Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Images Saintes
Archives
Newsletter
Derniers commentaires
Images Saintes
  • La beauté élève l'âme... Par ces images volontairement sélectionnées, ainsi que par la récitation de ces prières, puissiez-vous avoir le désir de parvenir à Jésus et à la sainteté, but ultime de toute vie...
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
30 novembre 2008

Neuvaine à la Très Sainte Face

manoppello

La Sainte Face de Manoppello

Ce voile est conservé, comme son nom l'indique, à Manoppello (Pescara), petite ville italienne dans le massif des Abbruzzes, dans la province de Chieti, à 23 km de Chieti et 190 km de Rome. Son histoire est semblable à celle rapportée pour le voile de Véronique. Le visage imprimé sur un tissu mince (24 sur 17,5 cm) est superposable à celui du Saint Suaire (sudarium), avec plus de dix points de référence, au point de ne montrer qu'une seule image. Le père Heinrich Pfeiffer, professeur d'iconographie et d'histoire de l'art chrétien à l'Université grégorienne, explique que cette image a servi de modèle pour les représentations postérieures de la Sainte Face, y compris les portraits dans les catacombes romaines du IVe siècle. Cette relique serait considérée comme authentique par les experts du Saint Suaire, c'est du moins la thèse soutenue par les défenseurs du voile.

Neuvaine à la Très Sainte Face de Jésus

Ô Sauveur Jésus ! A la vue de Ta Très Sainte Face défigurée par la douleur, le sang, les crachats et à la vue de Ton Cœur Sacré si plein d'Amour, je m'écrie, comme Saint Augustin : Seigneur Jésus ! Imprime dans mon cœur Tes plaies sacrées, pour que j'y lise en même temps Tes Douleurs et Ton amour.... Tes douleurs afin de souffrir pour Toi toute douleur... Ton amour, afin de mépriser pour Toi tout autre amour. Seigneur Jésus, en me présentant devant Ta Face adorable pour Te demander les grâces dont j'ai besoin et que Tu connais mieux que moi, je Te supplie, avant toute chose, de me mettre dans la disposition intérieure de ne jamais rien Te refuser de ce que, tous les jours, Tu me demandes par Tes saints commandements et par Tes divines inspirations. Dieu Tout-Puissant, Père Éternel, contemple la Face de Ton Fils Jésus. Je Te la présente avec compassion et confiance pour la gloire de Ton Saint Nom, pour l'expiation de mes péchés et de ceux du Peuple élu de Ton Eglise. L'Agneau Divin et Miséricordieux plaide notre cause.... Ecoute Ses cris suppliants, voit Ses larmes, Ô mon Dieu ! Et à cause de Ses mérites infinis, exauce-Le quand Il intercède pour nous, pauvres et misérables pécheurs qui avons recours à Toi.

Ô Seigneur Jésus, dont la Face adorable s'est inclinée si douloureusement sur l'Arbre de la Croix, au Jour de Ta terrible Passion, aujourd'hui encore, par Amour, daigne T'incliner vers nous, pauvres pécheurs repentants et implorants. Laisse tomber sur nous un regard de compassion et reçoit-nous dans Tes bras.

Sois-nous propice, Ô mon Dieu ! Ne rejette pas nos prières, lorsque, au milieu de nos afflictions, nous invoquons Ton Saint Nom avec amour, confiance et espérance et que nous chérissons Ta Très Sainte Face Adorable. Amen

Ô mon Dieu, ne me laisse pas succomber à la tentation mais délivre-moi du Malin.

Ô Seigneur écoute ma prière et que mes cris s'élèvent jusqu'à Toi.

Ô Jésus, Roi d'Amour, j'ai confiance en Ta miséricordieuse Bonté.

Publicité
30 novembre 2008

Neuvaine du travail à saint José Maria Escriva

pr_saintjos2

Saint José Maria Escriva de Balaguer

1902-1975

Fête le 26 juin


Saint José Maria Escriva de Balaguer est né en 1902 à Barbastro (Espagne). Il est le deuxième de six enfants. Il apprend de ses parents et à l'école les fondements de la foi et incorpore très tôt à sa vie des coutumes chrétiennes telles que la confession et la communion fréquentes, la récitation du chapelet et l'aumône. La mort de ses trois petites soeurs et la faillite familiale lui font connaître très vite le malheur et la douleur : cette expérience forge son caractère, au naturel enjoué et expansif, et le fait mûrir. En 1915 sa famille s'installe à Logroño, où son père a trouvé du travail. En 1918, José Maria comprend que Dieu veut quelque chose de lui, sans savoir toutefois de quoi il s'agit. Il décide de se donner entièrement à Dieu et de devenir prêtre. Il pense qu'il sera ainsi plus disponible pour accomplir la volonté divine. Il commence ses études ecclésiastiques à Logroño puis, en 1920 entre au séminaire diocésain de Saragosse. Il complète sa formation préalable au sacerdoce à l'Université pontificale de cette ville. Il suit aussi des études de droit, sur la suggestion de son père et avec l'autorisation de ses supérieurs. En 1925, il reçoit le sacrement de l'ordre et commence à exercer son ministère pastoral, auquel dès lors son existence s'identifie. En 1927 il se rend à Madrid pour y obtenir le doctorat en droit. Sa mère, sa soeur et son frère l'y accompagnent, car, après le décès de son père, en 1924, José Maria est le chef de famille. Dans la capitale, il réalise une intense activité sacerdotale, principalement auprès des pauvres, des malades et des enfants. En même temps, il gagne sa vie et subvient aux besoins des siens en donnant des cours de matières juridiques. C'est une époque de grandes difficultés financières, vécue par toute sa famille avec dignité et courage. Son apostolat sacerdotal s'étend aussi à des étudiants, des artistes, des ouvriers et des intellectuels qui, au contact des pauvres et des malades dont José Maria s'occupe, apprennent à vivre la charité et à s'engager avec un sens chrétien à améliorer la société. À Madrid, au cours d'une retraite spirituelle, Dieu lui fait voir la mission à laquelle il l'a destiné : le 2 octobre 1928 naissait l'Opus Dei. L'Opus Dei a pour mission spécifique de promouvoir parmi des hommes et des femmes de tous les milieux de la société un engagement personnel de suivre le Christ, d'aimer Dieu et son prochain et de recherche la sainteté dans la vie quotidienne. À partir de 1928, José Maria Escriva se livre corps et âme à l'accomplissement de la mission de fondation qu'il a reçue, car il est convaincu que Jésus-Christ est la nouveauté éternelle et que l'Esprit Saint rajeunit continuellement l'Église, au service de laquelle il a suscité l'Opus Dei. En 1930, à la suite d'une nouvelle lumière que Dieu allume dans son âme, il commence le travail apostolique des femmes de l'Opus Dei. José Maria Escriva placera toujours la femme, en tant que citoyenne et que chrétienne, face à ses responsabilités - ni supérieures ni inférieures à celles de l'homme - dans la construction de la société civile et de l'Église. Il publie en 1934, sous le titre de Consideraciones espirituales, la première édition de Chemin, son ouvrage le plus répandu, publié à plus de quatre millions d'exemplaires au fil des ans. José Maria Escriva est également connu dans la littérature spirituelle par d'autres titres, tels que Saint Rosaire, Quand le Christ passe, Amis de Dieu, Chemin de Croix, Sillon ou Forge. La guerre civile d'Espagne (1936-1939) sera un obstacle sérieux pour la fondation encore récente. Ce sont des années de souffrance pour l'Église, marquées, dans bien des cas, par la persécution religieuse, dont le fondateur de l'Opus Dei réussira à sortir vivant au prix de bien des souffrances. Ce sont aussi des années de croissance spirituelle et apostolique et de consolidation de l'espérance. À partir de 1940, José Maria Escriva prêche des exercices spirituels à des centaines de prêtres dans toute l'Espagne, à la demande de nombreux évêques. Au cours de ces années, l'Opus Dei se développe dans toute la péninsule, en attendant que la fin de la deuxième Guerre mondiale (1939-1945) permette l'expansion du travail apostolique à d'autres pays. L'Espagne des années quarante sera aussi la scène de graves incompréhensions, dont l'écho retentira encore bien des années plus tard. Josémaria supporte les difficultés en priant et avec bonne humeur, certain que, dans l'Église comme dans la société civile, les jalousies et les envies accompagnent toujours les premiers pas de toute réalité nouvelle. En 1943, une nouvelle grâce de fondation que José Maria Escriva reçoit alors qu'il célèbre la messe, l'amène à fonder la Société sacerdotale de la Sainte-Croix, dans laquelle des prêtres provenant des fidèles laïcs de l'Opus Dei seraient incardinés. La pleine appartenance de fidèles laïcs et de prêtres à l'Opus Dei, ainsi que la coopération organique des uns et des autres dans leurs activités apostoliques, est un trait propre au charisme de fondation de l'Opus Dei que l'Église a confirmé en déterminant sa configuration juridique. La Société sacerdotale de la Sainte-Croix réalise aussi, en plein accord avec les pasteurs des Églises locales, des activités de formation spirituelle pour des prêtres diocésains et pour des candidats au sacerdoce. Les prêtres diocésains peuvent faire eux aussi partie de la Société sacerdotale de la Sainte-Croix, sans cesser pour autant d'appartenir au clergé de leurs diocèses respectifs. Conscient de la racine et de la portée universelles de sa mission, José Maria Escriva vient s'installer à Rome en 1946, dès la fin de la guerre mondiale. De 1946 à 1950, l'Opus Dei obtient diverses approbations pontificales qui viennent confirmer les éléments spécifiques de la fondation : sa finalité surnaturelle, qui se traduit par le fait de répandre le message chrétien de sanctification de la vie courante ; sa mission au service du pontife romain, de l'Église universelle et des Église locales ; son caractère universel ; la sécularité ; le respect de la liberté et de la responsabilité personnelles et du pluralisme dans les domaines politique, sociaux, culturels, etc. Sous l'impulsion du fondateur, l'Opus Dei va s'étendre peu à peu de Rome à trente pays des cinq continents entre 1946 et 1975. À partir de 1948, des gens mariés, qui recherchent la sainteté dans leur état, peuvent aussi appartenir à part entière à l'Opus Dei. Le saint-siège approuve aussi, en 1950, que des hommes et des femmes non catholiques et non chrétiens (orthodoxes, luthériens, juifs, musulmans, etc.) soient admis en tant que coopérateurs et aident les activités apostoliques de l'Opus Dei. Dans la décennie des années cinquante, José Maria Escriva encourage le lancement de projets très variés : écoles de formation professionnelle, centres de formation pour paysans, universités, collèges, hôpitaux et dispensaires, etc. Ces activités, fruit de l'initiative de fidèles chrétiens courants qui veulent répondre, avec une mentalité laïque et un sens professionnel, aux besoins concrets d'un endroit déterminé, sont ouvertes à des personnes de toutes races, religions et conditions sociales : la claire identité chrétienne des initiatives promues par les fidèles de l'Opus Dei va de pair, en effet, avec un profond respect de la liberté des consciences. Pendant le concile Vatican II (1962-1965), le fondateur de l'Opus Dei maintient des relations intenses et fraternelles avec de nombreux Pères conciliaires. Quelques-uns des thèmes qui constituent le noyau du magistère conciliaire sont l'objet de ses conversations fréquentes. C'est le cas, par exemple, de la doctrine sur l'appel universel à la sainteté ou sur la fonction des laïcs dans la mission de l'Église. Profondément identifié à la doctrine de Vatican II, José Maria Escriva contribuera activement à sa mise en oeuvre au travers des activités de formation de l'Opus Dei dans le monde entier. Entre 1970 et 1975, son zèle évangélisateur l'amène à entreprendre des voyages de catéchèse en Europe et en Amérique. Au cours de nombreuses réunions de formation, simples et familiales - même quand des milliers de personnes y prennent part - il parle de Dieu, des sacrements, des dévotions chrétiennes, de la sanctification du travail, avec la même vigueur spirituelle et la même capacité de communication qu'au cours des premières années de son sacerdoce. Il meurt à Rome, le 26 juin 1975. Des milliers de personnes qui se sont approchées du Christ et de l'Église grâce à son travail sacerdotal, à son exemple et à ses écrits pleurent sa mort. Un grand nombre de fidèles demande au pape d'ouvrir sa cause de canonisation. Le 17 mai 1992, le pape Jean Paul II élève José Maria sur les autels au cours d'une cérémonie de béatification à laquelle participait une foule immense de pèlerins, à Rome. Il a été canonisé le 6 octobre 2002.

josemari

Neuvaine du travail à saint José Maria Escriva Fondateur de l'Opus Dei

escri_picc

Prière à dire chaque jour

Ô Dieu, par la médiation de Marie, tu as concédé d'innombrables grâces à saint Josémaria, prêtre, en le choisissant comme instrument très fidèle pour fonder l'Opus Dei, chemin de sanctification dans le travail professionnel et l'accomplissement des devoirs ordinaires du chrétien: fais que je sache, moi aussi, convertir tous les instants et toutes les circonstances de ma vie en occasions de t'aimer et de servir, avec joie et simplicité, l'Église, le Souverain Pontife et les âmes, éclairant les chemins de la terre avec la lumière de la foi et de l'amour. Accorde-moi, par l'intercession de saint Josémaria, la faveur que je te demande : ... Amen


Notre Père, Je vous salue Marie, Gloire au Père.


Premier jour

Le travail, chemin de sainteté


Réflexions de saint Josémaria


Nous sommes là pour rappeler l'exemple de Jésus qui, pendant trente années, à Nazareth, n'a cessé de travailler, de pratiquer un métier. Aux mains de Jésus, le travail, un travail professionnel semblable à celui que réalisent des millions d'hommes dans le monde, devient une tâche divine, une œuvre rédemptrice, une voie de salut (Entretiens avec mgr Josémaria Escriva de Balaguer, n° 55)

Là où sont vos frères les hommes, mes enfants, là où sont vos aspirations, votre travail, vos amours, là se trouve le lieu de votre rencontre quotidienne avec le Christ. C’est au milieu des choses les plus matérielles de la terre que nous devons nous sanctifier, en servant Dieu et tous les hommes. Là où sont vos frères les hommes, mes enfants, là où sont vos aspirations, votre travail, vos amours, là se trouve le lieu de votre rencontre quotidienne avec le Christ. C’est au milieu des choses les plus matérielles de la terre que nous devons nous sanctifier, en servant Dieu et tous les hommes. Dieu vous appelle à le servir dans et à partir des tâches civiles, matérielles, séculières de la vie humaine : c’est dans un laboratoire, dans la salle d’opération d’un hôpital, à la caserne, dans une chaire d’université, à l’usine, à l’atelier, aux champs, dans le foyer familial et au sein de l’immense panorama du travail (Homélie : Aimer le monde passionnément).

Intentions


Pour trouver du travail


Afin que Dieu notre Seigneur m’aide à trouver du travail et qu’il me bénisse avec un emploi honnête, digne et stable, pour que je comprenne bien que mon travail professionnel est un service aux autres où Dieu mon Père m’attend à toute heure et me demande d’imiter Jésus lorsqu’il travaillait comme charpentier à Nazareth.


Pour faire du bon travail

Afin que Dieu notre Seigneur m’aide à comprendre que mon travail professionnel est un service aux autres, où il m’attend à toute heure et me demande, en toutes circonstances, d’imiter Jésus lorsqu’il travaillait comme charpentier à Nazareth.


Deuxième jour

Travailler par amour de Dieu

Réflexions de saint José Maria


La dignité du travail est fondée sur l’Amour. Le grand privilège de l’homme est de pouvoir aimer et dépasser ainsi l’éphémère et le transitoire. (Quand le Christ passe, n° 48)


Faites tout par amour. — Ainsi il n’y a pas de petites choses : tout est grand. — Persévérer par amour dans les petites choses, c’est de l’héroïsme. (Chemin, n° 813)

J’y insiste : c’est dans la simplicité de ton travail ordinaire, dans les détails monotones de chaque jour que tu dois découvrir ce qui est caché aux yeux de beaucoup, le secret qui donne grandeur et nouveauté : l’Amour. (Sillon, n° 489)


Intentions


Pour trouver du travail

Afin que Dieu m’accorde la grâce de trouver vite un travail qui rassure ma famille ; pour qu’il m’aide aussi à comprendre que la valeur de tout travail honnête tient à l’amour dont il est fait : à l’amour de Dieu à qui nous l’offrons, puis à l’amour du prochain, que nous voulons ainsi servir.


Pour faire du bon travail


Afin que Dieu m’aide à comprendre que la valeur tout travail honnête tient à l’amour dont il est fait : d’abord, à l’amour de Dieu à qui nous nous l’offrons, puis à l’amour du prochain, que nous voulons ainsi servir.


Troisième jour

Travailler avec ordre et assiduité

Réflexions de saint José Maria


Que la durée de notre passage sur terre est brève ! Ces mots retentissent au plus profond du cœur de tout chrétien cohérent, comme un reproche face à son manque de générosité, et comme une invitation constante à la loyauté. Il est vraiment court le temps que nous avons pour aimer, pour offrir, pour réparer. Il n’est donc pas juste de le gaspiller, ni de jeter de façon irresponsable ce trésor par la fenêtre : nous ne pouvons pas négliger cette étape du monde que Dieu confie à chacun. (Amis de Dieu, n° 39)


Quand tu auras de l’ordre, ton temps se multipliera : tu pourras ainsi rendre davantage gloire à Dieu, en travaillant davantage à son service. (Chemin, n° 80)

Intentions


Pour trouver du travail


Afin que, grâce au secours de la Très Sainte Vierge Marie, je trouve un emploi stable, qui me convienne ; et pour que quand je travaille je sache profiter du temps comme d’un trésor et que je m’applique à mieux vivre l’ordre, en tâchant de tout faire ponctuellement, intensément et assidûment, sans erreurs ni retards ; afin que je parvienne à équilibrer mes horaires pour concilier vie spirituelle, vie de famille, profession et relations sociales.

Pour faire du bon travail


Afin que, grâce au secours de la Très Sainte Vierge Marie, je sache profiter du temps comme d’un trésor et m’applique à mieux vivre l’ordre, de sorte que j’arrive à tout faire ponctuellement, intensément et assidûment, sans erreurs ni retards, en me soumettant à un plan structuré qui me permette d’équilibrer mes horaires pour concilier vie spirituelle, vie de famille, profession et relations sociales.


Quatrième jour

Travail bien achevé

Réflexions de saint José Maria


Nous ne saurions offrir au Seigneur quelque chose qui, dans les limites de notre pauvre humanité, ne serait pas parfait, sans tache, soigneusement accompli, même dans les détails les plus minimes : Dieu n’accepte pas ce qui est bâclé. Vous n’offrirez rien qui ait une tare, nous enjoint la Sainte Écriture, car cela ne vous ferait pas agréer de Dieu. C’est pourquoi, le travail de chacun d’entre nous, cette tâche qui occupe nos journées et nos énergies, doit être une offrande digne du Créateur, operatio Dei, travail de Dieu et pour Dieu : en un mot, une activité bien accomplie, irréprochable. (Amis de Dieu, n° 55)


Nous devons avant tout aimer la sainte messe, qui doit être le centre de notre journée. Si nous vivons bien la messe, comment ne pas continuer ensuite, pendant le reste de la journée, à penser au Seigneur, en ayant soin de ne pas nous éloigner de sa présence, pour travailler comme il travaillait et aimer comme il aimait ? Nous apprenons alors à remercier le Seigneur d’une autre manifestation de sa délicatesse: ne pas avoir voulu limiter sa présence au moment du sacrifice de l’autel, mais avoir voulu demeurer dans la sainte hostie, réservée dans le tabernacle. (Quand le Christ passe, n° 154)


Intentions


Pour trouver du travail


Afin qu’avec le secours de Notre Dame, je puisse vite sortir du chômage. Et pour que Dieu m’aide à travailler à nouveau de mon mieux, avec la plus grande perfection possible, sans le bâcler, convaincu qu’un travail sans amour ne peut pas être sanctifié.


Pour faire du bon travail


Afin que Dieu m’aide à faire de mon mieux pour réaliser mon nouveau travail avec la plus grande perfection possible, sans le bâcler, convaincu qu’un travail mal fait ne peut pas être sanctifié puisqu’il y manquerait l’amour, condition indispensable pour que n’importe quelle activité humaine puisse plaire à Dieu.


Cinquième jour

Tous les travaux honnêtes sont dignes

Réflexions de saint José Maria


Quant à nous chrétiens, il est temps que nous proclamions, haut et fort, que le travail est un don de Dieu, et qu’il n’est pas juste de classer les hommes en diverses catégories selon le travail qu’ils réalisent puisqu’il n’y a pas de sots métiers. Le travail — tout travail —témoigne de la dignité de

l’homme et de son emprise sur la création. C’est une occasion de perfectionner sa personnalité. (Quand le Christ passe, n° 47)

Devant Dieu, aucune occupation n’est par elle-même grande ou petite. Tout acquiert la valeur de l’Amour que l’on met à la réaliser. (Sillon, n° 487)

Intentions


Pour trouver du travail


Afin que Dieu me donne la joie d’un travail, d’une tâche où je pourrai être utile et mettre en œuvre toutes mes capacités. Afin que, si ce travail ne se révélait pas à la hauteur de ma qualification et de mes aspirations légitimes, je ne le méprise pas, tant que je n’en aurai pas trouvé un autre plus approprié, mais que je le réalise avec responsabilité, essayant d’imiter Jésus dans son atelier de Nazareth.


Pour faire du bon travail


Afin que, si actuellement mon travail est au-dessous de ma préparation et de mes aspirations légitimes, Dieu m’aide à ne pas le mépriser, tant que je n’en aurai pas trouvé un autre plus approprié, mais que je le réalise en toute responsabilité, tâchant de le mettre au niveau de celui que Jésus réalisait dans son atelier de Nazareth.

Sixième jour

Travailler en compagnie de Dieu et avec une intention droite


Réflexions de saint José Maria


Tout au long de la journée, tu dois entretenir avec le Seigneur une conversation constante, nourrie, si besoin, des circonstances mêmes de ta vie professionnelle. (Forge, n° 745)

Ton crucifix. — En tant que chrétien, tu devrais toujours porter sur toi ton crucifix. Et le poser sur ta table de travail. Et le baiser avant de t’endormir et à ton réveil ; et quand ton pauvre corps se révoltera contre ton âme, baise encore ton crucifix. (Chemin, n° 302)

Mets sur ta table de travail, dans ta chambre, dans ton portefeuille, une image de Notre Dame et adresse-lui un regard quand tu commences ton travail, pendant que tu le réalises et lorsque tu le termines. Elle t’obtiendra (je te l’assure !) la force pour faire de ton occupation un dialogue amoureux avec Dieu. (Sillon, n° 531)


Intentions


Pour trouver du travail


Afin que Dieu m’accorde un emploi honnête et digne et qu’il m’ouvre les yeux pour que je comprenne qu’il est toujours à mes côtés ; afin que je m’efforce d’être en présence de Dieu durant mon travail, en me servant, discrètement d’un petit crucifix, d’une image de Notre Dame ou de l’image d’un saint de ma dévotion.


Pour faire du bon travail


Afin que Dieu me permette de réaliser qu’il est toujours près de moi lorsque je travaille et que, pour ne pas perdre de vue cette réalité merveilleuse, je m’efforce d’être en présence de Dieu durant mon travail en me servant, discrètement et comme d’un réveil, d’un petit crucifix, d’une image de Notre Dame ou de l’image d’un saint de ma dévotion et que je place ces « réveils » là où je puisse les voir fréquemment sans cependant les afficher ni en faire étalage.


Septième jour

Faire grandir les vertus dans le cadre du travail

Réflexions de saint José Maria


Tout ce qui nous occupe, nous, pauvres hères, y compris la sainteté, est un tissu de petits riens qui, selon la droiture de notre intention, peuvent devenir une tapisserie splendide d’héroïsme ou de bassesse, de vertus ou de péchés. (Chemin, n°826)


C’est un véritable réseau de vertus qui est mis en action lorsque nous réalisons notre métier avec le dessein de le sanctifier : la force d’âme pour persévérer dans notre tâche, malgré les difficultés naturelles et sans jamais nous laisser emporter par le stress ; la tempérance pour nous dépenser sans

compter et pour surmonter la commodité et l’égoïsme ; la justice pour remplir nos devoirs envers Dieu, envers la société, envers la famille, envers nos collègues ; la prudence pour savoir ce qu’il convient de faire dans chaque cas et pour nous mettre au travail sans délai... Et le tout, j’y insiste, par Amour. (Amis de Dieu, n° 72)

Intentions


Pour trouver du travail


Afin qu’avec le secours de Notre Dame je trouve l’emploi que je cherche et qu’en accomplissant mon nouveau travail, Dieu m’aide à développer les vertus chrétiennes et à grandir dans ma vie spirituelle. Que je cherche à être patient et compréhensif, aussi bien avec mes patrons qu’avec mes collègues et mes subalternes. Que je sois simple et humble, fuyant la vanité et le triomphalisme, et que j’agisse en tout avec pureté de cœur.


Pour faire du bon travail


Afin que Dieu m’aide à développer, à travers mon travail, les vertus chrétiennes et à grandir dans ma vie spirituelle. Que je cherche à être patient et compréhensif, aussi bien avec mes patrons qu’avec mes collègues et mes subalternes. Que je sois simple et humble, fuyant la vanité et le triomphalisme, que j’agisse en tout avec pureté de cœur.


Huitième jour

Travailler c'est servir, aider les autres


Réflexions de saint José Maria


Pensez qu’en réalisant votre tâche professionnelle en toute responsabilité, non seulement vous subvenez à vos besoins financiers, mais vous rendez un service on ne peut plus direct au développement de la société, vous allégez aussi les charges des autres et vous aidez tant d’œuvres d’assistance, au niveau local et universel, en faveur des individus et des peuples moins favorisés. (Amis de Dieu, n° 120)


Quand tu auras achevé ton travail, fais celui de ton frère, aide-le pour le Christ, avec tant de délicatesse et de naturel que personne, pas même celui qui en bénéficie, ne s’aperçoive que tu en fais plus que tu ne dois en stricte justice. Voilà la délicate vertu d’un fils de Dieu ! (Chemin, n° 440)


Intentions


Pour trouver du travail


Afin que Dieu Notre Seigneur me donne le travail que je lui demande avec tant de foi et pour qu’il suscite en moi le désir de faire de mon travail non pas une occasion de servir mes intérêts, mais une

occasion de servir les autres, persuadé que cet idéal de service aux autres donnera à ma vie un sens nouveau, plus élevé et plus gai.

Pour faire du bon travail


Afin que Dieu suscite en mon âme le désir de faire de mon travail non pas une chasse gardée, centrée sur mes intérêts, mais un service ouvert au bien commun et à l’utilité du plus grand nombre, fait dans l’assurance que cet idéal de service aux autres donnera à ma vie un sens nouveau, plus élevé et plus gai.


Neuvième jour

Faire de l'apostolat avec notre travail

Réflexions de saint José Maria

Le travail professionnel est aussi apostolat, occasion de se dévouer pour les autres afin de leur révéler le Christ et les conduire vers Dieu le Père. (Quand le Christ passe, n° 49)

Vis ta vie ordinaire ; travaille là où tu te trouves, en t’efforçant d’accomplir tes devoirs d’état, les obligations de ta profession ou de ton métier, en progressant, en te dépassant chaque jour. Sois loyal, compréhensif envers les autres et exigeant envers toi-même. Sois mortifié et joyeux. Tel sera ton apostolat. Et sans que tu saches pourquoi, misérable comme tu l’es, ceux qui t’entourent viendront à toi et, dans une conversation naturelle, simple, à la sortie du travail, dans une réunion de famille, dans l’autobus, au cours d’une promenade, n’importe où, vous évoquerez ces inquiétudes qui existent dans l’âme de tous, bien que certains ne veuillent pas le savoir : ils réaliseront tout, petit à petit, quand ils commenceront à chercher Dieu pour de bon. (Amis de Dieu, n° 273)

Intentions


Pour trouver du travail


Afin que, par la médiation de Notre Dame, Dieu fasse que je trouve un bon travail où je puisse progresser et donner le meilleur de moi même et pour qu’il m’aide à trouver dans mon milieu professionnel un domaine ouvert à la mission apostolique que Dieu confie à tous les baptisés. Que je sache profiter de toutes les occasions qu’il me donne pour aider mes collègues, mes amis, mes collaborateurs, mes clients, à découvrir les merveilles de la foi chrétienne.


Pour faire du bon travail


Afin que Dieu m’aide à trouver dans mon milieu professionnel un domaine ouvert à la mission apostolique que Dieu confie à tous les baptisés. Que je sache profiter de toutes les occasions qu’il me donne pour aider mes collègues, mes amis, mes collaborateurs, mes clients, à découvrir les merveilles de la foi chrétienne.


Autorisation ecclésiastique

+D. Benedicto Beni dos Santos

Évêque auxiliaire de São Paulo,

le 8 avril 2003


Pour plus d’information sur saint Josémaria voir :

www.josemariaescriva.info

www.escrivaworks.org

www.opusdei.fr


Nous serions reconnaissants à toute personne ayant obtenu des grâces par l’intercession de saint José maria Escriva d’en faire part à la Prélature de l’Opus Dei,


Bureau pour les Causes des saints,

7, rue Dufrénoy

75116 Paris.

e-mail : ocs@opusdei.fr


www.fr.josemariaescriva.info/opus_dei/Neuvainetravail.pdf

MO_20SJM4

Téléchargez le texte de la Neuvaine du travail (pdf) en cliquant ici

MO_20TOSHI_20SJM

28 novembre 2008

Neuvaine à Mère Yvonne-Aimée de Jésus

Num_riser0013

Mère Yvonne-Aimée de Malestroit

O Jésus Roi d'Amour J'ai confiance en ta Miséricorde Bonté

1901-1951

Elle naît en 1901 à Cossé en Champagne dans la Mayenne. Entrée en 1927 au Monastère des Augustines de Malestroit, elle en devient la supérieure dès 1935. Elle fonde la Fédération des Monastères d'Augustines en 1946 et est élue première Supérieure Générale. Le 3 Février 1951, elle meurt à Malestroit. Elle a 49 ans. Elle lance en 1928, le projet d'une clinique moderne qui ouvrira ses portes dès 1929."La vie la chargea de fardeaux croissants, pour alléger ceux des autres. Au pire des épreuves, elle resta encourageante, tonique, stimulante, toujours et pour tous, simplement et sans grandes phrases. Tout cela témoigne d'un amour extraordinaire, et extraordinairement efficace."

P. René Laurentin

Portait de Mère Yvonne Aimée de Malestroit

Il y a donc 80 ans ce matin, dans le silence de cette église de Cossé en Champagne, Monsieur le Curé Guesdre a célébré la Sainte Messe et lu le même Evangile que nous venons d’entendre. Ce 16 juillet 1901, la saison était magnifique, le soleil brillait, une grande paix baignait le bourg et les campagnes. Et, le soir, tandis que l’Angélus tintait au clocher roman et que les clochers d’alentour lui répondaient, une petite Yvonne venait de naître dans une vieille maison de Cossé, à deux pas de l’église, chez Monsieur et Madame Alfred Beauvais. Cette enfant qui deviendra Mère Yvonne Aimée, considèrera toujours comme une grâce d’être née en la fête de Notre Dame du Mont Carmel, sous le signe de la Vierge, Mère des Contemplatifs. Le 18 juillet suivant, Yvonne est baptisée dans cette église par Monsieur le curé. Plus tard, chaque année, au 18 juillet, Mère Yvonne Aimée ne cachera pas son bonheur : « c’est, disait-elle, l’anniversaire du jour où je suis devenue fille du Bon Dieu. » En 1942, elle était de passage ici, à Cossé, où j’étais moi-même invité. Elle me conduisait sur la tombe de Monsieur Alfred Beauvais, son Père, trop tôt disparu, « Monsieur Alfred » comme l’appelaient les paysans qui l’adoraient tant il était simple, droit, gai, spontané, généreux, large, accueillant. De lui, elle tenait beaucoup. De Madame Beauvais, elle avait l’activité intense et ordonnée ; et de ses ancêtres du Maine elle avait une foi catholique et un bel équilibre humain. J’entends encore Mère Yvonne Aimée évoquer sur place, ici, ses souvenirs d’enfance : les jeux dans la maison, les veillées devant la cheminée où flambaient des bûches, la petite grotte de Notre Dame de Lourdes dans le jardin où son jeune père l’emmenait prier. Elle m’a demandé de venir avec elle près des fonts baptismaux, ces fonts baptismaux où elle avait reçu la grâce de la seconde naissance. C’était vraiment un pèlerinage aux sources. En effet, à travers la brève existence que fut la sienne, un fleuve de grâce a jailli ici même, pour votre Fédération et pour L’Eglise.

Mais qui était Mère Yvonne Aimée ?

Pour répondre à cette question, il me semble que le mieux, c’est de vous citer des jugements autorisés qui ont été portés sur sa vie, sur son œuvre, sur son expérience chrétienne. L’Historien Daniel Rops ne l’a pas connue mais, dit-il, il admire la beauté des textes rares que l’on connaît d’elle où précise-t-il, on croit entendre l’écho de sainte Catherine de Sienne ou de la Bienheureuse Marie de l’Incarnation. Par contre, le Général Audibert, chef de la Résistance de l’Ouest, a été le témoin et l’un des bénéficiaires de l’hospitalité qu’elle offrit aux blessés paras ou maquisards pendant l’occupation. Frappé de son courage et de sa présence d’esprit dans le danger et les risques énormes qu’elle prenait au nom de cette hospitalité chrétienne, il la saluait en souriant par ces deux mots : « Mon Général. » Et, à la nouvelle de sa mort, il écrivit douloureusement : « Quand disparaît un être de cette clarté, de cette puissance, de cette grandeur, il semble que le ciel s’obscurcisse pour nous. » Voici, maintenant, quelques jugements émanant d’autorités religieuses : Pour Dom Sortais, Abbé général de la Trappe, Mère Yvonne Aimée fut une grande Supérieure qui a bâti toute son œuvre sur le roc de la foi. Personnellement, Dom Sortais avait remarqué le don qu’elle possédait de pacifier et d’épanouir les âmes. Dom Cozien, Abbé de Solesmes, relevait en Mère Yvonne Aimée, je le cite : « le sens de la prière, de la beauté de la liturgie, de la louange de Dieu, à l’école de L’Eglise. » il ajoutait ces mots qui vont loin : « Toute la vie de Mère Yvonne Aimée a été sous l’emprise de Dieu. » Monseigneur Picaud, Evêque de Bayeux et Lisieux. Les Carmélites de Lisieux admirent la manière dont Monseigneur Picaud a compris sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et Mère Yvonne Aimée. De Mère Yvonne Aimée, il a dit en pesant ses mots : « Elle a été un grand témoin du monde surnaturel. » Le Cardinal Larraona qui fut le Secrétaire de la Sacrée Congrégation des Religieux, a déclaré : « Je me souviens très bien de Mère Yvonne Aimée. En prenant l’initiative de rassembler en Fédération les Monastères de son Ordre, elle a fait une œuvre exemplaire dont nous pouvons ici, à Rome, nous inspirer. » Il m’est impossible ce matin d’analyser tous les traits d’Yvonne Aimée. Sa personnalité a suivi une progression constante et atteint vers l’age de 40 ans une plénitude humaine et chrétienne. Je soulignerai seulement deux points : sa conformité à la volonté de Dieu, a foi et son amour envers l’Eucharistie. Une parole de Jésus qu’elle conservait dans son cœur, la bouleversait et éveillait en elle un écho sans fin. C’est celle-ci, en saint Marc : « Qui est ma mère, qui sont mes frères ? Promenant un regard sur ceux qui étaient assis autour de Lui, Jésus ajouta : Voici ma mère et mes frères. Quiconque fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma sœur, ma mère. » De même, Mère Yvonne Aimée pouvait rester très très longtemps à méditer cette autre parole de Jésus qu’elle trouvait inépuisable : « Ce ne sont pas ceux qui disent : Seigneur, Seigneur, qui entreront dans le Royaume des Cieux, mais ceux qui font la volonté de mon Père. » A ses novices elle disait, dans la ligne des paroles précédentes : « Mes petites sœurs, l’amour est d’abord dans la volonté. » Cette mystique de la volonté situait Mère Yvonne Aimée dans le grand courant spirituel qui part de sainte Thérèse de Lisieux, de saint François de Sales, de saint Ignace de Loyola, de saint Bernard, de saint Augustin, de tant d’autres saints, de la Vierge Marie, Servante du Seigneur et de Jésus Lui-même, dont la nourriture était de faire la volonté de son Père. Pour Mère Yvonne Aimée, comme pour ces Maîtres spirituels, la volonté divine n’a rien d’un commandement abstrait et impérieux. Cette volonté divine est sagesse, vérité, miséricorde. Elle est appel à la liberté et appel à l’amour comme le serviteur du Psaume 122 qui a les yeux fixés sur les mains de son Maître, comme l’épouse tendre, calme et spontanée qui tressaille au moindre vouloir du Bien Aimé. Yvonne Aimée écoutait sa voix, sa parole dans L’Eglise. Elle s’est tenue attentive toujours à ses moindres signes. Elle va tout droit au service de Jésus Roi d’Amour. Un jour elle m’a dit : « ma voie est celle des Anges qui ne font jamais attendre Dieu. » Déjà, petite première Communiante de 10 ans, elle avait écrit de son sang : « Je veux n’être qu’à Toi, mais je veux surtout ta volonté. » On comprend, estime un théologien, la montée en flèche d’une âme ainsi livrée à Dieu, jusqu’à l’abandon total. A l’amour qui t’emporte, ne demande pas où il va.

Yvonne Aimée et l’Eucharistie

Pendant la célébration elle se tenait très droite et très recueillie dans sa stalle. Au moment de l’élévation, avant de se prosterner, elle fixait l’Hostie et le Calice un regard intense, un regard brillant et souvent le soir et parfois la nuit, elle venait près de la grille du chœur prier longuement, à genoux devant le Saint Sacrement. Vous avez en main des textes où elle laisse jaillir sa foi envers l’Eucharistie. Vous savez quel événement intérieur, décisif, a été sa première Communion, oui, un grand événement spirituel. Et vous savez aussi à quel point elle prié pour les prêtres. C’est à l’âge de 22 ans que, pour la première fois, non sans une intuition prophétique, elle commença de rechercher les hosties profanées. On a vu Yvonne Aimée jeune fille, revenir blessée et couverte de sang après avoir reçu des coups alors qu’elle cherchait à arracher des hosties emportées par des gens sacrilèges et impies. Dans ce charisme qui frappe beaucoup l’écrivain Julien Green – il en parle dans son journal et il appelle Mère Yvonne Aimée « une femme admirable » – dans ce charisme de recherche, Monseigneur Picaud voyait une récompense de la foi intrépide d’Yvonne Aimée. Avec le recul du temps, on pourrait aussi y découvrir un rappel de la tradition constante de L’Eglise affirmant à l’encontre des Novateurs, que la présence réelle du Corps et du Sang du Seigneur subsiste en dehors de la célébration liturgique. Peut-être aussi, pourrait-on lire un rappel de ce respect extraordinaire dont les chrétiens, fût-ce au péril de leur vie, se doivent d’entourer le pain rompu pour un monde nouveau, l’admirable sacrement où se révèle le plus, disait-elle, la Miséricorde de Jésus, sacrement qui construit l’unité fraternelle des communautés chrétiennes. Plusieurs années avant le Concile, Mère Yvonne Aimée souhaitait des messes du soir. On songe à la joie qu’elle aurait éprouvée à communier sous les deux Espèces et avec quelle ferveur elle aurait suivi ce Congrès Eucharistique international qui s’ouvre ce soir à Lourdes. Mes sœurs, vous avez le droit d’être heureuses de compter dans votre Ordre une Yvonne Aimée, ce guide sûr, cette lumière éblouissante, ce feu brûlant et vous avez raison de commémorer ici sa naissance et son baptême. Oui, le bourg de Cossé n’aura jamais vu tant de blanches Augustines. Elle doit en être ravie, comme elle l’est, certainement, de votre volonté d’approfondir sans cesse votre vocation canoniale qu’elle trouvait si grande et qu’elle a travaillé, 30 ans avant le Concile, à bien adapter aux temps nouveaux dans une fidélité créatrice. Pour sa part, au-delà des charismes qui la mettaient au service de l’Eglise, sa vie a été toute simple parce que basée sur la charité qui est la loi essentielle de vos Communautés Elle était grande dans sa manière d’aimer. Il y avait en elle quelque chose d’eschatologique. Il y avait en elle parfois, comme une anticipation prophétique du monde futur. Et pourtant, pourtant, elle était incroyablement humaine, tout entière au moment présent et bien de son temps. Elle a beaucoup réalisé : jeune fille au service des pauvres dans les bidonvilles de Paris, Prieure de Malestroit, fondatrice et première Supérieure Générale de votre Fédération. Il se trouvait des personnes qui disaient que tout lui réussissait. Elle était la première à rire de cette réflexion naïve, à ne pas se croire infaillible, à encaisser des échecs, des déceptions, des contradictions. Certes, elle a marqué des points et accompli une œuvre considérable et durable ; mais il aurait manqué quelque chose à la beauté de sa vie si tout lui avait réussi humainement. Et, pour que sa configuration au Christ fut plus étroite, elle a reçu, vers l’âge de 20 ans, une grande grâce de compassion. Elle a enduré dans son corps, dans son cœur et dans son âme, des souffrances inouies, un martyre à certaines heures, mais sans jamais le faire peser sur son entourage. Plus elle avançait dans la vie, plus elle s’enveloppait de silence. Au sein de l’action qui mobilisait ses qualités de femme, on la devinait très petite devant Dieu et comme revêtue de douceur et de force, comme immergée dans la paix et la joie qui sont les fruits de l’Esprit Saint. Elle n’avait qu’à exister, sa vie était un appel, sa vie est un appel. Frères et Sœurs, en terminant, je dirai simplement ceci : il n’y aura jamais qu’un moyen de connaître en profondeur Mère Yvonne Aimée, c’est de l’invoquer. L’expérience le montre : sitôt qu’on s’adresse à elle, elle se dévoile en répondant.

Abbé Paul Labutte, Homélie à Cossé en Champagne, le 16 juillet 1981

Neuvaine à Mère Yvonne-Aimée de Jésus

Ô Yvonne-Aimée, tant chérie de Notre Seigneur Jésus, du fond de ma petitesse et de mes faiblesses, je m'adresse à toi qui as été comblée de tant de grâces et de bénédictions par le Seigneur. Daigne solliciter pour moi la grâce de ........ si la Justice de Dieu le permet. Ô Jésus, Roi d'amour, qui a inspiré à Ta Servante Yvonne-Aimée une participation généreuse à Ta tendresse infinie pour les âmes, une ardente dévotion envers la Sainte Eucharistie, une fidélité inébranlable à Ton service, daigne, nous T'en supplions, glorifier en elle tous Tes dons, et m'accorder par son intercession, la grâce que j'implore avec confiance de Ta divine et miséricordieuse bonté. Ô Toi, qui vit et règne avec Dieu le Père dans l'unité du Saint-Esprit, pour les siècles des siècles. Amen.

Téléchargez le texte de la Neuvaine à Mère Yvonne-Aimée (pdf) en cliquant ici

Ô mon Dieu, ne me laisse pas succomber à la tentation mais délivre-moi du Malin.

Ô Seigneur écoute ma prière et que mes cris s'élèvent jusqu'à Toi.

Ô Jésus, Roi d'Amour, j'ai confiance en Ta miséricordieuse bonté.

28 novembre 2008

Saint Basile d'Ancyre

Num_riser0014

Saint Basile d'Ancyre

Prêtre et Martyr

+ en 362

Fête le 22 mars

Martyr. Prêtre d'Ancyre (actuellement Ankara), il est arrêté sous l'empereur Julien l'Apostat qui prétendait rétablir le paganisme dans son empire. Un long procès s'en suivit. Au milieu des tortures, Basile loue le Seigneur et refuse de sacrifier à la déesse Hécate. Il en donne le remords à ceux qui avant lui avaient renié le Christ pour sauver leur vie. L'empereur Julien l'interroge en personne; Basile lui reproche son apostasie. On ordonne qu'il soit découpé en lanières. Saint Basile en jette une à la figure de l'empereur. Il est alors totalement écorché vif et meurt de ses blessures. Son corps repose actuellement dans l'église orthodoxe Sainte Foy de Nérac (47).

Tropaire en l'honneur de Saint Basile d'Ancyre

Ton martyr, Seigneur, pour le combat qu'il a mené a reçu de Toi, notre Dieu, la couronne d'immortalité; animé de Ta Force il a terrassé les tyrans persécuteurs et réduit à l'impuissance des démons. Par les prières de Saint Basile, sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.

28 novembre 2008

Saint Galactoire de Lescar

Num_riser0005

Saint Galactoire de Lescar

Evêque et Martyr

+ au début du 6e siècle

Fête le 27 juillet

Galactoire, sous le nom de « Galactorius, episcopus de Bernano », participa au Concile d'Agde, avec Saint Grat d'Oloron, Gratianus de D'acqs (Dax) et de nombreux délégués des Évêques des Tarbes et d'Aire. On est certain de son épiscopat et de ce que son diocèse était bien organisé.

Si l'ancienne légende de Lescar nous montre Galactoire combattant les Goths avec une troupe armée et trouvant la mort à Mimizan, elle mérite cependant d'être rammenée dans le contexte historique valable. On conçoit assez mal que le Saint Evêque de Lescar ait pu, en dépit d'une sympathie possible pour le Roi Clovis, lever l'étendard de la révolte contre Alaric, dont la tolérance venait de se manifester ouvertement à l'égard des Catholiques.

Il est plus raisonnable de penser que, Galactoire, se trouvant à Mimizan vers 507, afin d'y rencontrer l'Évêque de Bordeaux, fut surpris par quelques hordes de Goths, qui, mise en déroute à Vouillé, par l'armée des Francs, s'enfuyaient précipitamment vers les Pyrénées. Il est probable, qu'humiliés de leur défaite, et aussi par haine de la doctrine Catholique, ils mirent à mort l'Évêque de Beneharnum.

On sait cependant que les reliques de Saint Galactoire furent pieusement conservées jusqu'à la Réforme dans une châsse située au dessus du maître autel de la Cathédrale et que des Chanoines nobles ou gradués veillaient à sa garde. L'office de la Translation des Reliques se célébrait chaque année le 5 janvier. On ne sait pas avec précision quand les reliques disparurent, détruites, ou respectueusement cachées.

Prière

Dieu éternel et Tout-Puissant, Tu as donné à Saint Galactoire le courage de mourir pour la liberté de la Foi: que sa prière nous obtienne la grâce de supporter toute adversité par amour pour Toi et de tendre de toutes nos forces jusqu'à Toi, qui est notre Vie. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

Publicité
27 novembre 2008

Neuvaine à Notre Dame de la Médaille Miraculeuse

Num_riser0032__4_

Notre Dame de la Médaille Miraculeuse

Apparitions à Paris en 1830

Fête le 27 novembre


Entrée au noviciat depuis quelques jours seulement, sainte Catherine Labouré fut gratifiée de plusieurs faveurs célestes. La Très Sainte Vierge Marie daigna lui apparaître à six reprises. La seconde apparition eut pour objet la manifestation de la Médaille Miraculeuse. Voici en substance le rapport que la voyante en a fait à son confesseur, le Père Jean-Marie Aladel: «Le 27 novembre 1830, un samedi avant le premier dimanche de l'Avent, à cinq heures et demie du soir, j'étais à la chapelle quand il m'a semblé entendre du bruit du côté de l'épître, comme le froufrou d'une robe de soie. Ayant regardé de ce côté-là, j'aperçus la Sainte Vierge. Elle était debout, habillée de blanc, une robe en soie blanche aurore à manches plates, un voile blanc qui descendait jusqu'en bas. En-dessous du voile, j'ai aperçu Ses cheveux en bandeaux; la figure était assez découverte et Ses pieds appuyés reposaient sur une boule. Elle tenait aussi une boule dans Ses mains représentant le globe terrestre. Ses mains étaient élevées à la hauteur de l'estomac, d'une manière très aisée et les yeux élevés vers le ciel. Sa figure était de toute beauté; je ne pourrais la dépeindre. «Et puis, tout à coup, j'ai aperçu des anneaux à Ses doigts revêtus de pierreries plus belles les unes que les autres; leur éclat couvrait tout le bas et je ne voyais plus Ses pieds. A ce moment, il s'est formé un tableau un peu ovale autour de la Vierge Sainte, avec au haut, ces mots écrits en lettres d'or: O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous. Une voix se fit alors entendre qui me dit: Faites frapper une médaille sur ce modèle; toutes les personnes qui la porteront au cou recevront de grandes grâces. Les grâces seront abondantes pour tous ceux qui la porteront avec confiance. Le tableau se retourna soudain et je pus contempler le revers de la Médaille sur lequel était gravé le monogramme de la Sainte Vierge, composé de la lettre M, surmonté d'une croix, avec une barre à la base. Au-dessous de cette lettre M, côte à côte, les deux saints Cœurs de Jésus et de Marie.» Pendant un an, sainte Catherine Labouré fut traitée de visionnaire par son directeur. Marie vint de nouveau la visiter en cet endroit et Se plaignit de ce que la Médaille n'avait pas encore été frappée. Dès son premier entretien avec le Père Aladel, sœur Catherine lui avait fait promettre de ne jamais révéler son nom à qui que ce soit; elle-même garda inviolablement son secret. Le Père Aladel confia ses scrupules à Monseigneur de Quélen, archevêque de Paris. Le pieux prélat l'encouragea à faire frapper la Médaille, ce qui n'engageait en rien l'autorité ecclésiastique et ne pouvait que contribuer à faire honorer la Très Sainte Vierge Marie. Le Père Aladel n'hésita plus et commanda vingt mille médailles. En trois ans, plus de cinq millions de médailles furent vendues. Sa diffusion internationale fut accompagnée d'incessants prodiges, de guérisons et d'innombrables conversions Pendant que la Médaille Miraculeuse inondait les cinq continents de ses inénarrables bienfaits, sainte Catherine Labouré continuait de se dévouer dans l'obscurité au service des vieillards. A l'âge de soixante-dix ans, juste avant de mourir, elle confia son secret à sa supérieure. L'approbation officielle de l'Église, les merveilles opérées en si grand nombre, et enfin la prodigieuse humilité de la voyante garantissent l'authenticité de l'origine céleste de la Médaille Miraculeuse.


Neuvaine à Notre Dame de la Médaille Miraculeuse

Num_riser0007__3_

Premier jour de la neuvaine

La première apparition


Dans la nuit du 18 au 19 juillet 1830, la Sainte Vierge apparaît pour la première fois à Sainte Catherine Labouré que son Ange gardien réveille et conduit du dortoir jusqu’à la chapelle. « J’entends comme un bruit, comme le frou-frou d’une robe de soie, qui venait du côté de la tribune, auprès du tableau de Saint Joseph, qui venait se poser sur les marches de l’autel, du côté de l’Évangile, dans un fauteuil pareil à celui de Sainte Anne. (…) Alors, regardant la Sainte Vierge, je n’ai fait qu’un saut auprès d’Elle, à genoux sur les marches de l’autel, les mains appuyées sur les genoux de la Sainte Vierge. Là, il s’est passé le moment le plus doux de ma vie. » 

Ô Très Sainte Vierge, ô ma Mère, regardez mon âme avec miséricorde, obtenez-moi un esprit d’oraison qui me fasse toujours recourir à vous ; obtenez-moi les grâces que je vous demande et inspirez-moi surtout de vous demander les grâces que vous voulez le plus me donner.

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père

« Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ».

Num_riser0025__2_

Deuxième jour

Protection de Marie dans les temps de malheur


« Les temps sont très mauvais, des malheurs vont fondre sur la France, le trône sera renversé par des malheurs de toutes sortes (la Sainte Vierge avait l’air très peinée en disant cela). Mais venez au pied de cet autel, là, les grâces seront répandues sur toutes les personnes qui les demanderont avec confiance et ferveur, elles seront répandues sur les grands et les petits (…). Le moment viendra où le danger sera grand. On croira tout perdu. Là, je serai avec vous ! » 

Ô Très Sainte Vierge, ô ma Mère, dans les désolations actuelles du monde et de l’Église, obtenez-moi les grâces que je vous demande et inspirez-moi surtout de vous demander les grâces que vous voulez le plus me donner.

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père

« Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ».

lady1_4

Troisième jour

«  La Croix sera méprisée ... »


« Mon enfant, la Croix sera méprisée, on la mettra par terre, le sang coulera dans les rues, on ouvrira de nouveau le côté de Notre Seigneur. Monseigneur l’archevêque sera dépouillé de ses vêtements (ici la Sainte Vierge ne pouvait plus parler, la peine était peinte sur son visage). Mon enfant, me dit-elle, le monde entier sera dans la tristesse ». 

Ô Très Sainte Vierge, ô ma Mère, obtenez-moi la grâce de vivre en union avec Vous, avec votre divin Fils et avec l’Église, en ce moment crucial de l’histoire où une humanité entière est en train de se déclarer pour le Christ ou contre le Christ, en cette période qui est tragique comme l’a été la Passion ! Obtenez-moi les grâces que je vous demande et inspirez-moi surtout de vous demander les grâces que vous voulez le plus me donner.

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père

« Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ».

Medaglia_Miracolosa_1_1

Quatrième jour

Marie écrase la tête du serpent 


Le 27 novembre 1830, à cinq heures et demie du soir, alors que Sainte Catherine est en oraison dans la chapelle, la Sainte Vierge lui apparaît pour la deuxième fois, debout, à la hauteur du tableau de Saint Joseph qui se trouve à droite du maître-autel, « la figure si belle qu’il me serait impossible de dire sa beauté, elle avait une robe de soie blanche aurore (…) la tête couverte d’un voile blanc qui lui descendait de chaque côté jusqu’aux pieds. » Les pieds appuyés sur une demi sphère, Elle écrase du talon la tête d’un serpent.

Ô Très Sainte Vierge, ô ma Mère, soyez ma protection contre les attaques de l’ennemi infernal, obtenez-moi les grâces que je vous demande et inspirez-moi surtout de vous demander les grâces que vous voulez le plus me donner.

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père

« Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ».

bvm1

Cinquième jour

La Vierge au globe 


La Sainte Vierge tient dans ses mains un globe qui représente le monde entier, particulièrement la France et chaque personne en particulier, qu’Elle offre à Dieu en implorant Sa miséricorde. À ses doigts, des anneaux enchâssant des pierreries d’où jaillissent des rayons plus beaux les uns que les autres, qui symbolisent les grâces que la Sainte Vierge répand sur les personnes qui les demandent.

Ô Très Sainte Vierge, ô ma Mère, obtenez-moi les grâces que je vous demande et inspirez-moi surtout de vous demander les grâces que vous voulez le plus me donner.

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père

« Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ».

MM118

Sixième jour

L’invocation de la médaille 


Au cours de la deuxième apparition, la Sainte Vierge fait comprendre à Sainte Catherine Labouré « combien il était agréable de prier la Sainte Vierge et combien Elle était généreuse envers les personnes qui la prient ; que de grâces Elle accordait aux personnes qui les lui demandent ; quelle joie Elle éprouve en les accordant ». Puis, il se forme « un tableau autour de la Sainte Vierge , un peu ovale, où il y avait en haut ces paroles écrites en lettres d’or : « Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ». » 

Ô Très Sainte Vierge, ô ma Mère, obtenez-moi les grâces que je vous demande et inspirez-moi surtout de vous demander les grâces que vous voulez le plus me donner.

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père

« Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ».

Immacolata_Concezione_1

Septième jour

Révélation de la médaille 


« Alors une voix se fit entendre qui me dit : Faites, faites frapper une médaille sur ce modèle, toutes les personnes qui la porteront recevront de grandes grâces en la portant au cou. Les grâces seront abondantes pour les personnes qui la porteront avec confiance ». 

 

Ô Très Sainte Vierge, ô ma Mère, obtenez-moi les grâces que je vous demande et inspirez-moi surtout de vous demander les grâces que vous voulez le plus me donner.

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père

« Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ».

blessings_olic

Huitième jour

Les Cœurs de Jésus et de Marie 


Après avoir contemplé le tableau de la médaille, Sainte Catherine le voit qui se retourne pour présenter le revers : Un « M », monogramme de Marie, surmonté d’une petite croix et au bas les deux Cœurs Jésus et de Marie, le premier entouré d’épines et le second traversé d’un glaive ; tout autour, est ensuite placée une couronne de douze étoiles.

Ô Cœur immaculé de Marie, rendez mon cœur semblable au Vôtre, obtenez-moi les grâces que je vous demande et inspirez-moi surtout de vous demander les grâces que vous voulez le plus me donner.

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père

« Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ».

350036437_14c05c5f57

Neuvième jour

Marie sera proclamée Reine de l’Univers


Sainte Catherine, confirmant en cela les prédictions de Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, affirme que la Très Sainte Vierge sera proclamée Reine de l’Univers : « Oh qu’il sera beau d’entendre dire : Marie est la reine de l’Univers, particulièrement de la France. Et les enfants s’écrieront : Et de chaque personne en particulier ! Avec joie et transport. Ce sera un temps de paix, de joie et de bonheur qui sera long. Elle sera portée en bannière et elle fera le tour du monde ». 

Ô Très Sainte Vierge, ô ma Mère, obtenez-moi les grâces que je vous demande et inspirez-moi surtout de vous demander les grâces que vous voulez le plus me donner.

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père

« Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ».


Prière Finale de la neuvaine


Ô Très Sainte Vierge, ô ma Mère, demandez pour moi à Votre divin Fils tout ce dont mon âme a besoin et tout ce dont toute l’humanité a besoin, pour instaurer sur Terre votre Règne. Car ce que je vous demande plus que tout c’est votre triomphe en moi et dans toutes les âmes, et l’implantation de votre Règne sur la Terre. Ainsi soit-il.

mary17_1

Téléchargez le texte de la Neuvaine à ND de la M. Miraculeuse (pdf) en cliquant ici

olm1

24 novembre 2008

Neuvaine à Notre Dame de Fatima

image009

Notre Dame de Fatima

Apparition au Portugal en 1917

Fête le 13 mai

Le pape Benoît XV organisait une croisade de prières à Marie Médiatrice de toutes grâces, en vue de sauver le monde alors dévasté par la première Guerre Mondiale. Une semaine plus tard, son appel angoissé recevait une réponse des lèvres mêmes de la divine Médiatrice. Un dimanche, 13 mai 1917, trois enfants gardent leurs brebis sur les collines de Fatima, au Portugal. Lucie, âgée de 10 ans et ses cousins François et Jacinthe âgés respectivement de le 9 et 7 ans sont les heureux choisis de la Vierge. En entendant sonner midi au loin, ils s'agenouillent et récitent le chapelet. Leur prière est interrompue par la vue d'un éclair, puis d'un second plus brillant que le premier. Le ciel est cependant sans nuages. Ô merveille! à quelques pas, sur les branches d'un chêne vert, ils aperçoivent une belle Dame plus étincelante que le soleil. Eblouis autant que terrifiés, les trois enfants veulent s'enfuir, mais la mystérieuse apparition les rassure par un geste de maternelle bonté et leur dit: «N'ayez pas peur, Je ne vous ferai pas de mal.» Après quelques minutes d'un silence extatique, Lucie ose demander: «Qui êtes-vous? -- Je suis du ciel, répond la céleste vision, Je suis descendue pour vous demander de venir ici, six mois de suite, le 13 de chaque mois.» La Vierge leur recommande de réciter souvent le chapelet. «Vous ajouterez cette prière après le Gloria Patri: «Ô mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l'enfer, et conduisez au ciel toutes les âmes, spécialement celles qui ont le plus besoin de Votre miséricorde.» Puis, Elle Se tait et S'éloigne doucement, comme poussée par un zéphir et disparaît dans la lumière du soleil. À tous les 13 des cinq mois suivants, les enfants ont la joie insigne de revoir la belle Dame. La nouvelle des apparitions se répand rapidement dans la région. Le 13 juillet, la foule des curieux atteint cinq mille et en août, elle se chiffre à près de vingt mille. Enfin, le 13 octobre, environ soixante-dix-mille personnes accourent malgré la pluie. Tout à coup, le ciel s'éclaircit, le soleil tremble... se secoue... et se met à tourner sur lui-même à une vitesse vertigineuse, lançant d'énormes faisceaux lumineux et multicolores. Les nuages, les arbres, les rochers prennent les teintes les plus variées. Pendant que la foule haletante contemple ce saisissant spectacle, les trois enfants voient la Très Sainte Vierge accompagnée cette fois de Jésus et de saint Joseph. Ce prodige inouï dura une douzaine de minutes et fut aperçu distinctement à plus de quatre milles à la ronde. Ce miracle se réalisait exactement au jour, à l'heure et à l'endroit annoncés, pour inciter les hommes à croire à la réalité des apparitions et à obéir au message que la Très Sainte Vierge apportait du Ciel. À Fatima comme à Lourdes, Notre-Dame recommandait la pénitence et la récitation du rosaire. «Si l'on répond à Ma demande de faire pénitence et de prier, la Russie se convertira et vous aurez la paix,» a promis la Vierge Marie. «...Sinon, elle répandra ses erreurs dans le monde, suscitant des guerres et des persécutions à l'Église. Les bons seront martyrisés, le Saint-Père aura beaucoup à souffrir, plusieurs nations seront anéanties.» Mais n'oublions pas que Notre-Dame de Fatima a ajouté: «À la fin, Mon Coeur Immaculé triomphera.»

Neuvaine à Notre Dame de Fatima

Ntra_20Sra_20de_20Fatima

Premier jour

François et Jacinthe, vous qui avez tant prié les Anges et qui avez eu la joie de recevoir la visite de l’Ange de la Paix, obtenez-nous de les prier comme vous l’avez fait. Montrez-nous comment vivre en leur compagnie. Aidez-nous à voir en eux des adorateurs du Très-Haut et des serviteurs de Notre-Dame, des protecteurs fidèles et des messagers de paix.


Notre Père, je Vous salue Marie

Madonna

Deuxième jour

Petits bergers, vous qui avez vu la si belle Dame, plus brillante que le soleil, et qui avez aussitôt accepté de vous offrir totalement à Dieu, apprenez-nous à nous offrir généreusement à notre tour. Encouragez-nous en nous rappelant qu’à tous les instants de notre vie, même les plus éprouvants, la grâce de Dieu est notre réconfort. Et faites-nous découvrir en Notre-Dame celle qui est la Toute Belle, la Toute Sainte, la Toute Immaculée.


Notre Père, je Vous salue Marie

home_20p1

Troisième jour

François et Jacinthe, vous à qui Notre-Dame a promis de vous emmener avec elle dans le Ciel et à qui elle a montré son Cœur entouré d’épines, rendez-nous sensibles aux douleurs que lui causent les blasphèmes et les ingratitudes des hommes. Donnez-nous de la réconforter par nos prières et nos sacrifices. Et augmentez en nous le désir du Ciel, là où nous pourrons encore mieux la consoler ensemble par notre amour.


Notre Père, je Vous salue Marie

Num_riser0021__4_

Quatrième jour

Chers Pastoureaux qui avez été horrifiés par la vision de l’enfer et tellement marqués par les souffrances des âmes damnées, apprenez-nous à mettre en œuvre les deux grands moyens que Notre-Dame vous a indiqués pour sauver les âmes : la consécration Son Cœur Immaculé et la Communion réparatrice des 5 premiers samedis. Priez avec nous pour la paix du monde, pour le Saint-Père et pour l’Église. Avec nous, demandez à Dieu de nous préserver de l’enfer et d’attirer toutes les âmes au Ciel.


Notre Père, je Vous salue Marie

P1000334

Cinquième jour

François et Jacinthe, vous à qui Notre-Dame a demandé de prier et de faire des sacrifices pour les pécheurs qui sont abandonnés à leur solitude parce qu’il n’y a personne qui se sacrifie et prie pour eux, faites que nous ressentions le même attrait que vous pour toutes ces âmes en détresse. Aidez-nous à intercéder pour la consécration de la Russie d'où découlera la conversion du monde. Donnez-nous votre confiance inébranlable en la bonté de Notre Dame qui déborde d’amour pour tous ses enfants et en la miséricorde de Dieu qui veut que tous les hommes soient sauvés.


Notre Père, je Vous salue Marie

fatima18_2d

Sixième jour

Petits bergers qui avez vu Notre-Dame dans son éblouissante et incomparable beauté et qui savez que nous ne l’avons pas vue nous-mêmes, montrez-nous comment nous pouvons la contempler dès maintenant avec les yeux de notre cœur. Faites-nous comprendre le merveilleux message qu’elle vous a confié. Aidez-nous à le vivre pleinement et à le faire connaître partout autour de nous et à travers le monde.


Notre Père, je Vous salue Marie

fatima_1b

Septième jour


François et Jacinthe, vous à qui Notre-Dame a dit qu’elle voulait une chapelle et à qui elle a révélé qu’elle était « Notre Dame du Rosaire », enseignez-nous à réciter le chapelet en méditant les mystères de la vie de son Fils Jésus. Enflammez-nous de votre amour pour qu’avec vous nous puissions aimer Notre-Dame du Rosaire et adorer Dieu caché mais réellement présent dans nos chapelles et nos églises.


Notre Père, je Vous salue Marie

MADONNA_DI_FATIMA_BELLISSIMA

Huitième jour

Petits enfants si chers à Notre-Dame, qui avez connu de grandes souffrances pendant votre maladie et qui les avez sereinement acceptées en les intégrant dans l’offrande définitive de votre vie, apprenez-nous à offrir nos propres épreuves. Montrez-nous que la souffrance nous configure au Christ, lui qui a voulu racheter le monde par la croix. Et faites-nous découvrir que la souffrance n’est jamais vaine, qu’elle est au contraire source de purification pour nous-mêmes, de salut pour les autres et d’amour pour Dieu.


Notre Père, je Vous salue Marie

nsfatima

Neuvième jour

François et Jacinthe, vous que la mort n’a pas effrayés, vous que Notre-Dame est venue chercher pour vous emmener dans le Ciel, apprenez-nous à ne pas regarder la mort comme un échec ou un non-sens, mais comme l’unique chemin pour passer de ce monde à Dieu, pour entrer dans la lumière éternelle où nous retrouverons ceux que nous avons aimés. Et donnez-nous l’assurance que ce passage n’a rien de redoutable, puisque nous ne le faisons pas seuls, mais avec vous et avec Notre Dame.


Notre Père, je Vous salue Marie

Téléchargez le texte de la Neuvaine à Notre Dame de Fatima (pdf) en cliquant ici

24 novembre 2008

Neuvaine à Marie Rose Mystique

rosamis2

Marie Rose Mystique

Apparitions à Montichiari


A l'origine : une apparition à Pierina Gilli


Pierina Gilli est née le 3 août 1911 à Montichiari (Brescia) d’une famille paysanne, aînée de neuf enfants. Son père mourut à son retour de la guerre en 1918. Il fallut la placer dans l’orphelinat des Servantes de la charité où elle vécut dans la pauvreté de sa famille regroupée avec une autre, vu l’extrémité de leur misère. Elle reçut des sollicitations pédophiles du père de l’autre famille dont elle ne parla pas pour ne pas ajouter aux motifs de division. Mais sa résistance la fit considérer comme désobéissante et obstinée. Elle dut user de toutes ses forces pour échapper à son bourreau qui lui disait : « Si tu parles, je te tue. » C’est dans ces circonstances que sa mère l’apprit et que Pierina décida de se faire religieuse. Mais sa santé l’en empêcha, malgré bien des tentatives. Elle sert alors à l’hôpital civil Desenzano, tenu par les Servantes de la charité, durant les quatre années de la Seconde Guerre mondiale. Le 14 avril 1944, à trente-trois ans, on l’accepte comme postulante chez ces mêmes religieuses, puis elle est envoyée comme infirmière à l’hôpital d’enfants de Brescia. Le 1er décembre 1944, elle est atteinte de méningite ; elle perd connaissance ; on lui donne les derniers sacrements et l’on attend sa mort. Mais le 17 décembre 1944, sainte Marie crucifiée di Rosa, fondatrice des Servantes de la charité, lui apparaît et la guérit. Renvoyée chez elle, vu la fragilité de son état, elle offre ses souffrances pour le salut des aˆ mes consacrées. En juillet suivant, son état s’aggrave. Le 17 décembre 1945, elle est atteinte de colites rénales. On la transporte à l’hôpital de Montichiari avec les plus sombres pronostics. Pourtant, fin avril 1946, elle reprend ses fonctions d’infirmière à l’hôpital de Montichiari. Mais survient une rechute en novembre 1946, avec une occlusion intestinale nécessitant une intervention chirurgicale urgente.

rosa_mystica9

Le récit de l'apparition


C’est alors que, dans la nuit du 23 au 24 novembre, la fondatrice lui apparaît une deuxième fois, mais pour lui faire signe de regarder dans « un angle de la chambre ». « Alors, je vis à ce moment une très belle dame, transparente en vêtements violets avec un voile de couleur blanche qui, de la tête, descendait jusqu’aux pieds. Elle est transparente. Elle ouvrait les bras et on voyait trois épées enfoncées dans sa poitrine au niveau du cœur : « “C’est la Madone” », lui dit sœur Marie crucifiée. Elle lui demande d’offrir prière et sacrifices pour : 1. les âmes religieuses qui trahissent leur vocation ; 2. réparer le péché mortel de ces âmes ; 3. réparer la trahison des prêtres qui se rendent indignes de leur ministère. « Elle me recommanda particulièrement la sanctification des prêtres. Si ceux-là sont saints, bien des âmes se sanctifieront » (Marie Rosa Mystica, 12 et 43-44).

madonna_rosa_mistica

La Vierge se révèle comme Rose mystique et invite à la prière et à la pénitence.


Le 1er juin 1947, la Madone lui apparaît de nouveau. Elle n’est plus transparente, mais réelle. C’est une apparition et non plus une vision, mais elle reste silencieuse. Cette fois, elle apparaît avec trois roses posées horizontalement sur la poitrine : de gauche à droite : une blanche, une rose et une jaune : La première signifie la prière ; la seconde, la réparation ; la troisième, l’esprit d’immolation. Ces trois roses, symboliques des trois formes de réparation « feront tomber les trois épées qui transpercent les cinq heures de Jésus et de Marie ». Car dans le lieu de l’apparition figurait aussi une image de la transfixion du Christ sur la Croix. Pierina note et intériorise le message (Diare, 45-48). Le 13 juillet, la Madone précise : « Je suis la Mère de Jésus et la Mère de vous tous. Le Seigneur m’envoie pour promouvoir une plus efficace piété mariale dans les instituts et congrégations religieux [...] et parmi les prêtres. Je promets à tous ceux qui m’honoreront ma protection, un renouveau de vocations, moins d’apostasie, et un grand désir de sainteté. Que le 13 de chaque mois soit un jour de prière dédié à Marie et préparé durant les douze premiers jours du mois. Je ferai descendre sur ce jour une abondance de grâces et de vocations. » Le 22 novembre 1947 (cinquième apparition), la Vierge vient se poser sur les quatre petites croix symbolisées sur le sol de l’église (Duomo) par Pierina. Elle annonce de grandes conversions, l’urgence de la réparation par la prière et l’acceptation des « petites croix » quotidiennes. Au cours de la sixième apparition (7 décembre 1947, Vigile de l’Immaculée Conception), la Vierge demande : « A  Fatima, j’ai fait répandre la dévotion de la consécration à mon Cœur. « A Bonate, j’ai cherché à la faire pénétrer dans la famille chrétienne. « A Montichiari, je désire que cette dévotion à la Rose mystique, unie à la dévotion à mon Cœur, soit approfondie dans les instituts religieux et obtiennent de plus abondantes grâces par mon cœur maternel. » Suivit cet appel : « A  Bonate, la foi manque ! » ce qu’elle confirme dans la dernière apparition du 8 décembre 1947 : « Ici à Montichiari, je désire être appelée Rose mystique. » Ce jour-là, on rendit grâces pour deux guérisons : Un poliomyélitique de cinq ans qui n’avait jamais pu marcher jusque-là ; Une jeune tuberculeuse de vingt six ans qui ne pouvait même plus parler. Ces guérisons furent instantanées, complètes et durables. Un troisième miracle a lieu dans une maison privée, pendant l’apparition : une personne de trente-six ans, d’un problème cérébral et d’incontinence. C’est ce miracle qui semble avoir fait la plus vive impression (Weigl, 26-27).

rosa_mystica8

Le temps du discernement


A l’épreuve de l’obéissance Mgr Giacinto Tredici, évêque de Brescia, ordonne à Pierina de se retirer dans un couvent de religieuses à Brescia, à quelques kilomètres de là, comme servante, pour freiner l’expansion spontanée de l’affluence. Elle accepte humblement cette retraite éprouvante. Tout semble donc terminé avec la louable obéissance de Pierina et de ceux qui se sont engagés au service du pèlerinage naissant. Le 9 août 1951, Pierina est présentée au pape Pie XII qui lui dit : « Nous nous souvenons de ce que les pèlerins de Montichiari nous ont rapporté. Dis-moi, chère fille, es-tu devenue meilleure après avoir vu la Vierge ? » Pierina reste embarrassée dans son humilité. Elle fait un léger signe de tête affirmatif. Le pape pose la main sur elle : « Courage ma fille, cherchez à mieux correspondre à une si grande et si merveilleuse grâce. Priez aussi pour Nous. » Deuxième étape : Fontanelle Pierina continue à réciter fidèlement le rosaire dans un très grand abandon à Dieu. Sa destinée souffrante paraît être celle d’une âme victime. La Vierge lui manque. Soudain, en février 1966, elle la voit de nouveau dans sa chambre durant sa prière. Elle prévient l’évêque qui l’invite à la plus totale discrétion. Le 17 avril 1966, elle va prier dans la grotte de Fontanelle, ou` l’on descend par un escalier de pierre ; il y coule une source. « La Vierge apparaît » et lui dit : « Mon divin Fils, tout Amour, m’envoie pour rendre cette source miraculeuse, comme signe de purification et de pénitence. Que tous les malades, mes enfants, demandent pardon à mon Fils par un baiser d’amour, avant de se désaltérer à cette source. » L’évêque de Brescia, averti, recommande à Pierina le silence le plus absolu. Elle ne se rend donc à la fontaine qu’accompagnée d’une seule amie et discrètement. Au cours de cette apparition et des suivantes jusqu’au 6 août 1966, le message l’invite à la dévotion à « Marie Rose mystique ». La fontaine symbolise les grâces promises en ce lieu. Le 6 août 1966, jour de la Transfiguration, la Vierge lui demande une communion réparatrice pour le 13 octobre 1966. [...]

rosa0

La prise en charge par L'Église


L’Association de Fontanelle fondée le 28 février 1990, à la demande de l’évêque pour dialoguer avec lui, fusionna avec l’Association Rosa Mistica fondée le 5 juillet suivant à la demande de Pierina pour guider la prière. Elles sont désormais regroupées dans l’Association Rosa Mistica di Fontanelle, qui réunit leurs objectifs. La prise en charge du culte par l’Eglise relance la dévotion à Rosa Mistica, qui s’est développée spontanément dans une vingtaine de pays, de la Russie à l’Amérique latine.

692_001001_1_Rosa_20MysticaRosa_20Mistica34567

Dans le monde entier


Il existe un sanctuaire de Rosa Mistica à Fujian, en Chine. Depuis 1949, l’évêque de Fuzhou (Foochov), Mgr Zheng, connaissait le message de Notre-Dame qui fut son soutien pendant ses dix-huit années de travail forcé en Chine. Ordonné évêque en 1990, il envoya au père Lazzarotto en Italie la photographie d’une statue de Marie Rose mystique qu’il avait érigée sur une colline. Il construisit ensuite un petit sanctuaire, puis une grande église paroissiale qu’il a consacrée le 13 mai 1991. Le père Lazzarotto songe à faire pèlerinage à cette nouvelle église de Fuzhou.

rosa_mistica_madre_della_chiesa

Actualité


A Fontanelle, la Vierge n’a pas promis de miracles, mais les pèlerins rendent grâces de guérisons spirituelles et physiques : certaines ont été constatées médicalement, mais pas systématiquement comme à Lourdes. C’est un des cas remarquables où l’obéissance, la discrétion et la modération des fidèles ont su obtenir non pas une reconnaissance officielle (qui n’est d’ailleurs pas nécessaire), mais une canalisation par l’Eglise qui contrôle et cultive les fruits du pèlerinage. L’évêque a autorisé la prière des fidèles ; il invite à développer à Fontanelle la prière et la ferveur, la confession et l’enseignement. Mais la curie diocésaine, soucieuse d’éviter tout illuminisme, a mis en garde contre l’arbitraire de prêtres de passage qui mettraient l’accent sur les phénomènes extraordinaires. Ces directives pastorales, publiées sous la rubrique « Curie », ne sont pas signées de l’évêque et s’appuient sur les instructions de la congrégation romaine du culte divin. La curie ne souhaite pas l’érection d’un sanctuaire qui « risquerait de défigurer les yeux ». Le nouveau pasteur à qui est confié ce sanctuaire célèbre la messe dans une chapelle de la Vierge, située à 500 mètres du sanctuaire populaire de Fontanelle. 


René Laurentin et Patrick Sbalchiero, Dictionnaire encyclopédique des apparitions de la Vierge. Inventaire des origines à nos jours. Méthodologie, prosopopée, approche interdisciplinaire, Fayard, Paris 2007.

ROSA_MISTICA

Neuvaine très puissante à Marie Rose Mystique


Du 1er jour du mois au 12 ... le 13ème jour, journée de grâce et a tout moment de l'année


Pour le triomphe de Maria Rosa Mystica, pour les vocations, la paix, la sainteté des prêtres et des familles vous pouvez réciter cette prière tous les jours.


Vierge Immaculée, Mère de Grâce, Rosa Mystica, en l'honneur de Ton Divin Fils, nous nous prosternons devant toi pour implorer la miséricorde de Dieu; non pas pour nos mérites, mais pour la bonté de Ton Coeur Maternel, nous demandons secours et grâces, certains que tu nous écouteras.


Ave Maria...


Mère de Jésus, Reine du Saint Rosaire et Mère de l'Eglise, Corps Mystique du Christ, nous demandons pour le Monde brûlé par les discordes le don de l'unité et de la paix et toutes les grâces qui peuvent nous convertir et qui peuvent convertir les cours de beaucoup de tes fils !

Ave Maria...


Rosa Mystica, Reine des Apôtres, fait fleurir autour des Autels Eucharistiques plusieurs vocations religieuses et sacerdotales qui, avec la sainteté de la vie et le zèle ardent pour les âmes, puissent étendre le règne de ton Jésus dans le monde entier! Comble nous aussi de tes faveurs célestes!


Salve Regina


Rosa Mystica, Mère de l'Eglise, prie pour nous.


Avec approbation. Ecclésiastique

rosa

24 novembre 2008

Neuvaine en l'honneur de l'Immaculée Conception

CIMG2593_2_

Neuvaine en l'honneur de l'Immaculée Conception

Du 30 novembre au 8 décembre 2008


Chaque année, l'Eglise nous invite à nous préparer à la Solennité de l'Immaculée Conception, le 8 décembre. 9 jours de prière préparent notre âme à entrer dans cette journée de grâces. Cette Grande Neuvaine pour honorer la Vierge Marie dans son Immaculée Conception peut être priée en famille… Depuis toujours, les Eglises d'Orient fêtaient la pureté originelle de Marie, en une fête de "la Conception de la sainte Mère de Dieu." le 9 décembre ou, plus exactement, la fête de la conception de Marie dans le sein de sainte Anne. Les Latins l'adoptèrent progressivement à partir du 10ème siècle, mais Saint Bernard, Saint Bonaventure, comme Saint Thomas d'Aquin se refusaient encore à admettre cette "Immaculée Conception". Saint Jean Duns Scot fut le premier à la faire triompher et à y faire se rallier la Sorbonne de Paris. Les Papes intervinrent maintes fois au cours des siècles pour imposer silence à cette querelle jusqu'au jour où Pie IX la définit comme un dogme de foi, en 1854 : " Dès le premier instant de sa conception, par grâce et privilège uniques du Dieu Tout-Puissant, la bienheureuse Vierge Marie a été préservée du péché originel " Comme au premier jour de la Création quand Adam et Eve sortaient des mains du Créateur, la mère de son Fils était là, minuscule cellule humaine pourvue d'une âme toute sainte. Elle est ainsi "devenue la gloire de notre nature pécheresse." Il faut comprendre l’Immaculée-Conception, non pas seulement comme une exemption virginale de la tache originelle, mais comme une sanctification qui s’opère dès la naissance de la vie de la Vierge, dans la vision des mérites de Jésus-Christ.


Prières a dire chaque jour


Venez, Esprit-Saint, remplissez les cœurs de vos fidèles, et allumez en eux le feu de votre divin amour.


V. Envoyez votre esprit et tout sera créé

R. Et vous renouvellerez la face de la terre.

Prions


O Dieu qui avez instruit et éclairé les cœurs de vos fidèles par les lumières de votre Esprit-Saint, envoyez-nous ce même Esprit, qui nous fasse connaître et aimer le bien, et qui répande toujours sur nous la joie de ses divines consolations. Par Jésus-Christ Notre-Seigneur. Ainsi soit-il.


Litanies de la Sainte Vierge


Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, ayez pitié de nous.

Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, écoutez-nous.

Jésus-Christ, exaucez-nous.

Père céleste qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Esprit Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.

Sainte Marie, priez pour nous.

Sainte Mère de Dieu, priez pour nous.

Sainte Vierge des vierges, priez pour nous.

Mère du Christ, priez pour nous.

Mère de la divine grâce, priez pour nous.

Mère de l'Eglise, priez pour nous.

Mère très pure, priez pour nous.

Mère très chaste, priez pour nous.

Mère toujours Vierge, priez pour nous.

Mère sans tache, priez pour nous.

Mère aimable, priez pour nous.

Mère admirable, priez pour nous.

Mère du bon conseil, priez pour nous.

Mère de Créateur, priez pour nous.

Mère du Sauveur, priez pour nous.

Vierge très prudente, priez pour nous.

Vierge vénérable, priez pour nous.

Vierge digne de louange, priez pour nous.

Vierge puissante, priez pour nous.

Vierge clémente, priez pour nous.

Vierge fidèle, priez pour nous.

Miroir de justice, priez pour nous.

Trône de la sagesse,priez pour nous.

Cause de notre joie, priez pour nous.

Vase spirituel,priez pour nous.

Vase d'honneur,priez pour nous.

Vase insigne de la dévotion, priez pour nous.

Rose mystique, priez pour nous.

Tour de David, priez pour nous.

Tour d'ivoire, priez pour nous.

Maison d'or, priez pour nous.

Arche d'alliance, priez pour nous.

Porte du ciel, priez pour nous.

Étoile du matin, priez pour nous.

Salut des infirmes, priez pour nous.

Refuge des pécheurs, priez pour nous.

Consolatrice des affligés, priez pour nous.

Secours des chrétiens, priez pour nous.

Reine des Anges, priez pour nous.

Reine des Patriarches, priez pour nous.

Reine des Prophètes, priez pour nous.

Reine des Apôtres, priez pour nous.

Reine des Martyrs, priez pour nous.

Reine des Confesseurs, priez pour nous.

Reine des Vierges, priez pour nous.

Reine de tous les Saints, priez pour nous.

Reine conçue sans le péché originel, priez pour nous.

Reine élevée aux Cieux, priez pour nous.

Reine du très Saint Rosaire, priez pour nous.

Reine de la paix, priez pour nous.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur.


V. Priez pour nous, Sainte Mère de Dieu.

R.Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ.


Prions


Seigneur, daignez nous accorder, à nous vos serviteurs, de jouir toujours de la santé de l'âme et du corps ;et par la glorieuse intercession de la bienheureuse Marie toujours vierge, délivrez-nous des tristesses de la vie présente, et donnez-nous d'avoir part aux joies éternelles. Par Jésus-Christ Notre Seigneur. Ainsi soit-il.


Vous êtes toute belle


Vous êtes toute belle, Marie, et la faute originelle n'est point en vous. Votre vêtement est blanc comme neige, et votre visage pareil au soleil. Vous êtes toute belle, Marie, et la faute originelle n'est point en vous. Vous, la gloire de Jérusalem, Vous la joie d'Israël, Vous qui êtes l'honneur de notre peuple. Vous êtes toute belle, Marie. 


Prière du Jubilé pour le 150ème anniversaire des Apparitions à Lourdes


A l'occasion de l'année Jubilaire fêtant le 150e anniversaire des Apparitions de Marie, à Lourdes, année se terminant le 8 décembre 2008. En action de grâce pour cette belle année, riche en évènements et en grâces en tous genres, nous dirons donc la prière composée par les sanctuaires de Lourdes, pour fêter cette année:


Dieu notre Père, parmi toutes tes créatures, tu as fait éclore Marie, la créature parfaite, «l'Immaculée Conception ». Ici, à Lourdes, elle a prononcé ce nom et Bernadette l'a répété. L'Immaculée Conception, c'est un cri d'espérance : le mal, le péché et la mort ne sont plus les vainqueurs. Marie, signe précurseur, aurore du salut ! Marie, toi l'innocence et le refuge des pécheurs : nous te prions.

Ave Maria, gratia plena !

Seigneur Jésus, tu nous as donné Marie comme Mère. Elle a partagé ta Passion et ta Résurrection. Ici, à Lourdes, elle s'est montrée à Bernadette, attristée de nos péchés mais rayonnante de ta lumière. Par elle, nous te confions nos joies et nos peines, les nôtres, celles des malades, celles de tous les hommes. Marie, notre sœur et notre mère, notre confidente et notre soutien : nous te prions.

Ave Maria, gratia plena !

Esprit Saint, tu es Esprit d'amour et d'unité. Ici, à Lourdes, par Bernadette, Marie a demandé de bâtir une chapelle et de venir en procession. Inspire l'Eglise que le Christ construit sur la foi de Pierre : rassemble-la dans l'unité. Guide le pèlerinage de l'Eglise : qu'elle soit fidèle et audacieuse !Marie, toi qui es comblée de l'Esprit Saint, tu es l'épouse et la servante. Tu es le modèle des chrétiens et le visage maternel de l'Eglise : nous te prions.

Ave Maria, gratia plena !

Pour tant de grâces reçues ici, Pour toutes les conversions, tous les pardons, toutes les guérisons, pour les vocations et les promesses que tu as confirmées ou que tu as fait naître ici pour la joie du service que tu nous donnes de goûter, Notre-Dame de Lourdes, nous te remercions !


Benedicta tu in mulieribus !


Avec tous nos frères et sœurs humains, avec les peuples en mal de paix et de justice, avec les jeunes qui cherchent leur voie, toi qui t'es montrée toute jeune à la jeune Bernadette, avec les victimes d'un deuil, d'une maladie, d'un handicap, d'un échec, avec ceux qui auraient un motif de désespérer, Notre-Dame de Lourdes, nous te prions !


Ora pro nobis !

Parce que tu es le sourire de Dieu, le reflet de la lumière du Christ, la demeure de l'Esprit Saint, parce que tu as choisi Bernadette dans sa misère, que tu es l'étoile du matin, la porte du ciel, et la première créature ressuscitée, Notre-Dame de Lourdes, nous t'admirons, nous t'acclamons et avec toi nous chantons les merveilles de Dieu :

Magnificat !


Premier jour

Me voici à vos pieds, Vierge Immaculée. Je me réjouis vivement avec vous de ce que, de toute éternité, vous avez été choisie pour être la mère du Verbe Incarné, Fils du Dieu Eternel, et de ce que vous avez été préservée du péché originel. Je remercie et je bénis la Très Sainte Trinité qui vous a accordé ce privilège dans votre Conception. Je vous supplie humblement de m'obtenir la grâce de triompher des tristes suites que le péché originel a laissées en moi; de grâce, faites que je les surmonte et que je ne cesse jamais d'aimer mon Dieu.


Je Vous salue Marie, Litanies de la Sainte Vierge, Vous êtes toute belle et la Prière du Jubilé pour le 150ème anniversaire des Apparitions à Lourdes


Deuxième jour

O Marie, lys de pureté immaculée, je me réjouis avec vous de ce que, dès le premier instant de votre Conception, vous avez été comblée de grâces et douée du parfait usage de votre raison. Je remercie et j'adore la Très Sainte Trinité qui vous a enrichie de dons si précieux, et je me confonds en votre présence, en me voyant si dépourvu de grâces. O vous qui avez reçu une si grande abondance de biens célestes, daignez en faire part à mon âme, faites-moi participer aux trésors de votre Immaculée Conception !


Je Vous salue Marie, Litanies de la Sainte Vierge, Vous êtes toute belle et la Prière du Jubilé pour le 150ème anniversaire des Apparitions à Lourdes


Troisième jour

O Marie, rose mystique de pureté, je me réjouis avec vous de ce que, dans votre Immaculée Conception, vous avez glorieusement triomphé du serpent infernal, en étant conçue sans la tache du péché originel. Je remercie et je loue de tout mon cœur la Très Sainte Trinité qui vous a accordé un si grand privilège. Je vous supplie de m'accorder la force nécessaire pour surmonter les embûches du démon et ne plus souiller mon âme par le péché. Ne me refusez jamais votre puissant secours, et faites que je triomphe toujours sous votre protection, de tous les ennemis de mon Salut éternel !


Je Vous salue Marie, Litanies de la Sainte Vierge, Vous êtes toute belle et la Prière du Jubilé pour le 150ème anniversaire des Apparitions à Lourdes


Quatrième jour


O Vierge Marie, miroir de pureté immaculée, je me réjouis au delà de toute expression, en pensant que, dès le moment de votre Conception, vous avez possédé, avec tous les dons du Saint Esprit, les vertus infuses les plus sublimes et les plus parfaites. Je remercie et je loue la Très Sainte Trinité qui vous a favorisée de ces privilèges. Je vous supplie, Mère de bonté, de m'obtenir la grâce de pratiquer la vertu et de me rendre par là digne de recevoir les dons et les grâces de l'Esprit-Saint !


Je Vous salue Marie, Litanies de la Sainte Vierge, Vous êtes toute belle et la Prière du Jubilé pour le 150ème anniversaire des Apparitions à Lourdes


Cinquième jour


O Marie, astre resplendissant de pureté, je me réjouis avec vous de ce que le mystère de votre Immaculée Conception a été le principe du salut du genre humain et la joie du monde entier. Je remercie et je bénis la Très Sainte Trinité qui vous a ainsi exaltée et glorifiée. Je vous supplie de m'obtenir la grâce de savoir profiter de la Passion et de la mort de Jésus, afin que le sang qu'Il a répandu pour moi sur la croix, ne me soit pas inutile; mais, au contraire, que, menant une vie sainte, je pense me sauver par ses mérites !


Je Vous salue Marie, Litanies de la Sainte Vierge, Vous êtes toute belle et la Prière du Jubilé pour le 150ème anniversaire des Apparitions à Lourdes


Sixième jour

O Marie, étoile brillante de pureté immaculée, je me réjouis avec vous de ce que votre Immaculée Conception a causé une très grande joie à tous les anges du Paradis. Je remercie et je bénis la Très Sainte Trinité qui vous a fait part d'un si beau privilège. O Marie, obtenez-moi la grâce de participer un jour à cette joie, et de pouvoir, dans la compagnie des anges, vous louer et vous bénir pendant toute l'éternité !


Je Vous salue Marie, Litanies de la Sainte Vierge, Vous êtes toute belle et la Prière du Jubilé pour le 150ème anniversaire des Apparitions à Lourdes


Septième jour


O Marie, aurore naissante de pureté immaculée, pénétré d'admiration, je me réjouis avec vous de ce que, dans le moment même de votre Conception, vous avez été confirmée en grâce et rendue impeccable. Je remercie et j'exalte la Très Sainte Trinité qui n'a accordé qu'à vous seule ce privilège tout particulier. Obtenez-moi, Vierge Sainte, une horreur profonde et continuelle pour le péché, le plus grand de tous les maux, et la grâce de plutôt mourir que de le commettre jamais.


Je Vous salue Marie, Litanies de la Sainte Vierge, Vous êtes toute belle et la Prière du Jubilé pour le 150ème anniversaire des Apparitions à Lourdes


Huitième jour


O Vierge Marie, soleil sans tache, je me réjouis avec vous de ce que, dans votre Conception, le Seigneur vous a conféré plus de grâces que n'en eurent jamais tous les anges et tous les saints, au comble de leurs mérites. Je remercie et j'admire la souveraine libéralité de la Très Sainte Trinité qui vous a accordé ce privilège. O Marie, faites que je corresponde fidèlement à la grâce divine et que je n'en abuse plus désormais; changez mon cœur, et que, dès à présent, je commence à reconnaître mes fautes et à m'en corriger.


Je Vous salue Marie, Litanies de la Sainte Vierge, Vous êtes toute belle et la Prière du Jubilé pour le 150ème anniversaire des Apparitions à Lourdes


Neuvième jour


O Marie, vierge et mère tout ensemble, lumière brillante de sainteté et de pureté immaculée, à peine conçue, vous avez adoré profondément votre Dieu et l'avez remercié de ce qu'il voulait bien se servir de vous pour anéantir l'ancien arrêt de malédiction porté contre le genre humain et pour répandre d'abondantes bénédictions sur les enfants d'Adam. O Marie, faites que ces bénédictions allument dans mon cœur l'amour de Dieu; enflammez ce cœur, afin que j'aime mon Dieu constamment, et que, le possédant dans l'éternité, je puisse lui témoigner une vive reconnaissance pour les privilèges incomparables qu'il vous a accordés, et jouir du bonheur de vous voir couronnée de tant de gloire !


Je Vous salue Marie, Litanies de la Sainte Vierge, Vous êtes toute belle et la Prière du Jubilé pour le 150ème anniversaire des Apparitions à Lourdes

Imm_

Téléchargez le texte de la Neuvaine de l'Immaculée Conception (pdf) en cliquant ici

24 novembre 2008

Neuvaine en l'honneur de Saint Joseph

Hodgson_St_Joseph_faces

Neuvaine en l'honneur de Saint Joseph

Pendant une longue période de temps, Notre Dame apparaissait en privé à Marisa Rossi à Rome. Elle lui transmet des messages de Dieu concernant L'Eucharistie qui est le coeur de la foi Catholique. En Juin 1993 elle a demandé au nom de Dieu à ce que ces messages soient rendus publiques et depuis 1995 plusieurs miracles eucharistiques se sont réalisés. Notre Dame dit: « Je suis la Mère de l'Eucharistie. Apprenez la Parole de Jésus, aimez Jésus, l'Eucharistie. » Son Excellence, Monseigneur Claudio Gatti a reconnu l'origine surnaturelle des apparitions et des miracles eucharitiques (Décret du 14/9/2000) Depuis 1971 Marisa Rossi a été assistée par l'Evêque Claudio Gatti, qui est son directeur spirituel. Il a fondé le "Movimento Impegno e Testimonianza - Madre dell'Eucaristia", un mouvement de prière pour le "Triomphe de l'Eucharistie". Ces apparitions continuent actuellement et de nouveaux messages sont toujours transmis.

Cette neuvaine a été composée à un moment particulièrement douloureux de notre vie. Le grand amour et la prédiction particulière que nous avons toujours eus pour Saint Joseph nous ont été enseignés par la Madone. L'épouse la plus pure a exprimé son remerciement pour cette neuvaine en l'honneur de son époux le plus chaste et a manifesté le désir que sa publication ait lieu avant celle de sa vie, afin de faire connaître et aimer celui qui a eu le privilège et la charge d'être appelé "père"par le Fils de Dieu. Saint Joseph a exprimé ses remerciements dans son message du 19 mars 1994. Nous sommes confiants que la méditation de cette neuvaine pourra faire du bien spirituellement à nos frères, comme elle nous en a procuré. Le texte de cette Neuvaine a été élaboré par Monseigneur Claude Gatti.


Prière à dire chaque jour


Cher et silencieux Saint Joseph, nous voulons nous remémorer doucement, tout doucement le déroulement de ton existence terrestre qui a été comme une ligne droite et lumineuse se dirigeant vers Dieu. Une ligne droite se compose de beaucoup de points, et dans ta vie également il y a eu de nombreuses étapes importantes et précieuses avant d'atteindre le but final; c'est-à-dire la félicité et la jouissance du Paradis. Nous t'invitons à être présent dans notre vie pour avoir la certitude de jouir de la compagnie de ton épouse et de la grâce de ton fils putatif que tu as aimé, reconnu et adoré comme ton Dieu.

2583736554_84b9a3c62c_b

Premier jour
La naissance d'un lys: Saint Joseph

A sa naissance, Saint Joseph fut accueilli par la complaisance et le sourire de la Sainte Trinité. Les Trois Personnes Divines ont agi et laissé leur empreinte personnelle dans l'âme de cette créature choisie parmi tant d'autres pour accomplir des tâches importantes, mais également silencieuses et cachées. Dieu le Père l'a préparé à sa mission d'époux de Marie et à sa responsabilité de père putatif de son Divin Fils. Dieu le Fils l'a aimé d'un amour unique et particulier, l'a appelé du doux nom de "père", l'a respecté et écouté en tant que fils docile et obéissant. Dieu l'Esprit Saint l'a comblé de dons, de grâces et de charismes particuliers, afin de lui permettre, dans un humble abandon, d'accomplir sa mission dans le plan du salut. La naissance de Saint Joseph est comme la première lueur au firmament céleste annonçant la première aurore du jour: Marie et la splendeur du soleil à midi: Jésus. La naissance de Saint Joseph anticipe et précède les naissances de Marie et de Jésus. Sa lumière est plus faible que la pleine lumière de Marie et celle fulgurante de Jésus, mais c'est une lumière que Dieu aime, apprécie et reconnaît au milieu de tant de lumières pulsatives.

2610717392_4f544fb37d_b

Deuxième jour
Saint Joseph: adolescent humble et soumis

Saint Joseph a vécu son adolescence dans la simplicité, la docilité et le respect envers ses parents. Pour pouvoir exercer des rôles importants et des responsabilités délicates à l'âge adulte, il est nécessaire d'acquérir dans l'adolescence un style de vie formé avec autorité par les éducateurs, car prétendre s'éduquer soi-même signifie s'exposer à de sérieux dangers et défaites certaines.L'amour respectueux et confiant de Saint Joseph à l'égard de ses parents fut un amour toujours croissant, car même si cet amour est naturellement présent dans chaque enfant, il devint en lui une vertu soutenue par son engagement et l'aide de Dieu. Joseph a observé avec foi et conviction le commandement divin: tu honoreras ton père et ta mère. Dans eux, il a non seulement vu des personnes adultes et expérimentées mais Dieu qui se sert de ses créatures et les élève à la dignité et responsabilité d'être ses collaborateurs dans la croissance humaine et spirituelle de l'homme. Si Saint Joseph a vécu son rôle d'époux et de père putatif avec maturité, responsabilité et autorité, c'est parce qu'il s'est préparé avec une humilité convaincue et profonde à vivre ces rôles.Saint Joseph est un exemple d'humilité véritable, parce qu'il a vaincu son moi propre, accepté et respecté les autres. Son amour était alimenté par l'humilité et le service généreux envers les autres qui est nourri d'humilité. Saint Joseph a atteint le sommet de l'humilité parce qu'il a vaincu, dominé l'orgueil et vécu caché, serein et confiant. Il a donné la première place à Dieu, la deuxième au prochain et a toujours voulu la dernière pour lui.

ce003

Troisième jour
Saint Joseph: jeune homme pur

Saint Joseph est un témoignage lumineux et convaincant d'une vie enrichie d'une vertu si chère à Dieu: la pureté. Dans un monde qui s'enfonce de plus en plus dans les plaisirs désordonnés de la chair, les purs se souviennent de la condition finale et définitive de l'homme: "Ils seront comme des anges de Dieu dans le ciel " (Matthieu 22, 30). La pureté permet à l'homme de vivre en relation intime avec Dieu et de se dévouer généreusement au service des autres. La pureté est une vertu que Saint Joseph a soigneusement cultivée au cours de sa jeunesse et vie conjugale, s'opposant même à la mentalité de son peuple et de son temps qui considérait le choix de la chasteté comme un choix provisoire et non définitif. Saint Joseph a défendu sa pureté contre la concupiscence de la chair, les tentations du démon et les sollicitations du monde, par la prière, la vigilance et le jeûne. Saint Joseph était prêt et heureux d'offrir à Dieu le lys de sa pureté, le même lys qu'il offrira de nouveau à Dieu avec Marie au cours des années de leur vie conjugale. Le chaste époux de la Madone peut nous aider à comprendre la beauté de la pureté, mais avant tout, il peut prier et intercéder pour nous dans les moments de tentation mettant en péril notre pureté.

Hadgson_St_Joseph_1_2_

Quatrième jour
Joseph et Marie fiancés

Joseph et Marie s'offrent en exemple aux jeunes couples qui s'aiment, car ils sont le couple qui a atteint les hauteurs les plus sublimes de l'amour dans toute son ampleur, sa profondeur et sa plénitude. Quand Joseph et Marie se rencontrèrent pour la première fois, ils sentirent naître en leur coeur un amour pur et vrai. Ils ressentirent ces sentiments, ces émotions et affections qui indiquent que la fleur de l'amour est née, cet amour dont Dieu est la source et le but. Ils étaient conscients que Dieu les avait fait se rencontrer en mettant l'un sur la route de l'autre. Joseph découvrit par illumination intérieure que sa future épouse était douée de dons particuliers: dons naturels, exceptionnels et surnaturels. Marie réalisa que son futur époux était juste, qu'il respectait la loi de Dieu, aimait la prière et était prêt au sacrifice. Leur amour ne fit que croître de jour en jour. Ils s'engagèrent à se connaître, à se comprendre et à s'aider. Ils priaient ensemble et la prière les unissait à Dieu et les liait toujours plus étroitement. Ils jeûnaient ensemble et de nouvelles énergies spirituelles leur étaient ainsi transmises. Ils méditaient ensemble la Parole de Dieu et la lumière croissait dans leur âme leur permettant de connaître et d'accepter les desseins de Dieu à leur égard. Ils lurent bon nombre de fois les passages de l'Ancien Testament parlant du Messie et leur coeur en ressentait une émotion toute particulière. Le jeune Joseph et la jeune Marie sont l'exemple et le témoignage le plus complet et le plus lumineux pour les jeunes de tous les temps qui se préparent à dire le "oui" définitif devant Dieu.

Num_riser0044__2_

Cinquième jour
L'amour des époux Joseph et Marie


L'amour qui unit Marie et Joseph était l'amour conjugal le plus élevé, le plus total et le plus véritable. Ils se sentaient réellement mari et femme. Ils étaient époux par la volonté de Dieu, mais également par leur choix et consentement personnel. Marie et Joseph ont voulu être unis par l'amour dont Dieu est la source et le but et non par l'amour qui naît des exigences physiques et ne privilège que certaines facultés ou qualités du corps et il ne pouvait en être autrement. L'amour qui vient de Dieu élève l'homme à des hauteurs vertigineuses, celui qui naît d'autres sources ne peut dépasser la modeste dimension humaine. Quand Marie et Joseph se marièrent, ils étaient beaux, jeunes, remplis d'amour réciproque, et formaient un couple magnifique. Ces époux s'aimaient et admiraient la beauté spirituelle de l'autre, donnant la préférence aux exigences de l'âme, les seules qui permettent de vivre sur terre en compagnie de Dieu et au service du prochain. Ils ont aimé et se sont aimés comme tous les hommes s'aimeront au Paradis après la résurrection de la chair, ainsi que l'a enseigné Jésus. Joseph et Marie, époux véritables et merveilleux, nous enseignent que le véritable amour unissant pour toujours un homme et une femme vient uniquement de Dieu.

PC070035

Sixième jour
Joseph et la famille

La Sainte Famille de Nazareth s'offre en exemple à toutes les familles chrétiennes. Jésus, Marie et Joseph ont vécu chacun leur rôle avec simplicité, authenticité et amour. Jésus était le fils docile et obéissant, Marie l'épouse et la mère responsable et généreuse et Joseph l'époux et le père animé d'un esprit de serviabilité véritable. Les heures du jour étaient réglées par la prière commune et la lecture de la Parole de Dieu. Les moments les plus désirés et attendus étaient ceux où la Sainte Famille se réunissait pour converser, Jésus étant le maître et Marie et Joseph les disciples. Dans cette incarnation, le fils de Dieu avait dissimulé (Phil 2,6) mais pas renoncé à ses attributs divins et dans l'intimité de la maison de Nazareth il se manifestait comme la "Parole de Dieu" (Jean 1,1). Les cœurs bons et sincères de Marie et de Joseph étaient la bonne terre où en tombant, la Parole de Dieu donna du fruit " au centuple" (Luc 8,5-15). En écoutant Jésus, Joseph et Marie n'étaient pas frappés de son intelligence (Luc 2,47) comme les docteurs du temple, car ils savaient qu'ils écoutaient le Fils de Dieu et ils l'écoutaient avec amour et foi. De toute façon, Jésus, le Fils de Dieu, a voulu être soumis à un homme (Luc 2,51) et Joseph ne s'est pas soustrait à sa tâche délicate et exigeante, mais l'a vécue avec sérénité, responsabilité et conviction, car il savait que c'était la volonté de Dieu. La vie de Saint Joseph nous enseigne que quelque soit la responsabilité qui incombe à l'homme, il ne doit pas permettre qu'elle perturbe sa sérénité, son silence et son calme intérieur.

St_20Joseph_20plein

Septième jour
Le silence de Saint Joseph

L'Evangile ne rapporte aucune parole de Saint Joseph bien qu'il ne soit pas un simple comparse mais un protagoniste dans l'Evangile de l'Enfance de Jésus. Du silence extérieur caractérisant Saint Joseph, on passe spontanément au silence intérieur. Qu'entend on par silence intérieur ? Il signifie faire taire toutes les autres voix pour n'écouter que celle de Dieu. Dieu nous parle constamment et de différentes façons, mais l'homme ne l'écoute pas volontairement, car ce qui le séduit ce sont les messages stimulant les plaisirs désordonnés et les objectifs dépourvus de valeur à la lumière de Dieu. Dieu a parlé au coeur de Joseph, libre de toutes affaires humaines inutiles. Joseph a vécu en union et dialogue constant avec Dieu. Seul le silence intérieur peut se transformer en un dialogue riche d'amour avec Dieu et en une disponibilité généreuse envers le prochain. Parler du silence intérieur de Saint Joseph signifie présenter un homme jouissant d'une vie intérieure riche et attentif aux réalités extérieures. Saint Joseph a été proclamé patron de l'Eglise universelle parce qu'il a protégé l'Enfant Jésus avec amour, sollicitude et au prix de privations, d'incompréhensions et de souffrances. Avec sa puissante intercession, il défend maintenant l'Eglise contre les périls attentant à son existence, son intégrité et son unité car l'Eglise est le Sacrement du Christ et le Christ est présent dans le monde dans l'Eglise et par l'Eglise. Saint Joseph protège l'unité et l'harmonie des familles et des communautés religieuses et ecclésiastiques contre les divisions, les incompréhensions, les personnalismes et les erreurs.

St_Joseph_with_Jesus

Huitième jour
L'abandon à Dieu de Saint Joseph

S'abandonner à Dieu veut dire "oui" à Dieu avec son coeur et sa volonté, alors que l'homme est tenté de dire non. S'abandonner à Dieu peut d'abord provoquer un profond déchirement qui se résorbe peu à peu lorsque l'homme réussit à s'élever à une vision de foi vigoureuse et sereine. Saint Joseph a constamment eu en mémoire ce passage de l'Ancien Testament: Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies - dit l'Eternel. Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies, et mes pensées au-dessus de vos pensées " (Esaie 55, 8-9). Un des péchés les plus fréquents et les plus graves de notre temps est la prétention de l'homme d'imposer à Dieu des programmes, méthodes et solutions qu'il considère meilleurs dans son orgueil et sa stupidité. Saint Joseph offre à l'Eglise son modèle de vie soumise et abandonnée à Dieu en toute confiance et sérénité. Il s'est toujours abandonné à Dieu, même quand son âme et ses sentiments étaient torturés et qu'il vivait des situations humainement incompréhensibles et dramatiques: la maternité mystérieuse de Marie, la fuite en Egypte, la perte de Jésus au temple et les années de vie silencieuses à Nazareth. Saint Joseph a vécu de dures épreuves et de grandes souffrances, mais son abandon à Dieu a été parfait et éloquent. Saint Joseph a contribué d'une façon silencieuse mais effective à l'oeuvre rédemptrice de Jésus qui l'a appelé du doux nom d'Abba: père.

stjose10

Neuvième jour
La mort de Saint Joseph

Saint Joseph est entré en silence dans le récit de l'Evangile et en est sorti sur la pointe des pieds. Nous savons seulement qu'il a travaillé comme charpentier (Matthieu 13, 55) durant les années où il a vécu avec Jésus et Marie à Nazareth, mais nous ne savons rien de sa mort, ni quand et comment elle est advenue. Joseph est présenté dans l'Evangile comme le juste (Matthieu 1,19) et ce mot signifie non seulement "parfait devant la loi" mais surtout "celui qui a atteint la perfection morale". L'expression "juste" trouve sa place dans les béatitudes: " Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés" (Matthieu 5, 6), et ici la justice veut dire les biens spirituels que Dieu donne à l'homme avec le salut. L'époux de Marie a été largement rassasié "dans sa faim et soif de justice" parce qu'il a puisé à pleines mains dans la source de la grâce: le Dieu tout puissant. Lorsque Joseph était à la maison, travaillait ou était en compagnie de son fils putatif, il lui suffisait de lever les yeux pour voir le Fils de Dieu et de l'adorer en union avec Dieu le Père et Dieu le Saint Esprit. Il a eu une union ininterrompue, un contact étroit et un dialogue personnel avec la Très Sainte Trinité. Des fleuves de lumière et de grâce ont inondé et enrichi l'âme de Saint Joseph. Celui qui est "juste" au cours de sa vie se présentera à Dieu riche en "justice" au moment de sa mort et Dieu l'accueillera dans ses bras avec un amour infini. Lors de son passage de la vie à la mort, Saint Joseph a été assisté par Jésus qui priait avec son père putatif et lui suggérait des paroles que Joseph répétait avec toujours plus de fatigue physique, mais toujours plus de foi, d'espérance et d'amour. Marie était unie dans ce choeur de prières et les années passées avec son chaste époux dans la prière, le secret, le sacrifice et la méditation de la Parole de Dieu, de l'amour de Dieu et du prochain défilaient dans sa mémoire. Saint Joseph était serein et confiant parce qu'il tenait dans ses mains les mains du Fils de Dieu, son fils putatif et celles de la Mère de Dieu, sa très pure épouse. L'humble Saint Joseph s'endormit sous le baiser du Fils de Dieu et se réveilla dans les bras de la Sainte Trinité.

Texte extrait du site www.madredelleucaristia.it

Num_riser0043__3_

Téléchargez le texte de la Neuvaine à Saint Joseph en cliquant ici

st_joseph_icon

24 novembre 2008

Marie Mère de l'Eucharistie

olady

Marie Mère de l'Eucharistie

Origine

Pendant une longue période de temps, Notre Dame apparaissait en privé à Marisa Rossi à Rome. Elle lui transmet des messages de Dieu concernant L'Eucharistie qui est le coeur de la foi Catholique. En Juin 1993 elle a demandé au nom de Dieu à ce que ces messages soient rendus publiques et depuis 1995 plusieurs miracles eucharistiques se sont réalisés. Notre Dame dit: « Je suis la Mère de l'Eucharistie. Apprenez la Parole de Jésus, aimez Jésus, l'Eucharistie. » Son Excellence, Monseigneur Claudio Gatti a reconnu l'origine surnaturelle des apparitions et des miracles eucharitiques (Décret du 14/9/2000) Depuis 1971 Marisa Rossi a été assistée par l'Evêque Claudio Gatti, qui est son directeur spirituel. Il a fondé le "Movimento Impegno e Testimonianza - Madre dell'Eucaristia", un mouvement de prière pour le "Triomphe de l'Eucharistie". Ces apparitions continuent actuellement et de nouveaux messages sont toujours transmis.

Prière à Marie, Mère de l'Eucharistie

Salut, Marie, douce Mère de l'Eucharistie. Avec douleur et un grand amour, tu nous as donné ton Fils Jésus suspendu à la croix. Faibles créatures que nous sommes, nous nous attachons à toi pour être des fils dignes de ce grand Amour et de cette grande Douleur. Aide-nous à être humbles et simples, aide-nous à aimer tous les hommes, aide-nous à vivre dans la grâce, toujours prêts à accueillir Jésus dans nos coeurs. Ô Marie, Mère de l'Eucharistie, nous ne pourrons jamais comprendre par nos propres forces ce grand mystère d'Amour. Obtiens-nous la lumière du Saint-Esprit, car c'est seulement ainsi que nous pourrions comprendre, ne serait-ce qu'un instant, l'Amour infini de ton Fils Jésus qui se donne à nous. Amen.

Rome, le 9 mars 1990. Prière dictée par Jésus à Marisa

Consécration à Marie, Mère de l’Eucharistie

Mon Dieu, Je crois que Tu es Un en nature, en Trois Personnes, égales en divinité, présentes dans l'Eucharistie. Devant Toi, Dieu Un et Trois, je me prosterne en adoration et Te reconnais Créateur, Rédempteur, Sanctificateur. Moi petite et faible créature, élevée par ta gâce à la dignité d'être ton fils, je veux vivre les enseignements de l'Evangile, être un membre docile de l'Eglise, accueillir les messages que Tu nous a envoyés par la Mère de l'Eucharistie. Mon père, j'ai besoin de ton amour
pour donner un sens, une direction et un but à ma vie, je ne peux pas me passer de Toi pour me réaliser comme ton fils. Jésus, doux Maître, je veux te reconnaître et t'aimer toujours plus, fais que ma vie soit nourrie, soutenue, fortifiée par l'Eucharistie, pain de Dieu, pain de vie, pain vivant descendu du ciel. Saint Esprit, donne-moi ta lumière, pour que je puisse comprendre, même pour un seul instant, tout l'amour infini de la Très Sainte Trinité qui se donne à moi dans l'Eucharistie. O Dieu, Un et Trois, je me consacre à Toi par l'intermédiaire de Marie, Mère de l'Eucharistie. Je m'engage, pour autant que cela me soit possible, à participer chaque jour à la Sainte Messe et à Te recevoir dans mon coeur, je crois que Tu es réellement présent dans les tabernacles des églises, où je veux aller te louer, t'adorer et te tenir compagnie. Mère de l'Eucharistie, toi qui nous a donné ton Fils Jésus, avec douleur et tant d'amour alors qu'Il était suspendu à la croix, aide-moi à vivre dans la grâce pour être toujours prêt à recevoir Jésus dans mon coeur. Ainsi soit-il.

Rome, le 6 décembre 1994

Litanies de Marie, Mère de l'Eucharistie

Formulées par Monseigneur Claudio Gatti

Seigneur, ayez pitié - Seigneur, ayez pitié 
Christ, ayez pitié - Christ, ayez pitié
Seigneur, ayez pitié - Seigneur, ayez pitié

Dieu le Père qui nous a créés - Ayez pitié de nous
Dieu le Fils, qui nous a rachetés - Ayez pitié de nous
Dieu Esprit Saint, qui nous sanctifies - Ayez pitié de nous

Fille préférée de Dieu le Père - Priez pour nous.
Mère toujours vierge de Dieu le Fils.
Mère par l'action du Saint Esprit.
Femme pleine de grâce et exempte de tout péché.
Créature humaine dotée par Dieu de talents surnaturels et naturels.
Fille pleine d'amour et de docilité envers ses parents.
Adolescente chaste, généreuse et méditative.
Exemple de prière et de méditation de la Parole de Dieu.
Epouse toute douce et toute pure de Saint Joseph et exemple pour les épouses chrétiennes.
Témoin vivant pour les veufs et veuves de la sérénité et de l'abandon à la Volonté Divine.
Disciple humble et joyeux du Divin Fils.
Mère unie par l'amour et la douleur au Divin Fils.
Mère de l'Eucharistie.
Saint Joseph, gardien de l'Eucharistie, patron du monde, protecteur de l'Eglise.
Mère du peuple de la Nouvelle Alliance.
Mère du Collège apostolique dont Pierre a été fait chef.
Mère de l'Eglise, cette communauté rassemblée autour de la Parole de Dieu, qui accepte et reconnaît l'efficacité des Sacrements et est guidée par la Hiérarchie ecclésiastique.
Mère du Pape, des évêques, des prêtres et des diacres.
Guide, aide et consolation des âmes consacrées.
Mère et enseignante des séminaristes et des jeunes.
Protecteur et gardienne de la famille chrétienne.
Maître et exemple de toutes les vertus.
Refuge de ceux qui pleurent, soutien dans les épreuves, consolation au milieu des hostilités.
Reine de la paix.
Reine de l'amour.

Agneau de Dieu qui enlèves le péché du monde, pardonnez nous, Seigneur
Agneau de Dieu qui enlèves le péché du monde, écoutez nous, Seigneur
Agneau de Dieu qui enlèves le péché du monde, ayez pitié de nous.

Priez pour nous Mère de l'Eucharistie - Pour que nous soyons rendus dignes des promesses du Christ.

Pour de plus amples renseignements

visitez le site officiel

www.madredelleucaristia.it

21 novembre 2008

Neuvaine à Sainte Philomène

65825BI

Sainte Philomène

La chère petite Sainte du Curé d'Ars

au 3e siècle

Fête le 10 août


Jésus disait à Sr Faustine : "Chaque jour, tu amèneras à mon Coeur. un groupe différent de ces âmes, et tu les plongeras dans l'océan de ma Miséricorde. Moi, je ferai entrer toutes ces âmes dans la demeure de mon Père. Tu feras cela dans cette vie et dans l'autre. Je ne refuserai rien aux âmes que tu amèneras à la source de ma Miséricorde. Chaque jour, par ma douloureuse Passion, tu solliciteras de mon Père des grâces pour ces âmes." (Petit Journal, § 1209)


Pape Grégoire XVI lui donne le titre de grande Thaumaturge. Le vénérable Curé d'Ars a été suscité par Dieu pour servir de modèle et de patron aux prêtres. Il ne faut pas leur demander d'aspirer aux mêmes dons extraordinaires ni d'imiter ses extrêmes rigueurs, Cela n'est pas possible sans un appel spécial de Dieu. Mais ils peuvent facilement suivre son exemple de bien d'autres façons.Si les prêtres voulaient seulement placer une statue de cette grande Thaumaturge dans leurs églises et répandre sa dévotion, du haut de la chaire comme dans le confessionnal, leurs églises deviendraient bientôt des centres de dévotion, et des grâces abondantes se répandraient sur le pasteur et sur le peuple. Les malades, les affligés, et surtout, les pécheurs les plus endurcis récolteraient sans tarder les bienfaits de la puissante intercession de la Sainte. Chapitre 6 p. 52ge du XIX siècle, aussi le titre Patronne du Rosaire Vivant(1) Dans sa jeunesse , Jean-Paul II a lui-même fait partie d'un Rosaire vivant, qui consiste à vivre et prier plus spécifiquement tel ou tel mystère du Rosaire, personnellement ou en groupe. Le Pape Pie IX lui donne le titre : Patronne du Royaume de Naples et 1849 Patronne des Enfants de Marie....


Que faut-il donc penser d'une dévotion que les Papes ont non seulement sanctifiée l'un après l'autre de leur autorité suprême, mais recommandée eux-mêmes par leur amour et leur propre exemple? Rien ne peut être assurément plus consolant pour les dévots de sainte Philomène que les Vicaires du Christ aient si clairement manifesté leur foi dans les pouvoirs miraculeux de son intercession. Que nos lecteurs ne s'imaginent pas que les exemples que nous avons donnés soient exceptionnels ; ils sont plutôt la règle. La venue de la Sainte dans une église ou une région est le signal des plus étonnantes bénédictions. Les miracles opérés dans certains sanctuaires de sainte Philomène sont si merveilleux qu'ils rivalisent presque avec ceux de Mugnano. Si seulement les prêtres pouvaient être amenés à placer une statue de la Sainte dans leur église. elle ferait le reste toute seule.


Je demande aux lecteurs et lectrices d'aller acheter ce livre et visiter les sites internets qui parlent de cette grande sainte martyre et d'avoir une dévotion pour elle et la faire connaître. Je demande aux prêtres de la faire connaître et de placer son image à défaut d'une statuette dans leur église, chapelle et de lui faire une place de choix. On peut faire une neuvaine à sainte Philomène en récitant la belle litanie de Sainte Philomène neuf jours consécutifs. Lorsque l'intention est très importante, il est bon d'assister à la Messe et de recevoir la communion pendant les neuf jours. De merveilleux résultats ont également été obtenus en faisant dire une neuvaine de Messes à son Sanctuaire de Mugnano.

hc_philomena

Sainte Philomène, Vierge et Martyre


Partie commune pour chaque jour. Daignez prier pour moi pendant cette neuvaine faite en votre honneur; Vous savez ce que j'espère de votre intercession, ( préciser ici, dans les termes que l'on voudra, la faveur que l'on désire). Sainte Philomène, en qui le saint Curé d'Ars mettait toute sa confiance, moi aussi j'ai confiance en vous! Sainte Philomène, Vierge et Martyre, priez pour nous.
Pater, Ave. Gloria.

Répandre la dévotion à Sainte Philomène

Une autre façon très efficace de conquérir l'amour et l'amitié de la " chère petite Sainte'' c'est de répandre sa dévotion et de faire largement connaître ses pouvoirs miraculeux. La façon la plus simple est de faire connaître la vie et l'Histoire de sainte Philomène au plus grand nombre de personnes possibles. Il est presque impossible de lire le simple récit des miracles qu'elle opère et des faveurs qu'elle obtient sans éprouver une puissante attirance et une ardente affection pour la chère Thaumaturge. Ceux qui répandent sa dévotion peuvent être assurés de sa puissante protection.


Neuvaine à Sainte Philomène

Premier jour


Par la pensée, ô sainte Philomène, je descends en cette catacombe romaine où vos restes sacrés sont demeurés ensevelis pendant des siècles. Je vénère ces reliques d'une Vierge martyre des premiers temps de l’Église, puis je lis sur les trois briques qui fermaient votre tombeau cette suave inscription: Pax te cum fi lumena! La paix soit avec toi Fille de Lumière. Sainte Philomène, votre nom signifie Bien-aimée. Oui, en vérité, vos précoces vertus, votre pureté virginale, votre courage dans les sacrifices vous ont valu d'être ici-bas, avant même de l'être au Ciel, une de ces âmes que Jésus aima particulièrement. Et à présent, après votre immolation sanglante, vous reposez dans la paix, dans l'éternelle paix ! Ô sainte Philomène, obtenez-moi de fuir le péché, de rester dans la grâce de Dieu et de posséder ainsi toujours la paix de la bonne conscience, afin que moi-même j'aie une place privilégiée dans le coeur de mon Dieu.

Deuxième jour


O sainte Philomène, ce n'est qu'à l'aurore du dix-neuvième siècle que votre humble tombe est sortie, comme par hasard, de l'oubli. Jusque-là, on avait ignoré jusqu'a votre existence et à votre nom, comment s'est passée votre existence sur la terre? Nous l'ignorons. Nous savons seulement qu'elle s'acheva en peu d'années, et qu'elle fut humble comme votre tombeau. Oh! la vie cachée, la vie modeste et obscure, comme vous la relevez aux yeux du chrétien ! C'est la vie de Jésus à Nazareth et ce fut la vôtre, douce Vierge martyre. Apprenez-moi à l'apprécier et à l'aimer. Faites-moi mépriser et fuir, comme elles le méritent, les vanités d'un monde coupable. Qu'à votre exemple, je m'attache à mes devoirs d'état, si humbles, si laborieux soient-ils, afin qu'en les remplissant j'accomplisse, moi aussi, la divine Volonté.

Troisième jour


O sainte Philomène, l'Église vous a décerné le titre de Vierge. Vous avez été immolée au printemps de votre vie, et vous étiez restée pure au milieu d'un monde païen, corrompu et corrupteur .Vous êtes comme un beau lys ensanglanté dont le parfum, traversant les âges, est parvenu jusqu'à nous. N'est-ce pas même votre amour de la virginité qui vous fit accepter si généreusement le martyre? Les temps où nous vivons, ô petite Sainte, sont-ils moins mauvais que ceux où vous avez vécu? À combien de dangers ne sont pas exposées les âmes croyantes ! Gardez-moi au milieu de ce monde. Donnez-moi en même temps l'amour de la prière qui écarte les périls et qui, comme le disait votre saint ami le Curé d'Ars, " rend une âme pure toute-puissante sur le coeur si bon de Notre-Seigneur".

Quatrième jour


O sainte Philomène, avec le titre de Vierge, l'Église vous a décerné le titre de martyre. Cette palme, peinte sur votre tombe, prouve en effet que vous avez bien donné à Jésus-Christ le témoignage suprême de l'amour. À treize ans vous avez quitté la terre, alors que la vie vous souriait, pleine de promesses; mais pour éviter la mort il eût fallu renier Dieu, et vous ne l'avez pas voulu, Sainte Martyre, vous nous apprenez le prix de notre âme et combien précieux est le trésor de notre foi. Vous nous apprenez encore que nous devons tout endurer, tout souffrir plutôt que d'abandonner nos pratiques religieuses et l'obéissance aux lois de l'Église. Obtenez-moi la force dans les épreuves, dans les peines, dans les maladies, avec le courage de faire, pour l'amour de Dieu, tous les sacrifices nécessaires.

Cinquième jour

O sainte Philomène, c'est dans le sanctuaire de Mugnano, en Italie, que vous avez d'abord manifesté votre bienveillant pouvoir. À peine vos restes précieux y furent-ils honorés que les miracles dus à votre intercession se multiplièrent. C’est au pied de votre reliquaire que fut guérie, en particulier, une mourante amenée de France, celle-là même qui avait fondé à Lyon l'oeuvre admirable de la Propagation de la Foi. Cette guérison poussa le souverain Pontife Grégoire XVI à approuver votre culte déjà si répandu." C'est une grande Sainte", avait déjà dit de vous le pape Léon XII. Oui, ô bien-aimée du Christ, nous le croyons, vous êtes vraiment une grande Sainte. Un village de la terre de France, ARS, a été aussi le témoin de vos prodiges. Votre puissance n'a point diminué. On vous a appelée une " sainte petite Thérèse des premiers temps de l'Église" : comme votre angélique soeur ne passez-vous pas votre Ciel à faire du bien sur la terre?

Sixième jour


O sainte Philomène, pendant trente années, un prêtre de France que l'Église a canonisé, le Curé d'Ars, n'a cessé de vous invoquer et de vous faire invoquer. Il vous appelait sa chère petite Sainte, son consul, sa chargée d'affaires, près de Dieu. C'est par vous que saint Jean-Marie Vianney a obtenu de Dieu des grâces et des miracles sans nombre. À sa demande, vous guérissiez les corps, vous convertissiez les âmes. En vérité vous paraissiez lui obéir comme un enfant à son père. Une prière fervente, ô douce Vierge Martyre, trouve toujours le chemin de votre coeur. C'est pourquoi, m'inspirant de l'exemple du saint Curé d'Ars, je fais instance auprès de vous. Vous mettiez parfois sa patience à l'épreuve. Si vous voulez éprouver ma Foi, donnez-moi, avec la persévérance dans la prière, la confiance assurée que Dieu, prié par vous, m'accordera la grâce la meilleure.

Septième jour


O sainte Philomène, il est conté dans la vie du saint Curé d'Ars que vous lui apparaissiez pour le réconforter au milieu des luttes qu'il avait à soutenir contre l'enfer. Vous " descendiez vers lui du Ciel, belle et lumineuse", lui apportant un reflet des divines splendeurs. Ne disait-il pas en son langage simple " Avec la sainte Vierge et sainte Philomène, nous nous connaissons bien" ? Vaillante Martyre, moi aussi je désire vous bien connaître, vous et la Vierge bénie qui écrase la tête du serpent infernal. Satan multiplie les assauts contre les âmes baptisées ; il en veut spécialement aux âmes des plus petits. Ö petite sainte du Curé d'Ars, rendez sa rage impuissante. Donnez-moi une horreur toujours plus grande du péché, afin qu'il n'ait sur moi aucun empire. Fortifiez-moi au milieu des tentations et donnez-moi la victoire.

Huitième jour


O sainte Philomène, du monde disparaîtraient peu à peu les Vérités de l'Évangile si, de temps en temps, il ne nous les montrait vivantes dans une âme pleine de Foi. Au sortir de la grande révolution qui accumula tant de ruines, vous avez été comme la messagère de Dieu et l'apôtre du surnaturel. En beaucoup d'âmes, vos prodiges ont rallumé ou ranimé la Foi. Votre mission, ô Vierge du Christ, n'est pas achevée encore, le désir des jouissances, les passions mauvaises, les doctrines perverses, la presse impie et immorale ont exercé leurs ravages en trop d'âmes de notre temps et de notre pays. Des criminels se sont acharnés à chasser la religion consolatrice du coeur des humbles et des petits. Combattez, je vous en prie, leur action perverse; faites que moi-même j'exerce autour de moi une chrétienne et salutaire influence.

Neuvième jour


O sainte Philomène, après les épreuves de la terre, après les tourments du martyre, là-haut vous reposez dans la paix. Vous jouissez de la vision sans fin de Dieu que vous avez tant aimé. De toutes vos peines, de toutes vos souffrances il ne vous reste plus que la joie de les avoir acceptées généreusement et une éternelle gloire. Que vous êtes heureuse ! Pour moi, c'est encore l'exil loin de la maison de notre Père, voyez les regards de mon coeur dirigés vers vous. Écoutez ma prière fervente. Cette neuvaine ne s'achèvera pas sans que je vous supplie, ô douce et puissante Philomène, de me continuer votre aide et votre protection. Par vous, j'implore la grâce finale, le bonheur de contempler, avec vous et le saint curé d'Ars, Celui qui fait au Ciel les éternels délices des élus.


La '' chère petite Sainte'' du Curé d'Ars, R.P. Paul O'Sullivan,o.p.(E.D.M.) Éditions Leparex 405.195,Côte Ste-Catherine Outremont,(Québec)- Canada H2V 2B1 tél/fax : (514) 270-7441)

Le_Thivet_chasse

Téléchargez la Neuvaine à Sainte Philomène (pdf) en cliquant ici

Voir aussi: http://imagessaintes.canalblog.com/archives/2007/11/28/7049600.html

100_4816_3_

StPhilomena

spdtvk9

saint_philomena_gallery0025

saint_philomena_gallery0020

saint_phil

philomene03

philomena2

Num_riser0012__2_

novena_b

21 novembre 2008

Chemin de Croix

Chemin de Croix

Méditations du Frère Maximilien-Marie

Prière préparatoire

Ô Jésus, Vous êtes mon Sauveur. Je viens aujourd'hui méditer, avec votre aide, les stations de Votre Voie Douloureuse: donnez-moi, je Vous le demande avec toute la ferveur de mon âme, de mieux comprendre cet Amour qui Vous a conduit et soutenu dans la montée du Calvaire. C'est l'Amour de Votre Cœur qui Vous a porté à un tel excès de douleurs; c'est l'Amour de Votre Cœur pour les âmes des pauvres pécheurs - dont je suis - qui Vous a conduit à la mort; c'est l'Amour de Votre Cœur pour mon âme si souvent ingrate et tiède, qui Vous a élevé sur la Croix... Accordez-moi de puiser dans la contemplation de Votre Sainte Passion un renouveau de ferveur et de générosité à Votre service. Fortifiez, je Vous en prie, ma résolution de m'éloigner de tout ce qui Vous offense et ma volonté de marcher désormais dans les voies d'une plus grande fidélité. Très Sainte Vierge Marie, qui êtes devenue ma Mère au pied de la Croix, prêtez-moi vos yeux pour regarder Jésus, prêtez-moi surtout votre propre Cœur pour L'aimer et m'attacher à Lui.

Avant chaque station: Nous Vous adorons, ô Jésus, et nous Vous bénissons parce que Vous avez racheté le monde par Votre Sainte Croix.

Après chaque station: Ayez pitié de nous, Seigneur; Seigneur, ayez pitié de nous. Que par la Miséricorde de Dieu les âmes des fidèles trépassés reposent en paix.

1__2_

Première Station

Jésus est condamné à mort

Je Vous vois, ô Jésus, Vous que le prophète avait décrit comme "le plus beau des enfants des hommes" (PS .XLIV), dans l'état où Vous a laissé une cruelle agonie, suivie d'une nuit de mauvais traitements et d'outrages: Vous êtes là, réduit à l'impuissance en face d'une foule haineuse, et Vous Vous taisez. Votre silence, qui contraste tellement avec les cris et les blasphèmes qui montent contre Vous, impressionne d'ailleurs Pilate et le met mal à l'aise. Vous aviez dit: "Mettez-vous à mon école, car Je suis doux et humble de cœur"; cette douceur et cette humilité sont ici manifestes, en face de la violence des passions déchaînées, en face de l'arrogance et du mépris. Oui, vraiment, Vous êtes l'Agneau doux et humble que l'on conduit à l'abattoir et qui n'ouvre pas la bouche. Et lorsque tombe la sentence de condamnation, Vous Vous taisez encore. Vous ne protestez pas puisque Vous aviez déjà accepté cette sentence de mort dans le sein de l'adorable Trinité, lorsque le décret éternel décidant de l'Incarnation avait été porté... Humilité, douceur et silence de mon Dieu, je vous adore! Je veux recevoir la leçon que Vous me donnez ici: pardonnez-moi, je Vous prie, les fautes que j'ai commises contre la douceur et l'humilité; apprenez-moi à rester humblement doux, doucement humble, en face des jugements négatifs portés contre moi; enseignez-moi ce paisible silence de la foi pour accepter les contradictions, les critiques et les malveillances, et pour en faire des sacrifices que j'unirai au Vôtre.

Pater, Ave, Gloria

2__2_

Deuxième Station

Jésus est chargé de Sa Croix

Sans aucun ménagement, les soldats Vous chargent du bois du supplice: une Croix massive, lourde, rugueuse, terrible, écrasante... et Vous savez bien ce qu'elle va Vous apporter de souffrances. Pourtant, résolument, Vous l'étreignez et Vous appliquez Vos lèvres saintes sur son bois d'infamie qui Vous fera tant saigner. Vous nous montrez ainsi de quelle manière il faut recevoir et accepter les croix de chaque jour: en les embrassant! Vous nous aviez avertis: on ne peut prétendre être du nombre de Vos disciples, de Vos amis, de Vos intimes, sans avoir part à Votre Croix. Pourtant, ô mon Jésus, et malgré tous les bons désirs de mon cœur, je dois bien avouer que la souffrance et l'humiliation me répugnent, me font horreur, me donnent envie de fuir... non de les embrasser. Est-ce donc que je ne Vous aime pas? Non, mon amour pour Vous est sincère, mais il est encore faible et manque souvent de générosité. Ô mon divin Sauveur, je Vous en supplie, venez en aide à ma faiblesse et fortifiez mon cœur trop prompt à s'effrayer, trop porté à s'apitoyer sur lui-même! Faites-moi bien comprendre que tant que je me regarderai moi-même je serai prisonnier de ma faiblesse; mais si je Vous regarde Vous, ce sont Votre propre détermination, Votre courage, Votre force qui peu à peu viendront m'habiter et me transformer. Profondément. Durablement. Je ne veux plus murmurer contre les mille et une contrariétés de chaque jour; je ne veux plus regimber contre l'aiguillon de la souffrance; je veux y voir au contraire la part quotidienne de Votre Croix que Vous m'invitez à porter derrière Vous. Faites-m'en la grâce, ô Jésus!

Pater, Ave, Gloria

3__2_

Troisième Station

Jésus tombe une première fois

Il y a si peu de temps que Vous Vous êtes mis en route sur le chemin du Calvaire - Vous n'avez fait que quelques pas! - et cependant Vous tombez... Déjà! Je Vous contemple, abattu sous le poids de Votre Croix, fléchissant les genoux, courbé vers la terre... N'êtes-Vous plus Celui qui d'un seul mot, dans la synagogue, a fait se redresser la femme courbée depuis dix-huit ans. Celui aussi qui a relevé la femme adultère aux yeux de ceux qui l'accusaient et à ses propres yeux? Il ne m'est pas facile de comprendre le mystère d'un tel abaissement, la leçon contenue en cette apparente et déconcertante faiblesse. Et pourtant, Vous voulez que je Vous contemple ainsi: Vous êtes toujours le Dieu fort qui tient en Sa main la puissance de l'ouragan et la force des tempêtes; Vous êtes toujours Celui dont une seule parole a jeté à terre les soldats qui venaient Vous arrêter... Si Vous êtes tombé, c'est pour me relever de ces chutes déplorables, trop souvent répétées, qui affligent Votre divin Cœur. Vous Vous êtes, pour ainsi dire, mis à mon niveau, afin de mieux me venir en aide, afin d'entendre l'aveu de ces faiblesses qui sont miennes parce que j'ai trop compté sur mes propres forces! Vous Vous abaissez: l'infinie miséricorde se penche vers la misère pour entendre la voix du repentir et pour relever le pauvre du fumier où il croupissait (Ps.CXII).

Pater, Ave, Gloria

4__2_

Quatrième Station

Jésus rencontre Sa Très Sainte Mère

Ô Jésus, Vous paraissez parfois d'une incroyable sévérité avec Votre Mère si douce, si délicate, et dans les affections de laquelle n'entre cependant aucune ombre d'imperfection. Dès le recouvrement au Temple, lorsque Vous aviez douze ans. Vous donnez l’impression de la traiter sans ménagement; une lecture trop superficielle pourrait laisser penser que la réponse que Vous lui faites à elle-même lors des noces de Cana, ou encore celle que Vous donnez à ceux qui Vous signalent que Votre Mère Vous cherche, alors que Vous étiez en train d'enseigner, sont totalement dépourvues des prévenances de la piété filiale... En outre, si plusieurs saints Docteurs ont affirmé que Vous aviez préféré que Saint Joseph mourût avant Votre vie publique et Votre Passion, pour lui éviter des souffrances que son cœur, pourtant revêtu de qualités viriles, auraient difficilement pu supporter, il est bien difficile de comprendre - selon l'ordre naturel - que Vous ayez imposé le spectacle de telles atrocités au cœur combien plus sensible et compatissant de Marie! Mais il ne faut pas ici raisonner selon les critères habituels de la nature! Le Cœur immaculé de Marie bat à l'unisson du Vôtre. Le "Fiat" entier et splendide qu'elle a donné à l'Incarnation n'a pas été prononcé sans une compréhension de ce que serait la mission de Celui dont elle allait façonner la chair très pure, cette chair que Vous allez offrir en sacrifice sur la Croix, au bout de ce chemin. C'est parce que Vos deux Cœurs sont parfaitement unis qu'il convenait surnaturellement que Marie souffre auprès de Vous, souffre avec Vous et marche à Vos côtés dans la montée du Calvaire. Alors je puis ici comprendre que la souffrance que Vous permettez à ceux qui Vous sont plus intimes n'est pas une marque de réprobation, mais bien une marque de plus grande dilection : Vous introduisez de la sorte Vos élus dans la participation à Votre mission de Sauveur.

Pater, Ave, Gloria

5__2_

Cinquième Station

Simon le Cyrénéen aide Jésus à porter Sa Croix

Tout ce que vous ferez à l'un de ces petits qui sont Mes frères, c'est à Moi que vous le ferez". Il ne m'est pas spontané, il ne m'est pas facile, de Vous reconnaître, ô divin Maître, caché dans ce prochain qui me dérange, qui me sollicite, qui me provoque à un geste de générosité, de compassion ou de service... qui m'invite à franchir les innombrables protections et barrières de sécurité que ma volonté de confort a édifiées pour protéger mon égoïsme plus ou moins conscient! Qu'est-ce qui pouvait permettre à Simon, réquisitionné, forcé, de voir en Vous le Sauveur, sous ces apparences d'ignominie? Humainement, rien! Qu'est-ce qui a fait de cet homme ordinaire qui revenait des champs, un modèle et un saint? Il est très probable que, dans un premier temps, il n'ait pas accepté avec joie cette tâche que les soldats lui imposaient, et qui lui paraissait répugnante. Peut-être même a-t-il maugréé? Cependant un changement s'est produit dans son âme. Je comprends que celui qui Vous contemple peut se trouver transformé au spectacle de Vos douleurs. Je comprends que celui qui vit en Votre présence, et même si celle-ci n'est pas sensible, même si celle-ci n'est pas conforme aux aspirations de la sensibilité, peut se trouver renouvelé au plus profond de lui-même et dans la manière dont il va regarder toutes choses. Faites-moi donc la grâce, ô mon Jésus, de vivre en Votre présence, pour mieux Vous reconnaître en Vos frères qui ont besoin de moi.

Pater, Ave, Gloria

6__2_

Sixième Station

Sainte Véronique essuie le visage de Jésus

Votre divin Visage est maculé, meurtri, méconnaissable. Il faut une foi peu commune pour Vous reconnaître sous ces traits d'infamie et de douleur que Vous ont donnés les mauvais traitements de la nuit et les divers supplices de la matinée. Véronique n'a pas hésité: il y avait en elle quelque chose qui parlait plus haut que ce que lui montraient ses sens. Sous le sang et les crachats, malgré les blessures et la poussière collée qui Vous défigurent, son cœur reconnaît Celui auquel elle a donné sa foi et son amour. Alors elle n'hésite pas. A-t-elle même réfléchi, pesé le pour ou le contre avant de s'élancer? Sa détermination a quelque chose de calme et de viril qui tranche avec la veulerie, la lâcheté et les reniements de ceux qui Vous entourent ou de ceux qui Vous ont abandonné. Les soldats sont saisis d'un étonnement qui n'est pas exempt de secrète admiration; ils la laissent s'approcher de Vous. Geste sans emphase mais plein d'une sobre grandeur: elle a dénoué son voile et Vous en a délicatement essuyé le visage. Elle n'a pas essayé de Vous soulager du poids physique de la Croix, ainsi que le fait Simon; elle n'a peut-être rien dit, parce que son regard et son geste en disaient plus long que toute parole, mais elle a ouvert la voie à toutes les âmes réparatrices. La foi et l'amour qui l'animaient ont été la source de son courage et les inspirateurs de son geste si délicat. C'est l'amour qui fait la réparation, et la réparation n'est rien d'autre que de l'amour. Je Vous demande, ô Jésus, la grâce de m'engager résolument dans les pas de Sainte Véronique, dans les voies de la réparation, pour Vous rendre amour pour amour.

Pater, Ave, Gloria

7__2_

Septième Station

Jésus tombe une deuxième fois

Vous tombez une nouvelle fois... Pourquoi m'en étonnerai-je? Ce sont mes péchés qui font le poids de cette Croix qui Vous écrase et qui Vous font tomber à terre; ce sont mes chutes qui sont la cause des Vôtres. Et ce n'est pas une fois, ni deux fois que je suis tombé dans le péché, mais tant de fois que je ne puis les compter. Alors il Vous a fallu Vous abaisser, encore et encore, jusqu'à cette boue où je me suis enlisé, tellement enlisé que j'ai semblé faire corps avec elle parfois! Toutefois Votre miséricordieuse patience ne s'est jamais lassée de me pardonner. Si mes chutes sont innombrables, elles ne sont pas infinies: Votre Miséricorde, elle, est infinie! Mes fautes sont abondantes, mais Votre grâce est surabondante: jamais la désolante variété de toutes mes indigences ne pourra épuiser le trésor de Vos pardons, du moins tant que je ne cesserai pas de crier vers Vous et d'implorer Votre pitié avec une vraie confiance: "Ayez pitié de moi, ô Dieu, selon Votre grande miséricorde; "Et selon la multitude de Vos bontés, effacez mon iniquité. "Lavez-moi plus amplement de mon iniquité, "Et purifiez-moi de mon péché" (Ps. L,3-4). Plus redoutable que la chute elle-même est le découragement qui vient s'insinuer ensuite et qui sape l'énergie intérieure nécessaire à mon relèvement. L'humilité qui confesse la faute commise est sœur de l'espérance; elle ouvre dans l'âme toutes les voies du pardon et de la purification. Alors je ne veux pas tant contempler "Jésus qui tombe" que "Jésus qui se relève" et qui veut ainsi me prémunir contre toute forme de découragement.

Pater, Ave, Gloria

8__2_

Huitième Station

Jésus console les filles de Jérusalem qui Le suivent

Il y a chez ces femmes qui Vous suivent, qui pleurent et qui se lamentent, une certaine forme de courage. En effet, au milieu de la foule haineuse qui Vous accable, elles montrent de façon explicite qu'elles n'approuvent pas la condamnation qui Vous frappe et les outrages qu'on Vous fait subir. On pourrait dire que c'est déjà bien et qu'elles prennent des risques en manifestant leurs sentiments à Votre endroit. Mais ce n'est pas assez, et Vous voulez le leur faire comprendre. La leçon est d'importance, puisque Vous Vous arrêtez dans cette montée du Calvaire afin de la leur donner... Leurs larmes et leurs gémissements ne procèdent encore que de leur sensibilité. Leurs sentiments n'ont pas de consistance surnaturelle et ne pénètrent pas dans la profondeur du mystère qui s'accomplit sous leurs yeux: elles n'ont pas, pas encore, les yeux et le cœur de Marie ou de Véronique. Il y a en elles un commencement d'amour que Vous voulez conduire à sa perfection surnaturelle, et c'est pour cela que Vous avez ces paroles fortes à leur adresse, et - à travers elles - à l'adresse de chacune de nos âmes: Vous ne demandez pas de nous une compassion sentimentale, mais Vous nous enseignez à pleurer nos péchés qui sont la cause de Vos douleurs; Vous voulez que notre contrition nous conduise à un véritable amendement et que le regard que nous portons sur Votre Passion nous détermine à marcher résolument dans l'exigeante voie de la sainteté que Vous nous avez tracée. Toute volonté de compassion ou de réparation qui ne s'enracine pas dans cette résolution énergique est une illusion, aussi vaine que dangereuse.

Pater, Ave, Gloria

9__2_

Neuvième Station

Jésus tombe une troisième fois

Vous êtes presque arrivé au lieu du supplice, et Vous tombez encore une fois. Quel secret enseignement m'est encore donné en cette troisième chute! Je sais bien que Votre détermination n'est en rien entamée et que Vous êtes toujours aussi ferme dans Votre volonté d'offrir à Votre Père le sacrifice parfait de satisfaction, et de dispenser à nos âmes une Rédemption surabondante. Aussi peut-on dire qu'il y a en Vous une certaine impatience d'arriver au bout de cette Passion... Mais il est des heures où malgré la volonté arrêtée qui est en nous, certaines faiblesses sont plus fortes: nous avons beau affirmer nos résolutions, nous n'en tombons pas moins! C'est peut-être l'amertume de ces fautes de faiblesse, si humiliantes, que Vous avez voulu goûter ici. Tant de fois, trop souvent, j'ai pensé, j'ai cru - sincèrement peut-être, naïvement sûrement! - que je pourrais par ma seule volonté aller jusqu'au bout de ce que je m'étais fixé. Vous me montrez ici que si ma détermination volontaire est nécessaire, elle ne doit en aucune manière être un volontarisme. Ce dernier finit toujours par être désastreux pour l'âme car, quand elle est trop sûre d'elle-même, la volonté de l'homme se fait son propre centre et son point d'appui. Insensiblement, par petites touches, elle ne s'appuie plus sur Votre grâce, mais elle se confie en sa propre force. C'est une usurpation. Ces fautes de faiblesse ou ces déconcertantes impuissances liées à la fragilité de notre nature m'apparaissent donc comme salutaires. En les permettant, Vous exercez finalement une miséricorde plus profitable qu'en nous en préservant. Vous nous maintenez ainsi dans une humilité bénéfique, dans une défiance continue de nos propres qualités et de nos vertus elles-mêmes, afin de n'avoir plus de confiance qu'en Vous, en Vous seul. Et cela est un plus grand bien pour nos âmes. Ô sublime Pédagogue, puisse-je profiter de cette nouvelle leçon et me défier ainsi toujours plus de moi-même!

Pater, Ave, Gloria

10

Dixième Station

Jésus est dépouillé de Ses vêtements

Les soldats et les bourreaux sont pressés d'en finir. Sans aucun ménagement ils arrachent Vos vêtements, collés aux plaies dont Votre corps est couvert. Pourquoi avez-Vous donc voulu un tel luxe, une telle abondance de souffrances dans une telle cruauté de détails? La flagellation n'avait-elle pas été suffisante qu'il Vous faille en ressentir à nouveau toutes les atrocités? Fallait-il tant de sang si une seule goutte était suffisante pour effacer tous les péchés du monde (cf. St Thomas d'Aquin in "Adoro Te")? Fallait-il boire jusqu'à une telle lie le calice de la honte et de la dérision? Vous n'avez plus ni beauté ni éclat, plus rien pour attirer le regard; Vous êtes devenu semblable au lépreux dont on se détourne avec horreur; la compassion cède la place à un irrépressible dégoût. Déconcertante nudité de Dieu associée à un indescriptible écorchement! Vous nous avez demandé de porter la Croix à Votre suite: faudra-t-il que nous allions nous aussi jusque là? Notre nature s'effraie et se scandalise en entrevoyant tout ce qu'il pourrait nous en coûter. Car en entendant Vos paroles qui vouent Vos disciples à la Croix, nous avons en définitive eu tendance à imaginer ces croix promises, annoncées, comme des actions d'éclat où nous brillerions encore à nos propres yeux d'un rayonnement de héros! Mais Vous voulez nous dépouiller ici de ces illusions encore tellement humaines. L'écorchement de l'amour-propre est encore plus terrible que celui de la chair. Mais tant que nous n'y aurons pas consenti nous ne pourrons rien comprendre à l'Amour!

Pater, Ave, Gloria

11

Onzième Station

Jésus est cloué à la Croix

Vos pieds se sont fatigués à la recherche des brebis égarées, ô divin Pasteur, et Vos mains se sont dépensées inlassablement pour semer des bienfaits de consolation et de guérison... Et les voici maintenant immobilisés et, semble-t-il, inopérants: "Il en a sauvés d'autres, et Il ne peut se sauver Lui-même!" Mais ceux qui Vous raillaient ainsi ne faisaient que montrer leur aveuglement et l'endurcissement de leurs cœurs, empêtrés dans une vision superficielle des choses et des événements. C'est au moment où Vous paraissez réduit à l'impuissance la plus radicale que Vous devenez le plus "efficace"! Si Vos pieds ne peuvent marcher, si Vos mains ne peuvent plus toucher (cf. PS. CXIII, 7), ce n'est certes pas à la façon des vaines et impuissantes idoles; un son, un cri sort de votre bouche: "Mon Père, pardonnez-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font!" Et comme Vous l'avez tant de fois montré en Vos trois années de vie publique, Votre parole accomplit ce qu'elle exprime: le pardon divin est ici offert, donné en plénitude. Les clous qui immobilisent Vos pieds et Vos mains font jaillir le fleuve quadriforme qui arrose et féconde le nouveau Paradis à partir du nouvel Arbre de Vie: "Voici que Je fais toutes choses nouvelles!" (Apoc. XXI, 5). C'est ici le lieu de la nouvelle création plus merveilleuse encore que la première: mirabilius reformasti! Vos pas ne Vous porteront plus sur les chemins terrestres à la poursuite des misères humaines parce que désormais Vous allez attirer à Vous toutes choses; Vos mains, désormais percées, seront encore plus remplies de consolations, de bienfaits, de guérisons, de pardons et de grâces. C'est pourquoi j'approche mes lèvres de Vos Plaies sacrées, tout pénétré de reconnaissance et d'adoration.

Pater, Ave, Gloria

12

Douzième Station

Jésus meurt sur la Croix

La Croix est dressée: voici l'Ostensoir où est exposée aux regards de tous les siècles "l'Hostie pure, l'Hostie Sainte, l'Hostie immaculée". Père éternel, Père d'infinie sainteté, recevez cette Hostie sans tache qui s'offre à Votre justice comme propitiation pour nos péchés, tous nos péchés, tous les péchés de la pauvre humanité! La Croix est dressée, et la divine Victime qui est immolée sur elle, est en même temps l'Avocat qui plaide devant Vous en notre faveur, par toutes les plaies de Son Corps. Son Sang, qui parle plus haut que celui d'Abel, n'appelle pas la vengeance, mais Votre indulgence et Votre pardon. Ô Père d'éternelle miséricorde, nous Vous offrons ces Plaies saintes et sacrées de Votre Fils, ces Plaies si nombreuses desquelles s'écoule en telle abondance un Sang si précieux, et nous Vous demandons de guérir par elles les blessures que le péché a faites à nos âmes. Ô Dieu dont le propre est d'avoir toujours pitié et de pardonner, accordez-moi cette grâce d'avoir sans cesse présent aux regards de mon âme cet instant solennel où se concentre d'une manière si poignante la somme de Vos bontés envers moi. C'est au pied de cette Croix où, dans un grand cri et des larmes, Votre Fils Bien-Aimé me rend la vie par Sa mort, que je peux le mieux comprendre le prix que j'ai à Vos yeux et, par conséquent, le sens que je dois donner à ma vie... Ô Croix, Vous êtes bien mon unique espérance, puisque Vous êtes recouverte du Précieux Sang de mon salut et que je trouverai toujours avec Vous le gage de mon pardon et la douceur de la paix intérieure.

Pater, Ave, Gloria

13

Treizième Station

Jésus est descendu de la Croix et remis à Sa Très Sainte Mère

Avec des précautions si délicates qu'elles pouvaient faire penser qu'ils craignaient de le faire encore souffrir, les derniers d'entre les fidèles ont descendu de la Croix le corps exsangue et inerte de votre Jésus. Il repose maintenant sur vos genoux. Vous avez partagé toutes les intentions de Son sacrifice et tout Son souci du salut de nos âmes au cours de ces trois heures terribles d'agonie où vous êtes restée debout. Vous avez intensément vécu, dans une douloureuse extase, plus redoutable que tous les supplices de tous les martyrs de tous les temps, la communion intime au divin Rédempteur. Et le glaive s'est enfoncé si avant dans votre Cœur immaculé qu'il en semble désormais indissociable: Cœur douloureux et immaculé de Marie! La consolation de mourir en même temps que Celui qui est toute votre vie ne vous a pas été donnée; votre souffrance reste quand celle de Jésus a pris fin. Que manque-t-il donc à la Passion du Christ pour qu'il vous faille la compléter en votre vie? Ses souffrances n'ont-elles pas été surabondantes? Les douleurs insondables de Jésus n'ont-elles pas un prix infini, parce qu'il est Dieu? Que peut-on rajouter à l'infini? Quel complément peut-on apporter à la plénitude? Mais justement celui d'un retour d'amour. Jésus nous a tout donné et Il attend de nous que nous Lui rendions selon la mesure du don que nous avons reçu. Mère du bel amour, vous nous montrez ici la voie, enseignez-nous à y marcher à votre suite.

Pater, Ave, Gloria

14

Quatorzième Station

Jésus est mis au tombeau

Le corps sans vie, embaumé à la hâte, enveloppé dans le linceul, est déposé sur la froide banquette de pierre. L'un après l'autre, les derniers amis se retirent. On roule la pierre: lourde meule qui prétend emprisonner le grain de blé, déjà broyé, jeté en terre. Le silence et les ténèbres enveloppent toutes choses; mais après le tremblement de terre et l'affolement des éléments au moment de la mort de leur Créateur, ce silence et ces ténèbres sont les complices d'un mystère déjà à l'œuvre au cœur de la terre. Déjà, dans les profondeurs des enfers, Adam se prosterne avec reconnaissance devant le Fils de l'homme qui lui tend la main et le relève. Déjà, les Patriarches exultent en contemplant Celui dont ils avaient entrevu le jour en tressaillant. Déjà, Saint Jean-Baptiste s'est écrié en le désignant à tous les justes de l'Ancien Testament: "Voici l'Agneau de Dieu! Voici l'Agneau immolé et vainqueur, qui ôte les péchés du monde!" Marie, silencieuse, s'en revient vers Jérusalem, soutenue par Marie-Magdeleine et par Jean. Mais a-t-elle besoin d'être soutenue? Au-delà des douleurs sans nom qui ont déferlé sur elle et l'ont brisée, son âme est habitée par une paix profonde: elle sait, elle est sûre que ce n'est pas là la fin. En ce moment, c'est elle qui soutient, seule, dans le monde, la veilleuse d'une espérance et d'une foi indicibles. Elle porte en son Cœur martyr toute l'espérance de l'Église. Notre-Dame de la Sainte Espérance, modèle de ma foi, je veux, comme Saint Jean, vous "prendre chez moi" et me mettre à l'école de votre indéfectible et paisible confiance...

Pater, Ave, Gloria

Prières finales

Ô bon et très doux Jésus! Je me prosterne à genoux en Votre présence, et je Vous prie et conjure, avec toute la ferveur de mon âme, de daigner graver en mon cœur de vifs sentiments de foi, d'espérance et de charité, un vrai repentir de mes péchés et une volonté très ferme de m'en corriger, tandis que je considère et contemple par l'esprit Vos cinq plaies, avec une grande affliction et une grande douleur, me rappelant ces paroles que déjà le prophète David mettait sur Vos lèvres, ô bon Jésus: "Ils ont percé mes mains et mes pieds; ils ont compté tous mes os!"

Je vous salue. Marie, pleine de douleurs, Jésus crucifié est avec vous; vous êtes digne de compassion entre toutes les femmes, et digne de compassion est Jésus, le fruit de vos entrailles. Sainte Marie, mère de Jésus crucifié, c'est nous qui avons attaché à la Croix votre divin Fils, obtenez-nous des larmes de repentir et d'amour, maintenant et à l'heure de notre mort. Ainsi soit-il.

Cœur de Jésus, j'ai confiance en Vous et je Vous aime!

Notre-Dame de Compassion, priez pour, nous!

Notre-Dame de Consolation, priez pour, nous!

Notre-Dame de France, priez pour, nous!

Notre-Dame de Paris, priez pour, nous!

Téléchargez le texte du Chemin de Croix (pdf) en cliquant ici

 

20 novembre 2008

Neuvaine à Sainte Jeanne d'Arc

Jeanne_d_27Arc_cath_C3_A9drale_de_Reims

Sainte Jeanne d'Arc

Vierge, Libératrice de la France

1412-1431

Fête le 30 mai


Sainte Jeanne d'Arc montre une fois de plus, et d'une manière particulièrement éclatante, deux choses: combien Dieu aime la France et comme il est vrai qu'Il Se plaît à choisir les plus faibles instruments pour l'accomplissement des plus grandes choses. Jeanne d'Arc naquit à Domrémy, dans la Lorraine actuelle, le 6 janvier 1412; ses parents, Jacques d'Arc et Isabelle Romée, étaient des cultivateurs faisant valoir leur petit bien. La première parole que lui apprit sa mère fut le nom de Jésus; toute sa science se résuma dans le Pater, l'Avé, le Credo et les éléments essentiels de la religion. Elle approchait souvent du tribunal de la pénitence et de la Sainte Communion; tous les témoignages contemporains s'accordent à dire qu'elle était "une bonne fille, aimant et craignant Dieu", priant beaucoup Jésus et Marie. Son curé put dire d'elle: "Je n'ai jamais vu de meilleure chrétienne, et il n'y a pas sa pareille dans toute la paroisse." La France était alors à la merci des Anglais et des Bourguignons, leurs alliés; la situation du roi Charles VII était désespérée. Mais Dieu Se souvint de Son peuple, et afin que l'on vît d'une manière évidente que le salut venait de Lui seul, Il Se servit d'une humble fille des champs. Jeanne avait treize ans quand l'Archange saint Michel lui apparut une première fois, vers midi, dans le jardin de son père, lui donna des conseils pour sa conduite et lui déclara que Dieu voulait sauver la France par elle. Les visions se multiplièrent; l'Archange protecteur de la France était accompagné de sainte Catherine et de sainte Marguerite, que Dieu donnait à Jeanne comme conseillères et comme soutien. Jusqu'ici la vie de Jeanne est l'idylle d'une pieuse bergère; elle va devenir l'épopée d'une guerrière vaillante et inspirée; elle avait seize ans quand le roi Charles VII, convaincu de sa mission par des signes miraculeux, lui remit la conduite de ses armées. Bientôt Orléans est délivrée, les Anglais tremblent et fuient devant une jeune fille. Quelques mois plus tard, le roi était sacré à Reims. Dans les vues divines, la vie de Jeanne devait être couronnée par l'apothéose du martyre: elle fut trahie à Compiègne, vendue aux Anglais, et après un long emprisonnement, où elle subit tous les outrages, condamnée et brûlée à Rouen (30 mai 1431). Son âme s'échappa de son corps sous la forme d'une colombe, et son cœur ne fut pas touché par les flammes. L'Église a réhabilité sa mémoire et l'a élevée au rang des Saintes. Jeanne d'Arc demeure la gloire de la France, sa Protectrice puissante et bien-aimée. Elle a été déclarée sa Patronne secondaire par un Bref du Pape Pie XI, le 2 mars 1922.


Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950

124_3_sc000499c2

Neuvaine à Sainte Jeanne d'Arc


Réciter, après chaque journée, la prière suivante : Sainte Jeanne d'Arc, ton martyre est la grande victoire de Dieu sur nos ennemis. Intercède, du Royaume des Cieux, pour que nous soyons préservés des guerres contre notre pays et des assauts contre notre foi. Que la France se souvienne qu'elle est la Fille Aînée de l'Eglise. Seigneur, nous te rendons grâce car Tu as béni notre pays en nous donnant Jeanne d'Arc. Suscite encore de nombreuses vocations pour garder intacte la mission apostolique de la France. Amen. Réciter : 1 Pater, 1 Ave et 1 Gloria. 

Jeanne_d_27Arc___Panth_C3_A9on_I

Premier jour


Jeanne, le Seigneur a chargé l'Archange Saint Michel de t'apparaître et de t'annoncer ta mission de sauver le Royaume de France. Jeanne, ton grand désir de servir Dieu et de tout faire pour lui plaire, te font prononcer le « fiat » malgré tes craintes de ne pas être digne et capable d'accomplir cette mission. Le ciel t'a donné une épée pour combattre, et les voix de Sainte Catherine et de Sainte Marguerite pour te guider. Intercède pour que nous puissions toujours répondre à notre vocation.

jeanne

Deuxième jour


Jeanne, tu rends visite au Dauphin de France. Tu lui révèles qu'il est le véritable héritier de France, et fils de roi, qu'il sera couronné à Reims et que tu es venue pour l'aider à accomplir ce désir du Ciel. Tu livres ensuite de nombreuses batailles contre les Anglais, et tu en sors toujours victorieuse. Tu livres également bataille au péché dans ton propre camp et tu demandes à tes soldats de retrouver l'état de grâce. Intercède maintenant pour que notre pays se souvienne de son baptême et retrouve le chemin des sacrements.

33100M

Troisième jour


La semaine de Pâques de cette année 1430, alors que tu te trouves dans un fossé de Melun, les voix de Saintes Catherine et Marguerite t'annoncent que tu seras faite prisonnière avant la fête de la Saint Jean et que Dieu te viendra en aide durant cette épreuve. Tu es alors envahie d'angoisse et tentée de ne pas te soumettre à la volonté divine afin de sauver ta vie. Prie pour nous, afin que nous fassions toujours la volonté de Dieu, et non la nôtre.

Jeanne_d_27Arc___Panth_C3_A9on_II

Quatrième jour


C'est le 26 Mai, après une rude bataille, que tu es prise par un archer du camp adverse. Tu es ainsi arrêtée et accusée par l'inquisition d'hérésie et d'idolâtrie. Malgré tes craintes et tes peurs, tu te laisses emprisonner. Tu gardes confiance en tes voix, et tu demandes leur intercession afin de répondre aux questions qui te sont posées. Demande à Dieu, pour nous, le courage et l'audace d'affirmer notre foi.

St_quentin_Basilica_010

Cinquième jour


Tu es torturée moralement, assaillie par de nombreux et interminables interrogatoires, abandonnée et trahie de tous, y compris du Roi, traitée comme une prisonnière de guerre, menacée corporellement par les gardiens de ta cellule, accusée de nombreuses fautes que tu n'as pas commises, sans avocat. Toujours docile aux conseils de tes voix, tu réponds sans crainte à tout ce que l'on te demande. Intercède pour que nous ayons toujours recours à la prière dans nos difficultés.

Saint_Joan_of_Arc

Sixième jour


Tous tes accusateurs s'acharnent pour te faire faillir, pour te faire contredire les faits que tu relates ; ils t'accusent, te menacent de tortures physiques, te harcèlent sans cesse durant des heures ; en vain, tu as toujours réponse à toutes les questions, jusqu'au jour, où, n'en pouvant plus, effrayée par la mort, tu renies tout. Puis, par la grâce de Dieu, tu acceptes avec courage le martyre et reviens sur tes reniements. Malgré la reconnaissance de certains de tes juges de l'intervention divine dans ta conduite, tu es condamnée à mort par le supplice du feu. Prie pour que la France relève la face et se souvienne de ses promesses faites à Dieu.

Joan_of_arc_miniature_graded

Septième jour


Jeanne, tu es surnaturellement soutenue par le Ciel, mais tu n'échappes pas aux angoisses provoquées par la sentence. Tu aurais préféré « être décapitée sept fois plutôt que brûlée et réduite en cendres ». Sur le bûcher, une fois liée, tu demandes pardon aux anglais et à tous tes ennemis, pour les batailles livrées contre eux, et, d'une voix haute et claire, tu pardonnes à tous ceux qui t'ont condamnée. « Mes Saintes ne m'ont pas trompée, ma mission était de Dieu. Saint Michel, Sainte Marguerite et Sainte Catherine, vous tous, mes frères et sœurs du Paradis, venez à mon aide... ». Au milieu des flammes, tu regardes la croix qui t'est présentée, et tu prononces le Nom de Jésus avant de mourir. Sois notre modèle dans l'obéissance, dans la confiance en Dieu, et la persévérance dans notre mission

Jeanne_d_27Arc___Panth_C3_A9on_IV

Huitième jour


Alors que le bourreau éteint le brasier afin que tous voient le cadavre défiguré de celle qui les a fait trembler, il écarte les cendres et le miracle apparaît devant leurs yeux effrayés : Ton cœur est là, rempli d'un sang vermeil et semblant vivre encore ! Du soufre et de l'huile sont alors répandus dessus, le feu reprend puis s'éteint à nouveau, le laissant toujours intact. Inquiet de ce miracle et craignant l'émotion du peuple, le cardinal d'Angleterre ordonne que tes os, tes cendres et surtout ton cœur soient jetés immédiatement dans la Seine. Le bourreau dit alors : « J'ai grand peur d'être damné pour avoir brûlé une sainte ». Des cris s'élèvent dans la foule : « Nous sommes tous perdus car une sainte a été brûlée ! ». Aide-nous à servir Dieu et à ne chercher que la gloire du Ciel.

sgiov01rm0

Neuvième Jour


Après ta mort, mourut la prospérité des anglais en France. Depuis le bûcher de Rouen, ils ne connurent que déceptions et défaites. A leur grande honte et confusion, ils furent rejetés de tous les pays qu'ils avaient conquis. Tous ceux qui avaient jugé avec mauvaise foi la Pucelle trouvèrent la mort peu de temps après la sienne. L'évêque Cauchon, enrichi par le Roi d'Angleterre, mourut subitement ; il fut excommunié par le Pape et ses os furent jetés aux bêtes féroces. Ainsi s'accomplit la prédiction faite à Jeanne, en sa prison, par ses voix : « Tu auras secours. Tu seras délivrée par une grande victoire. Prends tout en gré. Ne te soucie pas de ton martyre. Tu viendras enfin au Royaume du Paradis ». Que la résurrection soit le seul but de notre vie. Sois présente à nos côtés et contribue encore à la sanctification de notre pays.

Téléchargez le texte de la Neuvaine à Sainte Jeanne d'Arc (pdf) en cliquant ici

20 novembre 2008

Saint Joseph de Copertino

copertinodr1

Saint Joseph de Copertino

1603-1663

Fête le 18 août

La vie de Joseph de Cupertino est assurément l’une des plus extraordinaires et des plus déroutantes de l’hagiographie, mais que son procès de canonisation se soit déroulé sous les yeux des Lumières, suffit à garantir que l’Eglise s’est posé toutes les questions qu’on était en droit d’attendre en pareil cas. Le père de Joseph Désa, un menuisier de grande vertu, avait si peu d’entendement dans les affaires que sa femme, pour se protéger des agents de justice, dut se cacher dans une étable où elle accoucha (17 juin 1603). L’enfant fut baptisé à Notre-Dame-des-Neiges de Cupertino (diocèse de Nardo), petite ville du royaume de Naples, entre Brindes et Otrante, où il vécut toute son enfance sous la conduite énergique de sa mère, Françoise Zanara. Si, comme le disent les actes de sa canonisation, dès sa plus tendre enfance, à l’âge de cinq ans, il donna de tels signes de sainteté que, pour être déjà vénéré comme un homme parfait, l’âge seul lui manquait, il n’en n’était pas moins extrêmement maladroit, manuellement et intellectuellement. Atteint d’une étrange maladie, il attribua sa guérison à la Sainte Vierge et, résolu à consacrer sa vie à Dieu, il s’imposa de grandes mortifications. A dix-sept ans, comme deux de ses oncles étaient franciscains conventuels, il se présenta dans leur Ordre où il fut refusé pour insuffisance intellectuelle. Les Capucins l’acceptèrent comme frère convers mais, en extase continuelle, il se montra si malhabile dans les travaux qu’ils le congédiairent pour manque d’esprit, d’aptitude et de santé. Sa mère qui était fort humiliée et ne voulait plus s’occuper de lui, réussit à fléchir son frère, Jean Donato, qui était franciscain conventuel et l’on reçut Joseph, sous l’habit du Tiers-Ordre, au couvent de Grottella où il fut chargé de s’occuper de la mule. Or, Joseph, toujours joyeux, fit preuve de tant d’obéissance et d’humilité, de tant de piété et de pénitence, que ses supérieurs décidèrent de le recevoir comme clerc. Au mois de juin 1625, à Altamura, il reçut l’habit de l’Ordre. Il arriva péniblement à lire et à mal écrire mais jamais à apprendre. Le 3 janvier 1627, l’évêque de Narto, Jérôme de Franchis, qui lui faisait passer l’examen d’admission aux ordres, ouvrit la Bible au hasard et lui fit expliquer le passage Beatus venter qui te portavit (heureux le sein qui t’a porté) ; à la surprise générale, Joseph fit un superbe commentaire et l’évêque, le jour même, lui conféra les ordres mineurs puis le sous-diaconat (27 février) et le diaconat (20 mars). L’année suvante, l’examen pour le sacerdoce, fait par le sévère évêque de Castro, Jean-Baptiste Deti, se passa à Bogiardo. Joseph était accompagné de jeunes moines savants dont les premiers firent si vive impression sur l’évêque qu’il admit indistinctement tous les candidats ; Joseph fut admis au sacerdoce qu’il reçut le 4 mars 1628, et devint ainsi le patron des candidats aux examens. Lors d’un voyage qu’il fit sur l’ordre de ses supérieurs pour visiter les couvents du royaume de Naples, il se fit un peu trop remarquer par un vicaire général qui le dénonça à l’inquisition napolitaine. Déclaré innocent du crime d’imposture dont on l’accusait, il venait de célébrer la messe à Saint-Grégoire-l’Arménien, il fut ravi en extase. Les inquisiteurs l’envoyèrent à Rome, près du général de son Ordre qui, après avoir montré beaucoup de méfiance, fut si persuadé de sa sainteté qu’il voulut le présenter au pape Urbain VIII. Lorsque Joseph se prosterna pour baiser le pied du Pape, considérant qu’il était devant le vicaire du Christ, il entra en extase et fut transporté jusqu’au plafond de la salle d’audience ; Urbain VIII se tourna vers le père général et lui dit : Si frère Joseph mourait sous notre pontificat, nous voulons servir de témoin à son procés de canonisation pour déposer du prodige dont nous venons d’être témoin. Joseph eut fort voulu qu’on le renvoyât dans son couvent de Grottella, mais on l’envoya au couvent d’Assise où il eut fort à souffrir du dédain du gardien (supérieur). Il perdit alors toutes les consolations divines qu’ils connaissaient depuis l’enfance et fut assailli de terribles tentations. Averti, le général de l’Ordre le fit revenir à Rome où il retrouva plus abondamment les consolations divines. Pour avoir assisté à une extase de Joseph, Jean-Frédéric, duc de Brunswick et de Hanovre, abjura le protestantisme. Au prince Casimir de Pologne, second fils de Sigismond III, qu’Innocent X avait fait cardinal et qui lui demandait s’il devait recevoir les ordres, Joseph répondit : Ne le faites pas, vous seriez obligé de rentrer dans le monde ; Dieu ne tardera pas à vous faire connaître sa volonté ; en effet, le frère aîné du prince mourut et Casimir fut élu roi de Pologne. De retour au couvent d’Assise où les esprits avaient changé, il fut reçu triomphalement par les religieux et les notables de la ville ; lorsqu’il entra dans l’église, voyant une image de la Vierge de Grottella, il s’écria : O ma Mère, vous m’avez accompagné jusqu’ici ! puis, en extase, il s’éleva jusqu’à l’image. En 1653, on parvint à prévenir contre Joseph Innocent X qui chargea l’inquisiteur de Pérouse, Vincent-Marie Pellegrini de le tenir enfermé au couvent des capucins de Petra-Rubea, puis dans celui de Fossombre. Au matin du 7 janvier 1655, alors que les sacristains cherchaient les ornements sacerdotaux pour qu’il célébrât la messe, il leur commanda de prendre les ornements noirs car le Pape venait de mourir. Le nouveau pape, Alexandre VII Chigi le fit libérer et conduire au couvent d’Osimo, dans la Marche d’Ancône, où il mourut, un peu avant minuit, le mardi 18 septembre 1663. Il fut béatifié par Benoît XIV, en 1753, et canonisé par Clément XIII, le 16 juillet 1767.

JosephCupertino

Prière pour les examens

O bienheureux Joseph de Cupertino, qui aimez à vous montrer favorable envers vos dévoués serviteurs, je viens implorer votre aide pour cet examen que je dois subir. Malgré mon travail, ma bonne volonté, je crains de me laisser troubler et de ne pouvoir répondre convenablement. Rappelez-vous que vous vous êtes trouvé dans la même difficulté et que par l’obéissance et la puissante protection de votre père spirituel vous en êtes sorti heureusement. Faites de même à mon égard. Accordez-moi l’assurance dans mes réponses, donnez à mon intelligence la promptitude et la vivacité. Je vous le demande pour l’amour de Jésus, de Marie et de saint François dont vous fûtes l’enfant et le serviteur fidèle. En vous je me confie, très saint Patron des examens, et je suis convaincu que mon espoir ne sera pas trompé.

Prière

Je suis mort au monde et ma vie est cachée en Dieu avec le Christ.

Le Seigneur a conduit le juste par les voies droites

- Et lui a montré le royaume de Dieu.

O Dieu, qui avez voulu attirer toute chose à votre Fils unique, Jésus-Christ, faites que, par les mérites et à l’exemple de votre séraphique confesseur Joseph de Cupertino, nous élevant au-dessus de toutes les cupidités terrestres, nous mérition d’arriver à celui qui, avec vous et le Saint-Esprit, vit et règne dans les siècles des siècles. - Amen.

Cuperino_Joseph_St_1

Prière à Saint Joseph de Copertino pour les examens

Ô Bienheureux Joseph de Copertino, qui aimez à vous montrer favorable envers vos dévoués serviteurs, je viens implorer votre aide pour cet examen que je dois subir. Malgré mon travail, ma bonne volonté, je crains de me laisser troubler et de ne pouvoir répondre convenablement. Rappelez-vous que vous vous êtes trouvé dans la même difficulté et que par l’obéissance et la puissante protection de votre père spirituel vous en êtes sorti heureusement. Faites de même à mon égard. Accordez-moi l’assurance dans mes réponses, donnez à mon intelligence la promptitude et la vivacité. Je vous le demande pour l’amour de Jésus, de Marie et de saint François dont vous fûtes l’enfant et le serviteur fidèle. En vous je me confie, très saint Patron des examens, et je suis convaincu que mon espoir ne sera pas trompé.

Téléchargez le texte des Prières à Saint Joseph de Copertino (pdf) en cliquant ici

20 novembre 2008

Un Mois avec nos amies les âmes du Purgatoire (2e partie)

Un mois avec nos amies les âmes du Purgatoire (2e partie)

litany38_carmel2

Quinzième jour

L’oubli des morts


Il dénote une grande insensibilité

Un pauvre appelé Lazare, couvert d’ulcères et de haillons, gisait à la porte d’un homme riche et opulent ; il demandait peu : les miettes seulement qui tombaient de la table du riche. Mais celui – ci les refusait impitoyablement. Quelle insensibilité, quelle dureté ! Faut –il s’étonner si ce mauvais riche, après sa mort, descendit en enfer, pendant que Lazare montait dans le sein d’Abraham ? Le souvenir de nos parents défunts est sans cesse présent à notre esprit et à nos cœurs. La maison que nous habitons, le nom que nous portons, les biens dont nous jouissons, tout nous rappelle leur image. Pourtant ils ne crient pas, leur tombe est muette, mais l’Eglise, leur mère commune, ne nous dit –elle pas sans cesse : « Ayez pitié de vos morts. Laissez tomber de votre table quelques miettes pour apaiser leur faim, quelques gouttes pour étancher leur soif. Méchant serviteur, ne dois –tu pas prendre pitié de ton frère ? » Quoi donc, il a vécu, il a travaillé pour vous dans sa vie, et maintenant qu’il vous demande quelques miettes de l’héritage qu’il vous a laissé, vous les lui refusez ?... Si comme le mauvais riche, nous sommes insensibles aux cris de détresse de nos frères, Dieu sera insensible aux nôtres. Comment pourrait – il nous accueillir en son sein ?


Il révèle une noire ingratitude

Un officier de Pharaon ayant encouru la disgrâce du roi fut jeté en prison avec Joseph. Homme doux et compatissant, Joseph se lia d’amitié avec son compagnon d’infortune, adoucit son chagrin, interpréta ses songes et lui donna l’assurance d’un prompt rétablissement. Pour toute récompense de ses services, il lui demanda seulement de se souvenir de lui auprès du roi. Hélas ! Cet ingrat, enivré des douceurs de ses nouvelles prospérités, oublia entièrement son bienfaiteur, et l’infortuné Joseph languit encore deux années dans les fers. Ce cruel oubli n’est – il pas révoltant ? Et comment pouvez – vous oublier vous – même tant de parents, tant de bienfaiteurs dont vous avez reçu la vie, dont vous possédez les biens, à qui vous devez votre fortune, votre réussite ? Naguère, quand ils vous disaient adieu, et vous priaient de ne pas les oublier, vous répondiez en pleurant. Mais le temps a séché vos larmes et vous les avez bientôt oubliés. Vous n’avez plus pour eux ni regret, ni tendresse ni reconnaissance. Vous vous repaissez, comme l’officier de Pharaon, du bien – être qu’ils vous ont acquis, à la sueur de leur front, et vous lez laissez gémir comme Joseph, dans la prison du purgatoire. Où sont donc votre foi, votre conscience, votre cœur, votre mémoire ?  «  Seigneur, Seigneur, réparez cet étrange oubli, et donnez à nos frères souffrants et abandonnés le repos et la gloire éternelle. »


Exemple

Chaganus, ayant mis en fuite l’armée de Maurice, exigea de l’empereur une somme d’argent considérable pour le rachat des nombreux prisonniers qu’il avait faits. Maurice refusa. Le vainqueur demanda alors une somme moins forte qui ne lui fut pas accordée. Après avoir réduit à bien peu de choses la rançon qu’il désirait sans pouvoir l’obtenir, le barbare irrité fit couper la tête à tous les soldats impériaux qu’il avait eus en son pouvoir. Peu de jours après, Maurice eut une épouvantable vision. Il vit une multitude d’esclaves qui portaient des chaînes pesantes. Ces infortunés, avec des accents horribles, criaient vengeance contre lui. Le Juge Souverain, irrité, lui disait : « Aimes – tu mieux être puni en monde ou en l’autre ? » « Ah Seigneur ! Je préfère être châtié en ce monde. » répondit l’empereur consterné. « Et bien, en punition de ta cruauté envers ces pauvres soldats, dont tu n’as pas voulu sauver la vie, lorsque tu le pouvais à si peu de frais, l’un d’eux t’enlèvera ta couronne, ta réputation et ta vie, et toute ta famille te suivra dans ta chute ! » En effet, peu de jours après, l’armée s’insurgea et proclama Phocas empereur. Maurice, fugitif, s’enfuit sur un petit navire ; mais ce fut en vain. Les partisans de Phocas se saisirent de lui, et le chargèrent de chaînes. Ce malheureux père eut la douleur de voir massacrer ses cinq fils et il mourut lui – même ignominieusement. Âme chrétienne, qui lisez ces lignes, pensez – y : ce ne sont pas de pauvres soldats, ce sont vos propres frères, vos chers parents qui gémissent, devenus prisonniers aimants de la Justice Divine. Dieu miséricordieux vous demande pour leur rachat une prière, une communion, une aumône. Serez – vous assez dur ou assez insensible pour les refuser ?


Prions


Comment pourrais – je oublier, Seigneur, ces âmes auxquelles la mienne était liée par les liens de l’affection et de la parenté ? Comment pourrais – je abandonner dans leurs cruelles souffrances ces êtres chéris, qui m’ont donné pendant leur vie des preuves si nombreuses d’une affection toute tendre et dévouée ? Tous les jours de ma vie et jusqu’à mon dernier soupir, je prierai pour eux. O Jésus, soyez leur propice. Appelez vos enfants et nos frères dans la Cité Sainte. Qu’ils reposent dans la paix éternelle !

Seizième Jour

Premier motif de soulager les âmes du purgatoire : la gloire de Dieu


Cette dévotion glorifie Dieu

Le premier motif qui doit nous engager à hâter par tous les moyens possibles la délivrance des saintes âmes du purgatoire, est la gloire qui en revient à Dieu. En effet, rien ne glorifie le Très – Haut, ne fait bénir son nom, ne dilate son cœur paternel, rien ne contribue davantage à l’accomplissement de Sa Volonté adorable, que le soulagement des morts. Comprenons – le bien, en leur ouvrant le Ciel, nous donnons à Dieu des voix pour Le louer, des cœurs pour L’aimer et Le bénir ; nous lui donnons des âmes qui vont se consumer au pied du trône de son éternité, dans les ardeurs d’un amour si pur, si parfait et si grand, qu’il ne nous est pas même donné de le comprendre dans le lieu de notre exil. « Il n’est rien de plus agréable à Dieu, disait Saint Augustin, que le soulagement et la délivrance des fidèles trépassés. » « C’est, ajoutait Bourdaloue, un apostolat plus beau, plus grand et plus méritoire, que la conversion des pécheurs, des infidèles, des païens. » Hâtons – nous donc de satisfaire aux droits de la Justice Divine pour procurer cette Glorification. Ces âmes feront pour nous dans le Ciel ce que nous faisons si mal dans ce monde. Ce sont des voix pures, angéliques, qui diront pour nous ce cantique de la patrie que nous ne pouvons pas chanter sur une terre étrangère. C’est par leurs chants de triomphe que nous glorifierons le Dieu de toute gloire et de toute majesté. Et ce Dieu, qui a promis de ne point laisser sans récompense un verre d’eau froide, donné à un pauvre en Son Nom, comblera de largesses ceux qui se dévouent pour Lui donner des âmes qu’Il aime tendrement.


Elle réjouit Ses Saints

Souvenons – nous qu’en délivrant ces âmes par nos actes d’amour, non seulement nous glorifions Dieu, mais nous réjouissons le Ciel tout entier. L’entrée d’un nouvel élu dans cette belle patrie est une fête de famille pour tous ses heureux habitants ; chacun d’eux l’accueille et le félicite avec une joie fraternelle. Marie, la Mère de Miséricorde, la Consolatrice de l’Eglise Souffrante tressaille d’une sainte allégresse, s’unit à Jésus pour déposer sur son front la couronne de gloire et d’immortalité promise aux vainqueurs. Son Ange Gardien et son Saint Patron le saluent avec une joie ineffable et le félicitent de sa délivrance et de son bonheur. Toute la Cour Céleste, qui se réjouit à la conversion d’ un pécheur, se réjouit davantage encore en voyant augmenter le nombre des élus ; elle entonne de nouvelles hymnes à la gloire de l’Agneau Divin dont la grâce, victorieuse de la faiblesse humaine, élève les fils d’Adam sur les trônes des anges déchus. Attachons – nous à une dévotion si agréable à Dieu et à tous ses amis. Prêtons l’oreille, non plus aux gémissements des âmes du purgatoire, mais aux pressantes invitations de Jésus – Christ, de la Sainte Vierge et des Saints qui nous supplient d’introduire près d’eux, dans la Cité du Bonheur, nos frères qui pleurent dans le purgatoire. Rendons ces orphelins à leur Père qui est au Ciel, ces pauvres exilés à leur Patrie Éternelle Un jour bientôt, nous irons les rejoindre et partager leur félicité.


Exemple

Il est raconté au Livre de Daniel, que le roi de Perse, Darius, avait fait une loi dont la violation comportait la peine d’être exposé aux lions et dévoré par eux. Le prophète Daniel, adorateur du vrai Dieu, ne pouvant se soumettre à cette loi païenne, fut accusé comme violateur de la volonté royale. Le roi qui aimait Daniel fur désolé de savoir qu’il venait d’être accusé d’un crime le faisant condamner à la fosse aux lions. Mais pour ne pas se mettre en opposition avec la loi qu’il venait de porter, il consentit à ce que le prophète fut précipité dans cette épouvantable fosse. Cependant en le laissant partir, il lui dit : « Daniel, Serviteur de Dieu, va tranquille ; ce que je ne puis pas faire moi, sans blesser ma justice, j’ai confiance que le Dieu que tu adores le fera, et Il te délivrera dans Sa Miséricorde. » EN effet, Dieu veilla miraculeusement sur Daniel. Il ferma d’abord la gueule des lions qui, au lieu d’être ses bourreaux, étaient devenus ses gardiens. Ensuite, il envoya son Ange pour lui porter à manger. Voilà l’image de ce qui arrive aux âmes du purgatoire. Dieu, en les voyant entachées de péchés, endettées envers Sa Justice, ne peut pas les admettre dans Son Royaume, Il est obligé de les laisser aller dans la prison de l’expiation, et Il leur dit : « Allez avec confiance, car ce que Je ne puis pas faire à cause de Ma Justice, vous âmes chrétiennes, vous le ferez, vous serez les ministres de Ma Miséricorde, vous êtes constituées libératrices du purgatoire, comme Moïse fut libérateur du peuple Israël en Égypte. A vous de soulager et délivrer ces pauvres prisonnières ; à vous de leur porter la nourriture spirituelle qu’elles attendent avec impatience. » Quelle noble et sainte mission !


Prions


O Dieu infiniment Bon et infiniment Aimable, oubliez, je vous en supplie, les droits de Votre Justice pour ne Vous souvenir que de ceux de Votre Miséricorde ; exercez – la dans toute son étendue sur ces âmes qui Vous sont si chères. Ouvrez leur Votre sein Paternel et permettez leur de Vous glorifier dans le Ciel par leurs actions de grâce et leurs éternelles louanges. Douce Marie, Saintes et Saints du Ciel, intercédez pour elles. O Jésus, soyez leur propice. Montrez leur Votre Face dans la Jérusalem céleste ! Qu’elles reposent en paix.

Dix septième jour

Deuxième motif : l’amour de Notre Seigneur


Combien Il aime les âmes du purgatoire

Considérez que NSJC a pour les âmes du purgatoire, comme pour toutes les âmes rachetées au prix de son sang, un amour infini. Chacune peut dire : « Il m’a aimé et s’est livré pour moi » Et s’il y a des mesures et des degrés dans l’infini, Il doit les aimer plus que nous, parce – que confirmées en grâce,  ne pouvant plus pécher, elles ne L’offenseront jamais plus, et parce -qu’elles Le bénissent et Le chérissent plus tendrement que nous. Oui, n’en doutons pas, les yeux et le cœur du Miséricordieux Jésus, sont sans cesse attachés sur ces martyrs d’outre – tombe, sur nos frères les morts. Loin de les oublier, de les délaisser dans les souffrances, on peut dire qu’Il souffre en quelque sorte en eux. Il souffre comme Rédempteur dans ces âmes qu’Il a rachetées par tant de sacrifices ; comme Père, comme Époux, comme Chef, dans les membres de Son Corps Mystique. Leurs douleurs lui rappellent Ses propres douleurs, leur amour appelle Son Amour. S’Il pouvait mourir, Il mourrait encore pour payer leurs dettes et leur ouvrir la porte du Paradis ; et pour retenir la force de Son Amour, il faut toute la Sagesse et toute la Miséricordieuse Justice d’un Dieu qui a horreur de la moindre tâche. Ayons les sentiments du Cœur de NSJC. Comme Lui, aimons nos frères de l’Eglise Souffrante, aimons les tendrement à cause de leur sainteté et de la durée de leurs tourments. Aimons – les comme nous – même pour l’amour de Dieu. Alors, nous prendrons une large part à leurs peines et nous leur tendrons une main secourable.


Combien Notre Seigneur désire que nous soulagions les âmes du purgatoire

Notre Seigneur Jésus Christ ne peut pas délivrer lui – même les âmes du purgatoire ; la Justice Divine s’y oppose, mais du Tabernacle, où l’Amour le rend captif, il incite tous les fidèles de la terre à prier pour elles, à faire descendre le rafraîchissement et la paix dans le lieu de l’expiation. Il dit un jour à Ste Gertrude : « Toutes les fois que vous délivrez une prisonnière, cela m’est aussi agréable que si vous me rachetiez moi – même de la captivité, et je saurai bien vous en récompenser. » A l’autel où il s’immole, Il ne veut pas que Son Sacrifice soit offert une seule fois, sans que le prêtre et les assistants aient un souvenir pour l’Eglise Souffrante. Enfin, Il réunit en un seul trésor tous Ses Mérites, tous ceux de sa Divine Mère et des saints et Il demande à tous les fidèles d’y puiser à pleines mains, afin d’acquitter les âmes du purgatoire ; la Justice Divine s’y oppose mais du Tabernacle, Il s’écrie : « Rendez moi mes enfants, délivrez les par la prière, par le St Sacrifice, par les indulgences ; hâtez le moment où il Me sera donné de les couronner dans la gloire et de les inonder d’un torrent de délices. » Pour exciter notre charité, Il ne cesse de nous répéter ce qu’Il disait à Ses disciples en leur parlant des pauvres : « Tout ce que vous ferez pour le moindre d’entre eux, je le regarderai comme fait à Moi – même. » Et Il nous récompensera un jour, comme si Lui – même eût été délivré. Chers amis, quel puissant motif, pour nous enflammer de zèle en faveur d’une œuvre si grande, si facile à accomplir ! Quelle joie de pouvoir si aisément satisfaire les désirs brûlants du Cœur de NSJC. Le Divin Sauveur dit un jour à la Vénérable Marie Lataste :  « Vous ne sauriez rien faire de plus agréable à Dieu que de venir au secours de ces âmes » Parmi les âmes du purgatoire ne sont pas assez recommandées à la prière des fidèles. Et cependant combien sont grands et nombreux les bienfaits que nous devons aux prêtres ! La plupart des biens et des bénédictions de la religion nous arrivent par le prêtre. Du berceau jusqu’à la tombe, il est pour nous le distributeur de grâces, le consolateur, le soutien, le conseiller. NS lui disait un jour : « Ma fille, priez beaucoup, beaucoup pour mes prêtres, car on ne prie pas assez pour eux ; les fidèles oublient trop qu’il est de leur devoir de prier pour les prêtres, qui sont leurs pères par rapport à leur salut. » Plus grande est la dignité d’une personne, plus grande aussi sa responsabilité, plus le jugement sera sévère. Voilà pourquoi, nombre de prêtres doivent aussi passer par le purgatoire. Prions donc pour leur libération, afin que parvenus dans la gloire du Paradis, ils soient nos intercesseurs puissants auprès de Dieu !


Exemple

Dans une lettre écrite à une dame du monde, le Père Lacordaire racontait qu’un paysan de Pologne venant à mourir, fut placé par la Justice Divine dans les flammes de l’expiation. Sa pieuse épouse ne cessait de prier pour le repos de son âme. Ne croyant pas ses prières assez efficaces, elle désira s’adresser au Cœur de Notre Seigneur Jésus Christ et faire célébrer le Saint Sacrifice de la Messe en son honneur, pour la délivrance de celui qu’elle pleurait. Mais elle était pauvre et ne possédait pas le modeste honoraire qu’il est d’usage d’offrir pour la célébration de l’office divin. Elle se présenta devant un riche personnage qui était philosophe, incrédule, et lui exposa humblement l’objet de sa demande. Celui – ci se laissant attendrir lui donna l’offrande qu’elle sollicitait. La veuve aussitôt fit célébrer la Sainte Messe, à la Chapelle du Sacré – Cœur, pour la délivrance de son cher époux, et y assista avec toute la ferveur possible. Dieu permit que quelques jours après, le paysan défunt apparut au riche bienfaiteur : « Je vous remercie, lui dit – il, de l’aumône que vous avez faite pour l’offrande du Divin Sacrifice : cette oblation a délivré mon âme du purgatoire où elle était détenue, et maintenant en reconnaissance de votre charité, je viens de la part du Seigneur vous annoncer que votre mort est prochaine, et que vous devez vous réconcilier avec Lui. » Et ce riche incrédule se convertit et mourut en effet dans les sentiments les plus chrétiens. Amour, reconnaissance au Cœur de Notre Seigneur Jésus Christ !


Prions


O Jésus, plein de Miséricorde et de bonté, Vous qui avez tant aimé les hommes, qui les justifiez par la foi, les glorifiez par la grâce, je vous en prie, par la vertu de la blessure de Votre Côté Sacré, ouvert par la lance sur la croix, délivrez les trépassés du feu du purgatoire et rendez les dignes de la gloire de vos saints. Soyez leur propice Ô Jésus. Appelez vos enfants et nos frères au séjour Éternel Qu’ils reposent en paix.

Dix huitième jour

Troisième motif : l’amour de Marie


Elle console les âmes du purgatoire

Marie ne se contente pas d’encourager et de consoler ses chers enfants de la terre, elle est aussi la Consolatrice de ceux que la Justice et l’Amour retiennent dans le lieu de l’expiation. Quelle mère voyant son enfant tombé dans un brasier ardent et pouvant le secourir, ne volerait pas à son secours ? Et Marie, la plus aimante des mères, resterait insensible aux tortures de ses enfants tombés dans les flammes expiatrices de la Justice Divine ? Oh non, mille fois non ! Pleine de compassion pour eux, elle s’occupe de les soulager. Il n’y a pas de peine dans cette sombre prison qu’elle n’adoucisse ; il n’y a pas d’heure pendant laquelle elle ne verse sur ce feu purificateur, une pluie rafraîchissante. « Oh, comme Marie est bonne, s’écrie St Vincent Ferrier, pour ces âmes captives qui gémissent dans le purgatoire ! Par son entremise, elles sont à chaque instant soulagées et secourues. » La Ste Vierge disait à Ste Brigitte : « Je suis la mère de tous ceux qui sont au purgatoire, et toutes les peines qui sont infligées aux morts, pour l’expiation de leurs fautes, sont allégées par mes prières. » Heureux sont les vrais enfants de Marie. Sa protection ne les accompagne pas seulement en ce monde, mais elle va les chercher pour consoler leurs misères invisibles, impalpables, qu’on pourrait appeler misères d’outre – tombe. Que cette pensée est douce et consolante. Qu’il est agréable d’espérer l’assistance de la Ste Vierge à notre heure dernière, de savoir qu’elle viendra nous visiter, nous consoler, si malheureusement nous tombons dans l’abîme du purgatoire. Quel puissant motif de l’aimer tendrement en ce monde ! O Marie ! Mère de Miséricorde ! Consolatrice des affligés, préservez – nous, délivrez – nous du purgatoire.


Elle les délivre

La Très Ste Vierge ne se borne pas à visiter, à soulager les âmes captives, elle les délivre par son intercession. Pour hâter la fin de leurs peines, elle inspire aux vivants de les aider de leurs suffrages, et elle supplie son Divin Fils de les admettre dans le séjour de la Paix. Or, ce que Marie demande, elle l’obtient toujours. Aussi combien d’âmes oubliées ou insuffisamment secourues gémiraient pendant des siècles dans ce lieu d’indicibles tourments si la Vierge clémente ne hâtait l’heure de leur délivrance ! Combien s’envolent dans le Ciel sur les ailes de son amour, surtout lorsque l’Eglise célèbre ses touchantes solennités. Gerson assurait que le jour où elle monta au Paradis, une multitude d’âmes qui étaient en purgatoire furent délivrées par son intercession. St Louis – Marie Grignon de Montfort, lui, affirmait qu’à ce moment – là, la joie dans le Ciel augmentait de moitié ! C’est aussi une pieuse croyance que tous les samedis et les jours de ses fêtes, cette Bonne Mère descend dans le lieu de la Justice Divine pour en retirer un grand nombre de prisonnières dont elle a obtenu la grâce, heureuse d’emmener ses enfants avec elle pour les associer au bonheur de sa famille du Ciel. Oui, il y a là – haut un nombre incalculable de bienheureux qui doivent leur délivrance du purgatoire à l’Auguste Reine du Ciel. Âmes chrétiennes, priez tous les jours Marie en faveur de vos chers défunts, demandez – lui leur soulagement. A cette fin, offrez – lui de temps à autres quelque mortification, une communion, une visite à la chapelle où elle est spécialement honorée. La Mère de Dieu déclara à Ste Brigitte : « Je suis la mère de toutes les âmes du purgatoire et toutes les peines qu’elles ont méritées sont à toute heure plus ou moins adoucies par mon intercession. » Les dévots de Marie ne sont pas malheureux en purgatoire, ils ne sont pas abandonnés ; Marie est puissante pour les secourir ; mais nous devons la prier, surtout en récitant le Rosaire. St Alphonse de Liguori disait : « Si nous désirons secourir efficacement les âmes du purgatoire, nous devons toujours les recommander dans nos prières à la Très Ste Vierge, et surtout offrir pour elles le chapelet ou le Rosaire par lequel elles sont soulagées. » Bonne Mère, ayez pitié de mes frères souffrants, procurez – leur le repos éternel. Souvenez – vous qu’ils sont vos enfants et que vous êtes toujours leur mère.

Exemple

Une sainte religieuse avait donné pendant quelques temps ses soins à une pauvre fille qui était dans un état déplorable tant pour l’âme que pour le corps. Après avoir menée une vie scandaleuse, elle avait été frappée d’une maladie honteuse qui la rendait un objet de dégoût et de mépris pour tout le monde. L’infection qu’elle répandait autour d’elle était telle que ses voisines l’avait contrainte de chercher un gîte dans une vieille masure isolée. Son caractère était si acariâtre que, seule notre religieuse, surmontant le dégoût qu’elle lui inspirait, venait comme un ange du Ciel de quoi supporter sa malheureuse existence. Toutefois, ses services n’étaient payés que par des injures. Lorsque la Sœur lui parlait de Dieu, cette créature ne répondait que par des blasphèmes. Un jour, survint une crise épouvantable, et l’infortunée malade mourut presque subitement. Sur le point de paraître devant le Souverain Juge, elle se souvint des miséricordes de Marie, qu’elle avait quelquefois invoquée dans sa jeunesse, et elle lui dit : « O vous qui n’abandonnez pas ceux que tout le monde repousse, Mère pleine de tendresse, venez à mon secours ! Si vous mes laissez, je suis perdue ! » Et Marie vint au secours de la pécheresse, lui inspira des actes de repentir et la préserva de l’enfer. Le lendemain, on trouva le cadavre hideux étendu par terre, et chacun de s’écrier que l’âme était réprouvée. La sœur en était elle – même si convaincue, qu’elle l’effaça de son souvenir. Cependant, un jour, celle qu’elle croyait damnée, lui apparut par la permission de Dieu, et lui dit : « Vous qui priez pour tout le monde, m’oubliez – vous ? » « Quoi ? s’écria la sainte religieuse, vous ? en purgatoire ??? »  La pauvre pécheresse lui raconta le miracle de salut qui s’était opéré en elle, à son agonie, la suppliant de prier la Ste Vierge de la délivrer du purgatoire comme elle l’avait préservée de l’enfer. La Sœur pria Marie de tout cœur et bientôt, elle apprit par une seconde apparition que ses supplications étaient exaucées, que la Bonne Mère avait ouvert la porte du Ciel à cette âme pénitente. Merci Marie, pour votre bonté.

Prions


Nous vous saluons, Ô Reine de Miséricorde, notre Vie, notre Douceur, notre Espérance, non seulement dans cette vallée de larmes, mais aussi dans le lieu d’expiation, nous vous saluons. Nous crions vers Vous, consolatrice des affligés ; nous soupirons et gémissons, pour nos frères souffrants du purgatoire. Tournez vers eux, ô notre Avocate, vos regards miséricordieux. Faites – leur voir Jésus, le fruit de vos entrailles. C’est ce que nous vous demandons instamment pour eux, ô Reine pieuse et douce Vierge Marie.

Dix neuvième jour

Quatrième motif : la reconnaissance des défunts


Dans le purgatoire

C’est une opinion bien reçue parmi les théologiens, que les âmes souffrantes intercèdent même dans le purgatoire pour ceux qui les assistent. Elles ne peuvent rien obtenir pour elles – même et leurs prières sont sans fruit, quand elles demandent la fin de leurs tourments ; mais il n’en n’est pas de même des prières qu’elles font pour leurs bienfaiteurs. Ces supplications sont dans l’ordre de la Providence, elles touchent le Cœur de Dieu, et ne sont point accompagnées des défauts qui rendent les nôtres trop souvent infructueuses. Ces bonnes âmes sont pures et saintes, chéries du Seigneur et toujours parfaitement unies à lui. Elles prient sans distractions, avec ferveur, avec persévérance, et leur crédit est si grand que, si l’expérience de chaque jour n’était là pour en rendre témoignage, à peine pourrait – on le croire. Il y a donc tout à gagner pour nous à échanger ainsi nos prières contre celles de nos frères les morts, et le meilleur moyen d’obtenir de Dieu ce que nous sollicitons, c’est de les intéresser à notre cause, en leur confiant et en offrant pour eux, à cette intention, nos bonnes œuvres, le Saint Sacrifice de la Messe, et toutes le indulgences que nous pouvons leur appliquer. Prions donc souvent, prions beaucoup pour les âmes bénies et reconnaissantes du purgatoire, et elles prieront efficacement pour nous ! Elles offriront à Dieu pour nous tout le mérite de leurs indicibles souffrances. C’est une occupation sainte et salutaire que la pensée des morts, nous dit l’Ecriture.


Dans le Ciel

Le Ciel est la patrie de la reconnaissance, et délivrées par nos actes d’amour et nos prières, les âmes nous resteront attachées par les liens d’une gratitude éternelle. Pourront – elles nous oublier lorsque nous les auront mises en possession des richesses éternelles ? Lorsque nous leur aurons rendu leur place au banquet de l’Agneau, où elles pourront enfin manger le pain des Anges dont elles sont affamées ? Non, assurément, elles ne nous oublierons jamais : elles seront attentives à tous nos besoins, elles veillerons sur nous comme d’autres anges gardiens. Du haut de leurs trônes, elles jetteront les yeux sur nos périls et sur nos maux, supplieront Dieu sans cesse de nous épargner les épreuves, d’éloigner de nous toutes les tentations et les dangers, et uniront leurs supplications aux nôtres, pour faire une sainte violence au Cœur de Dieu. Quel soulagement dans nos peines ! Quels auxiliaires précieux ! A notre agonie, quels consolateurs et quels soutiens ! Quels avocats puissants au Jour redoutable de la Rencontre avec Dieu ! Et si nous allons dans le purgatoire, ces âmes que nous aurons délivrées, ne viendront – elles pas à leur tour nous visiter, nous consoler, jusqu’à ce que nous soyons parvenues auprès d’elles, dans les splendeurs de la béatitude éternelle ? Mon Dieu, que d’avantages, que de consolations de toutes sortes dans la dévotion aux fidèles trépassés ! Heureux donc et bienheureux ceux qui prient pour les morts ! « Tout ce que nous leur donnons par charité, disait St Ambroise, se change en grâces, et après notre mort, nous en trouvons le mérite cent fois doublé. »


Exemple

Une personne pieuse et digne de foi a écrit les lignes suivantes, qui sont une preuve de l’efficacité des prières des âmes du purgatoire : « Je désirais le rétablissement de ma pauvre santé bien compromise, et je m’étais adressée à Notre – Dame de Lourdes, à L’Enfant Jésus, à St Joseph, sans rien obtenir. Ce n’est qu’après avoir supplié les saintes âmes du purgatoire de prier pour moi, que j’ai été exaucée. Je leur avais donné jusqu’à Noël, leur promettant des prières et des messes, si à cette époque je pouvais remplir mes devoirs religieux et reprendre mes occupations. Bénies et remerciées soient ces chères protectrices : je suis radicalement guérie ! Aussi, me suis – je empressée d’accomplir ce que je leur avais promis. Vous voyez combien le Bon Dieu désire la délivrance des âmes captives du purgatoire, puisqu’Il force pour ainsi dire à recourir à elles, à prier pour elles, pour obtenir une foule de grâces qu’Il veut faire passer par leurs mains. Quant à moi, je suis convaincue de cette vérité car j’affirme que toutes les faveurs que Dieu m’accorde, je les dois à la prière de mes bonnes amies du purgatoire. Avec elles, je ne désespère de rien, j’espère même contre toute espérance. » Instruisez – vous par cet exemple, et soyez convaincus que vous pourrez tout obtenir par l’entremise de vos frères les morts.

Prions


Saintes âmes du purgatoire, je prie le Seigneur Jésus qui est mort pour vous, d’avoir pitié de vos douleurs. Puisse – t – il, par l’aspersion de Son Sang, vous rafraîchir au milieu de vos tourments ! A votre tour, âmes charitables, daignez intercéder pour moi. Vos prières seront entendues, car vous êtes dans la grâce. Demandez donc pour moi les faveurs spirituelles et temporelles qui me sont le plus nécessaire ; demandez que je fasse une sainte mort et que je sois un jour au Ciel avec vous.

Vingtième jour

Premier moyen de soulager les âmes du purgatoire : la prière


Moyen facile

Après avoir étudié les motifs qui nous pressent de soulager les âmes du purgatoire, examinons maintenant les moyens les plus efficaces de leur venir en aide. Le premier de ces moyens est la prière ; il est à la portée de tous, des pauvres et des riches, des faibles comme des forts, des petits enfants comme des vieillards ; personne ne peut alléguer de motifs raisonnables pour s’en dispenser. Vous ne pouvez pas faire pénitence par le jeûne ? Vous ne pouvez pas faire beaucoup la charité ? Priez alors, priez souvent pour vos frères les trépassés ; priez le matin, priez le soir ; priez le jour, priez même la nuit. Qui donc ne peut la faire, cette charité de la prière qui rachète la douleur ? Qui ne peut trouver dans son cœur un cri de supplication pour ces incomparables misères ? Qui, parmi nous, pleurant la mort des siens, ne peut supplier Dieu ? Nous verrions souffrir un saint, un ami, un parent qu’une prière pourrait soulager et rendre heureux, et nous ne la ferions pas ? Prions pour des frères malheureux ! C’est non seulement aisé et facile, mais consolant et agréable ! Il est si doux de parler de ceux qu’on aime, de s’occuper de ceux que l’on chérit ! Prenez la résolution de ne laisser passer aucun jour sans prier pour vos parents qui ne sont plus. Offrez en leur faveur la peine que vous causent les distractions, ou l’aridité de votre cœur pendant ce saint exercice. Du moins, répétez souvent ces courtes invocations : « Doux Jésus, soyez leur propice ! Seigneur, donnez leur le repos éternel ! Mon Dieu, qu’ils reposent en paix ! »


Moyen efficace

« La prière, c’est la clé d’or qui ouvre le Ciel » disait St Augustin. Plus puissante que toutes choses, elle jaillit du cœur de l’homme, s’élève sur l’aile des anges, monte jusqu’au trône de Dieu, va droit à Son Cœur, Le touche, L’attendrit, fait taire la Justice pour ne plus laisser parler que l’Amour. Vaincue par la prière, la Justice Divine cède, fléchit, pardonne et revêtue du pardon, la prière descend du trône de Dieu dans l’abîme ; là, elle s’épanche sur ces pauvres âmes qui attendent l’heure de la délivrance, éteint le feu purificateur qui les embrase, et brisant à jamais les liens de leur captivité, les rend à la liberté et au bonheur. La prière pour les morts ne connaît pas d’obstacles, pas de distances, pas de durée ; le Ciel s’ouvre devant elle, l’abîme se ferme derrière elle, elle obtient tout, elle triomphe de tout. Et St Thomas assurait que Dieu accueille avec plus de ferveur la prière pour les morts que celle que nous lui adressons pour les vivants. Le Divin Sauveur l’a révélé à Ste Gertrude en ces termes : « Ma tendresse acceptera un pas, un brin de paille ramassé par terre, une parole, un salut, une prière pour les pécheurs ou pour les justes, pourvu qu’on y joigne la bonne intention. » Faisons souvent des actes d’amour pour Dieu : ces actes intérieurs ont une valeur inexprimable comme le déclarait le Père Faber dans son livre : Tout pour Jésus. Chaque acte d’amour mérite la vie éternelle. Or il est aisé de dire et de penser : « Mon Dieu et mon Père, je Vous aime… Je veux Vous aimer… » De tels actes d’amour procurent secours et soulagement aux âmes par tous ces moyens. Nous obtiendrons ainsi des biens ineffables et notre récompense sera éternelle. « Il n’est pas d’occupation plus pieuse et plus sainte que de prier pour les fidèles trépassés. » affirmait St Augustin. L'Église a consacré le psaume De Profundis comme prière spéciale pour les défunts, et Elle nous engage à le réciter souvent à leur intention. Les paroles de ce psaume sont en effet autant de voix qui expriment tour à tour, d’une manière vive et saisissante la douleur, la résignation, l’amour, l’espérance des pauvres âmes qui brûlent dans les profondeurs de l’abîme. Prenons la résolution de la réciter à la fin de notre prière habituelle.

Exemples

Sur le point de mourir, Ste Monique appela près de son lit son fils Augustin : « Mon enfant, lui dit – elle, je meurs contente, j’ai obtenu de mon Dieu ce que j’ai désiré pendant toute ma vie. Oh oui ! Je meurs contente ! Mon fils, mon cher Augustin, quand j’aurai rendu mon dernier soupir, n’oubliez pas dans vos prières, n’oubliez pas à l’autel celle qui a été doublement votre mère. Souvenez vous toujours de l’âme de Monique. » Augustin, attendri, ne put répondre que par ses larmes, et sa mère expira dans la joie du Seigneur. Pendant les vingt années qu’il vécut encore, il ne cessa de prier et de célébrer la messe pour le repos de celle qui l’avait tant aimé. Il fit plus : il demanda instamment à tous les prêtres de sa connaissance, à tous ceux qui liraient ses ouvrages dans la suite des siècles, de se souvenir, au saint autel, de Monique sa mère, afin, ajoute – t –il que cette multitude de supplications lui ouvre la porte du Ciel. Un des exemples les plus touchants de l’efficacité de la prière pour les défunts est rapporté dans les Actes du martyre de Sainte Perpétue, cette sainte d’Afrique qui subit la mort pour le Christ au commencement du troisième siècle. Pendant que Perpétue était en prison, elle eut une vision : elle vit son jeune frère Dinocrate, mort à sept ans, sortir d’un lieu ténébreux et s’approcher d’un puits rempli d’eau jusqu’au bord. Mais ce bord était trop haut pour la taille de l’enfant qui n’y pouvait puiser, et tout triste, il regardait sa sœur. Celle – ci comprit que Dinocrate souffrait pour expier des fautes commises sur la terre. Elle offrit alors ses souffrances et ses prières pour cette jeune âme. Peu après, Perpétue fut favorisée d’une nouvelle vision : elle revit Dinocrate. Mais cette fois – ci, il était tout joyeux, il puisait avec plaisir l’eau du puits mystérieux, dont le bord s’était abaissé à sa portée ; et les ténèbres avaient fait place autour de lui à une lumière éclatante. Il venait donc d’être délivré de sa peine par les prières et les souffrances offertes par sa sœur Perpétue, et il jouissait du bonheur du Ciel symbolisé par le breuvage vers lequel il avait aspiré dans le purgatoire et dont il pouvait maintenant étancher sa soif. L’image de cette vision se trouve exprimée par l’Eglise, lorsqu’elle demande à Dieu d’accorder aux âmes des défunts « le lieu du rafraîchissement, de la lumière et de la paix ». A l’exemple de St Augustin, prions beaucoup, prions sans cesse et toujours pour nos chers parents défunts. Et si notre mère est décédée, ne l’oublions jamais ! Même si elle est au Ciel, nos prières lui seront bienfaisantes dans son intercession près de Dieu pour nos intentions.


Prions


Seigneur Jésus qui avez dit : « Demandez et vous recevrez, cherchez et vous trouverez, frappez et on vous ouvrira » je vous prie, je vous implore, par les mérites de vos saintes plaies et par votre grande Miséricorde, d’avoir pitié des pauvres âmes qui gémissent dans le purgatoire. Ne rejetez pas, doux et tendre Sauveur, mes prières ; entendez mes gémissements et ouvrez à mes amis, à mes parents infortunés, les portes du Céleste Séjour. Que la lumière qui ne s’éteint pas luise sur eux ! Qu’ils reposent dans la paix éternelle !

Vingt et unième jour

Second moyen de soulager les âmes du purgatoire : la charité


La charité corporelle

La charité est une des vérités qui nous sont le plus souvent et le plus fortement recommandées dans l’Evangile. Elle possède même, d’après St Thomas, une puissance de satisfaction plus grande que la prière ; ou plutôt elle double la force de nos prières et en assure le succès. L’ange disait à Tobie : « La charité sauve de la mort ; c’est elle qui efface les péchés ; elle retire l’âme des ténèbres, lui fait trouver grâce devant Dieu et lui assure la Vie Éternelle» Quel moyen plus efficace pour soulager les âmes souffrantes ? Si en leur nom, nous exerçons la charité, les cris de reconnaissance des pauvres montent vers Dieu et triomphent de tout auprès de Lui. C’est une douce rosée qui tombe dans les flammes du purgatoire et en tempère les ardeurs. Le denier qui donne le pain du moment à un misérable de ce monde, donne peut – être à une âme délivrée une place éternelle, à la table du Seigneur. Soyons donc miséricordieux autant que nous pouvons l’être ; si nous avons beaucoup, donnons beaucoup ; si nous avons peu, donnons peu, mais donnons de bon cœur. « Heureux, s’écriait le psalmiste, celui qui comprend la douleur du pauvre et du délaissé : le Seigneur le délivrera au jour mauvais, Il l’assistera sur son lit d’angoisse et le récompensera éternellement. » A l’œuvre donc, secourez les affligés de la terre, et vous soulagerez en même temps ceux qui pleurent. Mettez l’obole de la veuve dans la main du pauvre ; les captifs deviendront libres.

La charité spirituelle

Si les biens nous manquent, si l’argent nous fait défaut, il nous reste la charité spirituelle qui fait du bien à l’âme et au cœur qui souffrent et gémissent. « Elle surpasse, suivant l’expression de St Thomas, la charité corporelle, comme l’esprit surpasse le corps » Les misères spirituelles sont bien plus nombreuses et plus déplorables que les misères corporelles. Or, la Divine Bonté permette que rejaillissent sur nos frères aimés du purgatoire les mérites que nous pouvons obtenir ainsi. Donc pour eux, soignons les pauvres malades. Pour eux, veillons au chevet des agonisants. Pour eux, protégeons les orphelins. Pour eux, consolons les veuves. Pour eux, essuyons les larmes de ceux qui pleurent. Ainsi notre charité diminuera les souffrances de ce monde, qui est un purgatoire de l’autre vie. Qu’est – ce - qui nous arrête quand il s’agit du soulagement et de la délivrance de ces chères âmes ? Qu’est – ce – qui pourrait nous servir d’excuse si nous les oublions, quand il nous est si facile de leur venir en aide ? Et qui viendra un jour à notre aide, si nous ne faisons rien pour les autres ??

Exemple

A Bologne, en Italie, une veuve avait un fils unique qui avait coutume de jouer sur la place publique avec les enfants de son âge. Un jour, un étranger troubla ses jeux, avec un mauvais vouloir évident. L’enfant lui cria de rester tranquille. L’inconnu, vexé, tira son épée et le transperça. Saisi de crainte, et surpris par la violence du geste imprévu qu’il venait d’effectuer, son épée sanglante à la main, il se mit à courir et se précipita dans une maison pour s’y cacher. Or, il se trouve que c’était la maison de l’enfant assassiné… Il arriva dans l’appartement de la veuve qu’il ne connaissait pas. A la vue de cet homme, de cette épée couverte de sang, elle demeura interdite. Mais entendant l’étranger lui demander « Au nom de Dieu » asile contre ceux qui le poursuivaient, elle promit de le cacher et de ne le point le livrer. Cependant, les gendarmes apprenant qu’il était entré dans cette maison, le cherchèrent partout, sans le trouver. Comme ils allaient repartir, ils demandèrent à la dame si elle savait que son fils avait été tué par cet assassin… A ces paroles, la mère tomba évanouie. Quand elle revint à elle, on crut qu’il serait impossible de la sauver, tant ce coup l’avait abattue. Mais s’en remettant en la Divine Providence, elle retrouva une grande énergie et résolut de pardonner au meurtrier de son fils, et plus encore, de le traiter avec charité. Elle alla à la cachette de l’assassin, ne lui fit pas de reproche, lui remit une bourse et lui indiqua une issue discrète, au bout de laquelle l’attendait un cheval sellé, prêt à partir. Sur ce, elle se mit en prière pour l’âme de son fils. A peine s’était – elle agenouillée, les bras en croix, devant un crucifix, pour supplier Jésus de prendre pitié de l’âme de son enfant, que son fils lui apparut, le visage heureux, rayonnant comme le soleil, et lui dit : « Chère Maman, ne pleure pas ! Il ne faut pas me plaindre, mais envier mon sort. Car la charité chrétienne dont tu as fait preuve envers mon meurtrier, m’a tiré immédiatement du purgatoire. La Justice Divine m’avait condamné à de longues années de souffrance, mais ton pardon a terminé, en un instant, toute mon expiation, et je suis auprès de Dieu où je resterai pour l’éternité. » Puis il disparut, laissant sa mère dans la joie, malgré son chagrin.

Prions


Confiant en vos paroles, O mon Sauveur, je ne verrai plus désormais que votre Personne adorable, cachée sous celle du mendiant qui implorera ma pitié. Je pratiquerai la charité à celui qui me la demandera comme si je devais la faire à Vous – même. Mais ma charité ne se bornera pas aux vivants. Je veux qu’elle s’étende jusqu’aux morts et que celle que je ferai pour les pauvres de la terre serve aux pauvres du purgatoire et attire sur eux l’effusion de Votre Miséricorde. Doux Jésus, donnez leur le repos éternel !


Vingt deuxième jour

Troisième moyen de soulager les âmes du purgatoire : la Ste communion


Communion sacramentelle

Quand nous avons le bonheur de communier, nous sommes unis à Notre Seigneur Jésus Christ d’une manière si intime que chacun de nous peut s’écrier avec l’Apôtre : « Non, ce n’est plus moi qui vis, c’est Jésus – Christ qui vit en moi » Alors notre chair devient sa propre chair, son cœur fait palpiter le nôtre, son sang coule dans nos veines, sa divinité réside en nous, Il regarde avec nos yeux, Il dilate notre cœur. Dans cet heureux instant envié des anges, même sans parole, il nous est facile de parler à Dieu, pour lui dire avec plus de confiance encore que le roi prophète : « O Dieu protecteur des affligés, jetez les yeux sur moi, vous y verrez la face de votre Christ : ce n’est plus moi qui parle et qui prie : c’est Jésus, Votre propre Fils, qui parle et prie pour moi ; c’est lui qui demande pour moi la délivrance de ma mère, la délivrance des pauvres âmes abandonnées. Je suis sûr, ô Père Miséricordieux, qui vous ne rejetterez pas ces justes supplications car le visage, les larmes, le sang de Jésus – Christ ont une voix toute - puissante pour apaiser Votre Justice et obtenir le pardon. » Communions souvent pour ces âmes tant aimées qui n’ont plus le bonheur de participer au Banquet Eucharistique. Avec quelle ardeur elles attendent que nous répandions sur elles la rosée rafraîchissante et libératrice du Sang du Christ. Bientôt l’éternelle communion commencera pour elles et elles iront contempler dans le Ciel, le Sauveur, Pain de Vie, l’adoreront, le béniront et le loueront sans fin.


Communion spirituelle

Si vous ne pouvez pas faire souvent la communion sacramentelle, c’est – à – dire recevoir réellement Notre – Seigneur Jésus – Christ dans votre cœur à la Messe, faites du moins la communion spirituelle. Elle consiste dans un désir ardent de s’unir au Divin Sauveur et de recevoir son esprit et ses grâces. C’est une pratique si salutaire aux vivants et aux morts que St Alphonse de Liguori allait jusqu’à dire qu’on peut en tirer autant et plus de fruit si on la fait avec ferveur, que de la communion sacramentelle faite avec tiédeur. Elle a en outre, cet avantage qu’on peut la faire tous les jours, à tous les moments du jour et de la nuit, et en tout lieu, soit profane soit sacré. C’est un moyen simple, facile, puissant de soulager nos chers défunts. Faites donc cette communion spirituelle à chaque visite du Saint – Sacrement. Voici la formule que vous pouvez employer : « Mon Jésus ! Je vous crois ici présent ; je vous aime, je vous désire, je m’unis d’esprit et de cœur, en attendant que je puisse vous recevoir réellement. Bénissez – moi, bénissez aussi les pauvres âmes si souffrantes du purgatoire. Oui, Seigneur, appelez vos enfants et nos frères au repos éternel et que la lumière qui ne s’éteint plus luise sur eux ! Qu’ils reposent en paix ! »


Exemple

Louis de Bois, célèbre maître de la vie spirituelle et homme d’une remarquable sagesse, rapporte qu’un pieux serviteur de Dieu, qu’il connaissait et aimait, fut visité par une âme du purgatoire, et que celle – ci lui fit voir tout ce qu’elle endurait de tourments. Elle était punie pour avoir reçu la Divine Eucharistie avec une préparation insuffisante, et beaucoup de tiédeur. C’est pourquoi la Divine Justice l’avait condamné au supplice d’un feu dévorant qui la consumait.  « Je vous demande, vous qui avez été mon ami intime et fidèle, et qui devez l’être encore, de communier une fois en mon nom et de le faire avec toute l’ardeur et toute la charité dont vous êtes capable. Je suis sûre que cette fervente communion suffira pour ma délivrance et que par ce moyen seront compensées mes coupables froideurs. » Celui – ci s’empressa de participer à la Sainte Messe et de communier pieusement pour le repos de l’âme de son ami. Après l’action de grâces, l’âme lui apparut de nouveau, parée d’une lumière incomparable, heureuse et pleine de reconnaissance. « Soyez béni, ô le meilleur des amis,  votre communion m’a délivrée et je vais voir face – à – face mon Adorable Maître. » Rappelons le conseil de St Bonaventure : « Que la charité vous porte à communier, car il n’y a rien de plus efficace pour le repos éternel des défunts. »


Prions


Vous retenez, ô mon Dieu, les âmes de mes proches dans votre Justice, mais vous voulez qu’en mangeant le Pain des Anges, je puisse leur ouvrir le Paradis. Soyez donc béni, Père Miséricordieux, et je promets que désormais je communierai souvent en faveur de ces saintes âmes du purgatoire. Vous ne verrez plus ainsi en moi que Votre Fils, et ma voix, couverte par la sienne, parviendra ainsi jusqu’à vous et m’obtiendra plus sûrement la grâce que je sollicite. O Jésus, soyez propice à nos chers défunts. Qu’ils reposent en paix !

Vingt troisième jour

Quatrième moyen de soulager les âmes du purgatoire : le sacrifice de la Messe


Il est offert par Jésus Christ

De tous les moyens que nous avons indiqués jusqu’ici, pour le soulagement des âmes du purgatoire, aucun n’est aussi puissant, aussi efficace que le Saint Sacrifice de la Messe : c’est un article bien consolant de notre foi. La raison en est que toute l’efficacité du Divin Sacrifice vient de ce qu’il est offert en la personne et au nom de Notre – Seigneur Jésus – Christ. A l’autel comme au calvaire, même victime, même sacrificateur, et par conséquent même efficacité. Là, Jésus – Hostie offre à son Père tout ce qu’Il est et tout ce qu’il a. Il offre toute l’Eglise Militante et toute l’Eglise Souffrante. Quelle joie dans ce royaume des pleurs, pour ces âmes victimes de la Justice Divine lorsque Jésus les embrasse et les offre toutes à son Père ! Et le Père reçoit l’oblation du Fils ; à travers les flammes expiatrices, il reconnaît en elles, même dans leur disgrâce, les traits de ce Fils adorable, et Il pardonne en considération des mérites de cet Agneau sans tache. Comment se fait – il qu’en un moment si solennel toutes ces âmes ne soient pas délivrées ? Nous ne le savons pas, nous ne pouvons pénétrer les secrets de l'infinie Justice et Sainteté de Dieu. Mais il est certain que toutes sont soulagées. Un saint docteur de l’Eglise affirme même qu’après chaque messe beaucoup d’âmes quittent le purgatoire et s’envolent vers le Paradis. A Rome dans un monastère, une peinture représente St Bernard disant la messe et des âmes qui sortent du purgatoire et montent au Ciel à mesure que le Sacrifice continue. Pourquoi pensons – nous si peu à ces grâces exceptionnelles ? Dans la plupart des familles chrétiennes, on fait célébrer une messe de huitaine et des messes anniversaires chaque année. Y pensez – vous ?


Nous l’offrons avec Lui

Si vos ressources ne vous permettent pas de faire célébrer souvent des messes, n’oubliez pas que vous pouvez les offrir vous – même d’une certaine manière, en y assistant avec dévotion, en unissant vos prières à celle du prêtre, à celle de Notre – Seigneur. Oui, quand vous êtes là, près de l’autel, vous disposez des mérites de l’Agneau sans tache, vous pouvez les appliquer à tous ceux qui vous sont chers, et de même que Marie et Joseph réglaient les actes et les démarches de l’Enfant – Dieu, vous exercez une autorité sur Jésus – Eucharistie, vous devenez le maître, le distributeur de ses mérites. Vous pouvez donc prendre son Sang Divin et le répandre à profusion sur les âmes bénies du purgatoire. Vous pouvez leur appliquer le fruit du Sacrifice, ainsi que la part qui vous revient de droit, de toutes les messes qui se disent dans l’univers. C’est là un trésor auquel nous ne pensons pas assez ; un trésor avec lequel nous pouvons solder la rançon de nos parents et de nos amis et leur ouvrir la porte du Ciel. Nous sommes coupables d’exiger un moyen si facile et si efficace de mettre un terme aux tourments de ces chères âmes qui nous demandent par les mérites du Sauveur, de penser à elles, au St Sacrifice, pendant le Mémento des morts.


Exemple

Le St Curé d’Ars racontait un jour, dans son catéchisme, à ses paroissiens, le trait suivant : «  Mes enfants, un bon prêtre avait eu le malheur de perdre un ami qu’il chérissait tendrement, aussi priait – il beaucoup pour le repos de son âme. Un jour, Dieu lui fit connaître qu’il était en purgatoire et qu’il souffrait horriblement. Ce saint prêtre ne crut rien faire de mieux que d’offrir le Saint Sacrifice de la messe pour son cher défunt. Au moment de la Consécration, il prit l’Hostie entre ses doigts et dit : ‘Père Saint et Éternel, faisons un échange, vous tenez l’âme de mon ami qui est en purgatoire, et moi je tiens le Corps de Votre Fils qui est entre mes mains. Eh bien, Père Bon et Miséricordieux, délivrez mon ami et je Vous offre Votre Fils avec tous les mérites de sa mort et de sa passion’. Sa demande fut exaucée, en effet au moment de l’élévation, il vit l’âme de son ami toute rayonnante de gloire, qui montait au Ciel. Dieu avait accepté l’échange. Eh bien, mes enfants, ajoutait le curé d’Ars, quand nous voulons délivrer du purgatoire une âme qui nous est chère, faisons de même. Offrons à Dieu, par le Saint – Sacrifice Son Fils bien aimé avec tous les mérites de sa mort et de sa passion. Il ne pourra rien nous refuser. » Suivons le conseil du Saint Curé d’Ars. Autre exemple – des messes pour les défunts… Ste Élisabeth, reine du Portugal, venait de perdre sa fille Constance, reine de Castille. Elle se rendait à Santarem. Comme elle passait près d’un bois, un ermite en sortit et se mit à courir derrière le cortège royal, criant qu’il voulait parler à la reine. Les gardes le repoussaient mais la reine l’ayant entendu, ordonna qu’on le lui amenât. Il lui expliqua que plusieurs fois, pendant qu’il priait dans son ermitage, la reine Constance lui était apparue et l’avait conjuré de faire savoir à sa mère qu’elle gémissait dans le purgatoire et qu’il fallait dire la messe pour elle tous les jours, pendant un an… L’ermite se retira et l’on ne le revit plus… Les courtisans qui l’avaient entendu s’en moquaient et le traitait de visionnaire, de fou et même d'intrigant. La reine Élisabeth trouva qu’il était plus sage de faire ce qui lui était demandé par cet homme si peu ordinaire. « Après tout, se dit – elle, faire dire des messes pour notre chère fille défunte est dans la logique chrétienne. » Le Père Ferdinand Mendez, réputé pour sa piété, fut chargé de célébrer les 365 messes pour le soulagement de l’âme de Constance… Sainte Élisabeth priait pour sa fille ; mais elle avait complètement oublié la consigne, donnée à ce bon prêtre… Un jour, Constance apparut à sa mère, vêtue de blanc, éclatante de lumière, et lui dit ; « Maintenant, je m’envole vers la béatitude éternelle ! » Le lendemain Élisabeth alla à l’église pour remercier le Bon Dieu de la délivrance de sa fille. Le père Mendez l’y aperçut et vint lui dire qu’il venait de terminer la veille, la série des 365 messes… Juste au moment de l’apparition de sa fille délivrée… Élisabeth se souvint de l’ermite !

Prions


Aussi coupables que soient à vos yeux les âmes du purgatoire, laissez vous apaiser Ô Dieu de miséricorde et pardonnez leur en voyant le Sang Précieux de Votre Fils répandu chaque jour sur l’autel pour les laver de leurs souillures. Écoutez la voix de ce Sang Adorable qui ne crie pas pour demander vengeance, mais grâce et miséricorde. O Jésus, Agneau sans tache qui effacez les péchés du monde, soyez propice à mes frères défunts. Qu’ils soient délivrés et qu’ils reposent en paix près de Vous !

Vingt quatrième jour

Cinquième moyen : la souffrance


Souffrance volontaire

« Soulageons les âmes du purgatoire, disait St Jean Chrysostome, soulageons – les par tout ce qui nous peine. Car Dieu a soin d’appliquer aux morts les mérites des vivants. » La souffrance ! C’est la grande satisfaction que le Seigneur demande à leur amour débiteur de Sa Justice. Nous souffrons donc pour eux afin qu’ils souffrent moins. Si nous avions une fois plus vive, une charité plus ardente, quelles mortifications ne nous imposerions – nous pas pour soulager et délivrer des parents, des amis qui nous ont tant aimés et qui souffrent maintenant d’une manière si horrible ? La pénitence, le jeûne, les austérités seraient nos exercices ordinaires. Mais au moins ayons le courage d’accomplir quelques légers sacrifices : celui d’un plaisir, d’une affection dangereuse, d’une lecture mauvaise, sacrifice d’une habitude coupable, d’un objet de luxe ou de pure vanité. « Choisissez la meilleure victime, disait le Père Félix, choisissez la surtout au fond de votre cœur pour ceux que vous aimez le plus, sacrifiez ce que vous avez de plus cher ; sacrifiez – vous vous – même et que le prix du sacrifice personnel devienne le rachat de la souffrance paternelle. » Ces âmes bienheureuses s’élèvent vers le Ciel sur les ailes de nos sacrifices, de nos austérités, de nos souffrances. Elles s’envolent triomphantes et elles nous remercient de notre générosité et quand elles seront dans la gloire, elles nous rendrons surabondamment ce que nous aurons fait pour elles. Quel sujet de consolation et d’espérance ! O Jésus crucifié, faites nous comprendre le prix de la souffrance !


Souffrance involontaire

Mais si la souffrance volontaire déconcerte notre courage, la Providence nous impose des souffrances plus méritoires pour nous et pour nos défunts parce – qu’elles ne sont pas de notre choix. Ce sont les afflictions, les peines de l’esprit, du cœur et du corps, inévitables en ce monde. Nous le savons, on en trouve partout, dans tous les états, dans toutes les conditions. Notre vie sur la terre est un combat de tous les jours, un long et pénible martyre. Devons – nous nous en plaindre ? Non, puisque toutes nos peines peuvent devenir un moyen de salut pour nous et pour les autres. Puisque nous pouvons nous en servir pour soulager les plus cruelles de toutes les douleurs, celles que subissent les saintes âmes du purgatoire. Avec cette croix que la Providence jette sur nos épaules, avec cette épine qui ensanglante notre cœur, avec une larme, avec un soupir, avec un acte de résignation, nous pouvons soulager ces grandes misères du purgatoire et sécher les pleurs de nos parents aimés. Courage donc, endurons un peu de froid, nous rafraîchirons des victimes qui brûlent au milieu du feu de la colère de Dieu. Souffrons un peu de chaleur, nous changerons les ardeurs de ce feu en une douce rosée. Supportons une incommodité, nous arracherons des âmes au plus profond des abîmes. Acceptons une fatigue, une lassitude, nous les porterons sur des trônes de gloire dans le Ciel : pour nous un moment de peine, pour elles une éternité de bonheur !


Exemple

Un malade, rapportait St Antonin, était en proie aux plus excessives souffrances et demandait à Dieu avec des larmes, la délivrance de ses maux. Un ange lui apparut et lui dit : « Le Seigneur m’envoie vers vous pour vous donner le choix d’une année de souffrances sur la terre ou un seul jour dans le purgatoire. » Le malade n’hésita pas. Un seul jour dans le purgatoire, se dit – il, je verrai du moins un terme à mes douleurs. Il expira aussitôt et son âme fut précipitée dans l’abîme de l’expiation. Alors l’ange, compatissant, vint s’offrir à lui pour le consoler. A cette vue, le malheureux poussa une clameur déchirante, semblable à un rugissement et s’écria : « Ange séducteur, vous m’avez trompé ! Vous m’avez assuré que je ne serai qu’un jour dans le purgatoire et voilà déjà 20 ans que je suis livré aux plus affreux supplices ! » « Détrompez vous ; à peine quelques minutes se sont écoulées depuis votre trépas, et votre cadavre n’est pas encore froid sur votre lit de mort. » lui répondit l’Ange. « Alors obtenez que je retourne sur la terre pour y souffrir pendant un an, tout ce qu’il plaira à Dieu » Sa demande lui ayant été accordée, le malade incitait tous ceux qui venaient le voir à accepter de bon cœur toutes les peines de ce monde, plutôt que de s’exposer aux tourments de l’autre. « La patience dans les peines, disait – il souvent, est la clé d’or du Paradis. Profitons en donc pour offrir nos souffrances. » Et il mourut au terme de l’année, comme convenu…


Prions


Soyez béni, O mon Dieu, qui avez bien voulu que les souffrances et les peines dont ma vie est semée, deviennent pour moi une source abondante de mérites, et un moyen de satisfaire à Votre Justice pour les âmes qui me sont chères. Désormais, loin de me plaindre de la pesanteur de mes croix, je les supporterai avec patience et résignation, et vous abaisserez sur moi et sur mes parents défunts, un regard de miséricorde. O Jésus, soyez leur propice ! Appelez près de vous vos enfants et nos frères, qu’ils reposent en paix !

Vingt cinquième jour

Sixième moyen, le chemin de croix


C’est le chemin du Ciel pour les vivants

Cette dévotion si grande pour les souvenirs qu’elle réveille, si précieuse pour les avantages qu’elle procure, est le moyen le plus efficace pour vaincre nos passions et la route la plus sûre pour arriver rapidement au sommet de la perfection. A chaque pas du chemin de croix, nous comprenons ce qui a causé tant de douleurs à NSJC. Nous devons craindre de pécher pour ne pas renouveler les souffrances de Sa Passion et chercher l’esprit d’immolation et de pénitence pour devenir semblable, le zèle du salut des âmes, l’amour de l’humilité et de la pureté, le pardon des injures, la patience dans les épreuves et le renoncement au monde. Si vous voulez croître dans la foi, disait St Bonaventure, attirer à vous grâces sur grâces, et devenir semblable, non seulement aux anges mais au Fils de Dieu, livrez vous souvent à cet exercice : le Chemin de la Croix, et vous prendrez le chemin royal qui conduit au Paradis. Il n’y a pas de méthode plus sûre pour avancer dans la vertu et pour imiter le divin exemple qui est montré dans la voie du Calvaire. Faites souvent le chemin de croix, à l’exemple de la Ste Vierge, des premiers disciples, des saints et chaque fois, vous vous sentirez meilleur, plus chrétien, plus près du Ciel, dans le Cœur de Jésus.


C’est le chemin du Ciel pour les morts

Le chemin de croix est aussi une pratique très salutaire à nos chers défunts. En suivant Jésus dans la voie du calvaire, nous recueillons chacune des gouttes de son Précieux Sang, chacun des mérites de son précieux martyre et nous les offrons à la Justice de Dieu pour éteindre la dette des âmes du purgatoire ; c’est un soupir de joie, de soulagement. Le chemin de croix est surtout salutaire aux morts à cause des précieuses indulgences qui y sont attachées et qui sont toutes applicables aux défunts. Elles sont si nombreuses que nous ne pouvons les préciser ainsi que l’enseigne Benoît XIV, et il suffit pour les gagner d’être en état de grâce. On peut accomplir cet exercice plusieurs fois dans la même journée. Si vous désirez soulager et délivrer beaucoup d’âmes du purgatoire, pratiquez pour elles cette dévotion. Vous trouverez sur cette voie douloureuse, consacrée par les souffrances et la mort de NSJC, la consolation dont votre cœur a besoin pour supportez les pertes des personnes que vous pleurez encore et le moyen de leur ouvrir le Ciel. Quel trésor pour vous et pour vos chers absents ! Prenez donc aujourd’hui la résolution de faire le chemin de croix chaque semaine, jour mémorable, qui parle si bien à notre reconnaissance.


Exemple

Une Mission avait lieu dans une petite paroisse ; les paroissiens venaient en foule entendre la parole de Dieu et solliciter son pardon. Trois hommes seulement refusaient avec obstination d’en profiter. Ils avaient juré de ne pas mettre les pieds à l’église et s’étaient surtout promis de ne pas se confesser. La femme de l’un d’eux vint en parler à l’un des missionnaires. « Avez-vous des enfants ? lui demanda l’homme de Dieu. « J’en ai deux, jeunes encore » « Eh bien, amenez les à l’église, faîtes dévotement avec eux le Chemin de Croix pour les âmes les plus délaissées du purgatoire ; demandez par l’entremise de ces âmes que vous aurez soulagées, la conversion de votre époux, et je vous assure que vous l’obtiendrez. Car l’expérience m’a appris deux choses : que l’exercice du Chemin de Croix est le moyen le plus efficace pour soulager nos défunts et pour obtenir par leur intercession les secours dont nous avons besoin. » Chaque jour à midi, l’épouse venait s’agenouiller au pied du Tabernacle avec ses deux jeunes enfants et faisait avec eux le Chemin de Croix. A chaque station, les enfants disaient du fond du cœur : « O Jésus, donnez le repos aux morts et convertissez mon père ! » La veille de la clôture de la Mission, le pécheur s’agenouillait aux pieds du prêtre, et le lendemain, il recevait joyeux aux côtés de son épouse, le Sauveur Notre Seigneur Jésus Christ. Après la messe, il pressait sur son cœur et bénissait ses deux enfants. O Chemin précieux de la Croix ! Utile à tous mais surtout aux pécheurs et aux âmes souffrantes du purgatoire !

Prions


O Marie, Mère des douleurs ! Vous qui avez si souvent médité le Mystère de la Passion de votre Divin Fils, vous qui avez parcouru la première les lieux consacrés par ses douleurs, enseignez nous à méditer et à pratiquer comme vous cette sainte et salutaire dévotion. Faites que nous y trouvions des grâces de conversion pour les pécheurs, de persévérance pour les justes, de consolation pour les âmes du purgatoire. Doux Jésus, donnez à ces âmes bénies le repos éternel.

Vingt sixième jour

Septième moyen : les indulgences


Combien elles sont précieuses

Nos péchés sont si nombreux et si graves, nos réparations si légères, que nous nous acquitterions difficilement en ce monde de la peine temporelle due à nos iniquités, si l’Eglise ne suppléait à notre faiblesse en ouvrant le trésor des indulgences. Trésor immense, inépuisable, qui se compose des mérites surabondants de NSJC, de la bienheureuse Vierge Marie et des Saints. La clé en est confiée au Souverain Pontife. Après la Ste Messe et la Ste Communion, il n’y a rien de plus admirable, de plus riche, soit pour les vivants soit pour les morts. C’est si l’ont peut ainsi parler, le dernier effort de la Miséricorde Divine pour le salut des âmes. Par les indulgences qui sont nombreuses, faciles à gagner, à la portée de tout le monde, nous avons le moyen de contenter la Justice Divine, de racheter des âmes qui nous sont chères et qui expient dans les flammes, les fautes et les torts de leur vie passée. Nous pouvons considérer cette multitude d’indulgences que l’Eglise nous prodigue avec tant de libéralité, comme une pluie merveilleuse qui devient le rafraîchissement de ceux qui sont altérés, la consolation de ceux qui pleurent, le bonheur béatifique de ceux qui sont en captivité. Admirable et paternelle invention ! Quel trésor ! Empressons nous donc d’acquérir ces richesses spirituelles, plus précieuses que l’or, plus abondantes, plus multipliées que jamais. Gagnons en beaucoup, gagnons en souvent. Quel encouragement dans cette pensée : c’est pour mes parents bien – aimés ; c’est pour elle ; c’est pour lui ; c’est pour l’âme la plus délaissée ; c’est pour l’âme qui souffre le plus ; ils seront secourus ceux que j’aime et que je pleure !


Comment il faut les gagner

Trois conditions sont requises pour gagner les indulgences : D’abord il faut être en état de grâce. Dieu veut qu’avant de secourir les autres, nous fermions d’abord l’enfer sous nos pas. D’ailleurs toutes les œuvres faites en état de péché mortel sont des œuvres mortes et dépourvues de mérites. Ensuite il faut avoir l’intention, au moins générale, de gagner l’indulgence. Il est donc à propos de renouveler chaque jour à la prière du matin, le désir de gagner des indulgences attachées aux pratiques de piété que l’on peut faire dans la journée. Enfin, il faut accomplir intégralement les œuvres prescrites. Ce sont ordinairement des actes très faciles à accomplir, qui durent peu et qui sont à la portée de tous les fidèles : une courte prière, une légère offrande, une mortification, une communion… De grâce, âmes chrétiennes, ne négligez pas de procurer aux fidèles trépassés des trésors si faciles à gagner. Votre insouciance serait elle excusable aujourd’hui surtout, alors que les indulgences qui leur sont applicables sont si nombreuses et à la portée de tous ? Il dépend de vous de venir en aide à vos frères souffrants et il vous en coûte peu. Si vous gagnez pour eux une indulgence partielle, vous abrégez le temps de leur expiation ; si vous êtes assez généreuse pour en gagner une plénière, l’âme à laquelle vous l’appliquez, est probablement libérée de toute sa dette, le Ciel s’ouvre pour elle, elle s’y envole radieuse, emportant aux pieds du Seigneur la reconnaissance qu’elle voue éternellement à son bienfaiteur. « Mon fils, disait St Louis à la fin de son testament, souvenez vous de gagner les indulgences de l’Eglise ». (Nous avons la possibilité de gagner aux conditions requises une indulgence plénière lors de visites sur certains lieux de pèlerinage comme à Ste Marie des Anges près d’Assise à Collevalenza, à la Scala Santa à Rome, et au cours des années saintes, lorsque le Saint Père l’accorde)


Exemple

Un prédicateur de l’ordre de St François venait de faire un sermon sur la charité et il avait accordé à ses auditeurs 10 jours d’indulgence, selon le pouvoir qu’il avait reçu du Souverain Pontife. Une dame de condition, qui n’avait conservé de son ancien rang que la crainte d’avouer sa misère présente, vint la lui exposer secrètement. Le bon Père lui fit la même réponse qu’autrefois St Pierre au boiteux de Jérusalem : « Je n’ai ni argent ni or, mais ce que j’ai, je vous le donne. Je vous renouvelle l’assurance que vous avez gagné 10 jours d’indulgence en assistant à ma prédication ce matin. Allez donc chez tel banquier lequel n’a guère eu souci jusqu’à présent des trésors spirituels et offrez lui en retour de l’aumône qu’il vous fera, de lui céder votre mérite, afin que les peines qui l’attendent en purgatoire en soient diminuées. J’ai tout lieu de croire qu’il vous donnera quelque secours. » La pauvre femme s’y rendit en toute simplicité et avec beaucoup de bonne foi. L’homme l’accueillit avec bonté. Il lui demanda, amusé, combien elle prétendait recevoir, en échange de ses 10 jours d’indulgences. « Autant qu’ils pèsent dans la balance ». « Eh bien, reprit le banquier, voici une balance. Écrivez sur un papier vos dix jours, et mettez le dans un des plateaux, je pose sur l’autre, une pièce… » Prodige ! Le premier plateau ne s’éleva pas, mais au contraire, enleva celui de l’argent. Étonné, le banquier ajouta une pièce, qui ne changea rien à ce poids. Il en mit cinq, dix, trente, cent, autant qu’il en fallait à la suppliante dans sa nécessité actuelle ; alors seulement les deux plateaux s’équilibrèrent. Ce fut une leçon précieuse pour lui, car il comprit enfin la valeur des intérêts célestes. Mais les pauvres âmes la comprennent bien mieux encore ; pour la plus légère indulgence, elles donneraient tout l’or du monde. A nous de leur en procurer le plus possible !


Prions


Vous connaissez mon indigence, O mon Jésus ! Et dans l’excès de votre miséricorde, vous avez voulu que je trouve dans le trésor de vos mérites et de vos satisfactions le moyen de suppléer à tout ce qui me manque. Chaque jour je viendrai puiser dans ce trésor toujours ouvert de précieuses indulgences qui acquitteront la dette de mes frères trépassés. O Jésus, soyez leur propice ! Qu’ils reposent en paix !


Vingt septième jour

Huitième moyen : l’acte héroïque de charité


Sa nature

L’acte héroïque consiste dans l’abandon, entre les mains de Marie, au profit des âmes du purgatoire, de toutes les bonnes œuvres, même de celles que d’autres feront pour nous, avant ou après notre mort. Le Pape Pie IX dans son décret du 20 novembre 1864, a recommandé cet acte à tous les fidèles et lui a accordé des indulgences spéciales. Toutes les indulgences que les fidèles gagnent, profitent aux âmes du purgatoire sans qu’on ait besoin de former l’intention de les gagner pour elles. Pie IX appelle cet acte la plus grande consolation des âmes du purgatoire. Par un tel acte, toutes nos bonnes œuvres, toutes nos souffrances, toutes nos peines, tous nos actes intérieurs, semblables à un grand fleuve intarissable, coulent vers les âmes du purgatoire. On peut donc dire que l’acte héroïque est l’œuvre de Miséricorde par excellence, l’acte de charité le plus salutaire. Il est incontestable que l’on ne perd rien en abandonnant quelque chose à Dieu. Notre – Seigneur regarde ce que nous faisons pour les âmes du purgatoire, comme si nous l’avions fait à Lui-même, comme si nous l’avions délivré d’une prison de feu, ainsi qu’Il l’a révélé à Ste Gertrude. Cet acte de charité est pour Marie aussi un grand honneur et une grande joie, parce – que nous remettons tous entre ses mains, afin qu’elle puisse délivrer ses enfants souffrants. Remarque : Bien que cet acte soit appelé parfois du nom de vœu, il n’en n’est pas un en réalité. Il n’est pas non plus nécessaire de prononcer pour le faire, une formule déterminée. Un acte de volonté et l’offrande faite du cœur suffisent pour donner droit aux indulgences et aux privilèges. D’ailleurs cet acte de volonté peut être révoqué au gré de celui qui l’a fait.


Les avantages de l’acte héroïque de charité

Cette pratique est très utile aux saintes âmes du purgatoire. Quels secours ne reçoivent elles pas tous les jours, à chaque instant du jour, de toutes nos œuvres satisfactoires, et surtout de celles qui nous seront appliquées durant notre vie, à notre mort, et après notre passage à l’éternité ? C’est une douce et continuelle rosée de suffrages et d’indulgences qui tombe sans interruption sur les âmes brûlantes du lieu de l’expiation, adoucit leur peine et les console. Cette donation héroïque n’est pas moins avantageuse pour nous. Dieu qui est si bon ne nous rendra-t-il pas au centuple tout ce que nous faisons pour ses enfants souffrants ? « Donnez et on vous donnera, et vous recevrez une mesure bonne, pressée et abondante ». La Ste Vierge à qui nous aurons confié tous nos trésors spirituels pour soulager ses enfants, ne viendra-t-elle pas à notre secours ? Cet abandon filial ne nous donnera-t-il pas droit aux largesses de sa miséricorde ? Enfin, ne pouvons nous pas compter sur la reconnaissance des âmes que nous aurons soulagées ? Aussi croit on généralement que celui qui a fait le vœu héroïque, n’a pas beaucoup à craindre le purgatoire ; Dieu lui fournira le moyen de l’éviter ou du moins il ne le laissera pas souffrir longtemps dans les flammes. Je vous conseille de faire aujourd’hui même le vœu de charité héroïque, si vous ne l’avez déjà fait. Suivez l’exemple d’un nombre très considérable de personnages illustres en dignité, en science, en sainteté. Suivez les conseils du vénéré Pie IX qui recommandait souvent le vœu héroïque et qui l’a enrichi d’indulgences.

Vingt huitième jour

Comment pouvons-nous éviter le purgatoire ?


En pensant souvent au purgatoire

La pensée du purgatoire ramène tout naturellement à notre esprit celle de la mort et du jugement, et par là -même ne peut que nous inspirer de salutaires réflexions. « Pensez à vos fins dernières, dit le St Esprit, et vous ne pécherez pas » Elle a pour second avantage d’inspirer l’esprit de pénitence et de mortification. A la vue de ces souffrances et de ces angoisses si cruelles et si longues, à la vue de ces innombrables victimes qui exhalent des plaintes, l’âme rentre en elle – même et s’écrie : « Je veux enfin expier et racheter, profiter des jours que me laisse la Miséricorde de Dieu ; je veux racheter mes péchés avec un peu de générosité et d’amour. Je veux à tout prix éviter les tourments du purgatoire. Je réussirai avec ma bonne volonté et la grâce d’En Haut ! » Si avec la grâce de Dieu, nous avions toujours cette vérité devant les yeux ! Il serait impossible que nous ne devenions pas des saints et de grands saints. La pensée constante du purgatoire retrancherait de notre vie une multitude de fautes légères, nous inspirerait la pratique des plus sublimes vertus, et à notre heure dernière, ornée de mérites, notre âme s’envolerait vers les Demeures Éternelles, sans avoir à être purifiée au purgatoire.


En priant souvent pour les âmes du purgatoire

Les Pères et les Docteurs de l’Eglise pensent que ceux qui s’intéressent vivement aux âmes du purgatoire échappent au purgatoire, ou n’y séjournent pas longtemps. Car, disent-ils, la marque la plus infaillible de prédestination est de sauver des âmes puisque Dieu a promis de nous faire le même bien que nous ferions aux autres. Bienheureux les miséricordieux, parce - qu’ils obtiendront eux -même Miséricorde. Nous ne pouvons qu’espérer la reconnaissance des âmes que nous aurons délivrées. Pourraient – elles se montrer moins sensibles et moins charitables que nous ? A l’heure de notre mort et de notre jugement, elles accourront et seront là comme des protecteurs, des témoins à décharge, pour faire pencher la balance du côté de la Miséricorde. Elles déjoueront les pièges de l’esprit infernal et nous obtiendront la plus précieuses des grâces : celle d’une sainte mort. « Je ne me souviens pas, disait St Augustin, d’avoir jamais lu que celui qui prie volontiers pour les trépassés, ait eu une mort mauvaise ou douteuse. » Quel moyen presque assuré d’éviter les rigueurs du purgatoire ! Suivons donc le conseil de l’Evangile : « Faisons – nous des amis afin qu’au moment de notre mort, ceux que nous aurons soulagés nous introduisent dans les Tabernacles Éternels » Nos frères les morts sont maintenant dans le besoin, mais pour peu que nous les aidions, ils montreront au Ciel et nous ouvrirons eux -même la porte. Délivrons les du purgatoire et ils nous empêcherons d’y tomber. Il est rapporté de Ste Catherine de Cortone, qu’à sa mort, toutes les âmes qu’elle avait contribué à délivrer vinrent la recevoir en triomphe.


Exemple

On raconte qu’une personne particulièrement amie des âmes du purgatoire avait consacré sa vie à les soulager. Etant arrivée à l’heure de sa mort, elle fut assaillie avec fureur par le démon qui la voyait sur le point de lui échapper. Il semblait que l’abîme tout entier ligué contre elle l’entourât de ses infernales cohortes. La mourante luttait depuis quelques temps au milieu des plus pénibles efforts, lorsque tout à coup elle vit entrer dans son appartement une foule de personnages inconnus, mais resplendissants de beauté, qui mirent en fuite le démon, et s’approchant de son lit, lui adressèrent des encouragements et des consolations toutes célestes. Poussant alors un profond soupir et transporté de joie, elle s’écria : « Qui êtes vous, qui êtes vous de grâce, vous qui me faites tant de bien ? » « Nous sommes des habitants du Ciel, que votre aide a conduit à la béatitude, et nous venons à notre tour et par reconnaissance, vous aider à franchir le seuil de ce lieu d’angoisses pour vous introduire dans les joies de la Sainte Cité. » A ces paroles, un sourire éclaira le visage de la mourante, ses yeux se fermèrent et elle s’endormit dans la paix du Seigneur. Son âme, blanche et pure comme une colombe, se présentant au Seigneur trouva autant de protecteurs et d’avocats qu’elle avait délivré d’âmes, et reconnue digne de la gloire, elle y entra comme en triomphe, au milieu des applaudissements et des bénédictions de tous ceux qu’elle avait tiré du purgatoire. Puissions nous avoir un jour le même bonheur ! Au profit des âmes du purgatoire, il est aussi possible d’offrir : une visite à l’église, un pèlerinage, l’usage de l’eau bénite, messes, neuvaines, prières, sacrifices, actes d’amour, humiliations, jeûnes… L’usage de l’eau bénite plaît au Divin Sauveur. Chaque fois que le prêtre impose sa bénédiction à l’eau, il agit en qualité de représentant de l’Eglise dont le Sauveur accueille toujours les prières avec complaisance, quelque soit celui pour qui l’Eglise lui adresse des prières « Quand vous prenez de l’eau bénite, faites tomber quelques gouttes à terre pour les âmes du purgatoire en faisant le signe de la croix » nous dit Maria Simma.

Prions


Ne permettez pas ô mon Dieu, que j’éloigne de mon esprit, par une fausse sensibilité, la pensée si salutaire du purgatoire. Gravez la profondément dans mon cœur comme un puissant moyen de me préserver moi – même du purgatoire et de venir en aide aux âmes qui y séjournent. Aidez moi à mettre un terme à leur exil et à leur ouvrir la porte du Ciel.


Vingt neuvième jour

Les apparitions


Dieu permet-il aux âmes du purgatoire de revenir sur la terre ?

Un des amis de St Augustin, évêque d’Usale, lui posa un jour cette question : « Que faut – il penser de ce qu’on a vu plusieurs personnes apparaître après leur mort, aller et venir dans les maisons comme auparavant ? Que faut – il penser encore de ce que, dans certains lieux où il y a des corps enterrés, on entend souvent du bruit, à une certaine heure de la nuit ? » « Je ne suis pas loin de croire, répond le grand docteur, que ces sortes d’apparitions soient fréquentes et naturelles aux morts ; car si cela dépendait d’eux, il n’y a pas de nuits où je ne devrais voir apparaître ma pieuse mère, elle qui pendant sa vie ne se séparait jamais de moi, et qui m’a suivi par terre et par mer, jusque dans les contrées les plus lointaines. Mais je suis convaincu que la Toute Puissance Divine peut leur permettre et leur permet quelquefois d’apparaître pour des raisons pleines de sagesse et que nous devons respecter. » Pourquoi Dieu en effet ne permettrait – il pas aux âmes suppliantes qui nous sont chères et qui souffrent encore, de nous parler elles – mêmes, de nous dire leurs douleurs, d’implorer notre pitié ? En fait, la Ste Écriture, la Vie de Saints, l’Histoire nous montrent des apparitions bien constatées, à toutes les époques, dans tous les pays, devant toutes sortes de témoins. Sans doute, il faut vous tenir en garde contre la crédulité trop facile de ces personnes qui pensent à chaque instant voir paraître et revenir les morts, et qui prennent pour une réalité les vains fantômes d’une imagination exaltée par la douleur ou par les souvenirs. Mais gardez vous de nier la possibilité des apparitions, puisque la raison dit que Dieu peut les autoriser et que l’expérience démontre qu’Il les a en effet autorisées plus d’une fois. Elles sont rares mais possibles.


Pourquoi Dieu le permet-Il ?

L'écriture Ste nous apprend que Samuel après sa mort, apparut à Saül pour lui adresser de justes et sévères reproches. Pour moi je ne crains pas de dire hautement qu’une des raisons qui paraissent les plus fortes pour déterminer Dieu d’accorder aux morts une semblable permission, c’est sans contredit l’ingratitude de ceux qui les oublient sur la terre, eux qui uniquement occupés à s’enrichir de leurs dépouilles, les laissent souffrir indéfiniment dans le purgatoire, sans penser à leur soulagement et à leur délivrance. Aussi ces pauvres âmes apparaissent – elles ordinairement aux vivants sous une forme et dans une attitude qui excitent la pitié et la commisération. Souvent leur visage est triste, des flammes ardentes les environnent, elles poussent de profonds soupirs, des cris plaintifs, elles exhalent des reproches. Quelquefois elles révèlent leur présence par un bruit retentissant, par des symboles extraordinaires : c’est toujours un signe matériel qui nous étonne et éveille en nous leur souvenir, en nous poussant à prier avec plus de ferveur pour leur délivrance.


Exemple

Un jeune homme, issu d’une famille chrétienne, fidèle à ses pratiques de piété, se mettait cependant peu en peine de secourir les âmes du purgatoire. Il ne priait jamais ou presque jamais pour ses parents défunts. Non content de ne pas pratiquer cette salutaire dévotion par lui – même, il en dissuadait les autres, sous prétexte d’une charité mieux placée. Pourquoi, disait – il tant s’occuper du sort des trépassés, puisqu’ils sont assurés de leur salut et qu’ils ne peuvent ni offenser Dieu ni le perdre ? Il ne croyait pas non plus aux apparitions, qu’il tournait souvent en ridicule. Pour le corriger, Dieu permit à ces âmes affligées de sortir de leur prison et d’apparaître sous des formes effrayantes à celui qui leur causait un si grand dommage. Elles l’assiégèrent en tout lieu et à toute heure, poussant des cris déchirants, remplissant ses yeux de fantômes étranges, glaçant son âme de stupeur, ne la laissant reposer ni le jour ni la nuit. Le moyen fut efficace. Le jeune homme changea entièrement de conduite et de langage. Il quitta le monde et entra dans l’ordre de St Dominique. Devenu prêtre, il voua aux âmes du purgatoire un culte si éloquent en leur faveur, qu’il inspira à beaucoup le désir de les soulager et on l’appelait amicalement : l’avocat des morts. Il l’était en effet. Jamais on entendit de raisons si fortes, si convaincantes, si nombreuses, que celles qui sortaient de sa bouche, pour prouver que la charité la plus éminente que l’on puisse exercer en ce monde envers le prochain est de prier pour les défunts. Il mourut en odeur de sainteté et son âme sans doute s’envola au Ciel, près de celles qu’il avait lui – même délivrées par ses suffrages. Imitons un si bel exemple de charité.

Prions


Mon Dieu, Vous êtes assez puissant et assez bon pour nous envoyer des messagers extraordinaires, afin de nous rappeler le souvenir et les besoins de l’Eglise Souffrante. Vous désirez que nous venions à leur aide. Soyez leur propice, Seigneur. Appelez vos enfants au séjour éternel et que la lumière qui ne s’éteint plus, luise sur eux ! Qu’ils reposent en paix.


Trentième jour

Les dernières volontés des défunts


Il faut les exécuter fidèlement

Les dernières volontés des mourants sont sacrées ! Nous sommes obligés de les respecter. Le Concile de Trente recommande aux évêques de veiller attentivement à l’accomplissement des legs pieux faits par les fidèles défunts. D’autres conciles vont jusqu’à priver de la communion ceux qui s’approprient les dons des mourants ou qui diffèrent d’accomplir leurs dernières volontés. Des lois si sévères nous font assez comprendre à quel point on se rend coupable, en privant les défunts des suffrages qu’ils ont voulu s’assurer après leur mort. Malheur donc à ceux qui profitent de la substance des pauvres âmes du purgatoire ! Ils les privent du soulagement qu’elles auraient reçu, se constituent en quelque sorte leurs bourreaux et deviennent responsables de leurs souffrances. Dieu ne les absoudra pas aussi facilement, qu’ils le sachent bien, et le jour viendra où Il leur demandera un compte rigoureux des ces injustices qu’ils ne songent pas même à se reprocher. Ils seront probablement punis, même dès ce monde, par des châtiments temporels, et qui nous dira la longueur et la rigueur des peines qu’ils auront à endurer dans l’autre ? Âme chrétienne, réfléchissez ; vos parents, vos amis, vos bienfaiteurs, ne vous ont-ils pas fait en mourant de pieuses recommandations ? Ne vous ont-ils pas demandé de vive voix ou par testament, des prières et des messes ? Ne vous ont-ils pas au moins suppliés avec des larmes de penser souvent à eux devant le Seigneur ? Avez-vous justifié la confiance qu’ils avaient en vous ? Avez-vous satisfait pleinement et consciencieusement à toutes les obligations qu’ils vous ont laissées ? Si vous ne l’avez pas fait, hâtez vous donc d’acquitter cette dette sacrée de justice !


Il faut les exécuter promptement

Non seulement il faut accomplir avec fidélité les suprêmes volontés des morts mais on doit le faire le plus tôt possible, afin de ne pas priver ces âmes du soulagement que leur obtiendront soit les messes qui seront célébrées pour elles, soit les dons aux nécessiteux en prenant soin de les engager à prier pour leurs bienfaiteurs. Chaque jour de retard est une faute dont nous sommes responsables. Si nous comprenions ce que sont ces terribles expiations du purgatoire ! Au lieu de différer l’accomplissement de ce qui peut les adoucir, nous nous empresserions d’apporter de prompts et efficaces secours à ces âmes si dignes de notre compassion, et dont certaines nous ont été si chères. Que d’héritiers peu consciencieux ont de graves reproches à se faire, à cause de leur négligence à remplir les engagements sacrés qu’ils ont contractés envers leurs frères les morts ! Instruisez vous et ne donnez qu’à des personnes de confiance le soin d’exécuter vos dernières volontés. Déposez entre des mains bien sûres les sommes que vous destinez à de bonnes œuvres, ou à faire célébrer des messes pour votre délivrance, après votre décès. C’est le seul moyen d’être certain que vos volontés dernières seront accomplies, à moins que vous n’ayez le bonheur d’appartenir à une de ces familles chrétiennes qui avec la foi, ont conservé le respect dû au souvenir des morts.


Exemple

Ce trait montre à que point sont punis parfois, ceux qui n’exécutent pas les volontés dernières des mourants. Il est rapporté dans « les gestes de Charlemagne » qu’un vaillant capitaine dont tout le monde vantait la bravoure, touchait au terme de sa carrière. Il fit appeler alors un de ses parents qu’il avait souvent obligé et lui dit : « J’ai passé soixante ans au service de mon roi sans jamais acquérir autre chose que ma solde habituelle. Il ne me reste en mourant que mon fidèle cheval qui m’a rendu tant de services. Quand j’aurai rendu le dernier soupir, vous le vendrez et vous en donnerez le prix aux pauvres pour le soulagement de mon âme. »  Le parent promit. Quand le capitaine eût rendu son âme à Dieu, cet homme séduit par la beauté et les qualités du cheval, le garda pour lui sans faire aux pauvres l’aumône convenue. La moitié de l’année s’était à peine écoulée que l’âme du défunt apparut à ce parent égoïste si peu fidèle à sa promesse : « Malheureux ! Tu n’as point tenu tes engagements ! Aussi tu es la cause de tous les tourments que j’ai endurés, car mon aumône m’en aurait préservé. Et bien sache que ta conduite sera punie par une prompte mort et qu’un châtiment tout particulier t’est réservé ; tu porteras la peine due à tes propres fautes et tu souffriras à ma place toutes celles que je devrais encore souffrir pour satisfaire à la Justice Divine. » Le coupable fut accablé par cette menace et voulant mettre ordre à sa conscience, il se hâta de remplir les dernières volontés du défunt, il fit tout ce qu’il put pour éviter les foudres. Il ne put cependant éviter la mort du corps qui lui avait été annoncée et qui l’enleva aussitôt après avoir accompli les volontés du défunt. L’injustice et l’ingratitude envers les morts sont détestées de Dieu et encourent Sa Sainte Colère dans ce monde et dans l’autre. Empressons nous nous – même, de réparer nos injustices envers des défunts, si nous en avons commis.


Prions


Ne permettez pas, ô mon Dieu, qu’une coupable négligence me fasse manquer à mes devoirs de justice envers les morts. Leurs droits sont sacrés, leurs dernières volontés seront également sacrées pour moi. Je satisferai pleinement à toutes les obligations qu’ils m’ont laissées, et si je puis, je vais accomplir dès maintenant celles que j’ai pu négliger, par mon empressement, par mes prières, pour hâter l’heure de leur délivrance. Jésus Miséricordieux ; Marie, reine du purgatoire, soyez leur propice et qu’ils reposent dans la paix du Ciel.


Exemple à méditer…

Un homme avait trois amis et deux surtout qu’il aimait d’un amour de prédilection. Un jour, il fut accusé devant la justice d’un grand crime bien qu’il fût innocent. Qui de vous, dit il à ses amis, veut m’accompagner jusqu’au Tribunal et protester énergiquement en faveur de mon innocence ? Le premier s’excusa prétextant des occupations. Le second l’accompagna jusqu’à la porte du tribunal, il s’y arrêta et revint bientôt chez lui tremblant, redoutant la colère du juge. Le troisième, celui sur lequel l’accusé comptait le moins, entra, parla en sa faveur, attesta son honorabilité et son innocence avec une telle conviction que le juge lui rendit non seulement la liberté mais lui accorda réparations. En ce monde, l’homme a trois amis. Quand Dieu l’appelle, à l’heure de la mort pour le juger : - l’argent, son ami de prédilection, ne va pas avec lui, il l’abandonne complètement et ne lui sert plus à rien - ses parents, et ses proches l’accompagnent jusqu’à la tombe, lui jettent un peu d’eau bénite au dernier adieu, et retournent tranquillement chez eux - ses bonnes œuvres, le troisième ami, celui dont il s’est peut être le moins préoccupé durant sa vie. C’est tout le bien qu’il aura accompli pour l’amour de Dieu. Seules ses bonnes œuvres lui restent fidèles, l’accompagnent devant le Seigneur, le précèdent, parlent en sa faveur et obtiennent pour lui Pardon et Miséricorde. Âmes chrétiennes, dans votre testament, n’hésitez pas à effectuer des dons pour des œuvres d’église et vous aurez des amis dévoués qui vous ouvriront les portes du Ciel.

Quelques « révélations » sur le purgatoire

Avant d’accéder au Paradis, les âmes des élus passent en moyenne 30 à 40 ans dans le purgatoire. Après la mort, chaque âme subit le jugement particulier. En un instant défilent devant elles tous les détails de sa vie terrestre. A moins d’une rare préparation et si elle est morte en amitié avec Dieu, elle se sauvera d’elle –même dans ce lieu de purification… En effet, elle ne peut accepter le face à face avec la Majesté Divine si elle n’est pas absolument pure ou purifiée. Lors du jugement particulier, certains ne voient que St Michel et leur Ange Gardien, mais c’est déjà un morceau du Ciel si merveilleux… Et l’impatience de jouir enfin de la vision de Dieu et de son Paradis se transforme en un véritable martyre. Il est certain que dans le purgatoire, les âmes gardent une forme humaine ; et les parties du corps humain qui ont été souillées par des péchés non expiés, deviennent incandescentes dans le feu de la purification. Au fur et à mesure de leur purification, les âmes du purgatoire s’élèvent dans des lieux moins douloureux. Il existe trois étages dans le purgatoire et à l’intérieur de chacun, de nombreux degrés. Le purgatoire inférieur ou grand purgatoire est très proche de l’Enfer. La différence avec l’Enfer est que l’âme ne se révolte pas contre Dieu, elle ne désespère pas et ne souhaite pas son malheur aux autres… Au contraire elle remercie Dieu de l’avoir sauvée, malgré ses fautes et elle prie pour que ses proches se convertissent. Pendant cet éventuel séjour dans le grand purgatoire, les âmes des élus ne peuvent pas profiter des soulagements que leur offrent leurs parents ou amis de la terre (sauf au « jour des morts »). Par contre dans le purgatoire ordinaire, les âmes profitent des rafraîchissements offerts par la terre mais à la condition expresse, que de leur vivant, elles aient été elles – même charitables envers les pauvres âmes du purgatoire… Justice oblige…

Offrez des messes pour les âmes du purgatoire

A Cologne, deux dominicains étaient réunis par une grande piété et une égale dévotion aux âmes du purgatoire. Ils vinrent à se promettre que le premier qui mourrait serait secouru par l’autre, de deux Messes par semaine, toute une année. Un jour, l’un des deux, le bienheureux Suzo, apprit que son ami venait de mourir. Il s’empressa de beaucoup prier pour lui, de s’imposer de grandes pénitences, mais il avait totalement oublié les Messes promises… Un matin où Suzo priait à la chapelle, il vit tout à coup son ami lui apparaître ; le cher défunt lui reprocha son infidélité… Suzo cherchait à s’excuser en lui rappelant les nombreuses prières et les bonnes œuvres qu’il avait faites pour lui. Mais le défunt s’écria : « Oh non non ! Cela n’est rien comparé à la Sainte Messe pour éteindre les flammes qui me brûlent ! »… Et il disparut. Suzo, très impressionné, se promit de réparer cet oubli au plus vite. Il alerta plusieurs prêtres pour l’aider à soulager son cher défunt par de nombreuses messes. Au bout de quelques jours de ce charitable secours, le défunt apparut à Suzo environné d’une grande lumière, le visage rayonnant de bonheur et lui dit : « Je vous remercie, mon fidèle ami, de la délivrance que je vous dois. Grâces aux Saintes Messes qui ont été dites pour moi, je suis sorti du purgatoire et je monte au Ciel où je verrai, face à face le Bon Dieu que nous avons adoré si souvent ensemble. » Et il disparut. Grâce à cet évènement et jusqu’à sa mort, le bienheureux Suzo offrit le St Sacrifice de la Messe avec une ferveur renouvelée en faveur des âmes du purgatoire. Faisons dire des Messes… Offrons à Dieu le sang de Jésus… St Jean Chrysostome recommandait cette pieuse pratique : « Ayez dans votre maison à une place apparente, une boîte où chacun puisse y déposer l’obole des morts. Employez ces offrandes à faire dire des messes pour vos défunts. »

maria_libera_le_anime_dal_purgatorio

Téléchargez l'intégralité du Mois des Ames du Purgatoire (pdf) en cliquant ici

20 novembre 2008

Un Mois avec nos amies les âmes du Purgatoire (1e partie)

carmel8vt7

Un Mois avec nos amies les âmes du Purgatoire
les connaître, les prier, les délivrer

Pourquoi des lectures et des prières pendant un mois ? Soulager les morts et être utile aux vivants, tel est le double but que nous avons voulu atteindre en composant ce petit opuscule. On sait bien dans le monde chrétien, que la prière des vivants est utile aux morts, mais on ne sait pas assez que les suffrages pour les morts sont utiles aux vivants. Oui, la puissance et la gratitude des saintes âmes du purgatoire sont trop peu connues et appréciées, et l’on ne se préoccupe pas assez de recourir à leur intercession. Et pourtant, leur crédit est si grand que si l’expérience de chaque jour n’était là pour en rendre témoignage, à peine pourrait-on le croire. A la vérité, ces âmes bénies ne peuvent plus gagner de mérites, mais elles ont la faculté de faire valoir leurs mérites antérieurs en notre faveur. Elles ne peuvent rien obtenir pour elles -même mais les prières qu’elles font pour nous et les souffrances qu’elles endurent touchent vivement le Cœur de Dieu. Et si elles peuvent déjà nous être grandement utiles pendant qu’elles sont dans le lieu de l’expiation, que ne feront-elles pas pour nous lorsqu’elles seront au Ciel ! Comme elles seront reconnaissantes envers leurs bienfaiteurs ! Aussi, le plus grand nombre des théologiens, entre autre les saints Liguori, Bellarmin, Suarez… enseignent que l’on peut légitimement et très utilement invoquer les âmes du purgatoire, pour obtenir de Dieu les grâces et les faveurs dont on a besoin, soit pour l’âme, soit pour le corps. Ste Thérèse avait coutume de dire que tout ce qu’elle demandait à Dieu par l’intermédiaire des fidèles trépassés, elle l’obtenait. « Quand je veux obtenir sûrement une grâce, disait Ste Catherine de Bologne, j’ai recours à ces âmes souffrantes, afin qu’elles présentent ma requête au Seigneur, et la grâce est toujours accordée. » Elle assurait même qu’elle avait reçu par leur entremise bien des faveurs qui ne lui avaient pas été accordées par l’intercession des Saints. Il y a notamment certaines faveurs temporelles qui semblent être plus particulièrement réservées à ces âmes : la guérison d’une maladie grave, la préservation d’un danger physique, moral ou spirituel, le mariage et l’entente dans les foyers, trouver un travail… Dieu, sachant combien les hommes attachent de prix à ces biens de second ordre, les a mis, pour ainsi dire, à la disposition des âmes souffrantes, afin de nous inciter par là à leur procurer les plus abondants suffrages. Il y a donc tout à gagner pour nous à échanger ainsi nos prières contre celles de nos frères les morts. Admirable don de la Providence et mystère de la Communion des Saints ! En même temps que nous les soulageons par nos prières et que nous les délivrons du purgatoire, ils offrent à Dieu pour nous, leurs mérites acquis sur la terre et nous recevons ainsi, des bénédictions spirituelles et temporelles. Que d’avantages, que de consolations de toutes sortes dans la pratique de la charité chrétienne à l’égard des membres de l’Eglise souffrante ! Connaître les âmes du purgatoire, les délivrer, les prier : voilà les trois raisons de ce livret. Qui pourrait affirmer qu’il n’y a personne de sa famille ou de ses proches au purgatoire ? Vous pouvez commencer ces lectures et prières, soit : début novembre pour le mois qui leur est concerné, soit : le 25 novembre pour terminer le plus grand jour de la libération des âmes du purgatoire : Noël, soit : à partir du moment où vous recevrez ce livre, soit : au décès d’une personne aimée, soit : lorsque vous vous y sentirez appelé…


Abbé Berlioux

Prières à dire chaque jour suivies d'une dizaine de chapelet


Litanies pour les âmes du purgatoire


Seigneur, ayez pitié de nous
Jésus – Christ, ayez pitié de nous
Seigneur, ayez pitié de nous
Jésus – Christ, écoutez nous
Jésus – Christ, exaucez nous
Père Céleste qui êtes Dieu, ayez pitié des âmes du purgatoire
Fils Rédempteur du monde qui êtes Dieu, ayez pitié des âmes du purgatoire
Esprit Saint qui êtes Dieu, ayez pitié des âmes du purgatoire
Trinité Sainte qui êtes un seul Dieu, ayez pitié des âmes du purgatoire
Sainte Marie, priez pour les âmes du purgatoire
Sainte Mère de Dieu, priez pour les âmes du purgatoire
Sainte Vierge des vierges, priez pour les âmes du purgatoire
Sainte Michel, priez pour les âmes du purgatoire
Tous les Anges et les Archanges, priez pour les âmes du purgatoire
Tous les chœurs des Esprits Bienheureux, priez pour les âmes du purgatoire
Tous les saints Patriarches et prophètes, priez pour les âmes du purgatoire
Saint Jean - Baptiste, priez pour les âmes du purgatoire
Saint Joseph, priez pour les âmes du purgatoire
Saint Pierre, priez pour les âmes du purgatoire
Saint Jean, priez pour les âmes du purgatoire
Tous les saints Apôtres et Évangélistes, priez pour les âmes du purgatoire
Saint Étienne, priez pour les âmes du purgatoire
Saint Laurent, priez pour les âmes du purgatoire
Tous les saints Martyrs, priez pour les âmes du purgatoire
Saint Grégoire, priez pour les âmes du purgatoire
Saint Ambroise, priez pour les âmes du purgatoire
Saint Augustin, priez pour les âmes du purgatoire
Saint Jérôme, priez pour les âmes du purgatoire
Tous les saints Pontifes et Confesseurs, priez pour les âmes du purgatoire
Tous les saints Docteurs, priez pour les âmes du purgatoire
Tous les saints Prêtres et Lévites, priez pour les âmes du purgatoire
Tous les saints Moines et Ermites, priez pour les âmes du purgatoire
Sainte Marie - Madeleine, priez pour les âmes du purgatoire
Sainte Catherine, priez pour les âmes du purgatoire
Sainte Barbe, priez pour les âmes du purgatoire
Toutes les saintes Vierges et Veuves, priez pour les âmes du purgatoire
Toutes les saints de Dieu, priez pour les âmes du purgatoire
Soyez leur propice, pardonnez leur, Seigneur
Soyez leur propice, exaucez nous, Seigneur
De tout mal, délivrez les, Seigneur
De votre colère, délivrez les, Seigneur
De la sévérité de votre justice, délivrez les, Seigneur
Du ver rongeur de la conscience, délivrez les, Seigneur
Des ténèbres effroyables, délivrez les, Seigneur
De leurs pleurs et gémissements, délivrez les, Seigneur
Par votre Incarnation, délivrez les, Seigneur
Par votre Sainte Nativité, délivrez les, Seigneur
Par votre Nom très doux, délivrez les, Seigneur
Par votre Baptême et votre Saint Jeûne, délivrez les, Seigneur
Par votre profonde humilité, délivrez les, Seigneur
Par votre grande obéissance, délivrez les, Seigneur
Par votre amour infini, délivrez les, Seigneur
Par vos angoisses et vos souffrances, délivrez les, Seigneur
Par votre sueur de sang, délivrez les, Seigneur
Par vos liens et vos chaînes, délivrez les, Seigneur
Par votre couronne d’épines, délivrez les, Seigneur
Par vos très saintes plaies, délivrez les, Seigneur
Par votre Croix et votre passion, délivrez les, Seigneur
Par votre mort ignominieuse, délivrez les, Seigneur
Par votre sainte Résurrection, délivrez les, Seigneur
Par votre admirable Ascension, délivrez les, Seigneur
Par l’avènement du Saint Esprit Consolateur, délivrez les, Seigneur
Tout pécheur que nous sommes, nous vous en prions, écoutez- nous
Vous qui avez pardonné à la pécheresse et exaucé le Bon Larron, nous vous en prions,…
Vous qui sauvez par votre Grâce, nous vous en prions,…
Qu’il vous plaise de délivrer nos parents, amis et bienfaiteurs des flammes expiatrices, nous vous en prions,…
Qu’il vous plaise de délivrer tous les fidèles trépassés de leurs souffrances, nous vous en prions,…
Qu’il vous plaise de prendre en pitié ceux qui n’ont point en ce monde d’intercesseurs particuliers, nous vous en prions,…
Qu’il vous plaise de faire grâce à tous et de les délivrer de leurs peines, nous vous en prions,…
Qu’il vous plaise d’exaucer leurs désirs, nous vous en prions,…
Qu’il vous plaise de les admettre au Ciel parmi les élus, nous vous en prions,…
Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, donnez leur le repos
Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, donnez leur le repos
Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, donnez leur le repos éternel
Jésus – Christ, écoutez nous
Jésus – Christ, exaucez nous
Seigneur, écoutez ma prière
Et que ma supplication parvienne jusqu’à Vous.


Credo

Je crois en Dieu le Père Tout Puissant….


De Profundis

Des profondeurs de l’abîme, j’ai crié vers Vous, Seigneur : écoutez ma prière. Que Vos oreilles soient attentives à la voix de ma supplication, si vous tenez compte de nos iniquités, Seigneur, Seigneur, qui pourra subsister devant Vous ? Mais Vous êtes plein de miséricorde, et j’espère en Vous Seigneur, à cause de Votre Loi. Mon âme s’est appuyée sur Votre Parole, mon âme a mis toute sa confiance dans le Seigneur. Depuis le matin jusqu’au soir, Israël espère dans le Seigneur ; car dans le Seigneur est la Miséricorde et une abondante rédemption. C’est Lui qui rachètera Israël de toutes ses iniquités. Donnez- leur Seigneur le repos éternel Et que la lumière éternelle les éclaire.


Salve Regina

Salut, ô Reine, notre vie, notre consolation, notre espoir, salut. Enfants d'Ève, nous crions vers vous. Vers vous, nous soupirons gémissant et pleurant dans cette vallée de larmes. Ô vous, notre avocate, tournez vers nous, vos regards compatissants, et après l’exil de cette terre, obtenez nous de contempler Jésus, le fruit béni de vos entrailles, ô clémente, ô miséricordieuse, ô douce Vierge Marie.

Priez pour nous, Sainte Mère de Dieu,

afin que nous soyons dignes des promesses de Notre Seigneur Jésus-Christ


Prière pour les âmes du Purgatoire


Seigneur Jésus, prenez en pitié les âmes détenues en purgatoire, pour le salut desquelles Vous avez daigné prendre notre nature humaine et subir la mort la plus douloureuse. Ayez pitié de leurs aspirations brûlantes à vous voir, ayez pitié de leurs larmes de repentir, et par la vertu de Votre Passion, remettez leur les peines encourues par leurs offenses. Très doux Jésus, que Votre Sang descende sur ces chères âmes ! Qu’il abrège leur temps d’expiation et qu’elles puissent bientôt être appelées auprès de Vous dans l'éternel bonheur ! Amen.

Premier jour


Prière


Seigneur, exaucez les prières que nous vous adresserons chaque jour de ce mois pour la consolation de nos frères les morts, et procurez leur un lieu de rafraîchissement, de lumière et de paix ! Écoutez aussi la prière que ces âmes du purgatoire vous adresserons pour nous, afin que nous obtenions désormais, par leur entremise, les grâces que nous vous aurons demandées.


Motifs de sanctifier ce mois

L’origine du mois des morts remonte jusqu’à la loi ancienne, jusqu’au peuple d’Israël. Ce peuple, en effet, qui seul possédait alors le véritable esprit de Dieu, ne se contentait pas de proclamer dans ses livres inspirés que c’était une simple et salutaire pensée de prier pour les morts, mais il voulut encore régler le temps et la durée de cette prière. C’est pourquoi il fut établi que le deuil ne serait achevé, dans chaque famille, que lorsque chaque mort aurait été pleuré pendant un mois entier. Ainsi, après le trépas du patriarche Jacob, ses fils le pleurèrent et firent des prières pendant trente jours. Encouragés par une pratique si ancienne et si autorisée, la piété des fidèles a consacré un mois entier au soulagement des âmes du purgatoire. Et comme l’Eglise célèbre la commémoration de tous les fidèles trépassés le deuxième jour de novembre, ce mois a semblé le plus convenable pour cette dévotion. Le mois des âmes du purgatoire, recommandés par les Souverains Pontifes, enrichi de faveurs spirituelles, est célébré publiquement par un grand nombre de communautés religieuses et de paroisses chrétiennes. Saluez avec bonheur l’aurore de ce mois qui répond admirablement aux besoins de votre cœur. Il va nous rappeler les souvenirs les plus tendres de la famille, les promesses les plus sacrées, les adieux les plus touchants. Il va développer votre compassion en faveur de frères et d’amis qui doivent vous être d’autant plus chers, qu’ils sont souffrants et malheureux. Oui, la dignité de ces âmes infortunées, la rigueur de leurs peines, leur impuissance à se secourir elles – mêmes, la Gloire de Dieu, votre intérêt personnel enfin, tout vous presse de les visiter et de leur venir en aide, chaque jour de ce mois. C’est par excellence le mois de la charité et de la reconnaissance, le mois des vivants et des morts, le mois véritablement libérateur ! Enthousiasmée par ces motifs, une Sainte s’écriait en commençant les exercices du mois de novembre : « vidons le purgatoire ! » Ayez à cœur de soulager beaucoup d’âmes du purgatoire pendant ce mois de bénédictions qui leur est consacré ! N’oubliez pas ce devoir.


Moyen de bien le sanctifier

Pour bien célébrer le mois des morts, prenez aujourd’hui les résolutions suivantes, auxquelles vous serez fermement fidèle. Chaque jour, dès le matin, offrez à Dieu pour les âmes du purgatoire, les mérites de vos travaux, de vos souffrances, tout pour le soulagement de vos parents défunts. Ayez une heure fixe dans la journée pour lire attentivement votre mois des âmes du purgatoire. Cette lecture éclairera votre esprit, attendrira votre cœur : ne l’omettez jamais. Allez quelquefois au cimetière déposer sur la tombe de tous ceux qui vous ont été chers, vos prières qui les consoleront. Il fait bon prier ! Chaque semaine, consacrez un jour plus spécial aux âmes du purgatoire, le mercredi par ex, et assistez à la Messe à cette intention. Dans le courant du mois, faites célébrer des messes, confessez vous et communiez avec ferveur. Oui, faîtes cela, et à la fin du mois, vous aurez envoyé vers l’Eglise triomphante du Ciel un grand nombre de vos frères qui gémissent et pleurent dans les flammes purifiantes de l’Eglise souffrante. Quel sujet de consolation ! Quel gage d’espérance ! « Allons, levez – vous, disait St Bernard,  volez au secours des âmes des défunts, appelez sur elles la clémence divine par vos participations aux messes, implorez la miséricorde divine par vos pénitences et intercédez par vos prières ».


Exemple

Voici comment une personne digne de foi raconte sa guérison extraordinaire, obtenue par l’entremise des âmes du purgatoire, durant le mois de novembre : « J’étais depuis plusieurs années, atteinte d’une cruelle maladie qui faisait de mon corps un squelette, de ma vie un martyre, et me conduisait vers la tombe. J’avais consulté plusieurs médecins spécialistes ; mais tous les remèdes qu’ils me prescrivaient, après quelques rares instants de soulagement, me laissaient plus faible et plus oppressée. Ne pouvant rien obtenir des ressources de la médecine, j’ai laissé de côté tous les médicaments et j’ai eu recours aux âmes du purgatoire qui comprennent bien le mystère de la souffrance. Le mois de novembre, qui leur est spécialement consacré, allait commencer. Je pris la résolution de le célébrer avec toute la ferveur possible. Mes parents et les personnes ferventes de ma connaissance unirent leurs prières aux miennes. Chaque soir, assemblés dans ma chambre au pied d’une statue de St Joseph, nous demandions avec confiance deux choses : la délivrance des âmes du purgatoire et ma guérison. Vers la fin de la première semaine, j’éprouvais une amélioration sensible, et chose admirable, le jour de la clôture du mois, j’étais à l’église. Ma guérison était complète. Il ne restait plus trace de la maladie qui m’avait torturée si longtemps et qui, au dire même des médecins, était incurable. Ils ont été singulièrement surpris d’apprendre que j’avais échappé à la mort. Grâces soient rendues aux saintes âmes du purgatoire dont la protection s’est manifestée d’une manière si visible à mon égard ! » Que de faveurs nous obtiendrons aussi si nous prions pendant un bon mois pour les saintes âmes du purgatoire ! Courage donc et confiance !

Prions


Dieu bon et miséricordieux, daignez exaucer les prières ferventes que nous vous adresserons durant ce mois de bénédictions. Nous en consacrerons tous les jours et toutes les heures au soulagement et à la délivrance de ces âmes captives qui crient vers vous et vers nous du fond de leurs ténèbres. Seigneur, appelez vos enfants et nos frères au repos éternel, et que la lumière qui ne s’éteint plus, luise sur eux ! Qu’ils reposent en paix.


Dîtes ensuite chaque jour: une dizaine de chapelet, les litanies des fidèles défunts, le Credo, le Salve Regina, la prière pour les âmes du purgatoire, le De Profundis.


Deuxième Jour

Le Purgatoire


Qu’est-ce - que le purgatoire ?

La foi nous apprend que le purgatoire, comme l’étymologie de ce mot l’indique, est un lieu de douleur et d’expiation, où la Justice divine achève de purifier les âmes pas assez pures pour être admises au Ciel. Ce n’est pas le Paradis, où rien de souillé ne peut pénétrer ; ce n’est pas l’Enfer où il n’y a plus de Rédemption ; c’est un lieu intermédiaire entre le séjour des joies infinies et le séjour des infinies douleurs. Il tient de l’enfer par la rigueur de ses supplices, il tient du Ciel par la sainteté de ceux qui y gémissent. C’est un feu dévorant mais qui purifie ; c’est un séjour de larmes, mais ce n’est pas le lieu des « pleurs éternels » dont parle l’Evangile. Le travail de purification terminé, Dieu appellera près de Lui, ces âmes affranchies par la souffrance, pour les associer à son propre bonheur. Le purgatoire est donc une peine temporaire, et il n’existera plus après le Jugement dernier. Tel est le purgatoire. C’est là que souffrent et gémissent la plupart des âmes qui ont terminé leur pèlerinage d’ici-bas. Car l’entrée immédiate dans le Paradis n’est la privilège que d’un petit nombre. C’est là que certains de nos parents, de nos bienfaiteurs, de nos amis sont peut-être encore. C’est là que nous – même serons vraisemblablement un jour ! Et peut – être bientôt ! Et qui pourrait se flatter de mourir assez pur pour ne rien avoir à expier ? Il importe donc de bien connaître l’état de ces pauvres âmes pour compatir à leurs douleurs et pour mériter d’être soulagés à notre tour !


Pourquoi le purgatoire ?

Lorsqu’une âme paraît devant le Souverain Juge, si elle est exempte de toute souillure, Jésus lui ouvre le Ciel et lui décerne la couronne promise aux justes. Mais, si cette âme ne porte sur la robe de son innocence que quelques légères souillures, que deviendra – t – elle ? Où ira – t –elle ? Que deviendront tant d’autres âmes pas assez pures pour monter au Ciel, pas assez obscures pour choisir l’enfer ? Ne verront – elles donc jamais la face de Dieu ? Bénissons le Seigneur qui a trouvé le moyen de concilier les droits de sa Justice et de sa Miséricorde, en plaçant le purgatoire comme un jalon entre le Ciel et l’enfer. Là, ces âmes s’épurent comme l’or dans le creuset. Là, s’effacent la rouille et les traces du péché. Aussi Tertullien, faisant allusion aux souffrances qu’on y endure, les appelle les tourments de la Miséricorde. Considérez donc que le Purgatoire a sa raison d’être. Oui, il est nécessaire pour compléter la pénitence que nous n’aurons pas faite en ce monde pour satisfaire à la Justice divine, et mériter par l’expiation, une immense gloire. C’est une invention de la bénignité du Sauveur, que nous pourrions appeler un huitième sacrement, le ‘sacrement du feu’, pour les âmes auxquelles les sacrements véritables de l’Eglise, n’ont pas suffi à conférer une pureté parfaite. Gloire donc à la Miséricorde divine qui sauve par le purgatoire ceux que nous avons aimés, et nous fournit les moyens d’abréger leurs souffrances et de leur ouvrir le Ciel.


Exemple

Un prêtre prêchant sur le purgatoire, terminait ainsi son instruction : « Ces derniers jours, j’ai reçu la nouvelle que mon père venait de mourir. Etant éloigné de ma famille, cette nouvelle m’a brisé le cœur. Je n’ai pas eu le bonheur de l’embrasser pour la dernière fois ; je n’ai pas pu lui fermer les yeux de ma main qu’il aimait tant à baiser lorsqu’elle reçut l’onction du sacerdoce. Dans la peine que je ressens, dans la douleur qui m’accable, l’unique consolation que j’éprouve, c’est de pouvoir le recommander à vos prières à vous tous qui êtes si bons et si indulgents pour moi. Lorsque dans cette pensée, je monte à l’autel, afin d’offrir le saint sacrifice pour le repos de l’âme de mon père, il me semble que je ne l’ai pas perdu ; il me semble enfin que ma prière adoucit, abrège ses peines, le délivre du purgatoire et lui ouvre le Ciel, où il m’a donné rendez – vous dans la maison de Dieu. C’est une pensée sainte et salutaire de prier pour les morts ! Oh que le purgatoire est bien une invention de la Miséricorde de Dieu ! »


Prions


J’adore, ô mon Dieu, vos éternels décrets ; je confesse que le purgatoire, en conciliant votre Justice et votre Miséricorde, est une œuvre de votre Amour. Faites, Seigneur, que j’évite par la pénitence, ce lieu de peines et de privations, et que ma prière obtienne de votre indulgence paternelle, la fin de l’exil de ces âmes souffrantes qui vous appellent avec tant d’ardeur. Ô Jésus, soyez leur propice ! Appelez vos enfants et nos frères au repos éternel, et que la lumière qui ne s’éteint plus luise sur eux. Qu’ils reposent en paix !

Troisième jour

Existence du purgatoire


La Parole de Dieu


L’existence du Purgatoire n’est pas seulement une pieuse croyance, que nous sommes libres d’accepter ou de rejeter, c’est un dogme formel enseigné par la foi et que nous devons professer sous peine d’anathème. C’est une sainte et salutaire pensée, dit l’Ancien Testament, de prier pour les morts, afin qu’ils soient délivrés de leurs péchés. Les Juifs étaient tellement convaincus de cette vérité qu’ils avaient dans leur rituel une prière spéciale, que le chef de famille devait faire, pour la délivrance des trépassés, avant de se mettre à table. Jésus – Christ lui – même enseignait : « Réglez vos comptes avec votre adversaire pendant que vous êtes dans la vie ; car autrement votre adversaire vous remettra entre les mains du juge, et le juge vous livrera à son ministre qui vous jettera dans une prison, d’où vous ne sortirez que lorsque vous aurez payé votre dette jusqu’à la dernière obole ». Or cet adversaire, disait St Augustin, c’est Dieu lui – même, l’ennemi irréconciliable du péché. Ce juge inexorable, c’est Jésus – Christ qui s’appelle dans l’Ecriture, le juge des vivants et des morts. Enfin, cette prison redoutable, c’est le purgatoire d’où l’on ne peut sortir qu’après avoir entièrement satisfait à la Justice divine, après avoir éliminé tous les ténèbres qui nous obscurcissent. Jésus ne s’est pas contenté de graver dans nos cœurs le souvenir du purgatoire. Il nous a donné l’exemple en descendant dans les limbes après sa mort. Il a entraîné dans la joie immense du Ciel ouvert à jamais, les âmes qui attendaient là depuis la chute d’Adam, cette chute qui avait fermé l’accès du Paradis. Mon Dieu, je crois au purgatoire, j’adore l’équité de vos jugements, même dans les rigueurs de votre Justice !


L’enseignement de l’Eglise

La foi de l’Eglise n’est pas moins explicite. Voici comment l’a formulé le Concile de Trente : « Qu’il soit anathème celui qui affirmerait que, après avoir reçu la grâce de la justification, tout pécheur obtient tellement la rémission de sa faute et l’acquittement de la peine éternelle, qu’il ne lui reste aucune dette temporelle à payer, ou en ce monde ou en l’autre, dans le purgatoire, avant que lui soit ouverte l’entrée du Royaume des Cieux ». Tous les docteurs grecs et latins, tous les peuples anciens et modernes, ont professé la même croyance. D’après ce point de foi, l’Eglise, mère tendre et compatissante, prie tous les jours au cours de la messe pour les âmes du purgatoire. Elle recommande à ses enfants d’offrir souvent à Dieu, prières, sacrifices, souffrances et messes pour la délivrance de leurs frères décédés. Enfin, elle a un solennel anniversaire, où elle appelle la chrétienté entière au secours des fidèles trépassés. Il est consolant de penser qu’après notre mort, l’Eglise priera pour nous, Elle invitera tous ses fidèles à demander à Dieu notre délivrance, Elle ne cessera de prier que lorsqu’elle nous aura introduit dans le sein de l’Eglise triomphante. Notre Église catholique est comme une bonne mère, elle connaît la faiblesse de ses enfants !


Exemple

Judas Macchabée, cet homme de foi et de cœur, à qui le Seigneur avait confié le soin de défendre Israël et sa loi, Jérusalem et son temple, venait de remporter une grande victoire et de mettre en fuite les ennemis de Dieu et de sa patrie. Le premier mouvement de ce guerrier aussi pieux que brave fut de ployer le genou pour rendre grâce au Dieu des armées. Puis se relevant avec les siens, il vit autour de lui les corps de ses compagnons d’armes qui étaient morts, ensevelis dans leur triomphe. Pénétré alors d’un sain respect pour les restes inanimés de ces braves, Judas les recueillit avec soin pour les déposer dans le sépulcre de leurs pères. Enfin, songeant aux âmes de ces martyrs de la religion et de la patrie, il fit faire une collecte et envoya à Jérusalem douze mille drachmes d’argent, afin d’obtenir un sacrifice pour les péchés des morts. Car il pensait avec sagesse et piété à la résurrection, considérant que ceux qui étaient endormis dans la foi avaient en réserve une récompense précieuse. Voilà ce qui se passait il y a plus de deux mille ans, et confirmant toutes ces choses à la fois graves et touchantes, l’Esprit de Dieu répétait par la bouche de l’historien sacré : « C’est donc une sainte et salutaire pensée de prier pour les morts afin qu’ils soient délivrés de leurs péchés. »

Prions


Enfant soumis de votre Église, je crois fermement, ô mon Dieu, à l’existence du purgatoire. J’y crois parce – que votre Esprit de vérité l’a révélé, parce – que vos saints et vos docteurs l’enseignent. Augmentez ma foi afin que grandisse ma charité envers les âmes captives. Soyez leur propice, ô Jésus ! Seigneur, appelez vos enfants et nos frères au repos éternel, et que la lumière qui ne s’éteint plus, luise sur eux ! Qu’ils reposent en paix !

Quatrième jour

Existence du purgatoire


Témoignage de notre raison

D’accord avec la foi, la raison proclame aussi l’existence du purgatoire ; sa voix nous parle comme l’Eglise et les Écritures Elle nous dit d’abord que Dieu, étant la sainteté même, rien d’impur ne peut entrer dans son Royaume ; qu’il y a une éternelle, une invincible répulsion entre le moindre mal et le bien par excellence, et qu’une âme, ne fut – elle souillée que d’une légère tache, est indigne de s’unir à Lui tant qu’elle ne sera pas purifiée. Car pour la première fois, elle introduirait le péché dans le Ciel. « Seigneur, s’écrie le Roi Prophète, qui habitera votre tabernacle et qui se reposera sur votre montagne sainte ? Celui – là seul qui est sans péché, et qui possède la perfection de la Justice. » La raison nous dit encore que Dieu, étant infiniment Juste, exige une réparation, Il ne peut pas davantage laisser sans purification le plus léger péché, qu’Il ne peut laisser sans récompense le plus petit acte de vertu. Donc, celui qui n’aura pas réparé ses fautes en ce monde, les réparera infailliblement dans l’autre. Les satisfactions que nous n’aurons pas rendues à la Justice de Dieu pendant cette vie, la Justice de Dieu se les rendra elle – même après notre mort. Et où se les rendra – t – elle ? Dans le purgatoire. Prouvons notre foi au dogme du purgatoire par une tendre charité pour les âmes qui en subissent les rigueurs, et en évitant des fautes légères qui peuvent nous y conduire nous – même. Que celui qui est juste devienne plus juste encore, et que celui qui est saint devienne encore plus saint.


Témoignage de notre cœur

« Il n’y a pas de dogme catholique qui n’ait ses racines dans les profondeurs du cœur humain » disait Joseph de Maistre. C’est pourquoi nous somme naturellement enclins à embrasser certaines vérités révélées. De ce nombre est le purgatoire. Les impies eux – même, qui ont abjuré toute croyance, tout sentiment religieux, avouent avec sincérité, qu’ils ne peuvent, en ces graves circonstances, retenir des prières secrètes qui s’échappent de leur cœur, pour des personnes auxquelles de tendres liens les unissent étroitement. Preuve évidente que c’est là un sentiment imprimé dans le cœur de l’homme par le Doigt de Dieu. Aussi le retrouve – t – on dans tous les pays et chez tous les peuples du monde. Qu’y a-t-il en effet de plus suave au cœur que cette croyance et ce culte pieux, qui nous rattachent à la mémoire et aux souffrances des morts ? Oui, nous avons besoin de croire qu’il existe au – delà des rives du temps, un lieu d’expiation, qui n’est pas l’enfer, mais la Voie du Ciel. Nous avons besoin de croire, et nous devons croire, que nos parents et amis qui sont emprisonnés, sont soulagés par nos prières et nos bonnes œuvres, qu’ils nous voient et nous entendent. Nous avons besoin de croire que nous – même, un jour, nous serons soulagés à notre tour. Cette pensée est douce et consolante !


Exemple

Un jeune Écossais, luthérien, avait un frère unique, qu’il aimait tendrement. Une apoplexie foudroyante le lui enleva subitement au milieu d’une fête mondaine, où l’on ne s’attendait guère à une aussi lugubre catastrophe. A partir de ce moment, il fut en proie à une angoisse profonde et incessante. Il pensait constamment à ce passage si brusque d’un festin au redoutable jugement de Dieu. Il craignait que son frère ne fut pas trouvé assez pur pour entrer immédiatement au Ciel. Sa religion protestante ne lui enseignait pas de lieu purificateur entre les parvis célestes et les profondeurs de l’abîme. Pour se distraire, on lui ordonna de voyager et il vint en France. Il y rencontra un prêtre et lui fit part de son chagrin : « Mon ami, lui dit l’homme de Dieu, il est nécessaire pour tout homme d’expier ses péchés, même dans l’au – delà. Notre foi catholique nous dit qu’il y a entre le Ciel et l’enfer, un lieu intermédiaire, où les âmes achèvent de se purifier, et où nous pouvons les secourir par nos prières. » Il accepta l’enseignement de l’Eglise catholique, qui lui demandait de prier pour son frère, afin qu’il entre dans le bonheur éternel tant il est vrai que la croyance au purgatoire est un besoin du cœur humain !


Prions


Mon Dieu, que mes prières, mes sacrifices, mes souffrances servent à toucher votre bonté et à hâter l’instant de la délivrance des âmes de nos chers défunts. Soyez béni, ô mon Jésus, pour vos consolations ! Appelez nos frères dans ce séjour éternel ! Qu’ils reposent en paix.

Cinquième jour

Souffrances du purgatoire, peine du feu


Feu véritable

La grande Tradition de l’Eglise nous dit que les âmes ne sont admises dans le séjour de la gloire qu’après avoir été purifiées par le feu. Évidemment, ce n’est pas celui de l’enfer qui ne s’éteindra jamais ; c’est donc celui qui fera ressentir ses rigueurs en purgatoire. Telle est l’affirmation unanime de tous les grands docteurs de l’Eglise. Saint Augustin et Saint Thomas appelaient cela : le supplice du feu ! Ce seul mot fait frémir. Etre tout entier dans le feu, dans un feu actif, pénétrant, qui atteint l’intime même de l’être, quel cruel supplice ! Le feu matériel n’agit que sur le corps, et combien ses effets sont horribles ! Qui pourrait soutenir un charbon ardent sur sa main, une seule minute ? Mais le feu du purgatoire agit sur l’âme elle-même ; il atteint l’intelligence, la mémoire, la sensibilité : toutes les facultés en sont saisies et pénétrées. Devant ce supplice que nous pouvons à peine imaginer et que nous avons si souvent mérité par nos fautes journalières, posons nous cette question: qui parmi nous pourra habiter dans ce feu dévorant ? Mon Dieu, préservez nous du feu du purgatoire ! C’est le souffle de la Justice de Dieu qui l’allume et l’entretient. Il n’agit pas comme élément, mais comme instrument de la puissance divine, il purifie les âmes sans les détruire. Le feu de ce monde n’est rien comparé à celui du purgatoire. Le feu de ce monde est un don de la Providence, celui du purgatoire est une création de Sa Justice. « Non, disait St Thomas, les fournaises les plus ardentes, les feux les plus cuisants auxquels on condamnait les martyrs, ne sont qu’une ombre légère, en comparaison des flammes dévorantes qu’on souffre au purgatoire ». « Ce feu, ajoutait un Saint Père, est égal en tout à celui de l’enfer, moins la durée. Les peines de cette vie quelles qu’elles soient, ne peuvent entrer en comparaison avec celles du purgatoire. Qui serait donc assez inhumain pour ne pas écouter les cris déchirants de ces êtres infortunés, qui du fond de leur prison où ils brûlent nuit et jour, implorent notre assistance ? Si vous étiez à leur place et que tout le monde eût pour vous aussi peu de charité que vous en avez pour eux, comment qualifieriez vous une pareille cruauté ? Réfléchissez sérieusement et prenez des résolutions en conséquence. »


Exemples

Le vénérable Stanislas Kostka, Jésuite polonais, vit apparaître une âme du purgatoire, toute enveloppée de flammes et poussant des cris lamentables. Il lui demanda si ce feu était comparable à celui de la terre. L’âme lui répondit que le feu de la terre, à côté de celui du purgatoire, était un doux zéphyr. Mais le bon religieux, ayant de la peine à le croire, lui dit qu’il voudrait bien en sentir l’ardeur, si cela était possible. « Ah ! lui répondit l’âme du purgatoire, un homme encore vivant n’est pas capable d’en sentir même une petite partie. Cependant, pour vous convaincre, étendez la main vers moi et vous en aurez une idée. » Stanislas étendit la main sur laquelle le défunt laissa tomber une goutte de sueur. La douleur fut si vive que le vénérable Stanislas poussa un grand cri et tomba sans connaissance, comme s’il allait mourir. Aussitôt les religieux accoururent ; quand il fut revenu à lui, ils s’informèrent de la cause de ce mal subit et du cri… Au récit de l’évènement, ils furent tous remplis de crainte, et prirent la résolution de multiplier leurs pénitences, de fuir les plaisirs du monde et de raconter partout ce prodige, afin d’éviter aux fidèles le terrible feu du purgatoire ! Saint Stanislas Kostka vécut encore un an, toujours en proie aux plus vives douleurs de sa plaie qui ne se ferma pas… Le Père Ferdinand de Castille rapporte cet autre fait qui se réalisa dans le couvent St Dominique, à Zamora, en Espagne. Dans ce couvent vivait un Dominicain très vertueux, uni d’amitié avec père Franciscain non moins saint. S’entretenant souvent des mystères de l’au – delà, ils s’étaient promis de ne pas s’oublier après la mort. Ce fut le Franciscain qui mourut le premier. Peu de temps après sa mort, il apparut au Dominicain. Après l’avoir salué affectueusement, il lui apprit qu’il lui restait beaucoup à souffrir pour des choses légères qu’il n’avait pas expiées… Pour exciter son ami à travailler à sa délivrance, il lui fit voir les flammes dont il était dévoré. « Rien sur la terre, lui dit – il, ne peut vous donner une idée de l’ardeur de ce feu. En voulez – vous une preuve ? » Il posa sa main sur une table et elle s’y enfonça profondément. Cette table, témoin du feu du purgatoire, est toujours conservée à Zamora, province de Léon en Espagne. Écoutez ce que Ste Catherine de Gènes nous disait dans sa biographie : « De ce Divin Amour, je vois jaillir de l’âme certains rayons et flammes brûlantes, si pénétrants et si forts, qu’ils sembleraient capables de réduire au néant non seulement le corps, mais l’âme elle – même s’il était possible. Ces rayons opèrent de deux manières : l’une est de purifier, l’autre d’anéantir. » Telle est l’effet du feu dans les choses matérielles. Il y a cette différence que l’âme ne peut s’anéantir en Dieu, mais uniquement dans son être propre. Plus elle se purifie, plus aussi elle s’anéantit en elle – même et pour finir elle est toute purifiée en Dieu. L’or, purifié à vingt – quatre carats, ne se consume plus, quel que soit le feu par où il passe. Ce qui peut être consumé en lui, ce n’est que sa propre imperfection. Ainsi s’opère dans l’âme, le Feu Divin. Dieu la maintient dans le feu jusqu’à ce que toute imperfection soit consumée. Il la conduit à la pureté totale de vingt-quatre carats, chaque âme cependant selon son degré. Quand elle est purifiée, elle reste toute entière en Dieu, sans rien en elle qui lui soit propre, et son être est Dieu. Une fois que Dieu a ramené à Lui l’âme purifiée, celle – ci, n’ayant plus rien à consumer, ne peut plus souffrir. Dans cet état de pureté, l’âme ne peut plus sentir que le Feu du Divin Amour de la Vie Éternelle, sans rien de pénible.

Prions


O mon Dieu, combien je redoute votre feu divin, quand je me rappelle ma vie sensuelle, mes innombrables péchés, le peu que j’ai fait pour vous ! Ayez pitié de moi, Seigneur ! Mais ayez aussi pitié des âmes de mes frères, qui m’ont précédé dans l’éternité, et qui sont maintenant sous l’empire de votre Justice. O Jésus, soyez - leur propice, et placez - les près de vous, au séjour de la gloire ! Qu’ils reposent en paix !


Sixième jour

Peine du dam


Privation de Dieu

La principale peine du purgatoire n’est pas celle du feu, si terrible soit – elle. Une peine plus grande est celle que les théologiens appellent la peine du dam. En ce monde,  nous ne comprenons pas l’intensité de ce supplice de privation de Dieu parce – que nous ne le voyons pas directement, nous ne l’aimons pas de tout notre cœur, nous ne pensons pas souvent à Lui. Mais les âmes du purgatoire ont entrevu Dieu au jour du Jugement, et « un grand spectacle, selon l’expression de St Ambroise, s’est offert à leurs regards. »  Dieu s’est découvert à elles avec toutes ses perfections adorables. Il a imprimé si vivement son image dans leur esprit, il les a tellement investies de l’éclat de Sa Majesté Infinie, qu’elles pensent continuellement à Lui et L’aiment d’un amour pur et sans mélange. Cet amour insatiable, cette privation, cette faim, cette soif de Dieu les accablent et les torturent. Elles sont sans cesse mourantes sans mourir, expirantes sans expirer, et l’Eglise appelle avec raison cet état, une mort : « Seigneur, dit-elle, délivrez-les de la mort ». Pour vous faire une idée de ce supplice, supposez un homme qui se meurt faute d’air. Voyez quelle oppression, quels efforts il fait pour respirer ! Comme sa poitrine se soulève, se gonfle ! C’est une lutte affreuse entre la vie et la mort. Mais qu’est-ce qu’un peu d’air en comparaison de Dieu ? Qu’est – ce – que mourir à tout moment, privé de Dieu, qui est la respiration de l’âme ? Quelle faim vivante, quelle douloureuse agonie ! Oh, Seigneur, délivrez les de cette mort perpétuelle, montrez leur votre face adorable. O Père qui êtes aux Cieux, attirez près de vous vos enfants exilés !


Privation du Ciel

L’âme dans le purgatoire, est exilée non de sa patrie de la terre, mais de sa patrie véritable, le Ciel. Elle a entrevu de loin les splendeurs de cette patrie bienheureuse, quand au sortir de cette vallée de larmes, elle parut devant Jésus – Christ qui fait la joie et le bonheur des élus. Elle l’a pressentie, lorsque condamnée au purgatoire, elle s’est rappelée cette invitation, adressée aux âmes justes : « venez, les bénis de mon Père, possédez le Royaume qui vous a été préparé dès le commencement du monde. » Elle en a aperçu, elle en a entrevu toutes les magnificences. Or ne pouvoir se lancer vers cette patrie tant désirée, attendre un jour, des années, des siècles avant de se plonger au torrent de ses voluptés, mon Dieu, quel exil ! Quelle cruelle attente ! Aussi qu’elles sont attendrissantes les souffrances de cette âme infortunée, « pauvre exilée, quand donc verrai-je ma patrie, ma famille qui est aux cieux ? Pauvre orpheline, quand serai-je réunie à mes parents, à mes frères, à mes sœurs qui sont dans la gloire et me tendent les mains ? Quand me sera – t – il donné de m’unir à Jésus, mon céleste époux ? O portes éternelles, ouvrez – vous, ouvrez – vous ! » Mais hélas ! Une voix mystérieuse lui répondit : « pas encore, plus tard ! » Âmes, vous pouvez les ouvrir, ces portes. Ne savez vous pas que la prière, les aumônes, sont les clés d’or qui ouvrent le Ciel ? Priez et donnez beaucoup, et ces âmes exilées du purgatoire monteront dans la patrie bienheureuse, pour y chanter éternellement les miséricordes du Seigneur.

Exemple


Quand les enfants d’Israël, emmenés captifs loin de la patrie, ne voyaient plus que les rivages de l’Euphrate, ils s’asseyaient, tristes, sur cette terre étrangère, et ils pleuraient au souvenir de Jérusalem absente : il n’y avait ni paroles de joie, ni cantiques d’allégresse, leurs harpes, suspendues aux saules du rivage, étaient silencieuses. "Enfants d’Israël, pourquoi pleurez-vous ?" leur demandaient les Babyloniens. "C’est que nous nous souvenons de Sion, notre patrie ! Nous nous souvenons et nous regrettons !" "Mais, fils exilés de Sion, si vous chantiez pour calme votre douleur et distraire votre tristesse !... Chantez quelques uns des cantiques de la patrie ! Chantez le chant national ! Chantez !" "L’exilé peut-il chanter les hymnes de la patrie sur les rives étrangères ? Loin d’elle on se souvient, on regrette, on soupire, on pleure, et on attend dans les larmes, la consolation du retour. O Jérusalem ! Que notre langue s’attache à notre palais, si nous devions t’oublier un jour !" Les âmes de nos frères sont retenues par la Justice, loin de la Patrie que leur amour appelle. Au bord de l’abime où l’expiation les condamne à un douloureux exil, elles s’arrêtent sur ces rivages mille fois plus désolés que ceux de la terre. Là, en pensant à la céleste patrie, elles se prennent elles aussi à pleurer son absence. Mais leurs larmes diffèrent des nôtres, comme le ciel diffère de la terre et le temps de l’éternité. L’homme, à moins d’être malade, à l’instinct naturel de manger. S’il venait à ne plus manger tout en étant préservé de la maladie et de la mort, sentirait sa faim grandir continuellement, puisque son instinct ne diminuerait jamais. Supposons qu’il existerait au monde un seul pain capable d’enlever la faim à toute créature, l’homme resterait dans un tourment intolérable de ne pouvoir le posséder, sa faim ne passant pas. Supposons aussi que la seule vue de ce pain suffirait pour être rassasié, son instinct le pousserait au seul désir de le voir afin d’être contenté. Mais il apprendrait avec certitude, que jamais il ne serait donné de voir ce pain, à ce moment là alors, ce serait pour lui l’enfer. Il serait dans l’état des âmes damnées qui sont privées de toute espérance de voir Dieu, Pain Véritable, leur vrai Sauveur. Mais les âmes du purgatoire ont l’espérance de contempler le pain et de s’en rassasier pleinement. Par suite, elles souffrent la faim et restent dans leur tourment aussi longtemps qu’elles ne peuvent se rassasier de ce pain, Jésus-Christ, vrai Dieu Sauveur, notre Amour.


Prions


Dieu miséricordieux, Dieu si Saint, Dieu si juste, laissez-vous fléchir par l’amour de ces saintes âmes. Ne vous dérobez pas plus longtemps à l’ardeur de leurs désirs, ne les repoussez plus : ouvrez leur votre sein et laissez-les se perdre et s’abîmer en vous. O Jésus ! Appelez vos enfants et nos frères au bonheur éternel et que la lumière qui ne s’éteint plus, luise sur eux ! Qu’ils reposent en paix !

Septième jour

La peine du remord


Le mal qu’il fallait éviter

Les tourments dont nous venons de parler ne sont pas les seuls qui torturent les âmes retenues dans le lieu d’expiation. Elles éprouvent encore la tristesse, la désolation, les regrets amers, les reproches cuisants de la conscience coupable, mille fois plus insupportables pour elles que les plus fortes douleurs du feu matériel qui les fait souffrir sans les consumer. "En enfer, dit l’Evangile, le ver qui ronge les réprouvés ne meurt jamais". Dans cette cité du purgatoire, il mourra certainement un jour ; mais tant qu’il est vivant, il mord cruellement et déchire d’une manière affreuse les victimes infortunées dont il est devenu le bourreau. Ah ! Elle est terrible la lutte d’une âme aux prises avec le remords ! Du fond de son lieu de souffrance, cette âme captive jette un regard douloureux sur toute son existence d’ici-bas, et à la lueur des flammes qui l’enveloppent, elle voit distinctement tout le mal qu’elle a commis et qu’elle pouvait facilement éviter avec la grâce de Dieu et dont elle ne s’est jamais confessée. Elle découvre des milliers de fautes inaperçues jusqu’alors, ou qu’elle jugeait sans gravité du fait du manque de confession et d’examen de conscience. Forcée de se reconnaître coupable, tandis qu’il n’aurait tenu qu’à elle de faire l’effort d’aimer plus et d’être juste en tout, cette pauvre me s’afflige profondément et s’écrie dans le délire de sa douleur : "mon Dieu, vous êtes juste, et vos jugements sont équitables. Je suis seul l’auteur de ma souffrance. Ah, si je pouvais recommencer ma vie sur terre, comme je vous servirais, Seigneur, et avec quel soin je me préserverais du purgatoire". Regrets vains et stériles. Hélas ! C’est trop tard ! Instruisons-nous, âmes de foi, fuyons le péché, faisons pénitence ici-bas, afin d’éviter cet aiguillon douloureux, ce ver rongeur du purgatoire. Mon Dieu ! Frappez, brûlez, broyez en ce monde, pourvu que vous nous épargnez dans l’autre le bien qu’il fallait pratiquer. Ce qui augmente encore la peine de cette âme exilée, c’est la vue de tout le bien qu’elle pouvait pratiquer et qu’elle a souvent omis ; de tous les bienfaits qu’elle a reçus de la bonté de Dieu et dont elle n’a pas toujours fait un saint usage. En effet, que pouvait de plus le Seigneur pour lui faire porter des fruits de salut ? Il l’avait nourrie de ses sacrements, fortifiée par sa grâce, encouragée par l’exemple des bons. Aidée de tant de secours, elle devait parcourir à pas de géant la carrière de la sainteté et arriver, comme tant d’autres, à la plus haute perfection. Mais, malgré tout, elle s’est arrêtée souvent dans la voie, souvent elle a marché avec lenteur. Ah ! Si elle avait été généreuse pour s’infliger quelques pénitences, quelques mortifications ; si même elle avait accepté avec résignation les peines inévitables de la vie, elle aurait fait son purgatoire sur la terre, et éventuellement elle jouirait de la vision béatifique. Et maintenant, elle endure par sa faute, et sans mérite, des peines incomparablement plus grandes. Au lieu d’une couronne de gloire qu’elle pourrait avoir dans le Ciel, elle est torturée par une couronne de flammes en purgatoire. Oh ! que ce souvenir est affligeant. Âmes, n’avons-nous pas, nous aussi fait peu de bien ? Avons-nous prié pour le soulagement de nos parents défunts ? Prenons la résolution de faire mieux à l’avenir, avec l’aide de Dieu et le secours de Marie.

Exemple


Gerson, chancelier de l’Université de Paris, aussi distingué par ses vertus que par son éloquence, rapporte dans un de ses ouvrages, qu’une pauvre mère, oubliée depuis longtemps par son enfant, re4ut de Dieu la permission de lui apparaître pour lui dire de ses peines et solliciter des prières. "Mon fils, s’écria-t-elle, mon cher fils ! Pense un peu à ta pauvre mère qui souffre tant. Considère les affreux supplices au milieu desquels la Justice de Dieu me fait expier les autres de ma vie mortelle. Le plus insupportable de tous est le remords, le regret d’avoir si peu aimé Dieu qui m’avait accordé tant de grâces. Quoi ! Avoir offensé un Dieu si grand, si saint, si juste, si éclairé, un Père si tendre, un bienfaiteur si généreux ! Ah ! Cette pensée m’accable et me tue à chaque instant ; ce ver rongeur est comme un poignard aigu qui me transperce sans pouvoir me donner la mort. Qui me torture jour et nuit et m’arrache des larmes de sang. Néanmoins, je suis forcée de m’écrier, en frappant sans cesse la poitrine : mon Dieu, vous êtes juste et équitable ; si je souffre cruellement, c’est par ma faute, ma très grande faute ! O mon fils, si tu m’aimes encore, aie pitié de moi, arrache ce poignard, délivre-moi de ce ver rongeur, ouvre-moi le ciel. Je te demande encore, mon cher enfant, de servir Dieu mieux que ta mère, de mourir la contrition dans le cœur !" Fidèle à ces avertissements, l’enfant pria beaucoup pour sa mère et mourut lui-même en sainteté.

Prions


Faites-moi la grâce, ô mon Dieu ! De devenir saint et parfait, comme vous le désirez. Les âmes du purgatoire, pour s’être un peu négligées, en sont sévèrement punies par les regrets qui les déchirent sans relâche. Apaisez leurs remords, Seigneur, en leur pardonnant leurs fautes. Car, il est trop aigu le glaive qui les transperce. O, Jésus ! Soyez-leur propice ! Appelez vos enfants et nos frères au sein de la gloire ! Qu’ils reposent en paix !

Huitième jour

Durée des peines du purgatoire


Quelle est cette durée ?

L'Église n’a rien défini sur la durée des peines du purgatoire, mais elle nous montre assez ce qu’elle en pense, en célébrant des messes anniversaires, des trentains pour le repos de l’âme des défunts. Elle croit donc que l’expiation peut donc être longue et peut même se prolonger pendant des siècles. C’est aussi le sentiment des saints Pères. Le cardinal Bellarmin disait que pour certaines âmes, la durée des peines du purgatoire, d’après des révélations très dignes de foi, pourrait se prolonger jusqu’au Jour du Jugement Dernier, si l’Eglise ne venait pas à leur secours. Hélas ! Il y en a qui y gémissent depuis de longues années. Qui nous dira la mesure de temps et de peine qu’il faut pour expier nos péchés ? Pour enlever la rouille que laissent à l’âme les suites de nos péchés et lui rendre l’éclat de la beauté des Anges ! O insondable mystère des jugements de Dieu… Combien la durée n’ajoute – t –elle pas à la rigueur des peines ! Souffrir horriblement et longtemps… Attendre… Attendre indéfiniment… Quelle douleur, quel martyre pour ces âmes ! Ajoutez que l’intensité des maux qu’elles endurent leur fait paraître les moments comme des mois, et les mois comme des siècles. Seigneur, abrégez ces souffrances, mettez un terme à l’intensité, à la durée des douleurs de nos amies, de nos sœurs, de celles surtout qui doivent rester le plus longtemps dans ce lieu d’expiation.


Quelles en sont les causes ?

Ne nous étonnons pas de la terrible durée des supplices du purgatoire. Une des plus saintes religieuses de la Visitation, sœur Marie – Denise, que toutes les histoires de cet ordre reconnaissent comme ayant été favorisée de grâces extraordinaires pour le soulagement des morts, disait que plusieurs causes rendaient inévitable la longue durée des peines de ce lieu d’expiation : la véritable pureté que l’âme doit avoir avant de posséder Dieu, la multitude de nos péchés véniels, le peu de regret que nous avons et le peu de pénitence que nous faisons pour nos péchés confessés, l’impuissance absolue où sont les âmes des défunts de se soulager elles – mêmes, l’oubli, l’étrange oubli des morts, notre coupable négligence à les soulager. Ces réflexions sont sérieuses et malheureusement trop fondées. Donc à l’avenir, ne soyons pas pressés de canoniser nos chers défunts. Nous avons tant besoin de les croire dans le lieu de la paix et de la béatitude, que nous nous hâtons de nous dire que certainement ils y sont parvenus. Alors, nous cessons de prier pour eux. Voyez les saints, comme ils pensaient et agissaient autrement. Toute leur vie, ils priaient pour ceux que le trépas leur avait ravis. Faisons de même. Nous ne saurions tenir un doigt dans le feu pendant une minute, sans pousser des cris de détresse. Pourquoi souffririons – nous  que des âmes que nous avons tant aimées, soient plongées dans le feu dévorant du purgatoire, des années entières, par notre négligence ? Ce serait trop cruel !  Âmes aimées, non, jamais nous ne vous oublierons ! Jésus, Marie, Joseph, aidez nous à prier !


Exemples

Un homme enfermé depuis des années dans une prison, las de souffrir, s’adressa à une femme puissante. Elle avait assez de crédit et la main assez forte pour briser les fers du prisonnier et mettre fin à ses souffrances. Voici en quels termes, le malheureux lui adressait sa supplique : « Madame, le 25 de ce mois de mars 1760, il y aura cent mille heures que je souffre, et il me restera deux cents mille heures à souffrir encore. O Madame, soyez touchée d’un si long et si douloureux martyre ! » Le cœur de cette femme se trouva – t – il assez dur pour résister à cette éloquence ? Je l’ignore ; mais il me semble qu’on ne peut mettre davantage en si peu de mots : il y a cent mille heures que je souffre, et il m’en reste deux cents mille à souffrir. Il les avait donc comptées !... Dans un monastère, deux Pères étaient d’un très grand zèle pour leur sanctification et pour le soulagement des âmes du purgatoire. Ils s’étaient promis qu’après la mort du premier d’entre eux, l’autre dirait la messe du lendemain pour le défunt… L’un des deux Pères mourut. Son confrère ne manqua pas de dire la messe promise, dès le matin suivant. Sa messe terminée, pendant son action de grâce, le Père vit soudain apparaître son ami défunt, rayonnant de bonheur et de gloire… Puis l’âme glorieuse prit un visage sévère pour dire à son ami : « Mon frère, où donc est votre promesse ? Vous mériteriez que Dieu n’ait pas beaucoup de pitié de vous ! Ne m’avez – vous pas laissé en purgatoire plus d’une année, sans dire la messe promise ? » - «  Vous me surprenez ! s’écria le moine, votre corps n’est pas encore enseveli ! Vous avez quitté notre monde il y a quelques heures et je viens juste de terminer la Messe promise !?... » Alors, l’âme du défunt dit avec un douloureux soupir : « Oh !!! qu’ elles sont épouvantables les souffrances du purgatoire… Je vole au Ciel où je supplierai le bon Dieu de vous rendre ce que vous venez de faire pour moi. Car cette Messe m’était nécessaire pour quitter le purgatoire, dans les délais les plus courts. » C’est ainsi que les âmes bénies du purgatoire calculent la durée de leurs souffrances. Mais ce n’est ni par heure ni par jour qu’elles comptent, c’est par années, par siècles peut – être. Et ces années, et ces siècles leur paraissent éternels. Mon Seigneur, pardon et miséricorde ! Par les mérites de Vos Saintes Plaies, délivrez les âmes de nos défunts !


Prions


Saisi d’effroi à la pensée de redoutables tourments, longs et intenses, endurées par les âmes du purgatoire, je tombe à vos Pieds, ô mon Dieu. Et plein de compassion pour ces prisonnières infortunées, je viens vous supplier, au nom de Jésus – Christ, de jeter sur elles un regard de miséricorde et de mettre un terme à leur martyre ! O Marie ! Douce consolatrice des affligés, soyez leur propice ! Délivrez vos enfants de la captivité ! Qu’ils reposent en paix près de vous, dans le Ciel !


Neuvième jour

Impuissance des âmes du purgatoire


Impuissance de leurs souffrances

Considérez qu’à la mort cesse tout mérite, parce – que l’âme n’a plus son libre choix entre le bien et le mal. Le purgatoire est cette nuit dont parle Jésus – Christ, durant laquelle nul ne peut agir ; ceux qui y gémissent sont comme ce fermier de l’Evangile auquel le père de famille ne permet plus de cultiver son champ. Voilà pourquoi nos chers défunts ne peuvent rien pour adoucir leurs souffrances. Leur résignation parfaite, leur amour pour Dieu, la grandeur de leurs tourments, n’en abrègeront pas d’un instant la durée. La plus petite des souffrances du purgatoire leur aurait acquis sur la terre un poids immense de gloire céleste ; dans ce lieu d’expiation, ces souffrances sont stériles pour eux, stériles pour le Ciel ; elles sont simplement l’acquis d’une dette. Hélas, souffrir pendant des siècles, peut-être sans profit pour elles – même ! Combien cette pensée est désolante pour ces âmes et combien n’ajoute – t – elle pas à leurs tourments ! Aussi est – ce de nous qu’elles attendent secours et soulagement. Oui, nous sommes la ressource des morts, nous sommes leur providence libératrice. Le Ciel les console, nous, nous les soulageons ; le Ciel les encourage, nous, nous les délivrons : les saints leur ouvrent leurs bras pour les y recevoir, nous, nous les introduisons dans le séjour du bonheur. Telle est notre puissance, tel est notre devoir. Y pensons – nous ?


Impuissance de leurs prières

Les âmes du purgatoire sont aussi impuissantes à se soulager par leurs prières que par leurs souffrances. C’est en vain que du fond de leurs brûlants abîmes, elles font monter vers Dieu le cri de leur douleur, c’est en vain qu’elles essaient de fléchir sa Justice et qu’elles lui disent avec David : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’avez – vous abandonnée ? Je crie vers vous pendant le jour, et vous ne m’exaucez pas. La nuit, je gémis et personne ne me répond. Souvenez – vous, Seigneur, de Votre Miséricorde. Rompez les liens qui me retiennent loin de Vous, délivrez – moi des tourments que j’endure. Miséricorde, Seigneur, Miséricorde ! » Au Purgatoire, le temps de la Miséricorde n’est plus. Le règne de la Justice a commencé. Les supplications réitérées n’ont aucune efficacité. Lorsque la dette aura été entièrement acquittée par la souffrance, l’âme s’envolera dans le Ciel. Mais si les prières n’ont aucun crédit pour eux, les nôtres sont toutes puissantes sur le cœur de Dieu. A mesure qu’elles montent vers le Ciel, la miséricorde descend dans le purgatoire en torrents de grâces, de pardon, de liberté et de gloire. C’est par la prière que Marthe et Marie obtinrent la résurrection de Lazare. C’est par elle aussi que nous obtiendrons la délivrance de nos parents défunts. Oh ! Prions de tout cœur, prions sans cesse pour eux. Disons souvent : « Bon et Miséricordieux Jésus, donnez leur le repos éternel. O Marie, Mère et consolatrice des affligés, hâtez vous de les secourir ! Saints et saintes du Paradis, intercédez pour eux ! »


Exemple

Le Sauveur traversant la Judée, rencontra un jour un homme qui était paralytique, et qui attendait tristement assis près de la piscine de Siloé. Certains jours, l’ange descendait dans la piscine, en remuait l’eau, et le premier malade qui pouvait ensuite s’y laver, était guéri. Il y avait cependant bien longtemps que le pauvre paralytique de l’évangile était là, attendant toujours sans jamais pouvoir descendre à temps. Touché de compassion, le doux Sauveur s’approche de lui et lui demande avec bonté pourquoi il ne va pas se laver avec les autres. « Seigneur, répond ce malheureux, c’est que je suis perclus de tous mes membres et incapable de tout mouvement, et je n’ai personne pour me jeter le premier dans la piscine salutaire. Ma guérison tant désirée ne dépend pas de moi, pauvre paralytique, il me faut un ami généreux, qui me prête son aide et me donne la main ! » Tel est le triste sort des saintes âmes du purgatoire ; elles restent presque immobiles dans les flammes, incapables par elles – même de se secourir, incapables de se jeter dans la piscine salutaire du Sang Précieux de Jésus qui a sauvé le monde. Elles attendent qu’un ami secourable les y plonge. Soyez cet ami charitable, l’ange libérateur des pauvres paralytiques du purgatoire !


Prions


Mon Dieu, je vous recommande ces pauvres âmes qu’une nuit terrible enveloppe aujourd’hui dans ses ombres. Hélas ! Elles ne peuvent plus rien. Permettez moi d’être leur médiateur et de m’interposer entre votre Justice et elles. Je vous en supplie, abrégez leur douloureux exil ! O Jésus, soyez leur propice ! Appelez vers Vous vos enfants et nos frères ! Qu’ils reposent en paix.

Dixième jour

Les deux chemins qui conduisent en purgatoire


Le chemin des fautes mortelles

De par sa nature, le péché mortel conduit plus loin que le purgatoire : il précipite dans l’abîme de l’enfer. Les âmes, obscurcies par le mal qui a fini par les pénétrer, s’engouffrent vers les ténèbres. Elles ne supportent pas la lumière de Dieu qui leur apparaît au moment de la mort. Mais si le pécheur se repend et se confesse, le pardon du Seigneur descend sur lui par la grâce sacramentelle. Qu’arrive – t – il alors ? Les fautes sont pardonnées, l’amitié de Dieu est rendue. Il reste la peine faite au Bon Dieu qu’il faut expier : ou en ce monde par la pénitence, la prière, les messes… ou dans l’autre, par les souffrances du purgatoire. Après de longues années d’égarement, quel effroyable, quel long purgatoire l’attend ! Quelle énorme dette il devra solder à la Justice Divine ! Il est vrai que la pénitence sacramentelle réduit notre dette. Mais elle est ordinairement si légère, et faite avec si peu de ferveur ! Il est vrai aussi que les mortifications et les indulgences peuvent nous préserver ou nous délivrer du purgatoire. Mais il y a si peu de chrétiens qui se mortifient et qui jeûnent. Ceux qui sont les plus coupables sont précisément ceux qui font le moins de pénitences… Enfin, combien n’ont pas la contrition suffisante pour gagner des indulgences ! Qu’il y en a peu qui évitent cet effroyable abîme ! Tant de péchés et si peu d’expiation ! Si notre vie passée a été ternie par des fautes graves, cette considération doit nous faire réfléchir et nous arracher des désirs de pénitence. Elle doit aussi nous inciter à prier pour les âmes les plus coupables de ce lieu d’expiation. O mon Dieu ! Pénétrez mon esprit d’une crainte salutaire, à la pensée de vos redoutables jugements.


Le chemin des fautes vénielles

Est-ce que vous faites pénitence ? Chrétiens, que vous soyez innocents ou que vous ayez conservés la pureté de votre baptême, comme saint Louis, combien n’avez-vous pas à vous reprocher de fautes vénielles qui vous constituent débiteurs envers Dieu ? En vérité, ces fautes sont innombrables. Votre vie n’est peut – être qu’un tissu de péchés véniels. Ainsi que de pensées inutiles, de paroles oiseuses ! Que de jugements téméraires, de distractions, de médisances ! Que de vanités, de temps perdu inutilement ! N’offensez vous pas Dieu très souvent, tous les jours, sous le futile prétexte que vos fautes ne sont que légères ? Ne vous rendez vous pas souvent coupables de certaines fautes vénielles qu’on pourrait appeler graves parce – qu’elles avoisinent le péché mortel ? Faites – vous pénitence ? Or si votre vie est pleine de dettes et vide de satisfactions, il est bien évident que vous êtes dans la seconde voie qui conduit directement en purgatoire. Alors, que de jours, que de mois, que d’années, vous aurez à gémir dans ce terrible lieu d’expiation. Que votre purgatoire sera long et rigoureux ! Réfléchissez sérieusement et dîtes – vous : « Je veux enfin régler mes comptes avec Dieu, je veux profiter du temps que me laisse sa Miséricorde pour satisfaire à sa Justice ; je veux acquitter les dettes qu’il est si facile de solder avec un peu de générosité et d’amour. Âmes du purgatoire, venez à mon aide. Demandez – moi l’esprit de pénitence, je demanderai pour vous soulagement et consolation. »


Exemple

En 1848, vivait à Londres une veuve de 29 ans, qui était fort riche et passablement mondaine. Parmi les habitués qui fréquentaient sa demeure, on remarquait un jeune lord d’une conduite peu édifiante. Un soir, près de minuit, cette dame lisait un roman pour appeler le sommeil. A peine venait – elle d’éteindre la lumière, qu’apparut une lumière étrange, venant du côté de la porte et se répandant dans la chambre en augmentant d’intensité. Étonnée, inquiète, elle vit la porte s’ouvrir lentement, laissant apparaître le jeune lord, complice de ses désordres. Avant qu’elle n’ait pu proférer une parole, il était à ses côtés ; il la saisissait au poignet lui disant :  « Il y a un enfer où l’on brûle, sache – le… » La douleur que la malheureuse ressentit au poignet était si aiguë qu’elle s’évanouit. Revenue à elle une demi – heure après, elle appela sa femme de chambre. Celle – ci, en entrant dans la pièce, sentit une forte odeur d’objets brûlés… Elle constata que sa maîtresse avait au poignet une brûlure qui laissait apparaître l’os ; et cette plaie montrait l’empreinte d’une main d’homme. Elle remarqua encore que de la porte au lit, et du lit à la porte, le tapis portait les marques de pas d’homme et que, à l’endroit des pas, le tissu du tapis était calciné de part en part ! Le jour suivant, la dame apprit que le jeune lord était mort, cette nuit – là même…


Prions


Que de fautes, ô mon Dieu, je me permets à moi – même sans regrets, comme si c’était autant de bagatelles ! Ah, si je pensais aux comptes que j’en rendrai un jour à Votre Justice, combien je serais plus vigilant. Daignez soutenir ma faiblesse et ranimer mon courage languissant. Daignez aussi faire miséricorde à mes frères de l’Eglise triomphante. Qu’ils reposent en paix !

Onzième jour

Sainteté des âmes du purgatoire


Elles aiment Dieu

« Toute âme, disait Ste Catherine de Gênes, dès qu’elle est en purgatoire, se trouve élevée à un état de perfection et d’union divine qui pourrait servir de modèle aux plus grands saints d’ici – bas. » Il y a là, en effet, une multitude d’âmes prédestinées qui ont triomphé de leurs passions, qui ont vaincu le monde et le démon, qui ont pratiqué les vertus les plus héroïques et sont sorties de ce lieu d’exil chargées de mérites. Elles brilleraient comme des étoiles aux firmaments, si la robe de leur innocence n’avait été ternie par quelques grains de la poussière de la terre. Oui, ce sont des âmes belles, saintes, mortes à toutes imperfections. La moins précieuse vaut mieux que tout l’univers physique. Elles aiment leur Dieu, souverainement, totalement. Cet amour leur fait aimer leurs souffrances et la justice qui les retient dans le lieu de l’expiation. Leur ouvrirait – on les portes du Ciel, qu’elles préféreraient rester dans les flammes purificatrices plutôt que de rentrer dans la gloire avec de légères imperfections. Elles ne peuvent assez remercier leur Bien – Aimé de leur avoir préparé un lieu d’expiation pour leur permettre d’acquérir cet éclat de beauté qui convient à ses épouses. Et mieux que Job, au milieu de leurs douleurs, elles redisent sans cesse : « Que le Saint Nom de Dieu soit béni ! » Soyez donc compatissant pour ces saintes âmes, puisqu’elles ont, plus que jamais, besoin de notre assistance. Un jour, les rôles changeront, elles deviendront nos protections dans le Ciel, nos médiatrices auprès de Dieu, et alors, elles nous rendront avec bonheur, ce que nous aurons fait pour elles, au jour de leur affliction.


Elles sont aimées de Dieu

« Si Dieu, dit un auteur, nous aime, nous, pauvres pécheurs, si imparfaits, si dépourvus de vertus et de mérites, combien plus il aime ces saintes âmes du purgatoire, elles qui sont à lui pour toujours, et en qui Il voit resplendir la beauté de ses élus. » Elles lui sont infiniment plus chères. Ce sont Ses épouses, Ses enfants chéris, les héritières de Sa gloire, appelées à le bénir éternellement dans le Ciel. Toutes sont des pierres vivantes destinées à l’édifice de la divine Jérusalem, et que le ciseau du divin sculpteur achève de tailler et de polir, avant de les faire entrer dans la place qu’Il leur a destinée de toute éternité. Il les aime tendrement, Il les contemple avec amour, Il désire vivement s’unir à elles. Son Cœur Paternel souffre de leur triste exil, mais Sa justice qui a ses droits aussi bien que Sa bonté, les retient dans la prison jusqu’à ce qu’elles aient payé toutes leurs dettes. Aussi, quelle joie pour ce Père bon et tendre, si un ami, un médiateur, s’interposant entre le châtiment et la faute, vient désarmer sa rigueur et la réconcilier avec l’enfant de son amour !  Que de raisons d’aimer ces âmes bénies, et d’exercer largement la miséricorde envers elles ! Elles sont si dignes de notre affection ! Quand nous faisons l’aumône à un pauvre, nous ne savons pas s’il le mérite, s’il n’en sera pas plus coupable, plus ingrat. Mais ici, nous travaillons à coup sûr. La terre où nous semons est invariablement fidèle : pour chaque grain qu’on y jette, le Ciel récolte un fruit, et nous une bénédiction.


Exemple

Ste Gertrude, dans un ravissement, vit l’âme d’une religieuse qui avait passé sa vie dans l’exercice des plus grandes vertus. Elle se tenait en présence de Notre – Seigneur, revêtue des insignes de la charité, mais n’osant porter ses regards sur la face adorable du Sauveur. Elle demeurait les yeux baissés, dans l’attitude d’un criminel, témoignant par ses gestes, l’envie de s’éloigner du divin Maître. Gertrude, étonnée d’une conduite aussi étrange voulut en connaître la raison : « Dieu de bonté, dit –elle, pourquoi ne recevez – vous pas cette âme auprès de vous ? » A ces mots, Notre – Seigneur étendit les bras avec amour, comme pour attirer cette âme vers Lui ; mais celle – ci s’en alla dans une respectueuse humilité. La Sainte, de plus en plus surprise, demanda à l’âme de la religieuse pourquoi elle fuyait ainsi les embrassements d’un aussi tendre époux : « Parce – que je ne suis pas encore purifiée des souillures que mes fautes m’ont laissées et si Dieu m’accordait dans l’état où je suis, la libre entrée du Ciel, je n’y consentirais pas, quelque brillante que je paraisse à ses yeux, je sais que je ne suis point encore une épouse digne de mon Sauveur. » Ainsi ces saintes âmes endurent leurs souffrances de très bon cœur, dans une résignation parfaite. Elles sont tellement transformées en Dieu, qu’elles ne voudraient pas, quand elles le pourraient, se soustraire à la moindre partie de leurs tourments. Elles les acceptent avec une joie qui grandit toujours à mesure qu’elles se rapprochent du terme de leur expiation. Qu’elles sont dignes de notre amour, de nos sympathies, de toute notre charité !


Prions


Ô Dieu, qui pardonnez aux pécheurs et qui voulez le salut de tous les hommes, jetez un regard de bonté sur les âmes du purgatoire. Elles sont vos épouses, vos enfants de prédilection ; elles vous ont aimé tendrement et servi courageusement. Montrez – leur votre divine Face. Ô Jésus, soyez – leur propice ! Seigneur, appelez vos enfants et nos sœurs au séjour éternel, et que la lumière qui ne s’éteint pas, luise sur eux ! Qu’ils reposent en paix !

Douzième jour

État des âmes du purgatoire vis-à-vis de nous


Elles nous sont unies par les liens de la charité

Souvenez – vous que nous somme unies à ces saintes âmes par les anneaux d’une chaîne spirituelle et toute divine. Comme nous, elles ont été créées à l’image de Dieu, rachetées par le sang de Jésus – Christ, régénérées par les eaux du baptême, et nous pouvons dire en vérité que le même sein, celui de l’Eglise, nous a portés : que nous sommes enfants de la même mère. Comme nous aussi, et peut – être à côté de nous, elles ont pris place à la table des Anges et elles ont reçu ce gage sacré de la vie éternelle. Elles ont emporté dans le monde futur les mêmes espérances qui adoucissent maintenant les amertumes de notre pèlerinage. Membres du même corps, héritières du même royaume, elles seront un jour nos compagnes d’éternité. Mais entre elles et nous, il y a cette différence, qu’elles sont malheureuses, captives, prisonnières, martyres, impuissantes à se secourir elles – même, et qu’elles attendent de nous aide et consolation. Nous leur devons assistance. Ne sont – ce pas les droits incontestables à notre compassion et à notre amour ? Si les enfants d’une même famille s’aiment tendrement entre eux, si les peines de l’un deviennent les peines de tous, ne doit – il pas en être de même des enfants de l’Eglise ? Où serait notre charité, si nous n’aimions pas ces pauvres âmes, abîmées dans la douleur ? Serait – il possible qu’étant homme, et surtout chrétien, nous fussions insensibles à leurs maux ? Aimons – les comme nous – même, aimons – les comme Jésus – Christ nous a aimés. Alors nous les soulagerons,  nous les délivrerons. « Mes petits enfants, écrivait l’apôtre St Jean, peu de temps avant de mourir, n’aimons pas seulement en paroles, mais véritablement en le prouvant par des actes. »


Elles nous sont unies par les liens de la fraternité

Parmi ces voix qui appellent, ne retrouvez – vous pas la voix d’un frère, d’une sœur, d’un enfant chéri, d’un époux, d’une épouse bien – aimée, que l’amour avait unis et que la mort a séparés, la voix d’un père, d’une mère dont le sang coule dans nos veines ? Ce cri du sans, cette voix de la famille, que vous dit – elle ? « Viens, viens à mon secours : il y a si longtemps que je t’appelle, je n’ai que toi et tu ne viens pas. Viens donc avec ton cœur, avec ta prière, avec tes bonnes œuvres, avec ton dévouement ; viens m’arracher à ces brûlants abîmes, viens me donner le Ciel, Dieu, l'éternité, viens ! » Comment résister à ce cri de détresse ? Savons – nous si nous n’avons pas contribué à augmenter le purgatoire de ceux qui nous ont tant aimés ?


Exemple

En 1864, un artiste juif, converti pendant un sermon sur l’Eucharistie, avait quitté le monde après avoir reçu le baptême et s’était retiré dans un ordre religieux très austère ; il passait chaque jour plusieurs heures à adorer le Saint – Sacrement, et dans ses effusions de ferveur, il demandait à Jésus – Christ surtout la conversion de sa mère qu’il entourait de la plus filiale tendresse. Il ne l’obtint point cependant, sa mère mourut. Pénétré d’une amère douleur, ce bon fils va se prosterner devant le Tabernacle, et donnant libre cours à ses plaintes : « Seigneur, disait – il, je vous dois tout il est vrai, mais que vous ai – je refusé ? Ma jeunesse, mes espérances dans le monde, le bien – être, les joies de la famille, un repos peut – être légitime, j’ai tout sacrifié dès que vous m’avez appelé. Mon sang, je l’eusse donné de même. Et Vous, Seigneur, Vous l'éternelle Bonté, qui avez promis de rendre au centuple, vous m’avez refusé l’âme de ma mère ! Mon Dieu, je succombe à ce martyre, le murmure va s’exhaler de mes lèvres. » Les sanglots étouffaient ce pauvre cœur. Tout à coup une voix mystérieuse frappe ses oreilles et dit : « Homme de peu de foi, ta mère est sauvée. Sache que la prière a tout pouvoir auprès de Moi, j’ai recueilli toutes celles que tu m’as adressées pour ta mère, et ma Providence lui en a tenu compte, à son heure dernière. Au moment où elle expirait, je me suis présenté à elle, et à ma vue elle s’est écriée : Mon Seigneur et mon Dieu ! Relève donc ton courage : ta mère a évité la damnation et tes supplications ferventes délivreront bientôt son âme de la prison du purgatoire. » Le père Hermann apprit bientôt, par une seconde apparition, que sa mère montait au ciel. Prions beaucoup pour nos parents défunts !

Prions


Miséricorde, Seigneur, pour les âmes auxquelles vous m’avez uni par des liens si doux, si étroits, et que vous me faisiez un devoir d’aimer. Oui, Miséricorde pour les âmes de mes parents, de mes bienfaiteurs, de mes amis. Seigneur, laissez vous fléchir par les prières et les larmes que je vous offre par elles. O Jésus ! O Marie ! Soyez leur propice ! Appelez vos enfants et nos frères dans le lieu du rafraîchissement, de la lumière et de la paix.


Treizième jour

Les âmes délaissées


Délaissées par leurs amis

Considérez qu’il y a au purgatoire des âmes entièrement délaissées, auxquelles personne ne s’intéresse, et qui souffrent sans consolations. L'Église, il est vrai, n’oublie aucun de ses enfants et les âmes dont nous parlons ont droit comme les autres aux prières que cette tendre Mère adresse tous les jours au Seigneur en faveur des défunts ; mais à part ces prières communes, il ne leur vient de la terre aucun secours particulier. Elles sont abandonnées de leurs amis qui leur avaient promis et juré une affection impérissable. Mais comme cette affection était purement humaine et souvent égoïste, elle s’est éteinte avec le dernier son de la cloche. Quel surcroît d’affliction ne cause pas à ces pauvres prisonnières ce délaissement si inattendu ! Écoutez ces justes reproches qu’elles adressent à ceux qui ont si tôt oublié les devoirs de l’amitié : « Ayez donc pitié de nous, vous du moins qui êtes nos amis. Nous vous avons donné tant de gages de notre affection et de notre dévouement, à vous qui nous aimiez si tendrement ! Vous aviez promis, à notre heure dernière, en nous disant adieu, que vous ne nous oublieriez jamais ! Et vous ne pensez plus à nous : pas une prière, pas une aumône, pas une larme, pas un soupir. Parce – que nous sommes loin des yeux, vous nous avez bannies de votre cœur. » O inconstance des affections humaines qui s’en vont, comme dit Bossuet, avec les années et les intérêts ! Ces reproches ne s’adressent – ils pas à vous ? Pensez –vous quelque fois aux amis de votre enfance, de votre jeunesse, que la mort vous a ravis ? « Ces chers morts, nous les oublions beaucoup trop, disait St François de Sales, et pourtant ils nous ont tant aimés pendant leur vie ! » Craignons d’être délaissé à notre tour, car il est écrit que celui qui oublie sera oublié.


Délaissées par leurs parents

Délaissées de leurs amis, ces pauvres âmes dont nous parlons le sont aussi de leurs parents, soit qu’ils n’existent plus en ce monde, soit qu’ils aient abjuré tout sentiment de charité et de reconnaissance. Oui, leur père, mère, frères, sœurs, ou héritiers les ont abandonnées. Où qu’elles portent leurs regards, elles ne rencontrent que l’oubli, le délaissement. L’oubli sur toute vie qu’aucune parole ne rappelle plus ; l’oubli sur leur nom que personne ne prononce ; l’oubli sur leur tombeau qui ne reçoit ni visite ni prière ; l’oubli sur leurs souffrances d’outre – tombe que personne ne cherche à soulager ; l’oubli partout et toujours. Pauvres âmes ! Qui sait combien dureront leurs douleurs, leur séjour dans ce terrible purgatoire où elles ne reçoivent aucun secours ? Comme ce cruel isolement doit ajouter à leurs souffrances ! Elles ont le droit de s’écrier avec le Prophète : « Mes proches se sont éloignés de moi et ma famille m’a jetée dans l’oubli ; mon père et ma mère m’ont abandonnée, je suis devenue pour eux tous comme un vase brisé qu’on laisse de côté et auquel personne ne pense plus. » Comme Jésus, abandonné de tout le monde au jardin de Gethsémani, elles peuvent dire : « J’ai cherché un consolateur et je n’en ai point trouvé ! » Priez souvent, allez à la Messe en semaine pour les morts les plus délaissés. Devenez leur père, leur mère, leur frère, leur sœur, leur ami. Est – il une œuvre plus digne de votre zèle, et de votre charité ? Un jour, ils prieront pour vous, si, ce qui est probable, vos parents et vos héritiers vous oublient et vous délaissent.


Exemple

Dans une paroisse de campagne, un crime affreux était venu consterner les cœurs. Un jeune homme, endurci par ces passions qui rendent le cœur féroce avait eu la cruauté de conspirer avec un infâme, l’assassinat de sa propre mère. Ces deux bourreaux l’avaient jeté dans une mare d’eau boueuse. La pauvre mère se débattait dans les flots et tendaient les bras vers ses assassins. L’étranger, de sa main barbare, repoussait la malheureuse femme, qui essayait de se rattacher à la rive. Mais le fils, tout scélérat qu’il était, quand il vit sa mère tendre vers lui ces bras qui l’avaient porté, fut vaincu par la nature et sa férocité tomba. Il lui tendit la main pour la retirer de l’abîme, mais son complice la repoussa et la plongea dans la mort. Le purgatoire est comme un lac invisible où des amis, des proches, des parents nous tendent les bras pour que nous les secourions. Peut – être avons-nous participé à les plonger dans cet effroyable supplice. Et pendant que nous poursuivons follement nos plaisirs, ils souffrent et nous appellent. Ne les délivrerons – nous pas ? Saintes âmes ! Nous serons votre famille, vos amis, vos sauveurs. Et un jour, vous viendrez aussi à notre aide.


Prions


O Jésus ! Abandonné de tout le monde et même de vos apôtres, dans le jardin de Gethsémani, ayez pitié de toutes les saintes âmes du purgatoire, en particulier de celles qui ne reçoivent ni prières ni consolations de la part des vivants . Soyez leur consolateur, leur libérateur. O Jésus, appelez enfin ces enfants délaissés au sein de leur famille du Ciel. Qu’ils reposent en paix.

Quatorzième jour

Soulagement des âmes du purgatoire


Nous pouvons les soulager

« Nous croyons, définit le Concile de Trente, que les âmes détenues en purgatoire sont soulagées par les suffrages des fidèles. » C’est ainsi que dans sa magnifique et divine unité, l’Eglise comprend les chrétiens de tous les temps et de tous les états. La charité qui les unit et rend commun leurs biens spirituels, ne s’étend pas seulement aux vivants, elle passe au – delà du tombeau avec ceux qui sont morts dans la paix du Seigneur. « La charité, disait St Paul, n’est pas comme la foi et l’espérance, qui s’éteignent pour nous, à notre dernier soupir, elle survit à la mort et ne périt jamais. » Ainsi les justes, après leur trépas, ne sont pas séparés de l’Eglise, ni retranchés de la communion des saints, ils sont toujours nos frères, nos amis, notre prochain. Comme les anges et les élus du Ciel, nous pouvons aussi délivrer ces âmes de leur prison. Bien plus, les anges et les saints ne le peuvent que par leurs prières, et nous le pouvons, nous, par toutes sortes d’actes d’amour, de bonnes intentions, de prières et de charité. « Dieu nous a donné une telle puissance sur le sort de ces âmes, dit le père Faber, qu’il semble plus dépendre de la terre que du Ciel. Telle est la consolante doctrine de l’Eglise ! Telle est la touchante économie de la Communion des Saints. » Quelle joie pour vous qui pleurez un père, une mère, un époux, un enfant ! Consolez vous, vous pouvez encore leur donner des preuves de votre amour, de votre dévouement ; vous pouvez être leur ange libérateur. Hâtez vous donc, venez briser leurs chaînes, venez solder leurs dettes, afin que ces chères âmes puissent s’envoler dans le sein de l’Eglise Triomphante.


Nous pouvons les soulager

Non seulement nous pouvons, mais encore nous devons venir au secours de ces âmes malheureuses. Nous le devons à Dieu. Père bon et tendre, il les aime comme ses épouses et désire vivement leur ouvrir la porte du Ciel, mais sa justice s’y oppose. Alors, Il se tourne vers nous et nous supplie de les aider ; Il nous en fournit les moyens et regarde comme fait à Lui – même ce que nous ferons pour la plus coupable et la plus souffrante d’entre elles. Nous le devons à ces pauvres exilées. Quelques unes, ou un grand nombre peut – être, souffrent en purgatoire par notre faute, par suite de notre négligence, de nos mauvais conseils, de nos scandales. Et nous ne ferions rien pour les soulager ! Et nous oserions dire : je suis innocent des larmes de sang répandues par ce juste ! Enfin nous le devons à nous – même. N’oublions pas que nous aurons besoin un jour, peut-être bientôt, qu’on exerce envers nous, la charité que nous pouvons maintenant exercer envers les autres. « Tout ce que la piété nous inspire de faire pour nos défunts, disait St Ambroise, se change en œuvres méritoires pour nous et à la fin de notre vie, nous recevrons au centuple ce que nous aurons donné. » Interrogez votre conscience. Avez – vous bien compris et pratiqué jusqu’à ce jour, cet important devoir ? Pensez – vous souvent, pensez – vous chaque jour aux âmes souffrantes du purgatoire ? Ayez donc à l’avenir cette charité que Dieu commande et bénit ; cette charité qui ouvre le Ciel à celui qui l’exerce et à celui qui en est l’objet ; cette charité qui est le ‘passeport’ du chrétien pour l’autre monde.

Exemple

Catherine de Cortone était issue d’une famille ducale. Petite enfant, sa piété et sa ferveur étaient celles d’un ange. Elle n’avait pas encore atteint sa huitième année lorsqu’elle perdit son père. Un jour, il lui apparut tout enveloppé des flammes du purgatoire. « Ma fille, lui dit – il, je serai dans le feu jusqu’à ce que tu aies fait pénitence pour moi. » Le cœur empli de compassion, Catherine s’éleva avec un courage viril au-dessus de la faiblesse de son âge. Elle préluda dès ce jour à ces austérités étonnantes qui ont fait d’elle un prodige de pénitence. Ses larmes, ses prières, ses mortifications eurent bientôt désarmé la Justice Divine et acquitté la dette paternelle. Son père, rayonnant de l’éclat des bienheureux, lui apparut de nouveau et lui adressa ces paroles : « Dieu a accepté tes actes d’amour, tes prières, ma fille ; je vais jouir de la Gloire. Continue toute ta vie de t’immoler en victime pour le salut des âmes souffrantes, c’est la Volonté Divine. » L’héroïque vierge fut fidèle à sa mission sublime. Toute sa vie, elle pria et pratiqua des austérités effrayantes pour le soulagement des morts. Ses pieuses compagnes voulurent l’engager à diminuer un peu ses pénitences. Elle répondit par ses remarquables paroles qui trahissent tout le secret de sa vie : « Quand on a vu comme moi ce que sont le purgatoire et l’enfer, on n’en fera jamais trop pour tirer les âmes de l’un et les préserver de l’autre. Je ne dois donc pas m’épargner, parce – que je me suis offerte en sacrifice pour elles. » Et nous aussi, nous avons la mission et le devoir de secourir les âmes que Jésus a rachetées ; ne l’oublions jamais.

Prions


Soyez béni, Ô mon Dieu, d’avoir bien voulu me confier le soulagement de ces âmes que vous aimez et qui ont tant de titres à ma compassion. Qu’il m’est doux de pouvoir essuyer leurs larmes et leur ouvrir le Ciel ! Rappelez-moi souvent ce grand devoir de la charité et aidez-moi à l’accomplir. O Jésus, soyez propice à nos chers défunts. Appelez vos enfants et nos frères au Bonheur Éternel, et que la lumière qui ne s’éteint plus luise sur eux ! Qu’ils reposent en paix.

Suite du Mois des Ames du Purgatoire

20 novembre 2008

Litanies de Notre Dame de la Salette

Boms_Pfarrkirche_Mariengruppe

Litanies de Notre Dame de la Salette


Seigneur, ayez pitié de nous

O Christ, ayez pitié de nous

Seigneur, ayez pitié de nous

Père céleste qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Esprit Saint qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Trinité Sainte qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.


Notre Dame de la Salette, Réconciliatrice des pécheurs, priez pour nous

Notre Dame de la Salette, Guérison des malades, priez pour nous

Notre Dame de la Salette, Soutien des justes, priez pour nous

Notre Dame de la Salette, Consolatrice des affligés, priez pour nous

Notre Dame de la Salette, qui êtes apparue à de pauvres enfants des Alpes pour nous donner de graves avertissements, priez pour nous

Notre Dame de la Salette, qui versiez des larmes en songeant aux péchés des hommes, priez pour nous

Notre Dame de la Salette, qui nous avez fait entendre les menaces du Seigneur, afin que nous nous convertissions, priez pour nous

Notre Dame de la Salette, qui par vos supplications retenez le bras du Seigneur irrité contre nous, priez pour nous

Notre Dame de la Salette, qui avez dit : « Si mon peuple ne veut pas se soumettre, je suis forcée de laisser aller le bras de mon Fils », priez pour nous

Notre Dame de la Salette, qui priez continuellement votre divin Fils, afin qu'il nous fasse miséricorde, priez pour nous

Notre Dame de la Salette, qui avez tant de peine à cause de nos péchés, priez pour nous

Notre Dame de la Salette, qui méritez toute notre reconnaissance, priez pour nous

Notre Dame de la Salette, qui après avoir donné vos avertissements aux enfants de la Montagne, leur avez dit : « Et bien, mes enfants vous le ferez passer à tout mon peuple », priez pour nous

Notre Dame de la Salette, Vous qui avez annoncé aux hommes des châtiments terribles, s'ils ne se convertissent pas, priez pour nous

Notre Dame de la Salette, Vous qui leur annoncez la miséricorde et le pardon, s'ils reviennent à Dieu, priez pour nous

Notre Dame de la Salette, Vous qui promettez des grâces abondantes, si l'on fait pénitence, priez pour nous

Notre Dame de la Salette, Vous dont l'Apparition miraculeuse a retenti dans les deux mondes, priez pour nous

Notre Dame de la Salette, Vous dont les prodiges s'étendent en tous pays, priez pour nous

Notre Dame de la Salette, Vous dont le culte s'accroît chaque jour, priez pour nous

Notre Dame de la Salette, Vous dont les bienfaits ravissent tous vos enfants, priez pour nous

Notre Dame de la Salette, Vous qu'on invoque pas en vain, priez pour nous

Notre Dame de la Salette, Vous qui avez fait jaillir à vos pieds une eau miraculeuse, priez pour nous

Notre Dame de la Salette, Vous qui, à l'exemple de Jésus, rendez la vue aux aveugles, le mouvement aux paralytiques, la santé aux malades, priez pour nous

Notre Dame de la Salette, Vous qui consolez toutes les infortunes, priez pour nous

Notre Dame de la Salette, Vous qui êtes apparue resplendissante de clarté, priez pour nous

Notre Dame de la Salette, Vous qui portiez sur la poitrine le Crucifix et les instruments de la Passion, priez pour nous

Notre Dame de la Salette, Vous qui nous avez averti de sanctifier le jour du seigneur, si nous voulons éviter des châtiments terribles, priez pour nous

Notre Dame de la Salette, Vous qui avez dit que le travail du dimanche et le blasphème excitent particulièrement la colère de Dieu, priez pour nous

Notre Dame de la Salette, Vous qui nous avez reproché de ne point garder les jeunes et abstinences de l'Eglise, priez pour nous

Notre Dame de la Salette, Vous qui nous avez annoncé les fléaux de Dieu, si l'on continuait à violer ses commandements, priez pour nous

Notre Dame de la Salette, Vous qui avez recommandé la prière du matin et du soir, priez pour nous

Par votre puissante protection, délivrez-nous des maux qui nous menacent, O Marie !

Pauvres pécheurs que nous sommes, convertissez-nous, O Marie !

Dans l'accomplissement de nos devoirs, aidez-nous, O Marie !

Dans la solide piété, affermissez-nous, O Marie !

Dans la pratique continuelle de toutes les vertus, encouragez-nous, O Marie !

Dans nos joies, soyez avec nous, O Marie !

Dans nos douleurs, soutenez-nous, O Marie !

Dans tous les événements de la vie, obtenez-nous une soumission entière à la volonté de Dieu, O Marie !


Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous.


Notre Dame de la Salette, priez pour nous

afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ


Prions


O Dieu, qui ne cessez de nous montrer combien la dévotion envers la Très Sainte Vierge Marie vous est agréable, par les prodiges multipliés que nous obtiennent son intercession, faites-nous la grâce d'être toujours fidèles aux enseignements qu'Elle nous donne, afin qu'après avoir observé vos commandements dans cette vie, nous ayons le bonheur de vous posséder pendant toute l'éternité. Ainsi soit-il.


Indulgence de 40 jours, Mgr de Bruillard, 15 janvier 1853

salette_virgin3

Téléchargez le texte des Litanies de Notre Dame de la Salette (pdf) en cliquant ici

20 novembre 2008

Neuvaine à Notre Dame de la Salette

La_Salette_Apparition_1

Notre Dame de la Salette

Apparition en 1846

Fête le 19 septembre

Le 19 septembre 1846, l'auguste Vierge Marie apparaissait dans le diocèse de Grenoble, sur la montagne de La Salette qui domine le village de La Salette de plus de 2500 pieds. Comme témoins de Son apparition, Marie choisit deux petits bergers qui ne se connaissent que depuis la veille: Maximin Giraud âgé de onze ans et Mélanie Calvat âgée de quatorze ans. Maximin a raconté l'apparition comme suit: «Il est midi. Assis au sommet de la montagne, Mélanie et moi faisons notre frugal repas... quand tout à coup, Mélanie s'arrête, son bâton lui échappe des mains. Effrayée, elle se tourne vers moi en disant: 'Vois-tu là-bas cette grande lumière? -- Oui, je la vois.' «Cette lumière devant laquelle celle du soleil semble pâlir, paraît s'entr'ouvrir, et nous distinguons dans son intérieur la forme d'une Dame encore plus brillante... Quoiqu'à une distance de vingt mètres environ, nous entendons une voix douce disant: 'Avancez, Mes enfants, n'ayez pas peur. Je suis ici pour vous annoncer une grande nouvelle.' La crainte respectueuse qui nous avait tenus en arrêt s'évanouit, nous courons à Elle. La belle Dame S'avance aussi, et suspendue en face de nous, à dix centimètres du sol, commence ainsi Son discours: «Si Mon peuple ne veut pas se soumettre, Je suis forcée de laisser aller le bras de Mon Fils. Il est si lourd et si pesant que Je ne puis le retenir. Depuis si longtemps que Je souffre pour vous autres; si Je veux que Mon Fils ne vous abandonne pas, Je suis chargée de Le prier sans cesse et vous n'en faites pas cas. Vous aurez beau prier, beau faire, vous ne pourrez récompenser la peine que J'ai prise pour vous! J'ai donné six jours pour travailler, Je Me suis réservé le septième et on ne veut pas Me l'accorder; c'est cela qui appesantit tant le bras de Mon Fils. Aussi ceux qui mènent les charrettes ne savent plus jurer sans y mettre le nom de Mon Fils: ce sont ces deux choses qui appesantissent tant Son bras. Si la récolte se gâte ce n'est qu'à cause de vous autres... Il viendra une grande famine. Avant que la famine vienne, les enfants au-dessous de sept ans prendront un tremblement et mourront entre les bras des personnes qui les tiendront. Les autres feront pénitence par la famine. Les noix deviendront mauvaises et les raisins pourriront.' «Puis, continue Maximin, Elle nous demanda: ‘Faites-vous bien vos prières Mes enfants?' Tous les deux nous répondîmes d'une seule voix: ‘Non, madame, pas guère. -- Ah! Mes enfants, il faut bien la faire, soir et matin. Quand vous n'aurez pas le temps, récitez au moins un Pater et un Ave Maria, et si vous en avez le temps, il faut en dire davantage... Il ne va que quelques femmes âgées à la messe. Les autres travaillent le dimanche, tout l'été, et l'hiver, quand ils ne savent que faire, ils ne vont à la messe rien que pour se moquer de la religion. Le Carême, ils vont à la boucherie comme les chiens...» Elle termina Son discours par ces mots prononcés en français: «Eh bien! Mes enfants, vous le ferez passer à tout mon peuple!' «Immobiles comme des statues, les yeux fixés sur la belle Dame, nous La voyions glisser sur la cime de l'herbe sans la faire fléchir... Là, en notre présence, Elle S'éleva insensiblement, resta quelques minutes entre le ciel et la terre, à une hauteur de deux mètres. Puis, la tête et le corps se confondirent avec la lumière qui L'encadrait. Nous ne vîmes plus qu'un globe de feu s'élever dans le firmament...» Les prophéties de la Vierge ne tardèrent pas à se réaliser à la lettre. En 1848, la disette des pommes de terre fit baisser la population de l'Irlande de huit millions à cinq millions. La rareté et la cherté des vivres causèrent la mort de plus de cent cinquante mille personnes en France, et plus d'un million dans toute l'Europe. Le tzar de Russie augmenta alors du tiers le traitement de ses fonctionnaires. En 1851, la maladie du 'pictin' se déclara, occasionnant d'énormes pertes de blé. En 1852, la maladie des noyers détruisit toute la récolte des noix. On situe à la même époque l'arrivée du phylloxéra, insecte qui cause encore de grands ravages dans les vignobles de France. En 1854, la 'suette' provoqua la mort subite de soixante-quinze mille enfants en France. Un froid glacial les saisissait et les faisait expirer au bout de deux heures. Notre Mère du ciel est venue pleurer des larmes de corédemptrice sur les hauteurs dénudées de la terre dans le but de fléchir la colère de Dieu, de prier pour la conversion des pécheurs et d'attendrir nos coeurs endurcis. Impuissant devant l'endurcissement de Jérusalem, Son Fils pleura sur elle et sur ses enfants. Marie pleure aussi sur Son peuple et sur le monde, demandant que les hommes avouent leurs égarements et qu'ils réparent leurs torts. À cette condition seulement, le monde pourrait encore obtenir la Miséricorde de Dieu.

la_salette_1846_1

Neuvaine à Notre Dame de la Salette


Prières à dire chaque jour:

lasalette

Souvenez-vous à Notre Dame de la Salette


Souvenez-Vous, ô Notre-Dame de La Salette, véritable Mère de Douleurs, des larmes que Vous avez versées pour moi sur le Calvaire et dans Votre miséricordieuse Apparition ; souvenez-Vous aussi de la peine que Vous prenez toujours pour moi afin de me soustraire aux coups de la justice de Dieu ; et voyez si, après avoir tant fait pour Votre enfant, Vous pouvez maintenant l’abandonner. Ranimé par cette consolante pensée, je viens me jeter à Vos pieds, malgré mes infidélités et mes ingratitudes. Ne repoussez pas ma prière, ô Vierge Réconciliatrice, mais convertissez-moi, faites-moi la grâce d’aimer Jésus par-dessus tout, et de Vous consoler Vous-même par une vie sainte pour que je puisse un jour Vous voir au Ciel. Ainsi soit-il.


Je Vous salue Marie, pleine de douleurs, Jésus crucifié est avec Vous ; Vous êtes digne de compassion entre toutes les femmes et digne de compassion est Jésus, le fruit de Vos entrailles. Sainte Marie, Mère de Jésus crucifié, obtenez-nous des larmes, à nous qui avons crucifié Votre Fils, maintenant et à l’heure de notre mort. Ainsi soit-il. (Répéter trois fois)


V. Notre-Dame de La Salette, Réconciliatrice des Pécheurs,

R. priez sans cesse pour nous qui avons recours à Vous.


Mon Jésus, Miséricorde !

Doux Cœur de Marie, soyez mon salut.

salette_virgin2

Litanies de Notre Dame de la Salette


Seigneur, ayez pitié de nous

O Christ, ayez pitié de nous

Seigneur, ayez pitié de nous

Père céleste qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Esprit Saint qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Trinité Sainte qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.


Notre Dame de la Salette, Réconciliatrice des pécheurs, priez pour nous

Notre Dame de la Salette, Guérison des malades, priez pour nous

Notre Dame de la Salette, Soutien des justes, priez pour nous

Notre Dame de la Salette, Consolatrice des affligés, priez pour nous

Notre Dame de la Salette, qui êtes apparue à de pauvres enfants des Alpes pour nous donner de graves avertissements, priez pour nous

Notre Dame de la Salette, qui versiez des larmes en songeant aux péchés des hommes, priez pour nous

Notre Dame de la Salette, qui nous avez fait entendre les menaces du Seigneur, afin que nous nous convertissions, priez pour nous

Notre Dame de la Salette, qui par vos supplications retenez le bras du Seigneur irrité contre nous, priez pour nous

Notre Dame de la Salette, qui avez dit : « Si mon peuple ne veut pas se soumettre, je suis forcée de laisser aller le bras de mon Fils », priez pour nous

Notre Dame de la Salette, qui priez continuellement votre divin Fils, afin qu'il nous fasse miséricorde, priez pour nous

Notre Dame de la Salette, qui avez tant de peine à cause de nos péchés, priez pour nous

Notre Dame de la Salette, qui méritez toute notre reconnaissance, priez pour nous

Notre Dame de la Salette, qui après avoir donné vos avertissements aux enfants de la Montagne, leur avez dit : « Et bien, mes enfants vous le ferez passer à tout mon peuple », priez pour nous

Notre Dame de la Salette, Vous qui avez annoncé aux hommes des châtiments terribles, s'ils ne se convertissent pas, priez pour nous

Notre Dame de la Salette, Vous qui leur annoncez la miséricorde et le pardon, s'ils reviennent à Dieu, priez pour nous

Notre Dame de la Salette, Vous qui promettez des grâces abondantes, si l'on fait pénitence, priez pour nous

Notre Dame de la Salette, Vous dont l'Apparition miraculeuse a retenti dans les deux mondes, priez pour nous

Notre Dame de la Salette, Vous dont les prodiges s'étendent en tous pays, priez pour nous

Notre Dame de la Salette, Vous dont le culte s'accroît chaque jour, priez pour nous

Notre Dame de la Salette, Vous dont les bienfaits ravissent tous vos enfants, priez pour nous

Notre Dame de la Salette, Vous qu'on invoque pas en vain --> priez pour nous

Notre Dame de la Salette, Vous qui avez fait jaillir à vos pieds une eau miraculeuse, priez pour nous

Notre Dame de la Salette, Vous qui, à l'exemple de Jésus, rendez la vue aux aveugles, le mouvement aux paralytiques, la santé aux malades, priez pour nous

Notre Dame de la Salette, Vous qui consolez toutes les infortunes, priez pour nous

Notre Dame de la Salette, Vous qui êtes apparue resplendissante de clarté, priez pour nous

Notre Dame de la Salette, Vous qui portiez sur la poitrine le Crucifix et les instruments de la Passion, priez pour nous

Notre Dame de la Salette, Vous qui nous avez averti de sanctifier le jour du seigneur, si nous voulons éviter des châtiments terribles, priez pour nous

Notre Dame de la Salette, Vous qui avez dit que le travail du dimanche et le blasphème excitent particulièrement la colère de Dieu, priez pour nous

Notre Dame de la Salette, Vous qui nous avez reproché de ne point garder les jeunes et abstinences de l'Eglise, priez pour nous

Notre Dame de la Salette, Vous qui nous avez annoncé les fléaux de Dieu, si l'on continuait à violer ses commandements, priez pour nous

Notre Dame de la Salette, Vous qui avez recommandé la prière du matin et du soir, priez pour nous

Par votre puissante protection, délivrez-nous des maux qui nous menacent, O Marie !

Pauvres pécheurs que nous sommes, convertissez-nous, O Marie !

Dans l'accomplissement de nos devoirs, aidez-nous, O Marie !

Dans la solide piété, affermissez-nous, O Marie !

Dans la pratique continuelle de toutes les vertus, encouragez-nous, O Marie !

Dans nos joies, soyez avec nous, O Marie !

Dans nos douleurs, soutenez-nous, O Marie !

Dans tous les événements de la vie, obtenez-nous une soumission entière à la volonté de Dieu, O Marie !


Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous.


Notre Dame de la Salette, priez pour nous

afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ


Prions


O Dieu, qui ne cessez de nous montrer combien la dévotion envers la Très Sainte Vierge Marie vous est agréable, par les prodiges multipliés que nous obtiennent son intercession, faites-nous la grâce d'être toujours fidèles aux enseignements qu'Elle nous donne, afin qu'après avoir observé vos commandements dans cette vie, nous ayons le bonheur de vous posséder pendant toute l'éternité. Ainsi soit-il.


Indulgence de 40 jours, Mgr de Bruillard, 15 janvier 1853


Premier jour

En me prosternant à Vos pieds, ô ma tendre Mère, pour Vous demander (désigner ici la grâce), je ne puis oublier que Vous êtes descendue du Ciel sur la montagne de La Salette, pour me rappeler avant tout mes devoirs de chrétien, et que je n’obtiendrai la faveur qui fait l’objet de ma neuvaine qu’autant que je serai parfaitement rentré en grâce, par une bonne confession, avec Votre divin Fils, et que je travaillerai de tout cœur à me corriger de mes défauts. Ô Vierge Réconciliatrice des pécheurs, obtenez-moi cette grâce des grâces, car avec elle tout le reste m’arrivera par surcroît. Encouragé par tant de miracles qu’obtiennent ceux qui Vous invoquent sous le vocable de Notre-Dame de La Salette, je viens à Vous ; gravez chaque jour dans mon cœur quelques-uns des enseignements de Votre miséricordieuse Apparition.


Deuxième jour

Ô ma Mère, pourquoi pleurez-Vous tristement assise sur le rocher de cette profonde solitude ? – Mon enfant, c’est pour t’apprendre à réfléchir et à pleurer tes péchés. La terre de ton âme est dans la désolation, parce que tu ne fuis pas assez le monde, parce que tu ne médites pas les grandes vérités de la Foi, tes fins dernières et les épouvantables conséquences de ta légèreté, dans cette vie et en l’autre ! Retire-toi donc souvent dans la solitude, et là, Mon Fils parlera à ton cœur ; Il t’inspirera quelque résolution qui assurera ton salut. – Ô Mère, que de motifs n’ai-je pas de mêler mes larmes à Vos larmes ! C’en est fait, j’ai assez résisté à l’appel de Jésus ; aidez-moi désormais à ne penser, ne parler, à n’agir en tout que conformément à Son divin Cœur.

Pratique : se préparer à faire au plus tôt une bonne confession.


Troisième jour

Que veut dire, ô ma Mère, cette grande Croix lumineuse sur Votre poitrine ? Pourquoi ce torrent de larmes qui tombent de Vos yeux sur le divin Crucifié ? – Mon enfant, n’as-tu jamais, par le péché mortel, outragé, crucifié ton Sauveur et ton Dieu ? Ne vois-tu pas la Croix, ce signe adorable du salut, renversée et bannie de toute part ? N’y a-t-il pas de quoi verser des larmes de sang en face de pareilles impiétés ? Hâte-toi de désarmer le bras irrité de Mon Fils ; ne laisse pas retomber Son Sang divin sur toi et les tiens. Tremble qu’il ne t’abandonne. Regarde, étudie, adore, remercie Jésus en Croix. Il est le remède à tous les maux, le modèle de toutes les vertus. Porte-Le sur ta poitrine et surtout dans ton cœur. À Son tour, Il te portera au Ciel.

Pratique : porter sans honte une Croix sur soi.


Quatrième jour

Les témoins de Votre Apparition, bonne Mère, me disent à l’envi la simplicité de Votre costume, la modestie de Votre regard, une robe vulgaire, un simple fichu, un humble tablier, une coiffure qui cache Vos oreilles et Vos cheveux ; Votre attention à rendre Votre face angélique invisible au petit garçon ! Pouviez-Vous condamner plus fortement l’orgueil, le luxe et la sensualité qui font tant de victimes en cette vie et en l’autre ? Aidez-moi, ô Mère, à vivre d’une vie toute intérieure, à me cacher aux yeux du monde, ou à n’y paraître que pour y semer la bonne odeur de Jésus-Christ. Faites-moi bien comprendre que je ne puis avoir le cœur pur qu’en pratiquant la modestie, l’humilité, la mortification et la fuite du monde.

Pratique : la simplicité dans son costume.


Cinquième jour


Vous avez pleuré tout le temps que Vous avez parlé à La Salette, dit la bergère, et Vos larmes devenaient plus abondantes, suivant les crimes que Vous aviez à nous reprocher : la révolte contre Dieu et Son Église, le blasphème, le méprise des lois de la pénitence et des avertissements surnaturels, l’ingratitude pour Votre amour et Vos bienfaits ! Continuez, ô Mère, ces larmes bienfaisantes, mais pour amollir nos cœur, pour nous obtenir des larmes d’une vraie pénitence. Et pour Vous prouver la sincérité de la mienne, je veux dès ce jour combattre autour de moi tous ces grands crimes que Vous nous reprochez.

Pratique : s’associer à l’Archiconfrérie de Notre-Dame de La Salette.


Sixième jour

Fais-tu bien ta prière, Mon enfant ? Il faut bien la faire matin et soir. Tu sais ce que Mon Fils dit de la prière dans Son Évangile : Il faut toujours prier et ne pas cesser, car sans Moi, sans la grâce, vous ne pouvez rien faire de méritoire. Or, la grâce n’est accordée qu’à la prière. Demandez donc en Mon Nom, avec un cœur droit et pur, avec confiance, soumission et persévérance, et vous recevrez même les miracles les plus grands et les plus nombreux. La prière est la clef des trésors du Ciel ; le cri de votre misère monte vers Dieu et la miséricorde en descend aussitôt. Si donc tu veux être un saint, sois une âme de prière. Moi-même Je prie sans cesse pour vous dans le Ciel. – Ô ma Mère, c’en est assez… jamais je n’oublierai ce besoin du cœur, ce bonheur de la vie.


Pratique : faire, au moins le soir, la prière en famille.


Septième jour


Est-il possible, ô ma Mère, que la malice de l’homme puisse aller jusqu’à faire servir à sa perte ce que l’amour infini de Dieu a établi pour son salut et son plus grand bonheur ? C’est cependant ce que Vous nous reprochez dans Votre Apparition : ils ne vont à la Messe que pour se moquer de la religion ! Hélas, combien de chrétiens qui, comme les Juifs au jour de la Passion du Sauveur, ne daignent même pas mettre le pied à l’église et puiser le salut aux sources des Sacrements ! – Loin de moi, ô ma Mère, l’affreux malheur d’un sacrilège ! C’est dans toute la sincérité de mon âme que je me confesserai toujours. C’est avec un filial empressement et un saint respect que souvent j’assisterai à la Messe et y communierai.

Pratique : souvent s’approcher des Sacrements et assister à la Messe.


Huitième jour

Comme Votre Apparition me révèle les secrets de Votre Cœur maternel, ô Marie ! Comme elle augmente et affermit ma confiance en Vous. Miséricordieuse Mère, rien ne Vous rebute pour gagner le cœur de Vos enfants et les ramener à Dieu ! Et ceux que ne peut attirer Votre ravissante beauté, Vous les contraignez de se rendre, par Vos larmes, par Vos menaces, et au besoin, par Vos châtiments ! Mais encore ici avec quels ménagements ! Si Vous frappez d’une main, Vous retenez de l’autre ! Votre œil maternel et inquiet nous poursuit jusque dans nos égarements et dans les moindres détails de notre vie, pour y découvrir et récompenser le moindre bon sentiment. Qui n’aimerait une telle Mère ! Qui n’aurait une aveugle confiance en Elle ! Qui ne chercherait à La faire aimer et à La glorifier !

Pratique : espérer en la protection de Marie, même contre toute espérance.


Neuvième jour


Me voici déjà au dernier jour de ma neuvaine, ô ma bonne Mère, et je n’ai qu’à peine effleuré les enseignements de Votre Apparition ! Il fait si bon Vous contempler et répandre son cœur à Vos pieds ! Ils sont si rapides les instants qu’on passe auprès de Vous ! Mais je Vous entends me dire comme aux bergers extasiés en Votre présence : eh bien, Mon enfant, tu le feras passer à tout Mon peuple. Fais donc comprendre à ceux qui t’entourent la nécessité, les pratiques et les douceurs du service de Dieu, résumées dans Mon Apparition. Comme Moi, ta Mère, brûle d’un saint zèle pour la gloire de Dieu, pour l’édification et le salut de tes frères. Le Ciel en est le prix !


Pratique : faire le chemin de la Croix pour les âmes du Purgatoire.

Téléchargez le texte de la Neuvaine à Notre Dame de la Salette (pdf) en cliquant ici

Retrouvez l'intégralité du

Message de Notre Dame de la Salette,

en cliquant sur le lien suivant:

http://spiritualitechretienne.blog4ever.com/blog/lirarticle-83937-881334.html

19 novembre 2008

Neuvaine à Saint Augustin

3016

Saint Augustin

Évêque d'Hippone, Père et Docteur de l'Église
354-430

Fête le 28 août

Saint Augustin est l'un des plus grands génies qui aient paru sur la terre et l'un des plus grands Saints dont Dieu ait orné Son Église. Moine, pontife, orateur, écrivain, philosophe, théologien, interprète de la Sainte Écriture, homme de prière et homme de zèle, il est une des figures les plus complètes que l'on puisse imaginer. Ce qu'il y a de plus admirable, c'est que Dieu tira cet homme extraordinaire de la boue profonde du vice pour l'élever presque aussi haut qu'un homme puisse atteindre; c'est bien à son sujet qu'on peut dire: "Dieu est admirable dans Ses Saints!" Augustin naquit à Tagaste, en Afrique, l'an 354, et, s'il reçut de la part de sa sainte mère, Monique, les leçons et les exemples de la vertu, il reçut les exemples les plus déplorables de la part d'un malheureux père, qui ne se convertit qu'au moment de la mort. A l'histoire des égarements de cœur du jeune et brillant étudiant se joint l'histoire des égarements étranges de son esprit; mais enfin, grâce à trente années de larmes versées par sa mère, Dieu fit éclater invinciblement aux yeux d'Augustin les splendeurs de la vérité et les beautés seules vraies de la vertu, et le prodigue se donna tout à Dieu: "Le fils de tant de larmes ne saurait périr!" avait dit un prêtre vénérable à la mère désolée. Parole prophétique, qui renferme de grands enseignements pour les nombreuses Moniques des Augustins modernes. C'est à Milan, sous l'influence d'Ambroise, qu'Augustin était rentré en lui-même. La voix du Ciel le rappela en Afrique où, dans une retraite laborieuse et paisible, avec quelques amis revenus à Dieu avec lui, il se prépara aux grandes destinées qui l'attendaient. Augustin n'accepta qu'avec larmes l'évêché d'Hippone, car son péché était toujours sous ses yeux, et l'humilité fut la grande vertu de sa vie nouvelle. Il fut le marteau de toutes les hérésies de son temps; ses innombrables ouvrages sont un des plus splendides monuments de l'intelligence humaine éclairée par la foi, et ils demeurent comme la source obligée de toutes les études théologiques et philosophiques. Si les écrits d'Augustin sont admirables par leur science, ils ne le sont pas moins par le souffle de la charité qui les anime; nul cœur ne fut plus tendre que le sien, nul plus compatissant au malheur des autres, nul plus sensible aux désastres de la patrie, nul plus touché des intérêts de Dieu, de l'Église et des âmes. Il passa les dix derniers jours de sa vie seul avec Dieu, dans le silence le plus absolu, goûtant à l'avance les délices de l'éternité bienheureuse.

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.

augustin

Neuvaine à Saint Augustin

Premier jour

Tu nous as faits pour toi et notre cœur est sans repos jusqu’à tant qu’il repose en toi.

Seigneur, Tu es notre créateur et notre Père. Tu nous as tous faits à ta ressemblance et nous sommes égaux en dignité devant Toi. C’est pourquoi Tu nous appelles, Tu nous invites à partager avec Toi la vie qui ne finira pas, où il n’y aura plus ni larmes ni souffrance ni mort. Écoute notre prière comme tu as écouté ton ami Augustin en son temps, nous lui demandons de Te la présenter : prends pitié de nos frères et sœurs souffrant en Algérie.

Notre-Père, Je Vous Salue Marie

Deuxième jour

Aime et fais ce que tu veux ! Tu te tais, tais-toi par amour, tu cries, crie par amour ; tu corriges, corrige par amour, tu pardonnes, pardonne par amour.

Notre ancêtre dans la foi, Augustin de Tagaste, l’actuelle Souq Ahras nous a dit : « Les bons usent du monde pour jouir de Dieu ; les méchants au contraire veulent user de Dieu pour jouir du monde. » Ô Seigneur de toute bonté, Toi qui nous a appris par ton Fils que Tu es le Dieu d’amour, voici que nous t’adressons notre prière par ton serviteur Augustin : prends pitié des femmes et des hommes d’Algérie, afin qu’ils vivent non pas en ennemis les uns des autres mais en frères solidaires qui ont en partage les richesses qui viennent de Toi.

Notre-Père, Je Vous Salue Marie

Troisième jour

O Seigneur, notre Dieu, protège-nous et porte-nous ! Tu porteras, toi, oui, tu porteras, toi, les tout petits et jusqu’aux vieillards chenus, c’est toi qui les porteras !

Dieu créateur, Tu es l’auteur de toutes choses, et Tu as mis en nous le désir du bien et de la justice. Prêtes l’oreille à notre cri, entends nos demandes pour nos frères et sœurs d’Algérie qui endurent l’injustice et qui aspirent au règne de la charité : voici que nous les confions, pour te les présenter, au grand frère Augustin, étudiant en son temps à Madaure, près de l’actuelle M’Daourouch.

Notre-Père, Je Vous Salue Marie

Quatrième jour

Tu remets les péchés, quand on avoue ; tu exauces le gémissement du captif entravé ; tu dégages des liens que nous nous sommes faits.

Ô Dieu de miséricorde et de pardon, Tu connais nos besoins et Tu sais combien nous sommes faibles. Guide nous et enseigne nous tes voies, elles mènent à la vérité et à la vraie vie, Toi qui est le chemin, la vérité et la vie. Nous te le demandons aussi pour nos frères et sœurs d’Algérie par l’intercession de leur ancêtre Augustin dont le cœur contrit T’a touché en son temps : qu’ils obtiennent aussi ton pardon par Ton Fils bien aimé Jésus Christ.

Notre-Père, Je Vous Salue Marie

Cinquième jour

Donne-moi les forces pour chercher, toi qui as permis qu’on te trouve et qui me donnes l’espérance de te trouver encore davantage. Ma force et ma faiblesse sont devant toi, soutiens l’une, guéries l’autre.

Te connaître et connaître Celui que Tu as envoyé, conçu de l’Esprit Saint, né de la Vierge Marie, pour nous arracher au pouvoir du mal, et nous rétablir dans ton amitié, voilà la vraie lumière qui dissipe les ténèbres. Éclaire nous ainsi que nos frères et sœurs d’Algérie par l’intercession d’Augustin, le pasteur que Tu as donné en son temps à tes brebis de Numidie.

Notre-Père, Je Vous Salue Marie

Sixième jour

Par une femme la mort, par une femme la vie ; par Ève, la ruine, par Marie, le salut.

Elle est pure, elle est belle celle qui t’a donné son « fiat » librement et en toute humilité pour la réalisation de tes desseins. Apprend-nous à accomplir ta volonté comme Marie, purifie nos intentions par le feu de Ton Esprit. Car Tu ne refuses pas l’Esprit Saint à ceux qui te le demandent, Dieu de gloire, dont la gloire est l’homme libéré du péché et debout devant ta face. Répands Ton Esprit sur l’Algérie aussi, nous te le demandons par l’intercession d’Augustin, le docteur que tu as donné à ton Église en son temps.

Notre-Père, Je Vous Salue Marie

Septième jour

Ceux-là sont tes serviteurs, mes frères, dont tu as voulu que, tes fils, ils fussent mes seigneurs et que tu m’as enjoint de servir, si je veux avec toi vivre de toi.

Père bon, nous sommes tous tes enfants, mais c’est librement que Tu nous proposes d’accepter cet état. Tu n’as pas empêché l’enfant prodigue de te quitter, mais Tu as fêté son retour. Tu attends ainsi que nous revenions tous vers Toi, pour goûter ensemble le repos du septième jour auprès de Toi. Augustin nous y encourage et nous a montré que la cité de Dieu se construit durant notre pèlerinage sur terre : que par son intercession notre prière monte vers Toi, pour nous et pour tes enfants d’Algérie.

Notre-Père, Je Vous Salue Marie 

Huitième jour

Sur ta vie, ce n’est pas possible que le fils de telles larmes soit perdu.

Gloire et louange à Toi Seigneur, en ce jour que l’Eglise a consacré à Monique la mère dévouée d’Augustin qu’elle poursuivit jusqu’aux pieds de ton Saint évêque Ambroise, à Milan. Par sa prière constante et incessante elle l’a enfanté, pour ainsi dire, une seconde fois dans les eaux du baptême. Prends pitié, Dieu grand et charitable de toutes les mamans et de toutes les femmes d’Algérie, nous te le demandons par l’intercession d’Augustin, de sa mère et de tous les saints d’Afrique.

Notre-Père, Je Vous Salue Marie

Neuvième jour

C’était toi que je cherchais. Et toi, tu étais et au-dedans du plus profond et au dessus du plus haut de mon être.

Gloire et louange à Toi Seigneur, en ce jour, où notre frère dans la foi Augustin, est retourné à Toi, à Hippone l’actuelle ville de Annaba. Malgré les difficultés de l’heure il n’a pas hésité à répéter avec confiance : « La captivité passe. Voici venir l’éternité. » Il était plein de reconnaissance envers Toi, car tu ne l’as pas oublié lorsqu’il était égaré et loin de toi. Par son intercession, nous te demandons aujourd’hui d’entendre notre supplication : que nos frères et sœurs d’Algérie obtiennent la paix en cherchant à mieux Te connaître, T’aimer et Te servir, toi le seul vrai Dieu.

Notre-Père, Je Vous Salue Marie

Téléchargez le texte de la Neuvaine à Saint Augustin (pdf) en cliquant ici

Publicité
1 2 3 > >>
Publicité
Publicité