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  • La beauté élève l'âme... Par ces images volontairement sélectionnées, ainsi que par la récitation de ces prières, puissiez-vous avoir le désir de parvenir à Jésus et à la sainteté, but ultime de toute vie...
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30 décembre 2009

Litanies de Saint Cyriaque de Rome

20109517

Saint Cyriaque et ses compagnons

Martyrs

(+ 303)

Fête le 8 août


Saint Cyriaque, de famille patricienne, après avoir exercé les fonctions importantes de préfet de la Toscane, embrassa la religion chrétienne et donna tout son bien aux pauvres. Il fut ordonné diacre sous le Pape Marcellin. Surpris avec son collègue Largus, diacre comme lui, pendant qu'il portait des vivres aux chrétiens persécutés qu'on occupait à la construction d'un monument de l'empire, il fut condamné au même supplice, ainsi que son compagnon, et ne put désormais soutenir les chrétiens, ses frères, que par la parole et par l'exemple. L'empereur, apprenant cela, les fit jeter dans un cachot obscur. Cependant la fille du tyran Dioclétien fut possédée d'un démon qui la tourmentait avec violence et disait: "Cyriaque seul pourra me chasser." On l'envoya chercher dans sa prison, avec Largus et un autre compagnon nommé Smaragus. La jeune fille fut délivrée et reçut bientôt le Baptême à l'insu de son père. Cyriaque, en reconnaissance, fut rendu à la liberté. Or le démon chassé du corps de la fille de l'empereur s'était emparé de la fille du roi de Perse, qui s'écriait dans ses tortures que Cyriaque de Rome pouvait seul la délivrer. Cyriaque, mandé par le roi persan, consentit à faire le voyage avec ses deux compagnons, espérant procurer la gloire de Jésus-Christ. La fille possédée fut guérie au nom de Jésus-Christ et devint chrétienne. Cyriaque et ses amis demeurèrent quelques temps en Perse pour prêcher la foi et affermir les nouveaux chrétiens. De retour à Rome, ils profitèrent de leur liberté pour continuer à soulager les pauvres et les malheureux et à se rendre aux assemblées des chrétiens. Mais bientôt, pendant l'absence de Dioclétien, l'entre empereur, nommé Maximien, fit saisir les trois vaillants chrétiens: "Adorez les dieux de l'empire", leur dit le juge. "Nous ne connaissons, répondit Cyriaque, que Jésus-Christ, Maître du Ciel et de la terre, mort sur la Croix pour notre salut." Aussitôt le bourreau reçoit l'ordre cruel de verser de la poix bouillante sur la tête du saint diacre, qui remerciait Dieu et chantait: "Gloire à Vous, Seigneur, qui me jugez digne de souffrir pour Votre nom! – Qu'on l'étende sur le chevalet, reprit le juge, qu'on disloque ses membres et qu'on le frappe à coups de bâtons!" Pendant le supplice, Cyriaque, souriant et paisible, les yeux levés au Ciel, murmurait cette prière: "Seigneur Jésus, gloire à Vous! Ayez pitié de moi, Votre indigne serviteur; je Vous rends grâces, mon Dieu, qui me permettez de souffrir pour Votre saint nom!" Les invincibles martyrs eurent la tête tranchée.


Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.

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Litanies de Saint Cyriaque de Rome

Seigneur, ayez pitié

Christ, ayez pitié

Seigneur, ayez pitié

Jésus-Christ, écoutez-nous

Jésus-Christ, exaucez-nous

Père céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous

Fils Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous

Esprit Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous

Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous

Vierge Marie, qui avez écrasé la tête de Satan, priez pour nous

Vierge Marie, invulnérable aux attaques de Satan, priez pour nous

Vierge Marie, qui nous protégez contre le dragon, priez pour nous

Vierge Marie, Reine des Anges, priez pour nous

Notre Dame de la Délivrance, priez pour nous

Notre-Dame des Victoires, priez pour nous

Saint Michel Archange, priez pour nous

Saint Joseph, priez pour nous

Saints apôtres, priez pour nous

Saints martyrs, priez pour nous

Saints exorcistes, priez pour nous

Saint Cyriaque, puissant exorciste, priez pour nous

Saint Cyriaque, vaillant martyr, priez pour nous

Saint Cyriaque, adorateur du Christ, priez pour nous

Saint Cyriaque, prédicateur de première force, priez pour nous

Saint Cyriaque, diacre fidèle à l’Eglise, priez pour nous

Saint Cyriaque, vainqueur de Satan, priez pour nous

Saint Cyriaque, terreur des démons, priez pour nous

Du pouvoir du diable, Saint Cyriaque, délivre-nous

Des tentations de Satan, Saint Cyriaque, délivre-nous

Des embûches du démon, Saint Cyriaque, délivre-nous

Des vengeances diaboliques, Saint Cyriaque, délivre-nous

Des attaques sataniques, Saint Cyriaque, délivre-nous

Des occasions de péché, Saint Cyriaque, délivre-nous

Des faux amis, Saint Cyriaque, délivre-nous

Des ennemis, Saint Cyriaque, délivre-nous

Des personnes maléfiques, Saint Cyriaque, délivre-nous

Des malédictions, Saint Cyriaque, délivre-nous

Des liens maléfiques, Saint Cyriaque, délivre-nous

Des liens impurs, Saint Cyriaque, délivre-nous

Des liens généalogiques négatifs, Saint Cyriaque, délivre-nous

Des relations dangereuses, Saint Cyriaque, délivre-nous

Des fausses visions, Saint Cyriaque, délivre-nous

Des attaques des sorciers, Saint Cyriaque, délivre-nous

Des sectes, Saint Cyriaque, délivre-nous

Des maladies provoquées par les sortilèges, Saint Cyriaque, délivre-nous

Des traumatismes, Saint Cyriaque, délivre-nous

Des blocages de la vie sentimentale, Saint Cyriaque, délivre-nous

Des blocages de travail, Saint Cyriaque, délivre-nous

Des blocages financiers, Saint Cyriaque, délivre-nous

De l’esprit d’angoisse, Saint Cyriaque, délivre-nous

De l’esprit de la drogue, Saint Cyriaque, délivre-nous

De l’esprit de tristesse, Saint Cyriaque, délivre-nous

Des obsessions destructives, Saint Cyriaque, délivre-nous

De l’esprit d’occultisme, Saint Cyriaque, délivre-nous

De l’esprit d’orgueil, Saint Cyriaque, délivre-nous

De l’esprit de pouvoir, Saint Cyriaque, délivre-nous
De l’esprit de vanité, Saint Cyriaque, délivre-nous

De l’esprit de mensonge, Saint Cyriaque, délivre-nous

De l’esprit de destruction, Saint Cyriaque, délivre-nous

De l’esprit de division, Saint Cyriaque, délivre-nous

De l’esprit de haine, Saint Cyriaque, délivre-nous

De l’esprit de désespoir, Saint Cyriaque, délivre-nous

De l’esprit de blasphème, Saint Cyriaque, délivre-nous

De l’esprit de suicide, Saint Cyriaque, délivre-nous

De l’esprit de vengeance, Saint Cyriaque, délivre-nous

De l’esprit de doute de la foi, Saint Cyriaque, délivre-nous

Des esprits impurs, Saint Cyriaque, délivre-nous

De tous les esprits mauvais, Saint Cyriaque, délivre-nous
Des infirmités du corps, de l’âme et de l’esprit, Saint Cyriaque, délivre-nous

De tous les dangers, Saint Cyriaque, délivre-nous

De la damnation éternelle, Saint Cyriaque, délivre-nous

Agneau de Dieu qui enlevez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur

Agneau de Dieu qui enlevez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur

Agneau de Dieu qui enlevez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur

Priez pour nous, Saint Cyriaque,

afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ.

Prions

Nous Vous louons, ô Dieu, pour la victoire de Votre Fils notre Seigneur Jésus-Christ. Nous Vous louons pour notre puissant intercesseur Saint Cyriaque, diacre et exorciste. Par son intercession, accordez-nous la délivrance des maux qui nous affligent, libérez-nous de la damnation éternelle et des dangers de l’âme et du corps, afin que nous vivions dans la liberté des enfants de Dieu. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

20109518

Téléchargez le texte des Litanies de Saint Cyriaque (pdf) en cliquant ici

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29 décembre 2009

Neuvaine aux Saints Rois Mages

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Les Saints Rois Mages

S’il est un sujet qui a charmé notre enfance, et qui a été remis en honneur lors des dernières JMJ, c’est bien celui-là. Mais l’Evangile n’est pas un conte et nous fait un devoir de replacer l’épisode dans son contexte général: Jésus est venu chez les siens, pour naître, souffrir et nous racheter. La visite des Mages répond-elle à cette dynamique? Ce sera l’objet de notre méditation en ce mois de janvier où la crèche, dans bien des foyers, montre les Mages adorant le Rédempteur. Qu’en est-il exactement, selon l’Evangile, seul nécessaire, et l’apport accessoire mais éclairant de l’œuvre de Maria Valtorta, dont Pie XII recommanda la lecture, et que l’on ne peut ignorer sérieusement aujourd’hui? Les JMJ ont insisté sur l’adoration, et nous le ferons aussi, mais, c’est avant tout l’Epiphanie, la «manifestation» de Dieu au monde, à travers ces princes de la terre, qui doit primer. Car, s’il est vrai que les Mages ont noué une démarche de recherche, c’est à l’initiative d’une étoile, à l’initiative de Dieu, qui, après la manifestation aux pauvres (devant les bergers), puis aux prêtres (la Présentation au Temple), touche maintenant ceux qui représentent toutes les nations. Dieu vient à la rencontre de tous les hommes, pour les sauver, moyennant quoi, ceux-ci doivent pour le moins, l’adorer. Le récit évangélique, quoique court, demanderait bien des pages d’exposé et de réflexion; nous devrons nous limiter beaucoup.


Les circonstances


L’histoire, correctement reconstituée, nous dit que nous sommes en l’an – 4 (an 749 de Rome). Peu avant l’agonie de la République Latine, la Palestine est alors occupée par les Romains (- 63-60), qui, en – 59, laissent le pouvoir effectif au roi Hérode, dit «le Grand» («Jésus étant né à Bethléem de Judée au temps du roi Hérode…», en décembre – 5). Au moment de la naissance du Christ, la République est morte et l’Empire est enfin en paix, la «pax romana» de l’empereur Auguste (-27 + 14), tandis que Quirinius gouverne le protectorat en son nom. Après la Présentation de Jésus au Temple, ses parents décident de rester encore quelques mois à Bethléem, avant de rentrer à Nazareth, si le Père le veut. Saint Matthieu est le seul à rapporter l’histoire des Mages (II, 1-12), ce qui la met en relief, l’apôtre s’arrêtant à l’essentiel. Juif, publicain, il écrit pour les Juifs auxquels il a à cœur de montrer la messianité et la divinité de l’Enfant-roi. Le passage relaté est donc capital à cet égard.


«Nous avons vu son étoile…» L’appel des Mages


Avant d’approfondir la question, notre légitime curiosité nous presse: qui sont ces personnages, d’où viennent-ils, que représentent-ils? A l’origine, on appelle «mages», des prêtres perses ou des astrologues babyloniens ayant coutume de scruter les astres — si bien visibles dans le ciel d’Orient — pour en lire les présages. Sont-ils des souverains? On pourrait le penser à considérer leur prestige, leur voyage coûteux, la nature des présents offerts. Mais, ce serait oublier que, «Venus d’Orient», dit l’évangéliste — cet orient mythique, terres de tant de religions et de d’empires — ils pouvaient être à la fois des grands-prêtres locaux et des princes d’envergure. En tout cas, l’Evangile montre clairement que l’interrogation suscitée par l’étoile inaccoutumée leur faisait pressentir qu’elle représentait un Dieu au-delà de toutes leurs croyances ou de leur attente. La tradition indique un nombre: trois; leur donne un nom, à partir du 8e siècle: Melchior, Balthasar, Gaspard; Bède le Vénérable les fait venir d’un orient large: l’Europe, l’Asie, l’Afrique (Gaspard serait le Noir). M. Valtorta les voit arriver des Indes, des hauteurs mongoliques et des hautes terres du Nil. Quoi qu’il en soit, le sens est qu’ils représentent l’orbis terrarum, l’universalité, comme Jésus, venu à la rencontre de toute l’humanité. Quelle était cette étoile? Venus de trois horizons différents, ces princes ont l’esprit religieux. Ils sont intrigués par la présence dans le ciel d’un astre inhabituel, exceptionnel par sa taille (comme une «petite lune», précise la voyante), sa brillance, qui fait s’éclipser les étoiles voisines, sa traîne, qui fait penser à une comète, son ardeur: on la dirait vivante, son insistance: elle a un caractère invitatoire. Ils sont littéralement subjugués par son incandescence, et ils y voient un appel à quelque chose, ou à Quelqu’un qui dépasse leur science, leurs convictions. Ils pressentent que cet astre unique représente le vrai Dieu, alors que la terre n’offrait jusqu’ici que des religions polythéistes ne pouvant satisfaire les esprits exigeants. Ces trois princes étaient de ceux-là, et, sans se connaître, n’ont pas hésité à tout quitter pour aller rencontrer ce «Dieu inconnu», comme dira saint Paul, et «rendre hommage», c’est-à-dire adorer, Celui que l’étoile ne pouvait pas ne pas représenter. C’est un appel irrésistible s’adressant à de vrais sages en quête du véritable Sauveur. En effet, à l’époque antérieure, après Alexandre, tant de rois s’étaient faussement présentés en «sôter», sauveurs! Il n’en était résulté que des larmes et du sang. Là, c’est une étoile magnifique, douce, paisible, silencieuse, annonciatrice de joie et de bonheur vrais. On ne peut récuser le fait, quand on considère le caractère si concret de l’Evangile, et, surtout, le symbole de l’étoile. Partis sur des montures imposantes, richement harnachées, avec une suite adéquate, ils voyagent lentement durant des mois, bravant tous les risques, conduits et accompagnés par la grande Espérance; il se réunissent vers la Mer Morte. La langue de la Foi et de l’Amour, leur rencontre inopinée dans le même but, par un miracle de Dieu, les fait se comprendre sans difficulté, et ils finissent leur odyssée de concert. Leur seul moment d’effroi est lorsque l’étoile disparaît au-dessus de Jérusalem. Ils convergent là, d’abord, parce qu’ils recherchent un Dieu qui est aussi un Roi. Et ils savent, en visiteurs étrangers et respectueux, qu’il faut s’adresser au roi local. Les renseignements obtenus, ils retrouvent l’étoile, et «à sa vue, ils furent remplis d’une très grande joie». On les comprend.


«Ils l’adorèrent»


«Entrés dans la maison, ils trouvèrent le petit enfant avec Marie, sa mère; ils tombèrent à genoux et l’adorèrent». Jésus et ses parents ne sont plus dans la grotte. Cela tombe sous le sens. Des Bethléemites compatissants ont recueilli la sainte Famille, errante et dans la pauvreté absolue. Aux Mages aussi s’applique la parole future du Christ: «Ce n’et pas vous qui m’avez choisis, mais c’est Moi». Attirés mystérieusement par Lui, arrivés enfin à destination, ils se prosternent dès leur arrivée devant sa maison d’emprunt, se préparent dans le recueillement, envoient un messager demander l’hospitalité de Joseph, et se présentent, lentement, avec noblesse et déférence, devant le seuil de l’humble demeure. Ils sont magnifiquement vêtus, pour honorer le Dieu fait homme. Reçus par Joseph et Marie, ceux-ci se lèvent à leur arrivée. La Vierge-Mère est drapée dans un simple habit blanc, tenant l’Enfant de quelques mois sur sa poitrine. Eux se prosternent, front contre terre, et, malgré l’invitation de Marie, restent ainsi jusqu’à leur sortie, appuyés ensuite sur leurs talons. C’est dire, à travers tout cela, un respect qui nous interpelle gravement. Eux qui étaient princes, adorent et contemplent en silence, Celui que l’étoile a indiqué, l’étoile qui n’a pas menti, et qui s’est effacée devant le créateur du firmament. Il sont déjà plus que récompensés pour avoir cru au Signe. Ils sont de dignes héritiers d’Abraham, le père des croyants. Après le saint silence, l’aîné des sages explique leur démarche, disant qu’ils avaient vu une nouvelle étoile à la splendeur inusitée, qu’ils avaient interrogé leur science et consulté leurs cartes, trouvant cette réponse: le Messie-Sauveur, sorti des Juifs, était né et qu’il convenait de lui rendre les hommages qui lui sont dus. Et ils étaient partis, chacun à l’insu des autres. Les scribes d’Hérode, d’ailleurs, confirmèrent la vérité, à savoir que la prophétie du prophète Michée devait s’accomplir. «Puis, ouvrant leurs trésors, ils lui offrirent de l’or, de l’encens et de la myrrhe». Avec ces «détails», que l’évangéliste n’a pas mis par hasard, nous entrons dans le mystère de l’Enfant. Chacun de nous doit comprendre que les trois présents décrits par l’Evangile correspondent à leurs signification et aux paroles correspondantes des Mages. Il ne peut en être autrement. L’or est offert pour le Roi, un roi pauvre et sans assise terrestre, dont la migration en Egypte légitimera l’emploi. L’encens est pour le Dieu. La myrrhe, explique le plus âgé, est destinée au Messie souffrant et rédempteur; il le dit avec la délicatesse qui convient, pour ne point blesser la Vierge-Mère, mais elle comprend que ses dires confirment l’Ecriture et les paroles de Siméon. Ils ne demandent rien, si ce n’est, précise Maria Valtorta: «Qu’à cause de ces dons, Lui se souvienne de nous et sauve ses serviteurs en leur donnant son Royaume». Le bon larron ne dira pas autrement. Marie, dans sa douleur contenue, acquiesce, et ne peut que confier le divin Enfant souriant à chacun des trois illustres adorateurs. Il se manifeste ainsi à eux, et par eux au monde. C’est l’Epiphanie. Leur bonheur est indicible et les récompense de leur long pèlerinage. Sensés et merveilleusement délicats, ils ne s’attardent pas; ils prennent congé de la sainte Famille, se prosternent une dernière fois en quittant la demeure, tandis que Marie tient le petit bras de Jésus comme pour les bénir. Ils enfourchent dromadaire et chameaux, se courbent encore sur l’encolure des bêtes et s’en vont aussi dignement qu’ils sont venus, le cœur rempli de joie.


«Ils repartirent par un autre chemin»


L’épisode est riche d’enseignements. L’attitude d’Israël et d’Hérode est significative d’un refus du salut offert. Jésus, pourtant annoncé et «attendu», est né dans une grotte d’une bourgade plus glaciale par le cœur que la température; un jour, Nazareth le conspuera. Hérode, iduméen et non juif, connaît peu et mal les Ecritures. Une seule chose l’intéresse: ne pas perdre son pouvoir. Il s’apprête au premier holocauste, celui des enfants de Bethléem, innocents et sans défense, prototypes de l’Agneau immolé et icônes de tous les futurs martyrs du Christ. Le tyran meurt peu après. Mais une maison a accueilli l’Errant, après les bergers; deux saints l’ont reconnu au Temple; trois sages l’adorent et résument les prophéties sur lui. Dieu est Un et Trine et se révèle aux trois pouvoirs: celui de la multitude (le sacerdoce royal), de la religion (le sacerdoce ministériel), du pouvoir politique (les responsables des nations). Ce passage d’Evangile, comme en toute la Bible, montre qu’en Orient la Royauté a toujours revêtu une résonance particulière. Mais les Mages ont compris d’instinct que celle du Sauveur n’est pas de ce monde; ils s’inclinent devant le Roi des rois, l’infiniment grand en tant que Dieu, infiniment pauvre en tant qu’homme; humbles, ils ne dédaignent pas de l’adorer. Ils sont venus pour cela. Ils pensent que leurs riches présents ne sont rien à côté de la Richesse par excellence: Dieu: «Il est le Fils unique de Dieu qui s’est dépouillé de sa gloire et qui est venu sur la terre pour mourir sur la Croix; il s’est fait pauvre pour nous révéler la gloire divine» (Jean Paul II). Leur épopée — car c’en est une — montre leur foi extraordinaire, qui a tout enduré pour ne voir le Messie qu’un instant. Leur seul moment de chagrin n’a pas été leur rude chemin, jour et nuit, mais la disparition momentanée de l’étoile, comme si leur espérance pouvait s’effondrer. Ils sont des modèles de foi pour l’humanité entière, face à l’apostasie actuelle: «L’adoration du vrai Dieu est un authentique acte de résistance contre toute forme d’idolâtrie» (J.P. II. id.) . Aujourd’hui, comme au temps des Mages, l’athéisme, le refus de Dieu, les hérésies et les sectes, la magie et la sorcellerie, le matérialisme…, sont autant de dangers pour l’âme et les sociétés. L’histoire des Mages ne s’arrête pas à l’au revoir de Bethléem. En tournant le dos à Hérode, ils le mettent face à lui-même et à ses responsabilités. Le silence de Jésus devant Pilate révèlera une situation analogue. Cet au revoir n’est pas un adieu. Quand Mathieu dit qu’ils partirent par un autre chemin, cela signifie qu’ils ne devront plus être après comme avant. La rencontre avec le Christ implique une conversion, et si l’on est déjà converti, comme semble l’être les Mages, cela incite à la sainteté. Si Pie XII a pu dire à un voyant: «Tu as vu Marie? Tu dois devenir saint!», à plus forte raison quand on a vu le Christ. La rencontre ordonne enfin au témoignage, à l’évangélisation. Transformés par la vue de l’Enfant-Dieu, les Mages ont ensuite proclamé la gloire de Dieu et, comme les bergers de la nuit de Noël, commencé à faire connaître le seul vrai Dieu, donc à évangéliser. Chaque fois que nous rencontrons Jésus, dans la communion, devant le Saint-Sacrement ou dans le prochain, nous «devons prendre un autre chemin », prendre la route de la perfection évangélique. Dans son testament spirituel aux Jeunes, Jean Paul II disait justement: «L’Eglise a besoin de témoins authentiques pour la nouvelle évangélisation… Elle a besoin de saints, les seuls qui peuvent rénover l’humanité, de saints qui recherchent passionnément la vérité». Benoît XVI ajoutera: «La seule révolution, c’est le témoignage, la sainteté». Tel est le legs des Mages. Dans l’ordre de la Providence, si leurs reliques se trouvent à Cologne, sans doute y a t-il là un signe pour notre époque. C’est bien devant leur châsse que pas moins de deux papes demandent à notre époque bouleversée, de se recentrer sur l’unique Christ, de le contempler, l’adorer, vivre de sa Vie, d’en témoigner à tout l’univers. C’est à ce prix que la Chrétienté se sauvera, et l’humanité avec, s’il est vrai que «Vous êtes le sel de la terre, la lumière du monde».


Texte de Bernard Balayn paru dans le Stella Maris n° 421 de janvier 2006


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Neuvaine aux Saints Rois Mages


Premier jour

«Car voici, les ténèbres couvrent la terre, et l'obscurité les peuples, mais le Seigneur resplendit sur toi, et sa gloire apparaît sur toi» (Ésaïe 60.2).


O saints Rois Mages qui vous avez vécu continuellement jusqu'à ce que l'étoile de Jacob, vous permette de voir la naissance du vrai Soleil de Justice, obtenez-nous la grâce de vivre toujours dans l'espérance de voir se lever pour nous le jour de la vérité et de la béatitude du paradis.


3 Gloire au Père

Deuxième jour

« Lève les yeux et regarde autour de toi, ils sont tous rassemblés et il arrivent vers toi » :tous, ils se rassemblent, ils arrivent vers toi. » (Isaïe 60.4).


O sainte Rois mages, qui dès que vous avez vu briller miraculeusement l'étoile, avez abandonné votre pays pour aller à la recherche du nouveau-né roi des Juifs, obtenez-nous la grâce de répondre rapidement que vous aux inspirations de Dieu.


3 Gloire au Père

Troisième Jour

« Tes fils arrivent de loin, et tes filles sont portées sur les bras. » (Isaïe 60.4)


O Saints Rois Mages qui n'avez pas craint la rigueurs des saisons, l'inconfort du voyage pour trouver le Messie à peine né, obtenez-nous la grâce de ne jamais effrayer des difficultés que nous pourrons rencontrer sur les voies du Salut.


3 Gloire au Père

Quatrième Jour

« Les Nations marcheront vers ta lumière, et les rois, vers la clarté de Ton aurore. » (Isaïe 60:3)


O Saints Rois Mages qui, abandonnés par l'étoile dans la ville de Jérusalem, avez humblement cherché toute personnes pouvant vous renseigner sur l'endroit ou se trouvait Celui qui était l'objet de vos recherches, obtenez-nous du Seigneur la grâce que de pouvoir, quand nous rencontrons des doutes, et des incertitudes, de toujours avoir recours à Lui avec confiance.


3 Gloire au Père

Cinquième Jour

« Alors tu verras, tu seras radieuse et ton coeur frémira et se dilatera. » (Isaïe 60.5)


O Saints Rois Mages, qui avez été consolé par le retour de l'étoile, votre guide, obtenez-nous du Seigneur la grâce qu'en restant fidèles à Dieu face en toutes les épreuves que nous pourrons rencontrer, nous méritions d'être consolés dans cette vie et sauvés dans l'éternité.


3 Gloire au Père

Sixième Jour

« Les trésors d'au-delà des mers afflueront vers toi avec les richesses des nations. » (Isaïe 60.5)

O Saints Mages, qui, après être entrés rempli de Foi dans l'étable de Bethléem, vous êtes prosterné en adoration devant l'Enfant Jésus, ne regardant pas sa pauvreté et sa faiblesse, obtenez-nous du Seigneur la grâce de toujours raviver notre foi quand nous entrons dans sa maison, afin que nous puissions nous présenter à Dieu avec le respect qui dû à la grandeur de sa Majesté.

3 Gloire au Père


Septième Jour

« Des foules de chameaux t'envahiront, des dromadaires de Madiane et d'Épha. Tous les gens de Saba viendront,apportant l'or et l'encens et proclamant les louanges du Seigneur. » (Isaïe 60.6)


O Saint Mages, qui, en offrant à Jésus Christ l'or, l'encens et la myrrhe, l'avez reconnu comme votre Roi et votre Dieu fait homme, obtenez-nous du Seigneur la grâce de ne nous pas nous présenter les mains vides devant Lui, afin de pouvoir lui offrir l'or de la charité, l'encens de la prière et la myrrhe, afin que nous puissions dignement l'adorer.

3 Gloire au Père

Huitième Jour

« La nation et le royaume qui ne te servent pas périront, et les nations seront exterminées. » (Isaïe 60,12)


O Saints Mages, qui avez avertis en songe par l'ange du Seigneur de ne pas retourner auprès d'Hérode et qui êtes repartis dans votre pays par une autre route, obtenez-nous du Seigneur la grâce que, après s'être nous réconcilié avec Lui dans les Saints Sacrements nous vivons loin de tout ce qui pourrait être pour nous occasion de pécher.


3 Gloire au Père

Neuvième Jour

« Debout, Jérusalem! Resplendis: elle est venue, ta lumière,et la gloire du Seigneur s'est levée sur toi. » (Isaïe 60.1)


O Saints Mages, qui, attirés d'y pays lointain vers Bethléem par la splendeur de l'étoile, guides par la Fois; soyez un symbole et un modèle pour tous les hommes, afin qu'ils choisissent toujours la lumière de Christ et renoncent aux illusions de ce monde, aux plaisirs de la chair, aux tentation du démon afin de pouvoir, ainsi, mériter de contempler Dieu dans la Béatitude du Ciel.


3 Gloire au Père

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Téléchargez le textede la Neuvaine aux Sts Rois Mages (pdf) en cliquant ici

29 décembre 2009

Litanies de la Divine Volonté

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Litanies de la Divine Volonté

Extraits des écrits de la Servante de Dieu Luisa Piccareta


Père, dans Votre Volonté éclairez-nous

Fils, dans Votre Volonté, transformez-nous

Esprit Saint, dans Votre Volonté, sanctifiez-nous


Divine Volonté, phare lumineux du Père, que Votre règne vienne

Divine Volonté, phare rédempteur du Fils, que Votre Règne vienne

Divine Volonté, phare sanctificateur du Saint-Esprit, que Votre Règne vienne


FIAT, soutien de la création, que votre Règne vienne.

FIAT, de qui vient notre salut en Jésus, que votre Règne vienne.

FIAT, source sanctifiant qui nous modelez dans la sainteté de la Trinité, que votre Règne vienne.

FIAT suprême, qui transformez l'homme en Dieu, que votre Règne vienne.

FIAT vainqueur, qui captivez la volonté humaine, que votre Règne vienne.

FIAT Divin, qui réunissez l'humanité avec la Divinité, que votre Règne vienne.


Volonté divine, qui transformez les coeurs, que votre Règne arrive.

Volonté Divine, dépositaire de la volonté de Dieu dans les âmes, que votre Règne arrive.

Volonté divine, force invincible, que votre Règne arrive.

Volonté divine, Lumière de l'humanité, que votre Règne arrive.

Volonté divine, coeur de la Sainte Trinité, que votre Règne arrive.

Volonté divine, étoile qui reflétez la Divinité, que votre Règne arrive.


FIAT ordre divin de la création, que votre Règne arrive.

FIAT régnant âmes pacifiques, que votre Règne arrive.

FIAT nous rachetant avec la descente du Royaume, que votre Règne arrive.

FIAT triomphant par la Vierge Marie, que votre Règne arrive.

FIAT, opérant dans toute la création, que votre Règne arrive.

FIAT, présent dans le silence de nos cœurs, que votre Règne arrive.


Divine Volonté divine, étoile de la divinité, que votre Règne vienne.

Divine Volonté divine, modèle Suprême du Royaume du Ciel, que votre Règne arrive.

Divine Volonté divine, dispensateur des attributs divins, que votre Règne arrive.

Divine Volonté Divine, écho de toute la création, que votre Règne arrive.

Divine Volonté, tabernacle de la Très Sainte Vierge Marie, que votre Règne arrive.

Divine Volonté, miroir de la sainteté divine, que votre Règne arrive.


Très Sainte Trinité, source de l'unité, que votre Règne arrive.

Très Sainte Trinité, essence de la sainteté, que votre Règne arrive.

Très Sainte Trinité, union parfaite de la Divine volonté, que votre Règne arrive.


Priez pour nous, ô reine de la Volonté Divine

et pour que le règne de la volonté divine arrive sur la terre comme au ciel.


Ô Sainte Trinité, Notre Sauveur Jésus Christ nous a appris à demander dans nos prières que soit toujours glorifié le Nom du Père, que vienne son Royaume et que soit accomplie sa Volonté. Désirant diffuser votre Royaume d'amour, de justice et de paix, humblement nous implorons la glorification de votre Servante Luisa Piccareta, la Petite Fille de la Divine Volonté, qui par ses prières, son immolation dans son lit de douleur et son zèle fervent, contribua grandement à la diffusion du Royaume de Dieu dans le monde et au salut des âmes. Suivant son exemple, nous vous implorons, Père, Fils et Saint Esprit de nous aider a porter avec joie les croix que nous réserve la vie à gloire de votre Nom et pour le bien de nous tous. Amen.


Notre Père, je Vous salue Marie et Gloire au Père pour les intentions du Souverain Pontife.

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Téléchargez le texte des Litanies de la Divine Volonté (pdf) en cliquant ici

28 décembre 2009

Message de Marie à Medjugorje du 25 décembre 2009

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Message de Marie Reine de la Paix et de la Réconciliation à Medjugorje du 25 décembre 2009

« Chers enfants, en ce jour de joie, je vous porte tous devant mon Fils Roi de la paix afin qu’Il vous donne sa paix et sa bénédiction. Petits enfants, partagez cette paix et cette bénédiction avec les autres, dans l’amour. Merci d’avoir répondu à mon appel. »

Parole de Dieu

(Jean 20, 20-21)


Le soir, ce même jour, le premier de la semaine, et les portes étant closes, là où se trouvaient les disciples, par peur des Juifs, Jésus vint et se tint au milieu et il leur dit: "Paix à vous !" Ayant dit cela, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie à la vue du Seigneur. Il leur dit alors, de nouveau: "Paix à vous ! Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie."

Retrouvez l'intégralité des Messages de Marie Reine de la Paix

en cliquant sur le lien suivant

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28 décembre 2009

Les Quinze Samedis de la Reine du Rosaire de Pompéi 11/15

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Les Quinze Samedis de la Reine du Rosaire de Pompéi

Bienheureux Bartolo Longo

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Onzième samedi

Premier Mystère Glorieux

La Résurrection de Jésus

(Matthieu, 28; Mc 10; Jn 26)


Considère, ô mon âme, comment le Sénateur Nicodème et le noble et riche Joseph d'Arimathie, membre du Conseil des Juifs, déposèrent Jésus, enveloppé dans un suaire blanc et dans un linceul de lin embaumé, dans un tombeau neuf, creusé dans la roche. Ils basculèrent une énorme pierre sur l'entrée du monument pour le fermer, puis s'en allèrent. Mais les princes des Prêtres et des pharisiens, se souvenant de la prophétie de Jésus, disant qu'il en ressortirait le troisième jour, obtinrent Pilate de faire garder le tombeau par des soldats ce jour-là: « Ils allèrent donc et s'assurèrent du sépulcre, en scellant la pierre et en postant une garde » (Mt 27,66). Que nos vues sont misérables, ô mon Dieu! O prudence humaine, comme tu es faible contre le Seigneur! Tu ne sers qu'à ta confusion et à la gloire de Dieu. Jésus, mort le vendredi saint, ressuscita le troisième jour par la vertu de sa divinité. Sa très sainte âme, séparée de son corps, resta toujours unie à la Divinité et fut toujours été l'âme d'un Dieu. Ce Corps sacré, bien que séparé de l'âme, était toujours uni à la Divinité et était toujours le Corps d'un Dieu digne, même s'il était mort, de l'adoration des hommes et des anges. L'âme de Jésus descend dans les Limbes et y descend comme leur Dieu et comme leur libérateur. Considère, ô mon âme, que ces Saintes âmes l'attendaient depuis longtemps et quelques unes d'entre elles, comme celle d'Abel, depuis le début du monde. Tu peux imaginer avec quel amour et avec quelle reconnaissance ces Saints de l'Ancien Testament, en voyant le Sauveur, se mirent à l'adorer et à le remercier. Toi aussi, tu dois les imiter dans le désir d'être reçu dans le Paradis par les mérites de ton Rédempteur. Le Très Saint Corps de Jésus reposa trois jours dans le Sépulcre parce que, par ses souffrances et par sa mort, il avait libéré de la mort éternelle les hommes des trois âges du monde, ayant vécu pieusement sous la Loi de la Nature, sous la Loi Mosaïque, et qui devaient maintenant vivre sous la Loi de la Grâce. L'aube du troisième jour se levait à peine et Jésus, en un instant, ressuscite et sors de son tombeau scellé tout comme il était sorti du sein virginal de sa Mère, et tout comme il entrera ensuite dans le Cénacle, dont les portes étaient fermées. Comme Dieu tout-puissant, il ne daigne pas annoncer au monde sa résurrection, mais il le fait en secret. Appartenant à l'ordre surnaturel, sa résurrection doit être révélée aux hommes par devait les anges. « Et voilà qu'il se fit un grand tremblement de terre: l'Ange du Seigneur descendit du ciel, et vint rouler la pierre, sur laquelle il s'assit. Il avait l'aspect de l'éclair, et sa robe était blanche comme neige » (Mt 28, 2-3). La présence d'un seul Ange suffit à terroriser les soldats qui gardaient le sépulcre: ils tombèrent d'abord comme morts, puis ils s'enfuirent tous. Approchez-vous, prêtres, scribes et pharisiens, voyez dans quel état sont réduits ceux que vous avez armés pour garder un homme mort que vous avez proclamé séducteur. Votre exemple a été suivi par notre impies qui croient à calmer l'inquiétude qui les dévore en mettant Jésus au nombre des hommes illustres comme Numa, Moïse et Mahomet. Mais lequel de vos héros fabuleux a pu dire, alors qu'il était encore vivant: dans trois jours je ressusciterai? Cette prodigieuse parole ne pouvait être dite seulement que par le vrai Fils de Dieu: ni la fable, ni l'impiété, ni les démons, ni les hommes aussi sublimes et puissants qu'ils puissent être, n'ont jamais pu imaginer une chose semblable. La parole du Prophète Isaïe s'est donc vérifiée: Et son tombeau sera glorieux! Personne n'a touché vos soldats; personne ne leur a adressé la parole; ce qu'ils ont vu a suffit pour les terrasser. S'ils ne sont pas morts, s'ils ont pu se relever et s'enfuir, c'est seulement pour que vous appreniez, de leur bouche même, votre défaite et votre honte, parce que ce sont les témoins irréfutables de sa résurrection, afin que tous les hommes comprennent que s'ils avaient enduré les coups, les épines et la mort, c'était seulement parce qu'il avait voulu. Mais vous n'êtes pas digne d'entendre les témoignages choisis par Dieu concernant le mystère de la résurrection. O vrai Fils de Dieu, quelle n'est pas notre consolation à nous tous qui croyons fermement en vous! Votre Résurrection, ô mon Sauveur glorieux, remplissait d'effroi vos ennemis; mais quant à moi, elle ne m'inspire que de la joie et une grande consolation parce que votre Résurrection m'assure que ma réconciliation avec Dieu, et par conséquent, ma justification. Votre Résurrections est le modèle de la résurrection de nos âmes à la grâce et la renaissance de nos corps à la résurrection finale. Et comme en ressuscitant vous prenez une nouvelle vie, ainsi, nous aussi, sortis du péché, nous vivons une nouvelle vie faite de grâces. Aidez-moi, ô Seigneur, à vaincre les obstacles qui se dressent encore devant moi. Repoussez mes ennemis qui s'opposent à mon salut. Envoyez à mon aide vos saints anges et guidez-moi vous-même dans toutes mes actions, jusqu'au moment où vous m'accorderez la bienheureuse éternité.


Observe, ô mon âme, la douleur de Marie-Madeleine, convertie, qui ne peut se détacher du Sépulcre de son bien-aimé Maître. Son tombeau sera baigné de ses larmes le vendredi, et le repos du samedi la surprend au même endroit. Le samedi soir, elle retourne au Sépulcre et ne le quittera que pour aller acheter des arômes. Elle y retournera le dimanche matin. Quel noble exemple de sincère conversion à Dieu! Modèle du cœur humain, fragile dans ses chutes, mais rendu fort par l'amour de Dieu! La vraie Charité ne finit pas avec la mort de la personne aimée, « parce que l'amour est plus fort que la mort» (cf Ct 8:6). Il est encore nuit et la pleine lune diffuse une lumière claire sur la terre, quand elle réveille ses compagnes et leur demande de l'accompagner. Elle devance le jour qui, pour elle, tarde trop à paraître. Hélas! Lorsque je vais à Jésus-Christ, pour recevoir son corps vivant, pourquoi n'ai-je pas, mois aussi, les mêmes désirs, la même impatience, le même empressement que Marie Madeleine éprouvait pour recevoir le Corps de Jésus mort? Combien en suis-je éloigné, mais c'est parce que je ne possède pas son amour! Imite au moins, ô mon âme, sa ferveur en visitant souvent Jésus au cours du Saint Sacrement, principalement la veille de tes communions: témoigne-lui tes tendres sentiments d'amour et ton ardent désir de le recevoir, et par la communion spirituelle, embrasse-le le plus souvent possible au cours de ta journée et durant les interruptions de ton sommeil la nuit et à peine réveillée le matin. « Le premier jour de la semaine, Marie de Magdala vient de bonne heure au tombeau tôt, comme il faisait encore sombre, et elle aperçoit la pierre enlevée du tombeau » (Jn 20:1). Sa première impression est la surprise de voir que cette grande pierre (scellée par ordre des Pontifes) n'est plus à sa place et qu'elle est renversée. Elle s'avance, jette un regard dans le sépulcre et voit que le corps de son divin Maître n'y est plus. Quel coup à son cœur! Elle pense, sans le moindre doute: quelqu'un, dans la nuit, l'a enlevé; mais où le retrouver? « Elle court alors et viens trouver Simon Pierre, ainsi que l'autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit: « On a enlevé le Seigneur du tombeau et nous ne savons pas ou on l'a mis ». Pierre sortit donc ainsi que l'autre disciple, et ils se rendirent au tombeau. L'autre disciple, plus rapide que Pierre, le devança à la course et arriva le premier au tombeau. Se penchant, il aperçoit les linges, gisant à terre; pourtant il n'entra pas. Alors Simon-Pierre, qui le suivait; entra dans le tombeau et voit les linges, gisant à terre, ainsi que le suaire qui avait recouvert sa tête, non pas avec les linges, mais roulé à part dans un endroit. Alors entra aussi l'autre disciple, arrivé le premier au tombeau, et il vit et il crut. En effet, ils ne savaient pas encore que, d'après l'Écriture, il devait ressusciter d'entre les morts. Les disciples s'en retournèrent alors chez eux. » (Jn 20: 2-10). Considère, ô mon âme, la douleur de Marie Madeleine lorsqu'elle ne trouva pas Jésus et apprends quelle doit être la douleur d'un cœur qui avait réellement désiré se convertir à Dieu. Elle ne quitte pas ce lieu, mais « se tenait près du tombeau, au dehors, tout en pleurs. Or tout en pleurant, elle se pencha vers l'intérieur du tombeau... » (Jn 20,11) Abandonnée par tous, il ne lui reste que sa douleur et ses larmes. Et combien n'en verse-t-elle pas! Et combien de fois appelle-t-elle son divin Maître! Et combien de fois répète-t-elle son Divin Nom! O cœur déchiré! O âme désolée, pourquoi restez-vous dans un endroit aussi triste pour vous? Pourquoi regardez-vous encore dans ce sépulcre où ne se trouve plus votre Maître? Ah, pourquoi ne recherchons-nous pas Jésus comme le fait Marie Madeleine? Quand après avoir perdu sa grâce par le péché, ou les consolations de son amour par notre tiédeur, si nous pouvions ressentir comme Marie Madeleine l'immensité de notre perte; si comme elle nous persistions à rechercher Jésus et si, comme elle, nous l'appelions en criant et en pleurant; alors, comme elle, nous le retrouverions avec une abondance de joie qui surpasserait toutes nos espérances! Oui, mon Dieu, aujourd'hui, je célèbre le jour de votre glorieuse Résurrection et ce jour doit être celui de ma parfaite conversion à vous. Je le sais déjà: les cœurs qui vous ont le plus aimé comme celui de Pierre, de Jean, de Marie Madeleine et des autres pieuses femmes vont se retrouver et vous voulez qu'en renonçant à moi-même, qu'ensevelissant mes exécrables envies par la pratique de la mortification, je vous retrouve! Faites-moi donc la grâce que je renonce à moi-même pour ressusciter ensuite avec vous et mener par conséquent une vie semblable à la vôtre, donc une vie nouvelle, divine, immortelle: nouvelle, pat le changement de ma conduite, divine, par la pureté de mes sentiments; immortelle, par la persévérance dans le bien. Opérez en moi cet heureux changement, ô mon Dieu! Faites-moi passer de la mort à la vie, des ténèbres à une vie parfaite, digne de vous.


Considère, ô mon âme, qu'une autre qualité du cœur converti à Dieu est l'indifférence pour tout ce qui n'est pas Jésus. Dieu seul, personne d'autre que Dieu: ceci doit être sa devise, sa pratique quotidienne, son aspiration, le principe de chacun de ses désirs. Aucun autre intérêt doit occuper cœur et Jésus viendra tout de suite pour y établir son Royaume. Prends pour modèle Marie Madeleine. « Et elle voit deux Anges, en vêtements blanc assis là ou avait reposé le corps de Jésus, l'un à la tête et l'autre au pied. Ceux-ci lui dirent: « Femme, pourquoi pleures-tu? » Elle leur dit: « Parce qu'on a enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où on l'a mis » (Jn 20, 12-13). Elle ne trouve pas la paix; elle n'est pas effrayée par l'apparition soudaine des deux anges; elle n'est pas éblouie par leur beauté; elle ne ressent aucune vanité à converser avec des esprits célestes. Elle les voit, les écoute parler et leur répond et elle ne le fait que pour savoir où est Jésus, et elle est prête à les quitter pour s'adresser à un jardinier dans le cas où celui-ci pourrait la renseigner. Elle croit que tout le monde connait la raison de son chagrin. Elle prend Jésus pour un maraîcher; elle s'offre à enlever toute seule son corps, comme s'il s'agissait d'une fleur. « Seigneur, si c'est toi qui l'as emporté, dis-moi où tu l'as mis, et je l'enlèverai » (Jn 20:15). Comme il est audacieux, le vrai amour! Tout lui semble simple facile et il en a été ainsi pour tous les martyrs qui ont subi avec le même courage les pires supplices. Et que fera-t-elle quand elle entendra la voix de son maître qui l'appelle par son nom? Elle qui ne s'était jamais éloignée de la croix de son Jésus et qui ne savait pas maintenant se détacher de son tombeau? Contemple, ô mon âme, les sublimes effets de la véritable conversion du cœur. Il devient le trône de la satisfaction et du plaisir de la Très Sainte Trinité, l'objet de ses faveurs, l'admiration des anges et l'allégresse de l'Ange désigné à le garder. Regarde ce qui se passe en Marie Madeleine. Avec quels plaisirs le Sauveur voit les sentiments de Marie Madeleine, ses désirs, son amour, sa persévérance et la force de son courage qui la rend prête à tout affronter. Comme Jésus récompense l'amour des âmes qui se convertissent à lui en leur remplissant le cœur de la joie la plus pure et la plus ineffable. Ah, si Jésus voyait en moi les généreuses qualités de Marie Madeleine, que ne ferait-il pas? ... Mais hélas, je ne les ai pas, bien au contraire! Pour plaire au monde et pour satisfaire mes passions, j'entreprends des supérieures à mes forces. Et ce n'est seulement que quand je dois servir Dieu ou atteindre la perfection que j'avoue mon impuissance et de ma faiblesse. O Jésus, je vous reconnais comme mon vrai Maître et vous, daignez me reconnaître comme votre disciple. Manifestez-vous à mon cœur et allumez-le de votre Divin Amour. Mais que me dites-vous, ô mon Seigneur: Va à tes frères ?... O Seigneur, vous aviez dit que vous ne les appelleriez plus vos serviteurs, mais vos amis: et maintenant vous les appelez frères?... O charité passionné de mon Sauveur! Il appelle frère ceux qui, peu de jours auparavant l'avaient fui par peur, le laissant à la merci de ses ennemis! O mon bienfaiteur, vous ne vous lamentez pas d'eux, vous ne leur faites pas de reproches, mais vous leur donnez plutôt l'appellation affectueuse de frères! Vous nommez en particulier Pierre pour lui prouver que vous lui avez déjà accordé le pardon et que vous le reconnaissez toujours comme Chef des autres Disciples. Amour de Jésus, comme vous êtes passionné envers les fils des hommes; toujours doux, toujours plein d'amour envers ces pécheurs! Et quel pécheur serait si stupide, si entêté et si endurci pour ne pas venir se jeter aux pieds du meilleur des pères, toujours bienveillant compatissant envers ses fils dépravés. Pierre obtint tout de suite le pardon de sa faute, car à peine passé le vendredi, il courut aussitôt se prosterner aux pieds de la Sainte Vierge pour se repentir, lui disant, en pleurant: Notre Dame, pardonnez ce serviteur infidèle, qui par une peur bien humaine, a renié son Dieu, votre Fils! Et Marie le consola. Et il n'eût pas le moindre doute que Jésus lui avait également pardonné, car Jésus ne s'oppose jamais aux désirs de sa Mère. O mon âme pécheresse, si, pour tes nombreuses fautes, tu n'as pas le courage de t'adresser directement à Jésus, bien qu'il soit très doux et compatissant, adresse-toi donc à sa mère, qui est la source des miséricorde divines: prosterne-toi à ses pieds avec confiance et elle obtiendra de son Fils les moyens de te faire sortir du péché et la grâce d'une sincère conversion. Jésus-Christ, ayant pris de Marie cette très sainte humanité qu'il a sacrifié pour notre rédemption, a donné à sa Mère tous les trésors des mérites acquis durant sa vie mortelle. Ô Marie, vous avez été la première personne à avoir eu la consolation de revoir Jésus ressuscité, parce qu'étant sa Très Sainte Mère, plus que toute, vous avez pris part à sa Passion. Vous avez été la première à l'avoir vu dans toute l'étendue de sa gloire, accompagné de tout un cortège d'Anges et d'âmes délivrées des Limbes, tout comme vous avez été la dernière à l'étreindre dans vos bras lorsqu'il fut descendu de la Croix. Il vous a alors remercié pour tout ce que vous aviez fait et enduré durant les trente trois années de sa vie: vos grandes privations à Bethléem, le mépris des gens, l'abjection, la pauvreté, la fuite au milieu des barbares; votre participation à toutes ses douleurs comme Rédemptrice du genre humain. Faites-moi participer à cette joie et exaucez le désir ardent de mon cœur: convertissez-le entièrement à Dieu, attirez-le tout à vous et imprimez en lui vos douleurs et la passion de Notre Seigneur crucifié. Ainsi soit-il.


Vertu: la conversion du cœur à Dieu.

Pratique: Examinez votre conscience et recherchez ce qui vous empêche d'aller plus avant dans l'amour de Dieu en lui donnant tout votre cœur; pour remédier à vos défaillances, recherchez les conseils de votre confesseur. Dès aujourd'hui, abandonnez votre tiédeur, et entreprenez, dès maintenant, une nouvelle vie faite de ferveur et de charité. Dans le courant de la journée, renouvelez votre ferme résolution de ne plus offenser Dieu ni votre Ange Gardien, en répétant: « Plutôt mourir, ô mon Dieu, que de vous offenser ». Faites-le au moins quinze fois dans le courant de la journée.


Oraison jaculatoire: O Marie, Reine du monde, prenez possession de mon cœur inquiet.


Prières avant la communion du Onzième Samedi


Que je voudrais, ô mon Dieu, posséder, ce matin, l'amour et la ferveur de Marie Madeleine. Mon âme aussi est pécheresse comme la sienne. Mais qui a fait de cette pécheresse publique un noble exemple d'amour, de constance, de conversion sincère et de pénitence sévère? N'est-ce pas vous, douceur infinie et source de tout amour, Verbe éternel fait homme par amour des hommes? Que ne dois-je donc pas espérer de vous, mois qui, ce matin désire vous recevoir seulement pour m'unir à vous par les liens d'un indissoluble amour Alors que dois-je espérer aujourd'hui que je veux recevoir juste pour me lier à vous, avec amour indissoluble? Avec Pierre et Jean, je veux courir moi aussi, haletant et assoiffé, vers le Ciboire. Ils ne vous ont pas trouvé car vous étiez déjà ressuscité, mais à cet Autel, je vous trouverai, Dieu et Homme en Âme, en Corps, en Sang et en Divinité. Vous êtes apparu plusieurs fois à vos Disciples pour les raffermir dans leur Foi: en ce qui me concerne, ô mon Dieu, je n'ai pas besoin de votre apparition pour vous croire vraiment Dieu, ressuscité par votre propre vertu, et vainqueur de la mort et l'enfer. Il me suffit de voir cette sainte Hostie dans les mains du saint prêtre pour être convaincu de votre présence, glorieux comme vous l'êtes dans le ciel et assis à la droite de votre Divin Père. Si vous pouviez me faire voir, ce matin, comme vous vous êtes montré à Marie Madeleine et aux pieuses femmes, puis ensuite aux Disciples d'Emmaüs!... Et pourtant, vous en faites plus puisque vous vous donnez à moi et qui plus est, vous me promettez de pouvoir vous contempler à visage découvert dans le Ciel. C'est là en effet, le lieu où je dois désirer voir! Et vous verrai-je moi, Seigneur? Faites ô bon Jésus, qu'en attendant ce jour bienheureux et éternel, je crois, j'espère et je vive de manière à correspondre à une Foi aussi sublime et à une espérance aussi magnifique. Faites, ô mon Dieu, que mon cœur ne cherche que vous seulement, que mon âme ne désire que vous seulement jusqu'à ce que vienne le moment ou je vous verrai, et où je vous posséderai dans la splendeur de votre gloire. Ô Marie, véritable Mère de Jésus, ma tendre Mère, par la Foi vive avec laquelle vous attendiez la résurrection de votre Fils, daignez me réconcilier avec lui qui a été offensé par mes péchés et convertissez mon cœur à Lui. Apparaissant à ses disciples, Jésus leur donna la paix: « Paix à vous! », et il leur montra ses Plaies. En le recevant, ce matin, avec ses Plaies, son Sang et sa Divinité, j'espère beaucoup sentir son souffle divin, le même qu'il insuffla à ses disciples, et ainsi j'aurai en moi, non seulement son amour. Qu'il me donne, non pas une paix faible et vaine, mais une paix agissante et combative qui m'apportera le calme et la tranquillité même au milieu de la guerre acharnée que me font mes ennemis. Ô Marie Madeleine, ô Saintes Femmes de Jérusalem qui êtes allées embaumer le corps très précieux de Jésus, aidez-moi à lui offrir le baume des affections le plus solides que je puisse avoir et la contrition de mon cœur, car tels sont les désirs de son Cœur très amoureux. Ainsi soit-il.


Prière pour demander la grâce dont on a besoin


O mon Sauveur et mon Dieu, pour votre Naissance, par votre Passion, par votre Mort, et par votre Résurrection glorieuse, faites-moi cette grâce (ici on expose la grâce que l'on désire). Je vous la demande au nom du Mystère de votre Incarnation en l'honneur duquel je vous offre la Communion que je vais faire. Je vous la demande encore au nom de Marie Immaculée, au nom de votre Très doux cœur, par Votre très Saint Nom, ô mon Jésus, par lequel vous avez promis d'accorder toute grâce. Ainsi soit-il.


Prière de demande à la Bienheureuse Vierge de Pompéi


Reine très glorieuse du Saint Rosaire, qui avez choisi Valle de Pompéi pour un nouveau Trône de votre puissance, Fille de de Dieu le Père, Mère de Dieu le Fils et Epouse de Dieu le Saint Esprit, je vous en conjure, par Vos joies, par vos douleurs, par vos gloires, par le Mystère de l'Incarnation en l'honneur duquel je me suis approché de la Sainte Table, daigner m'accorder cette grâce. (ici on demande la grâce).


Prière après la Communion


Que de bienveillance n'avez-vous pas envers moi, ô mon bon Jésus! Vous n'avez pas permis à Marie Madeleine de toucher même vos pieds et vous vous êtes tout donné à moi! Et je vous embrasse, ô mon Frère et mon Dieu! Prenez place dans mon âme avec toute la grandeur de votre puissance et de votre Charité, embrassez ce cœur qui vous a si souvent brutalement trahi et rejeté. Et maintenant que je vous ai reçu en moi, je crois et je vous reconnais, bien que je ne vous vois pas: je sens votre puissance bien que je sois aveugle, misérable et orgueilleux? Mais qui peut convenablement évaluer la force de votre Amour? O anges et Saints du Paradis, vous qui êtes toujours autour du trône de Dieu, vous ne parvenez pas vous-mêmes à en mesurer parfaitement la profondeur et la douceur. O Marie Madeleine, prêtez-moi votre ton amour en ce moment où j'ai le bonheur de serrer sur mon cœur notre Dieu. Et vous, ô Jésus, faites sentir à mon cœur la même voix du pardon que vous avez adressée à Marie Madeleine: « Âme pécheresse, vos péchés vous sont remis parce que vous avez montré beaucoup d'amour ». Et tout comme vous l'avez appelée par son nom, ô doux Jésus, appelez mon âme par son nom. Donnez-moi ce doux titre de « Frère » que vous avez donné à vos Disciples. Ce ne sont pas seulement vos Apôtres qui jouissent de cette appellation remarquable puisque vous avez daigné nous appeler, nous aussi, vos frères. Mais qui sommes nous pour mériter d'être appelés « Frères » ? Qui peut entendre cette parole sans tomber à vos pieds couverts de confusion et rempli d'amour? Et qui, après avoir entendu cette appellation, peut échapper à vos sentiments et continuer à vous offenser? O vous, mon Jésus, qui êtes la source de charité, ou plutôt la Charité même, feu sacré qui brûle toujours et ne s'éteint jamais, enflammez mon cœur, comme celui de Marie-Madeleine, du feu de votre saint amour, afin que celui-ci soit plus fort que la mort; afin qu'il ne vive, n'agisse, ne souffre et ne meure que pour vous. Mon cœur est plus dur encore que celui de vos Apôtres qui ne voulurent point croire à votre Résurrection, et cependant il a été plus favorisé que ceux de vos disciples d'Emmaüs. Avec eux, vous vous êtes mis à table et vous avez partagé le pain. Mais à cette table divine, où je me suis assis maintenant, j'ai reçu de vous bien plus que du pain, ô mon Dieu. C'est votre Corps que j'ai reçu sous l'aspect du pain. Et pourtant mes ténèbres sont bien plus épaisses que celles de leur esprit. Je possède aujourd'hui, par le Saint Sacrement, non seulement votre grâce, mais aussi votre corps tout entier, et pourquoi suis-je aussi insensible et pourquoi mes yeux sont ils aussi obscurcis? Et s'ils le sont, est-ce parce que mon cœur est dur? Touchez donc ce cœur, ô Divin Jésus, changez-le; rendez-le semblable au vôtre et mon esprit en sera illuminé, et si quelques fois vous pensez qu'il est nécessaire de cacher votre visage, ne me privez pas de votre aide! Faites-moi comprendre, comme vous l'avez fait avec vos disciples, que « les humiliations ont été pour vous le chemin nécessaire pour arriver à la gloire » (cf. Luc 24:26). O saintes femmes, qui en ce jour-là avez vu Jésus ressuscité, et qui l'avez touché, qui avez étreint ses pieds et qui l'avez adoré! O Marie Madeleine qui avez été privilégiée! O Saints Disciples et Apôtres! Et vous, Saint Joseph, mon Saint Père, et vous Saints Patriarches et Justes de l'Ancien Testament, qui êtes ressuscités avec Jésus, et vous, âmes de nos premiers Géniteurs sauvés des Limbes par notre glorieux Sauveur. Vous tous, faites retentir autour de mon âme les chants d'allégresse de votre admiration et de votre reconnaissance, de votre amour et de votre bénédiction pour votre Libérateur. Ô Vierge Marie, vous n'êtes plus à plus, à présent, Mère de plus de douleurs, car vous avez triomphé en ce jour de gloire de votre Fils: par sa résurrection, faites que je ressuscite de la mort du péché afin que je ne perde pas mon âme qui vous a coûté tant de souffrances et qui a couté tant de sang à l'homme-Dieu. O Notre Dame, faites que moi aussi j'attends la résurrection universelle de la chair; et celle de Jésus est le modèle de ma résurrection qui aura lieu le Jour du Jugement. Son corps est ressuscité avec la gloire et l'immortalité. Mon corps aura-t-il également ces vertus? De quel côté serai-je, à droite ou à gauche de votre Fils? O Mère si pieuse, vous qui êtes mon espérance, la réconciliatrice des pécheurs avec Dieu, notre ancre de sauvetage: obtenez-moi que pour la conversion de mon cœur à Dieu se fasse dès aujourd'hui et qu'elle soit sincère, constructive et constante, afin que, pour cette sainte communion, je puisse moi aussi ressusciter glorieusement au jour du Jugement Dernier glorifier au Ciel mon Sauveur et vous, ma Reine, mon Salut, mon Refuge et ma Mère. Ainsi soit-il.


Invocations à Jésus après la Communion


Âme du Christ, sanctifiez-moi; Corps du Christ, sauvez-moi; Sang du Christ, enivrez-moi; Eau du côté du Christ, lavez-moi; Passion du Christ, fortifiez-moi; ô bon Jésus, exaucez-moi; dans vos blessures, cachez-moi; ne permettez pas que je sois séparé de vous; de l'ennemi, défendez-moi; à ma mort, appelez-moi; ordonnez-moi de venir à vous, pour qu'avec les saints je vous loue dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Prière pour demander la grâce dont on a besoin


O mon Sauveur et mon Dieu, pour votre Naissance, par votre Passion, par votre Mort, et par votre Résurrection glorieuse, faites-moi cette grâce (ici on expose la grâce que l'on désire). Je vous la demande au nom du Mystère de votre Incarnation en l'honneur duquel je viens de recevoir Votre Corps Sacro-Saint et Sang Divin, je vous la demande encore au nom de Marie Immaculée, au nom de votre Très doux cœur, par Votre très Saint Nom, ô mon Jésus, par lequel vous avez promis d'accorder toute grâce. Ainsi soit-il.


Prière de demande à la Bienheureuse Vierge de Pompéi


Reine très glorieuse du Saint Rosaire, qui avez choisi Valle de Pompéi pour un nouveau Trône de votre puissance, Fille de de Dieu le Père, Mère de Dieu le Fils et Epouse de Dieu le Saint Esprit, je vous en conjure, par Vos joies, par vos douleurs, par vos gloires, par le Mystère de l'Incarnation en l'honneur duquel je me suis approché de la Sainte Table, daigner m'accorder cette grâce. (ici on demande la grâce).


Prière à Saint Joseph


O Saint Joseph, auguste Père de Jésus et notre Père glorieux à qui Dieu a confié son Fils bien-aimé, le Saint Esprit, son Epouse très chaste époux, et la Vierge Marie, la garde de sa virginité, vous qui pouvez tant auprès de Jésus et de Marie, demandez-leur et obtenez-moi cette grâce (on expose ici la grâce désirée). Jésus, Marie, Joseph, faites que pour vous je vive, pour vous je souffre et que pour vous je meure: que tout soit vôtre, que rien ne soit mien. Ainsi soit-il.


Prière à Jésus Crucifié


Me voici, ô bon et très doux Jésus, prosterné en votre présence. Je vous prie et je vous conjure avec toute l'ardeur de mon âme d'imprimer dans mon cœur de vifs sentiments de foi, d'espérance et de charité, un vrai repentir de mes fautes et une volonté très ferme de m'en corriger ; tandis qu'avec un grand amour et une grande douleur, je considère et contemple en esprit vos cinq plaies, ayant devant les yeux ces paroles que le prophète David vous faisait dire de vous-même, ô bon Jésus : « Ils ont percé mes mains et mes pieds, ils ont compté tous mes os » (Ps. 21).


Réciter le Notre Père, Je vous salue Marie et Gloire au Père, les intentions du Souverain Pontife.


(Indulgence plénière, les vendredis de Carême, après la communion, devant la représentation de Jésus-Christ crucifié ; indulgence partielle, en action de grâce après la communion).


Prière


Par vos Plaies Divines, ô Seigneur, je demande le triomphe et l'exaltation de la Sainte Église, votre épouse, dont le Souverain Pontife en est le chef visible; l'extirpation de l'hérésie et de l'idolâtrie, la paix entre les nations, le conversion des pécheurs, je vous recommande tous mes parents, amis, ennemis, mes bienfaiteurs spirituels et temporels, tous ceux qui prient pour moi, et qui me demandent de ne pas les oublier dans mes prières, particulièrement tous les associés et les bienfaiteurs du Sanctuaire et des oeuvres de Pompéi et tous les membres de la Pieuse Union pour Agonisants créé en Sanctuaire de Pompéi. J'offre cette indulgence aux âmes du Purgatoire.


Prière à la Vierge du Saint Rosaire de Pompéi pour implorer son amour et sa protection durant la vie et la mort


O Marie, Mère Immaculée de Jésus, ma tendre Mère, Reine du Très Saint Rosaire, vous qui avez daigné choisir pour demeure la vallée désolée de Pompéi, pour illuminer le monde de la lumière de vos grâces et de vos miséricordes, daignez poser sur de moi vos yeux remplis de compassion et acceptez-moi comme votre serviteur et comme votre enfant qui vous aime et qui vous dit à haute voix: « Mère de Miséricorde! » Ecoutez mes gémissements: que vos pas immaculés m'ouvrent le chemin de la pureté et de la paix. Que sonne à mes oreilles la douceur de votre voix, ô ma douce Dame, car vos paroles sont celles de la vie. Ouvrez vos mains pleines de grâce, et secourez votre indigne serviteur indigne, qui vous appelle, délivrez-le des pièges de ses ennemis. Etendez jusqu'à moi les douces chaînes de votre couronne, avec lesquelles vous attirez à vous les cœurs les plus rebelles et rendez mon cœur captif afin qu'il ne s'éloigne plus jamais de vous. O Rose de toute pureté, que l'odeur de vos parfums me porte à l'amour du Paradis. O chère Rose du Seigneur, je soupire d'amour et de douleur. Attendrissez mon cœur par vos larmes; touchez-le par votre compassion; rendez-le sensible à vos douleurs et fortifiez-le par votre grâce. O Marie, Mère pleine de grâces, priez pour moi. Prenez-moi comme votre serviteur. Faites que je me confie toujours à vous, que je pense toujours à vous, que je fasse toujours appel à vous, que je vous serve toujours vous, que je vous aime toujours. Que pour vous, je vive, j'agisse, je souffre et je meure. Et à l'heure de la mort, délivrez-moi du démon, et conduisez-moi à Jésus, votre Fils et mon juge. O Cœur Immaculé de la Mère de Dieu, source inépuisable de la bonté, de douceur, d'amour et de miséricorde, prenez mon cœur, rendez-le au vous. Purifiez-le, sanctifiez-le, détachez-le de l'amour des créatures et que le feu divin qui vous consuma puisse consumer mon cœur dans le temps et dans l'éternité. Ainsi soit-il.


Memorare à la Vierge de Pompéi


Souvenez-vous, ô très miséricordieuse Vierge du Rosaire de Pompéi, qu'on a jamais entendu dire que qu'un de vos dévots qui ait, par le Rosaire, demandé votre aide ou imploré votre secours, ait été abandonnée. Animé d'une telle confiance, je viens à vous, ô Mère de Miséricorde, Vierge des vierges, puissante Reine des Victoires. Gémissant sous le poids de mes péchés, je me prosterne à vos pieds en implorant la miséricorde, en demandant grâce. Ne rejetez pas ma prière, ô Mère du Verbe, par votre Sacro Saint Rosaire, par la prédilection que vous avez montré pour le sanctuaire de Pompéi, écoutez-moi et exaucez-moi. Ainsi soit-il.


Dire trois fois: Reine du Très Saint Rosaire, priez pour nous. Réciter ensuite les Litanies de la Sainte Vierge. Une prière pour la glorification du bienheureux Bartolo Longo. Un Ave pour tous les associés du Sanctuaire de Pompéi dispersés à travers à travers le monde et qui se recommandent à nos prières, un Ave au Cœur Immaculé de Marie pour la conversion des pécheurs, avec les invocations suivantes: Doux cœur de Marie, soyez mon salut. Refuge des pécheurs, priez pour nous, O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. Notre-Dame du Rosaire de Pompéi, priez pour nous. Bénie soit la Sainte et Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie Mère de Dieu. Enfin, on demande la bénédiction à Jésus, Marie et Joseph.


Grâces de la Très Sainte Vierge de Pompéi


A Savona, Sœur Maria Pia, fille de Notre-Dame des Neiges, par la dévotion des Quinze samedis, obtint, non seulement la grâce spirituelle, mais aussi la guérison du corps.


Sœur Maria Pia, fille de Notre Dame des Neiges à Savone, fut prise, en 1882, de douleurs articulaires et de hépatiques qui lui rendaient la digestion difficile et douloureuse. Les douleurs articulaires devinrent lentement progressive, si bien que la pauvre Soeur, qui n'était âgée que de trente-deux ans, malgré son jeune âge, devint impotente et devait avoir recours aux béquilles pour marcher et, malgré cette aide, faire un pas était pour elle une douleur insoutenable. De 1882 jusqu'en 1888, elle prit de nombreux médicaments prescrits par d'éminents professeurs en médecine, et finalement elle eût la conviction, partagée par les médecins eux-mêmes, qu'elle devait se résigner à supporter jusqu'à sa mort cette croix terrible, à laquelle elle ne pouvait hélas échapper. En Juillet 1888, elle eût par hasard, entre les mains, un fascicule du périodique « La Semaine Religieuse », de Gênes, où elle a lu la prodigieuse guérison d'Antoinette Balestrieri. Alors, elle eut le vif désir d'avoir recours à la Vierge du Rosaire de Pompéi et commença, avec une grande foi la Dévotion des Quinze samedis, pour obtenir avant tout une grâce spirituelle et puis aussi la guérison de son corps, s'il plaisait qu'il en fut ainsi à la Divine Reine. O bonté de Marie! Dès les premiers samedis, à sa grande surprise, elle nota une amélioration de son état qui allait chaque croissant. A peine terminés les Quinze Samedis, elle les recommença, faisant, pendant quinze jours consécutifs, les mêmes pratiques des Quinze samedis. Et voilà qu'au quinzième jour, en plein cœur de l'hiver, elle se trouva complètement guérie, non seulement de l'arthrite, mais aussi de son hépatite et elle obtint également la la grâce spirituelle. A partir de ce jour, elle put faire de longues promenades sans être fatiguée et d'un pas si alerte qu'elle étonnait tous ceux qui l'avaient connue auparavant. Ont confirmés cette grâce, non seulement la graciée, Sœur Maria Pia, par lettre dument signée en date du 15 Mai 1890, mais également Sœur Marie Gallisto, Mère Générale, Soeur Marie Claire, Vicaire, et Sœur Marie-Antoinette, Secrétaire. (Du Périodique « Le Rosaire et la Nouvelle Pompéi », 10e année, page 358).


A Caserte, François Monti, remarquable jeune homme, recouvre la vie et la santé grâce à la Vierge de Pompéi, par le moyen des Quinze samedis


Une des plus remarquables familles de Caserte est celle de monsieur Pascal Monti. Qui nous écrit pour nous faire le témoignage de la prodigieuse grâce reçue par son fil aîné, et obtenue par la dévotion des Quinze samedis. « Très illustre Maître, Avec l'âme comblée de réconfort, je viens vous raconter la guérison de mon fils, obtenue par le patronage très efficace de la Très Sainte Marie du Rosaire de Pompéi et la puissance du Divin Nom de Jésus que nous invoquions avec grande ferveur durant tout le temps de sa maladie. Mon cher petit François est resté malade pendant près d'un an, souffrante d'un catarrhe bronchial au sommet du poumon droit, accompagné de fièvre et de toux. Cette maladie tenait dans une grande anxiété toute la famille... Mais la Foi très vive que nous avions en la Miséricorde de celle qui avait établi le trône de ses grâces, dans la Vallée du Vésuve fit qu'une douce espérance s'installa dans nos cœurs; si bien qu'avec ma femme, une de mes sœurs, et mes autres fils, nous nous sommes mis à dire avec ferveur la Neuvaine. Quand la fièvre augmentait et que nous constations que les forces abandonnaient notre pauvre malade, alors, les yeux larmoyants, nous nous adressions au Ciel et chacun de nous disait secrètement à la Madone: « Faites, ô tendre Mère, que notre cher malade se rétablisse par la gloire de Très Saint Nom de votre Fils Jésus ». On nous conseilla de faire la pratique des Quinze samedis qui précèdent la grande solennité du Saint Rosaire et nous le fîmes avec une vive Foi et même chacun de nous récita chaque jour, le Rosaire en entier. A mesure que les Samedis passaient, l'état de santé du malade s'améliorait graduellement. Quand arriva la grande Fête de la Très Sainte Vierge du Rosaire, en Octobre, mon petit François s'unit à notre famille et vers midi, il récita à genoux la Supplique à la Reine des Victoires. Puis pris par une grande Foi , il dit: « A partir de ce jour, je ne souffrirai plus! » et il en fut ainsi. Il se rétablit si bien qu'il étonna tous ceux qui le virent. Et c'est ainsi que vous m'avez connu à Valle de Pompéi, mon cher Maître. Vous m'avez vu agenouillé devant l'Autel de Marie accompagné de mon fils guéri et de tout le reste de ma famille. Vous avez été témoin que, pour la réalisation de ce vœu, le 5 Septembre 1885, nous avons assisté à la Messe chantée au cours de laquelle nous avons pris la Sainte Communion, puis nous avons déposé notre offrande aux pieds de la Très Sainte Vierge. Et maintenant, rempli de joie, je vous prie de bien vouloir publier ma lettre dans votre Périodique afin que tout le monde sache que si quelqu'un veut la grâce, il doit recourir à la Miséricordieuse Reine du Rosaire de Pompéi. Je vous prie d'accepter, de ma part et de celle de ma famille, ma considération. Caserte, le 23 Septembre 1887 ». Pascal Monti. (Du Périodique « Le Rosaire et la Nouvelle Pompéi », IV e année, 1887, page. 630).

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24 décembre 2009

Le Cœur Sacré de Jésus enfant

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Le Cœur Sacré de Jésus enfant

I

Voici que je m’éveille

Pour offrir à mon tour

A ce poupon d’amour

Mon cœur et mon oreille

Pour l’entendre et l’aimer

Et toujours m’enflammer

II

Mais je l’entends qui pleure,

A cause des froideurs

Qu’Il trouve dans nos cœurs.

J’ai bien peur qu’Il ne meure !

Aimons-le vitement

Pour son allègement

III

Il a quitté la gloire

Pour conquérir nos coeurs

Et s’en rendre vainqueur.

Il aura la victoire !

Puisqu’Il s’est fait enfant

Il sera triomphant !

IV

Il veut le sacrifice

Du coeur et de l’esprit ;

Ne soyons pas surpris

Qu’en lui rendant service,

Nous trouvions des rigueurs

Pour l’esprit et le coeur.

V

Ah ! que je suis heureuse

Et que le sort m’est doux !

J’ai trouvé mon époux ;

J’en suis si amoureuse

Qu’il aura pour toujours

Mon coeur et mes amours.

VI

Je ne saurai plus vivre,

Ce poupon va mourir !

Il ne fait que languir :

L’amour va le poursuivre

Jusque dessus la croix !

C’est là tout son emploi.

VII

Nous mourons donc ensemble

Puisque l’amour est fort

Cent fois plus que la mort.

De vous quitter je tremble,

Et j’aime mieux mourir

Que de vous voir souffrir !

Sainte Marguerite Marie Alacoque

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24 décembre 2009

La Naissance de Jésus

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La Naissance de Jésus

Texte extrait de la « Vie Divine de la Très Sainte Vierge Marie » de Maria d'Agreda


Dans le temps de cette sainte préparation il parut un édit de César-Auguste, comme le rapporte saint Luc. Saint Joseph en apprit la nouvelle avec une vive affliction parce que la grossesse de son épouse était fort avancée, et qu'il était obligé ou de la laisser seule ou de l'emmener avec lui dans ce pénible voyage. Il engagea la sainte vierge à prier le Seigneur et à lui recommander cette affaire. Elle le fit quoiqu'elle n'ignorât point la divine volonté et elle connut qu'elle devait partir aussi elle-même pour Bethléem. Ils préparèrent tout pour le départ et confièrent la maison à une pieuse voisine. Saint Joseph chercha une mouture pour servir dans ce voyage et il la trouva avec peine à cause du grand nombre de personnes qui en cherchaient. La sainte vierge prit les langes préparées et au moment du départ elle se mit à genoux pour demander la bénédiction à son époux et elle partit avec lui de Nazareth pour Bethléem.

En outre des anges ordinaires, Dieu ordonna à neuf mille autres de l'accompagner et à d'autres de porter les messages de Dieu à la sainte vierge et de la sainte vierge à Dieu. Ils étaient tous visibles à ses yeux. Le voyage dura cinq journées, parce qu'ils marchaient peu chaque jour. Ils éprouvèrent de grandes peines à cause de la multitude des personnes qui allaient à Jérusalem. La nuit ils ne trouvaient jamais à se loger, si ce n'est dans quelque recoin du vestibule, parce qu'ils étaient pauvres et que les plus riches étaient toujours mieux accueillis. A ces incommodités il faut joindre la mauvaise saison avec le froid, la pluie, la neige et le vent, et après tout cela ils ne trouvaient pour se reposer que la terre ou une étable au milieu des animaux qui, plus reconnaissants envers leur créateur, honoraient à leur manière leur Dieu dans le sein de la sainte mère. Les saints pèlerins étaient surtout affligés d'entendre des paroles indécentes et de voir le mauvais état de quelques âmes dont notre reine découvrait l'intérieur. Cette affliction était si grande qu'elle en perdait connaissance de douleur. Les saints anges l'assistaient pour lui procurer quelque repos et l'archange saint Michel ne quitta jamais ses côtés et la soutint plusieurs fois. Dans les misérables auberges où ils s'arrêtaient, l'es anges les environnaient et faisaient autour d'eux comme un mur impénétrable. ils chantèrent plusieurs fois dans le voyage pour soulager les souffrances qu'ils enduraient, et la nuit ils éclairaient leur marche, et la lumière qu'ils donnaient était d'une si grande clarté pour la sainte vierge et saint Joseph que celle des étoiles et des planètes né l'eût pas égalée dans leur plus grand éclat.

Ils arrivèrent au milieu de ces souffrances et de ces célestes consolations à Bethléem, le samedi au coucher du soleil. Ils cherchèrent un logement dans la ville chez les amis et les parents de saint Joseph. Mais ce fut en vain, personne ne voulut les recevoir et plusieurs les congédièrent avec mépris et avec des injures. La sainte Vierge savait bien que personne ne les recevrait, mais pour pratiquer l'humilité et la patience elle suivait son époux de maison en maison, de porte en porte dans les rues. En cherchant ainsi un logement ils rencontrèrent la maison où l'on tenait les registres, ils firent inscrire leur nom et payèrent leur tribut pour ne pas être obligés de revenir. Ils continuèrent à chercher un abri mais ils n'en trouvèrent point quoiqu'ils le demandassent à plus de cinquante maisons et auberges. Il était neuf heures du soir, lorsque saint Joseph accablé de tristesse se tourna vers son épouse: Je me souviens, dit-il, qu'il y a une grotte hors des murs qui sert pour les bergers; allons-y et si elle n'est pas occupée, nous y prendrons le logement qu'il est impossible ici de trouver. La sainte vierge le consola par ses douces paroles; et ils se mirent en marche accompagnés des saints anges qui les éclairaient dans les ténèbres. Cette grotte était si misérable que malgré la multitude des personnes de toute condition qui étaient à Bethléem, personne n'eût la pensée de s'y retirer. Les saints hôtes y entrèrent, et ils reconnurent aussitôt à la lumière que donnaient les anges combien ce lieu était humble et pauvre. ils se mirent à genoux et rendirent des actions de grâces à Dieu pour ce bienfait, La sainte vierge pria le seigneur de récompenser avec libéralité les habitants de Bethléem qui en lui refusant leur maison lui avaient procuré un si grand bien. La grotte était taillée dans le roc et destinée à loger des animaux. Les anges se rangèrent autour sous une forme visible même à saint Joseph. La sainte vierge qui savait ce qui devait être opéré en ce lieu cette nuit, commença aussitôt à nettoyer cette grotte pour pratiquer l'humilité et pour orner le mieux qu'il était possible ce temple à Dieu dans ce lieu abandonné. Saint Joseph et les saints anges lui vinrent en aide, et en peu de temps elle fut entièrement nettoyée; bien plus elle fut remplie de célestes parfums. Saint Joseph alluma un peu de feu pour se garantir du grand froid qu'il faisait dans cette nuit et après s'être réchauffés ils prirent un peu de nourriture avec une joie incroyable. Ils passèrent quelque temps dans de saints entretiens. La sainte Vierge pria ensuite son époux de prendre à l'écart un peu de repos, et saint Joseph pria la sainte Vierge d'en faire autant de son côté. Il prépara avec les hardes qu'ils avaient une crèche qui se trouvait dans la grotte pour servir aux animaux. Après avoir disposé ce lit à son épouse il se retira dans un coin de la grotte et il se mit en oraison. Il fut ravi en une extase très-sublime, dans laquelle il vit tout ce qui arriva dans cette nuit; il ne reprit l'usage de ses sens que lorsque sa divine épouse l'appela. En même temps la sainte Vierge fut élevée à une haute contemplation, où elle vit intuitivement la divinité d'une manière si ineffable que la langue humaine ne pourrait l'exprimer. Son ravissement en Dieu dura une heure entière et ce fut celle qui précéda l'enfantement. Ayant repris ses sens, elle connut que le saint enfant commençait à se mouvoir dans son chaste sein, et ce mouvement ne lui causait point de douleur, mais au contraire une joie inexprimable, avec des effets surnaturels si sublimes que l'entendement de l'homme ne saurait les comprendre. Son corps devint si beau et son visage si resplendissant qu'elle ne paraissait plus une créature terrestre. Elle était à genoux, les yeux élevés vers le ciel, les mains jointes sur la poitrine et dans cette position humble et pieuse, sortant de son divin ravissement, elle donna au monde le fils unique du Père éternel, et le sien, Jésus-Christ notre sauveur, Dieu et homme, à minuit, un jour de dimanche, l'an du monde trois-mille-neuf-cent-soixante, conformément à ce que tient la sainte Eglise romaine.

Le saint enfant vint au monde très-beau et tout resplendissant, sans blesser la sainte virginité, parce qu'il pénétra le sein virginal comme un rayon de soleil. Il n'avait point cette espèce de tunique qu'on appelle secondine, dans laquelle les autres enfants sont enveloppés.' Il vint au monde glorieux et transfiguré, car la gloire de son âme sainte rejaillissait alors sur son corps. Aussitôt qu'il fut né, les saints archanges Michel et Gabriel, le prirent dans leurs mains et montrèrent à la divine mère son fils tout resplendissant, comme le prêtre montre au peuple la sainte hostie. Pendant qu'ils le tenaient ainsi, l'enfant divin parla à sa mère et les premières paroles qu'il prononça furent celles-ci : « Mère, devenez semblable à moi qui pour l'être humain que j'ai reçu de vous, veux vous donner un être de grâce plus élevé, et qui étant de pure créature, soit semblable au mien qui suis Dieu et homme. » Elle répondit humblement : « Trahe me post te, curremus in odorem unguentorum tuorum. Elle ouït aussi la voix du Père éternel qui disait Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je me plais uniquement: Après ces entretiens si remplis de profonds mystères le divin enfant cessa d'apparaître transfiguré, il suspendit les dons de gloire de son saint corps par un miracle non moins merveilleux, et se montra dans son être naturel passible. La sainte Vierge l'adora de nouveau dans cet état avec une profonde humilité et une grande vénération. Elle le reçut à genoux de la main des saints anges, et se répandit en actes d'amour, elle l'offrit au Père éternel comme son fils unique et aux hommes comme leur Sauveur. Tandis que la divine mère le tenait dans ses bras, les: dix-mille anges l'adorèrent les premiers, ensuite tous les esprits célestes descendus dans la grotte entonnèrent à sa louange le nouveau cantique : Gloria in excelsis deo etc. II était déjà temps de rappeler saint Joseph de son extase, afin qu'il vît avec ses sens le grand mystère qu'il avait connu par révélation dans son ravissement divin. Etant revenu de son extase, le premier objet que vit le saint époux fut le divin enfant dans les bras de la très-sainte Vierge. Il l'adora avec une profonde humilité, et lui baisa les petits pieds avec respect. Après cette adoration, Marie demanda à son divin fils la permission de s'asseoir, saint Joseph lui donna les langes qu'elle avait apporté avec elle et elle l'en enveloppa avec une dévotion et un respect inconcevables. Ensuite elle le coucha dans la crèche, en y mettant un peu de paille et de foin pour servir au premier lit que voulut sur la terre le verbe incarné. Dès que l'enfant fut placé dans la crèche, il vint aussitôt par l'ordre de Dieu des champs un boeuf qui entra dans la grotte et se joignit à l'âne qu'ils avaient amené de Nazareth. La divine mère leur commanda d'adorer à leur manière leur créateur. Les animaux obéirent aussitôt et réchauffèrent le Saint enfant de leur haleine vérifiant ainsi la prophétie d'Isaïe : Cognovit bos possessorem suum, et asinus proesepe domini sui.

Les saints anges ne restèrent pas seulement autour de la crèche et dans la grotte, mais ils allèrent en divers endroits annoncer la naissance du fils de Dieu. Saint Michel alla aux limbes, en donner la nouvelle aux saints pères. En l'apprenant saint Joachim et sainte Anne puèrent l'archange de re- commander à Marie leur fille d'adorer et de vénérer en leur nom le Dieu enfant, ce qu'elle fit aussitôt. Un autre archange en prévint Elisabeth et saint Jean-Baptiste, d'autres l'annoncèrent à Siméon, à Zacharie et à Anne la prophétesse et d'autres aux trois rois mages, en outre de l'étoile qui fut formée cette nuit et apparut à leurs yeux. Saint Lue rapporte en particulier l'ambassade faite aux bergers, qui vinrent adorer le divin enfant. Ils en furent éclairés dans leur coeur, et plusieurs méritèrent le bonheur que quelqu'un de leurs enfants fussent mis à mort par Hérode dans le massacre des innocents. Sainte Elisabeth ne vint pas à Bethléem, Dieu l'ordonna ainsi afin que ce mystère ne fut pas rendu plus public qu'il ne le voulait. Elle envoya un messager à la sainte Vierge pour la féliciter et pour lui apporter des présents. Elle en garda une partie et distribua le reste aux pauvres. Tous les justes ressentirent quelques effets divins au moment où le rédempteur vint au inonde; ce qui étaient en grâce; éprouvèrent une nouvelle joie intérieure et surnaturelle dont ils ignoraient la cause, mais plusieurs eurent la pensée que c'était l'heure où le messie était né. Il y eut encore plusieurs miracles dans cette sainte nuit dans les créatures; les influences des planètes furent renouvelées, et le soleil avança sa course; plusieurs arbres donnèrent des fleurs et d'autres des fruits; quelques temples des idoles furent renversés et plusieurs même entièrement ruinés et les démons en furent chassés. Les hommes attribuèrent à diverses causes ces effets merveilleux. Tout cela fut caché aux démons, qui ne connurent ni l'adoration des pasteurs, ni les ambassades des anges, ni la venue des mages, ni l'apparition de l'étoile. Dieu leur cacha toutes ces choses afin qu'ils ne connussent point la venue du messie, comme en effet ils ne la surent jamais d'une manière certaine. En voyant cet enfant si pauvre et abandonné et ensuite se soumettant à la circoncision, Lucifer en conclut qu'il n'était pas le messie. Son esprit orgueilleux, altier et superbe ne pouvait comprendre cette sublime pauvreté et cette humilité. Les bergers restèrent dans la grotte depuis l'aurore jusqu'à midi, la sainte Vierge leur parla et les exhorta à la persévérance dans le service de Dieu, elle leur donna à manger et les congédia ensuite remplis de consolation. Ils revinrent plusieurs autres fois et apportèrent avec eux les présents que permettait leur pauvreté. Après que les saints hôtes furent partis de Bethléem, ces pieux bergers racontèrent aux autres tout ce qu'ils avaient vu et entendu. Tous ne les crurent pas parce qu'on les regardait comme des personnes simples et crédules. Hérode fut du nombre de ceux qui crurent en eux, non par une foi sainte et par dévotion, mais dans la crainte de perdre son royaume. La Vierge mère ne cessait jamais de prier Dieu pour tous ceux qui se rendaient indignes de connaître la véritable lumière du monde et elle employa ‘n ces prières la plus grande partie du temps qu'elle demeura dans la grotte. Lorsqu'il fut temps de donner le sein virginal au saint enfant pour l'allaiter, elle lui demanda avec humilité la permission de le faire. S'il fallait le confier à saint Joseph, le saint fléchissait trois fois le genou et baisait respectueusement la terre et la Vierge mère en faisait autant lorsqu'elle le recevait du saint époux. Elle le tenait toujours sur ses bras, excepté lorsqu'elle voulait prendre un peu de repos, et alors elle le confiait à saint Joseph. Elle le remettait aussi aux saints archanges Michel et Gabriel, parce qu'ils lui avaient dit de le leur confier, lorsqu'elle voulait prendre sa nourriture ou son repos. Dans le temps de son repos Dieu lui accorda un sommeil miraculeux, car elle ne perdait jamais en dormant les forces pour tenir le saint enfant dans ses bras, et elle ne cessait de le contempler par son entendement intérieur, comme si elle l'eut vu de ses yeux et elle connaissait tous les actes qu'il faisait à l'extérieur et dans son intérieur.

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Enfant Jésus, ô Roi d'Amour, j'ai confiance en Votre Miséricordieuse Bonté!

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24 décembre 2009

Nativité du Seigneur

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Nativité du Seigneur

Prions pour que cet Enfant apporte au monde cette Paix qui lui manque tant, spécialement en Terre Sainte. 

Prions pour que cet Enfant donne aux malades le secours dont ils ont besoin, et qu'Il nous donne le courage et la Foi de nous conduire en Chrétiens responsables envers tous ceux qui nous entourent.

Qu'en ce beau jour l'Enfant Jésus vienne naître dans tous les coeurs et qu'Il vienne faire naître en nous son Innocence, sa paix et qu'Il règne!


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Evangile de Jésus-Christ selon Saint Luc (2: 1-17)


En ces jours-là, parut un édit de l'empereur Auguste, ordonnant de recenser toute la terre — ce premier recensement eut lieu lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie. — Et chacun allait se faire inscrire dans sa ville d'origine. Joseph, lui aussi, quitta la ville de Nazareth en Galilée, pour monter en Judée, à la ville de David appelée Bethléem, car il était de la maison et de la descendance de David. Il venait se faire inscrire avec Marie, son épouse, qui était enceinte. Or, pendant qu'ils étaient là, arrivèrent les jours où elle devait enfanter. Et elle mit au monde son fils premier-né ; elle l'emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n'y avait pas de place pour eux dans la salle commune. Dans les environs se trouvaient des bergers qui passaient la nuit dans les champs pour garder leurs troupeaux. L'ange du Seigneur s'approcha, et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière. Ils furent saisis d'une grande crainte, mais l'ange leur dit : « Ne craignez pas, car voici que je viens vous annoncer une bonne nouvelle, une grande joie pour tout le peuple: Aujourd'hui vous est né un Sauveur, dans la ville de David. Il est le Messie, le Seigneur. Et voilà le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. » Et soudain, il y eut avec l'ange une troupe céleste innombrable, qui louait Dieu en disant : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu'il aime. » Lorsque les anges eurent quitté les bergers pour le ciel, ceux-ci se disaient entre eux : « Allons jusqu'à Bethléem pour voir ce qui est arrivé, et que le Seigneur nous a fait connaître. » Ils se hâtèrent d'y aller, et ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né couché dans la mangeoire. Après l'avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé au sujet de cet enfant.

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Méditation de Saint Padre Pio sur Noël


C’est au cœur de la nuit, au cours de la saison la plus rigoureuse, dans la grotte la plus glaciale, habitation des troupeaux plus que d’une créature humaine, que vint à la lumière, à la plénitude des temps, le Messie promis – Jésus – le Sauveur des hommes. Aucun bruit autour de lui ; un bœuf et un âne réchauffent le pauvre Enfant nouveau-né ; une femme humble, un homme pauvre et fatigué en adoration devant lui. Ne se font entendre que les vagissements et les pleurs de Dieu devenu enfant. Et par ces pleurs, par ces vagissements, il offre à la justice divine la première rançon pour notre réconciliation. Depuis plus de quarante siècles il est attendu ; c’est avec des soupirs que les Patriarches en avaient invoqué la venue ; les auteurs sacrés avaient prophétisé clairement et le lieu et l’époque de sa naissance… Pourtant tout est silence et il semble que nul ne sait rien de ce grand avènement. Un peu plus tard seulement, des bergers qui gardaient leurs troupeaux dans les champs viennent lui rendre visite. Ils ont été avertis par des esprits célestes de cet avènement grandiose, et invités à se rendre à la grotte où il se trouve. Qu’ils sont nombreux et importants, ô chrétiens, les enseignements qui partent de la grotte de Bethléem ! Oh, comme notre cœur doit se sentir brûlant d’amour pour celui qui s’est fait toute tendresse pour nous ! Comme nous devrions avoir au cœur le désir de conduire le monde entier à cette humble grotte, refuge du roi des rois, plus grande que tout palais humain, parce que trône et demeure de Dieu ! Demandons à ce divin Enfant de nous revêtir d’humilité, parce que seule cette vertu nous fera goûter ce mystère rempli de tendresse divine. Les palais de l’Israël orgueilleux scintillent, mais ce n’est pas en eux qu’est venue au monde la Lumière ! Mettant leur assurance dans la grandeur humaine, baignant dans l’or : ainsi sont les notables de la nation juive ; les prêtres du temple sont pleins de vaine gloire et de superbe ; à l’encontre du sens véritable de la révélation divine ils attendent un Sauveur rabougri, venant dans le monde selon la grandeur humaine et la puissance. Mais Dieu, qui a toujours à cœur de confondre la sagesse de ce monde, balaie leurs projets et, à l’encontre de l’attente de ceux qui sont privés de la sagesse divine, descend parmi nous dans la plus grande abjection, renonçant à naître dans l’humble maison de Joseph ou même dans celle d’un parent ou d’une connaissance dans la ville de Juda ; et, en quelque sorte rejeté par les hommes, il demande asile et secours à de vils animaux, choisissant leur demeure comme lieu de sa naissance, leur paille pour réchauffer son petit corps délicat. Il fait en sorte que le premier hommage lui soit rendu par de pauvres et rustres bergers qu’il a lui-même, par l’intermédiaire de ses anges, informés de ce grand mystère. O sagesse et puissance de Dieu ! nous sentions le devoir de nous exclamer – entrés en extase avec ton Apôtre – combien tes jugements sont incompréhensibles et insondables tes voies ! Pauvreté, humilité, abjection et mépris entourent le Verbe fait chair ; nous, cependant, nous comprenons une chose de cette obscurité dans laquelle le Verbe fait chair est enveloppé, nous entendons une parole, nous entrevoyons une vérité sublime : Tout cela, il l’a fait par amour ; il ne nous invite qu’à l’amour, il ne nous parle que d’amour, il ne nous donne que des preuves d’amour. L’Enfant céleste souffre et gémit dans la crèche, afin que la souffrance nous devienne aimable et méritoire, afin que nous la recherchions : il manque de tout afin que nous apprenions de lui le renoncement aux biens terrestres, il prend plaisir en ces pauvres et humbles adorateurs, pour nous pousser à aimer la pauvreté et à préférer la compagnie des petits et des simples à celle des grands de ce monde. Ce petit Enfant, qui est tout mansuétude et douceur, veut insuffler en nos cœurs, par son exemple, ces vertus sublimes, afin que dans ce monde déchiré et bouleversé surgisse une ère de paix et d’amour. Par sa naissance il nous indique notre mission : mépriser ce que le monde aime et recherche. Oh ! Prosternons-nous devant la crèche, et avec le grand saint Jérôme, le saint enflammé d’amour pour Jésus enfant, offrons-lui tout notre cœur, sans réserve ; et promettons-lui de suivre les enseignements qui viennent à nous depuis la grotte de Bethléem, et peuvent presque se résumer en ceci : Vanité des vanités, tout est vanité.

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Prière à l'Enfant Jésus

O Saint Enfant-Jésus qui répandez Vos Grâces sur ceux qui Vous invoquent, regardez-nous prosternés devant Vous et écoutez notre prière. Nous Vous recommandons tous les nécessiteux qui se confient à Votre Divin Coeur. Etendez sur eux Votre main toute-puissante et venez au secours de leur indigence. Etendez la main sur les malades pour les guérir et sanctifier leurs peines; sur les affligés pour les consoler; sur les pécheurs pour les attirer à la lumière de Votre grâce; sur ceux qui, accablés par la douleur et la misère, invoquent avec confiance Votre aide pleine d'Amour. Etendez la main encore sur nous pour nous bénir. Accordez ô Petit Roi, les trésors de Votre Miséricorde au monde entier et gardez-nous maintenant et toujours dans la grâce de Votre Amour! Amen.

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24 décembre 2009

Saint François d'Assise invente la crèche de Noël

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Saint François d'Assise invente la crèche de Noël

C'est en effet François d'Assise qui créa la première crèche que tu retrouves souvent sous l'arbre de Noël. Voici donc cette belle histoire... Nous sommes en 1223 et François se trouvait à Greccio, une ville de l'Italie. Il dit à l'un de ses amis, qui avait mis à la disposition des frères une grotte dans la montagne: "Je veux célébrer Noël avec toi, cette année, dans la grotte. Tu y installeras une mangeoire pleine de foin. Fais venir un bœuf et un âne. Il faut que cela ressemble à la crèche où est né Jésus". Et tous les habitants de la ville vinrent entourer les frères et assister à la Messe de Minuit. Ils étaient si nombreux, avec leurs cierges et leurs lanternes, que le bois était éclairé comme en plein jour. La Messe fut dite au-dessus de la mangeoire qui servait d'autel. La légende raconte que tout à coup, l'ami de saint François vit un petit enfant étendu dans la mangeoire. Il avait l'air endormi...Et François s'approcha, prit l'enfant tendrement dans ses bras. Puis le petit bébé s'éveilla, sourit à François, caressa ses joues et saisit sa barbe dans ses petites mains ! Et cet ami comprit que Jésus avait semblé endormi dans le cœur des humains et que c'est François qui l'avait réveillé par sa parole et par ses exemples. François, qui assistait le prêtre à l'autel en qualité de diacre, parla si bien à la foule de la naissance de Jésus et de ce que veut dire Noël que tous furent remplis d'une grande joie. L'année suivante, les habitants de Greccio avaient raconté avec tant d'admiration les merveilles de cette belle nuit de Noël que, un peu partout, on se mit à reconstituer, dans des grottes ou des étables, la scène touchante de la naissance de Jésus. Et c'est pourquoi maintenant, nous avons partout des crèches à Noël; on dit même que le mot vient du nom de la ville de Greccio.

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21 décembre 2009

Neuvaine au Bienheureux Stanislas Papczynski

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Neuvaine au Bienheureux Stanislas Papczynski

Stanislas de Jésus et Marie (1631-1701) est considéré comme un éminent représentant de l'école polonaise de spiritualité, en particulier en raison de sa caractéristique, qui fut la contemplation de la passion de Jésus et la contemplation mariale, et de sa très grande sensibilité à l'égard des injustices sociales. Il fut le Fondateur de la Congrégation des Clercs mariaux de l'Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie en 1673. Cet Ordre compte aujourd'hui 491 membres répartis dans 59 communautés religieuses présentes dans 18 pays. Il a été Béatifié à Lichen, en Pologne le 16 janvier 2007.

 

Prières a dire chaque jour


Prière pour obtenir des grâce par l'intercession du Bienheureux Stanislas Papczyński


O Dieu, Père Miséricordieux, qui avez mis dans le cœur du Bienheureux Stanislas une grande ferveur pour l’accomplissement des oeuvres miséricordieuses spirituelles et corporelles, accordez-moi, en son nom et par son intercession la grâce de... pour laquelle je vous prie humblement. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.


Notre Père, Je vous salue, Marie, Gloire au Père


N.B. Une prière racontée à l'intention spéciale a plus de valeur quand elle est suivie de la confession et la communion.


Premier jour

« Le Puissant fit pour moi des merveilles » (Lc 1,48)

Seigneur, Dieu Tout-puissant, par l'intercession du Bienheureux Père Stanislas qui a promu avec une grande ferveur le culte de l’Immaculée Conception de Marie, Mère de votre Fils, par la Congrégation qu'il a fondé, accordez-nous la grâce de toujours pouvoir vous glorifier pour toutes les grandes choses que vous avez faites en vous saints et faites que nous dirigions toujours notre vie dans Votre Amour et dans une pureté sans taches.


Deuxième jour

« Sa miséricorde s’étend d’age en age » (Lc 1,50)

Dieu, Juge plein de justice ! Par l'intercession du Bienheureux Père Stanislas, qui a généreusement aidé par toutes les manières qu'il pouvait les âmes défunts souffrants en purgatoire, faites que nous puissions l’imiter en cette sublime œuvre de Miséricorde en particulier pour nos proches défunts, ainsi que pour ceux qui ont le plus besoin de l'aide spirituelle.


Troisième jour

« Il déploie la force de son bras, et disperse les hommes au cœur superbe » (Lc 1,51)

Ô Jésus, notre Sauveur et Maître, par l'intercession du Bienheureux Père Stanislas, qui a pleinement su profiter de chaque situation pour annoncer la Parole de Dieu et porter l’assistance spirituelle aux personnes qui étaient privées des l'assistance pastorale, accordez-nous cette même grâce afin que nous puissions attirer tous ceux que nous côtoyons et que nous rencontrerons vers Vous par la parole et l’exemple et par notre recherche de la sainteté.


Quatrième jour

« Il renverse les puissants de leur trônes et élève les humbles » (Lc 1,52)

Esprit Saint, Par l'intercession du Bienheureux Père Stanislas, qui toute sa vie a défendu courageusement et héroïquement la Foi Catholique et qui a manifesté sa disponibilité pour le martyre, accordez nous cette grâce, afin que nous puissions grandir dans la foi et de la confesser courageusement par toute notre vie.


Cinquième jour

« Il comble de biens les affamés et renvoie les riches les mains vides » (Lc 1,53)

Dieu notre Père, par l'intercession du Bienheureux Serviteur Père Stanislas, qui avec une infinie confiance en Votre Divine Providence, et malgré maints obstacles, en suivant vos inspirations a fondé et consolidé la Congrégation de la Bienheureuse Vierge Marie Immaculée, accordez-nous cette même grâce afin que nous puissions, nous aussi, distinguer par une confiance inébranlable en votre puissance, en votre bonté, en votre fidélité, et guidez-nous sur les chemins épineux que nous traversons pour arriver vers les splendides promesses de Ton amour.


Sixième jour

« Bienheureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde » (Mt 5,7)

Dieu, Père de Miséricorde, par l'intercession du Bienheureux Père Stanislas, qui vous a manifesté son amour par la pratique quotidienne et régulière des œuvres de charité et de miséricorde, accorde-nous cette même grâce, afin que nous puissions toujours l’imiter généreusement par amour actif pour notre prochain.


Septième jour

« Qui vous écoute, m’écoute » (Lc 10,16)

Seigneur, qui êtes un Dieu fidèle, par l'intercession du Bienheureux Père Stanislas, dont toute sa vie et toutes ses œuvres étaient accomplies dans une soumission toute filiale envers le successeur de Saint Pierre, accordez-nous une semblable grâce, afin que nous puissions toujours rester fidèles à Dieu, à la croix et à l’Evangile par une parfaite obéissance à l’Eglise.


Huitième jour

« Bienheureux sont les pauvres de coeur, car le Royaume des cieux est à eux » (Mt 5,5)

Seigneur, qui nous aimez infiniment, par l'intercession du Bienheureux Père Stanislas, qui s'est généreusement engager à vivre une vie de pénitence et de pauvreté afin de pouvoir se donner pleinement à vous de tout son coeur et de toute son âme, Vous qui nous aimez, accordez-nous la grâce de résister courageusement aux tentations de la richesse et aux plaisirs du péché en nous dirigeant vers la liberté de l’esprit, dans la vérité et dans votre amour.


Neuvième jour

« Courage, n'ayez pas peur car je suis avec vous, n’ayez pas peur » (Mt 14,27)

Dieu, commencement de toutes et vers qui tout se dirige, par l'intercession du Bienheureux Père Stanislas, dont la vie tout entière est un lumineux exemple de confiance totale en votre sainte Providence, accordez-nous la grâce de confier et de remettre à votre amour miséricordieux notre passé et notre futur, pour que toute notre vie nous soyons guidés sur par le chemin d'une vie évangélique vers Votre maison dans le ciel.

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Télécharger le texte de la Neuvaine (pdf) en cliquant ici

Pour approfondir

www.stanislawpapczynski.org

18 décembre 2009

Les Quinze Samedis de la Reine du Rosaire de Pompéi 10/15

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Les Quinze Samedis de la Reine du Rosaire de Pompéi

Bienheureux Bartolo Longo


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Dixième Samedi

Cinquième Mystère Douloureux

Crucifixion et la mort de Notre Seigneur Jésus-Christ

(Mt 27, Mc 15, Lc 23, Jn 19)


Jésus abreuvé de fiel et privé de ses habits. Jésus parvient au Calvaire, appelé aussi Golgotha, qui veut dire lieu du crâne, et on ne lui laisse pas le temps de respirer. Très rapidement, on met en place tout ce qui est nécessaire pour le crucifier, tant est la haine de ses ennemis qui veulent lui ôter la vie le plus rapidement possible. O mon âme, écoute leurs cris, vois avec quelle rage ils le détachent et lui arrachent ses vêtements collés à ses plaies ce qui, encore une fois, ravive ses douleurs. Regarde son corps tout ensanglanté, tout lacéré. Pénètre jusque dans son cœur, et tu le trouveras réfléchissant sur tes misères et regardant le ciel pour demander ta réconciliation. Jésus est épuisé par la fatigue et par le poids de la croix, et ils lui donnent à boire du vin mélangé avec de la myrrhe et du fiel. Le Prophète avait déjà prédit ce fiel. Jésus, à peine arrivé, commence donc à expier pour le péché de nos premiers parents, qui fut la désobéissance pour avoir goûté au fruit défendu. Cette seule partie du corps, sa bouche, était demeurée intacte, et maintenant il veut souffrir de cela, encore pour nous. Qu'il est grand le nombre de ceux qui font de leur estomac leur Dieu, et qui font du temple du Saint Esprit l'auberge du diable, perdant leur âme et leur corps pour satisfaire les délices de la chair. Nous, nous devons montrer notre obéissance, en commençant par réfréner notre gourmandise, surtout quand le commandement de l'Église unit notre pénitence avec celle de tous les fidèles; en évitant la sensualité, en acceptant, sans nous lamenter, tous les mets qui nous sont présentés, même s'ils ne sont pas toujours de notre goût ou de notre gré. Considère, ô mon âme, ton Jésus, couvert de sang, défait, rempli de blessures et lacéré au point que son corps n'est plus qu'une plaie. Les yeux levés au ciel, pleurant à chaudes larmes, il s'offre de nouveau pour nous au Père éternel comme victime de propitiation. « Il fut exaucé en raison de sa piété » (cf He 5, 7). On le fait encore souffrir incroyablement en lui replaçant de nouveau tourmente sur la tête la couronne d'épines qu'on lui avait ôtée pour pouvoir lui enlever ses vêtements. Sa tête bénie est de nouveau blessée et son sang se répand sur la terre. O mon âme, plus dure que la pierre, pourquoi ne te prosternes-tu pas à ses pieds pour les baigner de larmes et recevoir cette précieuse de rosée de son sang qui s'écoule de tous son corps? Que de grâces tu y trouverais! Et que de lumières, et de consolations! Mon Jésus, mon Sauveur, mon amour, permettez que j'embrasse vos pieds divins. Je veux les embrasser avant qu'ils ne soient cloués sur la croix. Je veux être consumé de votre amour avant que la mort ne vienne vous ravir à mes yeux. Avant que vos mains ne soient, elles aussi, percées de clous, embrassez mon âme pécheresse, pour lequel vous avez souffert d'horribles tourments; détruisez sa malice,; étreignez-là sur votre Cœur, et qu'elle ne s'en éloigne plus jamais.


Je vous vois, ô Seigneur, dépouillé de tout, non seulement de vos vêtements, mais aussi de la douceur de votre Mère, de la compagnie de vos disciples, de vos amis. Je vous vois aussi dépouillé de votre réputation, de votre honneur la. Quand donc, Agneau de Dieu, me ferez-vous la grâce d'être détaché de tout ce qui me sépare de vous? Votre Apôtre Barthélemy vous imita au point de se défaire de sa propre peau; et Pierre, non seulement voulût être crucifié, mais la tête vers le bas; Augustin, pour être sûr de son parfait détachement envers ce qui était, pour lui, l'occasion de vous offenser, ne reçut jamais plus une femme chez lui, ni ne toucha jamais plus d'argent, de peur que son âme n'en soit tentée. D'autres se retirèrent dans les déserts et dans les cloîtres. D'autres soumirent leur corps à des souffrances. Et qui devait vivre en ce, y vivait comme s'il n'y vivait pas. O Amour, qui vous êtes dépouillé de tout; ô Amour, qui transformez, changez mon cœur, rendez-le semblable au vôtre, pauvre et privé de tout, détaché des créatures, et uni intimement à vous. Crucifiez mon cœur et brûlez-moi de votre amour, ô mon espérance, ô mon repos, ô ma gloire. Jésus obéit toujours docilement et rapidement parce qu'il considère ses bourreaux comme les exécuteurs des ordres de son Père, mais aussi pour nous apprendre à conserver la soumission et la paix intérieure dans tous les évènements, même les plus désagréable et les plus pénibles de la vie. Ainsi donc, lorsque nous subissons violences, des injustices, des trahisons ou toutes autres sortes d'afflictions, nous devons les considérer comme envoyées par Dieu, et nous devons nous soumettre à eux docilement Mais comme la nature humaine regarde toujours avec aversion celui qui la tourmente, l'homme crucifié avec Jésus doit soutenir continuellement une lutte intérieure pour empêcher que son cœur ne regarde avec aversion celui qui l'offense et le tourmente, mais aussi pour ne pas tomber dans le désespoir. Il doit se tenir près de Dieu et savoir accepter tout ce qui lui arrive avec un esprit d'abandon et de soumission; il doit remplir son cœur de foi et être certain que c'est Jésus qui lui envoie cette peine et que aucune tentation ne lui surviendra qui passe la mesure humaine et que cette tristesse se changera en joie. (cf Cor 10.13 et Jn 16, 20). Considère, à présent, ô mon âme, avec une très grande douleur, ton Sauveur, qui a voulu naître nu et mourir pauvre et souffrir au point de devenir si dénudé qu'il ne lui resta,même pas de quoi recouvrir son corps, ni même reposer sa tête. O Marie, la tunique sans couture, tissée de vos mains, sera tirée au sort. Et qui comprendra la grande douleur qui oppressa votre cœur?


Jésus est crucifié. O mon âme, la croix est prête: voici l'autel sur lequel l'Agneau de Dieu doit immolé pour toi. Voici le lit nuptial dans lequel Jésus attend ses élus. Pourquoi, ô mon doux Jésus, ne permettez-vous pas que je sois crucifié à votre place? C'est moi qui mérite cet échafaud et non vous. Considère, ô mon âme, avec quelle douceur et avec quelle soumission, il s'étend sur ce lit de douleurs, n'ayant pour oreiller que les épines dont il était couronné. Il lève aussitôt les yeux au Ciel pour nous en ouvrir les portes qui jusqu'alors étaient fermées, car c'est lui, en tant que prêtre, qui nous réconcilie et qui est la victime de notre réconciliation. Sans proférer une parole, il s'offre au Père Éternel les bras tendus, avec l'ardent désir de sauver tous les pécheurs. Il dit: «Père, l'heure est venue, glorifie ton Fils» (Jn 17:1). Il a les bras ouverts pour accueillir les pécheurs, pour les embrasser et de les présenter à son Père. Il ramène à Dieu les coupables, réunit la terre au ciel pour que tout ne forme qu'une seule chose et une même société, dont Dieu est Père et le souverain Maître. Il n'y eut jamais plus et il n'y aura jamais plus un autel plus agréable à Dieu, et il n'y eut jamais plus un autel plus sacré, ni une oblation plus parfaite, ni une Victime plus sainte, car celle-ci est l'Agneau de Dieu qui efface les péchés du monde. Regarde comment ils le saisissent de ses mains et le transpercent avec de gros clous qui passent entre les nerfs, et ceci pour qu'elles puissent mieux soutenir le poids de son corps. Les nerfs sont contractés par la violence de la douleur. On lui fait le même traitement aux pieds et le corps du Seigneur devient ainsi tout disloqué. Et pendant tout ce temps, il se tait, n'émet aucune lamentation bien qu'une souffrance indescriptible se lit sur son visage. Sa patience est surhumaine, sa résignation très profonde et son amour encore plus vif. O mon âme, essaye de ressentir, si tu le peux, ses douleurs, et si tu n'y arrives pas par toi-même, demande au moins la grâce de les ressentir et prie Jésus-Christ qu'il t'imprime dans le cœur ce qu'il ressent dans son corps. O Seigneur, amollissez la dureté de mon cœur afin qu'il soit sensible à vos douleurs, à votre amour et à la haine du péché qui vous a réduit en cet état. O Seigneur, ne refusez pas ma prière, car je ne peux ressentir vos douleurs que si vous m'en accordez la possibilité, grâce à votre miséricorde. O Cœur amoureux, c'est ici que vous criez au monde: «Venez à moi, vous tous qui êtes dans le péché et je vous pardonnerai; venez à moi, vous tous qui êtes affligés et je vous consolerai; venez à moi, mes bras sont ouverts, prêts à vous recevoir, vous tous ceux qui êtes égarés et je vous accueillerai ». « Chargez-vous de mon joug et mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez soulagement pour vos âmes ». (Matthieu 11:29). O divin Jésus, Pasteur miséricordieux de mon âme perdue, me voici; je viens à vous. J'obéis à votre voix. Je suis une brebis perdue qui retourne à la bergerie. Recevez-moi dans vos bras. Accordez-moi cet amour, cette douceur, cette humilité que vous voulez que je possède. Soumettez-moi entièrement à votre volonté. Imprimez dans mon âme ces vertus divines que vous voulez que j'imite, afin que je vous suive de près et que je ne m'éloigne jamais, de vous abandonner avec facilité. Trop longtemps, j'ai été sourd à votre voix, qui m'invitait à venir à vous. Rendez-moi attentif, afin que je vous écoute et que je vous suive. Et que votre main puissante ne lâche jamais la mienne, car je serai capable, sait-on jamais, de vous abandonner avec facilité. Accueillez-moi parmi ceux qui portent leur croix derrière vous et liez-moi à la mienne afin que j'en retire le fruit de ma rédemption et de l'amour éternel.


Jésus meurt. La croix, sur laquelle le Sauveur devait être crucifié ayant été dressée, fut mise ensuite dans une fosse qui fut comblée puis, à coups de marteaux le pied de la croix fut calé. Qui peut comprendre toutes les douleurs qu'apportèrent ces nombreuses secousses à un corps dont les nerfs étaient tendus et les membres disloquées? Lui-même atteste, par son prophète, que l'on peut lui compter tous les os: «  des chiens nombreux me cernent, une bande de vauriens m'entoure: je peux compter tous mes os » (Ps 22, 17-18). A ce spectacle, ses ennemis lancèrent des cris féroces de joie accompagnés d'insultes: ils étaient satisfaits. Et pendant ce temps, le Sauveur, élevé entre le ciel et la terre, étendait ses bras pour réconcilier le monde, pour accueillir tous les pécheurs et leur permettre de posséder le Paradis, accomplissant ainsi sa prophétie: « Et moi, une fois élevé de terre, j'attirerai tous les hommes à moi » (Jn 12, 32). C'était la sixième heure: des ténèbres épaisses couvrirent alors toute la terre, la lune se teinta de sang: les hommes avaient accompli le déicide! Blasphémant sous la croix, ils prenaient en dérision le Fils de Dieu, au milieu des imprécations d'un voleur, des propos méprisants des soldat les plus vils et des outrages insultants des princes, des prêtres et des scribes. Et Jésus, qui pendant tout ce temps était resté silencieux, ouvre alors sa bouche très sainte et prononce la parole « pardon », non seulement pour ses bourreaux, mais pour tous ceux qui, par leurs péchés on causé sa mort, n'ayant pas voulu, ni les uns ni les autres, se convertir à lui, s'obstinant dans leur méchanceté. Et c'est donc en gémissant qu'il s'écria avec amour: «Père, pardonnez-leur: ils ne savent pas ce qu'ils font. » (Lc 23,34). Quel amour! Quelle miséricorde! Pourquoi mes yeux ne peuvent-ils devenir deux sources de larmes ininterrompues et mon cœur une fournaise d'amour éternel? Transmettez, Seigneur, à mon âme, les sentiments de douleurs que vous avez éprouvés. Je vous adore, ô Fils de Dieu vivant, ainsi cloué sur cette Croix et exposé aux regards de l'univers: je me prosterne à vos pieds, je vous loue, je vous bénis, je vous aime, je vous remercie et je vous reconnais comme étant le Dieu de mon cœur et de mon âme. Ici, sous cette croix, réunissez tous vos fils dispersés dans le monde; ici, annulez la sentence de mort éternelle prononcée contre le genre humain; ici, sanctifiez les douleurs de la vie et communiez-vous aux âmes. O excès d'amour! Vous êtes né dans le secret et dans le silence de la nuit et seulement quelques bergers et trois Mages vous ont rendu visite et vous ont adoré; dans le Temple, vous avez été reconnu seulement par deux âmes justes; vous avez vécu dans l'obscurité durant trente années et vous n'en avez passé que trois parmi les hommes; après votre Résurrection, vous vous êtes manifesté à seulement peu d'élus et dans des endroits isolés et pendant une courte durée; seuls vos disciples ont été témoins de votre Ascension, et un nuage a tout de suite voilé la vision de votre gloire; vous avez voulu être crucifié en public, sur une montagne, à midi, durant Pâques (période au cours de laquelle les Juifs, venant de toutes parts, convergent à Jérusalem), entre deux voleurs, les bras étendus et le cœur plein douleur et d'amour. « Tout le jour j'ai tendu les mains vers un peuple désobéissant et rebelle » (Rm 10, 21, Is 65, 2). Pour tout cela, soyez, ô Seigneur, béni, loué et glorifié par toutes les créatures. Vous voici, ô mon Jésus, à la fin de votre vie: notre rédemption est accomplie. « Tous est consommé » et vous n'êtes pas encore détaché de la croix! Vous ne vous occupez que de souffrir et d'aimer. Modèle de tous les hommes, voilà ce que je voudrais que vous m'appreniez: non pas les miracles, non la gloire, mais les souffrances et l'amour. L'unique trésor que vous nous avez laissé est votre divine Mère: « Mère, voici vos fils; Fils, voici votre Mère » (cf Jn 19, 26-27). Que vous soyez béni! Car Marie, votre propre Mère, est le trésor le plus grand que vous nous ayez laissé en mourant. O Marie, vous avez vu les cruautés et les ignominies qu'ils ont fait à votre Fils. Vous avez entendu les coups de marteaux qui ont enfoncé les clous dans les pieds et les mains de votre bien-aimé; vous l'avez vu vaincu sur la croix: et que faites-vous maintenant, ô Mère si désolée ? Brisée par la souffrance, elle s'arrêta pour regarder ce spectacle qui représentait tout son amour maternel; affaiblie par une nuit douloureuse, par le jeûne, par les larmes répandues, elle se tenait là, immobile; c'était une femme, c'était une mère, la Mère d'un Dieu et par conséquent encore plus; elle n'en pouvait plus de supporter cette souffrance démesurée et pourtant, elle ne tomba pas évanouie comme l'aurait fait une autre femme; non, elle demeurait là pétrifiée, l'âme déchirée mais complètement soumise aux décisions de Dieu le Père. Ses larmes asséchées, elle demeura là encore pendant un moment, pâle et tremblante, jusqu'à ce que, par une vertu secrète communiquée par son Fils pour endurer encore plus de souffrances, elle rassembla ses forces pour se lever et, suivie de Saint Jean et des femmes qui l'avaient accompagnée, elle s'ouvrir un passage à travers la foule et s'avança jusqu'à la croix. Là, debout, les yeux fixés sur le Sauveur, elle se fit notre Avocate auprès du Père Éternel en lui offrant, du plus profond de son être, les souffrances et le Sang de leur Fils commun avec le plus ardent désir de sauver ainsi tous les hommes. Elle craignait de le voir mourir et dans le même temps elle souffrait de le voir vivre dans les tourments. Elle aurait voulu que le Père Éternel soit moins rigoureux et pourtant elle voulait que les ordres du Ciel s'accomplissent avec toutes leurs conséquences. Cet divin Agneau et cette innocente brebis se regardaient mutuellement et se comprenaient: l'un souffrait pour les douleurs de l'autre. Seuls ces deux très Saints Cœurs, de cette Mère et de son Fils, pouvaient comprendre ce qu'ils avaient souffert, car leur douleur était à la mesure de leur amour et pour savoir combien ils ont souffert, il serait nécessaire de connaître l'immensité de leur amour. Et qui aurait pu en savoir la profondeur? Elle est la sainte, l'innocente, la fidèle compagne des tourments de son Fils. Il n'y a pas de croix plus dure pour une mère que celle d'être contrainte de voir son fils mourir dans les souffrances sans pouvoir le soulager ou lui dire une parole de réconfort. Une croix aussi dure ne pouvait être réservée seulement qu'à Marie, parce qu'elle était la seule capable de la supporter. L'amour qu'elle portait à Jésus la torturait plus que tout ce qu'auraient pu faire tous les bourreaux du monde. Et le Sauveur voyait, de la Croix, que ses propres douleurs lancinaient le cœur de sa Très Sainte Mère et cette vue était une nouvelle torture pour son Cœur tendre. Mais son Père en avait décidé ainsi et ce fut la le comble du sacrifice et de l'obéissance à son Père divin; et comme en cette circonstance, même le doux nom de Mère ne pouvait la réconforter, il lui dit; « Femme voici ton fils! »


Prière à Notre Dame de Compassion


Et quel glaive ne fut pas pour votre Cœur maternel, ô Mère affligée, quand votre Fils vous appela du nom de femme? Vous n'êtes donc plus ma mère!... Marie, vous n'avez plus de Fils ... N'entendez-vous pas ses gémissements pour l'abandon dans lequel il se trouve, sans réconfort et sans personne: « Mon père, pourquoi m'avez-vous abandonné? » (cf Mt 27, 46 et Mc 15,34). Et quand il demanda à boire, vous auriez voulu étancher sa soif même au prix de votre sang et vous n'avez même pas pu la soulager, néanmoins avec goutte d'eau; et quand vous avez vu qu'on lui présentait le fiel et le vinaigre; et quand vous avez entendu le cri qu'il poussa au moment d'expirer; et quand vous avez vu son cœur transpercé par une lance, et quand, détaché de la croix, vous avez tenu son cadavre dans vos bras, et que vous avez ensuite enfermé dans le sépulcre où vous avez enseveli votre cœur avec lui; et quand le soir, descendant les rues imprégnées du sang innocent de votre Fils, vous êtes retournée chez vous sans lui et que toute la nuit vous avez désiré sa présence, vous obéissiez alors à la volonté de votre Fils; vous acceptez de considérer tous les hommes comme votre Fils car, sans vous, personne ne peut venir à lui étant donné que vous êtes la médiatrice et la trésorière de toutes les grâces. Me voici à vos pieds: c'est moi qui ai tué votre Fils! Ayez pitié de moi, ô Mère de la Désolation: Je veux retourner dans son Cœur torturé par mes péchés: Présentez-moi et accompagnez-moi jusqu'à ce que je reçoive dans mes bras, jusqu'à mon dernier soupir pour vous et pour lui. O Mère blessée, transpercez mon cœur et imprimez en lui vos peines et celles de Jésus crucifié. Ainsi soit-il.


Vertu: le courage.


Pratique: Supportez avec courage toutes les peines et toutes les adversités qui vous arriveront durant cette journée en vous imaginant être avec Jésus crucifié, aussi bien corporellement que spirituellement. Résistez fortement aux tentations, vous rappelant ces paroles de l'Apôtre: « Qui veut vivre avec Jésus doit crucifier son corps et ses instincts sensuel. » (Ga 5, 24). Si vos amis vous abandonnent, ne vous affligez point. Pardonnez à ceux qui vous offensent comme Jésus a pardonné à ses bourreaux et, par amour pour la Sainte Vierge, renoncez à tout désir de haine et de vengeance. Avec les personnes qui vous sont antipathiques, ayez une conversation plus longue et plus aimable avec celles qui vous sont sympathiques, une conversation retenue et brève.


Oraison jaculatoire: O Marie, Mère pleine de douleur, faites-moi la grâce de pleurer avec vous.


Prières avant la Communion du Dixième Samedi


Le bon larron crucifié à vos côtés, ô mon Jésus, est le gage de notre misère et celui de votre miséricorde. Ce matin, je m'écrierai avec lui: « Jésus, souviens-toi de moi, lorsque tu viendras avec ton Royaume » (Lc 23, 42). Quel est maintenant votre Royaume, ô Agneau immaculé qui, par amour, s'est fait victime de mes péchés dans cet Hostie pure et sainte? Je l'entends dire de votre bouche: « … et trouvant mes délices parmi les enfants des hommes (Pr 8, 31). Nos cœurs sont le trône de votre amour et le mien se languit de vous posséder, ô Dieu de mon cœur, ô mon Sauveur. Seigneur, souvenez-vous de cette soif dont vous souffriez sur la croix, cette soif des âmes, cette soif de mon âme chargée d'iniquités qui, à ce moment là, était présente dans vos pensées. « J'ai soif », disiez-vous. Faites, ô mon Dieu, que moi aussi j'aie soif de vous, de votre amour, de vos douleurs; que mon âme, dévorée par les ardeurs de la concupiscence, trouve enfin la source d'eau vive qui puisse la rafraîchir, la désaltérer, la fortifier, la guérir; et cette source est votre Cœur très pur que je reçois en ce moment avec votre corps, avec votre sang, avec votre Esprit très saint, avec votre Divinité. Mais pauvre et misérable comme je le suis, je ne me présenterai pas seul devant vous, mais accompagné par les soupirs des Âmes justes des Limbes, qui attendaient votre mort pour être délivrées, en commençant par veux pas être seul, sera accompagné par les soupirs des âmes n'attendent que votre décès, en commençant par Adam, Abel et Abraham, Joseph, Jacob, et enfin à votre Père putatif Saint Joseph, Saint Jean le Baptiste et ses parents, Élisabeth et Zacharie, et vos ancêtres Joachim et Anne, le vieillard Siméon et Anne du temple; je viendrai avec les pieuses femmes qui baignèrent vos pieds de leurs larmes, avec l'amour de Marie-Madeleine, qui ne s'éloigna jamais de votre Sépulcre; je viendrai avec l'ardeur et la pureté de tous les anges, de tous les saints du Paradis et de tous les justes de la terre qui sont sur la terre. Je me présenterai avec le cœur débordant d'amour et de douleur de votre mère que vous m'avez laissée pour Mère par l'intermédiaire de Jean. O Marie, que Jésus mourant m'a donnée pour Mère, remplissez dès à présent vos devoirs maternels: présentez cette misérable âme qu'est la mienne à votre Fils, revêtez-là de votre amour et de votre douleur et dites-lui que je l'aime et que je lui demande pardon. Et donnez-moi vous-même votre Fils en signe de pardon. De vos propres mains, vous l'avez déposé dans le sépulcre, déposez-le vous-même, en ce moment, dans mon cœur qui veut être sa tombe, sa cellule, la maison de l'amour. Il est vrai que mon cœur est plus froid que cette pierre qui renferme votre fils. Mais il vous appartient, ô Vierge puissante, de le faire brûler du feu de la charité. Réconciliez-moi à votre Fils et serrez très fortement ces liens d'amour, pour que même la mort ne puisse les défaire. Ainsi soit-il.


Prière pour demander la grâce dont on a besoin


O mon Sauveur et mon Dieu, pour votre Naissance, par votre Passion, par votre Mort, et par votre Résurrection glorieuse, faites-moi cette grâce (ici on expose la grâce que l'on désire). Je vous la demande au nom du Mystère de votre Incarnation en l'honneur duquel je vous offre la Communion que je vais faire. Je vous la demande encore au nom de Marie Immaculée, au nom de votre Très doux cœur, par Votre très Saint Nom, ô mon Jésus, par lequel vous avez promis d'accorder toute grâce. Ainsi soit-il.


Prière de demande à la Bienheureuse Vierge de Pompéi


Reine très glorieuse du Saint Rosaire, qui avez choisi Valle de Pompéi pour un nouveau Trône de votre puissance, Fille de de Dieu le Père, Mère de Dieu le Fils et Epouse de Dieu le Saint Esprit, je vous en conjure, par Vos joies, par vos douleurs, par vos gloires, par le Mystère de l'Incarnation en l'honneur duquel je me suis approché de la Sainte Table, daigner m'accorder cette grâce. (ici on demande la grâce).


Prières après la Communion


O Père éternel, voici votre Fils que vous avez fait mourir pour moi, le voici: je vous le présente avec toutes ces plaies, avec tout son Sang et uni à mon âme. A présent, ne regardez pas mon indignité ni ma misère, mais plutôt regardez avec amour votre Fils, qui est mon frère, mon époux, ma nourriture, l'âme de mon âme, ma vie, mon bien précieux; et ne me chassez pas loin de votre présence. Je vous remercie, ô Père éternel, de l'avoir fait mourir pour moi et de me le donner dans ce Sacrement. Je vous loue et je vous remercie de m'avoir donné votre Fils-même, car ainsi son Cœur est devenu mien, son Âme est devenue mienne, son Humanité est devenue mienne et sa Divinité, qui vôtre, vous me la communiquez par grâce. « Comment rendrai-je au Seigneur tout le bien qu'il m'a fait? » (Ps 115,12) «Père, dirai-je avec Jésus, entre vos mains je remets mon esprit » (Lc 23, 46). Je vous fais le sacrifice de moi-même, de ma liberté, de ma volonté, de ma vie: « Consummatum est », « tout est accompli ». Souvenez-vous, ô Père Céleste, que votre Divin Fils l'a lui-même dit: 'Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père du Ciel donnera-t-il l'Esprit Saint à ceux qui l'en prient! » (Luc 11:13). Accordez-moi donc, par amour de votre Fils mort sur la croix, et qui est maintenant vivant dans mon âme, l'esprit de l'amour, l'esprit de mortification, l'esprit de sacrifice, l'esprit d'abandon à votre volonté, l'esprit de fidélité pour suivre ses exemples. O mon Jésus, vous vouliez accomplir ma rédemption en permettant qu'une lance vous transperce et mette à nu votre Cœur, abri d'amour et lieu de refuge pour les âmes. Dans cette Plaie je veux demeurer jusqu'au jour ou vous me direz comme au bon larron: «  En vérité je te le dis, aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis » (Lc 23, 43). Votre Cœur endolori s'est ému quand le bon larron vous a demandé pardon et comment pourrait-t-il ne pas entendre la voix de mon âme brisée de douleur qui implore à vos pieds de lui pardonner de de vous avoir offensé? Les deux plus grandes œuvres d'amour sont: don et de pardon. Le don est un signe du cœur, qui veut attirer le prochain à soi en le comblant de bienfaits et ce don vous l'avez fait en me créant à votre ressemblance, quand vous m'avez soumis toute votre création, quand vous vous êtes revêtu de ma chair et que vous avez tout sacrifié pour mes besoins, pour ma santé, pour mon bonheur et quand, en mourant, vous m'avez laissé pour Mère, la personne la plus chère qui soit au monde, votre propre Mère. Et ce matin, vous m'avez donné votre divinité, votre humanité, plongée dans une mer de souffrances, avec vos cheveux ensanglantés, vos joues livides et creusées, vos yeux gonflés et baignés de larmes, votre bouche abreuvée de fiel et de vinaigre, vos pieds et vos mains percés par des clous; et maintenant vus me donnez vos pensées, vos désirs, votre amour, votre vie. Que vous reste-t-il donc que vous ne m'ayez pas donné? Mais au-dessus du don, il y a le pardon, qui est d'oublier les plus grandes injures et de se sacrifier soi-même pour le bien de celui qui vous offense. Et cette preuve d'amour vous me l'avez accordée, ô mon Dieu, en faisant mourir votre Fils unique pour sauver ces pécheurs qui sont vos ennemis. Et ce par « pardon » est le premier qu'on entend résonner sur le Calvaire et il sort de la bouche même du Rédempteur, alors qu'il est le point de mourir: « Mon Père, disait-il, pardonnez-leur car ils ne savent pas ce qu'ils font. » (les 23, 34). Oui, mon Dieu, tout est consommé: Le don a été fait. votre Cœur est mien, vous vous êtes donné tout à moi et qui plus est vous me pardonnerez également. Oh oui, pardonnez-moi! Accordez-moi la grâce de ne plus jamais vous quitter, ni par les tentations, ni par les souffrances et si je dois vous laisser, faites-moi plutôt mourir et damnez-moi, ô mon Dieu, mon époux, mon roi, mon libérateur, mon unique espérance. Et vous, Cœur ouvert de mon Jésus, lavez de votre Précieux Sang tout ce qui peut offenser votre pureté infinie, afin qu'il n'y ait plus rien qui ne m'éloigne de vous. O Cœur enflammé de charité, faites que je brûle de votre amour. Et je consens de tout cœur de ne pas être reconnu et d'être abandonné, méprisé, proscrit par tous les hommes pourvu que je puisse vous possédez, vous seul. Faites que je sois consumé du même feu que celui qui brûle votre Cœur et que ce sang que vous avez trouvé en moi, me baigne, me lave, m'enflamme, me consume, et me transforme en vous. « Seigneur, si vous le voulez, vous pouvez me purifier. » (Mt 8, 2). très affligé de vous avoir offensé. O Cœur bienfaisant, ô mon espérance et ma vie, si vous avez perdu tant de sang pour moi, si vous m'avez laissé votre propre mère, si vous avez accepté qu'une lance vous transperce la poitrine sur la Croix afin de me montrer votre Cœur à nu, si plein d'amour, comment pourriez-vous maintenant refuser le pardon des péchés, la haine de moi-même, la force de vaincre mes instincts et la grâce de vous aimer avec une persévérance infinie? J'espère en vous. Ainsi soit-il.


Invocations à Jésus après la Communion


Âme du Christ, sanctifiez-moi; Corps du Christ, sauvez-moi; Sang du Christ, enivrez-moi; Eau du côté du Christ, lavez-moi; Passion du Christ, fortifiez-moi; ô bon Jésus, exaucez-moi; dans vos blessures, cachez-moi; ne permettez pas que je sois séparé de vous; de l'ennemi, défendez-moi; à ma mort, appelez-moi; ordonnez-moi de venir à vous, pour qu'avec les saints je vous loue dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Prière pour demander la grâce dont on a besoin


O mon Sauveur et mon Dieu, pour votre Naissance, par votre Passion, par votre Mort, et par votre Résurrection glorieuse, faites-moi cette grâce (ici on expose la grâce que l'on désire). Je vous la demande au nom du Mystère de votre Incarnation en l'honneur duquel je viens de recevoir Votre Corps Sacro-Saint et Sang Divin, je vous la demande encore au nom de Marie Immaculée, au nom de votre Très doux cœur, par Votre très Saint Nom, ô mon Jésus, par lequel vous avez promis d'accorder toute grâce. Ainsi soit-il.


Prière de demande à la Bienheureuse Vierge de Pompéi


Reine très glorieuse du Saint Rosaire, qui avez choisi Valle de Pompéi pour un nouveau Trône de votre puissance, Fille de de Dieu le Père, Mère de Dieu le Fils et Epouse de Dieu le Saint Esprit, je vous en conjure, par Vos joies, par vos douleurs, par vos gloires, par le Mystère de l'Incarnation en l'honneur duquel je me suis approché de la Sainte Table, daigner m'accorder cette grâce. (ici on demande la grâce).


Prière à Saint Joseph


O Saint Joseph, auguste Père de Jésus et notre Père glorieux à qui Dieu a confié son Fils bien-aimé, le Saint Esprit, son Epouse très chaste époux, et la Vierge Marie, la garde de sa virginité, vous qui pouvez tant auprès de Jésus et de Marie, demandez-leur et obtenez-moi cette grâce (on expose ici la grâce désirée). Jésus, Marie, Joseph, faites que pour vous je vive, pour vous je souffre et que pour vous je meure: que tout soit vôtre, que rien ne soit mien. Ainsi soit-il.


Prière à Jésus Crucifié


Me voici, ô bon et très doux Jésus, prosterné en votre présence. Je vous prie et je vous conjure avec toute l'ardeur de mon âme d'imprimer dans mon cœur de vifs sentiments de foi, d'espérance et de charité, un vrai repentir de mes fautes et une volonté très ferme de m'en corriger ; tandis qu'avec un grand amour et une grande douleur, je considère et contemple en esprit vos cinq plaies, ayant devant les yeux ces paroles que le prophète David vous faisait dire de vous-même, ô bon Jésus : « Ils ont percé mes mains et mes pieds, ils ont compté tous mes os » (Ps. 21).


Réciter le Notre Père, Je vous salue Marie et Gloire au Père, les intentions du Souverain Pontife.


(Indulgence plénière, les vendredis de Carême, après la communion, devant la représentation de Jésus-Christ crucifié ; indulgence partielle, en action de grâce après la communion).


Prière


Par vos Plaies Divines, ô Seigneur, je demande le triomphe et l'exaltation de la Sainte Église, votre épouse, dont le Souverain Pontife en est le chef visible; l'extirpation de l'hérésie et de l'idolâtrie, la paix entre les nations, le conversion des pécheurs, je vous recommande tous mes parents, amis, ennemis, mes bienfaiteurs spirituels et temporels, tous ceux qui prient pour moi, et qui me demandent de ne pas les oublier dans mes prières, particulièrement tous les associés et les bienfaiteurs du Sanctuaire et des oeuvres de Pompéi et tous les membres de la Pieuse Union pour Agonisants créé en Sanctuaire de Pompéi. J'offre cette indulgence aux âmes du Purgatoire.


Prière à la Vierge du Saint Rosaire de Pompéi pour implorer son amour et sa protection durant la vie et la mort


O Marie, Mère Immaculée de Jésus, ma tendre Mère, Reine du Très Saint Rosaire, vous qui avez daigné choisir pour demeure la vallée désolée de Pompéi, pour illuminer le monde de la lumière de vos grâces et de vos miséricordes, daignez poser sur de moi vos yeux remplis de compassion et acceptez-moi comme votre serviteur et comme votre enfant qui vous aime et qui vous dit à haute voix: « Mère de Miséricorde! » Ecoutez mes gémissements: que vos pas immaculés m'ouvrent le chemin de la pureté et de la paix. Que sonne à mes oreilles la douceur de votre voix, ô ma douce Dame, car vos paroles sont celles de la vie. Ouvrez vos mains pleines de grâce, et secourez votre indigne serviteur indigne, qui vous appelle, délivrez-le des pièges de ses ennemis. Etendez jusqu'à moi les douces chaînes de votre couronne, avec lesquelles vous attirez à vous les cœurs les plus rebelles et rendez mon cœur captif afin qu'il ne s'éloigne plus jamais de vous. O Rose de toute pureté, que l'odeur de vos parfums me porte à l'amour du Paradis. O chère Rose du Seigneur, je soupire d'amour et de douleur. Attendrissez mon cœur par vos larmes; touchez-le par votre compassion; rendez-le sensible à vos douleurs et fortifiez-le par votre grâce. O Marie, Mère pleine de grâces, priez pour moi. Prenez-moi comme votre serviteur. Faites que je me confie toujours à vous, que je pense toujours à vous, que je fasse toujours appel à vous, que je vous serve toujours vous, que je vous aime toujours. Que pour vous, je vive, j'agisse, je souffre et je meure. Et à l'heure de la mort, délivrez-moi du démon, et conduisez-moi à Jésus, votre Fils et mon juge. O Cœur Immaculé de la Mère de Dieu, source inépuisable de la bonté, de douceur, d'amour et de miséricorde, prenez mon cœur, rendez-le au vous. Purifiez-le, sanctifiez-le, détachez-le de l'amour des créatures et que le feu divin qui vous consuma puisse consumer mon cœur dans le temps et dans l'éternité. Ainsi soit-il.


Memorare à la Vierge de Pompéi


Souvenez-vous, ô très miséricordieuse Vierge du Rosaire de Pompéi, qu'on a jamais entendu dire que qu'un de vos dévots qui ait, par le Rosaire, demandé votre aide ou imploré votre secours, ait été abandonnée. Animé d'une telle confiance, je viens à vous, ô Mère de Miséricorde, Vierge des vierges, puissante Reine des Victoires. Gémissant sous le poids de mes péchés, je me prosterne à vos pieds en implorant la miséricorde, en demandant grâce. Ne rejetez pas ma prière, ô Mère du Verbe, par votre Sacro Saint Rosaire, par la prédilection que vous avez montré pour le sanctuaire de Pompéi, écoutez-moi et exaucez-moi. Ainsi soit-il.


Dire trois fois: Reine du Très Saint Rosaire, priez pour nous. Réciter ensuite les Litanies de la Sainte Vierge. Une prière pour la glorification du bienheureux Bartolo Longo. Un Ave pour tous les associés du Sanctuaire de Pompéi dispersés à travers à travers le monde et qui se recommandent à nos prières, un Ave au Cœur Immaculé de Marie pour la conversion des pécheurs, avec les invocations suivantes: Doux cœur de Marie, soyez mon salut. Refuge des pécheurs, priez pour nous, O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. Notre-Dame du Rosaire de Pompéi, priez pour nous. Bénie soit la Sainte et Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie Mère de Dieu. Enfin, on demande la bénédiction à Jésus, Marie et Joseph.


Grâce de la Très Sainte Vierge de Pompéi

A Cerano De Novara, une la grâce pour les Quinze samedis du Rosaire


La supérieure des Sœurs de la Charité, Sœur Pauline Gentina,qui s'occupe des Écoles Préparatoires de Cerano, Province de Novara, a envoyé à l'Avocat Bartolo Longo la relation suivante concernant la grâce prodigieuse octroyée par notre Reine de Pompéi à travers la prière des Quinze Samedis. Et le Périodique « Le Rosaire et la Nouvelle Pompéi » la publia dans son Cahier de Décembre 1888. « Très cher Monsieur, une de mes consœurs, qui a pour nom sœur Bibiana, était depuis plus de six ans atteinte d'une grave maladie. Dernièrement, elle avait décidé de cesser de paraître en public, par délicatesse envers les autres. Les médecins lui avaient alors ôté toute espérance de guérison, affirmant que même les dernières inventions de la science ne pouvaient apporter de guérison à ses maux. La pauvre malade en était réduite aux dernières extrémités, si bien qu'elle reçut tous les Sacrements des mourants, y compris l'Huile Sainte. Et c'est alors que nous parvint la voix des prodiges par la Reine du Rosaire. En effet, le Périodique « Le Rosaire et la Nouvelle Pompéi » relatait les nombreuses grâces que, de sa Vallée préférée, la Reine du Rosaire répandait partout dans le monde. Sœur Bibiana, qui, depuis longtemps, supportait son humiliante maladie avec résignation, sans aucune espérance de recouvrir sa santé perdue, se redresse et se met à espérer sa guérison grâce à la Reine du Rosaire de Pompéi. Elle récite une Neuvaine, puis une autre. Et bien que ne se voyant pas exaucée, elle n'en perd pas moins l'espérance et commence aussitôt la dévotion des Quinze samedis. Quelle merveille! A peine parvenue au Dixième samedi, elle est guérie!.. On ne la reconnaît plus! Il n'y a rien de difforme en elle, mais plutôt elle se retrouve comme elle était avant sa maladie! Sa guérison parfaite, bien qu'inespérée, a stupéfié les médecins ainsi que tous ceux qui connaissaient la maladie. Ce nouveau miracle est encore une occasion pour louer et glorifier Dieu, et rendre honneur à la Reine du Rosaire de Pompéi, notre chère Mère Marie ». Cerano (Novara) le 28 Septembre 1883. Sœur Pauline Gentina, Sœur de la Charité (L'attestation de la grâce est accompagnée de la déclaration du médecin et Prêtre).

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9 décembre 2009

Le Serviteur de Dieu Edmond Michelet

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Le Serviteur de Dieu Edmond Michelet

1899-1970


« Il nous demandera si nous avons employé nos forces à rendre service au prochain. » Cette phrase du Saint Curé d'Ars est inscrite au dessus de la tombe d'Edmond Michelet, dans la chapelle Notre Dame de la Paix, à Marcillac, illustre bien ce que fut sa vie: une vie tout entière tournée vers ses frères. Né à Paris en 1899, de parents commerçants, Edmond Michelet a passé son enfance et sa jeunesse à Pau ou ses parents s'installèrent alors qu'il avait 12 ans. Son enfance parmi ses trois frères fut heureuse, bien qu'austère, son père, très autoritaire, était « silloniste »; sa mère était monarchiste. Edmond fut très marqué par cette « double appartenance » qui le préserva toujours de tout sectarisme. Envoyé en 1919 à Brive-la-Gaillarde (Corrèze, France) pour y faire son service militaire, il y rencontra Marie Vialle qu'il épousa en 1923. Après quelques années à Pau, il s'installèrent définitivement à Brive; c'est là qu'ils élevèrent leurs sept enfants. Edmond Michelet, qui était courtier en alimentation, fut dès sa jeunesse, très tôt engagé dans la vie associative Chrétienne, d'abord à Pau, ou il fut responsable de l'ACJF du Béarn, puis en Corrèze, à Brive ou dans le sillage de Robert Garric, il fonda en 1932 une Équipe Sociale, pour favoriser les échanges entre les catégories sociales. Il fit fondées fit sienne la des Équipes Sociales devise: « Agir en Chrétien, non en tant que Chrétien ». Il créa en 1937 le « Cercle Duguet » afin de diffuser la Doctrine Sociale de l'Église. C'est donc en Chrétien qu'il s'engagea dans la résistance contre le Nazisme: dès 1938, il s'était inquiété de la montée des fascismes en Europe. Au sein des deux Associations il recruta ses premiers compagnons Résistants. Le 17 juin 1940, il diffusa un tract tiré de Péguy, pour appeler les Brivistes à combattre le Nazisme. Il Fit partie du mouvement « Liberté », puis devint responsable de la Région 5 pour le mouvement « Combat ». Il fut arrêté par la Gestapo le 25 février 1943, incarcéré à Fresnes puis déporté au camp de concentration de Dachau où il resta jusqu'au mois de mai 1945. Sa vie politique fut marquée par la fidélité au Général de Gaulle qui le nomma Ministre des Armées. Il fut successivement député de la Corrèze en 1945; Sénateur de Paris en 1952; Ministre des Anciens Combattants en 1958; Garde des Sceaux en 1959; membre du Conseil Constitutionnel en 1962; Ministre chargé de la Fonction Publique en 1967; Député de Quimper en 1967 puis en 1968; Ministre d'État sans portefeuille en 1968, puis Ministre d'État chargé des affaires culturelles en 1969. Il resta engagé dans la vie politique, lui qui avait « Péguy pour Prophète », c'est sur la route de Chartres qu'il fut victime d'une attaque cérébrale. Il mourut à Marcillac, entouré de sa famille, le 9 octobre 1970, et fut enterré dans sa tenue de « bagnard ». Jamais, Edmond Michelet n'oublia qu'en langage évangélique, ministre veut dire serviteur: « Un homme d'État ne peut dissocier sa vie privée et sa vie politique: il faut vivre comme on pense », écrivait-il dans un article de 1965. Le 22 mai 1988, le décret d'ouverture pour la Cause de Canonisation d'Edmond Michelet a été publié ouvrant sa cause de Béatification.

Notice réalisée a partir d'un texte extrait de l'excellent "Edmond Michelet, nous avons cru à l'Amour" aux Editions du Livre Ouvert


Prière

Destinée à la dévotion privée


Seigneur notre Dieu, Tu as accordé de nombreuses grâces à Ton Serviteur Edmond; Tu l'as choisi comme Témoin de Ta Charité en des heures difficiles; Tu as voulu en faire un signe de Ta Présence dans l'accomplissement du devoir d'État. Fais que je sache, moi aussi, transformer tous les instants et toutes les occasions de ma vie, en des occasions de T'aimer et de servir Ton Église. Daigne glorifier Ton Serviteur Edmond et accorder par son intercession la grâce que je Te demande (….) Amen.


Le 25 août 1978, texte approuvé, J.B. Brunon, Évêque de Tulle


Relations de grâces et renseignements


Fraternité Edmond Michelet

38, Boulevard de Raspail 75007 Paris


Association Notre Dame de la Paix

Marcillac, 19100 Brive la Gaillarde

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Téléchargez le texte de la Prière pour la Glorification d'Edmond Michelet (pdf) en cliquant ici

7 décembre 2009

Neuvaine en l'honneur du Bienheureux Ivan Merz

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Bienheureux Ivan Merz

1896-1928

Fête le 10 mai


Ivan Merz naquit le 16 décembre 1896 à Banja Luka en Bosnie, dans une famille dont l'appartenance à la religion catholique était de pure tradition et toute extérieure. Il fut élevé dans un milieu libéral. Après avoir terminé ses études secondaires en 1914, il passe trois mois à l'Académie militaire de Vienne. Il la quitte en 1915 et commence des études de droit et de philosophie à l'université de Vienne. La Première Guerre mondiale a déjà éclaté. Il est mobilisé et envoyé au front ou il connaît toutes les horreurs de la guerre. Celle-ci terminée, il poursuit des études de lettres à Vienne (1919-1920) puis à Paris (1920-1922), à la Sorbonne et à l'Institut catholique, en tant que boursier du Comité catholique des amitiés françaises à l'étranger. De Paris il écrit à sa mère: "La foi catholique est ma vocation dans la vie." Après ses études, Ivan réalisa cette vocation à l'admiration de tous ceux qui le connurent. En 1922, il rentre en Croatie ou il devient, à Zagreb, professeur de langue et de littérature françaises au gymnase classique archiépiscopal, (Petit séminaire), établissement secondaire pour la formation des futurs prêtres. Il obtient le doctorat à l'université de Zagreb, avec une thèse écrite en français et intitulée: L'influence de la liturgie sur les écrivains français, de Chateaubriand à nos jours. Il admirait beaucoup et vénérait la culture et la spiritualité françaises. La spiritualité des auteurs français marqua toute sa vie religieuse ainsi que son activité comme professeur et comme apôtre de la jeunesse croate. Son attachement à la France et à ses écrivains fut grand. Merz a beaucoup contribué à répandre les valeurs culturelles et spirituelles de la France en Croatie, et cela aussi bien par la parole que par ses écrits, comme cela fut bien mis en valeur par E. Beaupin dans un article commémoratif publié dans la revue des Amitiés catholiques françaises (15 juin 1928, p. 2). Après les épreuves de la guerre, sa réflexion personnelle, ses études, ses contacts avec des intellectuels et avec des convertis français ainsi que l'expérience de Lourdes, conduisent Ivan Merz à être convaincu de la vérité de la foi chrétienne. Il se donne complètement au Christ en faisant, comme laïc, à l'âge de vingt-sept ans, le vœu de chasteté perpétuelle. Il consacre tout son temps libre à l'éducation de la jeunesse croate, dans l'organisation catholique des Aigles, à laquelle il donne la devise "Sacrifice - Eucharistie - Apostolat". Il a emprunté cette devise à la Croisade eucharistique française, aujourd'hui Mouvement eucharistique des jeunes (MEJ), organisation catholique française qu'il admirait et qu'il s'efforçait d'implanter en Croatie. Son projet fut réalisé après sa mort, lorsque l'association des Aigles (supprimée en 1929 par la dictature serbe) continue d'exister en prenant pour nouveau nom celui choisi par Ivan Merz Kri`ari (Croisés), devenant ensuite la plus grande organisation des jeunes catholiques en Croatie. En tant qu'intellectuel catholique, c'est par la parole, par des conférences et par ses écrits, qu'Ivan Merz suscite auprès des jeunes et des adultes l'enthousiasme pour le Christ et pour l'Église. Passionnément intéressé par la liturgie, il est l'un des initiateurs du mouvement liturgique en Croatie. C'est également lui qui introduit systématiquement dans les milieux ecclésiastiques de Croatie les idées de Pie XI concernant l'Action catholique. Sa pensée est caractérisée par l'amour et par la fidélité à l'Église, à Rome et au Pape. Bien qu'il soit jeune et laïc, il est considéré comme un pilier de l'Église en Croatie. Avec son travail apostolique et son activité très étendue dans la presse catholique, il laisse un héritage spirituel précieux, devenu source d'inspiration pour les générations qui l'ont suivi. Ivan Merz était un homme à la foi vivante. Homme de prière, d'adoration, de sacrifice et d'abandon à Dieu dans la souffrance, il recevait quotidiennement l'eucharistie. Il avait une vaste culture, était très proche des hommes et savait témoigner à chacun un amour charitable. Pour beaucoup de jeunes catholiques, son nom évoquait - et évoque toujours - un programme de vie et d'action. Il avait l'intention de fonder un institut séculier - une communauté de laïcs - qui travaillerait pour le Christ et pour l'Église. Après sa mort, cette idée fut partiellement réalisée par sa collaboratrice Marica Stankovic, fondatrice de la Communauté des Auxiliatrices du Christ Roi. Après le Concile Vatican II, qui a mis en lumière le rôle et la place des laïcs dans la vie de l'Église et dans son action envers le monde, la personnalité et l'œuvre d'Ivan Merz devaient acquérir une signification particulière. Les mérites qu'il acquit dans son travail pour l'Église lui valent en Croatie une reconnaissance profonde. Ivan Merz mourut en odeur de sainteté, le 10 mai 1928 à Zagreb, dans sa trente-deuxième année. En 1958, on ouvrit un procès diocésain en vue de sa béatification, procès qui se poursuit au Vatican, auprès de la Congrégation pour les causes des saints. En 1977, son corps a été transféré dans la basilique du Sacré Cœur à Zagreb, église centrale des jésuites croates ou, durant les six dernières années de sa vie, il avait l'habitude de prier et d'assister quotidiennement à la messe. A plusieurs reprises, le pape Jean Paul II a parlé aux jeunes Croates d'Ivan Merz en leur proposant la vie chrétienne de celui-ci comme un exemple. Les grâces et les faveurs obtenues par l'intercession d'Ivan Merz ne cessent de se multiplier. Après l'établissement de la démocratie en Croatie, on renouvela l'organisation catholique des jeunes dénommée Krizari (Croisés). Cet important héritage spirituel d'Ivan Merz continue d'exercer son influence bienfaisante et éducative sur la jeunesse croate. Plusieurs biographies et un grand nombre d'articles et d'études ont été consacrés à la vie d'Ivan Merz. Dans les universités pontificales à Rome, on a soutenu deux thèses de doctorat sur la vie et l'œuvre d'Ivan Merz. La première, datant de 1975 et ayant pour auteur l'abbé Marin [karica, est intitulée Ivan Merz, promoteur du renouveau liturgique en Croatie; la seconde, achevée en 1978 par le p. Bozidar Nagy SJ, port le titre Ivan Merz, homme de foi et éducateur à la foi. A l'occasion du centenaire de la naissance d'Ivan Merz, célébré en 1996 dans sa patrie croate ainsi qu'à Paris ou il fut étudiant, on a entrepris la publication de ses Œuvres complètes qui comprendront en tout dix volumes. Le premier de ceux-ci est la présente œuvre, sa thèse de doctorat. Nous terminerons cette courte biographie d'Ivan Merz en citant un article commémoratif publié deux semaines après sa mort dans le journal La Croix du 23 mai 1928: "Comme professeur de langue française au Petit séminaire de Zagreb, il répandait parmi ses élèves, prêtres de demain, l'amour de la France et sa culture catholique... Cette mort prématurée a brisé de grands espoirs, mais il reste aux catholiques croates une consolation: c'est qu'Ivan Merz est mort comme un saint après avoir vécu comme un saint."

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Neuvaine en l'honneur du Bienheureux Ivan Merz


Cette neuvaine peut être récitée à deux intentions: la préparation pour la solennité liturgique du bienheureux Ivan Merz que l’on célèbre le 10 mai, ou lors d’un autre événement lié à la mémoire de différents anniversaires d’Ivan Merz. la prière des personnes désireuses d’obtenir une grâce par l’intercession d’Ivan Merz. Dans ce cas, il faut rajouter aux prières et textes de méditation prévus pour chaque jour, une prière particulière afin de recevoir les grâces demandées. Ceux qui récitent la neuvaine, dans le but d’obtenir une grâce, doivent avoir en vue que la sainte liturgie en général et l’Eucharistie en particulier, était pour Ivan Merz une source où s’alimentait sa foi et à laquelle il puisait la force pour sa sanctification. Par conséquent il est conseillé aux personnes priant la neuvaine à Ivan Merz afin d’être exaucées par son intercession, de recevoir le sacrement de pénitence et de communier au moins une fois durant la neuvaine et, pour ceux qui le peuvent, d’aller se recueillir sur la tombe d’Ivan Merz à Zagreb (Croatie) en la Basilique du Sacré-Cœur. La neuvaine est rédigée selon ses différentes vertus et complétée par les pensées personnelles d’Ivan Merz. Pour la prière publique en église les pensées peuvent être lues en alternance par des lecteurs.


Prière d'introduction


Seigneur Dieu nous commençons cette neuvaine en l’honneur de ton serviteur fidèle, le bienheureux Ivan Merz qui T’a glorifié sur la terre et par lequel Tu as été merveilleusement loué. En lui Tu nous donnes un merveilleux exemple de la sainteté en nous encourageant à suivre le chemin de sa vie dans la fidélité à l'Évangile. Par son intercession donne-nous toutes les grâces nécessaires pour l’accomplissement de nos devoirs professionnels et pour réaliser dans notre vie chrétienne la sainteté en Te glorifiant ainsi ici sur la terre. Par notre Seigneur Jésus Christ. Amen.


Premier jour

La vie, la mort: la fugacité, l'éternité


Bienheureux Ivan, en méditant le mystère de la vie et de la mort dans ta jeunesse, tu as très vite perçu le caractère passager de tout ce qui est terrestre. L’idée de l’éternité était continuellement présente à ton esprit. Durant la première guerre mondiale, tu as été quotidiennement confronté à la souffrance et à la mort, puis illuminé par la grâce Divine, tu as complètement changé ton regard sur le monde. Les réponses satisfaisantes à toutes les questions vitales, tu les as trouvées uniquement dans la foi chrétienne. Guidé par la grâce Divine tu as écrit tes pensées, qui sont toujours d’actualité. Aujourd’hui nous t’écoutons parler à travers ces paroles, que tu nous a laissées :


Pensées du Bienheureux Ivan Merz sur la fugacité de vie


« Cette vie n’est seulement qu’une courte préparation à l’éternité. »

« Nous devons veiller à adoucir cette courte existence par une vie ascétique. »

« Je sens que cette vie est seulement une phase passagère vers l’éternité. »

« Douleur, souffrance, regard sur ces milliers de mutilés, morts et gens épuisés … tout cela purifié l’homme de tout ce qui est passager, et avec une grande énergie, suggère le sens de la vie. »

« La question qui interpelle le plus l’homme est le phénomène de la mort. »

« La vie n’est pas un plaisir, mais un sacrifice. »

« L’homme n’est ici qu’un voyageur, sa vraie destination n’est pas la terre, il est élu pour quelque chose de plus grand. »

« La philosophie du bonheur repose sur l’axe central où tous nos désirs tendent vers l’autre monde. »

« Il nous faut diriger toutes les forces de cette vie vers celle qui suit notre séjour sur la terre. »

« Utilisons toutes nos énergies pour sauver nos âmes et celles de nos proches. »


Seigneur Dieu, Tu as éclairé ton serviteur le bienheureux Ivan Merz afin de comprendre le sens de la vie et trouver les réponses à toutes les questions dans la lumière de la foi chrétienne. Après beaucoup de réflexions, le bienheureux Ivan avait compris que cette vie terrestre n’est que la préparation pour celle du ciel dans laquelle il est déjà entré. Par son intercession nous Te prions d’accorder à nous aussi la grâce d’un regard éclairé sur cette vie terrestre afin de prendre conscience de sa fugacité pour l’utiliser le mieux possible en vue de l’éternité. Que rien sur cette terre ne nous détourne de la vie éternelle vers laquelle nous voyageons et dans laquelle ton bienheureux serviteur Ivan est déjà entré. Nous Te prions par notre Seigneur Jésus Christ. Amen.


Si par la neuvaine on demande une grâce particulière par l’intercession d’Ivan, il faut ajouter chaque jour cette prière :


Notre Père céleste, dans le bienheureux Ivan Merz Tu nous as donné un bel exemple des vertus chrétiennes. Par sa sainte vie il nous a montré qu’avec la grâce de Ton aide nous pouvons atteindre la sainteté dans la vie laïque. Aide-nous afin qu’encouragés par son amour envers le Christ et l'Église nous marchions aussi vers la sainteté et héritions de sa ferveur apostolique pour l’élargissement de Ton Royaume. Par son intercession je Te prie de bien vouloir m’accorder la grâce que je Te demande maintenant… si cela peut être utile à mon salut éternel et à Ta gloire. Par Jésus Christ, notre Seigneur. Amen.


(A cette prière on peut ajouter aussi les litanies d’Ivan Merz.)


Deuxième jour

Dieu et la religion


Bienheureux Ivan, élevé dans un milieu libéral, c’est seulement vers la fin de tes études secondaires que tu as commencé à réfléchir plus sérieusement au sens de la foi chrétienne. En observant le monde créé autour de toi, particulièrement le cosmos, tu es arrivé à la conclusion de l’existence du Créateur, maître de tout. Par ta réflexion personnelle, en observant la nature, à travers l’art aussi, tu as découvert dans la foi catholique un trésor à tel point que tu lui as consacré toute ta vie. Tu nous as laissé les merveilleuses pensées par lesquelles tu t’es élevé vers Dieu et qui témoignent du rayonnement de la grâce dans ton cœur et dans ton intelligence. Tu étais toujours disponible pour répondre à l’appel du Seigneur.


Pensées du Bienheureux Ivan Merz sur Dieu et de la religion


« Toutes les merveilles du monde, toute la nature nous font découvrir que la source de tout se trouve dans l’incommensurable Esprit, dans l’Idéal de l’humanité, dans la Vérité, la Bonté et la Beauté. »

« Je crois au Seigneur Dieu tout-puissant, je crois qu’il est le parfait Esprit dans la liberté de volonté et de grandeur. »

« Mon Dieu, comme je t’aime, comme je te remercie car tu combles mon âme d’une douceur délicieuse. A quel point mon âme s’élève, comme elle vole vers Toi ; elle voudrait, par une force surhumaine, sortir de ce corps et partir là-haut pour s’unir avec Toi éternellement. »

« La meilleure utilisation de son temps c’est la contemplation de Dieu et de ses révélations. »

« La satisfaction absolue se trouve seulement en Dieu. »

« Il existe un Dieu qui agit continuellement sur les âmes humaines. »

« L’homme, qui est le maître de toute la nature, a le droit de se servir d’elle, mais il a aussi le devoir, comme le Maître de tout et au nom de toute la nature, d’honorer et de glorifier Dieu. »


Prions


Seigneur Dieu, Ton serviteur, le bienheureux Ivan, éclairé et guidé par Ta grâce a trouvé le chemin vers Toi. Tu T’es révélé à lui dans les beautés du monde créé, dans la grandeur du cosmos et dans la profondeur du cœur qui aspirait vers Toi, sa source. Tu l’as attiré vers Toi, et lui, il était toujours prêt à répondre à l’incitation de Ton Esprit. Par son intercession donne-nous aussi la grâce de nous rendre à tes appels, de Te découvrir et Te trouver dans les choses créées, pour qu’à travers cela nous puissions monter vers Toi afin qu’ensemble avec le bienheureux Ivan nous nous unissions aussi pour l’éternité avec Toi. Par Jésus Christ, notre Seigneur. Amen.


Troisième jour

Jésus-Christ, Amour de son Cœur dans l'Eucharistie


Bienheureux Ivan, Jésus Christ, le Sauveur était au cœur de ta vie. Tu l’as d’abord découvert comme souverain de l’Univers, puis tu as décelé sa présence dans la liturgie de l'Église, dans sa hiérarchie, et particulièrement dans la personne de l’évêque de Rome – le Pape. Tu le reconnaissais aussi dans ton prochain. Tu t’es consacré au Très Saint Cœur du Christ, que tu adorais. Tu rencontrais ton Sauveur dans la sainte Eucharistie, centre de ta vie spirituelle. Tu participais tous les jours la sainte messe en y recevant la Sainte Communion, tu adorais le Saint Sacrement depuis les premières années de ta jeunesse. Cet amour pour Jésus eucharistique, tu le répandais dans le cœur des jeunes. Jésus présenté dans l’Eucharistie t’a donné la force de réaliser de nombreuses actions apostoliques. Tout ce que tu as fait, tu l’as fait à la gloire du Très Saint Cœur de Jésus ( journal du 21/01/1928). La Providence Divine a voulu que ton corps repose, dans l’attente de la résurrection, sous les voûtes de la Basilique du Sacré-Cœur à Zagreb, lieu de ta consécration au Cœur de Jésus. Nous écoutons tes pensées qui nous inspirent :


Pensées du Bienheureux Ivan Merz sur la fugacité de vie


« Christ est venu au monde pour sanctifier toute la nature, chaque homme et chaque nation. »

« La Communion est source de vie. »

« Chacun sait à quel point la proximité de l’Eucharistie fortifie. »

« N’oublions pas l’immense amour du Christ et consacrons une attention plus grande à cette petite et solitaire Hostie blanche qui nous attend dans les églises froides. »

« La sainte Communion, où votre corps et votre âme s’unissent avec la Divinité elle-même, doit être le sommet de votre vie. »

« En vous unissant avec le Christ, dans la sainte Communion, s’accomplit déjà sur la terre votre but ultime et vous devenez participants de l’essence Divine. »

« L'Eucharistie nous mène vers le sommet de la perfection chrétienne ; vers une véritable vie spirituelle. »

« L’Eucharistie est notre première joie sur la terre ; par Elle nous devenons les participants de la future gloire dans le ciel. »

« En la sainte Communion l’âme glorifie les triomphes de Dieu, elle devient semblable à sa Fiancée, elle devient divine, elle devient participante de l’immensité et de l’éternité. »

« Cœur de Jésus, je te consacre ma vie : si en ton honneur, je dois souffrir pour arriver à Toi, que Ta volonté soit faite. »

« Le Sacré Cœur de Jésus est le plus fort élément pour la rechristianisation de la société. »

« J’attends la miséricorde du Seigneur, et l’inamovible, complète, et éternelle possession du Très Saint Cœur de Jésus. »


Prions


Seigneur Jésus, Tu as donné au bienheureux Ivan la faculté de Te découvrir ainsi que la richesse de Ta vie divine dans Ton Cœur très saint, qu’il aimait si ardemment. En Toi il a trouvé le centre de sa vie. Tu l’as gratifié d’une faculté particulière de compréhension et d’une confiance forte dans le très saint sacrement de l’Eucharistie. De tout son être il adorait profondément ce mystère de Ton amour en le recevant tous les jours dans son cœur et souvent il l’adorait dans les églises qu’il fréquentait. Par son intercession donne-nous aussi la compréhension de l’amour de Ton Très Saint Cœur afin que nous puissions humblement Te servir, faire découvrir l’amour de Ton cœur aux autres en répandant Ta gloire, mener notre prochain vers leur salut. Donne-nous la grâce que la sainte Eucharistie devienne pour nous aussi le centre de notre vie spirituelle où nous puiserons la force pour notre sanctification et l’amour envers nos prochains. Par Jésus Christ, notre Seigneur. Amen.


Quatrième jour

Bienheureuse Vierge Marie


Bienheureux Ivan, tu étais particulièrement habité par une profonde piété pour la Bienheureuse Vierge Marie. Jeune homme, tu as eu recours à Notre-Dame pour t’aider à lutter contre le péché et à préserver la pureté de ton âme. En son honneur tu as fait vœu de chasteté et Elle t’a aidé à y être fidèle. Tous ceux qui te connaissaient témoignaient de ta ferveur et de ta candeur. Tu as particulièrement approfondi ta dévotion à la Vierge Marie à Lourdes où tu affectionnais le chapelet - avec l’Eucharistie. Il est devenu ton ami le plus fidèle avec lequel tu priais tous les jours jusqu’à ta mort. Tu répandis activement la dévotion à Notre-Dame de Lourdes à laquelle tu as consacré de nombreuses conférences et des textes importants. Tu accordais beaucoup d’importance au rôle de la Bienheureuse Vierge Marie dans la vie spirituelle de chaque chrétien tel qu’en témoignent des pensées stimulantes ainsi que des prières sincères où tu demandes son aide.


Pensées Bienheureux Ivan Merz sur la Bienheureuse Vierge Marie


« Ma bonne mère, la plus Grande, je t’en prie, remplie mon âme de beaux sentiments et de pensées généreuses, indique-moi toujours le vrai chemin, même s’il est difficile de le suivre. »

« Ma prière, je l’oriente maintenant vers l’Immaculée : dans cette ville, à Vienne, qu’elle m’accompagne sur mes pas. Que chacun de mes chemins et de mes pas soit dirigé vers le bien. »

« Mère éternelle, Toi incarnation de la poésie, de tout ce qui est beau et éternel, donne-moi que je puisse continuer à recevoir les grâces de la beauté. »

« Lorsque le prêtre nous distribue l’Eucharistie, il le fait à la place de la Bienheureuse Vierge Marie qui, dans son immense amour, nous donne la plénitude de sa propre vie intérieure, de sa vie illimitée et éternelle, qui nous donne Dieu, Jésus Christ eucharistique. »

« Même si la Bienheureuse Vierge Marie n’a pas entièrement guéri mes yeux – je lis avec difficulté – à Lourdes, je me suis attaché au chapelet qui restera jusqu’à ma mort mon ami le plus fidèle. »

« Quand vous trouverez la vie difficile et que les problèmes s’abattront sur vous, prenez votre chapelet, Marie vous consolera et vous donnera, la force de tout supporter avec calme, dans un abandon total à la volonté de Dieu. »

« Prions Marie sans cesse, pour qu’un jour, remplis de la sainte joie, nous trépassions dans sa tendre embrassade et sur le Cœur de Jésus. »


Prions


Seigneur Jésus, le bienheureux Ivan vénérait particulièrement Ta Mère Marie, notre Mère; c’est à elle qu’il a recouru, surtout dans les tentations contre la chasteté. Il l’a honoré tous les jours priant et récitant le chapelet. Il répandait sa gloire et la défendait lorsqu’il sentait qu’était déconsidérée sa sollicitude maternelle pour le salut des âmes manifestée lors de ses apparitions à Lourdes. Nous Te prions afin que, par l’intercession d’Ivan, nous aussi, vénérions autant ta très sainte Mère et qu’elle soit la protectrice de la pureté de nos âmes, qu’elle soit notre consolation dans les derniers moments de nos vies. Amen.


Cinquième jour

l'Église, Corps Mystique du Christ


bienheureux Ivan, éclairé par la grâce Divine tu as compris, à l’instar de saint Paul, le mystère de l'Église, corps mystique du Christ. Tu as su voir et trouver dans l'Église la présence du Christ. Alors qu’un jour on te demandait pourquoi tu aimais l'Église Catholique, tu as répondu : car je vois en Elle une image claire du Sauveur bien aimé et de Dieu Christ, avec toutes ses perfections, et en la personne du Saint-Père, sous l’apparence de l’homme, je vois mon Dieu et mon Seigneur. Ce profond amour de l'Église, constitutif de ta personne, a marqué ta vie d’intellectuel catholique et se manifestait concrètement par une grande fidélité à l’évêque de Rome – le pape, successeur de Pierre, ainsi qu’aux autres membres de la hiérarchie de l'Église. Les encycliques du pape, ses discours, ses messages, tu les as étudiés minutieusement puis tu les a divulgués, auprès des jeunes en particulier. Tous ce que tu as écrit au sujet de l'Église jaillissait de ta profonde expérience. Bien que tu ne sois pas prêtre, tu étais le pilier de l'Église de Dieu – c’est ainsi que l’on parlait de toi. De ton grand amour envers l'Église découlait ton engagement apostolique qui avait pour but d’attirer le plus grand nombre au sein de l'Église - une, catholique et apostolique. Tes pensées relatives à la sainte Église et au Saint Père sont marquées par une foi profonde et enthousiasme débordant:


Pensées du bienheureux Ivan Merz sur l'Église et le Saint Père


« La plus grande chose qui existe au monde est la sainte Église, la plus grande chose dans l'Église est la sainte Messe, et dans la Messe c’est la transsubstantiation. »

« l'Église est le sommet et le centre de la culture de toute l’humanité. »

« Que le Seigneur Jésus qui en l'Église a consacré tout la nature et toutes les actions humaines, soit le centre de tout. »

« l'Église est le splendide reflet du Christ incommensurable, du Christ en personne. »

« Le Pape est le Christ visible et vivant sur la terre parmi les gens, il est le fiancé de l’église universelle. »

« La papauté est le fondement et l’inébranlable rocher sur lequel est édifiée l'Église. »

« Une des caractéristiques fondamentales de chaque catholique romain, est d’aimer le saint Père et d’accorder toutes ses pensées et ses actions à ses désirs et décisions. »

« L’édifice de notre vie spirituelle, de notre connaissance religieuse et de nos activités, doit s’élever sur l’inébranlable fondement des vérités que la papauté enseigne sans tromperie. »

« A Rome on ressent que tous les peuples sont frères et sœurs dans une même famille, qui est la sainte Église, dont le père est le supérieur, l’éternel Vicaire Divin, l’évêque de Rome. »


Prions


Seigneur, à Ton serviteur, le bienheureux Ivan, Tu as donné une profonde connaissance du mystère de la sainte Église à laquelle il a consacré tout son être et l’amour de son cœur. En elle il a regardé la présence du Christ Sauveur et désiré attirer toutes les âmes à l'Église. Il a cultivé un amour singulier envers le Saint-Père et propagé son amour parmi les jeunes et auprès de tous les catholiques. Nous Te prions, par son intercession, afin que nous puissions aussi aimer, défendre, servir la sainte Église, écouter et suivre ses prêtres et, comme le bienheureux Ivan, lire attentivement chaque déclaration du Pape, introduire son enseignement dans notre vie, afin de contribuer à la propagation de Ton Règne. Par Jésus Christ, notre Seigneur. Amen.


Sixième jour

Le sommet de la prière en liturgie


Bienheureux Ivan, ta vie spirituelle est pour nous un exemple. Par ta prière persévérante tu étais complètement plongé en Dieu. Tu consacrais jusqu’à quatre heures par jour à la prière sous différentes formes : sainte messe, bréviaire, chapelet, adoration, chemin de croix. Le cœur et le centre de ta vie spirituelle était la sainte liturgie – la prière officielle de l'Église catholique. Tu as puisé au quotidien dans le sommet de l’Eucharistie la grâce, l’énergie et l’inspiration pour t’élever vers la sainteté et t’engager dans l’apostolat. Conscient de la grande valeur de la liturgie pour toute vie chrétienne, tu y as initié par tes enseignements les jeunes comme les adultes en devenant l’un des pionniers du renouveau liturgique. Tes pensées merveilleuses nous font découvrir le sanctuaire de ton âme plongée dans le monde surnaturel, ton âme qui, déjà ici bas, aspirait perpétuellement à chanter la louange de Dieu que tu chantes maintenant dans l’éternité avec les chœurs des anges :


Pensées du Bienheureux Ivan Merz sur la liturgie


« Notre esprit aspire à un grand et parfait Esprit. Dans la prière il parle avec Lui et Il lui répond si mystérieusement que l’homme pense respirer l’air d’en haut. »

« Dans la liturgie l’homme rend, de manière la plus parfaite, l’hommage à Dieu - l’honneur qui Lui appartient. »

« La liturgie est la prière officielle de l'Église, c’est la prière officielle de la Fiancée du Christ, c’est un dialogue entre la Fiancée et son divin Fiancé. »

« Comme c’est, selon saint Jean, l’Agneau le centre du ciel, de même, la sainte liturgie se déroule autour de la très sainte Hostie – autour de Jésus Christ lui-même. »

« La sainte liturgie est le meilleur guide qui nous fait découvrir, à la manière très pédagogique, toutes les particularités de la vie de notre Sauveur. »

« Par la méditation liturgique chaque catholique devient grand et universel, il commence à ressentir ce que ressent l'Église – elle-même. »

« Sur le fondement de la liturgie s’éduque chaque âme en particulier. »

« La liturgie est une pédagogie au sens propre, car grâce à elle le croyant vit dans son âme toutes les phases de la vie éternelle du Christ. »

« Priant à la manière liturgique le fidèle s’associe aux chœurs angéliques qui louent perpétuellement le Créateur, et ainsi l’homme commence à s’exercer au service qu’il fera plein de joie et d’enthousiasme dans l’éternité. »

« La sainte liturgie est un des plus puissants moyens de la paix universelle. »


Prions


Seigneur Dieu, Ton serviteur le bienheureux Ivan était profondément uni avec Toi dans la prière quotidienne. Il a continuellement levé son intelligence et son cœur vers Toi qui l’a attiré. Tu lui as donné la grâce de comprendre la valeur et la nécessité de la sainte liturgie pour une vraie vie chrétienne et une consécration personnelle. Donne-nous aussi cette grâce d’être fidèles à nos prières. Par l’intercession d’Ivan, donne nous la force de surmonter l’indolence et la tiédeur en consacrant le temps nécessaire à la prière qui nous unit à Toi. Par sa prière donne-nous la grâce que nous aussi, nous trouvions dans la sainte liturgie une source de spiritualité et de sanctification personnelle et qu’ainsi nous nous associons déjà maintenant, ici-bas, aux chœurs des anges en chantant Ta louange.


Septième jour

Le combat du corps et de l'esprit contre le péché et l'effort pour la perfection morale spirituelle


Bienheureux Ivan, depuis ta jeunesse tu as senti dans ton être, comme l’écrit saint Paul, la loi de l’esprit et la loi du corps qui luttent l’une contre l’autre (Romains 7, 21-23). D’un côté tu as ressenti l’aspiration vers la perfection morale, vers la sainteté chrétienne, de l’autre tu as reconnu ta faiblesse et tes limites face à ces idéaux. Éclairé par la grâce Divine, tu es devenu conscient que la sainteté chrétienne ne peut être réalisée que par une vie fortement spirituelle, qui implique la prière, la fréquentation des sacrements de pénitence et de communion, la lecture de la sainte Écriture, l’ascèse personnelle, la maîtrise de soi. Pour cela tu as utilisé tous les moyens proposés par l'Église et les maîtres de la spiritualité chrétienne afin d’atteindre ton but en faisant de ton âme un chef-d’œuvre. Tu nous as laissé de belles pensées, qui dévoilent ta vie spirituelle, sans hésiter à parler de tes faiblesses, tes luttes et tes tribulations. Par ces témoignages tu nous encourages et tu nous montres qu’il est possible de dominer son corps et ses désirs, d’acquérir les vertus chrétiennes et d’atteindre à la sainteté en suivant Jésus :


Pensées du bienheureux Ivan Merz sur le combat du corps et de l’esprit contre le péché


« Puisque le péché est le plus grand mal, en vérité le mal unique, car il nous prive de l’unique bien – de Dieu, il s’en suit qu’il faut mépriser le péché et lutter contre lui par tous les moyens. »

« Tous ce que nous faisons, toutes les actions doivent avoir pour but qu’en ce monde l’on pèche moins et l’on fait plus de bonnes œuvres. »

« Qui milite dans les rangs de l'Église a seulement un ennemi – le péché. Tout le reste sont des choses peu importantes dont il faut se servir pour contester le péché et favoriser le salut des âmes. »

« Il n’est pas suffisant de croire. Notre foi doit être un système, un indicateur pour la vie, afin de ne pas agir contre le principe de la justice et de l’éternité. »

« Être un catholique pratiquant cela doit devenir mon but. »

« Notre corps est soumis à une loi tout à fait différente de celle qui habite notre âme. »

« Les tentations m’assaillent terriblement, mais la prière m’élève. Dans le sacré des sacrés, en mon cœur, la foi est inébranlable. »

« Il nous faut entrer dans une lutte sanglante pour ne pas nous engloutir dans la banalité du monde. »

« Humilité, renoncement à soi même, silence et bonnes actions, sont uniques et réels maintenant et après la mort. »

« Je tendrai à la sainteté, à l’union avec le Seigneur Dieu et je le prierai pour qu’il me donne la force de résister ainsi qu’une force créatrice dans le combat vital. »

« Deux sacrements – la sainte confession et la sainte Communion - sont les sources d’une continuelle et efficace réforme de la vie intérieure de chaque catholique. »

« Dieu veut guider les hommes par les hommes. Le confesseur reçoit de Dieu les grâces particulières pour nous montrer la volonté Divine. »


Prions


Père céleste, Tu as inspiré le bienheureux Ivan à mener une vie spirituelle. Il a résolument répondu à Tes appels et a saisi assidûment tous les moyens donnés par l'Église pour Te faire dans son âme une demeure digne de Toi, pour former son âme, afin de mener entièrement une vie de grâce. Tu lui as donné une lumière intérieure pour comprendre ses faiblesses et trouver la force de lutter contre elles. Ainsi il construisait son caractère et se levait vers le chemin de la sainteté. Par Ta grâce il a vaincu les tentations et fait un chef-d’œuvre de son âme. Nous Te prions, par son intercession, donne-nous aussi la force pour vaincre les faiblesses de l’esprit et du corps, afin, que guidés par son exemple et par l’aide céleste, nous nous élevions vers la sainteté. Par Jésus Christ, notre Seigneur. Amen.


Huitième jour

L’amour envers le prochain par l'apostolat Chrétien et la coopération avec le Christ dans la propagation du Royaume de Dieu


Bienheureux Ivan, l’amour de Dieu était étroitement lié, dans ta vie, à l’amour du prochain. Ton amour du prochain manifestait avec éclat et splendeur ton amour de Dieu. Que la bonne nouvelle de Jésus Christ et la foi chrétienne se répandent, que les hommes découvrent le bonheur dans sa vérité et son amour et qu’ils entrent en son Royaume, tel était le but de ton action apostolique, que tu menais avec empressement. Le Christ est l’accomplissement de tous nos désirs et de toutes nos aspirations. Tu n’as eu de cesse de propager cette vérité ultime dans ton entourage, parmi les jeunes en particulier. Que ce soit par la parole, par l’écriture ou par un engagement direct, ton apostolat concernait tous les domaines de l’existence. Tu étais particulièrement proche des jeunes professionnellement, comme professeur de lycée, mes aussi pendant ton temps libre. Tu as souhaité les former pour qu’ils deviennent des vrais chrétiens et des disciples du Christ. Tu nous as laissés de très belles pensées concernant tes activités apostoliques et la nécessité de travailler pour sauver les âmes et propager le Royaume de Dieu.


Pensées du bienheureux Ivan Merz sur l’amour envers le prochain et l’apostolat


« Le jour que l’on consacre à autrui n’est pas un jour perdu, mais un jour gagné. Les jours où l’on n’a rien fait pour les autres, juste pour soi, ceux-ci sont des jours perdus. »

« Faire œuvre de charité à l’homme qui souffre c’est le fondement de chaque vie spirituelle. »

« La jeune génération cultive en son cœur l’amour envers notre Sauveur, toujours présent avec elle dans la sainte Eucharistie, dans laquelle, cette jeunesse, puise la force pour son action, pour son apostolat. »

« Toute activité humaine doit être pour l’amour, pour l’apostolat, en raison de l’élargissement du Royaume de Dieu entre les gens. »

« Il y a plus important que l’art : éduquer et guider les gens vers le Christ. L’art, comme tout ce qui est créé, n’a pour but que d’aider l’homme à arriver jusqu’au Christ. »

« Le premier critère dans chaque activité doit être le salut des âmes, le bien pour l'Église et cela, selon la conception du Saint Siège. »

« Le catholicisme ne se propagera pas s’il n’y pas de Travailleurs, de Priants et de Martyrs. C’est une loi dans l’élargissement du Royaume de Dieu. »

« Le fond de notre activité apostolique et son succès se trouvent en nous-mêmes, en notre relation avec Jésus, qui doit vivre en nous. »


Prions


Seigneur Dieu, Ton serviteur le bienheureux Ivan, Tu l’as comblé de Ton amour dont il a témoigné par son désintéressement en l’offrant aux autres de différentes manières. Cet amour notamment, il l’a manifesté en menant vers Toi les jeunes, travaillant pour leur bien, pour le salut de leurs âmes et tachant de faire d’eux des chrétiens conscients et formés. Nous Te prions que par son intercession, nous aussi, nous puisions répandre par notre désintéressement Ton amour et travailler pour l’élargissement de Ton Royaume en attirant vers Toi le plus possible d’âmes. Amen.


Neuvième jour

Par la Croix et le sacrifice à la Sainteté


Bienheureux Ivan, en menant assidûment une vie spirituelle tu t’élevais vers la perfection chrétienne. Toujours prêt à collaborer avec la grâce Divine tu as travaillé intensément à ta propre éducation et à l’acquisition des vertus chrétiennes. La souffrance et la douleur t’accompagnaient dès ta jeunesse : la maladie oculaire, le séjour dans l’horreur de la guerre, les souffrances intérieures dues à l’incompréhension de ton labeur, ta dernière maladie et ta mort dans la fleur de l’âge. En t’en remettant à la volonté Divine, tu recevais toutes ces souffrances patiemment en les offrant à Dieu comme un sacrifice. Par la douleur tu pouvais plonger très profondément dans le mystère de la croix du Christ en comprenant mieux sa valeur rédemptrice. Et quand le Seigneur t’a fait savoir qu’il fallait quitter ce monde et s’en aller vers lui, alors que tu étais si jeune, tu as résolument accepté sa décision en offrant à Dieu ta jeune vie pour la jeunesse croate. Des milliers de jeunes t’ont suivi dans ton chemin vers Dieu. « Merci aigle du Christ, Tu nous as montré le chemin vers le Soleil ! » Ces mots nous montrent à quel point ton sacrifice a plu à Dieu. Dans ton testament qui est en même temps ta profession de foi la plus solennelle, tu as écrit que tu partais pour rencontrer l’amour Divin du Cœur Sacré de Christ et t’unir à lui et ceci dans une profonde espérance et certitude.


Pensées du bienheureux Ivan Merz sur la souffrance, la passion, la croix


« Exercer consciencieusement mes devoirs professionnels en les considérant comme la croix de ma vie; comme ma crucifixion quotidienne, qui apporte de la bénédiction dans l’œuvre du salut des âmes. »

« Nous devons consacrer toute notre attention à l’éducation de nous- mêmes et à l’étude du catholicisme. »

« La lutte pour la sainteté, l’ascèse, doit être notre pain quotidien. Elle nous ouvre des horizons intérieurs, crée de nous des êtres altruistes, soutient en nous le combat contre le mal, et nous donne la force de ne pas succomber. »

« Jésus, ne me permet jamais que je te trahisse et donne-moi la force que par le sacrifice volontaire je devienne de plus en plus semblable à toi. »

« Ne jamais oublier Dieu ! Sans cesse aspirer à l’union avec Lui. »

« Il y a en moi une flamme pour les hauteurs infinies, des ardeurs pour l’inaltérable embrassement du Fils, du Père et de l’Esprit. »

« Toute la chrétienté est construite sur le sacrifice. Qui ne sait pas ce qu’est le sacrifice, ne peut pas comprendre le christianisme. »

« Si le Seigneur souhaite que vous souffriez, et ne veut pas votre guérison, il vous faudra vous remettre entre Ses mains, car même le plus petit bacille ne peut bouger sans la présence et l’action du Seigneur. »

« Par la souffrance on peut faire plus pour le Royaume de Jésus que par un grand travail, par des discussions sophistiquées et par des discours et des écrits splendides. »

« Avec nos yeux terrestres, peut-être ne verrons nous pas les fruits de notre souffrance, mais là-haut, dans le Cœur de Dieu, il nous apparaîtra combien d’âmes de sauvées, combien d’actions catholiques sont bénies par ces souffrances. »

« La souffrance est le moyen le plus fort pour sauver et sanctifier les âmes. »

« Mon Dieu, prends-moi, ne permets pas que je pose mon regard à côté et que je regrette pas mon choix. Donne-moi d’accepter le calice de la souffrance et que sur cette terre j’invoque Ton nom, puis qu’après cela, je puisse Te regarder face à face ! »

« La vie pour moi était le Christ, et la mort, un gain. »

« J’attends la miséricorde du Seigneur et l’inamovible, complète et éternelle possession du Très Saint Cœur de Jésus. »

« Mon âme a atteint le but pour lequel elle était créée. »


Prions


Seigneur, par la souffrance et le sacrifice Tu as guidé le bienheureux Ivan jusqu’à la sainteté. Tu lui as donné une claire connaissance de la valeur d’acceptation volontaire de la Croix que nous rencontrons quotidiennement dans notre vie. Il l’a mis à profit pour sa sanctification. A la fin de sa vie, il n’a pas passivement accepté son acte d’agonie, mais l’a transformé en valeur spirituelle en l’offrant comme un sacrifice pour la jeunesse. Nous Te prions, que par son exemple et son intersession nous aussi, nous puissions T’offrir nos souffrances et nous remettre à Ta sainte volonté. Donne-nous la grâce, qu’à l’exemple du bienheureux Ivan nous puissions aussi attendre Ta miséricorde pour entrer un jour dans la possession de l’amour de Ton cœur divin. Par notre Seigneur, Jésus Christ. Amen.

Vice-Postulation

8 rue Emile Cordon

F - 93400 Saint Ouen (France), tél. et fax 01 40 12 57 36, international +33 1 40 12 57 36

Postulatura di Ivan Merz

A.Stepinca 27,

HR-31000 Osijek, Croatie.

Tel. - fax: 385-31-211.509


Site Internet: http://www.ffdi.hr/ivan-merz

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7 décembre 2009

Litanies du Bienheureux Ivan Merz

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Litanies du Bienheureux Ivan Merz

Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, ayez pitié de nous.

Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, écoutez-nous.

Jésus-Christ, exaucez-nous.

Père céleste qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Esprit-Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.


Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous.

Bienheureux Ivan Merz, lumière du ciel, priez pour nous

Bienheureux Ivan Merz, chevalier divin, priez pour nous.

Bienheureux Ivan Merz, chevalier du Christ Roi, priez pour nous.

Bienheureux Ivan Merz, adorateur zélé de l‘Eucharistie, priez pour nous.

Bienheureux Ivan Merz, fils obéissant et fidèle de l'Église Catholique, priez pour nous.

Bienheureux Ivan Merz, véritable admirateur du Saint Père, priez pour nous.

Bienheureux Ivan Merz, fidèle laïc respectueux de la hiérarchie ecclésiale, priez pour nous.

Bienheureux Ivan Merz, divulgateur assidu de l’enseignement de l'Église, priez pour nous.

Bienheureux Ivan Merz, chaste fils de la Bienheureuse Vierge, priez pour nous.

Bienheureux Ivan Merz, fidèle prieur au chapelet de Notre Dame, priez pour nous.

Bienheureux Ivan Merz, homme renouvelé dans le Christ, priez pour nous.

Bienheureux Ivan Merz, prophète de Dieu, priez pour nous.

Bienheureux Ivan Merz, héros de l’Amour, priez pour nous.

Bienheureux Ivan Merz, œuvre d’art divin, priez pour nous.

Bienheureux Ivan Merz, géant de l'Esprit, priez pour nous.

Bienheureux Ivan Merz, chef-d’œuvre de l’Esprit Saint, priez pour nous.

Bienheureux Ivan Merz, mystère de la grâce Divine, priez pour nous.

Bienheureux Ivan Merz, grande âme liturgique, priez pour nous.

Bienheureux Ivan Merz, âme apostolique, priez pour nous.

Bienheureux Ivan Merz, apôtre de la sérénité, priez pour nous.

Bienheureux Ivan Merz, chevalier de la dignité féminin, priez pour nous.

Bienheureux Ivan Merz, combattant des montagnes blanches, priez pour nous.

Bienheureux Ivan, modèle de lutte contre les péchés, priez pour nous.

Bienheureux Ivan Merz, modèle de la domination et de l’ascèse, priez pour nous.

Bienheureux Ivan Merz, modèle de la croissance en sainteté, priez pour nous.

Bienheureux Ivan Merz, modèle des intellectuels catholiques, priez pour nous.

Bienheureux Ivan Merz, patient porteur de la croix, priez pour nous.

Bienheureux Ivan Merz, plénitude de la maturité chrétienne, priez pour nous.

Bienheureux Ivan Merz, indicateur aux générations contemporaines, priez pour nous.

Bienheureux Ivan Merz, chemin de nos jours, priez pour nous.

Bienheureux Ivan Merz, témoin, protecteur et notre compagnon, priez pour nous.

Bienheureux Ivan Merz, notre Frère, priez pour nous.


Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous.


priez pour nous, Bienheureux Ivan Merz,


Afin que nous devenions dignes des promesses de Notre Seigneur Jésus Christ


Prions


Dieu, notre Père, le bienheureux Ivan, fidèle à l’appel de son baptême à la sainteté, travaillait assidûment à l’éducation de la jeunesse dans la foi et dans la vie chrétienne. Inspirés par son exemple et fortifiés par son intercession, accorde-nous aussi fidèlement et courageusement de continuer à annoncer et témoigner l'Évangile. Par Jésus Christ, notre Seigneur.

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5 décembre 2009

Les Quinze Samedis de la Reine du Rosaire de Pompéi 9/15

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Les Quinze Samedis de la Reine du Rosaire de Pompéi

Bienheureux Bartolo Longo

9

Neuvième samedi

Quatrième Mystère Douloureux

Jésus, condamné à mort, monte au Calvaire en portant sa Croix

(Mt 27, Mc 15, Lc 23; Jn 19)


Jésus condamné à mort. Considère, ô mon âme, que par trois fois Pilate, cherche à délivrer Jésus, et trois fois et que par trois fois les Juifs réclament sa mort à grands cris: « Crucifie-le! Crucifie-le! » (Jn 19:15). Pilate pouvait appliquer sa justice, mais au lieu de cela, bien qu'il l'eût déclaré innocent, il délivre à sa place Barabbas, et par un vil respect humain, il abandonne Jésus à la merci de ses ennemis pour le faire crucifier. Un commissaire public fait savoir que par ordre de l'empereur, et conformément aux lois romaines, Jésus de Nazareth, pour avoir voulu devenir roi de Judée, est condamné à mourir sur la croix entre deux voleurs, eux-mêmes condamnés pour leurs escroqueries, à subir le même supplice. O Mon âme, voici donc l'instant où ton Dieu créateur, ton Jésus, le Sauveur des hommes, est condamné, par les hommes, à être tué de leurs propres mains sur un échafaud infâme. Qui pourra entendre sans horreur cette cruelle condamnation à mort? Et toi, que fais-tu? Prie Marie qu'elle daigne de prendre avec elle dans ce lugubre voyage, qu'elle va entreprendre aujourd'hui, avec son fils, jusqu'au Calvaire. Ô Marie, ô Mère des douleurs, n'entendez-vous pas les cris furibonds de mort lancés contre votre fils? Qui vous retient au milieu de cette foule inhumaine? Comment pouvez-vous supporter autant de cruauté? Votre Jésus, la vie de votre vie, le Roi du ciel et la terre, le Créateur des hommes, l'unique espérance des pécheurs, est condamné à mort! Ses ennemis accueillent cette sentence avec joie, ses amis et ses disciples en sont consternés; mais cet Agneau innocent, malgré l'instinct de conservation et de douleur pour une si grande injustice, accepte la mort avec une affectueuse obéissance. O mon Jésus, que de souffrances poignantes dans votre Cœur! Vous avez entendu la grande ingratitude de ce peuple qui s'écrie: « Nous n'avons de roi que César (Jn 19, 15). « Que son sang soit sur nous et nos enfants! » (Matthieu 27:25). Quel peuple perfide! Quels terribles enseignements pour toi, ô mon âme! Que de fois n'as-tu pas rejeté sur le démon et sur la fragilité de ta chair les péchés que tu commettais de propos délibéré? Ainsi, les Juifs, aveuglés par leur haine, estimaient que c'était peu de chose que de faire retomber sur leurs têtes et sur celles de leurs enfants le Sang du Fils de Dieu. Les cris confus de cette population s'unissaient à la voix de tes péchés, qui étaient alors déjà présents devant le Père Eternel, pour demander la mort du Sauveur qui s'était chargé des péchés du monde. C'est ce qui fait dire à Saint Paul que nous crucifions de nouveau Jésus chaque fois que nous commettons un péché parce que nous renouvelons ainsi les cause de sa mort. Pardonnez-moi, ô mon Dieu, parce que je suis pire que ce peuple qui ne veut pas vous voir parce qu'il ne vous connait pas: et moi qui crois en vous, qui vous adore, qui vous reconnaît comme mon Dieu, que de fois j'ai détourné mes yeux de vous lorsque vous veniez à moi pour m'attirer à vous? Remédiez à mes fautes, Seigneur, faites que je ne vous perde de vue et que vous soyez toujours l'objet de mes regards, de mes désirs, de mon amour. Écoute, âme pécheresse, la voix du héraut: regarde l'empressement avec lequel les soldats exécutent la tragique sentence. Au milieu de ce tumulte, observer le silence, la paix, la mansuétude et la Charité de Jésus, qui entend tout, voit tout, souffre tout ce qu'on lui fait sans se plaindre et sans montrer le moindre signe d'impatience. O Dieu de mon âme, comment puis-je voir ce que je vois et entendre ce que j'entends? Vous, faux roi? vous, ami fidèle de nos âmes, un traitre? Etre jugé digne de mort, vous, auteur de la vie? Comme je me sens coupable de toutes ces fautes: et le coupable vit tandis que l'innocent meurt? Le Maitre donne sa vie pour que la conserve son esclave? O divin amour, ô put amour, comment ne suis-je pas me consumé de vos flammes? Pourquoi ne me soumettez-vous pas complètement à vous, ô Cœur omniprésent, qui vous sacrifiez pour moi? Jésus est chargé de sa Croix. Afin que Jésus Christ fût reconnu de tout le peuple, on lui arracha avec violence le vieux manteau de pourpre, rouvrant ainsi les plaies qui s'étaient adhérées fortement au manteau lui renouvelant donc ses douleur; puis on lui remit sa tunique, mais comme celle-ci n'avait pas de couture et ne s'ouvrait pas sur le devant, il fut donc nécessaire de la lui enfiler par la tête, opération difficile à cause des épines qui s'entremêlaient; donc la couronne fut violemment secouée et les piqûres des épines accrurent la douleur et le sang recommença à s'écouler. Enfin, lorsque tout fut prêt, le Sauveur sortit de la maison de Pilate, entre deux haies de soldats chargés d'écarter la foule, et là il trouva la croix qu'on lui avait préparée. Il s'agissait du plus infâme de tous le supplices, celui réservé aux esclaves et aux criminels objet de la malédiction publique, si bien que personne n'osa s'approcher par peu de la crainte d'infamie. Cette longue et pesante croix fut donc placée sur les épaules et endolories de Jésus. Et Jésus n'en fut point effrayé! Il considéra toujours la croix comme une épouse très chère, comme le refuge de ses amis, comme l'étoile qui devait être le guide de ses élus pour éviter les écueils de ce monde, comme le trophée de sa gloire et le monument éternel de son amour infini. Une fois amené devant la croix, le Sauveur la regarda fixement et lui a dit, non avec des mots mais avec toute son âme: « O bonne et croix, que j'ai désirée toute ma vie, tu es l'épouse qui m'as été promise et pour laquelle j'ai travaillé pendant trente trois ans. Tu es la dispensatrice de mes bienfaits, le trophée de mes victoires, la gloire et la couronne de mon amour. Voici le jour où nous seront strictement unis. Tu seras l'étendard de mes élus, qui ne devront arriver à la gloire qu'a travers toi. Tu seras la gloire de mes serviteurs; qui se glorifiera en toi sera honoré, et qui aura honte de toi tombera dans l'infamie. Aujourd'hui tu me recevras dans tes bras et te je baignerai dans mon sang et tu deviendras la Mère de toutes les nations. Viens donc, ô ma fidèle compagne, allons ensemble au Calvaire, où je dois mourir en souffrant et cette mort arrachera mon corps de tes bras, mais ne t'enlèvera pas mon cœur. Tu seras la terreur de l'enfer et la joie du Paradis. Tous ceux qui me chercheront et tous ceux qui voudront me suivre, te prendront pour guide et obtiendront, par on intermédiaire, tout ce qu'ils désireront de moi ». C'est avec ces sentiments d'estime et d'affection qu'il se laissa charger du fardeau de la croix; il l'embrassa avec tendresse et c'est de cette manière qu'il nous précéda comme Chef et modèle des prédestinés et comme il n'y avait de personnes supérieures à sa Mère Vierge, il lui donna la première place sous cet étendard. Elle le suivit dans les rues de Jérusalem, et comme elle le révéla elle-même à Sainte Brigitte, elle suivit les traces du sang qu'elle trouvait par terre. Et pendant que Jésus portait sur ses épaules cette croix pesante, la Sainte Vierge en portait une dans son cœur plus douloureuse que toutes celles qu'on portées tous les hommes depuis la création du monde. Elle a voulu ainsi nous enseigner trois vérités: la première, que c'est une grande faveur de porter la croix derrière Jésus-Christ; la deuxième, que celui qui n'a pas de croix à porter doit se considérer très éloigné de ces deux modèles de perfection que sont Jésus et de Marie; la troisième, que celui qui ne désire ni ne comprend cette fortune est dans l'aveuglement le plus complet. Jésus voulut également être vu en plein jour chargé de sa croix, vêtu de ses propres habits, en présence de tout un peuple, dans les rues les plus fréquentées de Jérusalem, de la maison de Pilate jusqu'au Calvaire, pour confirmer, avec son affirmer exemple, ce qu'il avait enseigné, avec la doctrine, à savoir que Celui qui ne porte pas sa croix n'est pas digne d'être son disciple.


Jésus porte la Croix. Considère, ô mon âme, ton Sauveur qui sort du prétoire, courbé sous le poids énorme de la croix et si épuisé par le sang qu'il a répandu qu'il peut à peine se soutenir. C'est dans cet état qu'il marche vers le Calvaire, précédé d'un héraut et de deux voleurs qui doivent être crucifiés avec lui, entouré de soldats qui le maltraitent continuellement, suivi par les prêtres, les docteurs de la Loi, les pharisiens et les principales autorités Juives et ils le conduisent eux-mêmes et le laisseront seulement après qu'il aura expiré. Pendant ce temps, notre très bon Rédempteur, haletant et suant, n'arrive plus à respirer; et toutes ses plaies se sont rouvrent par les efforts qu'il fait. Enfin, sorti de la ville, n'en pouvant plus, il succombe sous le poids de la croix, et tombe par terre. Les soldats l'abreuvent de coups et l'injurient pour le faire se relever. Mais les Juifs, craignant qu'il ne meure avant d'avoir eu le plaisir barbare de le crucifier, ayant rencontré Simon de Cyrène qui revenaient de la campagne, le contraignirent à l'aider à porter la croix jusqu'au Calvaire. « Une grande masse du peuple le suivait, ainsi que des femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur lui. Mais Jésus, plus préoccupé de nos maux que de ses propres douleurs, se retournant vers elles, dit: « Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi, pleurez plutôt sur vous-mêmes et sur vos enfants... Car si l'on traite ainsi bois vert, qu'adviendra-t-il du sec? » (Lc 23, 27-28 et 31). Pour pouvoir rencontrer son Fils, Marie, prenant un chemin plus direct, ainsi que le pense Saint Bonaventure, vint se placer sur la voie par laquelle devait passer le sinistre cortège. Arrivée là, ô mon Dieu, elle vit les blessures, les bleus, le sang coagulé qui le faisaient ressemblé à un lépreux. Cependant, Marie le regarda avec des yeux pleins d'amour et de peur et Jésus, enlevant de ses yeux un caillot de sang (comme le révéla Sainte Brigitte) regarda la mère. Regards de douleur qui brisèrent les deux Cœurs les plus nobles, les plus amoureux et les plus saints de la terre. Mon fils, s'écria la Mère affligée et elle n'en put dire plus tant sa la douleur était violente, et comme le dit Saint Bernardin, si cette douleur avait été partagée entre toutes les les créatures, elle les aurait toutes fait mourir de chagrin. Et le Prophète avait dit: « Vous tous qui passez par le chemin, regardez et voyez s'il est une douleur pareille à la douleur qui me tourmente » (Lam 1,12). Elle voulut l'embrasser mais elle fut éloignée avec des injures et, qui plus est, le Seigneur fut bousculé; et Marie le suivit. Durant ce voyage, la plaie dont souffrir le plus le divin Rédempteur, ainsi que le disent les Vénérable Taulero et Saint-Bernard, fut celle qu'il avait sur l'épaule; parce que c'était sur que reposait le poids de la pesante Croix qui n'avait fait qu'une immense plaies de toutes celles qu'il avait déjà sur l'épaule, si bien que la douleur en était si vive qu'elle lui pénétrait jusque dans son pitoyable Cœur. O Sainte-Croix, consacrée par les sueur et le sang de mon Sauveur, moi aussi, je t'embrasse. Tu seras à l'avenir mon refuge, ma lumière, ma science et toute ma sagesse. Ne m'abandonne pas, ne t'éloigne jamais de moi, même si ma chair te craint et te fuit. En toi se trouvent la santé, la vie, la victoire sur Esprits malins, l'allégresse du cœur, la perfection de la vertu. Tu as confirmé les Apôtres, fortifié les martyrs, soutenu les Vierges, sanctifiés les Justes. Tu réjouis les anges, défends l'Église, remplis le Ciel et au jour terrible du Jugement Dernier, tu apparaîtras avec Jésus pour la gloire de ses élus et pour la confusion éternelle confusion de ses ennemis. O mon âme, misérable pécheresse, qu'as-tu donc trouvé en fuyant la croix? Quels que soient les efforts que tu aies fait pour l'éviter, tu la rencontre toujours parce que tu vis dans un lieu d'exil et dans une vallée de larmes. D'un côté, tu l'évites, mais de l'autre, tu tombes dans une infinité de maux qui t'attristent, t'inquiètent, te troublent, t'abattent, te dépriment et ne te laissent aucune espérance. Si tu t'abandonnes aux douceurs de ce monde, tu perds la paix du cœur, la consolation intérieure, la sagesse céleste; le monde te déchire, t'inquiète, te traîne derrière lui. Si tu la fuis pour suivre les penchants de ta chair, tu te trouves dans une instabilité continuelle et dans une agitation constante. Si tu l'abandonnes à la recherche des vanités, tu reste vide, affamée, toujours avide, mais jamais satisfaite. Et les richesses dont tu faisais si grand cas, en se dilatant, te font perdre la santé, l'honneur, puis la fortune, et enfin les amis. Tout ce que tu désires, tu ne m'obtiens jamais: et si parfois tu l'obtiens, il ne dure point. Tu ne peux bâtir rien de solide dans la vie et la mort est accompagnée de peurs et de tourments étant donné que tout ce qui t'entoure te contamine la conscience. À chaque pas, tu trouves mille dégoûtant; et tant soins inutiles, il ne te reste souvent que des larmes amères, qu'une douleur sans consolation, qu'une perte sans recours. Voici, ô Sainte Croix, les périls que j'ai encourus pour t'avoir fuis quand tu t'es présentée à moi, pour ne pas t'avoir embrassé avec tout mon cœur. O sainte Croix, lumière du Paradis, asile de secours pour les affligés, accueille-moi dans tes bras et fais en sorte que par toi je sois uni à Celui qui, au-dessus de toi, m'a sauvé. Ainsi soit-il.


Prière à Jésus portant sa Croix


O Seigneur Jésus, mon Sauveur, sur cette croix vous avez porté tous les péchés du monde, et c'est pour cette raison qu'elle était si pesante. Alors que vous montiez les pentes abruptes du Calvaire, vos soupirs pénétrèrent le ciel. Par les battements de votre Très Saint Cœur, vous avez attendri Celui du Père éternel pour les pauvres pécheurs et vous leurs avez ouvert la route de la gloire. Vous avez gardé un profond silence; mais ce silence s'est fait sentir très loin, et à invité tous les hommes à vous suivre. O mon guide, ô mon Roi, mon espérance, ma vraie vie, mon Bien suprême, ne permettez pas que je sois exclu de cette société où votre Sainte Mère a, après vous, la première place et où ont été reçus tous vos fidèles amis. Prenez-moi avec vous, Seigneur, ou trainez-moi près de vous, afin que je ne perde jamais de vue, ni vous-même, ni votre croix. Je veux vous suivre e vous imiter Et je veux être crucifié avec vous plutôt que de goûter tous les plaisirs de la vie. Mais je suis faible et vil, ô mon Dieu: je confesse ma misère. Mais vous, vous êtes ma force. O Jésus, vie de mon âme, où allez-vous ainsi tout seul? N'entendez-vous pas la voix qui vous appelle et qui ne peut vous suivre que de loin? Monterez-vous seul au Calvaire sans moi? Donnez-moi votre Croix. Mais étant donné que vous voulez passer pour le chef des malfaiteurs, en voici un autre. Au lieu d'un voleur, avec moi, vous en sauverez deux, ô mon Sauveur, ô mon Dieu. Ainsi soit-il.


Vertu: L'amour de la croix.


Pratique: Acceptez de grand cœur la croix que Dieu vous envoie pour votre Salut et qui consiste en toutes les petites croix liés à votre état. Et si vous souffrez de quelques infirmités, tenez-là cachée aux yeux des autres comme un vrai trésor qui chaque jour vous enrichit pour l'éternité. Aujourd'hui, répétez souvent les paroles de Jésus-Christ: « Si quelqu'un veut venir derrière-moi, qu'il se renie lui-même, prenne sa croix et qu'il me suive » (Mt 2,6, 24).


Oraison jaculatoire: Ô Marie, pour autant que je sois pécheur, vous êtes toujours ma mère.


Prières avant la Communion du Neuvième Samedi


Les Juifs, O mon Jésus, d'une seule voix, demandaient votre mort: « A mort! A mort! Crucifie-le! » Mais moi, Seigneur, je veux continuer à vous voir et à vous embrasser embrasser avec cette Croix, qui est le lit nuptial de vos âmes amoureuses. Prenez-le donc, ô Marie, enlevez-le de ces bêtes féroces qui ne peuvent supporter sa présence, et donnez-le moi: je l'accueillerai dans mes bras, je panserai ses plaies, je l'adorerai, je le servirai. Venez à moi, ô mon Sauveur, mon amour: Venez à moi, moi qui vous désire, qui vous cherche et qui vous aime même défiguré. Entrez dans mon âme, vivez en elle et faites que je meure pour vous. Pardonnez-moi, mon Dieu, parce que je suis pire que ce peuple. O trésor des biens éternels qui vous êtes donné librement à moi, vous qui désiré avec tant d'ardeur je vous possède comme mon propre bien, venez à moi: en vous recevant aujourd'hui, je vous embrasse avec la Croix. Je veux moi aussi, tout comme Simon de Cyrène, vous aider un peu en portant votre Croix avec la mienne. Je veux vous contenter en m'abandonnant et en remettant entre vos mains tout ce qui m'appartient. Je suis déjà vôtre par justice, vous m'avez acheté avec votre sang et avec votre mort horrible sur la croix. Regardez-moi comme votre esclave et faites que je sois tout vôtre. Seulement en vous possédant, je serai très riche. Gare à moi si je m'éloigne un seul moment de votre croix et de l'obéissance que je vous dois. Ma pauvreté est si grande que je ne peux rien vous donner d'autre que moi-même, mes misères, mes infidélités, mes péchés. O Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, avant de vous unir à moi, lavez-moi dans votre sang, purifiez-moi avec vos Chairs immaculées, et purifiez-moi par votre Croix. Venez, ô Seigneur, afin que je sois tout à vous pour toujours. Ô Marie, c'est par vos mains que je veux recevoir votre Fils blessé par mes péchés. Vous l'avez rencontré sur le chemin abrupt du Calvaire, trébuchant sous le poids de la croix. Vous avez vu cet appareil de douleur, les clous, les marteaux, les cordes, tous les instruments funeste pour la mort de votre Fils. Et vous auriez dû me conduire à l'encontre de Jésus avec ma croix, sous lequel j'ai chuté plusieurs fois. Les injures des soldats dont vous avez souffert représentaient mes péchés. Obtenez-moi de votre Fils que je n'y retombe plus, pendant que moi, imitant Sainte Véronique, j'essuierai son sang dans mon cœur. De grâce, imprimez sur ce cœur ingrat les traits de mon Dieu, ainsi défiguré par ma faute, afin qu'elle s'attache à sa Croix, avec son image photo dans mon cœur, jamais plus je ne l'abandonne. O Sainte Véronique, Bienheureux Simon de Cyrène et vous, fidèle Madeleine, qui aviez eu de la compassion lorsque Jésus est tombé sous le poids de la croix et qui aviez soutenu Marie dans sa grande douleur, prêtez-moi vos sentiments, soutenez la Foi, augmentez ma Charité pour Jésus Christ qui s'est fait mon compagnon, ma richesse, ma nourriture. Ainsi soit-il.


Prière pour demander la grâce dont on a besoin


O mon Sauveur et mon Dieu, pour votre Naissance, par votre Passion, par votre Mort, et par votre Résurrection glorieuse, faites-moi cette grâce (ici on expose la grâce que l'on désire). Je vous la demande au nom du Mystère de votre Incarnation en l'honneur duquel je vous offre la Communion que je vais faire. Je vous la demande encore au nom de Marie Immaculée, au nom de votre Très doux cœur, par Votre très Saint Nom, ô mon Jésus, par lequel vous avez promis d'accorder toute grâce. Ainsi soit-il.


Prière de demande à la Bienheureuse Vierge de Pompéi


Reine très glorieuse du Saint Rosaire, qui avez choisi Valle de Pompéi pour un nouveau Trône de votre puissance, Fille de de Dieu le Père, Mère de Dieu le Fils et Epouse de Dieu le Saint Esprit, je vous en conjure, par Vos joies, par vos douleurs, par vos gloires, par le Mystère de l'Incarnation en l'honneur duquel je me suis approché de la Sainte Table, daigner m'accorder cette grâce. (ici on demande la grâce).


Prière après la Communion


Je vous adore, ô amour infinie; je vous adore, ô Cœur de mon Jésus, principe de ma vie, lumière de mon âme, source de mon salut, trésor de tous les biens que je possède, et que j'attends de recevoir. Maintenant que votre Cœur est mien et que nous ne sommes plus qu'un seul et même être, je peux dire avec votre Apôtre: « Ce n'est plus moi qui vis, mais le Christ qui vit en moi » (Ga 2,20). Et je peux dire aussi avec Sainte Catherine de Sienne: « Seigneur, je vous recommande non mon cœur, mais le vôtre ». Bien que mon cœur soit tout vôtre, faites pour moi ce que vous avez fait pour cette Sainte Servante: prenez mon cœur en échange, et donnez-moi le votre. Mais si cela est trop vous demander, refaites au moins celui que j'ai, afin qu'il le vive, ne sente et ne palpite que pour vous. O Cœur enflammée de Jésus, imprimez votre Croix dans mon cœur pour le soutenir dans les tentations; entourez-le de vos épines pour l'humilier: brûlez-le de vos flammes pour qu'il vous aime. Ô Feu qui brûle toujours sans jamais le consumer, que sont admirables les inventions de votre charité! O Charité Divine, vous avez accepté de souffrir et de mourir sur la croix parce que nous l'avions demandé et vous auriez accepté de vous soumettre à d'autres sortes de supplices si nous l'avions désiré! Si vous avez contenté de si barbares désirs, pourquoi n'exaucez-vous pas mes prières quand je vous demande la grâce de vous aimer, la grâce de vous servir? Quelle n'est pas ma confusion de penser que j'ai si souvent refusé de m'abandonner à votre volonté, alors que vous, vous vous êtes abandonné, pour moi, à la volonté cruelle et injuste de vos ennemis. Votre volonté est une Loi de toute justice, et moi, je ne m'y soumets pas quand il m'arrive des désagréments. Et pourtant vous ne me demandez rien d'autre que de faire des choses pour votre gloire et mon bien. Mes malheurs se changent en bonheurs, les tentations et les désolations en consolations, la mort elle-même n'est pour moi qu'une transition à la vie bienheureuse et nonobstant tout, je me lamente, je vous fuis et je ne me contente pas de cet ordre admirable que vous avez établi avec tant de sagesse et de bonté! O aveuglement de l'esprit, ô dureté du cœur! Changez dès maintenant, ô mon Dieu, cette dureté de mon cœur: je m'abandonne sans réserve à votre volonté. Parlez, ô Seigneur, votre serviteur vous écoute. Ici, j'embrasse avec vous ma croix; ici, crucifiez-moi le corps et l'âme, le cœur et l'esprit afin que je fasse votre volonté et non la mienne, à présent et pour toujours, dans la vie et la mort, dans le temps et l'éternité. Ce matin, je veux aussi m'adresser à vous, ô Cœur affligé de Marie, Cœur oppressé d'angoisse, meurtri par la croix de Jésus et encore plus blessé par mes iniquités. Je me prosterne à vos pieds, ô Mère très affligée, et vous demande pardon de toujours retomber dans mes péchés qui ont été la cause de la chute de Jésus sous la croix et de vos douleurs. Comment est-il possible, ô ma Mère, que je puisse vivre en paix avec tous mes péchés alors que ceux-ci ont ôté votre vie et celle de votre fils? Prenez ma vie en ce moment même car je ne veux plus vous offenser; ou bien donnez-moi votre afin qu'elle me préserve contre le péché. De vos mains, je viens de recevoir votre Fils et de vos mains, je veux recevoir toutes les croix et tous les chagrins de la vie qu'il lui plaira de m'envoyer. Et si je dois être crucifié sur la terre et devenir un sujet d'abjection et d'opprobre, alors Marie, vous serez vraiment mon amie, ma bonne mère, mon unique consolation. Très Sainte Trinité, je vous remercie de m'avoir donné Jésus-Christ avec sa croix, et je vous en remercie par ce saint sacrifice que je vous offre en union avec toutes les messes qui se célèbrent aujourd'hui dans le monde entier et avec toutes celles, qui se célèbreront jusqu'à la fin des temps. O Anges de Dieu, O Esprits Saints qui entourez le trône de l'Agneau, adorez Jésus dans mon cœur. Céleste Jérusalem, chantez pour moi des hymnes déloges, de remerciements pour tous les bienfaits qui me viennent de la croix de Jésus. Et vous, âmes bienheureuses, qui, sur la terre, avez été tourmentées, humiliées, abattues sous la Croix; et vous, âmes pécheresses, qui à présent jouissez de la gloire grâce à la Divine Miséricorde, et aussi grâce à la croix du Sauveur, Jésus, priez pour moi Marie et Jésus pour qu'ils daignent m'admettre un jour parmi vous au ciel. Ainsi soit-il.


Invocations à Jésus après la Communion


Âme du Christ, sanctifiez-moi; Corps du Christ, sauvez-moi; Sang du Christ, enivrez-moi; Eau du côté du Christ, lavez-moi; Passion du Christ, fortifiez-moi; ô bon Jésus, exaucez-moi; dans vos blessures, cachez-moi; ne permettez pas que je sois séparé de vous; de l'ennemi, défendez-moi; à ma mort, appelez-moi; ordonnez-moi de venir à vous, pour qu'avec les saints je vous loue dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Prière pour demander la grâce dont on a besoin


O mon Sauveur et mon Dieu, pour votre Naissance, par votre Passion, par votre Mort, et par votre Résurrection glorieuse, faites-moi cette grâce (ici on expose la grâce que l'on désire). Je vous la demande au nom du Mystère de votre Incarnation en l'honneur duquel je viens de recevoir Votre Corps Sacro-Saint et Sang Divin, je vous la demande encore au nom de Marie Immaculée, au nom de votre Très doux cœur, par Votre très Saint Nom, ô mon Jésus, par lequel vous avez promis d'accorder toute grâce. Ainsi soit-il.


Prière de demande à la Bienheureuse Vierge de Pompéi


Reine très glorieuse du Saint Rosaire, qui avez choisi Valle de Pompéi pour un nouveau Trône de votre puissance, Fille de de Dieu le Père, Mère de Dieu le Fils et Epouse de Dieu le Saint Esprit, je vous en conjure, par Vos joies, par vos douleurs, par vos gloires, par le Mystère de l'Incarnation en l'honneur duquel je me suis approché de la Sainte Table, daigner m'accorder cette grâce. (ici on demande la grâce).


Prière à Saint Joseph


O Saint Joseph, auguste Père de Jésus et notre Père glorieux à qui Dieu a confié son Fils bien-aimé, le Saint Esprit, son Epouse très chaste époux, et la Vierge Marie, la garde de sa virginité, vous qui pouvez tant auprès de Jésus et de Marie, demandez-leur et obtenez-moi cette grâce (on expose ici la grâce désirée). Jésus, Marie, Joseph, faites que pour vous je vive, pour vous je souffre et que pour vous je meure: que tout soit vôtre, que rien ne soit mien. Ainsi soit-il.


Prière à Jésus Crucifié


Me voici, ô bon et très doux Jésus, prosterné en votre présence. Je vous prie et je vous conjure avec toute l'ardeur de mon âme d'imprimer dans mon cœur de vifs sentiments de foi, d'espérance et de charité, un vrai repentir de mes fautes et une volonté très ferme de m'en corriger ; tandis qu'avec un grand amour et une grande douleur, je considère et contemple en esprit vos cinq plaies, ayant devant les yeux ces paroles que le prophète David vous faisait dire de vous-même, ô bon Jésus : « Ils ont percé mes mains et mes pieds, ils ont compté tous mes os » (Ps. 21).


Réciter le Notre Père, Je vous salue Marie et Gloire au Père, les intentions du Souverain Pontife.


(Indulgence plénière, les vendredis de Carême, après la communion, devant la représentation de Jésus-Christ crucifié ; indulgence partielle, en action de grâce après la communion).


Prière


Par vos Plaies Divines, ô Seigneur, je demande le triomphe et l'exaltation de la Sainte Église, votre épouse, dont le Souverain Pontife en est le chef visible; l'extirpation de l'hérésie et de l'idolâtrie, la paix entre les nations, le conversion des pécheurs, je vous recommande tous mes parents, amis, ennemis, mes bienfaiteurs spirituels et temporels, tous ceux qui prient pour moi, et qui me demandent de ne pas les oublier dans mes prières, particulièrement tous les associés et les bienfaiteurs du Sanctuaire et des oeuvres de Pompéi et tous les membres de la Pieuse Union pour Agonisants créé en Sanctuaire de Pompéi. J'offre cette indulgence aux âmes du Purgatoire.


Prière à la Vierge du Saint Rosaire de Pompéi pour implorer son amour et sa protection durant la vie et la mort


O Marie, Mère Immaculée de Jésus, ma tendre Mère, Reine du Très Saint Rosaire, vous qui avez daigné choisir pour demeure la vallée désolée de Pompéi, pour illuminer le monde de la lumière de vos grâces et de vos miséricordes, daignez poser sur de moi vos yeux remplis de compassion et acceptez-moi comme votre serviteur et comme votre enfant qui vous aime et qui vous dit à haute voix: « Mère de Miséricorde! » Ecoutez mes gémissements: que vos pas immaculés m'ouvrent le chemin de la pureté et de la paix. Que sonne à mes oreilles la douceur de votre voix, ô ma douce Dame, car vos paroles sont celles de la vie. Ouvrez vos mains pleines de grâce, et secourez votre indigne serviteur indigne, qui vous appelle, délivrez-le des pièges de ses ennemis. Etendez jusqu'à moi les douces chaînes de votre couronne, avec lesquelles vous attirez à vous les cœurs les plus rebelles et rendez mon cœur captif afin qu'il ne s'éloigne plus jamais de vous. O Rose de toute pureté, que l'odeur de vos parfums me porte à l'amour du Paradis. O chère Rose du Seigneur, je soupire d'amour et de douleur. Attendrissez mon cœur par vos larmes; touchez-le par votre compassion; rendez-le sensible à vos douleurs et fortifiez-le par votre grâce. O Marie, Mère pleine de grâces, priez pour moi. Prenez-moi comme votre serviteur. Faites que je me confie toujours à vous, que je pense toujours à vous, que je fasse toujours appel à vous, que je vous serve toujours vous, que je vous aime toujours. Que pour vous, je vive, j'agisse, je souffre et je meure. Et à l'heure de la mort, délivrez-moi du démon, et conduisez-moi à Jésus, votre Fils et mon juge. O Cœur Immaculé de la Mère de Dieu, source inépuisable de la bonté, de douceur, d'amour et de miséricorde, prenez mon cœur, rendez-le au vous. Purifiez-le, sanctifiez-le, détachez-le de l'amour des créatures et que le feu divin qui vous consuma puisse consumer mon cœur dans le temps et dans l'éternité. Ainsi soit-il.


Memorare à la Vierge de Pompéi


Souvenez-vous, ô très miséricordieuse Vierge du Rosaire de Pompéi, qu'on a jamais entendu dire que qu'un de vos dévots qui ait, par le Rosaire, demandé votre aide ou imploré votre secours, ait été abandonnée. Animé d'une telle confiance, je viens à vous, ô Mère de Miséricorde, Vierge des vierges, puissante Reine des Victoires. Gémissant sous le poids de mes péchés, je me prosterne à vos pieds en implorant la miséricorde, en demandant grâce. Ne rejetez pas ma prière, ô Mère du Verbe, par votre Sacro Saint Rosaire, par la prédilection que vous avez montré pour le sanctuaire de Pompéi, écoutez-moi et exaucez-moi. Ainsi soit-il.


Dire trois fois: Reine du Très Saint Rosaire, priez pour nous. Réciter ensuite les Litanies de la Sainte Vierge. Une prière pour la glorification du bienheureux Bartolo Longo. Un Ave pour tous les associés du Sanctuaire de Pompéi dispersés à travers à travers le monde et qui se recommandent à nos prières, un Ave au Cœur Immaculé de Marie pour la conversion des pécheurs, avec les invocations suivantes: Doux cœur de Marie, soyez mon salut. Refuge des pécheurs, priez pour nous, O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. Notre-Dame du Rosaire de Pompéi, priez pour nous. Bénie soit la Sainte et Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie Mère de Dieu. Enfin, on demande la bénédiction à Jésus, Marie et Joseph.


Grâces de la Très Sainte Vierge de Pompéi


A Saint Benoît du Tronto


La salutaire pratique des Quinze Samedis prit racine et vigueur dans la ville de Saint Benoît du Tronto après la prodigieuse guérison du petit Virgilio Ascolani, advenu le 8 mai 1891, jour mémorable ou le cardinal Monaco La Valetta, procéda à la dédicace solennelle de ce Sanctuaire mondialement connu. L'attestation de ce fait extraordinaire fut écrite et nous fut envoyée par l'illustre Dom François Sciochetti, Révérend Père de Saint Benoît du Tronto. « Très illustre Maître Bartolo Longo, la Vierge du Très Saint Rosaire, connue sous le titre de Madone de Pompéi, vénérée et aimée sur ces rives de l'Adriatique, comme dans toutes les autres parties de l'Italie, répand même ici ses grâces. Dans les premiers jours du mois de Mai de 1891, les époux Alexandre Notar Ascolani et Constance Marinelli pleuraient la mort très prochaine de leur fils Virgilio, un enfant très gracieux et plein de vivacité. Atteint d'une fièvre pulmonaire, abandonné par les médecins qui avaient exprimé leur impuissance absolue et l'inefficacité des remèdes pour le guérir, cet enfant était proche de la fin. Le père du petit Virgilio, ne pouvant supporter la vue des souffrances de son cher petit ange, attendait la triste nouvelle dans une chambre voisine à celle de son fils. La mère, désespérée, rassemblant alors toutes ses forces pour vaincre sa douleur, avait fait préparé le vêtement blanc qui devait recouvrir la dépouille l'innocente dans la tombe. Parmi tant de désolation, il leur restait cependant un peu d'espoir: la puissance de la Madone de Pompéi. Et, à cet effet, les parents affligés mais confiants, avaient demandé l'aide des prières publiques et privées et vous avaient maintes fois télégraphiées, Monsieur l'Avocat, afin que l'enfant soit chaudement recommandé par les pauvres orphelins de la Reine du Rosaire. Le Mai 1891, jour extraordinaire et mémorable pour la Nouvelle Pompéi, alors que l'on procédait à la solennelle consécration du Temple dédié à la Reine du Très Saint Rosaire, ici à Saint Benoît du Tronto, les dévots de la Vierge de Pompéi étaient rassemblés dans cette église de Saint Joseph, devant l'image de la Madone de Valle. Les parents du petit malade étaient venus eux aussi s'unir à ces dévots et imploraient en larmes la grâce tant désirée. Que le Seigneur soit mille fois béni! A ce moment, l'enfant commença à se réanimer: l'espérance se fit plus vive, la confiance en la puissante médiation de Marie s'accrut et un extraordinaire sentiment de joie inonda l'âme de tous. Le médecin appelé exprès constata l'amélioration inespérée et ne put s'empêcher de s'exclamer: « Il s'agit d'un miracle!... » Et en effet, en peu de jours, le cher enfant, complètement rétabli, redevint la joie et la consolation de ses parents. Saint Benoît du Tronto, Octobre 1891, votre dévoué serviteur le Père François Sciocchetti ». (Du Périodique « Le chapelet et la Nouvelle Pompéi », Cahier de Novembre-Décembre 1891, p. 547 et suiv.)


En Amérique du Sud à Rafaela (Argentine), grâce immédiate obtenue par la Dévotion des Quinze Samedis au cours de la Fête du Rosaire.


De la Colonie Rafaela (Argentine), nous avons reçu de Madame Pascale Alfredo, en date du 20 Février 1899, l'attestation suivante de grâce obtenue par la pratique des Quinze samedis du Très Saint Rosaire. Cette grâce est merveilleux pour l'instantanéité avec laquelle elle a été obtenue et admirable par la simplicité avec laquelle elle a été écrite par une mère malheureuse. « Au très illustre Avocat et Commandeur Bartolo Longo, par cette lettre, je veux vous raconter une singulière grâce obtenue le 2 Octobre 1898, premier dimanche d'Octobre, fête de la grande solennité de la Vierge de Pompéi. Mon enfant, né le 8 Avril, 1897 et baptisé le 22 du même mois, était estropié des deux pieds. J'appelai un médecin qui l'opéra, mais sans résultat. Je fis appeler alors le docteur Gentile de la Colonie Sunchales. Celui-ci se déclara impuissant à soigner l'enfant et me conseilla de le porter à Buenos Aires, que je rejoignis après vingt-quatre heures de voyage en bateau-mouche. Je me mis à la recherche du célèbre docteur François Garcia. Celui-ci visita mon pauvre fils et il me dit, lui aussi, qu'il ne lui était pas possible de le guérir et il m'envoya au Grand Hôpital pour enfants. Après vingt jours d'inutiles essais et de soins donnés par six médecins de l'Hôpital, je dus retourner , découragée, à Rafaela, avec mon fils toujours estropié. Le 18 Juillet 1898, j'allais visiter mon frère Clemente Marchisio, qui avait le livre des Quinze samedis, et il me dit: « Aies confiance en la Bienheureuse Vierge du Rosaire de Pompéi, pratique avec ferveur les Quinze samedis avec son Saint Rosaire, en implorant son aide divine et tu verras que ton fils guérira ». En possession du livre, je me mis tout de suite à la pieuse pratique des Quinze samedis. Arriva le premier dimanche du mois d'Octobre, jour de la fête de la Bienheureuse du Rosaire. Je commençai la commémoration du Dixième Samedi quand, soudainement mon fils, estropié depuis si longtemps, se mit à marcher. Quelle joie ne fut pas la mienne, moi qui suis la mère de huit enfants! Mais ce fut également une grande et merveilleuse surprise pour les gens qui avaient toujours connu mon fils estropié. Je termine ce récit en remerciant la Thaumaturge Vierge du Rosaire de Pompéi pour la guérison de mon fils. Les témoins de ce fait sont: Docteur Gentile de la Colonie Sunchales, Joseph Marchisio et et Antoine Marchisio.

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5 décembre 2009

Litanies des Bienheureux Louis et Zélie Martin

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Litanies des Bienheureux Louis et Zélie Martin

Seigneur, ayez pitié de nous

Jésus-Christ, ayez pitié de nous

Seigneur, ayez pitié de nous

Jésus-Christ, écoutez-nous.

Jésus-Christ, exaucez-nous

Père céleste qui êtes Dieu, ayez pitié de nous

Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous

Esprit-Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous


Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous

Bienheureux Louis et Zélie Martin, priez pour nous.

Bienheureux Louis et Zélie Martin, père et mère de Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, priez pour nous.

Bienheureux Louis et Zélie Martin, qui avez mis votre Foi et votre Espérance dans le Seigneur, priez pour nous

Bienheureux Louis et Zélie Martin, qui avez vécu votre union dans la fidélité, priez pour nous.

Bienheureux Louis et Zélie Martin, qui avez enfanté de nombreux enfants, priez pour nous

Bienheureux Louis et Zélie Martin, qui avez élevé vos enfants dans la Foi, priez pour nous.

Bienheureux Louis et Zélie Martin, qui avez désiré sainteté pour vous et vos enfants, priez pour nous.

Bienheureux Louis et Zélie Martin, qui avez offert vos enfants au Seigneur, priez pour nous.

Bienheureux Louis et Zélie Martin, qui avez perdu des enfants en bas âge, priez pour nous.

Bienheureux Louis et Zélie Martin, qui avez travaillé de vos mains, priez pour nous.

Bienheureux Louis et Zélie Martin, qui avez pratiqué une ardente Charité, priez pour nous.

Bienheureux Louis et Zélie Martin, qui avez puisé votre force dans l'Eucharistie quotidienne, priez pour nous.

Bienheureux Louis et Zélie Martin, qui avez prié fidèlement chaque jour, priez pour nous.

Bienheureux Louis et Zélie Martin, qui avez partagé le souci missionnaire de l'Église, priez pour nous.

Bienheureux Louis et Zélie Martin, qui vous êtes toujours confié à la Vierge, priez pour nous.

Bienheureux Louis et Zélie Martin, qui avez connu la souffrance et la maladie, priez pour nous.

Bienheureux Louis et Zélie Martin, qui contemplez dans le Ciel la Face Adorable du Seigneur; priez pour nous.


Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous.


priez pour nous, Bienheureux Louis et Zélie Martin,

Afin que nous devenions dignes des promesses de Notre Seigneur Jésus Christ


Prions


Dieu d’éternel amour, Vous nous donnez dans les Bienheureux époux Louis et Zélie Martin, un exemple de sainteté vécue dans le mariage: Ils ont gardé la Foi et l’Espérance au milieu des devoirs et des difficultés de la vie; Ils ont élevé leurs enfants pour qu’ils deviennent des Saints. Puissent leur prière et leur exemple soutenir les familles dans leur vie chrétienne et nous aider tous à marcher vers la sainteté. Si telle est Votre Volonté, daignez nous accorder les grâces que nous demandons maintenant à travers leur intercession, et les inscrire au nombre des saints de Votre Eglise. Nous Vous le demandons, Père, par Jésus le Christ, notre Seigneur. Amen.

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