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  • La beauté élève l'âme... Par ces images volontairement sélectionnées, ainsi que par la récitation de ces prières, puissiez-vous avoir le désir de parvenir à Jésus et à la sainteté, but ultime de toute vie...
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sanctification des jours
31 mars 2012

Le Mois la Passion de Jésus 1/4

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Le Mois la Passion de Jésus

« Regardez et voyez s'il une douleur semblable à ma douleur ».

 

Premier jour

Consécration du mois à Jésus souffrant

 

Réflexions pratiques

 

Considérez, ô mon âme! que la dévotion à Jésus souffrant est la plus utile et la plus affectueuse de toutes les dévotions, celle qui excitera davantage dans votre cœur l'amour de Dieu et le regret de vos péchés. Pour honorer avec piété la passion douloureuse du Sauveur, suivez-le, pendant ce mois, sur les différents théâtres de ses souffrances; représentez-vous l'Homme-Dieu, livré à une tristesse excessive dans le jardin de Gethsémani, traîné devant les tribunaux, couronné d'épines, flagellé, déchiré de coups et meurtri par le poids accablant de la croix. Après avoir assisté à cette longue agonie de Jésus, pourrez-vous lui refuser quelques larmes de pitié et de tendresse?

 

Prière

 

O Dieu qui, pour la rédemption du monde, avez daigné naître, être circoncis, rejeté par les juifs, trahi par Judas, lié comme un innocent Agneau destiné au sacrifice, traîné indignement devant les tribunaux d'Anne, de Caïphe, de Pilate et d'Hérode, et accusé par de faux témoins; qui avez voulu être flagellé, couvert de crachats et d'opprobres, couronné d'épines, meurtri par les souffrances et frappé à coups de roseau, pendant que, par dérision, on voilait votre face divine; qui enfin vous êtes laissé dépouiller de vos vêtements, clouer à là croix, élever entre deux voleurs, abreuver de fiel et de vinaigre, et percer par une lance; je vous supplie de m'accorder la grâce, tout indigne que j'en suis, de considérer, pendant ce mois, tant et de si cruelles peines, de déplorer la malice des méchants déchaînée contre vous, et de bénir votre patience inaltérable. C'est dans cette intention, ô Jésus souffrant et crucifié! que je désire vous suivre en esprit dans les diverses stations de votre passion douloureuse et de méditer vos souffrances et vos humiliations durant les jours que l'Eglise consacre plus particulièrement à la vénération de cet adorable et lugubre mystère. Il est vrai, Seigneur, que ma vie ne serait pas trop longue pour lire le livre de vos douleurs et de vos ignominies; mais, si vous daignez, pendant ces jours de salut, imprimer profondément dans mon cœur vos plaies sacrées et enivrer mon âme de votre précieux sang, comme je le désire et vous en supplie, pourrai-je oublier celui à qui j'ai tant coûté? pourrai-je refuser à tant de sang une larme d'amour et de repentir?

 

Pratique : De temps en temps, pendant la journée, jetez les yeux sur l'image de Jésus crucifié, et baisez la avec un tendre amour. Faites dévotement le chemin de la croix. (Indulgence plénière).

 

Aspiration : Seigneur Jésus, vous m'avez aimé jusqu'à mourir pour moi ; faites que je vous aime au moins jusqu'à vivre pour vous.

 

Deuxième jour

Le Sacré-Cœur de Jésus souffrant

 

Réflexions pratiques

 

Considérez, ô mon âme, que le Cœur de Jésus a le premier connu la douleur, et qu'au temps de la passion il a épuisé goutte à goutte l'amer calice au fond duquel était la mort du Sauveur et la vie du monde; et c'est l'amour qui a été la source de tant de souffrances. Vous avez affligé le Cœur de Jésus et renouvelé sa passion par vos péchés; et cependant cette noire ingratitude ne l'a pas empêché un seul instant de vous aimer et d'être plus touché de votre perte éternelle que de l'injure que vous lui avez faite en méprisant sa tendresse. Gémissez de la froideur et du mépris dont vous avez payé un amour si tendre et si généreux.

 

Prière

 

Divin Sauveur, que la bonté de votre Cœur a été admirable! Vous avez préféré mon salut à votre honneur et à votre vie. Compatissant autant que généreux, vous vous êtes sacrifié tout entier à mon bonheur éternel; vous n'avez rien ménagé pour amollir la dureté de mon cœur et l'attacher à vous par les liens de la plus tendre charité. Pour moi, ô aimable Jésus! vous vous êtes répandu en sanglots dans le jardin de Gethsémani où l'amour vous a fait répandre une sueur de sang. Pour moi, votre tète a été couronnée d'épines, votre bouche abreuvée de vinaigre, vos pieds et vos mains attachés à .la croix, et votre Cœur percé d'une lance. Combien de fois, Seigneur, auriez-vous pu très-justement me perdre en me livrant à la puissance des démons et aux supplices de l'enfer! Vous m'avez toujours supporté, toujours attendu avec une patience ineffable, vous avez écouté la voix de votre Cœur, le cri de votre sang, qui vous demandait grâce pour moi. Ne permettez pas que j'abuse encore de cette clémence invincible; mais gravez dans mon âme vos amertumes et vos ignominies, afin que j'en éprouve toute l'impression, et que l'épée qui perça votre Cœur adorable reste toujours enfoncée dans le mien. Pardonnez aussi, ô Jésus! à tant de pécheurs qui vous offensent, ramenez à vous tant d'ingrats qui vous abandonnent, ouvrez les yeux à tant d'aveugles qui se précipitent dans l'abîme, afin que tous recueillent les fruits de grâce et de miséricorde que nous a mérités votre Cœur humilié pour nos péchés.

 

Pratique : De temps en temps, pendant la journée, jetez les yeux sur l'image de Jésus crucifié, et baisez la avec un tendre amour. Faites dévotement le chemin de la croix. (Indulgence plénière).

 

Aspiration : Seigneur Jésus, vous m'avez aimé jusqu'à mourir pour moi ; faites que je vous aime au moins jusqu'à vivre pour vous.

 

Troisième jour

Dieu a tellement aimé le monde

 

Réflexions pratiques

 

Considérez, ô mon âme, que Dieu a tellement aimé le monde, qu'il a donné son fils unique, afin que tout homme qui croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle. O miséricorde de notre Dieu 1 pour sauver le pécheur et racheter l'esclave, il livre son fils chéri à la mort de la croix; pour épargner le coupable, il condamne l'innocent. Que de grâces renfermées dans ce divin bienfait, et que ne vous a-t-il pas donné en vous donnant Jésus-Christ devenu votre libérateur, votre pontife, votre paix, votre réconciliation, votre espérance, le prix et l'auteur de votre salut! Un tel excès de bonté devrait exciter en vous les sentiments du plus tendre amour et de la plus vive reconnaissance.

 

Prière

 

Père éternel, Dieu de bonté et de miséricorde, vous ne voulez pas qu'aucun de vos enfants périsse; aussi avez-vous envoyé votre fils unique dans le monde, afin que le monde fût sauvé par lui. Vous oubliez, en quelque sorte, qu'il est l'objet de vos complaisances éternelles, les délices des Anges, pour le livrer entre les mains de ses plus cruels ennemis qui lui font souffrir les opprobres, les ignominies, les tourments, le supplice de la croix. Père juste, où trouverez-vous une victime plus agréable? elle vient elle-même s'offrir à vos coups et s'immoler pour le salut des hommes. Frappez, grand Dieu, venez rassasier votre colère; mais qu'un dévouaient si généreux, qu'un sacrifice si parfait apaise votre courroux. Regardez, non nos péchés qui crient vengeance contre nous, mais la face de votre Christ couvert de plaies, qui demande miséricorde. Si le nombre de nos iniquités arrête le cours de vos grâces, souvenez-vous que vous nous avez délivrés, par votre fils, de la servitude du démon et de la damnation éternelle, et que cet adorable Sauveur nous a mérité, par sa passion et par sa croix, le salut et la gloire d'une éternité bienheureuse. Sans doute, ô mon Dieu! vous mériteriez un amour infini pour un bienfait également infini, mais je ne suis qu'une pauvre créature. Ah! qu'au moins ce don ineffable, qui renferme tous les dons, absorbe tout mon amour et toute ma reconnaissance; je vous aime donc, ô Dieu d'amour! et ne veux aimer que vous, je vous aime de toute l'étendue de mon cœur et de toute l'ardeur de mon âme.

 

Pratique : De temps en temps, pendant la journée, jetez les yeux sur l'image de Jésus crucifié, et baisez la avec un tendre amour. Faites dévotement le chemin de la croix. (Indulgence plénière).

 

Aspiration : Seigneur Jésus, vous m'avez aimé jusqu'à mourir pour moi ; faites que je vous aime au moins jusqu'à vivre pour vous.

 

Quatrième jour

Jésus souffrant a tellement aimé le monde

 

Réflexions pratiques

 

Admirez, ô mon âme, la bonté infinie, la tendresse ineffable, la charité incompréhensible de Jésus souffrant pour les hommes. Il vous a aimée plus que lui-même, puisque, pour vous racheter de la mort éternelle, il a sacrifié son repos, son honneur, sa vie. Que peut-il ajouter à cet excès de miséricorde et d'amour? Il ne lui reste plus rien à faire pour vous montrer combien il vous aime. Mais si le divin Sauveur s'est donné à vous en souffrant et en mourant sur une croix pour votre salut, n'est-il pas bien juste que vous vous donniez à lui en vivant pour l'aimer uniquement?

 

Prière

 

O Jésus ! mon aimable Jésus, à quel prix m'avez-vous racheté! que mon âme vous a coûté cher! Je vous vois chargé d'opprobres, couvert de sang et de plaies, couronné d'épines, expirant dans les douleurs les plus cruelles sur un infâme gibet. Quel excès de souffrances et d'amour! car vous n'avez supporté tant d'outrages et souffert tant de tourments que pour me témoigner votre amour et gagner mon cœur: mais moi, ô malheur! au lieu de vous aimer, j'ai osé commettre le péché qui vous a donné la mort. Recevez, ô mon Sauveur! les regrets d'un cœur contrit et humilié qui reconnaît sa faute et sollicite son pardon. Hélas! y aurait-il un enfer assez rigoureux pour moi, si, après avoir connu l'amour que vous me témoignez dans votre passion, je me damnais misérablement, en méprisant un Dieu crucifié qui veut me sauver? Il n'en sera pas ainsi, je l'espère de votre grâce et de votre amour, de votre sang et de votre croix: vous ne perdrez pas ce pauvre pécheur qui vous aime, et que vous aimez jusqu'à mourir pour le sauver. Oui, Seigneur souverainement aimable, je vous aime; et qui aimerais-je, si ce n'est vous? Vos plaies ne sont-elles pas des plaies d'amour qui blessent les cœurs les plus durs. des flammes qui embrasent les âmes les plus glacées? Je vous aime donc, ô l'unique objet de toutes mes affections! je vous aime sans partage , et autant que je puis vous aimer.

 

Pratique : De temps en temps, pendant la journée, jetez les yeux sur l'image de Jésus crucifié, et baisez la avec un tendre amour. Faites dévotement le chemin de la croix. (Indulgence plénière).

 

Aspiration : Seigneur Jésus, vous m'avez aimé jusqu'à mourir pour moi ; faites que je vous aime au moins jusqu'à vivre pour vous.

 

Cinquième jour

A sept heures, Jésus institue le Sacrement de son amour

 

Réflexions pratiques

 

Considérez, ô mon âme, que, pendant qu'on délibérait dans la maison de Caïphe sur le moyen de faire périr Jésus Christ, il instituait le Sacrement de son corps et de son sang, et enseignait quelle hostie devait être offerte à Dieu. Ainsi les pièges dressés à sa vie, la haine violente des Juifs, les vexations de tout genre, rien n'a pu éteindre sa charité. Les tourments déjà si proches, la croix, les opprobres, loin de le séparer de ses enfants, l'ont uni davantage à eux par ce Sacrement d'amour et d'unité. Qui donc vous séparera de l'amour de Jésus? Dites avec un cœur reconnaissant et enflammé d'amour: « Je souffre pour celui qui m'a aimée, et rien ne me séparera de son amour ».

 

Prière

 

Près de vous immoler pour nous sur la croix, ô bon Jésus, vous voulez, pour satisfaire votre tendresse, trouver le moyen de rester avec nous jusqu'à la consommation des siècles; et c'est la veille de votre mort, lorsque vos ennemis vous préparent la croix et les tourments, que vous instituez le Sacrement de votre amour. Loin de nous abandonner à cause d'une si noire ingratitude, vous nous donnez le gage le plus précieux de votre incomparable charité. J'ai ardemment désiré de manger cette pâque avec vous, avant que de souffrir. Quelle est, ô Jésus, la cause de ce grand désir, de cette vive ardeur qui ne peut souffrir le moindre délai? Ah! je le vois, vous voulez demeurer avec nous dans cette vallée de larmes pour nous consoler et nous nourrir de votre chair sacrée. O bonté immense! Ô Charité incompréhensible d'un Dieu qui prélude d'une manière si admirable aux outrages et aux ignominies de sa passion! Puisque toutes vos souffrances, ô mon généreux Rédempteur! n'ont servi qu'à resserrer les liens qui vous unissent à nous, qui me séparera de votre amour? sera-ce l'affliction ou l'angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou le péril, ou l'épée? Je suis assuré que ni la mort, ni la vie, ni aucune créature ne me séparera de votre amour. Car, lorsque, non content de me racheter au prix de tout votre sang, vous vous donnez à moi avec une prodigalité toute divine, que puis-je vous refuser après un tel excès d'amour et de tendresse? Vous voulez mon cœur à quelque prix que ce soit, je vous le donne, il est à vous, il ne désire que vous, il n'aime que vous, il ne soupire qu'après vous.

 

Pratique : De temps en temps, pendant la journée, jetez les yeux sur l'image de Jésus crucifié, et baisez la avec un tendre amour. Faites dévotement le chemin de la croix. (Indulgence plénière).

 

Aspiration : Seigneur Jésus, vous m'avez aimé jusqu'à mourir pour moi ; faites que je vous aime au moins jusqu'à vivre pour vous.

 

Sixième jour

A huit heures, Jésus au jardin de Gethsémani

 

Réflexions pratiques

 

Considérez, ô mon âme, que Jésus entra de lui-même dans la voie des douleurs et s'avança avec intrépidité vers le premier théâtre de sa sanglante passion. Le combat qu'il soutint pendant trois heures dans le jardin de Gethsémani contre l'ennui, la crainte et la tristesse fut si violent, que son cœur semblait se briser, et qu'il éprouvait comme les convulsions d'un mourant qui lutte contre le trépas; il tomba dans une mortelle agonie, et une abondante sueur de sang dégoutta de tout son corps jusqu'à terre. La cause de cette désolation générale fut la triste perspective des tourments de sa passion , la parfaite connaissance de tous les péchés du monde et du peu de fruit qu'on devait retirer de sa mort. Voilà ce que Jésus a souffert à causette vous et pour vous.

 

Prière

 

Je n'aperçois dans ce jardin, ô mon Jésus! ni fouets, ni épines, ni clous qui déchirent votre chair innocente: d'où vient que vous êtes baigné de sang depuis la tète jusqu'aux pieds? Vous êtes si pressé de souffrir pour nous, que vous n'attendez pas que des flots de douleurs et d'amertumes, viennent fondre sur vous, ni que vos ennemis vous chargent de chaînes, vous couvrent d'opprobres et d'ignominies. Une fois entré dans la voie des souffrances, vous vous livrez vous-même à un dégoût si amer, à un ennui si profond, que, succombant à la violence de ce combat intérieur, vous répandez une grande abondance de sang qui trempe vos habits et découle sur la terre. Quoi! Seigneur Jésus, vous êtes la béatitude des Anges, la force des Martyrs, la joie du ciel; et votre âme, triste jusqu'à la mort, souffre ce qu'il y a de plus violent dans les épreuves de la vie. Aujourd'hui se déroule à vos yeux le tableau des plus cruelles souffrances causées par l'injure infinie que le péché fait à Dieu, par l'inutilité de vos travaux pour tant d'infortunés pécheurs , par la perte de tant d'âmes réprouvées; déjà tous les blasphèmes , tous les sacrilèges, toutes les impuretés, tous les crimes du monde viennent, comme des bêtes féroces, déchirer votre cœur. Il est donc vrai, Seigneur, que j'ai été aussi un de vos bourreaux, et que mes péchés ont été le cruel pressoir, qui, par les efforts de la tristesse et de la douleur, a fait jaillir le sang de votre corps adorable. Donnez à mon cœur un sincère repentir, et à mes yeux des larmes amères, afin que je pleure mes iniquités, et qu'à force de les pleurer, je mérite d'en obtenir le pardon, et de ressentir sans cesse en moi les mérites de votre première agonie.

 

Pratique : De temps en temps, pendant la journée, jetez les yeux sur l'image de Jésus crucifié, et baisez la avec un tendre amour. Faites dévotement le chemin de la croix. (Indulgence plénière).

 

Aspiration : Seigneur Jésus, vous m'avez aimé jusqu'à mourir pour moi ; faites que je vous aime au moins jusqu'à vivre pour vous.

 

Septième jour

A onze heures, Jésus trahi par Judas

 

Réflexions pratiques

 

Considérez, ô mon âme, que Jésus, sachant que l'homme qui devait le trahir arrivait dans le jardin avec les soldats, va au-devant de lui. Judas s'avance, aussitôt avec impudence et baise sais maître. Vivement touché de la perfidie de son Apôtre, Jésus lui dit avec douceur, moins pour le confondre que pour le convertir: « Quoi, Judas, est-ce ainsi que, par un baiser, vous livrez le fils de l'homme? » Mais l'Apôtre infidèle reste insensible à une remontrance si capable d'exciter le remords dans son âme: le désespoir et l'enfer furent le prix de son horrible trahison. Si le péché creuse un abîme, le désespoir seul peut en fermer la porte. Comment désespérer jamais de la miséricorde, en voyant un Dieu crucifié pour nous?

 

Prière

 

Jésus, mon Sauveur, si tous ceux qui se damnent causent à votre cœur une vive douleur, quelle peine n'avez-vous pas ressentie, en voyant périr malheureusement Judas voire perfide Apôtre! Il n'y a que celui qui connaît l'étendue de votre amour qui puisse comprendre quelle fut alors l'amertume de votre aine. Cette perte vous a été d'autant plus sensible que vous aviez donné à ce misérable des marques plus particulières de votre extrême bonté. Vous l'aviez placé au nombre de vos Apôtres et de vos amis, établi dépositaire des aumônes que vous receviez, admis à la réception toute récente de votre corps adorable. Confident de vos secrets et de vos conseils, compagnon de vos voyages, témoin de vos miracles, il oublie les droits sacrés de l'amitié et de la reconnaissance, en vous livrant entre les mains de vos bourreaux qui brûlent de répandre votre sang, et de terminer votre vie par d'horribles supplices. D'un seul mot vous pouviez précipiter ce traître dans le fond des abîmes; et,au moment même qu'il vous trahit, vous lui donnez le doux nom d'ami, vous lui faites sentir l'horreur de son crime avec une douceur, une tendresse qu'il ne méritait plus. Moi aussi, mon Jésus, j'ai livré le sang innocent à mes passions, j'ai été ingrat et perfide envers mon bienfaiteur: mon péché est énorme, je l'avoue; mais, loin de me livrer au désespoir et à l'apostasie, comme Judas, j'espère en votre miséricorde; loin de vous offenser par de nouveaux péchés, je veux pleurer mes anciennes iniquités, et me rendre de plus en plus digne du baiser de paix, gage de réconciliation, que vous avez daigné m'accorder dans le sacrement de pénitence.

 

Pratique : De temps en temps, pendant la journée, jetez les yeux sur l'image de Jésus crucifié, et baisez la avec un tendre amour. Faites dévotement le chemin de la croix. (Indulgence plénière).

 

Aspiration : Seigneur Jésus, vous m'avez aimé jusqu'à mourir pour moi ; faites que je vous aime au moins jusqu'à vivre pour vous.

 

Huitième jour

Jésus pris et enchaîné par les Juifs

 

Réflexions pratiques

 

Considérez, ô mon âme, que les Juifs ne jetèrent les mains sur Jésus que quand il le permit. Alors ces loups cruels se précipitent avec fureur sur cet innocent agneau; ils le poussent, ils lui arrachent les cheveux, le frappent, le renversent, le traînent, le foulent aux pieds; ils lui lient les mains, le cou et la poitrine avec des cordes et des chaînes comme à un voleur et un scélérat. C'est vous qui avez tressé ces cordes et forgé ces chaînes par vos péchés. J'ai été enveloppé dans les filets des pécheurs. Craignez: car il viendra un temps où Samson brisera ses liens; et alors le Seigneur, le Dieu des vengeances agira librement. Si le bois vert est ainsi traité, que sera-ce du bois sec?

 

Prière

 

Pourquoi, Seigneur Jésus, ces hommes féroces s'avancent-ils vers vous avec des épées et des bâtons comme vers un voleur? ils vous cherchent pour vous charger de chaînes et vous traîner au supplice de la croix. Quoi! on vous regarde comme un voleur, vous qui n'avez enlevé d'autre proie que celle des âmes assujetties au démon! on charge des fers de l'esclave et du criminel le Saint des Saints, le Seigneur des. seigneurs, vous qui venez, par votre mort, nous assurer une entière liberté! Sans dire un seul mot, sans proférer une seule plainte, vous laisserez-vous donc lier les mains, ces mains divines qui distillent la myrrhe et rassemblent toutes les bénédictions? Suivrez-vous, au delà du Cédron, une troupe de furieux qui vous traînent avec violence au milieu des plus sanglants outrages? Pourquoi, ô mon Jésus! vous livrez-vous entre leurs mains? que ne brisez vous ces chaînes, et ne vous dérobez-vous aux cruels tourments qu'ils vous préparent? Mais, si vous ne vous laissez prendre, qui rachètera le monde? Je comprends maintenant que votre amour pour nous, que le désir de nous sauver est le seul lien qui vous retienne captif et vous traîne à la mort. Je baise avec un profond respect ces pesantes chaînes qui m'ont délivré des chaînes honteuses du péché dont le démon voulait se servir pour m'entraîner dans l'abîme de l'enfer. Je ne veux plus faire aucune action, aucune démarche sans vous; liez-moi donc les pieds et les mains, attachez - moi si fortement à votre divin Cœur, que, privé d'une liberté qui m'a été trop funeste, je demeure éternellement captif de votre amour.

 

Pratique : De temps en temps, pendant la journée, jetez les yeux sur l'image de Jésus crucifié, et baisez la avec un tendre amour. Faites dévotement le chemin de la croix. (Indulgence plénière).

 

Aspiration : Seigneur Jésus, vous m'avez aimé jusqu'à mourir pour moi ; faites que je vous aime au moins jusqu'à vivre pour vous.

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Téléchargez le texte de ces prières (pdf) en cliquant ici


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22 février 2012

Bon et Saint Carême 2012

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Entrée en Carême

 

Avouons-le : il faut un peu de courage pour entrer dans le temps du Carême... Cela semble long, si long, Et puis on s'en fait souvent une idée un peu trop exclusivement austère et pénitente, alors qu'il s'agit d'abord et avant tout d'entrer dans le temps du désir, dans le temps du pas à pas avec le Christ sur son chemin d'amour, de mort et de gloire. Le mot de chemin est peut-être celui qu'il nous faut garder, au moment de nous engager dans ce temps de grâce et de renouvellement. Un chemin que l'Église, en sa sagesse toute maternelle, balise pour nos pas, en même temps que pour ceux des catéchumènes en marche vers le baptême, de dimanche en dimanche.

 

Le mercredi des Cendres et le dimanche de la Tentation nous invitent à nous engager pleinement dans l'aventure du Carême : l'enjeu en est vital, car il s'agit de passer des cendres de notre condition mortelle à la gloire de la condition de fils dans le Fils vainqueur du tentateur.

 

Nous sommes ensuite saisis par la vie qui jaillit déjà, comme par avance, de la croix. Avec les catéchumènes qui seront baptisés dans la nuit de Pâques, nous contemplons la lumière du Transfiguré (2e dimanche) et nous aspirons de tout notre être à l'eau vive jaillissant en vie éternelle (3e dimanche).

 

Mais le chemin se resserre vers le Golgotha : à mesure que le don de Dieu se révèle et se laisse contempler, le dessein de mort de ceux qui «ne l'ont pas accueilli» se referme comme un étau autour du Fils de l'homme. La guérison de l'aveugle-né (4e dimanche) accroît l'hostilité envers Jésus, et la résurrection de Lazare (5e dimanche), ultime étape avant la Pâque — et comme sa préfiguration — scelle sa condamnation définitive.

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Mercredi des Cendres

« Convertissez-vous et croyez à l'Evangile »

 

Le signe de l’imposition des cendres marque la liturgie de ce jour. La signification de ce geste rejoint celle de la métanie (ce grand signe de croix plongeant jusqu’à toucher le sol) : nous ne sommes que poussière mais, par sa mort et sa résurrection, le Christ nous ouvre les portes de son Royaume. Lui qui a remporté la victoire, nous assiste dans notre combat «contre l’esprit du mal» (oraison du jour), pour que nous puissions vivre une «vie nouvelle». Le signe de la mort (les cendres proviennent des rameaux de l’année précédente) devient celui de la vie. C’est pourquoi, en bénissant les cendres, le célébrant dit : «Seigneur notre Dieu, toi qui ne veux pas la mort du pécheur mais sa conversion, dans ta bonté, exauce notre prière ; bénis les cendres dont nous serons marqués, nous qui venons de la terre et devons retourner à la terre. En nous appliquant à observer le Carême, puissions-nous obtenir le pardon de nos péchés et vivre de la vie nouvelle à l’image de ton Fils ressuscité». La liturgie de ce jour est comme un long signal — «Et c’est Dieu lui-même qui, en fait, vous adresse un appel» (2 Co 5,20). Par la voix du prophète Joël, Dieu presse les hommes : «Revenez à moi de tout votre cœur dans le jeûne, les larmes et le deuil !» (Jl 2,12), car «c’est maintenant le moment favorable, c’est maintenant le jour du salut», dit l’apôtre (2 Co 6,2). Le temps du Carême s’ouvre dans une sorte d’urgence : «Que le jeune époux sorte de sa maison, que la jeune mariée quitte sa chambre» (Jl 2,16). Urgence et gravité, car c’est l’heure du Seigneur : «Nous vous en supplions, au nom du Christ : Laissez-vous réconcilier avec Dieu !» (2 Co 5,20). C’est l’heure de se tourner vers le Créateur dans l’oubli de tout le créé : «Regarde, Seigneur, j’oublie de manger mon pain, la cendre est ma nourriture, et mes larmes ma boisson» (antienne du psaume responsorial). Les lectures de la messe s’en font largement l’écho. C’est l’heure du grand repentir qui fait se «déchirer le cœur» (Joël 2,13). L’heure de s’engager de tout son être dans la conversion «car le Royaume des cieux est proche» (Mt 4,17 : verset d’acclamation de l’évangile) — l’évangile trace pour cela trois chemins : la prière, l’aumône et le jeûne, «dans le secret». Chemins de pénitence, mais plus encore de renaissance et de salut, comme le dit le psaume : «Rends-moi la joie d’être sauvé, que l’esprit généreux me soutienne. Seigneur, ouvre mes lèvres et ma bouche publiera ta louange» (Psaume 50,14.17). En entrant dans le Carême, c’est donc tout autant au repentir et à la pénitence que nous sommes conviés, qu’à la joie et la confiance, comme le signifie l’antienne d’ouverture de la messe : «Seigneur, tu aimes tout ce qui existe et tu n’as de répulsion pour aucune de tes œuvres ; tu fermes les yeux sur les péchés des hommes, tu les invites à la pénitence et tu leur pardonnes car tu es le Seigneur notre Dieu» (Sg 11,24-27).

 

Textes extraits du site des Fraternités Monastiques de Jérusalem : http://jerusalem.cef.fr

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Textes de la Liturgie

 

Lecture du livre de Joël

(Jl 2, 12-18)

 

Parole du Seigneur : « Revenez à moi de tout votre cœur, dans le jeûne, les larmes et le deuil ! » Déchirez vos cœurs et non pas vos vêtements, et revenez au Seigneur votre Dieu, car il est tendre et miséricordieux, lent à la colère et plein d'amour, renonçant au châtiment. Qui sait ? Il pourrait revenir, il pourrait renoncer au châtiment, et vous combler de ses bienfaits : ainsi vous pourrez offrir un sacrifice au Seigneur votre Dieu. Sonnez de la trompette dans Jérusalem : prescrivez un jeûne sacré, annoncez une solennité, réunissez le peuple, tenez une assemblée sainte, rassemblez les anciens, réunissez petits enfants et nourrissons ! Que le jeune époux sorte de sa maison, que la jeune mariée quitte sa chambre ! Entre le portail et l'autel, les prêtres, ministres du Seigneur, iront pleurer et diront : « Pitié, Seigneur, pour ton peuple, n'expose pas ceux qui t'appartiennent à l'insulte et aux moqueries des païens ! Faudra-t-il qu'on dise : 'Où donc est leur Dieu ?' » Et le Seigneur s'est ému en faveur de son pays, il a eu pitié de son peuple.

 

Parole du Seigneur

Nous rendons grâce à Dieu.

 

Psaume

(Ps 50, 3-4, 5-6ab, 12-13, 14.17)

 

R/ Donne-nous, Seigneur, un cœur nouveau, mets en nous, Seigneur, un esprit nouveau.

 

Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour, selon ta grande miséricorde, efface mon péché.

Lave-moi tout entier de ma faute, purifie-moi de mon offense.


Oui, je connais mon péché, ma faute est toujours devant moi.

Contre toi, et toi seul, j'ai péché, ce qui est mal à tes yeux, je l'ai fait.


Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu, renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.

Ne me chasse pas loin de ta face, ne me reprends pas ton esprit saint.


Rends-moi la joie d'être sauvé; que l'esprit généreux me soutienne.

Seigneur, ouvre mes lèvres, et ma bouche annoncera ta louange.

 

Lecture de la seconde lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens

(2Co 5, 20-21; 6, 1-2)

 

Frères, nous sommes les ambassadeurs du Christ, et par nous c'est Dieu lui-même qui, en fait, vous adresse un appel. Au nom du Christ, nous vous le demandons, laissez-vous réconcilier avec Dieu. Celui qui n'a pas connu le péché, Dieu l'a pour nous identifié au péché des hommes, afin que, grâce à lui, nous soyons identifiés à la justice de Dieu. Et puisque nous travaillons avec lui, nous vous invitons encore à ne pas laisser sans effet la grâce reçue de Dieu. Car il dit dans l'Écriture : Au moment favorable je t'ai exaucé, au jour du salut je suis venu à ton secours. Or, c'est maintenant le moment favorable, c'est maintenant le jour du salut.

 

Parole du Seigneur

Nous rendons grâce à Dieu


Evangile selon Saint Matthieu

(Mt 6,1-6.16-18)

 

Acclamation :Ta parole, Seigneur, est vérité, et ta loi, délivrance. Fais-nous revenir à toi, Seigneur, jamais plus nous n'irons loin de toi ; fais-nous revenir, et nous serons sauvés. Ta parole, Seigneur, est vérité, et ta loi, délivrance. (Ps 79,8.19-20)

 

Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Si vous voulez vivre comme des justes, évitez d'agir devant les hommes pour vous faire remarquer. Autrement, il n'y a pas de récompense pour vous auprès de votre Père qui est aux cieux. Ainsi, quand tu fais l'aumône, ne fais pas sonner de la trompette devant toi, comme ceux qui se donnent en spectacle dans les synagogues et dans les rues, pour obtenir la gloire qui vient des hommes. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense. Mais toi, quand tu fais l'aumône, que ta main gauche ignore ce que donne ta main droite, afin que ton aumône reste dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais dans le secret : il te le revaudra. Et quand vous priez, ne soyez pas comme ceux qui se donnent en spectacle : quand ils font leurs prières, ils aiment à se tenir debout dans les synagogues et les carrefours pour bien se montrer aux hommes. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense. Mais toi, quand tu pries, retire-toi au fond de ta maison, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais dans le secret : il te le revaudra. Et quand vous jeûnez, ne prenez pas un air abattu, comme ceux qui se donnent en spectacle : ils se composent une mine défaite pour bien montrer aux hommes qu'ils jeûnent. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense. Mais toi, quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et lave-toi le visage ; ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes, mais seulement de ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais dans le secret : il te le revaudra.

 

Prière

 

Seigneur notre Dieu, Toi qui aimes pardonner à ceux qui s'humilient et veulent réparer leurs torts, prête l'oreille à nos prières ; en ta Bonté, répands sur tes serviteurs qui vont recevoir les cendres la grâce de ta bénédiction : par leur fidélité à ce temps de pénitence, qu'ils parviennent avec une âme purifiée à la célébration de la Pâque de ton Fils. Lui qui vit et règne avec avec toi, dans l'unité du Saint Esprit, maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen. (Oraison extraite de la Messe du Mercredi des Cendres)

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21 février 2012

Le Mois du Pécheur repentant 4/4

Le Mois du Pécheur repentant

« Si vous ne faites pénitence, vous périrez tous de la même manière ». (Luc 13)

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Vingt-troisième jour

Le Pécheur reçu de Dieu avec la bonté d'un père

 

Réflexions pratiques

 

Considérez, ô mon âme, que vos fautes, quoique très graves, ne pouvaient l'emporter sur la Miséricorde de Dieu. Il est vrai qu'ayant commis des péchés innombrables dans une nature sanctifiée par Sa Grâce, en face de la Croix, inondée de Son Sang, Vous ne méritiez rien moins que l'enfer; mais ce Divin Sauveur, dont le Cœur est un océan de Bonté, désirait votre Salut et votre bonheur éternel; aussi n'a-t-Il cessé de vous poursuivre avec une Douceur toute Divine, jusqu'à ce qu'Il eût ému votre cœur d'une humble repentance et qu'Il l'eût conquis à Son Amour. Rendez hommage à la Bonté de Dieu qui a fait en vous un changement si merveilleux et si digne de sa tendresse.

 

Prière

 

Seigneur mon Dieu, Vous avez eu compassion de moi, Vous m'avez arraché du profond abîme où j'étais plongé, Vous avez nettoyé mon malheureux cœur de ce bourbier de turpitudes et de vices dont il ne serait jamais sorti sans Vous. Je le sais, Seigneur, Vous deviez à Votre Sainteté de me rejeter comme le rebut des créatures, à Votre Justice de me traiter comme les infortunés en qui Vous punissez sans pitié dans l'Enfer les mêmes iniquités que je commettais avec tant d'audace. Mais Vous avez été si Bon à mon égard, si lent à me punir, si prompt à me pardonner, que, au lieu des supplices éternels que je méritais, Vous m'avez fait goûter des douceurs et des consolations que je préfère à tous les plaisirs de mes péchés passés. Bien loin de me rejeter, à l'exemple des rois de la terre qui chassent de leur présence les sujets rebelles, Vous avez porté la clémence jusqu'à venir au-devant de moi pour me rétablir dans Votre Amitié et m'offrir Vous-même un pardon que mes péchés m'avaient mille fois rendu indigne d'obtenir. Et comme si Vous vouliez en quelque sorte épuiser à mon égard Vos Bontés et Vos Miséricordes, Vous m'avez pressé sur Votre Cœur, et, au lieu d'user de la verge, Vous avez prodigué les baisers; Vous avez habité dans mon âme, et Vous Vous êtes uni à votre enfant, à votre épouse, par les liens les plus augustes dans le Sacrement de Votre Amour. Embrasez-moi de Vos Saintes Ardeurs, ô mon Jésus! et jamais plus le péché ne me séparera de Vous.

 

Pratique pour tous les jours du mois : Offrons à Notre-Seigneur, par le canal de Sa Sainte Mère, nos peines et nos souffrances en expiation de nos péchés passés.

Aspiration : Pardonnez, Seigneur, pardonnez à votre peuple, et ne soyez pas éternellement irrité contre nous.

 

Vingt-quatrième jour

Le Pécheur triomphe de Jésus, joie des Anges

 

Réflexions pratiques

 

Réjouissez-vous, ô mon âme, non comme le monde, pour des biens fugitifs et méprisables, mais comme les Justes, comme les Disciples de Jésus-Christ, comme les Anges du Ciel, pour la Gloire de Dieu, pour le Salut des hommes et la conversion des Pécheurs. Oui, un seul Pécheur qui fait pénitence cause plus de joie à toute la Cour Céleste que quatre-vingt-dix-neuf justes qui n'en ont pas besoin. Ainsi votre conversion, ô mon âme, si elle a été sincère, a causé aux Anges l'allégresse la plus vive par le triomphe que le Roi du Ciel a remporté sur l'Enfer, et par l'honneur que Vous Lui rendrez dans l'éternité.

 

Prière

 

O Jésus, mon Dieu et mon Maître, lorsque je pense à Votre immense Miséricorde pour les hommes, et surtout pour les pauvres Pécheurs, je ne puis m'empêcher d'admirer l'empressement Divin avec lequel Vous allez chercher la brebis qui était perdue. A peine l'avez-vous trouvée, à force de fatigues et de sueurs, que Vous l'embrassez et la mettez avec joie sur Vos épaules pour la ramener au bercail. Alors, Vous appelez Vos amis et Vous les invitez à se réjouir avec Vous de ce que Vous avez retrouvé cette chère brebis égarée, Vous recevez leurs félicitations; et Vous, ô Jésus, qui êtes la souveraine félicité de toutes les créatures, Vous faites une fête avec eux, comme si Vous pouviez recevoir quelque accroissement de gloire et de bonheur. Ah! mon divin Rédempteur, si la conversion d'un seul Pécheur cause tant de joie à Votre Cœur et à celui de Vos Anges, quels doivent être les transports de mon allégresse et de mon admiration, en voyant que Vous avez aimé ma pauvre âme jusqu'à regarder comme un bonheur pour Vous de la retrouver après ses longs égarements, de la guérir de ses plaies mortelles, de la combler de Tendresse et de Charité! Je ne doute plus maintenant, ô mon Jésus, que Vous ne m'aimiez de l'Amour le plus vif et le plus empressé, je Vous aime aussi de toutes mes forces; faites que je Vous aime encore davantage, et que rien ne puisse jamais me séparer de Votre Saint Amour ni en cette vie ni en l'autre.

 

Pratique pour tous les jours du mois : Offrons à Notre-Seigneur, par le canal de Sa Sainte Mère, nos peines et nos souffrances en expiation de nos péchés passés.

Aspiration : Pardonnez, Seigneur, pardonnez à votre peuple, et ne soyez pas éternellement irrité contre nous.

 

Vingt-cinquième jour

Le Pécheur trouve son bonheur dans le service de Dieu

 

Réflexions pratiques

 

Considérez, ô mon âme, que tout le monde cherche le bonheur, et que personne ne le trouve, parce qu'on le cherche où il n'est pas. Le véritable bonheur consiste dans la Grâce et l'Amour de Dieu, dans l'accomplissement de Sa Loi, dans les larmes de la pénitence; et non dans les plaisirs, dans les richesses et dans les honneurs du monde, vous en avez la douloureuse expérience. La lumière est faite pour le juste, dit le prophète, et la joie pour ceux qui ont le cœur droit et pur. Au service de Dieu, toutes les peines et toutes les amertumes de la vie se changent en délices et en douces consolations.

 

Prière

 

Rien n'est plus digne de Votre ineffable bonté, ô mon Dieu! rien ne fait mieux éclater votre puissance aux yeux dela foi que la justification d'un Pécheur qui passe du néant du péché à la vie de votre grâce, de l'amertume du vice à la suavité de votre amour. Je l'éprouve aujourd'hui, Seigneur : un seul jour passé à l'ombre de vos tabernacles vaut mieux que mille sous la tente des Pécheurs; je goûte tout le repos d'une bonne conscience, tout le bonheur d'une ame qui, justifiée par votre grâce, sent la douce onction de l'Esprit divin et vous redit sans cesse: Seigneur Jésus, je vous aime , je veux vous aimer de plus en plus ; car votre joug est vraiment doux et votre fardeau vraiment léger. Après les faveurs célestes dont vous m'avez comblé, je m'étonne, Seigneur, qu'il y ait encore des Pécheurs assez aveugles pour quitter votre aimable empireet préférer les plaisirs de la terre à vous qui êtes les délices des Anges et la source de la véritable félicité. Qu'ils viennent, je leur enseignerai la douceur de vos voies, et mon exemple vous ramènera ceux qui désespèrent de leur salut; ils éprouveront, comme moi, l'effet de vos bontés, et ils annonceront eux-mêmes vos miséricordes. Rendez-les dignes du pardon que vous avez daigné accorder à un Pécheur plus coupable qu'aux : répandez dans leurs ames un rayon de votre lumière céleste qui les touche, les éclaire et établisse à jamais en elles le règne de votre amour. Pratique et Aspiration comme au premier jour.

 

Pratique pour tous les jours du mois : Offrons à Notre-Seigneur, par le canal de Sa Sainte Mère, nos peines et nos souffrances en expiation de nos péchés passés.

Aspiration : Pardonnez, Seigneur, pardonnez à votre peuple, et ne soyez pas éternellement irrité contre nous.

 

Vingt-sixième jour

Le Pécheur reconnaissant

 

Réflexions pratiques

 

Jamais, ô mon âme, vous ne connaîtrez qu'imparfaitement ici-bas les obligations immenses que vous avez à Jésus-Christ: vous étiez esclave du démon, Il a brisé vos fers; vous étiez chargée de crimes, Il les a effacés; le Ciel vous était fermé, Il vous l'a ouvert; vous aviez des ennemis nombreux, Il vous a délivrée de leurs mains puissantes et redoutables. Que ne pouvez-vous multiplier vos actions de grâces et les égaler en nombre aux péchés qu'Il vous a pardonnés et aux faveurs qu'Il vous a faites! Au moins remerciez-le tous les jours de Sa grande Miséricorde qui vous a retiré de l'enfer le plus profond.

 

Prière

 

Mon Sauveur et mon Libérateur, après les Grâces extraordinaires que Vous m'avez faites, le premier sentiment de mon âme, le premier besoin qu'elle éprouve en Votre présence, c'est de Vous témoigner toute sa reconnaissance. Je Vous dois beaucoup, je Vous dois tout: le pardon de mes péchés, le retour de Vos Grâces, la liberté dont je jouis et dont je commence à goûter les douceurs. Vous m'avez visité dans mes aridités par l'onction de Votre Esprit, Vous m'avez éclairé dans mon ignorance, consolé dans mes afflictions, rassuré dans mes inquiétudes, établi dans une humble confiance. Que rendrai-je de mon côté à Votre Miséricorde, ô mon Dieu, pour tant de grâces et de faveurs? Vous connaissez la faiblesse et l'impuissance de ce Pécheur à peine sorti de la captivité de Babylone; Vous savez que ma langue n'est pas digne de bénir Votre Saint Nom et de chanter l'hymne de la reconnaissance; souffrez donc que, pour Vous marquer la gratitude dont je me sens pénétré, je Vous offre toute la gloire que Vous rendez à Votre Père sur la Croix et sur nos Autels, toutes les louanges des esprits bienheureux et les satisfactions faites à Votre Justice par tous les Saints Pénitents. Si mon amour est faible, et ma reconnaissance imparfaite ici-bas, j'espère Vous aimer, Vous bénir, Vous glorifier, Vous remercier plus parfaitement un jour dans le Ciel par un éternel hommage de louanges et d'actions de grâces, avec les Anges et les Saints pendant l'éternité. Ainsi soit-il.

 

Pratique pour tous les jours du mois : Offrons à Notre-Seigneur, par le canal de Sa Sainte Mère, nos peines et nos souffrances en expiation de nos péchés passés.

Aspiration : Pardonnez, Seigneur, pardonnez à votre peuple, et ne soyez pas éternellement irrité contre nous.

 

Vingt-septième jour

Le Pécheur demande la persévérance à Marie

 

Réflexions pratiques

 

Si vous vous confiez en vous-même, ô mon âme, et en vos propres forces, vous vous appuierez sur un roseau brisé, sur un bras de chair qui vous sera inutile. Car, de vous-même, vous n'êtes capable que de vous perdre de nouveau et de retomber dans l'abîme du péché dont la bonté divine vous a retirée. Voulez-vous quitter vos habitudes vicieuses et persévérer dans la vertu? Invoquez souvent Marie avec confiance, aimez-La avec tendresse, servez-La avec dévotion; Elle empêchera que votre cœur ne se souille désormais par l'amour des créatures et ne se courbe plus vers la terre; Elle vous aidera à suivre constamment le chemin de la Justice et à parvenir au port du Salut.

 

Prière

 

O Marie, Mère de Dieu, ma plus douce Espérance après Jésus, je confesse, avec un humble sentiment de reconnaissance, que je Vous suis redevable de la Grâce sanctifiante que j'ai recouvrée, et que, sans Vous, je serais perdu pour l'éternité. Car après Dieu, personne n'a eu tant de part que Vous à ma conversion; mais, voulant achever avec Vous et par Vous le grand ouvrage de ma sanctification et m'affermir jusqu'à la mort dans une solide piété, je viens Vous supplier d'accorder de nouveaux secours à ma faiblesse et de perfectionner, par Votre puissante Protection, ce que Vous avez si heureusement commencé. Déjà, le démon, jaloux des faveurs que Vous m'avez obtenues pendant ce mois, fait des efforts inouïs pour rentrer dans mon âme et en chasser Votre Adorable Fils; mais ce sera en vain, ma Sainte et Bonne Mère, si je continue de Vous prier et de Vous servir, Vous ne souffrirez pas que je retombe dans les désordres et dans l'abîme de maux dont Votre main bienfaisante m'a délivré: Vous êtes plus puissante pour me sauver que Satan pour me perdre. Vous avez toujours été mon Refuge et mon Avocate auprès du Sauveur, Vous m'avez aidé à briser les chaînes de mes péchés, ayez encore pitié de votre enfant, obtenez-moi un Amour ardent et généreux pour Jésus et pour Vous, afin qu'après avoir persévéré jusqu'à la mort dans Son Service, j'aie le bonheur de contempler un jour votre ravissante beauté dans le Royaume du Père céleste.

 

Pratique pour tous les jours du mois : Offrons à Notre-Seigneur, par le canal de Sa Sainte Mère, nos peines et nos souffrances en expiation de nos péchés passés.

 

Aspiration : Pardonnez, Seigneur, pardonnez à votre peuple, et ne soyez pas éternellement irrité contre nous.

 

Vingt-huitième jour

Mort du Pécheur

 

Réflexions pratiques

 

Depuis sa conversion, le Pécheur n'ignorait ni ses devoirs en cette vie, ni les espérances de l'autre vie, et il coulait ses jours voués à la pénitence dans la crainte et l'Amour de Dieu, se consolant dans les afflictions par la prière. Voyez-le maintenant à son lit de mort, tout rempli, grâce à sa vie sainte et pénitente, des lumières et des espérances de l'éternité; quelle innocence dans son cœur! quel calme profond en son âme! Le Dieu de Paix va le porter dans ses bras au séjour de la Gloire, tandis que des âmes malheureuses, pour un seul péché mortel, brûleront éternellement au milieu des flammes de l'enfer.

 

Prière

 

Oui, mon Dieu, il y a en ce moment, au fond des Enfers, des âmes que Vous avez éternellement réprouvées pour un seul péché mortel. Votre Justice a surpris ces âmes infortunées et ne leur a laissé aucun intervalle entre ce premier péché et la mort. C'en est fait d'elles: plus de grâces, plus de repentir, plus de pardon, elles sont perdues pour l'éternité. Si Vos Jugements sont incompréhensibles, Seigneur, et Vos Voies impénétrables à leur égard, comment exalterai-je Votre infinie Miséricorde qui m'a pardonné, non pas un seul péché, mais des crimes énormes et innombrables? Vous m'avez épargné, lorsque Votre Justice réclamait ma perte: Votre Sang a coulé sur mon âme et l'a rendue plus blanche que la neige, Votre Main lui a imprimé le caractère de Votre Grâce et de Votre Amour. J'adore et bénis mille fois, ô mon Sauveur, cette Main secourable qui m'a fortifié par des Grâces si abondantes et qui, après le bienfait d'une entière réconciliation, m'a conduit au Sacré Banquet que Votre Tendresse Paternelle a préparé à vos enfants. J'ai été consolé par la Miséricorde, gardé par l'Amour et porté dans le Cœur de mon Bien-aimé: comment après cela me refuseriez-vous la grâce de mourir de la mort des Justes et des vrais Pénitents? Non, Seigneur, Vous ne refuserez pas à mon humble prière la consolation d'expirer dans Vos bras, ni le bonheur de Vous posséder, de Vous aimer, de Vous louer dans la société des Anges, revêtu de gloire, inondé de la joie du paradis.

 

Pratique pour tous les jours du mois : Offrons à Notre-Seigneur, par le canal de Sa Sainte Mère, nos peines et nos souffrances en expiation de nos péchés passés.

Aspiration : Pardonnez, Seigneur, pardonnez à votre peuple, et ne soyez pas éternellement irrité contre nous.

 

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Fin du Mois du Pécheur Repentant

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Prochain mois de dévotion, le Mois de la Passion du Christ, rendez-vous le 31 mars

15 février 2012

Le Mois du Pécheur repentant 3/4

Le Mois du Pécheur repentant

« Si vous ne faites pénitence, vous périrez tous de la même manière ». (Luc 13)

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 Seizième jour

Le Pécheur est un enfant prodigue

 

Réflexions pratiques

 

Représentez-vous, ô mon âme, l'enfant prodigue revenant auprès de son bon père après de longs égarements. Demandez à Notre Seigneur la grâce d'imiter son repentir et d'obtenir comme Lui le pardon de vos péchés passés. Comparez vos fautes avec les vertus du serviteur de Dieu, la corruption de votre cœur avec son innocence: quelle différence entre votre état et le sien! La paix, la joie intérieure, la consolation règne dans son âme; dans votre cœur au contraire, quels troubles! quelles amertumes! quels reproches de la conscience! Voyez ce que vous étiez autrefois, et ce que vous êtes aujourd'hui; et vous regretterez amèrement le bonheur de votre condition passée.

 

Prière

 

Quel sujet de chagrin pour moi, ô mon Dieu, de Vous avoir quitté, Vous, mon Père et ma souveraine Béatitude, pour un maître perfide, pour un tyran cruel, pour le plus cruel des bourreaux, pour Satan. Hélas! j'ai dissipé les biens de Votre maison dans des plaisirs honteux et criminel. Aussi, du plus heureux de vos enfants, je suis devenu le plus misérable des pécheurs. Ce qui augmente mon crime et mon repentir, c'est que Vous avez toujours conservé pour moi une prédilection que nul père n'a jamais eue pour son fils unique. Malgré ma profonde misère, je ne perdrai pas courage; je me lèverai avec le prodigue et je Vous dirai, la rougeur au front et le deuil dans l'âme: Mon Père, j'ai péché contre le Ciel et devant Vous; contre le Ciel par le scandale de tant d'iniquités commises à la lumière du jour; devant Vous, par tant d'iniquités secrètes qui, pour avoir été cachées dans les ténèbres, n'en ont pas moins été éclairées par votre œil invisible. Ah! je ne mérite plus d'être appelé Votre fils, trop heureux si Vous daignez m'admettre au rang de Vos serviteurs. Ramenez-moi à Vos pieds, et je pleurerai le malheur que j'ai eu de Vous abandonner: c'est à ce prix que Vous m'avez promis le pardon de mes égarements, et avec lui l'abondance de tous les biens que j'ai perdus. Que tardé-je encore de revenir dans les bras et dans le cœur d'un Père si bon, si généreux, qui ne demande qu'à m'embrasser et à me pardonner?

 

Pratique pour tous les jours du mois : Offrons à Notre-Seigneur, par le canal de Sa Sainte Mère, nos peines et nos souffrances en expiation de nos péchés passés.

Aspiration : Pardonnez, Seigneur, pardonnez à votre peuple, et ne soyez pas éternellement irrité contre nous.

 

Dix-septième jour

Le Pécheur est un ingrat

 

Réflexions pratiques

 

Considérez, ô mon âme, que vous tenez tout de Dieu, et que vous ne sauriez pécher qu'avec ses bienfaits: quelle ingratitude d'oublier les grâces et les Miséricordes dont Il vous comble tous les jours, de Lui rendre le mal pour le bien, de vous servir de ses dons pour l'outrager, et de tourner contre Sa Gloire Sa propre Bonté et Sa propre Puissance qui vous conservent! Mettez-vous aux pieds de votre Crucifix, comme un ami parjure aux pieds de son ami, comme un sujet rebelle aux pieds de son roi, comme un fils parricide aux pieds de son père. Demandez humblement à Notre-Seigneur Jésus-Christ le pardon de vos péchés.

 

Prière

 

Tout, Seigneur, frappe mes yeux: l'état de mon âme, le tombeau qui va s'ouvrir sous mes pas, le jugement, l'enfer, l'éternité, et je ne vois rien! Tout me parle: ma conscience, les accidents, les bons exemples, les bons livres, les prédicateurs de Votre Parole, et je n'entends rien! Tout au Ciel et sur la terre devrait me toucher: Vos Bontés, Vos Bienfaits, Vos Grâces, Vos Miséricordes, Vos Lumières, et rien ne me réveille! je ferme mes yeux, mes oreilles et mon cœur à la voix de votre miséricorde, je suis insensible à Vos Bienfaits comme à Vos menaces et tranquille dans mon péché. Tout ce que je possède, je le tiens de Votre Main libérale pour Votre plus grande Gloire: mes lèvres n'ont reçu le mouvement que pour Vous louer; mon esprit et mon cœur n'ont reçu la lumière et le sentiment que pour penser à Vous et Vous aimer; Vous ne m'avez donné tout mon être que pour Vous servir. Et toutes mes facultés sont coupables; tous mes sens ont servi d'instrument à l'iniquité: je le confesse, ô mon Dieu! j'ai péché au-delà de toute mesure. Ah! si un homme m'avait traité une seule fois comme je Vous traite tous les jours, je le haïrais souverainement; comment pourrai-je ne pas me haïr moi-même, et me pardonner l'ingratitude de mon méchant cœur? Pardonnez Vous-même à ce coupable chargé de crimes énormes: c'est à Votre Cœur que je m'adresse pour demander ma grâce; et c'est de Votre Cœur, toujours prêt à tout oublier, à tout pardonner, que j'espère l'obtenir.

 

Pratique pour tous les jours du mois : Offrons à Notre-Seigneur, par le canal de Sa Sainte Mère, nos peines et nos souffrances en expiation de nos péchés passés.

Aspiration : Pardonnez, Seigneur, pardonnez à votre peuple, et ne soyez pas éternellement irrité contre nous.

 

Dix-huitième jour

Le Pécheur délibère sur sa conversion


Réflexions pratiques

 

Considérez, ô mon âme, que Dieu vous a laissée libre de choisir entre la grâce et le péché, entre le paradis et l'enfer, et que, du choix que vous ferez en cette vie dépend votre bonheur ou votre malheur éternel. Quand il s'agit de votre salut, le choix peut-il être douteux, et toute délibération à cet égard ne serait-elle pas un nouveau crime? Trop longtemps vous avez opposé une opiniâtre résistance à la Volonté de Dieu; et si vous n'avez pas encore senti toute la rigueur de ses vengeances, c'est qu'Il veut vous faire éprouver la douceur de ses Miséricordes, mais à condition que vous vous déterminerez enfin à vous convertir.

 

Prière

 

Seigneur mon Dieu, après Vous avoir entendu si longtemps parler à mon cœur, après avoir vu si souvent resplendir Votre Lumière dans mon âme, après avoir tant de fois éprouvé la contagion du monde, faut-il que je balance encore, et que j'hésite sur le choix que je dois faire entre la douceur de la vertu et la séduction du vice, entre la gloire de vous servir et le malheur de gémir sous la tyrannie du démon! Hélas! d'où vient ma répugnance à me dépouiller de mes vices, si ce n'est de la force de mes inclinations perverses, de mon attachement à ce monde corrompu, de ma froideur pour vous? J'ai beau entendre votre voix qui me dit au fond de mon cœur: « Fuyez le péché »; mes habitudes vicieuses parlent plus haut, et je les écoute avec complaisance, sans faire attention que je perds un de ces précieux moments de grâce et de miséricorde auquel vous avez pu attacher mon entière conversion, et qui sera peut-être suivi d'un silence de colère et d'indignation. Otez de mon cœur, ô mon Dieu! toutes ces velléités qui m'empêchent d'être sincèrement à vous; séparez-moi de moi-même; arrachez-moi des funestes complices de mes crimes, et détachez-moi de moi-même avec cette douce violence qui entraînait l'épouse des cantiques; afin que, malgré mon extrême misère et ma faiblesse incompréhensible, aidé de votre puissant secours, je m'attache à vous par des liens indissolubles, et que je vous garde une fidélité inviolable jusqu'au dernier soupir de ma vie.

 

Pratique pour tous les jours du mois : Offrons à Notre-Seigneur, par le canal de Sa Sainte Mère, nos peines et nos souffrances en expiation de nos péchés passés.

Aspiration : Pardonnez, Seigneur, pardonnez à votre peuple, et ne soyez pas éternellement irrité contre nous.

 

Dix-neuvième jour

Le Pécheur diffère encore sa conversion

 

Réflexions pratiques

 

Revenez à votre Père, ô mon âme, Il vous tend la main et vous prévient par sa grâce. N'êtes-vous pas encore fatiguée du joug que le démon vous fait porter depuis longtemps? Voulez-vous attendre qu'une mauvaise mort vienne mettre le sceau à votre éternelle réprobation, et que la longanimité de Dieu rende plus insupportable l'éternel malheur que votre impénitence vous attirera infailliblement ? Revenez enfin à votre Dieu par une sincère conversion; mais ne différez pas plus longtemps. Pendant que vous temporisez, que de Pécheurs cités au tribunal de Dieu et condamnés aux flammes de l'enfer!

 

Prière

 

O mon doux Jésus! ô mon Amour Crucifié! il faut enfin que je revienne à Vous, et que je pense sérieusement à me convertir, si je ne veux pas m'exposer au danger évident de me damner. Il y a trop longtemps que je languis dans l'ordure de mes péchés et dans le lit infect de ce corps de bouc. Ah! si je savais ce que Votre Grâce donne de douceur et de consolation à une âme vraiment convertie; si je savais combien l'espérance du ciel qu'elle a recouvrée la dédommage de toutes les peines qu'elle a eues pour dompter ses passions, ne secouerais-je pas aussitôt le joug du démon, et me débattrais-je encore vainement dans les chaînes cruelles et honteuses dont il m'a chargé? Délivrez-moi promptement, Seigneur, du joug de cette captivité, de cet état déplorable où mes péchés m'ont réduit; Vous seul pouvez me décharger du pesant fardeau qui m'accable. Je soupire après cet heureux moment, je l'attends, je l'espère, ne différez pas de remplir la promesse que Vous m'avez faite: continuez de me poursuivre, non de vos anathèmes, mais de Vos Miséricordes, en me retirant des mains de Satan qui me tient encore esclave sous sa puissance infernale. Quand retournerai-je à Vous, mon Jésus, par une véritable conversion? Inspirez-moi une horreur extrême du péché, une vive douleur de l'avoir commis, une volonté ferme de ne le plus commettre, enfin un désir ardent de réparer mes crimes par une bonne confession et une sincère pénitence.

 

Pratique pour tous les jours du mois : Offrons à Notre-Seigneur, par le canal de Sa Sainte Mère, nos peines et nos souffrances en expiation de nos péchés passés.

Aspiration : Pardonnez, Seigneur, pardonnez à votre peuple, et ne soyez pas éternellement irrité contre nous.

 

Vingtième jour

Le Pécheur effrayé à la vue de ses péchés

 

Réflexions pratiques

 

Le calme de la paix s'éloigne toujours d'un cœur coupable et ne lui laisse que ses frayeurs, ses alarmes, son désespoir. Les remords épouvantent le Pécheur, ses crimes déchirent son sein, troublent son sommeil, rendent amers tous ses plaisirs. La mort s'offre à ses yeux égarés, les portes de l'abîme paraissent s'ouvrir devant lui. Qui ne serait saisi d'épouvante, sachant qu'il a son Roi pour ennemi? malheur à l'âme criminelle qui ne tremble pas en présence de Dieu! elle tremblera pendant l'éternité; le tonnerre ne gronde pas maintenant sur elle, mais il l'écrasera un jour du poids épouvantable de la colère divine.

 

Prière

 

O Dieu, aux yeux de qui tout cœur tremble et toute conscience est alarmée, en quel état Vous remettrai-je ma pauvre âme qui, au lieu de brûler de Votre Divine Charité, a été souvent l'objet de Votre haine? Si les justes, si les puissances même du ciel tremblent devant Vous, que deviendrai-je, moi qui Vous ai offensé des millions de fois, et qui cherche en vain dans tout le cours de ma vie quelque temps ou quelque lieu qui puisse m'avoir vu sans iniquité en Votre Présence? Ah! Seigneur, si Vous me punissez dans toute la rigueur de Votre Justice, comment subsisterai-je devant Vous, et soutiendrai-je le poids de tant de péchés? C'est Votre Miséricorde, ô mon Dieu! plus que Votre Justice qui m'a frappé du glaive salutaire de Votre crainte; n'imposez pas silence aux cruels remords de ma conscience justement alarmée: que cette voix intérieure se fasse entendre à mon cœur coupable, son silence serait pour moi le plus grand des malheurs. Tonnez, éclatez, abattez-moi comme Saül; faites-moi sentir comme à lui, combien il est fâcheux de vous résister. Portez votre lumière dans le fond de mon cœur; apprenez-moi ce que vous voulez que je fasse; rendez-moi docile aux inspirations de Votre Grâce, afin qu'après les avoir constamment suivies, je mérite les consolations et les récompenses que Vous réservez aux Pécheurs vraiment pénitents.

 

Pratique pour tous les jours du mois : Offrons à Notre-Seigneur, par le canal de Sa Sainte Mère, nos peines et nos souffrances en expiation de nos péchés passés.

Aspiration : Pardonnez, Seigneur, pardonnez à votre peuple, et ne soyez pas éternellement irrité contre nous.

 

Vingt-et-unième jour

Le Pécheur prend la résolution de se convertir

 

Réflexions pratiques

 

Considérez ô mon âme, quelle est la Miséricorde incompréhensible de Dieu qui vous a soufferte dans vos péchés avec tant de douceur, qui vous a appelée à lui tant de fois par ses inspirations, qui vous a attendue avec tant de patience jusqu'à ce moment. Prosternée humblement devant le Tribunal de Sa Justice, demandez-Lui pardon du délai de votre conversion, du mépris de Ses Grâces; puis, vous tournant vers le Trône de Sa Miséricorde, établissez-vous dans une ferme résolution de recouvrer Sa Grâce par une pénitence parfaite qui brise votre cœur, qui humilie votre esprit, qui réduise votre corps en servitude, et vous convertisse sincèrement.

 

Prière

 

Mon Sauveur et mon Maître, depuis que Vous m'invitez avec la Tendresse d'un Père à retourner à Vous, n'est-il pas temps enfin que je recouvre par un amer repentir le précieux trésor de la Grâce que j'ai perdu? Trop longtemps Vous avez attendu et souffert ce Pécheur impénitent; trop longtemps Vous avez frappé à la porte de son cœur, sans pouvoir vaincre son obstination, et cependant sans rien diminuer de Votre Paternelle Sollicitude. Aujourd'hui Votre Grâce a triomphé de ce cœur jusqu'alors insensible à vos premières avances: c'est vers Vous, mon bon et aimable Sauveur, que je me tourne, c'est à Vos pieds que je me jette pour les arroser des larmes d'une vive et sincère contrition. Je Vous choisis pour mon Roi, et je Vous consacre irrévocablement tout ce que je suis, tout ce que je possède; je Vous promets solennellement de ne jamais plus Vous abandonner; je proteste devant Vous, en présence de la Glorieuse Vierge Votre Mère et de toute la Cour Céleste, que mon désir, mon invariable résolution, ma volonté bien prononcée, c'est de pleurer de plus en plus mes péchés, c'est de me dévouer à Votre Service avec une ferveur pleine d'amour, c'est de Vous suivre détaché des biens de la terre et humble de cœur, acceptant pour l'expiation de mes offenses toutes les épreuves de l'exil, travaillant avec zèle pour Votre Gloire et pour mon Salut, demeurant avec Vous à la vie et à la mort, soumis en tout à Votre Adorable Volonté, avec une fidélité inviolable pour le reste de mes jours. Vive le Seigneur! Vive le Roi, mon Maître!

 

Pratique pour tous les jours du mois : Offrons à Notre-Seigneur, par le canal de Sa Sainte Mère, nos peines et nos souffrances en expiation de nos péchés passés.

Aspiration : Pardonnez, Seigneur, pardonnez à votre peuple, et ne soyez pas éternellement irrité contre nous.

 

Vingt-deuxième jour

Le Pécheur converti

 

Réflexions pratiques

 

Heureux, ô mon âme, ceux à qui les iniquités ont été remises, et dont les péchés sont pardonnés! Ils sont d'autant plus heureux qu'ils ont gémi plus longtemps sous la servitude du Démon, semblable au voyageur qui voit le port avec plaisir, après une affreuse tempête, ou à un malade qui recouvre la santé après une longue maladie. Le Seigneur vous a aussi pardonné vos péchés et vous a réjoui, par l'abondance de sa propitiation divine; vous êtes donc aussi bienheureuse d'avoir purifié votre cœur des affections du monde, d'avoir senti en vous l'onction de la grâce et la douceur de l'Amour de Dieu: c'est une faveur qu'Il n'accorde qu'à un petit nombre d'âmes, et que vous devez estimer plus que tous les trésors.

 

Prière

 

Mon Sauveur et mon Libérateur, Vous n'êtes plus pour moi ce Dieu terrible et menaçant, armé de toutes ses foudres: je ne vois en Vous qu'un Tendre Père qui, touché de mon repentir, m'a pardonné mes égarements et m'a rendu à la paix qui surpasse toute pensée et qui seule fait le vrai bonheur. Votre Grâce a guéri les plaies de mon âme, elle a affermi mes pas dans les voies de la Justice, et Votre Miséricorde m'a fait éprouver combien je suis heureux, depuis que Votre Main Puissante m'a arraché au joug du démon. Il est vrai, Seigneur, que je Vous ai confessé mes péchés avec un cœur pénétré de douleur: mais, quelque amer que soit mon repentir pourrai-je jamais me persuader que j'ai versé assez de larmes pour effacer mes fautes et apaiser votre colère? Oubliez-Vous sitôt Votre Justice pour écouter la voix de Votre Clémence? Quoi! après des chutes si graves et si fréquentes, Vous m'avez donné le baiser de paix et de réconciliation! Ah! Seigneur, Dieu de charité, si Vous avez oublié mes péchés, selon Votre Promesse, je ne les oublierai pas, je les aurai toujours devant les yeux; toujours je les pleurerai, je les détesterai, toujours je me souviendrai de ce que je dois à l'Amour d'un Dieu qui a voulu me sauver, tout pécheur que je suis, et dont la disgrâce m'a coûté trop de regrets et de larmes pour que je l'offense encore. Oui, mon Dieu, avec Votre Grâce, toujours et tous les jours de ma vie, je conserverai dans mon cœur le doux souvenir du prodige de Miséricorde que Vous avez opéré en ma faveur.

 

Pratique pour tous les jours du mois : Offrons à Notre-Seigneur, par le canal de Sa Sainte Mère, nos peines et nos souffrances en expiation de nos péchés passés.

Aspiration : Pardonnez, Seigneur, pardonnez à votre peuple, et ne soyez pas éternellement irrité contre nous.

 Bon Pasteur

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11 février 2012

Le Mois du Pécheur repentant 2/4

Le Mois du Pécheur repentant

« Si vous ne faites pénitence, vous périrez tous de la même manière ». (Luc 13)

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Huitième jour

Le Pécheur contriste le Saint Esprit

 

Réflexions pratiques

 

Considérez, ô mon âme, que le Pécheur, après avoir éteint dans son cœur les lumières de l'Esprit Saint, n'a plus d'autres guides que ses passions qui l'entraînent vers le précipice. Il oublie son salut, son éternité; il étouffe les remords de sa conscience, il tombe dans l'impénitence finale, il ne mérite plus que la mort et l'enfer. Peut-il y avoir un plus grand malheur? Priez cet Esprit Divin qui a autrefois renouvelé la face de la terre par l'effusion abondante de Ses dons, d'amollir la dureté de votre cœur, d'en échauffer la froideur, de le disposer à une salutaire pénitence, de l'inonder des consolations de son amour.

 

Prière

 

Quel était mon bonheur, ô mon Dieu, lorsque la grâce du Saint Esprit produisait dans mon cœur cette joie pure et toute céleste qu'il communique aux âmes entièrement détachées de la terre et toutes brûlantes de l'amour divin! Ils sont passés pour moi ces beaux jours, qui font la félicité des justes en cette vie; et il ne me reste plus que des troubles d'esprit, des remords de conscience, tristes fruits de mes péchés, parce que j'ai perdu Votre crainte et résisté à Votre Grâce. Jusqu'à quand, Seigneur, éprouverai-je un sort si déplorable? Si je ne suis plus digne des consolations dont je goûtais la suavité avant mon péché, rendez-moi votre assistance salutaire qui m'aide à repousser les tentations de l'ennemi, revêtez-moi de l'Esprit de force qui me fasse embrasser les austérités de la pénitence; communiquez-moi cette douce onction qui touche mon cœur, excite mes regrets et mes larmes par la crainte du châtiment éternel que j'ai mérité. Esprit Saint, Esprit adorable, que Jésus Christ a envoyé sur la terre pour purifier les souillures, arroser les sécheresses, guérir les blessures, nos cœurs sont durs comme la pierre et froids comme la glace, mais Votre Grâce toute-puissante peut les amollir par les larmes de la componction et les réchauffer du feu de Votre Amour: ils sont environnés d'épaisses ténèbres, éclairez-les d'un rayon de Votre Divine Lumière qui les délivre du profond aveuglement où ils sont plongés.

 

Pratique pour tous les jours du mois : Offrons à Notre-Seigneur, par le canal de Sa Sainte Mère, nos peines et nos souffrances en expiation de nos péchés passés.

Aspiration : Pardonnez, Seigneur, pardonnez à votre peuple, et ne soyez pas éternellement irrité contre nous.

 

Neuvième jour

Le Pécheur s'attire un abîme de maux

 

Réflexions pratiques

 

Présentez-vous devant Dieu, ô mon âme, comme un criminel chargés de chaînes, tiré du fond de son cachot et conduit au tribunal de son juge. Priez notre Seigneur qu'Il daigne vous faire connaître le triste état d'une âme qui a eu le malheur de l'offenser mortellement: la douleur, la tristesse, les remords déchirants auxquels elle est en proie pendant cette vie; la rage, le désespoir, le ver rongeur, le grincement de dents, les flammes dévorantes qu'elle souffrira pendant l'éternité. Voulez-vous éviter ces maux, fuyez le péché: c'est le mal souverain, le seul mal véritablement à craindre.

 

Prière

 

Je suis couvert de confusion, ô mon Dieu, et je n'ose lever vers Vous mon front, parce que mes crimes se sont amoncelés jusqu'au ciel. Semblable à un vaisseau sans gouvernail et sans pilote, je me suis égaré sur une mer couverte des ténèbres de mes passions où j'ai fait un déplorable naufrage. Mon âme, aveuglée et en traînée par le démon, est tombée dans un abîme de misères et dans le puits très profond de ses iniquités: en perdant Votre Grâce et Votre Amour, j'ai tout perdu; je me suis attiré tous les maux et tous les malheurs que je ne puis ni prévoir ni connaître. Car, qui peut connaître, Seigneur, la grandeur de Votre Colère et mesurer l'étendue de votre courroux redoutable? Qui pensera, sans frissonner d'épouvante, aux gémissements, aux hurlements, aux cris de rage, aux flammes, à tous les maux que Vous avez rassemblés dans l'enfer pour punir le péché? Que Vous dirai-je encore, Seigneur? je ne trouve point de paroles sur mes lèvres pour exprimer mes infortunes; mais Vous comprenez le langage d'un cœur contrit et humilié, et le silence d'une âme abattue à Vos pieds par la douleur de ses péchés. Vous êtes plein de bonté et riche en miséricordes: Vous ne pouvez oublier Votre créature, quelque misérable qu'elle soit. J'espère donc que Vous signalerez Votre puissance et la force de Votre bras, en me délivrant de tous mes péchés.

 

Pratique pour tous les jours du mois : Offrons à Notre-Seigneur, par le canal de Sa Sainte Mère, nos peines et nos souffrances en expiation de nos péchés passés.

Aspiration : Pardonnez, Seigneur, pardonnez à votre peuple, et ne soyez pas éternellement irrité contre nous.

 

Dixième jour

Le Pécheur perd la paix du cœur


Réflexions pratiques

 

Considérez, ô mon âme, que, lorsque vous étiez en état de Grâce, Dieu habitait en vous, et l'amour vous, unissait à Lui par les liens les plus doux: vous étiez son enfant, son amie. Mais quel changement, depuis que vous vous êtes rendue coupable d'un péché mortel! A l'instant, Dieu s'est retiré de votre cœur: Il n'a plus vu en vous que l'enfant du démon, qu'un ennemi dont Il a juré de tirer vengeance, et pour lequel Il n'a plus que des malédictions. « Tu t'es retiré en arrière, dit le Seigneur, tu m'as abandonné le premier, hé bien! je t'abandonne aussi. Nous avons eu soin de Babylone, elle ne s'est pas guérie; abandonnons-la ».

 

Prière

 

Mon Dieu, mon Créateur et mon Père, quel souvenir amer déchire mon âme, depuis que je vous ai quitté pour les créatures! Qu'ai-je gagné à m'éloigner de Vous? Quel repos, quel bonheur ai-je trouvé dans le monde? fallait-il, Seigneur, renoncer à Votre Grâce, perdre la paix de ma conscience, risquer mon salut et mon éternité pour des plaisirs si fugitifs, si vils, si dégradants? Lorsque j'étais dans Votre Grâce, Vous me combliez tous les jours de nouveaux bienfaits: Vous vous unissiez à moi par les doux liens de la Charité, Vous me nourrissiez de Votre Divine Parole et de Votre Chair sacrée, Vous m'appeliez Votre épouse, Votre sanctuaire, un autre Vous-même.. Quand je considère ce que j'ai été autrefois, et ce que je suis maintenant à Vos yeux, je ne puis m'empêcher de gémir profondément à la vue du malheur que j'ai eu de Vous abandonner. Et cependant Vous, mon Dieu, loin de me délaisser, comme je le méritais, semblable à un bon père qui ne peut se résoudre à voir périr son fils, Vous m'avez retenu sur le bord de l'abîme où j'allais me précipiter; Vous avez toujours conservé pour moi la même tendresse, la même compassion. Puisque Vous voulez que je brûle, non du feu de l'enfer, mais du feu sacré de Votre Amour, ouvrez-moi encore une fois les bras de Votre Miséricorde, afin que je rentre en Grâce avec Vous, et que je conserve Votre amitié jusqu'à la mort.

 

Pratique pour tous les jours du mois : Offrons à Notre-Seigneur, par le canal de Sa Sainte Mère, nos peines et nos souffrances en expiation de nos péchés passés.

Aspiration : Pardonnez, Seigneur, pardonnez à votre peuple, et ne soyez pas éternellement irrité contre nous.

 

Onzième jour

Le Pécheur perd tous les dons de la grâce

 

Réflexions pratiques

 

Considérez, ô mon âme, que, quand vous réuniriez en vous seule les mérites de tous les Saints, un seul péché mortel suffit pour tout détruire. Dans ce malheureux état, toutes vos bonnes œuvres sont inutiles pour le Ciel: vos jeûnes, vos prières, vos sacrifices ne vous servent de rien. Représentez-vous une vigne chargée de fruits et tout-à-coup livrée au pillage, un vaisseau submergé avec tous ses trésors, une cité opulente ensevelie sous ses ruines, et vous aurez l'image d'une âme infortunée à laquelle le péché mortel ravit tout à la fois, sa beauté, ses mérites et le pouvoir de mériter.

 

Prière

 

Une âme en état de grâce, ô mon Dieu, est un si beau spectacle qu'elle fixe Vos regards et ravit Votre Cœur: les vertus qu'elle a pratiquées, l'innocence de son Baptême, qu'elle a conservée avec tant de soin, en font l'objet de vos complaisances et l'admiration des Anges. Mais, si cet or s'obscurcit, si ce vif éclat se ternit, si cette âme se livre à un seul péché mortel, tous ses trésors disparaissent: à l'abondance des mérites qu'elle avait acquis pendant plusieurs années, succèdent l'indigence la plus complète, l'impuissance absolue d'acquérir de nouveaux mérites, l'inutilité des œuvres les plus méritoires. Si Vous aviez frappé cette âme avant son péché, placée au plus haut des cieux, elle n'aurait d'autre vie que de Vous bénir et de Vous aimer avec les Anges et les Saints; maintenant, dépouillée de tous les dons de la Grâce céleste, elle marche sur le bord du précipice. Quel mal est-ce donc qu'un seul péché mortel, et qui ne craindrait de Vous offenser, ô Roi des nations! et de tomber dans les effroyables malheurs qu'il traîne après lui? Ce qui me rassure dans mon trouble, ô mon Dieu, c'est que Vous êtes Doux et Clément envers les misérables qui Vous invoquent, et que Votre Miséricorde est au-dessus de toutes Vos œuvres. Ouvrez mon cœur à une sincère componction, et je réparerai les pertes affreuses que j'ai faites, je recouvrerai les trésors inappréciables que j'ai perdus, je retrouverai dans le ciel la place que Vous m'avez promise, et que j'espère encore de Votre Miséricorde.

 

Pratique pour tous les jours du mois : Offrons à Notre-Seigneur, par le canal de Sa Sainte Mère, nos peines et nos souffrances en expiation de nos péchés passés.

Aspiration : Pardonnez, Seigneur, pardonnez à votre peuple, et ne soyez pas éternellement irrité contre nous.

 

Douzième jour

Le Pécheur perd la grâce du Baptême

 

Réflexions pratiques

 

Considérez, ô mon âme, les grâces inestimables que vous avez reçues de la bonté de Dieu le jour de votre Baptême. Il vous a délivrée de la servitude du péché et consacrée à Son Service, service d'amour et de suavité; Il vous a rendu vos droits au céleste héritage et mise en possession de tous les biens de Sa Maison. Mais, en consentant au péché, vous avez profané cet être surnaturel, cette participation à la nature divine, que Dieu vous a donnée au Baptême; vous avez perdu la Grâce et la Liberté que Jésus-Christ vous a acquises au prix de Son Sang; votre cœur est devenu le jouet de mille passions; votre conscience a été privée de la paix et déchirée de remords.

 

Prière

 

Consacré à Vous par le Baptême, ô mon Sauveur, je comprends l'obligation étroite que j'ai contractée de Vous obéir, de Vous imiter, de mener une vie sainte et conforme à Vos Divines ordonnances. Enseveli avec Vous par le Baptême pour mourir au péché, devenu Votre Serviteur par la renaissance spirituelle que j'ai reçue dans les eaux régénératrices, je devais tout entreprendre, tout sacrifier pour conserver cette Grâce précieuse. Mais hélas! puis-je, sans être couvert de confusion, me rappeler les promesses faites pour moi aux fonts baptismaux, et que j'ai mille fois violées? Puis-je, sans éprouver une amère douleur, penser à cette robe blanche que j'y ai reçue, et que je devais porter sans tache à votre tribunal, à cette robe, symbole d'innocence et de pureté, que j'ai traînée dans la boue de mes péchés? Avant mon péché, je goûtais le calme d'une bonne conscience; mes jours étaient heureux, Votre Grâce habitait dans mon cœur; mais ces jours de joie et de Salut sont passés. Ce cœur qui était à Vous, mon Jésus, j'ai consenti à le vendre à Satan pour un plaisir criminel. Oublierez-Vous, Seigneur, une si horrible profanation? faites-moi renaître à la Grâce par le baptême d'eau, mais de l'eau de mes larmes qui me lave de plus en plus de mes iniquités, par le baptême de la Pénitence qui, comme une planche salutaire, m'élève au-dessus des flots de mes péchés, et me fasse passer dans le port de votre divine miséricorde.

 

Pratique pour tous les jours du mois : Offrons à Notre-Seigneur, par le canal de Sa Sainte Mère, nos peines et nos souffrances en expiation de nos péchés passés.

Aspiration : Pardonnez, Seigneur, pardonnez à votre peuple, et ne soyez pas éternellement irrité contre nous.

 

Treizième jour

Le Pécheur perd la paix du cœur

 

Réflexions pratiques

 

Considérez, ô mon âme, que le juste ne connaît point le trouble et la crainte; il goûte des joies ineffables, même au milieu des tribulations, parce que son âme est à Dieu. Le Pécheur au contraire poursuivi jour et nuit par le remords de sa conscience, sent la pointe cruelle de ses péchés qui déchire son cœur. Sa vie ressemble aux flots d'une mer agitée, à une tempête affreuse près de fondre sur lui; il trouve son supplice dans son péché même: sa conscience l'accuse, le condamne et le tourmente, parce qu'elle sert tout à la fois contre lui de témoin, de juge et de bourreau.

 

Prière

 

Que j'étais heureux, ô mon Dieu, lorsque, comblé des joies et des consolations du Saint Esprit, vivifié de l'onction de Votre Grâce, je jouissais de la tranquillité et du repos d'une bonne conscience! Ma vie était alors comme un festin continuel, parce que je trouvais en Vous ma souveraine félicité. Mais que mon état est changé depuis que j'ai péché, et que, par mon péché, j'ai perdu cette douce paix, cette sainte joie, heureux partage des âmes innocentes! Non, Seigneur, il n'y a plus aucune paix dans mes os, en face de mes iniquités: je sens les amertumes de ma vie criminelle, les troubles et les frayeurs de ma conscience coupable. Ecartez le glaive de Votre Justice suspendue sur ma tête, éloignez de moi ce trouble du péché, cet aveuglement, cet endurcissement du cœur qui sont le langage terrible de Votre fureur et de Votre vengeance. Cependant, mon Dieu, je Vous conjure de ne pas me donner une plus grande marque de Votre Colère en m'abandonnant aux désirs de mon cœur et à une fausse sécurité. Punissez-moi, comme un père dont les châtiments sont accompagnés d'une tendre compassion, et non comme un ennemi dont la Miséricorde apparente est plus redoutable que la plus terrible Justice; et, puisque Vous êtes bon et indulgent envers tous, que Votre colère se change en douceur pour moi et pour ceux qui reviennent à Vous de tout leur cœur. Ainsi soit-il.

 

Pratique pour tous les jours du mois : Offrons à Notre-Seigneur, par le canal de Sa Sainte Mère, nos peines et nos souffrances en expiation de nos péchés passés.

Aspiration : Pardonnez, Seigneur, pardonnez à votre peuple, et ne soyez pas éternellement irrité contre nous.

 

Quatorzième jour

Le Pécheur perd la vie de l'âme


Réflexions pratiques

 

Considérez, ô mon âme, que le péché mortel, en Vous séparant de Dieu qui est Votre Vie, Vous donne la mort. Toute âme qui aura péché mourra; ses péchés sont comme des lions dont les dents meurtrières la tuent. Vous paraissez vivante aux yeux des hommes; mais, sans la Grâce de Dieu, vous êtes aussi véritablement morte que les cadavres qui sont dans le tombeau; votre plus grand malheur serait d'être insensible à un état si déplorable. Quoi! vous pleurez le corps dont l'âme est sortie, tandis que vous ne versez pas une larme sur le malheur de l'âme de laquelle Dieu s'est retiré!

 

Prière

 

Qu'elle est funeste et lamentable, ô mon Dieu, la mort qui prive les Pécheurs, non de la vie de la nature, mais de la vie de la Grâce! Qui me donnera des larmes pour pleurer sur vos enfants qui, étant vivants aux yeux des hommes, sont réellement morts devant Vous, et sur moi le premier, qui suis peut-être encore dans la mort du péché? Je me regarderai désormais comme une âme retirée de l'enfer par un privilège singulier de Votre Bonté: car, si Vous m'aviez laissé mourir dans le péché, comme je le méritais, je serais maintenant dans les flammes, au nombre des réprouvés; et je n'aurais d'autre occupation que de Vous blasphémer et de Vous haïr. Mais Vous ne m'avez pas fait éprouver la rigueur de Vos Jugements et le poids de Vos vengeances éternelles; Vous avez aimé mieux signaler Votre grande Miséricorde envers moi en écoutant la voix de Votre Cœur, ce Cœur si Bon, si Charitable, si Compatissant, qui demande, non la mort des Pécheurs, mais leur justification et leur salut. Non, Seigneur, je ne mourrai pas de la mort du péché, puisque Vous voulez guérir toutes mes infirmités et m'appeler du tombeau de mes iniquités à la Vie de la Grâce et de l'Amour. J'ouvre mon cœur à cette douce espérance: car Vous êtes la vie de mon âme; Vous lui donnerez une Vie nouvelle, une Vie pleine de force et de vigueur, ou plutôt Vous vivrez Vous-même en elle par l'esprit de Votre Sainteté et la plénitude de Votre Vertu pour la Gloire de Votre Saint Nom.

 

Pratique pour tous les jours du mois : Offrons à Notre-Seigneur, par le canal de Sa Sainte Mère, nos peines et nos souffrances en expiation de nos péchés passés.

Aspiration : Pardonnez, Seigneur, pardonnez à votre peuple, et ne soyez pas éternellement irrité contre nous.

 

Quinzième jour

Le Pécheur perd la liberté

 

Réflexions pratiques

 

Lorsque vous êtes dans la grâce de Dieu, ô mon âme, vous êtes libre: liberté douce et honorable, la seule qu'on ne puisse vous ravir. Mais avez-vous eu le malheur de pécher mortellement, vous êtes esclave du démon qui règne dans votre cœur, esclave de vos passions auxquelles vous sacrifiez à chaque instant votre repos et votre conscience, esclave du monde dont vous suivez les caprices. Tout en vous est asservi: vos sens, vos facultés, votre cœur, votre raison. Malheur à l'âme infortunée qui, étant chargée de fers, n'en sentirait pas la pesanteur, et qui, étant captive du démon, ne gémirait pas d'une telle servitude!

 

Prière

 

Vous l'avez dit, ô mon Dieu, et la vérité sortie de Votre Bouche Sacrée demeure éternellement: « Mon joug est doux et mon fardeau léger ». En effet, lorsque j'étais dans Votre Grâce, je jouissais de la liberté qui consiste dans l'affranchissement de tout autre joug que du Vôtre; liberté qui me comblait de joie, de bonheur et de consolation. Mais, depuis que j'ai renoncé à cette douce et aimable liberté de vos enfants pour passer sous la honteuse servitude du péché et du démon, je suis devenu l'esclave de plusieurs tyrans qui asservissent mon esprit, mon imagination, mon cœur, mon âme tout entière: dans ce triste état, quand même je voudrais revenir à Vous, Vous prier, éviter une occasion, le démon ne me le permettrait pas. Semblable à Augustin, esclave de mes passions comme lui, je pousse des soupirs, lié que je suis par les chaînes de mes péchés que je ne puis briser, parce que ma volonté, s'endurcissant dans le mal auquel elle prend plaisir, devient plus tenace que le fer même. Sauveur d'Israël, sortez de Sion, et venez briser ces chaînes de fer qui tiennent ma volonté captive; venez et faites resplendir dans mon âme Votre Divine Lumière, pour mettre le sceau à ma délivrance; et je Vous sacrifierai une hostie de louange, et j'invoquerai Votre Nom, ce Nom si Saint et si vénérable, auquel je serai redevable de cette vraie liberté, de cette liberté parfaite que j'espère posséder un jour en Vous possédant Vous-même dans le Ciel.

 

Pratique pour tous les jours du mois : Offrons à Notre-Seigneur, par le canal de Sa Sainte Mère, nos peines et nos souffrances en expiation de nos péchés passés.

Aspiration : Pardonnez, Seigneur, pardonnez à votre peuple, et ne soyez pas éternellement irrité contre nous.

 Père Miséricordieux

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31 janvier 2012

Le Mois du Pécheur repentant (1/4)

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Le Mois du Pécheur repentant
« Si vous ne faites pénitence, vous périrez tous de la même manière ». (Luc 13)


Premier jour
Le Pécheur placé sous les auspices de Marie

Réflexions pratiques



Considérez, ô mon âme, que rien ne sera plus agréable à Marie que de vous voir pendant ce mois exercer la charité envers les Pécheurs, et arrêter les ravages que le démon fait dans des âmes créées à l'image de Dieu et rachetées par le sang de Jésus-Christ. Quelle gloire pour Dieu! Quelle joie pour les anges du ciel et surtout pour leur reine! Quel sujet d'espérance pour vous-même, si elle vous aidait à arracher une âme, une seule âme au péché et à l'enfer! Priez-la de porter au trône de la divine majesté toutes les prières qu'elle vous inspirera de faire dans ces jours de salut pour la conversion des Pécheurs, et de les appuyer de son crédit auprès de son adorable fils.


Prière


Très Sainte mère de Dieu, douce espérance des misérables, quel triste spectacle pour Votre Ame sensible et compatissante de voir dans le monde tant d'aveugles, tant de pauvres malades accablés sous le poids de leurs infirmités! Il est vrai que plusieurs ont crié vers Vous, et que Vous leur avez répondu; Vous avez, par Votre puissante intercession, arrêté les coups de la Justice Divine prête à les frapper, Vous les avez retirés de l'abîme du désordre et arrachés aux portes de l'enfer. Mais combien d'autres Pécheurs que Vous appelez, et qui Vous fuient! combien, à qui Vous tendez les bras, et qui s'éloignent! Ces enfants ingrats déchirent Votre sein, sans être touchés, ni des douleurs que Vous souffrez, ni des larmes que vous répandez pour eux; cependant leurs plaies sont profondes et invétérées. Pourrez-Vous, ma bonne Mère, refuser de Vous intéresser, pendant ce saint temps, en faveur de tant d'âmes qui ont coûté à Votre Fils tout Son Sang, et qui sont sans cesse exposées au danger de se perdre éternellement? Votre Charité n'a jamais manqué à personne; Votre douce Humilité n'a jamais méprisé celui qui l'a invoquée. J'espère donc, ô charitable Médiatrice, que Vous porterez au Trône de Votre Divin Fils les prières que je Lui adresserai pendant ce mois pour la conversion des Pécheurs, et que Vous daignerez intercéder Vous-même pour eux, afin qu'attirés à Lui par la suavité de Vos parfums, ils reconnaissent en Vous et l'Avocate des malheureux et la Mère de Miséricorde. Ainsi soit-il.


Pratique pour tous les jours du mois : Offrons à Notre Seigneur, par le canal de Sa Sainte Mère, nos peines et nos souffrances en expiation de nos péchés passés.

Aspiration : Pardonnez, Seigneur, pardonnez à votre peuple, et ne soyez pas éternellement irrité contre nous.


Deuxième jour
Pour le Pécheur Jésus s'offre à son Père

Réflexions pratiques


Considérez, ô mon âme, que Jésus-Christ voit s'ouvrir devant Lui une carrière de trente années consacrées à tout ce qu'Il y a de plus amer dans les souffrances; à Son entrée dans le monde, Il en offre les prémices à Son Père en Lui disant: « les holocaustes ne Vous plaisent plus; Je viens pour faire Votre Volonté; Vous M'avez donné un Corps, Je le consacre à Votre Gloire, à Votre Justice, au Salut des pécheurs ». Quelle humilité! Quelle obéissance! quelle générosité! Oh! Qu'un tel sacrifice dut être agréable au Père Céleste et efficace pour désarmer Sa colère et nous arracher au joug du démon! Offrez à Dieu le sacrifice d'un cœur contrit et humilié.


Prière


Portant partout mes regards attristés, je ne vois personne qui vienne me délivrer de mes maux et briser mes chaînes; mais en élevant mes yeux vers le temple, j'y aperçois un Sauveur prêt à s'immoler pour la Gloire de Dieu et le Salut du monde; et c'est Vous, mon Jésus, qui êtes là pour délivrer Israël de tous ses péchés. Vous vous êtes souvenu de moi, et ne voulant pas me laisser mourir dans mon péché, Vous vous êtes offert à votre Père céleste comme la Victime seule capable d'apaiser Sa colère, et de me réconcilier avec Lui; seul, Vous pouviez payer pour votre créature, et sans Vous j'étais perdu sans ressource. Mais après Vous, mon Sauveur, que puis-je offrir à Dieu qui soit digne de Lui? l'apaiserai-je en Lui sacrifiant mille béliers? Il n'aime pas les holocaustes, et Il n'a pas besoin de mes biens. Le sacrifice qu'Il demande est un esprit brisé de douleur, un cœur abattu par l'affliction et par un sincère repentir de l'avoir offensé. Daignez Lui offrir ce cœur contrit et humilié, anéanti en sa présence, ce cœur disposé à satisfaire à Sa Justice et à prévenir Sa colère par la pénitence. Offrez en même temps et recommandez tous les Pécheurs au Père des Miséricordes: que cette offrande, qui comprend tous les hommes, nous unisse tous à Vous, ô Jésus, dans les mêmes sentiments de Charité et de compassion pour tant d'infortunés qui ferment volontairement les yeux à la lumière du monde.


Pratique : Offrons à Notre-Seigneur, par le canal de Sa Sainte Mère, nos peines et nos souffrances en expiation de nos péchés passés.

Aspiration : Pardonnez, Seigneur, pardonnez à votre peuple, et ne soyez pas éternellement irrité contre nous.


Troisième jour
Marie offre Jésus au  Père éternel pour le pécheur

Réflexions pratiques


Marie offre généreusement à Dieu Son Fils unique pour Lui être un jour immolé sur la Croix comme une Victime d'expiation. La Mère de Jésus, qui est aussi celle de tous les hommes, les présente en même temps devant le trône de la Miséricorde Divine. Le Père éternel qui voit en Sa Fille chérie tant de zèle pour Sa Gloire et pour le Salut des Pécheurs, accueille avec bonté une offrande si généreuse. Présentés par Elle, Il nous reçoit comme Ses enfants, parce qu'Il voit en nous l'image de Son Fils bien-aimé, et qu'Il ne peut rien refuser à la tendresse de la Mère de Miséricorde.


Prière


O Marie, Mère de Jésus et notre tendre Mère, Vous aimez la Gloire de Dieu plus que tous les Anges et tous les hommes ensemble; Vous savez que la Gloire de Dieu consiste à sauver ceux qui sont perdus, et que rien ne Lui attire plus de bénédictions et de louanges que le Salut des Pécheurs. Aussi, comme Jésus-Christ peut seul satisfaire à la Justice de Son Père et racheter le monde par Ses Souffrances et Sa Mort; vous Lui offrez ce Fils adorable pour être un jour la Victime de nos péchés. Syméon Vous l'a dit, ô ma Sainte Mère, cet enfant sera en butte aux contradictions, et Votre âme sera transpercée d'un glaive de douleur, lorsque les Juifs inhumains l'arracheront à Votre tendresse, non pour le bénir, comme ce Saint vieillard, mais pour l'immoler sur la Croix à leur brutale fureur. A cette parole déchirante, Votre Cœur se brise, mais Il se résigne, parce que Vous aimez Dieu d'un Amour pur et ardent, parce que Vous aimez les Pécheurs, et que Vous les regardez comme Vos enfants. Avec quelle tendre sollicitude Vous les présentez au pied du Trône du Tout-Puissant! Avec quelle incompréhensible charité Vous les recommandez à Sa Divine Miséricorde et sollicitez leur réconciliation! Faites, ô ma Sainte Mère, par Vos soins, Vos supplications et Vos recherches, qu'ils retournent à Lui sans aucun délai, et qu'ils ouvrent enfin les yeux à cette Divine Lumière dont le Rédempteur répand aujourd'hui les rayons bienfaisants dans l'univers.

Pratique : Offrons à Notre-Seigneur, par le canal de Sa Sainte Mère, nos peines et nos souffrances en expiation de nos péchés passés.

Aspiration : Pardonnez, Seigneur, pardonnez à votre peuple, et ne soyez pas éternellement irrité contre nous.


Quatrième jour
Le Pécheur blesse le Cœur de Jésus

Réflexions pratiques


Considérez, ô mon âme, que pendant ces jours de débauche, les Pécheurs se livrent aux plaisirs criminels, aux folies monstrueuses, aux excès scandaleux que la sainte religion condamne. Quel trait douloureux pour le divin Cœur de Jésus, qui ne respire que charité! Mais plus on le déchire, plus vous devez sentir le besoin de lui témoigner votre amour et de partager ses douleurs. Priez le d'agréer l'hommage et le dévouement de votre cœur, comme un bien faible dédommagement des outrages, des noirceurs et des ingratitudes dont il est sans cesse abreuvé par les Pécheurs et les impies.


Prière


O mon bien-aimé Rédempteur, que de péchés ont été commis dans le cours des siècles depuis le premier fratricide! Que d'outrages Vous avez reçus pendant votre passion, et depuis, que de communions indignes et sacrilèges! Que de profanations et d'irrévérences, et encore, dans ces jours mauvais, que de débauches et de voluptés criminelles percent Votre divin Cœur de mille traits douloureux! Vous avez prévu ce déluge de crimes; vous avez prévu ma tiédeur, ma lâcheté, mon peu d'empressement à Vous aimer et à Vous servir. Mais rien n'a pu affaiblir cette immense et incroyable charité, dont Vous nous avez donné des preuves si touchantes sur la Croix et dans l'Eucharistie, où Vous êtes exposé à toutes les insultes des Pécheurs. Que Vous êtes bon, mon aimable Jésus, puisque, malgré de telles indignités, Vous ne consultez que Votre Cœur plein d'Amour pour rester parmi nous et nous communiquer mille faveurs, célestes! Que ne puis-je, pour Vous remercier d'une si excessive tendresse, contribuer à la conversion des Pécheurs et arracher au démon quelques unes de tant d'âmes infortunées qu'il ravit tous les jours à votre divin Cœur! Mais, si je ne mérite pas que Vous Vous serviez de moi pour procurer votre gloire, écoutez les âmes saintes qui Vous supplient de recevoir les Pécheurs dans ce Cœur adorable, dans cette Arche unique et seule destinée à sauver tous les hommes du déluge de leurs maux.

Pratique : Offrons à Notre-Seigneur, par le canal de Sa Sainte Mère, nos peines et nos souffrances en expiation de nos péchés passés.

Aspiration : Pardonnez, Seigneur, pardonnez à votre peuple, et ne soyez pas éternellement irrité contre nous.


Cinquième jour
Le Pécheur outrage Dieu

Réflexions pratiques


Considérez, ô mon âme, qu'en commettant un péché mortel, vous outragez Dieu dans toutes Ses perfections, vous le déshonorez, vous Lui manquez de respect, vous le méprisez jusqu'à Lui préférer une vengeance frivole, un plaisir honteux, un vil intérêt. « Ils ont violé Ma Loi, dit le Seigneur, pour une poignée d'orge, pour un morceau de pain ». Comment avez-vous pu insulter un Dieu d'une Majesté Souveraine, d'une Grandeur incompréhensible, d'une Sagesse, d'une Sainteté infinie, jusqu'à l'abandonner pour des objets aussi méprisables que ceux qui vous sont offerts par le péché? quel profond aveuglement !


Prière


Vous êtes, ô mon Dieu, d'une Grandeur infinie et d'une si haute Majesté que les plus puissants monarques de la terre ne sont pas dignes de former la poussière de Votre char, que les nations, auprès de Vous, ne sont qu'une goutte d'eau, l'univers un petit grain de sable, et tout le genre humain un néant. Nulle beauté n'est comparable à la Vôtre; rien ne résiste à Votre force, rien ne borne Votre Puissance; les richesses et la gloire sont avec Vous; la Magnificence et la Justice ne Vous quittent point. Eh! qui suis-je, ô Dieu trois fois Saint, pour avoir osé me mesurer avec Vous? une feuille, une herbe desséchée, une vapeur, un atome; c'est moi, vile et imperceptible poussière, qui n'ai pas craint de Vous outrager, de Vous mépriser, de braver votre tonnerre en préférant à Vous, qui êtes ma suprême Félicité, une fumée de gloire, un plaisir frivole, une satisfaction criminelle. Cieux, frémissez d'horreur sur ce désordre, puissances du ciel, soyez dans la plus étrange désolation. Et, après tant d'iniquités, les créatures ne se sont point armées contre moi, elles ont continué de me servir, lorsque je ne cessais d'insulter leur Dieu et le mien! Ah ! Seigneur, si je ne savais combien Vous Vous plaisez à signaler Votre Miséricorde, je n'oserais espérer le pardon d'une telle insolence. Je veux Vous préférer à tout, Vous aimer plus qu'aucune créature, et Vous prouver, par la sincérité de ma pénitence, l'amertume de mon repentir.

Pratique : Offrons à Notre-Seigneur, par le canal de Sa Sainte Mère, nos peines et nos souffrances en expiation de nos péchés passés.

Aspiration : Pardonnez, Seigneur, pardonnez à votre peuple, et ne soyez pas éternellement irrité contre nous.


Sixième jour
Le Pécheur se révolte contre Dieu

Réflexions pratiques


Savez-vous, ô mon âme, contre qui vous avez osé lever l'étendard de la rébellion, quand vous avez péché mortellement ? contre Celui qui a tout créé d'un mot, et qui conserve tout par Sa Volonté, contre Celui qui, d'une seule de Ses paroles, enchaîne l'océan, et, d'un seul de Ses regards, fait trembler la terre, contre Dieu Lui-même. Tout dans le ciel, sur la terre et dans les enfers, fléchit le genou en Sa présence, vous seule plus téméraire que le démon, Lui avez dit avec une impudente audace: « Je ne vous servirais pas ». Cessez de résister au Tout-Puissant à qui obéissent en tremblant les puissances du ciel.


Prière


Mon Dieu, Vous êtes infiniment grand: Votre Palais c'est la Lumière, Vos Vêtements la Beauté et la Gloire, Votre char, les nuages et l'aile des vents. Vous êtes infiniment Puissant: Vous touchez les montagnes, et elles fument, Vous les regardez, et elles fondent comme de la cire devant Votre Face. Vous êtes infiniment Saint: à Vos yeux les justes sont souillés, les Cieux eux-mêmes ne sont pas purs en Votre présence, et Vous avez trouvé des tâches jusque dans les Anges. Votre Justice est comme les montagnes les plus élevées, Votre Sagesse n'a point de bornes: voilà celui contre lequel je me révoltais. Tout dans la nature vous est soumis: les Anges, ces sublimes intelligences que Votre main à élevées si haut dans le ciel, volent à Vos ordres, plus prompt que l'éclair. Moi, moi seul, ai osé vous dire: « je n'obéirai pas »; et je Vous l'ai dit en face de Vous-Même, sur le bord de ma tombe, sur le bord de l'enfer où Vous me teniez suspendu par le fil léger de la vie. Cieux! soyez saisis d'effroi: moi, la faiblesse même, je me révoltais contre la force; moi, la bassesse même, je me révoltais contre la Grandeur Souveraine; moi, la malice même, je me révoltais contre la Sagesse et la Sainteté par essence; moi, le néant, je me révoltais contre l'Etre des êtres. Pardon, mon Dieu, de tant d'audace, d'emportement et de scandale.

Pratique : Offrons à Notre-Seigneur, par le canal de Sa Sainte Mère, nos peines et nos souffrances en expiation de nos péchés passés.

Aspiration : Pardonnez, Seigneur, pardonnez à votre peuple, et ne soyez pas éternellement irrité contre nous.


Septième jour
Le Pécheur rend inutile la mort de Jésus-Christ

Réflexions pratiques


Considérez, ô mon âme, le Sauveur chargé du poids insupportable de tous les crimes du monde, sous lequel Il succombe: c'est l'état où il s'est réduit par un excès de charité pour les hommes. Mais quelle douleur amère n'éprouva-t-Il pas au pied de la Croix où il allait mourir pour nous, lorsqu'il se représenta les pécheurs qui ne profiteraient pas de sa mort ! Quelle tristesse mortelle pour son Divin Cœur de voir tant de malheureux livrés à un éternel désespoir, et privés pour toujours de la vue de Dieu, parce qu'ils ont persévéré dans le péché et abusé de Ses grâces !


Prière


Vous aimiez la Croix, ô mon Sauveur, parce que Vous aimiez les hommes . Vous la désiriez bien plus ardemment que votre apôtre saint André: il Vous tardait de recevoir ce baptême de sang et de nous donner une dernière preuve de Votre Amour. Mais, ô Agneau sans tache! lorsque Vous vous immoliez volontairement pour notre Salut, comme une Victime agréable aux yeux de Votre Père céleste, Votre Cœur était percé d'un glaive plus cruel que celui de la mort: Vous aperceviez distinctement une foule de Pécheurs qui ne profiteraient pas de Vos Souffrances et de Vos ignominies, et qui les rendraient inutiles en persistant avec opiniâtreté dans le péché. En effet, combien qui, par leurs crimes, se rendent indignes de participer à vos mérites infinis, et qui se perdent malgré la surabondance de la rédemption qu'ils trouveraient en Vous! Cependant tous sont compris dans votre éternelle miséricorde, parce que tous ils sont le prix de Votre Sang. Ne perdez pas, Seigneur, dans l'éternel abîme des Pécheurs dont Vous désirez si vivement la conversion; ne souffrez pas qu'ils abusent plus longtemps de Vos bienfaits, en renouvelant Votre Passion et en Vous crucifiant de nouveau dans leurs cœurs. Et puisque Vous avez triomphé de la mort et de l'enfer, triomphez aussi de ces cœurs endurcis, en détruisant en eux le règne du péché et en les assujettissant à Votre Amour Souverain.

Pratique : Offrons à Notre-Seigneur, par le canal de Sa Sainte Mère, nos peines et nos souffrances en expiation de nos péchés passés.

Aspiration : Pardonnez, Seigneur, pardonnez à votre peuple, et ne soyez pas éternellement irrité contre nous.



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12 janvier 2012

L'Année de l'Enfant-Jésus

L'Année de l'Enfant-Jésus
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Neuvaine au Saint Enfant Jésus
Du 16 au 25 de chaque mois

Prières à dire chaque jour

Prière de la Neuvaine

Prière à l'Enfant Jésus comblé de grâces


Cette prière est d'un ancien religieux. On la récitait autrefois avec une grande dévotion, à cause de la vertu que la vie sainte du religieux semblait y avoir attachée.

O Enfant Jésus, j'ai recours à Vous. Je vous en prie, par Votre Sainte Mère, assistez-moi dans cette nécessité (Ici l'on expose l'objet de sa demande), car je crois fermement que Votre Divinité peut me secourir. J'espère avec confiance obtenir Votre Sainte Grâce. Je Vous aime de tout mon cœur et de toutes les forces de mon âme. Je me repens sincèrement de mes péchés, et je Vous supplie, ô bon Jésus, de me donner la force d'en triompher. Je prends la résolution de ne plus jamais Vous offenser, et je viens m'offrir à Vous dans la disposition de tout souffrir plutôt que de Vous déplaire. Désormais, je veux Vous servir avec fidélité. Pour l'amour de Vous, ô divin Enfant, j'aimerai mon prochain comme moi-même. Enfant plein de puissance, ô Jésus, je Vous en conjure de nouveau, assistez-moi dans cette circonstance (Nommez-la), faites-moi la grâce de Vous posséder éternellement avec Marie et Joseph, et de Vous adorer avec les Saints Anges de la Cour Céleste. Ainsi soit-il.


Notre Père, Je Vous salue Marie (3 fois), Gloire au Père.

Prière finale

Prière composée par le Serviteur de Dieu Jean-Jacques Olier pour obtenir à la vie et l'esprit du Seigneur


O Jésus, vivant en Marie, venez et vivez en nous dans Votre Esprit de Sainteté, dans la plénitude de Votre Puissance, dans la perfection de Vos Voies, dans la vérité de Vos Vertus, dans la communion de Vos Divins Mystères; dominez en nous toutes les puissances ennemies dans la vertu de Votre Esprit, et pour la Gloire de Votre Père.

300 jours d'indulgence. Indulgence plénière si on l'a récitée pendant un mois. Bienheureux Pie IX.


Premier jour


Mon Jésus, naissez dans mon cœur! Petit Enfant adorable, Ô Jésus, je Vous offre l'amour de Votre Très Sainte Mère et Son bonheur, chaque fois qu'Elle prononçait Votre doux Nom. Recevez la pure joie de Son âme immaculée lorsque, pour la première fois, Vous Lui avez donné Son doux titre de Mère. Ô Mère du Verbe, enseignez-moi à aimer comme Vous ce Nom que Vous prononcez avec tant d'amour et de respect.


Je Vous salue Marie, Gloire au Père...

V. O Divin Enfant Jésus,
R. Rendez mon cœur semblable au Vôtre

Prions


Par Votre puissance dans l'étable de Bethléem, accordez-nous la grâce de comprendre, d'aimer et de vivre les enseignements de la pauvreté que Vous nous avez prêchée tant de fois par Vos divins exemples. Associez-nous intimement au grand mystère de Noël afin que nous puissions imiter Vos saintes vertus, unies à celles de Marie et Joseph, pour notre salut et celui des âmes, par les mérites infinis de Votre pauvreté, dans le dépouillement total, le dénuement complet de Votre immolation sur le gibet ignominieux de la Croix.


Deuxième jour


Mon Jésus, naissez dans mon cœur! Ô Saint Enfant-Jésus, je Vous aime par Votre Sainte Mère, je Vous offre Vos perfections, Votre gloire, la joie de Marie Immaculée à Bethléem, à Nazareth, Son amour et Sa vie parfaite, Son dévouement pour saint Joseph. Donnez-nous d'être des âmes apostoliques vivant sous Son regard et marchant dans la petite voie d'enfance de sainte Thérèse. A chaque instant, je désire penser à Vous, respirer, travailler pour Votre amour. Ô petit Enfant-Jésus, donnez-moi Votre Cœur pour Vous aimer et aimer Votre Mère Immaculée.


Je Vous salue Marie, Gloire au Père...

V. O Divin Enfant Jésus,
R. Rendez mon cœur semblable au Vôtre

Prions


Par Votre puissance dans l'étable de Bethléem, accordez-nous la grâce de comprendre, d'aimer et de vivre les enseignements de la pauvreté que Vous nous avez prêchée tant de fois par Vos divins exemples. Associez-nous intimement au grand mystère de Noël afin que nous puissions imiter Vos saintes vertus, unies à celles de Marie et Joseph, pour notre salut et celui des âmes, par les mérites infinis de Votre pauvreté, dans le dépouillement total, le dénuement complet de Votre immolation sur le gibet ignominieux de la Croix.


Troisième jour

 

Mon Jésus, naissez dans mon cœur! Enfant-Jésus, Verbe incarné, cachez-nous sous le manteau protecteur de Votre Sainte Mère. Enfant-Jésus, Roi des cœurs, Trésor de la Sainte Famille, rendez la paix aux foyers éprouvés; transformez-les en véritable Nazareth de l'Amour Infini. Enfant-Jésus, lumière et consolation de toutes les âmes, attirez-nous à Votre Cœur, livrez-nous à l'Amour Éternel. En nous, trouvez toujours la tendresse et la joie qui Vous enveloppaient dans la pauvre étable de Bethléem.


Je Vous salue Marie, Gloire au Père...

V. O Divin Enfant Jésus,
R. Rendez mon cœur semblable au Vôtre

Prions

 

Par Votre puissance dans l'étable de Bethléem, accordez-nous la grâce de comprendre, d'aimer et de vivre les enseignements de la pauvreté que Vous nous avez prêchée tant de fois par Vos divins exemples. Associez-nous intimement au grand mystère de Noël afin que nous puissions imiter Vos saintes vertus, unies à celles de Marie et Joseph, pour notre salut et celui des âmes, par les mérites infinis de Votre pauvreté, dans le dépouillement total, le dénuement complet de Votre immolation sur le gibet ignominieux de la Croix.


Quatrième jour


Mon Jésus, naissez dans mon cœur! Petit Enfant-Jésus, Christ Roi d'amour, Dieu tout-puissant, dont le Cœur est rempli de tendresse infinie pour les hommes, nous sommes à Vous. Soyez le souverain Maître de nos âmes. Ô Jésus, Amour Infini, embrasez nos cœurs de Vos flammes d'amour, et rendez-nous de dociles enfants, humbles serviteurs, toujours heureux de Vous servir par notre vie apostolique. Nous Vous proclamons Roi des rois et Seigneur des seigneurs, nous Vous consacrons l'univers, l'Église et les nations, et, nous confiant en Votre Miséricorde inlassable, nous Vous prions de régner sur le monde par l'amour et de nous associer un jour à Votre gloire dans le Ciel.


Je Vous salue Marie, Gloire au Père...

V. O Divin Enfant Jésus,
R. Rendez mon cœur semblable au Vôtre

Prions


Par Votre puissance dans l'étable de Bethléem, accordez-nous la grâce de comprendre, d'aimer et de vivre les enseignements de la pauvreté que Vous nous avez prêchée tant de fois par Vos divins exemples. Associez-nous intimement au grand mystère de Noël afin que nous puissions imiter Vos saintes vertus, unies à celles de Marie et Joseph, pour notre salut et celui des âmes, par les mérites infinis de Votre pauvreté, dans le dépouillement total, le dénuement complet de Votre immolation sur le gibet ignominieux de la Croix.


Cinquième jour


Mon Jésus, naissez dans mon cœur! Ô Saint Enfant-Jésus qui avez été la joie de Votre Sainte Mère et du glorieux saint Joseph, durant Votre enfance et Votre vie à Nazareth, Vous qui avez sanctifié saint Jean-Baptiste, Vous qui êtes devenu la lumière des premiers adorateurs de la crèche, la consolation des justes du Temple, daignez nous partager Votre grâce et nous attirer à Votre Cœur tout aimant. Revêtez nos âmes des vertus d'humilité et de charité qui Vous sont si chères et rendez-nous chaque jour Vos humbles frères et sœurs Apôtres de l'Amour Infini.


Je Vous salue Marie, Gloire au Père...

V. O Divin Enfant Jésus,
R. Rendez mon cœur semblable au Vôtre

Prions


Par Votre puissance dans l'étable de Bethléem, accordez-nous la grâce de comprendre, d'aimer et de vivre les enseignements de la pauvreté que Vous nous avez prêchée tant de fois par Vos divins exemples. Associez-nous intimement au grand mystère de Noël afin que nous puissions imiter Vos saintes vertus, unies à celles de Marie et Joseph, pour notre salut et celui des âmes, par les mérites infinis de Votre pauvreté, dans le dépouillement total, le dénuement complet de Votre immolation sur le gibet ignominieux de la Croix.


Sixième jour


Mon Jésus, naissez dans mon cœur! Seigneur Jésus, Lumière du monde, qui durant Votre vie sur terre, avez rendu aux hommes un si bon témoignage de Dieu, Auteur de la vie et Lumière incréée, aidez-nous à observer Ses commandements, à demeurer sans tache et sans reproche jusqu'à Votre manifestation qui fera paraître Dieu, Votre Père, le Roi des rois, le Seigneur des seigneurs, seul immortel, qui habite une lumière inaccessible que nul n'a vue, ni ne verra jamais, à qui soit honneur et puissance éternelle.


Je Vous salue Marie, Gloire au Père...

V. O Divin Enfant Jésus,
R. Rendez mon cœur semblable au Vôtre

Prions


Par Votre puissance dans l'étable de Bethléem, accordez-nous la grâce de comprendre, d'aimer et de vivre les enseignements de la pauvreté que Vous nous avez prêchée tant de fois par Vos divins exemples. Associez-nous intimement au grand mystère de Noël afin que nous puissions imiter Vos saintes vertus, unies à celles de Marie et Joseph, pour notre salut et celui des âmes, par les mérites infinis de Votre pauvreté, dans le dépouillement total, le dénuement complet de Votre immolation sur le gibet ignominieux de la Croix.


Septième jour


Mon Jésus, naissez dans mon cœur! Ô Jésus, Lumière du monde, je suis tout Vôtre: la petite âme d'amour qui Vous suit de Bethléem au Calvaire et au Cénacle, victime et hostie qui, sans fin Vous dit et Vous redit: «Magnificat! Amour Infini, je Vous aime par Marie!» Soyez ma communion perpétuelle sur terre et offrez-moi sans fin à Marie, Votre Mère et la nôtre.


Je Vous salue Marie, Gloire au Père...

V. O Divin Enfant Jésus,
R. Rendez mon cœur semblable au Vôtre

Prions


Par Votre puissance dans l'étable de Bethléem, accordez-nous la grâce de comprendre, d'aimer et de vivre les enseignements de la pauvreté que Vous nous avez prêchée tant de fois par Vos divins exemples. Associez-nous intimement au grand mystère de Noël afin que nous puissions imiter Vos saintes vertus, unies à celles de Marie et Joseph, pour notre salut et celui des âmes, par les mérites infinis de Votre pauvreté, dans le dépouillement total, le dénuement complet de Votre immolation sur le gibet ignominieux de la Croix.


Huitième jour


Mon Jésus, naissez dans mon cœur! Ô très doux Jésus, Lumière éternelle, Source de l'Amour Infini, Sanctuaire de la Divinité, associez-nous à Votre béatitude. Daignez exaucer les prières de Votre Mère et unir tous les apôtres en un seul cœur. Ô Jésus, Charité éternelle, embrasez nos cœurs, cachez-nous en Votre Cœur et faites de nous d'angéliques témoins de la lumière.


Je Vous salue Marie, Gloire au Père...

V. O Divin Enfant Jésus,
R. Rendez mon cœur semblable au Vôtre

Prions


Par Votre puissance dans l'étable de Bethléem, accordez-nous la grâce de comprendre, d'aimer et de vivre les enseignements de la pauvreté que Vous nous avez prêchée tant de fois par Vos divins exemples. Associez-nous intimement au grand mystère de Noël afin que nous puissions imiter Vos saintes vertus, unies à celles de Marie et Joseph, pour notre salut et celui des âmes, par les mérites infinis de Votre pauvreté, dans le dépouillement total, le dénuement complet de Votre immolation sur le gibet ignominieux de la Croix.


Neuvième jour


Mon Jésus, naissez dans mon cœur! Enfant-Jésus, Soleil d'amour, dissipez les orages de l'erreur et les guerres et faites luire l'arc-en-ciel divin, signez une alliance nouvelle avec Vos enfants; par Vos souffrances nous Vous le demandons. Petit Enfant- Jésus, commandez et l'on Vous obéira.


Je Vous salue Marie, Gloire au Père...

V. O Divin Enfant Jésus,
R. Rendez mon cœur semblable au Vôtre

Prions


Par Votre puissance dans l'étable de Bethléem, accordez-nous la grâce de comprendre, d'aimer et de vivre les enseignements de la pauvreté que Vous nous avez prêchée tant de fois par Vos divins exemples. Associez-nous intimement au grand mystère de Noël afin que nous puissions imiter Vos saintes vertus, unies à celles de Marie et Joseph, pour notre salut et celui des âmes, par les mérites infinis de Votre pauvreté, dans le dépouillement total, le dénuement complet de Votre immolation sur le gibet ignominieux de la Croix.

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Prions les uns pour les autres


« Enfant Jésus, viens éclairer ces petits enfants que je te confie, Noémie, Lindsay, Matthieu, Keysshia, Kaylline, leur vie, leur scolarité et leur soucis quotidiens, intercède auprès de ta Mère, afin qu'elle les protège, les guide, qu'ils soient lumière. Un très grand merci ». (Ketthy).

« Je m'unis à votre prière pour Maxime et à tous nos jeunes, les miens, et ceux de la France qui se détruisent par l'alcool, la drogue etc... » (Brigitte)

« Je vous demande de formuler des prières pour que la paix revienne en Casamance et dans tout le sénégal ». (Najak)


Enfant Jésus, je viens te confier ma vie, mes angoisses, mes soucis quotidiens. Intercède auprès de ton Père, afin que ma vie soit lumière, que je puisse sortir des moments de stress. Tu connais ma souffrance, toi seul peut trouver la solution à mes soucis. Je te dos merci. (Viviane).

« Seigneur Jésus, Très Sainte Vierge Marie, Saint Joseph, je vous prie me donner un homme qui soit digne de votre choix afin que je puisse vivre, comme vous, la vie de Sainte famille ». (Dorine)


Si vous aussi, avez des intentions de prière, envoyez-les à franck.monvoisin@laposte.net
Elles seront publiées sur la newsletter de février.

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La Couronne de l'Enfant Jésus
Appelée aussi Petit Chapelet de l'Enfant Jésus


Parmi les pieuses pratiques conseillées à ceux qui veulent rendre hommage à l'Enfant Jésus; il n'en est pas qui lit été plus chère à sœur Marguerite que la dévotion au petit chapelet. Cette âme remarquable par son innocence et son amour envers l'Enfance du Fils de Dieu, crut que Notre-Seigneur aurait pour agréable l'offrande d'une Couronne composée de trois gros grains et de douze petits; les trois premiers pour louer les trois Personnes de l'adorable Trinité au nom des trois Personnes de la sainte Famille que saint Bernard appelle la Trinité de la terre, à savoir le céleste Enfant, la sainte Vierge et saint Joseph; et les douze autres pour honorer avec Marie, et par Marie, les douze années qu'on a coutume de consacrer au culte de la divine Enfance. Elle voulait que sur les trois gros grains on dît un Pater et sur les douze petits un Ave Maria. Le Fils de Dieu, qui lui avait donné cette pensée, fit bientôt paraître qu'elle lui était fort agréable. Il daigna même révéler à  la Vénérable Sœur Marguerite du Saint Sacrement que ceux qui porteraient et réciteraient le petit Chapelet en mémoire de ses abaissements à Bethléem, en Egypte et à Nazareth, éprouveraient sensiblement son secours dans leurs besoins spirituels et corporels; et qu'il voulait leur accorder des bénédictions de choix pour le connaître et l'aimer de plus en plus, croire d'une foi vive et pratique tous ses mystères, et marcher avec un cœur pur dans la voie de la piété et de ses divins commandements.


Méthode pour réciter le Chapelet


La méthode que nous indiquons ici, est enrichie, le 25 de chaque mois, d'une indulgence pléniére, pourvu que vraiment repentant, confessé et communié, on assiste, en quelque église ou oratoire public, à l'exercice qui s'y fait, ce jour-fa, en l'honneur de la divine Enfance.

Au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit. Amen.

Loué, aimé et adoré soit en tous lieux et a jamais Jésus-Christ dans sa très-sainte Enfance!

Sur les gros grains de la Couronne:

Premier grain : Adorable Trinité, je Vous offre toutes les adorations du Cœur du Saint Enfant Jésus. Et le Verbe a été fait chair. Notre Père, qui êtes aux cieux...

Deuxième grain : Très Sainte Trinité, je Vous offre les merveilles que Vous avez opérées dans le cœur de la Très Sainte Vierge pour la rendre Mère de Dieu. Et le Verbe a été fait chair. Notre Père, qui êtes aux cieux...

Troisième grain : Auguste Trinité, inépuisable dans vos bienfaits, je Vous remercie des grâces dont Vous avez comblé Saint Joseph, en vue de Jésus et de Marie. Et le Verbe a été fait chair. Notre Père, qui êtes aux cieux...

Gloire au Père, au Fils, et au Saint-Esprit, comme il était au commencement, et maintenant, et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il. Et le Verbe a été fait chair et il a habité parmi nous.


Sur les douze petits grains

Premier Mystère
L'Incarnation


O Très doux Enfant-Jésus, vous qui descendant du sein de votre Père pour notre salut, et étant conçu du Saint Esprit, n'avez point eu horreur du sein d'une vierge, et qui, Verbe fait chair, avez pris la forme de serviteur, ayez pitié de nous. Ayez pitié de nous, Jésus Enfant, ayez pitié de nous. Je vous salue, Marie...


Deuxième Mystère
La Visitation


O Très doux Enfant Jésus, Vous qui, visitant Elisabeth par le moyen de la Sainte Vierge, Votre Mère, avez rempli du Saint Esprit Votre Précurseur Jean Baptiste, et l'avez ainsi sanctifié dans le sein de sa mère, ayez pitié de nous. Ayez pitié de nous, Jésus Enfant, ayez pitié de nous. Je vous salue, Marie...


Troisième Mystère
L'Expectacion ou Attente


O Très doux Enfant Jésus, Vous qui, enfermé durant neuf mois dans le sein de la Vierge Marie, avez été si ardemment désiré par Elle et par Saint Joseph, et qui Vous êtes offert à Dieu, Votre Père, pour le Salut du monde, ayez pitié de nous. Ayez pitié de nous, Jésus Enfant, ayez pitié de nous. Je vous salue, Marie...


Quatrième Mystère
La Naissance de Jésus


O Très doux Enfant Jésus, Vous qui, né de la Vierge Marie à Bethléem, avez été enveloppé de langes, couché dans une crèche, annoncé par les Anges, et visité par les bergers, ayez pitié de nous. Ayez pitié de, nous, Jésus Enfant, ayez pitié de nous. Je vous salue, Marie...

Gloire à vous, ô Jésus, qui êtes né d'une Vierge! gloire au Père et au Saint-Esprit, pendant toute l'éternité. Ainsi soit-il.


V. Jésus-Christ est près de nous.
R. Venez, adorons-le.

Cinquième Mystère
La Circoncision


O Très doux Enfant Jésus, vous qui, circoncis le huitième jour après votre naissance, avez reçu le nom de Jésus, et vous êtes montré notre Sauveur tant par ce nom glorieux que par l'effusion de Votre Sang, ayez pitié de nous. Ayez pitié de nous, Jésus Enfant, ayez pitié de nous. Je vous salue, Marie...


Sixième Mystère
L'Adoration des Mages


O Très doux Enfant Jésus, Vous qui, révélé aux trois Mages par une étoile, avez reçu, dans les bras de Votre Mère, leurs adorations et leurs présents mystérieux, l'or, l'encens, et la myrrhe, ayez pitié de nous. Ayez pitié de nous, Jésus Enfant, ayez pitié de nous. Je vous salue, Marie...


Septième Mystère
La Présentation de Jésus au Temple

 

O Très doux Enfant Jésus, Vous qui, présenté au Temple par la Sainte Vierge, Votre Mère, y avez été reçu dans les bras du Saint vieillard Syméon, et révélé à Israël par la prophétesse Anne, ayez pitié de nous. Ayez pitié de nous, Jésus Enfant, ayez pitié de nous. Je vous salue, Marie...


Huitième Mystère
La Fuite en Egypte


O Très doux Enfant Jésus, Vous qui, persécuté à mort par l'inique Hérode, avez été transporté en Egypte par Saint Joseph et Votre Mère, soustrait par ce moyen au cruel massacre des Innocents, et glorifié par leur martyre, ayez pitié de nous. Ayez pitié de nous, Jésus Enfant, ayez pitié de nous. Je vous salue, Marie...

Gloire à vous, ô Jésus, qui êtes né d'une Vierge! Gloire au Père et au Saint Esprit, pendant toute l'éternité. Ainsi soit-il.


V. Jésus-Christ est près de nous.
R. Venez, adorons-le.

Neuvième Mystère
Le Séjour en Egypte


O Très doux Enfant Jésus, Vous qui, exilé en Egypte avec Votre très Sainte Mère, Marie, et le patriarche Saint Joseph, y êtes demeuré jusqu'à la mort d'Hérode, ayez pitié de nous. Ayez pitié de nous, Jésus Enfant, ayez pitié de nous. Je vous salue, Marie...


Dixième Mystère
Le Retour d'Egypte


O Très doux Enfant Jésus, Vous qui, rappelé de l'Egypte dans la terre d'Israël, avez beaucoup souffert dans ce voyage, et Vous êtes retiré avec Marie et Joseph dans la ville de Nazareth, ayez pitié de nous. Ayez pitié de nous, Jésus Enfant; ayez pitié de nous. Je vous salue, Marie...


Onzième Mystère
La Vie de Jésus à Nazareth


O Très doux Enfant Jésus, Vous qui, dans la sainte Maison de Nazareth, humblement soumis à Marie et à Joseph, avez vécu au sein de la pauvreté et des labeurs, croissant en sagesse, et en âge, et en grâce, ayez pitié de nous. Ayez pitié de nous, Jésus Enfant, ayez pitié de nous. Je vous salue, Marie...


Douzième Mystère
Jésus an milieu des Docteurs


O Très doux Enfant-Jésus, vous qui, à l'âge de douze ans, étant resté à Jérusalem, avez été cherché avec douleur par Marie et Joseph, et, trois jours après, retrouvé avec joie au milieu des Docteurs, ayez pitié de nous. Ayez pitié de nous, Jésus Enfant, ayez pitié de nous. Je vous salue, Marie.

Gloire à vous, ô Jésus, qui êtes né d'une Vierge ! gloire au Père et au Saint-Esprit, pendant toute l'éternité. Ainsi soit-il.

V. Jésus-Christ est près de nous.
R. Venez, adorons-le.

Jésus, Marie, Joseph, jusqu'à mon dernier soupir, je vous donne, mon cœur, mon esprit et ma vie.
Loué, aimé et adoré soit en tous lieux et à jamais Jésus-Christ dans sa très-sainte Enfance!
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Considérations pour le 25 janvier
La Circoncision du Saint Enfant Jésus


Prélude : « Huit jours étant accomplis, on circoncit l'Enfant et il fut appelé Jésus ». (Luc 2, 21.)


I

 

1° Considérons que la Circoncision a été instituée pour les pécheurs, afin qu'ils reconnussent la malédiction qui pèse sur nous tous quand nous venons au monde, en punition du crime de nos premiers parents.. Elle devenait pour l'homme un signe de confusion et d'opprobre, qui lui rappelait qu'il avait été conçu dans le péché, que sa chair était destinée à la mort, qu'il était ennemi de Dieu et déchu de tous les privilèges de la création. Le Fils de Dieu, la sainteté même, a voulu subir cette loi, et porter sur lui cette ignominie, pour nous fournir un exemple de charité, d'humilité et d'obéissance; de charité, en chargeant son innocence de nos fautes et de nos peines; d'humilité, en s'abaissant a une cérémonie si honteuse à la dignité et à la sainteté de sa personne; d'obéissance, en se soumettant à un commandement fait pour les seuls pécheurs, et en s'obligeant par là, comme dit saint Paul, à l'observation de toute la loi de Moïse. (Galates 5, 3.) Admirons ces vertus en ce divin Enfant, et apprenons à les pratiquer à son imitation.

2° Considérons que cette rigoureuse cérémonie devait se faire le huitième jour; pour témoigner que, après cette vie, dont la brièveté nous est figurée par ces quelques instants qui s'écoulaient entre la naissance et la circoncision, nous serons dépouillés de notre impure mortalité, et revêtus d'une nouvelle vie toute pure et toute céleste. Honorons les dispositions intérieures du saint Enfant Jésus, qui, pendant qu'on faisait couler son sang, brûlait d'un ardent désir que les hommes fussent détachés des liens de leur premier père ; qu'ils renonçassent aux inclinations de la nature coupable, et qu'ils aimassent la nouvelle génération, qu'il avait dessein de leur donner par le Saint-Esprit, et la vie céleste qu'il leur préparait. Entrons dans ces désirs du divin Sauveur, travaillons à nous circoncire de tout ce qui vient de nous-mêmes, qui ne sommes que chair et péché, afin d'être en loi d'autres créatures, ne vivant que de son esprit.

3° Adorons le saint Nom de Jésus, qui lui est imposé en sa Circoncision. Dans ce Nom, dit saint Pierre Chrysologue, toute la Majesté de Dieu est adorée, parce que celui qui est le Sauveur du monde est nécessairement une Personne divine. (Sermon 4 44.) Tous ceux qui demeurent dans les cieux, tous ceux qui habitent sur la terre, tous ceux qui sont captifs dans les enfers, se prosternent a ce saint Nom, le révèrent et l'adorent. Ecoutons l'Apôtre qui le témoigne: « Afin qu'au Nom de Jésus, dit-il, tout genou fléchisse au ciel, sur la terre et dans les enfers ». (Philippiens. 2, 10.) C'est ce Nom qui a donné la vue aux aveugles, l'ouïe aux sourds, aux boiteux le libre exercice de leurs membres, qui a rendu la parole aux muets, la vie aux morts, et qui a banni des corps des possédés toute la puissance des démons. Chérissons ce saint Nom, gravons-le dans notre cœur, et prononçons-le amoureusement en toutes rencontres.


Prière


0 Jésus, mon Sauveur et mon Dieu, qui, dans votre tendre enfance, avez voulu, quoique innocent, vous condamner à tant de douleurs pour nos crimes, et qui, en faisant mourir le vieil homme en vous, nous retracer la vie nouvelle que nous avons à mener, pour nous élever des ténèbres de ce monde à la lumière de votre gloire; faites-nous la grâce de nous dégager de la corruption d'Adam, et de renaître en esprit et en vérité devant votre Père, par l'amour et l'imitation de votre sainte Enfance, marquée du signe douloureux de la Circoncision; ô vous qui vivez et régnez aux siècles des siècles. Ainsi soit-il.


II


1° Adorons le saint Enfant Jésus, qui, bien qu'il soit le Maître de la loi de la Circoncision, comme il est le Maître de celle du shabbat, s'y soumet avec une obéissante humilité. Elle est sévère et rigoureuse; n'importe. Il ne balance pas à l'accomplir, parce qu'il veut que, sur ses traces, nous sachions renoncer généreusement toujours au penchant qui nous porte à nous dispenser des choses gênantes et difficiles.

2° Adorons Jésus souffrant les douleur? de cette Circoncision, non comme les autres, enfants sans les connaître, mais en état de Victime et d'Hostie volontaire, et avec une sensibilité d'autant plus vive que ses organes ont été revêtus d'une divine perfection par le Saint-Esprit. Jamais donc il n'y eut de Circoncision si cruelle, jamais il n'y en eut qui ait été supportée avec tant décourage que celle du Sauveur. Renonçons à nos coupables délicatesses et estimons-nous heureux, quand la souffrance nous visite surtout, de pouvoir nous renoncer et nous mortifier pour l'amour de ce divin Enfant.

3° Adorons le doux Rédempteur qui se représentait en sa Circoncision les âmes novices et chancelantes dans les voies de la piété, les cœurs trop peu façonnés encore à l'abnégation du cœur et des sens. Il prend sur lui, en versant les premières gouttes de son sang, leurs infirmités, il les soutient par sa puissance divine, il leur mérite la force et la générosité dont ils ont besoin au milieu de leurs appréhensions, de leurs doutes, de leurs faiblesses, et des secrets retours sur eux-mêmes, par lesquels ils contristent encore le Saint-Esprit; prions-le de daigner venir également à notre aide dans les petites croix qu'il nous destine, et dans la pratique des pénitences que nous devons entreprendre pour sa gloire.

4° Adorons le Verbe Enfant plein de grâce et de vérité qui dans l'accomplissement extérieur de la Circoncision voyait tout ce que Dieu son Père avait voulu qu'elle signifiât à son peuple, et qui tenait son cœur bien plus appliqué à l'esprit qu'au corps et à la lettre de ce sacrement. Il considérait avec tristesse qu'elle était la marque des pécheurs; et quoiqu'il fût parfaitement pur, la pureté même par essence, il a voulu porter sur lui ce sceau de notre souillure originelle, à laquelle il faut que nous renoncions si nous voulons être agréés du Père. Et il l'a pris à la connaissance de tout le peuple, ne voulant point paraître ici-bas ce qu'il était, tandis que, nous autres, nous nous ingénions de toutes manières a paraître ce que nous né sommes point. Ah! corrigeons notre orgueil; voyons-nous tels que nous sommes, en réalité, devant Dieu, et ne désirons pas d'être tenus pour meilleurs devant les hommes, puisque nous n'avons à nous que le néant et le péché.

5° Adorons le très Saint Enfant qui avait sous son regard, pendant qu'il était Circoncis, toute l'énormité de notre faute originelle, orgueilleuse révolte d'Adam, sa désobéissante ingratitude, sa complaisante faiblesse pour Eve, son volontaire mépris de la défense que Dieu lui avait faite uniquement, de toucher à l'arbre de la science du bien et du mal, quand il pouvait user, en toute liberté, de tous les autres fruits du jardin de délices... Qu'est-ce à dire? hélas! ce péché qui obscurcit notre intelligence, qui nous tient, depuis six mille ans, courbés vers la terre, qui rend si souvent l'homme semblable aux démons; cette odieuse impiété que nous ne connaissons que par la foi, ce crime des crimes dont le désordre de nos convoitises et l'excès de nos douleurs nous apportent tant de preuves déplorables, sans que nous puissions le comprendre, car il est au-dessus de toute humaine conception en cette vie, et nous n'en trouverons l'explication que dans les clartés de la vision de Dieu même; Jésus en voyait, sous le couteau du sacrificateur, toute la laideur, toute l'impureté, toute la malice; il en contemplait en frémissant, dans la lumière de son éternelle vérité, les prodigieux ravages, et l'immense étendue à travers les siècles; et il consentait à laisser entrouvrir sa chair innocente pour se charger de ce venin mortel; et il concevait au nom de tous les enfants des hommes une horreur infinie de cette abominable dégradation; et il s'offrait à son Père pour en recevoir le châtiment. Il en acceptait l'opprobre et la honte, et lui-même se condamnait au supplice, que toutes les générations avaient encouru en Adam! En est-ce assez pour que nous prenions la ferme résolution de mourir a nos instincts mauvais, de nous dépouiller de l'homme de péché, de nous revêtir, selon le conseil de l'apôtre, de Jésus-Christ le principe et la source de la grâce, l'auteur et le consommateur du salut.

6° Adorons, le saint Enfant Jésus, s'obligeant par la Circoncision à l'observation de toute la loi de Moïse, ce qui ne mettait aucun terme à son obéissance et à son humilité devant son Père; car quelle n'était pas l'étendue de cette double vertu dans le Sauveur, qui voulait accomplir les prescriptions de Moïse non pas seulement dans leur forme extérieure, mais selon le divin esprit qui les avait dictées! De cette sorte, il a offert à Dieu, dans sa Personne adorable, la véritable Circoncision et l'entier dépouillement d'Adam qu'elle renferme, le vrai sacrifice et le vrai sacerdoce selon l'ordre de Melchisédech, le vrai Temple d'où montaient vers le ciel les vraies adorations, à la faveur desquelles allaient être remplacés les rites grossiers et matériels de la loi. Appliquons-nous à faire pénétrer dans nos cœurs cette Circoncision spirituelle, qui n'est autre que notre baptême. Renouvelons-nous dans la grâce que nous avons reçue sur les fonts sacrés, en répétant que nous renonçons au monde et au démon, et que ce sont les œuvres et les œuvres seules de Jésus Christ que nous voulons pratiquer, jusqu'à notre dernier soupir.

7° Adorons le saint Enfant Jésus, qui a regardé sa Circoncision comme une image de la complète dissolution de notre chair frappée de malédiction par le Seigneur, comme une figure aussi de la mort qu'il avait résolu de souffrir pour nous, comme son initiation solennelle au supplice de la croix qu'il devait endurer a cause de nos crimes. Disons-lui du fond de nos âmes émues: « ô Jésus, divine Hostie, faites-nous la grâce de vous consacrer et de vous donner notre vie, comme vous nous avez donné la vôtre, vous-même enseignez-nous à réaliser pieusement cette parole de votre apôtre saint Philippe: Allons et mourons avec lui! Qu'en attendant le jour de notre mort naturelle, nous soyons mourants de cœur et d'affection à tout ce qui n'est pas vous, mon Dieu! » Adorons le divin Enfant dans l'état où il est demeuré après sa Circoncision, lequel est comme une représentation pour nous de la vie nouvelle qu'il nous a méritée par sa mort et par sa résurrection. Combien n'a-t-il pas prié pour que tous les enfants de son Eglise participent à la pureté de cette vie renouvelée! Entrons dans les désirs de notre Maître: Aspirons vers les choses qui sont en haut, comme dit saint Paul, et n'aimons plus rien de celles qui sont sur la terre, parce qu'il n'y a en elles que vanités, ténèbres et afflictions d'esprit.


Prière


Amour de Jésus subissant la marque du pécheur dans la Circoncision, embrasez mon cœur. Bonté de Jésus Circoncis, attirez mon cœur. Charité de Jésus Circoncis, répandez-vous dans mon cœur. Force de Jésus Circoncis, soutenez mon cœur. Miséricorde de Jésus Circoncis, pardonnez à mon cœur. Patience de Jésus Circoncis, supportez mon cœur. Humilité de Jésus Circoncis, régnez dans mon cœur. Sainteté de Jésus Circoncis, purifiez mon cœur. Volonté de Jésus Circoncis, disposez de mon cœur. Providence de Jésus Circoncis, veillez sur mon cœur. Zèle de Jésus Circoncis, dévorez mon cœur.

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30 décembre 2011

Le Mois de l'Immaculée Conception

Le Mois de l'Immaculée Conception

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Trente-et-unième jour

Réflexions consolantes et pieux exercices que doit faire aujourd'hui l'âme fidèle à Jésus et à Marie et sincèrement dévote à leurs Cœurs Sacrés

 

En Vous, ô mon Jésus, se trouvent tous les trésors de la Science et de la Sagesse de Dieu, comme s'exprime l'Apôtre Saint Paul. Tout en Vous est d'un prix infini. La moindre action que Vous faisiez sur la terre était d'une valeur inestimable ; un soupir de Vous était pour nous un immense trésor ; pour racheter des millions de mondes, il suffisait d'une goutte de Votre Sang. Vous êtes donc notre Trésor, mais un trésor infini, comme le Sage vous appelle. O Père Eternel, quand Vous auriez créé des millions de mondes, peuplés de créatures aussi saintes et aussi parfaites que la Sainte Vierge, toutes ces créatures réunies n'auraient pu Vous procurer, par tous leurs hommages durant l'éternité, autant de gloire que Jésus par une seule parole, par une démarche, par un mouvement de Son Cœur Adorable. Il était Dieu ; Il était infini en grandeur, en Majesté toutes Ses paroles, toutes Ses démarches, tous Ses soupirs et Ses mouvements étaient par conséquent d'une valeur infinie, et Vous procuraient par là même un honneur infini. « Quelle consolation, s'écrie un pieux auteur, quelle consolation pour le fidèle qui aime Dieu, de songer qu'il peut Lui rendre, par Jésus, surtout au Saint Sacrifice de la Messe, des adorations, des actions de grâces et des satisfactions infinies ! »

 

« Oui, dit le P. H. Bourdon, nous avons l'Homme-Dieu ; avec Lui et par Lui nous pouvons rendre à Dieu toutes les louanges, tout l'amour et toute la gloire qu'Il mérite. Dieu est aimé, loué, remercié et glorifié par Jésus autant qu'Il peut et qu'Il doit l'être ; car tous ces hommages Lui sont adressés par une Personne infinie qui Lui est égale en toutes choses et qui ne s'est faite Son inférieur que pour les Lui rendre. Notre zèle pour la Gloire de Dieu nous doit remplir d'une indicible joie, quand nous réfléchissons que Jésus est l'objet des complaisances divines, et qu'avec Lui nous pouvons dignement satisfaire à toutes nos obligations envers Dieu ».

 

Plusieurs fois au cours de cette journée, j'offrirai à la Très Sainte Trinité, avec les sentiments même des Cœurs Sacrés de Jésus et de Marie, toutes les Messes qui ont été célébrées et qui le seront jusqu'à la fin du monde, pour remercier Dieu des innombrables bienfaits qu'Il a répandus sur tous les hommes et sur moi pendant cette année, et pour compenser dignement toutes les offenses dont Il a été l'objet depuis un an. « Oh ! Comme la Très Sainte Trinité se complaira devant cet hommage ! Combien Sa Justice sera satisfaite par cette offrande devant laquelle toutes les autres ne seront rien, dit Saint Léonard de Port Maurice, puisqu'elle est d'une valeur infinie ! » Afin de pouvoir renouveler souvent cette offrande si chère à la Sainte Trinité et aux Cœurs Sacrés de Jésus et de Marie, je tâcherai de vivre en retraite aujourd'hui. Je visiterai également une église ou un autel dédié au Cœur Immaculé de Marie, pour la remercier, avec toute l'effusion dont je suis capable, des grâces qu'Elle a daigné m'obtenir, pendant cette année, de la Très Sainte Trinité et du Cœur Sacré de Jésus. Pour cela, je Lui offrirai souvent ce Cœur Divin avec tout l'amour qu'Il Lui porta sur la terre et qu'Il Lui portera éternellement au Ciel.

 

Oraison jaculatoire : Que le Cœur Divin de Jésus et le Cœur Immaculé de Marie soient connus, loués, bénis, aimés, servis et glorifiés en tout temps et en tous lieux. Ainsi soit-il.

 

Prière : Réciter une dizaine de chapelet (1 Notre Père, 10 je Vous salue Marie, 1 Gloire soit au Père), suivie de trois fois l'invocation : « O Marie, conçue sans péchés, priez pour nous qui avons recours à Vous ».

 

Pratique : En action de grâce à la Très Sainte Trinité pour les faveurs et les dons sublimes qu'Elle a accordés à Marie, réciter 3 Gloire soit au Père le matin, le midi et le soir.

 

Prière à la Sainte Trinité pour la fin et pour le commencement de l'année

 

Par un Bref du 5 décembre 1876, le Bienheureux Pape Pie IX accorde l'indulgence de 7 ans à tous les fidèles qui, le cœur au moins contrit, feront oraison pendant la dernière demi-heure qui termine l'année et la première qui commence, afin de remercier la Très Sainte Trinité des bienfaits qu'Elle a versés sur nous et qui prieront pour la concorde entre les Princes Chrétiens, pour la conversion des pécheurs, et pour l'exaltation de notre Sainte Mère l'Eglise et de son Chef visible, le Pontife de Rome.

 

D'après un texte extrait de « Deux Mois à sanctifier par la Prière », de Dom Gabriel-Marie Fulconis, aux Editions Saint Jean

 

Fin du Mois de l'Immaculée Conception


Téléchargez l'intégralité des méditations du Mois de l'Immaculée Conception (pdf), en cliquant ici

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Prochain Mois de dévotion : le Mois du Pécheur Repentant,

rendez-vous le 31 janvier

 

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29 décembre 2011

Le Mois de l'Immaculée Conception

Le Mois de l'Immaculée Conception

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Trentième jour

Considérations et sentiments de pleine confiance en Dieu

 

Quand je considère, disait un humble serviteur de Dieu, que le Seigneur m'a constitué maître de Lui-même, je sens au fond de mon cœur une telle joie, un tel contentement, que je ne crois pas possible d'en goûter davantage en cette vallée de larmes. Si je réfléchis ensuite que ce Dieu, qui m'a constitué maître de tout, promet, sous la foi d'un serment solennel, de m'accorder tout ce que je puis demander en son Nom et qu'ainsi je Lui rendrai gloire, il le vient à l'esprit de solliciter autant de grâces qu'une créature en peut obtenir. Je me sens alors un violent désir de recevoir tous les dons, toutes les faveurs, tous les privilèges accordés aux Saints de l'Ancien Testament, aux Patriarches, aux Prophètes, etc. ; à tous les Saints du Nouveau, aux Apôtres, aux Martyrs, aux Confesseurs et aux Vierges ; tous ceux enfin que le Seigneur a départis aux neuf Choeurs des Anges. Avec tout cela, je ne me trouve pas encore assez exigeant ; car il me semble qu'un un Dieu infini, il ne faudrait demander, s'il était possible, que des grâces infinies.

 

Mon Jésus veut que j'aie la certitude d'obtenir tout ce que je réclamerai par la prière : « Quelque chose que vous demandiez, dit-il, soyez assuré que vous l'obtiendrez et que votre espérances ne sera point trompée ». O Père Eternel, je dois obéir à tous les commandements de Jésus ; or, Vous le voyez, c'est une obligation stricte pour moi de croire que Vous m'accorderez toutes les grâces, toutes les faveurs, tous les privilèges que je puis Vous demander en Son Nom. Oui, je crois fermement tout ce que Jésus a révélé dans Son Evangile et tout ce qu'Il veut imposer à ma raison ; je crois en particulier que j'obtiendrai tout ce que je solliciterai en Son Nom. Une sainte âme disait qu'elle obtenait tout par le moyen de l'oraison, parce qu'elle espérait tout. Eh bien ! Cette confiance, je la désire ardemment et je Vous la demande humblement, ô Père Eternel, par les mérites du Cœur adorable de mon Jésus. Ainsi soit-il.

 

Aujourd'hui et demain, je répéterai le plus souvent que je le pourrai les belles aspirations qui suivent, afin de plaire aux Cœurs Sacrés de Jésus et de Marie.

 

Aspirations affectueuses à Jésus et à Marie

 

O mon Jésus, je veux Vous aimer maintenant et pendant l'éternité de l'amour dont Vous Vous aimez Vous-même, de Celui que le Père et le Saint Esprit vous portent, enfin de Celui que la Sainte Vierge Vous témoigne ; j'y joindrai celui de tous les élus qui vivent sur la terre, et des Anges et des Saints qui règnent dans le Ciel.

 

O Marie, je Vous aime, et je veux Vous aimer éternellement de l'Amour que Vous portent le Père Eternel comme à Sa Fille, Dieu le Fils comme à Sa Mère, et le Saint Esprit comme à Son Epouse.

 

Prière : Réciter neuf Je Vous salue Marie, pour honorer les neuf mois que Jésus a passé dans le sein de Marie, suivis de l'invocation : « Vous êtes heureuse, ô Marie, Vous qui avez porté le Créateur du monde ; sans perdre Votre Virginité, Vous avez enfanté Celui qui Vous a formée ! »

 

Pratique : En action de grâce à la Très Sainte Trinité pour les faveurs et les dons sublimes qu'Elle a accordés à Marie, réciter 3 Gloire soit au Père le matin, le midi et le soir.

 

D'après un texte extrait de « Deux Mois à sanctifier par la Prière », de Dom Gabriel-Marie Fulconis, aux Editions Saint Jean

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28 décembre 2011

Le Mois de l'Immaculée Conception

Le Mois de l'Immaculée Conception

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Vingt-neuvième jour

Réflexions et sentiments d'une âme éprise d'amour pour Jésus et Marie

 

Mon Jésus, permettez-moi de Vous adresser les paroles d'un de Vos pieux serviteurs, Vous devez Vous rappeler que Vous m'êtes infiniment redevable. Pourrait-il en être autrement ? Dites-moi, mon Jésus, n'est-ce pas pour moi que Vous êtes descendu des Cieux et que Vous Vous êtes incarné ? En ce cas, toutes les grâces, tous les dons, tous les privilèges accordés à Votre Sainte Humanité lui ont été conférés pour moi, puisque c'est pour moi que Vous l'avez revêtue. Vous m'êtes donc rigoureusement redevable de tous les biens accordés à Votre Humanité, et comme ces biens sont immense, Vous m'êtes infiniment obligé. Puis-je m'étonner alors, ô mon Jésus, que Vous me pressiez, que Vous me sollicitiez de demander, de chercher, de frapper, et que Vous m'offriez, sans nombre, sans poids et sans mesure, tout ce que je puis réclamer, jusqu'à ce que ma joie soit pleine et surabondante ? Non je ne dois pas m'étonner que Vous soyez si libéral envers moi, puisque c'est pour moi que Dieu vous a si généreusement doté.

 

Vous aussi, Marie, Vous m'êtes infiniment redevable, puisque c'est pour moi, pour mon salut, que Jésus a pris en Vous un Corps semblable au nôtre ; je puis croire en effet, avec un grand nombre de Docteurs, que mon Jésus ne se serait pas incarné dans Votre Sein Virginal, s'Il n'avait eu les hommes à sauver. C'est donc bien à moi que Vous devez la sublime et incomparable Maternité Divine, tous les dons, toutes les grâces et tous les privilèges qui Vous ont été prodigués à cause d'elle. Voyez, ô Marie, si vous n'avez pas réellement contracté envers moi des obligations infinies. Mais cela ne suffit pas. Qui pourrait exprimer, ô Marie, l'amour que Vous a porté le Divin Cœur de Jésus, et tous les hommages qu'Il Vous a rendus pendant Sa Vie mortelle ? Or, Vous le savez, depuis Sa Conception jusqu'à Sa Mort, Jésus m'a toujours eu présent à l'esprit ; jour et nuit, Il a pensé à moi et tout ce qu'Il a fait, Il l'a fait pour moi. Eh bien ! L'Amour de ce Dieu Sauveur pour Vous, c'est véritablement mon amour ; ces actes de respect, d'obéissance et de soumission dont Il Vous a comblée, sont les miens ; enfin, durant trente-trois années, je Vous ai infiniment aimée et honorée par le moyen de Jésus. Quelle récompense me donnerez-Vous, ô Marie, pour tant d'actes d'amour et de respect filial ? Songez-y bien.

 

Prière : Réciter neuf Je Vous salue Marie, pour honorer les neuf mois que Jésus a passé dans le sein de Marie, suivis de l'invocation : « Vous êtes heureuse, ô Marie, Vous qui avez porté le Créateur du monde ; sans perdre Votre Virginité, Vous avez enfanté Celui qui Vous a formée ! »

 

Pratique : En action de grâce à la Très Sainte Trinité pour les faveurs et les dons sublimes qu'Elle a accordés à Marie, réciter 3 Gloire soit au Père le matin, le midi et le soir.

 

D'après un texte extrait de « Deux Mois à sanctifier par la Prière », de Dom Gabriel-Marie Fulconis, aux Editions Saint Jean

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27 décembre 2011

Le Mois de l'Immaculée Conception

Le Mois de l'Immaculée Conception

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Vingt-huitième jour

Il faut en ce jour demander à Jésus des grâces sans nombre par l'intercession des Saints Innocents

 

Aujourd'hui, je demanderai des grâces abondantes à Jésus par l'intermédiaire des Saints Innocents, et je tiendrai pour certain que mes vœux seront exaucés ; car ces enfants martyrs ont tout crédit près de Dieu, nous dit Saint Cyprien, et obtiennent tout ce qu'on leur demande. Par eux, je solliciterai spécialement le pardon de mes fautes, la grâce de ne plus pécher à l'avenir, un amour ardent pour Jésus et Marie et une tendre dévotion à leurs Cœurs Sacrés. Je remercierai aussi la Très Sainte Trinité de les avoir choisis de toute éternité pour être les prémices des martyrs. Pendant le cours de cette journée, je répéterai souvent cette Oraison jaculatoire : « Mon Jésus, ayez pitié de moi, misérable pécheur, par les mérites et par l'intercession de toutes ces créatures pures et innocentes. Ainsi soit-il ».

 

En ce jour aussi, m'adressant à mon bien-aimé Jésus : « O mon Sauveur et mon Dieu, lui dirai-je, le nombre des créatures contenue dans Votre Essence Divine est infini ; or, si toutes ces créatures passaient à l'existence, si toutes Vous aimaient et Vous glorifiaient comme la Très Sainte Vierge, combien Vous seriez aimé et glorifié ! Eh bien ! Mon Jésus, je voudrais, moi seul, suppléer à l'amour de toutes ces créatures réunies. Le privilège de Vous aimer et de Vous glorifier pour toutes les créatures existantes et possibles Vous est tellement cher, que Vous l'accordez facilement à qui le désire et le demande. Je l'attends donc de Votre Cœur si doux et si aimant, qui m'appartient aussi réellement que le cœur enfermé dans ma poitrine. Or, Votre Cœur étant à moi, je puis à mon gré l'offrir au Père Eternel, à Vous-même et au Saint Esprit. Et si je voulais l'offrir des millions de fois, autant que toutes les créatures réunies pourraient faire d'actes d'amour pendant l'éternité, qui pourrait l'en empêcher ? La Très Sainte Trinité ne peut qu'accepter une telle offrande ; mais comme celui qui la fait est un misérable pécheur, je veux Vous la faire parvenir par les mains de la créature la plus pure et la plus sainte qui ait existé et qui puisse exister, par les mains de l'Auguste Marie. Ainsi soit-il ».

 

Prière : Réciter neuf Je Vous salue Marie, pour honorer les neuf mois que Jésus a passé dans le sein de Marie, suivis de l'invocation : « Vous êtes heureuse, ô Marie, Vous qui avez porté le Créateur du monde ; sans perdre Votre Virginité, Vous avez enfanté Celui qui Vous a formée ! »

 

Pratique : En action de grâce à la Très Sainte Trinité pour les faveurs et les dons sublimes qu'Elle a accordés à Marie, réciter 3 Gloire soit au Père le matin, le midi et le soir.

 

D'après un texte extrait de « Deux Mois à sanctifier par la Prière », de Dom Gabriel-Marie Fulconis, aux Editions Saint Jean

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26 décembre 2011

Le Mois de l'Immaculée Conception

Le Mois de l'Immaculée Conception

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Vingt-septième jour

La dévotion à Saint Jean l'Evangéliste est très agréable à Jésus et à Marie

 

Oh ! Qu'elle plaît au Divin Cœur de Jésus et au Cœur Immaculé de Marie, la dévotion des fidèles à Saint Jean l'Evangéliste, qui fut, de la part du Sauveur et de la Sainte Vierge, l'objet d'une si vive et si tendre affection ! Sainte Mechtilde vit un jour l'Enfant Jésus éveiller les religieuses pour qu'elles vinssent au choeur célébrer l'Office Divin en l'honneur de l'Apôtre dont ce jour rappelait la mémoire ; Il leur faisait entendre par là combien Lui sont agréables les hommages adressés en ce jour à ce grand Saint. J'aurai donc une dévotion particulière à Saint Jean ; j'aurai donc recours à lui dans tous mes besoins, et je le conjurerai de m'obtenir du Divin Cœur de Jésus et du Cœur Immaculé de Marie toutes les grâces nécessaires à mon salut et à ma sanctification. Sainte Elisabeth, reine de Hongrie, assurait que toutes les faveurs qu'elle avait demandées à Dieu par l'intercession de Saint Jean lui avaient été accordées.

 

Comme c'est la pureté qui l'a rendu si cher à Jésus et à Marie et qui lui a valu de si glorieux privilèges, je le prierai de m'obtenir cette vertu, et je réciterai dans ce but la prière suivante : « Glorieux Saint Jean, par cette angélique vertu qui vous a mérité les grâces les plus insignes, d'être le disciple privilégié de Jésus, de reposer sur Son Cœur, de contempler Sa Gloire, d'assister en personne aux prodiges les plus éclatants, d'être enfin désigné par le Sauveur expirant, comme fil et gardien de Sa Mère ; obtenez-moi, je vous prie, de conserver toujours intacte la belle vertu de pureté et d'éviter avec soin tout ce qui pourrai la blesser, afin que je mérite les faveurs spéciales du Cœur Sacré de Jésus et du Cœur Immaculé de Marie. Ainsi soit-il ».

 

Prière : Réciter neuf Je Vous salue Marie, pour honorer les neuf mois que Jésus a passé dans le sein de Marie, suivis de l'invocation : « Vous êtes heureuse, ô Marie, Vous qui avez porté le Créateur du monde ; sans perdre Votre Virginité, Vous avez enfanté Celui qui Vous a formée ! »

 

Pratique : En action de grâce à la Très Sainte Trinité pour les faveurs et les dons sublimes qu'Elle a accordés à Marie, réciter 3 Gloire soit au Père le matin, le midi et le soir.

 

D'après un texte extrait de « Deux Mois à sanctifier par la Prière », de Dom Gabriel-Marie Fulconis, aux Editions Saint Jean

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25 décembre 2011

Le Mois de l'Immaculée Conception

Le Mois de l'Immaculée Conception

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Vingt-sixième jour

Tendre colloque avec l'Enfant Jésus et Sa Sainte Mère

 

Doux Jésus, je Vous adore dans les bras de Votre Sainte Mère, et je m'approche de Vous avec la plus vive confiance. Permettez-moi de baiser Vos pieds sacrés. Que ne puis-je, comme Sainte Marie-Madeleine, les arroser des larmes d'un amour repentant ! Ces larmes purifieraient mon âme et m'obtiendraient les faveurs que Vous prodiguez aux âmes pures et ferventes. Divin Enfant, Désiré des Nations, Vous avez caché Votre Grandeur, en Vous rendant semblable à nous. Jamais Vous n'aviez été plus digne de notre amour qu'en prenant notre nature. Jamais Votre Bonté n'a mieux paru qu'en anéantissant Votre Majesté. Sauveur de mon âme, je me prosterne à Vos pieds, je Vous rends mes humbles hommages comme à mon Dieu et à mon Souverain Seigneur. J'approche de Votre Crèche avec assurance ; Votre voix ne me cause pas de frayeur ; qui pourrait craindre un enfant qui pleure ? Je m'écrie avec Isaïe : « Voilà mon Dieu et mon Sauveur , j'agirai avec une entière confiance, et je ne craindrait point ». Je vois dans ces pieds, dans ces main et dans ce côté, les fontaines de vie qui me seront un jour ouverte et où je puiserai avec joie les eaux du Salut.

 

O Jésus, amour de tous les siècles, le plus beau des enfants des hommes, mon cœur s'attendrit, en Vous voyant pleurer, en Vous entendant gémir et soupirer ! Longtemps, j'ai résisté à Votre Puissance, Votre infirmité me désarme. Oh ! Venez entre mes bras, reposez sur mon cœur, baignez-moi de Vos larmes ; bénissez-moi de Vos petites mains, et pardonnez à l'excès de mon amour. Bénies soient les entrailles qui Vous ont porté ! O Vierge, Vous êtes la plus heureuse des mères, Vous avez donné au monde un Sauveur ; faites naître ce Divin Enfant dans mon cœur.

 

Acte de confiance filiale et d'aveugle abandon en l'Auguste Mère de Jésus

 

O Marie, Auguste Mère de mon Sauveur, je crois fermement que du haut du Ciel, Vous veillez jour et nuit sur ceux qui espèrent en Vous ; rien ne peut manquer à ceux qui mettent en Vous leur espoir ; aussi suis-je résolu de bannir désormais toute crainte, et de m'abandonner entièrement à Votre maternelle sollicitude. Tendre Mère, les méchants pourront m'enlever les biens et la réputation ; les maladies pourront m'ôter les forces et les moyens de Vous servir ; je pourrai moi-même, hélas, perdre Vos bonnes grâces par le péché, mais jamais je ne perdrai ma confiance en Vos maternelles bontés... non jamais je ne la perdrai ; elle sera inébranlable jusqu'à mon dernier soupir. Je mourrai, en répétant mille fois Votre Nom béni, et en faisant reposer toutes mes espérances en Votre Cœur Immaculé. Ainsi soit-il.

 

Prière : Réciter neuf Je Vous salue Marie, pour honorer les neuf mois que Jésus a passé dans le sein de Marie, suivis de l'invocation : « Vous êtes heureuse, ô Marie, Vous qui avez porté le Créateur du monde ; sans perdre Votre Virginité, Vous avez enfanté Celui qui Vous a formée ! »

 

Pratique : En action de grâce à la Très Sainte Trinité pour les faveurs et les dons sublimes qu'Elle a accordés à Marie, réciter 3 Gloire soit au Père le matin, le midi et le soir.

 

D'après un texte extrait de « Deux Mois à sanctifier par la Prière », de Dom Gabriel-Marie Fulconis, aux Editions Saint Jean

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24 décembre 2011

Le Mois de l'Immaculée Conception

Le Mois de l'Immaculée Conception

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Vingt-cinquième jour

Saint Jour de la Fête de la Nativité du Seigneur

Dans la solennité de Noël, il faut compter fermement sur toutes les grâces que nous demanderons à Dieu par Jésus et Marie

 

Si les Souverains de la terre, au jour qui rappelle leur naissance, prodiguent les faveurs à leurs courtisans, combien plus Jésus, mon Souverain, sera prodigue de Ses grâces dans ce jour où Il nous fut donné ! Et Marie choisie entre toutes les femmes pour être la Mère de Jésus, Marie voudrait-Elle restreindre Ses faveurs en cet heureux anniversaire ? Je me tiendrai donc assuré que Dieu le Père m'accordera toutes les grâces que je voudrai, par les mérites du Divin Cœur de Jésus et du Cœur Immaculé de Marie. « Père Eternel, lui dirais-je avec un vif sentiment d'amour, il s'agit de glorifier Votre Fils, et de quelle manière ? En m'accordant toutes les grâces que je me propose de Vous demander en Son Nom, surtout dans ces jours qui rappellent Sa Naissance. Souvenez-vous, ô mon Dieu, que pour Vous glorifier, Jésus s'est humilié, qu'Il s'est fait obéissant jusqu'à la mort et la mort de la Croix ; c'est pourquoi, ajoute l'Apôtre, Vous l'avez exalté, et Vous Lui avez donné un Nom qui est au-dessus de tous les noms. Lui-même m'assure dans Son Evangile que Vous m'accorderez tout ce que je pourrai Vous demander en Son Nom ; Il fait plus encore, Il me le promet sous des serments les plus solennels : « En vérité, en vérité, Je vous le dis, tout ce que Vous demanderez à Mon Père en Mon Nom, vous l'obtiendrez ». Ailleurs encore, il renouvelle Sa promesse, et Il en donne la raison : « Afin que le Père soit glorifié dans le Fils ». Eh bien ! Mon Dieu en m'accordant toutes les grâces que je sollicite au Nom de Jésus, pourvu qu'elles puissent profiter à mon âme, Vous serez glorifié en Jésus et Jésus en Vous. Procurez donc cette gloire à Votre Nom et au Nom de Votre Divin Fils : Il a tant fait, Il a tant souffert pour Vous glorifier !

 

Ce n'est pas assez, ô Père Eternel ; il s'agit de glorifier non seulement Jésus Votre Fils, mais encore Son Auguste Mère ; car en Vous demandant ces grâces, j'emploie également près de Votre Divine Majesté la toute-puissante intercession du Saint Cœur de Marie. Je les implore par les mérites du Sang qu'Elle a fourni pour le Corps adorable de Jésus, par les neuf mois qu'Elle l'a porté dans Son Sein, par le lait dont Elle l'a nourri, enfin, par les services continuels qu'Elle Lui rendit durant toute Sa vie. Elle Vous a glorifié et Vous glorifiera infiniment par Son Divin Fils ; il est bien juste que Vous la glorifiiez aussi en exauçant toutes les demandes qui Vous sont faites en Son Nom et par Ses mérites. Ainsi soit-il.

 

En assistant à la Messe aujourd'hui, je puis gagner 100 ans d'Indulgence accordées par le Pape Sixte V.

 

Prière : Réciter neuf Je Vous salue Marie, pour honorer les neuf mois que Jésus a passé dans le sein de Marie, suivis de l'invocation : « Vous êtes heureuse, ô Marie, Vous qui avez porté le Créateur du monde ; sans perdre Votre Virginité, Vous avez enfanté Celui qui Vous a formée ! »

 

Pratique : En action de grâce à la Très Sainte Trinité pour les faveurs et les dons sublimes qu'Elle a accordés à Marie, réciter 3 Gloire soit au Père le matin, le midi et le soir.

 

D'après un texte extrait de « Deux Mois à sanctifier par la Prière », de Dom Gabriel-Marie Fulconis, aux Editions Saint Jean

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Pour recevoir chaque jour la méditation du Mois de l'Immaculée Conception, ainsi que des prières, et pour être tenu au courant des mises à jour, abonnez-vous à la Newsletter d'Images Saintes.

24 décembre 2011

L'Année de l'Enfant Jésus

L'Année de l'Enfant Jésus

Méditations et considérations pour le vingt-cinquième jour de chaque mois

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Une année avec l'Enfant Jésus

 

Mes très chers frères et sœurs, comme vous le savez très certainement, l'une de mes missions d'Images Saintes est de remettre au goût du jour d'anciennes pratiques de dévotions. Entre autres, depuis les débuts du site, qui fêtera ses 7 ans d'existence en février prochain, nous avons eu une certaine attention à publier et traduire quasiment tout ce qui peut exister sur la dévotion à l'Enfant Jésus, il manquait tout de même quelque chose concernant la dévotion du 25e jour de chaque mois, qui est une des dévotions majeures demandée par le Seigneur. Je vous invite donc, cette année, à vous plonger, avec moi, dans la méditation et la contemplation de la Naissance et de l'Enfance du Seigneur. Ensembles, nous prierons les uns pour les autres, pour nos famille, pour nos pays, pour l'Eglise et pour le monde, que le Seigneur nous bénisse et nous garde tous et toutes.

Pour ce faire, vous recevrez chaque mois des méditations extraites du rarissime livre, « L'Année de l'Enfant Jésus », (de Mgr Fliche, publié en 1866, chez Casterman). Afin de se plonger plus efficacement dans la célébration du 25e jour des mois a venir, je vous invite à prier une neuvaine (qui vous sera envoyée dès le mois prochain), vous pouvez dès à présent me faire passer vos intentions de prières qui seront jointes à l'envoi de la prochaine Newsletter, afin d'être confiées à la prière des abonnés. Afin de permettre une bonne rédaction des newsletters, je vous serai gré reconnaissant de bien vouloir m'envoyer vos intentions de prières avant le 12 de chaque mois. Mon adresse e-mail est franck.monvoisin@laposte.net Les pratiques de dévotions vous seront indiquées avec chaque newsletter.

Vous remerciant de votre fidélité à Images Saintes, je vous souhaite un Saint et Joyeux Noël et de joyeuses fêtes de fin d'années. Mes très chers frères et sœurs, soyez assurés de toutes mes plus fraternelles et religieuses salutations, et de toutes mes prières, à Jésus, par Marie.

 

F.M.

 

Le 25e jour de chaque mois

 

On doit s'y préparer par la neuvaine du 16 au 25, communier et passer cette journée dans la prière. « Ce jour, dit la Vénérable sœur Marguerite du Saint Sacrement, est précieux par les grâces que le Divin Enfant daigne répandre. Ces grâces sont un reflet de celles qu'Il répandit sur les âmes qui furent dignes de l'approcher ».

 

Fêtons le 25e jour de chaque mois

Anniversaire de l'Incarnation et de la Naissance du Sauveur Jésus

 

La Servante de Dieu, Marguerite Nérucci, Capucine, avait une grande dévotion à l'Enfant-Jésus qui la favorisa de fréquentes apparitions. Il lui dit un jour : « Si tu veux Me faire plaisir, honore Ma Sainte Enfance et, autant que tu le pourras, efforce-toi de la faire honorer ». Empressée d'accomplir ce Divin Commandement, Marguerite fit tout ce qu'elle put, surtout auprès de ses sœurs, pour inspirer la piété et l'amour envers la Divine Enfance de Jésus. En mémoire de la Naissance du Sauveur, elle se préparait par une pieuse Neuvaine, à célébrer le 25e jour de chaque mois. Imitons cette fervente religieuse et dans les mérites de la Sainte Enfance de Jésus, nous puiserons pour notre chère Patrie, miséricorde et conversion, et pour nous, de vrais trésors de faveurs spirituelles et temporelles. Le Divin Enfant, ne disait-il pas à son apôtre, la Vénérable Marguerite du Saint Sacrement : « Hâte-toi, Ma fille, de prier pour ce peuple coupable ; c'est dans les mérites de Ma Sainte Enfance que tu trouveras Grâce et Miséricorde pour ta patrie. Tout ce qu'on Me demandera par les mérites de Ma Sainte Enfance, sera accordé ». Ce sont les paroles de l'Enfant Jésus Lui-même, et combien elles sont consolantes pour nos âmes !

Prenons la résolution de prier, de tout notre cœur, la Neuvaine préparatoire au 25 ; elle commence le 16. Que le 25 de chaque mois soit pour nous un jour de fête. Dès la veille, préparons notre âme à la réception du Divin Enfant Jésus, dans la Sainte Eucharistie, récitons l'Office du Divin Roi, Sa Couronne, Ses Litanies, allons Le visiter à l'église : c'est là que nous obtiendrons, par les mérites de Sa Sainte Enfance, les grâces dont nous avons besoin. Nous doutons fort qu'une âme qui s'est bien préparée au 25 n'obtienne pas, dans le courant d'une ou plusieurs Neuvaines, ce qu'elle sollicite, surtout si elle les fait avec confiance, persévérance et abandon à la Volonté de Dieu. Et, à l'heure de la mort, si nous Lui avons été fidèles, l'Enfant Jésus nous accueillera avec amour dans la Maison de Son Père.

Un religieux se trouvait malade et sur le point d'entrer en agonie. Tout à coup, un éclair de joie illumine son visage. On lui demande ce qui avait rendu le sourire à ses lèvres et la suavité à ses regards : « Comment voulez-vous que ne me sente pas heureux, répondit-il, c'est demain le grand jour où le Fils de Dieu s'est montré aux hommes sous les traits d'un enfant (c'était la veille de Noël) pour les sauver de la mort éternelle. Mon Ange Gardien m'a révélé que j'irai jouir demain de la gloire du Paradis, en récompense de la dévotion que j'ai toujours eue pour la Naissance du Sauveur et Sa Sainte Enfance. En effet, le lendemain, jour de Noël, ce saint religieux rendit à Dieu son âme bienheureuse.

Honorons le Saint Enfant Jésus en fêtant régulièrement Sa Neuvaine mensuelle et en fêtant le 25e jour de chaque mois, et sur nous se réalisera la promesse royale qu'il a faite au Vénérable Père Cyrille de la Mère de Dieu, Carme de Prague : « Plus vous M'honorerez, plus Je vous exaucerai ».

 

Extrait de « L'Enfant Jésus de Prague », de l'Abbé Michel Koller, Prieuré N.D. Du Pointet, 1999

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Introduction

 

L'exercice pour le vingt-cinquième jour de chaque mois a pour but de rappeler le souvenir sacré de l'Incarnation et de la Nativité de notre divin Sauveur, arrivées l'une le 25 mars, et l'autre le 25 décembre. C'est comme un Avent d'un jour, et qui était beaucoup en usage autrefois. Dès la veille on s'unit à la tendre piété de Marie et aux ardents désirs des anciens Patriarches pour demander l'avènement du Fils de Dieu en nous et dans les âmes qui ne le connaissent point, ou qui l'aiment avec trop peu de ferveur. On s'exerce, comme dans l'Avent véritable, à l'humilité et à la mortification. On fait en sorte même, sur l'exemple 3e plusieurs saints, de passer en prières, s'il est possible, la première partie de la nuit qui va suivre; ce qui serait une œuvre fort agréable à l'Enfant Jésus.

Réciter les Matines du Petit office de la Sainte-Enfance, lire attentivement quelques points des Méditations ou Considérations sur la Nativité de Notre-Seigneur; se recommander à la sainte Vierge, à saint Gabriel, à saint Joseph, aux saints Anges, aux saints Pasteurs, aux saints Mages, aux autres Saints consacrés à la divine Enfance; vers minuit, se prosterner et adorer le Verbe naissant; s'anéantir en sa présence, s'offrir en oblation de tout soi-même à ce doux Rédempteur et à son aimable Mère; enfin, ne se retirer pour prendre du repos, qu'après avoir récité Laudes du même Petit office: voilà ce qui pourrait être, comme autrefois, pratiqué avec ferveur. Mais il n'y a rien là d'obligation assurément.

Le lendemain, on communierait autant qu'on en aurait la facilité; on ferait la méditation marquée; on achèverait les autres parties du Petit office; on visiterait la chapelle de l'Enfant-Jésus ou l'autel du Saint-Sacrement; on passerait tout le jour en communication avec Jésus, Marie, Joseph: « En l'honneur des services que la sainte Vierge a rendus au divin Enfant, dit un vieil auteur, chacun doit tâcher de le servir, ce jour-là, en ses membres, qui sont les pauvres et les affligés. En souvenir des louanges de la multitude des Esprits célestes, qui furent entendus par les Pasteurs, on ferait bien d'assister à une grand Messe ou à d'autres offices de l'Eglise, qui sont les louanges de Dieu chantées sur la terre, comme on les chante au ciel. En mémoire des saints Bergers, qui méritèrent par leur retraite solitaire, et leur exacte vigilance, d'être avertis de la naissance du Fils de Dieu, de le voir et de le connaître, on pourra s'exercer au silence une partie du jour, en veillant sur soi et sur ses passions, qui sont le troupeau que nous avons à conduire. En l'honneur du voyage des Mages divinement conduits à Bethléem, ou fera, s'il est loisible, quelque petit pèlerinage en un lieu de dévotion consacré à la sainte Vierge, afin de la vénérer comme Mère de Dieu qui a mis le saint Enfant Jésus au monde avec une parfaite pureté, qui l'a élevé et nourri avec une charité incomparable... »

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Vingt-cinq décembre

 

Prélude: « Un petit Enfant nous est né, et un Fils nous a été donné, et il s'appellera Emmanuel ou Dieu avec nous ». (Isaïe. 9, 6 ; Matthieu 4, 23).

 

Evangile de Jésus-Christ selon Saint Luc (2 : 1-20)

 

En ces jours-là, parut un édit de l'empereur Auguste, ordonnant de recenser toute la terre, ce premier recensement eut lieu lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie. Et chacun allait se faire inscrire dans sa ville d'origine. Joseph, lui aussi, quitta la ville de Nazareth en Galilée, pour monter en Judée, à la ville de David appelée Bethléem, car il était de la maison et de la descendance de David. Il venait se faire inscrire avec Marie, son épouse, qui était enceinte. Or, pendant qu'ils étaient là, arrivèrent les jours où elle devait enfanter. Et elle mit au monde son fils premier-né ; elle l'emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n'y avait pas de place pour eux dans la salle commune. Dans les environs se trouvaient des bergers qui passaient la nuit dans les champs pour garder leurs troupeaux. L'ange du Seigneur s'approcha, et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière. Ils furent saisis d'une grande crainte, mais l'ange leur dit : « Ne craignez pas, car voici que je viens vous annoncer une bonne nouvelle, une grande joie pour tout le peuple: aujourd'hui vous est né un Sauveur, dans la ville de David. Il est le Messie, le Seigneur. Et voilà le signe qui vous est donné: vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire ». Et soudain, il y eut avec l'ange une troupe céleste innombrable, qui louait Dieu en disant: « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu'il aime ». Lorsque les anges eurent quitté les bergers pour le ciel, ceux-ci se disaient entre eux: « Allons jusqu'à Bethléem pour voir ce qui est arrivé, et que le Seigneur nous a fait connaître ». Ils se hâtèrent d'y aller, et ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né couché dans la mangeoire. Après l'avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé au sujet de cet enfant. Et tout le monde s'étonnait de ce que racontaient les bergers. Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son coeur. Les bergers repartirent; ils glorifiaient et louaient Dieu pour tout ce qu'ils avaient entendu et vu selon ce qui leur avait été annoncé.

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I Le mystère de la naissance du Fils de Dieu dans l'étable

 

1° Considérons et adorons le divin Enfant, qui veut naître hors de son pays, afin de souffrir, en naissant, les incommodités qui sont dues aux pécheurs, dont il prend la place. Il se prive de la maison de sa sainte Mère, du secours de ses parents, des consolations de ses amis, et enfin de toutes les douceurs que l'on sent à être chez soi et dans un lieu connu. Les maximes qu'il suit sont toutes contraires aux nôtres. Nous ne voulons jamais que le bonheur et le repos; Jésus est privé de toute joie temporelle dès le premier moment de sa vie. Nous cherchons une demeure certaine et assurée, où nous lâchons de nous établir comme dans une espèce de paradis terrestre; Jésus se considérant comme le premier homme chassé du jardin de délices, ne veut avoir aucune demeure stable, aucune habitation qui lui appartienne en propre. Il n'aura pas même, en venant au monde, une couchette, où il puisse être bercé a la façon des autres enfants, pour apaiser ses peines, soulager ses membres captifs et se concilier les douceurs du sommeil. Apprenons ce qui nous est dû à tous, en sa seule Personne, et sachons entrer en défiance de cette grande et malheureuse inclination qui nous porte sans cesse à ne nous procurer, s'il était possible, que du repos et de la félicité sur la terre. Plus une âme apprend à s'affermir dans l'esprit de pénitence et de renoncement, plus elle se dégage des affections sensuelles et de tout attachement au monde, plus elle est pure devant Dieu. Proposons-nous de nous sevrer, du moins pendant quelques jours, du bien-être que nous trouvons dans nos maisons, en souvenir des immenses privations du Fils de Dieu pour nous; et gardons-nous d'arrêter nos cœurs aux choses et aux vanités d'ici-bas, comme si nous n'étions pas pèlerins et étrangers dans la vallée de larmes, et appelés à de plus hautes destinées, et à une plus sainte demeure surtout, qui est la maison de Dieu dans les cieux.

2° Comparons la naissance éternelle de Notre Seigneur avec sa naissance temporelle. Dans la première, il naît au sein des splendeurs de la Divinité, Dieu de Dieu, lumière de lumière; dans la seconde, il naît au sein des ombres de ce monde, pendant une des plus longues et des plus profondes nuits d'hiver, et précisément à minuit, qui est l'heure du plus grand éloignement du soleil, pour nous apprendre que l'homme pécheur, dont il tient, comme nous avons dit, la place, est un fruit d'ignorance et de ténèbres. Vous étiez autrefois ténèbres, dit saint Paul parlant des chrétiens avant leur régénération, mais vous êtes maintenant lumière en Jésus-Christ. Portons, alors avec le Sauveur naissant, la confusion de notre bassesse et de notre dégradation, des ténèbres de notre ignorance et de nos ignominies aux yeux du Seigneur; et comprenons que par nous-mêmes et sans le Fils adorable de Dieu, nous serions privés de toute lumière soit du corps, soit de l'esprit.

A la première naissance, le Verbe est ineffablement produit au centre de toutes les grandeurs et de toutes les beautés des cieux, dont il ne peut pas être séparé, car là est le trône immuable de sa gloire, de son règne éternel et de son bonheur infini. Â la seconde naissance, au contraire, il vient au monde dans une étable d'emprunt, comme le plus pauvre et le dernier des hommes; et peu après, il se dérobe à la connaissance des siens, il fuit loin de son pays et de la grotte même de Bethléem où il était caché, parce qu'il est chargé de nos iniquités déjà, parce que nous sommes condamnés au bannissement et à la douleur sur la terre, que l'inquiétude et la crainte nous environnent de toutes parts, et que, dans notre condition de coupables, nous ne pouvons nous attendre qu'à de durs châtiments ou à de cruelles persécutions. O divin Enfant, vous avez voulu partager le trouble, les dangers, l'instabilité de notre exil présent, afin de nous acquérir la paix que nous ne trouverons jamais hors de vous. Soyez notre secours, notre lieu de refuge et notre asile assuré!

Dans la première naissance, il est nécessairement infini, tout-puissant, indépendant, se suffisant à lui-même, immortel, possédant toute sagesse et toute majesté; dans la seconde, il est volontairement petit et faible, soumis a sa sainte Mère, indigent, sujet à la souffrance, même à la mort, privé devant les hommes de l'usage de sa force, de sa science, de sa dignité et de sa justice, de sa vertu divine, en un mot, qui n'a pas de bornes, puisqu'elle s'étend de l'une à l'autre éternité. Ah ! quelle horreur ne devons-nous pas concevoir du péché, quand nous le voyons, d'une part, tellement opposé à Dieu, qu'il nous sépare à jamais de son amour; et que, de l'autre part, il réduit Dieu lui-même à tous les excès de l'humiliation et de la douleur à cause de nos crimes. Apprends, ô mon âme, que tu ne vaincras ce redoutable ennemi qu'avec les armes qui ont été employées par le divin Enfant-Jésus pour le terrasser en te rachetant. Il faut donc te résoudre, quoi qu'il t'en coûte, à aimer l'abaissement, la dépendance d'autrui, la privation, la mortification, la croix.

3° Adorons toutes les grandeurs divines et humaines de ce saint et céleste Emmanuel. Il est le vrai Dieu et la vie éternelle, il est un avec son Père,'il en exprime la ressemblance incréée, dit l'Apôtre, et toutes les perfections incompréhensibles à toute créature; il en est, au degré le plus sublime, l'honneur et la louange; avec lui, il est infini, avec lui, il est le seul Dieu, il est toutes choses!... mais il est tout a la fois Médiateur, Rédempteur, Prêtre, Victime, Epoux, Père, Frère, Chef, Docteur, Législateur, Roi, Juge, Pasteur; il possède tous les titres et tontes les qualités humaines qui le rendent aimable et précieux à nos âmes. Quel trésor nous est donc accordé en sa naissance aujourd'hui, par la libéralité de Dieu le Père, par la charité de ce Fils unique, par la miraculeuse opération du Saint Esprit et la fécondité de la Vierge-Mère I Qui ne méprisera toutes choses, pour le posséder, cet inestimable Trésor? Qui ne vendra toutes choses pour l'obtenir? O chrétien, renonce à toutes les prétentions de la terre et porte tout ton cœur au ciel; que ta reconnaissance envers la Trinité adorable, que ta piété envers Jésus et Marie correspondent à une si grande largesse ! Que peux-tu moins faire que de te donner tout entier, pour reconnaître un don si grand et si ineffable?

 

Prière

 

O Dieu, qui portez dans votre sainte Nativité l'ignominie de notre péché d'origine, et qui, étant le Fila unique de Dieu, souffrez les rebuts et les peines qui sont dus aux coupables enfants d'Adam; qui, sans prononcer une parole, nous instruisez, par la virginité de votre sainte Mère, de la sanctification! que vous voulez nous mériter par le bois de la crèche, image de Celui de la croix, de la Rédemption que vous nous apportez; par votre naissance à Bethléem, qui signifie la maison du pain, des désirs qui vous consument de nous nourrir de votre Corps adorable, ce Pain vivant descendu des cieux; faites-nous comprendre les secrets de votre admirable humilité, et rendez-nous de telle sorte enfants en vous, que nous puissions être avec vous les héritiers du Père éternel, avec lequel vous vivez et régnez aux siècles des siècles. Amen.

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II Le Mystère de la Nativité du Fils de Dieu

 

Prélude : « Aujourd'hui la bonté et l'humanité de notre Dieu Sauveur est apparue ». (Tite 3, 4.)

 

1° Adorons le saint Enfant Jésus qui choisit pour sa naissance, le temps où un édit de l'empereur Auguste, venait d'être publié, lequel obligeait Joseph, comme tous les autres chefs de famille, à aller se faire inscrire au pays originaire de ses ancêtres. De celte manière, le Fils de Dieu accomplit les Ecritures, et fait servir à ses desseins l'autorité même des princes de ce monde. Adorons sa puissance dans la conduite des événements, et dans les dispositions qu'il imprime à toute créature, pour en faire ce qu'il veut. Soumettons-nous a sa douce et attentive Providence avec un profond respect; et considérons la sagesse merveilleuse qui lui fait celer sa naissance, aussi bien a ceux qui habitent Bethléem, qu'a ceux qu'il a laissés à Nazareth. Grâce, en effet, aux précautions qu'a prises son humilité, quand il vient a nous, on n'a pu connaître à Nazareth la pureté miraculeuse de la très-sainte Vierge, car les parentes et les voisines de Marie, pour parler comme l'Evangile, (Luc 1, 58.) n'étaient point auprès d'elle, pour rendre témoignage du divin enfantement, ainsi qu'il était arrivé pour Elisabeth, an moment de la naissance de Jean-Baptiste. A Nazareth encore, on ne saura rien des prodiges que Dieu opérait à l'apparition de son Verbe ici bas; rien de la joie des Anges qui remplirent l'air de leurs cantiques; rien de l'avertissement donné aux Pasteurs et de la céleste illumination qui frappa leurs yeux; rien du voyage des Mages qui venaient porter leurs trésors et abaisser leurs couronnes devant la crèche...

Mais Bethléem elle-même reste dans l'ignorance des bontés du Seigneur, parce qu'elle n'a vu que des étrangers en Joseph et Marie, et que son indifférence et son mépris ont forcé le divin Enfant à prendre naissance loin de ses murs dans une grotte abandonnée. Si donc elle a entendu quelque chose du récit des Bergers, ce n'a été qu'avec un esprit dissipé, qui ne pouvait appeler la bénédiction d'En-Haut: et du reste, la Sainte Famille a si peu séjourné dans la pauvre étable que l'impression devait s'en effacer bientôt du cœur de ce peuple endurci depuis longtemps, comme le reste de la nation. Les Juifs n'étaient plus dignes d'être instruits des secrets de Dieu... C'est à nous que le Père céleste voulait les révéler dans son amour. Sachons, en nous montrant ses vrais adorateurs, recueillir, comme il convient, les inestimables grâces qui découlent pour nous de la Nativité de son Fils...

Adorons encore le saint Enfant Jésus qui naît dans l'obéissance aux rois de la terre, honorant en eux le souverain pouvoir de son Père, dont les princes sont les images, et nous apprenant a ne jamais contredire orgueilleusement ni éluder, sans motif légitime, leurs ordonnances, de peur de retarder l'œuvre de Dieu dans nos cœurs. Méditons avec soin les maximes du céleste Enfant: sa sagesse et son humilité nous feront triompher de nos vaines convoitises.

3° Adorons ce divin Sauveur qui prend naissance dans un pays étranger, pour que nous nous considérions partout comme des étrangers en ce monde, et que nous portions nos désirs uniquement vers le ciel, qui est la vraie demeure des enfants de Dieu. Accomplissons de cœur ce qui a été dit à Abraham: « Quittez votre pays, vos parents, votre père, et vous en allez dans la terre que je vous montrerai ». (Genèse 2, 1.)

4° Adorons Jésus qui est, avant de naître, rebuté de toute la ville de Bethléem, où personne ne vent lui donner un abri. Ni les riches, ni les pauvres parmi le peuple, ni Tes parents que Joseph et Marie devaient avoir encore dans cette cité de David, ne sont touchés de compassion à la vue dé cette jeune femme près de son terme, quoiqu'elle soit la plus modeste, la plus douce, la plus aimable et la plus humble qui ait jamais été. Le Fils de Dieu chargé de nos crimes souffre en paix ces dédains insultants; il est notre représentant devant le juste courroux de son Père, et, comme nous sommes indignes d'être accueillis et supportés en ce monde, il consent à être traité comme nous le méritons. Puis, il naît dans une étable, au milieu des animaux, dans la saison la plus rigoureuse de l'hiver, à l'heure la plus obscure et la plus sombre de la nuit... Quelles leçons pour les pécheurs!... Hâtons-nous de reconnaître en la personne de l'Enfant Jésus humilié quel est le rang qui nous appartient et que nous devons nous assigner ici-bas; entrons dans ses abaissements et dans son profond amour de la pénitence et de la pauvreté.

5° Adorons l'ordre admirable établi par le Père dans le mystère d'un Dieu fait homme. Le Père ne s'incarne pas lui-même, afin que le Rédempteur puisse traiter des intérêts de notre salut avec le Principe éternel, la Source divinement autoritaire et immuable dont il découle; et afin que le Père qui renferme en soi toute beauté et toute fécondité, puisse nous créer de nouveau par son Fils et dans son Fils à son image, en conservant sa propriété divine et son inénarrable tendresse de Père. Si le Père se fût fait créature et qu'il fût né lui-même d'une fille des hommes, n'aurait-il point paru ne plus revêtir, en quelque sorte, les qualités personnelles qui nous font dire de lui, d'après la révélation, qu'il est uniquement Principe sans principe, engendrant et non engendré, donnant et non donné lui-même? De même il n'envoie pas au secours de l'humanité déchue son Saint-Esprit, mais son Verbe, pour que ce Verbe qui voulait se rendre semblable à nous jusqu'à naître au monde comme nous, pût joindre à sa manifestation dans le temps son éternelle nature de Fils naissant et engendré ineffablement dans les splendeurs de son Père; ce que la révélation n'attribue point au Saint-Esprit. Par ce moyen, toutes les divines propriétés aussi bien que les relations des trois Personnes ensemble telles qu'elles nous ont été enseignées par le Verbe lui-même, demeurent entières; et la grâce que nous en recevons est plus riche et plus abondante.

La raison en est sensible: Jésus-Christ s'est incarné pour que nous soyons tous, dit l'Ecriture, les enfants du Très-Haut. Or, dans le corps qu'il a pris de la Vierge Marie, il est seul Fils de Dieu: mais ce corps envisagé dans le sens mystique de l'Eglise et formé de tous les membres qui la composent, acquiert, par son Chef, avec les trois Personnes divines, d'incomparables privilèges que l'Incarnation d'une autre Personne que celle du Verbe n'aurait pas produits, ce semble... Et comment cela? C'est qu'en Jésus-Christ, Fils unique de Dieu, nous devenons non-seulement nous-mêmes les fils de Dieu, mais les frères de Dieu, mais les vivants sanctuaires du Saint-Esprit, éclairés et gouvernés par sa lumière et par sa grâce! Bénissons donc avec transport la charité infinie de Dieu qui se montre si magnifique à notre égard, dans le choix de la seconde Personne de son adorable Trinité pour opérer notre Rédemption. Louons la Sagesse auguste qui répare les ruines de notre fol orgueil; la puissance sans bornes par laquelle tout avait été fait admirablement, mais est plus admirablement rétabli encore; louons le Verbe éternel qui se fait notre salut, qui s'est appelé la Voie, la Vérité, la Vie; la voie que nous avons à suivre, la vérité que nous avons à écouter, la vie que nous avons à pratiquer, si nous voulons corriger nos erreurs et nous résoudre à être saints et parfaits comme est saint et parfait le Père qui est dans les cieux. Louons, en un mot, le Fils de Dieu qui se fait Fils de l'homme, et sachons apprécier avec une grande reconnaissance l'étendue et la beauté de la grâce chrétienne qu'il nous a méritée.

6° Adorons le mode dont le Seigneur s'est servi pour cette Incarnation: la virginité miraculeusement unie a la maternité. Il voulait nous donner en ce monde l'image de sa puissance créatrice dans son éternelle sainteté, et pénétrer toute la masse du genre humain d'un levain de pureté si admirable, que nous puissions mettre en oubli désormais les souillures de notre première origine. Réjouissons-nous de ces précieuses illuminations répandues parmi nos ténèbres, appliquons-nous cette céleste incorruption qui vient remplacer la lèpre universelle du péché dont nous étions infectés; et honorons la Très Sainte Vierge dans son étroite alliance avec les trois divines Personnes.

7° Adorons l'unité de la Personne du Très Saint Enfant avec ses deux natures, la nature divine et la nature humaine; ineffable invention qui demandait toute la sagesse, toute la bonté, toute la puissance d'un Dieu; chef-d'œuvre incompréhensible du Père, qui trouve avec délices dans son Fils incarné l'assemblage et la gloire de toutes les divines perfections... Aimons et glorifions le Père avec le Fils; et dans le Fils, adorons, particulièrement à cette heure, l'humanité qui ne vit que par le Verbe. Elle est, cette Humanité, le modèle et l'exemplaire des élus: c'est elle qui leur communique, par pure grâce, l'éminente dignité d'enfants de Dieu, et qui les fait vivre de sa vie. Admirons alors comment le don que les saints font d'eux-mêmes à Jésus, et leur union avec lui ne leur est pas moins, nécessaire dans les voies de la grâce pour l'accomplissement du salut en eux, que l'union de la nature divine à la nature humaine était nécessaire à Jésus pour accomplir sa mission de Rédempteur... Oh! renonçons de tout notre cœur aux œuvres d'Adam et à nos propres œuvres, puisque autrement nous ne pourrions appartenir à un tel Sauveur et à un tel chef.

8° Adorons l'âme et le corps de ce divin Enfant, toutes ses facultés intérieures et extérieures, tous ses sens et l'usage qu'il en fait, la communion du Verbe avec tout ce petit corps dont il a pris possession avec le sang qui coule dans ses veines, avec ses artères, ses nerfs, ses organes, tous ses membres. Adorons son entendement avec toute la science et toutes les connaissances dont il est Capable; il n'en a pas moins, au moment de sa naissance dans l'humble étable, qu'il n'en aura au dernier jour du monde, quand il descendra dans l'appareil de sa gloire, pour juger les anges et les hommes. Adorons l'étendue de son amour envers Dieu et envers nous qui sommes ses enfants. Adorons toutes les vertus et toutes les richesses inconnues de son âme; bénissons Dieu de nous l'avoir donné avec une bonté sans mesure, et donnons-nous, à notre tour et de tout notre cœur, à ce Roi si parfait et si divinement auguste.

9° Adorons le divin Enfant dans cette incommunicable Majesté qui résulte de ses titres de Fils de Dieu, d'égal à Dieu, ne faisant qu'un avec son Père. Adorons la mutuelle relation qui est et qui sera éternellement entre eux. Adorons ses qualités et ses fonctions humaines de Médiateur, de Rédempteur, de Prêtre, de Victime, d'Epoux, de Père, de Frère; de Chef, de Docteur, de Législateur, de Juge, et toutes celles qui nous sont inconnues... Entrons dans l'exercice des devoirs qu'elles demandent toutes de notre reconnaissance et de notre piété . Adorons la gloire qu'il possède comme Verbe de Dieu, et ce qu'il rend à son Père par l'effet de cette gloire, et ce qu'il en reçoit pour lui et pour nous. Adorons la privation volontaire qu'il porte de ce même état de gloire dans les souffrances de son corps et de son âme... et que cette réflexion nous apprenne encore une fois à ne faire aucun fond sur les vaines félicités de cette vie, et à embrasser tous les jours, avec notre Maître, le sacrifice et le renoncement. Adorons ses premières pensées qui n'ont pas seulement été dirigées vers la croix en méprisant l'ignominie, comme s'exprime saint Paul, et comme s'était exprimé avant lui le Prophète; mais qui ont été pleines d'adoration, de gratitude, d'amour infini, de conformité aux desseins de Dieu, de zèle pour sa gloire, d'obéissance jusqu'à la mort et à la mort subie sur le Calvaire. Méditons l'esprit de son oblation si sainte et si parfaite; et prenons-y la part qu'il lui plaît de nous donner.

10° Adorons les effusions de grâce que le divin Enfant faisait couler de son cœur sur ceux de Marie et de Joseph en naissant, et imaginons-nous le bonheur de cette tendre et gracieuse Mère et de ce père adoptif si humble, si pur, si dévoué. Demandons quelque chose de l'amoureuse vénération qu'ils témoignaient à Jésus, et qui devait surpasser même celle des anges.

 

Prière

 

Divin Jésus, je vous adore dans votre crèche; je vous adore aussi entre les bras de votre sainte Mère. O saint Enfant, ô Fils de Dieu, ô Fils de Marie! Que j'aime à me représenter les désirs que vous avez de notre salut, en même temps que vous prodiguez vos grâces et vos tendresses à votre Mère; car je me dis que c'est par elle que vous voulez répandre sur nous vos bienfaits. Oh! rendez-nous dignes de mériter vos faveurs, ôtez de nous tout ce qui vous déplaît, entrez dans notre cœur par votre amour, régnez-y toujours par votre grâce; faites-en le lieu de votre repos, divin Sauveur, demeurez-y toujours avec nous. Au nom de Marie, mais au nom de Joseph aussi, soyez-nous Jésus maintenant et à l'heure de notre mort. Ainsi soit-il.

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III La gloire de l'âme du Saint Enfant Jésus à Sa Naissance

 

Prélude : « En ces jours, Dieu nous parle par son Fils... qui est la splendeur de sa gloire et l'empreinte de sa substance ». (Hébreux 1, 2-3).

 

1° Adorons le saint Enfant Jésus possédant la béatitude dès le premier instant de sa vie. Il est rempli de toute lumière de la gloire; il contemple la face de son Père; il pénètre tous les mystères de ses deux naissances, de sa naissance temporelle et de sa naissance éternelle; il est participant de tous les secrets de Dieu; et Dieu par les visions qu'il lui communique de son Essence, est uni d'une incomparable manière avec sa sainte âme. Divin Enfant, nous adorons la plénitude de la Divinité qui habile en vous. (Colossiens 2, 9). Vous êtes rempli de Dieu par votre union personnelle avec lui, par la nature du Verbe, qui réside en vous corporellement, (Colossiens 2, 9), et par la grâce sanctifiante, qui est répandue en vous par le Saint-Esprit avec toute la surexcellence qui vous est due comme au Fils de Dieu, et au Chef des anges et des hommes. Mais vous en êtes également rempli par la vision de l'Essence divine, dans laquelle Dieu forme avec votre entendement la plus étroite union qu'il formera jamais avec aucun esprit. Ah ! je me réjouis de tout mon cœur de ce que, naissant dans nos misères, vous ne perdez rien de votre science dans ce silence d'enfant; de l'abondance de votre joie au milieu de ces larmes et de ces douleurs; des ineffables délices que vous trouvez en Dieu et par la vue et par l'amour, parmi ces afflictions intérieures que vous cause le poids de nos péchés.

2° Adorons le divin Enfant, qui est tout ensemble dans la gloire du ciel et dans l'obscurité de la terre; qui éclaire et gouverne les anges et est conduit par une Vierge; qui règne, avec son Père dans l'éternité et est assujetti à sa Mère dons l'exil passager de ce monde; qui repose au sein d'une lumière inaccessible et n'a qu'une crèche pour berceau; qui porte dans son âme la source de toute immortalité et destine son corps aux supplices. Adorons cet accord admirable de la félicité et de la souffrance, par lequel il ajoute aux richesses de sa gloire incréée d'autres richesses très précieuses, qui sont celles de ses abaissements. Il est tout ensemble, ce Rédempteur sacré, et un Roi de gloire et un Roi qui meurt pour son peuple; il est le Saint des saints, et il est fait péché pour nous; il est le béni de son Père, et il est devenu malédiction pour les hommes. O merveille ! c'est le plus sublime honneur que l'homme soit le vrai Fils de Dieu: mais cet honneur n'est-il pas plus inestimable encore, lorsque le Verbe, étant aussi Fils de l'homme, est en même temps et infiniment grand et infiniment petit?

 

Prière

 

O Jésus ! nous vous adorons, enrichissant vos célestes splendeurs de nos ignominies, révélant votre puissance par votre infirmité et trouvant moyen de vous agrandir vous-même, en quelque sorte,, par notre bassesse. Nous vous adorons, ennoblissant le genre humain de la gloire de votre âme qui subsiste en Dieu; et nous vous bénissons de ce qu'en vous faisant Enfant, et en naissant d'une mère, vous élevez l'humanité à la participation même de votre nature divine. Apprenez-nous à faire avec vous l'abnégation de toute grandeur pendant cette vie, à ne rechercher ni la distinction, ni les honneurs, ni les vains plaisirs pendant que nous sommes sur la terre; ni même les visions saintes et les connaissances extraordinaires, ni les célestes consolations, ni les communications de Dieu et des anges: car dans votre Enfance et en toute votre vie vous vous êtes conduit, ô mon aimable Maître! comme si vous n'eussiez été qu'un homme voyageur, et toujours vous avez préféré la croix aux jouissances, et le travail au repos... Et comment ne nous confierions-nous pas en la doctrine que vous nous avez enseignée, quand nous savons que non-seulement comme Dieu, mais comme Homme aussi, vous nous avez dit les choses que vous connaissiez de la plus parfaite science, et ne nous avez attesté que ce que vous aviez vu en votre Père ?...

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VI L'adoration de Jésus nouveau né à la Crèche par les bergers

 

Prélude: « Qu'avez-vous, ô bergers? dites-le-nous... Nous avons vu le saint Enfant; et nous avons entendu dans les airs les chœurs des anges qui louaient le Seigneur ». (Office de Noël, à Laudes.)

 

1° Adorons le divin Enfant Jésus qui se manifeste aux pauvres et aux simples, et non aux grands et aux sages d'Israël: « Je vous bénis et je vous remercie, mon Dieu, Roi du ciel et de la terre, de ce que vous avez caché ces choses aux sages et aux prudents, et les avez révélées aux petits » (Matthieu 11, 25.) Aimons l'humilité du Fils de Dieu et apprécions les secrets de sa Sainte Enfance dans l'ordre de notre salut. S'il découvre sa naissance d'abord à des pasteurs, comme il découvrira à des pêcheurs ses autres mystères, c'est afin que nous nous rendions petits et humbles devant lui toujours. Autrement, nous ne saurions avoir part, dit-il, à sa céleste transfiguration...

2° Adorons le divin Enfant qui, entre tous les pauvres et les simples, choisit de préférence les bergers, comme si cette condition semblait, a ses yeux, au-dessus de celles des autres hommes. Jacob, Moïse, David et bien d'autres patriarches exerçaient l'office de pasteurs quand il les élevait si haut par sa grâce, jusqu'à les rendre ou ses aïeux selon la chair, ou ses images, ou comme ses ombres figuratives dans l'ancienne loi. Que de précieux moyens, du reste, ont les bergers de se rendre agréables aux yeux du Seigneur! Ce sont bien les cœurs les plus éloignés par leurs habitudes de vie, de nos habitudes d'orgueil; et lorsqu'ils sont vertueux, ils peuvent s'entretenir aisément dans la pensée si douce de la présence de Dieu, et le recueillement si paisible d'une prière attentive et persévérante. La solitude qui se fait autour d'eux leur donne l'intelligence des grandeurs de Dieu dans les merveilles de la nature ; et le magnifique mouvement des cieux dont ils sont les témoins les plus rapprochés, en quelque sorte, ne saurait que. les élevée, par de fervents désirs, de plus en plus vers l'éternel bonheur. D'autre part, quel n'est pas le mérite de leur dure existence, en étant exposés, le jour et la nuit, aux injures de l'air, brûlés par la chaleur et par le froid, comme disait Job! (Job 24, 19). De plus, le soin que prennent les bergers dé ces dociles animaux qui leur sont confiés, leur apprend de bonne heure a être aimants et bons d'ordinaire; et les agneaux et les brebis pourraient en rendre de touchants témoignages, s'ils savaient répondre par la parole aux tendres sollicitudes de leurs diligents gardiens. Enfin, ces hommes sont humbles, simples et patients. Pour tous ces motifs, les divines complaisances que Jésus leur a montrées dans sa crèche, sont un précieux encouragement pour nous. Nous voyons quelles sont les dispositions que nous devons revêtir à ses yeux, si nous voulons acquérir la connaissance de ses mystères. Renonçons à notre esprit, invoquons celui de Dieu, et nous deviendrons tels qu'étaient les saints Bergers, quand ils furent appelés au berceau de l'Emmanuel.

3° Considérons que les Pasteurs n'ont pas été choisis de Dieu seulement pour les vertus que nous venons d'expliquer: mais aussi pour le zèle qu'ils apportaient à veiller assidûment sur leurs troupeaux, soit en les éloignant de tout désordre, soit en les préservant de tout dommage et de tout péril. Le saint Enfant aime ceux qui écartent de leurs âmes jusqu'à l'apparence du péché, qui s'occupent avec une scrupuleuse fidélité des obligations qu'ils ont à remplir, et des différentes charges que sa Providence leur a assignées. Examinons si nous apportons cette vive ardeur à nous acquitter des devoirs de notre vocation, et croyons que nous ne serons bénis du Sauveur qu'en proportion des efforts de notre piété généreuse et dévouée.

4° Adorons le saint Enfant-Jésus qui convoque à lui ces Pasteurs des champs, comme les images des pasteurs de son Eglise, à qui surtout il a été dit: « Heureux ceux que le Seigneur trouvera veillant » (Luc. 4 2. 37). Oui, heureux sont-ils ces ministres du Dieu trois fois saint, qui prêchent avec ferveur l'Evangile de paix, qui gardent les âmes rachetées du sang de Jésus-Christ, comme un trésor plus riche et plus précieux que l'or et les diamants (Ps. 118, 127.); une grande récompense leur est réservée dans le ciel : mais dès ce monde, c'est à eux d'abord que Dieu communique ses lumières et les dons les plus secrets de son cœur. Je ne vous appellerai plus mes serviteurs, disait-il à ses apôtres, mais mes amis. (Joan, 15, 15.) Adorons donc l'amour que le Fils de Dieu témoigne aux prêtres, aux évêques, comme aux pieux fidèles qui travaillent au salut de leurs frères, et animons-nous du zèle et de la vigilance qui nous rendra chers nous-mêmes, sous ce rapport, au divin Enfant.

5° Adorons les saintes intentions de l'Enfant Dieu, en envoyant son ange aux pasteurs. S'il était né dans la ville ou dans un palais, les pauvres auraient à peine eu accès auprès de lui; mais il a voulu naître hors de la ville et dans une étable, afin de s'exposer aux regards et à l'amour des plus petits surtout d'entre son peuple. Méditons avec attendrissement sur cette divine conduite, pleine de sagesse, d'humilité, de charité.

6° Adorons encore les pensées du saint Enfant qui fait donner pour signe de son apparition au monde, qu'on le trouvera enveloppé de langes et couché dans une crèche. Nous ne saurions trop nous représenter combien il redoute, pour ainsi parler, l'éclat et les richesses, combien il chérit la douceur et l'humilité. Les anéantissements, la petitesse, la pénitence, la pauvreté, voilà la vraie marque de la naissance de Jésus-Christ dans les âmes.

7° Honorons les Saints anges qui chantent les louanges de Dieu sur l'étable, et annoncent la paix au monde. Unissons-nous à leur joie, aux adorations qu'ils rendent a Jésus Enfant, à la charité qu'ils témoignent pour les pécheurs, en les voyant recouverts des divines miséricordes, aux sentiments de dévotion, d'amour, de religieux esclavage, dont ils nous donnent l'exemple envers la sainte Crèche.

8° Honorons les saints Pasteurs remplis d'une ferveur divine après la céleste vision, et qui s'en vont en diligence voir le saint Enfant. Entrons dans le respect amoureux qu'ils lui Tendent, et dans la joie dont leur cœur est inondé. Offrons-nous avec eux à Jésus, en le reconnaissant pour notre Messie, notre Sauveur et notre Dieu. Comme eux aussi, rendons nos plus dévotes révérences a la très-sainte Vierge et à saint Joseph.

9° Enfin, adorons Jésus produisant les premiers effets de sa Sainte Enfance sur les âmes des Bergers, effets admirables d'anéantissement de la vieille créature, de séparation complète du monde, de parfaite conversion vers Dieu, d'esprit de prière et d'oraison, de pureté, de simplicité, d'innocence et d'amour. Demandons-lui, par le mérite des saints Pasteurs eux-mêmes, et surtout au nom de Joseph et Marie qui avaient reçu de lui bien d'autres grâces encore, de retracer en nous quelque chose, au moins de ces dispositions si désirables.

 

Prière

 

Seigneur, Dieu tout-puissant, qui avez voulu qu'une grande joie fût apportée aux Bergers, quand les anges leur annonçaient la naissance de votre Fils unique en ce monde, faites, nous vous en supplions, que nous soyons rendus dignes d'adorer avec humilité, avec amour, avec foi, comme ces saints Pasteurs, notre Rédempteur béni, d'être rangés par eux au nombre des brebis de son troupeau, et par eux encore conduits à votre bercail éternel. Mais vous avez associé, par ce divin avènement du Verbe, la terre au ciel, ô mon Dieu, faites aussi que par les mérites de vos anges qui ont été les hérauts de cette grande miséricorde, dans leurs cantiques sacrés, nous soyons remplis des dons de paix qu'ils ont promis de votre part aux cœurs droits, pour être réunis, un jour, à leurs radieuses milices dans la gloire où vous vivez et régnez, Père, Fils et Saint-Esprit, aux siècles des siècles. Ainsi soit-il!

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23 décembre 2011

Le Mois de l'Immaculée Conception

Le Mois de l'Immaculée Conception

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Vingt-quatrième jour

Ce qu'une âme dévouée à Jésus et à Marie demandait à Dieu le jour de Noël

 

« Un Dieu d'une sagesse, d'une puissance et d'une grandeur infinies, disait cette âme pieuse, doit payer à Marie l'hospitalité qu'Elle lui a donnée dans Son Chaste Sein pendant neuf mois et il la doit payer comme il convient à la Souveraine Majesté d'un Dieu. Eh bien ! Voici comme je prétends que Jésus acquitte Sa dette de reconnaissance à Marie : Je veux qu'à chaque heure de ces saints jours de Noël, Il me fasse acquérir autant de mérites qu'Il est possible à l'âme qui se trouve encore de passage sur la terre. Ce n'est pas assez : je veux, à chaque heure du jour et de la nuit, la conversion de mille pécheurs et la délivrance de mille âmes du Purgatoire. Ces faveurs que je Lui demande, Jésus me les dois accorder par amour pour Sa Mère, et afin de Lui témoigner Sa reconnaissance de ce qu'Elle l'a porté neuf mois dans Son Sein. Serait-ce trop exiger d'un Dieu dont la Sagesse, la Puissance et la bonté sont infinies ? Non, je crains au contraire de trop peu demander ; aussi, je solliciterai d'autres grâces, et de plus extraordinaires ; Jésus doit me les accorder toutes, et une infinité d'autres que je ne sais, ou que je ne puis demander. Il me semble qu'en agissant ainsi, je traite mon Sauveur comme je dois le traiter, en Dieu. Mais comment .osé-je réclamer de telles faveurs, moi, le plus grand pécheur qu'il y ait au monde ? N'importe ; c'est précisément parce que je suis le plus indigne pécheur que j'ose demander les grâces les plus extraordinaires, pour faire mieux ressortir en ma faiblesse la Grandeur et la Gloire du Seigneur ».

 

Nous lisons un exemple analogue dans les Gloires de Marie de Saint Alphonse de Liguori. Un jour, une âme pieuse demanda, par l'intercession de la Sainte Vierge, la conversion de mille pécheurs. Comme elle craignait d'avoir fait une prière indiscrète, la Sainte Vierge lui apparut et lui reprocha sa vaine frayer : « Pourquoi craindre ? Lui dit-Elle ; ne suis-Je pas assez puissante pour obtenir de Mon Fils le Salut de mille pécheurs ? Les voici : J'ai obtenu leur grâce ». Aussitôt Elle la conduisit en esprit au Paradis, et lui fit voir un nombre incalculable de pécheurs qui avaient mérité l'enfer, mais qui grâce à Son intercession, s'étaient convertis et sauvés.

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Œuvre de miséricorde fort agréable à Jésus, à Marie et à Joseph

 

Le trait suivant est rapporté par Saint Vincent Ferrier et par d'autres écrivains. Un marchand de Valence, désirant honorer Jésus, Marie et Joseph, avait prit l'habitude d'inviter à sa table, le jour de Noël, un pauvre vieillard et un femme indigente ayant encore un enfant à la mamelle. En nourrissant ces trois pauvres, il s'imaginait avoir la Sainte Famille à sa table et satisfait ainsi sa dévotion. Après sa mort, ce marchand charitable apparut à quelques pieuses personnes, qui priaient pour lui : « Au moment de mon trépas, leur dit-il, Jésus, Marie et Joseph sont venus me visiter et m'ont adressé cette consolante parole : Pendant ta vie, tu nous a donné l'hospitalité dans la personne des trois pauvres ; aussi venons-nous tous les trois pour t'introduire dans notre palais ». A ce mots, ils prirent son âme et la firent entrer au banquet éternel du Paradis. Oh ! L'heureux marchand, et qu'il a bien entendu le négoce ! « Eh bien ! Dit un pieux auteur, celui qui voudra trafiquer de la sorte, obtiendra la même récompense lorsque le moment sera venu ».

 

Sachant combien est agréable à Jésus, à Marie et à Joseph, cette œuvre de miséricorde, de nourrir trois pauvres en leur honneur, les Souverains Pontifes ont accordé des Indulgences à tous ceux qui la pratiqueront : 1) Indulgence de 7 ans et 7 quarantaines, chaque fois qu'on la fait avec un cœur contrit ; 2) Indulgence plénière, si l'on se confesse, si l'on communie le même jour et que l'on prie selon les intentions du Souverain Pontife ; 3) Indulgence de 100 jours pour tous les membres de la famille et pour tous les serviteurs de celui qui fait cette Charité pourvu qu'ils y aient contribué par leurs bons soins, ou seulement par leur présence.

 

Prière : Réciter neuf Je Vous salue Marie, pour honorer les neuf mois que Jésus a passé dans le sein de Marie, suivis de l'invocation : « Vous êtes heureuse, ô Marie, Vous qui avez porté le Créateur du monde ; sans perdre Votre Virginité, Vous avez enfanté Celui qui Vous a formée ! »

 

Pratique : En action de grâce à la Très Sainte Trinité pour les faveurs et les dons sublimes qu'Elle a accordés à Marie, réciter 3 Gloire soit au Père le matin, le midi et le soir.

 

D'après un texte extrait de « Deux Mois à sanctifier par la Prière », de Dom Gabriel-Marie Fulconis, aux Editions Saint Jean

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