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4 mai 2024

Le Mois de Marie avec Saint Louis-Marie Grignion de Montfort

Le Mois de Marie avec Saint Louis-Marie Grignion de Montfort

 

 

Cinquième jour

Marie, mère de Dieu

 

Effet admirable des merveilles de l'Incarnation ! La sainte humanité de Jésus n'ayant de personne que dans le Verbe, Marie est véritablement Mère de Dieu, à cause de l'unité de la personne. Le Fils de Marie est le Fils même du Père éternel, et Jésus-Christ n'est pas plus véritablement appelé Fils de Dieu que Fils de la Vierge Marie.

 

Que dire donc de la Maternité divine ?

 

I. On assure de saint Denis qu'il l'eût prise pour une divinité s'il n'eût eu la foi, et cela est très véritable à cause de l'union intime de Dieu habitant en Marie qui rayonnait en elle, en quelque sorte comme le soleil à travers le cristal, qu'il éclaire de mille feux.

 

L'Ecriture dit, des justes qui vivent encore sur la terre, qu'ils sont transformés de clartés en clartés, par l'Esprit du Seigneur, ce que les Pères grecs appellent déification, et qui d'après saint Jean et saint Paul doit être achevé dans les Bienheureux : En voyant Dieu tel qu'il est, nous serons semblables à lui. Il n'y a pas moyen d'expliquer ces choses. Disons seulement que Marie communique à Jésus-Christ sa vie, son sang, son être ; elle le fait participant de tout ce qu'elle a et de tout ce qu'elle est.

 

Mais Jésus-Christ n'en fait pas moins pour Elle. Il la communie à ses grâces, à sa vie divine, à ses trésors immenses ; en un mot, il se donne tout à sa Mère. Dès les premiers moments de l'Incarnation, le Verbe fait chair était alors tout embaumé de son Père, tout enivré des délices de Dieu, tout absorbé dans l'amour ; après avoir prié pour Marie, et s'être offert pour elle à Dieu, Jésus versa dans elle les prémices de son Esprit, de sa vie et les trésors immenses de sa charité.

 

Si, après être entré dans le sein de son Père par sa glorieuse Ascension, il répandit dans le cœur des Apôtres, pour prémices de son Esprit, les richesses les plus abondantes qu'il ait versées dans son Église, combien ces prémices de grâce, lorsqu'il descendit lui-même du sein du Père dans sa Mère, ont-elles été fécondes, abondantes, magnifiques !

 

II. Dans le sein de Marie comme dans le premier temple de la religion chrétienne, il rend à Dieu son Père les devoirs que son égalité divine et éternelle avec lui n'avait pas permis de lui rendre. C'est là que Dieu le Verbe, égal à son Père de toute éternité, qui n'avait pu s'abaisser au-dessous de soi-même, se trouve en notre chair par le moyen de Marie, admirant un Dieu, adorant un Dieu, et le magnifiant dans toute l'étendue de sa gloire ; c'est là enfin que le Fils devient, dans sa nature humaine, inférieur au Père, et que cependant le Père est adoré autant qu'il est adorable.

 

Dès le premier moment de son Incarnation, il offre à son Père toute sa vie et celle de tous ses membres ; il consacre l’Église pour être immolé avec lui en sacrifice d'expiation sur la croix, en attendant le sacrifice de l'éternité. Ainsi Marie est le temple vivant où Jésus-Christ offre, par avance, le sacrifice du temps et de l'éternité.

 

La demeure de Jésus en Marie est l'image du ciel et la figure du sein du Père, où Jésus-Christ offrira sur l'autel d'or, dont parle l'Ecriture, et qui est la personne même du Verbe, les louanges de son cœur et celles de tous les fidèles consommés en lui dans la gloire.

 

III. Bien plus, dès ce premier instant de sa conception, Jésus-Christ, se trouvant redevable à Marie de sa génération comme homme et du pouvoir de mériter, qui est son humanité sainte, qui lui donne le moyen de sanctifier ainsi le nom de Dieu et de lui offrir les premiers devoirs de religion, il rend sa Mère participante de ses adorations, de ses louanges, et la fait la seconde adoratrice parfaite, en esprit et en vérité, de la grandeur de Dieu.

 

Marie sent les dispositions intérieures de Jésus-Christ et les a connues avec lui. Si le Fils rend ses devoirs au Père par ses élévations en lui, la très sainte Vierge se trouve élevée vers Dieu, en l'unité du Saint-Esprit. Elle est une image accomplie des beautés de Jésus-Christ. Qui voit le Père voit le Fils, et qui voit le Fils voit le Père, ainsi peut-on dire jusqu'à un certain point : qui voit la Mère voit le Fils, et qui voit le Fils voit la Mère. Le Fils est la gloire du Père, et Marie est la gloire de Jésus-Christ.

 

Ô Mère incomparable ! heureuse Vierge, vous recevez et vous donnez tout ce qu'il y a de plus grand et de plus auguste au monde ! Vous recevez en vous la plénitude de la divinité du Verbe, et vous rendez au Père, par le Fils, toutes les louanges et toutes les gloires qui peuvent l'honorer.

 

Ô mon Dieu, qui sera digne de pénétrer ce secret divin, d'être introduit dans ce sanctuaire inaccessible ? Ange, dites à présent avec raison, en saluant Marie Ave gratia plena !

 

Si vous honoriez cette auguste princesse, lorsqu'Elle n'était encore que la servante du Seigneur ; si vous vénériez cette sainte âme, à cause de sa capacité pour recevoir en Elle les dons de Dieu, que sera-ce maintenant qu'Elle en est toute remplie, non pas comme le canal d'une fontaine par l'écoulement de sa source ; non pas comme une rivière remplie par l'épanchement de la mer, mais comme un abîme sans fond et sans limites, qui comprend l'océan même de la divinité. C'est une merveille inconcevable à tous les esprits célestes que cette immensité de grâces.

 

Ô grandeur inconcevable de Marie ! Ô sainteté ineffable ! tu me ravis, tu m'arraches les larmes des yeux, tu m'ôtes la parole du cœur, la pensée de l'esprit ; je te révère et ne peut faire davantage.

 

Histoires

 

Le passage des classes inférieures aux supérieures est souvent fatal aux jeunes gens, à cause de la liberté plus grande de travail et de fréquentations qui leur est accordée ; cette circonstance ne servit qu'à faire avancer le Père de Montfort dans la ferveur. Le Saint avait alors dix-huit ans. Ayant fait son cours de philosophie sous le R. P. Prévost, homme doué d'une ardente dévotion à la Sainte Vierge, Montfort semblerait l'avoir prise de lui s'il ne l'eût fait paraître dès le berceau.

 

Son amour pour la bonne Mère était comme né avec lui, et l'on peut dire que Marie l'avait choisi la première et avait gravé dans sa jeune âme cette tendresse si singulière qui l'a fait regarder comme un des plus grands dévots de la Mère de Dieu. Il allait à elle comme à sa propre mère, avec une simplicité enfantine, lui exposant tous ses besoins temporels et spirituels. Tout, à son avis, était fait quand il avait prié et demandé conseil à sa Mère du ciel. C'est à cette dévotion qu'il faut attribuer sa merveilleuse innocence.

 

La bienheureuse Marguerite

 

Une bienheureuse, de l'Ordre de Saint-Dominique, nommée Marguerite, fille d'un roi de Hongrie, proclamait à chaque instant la divine grandeur de la très sainte Mère de Dieu. Elle ne parlait de Marie qu'en l'appelant « l'Espérance du monde », ou bien « la Mère de Dieu ».

 

Vouée à la Sainte Vierge par son père et sa mère, la petite Marguerite commença d'aimer et servir la Mère de Dieu en même temps qu'elle commença à comprendre, à parler et à marcher. À l'âge de trois ans et demi, elle avait été confiée aux soins des bonnes sœurs Dominicaines, et six mois après, elle savait déjà par cœur l'Office de la Sainte Vierge, et se plaisait à le réciter au chœur avec les Religieuses. Elle tâchait d'entraîner ses petites compagnes à l'amour de la bonne Mère. « Venez, leur disait-elle, au milieu des récréations ; venez, entrons dans la chapelle, et saluons la bienheureuse Vierge ! »

 

Passait-elle devant une image de Marie, elle se mettait à genoux et récitait pieusement l'Ave Maria. Toutes les fêtes de la Sainte Vierge étaient pour elle des jours de bonheur et de ferveur ; elle avait coutume d'y offrir, à la Mère de Jésus, un gros bouquet de mille Ave Maria. On l'a vue même, quelquefois, faire en ces jours-là, autant de génuflexions qu'elle disait d'Ave Maria. Sa sainteté admirable lui vint tout entière de Jésus par Marie.

 

Pratique : Imitez ces beaux sentiments, et demandez à Jésus d'aimer, de vénérer, d'honorer sa Mère, comme les Saints l'ont honorée et aimée, par une confiance et un amour tout filial.

 

 

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