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  • La beauté élève l'âme... Par ces images volontairement sélectionnées, ainsi que par la récitation de ces prières, puissiez-vous avoir le désir de parvenir à Jésus et à la sainteté, but ultime de toute vie...
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8 mai 2024

 

Le Mois de Marie avec Saint Louis-Marie Grignion de Montfort

 

 

Huitième jour

Pouvoir de Marie pour la perfection des Saints

 

I. Si la dévotion à la sainte Vierge est nécessaire à tous les hommes pour faire seulement leur salut, elle l'est encore beaucoup plus à ceux qui sont appelés à une perfection particulière, et je ne crois pas que personne puisse acquérir une union intime avec Notre-Seigneur et une parfaite fidélité au Saint Esprit, sans une très grande union avec la très sainte Vierge et une grande dépendance de son secours.

 

C'est Marie seule qui a trouvé grâce devant Dieu sans aide d'aucune autre créature : ce n'est que par Elle que tous ceux qui viendront après la trouveront.

 

Elle était pleine de grâces lorsqu'elle fut saluée par l'archange Gabriel, et elle fut surabondamment remplie de grâces par le Saint-Esprit lorsqu'il la couvrait de son ombre ineffable, et elle a tellement augmenté de jour en jour et de moment en moment cette plénitude double, qu'elle est arrivée à un degré de grâce immense et inconcevable, en sorte que le Très-Haut l'a faite la trésorière de ses trésors et l'unique dispensatrice de ses grâces, pour anoblir, élever et enrichir qui Elle veut dans la voie étroite du ciel ; pour faire passer, malgré tout, qui Elle veut par la porte étroite de la vie, et pour donner le trône, le sceptre et la couronne de roi à qui Elle veut. Jésus est partout et toujours le Fils de Marie, et Marie est toujours l'arbre véritable qui porte le fruit de la vie, et la vraie mère qui le produit.

 

II. C'est Marie seule à qui Dieu a donné les clefs des celliers du divin amour et le pouvoir d'entrer dans les voies les plus sublimes et les plus secrètes de la perfection et d'y faire entrer les autres. C'est Marie seule qui donne l'entrée dans le paradis terrestre aux misérables enfants d'Eve l'infidèle, pour s'y promener agréablement avec Dieu s'y cacher sûrement contre ses ennemis, et pour s'y nourrir délicieusement, et sans plus craindre la mort, du fruit des arbres de vie et de science du bien et du mal, et pour y boire à longs traits les eaux célestes de cette belle fontaine qui y rejaillit avec abondance ; ou plutôt Elle est elle-même ce paradis terrestre, cette terre vierge et bénie d'où Adam et Eve, les pécheurs, ont été chassés ; Elle ne donne entrée chez Elle qu'à ceux et celles qu'il lui plaît, pour les faire devenir des saints. Tous les riches du peuple, pour me servir de l'expression du Saint-Esprit, tous les riches du peuple supplieront votre visage de siècle en siècle , et particulièrement à la fin du monde, c'est-à-dire que les plus grands saints, les âmes les plus riches en grâces et en vertus seront les plus assidus à prier la très sainte Vierge et à l'avoir toujours présente, comme leur parfait modèle pour l'imiter, et leur aide puissante pour les secourir.

 

J'ai dit que cela arriverait particulièrement à la fin du monde, et bientôt, parce que le Très-Haut, avec sa sainte Mère, doivent se former de grands Saints, qui surpasseront autant en sainteté la plupart des autres Saints, que les cèdres du Liban surpassent les petits arbrisseaux, comme il a été révélé à une sainte âme, dont la vie a été écrite par un grand serviteur de Dieu.

 

III. (Ici le P. de Montfort s'élève jusqu'au ton prophétique pour annoncer la diffusion du règne de Marie, et l'extension de sa dévotion dans les derniers âges du monde) Ces grandes âmes, pleines de grâces et de zèle, seront choisies pour s'opposer aux ennemis de Dieu, qui frémiront de tous côtés, et elles seront singulièrement dévotes à la très sainte Vierge, éclairées par sa lumière, conduites par son esprit, soutenues par son bras et gardées sous sa protection, en sorte qu'elles combattront d'une main et édifieront de l'autre. D'une main, elles combattront, renverseront et écraseront les hérétiques avec leurs hérésies, les schismatiques avec leurs schismes, les idolâtres avec leurs idolâtries, et les pécheurs avec leurs impiétés ; et, de l'autre main, elles édifieront le temple du vrai Salomon et la mystique cité de Dieu, c'est-à-dire la très sainte Vierge, appelée par les Saints Pères le temple de Salomon et la cité de Dieu. Ils porteront tout le monde, par leurs paroles et leurs exemples, à sa véritable dévotion, ce qui leur attirera beaucoup d'ennemis, mais aussi beaucoup de victoires et de gloire par Dieu seul.

 

C'est ce que Dieu a révélé à saint Vincent Ferrier, grand apôtre de son siècle , comme il l'a suffisamment marqué dans un de ses ouvrages.

 

C'est ce que le Saint-Esprit semble avoir prédit dans le psaume 58, 14 et dont voici les paroles : Et scient quia Deus dominabitur Jacob et finium terræ. Et ils sauront que Dieu régnera sur Jacob et sur les extrémités de la terre.

 

Cette ville que les hommes trouveront à la fin du monde, pour se convertir et pour rassasier la faim qu'ils auront de la justice, est la très sainte Vierge, qui est appelée par le Saint-Esprit : ville et cité de Dieu.

 

Histoires

 

Avant de prêcher aux autres la nécessité d'une dévotion extraordinaire envers la sainte Vierge pour arriver à un degré élevé de perfection, le Père de Montfort en avait ressenti le besoin pour lui-même. Aussi, dès sa jeunesse, à peine eut-il entrevu les sommets de la perfection qu'il comprit ne pouvoir les atteindre que par son secours.

 

Le premier auteur de sa vie, qui fut en même temps son ami, remarque que dès le petit séminaire de Saint- Sulpice « les récréations loin de le dissiper, favorisaient son recueillement, car il ne pouvait parler ou entendre parler que de Jésus et de Marie. Il prenait en dégoût toute conversation qui ne rappelait pas le nom du Fils et de la Mère. Ses entretiens roulaient presque toujours sur la sainte Vierge, dont il ne se lassait pas de publier les vertus et les grandeurs... Il revenait toujours à parler de cette Mère céleste qui occupait sa pensée et son cœur... Cette dévotion le suivait partout. Trouvait-il de belles et pieuses images de la Sainte-Vierge, son cœur se satisfaisait à les voir et à les admirer, et il n'épargnait rien pour se les procurer.

 

Il en a acheté quelquefois bon nombre, qu'il distribuait dans le grand et dans le petit séminaire, et se faisait une loi d'en porter toujours une sur ses vêtements ».

 

Le petit Pâtre de Marie

 

Il y a un an, racontait en 1890 M. Fourcade, missionnaire à Pondichéry, une maladie épidémique sévissait parmi le bétail de Singapour. Un petit paria chrétien, âgé de huit ans, gardait les troupeaux d'un homme riche.

 

Comme ils étaient, un jour, tous deux aux champs, l'enfant dit à son maître encore païen : « Maître, la maladie devient de plus en plus forte. Si vous voulez suivre mon conseil, je vous assure que pas un de vos bœufs ne périra. - Dis toujours, répond le maître. - À votre pagode, on fait tous les jours des sacrifices à vos dieux, et cependant la maladie devient plus forte ; vos dieux ne paraissent pas avoir une grande puissance. Moi, je vais faire la promesse d'offrir deux bougies à la Sainte Vierge, notre mère du ciel. Y consentez-vous ? Si aucun de vos bœufs ne périt, donnerez-vous les douze sous pour acheter les deux bougies ? - J'y consens », dit le maître.

 

À cette condition il ne risquait rien. Alors l'enfant tombe à genoux au milieu du champ, et dans sa foi naïve et admirable, joignant ses petites mains et levant les yeux au ciel avec une confiance angélique : « Bonne Mère, s'écria-t-il, si aucun des bœufs de mon maître ne périt, je vous offrirai deux bougies dans votre chapelle ».

 

Cependant la maladie sévissait plus que jamais dans le pays, au point de faire périr plus de cinq cents têtes de bétail, mais elle respecta religieusement les bœufs de notre petit pâtre. Jugez s'il en était fier et s'il se gênait pour exalter la puissance de Marie. Le maître fut fidèle à sa promesse et finit par se convertir. Ce fait fit beaucoup d'impression sur l'esprit des païens et contribua à attirer aux exercices de piété envers la Sainte Vierge plusieurs d'entre eux frappés de la puissance de la Mère de Dieu.

 

Pratique : Approchez-vous de Marie avec une confiance sans bornes. Unissez-vous avec simplicité à cette source de vie la plus pure et la plus sainte que Jésus nous ait ouverte, espérant puiser avec abondance, en notre divine Mère, l'éminence des vertus et la sainteté de vie requises dans l'état où Dieu vous a appelés.

 

 

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