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  • La beauté élève l'âme... Par ces images volontairement sélectionnées, ainsi que par la récitation de ces prières, puissiez-vous avoir le désir de parvenir à Jésus et à la sainteté, but ultime de toute vie...
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17 janvier 2022

Le Mois des Étrennes Spirituelles

Le Mois des Étrennes Spirituelles

 

Cendres

 

Dix-huitième étrenne spirituelle

18 Janvier

 

La cendre : Vertu de pénitence.

 

Offrande

 

Le royal pénitent des Saints Livres mangeait les cendres comme du pain, voulant exprimer ainsi la pénitence qu'il faisait de ses péchés. Coupable comme lui, ô mon Dieu, je veux faire pénitence comme lui, et je vous offre la cendre symbolique, espérant de votre miséricorde que vous m'aiderez à tenir la résolution où je suis de vivre et de mourir pénitent.

 

Méditation

 

L'esprit de pénitence, qui est l'esprit de Jésus-Christ fait pénitent pour expier nos fautes et nous recommander cette vertu essentielle, nous ayant été communiqué dans le baptême, nous met dans l'obligation inévitable de faire une continuelle pénitence. Elle est de nécessité de moyen pour les pécheurs, et sans elle il ne peut y avoir pour eux de salut. Seule, après le baptême, elle peut réparer notre innocence perdue, guérir les plaies que le péché nous a faites, nous tirer du naufrage et nous conduire au port; en un mot, c'est elle seule qui peut remédier souverainement à tous nos maux.

Ô mon Dieu, je ne saurais sans frémir penser à ce malheureux, qui, tout près de rendre l'âme, s'écrie d'une voix lamentable : « Grâce, grâce jusqu'à demain ! » Il crie de toutes ses forces, il crie de toutes ses forces, il crie plusieurs fois, mais vous ne daignez pas l'écouter, et il meurt impénitent. Que je n'oublie jamais, ô mon Dieu ! que c'est le juste châtiment dont vous menacez, par votre Prophète, ceux qui diffèrent à faire pénitence.

Considérons en quoi consiste l'esprit de pénitence.

L'âme chrétienne, animée de cet esprit, ne perd jamais de vue ses péchés, et ne cesse point, à l'exemple du Prophète, d'en gémir et d'en avoir de la douleur.

Il n'y a point de moyens dont elle ne se serve volontiers pour en obtenir le pardon : elle y emploie ses vœux, ses soupirs, ses larmes, et elle est toujours prête à donner son sang et sa vie pour mériter une telle grâce.

Elle se considère comme une criminelle coupable de lèse-majesté divine. Dans cette vue elle ne s'étonne point qu'on la traite avec toute sorte de rigueurs, et que toutes les créatures se soulèvent pour prendre le parti de Dieu contre elle. Toutes les peines intérieures dont Dieu l'exerce, les dégoûts, les sécheresses et les plus grands délaissements lui paraissent un juste châtiment de ce qu'elle a abandonné Dieu la première ; elle regarde comme une grande grâce de n'en être pas abandonnée pour une éternité.

Comme elle a un ardent et continuel désir d'expier son péché et qu'elle sait que la mort en doit-être l'expiation aussi bien que la peine, elle l'envisage avec plaisir, elle ne peut même s'empêcher quelquefois de la désirer avec bonheur, et rien ne la console davantage, lorsqu'elle voit prolonger ses jours sur la terre, que de pouvoir, par ce moyen, prolonger sa pénitence. Son plus grand attrait est pour les pénitences qui ne sont point de son choix, qui sont contraires à son inclination, et surtout pour celles qui sont attachées à son état.

Son zèle va jusqu'à vouloir souffrir pour les autres, et surtout pour celles qui sont sous sa charge et pour celles à qui elle aurait pu être une pierre comme d'achoppement et de scandale.

Enfin, se regardant toujours un membre de Jésus-Christ pénitent, elle n'a pas de plus grand désir que de répondre à la soif immense que ce divin chef a de souffrir dans son corps mystique, ne pouvant plus souffrir dans son corps naturel, et elle est ravie de se mettre en état de pouvoir dire avec l'apôtre : « J'accomplis en ma chair ce qui manque aux souffrances de Jésus-Christ ».

 

Pratique : considérer souvent l'étroite obligation où se trouve le pécheur de faire pénitence pour ses péchés.

 

eugene-delacroix

 

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16 janvier 2022

Le Mois des Étrennes Spirituelles

Le Mois des Étrennes Spirituelles

 

Encens

 

Dix-septième étrenne spirituelle

17 Janvier

 

La myrrhe : la mortification

 

Offrande

 

Avec l'encens et l'or, les Mages vous présentèrent la myrrhe, divin Enfant Jésus. Cet aromate symbolisait la mortification qui vous fut si chère, et, dans le cantique, votre Eglise n'est comparée à la montagne de myrrhe que parce que la vertu des saints consiste principalement à mortifier leurs corps. Avec les Mages et l’Église, je vous offre, ô Enfant-Dieu, mes saints désirs de mortification ; bénissez et agréez la myrrhe que je vous présente.

 

Méditation

 

Tout d'abord, inculquons fortement dans notre âme ces paroles solennelles de saint Paul : « Mes frères, c'est de la mortification que dépend votre salut : Si vous vous mortifiez, vous vivrez ; si vous ne vous mortifiez pas, votre perte est infaillible ».

Qu'est-ce donc que cette mortification, dont l'importance nous est și vivement recommandée par l'Apôtre ?

La mortification est une vertu qui fait que le chrétien travaille, par les souffrances et par les privations, à assujettir ses sens et à réprimer leurs inclinations.

Une âme fortement chrétienne la considère comme inséparable de la profession chrétienne et comme nécessaire de nécessité de salut.

Elle remarque qu'il n'y a rien de plus souvent recommandé dans l'Evangile. Quand Notre Seigneur y dit qu'il faut se faire violence, renoncer à soi-même, haïr son âme, porter sa croix et le suivre, tout cela signifie qu'il faut se mortifier. C'est là aussi ce que saint Paul appelle crucifier sa chair avec ses convoitises ; sans quoi, dit-il, on ne peut être à Jésus-Christ. Il est impossible d'ailleurs à une âme qui ne se mortifie point, que ses inclinations ne dégénèrent en passions et que ses passions ne la précipitent dans le malheureux abîme du péché.

La mortification fournit aux pécheurs le moyen de satisfaire à la justice de Dieu, aux chrétiens de rendre hommage à sa sainteté, et à tous de faire un digne sacrifice à sa grandeur souveraine.

De la mortification en outre dépend tout notre avancement et toute notre perfection, et, de même que l'immortification est l'origine de tous nos maux, la mortification est le fondement des vertus et la source de tous nos biens.

Dès lors, un véritable chrétien travaille sans cesse à corriger le dérèglement de ses sens, à arrêter l'emportement de ses désirs, à réprimer l'impétuosité de ses mouvements ; en un mot, à régler selon la foi toutes ses facultés, tous ses sens intérieurs ou extérieurs.

Examinons sérieusement si nous avons pratiqué : 1° La mortification de l'honneur et des inclinations ; 2° La mortification des passions en général ; 3° La mortification de la passion dominante ; 4° La mortification du jugement propre ; 5° La mortification de la volonté propre ; 6° La mortification de l'amour-propre ; 7° La mortification de l'imagination, cette folle du logis ; 8° La mortification de la vue, de l'ouïe, du goût, du toucher, de l'odorat.

 

Pratique : n'oublions jamais qu'une des principales fins de la venue du Fils de Dieu en ce monde a été de nous offrir à son Père comme des victimes mortifiées selon la chair et vivifiées selon l'esprit.

 

eugene-delacroix

 

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15 janvier 2022

Le Mois des Étrennes Spirituelles

Le Mois des Étrennes Spirituelles

 

Froment

 

Seizième étrenne spirituelle

16 Janvier

 

Du froment de vallée : La modestie chrétienne

 

Offrande

 

Les vallées abondent en froment, vous nous le rappelez vous-même, mon Dieu, dans les saints Livres. C'est ce froment que je veux produire dans la vallée de mon âme, ardemment désireux d'imiter cette admirable modestie, qui paraissait si fort dans la personne de votre divin Fils vivant sur la terre, que Saint Paul, voulant obtenir quelque chose des Corinthiens, les sollicite par la modestie de Jésus-Christ.

 

Méditation

 

Rien n'est beau à méditer comme la modestie de Notre Seigneur vivant sur la terre. Cette vertu avait en lui des charmes et des attraits qui le rendaient infiniment aimable, qui ravissaient les anges et les hommes, et qui le faisaient reconnaître, au milieu de tous les abaissements et de tous les états les plus humiliants de sa vie, pour le Dieu d'une souveraine majesté. Il suffisait de le regarder en face pour reconnaître qui il était, tant son extérieur était imprégné d'une modestie qui, au sentiment des saints, est comme un rayon, un rejaillissement et même une portion de la Divinité. Par ses discours et par la force de ses paroles, il attirait l'admiration de tous ses auditeurs. Sa démarche à elle seule était une prédication. Voulant bénir et sanctifier une action commune et dangereuse de la vie, il prenait ses repas avec la plus exacte modestie. En un mot, en toutes choses, il se montrait le modèle le plus parfait de cette vertu.

Une âme véritablement chrétienne regarde la modestie comme une vertu singulièrement digne de son estime, et qui, après avoir été sanctifiée dans la personne de Notre Seigneur, est devenue le partage des chrétiens les plus parfaits.

Il se persuade, avec les saints, que cette vertu fait la beauté et l’ornement de toutes les vertus, que sans elle il manque toujours quelque chose à sa perfection.

Il est bien convaincu que, quelque simple et quelque commune qu'elle paraisse, elle est néanmoins toute céleste et toute divine, puisque le Saint Esprit en est le principe et la source, et que, selon la doctrine de saint Paul, elle en est un des principaux fruits.

Il fait attention qu'il faut que la modestie renferme en elle de grands trésors, puisqu'une âme modeste passe pour riche aux yeux de Dieu, devant qui toutes les richesses de la terre ne sont que pauvreté. Il remet souvent devant ses yeux les quatre grands avantages que l'Ecriture Sainte attribue à la modestie :

1° La crainte filiale et respectueuse qu'elle conserve dans l'âme de la personne modeste et produit parmi les témoins de sa modestie ;

2° Les richesses spirituelles qu'elle attire du ciel en abondance ;

3° La haute idée qu'elle donne de la présence et de la majesté de Dieu ;

4° La vie éternelle qui lui est donnée en récompense.

 

Pratique : bien convaincu de l'excellence de la modestie chrétienne, se persuader, avec saint Bernard, qu'il n'y a rien de plus propre ni de plus convenable à un disciple de Jésus-Christ que cette vertu.

 

eugene-delacroix

 

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14 janvier 2022

Le Mois des Étrennes Spirituelles

Le Mois des Étrennes Spirituelles

 

Vallée fleurie

 

Quinzième étrenne spirituelle

15 Janvier

 

Des fleurs cueillies dans la vallée : la composition de son extérieur

 

Offrande

 

Les vallées comparées aux montagnes expriment principale- ment la modestie et les âmes modestes. C'est au fond des vallées que fleurissent certaines fleurs plus délicates à qui le grand air et un soleil trop brûlant ne conviennent point. Je vous offre ces fleurs de vallée, ô mon Jésus, afin que les eaux de votre grâce descendent avec plus d'abondance dans mon âme, attirées par l'humble modestie que vous préférez.

 

Méditation

 

La modestie chrétienne est une vertu qui fait que, par respect pour la présence de Dieu, et dans le désir d'édifier le prochain, nous réglons avec bienséance tout notre extérieur.

On peut dès lors blesser cette vertu par la légèreté de ses regards, l'inconsidération de ses paroles, par l'indécence de ses vêtements, ou par quelque dérèglement dans ses gestes dans sa démarche, dans sa tenue, dans ses actions.

Pour ne pas tomber dans ces défauts, un chrétien a soin de se remettre souvent devant les yeux cette grande règle de saint Augustin : « Qu'il n'y ait rien dans votre extérieur qui ne convienne à la sainteté de votre état et à l'édification que vous devez au prochain ».

Néanmoins, en se proposant de suivre cette règle de modestie que nous donne saint Augustin, il ne doit pas s'écarter des règles qu'ajoute saint Ambroise, lequel veut que notre extérieur soit composé ; mais sans affectation, sans artifice et sans y apporter un soin exagéré, ce qui devient alors ridicule et peut même malédifier le prochain.

Quand il tient son extérieur bien composé, ce n'est point par hypocrisie ou par pure inclination naturelle, mais il a soin de relever sa modestie par quelque motif de foi, afin de la rendre chrétienne et intérieure.

C'est la vue de Dieu qui est présent, et le respect qui est du à sa Majesté qui le rendent modeste, suivant ce désir exprimé par l'apôtre : « Que votre modestie soit connue de tous les hommes, car le Seigneur est proche ».

Il agit ainsi pour se conformer à l'obligation que Notre Seigneur nous impose d'édifier nos frères et de les porter à Dieu son Père, C'est le zèle et l'esprit de sainteté qui fait qu'il ne peut rien souffrir, dans son extérieur pas plus que dans son intérieur, qui puisse mettre obstacle à son entière perfection.

Enfin, il est aussi modeste en particulier et en secret que devant le monde et en public. Considérant son corps comme membre de Jésus-Christ et comme temple du Saint-Esprit, il le traite avec le respect, la retenue, la modestie et la bienséance qu'il mérite à cause de cela.

 

Pratique : nous bien pénétrer de cette considération d'un grand saint que c'est aimer la très Sainte Vierge et lui plaire, que d'imiter sa profonde modestie.

 

eugene-delacroix

 

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13 janvier 2022

Le Mois des Étrennes Spirituelles

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Passereau

 

Quatorzième étrenne spirituelle

14 Janvier

 

Un passereau : la défiance de soi-même.

 

Offrande

 

Saint Augustin nous apprend que le passereau est l'image des âmes simples et humbles que le monde ignore ou méprise, et qui, s'attachant au Seigneur, savent prendre vers lui leur essor. Oh ! Combien les passereaux ont raison de placer en vous leur confiance, ô mon Dieu, puisque votre prophète nous apprend que vous avez planté les cèdres du Liban pour y suspendre les nids des passereaux ! Je veux être comme un humble et confiant passereau afin de voler vers vos montagnes saintes et d'y fixer à jamais ma demeure.

 

Méditation

 

L'âme présomptueuse met sa principale confiance en ses propres forces, et elle a toujours trop bonne opinion d'elle-même. C'est à ce signe général qu'on la reconnaît.

Elle ne saurait se persuader qu'elle doive rien craindre pour ses faiblesses : tout lui paraît possible, et, pour peu de talent qu'elle ait, elle croit toujours en avoir assez pour réussir dans ses entreprises.

Dans celles mêmes qui regardent le salut, elle se croit suffisante par elle-même. On a beau lui représenter le sentiment des saints sur la nécessité d'avoir un bon conseil spirituel, elle ne saurait se persuader qu'un tel conseil soit fait pour elle.

Quand elle reçoit de Dieu quelques grâces, elle les attribue ordinairement à ses propres mérites, elle se croit même digne d'en recevoir de nouvelles, et, si elle voit les autres ne recevoir pas les les mêmes faveurs qu'elle, elle s'imaginera que cela vient de ce qu'elle vaut beaucoup mieux que les autres.

De ce qu'elle n'est pas une criminelle et une pécheresse adonnée aux derniers dérèglements elle s'en fait un continuel motif de propre complaisance ; au lieu de se confondre en se voyant encore sujette à mille faiblesses et remplie de mille imperfections, elle n'a nulle crainte des jugements de Dieu, et elle se tient en paix comme si elle avait une entière assurance de son salut.

Si elle remarque chez les autres des talents qu'elle n'a pas, elle se flatte toujours d'avoir certaines qualités qui l'élèvent au-dessus d'eux ; et, si elle est obligée de reconnaître qu'ils sont plus parfaits, elle ne manque pas de l'attribuer à ce qu'ils ont plus de grâces, jamais elle ne l'attribue à ses infidélités.

Elle veut qu'on ait pour elle de grands égards, elle demande toujours des distinctions et des préférences.

Enfin, elle est tellement remplie d'elle-même, qu'elle semble en être idolâtre. Elle n'approuve que ce qu'elle fait, elle n'estime que ce qu'elle dit, elle ne cède presque jamais à personne, et elle se rend, par sa fierté et par son entêtement, insupportable à tout le monde.

 

Pratique : faire un ferme propos de mettre toujours en Dieu son appui, et de ne jamais présumer de soi-même, en dehors de la grâce de Dieu.

 

eugene-delacroix

 

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12 janvier 2022

Le Mois des Étrennes Spirituelles

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Hysope

 

Treizième étrenne spirituelle

13 Janvier

 

Un bouquet d'hysope : l'humilité

 

Offrande

 

Voulant indiquer le contraste entre le cèdre, qui est le plus élevé de tous les arbres, et l'herbe, qui occupe la plus petite place dans ce règne créé, l'écrivain sacré nomme l'hysope, qui sort des fentes de la muraille. Je veux être comme l'hysope, ô mon Dieu, et loin d'ambitionner d'être, dans votre champ, un grand cèdre, je ne veux qu'être l'humble plante qui s'accroche aux fentes de la muraille avec laquelle vous entourez votre possession.

 

Méditation

 

L'humilité est une vertu chrétienne qui fait que l'homme, connaissant sa propre misère, ne se traite qu'avec mépris et est bien aise que les autres le connaissent et le traitent de même.

Elle est la source, le fondement et la racine de toutes les autres ; elle est comme le véritable siège de la grâce, la semence de la gloire et le sceau qui distingue les élus, pour employer les expressions mêmes des saints docteurs.

Cherchons donc à nous bien connaître nous-mêmes, et pour cela réfléchissons à ce que nous sommes dans le fond de notre nature : notre véritable origine, c'est le néant, et notre être tendrait au néant, si la toute-puissance de Dieu ne le soutenait. Indigent, faible, abject, vil et méprisable par son propre fonds, l'homme de lui-même n'a rien, n'est rien, ne peut rien, pas même avoir une seule bonne pensée. De plus, ayant offensé Dieu, il est réduit par son péché au-dessous du néant, puisque le pécheur n'est pas autre chose qu'un néant rebelle et armé contre la majesté divine. Dès lors, il mérite d'être privé de toutes les grâces et d'être abandonné aux passions les plus honteuses et à la plus cruelle persécution des démons. Or, Dieu est si bon qu'il ne nous retire point sa grâce, bien que notre nature soit si mauvaise que, même avec la grâce divine, à peine faisons-nous une bonne action où il ne se rencontre quelque défaut.

Voyant qu'elle n'est que néant et que péché, l'âme humble ne conçoit que des sentiments de mépris pour elle-même.

Le peu d'estime qu'elle a d'elle- même en regardant sa propre abjection est accompagné de patience ; celle-ci lui fait regarder le mépris qu'on fait d'elle comme ure grâce. Elle se fait dès lors une règle absolue de ne se préférer jamais à une autre ou de ne chercher jamais aucun applaudissement. Elle est ravie que son humiliation paraisse, et non son humilité. Elle se plaît dans les mépris et les reçoit avec une joie sainte, comme venant de la main de Dieu, qui les permet pour notre bien et pour sa gloire, et elle prie pour ceux qui en sont les auteurs.

 

Pratique : éviter avec soin de jamais parler de soi, se rappelant avec quelle sévérité Notre-Seigneur a condamné le pharisien qui, dans sa prière, ne faisait que parler de lui et de se louer lui-même.

 

eugene-delacroix

 

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11 janvier 2022

Le Mois des Étrennes Spirituelles

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Hirondelle

 

Douzième étrenne spirituelle

12 Janvier

 

Une hirondelle : la sagesse chrétienne

 

Offrande

 

« L'hirondelle, disait Jérémie, sait discerner l'époque où elle changera de climat, et mon peuple n'a pas connu le temps du jugement du Seigneur. Comment donc ose-t-il se dire sage ? » L'hirondelle encore façonne sagement son nid, « et l'or lui-même, dit l'auteur des Proverbes, est moins précieux que le nid de la sagesse ». Or, je veux être sage, Seigneur, et vous offrir en mon âme la prudence de l'hirondelle.

 

Méditation

 

Le Saint Esprit, voulant nous inspirer l'amour de l'estime de la véritable sagesse, l'appelle la science des Saints, la vie et la paix de l'âme, la gardienne et la directrice des vertus, sans laquelle ou elles ne sont que des vices, ou elles sont inutiles pour le salut.

L'apôtre saint Jacques nous a donné les marques auxquelles nous reconnaîtrons la véritable sagesse chrétienne. « La sagesse qui vient d'en haut, dit-il, est premièrement chaste, puis amie de la paix, modérée, facile à persuader, unie de sentiments avec les bons, pleine de miséricorde et de bons fruits, ne jugeant point, n'ayant point de dissimulation ».

Chaste. Le premier soin de la sagesse chrétienne, ce qu'elle a le plus à cœur, c'est de nous faire veiller constamment à la garde de la pureté, de nous faire fuir les moindres occasions qui pourraient la ternir, et de nous faire vivre pour cela dans une mortification universelle de nos sens.

Amie de la paix. La sagesse chrétienne se plaît à mettre l'ordre partout, et, comme elle n'agit jamais que par règle, avec mesure et selon la volonté de Dieu, elle apporte toujours avec elle la véritable paix, qui est le fruit de l'ordre.

Modérée. La sagesse chrétienne règle si bien l'intérieur que l'extérieur s'en ressent et se montre avec toute la modestie que demande la présence de Dieu et l'édification du prochain.

Facile à persuader. Elle rend le cœur docile et l'esprit soumis, et, comme elle ne souffre point que l'âme suive ses propres lumières, ni qu'elle résiste aux bons avis qu'on lui donne, elle le met en état de faire avec facilité toutes sortes de biens.

Unie de sentiment avec les bons. Elle veut qu'on soit d'accord avec les bons serviteurs de Dieu, que l'on soit ravi de les voir remplis de grâces, faisant de grandes choses et s'excellant en toutes sortes de vertus.

Pleine de miséricorde et de bons fruits. Elle veut que nous soyons pleins de miséricorde et de bonnes œuvres, que nous tâchions de faire du bien aux malheureux, d'être utiles à tout le monde, et de prouver partout la gloire de Dieu et le salut du prochain.

Ne jugeons point. Son esprit n'est point un esprit de critique ni de mesure. Elle est même si éloignée de condamner les autres, qu'elle ne s'arrête aucunement à examiner leur conduite pour en porter un jugement, à moins d'y être obligée par les devoirs de sa charge.

Sans Dissimulation. La véritable sagesse chrétienne est simple et sans fond ; elle aime tellement la conduite et la franchise qu'elle ne peut souffrir la finesse, la duplicité et le déguisement.

 

Pratique : Demander souvent cette vertu par l’intercession de Marie, la plus prudente de toutes les vierges, que Dieu a choisie pour être le siège et le trône de la sagesse éternelle.

 

eugene-delacroix

 

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10 janvier 2022

Le Mois des Étrennes Spirituelles

Le Mois des Étrennes Spirituelles

 

Pureté d'intention

 

Onzième étrenne spirituelle

11 Janvier

 

Une colombe : la pureté d'intention

 

Offrande

 

C'est vous-même, ô Jésus, qui nous avez recommandé le symbole de la colombe, dont vous nous avez proposé la simplicité comme un modèle. Je vous offre, moi aussi, une petite colombe, comptant sur votre grâce pour vous la rendre agréable et fidèle.

 

Méditation

 

Jamais Jésus-Christ n'a agi sans l'intention de plaire à son son Père, faisant toutes ses actions pour sa gloire. C'était l'unique but de ses démarches, où aboutissaient toutes ses pensées, toutes ses paroles toutes ses œuvres. « Je ne cherche pas ma gloire, disait-il, je cherche uniquement la gloire de mon Père, qui m'a envoyé... Je fais toujours ce qui lui plaît ».

Un vrai disciple de Jésus-Christ, voulant imiter fidèlement Maître, rapporte toutes ses actions à Dieu et les fait pour son amour, suivant cette grande règle que Dieu, étant le premier principe de toute créature, doit en être aussi la fin dernière.

C'est manquer à cette règle indispensable, non-seulement que d'agir avec de mauvaises intentions, mais encore de n'en avoir que d'indifférentes, ou bien que d'agir sans en avoir aucune.

Dès lors, en premier lieu, nous rejetterons bien loin de notre esprit les intentions mauvaises ; nous ne ferons rien aux dépens de notre conscience, pour contenter notre orgueil, notre avarice, notre sensualité ; nous ne nous porterons pas à telle ou telle action plutôt qu'à telle autre uniquement parce qu'elle nous plaît davantage et revient mieux à notre honneur. L'éclat, l'applaudissement et l'estime du monde ne seront jamais la fin que nous nous proposerons.

En second lieu, nous ne nous contenterons point d'avoir des intentions indifférentes. Ainsi, il ne faut pas manger seulement pour vivre, il ne faut pas manger seulement pour se récréer, il ne faut pas pratiquer la vertu seulement parce qu'elle est honorable : laissons aux mondains cette vaine satisfaction de n'avoir point d'autre but dans leurs bonnes œuvres que de s'acquérir le vain titre d'honnêtes gens.

En troisième lieu, nous éviterons soigneusement d'agir sans avoir aucune intention. Et, comme les sources ordinaires de ce défaut sont la routine, la paresse, la précipitation et la légèreté, nous tâcherons de faire toutes nos actions, avec attention nous y emploierons tout le temps et nous ferons tous les efforts nécessaires pour nous en bien acquitter.

Enfin, nous demanderons à Dieu la grâce d'avoir de droites et saintes intentions. Quand Dieu nous les donne, nous les recevrons avec une humble reconnaissance et nous les embrasserons avec amour. Nous aurons même assez de ferveur et de circonspection pour choisir celles qui nous paraîtront les plus pures et qui peuvent le plus contribuer à la gloire de Dieu.

 

Pratique : Animer ses actions d'une intention sainte et les dégager le plus possible de tout alliage humain.

 

eugene-delacroix

 

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9 janvier 2022

Le Mois des Étrennes Spirituelles

Le Mois des Étrennes Spirituelles

 

Allégorie de la Religion

 

Dixième étrenne spirituelle

10 Janvier

 

Une perle précieuse : la vertu de religion

 

Offrande

 

Vous connaître, vous aimer et vous servir, Seigneur Jésus, c'est avoir trouvé cette perle précieuse dont parle votre parabole. Je veux acquérir la perle pour vous l'offrir afin que vous l'accueilliez dans votre trésor et que vous la conserviez pour m'en parer au ciel.

 

Méditation

 

La religion est une vertu qui nous porte à rendre à Dieu et aux choses saintes, intérieurement et extérieurement, le culte et la vénération qui leur sont dus.

Une âme qui possède cette vertu honore Dieu par une souveraine estime, à cause de son excellence infinie ; par un profond respect, à cause de son incompréhensible grandeur ; par une entière soumission, à cause de son souverain domaine sur toutes les créatures.

Elle ne se contente point d'avoir dans son intérieur ces sentiments et ces dispositions, sans se mettre en peine d'en donner au dehors. des témoignages et d'en faire une profession extérieure.

Elle s'exerce surtout aux principaux actes de cette vertu, qui sont l'adoration, le sacrifice et la prière, parce qu'elle a reconnu que Dieu est la source de tout bien, que tous les hommages sans exception lui sont dus, que tout doit disparaître devant lui et que lui seul mérite d'être.

Quand elle se met en sa présence, elle le fait avec tout le respect que mérite une si haute Majesté.

Durant les saints offices, dans le temps de la prière, dans les églises et les lieux saints, elle a toute la modestie et toute la piété qu'inspire l'esprit de religion.

Animée de cet esprit, elle s'inspire du zèle que Notre-Seigneur à fait paraître avec tant d'éclat pour la maison de son Père. Ce zèle la porte à orner les églises, à parer les autels, à n'y rien souffrir qui ne convienne à la sainteté des mystères qu'on y célèbre. Elle vénère les reliques, les vases sacrés, les images et tous les objets que la bénédiction de l’Église a séparés de l'usage profane.

Elle traite les sacrements et les mystères avec respect, et n'en mangue point pour les solennités ; pour les cérémonies et pour tous les pieux usages qui ont été établis par l’Église.

Enfin, elle relève toutes ses actions, même les plus communes, par quelque motif de religion, les offrant toutes à Dieu pour hommage à sa grandeur et à sa souveraineté.

Désirant agir toujours en vue de Dieu, elle s'applique à revêtir chacune de ses actions de certains caractères qui les rendent véritablement méritoires devant le Seigneur. Pour cela, il faut être en grâce, il faut agir avec attention, il faut offrir ses œuvres à Dieu.

Ô mon souverain Maître, vos grandeurs méritent des hommages infinis ; mais, pour vous les rendre, il faudrait que nous eussions une religion infinie. Or, je le sais, cette religion infinie ne se trouve que dans Jésus votre parfait adorateur. Ne souffrez pas que je m'en sépare jamais, puisque c'est par lui, avec lui et en lui seul que je peux vous rendre tout l'honneur et toute la gloire qui vous sont dus.

 

Pratique : Dans une pensée de religion, renouveler tous les matins, à son réveil, la direction de toutes ses actions vers Dieu.

 

eugene-delacroix

 

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8 janvier 2022

Le Mois des Étrennes Spirituelles

Le Mois des Étrennes Spirituelles

 

Amour des ennemis

 

Neuvième étrenne spirituelle

9 janvier

 

Un roseau : L'amour des ennemis

 

Offrande

 

Ô Jésus, l'un des signes prophétiques par lesquels vous vous êtes annoncé au monde est celui-ci : « Il n'achèvera pas de briser le roseau déjà froissé », et vous vous êtes appliqué à vous-même cette parole du prophète Isaïe. Seigneur Jésus ! que votre bonté est touchante ! froissé et meurtri par mes propres fautes, je viens à vous sans crainte. Loin de me briser, vous guérissez mes plaies, et lorsque le vent orageux du mal m'incline jusqu'à terre, soutenu par vous, je relève mon front pour vous louer et vous bénir, tout comme le roseau battu des vents. En reconnaissance, je vous offre ce symbole et les saints désirs et la vertu qu'il signifie.

 

Méditation

 

La charité que Jésus-Christ nous a ordonné d'avoir pour nos ennemis demande que nous les aimions, que nous en parlions avantageusement, que nous priions pour eux et que nous leur fassions du bien, toutes choses que le Bon Maître nous a enseignées sur la Croix, en mourant pour ses ennemis.

1° Dès lors, une âme vraiment chrétienne aime ses ennemis. Pour cela elle ôte de son cœur et de son esprit non-seulement tout désir et toute pensée de vengeance, mais encore toute espèce d'animosité ne conservant pas le moindre mouvement de haine contre eux. Elle se fait toute la violence nécessaire pour les aimer cordialement et avec tendresse ; elle leur donne des témoignages d'affection, sans se contenter de dire qu'elle ne leur veut point de mal. Suivant l'avis que nous donne l'apôtre de n'attendre jamais au lendemain, elle cherche l'occasion de se réconcilier promptement avec eux. Elle les prévient même, sans s'arrêter à cette pensée qu'ayant plus de torts qu'eux, ou qu'étant ses inférieurs, c'étaient à eux à faire les premières démarches et à rechercher son amitié.

2° Elle en parle avantageusement, se gardant bien non-seulement d'exagérer le tort qu'ils lui ont fait, de s'en plaindre jamais et d'en rien témoigner, mais encore prenant soin de les excuser quand on en parle mal, d'en dire tout le bien possible et de se comporter de manière à faire voir, au moins, qu'il ne lui reste aucun ressentiment contre eux.

3° Elle prie pour eux, se ressouvenant devant Dieu de leurs besoins, le sollicitant en leur faveur, employant pour cela non-seulement par ses prières, mais encore ses bonnes œuvres, celles de ses amis, et embrassant leurs intérêts devant la Majesté divine comme s'il s'agissait d'elle-même.

4° Elle leur fait du bien, prenant part à tout ce qui les intéresse, les aidant de ses avis, de son crédit et de sa bourse s'il est nécessaire, et leur rendant, soit pour le corps, soit pour l'âme, tous les services qu'elle rendrait à ses meilleurs amis.

Ô mon Dieu, comment pourrais-je haïr ceux qui m'ont offensé, après que vous m'avez aimé lorsque j'étais votre ennemi ! Mais comment ne les aimerais-je pas, voyant que vous recherchez leur amitié lors même qu'ils vous offensent ?

 

Pratique : Prendre la résolution d'aimer ses ennemis et de ne conserver désormais aucun ressentiment pour toutes les injures qu'on pourrait nous faire, afin de pouvoir demander avec confiance que Dieu oublie toutes celles que nous lui avons faites.

 

eugene-delacroix

 

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7 janvier 2022

Le Mois des Étrennes Spirituelles

Le Mois des Étrennes Spirituelles

 

Bon Samaritain 2

 

Huitième étrenne spirituelle

8 Janvier

 

Des flots d'huile : la Charité envers le prochain.

 

Offrande

 

L'huile, qui symbolise toutes les effusions de l'Esprit-Saint, est aussi l'emblème de la douceur avec laquelle nous devons traiter nos frères. C'est ce que vous nous avez exprimé, ô mon doux Maître, par l'huile que le bon Samaritain versa avec amour sur les plaies du pauvre blessé. Souffrez qu'à mon tour, je vous offre ces mêmes flots d'huile, aimant le prochain comme moi-même pour l'amour de vous.

 

Méditation

 

Prévoyant les efforts de la chair et du démon pour détruire, ou du moins, pour diminuer beaucoup en nous la charité envers le prochain, non-seulement Dieu nous en fait un commandement exprès, mais encore il veut que l'amour que nous avons pour nous-même soit la règle de notre amour envers le prochain.

Saint-Paul, préoccupé de cette pensée et, après nous avoir rappelé que « celui qui aime le prochain accomplit la loi », a énuméré les qualités de la véritable charité.

1° La véritable charité est patiente. Elle supporte sans chagrin et sans peine les humeurs, les faiblesses et les imperfections du prochain.

2° Elle est douce. Elle ne laisse jamais échapper des paroles dures et piquantes; ne reprend pas avec aigreur, ne commande pas avec empire.

3° Elle n'est point jalouse. Loin d'envier le bonheur du prochain, et de s'affliger de ses succès, elle lui en souhaite autant qu'à elle-même et ne s'en réjouit pas moins que de ses propres avantages.

4° Elle n'agit point par caprice et par humeur. Elle ignore la feinte, la dissimulation, la flatterie. Elle n'est point légère, ni inconstante, ni téméraire.

5° Elle ne s'enfle point d'orgueil. Pleine d'estime pour son prochain, elle a beaucoup de déférence pour lui.

6° Elle n'est pas ambitieuse. Il n'est rien, quelque bas et humiliant que ce puisse être, qu'elle n'embrasse de tout son cœur pour l'amour de ses frères.

7° Elle n'est point intéressée. Faisant son bonheur des avantages du prochain, elle est infiniment éloignée de tout intérêt propre.

8° Elle ne s'aigrit et ne se pique jamais contre personne, conservant toujours des sentiments de tendresse et de bienveillance pour tout le monde, quelque sujet de mécontentement qu'elle en reçoive.

9° Elle ne pense pas au mal qu'on a pu lui faire. Elle l'excuse, elle le pardonne, elle l'oublie.

10° Elle ne se réjouit point de l'impiété, de la mauvaise vie et des dérèglements du prochain ; mais elle met toute sa joie à le voir avancer dans les sentiers de la vérité et dans les voies de la justice par la pratique des vertus.

11° Elle endure tout, et sa constance à servir le prochain ne peut-être ébranlée ni par le mépris, ni par aucune tentation.

12° Elle croit tout le bien qu'on peut croire du prochain, et elle défère sans peine à ses sentiments.

13° Elle ne désespère de la conversion de qui que ce soit, et, comme elle ne perd jamais la bonne opinion qu'elle a de son prochain, elle espère toujours qu'il se rendra à Dieu.

14° Elle porte avec courage toutes sortes de charges, infatigable dans les emplois et ne succombant jamais sous le poids des fardeaux qu'on lui impose.

 

Pratique : Pour observer la loi de la charité envers le prochain, il faut suivre exactement les deux grandes règles que nous en donne l'Ecriture : « Ne faites point à autrui ce que vous ne voudriez pas qu'on vous fit, et faites-lui ce que vous voudriez qu'il vous fit ».

 

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eugene-delacroix

 

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6 janvier 2022

Le Mois des Étrennes Spirituelles

Le Mois des Étrennes Spirituelles

 

Encens

 

Septième étrenne spirituelle

7 janvier

 

L'encens : l'amour de Jésus-Christ

 

Offrande

 

En vous présentant l'encens, ô divin Enfant Jésus, les Mages témoignèrent de leur foi en votre divinité. Je vous l'offre avec eux, afin de vous prouver mon entière soumission et mon vif désir d'être un de vos disciples les plus aimants et les plus fidèles.

 

Méditation

 

Dieu le Père nous a tous destinés à être des images parfaites de son fils. Dans ce dessein, il nous le donne pour être le principe, le modèle et l'âme de toutes nos actions. Ô grande et sublime vocation du chrétien d'être appelé à imiter la vie et les actes d'un Dieu, et de les avoir pour modèles !

Une âme chrétienne, qui aime Jésus-Christ, s'attache à faire toutes ses actions en vue de Notre- Seigneur, c'est-à-dire par imitation, par dépendance et par union.

Par imitation. Persuadée de la grandeur de sa vocation chrétienne, l'âme dont je parle est fidèle à agir par imitation de Notre-Seigneur et tâche de suivre son exemple.

Pour cela, elle a souvent devant les yeux au divin modèle, elle prend plaisir à en observer les moindres traits pour les imprimer dans son cœur et les exprimer dans ses actes. Elle considère, non-seulement d'une manière générale, mais encore dans le détail, comment Jésus-Christ s'est conduit extérieurement dans tous ses actes, quelle religion il a témoignée à son Père, quelle a été sa charité pour le prochain, son mépris de soi-même, son horreur pour le péché, son éloignement pour le monde ; puis, elle a soin de l'imiter dans son extérieur et de tracer en elle-même une fidèle copie de ce divin exemplaire. Afin de perfectionner cette copie, elle pénètre jusque dans le fond et dans l'intérieur de ce divin modèle pour en découvrir les dispositions, afin d'y conformer les siennes et de régler sur cela toute sa conduite.

2° Par dépendance. L'âme qui aime Jésus-Christ agit toujours par dépendance de Notre-Seigneur, dans la vertu de son esprit et par la force de sa grâce. Pour cela, elle renonce à son esprit propre et à tout ce qui est elle-même, reconnaissant son aveuglement et sa faiblesse ; puis elle s'abandonne entre les mains de Jésus-Christ comme un simple instrument, et elle ne se regarde que comme un membre n'ayant de vie et de mouvement que par l'influence de son chef.

Fidèle à porter Notre-Seigneur en elle-même, cette âme, conserve la vie et les vertus de Jésus-Christ dans son intérieur ; elle garde son divin nom gravé au fond du cœur, elle le reçoit le plus souvent possible dans la sainte communion. Elle donne à ce divin Maître tout ce qu'elle a et tout ce qu'elle est, ne désirant de vivre que pour lui, ne voulant rien posséder que pour lui et pour sa gloire. Elle tâche de n'aimer que ce qu'il aime, renonçant à toute attache déréglée, bannissant même de son cœur les affections purement humaines, regardant uniquement Jésus dans les personnes qu'elle aime.

Par union. Il faut unir par désir et par prière ses actions à celles de Jésus-Christ, lesquelles, étant d'une valeur infinie, couvrent les défauts et l'infirmité des nôtres, et les rendent en quelque sorte divines. Saint Paul recommande vivement nous en cette pratique, les saints l'ont tous embrassée avec ardeur ; l’Église donne constamment l'exemple, en faisant toujours ses prières dans cette union, quand elle termine toutes ses oraisons en disant : « Par Notre-Seigneur Jésus-Christ » ; enfin, c'est la grande dévotion des anges et des saints dans le ciel.

 

Pratique : Étudier le grand amour du Père Éternel pour son Fils bien-aimé, en qui il a mis toute sa complaisance, et se proposer cet amour comme le modèle le plus élevé de l'amour que nous devons avoir pour Notre-Seigneur.

 

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5 janvier 2022

Le Mois des Étrennes Spirituelles

Le Mois des Étrennes Spirituelles

 

La Charité

 

Sixième étrenne spirituelle

6 Janvier

 

Un morceau d'or passé au creuset : la Charité envers Dieu

 

Offrande

 

L'or fut le premier présent que les Mages déposèrent en ce jour à vos pieds, ô divin Enfant Jésus, et, selon que l’Église le chante dans son hymne, c'est la charité qui offrit l'or. Enfant de l’Église et héritier de la foi des Mages, je n'ai ambitionné que l'or de la charité de Jésus-Christ, selon le conseil que vous donniez vous-même à une âme : « Je te conseille de m'acheter l'or, car tu ne sais pas à quel point tu es pauvre, misérable, aveugle et nu ». C'est ce même or que je viens vous offrir.

 

Méditation

 

La vertu de charité consiste, c'est Notre-Seigneur qui nous l'a lui-même enseigné, à aimer Dieu par-dessus toutes choses, de tout notre cœur, de tout notre esprit, de toute notre âme et de toutes nos forces.

Il faut aimer Dieu. Dieu est infiniment bon, infiniment parfait, et il mérite infiniment d'être aimé. Il veut que nous l'aimions, il nous le permet, il nous le commande, il nous menace de sa colère si nous ne l'aimons point, il nous promet de grandes récompenses si nous l'aimons, il veut que la terre ait part au bonheur du ciel !

Il faut aimer Dieu par-dessus toutes choses. Aucun bien de ce monde, aucune créature, rien, pas même sa propre personnalité ne saurait être comparé à Dieu. Être à lui, le servir, lui plaire, cela vaut mieux que toutes les richesses, toutes les grandeurs et tous les plaisirs de la terre. Soyons donc disposés à nous séparer de tout, de nos parents, de nos amis, plutôt que de manquer de fidélité à Dieu. Sacrifions-lui notre propre satisfaction, notre santé et jusqu'à notre propre vie, plutôt que de perdre sa grâce et que de l'offenser.

Il faut aimer Dieu de tout son cœur. Le cœur de l'homme ne saurait manquer à ce rigoureux devoir de n'aimer que Dieu, et tout le reste en Dieu et pour Dieu.

Cette disposition de cour donne à l'âme, qui a la vertu de charité, un désir continuel et très ardent de voir Dieu connu, aimé, servi, loué et exalté par toute la terre.

Jalouse de l'honneur et de la gloire de Dieu, cette âme ne peut voir sans une douleur extrême combien il est offensé dans le monde ; elle répare de son mieux cet honneur par des actes d'amour et d'amende honorable.

Il faut aimer Dieu de tout son esprit. L'âme qui se complaît vraiment en Dieu n'a point de plus grande joie que de penser souvent à lui et au moyen de répondre parfaitement à ses desseins, de méditer sur les perfections divines, de s'occuper de ses bontés, de s'entretenir de ses grandeurs, de se reposer en se perdant dans ses saints abîmes, d'admirer combien il est grand et élevé au-dessus de tout être.

Il faut aimer Dieu de toute son âme. Cela consiste à lui assujettir ses passions dans l'unique but de lui plaire, en n'usant de ses facultés intérieures et de ses sens extérieurs que pour le service et pour la gloire de Dieu, ne trouvant plus rien de solide en ce monde, en dehors du divin amour.

Il faut aimer Dieu de toutes ses forces. Toutes, sans réservé, doivent être employées à servir Dieu, n'en épargnant aucune quand il s'agit d'accomplir sa volonté. Puisqu'il est certain que rien ne peut arriver en ce monde sans l'ordre ou sans la permission de Dieu, soumettons-nous avec amour et avec respect à tout ce qu'il lui plaira de nous ordonner ; adorons sa conduite dans l'adversité comme dans la prospérité, dans le délaissement comme dans les consolations, dans les privations comme dans les jouissances, et confions-nous à sa volonté divine pour le temps et pour l'éternité.

 

Pratique : S'abandonner au Saint-Esprit, afin qu'il grave bien avant dans notre cœur cette loi d'amour et qu'il nous fasse accomplir avec toute la perfection possible, « ce premier et ce plus grand parmi tous les commandements ».

 

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4 janvier 2022

Le Mois des Étrennes Spirituelles

Le Mois des Étrennes Spirituelles

 

Lys

 

Cinquième étrenne spirituelle

5 Janvier

 

Une branche de lys : L'espérance chrétienne

 

Offrande

 

Seigneur, vous l'avez dit vous-même : « Considérez les lys des champs ; Salomon, dans toute sa gloire, n'a pas été vêtu comme un lys ». Choisissant, remarque Saint Ambroise, l'exemple d'une fleur que Dieu se plaît à vêtir et à parer magnifiquement, afin de nous faire mieux comprendre que la créature raisonnable, qui est l'homme, pourra sans présomption, espérer autant et plus qu'une fleur de sa bonté infinie ! Daignez donc me permettre de vous offrir ce symbole de mon espérance chrétienne et le mon entière confiance en vous.

 

Méditation

 

L'espérance chrétienne demande que l'âme, bien persuadée de la puissance et de la bonté de Dieu, appuyée sur les promesses infaillibles et sur les mérites de Notre-Seigneur, s'attende à le posséder dans l'éternité, et à recevoir pour cela en cette vie tous les secours nécessaires, pourvu que, de sa part, elle ne manque pas de lui être fidèle.

En conséquence, une âme vraiment chrétienne se persuade bien que Dieu veut sauver tous les hommes et qu'il leur donne à tous les moyens de se sauver, Forte de cette croyance, elle ne se laisse jamais aller au découragement, persuadée que Dieu ne permettra pas qu'elle soit tentée au-dessus de ses forces et qu'il ne l'abandonnera jamais si elle ne l'abandonne auparavant elle-même. Que s'il lui arrive d'offenser Dieu, elle retourne bien vite à lui et se jette à ses pieds avec la contrition et la confiance de l'enfant prodigue, au lieu de le faire, comme Caïn, après son crime. Ce n'est pas à dire pourtant qu'il faille présumer trop de la miséricorde divine et, sous le prétexte de la volonté que Dieu a de sauver tous les hommes croupis dans le péché, différer sa conversion, omettre la pratique des bonnes œuvres, en un mot, négliger l'affaire de son salut.

Cette présomption écartée comme étant l'excès opposé au désespoir, dans tous nos besoins spirituels et temporels, soyons fidèles à implorer le secours de Dieu, avec toute la confiance que doivent avoir des enfants pour leur père. Il sait bien que nous avons de grands besoins et de puissants ennemis : pour nous délivrer des uns et nous mettre à couvert des autres, il veut être lui-même notre force, notre sûreté et notre espérance.

Appuyons-nous donc uniquement, pour le présent comme pour l'avenir, sur la bonté de notre Père céleste. Ne comptons pour rien la faveur, le crédit et l'appui des créatures ; et, si nous sommes quelquefois obligé d'y recourir, regardons-les comme des instruments de la Providence, ne cherchons jamais leur secours avec empressement, et ne nous inquiétons aussi jamais, quand nous nous en voyons privés. Disons alors : « Le Seigneur est mon protecteur, que pourrais-je craindre ? »

Dans toutes nos entreprises, nos affaires et notre conduite, agissons toujours avec autant de soin que si tout le succès dépendait de nous, mais ne l'attendons que de la bénédiction de Dieu.

Enfin, dans quelque état et quelque extrémité que nous puissions nous trouver, soit pour le corps ou pour l'âme, soit pour nous- même ou pour les autres, imitons dans sa confiance ce grand patriarche qui reçut de Dieu toutes sortes de bénédictions pour avoir espéré contre toute espérance.

 

Pratique : L'espérance n'étant point seulement de conseil, mais de précepte, il en faut faire des actes de temps en temps, et nous y sommes particulièrement obligés quand nous sommes tentés contre cette vertu.

 

eugene-delacroix

 

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3 janvier 2022

Le Mois des Étrennes Spirituelles

Le Mois des Étrennes Spirituelles

La profession de Foi

Quatrième étrenne spirituelle

4 Janvier

 

Une palme de martyr : La profession de foi

 

Offrande

 

Courageusement, avec un saint enthousiasme, les martyrs entraient dans l'arène et jetaient leur credo à la face du monde. Vous bénissiez, ô mon Dieu, leur généreuse profession de foi, et, dans le ciel, ils balancent triomphalement devant votre trône leurs palmes empourprées. Souffrez, ô Roi, ô Maître, ô Dieu, que j'aspire à leur généreux amour, ne pouvant aspirer à leur gloire.

 

Méditation

 

Il est une parole de Jésus-Christ, qui doit guider nos pensées et inspirer nos résolutions à l'égard de la foi : « Je reconnaîtrai devant mon père ceux qui m'auront confessé et reconnu devant les hommes ». Il ne suffit donc pas de croire dans son cœur, il faut faire profession de la foi, c'est-à-dire, qu'il faut rendre témoignage à la foi de Jésus-Christ par ses pensées, par ses paroles et par ses œuvres :

Par ses pensées. Quand surgit une pensée, un doute, une tentation contre la foi, il faut témoigner intérieurement à Notre-Seigneur combien on veut croire sans raisonner et combien on met toute sa confiance en la parole divine. Il faut alors lui offrir un sacrifice entier de ses lumières, captivant humblement l'esprit sous l'obéissance de la foi.

Si l'on entend avancer une maxime contraire à la foi, il faut, pour réparer l'injure faite à Dieu, faire un acte de foi en la vérité opposée à cette maxime.

Pour suivre le conseil et la maxime des saints, il faut renouveler de temps en temps dans son cœur la profession solennelle qu'on a faite au baptême, de croire toutes les vérités que Dieu a révélées à son Eglise et de vivre conformément à ce que ces vérités nous enseignent.

Par ses paroles. Quand on récite le symbole de la croyance chrétienne, il faut le faire avec esprit de foi, c'est-à-dire avec une grande attention, avec un profond respect et avec une soumission aveugle aux vérités qu'il renferme. De même, quand on lit les Evangiles et les autres livres inspirés.

Mais surtout, gardons-nous d'être de ceux dont parle l'Apôtre, qui rougissent de l'Evangile, qui retiennent injustement la vérité dans l'ombre, et qui, par honte, par lâcheté ou tout autre motif coupable, n'osent soutenir les maximes chrétiennes devant ceux qui les combattent. Ayons au contraire le courage de nos convictions, ne rougissons pas d'être chrétiens, et, quand nous parlons du monde et des choses du monde, que ce soit avec mépris, comme la foi nous l'apprend et comme notre baptême nous y oblige.

Par ses œuvres. N'imitons point ces orgueilleux qui ont honte de paraître chrétiens, de faire le signe de la croix, de se mettre à genoux ou de faire leurs prières quand ils sont vus. Ce même respect humain empêche aussi quelquefois de servir les pauvres, de les assister, de les instruire, etc. En un mot, de montrer sa foi par les bonnes œuvres, selon l'invitation pressante de Saint Jacques. Dans toute occasion, au contraire, protestons hautement que nous sommes chrétiens, consacrés à la Trinité sainte, véritables disciples et imitateurs de Jésus-Christ, et faisons voir que nous mettons en cela notre gloire.

 

Pratique : s'exciter souvent à professer généreusement sa foi par la pensée du désaveu qui attend les lâches qui auront rougi de Jésus-Christ devant les hommes. « Celui qui rougira de moi et de mes paroles, a-t-il dit lui-même, le Fils de l'homme rougira aussi de lui , lorsqu'il viendra dans sa gloire ».

 

eugene-delacroix

 

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2 janvier 2022

Le Mois des Étrennes Spirituelles

Le Mois des Étrennes Spirituelles

 

Esprit de Foi

 

Troisième étrenne spirituelle

3 Janvier

 

Un écrin de pierres précieuses : L'esprit de foi

 

Offrande

 

Il ne suffit pas, ô mon Dieu, les saints docteurs me l'apprennent, il ne suffit pas de superposer la foi sur le fondement de notre édifice spirituel, qui est Jésus-Christ ; il faut être encore, nous dit Saint Ambroise, semblables à des pierres précieuses par la pureté de notre doctrine, par la sainteté de notre vie et par l'obéissance habituelle à la loi de Dieu, laquelle consiste à mener ici bas cette vie surnaturelle que les maîtres de la vie spirituelle appellent l'esprit de foi. Daignez me permettre de vous offrir ces pierres précieuses durant mon exil, afin que je puisse être un jour au ciel la plus petite pierre de votre couronne.

 

Méditation

 

La vie de la foi est une participation à la vie divine de Jésus-Christ, qui nous rend saints comme lui. Quelle grandeur ! Combien il est avantageux à mon âme de vivre de cette vie, de s'animer de cet esprit !

En quoi consiste cette vie ? Vivre selon la foi, c'est faire de la foi le principe et la règle de ses sentiments et de ses actions et de toute sa conduite.

L'âme qui a ce bonheur regarde les choses uniquement selon les vues que la foi lui en donne; elle en juge selon ses lumières, elle les estime selon la valeur que la foi lui découvre, au lieu d'imiter ces âmes mondaines et terrestres qui méprisent ce que le monde méprise, estiment ce que le monde estime, sans songer au jugement que Dieu en porte et à ce que la foi leur en apprend.

L'âme imprégnée de l'esprit de ſoi se laisse pénétrer par les maximes de cette vertu au point d'endurer la pauvreté, d'estimer l'abjection, d'aimer les souffrances, au lieu de soupirer, comme tant d'autres, après les richesses, les honneurs et les plaisirs de la vie.

Dans ses difficultés, ses embarras et ses doutes, elle a recours à la foi et la fait présider à toutes ses délibérations, prenant garde de ne rien résoudre que par un motif de foi ou une raison chrétienne. Dans toutes ses actions, et principalement dans ses pratiques de vertu, elle se garde des choses purement naturelles, comme de donner l'aumône seulement par compassion humaine, de ne servir le prochain que pour en être servi, de ne garder la modestie que par respect humain, de ne réprimer ses passions que pour jouir d'une réputation de vertu. Elle se garde surtout des intentions naturelles dans ses exercices de piété, comme tant de personnes pieuses qui ne cherchent pas tant à plaire à Dieu, comme la foi leur en fait un devoir, qu'à se complaire dans les douceurs et les consolations sensibles.

Pour établir en elle cette vie sainte de la foi, elle renonce souvent à la sagesse humaine et à la prudence du siècle, dont les maximes contredisent celles de Jésus-Christ.

Elle s'accoutume à se nourrir des vérités chrétiennes, se plaisant à y penser souvent, et mettant tout son bonheur à les bien méditer et à s'en pénétrer.

 

Pratique : Chercher et apprendre les saintes maximes de l'Evangile, qui sont si opposées aux maximes du monde, pour en faire toujours les principes de sa conduite, de manière à pouvoir dire avec l'Apôtre : « Je vis en la foi du fils de Dieu ! »

 

eugene-delacroix

 

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1 janvier 2022

Le Mois des Étrennes Spirituelles

Le Mois des Étrennes Spirituelles

Or - la foi

Deuxième étrenne spirituelle

2 Janvier

 

Un lingot d'or : La foi

 

Offrande

 

Votre grand docteur, Saint Augustin, nous enseigne que l'or signifie la foi. C'est cet or que je veux, ô mon divin Roi Jésus, superposer au fondement, qui est vous même, et à la base de mon édifice spirituel. Je vous l'offre, comme les Mages vous l'offrirent, avec la même docilité d'entendement et un ardent désir de voir mon présent accepté comme le fut le leur.

 

Méditation

 

Je ne veux pas méditer les rai- sons et les motifs de ma foi. Une pensée absorbe mon âme, dès que j'aborde ce sujet. Dieu, abîme de gloire et de splendeur, source unique de toute vérité, en me donnant la foi et en me révélant ses mystères augustes, m'a appelé à son admirable lumière, m'a retiré de la puissance des ténèbres, suivant l'énergique expression de Saint Pierre, et m'a fait passer sous le doux empire de son Fils bien-aimé. Voilà quelle pensée domine toutes les autres, quand je songe au bienfait de la foi. Elle est un don, et un don inestimable. Combien dès lors ne suis-je pas obligé d'en rendre à Dieu de vives actions de grâces !

Mais, la foi est une vertu, la première des vertus théologales, et il est bien des points où l'on peut manquer à cette vertu-reine.

Notre foi doit être vraie et intime, au lieu de se contenter des apparences et des démonstrations extérieures. Elle doit être universelle, s'étendant à toutes les vérités révélées, jusqu'à celles qui nous se blent moins importantes, et sans aucune exception.

Elle doit être ferme et sans nulle hésitation, refusant énergiquement d'écouter ce que nos sens et notre raison pourraient nous suggérer de contraire aux vérités révélées.

Elle doit être agissante et traduire dans les actes de la vie les croyances du dedans ; le poète l'a dit avec raison : « La ſoi qui n'agit point, est-ce une foi sincère. »

Elle doit être basée sur le motif surnaturel de la foi, c'est-à-dire sur ce que Dieu a révélé à son Eglise les vérités que celle-ci propose à notre croyance.

Elle doit être simple, évitant de pénétrer trop avant dans les mystères, de vouloir trop les approfondir par des raisonnements trop humains, qui donnent lieu à mille tentations capables d'ébranler la foi. Pour ne pas tomber dans ce péril qui est grave, évitons les lectures, les conversations et les compagnies qui pourraient être, pour nous ou pour les autres, une source de ces mêmes tentations.

Que si l'on est assailli par les tentations dont je parle et que le démon obsède l'esprit de doutes contraires à la foi, au lieu de rai- sonner et de se fatiguer à les résoudre, il faut tout d'abord s’humilier, puis mourir à Notre Seigneur, lui disant comme les apôtres : « Seigneur, augmentez en moi la foi ! » Il faut ensuite prendre plaisir à catéchiser les pauvres, les enfants, les simples et les ignorants : il y en a tant aujourd'hui, même dans la meilleure société, parmi ceux que le monde estime savants et à qui il ne manque qu'une seule science, la vraie ! Enfin, il faut faire souvent des actes de foi, en particulier, sur les vérités qu'on a le plus de peine à croire.

Mon Dieu, les saints se sont fait un bonheur de tout abandonner et de tout perdre pour conserver la foi ; c'est qu'ils étaient bien persuadés que la foi est le fondement de tous vos dons, qu'elle les élevait à la dignité d'enfants de Dieu et que sans elle ils ne pouvaient vous plaire. Accordez-moi la grâce d'entrer dans ces sentiments et de les imiter.

 

Pratique : À l'exemple des saints, et en particulier des saints martyrs qui ont eu le bonheur de donner leur sang pour la foi, se mettre dans la disposition d'esprit et de cœur de moins redouter la perte de la vie que la perte de la foi.

 

eugene-delacroix

 

 

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31 décembre 2021

Le Mois des Étrennes Spirituelles

Le Mois des Étrennes Spirituelles

 

eugene-delacroix

 

Première étrenne spirituelle

1er Janvier

 

Les vertus : bouquet de fleurs chrétiennes

 

Offrande

 

Jésus, qui vous êtes appelé vous-même, dans vos Saints livres, « la fleur du champ », souffrez que, en ce premier jour de l'année nouvelle, je vous apporte l'offrande des fleurs qui naissent dans le champ sacré de votre Eglise. Je suis, moi aussi, ce champ, puisque je suis de l’Église. Je voudrais produire ces fleurs que vous aimez, les vertus chrétiennes. Je prends la résolution de les cultiver avec plus de soin que par le passé ; à vous de leur donner le rayon de soleil qui leur manque et la sève dont elles ont besoin, en daignant m'accorder votre grâce, sans laquelle nulle âme ne fleurit.

 

Méditation

 

Les vertus chrétiennes sont la divine floraison des âmes, et l’Église est le champ où croissent ces fleurs. « Le juste, dit la sainte liturgie, fleurira éternellement devant le Seigneur ».

Mais, et c'est une remarque importante basée sur l'étude attentive des Livres saints, on ne peut nommer les fleurs sans les fruits, car la Sainte Ecriture se plaît à unir souvent ces deux symboles. Dans l'ordre de la nature, il y a des fleurs qui ne semblent créées que pour le plaisir des yeux et auxquelles on ne demande aucun fruit ; dans l'ordre de la grâce, c'est toujours le fruit qu'on cherche et qu'on aime dans la fleur. Nulle vertu chrétienne, en effet, nulle sainteté ne peut demeurer inactive, elle doit produire des œuvres saintes, et c'est pour cela que, dans les cantiques, l'âme chrétienne est invitée à considérer « si les fleurs produiront leurs fruits ».

Bien plus, ajouterai-je avec l'aimable auteur des Etudes sur le symbolisme de la nature, ces fleurs de l’Église sont tellement fécondes que l'Esprit-Saint les prend déjà pour des fruits : « Mes fleurs sont des fruits », dit-il. Fleurs et fruits, vertus aimables, âmes saintes et angéliques, œuvres sublimes que la religion inspire, c'est vous qui êtes la gloire et l'ornement de l’Église. C'est sur vous qu'elle s'appuie, c'est avec vous qu'elle se console, attendant sa parfaite union avec Jésus-Christ dans le ciel : et telle est, suivant Saint Bernard, l'explication de cette parole de l'Epouse dans les saints cantiques : « Soutenez-moi sur les fleurs et affermissez-moi avec les fruits, parce que je languis d'amour ».

Ainsi que l’Église, chaque âme chrétienne doit avoir ses fleurs et ses fruits, c'est-à-dire, des vertus qui produisent des œuvres !...

Ô mon Dieu, que mon sol est aride ! Je me souviens cependant qu'aux premières années de mon enfance, des fleurs y avaient apparu : la candeur, la simplicité, la foi naïve, la piété que j'avais reçue de ma mère. Mais le souffle des tentations les a bientôt flétries, et elles sont demeurées stériles. O mon Dieu, faites refleurir mon âme, et que ce soit pour porter des fruits.

Pendant ce mois, nous nous proposerons d'acquérir les vertus chrétiennes, dont la floraison surnaturelle est la parure du champ de l’Église. Mais, pour obéir à l'avertissement du Saint Esprit et pour nous orner de vertus véritables, nous étudierons avec soin les caractères pratiques de chacune d'elles en particulier, afin de travailler courageusement à nous en revêtir et de ne point nous borner à des fleurs sans fruits.

Ô mon âme, c'est à toi que s'adressent les paroles du livre inspiré, au début de ce mois : « Fleurissez, ô fleurs, répandez votre parfum, poussez vos branches de grâce et chantez vos cantiques au Seigneur, pour le bénir dans ses ouvrages ». Mets-toi donc à l'œuvre. Le monde, en ces jours, multiplie ses dons, ses offrandes, ses étrennes ; il les prodigue à la porte de tous ceux que l'amitié, les liens du sang, l'ambition ou l'intérêt désignent à ses présents. Le divin enfant Jésus, dans sa crèche, te demande aussi ses étrennes ; offre-lui celles qu'il préfère, les fleurs et les fruits des vertus qu'il est venu assigner à la terre.

 

Pratique : Former la résolution de méditer, chaque jour de ce mois, sur l'une des vertus chrétiennes qui seront proposées à notre attention et s'engager, par un ferme propos sérieux, d'en offrir des actes à Dieu, comme étrenne spirituelle de chaque jour, persuadé que Dieu, qui ne se laisse jamais vaincre en générosité, récompensera largement la bonne volonté de notre cœur.

 

Vertus

 

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31 décembre 2021

Le Mois des Étrennes Spirituelles

Le Mois des Étrennes Spirituelles

 

VISUEL COEUR FRAT-00161

 

Le dernier jour de l’année

31 décembre

 

Exercice tiré des œuvres du P. Nouet

 

Prenez aujourd'hui un quart d'heure, pour vous présenter devant le Saint-Sacrement, ou bien au pied du Crucifix dans votre Oratoire, et faire, en la présence de Dieu, le projet de toutes vos actions et pratiques de vertus de l'année suivante.

 

I. Pensez, premièrement, au remède de vos plus considérables défauts et des passions qui vous portent le plus de préjudice, afin de vous en garantir l'année prochaine. Voyez le déplaisir qu'elles donnent à Jésus-Christ, le mauvais exemple que les autres peuvent en tirer, le tort que vous en recevez vous-même, et le trouble qu'elles vous occasionnent.

II. En second lieu, renouvelez le désir de garder soigneusement toutes vos pratiques spirituelles, et d'avancer dans la perfection.

III. En troisième lieu, choisissez la matière de votre examen particulier pour toute l'année. Oh ! si vous pouviez tous les ans vous défaire d'un vice en particulier et acquérir la vertu qui lui est contraire, que vous feriez grand progrès en peu de temps !

IV. En quatrième lieu, pensez aux moyens de vous bien comporter envers Dieu. Faites un ferme propos de marcher toujours en sa présence ; d'avoir une grande pureté d'intention dans tous vos actes, ne cherchant qu'à lui plaire et ne craignant que de lui déplaire ; de vivre entre les bras de sa Providence, vous confiant en sa bonté, recourant à lui dans toutes vos affaires, et prenant de sa main tout ce qui vous arrivera ; de traiter avec lui dans tous vos exercices spirituels, avec toute la révérence, l'attention, l'application et la perfection qu'il mérite et qu'il vous sera possible.

V. En cinquième lieu, pensez aux moyens de vous bien comporter avec le prochain, et faites une ferme résolution de n'offenser jamais personne, ni en paroles, ni en actions ; de ne prendre jamais plaisir à écouter les médisances ; d'avoir de l'amour et de l'estime pour tous, ne méprisant jamais personne et ne vous préférant à aucun ; d'user de douceur et d'affabilité envers tous, tâchant de gagner les cœurs plus à Jésus-Christ qu'à vous ; de compatir aux personnes affligées et de les soulager de tout votre pouvoir, au moins par des prières et de bonnes paroles, si vous ne le pouvez pas autrement ; et enfin de supporter tous leurs défauts, vous souvenant  que vous ne vivez pas avec des anges, mais avec des hommes fragiles et sujets à pécher.

VI. En sixième lieu, pensez sérieusement aux moyens de vous gouverner vous-même, et faites un ferme propos de retrancher le soin excessif de votre corps et d'augmenter celui de votre âme ; de garder surtout la pureté de votre cœur, en fuyant les péchés les plus légers et les effaçant au plus tôt de vos larmes, lorsque vous y serez tombé ; de conserver soigneusement la paix intérieure de l'âme et de ne donner entrée à aucune chose qui puisse la troubler ; et enfin, de faire réflexion sur vous-même, pour voir si vous reculez ou si vous avancez dans le  service de Dieu, dans la victoire de vos passions et dans l'exercice des bonnes œuvres.

VII. En dernier lieu, offrez ces saintes résolutions à Jésus-Christ dans la crèche, le priant de vous donner sa bénédiction et la grâce de les accomplir parfaitement. Invoquez le secours de la bienheureuse Vierge, de Saint Joseph, de votre bon ange, de votre saint patron, et de tous les saints protecteurs qui doivent vous échoir l'année prochaine. Regardez cette année comme la veille de l'éternité, et faites en sorte que, si c'est la dernière de votre vie, vous ayez en mourant la consolation de l'avoir bien employée.

 

Pratiques : Récitez lentement et pieusement : Le Miserere pour demander pardon à Dieu des fautes commises dans le courant de l'année qui finit. Le Te Deum, pour le remercier des grâces reçues et le Veni Creator, pour implorer les lumières et l'assistance de l'Esprit Saint sur l'année qui commence.

 

eugene-delacroix

 

Première étrenne spirituelle

1er Janvier

 

Les vertus : bouquet de fleurs chrétiennes

 

Offrande

 

Jésus, qui vous êtes appelé vous-même, dans vos Saints livres, « la fleur du champ », souffrez que, en ce premier jour de l'année nouvelle, je vous apporte l'offrande des fleurs qui naissent dans le champ sacré de votre Eglise. Je suis, moi aussi, ce champ, puisque je suis de l’Église. Je voudrais produire ces fleurs que vous aimez, les vertus chrétiennes. Je prends la résolution de les cultiver avec plus de soin que par le passé ; à vous de leur donner le rayon de soleil qui leur manque et la sève dont elles ont besoin, en daignant m'accorder votre grâce, sans laquelle nulle âme ne fleurit.

 

Méditation

 

Les vertus chrétiennes sont la divine floraison des âmes, et l’Église est le champ où croissent ces fleurs. « Le juste, dit la sainte liturgie, fleurira éternellement devant le Seigneur ».

Mais, et c'est une remarque importante basée sur l'étude attentive des Livres saints, on ne peut nommer les fleurs sans les fruits, car la Sainte Ecriture se plaît à unir souvent ces deux symboles. Dans l'ordre de la nature, il y a des fleurs qui ne semblent créées que pour le plaisir des yeux et auxquelles on ne demande aucun fruit ; dans l'ordre de la grâce, c'est toujours le fruit qu'on cherche et qu'on aime dans la fleur. Nulle vertu chrétienne, en effet, nulle sainteté ne peut demeurer inactive, elle doit produire des œuvres saintes, et c'est pour cela que, dans les cantiques, l'âme chrétienne est invitée à considérer « si les fleurs produiront leurs fruits ».

Bien plus, ajouterai-je avec l'aimable auteur des Etudes sur le symbolisme de la nature, ces fleurs de l’Église sont tellement fécondes que l'Esprit-Saint les prend déjà pour des fruits : « Mes fleurs sont des fruits », dit-il. Fleurs et fruits, vertus aimables, âmes saintes et angéliques, œuvres sublimes que la religion inspire, c'est vous qui êtes la gloire et l'ornement de l’Église. C'est sur vous qu'elle s'appuie, c'est avec vous qu'elle se console, attendant sa parfaite union avec Jésus-Christ dans le ciel : et telle est, suivant Saint Bernard, l'explication de cette parole de l'Epouse dans les saints cantiques : « Soutenez-moi sur les fleurs et affermissez-moi avec les fruits, parce que je languis d'amour ».

Ainsi que l’Église, chaque âme chrétienne doit avoir ses fleurs et ses fruits, c'est-à-dire, des vertus qui produisent des œuvres !...

Ô mon Dieu, que mon sol est aride ! Je me souviens cependant qu'aux premières années de mon enfance, des fleurs y avaient apparu : la candeur, la simplicité, la foi naïve, la piété que j'avais reçue de ma mère. Mais le souffle des tentations les a bientôt flétries, et elles sont demeurées stériles. O mon Dieu, faites refleurir mon âme, et que ce soit pour porter des fruits.

Pendant ce mois, nous nous proposerons d'acquérir les vertus chrétiennes, dont la floraison surnaturelle est la parure du champ de l’Église. Mais, pour obéir à l'avertissement du Saint Esprit et pour nous orner de vertus véritables, nous étudierons avec soin les caractères pratiques de chacune d'elles en particulier, afin de travailler courageusement à nous en revêtir et de ne point nous borner à des fleurs sans fruits.

Ô mon âme, c'est à toi que s'adressent les paroles du livre inspiré, au début de ce mois : « Fleurissez, ô fleurs, répandez votre parfum, poussez vos branches de grâce et chantez vos cantiques au Seigneur, pour le bénir dans ses ouvrages ». Mets-toi donc à l'œuvre. Le monde, en ces jours, multiplie ses dons, ses offrandes, ses étrennes ; il les prodigue à la porte de tous ceux que l'amitié, les liens du sang, l'ambition ou l'intérêt désignent à ses présents. Le divin enfant Jésus, dans sa crèche, te demande aussi ses étrennes ; offre-lui celles qu'il préfère, les fleurs et les fruits des vertus qu'il est venu assigner à la terre.

 

Pratique : Former la résolution de méditer, chaque jour de ce mois, sur l'une des vertus chrétiennes qui seront proposées à notre attention et s'engager, par un ferme propos sérieux, d'en offrir des actes à Dieu, comme étrenne spirituelle de chaque jour, persuadé que Dieu, qui ne se laisse jamais vaincre en générosité, récompensera largement la bonne volonté de notre cœur.

 

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30 décembre 2021

Le Mois des Bergers

Le Mois des Bergers

 

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Trente-et-unième jour

Le bercail éternel

31 Décembre

 

« Lorsque le prince des Pasteurs paraîtra, vous remporterez une couronne de gloire qui ne se flétrira jamais ». (Pierre 4, 5)

 

I. Brebis créées par le prince des pasteurs, et conduites par lui à travers notre pèlerinage sur la terre, nous allons sur ses pas sacrés, au bercail éternel, au ciel. C'est là le but de la vie. Tout autre serait indigne de la grandeur de Dieu et au-dessous de nos saintes aspirations. Si Dieu ne nous avait pas fait pour lui, il ne se serait pas si souvent manifesté à nous... Après nous avoir perdus par la désobéissance d'Adam, il ne nous aurait pas recherchés avec une sollicitude si tendre dans nos voies de perdition. Vaine aurait été la création pour le temps, puisque la mort devait l'atteindre et la détruire, vaine l'œuvre de la rédemption, puisque le néant était notre fin... Tout le travail de Dieu se serait résumé en un souvenir dans sa pensée éternelle, après que ses œuvres et ses créatures n'auraient plus été... Quelle mystification que la vie, si elle n'est rien avant le premier souffle et rien après le dernier !... Sans principe ni fin ; nous, des créatures qui par le cœur et la pensée nous élevons jusqu'à Dieu. Nous dont les actes s'accomplissent et les entreprises se poursuivent toujours en vue de l'immortalité et ais en vue de la mort ? Est-ce possible ? Ô mon Dieu, ce serait blasphémer que de le dire ; ce serait mentir à notre conviction intime, au cri de notre conscience, ce serait accuser le Seigneur d'imposture et de cruauté. Mais allons donc, conduits par Jésus-Christ, vers le bercail éternel.

II. Le bercail éternel ! c'est là véritablement la terre promise pour toujours à Abraham et à sa postérité... Israël, c'est-à-dire l'humanité, est errante ici-bas. Tantôt dans le désert, tantôt dans les cités, quelquefois réunie sur divers points ; le plus souvent dispersée ; mais toujours agitée et mue par cette pensée unique : marcher vers ses destinées. Elle a un but, elle le sait, et elle en cherche continuellement le chemin avec inquiétude. De là ce besoin de changement, d'extension, de développement, de progrès, de marche en avant, et ces alternatives sans fin de guerre et de paix, de décadence et de grandeur. La terre promise n'est pas ici-bas. Canaan c'est le ciel, c'est le divin bercail, c'est le pays où coulent éternellement le lait et le miel, c'est-à-dire le pays de la félicité sans borne. Le Seigneur dit par la bouche du prophète Michée ces étonnantes paroles, dont certainement l'application ne peut être faite qu'au bercail éternel. « Ô Jacob, je vous rassemblerai un jour tout entier. Je réunirai les restes d'Israël, je mettrai mon peuple tout ensemble comme un troupeau dans la bergerie, comme des brebis au milieu d'un parc. Celui qui doit leur ouvrir le chemin, marchera devant eux : ils passeront en troupes par la porte, et y entreront ; leur roi sera devant leurs yeux et le seigneur sera à leur tête ». (2, 12-13). Évidemment c'est là le ciel, le bercail final ; le pasteur y devient roi, le roi y trône en seigneur, et les brebis sont la « grande foule des hommes » qui s'y pressent.

III. Saint Pierre, à qui Jésus-Christ avait transmis les paroles de la vie éternelle, nous dit ce que sera le céleste bercail. « Il sera pour nous, quand paraîtra le prince des pasteurs, une couronne de gloire que nous aurons remportée, que le bon pasteur mettra sur nos fronts et qui ne se flétrira jamais... » Retenons bien ces mots : « couronne remportée ». Il faut donc la mériter, la gagner ? Eh ! sans doute... Les couronnes périssables de la terre nous coûteraient tant de travaux et d'efforts, et la couronne du ciel ne serait la récompense d'aucune peine ? Impossible ! Notre Seigneur nous l'a dit : « le royaume des Cieux souffre violence, et les violents l'emportent »... Il est vrai que le sang de Jésus-Christ nous a ouvert la porte du bercail éternel, et que sa grâce nous soutient dans le chemin qui y conduit ; mais il faut des efforts, il ne faut pas perdre de vue celui qui, chargé de sa croix, comme d'un étendard, marche à notre tête dans la voie étroite, c'est-à-dire dans la voie de la justice et de la sainteté. À cette condition, nous parviendrons à la porte du bercail éternel où les anges nous introduiront, où Dieu nous couronnera et où nous régnerons pour toujours. La prophétie de saint Jean sera alors accomplie... Nous verrons « Ciel nouveau et une terre nouvelle, car le premier ciel et la a première terre auront disparu... Et nous verrons descendre du ciel la ville sainte, la Jérusalem nouvelle qui vient de Dieu... Et nous entendrons une grande voix qui viendra du trône et qui dira : Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes ; car il demeurera avec eux, et ils seront son peuple, et Dieu demeurant lui-même avec eux, sera leur Dieu ». Amen.

 

Résolution : Je me rendrai désormais cette pensée familière : Je suis créé pour aller au ciel ; suis-je sur le chemin du ciel ?

Bouquet spirituel : « Dieu, dans le ciel, essuiera toutes les larmes des hommes, et la mort ne sera plus. Il n'y aura plus aussi là ni pleurs, ni cris, ni afflictions, parce que le premier état sera passé ». (Apocalypse 21, 4).

 

Téléchargez l"intégralité des méditations du Mois des Bergers (pdf) en cliquant ici

 

Enfant Jésus du Carmel de Bordeaux (1)

 

Prochain mois de dévotion

Le Mois des étrennes spirituelles

Rendez-vous dans quelques minutes…

 

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