire favoriser l'humanité en manifestant le trésor caché de la précieuse Statue de la Sainte Vierge, sous le vocable de Notre Dame du Bon Succès. Après la mort du Frère Bernandin d'Obregon, fondateur d'une Fraternité de Frères Minimes de Saint François de Paule, vouée au  Service des Malades, Gabriel de Fontaned fut été élu pour lui succéder. Accompagné de Guillermo Rigosa, il partit pour Rome, afin de solliciter du Pape l'approbation officielle de l'Institut et l'autorisation de porter la croix pourpre, qui est le signe distinctif de cet ordre. Comme ils passaient près de la ville de Traigueras (juridiction de Tortosa, Catalogne, Espagne), ils furent rattrapés par une terrible averse de grêle avec des éclairs et des coups de  tonnerre si forts que leurs cœurs en furent terrifiés... Ils supplièrent Dieu de leur trouver un abri où ils pourraient se réfugier, afin d'y attendre la mort dans la paix, car l'implacable rigueur de la tempête les avait persuadés qu'ils n'en réchapperaient pas vivants. Mais Dieu dans Sa Divine Miséricorde avait voulu que la recherche de cet abri soit aussi un heureux présage. Puis,  soudainement, pendant un impact de foudre, ils purent apercevoir l'entrée d'une grotte située sur une colline non loin du chemin sur lequel ils se trouvaient. De loin, il aperçurent une vive lumière qui venait de l'intérieur de cette grotte et, plus ils s'en approchaient, plus ils sentaient une odeur suave et céleste qui ne semblait pas être terrestre. Leurs âmes furent alors remplies d'un grand bonheur et d'un profond sentiment de piété. En même temps, ils ressentirent le désir de comprendre l'origine de ces miracles.


Prière


Nous Vous en supplions, par l'intercession de Marie, Notre Dame du Bon Succès, accordez-nous la vertu de patience, et la grâce de d'accepter, avec un esprit résigné, toutes les épreuves que nous rencontrerons en cette vie, sachant que Vous pouvez changer ces souffrances en consolations dans cette vie, et qu'à terme, nous mériterons Votre récompense éternelle dans le Ciel, où nous y chanterons éternellement Vos louanges avec la Bienheureuse Vierge Marie. Amen.


Réciter ensuite la prière d'action de grâces, puis les Éloges à la Très Sainte Vierge Marie


Troisième Jour

Réciter l'Acte de repentance et la Prière d'ouverture


Considérez comment les voyageurs, poussés par la grâce et ont attirés par la curiosité de ces surprenantes merveilles, sont entrés dans la grotte qui allait leur servir de  refuge. Enlevant leurs chaussures, ils ont gravis la colline avec une grande difficulté, s'aidant de grands rochers et de falaises aiguisées. Quand ils atteignirent la caverne, de laquelle ils avaient vus dans les éclairs, comment fut grande leur surprise de joie et leur admiration! Ils virent que cette caverne avait été délicatement taillée par la nature comme un temple spacieux afin de protéger une belle Statue de la Vierge Sainte tenant l'Enfant de Christ dans son bras gauche et tenant un sceptre dans sa main droite. Une couronne précieuse était posée sur son front. Sa robe, comme celle de l'Enfant, était simple, mais élégante. Les deux vêtements étaient fabriqués dans la même matière et dans le même style. L'intérieur de la grotte était orné de divers types de fleurs qui tapissaient le sol et qui grimpaient le long des parois, embaumant l'air d'un parfum exquis s'élevant vers la Reine de Ciel. Sur le roc, se trouvait une lampe allumée semblant être fabriquée par une main experte, qui éclairait la grotte de mille feux. Quelle telle beauté et quel plaisir d'honorer une si admirable Dame, ce fut une telle surprise et que cela remplit  les voyageurs d'une grande admiration! Les deux extatiques contemplèrent ce petit coin de Paradis et apaisèrent leurs cœurs en présence de leur Mère, qui, après la tempête épouvantable, était venue vers eux d'une façon inattendue, rayonnante de beauté, répondant à leur appel, et leur donnant un endroit ou se réfugier, dans ce moment difficile et désespéré. Mon âme, aussi, est apaisée devant l'image de Marie. Quand les fardeaux de la vie et que les dangers nous rapprochent du désespoir, laissons-nous aller, puis, avec tranquillité et confiance, remercions Dieu qui, dans Sa Toute Puissance, a permis que la statue prodigieuse soit miraculeusement trouvé en cet endroit caché, pour l'honneur de la Vierge Immaculée et pour que tous puissent la vénérer sous ce métier précieux de Bon Succès.


Prière


O Dieu de Miséricorde, qui n'abandonnez jamais aucun de vos enfants qui Vous servent fidèlement quand ils se trouvent dans la désolation et quand ils rencontrent les malheurs et les dangers de cette vie. Vous qui nous conduisez à Vous rechercher avec Marie, notre Mère et notre Avocate, permettez qu'Elle soit toujours notre refuge dans nos adversités; accordez-nous enfin un cœur tendre et fervent, afin qu'avec Marie pour protectrice, pour que nous puissions toujours Vous servir, et, imitant ses mérites et ses vertus, mener une vie bonne et Chrétienne pour, ensuite, avec elle Vous louer éternellement dans Votre Royaume Céleste. Amen.


Réciter ensuite la prière d'action de grâces, puis les Éloges à la Très Sainte Vierge Marie


Quatrième Jour

Réciter l'Acte de repentance et la Prière d'ouverture


Considérez la joie indescriptible des bons frères Minimes en contemplant ces prodiges. La Statue de notre Mère bien-aimée brillait devant eux comme une étoile resplendissante et ils se sont pieusement et respectueusement prosterné devant elle pour la louer et la remercier de ce don si unique et de ces évènements si extraordinaires. Leurs pensées et leurs sentiments étaient si élevés à des considérations célestes qu'il pensaient être favorisés par quelques faveurs surnaturelles. Pour tout ce qu'ils avaient vu et sentis dans ces murs de rocher en cet endroit si inaccessible, si éloigné des maisons des hommes, ils redoublèrent de ferveur dans leurs prières d'action de grâce. Demandant alors au Ciel, d'être éclairés de savoir ce qu'ils devraient faire, ils décidèrent de se renseigner sur l'origine de ce sanctuaire et de la Statue en recherchant les personnes pieuses ou la communauté qui se souciait si admirablement de ce culte. Bien que cela leur ait semblé impossible qu'une telle splendeur soit le fruit du travail des hommes dans un endroit si écarté et si inaccessible, et la piété les a d'abord conduit a faire une enquête prudente sur la question. Ils se sont renseignés dans les hameaux les plus proches de la caverne, qui étaient a plus de trois lieues de distance, mais ils n'y trouvèrent personne qui puisse leur donner la moindre information sur la Statue. Même parmi les plus anciens qu'ils ont interrogés, qui avaient, pour certains entre 80 et 100 ans, personne n'avait jamais entendu parler de la statue ou d'une semblable dévotion qui se serait tenue dans les bois avoisinants et dans tout autre endroit dans la région. Considérez, alors, l'étonnement et la sainte joie des Frères, maintenant propriétaires de l'extraordinaire découverte, se prosternant à nouveau devant la Sainte Statue, lui offrant leurs remerciements les plus affectueux, l'embrassant chaleureusement et avec émotion, ils la choisirent comme leur Protectrice spéciale et Médiatrice, sous le titre très significatif de Mère de Bon Succès. Leur cœur fut porté par de pieux sentiments de reconnaissance et d'admiration pour une si prodigieuse faveur si prodigieuse qui leur était accordée. Unissons-nous à eux dans leurs affection pour Marie, en l'aimant en et prenant de généreuses résolutions, parce qu'Elle nous a, nous aussi, dans sa bienveillance, trouvés sur le sentier dangereux de vie, au milieu de l'horreur de la tempête de nos passions.


Prière


O Dieu, qui dans Votre Amour infini, nous avez donné Marie, Notre Dame du Bon Succès, pour Mère, afin qu'Elle soit notre précieux refuge et notre consolatrice, en la plaçant dans les sentiers de nos vies, afin qu'Elle soit notre bouclier afin de nous défendre dans les persécutions et les dangers. Reconnaissants pour Votre Bonté, permettez, nous Vous en supplions, que nous soyons toujours en parfaite conformité à Votre Volonté, dans la pratique des vertus et par une tendre et constante dévotions envers la Très Sainte Vierge, afin que par son intercession nous puissions atteindre le Royaume du ciel. Amen.


Réciter ensuite la prière d'action de grâces, puis les Éloges à la Très Sainte Vierge Marie


Cinquième jour

Réciter l'Acte de repentance et la Prière d'ouverture


Considérez comment les saints voyageurs saints, maintenant convaincus que leur précieuse découverte leur appartient, plaçant la Statue dans un panier et, avec cette si aimable et puissante compagne, continuèrent paisiblement et tranquillement leur voyage vers Rome, où ils ont furent  gracieusement reçus par Sa Sainteté le Pape Paul V, qui était un homme chaste et très pieux. L'ayant informé de la façons dont ils avaient trouvé la Statue de la Vierge, en la voyant, si précieuse et rayonnante d'une présence surnaturelle, le Pontife s'agenouilla devant elle et y accrocha autour du cou de la statue sa précieuse croix pectorale émaillée et en or précieux, accordant des grâces et des indulgences à tous ceux qui la vénèreront. Ce don prodigieux est rapidement devenu une source inépuisable de grâces, et les miracles qui ont été vécus par les habitants de la ville de Valence et par les religieux qui l'y avaient déposée. Plus tard la Statue a été transférée avec une grande solennité dans une magnifique église de Madrid, la capitale de l'Espagne, où la Statue vénérée continue encore de nos jours à y accomplir des miracles. Depuis, son culte s'est répandu partout en Europe et même dans les régions les plus éloignées du continent Américain. O mon âme, anime-toi en présence de Marie. Que cette rencontre te porte à tenir ferme dans la confiance, dans les moments les plus difficiles de cette vie, te consolant par son beau visage et son doux sourire. Puis, considère le Saint Père, prosterné en sa présence, lui offrant sa précieuse croix pectorales, que cela t'encourage à devenir pieux et fidèle envers Marie. Réjouissez-vous de l'état dans lequel Dieu vous a placés, parce que vous avez Marie, qui est votre Compagne et votre Protectrice. Louez-la, bénissez-la et présentez-lui la croix pectorale de votre amour, placez à ses pieds votre passion dominante, offrez lui tous vos efforts afin de vous  surmonter avec détermination et constance, afin d'obtenir les faveurs exceptionnelles que tant de personnes pieuses ont reçues par l'intercession de la Sainte statue de Notre Dame du Bon Succès.


Prière


O Dieu notre Souverain, Vous nous avez donné la Très Sainte Vierge, Notre Dame du Bon Succès, comme compagne dans notre pèlerinage, afin qu'Elle puisse nous servir de guide, de garde et de protectrice au milieu des conflits de ce monde. Marchant avec Elle, remplis de confiance sur les chemin de cette vie, avec la certitude de facilement trouver la route qui nous conduira vers Vous ô Père éternel, et que tout ce que nous Vous demanderons par son intercession nous sera accordé, enflammez nos cœurs d'un ardent amour pour la Sainte Vierge, Notre Dame du Bon Succès, afin pour que nous puissions les offrir à Notre Mère Sainte avec gratitude, d'un amour ferme et constant, et aidez-nous à dominer nos passions, en vertu des grandes grâces reçues de Vos mains charitables, pour qu'ainsi, nous puissions recevoir ses grâces en cette vie, son assistance au moment de la mort, et le Salut éternel. Amen.


Réciter ensuite la prière d'action de grâces, puis les Éloges à la Très Sainte Vierge Marie


Sixième jour

Réciter l'Acte de repentance et la Prière d'ouverture


Considérez comment la ville de Quito, et son plus ancien couvent, le monastère des Sœurs Conceptionnistes, ont bénéficié des faveurs de Notre Dame du Bon Succès,  quand Elle est apparue  à la Servante de Dieu Mère Mariana de Jésus Torres, espagnole, qui fut l'une des fondatrices de ce monastère qui existait alors depuis 33 années. Un jour, cette pieuse religieuse priait avec une tendre dévotion, implorant le secours de Marie, sous le nom de Notre Dame du Bon Succès, pour ses besoins, ceux de ses sœurs cloîtrées, et pour toute l'humanité. Quand, dans la ferveur des invocations, qu'elle faisait avec une foi profonde et une très grande confiance, elle leva les yeux vers le Ciel, suppliant sa mère de venir la sauver et de lui accorder ce elle demanda humblement et avec un intérêt sincère pour le bien de son couvent et pour toute l'Église Catholique. Soudainement une lumière resplendissante envahit toute l'église et la sœur tomba en extase. Son esprit fut tout étonné, et son Cœur fut rempli d'une grande joie. Sa grande foi et sa dévotion augmentèrent encore plus au fur et a mesure que la lumière se répandait devant son regard fixe, surpris et ébloui. Une joie singulière envahi son cœur et elle redoubla de ferveur dans ses invocations ses réclamations avec une confiance illimitée. Ainsi est l'âme invitée à quitter la Terre et à regarder vers le Ciel avec le regard d'une foi vive et pénétrante. Le ciel ouvre pour cela un chemin à la lumière de la clarté divine et l'inonde des splendeurs de la divinité. « Le juste vivra par la Foi ». En effet, le Juste prépare son Ciel, ici sur cette terre, attirant par sa foi, la lumière qui ne diminue en fait rien les étoiles du matin. Renforçons, nous aussi, notre foi dans les mystères révélés, et, suivant l'exemple des vraies âmes religieuses, regardons toutes les actions de notre vie avec les yeux de l'intelligence, en mettant de coté toutes les pensées de cette vie humble et matérielle, et en concentrant ainsi tous nos efforts vers la compréhension des mystères de la Foi, sur les chemins de la Providence Divine. C'est principalement quand nous entrons en prière, que nous quittons cette terre, et que nos pensées s'élèvent vers le Ciel, là, devant la Sainte Trinité et Marie, sa Fille, sa Mère et son Épouse, écoutant les humbles prières des pèlerins exilés, implore pour nous les grâces dont nous avons besoin.


Prière


O inaccessible lumière de vérité surnaturelle qui illumine notre être par sa splendeur céleste et qui  nous conduit vers toi, éclairez nos esprits de la lumière d'une foi solide et vivante. Ce fut une telle foi qui a permis que Notre Dame du Bon Succès soit visible aux yeux de la Bienheureuse Mariana de Jésus, religieuse Conceptionniste. Comme nous désirons vivement jouir des biens surnaturels, aidez-nous à nous détacher des biens de cette terre. Avec la protection de la Vierge Marie et le soutien d'une foi constante et affirmée dans les Mystères révélés, aidez-nous à vivre dans la contemplation de nos fins dernières en anticipant la joie de Vous contempler avec la Vierge Marie, pour l'éternité. Amen.


Réciter ensuite la prière d'action de grâces, puis les Éloges à la Très Sainte Vierge Marie

 


Septième Jour

Réciter l'Acte de repentance et la Prière d'ouverture


Considérez comment la religieuse, dans la ferveur de ses réclamations et illuminée par cette éclatante lumière qui l'inondait, a fixé ses yeux sur la source de cette luminosité, voyant devant elle une Dame d'une extraordinaire beauté d'un visage d'une grande bonté. La lumière s'éclipsant peu à peu, elle vit que la Dame portait dans son bras gauche un Enfant, brillant et lumineux comme une étoile du matin, plein de grâce et la bonté. Dans sa main droite elle a tenait un beau sceptre brillant  en or l'or avec des pierres précieuses et autour de son front se trouvait une magnifique couronne ornée de pierres éblouissantes. Elle portait un vêtement semblable à celui de Statue de Notre Dame du Bon Succès qui se trouve en Espagne, dont la découverte miraculeuse a été relatée plus haut et que la pieuse Sœur Conceptionniste avait invoqué avant de bénéficier de la faveur de cette vision. Le bonne religieuse fut remplie transporté de la joie et aussi embarrassée d'être ainsi visitée par sa Mère Céleste. Son âme était remplie d'une joie et d'une gratitude sans limite et son Cœur était inondé de saints et pieux sentiments. Comme les pensées d'une foi foi vive et d'un vaillant et  confiant accablaient son être, elle demanda : »Qui êtes vous et que désire-vous? » Puis, ô merveille de bonté! D'une voix douce et suave, la Dame répondit: « Je suis Notre Dame du Bon Succès, que vous avez invoqué avec une très tendre affection tendre. Votre prière m'a beaucoup fait plaisir et votre foi m'a amené ici. Votre amour m'a invité à vous visiter ». Réfléchis, ô  mon âme, sur le singulier privilège de bienheureuse religieuse, qui, par sa foi; sa dévotion et sa ferveur dans la prière, à mériter d'attirer la présence de la Très Sainte Marie et ainsi de la contempler, elle qui est si belle, d'être ébloui par ses splendeurs, de jouir de son intimité et d'entendre sa très aimable voix. Oh! Créature chanceuse! Combien est grand votre amour pour votre Mère Céleste! Combien est forte votre inclination à vous humilier et à la bénir! Combien est ardent votre désir d'être avec elle! Combien vous veillez à être continuelle, attentive et rempli de dévotion dans vos prières! Cette bonté de Marie devrait ainsi nous encourager à l'invoquer avec une foi profonde sous le titre de Notre Dame du Bon Succès et à prier toujours avec attention et confiance, considérant que seule une foi vivante et une attention vigilante dans la prière nous feront mériter d'être entendus et favorisé par la Sainte Vierge, qui ne nous répondra certainement pas avec des visions privilégiées, mais avec d'autres dons et grâces qui nous aiderons à triompher de nos passions et des ennemis de la religion.


Prière


O Dieu de Bonté, qui récompensez la foi, la piété et le zèle des âmes que vous avez choisies par les visites de la Très Sainte Vierge Marie, écoutez les prières que nous vous adressons par l'intercession de Notre Dame du Bon Succès, afin que notre foi soit éclairée et qu'augmente toujours plus notre confiance en celle qui, avec bienveillance écoute nos prières. Donnez-nous une confiance toujours plus grandissante en votre bonté paternelle, et faites que nous ayons la certitude que nous recevrons ce que nous demandons. Rendez-nous également de plus en plus fervents dans nos prières, afin que, soutenu par notre puissante Protectrice, nous soyons libérés des dangers qui nous menacent, que nous vous servions de tout notre cœur, afin de gagner l'honneur d'être en votre compagnie, avec la Très Sainte Vierge dans le ciel pour l'éternité. Amen.


Réciter ensuite la prière d'action de grâces, puis les Éloges à la Très Sainte Vierge Marie


Huitième Jour

Réciter l'Acte de repentance et la Prière d'ouverture


Considérez que la Vierge Sainte, en apparaissant à la sœur, n'a pas seulement désiré la favoriser   d'une grâce éphémère, car Dieu ne donne pas Ses dons spéciaux sans avoir établi un plan providentiel pour augmenter la piété, stimuler le progrès moral et améliorer la discipline religieuse de tous les membres d'une communauté, d'un pays, et de l'Église entière. Pour cette raison la Très Sainte Marie du Bon Succès a dit à la sœur Conceptionniste, que « c'est la Volonté de Dieu que je vous demande de faire réaliser une statue qui représente cette apparition dans tous ses détails, pour qu'elle soit être placée dans le chœur, là où toutes les religieux prient, directement au-dessus de la chaise de l'Abbesse, pour qu'elles puissent considérer cette Statue comme leur Abbesse principale ». Ainsi cette Statue stimule une perpétuelle gratitude, l'attention dans la prière, le désir de se perfectionner dans l'obéissance, une foi ferme, une espérance confiante et un amour ardent pour Marie la Toute Sainte, qui, ainsi, s'offre pour présider et diriger ce Couvent. Ah! si nous avions une foi vivante! Avec quelle vénération et quel respect nous nous approcherions de cette statue! Avec quelle profondeur nous nous rappellerions de son apparition si remplie de bonté ainsi que de ses promesses et de ses faveurs! Quelle confiance et quelle attentions aurions-nous dans nos prières, combien serions-nous plus fervents dans nos dévotions, combien serions-nous spontanés dans notre obéissance, combien serions-nous plus réguliers dans le respect des commandements de Dieu et dans les devoirs que nous incombent notre état de vie! Anime, ô mon âme, ta foi et si tu n' parviens pas, demande à Dieu et Marie, Notre Dame du Bon Succès de t'accorder cette faveur. Ainsi, en profitant de ce don spécial et du singulier privilège d'avoir Marie du Bon Succès comme médiatrice, nous ne serons pas responsables d'un mépris ou d'un manque de gratitude pour les dons que la Divine Providence nous a accordé, afin d'augmenter notre piété et pour nous encourager dans la pratique des vertus de Foi, de Confiance, de Charité, d'obéissance et dans l'accomplissement de tous nos devoirs et obligations.


Prière


O Dieu, qui veillez amoureusement sur les personnes pieuses, les familles et les Communautés, Vous qui, dans Votre Divine Providence les gardez et les protégez à cause de leur attention à la prière et à l'accomplissement des devoirs de leur état de vie, écoutez maintenant nos prières. Soyez attentif à nos cris, enflammez la lumière de notre foi en Votre puissante protection, pour que nous ne redoutions jamais nos ennemis. Car si vous nous protégez, jamais rien ne pourra nous nuire. Accordez-nous une confiance illimitée en la Très Sainte Vierge Marie, Notre Dame du Bon Succès, ainsi que la grâce d'une parfaite et entière obéissance à notre Règle (où à l'accomplissement que nous incombent les devoirs de notre état de vie), pour que nous soyons toujours dignes d'avoir une Mère si Sainte et une Protectrice si puissante. Faites que nous demeurions toujours vos dociles et fidèles serviteurs pour qu'un jour nous puissions chanter votre louange dans la gloire du Ciel. O Vous qui avez choisi Marie, comme Fille, Mère et Épouse, de la Sainte Sainte Trinité, notre unique Dieu qui vit maintenant et toujours et jamais. Amen.


Réciter ensuite la prière d'action de grâces, puis les Éloges à la Très Sainte Vierge Marie


Neuvième jour

Réciter l'Acte de repentance et la Prière d'ouverture


Considérez ce que l'humble sœur humble a estimé en écoutant la Vierge Marie lui demander de Sainte Marie de faire réaliser une statue de la même taille que l'apparition. Elle s'est excusée en disant que ce serait impossible, qu'aucun sculpteur ne pourrait reproduire une telle beauté et de réaliser précision les dimensions appropriées. La belle Dame, avec la patience lui plus aimable, lui  répondit: « Ne vous inquiétez pas pour cela. Enlevez le cordon qui est autour de votre taille et mesurez ma taille ». Par une crainte naturelle, la religieuse n'avait jamais osé toucher à Marie de ses mains. La Reine céleste Elle-même a pris la dans ses mains corde et l'a posée sur sa tête, tandis que la sœur lui touchait les pieds pour mesurer la hauteur exacte de la merveilleuse vision. Puis Sainte Marie a dit: « Ici, comme je vous l'ai dis, vous avez la hauteur de la statue que vous devez faire réaliser, et le reste des mesures doivent être dans cette proportion. Place la statue à l'endroit que je vous ai indiqué, avec la crosse et les clés du cloître dans ma main droite, car je désire être l'Avocate et la Protectrice de ce couvent ». Ayant dit cela dit, la Dame disparu. Le cœur de la sœur qui venait de recevoir une si grande faveur et une si agréable mission fut pénétré et rempli de sentiments d'une affectueuse gratitude pour Marie la Toute Sainte! Ah! Recherche ces sentiments dans ton cœur, ô mon âme, et sois remplie de gratitude pour Notre Dame du Bon Succès, notre Avocate et notre Protectrice. Aujourd'hui, je vais vénérer son image avec la gratitude la plus tendre et demandez la grâce de mener une vie sainte, obéissante en accomplissant les devoir qui sont dus à mon  état de vie. La sainte sœur sainte qui avait été favorisée par cette vision fut envoyée chez un sculpteur capable pour commencer la réalisation de la statue que Marie elle-même avait demandé. Et ainsi cette statue, pleine de douceur et de majesté, durera jusqu'à la fin des temps. Vénérée dans le chœur supérieur du Couvent, les religieuses, depuis, ont toujours recours à elles dans tous leurs besoins. Elle est devenue le refuge du peuple, qui viennent solliciter son aide dans tous leurs besoins, et par son intercession, de très nombreux miracles et grâces spéciales ont étés obtenues. l'amour de Dieu et du prochain, qu'elle nous donne pour que nous puissions nous efforcer de les reproduire. Imitez-la et vous aurez aussi une image de la Sainte Vierge dans votre cœur. Efforcez-vous comme cette sainte religieuse de reproduire l'image morale de votre Mère Vierge dans vos coutumes et dans vos sentiments, dans votre comportement et dans votre façon d'agir, dans votre fidélité à la règle et dans vos prières, dans votre humilité et dans votre sincérité, dans votre pureté et dans votre détachement de biens temporels, pour n'aspirer seulement qu'aux biens célestes.


Prière


O Dieu, tendre Tendre Père pour vos créatures, qui par toutes les manières, nous montrez Votre  sollicitude paternelle et qui nous prodiguez vos conseils, principalement en nous donnant la Très Sainte Vierge Marie comme Avocat, Protectrice et comme modèle des vertus, mettez en nos cœurs le désir de toujours imiter notre Mère et notre Reine, modelant nos pensées, nos désirs, et nos actions sur celles de la Très Sainte Vierge afin que nous puissions lui ressembler dans tout ce que notre faible nature nous permet. Faites que, secourus par votre grâce divine, nous puissions vaincre nos passions et recevoir les grâces que notre Mère accorde à ses enfants qui viennent en toute confiance vers leur Avocate dans leurs besoins les plus pressants. Faites enfin qu'elle nous secours au dernier moment de notre vie, pour qu'ensuite, nous puissions jouir de sa compagnie dans le ciel pour toujours et à jamais. Amen.


Réciter ensuite la prière d'action de grâces, puis les Éloges à la Très Sainte Vierge Marie

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27 novembre 2010

Le Veni Sancte Spiritus paraphrasé

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Le Veni Sancte Spiritus paraphrasé


O Saint-Esprit, venez, et envoyez du haut du ciel, le rayon de votre lumière


L'âme qui n'est pas éclairée par le Saint Esprit ne possède que sa propre lumière; c'est le comble du malheur. En voyant son indigence et sa profonde misère, son ignorance et l'imperfection de sa prétendue sagesse, elle pousse un cri de détresse, et la foi qui la soutient encore la porte à regarder en haut; de là cette fervente prière: O Saint Esprit, Esprit de Dieu, annoncé et promis par Jésus Christ, venez, ne demeurez pas loin de moi, descendez dans mon intelligence, visitez mon cœur, et, des profondeurs du ciel que vous habitez, dirigez vers moi le rayon lumineux de cette clarté surnaturelle et divine, sans laquelle mon âme demeurerait éternellement plongée dans la profonde nuit de l'ignorance et de l'erreur.


Venez, père des pauvres; venez, distributeur des dons; venez, lumière des cœurs


L'âme qui se connaît bien s'écrie avec le prophète: Oui, moi je suis cet homme qui voit sa pauvreté et son indigence. Comme elle est heureuse cette âme! La voilà qui entre dans le chemin du ciel; car la vue de son extrême indigence lui fait pousser ce cri plein d'humilité et de confiance : Venez, père des pauvres! Oui, le Saint Esprit est le vrai père des indigents, des délaissés, de ceux qui n'ont rien ou qui ont tout perdu. Il est leur Père, parce qu'il possède tous les dons surnaturels, tous les biens de la grâce dont il est le distributeur. Jésus-christ nous a mérité ces dons et ces biens; le Saint Esprit en est le donateur, c'est à lui qu'appartient l'œuvre de notre sanctification; il enrichit les cœurs dont il est la grande lumière. Oh! comme j'aime cette invocation: Venez, Père des pauvres, venez, distributeur des dons surnaturels! Venez, ô éternelle clarté qui seule dissipez par votre présence les sombres et funestes obscurités du cœur humain abandonné à lui-même! Père des pauvres, il n'y a peut-être pas une âme plus indigente que la mienne, venez à elle, et les dons qui vous accompagnent toujours m'enrichiront des seuls biens que je désire.


Consolateur excellent, doux et aimable hôte de l'âme, délicieux rafraîchissement


Oh! oui, sur cette terre d'exil, dans cette vallée de larmes, j'ai besoin d'un consolateur qui me soutienne, en me montrant la vanité des joies et des plaisirs du monde présent, en relevant mon courage par l'espérance des biens de la grâce et de la gloire. Jésus-christ m'a promis ce consolateur. C'est vous, ô Saint Esprit! Venez, venez à moi! Mais venez, pour habiter au dedans de moi! Qu'elle est heureuse l'âme qui vous possède, l'âme dont vous avez fait votre sanctuaire! Doux habitant, hôte aimable de mon cœur, comment pourrais-je consentir à vous éloigner de moi par mes infidélités? Non, jamais! Soyez tout et toujours dans mon âme. Cette âme infortunée est souvent altérée par la soif du bonheur, et le bonheur la fuit, parce qu'il n'est pas dans les choses créées; cette âme qui vous appelle est brûlée, desséchée par l'ardeur des passions et par des vents furieux; que serait-elle sans vous, ô céleste et ineffable rafraîchissement qui apaisez la soif, qui calmez les ardeurs mauvaises, qui, par une rosée divine, rendez la fécondité à la terre la plus desséchée? O venez, venez, rosée bienfaisante, hôte divin, aimable et doux consolateur.


Vous êtes le repos dans le travail, vous délivrez de la chaleur en la modérant, vous apportez la consolation au milieu des larmes


Ce sont presque les mêmes pensées, l'Eglise y revient pour que je m'en nourrisse mieux. Mais quelle douceur et quels charmes dans ces images sous lesquelles se cachent les plus intimes communications de l'Esprit Saint à l'âme fidèle! Oui, ici-bas le travail et la peine. Certes, personne n'arrive à la sainteté, sans de nombreuses et cruelles violences. Ne faut-il pas l'abdication de soi-même, le renoncement, la crois, pour suivre Jésus Christ? Mon Dieu, le travail est long et pénible; qui le supportera longtemps? Qui le continuera toujours avec courage? L'Eglise me le dit: Ce sera l'âme visitée par le Saint Esprit; il est le repos, le repos en Dieu; sa présence délasse; l'âme supporte tout avec joie, quand le Saint Esprit est avec elle. Qu'importe le poids de la chaleur et du jour, pour l'âme qui travaille et qui marche dans la voie laborieuse du ciel? Le Saint Esprit est là; il tempère cette chaleur qui pourrait nous accabler; son souffle céleste établit un doux printemps dans le cœur des justes. Non, les amis de Dieu ne pleurent pas, à cause de la peine qu'il faut prendre pour arriver au ciel, ou s'ils pleurent, ils ne se désolent jamais. Le Saint Esprit les soutient, il leur prodigue les consolations divines, il est le vrai soulagement qui vient d'En-Haut, et qui rend douces toutes les larmes versées dans l'oraison et sur les pieds de Jésus.


O bienheureuse lumière, remplissez le fond des cœurs de vos fidèles


Après ce qui vient d'être dit, il n'est pas étonnant de voir l'Eglise élever vers le ciel sa voix toujours mélodieuse, et faire entendre cette exclamation: O bienheureuse lumière! Sans doute, le Saint Esprit est cette lumière qui nous vient de l'éternité, et qui porte avec elle tous les genres de satisfactions et de joies. Les âmes pures, les âmes fidèles le savent. Qui dira ce qu'elles reçoivent dans le silence de la prière? Pourquoi faut-il que l'on voie un si grand nombre de chrétiens privés des faveurs singulières du Saint Esprit? Oh! vous qui méditez les belles paroles de l'Eglise, criez vers le ciel, criez bien fort, obtenez la réalisation de ce vœu ardent: Bienheureuse lumière, remplissez tous les cœurs, faites-en des cœurs fidèles, toujours dociles à l'impulsion du Saint-Esprit!


Sans votre assistance divine, il n'y a rien, non, il n'y a rien du pur dans l'homme


Telle est la vérité. Où est le bien, où est la vertu, où est l'innocence, si le Saint Esprit est loin? Des apparences trompeuses, on pourra les rencontrer; la réalité, jamais. Sans les dons surnaturels de la grâce, il y a des vertus humaines; mais que sont ces vertus? Hélas! l'histoire du genre humain est l'a pour faire pousser par un grand génie ce gémissement profond: Beaucoup sont loués sur la terre, tandis qu'ils brûlent dans l'enfer. Voilà ce que confesse l'Eglise, quand elle dit au Saint Esprit que, sans son assistance divine, il n'y a rien de bon dans l'homme. O mon Dieu, comme je comprends bien cette parole! Sans la grâce du Saint Esprit, sans les lumières qu'il m'a prodiguées, sans cette onction divine qui a si souvent pénétré mon cœur, de quelle vertu étais-je capable? Que serais-je devenu? O Saint Esprit, venez! Vous seul pouvez rendre mon cœur capable de voir Dieu, parce que vous seul pouvez le rendre pur de la pureté que Dieu exige.


Lavez ce qui est sale, arrosez ce qui est aride, guérissez ce qui est blessé


Que de grâces sont renfermées dans ces paroles! Grâces demandées par l'Eglise au Saint Esprit qui en est le distributeur. Hélas! je le sais bien; tout n'est pas propre, tout n'est pas pur dans beaucoup d'âmes; que de taches! que de souillures! Mais qui lave les âmes et les consciences? qui purifie les cœurs? Le Saint Esprit. N'ai-je rien à lui demander sous ce rapport? Mon âme est-elle plus blanche que la neige, comme le Roi-Prophète voulait la sienne?... Et puis encore, n'y a-t-il pas des cœurs qui sont semblables à une terre aride et desséchée? Je me suis plaint souvent du mien qui me semblait incapable de rien produire dans l'ordre du salut; j'avais tort. Le Saint Esprit arrose, il donne la fécondité. Oh! si je savais dire comme il faut, et répéter souvent cette prière: Riga quod est aridum! Ce n'est pas tout encore, car mon âme est souvent blessée par ses ennemis, elle a des plaies, et elle en souffre bien. Qu'elle fasse monter vers le ciel ce vœu ardent: O Saint Esprit, venez et guérissez mes maux, fermez toutes mes plaies: Sana quod est saucium.


Rendez flexible ce qui est raide, échauffez ce qui est froid, dirigez ce qui sort de la voie


O mon Dieu, voilà bien la pauvre nature humaine avec sa grande misère. Mais telle qu'elle est, voici le Saint-Esprit tout prêt à la réformer, en venant à elle. Il y a bien des âmes difficiles à plier, bien des cœurs que la grâce trouve peu flexibles. Si j'examine mes rapports avec les maximes, avec l'esprit de l'Evangile, je serai forcé d'avouer qu'il a toujours existé en moi, ce principe de résistance qui m'a constamment empêché de plier et de m'abaisser, pour descendre jusqu'au niveau de la véritable humilité chrétienne. Il appartient au Saint Esprit de corriger mon inflexibilité, de me rendre pliable et flexible sous l'action de la grâce. Quelquefois c'est la chaleur qui manque à ma volonté; le froid glacial de l'indifférence me jette dans une funeste torpeur; et je ne marche pas. L'Eglise veut que je m'adresse au Saint Esprit, parce que lui seul étant le feu éternel de l'amour, pourra fondre la glace de mon cœur,si le froid est parvenu à le gagner. Enfin l'imperfection de mes lumières et surtout de mon juge, ment, dans les choses de Dieu, me fait souvent quitter la voie droite et simple tant recommandée par Jésus Christ. Alors je dévie, je sors du vrai sentier; de là mille faux pas qui m'éloignent de Dieu, et de la perfection à laquelle il m'invite. O Saint Esprit, redressez mes jugements, conduisez-moi comme on conduit un homme qui n'y voit pas bien, et je ne quitterai jamais la route que m'a indiquée mon Sauveur Jésus, et que tous les Saints ont suivie ! O Saint Esprit, principe de rectitude, habitez en souverain mon âme tout entière.


Donnez à tous vos fidèles qui mettent en vous leur confiance vos sept dons sacres et divins


Oh! les sept dons du Saint Esprit, comme ils sont désirables! L'âme du juste les connaît, elle s'en occupe, elle les désire, elle les aime. Ces dons sont appelés saints et sacrés; ne sont-ils pas divins? Le Saint Esprit en est le principe et la source. C'est lui qui les distribue. Heureuse l'âme qui sait dire avec l'éloquence du cœur: Da, donnez, ô Esprit sanctificateur, donnez-moi ces dons précieux; je le sais, ils sont pour vos fidèles, pour les cœurs dociles qui s'ouvrent afin de les recevoir. Pourquoi ne seraient-ils pas pour moi?...


Donnez-moi le mérite de la vertu, donnez-moi le perfectionnement de l'œuvre de mon salut, donnez-moi la joie qui n'a point de fin

 

Quelle vivacité et quelle ardeur dans ces demandes, dans ces vœux et ces désirs de l'âme qui apprécie les grâces dont le Saint Esprit est le distributeur continuel! Oui, le mérite de la vertu, voilà l'objet de la pure et noble ambition du fidèle ami de Jésus; le mérite, et non la gloire qu'une certaine vertu pourrait obtenir de la part des hommes; le mérite, le mérite, et rien autre ici bas, ô mon Dieu! Ce mérite ne vient que des vertus dont le Saint Esprit est le principe et l'auteur. L'Eglise ajoute: Donnez le perfectionnement du salut;,la persévérance finale, voilà la perfection de la vie chrétienne; c'est un don gratuit. Oh! qui ne le demanderait avec une vive ardeur? Bien commencer, c'est quelque chose; marcher longtemps c'est davantage; mais persévérer et mourir dans l'amour, voilà l'absolu nécessaire. Comme je le sens, ô mon Dieu!... Enfin l'âme fidèle s'écrie avec l'Eglise: Da perenne gaudium, donnez-moi, ô Saint Esprit, la joie qui n'a pas de fin! Que d'autres cherchent les joies de la vie présente, s'ils les apprécient, je les plaindrai beaucoup. Pour moi, ô Saint Esprit, je veux les pures joies qui viennent de vous seul, je veux les joies de Jésus et de Marie, je veux les joies du ciel qui enivrent les élus dans le séjour de l'éternelle béatitude. Amen! Oh! oui, qu'il en soit ainsi! Je le demanderai tous les jours de ma vie, à chacun des instants qui doivent composer mon existence. Amen! Amen!


Imprimatur

Marseille, le 14 mai 1867

Guiol, Ach. Vic. Gen.


Prière extraite du « Saint Esprit », de l'Abbé Coulin, Paris, Librairie Casterman, 1867

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25 novembre 2010

Le Bienheureux Laurent-Marie de Saint François-Xavier Salvi

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Le Bienheureux Laurent-Marie de Saint François-Xavier Salvi

« Le Missionnaire de l'Enfant Jésus »

1782-1856

Fête le 12 juin

Le Bienheureux Laurent-Marie de Saint François de Saverino est né à Rome en 1782. Son père était l'administrateur d'une des plus grandes familles de Rome. Il grandit dans une famille très aimante. A la maison, on appelait Lorenzo (Laurent) « le petit saint ». Il fit ses études avec Saint Gaspard de Bufalo, et reçut les leçons d'un prêtre, Mauro Capellari, qui deviendra pape sous le nom de Grégoire XVI. A 18 ans, il demande à son père la permission de devenir Passioniste. Il avait connu les passionistes grâce à des prédications de feu de Saint Vincent-Marie Strambi, alors célèbre à Rome. Son noviciat se déroule au mont Argentario. En 1802 il fait sa profession religieuse et devient prêtre en 1805. En 1810, le décret de suppression des ordres religieux par Napoléon l'oblige à reprendre la vie commune. L'année suivante, apprenant qu'une communauté s'est reformée clandestinement à Pievetorina, il y accourt aussitôt. En 1814, le décret anti-religieux est annulé, et Lorenzo retourne alors à la vie régulière. Supérieur vigilant, il fut un prédicateur itinérant et populaire, à la manière de st Paul de la croix. Apôtre de l'enfance de Jésus, et propagateur de cette spiritualité, il mourut en 1856, comme un véritable enfant de Dieu. Sa spiritualité est marquée à la fois par la force et par la douceur. Sa parole interpelle intensément, parce qu'elle est fondée sur une expérience personnelle. De plus, beaucoup de phénomènes prodigieux viennent confirmer son autorité spirituelle. Il avait une dévotion spéciale pour Jésus-enfant. C'est sous cette forme que le Seigneur lui était apparu à Pievetorina, et l'avait guéri d'une grave maladie. Avec l'image de Jésus-enfant, il opère de nombreux miracles. C'est ainsi qu'il arrête en 1855 une épidémie de choléra à Viterbe. Il sera surnommé « le Missionnaire de Jésus Enfant ». Parmi ses écrits, son oeuvre principale s'intitule: « L'âme, amoureuse de Jésus-enfant ». En plein siècle des lumières, il y développe une spiritualité affective et transparente.

Prière pour la Canonisation du Bienheureux Laurent-Marie de St François-Xavier

Passioniste, la grâce de Vous servir avec amour à travers les pauvres, par l'exercice inlassable des missions itinérantes et par la direction spirituelle des âmes: accordez-nous les Dons de foi, de  charité, de confiance, ainsi que le même ardent amour pour votre Sainte Enfance, Votre Douloureuse Passion et Votre Mort, que vous avez mis dans le cœur du Bienheureux Père Lorenzo, enfin, si il Vous plait que le Bienheureux soit élevé au rang des Saints de l'Eglise, accordez-nous les grâce que nous Vous demandons par son intercession (...). Amen.

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père

Merci de signaler les grâces reçues à

Postulation Générale des Passionistes

13, Piazza San Giovanni e Paolo

I-00184 Roma (Italia)

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16 novembre 2010

La Treizaine à Saint Antoine de Padoue

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16 novembre 2010

Consécration à la Sainte Trinité par la Sainte Famille 15/26

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Consécration à la Sainte Trinité par la Sainte Famille

Communion Marie Reine des Familles


Sixième jour

Consécration à Marie Médiatrice de la paternité


Nous avons déjà parlé du rôle médiateur de la femme, il nous faut préciser ce que nous entendons par médiation. Ce terme est souvent compris comme intermédiaire incontournable. Dans ce cas il vaudrait mieux s'adresser directement à Dieu, se passer de cette médiation qui serait une sorte d'obstacle en contradiction avec les Saintes Ecritures qui nous disent que le Christ est l'unique Médiateur entre Dieu et les hommes. Le Cardinal Ratzinger (Benoît XVI) reprend l'étymologie de médiation pour mettre en valeur le « milieu ». La Vierge est un « milieu » comblé de grâces, autrement dit, Elle est un état de grâce auquel nous pouvons accéder dans un esprit d'enfance qui nous rend capables de recevoir les grâces qu'Elle a reçues et de voir Dieu comme Elle le voit, comme Elle le connaît. Marie est le milieu divin des humbles qui la choisissent pour Reine et Mère. C'est ainsi que dans les familles, la femme est le milieu où se révèlent bien des choses divines, dont l'autorité paternelle, car elle procède de Dieu. Si la mère n'autorise pas le père à exercer son autorité, elle n'existe pas, elle est disqualifiée aux yeux des enfants. Là encore nous trouvons une source d'un grand nombre de troubles identitaires. Ce devrait être un principe intangible que les parents ne se contestent pas l'un l'autre devant les enfants à propos d'une décision prise à leur égard. Le père doit prendre la décision en dernier recours et si elle fait l'objet d'un désaccord, il ne doit pas le manifester en présence des enfants, c'est les insécuriser, c'est briser le tuteur sur lequel ils grandissent. Lors de la Fuite en Egypte, Marie obéit à Joseph: dans sa grande humilité qui est le secret de sa force, Elle ne se demande pas pourquoi Dieu a parlé à son époux et pas à Elle directement, Elle ne met pas en avant l'erreur passée de Joseph qui voulait la répudier en secret. Il ne s'agit pas de savoir qui a raison ou tort, il s'agit de vivre saintement et de rayonner des vertus évangéliques sur les enfants, de leur inculquer par exemple l'esprit du Sermon sur la montagne.


Antienne


Maintenant, ma fille, ne crains point, Je ferai pour toi tout ce que tu diras; car tout le peuple à la porte de ma ville sait que tu es une femme vertueuse. (Ruth 3: 11)

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Parole de Dieu


A Cana, Marie est Médiatrice de la Volonté du Père, de hâter l'heure du Salut. Elle ne discute pas avec les serviteurs, ni avec Son Fils, dans l'humilité et la douceur, Elle prononce ces paroles d'une grande clarté: « Faites tout ce qu'Il vous dira ». La Bible nous offre l'exemple de femmes médiatrices comme Judith et Esther, prophéties vivantes du rôle de Marie.


Evangile selon Saint Jean 2: 1-5


Trois jours après, il y eut des noces à Cana en Galilée. La mère de Jésus était là, et Jésus fut aussi invité aux noces avec ses disciples. Le vin ayant manqué, la mère de Jésus lui dit: Ils n'ont plus de vin. Jésus lui répondit: Femme, qu'y a-t-il entre moi et toi? Mon heure n'est pas encore venue. Sa mère dit aux serviteurs: Faites ce qu'il vous dira.


La médiation se traduit également par intercession. Intercession signifie étymologiquement s'asseoir entre, entre une situation, une personne et Dieu, entre le père et les enfants. Nous trouvons dans la Bible de nombreux exemples où des femmes intercèdent en faveur de leurs enfants comme la Cananéenne qui importune Jésus et ici, la Sunamite, des femmes étrangères qui font venir le Salut dans leur famille.


Deuxième Livre des Rois  4: 17-37


Cette femme devint enceinte, et elle enfanta un fils à la même époque, l'année suivante, comme Élisée lui avait dit. L'enfant grandit. Et un jour qu'il était allé trouver son père vers les moissonneurs, il dit à son père: Ma tête! ma tête! Le père dit à son serviteur: Porte-le à sa mère. Le serviteur l'emporta et l'amena à sa mère. Et l'enfant resta sur les genoux de sa mère jusqu'à midi, puis il mourut. Elle monta, le coucha sur le lit de l'homme de Dieu, ferma la porte sur lui, et sortit. Elle appela son mari, et dit: Envoie-moi, je te prie, un des serviteurs et une des ânesses; je veux aller en hâte vers l'homme de Dieu, et je reviendrai. Et il dit: Pourquoi veux-tu aller aujourd'hui vers lui? Ce n'est ni nouvelle lune ni sabbat. Elle répondit: Tout va bien. Puis elle fit seller l'ânesse, et dit à son serviteur: Mène et pars; ne m'arrête pas en route sans que je te le dise. Elle partit donc et se rendit vers l'homme de Dieu sur la montagne du Carmel. L'homme de Dieu, l'ayant aperçue de loin, dit à Guéhazi, son serviteur: Voici cette Sunamite! Maintenant, cours donc à sa rencontre, et dis-lui: Te portes-tu bien? Ton mari et ton enfant se portent-ils bien? Elle répondit: Bien. Et dès qu'elle fut arrivée auprès de l'homme de Dieu sur la montagne, elle embrassa ses pieds. Guéhazi s'approcha pour la repousser. Mais l'homme de Dieu dit: Laisse-la, car son âme est dans l'amertume, et l'Éternel me l'a caché et ne me l'a point fait connaître. Alors elle dit: Ai-je demandé un fils à mon seigneur? N'ai-je pas dit: Ne me trompe pas? Et Élisée dit à Guéhazi: Ceins tes reins, prends mon bâton dans ta main, et pars. Si tu rencontres quelqu'un, ne le salue pas; et si quelqu'un te salue, ne lui réponds pas. Tu mettras mon bâton sur le visage de l'enfant. La mère de l'enfant dit: L'Éternel est vivant et ton âme est vivante! je ne te quitterai point. Et il se leva et la suivit. Guéhazi les avait devancés, et il avait mis le bâton sur le visage de l'enfant; mais il n'y eut ni voix ni signe d'attention. Il s'en retourna à la rencontre d'Élisée, et lui rapporta la chose, en disant: L'enfant ne s'est pas réveillé. Lorsque Élisée arriva dans la maison, voici, l'enfant était mort, couché sur son lit. Élisée entra et ferma la porte sur eux deux, et il pria l'Éternel. Il monta, et se coucha sur l'enfant; il mit sa bouche sur sa bouche, ses yeux sur ses yeux, ses mains sur ses mains, et il s'étendit sur lui. Et la chair de l'enfant se réchauffa. Élisée s'éloigna, alla çà et là par la maison, puis remonta et s'étendit sur l'enfant. Et l'enfant éternua sept fois, et il ouvrit les yeux. Élisée appela Guéhazi, et dit: Appelle cette Sunamite. Guéhazi l'appela, et elle vint vers Élisée, qui dit: Prends ton fils! Elle alla se jeter à ses pieds, et se prosterna contre terre. Et elle prit son fils, et sortit.


Maintenant, ma fille, ne crains point, Je ferai pour toi tout ce que tu diras; car tout le peuple à la porte de ma ville sait que tu es une femme vertueuse.

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L'Enseignement de l'Eglise


Lettre de Jean Paul II « Familiaris Consortio »


En devenant parents, les époux reçoivent de Dieu le don d'une nouvelle responsabilité. Leur amour parental est appelé à devenir pour leurs enfants le signe visible de l'amour même de Dieu, «d'où vient toute paternité au ciel et sur la terre». (§ 14)


Pour construire une telle communion, (…) cela leur sera plus facile si les parents exercent sans faiblesse leur autorité comme un véritable «ministère», ou plutôt comme un service ordonné au bien humain et chrétien des enfants et plus particulièrement destiné à leur faire acquérir une liberté vraiment responsable (...) aucune famille n'ignore combien l'égoïsme, les dissensions, les tensions, les conflits font violence à la communion familiale et peuvent même parfois l'anéantir: c'est là que trouvent leur origine les multiples et diverses formes de division dans la vie familiale. Mais, en même temps, chaque famille est toujours invitée par le Dieu de paix à faire l'expérience joyeuse et rénovatrice de la «réconciliation», c'est-à-dire de la communion restaurée, de l'unité retrouvée.  (§ 21)


Là surtout où les conditions sociales et culturelles poussent facilement le père à se désintéresser d'une certaine façon de sa famille, ou du moins à être moins présent au travail d'éducation, il faut faire en sorte que l'on retrouve dans la société la conviction que la place et le rôle du père dans et pour la famille sont d'une importance unique et irremplaçable. Comme le montre l'expérience, l'absence du père provoque des déséquilibres psychologiques et moraux ainsi que des difficultés notables dans les relations familiales. (§ 25)


« Le Secret de Marie », de Saint Louis Marie Grignion de Montfort


Se consacrer ainsi à Jésus par Marie, c'est mettre entre les mains de Marie nos bonnes actions qui, quoiqu'elles paraissent bonnes, sont très souvent souillées et indignes des regards et de l'acceptation de Dieu devant qui les étoiles ne sont pas pures. (Cf Job 15: 15) Ah! prions cette bonne Mère et Maîtresse que, ayant reçu notre pauvre présent, elle le purifie, elle le sanctifie, elle l'élève et l'embellisse de telle sorte qu'elle le rende digne de Dieu. Tous les revenus de notre âme sont moindres devant Dieu, le Père de famille, pour gagner son amitié et sa grâce, que ne serait devant le roi la pomme véreuse d'un pauvre paysan, fermier de sa Majesté, pour payer sa ferme. Que ferait le pauvre homme, s'il avait de l'esprit et s'il était bien venu auprès de la reine? Amie du pauvre paysan et respectueuse envers le roi, n'ôterait-elle pas de cette pomme ce qu'il y a de véreux et de gâté et ne la mettrait-elle pas dans un bassin d'or entouré de fleurs; et le roi pourrait-il s'empêcher de la recevoir, même avec joie, des mains de la reine qui aime ce paysan... Si vous voulez offrir quelque chose à Dieu, dit saint Bernard, mettez-le dans les mains de Marie. (§ 37).


Maintenant, ma fille, ne crains point, Je ferai pour toi tout ce que tu diras; car tout le peuple à la porte de ma ville sait que tu es une femme vertueuse.

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L'exemple de la Famille Martin


Pour la retraite de Marie à la Visitation, tu sais comme il aime peu à se séparer de vous et il avait d'abord formellement dit qu'elle n'irait pas. Je le voyais si bien décidé que je n'avais pas essayé d plaider la cause. J'ai au contraire approuvé, bien résolue dans le fond à revenir à la charge. Hier soit, Marie se lamentait à ce propos; je lui ai dit: « Laisse-moi faire, j'arrive toujours à ce que je veux et sans combat; il y a encore un mois d'ici-là. C'est assez pour décider ton père dix fois ». Je ne me trompais pas, car à peine une heure après, lorsqu'il est entré, il s'est mis à parler très amicalement à ta soeur qui travaillait alors avec activité: « Bon, me dis-je, voilà le moment! » Et j'ai insinué l'affaire. « Tu désires donc beaucoup faire cette retraite? » dit son père à Marie. « Oui papa ». « Eh bien, vas-y! » Et lui qui n'aime ni les absences ni les dépenses, m'affirmait encore hier: « Je ne veux pas qu'elle y aille; et certainement elle n'ira pas: on n'en finit plus avec tous les voyages du Mans et de Lisieux ». Je disais tout comme lui, mais avec une arrière pensée. Il y a longtemps que je connais la ruse du métier! Aussi quand je dis à quelqu'un: « Mon mari ne veut pas », c'est que je n'ai pas plus envie que lui de la chose. Car lorsque les raisons sont justes de mon côté, je sais bien l'y décider et je trouve que j'avais une bonne occasion de vouloir que Marie aille à la retraite. Il est vrai que c'est une dépense, mais l'argent n'est rien quand il s'agit de la sanctification et de la perfection d'une âme; et l'année dernière, Marie m'est revenue toute transformée: les fruits durent encore. Cependant, il est temps aussi qu'elle renouvelle sa provision. Au fond d'ailleurs, c'est bien aussi la pensée de ton père, et c'est pour cela qu'il a cédé si gentiment ». (Zélie Martin, Lettre N° 201, Correspondance Familiale, Ed. du Cerf).


Maintenant, ma fille, ne crains point, Je ferai pour toi tout ce que tu diras; car tout le peuple à la porte de ma ville sait que tu es une femme vertueuse.

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Prière consécratoire


O Marie, Médiatrice de toute paternité, je dépose en Vous, dans Votre Cœur Immaculé, tout ce qui en moi refuse de donner et d'autoriser mon époux à exercer sa vocation de père. Je renonce à tout amour captatif envers mes enfants, amour d'où l'autorité paternelle serait amoindrie, exclue et même disqualifiée. Je Vous consacre ma vocation de médiatrice, prenant la décision de ne jamais contester une décision de mon époux et je Vous demande la justesse, la sagesse et l'humilité pour qu'ensembles, dans la prière, nous prenions toutes les décisions concernant notre famille. Ainsi notre amour parental sera le signe visible de l'Amour de Dieu d'où vient toute paternité. Donnez-moi, Marie, d'instaurer réellement mon  époux dans sa vocation de père, sans jugement, mais dans la confiance, afin que nos enfants puissent grandit dans un climat de sécurité.


Maintenant, ma fille, ne crains point, Je ferai pour toi tout ce que tu diras; car tout le peuple à la porte de ma ville sait que tu es une femme vertueuse.

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Exercice


Demandons à l'Esprit Saint de nous remettre en mémoire une scène, une situation de conflit où le comportement de l'un et de l'autre n'a pu s'ajuster, voire s'est opposé, laissant chacun dans une frustration, une amertume et dans la désunion. Nous nous remémorons les circonstances, les personnages de la scène, les arguments de chacun, tout en essayant de revivre les sentiments qui nous animent en ces instants. Maintenant, moi, épouse, je prends la place de Marie, Epouse de Joseph, mois époux, je prends la place de Joseph, époux de Marie, et nous revivons cette scène à leur place. Quelle est l'attitude de Joseph? Celle de Marie? Leur mots, leurs interventions ou leur silence, leurs sentiments, leur objectif en cette situation? Comment auraient-ils réagis? Un petit exemple: un couple accueille dans son foyer un homme troublé dans son affectivité. Lors d'un partage, l'épouse est choquée par l'attitude de proximité de son mari avec cet homme, tout en se rendant compte que son mari en est inconscient. Elle ne peut cependant s'empêcher de réagir assez ouvertement. Après cette scène, le couple se retrouve pour faire le point. Il faut se réajuster l'un à l'autre sans se justifier inutilement. Donc le couple demande à Marie et Joseph de les instruire sur l'attitude qu'ils auraient eu dans cette situation. Immédiatement, l'époux peut imaginer l'attitude du Juste Joseph. Dans ce cas, il est un peu plus distant, il est fort et accueillant en même temps. Il rassure et réajuste l'autre par ce qui émane de lui. L'épouse peut voir l'attitude de Marie qui reste toute écoute et paisible, participant à l'harmonie générale, dans aucune réaction violente. Le couple peut alors se réconcilier, chacun reconnaissant ses torts. Ainsi, lorsque plus tard la situation se reproduit, chacun peut réajuster son attitude, fort de cette expérience. Il est important de renouveler cet exercice à chaque nouveau conflit dans le couple et la famille, ajustant toujours plus ses attitudes dans l'imitation de Marie, Joseph et l'Enfant Jésus (pour les enfants).

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16 novembre 2010

Neuvaine aux Saintes Maries Jacobé et Salomé

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Saintes Marie Jacobé et Marie Salomé

Les Saintes Maries de la Mer

Vie des Saintes Maries Jacobé et Salomé


Vocation et commencement du ministère des saintes Maries


Nous ne connaissons que très imparfaitement ce qui se rattache aux premières années des saintes Maries. A quel moment se mirent-elles à la suite de Notre-Seigneur? De quelle manière s'opéra leur ministère? C'est ce que nous ignorons. Marie Jacobé, selon l'opinion communément reçue, était femme de Cléophas, frère de Saint Joseph, l'époux de la Vierge Marie. Elle fut la mère de deux apôtres, du premier évêque de Jérusalem, Saint Jacques, et de saint Jude, qui se déclare lui-même le frère de Saint Jacques dans sa première épitre. Marie Salomé, ainsi appelée à cause de Salomé, son père, était cousine germaine de Notre Seigneur. Elle fut la mère de Saint Jean, le disciple bien-aimé, et de Saint Jacques, dont les reliques vénérées ont été de tout temps et sont encore l'objet d'un pèlerinage fréquenté à Compostelle en Espagne. Pendant la vie publique du Sauveur, ces âmes pieuses, attirées par la grâce intérieure qu'il répandait dans les cœurs, le suivirent de très bonne heure, l'assistant de leurs biens et le servant lorsqu'il annonçait le royaume de Dieu. Leur fidélité ne se démentit jamais, et, au moment des plus grandes épreuves, leur amour pour la personne du divin Maître ne fit que s'accroître. L'Évangile nous les montre avec Marie Madeleine et la Très Sainte Vierge, sur le Calvaire, au pied de la croix où elles avaient accompagné Notre Seigneur, malgré les menaces des Juifs, les mauvais traitements des soldats et les insultes du peuple. C'est là qu'avec saint Jean et les autres saintes femmes, elles compatirent aux souffrances de leur Maître et devinrent les témoins du testament qui a racheté le monde.


Le jour de la Résurrection, elles se rendirent au sépulcre, dès le matin, portant dans leurs mains de précieux parfums. Personne n'ignore la scène qui se passa près du tombeau, les paroles que l'ange leur adressa et les apparitions dont elles furent favorisées. Si nous suivons les détails évangéliques, nous les voyons parmi les cinq cents disciples qui assistèrent à l'Ascension. Nous les retrouvons aussi au Cénacle; le jour de la Pentecôte, elles reçoivent le Saint Esprit sous forme de langues de feu; et, désormais, pleines de force et de courage, elles suivent les apôtres, comme elles avaient suivi Notre Seigneur Jésus-Christ; elles prient dans le silence de leur cœur pour le succès de leur ministère. Après avoir pleuré au pied de la croix, après avoir assisté à la suprême expiation au Calvaire, elles contemplent avec bonheur la transformation qui s'opère dans le monde. Les peuples accourent en foule pour embrasser la religion de Jésus crucifié. Déjà Jérusalem, la Palestine et les pays les plus éloignés sont devenus chrétiens. Tout annonce la ruine prochaine du judaïsme et la fin du règne des idoles. Mais Satan, quoique terrassé au Calvaire, va essayer de se relever et de réparer sa défaite. C'est lui qui inspire de toutes parts ces cris barbares qui coûtèrent tant de sang: « Mort aux Chrétiens! mort aux Chrétiens! » L'ère de la persécution a commencé pour les amis de Jésus. C'est l'heure marquée par Dieu, où dans un coin perdu de notre patrie, à l'extrémité d'un ilot sauvage, sous le ciel de la Provence quelques persécutés bannis par des ingrats qui cherchent à les faire mourir, viennent apporter les lumières de la foi et travailler à la conversion des Gaules.

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Exil des saintes Maries pour Jésus Christ


Transportons-nous, pour le moment, sur le rivage de cette terre qui a vu mourir le Sauveur. Le ciel est beau, la mer est calme, tout dans la nature est tranquille. Une multitude de Juifs, ayant à leur tète les princes des prêtres et les principaux chefs de la nation, s'agite et s'avance furieuse. Ses cris de rage font contraste avec le calme des éléments. Et, au milieu de cette populace effrénée, marche, les yeux au ciel, un petit groupe d'élus du Seigneur, priant pour les barbares qui vont les vouer à la mort ou à l'exil. C'est Lazare avec ses deux sœurs, Marthe et Madeleine. C'est Maximin, ami de Lazare. Ce sont Marie Jacobé et Marie Salomé, avec leurs deux servantes, Marcelle et Sara. Ce sont Sidoine, l'aveugle de Jéricho, et quelques autres disciples. Les Juifs, ayant reconnu en eux des fervents apôtres de Jésus, veulent s'en défaire. Vont-ils les soumettre à de cruels supplices? Non! Ils craignent que la constance qu'ils montreraient à les supporter, ne leur attire de nouveaux adeptes; ils choisissent un moyen plus lâche: ils les jettent dans une barque sans rames, sans gouvernail, sans provisions. Déjà ces méchants se réjouissent dans leur cœur à la pensée de les voir périr par le naufrage ou par la faim; mais ils ont comptés sans Celui qui commande aux flots et à qui les vents et la mer obéissent. Soudain, sous le coup d'une brise fraîche et légère qui vient de se lever, le bateau, sans voiles ni avirons, guidé par une main mystérieuse, vogue vers la pleine mer. Une pieuse tradition raconte qu'un ange s'en fit le pilote et le conducteur; elle nous montre même Sainte Sara marchant sur les flots, portée sur le manteau de Salomé. Ainsi disparut l'humble nacelle, s'éloignant à jamais des côtes inhospitalières de la Palestine, au grand étonnement delà foule, emportant les nobles fugitifs qui vinrent heureusement aborder près de l'embouchure du Rhône, sur l'île de la Camargue, où ils s'illustrèrent bientôt par leur vie chrétienne et attirèrent les peuples par leurs miracles.


Les Saintes Maries dans le désert de la Camargue


A peine les pauvres exilés eurent-ils mis pied à terre que leur première préoccupation fut de remercier le ciel de la protection miraculeuse dont ils avaient été l'objet pendant leur traversée. Un autel en terre pétrie fut élevé par leurs soins sur la plage, et saint Maximin, avec les autres disciples, y célébra les saints mystères. Au même instant, pour montrer combien leur religion lui était agréable, Dieu fit jaillir, pour leur usage, une source d'eau douce qu'on voit encore de nos jours, dans cet endroit même, où l'on ne trouvait auparavant que de l'eau salée. Pour perpétuer le souvenir de ce prodige, ces saints personnages bâtirent en ce lieu un modeste oratoire qu'ils dédièrent à Dieu, en l'honneur de la Bienheureuse Vierge Marie. Ce devoir de reconnaissance accompli, les proscrits se disent que sur cette terre qui leur a donné un refuge, il doit y avoir des âmes à conquérir. N'écoutant que leur zèle, ils consentent aux douleurs de la séparation. Saint Lazare se dirige vers Marseille dont il devient le premier évêque; Saint Maximin se rend à Aix et fonde bientôt dans cette ville une petite chrétienté. Sainte Madeleine se retire à la Sainte-Baume où elle vit trente ans dans la pénitence et dans les larmes. Sainte Marthe va combattre Terreur sur les bords du Rhône, à Tarascon. Saint Sidoine devient plus tard le second évoque d'Aix. Les Saintes Maries demeurent avec leur servante, Sainte Sara, sur le rivage même de l'Ile, où elles construisent une cellule jointe à l'oratoire.


Cette ile était alors traversée par quelques rares pêcheurs que des auteurs regardent comme des colons marseillais. La source d'eau douce les étonne, le récit de la traversée miraculeuse que font les Saintes attire leur confiance. Elles en profitent pour leur faire connaître la religion de ce Jésus qu'elles ont tant aimé. Leurs paroles et leurs exemples, unis à l'influence intérieure de la grâce gagnent les cœurs; la plupart se soumettent bientôt aux enseignements de la foi et demandent le baptême. Saint Trophime, nous dit la légende, qui avait été laissé à Arles par l'apôtre Saint Paul, a l'occasion de visiter quelquefois ces nouveaux chrétiens et de procurer aux Saintes Maries la bonheur de recevoir la Sainte Eucharistie. C'est au milieu de ces pieuses occupations, dans la pratique de la contemplation et de la prière que les Saintes vécurent encore quelques années. Mais le moment était venu où elles allaient enfin goûter le repos, se réunir à jamais à Dieu, dans le séjour de la gloire et recevoir leur récompense.


Marie Jacobé fut avertie la première de sa fin prochaine par une inspiration divine. Elle eut la consolation de recevoir, pour la dernière fois, des mains de saint Trophime, la Divine Eucharistie, au milieu des sanglots des chrétiens qu'elle avait gagnés à Jésus Christ. Elle les exhorta à persévérer dans leur foi; elle donna à sa sœur l'assurance que leur séparation ne serait pas de longue durée; et rendit son âme à Dieu. Son corps fut recueilli par les insulaires et enseveli avec respect auprès de la fontaine miraculeuse et de l'oratoire où les fidèles avaient coutume de venir prier. Salomé, sa sœur, ne lui survécut pas longtemps. Restée seule, avec Sara, leur servante, toutes ses pensées, toutes ses affections ne furent que pour le ciel, tous ses désirs étaient d'être bientôt réunie à sa sœur. Dieu exauça ses prières. Quelques mois s'étaient à peine écoulés qu'elle s'endormit, elle aussi, dans le Seigneur, au milieu des mêmes honneurs et des mêmes regrets. Son corps fut placé à côté de celui de Jacobé. Sara les suivit bientôt dans la tombe et fut inhumée auprès d'elles. Et depuis plus de dix-huit siècles, sur un rivage autrefois abandonné, reposent les dépouilles des Saintes Maries. Les peuples désireux d'obtenir quelque faveur insigne ne cessent de visiter leur tombeau. Beaucoup viennent dans l'espérance d'être témoins de quelques unes de ces merveilles dont ils entendent sans cesse parler. Il n'est pas rare que ce bonheur leur soit accordé, mais presque toujours ils obtiennent une grâce mille fois plus précieuse pour eux, celle d'une entière et éclatante conversion.

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Neuvaine aux Saintes Maries Jacobé et Salomé


Premier jour

Premières grâces accordées aux Saintes Maries


Veni Creator Spiritus


Venez, Esprit Créateur nous visiter,

Venez éclairer l'âme de vos fils;

Emplissez nos cœurs de grâce et de lumière,

Vous qui avez créé toutes choses avec amour,

Vous le Don, l'envoyé du Dieu Très Haut,

Vous Vous êtes fait pour nous le Défenseur;

Vous êtes l'Amour le Feu la source vive,

Force et douceur de la grâce du Seigneur.

Donnez-nous les sept dons de Votre Amour,

Vous le doigt qui œuvrez au Nom du Père;

Vous dont Il nous promit le règne et la venue,

Vous qui inspirez nos langues pour chanter,

Mettez en nous Votre clarté, embrasez-nous,

En nos cœurs, répandez l'Amour du Père;

Venez fortifier nos corps dans leur faiblesse,

Et donnez-nous Votre vigueur éternelle.

Chassez au loin l'ennemi qui nous menace,

Hâtez-Vous de nous donner la paix;

Afin que nous marchions sous Votre conduite,

Et que nos vies soient lavées de tout péché.

Faites-nous voir le Visage du Très-Haut,

Et révélez-nous celui du Fils;

Et Vous l'Esprit commun qui les rassemble,

Venez en nos cœurs, qu'à jamais nous croyions en Vous.

Gloire à Dieu notre Père dans les cieux,

Gloire au Fils qui monte des Enfers;

Gloire à l'Esprit de Force et de Sagesse,

Dans tous les siècles des siècles.

Envoyez votre Esprit et tout sera créé

et Vous renouvellerez la face de la terre

Prions

O Dieu qui avez instruit les cœurs de vos fidèles par la Lumière du Saint Esprit, donnez-nous, par ce même Esprit, de goûter ce qui est bien et de jouir sans cesse de Ses Divines Consolations. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

Notre Père, je Vous salue Marie, gloire soit au Père.

Considérons dans les Saintes Maries deux des premières grâces dont elles furent favorisées. Dieu, dans Ses desseins impénétrables, avait choisi Sainte Marie Jacobé et Sainte Marie Salomé pour être les parentes de la Vierge incomparable et Immaculée qui donna au monde le Sauveur des nations. C'était les désigner pour être aussi les parentes de Jésus. Est-il sur la terre un plus beau titre de noblesse que celui d'appartenir à la famille du Roi des rois, du Prince des princes, du Maître de la terre et des cieux? Les Saintes Maries eurent encore une grâce non moins précieuse: elles furent appelées à suivre le Divin Sauveur pendant Sa vie publique. Si les hommes regardent comme un grand honneur d'être admis quelquefois auprès des grands de la terre, combien fut grand l'honneur accordé aux saintes Maries! Louons-les de ces deux privilèges. Pour nous qui avons le bonheur d'appartenir à la véritable Église, nous participons aux grâces que les saintes Maries reçurent en partage. Nous sommes de la parenté de Jésus. Comment oublier, en effet, ce trait de l'Évangile, où la Mère et les frères du Divin Sauveur vinrent auprès de Lui et le firent appeler, tandis qu'Il parlait à la foule. Ceux qui l'entouraient lui dirent: « Votre Mère et vos frères sont là qui Vous attendent! » Il leur répondit: » « Qui est Ma mère, et qui sont Mes frères? »Et, regardant ceux qui étaient assis autour de Lui: «Voilà, dit-il, Ma mère et Mes frères; car celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est Mon frère, Ma sœur et Ma mère ». Comment ne pas nous rappeler aussi cette réponse de Notre Seigneur à ce cri d'une femme du peuple: « Heureuse la Mère qui vous a donné le jour! » « Heureux plutôt, dit le Seigneur, ceux qui gardent la parole de Dieu, et la mettent en pratique ». Jésus a porté encore plus loin Sa Bonté à notre endroit. Comme les saintes Maries, Il nous a appelés à Sa suite; bien plus Il a voulu vivre avec nous. Et, au commencement de cette neuvaine, Il se tient à la porte de notre cœur pour nous dire: « Mon fils, ouvrez-Moi votre cœur... Mes délices sont d'être avec vous ». Ne résistons pas à une invitation si consolante et si douce. Nous le savons, ce qui ferma à Jésus la porte de notre cœur, c'est le péché. Pleurons jusqu'aux moindres de nos fautes, et nous pourrons répondre, avec le Roi-prophète: « Comme le cerf soupire après tes eaux, de même mon âme soupire vers Vous, ô mon Dieu ». Jésus se rendra avec empressement à nos désirs, Il s'établira un trône dans nos cœurs. Là nous pourrons Lui parler, comme un ami parle à son ami, Lui faire partager nos peines et Lui demander toutes ses faveurs. Rien ne nous privera de ces entretiens avec notre Dieu. L'exemple de sainte Catherine de Sienne doit nous en convaincre. Privée par ses parents d'aller prier dans l'église, elle s'était fait un tabernacle dans son Cœur, où, malgré ses occupation de la journée, elle pouvait toujours contempler Dieu, Lui parler, l'adorer.

O grandes Saintes Maries, faites-nous comprendre la dignité de notre titre de Chrétiens. Ramenez dans le sein ds l'Église les hérétiques qui ont le malheur d'en être séparés. Donnez-nous de voir la laideur du péché, de prier Dieu dans le secret de notre cœur et de nous offrir tout entiers à Lui. Unissez vos prières aux nôtres, nous obtiendrons, dès aujourd'hui, le pardon de nos offenses et nous mériterons ainsi plus de grâces. Ainsi soit-il.


Magnificat

Mon âme exalte le Seigneur,

exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur!

Il s'est penché sur son humble servante;

désormais, tous les âges me diront bienheureuse.

Le Puissant fit pour moi des merveilles;

Saint est Son Nom!

Son Amour s'étend d'âge en âge

sur ceux qui le craignent.

Déployant la force de Son bras,

il disperse les superbes.

Il renverse les puissants de leurs trônes,

il élève les humbles.

Il comble de biens les affamés,

renvoie les riches les main vides.

Il relève Israël, son serviteur,

Il se souvient de Son Amour.

De la promesse faîte à nos pères,

en faveur d'Abraham et de sa race, à jamais.

Gloire soit au Père et au Fils et au Saint Esprit,

au Dieu qui est qui était et qui vient, pour les siècles et les siècles. Amen.


Litanies des Saintes Marie Jacobé et Salomé

Seigneur, ayez pitié de nous.

Christ, ayez pitié de nous.

Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, écoutez-nous.

Jésus-Christ, exaucez-nous.

Père céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Esprit Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.

Sainte Vierge Marie, Immaculée Mère de Jésus, priez pour nous.

Sainte Marie Jacobé, sœur de la Vierge Marie, priez pour nous.

Sainte Marie Salomé, Mère de Jacques et de Jean, disciples de Jésus,

Saintes Maries, qui avez assisté, sur la terre, le Sauveur Jésus,

Saintes Maries, qui avez suivi sur le Calvaire le Sauveur Jésus,
Saintes Maries, qui avez été au Sépulcre pour embaumer le corps de Jésus,

Saintes Maries, qui avez consolé dans la tristesse la Mère de Jésus,

Saintes Maries, qui avez souffert la persécution pour l'amour de Jésus,

Saintes Maries, qui avez été exposées aux périls de la mer pour la Foi de Jésus,

Saintes Maries, qui par vos prières et vos miracles avez converti les peuples à Jésus,

Saintes Maries, qui êtes mortes dans la Foi et l'amour de Jésus,

Saintes Maries, qui dans le Ciel intercédez pour nous conserver la Foi de Jésus,

Saintes Maries, port assuré des matelots,

Saintes Maries, salut de ceux qui sont dans le danger,

Saintes Maries, consolatrices des affligés,

Soyez-nous propices, pardonnez-nous Seigneur.

Soyez-nous propices, exaucez-nous, Seigneur.

Par l'intercession des Saintes Marie Jacobé et Salomé, délivrez-nous, Seigneur.

De tout péché,

Du naufrage et des inondations,

De la rage,

De la peste et de la famine,

De tout mal épidémique,

De la mort éternelle,

Fils de Dieu,


Agneau de Dieu, qui enlevez le péché du monde, pardonnez-nous Seigneur,
Agneau de Dieu, qui enlevez le péché du monde, exaucez-nous, Seigneur,
Agneau de Dieu, qui enlevez le péché du monde, ayez pitié de nous.

Christ, écoutez-nous.

Christ, exaucez-nous.

Prions


Faites, ô Seigneur Jésus Christ, que nous ressentions les effets de la protection des Saintes Maries Jacobé et Salomé, qui ont brûlé du zèle le plus pur à Vous servir pendait votre vie, et à Vous rendre leurs pieux devoirs après votre mort. Vous qui vivez et régnez maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.


Deuxième jour

Les Saintes Maries suivent Jésus dans ses courses apostoliques

Réciter le Veni Creator Spiritus

(voir au premier jour)


Considérons les Saintes Maries répondant à l'appel de Jésus et marchant à sa suite pour écouter ses divins enseignements, et se consacrer tout entières à son service. Oh! si la sainte Vierge avait gravé dans son Cœur les paroles que les bergers avaient entendues prononcer par l'ange, au sujet du Sauveur naissant dans l'étable de Bethléem, les Saintes Maries ne devaient-elles pas conserver dans leur âme cette parole divine qui s'échappait des lèvres de Jésus Lui-même, et qui faisait dire aux Juifs: « Jamais homme n'a parlé comme celui-là »? Mais surtout ne devaient-elles pas être heureuses de témoigner au Sauveur leur vive gratitude, en lui prodiguant leurs soins? Aussi, non contentes d'avoir donné chacune à Jésus deux fils pour Apôtres, elles se donnent elles-mêmes. Saint Mathieu nous les montre, suivant le divin Maître, de la Galilée jusqu'à Jérusalem. Les mêmes paroles qui faisaient la joie des Saintes Maries, et qu'elles recueillaient avec tant de respect, de Foi et d'amour, nous sont annoncées. Dans toutes nos paroisses, elles tombent du haut de toutes les chaires. Qu'il est pénible alors aux pasteurs, à la vue de tant d'âmes indifférentes, de se rappeler cette menace du Sauveur. « Celui qui vous méprise, me méprise, et je ne le reconnaîtrai point au dernier jour ». Qu'il leur est pénible de penser à la parabole du mauvais riche. Le riche demande que Lazare aille avertir ses cinq frères, pour leur faire éviter l'enfer. Dieu lui répond: « Ils ont Mes prophètes, qu'ils les écoutent; s'ils n'ajoutent point foi à leurs paroles, ils ne croiraient pas mieux les morts que je pourrais envoyer vers eux ». Qu'il leur est pénible de pleurer avec Notre Seigneur, sur la Jérusalem nouvelle qui ne veut pas répondre à l'affection qu'ils lui portent! Oh! n'ayons pas d'indifférence pour la Parole Divine, si nous ne voulons point être condamnés! Rappelons-nous plutôt cette image qui nous en est donnée dans les psaumes. « Seigneur! qu'elle est douce Votre Parole; elle surpasse même la douceur du miel. C'est la Lumière qui dirige mes pas et qui me montre ma route ». Nous aurons à cœur de la connaître, et nous comprendrons mieux la pensée de Saint Augustin: « Celui qui méprise la Parole de Dieu est aussi coupable que celui qui prendrait dans ses mains la Sainte Eucharistie, la jetterait dans la boue, la foulerait aux pieds ». Jésus ne nous a pas seulement laissé les Ministres de sa parole, mais Il nous a donné aussi des représentants de Sa Pauvreté; et c'est en servant les pauvres que nous le servirons Lui-même. N'a-t-Il pas pris la forme de ce petit lépreux que Sainte Élisabeth de Hongrie recueillit autrefois sur son passage et emporta dans son lit? N'est-il pas dit dans les Livres Saints: « Celui qui a pitié du pauvre, prête au Seigneur à intérêt; le Seigneur lui rendra ce qu'il a prêté ». Oh! aimons les pauvres, servons en eux Notre Seigneur. Si nous avons conservé dans nos familles la pieuse habitude de lire tous les soirs une page de la vie des Saints, nous remarquerons qu'ils nous en donnent, presque à chaque page, l'exemple.


O Saintes Maries, donnez-nous l'amour de la Parole Divine et l'amour des pauvres. Faites que nous puissions nous entendre dire, au dernier jour: « J'ai eu faim, et vous m'avez donné à manger; j'ai eu soif, et vous m'avez donné à boire; j'ai été dans l'indigence, et vous m'avez secouru; venez posséder le royaume qui vous a été préparé depuis le commencement du monde ». Ainsi soit-il.


Réciter ensuite le Magnificat puis les Litanies des Saintes Maries

(voir au premier jour)

Troisième jour

Les Saintes Maries au pied de la Croix

Réciter le Veni Creator Spiritus

(voir au premier jour)


Considérons les Saintes Maries debout sur le Calvaire, mêlant leurs larmes à celles de la Sainte Vierge, et contemplant Jésus crucifié; tachons de pénétrer jusqu'au fond de leur âme, et devoir les sentiments qui les animaient à ce moment de si cruelle angoisse. Comme le péché dut leur paraître hideux, puisque c'est lui qui avait amassé sur leur Divin Maître tant d'injures, tant d'outrages, tant de souffrances! Qu'elles durent pleurer sur l'ingratitude des Juifs envers le Sauveur mourant qui leur pardonnait, tandis qu'ils tournaient la tête en signe de mépris! Comme elles durent bien comprendre que la seule voie qui conduise au ciel, c'est celle de la croix, suivant l'a vérité de ces paroles de Notre Seigneur: « Si quelqu'un veut Me suivre, qu'il prenne sa croix, et qu'il se renonce soi-même ». Mettons-nous au pied de notre crucifix, et disons-nous: C'est pour nos péchés que Jésus-Christ a enduré tant de tourments. Arrosons les pieds de notre Divin Maître de ces larmes salutaires qui obtinrent un généreux pardon à la pécheresse de l'Évangile. Prenons la résolution de détester le péché, et de le détruire dans nos cœurs. Portons, en même temps, nos regards sur ce qui se passe autour de nous. Combien d'ingrats qui osent encore injurier le Sauveur! Combien de pécheurs aveuglés se font pour ainsi dire, un devoir de renouveler la scène douloureuse du Calvaire! Conjurons le Sauveur de leur pardonner, car, comme les Juifs, hélas! ils ne savent ce qu'ils font; ils ne connaissent point la noirceur de leur faute. Ils ne savent pas tout l'amour que le Sauveur a pour eux. N'oublions pas surtout que la voie du Ciel n'est autre que la voie de la Croix. Oui, sans doute, il est dur, nous dit l'auteur de l'Imitation, d'entendre cette maxime: « Renoncez à vous-mêmes et portez votre croix; mais il sera bien plus dur encore d'entendre cette condamnation: « Retirez-vous de moi, maudits, allez au feu éternel ». Quelques croix que le Bon Dieu nous réserve, supportons-les avec résignation, et, pour nous encourager dans nos faiblesses, ayons souvent devant les yeux ce Saint qui, paralysé de tous ses membres, était porté tous les jours par sa mère et son frère à la porte de l'église de Saint-Clément de Rome. Là il sollicitait la compassion des fidèles. Ses infirmités ne l'attristaient point; il était toujours heureux; il se faisait apprendre les chants de l'Église, et les redisait avec un suprême bonheur. Aussi mérita-t-il de s'écrier à ses derniers moments: « Faites silence; n'entendez-vous pas cette douce mélodie qui résonne dans les cieux! » et, en achevant ces paroles, il quittait la terre pour aller chanter avec les anges.


O Saintes Maries, inspirez-nous la haine du péché, convertissez les pécheurs. Embrasez-nous de l'amour de la Croix, afin qu'après avoir partagé les souffrances du Sauveur sur cette terre, nous méritions d'avoir une part à Sa gloire dans les cieux, selon cette parole de saint Paul: « Si nous souffrons avec Jésus, nous partagerons son triomphe ». Ainsi soit-il.

Réciter ensuite le Magnificat puis les Litanies des Saintes Maries

(voir au premier jour)


Quatrième jour
Les Saintes Maries au Cénacle

Réciter le Veni Creator Spiritus

(voir au premier jour)

Considérons les Saintes Maries en prière au Cénacle, avec les Apôtres et les Disciples de Jésus. Le Sauveur venait de s'élever vers le ciel, en présence de cinq cents Disciples; Il avait promis aux siens de leur envoyer l'Esprit Consolateur, et leur avait dit de l'attendre à Jérusalem. Les apôtres vont se préparer à la venue de l'Esprit Saint. Ils choisissent de préférence la salle qui avait été témoin de l'Institution de l'Eucharistie, ou le Sauveur était venu les visiter quelquefois, après la résurrection. Les Saintes Maries étaient avec eux. Comme leurs prières durent être ferventes! Comme les anges du Ciel devaient contempler, avec bonheur, toutes ces âmes d'élite qui passaient des journées entières dans les entretiens avec Dieu! Et, au jour de la Pentecôte, admises à participer aux grâces qu'apportait à la terre un Dieu consolateur, quelle ne fut pas leur joie! Pour nous, nous avons aussi un Cénacle où les paroles de la Cène sont souvent répétées et produisent les mêmes merveilles. Dieu s'immole tous les jours dans nos églises; Il prend les apparences du pain et du vin pour descendre et habiter parmi nous. Allons prier dans ces nouveaux Cénacles! Et ne nous contentons pas de prier seulement dans nos églises, mais prions encore dans nos familles. Prions toujours, suivant le conseil de Notre Seigneur Lui-même: « Il faut toujours prier, et ne jamais se lasser ». Pour cela offrons foutes nos occupations, tous nos instants, toutes nos pensées à Jésus, dès notre lever. C'est là le gage de la paix, le secret du bonheur et la source des plus nombreux mérites. Dans nos tristesses, rappelons-nous cette pensée du curé d'Ars: « Nos peines, disait-il, fondent devant la prière, comme la neige, devant le soleil ». Dans nos découragements, méditons ce trait de la vie de Jésus: Il priait, lorsqu'un de ses Disciples s'approche: « Seigneur, dit-il, enseignez-nous à prier ». Le Maître contenta ses désirs, et lui enseigna la prière que nous connaissons tous: le Notre Père. Et, pour montrer combien on devait être constant dans la prière, Il ajouta : « Un homme pauvre, mais hospitalier, reçut, au milieu de la nuit, un voyageur; il court aussitôt frapper à la porte de son ami. Prêtez-moi trois pains, lui dit-il, car un hôte m'arrive, et je n'ai rien à lui offrir. Mais l'ami est couché, la maison est close; il refusa de se lever. Le solliciteur ne se rebute pas, il frappe, frappe toujours jusqu'à ce qu'on lui donne les trois pains. Et Moi aussi, je vous le dis, poursuit le Seigneur, demandez et on vous donnera. Quel est celui d'entre vous qui, demandant du pain à son père, en reçoit une pierre; si vous demandez un poisson, vous donnera-t-il un serpent? si vous désirez un œuf, vous offrira-t-il un scorpion? Comment votre Père céleste pourrait-il vous refuser le bien que vous lui demandez ».


O grandes Saintes, gravez dans nos cœurs, ces comparaisons du divin Maître. Mettez sur nos lèvres, autant que dans notre âme, cette demande du disciple: « Seigneur, enseignez-nous à prier ». Nous serons sûrs ainsi de contempler un jour notre Père céleste, d'avoir place dans son royaume et de partager la gloire qu'il réserve à ses élus. Ainsi soit-il.

Réciter ensuite le Magnificat puis les Litanies des Saintes Maries

(voir au premier jour)

Cinquième jour

Les Saintes Maries éprouvées dans leur Foi par la persécution

Réciter le Veni Creator Spiritus

(voir au premier jour)

Considérons les Saintes Maries, éprouvées dans leur foi. Le jour de la Pentecôte, l'Esprit Saint a donné trois mille conversions à la parole de Saint Pierre. Quelques jours après, cinq mille nouveaux convertis grossissent les rangs de l'Église naissante. Les miracles opérés par les apôtres, leurs prédications entraînent les foules. Mais bientôt les Juifs s'irritent de ce succès, et la persécution commence. Les saintes Maries quittent Jérusalem. Elles sont avec Lazare, Marthe, Madeleine, Maximin et d'autres disciples. Les Juifs voudraient leur faire abjurer leur foi; mais elles ne sauront pas même en rougir, et les menaces de mort les trouveront inébranlables. La mer va être leur tombeau? Non! Non! Dieu se servira de la persécution pour faire éclater sa gloire: il réserve ces âmes d'élite pour la terre privilégiée des Gaules! Louons Dieu qui s'est montré si généreux pour notre patrie! Aurons-nous la gloire d'être persécutés pour le Nom de Jésus? Ah! si une telle grâce nous était donnée, demandons à Dieu la force d'imiter les Saintes Maries. Il est toutefois une persécution à laquelle nous n'échapperons pas. Nous avons un ennemi sans cesse irrité contre nous, et à tout moment, selon l'expression de Saint Pierre, prêt à fondre sur nous, comme un lion sur sa proie; résistons-lui sans crainte, espérons en Dieu, c'est lui qui le terrasse, comme il terrasse les persécuteurs. Ils ont beau se lever contre nous, nos ennemis; Dieu les voit du haut du ciel, suivant la pensée de David, il se joue de leurs efforts, il n'a qu'à dira un mot pour les réduire en poussière. Il est des épreuves qui pourraient mettre en péril notre foi, et nous faire douter de là Bonté divine. Au lieu de dire, comme plusieurs, que Dieu nous a abandonnés, ou qu'il paraît trop sévère, disons, avec l'auteur de l'Imitation: « Il est bon pour nous que des contrariétés nous affligent; elles rappellent à l'homme qu'il est sur une terre d'exil et qu'il ne doit pas placer son espérance ici-bas ». Un infirme avait une dévotion particulière à Saint Thomas de Cantorbery; il alla prier sur son tombeau pour obtenir sa guérison. Sa demande fut exaucée. Bientôt après, il se dit qu'il avait eu tort, peut-être, de demander cette grâce; l'infirmité n'était-elle pas plus nécessaire à son salut! Il retourne une seconde fois au tombeau du saint; il le prie de demander à Dieu pour lui, ce qui lui serait le plus avantageux. Dieu lui envoya sa première infirmité; le chrétien la reçut avec la plus vive consolation.


O Saintes Maries, augmentez notre Foi. Faites que nous ne nous laissions pas vaincre par le respect humain, la fausse honte ou les épreuves. Faites que Dieu pardonne aux persécuteurs de son Église et que, s'il les terrasse, ils puissent se relever, comme Saint Paul, amis de Jésus et passionnés pour Sa gloire. Faites aussi que nous combattions toujours les bons combats pour avoir un jour la palme de la victoire! Ainsi soit-il.

Réciter ensuite le Magnificat puis les Litanies des Saintes Maries

(voir au premier jour)


Sixième jour
Les saintes Maries confiantes en la Providence

Réciter le Veni Creator Spiritus

(voir au premier jour)

Considérons les Saintes Maries exposées à la fureur des vagues sur un frêle esquif. Vont-elles s'attrister de se voir sans cesse à la veille de périr? S'inquièteront-elles du lendemain, éclateront-elles en gémissements et en larmes? Maudiront-elles leurs persécuteurs? Oh! Non! elles prient pour ceux qui les ont poursuivies de leur haine; elles se rappellent, sans doute, que Jésus autrefois apaisa la, tempête sur le lac de Génésareth; elles se disent qu'il aura la même puissance sur la mer qui les porte, et, pleines de confiance, s'abandonnent entre ses mains. Leur confiance est agréable au Seigneur qui envoie un Ange à leur secours, et leur prépare une terre hospitalière en Camargue. Nous sommes sur la mer du monde, encore plus agitée que celle que traversent les saintes Maries; des écueils nous environnent de toutes parts. Peut-être manquons-nous de confiance. Relisons cette belle page de l'Évangile qu'aucune parole humaine ne saurait égaler: « Votre Père du ciel sait ce qui vous est nécessaire, avant que vous le lui demandiez. Aussi, ne soyez pas en peine du lendemain. Voyez les oiseaux du ciel; ils ne sèment point, ils ne moissonnent point, ils n'amassent rien dans leurs greniers; mais votre Père céleste les nourrit; ne lui êtes-vous pas beaucoup plus chers. Voyez comment croissent les lys des champs; ils ne travaillent point, ils ne filent point; et cependant je vous déclare que Salomon, dans toute sa gloire, n'a jamais été vêtu comme l'un d'eux. Si donc Dieu a soin de vêtir ainsi une herbe des champs qui vit aujourd'hui et demain sera jetée au feu, combien aura-t-il plus de soin pour vous ». Ayons pleine confiance dans le Seigneur, et suivons ce conseil qui résume toute sa doctrine: « Cherchez d'abord le Royaume de Dieu et Sa Justice, et tout vous sera donné par surcroît ». Écoutons Jésus qui nous dit dans le beau livre de l'Imitation: « Mon fils, laissez-Moi vous diriger comme Je le voudrai, Je sais ce qui vous convient »; et répondons-lui: « Si Vous voulez que je sois dans les ténèbres, soyez béni; si Vous voulez que la lumière m'éclaire, soyez béni; si Vous me jugez digne de consolation, soyez béni ». Saint Dominique priait pour la guérison d'un de ses amis qui lui avait demandé d'entrer dans son ordre, et était tombé gravement malade. La sainte Vierge visita le malade, et lui dit: « Que voulez-vous que Je fasse pour vous? Je viens savoir ce que vous désirez ». Le malade se trouble, il est saisi de crainte et de respect. Une des Saintes qui accompagnent la sainte Vierge l'engage à ne rien demander. « Mon fils, ajouta-t-elle, abandonnez-vous entre les mains de la Mère de Dieu; Elle sait mieux que vous ce qui vous est nécessaire ». Il suivit un conseil si sage, et, s'adressant à la sainte Vierge: « Je ne demande rien, dit-il, je n'ai pas d'autre volonté que la Vôtre ». Et la sainte Vierge, heureuse de cette confiance, le guérit aussitôt.

O Saintes Maries, apprenez-nous à mettre notre confiance dans le Seigneur! Donnez-nous l'intelligence de ces paroles de l'Imitation: « Ne placez pas votre confiance dans l'homme mortel et périssable. Celui qui est pour vous aujourd'hui, demain sera contre vous. Placez toute votre confiance dans le Seigneur ». Oh! oui, ô Saintes Maries, c'est en Lui seul que nous voulons nous confier, pour suivra le conseil que l'Esprit Saint nous donne par son Prophète: « Abandonnez au Seigneur le soin de tout ce qui vous regarde; Lui-même vous nourrira, Il ne laissera pas le juste dans une éternelle agitation ». Ainsi soit-il.

Réciter ensuite le Magnificat puis les Litanies des Saintes Maries

(voir au premier jour)


Septième jour
Les Saintes Maries à leur arrivée sur la terre de Provence

Réciter le Veni Creator Spiritus

(voir au premier jour)

Considérons les Saintes Maries abordant miraculeusement sur la terre de Provence. Comme autrefois les Hébreux sortis des flots de la mer Rouge, elles vont entonner un cantique d'action de grâces. Elles ne diront pas avec Moïse et les enfants d'Israël: « Chantons des hymnes au Seigneur, parce qu'il a fait éclater sa grandeur et sa gloire, et qu'il a précipité dans la mer le cheval et le cavalier ». Elles ont une hymne d'action de grâces plus belle et plus puissante. Elles dressent un autel. Lazare, Maximin célèbrent les Saints Mystères. C'est Jésus qui est offert, et la reconnaissance des Saintes Maries s'élève jusqu'au trône du Tout-Puissant, portée par les Anges qui, pour la première fois, sont venus adorer, sur cette terre des Gaules, le Dieu Rédempteur de l'Eucharistie. Le miracle de Mara va se renouveler, mais plus éclatant encore. Les Juifs entrèrent, en chantant les louanges du Seigneur, dans le désert de Sur; ils avaient marché pendant trois jours, ils n'avaient point trouvé d'eau. Seules, des eaux amères s'offraient pour apaiser leur soif. Dieu fait éclater sa puissance et en adoucit l'amertume. Ici, il ne faut pas des journées entières pour trouver cette eau douce qui semble faire défaut; elle est donnée par une source qui jaillit même auprès de l'autel où s'est offerte la Victime Sainte. Oh! si nous jetons un regard sur le passé, nous verrons que Dieu nous a fait échapper, nous aussi, à bien des périls, et nous pourrons peut-être nous dire: « Hélas! si, à tel âge, Dieu ne m'avait pas arraché au danger qui me menaçait, je serais dans un océan de flammes, et pour toujours! Si Dieu ne m'avait donné un ange gardien pour me montrer la route, je me serais égare et jeté dans quelque précipice. Si je n'avais, été appelé loin de cette ville coupable, je serais maintenant privé des consolations que j'éprouve ». Oh! chantons aujourd'hui, avec toute l'ardeur dont nous sommes capables, le cantique de reconnaissance de Marie. Assistons avec plus de piété à la Sainte Messe. Quelles sont bien vraies ces paroles de l'Imitation: « Il est amer de voir que le Sacrifice de la messe, qui réjouit le Ciel et sauve le monde, trouve tant d'indifférents. S'il n'était offert que dans un seul lieu de la terre, et par un seul Prêtre, quel désir n'aurions-nous pas de visiter ce lieu, et d'unir nos prières à celles de ce Prêtre! » Sortons de notre tiédeur, et nous aurons le bonheur de nous désaltérer à cette source d'eau vive que Jésus fit connaître à la Samaritaine: « Ah! lui disait-Il, si vous connaissiez le don de Dieu! si vous saviez Celui qui vous demande à boire, vous le Lui demanderiez vous-même, et Il vous donnerait de l'eau vive. Celui qui boira de l'eau de ce puits aura encore soif; mais celui qui boira de l'eau que Je donne, sera désaltéré pour toujours ». Nous connaissons quelle est cette eau vive, nous pouvons la recevoir, c'est la grâce; et, Dieu l'a dit à saint Paul: « La grâce vous suffit ». Demandons-là au Saint Sacrifice de la Messe, et elle jaillira de l'Autel pour venir se répandre dans nos âmes.


O Saintes Maries, rendez-nous plus reconnaissants envers le Ciel. Faites que nous assistions toujours au Saint Sacrifice avec la plus grande ferveur. Aidez-nous à dire avec fruit cette prière de la Samaritaine: « Seigneur, donnez-nous l'eau vive, afin que nous ne soyons plus altérés ». Ce sera le gage de notre bonheur ici-bas et de notre félicité au ciel. Ainsi soit-il.

Réciter ensuite le Magnificat puis les Litanies des Saintes Maries

(voir au premier jour)


Huitième jour

Les Saintes Maries travaillent à la conversion de l'ile qui leur sert de refuge

Réciter le Veni Creator Spiritus

(voir au premier jour)

Considérons les Saintes Maries travaillant à la conversion de l'Ile de la Camargue. Elles ont obtenu des grâces; elles veulent les rendre fécondes. Leurs exemples, leur vie sainte sont une prédication. Le charme de leur parole, toute empreinte des maximes et Jésus, va jusqu'aux cœurs les plus froids et les plus endurcis. Elles se retirent souvent dans leur petit oratoire. Là, elles prient; et le Seigneur se communique à elles, et dans ce doux entretien Il leur donne les plus sûrs moyens de Le faire connaître, servir et aimer. Louons les Saintes Maries de leur zèle pour le salut des âmes. Comme elles, pourquoi ne prêcherions-nous pas nous-mêmes par le bon exemple! Que de mérites nous seraient réservés, si nous le donnions dans nos paroisses, en assistant assidûment aux Saints Offices, dans nos familles, en remplissant fidèlement nos devoirs religieux; auprès de nos amis, en les entraînant dans la voie du Salut. Pourquoi n'emploierions-nous pas le secours de la parole? Nous aimons Jésus, et nous ne parlerions jamais de Sa Bonté, de Sa Puissance, de Sa Miséricorde! Nous souhaitons le Ciel, et toutes nos paroles seraient pour la terre! Nous verrions l'ingratitude des hommes pour leur Sauveur, et nous ne saurions en gémir! Que cette parole de l'Évangile nous condamne: « Là où se trouve votre trésor, là est aussi votre cœur ». Pourquoi, surtout, n'aurions-nous pas recours à la prière. Nous passons souvent devant nos églises; il serait si agréable au Seigneur que nous allions Lui consacrer quelques minutes, Lui offrir nos adorations! Nous aurions dans la journée plusieurs heures de loisir, et nous ne passerions pas quelques instants auprès du tabernacle! Oh! Non! allons auprès de Jésus qui nous appelle, tombons à Ses pieds et là, pensons aux pauvres malades. Demandons à Dieu qu'Il leur donne le courage de supporter patiemment leurs douleurs et de les sanctifier. C'est là une œuvre de zèle. Pensons aux pécheurs qui l'affligent le plus. Rappelons-nous qu'il peut d'un seul mot briser la glace de leur cœur, et les amener dans le devoir, selon cette comparaison des Livres Saints: « II parlera, et la glace se fondra ». Pensons à nos frères défunts qui gémissent dans les flammes du Purgatoire; demandons la fin de leurs souffrances. En un mot, pensons à ceux qui nous sont chers.


O Saintes Maries, embrasez nos cœurs des flammes de ce feu divin qui vous consumait et vous portait à étendre partout le Règne de Dieu! Donnez-nous le zèle du bon exemple, le courage de la parole et la persévérance de la prière, afin que nous puissions contribuer à augmenter le nombre des serviteurs de Jésus, pour mériter nous-mêmes d'être un jour Ses élus. Ainsi soit-il.

Réciter ensuite le Magnificat puis les Litanies des Saintes Maries

(voir au premier jour)

Neuvième jour

Les Saintes Maries sur le point de se séparer ici-bas pour se retrouver bientôt au ciel

Réciter le Veni Creator Spiritus

(voir au premier jour)


Considérons les Saintes Maries prêtes à se dire adieu sur cette terre d'exil. Sainte Marie Jacobé vient d'apprendre que sa fin est proche, fille a entendu ces paroles du ciel que le prophète avait dites autrefois au roi Ezéchias: « Votre temps est fini, vous allez mourir ». Une dernière fois, Sainte Marie Jacobé aura la consolation de revoir son Sauveur. Ah! comme elle dut être fervente, cette communion dernière! Comme elle dût être heureuse, Sainte Marie Jacobé, en voyant Jésus venir à elle pour l'assister dans son voyage de cette vie d'exil à la véritable patrie! Quelle ne dut pas être sa reconnaissance! Elle va quitter la terre sans regret. Elle a son Dieu dans son cœur. Elle le contemplera bientôt dans sa gloire. Toutes ses pensées sont pour le ciel; elle appelle Marie Salomé, lui montre, de sa main défaillante, le séjour des élus: « Là, dit-elle, nous nous retrouverons un jour », et ses yeux se fermèrent à la pâle lumière de ce monde, pour aller voir Dieu dans toute Sa Gloire. Demain nous aurons le bonheur de recevoir Jésus dans la Sainte Communion. Faisons naître  en nous les dispositions qu'avait Sainte Marie Jacobé sur son lit de mort. Regardons cette Communion comme si elle devait être la dernière. Dès notre lever, saluons le beau jour qui va luire pour nous. Méditons cette page qui ouvre le quatrième Livre de l'Imitation, elle fera naître en nous les plus doux sentiments: « Et quoi! Seigneur, Vous m'appelez, et qui suis-je pour oser m'approcher de Vous. Cependant, plein de confiance en Votre Bonté et Votre grande Miséricorde, je m'approche de Vous, Seigneur: malade, je viens à mon Sauveur; consumé de faim et de soif, je viens a la source de vie; pauvre, je viens au Roi du ciel ». Allons ensuite vers notre Sauveur, avec l'empressement des Saintes Maries. Les Anges accompagneront Jésus à la table sainte. Ils ne nous diront pas: « Celui que vous cherchez n'est pas ici ». Ah! ils nous diront plutôt: « Réjouissez-vous, soyez dans une sainte allégresse: Jésus vient vers vous, Il va descendre dans vos cœurs ». Lorsque le moment viendra de dire adieu au sanctuaire des Saintes Maries, rappelons-nous que notre tente n'est pas ici-bas dressée pour toujours. Portons nos regards, nos pensées, nos espérances vers le Ciel. Avancerions-nous vers la patrie en téméraires? Ne nous préparerions-nous pas une place dans le Royaume où règnent les saintes Maries? Tous les soirs, avant de nous livrer au sommeil, pensons que le repos que nous allons prendre sera peut-être le repos de la mort. Demandons pardon à Dieu de nos fautes; notre sommeil sera paisible; ainsi la mort ne saura nous surprendre.


O Saintes Maries, disposez nos cœurs à recevoir Jésus. Il va nous apporter les grâces que vous avez obtenues pour nous. Faites que rien en nous n'attriste Son Cœur sacré. Donnez-nous l'intelligence de cette parole de l'Imitation: « Si aujourd'hui je ne suis pas prêt à quitter la terre, le serai-je mieux demain? aurai-je plus de soin pour m'y préparer? » Ah! n'ayons qu'un désir, celui de vivre comme si nous n'avions qu'une heure, un instant qui nous séparent de l'éternité bienheureuse. Ainsi soit-il.

Réciter ensuite le Magnificat puis les Litanies des Saintes Maries

(voir au premier jour)

Texte intégralement extrait du livre « Manuel pour le Pèlerinage des Saintes Maries de Provence », Abbé Lamoureux, Nimes, 1881

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8 novembre 2010

Consécration à la Sainte Trinité par la Sainte Famille 14/26

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Consécration à la Sainte Trinité par la Sainte Famille

Communion Marie Reine des Familles


Cinquième jour

Consécration de l'union charnelle


L'Eglise nous enseigne que l'homme est un tout et que l'on ne peut séparer la réalité physique, psychologique et spirituelle. L'union des corps doit correspondre à l'union spirituelle et affective entre les époux. Elle doit être une célébration de la vie dans la joie et le plaisir, elle est une jubilation dans le don et le respect de soi et le respect de l'autre. Le corps traduit donc une réalité psychologique et spirituelle. Nous vivons malheureusement à une époque où le corps est dissocié de ces deux réalités. En ce jour de consécration nous nous attacherons à reconnaître la réalité charnelle pour en découvrir toute la beauté et la grandeur dans sa merveilleuse complexité. Ce serait le Paradis si nous n'avions pas certaines blessures qui prennent racine dans le manque d'amour. C'est ainsi que l'érotisme où se manifeste un désir égoïste ou l'autre devient objet de satisfaction s'origine dans le retard que le tout-petit enfant rencontre dans le besoin de satisfaction de ses désirs. Cette tension douloureuse qui aboutit à la satisfaction engendre le besoin de reproduire ce schéma retard-douleur-satisfaction lié à cette douleur. La théologie appelle cette pulsion d'un bien vilain nom: la concupiscence. Ecoutons ce qu'en dit le Pape Jean Paul II: « Donc, la concupiscence empêche de s'identifier soi-même avec son corps, non seulement de manière individuelle, mais aussi de manière relationnelle, et surtout de manière relationnelle, et c'est pourquoi on le cache devant l'autre de manière relationnelle, et c'est pourquoi on le cache devant l'autre. (…) Et ceci montre que la béatifique union originelle, qui était plénière dans l'union sponsale de l'origine, est déformée dans le cœur des personnes, par la concupiscence. Cette opposition confère à la réalisation de cette union une autre dimension et qui sera le propre de l'homme de concupiscence: l'homme et la femme sont, en effet, menacés par l'insatiabilité de cette union et de cette unité, car ils restent des personnes appelées de toute éternité à exister en communion plénière des personnes ». (18 juin 1980). Pour le Pape, la honte vient de la concupiscence puisque le don du corps n'est plus le don de la personne et la nudité devient obscène, c'est à dire détournée de sa vocation. La honte, à son tour, engendre la domination de la femme par l'homme et « cette domination » entraîne chez la femme un désir d'union différentes. L'insatisfaction sur le plan sexuel peut traduite un manque du don de soi, un refus de la chair sur le plan psychologique, mais aussi un désordre dans la finalité de l'acte sexuel. Jésus nous dit qu'un homme qui regarde une femme pour la convoiter a déjà commis l'adultère avec elle. En ce jour, nous demanderons pardon à Dieu pour les infidélités de notre cœur et nous Lui demanderons la grâce de nous revirginiser.


Antienne


Que ton amour a de charmes, ma soeur, ma fiancée, que ton amour est délicieux, plus que le vin! (Cantique 4: 10).

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La Parole de Dieu


1 Corinthiens 7: 3-7


Que le mari rende à sa femme ce qu'il lui doit, et que la femme agisse de même envers son mari. La femme n'a pas autorité sur son propre corps, mais c'est le mari; et pareillement, le mari n'a pas autorité sur son propre corps, mais c'est la femme. Ne vous privez point l'un de l'autre, si ce n'est d'un commun accord pour un temps, afin de vaquer à la prière; puis retournez ensemble, de peur que Satan ne vous tente par votre incontinence. Je dis cela par condescendance, je n'en fais pas un ordre. Je voudrais que tous les hommes fussent comme moi; mais chacun tient de Dieu un don particulier, l'un d'une manière, l'autre d'une autre.


Ephésiens 5: 22-33


Femmes, soyez soumises à vos maris, comme au Seigneur; car le mari est le chef de la femme, comme Christ est le chef de l'Église, qui est son corps, et dont il est le Sauveur. Or, de même que l'Église est soumise à Christ, les femmes aussi doivent l'être à leurs maris en toutes choses. Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aimé l'Église, et s'est livré lui-même pour elle, afin de la sanctifier par la parole, après l'avoir purifiée par le baptême d'eau, afin de faire paraître devant lui cette Église glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible. C'est ainsi que les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps. Celui qui aime sa femme s'aime lui-même. Car jamais personne n'a haï sa propre chair; mais il la nourrit et en prend soin, comme Christ le fait pour l'Église, parce que nous sommes membres de son corps. C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair. Ce mystère est grand; je dis cela par rapport à Christ et à l'Église. Du reste, que chacun de vous aime sa femme comme lui-même, et que la femme respecte son mari.


Que ton amour a de charmes, ma soeur, ma fiancée, que ton amour est délicieux, plus que le vin!

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L'enseignement de l'Eglise


Catéchisme de l'Eglise Catholique, § 2360-2362


La sexualité est ordonnée à l’amour conjugal de l’homme et de la femme. Dans le mariage l’intimité corporelle des époux devient un signe et un gage de communion spirituelle. Entre les baptisés, les liens du mariage sont sanctifiés par le sacrement. « La sexualité, par laquelle l’homme et la femme se donnent l’un à l’autre par les actes propres et exclusifs des époux, n’est pas quelque chose de purement biologique, mais concerne la personne humaine dans ce qu’elle a de plus intime. Elle ne se réalise de façon véritablement humaine que si elle est partie intégrante de l’amour dans lequel l’homme et la femme s’engagent entièrement l’un vis-à-vis de l’autre jusqu’à la mort » (…) « Les actes qui réalisent l’union intime et chaste des époux sont des actes honnêtes et dignes. Vécue d’une manière vraiment humaine, ils signifient et favorisent le don réciproque par lequel les époux s’enrichissent tous les deux dans la joie et la reconnaissance ». La sexualité est source de joie et de plaisir. Le Créateur lui-même (...) a établi que dans cette fonction [de génération] les époux éprouvent un plaisir et une satisfaction du corps et de l’esprit. Donc, les époux ne font rien de mal en recherchant ce plaisir et en en jouissant. Ils acceptent ce que le Créateur leur a destiné. Néanmoins, les époux doivent savoir se maintenir dans les limites d’une juste modération (Pie XII, discours 29 octobre 1951).


Que ton amour a de charmes, ma soeur, ma fiancée, que ton amour est délicieux, plus que le vin!

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L'exemple de la Famille Martin


Après dix mois de vie commune, l'opportune intervention d'un confesseur amena Monsieur et Madame Martin à modifier leurs vues et à réaliser d'une autre manière les desseins du Ciel à leur égard. Leur conception du mariage s'élargit. Il comprirent que, selon le mot du Père Sertillanges, « la chair mise à sa place n'offusque pas l'esprit, elle le sert ». Les répugnances primitives firent place à la pleine compréhension de l'oeuvre de vie, dans laquelle la théologie Catholique voit non seulement le moyen divinement ordonné à perpétuer la race et à peupler le Ciel d'élus, mais aussi le symbole concret de l'unité conjugale, l'expression achevée de l'amour sans réserve qui lie les conjoints l'un à l'autre, en un mot, le signe sensible du don total qu'ils se font de tout leur être pour « s'entreporter à Dieu », comme dit joliment Saint François de Sales. Ce qui par-dessus tout décida les époux à interrompre leur sainte expérience, ce fut l'ambition de donner des fils et des filles au Seigneur. La vision du Couvent et de l'Autel qui avait enchanté leur jeunesse, ne pourraient-ils la revivre dans une postérité façonnée de leurs mains pour le service de Dieu? Quelle allègre revanche qu'un tel destin: les enfants, gages et fruits de leur amour, incarnation vivante et synthèse de leurs traits, objet enfin de leur commun dévouement, prenant leur place pour se consacrer au Très-Haut et offrir à leur mariage un prolongement sacerdotal et religieux! L'exaltante perspective, et qui avait de quoi faire vibrer ces coeurs de chrétiens! Elle les réconcilia, oserons-nous dire, avec les mille contraintes matérielles de la vie conjugale. (Père Piat, Histoire d'une Famille », aux Ed. Téqui).


Que ton amour a de charmes, ma soeur, ma fiancée, que ton amour est délicieux, plus que le vin!

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Prière consécratoire


O Marie, toute pure, je Vous consacre l'union charnelle entre mon époux et moi-même. Je dépose dans Votre Cœur Immaculé toute peur et crainte par rapport à mon corps et à celui de mon époux. Que je Vous abandonne tout retour sur moi-même, tout sentiment d domination ou au contraire de soumission servile, tout sentiment de culpabilité et de honte. Que l'union de nos corps soit une hymne à notre union charnelle et affective, dans le don total de nous-mêmes et dans un grand respect. Je Vous consacre l'union de nos corps pour que toute crainte soit bannie et que nous nous donnions l'un à l'autre dans la joie, que ce soit une célébration dans le don désintéressé. Que nous respections, Marie, ce mystère de l'union des corps et des coeurs dans sa grandeur et sa finalité. Obtenez-nous la pureté de Votre regard sur toute créature et rendez l'innocence à nos coeurs infidèles.


Que ton amour a de charmes, ma soeur, ma fiancée, que ton amour est délicieux, plus que le vin!

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Exercice


Merveille que je suis! C'est ce que chacun d'entre nous devrait dire. Si nous examinons d'un oeil de mouche au microscope nous ne pouvons que nous émerveiller devant un tel chef d'oeuvre de miniaturisation et d'architecture. A plus forte raison devons-nous nous émerveiller devant la beauté du moindre atome, de la moindre cellule de notre corps. Pour retrouver la vocation du corps il nous faut d'abord l'accepter et nous réjouir d'avoir ainsi été créés. Si nos en avons honte c'est qu'au fond de nous, inconsciemment, nous croyons avoir transgressé une loi. Il nous faut découvrir laquelle. Avons-nous mesuré, abusé de notre corps? En avons-nous faut un instrument de domination? Avons-nous été conditionnés par des lois qui ne sont pas les nôtres? La réponse est certainement différente pour chacun. La source de la honte réside dans le sentiment de ne pas correspondre à une loi réelle ou supposée. Elle apporte donc un trouble dans la relation sociale. J'ai honte de mes parents parce qu'ils ne correspondent pas à l'image que je me fais de parents normaux, honorables aux yeux de mes amis par exemple/ La honte a conduit Adam et Eve à se cacher des yeux de Dieu, à se voiler avec des feuilles de vignes. Il y a là un désir de disparaître, de dit-on pas que dans telle situation de honte: « J'aurais voulu me cacher sous terre »? Les causes de honte sont multiples et vont de la grossesse en dehors du mariage, au fruit de l'adultère. Là encore, la vie n'est pas accueillie comme un don de Dieu, mais comme une effraction.


Pour guérir de la honte, il faut nous affranchir des lois humaines ou les faire passer au second plan en mettant au premier plan la Loi Divine, qui n'est qu'amour, élection, respect. Il nous fait prendre conscience de notre dignité de fils et de notre élection à l'instar de Saint Paul qui, bien qu'ayant un passé de persécuteur du Christ, peut déclarer: « Mais quand Celui qui m'avait mis à part dès le sein de ma mère, et qui m'a appelé par Sa Grâce, daigna révéler en moi Son Fils... » (Galates 1: 15). Prendre conscience de cette dignité, de cette correspondance au dessein de Dieu sur nous, nous affranchit de la crainte et de la honte: « C'est Toi qui as formé mes reins, qui m'as tissé dans le sein de ma mère. Je Te loue pour la merveille que je suis. Tes oeuvres sont admirables, et mon âme le reconnaît bien. Mon corps n'était point caché devant Toi, lorsque j'ai été fait dans un lieu secret, tissé dans les profondeurs de la terre. Quand je n'étais qu'une masse informe, Tes yeux me voyaient; et sur Ton Livre étaient tous inscrits les jours qui m'étaient destinés, avant qu'aucun d'eux existât » (Psaume 139: 13-16. Quelle est ma honte? 1° Il est bon d'identifier la situation où on a ressenti de la honte et se demander quelle loi on a transgressé. Cette loi est-celle valable? Est-elle celle de Dieu ou celle des hommes? 2° Entrer bien en contact avec le ressenti de cette expérience de transgression. 3° Se placer alors sous le regard de Dieu. Ancrer l'expérience du pardon total par un geste que vous maintiendrez pendant le reste du temps. 4° Revenir à l'expérience initiale en transférant tout ce que vous avez ressenti sous le regard de Celui qui ne nous fait jamais honte. Comparez les deux expériences et comment la seconde a transformé la première. 5° Décidez qu'à l'avenir, en essayant de ne pas transgresser Ses Lois, vous demeurerez sous le regard de Dieu, que Sa seule Loi est Son Amour Miséricordieux, qu'en Lui vous ne pouvez être confondu.

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8 novembre 2010

Le Serviteur de Dieu Antonio Gaudi

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Le Serviteur de Dieu Antonio Gaudi

Le Saint Architecte

1852-1926


 

L'architecte espagnol Antonio Gaudi, connu notamment pour la construction de la Basilique de la Sagrada Familia de Barcelone, encore inachevée, a récemment eu sa Cause de Béatification acceptée par le Saint Siège. Gaudi, né en 1852, fut rapidement reconnu comme un génie dans son domaine. Les familles les plus aisées de Barcelone lui accordant de grandes commissions afin de  construire des bâtiments et des maisons, cela fit accroitre sa notoriété et sa richesse à un âge assez jeune. Les oeuvres de Gaudi sont uniques et modernes de par leur structures et par leur ornement, qui se constitue de façon très complexe, s'inspirant des organismes biologiques que l'on trouve dans la nature. L'architecte, rejetant les convention, employa des couleurs et incorpora bien souvent les mosaïques dans des structures en béton. La reconnaissance précoce Gaudí a reçu conduit à sa commission à la construction du Temple Expiatoire  de la Sainte Famille en 1878, dont le projet avait vu le jour en 1878, sous l'impulsion de Saint Joseph Manyaet y Vives, en réparation pour les outrages commis contre la famille. La Sagrada Familia deviendra non seulement l'œuvre de sa vie, mais aussi la source principale de sa conversion. Gaudi passa les dernières années de sa vie à superviser la construction de la sublime et magnifique église et à recueillir des fonds afin de financer sa construction. Pendant cette période, il devint profondément croyant: il assistait à la Messe chaque jour et vivait dans une prière continuelle, l'on rapporte même qu'il a bénéficié de grâces et de lumières mystiques. Il renonça à sa richesse matérielle et se consacra totalement à son chef-d'œuvre qui est toujours en construction. L'engagement du Saint architecte dans son oeuvre et son ascétisme continuèrent jusqu'à mort, en 1926, à la suite de blessures reçues après s'être fait renverser par un train de banlieue, alors qu'il se rendait à la Messe quotidienne. Après l'accident, Gaudi, pauvrement habillé, fut pris pour un mendiant et envoyé à l'hôpital des indigents. Quand ses amis le retrouvèrent, Gaudi refusa d'être conduit ailleurs. Deux jours plus tard, le 10 juin 1926, âgé de 74 ans, Antonio Gaudi remit son âme entre les mains du Père. Si Antonio Gaudi accède aux honneurs de la Béatification, il sera le premier artiste professionnel à atteindre cette dignité. C'est en partie pour cette raison, que beaucoup espèrent que la béatification de ce génie artistique et de ce fervent et pieux Catholique se fera rapidement. Le Vénérable Jean-Paul II ainsi que son successeur Benoit XVI, ont eus un intérêt pour l'aboutissement de sa cause, le Pape Benoît XVI, a consacré la Sagrada Familia et lui a décerné le titre de Basilique Mineure le 7 novembre 2010.

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Prière pour demander la glorification du Serviteur de Dieu Antonio Gaudi

Pour la récitation privée


O Dieu notre Père, nous Vous rendons grâce d'avoir accordé à Votre Serviteur Antonio Gaudí, architecte, un grand amour pour la Création et un amour ardent pour l'imitation les Mystères de l'Enfance et de la Passion de Votre Divin Fils. Permettez, nous Vous en supplions, qu'à son exemple et avec la grâce de l'Esprit Saint, nous ayons, nous aussi le goût et l'amour du travail parfaitement accompli, et daignez glorifier Votre serviteur Antonio Gaudi, en nous accordant par son intercession, les grâces que nous Vous demandons (...). Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.


Relations de Grâces

Paroisse de la Sagrada Familia

C/ Provença 450

08025 Barcelona (Espagne)

www.sagradafamiliabcn.com


E-mail: lboneta@arqbcn.org

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3 novembre 2010

Les 7 Mercredis de Saint Joseph 7/7

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Les sept Mercredis de Saint Joseph


Septième et dernier Mercredi


La gloire de Saint Joseph

« Courage, bon et fidèle serviteur; puisque vous avez été fidèle en peu de choses, entrez dans la joie de votre maître. »


Méditation


La gloire que Dieu accorde à ses saints dans le ciel correspond à la sainteté de leur vie sur la terre: pour avoir une idée de la sainteté de Saint Joseph, il suffit de faire attention seulement à ce qu’en dit l’Évangile: « Joseph son époux étant un homme juste », homme juste veut dire un homme qui possède toutes les vertus, car celui à qui manquerait une seule vertu ne pourrait plus être appelé juste. Or, si l’Esprit-Saint appela Joseph homme juste, lorsqu’il fut choisi pour époux de Marie, considérez quelle abondance d’amour divin et de toutes les vertus, notre saint dut retirer des entretiens et du commerce habituel qu’il eut avec sa sainte épouse, ce parfait modèle de toutes les vertus. Si un seul mot de Marie suffit pour sanctifier Jean-Baptiste, et remplir Élisabeth de la vertu du Saint-Esprit, à quelle haute sainteté devons-nous penser que parvint la belle âme de Joseph par le commerce habituel et les entretiens familiers que, durant l’espace de vingt-cinq ans, d’après les traditions, il eut avec Marie? En outre, quel accroissement de vertus et de mérites ne devons-nous pas supposer que dut acquérir Joseph dans les rapports journaliers qu’il eut pendant plus de trente années avec la sainteté même, c’est-à-dire Jésus-Christ, chargé qu’il était de le servir, de le nourrir et de l’assister dans tous les besoins de la vie. Si Dieu promet une récompense à celui qui donne un simple verre d’eau froide à un pauvre pour l’amour de lui, songez quelle gloire il aura préparée dans le ciel à Saint Joseph qui le sauva des mains d’Hérode, le pourvut de vêtements et de nourriture, le porta tant de fois entre ses bras, et l’éleva avec une si tendre sollicitude? Certainement nous devons croire que la vie de Saint Joseph, passée ainsi en la présence et sous les yeux de Jésus, et de Marie, ne fut qu’une prière continuelle enrichie d’actes de foi, de confiance, d’amour, de résignation et d’offrande. Or, si la récompense répond aux mérites de la vie, pensez quelle sera la gloire de Joseph dans le paradis. Saint Augustin compare les autres saints aux étoiles, mais S. Joseph au soleil. Le P. Suarez regarde comme bien raisonnable le sentiment selon lequel S. Joseph, après Marie, a surpassé en mérite et en gloire tous les autres saints. D’où le vénérable Bernardin de Bustis conclut que S. Joseph dans le ciel commande en quelque sorte à Jésus et à Marie, lorsqu’il veut obtenir quelque grâce à ceux qui ont confiance en lui.


Prières


Mon saint patriarche, maintenant que dans le ciel vous êtes au comble du bonheur, assis sur un trône élevé ; auprès de votre bien-aimé Jésus, qui vous fut soumis sur la terre, ayez pitié de moi. Vous voyez que je vis au milieu d’innombrables ennemis, de démons, de passions mauvaises, qui viennent m’assaillir continuellement pour me faire perdre la grâce de Dieu. Ah! je vous en supplie, au nom de la faveur qui vous fut accordée de pouvoir sur la terre jouir continuellement de la compagnie de Jésus et de Marie, obtenez-moi la grâce de vivre le reste de mes jours toujours uni à Dieu, de résister à tous les assauts de l’enfer, et de mourir ensuite en aimant Jésus et Marie; afin que je puisse un jour être admis à jouir avec vous de leur compagnie dans le royaume des bienheureux.


Vierge très-sainte, ô Marie, ma mère, quand sera-ce que délivré de la crainte de pécher davantage, il me sera permis de me jeter à vos pieds, pour ne plus me séparer de vous? C’est vous-même qui devez m’aidera obtenir cette félicité.


Et vous, mon bien-aimé Jésus, mon cher Rédempteur? quand sera-ce que je serai admis à vous posséder dans le ciel et à vous aimer face à face, assuré alors de ne pouvoir plus vous perdre? Tant que je suis sur la terre, je suis toujours en péril. Ah! mon divin maître, et mon unique bien, par les mérites de S. Joseph, que vous aimez tant, et que vous honorez tant dans le ciel; par ceux de votre mère, mais plus encore par les mérites de votre vie et de votre mort, par lesquels vous m’avez assuré toute sorte de biens et d’espérances; ne permettez pas qu’il m’arrive jamais de me séparer de votre amour ici-bas. Mais faites que je vienne dans cette patrie d’amour vous posséder et vous aimer de toutes mes forces, pour ne plus me séparer de votre présence et de votre amour pendant toute l’éternité. Amen! ainsi je l’espère, ainsi soit-il.


Résolution: Que notre dévotion  envers les Saints ne se borne pas à les invoquer dans nos nécessités temporelles; intéressons-les surtout au Salut de nos âmes.

Bouquet Spirituel: Dieu rendra à chacun suivant ses œuvres. (Romains 2: 6)


Exemple

La dévotion de saint Joseph conseillée par ce bienheureux Patriarche


Deux religieux carmes déchaussés de Grenade sortaient du monastère des Carmélites de la même ville, lorsqu'ils virent venir à leur rencontre un homme assez avancé en âge et d'un aspect vénérable, qui se plaça entre eux et leur demanda d'où ils venaient. Le plus ancien des deux répondit qu'ils venaient du couvent des Carmélites déchaussées. « Mes pères, reprit l'inconnu, pourquoi donc ont-elles tant de dévotion à saint Joseph? » « C'est, répondit le même religieux, parce que notre sainte mère Thérèse de Jésus en avait elle-même beaucoup pour ce grand saint ». « Je le savais déjà, répliqua l'inconnu Regardez-moi en face et ayez pour saint Joseph une dévotion pareille à celle de votre mère; tout ce que vous demanderez, vous l'obtiendrez ». En disant ces mots, il disparut, les laissant dans la stupéfaction. De retour à leur couvent, ils rendirent compte à leur supérieur de ce qui venait d'arriver. « C'était saint Joseph, leur dit-il. Ce n'est pas pour vous, c'est pour moi qu'a eu lieu l'apparition; car je n'étais pas assez dévot a saint Joseph. Mais, dorénavant, je le serai ». Cet événement remonte à 1584, deux ans après la mort de sainte Thérèse. (Père Patrignani, Dévotion de Saint Joseph)


Acte de consécration au Glorieux Saint Joseph


O glorieux saint Joseph, très-digne Époux de la Mère de Dieu, Père nourricier du Verbe incarné, fidèle Protecteur des âmes qui aspirent à la vie chrétienne et intérieure et qui se confient en vous, à qui le Père éternel a daigné confier son Fils bien-aimé et la Vierge Immaculée! moi, N., indigne d'être votre serviteur, mais encouragé par votre extrême bonté, me prosternant à vos pieds dans le plus profond respect, en présence de la très sainte Trinité, de Jésus et de Marie, de mon Ange Gardien, et de toute la Cour céleste, je vous choisis pour mon Maître, pour Protecteur et Guide de mon âme, que je remets pour toujours entre vos mains; je vous consacre aussi mon corps, tous mes travaux et occupations, tous les moments de ma vie, et surtout celui duquel dépend mon éternité. Recevez-moi donc pour votre serviteur, ô saint Patriarche! soyez mon Maitre et mon Patron, et, en cette qualité, exercez sur moi une autorité entière; soyez ma force dans mes faiblesses, mon espérance dans mes misères, mon refuge dans mes besoins, mon appui pendant toute ma vie, et mon secours à l'heure de ma mort. Ainsi soit-il.

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Téléchargez l'intégralité des 7 Mercredis de St Joseph (pdf) en cliquant ici

3 novembre 2010

Les 7 Mercredis de Saint Joseph 6/7

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Les sept Mercredis de Saint Joseph


Sixième Mercredi


La mort de Saint Joseph

« La mort des saints est précieuse devant le Seigneur. »


Méditation

 

Considérez comme S. Joseph, après avoir fidèlement servi Jésus et Marie, arriva au terme de sa vie dans la maison de Nazareth. Là, environné des anges, et assisté du roi des anges, Jésus-Christ, ainsi que de Marie son épouse, qui se placèrent de chaque côté de sa chétive couche, consolé par une si douce et noble compagnie, et conservant jusqu’à la fin un calme tout céleste, il sortit de cette vie misérable. Combien la présence d’une telle épouse et d’un tel fils, d’un fils à qui était dû le titre de Rédempteur, dut rendre douce et précieuse la mort de S. Joseph! Comment la mort aurait-elle pu lui devenir amère, quand il mourait entre les bras de la vie? Qui pourra jamais exprimer, ou même comprendre les pures délices, les consolations, les bienheureuses espérances, les actes de résignation, les flammes de charité qu’excitaient dans le cœur de Joseph les paroles de vie éternelle que lui faisaient entendre tour à tour Jésus et Marie à ce dernier instant de sa vie ? Elle est donc bien raisonnable l’opinion proposée par S. François de Sales, que S. Joseph mourut de pur amour envers Dieu. Telle fut la mort de notre saint toute paisible, toute suave sans angoisses et sans terreurs, parce que sa vie fut toujours sainte. Mais on ne peut aspirer à une semblable mort quand on a autrefois offensé Dieu, et qu’on a mérité l’enfer. Oui, sans doute; mais néanmoins ce sera certainement une grande consolation en ce dernier moment que de se voir protégé par S. Joseph. Lui qui jadis se vit obéi de Dieu même, le sera certainement par les démons. Il les chassera et les empêchera au moment de la mort de tenter ceux qui l’invoquent. Bienheureuse l’âme qui en cette extrémité a pour elle ce grand avocat, qui pour être mort avec l’assistance de Jésus et de Marie, et pour avoir sauvé Jésus enfant d’une mort imminente en fuyant en Égypte, jouit du privilège d’être le patron de la bonne mort, et de délivrer ses serviteurs moribonds du péril de la mort éternelle.


Prières


Mon saint protecteur, vous aviez bien droit à une si sainte mort, puisque toute votre vie fut sainte. Pour moi j’aurais bien raison de ne m’attendre qu’à une mort malheureuse, puisque je l’ai méritée par une mauvaise vie. Mais si vous me défendez je ne saurai me perdre. Non-seulement vous avez été un grand ami de mon juge, mais vous fûtes encore son gardien et son père nourricier. Si vous me recommandez à Jésus il ne saurait me condamner. Mon saint patriarche, je vous choisis après Marie pour mon principal avocat et protecteur. Je vous promets pour le reste de ma vie de vous honorer chaque jour par quelque hommage spécial, et de me mettre sous votre patronage. Je n’en suis pas digne, mais néanmoins, au nom de l’amour que vous portez à Jésus et à Marie, agréez-moi pour votre serviteur à perpétuité. Au nom de cette douce société que formèrent auprès de vous Jésus et Marie pendant tout le temps de votre vie, protégez-moi tant que je vivrai, afin que je ne me sépare jamais de Dieu, en perdant sa sainte grâce. Au nom de l’assistance que vous trouvâtes en Jésus et en Marie à l’heure de votre mort, protégez-moi spécialement à l’heure de la mienne, afin que mourant accompagné de vous, de Jésus et de Marie, je vienne un jour vous remercier en paradis, et que je puisse en votre compagnie louer et aimer éternellement votre Dieu.


Vierge très-sainte, vous mon espérance, vous savez bien que par les mérites de Jésus-Christ d’abord, et ensuite par votre intercession, j’espère faire une bonne mort et me sauver? ma mère, ne m’abandonnez pas, mais assistez-moi particulièrement au moment décisif de la mort; obtenez-moi la grâce d’expirer en vous invoquant et en vous aimant, vous, ainsi que Jésus. Et vous, mon bien-aimé Rédempteur, qui devez être un jour mon juge, je vous en supplie, pardonnez-moi toutes les offenses dont je suis coupable envers vous. Je m’en repens de toute mon âme, mais pardonnez-moi sans retard, avant que ne vienne l’heure de ma mort, où vous devez me juger. Que je suis malheureux d’avoir perdu tant d’années sans vous aimer! Ah! faites-moi la grâce de vous aimer et de vous aimer beaucoup pendant ce peu de jours qui me restent. Et quand sera venue l’heure de mon passage de celle vie à l’éternité, faites-moi mourir tout embrasé d’amour pour vous. Je vous aime, mon Rédempteur, mon Dieu, mon amour, mon tout; et je ne vous demande pas d’autre grâce que celle de vous aimer. Je désire et je demande le paradis pour vous aimer de toutes mes forces, et pendant toute l’éternité. Amen, ainsi je l’espère, ainsi-soit-il.


Jésus, Joseph, et Marie, je vous donne mon cœur et mon âme. Jésus, Joseph et Marie, dans cette agonie suprême faites-moi mourir en votre compagnie.


Bouquet Spirituel: « Le Seigneur l'avait établi maître de sa maison ». (Psaume 104: 21.)

Résolution: Penser souvent à la mort et aux fins dernières afin de nous rendre plus forts dans les tentations.


Exemple

La lettre d'une pauvre fille


Le R. Père Huguet cite la lettre suivante, comme ayant été écrite par une pauvre petite fille, enfant si misérable qu'elle n'avait que des haillons pour se couvrir. « Aimable saint Joseph, qui avez toujours été si pauvre, qui avez gardé l'enfant Jésus qui a voulu être pauvre pour nous, obtenez-moi la grâce d'aimer toujours ma pauvreté; que mes parents l'aiment aussi, qu'ils ne murmurent point contre le Roi-Dieu, qui nous veut pauvres et, par conséquent, plus semblables à son divin Fils. Oh! que nous sommes heureux! » (La dévotion à saint Joseph inspirée à la jeunesse.)

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3 novembre 2010

Les 7 Mercredis de Saint Joseph 5/7

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Les sept Mercredis de Saint Joseph


Cinquième Mercredi


L’amour que Joseph eut pour Marie et pour Jésus

« Jésus partit avec eux, et vint à Nazareth et il leur était soumis. »


Méditation


Considérez d’abord l’amour que Joseph eut pour sa sainte épouse. Elle était la plus belle femme qu’il y eût jamais eue ; elle était en même temps la plus humble, la plus douce, la plus pure, la plus obéissante, et la plus avancée dans l’amour de Dieu qu’il y ait jamais eu entre tous les hommes et entre tous les anges : ainsi elle méritait tout l’amour de Joseph qui aimait tant la vertu. Ajoutez encore à cela que Joseph voyait combien il était aimé de Marie, qui bien certainement préférait dans son Cœur son époux à toutes les créatures. Il la considérait d’ailleurs comme la bien-aimée de Dieu, choisie pour être la mère de son fils unique. Or à tous ces égards, considérez quelle devait être l’affection qu’entretenait dans son cœur le juste et reconnaissant Joseph pour une épouse si aimable. Considérez en second lieu l’amour que Joseph avait pour Jésus. Lorsque Dieu choisit ce saint pour tenir lieu de père à Jésus, il dut certainement graver dans son Cœur l’amour qui convenait à un père, au père d’un fils si aimable, au père d’un enfant Dieu. Ainsi l’amour de Joseph ne fut pas un amour purement humain, comme est l’amour des autres pères, mais un amour sur-humain, qui lui faisait trouver dans la même personne et un fils et un Dieu. Joseph savait bien par la révélation certaine et divine qu’il en avait eue de l’ange, que cet enfant dont il se voyait toujours accompagné était le Verbe divin qui, pour l’amour des hommes, et en particulier de lui s’était incarné. Il savait que lui-même l’avait choisi entre tous pour être le gardien de sa vie, et voulait être appelé son fils; Or considérez quel incendie de saint amour devait s’allumer dans le cœur de Joseph quand il songeait à tout cela, et quand il voyait son divin maître le servir comme un apprenti : tantôt ouvrir, tantôt fermer la boutique, tantôt l’aider à couper le bois, ou manier le rabot et la hache ; tantôt ramasser les copeaux et balayer la maison ; en un mot, lui obéir en tout ce qu’il ordonnait, et même ne faire aucune chose que sous la dépendance de l’autorité qu’il exerçait comme père. Quels sentimens affectueux devaient se réveiller dans son coeur, tandis qu’il le portait dans ses bras, le caressait et recevait les caresses que lui rendait cet aimable enfant ! Tandis qu’il recueillait de sa bouche les paroles de vie éternelle qui devenaient autant de flèches amoureuses dont son coeur était transpercé ; et particulièrement ensuite, lorsqu’il observait les saints exemples de toutes les vertus que lui donnait ce divin enfant ! La longue familiarité des personnes qui s’aiment refroidit quelquefois l’amour, parce que plus les hommes conversent longuement entre eux, plus ils connaissent les défauts les uns des autres. Il n’en était pas ainsi pour Joseph : plus il conversait avec Jésus, plus il connaissait sa sainteté. Jugez de là combien il aimait Jésus, ayant au rapport de plusieurs auteurs, joui de la compagnie de Jésus l’espace de vingt-cinq ans.


Prières


Mon saint patriarche, je me réjouis de votre bonheur et de votre élévation, vous qui avez été rendu digne de pouvoir commander comme père à celui auquel obéissent les cieux et la terre. Vous que j’invoque, puisque vous avez été servi par un Dieu, je veux moi aussi me mettre à votre service. Je veux vous servir dorénavant, vous honorer, et vous aimer comme mon Seigneur. Prenez-moi sous votre patronage, et ordonnez-moi ce qu’il vous plaira. Je sais que tout ce que vous me direz sera pour mon bien et pour la gloire de notre commun Rédempteur. Saint Joseph, priez Jésus pour moi. Certainement il ne vous refusera jamais rien après que sur la terre il a obéi à tous vos ordres. Dites-lui qu’il me pardonne les offenses qu’il a reçues de moi. Dites-lui qu’il me détache des créatures et de moi-même, qu’il m’enflamme de son saint amour, et puis qu’il fasse de moi tout ce qu’il lui plaira.


Et vous, ô Marie toute sainte, au nom de l’amour que vous porta Joseph, accueillez-moi sous votre manteau, et priez votre saint époux de m’agréer pour son serviteur. Et vous mon cher Jésus, qui pour expier mes désobéissances, voulûtes vous humilier et obéir à un homme, je vous en supplie par les mérites de l’obéissance que sur la terre vous critiquâtes à l’égard de Joseph, faites-moi la grâce d’obéir dorénavant à toutes vos divines volontés; et au nom de l’amour que vous eûtes pour Joseph, et qu’il eut pour vous, accordez-moi un grand amour envers votre bonté infinie, vous qui méritez qu’on vous aime de tout son cœur. Oubliez les outrages que je vous ai faits, et prenez pitié de moi.


Je vous aime, Jésus, mon amour; je vous aime, ô mon Dieu, et veux toujours vous aimer.


Résolution: Fuyons l'oisiveté et honorons notre vie par le travail; mais travaillons pour Dieu.

Bouquets Spirituels: « Marie chérissait son Époux plus que toutes les autres créatures ». (Saint Alphonse de Liguori) « A Joseph par Marie! »


Exemple

Le Bienheureux Hermann


Marie aima toujours particulièrement les amis de saint Joseph. Le bienheureux Hermann, de l'Ordre des prêcheurs, fut un des plus zélés pour notre saint Patriarche. Il s'appliqua à imiter sa vie cachée à Nazareth et ne passa aucun jour, en particulier le mercredi, sans faire quelque prière ou quelque œuvre de piété en son honneur. Aussi Marie le combla-t-elle de faveurs extraordinaires et de grâces de prédilection. Elle lui changea jusqu'à son nom et lui donna celui de Joseph en récompense de sa vive affection pour son chaste Époux. (L'abbé Deidier, Mois de saint Joseph à l'usage du clergé.)

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3 novembre 2010

Les 7 Mercredis de Saint Joseph 4/7

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Les sept Mercredis de Saint Joseph


Quatrième mercredi


Le bonheur qu’eut le saint patriarche d’être continuellement en la compagnie de Jésus

« Il partit avec eux, et vint à Nazareth, et il leur était soumis. »


Méditation

 

Jésus, après avoir été retrouvé dans le temple par Marie et Joseph, retourna avec eux à Nazareth, et vécut avec Joseph jusqu’à sa mort, lui obéissant comme à son père. Considérez ici la sainte vie que mena depuis Joseph en la compagnie de Jésus et de Marie. Dans cette famille il n’y avait point d’autre affaire que la plus grande gloire de Dieu; point d’autre pensée ni d’autre désir que de plaire à Dieu, point d’autres discours si ce n’est de l’amour que les hommes doivent à Dieu, et de celui que Dieu porte aux hommes, surtout de celui qu’il leur a témoigné en envoyant dans ce monde son fils unique pour souffrir et terminer sa vie dans une mer de douleurs et d’ignominies, et par-là sauver le genre humain. Oh! avec quels torrents de larmes Marie et Joseph, parfaitement instruits dans les divines Écritures, devaient-ils parler de la cruelle passion et de la mort de Jésus-Christ en sa propre présence! Avec quel attendrissement devaient-ils se dire l’un à l’autre, suivant la prédiction d’Isaïe, que leur bien-aimé devait être l’homme des douleurs et des opprobres; que ses ennemis devaient tellement défigurer, que ce beau visage ne serait plus reconnaissable, qu’on devait tellement le déchirer à coups de fouets et lui meurtrir les chairs qu’il paraîtrait comme un lépreux couvert de plaies et de blessures; que leur fils chéri souffrirait tout avec patience, sans même ouvrir la bouche pour se plaindre de tant d’outrages, et comme un agneau se laisser conduire à la mort ; qu’enfin attaché à un bois infâme au milieu de deux larrons, il devait terminer sa vie dans l’excès des tourments. Or, considérez les sentiments de douleur et d’amour que de tels entretiens devaient éveiller dans le cœur de Joseph.


Prières


Mon saint patriarche, au nom de ces larmes que vous versiez en contemplant les souffrances futures de votre Jésus, obtenez-moi un tendre et continuel souvenir des tourments de mon Rédempteur. Mais aussi au nom de cette sainte flamme d’amour, que ces entretiens et ces pensées allumaient dans votre cœur, obtenez-en une étincelle à mon âme, qui par ses péchés a eu une si grande part dans la cause des tourments de Jésus.


Et vous, ô Marie, au nom de tout ce que vous souffrîtes dans Jérusalem à la vue des tourments et de la mort de votre cher fils, obtenez-moi un grande douleur de mes péchés. Et vous mon doux Jésus, qui pour l’amour de moi avez tant souffert et êtes mort, faites que je n’oublie jamais un si grand amour.


Mon Sauveur, votre mort est mon espérance. Je crois que vous êtes mort pour moi. J’espère mon salut par vos mérites. Je vous aime de tout mon cœur, je vous aime plus que toute autre chose, je vous aime plus que moi-même. Il n’est aucun mal qui me cause autant de déplaisir que de vous avoir contristé, ô mon souverain bien. je ne désire rien autre chose que de vous aimer et de vous être agréable. Assistez-moi, Seigneur, ne permettez pas que jamais je puisse me séparer de vous.


Bouquet Spirituel: « Joseph l'époux de Marie ». (Saint Matthieu 1 : 11)

Résolution: Dans nos doutes et nos difficultés, aimons à prendre conseil de personnes prudentes, et surtout de Dieu.


Exemple

La première église dédiée à saint Joseph


Le vénérable Père Pierre Cotton, célèbre orateur et fervent religieux, eut, dès le jour de son ordination, une grande dévotion pour saint Joseph. Il ne laissa jamais passer le plus court entretien sans parler de lui, ni la moindre occasion sans chercher à répandra son culte. C'est lui qui a eu l'honneur de faire ériger, près de la place Bellecour, à Lyon, la première église que la France ait consacrée au chaste l'époux de Marie. On y voyait de nombreux et riches ex-voto qui rappelaient les grâces signalées et les miracles obtenus par l'intercession de ce grand saint. Il eut le bonheur de mourir le jour de sa fête. Dans sa dernière maladie, Marie lui apparut et lui dit qu'elle venait l'aider à bien mourir, en reconnaissance de sa sincère dévotion pour son chaste époux. (L'abbé Deidier, Mois de Saint Joseph à l'usage du clergé.)

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3 novembre 2010

Les 7 Mercredis de Saint Joseph 3/7

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Les sept Mercredis de Saint Joseph


Troisième mercredi


Sur la disparition de Jésus dans le Temple

« L’enfant Jésus demeura dans Jérusalem, et ses parents ne s’en aperçurent pas. »


Méditation


Le temps de partir d’Égypte étant arrivé, l’ange avertit de nouveau Joseph de s’en retourner en Judée avec l’enfant et sa mère. Saint Bonaventure considère que, dans ce retour, la peine de Joseph et de Marie fut plus grande que pour aller, parce que Jésus étant alors âgé de sept ans environ, il était trop grand pour le porter sur les bras, et il était d’ailleurs trop petit pour faire à pied un long voyage : ainsi bien souvent cet aimable enfant était obligé de s’arrêter et de se coucher à terre par l’excès de la fatigue. En outre, considérons la peine que ressentirent Joseph et Marie, après leur retour, lorsqu’ils perdirent de vue Jésus dans la visite qu’ils firent au temple. Joseph était accoutumé à la douce jouissance que lui procurait la vue et la compagnie de son bien-aimé Sauveur; or, quelle dut être ensuite sa douleur quand il s’en vit privé pendant ces trois jours, sans savoir s’il devait jamais le retrouver, et sans savoir le motif de cette disparition? ce qui fut sa peine la plus cruelle; car le saint patriarche dans sa grande humilité, craignait que peut-être pour quelque manquement de sa part, Jésus n’eût résolu de ne plus habiter dans sa maison, et ne l’estimait plus digne de sa compagnie et de l’honneur de l’assister, en ayant soin d’un si grand trésor. Pour une âme qui a mis en Dieu tout son amour, il n’y a pas de plus grande peine que de douter si on lui a déplu. Aussi, pendant ces trois jours, Marie et Joseph ne purent prendre un instant de repos ; ne cessant de pleurer, ils allaient de toute part cherchant leur bien-aimé, comme la Vierge elle-même le lui dit ensuite quand elle le retrouva dans le temple: « Mon fils, oh! quelle peine cruelle vous nous avez fait éprouver pendant ces trois jours que nous sommes allés pleurant sans cesse et vous cherchant sans que nous pussions avoir de vos nouvelles. » Considérons d’autre part la joie de Joseph, quand ensuite il eut retrouvé Jésus, et qu’il sut que la cause de sa disparition n’avait pas été quelque manquement de sa part, mais le zèle de la gloire de son Père céleste.


Prières


Mon saint patriarche, vous pleurez pour avoir perdu de vue Jésus; mais vous l’avez toujours aimé, il vous a tant aimé qu’il vous a choisi pour son père nourricier et pour le gardien de ses jours. Laissez-moi pleurer, moi qui, pour les créatures et pour suivre mes caprices, ai tant de fois abandonné et perdu de vue mon Dieu, au mépris de sa divine grâce. Ah! vous que j’invoque, par les mérites de la peine que vous éprouvâtes pour avoir perdu de vue Jésus, obtenez-moi des larmes pour pleurer sans cesse les outrages que j’ai faits à mon divin maître. Et au nom de la joie que vous ressentîtes quand vous le retrouvâtes dans le temple, obtenez-moi le bonheur de le retrouver moi aussi, lorsque par sa grâce je rentre en moi-même et de ne plus, le perdre jamais.


Et vous, ô Marie, ma mère, vous qui êtes le refuge des pécheurs, ne m’abandonnez pas, ayez pitié de moi. Si j’ai offensé votre fils, je m’en repens aujourd’hui de tout mon cœur, et je suis prêt à perdre mille fois la vie, avant que de perdre sa divine grâce. Priez-le qu’il me pardonne, et qu’il me donne la sainte persévérance.


Et vous, mon bien-aimé Jésus, si vous ne m’avez pas encore pardonné, pardonnez-moi dans ce jour. Je déteste et je hais tout ce que j’ai pu faire d’injurieux contre vous; j’en suis marri, je voudrais en mourir de douleur. Je vous aime, et parce que je vous aime, j’estime votre amour et votre grâce plus que tous les royaumes du monde. Seigneur, assistez-moi, afin que toujours je vous aime et ne vous offense plus jamais.


Bouquet Spirituel: « Notre cœur n'était-il pas tout en feu, pendant qu'il nous parlait? » (Saint Luc 24 32).

Résolution: Gardons-nous de perdre Jésus par le péché mortel; et, si ce malheur nous arrivait, ne nous donnons aucun repos avant de l'avoir retrouvé.


Exemple

Une douce conversation


On lit dans les légendes de l'Ordre de Saint-François que la vénérable Pudentienne Zagnoni, qui fut très dévote à saint Joseph,eut le bonheur devoir, au moment de sa mort, le saint s'approcher de son lit avec Jésus au bras. Elle se mit alors à parler tantôt avec saint Joseph, tantôt avec Jésus, les remerciant de cette grande faveur. Ce fut dans cette douce compagnie qu'elle rendit doucement son âme à Dieu. (Saint Alphonse De Liguori).

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3 novembre 2010

Les 7 Mercredis de Saint Joseph 2/7

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Les sept Mercredis de Saint Joseph


Deuxième mercredi


Sur le voyage en Égypte

« L’ange du Seigneur apparut en songe à Joseph et lui dit : Levez-vous ; prenez l’enfant et sa mère, et fuyez en Égypte. »


Méditation


Les saints mages ayant informé Hérode que le roi des Juifs venait de naître, ce prince barbare ordonna de mettre à mort tous les enfants qui se trouvaient alors dans les environs de Bethléem. Ainsi, comme Dieu voulait pour le moment préserver son fils de la mort, il envoya un ange avertir Joseph qu’il eût à prendre l’enfant et la mère et à s’enfuir en Égypte. Considérez ici la prompte obéissance de Joseph, qui, quoique l’ange ne lui eût pas prescrit le temps du départ, n’éleva aucune difficulté, ni quant au temps, ni quant au mode d’un pareil voyage, ni quant au lieu où il pourrait s’établir en Égypte, mais se disposa sur-le-champ à partir. Ainsi, à l’instant même il en fit part à Marie, et la nuit même, comme le veut Gerson, recueillant les pauvres outils de sa profession qu’il pouvait porter, et qui devaient lui servir en Égypte pour alimenter sa pauvre famille, il se mit en chemin avec son épouse Marie. Les voilà seuls, sans guide, faisant route vers l’Égypte, c’est-à-dire entreprenant un voyage d’une longueur de quatre cent milles, à travers les montagnes, des chemins âpres et de vastes déserts. Or, quelle dut être la peine de Joseph dans ce voyage, quand il voyait souffrir ainsi sa chère épouse, peu faite à la marche, portant entre ses bras ce cher enfant que Marie et Joseph, tout en fuyant, se passaient l’un à l’autre, dans la continuelle appréhension de rencontrer à chaque pas les soldats d’Hérode, et cela par le temps le plus rigoureux de l’hiver, avec l’incommodité du vent et de la neige. De quoi pouvaient-ils se nourrir dans ce voyage, si ce n’est d’un morceau de pain qu’ils avaient emporté de la maison ou qu’ils avaient reçu en aumône? La nuit où pouvaient-ils reposer, si ce n’est dans quelque mauvaise halte, ou en rase campagne à découvert, ou tout au plus sous quelque arbre? Joseph était bien tout résigné à la volonté du Père Éternel, qui voulait que son fils commençât dès son enfance à souffrir pour expier les péchés des hommes; mais le cœur tendre et aimant de Joseph ne pouvait pas ne pas ressentir une peine bien vive en entendant Jésus pleurer à cause du froid et des autres incommodités qu’il éprouvait. Considérez enfin combien Joseph dut souffrir pendant un séjour de sept années en Égypte, au milieu d’une nation idolâtre, barbare et inconnue; puisqu’il n’avait là ni parents ni amis qui pussent l’assister. Aussi S. Bernard disait-il que pour nourrir son épouse et ce divin enfant qui pourvoit à la nourriture de tous les hommes et de tous les animaux de la terre, le saint patriarche était contraint de travailler jour et nuit.


Prière


Mon saint protecteur, au nom de celle prompte soumission que vous montrâtes toujours à la volonté de Dieu obtenez-moi de votre Jésus la grâce d’une soumission parfaite aux divins commandements. Obtenez-moi dans le voyage que fait mon âme vers l’éternité, au milieu de tant d’ennemis, la grâce de ne jamais perdre la compagnie de Jésus et de Marie, jusqu’à mon dernier soupir. Ainsi accompagné, toutes les peines de cette vie et la mort même me seront douces et agréables. ? Marie, mère de Dieu, au nom des souffrances qu’étant si jeune et si délicate, vous dûtes éprouver dans votre voyage en Égypte, obtenez-moi la force de supporter avec patience et résignation toutes les incommodités et toutes les choses fâcheuses qui m’arrivent. Et vous, mon bien-aimé Jésus, ayez pitié de moi.


O Dieu, vous l’innocence même, vous qui êtes mon Seigneur et mon Dieu, vous avez voulu dès votre enfance tant souffrir pour moi, et moi pécheur, qui tant de fois ai mérité l’enfer, comment ai-je pu être si peu résigné et si impatient quand il s’est agi de souffrir quelque chose pour vous? Seigneur, pardonnez-moi. Je veux à l’avenir supporter tout ce que vous voudrez, et dès ce moment je m’offre à porter toutes les croix que vous m’enverrez. Soutenez-moi donc par votre grâce, autrement je ne vous serai pas fidèle. Je vous aime, mon Jésus, mon trésor, mon tout, et je veux vous aimer toujours; je veux, pour vous être agréable, souffrir tout ce qu’il vous plaira.


Bouquet Spirituel: « Je fais toujours ce qui lui plaît ». (Saint Jean 8: 29)

Résolution: Regardons-nous comme des voyageurs et des étrangers sur cette terre d'exil; que chacun de nos oeuvres soit un pas nouveau vers le Ciel, notre Patrie.


Exemple

Les médailles de saint Joseph


M. l'abbé Plumier, saint prêtre du diocèse de Marseille, mort il y a peu d'années en odeur de sainteté, avait beaucoup désiré la construction d'un édifice destiné à abriter les orphelines. Enfin, le jour arriva et monseigneur Cruice vint répandre sur la première pierre de cette maison comme les prémices de ses bénédictions, en récitant les prières liturgiques. Tandis que, avec la truelle d'argent, le prélat allait sceller cette pierre objet de tant de désirs, on vit M. Plumier s'approcher de la pierre avec une émotion profonde et y verser ce que contenait sa main et qui produisit en tombant un bruit de monnaie... « Que mettez-vous donc là, monsieur l'aumônier? », lui demanda-t-on avec surprise... « Ce sont, dit-il, des médailles de Saint Joseph »; puis, avec bonhomie, il répéta: « Quand les rois font bâtir des palais, ils placent dans la pierre des monnaies frappées à leur effigie: or, faut-il bien mettre ici les médailles du Saint Patriarche, car c'est lui seul qui peut construire cette maison ! » Chacun sourit de cette naïve confiance, et, peu de jours après, les rieuses recevaient de lui, et en diverses fois, des sommes qui se sont élevées à plus de cinq mille francs, et qui ont prouvé, une fois de plus, combien il fait bon de s'abandonner au glorieux Joseph pour la réussite des affaires temporelles. (L'abbé Payn D'Augeray, Vie de M. l'abbé Plumier.)

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3 novembre 2010

Les 7 Mercredis de Saint Joseph 1/7

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Les sept Mercredis de Saint Joseph


Introduction


Qui est Saint Joseph?

Homélie de Monseigneur Théas,  ancien évêque de Lourdes, le 1er mai 1968


Saint Joseph est l’époux de Marie, le père de Jésus, le charpentier de Nazareth. Ces trois titres se trouvant textuellement dans l’Evangile, ils sont dès lors objet de foi.


Joseph, époux de Marie


A deux reprises au moins, l’Evangile appelle ainsi Saint Joseph. En saint Matthieu, la généalogie de Jésus se termine par ce verset: « Jacob engendra Joseph, l’époux de Marie, de laquelle naquit Jésus qu’on appelle le Christ » (Mt 1: 6). A l’heure de sa plus grande angoisse, saint Joseph est éclairer et apaisé par l’Ange qui lui dit: « Joseph, ne crains pas de prendre avec toi ton épouse; car ce qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint » (Mt 1: 20) Marie et Joseph sont donc unis par les liens d’un mariage authentique. Mariage singulier aussi, que Bossuet décrit ainsi: « deux virginités s’unissent pour se conserver éternellement l’une et l’autre ». La pureté étant essentiellement capacité d’amour, jamais deux époux ne s’aimèrent aussi profondément que Marie et Joseph. Ce virginal époux et cette virginale épouse s’appartiennent mutuellement avec une perfection d’amour jamais atteinte et dans laquelle s’harmonisent le respect et la tendresse, la réserve et la délicatesse. Nous sommes en face d’un mystère. Il ne s’agit pas de comprendre: contentons-nous d’adorer le plan de Dieu et d’admirer la façon dont Marie et Joseph l’ont réalisé dans une totale fidélité à leur vocation. Cette union mystérieuse entre Marie et Joseph ne réclame-t-elle pas que le culte de la virginale épouse soit complété par le culte de son virginal époux?


Joseph, père de Jésus


Quatre fois, dans l’Evangile, Jésus est appelé le « fils de Joseph ». Ici aussi, nous sommes en plein mystère: le fils de Dieu donne le nom de père à cet homme qui est seulement l’époux de sa mère. En éduquant Jésus, Marie lui apprend à traiter Joseph comme un père, à lui donner ce titre. Rappelons-nous le maternel reproche de Marie à son fils, lorsque, après trois jours de recherches, elle le trouva dans le temple de Jérusalem: « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela? Vois, ton père et moi nous te cherchions angoissés » (Luc 2: 48). De fait, Dieu a donné à Joseph le cœur, l’autorité, les responsabilités d’un vrai père vis-à-vis de Jésus: à certaines heures, cette charge paternelle fut particulièrement lourde. Mais jamais enfant n’a aimé son père comme Jésus aima Joseph! Quand on l’appelle « le fils du charpentier », Jésus n’est pas humilié. Il connaît la noblesse du travail manuel et d’un métier qu’il pratique lui-même. Il sait que ce charpentier est juste, c’est à dire qu’il est saint, et à un degré qu’aucune sainteté, celle de Notre-Dame mise à part, n’égale et n’égalera jamais.


Joseph, le charpentier de Nazareth


L’Evangile désigne encore saint Joseph par sa profession. L’époux de Marie, le père de Jésus, est un artisan du bois. Menuisier, charron, il fabrique des jougs et des charrues; il a pour clientèle les habitants de Nazareth et les petits paysans des environs. Dans son atelier, il manie les pièces de bois, il respire l’odeur des copeaux. Il gagne modestement sa vie, ce qui lui permet de vivre et de faire vivre pauvrement la Sainte Famille. Entrons dans la maison de Nazareth: « Il n’y a ici que trois pauvres gens qui s’aiment e c’est eux qui vont changer la face du monde! » écrira Paul Claudel. Enfin, sachons que saint Joseph est le plus parfait modèle de dévotion mariale. Plus que tout autre, il se donna et il appartint à Notre Dame. C’est pourquoi plus que tout autre après Marie, il fut rempli de la sainteté du Père, de Fils et du Saint-Esprit.

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Avant-propos


Au cours des sept mercredis précédant les deux solennités du Bienheureux époux de la Vierge Marie et père nourricier de Jésus, nous sommes invités à faire spécialement mémoire de Saint Joseph. Ces deux fêtes sont, le 19 mars, Fête liturgique de Saint Joseph et le 1er mai, fête de Saint Joseph Travailleur, mais cette dévotion peut également être pratiquée à tout moment de l'année. Pour donner une âme à cette dévotion, qui n'est pas une formule magique, il est conseillé d'accéder au Sacrement de la Réconciliation et de recevoir la Sainte Eucharistie, sommet de la vie chrétienne, plus spécialement les jours de Fête de Saint Joseph. La dévotion qui vous est ici proposée à été complètement revisitée, car, traditionnellement, l'on ne récite que les oraison, suivies des 7 Notre Père, je Vous salue Marie et Gloire au Père. Afin de la rendre plus profonde, nous y avons ajouté une méditation de Saint Alphonse de Liguori extraite du Mois de Saint Joseph du Chanoine Ricard, une prière commune aux sept mercredis, ainsi qu'un exercice à pratiquer durant la semaine, un bouquet spirituel, qui pourra être une base pour accompagner notre méditation et notre réflexion, un récit de grâce accordées par Saint Joseph, afin de faire grandir notre vénération pour le glorieux Patriarche, et enfin une consécration à Saint Joseph, que l'on récitera soit le dernier mercredi, soit le jour de la Fête de Saint Joseph, soit lorsque l'on a reçu la grâce que l'on a demandé. Nous espérons que cette pratique vous fera aimer Saint Joseph et vous aidera à vous rapprocher de celui qui est le glorieux père Nourricier de Jésus est l'époux chaste et virginal de la Mère de Dieu, la Vierge Marie.


F. Monvoisin


Prière à réciter au début de chaque Mercredi


Prière à Saint Joseph


Glorieux Saint Joseph, époux de Marie, accordez-nous votre votre protection paternelle, nous vous en supplions par le Cœur de Jésus et le Cœur Immaculé de Marie. O vous dont la puissance s’étend à toutes nos nécessités et qui savez rendre possibles les choses les plus impossibles, ouvrez vos yeux de père sur les intérêts de vos enfants. Dans l’embarras et la peine qui nous pressent, nous recourons à vous avec confiance. Daignez prendre sous votre charitable conduite cet intérêt important et difficile, cause de notre inquiétude. (...) Faites que son heureuse issue tourne à la Gloire de Dieu et au bien de ses dévoués serviteurs. O vous que l’on n’a jamais invoqué en vain, aimable Saint Joseph,  vous dont le crédit est si puissant auprès de Dieu, que l’on a pu dire « au Ciel Saint Joseph commande plutôt qu’il ne supplie », tendre père, priez pour nous Jésus, priez pour nous Marie. Soyez notre avocat auprès de ce Divin Fils dont vous avez été ici-bas le père nourricier si attentif, si aimant, et le protecteur fidèle. Soyez notre avocat auprès de Marie, dont vous avez été l’époux si aimant et si tendrement aimé. Ajoutez à toutes vos gloires celle de gagner la cause difficile que nous vous confions. Nous croyons, oui, nous croyons que vous pouvez exaucer nos vœux en nous délivrant des peines qui nous accablent et des amertumes dont notre âme est abreuvée. Nous avons de plus la ferme confiance que vous ne négligerez rien en faveur des affligés qui vous implorent. Humblement prosternés à vos pieds, bon Saint Joseph, nous vous en conjurons, ayez pitié de nos gémissements et de nos larmes. Couvrez-nous du manteau de vos miséricordes et bénissez-nous. Amen.


(Saint François de Sales)


7 Notre Père, 7 je Vous salue Marie et 7 Gloire au Père


Premier mercredi


Sur le voyage à Bethléem où naquit Jésus

« Joseph monta aussi de Galilée eu Judée, savoir, de la ville de Nazareth, en la cité de David,

appelée Bethléem. »


Méditation


Considérez les doux entretiens que durent avoir ensemble, durant ce voyage, Marie et Joseph, touchant la miséricorde de Dieu, qui envoyait ainsi son fils au monde pour racheter le genre humain ; et touchant l’amour de ce fils qui venait dans cette vallée de larmes pour expier, par ses souffrances et par sa mort, les péchés des hommes. Considérez ensuite la peine de Joseph quand il se vit, en cette nuit où naquit le Verbe divin, repoussé partout avec Marie dans Bethléem, en sorte qu’ils furent contraints de chercher asile dans une étable. Quelle fut la peine de Joseph en voyant sa sainte épouse, jeune personne de quinze ans, sur le point d’accoucher, tremblant de froid dans cette grotte humide et ouverte de plusieurs côtés! Mais quelle dut être ensuite sa consolation quand il entendit Marie l’appeler et lui dire: Venez, Joseph, venez adorer notre Dieu enfant, qui vient de naître dans celle étable. Admirez sa beauté; contemplez dans cette crèche, sur ce foin le roi de l’univers. Voyez comme il tremble de froid, lui qui embrase d’amour les Séraphins! Voyez comme il pleure, lui qui est la joie des cieux! Or, considérez ici quel fut l’amour, et l’attendrissement de Joseph, alors qu’il vit de ses propres yeux le fils de Dieu fait enfant; qu’il entendit en même temps les anges chanter autour du Seigneur nouveau-né, et qu’il vit la grotte remplie de lumière! Alors, Joseph à genoux et pleurant d’attendrissement: Je vous adore, dit-il; oui, je vous adore, mon Seigneur et mon Dieu. Quel n’est pas mon bonheur d’être après Marie le premier à vous voir nouveau-né! et de savoir que vous voulez dans le monde être appelé mon fils et estimé tel! Permettez donc que moi aussi je vous donne ce nom, et que, dès maintenant, je vous dise: Mon Dieu et mon fils, je me consacre tout à vous. Ma vie ne sera plus à moi, elle sera toute à vous; elle sera uniquement employée à vous servir, ô mon Seigneur. Combien plus encore s’accrut la joie de Joseph quand il vit arriver cette nuit même les bergers, invités par l’ange à venir voir leur Sauveur nouveau-né; et plus tard les saints mages venus de l’Orient pour rendre leurs devoirs au roi du ciel, au Dieu fait homme pour sauver ses créatures.


Prières


Mon saint patriarche, je vous prie, au nom des peines que vous éprouvâtes lorsque vous vîtes le Verbe divin né dans une étable, en un tel état de pauvreté, Sans feu, sans linge, et lorsque vous l’entendîtes pleurer par la souffrance que lui causait la rigueur du froid; je vous prie, dis-je, de m’obtenir une vraie douleur de mes péchés, par lesquels j’ai été cause des larmes qu’a versées Jésus. Mais, au nom de la consolation que vous éprouvâtes lorsque, pour la première fois vous vîtes Jésus enfant, né dans une crèche, si beau, si gracieux, en sorte que dès cet instant votre coeur commença de brûler d’un plus ardent amour envers cet aimable et bien-aimé enfant, obtenez-moi la grâce de l’aimer moi aussi d’un grand amour sur la terre, pour être admis un jour à le posséder dans le ciel.


Et vous, ô Marie, mère de. Dieu et ma mère, recommandez-moi à votre fils, et obtenez-moi le pardon de toutes les offenses que j’ai commises envers lui, et la grâce de ne plus l’offenser. Et vous, mon bien-aimé Jésus, pardonnez-moi pour l’amour de Marie et de Joseph, et accordez-moi la grâce de pouvoir un jour vous voir en paradis pour vous y louer, et aimer votre beauté divine, et votre bonté qui vous a fait enfant pour l’amour de moi. Je vous aime, beauté infinie.


Je vous aime, mon Jésus. Je vous aime, mon Dieu, mon amour, mon tout.


Bouquet Spirituel: « Il descendit avec Joseph à Nazareth ». (Saint Luc 2: 51)

Résolution: Acceptons avec humilité les rebuts et les mépris, et pratiquons, selon notre pouvoir, les saintes traditions de l'hospitalité Chrétienne.


Exemple

Secours dans l'oraison


Pendant longtemps, raconte une jeune religieuse, je ne pouvais méditer sans être accablée des distractions les plus extravagantes, ce qui m'affligeait beaucoup. Or, un jour qu'accablée de tristesse, je me plaignais à Dieu de cette grande misère, je me sentis poussée à implorer le secours de saint Joseph. Fidèle à cette inspiration de la grâce, je le fis avec une grande confiance, et non seulement je fus délivrée de mes distractions, mais encore j'arrivai en fort peu de temps à l'oraison de quiétude. J'ai fait une expérience qui m'étonne, c'est que je ne puis méditer sur les vertus et les perfections de saint Joseph qu'à la manière des plus sublimes mystères, c'est-à-dire, par voie d'admiration et d'anéantissement. Je ne saurais énumérer toutes les grâces signalées dont je lui suis redevable. Si je veux me lever avant l'heure ordinaire, je lui fais une prière avant de m'endormir, et je m'éveille toujours à l'heure dite. Un simple désir que je lui manifeste me délivre de mauvais songes, et j'obtiens aussi facilement de ce grand saint de n'avoir pendant le jour que de bonnes pensées. (P. De Barry, Dévotion à saint Joseph.)

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1 novembre 2010

Consécration à la Sainte Trinité par la Sainte Famille 13/26

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Consécration à la Sainte Trinité par la Sainte Famille

Communion Marie Reine des Familles


Quatrième jour

Consécration à Marie Epouse de Saint Joseph


La leçon que nous donne la nature est précieuse, en elle tout tend à l'union. Même les arbres les plus éloignés unissent leur pollen par l'entremise des abeilles et du vent, tout est ordonné à l'union et à la fécondité. Dans la tradition juive on répond à la question de savoir ce que Dieu fait depuis qu'Il a achevé la Création en disant: il arrange des mariages! L'humanité est faite pour le mariage, sa vocation est nuptiale dans l'ordre de la création comme dans l'ordre de l'éternité. Toute âme est appelée à l'union intime avec Dieu dans des noces éternelles selon la parole du Prophète Isaïe: « Car ton Créateur est ton époux: le Seigneur des armées est Son Nom, et ton Rédempteur est le Saint d'Israël: Il se nomme Dieu de toute la terre » (Isaïe 54: 5). Bien sûr on n'épouse pas totalement que dans la mort, mais notre vie est un chemin où nous devons découvrir notre vocation sponsale et anticiper la vie du monde à venir. La femme est médiatrice dans l'ordre de l'amour, c'est pour cela que le démon la tente et non l'homme, afin qu'elle perde ce rôle et devienne médiatrice dans l'ordre du mal et de la chute. Il est essentiel qu'elle redécouvre la nature de cette médiation d'amour dont les fruits sont doubles: humains et spirituels. La femme est naturellement adoratrice et contemplative, dans le couple, c'est elle qui doit conduire l'homme à la découverte de la vocation nuptiale et ordonne l'humain au divin. C'est seulement dans la contemplation et l'adoration que se nourrit la vocation sponsale. Marie est le parfait exemple de la femme restaurée dans sa grâce initiale, c'est pour cela qu'elle est notre source et notre modèle.

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Antienne


Mon bien-aimé est à moi et moi je suis à lui, le pâtre parmi les lys. (Cantique 2: 16).

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La Parole de Dieu


Isaïe 54: 4-15


Ne crains pas, car tu ne seras point confondue; Ne rougis pas, car tu ne seras pas déshonorée; Mais tu oublieras la honte de ta jeunesse, Et tu ne te souviendras plus de l'opprobre de ton veuvage. Car ton créateur est ton époux: L'Éternel des armées est son nom; Et ton rédempteur est le Saint d'Israël: Il se nomme Dieu de toute la terre; Car l'Éternel te rappelle comme une femme délaissée et au coeur attristé, Comme une épouse de la jeunesse qui a été répudiée, dit ton Dieu. Quelques instants je t'avais abandonnée, Mais avec une grande affection je t'accueillerai; Dans un instant de colère, je t'avais un moment dérobé ma face, Mais avec un amour éternel j'aurai compassion de toi, Dit ton rédempteur, l'Éternel. Il en sera pour moi comme des eaux de Noé: J'avais juré que les eaux de Noé ne se répandraient plus sur la terre; Je jure de même de ne plus m'irriter contre toi Et de ne plus te menacer. Quand les montagnes s'éloigneraient, Quand les collines chancelleraient, Mon amour ne s'éloignera point de toi, Et mon alliance de paix ne chancellera point, Dit l'Éternel, qui a compassion de toi. Malheureuse, battue de la tempête, et que nul ne console! Voici, je garnirai tes pierres d'antimoine, Et je te donnerai des fondements de saphir; Je ferai tes créneaux de rubis, Tes portes d'escarboucles, Et toute ton enceinte de pierres précieuses. Tous tes fils seront disciples de l'Éternel, Et grande sera la postérité de tes fils. Tu seras affermie par la justice; Bannis l'inquiétude, car tu n'as rien à craindre, Et la frayeur, car elle n'approchera pas de toi. Si l'on forme des complots, cela ne viendra pas de moi; Quiconque se liguera contre toi tombera sous ton pouvoir.


1 Pierre 3: 1-6


Femmes, soyez de mêmes soumises à vos maris, afin que, si quelques-uns n'obéissent point à la parole, ils soient gagnés sans parole par la conduite de leurs femmes, en voyant votre manière de vivre chaste et réservée. Ayez, non cette parure extérieure qui consiste dans les cheveux tressés, les ornements d'or, ou les habits qu'on revêt, mais la parure intérieure et cachée dans le coeur, la pureté incorruptible d'un esprit doux et paisible, qui est d'un grand prix devant Dieu. Ainsi se paraient autrefois les saintes femmes qui espéraient en Dieu, soumises à leurs maris, comme Sara, qui obéissait à Abraham et l'appelait son seigneur. C'est d'elle que vous êtes devenues les filles, en faisant ce qui est bien, sans vous laisser troubler par aucune crainte.


Mon bien-aimé est à moi et moi je suis à lui, le pâtre parmi les lys.

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L'enseignement de l'Eglise


Lettre de Jean Paul II aux femmes


L'Église voit en Marie la plus haute expression du « génie féminin » et trouve en elle une source d'inspiration constante. Marie s'est définie elle- même « servante du Seigneur » (Lc 1, 38). C'est par obéissance à la Parole de Dieu qu'elle a accueilli sa vocation privilégiée, mais pas du tout facile, d'épouse et de mère de la famille de Nazareth. En se mettant au service de Dieu, elle s'est mise aussi au service des hommes: service d'amour. C'est ce service qui lui a permis de réaliser dans sa vie l'expérience d'une mystérieuse mais authentique « royauté ». Elle n'est pas invoquée par hasard comme « Reine du ciel et de la terre ». Toute la communauté des croyants l'invoque ainsi; de nombreux peuples et nations l'invoquent comme « Reine ». Sa « royauté » est un service! Son service est une « royauté »! C'est ainsi que devrait être comprise l'autorité dans la famille comme dans la société et dans l'Église. La « royauté » est une révélation de la vocation fondamentale de l'être humain, en tant que créé à « l'image » de Celui qui est Seigneur du ciel et de la terre, et appelé à être son fils adoptif dans le Christ. L'homme est la seule créature sur la terre que « Dieu a voulu pour elle-même », comme l'enseigne le deuxième Concile du Vatican, qui ajoute de manière significative que l'homme « ne peut pleinement se trouver que par le don désintéressé de lui-même » (Gaudium et Spes N)° 24). En cela consiste la « royauté » maternelle de Marie. Ayant été, dans tout son être, un don pour le Fils, elle devient aussi un don pour les fils et les filles du genre humain tout entier, ravivant la confiance très profonde de celui qui se tourne vers Elle pour être conduit le long des chemins difficiles de la vie vers son terme personnel, son destin transcendant. À travers les étapes de sa vocation particulière, chacun parvient à ce but final, qui oriente l'engagement dans le temps de l'homme comme de la femme.


Catéchisme de l'Eglise Catholique, § 1624


Les diverses liturgies sont riches en prières de bénédiction et d’épiclèse demandant à Dieu sa grâce et la bénédiction sur le nouveau couple, spécialement sur l’épouse. Dans l’épiclèse de ce sacrement les époux reçoivent l’Esprit Saint comme Communion d’amour du Christ et de l’Église (cf. Ep 5, 32). C’est Lui le sceau de leur alliance, la source toujours offerte de leur amour, la force où se renouvellera leur fidélité.


Mon bien-aimé est à moi et moi je suis à lui, le pâtre parmi les lys.

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L'exemple de la Famille Martin


« Il me tarde d'être auprès de toi, mon cher Louis, je t'aime de tout mon cœur et je sens encore redoubler mon affection par la privation que j'éprouve de ta présence: il me paraît impossible de vivre éloignée de toi (…) J'essaierais de t'écrire demain, si c'est possible, mais je ne sais à quelle heure nous rentrerons de Trouville (…) Nous revenons mercredi soir à sept heures et demie. Que cela me paraît long. Je t'embrasse comme je t'aime ». (Lettre de Zélie à Louis Martin, après onze ans de mariage. Extraite de la « Correspondance Familiale, aux Ed. Du Cerf).


La vivacité naturelle de Louis lui faisait parfois refuser certaines propositions justifiées de Zélie. Celle-ci, intuitive et patience, savait lui faire accepter au bout d'un certain temps de réflexion les décisions toujours prises en commun. Ainsi, en mai 1877, Monsieur Martin, en bon gérant de ses biens, ne tenait pas à faire une dépense supplémentaire pour une retraite de Marie à la Visitation, alors qu'il finançait déjà un pèlerinage à Lourdes pour elle, Pauline, Léonie et leur mère. Mais il finit par accepter de satisfaire le désir de Marie à qui la retraite de l'année précédente avait fait beaucoup de bien. Zélie était intervenue. A ce propos, elle parle de « ruse du métier ». Ce mot paraît péjoratif, mais il s'agit bien d'un jeu psychologique qui prend pour comparaison la « ruse » de la dentellière, c'est à dire l'habileté qui lui permet d'obtenir des raccords invisibles. (Docteur Cadéot, « Zélie Martin, Ed. Oeil/ F.X. De Guibert).


Mon bien-aimé est à moi et moi je suis à lui, le pâtre parmi les lys.

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Prière consécratoire


O Marie, épouse de Joseph, je Vous consacre ma vocation d'épouse. Que par ma docilité à l'Esprit Saint, semblable à la femme parfaite des Proverbes, je m'ouvre à l'intelligence du cœur, que par mon désir de sainteté, je « séduise » et attire mon époux vers le Royaume. O Marie, que je rentre de plus en plus dans ce mystère de nuptialité où Dieu nous appelle, que par toute ma vie et par tous mes actes, je me prépare dès ici-bas avec mon époux à participer aux noces de l'Agneau. Que ma parure d'épouse, Vierge toute belle, soit la sagesse, la confiance, la force et la beauté réservées à toutes celles qui regardent vers Vous, Epouse et Reine. Donnez-moi de transformer chacune de mes tâches d'épouse en actes surnaturels et divins, cherchant toujours à Vous imiter.


Mon bien-aimé est à moi et moi je suis à lui, le pâtre parmi les lys.

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Exercice

Médiatrice dans l'ordre de l'amour


Les différentes lectures nous amènent à dégager un certain nombre de valeurs qui sont propres à la femme comme porteuse du mystère de l'union et riche d'un grand désir de s'unir, qu'elle transmet à l'homme. Le terme de soumission est une traduction dangereuse voire erronée, comme dans le Notre Père: ne nous soumets pas à la tentation. En effet, soumettre, en français, signifie mettre en dessous, ce qui voudrait dire que Dieu nous tente, nous place dans une situation où la tentation est sur nous. Il vaudrait mieux traduire: ne nous laisse pas aller dans la tentation. Quant à l'attitude de la femme envers son mari, il serait plus juste de dire: femme, montrez de la déférence envers vos maris. Ne vous révoltez pas contre leur inconduite, mais, que votre attitude de douceur et d'humilité, votre reconnaissance de leur autorité leur fasse peu à peu comprendre qu'ils se trompent, que votre sainteté les confonde et qu'ainsi, ils reviennent à Dieu. Le Livre des Proverbes nous offre un beau portrait d'épouse. Le premier verset est difficilement traduisible: eshet haïl signifie à la fois la femme parfaite (celle qui est achevée et non pas celle qui n'a pas de défaut), la femme forte (haïl veut dire aussi soldat, songeons à Marie, forte comme une armée rangée en bataille) et vertueuse (virtus en latin signifie également force). C'est le portrait d'une reine et d'une servante. Il s'agit dans cet exercice, de méditer ce texte, afin de comprendre en qui réside la grande force de la femme dans une sorte d'examen de conscience. Force dans le dévouement envers son  mari et ses enfants, force dans les choses matérielles et spirituelles. On voit que la renommée de son mari dépend d'elle, de même que le succès de ses affaires, elle montre l'exemple de la Charité, elle est rassurante, car confiante en la Providence.


« La femme forte, qui la trouvera? » Elle a bien plus de valeur que les perles. Le cœur de son mari a confiance en elle, et les produits ne lui feront pas défaut. Elle lui fait du bien, et non du mal, tous les jours de sa vie. Elle se procure de la laine et du lin, et travaille d'une main joyeuse. Elle est comme un navire marchant, elle amène son pain de loin. Elle se lève lorsqu'il est encore nuit, et elle donne la nourriture à sa maison et la tâche à ses servantes. Elle pense à un champs, et elle l'acquiert, du fruit de son travail elle plante une vigne. Elle ceint de force ses reins, elle affermit ses bras. Elle sent que ce qu'elle gagne est bon, sa lampe ne s'éteint point pendant la nuit. Elle met la main à la quenouille, et ses doigts tiennent le fuseau. Elle tend la main au malheureux, elle tend la main à l'indigent. Elle ne craint pas la neige pour sa maison, car toute sa maison est vêtue de cramoisi. Elle se fait des couvertures, elle a des vêtements de fin lin et de pourpre. Son mari est considéré aux portes, lorsqu'il siège avec les anciens du pays. Elle fait des chemises, et les vend, et elle livre des ceintures au marchand. Elle est revêtue de force et de gloire, et elle se rit de l'avenir. Elle ouvre la bouche avec sagesse, et des instructions aimables sont sur sa langue. Elle veille sur ce qui se passe dans sa maison, et elle ne mange pas le pain de paresse. Se fils se lèvent, et la disent bienheureuse, son mari se lève, et lui donne des louanges: « Plusieurs filles ont une conduite vertueuse, mais toi tu les surpasse toutes ». (Proverbes 31: 10-29).

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