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19 mars 2015

Le Mois du Cœur de Saint Joseph

Le Mois du Cœur de Saint Joseph

Le Cœur de Saint Joseph ouvert à ceux qui l'implorent

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Vingtième jour

Le guide des pèlerins

 

D'après la très sainte Bible, tous les anciens patriarches envisageaient la vie comme un pèlerinage et un court voyage vers la patrie céleste : « Les jours de mon pèlerinage, disait Jacob, ont été courts et remplis d'afflictions ». Saint Aignan, évêque de Beauvais, écrit que Jacob avait raison d'appeler sa vie un pèlerinage presque continuel. Il fut en Mésopotamie pour s'y marier, d’où il vint ensuite à Socoth, de la à Sichem, et enfin à Bersabée, d'où il arrivait tout nouvellement en Egypte. Ses jours ont été courts, si on les compare à ceux d’Abraham et d'Isaac. Ils ont été courts surtout, relativement à l’éternité que ces grands serviteurs de Dieu avaient toujours devant les yeux. Car, comme le dit avec sagesse le savant Tostat, Jacob parlait ainsi parce qu’il était persuadé que ses derniers moments étaient proches, quoiqu’il ait encore vécu dix-sept ans depuis, selon l'affirmation de l'Ecriture. Jacob ajoute que ses jours ont été remplis d’afflictions ; en effet son histoire témoigne qu'il souffrit beaucoup, comme il arrive ordinairement des justes.

Des vies de tous ces saints hommes, je n'en trouve pas qui soit plus conforme, en ce genre, à celle de Jacob que celle du bienheureux saint Joseph, à la fois patriarche de l'un et de l'autre Testament. Animé des mêmes sentiments de détachement des biens de ce monde, de foi et d'espérance dans les biens futurs, il est aussi pèlerin et voyageur parmi des obstacles et des tribulations sans nombre. A défaut d'autres témoignages, les preuves que nous en fournit le sacré livre des Evangiles suffisent bien. On ne sait trop ce que l’on doit le plus admirer, ou des grandes difficultés de ses voyages, ou de sa patience à en supporter les fatigues. En tous cas, on ne saurait ,disconvenir qu'à bien des titres il mérite d'être considéré, honoré et invoqué comme le Guide et le protecteur des pèlerins et des voyageurs.

Le docteur Hermant dit que les différents voyages de Jésus-Christ dès son enfance (voyages que saint Joseph fit avec lui) nous marquent parfaitement cette vérité, que toute la vie chrétienne doit être un voyage continuel, et qu’il n’y a point de lieu de constance pour ceux qui en font profession jusqu’à ce qu’ils soient arrivés au ciel qui en est le terme et leur véritable patrie.Après avoir énuméré ces voyages dont j‘ai parlé ailleurs, comme, selon que le disait Jacob, les afflictions en sont la suite nécessaire, il ajoute cette réflexion : « Ce mélange de bons et de mauvais succès est un grand mystère qui nous apprend que nous devons recevoir de la main de Dieu cette vicissitude réglée de bons et de mauvais événements qui se rencontrent ordinairement dans notre vie ». Le docteur Thiébaut dit que la sagesse divine a attaché les vicissitudes aux choses humaines, afin d’engager ceux qui sont dans la prospérité, les monarques eux-mêmes, à ne point s’enfler de leur grandeur ; j’ajouterai que c’est aussi afin de les faire penser à la brièveté de la vie, à l’instabilité des biens de ce monde, et de les porter à se regarder comme des étrangers et des voyageurs ici-bas.

C’est ce que confessait de lui-même le bienheureux David : « Je suis étranger sur la terre, disait-il à Dieu, ne me cachez pas vos commandements ». Le terme hébreu « Cher », observe saint Aignan, signifie proprement un pèlerin et un étranger, et tel se regardait David. Aussi entendons-le s’écrier ailleurs : « Que je suis malheureux, de ce que le temps de mon pèlerinage est si long ! Je demeure, ajoute-t-il, avec ceux qui habitent dans Cédar, mon âme est parmi eux comme étrangère ». Que ce soit David qui parle de soi dans le temps qu’il se voyait relégué par la haine de Saül au milieu des habitants de Gédar, c’est-à-dire parmi les Arabes, dit à ce propos le Maître de Saci, ou que ce soit un autre prophète qui parle de soi et des juifs dans ce temps qu’ils vivaient au milieu des peuples barbares, et qui déplorent Ia,longueur de leur exil ; ils nous figurent certainement la disposition d’une âme qui est toute environnée d’afflictions, et qui gémit dans ce monde où elle vit comme étrangère, parce que ne s’y attachant point, elle envisage toujours sa patrie qui est le Ciel, selon ces paroles de saint Paul : « Pendant que nous sommes dans ce corps comme en une tente, nous soupirons sous sa.pesanteur ». « C'est là, dit saint Jean Chrysostome, la plus excellente doctrine et la vérité la plus importante, de bien connaître que nous sommes étrangers en cette vie ». Lisez les trois premiers livres de l’Imitation, partout Gerson, dont le nom signifie étranger, pèlerin, y rappelle cette vérité fondamentale pour la vie chrétienne, que nous sommes des pèlerins et voyageurs vers le ciel.

Et voilà bien pourquoi j’ai voulu traiter ce sujet au point de vue de la foi, persuadé qu'un des grands motifs des pèlerins de pouvoir s’adresser avec une entière confiance à saint Joseph dans les difficultés et les peines de leurs voyages, c'est de se regarder comme des exilés et des étrangers qui ne s’arrêtent qu'en passant sur cette terre, parce qu'ils ont en vue la véritable patrie qui est le Ciel, et de souffrir volontiers pour Dieu toutes les tribulations de cette vie périssable. Ç'a été la conduite du bienheureux Joseph, comme ç'a été celle de tous les saints du vieux Testament qu’il a résumés en lui. « Tous, dit l'Apôtre, sont morts dans la foi, n’ayant pas reçu les biens qui leur étaient promis, mais les voyant et comme les saluant de loin, et confessant qu’ils étaient étrangers et voyageurs sur la terre ».

Imitez-les, pèlerins chrétiens, et dans vos voyages n’oubliez pas de prier beaucoup saint Joseph qui, vous voyant animé de son esprit de foi, de détachement, de désir du ciel, vous protégera volontiers. A cette fin, car les voyages quelque courts qu’ils soient, offrent toujours une infinité de dangers, placez le voyage que vous allez entreprendre sous la protection de saint Joseph, je dirai mieux de la sainte famille Jésus, Marie et Joseph, ces trois auguste pèlerins, et sous celle de votre bon Ange gardien, priez-les de vous servir de conducteurs ; durant le voyage pensez à eux et invoquez-les souvent. Après le voyage, remerciez-les beaucoup en les saluant intérieurement, comme si vous les voyiez de vos yeux. Si vous faites cela, la bénédiction céleste vous accompagnera et rendra votre voyage heureux, méritoire et sanctifiant, comme il arriva au jeune Tobie, qui fut délivré d'une infinité de dangers par le secours du bon ange saint Raphaël, qui lui servit de guide et de compagnon fidèle, et à qui il faut s’adresser avec une confiance toute particulière dans les voyages de dévotion et autres. Oh ! Si les Anges étaient mieux connus et plus parfaitement honorés, que de grâces découleraient du ciel sur la terre, dont les chrétiens sont privés par leur insouciance pour ces bienheureux esprits.

 

Exemples

 

Une dame du Beaujolais, sur le point de devenir mère, se trouva obligée de faire une course assez longue dans les montagnes ; les mauvais chemins ne permettant pas l’usage d'une voiture, elle dut partir à cheval. Parvenue au détour d‘un chemin escarpé, son cheval s’ombrage et refuse d'avancer. Vivement pressé de l'éperon et de la cravache, il s’emporte tout d’un coup, prend violemment le galop et jette la malheureuse dans un ravin profond, rempli de ronces et de pierres. Le coup devait être mortel ; mais la foi et l’instinct maternel avaient déjà sauvé la victime. Au moment de sa chute, Mme P. avait crié à saint Joseph et lui avait voué l’enfant qu’elle portait dans son sein. Ce protecteur tout-puissant avait étendu la main pour parer le coup. Madame P. se releva saine et sauve et continua sa route. Le prodige fut complet ; l’enfant vint heureusement au monde et reçut au baptême le nom de Joséphine qu'elle porte encore avec reconnaissance.

Grâce au zèle de la céleste Thérèse, le culte de saint Joseph est devenu très célèbre en Espagne, et il n’est pas rare de trouver çà et la de petits oratoires consacrés à l’époux de Marie. Deux jeunes étudiants de Tolède se rendant dans leur famille furent surpris par un affreux orage au milieu de . la route. Déjà le tonnerre était tombé pour la troisième fois à quelques pas d'eux : ils continuèrent cependant leur marche pour se réfugier dans un oratoire voisin dédié à saint Joseph qu'ils ne cessaient d'invoquer. Convaincus qu’ils lui devaient leur salut, ils firent vœu de venir, chaque année au même jour, visiter cet oratoire en esprit de pèlerinage ; ils y furent fidèles et moururent saintement.

 

Prière à saint Joseph, Patron des voyageurs

 

O bienheureux Joseph ! digne compagnon des fatigues de Marie, soyez notre guide dans le pèlerinage de la vie. Mille dangers nous exposent à périr si vous ne dirigez nos pas. Que comme vous, dociles à la voix de Dieu, nous allions avec zèle partout où il nous désire, et que rien ne nous arrête pour accomplir sa volonté sainte. Quel que soit le terme de notre course, faites que nous nous trouvions heureux. C’est bien peu que les peines de ce monde, pour mériter les délices de l’éternité. Tel fut toujours votre langage, et à Dieu ne plaise que jamais le murmure sorte de mes lèvres pour reprocher au Ciel ses épreuves ! Vous avez souffert innocent avec l’innocente Marie et avec l’innocent Jésus, pourrais-je refuser de souffrir, moi si coupable d‘ingratitude et d’oubli! ô Joseph ! soyez mon modèle, soyez mon soutien, et j’accepte tout sous vos auspices. Ainsi soit-il.

 

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