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15 mai 2012

Le Mois de Marie de Notre-Dame de Lourdes

Le Mois de Marie de Notre-Dame de Lourdes

Henri Lasserre

Procureur_de_Lourdes_Dutour 

Seizième jour

Le ministre Gustave R., Prudence de l'Evêque, apparition du lundi de Pâques, le cierge, Les ex-voto, deux trimestres judiciaires, Bernadette et les visiteurs

 

I. La question qui était montée du Commissaire au Préfet avait continué son mouvement ascensionnel et était arrivés jusqu'au Ministre. Le 12 et le 26 mars, M. le Préfet avait fait ses rapports à Son Excellence, en se bornant, jusqu'à sa réponse, aux mesures que nous avons dites. M. Gustave R. était ministre. Ancien Procureur général et alors Ministre de l'Instruction publique, ce haut personnage était en grand ce que le Commissaire et le Préfet étaient en petit. II ne pouvait admettre un seul instant la réalité des Visions et des Miracles de Lourdes. Donc, à deux cent cinquante lieues des événements, sans autres documents que deux lettres préfectorales, il trancha net la question avec ce ton décisif qui do me le dernier mot des choses sans Saigner même les discuter. Malgré les conseils de prudence qu'il donnait au Préfet, il laissait voir son parti pris de ne pas tolérer les Apparitions et les Miracles. Comme toujours, en pareille circonstance, le Ministre se posait d'ailleurs en défenseur de la Religion. « Il importe, à mon avis, écrivit-il au Préfet, de mettre un terme à des actes qui finiraient par compromettre les véritables intérêts du Catholicisme et affaiblir le sentiment religieux dans les populations. En droit, nul ne peut constituer un oratoire ou lieu public de culte, sans la double autorisation du pouvoir civil et du pouvoir ecclésiastique. On serait donc fondé, dans la rigueur des principes, à fermer immédiatement la Grotte, qui a été transformée en une sorte de chapelle. Mais il y aurait vraisemblablement des inconvénients graves à vouloir user brusquement de ce droit. Il convient de se borner à empêcher la jeune fille visionnaire de retourner à la Grotte, et à prendre les mesures qui pourront insensiblement détourner l'attention du public en rendant chaque jour les visites moins fréquentes. Il sera indispensable que vous vous concertiez avec le Clergé, mais je ne saurais trop vous engager à traiter directement cette affaire délicate avec Mgr l'évêque de Tarbes, et je vous autorise à dire, en mon nom, au prélat, que je suis d'avis de ne pas laisser un libre cours à un état de choses qui ne manquerait pas de servir de prétexte à de nouvelles attaques contre le Clergé et la Religion ».

II. Sur cette lettre, le Préfet s'adressa à l'Évêque pour le prier de faire interdire formellement à Bernadette tout voyage à la Grotte. Il mit tout naturellement en avant l'intérêt de la Religion compromis pat ces hallucination? ou ces supercheries, et l'effet déplorable que de semblables choses produisaient sur tous les esprits sérieux, qui cherchaient en toute bonne foi à concilier le Catholicisme avec la saine philosophie et avec les idées modernes. Quant a l'hypothèse que les Apparitions fussent réelles, M. le baron Pardoux, pas pins que M. Gustave R., ne daignait s'y arrêter. Le Préfet et le Ministre avaient un égal dédain pour de telles superstitions. Le Préfet était habile, mais l'Évêque était sagace, et il était malaisé de lui cacher le fond sous la forme. Il comprit qu'il fallait, d'un côté, se refuser énergiquement à la pression du pouvoir temporel, et d'autre part, ne le point irriter; repousser ses exigences inadmissibles, et en même temps maintenir la bonne harmonie. Entre ces diverses difficultés, Mgr Laurence sut se tenir dans une sage mesure. Dans ces circonstances, défendre formellement à Bernadette d'aller à la Grotte quand elle s'y sentait appelée par une voix d'en haut, c'eût été attenter à la liberté la plus sacrée de l'âme, et les hommes de l'Église savent la respecter, même chez une enfant: mais user de la voix du conseil et engager Bernadette à ne point se rendre aux Roches Massabielle en dehors de cette irrésistible impulsion, c'est ce que l'Évêque crut prudent d'ordonner au curé de Lourdes, afin d'empêcher autant qu'il était en lui, le pouvoir civil d'entrer dans cette voie dangereuse des persécutions vers laquelle, avec sa très-grande sûreté de coup d'œil, il le voyait incliner. Mgr Laurence, ainsi que nous l'avons dit, était d'ailleurs dans le doute au sujet du jugement à porter sur les événements de Lourdes. N'étant point sur les lieux, ne voyant point directement les merveilles qui s'accomplissaient, ne les connaissant même que d'après les rapports d'ecclésiastiques qui n'en étaient point les témoins immédiats, il n'avait pas encore formé sa conviction. Il attendait.

III. Le jour de Pâques était arrivé. Malgré les pieuses appréhensions de M. le Ministre des Cultes, les merveilles accomplies à Lourdes n'avaient point « affaibli le sentiment religieux des populations ». Des conversions sans nombre avaient eu lieu: les confessionnaux étaient assiégés de monde. Des usuriers ou des voleurs avaient restitué: beaucoup de scandales avaient cessé. Les Fidèles se pressaient autour de la Table Sainte. Le lundi de Pâques, 5 avril, c'est-à-dire le jour même où le Préfet était allé chez Sa Grandeur, la Mère de Dieu avait fait de nouveau entendre un appel intérieur a la fille du meunier; et l'enfant, bientôt suivie d'une foule immense, s'était rendue à la Grotte où, comme précédemment, le ciel s'était ouvert devant elle et lui avait laissé voir la Vierge Marie dans sa gloire. Ce jour-là, aux yeux émerveillés de la multitude, s'accomplit un fait fort étrange. Le cierge que Bernadette avait apporté ou qu'on lui avait donné était très-grand, et elle l'avait appuyé par terre en le soutenant par le bout entre les doigts de ses mains à demi jointes. La Vierge lui apparut. Et voilà que, par un instinctif mouvement d'adoration, la Voyante, tombant en extase devant la Beauté immaculée, éleva un peu les mains et les laissa reposer doucement et sans y songer sur le bout du cierge allumé. Et alors la flamme se mit à passer entre ses doigts légèrement entr' ouverts et à s'élever au-dessus, oscillant çà et là, suivant le faible souffle du vent. Bernadette pourtant demeurait immobile et abîmée dans la céleste contemplation, ne s'apercevant même pas du phénomène qui faisait autour d'elle la stupéfaction de la multitude. Les témoins se pressaient les uns sur les autres pour mieux voir. M. Dozous, dès les premiers moments, avait tiré sa montre : cet état extraordinaire dura un peu plus qu'un quart d'heure. Tout à coup, un léger frissonnement se produit dans le corps de Bernadette. Ses traits redescendent. La Vision avait cessé et l'enfant était revenue à son état naturel. On lui prend la main, rien que de normal n'y apparaissait. La flamme avait respecté la chair de la Voyante en extase devant Marie. La foule, non sans raison, criait au miracle. L'un des spectateurs cependant, voulant faire la contre-épreuve, avait pris ce cierge encore allumé, et, sans qu'elle y fit attention, il l'approcha de la main de Bernadette. « Ah! monsieur, s'écria-t-elle en se retirant vivement, vous me brûlez! » Les événements de Lourdes avaient produit une telle commotion dans le pays et l'affluence des étrangers était telle que ce jour-là, bien qu'on ne fût point, comme dans la Quinzaine, prévenu à l'avance, la multitude réunie un instant autour de Bernadette s'était élevée à près de dix mille personnes.

IV. Le concours continuait sur le chemin des Roches Massabielle. Pas un cri tumultueux dans cette foule, pas une agitation dans ce fleuve populaire dont les flots se renouvelaient sans cessé. Des cantiques, des litanies, des vivats en l'honneur de la Vierge, voilà tout ce qu'on entendait, voilà tout ce que M.Dominique et sa police pouvaient enregistrer dans leurs Rapports C'était plus que l'ordre, c'était le recueillement. Les ouvriers de Lourdes avaient élargi le sentier, tracé depuis quinze ou vingt jours par les carriers sur les pentes de Massabielle; ils avaient fait jouer la mine et taillé le rocher en maint endroit; de sorte qu'ils avaient créé sur ces coteaux abrupts un chemin assez large et très praticable. C'était un travail considérable qui avait demandé de la peine, du temps, des frais. Ces braves gens accomplissaient ce labeur dans la soirée, en revenant des chantiers où ils étaient occupés du matin au soir. Ils se reposaient des fatigues de leur rude journée en travaillant à ce chemin qui conduisait à Dieu: « In labore requies ». Vers la tombée de la nuit, on les voyait attachés comme une fourmilière au flanc du tertre rapide, piochant, brouettant, creusant le roc, y mettant de la poudre et faisant voler en éclats le marbre ou le granit. « Qui vous payera? » leur disait-on. « La sainte Vierge », répondaient-ils. Avant de se retirer, ils descendaient tous ensemble à la Grotte et faisaient la prière en commun. Au milieu de cette superbe nature, sous ce beau ciel étoile, ces scènes chrétiennes avaient une simplicité et une grandeur primitives.

V. La Grotte changeait peu à peu d'aspect. Jusque-là, on y avait fait brûler des cierges en signe de vénération. On y déposa vers cette époque des vases de fleurs, naturelles ou découpées par de pieuses mains, des statues de la Vierge, des ex-voto en signe de reconnaissance. Les ouvriers avaient fait une petite balustrade pour protéger ces objets fragiles contre les involontaires accidents qu'aurait pu occasionner l'empressement de la multitude. Plusieurs personnes ayant reçu quelque grâce singulière par l'intervention de Notre-Dame de Lourdes, apportèrent comme un hommage au lieu de la Vision leur petite croix d'or avec la chaîne, confiant la garde de leur pieuse offrande à la foi publique. Comme dès ce moment tout le pays s'écriait qu'il fallait obéir à l'Apparition et construire une chapelle, on se mit également à jeter de l'argent dans la Grotte. Les sommes considérables, quelques milliers de francs, se trouvèrent ainsi exposés en plein air, sans nulle défense extérieure, durant la nuit et durait le jour; et, tel était le respect qu'inspirait ce lieu, naguère inconnu, tel était l'effet moral produit sur les âmes, qu'il ne se trouva pas un seul malfaiteur dans tout le pays pour commettre un larcin sacrilège. Et cela est d'autant plus merveilleux, que, quelques mois auparavant, plusieurs églises avaient été dévalisées. La Vierge ne voulait point que le moindre souvenir criminel se mêlât à l'origine du Pèlerinage qu'elle voulait établir.

VI. Une circonstance singulière qui passa peut-être inaperçue à cette époque fut relevée par la suite et frappa beaucoup de personnes. Nous ne pouvons nous empêcher de la faire remarquer. Un des plus beaux privilèges de la Souveraineté, c'est le droit de faire grâce, et quand un roi veut fêter son avènement, il amnistie les coupables. La Reine du Ciel pouvait plus et fit plus. Elle voulut qu'il n'y eût pas même de coupables. Les Apparitions qui avaient eu lieu déjà et celles qui eurent lieu plus tard se trouvèrent réparties sur deux trimestres judiciaires. Or, pendant ces deux trimestres, il n'y eut dans le Département, ni un seul crime commis, ni un seul criminel condamné. C'est un fait peut-être sans précédent La session des assises de mars n'eut à examiner qu'une seule affaire antérieure à la période des Apparitions, et qui se termina par un acquittement. La session suivante, qui devait avoir lieu en juin, n'eut que deux affaires à juger, l'une et Vautre relatives à des événements antérieurs à cette même période. Cette coïncidence étonnante, cette marque mystérieuse de l'invisible influence qui planait sur toute la contrée, cette preuve tout extérieure, ce prodige moral, ce miracle diocésain, nous semblent faits pour donner à réfléchir aux esprits les plus frivoles. Comment, pendant un aussi long temps, les criminels ont-ils eu le bras arrêté? Est-ce imposture, hallucination ou catalepsie? Comment le glaive de la justice n'a-t-il pas eu à sévir? D'où venait cette paix, cette trêve de Dieu, précisément en ce moment? En dehors de la raison que nous indiquons, nous invitons l'incroyance à essayer de trouver la cause de ce fait surprenant et de cette étrange coïncidence. Elle le tentera vainement. La Reine du ciel avait passé, la Reine du ciel avait béni.

VII. Bernadette était constamment visitée par les innombrables étrangers, que la piété ou la curiosité faisaient affluer à Lourdes. Il y en avait de toutes les classes, de toutes les professions, de toutes les philosophies. Nul ne prit en défaut cette parole simple et loyale; nul, après avoir vu et entendu la Voyante, n'osa dire qu'elle mentait. Au milieu des partis agités et des discussions sans nombre, cette petite enfant, par un privilège inconcevable, inspirait à tous le respect, et elle ne fut pas une seule fois en butte à la calomnie. L'éclat de cette innocence était tel, que sa personne ne fut ni atteinte ni attaquée: une invisible égide la protégeait. D'une intelligence très-ordinaire en toutes choses, Bernadette était au-dessus d'elle-même toutes les fois qu'elle avait à rendre témoignage de l'Apparilion. Aucune objection ne la troublait. Elle avait des réponses profondes. M. de Rességuier, conseiller général et ancien député des Basses-Pyrénées, vint la voir : il était accompagné de plusieurs dames de sa famille. Il se fit raconter les Visions dans le plus grand détail. Lorsque Bernadette lui dit que l'Apparition s'exprimait en patois béarnais, il se récria: « Tu ne dis point la vérité, mon enfant! Le bon Dieu et la sainte Vierge ne comprennent pas ton patois et ils ne savent pas ce misérable langage ». « S'ils ne le savaient pas, monsieur, répondit-elle, comment le saurions-nous nous-mêmes? Et s'ils ne le comprenaient pas, qui nous rendrait capables de le comprendre? » Elle avait des reparties spirituelles. « Comment la sainte Vierge a-t-elle pu t'ordonner de manger de l'herbe? Elle te prenait donc pour une bête? » lui disait un jour, un sceptique. « Est-ce que vous pensez cela de vous quand vous mangez de la salade? » lui répliqua-t-elle en souriant finement. Elle avait des réponses naïves. Ce même M. de Rességuier lui parlait de la beauté de l'Apparition de la Grotte : « Était-elle aussi belle que les personnes que voici? » lui demanda-t-il. Bernadette promena son regard sur le cercle charmant des jeunes filles et des dames qui avaient accompagné le visiteur, puis elle eut comme une moue de dédain: « Oh! c'était bien autre chose que tout cela! » fit-elle. Tout cela, c'était l'élite de la société de Pau. Elle déconcertait les subtilités de l'esprit par lesquelles on cherchait à l'embarrasser. « Si M. le Curé vous défendait formellement d'aller à la Grotte, que feriez-vous? » lui disait quelqu'un. « Je lui obéirais ». « Mais si vous receviez en même temps de l'Apparition l'ordre d'y aller, que feriez-vous alors entre ces deux ordres contraires? » L'enfant tout aussitôt, sans hésiter le moins du monde, répondit: « J'irais demander la permission à Monsieur le Curé ».

Rien, ni à cette époque ni plus tard, ne lui fit perdre sa simplicité pleine de grâce. Jamais, à moins d'être interrogée, elle ne parlait de l'Apparition. Elle se considérait toujours comme la dernière à l'école des Sœurs. On avait de la peine à lui apprendre à lire et à écrire. L'esprit de cette enfant était ailleurs, et, si nous osions pénétrer dans cette nature exquise et visitée par la grâce, nous dirions peut-être que son âme, peu curieuse sans doute de ce savoir humain, faisait l'école buissonnière dans les halliers du Paradis. Aux récréations, elle se confondait avec ses compagnes. Elle aimait à jouer. Quelquefois un visiteur, un étranger venu de loin demandait aux Sœurs de lui montrer cette Voyante, cette privilégiée du Seigneur, cette bien-aimée de la Vierge, cette Bernadette dont le nom était déjà si célèbre. « La voilà », disait la Sœur en la désignant du doigt parmi les autres enfants. Le visiteur regardait, et il voyait une petite fille chétive et misérablement vêtue, jouant aux barres, à cache-cache, à pigeon vole, sautant à la corde, tout entière aux innocents plaisirs de l'enfance. Mais ce qu'elle préférait à tout, c'était de figurer, elle la trentième ou la quarantième, dans une de ces rondes immenses que les enfants font en chantant et en se tenant par la main. La Mère de Dieu, en apparaissant à Bernadette, en lui donnant le rôle d'un témoin des choses célestes, en faisant d'elle le centre d'un concours innombrable et comme un objet de pèlerinage, avait protégé, par un miracle plus grand que tout autre, sa simplicité et sa candeur, et elle lui avait fait le don extraordinaire, le don divin de demeurer une enfant.

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Prière pour le salut du monde

 

Notre-Dame de Lourdes, priez pour nous.

 

Notre-Dame de Lourdes qui avez, durant la période de vos Apparitions, arrêté, sur toute retendue d'un diocèse, le bras menaçant des criminels, étendez, étendez votre main protectrice sur la terre entière, sur ce globe qui vous doit être cher, car il fut votre passagère patrie, et vos pieds l'ont foulé jadis pendant les jours de votre pèlerinage mortel; sur ce globe qui est-devenu sacré depuis qu'y- fut plantée la Croix du Rédempteur et qu'il fut arrosé du sang de Jésus-Christ. Regardez, ô fille d'Adam et mère de Dieu, regardez les crimes et les forfaits qui couvrent les continents et les îles. Regardez régner en ce monde le vil amour de l'argent qui a envahi tous les cœurs; le dur égoïsme et la basse envie qui dissolvent tant de familles et qui divisent toutes les classes; les colères abominables qui les mettent aux prises en des procès sacrilèges ou de fratricides combats; l'orgueil, l'ambition, la fureur de dominer qui ensanglantent la terre de leurs honteuses révolutions et de leurs hideuses batailles; la luxure homicide qui corrompt ou tarit en leur source sacrée les principes mêmes de la vie; la lâche paresse qui dévore sans produire et qui n'a pas honte de voler de la sorte le patrimoine du genre humain; l'immonde gourmandise, l'ivrognerie, la sensualité des mets et des liqueurs qui abêtit les intelligences et ravale l'homme au-dessous des brutes. Au lieu de la Foi, l'incroyance; au lieu de la Charité, la haine; au lieu de l'Espérance, les rages sourdes et désolées des infortunes sans issue; au lieu de la paix, promise aux hommes de bonne volonté, partout les dissensions, les luttes, les insurrections et les guerres sortant des volontés coupables. Partout le nom sacré de Dieu blasphémé, partout son saint jour profané.... O Marie! est-il donc difficile de guérir de tels maux à Celui qui créa l'Univers, qui ressuscita Lazare déjà en proie à la corruption, et qui fera un jour surgir de son tombeau la race humaine ensevelie? Non! non! ce n'est pas de votre bouche; non, ce n'est pas du Ciel que nous viendra le mot « impossible »! « Impossible » n'est pas maternel; « impossible » n'est pas divin. De la part du Dieu tout-puissant, « impossible » n'est pas possible.... O notre Mère! depuis déjà des siècles, des âmes saintes que l'Église vénère ont répandu dans la chrétienté le pressentiment que c'est par Vous, Marie Immaculée, que le salut viendrait à nos temps malheureux! Elles ont cru que vous seriez l'aurore dès jours de Dieu sur notre terre régénérée. Étoile du matin, nous vous prions de justifier leur foi! Nous vous prions de réaliser nos espérances ! Comment cela se fera-t-il, ô Marie? Qu'importe ! si cela se fait. Un tel miracle, un si prodigieux renversement de ce qui existe, une telle fondation d'un ordre nouveau n'est ni au-dessus de votre bonté, ni au-dessus de votre puissance. Ayez donc pitié, ô notre Mère! Notre-Dame de Lourdes, délivrez-nous du péché, le seul mal d'ici-bas! Notre-Dame de Lourdes, priez pour nous! Ainsi soit-il.

 

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