Neuvaine à Sainte Anne
Neuvaine à Sainte Anne
Mère de la Bienheureuse Vierge Marie
Du 16 au 25 juillet 2014
Avis préliminaires
Quoique dans plusieurs paroisses l'on ait coutume de faire la Neuvaine à sainte Anne dans la semaine qui précède sa fête, cependant les besoins particuliers de certaines personnes les portent à recourir plus souvent cette puissante protectrice et à faire les exercices de la Neuvaine en son honneur dans d'autres mois de l'année. Nous avons cru devoir consigner ici la suite des exercices dont elle se compose. Les personnes qui craignent quelques fléaux et qui appréhendent quelques châtiments de Dieu ou qui ressentent quelque affliction pénible, doivent, avant de commencer les exercices d'une neuvaine, mettre ordre à leur conscience ; et pour être soulagés dans leurs peines ou pour écarter les épreuves qui les atteignent, se résigner à la volonté de Dieu y qui les assistera selon qu'il le trouvera utile à sa gloire et avantageux à leur salut.
La persévérance dans la prière et la ferveur de la foi plaisent à Dieu. Aussi les exercices, de la Neuvaine de Sainte Anne se composent de pratiques courtes et affectueuses, qui ne peuvent pas fatiguer la piété des malades, des affligés et des autres nécessiteux qui s'adressent à l'Auguste Mère de Marie, mais elles peuvent donner plus de temps à leurs méditations ou revenir plus souvent aux pratiques qu'elles goûteront davantage. Les personnes qui ont plus de temps à donner à ces occupations pourraient chaque jour faire quelque lecture spirituelle en rapport avec les considérations que nous indiquons, réciter quelque prière en l'honneur de Sainte Anne. Autant qu'il se peut, l'on devrait faire ces neuvaines au pied des saints autels, dans l'église de sa paroisse ; mais lorsque la distance des lieux ou quelque inconvénient en empêche, il suffit de les faire dans ses appartements, devant une image de sainte Anne que l'on invoque comme sa protectrice auprès de Dieu.
Les exercices que nous indiquons ne sont pas rigoureusement imposés, chacun pourra les remplacer par d'autres pratiques approuvées ou même y en ajouter d'autres, selon l'avis de son directeur, qu'il est toujours avantageux de consulter quand on prend quelque mesure extraordinaire pour obtenir les dons du ciel. Il est fort avantageux de faire quelque promesse à la bonne Mère et Protectrice sainte Anne, comme de réformer sa conduite, de pratiquer quelque vertu, de faire quelques aumônes ; et, enfin, de communier en son honneur à la fin de la neuvaine. N'omettons jamais, après avoir reçu quelque faveur du ciel par l'entremise de sainte Anne, de continuer à l'honorer par quelque pratique de piété qui soutiendront notre ferveur et nous aideront aussi à nous perfectionner.
Prières pour chaque jour de la Neuvaine
en l'honneur de Sainte Anne, Mère de la Bienheureuse Vierge Marie
Prière à Jésus-Christ
Très adorable Jésus, dont l'âme a été triste jusqu'à la mort, je viens avec confiance vous adorer et vous demander la soumission à la volonté de Dieu. Je viens vous exposer mes peines et mes souffrances, afin que par votre sainte Passion vous me fassiez miséricorde. Aidez-moi à détester mes fautes et à me reconnaître coupable, afin que je puisse rentrer en grâces avec vous et que je puisse vous être toujours intimement uni par les liens d'un amour pur et sans bornes. Je vous demande ces faveurs par l'entremise de la glorieuse Vierge Marie, qui a toujours été si sensible à nos misères et par l'intercession de Sainte Anne, que j'invoque particulièrement en ce jour. Ainsi soit-il.
Prière à Sainte Anne
Très Sainte et très miséricordieuse mère de Marie, ô sainte Anne, faites que, fortifiés par vos exemples, nous soyons résignés à la volonté de Dieu. Votre nom est partout honoré, tous les enfants de l'Eglise célèbrent vos louanges, et, pleins de vénération pour vous, exaltent vos bontés et vos miséricordes. Accordez-nous la faveur que nous réclamons en ce moment afin que nous puissions nous aussi redire votre compassion et ajouter au nombre de vos serviteurs reconnaissants. Obtenez-nous une protection assurée dans les causes difficiles, la consolation dans nos douleurs extrêmes, un accroissement d'amour et de paix, afin que nous soyons plus adonnés à ce qui tient à la gloire de Dieu.
O très Sainte Mère de la divine Marie, abaissez du haut du ciel vos regards maternels sur de pauvres suppliants qui vous vénèrent et qui mettent leur confiance en votre intercession. Veuillez nous accorder les grâces que nous sollicitons, humblement prosternés à vos pieds. Faites, ô Dieu Tout-Puissant, qu'étant délivrés de toute souffrance par l'intercession de la glorieuse protectrice que nous invoquons, nous bénissions toujours votre saint Nom. Ainsi soit-il.
Exercices de la Neuvaine à Sainte Anne
Premier jour
Humilité de Sainte Anne
Enfant des Patriarches
I. Considérez, que, quoiqu'elle descendît des Rois de Juda, cette grande servante de Dieu, sainte Anne, demeura toujours dans une condition humble, satisfaite de la position que lui assigna la Providence. Elle s'est sanctifiée dans son état. Chacun de nous peut parvenir à la sainteté dans l'état où il est engagé. Hors de cet état, quoique nous fassions, ce n'est plus la volonté de Dieu. Nous pouvons faire du bruit, nous distinguer même par des œuvres louables, mais, après tout, c'est notre propre volonté que nous faisons. Dieu donne les grâces nécessaires par rapport à la fonction à laquelle il nous appelle. Quand nous sortons de notre condition, nous nous refusons les secours de Dieu, puisque nous nous engageons indiscrètement dans un emploi où la volonté de Dieu ne nous appelle pas.
II. Considérez que les Saints qui ont eu l'ambition d'assurer leur place au ciel ont su borner leurs désirs, modérer leurs convoitises et se contenter du rang où Dieu les avait placés. Beaucoup d'autres ont renoncé aux honneurs et aux dignités pour vivre loin des regards des hommes, dans une abnégation plus grande, et pour pratiquer un détachement plus absolu de toutes choses. A leur exemple, cherchons à nous humilier... D'ailleurs, nous sommes les enfants de Dieu, ne faisons rien qui ne soit digne de notre noblesse.
Résolutions
1° Offrir nos prières, nos affections, nos actes de piété et de mortification à Sainte Anne, afin qu'elle les présente elle-même à Dieu et qu'elle nous obtienne la grâce de lui plaire.
2° Nous offrir nous-mêmes à son service. Ne rien négliger pour en être dignes et renouveler souvent le désir de l'aimer et de le servir.
Prière
Soyez-nous propice, ô Sainte Anne, obtenez-nous les faveurs que nous sollicitons, et, par dessus toutes choses, la grâce d'aimer Dieu de plus en plus.
Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père
Invocation : Sainte Anne, vase rempli de grâces, priez pour nous.
Deuxième jour
Sainte Anne, protectrice de la Jeunesse
I. Considérez que l'inexprimable amour que sainte Anne a pour Dieu ne peut manquer d'être très utile aux jeunes personnes qu'il a daigné créer pour son héritage, et que le Seigneur Jésus a bien voulu regarder comme ses frères. Quel enfant ne voudrait pas marquer son respect et son dévouement à une protectrice aussi puissante et aussi compatissante ?... Celle qui a été la protectrice des premières années de la glorieuse Vierge Marie accorde sa protection à tous ceux qui veulent sanctifier leur enfance et leur jeunesse, conserver leur innocence et surmonter les tentations que leur présente l'ennemi du Salut.
II. Considérez que la grande sainte que vous désirez honorer veut que, pour plaire à Dieu, vous conserviez soigneusement la pureté de l'âme et du corps ; que vous devez dompter vos passions et expier vos fautes par une salutaire pénitence des péchés pour lesquels vous êtes redevable à la justice divine. Enfin, considérez que cette expiation vous rendra plus vigilant sur les mouvements de votre cœur.
Résolutions
1° Ecouter la voix de sainte Anne dans les lectures et dans les méditations ; puis, se conformer avec zèle à ce qu'elle nous inspirera.
2° Renouveler souvent le bon désir d'être surtout fidèle aux inspirations de la grâce.
3° Placer tous les jours ses résolutions sous la protection spéciale de Sainte Anne et de la Sainte Vierge.
Prière
O Dieu, qui avez accordé à Sainte Anne la faveur d'être la Mère de la Bienheureuse Vierge Marie, Mère de notre Rédempteur, accordez-nous la grâce d'honorer sa mémoire, afin que nous puissions dès ce moment éprouver les effets de sa puissante intercession auprès de votre divine Majesté.
Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père
Invocation : Sainte Anne, Vigne féconde, Mère de la Bienheureuse Vierge Marie, priez pour nous.
Troisième jour
Sainte Anne, modèle des mères chrétiennes
Vie intérieure et dévouement
I. Considérez que le monde spirituel offre d'immenses avantages à l'âme chrétienne. L'esprit de Dieu y répand une lumière douce et pure. La vie intérieure est toute opposée à la vie extérieure, qui est la vie des sens, toute dissipée, toute livrée aux inutilités et aux frivolités. La vie intérieure est la vie de l'âme qui se tient unie à Dieu, et qui pour cela s'éloigne des objets extérieurs et sensibles. Morte à elle-même, à la nature et aux sens, l'âme ne vit que de la vie de la grâce et ne s'occupe que des grands objets de la foi. Elle est heureuse de chercher Dieu au pied de la croix et plus heureuse de le trouver dans son cœur. Qu'elle est solide ! Il est impossible de s'égarer en suivant ses voies. Qu'elle est sublime ! Elle élève l'âme au-dessus d'elle et l'associe aux esprits célestes. Qu'elle est féconde ! Puisqu'elle fait germer les fruits du salut et qu'elle est la source des vrais mérites et de la pure vertu.
II. Considérez qu'une âme dégagée des choses extérieures se donne plus profitablement aux devoirs de son état. Elle les remplit avec plus de perfection, avec plus d'affection, avec plus de constance. Elle aide le prochain ; elle dirige, elle console même le plus petit ; et ce zèle, cette charité est le caractère distinctif des vrais amis de Dieu. Faisons-nous un honneur d'être dévoués hautement aux intérêts du prochain, surtout aux intérêts spirituels des personnes dont nous sommes chargés.
Résolutions
1° Gardons-nous d'exposer au danger notre faible vertu.
2° Compatissons aux misères d'autrui.
3° Profitons de toutes les circonstances où nous pourrons nous rendre utiles.
Prière
Faites, ô Sainte Anne, que nous nous occupions dans le silence et dans la retraite à méditer vos vertus et vos exemples, et que nous nous acquittions de tous nos devoirs avec courage et avec amour. Demandez pour nous cette grâce au Seigneur, afin que nous puissions répondre plus fidèlement à ce qu'il demande de nous. Ainsi soit-il.
Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père
Invocation : Sainte Anne, Vase rempli de grâces, priez pour nous.
Quatrième jour
Sainte Anne, modèle des époux
Fidélité en toutes choses
I. Considérez que la véritable fidélité consiste dans la soumission entière à la volonté de Dieu, dans la pratique des vertus et dans l'acquit des devoirs de notre état. Fidélité exacte, donc, en toutes choses, dans l'adversité comme dans les jours heureux ; fidélité que rien n'altère, que rien ne rebute. Au contraire, rappelons-nous que la fidélité doit nous porter à être, en tout temps, bienveillants, doux, empressés envers tout le monde, surtout envers ceux auxquels nous sommes attachés.
II. Considérez que la fidélité ne se plaint point de ses devoirs, ni de ses obligations ; qu'elle ne blâme personne, qu'elle ne déprécie pas ce que font les autres, mais bien qu'elle les encourage, les redresse avec douceur, ferme les yeux sur leur défauts et qu'elle cherche en tout à agir par l'impulsion de la grâce, puisqu'on ne peut être à Dieu si l'on rapporte tout à ses goûts et à ses commodités.
Résolutions
1° Ne pas chercher ses propres avantages, puisque le sauveur a dit : « Celui qui ne veut pas se renoncer lui-même n'est pas digne de Moi ».
2° Se rappeler souvent que la couronne de vie est promise à celui qui sera fidèle jusqu'à la fin.
Prière
Accordez-nous, Seigneur, par les mérites de votre passion et par l'intercession de Sainte Anne, que nous honorons particulièrement aujourd'hui, une grande fidélité à votre service, afin que nous ne nous occupions que des choses qui peuvent vous plaire et faire descendre sur nous vos bénédictions. Ainsi soit-il.
Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père
Invocation : Sainte Anne, Miroir de Patience, priez pour nous.
Cinquième jour
Sainte Anne, protectrice des familles
La vigilance
I. Considérez que si nous aimons notre prochain et surtout les personnes que le ciel a confiées à notre sollicitude, nous devons veiller sur leurs intérêts, écarter d'elles avec soin tout ce qui les porterait au mal, les lectures frivoles, les compagnies, les promenades, et les divertissements dangereux, comme aussi tout ce qui peut entretenir l'orgueil, la curiosité, l'immodestie, la jalousie. Mettons le même zèle à protéger leur vertu, leurs biens spirituels que l'on mettrait à défendre leurs intérêts temporels si nous étions mus par une sincère amitié.
II. Considérez qu'une vigilance bien entendue ne se contente pas d'éloigner des périls et de défendre des accidents les personnes qui nous sont chères, mais que nous devons encore être empressés à leur procurer tous les moyens possibles d'avancer dans la perfection. Notre zèle pour leur sanctification nous portera donc à leur rendre facile l'accomplissement de leurs devoirs, à stimuler leur zèle pour les bonnes œuvres, à les engager à se rendre agréables à Dieu.
Résolutions
1° Veiller soigneusement sur ses regards, sur ses paroles. etc., pour ne jamais autoriser les fautes d'autrui ; chaque soir s'examiner avec soin sur ses paroles, sur ses actions, etc.
2° Offrir avec ferveur à la Sainte Vierge et à Sainte Anne notre constante disposition à veiller sur notre esprit.
Prière
Je vous salue, glorieuse sainte Anne, amie constante et directrice des personnes qui désirent amender leur vie et avancer dans la perfection. Veillez Sur moi, bénissez-moi et donnez-moi à tout instant votre assistance. Ainsi soit-il.
Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père
Invocation : Sainte Anne, Miroir d'obéissance, priez pour nous.
Sixième jour
Sainte Anne, espérance des navigateurs
Désirs du Ciel
I. Considérez que vous êtes exilé en ce monde et que notre vraie patrie est le ciel. Nous devons y tendre continuellement, malgré les ruses de l'ennemi du salut, malgré ces charmes du monde et les séduisantes passions qui embarrassent notre marche. Les naufrages sont fréquents sur les écueils multipliés de la mer où nous voguons. Hélas ! Nos chûtes devraient nous humilier, mais non pas nous abattre. Il n'y aura de sauvés que ceux qui savent se relever avec courage ; et ceux-là sont perdus qui cessent d'espérer.
II. Considérez qu'il ne faut pas seulement désirer vaguement aller au Ciel, mais que toutes nos actions servent à accélérer notre passage à la vie éternelle. Que nous devons faire tourner à notre profit les tentations qui nous éprouvent, les misères que nous supportons et les occasions auxquelles nous résistons. Prions Dieu qu'il nous aide à nous relever chaque fois que nous avons le malheur de succomber. Évitons les naufrages ; et, pour cela, veillons et prions, mais si nous éprouvons du malheur, sachons nous relever avec promptitude, avec confiance et avec générosité.
Résolutions
1° Ne fondez votre espérance que sur la Providence.
2° Espérons sans présomption et ne négligeons rien.
3° Résistons aux tentations de découragement et réparons nos négligences passées.
Prière
Par vos mérites, Sainte Anne, obtenez-nous les lumières et l'assistance dont nous nous sommes rendus indignes par nos faiblesses et par nos fautes journalières. Vous que l'on invoque comme l'espérance des navigateurs, exaucez-nous, aidez-nous et consolez-nous. Ainsi soit-il.
Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père
Invocation : Sainte Anne, Ancre dans les périls, priez pour nous.
Septième jour
Sainte Anne protectrices des voyageurs
Le détachement des choses du monde
I. Considérez que la Divine Providence veille sur nous dans toutes les entreprises qui ont pour but la gloire de Dieu, notre salut, ou la charité envers le prochain. Elle nous fournit les forces, la santé, les moyens d'accomplir ce que nous tentons dans ces nobles desseins. Que rien donc ne nous rebute, que rien ne nous lasse quand il s'agit de pratiquer quelque œuvre de charité. Sachons tout quitter quand il s'agit de glorifier Dieu ou d'aider le prochain.
II. Considérez que les biens de la terre ne sont rien en comparaison des récompenses que le seigneur réserve à ceux qui se donnent généreusement à son service. Ne considérons donc jamais ce que nous sacrifions, ce que nous endurons pour seconder les vues de Dieu. Oublions tout pour ne nous occuper qu'a mériter la félicité promise à ceux qui savent de bon cœur tout quitter pour Dieu.
Résolutions
1° Nous associer à ceux qui travaillent au salut du prochain, en les aidant de nos prières et de nos aumônes.
2° Remercier souvent Dieu de ce qu'il a fait pour nous, et lui faire, en retour, l'offrande de tout ce dont nous pouvons disposer.
Prière
Nous vous conjurons, ô bonne et compatissante sainte Anne, de guider nos pas et d'éclairer nos démarches afin que nous ne nous écartions pas en cette vie du sentier du devoir et que nous marchions d'un pas assuré vers la céleste patrie. Ainsi soit-il.
Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père
Invocation : Sainte Anne, Chemin des Pèlerins et Port assuré dans les naufrages, ayez pitié de nous.
Huitième jour
Sainte Anne, consolatrice des affligés
Prix des souffrances
I. Considérez que le ciel n'envoie ses afflictions que pour punir nos fautes, pour augmenter nos mérites et pour nous porter à Dieu. Les Saints intercèdent pour nous auprès du trône de la miséricorde pour nous obtenir la grâce de nous soumettre aux épreuves, de pratiquer la patience et la persévérance. Pour obtenir de si grands biens sachons souffrir avec une résignation parfaite. Adorons Dieu, le maître de nos forces et de notre santé, qui ne nous éprouve que pour nous faire sentir le prix de la vie, de la santé et du bonheur. Enfin considérons que ce bon maître ne frappe que pour corriger.
II. Considérez le prix des souffrances que le meilleur des pères nous envoie pour nous faire mériter davantage et pour l'édification du prochain. Ceux qui vivent dans les plaisirs ne reconnaissent pas le prix des afflictions qui les ramèneraient à Dieu. Combien d'autres par ces épreuves sont préservés des compagnies et des occasions dangereuses et sont même disposés à pratiquer la vertu. D'ailleurs, ce n'est que par la croix que l'on peut arriver à la vie glorieuse.
Résolutions
1° Utilisons nos peines, nos infirmités, nos douleurs en les présentant à Dieu avec le désir de nous conformer à sa volonté.
2° Visitons 1es pauvres, les malades, les affligés, et ne nous lassons pas d'écouter leurs plaintes, leurs récits et de les consoler autant qu'il est en nous de le faire.
Prière
Puisque Dieu veut que nous souffrions et que nous éprouvions des afflictions, ne permettez pas, Sainte Anne que nous perdions le mérite des souffrances et de nos épreuves. Fortifiez-nous, soutenez-nous et faites qu'après avoir reçu force et consolations, nous puissions bénir et glorifier Dieu dans l'éternelle joie.
Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père
Invocation : Sainte Anne, Modèle de patience, consolatrice des affligés, priez pour nous.
Neuvième jour
Sainte Anne, refuge des chrétiens
Le repos éternel
I. Considérez que bon nombre de pieux serviteurs de Dieu mettent leur confiance dans leur Ange Gardien, dans l'invocation de leurs Saints Patrons ou encore dans l'intercession de la glorieuse Vierge Marie, Mère de notre Rédempteur, afin d'avoir leur assistance auprès du Souverain Juge, Sainte Anne est à bon droit appelée « Refuge des Chrétiens », puisque dès les premiers siècles de l'Eglise les personnes qui éprouvaient des afflictions, des tribulations et des persécutions ont eu recours à elle, comme l'attestent les monuments de leur gratitude répandue dans le monde. Pourquoi donc négligeriez-vous de l'intéresser à vous et à ce qui vous concerne ?
II. Considérez que pendant toute notre vie nous serons exposés à des tentations, à des luttes et à des épreuves et que pour en faire notre profit nous avons besoin de secours ; que le ciel sera notre repos, notre récompense, si nous luttons courageusement contre les tentations, si nous supportons nos misères avec courage et persévérance. Chacun recueillera à la mort ce qu'il aura semé dans le temps ; faisons-donc le bien tandis que nous le pouvons. Nos patrons, les élus de Dieu, qui connaissent nos embarras, nos misères, nos combats, nous aideront pendant cette vie et plus particulièrement à l'heure de notre mort.
Résolutions
1° Tous les jours faire quelque chose en l'honneur de Sainte Anne : assister les pauvres les plus abandonnés, instruire les enfants.
2° Honorer, pour lui plaire, la Sainte Vierge et Saint Joachim.
Prière
Sainte Anne, que Dieu nous a donnée pour modèle de patience et de résignation, faites que nous marchions constamment sur vos traces, afin qu'après vous avoir imité tous les jours de notre vie, nous puissions vous louer et vous remercier clans le ciel. Ainsi soit-il.
Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père
Invocation : Sainte Anne, Aide de tous ceux qui vous invoquent, priez pour nous.
Imprimatur
29 mai 1873,
+ E. A. Archpus Quebecen.
Neuvaine publiée à Québec, sur les presses de la Typographie d'Augustin Coté et Cie, en 1872
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Le Bienheureux Frédéric de Ghyvelde
Le Bon Père Frédéric
un missionnaire infatigable en Terre Sainte et au Canada
1838-1916
Canonisation du Bienheureux André Bessette
Le Frère André Bessette
Le Petit Chien de Saint Joseph
1845-1937
Grand événement pour le Québec! Le Dimanche 17 octobre, le Frère André Bessette sera canonisé. Cet homme d'une grande humilité est connu aujourd'hui dans le monde entier. On lui doit le plus grand sanctuaire au monde dédié à Saint Joseph. Retour sur sa vie.
Le Frère André, comme on l'appelait au Québec, avait une très grande dévotion à Saint Joseph, Patron de l`Église Universelle. Comme Saint Joseph, il connut lui aussi la souffrance, la pauvreté, le dur travail, et il se confia toujours à la Divine Providence. Personne, en le voyant, n'aurait pu imaginer que ce frêle religieux pourrait entreprendre la tâche colossale de construire sur le Mont-Royal la plus grande Basilique dédiée à Saint Joseph dans le monde entier, mais c'est ce qu'il fit, et le fondement de l'Oratoire est fait de plus de prières que de pierres, car il en a fallu des sacrifices et des prières de la part du bon Frère et de ses amis pour ajouter ce joyau à la couronne de Saint Joseph.
Prénommé Alfred dans sa jeunesse, le Frère André est né à St Grégoire d`Iberville, le 9 août 1845 de l'union d`Isaac et Clotilde Bessette, le huitième de leurs douze enfants, et toute cette famille vivait dans une petite maison d'une seule pièce. Ses deux parents étaient très pieux et travailleurs: Isaac était menuisier et charron, et sa mère était ménagère. Étant pauvres, ils n'avaient souvent que du pain de seigle à manger, mais leur amour mutuel, ancré sur celui du bon Dieu, faisait que ça ne les empêchait pas d'être heureux. Un an après la naissance d'Alfred, la famille déménagea à Farnham pour que m. Bessette puisse avoir plus d`ouvrage.
Alfred fut de naissance affligé d'un problème d'estomac qui l'empêchait de manger la plupart des aliments. Cette infirmité le rendit plus fragile que ses frères et, bien qu'il désirait ardemment suivre son père et ses frères quand ils allaient bûcher, il était toujours trop malade pour ce faire. Clotilde avait toujours une place spéciale dans son cœur pour Alfred, et elle s'efforçait de lui préparer des mets qu'il pouvait digérer.
Mme Bessette était de nature enjouée, un beau sourire illuminant toujours son visage. Mais un jour de février 1851, elle fut incapable de sourire. En effet elle eut le cœur brisé lorsque des voisins se présentèrent ce jour-là à sa porte pour lui annoncer que son mari était mort écrasé sous un arbre qu'il venait d'abattre! Bien que glacée par la douleur, elle ne se laissa pas décourager, enterra son défunt mari le lendemain, et retroussa ses manches. À force de travail elle réussit à garder ses enfants près d'elle, mais l'effort était trop grand pour que cela dure, et au bout de quatre ans elle contracta la tuberculose. Obligée de répartir ses enfants parmi les familles de la parenté, elle garda néanmoins le petit Alfred à ses côtés. Tous deux déménagèrent chez Marie, la sœur de Clotilde, et chez son mari Timothée Nadeau, qui vivaient alors à Saint Césaire, un village voisin. Clotilde combattit vaillamment la terrible maladie pendant deux ans mais, se sentant près de la fin, elle fit venir tous ses enfants à son chevet, et elle les consola en leur disant: «Mes chers enfants, voici que votre cher père nous a quitté il y a six ans pour se rendre au Ciel. Le bon Dieu désire maintenant que je vous quitte à mon tour. Priez pour moi. N'oubliez pas la tombe de votre père. Enterrez-moi à ses côtés au cimetière de Farnham. Je veillerai sur vous du haut du Ciel.» Le dix novembre 1857, elle mourut à l'âge de quarante-trois ans.
Monsieur Nadeau n'étant pas riche, il encouragea Alfred, alors âgé de douze ans, à gagner son pain quotidien. Il s'arrangea pour que le garçon devienne apprenti auprès d'un cordonnier, mais cela se révéla impossible car Alfred souffrait trop de l'estomac pour pouvoir passer ses journées penché au-dessus de pièces de cuir, pour les couper, et les fixer à grands coups de marteau. Cela provoquait des crises aiguës de son mal. C'est durant cette période de douloureux apprentissage qu'Alfred fut préparé à sa première communion par le Curé André Provençal et, lors du grand jour, il décida d'imiter Saint Joseph pour le restant de sa vie.
Malgré sa maladie, Alfred n'hésitait pas à faire pénitence: Il portait souvent une ceinture de cuir bardée de fer, ou une chaîne de fer, ou un autre instrument de pénitence autour de la taille. En plus il dormait sur la dure, à même le plancher! Une autre partie de ses pénitences, et peut-être la plus méritoire, lui venait de ses cousins qui rejetaient sur lui la responsabilité de leurs mauvais coups. De nature très sensible, il arrivait alors souvent qu'Alfred pleurât lorsqu'il se retrouvait seul.
En avril 1860, Timothée Nadeau se joignit aux centaines d'autres Canadiens qui se lancèrent à la conquête de l'or californien. À cette époque les gouvernements se montrèrent incapables de favoriser le développement de l'agriculture au pays, et ceci était particulièrement criant au Québec, où il y eut une véritable émigration vers les États-Unis.
M. Nadeau avait établi sa famille à Farnham avant de partir pour son périple. Alfred devint quant à lui garçon de ferme chez les Ouimet, près de Saint Césaire. C'était un garçon jovial et travaillant, et il se plaisait à occuper ses temps libres par des exercices de dévotion, et parmi ceux-ci il développa l'habitude de converser avec Saint Joseph, ce qui augmenta en lui son amour pour ce saint, ainsi que son désir de l'imiter. En ce grand saint il trouva un modèle idéal à suivre ainsi qu'un ami pour le guider dans la voie de la sainteté. Après avoir passé un an chez les Ouimet, Alfred s'essaya à d'autres métiers pendant une période qui dura trois ans. Malgré ses efforts et son ardent désir de devenir boulanger, puis forgeron, il n'était pas assez solide pour ces durs métiers, et dut les abandonner.
Il se décida donc, à l'âge de 18 ans, à joindre la troupe grandissante des jeunes Canadiens-Français qui s'expatriaient aux États-Unis pour y trouver des conditions plus décentes de vie. Or, en 1863, ce pays était en pleine guerre civile, et les manufactures manquaient de bras. Les jeunes Québécois y étaient donc bien accueillis, et rétribués par des gages bien plus élevés que ceux auxquels ils étaient accoutumés chez eux. Alfred se retrouva donc au Connecticut, où il travailla dans les usines de plusieurs villes. À cause de sa santé, il devait de temps à autre quitter ces dernières pour aller travailler au grand air dans des fermes.
En 1867, Alfred revint à Saint Césaire au Québec, avec en poche la connaissance de l'anglais, ce qui dans le futur allait se révéler très utile. C'est à cet endroit que le Curé Provençal le mit en contact avec les Frères de Sainte Croix, qui y dirigeaient une école commerciale. Cette Congrégation avait été fondée en France par le Bienheureux Basile Moreau, et celui-ci était venu en 1847 au Canada pour y restaurer un système d'éducation francophone et catholique, lequel avait été détruit par les Protestants, après leur conquête du Canada en 1763. En fait les Britanniques avaient déjà pris quelques mesures en 1824 et 1841 pour satisfaire les Canadiens Français, car ils craignaient que ceux-ci ne se laissent séduire par des promesses américaines, et ne les joignent pour bouter l'Anglais hors de Nouvelle-France. Donc le français fut reconnu comme une langue officielle, la culture française eut droit de cité, la persécution directe contre le Catholicisme cessa. Mais pour que les Canadiens puissent s'identifier au nouveau pays créé par la Conquête, il fallait les faire participer à la vie publique, et pour cela il fallait leur permettre à nouveau de recevoir une éducation dans leur langue natale. C'est ce qui explique les autorisations données aux ordres religieux d'ouvrir des écoles au Québec. Le dévouement et l'abnégation dont les âmes consacrées ont fait preuve dans leur rôle d'éducateurs, fut la cause de cette vénération dont ils furent l'objet de la part de nos bons Canadiens jusqu'à récemment.
Le Curé Provençal était convaincu de la vocation d'Alfred, et lui parla en ce sens; mais notre pauvre ami se récusa aussitôt, invoquant son incapacité à lire ou à écrire. Le bon Curé lui répondit: «Ce n'est pas une raison. Il y a des Frères qui n'ont pas besoin des ces choses: ils se dévouent aux tâches matérielles. Jeune homme, vous n'avez pas besoin de savoir lire ou écrire, pour savoir prier!» Durant deux ans, à cause de sa faible santé, Alfred hésita à demander son admission chez les Frères de Sainte Croix. Mais sur l'encouragement du Curé, Alfred fit son entrée au Noviciat des Frères à Montréal, en remettant au Supérieur une lettre cachetée par l'abbé Provençal, qui y disait: «Je vous envoie un saint!»
Après quelques semaines Alfred reçut l'habit religieux des Frères de Sainte Croix, et prit le nom de Frère André, en l'honneur de son ami et protecteur le Curé André Provençal. Au bout d'un an le Père Guy, Maître des Novices, apprit au Frère André qu'à cause de sa mauvaise santé, il avait peu de chances d'être admis aux vœux, et de demeurer Religieux. Mais le bon Dieu n'avait pas dit son dernier mot: Mgr Bourget, Évêque de Montréal, vint visiter le Noviciat quelques jours plus tard, et le Frère André plaida auprès de lui sa propre cause. «S'il vous plaît, Excellence, aidez-moi. Je désire tellement devenir Frère.» Le bon Évêque, le regarda avec gentillesse et lui dit: «Ne craignez point mon cher fils, vous serez admis à faire votre Profession Religieuse.» De son côté, le Père Guy plaidait la cause du Frère André auprès de ses confrères: «Si ce jeune homme devient incapable de travailler, il pourra au moins prier. Chers confrères, notre vocation n'est-elle pas d'enseigner aux gens comment prier? Cet homme le leur montrera par son exemple!». Et c'est le 22 août 1872 que la promesse de Mgr Bourget se trouva vérifiée, et que notre ami Alfred Bessette fut admis à prononcer les vœux perpétuels de pauvreté, chasteté, et obéissance, qui allaient faire de lui jusqu'à sa mort le «Frère André».
Son noviciat étant terminé, on lui donna le travail de Portier du Collège de Mont-Royal, poste qu'il allait occuper pendant quarante ans. Convaincu qu'il devait à l'intercession de saint Joseph de se trouver nommé au Mont-Royal, le Frère André résolut d'y honorer son saint favori d'une manière spéciale. Désirant y bâtir un sanctuaire en son honneur, il alla y planter une médaille de Saint Joseph. Il était loin de savoir que ce faisant, il allait aider à la réalisation de la prophétie du saint Curé d'Ars faite à Basile Moreau des années auparavant: «Cette Congrégation de la Sainte-Croix, après beaucoup d'épreuves, fera de grands travaux!»
En tant que Portier, le Frère se devait de répondre à la sonnerie de l'entrée, et d'avertir les Religieux et les étudiants quand ils recevaient de la visite au Parloir. Il devait de plus réveiller les Religieux à 05:00 le matin, et sonner la cloche marquant les divers exercices de la journée. De plus il devait veiller à maintenir le parloir et les corridors en état de propreté immaculée, sans oublier la distribution du courrier ni les courses en carriole pour aller porter le linge des pensionnaires à laver chez leurs parents respectifs. Mais ce n'est pas tout: Notre bon Frère était aussi le barbier des élèves, et le Sacristain des Prêtres! Bref, une vie bien remplie!
Bien qu'il continuât à souffrir de cruels maux d'estomac, ce qui limitait sa nourriture à du pain trempé dans du lait, le bon Frère accomplissait son devoir d'état le mieux possible, tout en priant constamment, et il se confiait à la Providence pour le reste. Après les prières du matin et la méditation, le Frère assistait à la Messe près de l'entrée de la chapelle, de façon à pouvoir entendre la sonnerie de la porte du collège. Il avait coutume de prier longtemps après que la communauté se soit retirée pour la nuit. S'endormait-il à genoux, il reprenait ses prières dès qu'il se réveillait. Suite à un incident où le Frère avait entendu des bruits suspects durant la nuit, un confrère décida qu'à l'avenir la porte intérieure de la chapelle serait verrouillée elle aussi pour la nuit. Quelle ne fut pas un soir sa surprise de voir le Frère André pénétrer dans la chapelle en ouvrant la porte sans clef, comme si de rien n'était!
Le Frère aimait aussi aller prier sur la montagne faisant face au collège. Un soir qu'il s'y était rendu avec un élève, et qu'ils s'étaient agenouillés dans une clairière, le Frère confia à son jeune compagnon: «J'ai enfoui ici une médaille de Saint Joseph. Prions pour que nous puissions un jour acheter ce terrain.» Ils revinrent souvent prier à cet endroit, et un jour le Frère dit: «Nous obtiendrons ce coin de terre, Saint Joseph en a besoin!» Un jour que le Frère Albéric, Économe, demandait au Frère André pourquoi, malgré le soin qu'il mettait à ranger son bureau, il retrouvait toujours sa statue de Saint Joseph tournée vers la montagne quand venait le matin, celui-ci répondit: «C'est parce qu'il veut y être honoré!» Il faut savoir que la situation à ce regard était loin d'être encourageante: En effet le propriétaire de cette partie de la montagne était un vieil égoïste qui souvent n'hésitait pas à lâcher ses chiens contre les Novices qui aimaient à s'y promener durant leurs récréations. Or les autorités du Collège avaient proposé à quelques reprises au vieux grigou de lui acheter sa terre, car elles craignaient d'y voir se construire un centre de villégiature, ce qui aurait troublé profondément la vie du collège. Mais le prix demandé était exorbitant, et ce fut un particulier qui acheta le lot, et celui-ci ne voulut rien entendre des offres subséquentes des Pères de Sainte Croix. Le Frère Albéric décida alors d'enterrer une médaille de Saint Joseph, comme le Frère André l'avait fait quelques années auparavant. Finalement, le 20 juillet 1896, les Pères purent acheter la propriété convoitée.
Le Frère André était toujours disposé à aider les autres. Les élèves et leurs parents n'hésitaient pas à se confier à lui et à se recommander à ses prières. Bientôt, de plus en plus de gens en vinrent à réaliser que celles-ci étaient très efficaces. Au cours de son périple quotidien vers le bureau de Poste, le Frère s'arrêtait souvent en chemin pour visiter les malades, et il leur donnait de l'huile ayant brûlé devant la statue de saint Joseph située dans la chapelle du collège. Avant peu, les malades se mirent à répandre une rumeur: le Frère André était un saint! Dieu lui avait accordé le pouvoir de guérir! Comme le Frère continuait ses visites aux malades, il eut l'occasion d'en préparer plusieurs à faire une bonne mort, et les gens du quartier en vinrent à lui demander de s'occuper aussi de préparer les morts pour les funérailles. Un jour il arriva qu'après avoir rendu ce service à un homme décédé quelques heures plus tôt, le Frère se retira dans sa chambre pour y prier après sa journée bien chargée. Il entendit soudain un épouvantable fracas de vaisselle brisée dans le réfectoire voisin. Accouru précipitamment sur les lieux, quelle ne fut pas la surprise de notre ami de constater que tout y était en ordre! Cet incident surprenant se renouvela souvent au fil des jours, et parfois le Frère apercevait un énorme chat noir dans le réfectoire qui causait lui aussi des bruits effrayants avant de disparaître. Le bon Frère déclara à un témoin éberlué: «Je comprends maintenant qu'il s'agit du Démon qui veut me faire peur et me déranger, à cause des œuvres de charité que je fais.»
La dévotion de notre ami envers Saint Joseph augmentait pour ainsi dire quotidiennement. Un certain jour le Frère Albéric, qui s'était blessé à la jambe et était immobilisé dans sa chambre depuis un mois, se désespérait de ne pouvoir se rendre aux cérémonies en l'honneur de Saint Joseph au jour de sa fête patronale. Il fit une neuvaine au grand saint avec le Frère André, et bien que la veille son état ne s'était pas amélioré, le 19 mars il put se rendre avec joie à la chapelle! Une autre fois, il advint qu'un jeune élève se trouvait confiné au lit depuis plusieurs jours en raison d'une fièvre maligne. Lors d'une récréation, le Frère se rendit à l'infirmerie, et dit au jeune malade: «Lève-toi, petit paresseux! Tu es en parfaite santé. Va-t-en jouer dehors avec les autres!» Le garçon commença par hésiter, mais se sentant effectivement mieux il alla rejoindre ses camarades. Le Frère fut réprimandé par le médecin du collège pour ce geste «imprudent», mais quand celui-ci examina le garçon, il fut bien obligé d'admettre que l'enfant était effectivement guéri!
Quelque temps après, une épidémie de variole atteignit le collège, et l'infirmerie de l'ancien Noviciat se trouvait remplie de patients, tant Religieux qu'étudiants. Quelques-uns moururent, malgré les soins assidus prodigués par le Supérieur du collège, et par le Frère André. À un certain point, notre ami pria Saint Joseph de faire cesser l'épidémie. Dès ce moment plus personne ne fut atteint, et les malades se trouvèrent subitement guéris!
Il serait impossible de calculer exactement combien de guérisons le bon Frère obtint par ses prières. Des mourants recouvraient la santé, des cas «désespérés» étaient guéris, des jambes et des bras infirmes devenaient normaux comme par un jeu d'enfant. Parfois la cure était instantanée: «Lève-toi et marche!», mais cela pouvait aussi prendre du temps et de la persévérance, des prières et des neuvaines. Il arrivait que la guérison ne soit que partielle, mais alors le Frère donnait un avertissement: «Continuez de prier, si vous ne voulez pas perdre ce que vous avez gagné!» Un seul mot du Frère était parfois suffisant pour obtenir la guérison complète d'un malade vivant au loin! La recette du Frère était invariable: «Ayez confiance en st Joseph! Frottez la partie malsaine avec une médaille ou de l'huile de Saint Joseph.» Il allait parfois jusqu'à frotter lui-même la partie malade, et il y avait alors une guérison instantanée.
On comprend que la nouvelle du pouvoir de thaumaturge du bon Frère ne mit pas longtemps à se répandre dans Montréal. De plus en plus de gens, certains souffrant même de maladies contagieuses, se massaient littéralement dans le parloir du collège, pour être reçus par le Frère. Ils en arrivèrent même à envahir les corridors. Mais cela ne plaisait pas aux parents d'élèves, car ils craignaient que leurs garçons n'attrapent quelque maladie infectieuse. La foule des visiteurs en vint à troubler réellement la vie de l'institution; il fallait prendre des mesures pour que tout rentre dans l'ordre. Les supérieurs ordonnèrent donc au Frère de cesser de recevoir les malades. Notre ami obéit, mais pas les malades, qui continuèrent d'affluer en masse. Les supérieurs trouvèrent un compromis: Le Frère André se devrait à l'avenir de recevoir ses malades à la station de tramway de l'autre côté de la rue. Mais ceci eut pour effet que les passagers du tramway se plaignirent du danger constitué par la présence des malades, spécialement durant l'hiver quand ils se réunissaient à l'intérieur. De plus, les malades qui ne savaient rien de la nouvelle disposition, continuaient de se rendre au collège. Les supérieurs, de même que les autorités diocésaines étaient très mal à l'aise devant la situation. Mgr Bruchési, Archevêque de Montréal, se fit mettre au courant par le Provincial de la Congrégation de Sainte Croix. Apprenant que le Frère André s'était toujours montré obéissant, il dit au Provincial: «Alors laissez le faire. Si son œuvre est de Dieu elle continuera, sinon elle s'effondrera d'elle-même.»
Vers la même période, les Supérieurs avaient autorisé le bon Frère à mettre de côté l'argent reçu des élèves à qui il coupait les cheveux, et celui donné comme aumône par les fidèles, de façon à réunir une somme suffisante pour l'érection d'un petit sanctuaire à Saint Joseph. Ils lui avaient aussi permis de placer sur la montagne une petite niche abritant une statue du saint. À l'été de 1904 le Frère avait économisé $200.00, et il obtint la permission de bâtir un petit oratoire à flanc de montagne. Le Portier, maintenant âgé de soixante ans, se mit hardiment à l'ouvrage. Il fallut d'abord ouvrir une voie d'accès et acheter les matériaux de base. Les $200.00 ne durèrent pas longtemps, mais de nombreux bienfaiteurs mirent temps et argent à la disposition du saint Frère. Au mois d'octobre de la même année, un petit oratoire, suffisant à peine à contenir un autel et un espace suffisant pour le prêtre et un servant de messe, fut complété. Deux grandes portes s'ouvraient à l'avant, et permettaient aux gens d'assister à la messe de l'extérieur, où deux bancs avaient été installés sur le gazon. Mais bien sûr il était impossible aux pèlerins malades de se réunir là, et ils continuèrent donc d'aller au collège. Les Supérieurs envisagèrent alors de se débarrasser du problème en nommant le Frère au Nouveau-Brunswick, mais le Père Dion (Provincial) et un groupe de Religieux plaidèrent la cause du Frère: «Agrandissez la chapelle et chauffez-la. Les pèlerins l'utiliseront sûrement.» Les autorités du collège autorisèrent alors un groupe de laïcs à se constituer en comité, et à transformer l'oratoire pour qu'il soit accessible toute l'année. Les travaux furent complétés en novembre 1908, et le nouveau bâtiment pouvait maintenant accueillir 200 personnes à l'année longue. En 1909 un autre bâtiment fut construit, abritant un magasin d'objets pieux, un restaurant, un bureau et une salle d'attente pour Frère André et ses malades. À l'été 1910 une sacristie fut ajoutée à l'oratoire, avec une chambre à l'étage. Les Supérieurs nommèrent alors le Frère André Gardien du sanctuaire, et il logea dans la chambrette en question. C'est durant la même année que le Père Clément, professeur au collège, fut assigné comme aide au Frère André; mais le Père perdait rapidement la vue et se désespérait de ne pouvoir plus enseigner. Mais le bon Frère, reconnaissant que le Père était très utile pour calmer les âmes troublées, et bien sûr pour les confessions, ne s'en fit pas outre mesure et se mit à prier. Le lendemain, la vue du Père s'était grandement améliorée, et il put poursuivre son enseignement!
Les pèlerins vinrent au sanctuaire par centaines d'abord, et bientôt par milliers. Le Frère André passait entre huit et dix heures par jour dans son bureau, recevant trente à quarante personnes à l'heure. Au fil des années, il y eut un très grand nombre de guérisons miraculeuses, et les pèlerins exaucés laissèrent dans la chapelle des centaines et des centaines de cannes, béquilles, autres appareils, et plaques de marbre, en guise d'ex-voto. Bien que le décompte exhaustif des guérisons ait été difficile, on a pu néanmoins en consigner 435 pour la seule année 1916!
Le Frère André ne manquait jamais d'encourager et d'aviser ses malades, à une époque où déjà la société évoluait rapidement, et pas souvent pour le mieux. Il avait aussi un bon sens de l'humour, et l'utilisait fréquemment pour donner des petites leçons. Un jour il vit une femme cueillir des pommes vertes des arbres de la communauté. Celle-ci vint le voir plus tard pour être guérie de douleurs à l'estomac. Le Frère lui déclara: «Frottez-vous avec une médaille de Saint Joseph et, bien sûr, cessez de manger des pommes vertes!» À une autre femme se plaignant de ressentir constamment un poids sur la poitrine, il répondit: «Ce n'est sûrement pas votre décolleté qui vous embarrasse. Frottez-vous jusqu'à ce que le tissu s'allonge!» À une autre dame portant une robe un peu courte il demanda: «Ne craignez-vous pas de vous enfarger dans votre robe?» Il est à noter que le Frère, amant de la modestie et de la pureté, n'accepta jamais de toucher les femmes pour les guérir. Cela n'empêcha pas les mauvaises langues d'aller bon train, et de faire circuler rumeurs et calomnies odieuses au sujet du saint Religieux, ce qui causa bien des souffrances à cette âme sensible. Il s'ouvrit un jour à un de ses amis laïcs au sujet de sa peine. Mais ce soi-disant ami tourna le Frère en ridicule, et dévoila ses confidences à tout un chacun. Nouvelle croix pour notre saint! Seule sa dévotion ardente envers la Passion de Notre Seigneur put l'aider à supporter patiemment cette dure épreuve. Cette dévotion l'aidait aussi à gagner des âmes au Christ. Souvent il prenait son crucifix entre les mains, et méditait tout haut, décrivant aux pauvres pécheurs les multiples souffrances du Sauveur. Il soupirait alors, les larmes aux yeux: «Ah! Si seulement on aimait Dieu, si seulement on L'aimait comme Il nous a aimés!»
Durant les vingt dernières années de sa vie, l'œuvre de construction du grand Oratoire St-Joseph devint la dominante de ses pensées et de ses prières. Il entreprit des tournées au Canada et en Nouvelle-Angleterre pour recueillir des aumônes. Lorsqu'il parlait du bon Saint Joseph, et du projet de l'Oratoire, il amassait de nombreux et généreux dons de ses auditeurs. Lentement, mais sûrement, l'édifice de béton s'éleva au flanc du Mont-Royal. Mais vint un jour où les Supérieurs se découragèrent devant l'énormité de la tâche et les coûts croissants. Quant à lui, le bon Frère remarquait: «Je ne verrai pas l'achèvement des travaux à l'Oratoire, mais le projet se complétera. De toutes façons, ce n'est pas mon projet, c'est celui de st Joseph!» En 1931 les travaux arrêtèrent cependant, par manque de fonds, et comme la Grande Dépression débutée en 1929 se poursuivit pendant plusieurs années, le chantier en vint à une halte complète pendant une longue période. Sans toit, la future Basilique ressemblait à une gigantesque dent cassée au flanc de la montagne. En 1936, les autorités de la Congrégation de Sainte Croix se réunirent pour décider si on allait continuer, ou bien arrêter là le projet. Le Frère André les encouragea: «Mettez une statue de Saint Joseph au milieu de l'édifice. S’il veut un toit au-dessus de sa tête, il s'arrangera bien!» Ce que les Supérieurs firent le jour même. Deux mois plus tard, ils avaient reçu suffisamment de dons pour reprendre les travaux.
Bien qu'ayant alors plus de 90 ans, le bon Frère n'en continuait pas moins d'être plein de compassion, et de s'occuper de ses chers malades et de ses pauvres. Mais avec l'âge sa santé, qui avait toujours été faible, déclina rapidement, et notre ami s'épuisa plus rapidement, ce qui le rendit quelque peu irritable et nerveux. À la fin de 1936 il souffrit de gastrite aiguë, et fut transporté à l'hôpital de Saint Laurent. Début janvier 1937 il eut une thrombose et, bien que souffrant beaucoup, il remarqua à un de ses compagnons: «Comme le bon Dieu et bon. Comme Il est beau et puissant. Oui, Il doit être très beau, puisque l'âme, qui n'est qu'un rayon de Sa Beauté est si belle!» Peu après il tomba dans un coma, et les autorités de l'hôpital permirent aux malades d'entrer dans sa chambre. Ils défilèrent un à un autour de son lit, pour y faire une prière et toucher ses mains qui en avaient guéri en si grand nombre.
Finalement, le six janvier 1937, le jour de l'Épiphanie, Frère André Bessette s'éteignit en paix, muni des sacrements de l`Église. Il avait 92 ans. Il fut exposé le même jour à l'Oratoire, et les visiteurs venus lui rendre un dernier hommage affluèrent en masse compacte. Malgré la température hivernale humide et froide, la foule ne cessa de circuler autour de son cercueil, et cela dura pendant une semaine! Parmi les visiteurs il y avait beaucoup de malades, d'aveugles, de boiteux, et le Frère ne les oublia pas, car plusieurs s'en retournèrent chez eux guéris! Les visiteurs vinrent de partout au Canada, mais aussi de divers États américains: Maine, Rhode Island, Massachussets, Connecticut, New Hampshire, et Vermont. En tout et partout c'est environ un million de personnes qui cette semaine-là gravirent la pente du Mont-Royal menant à l'Oratoire St-Joseph, pour voir une dernière fois l'humble Frère de Sainte Croix. Le jour des funérailles, Mgr Limoges, Évêque de Mont-Laurier, officia, et Son Éminence le Cardinal Villeneuve, Archevêque de Québec prononça l'oraison funèbre: «Quelqu'ait été la réputation de vertu de ses enfants, l`Église insiste pour que lors de leurs funérailles des prières soient dites et des supplications faites pour les fautes que la fragilité humaine aurait pu leur faire commettre durant leur vie. Elle nous interdit de la devancer dans le jugement sur l'héroïcité de leur vertu et la certitude de leur entrée au Paradis, car c'est une prérogative qu'elle se réserve. Mais avec tout le respect que l'on doit à Notre Sainte Mère l`Église, nous pouvons dire aujourd'hui que nous célébrons la fête de l'Humilité!»
En juin 1978, le Pape Paul VI déclara le Frère André «Vénérable» et, le 23 mai 1982, le Pape Jean-Paul II le déclara «Bienheureux». Même si aujourd'hui le corps du Frère André repose dans une modeste tombe de granit noir, la puissance de son intercession n'a pas diminué pour autant, au contraire! Sur sa tombe nous pouvons lire les mots «Pauper, Servus, Humilis», c'est-à-dire: «Pauvre, Serviteur, Humble». Et cela résume bien sa vie et son idéal. En effet il a vécu dans toute sa rigueur son vœu de pauvreté: il n'était pas du tout concerné par les richesses, et remettait au service de Dieu toutes les aumônes qu'il recevait. Serviteur, il était aux ordres de tout un chacun, spécialement durant ses années comme Portier du collège, mais aussi dans son service auprès des pauvres, les consolant et priant pour eux. Humble, il l'était sans limite: acceptant humblement les réprimandes de ses supérieurs et collègues, et disant à la ronde qu'il n'était que le «petit chien de Saintt Joseph»! Donnant toujours, il ne demandait rien, et il ne voulait surtout pas que la ferveur des pèlerins le mette sur un piédestal. Il n'est pas étonnant dès lors que des millions de personnes soient venues le visiter durant sa vie et après sa mort, pour recevoir des bienfaits spirituels et matériels. Si nous pouvions imiter le Frère André même un petit peu, nous en profiterions beaucoup. Mais hélas! Notre faiblesse humaine est si grande! Demandons donc au Bienheureux Frère André de nous obtenir la grâce de le suivre dans son imitation du grand Saint Joseph!
Texte extrait du site www.sspx.ca
Apprenez-nous la confiance dans la prière
Prière à Saint Joseph et au Bienheureux Frère André
Saint Joseph, avec toi, pour toi, nous bénissons le Seigneur. Il t'a choisi entre tous les hommes pour être le chaste époux de Marie, celui qui se tient au seuil du mystère de Sa Maternité Divine et qui, après Elle, l'accueille dans la Foi comme l'Oeuvre du Saint Esprit. Tu as donné à Jésus une paternité liégale en lien avec la lignée de David. Tu as constamment veillé sur la Mère et l'Enfant avec une sollicitude affectueuse, pour assurer leur vie et leur permettre d'accomplir leur destinée. Le Sauveur Jésus a daigné se soumettre à toi, comme un père, durant son enfance et son adolescence, et recevoir de toi l'apprentissage de la vie humaine, pendant que tu partageais sa vie dans l'adoration de son mystère. Tu demeures auprès de Lui, protèges spécialement ce peuple Canadien qui s'est placé sous ton patronage. Aide-le à s'approcher à son tour du mystère du Christ dans les dispositions de Foi, de soumission et d'amour qui ont été les tiennes. Regarde les besoins spirituels et matériels de tous ceux qui recourent à ton intercession, en particulier des familles et des pauvres de toutes pauvretés: par toi, ils sont sûrs de rejoindre le regard maternel de Marie et la main de Jésus qui les secourt.
Et toi, Bienheureux Frère André Bessette, portier du Collège et gardien de cet Oratoire, ouvre à l'Espérance tous ceux qui continuent à solliciter ton aide. Apprends-leur la confiance dans la vertu et la prière et, avec elle, le chemin de la conversion et des Sacrements. Que par toi et par Saint Joseph, Dieu continue à répandre ses bienfaits sur la Congrégation de Sainte Croix, sur tous ceux qui fréquentent cet Oratoire, sur la cité de Montréal, sur le peuple de Québec, sur tout le peuple Canadien et sur l'Eglise entière.
(Prière prononcée par le Vénérable Jean Paul II à l'Oratoire Saint Joseph de Mont Royal, le 10 septembre 1984, extraite du livre « Les prières de Jean Paul II, Ed. Bayard/La Documentation Catholique)
Bienheureux
Frère André, Priez Pour Nous!
Bon Saint Joseph, Priez Pour Nous!
Pour approfondir
Site de l'oratoire Saint Joseph de Mont Royal
Site sur le Frère André
http://frere-andre.saint-joseph.org/fr
Congrégation de Sainte Croix
Pour suivre la Messe de Canonisation du Frère André en direct
Dimanche 17 octobre à 10 h 00, visible en ligne sur le site de la Chaine KTO
La Servante de Dieu Mère Julienne du Rosaire
La Servante de Dieu Mère Julienne du Rosaire
23 mai 1911 - 6 janvier 1995
Mère Julienne du Rosaire, née Julienne Dallaire (1911-1995), fille de Gaudiose Dallaire et d’Alexina Faucher, a fondé la Congrégation des Dominicaines Missionnaires Adoratrices en 1945. Née à Québec le 23 mai 1911, dans la paroisse Notre-Dame-de-Jacques-Cartier, Julienne Dallaire entre à l'âge de 29 ans chez les Dominicaines de l'Enfant-Jésus, au Petit Séminaire de Québec, mais la maladie la contraint à quitter la communauté. Le chanoine Cyrille Labrecque (1883-1977), vicaire à la cathédrale Notre-Dame-de-Québec, discerne dans la vie de sa dirigée l’appel à fonder une nouvelle communauté religieuse. Julienne Dallaire et trois compagnes s'installent donc à Beauport en 1945, dans une maison de l'avenue du Moulin (aujourd’hui avenue des Cascades). En 1952, sur les hauteurs de Beauport, l’apport de généreux bienfaiteurs leur permet de construire un couvent, le Cénacle du Cœur Eucharistique. Mère Julienne du Rosaire y finira ses jours. En octobre 2004, le cardinal Marc Ouellet décrète l’ouverture de l’enquête préliminaire en vue de sa béatification. Lors du Congrès eucharistique, il a annoncé que le procès diocésain s’ouvrira en septembre 2008.
Prière pour demander des grâces par l'intercession de la Servante de Dieu Mère Julienne du Rosaire
Seigneur
Jésus, Vous avez confié à Mère Julienne du Rosaire la mission de
faire connaître au monde l'immense Amour avec lequel Vous vous donnez à
nous dans l'Eucharistie, pour glorifier la Sainte-Trinité. À sa
prière, faites que notre vie devienne, au souffle de l'Esprit, une
pure offrande, un don de soi par amour, afin que par Vous, avec Vous et en Vous, nous adorions le Père en esprit et en vérité.
Accordez-nous aussi, par son intercession, cette faveur... que nous
sollicitons de Votre Coeur Eucharistique, avec confiance et abandon à Votre Volonté, pour la gloire de la Trinité.
Amour
et gloire à la Trinité par le Coeur Eucharistique de Jésus!
On
peut communiquer avec les Dominicaines Missionnaires Adoratrices
au
131, rue des Dominicaines, Québec, G1E 6S8 (418-661-9221 –
edcenacle@qc.aira.com
Téléchargez le texte de cette prière (pdf) en cliquant ici
Neuvaine à Sainte Marguerite d'Youville
Sainte Marguerite d'Youville
Fondatrice de la Congrégation des Sœurs de la Charité de Montréal
1701-1771
Fête le 3 mai
Marie-Marguerite Dufrost de La Jemmerais naquit au Canada, dans la province de Québec, à Varennes, le 15 octobre 1701; elle fut baptisée le lendemain. Aînée de la famille, elle étudia deux ans au couvent des Ursulines de Québec où s'épanouirent sa belle intelligence et sa grandeur d'âme. A vingt ans, Marguerite fut mariée à François d'Youville. Elle se voit obligée de demeurer chez sa belle-mère parcimonieuse qui lui rend la vie difficile. Pour comble de malheur, elle découvre que François ne devait pas être le mari rêvé: volage, indifférent et dépensier, il gaspille rapidement sa fortune personnelle, plongeant sa famille dans les larmes et les privations. Il délaisse son foyer et passe la plus grande partie de son temps à l'Île-aux-Tourtes, troquant des fourrures contre de l'eau-de-vie. Après une courte maladie, François d'Youville meurt le 4 juillet 1730, malgré les soins attentionnés prodigués par sa jeune épouse qui veille à son chevet nuit et jour. De leurs cinq enfants, deux fils en bas âge lui survivent. Marguerite en attend un sixième qui ne vivra que quelques mois. Après le décès du père, tout comme avant, la mère aimante veille seule sur l'éducation de ses enfants. Elle les forme autant par l'exemple que par la parole. En plus du fardeau de subvenir aux besoins de sa famille, la jeune veuve doit encore liquider les nombreuses dettes contractées par son défunt mari. Elle ouvre donc un petit commerce, ce qui lui permet non seulement de s'acquitter de ses dettes, mais encore de faire instruire ses deux fils au Séminaire de Québec. Sa joie sera grande de les voir tous deux, François et Charles, accéder au sacerdoce. «Dès les premières années de son veuvage, écrit son fils Charles, on la vit, pleine de charité pour le prochain, se faire un devoir et un honneur de visiter les pauvres, les malades, les prisonniers, retranchant sur son nécessaire pour soulager les membres souffrants du Sauveur. On la vit, avec édification, allant de porte en porte, mendier de quoi faire inhumer les criminels [...], visiter les pauvres de l'Hôpital Général et raccommoder les haillons de ces indigents.» La messe quotidienne et de fréquentes visites à l'Hostie du tabernacle la soutiennent dans sa tâche ardue, toujours accomplie avec un grand amour de Dieu et du prochain. Peu à peu, des personnes dévouées se joignent à elle dans l'exercice de la charité. Une première indigente est reçue dans le logement hospitalier où le 31 décembre 1737, Mère d'Youville et ses collaboratrices se consacrent d'une seule voix à leur nouvel apostolat. En l'an 1747, la restauration de l'hôpital général des Frères Charron pour les indigents sans foyer, est confiée à Madame d'Youville pour le bénéfice des pauvres de toutes catégories: enfants abandonnés, orphelins, vieillards, infirmes, malades. Modèle de toutes les vertus, cette incomparable mère des pauvres se dévoue pour ses protégés au milieu de sa petite famille religieuse. Sa foi magnanime, son amour exceptionnel de la croix et sa confiance sans bornes en la Providence se traduisaient en chants d'actions de grâces au sein des pires épreuves. Devant les ruines fumantes de l'hôpital général de Montréal, à l'exemple du saint homme Job, Mère d'Youville trouve la force de répéter l'acte sublime de la plus héroïque résignation: «Le Seigneur nous a tout ôté; il n'est arrivé que ce que le Seigneur a voulu.» Elle ajouta d'un ton ferme: «Mes enfants, nous allons réciter le Te Deum à genoux pour remercier Dieu de la grande grâce qu'Il vient de nous accorder.» Après avoir beaucoup aimé Jésus-Christ dans Ses membres souffrants, la fondatrice des Sœurs Grises expire en faisant cet émouvant adieu à ses Filles: «Que je serais heureuse si je me voyais dans le Ciel avec toutes mes sœurs.» Lors de son pieux trépas survenu le 23 décembre 1771, Dieu immortalisa visiblement le grand amour que Sa servante avait voué à la Croix, en faisant paraître ce signe du salut, tout lumineux, au-dessus de l'hôpital général. Le bien immense que sainte Marguerite d'Youville a réalisé et perpétué par sa congrégation depuis plus de deux cents ans, témoigne encore de la prodigieuse sainteté de cette femme admirable. Béatifiée le 3 mai 1959 par le pape Jean XXIII, Mère d'Youville a été canonisée par le Vénérable Jean Paul II le 9 décembre 1990.
Neuvaine à Sainte Marguerite d'Youville
Sainte Marguerite d'Youville, nous nous réjouissons des grâces dont la Trinité vous a comblée durant votre vie terrestre et nous la bénissons pour la gloire dont Elle récompense maintenant vos mérites.
Sainte Marguerite d'Youville qui avez été choisie par le Père Éternel pour manifester sa Providence au monde, apprenez-nous à reconnaître sa voix divine dans les enseignements de l'Église; à découvrir en nos frères l'image de son Fils bien-aimé et à voir en tous les événements, des manifestations de son adorable volonté.
Gloire soit au Père, etc...
Sainte Marguerite d'Youville modèle d'espérance,priez pour nous.
Sainte Marguerite d'Youville que le Fils a fait participer à l'œuvre de la Rédemption en vous conviant à unir votre croix à la sienne, obtenez-nous une ferme espérance qui nous fasse accepter patiemment les épreuves et nous aide à détacher nos cœurs des biens qui passent pour les fixer dans le ciel où vous nous attendez.
Gloire soit au Père, etc...
Sainte Marguerite d'Youville modèle d'espérance,priez pour nous.
Sainte Marguerite d'Youville à qui l'Esprit-Saint a communiqué un si grand amour de Jésus-Christ et des pauvres, faites qu'à votre exemple, aimant Dieu de tout notre cœur, nous aimions aussi notre prochain comme nous-mêmes, dans nos pensées, nos paroles et nos œuvres.
Gloire soit au Père, etc...
Sainte Marguerite d'Youville modèle d'espérance, priez pour nous.
200 jours d'indulgences.
Avec la permission de l'Ordinaire de Montréal
le 6 août 1959.
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La Servante de Dieu Jeanne Mance
La Servante de Dieu Jeanne Mance
1606-1673
Issue d'une famille bourgeoise aisée puisque son père était procureur du roi de France à Langres, un important évêché au nord de la Bourgogne, Jeanne Mance, née le 12 novembre 1606 remplace sa mère prématurément décédée auprès de ses onze frères et sœurs avant de se consacrer aux soins des victimes de la Guerre de Trente Ans et de la peste. A 34 ans, lors d'une procession à Troyes, en Champagne, elle découvre sa vocation missionnaire et veut rejoindre la Nouvelle-France dont l'expansion est en pleine actualité. Avec le soutien d'Anne d'Autriche, la très catholique épouse du roi Louis XIII, et soutenue par les Jésuites, elle accepte la donation de Mme de Bouillon et de la Société Notre-Dame de Montréal qui veulent aider à la fondation d'un poste à Montréal, et plus précisément celle d'un hôpital, un Hôtel Dieu, sur le modèle de celui de Québec. Elle embarque à La Rochelle le 9 mai 1641 et aborde trois mois plus tard (le 8 août) en Nouvelle-France. Au printemps 1642, après la fonte des glaces du Saint-Laurent, elle accède avec Paul Chomedey de Maisonneuve à l'île de Montréal et participe à la fondation de la ville sur les terrains concédés officiellement le 17 mai 1642 par le gouverneur avec l'autorisation de créer les bâtiments. Jeanne Mance ayant fait partie du premier groupe d'organisateurs et de bâtisseurs, elle est considérée comme l'un des trois principaux fondateurs de la ville de Montréal. Elle soigne dans une installation précaire les constructeurs du fort et les soldats avant de superviser la construction du centre de soin de la petite colonie qu'autorise le contrat de la fondation signé à Paris le 12 janvier 1644. Les travaux commencent en 1645: il s'agit d'un modeste bâtiment, de 60 pieds sur 24, inauguré le 8 octobre 1645 et destiné à abriter six lits pour les hommes et deux pour les femmes. Top petit, il sera remplacé par un nouvel édifice en 1654. Jeanne Mance, relevant toujours de l'état laïque mais secondée par les Sœurs Hospitalières à partir de 1659, continuera à en assurer la direction jusqu'à la fin de sa vie. Elle remit son âme entre les mains du Père le 18 juin 1673. Sa dépouille repose dans la crypte de la chapelle de l'actuel Hôtel-Dieu de Montréal. Sa cause de béatification a été ouverte en 1959.
Prière pour demander la glorification de Jeanne Mance
O Dieu, qui, parmi les nombreuses merveilles de Votre Grâce dans l'Amérique du Nord, avez voulu donner dans la personne de Jeanne Mance l'exemple de la femme idéale et de l'infirmière parfaite, nous Vous supplions de nous accorder la grâce que nous demandons à Votre Bonté (...), afin que cette fidèle servante de Votre Sainte Mère soit bientôt exaltée par l'Eglise et donnée en modèle aux infirmières Catholiques et aux jeunes filles du monde. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Ainsi soit-il.
Avec l'autorisation de l'Ordinaire n°440, 18 août 1965
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Le Serviteur de Dieu Ovide Charlebois
Le Serviteur de Dieu Ovide Charlebois
Oblat de Marie Immaculée et Évêque
Missionnaire Canadien
1829-1902
Monseigneur Ovide Charlebois naquit à Oka, dans la Province de Québec, le 17 février 1862. Entré au Noviciat des Missionnaires Oblats de Marie Immaculée en 1882, il devient prêtre en 1887, eI part pour les Missions indiennes de l’Ouest. Seize années durant, il reste à Cumberland, seul avec ses Indiens. Nommé premier Vicaire Apostolique du Keewatin, il est sacré évêque en 1910. C’est au milieu de difficultés extrêmes qu’il organisa son immense Vicariat, montrant toujours une patience et une humilité admirables. Il mourut saintement au Pas, le 20 nov. 1933. Sa devise était: « A Jésus par Marie » Sa Cause a été introduite le 16 septembre 1979.
Témoignage
Mgr
Charlebois était le septième dune famille qui compta quatorze
enfants. Modestes cultivateurs, ses parents travaillaient comme
fermiers sur une terre qui ne leur appartenait pas. Vers l’époque
de la naissance d’Ovide, ils firent l’acquisition d’une ferme
dans la paroisse voisine, Saint-Benoît. Mais ils durent bientôt
constater que ce terrain était trop peu fertile pour assurer
l’existence de leur nombreuse famille. Monsieur Hyacinthe
Charlebois se décida donc à laisser les bords du Lac des
Deux-Montagnes pour se faire défricheur.
Dans
les « Pays d’en-haut »
Il
choisit une terre située environ vingt-cinq milles au nord de
St-Jérôme, sur le territoire de ce qui forma plus tard la paroisse
de Sainte-Marguerite. Ce fut en 1864, Ovide avait deux ans. Malgré
la pauvreté dans laquelle il se trouva en arrivant à son nouvel
établissement, monsieur Charlebois fit toujours passer avant tout
ses devoirs religieux: prière en famille, assistance à la messe
dominicale. Le jeune Ovide faisait déjà l’apprentissage de sa vie
missionnaire: les douze milles qui les séparaient de l’église de
Sainte Adèle n’étaient pas obstacle à priver la famille
Charlebois de la fréquentation des sacrements.
Au
Collège de l’Assomption
Ovide
n’était point un élève brillant, mais Il avait un esprit droit
et beaucoup de bon sens; un travail sérieux et assidu lui permit de
se maintenir au-dessus de la moyenne des élèves de son cours. Sur
sa vie de collégien, voici un précieux témoignage de monsieur le
chanoine Auguste Picotte, qui fut son professeur de syntaxe:
« Un
mot résume en toue vérité ce que fut Ovide élève: il fut un
écolier modèle en tout. Il était très pieux; il fut l’obéissance
personnifiée, respectueux envers ses professeurs; il aimait l’étude
et avait l’ambition de réussir. Avec ses condisciples, il était
bon et charitable; aussi n’eut-il jamais d’ennemis ».
Chez
les Oblats
Un
des confrères lui ayant passé un petit ouvrage de saint Alphonse de
Liguori sur la vie religieuse, Ovide y trouva sa voie. Le choix d’une
congrégation lui fut relativement facile. Plusieurs des brillants
élèves de l’Assomption l’avaient précédé chez les Oblats de
Marie Immaculée, et leur vie de missionnaire dans l’Ouest canadien
concrétisait à merveille les aspirations du jeune Charlebois. Le
reste de sa vie nous dira la qualité de la formation qu’il a
acquise durant ses années de préparation à la vie religieuse et au
sacerdoce. Vers la fin de son scolasticat on trouve sous sa plume une
résolution dont toute sa vie sera une parfaite illustration:
« Partout
où je me trouverai avec mes frères, je me considérerai comme leur
serviteur. Par conséquent, je les respecterai, je les servirai avec
plaisir et empressement ».
À
la suit d’un Saint
A
cette époque la grande figure de Mgr Grandin, évêque de St-Albert,
attirait les jeunes par le rayonnement de sa sainteté. Son passage
laissa une marque profonde dans l’âme du
jeune oblat. Longtemps plus tard il se rappellera les paroles du
Serviteur de Dieu: « Mgr
Grandin avait bien raison de nous dire à chaque visite qu’il
faisait au scolasticat et au noviciat: Si vous voulez venir au Nord
–Ouest, aimez beaucoup le Bon Dieu. Ne venez pas par amour pour
moi, mais par amour pour le Bon Dieu ».
Missionnaire
chez les Indiens
Pendant
le Chapitre général de 1887, Mgr Grandin demanda des sujets au
Supérieur Général des Oblats, et il obtint le frère Ovide
Charlebois qui terminait ses études théologiques à Ottawa. Il lui
écrivit, le vingt-trois juin, sur le navire qui le ramenait
d’Europe: « Notre
très Révérend Père Général m’annonçait, il y a quelques
jours, une bonne nouvelle pour moi, et j’espère, pour mon diocèse.
C’est que le Bon Dieu vous avait choisi, par son intermédiaire,
pour venir partager nos travaux. Je crois que vous aimez assez le Bon
Dieu pour trouver la nouvelle bonne aussi. Cependant, je dois vous
avouer que. si vous consultiez la chair et le sang, vous pourriez
considérer la nouvelle comme mauvaise, Mais vous n’avez pas
embrassé la vie religieuse pour jouir; et le Bon Dieu vous montre
qu’il vous aime et a confiance en vous, puisqu’Il vous confie une
mission toute de dévouement. Courage,
cher frère. Soyez tout de bon l’homme de Dieu; donnez-vous à Lui
tout spécialement pour vous user pour sa gloire ».
La
solitude du Cumberland
Le
premier poste que les supérieurs confièrent au jeune missionnaire
fut la Mission Saint-Joseph, au Lac Cumberland. Seul missionnaire à
cet endroit, il devra rayonner dans les postes environnants,
dépassant bien souvent les 100 miles. L’isolement du jeune
missionnaire au Cumberland devait durer seize longues années,
pendant lesquelles il ne vit de confrères que de temps en temps. La
solitude pesait au jeune missionnaire. De toutes les misères de la
vie de mission, nous croyons même que ce fut la plus sensible à son
cœur aimant. Dès son premier séjour au Cumberland, il lui arriva
souvent de pleurer: « J’ai
beaucoup pleuré en lisant ta lettre, écrit-il à son frère
Guillaume. Seul dans mon petit appartement, je laissai libre cours à
mes larmes. Tu les retrouveras toutes dans le Sacré Cœur de Jésus,
où j’ai soin de les déposer. C’est ce divin Cœur qui est mon
refuge dans ces moments. C’est aussi Lui qui rend mes larmes si
douces et si délicieuses. Pleurer uni à Jésus, c’est en effet le
plus grand bonheur ici-bas. Je n’ai jamais si bien compris cette
vérité qu’à présent ».
Mais,
quel triste Pays!
« Tous
les étrangers qui passent dans ces parages ne cessent de répéter:
« Quel triste pays! je ne voudrais pas y vivre pour tout l’or
du monde! Ils ont parfaitement raison; il faut être bien fou de
vivre par ici pour le seul amour de l’argent; mais, quand il s’agit
du salut des âmes, ce n’est plus la même chose. Le salut d’une
seule âme ne vaut-il pas mieux que tout l’or du monde! C’est ce
qui explique le bonheur du missionnaire, malgré la pauvreté du
pays. Si notre pays est laid sur cette terre, il
faut espérer que nous en aurons un beau là-haut. C’est encore Là
une pensée qui fortifie mon cœur ». (
Echo di, Cumberland, 12 juin 1890)
Prière pour obtenir la Glorification de Monseigneur Charlebois
O Miséricordieux Jésus, qui, dans votre Amour de prédilection pour les pauvres et les âmes abandonnées avez suscité un missionnaire d'une Charité et d'un esprit de pauvreté vraiment évangélique dans la personne de Monseigneur Ovide Charlebois, nous Vous supplions de de faire que Votre Eglise puisse proclamer sa Sainteté et le proclamer comme modèle aux âmes apostoliques.
Marie Immaculée, Reine des Missions, daignez appuyer notre requête en faveur de celui qui, après s'être consacré spécialement à Vous comme Oblat, prit finalement pour devise: « à Jésus par Marie ».
Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, nous Vous supplions de promouvoir la cause de ce pieux Evêque, qui, le premier sollicita votre titre de Patronne des Missions et des Missionnaires. Ainsi soit-Il.
Imprimatur
Em. A. Deschamps, Ev. Thennesis, V.G.
Aux. de Montréal,
11 mars 1936
Prière pour neuvaine
O
Dieu, qui avez inspiré à votre serviteur Ovide Charlebois, évêque
missionnaire, une tendre dévotion à la Vierge Immaculée, une
force, une patience et une humilité admirables dans les difficultés
de sa vie apostolique, faites, nous vous en supplions, que nous
puissions imiter ses vertus et daignez, pour glorifier, sa mémoire,
nous accorder par son intercession la grâce spéciale que nous vous
demandons humblement. Ainsi-soit-il.
Pater,
Ave, Gloria.
Relations de grâces
Postulation Générale OMI,
via Aurelia 290,
I-00165 Roma.
http://postulationomifr.weebly.com/
Mail: martinez@omigen.org
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Bienheureuse Catherine de Saint Augustin
Bienheureuse Catherine de Saint Augustin
Augustine Hospitalière de la Miséricorde de Jésus
1632-1668
Fête le 8 mai
Issue de deux familles nobles du Cotentin, Catherine de Saint-Augustin naquit et fut baptisée le 3 mai 1632, à Saint-Sauveur-le-Vicomte, dans l'actuel département de la Manche, en France. Son père, Jacques Simon de Longpré, était avocat, et sa mère, Françoise Jourdan de Launay, fille d'un lieutenant civil et criminel. L'éducation de la fillette fut confiée à ses grands-parents maternels. Les Jourdan tenaient chez eux une sorte d'hôpital où ils recevaient et soignaient les pauvres et les malades; Catherine fut très tôt initiée aux exercices de la charité et à la pratique de la vertu. Catherine, attirée par la vie religieuse, encouragée par saint Jean Eudes entra comme postulante à l'Hôtel-Dieu de Bayeux le 7 octobre 1644. Elle avait douze ans et demi. Deux ans plus tard, elle fut admise au noviciat. C'est alors qu'elle conçut le désir d'aller en Canada, où des Augustines Hospitalières de la Miséricorde de Jésus avaient, en 1539, fondé l'Hôtel-Dieu de Québec. Quand celles-ci demandèrent de nouvelles recrues, Catherine se porta aussitôt volontaire. Elle n'avait pas encore seize ans. On tenta de la dissuader, et son père s'opposa à son dessein; elle fit le voeu "de vivre et de mourir en Canada, si Dieu lui en ouvrait la porte". Tout le monde dut céder à ses raisons, et Catherine fit profession religieuse le 4 mai 1648, en prévision de son embarquement, le 27 mai. Le 19 août 1648, elle arrivait à Québec. Mère Catherine de Saint-Augustin allait être d'un grand secours à sa communauté: elle y remplit les charges d'administratrice du monastère, de directrice de l'hôpital, de conseillère et maîtresse des novices. Pendant son premier triennat comme dépositaire, elle dirigea la construction du nouvel Hôtel-Dieu. Pourtant, cette jeune moniale si active fut presque toujours malade. Elle eut plus de huit ans la fièvre sans garder le lit, sans se plaindre, sans désister de faire son obéissance, sans perdre ses exercices, soit de choeur, soit de ses offices, soit de communauté. Non seulement elle ne se plaignait pas, mais elle était toujours d'un abord si agréable et d'une si grande douceur que tout le monde en était charmé. La discrétion de Catherine trompa même ses consoeurs sur ses dispositions intérieures. On considéra, de son vivant, qu'elle se comportait tout simplement comme une bonne religieuse, car, à l'exception de son directeur et de son évêque, personne ne savait ce qui se passait en elle. Les richesses de sa vie intérieure et les merveilles mystiques que l'Esprit-Saint opérait en son âme ne furent révélées qu'après sa mort. On raconte, à son sujet, des "choses extraordinaires": visions, révélations, combats constants contre les démons. Le bienheureux François de Laval, son évêque, et la bienheureuse Marie de l'Incarnation firent plus grand cas, cependant, de ses solides vertus que "des miracles et des prodiges". Marie de l'Incarnation, pour sa part, estimait que "les grâces que Dieu lui a faites étaient fondées sur trois vertus, qui sont l'humilité, la charité et la patience". Ces trois vertus, Catherine les pratiqua à un degré vraiment héroïque à partir de 1663, année où le Seigneur lui assigna sa mission personnelle au Canada: être "la victime pour les péchés d'autrui". Jamais, en effet, elle ne souffrit autant, en particulier de la part des démons, qui ne lui laissaient aucun repos, la torturant moralement et la rouant même de coups. Pourtant, jamais rassasiée de peines, l'humble hospitalière désirait s'immoler toujours davantage pour le salut des âmes et pour le bien spirituel de son pays d'adoption. Enfin, consumée par la phtisie, elle mourut le 8 mai 1668, à l'âge de trente-six ans. Le bienheureux François de Laval, pour qui Catherine de Saint-Augustin était "l'âme la plus sainte qu'il eût connue", avait "une très particulière confiance" en son pouvoir, "car, si elle nous a secourus si puissamment pendant le temps qu'elle a été parmi nous, écrit-il, que ne fera-t-elle pas maintenant qu'elle connaît avec plus de lumière les besoins, soit du pasteur, soit des ouailles?"
Prière pour demander la Canonisation de la Bienheureuse Catherine de Saint Augustin
O Jésus, si c'est pour Votre Gloire et pour le bien des âmes, daignez élever au rang des Saints votre Humble épouse, la fidèle servante des pauvres et des malades, la Bienheureuse Catherine de Saint Augustin, que vous avez associée à Vos souffrances pour le Salut de la Patrie Canadienne. Donnez-lui de nous secourir, en nous obtenant les grâces que nous demandons par son intercession. Ainsi soit-il.
Avec l'Autorisation de l'Ordinaire de Montréal, n° 440, le 16 août 1963
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Le Serviteur de Dieu André Sheptytsky
Le Serviteur de Dieu André Sheptytsky
Né le 29 juillet 1865 à Prylbytchi dans l'ouest de l'Ukraine
Décédé le 1er novembre 1944
Il fut un moine de noble origine, un savant et un professeur bien doué, un prédicateur et un missionnaire inspiré, un écrivain de génie. C'était un organisateur et un administrateur habile, un fondateur et un réformateur d'ordres religieux, de congrégations et de plusieurs instituts de Charité, de bien-être, d'enseignements, de culture et d'avancement religieux. Très attentif aux divines inspirations de la grâce, il était d'un naturel profondément ascétique. Il jouissait de dons mystiques extraordinaires. Cet homme d'une oraison continuelle se fit le propagateur de la Communion fréquente, le restaurateur de la tradition du Rite oriental et le défenseur acharné de la Justice sociale et politique. Injustement arrêté, il passa trois ans dans les prisons de Russie (1914-1917). Durant sa vie, il fut tracassé par les puissants du monde. Il demanda au Pape la permission de s'offrir comme victime et martyr pour la cessation des souffrances affligées à son peuple. Deux fois, il visita l'Amérique du Nord pour venir en aide aux âmes abandonnées. C'est à lui que l'on doit l'établissement de la hiérarchie Catholique Ukrainienne au Canada. L'idée dominante de sa vie, pourrions-nous dire, fut la propagation et le rétablissement de l'Unité de l'Église. Plusieurs de ses plans pour cette Unité ont été entravés par des situations historiques défavorables; mais cela n'a diminué en rien sa grandeur d'âme. Peut-être, cela n'a servi qu'a augmenter cette grandeur. Il ne se découragea jamais, sa confiance en Dieu resta toujours inébranlable. « Que tous soient un »: cette passion brûlante de son cœur ne se refroidit jamais; mais inspira toujours son apostolat. C'était encore un supérieur humble mais énergique, un apôtre sans répit. Il était ami de la jeunesse. Evêque de Kammenetz Podolsk, Archevêque de Lwiw, Métropolite de Halitch, plusieurs fois loué par le Souverain Pontife. Humainement il fut un génie, surnaturellement un véritable enfant de Dieu.
Prière pour obtenir la glorification du Métropolite André Sheptytsky
promoteur de l'Unité des Églises
O Seigneur Jésus-Christ, qui par l'opération de miracles et leur vie admirable, avez daigné honorer vos fidèles serviteurs, nous Vous supplions par l'intercession de Votre Mère élevée au Ciel, de glorifier aussi par l'opération de signes extraordinaires et de miracles, votre fidèle serviteur André-Romain Sheptytsky qui fut durant toute sa vie promoteur de l'union des Églises. Nous Vous demandons, pour le rayonnement de Votre Gloire, l'exaltation de Votre Nom, le Salut des âmes et la splendeur de Votre Église, actuellement persécutée dans son ancien troupeau, qu'il soit, par Votre Puissance, élevé au rang des Bienheureux. Ainsi soit-il.
« Son nom sera toujours en bénédiction dans l'Église de Dieu qui se rappellera sans cesse son zèle ardent pour le Salut des âmes et son courage intrépide et généreux... » (Vénérable Pie XII, le 17 octobre 1952)
« Je veux faire tout ce qui me semble utile à mon troupeau. » (Métropolite André)
Avec l'Approbation Ecclésiastique, le 2 décembre 1958
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Chapelet de la Bienheureuse Kateri Tekakwitha
Bienheureuse Kateri Tekakwitha
Le Lys du Mohawk
1656-1680
Fête le 17 avril
Kateri Tekakwitha est née en 1656 à Auriesville (New York) d'une mère algonquine chrétienne et d'un père agnier. De nos jours, mentionner les noms d'Innocent XI, pape à cette époque, et du marquis de Tracy, lieutenant général du roi de France en Amérique de 1665 à 1667, ferait sourire vos amis, mais le souvenir de Kateri demeure. En 1660, une épidémie de petite vérole lui enleva ses père, mère et petit frère. La petite échappa à la mort, mais la maladie lui laissa la vue affaiblie et le visage grêlé. Avec les autres survivants, elle s'installa un peu à l'ouest de son village natal et plus tard sur la rive nord de la Mohawk. Dès l'âge où les jeunes Indiennes pensaient aux fiançailles, son oncle, un des chefs du village ainsi que ses tantes lui cherchèrent un mari convenable. Consternation des siens: elle ne voulut épouser aucun des prétendants. Bientôt gronda la colère, ses parents usèrent de ruse et de force pour la fléchir, rien n'y fit. Son seul désir: recevoir le baptême.
Le baptême de Tekakwitha
En 1675, Jacques de Lamberville, jésuite, prit la direction de la Mission Saint-Pierre, de Gandaouagué. La jeune fille lui confia le secret de son cœur : devenir chrétienne ! Cependant. le P. de Lamberville, tout en admirant sa simplicité et sa foi, l'obligea de suivre la voie ordinaire des catéchumènes. Six mois plus tard, le dimanche de Pâques1676, le missionnaire la baptisa. Elle avait vingt ans. Ce fut un grand jour au village. La petite chapelle regorgea de monde. Douce et charitable, Kateri s'était gagné l'affection de tous.
Son nouveau nom
Jusqu'alors, on l'appelait Tekakwitha. Au baptême elle reçut le nom de Catherine, en iroquois Kateri. Née à Ossernenon (Auriesville), où les saints Isaac Jogues, René Goupil et Jean de la Lande avaient versé leur sang pour la foi, elle reçut le baptême à Gandaouagué (Fonda).
Sa fuite au Canada
Au cours de l'automne 1677, pour éviter la persécution, elle s'évada de son canton agnier pour aller vivre à la Mission Saint-François-Xavier, sur le Saint-Laurent. Le P. de Lamberville lui confia une lettre pour le P. Jacques Frémin, supérieur: "C'est un trésor que nous vous donnons, écrivit-il, comme vous le connaîtrez bientôt. Gardez-le donc bien..." Le P. Frémin se rendit vite compte qu'elle était bel et bien un trésor. Sa douceur inaltérable, son humilité sans fanfreluches, sa bonté foncière, sa bonne humeur et même un certain humour gagnèrent rapidement le cœur de toute la population. Chaque matin à quatre heures et ensuite à sept heures, elle assistait à la sainte messe. En tout elle était aussi fidèle que les étoiles du firmament. Par ignorance, cependant, elle se laissait aller à des mortifications excessives jusqu'à ce que son confesseur lui ait enjoint de les modérer. Il avait bien compris, pourtant, que ces pénitences étaient le fruit de son amour très vif pour le Seigneur Jésus, pour sa sainte Mère et pour son prochain, quel qu'il fût. Elle faisait ses délices de la prière, surtout devant le Saint Sacrement: à cette époque, les églises étaient ouvertes à tout venant. Détail intéressant, jamais elle ne se livrait à la contemplation quand, dans sa cabane ou aux champs de maïs, le travail lui incombait. Quelques mois après son arrivée, le jour de Noël 1677, on permit à Kateri de faire sa première Communion. Dès lors, elle progressa comme le cerf qui se hâte vers les sources d'eau vive. Cette jeune Amérindienne illettrée parvint même ici-bas à ce que les théologiens nomment "l'union divine". Avec quelques amies, elle songea alors à fonder une communauté de religieuses indigènes, mais son directeur spirituel, persuadé qu'elle était trop jeune dans la foi pour une fondation de cette sorte, l'en dissuada. Il ne faut pas se surprendre qu'environ quarante ans plus tard, sa biographie traduite en espagnol facilita l'établissement des premières clarisses indiennes au Mexique, parmi lesquelles une descendante de l'empereur Montezuma. Le 25 mars 1679, le P. Frémin permit à Kateri Tekakwitha de prononcer privément le vœu de virginité et de se consacrer à Notre-Dame qu'elle aimait éperdument.
Sa sainte mort
Au début de 1680, sa santé qui n'avait jamais été florissante s'altéra davantage à la suite d'une course avec des compagnes à Laprairie, quelques milles en aval du Saint-Laurent, par un jour froid à pierre fendre. Le mardi de la Semaine Sainte, elle reçut le saint Viatique. On a retenu son regret que la seule robe qu'elle possédait ne fût pas convenable, à son avis, pour accueillir son Bien-Aimé. Le lendemain, elle ne s'opposa pas au départ de ses compagnes pour la cueillette du bois de chauffage et les assura qu'elle ne mourrait pas avant leur retour. Il en fut ainsi. Un peu après trois heures, en murmurant: "Jésus, Marie", elle alla à la rencontre du Seigneur. Elle avait environ vingt-quatre ans. En moins d'un quart d'heure son visage devint d'une beauté à ravir les missionnaires et tous les siens. Grâce à son intercession, partout à travers la Nouvelle-France, les Indiens et les colons commencèrent presque aussitôt à obtenir du Ciel des faveurs, voire des miracles. Faudrait-il s'étonner alors que des biographies de la Bienheureuse Kateri Tekakwitha aient paru en quatorze langues différentes. Ainsi se perpétua son souvenir à travers le monde. Le 3 janvier 1943, S.S. Pie XII la déclara "Vénérable", proclamant qu'elle avait héroïquement pratiqué les vertus chrétiennes. De tous côtés on continua d'implorer son aide. En 1980, tricentenaire de son entrée en Paradis, le pape Jean-Paul II décida que le temps était enfin venu de l'élever au rang des Bienheureux de la sainte Église.
Chapelet de la Bienheureuse Kateri Tekakwitha
Se récite sur un chapelet spécial
Signe de Croix
Sur les trois premiers grains
Dire un Notre Père, un je Vous salue Marie et un gloire au Père, en demandant à Dieu la grâce de la Canonisation de la Bienheureuse Kateri Tekakwitha
Sur les autres suites de trois grains
Dire un Notre Père, un je Vous salue Marie et un gloire au Père.
Les grains dorés
Il représentent la couleur de la terre. Dieu nous a donné la terre qu'Il a créée dans un ordre parfait. Sur ces grains, nous Demanderons l'aide de Kateri pour garder cette terre, nos intelligences et nos corps en parfaite harmonie.
Les grains rouges
Ils représentent la couleur de l'amour et du sang qui coule dans nos veines. Ils représentent que nous devons avoir les uns pour les autres et aussi l'amour de Kateri pour notre Très Sainte Mère, la Bienheureuse Vierge Marie. Sur ces grains, nous demanderons les prières de Kateri, afin qu'elle nous obtienne cette grâce d'aimer tous nos frères et nos soeurs afin de nous conduite au Christ.
Les grains de cristal
Ils représentent les ruisseaux, les fleuves et les rivières de toute la terre. Sur ces grains, nous demanderons à la la Sainte Trinité, Père, Fils et Saint Esprit, par l'intercession de Kateri, en restaurer la beauté et la limpidité, ainsi que celle de nos ciels, forêts, déserts et l'air que nous respirons.
Pour acquérir le Chapelet de la Bienheureuse Kateri Tekakwitha,
cliquer sur le lien suivant:
http://www.katerishrine.com/giftshop.htm
Prière pour la Canonisation de la Bienheureuse Kateri Tekakwitha
Dieu, qui, parmi les multiples merveilles de ta grâce dans le nouveau monde, as fait fleurir sur les rives de la Mohawk et du Saint-Laurent le pur et tendre Lys, Kateri Tekakwitha, daigne nous accorder la grâce que nous te demandons par son intercession; afin que cette petite amante de Jésus et de sa croix soit élevée au rang des Saints par notre Mère la sainte Église et nous attire plus vivement à l'imitation de son innocence et de sa foi. Par le même Jésus-Christ Notre-Seigneur. Amen.
Réciter un Notre Père, un je te salue Marie, et trois Gloire au Père.
lmprimatur
+ Bernard Hubert, Évêque de Saint-Jean-de-Québec
Relations de grâces
Cause de Kateri, C.P. 70, Kahnawaké, QC J0L 1B0, Canada
Le Vice-Postulateur Centre Kateri, C.P. 70 Kahnawaké (Québec) J0L lB0
Pour approfondir
Parmi les nombreux site existants, je vous invite à visiter ceux-ci
www.thelifeofkateritekakwitha.net
sanctuaires de la Bienheureuse Kateri