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6 décembre 2010

Neuvaine à Saint Ghislain

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Saint Ghislain

Abbé, Evangélisateur et Thaumaturge

+ vers 681-685

Fête le 9 octobre


Le nom de saint Ghislain est, sans contredit, un des plus illustres entre tous ceux des apôtres étrangers qui vinrent prêcher la Foi dans la Gaule Belgique. Il reçut le jour dans l'Attique, de parents nobles selon le monde et également distingués par leur vertu. Tous les auteurs sont d'accord sur le lieu de sa naissance, et quoique son nom paraisse plutôt d'origine franque que grecque, ils disent qu'il faut supposer ou que saint Ghislain le changea quand il arriva dans ce pays, ou bien qu'il descendait d'un de ces Francs qui, pendant les invasions barbares, s'établirent dans la Grèce, où ils avaient été envoyés comme ambassadeurs par les premiers chefs mérovingiens. Son heureux naturel lui fit faire de bonne heure de rapides progrès dans les études, et plus encore dans la piété, vers laquelle le portait son coeur innocent. Il paraît que plus tard on l'envoya suivre les cours d'Athènes qui, bien que déchue de son ancienne splendeur, était toujours la mère des arts et des belles-lettres dans la contrée. Le jeune étudiant y continua les beaux exemples qu'avaient donnés, quelques siècles auparavant, saint Grégoire de Nazianze et saint Basile. Comme eux il savait pratiquer la vertu malgré les séductions qui l'environnaient, et vivre d'une manière irréprochable au milieu de jeunes gens livrés au vice. Ne trouvant auprès des docteurs de ces écoles, au lieu de la vérité qu'il cherchait, qu'une sagesse toute terrestre, il résolut de s'attacher uniquement à Dieu et embrassa la vie religieuse dans un monastère de l'Ordre de Saint-Basile. On reçut avec joie ce jeune disciple qui portait l'innocence empreinte sur le front et dont toute la conduite annonçait un homme rempli de l'esprit de Dieu. Saint Ghislain eut promptement justifié cette haute opinion qu'on avait de son mérite: à peine fut-il admis dans la communauté, qu'on vit briller en lui les plus belles qualités unies aux plus rares vertus. D'une foi vive et inébranlable, d'une humilité qui le portait à se mettre au-dessous de tous ses frères, il était toujours disposé à leur rendre les services de la plus affectueuse charité. Ses paroles respiraient l'amour de Dieu, et tous ceux qui l'approchaient trouvaient dans sa personne un charme innocent qui les attachait et les enflammait d'ardeur pour l'imiter. Aussi le nouveau religieux faisait-il la consolation de ses frères dans le monastère. Lui-même remerciait sans cesse la Providence qui lui avait inspiré la pensée salutaire d'embrasser un si saint état. Il trouvait ce que son coeur avait souvent demandé à Dieu, une vie réglée et conforme en tout à Ses volontés adorables. Semblable à une industrieuse abeille, il cachait dans son coeur le miel composé des plus précieuses vertus, et offrait dans toute sa conduite d'admirables exemples d'obéissance et d'humilité. Ce doux parfum qui embaumait son âme lui permettait de dire comme le Roi-prophète : "Vos paroles sont douces à ma bouche, Seigneur, elles sont plus douces que le miel et son rayon". Une sainteté si éminente, dans un âge encore peu avancé, fit impression sur l'esprit des supérieurs, qui ne pouvaient douter que Dieu n'eût sur le jeune Ghislain de grands desseins. Ils jugèrent qu'il était digne d'être promu au sacerdoce, auquel, malgré toutes les résistances de son humilité, il dut se préparer. Des auteurs pensent même qu'il fut placé, quelques années plus tard, sur le siége épiscopal d'Athènes.


On peut voir dans les "Acta Sanctorum Belgii", la discussion de cette particularité de la vie de saint Ghislain sur laquelle les critiques sont fort partagés. Les raisons qu'apporte le docte J. Ghesquière, qui croit que saint Ghislain n'était point évêque, sont incontestablement très-fortes; d'un autre côté, des auteurs d'un grand poids soutiennent l'opinion contraire, et c'est celle de toutes les Eglises qui font l'Office du Saint de temps immémorial. S'ils ne peuvent répondre à toutes les questions qui leur sont faites, ne semble-t-il pas qu'il serait bien difficile aussi de renverser les raisons et la tradition sur lesquelles ils s'appuient? Quoi qu'il en soit de cette circonstance de sa vie sur laquelle les hagiographes ne s'accordent pas, saint Ghislain ne gouverna pas longtemps cette église. Un jour qu'il était en prière, une vision lui fit connaître qu'il devait aller à Rome rendre ses hommages aux saints Apôtres. Il ne paraît pas que cette révélation lui eût indiqué dès lors le pays de Hainaut où il vint ensuite. Plein de confiance en Dieu et de soumission à Sa volonté, il se hâta d'obéir à cet ordre du Ciel; et ayant pris avec lui un certain nombre de ses disciples, il se dirigea vers Rome avec les sentiments d'un digne pèlerin. Arrivé à Rome, prosterné au pied du tombeau des apôtres saint Pierre et saint Paul, il leur rendit tous les témoignages du plus filial attachement. C'est là que le Seigneur lui manifesta de nouveau Sa volonté, en lui disant de passer les Alpes et les autres pays au nord de ces montagnes, jusqu'à ce qu'il rencontrât une province appelée Hainaut, où il fixerait sa demeure. Soumis aux desseins de Dieu, le saint Apôtre renvoya alors dans leur pays tous les disciples qui l'avaient accompagné, à la réserve de Lambert et Bellère, avec qui il se dirigea vers les lieux que le Seigneur lui avait indiqués. En arrivant dans les contrées voisines du Hainaut, saint Ghislain entendit prononcer le nom d'un serviteur de Dieu dont l'éloge était sur toutes les lèvres. C'était saint Amand, alors évêque de Maastricht, homme admirable par les travaux qu'il avait déjà accomplis et les nombreux monastères qu'il fondait en tous lieux. Frappé de tout ce qu'on disait de lui, saint Ghislain se dirigea avec ses disciples vers ce saint évêque, qu'il trouva dans sa ville épiscopale. Après avoir conversé ensemble et s'être édifiés et encouragés mutuellement, saint Ghislain se retira et alla dans le Hainaut commencer un monastère à l'endroit où l'on voit aujourd'hui la ville qui porte son nom. Ce lieu était alors appelé Ursidongus, Ursidongue (retraite de l'ours ou de l'ourse). Ses vertus attirèrent bientôt auprès de lui des habitants du pays, à qui il enseignait les principes de la vie Chrétienne. On ne pouvait assez admirer sa profonde humilité, son inaltérable douceur, sa prière presque continuelle, et son infatigable ardeur au travail. Déjà plusieurs personnes, touchées de sa sainteté, voulaient s'attacher à lui et vivre sous sa conduite: tous se réjouissaient en voyant s'élever dans la contrée un monastère qui serait dirigé par cet homme de Dieu. Sa réputation ne tarda pas à parvenir jusqu'aux oreilles de saint Aubert, évêque de Cambrai, dont ce lieu dépendait. Aubert voulut connaître le pieux étranger qui instruisait et édifiait ainsi ses ouailles. Il le fit prier de venir auprès de lui. Saint Ghislain, dont les désirs étaient prévenus par cette demande, eut hâte de se rendre près du vénérable évêque. S'étant mis en route, il arriva le soir dans un village appelé Roisin, entre les villes actuelles de Saint-Ghislain et du Quesnoy. Là, après avoir cherché quelque temps, il trouva un homme de bien qui s'empressa de lui donner l'hospitalité. Le matin, au moment où il se disposait à continuer sa route, son hôte lui dit: « Mon Père, je reconnais que vos oeuvres sont agréables à Dieu; je vous supplie donc de vouloir bien revenir chez moi lorsque vous aurez terminé votre visite auprès de l'évêque ». Cette demande, où se révélait la piété de cet homme simple et droit, fut accueillie de saint Ghislain avec joie. Dieu plus tard la récompensera par une guérison inespérée. Arrivé à Cambrai, saint Ghislain fut présenté à saint Aubert qui lui adressa ces paroles: « Mon frère, dites-moi qui vous êtes et quelle est votre dignité? » « Je suis Grec de nation, répondit saint Ghislain, et Chrétien par le caractère: je suis né, j'ai été baptisé et élevé à Athènes. C'est de cette ville que, par l'ordre de Dieu, je suis venu d'abord à Rome, puis vers ce pays. Dans un lieu placé sur la rivière de Haine et qu'on appelle Ursidongus, j'ai entrepris de construire, en l'honneur de Dieu, un oratoire dédié à saint Pierre et à saint Paul, et votre bonté a prévenu l'intention que j'avais de me rendre auprès de vous, pour vous demander la permission d'achever cette oeuvre que j'avais commencée ». Ces paroles si sages firent impression sur le coeur du saint évêque de Cambrai, qui se sentit aussitôt pénétré de respect et d'affection pour le vertueux étranger. Il l'encouragea beaucoup dans son entreprise, et lui promit qu'il irait le visiter et bénir son oratoire aussitôt qu'il serait achevé. Comblé de joie par cette promesse, saint Ghislain se mit en chemin pour revenir à Ursidongus. Selon la parole qu'il avait donnée, il s'arrêta à Roisin chez l'hôte charitable qui l'avait reçu à son passage; mais cet homme, dont l'épouse commençait à ressentir les douleurs de l'enfantement, chercha dans le voisinage et procura à l'homme de Dieu une habitation plus convenable pour y passer la nuit. A peine était-il rentré dans sa demeure, qu'il accourut tout éperdu auprès de saint Ghislain: « Serviteur de Dieu, s'écrie-t-il, venez au secours de mon épouse qui va mourir; daignez prier Dieu pour elle ». Touché jusqu'au fond de l'âme par cette voix suppliante, le Saint lui répondit avec bonté: « Cessez de vous livrer à la tristesse, car quand vous rentrerez chez vous, vous trouverez votre épouse en pleine santé, et elle vous aura donné un fils ». Le Saint lui donna sa ceinture pour être placée en forme de baudrier autour du corps de la mère (de là, dit-on, le nom de Baudry que portèrent tous les aînés de cette noble famille de Roisin). La parole de l'homme de Dieu eut sur-le-champ son accomplissement; ce qui causa une joie inexprimable dans toute la famille et le village. Le Saint baptisa lui-même l'enfant, et le père, afin de témoigner sa reconnaissance, donna une partie de ses biens pour l'achèvement de l'église de Saint-Pierre et de Saint-Paul dans le nouveau monastère.


Revenu auprès de ses disciples, saint Ghislain acheva avec joie les travaux si heureusement commencés. Puis, quand tout fut préparé pour la consécration, il envoya un message au vénérable évêque de Cambrai. « Père, lui disait-il, le temps approche où, comme vous l'avez promis à votre serviteur, vous daignerez venir donner votre bénédiction à son oeuvre ». Saint Aubert, accompagné de saint Amand, qui avait repris sa vie apostolique, se rendit avec lui à Ursidongus. Ce lieu prit dès lors le nom de Cella ou La Celle. Tous furent reçus avec le plus profond respect par saint Ghislain et les disciples réunis auprès de lui. Au milieu d'un immense concours de peuple accouru pour assister à la cérémonie, ils consacrèrent à Dieu, sous les auspices de saint Pierre et de saint Paul, cette nouvelle maison de prière, autour de laquelle s'éleva dans la suite la ville de Saint-Ghislain. Parmi les nombreux assistants présents à cette solennité, on remarquait surtout le comte Mauger, époux de sainte Waudru, qui prit alors la résolution de se séparer du siècle pour s'attacher uniquement au service de Dieu - le futur saint Vincent de Soignies. Le Bienheureux Ghislain, témoin de cette conversion éclatante, l'encouragea de toutes les manières. Il fut aussi quelque temps après d'un grand secours à sainte Waudru pour l'exécution d'un semblable dessein. Cette sainte femme, qui nourrissait en son coeur le désir de vivre dans le silence et la prière, et qui n'avait pas été étrangère à la détermination de son époux, profita de la facilité que lui offrait sa retraite pour se réfugier elle-même dans quelque solitude. Saint Ghislain lui donna les moyens d'accomplir cette résolution, et ses sages conseils, en même temps qu'ils firent avancer sainte Waudru dans la pratique des plus sublimes vertus, augmentèrent encore dans le coeur d'Aldegonde, sa soeur, le désir de l'imiter. Ce bonheur fut en effet accordé à cette Sainte quelque temps après, quand elle alla bâtir le monastère de Maubeuge, où elle se renferma avec les filles de sainte Waudru.


On ne connaît point le détail des rapports qu'eurent ensemble jusqu'à la fin de leur vie ces saintes âmes, si ce n'est par quelques faits détachés qui montrent combien Dieu se plaisait à répandre sur elles Ses faveurs. Les auteurs qui citent la révélation, dans laquelle sainte Aldegonde aperçut l'âme du bienheureux Amand, s'envolant au Ciel sous la forme d'un beau vieillard environné d'une multitude joyeuse et triomphante, ajoutent qu'elle rapporta cette vision à sa soeur sainte Waudru et à saint Ghislain. Celui-ci lui dit alors: « Si vous avez mérité de voir le Dieu du Ciel couronner Son serviteur Amand, c'est pour votre bien; car sachez que la fin de votre vie approche. Demandez au Seigneur de vous envoyer quelque infirmité qui achève de vous purifier, et vous prépare à recevoir la récompense dont jouit déjà le bienheureux Amand ». Jusque dans la plus extrême vieillesse, saint Ghislain allait de temps en temps converser de choses spirituelles avec la vénérable sainte Waudru; et lorsque les infirmités de l'âge ne permirent plus à l'un et à l'autre de faire tout le trajet qui séparait les monastères de Celle et de Mons, ils bâtirent, d'un commun accord, un petit oratoire en l'honneur du saint martyr Quentin, dans un lieu appelé Quaregnon. C'est là qu'ils se rendirent quelquefois à l'exemple de saint Benoit et de sa soeur sainte Scholastique, dont ils reproduisaient parfaitement la conduite et la sainteté. Telle fut la vie de saint Ghislain, ornée de toutes sortes de vertus. Il répandit dans toute la contrée la bonne odeur de Jésus-Christ et se montra son véritable disciple par sa charité envers les pauvres, son amour pour Dieu, et par l'accomplissement fidèle de tous les devoirs de la vie religieuse. Il mourut en paix dans un âge avancé, et fut enterré par ses disciples dans l'église de son monastère. On peint fréquemment près de lui une ourse avec son ourson: nous avons indiqué la raison de cette caractéristique.


Culte et reliques


Son corps reposa dans l'église de son monastère, jusqu'à l'époque où Charlemagne chargea l'abbé Eléfaut d'en construire une autre plus spacieuse et plus magnifique. Halitgaire, évêque de Cambrai, la consacra, l'ais 818, sous le règne de Louis le Débonnaire. Le corps saint y fut alors porté et bientôt après oublié cause des invasions des Normands et du découragement général qui abattait tous les esprits. Le monastère lui-même resta en ruine jusqu'à ce que, en 929, un aveugle, averti pendant son sommeil, se rendit auprès de ces décombres pour prier et y recouvra la vue. Il fit faire aussitôt des recherches pour retrouver les reliques du Saint dont le culte reçut une nouvelle extension. En 933, le monastère fut relevé, mais 5 ans plus tard un incendie le réduisit encore en ruines : heureusement les reliques furent épargnées.


Ces reliques furent portées le 22 septembre 1023 à la consécration de l'église de Saint-André, du Cateau, faite par l'évêque Gérard de Florines ; en 1030, à la consécration de la cathédrale de Cambrai; en 1063, à celle de l'église du monastère de Saint-Sépulcre, sous le bienheureux Liébert, et en 1070 à celle de l'église des apôtres saints Pierre et Paul, à Hasnon. Tous ces faits prouvent d'une manière éclatante le respect et la dévotion que l'on avait au 11ième siècle pour ce grand serviteur de Dieu. On en trouve d'autres témoignages dans les siècles suivants : en 1101, la 6 juin, les reliques de saint Ghislain sont portées à Maubeuge pour assister à la translation solennelle de celles de sainte Aldegonde ; en 1180, elles sont placées dans une nouvelle châsse par Roger, évêque de Cambrai ; en 1491, le 15 janvier, l'évèque de Cambrai, Henri de Berghes, les visite et en sépare un bras pour être présenté à la vénération publique. Ce bras ayant disparu dans les guerres du 16ième siècle, l'archevêque de Cambrai, Louis de Berlaymont, le remplaca, en 1588, par l'autre bras qui fut exposé à la piété des lidèles. En 1626, le jour de Saint-Luc, François Vander-Burgh, aussi archevêque de Cambrai, plaça dans une nouvelle châsse, préparée à cet effet, une grande partie des reliques de saint Ghislain, et en 1628, le jour de Saint-Jean l'évangéliste, l'abbé de Crespin mit la tête du Saint dans une fierte particulière.


Enfin, une confrérie, appelée confrérie de la Charité, fut érigée en l'onneur de saint Ghislain, confirmée en 1120 par Burchard, évêque de Cambrai. On l'appela plus tard la confrérie de Saint-Ghislain. Beaucoup de seigneurs et de personnes nobles voulurent en faire partie, entre autres Philippe IV, roi d'Espagne, et son épouse. Les élèves du collège du Lys, en l'université de Louvain, avaient adopté saint Ghislain pour leur patron et célébraient chaque année sa fête avec solennité. Aujourd'hui encore, dans l'église métropolitaine de Cambrai, il existe une confrérie de Saint-Ghislain que la piété des fidèles a rendue célèbre. Peut-être quelques documents authentiques permettraient-ils de la rattacher à celle qui fut confirmée en 1120 par l'évêque Burchard. Avant la révolution de 1793, elle appartenait à la paroisse de Saint-Nicolas; mais cette église avant été détruite, les reliques du Saint ainsi que l'association furent transportées à la métropole. Cette confrérie est double; l'une est particulièrement destinée aux jeunes enfants, l'autre aux grandes personnes. Ces enfants, quelque temps après leur naissance, sont apportés dans l'église par leurs parents et recommandés à la protection du Saint, afin qu'il les délivre des maladies et des dangers auxquels ils sont exposés à cet âge. Si quelques-uns d'entre eux meurent dans les premières années de l'enfance, l'association fait chanter une Messe dite « des Anges ». Quant aux grandes personnes, qui se mettent aussi dans cette confrérie afin d'être délivrées d'accidents et surtout de certaines maladies, comme le mal caduc et autres semblables, leur nombre est aussi très-considérable. A la mort de chaque associé on fait célébrer une Messe pour le repos de son âme. De plus, le mercredi de chaque semaine, on chante un salut en l'honneur du saint patron, et le second dimanche d'octobre, sa Fête est célébrée avec solennité. Pendant l'octave qui la suit, une foule de pèlerins de la ville et des villages voisins viennent rendre leurs hommages à leur digne protecteur et se recommander à sa puissante intercession.


Le village de Roisin est devenu un lieu de pèlerinage à saint Ghislain pour les femmes dont les couches approchent. Elles y vont même quelquefois après, quand elles ont été heureusement délivrées. La ville de Saint-Ghislain est aussi un lieu de pèlerinage très-fréquenté. Les pauvres mères qui craignent pour la vie de leurs chers nourrissons, les portent à Saint-Ghislain. Le prêtre récite sur eux l'Evangile, leur fait toucher les reliques du Saint, et souvent, après ce pieux voyage, les hideuses convulsions et les frayeurs naturelles aux jeunes enfants, surtout à l'époque de la première dentition, se trouvent apaisées: touchant bienfait de la divine clémence qui récompense la foi naïve des mères par le Salut de leurs enfants!


Texte extrait des Petits Bollandistes Volume 12

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Neuvaine à Saint Ghislain


Premier jour


Saint Ghislain qui, pour apporter à nos pères tes lumières de l'Evangile, avez quitté votre patrie et êtes venu planter la Croix de Jésus-Christ dans les sombres forêts, encore païennes, des Gaules, écoutez l'humble prière de vos serviteurs qui mettent en vous leur confiance. Donnez-nous l'esprit de Foi. Ne permettez pas que jamais nous nous laissions envahir par l'indifférence ou le respect humain. Ecartez de nous tout ce qui pourrait devenir un danger pour nos croyances. Que, fiers de notre glorieux nom de Chrétiens, nous ne rougissions jamais de nous montrer zélés disciples du Christ et ardents défenseurs de la Sainte Eglise.


Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père


Deuxième jour


Saint Ghislain, qui, avant d'entreprendre vos courses apostoliques, avez voulu retremper votre foi auprès du représentant de Jésus-Christ sur la terre; Saint Amand, évêque de Maastricht, sous la direction duquel vous avez voulu organiser votre entreprise; Saint Pierre et Saint Paul, colonnes de Notre Mère la Sainte Eglise, auxquels vous avez voulu dédier votre premier sanctuaire; inspirez-nous le plus grand respect pour la Parole de Jésus-Christ; rendez-nous dociles à la voix de nos évêques; pénétrez-nous de respect pour tous ceux que la Providence a chargés du soin de nos âmes.


Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père


Troisième jour


Saint Ghislain, qui, dans l'exercice de votre mission apostolique, avez connu les épreuves de la persécution et de la calomnie; donnez-nous la grâce du courage et de la résignation Chrétienne aux jours de l'épreuve. Ne permettez pas que l'esprit du mal profite de notre trouble pour nous écarter des voies de la charité. Saint Aubert, Evêque de Cambrai, qui avez soutenu Saint Ghislain contre la méchanceté de ses ennemis, soyez le défenseur de notre faiblesse maintenant et surtout à l'heure de notre mort.


Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père


Quatrième jour


Saint Ghislain, qui avez été inspiré de remettre votre baudrier au châtelain de Roisin pour arracher miraculeusement sa vertueuse épouse au danger d'une mort imminente, exaucez toute mère qui vous invoque à son heure critique. Et puisqe votre baudrier sauva en même temps le nouveau-né, sauvez encore nos petits enfants, menacés de convulsions et autres maux de leur âge. L'expérience nous a appris que votre miraculeux pouvoir s'étend aussi à toute personne souffrant de maladies nerveuses. Soulagez tous ceux qui ont recours à vous dans leurs douleurs.


Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père


Cinquième jour


Saint Ghislain, qui, en sauvant du péril de mort la châtelaine et l'enfant de Roisin, avez appris aux mères Chrétiennes à mettre leur confiance en la divine Providence, inspirez le sentiment de la sublimité de leur vocation à celles auxquelles vous réservez les honneurs de la maternité. Faites-leur comprendre qu'en trahissant leurs devoirs, elle contrecarrent les desseins de Dieu; elles méprisent les honneurs d'une coopération à l'oeuvre divine de la création; elles foulent aux pieds le sang de Jésus-Christ, elles restreignent les fruits de la Rédemption, elles se préparent d'inévitables et terribles châtiments sur terre et dans l'éternité.


Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père


Sixième jour


Saint Ghislain, qui, en rendant la vie à l'enfant de Roisin, l'avez associé, avec sa famille, à votre gloire immortelle; faites comprendre à nos mères qu'une situation n'est jamais désespérée mais que la divine Providence se joue des prévisions humaines et peut, si Elle le veut, nous faire trouver la prospérité là où nous n'attendions que l'épreuve. Donnez à ces vaillantes victimes du devoir, la grâce d'un saint abandon entre les mains de Dieu. Ne permettez pas qu'égarées par de fausses maximes, elles s'obstinent à se préparer les plus amères désillusions en disposant en dehors de Dieu, d'un avenir qui n'appartient qu'à Lui.


Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père


Septième jour


Saint Ghislain, dont le zèle se répandit autour de vous par la parole et par l'action : prédicateur zélé, ouvrier apostolique, fondateur d'abbayes, faites-nous partager votre amour pour le bien. Faites de nous des apôtres, dans nos familles, au sein de notre entourage, près de ceux que la Providence a mis sous notre direction. Rendez-nous fidèles à notre vocation et aidez-nous à réaliser tout ce que Dieu attend de notre bonne volonté.


Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père


Huitième jour


Saint Ghislain, dont la reconnaissance fut si vive à l'égard du Seigneur si hospitalier de Roisin, remplissez-nous de pareille gratitude envers nos bienfaiteurs. Accordez-nous la grâce, pleine de consolations, d'une charité sans borne et s'étendant à toutes les misères d'ici-bas. "C'est à ce signe qu'on reconnaîtra si vous êtes véritablement mes disciples",  dit Notre Seigneur, "si vous vous aimez les uns les autres". Rendez-nous surtout charitables envers ceux qui souffrent comme vous avez eu pitié de nos pères plongés dans les ténèbres du paganisme.


Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père


Neuvième jour


Saint Ghislain, dont le célèbre miracle de Roisin provoqua la confiance des femmes Chrétiennes qui implorent le secours du Ciel en prévision d'un évènement dont l'attente les glace d'effroi, calmez ces appréhensions exagérées par l'esprit mauvais. Bénissez leur confiant abandon en la puissance de votre intercession; exaucez leurs voeux; comblez-les de vos faveurs pour que celui ou celle dont elles attendent la délivrance, deviennent après avoir été l'objet de leur consolation ici-bas, le motif de leur gloire dans le Ciel. Ainsi-soit-il.


Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père

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Consécration des enfants par leurs parents


Seigneur Jésus, qui lorsque vous étiez sur la terre, attiriez à vous les petits pour les bénir et qui avez promis le Ciel à ceux qui leur ressemblent, nous vous consacrons aujourd'hui nos enfants, afin qu'étant vôtres avant d'être à nous, Vous nous aidiez à les rendre forts de corps et d'âme pour Votre gloire et notre consolation.


Saint Ghislain, protégez-nous. (trois fois)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles trépassés reposent en paix. Amen.

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Saint Ghislain bénissez nos enfants; accordez-leur la santé du corps, la pureté de l'âme, l'innocence du coeur.


Téléchargez le texte de ces prières (pdf) en cliquant ici

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