Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ
Le Mois de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ
Quinzième jour
15 avril
L'arrêt de mort
Prélude : Pilate, pâle, livide portant sur son visage les traces des remords contre lesquels il lutte dans son cœur, prononce la sentence injuste.
Méditation
Les Juifs, apercevant Jésus, que Pilate leur montrait, s'écrièrent aussitôt tout d'une voix : « Crucifiez-le ! Crucifiez-le ! » Ainsi Jésus qui, dans l'excès de sa charité, recherche tout le monde, se voit délaissé de tous. Les Juifs veulent s'en défaire et le livrent aux Gentils. Les Gentils ne veulent point s'en charger, et le renvoient aux Juifs, disant : « Prenez-le vous-mêmes et crucifiez-le ». Les Juifs, se retranchant derrière un texte de loi interprété faussement par leur malice passionnée, le déclarent digne de mort.
Quand Pilate entendit dire aux Juifs que Jésus se disait le Fils de Dieu, il craignit encore plus qu'auparavant. Mais, de la crainte il ne sait passer à l'amour, à la générosité, à la patience, à la vertu. Il rentre dans le Prétoire, et interroge Jésus, lui demandant d'où il est ; ce qu'il aurait dû savoir dès le commencement. Mais Jésus ne répond rien ; ce silence étonne Pilate, qui lui demande pourquoi il ne parle point, vu qu'il a le pouvoir de le délivrer ou de le faire mourir. Jésus répondit : « Vous n'aviez aucune puissance sur moi, si elle ne vous avait été donnée d'en haut ; c'est pourquoi celui qui m'a livré à vous est plus coupable que vous ».
Cependant, les Juifs criaient toujours plus fort : « Si vous le délivrez, disaient-ils, vous n'êtes pas ami de César ». Oh ! si nous avions autant la crainte de déplaire à Dieu et de l'offenser que de déplaire aux grands du monde, comme tout irait bien ! Le respect qu'on leur porte est louable, mais il doit céder à celui que nous devons à Dieu.
Alors, Pilate feignit de rire des menaces des Juifs, en leur disant par moquerie : « Voilà votre Roi ! » Mais, ils redoublèrent leurs cris et forcèrent enfin la faible résistance de ce mauvais juge.
Pilate voyant qu'il ne gagnait que rien et que l'émotion s'augmentait, prit de l'eau, lava ses mains devant le peuple et dit : « Je suis innocent du sang de ce juste ; pour vous, vous y penserez ! » Oh ! l'étrange erreur de ce juge qui croit qu'en se lavant les mains et se disant innocent du sang de ce juste, il se décharge du crime qu'il autorise et qu'il fait exécuter ! Ah ! qu'ils sont nombreux les imitateurs de Pilate,qui se justifient extérieurement devant le monde, mais non pas devant Dieu, qui pénètre dans leur intérieur et voit l'horrible souillure de leur âme.
Mais tout le peuple répondit : « Que son sang soit sur nos enfants ! Oh ! que la furie d'une passion est donc violente ! Pourvu qu'elle se satisfasse, elle n'a égard à rien ; rien ne la touche, ni l'énormité de son crime, ni le repentir qui la suit, ni la peine qu'elle ne peut éviter, ni la perte des biens ou de l'honneur, ni la misère d'une famille, ni aucun autre malheur qui la menace.
Pilate, vaincu par les importunités d'un peuple révolté et furieux, condamne Jésus à la mort et l'abandonne à la rage de ses ennemis.
Voilà Pilate vaincu ! Qui donc a porté Pilate à commettre cette horrible injustice ? Une lâche complaisance, un respect humain, une vaine appréhension de la disgrâce de César.
Pratique : Considérer toujours les intérêts de la gloire de Dieu et les faire passer avant ceux de notre esprit propre.
Bouquet spirituel : « Il le livra à leur volonté ».
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