Neuvaine
pour les malades à la suite de Sainte Thérèse de Lisieux
Sainte
Thérèse et Notre Dame des Victoires
Une
longue histoire d'amour, une connivence de chaque jour
La
maman de Thérèse, Madame Martin tout comme son époux, aimaient
Notre-Dame des Victoires et leur confiance en elle se traduit pour
nous dans plusieurs de leurs lettres. C'est donc par eux que Thérèse
a fait sa connaissance. Lorsqu'elle
mentionne pour la première fois Notre-Dame des Victoires dans le
manuscrit A, c'est déjà pour elle une figure familière. Ce
texte se situe au cours de sa grave maladie, en mai 1883 : "Un
jour je vis Papa entrer dans la chambre de Marie où j'étais
couchée ; il lui donna plusieurs pièces d'or avec une
expression de grande tristesse et lui dit d'écrire à Paris et de
faire dire des messes à Notre Dame des Victoires pour qu'elle
guérisse une pauvre petite fille. Ah! que je fus touchée en voyant
la Foi et l'Amour de mon Roi chéri ! J'aurais voulu pouvoir lui dire
que j'étais guérie, mais je lui avais déjà fait assez de fausses
joies, ce n'était pas mes désirs qui pouvaient faire un miracle,
car il en fallait un pour me guérir... Un Dimanche (pendant la
neuvaine de messes), Marie sortit dans le jardin me laissant avec
Léonie qui lisait auprès de la fenêtre, au bout de quelques
minutes je me mis à appeler presque tout bas : "Mama...Mama"Léonie
étant habituée à m'entendre toujours appeler ainsi, ne fit pas
attention à moi. Ceci dura longtemps, alors je l'appelai plus fort
et enfin Marie revint, je la vis parfaitement entrer, mais je ne
pouvais dire que je la reconnaissais et je continuais d'appeler
toujours plus fort : "Mama ! Je souffrais beaucoup de cette
lutte forcée et inexplicable et Marie en souffrait peut-être encore
plus que moi ; après de vains efforts pour me montrer qu'elle était
auprès de moi, elle se mit à genoux auprès de mon lit avec Léonie
et Céline puis se tournant vers la Sainte Vierge et la priant avec
la ferveur d'une mère qui demande la vie de son enfant, Marie obtint
ce qu'elle désirait... Ne trouvant aucun secours sur la terre, la
pauvre petite Thérèse s'était aussi tournée vers sa Mère du
Ciel, elle la priait de tout son coeur d'avoir enfin pitié
d'elle...Tout à coup la Sainte Vierge me parut belle, si belle que
jamais je n'avais vu rien de si beau, son visage respirait une bonté
et une tendresse ineffable, mais ce qui me pénétra jusqu'au fond de
l'âme ce fut le "ravissant sourire de la Sainte Vierge".
Alors toutes mes peines s'évanouirent, deux grosses larmes
jaillirent de mes paupières et coulèrent silencieusement
sur mes joues.
Il fallait un miracle et ce fut Notre Dame des Victoires qui le fit."
On
a retrouvé dans ses papiers une petite image après sa mort : elle
avait dû la recevoir dans son enfance, peut-être après sa guérison
? Sur cette image on trouve encore, collée, une petite fleur : celle
donnée par son père au jour de la Pentecôte 1887. Thérèse nous
explique qu'après lui avoir fait sa grande confidence, lui demandant
son accord pour entrer au Carmel à 15 ans: « Je
voudrais me rappeler ses paroles pour les écrire ici, mais je n'en
ai conservé qu'un souvenir trop embaumé pour qu'il se puisse
traduire. Ce dont je me souviens parfaitement, ce fut l'action
symbolique que mon Roi chéri accomplit sans le savoir. S'approchant
d'un mur peu élevé, il me montra de petites fleurs semblables à
des lys en miniature, et prenant une de ces fleurs, il me la donna,
m'expliquant avec quel soin le Bon Dieu l'avait fait naître, et
l'avait conservée jusqu'à ce jour; en l'entendant parler je croyais
écouter mon histoire tant il y avait de ressemblance entre ce que
Jésus avait fait pour la petite fleur et la petite Thérèse ... Je
reçus cette fleurette comme une relique et je vis qu'en voulant la
cueillir Papa avait enlevé toutes ses racines sans les briser, elle
semblait destinée à vivre encore dans une autre terre plus fertile
que la mousse tendre où s'étaient écoulés ses premiers matins...
C'était bien cette même action que Papa venait de faire pour moi
quelques instant plus tôt, en me permettant de gravir la montagne du
Carmel et de quitter la douce vallée témoin de mes premiers pas
dans la vie. Je plaçai ma petite fleur blanche dans mon Imitation,
au chapitre intitulé : « Qu'il faut aimer Jésus par-dessus
toutes choses », c'est là qu'elle se trouve encore, seulement
la tige s'est brisée tout près de la racine et le Bon Dieu semble
me dire par là qu'il brisera bientôt les liens de sa petite fleur
et ne la laissera pas se faner sur la terre. » (Manuscrit A, 50
V°)
C'est
au début du voyage à Rome que l'occasion se présentera, pour
Thérèse, Céline et Monsieur Martin, de venir s'agenouiller aux
pieds de Notre-Dame des Victoires, unissant à leur action de grâce
une prière de confiance en l'avenir. Pour faire visiter Paris à ses
filles, Monsieur Martin a décidé que le départ de Lisieux se
ferait deux jours plus tôt que celui de l'ensemble des pèlerins. Et
pour profiter au maximum du sanctuaire de Notre-Dame des Victoires,
ils descendirent dans un hôtel tout proche, rue du Bouloi ( Hôtel
dont la trace ne peut être aujourd'hui retrouvée). Thérèse
raconte : "Arrivés à Paris, papa nous en fit visiter toutes
les merveilles. Pour moi, je n'en trouvai qu'une seule qui me ravit,
cette merveille fut :"Notre Dame des Victoires". Ah ! Ce
que j'ai senti à ses pieds, je ne pourrais le dire... Les grâces
qu'elle m'accorda m'émurent si profondément que mes larmes seules
traduisirent mon bonheur, comme au jour de ma première communion....
La Sainte Vierge m'a fait sentir que c'était vraiment elle qui
m'avait souri, et m'avais guérie. J'ai compris qu'elle veillait sur
moi, que j'étais son enfant, aussi je ne pouvais plus lui donner que
le nom de "Maman" car il me semblait encore plus tendre que
celui de Mère... Avec quelle ferveur ne l'ai-je pas priée de me
garder toujours et de réaliser bientôt mon rêve en me cachant à
l'ombre de son manteau virginal !... Ah ! C'était là un de mes
premiers désirs d'enfant... En grandissant, j'avais compris que
c'était au Carmel qu'il me serait possible de trouver véritablement
le manteau de la Sainte Vierge et c'était vers cette montagne
fertile que tendaient tous mes désirs...
Depuis
les sacrifices de son adolescence pour le salut de l'assassin
Pranzini, à l'offrande de sa dernière communion pour l'ex-prêtre
Carme Hyacinthe Loison en passant par sa prière pour le
mystificateur Léo Taxil, Thérèse sait que ce que Jésus lui
demande, c'est de s'asseoir à la table des pécheurs : « Aux
jours si joyeux du temps pascal, Jésus m'a fait sentir qu'il y a
véritablement des âmes qui n'ont pas la foi, qui, par l'abus des
grâces perdent ce précieux trésor, source des seules joies pures
et véritables. Mais Seigneur, votre enfant l'a comprise votre divine
lumière, elle vous demande pardon pour ses frères, elle accepte de
manger aussi longtemps que vous le voudrez le pain de la douleur et
ne veut point se lever de cette table remplie d'amertume où mangent
les pauvres pécheurs avant le jour que vous avez marqué ... Mais
aussi ne peut-elle pas dire en son nom, au nom de ses frères : Ayez
pitié de nous Seigneur, car nous sommes de pauvres pécheurs
! »
(Manuscrit B)
La
conversion des pécheurs est pour Thérèse une oeuvre missionnaire :
la sienne propre dans sa vocation de carmélite, la sienne associée
à celle de ses frères missionnaires, l'Abbé Bellière et le
Père Rouland. C'est pour ce dernier, qui va s'embarquer le 2 août
pour la Chine, qu'elle écrit, le 16 juillet 1886, son 35ème poème
:
« A
Notre-Dame des Victoires, Reine des Vierges, des Apôtres et des
Martyrs »
Vous
qui comblez mon espérance, Ô Mère ! Écoutez l'humble chant;
d'amour et de reconnaissance Qui vient du coeur de votre enfant ! Aux
oeuvres d'un missionnaire, vous
m'avez unie sans retour,
par
les liens de la prière, de
la souffrance et de l'amour. A lui de traverser la terre, de prêcher
le nom de Jésus, à moi, dans l'ombre et le mystère, de
pratiquer d'humbles vertus. La
souffrance, je la réclame, j'aime,
je désire la croix, pour
aider à sauver une âme, je
voudrais mourir mille fois. Ah !
Pour le conquérant des âmes, je
veux m'immoler au Carmel, et
par lui, répandre les flammes que
Jésus apporta du ciel. Par lui,
quel ravissant mystère, jusqu'au
Su-Tchuen oriental je pourrai de ma tendre mère faire aimer le nom
virginal. Dans ma solitude profonde,
Marie,
je veux gagner des coeurs, par votre apôtre, au bout du monde, je
convertirai les pécheurs. Par lui, l'eau sainte du Baptême, du tout
petit enfant d'un jour, fera le Temple, où Dieu lui-même daigne
habiter dans son amour. Je veux
peuple de petits anges le
brillant séjour éternel… Par
lui, d'enfantines phalanges prendront
leur essor vers le ciel !... La
palme que mon âme envie, Par
lui, je pourrai la cueillir, oh quel espoir ! Mère chérie je serai
la soeur d'un martyr !!! Après
l'exil de cette vie, au
soir du glorieux combat, nous jouirons dans la Patrie du fruit de
notre apostolat. A lui l'honneur de la Victoire, devant l'armée des
bienheureux, à moi le reflet de sa gloire, éternellement dans les
cieux.
Sûrement
savait-elle aussi que le jeune Théophane Vénard, ce jeune saint
Martyr dont elle aimait beaucoup la figure et dont elle reçut une
image et une relique peu de temps avant sa mort, avait consacré son
sacerdoce et sa mission à la Vierge Missionnaire, celle dont la
puissance convertit les pécheurs : « Notre-Dame des
Victoires », précisément. Enfin,
en 1887, alors qu'elle est déjà très malade, Mère Marie de
Gonzague, la Prieure du Carmel, demande une nouvelle neuvaine de
messes à Notre-Dame des Victoires pour demander à Celle qui avait
obtenu sa guérison en 1883 de bien vouloir renouveler le miracle. La
neuvaine a lieu du 5 au 13 juin. Une amélioration se produit, puis
de nouveau la maladie reprend de dessus. Le 16 juillet Thérèse est
descendue à l'infirmerie. On place près d'elle une petite statuette
de Notre-Dame des Victoires.
Le
dernier grand poème de Thérèse est un poème marial ( PN 54) Il
est long ( 25 strophes de 8 vers) et reprend tout ce qu'elle appelle
sa doctrine mariale. Retenons ici les strophes 22 et 25 où
l'allusion est claire :
« Tu
nous aimes, Marie, comme Jésus nous aime et tu consens pour nous à
t'éloigner de Lui. Aimer, c'est tout donner et se donner soi-même
tu voulus le prouver en restant notre appui. Le Sauveur connaissait
ton immense tendresse Il savait les secrets de ton Coeur maternel,
Refuge des pécheurs, c'est à toi qu'Il nous laisse quand Il quitte
la croix pour nous attendre au ciel. Bientôt je l'entendrai cette
douce harmonie bientôt dans le beau ciel je vais aller te voir Toi
qui vins me sourire au matin de ma vie viens me sourire encor...
Mère... voici le soir !... Je ne crains plus l'éclat de ta gloire
suprême avec toi, j'ai souffert et je veux maintenant chanter sur
tes genoux Marie, pourquoi je t'aime et redire à jamais, que je suis
ton enfant !... »
Enfin,
sa dernière prière aussi est mariale. ce sont ces quelques mots,
tracés d'une main tremblante au crayon, précisément au dos de la
petite image dont nous avons parlé. C'est aussi les derniers mots
qu'elle trace de sa main, son dernier autographe. La date est du 8
septembre 1897, anniversaire de sa profession religieuse : « Ô
Marie,si j'étais la reine du ciel et que vous soyez Thérèse,je
voudrais être Thérèse afin que vous soyez la Reine du Ciel ! ... »
Neuvaine
pour les malades à la suite de Sainte Thérèse de Lisieux
Pour
qui cette Neuvaine ?
Cette
neuvaine est dite pour les malades, afin que dans les souffrances ils
n'en viennent pas à blasphémer ou perdre confiance, afin qu'ils
continuent à dire l'amour du Christ malgré le mal qui les accable,
afin qu'ils guérissent. Elle est dite aussi pour les pauvres et les
innocents qui meurent en grandes souffrances, afin que le Seigneur
lui-même les aide. Saint Vincent de Paul nous dit "que les
malades sont nos bienfaiteurs", et Sainte Thérèse de l'Enfant
Jésus "qu'ils sont les privilégiés de Jésus", parce
qu'ils sont pour nous le visage de Jésus souffrant.
Prière
de la Neuvaine
Refuge
des pécheurs et Notre-Dame des Victoires, Vierge Marie, vous qui
autrefois avez guéri, d'un sourire, celle qui allait devenir Sainte
Thérèse de l'Enfant Jésus de la Sainte Face, daignez encore
aujourd'hui entendre nos appels insistants. Je sollicite la
miséricorde de votre Fils. (pour
une guérison, pour une réconciliation, pour ma conversion ou celle
d'autre personne etc…) J'ai
vraiment confiance en la bonté de votre Cœur Immaculé qui compatit
à toutes les souffrances humaines. Je sais que vous accueillerez ma
demande, parce que vous n'avez pas abandonné Jésus au pied de la
Croix, et qu'Il a dit que vous étiez notre Mère. Amen.
Cœur
Immaculé de Marie, apportez-moi votre secours (3 fois)
Notre
Père… Je vous salue Marie… Gloire au Père....
Premier
jour
Marie,
signe d'espérance assurée
« L'ange
lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce
auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu
lui donneras le nom de Jésus. » (Evangile selon Saint Luc 1,
30-31)
« Voici
que vient au monde, par Marie, un fils, celui qui vaincra le mal et
le péché à leur racine même, ce qui ne se réalisera pas sans un
combat au centre duquel se trouve sa Mère. Mais au centre de ce
combat, Marie demeure un signe d'espérance assurée. »
(D'après Redemptoris Mater)
« J'ai
senti que l'unique chose nécessaire était de m'unir de plus en plus
à Jésus, et que le reste me serait donné par surcroît. En effet,
jamais mon espérance n'a été trompée. » (Sainte Thérèse,
C, 22v°)
Prions
pour nos frères malades, en qui la souffrance risque d'étouffer
l'espérance
(Psaume
30)
En toi, Seigneur, j'ai
mon refuge; garde-moi d'être humilié pour toujours. Sois le rocher
qui m'abrite, la maison fortifiée qui me sauve. Ma forteresse et mon
roc, c'est toi: pour l'honneur de ton nom, tu me guides et me
conduis. En tes mains je remets mon esprit; tu me rachètes,
Seigneur, Dieu de vérité. Prends pitié de moi, Seigneur, je suis
en détresse. La douleur me ronge les yeux, la gorge et les
entrailles. Moi, je suis sûr de toi, Seigneur, je dis : « Tu es mon
Dieu ! ». Mes jours sont dans ta main: délivre-moi des mains
hostiles qui s'acharnent. Béni soit le Seigneur: son amour a fait
pour moi des merveilles dans la ville retranchée ! Et moi, dans mon
trouble, je disais: « Je ne suis plus devant tes yeux. » Pourtant,
tu écoutais ma prière quand je criais vers toi. Aimez le Seigneur,
vous, ses fidèles: le Seigneur veille sur les siens; mais il
rétribue avec rigueur qui se montre arrogant. Soyez forts, prenez
courage, vous
tous qui espérez le Seigneur !
Prière
de la Neuvaine
Oraison
Seigneur
Dieu, Tu as voulu que la Vierge Marie brille dans Ton Eglise comme un
signe d'espérance assurée. Accorde à ceux qui cherchent auprès
d'Elle un Refuge, de trouver un réconfort; s'ils sont déçus par la
vie, de reprendre coeur; s'ils désespèrent de leur salut, ou
d'éprouver Ton Amour s'ils n'ont connu aucune affection. Par Jésus,
le Christ, notre Seigneur. Amen.
Deuxième
jour
La
Foi de Marie, une remise inconditionnelle d'Elle-même à Dieu
« Marie
dit à l'Ange: « Voici la servante du Seigneur; que tout se
passe pour moi selon ta parole ». Alors l'ange la quitta. »
(Luc 1: 38).
Elisabeth
s'écria: « Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des
paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. » (Luc 1:
45).
« A
Dieu qui se révèle est due l'obéissance de la Foi, par laquelle
l'homme s'en remet tout entier et librement à Dieu. Cette définition
de la Foi trouve en Marie une réalisation parfaite: elle se remet à
Dieu, elle se livre à Lui intégralement comme la Servante du
Seigneur ». (D'après Redemptoris Mater)
« Je
voudrais vous consoler de l’ingratitude des méchants et je vous
supplie de m’ôter ma liberté de vous déplaire, si par faiblesse
je tombe quelquefois qu’aussitôt votre Divin Regard purifie mon
âme consumant toutes mes imperfections, comme le feu qui transforme
toute chose en lui-même… Je vous remercie, ô mon Dieu ! de
toutes les grâces que vous m’avez accordées, en particulier de
m’avoir fait passer par le creuset de la souffrance. C’est avec
joie que je vous contemplerai au dernier jour portant le sceptre de
la Croix. Afin de vivre dans un acte de parfait Amour, je m’offre
comme victime d’holocauste à votre Amour miséricordieux, vous
suppliant de me consumer sans cesse, laissant déborder en mon âme
les flots de tendresse infinie qui sont renfermés en vous et
qu’ainsi je devienne Martyre de votre Amour ô mon Dieu! »
(Ste Thérèse, Acte d'offrande à l'Amour Miséricordieux,
extraits).
Tournons-nous
vers le Seigneur et dans un acte de Foi et de confiance, livrons nos
vies à Son Amour
(Psaume
39)
D'un grand espoir
j'espérais le Seigneur: il s'est penché vers moi pour entendre mon
cri. Il m'a tiré de l'horreur du gouffre, de la vase et de la boue;
il m'a fait reprendre pied sur le roc, il a raffermi mes pas. Tu as
fait pour nous tant de choses, toi, Seigneur mon Dieu ! Tant de
projets et de merveilles : non, tu n'as point d'égal ! Je les dis,
je les redis encore; mais leur nombre est trop grand ! Tu ne voulais
ni offrande ni sacrifice, tu as ouvert mes oreilles; Tu ne demandais
ni holocauste ni victime, alors j'ai dit: « Voici, je viens. »
Dans le livre, est écrit pour moi ce que tu veux que je fasse. Mon
Dieu, voilà ce que j'aime : ta loi me tient aux entrailles. »
J'annonce la justice dans la grande assemblée; vois, je ne retiens
pas mes lèvres, Seigneur, tu le sais. Je n'ai pas enfoui ta justice
au fond de mon coeur, je n'ai pas caché ta fidélité, ton salut:
j'ai dit ton amour et ta vérité à la grande assemblée. Toi,
Seigneur, ne retiens pas loin de moi ta tendresse ; que ton amour et
ta vérité sans cesse me gardent ! Mais tu seras l'allégresse et la
joie de tous ceux qui te cherchent ; toujours ils rediront : « Le
Seigneur est grand ! » ceux qui aiment ton salut. Je
suis pauvre et malheureux, mais le Seigneur pense à moi. Tu es mon
secours, mon libérateur : mon Dieu, ne tarde pas !
Prière
de la Neuvaine
Oraison
Seigneur
Dieu, par la Vierge Marie Tu as manifesté au monde Ton Fils unique,
gloire d'Israël et Lumière des peuples. Accorde-nous de suivre les
exemples et les exhortations de la Mère du Christ pour fortifier
notre Foi en Lui et Le reconnaître comme seul Médiateur et Sauveur,
Lui qui règne pour les siècles et les siècles. Amen.
Troisième
jour
Marie
a souffert Elle aussi
« Syméon,
dans le Temple, dit à Marie: « Vois, ton fils qui est là
provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera
un signe de division. Et toi-même, ton coeur sera transpercé par
une épée. » (Luc 2: 34-35).
« Ce
que dit Syméon apparaît comme une seconde annonce faite à Marie:
elle devra vivre l'obéissance de la Foi dans la souffrance aux côtés
du Sauveur souffrant, et sa Maternité sera obscure et douloureuse »
(D'après Redemptoris Mater)
« En
regardant la Sainte Vierge, ce soir, j'ai compris qu'elle avait
souffert, non seulement de l'âme, mais aussi du corps. Elle a
souffert beaucoup, dans les voyages, du froid, de la chaleur, de la
fatigue, elle a jeûné bien des fois. Oui, elle sait ce que c'est
que de souffrir ». (Sainte Thérèse, Derniers Entretiens
10.8.11).
Par
l'intercession de la Vierge Marie qui a connu comme son Fils la
souffrance, prions
(Psaume
42)
Comme un cerf altéré
cherche l'eau vive, ainsi mon âme te cherche toi, mon Dieu. Mon âme
a soif de Dieu, le Dieu vivant; quand pourrai-je m'avancer, paraître
face à Dieu ? Je n'ai d'autre pain que mes larmes, le jour, la nuit,
moi qui chaque jour entends dire : « Où est-il ton Dieu ? » Je me
souviens, et mon âme déborde : en ce temps-là, je franchissais les
portails ! Je conduisais vers la maison de mon Dieu la multitude en
fête, parmi les cris de joie et les actions de grâce. Pourquoi te
désoler, ô mon âme, et gémir sur moi ? Espère en Dieu ! De
nouveau je rendrai grâce : il est mon sauveur et mon Dieu ! Au long
du jour, le Seigneur m'envoie son amour; et la nuit, son chant est
avec moi, prière au Dieu de ma vie. Je dirai à Dieu, mon rocher : «
Pourquoi m'oublies-tu ? Pourquoi vais-je assombri, pressé par
l'ennemi ? » Pourquoi
te désoler, ô mon âme, et gémir sur moi ? Espère en Dieu ! De
nouveau je rendrai grâce : il est mon sauveur et mon Dieu !
Prière
de la Neuvaine
Oraison
Dieu,
qui ordonnes toutes choses avec Sagesse, Tu as voulu que la Vierge
Marie donne naissance à l'Auteur même de la Grâce et lui soit
associée dans le Mystère de notre Rédemption. Nous T'en supplions,
permets qu'Elle nous obtienne l'abondance de Tes Grâces et nous
conduise au port de l'éternel Salut. Par Jésus, le Christ, notre
Seigneur. Amen.
Quatrième
jour
Consentir
à rester pauvre et sans force, comme Marie
« Comme
Jésus était en train de parler, une femme éleva la voix au milieu
de la foule pour lui dire : « Heureuse la mère qui t'a porté dans
ses entrailles, et qui t'a nourri de son lait ! » Alors Jésus lui
déclara : « Heureux plutôt ceux qui entendent la parole de Dieu,
et qui la gardent ! » (Luc 11: 27-28)
« Marie
est la première de « ceux qui écoutent la Parole de Dieu et
qui la mettent en pratique ». Mère, Elle devient le premier
disciple de son Fils, la première à qui il semble dire « suis-moi »
avant d'adresser cet appel aux Apôtres où à quiconque ».
(D'après Redemptoris Mater).
« Comprenez
donc que pour aimer Jésus, être sa victime d'amour, plus on est
faible, sans désir ni vertus, plus on est propre aux opérations de
cet Amour consumant et transformant... Le seul désir d'être victime
suffit, mais il faut consentir à rester pauvre et sans forces et
voilà le difficile. » (Sainte Thérèse, Lettre 196).
Que
le Seigneur nous donne d'accepter notre pauvreté et notre faiblesse
pour l'offrir à son amour
(Psaume
22)
Le Seigneur est mon
berger : je ne manque de rien. Sur des prés d'herbe fraîche, il me
fait reposer. Il me mène vers les eaux tranquilles et me fait
revivre; il me conduit par le juste chemin pour l'honneur de son nom.
Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal, car tu
es avec moi : ton bâton me guide et me rassure. Tu prépares la
table pour moi devant mes ennemis; tu répands le parfum sur ma tête,
ma coupe est débordante. Grâce et bonheur m'accompagnent tous les
jours de ma vie; j'habiterai
la maison du Seigneur pour la durée de mes jours.
Prière
de la Neuvaine
Oraison
Tu
as choisi, Seigneur, la Vierge Marie d'entre les pauvres et les
humbles pour qu'Elle soit la Mère du Sauveur. Rends-nous dociles à
son exemple pour Te rendre hommage d'une Foi sincère et mettre en
Toi tout notre espoir de Salut. Par Jésus, le Christ, notre
Seigneur. Amen.
Cinquième
jour
Avec
Marie au pied de la Croix
« Or,
près de la croix de Jésus se tenait sa mère, avec la soeur de sa
mère, Marie femme de Cléophas, et Marie Madeleine. » (Jean
19: 25)
« Marie,
debout, au pied de la Croix, souffrant avec son Fils unique, s'unit
parfaitement à Lui en son dépouillement. Elle y donne le
consentement de son Amour et reste là, à la différence des
disciples qui s'enfuient ». (D'après Redemptoris Mater).
« Les
épreuves de Jésus, quel mystère! Il a donc des épreuves Lui
aussi. Oui, il en a, et souvent Il est seul à fouler le vin du
pressoir. Il cherche des consolateurs et ne peut en trouver. Beaucoup
servent Jésus quand Il les console, mais peu consentent à tenir
compagnie à Jésus dormant sur les flots ou souffrant au jardin de
l'Agonie. Qui donc voudra servir Jésus pour Lui-même? »
(Sainte Thérèse, Lettre 165).
Nous
tenant auprès de Jésus souffrant, offrons nos douleurs en communion
aux siennes
(Psaume
85)
Écoute, Seigneur,
réponds-moi, car je suis pauvre et malheureux. Veille sur moi qui
suis fidèle, ô mon Dieu, sauve ton serviteur qui s'appuie sur toi.
Prends pitié de moi, Seigneur, toi que j'appelle chaque jour.
Seigneur, réjouis ton serviteur: vers toi, j'élève mon âme ! Toi
qui es bon et qui pardonnes, plein d'amour pour tous ceux qui
t'appellent, écoute ma prière, Seigneur, entends ma voix qui te
supplie. Je t'appelle au jour de ma détresse, et toi, Seigneur, tu
me réponds. car tu es grand et tu fais des merveilles, toi, Dieu, le
seul. Montre-moi ton chemin, Seigneur, que je marche suivant ta
vérité; unifie mon coeur pour qu'il craigne ton nom. Je te rends
grâce de tout mon coeur, Seigneur mon Dieu, toujours je rendrai
gloire à ton nom; il est grand, ton amour pour moi : tu m'as tiré
de l'abîme des morts. Regarde
vers moi, prends pitié de moi. Donne à ton serviteur ta force, et
sauve le fils de ta servante.
Prière
de la Neuvaine
Oraison
Seigneur
Dieu, dans Ta Sagesse cachée Tu donnes aux membres du Corps du
Christ de compléter les peines de cette vie, la Passion du Christ de
compléter par les peines de cette vie, la Passion de leur Chef et Tu
as voulu que, près de Ton Fils mourant sur la Croix, se tienne Sa
Mère Douloureuse. Accorde-nous, à son exemple, d'être toujours
auprès de nos frères souffrants pour leur apporter affection et
réconfort. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.
Sixième
jour
Par
l'intercession de Marie, le Seigneur vient à notre secours
« Il
y avait un mariage à Cana en Galilée. La mère de Jésus était là.
Jésus aussi avait été invité au repas de noces avec ses
disciples. Or, on manqua de vin ; la mère de Jésus lui dit : « Ils
n'ont pas de vin. » (Jean 2: 1)
Marie
se situe entre son Fils et les hommes dans la réalité de leurs
privations, de leur pauvreté et de leurs souffrances. Elle agit non
pas de l'extérieur, mais à sa place de Mère et désire que se
manifeste la puissance de son Fils, sa puissance qui vient au secours
du malheur des hommes et les libère du mal qui pèse sur leur vie ».
(D'après Rédemptoris Mater)
« Je
n'ai nullement peur des derniers combats ni des souffrances, si
grandes soient elles. Le Bon Dieu m'a toujours secourue; Il m'a aidée
et conduite par la main dès ma plus tendre enfance. Je compte sur
Lui. Je suis assurée qu'Il me continuera son secours jusqu'à la
fin ». (Sainte Thérèse, Derniers Entretiens 27.5.2)
Prenons
refuge dans le Seigneur, sûrs du secours de la Vierge Marie
(Psaume
45)
Dieu
est pour nous refuge et force, secours dans la détresse, toujours
offert. Nous serons sans crainte si la terre est secouée, si les
montagnes s'effondrent au creux de la mer; ses flots peuvent mugir et
s'enfler, les montagnes, trembler dans la tempête: Il est avec nous,
le Seigneur de l'univers; citadelle pour nous, le Dieu de Jacob ! Le
Fleuve, ses bras réjouissent la ville de Dieu, la plus sainte des
demeures du Très-Haut. Dieu s'y tient: elle est inébranlable; quand
renaît le matin, Dieu la secourt. Des peuples mugissent, des règnes
s'effondrent; quand sa voix retentit, la terre se défait. Il est
avec nous, le Seigneur de l'univers; citadelle pour nous, le Dieu de
Jacob ! Venez et voyez les actes du Seigneur, comme il couvre de
ruines la terre. Il détruit la guerre jusqu'au bout du monde, il
casse les arcs, brise les lances, incendie les chars: « Arrêtez !
Sachez que je suis Dieu. Je domine les nations, je domine la terre. »
Il est avec nous, le Seigneur de l'univers; citadelle pour nous, le
Dieu de Jacob !
Prière
de la Neuvaine
Oraison
Accorde
à Tes serviteurs, Dieu très Bon, de posséder la santé de l'âme
et du corps, et, par l'intercession de la Vierge Marie, d'être
libérés des tristesses de ce monde et de goûter les joies de
l'éternité. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.
Septième
jour
Par
l'intercession de Marie, « Faites tout ce qu'Il vous dira »
« Trois
jours plus tard, il y avait un mariage à Cana en Galilée. La mère
de Jésus était là. Jésus aussi avait été invité au repas de
noces avec ses disciples. Or, on manqua de vin ; la mère de Jésus
lui dit : « Ils n'ont pas de vin. » Jésus lui répond : « Femme,
que me veux-tu ? Mon heure n'est pas encore venue. » Sa mère dit
aux serviteurs : « Faites tout ce qu'il vous dira. » (Jean 2:
1-5).
« Ces
paroles de Marie aux serviteurs la présentent devant les hommes
comme porte-parole de la Volonté de Dieu. La Mère de Dieu montre
que les Volontés du Seigneur doivent être satisfaites afin qu'il
manifeste son secours ». (D'après Redemptoris Mater).
« Il
faut beaucoup prier; si tu pouvais mettre un cierge à Notre Dame des
Victoires; j'ai tant confiance en Elle! » (Sainte Thérèse,
Lettre 92).
« Arrivés
à Paris, papa nous en fit visiter toutes les merveilles. Pour moi,
je n'en trouvais qu'une qui me ravit, cette merveille fut: Notre Dame
des Victoires. Ah! Ce que j'ai senti à ses pieds, je ne pourrais le
dire... Les grâces qu'Elle m'accorda m'émurent si profondément que
mes larmes seules traduisirent mon bonheur, comme au jour de ma
première Communion... La Sainte Vierge m'a fait sentir que c'était
vraiment Elle qui m'avait souri, et m'avais guérie. J'ai compris
qu'Elle veillait sur moi, que j'étais son enfant ». (Sainte
Thérèse, Manuscrit A 57R°)
Confions-nous
à la Miséricorde de Dieu en nous engageant à faire Sa Volonté
(Psaume
33)
Je
bénirai le Seigneur en tout temps, sa louange sans cesse à mes
lèvres. Je cherche le Seigneur, il me répond: de toutes mes
frayeurs, il me délivre. Qui regarde vers lui resplendira, sans
ombre ni trouble au visage. Un pauvre crie; le Seigneur entend: il le
sauve de toutes ses angoisses. L'ange du Seigneur campe à l'entour
pour libérer ceux qui le craignent. Goûtez et voyez: le Seigneur
est bon ! Heureux qui trouve en lui son refuge ! Venez, mes fils,
écoutez-moi, que je vous enseigne la crainte du Seigneur. Qui donc
aime la vie et désire les jours où il verra le bonheur ? Garde ta
langue du mal et tes lèvres des paroles perfides. Évite le mal,
fais ce qui est bien, poursuis la paix, recherche-la. Le Seigneur
entend ceux qui l'appellent: de toutes leurs angoisses, il les
délivre. Il est proche du coeur brisé, il sauve l'esprit abattu.
Prière
de la Neuvaine
Oraison
Dans
Ta Sagesse admirable, Père très Saints, Tu as voulu que la Vierge
Marie, Mère de Jésus, sois présente aux Mystères de notre Salut.
Accorde-nous de suivre fidèlement ses conseils et de faire ce que
Ton Fils nous a enseigné dans l'Evangile. Par Jésus, le Christ,
notre Seigneur. Amen.
Huitième
jour
Les
yeux fixés sur Marie
« Or,
près de la croix de Jésus se tenait sa mère... Jésus, voyant sa
mère, et près d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère : «
Femme, voici ton fils. » Puis il dit au disciple : « Voici ta mère.
» Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui. »
(Jean 19: 25-27).
« Marie
est aujourd'hui dans la gloire de la Résurrection. Les larmes qui
étaient les siennes au pied de la Croix se sont transformées en un
sourire que rien n'effacera tandis que sa compassion maternelle
envers nous demeure intacte. L'intervention secourable de la Vierge
Marie au cours de l'histoire atteste et ne cesse de susciter à son
égard, dans le peuple de Dieu, une confiance inébranlable: la
prière du Souvenez-vous exprime très bien de sentiment. Marie aime
chacun de ses enfants, portant d'une façon particulière son
attention sur ceux qui, comme son Fils à l'heure de la Passion, sont
en proie à la souffrance; Elle les aime tout simplement parce qu'il
sont ses fils, selon la Volonté du Christ sur la Croix ».
(Benoît XVI, Homélie du 15 septembre 2008)
Chantons
la Mère que le Seigneur nous donne, Elle qui vint au secours de la
Petite Thérèse et remettons-nous entre ses mains
Oh
! je voudrais chanter, Marie, pourquoi je t'aime ! Pourquoi ton nom
si doux fait tressaillir mon cœur ! Et pourquoi la pensée de ta
grandeur suprême, ne saurait à mon âme inspirer de frayeur. Si je
te contemplais dans ta sublime gloire, et surpassant l'éclat de tous
les bienheureux; que je suis ton enfant, je ne pourrais le
croire..... Marie, ah ! devant toi je baisserais les yeux.
En
attendant le Ciel, ô ma Mère chérie, Je veux vivre avec toi, te
suivre chaque jour; Mère, en te contemplant je me plonge ravie,
découvrant dans ton Cœur des abîmes d'amour. Ton regard maternel
bannit toutes mes craintes, il m'apprend à pleurer, il m'apprend à
jouir. Au lieu de mépriser les jours de fêtes saintes, Tu veux les
partager, tu daignes les bénir.
Tu
nous aimes Marie, comme Jésus nous aime, et tu consens pour nous à
t'éloigner de lui. Aimer, c'est tout donner, et se donner soi-même:
Tu voulus le prouver en restant notre appui. Le Sauveur connaissait
ton immense tendresse, Il savait les secrets de ton cœur maternel...
Refuge des pécheurs, c'est à toi qu'il nous laisse quand il quitte
la croix pour nous attendre au ciel !
Bientôt
je l'entendrai cette douce harmonie; Bientôt, dans le beau ciel, je
vais aller te voir, Toi qui vins me sourire au matin de ma vie, viens
me sourire encor... Mère, voici le soir!... Je ne crains plus
l'éclat de ta gloire suprême; avec toi j'ai souffert... et je veux
maintenant chanter sur tes genoux, Marie, pourquoi je t'aime... et
redire à jamais, que je suis ton enfant !
Prière
de la Neuvaine
Oraison
Seigneur,
Père très Saint, Tu as établi, dans le Mystère Pascal, le Salut
du genre humain. Accorde-nous d'être comptés parmi les enfants
d'adoption qu'en mourant sur la Croix, Jésus-Christ à remis à la
Vierge sa Mère, Lui qui règne avec Toi et le Saint Esprit pour les
siècles et les siècles. Amen.
Neuvième
jour
Le
Seigneur nous donne sa force, « rien que pour aujourd'hui »
« Marie
dit alors : « Mon âme exalte le Seigneur, mon esprit exulte en Dieu
mon Sauveur. Il s'est penché sur son humble servante ;désormais
tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des
merveilles ;Saint est son nom ! Son amour s'étend d'âge en âge sur
ceux qui le craignent. Déployant la force de son bras,il disperse
les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes,il élève
les humbles. Il comble de bien les affamés,renvoie les riches les
mains vides. Il relève Israël son serviteur,il se souvient de son
amour, de la promesse faite à nos pères,en faveur d'Abraham et de
sa race à jamais. » (Luc 1: 46-55).
« Marie
est la Mère d'un Dieu qui vient sauver les hommes en les associant à
son Mystère de Croix et de Résurrection. Mais sa coopération à
l'oeuvre du Salut n'est pas seulement oeuvre. Désormais élevée au
Ciel, Elle participe à la puissance du Ressuscité, toujours
attentive à ses enfants dont le pèlerinage n'est pas achevé et qui
se trouvent engagés dans les souffrances et les épreuves de cette
vie ». (D'après Redemptoris Mater).
« Ma
vie n’est qu’un instant, une heure passagère. Ma vie n’est
qu’un seul jour qui m’échappe et qui fuit, Tu le sais, ô mon
Dieu! pour t’aimer sur la terre je n’ai rien qu’aujourd’hui!…
Que m’importe, Seigneur, si l’avenir est sombre? Te prier pour
demain, oh non, je ne le puis!… Conserve mon coeur pur, couvre-moi
de ton ombre rien que pour aujourd’hui!... Si je songe à demain,
je crains mon inconstance je sens naître en mon coeur la tristesse
et l’ennui. Mais je veux bien, mon Dieu, l’épreuve, la
souffrance rien que pour aujourd’hui!... » (Sainte Thérèse,
Poème n°5)
Comme
la Vierge Marie, ayons Foi en la présence du Seigneur qui vient nous
secourir chaque « aujourd'hui »
Quand
je me tiens sous l'abri du Très-Haut et repose à l'ombre du
Puissant, je dis au Seigneur: « Mon refuge, mon rempart, mon Dieu,
dont je suis sûr! » C'est lui qui te sauve des filets du chasseur
et de la peste maléfique; tu trouves sous son aile un refuge: sa
fidélité est une armure, un bouclier. Oui, le Seigneur est ton
refuge ; tu as fait du Très-Haut ta forteresse. il donne mission à
ses anges de te garder sur tous tes chemins. Ils te porteront sur
leurs mains pour que ton pied ne heurte les pierres; tu marcheras sur
la vipère et le scorpion, tu écraseras le lion et le Dragon. «
Puisqu'il s'attache à moi, je le délivre; je le défends, car il
connaît mon nom. Il m'appelle, et moi, je lui réponds; je suis avec
lui dans son épreuve. « Je veux le libérer, le glorifier; de longs
jours, je veux le rassasier, et je ferai qu'il voie mon salut. »
Prière
de la Neuvaine
Oraison
Seigneur
notre Dieu, nous en appelons à Ta Providence qui jamais ne se trompe
en ses desseins. Par l'intercession de la Vierge Marie, Mère de Ton
Fils, tout ce qui fait mal, écarte-le, et donne-nous ce qui peut
nous aider. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.
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