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  • La beauté élève l'âme... Par ces images volontairement sélectionnées, ainsi que par la récitation de ces prières, puissiez-vous avoir le désir de parvenir à Jésus et à la sainteté, but ultime de toute vie...
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30 septembre 2020

Le Mois de Saint Vincent de Paul

Le Mois de Saint Vincent de Paul

 

1014

 

Quatorzième jour

4e jour de l’octave d’action de grâces après la fête de Saint Vincent de Paul

1er octobre

 

Les confréries de Charité

 

Prélude. - Le saint réunit quelques femmes de Châtillon-les-Dombes et leur proposa son dessein.

 

Récit. - La compassion pour les souffrances lui était venue en même temps que le zèle des âmes et du même mouvement, c'est-à-dire de la vue et du sentiment des misères publiques.

Elle lui inspira d'abord les Confréries de charité.

Ces confréries admettaient dans leur sein toutes les femmes, de bonne volonté et de tout rang, qui avaient dessein de servir les pauvres. Elles tiraient leurs ressources de quêtes faites en leur nom dans les paroisses, de dons en argent ou en nature, tels que blé, linge, meubles et ustensiles de ménage, offerts par les associées ou par leurs amies. Une trésorière avait la garde de l'argent, une garde-meuble celle du linge et autres objets qui devaient être à la disposition des malades ; un procureur tenait le contrôle des quêtes et des dons, le catalogue des membres de la confrérie, la liste des pauvres assistés. Les associées visitaient les malades, leur portaient la nourriture sou vent apprêtée par elles ou chez elles, faisaient leurs lits, leur administraient les remèdes, et ne reculaient devant aucun soin vulgaire.

Ainsi, les malades trouvaient dans « leur pauvre chambre » toute la vigilance, tous les services, qu'aurait pu leur offrir l'hôpital le mieux administré, et, ce qui valait bien plus encore, ils n'étaient pas à l'hôpital, mais dans leur domicile et dans leur famille. On leur apportait tous les remèdes corporels et spirituels, « sans séparer le mari d'avec la femme, ni la mère d'avec les enfants ».

Le succès ayant justifié l'entre prise, Vincent de Paul la renouvela dans plus de trente paroisses qui relevaient de la maison de Gondi. Les prêtres de la mission, dès leur commencement, travaillèrent, partout où ils prêchaient, à produire des confréries de Charité, comme un des meilleurs fruits de leur parole Le fondateur n'avait aspiré qu'à les former dans les campagnes, où les hôpitaux manquaient, où les aumônes étaient moins abondantes. Mais, les villes ne restèrent pas en arrière.

 

Pratique. - S'agréger, dans la mesure du possible à quelqu'une de ces œuvres de charité qui s'occupent du soin et de l'assistance des pauvres.

 

Invocation. - Saint Vincent de Paul, organisateur de la Charité, protégez ceux qui s'occupent de l'assistance des malheureux.

 

L'esprit de Saint Vincent de Paul

 

Notre divin Rédempteur nous disant : « Vous serez heureux quand les hommes vous persécuteront et diront de vous toute sorte de mal », c'est un bonheur bien grand d'être traité comme l'a été Jésus-Christ, notre Sauveur.

Les calomnies sont pour nous un motif de remercier Dieu et de nous réjouir quand nous n'avons pas donné occasion à ce que l'on dit contre nous. Nous sommes heureux, si Dieu nous fait la grâce de souffrir pour la justice, d’aimer le mépris et la confusion et de rendre le bien pour le mal.

Oh ! Qu'il est malheureux d'être sans croix ! Quand nous ne souffrons rien, nous ne sommes pas conformes à Jésus-Christ ; et c'est pourtant cette conformité qui est la véritable marque de notre prédestination.

Il n'y a aucun état dans le monde qui n'ait ses amertumes et ses dégoûts, et qui, par conséquent, ne nous inspire le désir d'embrasser un autre genre de vie.

Si nous pouvions voir les tribulations avec des yeux vraiment chrétiens, et si notre esprit était débarrassé de certaines maximes du monde, qui s'opposent, ainsi que de sombres nuages, aux rayons de la foi ; et qui ne laissent pas pénétrer cette lumière céleste jusqu'au fond de nos âmes nous nous estimerions très heureux d'être calomniés, d'être regardés non-seulement comme des hommes oisifs et inutiles, mais encore comme des méchants et des vicieux.

Dieu, pour procurer sa gloire, permet quelquefois que nous soyons diffamés et persécutés sans raison : Il veut en cela nous rendre semblables à son Fils, qui fut calomnié et traité de séducteur, d'ambitieux et de possédé.

Une âme toujours en repos peut être comparée à une mare d'eau sans mouvement, qui se corrompt et répand une odeur fétide ; une âme, qui est exercée par la tentation, est semblable à une eau courante, toujours claire et toujours agréable.

 

3083-01

 

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29 septembre 2020

Le Mois de Saint Vincent de Paul

Le Mois de Saint Vincent de Paul

 

15507

 

Treizième jour

3e jour de l’octave d’action de grâces après la fête de Saint Vincent de Paul

30 septembre

 

Fondateur des séminaires

 

Prélude. - Écoutons le saint, entouré de jeunes séminaristes à qui il fait entendre les plus solides et les plus édifiantes exhortations.

 

Récit. - Malgré les exercices des Ordinands, et les conférences des ecclésiastiques, il manquait toujours à la régénération du clergé une condition capitale, celle qui avait été recommandée à tout l'épiscopat par le saint concile de Trente : l'établissement de séminaires pour disposer par avance la jeunesse au sacerdoce.

En vain, proclamait-on, dans les synodes, dans l'assemblée du clergé de 1629, que, avec les séminaires, on verrait avant peu d'années refleurir, dans l’Église, l'érudition sacrée, la piété et la pureté de la vie ; tous les efforts tentés en suite de ces exhortations venaient échouer, soit contre le manque d'argent, soit contre le défaut d'organisateurs capables, soit contre le calcul égoïste des familles qui présentaient bien leurs enfants à l'instruction gratuite, puis les reprenaient dès qu'ils étaient assez instruits pour en profiter personnellement.

Il n'existait encore aucune école spéciale, où tout fut organisé pour réunir et retenir ensemble les aspirants au sacerdoce, leur distribuer, dans la mesure suffisante, avec le temps nécessaire, la science de la théologie, la connaissance des lois et de la discipline ecclésiastiques, et constater les aptitudes et les intentions par une épreuve prolongée et certaine.

Vincent de Paul donna enfin l'impulsion décisive.

Il avait établi, en 1636, au collège des Bons Enfants, une école de jeunes clercs à qui on enseignait les humanités et les bonnes mœurs, dans l'espoir de trouver un jour des prêtres parmi eux ; c'était, comme nous disons aujourd'hui, un petit séminaire.

Au mois de février 1642, il établit au même collège douze aspirants aux ordres, qu'il fit nourrir et instruire pendant deux ans. L'essai fut une fondation durable, à laquelle ne manquèrent ni les élèves, ni les ressources, et la première création de ce genre qui ait subsisté.

Ainsi, successivement, par les missions dans les campagnes, par l'établissement des Prêtres de la mission, par les exercices des Ordinands, par les conférences pour les ecclésiastiques, par la fondation des séminaires, Vin cent prenait, sans le chercher, une place éminente parmi les réformateurs de l’Église, clergé et fidèles.

Il est temps de l'étudier comme bienfaiteur de l'humanité.

 

Pratique. - Favoriser de tout son pouvoir les vocations ecclésiastiques, comme étant l'œuvre par excellence.

 

Invocation. - Saint Vincent, instituteur du clergé, protégez les grands et les petits séminaires de France.

 

L'esprit de Saint Vincent de Paul

 

Le premier pas que doit faire celui qui veut suivre Jésus-Christ, c'est de renoncer à soi-même, c'est-à-dire à ses propres sentiments, à ses passions, à sa volonté, à son jugement propre, et à tous les mouvements de la nature.

On doit faire profession d'agir toujours suivant la doctrine de Jésus-Christ, qui ne peut jamais tromper, et ne se conformer jamais aux maximes du monde, qui trompent toujours.

L'esprit de Jésus est un esprit de droiture et de sincérité ; celui qui est appelé à glorifier ce Dieu Sauveur doit agir d'après son esprit.

Nous devons apprendre de Jésus-Christ à être doux et humble de cœur, lui demander sans cesse qu'il nous donne ces deux vertus. Nous devons apporter une attention particulière pour ne pas nous livrer aux deux passions qui leur sont contraires et qui nous feraient détruire d'une main ce que nous cherchons à élever de l'autre.

La prudence chrétienne et véritable fait que, sans crainte de nous tromper, nous soumettons notre esprit aux maximes de l'Evangile. Elle nous apprend à juger des choses comme Jésus Christ en jugeait, à parler et agir comme il parlait et agissait lui même.

Dieu nous fait une grande grâce quand il nous prive de tout ce qui peut nous rendre dissemblables à Jésus-Christ, qui ne posséda rien en propre ; pourrions-nous nous trouver dans une situation plus avantageuse et plus agréable à sa divine Majesté, que celle-là même où il nous a placés ?

Quelle a été la vie de Notre Seigneur et celle de sa sainte Mère ? Ç'a été une vie d'une parfaite pauvreté ; et il a voulu que tous ceux qui désiraient se mettre à sa suite, embrassassent sa pauvreté. « Si vous voulez, dit-il, être parfaits, quittez tout et me suivez ».

 

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28 septembre 2020

Le Mois de Saint Vincent de Paul

Le Mois de Saint Vincent de Paul

 

1030

 

Douzième jour

2e jour de l’octave d’action de grâces après la fête de Saint Vincent de Paul

29 septembre

 

Les Conférences des Ecclésiastiques

 

Prélude. - Se figurer saint Vincent, entouré de prêtres qu'il instruit.

 

Récit. - Une fois appelé dans cette voie, Vincent de Paul ne pouvait plus s'arrêter, puisque toute œuvre bien commencée cherche d'elle-même son perfectionnement, et qu'il avait l'habitude de se prêter à toutes celles qui venaient solliciter une direction de sa prudence et de son zèle. Aux Exercices des Ordinands, il joignit les Conférences des Ecclésiastiques.

Plusieurs prêtres, nouvelle ment ordonnés, s'étant adressés à lui pour savoir par quels moyens ils pourraient entretenir en eux la persévérance et la pratique du bien, il leur proposa de se réunir une fois par semaine à St-Lazare, pour y conférer entre eux des choses qui regardaient leur état, des vertus ecclésiastiques, des fonctions du ministère, excellent moyen, assurément, pour chacun, de ne jamais perdre le souvenir de ses obligations personnelles, de retremper sans cesse son ardeur dans le conseil et dans l'exemple, et pour tous de s'encourager et de se surveiller réciproquement, sans apparence de reproche et sans affectation d'autorité.

Les conférences, établies à St Lazare, furent bientôt remarquées par le nombre des assistants, et plus encore par les services auxquels ils s'appliquaient dans la ville et aux environs, dans les prisons et dans les hôpitaux. Richelieu, espérant y trouver de bons évêques, invita Vincent de Paul à lui désigner ceux qu'il croyait les plus dignes de l'épiscopat, l'historien remarque que le ministre écrivit leurs noms de sa main.

De Paris, l'institution passa aux provinces. Ollier, qui en avait été un des fondateurs, la porta en Auvergne et l'établit au Puy. Heureux du succès, il écrivait à la Conférence de Saint-Lazare : « Vous êtes établis comme des lumières, posées sur un grand chandelier dans la ville de Paris, pour éclairer tous les ecclésiastiques de France ».

Deux ans avant sa mort, Bossuet, élève des conférences de Saint-Lazare, dans le procès de canonisation de Vincent de Paul, protestait qu'il avait « reçu, de ce personnage, les sentiments de la piété chrétienne dans toute leur pureté, et le véritable esprit de la discipline ecclésiastique ».

 

Pratique. - Prier souvent pour les prêtres.

 

Invocation. - Saint Vincent, modèle et pasteur du clergé français, maintenez dans son sein la pureté de la foi et la ferveur de la vie ecclésiastique.

 

L'esprit de Saint Vincent de Paul

 

Pourvu que Dieu soit glorifié, peu importe que ce soit par le moyen de telle personne ou de telle autre. Quand nous serons dans le ciel, si Dieu nous fait la grâce d'y être admis, nous verrons que, sous l'empire de la par faite charité, il n'y a ni mien ni tien.

Les entreprises, qui se commencent par des voies simples et communes, sont plus favorisées de Dieu, que celles dans lesquelles on emploie des moyens extraordinaires et éclatants.

Le zèle du salut des âmes n'est qu'une ardente charité, un désir enflammé de les faire arriver au bonheur éternel par la fidélité au service de Dieu.

On doit toujours conserver la sainte pratique d'agir avec douceur et avec charité, soit en public, soit en particulier, lors même que l'on traite avec des pécheurs obstinés. Il ne faut jamais se servir d'invectives, de reproches, de paroles dures ; moyen si peu convenable à celui qui cherche à être utile à son prochain ; moyen qui, loin d'attirer et de gagner les âmes à Dieu, ne fait que les irriter et les en éloigner avantage.

Le salut d'une âme est quelque chose de si important, que, pour le procurer, on doit exposer non seulement ses biens, mais sa vie.

La vie d'un ouvrier évangélique a pour fondement l'abnégation de soi-même, et l'imitation de la vie de Jésus-Christ et de ses apôtres.

 

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27 septembre 2020

Le Mois de Saint Vincent de Paul

Le Mois de Saint Vincent de Paul

7180

 

Onzième jour

1er jour de l’octave d’action de grâces après la fête de Saint Vincent de Paul

28 septembre

 

Les exercices des Ordinands

 

Prélude. - Représentons-nous saint Vincent de Paul préparant les jeunes ecclésiastiques à la réception des saints Ordres.

 

Récit. - Un jour qu'il s'entre tenait avec Augustin Potier, évêque de Beauvais, des mesures à prendre contre des dérèglements qui n'étaient que trop communs et trop visibles, Vincent avait conclu qu'il fallait s'attacher à former de bons prêtres pour l'avenir. L'évêque, après une longue réflexion, s'arrêta au projet de faire venir chez lui les aspirants aux ordres sacrés, de les interroger, examiner, instruire, pendant quelques jours, pour ne conserver que ceux qui lui parai traient avoir la science et les dispositions requises. Il sollicita en même temps Vincent de venir, à Beauvais, diriger ces exercices. L'essai, heureux et remarqué, fut bien vite imité. L'archevêque de Paris signifia que dorénavant les Ordinands de son diocèse seraient soumis à une épreuve semblable et il désigna les prêtres de la Congrégation de la Mission pour y procéder. L'autorité pontificale se joignit pour cet effet à celle de l'Ordinaire. Urbain VIII, par la même bulle qui établissait les Prêtres de la Mission pour le service des campagnes, leur confia spécialement le soin de diriger les exercices spirituels qui devaient précéder pendant quinze jours les ordinations.

Vincent de Paul fut par là constitué le préparateur aux ordres ecclésiastiques et le maître du clergé. En remettant sous les yeux des Ordinands, en leur expliquant toute la théologie morale, toutes les vertus, toutes les fonctions de la vie ecclésiastique, il animait à la persévérance les cœurs déjà sincèrement préparés, il corrigeait ou il éloignait ceux qui n'avaient pas les dispositions nécessaires.

Les fruits de vertus qui sortirent de là furent si complets, si frappants, que l'émulation gagna, de proche en proche, les autres diocèses. Un grand nombre d'évêques établirent chez eux les exercices des Ordinands, et de mandèrent, pour les diriger, des prêtres de la Congrégation de Vincent de Paul, Telle fut, par moments, la multiplicité des demandes, que les ouvriers manquèrent au travail. Jusqu'à l'établissement régulier des séminaires, ces exercices furent la meilleure préparation au sacerdoce.

Saint Vincent s'acquitta toujours de cette charge avec d'autant plus d'empressement qu'il ne s'y était pas porté de lui même.

 

Pratique. - À l'approche des Ordinations, prier pour ceux qui prêchent et pour ceux qui suivent les Exercices des Ordinands.

 

Invocation. - Saint Vincent, modèle du clergé, protégez le clergé français.

 

L'esprit de Saint Vincent de Paul

 

Les œuvres de Dieu n'ont ordinairement que des progrès peu sensibles. Lorsque Dieu nous appelle à travailler à ses œuvres, nous ne devons faire usage que de moyens suggérés par l'esprit de Jésus-Christ, et conformes aux maximes de l'Evangile, et non aux fausses maximes du monde.

La retraite et le silence sont absolument nécessaires à ceux qui font profession de travailler au salut des âmes.

Le salut des chrétiens dépend de la bonté et du zèle des prêtres. Un bon prêtre est un grand trésor.

Celui qui prêche pour se faire applaudir, louer, estimer, faire parler de soi, que fait-il autre chose qu'un sacrilège ? Eh, quoi ! N'est-ce pas un sacrilège que de se servir de la parole de Dieu pour acquérir de l'honneur et de la réputation !

Il arrive souvent que ceux qui travaillent à sauver les autres se perdent eux-mêmes : tel qui pratique le bien lorsqu'il ne s'occupe que de son salut, se néglige et s'oublie quand il est occupé au salut des autres. Saül fut digne d'être roi tant qu'il vécut dans la maison paternelle ; mais, placé sur le trône, il perdit misérablement la grâce de Dieu.

Comme c'est le propre du feu d'éclairer et d'échauffer, c'est le propre de la charité de communiquer ses lumières et son ardeur.

Celui qui travaille au salut du prochain avec plaisir et uniquement pour la gloire de Dieu, et qui se conforme en cela aux exemples de Jésus-Christ, celui-là peut être assuré que Dieu coordonnera ses travaux des plus heureux succès.

 

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26 septembre 2020

Le Mois de Saint Vincent de Paul

Le Mois de Saint Vincent de Paul

 

3047

 

Dixième jour

Fête de Saint Vincent de Paul

27 septembre

 

Portrait

 

Prélude. - Unissons-nous à la ferveur avec laquelle les fils et les filles de Saint Vincent de Paul célèbrent aujourd'hui la fête de leur bien-aime père.

 

Portrait. - En ce jour de sa fête, contemplons les traits, étudions la physionomie physique et morale de Saint Vincent de Paul.

Vincent de Paul était d'une taille un peu au-dessus de la moyenne, bien prise et bien proportionnée. Sa tête, chauve de bonne heure, était grosse, mais en rapport juste avec le reste du corps. Il avait le front beau, large et majestueux, le nez gros, les yeux vifs et pénétrants, le visage ni trop plein, ni trop maigre, les traits fortement accentués, et composant un ensemble qui frappait le regard et s'imprimait dans la mémoire.

La plupart se trompent pour tant quant à la résultante de cette physionomie, à laquelle ils donnent un air de bonhommie qu'un respect religieux empêche seul de dire un peu niais. Cela est inspiré moins de la vérité que du désir de peindre sur ce visage cette tendre bonté, dont on pousse l'expression jusqu'à la grimace et à a caricature. Tel n'était pas, certes, l'air de saint Vincent de Paul. D'un tempérament sanguin et surtout bilieux, il était naturellement triste et mélancolique, et il lui fallait tous les efforts de la vertu pour ôter à ses traits quelque chose d'un peu dur et revêche. S'il finit par les empreindre de bonté, comme son abord et l'ensemble de sa personne, il leur laissa toujours, aussi bien qu'à son attitude, à son port, à sa démarche, de la gravité et de la noblesse.

Plus encore que de ses traits, on s'est fait trop souvent une fausse idée de son esprit. Homme d'une bonté, d'une charité merveilleuse, a-t-on dit, mais d'une intelligence médiocre ; homme d'un cœur immense, mais d'un cerveau étroit, ou plutôt chez qui le cœur semblait avoir absorbé à son profit toutes les autres facultés de l'âme.

Quand on voit tant de grandes entreprises si bien conçues et mieux encore exécutées, tant d'œuvres de toutes sortes, desquelles chacune aurait pesé à une nature puissante, menées de front sans fléchir, sans que l'une fit tort à l'autre, et conduites à leur dernier développement, tant de fondations fécondes et jetées, en quelque sorte, pour l'éternité, est-il besoin de dire que Vincent avait un esprit pénétrant,étendu, propre à tout embrasser, les grandes comme les petites choses ? Il avait surtout, dans un degré suprême, un bon sens avec lequel il aurait gouverné un royaume, avec lequel il a gouverné des affaires plus difficiles que celles des États, bon sens qu'il portait dans ses opinions, dans ses paroles, dans ses entreprises et dans toute sa conduite.

C'est ce bon sens qui le tenait toujours éloigné des routes singulières, des doctrines extrêmes, de l'esprit de changement et de nouveauté ; qui le faisait ennemi des voies obliques, du langage double, inconsidéré et indiscret ; qui lui donnait le discernement des esprits comme des doctrines et des affaires ; qui rendait sa direction si sûre, sa décision si in faillible, son action si ferme et si résolue, quand une fois il avait pris son parti. Car il était ami de la lenteur, ou plutôt ennemi de la précipitation : effet en même temps de son bon sens et de sa vertu. Il appréhendait toujours, suivant son mot ordinaire, d'enjamber sur la conduite de la Providence.

Mais, une fois assuré de la volonté de Dieu, rien n'était plus capable de l'arrêter. Il ne s'effrayait ni du nombre, ni des difficultés des affaires. Il les suivait avec une force d'esprit, une intrépidité de courage que nuls obstacles ne pouvaient ébranler, qu’ils vinssent des personnes ou des choses, de la conjuration des éléments, ou des passions humaines. Il s'y appliquait avec une sagacité pleine d'ordre et de lumière ; il en portait le poids, la peine, les lenteurs. avec un calme qui provenait d'une sainte sécurité, avec une persévérance qu'il puisait dans la certitude religieuse du succès.

Âme vraiment supérieure par son sens positif et pratique, sens dont les passions ne venaient jamais, comme chez la plupart des hommes, déranger les combinai sons, dont la vertu, au contraire, inspirait, dirigeait et menait à terme toutes les vues.

Le fondement de cette vertu - est-il besoin désormais de le redire ? - était l'humilité que nul saint n'a possédée dans le même degré que saint Vincent de Paul.

Humilité prodigieuse, qui épouvante non-seulement notre orgueil, mais notre intelligence, lorsque nous voyons cet homme admirable se mettre au-dessous de la terre et des enfers : se préférer les plus pervers, les forçats. les suppliciés, et même les démons ! Humilité pourtant qui seule explique Vincent de Paul, qui seule, par le sacrifice incessant qu'elle lui imposait de lui même, explique sa charité, prodigieuse comme elle. Il n'a été le lus charitable que parce qu'il a été le plus humble des hommes.

En ces deux vertus, il ne croyait pas qu'on pût excéder, quand il considérait Celui qui s'est anéanti et dévoué jusqu'à la mort. Car, nous le savons, dans ses pensées, dans ses paroles, dans ses actions, il ne s'inspirait que de Jésus-Christ, il ne répétait que son langage, il ne se conduisait que sur son modèle. Jésus-Christ toujours, Jésus-Christ partout, Jésus-Christ en tout et en tous ! Voilà sa doctrine, sa morale et sa politique, ce qu'il aimait à exprimer d'un mot : « Rien ne me plaît qu'en Jésus-Christ ! »

 

Pratique. - S'appliquer à reproduire en son âme la physionomie morale de saint Vincent de Paul.

 

Invocation. - Saint Vincent de Paul, priez pour nous !

 

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25 septembre 2020

Le Mois de Saint Vincent de Paul

Le Mois de Saint Vincent de Paul

 

8210

 

Neuvième jour

9e et dernier jour de la neuvaine préparatoire à la fête de Saint Vincent de Paul

26 septembre

 

La Mission

 

Prélude. - Vénérons le saint fondateur, au milieu de ses disciples qu'il anime de son esprit et de ses exemples.

 

Récit. - Témoin du succès obtenu surtout sur ses domaines, Madame de Gondi fit les fonds nécessaires - quarante mille livres - pour organiser une maison, où vivraient en commun les prêtres qui voudraient travailler aux missions, sous la conduite de Vincent et par son beau-frère l'archevêque de Paris, elle lui fit donner la principauté du collège des Bons Enfants. Il fut stipulé que ceux qui entreraient dans la communauté renonceraient à tous bénéfices, charges et dignités de l’Église, et s'appliqueraient entièrement et purement au pauvre peuple des campagnes, allant de village en village, aux dépens de leur bourse commune, prêcher, instruire et catéchiser ces pauvres gens.

Ainsi commença, en 1625, la Congrégation de la Mission !

Ils étaient trois au début, et, quand ils partaient pour accomplir leur œuvre, comme ils n'avaient pas de serviteurs à qui remettre la garde de leur maison, ils en laissaient la clé chez un voisin digne de confiance. Ils furent bientôt cinq, puis sept, puis assez nombreux ou assez actifs, pour suffire, dans les sept premières années, à cent quarante missions.

En 1632, une bulle d'Urbain VIII les érigea en congrégation. La même année, le prieur de Saint-Lazare leur en abandonna le Prieuré, la maison et ses dépendances, ce qui doubla leurs ressources et étendit leur renommée.

Les évêques commencèrent à les appeler comme des auxiliaires indispensables. Deux d'entre eux s'étaient déjà montrés, en 1630, au diocèse de Montauban ; ils arrivent bientôt à Bordeaux, à Saintes, à Cahors, à Mende, à Saint-Flour, à Luçon, de 1631 à 1638. Partout on les réclame, on les retient comme un exemple vivant pour le clergé, comme les régénérateurs des populations, Ainsi s'expliquent les vingt-cinq succursales de Saint-Lazare fondées, en autant de diocèses, pendant la vie de saint Vincent de Paul.

Cette institution en fit naître une seconde, accessoire, dit modestement le saint fondateur, et pourtant, de son aveu même, indispensable à la conservation de la première. « Pour maintenir les peuples en bon état, et conserver les fruits des missions, il fallait faire en sorte qu'il y eût de bons ecclésiastiques parmi eux, imitant en cela les guerriers conquérants qui laissent des garnisons dans les places qu'ils ont prises, de peur de perdre ce qu'ils ont acquis avec tant de peine ».

 

Pratique. - Se préparer, par le recueillement et la prière, à célébrer saintement la belle fête de demain.

 

Invocation. - Saint Vincent, fondateur des Missionnaires Lazaristes, conservez, au sein de votre famille religieuse, l'admirable esprit dont vous l'avez animée à son berceau.

 

L'esprit de Saint Vincent de Paul

 

Il est indubitable qu'en travaillant à sa propre perfection, on se rend plus capable de travailler à celle des autres.

Les prédicateurs qui parlent le langage de l'Evangile, font bien plus de fruit que ceux qui remplissent leurs sermons de paroles humaines et de raisonnements philosophiques ; parce que les paroles de la foi sont toujours accompagnées d'une onction céleste qui se répand en secret dans le cœur des personnes qui les écoutent.

Des motifs tout humains, cachés sous le prétexte du zèle et de la gloire de Dieu, font souvent entreprendre des œuvres, dont Dieu n'est pas l'auteur, et que sa sagesse ne couronne d'aucun succès.

Si nous étions bien convaincus de notre incapacité, nous nous garderions bien de mettre la faux dans la moisson d'autrui avant d'y être appelés, et de nous présenter pour obtenir la préférence sur d'autres ouvriers, que Dieu peut être a choisis pour l'accomplissement de son ouvrage.

Quand on a reconnu qu'une entreprise doit procurer la gloire de Dieu, et qu'elle est conforme à sa volonté, on ne doit épargner ni peines ni dépenses pour la porter à sa perfection, soit par ses soins, soit par ceux des autres.

Un jour saint Vincent dit à sa communauté : « Je prie Dieu deux ou trois fois tous les jours qu'il nous anéantisse si nous ne sommes utiles à son service. Voudrions-nous être au monde sans plaire à Dieu, et sans procurer qu'il soit connu et aimé ?

On ne doit pas se décourager quand on ne peut pas arrêter les scandales ni détruire tous les péchés ; parce qu'on ne doit pas regarder comme peu de chose de remédier en partie à de si grands maux, et d'empêcher, avec l'ai de de Dieu, la perte d'une seule âme.

 

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24 septembre 2020

Le Mois de Saint Vincent de Paul

Le Mois de Saint Vincent de Paul

 

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Huitième jour

8e jour de la neuvaine préparatoire à la fête de Saint Vincent de Paul

25 septembre

 

Missionnaire

 

Prélude. - Suivons l'apôtre dans les campagnes où son zèle l'appelle et l'entraîne à la poursuite des âmes.

 

Récit. - Vincent ne savait pas où allait le conduire cet emploi au service de M. de Gondi, emploi qui n'avait de sacerdotal que la direction spirituelle qu'il donnait à la maîtresse de la maison. Mais, en prêchant dans les campagnes qui appartenaient aux seigneurs de Gondi, il reconnut l'ignorance déplorable où languissaient les paysans.

Il conçut aussitôt la pensée de les tirer des vices qui découlaient d'un pareil état, en les instruisant par la parole, en les dirigeant dans une meilleure voie par des conseils personnels.

Voici quel fut le début de cette nouvelle carrière pour notre saint.

Étant en Picardie, l'an 1616, au château de Folleville, Vincent fut prié de confesser un paysan en danger de mort. Dieu lui inspira l'idée de faire faire une confession générale à cet homme qui avait mené en apparence une vie irréprochable, et le mourant avoua avec la plus vive contrition plusieurs péchés mortels que la honte l'avait empêché, jusqu'à l'âge de soixante ans, de confesser à son curé, comme il le confessa ensuite publiquement, dans l'excès de la joie que son aveu lui mit au cœur. Notre saint en prit occasion d'exhorter les habitants de Folleville à la confession générale. Il leur en fit voir l'importance, les moyens de la bien faire, et Dieu bénit tellement ses paroles que ces bonnes gens vinrent en foule mettre ordre à leur conscience.

Cette première mission eut lieu le jour de la conversion de saint Paul, et elle fut comme la semence des autres qu'il a faites de puis jusqu'à sa mort. Madame de Gondi fit un testament qu'elle renouvelait tous les ans, par lequel elle donnait seize mille livres, pour fonder une mission de cinq ans en cinq ans, par toutes ses terres, au lieu et en la manière que saint Vincent le jugerait à propos, et, pour employer des ter mes que notre saint employait ordinairement, « à la disposition de ce misérable ».

 

Pratique. - Se prêter, par tous les moyens en son pouvoir, à seconder le zèle des prédicateurs de la parole sainte dans les campagnes.

 

Invocation. - Saint Vincent, modèle et patron des missionnaires, renouvelez le feu du zèle dans les âmes de nos missionnaires.

 

L'esprit de Saint Vincent de Paul

 

On doit traiter tous ceux qui se présentent pour faire les exercices spirituels d'une retraite, comme des hommes qui nous sont envoyés par Dieu même. On ne doit faire entre eux aucune distinction, mais traiter le riche comme le pauvre. Il faudrait même donner la préférence à ce dernier, dont l'état est plus ressemblant à la vie que Jésus-Christ a menée sur la terre.

Les principaux effets d'un véritable zèle pour le salut des âmes sont 1° d'exposer, pour les secourir, sa santé et sa vie : 2° d'éprouver la plus vive douleur à la vue des outrages que l'on fait à la Majesté divine ; 3° de corriger charitablement, et par des moyens conformes à leurs besoins, ceux qui offensent Dieu en notre présence ; 4° d'instruire les pauvres que l'on rencontre dans les endroits où l'on s'arrête pendant quelque temps.

Il faut avoir pratiqué longtemps ce qu'on veut enseigner aux autres ; par ce moyen, la parole de Dieu, qui sortira de notre bouche, produira des fruits au centuple.

Le plus petit sentiment d'envie pour le bien que font les autres, est un péché directement opposé au zèle pur et véritable.

Trois ouvriers font plus que dix, quand Dieu met la main à l'ouvrage ; et il l'y met toujours quand il nous prive des moyens humains, et qu'il nous place dans la nécessité de faire des choses au-dessus de nos forces.

Ô Messieurs, si nous avions une étincelle de ce feu sacré qui embrasait le cœur de Jésus-Christ, demeurerions-nous les bras croisés, et délaisserions-nous ceux que nous pouvons assister ?

Une marque qu'on est appelé aux fonctions ecclésiastiques , c'est de ne pas chercher à s'y introduire de soi-même et par des moyens tout humains.

Le zèle qu'accompagne l'onction de la grâce et de la charité adoucit l'amertume de la pénitence, et porte la consolation au milieu des souffrances et des travaux.

 

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23 septembre 2020

Le Mois de Saint Vincent de Paul

Le Mois de Saint Vincent de Paul

 

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Septième jour

7e jour de la neuvaine préparatoire à la fête de Saint Vincent de Paul

24 septembre

 

Précepteur

 

Prélude. - Suivons l'humble prêtre dans la maison de Gondi, où il se soustrait au luxe tumultueux, toutes les fois qu'on ne fait pas appel à ses services.

 

Récit. - Il n'y avait guère qu'un an que notre saint était à Clichy, lorsque Bérulle l'arracha à ses chers paysans. Ce fut un vrai déchirement pour son cœur.

« Je m'éloignai tristement de ma petite église de Clichy, écrivait-il à un de ses amis; mes yeux étaient baignés de larmes, et je bénis ces hommes et ces femmes qui venaient vers moi et que j'avais tant aimés. Mes pauvres y étaient aussi, et ceux-là me fendaient le cœur. J'arrivai à Paris avec mon petit mobilier, et je me rendis chez M. de Bérulle ».

De là, l'humble curé allait être jeté dans le grand monde. A la voix de M. de Bérulle, il accepta la charge de précepteur des enfants d'Emmanuel de Gondi, général des galères de France.

Nous ne pouvons mieux exposer dans quel esprit il agissait, de quelle façon il se comportait dans cette illustre famille, qu'en citant ce qu'il en a dit, à savoir, « qu'il connaissait une personne qui avait beaucoup profité pour elle et pour les autres dans la maison d'un seigneur, ayant toujours regardé et honoré Jésus-Christ en la personne de ce seigneur, et la sainte Vierge, en la personne de la dame ; que cette considération l'ayant toujours retenue dans une modestie et circonspection en toutes ses actions et ses paroles, lui avait acquis l'affection de ce seigneur, de cette dame, de tous les domestiques; et donné moyen de faire un notable fruit dans cette famille ».

Madame de Gondi ressentait une joie ineffable d'avoir en sa maison un ange tutélaire, qui attirait tous les jours de nouvelles races sur elle et sur les siens. Elle le choisit pour son directeur et ils s'appliquaient ensemble à toute sorte de bonnes œuvres : aumônes, visites des malades, protection des faibles, consolation des affligés, catéchisme des pauvres et instruction des gens de la campagne.

 

Pratique. - Faire en tout et partout ce qu'on sent être le plus agréable à Dieu.

 

Invocation. - Saint Vincent, qui vous êtes toujours appliqué à remplir pour le mieux tous les emplois divers où la Providence vous a mis, obtenez-nous de vous imiter en cette importante pratique de la véritable vertu.

 

L'esprit de Saint Vincent de Paul

 

Un seul acte de résignation à la volonté divine en tout ce qu'elle ordonne de contraire à nos désirs vaut plus que cent mille succès conformes à notre volonté et à nos goûts.

Un remède très puissant et très efficace pour tous les maux ; un moyen pour se corriger de toute imperfection, pour triompher de toutes les tentations,pour conserver dans son cœur une paix inaltérable, c'est la conformité à la volonté de Dieu.

La pensée de la présence de Dieu nous rend familière la pratique de faire en tout sa sainte volonté.

Dieu communique une force et une énergie toutes particulières aux paroles de ceux qui font sa volonté. Il répand des bénédictions spéciales sur les œuvres qu'ils entreprennent pour lui ; il accompagne de sa grâce leurs saintes entreprises : aussi toutes leurs actions édifient-elles beaucoup ceux qui en sont les témoins.

Celui qui sera très soumis à la volonté divine, surmontera toutes les difficultés qu'il rencontrera dans le service de Dieu : le Seigneur accomplira tous les des seins qu'il a sur lui.

Notre perfection consiste à unir tellement notre volonté à celle de Dieu, que nous ne voulions que ce qu'il veut. Celui qui conformera le plus sa volonté à celle de Dieu sera le chrétien le plus parfait.

Celui qui cherche à se soumettre à Dieu en toutes choses, est sûr que tout ce que les hommes pourront faire ou dire contre lui tournera toujours à son avantage.

 

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22 septembre 2020

Le Mois de Saint Vincent de Paul

Le Mois de Saint Vincent de Paul

 

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Sixième jour

6e jour de la neuvaine préparatoire à la fête de Saint Vincent de Paul

23 septembre

 

Curé de village

 

Prélude. - Représentons-nous le bon saint, au milieu des paysans de Clichy, ses paroissiens, les instruisant, les consolant, les édifiant.

 

Récit. - Pour mener une vie vraiment ecclésiastique, le jeune se retire chez les Pères de l'Oratoire, non pour être agrégé à leur sainte compagnie, mais pour vivre à l'abri des dangers du monde.

De plus, sachant que nous sommes aveugles en notre propre conduite, il renonce à sa propre volonté, et se laisse conduire dans les voies de Dieu comme un enfant, par un « ange visible », je veux dire par un sage directeur.

Son choix s'étant arrêté sur M. de Bérulle, il ouvre son cœur à ce grand serviteur de Dieu, un des plus habiles maîtres de la vie spirituelle qui aient jamais existé. Celui-ci reconnaît à l'instant que notre saint est appelé par Dieu à de grandes choses, et, sans doute éclairé de lumières surnaturelles, il voit et lui déclare que Dieu veut se servir de lui pour lui rendre un signalé service dans son Eglise, et pour assembler, à cet effet, une nouvelle communauté de bons prêtres qui y travailleront avec fruit et bénédiction.

Après deux ans passés dans cette retraite, il est pourvu de la cure de Clichy. On dit qu'il avait déjà refusé un évêché ; il est certain qu'on lui offrait de riches abbayes, et la reine Marguerite, sur le récit de ses vertus, l'avait pris pour son aumônier ordinaire.

Mais, Dieu a parlé par la bouche de M. de Bérulle. L'humble Vincent sera curé de village. « Il préfère, comme le Prophète, être petit dans la maison du Seigneur, là où l'appelle l'obéissance ecclésiastique, que d'habiter dans les tabernacles des pécheurs, c'est-à-dire parmi les vains honneurs où perce l'ambition ».

Lui-même le disait plus tard : « Le bon peuple de Clichy m'était si obéissant, qu'ayant recommandé la confession des premiers dimanches du mois, personne n'y manquait, à ma grande joie. Ah ! me disais-je, que tu es heureux d'avoir un si bon peuple ! Le pape est moins heureux que moi ! »

 

Pratique. - Chercher, dans toutes les positions, le moyen de procurer la gloire de Dieu et le salut des âmes, en se proposant de procurer son propre salut.

 

Invocation. - Saint Vincent, modèle des pasteurs, priez pour les pauvres curés de campagne, qui rencontrent aujourd'hui tant de difficultés pour l'exercice de leur saint et pénible ministère.

 

L'esprit de Saint Vincent de Paul

 

Tout ce que Dieu nous donne ou nous enlève tourne toujours à | notre avantage, puisque tel est son bon plaisir. C'est à nous conformer à ce bon plaisir de Dieu, que nous devons faire consister toute notre perfection et tout notre bonheur.

L'indifférence est un état de vertu qui détache si parfaitement des créatures, et unit si intimement à la volonté de Dieu, que soi-même on ne désire rien, et on ne préfère pas une chose à une autre.

Se conformer en toute chose à la volonté de Dieu, c'est vivre d'une vie tout angélique : c'est précisément vivre de la vie de Jésus-Christ.

Il n'y a rien de plus saint, rien d'une perfection plus éminente que la résignation à la volonté de Dieu, qui nous établit dans un dépouillement total de nous-mêmes, et dans une indifférence parfaite pour tous les états où nous pouvons nous trouver.

On ne doit épargner ni dépenses, ni fatigues, ni même sa propre vie, quand il s'agit d'accomplir la volonté de Dieu.

Faire en tout et partout la volonté de Dieu, être prêt à aller vivre et mourir où Dieu voudra, c'est la disposition où se tiennent les bons serviteurs de Dieu et les hommes vraiment apostoliques ; c'est la marque qui distingue les vrais enfants de Dieu, qui sont toujours disposés à accomplir tous les desseins d'un si auguste et si bon père.

La perfection de l'amour divin ne consiste pas dans les extases ; elle consiste à faire la volonté de Dieu.

 

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21 septembre 2020

Le Mois de Saint Vincent de Paul

Le Mois de Saint Vincent de Paul

 

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Cinquième jour

5e jour de la neuvaine préparatoire à la fête de Saint Vincent de Paul

22 septembre

 

À Paris

 

Prélude. - Suivons notre saint dans ce nouveau voyage de Rome à Paris et contemplons la beauté de son âme, qui, parmi toutes ces distractions, ne pas un instant la présence de Dieu.

 

Récit. - Frappés des louanges que Antonio faisait de la vertu et de la sagesse de Vincent, les négociateurs français voulurent le voir, pour examiner s'ils ne trouveraient point en lui le messager qu'ils cherchaient. Vincent parut devant eux. Ils l'entretinrent plusieurs fois et crurent enfin pouvoir s'ouvrir à lui. Comme il s'agissait d'une affaire importante, qui demandait de la prudence, de la fidélité, et une grande discrétion, ils instruisirent Vincent et l'envoyèrent à Paris pour en conférer avec Henri IV.

Arrivé à Paris, Vincent se hâta d'accomplir sa mission ; mais il ne profita point de cette occasion pour s'engager plus avant dans la cour, craignant que la faveur du roi de la terre ne servit d'obstacle aux grâces du Roi du ciel. Comme il occupait, au faubourg Saint-Germain, dans le voisinage de l'hôpital de la Charité, une même chambre avec un de ses compatriotes, juge de Sore, village situé aux Landes et dans le ressort de Bordeaux, il fut accusé à faux de lui avoir dérobé quatre cents écus.

Voici comment il raconte lui-même cette épreuve que Dieu lui envoya pour affermir sa vertu :

« J'ai connu une personne qui, accusée par son compagnon de lui avoir pris quelque argent, lui dit doucement qu'il me l'avait pas pris, mais, voyant que l'autre persévérait à l'accuser, il se retourna de l'autre côté, s'éleva à Dieu, et lui dit : « Que ferai-je, mon Dieu ! Vous savez la vérité! » Et alors, se confiant en lui, il résolut de ne plus répondre à ces accusations, qui allèrent fort avant, jusqu'à tirer monitoire du larcin et à le lui faire signifier. Or, il arriva, et Dieu le permit, qu'au bout de six ans celui qui avait perdu l'argent étant à plus de vingt lieues d'ici (Le juge étant à Bordeaux et saint Vincent à Paris), trouva le larron qui l'avait pris. Voyez le soin de la Providence pour ceux qui s'abandonnent à elle ; alors, cet homme, reconnaissant le tort qu'il avait eu de s'en prendre avec tant de chaleur et de calomnie contre son ami innocent, lui écrivit une lettre pour lui en demander pardon, lui disant qu'il en avait un si grand déplaisir, qu'il était prêt, pour expier sa faute, à venir au lieu où il était pour en recevoir l'absolution à genoux ».

 

Pratique. - Se confier à la Providence et s'abandonner à sa Divine Volonté, quand on est en butte à la calomnie.

 

Invocation. - Saint Vincent, homme sage et circonspect dans toutes vos voies, obtenez-nous la vertu de prudence.

 

L'esprit de Saint Vincent de Paul

 

Après avoir connu la volonté de Dieu sur une œuvre qu'on entre prend, on doit la continuer avec courage, quelque difficile qu'elle soit. On doit la suivre jusqu'à la fin, avec d'autant plus de constance, que les obstacles que l'on éprouve sont plus grands.

L'indifférence (1) est une vertu, non-seulement très excellente, mais encore très utile pour avancer dans la vie spirituelle : on peut même assurer qu'elle est nécessaire à tous ceux qui veulent servir Dieu parfaitement.

Qui peut être plus parfaitement uni à Dieu que celui qui ne fait que la volonté du Seigneur, qui ne suit jamais sa volonté propre, et qui ne veut autre chose que ce qui est du bon plaisir de Dieu ?

Notre-Seigneur se communique sans cesse aux âmes qui se conforment entièrement et constamment à la sainte volonté de Dieu, et qui ne consultent que son bon plaisir dans ce qu'elles veulent ou ne veulent pas.

Dieu nous ayant appelés à l'état où nous sommes, a attaché, pour ainsi dire, à cet état les grâces nécessaires à notre salut : il nous les refusera, si nous abandonnons notre vocation pour nous engager dans une autre à laquelle il ne nous appelle pas.

La conformité à la volonté divine est le trésor du vrai chrétien : elle renferme éminemment la mortification, la soumission parfaite, l'abnégation de soi-même, l'imitation de Jésus-Christ, l'union avec Dieu, et généralement toutes les vertus, qui ne sont telles que parce qu'elles sont conformes à la volonté de Dieu, qui est l'origine et la règle de toute perfection.

Être content de tous les états dans lesquels Dieu nous place, sans jamais en sortir, à moins que nous ne connaissions que Dieu le veut, c'est la plus excellente, la plus utile pratique que nous puissions faire en ce monde.

 

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(1) On entend ici par « indifférence » le détachement des choses, même bonnes en soi, telles que la réussite des bonnes œuvres, ce qui n'exclut pas le zèle qu'on doit y mettre dans la vue de plaire à Dieu.

 

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20 septembre 2020

Le Mois de Saint Vincent de Paul

Le Mois de Saint Vincent de Paul

 

8207

 

Quatrième jour

4e jour de la la neuvaine préparatoire à la fête de Saint Vincent de Paul

21 septembre

 

À Rome

 

Prélude. - Suivons le pieux visiteur dans ses pèlerinages aux lieux saints de Rome, et vénérons-les avec lui.

 

Récit. - Vincent et son ancien maître furent reçus publiquement, à Avignon, par le vice légat Montorio, qui voulut les mener à Rome tous deux.

Notre saint fut si consolé de se voir en cette ville, mère et maîtresse de la chrétienté, où est le chef de l’Église militante, où sont les corps de saint Pierre et de saint Paul, et de tant d'autres martyrs et de saints personnages qui ont autrefois versé leur sang et employé leur vie pour Jésus Christ, qu'il s'estimait heureux de marcher sur la terre où tant de grands saints avaient marché. Cette pensée l'attendrissait jus qu'aux larmes.

Durant son séjour à Rome, Vincent se livra tout entier à ses études et à la prière. Dans cette capitale du monde ancien, centre de la civilisation chrétienne, il ne donna pas la moindre satis faction à la curiosité, la plus naturelle et la plus légitime en pareil cas.

De tous les monuments de la Rome antique, il ne visita que le Colisée et les catacombes, pour y vénérer le sang, les souvenirs et les cendres des martyrs ; et dans la Rome chrétienne, il ne voulut connaître que les églises et les lieux consacrés par la piété des fidèles.

Sa passion pour l'étude, long temps comprimée dans l'esclavage, reprit à Rome son essor ; il recommença ses travaux théologiques et étendit encore ses connaissances. Il était d'autant plus libre de se livrer à l'étude, qu’il n'avait plus alors le souci de la vie matérielle ; car le vice légat Montorio fournissait à son entretien.

Vincent acquittait largement sa dette d'hospitalité par son édification et le charme pieux de son commerce. À mesure qu'il se faisait connaître davantage, il excitait de plus en plus l'admiration de son protecteur. Celui ci ne pouvait se lasser de répandre ses louanges, surtout devant les négociateurs français qui étaient alors à Rome, ne se doutant pas qu'il allait par là se faire ravir son trésor.

 

Pratique. - Aimer à retrouver le souvenir des saints, dans nos voyages et nos visites en pays étranger.

 

Invocation. - Saint Vincent, qui avez si bien étudié et reproduit dans votre vie l'image des saints, obtenez-nous d'imiter vos vertus.

 

L'esprit de Saint Vincent de Paul

 

Nous devons nous abandonner entièrement dans les mains de Dieu ; nous devons croire que sa Providence dispose, pour notre plus grand bien,de tous les événements qu'elle veut ou qu'elle permet qu'il nous arrive.

Nous devons offrir nos personnes et tous nos biens à Dieu, afin qu'Il en dispose selon sa sainte volonté ; en sorte que nous soyons toujours prêts à tout quitter pour embrasser les afflictions qui nous arrivent.

Dans les orages qu'excite contre nous la calomnie, dans les injures dont elle nous accable, nous ne devons pas, si nous tendons sincèrement à la perfection, cher cher à nous justifier, mais nous devons recevoir la confusion, tout supporter avec patience, et nous abandonner à Dieu, en attendant que son heure arrive.

Celui qui a mis toute son espérance en Dieu doit être certain que quand l'univers entier se sou lèverait contre lui, il n'arrivera rien que ce qu'il plaira à Dieu.

C'est dans les besoins les plus pressants que nous devons faire éclater notre confiance en Dieu.

Le moyen le plus assuré pour - réussir dans quelque entreprise que ce soit, c'est de se tenir dans un abandon total à la divine Providence, et dans une humble dépendance de ses dispositions.

On ne peut jamais excéder dans la véritable espérance, qui ne peut être trop grande, puisqu'elle est fondée sur la bonté de Dieu et sur les mérites de Jésus-Christ.

Celui qui met sa confiance dans les hommes, et qui, s'appuyant sur ses talents naturels ou sur les ressources que la fortune lui ménage, ne se confie pas en Dieu, celui-là s'éloigne lui-même de Dieu.

 

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19 septembre 2020

Le Mois de Saint Vincent de Paul

Le Mois de Saint Vincent de Paul

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Troisième jour

4e jour de la neuvaine préparatoire à la fête de Saint Vincent de Paul

20 septembre

 

Esclave à Tunis

 

Prélude. - Représentons-nous le jeune prêtre, sous le soleil brûlant d'Afrique, vêtu en esclave, travaillant aux labeurs les plus grossiers, et interrompant quelquefois son travail pour lever les yeux au ciel.

 

Récit. - En 1605, Vincent de Paul alla à Marseille pour recueillir un legs de quelque importance, et pour lequel il transigea avec un admirable désintéressement.

Au retour, on l'engagea à prendre la voie de mer, de Marseille à Narbonne. Le bateau fut pris par les pirates de Barbarie, et le saint fut vendu à Tunis. Il changea plusieurs fois de maître, Dieu voulant qu'il éprouvât lui même tout ce que les esclaves chrétiens avaient à souffrir, afin qu'il travaillât dans la suite avec plus d'ardeur à leur délivrance.

Enfin, un renégat de Nice, l'ayant acheté, l'emmena dans sa terre. C'était en une région extrêmement chaude et déserte.

Une des femmes de son maître servit d'instrument entre les mains de Dieu pour retirer le renégat de l'apostasie et délivrer Vincent. Voici comment le saint raconta le fait, dans une lettre touchante de simplicité :

« Curieuse qu'elle était de sa voir notre façon de vivre, elle me venait voir tous les jours au champ où je fossoyais, et un jour elle me commanda de chanter les louanges de mon Dieu. Le ressouvenir du Quomodo cantabimus interra aliena des enfants d'Israël captifs à Babylone, me fit commencer, la larme à l'œil, le psaume Super flumina Babylonis, et puis le Salve Regina, et plusieurs autres choses, en quoi elle prenait tant de plaisir que c'était merveille. Elle ne manqua pas de dire à son mari, le soir, qu'il avait eu tort de quitter sa religion, qu'elle estimait extrêmement bonne pour un récit que je lui avais fait de notre Dieu et quelques louanges que j'avais chantées en sa présence : en quoi elle disait avoir ressenti un tel plaisir, qu'elle ne croyait point que le paradis de ses pères et ce lui qu'elle espérait fut si glorieux ni accompagné de tant de joie que le contentement qu'elle avait ressenti pendant que je louais mon Dieu ».

Concluant qu'il y avait en cela merveilles, cette femme fit tant par ses discours, que, la grâce de Dieu aidant, son mari forma le projet de se sauver en France avec notre saint : c'est ce qu'ils firent dix mois plus tard.

 

Pratique. - Aimer à chanter les cantiques et les hymnes sacrées.

 

Invocation. - Saint Vincent, qui avez été captif en Barbarie, délivrez les âmes captives dans la servitude du péché.

 

L'esprit de Saint Vincent de Paul

 

Quand la vaine complaisance s'insinue dans les bonnes œuvres, elle en est le poison. La vaine com plaisance est une peste qui infecte les actions les plus saintes et qui nous fait promptement oublier Dieu. C'est le vice le plus funeste à tout progrès dans la vie spirituelle et dans la perfection.

Un des plus grands maux qui puissent affliger une société,c'est de compter, parmi ceux qui la composent, des personnes qui murmurent, qui se plaignent de tout, et qui trouvent à redire à toutes choses.

L'amour-propre couvert du voile de la charité nous fait croire souvent que nous servons Dieu, tandis que nous cherchons à nous satisfaire.

On ne peut pas regarder comme solide la vertu d'une âme propriétaire d'elle-même et attachée à sa propre volonté.

On ne doit pas remarquer comme une œuvre humaine celle à laquelle aucun homme n'a jamais pensé.

Les trésors de la Providence divine sont infinis ; c'est notre indifférence seule qui les restreint et qui fait disparaître à nos yeux leur éclat et leur prix.

La Providence ne nous abandonne jamais dans les œuvres que nous n'entreprenons que par ses ordres.

Se résigner à la volonté divine pour souffrir tout ce qui Lui plaira, et aussi longtemps qu'il Lui plaira, voilà la grande leçon que nous donne le fils de Dieu ; ceux qui l'apprennent bien et qui la gravent dans leur cœur, sont de la première classe dans l'école de Jésus-Christ.

 

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18 septembre 2020

Le Mois de Saint Vincent de Paul

Le Mois de Saint Vincent de Paul

 

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Deuxième jour

2e jour de la neuvaine préparatoire à la fête de Saint Vincent de Paul

19 septembre

 

L'ordination

 

Prélude. - Représentons-nous notre saint, offrant pour la première fois le saint sacrifice de la messe. Quelle admirable ferveur ! Quelle humble attitude ! On dirait un ange à l'autel.

 

Récit. - Le jeune Ordinand étudia la théologie pendant sept ans, à Toulouse et aussi à Saragosse. Il reçut le sous-diaconat le 19 septembre 1598 et le diaconat, trois mois après, le 19 décembre, dans la cathédrale de Tarbes.

Il aurait pu être ordonné prêtre au mois de septembre de l'année suivante, mais il voulut s'y préparer une année encore, et il ne reçut la consécration sacerdotale, que le 23 septembre 1600, des mains de l'évêque de Périgueux, dans la chapelle du château de Saint-Julien.

On ne saura jamais quel jour il célébra sa première messe ; mais tout porte à croire qu'il la célébra dans la chapelle de Notre Dame de Grâce de Buzet, au diocèse d'Albi, dont la solitude et la pauvreté avaient attiré sa dévotion.

Dieu, qui semblait le conduire par la main dans les sentiers de l'humilité, détacha son cœur des dignités ecclésiastiques par un accident providentiel. Les grands vicaires de Dax, le siège vacant, n'eurent pas plus tôt appris qu'il était prêtre, qu'ils le pourvurent de la cure de Thiel, poste important. Mais elle lui fut contestée par un compétiteur, qui l'avait obtenue en cour de Rome. Vincent ne voulut point entrer en procès pour ce sujet.

On voit, par ce fait, par le temps qu'il consacre aux études, ainsi que par une pièce où on lui permet d'expliquer et d'enseigner publiquement le 2e livre des Sentences dans l'Université de Toulouse, avec le grade de bachelier, qu'il n'était pas ignorant comme il se plut, dans la suite, à le faire croire. Bien différent de ceux qui se laissent enfler par un peu e science, qu'ils pensent avoir, il cachait celle qu'il avait acquise. Volontiers, il eut pris pour de vise celle de l'Apôtre : « Je n'ai pas estimé savoir autre chose, parmi vous, que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié ».

 

Pratique. - S'appliquer aux études qui conviennent à l'état qu'on a embrassé.

 

Invocation. - Saint Vincent, humble de cœur et ferme d'esprit, préservez de l'influence de l'orgueil ceux qui s'appliquent à l'acquisition de la science sacrée.

 

L'esprit de Saint Vincent de Paul

 

Il faut bien se garder de ce malheureux esprit de vanité qui porte à employer toujours, dans les instructions que l'on fait, des pensées élevées et sublimes : il n'y a que l'humilité et une intention pure de plaire à Dieu qui fasse réussir ce qu'on entreprend pour sa gloire.

Dieu considère bien moins l'extérieur et le matériel que l'ardeur de l'amour et la pureté de l'intention avec lesquelles elles sont faites.

Le véritable zèle pour le salut des âmes porte 1° à se réjouir lorsque d'autres personnes font de grandes choses pour la gloire de Dieu et le service du prochain ; 2° à donner des éloges et à témoigner beaucoup d'estime à ceux qui s'emploient utilement dans le ministère apostolique ; 3° à faire à Dieu pour eux de ferventes prières, afin qu'il les conserve, les fasse prospérer, et répande sur leurs travaux des bénédictions toujours plus abondantes.

On doit travailler beaucoup par amour pour Dieu sans s'occuper de l'estime des hommes, Il faut travailler à leur salut, sans faire attention à leurs discours.

Le peu de progrès dans la vertu et le peu de succès dans les affaires qui ont pour objet la gloire de Dieu, viennent de ce que les hommes ne s'appuient pas sur les maximes de la foi, et qu'ils ne suivent que celles de la raison humaine.

Nous devons nous tenir en garde contre la jalousie et contre le plus léger sentiment que l'envie nous inspirerait. Ce vice est absolument opposé au zèle pur et sincère de la gloire de Dieu ; il est une preuve certaine d'un orgueil secret et très subtil.

 

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17 septembre 2020

Le Mois de Saint Vincent de Paul

Le Mois de Saint Vincent de Paul

 

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Premier jour

1er de la neuvaine préparatoire à la fête de Saint Vincent de Paul

18 septembre

 

La Naissance

 

Prélude. - Avec les anges préposés à la garde de cet humble berceau, vénérons le petit enfant qui y repose et que Dieu réserve à accomplir de si grandes choses dans son Église.

 

Récit. - C'est le 24 avril 1576, un mardi après Pâques, au petit hameau de Ranquines, près de Dax, que naquit Vincent de Paul.

Pauvres selon le monde, ses parents étaient riches de foi et d'amour de Dieu. Ils l'élevèrent dans la crainte du Seigneur, par mi les épreuves de la pauvreté. Le troisième de six enfants, le petit Vincent était employé à garder le troupeau de son père.

Sa bonne mère du ciel sembla veiller sur l'innocence de son jeune serviteur, qui aimait à la vénérer au pied d'un chêne, encore vivant, dont il avait changé en oratoire à Notre Dame de Buglose, le tronc déjà creusé alors par le temps.

La charité du pieux enfant se faisait jour à travers ses moindres actions. Son morceau de pain, ses méchants habits, ses modestes économies, il donnait tout, avec cette largeur de l'âme et du cœur qui en fera le prodige de la charité catholique.

Mais sa belle intelligence perçait au sein de l'obscure et grossière éducation que la pauvreté des siens lui assigna dans l'ordre social. Son père, frappé des grandes dispositions de son fils, le plaça chez les cordeliers de Dax, où il se distingua par sa piété, sa sagesse, l'angélique pureté de ses mœurs, non moins que par son ardente application au travail et ses rapides progrès dans l'étude.

C'était en 1588. Quatre ans après, l'avocat de Commet lui confiait l'éducation de ses deux fils. Le bon jeune homme accepta avec joie cette position, qui lui permettait de continuer ses études sans rien coûter à sa famille.

L'humble précepteur sut égale ment concilier le soin de ses élèves avec son propre avancement dans la science et dans la piété, et, le 20 décembre 1596, sur les conseils de son second père - c'est le nom qu'il donnait à M. de Commet - il recevait la tonsure et les quatre ordres mineurs.

 

Pratique. - Aimer à favoriser l'instruction des enfants pauvres.

 

Invocation. - Saint Vincent, modèle et patron de la jeunesse studieuse, priez pour les jeunes étudiants de nos écoles et de nos universités.

 

L'esprit de Saint Vincent de Paul

 

Plus nous sommes pauvres, et plus il faut nous confier à la Providence divine à qui nous devons nous abandonner entièrement, soit pour les biens temporels, soit pour les biens spirituels.

Nous sommes heureux quand le Seigneur nous met dans un état où nous pouvons honorer sa pauvreté par la nôtre : nous sommes alors dans une heureuse nécessité de dépendre en tout de la divine Providence ; nous avons mille occasions de recourir à sa bonté, de compatir aux misères des pauvres, et de pratiquer plusieurs actes de patience, d'humilité, de mortification, de conformité à la volonté de Dieu.

Dieu aime les pauvres, et, par conséquent, il aime ceux qui ont de l'affection pour les pauvres ; car, quand on aime beaucoup quel qu'un, on aime ses amis et ses Serviteurs.

Qu'il est beau de voir les pauvres, quand on les considère en Dieu, et dans l'estime que Jésus-Christ en a faite !

La lumière de la foi nous fait découvrir dans les pauvres les vraies images du fils de Dieu, qui ne se contenta pas d'être pauvre, mais qui voulut encore être appelé le maître, le docteur et le père de pauvres.

On ne doit pas se borner à considérer l'extérieur ou les talents naturels d'un pauvre paysan ou d'une pauvre femme : à peine trouverait-on en eux des êtres doués de raison, tant ils sont terrestres et grossiers, Mais si on les considère suivant les lumières de la foi, on trouvera dans ces pauvres les vrais représentants du fils de Dieu.

 

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