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  • La beauté élève l'âme... Par ces images volontairement sélectionnées, ainsi que par la récitation de ces prières, puissiez-vous avoir le désir de parvenir à Jésus et à la sainteté, but ultime de toute vie...
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31 décembre 2008

Sainte Marie Mère de Dieu

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Sainte Marie Mère de Dieu

Fête le 1er janvier

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Huit jours après la naissance de Jésus, l'Eglise célèbre la fête de Marie, Mère de Dieu. Car, après Dieu, c'est à Marie que nous devons Jésus, notre Sauveur : "Par l'Esprit Saint, Il a pris chair de la Vierge Marie et s'est fait homme" (Credo). C'est de Marie que Jésus, le Fils de Dieu, a reçu son humanité : Il est vraiment Fils de Dieu (vrai Dieu) et vraiment Fils de Marie (vrai homme). Cette vérité fait partie de notre foi chrétienne. Mais elle fut contestée au Vème siècle par l'hérétique Nestorius (cf. CEC 466). C'est pourquoi le concile d'Ephèse, en 431, a proclamé Marie Mère de Dieu ("Theotokos", en grec), ce qu'elle est en toute vérité par la conception humaine du Fils de Dieu dans son sein. En même temps que la fête de la maternité divine de Marie, la liturgie célèbre deux autres fêtes : l'octave de la Nativité et la circoncision de l'enfant Jésus, ce qui chez les juifs avait rituellement lieu le huitième jour. C'est la fin de l'évangile du jour. Évangile : Lc 2, 16-21

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Approfondissement


Nous n'aurons jamais fini d'approfondir le mystère de Marie et tout ce que nous lui devons.


La prière de l'Ave Maria


Cette prière nous est très familière. Elle est composée de deux parties. - La première reprend la salutation de l'Ange (d'où son nom : Ave Maria) : "Je vous salue, Marie, pleine de grâces, le Seigneur est avec vous" (Lc 1, 28) et celle d'Elisabeth : "vous êtes bénie entre toutes les femmes, et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni". (Lc 1, 42) - La deuxième partie de cette prière a été composée par l'Eglise, notre Mère, qui a complété cette double salutation par une prière de demande pour nous mettre sous sa protection : "Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort…" Pensons-nous, chaque fois que nous disons cette prière, à cette vérité : « Marie est Mère de Dieu ? »


Le mystère de Marie


Le cœur de ce mystère se trouve dans la prière d'ouverture de la fête d'aujourd'hui : "Dieu tout-puissant, par la maternité virginale de la bienheureuse Marie, Tu as offert au genre humain les trésors du salut éternel ; accorde-nous de sentir qu'intervient en notre faveur celle qui nous permit d'accueillir l'auteur de la vie, Jésus-Christ, ton Fils, notre Seigneur. " Prenons le temps de méditer ces quelques lignes en laissant résonner dans notre cœur toutes les harmoniques qui s'en dégagent, du Fiat de l'Annonciation à celui du Calvaire, en passant par le Magnificat de la Visitation.


Les paroles de Marie dans l'Évangile


Dans l'Evangile, la Sainte Vierge ne parle que six fois : c'est peu... mais assez pour nous aider à nous imprégner de son exemple. Méditons ces quelques paroles... Comment cela se fera-t-il, puisque je ne connais point d'homme ? (Lc 1, 34) Je suis la servante du Seigneur, qu'il m'advienne selon ta parole. (Lc 1, 38) Magnificat : Mon âme glorifie le Seigneur, mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur… (Lc 1, 46) Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois ! Ton père et moi, nous te cherchions, angoissés. (Lc 2, 48) Ils n'ont plus de vin. (Jn 2, 3) Tout ce qu'Il vous dira, faites-le. (Jn 2, 5)


Que signifie le nom de "Marie" ?


Le nom hébreu de Marie (en latin Domina), signifie Dame, Souveraine, Princesse: l'autorité de son Fils, Seigneur (Dominus) et Maître du monde, la constitue Souveraine, de fait et de nom, dès sa naissance. Aussi disons-nous de Marie qu'elle est Notre Dame: elle est Reine du ciel et de la terre, du fait que son Fils est notre Seigneur, Roi du ciel et de la terre. Marie est encore appelée « Etoile de la Mer »: Ave Maris Stella...


Une place unique dans la vie chrétienne


Mère du Christ, Mère de Dieu, elle est aussi notre Mère. Comme Mère de Dieu, Marie est toute puissante sur le Cœur de son divin Fils. Comme Mère des hommes, toute bonne, pleine de miséricorde et attentive à notre vrai bien, Elle veut notre Salut: seule, Marie, Reine du Ciel, reçoit de son Fils tout pouvoir pour soulager nos misères, résoudre nos difficultés. Marie, comme Mère de Jésus et notre Mère, nous forme à la ressemblance de son Fils, nous protège et nous fortifie contre les tentations, nous obtient la grâce de la persévérance, nous assiste à notre dernière heure, nous introduit au ciel.

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Comment exprimer notre amour à Marie ?


1 - Par nos prières : la récitation quotidienne du Chapelet, les Litanies de la Sainte Vierge et tant d'autres belles prières : le Souvenez-vous, le Salve Regina, l'Angelus...


2 - En faisant appel à elle en toutes circonstances, dans nos difficultés, nos épreuves, nos tentations... Appelons-la à notre aide, elle ne nous fera jamais défaut.


3 - En imitant ses vertus : humilité, patience, bonté...


4 - En la faisant connaître et aimer par tous ceux qui sont autour de nous. Ceux qui me mettent en lumière auront la vie éternelle. (Si 24, 31)


5 - En prenant modèle sur les très nombreux saints qui ont eu pour Marie un amour de prédilection :

St Bernard - St Alphonse de Liguori - St Jean Eudes - St Louis-Marie Grignion de Montfort - St Maximilien Kolbe, etc.


6 - Pensons aussi à nous consacrer à Marie et à la pratique des cinq premiers samedis du mois.


Avec les enfants, le "Je vous salue Marie" est la ou l'une des premières prières que nous leur apprenons. En ce 1er janvier, nous mettrons l'accent sur cette partie de la prière : "Sainte Marie, Mère de Dieu". C'est d'abord par notre propre prière et notre amour pour Marie que nous formerons nos enfants à l'aimer et à la prier. Une statue ou une icône de Marie dans chaque chambre aidera à la rendre présente dans leur cœur et à faire grandir en eux une grande confiance envers leur Maman du Ciel.

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Prières pour cette fête


Nous te saluons, Mère très sainte. Tu as mis au monde le Roi qui gouverne le ciel et la terre pour les siècles sans fin. (antienne d'ouverture)


Dieu tout-puissant, par la maternité virginale de la bienheureuse Marie, Tu as offert au genre humain les trésors du salut éternel. Accorde-nous de sentir qu'intervient en notre faveur Celle qui nous a permis d'accueillir l'auteur de la vie, Jésus-Christ, ton Fils, notre Seigneur… (oraison du jour)


Ô échange admirable !

Ô échange admirable ! Le Créateur du genre humain prend un corps et une âme, en naissant de la Vierge Marie et se fait homme pour nous faire participer à sa divinité. (antienne des Premières Vêpres)


Aujourd'hui naît de Marie…


Les temps sont accomplis ! Aujourd'hui naît de Marie Celui qui nous rend fils de Dieu. Son visage brille sur nous et son Esprit pénètre nos cœurs. (d'après Ga 4, 4-5)


Marie a enfanté le Roi des siècles. Elle a connu la joie d'être mère et l'honneur de rester vierge. Pour cette gloire sans pareille, sois bénie, sainte Mère de Dieu. (antienne à Laudes)


Aujourd'hui nous est révélé un étonnant mystère. Quand Dieu se fait homme, paraît un monde nouveau ; En devenant ce que tu n'étais pas, tu demeures Celui que tu es ! Gloire à toi, Verbe fait chair ! (antienne du cantique de Zacharie à Laudes)


Heureuse la femme qui t'a porté, heureuse la mère qui t'a nourri, Jésus, Christ et Sauveur du monde. (antienne de Magnificat, aux Vêpres)


Père très saint, Dieu éternel et tout-puissant, Tu as étendu ta miséricorde à tous les âges et révélé tes merveilles à la terre entière en choisissant ton humble servante pour donner au monde un Sauveur, Ton Fils, le Seigneur Jésus Christ. (préface de la Vierge Marie II)


Je vous salue Marie


Je vous salue, Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous, Vous êtes bénie entre toutes les femmes, et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort. Amen.

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Bonne et heureuse année 2009!

Que la Paix des Coeurs Unis de Jésus et de Marie vous bénissent, vous gardent, vous comble de toutes sortes de bénédiction et que leur Amour vous inonde!

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30 décembre 2008

Prière pour l'année jubilaire des 150 ans de la mort du Saint Curé d'Ars

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Prière pour l'année jubilaire des 150 ans de la mort du Saint Curé d'Ars

Saint Jean-Marie Vianney, vous qui avez indiqué le “chemin du Ciel” à tant de fidèles, montrez-nous le chemin de l’amitié et de la vie avec le Père. Aidez-nous à goûter le bonheur qu’il y a à connaître Jésus-Christ, à L’aimer et à Le faire aimer. Comme vous, que nous découvrions la joie de vivre dans la grâce de l’Esprit-Saint, afin de le suivre avec confiance dans la foi. Apprenez-nous à aimer et à vivre toujours plus des sacrements de la Réconciliation et de l’Eucharistie. C’est là que nous rencontrons le Seigneur en vérité pour grandir dans la vraie liberté et nous laisser sanctifier. Que Sa présence dans le Saint-Sacrement nous attire, nous comble et soit pour chacun source de consolation. Aidez-nous à découvrir que la Parole de Dieu est une lumière pour aujourd’hui et un guide pour aimer et servir nos frères avec joie, spécialement les plus pauvres et les plus petits. Vous êtes le “patron de tous les curés de l’univers” et un modèle plein de charité pour chaque prêtre. Nous venons vous les confier et prier pour eux ; gardez-les dans la paix et la fidélité à l’Église. Saint Curé d’Ars, aidez-nous à être toujours plus des témoins de la miséricorde ; faites grandir en nous le désir d’être des saints. Amen.

Site internet du Sanctuaire du Saint Curé d'Ars

www.arsnet.org

30 décembre 2008

Litanies de Saint Jean Marie Vianney

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Litanies de Saint Jean Marie Vianney

Jean-Marie Vianney est né en 1786 à Dardilly, près de Lyon, dans une famille de petits paysans, et n'apprit à lire qu'à l'âge de 17 ans, avec l'aide du Curé d'Ecully, qui lui apprit aussi l'horreur du péché et la nécessité de la pénitence. Ordonné Prêtre en 1815, il fut vicaire à Ecully et ensuite curé à Ars sur Formans en 1818. Cette paroisse n'était pas, à l'époque, un modèle de pratique religieuse. Rapidement, sa méthode pastorale s'avéra des plus simples et des plus fructueuses: mettre les gens en contact avec Jésus Christ vivant, vivant à l'église. Il montra l'exemple en se rendant très tôt à l'église pour prier, et les gens se disaient: « il faut croire qu'il y trouve du bonheur! » Ils furent ainsi persuadés de la présence de Jésus. Au stade suivant, il prêche la Communion fréquente et en même temps la purification spirituelle. C'est ainsi qu'il devint un confesser recherché: 30 000 personnes passaient chaque année à son confessionnal. Fidèle à son intuition pastorale, sa prière devint de plus en plus longue et contemplative, sa purification intérieure s'opéra à travers des périodes de sécheresses et aussi par l'opposition de ses confrères et même de ses Supérieurs. Il reçut de grandes grâces mystiques: entre autre ses célèbres luttes contre le Grappin, mais aussi des visites Célestes de la Vierge Marie et de Sainte Philomène, sa chère petite Sainte, à laquelle il est désormais lié pour l'éternité.

Saint François d'Assise joua un très grand rôle dans sa vie; il pensa même à entrer chez les Frères Mineurs Capucins de Lyon, mais le Père Léonard de Port Maurice lui conseilla de rester dans sa Paroisse et d'entrer dans le Tiers Ordre Franciscain, ce qu'il fit en 1847; l'année suivante une Fraternité fut établie à Ars et il recommandait aux Curés voisins d'en faire autant. Totalement purifié et uni à Jésus, il entre dans la Vie le 4 août 1859 et fut canonisé en 1925. Il a été proclamé Saint Patron de tous les curés de l'univers. Le 8 décembre 2008, s'est ouverte à Ars l'année jubilaire des 150 ans de sa mort.


D'après un texte provenant du Sanctoral Franciscain

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Seigneur, ayez pitié de nous.
Jésus-Christ, ayez pitié de nous.
Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus, écoutez-nous.

Jésus, exaucez-nous.

Père céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Esprit-Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.


Sainte Marie, priez pour nous.

Saint Jean-Marie Vianney, prévenue de la grâce dès votre enfance, priez pour nous.

Saint Jean-Marie Vianney, modèle de piété filiale, priez pour nous.

Saint Jean-Marie Vianney, dévôt serviteur du Coeur Immaculé de Marie, priez pour nous.

Saint Jean-Marie Vianney, lis de pureté, priez pour nous.

Saint Jean-Marie Vianney, vaillant imitateur des souffrances du Christ, priez pour nous.

Saint Jean-Marie Vianney, abîme d'humilité, priez pour nous.

Saint Jean-Marie Vianney, séraphin dans la prière, priez pour nous.

Saint Jean-Marie Vianney, fidèle adorateur du Très Saint Sacrement, priez pour nous.

Saint Jean-Marie Vianney, amant de la sainte pauvreté, priez pour nous.

Saint Jean-Marie Vianney, tendre ami des pauvres, priez pour nous.

Saint Jean-Marie Vianney, pénétré de la crainte des Jugements de Dieu, priez pour nous.

Saint Jean-Marie Vianney, fortifié par les missions divines, priez pour nous.

Saint Jean-Marie Vianney, tourmenté par l'enfer, priez pour nous.

Saint Jean-Marie Vianney, modèle des vertus sacerdotales, priez pour nous.

Saint Jean-Marie Vianney, pasteur ferme et prudent, priez pour nous.

Saint Jean-Marie Vianney, dévoré de zèle, priez pour nous.

Saint Jean-Marie Vianney, assidu au chevet des malades, priez pour nous.

Saint Jean-Marie Vianney, catéchiste infatigable, priez pour nous.

Saint Jean-Marie Vianney, prédicateur aux paroles de flamme, priez pour nous.

Saint Jean-Marie Vianney, sage directeur des âmes, priez pour nous.

Saint Jean-Marie Vianney, doué de l'esprit de conseil, priez pour nous.

Saint Jean-Marie Vianney, éclairé de célestes lumières, priez pour nous.

Saint Jean-Marie Vianney, redouté du démon, priez pour nous.

Saint Jean-Marie Vianney, compatissant à toutes les misères, priez pour nous.

Saint Jean-Marie Vianney, providence des orphelins, priez pour nous.

Saint Jean-Marie Vianney, favorisé du don des miracles, priez pour nous.

Saint Jean-Marie Vianney, qui avez réconcilié tant de pécheurs avec Dieu, priez pour nous.

Saint Jean-Marie Vianney, qui avez affermi tant de justes dans le bien, priez pour nous.

Saint Jean-Marie Vianney, qui avez goûté les délices de la mort, priez pour nous.

Saint Jean-Marie Vianney, qui jouissez de la gloire du Ciel, priez pour nous.

Saint Jean-Marie Vianney, secourable à tous ceux qui vous invoquent, priez pour nous.

Saint Jean-Marie Vianney, patron du clergé de France et de tous les curés de l'univers, priez pour nous.

Saint Jean-Marie Vianney, protecteur de nos soldats, priez pour nous.


Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur,

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur.


Jésus-Christ, écoutez-nous.

Jésus-Christ, exaucez-nous.


Priez pour nous, saint Jean-Baptiste-Marie Vianney.

Afin que nos soyons dignes des promesses de Jésus-Christ.


Prions


Dieu tout-puissant et miséricordieux, qui avez rendu Saint Jean-Baptiste-Marie Vianney admirable par son zèle pastoral et par son constant amour de la prière et de la pénitence, faites-nous la grâce, nous vous en supplions, de gagner aux Christ, à son exemple et par son intercession les âmes de nos frères et de parvenir avec eux à la gloire éternelle. Par Jésus-Christ, Notre-Seigneur. Ainsi soit-il.

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Téléchargez le texte des Litanies du Saint Curé d'Ars (pdf) en cliquant ici

30 décembre 2008

Acte d'amour du Saint Curé d'Ars

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Acte d'amour du Saint Curé d'Ars

Je vous aime, ô mon Dieu, et mon seul désir est de vous aimer jusqu'au dernier soupir de ma vie. Je vous aime, ô Dieu infiniment aimable et j'aimerais mieux mourir en vous aimant que de vivre un seul instant sans vous aimer. Je vous aime, ô mon Dieu, et je ne désire le ciel que pour avoir le bonheur de vous aimer parfaitement. Je vous aime, ô mon Dieu, et je n'appréhende l'enfer que parce qu'on n'y aura jamais la douce consolation de vous aimer. O mon Dieu, si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime, du moins je veux que mon cœur vous le répète autant de fois que je respire. Ah, faites-moi la grâce de souffrir en vous aimant, de vous aimer en souffrant et d'expirer un jour en vous aimant et en se sentant que je vous aime. Et plus j'approche de ma fin, plus je vous conjure d'accroître mon amour et de le perfectionner. Ainsi soit-il!

30 décembre 2008

Prière à Notre Dame du Sacerdoce

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Prière à Notre Dame du Sacerdoce

Vierge Marie, Mère du Christ-Prêtre, Mère des prêtres du monde entier, vous aimez tout particulièrement les prêtres, parce qu’ils sont les images vivantes de votre Fils Unique. Vous avez aidé Jésus par toute votre vie terrestre, et vous l’aidez encore dans le Ciel. Nous vous en supplions, priez pour les prêtres ! « Priez le Père des Cieux pour qu’il envoie des ouvriers à sa moisson ». Priez pour que nous ayons toujours des prêtres qui nous donnent les Sacrements, nous expliquent l’Evangile du Christ, et nous enseignent à devenir de vrais enfants de Dieu ! Vierge Marie, demandez vous-même à Dieu le Père les prêtres dont nous avons tant besoin; et puisque votre Coeur a tout pouvoir sur lui, obtenez-nous, ô Marie, des prêtres qui soient des saints ! Amen.

Vierge Marie, Mère de Jésus, Mère de tous les hommes, demandez à Dieu qu'il nous donne beaucoup de prêtres qui nous aident à connaître Jésus et à devenir ses amis. Amen.

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30 décembre 2008

Le Rosaire médité avec le Père Marie Antoine de Lavaur

Méthode par excellence pour le Saint Rosaire

par le Père Marie-Antoine de Lavaur


Au moyen de cette méthode, on récite le Rosaire sans distraction et on y goûte de célestes consolations.(Celui qui préside à la récitation du Saint Rosaire n'a qu'à lire d'une voix très lente et très accentuée tout ce qui suit, et tous les assistants ensemble à haute voix le Notre Père et le je Vous salue Marie). Quand, seuls, on récite le Rosaire, il suffit à chaque Ave de se souvenir de la circonstance du Mystère, sans la formuler de bouche.

Mystères Joyeux

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Premier Mystère Joyeux

L'Annonciation

vertu à demander: l'humilité

Notre Père...

1. Le monde entier attend l'Incarnation. Je Vous salue Marie...

2. Les Patriarches la demandent.

3. Les Prophètes l'annoncent.

4. Les évènements la figurent et la préparent.

5. Marie prie pour l'obtenir.

6. L'heure venue, la Sainte Trinité entre en conseil.

7. L'Ange Gabriel est envoyé.

8. Il salue Marie.

9. Marie s'humilie.

10. Le Verbe de Dieu s'incarne dans son sein Virginal.

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Deuxième Mystère Joyeux

La Visitation

Vertu à demander: la Charité pour le prochain

Notre Père...

1. La Charité pour le prochain rempli le Cœur de Marie. Je Vous salue Marie...

2. Le zèle pour le Salut des âmes la consume.

3. Elle fait le sacrifice des douceurs de sa solitude.

4. D'un pas rapide, elle franchit les montagnes de la Judée.

5. Elle arrive à la maison d'Élisabeth.

6. Elle salue sa sainte cousine.

7. L'enfant d'Élisabeth tressaille dans son sein.

8. Élisabeth la salue.

9. Élisabeth proclame sa maternité Divine.

10. Marie chante le Magnificat.

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Troisième Mystère Joyeux

La naissance de Jésus

Vertu à demander: l'esprit de pauvreté.

Notre Père...

1. Jésus naît dans une pauvre étable. Je Vous salue Marie...

2. Marie le place dans une pauvre Crèche et le couvre de pauvres langes.

3. Le Ciel s'illumine au milieu de la nuit.

4. Les Anges chantent.

5. La Paix et la Joie sont accordées à la terre.

6. Les Anges vont l'annoncer aux bergers.

7. Ceux-ci tremblent, mais les Anges les rassurent.

8. Ils disent: « Partons et allons voir ».

9. Les Anges les guident jusqu'à la Crèche.

10. Ils adorent le Divin Enfant, ils Lui offrent leurs cœurs et leurs présents, et Jésus les bénit.

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Quatrième Mystère Joyeux

La Présentation de Jésus au Temple

Vertu à demander: l'obéissance

Notre Père...


1. Jésus, Marie, Joseph sont la Trinité de la terre. Je Vous salue Marie...

2. Ils ne vivent que pour obéir à la Trinité du Ciel.

3. Pour cela, ils se rendent au Temple.

4. Ils y portent le Présent des pauvres.

5. Le Saint vieillard Siméon est averti par le Saint Esprit.

6. Il reconnaît son Sauveur dans ce petit Enfant.

7. Il l'adore et le prend dans ses bras.

8. Il le presse sur son cœur.

9. Il chante le Nunc Dimittis.

10. Et il le rend à Sa Mère.

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Cinquième Mystère Joyeux

Jésus retrouvé au Temple


Vertu à demander: ne jamais perdre Jésus


Notre Père...


Marie et Joseph se rendent avec Jésus à Jérusalem. Je Vous salue Marie...

Ils y célèbrent ensemble les fêtes de Pâques.

Quand il faut partir, Jésus se dérobe à leur présence.

Ils sont profondément affligés de Sa perte.

Ils le cherchent sans trêve, nuit et jour.

Ils reviennent à Jérusalem pour le trouver.

Ils le trouvent enfin dans le temple.

Les docteurs l'écoutent dans l'admiration.

Marie et Joseph sont dans la joie.

Jésus revient avec eux à Nazareth et Il leur est soumis.


Mystère Lumineux

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Premier Mystère lumineux

Le Baptême de Jésus


Vertu à demander: l'humilité

Notre Père...

1. Jésus se fait baptiser par Jean dans le Jourdain. Je Vous salue Marie...

2. Il vit l'Esprit de Dieu descendre sur lui comme une colombe

3. Et des cieux une voix disait: Tu es mon Fils bien-aimé

4. Il est conduit par l'Esprit au désert durant 40 jours et 40 nuits

5. Le tentateur par trois fois l'aborda: "Si tu es fils de Dieu..."

6. Et les anges le servaient

7. Jean, le voyant venir à lui, dit: "Voici l'agneau de Dieu qui ôte le péché du monde"

8. Les deux disciples, l'entendant parler ainsi, suivirent Jésus

9. Celui dont il est parlé dans la loi de Moïse, nous l'avons trouvé!

10. D'où tu me connais? -Avant que Philippe t'appelât, je t'ai vu

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Deuxième Mystère lumineux

Les noces de Cana


Vertu à demander: la confiance


Notre Père...


1. Il eut des noces à Cana de Galilée. La Mère de Jésus y était. Je Vous salue Marie...

2. Jésus fut invité à ces noces ainsi que ses disciples

3. La Mère de Jésus lui dit: -Ils n'ont plus de vin

4. Que me veux-tu, Femme, mon heure n'est pas venue

5. Tout ce qu'il vous dira, faites-le

6. Le maître du repas goûta l'eau changée en vin

7. Il aperçut Simon et André son frère. -Venez et je ferai de vous des pécheurs d'homme

8. Il vit deux autres frères, Jacques et Jean, en train d'arranger les filets et il les appela

9. Laissant leur père dans la barque, ils partirent à sa suite

10. Beaucoup crurent en son Nom à la vue des signes qu'il accomplissait

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Troisième Mystère lumineux

L'Annonce du Royaume de Dieu.


Vertu à demander: l'esprit missionnaire


Notre Père...


1. Jésus se rendit avec ses disciples en Judée et il baptisait. Jean aussi baptisait, à Aenon. Je Vous salue Marie...

2. Nicodème, un notable juif, vint de nuit à Jésus. Jésus lui parla du Royaume de Dieu

3. A la femme de Samarie: Qui boira l'eau que je lui donnerai n'aura plus jamais soif

4. Jésus inaugure sa prédication dans les synagogues. Repentez-vous et croyez à la bonne Nouvelle

5. A la synagogue de Nazareth, il se leva pour faire la lecture du livre du prophète

6. Imposant les mains à chacun des malades et des possédés qu'on lui présentait, par sa Parole il les guérissait.

7. De grandes foules le suivaient. Voyant cela, il gravit la montagne et les enseignait

8. A ses disciples il disait: Vous êtes le sel de la terre et la lumière du monde

9. Montrez-vous miséricordieux comme votre Père qui est aux cieux est miséricordieux

10. Il passa toute la nuit à prier Dieu, et le jour venu, il appela ses disciples et en choisit douze

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Quatrième Mystère lumineux
La Transfiguration


Vertu à demander: l'émerveillement


Notre Père...


1. Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et jean et les emmène sur une haute montagne. Je Vous salue Marie...

2. Son visage resplendit comme le soleil et ses vêtements devinrent éblouissants comme la lumière

3. Moïse et Élie apparurent, qui s'entretenaient avec lui

4. Seigneur, il est heureux que nous soyons ici

5. Une voix disait dans la nuée: Celui-ci est mon fils bien-aimé. Écoutez-le

6. Jésus les toucha et leur dit: N'ayez pas peur.

7. Qui est le plus grand? Jésus prit un petit enfant et dit: Qui se fera petit, voilà le plus grand dans le Royaume de Dieu

8. Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d'eux

9. Les gens, en très grande foule, étendirent leur manteau sur le chemin, d'autres coupaient des branches aux arbres

10. Ce que vous avez fait à l'un des plus petits de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait

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Cinquième Mystère lumineux
L'Eucharistie


Vertu à demander: l'amour


Notre Père...


1. Les disciples firent comme il leur avait ordonné et préparèrent la Pâque. Je Vous salue Marie...

2. Tandis qu'ils mangeaient, Jésus prit du pain, le bénit, le rompit et le donna à ses disciples.

3. Prenez et mangez, ceci est mon corps, et ceci est mon sang.

4. Il va être versé pour une multitude en rémission des péchés.

5. La main de celui qui me livre est avec moi sur la table.

6. Je suis au milieu de vous comme celui qui sert.

7. Vous allez tous vous scandaliser à cause de moi, cette nuit même.

8. Après ma résurrection je vous précèderai en Galilée.

9. Je ne boirai plus de ce produit de la vigne, jusqu'au jour où je boirai avec vous le vin nouveau du Royaume de mon Père.

10. Après le chant des psaumes, ils partirent sur le mont des Oliviers.


Mystères Douloureux

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Premier Mystère Douloureux

L'Agonie de Jésus


Vertu à demander: la contrition de nos péchés.


Notre Père...


1. Jésus lave les pieds à ses apôtres. Je Vous salue Marie...

2. Il institue le sacrement adorable de l'Eucharistie.

3. Il se rend au Jardin des Oliviers.

4. Il prend avec Lui Pierre, Jacques et Jean.

5. Il recommande à Ses apôtres la vigilance et la prière.

6. Son Père Lui présente le Calice de la Passion.

7. Il Lui demande de l'éloigner.

8. Mais Il ajoute: « Que Votre Volonté soit faite ».

9. Il la boit jusqu'à la lie. Il tombe en Agonie.

10. Un Ange vient Le soutenir.

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Deuxième Mystère Douloureux

La Flagellation


Vertu à demander: la Chasteté


Notre Père...


1. Jésus est lié par les bourreaux. Je Vous salue Marie...

2. Il franchit le torrent de Cédron.

3. Il est conduit chez Anne.

4. De là chez Caïphe.

5. Il est présenté à Pilate et Pilate l'envoie à Hérode.

6. On Lui préfère Barrabas.

7. On demande Sa mort.

8. Pilate Le fait flageller.

9. On Le dépouille et on L'attache à la colonne.

10. On Le flagelle cruellement.

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Troisième Mystère Douloureux

Le Couronnement d'épines


Vertu à demander: le support des injures


Notre Père...


1. On couronne Jésus d'épines. Je Vous salue Marie...

2. On Le revêt d'un manteau de pourpre.

3. On met, dans Ses main, un sceptre de roseau.

4. On frappe sur sa tête pour enfoncer les épines.

5. On le place sur un trône d'ignominie.

6. On Lui crache au visage.

7. On Le soufflette.

8. On Lui dit: « Devine qui T'a frappé ».

9. On Le bafoue et on Le méprise.

10. Pilate Le montre au peuple en disant: « Ecce Homo ».

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Quatrième Mystère Douloureux

Le portement de Croix


Vertu à demander: la patience.


Notre Père...


1. On présente la Croix à Jésus. Je Vous salue Marie...

2. Il la baise avec Amour.

3. Il la place Lui-même sur Ses épaules.

4. Il faiblit sous son poids et fait trois chutes.

5. Il rencontre Sa Très Sainte Mère.

6. Simon le Cyrénéen L'aide à Porter Sa Croix.

7. Sainte Véronique L'adore et essuie Sa Face Adorable.

8. Il s'arrête pour consoler les femmes qui pleurent.

9. Il leur dit: « Ne pleurez pas sur Moi, mais sur vous et vos enfants ».

10. Il arrive au sommet du Calvaire.

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Cinquième Mystère Douloureux

Le Crucifiement


Vertu à demander: l'Amour de Jésus


Notre Père...


1. On cloue Jésus à la Croix. Je Vous salue Marie...

2. Quatre ruisseaux de Sang coulent de Ses Plaies.

3. Marie entend les coups de marteaux et voit le Sang.

4. Elle ressent dans Son Cœur toutes les Douleurs de Jésus.

5. La Croix est dressée.

6. Jésus y prie pour ses bourreaux.

7. Il pardonne au bon larron et lui promet le Paradis.

8. Il nous donne Marie pour Mère.

9. Il a soif de notre bonheur et de notre amour et on L'abreuve de fiel et de vinaigre.

10. Il dit: « Tout est consommé », Il incline Sa Tête et Il expire.


Mystères Glorieux

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Premier Mystère Glorieux

La Résurrection


Vertu à demander: la Foi vive.


Notre Père...


1. Jésus ressuscite le troisième jour. Je Vous salue Marie...

2. Il apparaît à Marie Sa Mère.

3. Il apparaît à Sainte Madeleine et aux autres Saintes Femmes.

4. Il apparaît aux disciples d'Emmaüs.

5. Il apparaît aux apôtres réunis dans le Cénacle.

6. Il leur donne Sa Paix.

7. Il leur donne le pouvoir de remettre les péchés.

8. Huit jours après Il montre Ses Plaies à Saint Thomas.

9. Il apparaît sur la montagne de la Galilée aux apôtres et aux disciples.

10. Il converse avec eux pendant quarante jours.

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Deuxième Mystère Glorieux

L'Ascension


Vertu à demander: une espérance ferme.


Notre Père...


1. Jésus annonce à Ses apôtres Sa prochaine Ascension. Je Vous salue Marie...

2. Il leur promet de ne pas les laisser orphelins.

3. Il veut demeurer avec nous jusqu'à la fin des siècles.

4. Il va faire ses adieux à Ses amis de Béthanie.

5. Il conduit ses apôtres et Ses disciples sur la Montagne des Oliviers.

6. Il les blâme de n'avoir pas la Foi assez vive.

7. Il leur recommande d'aller au Cénacle avec Marie.

8. Pour prier avec Elle et attendre le Saint Esprit.

9. Il les bénit et s'élève dans les Cieux.

10. Un Ange annonce qu'Il viendra juger le monde.

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Troisième Mystère Glorieux

La descente du Saint Esprit


Vertu à demander: l'ardente Charité


Notre Père...


1. Les apôtres et les disciples se rendent au Cénacle. Je Vous salue Marie...

2. Marie s'y trouve au milieu d'eux.

3. Ils y persévèrent ensemble dans la prière.

4. Ils y attendent ensemble le Saint Esprit.

5. Le jour de la Pentecôte Il descend du Ciel.

6. Il vient sous la forme de langue de Feu.

7. Les esprits sont illuminés et les cœurs enflammés.

8. Les apôtres sont compris dans toutes les langues.

9. Les hommes se convertissent par milliers.

10. Les apôtres vont prêcher dans toute la terre.

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Quatrième Mystère Glorieux

La Sainte mort de la Sainte Vierge


Vertu à demander: la préparation à la mort.


Notre Père...


1. Marie est la Mère et la Gardienne de l'Église naissante. Je Vous salue Marie...

2. Elle dirige les apôtres par Ses conseils.

3. Elle les console et les fortifie dans leurs épreuves.

4. Elle annonce Sa mort prochaine.

5. Elle envoie Ses Anges l'annoncer aux Apôtres.

6. Les apôtres sont transportés autour de leur Mère.

7. Elle leur donne Ses suprêmes conseils et les bénit.

8. L'Amour brise les liens qui la retiennent sur la terre.

9. Jésus vient avec Ses Anges recevoir Son Âme.

10. On Lui fait de pieuses et Saintes funérailles.

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Cinquième Mystère Glorieux

L'Assomption et le Couronnement de Marie


Vertu à demander: un grand amour pour cette Sainte Mère.


Notre Père...


1. Après trois jours Marie est portée au Ciel. Je Vous salue Marie...

2. Les Anges Lui font le plus magnifique triomphe.

3. Les apôtres ne trouvent que des fleurs dans son tombeau.

4. Toute la Cour Céleste vient au devant d'Elle.

5. Elle est placée sur un trône glorieux.

6. La Trinité Sainte la couronne.

7. Les Anges et les Saints la proclament leur Reine.

8. Elle est établie Reine du Ciel et de la Terre et reçoit la France pour apanage.

9. Marie intercède sans cesse pour ses enfants.

10. Elle vient du Ciel les visiter, les consoler et les faire triompher. La France, Royaume de Marie, ne périra jamais.

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Le Père Marie Antoine de Lavaur


Le Père Marie-Antoine (Léon Clergue) est né à Lavaur le 23 décembre 1825. Le centenaire de sa mort a été célébré le 8 février 2007. D'une famille très chrétienne, tout enfant il n'a qu'un désir : être prêtre. Il suit sa vocation et entre au petit séminaire de l'Esquile à Toulouse à 11 ans, et poursuit sa formation théologique au Grand Séminaire. Excellent élève, déjà apôtre zélé, il fonde plusieurs associations : Confrérie du Saint-Sacrement, Confrérie des Hôpitaux, des prisons, ou celle des petits métiers. Il est ordonné prêtre le 21 septembre 1850 et aussitôt nommé vicaire à Saint-Gaudens. Sa piété, son dévouement, son amour des plus pauvres marquent un ministère qui fait époque. C'est à Saint-Gaudens qu'il entend l'appel de Saint-François. Il revêt l'habit de l'Ordre des Frères Mineurs Capucins au noviciat de Marseille le 13 juin 1855, et l'année suivante prononce ses vœux solennels. Presque aussitôt, les Supérieurs lui confient le ministère de la prédication. Il est envoyé à Toulouse dès 1857 pour fonder le couvent de la Côte Pavée, qui sera sa seule résidence durant les cinquante ans que dure son apostolat. Les nombreuses missions qu'il prêche le font nommer « l'Apôtre du Midi ». Ses prédications puissantes produisent des fruits extraordinaires, attirent les foules dans les églises et à la pratique des sacrements. Il reçoit de Dieu la grâce de convertir les pécheurs les plus invétérés. Il sera surtout le grand ouvrier de Notre Dame de Lourdes en sa qualité de confesseur qui lit dans les âmes et ramène la paix dans les cœurs, par le grand nombre de pèlerinages qu'il y conduit, et par les cérémonies populaires qui s'y déroulent encore et dont il est l'initiateur. Aucun genre de ministère, par la parole et une multitude d'écrits, ne lui est étranger : l'apostolat des enfants et des plus pauvres pour lesquels il propage l'œuvre du Pain de St-Antoine de Padoue, l'éveil des vocations religieuses, son combat contre le mal sous toutes ses formes, la défense des droits de l'Eglise et du chrétien, la gloire de Dieu et la dévotion à l'Immaculée Conception... Par sa vie tout entière, qui est un chant d'amour à Dieu et à Marie. Sa vie... un sentiment fort de la présence de Dieu même au milieu des plus dures épreuves et des persécutions, un amour dévorant pour ceux qui souffrent, la dure pénitence qu'il impose à son corps, et un modèle de vie religieuse : « Je meurs dans la pratique de la pauvreté, de l'obéissance, de la chasteté ». Le Père Marie-Antoine meurt en odeur de sainteté le 8 février 1907 dans ce couvent de la Côte-Pavée qu'il a défendu jusqu'au bout du séquestre. Cinquante mille personnes assistent à ses obsèques jusqu'au cimetière de Terre-Cabade. Le 14 novembre 1935 ont lieu l'exhumation et la reconnaissance de son corps parfaitement conservé, transféré dans la chapelle du couvent. C'est là que les fidèles continuent à le prier ; ils obtiennent par son intercession de nombreuses grâces, des guérisons et de grandes faveurs. Les différents procès en vue de sa béatification ont été remis à la Sacrée Congrégation des Rites en 1932, le décret sur ces écrits a été publié en 1945. Selon un mot de Mgr Saliège qui s'est vivement intéressé au succès de la cause, « Le P. Marie-Antoine, qui a gagné de son vivant tant de victoires et, se jouant des obstacles, est toujours arrivé à ses fins, saura obtenir le même succès auprès des hautes personnalités romaines que la confiance du Souverain Pontife a établies pour être juges dans les causes des Bienheureux et des Saints».


Prière pour demander la béatification du Père Marie-Antoine


"Seigneur, Tu aimes manifester Ta puissance et Ta miséricorde par l'appel d'apôtres consacrés totalement à Ton Royaume. Daigne glorifier le Père Marie-Antoine, ce fils de Saint-François qui, durant plus de cinquante ans, Te fit connaître et aimer, surtout des pauvres et des éprouvés, annonça Ton message de conversion et se dépensa sans compter au service de Ton Église. Amen."

Site de l'Association pour la mémoire du Père Marie-Antoine

http://a.p.m.a.free.fr

Téléchargez le texte du Rosaire avec le Père Marie Antoine (pdf) en cliquant ici

Vu et approuvé,

Toulouse, le 8 Décembre 1968,

Père J. Chansou, Vicaire Général

28 décembre 2008

La Main Toute-Puissante

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La Main Toute-Puissante

L'image Catholique de la Main Toute Puissante, Mano Poderosa en espagnol, représente la main droite de Dieu avec les doigts et le pouce tendu en position verticale. La paume, avec son stigmate, fait face au spectateur. Les personnages qui sont au sommet des quatre doigts représentent saint Joseph, la Vierge Marie et ses parents, Sainte Anne et Saint Joachim. L'Enfant Jésus est symbolisé par le pouce. Souvent, la main est entourée de petits chérubins volant tout autour de la main. Parfois aussi, on trouve quatre anges à genoux à côté de la main, regardant vers le haut et tenant les instruments de la crucifixion. L'un des anges tient alors une coupe servant a recueillir le sang de Jésus; un autre ange qui tient une lance sur laquelle est plantée une éponge imbibée de vinaigre ainsi que le marteau et les clous, le troisième ange tient la Croix et le quatrième tient dans ses mains couronne d'épines. Cette image, la Mano Poderosa est populaire dans tout le Mexique, et y est souvent vendue sur les cartes de saints et sur les bougies votives. La signification de la symbolique la main, autrefois était considéré comme un signe de protection magique et de bénédiction. L'historienne Carla Wisch explique, "Dans le catholicisme populaire, la Main Toute-puissante symbolise la main toute-puissante de Jésus Christ. Avec son stigmate, la main coupée évoque l'image de la main de Jésus cloué sur la croix. Cela vient très probablement des rituels païens pré chrétiens qui ont prophétisé l'arrivée du Christ. En Europe, cette image était appelée « la main d'Anne » et a été utilisée comme un moyen mnémotechnique pour aider les fidèles dans la prière et dans la confession. "

Prière à la Main Toute Puissante

O main puissante de Dieu! Je placer mon âme chrétienne devant Vous, et dans le désespoir et l'angoisse dans lesquels je me trouve, je vous implore de me secourir par Votre pouvoir tout-puissant. A Vos pieds, je place le dévouement de mon cœur attristé, pour que je puisse être délivré de mes souffrances. Enfin, Ayez la bonté, par Votre pouvoir infini, de m'aider et de me donner la force et la sagesse de vivre dans la paix et de bonheur. (Ici présenter vos pétitions). Amen.

Si vous êtes bon chrétien, que vous avez accompli quelques bonnes œuvres, vous recevrez de Dieu ce que vous demandez aussi longtemps que vous le mériterez.

Mon Dieu, pardonne les péchés j'ai commis pendant mon existence et fais que désormais, toujours tu me conduise sur le droit chemin, et que je reçoive de Toi la force de supporter l'amertume de cette vie.

Réciter ensuite un Notre Père

Cette prière doit être dite pendant 15 jours. Dans les huit jours après la fin de la récitation de la prière, vous recevrez les grâces que vous avez demandées, même ce qui aurait pu vous sembler impossible.

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Téléchargez la Prière de la Main Toute Puissante (pdf) en cliquant ici

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27 décembre 2008

Message de Marie Reine de la Paix et de la Réconciliation à Medjugorje du 25 décembre 2008

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Message de Marie Reine de la Paix et de la Réconciliation à Medjugorje du 25 décembre 2008

" Chers enfants, vous courez, vous travaillez, vous amassez, mais sans la bénédiction. Vous ne priez pas! Aujourd'hui je vous invite à vous arrêter devant la crèche et à méditer sur Jésus que je vous donne aujourd'hui encore, pour qu'Il vous bénisse et vous aide à comprendre que, sans Lui,vous n'avez pas d'avenir. C'est pourquoi, petits enfants, abandonnez vos vies entre les mains de Jésus afin qu'Il vous guide et vous protège de tout mal. Merci d'avoir répondu à mon appel. "


Commentaire


Pour vous aider à donner votre vie à Jésus, allez sur le site www.labonnenouvelle.fr et cliquer sur "pacte d'alliance avec Jésus". Autre idée : commandez le livre de retraite de consécration à Dieu par Marie en 33 jours sur le site www.mariereine.com. C'est un chemin puissant pour abandonner nos vies entre les mains de Jésus, afin qu'il nous guide et nous protège de tout mal, comme le dit Marie dans ce dernier message ci-dessus. Lors de sa dernière apparition quotidienne, le 12 septembre 1998, la Gospa a dit à Jakov Colo qu’il aurait désormais une apparition annuelle, le 25 décembre, le jour de Noël. Cette année il en fut également ainsi. La Vierge est venue portant l’Enfant Jésus dans ses bras. L’apparition a commencé à 9h 48 et a duré 6 minutes. La Gospa a donné le message suivant : « Chers enfants, aujourd’hui, de manière spéciale, je vous invite à prier pour la paix. Sans Dieu, vous ne pouvez pas avoir la paix ni même vivre dans la paix. C'est pourquoi, petits enfants, aujourd’hui, en ce jour de grâce, ouvrez vos coeurs au Roi de la Paix afin qu’Il naisse en vous et vous accorde sa paix ; et vous, soyez porteurs de paix dans ce monde sans paix. Merci d’avoir répondu à mon appel. »

Retrouvez les anciens messages de Marie Reine de la Paix à Medjugorje,

en cliquant sur le lien suivant:

http://spiritualitechretienne.blog4ever.com/blog/articles-83937-273707.html

24 décembre 2008

Sermon de Saint Jean-Marie Vianney pour le jour de Noël

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A l'occasion de l'année Jubilaire des 150 ans de la Mort du Saint Curé d'Ars qui s'est ouverte le 8 décembre dernier, je vous invite à lire et à méditer ce beau sermon qu'il avait écrit pour le jour de Noël.

Sermon de Saint Jean-Marie Vianney pour le jour de Noël

Je viens vous apporter une heureuse nouvelle ; c'est qu'il vous est né aujourd'hui un Sauveur. (S. Luc, II, 10.)

Apprendre, M.F., à un moribond qui est extrêmement attaché à la vie, qu'un habile médecin va le retirer des portes de la mort, et lui rendre une santé parfaite, pourrait-on lui donner une plus heureuse nouvelle ? Mais infiniment plus heureuse, M.F., est celle que l'ange apporte aujourd'hui à tous les hommes, dans la personne des bergers ! Oui, M.F., le démon avait fait, par le péché, les blessures les plus cruelles et les plus mortelles à nos pauvres âmes. Il y avait planté les trois passions les plus funestes, d'où découlent toutes les autres, qui sont l'orgueil, l'avarice, la sensualité. Étant devenus les esclaves de ces honteuses passions, nous étions tous comme autant de malades désespérés et ne pouvions attendre que la mort éternelle, si Jésus-Christ notre véritable médecin n'était venu à notre secours. Mais non, touché de notre malheur, il quitta le sein de son Père, il vint au monde dans l'humiliation, dans la pauvreté et dans les souffrances, afin de détruire l'ouvrage du démon et d'appliquer des remèdes efficaces aux cruelles blessures que nous avait faites cet ancien serpent. Oui, M.F., il vient, ce tendre Sauveur, pour nous guérir de tous ces maux spirituels, pour nous mériter la grâce de mener une vie humble, pauvre et mortifiée ; et, afin de mieux nous y porter, il veut lui-même nous en donner l'exemple. C'est ce que nous voyons d'une manière admirable dans sa naissance. Nous voyons qu'il nous prépare, 1) par ses humiliations et son obéissance, un remède à notre orgueil ; 2) par son extrême pauvreté, un remède à notre amour pour les biens de ce monde, et 3) par son état de souffrance et de mortification, un remède à notre amour pour les plaisirs des sens. Par ce moyen, M.F., il nous rend la vie spirituelle que le péché d'Adam nous avait ravie ; et, si nous disons encore mieux, il vient nous ouvrir la porte du ciel que le péché nous avait fermée. D'après tout cela, M.F., je vous laisse à penser quelle doit être la joie et la reconnaissance d'un chrétien à la vue de tant de bienfaits ! En faut-il davantage, M.F., pour nous faire aimer ce tendre et doux Jésus, qui vient se charger de tous nos péchés, et qui va satisfaire à la justice de son Père pour nous tous !Ô mon Dieu ! un chrétien peut-il bien penser à tout cela sans mourir d'amour et de reconnaissance ?


I. – Je dis donc, M.F., que la première plaie que le péché a faite dans notre cœur est l'orgueil, cette passion si dangereuse, qui consiste dans un fond d'amour et d'estime de nous-mêmes, qui fait 1 que nous n'aimons à dépendre de personne, ni à obéir ; 2 que nous ne craignons rien tant que de nous voir humiliés aux yeux des hommes ; 3 que nous recherchons tout ce qui peut nous relever dans l'estime des hommes. Eh bien ! M.F., voilà ce que Jésus-Christ vient combattre dans sa naissance par l'humilité la plus profonde. Non seulement il veut dépendre de son Père céleste et lui obéir en tout, mais il veut encore obéir aux hommes et dépendre en quelque sorte de leur volonté. En effet, l'empereur Auguste, par vanité, par caprice ou par intérêt, ordonne qu'on fasse le dénombrement de tous ses sujets, et que chaque sujet se fasse enregistrer dans l'endroit où il est né. Nous voyons qu'à peine cette ordonnance publiée, la sainte Vierge et saint Joseph se mettent en chemin, et Jésus-Christ, quoique dans le sein de sa mère, obéit avec choix et connaissance à cet ordre. Dites-moi, M.F., pouvons-nous trouver un plus grand exemple d'humilité et plus capable de nous faire pratiquer cette vertu avec amour et empressement. Quoi ! M.F., un Dieu obéit à ses créatures et veut dépendre d'elles, et nous, misérables pécheurs, qui devrions, à la vue de nos misères spirituelles, nous cacher dans la poussière, nous pourrions rechercher mille prétextes pour nous dispenser d'obéir aux commandements de Dieu et de son église, à nos supérieurs, qui tiennent en cela la place de Dieu même ! Quelle honte pour nous, M.F., si nous comparons notre conduite à celle de Jésus-Christ ! Une autre leçon d'humilité que Jésus-Christ nous donne, c'est d'avoir voulu subir le rebut du monde. Après un voyage de plus de quarante lieues, Marie et Joseph arrivèrent à Bethléem ; avec quel honneur ne devait-on pas recevoir Celui que l'on attendait depuis quatre mille ans ! Mais comme il venait pour nous guérir de notre orgueil et nous apprendre, l'humilité, il permet que tout le monde le rebute et que personne ne veuille le loger. Voilà donc, M.F., le maître de l'univers, le roi du ciel et de la terre, méprisé, rejeté des hommes, pour qui il vient donner sa vie afin de les sauver ! Il faut donc que ce tendre Sauveur soit réduit à emprunter la demeure même des animaux. Ô mon Dieu ! quelle humilité et quel anéantissement pour un Dieu ! Sans doute, M.F., rien ne nous est plus sensible que les affronts, les mépris et les rebuts : mais si nous voulons considérer ceux où Jésus-Christ a été réduit, quelque grands que soient les nôtres, pourrions-nous oser jamais nous plaindre ? Quel bonheur pour nous, M.F., d'avoir devant nos yeux un si beau modèle que nous pouvons suivre sans crainte de nous tromper ! Je dis que Jésus-Christ, bien loin de chercher ce qui pouvait le relever dans l'estime des hommes, au contraire, veut naître dans l'obscurité et dans l'oubli ; il veut que de pauvres bergers soient instruits secrètement de sa naissance par un ange, afin que les premières adorations qu'il recevrait lui fussent faites par les plus petits d'entre les hommes. Il laisse dans leur repos et leur abondance les grands et les heureux du siècle, pour envoyer ses ambassadeurs vers les pauvres, afin qu'ils soient consolés dans leur état, en voyant dans une crèche, couché sur une poignée de paille, leur Dieu et leur Sauveur. Les riches ne sont appelés que longtemps après, pour nous faire comprendre qu'ordinairement les richesses, les aises nous éloignent bien du bon Dieu. Pouvons-nous, M.F., d'après un pareil exemple, avoir de l'ambition, conserver un cœur enflé d'orgueil et rempli de vanité ? Pouvons-nous encore rechercher l'estime et les louanges des hommes, en jetant les yeux dans cette crèche ? Ne nous semble-t-il pas entendre ce tendre et aimable Jésus nous dire à tous : « Apprenez de moi combien je suis doux et humble de cœur ? » D'après cela, M.F., aimons à vivre dans l'oubli et le mépris du monde ; ne craignons rien tant, nous dit saint Augustin, que les honneurs et les richesses de ce monde, puisque, s'il était permis de les aimer, Celui qui s'est fait homme pour l'amour de nous, les aurait aimés lui-même. S'il fuit et méprise tout cela, nous devons faire de même, aimer ce qu'il a aimé et mépriser ce qu'il a méprisé : voilà, M.F., la leçon que Jésus-Christ nous donne en venant au monde, et voilà en même temps le remède qu'il applique à notre première plaie, qui est l'orgueil. Mais nous en avons une deuxième qui n'est pas moins dangereuse : c'est l'avarice.


II. – Nous disons, M.F., que la deuxième plaie que le péché a faite dans le cœur de l'homme, est l'avarice, c'est-à-dire, un amour déréglé des richesses et des biens de ce monde ! Hélas ! M.F., que cette passion fait de ravages dans ce monde ! Saint Paul a donc bien raison de nous dire qu'elle est la source de tous les maux. N'est-ce pas, en effet, de ce maudit intérêt que viennent les injustices, les envies, les haines, les parjures, les procès, les querelles, les animosités et la dureté envers les pauvres ? D'après cela, M.F., pouvons-nous nous étonner que Jésus-Christ, qui ne vient sur la terre que pour guérir les passions des hommes, veuille naître dans la plus grande pauvreté et dans la privation de toutes les commodités, même de celles qui paraissent nécessaires à la vie des hommes ? Et nous voyons pour cela qu'il commence à choisir une Mère pauvre, et il veut passer pour le fils d'un pauvre artisan ; et, comme les prophètes avaient annoncé qu'il naîtrait de la famille royale de David, afin de concilier cette noble origine avec son grand amour pour la pauvreté, il permet que, dans le temps de sa naissance, cette illustre famille soit tombée dans l'indigence. Il va même plus loin. Marie et Joseph, quoique bien pauvres, avaient encore une petite maison à Nazareth ; c'était encore trop pour lui ; il ne veut pas naître dans un lieu qui lui appartienne ; et pour cela il oblige Marie, sa sainte Mère, à faire avec Joseph le voyage de Bethléem dans le temps précis où elle devait le mettre au monde. Mais du moins dans Bethléem, qui était la patrie de leur père David, ne trouvera-t-il pas des parents pour le recevoir chez eux ? Mais non, nous dit l'Évangile, personne ne veut le recevoir ; tout le monde le renvoie sous prétexte qu'il est pauvre. Dites-moi, M.F., où ira donc ce tendre Sauveur, si personne ne veut le recevoir pour le garantir des injures du mauvais temps ? Cependant il reste encore une ressource ; c'est d'entrer dans une auberge. Joseph et Marie se présentent en effet. Mais Jésus, qui avait tout prévu, permit que le concours fût si grand, qu'ils ne trouvèrent point de place. Oh ! M.F., où va donc aller notre aimable Sauveur ? Saint Joseph et la sainte Vierge cherchent de tous côtés ; ils aperçoivent une vieille masure où les bêtes se retiraient dans les mauvais temps. Ô ciel ! soyez dans l'étonnement ! un Dieu dans une étable ! Il pouvait choisir le palais le plus magnifique ; mais celui qui aime tant la pauvreté, ne le fera pas. Une étable sera son palais, une crèche son berceau, un peu de paille composera son lit, de misérables langes seront tous ses ornements, et de pauvres bergers formeront sa cour. Dites-moi, pouvait-il nous apprendre d'une manière plus efficace, le mépris que nous devrions faire des biens et des richesses de ce monde, et en même temps, l'estime que nous devons avoir pour la pauvreté et pour les pauvres ? Venez, misérables, nous dit saint Bernard, venez, vous tous qui attachez vos cœurs aux biens de ce monde, écoutez ce que vous diront cette étable, ce berceau et ces langes qui enveloppent votre Sauveur ! Ah ! malheur à vous qui aimez les biens de ce monde ! Ah ! qu'il est difficile que les riches se sauvent ! – Pourquoi, me direz vous ? – Pourquoi, M.F. ? le voici : 1 Parce que, ordinairement une personne qui est riche est remplie d'orgueil ; il faut que tout le monde plie devant elle ; il faut que toutes les volontés des autres soient soumises à la sienne ; 2 parce que les richesses attachent nos cœurs à la vie présente : ainsi nous voyons chaque jour qu'un riche craint grandement la mort ; 3 parce que les richesses ruinent l'amour de Dieu et qu'elles éteignent tous les sentiments de compassion pour les pauvres, ou, si nous disons mieux, les richesses sont un instrument qui fait marcher toutes les autres passions. Hélas ! M.F., si nous avions les yeux de l'âme ouverts, combien nous craindrions que notre cœur ne s'attachât aux choses de ce monde ! Ah ! si les pauvres pouvaient bien concevoir combien leur état les approche près du bon Dieu et leur ouvre le ciel, combien ils béniraient le bon Dieu de les avoir mis dans une position qui les rapproche si près de leur Sauveur ! Mais si vous me demandez, qui sont ces pauvres que Jésus-Christ chérit tant ? M.F., les voici : ce sont ceux qui souffrent leur pauvreté en esprit de pénitence, sans murmurer et sans se plaindre. Sans cela, leur pauvreté ne leur servirait qu'à les rendre encore plus coupables que les riches. – Mais les riches, me direz-vous, que doivent-ils donc faire pour imiter un Dieu si pauvre et si méprisé ? – Le voici : c'est de ne pas attacher leur cœur aux biens qu'ils possèdent, d'en faire des bonnes œuvres autant qu'ils peuvent ; de remercier le bon Dieu de leur avoir donné un moyen si facile pour racheter leurs péchés par leurs aumônes ; de ne jamais mépriser ceux qui sont pauvres ; au contraire, de bien les respecter en ce qu'ils ont une grande ressemblance avec Jésus-Christ. C'est donc, M.F., par cette grande pauvreté que Jésus-Christ nous apprend à combattre l'attachement que nous ayons pour les biens de ce monde ; c'est par là qu'il nous guérit de la deuxième plaie que le péché nous a faite. Mais ce tendre Sauveur veut encore en guérir une autre que le péché nous a faite, qui est la sensualité.


III. – Cette passion consiste dans l'amour déréglé des plaisirs que l'on goûte par les sens. Cette funeste passion prend naissance dans l'excès du boire et du manger, dans l'amour excessif du repos, des aises et des commodités de la vie, des spectacles, des assemblées profanes, en un mot, de tous les plaisirs que nous pouvons goûter par les sens. Que fait Jésus-Christ, M.F., pour nous guérir de cette dangereuse maladie ? Le voici : il naît dans les souffrances, les larmes et la mortification ; il naît, durant la nuit, dans la saison la plus rigoureuse de l'année. A peine est-il né, qu'il est couché sur une poignée de paille, dans une étable. Ô mon Dieu ! quel état pour un Dieu ! quand le Père Éternel créa Adam, il le plaça dans un jardin de délices ; quand son Fils naît, il le place sur une poignée de paille ! ô mon Dieu ! quel état, M.F. ! Celui qui embellit le ciel et la terre, Celui qui fait tout le bonheur des anges et des saints veut naître et vivre et mourir dans les souffrances. Peut-il nous montrer d'une manière plus forte le mépris que nous devons faire de notre corps, et combien nous devons le traiter durement, de crainte qu'il ne perde notre âme ? Ô mon Dieu ! quelle contradiction ! un Dieu souffre pour nous, un Dieu verse des larmes sur nos péchés, et nous ne voudrions rien souffrir, avoir toutes nos aises !... Mais aussi, M.F., que les larmes et les souffrances de ce divin Enfant nous font de terribles menaces ! « Malheur à vous, nous dit-il, qui passez votre vie à rire, parce qu'un jour viendra où vous verserez des larmes qui ne finiront jamais. » « Le royaume des cieux, nous dit-il, souffre violence, il n'est que pour ceux qui se la font continuellement. » Oui, M.F., si nous nous approchons avec confiance du berceau de Jésus-Christ, si nous mêlons nos larmes avec celles de notre tendre Sauveur, à l'heure de la mort, nous entendrons ces heureuses paroles : » Heureux ceux qui ont pleuré, parce qu'ils seront consolés ! » Voilà donc, M.F., cette troisième plaie que Jésus-Christ vient guérir en venant au monde, qui est la sensualité, c'est-à-dire ce maudit péché d'impureté. Avec quelle ardeur, M.F., ne devons-nous pas chérir, aimer et rechercher tout ce qui nous peut procurer ou conserver une vertu qui rend si agréable à Dieu ! Oui, M.F., avant la naissance de Jésus-Christ, il y avait trop de distance entre Dieu et nous, pour que nous pussions oser le prier. Mais le Fils de Dieu, en se faisant homme, veut nous rapprocher grandement de lui, et nous forcer à l'aimer jusqu'à la tendresse. Comment, M.F., en voyant un Dieu dans cet état d'enfant, pourrions-nous refuser de l'aimer de tout notre cœur ? II veut être lui-même notre Médiateur, c'est lui qui se charge de tout demander à son Père pour nous ; il nous appelle ses frères et ses enfants : pouvait-il prendre des noms qui nous inspirent une plus grande confiance ? Allons donc à lui avec une grande confiance toutes les fois que nous avons péché ; il demandera lui-même notre pardon, et nous obtiendra le bonheur de persévérer. Mais, M.F., pour mériter cette grande et précieuse grâce, il faut que nous marchions sur les traces de no­tre modèle ; qu'à son exemple nous aimions la pauvreté, le mépris et la pureté ; que notre vie réponde à la grandeur de notre qualité d'enfant et de frère d'un Dieu fait homme. Non, M.F., nous ne pouvons considérer la conduite des Juifs sans être saisis d'étonnement. Ce peuple même l'attendait depuis quatre mille ans, il avait tant prié par le désir qu'il avait de le recevoir ; et lorsqu'il vient, il ne se trouve personne pour lui prêter un petit logement : il lui faut, tout puissant et tout Dieu qu'il est, emprunter à des animaux une demeure. Cependant, M.F., je trouve dans la conduite des Juifs, toute criminelle qu'elle est, non un sujet d'excuse pour ce peuple, mais un motif de condamnation pour la plupart des chrétiens. Nous voyons que les Juifs s'étaient formé de leur libérateur une idée qui ne s'accordait pas avec l'état d'humiliation où il parut ; ils semblaient ne pas pouvoir se persuader qu'il fût celui qui devait être leur libérateur : puisque saint Paul nous dit très bien que « si les Juifs l'avaient connu pour Dieu, ils ne l'auraient jamais fait mourir. » Voilà une petite excuse pour les Juifs. Mais pour nous, M.F., quelle excuse pouvons-nous avoir dans notre froideur et notre mépris pour Jésus-Christ ? Oui, sans doute, M.F., nous croyons véritablement que Jésus-Christ a paru sur la terre, qu'il a donné les preuves les plus convaincantes de sa divinité : voilà ce qui fait l'objet de notre solennité. Ce même Dieu veut prendre, par l'effusion de sa grâce, une naissance spirituelle dans nos cœurs. Voilà les motifs de notre confiance. Nous nous glorifions, et nous avons bien raison de reconnaître Jésus-Christ pour notre Dieu, notre Sauveur et notre modèle. Voilà le fondement de notre foi. Mais, dites-moi, avec tout cela, quel hommage lui rendons-nous ? Que faisons-nous de plus pour lui que si nous ne croyions pas tout cela ? Dites-moi, M.F., notre conduite répond-elle à notre croyance ? Regardons cela un peu plus de près, et nous allons voir que nous sommes encore plus coupables que les Juifs dans leur aveuglement et leur endurcissement.


IV. – D'abord, M.F., nous ne parlerons pas de ceux qui, après avoir perdu la foi, ne la professent plus extérieurement ; mais parlons, M.F., de ceux qui croient tout ce que l'Église nous enseigne, et qui cependant ne font rien ou presque rien de ce que la Religion nous commande. Faisons là, M.F., quelques réflexions particulières, propres au temps où nous vivons. Nous reprochons aux Juifs d'avoir refusé un asile à Jésus-Christ, quoiqu'ils ne le connussent pas. Eh bien ! M.F., avons-nous bien réfléchi que nous lui faisions le même affront toutes les fois que nous négligions de le recevoir dans nos cœurs par la sainte communion ? Nous reprochons aux Juifs de l'avoir crucifié, quoiqu'il ne leur eût fait que du bien ; et dites-moi, M.F., quel mal nous a-t-il fait, ou plutôt quel bien ne nous a-t-il pas fait ? Et nous, M.F., ne lui faisons-nous pas le même outrage, toutes les fois que nous avons l'audace de nous livrer au péché ? Et nos péchés, ne sont-ils pas encore bien plus pénibles à ce bon cœur que ce que les Juifs lui firent souffrir ? Nous ne pouvons lire qu'avec horreur toutes les persécutions que les Juifs lui firent souffrir, quoiqu'ils crussent faire une chose agréable à Dieu. Mais ne faisons-nous pas nous-mêmes à la sainteté de l'Évangile une guerre mille fois plus cruelle par le dérèglement de nos mœurs ? Hélas ! M.F., nous ne tenons au christianisme que par une foi morte ; et nous ne semblons croire en Jésus-Christ que pour l'outrager davantage, et le déshonorer par une vie si misérable aux yeux de Dieu. Jugez d'après cela, M.F., ce que les Juifs doivent penser de nous, et avec eux, tous les ennemis de notre sainte religion. Lorsqu'ils examinent les mœurs de la plupart des chrétiens, ils en trouvent une foule qui vivent à peu près comme s'ils n'avaient jamais été chrétiens : je ne veux pas entrer dans le détail qui serait immense. Je me borne à deux points essentiels, qui sont le culte extérieur de notre sainte religion, et les devoirs de la charité chrétienne. Non, M.F., rien ne nous devrait être plus humiliant et plus amer que ces reproches dont les ennemis de notre foi nous chargent à cet égard ; parce que tout cela ne tend qu'à nous montrer combien notre conduite est en contradiction avec notre croyance. Vous vous glorifiez, nous disent-ils, de posséder en corps et en âme la personne de ce même Jésus-Christ, qui a vécu autrefois sur la terre, et que vous adorez comme votre Dieu et votre Sauveur ; vous croyez qu'il descend sur vos autels, qu'il repose dans vos tabernacles, et vous croyez que sa chair est vraiment votre nourriture et son sang votre breuvage : mais si votre foi est telle, c'est donc vous qui êtes des impies, car vous paraissez dans vos églises avec moins de respect, de retenue et de décence, que vous paraîtriez dans la maison d'un honnête homme à qui vous iriez rendre visite. Les païens n'auraient certainement pas permis que l'on commît dans leurs temples et en présence de leurs idoles, pendant qu'on offrait des sacrifices, les immodesties que vous commettez en présence de Jésus-Christ, dans le moment où vous nous dites qu'il descend sur vos autels. Si vraiment vous croyiez ce que vous nous dites que vous croyez, vous devriez être saisis d'un saint tremblement. Hélas ! M.F., ces reproches ne sont que trop mérités. Que peut-on penser en voyant la manière, dont la plupart des chrétiens se comportent dans nos églises ? Les uns ont l'esprit à leurs affaires temporelles, les autres, à leurs plaisirs ; celui-là dort, et l'autre, le temps lui dure ; l'on tourne la tête, l'on bâille, l'on se gratte, l'on feuillette son livre, l'on regarde si les saints offices seront bientôt finis. La présence de Jésus-Christ est un martyre, tandis que l'on passera de cinq à six heures dans les pièces, dans un cabaret, à la chasse, sans qu'on trouve ce temps trop long ; et nous voyons que pendant ce temps que l'on donne au monde et à ses plaisirs, l'on ne pense ni à dormir, ni à bâiller, ni à s'ennuyer. Est-il bien possible que la présence de Jésus-Christ soit si pénible pour des chrétiens qui devraient faire consister tout leur bonheur à venir tenir un moment compagnie à un si bon père ? Dites-moi ce que doit penser de nous Jésus-Christ lui-même, qui ne s'est rendu présent dans nos tabernacles que par amour pour nous, et qui voit que sa sainte présence, qui devrait faire tout notre bonheur ou plutôt notre paradis en ce monde, semble être un supplice et un martyre pour nous ? N'a-t-on pas bien raison de croire que ces chrétiens n'iront jamais au ciel, où il faudrait rester toute l'éternité en la présence de ce même Sauveur ? le temps aurait bien de quoi leur durer !... Ah ! M.F., vous ne connaissez pas votre bonheur, quand vous êtes si heureux que de venir vous présenter devant votre Père qui vous aime plus que lui-même, et qui vous appelle au pied de ses autels, comme autrefois il appela les bergers, pour vous combler de toutes sortes de bienfaits. Si nous étions bien pénétrés de cela, avec quel amour, avec quel empressement ne nous rendrions-nous pas ici comme les Rois Mages, pour lui faire présent de tout ce que nous possédons, c'est-à-dire de nos cœurs et de nos âmes ? Les pères et mères ne viendraient-ils pas avec plus d'empressement lui offrir toute leur famille, afin qu'il la bénît et lui donnât les grâces de sanctification ? Avec quel plaisir les riches ne viendraient-ils pas lui offrir une partie de leurs biens dans la personne des pauvres ? Mon Dieu, que notre peu de foi nous fait perdre de biens pour l'éternité ! Écoutez encore les ennemis de notre sainte religion : Nous ne disons rien, nous disent-ils, de vos sacrements à l'égard desquels votre conduite est aussi éloignée de votre croyance que le ciel l'est de la terre, en suivant les principes de votre foi. Vous devenez par votre baptême comme autant de dieux, ce qui vous élève à un degré d'honneur que l'on ne peut comprendre, puisque l'on suppose qu'il n'y a que Dieu seul qui vous surpasse. Mais que peut-on penser de vous, en voyant le plus grand nombre se livrer à des crimes qui vous mettent au-dessous des bêtes brutes dépourvues de raison. Vous devenez, par le sacrement de Confirmation, comme autant de soldats de Jésus-Christ, qui s'engagent hardiment sous l'étendard de la croix, qui ne doivent jamais rougir des humiliations et des opprobres de leur Maître, qui, dans toute occasion, doivent rendre témoignage à la vérité de l'Évangile ! Mais cependant, qui oserait le dire ? l'on trouve parmi vous je ne sais combien de chrétiens que le respect humain empêche de faire publiquement leurs œuvres de piété ; qui, peut-être, n'oseraient pas avoir un crucifix dans leur chambre et de l'eau bénite à côté de leur lit ; qui auraient honte de faire le signe de la croix avant et après leurs repas ; ou qui se cachent pour le faire. Voyez-vous combien vous êtes éloignés de vivre selon que votre religion vous le commande ? Vous nous dites, touchant la confession et la communion, des choses qui sont très belles, il est vrai, et très consolantes : mais de quelle manière vous en approchez-vous ? Comment les recevez-vous ? Dans les uns, ce n'est qu'une habitude, qu'une routine et un jeu ; dans les autres, c'est un supplice, il faut qu'on les y traîne, pour ainsi dire. Voyez-vous comment, il faut que vos ministres vous pressent et vous sollicitent, pour vous faire approcher de ce tribunal de la pénitence où, vous recevez, dites-vous, le pardon de vos péchés ; de cette table où vous croyez manger le pain des anges, qui est votre Sauveur ! Si vous croyez ce que vous nous dites, ne serait-on pas plutôt obligé de vous retenir, voyant combien est grand votre bonheur de recevoir votre Dieu, qui doit faire votre consolation dans ce monde et votre gloire dans l'autre ? Tout cela qui, selon votre foi, s'appelle une source de grâces et de sanctification, n'est, dans le fait, pour la plupart de vous, qu'une occasion d'irrévérences, de mé­pris, de profanations et de sacrilèges. Ou vous êtes des impies, ou votre religion est fausse, parce que si vous étiez bien persuadés que vôtre religion est sainte, vous ne vous conduiriez pas de cette manière dans tout ce qu'elle vous commande. Vous avez, outre le dimanche, des fêtes qui, dites-vous, sont établies, les unes pour honorer ce que vous appelez les mystères de votre reli­gion ; les autres pour célébrer la mémoire de vos apô­tres, les vertus de vos martyrs, à qui il en a tant coûté pour établir votre religion. Mais dites-nous, ces fêtes, ces dimanches, comment les célébrez-vous ? N'est-ce pas principalement tous ces jours que vous choisissez pour vous livrer à toutes sortes de désordres, de débauches et de libertinage ? Ne faites-vous pas plus de mal, dans, ces jours que vous dites être si saints, que dans tous les autres temps ? Vos offices, que vous nous dites être une réunion avec les saints qui sont dans le ciel, où vous commencez à goûter le même bonheur, voyez le cas que vous en faites : une partie n'y va presque jamais ; les autres y sont à peu près comme les criminels à la question ; que pourrait-on penser de vos mystères et de vos saints, si l'on voulait en juger par la manière dont vous célébrez leurs fêtes ? Mais laissons-là pour un moment ce culte extérieur, qui, par une bizarrerie singulière, et par une inconséquence pleine d'irréligion, confesse votre foi et en même temps la dément. Où trouve-t-on parmi vous cette charité fraternelle, qui, dans les principes de votre croyance, est fondée sur des motifs si sublimes et si divins ? Touchons cela un peu de près, et nous verrons si ces reproches ne sont pas bien fondés. Que votre religion est belle, nous disent les Juifs et même les païens, si vous faisiez ce qu'elle vous commande ! Non seulement vous êtes frères, mais, ce qu'il y a de plus beau, vous ne faites tous ensemble qu'un même corps avec Jésus-Christ, dont la chair et le sang vous servent chaque jour de nourriture ; vous êtes tous les membres les uns des autres. Il faut en convenir, cet article de votre foi est admirable, il a quelque chose de divin. Si vous agissiez selon votre croyance, vous seriez dans le cas d'attirer toutes les autres nations à votre religion, tant elle est belle, consolante, et tant elle vous promet de biens pour l'autre vie ! Mais ce qui fait croire à toutes les nations que votre religion n'est pas telle que vous le dites, c'est que votre conduite est tout à fait opposée à ce que votre religion vous commande. Si l'on interrogeait vos pasteurs, et qu'il leur fût permis de dévoiler ce qu'il y a de plus secret, ils nous montreraient les querelles, les inimitiés, la vengeance, les jalousies, les médisances, les faux rapports, les procès et tant d'autres vices qui font horreur à tous les peuples, même à ceux dont vous dites que la religion est si éloignée de la vôtre pour la sainteté. La corruption des mœurs qui règne parmi vous, retient ceux qui ne sont pas de votre religion de l'embrasser ; parce que, si vous étiez bien persuadés qu'elle est bonne et divine, vous vous comporteriez bien d'une autre manière. Hélas ! M.F., quelle honte pour nous, que les ennemis de notre sainte religion nous tiennent un tel langage ! Et n'ont-ils pas raison de le tenir ? En examinant nous-mêmes notre conduite, nous voyons positivement que nous ne faisons rien de ce qu'elle nous commande. Au contraire, nous ne semblons appartenir à une religion si sainte que pour la déshonorer et en détourner ceux qui auraient envie de l'embrasser : une religion qui nous défend le péché que nous prenons tant de plaisir à commettre et vers lequel nous nous portons avec une telle fureur, que nous ne semblons vivre que pour le multiplier ; une religion qui expose chaque jour Jésus-Christ à nos yeux, comme un bon père qui veut nous combler de bienfaits : or nous fuyons sa sainte présence, ou, si nous y venons, ce n'est que pour le mépriser et nous rendre bien plus coupables ; une religion qui nous offre le pardon de nos péchés par le ministère de ses prêtres : bien loin de vouloir profiter de ces ressources, ou nous les profanons, ou nous les fuyons ; une religion qui nous fait apercevoir tant de biens pour l'autre vie, et qui nous montre des moyens si clairs et si faciles pour les gagner : et nous ne semblons connaître tout cela que pour en faire une espèce de mépris et de raillerie ; une religion qui nous dépeint d'une manière si affreuse les tourments de l'autre vie, afin de nous les faire éviter, et nous semblons ne jamais avoir fait assez de mal pour nous les mériter ! mon Dieu, dans quel abîme d'aveuglement sommes-nous tombés ! une religion qui ne cesse jamais de nous avertir que nous devons continuellement travailler à nous corriger de nos défauts, à réprimer nos penchants pour le mal : et, bien loin de le faire, nous semblons chercher tout ce qui peut enflammer nos passions ; une religion qui nous avertit que nous ne devons agir que pour le bon Dieu et toujours en vue de lui plaire : et nous n'avons dans ce que nous faisons que des vues humaines ; nous voulons toujours que le monde en soit témoin, nous en loue, nous en félicite. Hélas ! mon Dieu, quel aveuglement et quelle pauvreté ! Et nous pourrions ramasser tant de biens pour le ciel, si nous voulions nous conduire selon les règles que nous en donne notre sainte religion ! Mais, écoutez encore les ennemis de notre sainte et divine religion, comment ils nous accablent de reproches : Vous nous dites que votre Jésus-Christ, que vous croyez être votre Sauveur, vous assure qu'il regarderait comme fait à lui-même tout ce que vous feriez à votre frère : voilà une de vos croyances, et assurément cela est très beau ; mais si cela est tel que vous nous dites, vous ne le croyez donc que pour insulter à Jésus-Christ lui-même ? Vous ne le croyez donc que pour le déchirer et l'outrager, et enfin, pour le maltraiter de la manière la plus cruelle dans la personne de votre prochain ? Les moindres fautes contre la charité doivent être regardées, selon vos principes, comme autant d'outrages faits à Jésus-Christ. Mais, dites, chrétiens, quel nom devons-nous donner à toutes ces médisances, à ces calomnies, à ces vengeances et à ces haines dont vous vous dévorez les uns les autres ? Vous êtes donc mille fois plus coupables envers la personne de Jésus-Christ, que les Juifs eux-mêmes à qui vous reprochez sa mort ! Non, M.F., les actions des peuples les plus barbares contre l'humanité, ne sont donc rien en comparaison de ce que nous faisons tous les jours contre les principes de la charité chrétienne. Voilà, M.F., une partie des reproches que nous font les ennemis de notre sainte religion. Je n'ai pas, M.F., la force d'aller plus loin, tant cela est triste et déshonorant pour notre sainte religion, qui est si belle, si consolante, si capable de nous rendre heureux, même dès ce monde, en nous préparant un si grand bonheur pour l'éternité. Vous conviendrez avec moi, M.. F., que si ces reproches ont déjà quelque chose de si humiliant pour un chrétien, quoiqu'ils ne soient faits que de la bouche des hommes, je vous laisse à penser ce qu'ils seront, quand nous aurons le malheur de les entendre de la bouche de Jésus-Christ lui-même, lorsque nous paraîtrons devant lui pour lui rendre compte des œuvres que notre foi aurait dû produire en nous. Misérable chrétien, nous dira Jésus-Christ, où sont les fruits de cette foi dont j'avais enrichi votre âme ? de cette foi dans laquelle vous avez vécu et dont vous récitez chaque jour le Symbole ? Vous m'avez pris pour votre Sauveur et votre modèle : voilà mes larmes et mes pénitences ; où sont les vôtres ? Quel fruit avez-vous retiré de mon sang adorable, que j'ai fait couler sur vous par mes sacrements ? De quoi vous a servi cette croix, devant laquelle vous vous êtes prosterné tant de fois ? Quelle ressemblance y a-t-il entre vous et moi ? Qu'y a-t-il de commun entre vos pénitences et les miennes ? entre votre vie et la mienne ? Ah ! misérable, rendez-moi compte de tout le bien que cette foi aurait produit en vous, si vous aviez eu le bonheur de la faire fructifier ! Venez, lâche et infidèle dépositaire, rendez-moi compte de cette foi précieuse et inestimable, qui pouvait et qui aurait dû vous faire produire des richesses éternelles. Vous l'avez indignement alliée avec une vie toute charnelle et toute païenne. Voyez, malheureux, quelle ressemblance entre vous et moi ! Voici mon Évangile, et voilà votre foi. Voici mon humilité et mon anéantissement, et voilà votre orgueil, votre ambition et votre vanité. Voilà votre avarice, avec mon détachement des choses de ce monde. Voilà votre dureté pour les­ pauvres et le mépris que vous en avez fait ; voici ma charité et mon amour pour eux. Voilà toutes vos intempérances, avec-mes jeûnes et mes mortifications. Voilà toutes vos froideurs et toutes vos irrévérences dans le temple de mon Père ; voilà toutes vos profanations, tous vos sacrilèges, et tous les scandales que vous avez donnés à mes enfants ; voilà toutes les âmes que vous avez perdues, avec toutes les souffrances et tous les tourments que j'ai endurés pour les sauver ! Si vous avez été cause que mes ennemis ont blasphémé mon saint Nom, je saurai bien les punir ; mais, pour vous, je veux vous faire éprouver tout ce que ma justice pourra avoir de plus rigoureux. Oui, nous dit Jésus-Christ, les habitants de Sodome et de Gomorrhe seront traités avec moins de sévérité que ce peuple malheureux, à qui j'ai tant fait de grâces, et à qui mes lumières, mes faveurs et tous mes bienfaits ont été inutiles, et qui ne m'a payé que par la plus noire ingratitude.Oui, M.F., les mauvais maudiront éternellement le jour où ils ont reçu le saint baptême, les pasteurs qui les ont instruits, les sacrements qui leur ont été administrés. Hélas ! que dis-je ! ce confessionnal, cette table sainte, ces fonts sacrés, cette chaire, cet autel, cette croix, cet Évangile, ou pour mieux vous le faire comprendre, tout ce qui a été l'objet de leur foi sera l'objet de leurs imprécations, de leurs malédictions, de leurs blasphèmes et de leur désespoir éternel. Ô mon Dieu ! quelle honte et quel malheur pour un chrétien, de n'avoir été chrétien que pour mieux se damner et pour mieux faire souffrir un Dieu qui ne voulait que son bonheur éternel, un Dieu qui n'a rien épargné pour cela, qui a quitté le sein de son Père, qui est venu sur la terre se revêtir de notre chair, qui a passé toute sa vie dans les souffrances et les larmes, et qui est mort sur une croix pour lui ! Il n'a cessé, dira-t-il, de me poursuivre par tant de bonnes pensées, tant d'instructions de la part de mes pasteurs, tant de remords de ma conscience. Après mon péché, il s'est donné lui-même pour me servir de modèle ; que pouvait-il faire de plus pour me procurer le ciel ? Rien, non, rien de plus ; si j'avais voulu, tout cela m'au­rait servi à gagner le ciel, que jamais je n'aurai. Reve­nons, M.F., de nos égarements, et tâchons de mieux faire que nous n'avons fait jusqu'à présent. Amen.

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Vous retrouverez tout au long de l'année, différents sermons du Saint Curé d'Ars accompagnant l'année liturgique. A bientôt!

23 décembre 2008

Le Chapelet des enfants

9

Le Chapelet des enfants

Mystères Joyeux

Favored

Premier Mystère: l'Annonciation

Marie est une jeune fille toute pure: son cœur est toujours tourné vers Dieu. C'est pour cela que l'Ange Gabriel, en entrant chez elle, la salue en disant: " Je vous salue Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec Vous. L'Ange vient pour lui annoncer une grande nouvelle: elle va devenir la maman de Jésus. Marie est d'abord très étonnée, mais elle répond simplement: Je suis la servante du Seigneur, qu'il me soit fait selon votre parole. Marie est le modèle de l'obéissance et de l'humilité: elle cherche toujours à faire la volonté de Dieu . Marie a toujours dit «oui» à Dieu. Dire «oui» à Dieu et faire ce qu'Il veut, c'est L'aimer vraiment.


Demandons à Marie de nous apprendre à toujours bien obéir, nous aussi et à faire la volonté de Dieu en toute chose.

Visit

Deuxième Mystère: la Visitation

La Sainte Vierge, qui porte déjà Jésus tout petit en elle, va voir sa cousine Élisabeth qui attend elle aussi un bébé (Saint Jean Baptiste). Elle accourt vers sa cousine pour l'aider. Dès qu'elle arrive, Élisabeth est transportée de joie, et aussi son petit bébé caché en elle. Elle accueille Marie en lui disant: «Vous êtes bénie entre toutes les femmes, et le fruit de vos entrailles est béni». La Sainte Vierge, comblée de bonheur, lui répond par un très beau cantique pour remercier Dieu de tout son cœur: c'est le «Magnificat».


O Sainte Vierge Marie, rappelez-moi quand je suis content, de penser, moi aussi, à remercier Dieu de tout mon cœur.

Nativity

Troisième Mystère : la Naissance de Jésus

La Sainte Vierge mit au monde Jésus, l'enveloppa de langes et le coucha dans une étable, une crèche, parce qu'il n'y avait pas de place pour eux à l'hôtellerie. Les Anges ont annoncé cette grande nouvelle aux bergers et louaient Dieu en disant : «Gloire à Dieu au plus haut des Cieux et paix sur la terre aux hommes qu'Il aime». Comme les bergers, nous sommes invités dans cette dizaine à venir dans la crèche de Bethléem. Quelle chance nous avons, par la prière, de pouvoir nous mêler aux bergers pour adorer Jésus qui vient de naître!


O Sainte Vierge Marie, apprenez-moi à aimer la prière qui nous rend si proches de Jésus et de vous.

Present

Quatrième Mystère: la Présentation de Jésus au Temple

Joseph et Marie viennent présenter leur petit enfant au Seigneur, en apportant deux jeunes colombes comme la Loi le prescrivait. Le pieux vieillard Syméon s'approche d'eux, prend Jésus dans ses bras et remercie Dieu de lui avoir montré ce petit enfant. Il le reconnaît. Il a compris que c'est le Fils de Dieu et il l'appelle la «Lumière pour éclairer les nations». Maintenant, il dit qu'il peut mourir, puisqu'il a vu Celui qu'il attendait.


O Sainte Vierge Marie, je suis aussi votre petit enfant: prenez-moi dans vos bras. Présentez-moi aussi au Seigneur pour que je m'abandonne à Lui et pour que, guidé par vous, je fasse toujours sa volonté.

Finding

Cinquième Mystère: Jésus est retrouvé au Temple

Quand Jésus eut douze ans, il alla avec ses parents à Jérusalem pour la fête de Pâques. Mais après, au lieu de repartir avec eux, il resta à Jérusalem sans leur dire. Après une journée de voyage, ils le cherchèrent et revinrent à Jérusalem. C'est là qu'il le retrouvèrent, au bout de trois jours, dans le Temple, assis au milieu des savants qui étaient émerveillés de son intelligence. Comme Saint Joseph et la Sainte Vierge devaient être inquiets en cherchant Jésus! Mais quelle joie aussi de le retrouver enfin!

O Sainte Vierge Marie, mettez dans mon cœur un ardent désir de toujours rechercher Jésus.

Mystères Douloureux

Agony

Premier Mystère: l'Agonie au Jardin des Oliviers

La dernière nuit avant sa mort, Jésus était dans le jardin des Oliviers avec trois de ses disciples. Son Cœur est plein de tristesse et d'angoisse. Il s'est mis à l'écart et prie, à genoux, le visage contre terre. Deux fois, il s'arrête pour aller voir ses disciples qui s'étaient endormis. Jésus leur dit: «Vous n'avez pas pu veiller une heure avec moi! Levez-vous, veillez et priez...»


Ô Sainte Vierge Marie, aidez-moi à être fidèle à la prière et à me tenir, pendant cette dizaine, tout près de Jésus qui est abandonné de tous.

Pillars

Deuxième Mystère : la Flagellation

Le gouverneur romain Ponce-Pilate prit Jésus et le fit flageller, c'est-à-dire attacher à une colonne et frapper très longtemps avec des fouets et des cordes. Quel terrible et lamentable spectacle ! Le corps de Jésus était tout couvert de sang. Sans doute, la Sainte Vierge voyait et ressentait dans son cœur, avec un amour et une douleur qu'on ne peut dire, tout ce qu'endurait son Fils. Son enfant, Celui qu'elle avait entouré de tendresse et couvert de baisers quand il était petit, c'était Lui qu'on flagellait maintenant, impitoyablement...


Ô Sainte Vierge Marie, comment pouvons-nous nous plaindre de ce qui nous arrive, quand nous voyons combien Jésus a souffert pour tous nos péchés?

Sorrow

Troisième Mystère: le couronnement d'épines

Après avoir flagellé Jésus, les soldats, pour se moquer de Lui, le couvrent d'un manteau rouge, enfoncent sur sa tête une couronne d'épines et lui mettent une branche de roseau dans la main droite. Ils lui crachent au visage et font de fausses génuflexions devant Lui en répétant: «Salut.! Roi des Juif !» et en l'injuriant. Il est pourtant le vrai Roi, le Christ Roi de tout l'univers. Et la Sainte Vierge, qui est là pendant qu'on se moque de Lui, souffre tellement dans son cœur!


Ô Sainte Vierge Marie, Mère de Dieu, Mère du Christ-Roi, faites entrer mon cœur dans le vôtre pendant cette dizaine. Je voudrai tant vous consoler et consoler mon Seigneur et mon Roi.

Calvary

Quatrième Mystère: Jésus porte Sa Croix

Jésus, que presque tous ses amis ont abandonné, porte sa Croix jusqu'au mont du Calvaire. Tout son corps est couvert de plaies et il est épuisé. Il tombe plusieurs fois. Mais aussi, il voit le visage de sa Sainte Mère, la Vierge Marie. Quel réconfort pour Jésus de savoir qu'elle est là près de Lui! Mais aussi, quelle douleur pour elle de voir la souffrance de son Fils: leurs deux cœurs sont tellement unis!


Ô Jésus, O Sainte Vierge Marie, comme vos deux cœurs étaient proches l'un de l'autre dans cet océan de souffrances! Pendant cette dizaine, je veux placer mon cœur tout près des deux vôtres.

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Cinquième Mystère: la Crucifixion et la Mort de Jésus

Au pied de la Croix, pendant que Jésus était en train de mourir, se tenait sa Mère, debout toute en larmes. Qui pourrait voir cette maman souffrir autant sans pleurer avec elle? Jésus regarda sa Mère et, debout près d'elle, Saint Jean, le plus jeune de ses disciples qu'Il aimait beaucoup. Jésus dit à sa Mère: «Voici votre fils » Et Il dit à Saint Jean: «Voici ta Mère» A partir de ce moment là, la Sainte Vierge est toujours restée avec Saint Jean.


Pendant cette dernière dizaine des mystères douloureux, je voudrais moi aussi me tenir au pied de la croix, avec la Sainte Vierge et Saint Jean, tout près d'eux. Et prier entre eux deux.

Les Mystères Glorieux

Resurrection

Premier Mystère: la Résurrection

Le matin de Pâques, quelques femmes arrivent au tombeau de Jésus... il était ouvert! Un Ange était là et leur dit: «N'ayez pas peur; vous cherchez Jésus qui a été crucifié: Il n'est plus là, Il est ressuscité!» Celui que la Vierge Marie pleurait mort hier, aujourd'hui est ressuscité et vivant pour toujours! Alléluia! Sans doute la Sainte Vierge était-elle avec Saint Jean quand la grande nouvelle est venue l'atteindre. Chantons avec elle notre joie!


Dans notre cœur, écoutons les cloches de toutes les églises de la terre qui sonnent à toute volée pour annoncer au monde: le Christ est ressuscité! Alléluia!

Garofalo

Deuxième Mystère : l'ascension

Jésus conduisit ses disciples hors de Jérusalem dans la direction de Béthanie. Arrivé sur le mont des Oliviers, Il leva les mains et les bénit. Tandis qu'Il les bénissait, Il monta au Ciel en leur présence. Bientôt, une nuée vint le cacher à leurs regards. Et Jésus entra dans le Ciel, où il est assis à la droite de Dieu. Jésus, Lumière du monde, entre dans le Royaume de Lumière où Il nous attend avec tous les saints du Ciel.


Ô Sainte Vierge Marie, faite-nous sentir, pendant cette dizaine de notre chapelet, à quel point le monde invisible est tout proche de nous lorsque nous prions. Faites grandir en nous le désir d'être déjà un peu «du Ciel».

Pentecost

Troisième Mystère: la Pentecôte

Notre Seigneur Jésus s'étant élevé dans le Ciel, que les apôtres pouvaient-ils faire d'autre que de se réunir tous ensemble pour prier autour de la Vierge Marie? La Reine des Apôtres est là au milieu d'eux, et c'est pendant qu'ils sont là que l'Esprit- Saint va les inonder de sa force surnaturelle. Un grand vent bouleverse la maison, mais aussi leurs cœurs. Des langues de feu se posent sur chacun d'eux et ils ne sont plus les mêmes: ils brûlent d'un grand désir de parler de Jésus à tout le monde. Ils sont pleins de joie et de confiance.


Ô Vierge Marie, Reine des Apôtres, Mère de l'Eglise, obtenez pour nous, dans cette dizaine, que nous soyons nous aussi forts et courageux pour témoigner de Jésus.

Assumption

Quatrième Mystère: l'Assomption de la Sainte Vierge

Après l'Ascension de Jésus, la Sainte Vierge, Mère de l'Eglise, veille avec tous les Apôtres qui viennent de recevoir le Saint-Esprit, sur les débuts de l'Eglise... Elle vivait sans doute auprès de Saint Jean, jusqu'au jour où le Saint-Esprit l'a emportée auprès de Jésus et de Dieu le père dans la Gloire. Des multitudes d'anges s'élèvent autour d'elle qui monte avec son corps vers le Ciel, dans une lumière surnaturelle. Maintenant, elle veille sur chacun de ses enfants que nous sommes.


Ô mon Ange Gardien, qui voyez la Sainte Vierge, pendant cette dizaine, emmenez-moi avec les anges pour la prier!

Coronation

Cinquième Mystère: le Couronnement de la Sainte Vierge

Ô Vierge Marie, douce Mère, acclamée par les anges! Terre et Ciel exultent en votre présence. Nous aussi, nous voulons joindre nos voix à celle des anges pour vous remercier d'être notre Mère, et vous dire notre joie et notre fierté que notre Mère soit aussi la Reine du Ciel! Les douze étoiles qui brillent sur votre couronne, ô Vierge Marie, nous rappellent que vous êtes notre Étoile. Même quand nous avons peur, sur notre petit bateau pris dans les orages et les tempêtes de la vie, vous êtes toujours là. O très Sainte Vierge Marie, Étoile étincelante dans le Ciel, guidez-nous et conduisez-nous à Jésus.

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23 décembre 2008

La Vierge du Sourire

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La Vierge du Sourire

Apparition à Lisieux le 13 mai 1883

« La Sainte Vierge s'est avancée vers moi! Elle m'a souri... » Ainsi s'exprime Thérèse Martin, la future Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus et de la Sainte Face. En ce 13 mai 1883, elle est alitée, en proie à une maladie mystérieuse qui dure depuis plusieurs jours. La famille fait une neuvaine à Notre Dame des Victoires, car l'état de la fillette suscite de vives craintes. La croyant tout à coup sur le point de mourir, dans un élan de Foi et de confiance, ses sœurs se jettent aux pieds de la Madone ornant la chambre de la petite malade. Soudain, le visage de Thérèse s'illumine: la statue s'anime et l'enfant voit la Sainte Vierge s'avancer vers elle et lui sourire. A l'instant même Thérèse est guérie.

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Le Récit par Sainte Thérèse

Extraits de l'Histoire d'une Âme

Circonstances de la maladie

La maladie dont je fus atteinte venait certainement du démon, furieux de votre entrée au Carmel, il voulut se venger sur moi du tort que notre famille devait lui faire dans l’avenir, mais il ne savait pas que la [27v°] douce Reine du Ciel veillait sur sa fragile petite fleur, qu’elle lui souriait du haut de son trône et s’apprêtait à faire cesser la tempête au moment où sa fleur devait se briser sans retour…Vers la fin de l’année je fus prise d’un mal de tête continuel mais qui ne me faisait presque pas souffrir, je pouvais poursuivre mes études et personne ne s’inquiétait de moi, ceci dura jusqu’à la fête de Pâques de 1883. Papa étant allé à Paris avec Marie et Léonie, ma Tante me prit chez elle avec Céline. Un soir mon Oncle m’ayant emmenée avec lui, il me parla de Maman, des souvenirs passés, avec une bonté qui me toucha profondément et me fit pleurer ; alors il dit que j’avais trop de cœur, qu’il me fallait beaucoup de distraction et résolut avec ma Tante de nous procurer du plaisir pendant les vacances de Pâques. Ce soir-là nous devions aller au cercle catholique, mais trouvant que j’étais trop fatiguée, ma Tante me fit coucher ; en me déshabillant, je fus prise d’un tremblement étrange, croyant que j’avais froid ma Tante m’entoura de couvertures et de bouteilles chaudes, mais rien ne put diminuer mon agitation qui dura presque toute la nuit. Mon Oncle, en revenant du cercle catholique avec mes cousines et Céline, fut bien surpris de me trouver en cet état qu’il jugea très grave, mais il ne voulut pas le dire afin de ne pas effrayer ma Tante. Le lendemain il alla trouver le docteur Notta qui jugea comme mon Oncle que j’avais une maladie très grave et dont jamais une enfant si jeune n’avait été atteinte. Tout le monde était consterné, ma Tante fut obligée de me garder chez elle et me soigna avec une sollicitude vraiment maternelle. Lorsque Papa revint de Paris avec mes grandes sœurs, Aimée les reçut avec une figure si triste que Marie [28r°] Ms A Folio 28, r° crut que j’étais morte… Mais cette maladie n’était pas pour que je meure, elle était plutôt comme celle de Lazare afin que Dieu soit glorifié… Il le fut en effet, par la résignation admirable de mon pauvre petit Père qui crut que « sa petite fille allait devenir folle ou bien qu’elle allait mourir. » Il le fut aussi par celle de Marie !… Ah ! qu’elle a souffert à cause de moi… combien je lui suis reconnaissante des soins qu’elle m’a prodigués avec tant de désintéressement… son cœur lui dictait ce qui m’était nécessaire et vraiment un cœur de Mère est bien plus savant que celui d’un médecin, il sait deviner ce qui convient à la maladie de son enfant… Cette pauvre Marie était obligée de venir s’installer chez mon Oncle car il était impossible de me transporter alors aux Buissonnets. Cependant la prise d’habit de Pauline approchait ; on évitait d’en parler devant moi sachant la peine que je ressentais de n’y pouvoir aller, mais moi j’en parlais souvent disant que je serais assez bien pour aller voir ma Pauline chérie. En effet le Bon Dieu ne voulut pas me refuser cette consolation ou plutôt Il voulut consoler sa Fiancée chérie qui avait tant souffert de la maladie de sa petite fille… J’ai remarqué que Jésus ne veut pas éprouver ses enfants le jour de leurs fiançailles, cette fête doit être sans nuages, un avant-goût des joies du Paradis, ne l’a-t-Il pas montré déjà 5 fois ?… Je pus donc embrasser ma Mère chérie, m’asseoir sur ses genoux et la combler de caresses… Je pus la contempler si ravissante, sous la blanche parure de Fiancée… Ah ! ce fut un beau jour, au milieu de ma sombre épreuve, mais ce jour passa vite… Bientôt il me fallut monter dans la voiture qui m’emporta bien loin de Pauline… bien loin de mon Carmel chéri. En arrivant aux Buissonnets, on me fit coucher, malgré moi car j’assurais [28v°] être parfaitement guérie et n’avoir plus besoin de soins. Hélas, je n’étais encore qu’au début de mon épreuve !… Le lendemain je fus reprise comme je l’avais été et la maladie devint si grave que je ne devais pas en guérir suivant les calculs humains… Je ne sais comment décrire une si étrange maladie, je suis persuadée maintenant qu’elle était l’œuvre du démon, mais longtemps après ma guérison j’ai cru que j’avais fait exprès d’être malade et ce fut là un vrai martyre pour mon âme… Je le dis à Marie qui me rassura de son mieux avec sa bonté ordinaire, je le dis à confesse et là encore mon confesseur essaya de me tranquilliser, disant que ce n’était pas possible d’avoir fait semblant d’être malade au point où je l’avais été. Le Bon Dieu qui voulait sans doute me purifier et surtout m’humilier me laissa ce martyre intime jusqu’à mon entrée au Carmel où le Père de nos âmes m’enleva tous mes doutes comme avec la main et depuis je suis parfaitement tranquille.

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Description de la maladie

Il n’est pas surprenant que j’aie craint d’avoir paru malade sans l’être en effet, car je disais et je faisais des choses que je ne pensais pas, presque toujours je paraissais en délire, disant des paroles qui n’avaient pas de sens et cependant je suis sûre de n’avoir pas été privée un seul instant de l’usage de ma raison… Je paraissais souvent évanouie, ne faisant pas le plus léger mouvement, alors je me serais laissé faire tout ce qu’on aurait voulu, même tuer, pourtant j’entendais tout ce qui se disait autour de moi et je me rappelle encore de tout… Il m’est arrivé une fois d’être longtemps sans pouvoir ouvrir les yeux et de les ouvrir un instant pendant que je me trouvais seule… Je crois que le démon avait reçu un pouvoir extérieur sur moi mais [29r°] qu’il ne pouvait approcher de mon âme ni de mon esprit, si ce n’est pour m’inspirer des frayeurs très grandes de certaines choses, par exemple pour des remèdes très simples qu’on essayait en vain de me faire accepter. Mais si le Bon Dieu permettait au démon de s’approcher de moi il m’envoyait aussi des anges visibles… Marie était toujours auprès de mon lit me soignant et me consolant avec la tendresse d’une Mère, jamais elle ne témoigna le plus petit ennui et cependant je lui donnais beaucoup de mal, ne souffrant pas qu’elle s’éloigne de moi. Il fallait bien cependant qu’elle aille au repas avec Papa, mais je ne cessais de l’appeler tout le temps qu’elle était partie, Victoire qui me gardait était parfois obligée d’aller chercher ma chère « Mama » comme je l’appelais… Lorsque Marie voulait sortir il fallait que ce soit pour aller à la messe ou bien pour voir Pauline, alors je ne disais rien… Mon Oncle et ma Tante étaient aussi bien bons pour moi ; ma chère petite Tante venait tous les jours me voir et m’apportait mille gâteries. D’autres personnes amies de la famille vinrent aussi me visiter, mais je suppliai Marie de leur dire que je ne voulais pas recevoir de visites ; cela me déplaisait de « voir des personnes assises autour de mon lit en rang d’oignons et me regardant comme une bête curieuse. » La seule visite que j’aimais était celle de mon Oncle et ma Tante. Depuis cette maladie je ne saurais dire combien mon affection pour eux augmenta, je compris mieux que jamais qu’ils n’étaient pas pour nous des parent s ordinaires. Ah ! ce pauvre petit Père avait bien raison quand il nous répétait souvent les paroles que je viens d’écrire. Plus tard il expérimenta qu’il ne s’était pas trompé et maintenant il doit protéger et bénir ceux qui lui prodiguèrent des soins si dévoués… Moi je suis encore exilée et ne sachant pas montrer ma reconnaissance, je n’ai qu’un seul moyen pour soulager mon cœur : Prier pour les parents que j’aime, qui furent et qui sont encore si bons pour moi ! Léonie était aussi bien bonne pour moi, essayant de m’amuser de son mieux, moi je lui faisais quelquefois de la peine car elle voyait bien que Marie ne pouvait être remplacée auprès de moi… Et ma Céline chérie, que n’a-t-elle pas fait pour sa Thérèse ?… Le Dimanche au lieu d’aller se promener elle venait s’enfermer des heures entières avec une pauvre petite fille qui ressemblait à une idiote ; vraiment [29v°] il fallait de l’amour pour ne pas me fuir… Ah ! mes chères petites Sœurs, que je vous ai fait souffrir !… personne ne vous avait fait autant de peine que moi et personne n’avait reçu autant d’amour que vous m’en avez prodigué… Heureusement, j’aurai le Ciel pour me venger, mon Époux est très riche et je puiserai dans ses trésors d’amour afin de vous rendre au centuple tout ce que vous avez souffert à cause de moi… Ma plus grande consolation pendant que j’étais malade, c’était de recevoir une lettre de Pauline… Je la lisais, la relisais jusqu’à la savoir par cœur… Une fois, ma Mère chérie, vous m’avez envoyé un sablier et une de mes poupées habillée en carmélite, dire ma joie est chose impossible… Mon Oncle n’était pas content, il disait qu’au lieu de me faire penser au Carmel il faudrait l’éloigner de mon esprit, mais je sentais au contraire que c’était l’espérance d’être un jour carmélite qui me faisait vivre… Mon plaisir était de travailler pour Pauline, je lui faisais des petits ouvrages en papier bristol et ma plus grande occupation était de faire des couronnes de pâquerettes et de myosotis pour la Sainte Vierge, nous étions au beau mois de mai, toute la nature se parait de fleurs et respirait la gaîté, seule la « petite fleur » languissait et semblait à jamais flétrie…

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La grâce du sourire

Cependant elle avait un Soleil auprès d’elle, ce Soleil était la Statue miraculeuse de la Sainte Vierge qui avait parlé deux fois à Maman, et souvent, bien souvent, la petite fleur tournait sa corolle vers cet Astre béni… Un jour je vis Papa entrer dans la chambre de Marie où j’étais couchée ; il lui donna plusieurs pièces d’or avec une expression de grande tristesse et lui dit d’écrire à Paris et de faire dire des messes à Notre-Dame des Victoires pour qu’elle guérisse sa pauvre petite fille. Ah ! que je fus touchée en voyant la Foi et l’Amour de mon Roi chéri ! [30r°] J’aurais voulu pouvoir lui dire que j’étais guérie, mais je lui avais déjà fait assez de fausses joies, ce n’était pas mes désirs qui pouvaient faire un miracle, car il en fallait un pour me guérir… Il fallait un miracle et ce fut Notre-Dame des Victoires qui le fit. Un Dimanche (pendant la neuvaine de messes), Marie sortit dans le jardin me laissant avec Léonie qui lisait auprès de la fenêtre, au bout de quelques minutes je me mis à appeler presque tout bas : « Mama… Mama… ». Léonie étant habituée à m’entendre toujours appeler ainsi, ne fit pas attention à moi. Ceci dura longtemps, alors j’appelai plus fort et enfin Marie revint, je la vis parfaitement entrer, mais je ne pouvais dire que je la reconnaissais et je continuais d’appeler toujours plus fort : « Mama… ». Je souffrais beaucoup de cette lutte forcée et inexplicable et Marie en souffrait peut-être encore plus que moi ; après de vains efforts pour me montrer qu’elle était auprès de moi, elle se mit à genoux auprès de mon lit avec Léonie et Céline puis se tournant vers la Sainte Vierge et la priant avec la ferveur d’une Mère qui demande la vie de son enfant, Marie obtint ce qu’elle désirait… Ne trouvant aucun secours sur la terre, la pauvre petite Thérèse s’était aussi tournée vers sa Mère du Ciel, elle la priait de tout son cœur d’avoir enfin pitié d’elle…Tout à coup la Sainte Vierge me parut belle, si belle que jamais je n’avais rien vu de si beau, son visage respirait une bonté et une tendresse ineffable, mais ce qui me pénétra jusqu’au fond de l’âme ce fut le « ravissant sourire de la Ste Vierge ». Alors toutes mes peines s’évanouirent, deux grosses larmes jaillirent de mes paupières et coulèrent silencieusement sur mes joues, mais c’était des larmes de joie sans mélange… Ah ! pensai-je, la Sainte Vierge m’a souri, que je suis heureuse… oui [30v°] mais jamais je ne le dirai à personne, car alors mon bonheur disparaîtrait. Sans aucun effort je baissai les yeux, et je vis Marie qui me regardait avec amour ; elle semblait émue et paraissait se douter de la faveur que la Sainte Vierge m’avait accordée… Ah ! c’était bien à elle, à ses prières touchantes que je devais la grâce du sourire de la Reine des Cieux. En voyant mon regard fixé sur la Sainte Vierge, elle s’était dit : « Thérèse est guérie! » Oui, la petite fleur allait renaître à la vie, le Rayon lumineux qui l’avait réchauffée ne devait pas arrêter ses bienfaits ; il n’agit pas tout d’un coup, mais doucement, suavement, il releva sa fleur et la fortifia de telle sorte que cinq ans après elle s’épanouissait sur la montagne fertile du Carmel.

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Prière à la Vierge du sourire

O Marie, Mère de Jésus et la nôtre, qui, par un visible sourire, avez daigné consoler et guérir autrefois votre enfant privilégiée, Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, nous vous en supplions, venez nous consoler, nous aussi, dans les peines de cette vie; détachez nos cœurs de la terre, donnez-nous la santé de l'âme et du corps, affermissez-nous dans l'espérance, obtenez-nous enfin de jouir éternellement dans le Ciel de votre maternel et ravissant sourire. Ainsi soit-il.


O Vierge du Sourire, convertissez les pécheurs, guérissez les malades, et assistez les agonisants.


Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, priez pour nous.


Imprimatur

200 jours d'indulgence,

Paul-Émile Cardinal Léger, Arch. de Montréal, 7 novembre 1960.

23 décembre 2008

La Passion corporelle de Jésus

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La Passion corporelle de Jésus

S'il est une légende ancrée dans les esprits, c'est celle de la dureté de cœur des chirurgiens : l'entraînement, n'est-ce pas, émousse les sensations et cette accoutumance, étayée par la nécessité d'un mal pour un bien, nous constitue dans un état de sereine insensibilité. Ceci est faux. Si nous nous raidissons contre l'émotion, qui ne doit ni paraître, ni, même extérieure, entraver l'acte chirurgical, comme le boxeur, d'instinct, contracte l'épigastre où il attend un coup de poing, la pitié en nous reste toujours vivante et s'affine même avec l'âge. Quand on s'est penché pendant des années sur la souffrance d'autrui, quand on y a goûté soi-même on est certes plus près de la compassion que de l'indifférence, parce que l'on connaît mieux la douleur, parce qu'on en sait mieux les causes et les effets. Aussi, lorsqu'un chirurgien a médité sur les souffrances de la Passion, quand il en a décomposé les temps et les circonstances physiologiques, quand il s'est appliqué à reconstituer méthodiquement toutes les étapes de ce martyre d'une nuit et d'un jour, il peut, mieux que le prédicateur le plus éloquent, mieux que le plus saint des ascètes (à part ceux qui en ont eu la directe vision, et ils en sont anéantis), compatir aux souffrances du Christ. Je vous assure que c'est abominable ; j'en suis venu pour ma part à ne plus oser y penser. C'est lâcheté sans aucun doute, mais j'estime qu'il faut avoir une vertu héroïque ou ne pas comprendre, qu'on doit être un saint ou un inconscient, pour faire un Chemin de Croix. Moi, je ne peux plus.


Et c'est pourtant ce Chemin de Croix qu'on me demande d'écrire; c'est ce que je ne veux pas refuser, parce que je suis sûr qu'il doit faire du bien. O bone et dulcissime Jesu, venez à mon aide. Vous qui les avez supportées, faites que je sache bien expliquer vos souffrances. Peut-être, en m'efforçant de rester objectif, en opposant à l'émotion mon « insensibilité » chirurgicale, peut-être pourrai-je arriver au bout. Lector amice, sub aliena potestate constitutus sum; si non possis portare modo, habe me excusatum. Si je sanglote avant la fin, hé bien, mon pauvre ami, fais comme moi sans honte ; c'est simplement que tu auras compris. Suis-moi donc: nous avons pour guides les Livres sacrés et le Saint Linceul, dont l'étude scientifique m'a démontré l'authenticité.

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La Passion, au vrai, commence à la Nativité, puisque Jésus dans Son omniscience divine, a toujours su, vu et voulu les souffrances qui attendaient Son humanité. Le premier sang versé pour nous le fut à la Circoncision, huit jours après Noël. On peut déjà imaginer ce que doit être pour un homme la prévision exacte de son martyre. En fait, c'est à Gethsémani que va commencer l'holocauste Jésus, ayant fait manger aux Siens Sa chair et boire Son sang, les entraîne à la nuit dans ce clos d'oliviers, dont ils ont l'habitude. Il les laisse camper près de l'entrée, emmène un peu plus loin Ses trois intimes et s'en écarte à un jet de pierre, pour se préparer en priant. Il sait que son heure est venue. Lui-même a envoyé le traître de Karioth : quod facis, fac citius. Il a hâte d'en finir et Il le veut. Mais comme Il a revêtu, en s'incarnant, cette forme d'esclave qu'est notre humanité, celle-ci se révolte et c'est toute la tragédie d'une lutte entre Sa Volonté et la nature. « Coepit pavere et taedere ».


Cette coupe qu'il lui faut boire, elle contient deux amertumes : Tout d'abord les péchés des hommes, qu'Il doit assumer, Lui le Juste, pour racheter Ses frères et c'est sans doute le plus dur ; une épreuve que nous ne pouvons pas imaginer, parce que les plus saints d'entre nous sont ceux qui le plus vivement sentent leur indignité et leur infamie. Peut-être comprenons nous mieux la prévision, la pré dégustation des tortures physiques, qu'Il subit déjà en pensée ; pourtant nous n'avons expérimenté que le frisson rétrospectif des souffrances passées. C'est quelque chose d'indicible. « Pater, si vis, transfer calicem istum a me ; verumtamen non mea voluntas sed tua fiat ». C'est bien Son Humanité qui parle... et qui se soumet, car Sa Divinité sait ce qu'Elle veut de toute éternité ; l'Homme est dans une impasse. Ses trois fidèles sont endormis, « prae tristitia », dit saint Luc. Pauvres hommes ! La lutte est épouvantable; un ange vient Le réconforter, mais en même temps, semble-t-il, recevoir son acceptation. « Et factus in agonia, prolixius orabat. Et factus est sudor ejus sicut guttae sanguinis decurrentis in terram ». C'est la sueur de sang, que certains exégètes rationalistes, subodorant quelque miracle, ont traitée de symbolique. Il est curieux de constater que de bêtises ces matérialistes modernes peuvent dire en matière scientifique. Remarquons que le seul évangéliste qui rapporte le fait est un médecin. Et notre vénéré confrère Luc, medicus carissimus, le fait avec la précision, la concision d'un bon clinicien. L'hémathidrose est un phénomène très rare mais bien décrit. Elle se produit, comme l'écrit le Docteur Bec, "dans des conditions tout à fait spéciales : une grande débilité physique, accompagnée d'un ébranlement moral, suite d'une émotion profonde, d'une grande peur" (et cœpitpavere et taedere). La frayeur, l'épouvante sont ici au maximum et l'ébranlement moral. C'est ce que Luc exprime par « agonia », qui en grec, signifie lutte et anxiété. « Et Sa sueur devint comme des gouttes de sang roulant jusque par terre. »


A quoi bon expliquer le phénomène ? Une vasodilatation intense des capillaires sous-cutanés, qui se rompent au contact des culs de sacs de millions de glandes sudoripares. Le sang se mêle à la sueur ; et c'est ce mélange qui perle et se rassemble et coule sur tout le corps, en quantité suffisante pour tomber sur le sol. Notez que cette hémorragie microscopique se produit dans toute la peau, qui est déjà ainsi lésée dans son ensemble, en quelque sorte endolorie, attendrie, pour tous les coups futurs. Mais passons. Voici Judas et les valets du temple, armés de glaives et de bâtons ; ils ont des lanternes et des cordes. Comme le procès criminel doit être jugé par le procurateur, ils ont obtenu un peloton de la cohorte romaine ; le tribun de l'Antonia les accompagne, afin d'assurer l'ordre. Le tour des Romains n'est pas encore venu ; ils sont là derrière ces fanatiques, distants et méprisants. Jésus se met en avant; un mot de Lui suffit à renverser Ses agresseurs, dernière manifestation de Son pouvoir, avant qu'Il s'abandonne à la Volonté divine. Le brave Pierre en a profité pour amputer l’oreille de Malchus et, miracle dernier, Jésus l'a ressoudée.


Mais la bande hurlante s'est ressaisie, a garrotté le Christ; elle L'emmène, sans aménité, on peut le croire, laissant filer les comparses. C'est l'abandon, tout au moins apparent. Jésus sait bien que Pierre et Jean Le suivent « a longe » et que Marc n'échappera à l'arrestation qu'en s'enfuyant tout nu, laissant aux gardes le drap qui l'enveloppait. Mais les voici devant Caïphe et le sanhédrin. Nous sommes en pleine nuit, il ne peut s'agir que d'une instruction préalable. Jésus refuse de répondre : Sa doctrine, Il l'a prêchée ouvertement. Caïphe est désorienté, furieux et l'un de ses gardes, traduisant ce dépit, lance un grand coup dans la figure du prévenu : « sic respondes pontifici ! » Ceci n'est rien ; Il faut attendre le matin, pour une audition de témoins. Jésus est entraîné hors de la salle ; dans la cour, Il voit Pierre qui L'a renié par trois fois et, d'un regard, Il lui pardonne. On Le traîne dans quelque salle basse et la canaille des valets va s'en donner à cœur joie contre ce faux prophète (dûment garrotté) qui tout à l'heure encore les a jetés à terre par on ne sait quelle sorcellerie. On l'accable de gifles et de coups de poing, on Lui crache au visage, et, puisqu'aussi bien il n'y a pas moyen de dormir on va s'amuser un peu. Un voile sur Sa tête, et chacun y va de son coup; les soufflets retentissent et ces brutes ont la main lourde : « Prophétise; dis-nous, Christ, qui t'a frappé ». Son corps est déjà tout endolori, Sa tête sonne comme une cloche, des vertiges Le prennent... et Il se tait. D'un mot, Il pourrait les anéantir « et non aperuit os suum ». Cette racaille finit par se lasser et Jésus attend.

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Au petit jour, deuxième audience, défilé lamentable de faux témoins qui ne prouvent rien. Il faut qu'Il se condamne Lui-même, en affirmant Sa filiation divine et ce bas histrion de Caïphe proclame le blasphème en déchirant ses vêtements. Oh, rassurez-vous ; ces bons Juifs prudents et peu portés à la dépense ont une fente toute préparée et légèrement recousue, qui peut servir un grand nombre de fois. Il n'y a plus qu'à obtenir de Rome la condamnation à mort qu'elle s'est réservée dans ce pays de protectorat. Jésus, déjà harassé de fatigue et tout moulu de coups, va être traîné à l'autre bout de Jérusalem, dans la ville haute, à la tour Antonia, sorte de citadelle, d'où la majesté romaine assure l'ordre dans la cité trop effervescente à son gré. La gloire de Rome est représentée par un malheureux fonctionnaire, petit romain de la classe des chevaliers, parvenu trop heureux d'exercer ce commandement difficile sur un peuple fanatique, hostile et hypocrite, très soucieux de garder sa place, coincé entre les ordres impératifs de la métropole et les menées sournoises de ces Juifs souvent très bien en cour auprès des Empereurs. En résumé, c'est un pauvre homme. Il n'a qu'une religion, s'il en a une, celle de Divus Caesar. C'est le produit médiocre de la civilisation barbare, de la culture matérialiste. Mais comment trop lui en vouloir ? Il est ce qu'on l'a fait ; la vie d'un homme a pour lui peu de prix, surtout si ce n'est pas un citoyen romain. La pitié ne lui a pas été enseignée et il ne connaît qu'un devoir : maintenir l'ordre. (Ils se figurent à Rome que c'est commode !) Tous ces Juifs querelleurs, menteurs et superstitieux avec tous leurs tabous et leur manie de se laver pour rien, leur servilité et leur insolence et ces lâches dénonciations au Ministère contre un Administrateur colonial qui agit de son mieux, tout cela le dégoûte. Il les méprise... et il les craint. Jésus, tout au contraire (dans quel état pourtant paraît-Il devant lui, couvert d'ecchymoses et de crachats), Jésus lui en impose et lui est sympathique. Il va faire tout ce qu'il peut pour Le tirer des griffes de ces énergumènes « et quaerebat dimittere illum » : Jésus est Galiléen ; passons-Le à cette vieille canaille d'Hérode, qui joue les roitelets nègres et se prend pour quelqu'un. - Mais Jésus méprise ce renard et ne lui répond mot. - Le voici revenu, avec la tourbe qui hurle et ces insupportables pharisiens qui piaillent sur un ton suraigu en agitant leurs barbiches. Odieux ces palabres! Qu'ils restent dehors, puisqu'aussi bien ils se croiraient souillés, rien qu'à entrer dans un prétoire romain.

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Pontius interroge ce pauvre homme, qui l'intéresse. Et Jésus ne le méprise pas. Il a pitié de son ignorance invincible ; Il lui répond avec douceur et tente même de l'instruire. - Ah, s'il n'y avait que cette canaille qui hurle dehors, une bonne sortie de la cohorte ferait vite « cum gladio » taire les plus braillards et s'égailler les autres. Il n'y a pas si longtemps que j'ai fait massacrer dans le temple quelques Galiléens un peu trop excités. Oui, mais ces sanhédrites sournois commencent à insinuer que je ne suis pas l'ami de César, et avec ça il n'y a pas à plaisanter ? Et puis, mehercle; que signifient toutes ces histoires de Roi des Juifs, de Fils de Dieu et de Messie ? Si Pilate avait lu les Ecritures, peut-être serait-il un autre Nicodème, car Nicodème aussi est un lâche ; mais c'est la lâcheté qui va rompre les digues. Cet homme est bien un Juste : je le fais flageller (oh, logique romaine!) peut-être que ces brutes auront quelque pitié. Mais moi aussi je suis un lâche ; car si je m'attarde à plaider pour ce Quirite lamentable, ce n'est que pour retarder ma douleur. « Tunc ergo apprehendit Pilatus Jesum et flagellavit ». Les soldats de garde emmènent Jésus dans l'atrium du prétoire et appellent à la rescousse toute la cohorte ; les distractions sont rares dans ce pays d'occupation. Pourtant le Seigneur a souvent manifesté une spéciale sympathie pour les militaires. Comme Il a admiré la confiance et l'humilité de ce centurion et son affectueuse sollicitude pour son serviteur qu'Il a guéri ! (Rien ne m'ôtera la conviction que c'était l'ordonnance de ce lieutenant d'infanterie coloniale.) Et tout à l’heure, ce sera le centurion de garde au Calvaire qui, le premier, proclamera Sa divinité. La cohorte semble prise d'un délire collectif, que Pilate n'a pas prévu. Satan est là, qui leur souffle la haine. Mais il suffit. Plus de discours, rien que des coups et tâchons d'aller jusqu'au bout. Ils Le déshabillent et L'attachent tout nu à une colonne de l'atrium. Les bras sont tirés en l'air et les poignets liés en haut du fût.

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La flagellation se fait avec des lanières multiples, sur lesquelles sont fixées, à quelque distance de l'extrémité libre, deux balles de plomb ou des osselets. (C'est du moins à ce genre de flagrum que répondent les stigmates du Saint Linceul). Le nombre de coups est fixe à 39 par la loi hébraïque. Mais les bourreaux sont des légionnaires déchaînés; ils Iront jusqu'aux limites de la syncope. En fait, les traces du Linceul sont innombrables et presque toutes sur la face postérieure; le devant du corps est contre la colonne. On les voit sur les épaules, sur le dos, les reins. Les coups de fouet descendent sur les cuisses, sur les mollets ; et là, l'extrémité des lanières, au delà des balles de plomb encercle le membre et vient marquer son sillon jusque sur la face antérieure. Les bourreaux sont deux, un de chaque côté, de taille inégale (tout ceci se déduit de l'orientation des traces du Linceul). Ils frappent à coups redoublés, avec un grand ahan. Aux premiers coups, les lanières laissent de longues traces livides, de longs bleus d'ecchymose  sous-cutanée. Rappelez-vous que la peau a été déjà modifiée, endolorie par les millions de petites hémorragies intradermiques de la sueur de sang. Les balles de plomb marquent davantage. Puis, la peau, infiltrée de sang, attendrie, se fend sous de nouveaux coups. Le sang jaillit ; des lambeaux se détachent et pendent. Toute la face postérieure n'est plus qu'une surface rouge, sur laquelle se détachent de grands sillons marbrés ; et, çà et là, partout, les plaies plus profondes dues aux balles de plomb. Ce sont ces plaies en forme d'haltère (les deux balles et la lanière entre les deux) qui s'imprimeront sur le Linceul. A chaque coup, le corps tressaille d'un soubresaut douloureux. Mais Il n'a pas ouvert la bouche et ce mutisme redouble la rage satanique de Ses bourreaux. Ce n'est plus la froide exécution d'un ordre judiciaire; c'est un déchaînement de démons. Le sang ruisselle des épaules jusqu'à terre (les larges dalles en sont couvertes) et s'éparpille en pluie, des fouets relevés, jusque sur les rouges chlamydes des spectateurs. Mais bientôt les forces du supplicié défaillent ; une sueur froide inonde Son front ; la tête Lui tourne d'un vertige nauséeux ; des frissons Lui courent le long de l'échine, Ses jambes se dérobent sous Lui et, s'Il n'était lié très haut par les poignets, Il s'écroulerait dans la mare de sang. - Son compte est bon, bien qu’on n'ait as compté. Après tout on n'a pas reçu l'ordre de le tuer sous le fouet. Laissons-Le se remettre ; on peut encore s'amuser.

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Ah ce grand nigaud prétend qu'il est roi, comme s'il en était sous les aigles romaines, et roi des Juifs encore, comble de ridicule ! Il a des ennuis avec ses sujets ; qu'à cela ne tienne, nous serons ses fidèles. Vite un manteau, un sceptre. On l'a assis sur une base de colonne (pas très solide la Majesté !) Une vieille chlamyde de légionnaire sur les épaules nues lui confère la pourpre royale ; un gros roseau dans sa main droite et ce serait tout à fait ça, s'il n'y manquait une couronne ; quelque chose d'original ! (Dans dix-neuf siècles, elle Le fera reconnaître, cette couronne, qu'aucun crucifié n'a portée). Dans un coin, un fagot de bourrées, de ces arbrisseaux qui foisonnent dans les buissons de la banlieue. C'est souple et ça porte de longues épines, beaucoup plus longues, plus aiguës et plus dures que l'acacia. On en tresse avec précaution, aïe, ça pique, une espèce de fond de panier, qu'on Lui applique sur le crâne. On en rabat les bords et avec un bandeau de joncs tordus, on enserre la tête entre la nuque et le front.

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Les épines pénètrent dans le cuir chevelu et cela saigne. (Nous savons, nous chirurgiens, combien cela saigne, un cuir chevelu.) Déjà le crâne est tout englué de caillots ; de longs ruisseaux de sang ont coulé sur le front, sous le bandeau de jonc, ont inondé les longs cheveux tout emmêlés et ont rempli la barbe. La comédie d'adoration a commencé. Chacun tour, de rôle vient fléchir le genou devant Lui, avec une affreuse grimace, suivie d'un grand soufflet : « Salut, roi des juifs! » Mais Lui ne répond rien. Sa pauvre figure ravagée et pâlie n'a pas un mouvement. Ce n'est vraiment pas drôle! Exaspérés, les fidèles sujets Lui crachent au visage. « Tu ne sais pas tenir ton sceptre, donne. » Et pan, un grand coup sur le chapeau d'épines, qui s'enfonce un peu plus ; et horions de pleuvoir. Je ne me rappelle plus ; serait-ce un de ces légionnaires, ou bien l'a-t-il reçu des gens du sanhédrin ? Mais je vois à présent qu'un grand coup de bâton donné obliquement a laissé sur la joue une horrible plaie contuse, et que Son grand nez sémitique, si noble, est déformé par une fracture de l'arête cartilagineuse. Le sang coule de ses narines dans ses moustaches. Assez, mon Dieu !


Mais voici que revient Pilate, un peu inquiet du prisonnier : qu'en auront fait ces brutes ? Aïe, ils l'ont bien arrangé. Si les Juifs ne sont pas contents ! Il va Le leur montrer au balcon du prétoire, dans Sa tenue royale, tout étonné lui-même de ressentir quelque pitié, pour cette loque humaine. Mais il a compté sans la haine : « Tolle, crucifige ! » Ah les démons ! Et l'argument terrible pour lui : « Il s'est fait roi ; si tu l'absous, tu n'es pas l'ami de César. » Alors, le lâche s'abandonne et se lave les mains. Mais, comme l'écrira saint Augustin, ce n'est pas toi, Pilate, qui L'as tué, mais bien les Juifs, avec leurs langues acérées ; et en comparaison d'eux, tu es toi-même beaucoup plus innocent. On lui arrache la chlamyde, qui a déjà collé à toutes ses blessures. Le sangs recoule; Il a un grand frisson. On lui remet Ses vêtements qui se teintent de rouge. La croix est prête, on la Lui charge sur les épaules. Par quel miracle d'énergie peut-Il rester debout sous ce fardeau? Ce n'est en réalité, pas toute la croix, mais seulement la grosse poutre horizontale, le patibulum,qu'Il doit porter jusqu'au Golgotha, mais cela pèse encore près de 50 kilos. Le pieu vertical, lestipes, est déjà planté au Calvaire.

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Et la marche commence, pieds nus dans des rues au sol raboteux semé de cailloux. Les soldats tirent sur les cordes qui Le lient, soucieux de savoir s'Il ira jusqu'au bout. Deux larrons Le suivent en même équipage. La route heureusement n'est pas très longue, environ 600 mètres et la colline du Calvaire est presqu'en dehors de la porte d'Ephraïm. Mais le trajet est très accidenté, même à l'intérieur des remparts. Jésus, péniblement, met un pied devant l'autre, et souvent Il s'effondre. Il tombe sur les genoux qui ne sont bientôt qu'une plaie. Les soldats d'escorte Le relèvent, sans trop Le brutaliser . ils sentent qu'Il pourrait très bien mourir en route. Et toujours cette poutre, en équilibre sur l'épaule, qui la meurtrit de ses aspérités et qui semble vouloir y pénétrer de force. Je sais ce que c'est : j'ai coltiné jadis, au 5e Génie, des traverses de chemin de fer, bien rabotées, et je connais cette sensation de pénétration dans une épaule ferme et saine. Mais Lui, Son épaule est couverte de plaies, qui se rouvrent et s'élargissent et se creusent à chaque pas. Il est épuisé. Sur Sa tunique sans couture une tache énorme de sang va toujours en s'élargissant et s'étend jusque sur le dos. Il tombe encore et cette fois de tout son long ; la poutre Lui échappe ; va-t-Il pouvoir Se relever ? Heureusement vient à passer un homme, retour des champs, ce Simon de Cyrène, qui tout comme ses fils Alexandre et Rufus, sera bientôt un bon chrétien. Les soldats le réquisitionnent pour porter cette poutre ; il ne demande pas mieux le brave homme ; oh, comme je le ferais bien ! Il n'y a plus finalement que la pente du Golgotha à gravir et, péniblement, on arrive au sommet. Jésus s'affaisse sur le sol et la crucifixion commence.

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Oh, ce n'est pas très compliqué les bourreaux savent leur métier. Il faut d'abord Le mettre à nu. Les vêtements de dessus c'est encore facile. Mais la tunique, intimement, est collée à Ses plaies, pour ainsi dire à tout son corps et ce dépouillement est simplement atroce. Avez-vous jamais enlevé un premier pansement mis sur une large plaie contuse et desséché sur elle ? Ou avez-vous subi vous-même cette épreuve qui nécessite parfois l'anesthésie générale ? Si oui, vous pouvez savoir un peu de quoi il s'agit. Chaque fil de laine est collé à la surface dénudée, et, quand on le soulève, il arrache une des innombrables terminaisons nerveuses mises à nu dans la plaie. Ces milliers de chocs douloureux s'additionnent et se multiplient, chacun augmentant pour la suite la sensibilité du système nerveux. Or, il ne s'agit pas ici d'une lésion locale, mais de presque toute la surface du corps, et surtout de ce dos lamentable. Les bourreaux pressés y vont rudement. Peut-être cela vaut-il mieux, mais comment cette douleur aiguë, atroce, n'entraîne-t-elle pas la syncope ? Comme il est évident que, d'un bout à l'autre, Il domine, Il dirige Sa Passion. Le sang ruisselle à nouveau. On L'étend sur le dos. Lui a-t-on laissé l'étroite ceinture que la pudeur des juifs conserve aux suppliciés ? J’avoue que je ne sais plus : cela a si peu d'importance ; dans tous les cas, en Son Linceul, Il sera nu. Les plaies de son dos, des cuisses et des mollets s'incrustent de poussière et de menus graviers. On l'a mis au pied du stipes, les épaules couchées sur le patibulum. Les bourreaux prennent les mesures. Un coup de tarière, pour amorcer les trous des clous, et l'horrible chose commence.

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Un aide allonge l’un des bras, la paume en haut. Le bourreau prend son clou (un long clou pointu et carré, qui, près de sa grosse tête, est large de huit millimètres), il le pique sur le poignet, dans ce pli antérieur, qu'il connaît d'expérience. Un seul coup de son gros marteau : le clou est déjà fiché dans le bois, où quelques panpans énergiques le fixent solidement. Jésus n'a pas crié, mais Son visage horriblement s'est contracté. Mais, surtout, j'ai vu au même instant Son pouce, d'un mouvement violent, impérieux, se mettre en opposition dans la paume : Son nerf médian a été touché. Mais, alors, je ressens ce qu'Il a éprouvé : une douleur indicible, fulgurante, qui s'est éparpillée dans Ses doigts, a jailli, comme un trait de feu, jusqu'à Son épaule et éclaté dans Son cerveau. C'est la douleur la plus insupportable qu'un homme puisse éprouver, celle que donne la blessure des gros troncs nerveux. Presque toujours elle entraîne la syncope et c'est heureux. Jésus n'a pas voulu perdre Sa connaissance. Encore, si le nerf était entièrement coupé. Mais non, j'en ai l'expérience, il n'est que partiellement détruit ; la plaie du tronc nerveux reste en contact avec ce clou, et sur lui, tout à l'heure, quand le corps sera suspendu, il sera fortement tendu comme une corde à violon sur son chevalet. Et il vibrera à chaque secousse, à chaque mouvement, réveillant la douleur horrible. Il en a pour trois heures. L'autre bras est tiré par l'aide ; les mêmes gestes se répètent, et les mêmes douleurs. Mais cette fois, songez-y bien, Il sait ce qui l'attend. Il est maintenant fixé sur le patibulum, qu'Il suit étroitement des deux épaules et des deux bras. Il a déjà forme de croix comme Il est grand! Allons, debout! Le bourreau et son aide empoignent les bouts de la poutre et redressent le condamné, assis d'abord et puis debout et puis, Le reculant, L'adossent au poteau. Mais c'est, hélas, en tiraillant sur Ses deux mains clouées (Oh, Ses médians!) D'un grand effort, à bout de bras, mais le stipes n'est pas très haut, rapidement, car c'est bien lourd, ils accrochent d'un geste adroit le patibulum en haut du stipes. A son sommet, deux clous fixent le titulus trilingue. Le corps tirant sur les bras, qui s'allongent obliques, s'est un peu affaissé. Les épaules blessées par les fouets et par le portement de croix ont raclé douloureusement le rude bois. La nuque, qui dominait le patibulum, l'a heurté en passant, pour s'arrêter en haut du pieu. Les pointes acérées du grand chapeau d'épines ont déchiré le crâne encore plus profond. Sa pauvre tête penche en avant, car l'épaisseur de Sa couronne l'empêche de reposer sur le bois; et chaque fois qu'Il la redresse, Il en réveille les piqûres. Le corps, pendant, n'est soutenu que par les clous plantés dans les deux carpes (oh, les médians!). Il pourrait tenir sans rien d'autre. Le corps ne se déplace pas en avant. Mais la règle est de fixer les pieds. Pour ce, pas besoin de console ; on fléchit les genoux, et l'on étend les pieds à plat sur le bois du stipes. Pourquoi, puisque c'est inutile, donner à faire au charpentier ? Ce n'est certes pas pour soulager la peine du crucifié. Le pied gauche à plat sur la croix. D'un seul coup (le marteau, le clou s'enfonce en son milieu (entre les deuxième et troisième métatarsiens). L'aide fléchit aussi l'autre genou et le bourreau ramenant le pied gauche devant le droit que l'aide tient à plat, d'un second coup, au même endroit, il perfore ce pied. Tout cela est facile, et puis à grands ahans, le clou est poussé dans le bois. Ici, merci mon Dieu, rien qu'une douleur bien banale, mais le supplice à peine a commencé. A deux hommes, tout le travail n'a guère duré plus de deux minutes et les plaies ont fort peu saigné. On s'affaire alors auprès des deux larrons ; pour ceux-là des cordes suffisent, et les trois gibets sont garnis face à la ville déicide.

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N'écoutons pas tous ces Juifs triomphants, qui insultent à Sa douleur. Il leur a déjà pardonné, car ils ne savent ce qu'ils font. Jésus, d'abord, s'est affaissé. Après tant de tortures, pour un corps épuisé, cette immobilité semble presque un repos, coïncidant avec une baisse de Son tonus vital. Mais Il a soif. Oh, il ne l'a pas encore dit ; avant de se coucher sur la poutre, Il a refusé la potion analgésique, vin mêlé de myrrhe et de fiel, que préparent les charitables femmes de Jérusalem. Sa souffrance Il la veut entière ; Il sait qu'Il la dominera. Il a soif. Oui, « Adhaesit lingua mea faucibus meis ». Il n'a rien bu ni rien mangé depuis hier au soir. Il est midi. Sa sueur de Gethsémani, toutes Ses fatigues, la grosse hémorragie du prétoire et les autres et même ce peu qui coule de ses plaies, tout cela Lui a soustrait une bonne partie de Sa masse sanguine. Il a soif. Ses traits sont tirés, Sa figure hâve est sillonnée de sang qui se coagule partout. Sa bouche est entr'ouverte et Sa lèvre inférieure déjà commence à pendre ? Un peu de salive coule dans Sa barbe, mêlée au sang issu de Son nez écrasé. Sa gorge est sèche et embrasée, mais Il ne peut plus déglutir. Il a soif. Dans cette face tuméfiée, toute sanglante et déformée, comment pourrait-on reconnaître le plus beau des enfants des hommes ? « Vermis sum et non homo ». Elle serait affreuse, si l'on n'y voyait pas malgré tout resplendir la majesté sereine du Dieu qui veut sauver Ses frères. Il a soif. Et tout à l'heure Il le dira, pour accomplir les Ecritures. Et un grand benêt de soldat, voilant sa compassion sous une raillerie, imbibant une éponge de sa posca acidulée, acetum, disent les Evangiles, la Lui tendra au bout d'un roseau. En boira-t-il seulement une goutte ? On a dit que le fait de boire détermine chez ces pauvres suppliciés une syncope mortelle. Comment, après avoir reçu l'éponge, pourra-t-il donc parler encore deux ou trois fois ? Non, non, Il mourra à Son heure. Il a soif.

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Et cela vient de commencer. Mais, au bout d'un moment, un phénomène étrange se produit. Les muscles de Ses bras se raidissent d'eux-mêmes, en une contracture, qui va s'accentuant ; Ses deltoïdes, Ses biceps sont tendus et saillants, Ses doigts s'incurvent en crochets. Des Crampes ! Vous avez tous, peu ou prou, senti cette douleur progressive et aiguë, dans un mollet, entre deux côtes, un peu partout. Il faut, toute affaire cessante, détendre en l'allongeant ce muscle contracté. Mais regardons ! Voici maintenant aux cuisses et aux jambes les mêmes saillies monstrueuses, rigides, et les orteils qui se recourbent. On dirait un blessé atteint de tétanos, en proie à ces horribles crises, que l'on ne peut pas oublier. C'est ce que nous appelons la tétanie, quand les crampes se généralisent ; et voici que c'est fait. Les muscles du ventre se raidissent en vagues figées ; puis les intercostaux, puis les muscles du cou et les muscles respiratoires. Son souffle peu à peu est devenu plus court, superficiel. Ses côtes, déjà soulevées par la traction des bras, se sont encore surélevées ; l'épigastre se creuse et aussi les salières au-dessus des clavicules. L'air entre en sifflant mais ne sort presque plus. Il respire tout en haut, inspire un peu, ne peut plus expirer. Il a soif d'air. (C'est comme un emphysémateux en pleine crise d'asthme.) Sa figure pâle a peu à peu rougi ; elle a passé au violet pourpre et puis au bleu. Il asphyxie. Ses poumons gorgés d'air ne peuvent plus se vider. Son front est couvert de sueur, Ses yeux exorbités chavirent. Quelle atroce douleur doit marteler son crâne ! Il va mourir. Hé bien, tant mieux. N'a-t-Il donc pas assez souffert ? Mais non, son heure n'est pas venue. Ni la soif ni l'hémorragie, ni l'asphyxie, ni la douleur n'auront raison du Dieu Sauveur et s'Il meurt avec ces symptômes, Il ne mourra vraiment que parce qu'Il le veut bien, « habens in potestate ponere animam suam et recipere eam ». Et c'est ainsi qu'Il ressuscitera. Alléluia ! Que se passe-t-il donc ? Lentement, d'un effort surhumain, Il a pris point d'appui sur le clou de Ses pieds, oui, sur Ses plaies. Les cous-de-pied et les genoux s'étendent peu à peu et le corps, par à coups remonte, soulageant la traction des bras (cette traction qui était de plus de 90 kilos sur chaque main.) Alors, voici que de lui-même, le phénomène diminue, la tétanie régresse, les muscles se détendent, tout au moins ceux de la poitrine. La respiration devient plus ample et redescend, les poumons se dégorgent et bientôt la figure a repris sa pâleur d'avant.

Pourquoi tout cet effort ? C'est qu'Il veut nous parler « Pater dimitte illis ». Oh oui, qu'Il nous pardonne, à nous qui sommes ses bourreaux. Mais au bout d'un instant, Son corps commence à redescendre... et la tétanie va reprendre. Et chaque fois qu'Il parlera (nous avons retenu au moins sept de ses phrases) et chaque fois qu'Il voudra respirer, il Lui faudra se redresser, pour retrouver Son souffle, en se tenant debout sur le clou de Ses pieds. Et chaque mouvement retentit dans Ses mains, en douleurs indicibles (oh, Ses médians!) C'est l'asphyxie périodique du malheureux qu'on étrangle et qu'on laisse reprendre vie, pour l'étouffer en plusieurs fois. A cette asphyxie Il ne petit échapper, pour un moment, qu'au prix de souffrances atroces et par un acte volontaire. Et cela va durer trois heures. Mais mourez donc, mon Dieu ! Je suis là au pied de la croix, avec Sa Mère et Jean et les femmes qui Le servaient. Le centurion, un peu à part, observe avec une attention déjà respectueuse Entre deux asphyxies, Il se dresse et Il parle : « Fils, voici votre Mère ». Oh oui, chère Maman, qui depuis ce jour-là nous avez adoptés! ? Un peu plus tard ce pauvre bougre de larron s'est fait ouvrir le paradis. Mais, quand donc mourrez-vous, Seigneur ! Je sais bien, Pâques vous attend et votre corps ne pourrira pas, comme les nôtres. Il est écrit: « Non dabis sanctum luum videre corruptionem ». Mais, mon pauvre Jésus (excusez le chirurgien), toutes vos plaies sont infectées ; elles le seraient d'ailleurs à moins. Je vois distinctement sur elles suinter une lymphe blonde, et transparente, qui se collecte au point déclive en une croutelle cireuse. Sur les plus anciennes déjà des fausses membranes se forment, qui sécrètent un seropus. Il est écrit aussi : « Putruerunt et corruptae sunt cicatrices meae ». Un essaim de mouches affreuses, de grosses mouches vert et bleu, comme on en voit aux abattoirs et aux charniers, tourbillonne autour de Son corps ; et brusquement elles s'abattent sur l'une ou l'autre plaie, pour en pomper le sue et y pondre leurs œufs. Elles s'acharnent au visage ; impossible de les chasser. Par bonheur, depuis un moment le ciel s'est obscurci, le soleil s'est caché ; il fait soudain très froid. Et ces filles de Béelzéboub ont peu à peu quitté la place. Bientôt trois heures. Enfin! Jésus lutte toujours. De temps en temps, Il se redresse. Toutes Ses douleurs, Sa soif, Ses crampes, l'asphyxie et les vibrations de Ses deux nerfs médians ne Lui ont pas arraché une plainte. Mais, si Ses amis sont bien là, Son Père, et c'est l'ultime épreuve, Son Père semble l'avoir abandonné. « Eli, Eli,lammasabachtani ? » Il sait maintenant qu'Il s'en va. Il crie « Consumatum est ». La coupe est vide, la tâche est faite. Puis, de nouveau se redressant et comme pour nous faire entendre qu'Il meurt de par Sa volonté « iterum clamans voce magna » : Mon Père, dit-Il, je remets mon âme entre Vos mains (habens in potestate ponere animam suam). Il est mort quand Il l'a voulu. Et qu'on ne me parle plus de théories physiologiques!

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« Laudato si Missignore per sora nostra morte corporale ! » Oh oui, Seigneur, soyez loué, pour avoir bien voulu mourir. Car nous n'en pouvions plus. Maintenant tout est bien. Dans un dernier soupir, Votre Tête vers moi, lentement, s'est penchée, droit devant Vous, Votre menton sur le sternum. Je vois à présent bien en face Votre visage détendu, rasséréné, que malgré tant d'affreux stigmates illumine la majesté très douce de Dieu qui est toujours là. Je me suis affalé à genoux devant Vous, baisant Vos pieds troués, où le sang coule encore, en se coagulant vers les pointes. La rigidité cadavérique Vous a saisi brutalement, comme le cerf forcé à la course. Vos jambes sont dures comme l'acier... et brûlantes. Quelle température inouïe Vous a donné cette tétanie? La terre a tremblé; que m'importe ? et le soleil s'est éclipsé. Joseph est allé réclamer Votre corps à Pilate, qui ne le refusera pas. Il hait ces Juifs, qui l'ont forcé à Vous tuer ; cet écriteau sur Votre Tête proclame bien haut sa rancune « Jésus, roi des Juifs », et crucifié comme un esclave ! Le centurion est allé faire son rapport, après Vous avoir, le brave homme, proclamé le vrai Fils de Dieu. Nous allons Vous descendre et ce sera facile, une fois les pieds décloués. Joseph et Nicodème décrocheront la poutre du stipes. Jean Votre bien aimé Vous portera les pieds; à deux autres, avec un drap tordu en corde nous soutiendrons Vos reins. Le linceul est prêt, sur la pierre ici tout près, face au sépulcre ; et là, tout à loisir, on déclouera Vos mains. Mais qui vient là? Ah oui, les Juifs ont dû demander à Pilate qu'on débarrasse la colline de ces gibets qui offensent la vue et souilleraient la fête de demain. Race de vipères qui filtrez le moucheron et déglutissez le chameau ! Des soldats brisent à grands coups de barre de fer les cuisses des larrons. Ils pendent maintenant lamentablement et, comme ils ne peuvent plus se soulever sur les cordes des jambes, la tétanie et l'asphyxie les auront bientôt achevés.

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Mais rien à faire ici pour vous! « Os non comminuetis ex eo ». Laissez-nous donc en paix ; ne voyez-vous pas qu'Il est mort? - Sans doute, disent-ils. Mais quelle idée a pris l'un d'eux ? D'un geste tragique et précis, il a levé la hampe de sa lance et, d'un seul coup oblique au côté droit, il l'enfonce profondément. Oh pourquoi ? « Et aussitôt, de la plaie est sorti du sang et de l'eau ». Jean l'a bien vu et moi aussi, et nous ne saurions mentir: un large flot de sang liquide et noir, qui a jailli sur le soldat et peu à peu coule en bavant sur la poitrine, en se coagulant par couches successives. Mais, en même temps, surtout visible sur les bords, a coulé un liquide clair et limpide comme de l'eau. Voyons, la plaie est au-dessous et en dehors du mamelon (5e espace), le coup oblique. C'est donc le sang de l'oreillette et l'eau sort de Son péricarde. Mais alors, mon pauvre Jésus, Votre cœur était tout, cette douleur angoissante et cruelle du cœur serré dans un étau. N'était-ce pas assez de ce que nous voyions? Est-ce pour que nous le sachions que cet homme a commis son agression bizarre ? Peut-être aussi les Juifs auraient-ils prétendu que Vous n'étiez pas mort mais évanoui ; Votre résurrection demandait donc ce témoignage. Merci, soldat, merci, Longin; tu mourras un jour en martyr chrétien. Et ; maintenant, lecteur, remercions Dieu, qui m'a donne la force d'écrire cela jusqu'au bout ; non pas sans larmes ! Toutes ces douleurs effroyables, que nous avons vécues en Lui, Il les a toute sa vie prévues, préméditées, voulues, dans Son Amour pour racheter toutes nos fautes. « Oblatus est quia ipse voluit ». Il a dirigé toute Sa Passion, sans éviter une torture ; en acceptant les conséquences physiologiques, mais sans être dominé par elles Il est mort quand et comme et parce qu'Il l'a voulu. Jésus est en agonie jusqu'à la fin des temps. Il est juste, il est bon de souffrir avec Lui et de Le remercier, quand Il nous envoie la douleur, de nous associer à la Sienne. Il nous faut achever, comme l'écrit Saint Paul, ce qui manque à la Passion du Christ, et, avec Marie, Sa Mère et notre Mère, accepter joyeusement, fraternellement notre Compassion. O Jésus, qui n'avez pas eu pitié de Vous-même, qui êtes Dieu, ayez pitié de moi qui suis un pécheur.


Laus Christo. Circoncision 1940. Docteur Pierre BARBET, Chirurgien de l'Hôpital Saint-Joseph de Paris


Méditation parue dans la Vie spirituelle de février 1940

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23 décembre 2008

Prière à Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus pour le Salut de la France

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Prière à Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus pour le Salut de la France


Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus qui avez dit : « J’aime la France, ma patrie, je veux lui conserver la foi », ayez pitié de la France ! Délivrez-la des ténèbres qui l’environnent, détournez-la du mensonge, vous qui étiez une âme de lumière et de Vérité. O vous qui disiez encore : « J’aime l’Eglise, ma Mère, je serais prête, pour la défendre, à verser tout mon sang », ramenez notre patrie infidèle à cette Eglise, Mère des âmes. Nouvelle et puissante patronne de la France, demandez à la Vierge Immaculée, Reine de France, de sauver sa Nation privilégiée. Revenez vers nous avec Saint Martin et Saint Louis, avec Sainte Geneviève et Sainte Jeanne d’Arc, pour chasser l’étranger du Royaume. Nous ne voulons pas que cet étranger - l’esprit de révolte et d’incrédulité - règne sur nous, mais le Prince de la Paix, Jésus, notre seul Maître et Sauveur bien-aimé. Ainsi soit-il.


Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, Sauvez la France !

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23 décembre 2008

Prière du matin par Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus

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Offrande de la journée

Prière du matin composée par Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus et de la Sainte Face


Mon Dieu, je vous offre toutes les actions que je vais faire aujourd'hui, dans les intentions et pour la gloire du Coeur Sacré de Jésus; je veux sanctifier les battements de mon coeur, mespensées et mes oeuvres les plus simples en les unissant à ses mérites infinis, et réparer mes fautes en les jettant dans la fournaise de son amour miséricordieux. O mon Dieu! je vous demande pour moi et pour ceux qui me sont chers la grâce d'accomplir parfaitement votre sainte volonté, d'accepter pour votre amour les joies et les peines de cette vie passagère afin que nous soyons un jour réunis dans les Cieux pendant toute l'éternité. Ainsi soit-il.

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23 décembre 2008

Le Chapelet de Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus

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Le Chapelet de Sainte Thérèse


Le Chapelet se compose de 24 grains, en souvenir des 24 années de la vie de Sainte Thérèse. Un 25ème grain séparé des autres est ajouté après la médaille de sainte Thérèse.


Voici comment réciter ce chapelet :


Sur le premier grain séparé des autres, dire la prière suivante :

« Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, Patronne des Missions, priez pour nous »


Sur chacun des 24 grains réciter le Gloire au Père, pour remercier la Sainte Trinité de nous avoir donné Sainte Thérèse.

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Pour se procurer le Chapelet de Sainte Thérèse,

cliquer sur le lien suivant:

www.le-chapelet.com

23 décembre 2008

Neuvaine de Prière par l'intercession de Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus et de la Sainte Face

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Neuvaine de Prière par l'intercession de Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus et de la Sainte Face

Dieu notre Père, tu accueilles près de Toi ceux qui, en ce monde,Te servent fidèlement: Nous invoquons Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus et de la sainte Face à cause de son amour pour Toi. Sa filiale confiance lui faisait espérer "que tu ferais sa volonté au Ciel, puisqu'elle avait toujours fait la Tienne sur la Terre". Je Te supplie d'exaucer la prière que je t'adresse avec foi en me confiant à son intercession.


Notre Père...


Seigneur Jésus, Fils Unique de Dieu et notre Sauveur souviens toi que Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus et de la Sainte Face consuma sa vie ici-bas pour le salut des âmes, et voulut "passer son Ciel à faire du bien sur la terre": parce qu'elle fut ton épouse bien aimée, passionnée par ta Gloire, nous la prions. Je m'en remets à Toi, afin d'obtenir les grâces que j'implore en me confiant à son intercession.


Je vous salue Marie...

Esprit Saint, source de toute grâce et de tout amour, c'est par ton action que Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus et de la Sainte Face fut comblée de prévenances divines et y répondit avec une parfaite fidélité. Maintenant qu'elle intercède pour nous, et ne veut prendre aucun repos jusqu'à la fin des temps, nous l'implorons. Je te demande d'inspirer et d'écouter ma prière, afin que me soit accordée la faveur confiée à son intercession.


Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit, comme il était au commencement, maintenant et Toujours, et pour les siècles des siècles.

O Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus et de la Sainte Face, vois la confiance que je mets en toi et accueille mes intentions. Intercède pour moi auprès de la Vierge Marie qui vint te sourire au moment de l'épreuve. Regarde aussi tous ceux qui te prient: je m'unis à eux comme à des frères. A travers les grâces que nous désirons si telle est la volonté du Seigneur, donne nous d'êtres fortifiés dans la Foi, l'Espérance et l'Amour sur le chemin de la Vie, et d'être aidés au moment de la mort, afin de ce monde dans la Paix du Père, et de connaître l'éternité de joie des enfants de Dieu. Amen.

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23 décembre 2008

Chapelet de Notre Dame du Perpétuel Secours

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Notre Dame du Perpétuel Secours

De style byzantin, peinte sur bois et à fond d'or, l'image de Notre-Dame du Perpétuel-Secours mesure environ 50 centimètres de haut. La Vierge y apparaît avec Son divin Enfant; sur leurs fronts brille une auréole d'or. Deux anges, l'un à droite et l'autre à gauche, présentent les instruments de la Passion à l'Enfant-Jésus effrayé, tandis que la Sainte Vierge regarde la scène pathétique avec une douleur calme et résignée. Après avoir été longtemps vénérée en Crète, des habitants de cette île qui fuyaient une invasion turque à la fin du XIVe siècle, apportèrent l'image de Notre-Dame du Perpétuel-Secours à Rome. A l'invocation de Marie, sous le titre de Notre-Dame du Perpétuel-Secours, le navire qui transportait Sa sainte image fut sauvé d'une terrible tempête. Le 27 mars 1499, après avoir parcouru triomphalement les rues de la ville éternelle, précédé du clergé de Rome et suivi du peuple, le portrait de la Vierge du Perpétuel-Secours fut placé au-dessus du maître-autel de l'église St-Matthieu, près de Ste-Marie-Majeure. Grâce aux soins des religieux augustins, la sainte image devint l'objet d'un culte très populaire que Dieu récompensa au cours de plusieurs siècles, par de nombreux miracles. Pendant les troubles de la Révolution de 1789-1793, les troupes françaises qui occupaient Rome détruisirent l'église St-Matthieu. Un des religieux qui desservaient ce sanctuaire eut le temps de soustraire secrètement la Madone miraculeuse. Il la cacha avec tant de soin, que pendant soixante ans, on se demanda ce qu'était devenu la célèbre peinture. Dieu permit qu'un concours de circonstances providentielles fit redécouvrir l'image vénérée. En 1865, afin de rendre la pieuse représentation aux mêmes lieux où on l'avait priée jadis, Pie IX ordonna de la rapporter sur l'Esquilin, dans l'église St-Alphonse-de-Liguori bâtie dans l'enceinte où se trouvait autrefois l'église St-Matthieu. Le 26 avril 1866, les Rédemptoristes intronisèrent solennellement Notre-Dame du Perpétuel-Secours en leur chapelle. Depuis ce temps, grâce au zèle des fils de saint Alphonse et aux innombrables miracles obtenus dans leur pieux sanctuaire, la dévotion à Notre-Dame du Perpétuel-Secours a pris un essor extraordinaire. Le 23 juin 1867, afin de reconnaître et de perpétuer le souvenir de ces précieuses faveurs, le vénérable Chapitre du Vatican couronna la sainte image avec grande pompe. En 1876, le pape Pie IX érigea une Archiconfrérie dans l'église St-Alphonse, sous le vocable de Notre-Dame du Perpétuel-Secours. Aujourd'hui, la Sainte Vierge est invoquée sous ce vocable dans la plupart des églises d'Occident.

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Chapelet de Notre Dame du Perpétuel Secours

Se récite sur un chapelet ordinaire

On laisse d'abord de côté les cinq premiers grains, on commence par les cinq dizaines.

Sur les gros grains réciter l'invocation suivante :

« O Mère du perpétuel Secours, Ecoutez nos âmes qui vous invoquent. Vous pouvez nous aidez dans nos besoins, Marie, avec espoir, nous vous appelons »

Sur les petits grains réciter l'invocation suivante :


« O Marie, aidez-nous »

Après chaque dizaine, dire :

« Marie nous a aidés, Marie veut nous aider, Marie peut nous aider, Marie nous aidera »


A la fin des cinq dizaines, revenir aux 5 grains laissés de côté au début et réciter sur chaque gros

grains le Gloire au Père et sur chaque petit grain le Je Vous salue Marie.

On peut terminer le chapelet par une prière:

« Nous nous mettons sous votre protection, O Sainte Mère de Dieu. Ne méprisez pas nos invocations dans la nécessité, mais délivrez nous de tous les dangers, O toujours glorieuse et bénie vierge Marie. Notre Dame du perpétuel secours, priez pour nous ! »

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Téléchargez le texte du Chapelet de ND du Perpétuel Secours (pdf) en cliquant ici

22 décembre 2008

Chapelet Pour le Monde

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Chapelet Pour le Monde

Se récite sur un chapelet ordinaire

Sur le crucifix, réciter le Je Crois en Dieu, pour toutes les personnes incroyantes au monde ou celles qui n'ont pas la chance d'avoir reçu la parole du Christ.

Sur le premier grain du groupe de trois, réciter le Notre Père, pour la conversion du monde.

Sur le deuxième grain, réciter un Je Vous Salue Marie, pour honorer Dieu le Père de l'exaltation de Marie, et pour qu'il choisisse de l'honorer du titre de « Reine du ciel et Médiatrice des Grâces »

Sur le troisième grain réciter le Salve Regina.

Sur les deux gros grains du début on récite le Gloire au Père.

Sur la médaille, réciter la prière suivante: « O, Sainte Mère, je vous rejoins au pied de la croix de Votre Fils pour implorer miséricorde et conversion pour les âmes du monde. Avec Vous, j'offre les Plaies de Votre Fils, Jésus, à Notre Père, en réparation des péchés du monde passé, présent et à venir».

Sur chaque petit grain des dizaines, dire l'invocation suivante:

"A travers le Coeur Affligé, Saignant et Immaculé de Marie, et en union avec les souffrances de Son Fils, Jésus, sur la croix, j'implore du Père la grâce de la conversion du monde"

Sur chacun des gros grains séparant les dizaines, réciter le Je vous salue Marie, en souvenir des larmes de douleur de Marie.

Après chaque Je vous salue Marie, dire:

« Sainte Mère Marie, Médiatrice des grâces, obtenez de Dieu pour nous la conversion du monde »

Puis réciter 3 Gloire au Père, en l'honneur de la Sainte Trinité.

Terminer le chapelet en récitant le Salve Regina.

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Téléchargez le texte de ce Chapelet (pdf) en cliquant ici

22 décembre 2008

Chapelet pour la conversion du monde

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Chapelet pour la conversion du monde

se récite sur un chapelet ordinaire

Sur le crucifix, réciter le Je Crois en Dieu, pour toutes les personnes incroyantes au monde ou celles
qui n'ont pas la chance d'avoir reçu la parole du Christ.

Sur le premier grain du groupe de trois, réciter le Notre Père, pour la conversion du monde du monde.

Sur le deuxième grain, réciter un Je Vous Salue Marie, pour honorer Dieu le Père de l'exaltation de
Marie, et pour qu'il choisisse de l'honorer du titre de « Reine du Ciel et Médiatrice des Grâces ».

Sur le troisième grain réciter le Salve Regina.

Sur les deux gros grains du début on récite le Gloire au Père.

Sur la médaille, réciter la prière suivante:

« O, Sainte Mère, je vous rejoins au pied de la croix de Votre Fils pour implorer miséricorde et
conversion pour les âmes du monde. Avec Vous, j'offre les plaies de Votre Fils, Jésus, à Notre Père,
en réparation des péchés du monde passé, présent et à venir »

Sur chaque petit grain des dizaines, dire l'invocation suivante:

"A travers le Coeur Affligé, Saignant et Immaculé de Marie, et en union avec les souffrances de Son
Fils, Jésus, sur la croix, j'implore du Père la grâce de la conversion du monde"

Sur chacun des gros grains séparant les dizaines, réciter le Je vous salue Marie, en souvenir des
larmes de douleur de Marie.

Après chaque Je vous salue Marie, dire:

« Sainte Mère Marie, Médiatrice des grâces, obtenez de Dieu pour nous la conversion du monde »

Puis réciter 3 Gloire au Père, en l'honneur de la Sainte Trinité.

Terminer le chapelet en récitant le Salve Regina.

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22 décembre 2008

Chemin de Croix avec le Bienheureux Michel Sopocko

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Chemin de Croix

Élaboré selon les extraits du livre « Miséricorde de Dieu dans ses œuvres », du Bienheureux Michel Sopocko


“Ô mon Jésus, je Te remercie pour ce livre que Tu as ouvert aux yeux de mon âme. Ce livre, c’est Ta passion que Tu as endurée par amour pour moi. De ce livre, j’ai appris comment aimer Dieu et les âmes. Dans ce livre sont renfermés pour nous des trésors inépuisables. Ô Jésus, combien peu d’âmes Te comprennent dans Ton martyre d’amour” (PJ 304).

Première station
Le Seigneur Jésus est condamné à mort


“J’ai honte, Seigneur, de me mettre en Ta présence, parce que je Te ressemble si peu. Tu as souffert autant pour moi pendant la flagellation. Ce supplice tout seul serait suffisant pour Te faire mourir si la volonté et le décret du Père Céleste n’était que Tu devais mourir sur la croix; et en ce qui me concerne - il m’est tellement difficile de supporter les petites fautes et faiblesses de mes serviteurs et des mes proches. Tu as versé Ton Sang pour moi, par Miséricorde, pendant qu’à moi chaque offrande et chaque sacrifice fait pour mon prochain me semble lourd à porter. Toi, avec une patience indicible et en silence Tu as supporté les douleurs de la flagellation, et moi – je me lamente et je gémis quand il me faut supporter pour Toi quelque peine ou le mépris de la part du prochain” (Volume II, p. 103).


Seigneur, aide-moi à Te suivre avec confiance.

Deuxième station
Le Seigneur Jésus est chargé de Sa Croix


Avec une grande compassion je suivrai Jésus! Je supporterai patiemment cette contrariété que j’éprouverai aujourd’hui, tellement petite pour honorer son chemin du Calvaire. Cependant c’est pour moi qu’il va mourir! C’est à cause de mes péchés qu’il souffre! Comment puis-je rester indifférent? Tu n’exiges pas, Seigneur, que je porte avec Toi Ta lourde croix mais Tu veux que je porte patiemment mes petites croix de tous les jours. Toutefois, je ne l’ai pas fait jusqu’à maintenant. J’éprouve la honte et le repentir pour mon manque de courage et mon ingratitude. Je me propose d’accepter avec confiance et de supporter avec amour tous les fardeaux que Tu me donneras dans Ta miséricorde” (Volume II, p. 119).


Seigneur, aide-moi à Te suivre avec confiance.

Troisième station
Le Seigneur Jésus tombe sous le poids de Sa Croix


“Tu as pris sur Tes épaules, Seigneur, un fardeau terrible – les péchés du monde entier et de tous les temps. (...) C’est pourquoi Tu es à bout des forces. Tu ne peux plus porter ce fardeau et il Te fait tomber. Agneau de Dieu qui par Ta miséricorde enlèves le péché du monde à travers le fardeau de Ta croix, enlève-moi le poids énorme de mes péchés et allume le feu de Ton amour pour que sa flamme ne s’éteigne jamais” (Volume II, p. 123).


Seigneur, aide-moi à Te suivre avec confiance.

Quatrième station
Le Seigneur rencontre Sa Mère


“Marie, Mère de Dieu, Sainte Vierge et Mère, que la douleur de Ton âme se communique à moi aussi! Je T’aime, Mère Douloureuse, qui parcours le même chemin que Ton Fils Bien-Aimé, le chemin de l’infamie et de l’humiliation, le chemin du mépris et de la malédiction, grave-moi sur Ton Coeur Immaculé et, en tant que Mère de Miséricorde, fais-moi obtenir la grâce de ne pas succomber en suivant Jésus et Toi sur ce chemin épineux du Calvaire que la miséricorde de Dieu a désigné à moi aussi” (Volume II, p. 126).


Seigneur, aide-moi à Te suivre avec confiance.

Cinquième station
Simon de Cyrène aide le Seigneur Jésus à porter Sa Croix


Comme pour Simon, pour moi aussi la croix est lourde. Du fait de ma nature, elle me fait trembler. Pourtant les circonstances m’obligent à m’habituer à la croix. Désormais, j’essaierai de porter ma croix comme le Christ. Je porterai la croix pour mes péchés, pour les péchés des autres, pour les âmes du purgatoire, en imitant le Sauveur miséricordieux. Alors je serai sur le chemin royal du Christ, et je le poursuivrai, même si je suis entouré d’une foule ennemie et moqueuse” (Volume II, p.129).


Seigneur, aide-moi à Te suivre avec confiance.

Sixième station
Véronique essuie la Face du Seigneur


Le Seigneur Jésus ne souffre plus, donc je ne peux pas Lui donner le voile pour essuyer la sueur et le sang. Mais le Sauveur souffrant continue à vivre dans Son corps mystique, dans Ses confrères, chargés d’une croix, c’est-à-dire dans les malades, les agonisants, les pauvres et les malheureux qui ont besoin d’un voile pour essuyer leur sueur. N’est-il pas vrai que Jésus a dit: “Dans la mesure où vous l’avez fait à l’un de ces tout petits de mes frères, c’est à Moi que vous l’avez fait” (Mt 25,40). Alors je me tiendrai près d’un malade ou d’un agonisant avec un véritable amour et une vraie patience, pour essuyer sa sueur, pour le soutenir et consoler” (Volume II, p. 132).


Seigneur, aide-moi à Te suivre avec confiance.

Septième station
Le Seigneur Jésus tombe pour la deuxième fois sous le poids de la Croix


Seigneur, (...) comment peux-Tu me supporter encore, moi, pauvre pécheur qui Te blesse innombrables fois de mes péchés quotidiens? Le fait que Tu attends encore mon changement d’attitude peut s’expliquer uniquement par l’immensité de Ta miséricorde. Illumine-moi, Seigneur, avec la lumière de Ta grâce, pour que je puisse connaître tous mes défauts et mes mauvais penchants qui ont causé Ta seconde chute. Fais que désormais je puisse les combattre constamment. Sans Ta grâce je ne suis pas capable de m’en libérer” (Volume II, p. 136).


Seigneur, aide-moi à Te suivre avec confiance.

Huitième station
Le Seigneur Jésus console les femmes qui pleurent


Pour moi aussi il y a un temps de miséricorde divine, mais il est limité. Passé ce temps, ce sera le temps de la justice dont le Seigneur Jésus parle avec tant d’austérité. (...) Je suis accablé par mes nombreuses fautes, donc je tremble de peur et je suis dans l’angoisse, mais je suivrai les traces du Christ, je me repentirai humblement et je donnerai satisfaction à la justice à travers une pénitence sincère. (...) La miséricorde infinie de Jésus m’incite à cette pénitence car Jésus a échangé Sa couronne de gloire contre une couronne d’épines et il est venu me chercher et m’ayant trouvé il m’a serré contre Son cœur” (Volume II, p. 139).


Seigneur, aide-moi à Te suivre avec confiance.

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Neuvième station
Le Seigneur tombe pour la troisième fois


“C’est pour moi que Jésus souffre et c’est pour moi qu’il tombe sous le poids de la croix! Où serais-je aujourd’hui sans ces souffrances du Sauveur? (...) C’est pourquoi tout ce que nous possédons aujourd’hui et tout ce que nous sommes, au niveau surnaturel, est dû uniquement à la passion du Seigneur Jésus. Même le fait de porter notre croix ne signifie rien sans la grâce. C’est seulement la passion du Sauveur qui fait devenir méritoire notre contrition et rend efficace notre pénitence. C’est seulement Sa miséricorde, révélée dans sa triple chute qui est la garantie de ma rédemption” (Volume II, p. 142).


Seigneur, aide-moi à Te suivre avec confiance.

Dixième station
Le Seigneur est dépouillé de Ses vêtements


“Dans ce mystère était présente la très Sainte Mère qui voyait tout, écoutait tout et assistait à tout. Il est possible d’imaginer les souffrances intérieures qu’Elle endurait en voyant Son Fils profondément humilié, nu et couvert de sang, goûtant la boisson amère dans laquelle moi aussi j’ai versé des amertumes à cause de mon  péché de gourmandise. Désormais je désire et je me propose avec la grâce de Dieu, de pratiquer une ascèse raisonnable dans ce domaine, afin que la nudité de mon âme n’offense ni le regard du Seigneur Jésus ni celui de Sa Sainte Mère Immaculée”. (Volume II, p. 145).


Seigneur, aide-moi à Te suivre avec confiance.

Onzième station
Le Seigneur Jésus est cloué à la Croix


“Arrêtons-nous dans nos pensées sur le Golgotha, sous la croix du Seigneur Jésus et méditons cette scène terrible. Le Sauveur suspendu entre ciel et terre, hors de la ville, rejeté par son peuple. Il pend comme un malfaiteur entre deux malfaiteurs, donnant ainsi l’image de l’abandon, de la misère, et de la douleur les plus terribles. Mais Il ressemble à un commandant qui conquiert les nations – non avec l’épée et les armes, mais avec la croix, non pour détruire, mais pour sauver. C’est pourquoi la croix du Sauveur deviendra désormais un instrument de la gloire de Dieu, de justice et de miséricorde infinie” (Volume II, p. 130).


Seigneur, aide-moi à Te suivre avec confiance.

Douzième station
Le Seigneur Jésus meurt sur la Croix


Personne ne s’associait à ce sacrifice avec des pensées et des sentiments aussi merveilleux et aussi justes que ceux de la Mère de Miséricorde. De même qu’à la Conception et à la Naissance elle représentait l’humanité toute entière, adorant et aimant avec ardeur le Seigneur, Dieu de l’Univers, de même, à la mort de Son Fils, Elle adore le corps sans vie, écartelé sur la croix. Elle est pleine de douleur pour Lui, mais en même temps Elle se souvient de Ses enfants adoptifs. Ils sont représentés par l’Apôtre Saint Jean et par le larron agonisant qui venait de se convertir. Elle intercédait pour lui auprès de Son Fils. Intercède pour moi aussi, Mère de Miséricorde, souvient-Toi de moi aussi, quand, dans mon agonie, je recommanderai mon âme au Père Éternel.” (Volume II, p. 195).


Seigneur, aide-moi à Te suivre avec confiance.

Treizième station
Le Seigneur Jésus est descendu de la Croix


Sauveur très Miséricordieux, quel cœur pourrait résister à ce langage si éloquent qui ravit et attendrit, ce langage avec lequel Tu nous parles à travers les innombrables blessures de Ton corps sans vie, qui repose au sein de Ta Mère Douloureuse? (...) Une seule de Tes actions aurait suffit pour apaiser la justice et pour expier les outrages. Mais Tu as choisi ce genre de Rédemption pour démontrer la valeur énorme de notre âme et Ta miséricorde infinie, pour que même le plus grand pécheur puisse s’approcher de Toi avec confiance et contrition et recevoir l’absolution, comme l’avait reçue le larron agonisant” (Volume II, p.208).


Seigneur, aide-moi à Te suivre avec confiance.

Quatorzième station
Le Seigneur Jésus est mis au Tombeau


“Mère de Miséricorde, Tu m’as choisi pour être Ton enfant et pour que je devienne frère de Jésus que Tu pleures après Sa mise au tombeau! (...) Ne regarde ni ma faiblesse, ni mon inconstance ni mes négligences que je déplore sans cesse et auxquelles je renonce continuellement. Mais souviens-Toi de la volonté du Seigneur Jésus qui m’a confié à Ta protection. Remplis donc Ta mission envers moi qui suis indigne, adapte les grâces du Sauveur à ma faiblesse et sois toujours pour moi la Mère de Miséricorde!” (Volume II, p.224).


Seigneur, aide-moi à Te suivre avec confiance.

La Résurrection du Seigneur Jésus


“La Résurrection du Seigneur Jésus est le couronnement de vie et de l’activité du Sauveur du monde (Volume II, p. 232). “Ce que le Sauveur avait initié sur le mont Tabor, maintenant est devenu une réalité: il a revêtu Son corps de lumière et de beauté, il l’a rendu totalement spirituel, il l’a fait devenir subtil et pénétrant, absolument dépendant de Sa volonté. (...) Nous aussi, nous soupirons après une vie d’adoration, après un corps spirituel, après la spiritualisation des formes extérieures. Nous désirons vivre la Pâque, nous voulons obtenir pour notre âme la victoire sur les instincts de notre corps et rejoindre l’immortalité bienheureuse” (Volume II, p. 227).“Mais ressusciterons-nous ? Pour avoir la certitude de cette vérité, rappelons-nous qu’elle constitue un dogme de notre foi: “résurrection de la chair”. Nous devrions surtout, dans cette vie déjà, ressusciter spirituellement (...) Il existe des morts spirituels, ceux qui pourraient être appelés des morts vivants. Les Saintes Écritures disent de ces personnes-là: “tu passes pour vivant, mais tu es mort... Non, je ne trouve pas tes actions parfaites aux yeux de mon Dieu” (Ap 3, 1-2). Celui qui vit, travaille et crée uniquement pour le monde en cherchant la gloire de ce monde est mort. C’est la tragédie de la vie terrestre, vie mondaine, vie des incroyants” (Volume II, p. 231). “De même que d’un gland vide ne naîtra pas un chêne, de même une vie futile, vide, fade, privée de spiritualité ne peut pas se développer en  vie éternelle. C’est pourquoi, dès maintenant, déjà sur la terre, je devrais mener une vie en vue de l’éternité, c’est-à-dire une vie surnaturelle. Alors, je dois penser, vouloir, souffrir et lutter, jouir et aimer selon les principes de la foi” (Volume II, p. 234). “...vous aussi, vous témoignerez (Jn 15,27). Ces paroles adressées aux Apôtres se rapportent aussi à moi-même. Je dois rendre témoignage au Christ par ma vie et mes activités quotidiennes, cela doit être un témoignage de vertu et de sainteté, témoignage par la parole et par les œuvres, et peut-être même un témoignage de sang et de martyre, et au moins un témoignage de miséricorde envers l’âme et le corps du prochain. Je sais ne pas en être capable tout seul. Donc, Esprit Saint, aide-moi. Je suis conscient du fait que je dois témoigner, mais sans Ton souffle je n’en suis pas capable. Crée donc en moi un esprit nouveau! Illumine mon visage pâle par un rayon de la gloire céleste! Donne-moi des ailes pour que je puisse atteindre le comble de la joie, pour que je puisse diriger ma barque vers le large, pour que je ne sombre pas tout près de la rive!” (Volume II, p. 231).


Seigneur, aide-moi à Te suivre avec confiance.

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Le Bienheureux Michel Sopocko

1888-1975

Fête le 15 février


“C’est un prêtre selon Mon coeur, ses efforts Me sont agréables (…); par lui, il M’a plu de propager

la vénération envers Ma miséricorde...” (PJ 1256).


“Sa pensée est étroitement unie à Ma pensée, sois donc sans crainte pour ce qui est de Mon œuvre,

Je ne le laisserai pas se tromper, et toi, ne fais rien sans son autorisation” (PJ 1408).


La mise en oeuvre de la peinture du tableau de Jésus Miséricordieux, l’exposition du tableau à la vénération publique, la diffusion du chapelet de la Miséricorde Divine, le lancement des démarches

en vue d’établir la fête de la Miséricorde Divine ainsi que la fondation d’une nouvelle congrégation

religieuse se sont accomplis à Vilnius grâce aux efforts de l’abbé Michel Sopocko. Depuis ce temps-là, leurs oeuvres communes rachetées au prix de prières et souffrances rayonnent sur le monde entier.

“En voyant le dévouement et les peines de l’abbé Sopocko dans cette oeuvre, j’admirais sa patience et son humilité; tout cela a coûté non seulement beaucoup de peines et de contrariétés diverses, mais aussi beaucoup d’argent et l’abbé Sopocko subvenait à toutes les dépenses. Je vois que la Providence divine l’a préparé à accomplir cette œuvre de miséricorde avant que je n’aie prié Dieu pour cela. Oh! Que Tes chemins sont surprenants, mon Dieu, et heureuses les âmes qui suivent l’appel de la grâce divine” (PJ 422).

L’abbé Michel Sopocko naquit à Nowosady près de Vilnius (Lituanie). Dans les années 1910-1914, il fit les études de théologie à l’Université de Vilnius, et ensuite à Varsovie, où il acheva aussi ses études à l’Institut Supérieur de Pédagogie. Après avoir fait un doctorat en théologie morale, en 1926, il est devenu père spirituel au séminaire de Vilnius il fut habilité en 1934. Il travaillait comme professeur de théologie pastorale à la Faculté de Théologie de l’Université Étienne Bathory à Vilnius et au Séminaire à Bialystok (1928-1962). Dans les années 1918-1932, il fut aumônier de l’Armée Polonaise à Varsovie et à Vilnius. Dans les travaux qu’il a publiés, l’abbé Sopocko donna des bases théologiques aux nouvelles formes du culte de la Miséricorde Divine qu’il propageait avec ardeur. Il s’engagea dans différentes activités sociales. Il était confesseur de nombreuses communautés religieuses et laïques. Il écrivit des lettres de formation pour la première communauté des Soeurs de Jésus Miséricordieux, début d’une nouvelle congrégation religieuse. Quand la congrégation fut fondée, il rédigea des constitutions selon les réflexions et propositions de soeur Faustine. Il est l’auteur de prières à la Miséricorde Divine, rédigées à partir des textes de soeur Faustine. Il resta en contact avec elle jusqu’à la fin de sa vie. Après sa mort, il réalisa fidèlement et jusqu’au bout les tâches qui leur étaient destinées dans les révélations reçues par sainte Faustine. Il en reste un témoignage dans le Petit Journal de sainte soeur Faustine qui dévoile une personnalité remarquable ainsi que la richesse intérieure de ce vénéré prêtre. “Ô mon Jésus, Tu vois quelle immense gratitude j’ai pour l’abbé Sopocko qui a mené Ton œuvre si loin. Cette âme si humble a su supporter tous les orages, et elle ne s’est paslaissé décourager par les contrariétés, mais elle a répondu fidèlement à l’appel de Dieu” (PJ 1586).


“Quand parlais avec le directeur de mon âme, je perçus intérieurement, son âme en proie à une grande souffrance, à un supplice tel que rares sont les âmes que Dieu touche d’un pareil feu. Cette œuvre en était la cause. Un jour viendra où cette œuvre tant recommandée par Dieu paraîtra presque totalement détruite et alors Dieu commencera à agir avec une grande force qui témoignera de sa vérité. Cette œuvre donnera une nouvelle splendeur à l’Église, bien qu’elle y existe depuis longtemps déjà. Personne ne peut nier que Dieu est infiniment miséricordieux; Il désire que tout le monde le sache; avant qu’Il ne revienne comme Juge, Il veut que les âmes Le connaissent d’abord comme Roi de miséricorde. Quand viendra ce triomphe, nous serons déjà dans cette vie nouvelle où il n’y a plus de souffrance, mais avant cela, «ton âme sera abreuvée d’amertume devant l’anéantissement de tes efforts.» Cependant cet anéantissement ne sera qu’apparent, car Dieu ne change pas ce qu’Il a une fois décidé; mais bien que l’anéantissement ne soit qu’apparent, pourtant la souffrance sera bien réelle. Quand cela arrivera-t-il – je ne le sais pas; combien de temps cela durera-t-il – je l’ignore” (PJ 378).


“Jésus, cette affaire est Tienne, pourquoi agis-Tu de la sorte envers lui? Il me semble que Tu lui suscites des difficultés, tout en lui ordonnant d’agir. Écris que nuit et jour Mon regard repose sur lui et que si je permets ces contrariétés c’est pour augmenter ses mérites. Ce n’est pas la réussite que je récompense, mais la patience et la peine prises pour Moi” (PJ 86).


“Il y aura autant de fleurons dans sa couronne que d’âmes sauvées par cette œuvre...” (PJ 90).


“J’ai reçu hier une lettre de l'abbé Sopocko. J’ai appris que l’affaire de Dieu progresse, quoique lentement (...) Je sais qu’actuellement en ce qui concerne cette oeuvre, Dieu exige de moi prières et sacrifices, (...) j’ai constaté dans cette lettre combien la lumière que Dieu accorde à ce prêtre est grande; cela me confirme dans la conviction que par lui Dieu réalisera cette oeuvre malgré les adversités - qu’Il réalisera cette oeuvre malgré les adversités qui s’accumulent. Je sais bien que, plus grande et plus belle est l’œuvre, plus terribles seront les orages qui se déchaîneront contre elle” (PJ 1401). “Dieu, en Ses jugements impénétrables, permet parfois que ceux qui ont pris le plus de peine à l’accomplissement d’une oeuvre ne puissent pas le plus souvent jouir sur cette terre des fruits de cette oeuvre, Dieu leur en conservant toute la joie pour l’éternité; mais malgré tout, parfois Dieu leur fait savoir combien les efforts de telles âmes Lui sont agréables, et ces moments les fortifient pour de nouvelles luttes et épreuves. Ce sont les âmes les plus semblables au Sauveur qui n’a goûté qu'amertume dans l’oeuvre qu’Il fonda sur la terre” (PJ 1402).


“Jésus m’a fait connaître comment tout dépend de Sa volonté, en me donnant une profonde paix en ce qui concerne toute cette œuvre. Écoute, Ma fille, bien que toutes les œuvres qui naissent de Ma volonté soient exposées à de grandes souffrances, vois cependant, l’une d’elles a-t-elle été exposée à de plus grandes difficultés, que l’œuvre qui dépend directement de Moi - l’œuvre de la Rédemption. Tu ne dois pas trop prendre à cœur les contrariétés. Le monde n’est pas aussi fort qu’il semble l’être, sa force est strictement limitée” (PJ 1643).

L’abbé Sopocko écrit dans son journal: “Il y a des vérités que l’on connaît, dont on entend parler et dont on parle souvent, mais que l’on ne comprend pas. Il en était de même pour moi, en ce qui concerne la vérité sur la miséricorde Divine. Tant de fois je mentionnais cette vérité dans les homélies, j’y pensais pendent les retraites, je la répétais dans les prières de l’Eglise – surtout dans les psaumes – mais je ne comprenais pas la signification de cette vérité et je n’entrais pas dans son contenu, c’est-à-dire qu’elle était un attribut suprême de l’activité de Dieu à l’extérieur. Il fallait qu’une simple religieuse, S. Faustine, de la Congrégation des Soeurs de Notre-Dame de la Miséricorde, guidée par une intuition, m’en parle. Elle me le répétait brièvement et souvent, en me poussant à examiner, à étudier cette vérité et à y réfléchir fréquemment. (...) Tout au début je ne savais pas trop bien de quoi il s’agissait, j’écoutais, je doutais, je me posais des questions – ce n’est que quelques années plus tard que j’ai compris l’importance de cette oeuvre, l’immensité de cette idée et je me suis persuadé moi-même de l’efficacité de ce culte vivifiant et ancien, c’est vrai, mais négligé et nécessitant donc d’être renouvelé à notre époque. (...) La confiance en cette Miséricorde Divine, la propagation du culte de cette miséricorde parmi les hommes, et le fait de lui consacrer toutes mes pensées, paroles et actions, sans une ombre d’y rechercher ma propre gloire sera dorénavant le fondement essentiel de ma vie, avec l’aide de cette miséricorde incommensurable”.

“L’Évangile ne consiste pas à prêcher que les pécheurs devraient devenir bons, mais que Dieu est bon pour les pécheurs” (l’abbé Michel Sopocko).


L’abbé Michel Sopocko est décédé en odeur de sainteté le 15 février 1975, à Bialystok, jour de la fête de Saint Faustine.


“Grâce à son action, une nouvelle lumière va briller dans l’Église de Dieu pour la consolation des âmes” (PJ 1390).


“Aux pieds de Jésus, je voyais mon confesseur et derrière lui un grand nombre des plus hauts dignitaires de l’Église, dont je n’avais jamais vu les habits, sauf en vision. Derrière eux, des membres du clergé, plus loin encore je vis de grandes foules, que je ne pouvais embrasser du regard. Je voyais ces deux rayons sortant de l’Hostie, les mêmes qui sont sur l’image, ils étaient étroitement unis, mais ne se confondaient pas, ils passèrent par les mains de mon confesseur, puis par les mains de ce clergé et, de leurs mains, à la foule, puis revinrent à l’Hostie...” (PJ 344).


Le 28 septembre 2008 a eu lieu au Sanctuaire de la Miséricorde Divine à Bialystok (Pologne), la béatification de l’abbé Michel Sopocko.

Prière pour demander des grâces par l’intercession du Serviteur de Dieu Michel Sopocko


Dieu de Miséricorde, Tu as fait du Bienheureux Michel Sopocko, l’apôtre de Ton infinie Miséricorde et un fils zélé de Marie, Mère de Miséricorde. Fais que par la célébration de Ta Miséricorde et l’éveil de la confiance en Ta bonté du Père je reçoive la grâce de ............ que je Te demande par son intercession, par le Christ notre Seigneur. Amen.


Notre Père... Je vous salue Marie... Gloire au Père...

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