Les
Douze Lundis de l'Enfant Jésus
Premier
Lundi
Le
Mystère de la Naissance du Fils de Dieu dans une étable
« Un
petit Enfant nous est né, et un Fils nous a été donné, et il
s'appellera Emmanuel ou Dieu avec nous ». (Isaïe 9: 6;
Matthieu 1: 23).
Prière
d'ouverture
Au
Nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit
I.
— Père Eternel, je Vous offre pour Votre honneur, pour Votre
gloire. Pour mon salut et pour celui de tout le monde, le mystère de
la naissance de notre Divin Rédempteur.
Gloire
au Père
II.
— Père Eternel, je Vous offre pour Votre honneur, pour Votre
gloire et pour mon salut éternel, les souffrances de la très Sainte
Vierge Marie et de saint Joseph, dans le long et pénible voyage de
Nazareth à Bethléem, et l’angoisse de leur Cœur de ne pas
trouver où se mettre à couvert, alors qu’était sur le point de
naître le Sauveur du monde.
Gloire
au Père
III.
— Père Eternel, je Vous offre pour Votre honneur, pour Votre
gloire et pour mon salut éternel, la crèche où naquit Jésus, le
foin qui lui servit de lit, le froid qu’il souffrit, les langes qui
l’enveloppèrent, les larmes qu’Il versa et ses tendres
vagissements.
Gloire
au Père
IV.
— Père Eternel, je Vous offre pour Votre honneur, pour Votre
gloire et pour mon salut éternel, la douleur que ressentit le Divin
Enfant dans son tendre Corps, quand Il le soumit au cruel couteau de
la circoncision: je Vous offre le Sang Précieux qu’Il répandit
alors une première fois pour le salut de tout le genre humain.
Gloire
au Père
V.
— Père Eternel, je vous offre pour Votre honneur, pour Votre
gloire et pour mon salut éternel, l’humilité, la mortification,
la patience, la charité, toutes les vertus de l’Enfant Jésus, et
je Vous remercie, je Vous aime et je Vous bénis infiniment pour cet
ineffable Mystère de l’Incarnation du Verbe.
Gloire
au Père
V.
Le Verbe s’est fait chair.
R.
Et Il a habité parmi nous.
Prions
Ô
Dieu, dont le Fils unique a paru en ce monde dans la substance de
notre chair, faites, nous Vous en supplions, que L’ayant reconnu
extérieurement semblable à nous, nous méritions d'être
intérieurement réformés par Lui, qui vit et règne avec Vous dans
les siècles des Siècles. Ainsi Soit Il.
Considérations
Considérons et adorons
le divin Enfant, qui veut naître hors de son pays, afin de souffrir,
en naissant, les incommodités qui sont dues aux pécheurs, dont Il
prend la place. Il se prive de la maison de sa sainte Mère, du
secours de ses parents, des consolations de ses amis, et enfin de
toutes les douceurs que l'on sent à être chez soi et dans un lieu
connu. Les maximes qu'Il suit sont toutes contraires aux nôtres.
Nous ne voulons jamais que le bonheur et le repos; Jésus est privé
de toutes joies temporelles dès le premier moment de sa vie. Nous
cherchons une demeure certaine et assurée, où nous tâchons de nous
établir comme dans une espèce de paradis terrestre; Jésus se
considérant comme le premier homme chassé du jardin de délices, ne
veut avoir aucune demeure stable, aucune habitation qui Lui
appartienne en propre. Il n'aura pas même, en venant au monde, une
couchette, où Il puisse être bercé a la façon des autres enfants,
pour apaiser ses peines, soulager ses membres captifs et se concilier
les douceurs du sommeil. Apprenons ce qui nous est dû à tous, en sa
seule Personne, et sachons entrer en défiance de cette grande et
malheureuse inclination qui nous porte sans cesse à ne nous
procurer, s'il était possible, que du repos et de la félicité sur
la terre. Plus une âme apprend à s'affermir dans l'esprit de
pénitence et de renoncement, plus elle se dégage des affections
sensuelles et de tout attachement au monde, plus elle est pure devant
Dieu. Proposons-nous de nous sevrer, du moins pendant quelques jours,
du bien-être que nous trouvons dans nos maisons, en souvenir des
immenses privations du Fils de Dieu pour nous; et gardons-nous
d'arrêter nos cœurs aux choses et aux vanités d'ici-bas, comme si
nous n'étions pas pèlerins et étrangers dans la vallée de larmes,
et appelés à de plus hautes destinées, et à une plus sainte
demeure surtout, qui est la maison de Dieu dans les cieux.
Comparons la naissance
éternelle de Notre Seigneur avec sa naissance temporelle. Dans la
première, Il naît au sein des Splendeurs de la Divinité, Dieu des
Dieux, Lumière des lumières; dans la seconde, il naît au sein des
ténèbres de ce monde, pendant une des plus longues et des plus
profondes nuits d'hiver, et précisément à minuit, qui est l'heure
du plus grand éloignement du soleil, pour nous apprendre que l'homme
pécheur, dont Il tient, comme nous avons dit, la place, est un fruit
d'ignorance et de ténèbres. « Vous étiez autrefois ténèbres,
dit saint Paul parlant des chrétiens avant leur régénération,
mais vous êtes maintenant lumière en Jésus Christ ».
Portons, alors avec le Sauveur naissant, la confusion de notre
bassesse et de notre dégradation, des ténèbres de notre ignorance
et de nos ignominies aux yeux du Seigneur; et comprenons que par
nous-mêmes et sans le Fils adorable de Dieu, nous serions privés de
toute lumière soit du corps, soit de l'esprit. A la première
naissance, le Verbe est ineffablement produit au centre de toutes les
grandeurs et de toutes les beautés des cieux, dont Il ne peut pas
être séparé, car là est le trône immuable de Sa Gloire, de Son
Règne éternel et de Son bonheur infini. A la seconde naissance, au
contraire, il vient au monde dans une étable d'emprunt, comme le
plus pauvre et le dernier des hommes; et peu après, Il se dérobe à
la connaissance des siens, Il fuit loin de son pays et de la grotte
même de Bethléem où Il était caché, parce qu'Il est chargé de
nos iniquités déjà, parce que nous sommes condamnés au
bannissement et à la douleur sur la terre, que l'inquiétude et la
crainte nous environnent de toutes parts, et que, dans notre
condition de coupables, nous ne pouvons nous attendre qu'à de durs
châtiments ou à de cruelles persécutions. O Divin Enfant, Vous
avez voulu partager le trouble, les dangers, l'instabilité de notre
exil présent, afin de nous acquérir la paix que nous ne trouverons
jamais hors de Vous. Soyez notre secours, notre lieu de refuge et
notre asile assuré! Dans la première naissance, Il est
nécessairement Infini, Tout Puissant, indépendant, se suffisant à
Lui-même, immortel, possédant toute sagesse et toute majesté; dans
la seconde, il est volontairement petit et faible, soumis a Sa Sainte
Mère, indigent, sujet à la souffrance, même à la mort, privé
devant les hommes de l'usage de Sa Force, de Sa Science, de Sa
Dignité et de Sa Justice, de Sa Vertu divine, en un mot, qui n'a pas
de bornes, puisqu'elle s'étend de l'une à l'autre éternité. Ah!
quelle horreur ne devons-nous pas concevoir du péché, quand nous le
voyons, d'une part, tellement opposé à Dieu, qu'il nous sépare à
jamais de son amour; et que, de l'autre part, il réduit Dieu
lui-même à tous les excès de l'humiliation et de la douleur à
cause de nos crimes. Apprends, ô mon âme, que tu ne vaincras ce
redoutable ennemi qu'avec les armes qui ont été employées par le
divin Enfant-Jésus pour le terrasser en te rachetant. Il faut donc
te résoudre, quoi qu'il t'en coûte, à aimer l'abaissement, la
dépendance d'autrui, la privation, la mortification, la croix.
Adorons
toutes les grandeurs divines et humaines de ce saint et céleste
Emmanuel. Il est le vrai Dieu et la vie éternelle, Il est Un avec
son Père, Il en exprime la ressemblance incréée, dit l'Apôtre, et
toutes les perfections incompréhensibles à toute créature; Il en
est, au degré le plus sublime, l'Honneur et la Louange; avec Lui, Il
est infini, avec Lui, Il est le seul Dieu, Il est toutes choses!...
mais Il est tout a la fois Médiateur, Rédempteur, Prêtre, Victime,
Epoux, Père, Frère, Chef, Docteur, Législateur, Roi, Juge,
Pasteur; Il possède tous les titres et toutes les qualités humaines
qui le rendent aimable et précieux à nos âmes. Quel trésor nous
est donc accordé en sa naissance, par la libéralité de Dieu le
Père, par la charité de ce Fils unique, par la miraculeuse
opération du Saint Esprit et la fécondité de la Vierge-Mère! Qui
ne méprisera toutes choses, pour le posséder, cet inestimable
Trésor? Qui ne vendra toutes choses pour l'obtenir? O chrétien,
renonce à toutes les prétentions de la terre et porte tout ton cœur
au ciel; que ta reconnaissance envers la Trinité adorable, que ta
piété envers Jésus et Marie correspondent à une si grande
largesse! Que peux-tu moins faire que de te donner tout entier, pour
reconnaître un don si grand et si ineffable?
Prière
O
Dieu, qui portez dans Votre Sainte Nativité l'ignominie de notre
péché d'origine, et qui, étant le Fils unique de Dieu, souffrez
les rebuts et les peines qui sont dus aux coupables enfants d'Adam;
qui, sans prononcer une parole, nous instruisez, par la virginité de
Votre sainte Mère, de la sanctification! que Vous voulez nous
mériter par le bois de la crèche, image de Celui de la croix, de la
Rédemption que Vous nous apportez; par Votre Naissance à Bethléem
– qui signifie la maison du pain – des désirs qui Vous consument
de nous nourrir de votre Corps adorable, ce Pain vivant descendu des
cieux; faites-nous comprendre les secrets de Votre admirable
humilité, et rendez-nous de telle sorte enfants en Vous, que nous
puissions être, avec Vous, les héritiers du Père Eternel, avec
lequel Vous vivez pour les siècles des siècles. Amen.
II
Sur
le Mystère de la Nativité du Fils de Dieu
« Aujourd'hui
la Bonté et l'Humanité de notre Dieu Sauveur est apparue ».
(Tite 3: 4.)
Adorons le saint Enfant
Jésus qui choisit pour sa naissance, le temps où un édit de
l'empereur Auguste, venait d'être publié, lequel obligeait Joseph,
comme tous les autres chefs de famille, à aller se faire inscrire au
pays originaire de ses ancêtres. De cette manière, le Fils de Dieu
accomplit les Ecritures, et fait servir à ses desseins l'autorité
même des princes de ce monde. Adorons Sa Puissance dans la conduite
des événements, et dans les dispositions qu'Il imprime à toute
créature, pour en faire ce qu'Il veut. Soumettons-nous a Sa douce et
attentive Providence avec un profond respect; et considérons la
sagesse merveilleuse qui lui fait celer sa naissance, aussi bien a
ceux qui habitent Bethléem, qu'a ceux qu'il a laissés à Nazareth.
Grâce, en effet, aux précautions qu'a prises son humilité, quand
il vient a nous, on n'a pu connaître à Nazareth la pureté
miraculeuse de la très-sainte Vierge, car les parentes et les
voisines de Marie, pour parler comme l'Evangile, (Luc. 1, 58.)
n'étaient point auprès d'elle, pour rendre témoignage du divin
enfantement, ainsi qu'il était arrivé pour Elisabeth, an moment de
la naissance de Jean-Baptiste. A Nazareth encore, on ne saura rien
des prodiges que Dieu opérait à l'apparition de son Verbe ici bas;
rien de la joie des Anges qui remplirent l'air de leurs cantiques;
rien de l'avertissement donné aux Pasteurs et de la céleste
illumination qui frappa leurs yeux; rien du voyage des Mages qui
venaient porter leurs trésors et abaisser leurs couronnes devant la
crèche... Mais Bethléem elle-même reste dans l'ignorance des
bontés du Seigneur, parce qu'elle n'a vu que des étrangers en
Joseph et Marie, et que son indifférence et son mépris ont forcé
le divin Enfant à prendre naissance loin de ses murs dans une grotte
abandonnée. Si donc elle a entendu quelque chose du récit des
Bergers, ce n'a été qu'avec un esprit dissipé, qui ne pouvait
appeler la bénédiction d'en-haut: et du reste, la Sainte Famille a
si peu séjourné dans la pauvre étable que l'impression devait s'en
effacer bientôt du cœur de ce peuple endurci depuis longtemps,
comme le reste de la Nation. Les Juifs n'étaient plus dignes d'être
instruits des secrets de Dieu... C'est à nous que le Père céleste
voulait les révéler dans son amour. Sachons, en nous montrant ses
vrais adorateurs, recueillir, comme il convient, les inestimables
grâces qui découlent pour nous de la Nativité de son Fils.
Adorons
encore le saint Enfant Jésus qui naît dans l'obéissance aux rois
de la terre, honorant en eux le Souverain Pouvoir de son Père, dont
les princes sont les images, et nous apprenant a ne jamais contredire
orgueilleusement ni éluder, sans motif légitime, leurs ordonnances,
de peur de retarder l'œuvre de Dieu dans nos cœurs. Méditons avec
soin les maximes du céleste Enfant, Sa Sagesse et Son Humilité nous
feront triompher de nos vaines convoitises.
Adorons
ce divin Sauveur qui prend naissance dans un pays étranger, pour que
nous nous considérions partout comme des étrangers en ce monde, et
que nous portions nos désirs uniquement vers le Ciel, qui est la
vraie Demeure des enfants de Dieu. Accomplissons de tout notre cœur
ce qui a été dit à Abraham: « Quittez votre pays, vos
parents, votre père, et vous en allez dans la terre que Je vous
montrerai ». (Genèse 2.1.)
Adorons Jésus qui est,
avant de naître, rebuté de toute la ville de Bethléem, où
personne ne veut Lui donner un abri. Ni les riches, ni les pauvres
parmi le peuple, ni les parents que Joseph et Marie devaient avoir
encore dans cette cité de David, ne sont touchés de compassion à
la vue de cette jeune femme près de son terme, quoiqu'Elle soit la
plus Modeste, la plus Douce, la plus Aimable et la plus Humble qui
ait jamais été. Le Fils de Dieu chargé de nos crimes souffre en
paix ces dédains insultants; Il est notre représentant devant le
juste courroux de Son Père, et, comme nous sommes indignes d'être
accueillis et supportés en ce monde, Il consent à être traité
comme nous le méritons. Puis, Il naît dans une étable, au milieu
des animaux, dans la saison la plus rigoureuse de l'hiver, à l'heure
la plus obscure et la plus sombre de la nuit... Quelles leçons pour
les pécheurs!... Hâtons-nous de reconnaître en la personne de
l'Enfant Jésus humilié quel est le rang qui nous appartient et que
nous devons nous assigner ici-bas; entrons dans Ses abaissements et
dans son profond amour de la pénitence et de la pauvreté.
Adorons l'ordre
admirable établi par le Père dans le Mystère d'un Dieu fait homme.
Le Père ne s'incarne pas Lui-même, afin que le Rédempteur puisse
traiter des intérêts de notre Salut avec le Principe éternel, la
Source divinement autoritaire et immuable dont Il découle; et afin
que le Père qui renferme en soi toute beauté et toute fécondité,
puisse nous créer de nouveau par Son Fils et dans Son Fils à Son
Image, en conservant Sa propriété Divine et son inénarrable
tendresse de Père. Si le Père se fût fait créature et qu'Il fût
né Lui-même d'une fille des hommes, n'aurait-Il point paru ne plus
revêtir, en quelque sorte, les qualités personnelles qui nous font
dire de Lui, d'après la révélation, qu'Il est uniquement Principe
sans principe, engendrant et non engendré, donnant et non donné
lui-même? De même Il n'envoie pas au secours de l'humanité déchue
Son Saint-Esprit, mais Son Verbe, pour que ce Verbe qui voulait Se
rendre semblable à nous jusqu'à naître au monde comme nous, pût
joindre à sa manifestation dans le temps Son éternelle Nature de
Fils naissant et engendré ineffablement dans les splendeurs de son
Père; ce que la révélation n'attribue point au Saint-Esprit. Par
ce moyen, toutes les divines propriétés aussi bien que les
relations des trois Personnes ensemble telles qu'elles nous ont été
enseignées par le Verbe Lui-même, demeurent entières; et la Grâce
que nous en recevons est plus riche et plus abondante. La raison en
est sensible: Jésus-Christ s'est incarné pour que nous soyons tous,
dit l'Ecriture, les enfants du Très-Haut. Or, dans le corps qu'Il a
pris de la Vierge Marie, Il est seul Fils de Dieu: mais ce corps
envisagé dans le sens mystique de l'Eglise et formé de tous les
membres qui la composent, acquiert, par son Chef, avec les trois
Personnes divines, d'incomparables privilèges que l'Incarnation
d'une autre Personne que celle du Verbe n'aurait pas produits, ce
semble... Et comment cela? C'est qu'en Jésus-Christ, Fils unique de
Dieu, nous devenons non-seulement nous-mêmes les fils de Dieu, mais
les frères de Dieu, mais les vivants sanctuaires du Saint-Esprit,
éclairés et gouvernés par sa lumière et par sa grâce! Bénissons
donc avec transport la charité infinie de Dieu qui se montre si
magnifique à notre égard, dans le choix de la seconde Personne de
Son Adorable Trinité pour opérer notre Rédemption. Louons la
Sagesse auguste qui répare les ruines de notre fol orgueil; la
puissance sans bornes par laquelle tout avait été fait
admirablement, mais est plus admirablement rétabli encore; louons le
Verbe éternel qui se fait notre salut, qui s'est appelé la Voie, la
Vérité, la Vie; la Voie que nous avons à suivre, la Vérité que
nous avons à écouter, la Vie que nous avons à pratiquer, si nous
voulons corriger nos erreurs et nous résoudre à être saints et
parfaits comme est saint et parfait le Père qui est dans les cieux.
Louons, en un mot, le Fils de Dieu qui se fait Fils de l'homme, et
sachons apprécier avec une grande reconnaissance l'étendue et la
beauté de la Grâce Chrétienne qu'Il nous a méritée.
Adorons
le mode dont le Seigneur s'est servi pour cette Incarnation: la
Virginité miraculeusement unie a la maternité. Il voulait nous
donner en ce monde l'image de Sa Puissance créatrice dans Son
éternelle Sainteté, et pénétrer toute la masse du genre humain
d'un levain de pureté si admirable, que nous puissions mettre en
oubli désormais les souillures de notre première origine.
Réjouissons-nous de ces précieuses illuminations répandues parmi
nos ténèbres, appliquons-nous cette céleste incorruption qui vient
remplacer la lèpre universelle du péché dont nous étions
infectés; et honorons la Très Sainte Vierge dans son étroite
alliance avec les trois divines Personnes.
Adorons
l'Unité de la Personne du Très Saint Enfant avec ses deux natures,
la nature divine et la nature humaine; ineffable invention qui
demandait toute la Sagesse, toute la Bonté, toute la Puissance d'un
Dieu; chef-d'œuvre incompréhensible du Père, qui trouve avec
délices dans Son Fils incarné l'assemblage et la gloire de toutes
les Divines Perfections... Aimons et glorifions le Père avec le
Fils; et dans le Fils, adorons, particulièrement à cette heure,
l'Humanité qui ne vit que par le Verbe. Elle est, cette Humanité,
le modèle et l'exemple des élus: c'est elle qui leur communique,
par pure grâce, l'éminente dignité d'enfants de Dieu, et qui les
fait vivre de sa vie. Admirons alors comment le Don que les Saints
font d'eux-mêmes à Jésus, et leur union avec Lui ne leur est pas
moins, nécessaire dans les voies de la Grâce pour l'accomplissement
du Salut en eux, que l'union de la Nature Divine à la nature humaine
était nécessaire à Jésus pour accomplir sa mission de
Rédempteur... Oh! renonçons de tout notre cœur aux œuvres d'Adam
et à nos propres œuvres, puisque autrement nous ne pourrions
appartenir à un tel Sauveur et à un tel chef.
Adorons
l'Ame et le Corps de ce divin Enfant, toutes Ses facultés
intérieures et extérieures, tous Ses sens et l'usage qu'il en fait,
la communion du Verbe avec tout ce petit corps dont Il a pris
possession avec le Sang qui coule dans ses veines, avec Ses artères,
Ses nerfs, Ses organes, tous Ses membres. Adorons Son entendement
avec toute la science et toutes les connaissances dont Il est
Capable; Il n'en a pas moins, au moment de Sa Naissance dans l'humble
étable, qu'Il n'en aura au dernier jour du monde, quand Il descendra
dans l'appareil de Sa Gloire, pour juger les Anges et les hommes.
Adorons l'étendue de Son Amour envers Dieu et envers nous qui sommes
Ses enfants. Adorons toutes les vertus et toutes les richesses
inconnues de Son Ame; bénissons Dieu de nous l'avoir donné avec une
Bonté sans mesure, et donnons-nous, à notre tour et de tout notre
cœur, à ce Roi si parfait et si Divinement Auguste.
Adorons le Divin Enfant
dans cette incommunicable Majesté qui résulte de Ses titres de Fils
de Dieu, d'égal à Dieu, ne faisant qu'un avec Son Père. Adorons la
mutuelle relation qui est et qui sera éternellement entre eux.
Adorons Ses qualités et Ses fonctions humaines de Médiateur, de
Rédempteur, de Prêtre, de Victime, d'Epoux, de Père, de Frère; de
Chef, de Docteur, de Législateur, de Juge, et toutes celles qui nous
sont inconnues... Entrons dans l'exercice des devoirs qu'elles
demandent toutes de notre reconnaissance et de notre piété. Adorons
la Gloire qu'Il possède comme Verbe de Dieu, et ce qu'il rend à son
Père par l'effet de cette gloire, et ce qu'il en reçoit pour lui et
pour nous. Adorons la privation volontaire qu'Il porte de ce même
état de gloire dans les souffrances de son corps et de son âme...
et que cette réflexion nous apprenne encore une fois à ne faire
aucun fond sur les vaines félicités de cette vie, et à embrasser
tous les jours, avec notre Maître, le sacrifice et le renoncement.
Adorons Ses premières pensées qui n'ont pas seulement été
dirigées vers la Croix en méprisant l'ignominie, comme s'exprime
saint Paul, et comme s'était exprimé avant lui le Prophète; mais
qui ont été pleines d'adoration, de gratitude, d'amour infini, de
conformité aux desseins de Dieu, de zèle pour Sa Gloire,
d'obéissance jusqu'à la mort et à la mort subie sur le Calvaire.
Méditons l'esprit de Son oblation si Sainte et si Parfaite; et
prenons-y la part qu'il lui plaît de nous donner.
Adorons
les effusions de Grâce que le Divin Enfant faisait couler de son
Cœur sur ceux de Marie et de Joseph en naissant, et imaginons-nous
le bonheur de cette tendre et gracieuse Mère et de ce Père adoptif
si humble, si pur, si dévoué. Demandons quelque chose de
l'amoureuse vénération qu'ils témoignaient à Jésus, et qui
devait surpasser même celle des Anges.
Prière
Divin
Jésus, je Vous adore dans Votre Crèche; je Vous adore aussi entre
les bras de Votre Sainte Mère. O saint Enfant, ô Fils de Dieu, ô
Fils de Marie! Que j'aime à me représenter les désirs que Vous
avez de notre Salut, en même temps que vous prodiguez vos grâces et
vos tendresses à votre Mère; car je me dis que c'est par elle que
vous voulez répandre sur nous vos bienfaits. Oh! rendez-nous dignes
de mériter Vos faveurs, ôtez de nous tout ce qui Vous déplaît,
entrez dans notre cœur par Votre Amour, régnez-y toujours par Votre
Grâce; faites-en le lieu de Votre repos, Divin Sauveur, demeurez-y
toujours avec nous. Au nom de Marie, mais au nom de Joseph aussi,
soyez-nous Jésus maintenant et à l'heure de notre mort. Amen.
III
La
gloire de l'Ame du Saint Enfant Jésus à Sa Naissance
« En
ces jours, Dieu nous parle par son Fils qui est la Splendeur de Sa
gloire et l'empreinte de Sa Substance ». (Hébreux. 1, 2, 3)
Adorons
le Saint Enfant Jésus possédant la Béatitude dès le premier
instant de sa vie. Il est rempli de toute la Lumière de la Gloire;
Il contemple la Face de Son Père; Il pénètre tous les mystères de
ses deux naissances, de Sa Naissance temporelle et de Sa Naissance
éternelle; Il est participant de tous les Secrets de Dieu; et Dieu
par les visions qu'Il Lui communique de Son Essence, est uni d'une
incomparable manière avec Sa Sainte Ame. Divin Enfant, nous adorons
la plénitude de la Divinité qui habile en Cous. (Colossiens 2: 9.)
Vous êtes rempli de Dieu par Votre Union personnelle avec Lui, par
la nature du Verbe, qui réside en Vous corporellement, (Colossiens
2, 9.), et par la grâce sanctifiante, qui est répandue en Vous par
le Saint Esprit avec toute la surexcellence qui Vous est due comme au
Fils de Dieu, et au Chef des Anges et des hommes. Mais Vous en êtes
également rempli par la vision de l'Essence divine, dans laquelle
Dieu forme avec Votre entendement la plus étroite union qu'Il
formera jamais avec aucun esprit. Ah! je me réjouis de tout mon cœur
de ce que, naissant dans nos misères, Vous ne perdez rien de Votre
Science dans ce silence d'enfant; de l'abondance de Votre Joie au
milieu de ces larmes et de ces douleurs; des ineffables délices que
Vous trouvez en Dieu et par la vue et par l'Amour, parmi ces
afflictions intérieures que Vous cause le poids de nos péchés.
Adorons
le Divin Enfant, qui est tout ensemble dans la gloire du ciel et dans
l'obscurité de la terre; qui éclaire et gouverne les Anges et est
conduit par une Vierge; qui règne, avec Son Père dans l'éternité
et est assujetti à Sa Mère dans l'exil passager de ce monde; qui
repose au sein d'une Lumière inaccessible et n'a qu'une Crèche pour
berceau; qui porte dans Son Ame la source de toute immortalité et
destine Son Corps aux supplices. Adorons cet accord admirable de la
félicité et de la souffrance, par lequel Il ajoute aux richesses de
sa gloire incréée d'autres richesses très précieuses, qui sont
celles de Ses abaissements. Il est tout ensemble, ce Rédempteur
sacré, et un Roi de gloire et un Roi qui meurt pour son peuple; Il
est le Saint des Saints, et Il est fait péché pour nous; Il est le
béni de Son Père, et Il est devenu malédiction pour les hommes. O
merveille! c'est le plus sublime honneur que l'homme soit le Vrai
Fils de Dieu: mais cet honneur n'est-il pas plus inestimable encore,
lorsque le Verbe, étant aussi Fils de l'homme, est en même temps et
infiniment grand et infiniment petit?
Prière
O
Jésus! nous Vous adorons, enrichissant vos célestes splendeurs de
nos ignominies, révélant votre puissance par votre infirmité et
trouvant moyen de vous agrandir Vous-même, en quelque sorte, par
notre bassesse. Nous Vous adorons, ennoblissant le genre humain de la
gloire de votre âme qui subsiste en Dieu; et nous Vous bénissons de
ce qu'en vous faisant Enfant, et en naissant d'une mère, Vous élevez
l'humanité à la participation même de Votre Nature Divine.
Apprenez-nous à faire avec Vous l'abnégation de toute grandeur
pendant cette vie, à ne rechercher ni la distinction, ni les
honneurs, ni les vains plaisirs pendant que nous sommes sur la terre;
ni même les visions saintes et les connaissances extraordinaires, ni
les célestes consolations, ni les communications de Dieu et des
anges: car dans Votre Enfance et en toute Votre Vie Vous vous êtes
conduit, ô mon aimable Maître, comme si Vous n'eussiez été qu'un
homme voyageur, et toujours Vous avez préféré la Croix aux
jouissances, et le travail au repos... Et comment ne nous
confierions-nous pas en la doctrine que Vous nous avez enseignée,
quand nous savons que non-seulement comme Dieu, mais comme Homme
aussi, Vous nous avez dit les choses que vous connaissiez de la plus
parfaite Science, et ne nous avez attesté que ce que Vous aviez vu
en Votre Père?...
IV
Sur
l'adoration des bergers à la Crèche de Jésus nouveau-né
« Qu'avez-vous,
ô bergers? dites-le-nous... Nous avons vu le saint Enfant; et nous
avons entendu dans les airs les chœurs des anges qui louaient le
Seigneur ». (Off. de Noël, à Laudes.)
Adorons
le Divin Enfant Jésus qui se manifeste aux pauvres et aux simples,
et non aux grands et aux sages d'Israël: « Je Vous bénis et
je Vous remercie, mon Dieu, Roi du Ciel et de la terre, de ce que
vous avez caché ces choses aux sages et aux prudents, et les avez
révélées aux petits ». (Matthieu 11: 25.) Aimons l'Humilité
du Fils de Dieu et apprécions les secrets de Sa Sainte Enfance dans
l'ordre de notre Salut. S'Il découvre Sa Naissance d'abord à des
pasteurs, comme Il découvrira à des pêcheurs Ses autres Mystères,
c'est afin que nous nous rendions petits et humbles devant Lui
toujours. Autrement, nous ne saurions avoir part, dit-Il, à Sa
Céleste Transfiguration...
Adorons le Divin Enfant
qui, entre tous les pauvres et les simples, choisit de préférence
les bergers, comme si cette condition semblait, à Ses yeux,
au-dessus de celles des autres hommes. Jacob, Moïse, David et bien
d'autres Patriarches exerçaient l'office de pasteurs quand Il les
élevait si haut par Sa grâce, jusqu'à les rendre ou Ses aïeux
selon la chair, ou Ses images, ou comme Ses ombres figuratives dans
l'ancienne loi. Que de précieux moyens, du reste, ont les bergers de
se rendre agréables aux yeux du Seigneur! Ce sont bien les cœurs
les plus éloignés par leurs habitudes de vie, de nos habitudes
d'orgueil; et lorsqu'ils sont vertueux, ils peuvent s'entretenir
aisément dans la pensée si douce de la présence de Dieu, et le
recueillement si paisible d'une prière attentive et persévérante.
La solitude qui se fait autour d'eux leur donne l'intelligence des
grandeurs de Dieu dans les merveilles de la nature; et le magnifique
mouvement des cieux dont ils sont les témoins les plus rapprochés,
en quelque sorte, ne saurait que, les élevée, par de fervents
désirs, de plus en plus vers l'éternel bonheur. D'autre part, quel
n'est pas le mérite de leur dure existence, en étant exposés, le
jour et la nuit, aux injures de l'air, brûlés par la chaleur et par
le froid, comme disait Job ! (Job. 24, 19). De plus, le soin que
prennent les bergers de ces dociles animaux qui leur sont confiés,
leur apprend de bonne heure a être aimants et bons d'ordinaire; et
les agneaux et les brebis pourraient en rendre de touchants
témoignages, s'ils savaient répondre par la parole aux tendres
sollicitudes de leurs diligents gardiens. Enfin, ces hommes sont
humbles, simples et patients. Pour tous ces motifs, les divines
complaisances que Jésus leur a montrées dans Sa Crèche, sont un
précieux encouragement pour nous. Nous voyons quelles sont les
dispositions que nous devons revêtir à Ses yeux, si nous voulons
acquérir la connaissance de Ses Mystères. Renonçons à notre
esprit, invoquons Celui de Dieu, et nous deviendrons tels qu'étaient
les saints Bergers, quand ils furent appelés au berceau de
l'Emmanuel.
Considérons
que les Pasteurs n'ont pas été choisis de Dieu seulement pour les
vertus que nous venons d'expliquer: mais aussi pour le zèle qu'ils
apportaient à veiller assidûment sur leurs troupeaux, soit en les
éloignant de tout désordre, soit en les préservant de tout dommage
et de tout péril. Le Saint Enfant aime ceux qui écartent de leurs
âmes jusqu'à l'apparence du péché, qui s'occupent avec une
scrupuleuse fidélité des obligations qu'ils ont à remplir, et des
différentes charges que Sa Providence leur a assignées. Examinons
si nous apportons cette vive ardeur à nous acquitter des devoirs de
notre vocation, et croyons que nous ne serons bénis du Sauveur qu'en
proportion des efforts de notre piété généreuse et dévouée.
Adorons
le saint Enfant Jésus qui convoque à lui ces Pasteurs des champs,
comme les images des pasteurs de son Eglise, à qui surtout il a été
dit: « Heureux ceux que le Seigneur trouvera veillants »
(Luc. 12: 37)... Oui, heureux sont-ils ces ministres du Dieu Trois
fois saint, qui prêchent avec ferveur l'Evangile de paix, qui
gardent les âmes rachetées du sang de Jésus-Christ, comme un
trésor plus riche et plus précieux que l'or et les diamants (Ps.
118, 127.); une grande récompense leur est réservée dans le ciel:
mais dès ce monde, c'est à eux d'abord que Dieu communique ses
lumières et les dons les plus secrets de son cœur. « Je ne
vous appellerai plus Mes serviteurs, disait-Il à ses Apôtres, mais
Mes amis ». (Jean 15: 15.) Adorons donc l'Amour que le Fils de
Dieu témoigne aux prêtres, aux évêques, comme aux pieux fidèles
qui travaillent au salut de leurs frères, et animons-nous du zèle
et de la vigilance qui nous rendra chers nous-mêmes, sous ce
rapport, au divin Enfant.
Adorons
les saintes intentions de l'Enfant Dieu, en envoyant Son Ange aux
pasteurs. S'Il était né dans la ville ou dans un palais, les
pauvres auraient à peine eu accès auprès de Lui; mais Il a voulu
naître hors de la ville et dans une étable, afin de s'exposer aux
regards et à l'amour des plus petits surtout d'entre son peuple.
Méditons avec attendrissement sur cette Divine conduite, pleine de
sagesse, d'humilité, de charité.
Adorons
encore les pensées du Saint Enfant qui fait donner pour signe de Son
apparition au monde, qu'on le trouvera enveloppé de langes et couché
dans une crèche. Nous ne saurions trop nous représenter combien Il
redoute, pour ainsi parler, l'éclat et les richesses, combien Il
chérit la douceur et l'humilité. Les anéantissements, la
petitesse, la pénitence, la pauvreté, voilà la vraie marque de la
Naissance de Jésus-Christ dans les âmes.
Honorons
les Saints Anges qui chantent les louanges de Dieu sur l'étable, et
annoncent la paix au monde. Unissons-nous à leur joie, aux
adorations qu'ils rendent a Jésus Enfant, à la Charité qu'ils
témoignent pour les pécheurs, en les voyant recouverts des Divines
Miséricordes, aux sentiments de dévotion, d'amour, de religieux
esclavage, dont ils nous donnent l'exemple envers la Sainte Crèche.
Honorons
les Saints Pasteurs remplis d'une ferveur divine après la céleste
vision, et qui s'en vont en diligence voir le Saint Enfant. Entrons
dans le respect amoureux qu'ils Lui rendent, et dans la joie dont
leur cœur est inondé. Offrons-nous avec eux à Jésus, en Le
reconnaissant pour notre Messie, notre Sauveur et notre Dieu. Comme
eux aussi, rendons nos plus dévotes révérences a la Très Sainte
Vierge et à Saint Joseph.
Enfin,
adorons Jésus produisant les premiers effets de Sa Sainte Enfance
sur les âmes des Bergers, effets admirables d'anéantissement de la
vieille créature, de séparation complète du monde, de parfaite
conversion vers Dieu, d'esprit de prière et d'oraison, de pureté,
de simplicité, d'innocence et d'amour. Demandons-Lui, par le mérite
des Saints Pasteurs eux-mêmes, et surtout au Nom de Joseph et Marie
qui avaient reçu de Lui bien d'autres grâces encore, de retracer en
nous quelque chose, au moins de ces dispositions si désirables.
Prière
Seigneur,
Dieu tout-puissant, qui avez voulu qu'une grande joie fût apportée
aux Bergers, quand les anges leur annonçaient la naissance de Votre
Fils unique en ce monde, faites, nous Vous en supplions, que nous
soyons rendus dignes d'adorer avec humilité, avec amour, avec Foi,
comme ces Saints Pasteurs, notre Rédempteur, d'être rangés par eux
au nombre des brebis de Son troupeau, et par eux encore conduits à
Votre Bercail éternel. Mais Vous avez associé, par ce Divin
Avènement du Verbe, la terre au ciel, ô mon Dieu, faites aussi que
par les mérites de Vos Anges qui ont été les hérauts de cette
grande Miséricorde, dans leurs chants sacrés, nous soyons remplis
des dons de paix qu'ils ont promis de Votre part aux cœurs droits,
pour être réunis, un jour, à leurs radieuses milices dans la
gloire où Vous vivez et régnez, Père, Fils et Saint-Esprit, pour
les siècles des siècles. Amen.
Chapelet
de l'Enfant Jésus
On
baise la médaille en disant: "Saint
Enfant Jésus, bénissez-nous!"
(50 jour d'indulgence, Pie X, 1909). On récite ensuite le Pater sur
chacun des trois gros grains et l'Ave Maria sur chacun des douze
petits grains en faisant précéder chaque Pater et chaque Ave de ces
paroles: "Et le Verbe s'est fait chair, et Il a habité parmi
nous."
On
peut énoncer les mystères avant chaque Ave Maria.
1.
L'Annonciation
2.
La Visitation.
3.
La Naissance.
4.
L'Adoration des Bergers.
5.
La Circoncision.
6.
L'Adoration des Mages.
7.
La Présentation au Temple.
8.
La Fuite en Égypte.
9.
Le Séjour en Égypte.
10.
Le Retour de l'Égypte.
11.
La Vie cachée à Nazareth.
12.
Jésus au milieu des Docteurs.