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  • La beauté élève l'âme... Par ces images volontairement sélectionnées, ainsi que par la récitation de ces prières, puissiez-vous avoir le désir de parvenir à Jésus et à la sainteté, but ultime de toute vie...
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30 janvier 2009

Neuvaine à la Bienheureuse Marguerite de Castello

90763

Bienheureuse Marguerite de Castello

1287-1320

Fête le 13 avril


Marguerite de Castello, née 1287, au Château de Metola, était fortement handicapée de naissance, car elle naquit, aveugle, naine et difforme. Ses parents, des nobles, tentèrent de la guérir par tous les moyens de l'époque (cures, prières, bénédictions). En désespoir de cause, gênés par sa laideur et son handicap, ils finirent par l'enfermer. Libérée après quatorze ans d'emprisonnement elle fut recueillie par des vagabonds, puis par l'assistance publique. Elle passa de famille en famille et finit par être acceptée par pure pitié dans un couvent, mais ce n'était pas suffisant pour elle qui voulait aller de l'avant. Finalement elle entra dans le Tiers Ordre de Saint Dominique, où elle soigna les malades, enseigna aux enfants,visita les prisonniers et évangélisa la ville de Citta di Castello en Ombrie où elle vécut pendant 33 ans. Sa mauvaise fortune ne la détourna jamais de la foi profonde qu'elle vouait à Jésus. Marguerite de Metola à été sœur de Pénitence de Saint-Dominique. Elle à été Béatifiée en 1609 par le Pape Paul V. Son corps, incorrompu, repose dans l'église Saint Dominique de Citta di Castello.

Neuvaine à la Bienheureuse Marguerite de Castello


Premier jour

O Bienheureuse Marguerite de Castello, par votre vie, vous nous avez donné un exemple de soumission à la Volonté de Dieu. En l'acceptant la Volonté de Dieu, vous avez compris que vous grandiriez dans la vertu, que vous Glorifieriez Dieu, que vous sauveriez votre âme et que vous aideriez les âmes de votre prochain. Obtenez pour moi la grâce, de toujours reconnaître la Volonté de Dieu, dans tout ce qui peut arriver dans ma vie, et de m'y résigner. Obtenez-moi aussi la faveur spéciale, que je demande au Seigneur par votre intercession.

Prions

O Dieu qui avez voulu que la Bienheureuse Vierge Marguerite de Castello, soit aveugle de naissance et que les yeux de son esprit soient éclairés intérieurement, de sorte qu'elle ne puisse sans cesse ne penser qu'à Vous seul nous Vous en supplions, soyez la lumière de nos yeux, pour que nous puissions être capables de fuir les ténèbres de ce monde, afin atteindre la Lumière éternelle. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

Jésus, Marie, Joseph, glorifiez Votre servante, la Bienheureuse Marguerite de Castello, en nous accordant la faveur que nous demandons dans une humble soumission à la Volonté de Dieu, pour Son Honneur, Sa Gloire et le Salut des âmes.

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père

Deuxième jour

O Bienheureuse Marguerite de Castello, c'est en méditant sur les souffrances et la mort de notre Seigneur crucifié, que Vous avez trouvé le courage et que vous avez reçu la grâce de supporter les épreuves avec une sainte résignation. Je vous en supplie, accordez-moi la grâce pouvoir accepter toutes les souffrances et toutes les épreuves et de les vivre en union avec le Seigneur crucifié, enfin obtenez-moi du Seigneur la faveur que je sollicite par votre puissante intercession.

Prions

O Dieu qui avez voulu que la Bienheureuse Vierge Marguerite de Castello, soit aveugle de naissance et que les yeux de son esprit soient éclairés intérieurement, de sorte qu'elle ne puisse sans cesse ne penser qu'à Vous seul nous Vous en supplions, soyez la lumière de nos yeux, pour que nous puissions être capables de fuir les ténèbres de ce monde, afin atteindre la Lumière éternelle. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

Jésus, Marie, Joseph, glorifiez Votre servante, la Bienheureuse Marguerite de Castello, en nous accordant la faveur que nous demandons dans une humble soumission à la Volonté de Dieu, pour Son Honneur, Sa Gloire et le Salut des âmes.

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père

Troisième jour

O Bienheureuse Marguerite de Castello, votre adoration de Jésus présent dans le Saint-Sacrement a été intense et vous y avez passé de longues heures. C'est là, dans l'intimité de contemplation du Seigneur présent dans l'hostie, que vous avez trouvé la force d'accepter toutes vos souffrances, et que vous avez trouvé la joie, la patience et votre amour pour le prochain. Je vous en supplie obtenez-moi la grâce toujours savoir puiser dans le Saint Sacrement, les grâces d'une grande patience, de la joie des enfants de Dieu et surtout d'avoir beaucoup d'amour pour mon prochain. Obtenez-moi enfin, par votre puissante intercession sur le Cœur de Jésus la grâce que je sollicite par votre intercession.

Prions

O Dieu qui avez voulu que la Bienheureuse Vierge Marguerite de Castello, soit aveugle de naissance et que les yeux de son esprit soient éclairés intérieurement, de sorte qu'elle ne puisse sans cesse ne penser qu'à Vous seul nous Vous en supplions, soyez la lumière de nos yeux, pour que nous puissions être capables de fuir les ténèbres de ce monde, afin atteindre la Lumière éternelle. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

Jésus, Marie, Joseph, glorifiez Votre servante, la Bienheureuse Marguerite de Castello, en nous accordant la faveur que nous demandons dans une humble soumission à la Volonté de Dieu, pour Son Honneur, Sa Gloire et le Salut des âmes.

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père

Quatrième jour

O Bienheureuse Marguerite de Castello, vous étiez sans cesse tournée vers Dieu dans la prière et vous aviez confiance en Son amour paternel. Ce n'est que par la prière continuelle Que vous avez pu accepter vos malheurs, être sereine, patiente, et remplie de paix. Obtenez pour moi la grâce de persévérer dans ma prière, confiant que Dieu me donnera l'aide pour porter ma croix chaque jour de ma vie. Obtenez pour moi aussi la faveur spéciale que je sollicite par votre intercession.

Prions

O Dieu qui avez voulu que la Bienheureuse Vierge Marguerite de Castello, soit aveugle de naissance et que les yeux de son esprit soient éclairés intérieurement, de sorte qu'elle ne puisse sans cesse ne penser qu'à Vous seul nous Vous en supplions, soyez la lumière de nos yeux, pour que nous puissions être capables de fuir les ténèbres de ce monde, afin atteindre la Lumière éternelle. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

Jésus, Marie, Joseph, glorifiez Votre servante, la Bienheureuse Marguerite de Castello, en nous accordant la faveur que nous demandons dans une humble soumission à la Volonté de Dieu, pour Son Honneur, Sa Gloire et le Salut des âmes.

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père

Cinquième jour

O Bienheureuse Marguerite de Castello, À l'imitation de l'Enfant-Jésus, qui étais a l'autorité de Marie et Joseph, vous avez obéi à votre père et votre mère, pardonnant leur leur dureté et leur rudesse toutes humaines. Obtenez-moi cette même attitude d'obéissance à l'égard de mes supérieurs et tous ceux qui sont en dessus de moi de et plus particulièrement pour la Sainte Église Catholique Romaine. Obtenez-moi aussi du Seigneur la grâce que je sollicite pat votre intercession.

Prions

O Dieu qui avez voulu que la Bienheureuse Vierge Marguerite de Castello, soit aveugle de naissance et que les yeux de son esprit soient éclairés intérieurement, de sorte qu'elle ne puisse sans cesse ne penser qu'à Vous seul nous Vous en supplions, soyez la lumière de nos yeux, pour que nous puissions être capables de fuir les ténèbres de ce monde, afin atteindre la Lumière éternelle. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

Jésus, Marie, Joseph, glorifiez Votre servante, la Bienheureuse Marguerite de Castello, en nous accordant la faveur que nous demandons dans une humble soumission à la Volonté de Dieu, pour Son Honneur, Sa Gloire et le Salut des âmes.

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père

Sixième jour

O Bienheureuse Marguerite de Castello, la misère dans laquelle vous avez vécu, vous a enseigné mieux qu'à n'importe qui la faiblesse et la fragilité de la nature humaine. Obtenez-moi la grâce de savoir admettre, reconnaître et accepter mes limites humaines et de reconnaître ma totale dépendance à Dieu. Enseignez-moi l'abandon total à la Miséricorde Divine, pour que le Seigneur puisse disposer de moi selon son bon plaisir, et obtenez-moi enfin la grâce que je sollicite par votre intercession.

Prions

O Dieu qui avez voulu que la Bienheureuse Vierge Marguerite de Castello, soit aveugle de naissance et que les yeux de son esprit soient éclairés intérieurement, de sorte qu'elle ne puisse sans cesse ne penser qu'à Vous seul nous Vous en supplions, soyez la lumière de nos yeux, pour que nous puissions être capables de fuir les ténèbres de ce monde, afin atteindre la Lumière éternelle. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

Jésus, Marie, Joseph, glorifiez Votre servante, la Bienheureuse Marguerite de Castello, en nous accordant la faveur que nous demandons dans une humble soumission à la Volonté de Dieu, pour Son Honneur, Sa Gloire et le Salut des âmes.

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père

Septième jour

O bienheureuse Marguerite de Castello, vous auriez pu aussi si facilement tomber dans le découragement et dans l'amertume; mais bien au contraire, vous aviez les yeux fixés les yeux sur le Christ souffrant, ainsi vous avez appris de Lui la valeur rédemptrice de la souffrance, comment offrir vos douleurs et vos douloureuses courbatures, et tous vos maux en réparation pour les péchés et pour le salut des âmes. Obtenez-moi la grâce d'apprendre à endurer mes souffrances avec patience. Et obtenez-moi aussi la grâce que je sollicite par votre intercession.

Prions

O Dieu qui avez voulu que la Bienheureuse Vierge Marguerite de Castello, soit aveugle de naissance et que les yeux de son esprit soient éclairés intérieurement, de sorte qu'elle ne puisse sans cesse ne penser qu'à Vous seul nous Vous en supplions, soyez la lumière de nos yeux, pour que nous puissions être capables de fuir les ténèbres de ce monde, afin atteindre la Lumière éternelle. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

Jésus, Marie, Joseph, glorifiez Votre servante, la Bienheureuse Marguerite de Castello, en nous accordant la faveur que nous demandons dans une humble soumission à la Volonté de Dieu, pour Son Honneur, Sa Gloire et le Salut des âmes.

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père

Huitième jour

O Bienheureuse Marguerite de Castello, combien vous avez du souffrir lorsque vous fûtes abandonnée par vos parents! Malgré cela, vous avez compris, que tout amour terrestre, même pour ceux dont vous étiez proches, doit être sanctifié. Malgré cet abandon de vos parents, vous avez continué à les aimer sur cette terre, et maintenant, que vous êtes au Ciel, vous les aimez encore plus en Dieu. Obtenez-moi la grâce de pouvoir voir toutes mes affections humaines dans leur perspectives première: en Dieu et pour Dieu. Obtenez-moi enfin la grâce que je sollicite par votre intercession.

Prions

O Dieu qui avez voulu que la Bienheureuse Vierge Marguerite de Castello, soit aveugle de naissance et que les yeux de son esprit soient éclairés intérieurement, de sorte qu'elle ne puisse sans cesse ne penser qu'à Vous seul nous Vous en supplions, soyez la lumière de nos yeux, pour que nous puissions être capables de fuir les ténèbres de ce monde, afin atteindre la Lumière éternelle. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

Jésus, Marie, Joseph, glorifiez Votre servante, la Bienheureuse Marguerite de Castello, en nous accordant la faveur que nous demandons dans une humble soumission à la Volonté de Dieu, pour Son Honneur, Sa Gloire et le Salut des âmes.

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père

Neuvième jour

O Bienheureuse Marguerite de Castello, par vos souffrances et vos malheurs, vous êtes devenue sensibles aux souffrances des autres. votre cœur était touché par tous les problèmes: les malades, les affamés, les prisonniers, les mourants. Obtenez-moi la grâce de reconnaître Jésus chacune des personnes avec qui je suis en contact, ceux vers qui je n'ose pas aller et plus particulièrement dans les pauvres, les malheureux, les indésirables et les exclus. Obtenez-moi enfin du Seigneur, la grâce que je sollicite par votre intercession.

Prions

O Dieu qui avez voulu que la Bienheureuse Vierge Marguerite de Castello, soit aveugle de naissance et que les yeux de son esprit soient éclairés intérieurement, de sorte qu'elle ne puisse sans cesse ne penser qu'à Vous seul nous Vous en supplions, soyez la lumière de nos yeux, pour que nous puissions être capables de fuir les ténèbres de ce monde, afin atteindre la Lumière éternelle. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

Jésus, Marie, Joseph, glorifiez Votre servante, la Bienheureuse Marguerite de Castello, en nous accordant la faveur que nous demandons dans une humble soumission à la Volonté de Dieu, pour Son Honneur, Sa Gloire et le Salut des âmes.

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père

Prière

O mon Dieu, je vous remercie de nous avoir donné la Bienheureuse Marguerite de Castello comme exemple de sainteté. Cet exemple peut être suivi par toute personne qui Vous aime vraiment, indépendamment des anomalies physiques. Avec la terrible culture de mort de notre temps, Marguerite ne serait probablement jamais née, mais aurait été avortée, préférée à la mort plutôt qu'à la vie dans un corps tordu, déformé, laid, mais, Seigneur, Vos voies ne sont pas les nôtres... Ainsi, c'est par Votre Volonté que Marguerite est venue ainsi dans notre monde avec un corps mal formé, pour nous rappeller que c'est par notre faiblesse que vous manifestez Votre Puissance; Marguerite est née aveugle, afin de Vous voir plus clairement par les yeux de son âme; elle est née infirme, pour qu'elle puisse entièrement s'appuyer sur Vous seul, de toute petite taille, afin de devenir une géante de la Sainteté. Elle est née bossue, afin de plus parfaitement ressembler au Corps tordu et crucifié de Votre Divin Fils. La vie toute entière de Marguerite la rivalise, elle est une promulgation des mots de l'Apôtre Saint Paul: « C'est pourquoi je me plais dans les faiblesses, dans les outrages, dans les calamités, dans les persécutions, dans les détresses, pour Christ; car, quand je suis faible, c'est alors que je suis fort. » (2 Cor 12,10). Je vous en prie, ô Dieu, Pour accorder, par l'intercession de la Bienheureuse Marguerite de Castello, que tous les handicapés – qui d'entre nous ne l'est pas ? – tous les exclus, tous les indésirables de ce monde acceptent leur faiblesse, pour que par Votre Puissance et Votre Miséricorde Infinie restent sur eux, maintenant et pour toujours. Amen.

Bienheureuse Marguerite de Castello, priez pour nous.

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Téléchargez le texte de la Neuvaine à la Bse Marguerite de Castello (pdf) en cliquant ici

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29 janvier 2009

Le Serviteur de Dieu Fra Nazareno de Pula

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Le Serviteur de Dieu Fra Nazareno de Pula

1911-1992

Giovanni Zucca est né à Pula, (Cagliari) fils de Joseph et de Faustine Pibiri 21 Janvier 1911. Il a été baptisé dans la paroisse de Pula le 6 Février suivant et a reçu le sacrement de confirmation le 23 Février 1922. Sixième d'une fratrie de neuf enfants composée de six garçons et de trois filles, il ira seulement à l'école primaire, car devra aider son père aux travaux aux champs, et il s'occupera en particulier l'exploitation des bovins destinés à la vente. A l'âge de 25 ans, il partit en Afrique Orientale où s'occupa d'un restaurant qui devint très rapidement prospère, ce qui attira aussi très vite l'attention de population locale, qui était en grande partie composée de soldats italiens. L'activité s'arrêta avec le début de la guerre, car il fut enrôlé dans l'artillerie, dans laquelle il obtint le grade de sergent.

Pendant la guerre de 1940-1941, il fut fait prisonnier en Afrique de l'Est par les Anglais, qui le conduisirent au Kenya, où il est restera jusqu'en 1946, année où il rentrera en Italie. Pendant la période où il fut emprisonné il a expérimenté la dureté de la vie et les tristes conditions des prisonniers de guerre, constamment humiliés par la brutalité et le cynisme des ennemis. C'est précisément à cette période, qu'il sut se démarquer et se faire apprécier par les autres soldats, même par les anglais, par ses vertus et son fort sentiment de patriotisme. Il ne s'abaissa jamais à la flatterie et la servilité à l'égard des Britanniques, comme le firent nombre de ses camarades. De retour en Sardaigne, il retrouva son village et ses amis et eût une liaison une fille du pays avec qui il envisagea de former une famille.

Mais cela ne devait pas durer, car, il entendit l'appel du Seigneur, et désira se consacrer à Dieu dans la vie religieuse. Il alla demander conseil au Padre Pio de Pietrelcina, qu'il alla rencontrer à San Giovanni Rotondo. Le Padre Pio, l'accueillit aussi et lui dit: « Tu est finalement arrivé! Voici longtemps que je t'attendais! » Et il le renvoya sèchement mais le lendemain, il l'accueillit avec bonté et l'écouta avec bienveillance. A partir de ce jour leur relation devint de plus en plus intense et le Padre Pio, recevant beaucoup de pèlerins venant de Sardaigne, dit un jour à l'un d'entre eux : «Pourquoi venez-vous ici? En Sardaigne, vous avez Fra Nazareno.... " La rencontre avec le Padre Pio fut déterminante dans la vie du jeune Zucca. Il le réconforta et lui assura que sa place était parmi les fils de Saint François, non pas à San Giovanni Rotondo, ce que Nazareno désirait, mais en Sardaigne dans sa région: "Tu seras capucin en Sardaigne - lui dit un jour le Padre Pio – et tu feras beaucoup de bien à la population de ta région. Je ne te laisserai jamais seul. " Les événements qui se dérouleront plus tard confirmeront cette promesse.

Le 23 Décembre 1950 Giovanni Zucca demande, au Père Provincial des Capucins de Sardaigne, d'être admis dans l'Ordre des Frères Mineurs Capucins en qualité de frère laïc, "ayant un grand désir d'embrasser la spiritualité de Saint François, à l'école du Bienheureux Père Ignace de Laconi, rempli de vie et de bonne volonté " malgré ses 39 ans. A Sanluri, Le 23 Septembre 1951, le postulant reçu le saint habit des capucins, des mains du Père Innocent Demontis de Neoneli, et prit le nom en religion de Fra Nazareno. Le 24 Septembre 1952, il émet ses vœux temporaires, toujours dans les mains du Père Innocent et le 29 Novembre 1955, dans les mains du Père Filippo Pili de Cagliari, commissaire provincial, il émet ses vœux perpétuels, toujours à Sanluri, où il restera jusqu'en 1955, y occupant le poste de cuisinier, faisant le plus grand plaisir et apportant beaucoup de satisfaction aux membres de la communauté, car il était un excellent cuisinier! Ensuite, il a été envoyé à Sassari et à Iglesias et deux ans, il quêtera. Dans cette fonction, il rencontra des gens qui se rendirent rapidement compte de ses grandes vertus, ainsi, rapidement se répand parmi la population de Sulcis-Iglesiente la réputation de la sainteté de sa vie et a il se dit aussi qu'il possède des dons reçus de Dieu.

Ainsi, en 1958, à Cagliari, Fra Nazareno occupe le poste de quêteur qui, jusqu'au mois de juin de même année était tenu par le Bienheureux Nicolas de Gesturi; Fra Nazareno, s'y employa de tout son cœur, à l'exemple et à la suite de Fra Nicolas, et cet apostolat connut rapidement un très grand succès. Cela lui valut le respect et la vénération des gens qui voyaient el lui celui qui prenait la suite de la mission de Fra Nicolas. Les habitants de la région étaient de plus en plus nombreux à demander ses services et à venir le trouver, ce qui le contraint à beaucoup réduire le temps de quête, pour pouvoir écouter et aider les gens et faisaient appel à lui et pour visiter les malades, car il était continuellement appelé, soit à l'hôpital soit chez les gens.

À la fin de l'année 1972, il revient à Sanluri pendant quelques mois et ensuite il est envoyé de nouveau à Cagliari, où il restera jusqu'en 1977, année de son transfert à Sorso, où il est reste jusqu'en 1986. Le transfert à Sorso, voulu par les supérieurs pour que le couvent de Cagliari puisse respirer et retrouver son calme, car il était constamment pris d'assaut à toute heure par une multitude de pèlerins désirant voir et parler à Fra Nazareno, sera providentiel. La renommée de Fra Nazareno est assez rare, même dans le nord de la Sardaigne, où Saint Ignace de Laconi et le Bienheureux Nicolas de Gesturi sont assez connus peu connus à cette époque. Son séjour à Sorso était considéré une bénédiction par les gens du coin, mais, cela ne découragea pas les gens de Cagliari et du sud de la Sardaigne, car beaucoup venaient à Sorso le rencontrer, soit en voiture, en bus ou en train pour rencontrer le Frère.

De 1986 jusqu'à sa mort, survenue a Cagliari le 29 février 1992, il faisait partie de la Fraternité du couvent de Cagliari, même si de temps en temps d'abord, puis continuellement, il vécu dans une maison de Pula, afin de pouvoir être plus disponible pour la réception et l'écoute de personnes, qui, de plus en plus nombreux, faisaient appel à lui et qui venaient de toutes les régions de la Sardaigne et du continent. Sa disparition en 1992, a profondément affligé un grand nombre de personnes qui se sentirent alors privés d'un ami, d'un bienfaiteur et d'un intercesseur, quelqu'un sur qui ils pouvaient s'appuyer afin d'obtenir d'appui et espoir. Lors de ses funérailles, présidées par l'archevêque de Cagliari, Mgr Pietro Ottorino Alberti, étaient présentes plusieurs dizaines de milliers de personnes (les journaux locaux parlent d'au moins 30 à 40 mille personnes) et la ville entière s'est arrêtée de vivre pendant quelques heures pour accompagner et rendre hommage au pauvre Frère Mineur Capucin, rentrant à la Maison du Père. Sa cause de Béatification a été ouverte et est en bonne voie.

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Prière à la Sainte Trinité pour demander la glorification du Serviteur de Dieu Fra Nazareno da Pula

Très Sainte Trinité, Vous nous avez donné en Fra Nazareno, un bel exemple de vie et de Charité Chrétienne, de disponibilité envers les plus pauvres. Daignez le glorifier sur la terre et accordez-nous les grâces que nous Vous demandons, par son intercession, avec confiance. Amen.


Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père


Relations de grâces et renseignements

Padre Jean Marcel Rossini



Chiesa Madonna della Consolazione
Complesso fra Nazareno
Bivio Is Molas - Pula (CA)


Viale Sant'Ignazio da Laconi, 94
09123 Cagliari

www.franazareno.tk

http://users.libero.it/cappuccini.cagliari/nazarenohome.htmMail: vicepostulazione.franazareno@gmail.com

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Téléchargez le texte de la prière pour Fra Nazareno (pdf) en cliquant ici

28 janvier 2009

L'icône de l'Apparition du Seigneur à Saint Paul

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L'icône de l'Apparition du Seigneur ressuscité à Saint Paul dans le Temple

Cette icône a été réalisée dans les ateliers de l'Abbaye de Mount Angel, et, à l'occasion de l'année jubilaire commémorant le deuxième millénaire de la naissance de Saint Paul, que l'on appelle aussi Saül de Tarse, cette icône est visible dans l'église-abbatiale de cette même abbaye pendant l'année.

L'image illustre un événement qui est décrit dans les Actes des Apôtres, chapitre 22, versets 17-21: « De retour à Jérusalem, comme je priais dans le temple, je fus ravi en extase, et je vis le Seigneur qui me disait: Hâte-toi, et sors promptement de Jérusalem, parce qu'ils ne recevront pas ton témoignage sur moi. Et je dis: Seigneur, ils savent eux-mêmes que je faisais mettre en prison et battre de verges dans les synagogues ceux qui croyaient en toi, et que, lorsqu'on répandit le sang d'Étienne, ton témoin, j'étais moi-même présent, joignant mon approbation à celle des autres, et gardant les vêtements de ceux qui le faisaient mourir. Alors il me dit: Va, je t'enverrai au loin vers les nations... »

Cette vision est importante pour plusieurs raisons. Tout d'abord, alors que Saint Paul a entendu la voix du Seigneur sur le chemin de Damas, ce qui a conduit à sa conversion, il est important que Paul voie le Seigneur avec ses propres yeux, afin de disposer d'une expérience de la sainte humanité du Christ, ainsi, il voit les blessures que le Seigneur portait pour nous en sa chair. Paul comprit comment le Seigneur et nous, avons en commun ces blessures dans nos corps avec le Seigneur. Deuxièmement, le Seigneur lui-même, donne l'ordre à Saint Paul d'aller dans les pays lointains porter l'Évangile aux Païens.

Deuxièmement, Saint Paul est pour le moment donné à la Commission, directement de la bouche du Seigneur Jésus Christ lui-même, pour aller loin sur les terres des Gentils, et porter l'Evangile à eux, la prédication dans la saison et à l'extérieur.

Troisièmement, en bon et pieux juif, Saint Paul allait prier dans le Temple, à chaque fois qu'il monte à Jérusalem. Mais quand le Seigneur lui apparut, Paul a réalisé que c'est le corps du Seigneur lui-même que se trouve le nouveau temple, qui, comme il l'a prophétisé, a été détruite et a été relevé en trois jours. À partir de ce jour, Paul n'ira plus prier dans le Temple de Jérusalem, mais rendra un culte à Dieu en esprit et en vérité dans le temple mystique du corps du Seigneur Jésus-Christ.

D'après un texte traduit de l'anglais provenant du site www.mountangelabbey.org

28 janvier 2009

Litanies de Sainte Gertrude la Grande

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Sainte Gertrude la Grande

Religieuse Bénédictine d'Eisleben

1256-1302

Fête le 17 novembre


Sainte Gertrude d'Eisleben est la plus célèbre de plusieurs Saintes qui portent le même nom, et c'est pour cela que d'anciens auteurs l'ont appelée Gertrude la Grande. On la mit, dès l'âge de cinq ans, chez les Bénédictines d'Helfa. Elle y vint comme simple religieuse, sous la direction d'une abbesse du même nom qu'elle, dont la sœur était sainte Mechtilde d'Hackeborn, qui fut la maîtresse et l'amie de notre sainte Gertrude. Gertrude apprit le latin dans sa jeunesse, ce que faisaient alors des personnes de son sexe qui se consacraient à Dieu dans la retraite. Elle avait aussi une connaissance peu commune de l'Écriture et de toutes les sciences qui ont la religion pour objet; mais la prière et la contemplation furent toujours son principal exercice, et elle y consacrait la plus grande partie de son temps. Elle aimait particulièrement à méditer sur la Passion et sur l'Eucharistie, et elle ne pouvait alors retenir les larmes qui, malgré elle, coulaient de ses yeux en abondance. Lorsqu'elle parlait de Jésus-Christ et de Ses mystères, elle ravissait ceux qui l'entendaient. Un jour qu'on chantait à l'Église ces paroles: "J'ai vu le Seigneur face à face," elle vit une face divine d'une éclatante beauté, dont les yeux perçaient son cœur et remplirent son âme et son corps de délices inexprimables. L'amour divin était l'unique principe de ses affections et de ses actions. De là ce crucifiement entier au monde et à toutes ses vanités. Elle fut l'objet d'un grand nombre de grâces extraordinaires; Jésus-Christ grava Ses plaies dans le cœur de Sa sainte épouse, lui mit des anneaux au doigt, Se présenta devant elle en compagnie de Sa Mère et agit en elle comme s'Il avait changé de cœur avec elle. Toutes ces grâces étonnantes ne firent que développer son amour de la souffrance. Il lui était impossible de vivre sans ressentir quelque douleur; le temps qu'elle passait sans souffrir lui paraissait perdu. Le zèle pour le salut des âmes était ardeur au cœur de Gertrude. Pensant aux âmes des pécheurs, elle répandait pour elles des torrents de larmes au pied de la Croix et devant le Saint-Sacrement. Pendant la longue maladie de cinq mois dont elle devait mourir, elle ne donna pas le moindre signe d'impatience ou de tristesse; sa joie, au contraire augmentait avec ses douleurs. Le jour de sa mort étant venu, elle vit la Très Sainte Vierge descendre du Ciel pour l'assister; une de ses sœurs aperçut son âme allant droit au Cœur de Jésus, qui S'ouvrit pour la recevoir. Sainte Gertrude est une des grandes mystiques de l'Église. Le livre de ses Révélations est demeuré célèbre.


Vie des Saints, Abbé L. Jaud, Mame, 1950.

Gertrude

Litanies de Sainte Gertrude la Grande


Seigneur, ayez pitié de nous.

Christ, ayez pitié de nous.

Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, écoutez-nous.

Jésus-Christ, exaucez-nous.

Père céleste qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Fils Rédempteur du monde qui êtes Dieu,ayez pitié de nous.

Esprit-Saint qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Trinité Sainte qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.


Sainte Marie, priez pour nous.

Tous les Saints chœurs des anges, priez pour nous.

Tous les Saints et les élus de Dieu, priez pour nous.

Sainte Gertrude, priez pour nous.

Sainte Gertrude, Vierge pure, priez pour nous.

Sainte Gertrude, fille du Père céleste, priez pour nous.

Sainte Gertrude, épouse choisie du Christ, priez pour nous.

Sainte Gertrude, temple du Saint-Esprit, priez pour nous.

Sainte Gertrude, joie de la Sainte Trinité, priez pour nous.

Sainte Gertrude, fleur suave du Christ, priez pour nous.

Fleur printanière, priez pour nous.

Sainte Gertrude, rose sans épines, priez pour nous.

Sainte Gertrude, colombe chaste, priez pour nous.

Sainte Gertrude, ange terrestre, priez pour nous.

Sainte Gertrude, sanctuaire vivant, priez pour nous.

Sainte Gertrude, refuge solide de tous ceux vous prient, priez pour nous.


Jésus Christ, Époux de Sainte-Gertrude, ayez pitié de nous.

par son humilité, ayez pitié de nous.

Par sa chasteté, ayez pitié de nous.

par son ardente sa charité, ayez pitié de nous.

Par son cœur admirable, ayez pitié de nous.

Par l'amour que Vous lui portez, ayez pitié de nous.

Par Votre Amour qui l'a choisie pour l'éternité, ayez pitié de nous.

Par Votre amour qui l'a doucement attirée vers Vous, ayez pitié de nous.

Par Votre Amour toujours présent dans son cœur, ayez pitié de nous.

Par Votre Amour qui a mis fin à sa vie, par une mort bienheureuse, ayez pitié de nous.

Par Votre Amour qui lui montre maintenant les joies éternelles, ayez pitié de nous.

Par Votre Amour qui chérit et fait la joie de tous les Saints, ayez pitié de nous.

Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous Seigneur.

Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous Seigneur.

Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous Seigneur.


Priez pour nous, ô douce Sainte-Gertrude,

Afin que nous devenions dignes des promesses de Notre Seigneur Jésus Christ.


Prions


Je m'en remets à votre intercession et à vos mérites, Sainte Gertrude, et vous prie de considérer mon fidèle amour et ma ferme confiance que mon cœur vous porte; veuillez inscrire dans votre cœur mon nom et faites que je compte parmi ceux que vous aimez et protégez de façon toute particulière, afin que ma vie soit agréable à Dieu. Ainsi soit-il.

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Téléchargez le texte des Litanies de Sainte Gertrude (pdf) en cliquant ici

28 janvier 2009

Sanctification de la semaine

Sanctification de la semaine

Prières pour chaque jour

15thCretanTrinity

Le dimanche

Aux trois adorables Personnes de la Sainte Trinité

O Père saint, grand et puissant, dont la miséricorde surpasse toutes les oeuvres, jetez sur moi un regard d'amour qui pénètre jusqu'au plus intime de mon âme, pour rétablir en elle tout ce que le péché y a gâté. Créez en moi un cœur nouveau qui me rende agréable à vos yeux et me fasse faire des oeuvres de sainteté.

O Verbe divin, qui avez daigné vous faire homme pour me racheter, ô Jésus mon Sauveur, regardez-moi, mais de ce regard qui a produit tant de merveilles pendant le cours de votre vie. Accordez-moi un de vos soupirs et une de vos larmes, et que leur vertu produise en moi une douleur infinie de vous avoir offensé. Versez sur mon âme une goutte de votre précieux sang, afin que lavée de tous mes péchés, je puisse entrer avec confiance dans votre divin Cœur, et y faire ma demeure pendant les siècles des siècles.

O Esprit Saint, qui êtes tout amour, abaissez sur moi un regard de miséricorde; rendez-moi participant(e) des grâces que vous répandez continuellement sur les hommes avec abondance et profusion. Si quelqu'un les refuse, tournez-les Seigneur, de mon côté, car j'en ai une grande faim et une grande soif et les désire ardemment. Dilatez mon cœur pour en recevoir la plénitude. Ainsi soit-il.

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Le lundi

Au Père éternel

Dieu tout-puissant, Père des miséricordes, jetez un regard de compassion sur votre Église. Seigneur, humiliez, confondez et dispersez ses ennemis, qui sont les ennemis de votre gloire et de votre nom, et qui causent tant de douleur à vos véritables enfants. Père saint, conservez-nous tous dans la pureté de la foi; assistez de vos grâces spéciales les rois et les princes de la terre, afin qu'ils gouvernent selon votre sainte volonté, les peuples que vous leur avez donnés à régir; qu'ils protègent votre Église, et luis assurent sa liberté. Éclairez de vos divines lumières ceux qui sont dans l'aveuglement, afin qu'obéissant à votre Église, nous arrivions tous ensemble à l'éternelle félicité. Ainsi soit-il.

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Le mardi

A l'Ange Gardien

Ange de Dieu, qui vous êtes chargé de ma conduite, depuis le premier moment de ma naissance jusqu'à celui de ma mort, je vous salue et vous honore comme mon protecteur et mon conducteur. Je vous remercie de tous les soins charitables que j'ai reçus de vous; je me propose fermement de vous honorer toute ma vie, en suivant plus fidèlement désormais vos conseils et ne obéissant à tous les commandements que Dieu me fera par votre ministère. Je vous conjure, ô mon très fidèle gardien, de me continuer votre protection, de me délivrer des pièges de Satan mon ennemi, et d'éclairer mon esprit lorsqu'il courra risque de s'égarer. Offrez, Prince du ciel, mes oraisons à Dieu; consolez-moi dans toutes mes peines et dans toutes mes afflictions. Empêchez-moi de tomber dans le péché; si j'y tombe, relevez-moi aussitôt; et surtout ne m'abandonnez pas à l'heure de ma mort; mais fortifiez mon âme en ce dernier passage, et portez-la dans le ciel, pour y louer Dieu avec vous, et dans la compagnie de tous les Saints, durant tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

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Le mercredi

A Saint Joseph

Glorieux Saint Joseph, chaste époux de Marie, notre bonne Mère, et père nourricier de Jésus, notre aimable Sauveur, humblement prosternées à vos pieds, nous vous choisissons de nouveau pour notre bon père et nous vous supplions de nous recevoir au nombre de vos enfants privilégiés. Nous vous remercions de tout notre cœur, de nous avoir donné place dans cette famille bénie, dont vous êtes le protecteur et le Père. Brûlant du désir de répondre dignement à notre sainte vocation, nous vous conjurons avec la confiance la plus filiale, de nous en obtenir l'esprit et les vertus. Oui, grand Saint, faites qu'à votre exemple, nous fassions chaque jour de nouveaux progrès dans l'humilité, l'obéissance, le recueillement, l'esprit de pauvreté et pardessus tout dans l'amour de Jésus et de Marie. Puissions-nous comme vous, trouver nos délices à servir dans la personne de ses membres souffrants, cet aimable Jésus que vous avez eu le bonheur de servir en sa propre personne. Daignez mettre le comble à toutes vos faveurs, en nous obtenant la grâce de mourir comme vous entre les bras de Jésus et de Marie, afin d'aller partager votre bonheur dans la compagnie de nos bien-aimées frères et soeurs qui nous ont précédées, et qui nous attendent auprès de vous dans la céleste patrie. Ainsi soit-il.

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Le jeudi

Amende honorable au Sacré Cœur

Cœur adorable de Jésus, permettez que, prosternée et anéantie devant vous, je vous fasse aujourd'hui l'amende honorable pour toutes les injures dont les hommes ne cessent de vous accabler surtout au Sacrement de votre amour. Je voudrais arroser de mes larmes et laver de mon sang, tous les lieux où l'on vous outrage, et réparer par mes humiliations l'indigne mépris que l'on fait de vos grâces. Je voudrais surtout disposer de tous les coeurs pour vous les offrir en sacrifice, et vous consoler par cet hommage de l'insensibilité de ceux qui ne veulent pas vous connaître ou qui, vous connaissant, ne veulent pas vous aimer. Du moins, Seigneur, je m'offrirai moi-même. Immolez-moi, consumez-moi comme votre victime; mais avant tout, purifiez-moi, faites que je commence à n'aimer que vous, que je n'aie de vie que pour vous, et que faisant de votre Sacré Cœur mon asile en tout temps, j'y trouve la paix à l'heure de la mort, et ma béatitude dans l'éternité. Ainsi soit-il.

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Le vendredi

Consécration à la Sainte-Croix

Croix adorable de mon Sauveur, je viens en ce moment me consacrer à vous. Pénétrée de respect pour vous, de douleur pour mes péchés, de reconnaissance et d'amour pour mon divin Rédempteur, je viens, prosternée devant vous, vous conjurer de me recevoir entre vos bras. Je vous consacre mes pensées, mes paroles, mes sentiments et mes actions, car je désire que tout en moi soit marqué du sceau de la croix. Mais je désire surtout, ô Croix adorable, que vous soyez gravée bien avant dans mon cœur. Non, ce n'est pas assez de vous avoir sou mes yeux, de vous porter sur moi; c'est dans mon cœur que je désire vous placer; c'est là où je veux que vous régniez pour y faire régner Jésus-Christ avec vous et par vous.

O Jésus, mon divin Rédempteur, qui par amour pour moi avez été attaché à la croix et y avez rendu votre dernier soupir, imprimez en mon esprit le souvenir de votre douloureuse passion et de votre sainte mort. Gravez dans mon cœur vos plaies sacrées, afin que je puisse porter avec patience et amour toutes les croix qu'il vous plaira de m'envoyer. Soyez vous-même ma force et ma consolation dans mes souffrances et dans mes peines; faites par votre grâce, qu'après avoir porté votre croix tous les jours de ma vie, je puisse aussi, rendre mon dernier soupir entre ses bras. Ainsi soit-il.

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Le samedi

A la Sainte Vierge

Vierge Sainte, qui avez reçu de Dieu toute puissance au ciel et en la terre, Trésorières des grâces, Reine des anges et des hommes, Refuge des pécheurs, Protectrice de la sainte Église, renouvelez dans toute l'étendue de la terre, surtout dans ce pays, l'esprit de religion et la pureté de la foi. Obtenez-nous, notre bonne Mère, la grâce de vivre et de mourir dans la pratique des maximes évangéliques, pour arriver un jour au bonheur éternel. Ainsi soit-il.

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27 janvier 2009

Neuvaine à Saint Paul de Tarse

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Saint Paul de Tarse

L'apôtre des Nations

Fête le 29 juin

L’environnement de saint Paul

Si l'action divine sur la volonté et l'intelligence n'était qu’une impulsion mécanique, si l'homme inspiré n’était qu’un objet dans les mains de Dieu, il serait inutile de rechercher quelles furent la physionomie et l'ambiance de l’auteur sacré. Mais celui-ci n'est ni une matière inerte ni un instrument inanimé. Il sent, il veut, il pense; et ses pensées et ses sentiments ne peuvent manquer de colorer la révélation qui pénètre ces pensées et ces sentiments comme un liquide colore le rayon lumineux qui le traverse. Isaïe et Ézéchiel ne délivrent pas du même ton le même message divin. Ce n'est point une seule affaire de vocabulaire. Quelle que soit la traduction utilisée, on ne sera pas exposé à prendre un chapitre de saint Marc pour une page de saint Jean. Aussi tous les exégètes affirment-ils avec raison la nécessité d'étudier le caractère individuel des écrivains sacrés, avec leurs habitudes d'esprit, le tour ordinaire de leurs pensées, leur éducation et leur situation sociale, les circonstances extérieures de leur vie et de leur action. On n'a d'un homme, surtout d'un écrivain, qu'une connaissance bien imparfaite, tant qu'on ignore le milieu intellectuel et moral où il a grandi. Par sa naissance comme par son éducation, Saul nous fait prévoir une nature complexe où s'uniront tous les contrastes. « Juif de race, originaire de Tarse, citoyen romain », tel est l'état civil fourni par lui-même au magistrat chargé d'instruire sa cause. Au dire de saint Jérôme, Giscala en Galilée fut le berceau de sa famille.

Alors comme aujourd'hui, les Juifs étaient les plus cosmopolites des hommes, ils avaient semé de leurs colonies tous les points de l'empire romain. A cette époque, Tarse était une des villes les plus florissantes de l'Asie Mineure assez proche du nord de la Palestine. Située dans une plaine fertile donnant sur la Mer Méditerranée et adossée au Mont du Taurus. Le fleuve Cydnus qui la traversait, servait alors à l’irrigation de la plaine et au transport fluvial. Comblée de faveurs par Rome, Tarse devait à son site superbe d'être un entrepôt de premier ordre et un marché des plus actifs. Pourtant le panorama riant et grandiose que saint Paul avait eu sous les yeux, semble n'avoir laissé aucune trace dans son imagination. Plus tard il traversera les sites les plus merveilleux par les faveurs de la nature sans trahir le moindre tressaillement d’admiration, sans enrichir son style d'une comparaison d’une couleur quelconque. A ce point de vue, il est l'antipode des prophètes et des évangélistes. On a voulu expliquer ce phénomène, soit par une faiblesse congénitale de la vue, soit par le manque du don d'observation. En réalité, la nature morte ne dit rien à cet esprit replié sur lui-même. Il est beaucoup plus absorbé par le spectacle de la lutte intérieure et douloureuse dont son âme est le théâtre et le prix. Il ne voit la nature inanimée que dans ses rapports avec l'homme. Son domaine est la psychologie. On a remarqué depuis longtemps que ses métaphores sont tirées presque toutes, non du spectacle et des activités de la nature, mais des manifestations extérieures de la vie humaine. Il observe avec intérêt et décrit avec finesse les jeux du stade, les soldats romains souples et agiles sous le poids des armes, les marchés orientaux grouillants d'esclaves, et même les grands édifices, temples et palais, où se révèlent la puissance et le génie de l'homme.

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L’enfance et l’éducation

Vers l'âge de six ans, l'enfant juif fréquentait l'école. Les écoles célèbres abondaient à Tarse. On s'y appliquait à toutes les sciences, surtout à la philosophie. Les Tarsiens rivalisaient sur ce point avec les philosophes d'Alexandrie et d’Athènes et passaient même pour l'emporter sur eux. Leur spécialité était de fournir des instituteurs aux gouvernants du monde. Le précepteur d'Auguste, Athénodore le Stoïcien, était de Tarse; celui de Tibère aussi. Tous deux revinrent d’ailleurs mourir dans leur ville natale, comblés d'or et d’honneurs. Ce n'est pas pourtant de ces maîtres que saint Paul apprit les éléments des lettres. Son grec n'est pas le grec des écoles : c'est une langue attrapée par l'usage, au hasard de la conversation, vive, imagée, pittoresque, remarquable d'expression, d'originalité et de mouvement, mais étrangère aux préceptes des grammairiens officiels. En effet, partout où ils étaient en nombre, les Juifs avaient leurs écoles à part. Les livres païens en étaient sévèrement bannis; l'étude principale, sinon unique, y était la Bible; seulement, dans la Diaspora, on la lisait en grec. C'est là que Saul dut être envoyé par son père qui était un pharisien rigide. Somme toute, la première jeunesse de saint Paul passée à Tarse n'a pas fait sur son intelligence une empreinte profonde. Sa famille ne s'est point laissé pénétrer par l'atmosphère ambiante. Son père, Juif de vieille souche, parait avoir médiocrement goûté la culture hellénique et les habitudes sociales du monde gréco-romain. Plus tard, Paul pourra se dire un « Hébreu fils d'Hébreux, pharisien, fils de pharisien », tant le milieu helléniste l'a peu effleuré. Cela est important à souligner, car on a accusé mal intentionnellement saint Paul d’avoir introduit la culture grecque dans la doctrine évangélique, ce qui est scientifiquement infondé.

Saint Paul connaît la Bible dans les deux langues grecque et hébraïque ; mais il la cite presque toujours en grec, soit que la version des Septante lui fût réellement plus familière, soit plutôt qu'écrivant en grec, le texte des Septante lui revint plus naturellement à la mémoire. D'après un calcul toujours sujet à révision, mais dont la donnée générale est juste, sur quatre-vingt-quatre citations, trente-quatre s'accordent exactement avec les Septante, deux seulement sont faites d'après l'hébreu, non sans supposer le texte des Septante présent à l'esprit de l'auteur. Bref, l'Apôtre n'aime pas à se départir de la version de la Septante généralement reçue et il y reste fidèle même en des cas où il semble qu'il y avait profit à l'abandonner. Au reste l'érudition de Paul n'est pas livresque : il ne possède à fond qu'une seule science, la religion révélée ; et qu'un seul livre, la Bible. En effet, l’école juive n’était qu’une annexe de la synagogue. L’instruction y était exclusivement religieuse. Mathématiques, géographie, histoire profane (et non religieuse), philosophie, tout cela n’existait pas pour le juif orthodoxe ; il n’y avait que la morale, le droit positif et l’histoire sainte : et tout cela, c’était la Bible. C’est en l’épelant qu’on apprenait à lire ; beaucoup de scribes la savaient par cœur, comme la savent peut-être, aujourd'hui encore quelques Israélites. Nous voyons Paul la citer constamment de mémoire. Même quand il ne la cite pas, son langage est un tissu de réminiscences, inconscientes ou voulues. Son style, comme celui de saint Bernard et de Bossuet, est tout imprégné d'expressions bibliques, qui jaillissent spontanément de son souvenir. Cela suppose une connaissance détaillée et minutieuse, fruit de longues années d'étude.

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Aux pieds de Gamaliel

Saul était âgé d'environ treize ans quand il s'achemina vers Jérusalem pour y achever son éducation. Nous ignorons si ses parents l'y accompagnèrent. Une quarantaine d'années plus tard, le fils d'une de ses sœurs, établie dans la Ville sainte, lui sauvera la vie. Nous connaissons déjà les mœurs voyageuses des Juifs à cette époque; il faut nous habituer de plus en plus à ces déplacements continuels, que l'histoire du siècle apostolique enregistre à chaque page. On destinait l’enfant au métier de scribe, profession ambiguë qui préparait à toutes les carrières et ouvrait la porte à tous les honneurs, le scribe étant à la fois, ou tour à tour, avocat et avoué, magistrat et jurisconsulte, conseiller et prédicateur, homme de loi et homme d’église, lettré, rhéteur et grammairien.Les étudiants de Jérusalem se partageaient alors entre deux écoles rivales dont les fondateurs, Hillel et Shammaï de légendaire mémoire, personnifient aux yeux de la postérité, l’un les vues étroites et la petitesse d'esprit, l'autre les idées larges d'un libéralisme éclairé ; l'école d'Hillel penchait en général vers l'interprétation la moins rigoriste. Le successeur d'Hillel, héritier de ses principes sinon de son sang, était alors Gamaliel l'Ancien. Vénérable aux yeux des chrétiens pour avoir défendu les apôtres, sa réputation posthume n'en a pas souffert auprès de ses coreligionnaires. Gamaliel est resté le type du pharisien idéal : « Depuis sa mort, dit la Mishna, le respect de la Loi n'est plus ; la pureté du pharisaïsme est morte avec lui. »

C'est donc aux pieds de Rabban Gamaliel, comme on le surnommait par honneur, que le jeune Saul vint s'asseoir. Il allait s'initier laborieusement à la science sacrée, au centre même de la vie nationale, au moment où Jésus, son aîné de sept ou huit ans, progressait en grâce et en sagesse dans un coin obscur de la Galilée. Nous avons pu nous demander si et dans quelle mesure le sol natal avait influé sur la pensée de Paul. Pour Jérusalem, le doute n'est pas possible. Tarse est sa patrie civile où il reçoit, avec le titre envié de citoyen romain, cette langue hellénique qui le fait, en quelque sorte, citoyen de l'univers; mais Jérusalem est la patrie de son âme, la patrie de son intelligence autant ou plus que celle de son cœur. C'est vers Jérusalem qu'il gravitera toujours au cours de son pèlerinage terrestre et il a pleinement conscience d'avoir reçu là l'empreinte indélébile de sa formation religieuse et morale. C'est là proprement qu'il a été instruit, élevé, aux pieds de Gamaliel. Il était à bonne école. Malgré certaines subtilités futiles et des inconséquences pratiques que Jésus relèvera, les pharisiens restaient les vrais dépositaires de la science sacrée et les interprètes les plus autorisés de la loi divine. Jésus devait leur rendre ce témoignage que s’il fallait éviter d’imiter leur conduite, il fallait cependant suivre leurs leçons. Et nous avons dans les écrits de l'Apôtre, les traces de son éducation rabbinique, à l'école de Jérusalem. C'est à la tradition juive, par exemple, qu'il doit le sens typique de l'Écriture et l'usage fréquent de l'allégorie. L'Ancien Testament portant les assises du Nouveau, il est naturel que le Saint-Esprit, auteur de toute la Bible, lui ait donné un sens prophétique ou figuratif, qui résulte soit des récits eux-mêmes soit de la manière de les raconter. Ce sens superposé à la lettre de l'Écriture s'appelle sens spirituel ; en le nommant typique, nous avons le double avantage d’écarter une équivoque et de nous conformer à la terminologie de Paul.

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Saul, le pharisien persécuteur

A cette époque, il se distinguait par la rigueur de son pharisaïsme : « J'étais, dit-il, plein de zèle pour [la Loi de] Dieu. J’ai vécu en pharisien, selon la secte la plus stricte de notre religion ». Quand ses adversaires se targueront de leur fidélité scrupuleuse à la Loi, il leur répondra : « Moi aussi, j’étais pharisien, persécuteur de l'Église par zèle irréprochable au point de vue de la justice selon la Loi. » L’histoire ne nous dit pas s’il a rencontré Jésus avant Pâques. Mais sans nul doute, a-t-il entendu parler de Lui dont la renommée était répandue dans toute la Palestine. Mais comme un ennemi de la Loi de Moïse, un réformateur qui vient changer les coutumes pharisiennes. Si sa présence est absente des évangiles, il semble peu probable qu’il ait ignoré son existence. Disciple de Gamaliel qui ne paraît pas dans l’Évangile, mais dans les Actes où il se montre bienveillant à l’égard des Apôtres, on peut penser qu’à l’instar de son maître, il restait plutôt indifférent aux agitations qui entouraient Jésus. Ni disciple, ni ennemi. Par contre, après la pentecôte, son hostilité allait croître de jour en jour jusqu’à l’apparition du Christ sur la route de Damas.

Il gardait les habits des témoins qui lapidaient St Etienne sans participer lui-même à la lapidation, peut-être parce qu’il n’était pas qualifié pour être le juge et le bourreau du martyr. Mais, en son for intérieur, il sanctionnait tout, il approuvait tout. Le martyre d'Étienne ne fera qu'aiguiser sa soif de sang chrétien. Non content d'assister au supplice des victimes, il pénétrait dans les maisons, en arrachait les habitants, hommes et femmes, pour les traîner dans les cachots. Bientôt, faute d'aliment, la persécution s'éteignit à Jérusalem et Saul dut porter ailleurs sa rage inassouvie. Il supplia le grand prêtre de l'investir d'une mission officielle pour rechercher, dans les synagogues de Damas, les disciples secrets de Jésus et les amener, chargés de chaînes, devant le sanhédrin. C'est là que le doigt de Dieu l'attendait. Ce que saint Paul dit de son passé de persécuteur de l’Église est de la plus haute importance pour juger de son état psychologique au moment de sa conversion : « Je persécutais sans mesure et je ravageais l'Église de Dieu, dépassant par [l'exaltation de] mon judaïsme la plupart de mes contemporains. — Je suis le dernier des apôtres et je ne suis pas digne du nom d’apôtre, parce que j'ai persécuté l'Église du Christ — Je fus jadis un blasphémateur et un persécuteur, un insulteur; mais j’ai obtenu miséricorde parce que j'agissais par ignorance dans l'infidélité. — Pharisien selon la Loi, persécuteur de l'Église par zèle, irréprochable au point de vue de la justice qui vient de la Loi. »

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La conversion

La conversion de saint Paul est, après la résurrection du Sauveur, le miracle le mieux attesté et le plus rebelle à toute explication naturelle, et par suite le plus gênant pour la libre pensée. Il n’est pas d’efforts désespérés que la critique rationaliste n’ait faits pour en atténuer la force probante. Comme pour la résurrection de Jésus-Christ, on a essayé, en vain, de mettre les témoignages en désaccord. Il existe en effet, au Livre des Actes, trois récits de la vision de Damas, l’un fait par saint Luc pour son propre compte les deux autres mis dans la bouche de saint Paul. De l'aveu de tous, les trois récits concordent sur tous les points de quelque importance : l'occasion, le lieu, l'heure de l'événement, la clarté éblouissante dont fut enveloppée soudain la caravane, le dialogue entre Saul prosterné à terre et la voix mystérieuse, sa cécité temporaire, son baptême, sa guérison, l'orientation toute nouvelle qui, subitement, d'un persécuteur fit de lui un apôtre. On a beau scruter ces textes avec la dernière rigueur pour y chercher des contradictions, on n’y relève que des détails les plus insignifiants, des minuties qu’on rougirait de relever dans un historien profane, et des circonstances extérieures au fait lui-même.

Au reste, en niant le miracle de l'apparition de Jésus, on ne se met pas en peine pour autant d'expliquer cet autre miracle d'ordre moral, plus inexplicable encore si l'on supprime le premier, la conversion de saint Paul. La vie entière de l’Apôtre, le sérieux de son pharisaïsme, la fermeté inébranlable de sa foi chrétienne, protestent contre tout système qui fait de lui un halluciné, un détraqué. De même ses écrits : ses déclarations sont formelles : « il a vu le Seigneur ; le Christ lui est apparu. » Pas d'étape dans sa conversion; pas d'acheminement graduel vers la foi. Jésus-Christ l’a saisi à l'improviste au milieu de sa course. Le coup qui le renversa fut foudroyant, irrésistible. Rien ne le présageait, rien ne le préparait : c'est un pur effet de la grâce toute-puissante. Vous lui supposez des rapports antérieurs avec les chrétiens. Il ne les connaissait que comme le bourreau connaît ses victimes. Il ne savait rien de leur doctrine si ce n'est qu'elle était incompatible avec la Loi de Moïse, inconciliable avec le judaïsme, et partant haïssable et digne d'extermination : cela lui suffisait et il ne désirait pas en savoir davantage. Vous lui prêtez des hésitations, des anxiétés, des remords. Il vous répond qu'il n'éprouvait aucun trouble, aucune inquiétude, qu'il croyait sincèrement servir Dieu, qu'il était de bonne foi et qu'il doit à son ignorance d'avoir obtenu miséricorde. C’est pourquoi, pour supprimer un miracle, on en forge autre, un miracle psychologique encore plus merveilleux. Mieux vaut donc renoncer à expliquer l'inexplicable. Certes, la grâce rencontrait dans la riche nature de Paul un terrain propice et même des germes précieux. Les convictions fortes au service de la passion sont plus faciles à tourner au bien qu'un scepticisme armé d'indifférence. Dieu entre plus aisément dans les cœurs et dans les esprits qui n'ont pas péché contre la lumière. D’autre part, le besoin inné de justice et le sentiment profond de son impuissance inclinaient spontanément l’âme de saint Paul vers la doctrine chrétienne, où ces deux tendances devaient trouver satisfaction et repos.

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Conséquences théologiques

L'apparition de Damas a exercé sur la théologie de saint Paul une influence multiple dont il convient de signaler ici quelques traits : Une des théories les plus hardies et les plus originales de l'Apôtre est bien l'incorporation au Christ, en vertu de laquelle le Christ est tout en tous et tous sont un en lui. Cette théorie n'est-elle pas contenue en germe dans cette question de Jésus : « Saul, pourquoi me persécutes-tu ? » Paul ne s'attaquait pas directement à la personne du Christ : il y a donc entre Jésus et les siens une identité mystérieuse, pour qu'en frappant les disciples, on atteigne le Maître. Dans la conversion de Paul, l'œuvre de la grâce est tangible. Le revirement est instantané : c'est un éclair, un éblouissement, l'adhésion rapide à l’appel divin d'une volonté qui n'a presque pas conscience d'avoir consenti. Qui a connu pareille crise a le sentiment plus net, l'intuition plus vive que tout l'honneur du changement revient à Dieu ; il aime à se représenter l'opération de la grâce comme foudroyante, la foi comme un acte d'obéissance, libre sans doute, mais qui, une fois posé, vous jette tout d'un coup en un monde nouveau de droits et de devoirs, d'obligations et de privilèges. Voilà bien la foi de l'Épître aux Galates et de l’Épître aux Romains, cette foi agissante, où le cœur a autant de part que l’esprit, cette foi qui révolutionne tout l'être, envahit toutes les puissances de l'âme et oriente en un instant la vie tout entière. Enfin le Christ entrevu laisse dans la mémoire de Paul un inoubliable idéal. Dès lors, son regard reste éperdument fixé sur l'incomparable modèle. Il aspire et il veut qu'on aspire à la mesure, à la plénitude du Christ. On n'en approchera jamais; qu'importe! Il faut y tendre toujours. La morale paulinienne est tout imprégnée de ce souvenir vivant; et au lieu de nous proposer l’exemple de Jésus dans sa vie mortelle, elle nous invite à l'imitation du Christ ressuscité et glorieux. Il est toutefois excessif de dériver toute la théologie de saint Paul du fait de sa conversion. La vision de Damas est la plus claire et la plus intime des révélations, mais ce n'est que la première; et l'expérience religieuse ne peut tirer d'un fait que ce qu'il contient réellement. La foi chrétienne ne se réduit pas à une impression subjective et les dogmes ne sont pas les produits arbitraires et relatifs de la conscience individuelle.

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Baptême de Paul

L'imagination populaire aime à rapprocher la conversion de Paul de son apostolat effectif. Le matin, c'est le loup dévorant qui ravage le bercail du Christ; le soir, c'est le conquérant qui traîne au pied de la croix, vaincus et captifs, les ennemis de l'Évangile. En réalité, ni la nature ni la grâce ne procèdent par bonds; six ou sept ans, au minimum, s'écoulent dans l'intervalle : période de gestation féconde où sa pensée se mûrit et s'achève dans la solitude, le silence et la prière; période obscure aussi, où l'histoire perd souvent sa trace et n'a pour guide que le récit plein de vie et de mouvement, mais intermittent et fragmentaire, des Actes des Apôtres. Après son baptême et sa guérison, le néophyte Saul ne resta à Damas que très peu de jours, mais suffisamment pour être instruit des premiers rudiments de la foi. L'éducation religieuse de Paul, pas plus que celle des autres apôtres, ne pouvait se faire en un jour. Après qu'une crise subite en a marqué les débuts, le développement ultérieur prend un cours normal et progressif. Si la vision de Damas fut l’amorce d'une synthèse théologique, la synthèse elle-même sera le fruit d'une révélation lente et continue, et pas forcément par apparition. En effet il ne faudrait pas aller jusqu’à rapporter à la même source divine tout ce que l'Apôtre a jamais prêché, même ce qu'il pouvait facilement apprendre par intermédiaire, comme la vie, les miracles, les discours de Jésus ? En ce cas, Paul aurait été beaucoup plus favorisé que ses collègues dans l'apostolat qui étaient réduits à apprendre par le récit des autres beaucoup de faits dont ils n'avaient pas été témoins oculaires ; il n’y a pas de raison à penser qu’il en fut autrement pour saint Paul. La providence, qui ne fait rien d’inutile, observe, jusque dans le miracle, une certaine économie de moyens. Sans doute, selon la sage remarque d'Estius, il n’en coûtait pas plus au Seigneur de lui apprendre en un instant toutes les vérités de la foi chrétienne que de le convertir miraculeusement; mais Dieu a voulu se servir du ministère d’Ananie, afin que personne ne dédaigne le magistère humain, en voyant le Docteur des nations catéchisé par un homme. Il n'y a là rien de contraire aux prétentions de Paul. « Il a reçu les éléments de la foi, comme les autres catéchumènes, au moment de son baptême; mais le Christ se réserve de lui enseigner lui-même les mystères les plus profonds du christianisme. » C’est par révélation qu'il va plaider auprès des apôtres la cause des Gentils. L'Esprit de Dieu l’empêche de prêcher en Asie, lui ferme les frontières de la Bithynie et le pousse irrésistiblement en Macédoine; il l’encourage et le console à Corinthe après l'échec d'Athènes; il le ramène de force à Jérusalem malgré la perspective d'une longue captivité; puis, quand tout espoir de voir Rome semblait perdu, il lui en renouvelle l'assurance. Bref, la providence le conduira à toute heure comme par la main.

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Paul en Arabie

Mais, pour l’heure, après son baptême, Saul avait hâte de fuir le tumulte des villes. Après l'ébranlement moral qu'il venait d'éprouver, il sentait le besoin de se trouver en face de lui-même et en tête à tête avec Dieu. Il partit donc pour l'Arabie. On peut douter qu'il y fût attiré par une pensée d'apostolat; quoique destiné à porter le nom de Jésus jusqu'aux extrémités de la terre, il attendait sans impatience ni inquiétude l'heure de Dieu. Il voulait sonder son âme, méditer les Écritures, se recueillir sous l'œil du Seigneur, prêter l'oreille à cette voix intérieure qu'on perçoit d'autant plus distinctement que les échos du monde sont plus lointains et plus affaiblis. Il y passa un an, deux ans peut-être. Rien ne nous aide à percer le mystère de cette retraite. Saint Luc ne dit pas un mot de ce séjour en Arabie, bien qu'il semble indiquer un double séjour à Damas entre lequel s'intercale assez naturellement le voyage en Arabie. A son retour à Damas, Saul était armé pour la controverse. Sa prédication se fortifiait de preuves scripturaires irrésistibles. Ce n'était plus seulement, comme la première fois, la déposition du témoin oculaire, c'était l'enseignement raisonné du docteur et le message inspiré du prophète. Incapables de lui répondre, ses adversaires prirent le parti de lui fermer la bouche! L'ethnarque du roi Arétas, soudoyé par les ennemis de saint Paul, se chargea de leur vengeance. Pour déjouer la vigilance des mercenaires du gouverneur qui, nuit et jour, faisaient bonne garde aux portes de Damas, il fallut cacher l'Apôtre dans une manne et le descendre le long des murs par une poterne. Après sa pittoresque évasion, il se rendit en hâte à Jérusalem pour y voir Pierre. De nouvelles embûches l'y attendaient, cette fois de la part des Juifs hellénistes. Au bout de quinze jours, les frères alarmés l'emmenèrent à Césarée et le mirent sur le chemin de Tarse, qu'il gagna par la voie de terre. Pendant trois ou quatre ans au moins, nous le perdons de vue. Puis il reparaît à Antioche où Barnabé l’avait ramené de Tarse, pour l’aider dans l’évangélisation de la communauté chrétienne de cette grande ville impériale. En effet, les conversions y étaient nombreuses, et c’est à Antioche que commença l’évangélisation officielle des païens.

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Début de l'évangélisation officielle des Gentils

Après la mort d'Étienne, quelques fugitifs de la persécution étaient venus à Antioche, et y avaient prêché le Christ Jésus aux païens eux-mêmes¹. Pour cimenter les nombreuses conversions, l'église mère de Jérusalem envoya dans la capitale de la Syrie un de ses meilleurs missionnaires, Barnabé. Barnabé avait peut-être connu Paul à l'école de Gamaliel et l'avait revu chrétien à Jérusalem ; aussi s’était-il empressé d'aller le chercher à Tarse. Une année entière, ils cultivèrent ensemble le champ que la providence avait semé pour eux. Cependant l'influence de Paul grandissait tous les jours. Quand il fallut porter à Jérusalem les aumônes de l'église d'Antioche, en prévision de la famine prédite par Agabus, Barnabé et lui furent délégués. Ils n'y trouvèrent point les apôtres. C'était au fort de la persécution d'Hérode Agrippa ; Jacques le Majeur venait de rendre à Jésus le témoignage du sang ; Pierre, miraculeusement délivré, avait quitté la ville ; les autres s'étaient dispersés. Aussi leur mission remplie, les deux envoyés rentrèrent à Antioche. C’est vers le même temps que le roi persécuteur Hérode mourut (44 ap. JC) Comme l'église d'Antioche pouvait alors se suffire, il fut décidé sous l’inspiration de l'Esprit de Dieu, d’envoyer Barnabé et Saul pour l'apostolat en grand des Gentils. Saul paraît d’abord occuper une position subordonnée. C’est par l'île de Chypre, d'où Barnabé est originaire que les deux apôtres commencent leur tournée. Le proconsul de l’île Sergius Paulus embrasse la foi, et dès lors, les rôles sont intervertis. Saul, devenu subitement Paul, prend la conduite de l'expédition évangélique, et Barnabé, avec une simplicité égale à sa modestie, s'efface derrière celui dont il reconnaît la vocation providentielle. Au changement de nom qui s’est fait à Chypre pendant cette première mission auprès des Gentils, il ne faut pas chercher de mystère. Les papyrus contemporains nous apprennent qu'un grand nombre de personnages portaient alors deux noms, l'un indigène, l'autre romain. Saul, citoyen de Rome, prend son nom latin, Paul, au moment où il entre en rapports avec les Romains. Plus remarquable est le changement de rôles : la caravane apostolique s'appellera désormais « la suite de Paul ». Tandis qu'autrefois Barnabé avait la primauté, c'est maintenant le contraire. Il y a cependant quelques exceptions ; mais celles-ci sont seulement apparentes et s'expliquent aisément : à Lystres par l'opinion des Lycaoniens frappés de la prestance de Barnabé; à Jérusalem par le fait que Barnabé est nommé le premier dans la lettre du concile et prend le premier la parole. En ce cas, Luc n'est que rapporteur des évènements ; mais, quand saint Luc exprime sa propre pensée, il renverse les rôles et attribue toujours à Paul la place d'honneur.

Après Chypre, les missionnaires, repassant sur le continent asiatique, évangélisent tour à tour Antioche de Pisidie, Iconium, Lystres, Derbé. Leur méthode de prédication est toujours la même. Ils s'installent dans la synagogue tant que les Juifs et les prosélytes veulent leur prêter audience. Quand on leur en ferme les portes ou que l'émeute les en bannit, ils s'adressent aux Gentils. Les intrigues et les complots des Juifs les chassent d'Antioche et d'Iconium ; à Lystres, Paul est lapidé et laissé pour mort ; à Derbé on leur barre sans doute le chemin, car au lieu de rentrer en Syrie par la voie directe de Cilicie, ils font à rebours la même route, et évangélisent Pergé qu'ils n'avaient fait d'abord que traverser et s'embarquent finalement à Attalie pour Antioche¹. Ainsi, dans un laps de temps qui ne doit pas avoir dépassé quatre ou cinq années, ils ont fondé au moins sept chrétientés : deux à Chypre, Salamine et Paphos, deux dans la Pisidie phrygienne, Antioche et Iconium, deux en Lycaonie, Lystres et Derbé, une en Pamphylie, Pergé. Rentrés à Antioche qui les avait « livrés à la grâce de Dieu », ils racontent aux frères, convoqués en Assemblée plénière, ce que Dieu a fait avec eux et par eux et comment ils ont ouvert aux Gentils la porte de la foi. C'était là un événement dont il est impossible d'exagérer la portée, car c’était la conquête du monde qui commençait à se réaliser. Mais en même temps une terrible épreuve faillit l’anéantir dès sa naissance si la thèse de Paul n'avait pas finalement triomphé.

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L’Église et la synagogue

Il s'agissait de savoir à quelles conditions les Gentils seraient admis dans l'Église et quelle place ils y occuperaient. L'église mère de Jérusalem se rattachait encore si étroitement à la synagogue qu'elle aurait pu passer pour une secte juive. Distinction des aliments purs et impurs, visites au Temple, sacrifices, purifications légales: tout cela confondait presque, au dehors, les nouveaux disciples du Christ avec les Israélites dévots. Les chrétiens de Jérusalem cherchaient visiblement à ménager leurs compatriotes juifs et anciens coreligionnaires ; au reste, une rupture violente, en coupant court à tout espoir de prosélytisme, eût atrophié l'Église au berceau. Confiné d'abord dans les cercles judaïques, l'Évangile ne s'en dégagea qu'insensiblement. Il avait fallu un ordre exprès du ciel pour décider saint Pierre à baptiser le centurion Corneille ; et malgré l'éclatant miracle qui la sanctionna, cette exception n'alla pas sans quelque étonnement de la part des fidèles. L'admission des Samaritains, circoncis et à moitié Juifs en dépit de leur hérésie et de leurs haines héréditaires ne souleva pas de difficulté sérieuse : à la première annonce de leur conversion, Pierre et Jean leur furent dépêchés. La première église mixte fut Antioche. Des chrétiens dispersés par la bourrasque qui suivit la mort d'Étienne, y avaient prêché le Christ même aux Grecs. C'était un fait sans précédent mais que les apôtres s'empressèrent de ratifier en déléguant Barnabé à Antioche. Là, Juifs et Grecs convertis, désignés maintenant sous le nom de chrétiens, qui les distingue comme association religieuse spéciale, semblent avoir bien frayé ensemble. Peut-être les Juifs d'Antioche étaient-ils moins intransigeants que leurs frères de Palestine; ou les fidèles venus du paganisme plus accommodants; peut-être aussi se fit-on des concessions mutuelles.

Mais la question de savoir à quelles conditions les Gentils devaient être admis dans l'Église, se dressa soudainement quand Paul et Barnabé annoncèrent qu'ils avaient ouvert toutes grandes les portes de la foi et que les païens s'y précipitaient en masse, que se fondaient des chrétientés d'où l'élément juif était à peu près absent et qui prétendaient vivre sur le pied d'égalité avec les autres. Sur ces entrefaites, vinrent de Jérusalem à Antioche des personnages qui devaient jouir d'un certain crédit. Ils prêchaient hautement que la circoncision était une condition essentielle pour être admis dans l'Église et pour espérer le salut. Grande fut l'émotion. Paul et Barnabé s'élevèrent avec force contre ces prétentions nouvelles. Le moment était solennel. Maintenir la circoncision, avec l'observation intégrale de la Loi qu'elle implique, c'était renoncer à l'espoir de conquérir le monde. Jamais le monde ne se serait fait juif. Mais la question de principe était plus grave encore. Faire d'une pratique mosaïque la condition essentielle du salut, c'était nier virtuellement le caractère transitoire de l'ancienne économie, nier la suffisance de la rédemption et la valeur du sang et des mérites du Christ; c'était renverser le dogme fondamental du christianisme. Il fut donc décidé que la question serait soumise à l'église mère de Jérusalem. Paul et Barnabé furent choisis pour représenter l’église d'Antioche. Sans doute Paul, tout désigné d'ailleurs par sa situation prépondérante et par le rôle capital qu'il venait de jouer dans l'évangélisation des Gentils, s'offrit-il spontanément, car une révélation lui enjoignait d'aller plaider lui-même sa cause comme il l’écrit dans sa lettre aux Galates.

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Le concile de Jérusalem

Presque tous les critiques et tous les exégètes, estiment que le récit de saint Paul dans sa lettre aux Galates et celui de saint Luc au chapitre 15 des Actes relatif au concile de Jérusalem, se rapportent au même événement. En effet, les acteurs sont les mêmes, Paul et Barnabé d'un côté, Pierre et Jacques de l'autre. Les lieux sont les mêmes : Antioche et Jérusalem. Le débat est le même : on veut obliger les Gentils à la circoncision, malgré les protestations de Paul et de Barnabé. La date est la même. Enfin le dénouement est le même : les idées de Paul triomphent. On ne trouve rien à reprendre dans sa prédication et les colonnes de l'église sanctionnent pleinement son évangile. Cette première victoire de Paul fut éclatante. Après ce coup d'autorité, il était facile à saint Paul de faire prévaloir sa thèse. Il réclamait pour les Gentils le privilège d'être exonérés des observances légales. Saint Pierre abonda dans son sens, en rappelant que la liberté des Gentils avait été proclamée également par le Saint-Esprit lui-même. Mais ce fut Jacques qui eut l'honneur de proposer une solution vraiment pratique, à laquelle tout le monde se rallia. Il fut d'avis de déclarer les Gentils exempts de la Loi mosaïque, sauf quatre restrictions, destinées à faciliter leurs rapports avec les judéo-chrétiens. On devait leur interdire les viandes immolées aux idoles, la fornication — c'est-à-dire, selon toute apparence, les mariages entre consanguins défendus par la Loi mosaïque — les chairs étouffées et le sang. Ces quatre points étaient jadis prescrits sous peine de mort à tous les étrangers fixés en Israël. Mais ces quatre prohibitions — idolothytes, fornication, sang et chairs sanglantes — leur sont imposées, non de par la Loi de Moïse, mais en vertu de l'autorité des apôtres. On choisit les observances qui devaient rendre possibles les rapports de table et de société entre les deux fractions de la communauté chrétienne; car on ne pouvait pas espérer voir les fidèles issus du judaïsme dépouiller de sitôt leur horreur instinctive pour les idolothytes et les viandes non saignées. Enfin le décret apostolique concernait seulement l'église mixte d'Antioche, où la controverse s'était élevée, et les églises de Syrie et de Cilicie, qui se trouvaient dans des conditions analogues, et non pas l’église de Jérusalem et celles de Palestine. En somme, c'était le triomphe complet des idées de Paul. La liberté des Gentils reconnue en principe, leur évangélisation approuvée explicitement, les églises pauliniennes maintenues dans leur statu quo. Saint Paul peut dire en toute rigueur de vérité que les grands apôtres n'ont rien changé ni rien ajouté à son évangile.

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Altercation entre Paul et Pierre

Cependant le décret de Jérusalem ne levait pas tous les doutes. Les Gentils, officiellement dispensés de la Loi, ne restaient-ils pas libres de l'observer dans toute sa teneur ? N'y avait-il pas pour eux mérite et perfection à le faire ? Les quatre articles qu'on leur imposait par nécessité, sans spécifier la nature de cette nécessité, semblaient les assimiler aux prosélytes juifs de second rang. N'étaient-ils pas ainsi placés, par rapport aux fidèles issus du Judaïsme, dans un état d'humiliante infériorité, qu'ils feraient cesser en assumant l'observation intégrale de la Loi ? Bien que formellement déchargées du fardeau de la Loi, les recrues de la gentilité ne se trouvent-elles pas de ce fait placées dans un état d'infériorité, par rapport aux recrues du judaïsme ? D'autre part, si la mesure prise par les apôtres donnait satisfaction aux judéo-chrétiens modérés, elle ne supprimait pas les objections des judaïsants stricts qui prétendaient que la tolérance du concile concernait les seuls Gentils et que tout le fardeau de la Loi continuait à peser sur les Juifs de race. De là cet incident qui suivit l’assemblée de Jérusalem et que saint Paul raconte : « quand je vis qu'ils ne marchaient pas droit selon la vérité de l'Évangile, je dis à Képhas devant tout le monde : "Si toi, qui es Juif, tu vis comme les Gentils et non comme les Juifs, pourquoi forces-tu les Gentils à judaïser ?" ».

Sur la question de principe, les deux apôtres Pierre et Paul étaient pleinement d'accord. En effet, dans l'église d'Antioche, où les Juifs n'étaient qu'une minorité, Pierre avait coutume de manger avec les Gentils. Son changement d'attitude fut provoqué par l'arrivée des judaïsants de Jérusalem. Pierre eut peur de ces croyants intransigeants de l’entourage de saint Jacques et jugea bon de les ménager. Aussi, à partir de ce jour, il prit l'habitude de décliner les invitations des fidèles issus de la gentilité et d'éviter même leur commerce. L'esprit de conciliation le poussait trop loin. Sa conduite était une dissimulation véritable, comme saint Paul le lui reprocha, puisqu'il agissait au rebours de ses convictions intimes; de plus, elle eut deux fâcheux résultats qu'il n'avait pas prévus: Les autres Juifs d'Antioche et Barnabé lui-même, qui auparavant ne se faisaient pas scrupule de manquer aux prescriptions légales, crurent nécessaire de l'imiter, tant son exemple avait de poids; Par contre, les païens convertis, dont la liberté venait d'être reconnue, se virent menacés d'isolement s'ils ne vivaient pas à la juive : placés dans l'alternative de renoncer à leurs privilèges ou de n'être plus les convives des apôtres et de leurs frères Hébreux, ils étaient moralement contraints de judaïser. Saint Paul sonda d'un coup d'œil les conséquences plus ou moins lointaines, mais fatales, de cette fausse situation. Il comprit que la « dissimulation » de Pierre et de ses imitateurs, bien que s'inspirant de motifs avouables, lésait, sous couleur de charité, les droits d'une portion de l'Église; elle pouvait amener une scission dans la communauté chrétienne. Paul connaissait la loyauté, l'humilité, la grandeur d'âme du chef des apôtres. Il ne craignit pas de lui reprocher publiquement, non pas une faute mais un exemple dangereux, non pas une erreur mais une inconséquence. Pierre se rendit certainement aux raisons de Paul.

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La prédication de saint Paul

Les premiers sermons des apôtres durent être coulés dans un moule uniforme. Il comprenait deux points essentiels : la conversion sincère et la foi en Jésus-Christ Sauveur. A son tour, la conversion supposait :1) un acte de l'esprit et 2) un mouvement du cœur : l'adoration exclusive du vrai Dieu et le repentir du passé, inspiré par la perspective des jugements divins. Devant un auditoire juif, déjà imbu de monothéisme, la prédication se résumait donc en ces deux mots : pénitence et foi. Mais la foi au Christ prenait un caractère spécial ; ce n'était plus seulement la foi en Jésus mort pour nos péchés, dont Dieu avait sanctionné par le miracle de la résurrection la mission rédemptrice; c'était la foi au Messie prédit par les prophètes, espérance d'Israël et couronnement des promesses. Rupture complète avec le passé, profession du monothéisme, attente du salut par la médiation du Fils: tels étaient les actes de volonté et d'intelligence que saint Paul cherche à inculquer à ses auditeurs et qui les constitueraient chrétiens. A l'origine, l'article relatif au jugement de Dieu prenait volontiers la forme dramatique de la parousie : consolation des croyants, épouvante des infidèles. Dès qu'un auditeur touché de la grâce avait dit : Je crois, commençait pour lui la catéchèse proprement dite. Le dogme primordial était celui de la résurrection du Christ, qui appartient plutôt aux préliminaires de la foi, parce qu'il renferme la preuve la plus solide, comme la plus accessible, de la divinité du christianisme. Paul y appuyait avec une insistance particulière, car c'était pour lui la clef de la valeur sacramentelle du baptême et l'un des fondements de sa morale. C'est aux Gentils que Paul a reçu mission spéciale de prêcher. Son éducation helléniste et sa vive sympathie pour les Grecs l'y préparaient mieux que les autres. Il savait que la conscience veille toujours au cœur de l’homme et il percevait, au fond du sentiment religieux le plus dégradé, une sorte de monothéisme latent qu’il s’agissait de dégager. Dieu est le Dieu des Gentils aussi bien que des Juifs et il n'y a qu'à le montrer à la raison bien disposée pour le lui faire reconnaître. Ce problème de l’universalisation de l’évangile est donc un thème important de la théologie de saint Paul. Elle est souvent présente dans ses lettres.

Bien que les nouveaux croyants vinssent en majeure partie de la gentilité, les premières instructions religieuses leur avaient été d’abord données dans la synagogue. Cela explique pourquoi le dogme chrétien fondamental leur est présenté comme la réalisation des prophéties : le Nouveau Testament faisant suite à l'Ancien. L'auteur de l'Épître aux Hébreux range parmi les vérités élémentaires qu'aucun chrétien n'est censé ignorer, et qui devaient donc constituer le premier objet de la catéchèse, les articles suivants : 1 pénitence des œuvres mortes, 2 foi en Dieu, 3 doctrine du baptême, 4 imposition des mains, 5 résurrection des morts et 6 jugement éternel. En réalité, les deux premiers articles et les deux derniers entraient toujours dans les sermons adressés aux infidèles pour les amener à croire; seule, l'explication relative au baptême et à l'imposition des mains pouvait être réservée aux catéchumènes. Les Actes des apôtres nous donnent un intéressant spécimen de la prédication de saint Paul devant un auditoire où l'élément juif prédominait. Arrivés à Antioche de Pisidie, les missionnaires allèrent s'asseoir, dès le premier sabbat, au milieu des Juifs et des prosélytes qui remplissaient la synagogue. Après la lecture de la Loi et des prophètes, on invita saint Paul à prendre la parole. C'était une politesse qu'on ne manquait pas de faire aux étrangers de distinction. Paul y comptait. Aussi quand on lui proposa de prendre la parole, il se leva aussitôt et, d'un geste réclama l’attention et le silence. Que son exorde lui ait été suggéré ou non par la lecture du jour, il se mit à développer une des idées favorites de l'Écriture: la vocation divine d'Israël et la providence spéciale dont il fut l’objet, au temps des patriarches, en Égypte, dans le désert, sous les Juges, lors de l'institution de la royauté. Jusqu'ici rien ne pouvait exciter la défiance des auditeurs et le pharisien le plus orthodoxe n’aurait point parlé autrement. Mais, parvenu à David, l'orateur imprime insensiblement à son discours une autre direction, sans sortir toutefois du terrain prophétique. C'est de la race de David que doit naître, selon la promesse, le Sauveur d'Israël; et ce Sauveur est apparu il s’appelle Jésus, il a eu pour précurseur et pour garant un homme dont ils ne sauraient récuser le témoignage, puisqu’il leur appartient, puisqu'ils l'ont vénéré comme un thaumaturge et comme un prophète, saint Jean-Baptiste.

Ici commence proprement le corps du sermon, dont saint Luc ne nous donne sans doute qu'un bien court résumé. Saint Paul suit exactement la marche qu'il nous dit avoir adoptée dans l'évangélisation de Corinthe, tactique d'ailleurs si naturelle et si conforme à sa doctrine qu'on pouvait la soupçonner a priori. Il prouve par l’Écriture que la mort, la sépulture et la résurrection du Christ étaient prédites depuis longtemps, que les bourreaux de Jésus ont contribué, sans le savoir et sans le vouloir, à remplir les prophéties, que Dieu y a mis le sceau en ressuscitant son Fils. Le fait même de la résurrection se démontre comme toujours par la déposition de témoins oculaires encore vivants dont tout le monde peut contrôler l'attestation. La démonstration achevée, l'Apôtre conclut en ces termes : « Sachez donc, frères, que par lui la rémission des péchés vous est annoncée. La justification que vous n'avez pas pu obtenir par la Loi de Moïse, tout croyant la trouve en lui. » Il est impossible de ne pas sentir ici la touche de saint Paul. Pas une idée, presque pas un mot qui ne soit de son style et de sa langue. Tout y est caractéristique: l'opposition entre la foi et la Loi, l'impuissance de cette dernière, la rémission des péchés par la médiation du Christ, la justification par la foi en la personne du Rédempteur.

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Portrait de l’Apôtre

De tous les personnages de l'âge apostolique, saint Paul est, sans contredit, celui que nous connaissons le mieux. Saint Luc, dans les Actes, et plus encore lui-même dans ses Épîtres ont dépeint sa personne et son caractère. Il était de taille médiocre. « Il avait trois coudées, dit saint Chrysostome, et pourtant il touchait le ciel. » Sa physionomie avait plus de finesse que de majesté, aussi les Lycaoniens le prirent-ils pour Mercure, tandis qu'ils regardaient saint Barnabé comme Jupiter, à cause de sa prestance extérieure. Ses ennemis de Corinthe reconnaissaient la force et l'énergie de son âme dans ses lettres; mais ils étaient étonnés de la faiblesse de son corps et de son apparence chétive. Aux yeux de quelques gens d'un goût raffiné et difficile, son élocution paraissait quelquefois embarrassée, quoiqu'elle fût ordinairement abondante et suffisamment ornée. Absorbé par des pensées sérieuses, il ne faisait pas beaucoup de cas de l'éloquence; mais sa diction était empreinte d'une certaine fierté, et, à l'occasion, son langage devenait entraînant, persuasif, noble et sublime. Ce qui donnait plus de force à son discours, c'est qu'il avait la conviction de posséder l'esprit de Dieu et que Jésus-Christ parlait par sa bouche : de là la confiance qui l'anime, sans jamais lui faire défaut. Mais, sous cette frêle enveloppe est cachée une âme forte, un esprit généreux, un cœur que rien ne saurait abattre, que le danger n'étonne et n’épouvante jamais. Si son corps est débile, si la souffrance l'accable, il se glorifie de ses infirmités. Il sent sa propre faiblesse, mais il est fort de la force de Dieu. Il montre comme des souvenirs glorieux les cicatrices des coups et des blessures qu'il a reçus dans l'exercice de l'apostolat et dont son corps est couvert. Ce sont les stigmates auxquels on reconnaît qu'il est serviteur de Jésus-Christ. Quatre fois, comme il nous l'apprend lui-même, saint Paul fut consolé et fortifié par des visions célestes; il eut même une extase où il fut transporté en présence de la majesté divine, et entendit des paroles mystérieuses qui ne pouvaient être répétées. Dix ans environ avant sa mort, il avait déjà été flagellé cinq fois par les Juifs. En violation de ses droits de citoyen romain, trois fois il fut battu de verges. A Lystre, après avoir voulu lui rendre les honneurs divins, le peuple, par suite d'un changement inconcevable, le lapida et le laissa pour mort. Dans ses voyages sur mer, trois fois il fit naufrage; une fois il passa un jour et une nuit à la merci des flots, soutenu sur un débris de navire. Durant ses pérégrinations apostoliques, il fut enchaîné et jeté sept fois en prison. Dans les tribulations qu'il endure, au milieu des douleurs qui l'accablent, il voit la continuation et le complément des souffrances de Jésus-Christ dans sa Passion. Peu lui importe la vie ou la mort, pourvu que sa vie ou sa mort contribue à la glorification de Jésus. Il eût préféré mourir pour être uni au Christ, mais il accepte de grand cœur la nécessité du travail pour remplir sa mission. Vrai modèle de l'Apôtre et du pasteur des âmes, saint Paul se fait tout à tous, se plie aux circonstances, s'identifie avec les sentiments et les besoins de ceux qu'il a convertis à la foi. Il garde toujours la dignité de l'Apôtre, il est ferme dans le maintien de la foi et les pratiques importantes; mais pour le reste il est indulgent, facile, miséricordieux. Pour ses néophytes il a des entrailles de mère. Il pense, il sent, il souffre, il se réjouit avec eux. Au lieu de leur imposer sèchement des lois, il s'efforce, en usant de toute la condescendance possible, de les amener à ne pas avoir d'autre volonté que la sienne. Rarement il use du commandement. Il semble toujours calculer d'avance l'effet de ses paroles, guidé par son expérience des hommes, et par son amour pour les nouveaux chrétiens. Nous pouvons le suivre prêchant depuis Jérusalem jusqu'en Illyrie et dans les régions environnantes, avant même d'avoir mis les pieds en Italie, comme il l'écrivait lui-même aux Romains. L'Arabie, la Séleucie, le pays de Damas, la région d'Antioche, les villes de l'île de Chypre, de la Pamphylie, de la Pisidie, de la Lycaonie, de la Syrie, de la Cilicie, de la Phrygie, de la Galatie, de la Mysie, de l'Achaïe, de l'Épire et des autres contrées situées entre Jérusalem et l'Illyrie, ont entendu sa parole apostolique ; ces régions l'ont vu créant des Églises en courant, et faisant surgir du sein de l'idolâtrie le peuple fidèle, destiné à adorer Dieu en esprit et en vérité.

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Le martyre

Averti par une révélation divine, que le temps de sortir de ce monde approchait, saint Paul acheva ses itinéraires apostoliques. Il reprit le chemin de Rome en compagnie de Luc, de Tite, et d'autres coopérateurs. Saint Astère pense que saint Paul retrouva saint Pierre à Rome, et s'appliqua, de concert avec lui, à instruire les Juifs dans les synagogues, et à convertir les païens. Surtout ils réconfortèrent les chrétiens qui avaient échappé jusqu'alors à la persécution de Néron. Arrêté et mis en prison à son tour, saint Paul comparut devant l’empereur. Il fut alors abandonné de ses amis qui le considéraient comme perdu à leurs yeux et qui craignirent, en lui prêtant leur appui, d'être entraînés dans sa perte. Mais si tout secours humain fit défaut à l'Apôtre, Dieu lui donna un courage surhumain, et le rendit invincible. Il échappa momentanément à la mort, mais il demeura vraisemblablement en prison. La prison, malgré ses murs épais, ne mit aucun obstacle sérieux à sa prédication apostolique. Que Jésus-Christ fût glorifié, le reste le préoccupait peu. Saint Paul écrivait plus fréquemment ; il multipliait ses Épîtres, ses avis, son enseignement ; vrai testament de son inépuisable charité, dernière expression de sa foi ferme et constante, c'était comme la dernière étincelle du désir ardent qu'il avait de voir achevée son œuvre de l'établissement de la foi parmi les Païens. Le martyre de saint Pierre et de saint Paul mit le comble à la persécution de Néron. Saint Paul suivit la voie d'Ostie jusqu'à un lieu nommé les Eaux salviennes. Là il eut la tête tranchée par le glaive ; en qualité de citoyen romain il devait périr ainsi et non par la croix, supplice réservé par Rome aux personnes de basse condition. D’après la Tradition, le martyre de saint Paul arriva le 29 juin de l'an 66. Toujours d’après une tradition respectable, à peine tranchée, la tête de saint Paul rebondit trois fois, et à chaque fois elle fit jaillir de terre une source d'eau vive. Ces trois sources ont donné leur nom à ce lieu du martyre qu’on appelle les Trois-Fontaines. Les reproductions anciennes placent souvent derrière l’image de saint Paul un phénix sur un palmier, double emblème de la résurrection qui a, en grec, le même nom. On peut en voir de nombreux exemples dans des mosaïques. Cette particularité avait sans doute pour but d'honorer le principal prédicateur de la résurrection future. Saint Paul porte quelquefois comme attribut le livre de ses Épîtres. Ainsi le voit-on dans une mosaïque du VI° siècle, de Sainte-Marie in Cosmedin, de Ravenne, paraissant offrir deux volumes roulés au trône de l'Agneau, tandis que saint Pierre, de l'autre côté, a ses clefs dans les mains. L'attribut du glaive, qui fut l'instrument de sa mort, est postérieur aux premiers siècles de l'Église.

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Neuvaine à Saint Paul de Tarse

Neuvaine écrite par Florence Saillen

Chaque jour

Faire le signe de croix

Réciter le Credo

Credo

Je crois en Dieu, Le Père Tout-Puissant, Créateur du Ciel et de la Terre et en Jésus-Christ, Son Fils unique, notre Seigneur, qui a été conçu du Saint Esprit, est né de la Vierge Marie, a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort, a été enseveli, est descendu aux enfers. Le troisième jour est ressuscité des morts, est monté aux Cieux, est assis à la Droite de Dieu, le Père tout puissant, d’où il viendra juger les vivants et les morts. Je crois en l’Esprit Saint, à la Sainte Église Catholique, à la communion des saints, à la rémission des péchés, à la Résurrection de la chair, à la Vie Éternelle. Amen

Prière à Saint Paul

Apôtre de Jésus Christ, Dieu t'a appelé alors que tu étais encore un persécuteur.... Infatigable missionnaire, tu as parcouru villes et pays pour annoncer à tous la Bonne Nouvelle. Puissent nos vies être disposées à une conversion profonde du cœur et de l’esprit. Apprends-nous la persévérance et la joie simple qui vient de la certitude d’être aimés et sauvés par le Seigneur. Donne-nous de ne jamais perdre de vue Celui auprès duquel nos cœurs aspirent. Saint Paul, toi qui fus dans les larmes et dans les drames un guide et un pasteur, aide-nous à cheminer chaque jour, avec une foi et une espérance inébranlables, conduits par Jésus le Christ, Notre Seigneur.

Premier jour

Fruit demandé : La paix du Christ dans nos vies

«Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ, qui nous a bénis par toutes sortes de bénédictions spirituelles, aux cieux, dans le Christ. C’est ainsi qu’Il nous a élus en lui, dès avant la fondation du monde, pour être saints et immaculés en sa présence, dans l’amour, déterminant d’avance que nous serions pour Lui des fils adoptifs par Jésus Christ. Tel fut le bon plaisir de sa volonté, à la louange de gloire de sa grâce, dont Il nous a gratifiés dans le Bien-aimé. En lui nous trouvons la rédemption, par son sang, la rémission des fautes, selon la richesse de sa grâce, qu’Il nous a prodiguée, en toute sagesse et intelligence : Il nous a fait connaître le mystère de sa volonté, ce dessein bienveillant qu’Il avait formé en lui par avance, pour le réaliser quand les temps seraient accomplis : ramener toutes choses sous un seul Chef, le Christ, les êtres célestes comme les terrestres. (Ep 1, 3-10) Car c’est lui qui est notre paix, lui qui de deux réalités n’a fait qu’une, détruisant la barrière qui les séparait, supprimant en sa chair la haine, cette Loi des préceptes avec ses ordonnances, pour créer en sa personne les deux en un seul Homme Nouveau, faire la paix et les réconcilier avec Dieu, tous deux en un seul Corps, par la croix : en sa personne il a tué la Haine. Alors il est venu proclamer la paix, paix pour vous qui étiez loin et paix pour ceux qui étaient proches : par lui nous avons en effet, tous deux en un seul Esprit, libre accès auprès du Père.»
(Ep 2, 14-18)

Temps de silence et de réflexion

Paul, par ton intercession, obtiens-nous la grâce d’être toujours plus à l’écoute de la Parole de Dieu afin que nos vies lui rendent gloire et louanges éternelles. Que la Paix de Dieu rayonne pleinement sur nos visages, dans nos existences et aussi dans nos relations avec notre prochain, par Jésus le Christ, Notre Seigneur.

Un Notre Père, un je Vous salue Marie, un Gloire au Père et la Prière à Saint Paul

Notre Père

Notre Père qui es aux cieux, que Ton Nom soit sanctifié, que Ton Règne vienne, que Ta Volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour. Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Et ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre-nous du Mal. Amen.

Je vous salue Marie

Je vous salue, Marie pleine de grâces; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort. Amen.

Gloire au Père

Gloire au Père et au Fils et au Fils et au Saint Esprit comme il était au commencement, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.

Deuxième jour

Fruit demandé : Se laisser guider par l’Esprit Saint

«Vous en effet, mes frères, vous avez été appelés à la liberté ; seulement, que cette liberté ne se tourne pas en prétexte pour la chair, mais par la charité mettez-vous au service les uns des autres. Car une formule contient toute la Loi dans sa plénitude : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Mais si vous vous mordez et vous dévorez les uns des autres, prenez garde que vous allez vous entre-détruire. Or je vous dis : laissez-vous mener par l’Esprit et vous ne risquerez pas de satisfaire la convoitise charnelle. Car la chair convoite contre l’esprit et l’esprit contre la chair ; il y a entre eux antagonisme, si bien que vous ne faites pas ce que vous voudriez.» (Ga 5,13-17)

Temps de silence et de réflexion

Paul, toi qui t’es laissé mener par l’Esprit, aide-nous aussi à nous abandonner entièrement en la Providence, sans doute ni crainte et dans la certitude absolue de marcher main dans la main avec le Père, quoi qu’il nous arrive, dans les bons comme les mauvais moments, par Jésus le Christ, Notre Seigneur.

Un Notre Père, un Je vous salue Marie, un Gloire au Père et la Prière à Saint Paul

00930
Troisième jour

Fruits demandés : Charité et don de soi

«Songez-y : qui sème chichement moissonnera aussi chichement ; qui sème largement moissonnera aussi largement. Que chacun donne selon ce qu’il a décidé dans son cœur, non d’une manière chagrine ou contrainte ; car Dieu aime celui qui donne avec joie. Dieu d’ailleurs est assez puissant pour vous combler de toutes sortes de libéralités afin que, possédant toujours et en toute chose tout ce qu’il vous faut, il vous reste du superflu pour toute bonne œuvre, selon ce qu’il est écrit : Il a fait des largesses, il a donné aux pauvres ; sa justice demeure à jamais. Celui qui fournit au laboureur la semence et le pain qui le nourrit vous fournira la semence à vous aussi, et en abondance, et il fera croître les fruits de votre justice. Enrichis de toutes manières, vous pourrez pratiquer toutes les générosités, lesquelles par notre entremise, feront monter vers Dieu l’action de grâces. Car le service de cette offrande ne pourvoit pas seulement aux besoins des saints ; il est encore une source abondante de nombreuses actions de grâces envers Dieu.» (2 Co 9, 6-11)

Temps de silence et de réflexion

Paul, par ton intercession, obtiens-nous la grâce de pouvoir semer avec la même générosité que Dieu exerce envers nous. Que nos récoltes soient riches d’amour, de partage et de solidarité, à l’exemple même de ta vie, par Jésus le Christ, Notre Seigneur.

Un Notre Père, un je Vous salue Marie, un Gloire au Père et la Prière à Saint Paul

Quatrième jour

Fruit demandé : L’humilité

«Bénissez ceux qui vous persécutent ; bénissez, ne maudissez pas. Réjouissez-vous avec qui est dans la joie, pleurez avec qui pleure. Pleins d’une égale complaisance pour tous, sans vous complaire dans l’orgueil, attirés par ce qui est humble, ne vous complaisez pas dans votre propre sagesse. Sans rendre à personne le mal par le mal, ayant à cœur ce qui est bien devant tous les hommes, en paix avec tous si possible, autant qu’il dépend de vous, sans vous faire justice à vous-mêmes, mes bien-aimés, laissez agir la colère ; car il est écrit : C’est moi qui ferai justice, moi qui rétribuerai, dit le Seigneur.» (Rm 12, 14-19) «Ne te laisse pas vaincre par le mal, sois vainqueur du mal par le bien.» (Rm 12, 21)

Temps de silence et de réflexion

Paul, toi qui as cheminé pour annoncer l’Évangile, parfois au péril de ta propre vie, obtiens-nous la grâce de l’humilité. Que nous ne cherchions pas à nous justifier nous-mêmes, mais que nous comptions sans cesse sur l’océan de miséricorde de Dieu pour nous relever de nos tombeaux, par Jésus le Christ, Notre Seigneur.

Un Notre Père, un je vous salue Marie, un Gloire au Père et la Prière à Saint Paul

Paul

Cinquième jour

Fruit demandé : Le respect de nos corps

«Pour moi, frères, je n’ai pas pu vous parler comme à des hommes spirituels, mais comme à des êtres de chair, comme à des petits enfants dans le Christ. C’est du lait que je vous ai donné à boire, non une nourriture solide ; vous ne pouviez pas encore la supporter. Mais vous ne le pouvez pas davantage maintenant, car vous êtes encore charnels. Du moment qu’il y a parmi vous jalousie et dispute, n’êtes-vous pas charnels et votre conduite n’est-elle pas tout humaine ?» (1 Co 3, 1-3) «Ne savez-vous pas que vous êtes un temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? Si quelqu’un détruit le temple de Dieu, celui-là, Dieu le détruira. Car le temple de Dieu est sacré, et ce temple, c’est vous.» (1 Co 3, 16-17)

Temps de silence et de réflexion

Paul, aide-nous à prendre conscience du respect que nous devons à nos propres corps. Et qu’à travers la multitude des gestes quotidiens, nous sachions percevoir ce qui nous grandit, ou au contraire, ce qui nous avilit et nous rend indignes du Temple de Dieu au milieu de nous, par Jésus le Christ, Notre Seigneur.

Un Notre Père, un je vous salue Marie, un Gloire au Père et la Prière à Saint Paul

Sixième jour

Fruit demandé : Le courage de porter nos croix

«Toi donc, mon enfant, fortifie-toi dans la grâce du Christ Jésus. Ce que tu as appris de moi sur l’attestation de nombreux témoins, confie-le à des hommes sûrs, capables à leur tour d’en instruire d’autres. Prends ta part de souffrances, en bon soldat du Christ Jésus. Dans le métier des armes, personne ne s’encombre des affaires de la vie civile, s’il veut donner satisfaction à qui l’a engagé. De même l’athlète ne reçoit la couronne que s’il a lutté selon les règles. C’est au cultivateur qui travaille dur, que doivent revenir, en premier lieu, les fruits de la récolte. Comprends ce que je veux dire. D’ailleurs le Seigneur te fera tout comprendre. Souviens-toi de Jésus Christ, ressuscité d’entre les morts, issu de la race de David, selon mon Evangile. Pour lui je souffre jusqu’à porter des chaînes comme un malfaiteur. Mais la parole de Dieu n’est pas enchaînée. C’est pourquoi j’endure tout pour les élus, afin qu’eux aussi obtiennent le salut qui est dans le Christ Jésus avec la gloire éternelle. Elle est sûre cette parole : si nous sommes morts avec lui, avec lui nous vivrons. Si nous tenons ferme, avec lui nous régnerons. Si nous le renions, lui aussi nous reniera. Si nous sommes infidèles, lui reste fidèle, car il ne peut se renier lui-même.» (2 Tm 2, 1-13)

Temps de silence et de réflexion

Paul, toi l’apôtre des nations, aide-nous à rendre témoignage de l’espérance qui est en nous, et qu’en toutes circonstances nous ne dévions pas. Puissions-nous, à la suite du Christ, prendre nos croix courageusement, afin de le suivre, lui qui vit et règne pour les siècles des siècles.

Un Notre Père, un Je vous salue Marie, un Gloire au Père et la Prière à Saint Paul

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Septième jour

Fruits demandés : Confiance et abandon

«Que dire après cela ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? Lui qui n’a pas épargné son propre Fils mais l’a livré pour nous tous, comment avec lui ne nous accordera-t-il pas toute faveur ? Qui se fera l’accusateur de ceux que Dieu a élus ? C’est Dieu qui justifie. Qui donc condamnera ?» (Rm 8, 31-33) «Qui nous séparera de l’amour du Christ ? La tribulation, l’angoisse, la persécution, la faim, la nudité, les périls, le glaive ?» (Rm 8, 35) «Oui, j’en ai l’assurance, ni mort ni vie, ni anges ni principautés, ni présent ni avenir, ni puissances, ni auteur ni profondeur, ni aucune créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté dans le Christ Jésus notre Seigneur.» (Rm 8, 38-39)

Temps de silence et de réflexion

Paul, obtiens-nous la grâce de la confiance et de l’abandon. Et que rien ne puisse jamais nous éloigner du feu d’amour que Dieu a pour l’humanité tout entière. Choisissons d’être «pour Dieu» comme Lui, qui est fidèlement et depuis la nuit des temps «pour nous», au point de livrer son propre Fils, pour la rémission de tous nos péchés, Lui qui vit et règne pour les siècles des siècles.

Un Notre Père, un je Vous salue Marie, un Gloire au Père et la Prière à Saint Paul

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Huitième jour

Fruit demandé : Un esprit de prière tout au long du jour

«Je vous exhorte donc, frères, par la miséricorde de Dieu, à vous offrir vous-mêmes en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu : c’est là le culte spirituel que vous avez à rendre. Et ne vous modelez pas sur le monde présent, mais que le renouvellement de votre jugement vous transforme et vous fasse discerner quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, ce qui lui plaît, ce qui est parfait. Au nom de la grâce qui m’a été donnée, je le dis à tous et à chacun : ne vous surestimez pas plus qu’il ne faut vous estimer, mais gardez de vous une sage estime, chacun selon le degré de foi que le Seigneur lui a départi.» (Rm 12,1-4)

Temps de silence et de réflexion

Paul, par ton intercession, obtiens-nous de distinguer la volonté de Dieu à travers tout ce qui nous arrive chaque jour. Pour cela, aide-nous à persévérer dans la prière, moment privilégié avec Dieu, où tout notre être est en communion intime avec Lui, par Jésus le Christ, Notre Seigneur.

Un Notre Père, un je Vous salue Marie, un Gloire au Père et la Prière à Saint Paul

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Neuvième jour

Fruit demandé : L’amour, comme moteur de vie

«Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n'ai pas la charité, je ne suis plus qu'airain qui sonne ou cymbale qui retentit. Quand j'aurais le don de prophétie et que je connaîtrais tous les mystères et toute la science, quand j'aurais la plénitude de la foi, une foi à transporter des montagnes, si je n'ai pas la charité, je ne suis rien. Quand je distribuerais tous mes biens en aumônes, quand je livrerais mon corps aux flammes, si je n'ai pas la charité, cela ne me sert de rien. La charité est longanime ; la charité est serviable ; elle n'est pas envieuse ; la charité ne fanfaronne pas, ne se gonfle pas ; elle ne fait rien d'inconvenant, ne cherche pas son intérêt, ne s'irrite pas, ne tient pas compte du mal ; elle ne se réjouit pas de l'injustice, mais elle met sa joie dans la vérité. Elle excuse tout, croit tout, espère tout, supporte tout. Les prophéties ? Elles disparaîtront. Les langues ? Elles se tairont. La science ? Elle disparaîtra. Car partielle est notre science, partielle aussi notre prophétie. Mais quand viendra ce qui est parfait, ce qui est partiel disparaîtra. Lorsque j’étais enfant, je parlais en enfant, je pensais en enfant, je raisonnais en enfant ; une fois devenu homme, j’ai fait disparaître ce qui était de l’enfant.» (1 Co 13, 1-11) «Maintenant donc demeurent foi, espérance, charité, ces trois choses, mais la plus grande d’entre elles, c’est la charité.» (1 Co 13, 13) «J’ai eu grande joie dans le Seigneur à voir enfin refleurir votre intérêt pour moi ; il était bien toujours vivant, mais vous ne trouviez pas d’occasion. Ce n’est pas mon dénuement qui m’inspire ces paroles ; j’ai appris en effet à me suffire en toute occasion. Je sais me priver comme je sais être à l’aise. En tout temps et en toutes manières, je me suis initié à la satiété comme à la faim, à l’abondance comme au dénuement. Je puis tout en Celui qui me rend fort. Cependant, vous avez bien fait de prendre part à mon épreuve.» (Ph 4, 10-14) «La grâce du Seigneur soit avec votre esprit !»

Temps de silence et de réflexion

Paul, par ton intercession, aide-nous à imprégner d’amour notre quotidien. Que rien ne soit fait de manière automatique ou machinale, mais qu’au contraire, un esprit de charité nous anime sans cesse, quelque soit nos humeurs ou les circonstances de nos vies. Et qu’à la dernière heure, nous puissions sans honte aucune, nous dire que le moteur de nos vies fut l’amour, qui nous est donné par Jésus le Christ, Notre Seigneur.

Un Notre Père, un je Vous salue Marie, un Gloire au Père et la Prière à Saint Paul

Imprimatur de Mgr Norbert Brunner le 30 octobre 2008

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Téléchargez la Neuvaine à Saint Paul (pdf) en cliquant ici

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27 janvier 2009

Le Serviteur de Dieu Jerzy Popieluszko

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Le Serviteur de Dieu Jerzy Popieluszko

Martyr de la Liberté

+ en 1984

Fête le 19 octobre


Le 8 février 1997, s’est ouvert à Varsovie, le procès en béatification du Père Jerzy Popieluszko, actif défenseur du Syndicat Solidarité, mort martyrisé le 19 octobre 1984, à l’âge de 37 ans, sous les coups de la police politique polonaise. Jeune prêtre de Varsovie nommé aumônier des aciéries de Huta Warszawa par le Cardinal Wyszynski, le Père Popieluszko a été assassiné à l’âge de 37 ans sur ordre du KGB, présent dans les locaux du ministère de l’intérieur de Pologne. Il était alors un des jeunes prêtres polonais les plus populaires. Après le coup d’Etat du 13 décembre 1981, il avait pris la défense du syndicat Solidarité, mis brutalement hors-la-loi. Tous les mois, depuis cette date fatidique, le Père Popieluszko célébrait une « messe pour la patrie » dans sa paroisse St Stanislas-Kotska, dans la banlieue de Varsovie. Il y prononçait de vibrantes de vibrantes homélies pour la justice sociale et le respect de la liberté de l’homme. Le texte de ses allocutions courageuses était enregistré par de nombreux militants sociaux chrétiens de Solidarité, et diffusé par cassettes à travers toute la Pologne. Autant dire que le jeune prêtre était considéré comme un dangeureux agitateur par les séides du régime communiste polonais, eux-mêmes couvés d’un regard pesant par le KGB soviétique sur ses gardes… Les hommes de la police polonaise ont cherché à enlever secrètement le Père Poieluszko, afin de le faire disparaître mystérieusement. Ils espéraient pouvoir continuer leur macabre besogne sur d’autres prêtres défenseurs de Solidarité, afin de le créer un climat de terreur en Pologne, dans la tradition des meilleures heures du stalinisme. Leur but était de faire plier à la fois l’Eglise et le peuple polonais, dans un contexte mêlé d’incertitude et d’angoisse. Mais en échappant à leurs mains, un homme à réussi à casser la machine infernale des agents du terrorisme d’Etat. Cet homme là était Waldemar Chrotowski, le chauffeur et l’ami du Père Popieluszko. Enlevé en même temps que le Prêtre, il est parvenu à sauter en marche de la voiture des policiers et à donner l’alerte à la population.


Fils de petits agriculteurs du nord-ouest de la Pologne, Jerzy Pppieluszko a décidé d’entrer au séminaire à l’âge de 18 ans. Ordonné Prêtre à 25 ans, après une période d’études complémentaires à Rome, il est devenu vicaire à Varsovie, dans une paroisse de la banlieue ouvrière de Zoliborz. C’est en août 1980 que le Cardinal Wyszynski, l’ « Evêque de fer », lui a demandé d’être l’aumônier des aciéries de la capitale. C’est ainsi que le jeune abbé Popieluszko est devenu un ardent défenseur de l’idéal du syndicat de Solidaité, né à la même époque, lors des « accords de Gdansk » et de la victoire de Lech Walesa. A l’automne 1983, une liste de 69 « prêtres extémistes » a été établie par le gouvernement du Général Jaruzelski et remise au Cardinal Glemp, successeur de l’intrépide Mgr Wyszynski. Prière était faite au nouveau Primat de Pologne de faire taire ces gêneurs en soutane. Le Père Popielszko figurait en bonne place sur cette liste, en compagnie, il est vrai, de deux évêques, Mgr Tokarczuk et Mgr Kraszewsski, auxiliaire de Varsovie, et du confesseur de Lech Walesa, l’ineffable Père Jankowski. Dès les 12 et 13 décembre 1983, l’Abbé Popielszko a été placé en garde à vue pendant deux jours. La police prétendait avoir découvert chez lui des armes et des explosifs, ainsi que des tracts de Solidarité. Au cours de la nuit suivante, il échappa de justesse à un attentat, une grenade ayant explosé dans son vestibule après qu’un inconnu eut sonné à sa porte. Accusé d’ « abus de sacerdoce », le jeune prêtre fut convoqué treize fois par la milice, dans les quatre premiers mois de l’année 1984. Le porte-parole du gouvernement communiste, Jerzy Urban, aujourd’hui recoverti dans la presse pornographique et anticléricale, qualifiait Jerzy Popieluszjo de « fanatique politique et Savonarole de l’anticommunisme ». Le vendredi 19 octobre à 22 heures, trois officiers de police arrêtèrent la voiture du Père Popieluszko en rase campagne, sous prétexte d’un contrôle l’acootest. Alors que son chauffeur parvint à s’enfuir, le prêtre martyr resta entre leurs mains. Son cadavre mutilé fur retrouvé le 31 octobre, dans une retenue d’eau de la Vistule. Le Martyre du Père Popieluszko a entraîné de nombreuses conversions, et même l’éclosion de vocations sacerdotales. Et il a soudé davantage encore l’Eglise de Pologne et les militants de Solidarités. Aux yeux de l’Eglise Universelle, il revêt la valeur d’un témoignage suprême contre l’oppression du totalitarisme athée.

Prière pour demander la glorification du serviteur de Dieu Jerzy Popieluszko


Dieu Tout-Puissant, qui dans Ta Miséricorde, glorifie ceux qui, sur la terre, suivent Ton Exemple, nous Te supplions, pour la gloire de Ton Noms, de glorifier la mémoire de Jerzy Popieluszko en nous accordant la grâce demandée par l'intercession de celui qui vécut et mourut pour Te glorifier. (Nommer la grâce désirée). Par Jésus, le Christ, Ton Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Toi dans l'unité du Saint Esprit, dans tous les siècles des siècles. Amen.

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Téléchargez le texte de la Prière pour Jerzy Popieluzsko (pdf) en cliquant ici

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27 janvier 2009

Litanies de Notre Dame de Czestochowa

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Notre Dame de Czestochowa

La Reine de la Pologne


Czestochowa est la capitale spirituelle de la Pologne. Le monument le plus important de la ville est le couvent des pères Paulins. C'est un ensemble d'architecture religieuse construit au XIVe siècle au sommet de la colline de la Montagne Lumineuse (Jasna Gora), et qui renferme le tableau de la Vierge Noire, connu pour ses multiples miracles. En 2004 trois millions et demie de pèlerins du monde entier sont venus y prier. C’est le plus célèbre sanctuaire polonais dédié à la Vierge. Le plus grand trésor de Jasna Góra est la peinture miraculeuse de la Vierge. A cause de cette peinture, Jasna Góra est devenu le sanctuaire le plus célèbre des nombreux sanctuaires dédiés à la Vierge dans tout le pays. La légende veut que l'image de la Vierge Noire de Czestochowa ait été peinte par saint Luc l'Evangéliste sur une planche venant de la table appartenant à la Sainte Famille. Les cicatrices sur la joue de la Vierge serait la trace d'un coup d'épée qu'elle aurait reçu pendant l'attaque que le couvent a subi en 1430. La présence de l’image miraculeuse, installée dans une petite chapelle du XV siècle derrière un rideau fait d'une feuille d'argent ( datant de 1673 ) et que l'on relève 2 fois par jour, attire les pèlerins de toute la Pologne mais aussi du monde entier comme en témoignent les nombreux ex-voto.

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Litanies de Notre Dame de Czestochowa

D'après un texte composé par le serviteur de Dieu Jerzy Popieluszko, Prêtre martyr


Seigneur, ayez pitié de nous.

Christ, ayez pitié de nous.

Seigneur, ayez pitié de nous.

Christ, écoutez-nous.

Christ, exaucez-nous

Dieu, le Père du Ciel, ayez pitié de nous.

Dieu le Fils, Rédempteur du monde, ayez pitié de nous.

Dieu le Saint Esprit, ayez pitié de nous.

Trinité Sainte, qui êtes un seul, ayez pitié de nous.


Sainte Marie, priez pour nous.

Notre Dame de Czestochowa, Mère de Dieu et notre Mère, priez pour nous.

Notre Dame de Czestochowa, Mère de ceux qui s'abandonnent à la Providence Divine, priez pour nous.

Notre Dame de Czestochowa, Mère de ceux qui sont trompés, priez pour nous.

Notre Dame de Czestochowa, Mère de ceux qui sont trahis, priez pour nous.

Notre Dame de Czestochowa, Mère de ceux qui sont arrêtés dans la nuit, priez pour nous.

Notre Dame de Czestochowa, Mère de ceux qui sont emprisonnés, priez pour nous.

Notre Dame de Czestochowa, Mère de ceux qui souffrent du froid, priez pour nous.

Notre Dame de Czestochowa, Mère de ceux qui ont peur, priez pour nous.

Notre Dame de Czestochowa, Mère de ceux que l'on a soumis à des interrogatoires, priez pour nous.

Notre Dame de Czestochowa, Mère des innocents que l'on a condamnés, priez pour nous.

Notre Dame de Czestochowa, Mère de ceux qui disent la vérité, priez pour nous.

Notre Dame de Czestochowa, Mère de ceux que l'on ne peut corrompre, priez pour nous.

Notre Dame de Czestochowa, Mère de ceux qui résistent au mal et à la tyrannie, priez pour nous.

Notre Dame de Czestochowa, Mère des orphelins, priez pour nous.

Notre Dame de Czestochowa, Mère de ceux qui ont été attaqués ou insultés parce qu'ils portaient votre image, priez pour nous.

Notre Dame de Czestochowa, Mère de ceux qui sont obligés de signer des déclarations contraires à leur conscience, priez pour nous.

Notre Dame de Czestochowa, Mère des mamans qui pleurent, priez pour nous.

Notre Dame de Czestochowa, Mère de papas qui ont étés profondément attristés, priez pour nous.

Notre Dame de Czestochowa, Mère de la Pologne souffrante, priez pour nous.

Notre Dame de Czestochowa, Mère de la Pologne fidèle, priez pour nous.


Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur.


Priez pour nous, Notre Dame de Czestochowa,

Afin que nous soyons rendus dignes des promesses de Notre Seigneur Jésus Christ.


Prions


Nous vous supplions, O Mère, en qui réside l'espoir de millions de personnes, accordez-nous de vivre dans la liberté et dans la vérité, ainsi que dans la fidélité envers Vous et envers Votre Fils, notre Seigneur Jésus Christ, qui vit et règne prions les siècles des siècles. Amen.

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Le Père Popieluszko

Martyr de la Liberté

+ en 1984

Fête le 19 octobre


Le 8 février 1997, s’est ouvert à Varsovie, le procès en béatification du Père Jerzy Popieluszko, actif défenseur du Syndicat Solidarité, mort martyrisé le 19 octobre 1984, à l’âge de 37 ans, sous les coups de la police politique polonaise. Jeune prêtre de Varsovie nommé aumônier des aciéries de Huta Warszawa par le Cardinal Wyszynski, le Père Popieluszko a été assassiné à l’âge de 37 ans sur ordre du KGB, présent dans les locaux du ministère de l’intérieur de Pologne. Il était alors un des jeunes prêtres polonais les plus populaires. Après le coup d’Etat du 13 décembre 1981, il avait pris la défense du syndicat Solidarité, mis brutalement hors-la-loi. Tous les mois, depuis cette date fatidique, le Père Popieluszko célébrait une « messe pour la patrie » dans sa paroisse St Stanislas-Kotska, dans la banlieue de Varsovie. Il y prononçait de vibrantes de vibrantes homélies pour la justice sociale et le respect de la liberté de l’homme. Le texte de ses allocutions courageuses était enregistré par de nombreux militants sociaux chrétiens de Solidarité, et diffusé par cassettes à travers toute la Pologne. Autant dire que le jeune prêtre était considéré comme un dangeureux agitateur par les séides du régime communiste polonais, eux-mêmes couvés d’un regard pesant par le KGB soviétique sur ses gardes… Les hommes de la police polonaise ont cherché à enlever secrètement le Père Poieluszko, afin de le faire disparaître mystérieusement. Ils espéraient pouvoir continuer leur macabre besogne sur d’autres prêtres défenseurs de Solidarité, afin de le créer un climat de terreur en Pologne, dans la tradition des meilleures heures du stalinisme. Leur but était de faire plier à la fois l’Eglise et le peuple polonais, dans un contexte mêlé d’incertitude et d’angoisse. Mais en échappant à leurs mains, un homme à réussi à casser la machine infernale des agents du terrorisme d’Etat. Cet homme là était Waldemar Chrotowski, le chauffeur et l’ami du Père Popieluszko. Enlevé en même temps que le Prêtre, il est parvenu à sauter en marche de la voiture des policiers et à donner l’alerte à la population.

Fils de petits agriculteurs du nord-ouest de la Pologne, Jerzy Ppieluszko a décidé d’entrer au séminaire à l’âge de 18 ans. Ordonné Prêtre à 25 ans, après une période d’études complémentaires à Rome, il est devenu vicaire à Varsovie, dans une paroisse de la banlieue ouvrière de Zoliborz. C’est en août 1980 que le Cardinal Wyszynski, l’ « Evêque de fer », lui a demandé d’être l’aumônier des aciéries de la capitale. C’est ainsi que le jeune abbé Popieluszko est devenu un ardent défenseur de l’idéal du syndicat de Solidaité, né à la même époque, lors des « accords de Gdansk » et de la victoire de Lech Walesa. A l’automne 1983, une liste de 69 « prêtres extémistes » a été établie par le gouvernement du Général Jaruzelski et remise au Cardinal Glemp, successeur de l’intrépide Mgr Wyszynski. Prière était faite au nouveau Primat de Pologne de faire taire ces gêneurs en soutane. Le Père Popielszko figurait en bonne place sur cette liste, en compagnie , il est vrai, de deux évêques, Mgr Tokarczuk et Mgr Kraszewsski, auxiliaire de Varsovie, et du confesseur de Lech Walesa, l’ineffable Père Jankowski. Dès les 12 et 13 décembre 1983, l’Abbé Popielszko a été placé en garde à vue pendant deux jours. La police prétendait avoir découvert chez lui des armes et des explosifs, ainsi que des tracts de Solidarité. Au cours de la nuit suivante , il échappa de justesse à un attentat, une grenade ayant explosé dans son vestibule après qu’un inconnu eut sonné à sa porte. Accusé d’ « abus de sacerdoce », le jeune prêtre fut convoqué treize fois par la milice, dans les quatre premiers mois de l’année 1984. Le porte-parole du gouvernement communiste, Jerzy Urban, aujourd’hui recoverti dans la presse pornographique et anticléricale, qualifiait Jerzy Popieluszjo de « fanatique politique et Savonarole de l’anticommunisme ». Le vendredi 19 octobre à 22 heures, trois officiers de police arrêtèrent la voiture du Père Popieluszko en rase campagne, sous prétexte d’un contrôle l’acootest. Alors que son chauffeur parvint à s’enfuir, le prêtre martyr resta entre leurs mains. Son cadavre mutilé fur retrouvé le 31 octobre, dans une retenue d’eau de la Vistule. Le Martyre du Père Popieluszko a entraîné de nombreuses conversions, et même l’éclosion de vocations sacerdotales. Et il a soudé davantage encore l’Eglise de Pologne et les militants de Solidarités. Aux yeux de l’Eglise Universelle, il revêt la valeur d’un témoignage suprême contre l’oppression du totalitarisme athée.


Prière pour demander la glorification du serviteur de Dieu Jerzy Popieluszko


Dieu Tout-Puissant, qui dans Ta Miséricorde, glorifie ceux qui, sur la terre, suivent Ton Exemple, nous Te supplions, pour la gloire de Ton Noms, de glorifier la mémoire de Jerzy Popieluszko en nous accordant la grâce demandée par l'intercession de celui qui vécut et mourut pour Te glorifier. (Nommer la grâce désirée). Par Jésus, le Christ, Ton Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Toi dans l'unité du Saint Esprit, dans tous les siècles des siècles. Amen.

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26 janvier 2009

Neuvaine Notre Dame de Lourdes

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Notre Dame de Lourdes

Apparition en 1858

Fête le 11 février


La Vierge Marie est apparue 18 fois à Bernadette Soubirous, entre le 11 février et le 16 juillet 1858, à la grotte de Massabielle, près de Lourdes. Elle demande à Bernadette de devenir sa messagère et de travailler, à sa manière, à la conversion des pécheurs. Elle lui demande d'établir un lieu de prière et de pèlerinage. Elle lui confirme le dogme proclamé trois ans plus tôt par le Pape Pie IX : "Je suis l'Immaculée Conception". Bernadette sera une humble servante qui s'efface quand l'Eglise accepte le message de la Vierge Marie. Aujourd'hui plusieurs millions de visiteurs, de pèlerins et de malades viennent chaque année, du monde entier, prier Notre-Dame de Lourdes, afin d'obtenir la grâce de la conversion et le soulagement de leurs épreuves.


Méditation


Et pour toujours prier, pour que nos activités les plus charitables, pour que nos œuvres de zèle restent toujours prière et ne dévient pas en satisfactions personnelles, en quête de vaine gloire ou de popularité, voire même en simple altruisme naturel, il est nécessaire de faire souvent retour à Dieu par la prière bien comprise : élévation de notre âme vers Dieu pour reconnaître que tout vient de lui et doit aller à lui, qu'il est tout et que nous ne sommes rien. Telle est la leçon que nous donne l'Immaculée aux mains jointes et jusque dans le concret, en tenant le chapelet qui est la prière des humbles. Sur chacun des pieds nus de Notre-Dame de Lourdes, on voit une rose jaune qui brillait comme de l'or. Ses pieds disparaissaient, pour ainsi dire, sous le pan de la robe et les deux roses lui faisaient comme une chaussure. Comment ne pas se rappeler ici l'enthousiasme du prophète : « Qu'ils sont beaux les pieds de ceux qui annoncent la paix ! » Il exalte les pieds des missionnaires parce qu'ils sont le signe de leur activité et de leur zèle. Ces deux roses, sur les pieds de l'Immaculée, sont, comme toujours, symbole d'amour, de l'amour de Dieu et du prochain, du double amour qui se résoud en un seul, la charité, vertu théologale. Mais symbole de son amour agissant puisqu'elles fleurissent sur ses pieds. Amour qui s'active, qui se dépense, qui s'épuise pour Dieu et pour les âmes. Ainsi son union à Dieu indiquée par son regard, formée par la prière, s'achève dans l'amour véritable, non celui des mots mais celui des actes. Parfait modèle de la pleine justice, de la totale religion, de la dédicace sans réserve à Dieu et, à cause de Dieu, aux autres. Le montre-t-elle assez, Notre-Dame de Lourdes, qu'elle est venue secourir ceux qui souffrent, par les innombrables miracles qui se répètent depuis un siècle ! Le montre-t-elle assez, Notre-Dame de Lourdes, qu'elle est venue purifier les âmes aux piscines de la pénitence non moins miraculeuses que celles de la Grotte ! Mais, déjà, sa seule attitude le révèle à tous ceux qui la regardent. Si deux roses d'or ornent ses pieds, c'est qu'elle unit la contemplation de Marie à l'activité de Marthe. Et, à son exemple, l'âme chrétienne qui tend à la perfection ne doit pas s'isoler dans une sorte de recherche de Dieu qui ne serait plus qu'une recherche de soi-même, de sa tranquillité ou de sa paix. Si on aime Dieu, peut-on supporter de le voir méconnu et ignoré par tant et tant d'âmes ? Si, pour Dieu, on aime le prochain, peut-on ne pas s’efforcer de lui procurer ce qui peut l’aider à trouver les biens célestes ? Qu’elle est petite, cette pauvre charité des biens matériels nécessaires qui ne vise pas à communiquer le bien suprême de la sanctification ! Certes, qui peut le plus doit le moins, mais le moins n’a jamais remplacé le plus. Faisons du bien quand nous le pouvons, secourons les pauvres, adonnons-nous aux œuvres de misécorde, mais que nos actions n’aient pour but et pour mobile que la plus grande gloire de Dieu, en dehors de quoi il n'y a qu'agitation humaine, activité naturelle de solidarité et don passager de soi. Ne méritons pas ce reproche du prophète qui disait : « Ils ont des yeux et ne verront pas » ; agenouillons devant la statue de Notre-Dame de Lourdes pour recevoir la leçon de sa religieuse et charitable attitude. Son image est une prédication vivante : elle nous enseigne la primauté de Dieu, vers qui nous avons à tourner notre visage et à fixer nos yeux ; elle nous enseigne la prière par laquelle on se relie à Dieu ; elle nous enseigne la charité effective, entreprenante, active qui en a fini avec le prétexte égoïste. Daigne, l'Immaculée, prendre notre cœur avec le sien pour lui communiquer l’amour de Jésus Dieu, afin que nous soyons fondus avec elle dans le cœur de Jésus, pour aimer avec lui. Amen.


Abbé Chr.Ph Chanut


Neuvaine Notre Dame de Lourdes
Du 3 au 11 février 2009

Chaque jour


Une dizaine de chapelet et avec les invocations: "Notre-Dame de Lourdes, priez pour nous", "Sainte Bernadette, priez pour nous". Aller à la Messe et communier de préférence le 11 février, jour de la fête de Notre-Dame de Lourdes et se confesser si possible.


Premier jour


N.-D. de Lourdes, me voici à vos pieds pour solliciter la grâce (nommer ce que l'on désire) ma confiance en votre pouvoir est inébranlable, vous pouvez tout obtenir de votre divin Fils. Vous qui avez daigné descendre sur la terre pour nous apporter les grâces de ce même Fils, obtenez-nous la grâce de les mériter. Nous vous saluons, ô Merveille du Très-Haut, nous vous félicitons pour votre glorieux privilège, et nous répétons mille fois avec bonheur : Elle est Immaculée, la Vierge de Massabielle ! Elle est Immaculée, N.-D. de Lourdes, qui a daigné nous visiter !

Deuxième jour

N.-D. de Lourdes, vous qui avez voulu vous servir d’une enfant ignorante des choses de ce monde pour vous révéler à nous, et malgré toutes les faveurs dont vous avez comblé Bernadette, cette enfant est restée innocente et humble, parce que vous lui avez promis le bonheur, pas en ce monde, mais en l’autre. Obtenez-nous d’être humbles de cœur et simples d’esprit, afin d’obtenir à notre tour vos faveurs.

Troisième jour


N.-D. de Lourdes, qui avez voulu apparaître dans la grotte de Massabielle pour nous recommander la prière et la pénitence, vous qui avez voulu nous visiter pour nous témoigner de votre bonté maternelle, écoutez aujourd’hui nos vœux suppliants, exaucez-les s’ils doivent, en se réalisant, procurer la gloire de votre divin Fils et le salut de nos âmes.

Quatrième jour

N.-D. de Lourdes, usez en notre faveur de la puissance que vous avez sur le Cœur de votre Fils. Commandez, ô divine Reine, et vous serez écoutée. Voyez notre pauvreté, nos misères et ayez pitié de nous, ô Mère de bonté ! Puisez à pleines mains dans les trésors célestes et répandez-les sur ceux qui prient aux pieds de votre autel.

Cinquième jour

N.-D. de Lourdes, Marie Immaculée, il ne sera pas dit que nous vous avons invoquée en vain. Les affligés, les malheureux, tous ceux qui souffrent : les cœurs brisés, les âmes blessées, les corps malades sont là, tous ils attendent vos bienfaits, ô Vierge secourable ! Si vous le voulez, aucun de tous ceux qui sont là ne s’en ira sans avoir éprouvé l’effet de votre puissante intervention, cette intervention, nous l’obtiendrons si nous imitons vos vertus.

Sixième jour

N.-D. de Lourdes, santé des infirmes, vous qui guérissez les corps afin de mieux guérir les âmes, montrez-vous encore favorable à nos désirs ardents. Soyez l’espoir pour nos chers malades, que leur confiance en vous soit couronnée de succès. Vierge miséricordieuse, dont le nom seul évoque de merveilleuses guérisons, montrez-nous encore votre pouvoir. Intercédez pour nous et pour les êtres qui nous sont chers, ô N.-D. de Lourdes.

Septième jour

N.-D. de Lourdes, qui avez versé des larmes sur nos péchés, donnez-nous un vrai repentir de nos fautes. Aidez-nous à détester tout ce qui peut blesser le cœur de votre divin Fils. Rendez notre contrition parfaite par une volonté sincère de ne plus l’offenser. Donnez-nous cette énergie chrétienne qui ne recule devant aucun sacrifice afin de mériter le pardon des péchés commis et la grâce de ne plus y retomber.

Huitième jour

N.-D. de Lourdes, soutien de l’Eglise, protégez notre Saint Père le Pape N…, remplissez-le toujours des lumières du Saint-Esprit, conservez-le à notre amour filial. Que nous soyons toujours fidèles à sa voix, que ceux qui sont égarés reviennent au sein de l’Eglise pour consoler le cœur de notre Pape bien-aimé.

Neuvième jour

N.-D. de Lourdes, après les enfants de l’Eglise militante, n’oubliez pas ceux de l’Eglise souffrante. Donnez-leur « le repos, la lumière et la paix. » L’Eglise, notre Mère, le demande chaque jour au Saint Sacrifice de la Messe. Ecoutez leurs demandes et exaucez les prières que nous vous adressons pour eux. Ames de père, de mère, d’époux, d’amie, Jésus a payé pour elles. Pour ces morts bien-aimés, grâce et miséricorde, ô N.-D. de Lourdes, afin qu’elle puissent chanter vos louanges dans le Ciel.

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26 janvier 2009

Message de Marie Reine de la Paix et de la Réconciliation à Medjugorje du 25 janvier 2009

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Message de Marie Reine de la Paix et de la Réconciliation à Medjugorje

du 25 janvier 2009

« Chers enfants, aujourd’hui encore, Je vous invite à la prière. Que la prière soit pour vous comme une semence que vous déposerez dans Mon Cœur et que Je remettrai pour vous à Mon Fils Jésus pour le salut de vos âmes. Je désire, petits enfants, que chacun de vous tombe amoureux de la vie éternelle qui est votre avenir, et que toutes les choses terrestres vous soient une aide pour que vous vous rapprochiez de Dieu, le Créateur. Je suis avec vous depuis tant de temps parce que vous êtes sur la mauvaise voie. Uniquement avec Mon aide, petits enfants, vous ouvrirez les yeux. Nombreux sont ceux qui, en vivant mes messages, comprennent qu’ils sont sur le chemin de la sainteté vers l’éternité. Merci d’avoir répondu à Mon appel. »

Retrouvez ce Message de Marie Reine de la Paix et les précédents,

en cliquant sur le lien suivant:

http://spiritualitechretienne.blog4ever.com/blog/articles-83937-273707.html

26 janvier 2009

Litanies de Notre Dame des Victoires

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Litanies de Notre Dame des Victoires

Seigneur, ayez pitié de nous.

Christ, ayez pitié de nous.

Seigneur, ayez pitié de nous.

Christ, écoutez-nous.

Christ, exaucez-nous.

Père Céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Esprit Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.


Notre-Dame des Victoires, priez pour nous.

Notre-Dame des Victoires, triomphante Fille du Père, priez pour nous.

Notre-Dame des Victoires, triomphante Mère du Fils, priez pour nous.

Notre-Dame des Victoires, triomphante Épouse de l'Esprit Saint, priez pour nous.

Notre-Dame des Victoires, choix triomphant de la Très Sainte Trinité, priez pour nous.

Notre-Dame des Victoires, triomphant dans Votre Immaculée Conception, priez pour nous.

Notre-Dame des Victoires, triomphant en écrasant la tête du serpent, priez pour nous.

Notre-Dame des Victoires, triomphant sur tous les enfants d'Adam; priez pour nous.

Notre-Dame des Victoires, triomphant sur tous nos ennemis, priez pour nous.

Notre-Dame des Victoires, triomphant dans l'ambassade de l'Ange Gabriel, priez pour nous.

Notre-Dame des Victoires, triomphant dans Votre mariage avec saint Joseph, priez pour nous.

Notre-Dame des Victoires, triomphant dans la Crèche de Bethléem, priez pour nous.

Notre-Dame des Victoires, triomphant dans Votre fuite en Égypte, priez pour nous.

Notre-Dame des Victoires, triomphant dans Votre exil, priez pour nous.

Notre-Dame des Victoires, triomphant dans Votre humble logement de Nazareth, priez pour nous.

Notre-Dame des Victoires, triomphant dans le recouvrement de l'Enfant divin au le Temple, priez pour nous.

Notre-Dame des Victoires, triomphant dans la vie terrestre de Notre Seigneur, priez pour nous.

Notre-Dame des Victoires, triomphant dans sa passion et sa mort, priez pour nous.

Notre-Dame des Victoires, triomphant dans la Résurrection, priez pour nous.

Notre-Dame des Victoires, triomphant dans l'Ascension, riez pour nous.

Notre-Dame des Victoires, triomphant dans la descente de l'Esprit Saint, priez pour nous.

Notre-Dame des Victoires, triomphant dans Vos Douleurs, priez pour nous.

Notre-Dame des Victoires, triomphant dans votre joie, priez pour nous.

Notre-Dame des Victoires, triomphant dans Votre entrée dans la Jérusalem céleste, priez pour nous.

Notre-Dame des Victoires, triomphant dans les anges qui sont restés fidèles, priez pour nous.

Notre-Dame des Victoires, triomphant dans la sainte Félicité, priez pour nous.

Notre-Dame des Victoires, triomphant dans les Grâces des Justes, priez pour nous.

Notre-Dame des Victoires, triomphant dans l'annonce des Prophètes, priez pour nous.

Notre-Dame des Victoires, triomphant dans le désir des Patriarches, priez pour nous.

Notre-Dame des Victoires, triomphant dans le zèle des Apôtres, priez pour nous.

Notre-Dame des Victoires, triomphant par la lumière des évangélistes, priez pour nous.

Notre-Dame des Victoires, triomphant par la sagesse des Docteurs, priez pour nous.

Notre-Dame des Victoires, triomphant dans la Couronnes des Confesseurs, priez pour nous.

Notre-Dame des Victoires, triomphant par la pureté des Vierges, priez pour nous.

Notre-Dame des Victoires, triomphant dans la gloire des martyrs, priez pour nous.

Notre-Dame des Victoires, triomphant dans votre intercession toute-puissante, priez pour nous.

Notre-Dame des Victoires, triomphant par vos nombreux titres, priez pour nous.

Notre-Dame des Victoires, triomphant à l'heure de notre mort, priez pour nous.


Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur.


Priez pour nous, ô Notre Dame des Victoires,

Afin que nous soyons rendus dignes des promesses de Notre Seigneur Jésus Christ.

Prions


Dieu Éternel et Tous-Puissant, par la Maternité Virginale de la Bienheureuse Vierge Marie, Vous avez offert au genre humain les Trésors du Salut éternel; accordez-nous de sentir qu'intervient en notre faveur Celle qui nous permit d'accueillir l'Auteur de la Vie, Jésus-Christ, Lui qui vit et règne avec Vous, dans l'Unité du Saint Esprit, un seul Dieu pour les siècles et les siècles. Amen.

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Site de la Basilique Notre Dame des Victoires à Paris

www.notredamedesvictoires.com

26 janvier 2009

Litanies de Saint Pie X

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Saint Pie X

"Tout restaurer dans le Christ"

1835-1914

Fête le 21 août


Le père de saint Pie X, Jean-Baptiste Sarto, exerçait le métier de facteur rural. Il avait épousé Margherita Sanson, un nom bien digne d’être honoré. L’aîné de ses dix enfants, Joseph, devenu saint Pie X, a proclamé bien haut tout ce qu’il devait à sa sainte mère. Cet enfant grandit dans l’humble village de Riese. Le jour de sa première communion, il promit à Dieu de rester chaste et de se préparer à la prêtrise. Malgré l’obstacle de la pauvreté qui sévissait au foyer, l’enfant était prêt à tous les sacrifices pour réaliser cet idéal. Ses études terminées au grand Séminaire de Padoue, la prêtrise lui fut conférée et il fut envoyé comme vicaire à Tombolo, puis curé à Salzano, en Vénétie. Là, le choléra ayant éclaté, l’abbé Sarto soigne ses paroissiens jour et nuit, les administre, les ensevelit. Nommé évêque de Mantoue en 1884, il s’objecte d’abord à cette élévation à l’épiscopat, mais devant l’insistance des supérieurs, il se soumet à la décision des autorités ecclésiastiques. Mgr Sarto se propose d’être tout à tous : « Mon peuple me trouvera toujours ferme à mon poste, toujours doux et plein de charité. » Né pauvre, Mgr Sarto resta toujours pauvre et au service des pauvres. Vivant modèle du troupeau, il donne l’exemple d’une vie sainte et sacrifiée sans se démentir jamais.

Les degrés hiérarchiques qu’il ne cessa de gravir sont marqués par son entière soumission à la volonté de Dieu et une rare facilité d’adaptation. Il ne s’occupait pas du passé, de ses aspirations personnelles, de sa liberté, mais abandonnait tout à la divine Providence. En 1903, le souverain pontife Léon XIII expire et le cardinal Sarto est choisi pour le remplacer. Devant ce choix inattendu, celui qui avait toujours désiré demeurer simple curé de campagne, ne sut que balbutier la prière de l’agonie : « Que ce calice s’éloigne de moi... Que la volonté de Dieu soit faite... » Il dut prononcer à haute voix : « J’accepte. » Il termina plus bas : « In crucem, » c’est-à-dire : « jusqu’à la croix. » La confusion régnait au sein de l’Eglise et de la société, la franc-maçonnerie lançait ses attaques, les hérésies modernes élevaient prétentieusement la tête. On accusa saint Pie X d’opposer une barrière désuète au progrès. Mais rien n’ébranla le courage et les convictions du chef de la chrétienté qui condamna fermement toutes les erreurs qui tentaient de détruire subtilement la foi : « Nous réprouvons ces doctrines qui n’ont de la vraie philosophie que le nom et conduisent au scepticisme universel et à l’irréligion. » Possédant à un haut degré le don du discernement des esprits, saint Pie X s’est constamment signalé comme défenseur de l’intégrité de la foi en condamnant entre autres l’hérésie moderniste qu’il a qualifiée de « carrefour de toutes les hérésies. » En 1914, ce saint pape écrivit à l’empereur d’Autriche pour le conjurer d’empêcher la déclaration de la guerre. Devant l’inutilité de ses efforts, il s’offre généreusement à Dieu en victime d’expiation pour le peuple chrétien et l’humanité toute entière. Le soir du 19 août 1914, le bourdon de St-Pierre sonnait le glas... « Un Saint est mort » proclamait le peuple. En 1954, Pie XII canonisait celui dont on avait dit : « L’histoire en fera un grand pape, l’Eglise en fera un grand Saint. » Saint Pie X a été surnommé le pape de l’Eucharistie, car c’est sous son heureux pontificat que les petits enfants furent appelés à communier dès l’âge de raison.


Texte extrait du site http://viechretienne.catholique.org

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Saint Pie X, Tertiaire Franciscain

Le village de Riese (Treviso) a eu, de temps immémorial, une fraternité Franciscaine, dont la mère de Giuseppe Sarto était membre. Celui-ci, est né en 1835 et fut ordonné Prêtre en 1858. Il s'adonna au ministère pastoral, d'abord Vicaire à Tombolo, puis Curé à Salzano. C'est là qu'en 1870 il devint Tertiaire et établit une double fraternité dans sa paroisse; il ne cessa dans la suite d'encourager le Tiers Ordre: à Mantoue, à Venise et dans toute l'Église, le recommandant tout particulièrement aux Prêtres. Il devint Evêque de Mantoue en 1884, Patriarche de Venise en 1893 et en 1903 fut élu Pape sous le nom de Pie X. Sa devise « Instaurare omnia in Christo », il la mit en pratique avec fermeté et fouceur à la fois. Il avait le soucis de vivre simplement et il se plaisait auprès des humbles, pratiquant envers tous, petits et grands, une grande délicatesse de sentiments. Il est entré dans la Vie le 20 août 1914 et fut canonisé en 1954.


Texte extrait du Sanctoral Franciscain, aux Editions Franciscaines

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Litanies de Saint Pie X


Seigneur, ayez pitié de nous.

Christ, ayez pitié de nous.

Seigneur, ayez pitié de nous.

Christ, écoutez-nous.

Christ, exaucez-nous.

Père Céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Esprit Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.


Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous.

Saint Joseph, Patron de l'Eglise universelle, priez pour nous.

Saint Pie X, modèle pour les prêtres, priez pour nous.

Saint Pie X, évêque sage, priez pour nous.

Saint-Pie-X, humble cardinal-patriarche, priez pour nous.

Saint Pie X, pape de paix, priez pour nous.

Saint Pie X, modèle de zèle pour les enseignants, priez pour nous.

Saint-Pie-X, consacré aux pauvres, priez pour nous.

Saint-Pie-X, consolateur des malades, priez pour nous.

Saint-Pie-X, amant de la pauvreté, priez pour nous.

Saint-Pie-X, humble de cœur, priez pour nous.

Saint-Pie-X, fidèle au devoir, priez pour nous.

Saint Pie X, héroïque dans la pratique des vertus, priez pour nous.

Saint-Pie-X, rempli de l'esprit de sacrifice de soi, priez pour nous.

Saint Pie X, qui désiriez restaurer toutes choses dans le Christ, priez pour nous.

Saint Pie X, qui a amené des petits enfants à la table du Seigneur, priez pour nous.

Saint Pie X, qui a conseillé à tous la communion fréquente et quotidienne, priez pour nous.

Saint Pie X, qui nous a demandé de connaître et d'aimer la sainte liturgie, priez pour nous.

Saint Pie X, qui a cherché partout la diffusion de la doctrine chrétienne, priez pour nous.

Saint Pie X, qui a réformé la musique de l'Eglise, priez pour nous.

Saint Pie X, qui nous a enseigné la valeur de l'action Catholique, priez pour nous.

Saint Pie X, qui a consacré les fidèles à l'apostolat des laïcs, priez pour nous.

Saint Pie X, qui teniez à être connu comme un pasteur des pauvres âmes, priez pour nous.

Saint Pie X, qui répondez aux prières de ceux qui crient à toi, priez pour nous.


Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur.


Priez pour nous, saint Pie X

Afin que nous soyons rendus dignes des promesses de Notre Seigneur Jésus Christ.


Prions


Seigneur, pour défendre la Foi Catholique, et fonder toutes choses dans le Christ, Vous avez comblé le Pape Saint Pie X de Sagesse Divine et de courage apostolique; permettez que, dociles à ses instructions et à ses exemples, nous obtenions l'éternelle récompense. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

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26 janvier 2009

Litanies de Saint Thomas More

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Saint Thomas More

1478 - 1535

Fête le 22 juin

Saint Thomas More naquit à Londres, le 7 février 1478. Son père remplissait la fonction de juge, dans la capitale. Thomas passa quelques-unes de ses premières années en qualité de page, au service du cardinal Morton, alors archevêque de Cantorbéry et chancelier d’Angleterre. A l’âge de quatorze ans, il alla étudier à Oxford où il fit de sérieuses études juridiques et suivit les conférences sur la Cité de Dieu, de saint Augustin. En 1501, Thomas More était reçu avocat et élu membre du Parlement trois ans plus tard. Après quelques années de mariage, il perdit sa femme et demeura seul avec ses quatre enfants : trois filles et un fils. Il ne se remariera que beaucoup plus tard, avec une veuve. En père vigilant, il veillait à ce que Dieu restât le centre de la vie de ses enfants. Le soir, il récitait la prière avec eux ; aux repas, une de ses filles lisait un passage de l’Ecriture Sainte et on discutait ensuite sur le texte en conversant gaiement. Jamais la science, ni la vertu, ne prirent un visage austère dans sa demeure ; sa piété n’en était cependant pas moins profonde. Saint Thomas More entendait la messe tous les jours ; en plus de ses prières du matin et du soir, il récitait les psaumes quotidiennement. Sa valeur le fit nommer Maître des Requêtes et conseiller privé du roi. En 1529, Thomas More remplaça le défunt cardinal Wolsey dans la charge de Lord chancelier. Celui qui n’avait jamais recherché les honneurs ni désiré une haute situation se trouvait placé au sommet des dignités humaines. Les succès, pas plus que les afflictions, n’eurent de prise sur sa force de caractère. Lorsque Henri VIII voulut divorcer pour épouser Anne Boleyn, et qu’il prétendit devant l’opposition formelle du pape, se proclamer chef de l’Eglise d’Angleterre, saint Thomas More blâma la conduite de son suzerain. Dès lors, les bonnes grâces du roi se changèrent en hostilité ouverte contre lui. Le roi le renvoya sans aucune ressource, car saint Thomas versait au fur à mesure tous ses revenus dans le sein des pauvres. Le jour où il apprit que ses granges avaient été incendiées, il écrivit à sa femme de rendre grâces à Dieu pour cette épreuve. Le 12 avril 1554, l’ex-chancelier fut invité à prononcer le serment qui reconnaissait Anne Boleyn comme épouse légitime et rejetait l’autorité du pape. Saint Thomas rejeta noblement toute espèce de compromis avec sa conscience et refusa de donner son appui à l’adultère et au schisme. Après un second refus réitéré le 17 avril, on l’emprisonna à la Tour de Londres. Il vécut dans le recueillement et la prière durant les quatorze mois de son injuste incarcération. Comme il avait fait de toute sa vie une préparation à l’éternité, la sérénité ne le quittait jamais. Il avoua bonnement : « Il me semble que Dieu fait de moi Son jouet et qu’Il me berce. » L’épreuve de la maladie s’ajouta bientôt à celle de la réclusion. Devenu semblable à un squelette, il ne cessa cependant de travailler en écrivant des traités moraux, un traité sur la Passion, et même de joyeuses satires. L’intensité de sa prière conservait sa force d’âme : « Donne-moi Ta grâce, Dieu bon, pour que je compte pour rien le monde et fixe mon esprit sur Toi. » Il disait à sa chère fille Marguerite : « Si je sens la frayeur sur le point de me vaincre, je me rappellerai comment un souffle de vent faillit faire faire naufrage à Pierre parce que sa foi avait faibli. Je ferai donc comme lui, j’appellerai le Christ à mon secours. » On accusa saint Thomas More de haute trahison parce qu’il niait la suprématie spirituelle du roi. Lorsque le simulacre de jugement qui le condamnait à être décapité fut terminé, le courageux confesseur de la foi n’eut que des paroles de réconfort pour tous ceux qui pleuraient sa mort imminente et injuste. A la foule des spectateurs, il demanda de prier pour lui et de porter témoignage qu’il mourait dans la foi et pour la foi de la Sainte Église catholique. Sir Kingston, connu pour son coeur impitoyable, lui fit ses adieux en sanglotant. Il récita pieusement le Miserere au pied de l’échafaud. Il demanda de l’aide pour monter sur l’échafaud : « Pour la descente, ajouta-t-il avec humour, je m’en tirerai bien tout seul. » Il embrassa son bourreau : « Courage, mon brave, n’aie pas peur, mais comme j’ai le cou très court, attention ! il y va de ton honneur. » Il se banda les yeux et se plaça lui-même sur la planche. Béatifié par Léon XIII le 29 décembre 1886, sa canonisation eut lieu le 19 mai 1935.

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Saint Thomas More, Saint Patron des hommes politiques


Lettre Apostolique de Jean Paul II du 31 octobre 2000 pour la proclamation de Saint Thomas More comme Patron des responsables de gouvernements et des hommes politiques

1. De la vie et du martyre de saint Thomas More se dégage un message qui traverse les siècles et qui parle aux hommes de tous temps de la dignité inaliénable de la conscience, dans laquelle, comme le rappelle le Concile Vatican II, réside «le centre le plus secret de l’homme et le sanctuaire où il est seul avec Dieu dont la voix se fait entendre dans ce lieu le plus intime» (Gaudium et spes, n. 16). Quand l’homme et la femme écoutent le rappel de la vérité, la conscience oriente avec sûreté leurs actes vers le bien. C’est précisément pour son témoignage de la primauté de la vérité sur le pouvoir, rendu jusqu’à l’effusion du sang, que saint Thomas More est vénéré comme exemple permanent de cohérence morale. Même en dehors de l’Église, particulièrement parmi ceux qui sont appelés à guider les destinées des peuples, sa figure est reconnue comme source d’inspiration pour une politique qui se donne comme fin suprême le service de la personne humaine.

Certains Chefs d’État et de gouvernement, de nombreux responsables politiques, quelques Conférences épiscopales et des évêques individuellement m’ont récemment adressé des pétitions en faveur de la proclamation de saint Thomas More comme Patron des Responsables de gouvernement et des hommes politiques. Parmi les signataires de la demande, on trouve des personnalités de diverses provenances politiques, culturelles et religieuses, ce qui témoigne d’un intérêt à la fois vif et très répandu pour la pensée et le comportement de cet insigne homme de gouvernement.

2. Thomas More a connu une carrière politique extraordinaire dans son pays. Né à Londres en 1478 dans une famille respectable, il fut placé dès sa jeunesse au service de l’Archevêque de Cantorbéry, John Morton, Chancelier du Royaume. Il étudia ensuite le droit à Oxford et à Londres, élargissant ses centres d’intérêts à de vastes secteurs de la culture, de la théologie et de la littérature classique. Il apprit à fond le grec et il établit des rapports d’échanges et d’amitié avec d’importants protagonistes de la culture de la Renaissance, notamment Didier Érasme de Rotterdam.

Sa sensibilité religieuse le conduisit à rechercher la vie vertueuse à travers une pratique ascétique assidue: il cultiva l’amitié avec les Frères mineurs de la stricte observance du couvent de Greenwich, et pendant un certain temps il logea à la Chartreuse de Londres, deux des principaux centres de ferveur religieuse dans le Royaume. Se sentant appelé au mariage, à la vie familiale et à l’engagement laïc, il épousa en 1505 Jane Colt, dont il eut quatre enfants. Jane mourut en 1511 et Thomas épousa en secondes noces Alice Middleton, qui était veuve et avait une fille. Durant toute sa vie, il fut un mari et un père affectueux et fidèle, veillant avec soin à l’éducation religieuse, morale et intellectuelle de ses enfants. Dans sa maison, il accueillait ses gendres, ses belles-filles et ses petits-enfants, et sa porte était ouverte à beaucoup de jeunes amis à la recherche de la vérité ou de leur vocation. D’autre part, la vie familiale faisait une large place à la prière commune et à la lectio divina, comme aussi à de saines formes de récréation. Thomas participait chaque jour à la messe dans l’église paroissiale, mais les pénitences austères auxquelles il se livrait n’étaient connues que de ses proches les plus intimes.

3. En 1504, sous le roi Henri VII, il accéda pour la première fois au parlement. Henri VIII renouvela son mandat en 1510 et il l’établit également représentant de la Couronne dans la capitale, lui ouvrant une carrière remarquable dans l’administration publique. Dans la décennie qui suivit, le roi l’envoya à diverses reprises, pour des missions diplomatiques et commerciales, dans les Flandres et dans le territoire de la France actuelle. Nommé membre du Conseil de la Couronne, juge président d’un tribunal important, vice-trésorier et chevalier, il devint en 1523 porte-parole, c’est-à-dire président, de la Chambre des Communes.

Universellement estimé pour son indéfectible intégrité morale, pour la finesse de son intelligence, pour son caractère ouvert et enjoué, pour son érudition extraordinaire, en 1529, à une époque de crise politique et économique dans le pays, il fut nommé par le roi Chancelier du Royaume. Premier laïc à occuper cette charge, Thomas fit face à une période extrêmement difficile, s’efforçant de servir le roi et le pays. Fidèle à ses principes, il s’employa à promouvoir la justice et à endiguer l’influence délétère de ceux qui poursuivaient leur propre intérêt au détriment des plus faibles. En 1532, ne voulant pas donner son appui au projet d’Henri VIII qui voulait prendre le contrôle de l’Église en Angleterre, il présenta sa démission. Il se retira de la vie publique, acceptant de supporter avec sa famille la pauvreté et l’abandon de beaucoup de personnes qui, dans l’épreuve, se révélèrent de faux amis.

Constatant la fermeté inébranlable avec laquelle il refusait tout compromis avec sa conscience, le roi le fit emprisonner en 1534 dans la Tour de Londres, où il fut soumis à diverses formes de pression psychologique. Thomas More ne se laissa pas impressionner et refusa de prêter le serment qu’on lui demandait parce qu’il comportait l’acceptation d’une plate-forme politique et ecclésiastique qui préparait le terrain à un despotisme sans contrôle. Au cours du procès intenté contre lui, il prononça une apologie passionnée de ses convictions sur l’indissolubilité du mariage, le respect du patrimoine juridique inspiré par les valeurs chrétiennes, la liberté de l’Église face à l’État. Condamné par le Tribunal, il fut décapité.

Au cours des siècles qui suivirent, la discrimination à l’égard de l’Église s’atténua. En 1850, la hiérarchie catholique fut rétablie en Angleterre. Il fut alors possible d’engager les causes de canonisation de nombreux martyrs. Thomas More fut béatifié par le Pape Léon XIII en 1886, en même temps que cinquante-trois autres martyrs, dont l’évêque John Fischer. Avec ce dernier, il fut canonisé par Pie XI en 1935, à l’occasion du quatrième centenaire de son martyre.

4. De nombreuses raisons militent en faveur de la proclamation de saint Thomas More comme Patron des Responsables de gouvernement et des hommes politiques. Entre autres, le besoin ressenti par le monde politique et administratif d’avoir des modèles crédibles qui indiquent le chemin de la vérité en une période historique où se multiplient de lourds défis et de graves responsabilités. Aujourd’hui, en effet, des phénomènes économiques fortement innovateurs sont en train de modifier les structures sociales; d’autre part, les conquêtes scientifiques dans le secteur des biotechnologies renforcent la nécessité de défendre la vie humaine sous toutes ses formes, tandis que les promesses d’une société nouvelle, proposées avec succès à une opinion publique déconcertée, requièrent d’urgence des choix politiques clairs en faveur de la famille, des jeunes, des personnes âgées et des marginaux.

Dans ce contexte, il est bon de revenir à l’exemple de saint Thomas More, qui se distingua par sa constante fidélité à l’autorité et aux institutions légitimes, précisément parce qu’il entendait servir en elles non le pouvoir mais l’idéal suprême de la justice. Sa vie nous enseigne que le gouvernement est avant tout un exercice de vertus. Fort de cette rigoureuse assise morale, cet homme d’État anglais mit son activité publique au service de la personne, surtout quand elle est faible ou pauvre; il géra les controverses sociales avec un grand sens de l’équité; il protégea la famille et la défendit avec une détermination inlassable; il promut l’éducation intégrale de la jeunesse. Son profond détachement des honneurs et des richesses, son humilité sereine et joviale, sa connaissance équilibrée de la nature humaine et de la vanité du succès, sa sûreté de jugement enracinée dans la foi, lui donnèrent la force intérieure pleine de confiance qui le soutint dans l’adversité et face à la mort. Sa sainteté resplendit dans le martyre, mais elle fut préparée par une vie entière de travail dans le dévouement à Dieu et au prochain.

Mentionnant des exemples semblables de parfaite harmonie entre la foi et les œuvres, j’ai écrit dans l’exhortation apostolique post-synodale Christifideles laici que «l’unité de la vie des fidèles laïcs est d’une importance extrême : ils doivent en effet se sanctifier dans la vie ordinaire, professionnelle et sociale. Afin qu’ils puissent répondre à leur vocation, les fidèles laïcs doivent donc considérer les activités de la vie quotidienne comme une occasion d’union à Dieu et d’accomplissement de sa volonté, comme aussi de service envers les autres hommes» (n. 17).

Cette harmonie entre le naturel et le surnaturel est l’élément qui décrit peut-être plus que tout autre la personnalité du grand homme d’État anglais : il vécut son intense vie publique avec une humilité toute simple, marquée par son humour bien connu, même aux portes de la mort.


Tel est le but où le conduisit sa passion pour la vérité. On ne peut séparer l’homme de Dieu, ni la politique de la morale; telle est la lumière qui éclaira sa conscience. Comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire, «l’homme est une créature de Dieu, et c’est pourquoi les droits de l’homme ont en Dieu leur origine, ils reposent dans le dessein de la création et ils entrent dans le plan de la rédemption. On pourrait presque dire, d’une façon audacieuse, que les droits de l’homme sont aussi les droits de Dieu» (Discours du 7 avril 1998 aux participants à la Rencontre universitaire internationale UNIV’98).

Et c’est précisément dans la défense des droits de la conscience que l’exemple de Thomas More brilla d’une lumière intense. On peut dire qu’il vécut d’une manière singulière la valeur d’une conscience morale qui est «témoignage de Dieu lui-même, dont la voix et le jugement pénètrent l'intime de l'homme jusqu'aux racines de son âme» (Encyclique Veritatis splendor, n. 58), même si, en ce qui concerne l’action contre les hérétiques, il fut tributaire des limites de la culture de son temps.

Le Concile œcuménique Vatican II, dans la constitution Gaudium et spes, remarque que, dans le monde contemporain, grandit «la conscience de l’éminente dignité qui revient à la personne humaine, du fait qu’elle l’emporte sur toute chose et que ses droits et devoirs sont universels et inviolables» (n. 26). L’histoire de saint Thomas More illustre clairement une vérité fondamentale de l’éthique politique. En effet, la défense de la liberté de l’Église contre des ingérences indues de l’État est en même temps défense, au nom de la primauté de la conscience, de la liberté de la personne par rapport au pouvoir politique. C’est là le principe fondamental de tout ordre civil, conforme à la nature de l’homme.

5 Je suis donc certain que l’élévation de l’éminente figure de saint Thomas More au rang de Patron des Responsables de gouvernement et des hommes politiques pourvoira au bien de la société. C’est là d’ailleurs une initiative qui est en pleine syntonie avec l’esprit du grand Jubilé, qui conduit au troisième millénaire chrétien.

En conséquence, après mûre considération, accueillant volontiers les demandes qui m’ont été adressées, j’établis et je déclare Patron céleste des Responsables de gouvernement et des hommes politiques saint Thomas More, et je décide que doivent lui être attribués tous les honneurs et les privilèges liturgiques qui reviennent, selon le droit, aux Patrons de catégories de personnes.

Béni et glorifié soit Jésus Christ, Rédempteur de l’homme, hier, aujourd’hui, à jamais.

Donné à Rome, près de Saint-Pierre, le 31 octobre 2000, en la vingt-troisième année de mon Pontificat.

Ioannes Paulus PP. II

Texte extrait du site du Vatican

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Litanies de Saint Thomas More


Seigneur, ayez pitié de nous

Christ, ayez pitié de nous

Seigneur, ayez pitié de nous

Christ, écoutez-nous

Christ, exaucez-nous

Père Céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous

Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous

Esprit Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous

Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous


Sainte Marie, Reine des Martyrs, priez pour nous.

Saint Thomas More, priez pour nous.

Saint Thomas More, fervent adorateur de la Passion du Christ, priez pour nous.

Saint Thomas More, qui avez mis la prière avant toute chose, priez pour nous.

Saint Thomas More, époux et père de famille dévoué, priez pour nous.

Saint Thomas More, défenseur de l'Eglise, priez pour nous.

Saint Thomas More, modèle de l'amitié parfaite, priez pour nous.

Saint Thomas More, imperméable à tout acte de corruption, priez pour nous.

Saint Thomas More, engagé pour le bien de tous commun, priez pour nous.

Saint Thomas More, qui avez fidèlement servi les lois civiles et la loi divine, priez pour nous.

Saint Thomas More, qui aviez toujours les yeux devant la mort, priez pour nous.

Saint Thomas More, qui aviez une conscience aiguë de la brièveté de la vie, priez pour nous.

Saint Thomas More, toujours méfiant face à la prospérité, priez pour nous.

Saint Thomas More, étranger à la vanité de ce monde, priez pour nous.

Saint Thomas More, fervent dévot des Pères de l'Eglise, priez pour nous.

Saint Thomas More, qui détestiez l'oisiveté, priez pour nous.

Saint Thomas More, toujours joyeux et plein d'humour, priez pour nous.

Saint Thomas More, généreux envers tous, priez pour nous.

Saint Thomas More, ami des handicapés mentaux, priez pour nous.

Saint Thomas More, amoureux de la nature et défenseur des animaux, priez pour nous.

Saint Thomas More, Homme de paix renommé, priez pour nous.

Saint Thomas More, étranger à la cupidité, priez pour nous.

Saint Thomas More, juge à l'intégrité irréprochable, priez pour nous.

Saint Thomas More, Protecteur universel des pauvres, priez pour nous.

Saint Thomas More, libérateur des opprimés, Priez pour nous.

Saint Thomas More, martyr courageux qui a donné sa vie par fidélité au Christ et à son Eglise, priez pour nous.

Saint Thomas More, bon serviteur du roi, mais de Dieu en premier lieu, priez pour nous.

Saint Thomas More, Saint Patron des hommes politiques, priez pour nous.


Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur


Priez pour nous, saint Thomas More,

Afin que nous soyons rendus dignes des promesses de Notre Seigneur Jésus Christ


Prions


O Seigneur notre Dieu, Vous avez donné à Saint Thomas More le courage de rester fidèle à sa conscience, formée par l'enseignement de Votre sainte Église catholique; nous Vous demandons de nous donner le courage de suivre ses traces, en plaçant la prière avant toutes chose, et le courage de rester fidèle au Christ et à son Église jusqu'à la fin, pour que nous puissions obtenir la récompense éternelle. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

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26 janvier 2009

Litanies de la Vénérable Pauline Jaricot

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La Vénérable Pauline Jaricot

Une femme aux grandes intuitions

1799-1862

Fête le 9 janvier

Pauline Jaricot est née à Lyon (France), le 22 juillet 1799, dans une famille de riches industriels. Dès son enfance, elle reçut une bonne éducation chrétienne. A la suite d’une grave maladie et de la mort de sa mère en 1816, dont elle sortit guérie de corps et d’âme, Pauline décida de servir Dieu uniquement, prête à se consacrer à tout ce qui concernait la cause de la foi. A la fin de 1816, elle fit, en privé, le vœu de chasteté et adopta le mode de vie et la manière de s’habiller des pauvres ouvrières. Grâce à son frère, Philéas, étudiant au séminaire de St Sulpice à Paris, où il se préparait à partir comme missionnaire en Chine, Pauline était informée sur la situation critique des missions.

Pauline, tout en s’efforçant de faire connaître les nécessités des missions, cherchait donc quelque chose de plus organique, capable de susciter l’enthousiasme et de se développer de l’intérieur; quelque chose, de plus, qui puisse embrasser la totalité des catholiques et devenir une aide réelle pour toutes les missions indistinctement.

C’était bien son idée, mais il fallait la réaliser par une formule appropriée. Pauline, comme elle le dit elle-même, trouva cette formule un soir d’hiver de l’année 1819, dans une inspiration subite. Il s’agissait d’une formule très simple: constituer des groupes de dix personnes dont chacune s’engagerait à former un nouveau groupe de dix – organiser ainsi les décuries en centuries, et ces dernières en groupes de mille – chacun présidé par un chef de groupe; à tous les échelons, chaque membre avait l’obligation de réciter une prière quotidienne et de faire une offrande hebdomadaire pour les missions.

Fondation de la Propagation de la Foi: 3 mai 1822

C’est ainsi que la Propagation de la Foi vit le jour. Les premiers inscrits furent des ouvriers d’une usine dirigée par la sœur et le beau-frère de Pauline. Les premières zélatrices furent choisies parmi ces mêmes ouvrières, organisées en association par Pauline, sous le nom de "Réparatrices du Sacré Cœur de Jésus". L’initiative eut un succès immédiat et Pauline se trouva rapidement à la tête du premier groupe de mille. Son frère Philéas l’encourageait : « continue – lui écrivait-il en 1818 – à propager cette œuvre que Dieu a voulu commencer par tes mains et qui sera peut-être un jour le grain destiné à devenir un grand arbre, dont les branches couvrirons toute la terre de leur ombre ».

L’association adopta aussitôt le nom de Propagation de la Foi. L’œuvre s’organisait rapidement : en 1821, elle comptait déjà environ 2.000 membres. Les offrandes recueillies de juin 1821 à mai 1822 s’élevaient à 2.000 francs qui furent remis à la Société des Missions Etrangères de Paris. En décembre 1822, la somme totale recueillie depuis le début était de 8.050,30 F. Mais à ce moment-là, Pauline avait déjà laissé la direction de la Propagation de la Foi.

Le 3 mai 1822, un groupe de prêtres et de laïcs s’étaient réunis à Lyon pour étudier une forme de coopération missionnaire qui ne fut pas limitée aux missions françaises, mais étendue au monde entier et aux missionnaires de tous les pays. Et après quelques hésitations, on décida d’adopter l’œuvre même de Pauline Jaricot. Le président de l’assemblée, Benoît Coste, déclara à cette occasion : "Nous sommes catholiques, en conséquence, nous ne devons pas soutenir telle ou telle mission particulière, mais toutes les missions du monde " : "Ubiquer per orbem". Victor Girodon, un des plus ardents défenseurs de Pauline Jaricot et membre de son œuvre, intervient dans la discussion, pour expliquer la nature et les finalités de l’œuvre de la Propagation de la Foi ainsi que les méthodes de Pauline pour la collecte des offrandes. Le groupe se constitua en conseil provisoire de l’œuvre et décida la création d’un bureau central. St François Xavier fut choisi comme patron.

Pendant ce temps, Pauline s’en tenait au seul rôle de chef de centurie. Mais elle entrevit dans la nouvelle direction et organisation le moyen de donner à la Propagation de la Foi ce caractère d’universalité dont elle avait sans cesse rêvé : recueillir les prières et les offrandes des fidèles du monde entier et les envoyer directement au Saint-Siège, afin qu’elles soient distribuées vraiment à tous. Son rêve deviendra réalité un siècle plus tard, avec les Œuvres Pontificales Missionnaires : l’Œuvre de la Propagation de la Foi a donc son origine dans l’initiative de Pauline Jaricot. Il faut reconnaître cependant que les origines de l’œuvre sont également le résultat d’une prise de conscience, de la part de larges couches de la communauté catholique du temps, des exigences universelles de la foi aussi bien que de la mission universelle de l’Eglise en tant que communauté catholique vivante. Ces exigences et cette prise de conscience trouvèrent une application pratique immédiate dans l’apostolat de la coopération missionnaire, et en Pauline Jaricot une géniale organisatrice. Aujourd’hui l’œuvre de la Propagation de la Foi (O.P.M.) est présente dans plus de 150 pays au monde.

Texte extrait du site www.mission.catholique.fr

Litanies en l'honneur de la Vénérable Pauline Jaricot

Pour usage privé

Seigneur, ayez pitié de nous

Christ, ayez pitié de nous

Seigneur, ayez pitié de nous

Christ, écoutez-nous

Christ, exaucez-nous

Père Céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous

Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous

Esprit Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous

Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous

Sainte Marie, priez pour nous.

Vénérable Pauline Marie Jaricot, fidèle imitatrice de Jésus-Christ, priez pour nous.

Vénérable Pauline Marie Jaricot, fidèle aux tâches familiales et domestiques, Priez pour nous.

Vénérable Pauline Marie Jaricot, fidèle adoratrice du Très Saint Sacrement, Priez pour nous.

Vénérable Pauline Marie Jaricot, persécutée comme les martyrs, Priez pour nous.

Vénérable Pauline Marie Jaricot, entièrement détaché de biens temporels, Priez pour nous.

Vénérable Pauline Marie Jaricot, épouse virginale de Jésus Christ ardente dans la louange de l'amour infini de Jésus-Christ présent dans la Sainte Eucharistie, Priez pour nous.

Vénérable Pauline Marie Jaricot, consacrée à l'extension du Royaume de Jésus-Christ dans le monde entier, Priez pour nous.

Vénérable Pauline Marie Jaricot, imperturbable dans votre offrande en sacrifice pour le salut des âmes, Priez pour nous.

Vénérable Pauline Marie Jaricot, guidée par la devise «Dieu Seul et Sa gloire, Priez pour nous.

Vénérable Pauline Marie Jaricot, dont le travail a été béni par miraculeux succès, Priez pour nous.

Vénérable Pauline Marie Jaricot, dont la vie a réjoui les Cœurs de Jésus et de Marie, Priez pour nous.

Vénérable Pauline Marie Jaricot, dont la vie a été une prière continuelle, Priez pour nous.

Vénérable Pauline Marie Jaricot, qui a été l'étincelle allumant dans le monde le feu de la foi universelle, Priez pour nous.

Vénérable Pauline Marie Jaricot, qui ne connaît pas de compromis, Priez pour nous.

Vénérable Pauline Marie Jaricot, pour qui aucune tâche n'était trop grande, Priez pour nous.

Vénérable Pauline Marie Jaricot, qui avez subi la furie de l'Enfer, Priez pour nous.

Vénérable Pauline Marie Jaricot, qui avez souffert le martyre par les contradictions, calomnies et de mépris, Priez pour nous.

Vénérable Pauline Marie Jaricot, qui avez été abandonnée de tous, Priez pour nous.

Vénérable Pauline Marie Jaricot, que Dieu a chargée d'une grande croix et grandes grâces, Priez pour nous.

Vénérable Pauline Marie Jaricot, dont la charité était inépuisable, Priez pour nous.

Vénérable Pauline Marie Jaricot, qui avez été guérie miraculeusement par l'intercession de Sainte-Philomène, Priez pour nous.

Vénérable Pauline Marie Jaricot, qui avez subi la perte de toute consolation humaine, Priez pour nous.

Vénérable Pauline Marie Jaricot, qui était obéissante et mortifiée, Priez pour nous.

Vénérable Pauline Marie Jaricot, dont la confiance en Dieu, n'a jamais faibli, Priez pour nous.

Vénérable Pauline Marie Jaricot, qui avez pardonné, aimé et prié pour ceux qui ont causé votre ruine, Priez pour nous.

Vénérable Pauline Marie Jaricot, qui avez uni la vie contemplative à une vie remplie de bonnes œuvres, Priez pour nous.

Vénérable Pauline Marie Jaricot, dont la sainteté est ancrée dans une entière soumission à la volonté et au bon plaisir de votre divin Maître, Priez pour nous.

Vénérable Pauline Marie Jaricot, dont le trésor sur cette terre était la Croix, Priez pour nous.

Vénérable Pauline Marie Jaricot, qui avez vécu vos problèmes de santé dans une parfaite résignation, Priez pour nous.

Vénérable Pauline Marie Jaricot, dont la dernière Agonie a été longue et cruelle, Priez pour nous.

Vénérable Pauline Marie Jaricot, qui avez donné votre cœur au Divin Cœur de Jésus, Priez pour nous.

Vénérable Pauline Marie Jaricot, qui avez consacré votre âme à la Mère de Dieu, Priez pour nous.

Vénérable Pauline Marie Jaricot, dont le cœur était une Fournaise de la charité, Priez pour nous.

Vénérable Pauline Marie Jaricot, guide des âmes, Priez pour nous.

Vénérable Pauline Marie Jaricot, consolatrice des affligés, Priez pour nous.

Vénérable Pauline Marie Jaricot, constante dans la prière pour la sanctification des Prêtres, Priez pour nous.

Vénérable Pauline Marie Jaricot, purifiée comme l'or pur dans le creuset de la souffrance, Priez pour nous.

Vénérable Pauline Marie Jaricot, enflammée sans cesse pour le salut des âme, Priez pour nous.

Vénérable Pauline Marie Jaricot, mère de la Propagation de la Foi, Priez pour nous.

Vénérable Pauline Marie Jaricot, mère du Rosaire Vivant, Priez pour nous.

Vénérable Pauline Marie Jaricot, héroïque dans vos vertus, Priez pour nous.

Vénérable Pauline Marie Jaricot, héroïque dans votre souffrance, Priez pour nous.

Vénérable Pauline Marie Jaricot, héroïque dans votre amour, Priez pour nous.

Vénérable Pauline Marie Jaricot, fille fidèle et docile de la Sainte Église catholique romaine, Priez pour nous.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur

Cœur de Jésus, écoutez-nous.

Cœur de Jésus, exaucez-nous.

Priez pour nous, ô vénérable Pauline Marie Jaricot,

Afin que nous soyons rendus dignes des promesses de Notre Seigneur Jésus Christ.

Prions

Dieu Tout-Puissant et miséricordieux, qui avez choisi l'humble et pauvre vierge Pauline Jaricot, pour qu'elle fonde l'œuvre pour la Propagation de la Foi et le Rosaire Vivant, et qui avez voulu purifier ses œuvres par les humiliations, les procès et les persécutions qu'elle a subies; nous Vous en supplions, daignez hâter le jour où l'Eglise reconnaîtra publiquement la Sainteté de sa vie, pour que par son exemple de patience, d'amour de la Croix, et de vie de prière soit réalisée dans sa plénitude la Propagation de la Foi dans le monde. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Ainsi soit-il.

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23 janvier 2009

Neuvaine enseignée par le Christ à Dozulé

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Neuvaine de Noël

A Dozulé, le 25 Décembre 1975, le Seigneur a dit à Mme Madeleine Aumont, avant la Neuvaine destinée à prolonger l’Année Sainte : “ L’humanité ne trouvera pas la paix, tant qu’elle ne connaîtra pas Mon Message et ne le mettra pas en pratique. Mon Père, dont la Bonté est infinie, veut faire connaître au monde Son Message, pour éviter la catastrophe. Plus que jamais, Je veux verser dans les cœurs Ma Grâce à toutes ces âmes en détresse. Et voici ce que Je promets à chacune de ces âmes, quand elles connaîtront Mon Message et le mettront en pratique.

Jésus: « Je désire qu’ils disent chaque jour la prière, suivie d’une dizaine de Chapelet. Chaque foyer qui la dira avec une grande Confiance sera protégé de tout cataclysme, puis Je verserai dans les cœurs Ma Miséricorde. » Promesse faite par Jésus Lui-même à Mme Madeleine Aumont le 28 Mars 1975 à Dozulé (Normandie).

Prière Quotidienne

Jésus de Nazareth a Triomphé de la Mort, Son Règne est Eternel, Il vient Vaincre le monde et le temps. Pitié mon Dieu pour ceux qui Te blasphèment, pardonne-leur, ils ne savent ce qu’ils font, pitié, mon Dieu pour le scandale du Monde, délivre-les de l’esprit de Satan, pitié mon Dieu pour ceux qui Te fuient, donne-leur le goût de la Sainte Eucharistie, pitié mon Dieu pour ceux qui viendront se repentir au Pied de la Croix Glorieuse, qu’ils y trouvent la Paix et la Joie en Dieu notre Sauveur, pitié mon Dieu pour que Ton Règne arrive, mais sauve-les, il en est encore temps, car le temps est proche et voici que Je Viens. Amen !

Viens Seigneur Jésus !

1 Notre Père, 10 je Vous salue Marie

Seigneur, répands sur le Monde Entier les trésors de Ton Infinie Miséricorde.

Après la Prière Quotidienne, dire pendant 9 jours les prières suivantes :

Premier jour

“ J’adoucirai l’amertume où se plonge l’âme des pécheurs. ”

1 Notre Père, 3 je Vous salue Marie

Par Ta douloureuse Passion, Seigneur, prends pitié de nous et du monde entier.

Gloire à Dieu au plus Haut des Cieux, Paix et Joie sur la Terre aux hommes qu’Il aime

Terminer par le Signe de la Croix

Deuxième jour

“ Je multiplierai de grâces l’âme des prêtres et des religieuses, car c’est par elles que Je veux faire connaître Mon Message. ”

1 Notre Père, 3 je Vous salue Marie

Par Ta douloureuse Passion, Seigneur, prends pitié de nous et du monde entier.

Gloire à Dieu au plus Haut des Cieux, Paix et Joie sur la Terre aux hommes qu’Il aime

Terminer par le Signe de la Croix

Troisième jour

“ Je garderai près de Mon Cœur les âmes pieuses et fidèles, elles M’ont réconforté sur le Chemin du Calvaire. ”

1 Notre Père, 3 je Vous salue Marie

Par Ta douloureuse Passion, Seigneur, prends pitié de nous et du monde entier.

Gloire à Dieu au plus Haut des Cieux, Paix et Joie sur la Terre aux hommes qu’Il aime

Terminer par le Signe de la Croix

Quatrième jour

“ Je verserai les Rayons de Ma Grâce au moment où ils connaîtront Mon Message, aux païens et à tous ceux qui ne Me connaissent pas encore. ”

1 Notre Père, 3 je Vous salue Marie

Par Ta douloureuse Passion, Seigneur, prends pitié de nous et du monde entier.

Gloire à Dieu au plus Haut des Cieux, Paix et Joie sur la Terre aux hommes qu’Il aime

Terminer par le Signe de la Croix

Cinquième jour

“ J’attirerai à l’unité de l’Eglise l’âme des hérétiques et des apostats. ”

1 Notre Père, 3 je Vous salue Marie

Par Ta douloureuse Passion, Seigneur, prends pitié de nous et du monde entier.

Gloire à Dieu au plus Haut des Cieux, Paix et Joie sur la Terre aux hommes qu’Il aime

Terminer par le Signe de la Croix

Sixième jour

“ Je recevrai dans la Demeure de Mon Cœur les enfants et les âmes humbles, afin qu’elles gardent une affection spéciale à notre Père des Cieux. ”

1 Notre Père, 3 je Vous salue Marie

Par Ta douloureuse Passion, Seigneur, prends pitié de nous et du monde entier.

Gloire à Dieu au plus Haut des Cieux, Paix et Joie sur la Terre aux hommes qu’Il aime

Terminer par le Signe de la Croix

Septième jour

“ J’accorderai des grâces de tout ordre à ceux qui connaissant Mon Message persévéreront jusqu’à la fin. ”

1 Notre Père, 3 je Vous salue Marie

Par Ta douloureuse Passion, Seigneur, prends pitié de nous et du monde entier.

Gloire à Dieu au plus Haut des Cieux, Paix et Joie sur la Terre aux hommes qu’Il aime

Terminer par le Signe de la Croix

Huitième jour

“ Je soulagerai les âmes du Purgatoire, Mon Sang éteindra leurs brûlures. ”

1 Notre Père, 3 je Vous salue Marie

Par Ta douloureuse Passion, Seigneur, prends pitié de nous et du monde entier.

Gloire à Dieu au plus Haut des Cieux, Paix et Joie sur la Terre aux hommes qu’Il aime

Terminer par le Signe de la Croix

Neuvième jour

“ Je réchaufferai les cœurs les plus durs, les âmes glacées, celles qui blessent le plus profondément Mon Cœur. ”

1 notre Père, 3 je Vous salue Marie

Par Ta douloureuse Passion, Seigneur, prends pitié de nous et du monde entier.

Gloire à Dieu au plus Haut des Cieux, Paix et Joie sur la Terre aux hommes qu’Il aime

Terminer par le Signe de la Croix.

Téléchargez le texte de la Neuvaine de Noël (pdf) en cliquant ici

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Consultez les Messages de Jésus à Dozulé,

en cliquant sur le lien suivant:

http://mercy.e-monsite.com/rubrique,messages-de-jesus-a-dozule-1,227686.html

23 janvier 2009

A propos des contre vérité propagées sur le Père Marie Antoine

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A propos des contre vérité

propagées dans certains milieux sur le Père Marie Antoine

« Si je n’ai plus de dents, c’est que je les ai toutes laissées dans la peau du diable » dit le P. Marie-Antoine dans son Satan maitre d’école . Il n’est pas surprenant que depuis plus d’un demi-siècle, le diable veuille se venger. En particulier à propos des Protestants. Et il vient de m’être répété qu’il « était si dur avec les Protestants qu’il ne marchait pas sur le même trottoir qu’eux ! ». Cette réflexion venant d’un religieux de la famille franciscaine. Tout journaliste, et telle a été ma profession, sait que, pour glaner des informations, si possible croustillantes, sur un homme politique, la meilleure voie est auprès des amis du dit homme politique. Et, bien sûr, dans notre cas, et comme toute calomnie, on ne sait jamais ni qui l’a répandue, ni sur quelle source on s’appuie. On se contente d’un « cela se dit », « il paraît que ». Deux faits pour montrer en quelle vénération ses confrères capucins et franciscains, en autres, tenaient le Père Marie-Antoine.

-Les mots improvisés de son Provincial en larmes venu exprès d’Espagne où la communauté est en exil (nous sommes en 1907), lors de sa mise en terre: «Vous avez été la lumière pour nous, fils de saint François, et un exemple pour nos frères de cette province. Soyez béni, mon Père. Nous marcherons sur vos traces. Nous travaillerons à vous imiter en parcourant le chemin que vous avez parcouru. Vous nous aiderez du haut du ciel, de vos prières, et Dieu vous écoutera. Nous ferons aimer la vérité, la vertu et la charité. Le peuple immense qui vous entoure en cet instant a fait à vos pieds le serment d’aimer tout ce que vous avez aimé. Il saura être fidèle aux engagements qu’il a pris en ce suprême coeur à coeur. Priez pour nous. Vous prierez pour nous, n’est-ce pas ? »

Lors de ses noces d’or, le P. Marie-Antoine va de surprise en surprise, et celles de sa hiérarchie ne sont pas les moindres, tant à Rome : « Le P. Bernard, général, ayant appris qu’il doit célébrer dans quelques jours ses noces d’or, veut que cette solennité ait à Rome sa préface, il lui fait la surprise d’une fête en son honneur. Un magnifique bouquet l’attend au réfectoire, devant son couvert. Le P. Bernard d’Adermatt interrompt la lecture de l’Ecriture sainte pour lui adresser quelques mots émus et dispenser en son honneur les convives, grands dignitaires de l’Ordre, du silence habituel. Le P. Paul de la Pieve, prédicateur attitré du Vatican, élève un toast en son honneur et le P. Pacifique de Seggiano, futur général de l’Ordre, a composé une ode latine pour celui que chacun considère comme un saint et une gloire de l’Ordre. »

… qu’à Toulouse : « Les noces d’or sacerdotales du P. Marie-Antoine, commencées à Rome, sont célébrées de façon très solennelle au couvent de la Côte-Pavée, en présence des quatre curés doyens de Toulouse, des délégations de tous les couvents, des représentants de la Compagnie de Jésus, de l’Ordre de saint Dominique, et de nombreux amis venus montrer leur attachement aux Capucins en ces temps menaçants. Et en particulier, les trente-deux élèves de l’Ecole séraphique de Millau, qui ont fait le déplacement. Le Père y répond par une litanie de « Je vous aime ô mon Dieu, avec le cœur de… », énumérant chacun des présents ou le groupe qu’ils représentent. Le P. Jean-Chrysostome lui fait écho avec des alexandrins de sa composition. Le Père gardien, lui, rappelle comment, tout petit enfant à Cahors, sa ville natale, porté dans les bras de sa mère, il a été présenté au P. Marie-Antoine pour en être béni. Cette bénédiction n’est sans doute pas étrangère à la vocation dont la Providence m’a favorisé. Le lendemain matin, le Père, qui doit prêcher dans le Dauphiné, est à la gare pour le premier train. Sa surprise est grande le 7 décembre, de recevoir de Rome le titre d’ex-provincial, qui lui donne le droit d’assister à tous les chapitres et d’user de tous les privilèges concédés à ceux qui ont réellement exercé cette charge. Le secret autour de lui a été bien gardé ! »

A propos des Protestants et du sentiment du P. Marie-Antoine a leur égard

Il serait peut-être bon de se remémorer les actes et les écrits des grands missionnaires de l’Eglise, par exemple, pris au hasard, saint Louis Grignon de Montfort ou saint Antoine de Padoue… Le Père Marie-Antoine, comme eux, mettra tout son cœur pour combattre et convertir les Protestants, ou plutôt pour combattre leur erreur et les convertir. Et quand il en rencontrait un sur le trottoir ou ailleurs, en serviteur de Dieu très avisé, il tentait bien davantage d’opérer un rapprochement qu’une fuite vers l’autre trottoir. Il cultiva, patiemment, une correspondance importante, parfois qui dura plus d’une décennie avec tel ou tel protestant qu’il espérait convertir… et il y parvint souvent. Avant que la Grotte de Lourdes connaisse l’aspect qu’elle a aujourd’hui, au temps où les béquilles et autres trophées des miraculés de l’Immaculée étaient suspendus à ses parois, il y avait au sol deux plaques : deux conversions de protestantes, deux conversions célèbres du P. Marie-

Antoine nommément désigné. Le cœur déchiré du P. Marie-Antoine est tout entier dans cette phrase, extraite d’une lettre à un pasteur protestant de Vabre (Tarn) qu’on trouve dans l’éditions de 1879 de son Protestantisme confondu par le principe d’autorité, sa mission de Vabre ayant eu lieu en janvier 1879 : « Oui, toujours il y aura un ami qui lèvera pour vous au ciel ses mains suppliantes et qui vous attendra sur le Cœur de Jésus pour vous y donner le baiser de l’éternel amour ».

Nous sommes prêts à fournir à la communauté des Franciscains de Toulouse, toutefois s’ils le souhaitent, une copie reliée des cinq ouvrages que le Père a publiés sur les Protestants. Dotés de nombreuses annexes, on peut dire que tout y est. Ce sont :

- Le Protestantisme confondu par le seul argument d'autorité, ou conférence et controverse entre un ministre protestant et un missionnaire catholique (Paris 1865, 313 pages: Bref élogieux du Pape).

- Le Protestantisme confondu ou le protestantisme et la révolution en face du principe d'autorité - controverse de Gabre, controverse de Vabre (Marseille 1879, 317 pages).

- Le protestantisme en face de l'histoire de la Bible et de la logique (Notre-Dame de Lérins 1893, 8l pages).

- Souvenirs de la mission de Saint-Antoine de Breuil 1894 : la débâche du Protestantisme - le retour au bercail (Bergerac 1895, 168 pages).

- Souvenirs de la mission de Saint-Antoine de Breuil 1894 : Un missionnaire catholique et un pasteur protestant (Bergerac 1895, 70 pages)

Troisième point : Les Capucins ne sont pas très chauds à le faire béatifier. Conclusion hâtive à partir d’une réalité : les Capucins d’aujourd’hui, de tous âges, ne connaissaient plus, à part de rares exceptions, qui était le P. Marie-Antoine, même si à peu près chacun connaissait son existence. Les plus instruits en la matière parlaient du miracle du chou ou de la conversion de l’ivrogne chantant –air connu- « Père Capucin, confessez ma femme ! Père Capucin, confessez-là bien ! », qui les faisaient la risée, pensaient-ils, de tous les couvents de France et de Navarre depuis cent ans. Je peux, pour ma part, affirmer ceci : C’est le gardien des Capucins de Toulouse qui a presque complètement rédigé les statuts de l’APMA à l’automne 2005, le Provincial est membre de droit de son conseil d’administration (avec la paroisse de Lavaur et le prieur des Carmes de Toulouse). Et si, en ce mois de janvier 2009, tribunal et experts s’activent pour faire avancer le procès de béatification à Toulouse, et ce, avec l’avale actif de Mgr Le Gall, cela est possible grâce au rôle déterminant du Postulateur général des Capucins à Rome.


Jacqueline Baylé

A.P.M.A.

Association du Père Marie-Antoine, le Saint de Toulouse

25 rue de la Concorde

31000 Toulouse

Tél. 05 61 62 65 81

Fax : 05 61 62 16 99

E.mail : a.p.m.a@free.fr

www.marieantoine.com

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Je publie une notice envoyée par Jacqueline Baylé, car, l'on entend encore souvent des choses sur le Père Marie Antoine, qui sont fausses. Dans le but d'apporter des éléments de réponses à ces fausses "rumeurs", voici donc cette notice reçue. Merci à Madame Baylé. F.M.

23 janvier 2009

Saint André

andrew Saint André

Apôtre du Seigneur

Fête le 30 novembre

Encore que cité par Hérodote, André est un prénom grec assez rare qui, selon le Breviarum Apostolorum, signifie viril, beau ou courageux. Frère de Simon-Pierre, saint André né à Bethsaïde, au nord du lac de Tibériade, habitait avec saint Pierre à Capharnaüm, et fut d'abord, comme saint Jean, un disciple de saint Jean-Baptiste : Jean se tenait là avec deux de ses disciples ; et regardant Jésus qui passait, il dit : " Voici l'Agneau de Dieu. " ; et les deux disciples l'entendirent parler, et ils suivirent Jésus. Mais, se retournant et voyant qu'ils le suivaient, Jésus leur dit : " Que cherchez-vous ? " Ils lui dirent : " Maître, où demeures-tu ? " Il leur dit : " Venez et vous verrez. " Ils vinrent donc et virent où il demeurait, et ils demeurèrent chez lui ce jour-là ; c'était environ la dixième heure. André, le frère de Simon-Pierre était l'un des deux qui avaient entendu Jean et suivi Jésus. Il trouve d'abord son frère Simon et lui dit : " Nous avons trouvé le Messie. " Il l'amena à Jésus. L'évangile selon saint Matthieu raconte que, plus tard, Simon et André étaient en train de pêcher dans la mer de Galilée lorsque Jésus leur dit : Venez à ma suite et je vous ferai pêcheurs d'hommes.La tradition grecque appelle André le Protoclet, c'est-à-dire le premier appelé des douze apôtres. Dans la hiérarchie des apôtres, il est classé le quatrième par les Actes des Apôtres (I 13) comme par l'évangile selon saint Marc (III 18), tandis que l’évangile selon saint Matthieu (X 2) et que l’évangile selon saint Luc (VI 14), le mettent à la deuxième place. Lors de la multiplication des pains et des poissons, c'est André qui repère le jeune garçon avec ses cinq pains et ses deux poissons. C'est aussi André qui, avec l'apôtre Philippe, introduit auprès de Jésus les païens de langue grecque. André est encore avec Pierre, Jacques et Jean, lorsqu'ils interrogent Jésus sur la destruction du Temple. Les traditions nous disent que, lors du partage du monde, André reçut la Scythie, immense contrée entre le bas du Danube et le bassin inférieur du Don. Ces mêmes traditions, dans la composition du Symbole des apôtres, lui attribuent la rédaction de l'article Et en Jésus Christ, son Fils unique, notre Seigneur.DB_f201r_d1l

Ayant rejoint les territoires qui lui furent échus, affirment les traditions, saint André, apôtre de la pénitence, fit de nombreuses conversions et fonda de nouvelles églises qu'il pourvut d'évêques : l'Achaïe, l'Epire, la Thrace et la Grèce considèrent André comme leur évangélisateur, au même titre que Byzance qui en fait l'installateur de son premier patriarche ;  d'autres ajoutent à son crédit la Cappadoce, la Galatie, la Bithynie, les pays des Sogdiens et des Secces. De retour dans la ville de Patras, capitale d'Achaïe, fit tant et si bien qu'on envoya contre lui le proconsul Egée qui le fit emprisonner. Or, l'emprisonnement de l'apôtre André provoqua une émeute populaire qu'il dut lui-même calmer en disant : Le chrétien ne devient pas victorieux en se défendant mais en mourant. Les supplices qui sont à craindre ne sont pas ceux que l'on endure en cette vie, mais ceux qui sont préparés aux impies dans les enfers. Vous devez avoir plutôt de la compassion du malheur d'Egée qui se rend digne de ces tourments éternels, que de l'indignation pour sa fureur contre nous. Il viendra bientôt un temps où nous serons récompensés de nos peines, et où Egée sera rigoureusement puni pour sa cruauté. Le lendemain, Egée convoquait saint André à son tribunal et après l'avoir condamné à être fouetté sur un chevalet, le fit attacher sur une croix en forme de X. Comme Egée s'approchait de la croix d'André, celui-ci lui dit : Que viens-tu faire ici, Egée ? Si c'est pour croire en Jésus-Christ, à la bonne heure, je t'assure qu'il te fera miséricorde ; mais si c'est pour me faire descendre de la croix, sache que tu n'en viendra pas à bout et que j'aurai la consolation d'y mourir pour mon cher maître. Je le vois déjà, je l'adore et sa présence me comble de joie. Je n'ai point d'autre regret que celui de ta damnation qui est inévitable si tu ne te converstis pas maintenant que tu le peux, car peut-être ne le pourras-tu pas lorsque tu le voudras. Egée ordonna de détacher André, mais les bourreaux étaient mystérieusement affaiblis lorsqu'ils en approchaient, tandis que l'Apôtre priait d'une voix forte : Ne permettez pas, mon Seigneur, que votre serviteur qui est attaché à cette croix pour la confession de votre Nom, en soit délié ; ne souffrez pas que je reçoive cette humiliation de la part d'Egée qui est un homme corruptible ; mais recevez-moi, s'il vous plaît , entre vos mains, tout plein de connaissance de vos grandeurs que ce supplice m'a données. Vous êtes mon cher maître que j'ai connu, que j'ai aimé et que je désire uniquement contempler. C'est en vous que je suis ce que je suis et il est temps que je me réunisse à vous, comme au centre de tous mes désirs et à l'objet de toutes mes affections. C'était, croit-on, le 30 novembre 62. A la grande fureur d'Egée, Maximille, femme d'un sénateur, recueillit le corps de saint André, l'embauma et l'enterra. Lorsqu'Egée voulut envoyer une députation dénoncer Maximille à l'Empereur, un démon se jeta sur lui, le traîna sur la place publique et l'étrangla. Après saint Pierre et saint Paul, saint André est l'apôtre qui a le plus d'églises en France où il est le patron d’Agde, d’Avranches, de Bordeaux, d’Orange et de la Bourgogne dont le duc Philippe III le Bon mit sous sa protection l’ordre de la Toison d’Or. A l’étranger, saint André est le patron d’Amalfi, de Baeza (Andalousie) qui fut arrachée aux Maures le 30 novembre 1227, du Brabant, de Brescia (Italie), du Brunswick, de l’Ecosse, du Holstein, de Lunebourg (Hanovre), de la Hongrie, de Mantoue, de Minden (Westphalie), de Pesaro (Italie), de Ravenne, de Rochester (comté de Kent), de la Russie, de Santander (Espagne), du Sleswig, de Verceil (Italie) et de Wells (comté de Somerset). Saint André qui est le patron des pêcheurs de poissons d’eau douce, des poissonniers et des cordiers, est aussi invoqué par les femmes qui cherchent un mari et celles veulent devenir mères.

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Visions de la Bienheureuse Anne Catherine Emmerich sur la vie de Saint André

pierre_et_andr_J'ai vu la vie de l'apôtre saint André et reconnu une relique provenant de lui. J'ai vu aussi une fête de l'Église en son honneur, à laquelle assistaient tous les apôtres, ainsi que la Mère de Dieu et Madeleine : Marthe n'y était pas. Je le vis après la mort de Jésus parcourir la Grèce et l'Asie et aller continuellement d'un lieu à l'autre en opérant partout des miracles. Il était plus âgé et moins grand que Pierre : sa taille était ramassée : ses manières simples, franches et ouvertes : ses qualités dominantes étaient la sincérité et la libéralité. Il avait la tête chauve, sauf quelques mèches de cheveux blancs comme la neige sur les côtés : son menton aussi était garni de deux mèches blanches assez courtes. Il avait une femme et quatre enfants, deux garçons et deux filles. mais à dater du moment où Jésus l'appela à sa suite il vécut dans la continence la plus absolue. Il fut le premier des apôtres qui renonça à tout ce qu'il possédait et aucun d'eux n'a si promptement et si scrupuleusement donné et distribué tout son bien au profit de la communauté : cela eut lieu lorsque Jésus congédia ses apôtres pour quelque temps, lors du voyage qu'il fit avant sa mort en Arabie et en Egypte.andreas7s

Lorsqu'André partit pour ses voyages apostoliques, sa femme habita d'abord à Béthanie : ensuite elle alla dans les environs d'Ephèse. mais cependant à une certaine distance de l'habitation de la sainte Vierge. Plus tard j'ai vu presque toujours les enfants des apôtres parmi les disciples et en général assistant les apôtres. André n'était pas proprement un pécheur comme son frère, il était plutôt l'administrateur d'une pêcherie qu'il tenait à ferme et sa maison était au centre de Bethsaïde, tandis que celle de Pierre était à l'extrémité de la ville tout au bord de l'eau.

Je vis André et un autre encore (Saturnin), avec Jean-Baptiste : je vis Jean parler de Jésus qui passait à une certaine distance, sur quoi André et l'autre disciple s'étant entretenus quelques moments avec Jean, le quittèrent pour aller à Jésus qui venait vers eux de l'autre côté du chemin. Il leur demanda qui ils cherchaient et leur permit de le suivre.

Quant aux divers événements de la vie de saint André et des miracles opérés par lui, Anne-Catherine ne raconta que le peu qui suit : Je vis André en Achaie, en même temps que Matthieu était prisonnier dans une ville éloignée avec des disciples et une soixantaine d'autres personnes. On avait mis du poison dans les yeux de Matthieu, ce qui le faisait beaucoup souffrir : ses yeux étaient très rouges et très enflés et il n'y voyait plus : cependant on ne les avait pas crevés. Cette ville était au sud-est de Jérusalem, de l'autre côté de la mer Rouge, en Éthiopie : elle était située au bord d'une rivière qui était fort grande pour un pays de montagnes. Les habitants de cette contrée sont tout noirs : mais il y a pourtant une partie du pays ou ils sont blancs : cette partie est comme une enclave. André reçut dans une vision l'ordre de se rendre auprès de Matthieu. Il monta sans être connu sur un navire où se trouvaient beaucoup de passagers et dont la marche fut très rapide : ensuite il voyagea par terre et je les vis suivre alternativement les deux bords de la rivière près de laquelle la ville était située. Quand il y fut arrivé, il guérit Matthieu, fit tomber ses chaînes et celles de ses compagnons de captivité et prêcha l'Evangile. Au commencement tout alla bien, mais ensuite les habitants excités par une méchante femme se saisirent d'André et le traînèrent à travers la ville, après lui avoir lié les pieds André pria pour ses bourreaux : ils furent touchés, lui demandèrent pardon et se convertirent : il revînt ensuite en Achaïe. Je le vis guérir un possédé aveugle et ressusciter un enfant égyptien. Un jeune homme que sa mère dénaturée excitait à commettre un inceste avec elle et qu'elle avait accusé devant le proconsul à cause de son refus de consentir a ce crime, se réfugia auprès de lui André et le jeune homme prièrent : l'apôtre fit faire à celui-ci le voeu le jeûner un certain temps et ils allèrent ensemble au tribunal. La mère fut frappée de la foudre et le jeune homme, mis en liberté, jeûna pendant plusieurs jours.

pb244André alla aussi à Nicée où il chassa des sépultures de la ville sept esprits impurs qui aboyaient comme des chiens. Il établit là un évêque qui était des environs de Cédar. Il ressuscita un enfant mort à Nicomédie : il apaisa une tempête sur l'Hellespont : les sauvages habitants de la Thrace voulurent le faire périr, mais effrayes par une éclatante lumière céleste qui l'environna, ils se prosternèrent la face contre terre. Je vis encore l'histoire d'une pécheresse convertie appelée Trophima, contre laquelle aucune force humaine ne pouvait rien lorsqu'elle portait sur sa poitrine le livre des Evangiles. Je vis aussi une fois André exposé aux bêtes, puis rendu à la liberté.

Quant au martyre qui termina sa vie, je me souviens seulement que son juge s'appelait Egéas. La croix à laquelle il fut attaché avait cette forme >I< . cependant ses pieds n'étaient pas écartés l'un de l'autre, mais attachés au poteau du milieu : l'usage de cette espèce de croix s'était répandu parce qu'elle était plus commode et plus prompte à dresser à l'aide de trois pièces de bois. André resta ainsi suspendu pendant deux jours et deux nuits et il prêcha du haut de sa croix : " la fin, le peuple qui l'avait pris en grande affection se souleva et demanda sa délivrance. Un envoyé d'Egéas étant venu, la foule se pressa si nombreuse autour de la colline que plusieurs personnes furent étouffées. Mais André pria pour obtenir la grâce de mourir : ils ne purent pas le détacher de la croix parce que leurs mains furent frappées de paralysie. Ce fut ainsi qu'il mourut.

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Prière

Seigneur, Maître du monde, nous Te supplions humblement: permets que l'Apôtre Saint André, après avoir intercédé et guidé Ton Église, ne cesse d'intercéder pour nous. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

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23 janvier 2009

Saint Philippe

Philippe

Saint Philippe

Apôtre du Seigneur

Fête le 3 mai

Pendant des siècles, Saint Philippe et Saint Jacques le Mineur ont été fêtés au 1er mai, jour où leurs reliques furent transférées dans la basilique romaine des douze apôtres. Récemment, ils ont laissé leur place à l'humble Saint Joseph pour réconforter les travailleurs. Pas seulement ceux de notre Europe, mais tous les travailleurs obscurs, exploités et écrasés dans les ateliers d'Asie ou d'Amérique latine. Philippe était de Bethsaïde, sur la rive nord du lac de Tibériade, comme André et son frère Pierre. Jean le Baptiste, qui se tenait à Béthanie au delà du Jourdain avec deux de ses disciples, leur dit en voyant Jésus: "Voici l'agneau de Dieu." Les deux disciples suivirent Jésus, l'un d'eux était André, le second sans doute Philippe. Jésus leur dit "Viens, suis-moi." Tout de suite Philippe évangélise Nathanaël : "Nous avons trouvé le Messie... viens et vois." (Jean 1. 45-46) On retrouve Philippe au moment de la multiplication des pains: "Jésus dit à Philippe: Où achèterons-nous des pains pour que tous ces gens puissent manger?" (Jean 6. 5) Peu avant la Passion, des Grecs qui veulent voir Jésus, s'adressent à lui: "Nous voulons voir Jésus." (Jean 12. 20) Au soir de la dernière Cène, Philippe lui, veut voir Dieu: "Montre-nous le Père et cela nous suffit. - Philippe qui me voit, voit le Père." (Jean 14. 8) Philippe, le disciple qui veut voir et fait voir... Jacques est moins connu. Les exégètes distinguent plusieurs Jacques autour du Seigneur. Jacques le Majeur, fils de Zébédée et frère de Jean. Jacques fils d'Alphée dont on sait seulement qu'il fut apôtre, et celui-ci, Jacques, frère du Seigneur, de sa parenté et originaire de Nazareth. Il aurait dirigé l'Eglise de Jérusalem et serait mort martyr vers 62.

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Dans la Légende Dorée de Jacques de Voragine

Philippe signifie bouche de lampe, ou bouche des mains ou bien il vient de philos, amour, et uper, au-dessus, qui aime les choses supérieures. Par bouche de lampe, on entend sa prédication brillante; par bouche des mains, ses bonnes oeuvres continuelles ; par amour des choses supérieures; sa contemplation céleste.

Saint Philippe, apôtre, après avoir prêché vingt ans en Scythie, fut pris par les païens qui voulurent le forcer à sacrifier devant une statue de Mars. Mais aussitôt, il s'élança de dessous le piédestal un dragon. qui tua le fils du pontife employé à porter le feu pour le sacrifice, deux tribuns dont les soldats tenaient Philippe dans les chaînes : et son souffle empoisonna les autres à tel point qu'ils tombèrent tous malades. Et Philippe dit : « Croyez-moi, brisez cette statue, et à sa place adorez la croix du Seigneur, afin que vos malades soient guéris et que les morts ressuscitent. » Mais ceux qui étaient souffrants criaient : « Faites-nous seulement guérir, et de suite nous briserons ce Mars. » (34) Philippe commanda alors au dragon de descendre au désert, pour qu'il ne nuisit à qui que ce fût. Le monstre se retira aussitôt, et disparut. Ensuite Philippe les guérit tous et il obtint la vie pour les trois morts. Ce fut ainsi que tout le monde crut. Pendant une année entière il les prêcha, et après leur avoir ordonné des prêtres et des diacres, il vint en Asie dans la ville de Hiérapolis, où il éteignit l’hérésie des Ebionites qui enseignaient que J.-C. avait pris une chair fantastique. Il avait là avec lui deux de ses filles, vierges très saintes, par le moyen desquelles le Seigneur convertit beaucoup de monde à la foi. Pour Philippe, sept jours avant sa mort, il convoqua les évêques et les prêtres, et leur dit : « Le Seigneur  m’a accordé ces sept jours pour vous donner des avis. » Il avait alors 87 ans. Après quoi les infidèles se saisirent de lui, et l’attachèrent à la croix, comme le maître qu'il prêchait. Il trépassa de cette manière heureusement au Seigneur. A ses côtés furent ensevelies ses deux filles, l’une à sa droite, et l’autre à sa gauche. Voici ce que dit Isidore de ce Philippe dans le Livre de la Vie, de la naissance et de la mort des saints : « Philippe prêche J.-C. aux Gaulois; les nations barbares voisines, qui habitaient dans les ténèbres, sur les bords de l’océan furieux, il les conduit à la lumière de la science et au port de la foi; enfin, crucifié à Hiérapolis, ville de la province de Phrygie, et lapidé, il y mourut, et y repose avec ses filles. » Quant à Philippe qui fut un des sept diacres, saint Jérôme dit, dans son martyrologe, que le 8e des ides de juillet, il mourut à Césarée, illustre par ses miracles et ses prodiges ; à côté de lui furent enterrées trois de ses filles, car la quatrième repose à Ephèse. Le premier Philippe est différent de celui-ci, en ce que le premier fut apôtre, le second diacre; l’apôtre repose à Hiérapolis, le diacre à Césarée. Le premier eut deux filles prophétesses, le second en eut quatre, bien que dans l’Histoire ecclésiastique on paraisse dire que ce fut saint Philippe, apôtre, qui eut quatre filles prophétesses : mais il vaut mieux s'en rapporter à saint Jérôme.

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Prière

Tu nous réjouis chaque année, Seigneur, par la fête des apôtres Philippe et Jacques; accorde-nous, à leur prière, d'être associé à la Passion et à la résurrection de Ton Fils afin de parvenir à la contemplation de Ta Gloire. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

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22 janvier 2009

Un conte pour les enfants par le Père Marie-Antoine de Lavaur

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Un conte pour enfants du Père Marie-Antoine de Lavaur

Dans toutes les missions que le Père Marie Antoine de Lavaur a prêché, le jeudi était consacré aux enfants. Pour eux, il a inventé de délicieux contes de fées, comme celui de la petite voiture en or qui mène Henri au Paradis... chute aussi émouvante qu'inattendue. Voici donc le texte de ce conte...


La petite voiture d’or


Le petit Henri est un enfant sage. Chaque matin, quand il se lève, il se met à genoux au pied de son lit, il joint les mains, il ferme les yeux et aussitôt voici qu'une petite voiture d'or est devant lui, et un ange pour lui ouvrir la portière, puis la refermer. La voiture part, elle quitte la chambre, traverse les rues où de petits enfants courent déjà pour jouer, pour aller à l'école. Ils regardent émerveillés et disent: « Mais qu'y a-t-il dans cette petite voiture d'or?» La voiture monte, monte, et les oiseaux qui chantent et les fleurs des champs se disent en la voyant: «Qu'y a-t-il dans cette voiture d'or?» EIle traverse les nuages qui se posent la même question. Mais les stores sont baissés. On ne sait qui est dedans. Puis ce sont les étoiles du ciel, au milieu desquelles passe la voiture plus brillante que la plus brillante d’entre elles. Elles voudraient bien savoir qui se trouve dans cette belle voiture. La voiture arrive au paradis. Les anges s'écartent: “Place à la petite voiture d'or !” La Vierge Marie la recoit, ouvre la portière, et les anges, les étoiles, les nuages, les fleurs voient sortir.... l'âme du petit Henri. La voilà maintenant aux pieds du bon Dieu qui l'embrasse et la bénit. Le petit Henri est toujours agenouillé au pied de son lit; mais il n'y a que son corps. Son âme est là haut, au ciel. Dieu la comble de caresses et de cadeaux, dont la voiture d'or est toute remplie. L'âme y rentre de nouveau et revient sur la terre. Henri se relève. Il a fini sa prière.

Texte extrait du site de l'Association pour la mémoire du P. M. Antoine

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Site de l'Association pour la Mémoire du Père Marie Antoine de Lavaur

http://a.p.m.a.free.fr

21 janvier 2009

Litanies de Saint Jacques le Majeur

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Saint Jacques le Majeur

Disciple du Seigneur

+ en 44

Fête le 25 juillet


Saint Jacques le majeur était fils de Zébédée et frère de Saint Jean. Ils étaient pêcheurs sur le lac de Tibériade, compagnons de Simon et d'André. Ils étaient dans la barque de leur père et réparaient les filets quand Jésus, passant sur le rivage, leur dit :"Suivez-moi." Ils le suivirent. Avec Pierre, Jacques et Jean seront les plus proches des apôtres de Jésus. Ils sont à la Transfiguration, ils entrent auprès de la petite fille de Jaïre. Ils seront au jardin des Oliviers. Jacques, comme Jean, désire la première place auprès du Maître (Marc 10. 37). Il y gagnera l'annonce de son martyre: "Ma coupe, vous la boirez." De même quand il veut faire tomber le feu du ciel sur un village inhospitalier, ce fils du tonnerre s'attire une réprimande. Jésus ne ménage pas ceux à qui il accorde sa confiance privilégiée. Jacques but la coupe du Seigneur en l'an 43, lors de la persécution d'Hérode. Etienne avait eu la place de premier martyr. Jacques le suivit de peu. A la fin du 7ème siècle, une tradition fit de Jacques l'évangélisateur de l'Espagne, avant sa mort ou par ses reliques. Son corps aurait été découvert dans un champ grâce à une étoile : le campus stellae, devenu Compostelle. Après Jérusalem et Rome, ce fut le lieu d'un des plus célèbres pèlerinages de la chrétienté au Moyen Age et de nos jours encore.

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Visions de la Bienheureuse Anne Catherine Emmerich sur la vie de Saint Jacques

Jacques était grand, il avait les épaules larges sans être trapu, ses cheveux étaient noirs et sa barbe brune. Il avait le teint blanc, la physionomie grave et pourtant pleine de sérénité. Il était marié et vivait à Capharnaum, mais il n'avait pas d'enfants. Sa femme était une soeur de la veuve de Naïm et se réunit plus tard aux saintes femmes.

La mère de Jacques s'appelait Marie Salomé, elle était fille d'une soeur de sainte Anne, dont le mari s'appelait Salomo : elle avait demeuré d'abord près de Bethléhem, puis sur les biens de sainte Anne. Marie Salomé épousa Zébédée dont elle eut Jacques le Majeur et Jean. Elle était du même âge que la fille aînée d'Anne, Marie d'Héli, née dix-huit à vingt ans avant la sainte Vierge, et qui épousa Cléophas, dont elle eut Marie de Cléophas : celle-ci épousa Alphée qui avait eu d'un premier mariage le publicain Matthieu et qui eut d'elle Simon, Jacques le Mineur et Thaddée. D'un second mariage avec Sabas, Marie de Cléophas eut José Barsabas et d'un troisième mariage Siméon évêque de Jérusalem, Marie Salomé était donc nièce de sainte Anne et cousine germaine de Marie, la mère de Dieu.

Lorsque Etienne fut lapidé, un an environ après le crucifiement de Jésus-Christ, sa mort ne fut pas suivie d'une persécution en règle contre les apôtres ; seulement, la plupart des chrétiens qui s'étaient établis dans des cabanes autour de Jérusalem, et qui étaient en partie sous la direction d'Etienne, furent chassés de leurs demeures il n'y eut pas d'autre persécution dirigée contre les apôtres et les disciples proprement dits, si ce n'est quelques meurtres isolés. Les Juifs éprouvaient un certain effroi : de temps en temps il y avait un tumulte populaire, puis le calme renaissait. Jacques fut l'un des premiers apôtres qui quittèrent Jérusalem lorsqu'ils se furent partagé les contrées à évangéliser, et il se rendit en Espagne. Il resta un peu plus de quatre ans dans ce pays, fit pendant ce temps plusieurs voyages, rencontra infiniment d'obstacles, et éprouva des tribulations de toute espèce : il eut souvent à soutenir de rudes luttes, et disputa beaucoup avec les savants. Je vis plus d'une fois Marie lui venir miraculeusement en aide lorsqu'il l'invoqua dans ses tribulations. En allant de Jérusalem en Espagne, il passa par les îles grecques et par la Sicile, puis il longea longtemps par mer la côte d'Espagne jusqu'à un étroit passage assez semblable à celui qui est entre la France et l'Angleterre, et enfin, il débarqua à Gadès. Il y a là une presqu'île avec un promontoire de rochers. Sa prédication fut mal accueillie dans cette contrée, et si quelques chrétiens réfugiés là n'avaient pas rendu témoignage de la vérité de ses paroles, on l'aurait mis en prison. Il alla alors dans une autre ville où il ne trouva pas un meilleur accueil, il fut arrêté et on voulait le mettre à mort, mais il fut délivré miraculeusement. Je le vis en prison, rêvant qu'un ange venait à lui et le délivrait en le faisant passer par-dessus une haute muraille. Je vis la chose arriver réellement pendant que Jacques croyait rêver : je le vis au haut du mur se réveiller et regarder derrière lui : il y avait devant le mur une grande étendue d'eau. Je vis un ange descendre du ciel et le transporter de l'autre côté de l'eau. Il se rendit ensuite à Rome, accompagné de deux disciples. Il en laissait derrière lui six ou sept qu'il avait chargés de continuer son oeuvre, leur promettant de revenir en Espagne. Dans son voyage, il passa à Marseille mais il ne vit pas Lazare ni les autres qui étaient plus avant dans l'intérieur du pays. Il continua son voyage par terre, suivant toujours les côtes dans la direction du midi, prêcha en divers endroits et fut mis en prison où il y resta six jours. Il fut ensuite emmené à Rome par des soldats, traduit devant un tribunal, puis remis en liberté. Ce voyage avait bien duré six mois.

Après cela Jacques revint en Espagne ; il retourna à Gadès où le nombre des chrétiens s'était notablement accru par suite des émigrations là, il remonta dans l'intérieur du pays ; il navigua d'abord sur un radeau avec quelques disciples, puis il fit plusieurs journées de voyage à travers des montagnes désertes, évitant les villes avec soin. Il passa devant Tolède et ne s'arrêta nulle part jusqu'à ce qu'il fût arrivé à Cæsar-Augusta (Saragosse). Il y eut dans cette ville un très grand nombre de conversions, des rues entières reconnurent le Seigneur, et on en chassa ceux qui restaient attachés au paganisme. Là aussi je vis Jacques courir de grands dangers ; on lâcha sur moi des serpents qu'il prit dans sa main sans s'émouvoir ; ils ne lui firent aucun mal et se précipitèrent sur les paiens qui se pressaient autour de lui, et que ce prodige frappa de terreur. Je vis aussi des magiciens faire assaillir Jacques par des démons sous toutes les formes. Je vis encore qu'ayant commencé à prêcher à Grenade, il y fut mis en prison avec tous ceux qui étaient devenus ses disciples. Il implora mentalement l'assistance de Marie qui alors était encore à Jérusalem, et un ange envoyé par elle vint le délivrer miraculeusement ainsi que tous ses disciples. Ce fut alors que Marie lui transmit par les anges l'ordre d'aller en Galice, d'y annoncer l'Evangile et de revenir ensuite à Jérusalem.

Le miracle de Saragosse

Je vis Jacques, après son retour à Saragosse, en proie a de vives inquiétudes à cause d'une persécution qui commençait et qui menaçait l'existence de la communauté chrétienne. C'était pendant la nuit : il priait avec quelques disciples au bord du fleuve, devant les murailles de la ville. Les disciples étaient dispersés et couchés par terre et je me disais : " C'est ainsi qu'était Jésus-Christ sur la montagne des Oliviers ".

Jacques était couché sur le dos les bras étendus en croix : il priait Dieu de lui faire connaître s'il devait fuir ou rester. Il pensa à la sainte Vierge et la supplia de prier avec lui pour demander conseil et assistance à son fils qui ne refuserait pas d'exaucer sa mère. Je vis alors une lumière éclatante briller tout a coup dans le ciel au-dessus de lui, et apparaître des anges qui faisaient entendre des chants admirables : ils portaient entre eux une colonne de lumière du pied de laquelle partait un rayon délié qui venait toucher la terre à deux pas en avant des pieds de l'apôtre comme pour marquer une place. La colonne était de couleur rougeâtre, avec un mélange d'autres couleurs qui y formaient comme des veines : elle était très hauts et très mince et se terminait comme un lis par des pétales lumineux qui s'épanouissaient pour former une corolle : l'un d'eux s'allongeait et s'agitait du côté de l'ouest, dans la direction de Compostelle. Dans cette fleur resplendissante, je vis la figure de la sainte Vierge : elle était d'une blancheur diaphane, avec des reflets plus doux et plus beaux que ceux de la soie brute, et se tenait dans l'attitude qui lui était ordinaire lorsqu'elle priait debout. Elle avait les mains jointes : son long voile relevé sur sa tête tombait par derrière sur ses épaules et l'enveloppait jusqu'aux pieds : elle s'élevait ainsi gracieuse et svelte, au milieu des cinq pétales qui formaient la fleur lumineuse. C'était quelque chose de merveilleusement beau Je vis que Jacques se releva sur ses genoux en priant et qu'il reçut de Marie l'avertissement intérieur qu'il devait sans tarder ériger une église dans cet endroit, car l'intercession de Marie devait y prendre racine et s'y implanter comme une colonne. En même temps Marie lui annonça qu'après avoir bâti la maison de Dieu il devrait se rendre à Jérusalem. Jacques se leva et appela les disciples qui déjà accouraient près de lui, car ils avaient entendu les chants et vu la lumière ; il leur fit part des merveilles qu'il avait vues et tous suivirent des yeux la lumière qui s'évanouissait.

Dans la cinquième année qui suivit la mort du Christ, un nouvel orage s'était élevé contre la communauté chrétienne. Marie reçut un avertissement et Jean la conduisit avec d'autres personnes dans les environs d'Éphèse où déjà quelques chrétiens s'étaient établis. Lorsque Jacques eut fait à Saragosse ce qui lui avait été prescrit par Marie, il forma comme un collège de douze disciples parmi lesquels il y en avait de fort instruits et les chargea de continuer l'oeuvre fondée par lui au milieu