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5 mai 2011

Mois de Notre Dame de la Salette

 

Mois de Notre Dame de la Salette

165001

Sixième jour

La Montagne de la Salette

 

Il est remarquable que les faits les plus importants de la religion se passent sur les montagnes: L'arche s'arrête, après le déluge, sur une montagne d'Arménie. Jéhovah dicte ses lois à Moïse, sur le mont Sinaï. Le prophète Élie doit gravir l'Horeb, pour entendre la voix du Seigneur. Dieu établit le siège de la royauté de David, sur la montagne de Sion. Quand Jésus-Christ commence sa vie apostolique, c'est du haut d'une montagne qu'il parle pour la première fois à la foule, il conduit sur le Tabor ses trois disciples les plus aimés, et c'est là qu'il se transfigure: il prélude à sa passion, en veillant et en priant sur la montagne des Oliviers; il meurt sur le Calvaire, et enfin, quand il est près de remonter dans le sein de son père, il revoit une dernière fois ses apôtres sur une montagne de la Galilée, et de là, il s'élève vers les cieux. Aussi, les montagnes sont-elles souvent mentionnées dans nos saints livres, et nous pouvons rappeler ces paroles du psalmiste: Dieu abaisse sur les montagnes des regards de complaisance ; et leurs cimes sont à lui. Marie semble partager ces complaisances mystérieuses du cœur de Dieu pour les montagnes; à peine a-t-elle conçu son divin Fils dans ses chastes entrailles, qu'elle s'élève vers les montagnes. A la mort de ce Fils, Elle est debout sur le mont Calvaire. Pendant les jours de sa vie mortelle, une pieuse tradition nous la représente parcourant amoureusement les montagnes sanctifiées par les pas de son Jésus, et après son Assomption dans le ciel, les lieux élevés ont été préférablement choisis par elle pour se montrer à la terre : les montagnes sont le théâtre ordinaire de ses apparitions; ses sanctuaires sont bâtis sur les hauteurs, et ses statues dominent nos plaines, des cimes de nos montagnes: telle est précisément la gloire de la montagne de la Salette, d'avoir été favorisée d'une de ces apparitions miraculeuses de Marie, et servi de trône à son pied virginal!... et qui dira la majesté imposante de ce sommet béni? là, tout est grand; les horizons y sont immenses, étendus comme l'espace, saisissants comme le vide; les montagnes tantôt, perdues dans les nues, tantôt couronnées de neige, s'élancent comme des géants dans les airs, et les profonds abîmes eux-mêmes, creusés tout autour, semblent s'incliner par respect, et vénérer l'empire de Marie!... Non, tout cela n'est pas sans voix pour le cœur; et si peu soit-on chrétien, ce spectacle impose, il émeut; et l'on ne saurait descendre de la montagne de la Salette comme l'on y était monté!... Ah! c'est que, si comme Moïse, il n'a pas fallu quitter sa chaussure pour entrer dans le sanctuaire qui couronne ce sommet béni, la voix de Marie s'y est fait entendre à notre cœur, comme la voix de Dieu, au sein du buisson enflammé du désert. On a laissé dans le sein de cette Mère miséricordieuse, l'aveu de fautes peut-être graves et nombreuses: et alors on redescend ces collines, l'esprit plus éclairé, le cœur plus fort, et l'âme ressuscitée à une vie nouvelle et depuis longtemps inconnue, la vie de la grâce.

 

Réflexions

 

Les montagnes ont, dans nos saints livres, un langage symbolique, dont voici les accents principaux: 1° Les montagnes dominent la terre, et les spectacles qui s'y manifestent attirent plus facilement les regards : c'est ainsi que l’Église est assimilée à une montagne, et de sa haute cime, l'exemple et la parole doivent se répandre dans l'univers entier... 2° Les montagnes sont l'emblème des divines contemplations: ici-bas, tout est vil, et toute atmosphère empoisonnée; mais à mesure que l'on monte, que l'on s'élève dans l'espace, l'air est plus pur, plus vivifiant: et voilà pourquoi les âmes contemplatives vont se bâtir une demeure sur les hauteurs des montagnes, pour se rapprocher du ciel, et se dilater plus encore à ce contact plus immédiat de leur cœur avec celui de Dieu, vrai soleil d'amour: semblable à l'aigle, qui va se renouveler, et s'animer d'un vol plus hardi, et d'une flamme plus vive, en s'élevant plus haut au firmament, dans les régions du soleil... 3° Les montagnes de la terre sont l'image de la montagne céleste ; et leurs cimes éclairées les premières par la Lueur naissante du jour, figurent la lumière divine se levant à l'horizon du ciel, et colorant de ses premiers feux, le premier jour de l'éternité... et voilà pourquoi l'âme pieuse, saisie d'effroi à l'aspect inconnu de cette lumière, pousse ce cri amoureux, dans nos saints livres: Émigre, ô mon âme, émigre vers les montagnes, comme le passereau, ou plutôt, prends des ailes comme la colombe, vole vers la montagne, et ne te repose qu'au sommet, avec Dieu et près de Dieu... Ces considérations nous doivent bien faire comprendre la gloire de la montagne de la Salette, et la faveur insigne dont la Sainte Vierge l'a honorée en daignant la visiter. Levant donc nos yeux vers cette hauteur sanctifiée, comme les prophètes vers les montagnes d'Israël, nous pouvons dire avec David: Je lèverai mes yeux vers la montagne, d'où le secours me viendra... Enfin, nous l'avons dit, c'est surtout sur les montagnes que Marie se plaît à placer son trône: ce fait, que l'histoire atteste, et que l'apparition de la Salette a rendu plus éclatant, a quelque chose d'étrange: ce n'est point pour s'élever plus haut que Marie choisit les montagnes, à l'exemple des hommes qui se dressent pour être plus grands: modeste et humble pendant la vie, elle reste humble et modeste dans la manifestation de sa gloire; mais elle se place sur les montagnes pour porter plus loin ses regards maternels, ou plutôt, pour nous attirer à elle, loin du bruit des flots, et du tumulte du monde, pour régner plus efficacement sur nos cœurs, dans le recueillement de la solitude, et la paix du silence.

 

Pratique : Visiter quelquefois une de ces montagnes vénérées que couronne un sanctuaire à la Sainte Vierge; rame se sent à ces hauteurs plus détachée de la terre, et Dieu lui parle plus intimement du ciel.

 

Guérison miraculeuse d'une jeune paralytique

 

Amanthe-Marie-Louise est âgée de quatorze ans; elle est simple, naïve, timide et d'une grande piété. Elle habite avec sa mère malade une modeste chambre dans l'asile que nous venons d'ouvrir aux pauvres de la paroisse, et dans l'impossibilité elle-même de pouvoir subvenir aux besoins de sa fille, infirme depuis quinze mois, et condamnée à l'immobilité pour le reste de sa vie. Louise avait été, à la suite d'un accident, frappée de paraplégie. La paralysie a été complète pendant dix mois. La malade ne pouvait elle-même faire le moindre trajet. On la portail dans une chaise d'un lieu à un autre. Le moindre mouvement lui causait des douleurs intolérables. Louise, au début de sa maladie, avait été visitée par deux habiles médecins; mais le traitement demeura incomplet, ne pouvant procurer à la jeune personne, à cause de la misère de la pauvre mère, une saison des eaux thermales. Ne comptant plus sur l'art des hommes, la pauvre mère tourna ses regards vers le ciel. Elle pria beaucoup et intéressa en sa faveur quelques âmes pieuses. Elle fit une neuvaine qui resta sans succès. Sa confiance était toujours ardente; elle était persuadée que la Sainte Vierge guérirait son enfant vers la fin du mois de Marie, qu'on célébrait alors, et elle commença une seconde neuvaine à Notre-Dame de la Salette. Pendant ces pieux exercices, elle tomba si malade, qu'on crut devoir lui administrer les derniers sacrements; on continuait néanmoins de prier avec la plus vive confiance. Le troisième jour de la neuvaine, la mère était sur son lit de douleur, et la jeune fille auprès de sa petite fenêtre. Tout à coup, Louise tremblante, s'écrie: « Maman, quelqu'un me lève! » « Tais-toi, étourdie! répond la mère, ne te remue pas, tu pourrais tomber ». Cet événement n'eut pas d'autre suite. Mais à la fin de la neuvaine, le 21 mai, à sept heures du matin, Louise venait d'être retirée de son lit par une voisine charitable et remise à sa place ordinaire, quand tout à coup elle pousse un cri d'effroi: « Maman, maman, on me lève, quelqu'un me tient à la taille; mais voyez donc! on me porte; maman, mon Dieu! mon Dieu! » La mère presque agonisante, lui dit alors: « Ma fille, c'est la Sainte Vierge qui veut te guérir; lève toi, et viens ici ». Louise était déjà debout, pâle comme la mort, tremblante de frayeur, n'osant ni marcher ni s'asseoir: elle est toujours soutenue par une puissance occulte, par une main invisible. Enfin elle se précipite vers le lit de sa mère, d'où on venait de l'enlever quelques instants auparavant percluse. La pauvre enfant mêle les larmes de sa joie aux larmes de sa mère. Quel admirable cantique d'amour et de reconnaissance dut monter vers le trône de la Reine du ciel pendant ce long embrassement! Les cris d'admiration que poussent ces deux heureuses créatures ont bientôt attiré tous les pauvres de l'asile et les habitants du voisinage. Un cri spontané s'élève de la foule impressionnée et émue jusqu'aux larmes: « C'est un miracle, s'écrie-t-on de toutes parts; allons à l'église remercier Notre Dame de la Salette ». La nouvelle de l'événement se répand avec la rapidité de l'éclair jusqu'aux extrémités de la ville, et la foule devient si .nombreuse et si avide de voir la pieuse miraculée, que l'autorité crut devoir prendre des mesures pour assurer l'ordre et la circulation autour de l'asile des pauvres. Le lendemain, Louise se rendait à l'église pour faire la sainte communion à une messe d'actions de grâces, accompagnée, chose étonnante, par sa mère, revenue des portes du tombeau. Louise marche seule, sans appui, avec un air d'admirable candeur; autour d'elle ce sont les mêmes cris d'admiration et d'enthousiasme que la veille. Puisse ce fait éclatant, raconté dans toute sa simplicité, et dont nous venons d'être les heureux témoins, procurer la gloire de Dieu et de sa sainte Mère. (Rapport de monsieur le curé du Centre, Saint Pierre, Martinique France).

 

Prière

 

O montagne de la Salette, 2 000 mètres mesurent la hauteur de ta cime au-dessus de la terre; ce n'est là qu'une hauteur médiocre; ton élévation véritable est celle qu'a donnée à ton sommet, en le touchant, le pied virginal de Marie! oui, depuis ce jour, tu es le plus grand, le plus majestueux des monts qui t'avoisinent; tu brilles, parmi nos montagnes de France, d'un éclat égal à celui du Liban, au milieu des monts d'Israël... ta cime élevée, tous les peuples l'aperçoivent, et voilà pourquoi ils viennent à ton sanctuaire, des régions les plus lointaines; et nous aussi, nous venons invoquer la Vierge à qui tes roches ont servi de marchepied ; ô Marie, ô Mère, soyez-nous propice, ouvrez le cœur de votre Fils sur notre pauvre cœur, du haut de cette montagne bénie, où tout est agréable à Dieu: alors la solitude tressaillira ; elle sera ravie de joie, et fera entendre tes glorifications... Ainsi soit-il.

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