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25 octobre 2021

Le Mois de Saint François d’Assise

Le Mois de Saint François d’Assise

 

Saint François et les lépreux-1

 

Vingt-sixième jour

Le Testament

 

Prélude : Écoutons pieusement les dernières volontés que notre bienheureux Père dicte à frère Ange, un de ses compagnons, avant de mourir.

 

Testament de Saint François

 

Le Seigneur m'a fait la grâce, à moi frère François, de commencer ainsi à faire pénitence. Lorsque j'étais dans l'état du péché, il me semblait fort, amer de voir les lépreux : mais le Seigneur lui-même m'ayant amené parmi eux, j'exerçai la miséricorde à leur égard, et en les quittant, je sentis que ce qui m'avait paru si amer, s'était changé en douceur pour mon âme et pour mon corps.

Après cela, je demeurai peu dans le siècle, j'en sortis, et Notre Seigneur me donna une telle foi dans l’Église où il est, que je l'adorais simplement en disant : « Nous vous adorons, ô très saint Seigneur Jésus-Christ, ici et dans toutes vos églises qui sont par toute la terre, et nous vous bénissons d'avoir racheté le monde par votre sainte Croix ».

Il me donna aussi et me donne encore tant de foi aux prêtres qui vivent selon la forme de la sainte Eglise romaine, à cause de leur caractère, que, s'ils venaient à me persécuter, ce serait à eux-mêmes que je voudrais avoir recours : et quand j'aurais autant de sagesse que Salomon en a eu, si je trouvais des prêtres pauvres selon le monde, je ne voudrais pas, contre leur volonté, prêcher dans les églises où ils demeurent. Je veux les craindre, les aimer, les honorer, eux et tous les autres, comme mes maîtres. Je ne veux point considérer en eux le péché, parce qu'en eux je vois le Fils de Dieu, et par là ils sont mes maîtres.

Ce qui fait que j'en use ainsi, c'est qu'en ce monde je ne vois rien de sensible du même Fils de Dieu, le Très-Haut, que son très saint corps et son très saint sang, qu'ils reçoivent, et qu'eux seuls administrent aux autres. Or, je veux que ces très saints Mystères soient honorés et révérés par-dessus toutes choses : et qu'on les mette dans des endroits où ils puissent être précieusement conservés. Partout où je trouverai en des lieux indécents les très saints noms et les très saintes paroles du Fils de Dieu, je veux les en ôter et je prie qu'on les en ôte, pour les placer en quelque endroit honnête.

Nous devons respecter encore tous les théologiens, et ceux qui nous dispensent la très sainte parole de Dieu, comme des ministres qui nous donnent l'esprit et la vie.

Après que le Seigneur m'eut chargé de la conduite des Frères, personne ne m'enseigna ce qu'il fallait que je fisse, mais le Très-Haut lui-même me révéla que je devais vivre selon la forme du saint Evangile. Je la fis écrire en peu de paroles simples, et notre saint Père le Pape me la confirma.

Ceux qui venaient pour embrasser ce genre de vie donnaient aux pauvres tout ce qu'ils pouvaient avoir. Ils se contentaient d'une seule tunique, couverte de pièces en dedans et en dehors s'ils voulaient, avec une ceinture de corde et des caleçons ; et nous ne voulions rien davantage.

Nous, qui sommes clercs, disions l'office comme les autres clercs, les laïques disaient le Pater noster. Nous demeurions fort volontiers dans les églises pauvres et abandonnées, nous as des gens simples et soumis à tout le monde.

Je travaillais de mes mains, et je veux travailler ; je veux fermement aussi que tous les autres Frères s'appliquent à quelque travail honnête : ceux qui ne savent point travailler, qu'ils apprennent, non par la désir d'être récompensés de ce qu'ils feront mais pour bon exemple, et pour fuir l'oisiveté. Si l'on ne nous récompense point de notre travail, ayons recours à la table du Seigneur, demandant l'aumône de porte en porte. Il m'a révélé que nous devions nous servir de cette manière de saluer : « Le Seigneur vous donne sa paix ».

Que les Frères prennent bien garde de ne recevoir, en aucune manière, ni église, ni maisons, ni tout ce que l'on bâtit pour eux, si cela n'est conforme à la sainte pauvreté que nous avons promise dans la règle ; et que toujours ils demeurent comme hôtes étrangers et voyageurs. Je défends étroitement, par obéissance, à tous les Frères, quelque part qu'ils se trouvent, d'avoir la hardiesse de demander aucune lettre en cour de Rome, par eux- mêmes, ou par une personne interposée, ni pour une église, ni pour un autre lieu, ni sous prétexte de prédication, même pour la sûreté de leurs personnes, en cas de persécution.

Mais, quand ils ne seront pas reçus dans un endroit, qu'ils s'enfuient dans un autre pour y faire pénitence avec la bénédiction de Dieu. Je veux absolument obéir au ministre-général de cette Fraternité, et au gardien qu'il lui plaira de me donner ; et je veux être tellement lié entre ses mains, que je ne puisse ni aller, ni faire contre sa volonté, parce qu'il est mon maître.

Bien que je sois simple et inférieur, je veux pourtant avoir toujours un clerc qui me dise l'office, comme il est marqué dans la règle. Que tous les autres Frères soient tenus de même d'obéir à leurs gardiens et de faire l'office selon la règle. S'il s'en trouvait quelques-uns qui ne fissent pas l'office selon la règle, ou qui voulussent y faire des changements, ou qui ne fussent pas catholiques ; que tous les Frères, quelque pari qu'ils soient et s'ils en trouvent un de ceux-là, soient tenus, par obéissance, de le mener au custode le plus proche du lieu où ils l'auront trouvé ; et que le custode soit tenu, par en obéissance, de le garder nuit et jour comme un prisonnier, sorte qu'on ne puisse le lui enlever, jusqu'à ce qu'il le remette en propre personne entre les mains de son ministre ; que le ministre soit tenu étroitement, par obéissance, de le faire conduire par des Frères qui soient en état de le garder nuit et jour comme un prisonnier, jusqu'à ce qu'ils le représentent au cardinal d’Ostie, qui est maître, protecteur et correcteur de cette fraternité.

Que les Frères ne disent point : c'est ici une autre règle ; car c'est un mémorial, un avertissement, une exhortation, et mon testament, que moi, frère François, votre très petit serviteur, j'adresse à vous, mes Frères, qui êtes bénis de Dieu, afin que nous observions mieux d'une manière catholique la règle que nous avons promis au Seigneur de garder. Que le ministre-général, et tous les autres ministres et custodes soient tenus, par obéissance, de ne rien ajouter à ces paroles et d'en rien retrancher. Qu'ils aient toujours avec eux cet écrit joint à la règle, et que dans tous les chapitres qu'ils tiendront, lorsqu'ils liront la règle, ils lisent aussi ces paroles.

Je défends encore absolument par obéissance à tous mes frères clercs et laïques, de mettre gloses à la règle et à cet écrit, en disant : C'est ainsi qu'il doit les entendre. Mais, comme le Seigneur m'a fait la grâce de le dicter purement et simplement, entendez-les de même, purement et simplement, et sans glose, et les mettez en pratique jusqu'à la fin par de saintes actions. Quiconque observera ces choses, soit rempli au Ciel de la bénédiction du Père céleste le Très-Haut et sur la terre, de la bénédiction de son Fils bien-aimé, et du très saint Esprit consolateur, avec l'assistance de toutes les Vertus célestes et de tous les saints ; et moi, frère François, votre très petit serviteur en Notre Seigneur, je vous confirme tout autant que je puis cette très sainte bénédiction au dedans et au dehors. Ainsi soit-il.

 

Pratique : Baiser avec respect ces dernières paroles de notre bien-aimé Père.

Invocation : Saint François, notre Père, priez pour vos enfants.

 

003

 

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