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29 avril 2024

Mois de Marie avec Saint Louis-Marie Grignion de Montfort

Mois de Marie avec Saint Louis-Marie Grignion de Montfort

 

 

Veille du premier jour

La grâce est nécessaire pour devenir saint : le moyen de l'obtenir, c'est Marie

 

I. Âme, image vivante de Dieu et rachetée du sang précieux de Jésus-Christ, la volonté de Dieu sur vous est que vous deveniez sainte comme lui dans cette vie, et glorieuse comme lui dans l'autre. L'acquisition de la sainteté de Dieu est votre vocation assurée, et c'est là que toutes vos pensées, paroles et actions, toutes vos souffrances et tous les mouvements de votre cœur doivent tendre, ou bien vous résistez à Dieu, en ne faisant pas ce pour quoi il vous a créé et vous conserve maintenant. Oh ! quel ouvrage admirable ! la poussière changée en lumière, l'ordure en pureté, le péché en sainteté, la créature en son Créateur et l'homme en Dieu ! Ouvrage admirable, je le répète, mais ouvrage difficile en lui-même et impossible à la seule nature. Ô âme, comment feras-tu ? Quels moyens choisiras-tu pour monter où Dieu t'appelle ?

Les moyens de salut sont connus de tous : ils sont marqués dans l'Evangile, expliqués par les maîtres de la vie spirituelle, pratiqués par les saints, et nécessaires à tous ceux qui veulent se sauver et arriver à la perfection. Pour pratiquer tous ces moyens de salut et de sainteté, la grâce de Dieu est absolument nécessaire, et cette grâce est donnée à tous plus ou moins grande : car Dieu, quoique infiniment bon, ne donne pas la grâce également forte à tous, quoiqu'il la donne suffisante à chacun. L'âme fidèle, avec une grande grâce, fait une grande action, et avec une faible grâce fait une petite action : le prix et l'excellence de la grâce donnée par Dieu et suivie par l'âme font le prix et l'excellence de nos actions. Tout se réduit donc à trouver un moyen facile d'obtenir de Dieu la grâce nécessaire pour devenir saint, et c'est celui que je veux vous apprendre.

 

II. Je dis que, pour trouver cette grâce de Dieu, il faut trouver Marie, parce que :

1º C'est Marie seule qui a trouvé grâce devant Dieu, et pour soi et pour chaque homme en particulier. Les patriarches et les prophètes, tous les saints de l'ancienne loi n'ont pu trouver cette grâce.

2º C'est elle qui a donné l'être et la vie à l'Auteur de toute grâce, et, à cause de cela, elle est appelée la Mère de la grâce : Mater gratiæ.

3º Dieu le Père, de qui tout don parfait et toute grâce descend comme de sa source essentielle, en lui donnant son Fils, lui a donné toutes ses grâces, en sorte que, comme dit saint Bernard, la volonté de Dieu lui est donnée en Elle et avec Elle.

4º Dieu l'a choisie pour la trésorière, l'économe et la dispensatrice de toutes ses grâces, en sorte que toutes ses grâces et tous ses dons passent par ses mains ; et, selon le pouvoir qu'elle en a, suivant saint Bernardin, elle donne à qui elle veut, comme elle veut et autant qu'elle veut les grâces du Père éternel, les vertus de Jésus-Christ et les dons du Saint-Esprit.

5° Comme, dans l'ordre naturel, il faut qu'un enfant ait un père et une mère, de même, dans l'ordre de la grâce, il faut qu'un véritable enfant de l’Église ait Dieu pour père et Marie pour mère ; et s'il se glorifie d'avoir Dieu pour père n'ayant point la tendresse d'un véritable enfant pour Marie, c'est un trompeur qui n'a que le démon pour père.

6º Puisque Marie a formé le Chef des prédestinés qui est Jésus-Christ, c'est à elle aussi de former les membres de ce Chef, qui sont les vrais chrétiens. Quiconque veut donc être membre de Jésus-Christ plein de grâce et de vérité doit être formé en Marie par le moyen de la grâce de Jésus-Christ qui réside en elle en plénitude pour être communiquée en plénitude aux vrais membres de Jésus-Christ et à ses vrais enfants.

7° Marie a reçu de Dieu une domination particulière sur les âmes pour les nourrir et les faire croître en Dieu. Comme l'enfant tire toute sa nourriture de sa mère, qui la lui donne proportionnée à sa faiblesse, de même les prédestinés tirent toute leur nourriture spirituelle et toute leur force de Marie.

8° Marie est appelée par saint Augustin, et est, en effet, le moule vivant de Dieu, forma Dei, c'est-à-dire que c'est aussi en Elle seule qu'un Dieu Homme a été formé au naturel sans qu'il lui manque aucun trait de la divinité ; et c'est en Elle seule que l'homme peut être formé en Dieu au naturel autant que la nature humaine en est capable par la grâce de Dieu.

III. La difficulté est donc de savoir trouver véritablement la divine Marie pour trouver toute grâce abondante. Dieu étant maître absolu peut communiquer par lui-même ce qu'il ne communique ordinairement que par Marie. Cependant, selon l'ordre naturel que la divine Sagesse a établi, il ne se communique ordinairement aux hommes que par Marie. Dans l'ordre de la grâce, comme dit saint Thomas, il faut, pour monter et s'unir à lui, se servir du même moyen dont il s'est servi pour descendre à nous pour se faire homme et pour nous communiquer ses grâces. Le moyen donc pour trouver la grâce et une grâce abondante, c'est une vraie dévotion à Marie.

 

Histoires

 

Dès l'âge de cinq ans, le P. de Montfort goûtait les vérités chrétiennes assez vivement pour les répéter à sa mère. Mais il exerçait surtout son zèle envers une de ses jeunes sœurs nommée Louise, qu'il affectionnait plus que les autres. Quoique enfant, il mettait tout en œuvre pour lui faire quitter les amusements de l'enfance, et la séparait par adresse de ses compagnes pour la mener prier Dieu.

Témoignait-elle quelque répugnance ? il lui faisait de petits présents, et lui disait : « Ma petite sœur, vous serez toute belle, et tout le monde vous aimera si vous aimez Dieu ». Aussitôt elle le suivait et attirait ses compagnes pour réciter le chapelet à l'exemple de son frère. Pour les engager à le dire tous les jours, il leur donnait ce qu'il avait de plus beau. Le plus grand plaisir qu'elles pouvaient lui faire était de lui parler ou de lui faire parler de Dieu.

Cette intelligence si vive des choses de Dieu dans un âge si tendre, ce mépris des amusements qui font la vie de l'enfance, ce zèle pour la gloire de Dieu, cette tendresse filiale pour la Sainte Vierge nous montrent que, dès l'aurore de sa vie, le P. de Montfort eut des communications intimes avec Dieu, et que Marie, dont il devait être, après saint Bernard, un des plus dévots serviteurs et le panégyriste le plus profond, n'attendit pas que cette âme prédestinée vint la chercher. Pareille à cette sagesse dont il est parlé dans l'Ecriture, elle le prévint, allant à sa rencontre comme une mère pleine de tendresse (Vie du Vén. P. de Montfort, par Pauvert).

 

Dévotion d'O'Connell pour Marie

 

Les plus grands génies du catholicisme ont toujours montré une tendresse vraiment filiale envers la sainte Vierge.

« Qui plus que le grand O'Connell fut plus tendre pour la Reine du ciel et plus zélé pour son culte ? Il en parlait au peuple comme de la Mère du peuple. Il est devenu fameux, ce jour que, emporté par un sentiment extraordinaire de dévotion et de tendresse pour Marie, il en fit l'éloge en présence de plus de cent mille personnes, catholiques et protestants tous ensemble. Cette multitude, ravie et comme suspendue à ses lèvres, crut entendre un docteur, un Père de l’Église énumérer les gloires et chanter les louanges de la Mère de Dieu. Après sa célèbre harangue qui devait faire ouvrir aux catholiques les portes du Parlement anglais, pendant que les plus fameux orateurs s'animaient dans ce grand débat, O'Connell se tenait là, retiré dans un angle de la salle, récitant le Rosaire... » (P. Ventura).

Ce fut en répétant souvent la tendre prière de Saint Bernard Souvenez-vous, en renouvelant à chaque instant des actes de contrition, et en prononçant les noms de Jésus et de Marie, que s'éteignit cette grande voix qui avait ébranlé le monde et que s'envola cette grande âme qui avait éveillé l'admiration de la terre (Chrétiens et hommes célèbres au XIXe siècle, A. Baraud).

 

Pratique : Demandez à Dieu de vous communiquer quelque chose de l'esprit de sainteté qui était en Marie. Cet esprit de sainteté, c'est l'Esprit-Saint pénétrant l'âme de Jésus-Christ et celle de sa Mère dans un degré de perfection que nous ne comprendrons jamais. - Dieu veut nous communiquer par la Sainte Vierge ce même esprit, avec toutes ses inclinations, à une double condition : nous détacher de nous-même, nous unir à Dieu par la charité.

 

 

Ô Jésus, venez et vivez en nous, par Marie, dans votre esprit de sainteté !

 

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